2011/2012
Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales
d'AGADIR
ABOUDRAR Samir ABARGAZ Mohamed BENDORA Mouna
L'Encadrant : Prof. AKRICH Saïd
~ FSJES d'AGADIR
Relation Banque/PME
« Cas des PME de la région de SMD
»
ABOUDRAR Samir ABARGAZE Mohammed BENDORA Mouna
Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et
Sociales d'AGADIR
2011/2012
Introduction générale
Le début des années 80 a été l'une
des périodes les plus difficiles pour l'économie marocaine. Cette
période a été marquée par une
détérioration des équilibres internes et externes dus en
partie à la faiblesse structurelle de l'économie marocaine
(dépendance de la production aux variations climatiques,
vulnérabilité du phosphate par rapport aux cours
internationaux...), mais aussi à un environnement économique
défavorable (hausse du prix du pétrole, valeur
élevée du dollar...). Pour remédier à cette
situation, le Maroc, avec l'aide du Fonds Monétaire International (FMI)
et de la Banque Mondiale a mis en place le Programme d'Ajustement Structurel
(PAS) à partir de 1983. Ce programme visait le redressement des
déséquilibres macroéconomiques et le remboursement de la
dette extérieure. L'une des caractéristiques majeures du PAS est
le « désengagement de l'Etat » dans des secteurs qui
favorisaient pourtant l'emploi et donc le développement social. Pour
combler ce vide, la création d'entreprises et, notamment, des Petites et
Moyennes Entreprises (PME) était nécessaire. Plusieurs efforts
ont été fournis dans ce sens, et aujourd'hui ce type
d'entreprises occupe une place importante dans le tissu productif marocain (95%
des entreprises).
Pourtant, bien que l'importance des PME tant au niveau social
qu'au niveau économique soit indéniable, ce type d'entreprise ne
recevait pas tout le soutien qu'il mériterait et surtout celui
lié au financement ni de la part de l'Etat, ni des banques. En effet,
ces dernières elles même sont des entreprises commerciales, elles
manquent d'emplois de leurs fonds, elles ont besoin de clients emprunteurs
à savoir les PME, car les intérêts de leurs prêts
constituent leurs propres chiffres d'affaires. Outre, les fonctions classiques
qu'elles continuent de jouer : Collecte de l'épargne et distributions
des crédits aux entreprises qui souffrent d'insuffisance du fonds
propre, ce qui entraîne une dépendance financière du
système productif au système bancaire.
La relation banques-PME constitue un sujet d'actualité
dans la mesure où ces deux acteurs jouent un rôle très
important dans le système productif d'un pays. Au Maroc, la
problématique des relations banques-PME s'est posée et se pose
toujours. D'ailleurs, ces rapports faisaient, font et feront l'objet de
plusieurs débats et tables rondes mettant l'accent sur l'importance de
l'une pour l'autre et les exigences de l'une sur l'autre.
Quel est donc le pivot de cette relation ? Et quel type
de relation existe-t-il ?
Pour répondre à ces deux questions, nous allons
présenter à travers cette étude dans un premier chapitre
la PME, ses différentes définitions adoptées dans
différents pays du monde, ses différents aspects positifs ainsi
que négatifs et les différentes modalités de son
financement, sauf celles liées au financement bancaire. Ensuite, dans le
deuxième chapitre on va se profonde dans la relation banque-PME (qui
fait l'objet de notre thème) en présentant les modalités
de financement bancaire offertes aux PME, ainsi qu'aux PME exportatrices et
importatrices, et enfin les différents produits et services hors
prêts offerts à cette catégorie d'entreprises.
Le troisième chapitre sera consacré à une
étude empirique qui a été mené par
l'élaboration d'un questionnaire suivi d'une analyse et
interprétation afin de dégager les entraves qui limitent la
performance de la relation banque-PME et suggérer des recommandations
pour son épanouissement.
Chapitre1 :
Généralités sur les PME
marocaines
L'introduction du 1er chapitre :
Au Maroc, comme dans tous autres pays en voie de
développement, les PME constituent la base du tissu économique.
