2.2.5. Revenu des systèmes de cacaoculture
2.2.5.1. Revenu du cacao
Au Cameroun, la vente du cacao est une source de revenu
importante pour les exploitants. C'est le cas des décennies 80 où
la cacaoculture contribuait entre 50 et 75 % du budget total d'environ 90 % des
ménages au Centre et au Sud du pays (Leplaideur, 1985).
Aujourd'hui, le cacaoyer demeure la principale culture de
rente des ménages ruraux et elle représente jusqu'à 48 %
du revenu total des ménages dans la zone du Centre-Sud du Cameroun
(Hietet, 2005). Les enquêtes effectuées par cet auteur dans la
Lékié, la Mefou Afamba et la Mvila révèlent
d'ailleurs que les recettes liées au cacao dans chacun des sites
étudiés étaient respectivement de 375.430 FCFA, 216.200
FCFA et 201.675 FCFA par ha.
2.2.5.2. Revenu des arbres associés
Une bonne gestion des plantes associées au cacaoyer
pourrait améliorer le revenu des producteurs (Obiang, 1998).
L'étude réalisée par Hietet (2005) a montré que
Dacryodes edulis, Citrus reticulata, Persea americana, Ricinodendron
herdeloti et Citrus limon sont les espèces les plus rentables dans
la Lékié. Lorsque les productions des arbres fruitiers
associés au cacaoyer ne sont pas commercialisées, elles sont
destinées à l'autoconsommation. Soixante pour cent de la
production de Dacryodes edulis provenant des cacaoyères de la
Lékié sont ainsi consommés par les ménages et le
reste, qui est commercialisé, procure un revenu de 4050 à 36 000
FCFA par an. Le bois d'oeuvre provenant des cacaoyères contribue
à la construction et à l'alimentation du commerce local en bois
d'oeuvre (Vandijk, 2000).
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