Elles participent de manière positive à la croissance
économique ,à la création d'emplois et au
développement local, régional et national.
engagée. Et cela est dû aux différentes
difficultés rencontrées par les PME, et aux problèmes,
surtout ceux liés au financement, qui entravent leurs
développements.
L'Etat, consciente de l'importance socio-économique de
cette catégorie d'entreprises, met en oeuvre des mesures d'aide et de
soutien qui seront prises dans des différents domaines qui
intéressent la PME, en vue de lever les handicaps qui empêchent
leurs développement et d'encourager leurs participation dans le
développement économique.
L'objet de ce chapitre se limite dans la présentation
des diverses définitions de la PME, son rôle dans la vie
économique et sociale, ses forces et ses faiblesses, et les
contraintes qui entravent leurs développement, les mesures
d'encouragement mises en oeuvre par l'État, ainsi que leurs
différentes modalités de financements sauf que celles
liées au financement bancaire.
Section 1 : L'Image de la PME marocaine
Dans cette section on a donné les différentes
définitions de la PME au Maroc ainsi que dans d'autres pays du monde.
Aussi on a signé qu'il existe une inégalité de la
répartition géographique et sectorielle des PME à notre
pays. En fin nous avons donné les forces et les faiblisses de cette
catégorie d'entreprise. Et tout cela à travers trois
paragraphes.
PARAGRAPHE 1 : DEFINITION DE LA PME
1) Au Maroc :
Au Maroc, il n'existe pas d'une définition
légale et universelle de la PME mais plusieurs définitions qui
évoluées en fonction des circonstances économique qui se
traduisent par le changement des dispositions contenues dans les
déférentes textes ayant cherchés à soutenir la
modernisation et le développement de cette catégorie d'entreprise
en raison de sa taille réduite et de sa fragilité relative, parmi
ces textes on peut citer :
Le Code des Investissements Industriels 1983,
limitait l'octroi des avantages fiscaux aux seules PMI (Petite et Moyenne
Industrie), définies comme « toute entreprise dont le
programme d'investissement comporte des équipements de production pour
une valeur minimale de 100.000 DH et maximale de 5 millions de DH et dont le
coût d'investissement par emploi stable est inférieur à
70.000 DH »1.Il faut souligner que cette
1 Article 3 code des
investissements
définition ne tient pas compte du nombre des emplois
créés puisqu'elle insiste sur le coût par emploi, et ne
tient pas compte aussi du CA réalisé.
La Charte de l'investissement, entrée
en vigueur en 1995, prévoyait des incitations à caractère
fiscal au profit de toutes les entreprises indépendamment de leur
taille. Donc elle ne précisait pas non plus la notion de PME. Par contre
la charte de 2002, qui , selon son article premier, on entend
par PME : « toute entreprise gérée et/ou
administrée directement par les personnes physiques qui en sont les
propriétaires, copropriétaires ou actionnaires, et qui n'est pas
détenue à plus de 25% du capital ou des droits de vote par une
entreprise ou conjointement par plusieurs entreprises ne correspondant pas
à la définition de la PME » 2
Dans le Plan de Développement Economique et
Social 2000 - 2004, la sous- commission en charge de la PME a retenu
les critères suivants pour la définition de celle-ci :
- Moins de 200 personnes comme effectif employé ;
- Un chiffre d'affaires inférieur à 5 millions de
DH en phase de création, à 20 millions de DH pour la phase de
croissance et à 50 millions de DH pour la phase de maturité.
Le projet de loi de finance 2012,
recèle une nouvelle définition de la PME3, dans
laquelle le gouvernement a fait le choix de mettre l'accent sur la forme et non
sur le fond3, «En vue de faire bénéficier
le plus grand nombre de PME des programmes d'appui mis en place Par l'Etat, une
définition de la PME a été adoptée avec comme
critère, un chiffre d'affaires inférieure à 175
MDH»4.
2) Exemples de définition de PME dans autres pays
:
2.1) Pour la Banque mondiale :
Pour être considérée comme une micro
entreprise, une petite entreprise ou une moyenne entreprise selon la
classification de la Banque mondiale, une entreprise doit satisfaire deux des
trois critères retenus, à savoir nombre d'employés,
actifs, ou chiffre d'affaires annuel (tableau 1). Pour les rapports des
clients, le Groupe des marchés mondiaux de capitaux de l'IFC utilise le
montant des prêts comme indicateur supplétif, certaines banques
n'étant pas en mesure de baser leurs rapports sur la taille des PME.
Tableau 1 : Définitions des micros, petites et
moyennes entreprises par la Banque mondiale5 (Doivent
répondre à au moins 2 des 3 critères) :
2 Charte de la PME/PMI DE
2002Dahir n° 1-02-188 du 12 Joumada I 1423 (23 juillet 2002) B.O
n°5036 du 15/09/2002
3 Le quotidien les Echos, Par
Anne-Sophie MARTIN, Mercredi 28 Mars 2012
4 Loi de finance
2012
5 Ayyagari, Beck et
Demirgüç-Kunt (2005), « Le Guide des services bancaires aux
PME », Société Financière Internationale
2009.
Taille de l'entreprise
|
Nombre d'employés
|
Actifs
|
Chiffre d'affaire annuel
|
Micro
|
<10
|
<USD 100 000
|
<USD 100 000
|
Petite
|
<50
|
<USD 3 millions
|
<USD 3 millions
|
Moyenne
|
<300
|
<USD 15 million
|
<USD 15 millions
|
Montant des prêts (indicateur
supplétif)
|
Micro
|
<USD 10 000
|
Petite
|
<USD 100 000
|
Moyenne
|
<USD 1 millions (<USD 2 millions dans certains pays
développés)
|
2.2) Pour l'Union européenne :
Pour faire face à la divergence des définitions
données par les différents pays européens aux PME, la
Commission Européenne est intervenue en 2003 pour modifier et
standardiser cette définition6. Ainsi, est
considérée comme PME toute entreprise ayant :
· Un effectif de moins de 250 personnes
· Un chiffre d'affaires annuel n'excédant pas 50
Millions d'euros ou un total bilan n'excédant pas 43 millions d'euros
· L'indépendance : l'entreprise ne doit pas
être contrôlée à plus de 25% par une autre entreprise
qui n'est pas elle-même PME. Trois cas de figure existent :
Le critère de l'effectif demeure l'un des plus
significatifs et est imposé comme critère principal selon la
Commission européenne. Cependant, des critères financiers ont
été introduits dans le but d'appréhender la
véritable importance d'une entreprise, sa performance et sa situation
par rapport à la concurrence. Il est important de noter, que le chiffre
d'affaires, ne pourrait pas être retenu comme le seul critère
financier déterminant de la PME car il pourrait varier largement selon
la nature du secteur d'activité. C'est la raison pour laquelle la
Commission européenne a combiné ce critère avec celui du
total bilan qui reflète l'ensemble de la richesse de l'entreprise.
Le tableau ci-dessous résume les seuils quantitatifs
fixés par la Commission européenne pour définir les PME
:
Tableau 2 : L'Union européenne définit les
PME comme les entreprises employant 10 à 250 personnes7
:
6 La recommandation de la
Commission du 6 mai 2003 concernant la définition des micros, petites et
moyennes entreprises (2003/361/CE)
7 Recommandation 96/280/CE,
with the May 2003 update, « Le Guide des services bancaires aux PME
», Société Financière Internationale
2009.
Taille de l'entreprise
|
|
Nombres d'employés
|
|
Chiffre d'affaire annuel
|
|
|
|
|
Micro entreprise
|
|
Moins de 10
|
|
Moins de 2 millions d'euros
|
Petite entreprise
|
|
|
|
|
|
Moins de 50
|
Moins de 5 millions d'euros
|
Moyenne entreprise
|
|
Moins de 250
|
|
Moins de 50 millions d'euros
|
2.3) Pour Malaisie :
Tableau 3 : En Malaisie, l'Agence nationale pour les PME
(SMIDEC) utilise une définition différente selon la branche
d'activité8 :
Taille de l'entreprise
Micro entreprise Secteur manufacturier et
agroindustriel
Moins de 5 employés OU chiffre d'affaires
inférieures à 66 000 dollars
Services, TIC et secteur agricole primaire
Moins de 5 employés OU chiffre d'affaires
inférieures à 53 000 dollars
Petite entreprise
Moyenne entreprise
Moins de 50 employés OU chiffre d'affaires
inférieures à 2 millions de dollars
Moins de 50 employés OU chiffre d'affaires
inférieures à 1 million de dollars
Moins de 19 employés OU chiffre d'affaires
inférieures à 200 000 dollars
Moins de 50 employés OU chiffre d'affaires
inférieures à 1 million de dollars
2.4) Autres définitions :
Tableau 4 : Il existe souvent différentes
définitions des PME, même à l'échelle d'un
pays9 :
Pays
Etats-Unis Nombres d'employés
Moins de 500 employés pour la plupart des
Chiffre d'affaire annuel
Moins de 7 millions de dollars pour
8 SMIDEC - Small and Medium
Industries Development Corporation, « Le Guide des services bancaires aux
PME », Société Financière Internationale
2009.
9IFC (2004) SME Landscape in
Egypt, U.S. Small Business Administration, Statistiques canadiennes, « Le
Guide des services bancaires aux PME », Société
Financière Internationale 2009.
Moins de 500 employés dans le secteur
manufacturier, moins de 50 dans le secteur des services
10-20 à 100-200 employés, selon la branche
d'activité
200-300 000 ZAR à 4-50 millions de ZAR, selon la
branche d'activité
Moins de 200 employés dans les industries
de main-d'oeuvre à moins de 100 employés dans
les industries de capital
10 à 250 employés
Canada
Afrique du Sud
Turquie
entreprises manufacturières et d'exploitation
minière
10 à 250 employés
la plupart des entreprises non manufacturières, mais peut
aller jusqu'à 35,5 millions de dollars
Moins de 50 millions de dollars canadiens
PARAGRAPHE 2 : UNE INEGALE REPARTITION SECTORIELLE ET
GEOGRAPHIQUE :
La répartition des PME se caractérise de son
inégalité aussi bien au niveau sectoriel que géographique.
Ainsi, les PME sont très fortement concentrées dans les
activités commerciales et de services.
Dans le secteur du service qui compte selon les statistiques
faites à la deuxième tranche de 2011 par la Direction des
statistiques 38,1% d'emploi de la population active occupé au niveau
national, la PME constitue un outil privilégié dans la promotion
de l'hôtellerie de la restauration et des agences de voyages. En terme de
nombre d'entreprises nouvellement crées, la grande part est
partagée entre le service (32,1%), et le commerce (30,9%)10,
et cela grâce à l'évolution qui existe dans les
marchés de ces deux secteurs.
Géographiquement11 :
- la région de grand Casablanca accumule 35% des nouvelles
entreprises crées au niveau national, grâce à sa position
comme capitale économique du royaume.
10 Rapport annuel 2011-Office
Marocain de la Propriété industrielle et commerciale
11 Même
source
- Rabat-Salé-Zemour 12% -
Tanger-Tétouan 10%
- Marrakech-Tensift-Elhouz 9%
- Sous Massa Draa 7%
PARAGRAPHE 3 : LES FORCES ET FAIBLESSES DES PME
MAROCAINES
1) Les forces :
Selon les données Inforisk, SA12, en se
basant sur la définition de la charte des PME, le nombre des entreprises
dont le chiffre d'affaires est inférieur à 75 millions de dirhams
en 2008 et 2009 est aux alentours de 57754 sociétés. Selon la
même source, 96% de ces sociétés ont un chiffre d'affaires
au cours des deux derniers exercices inférieur à 3 millions de
dirhams. Ceci montre clairement que le tissu économique marocain est, en
effet, constitué de petites à très petites entreprises,
voire micro entreprises.
La PME ne peut être considérée comme un
simple modèle réduit de l'entreprise ou pire encore comme
l'inverse de la grande entreprise. Elle est une entité propre qui
possède des atouts originaux, qui sont principalement :
- une capacité de s'adapter rapidement aux variations
qualitatives et quantitatives de l'environnement ;
-une capacité d'adapter à la conjoncture et aux
changements ;
-une maitrise de l'ensemble des données de l'environnement
;
-une gestion plus efficace du personnel (grande souplesse
d'utilisation de la main d'oeuvre) ;
-une gestion plus économe du personnel (la main d'oeuvre
et sous-qualifiée et peu syndicalisée, ce qui tend à
réduire le cout de travail) ;
2) Les faiblesses :
Les difficultés auxquelles sont confrontées les
PME sont très nombreuses et très diversifiés. Les PME
rencontrent des difficultés de tout genre. Le poids et la nature de ces
difficultés différentes suivant l'expérience de leurs
promoteurs.13
12 Filiale du groupe
Finaccess, fournisseur d'informations légales sur les
entreprises.
13 Bouzid Azzouzi, (1997).
« PME et stratégie de développement au Maroc », Rabat.
Page 111
On peut distingue d'après l'ouvrage de Mr. Bouzid Azzouzi,
entre14 : o Les faiblesses extrinsèques :
-Difficultés préliminaires : les premières
difficultés jaillissent dès la première prise de contact
avec le monde extérieur.
-Difficultés d'exploitation : les difficultés
rencontrées par les promoteurs au cours d'exploitation sont
rattachées à la commercialisation des produits
fabriqués,...
- Obstacles relatifs au financement : il est vrai que la jeune
PME marocaine est confrontée à des difficultés
considérables allant jusqu'à menacer son existence. Certains
soutiennent que les institutions financières refusent l'assistance et
les crédits nécessaires à son relancement.
o Les faiblesses structurelles :
-Etat des locaux et des équipements.
-faiblesse du capital.
-Faiblesse de la commercialisation.
-Faiblesse de la technicité et absence de marketing. -Les
conditions sociales des travailleurs.
Les sources de faiblesse de la PME au Maroc sont à la
fois endogènes et exogènes15, d'une part, ce qui
concerne les sources endogènes, les PME ne prend pas en
considération la formation du personnel, et que le pouvoir
décisionnel est fortement centralisé ce qui entraine une faible
productivité du personnel. Et d'une autre part les sources
exogènes sont liées à l'environnement des PME, parmi eux
on peut citer :
-La complexité des procédures administratives et
fiscales ; -le manque de coordination entre les différents intervenants;
-La difficulté d'accès aux marchés publics ;
-Les contraintes liées à l'accès au foncier
et au financement (le coût du crédit et les garanties
exigées sont souvent rédhibitoires pour les PME) ...etc.
-Les difficultés à trouver des
capitaux tant pour leur démarrage que pour leur croissance.
-L'absence d'un marché financière dynamique.
Section 2 : les contraintes de développement et
La promotion des PME
14 Même source. Page
141
15 PME marocaines face
à la mondialisation : quelles opportunités du système de
franchise ? « La vulnérabilité des TPE et des PME dans un
environnement mondialisé », 11es Journées scientifiques du
Réseau Entrepreneuriat, 27, 28 et 29 mai 2009, INRPME,
TroisRivières, Canada
A travers cette section, on s'est intéressé
à des contraintes qui limitent le développement et la croissance
des PME et qui sont divers, et qui touchent l'ensemble des axes de
l'environnement externe et interne des PME (juridique, administratif,
lié à la gestion,...).
Enfin, on a donné les différentes
procédures mises en oeuvre par l'Etat et par les différents
intervenants au secteur des PME pour les encourager et pour défendre ses
intérêts vis-à-vis des changements économiques,
réglementaires et sociaux.
PARAGRAPHE 1 : LES CONTRAINTES DE DEVELOPPEMENT DES PME
Les PME souffrent de nombreuses difficultés qui
handicapent leur mise à niveau. Ces difficultés touchent
plusieurs ordres :
1) juridique, administratif et judiciaire :
1.1) juridique :
Par exemple pour qu'une entreprise peux accès aux
titre participatifs, il faut qu'il soit obligatoirement une entreprise publique
et aussi c'est seules les sociétés de capitaux qui
peuvent émettre des obligations, des actions...
1.2) administratif et judiciaire :
Le problème le plus couramment rencontré par
les PME au cours de chaque étape du processus de démarrage de
leur entreprise est le manque de transparence des procédures Ce qui
rendre ces procédures16 administratives plus complexe, le non
engagement des organismes impliqués, l'absence d'une coordination entre
les département concernés, la difficulté d'identification
de l'autorité habilitée à délivrer l'autorisation
d'exercer et l'absence de structures d'accueil et d'encadrement, ce qui
constitue l'occasion du jeu de navette auquel se livrent les autorités
communales et leur autorité de tutelle (province ou préfecture)
dans l'étude d'un dossier ou l'octroi d'une autorisation pour la
réalisation ou l'extension d'un projet de PME.
Cependant, le recours pour excès de pouvoir contre les
décisions administratives entre à peine dans les moeurs des
citoyens marocains et la lenteur du système juridictionnel continue
à peser négativement sur la promotion des affaires.
D'une manière générale, l'organe
juridictionnel marocain, composé de juridictions civiles,
pénales, commerciales et administratives, est doté de codes et de
règles de procédures très convenables. Il appartient donc
aux juges de faire valoir leur fonction pour que l'organe dont ils font partie
assume sa mission et contribue ainsi avec les autres pouvoirs publics au
renforcement de l'Etat de droit.
2) social et humain :
Les PME souffrent de la rareté d'une main d'oeuvre
qualifiée. Cette rareté est aggravée beaucoup plus par
l'attraction des possibilités de promotion offertes par la grande
entreprise sur le marché de travail.
Ils Souffrent aussi d'un faible degré se
syndicalisation au sein de la petite et moyenne entreprise PME qui se traduit
par un manque quasi-totale de la protection sociale, chose qui accentue d'une
façon durable l'inefficacité en matière d'organisation
sociale.
Cette situation est aggravée par la structure des
mentalités des entreprises fuyant les investissements risqués de
l'industrie, du commerce de toute autre activité non stérile au
profit d'un comportement économique rentier axé sur la recherche
du gain facile et rapide et le maximum de sécurité.
3) contraintes liées à la gestion
:
Les PME marocaines sont caractérisées par une
organisation déstructurée, un encadrement qui n'a rien avoir avec
des principes modernes de management, ...etc.
Tandis que la gestion de la PME est
caractérisée par la personnalité du gérant qui en
est généralement le propriétaire et qui est marqué
par sa réticente à partager leur pouvoir, et par sa
monopolisation de décisions ce qui entraine une appréciation
erronée du risque à prendre, et à prendre des
décisions qui sont irraisonnable.
Autre résultat de la domination du gérant
(propriétaire) sur le pouvoir et la prise de décision, c'est
qu'il refuse l'entourage des subordonnés compétents pour
renforcer et améliorer leur capacité de gestion.
Tous ces facteurs influence la capacité des PME pour
succéder le progrès des méthodes de gestion et à
innover.
4) contraintes liées à l'accès aux
marchés, aux zones et locaux d'implantation :
L'accès au marché public et extérieur
constitue un moyen très important pour la survie de la PME. Mais
très souvent les PME évitent d'accéder à ces
marchés pour plusieurs raisons17 :
- La plupart des gros donneurs d'ordre privilégient les
grandes structures. - Les dispositions réglementaires inadaptées
aux PME.
- Le manque d'informations sur les organismes internationaux
à contacter, les opportunités d'affaires....
- Les difficultés d'accès au financement à
l'exportation.
17 (21)Synthèse
A.Bouzid, (1997). « PME et stratégie du développement au
Maroc » .P 56
- L'insuffisance du concept d'ouverture sur
l'extérieur.
La PME par sa taille et sa structure, ne peut accéder
facilement aux marchés publics et ne peut, à elle seule faire
face à la complexité et aux coûts d'approches des
marchés extérieurs.
Le développement des PME nécessite la mise en
place d'une logistique et des infrastructures d'accueil nécessaires
à l'importation des projets. En effet le montage de tout projet
dépend, dans une large mesure de la disponibilité de terrains, de
parcs industriels entièrement viabilisés et de locaux à
des prix abordables. Le coût élevé de ces derniers
présente un réel frein au développement des PME marocaines
par rapport à celles des pays concurrents.
5) contraintes liées au financement :
Les PME recourent d'une manière quasi exclusive
à l'autofinancement pour confronter leurs besoins de financement, ce qui
leurs posent beaucoup de difficultés qui entravent leur croissance.
Cette modalité chez les PME est subite et non choisi faute
d'alternatives. Il s'agit là d'un problème d'asymétrie de
l'information et de la conception de facteur risque entre le banquier et
l'entrepreneur. Il faut que ces deux acteurs, indissociables
économiquement, puissent établir un langage commun afin qu'il y
ait un lien entre les demandeurs de capitaux et les apporteurs de capitaux.
La problématique de financement de la PME au Maroc est
aussi liée18:
1. Au manque de transparence des entreprises et de
professionnalisme dans la présentation des dossiers de crédit.
2. A la réticentes des banques à octroyer des
prêts aux PME,
3. A la sous-exploitation des différentes sources de
financement
La BAM a aussi constituée de son retour les mêmes
causes de ses contraintes en se basant sur les analyses et diagnostics
prévalant au début de l'actuelle décennie. Ces analyses et
diagnostics résultent à ce que la problématique de
financement constitue souvent un point de discorde entre la banque et la PME
:19
-Griefs des banques : faiblesses au niveau de gouvernance, la
capitalisation, la transparence financière et la viabilité des
projets.
-Griefs des PME : les conditions d'accès aux
crédits (taux d'intérêts, garantie, etc.)
6) Les contraintes liées à l'accès
aux Marchés financières :
18 Banque européenne
d'invest pour la Méditerranée « les besoins des PME
Méditerranéennes »La 5ème Conférence FEMIP.
Rabat - Maroc mars2009.
19 BAM : l'expérience
marocain en matière de financement des PME (financement de la PME dans
les pays du Maghreb Alger 11-12 Mars 2009)
Le financement des PME marocaines via les marchés
financiers, capitaux et dette, est très marginal en raison de
l'étroitesse et des conditions exigées par ces marchés.
Malgré les incitations fiscales et financières adoptées,
les mécanismes mis en place ne sont pas particulièrement
adaptés aux besoins des PME. Le facteur institutionnel constitue aussi
une importante barrière d'accès pour ces entreprises au
marché boursier, en raison notamment de la complexité des
règles boursières comparé aux moyens des PME
marocaines.20
*Le marché de la dette :
Le tableau suivant montre les conditions d'accès au
marché des obligations qui demeurent toujours hors de portée des
PME marocaines.
Tableau5 : les conditions d'accès au marché
des obligations21
Conditions d'accès aux marchés
obligatoires
|
|
Montant minimal émis
|
20 millions de dirhams
|
Maturité minimale de l'emprunt
obligatoire
|
20 ans
|
Nombre d'exercices certifiés
|
2 exercices
|
Valeur nominale minimale
|
10 Dhs pour les obligations cotées
50 Dhs pour les obligations non cotées
|
*Le marché des actions :
La bourse des valeurs est composée de trois compartiments,
chacun avec des caractéristiques et des conditions d'admissions
différentes. Le tableau suivant résume ces conditions :
tableau6 : les conditions d'accès à des
compartiments de la bourse des valeurs22
Ce compartiment comporte les 47 valeurs et 95.5% de la
capitalisation globale
· Société avec un capital entièrement
libéré
· Emission d'un montant minimal de 75 millions MAD
· Au moins 250 000 titres de capital
· Capitaux propres >= 50 millions MAD
Compartiments boursiers
Premier Compartiment (marché
principal)
|
Deuxième Compartiment (marchés
de développement)
|
Ce compartiment représente 1% de la
|
|
|
|
|
|
|
20 Conseil
Déontologique des Valeurs Mobilières, « le financement des
PME au Maroc ». Mai 2011
21 Même
source
22 Même
source
|
|
|
|
capitalisation globale avec 13 sociétés
cotées
|
|
|
|
|
· Société avec un capital
entièrement libéré
|
|
|
|
|
· Un chiffre d'affaires au cours des deux derniers
exercices >= 50 millions MAD
|
|
|
|
|
· Emission d'un montant minimal de 25 millions MAD
|
|
|
|
|
· Au moins 100 000 titres de capital
|
Troisième croissance)
|
Compartiment
|
(marché
|
de
|
Comporte 14 sociétés cotées avec
environ 3.6% de la capitalisation globale
|
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· Société avec un capital
entièrement libéré
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· Emission d'un montant minimal de 10 millions MAD
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· Au moins 30 000 titres de capital
|
|
La grande majorité des PME marocaines ne
présentent pas les critères requis pour pouvoir accéder au
troisième compartiment de la bourse. De plus, la proportion des petites
et moyennes entreprises qui peut faire appel public à l'épargne
pour un montant supérieur à 10 millions de dirhams demeure
faible.
Hormis les seuils qui sont problématiques et
très élevés pour une grande population d'entreprises
marocaines, les PME ne sont pas en mesure de respecter les implications de
l'introduction en bourse en termes de communication financières et de
bonne gouvernance.
PARAGRAPHE2 : LA PROMOTION DES PME
Les PME jouent un rôle très important dans le
développement économique et social. En plus de leur contribution
à la création de l'emploi et l'absorption du chômage, elles
soutiennent aussi le développement et la création de la valeur
ajoutée dans déférents secteurs d'activités, dont
Les PME représentent une part importante, avec plus de 95% des
entreprises. L'Etat, conscient de l'importance socio-économique de la
PME, a consenti des efforts importants ces dernières années.
Cependant un effort supplémentaire s'impose pour accompagner la PME tout
au long de son cycle de vie, et lui permettre d'atteindre une
compétitivité suffisante afin d'évoluer dans un
marché globalisé.
1) Les initiatives du MAEG et la création de
l'Agence National pour la Promotion de la PME (ANPME)
Le ministère des affaires économiques et
générales (MAEG) avait lancé un certain nombre
d'initiatives pour promouvoir le secteur de l'entreprise et de la PME en
particulier, notamment à travers la création de deux
comités de haut niveau :
1- la commission nationale de mise à niveau de
l'entreprise, chargée de superviser le programme de modernisation des
PME
2- le comité national d'appui à la création
d'entreprise, chargé de la création et de la promotion de la
PME23.
En 2002, le gouvernement a crée l'Agence nationale pour
la promotion de la PME (ANPME) et édicté la Charte de la PME (loi
n°53-00 publiée le 23 juillet 2002). La Charte de la PME donne
à l'ANPME les missions suivantes :
1- coordonner, piloter et mettre en oeuvre le programme national
de compétitivité et de modernisation
2- fournir un soutien d'ordre général aux PME
agissant en tant qu'organisation exécutif
L'Agence joue également un rôle important dans la
défense des intérêts des PME dans les débats sur la
politique gouvernementale24.
D'après l'article 5 de la charte25, l'ANPME est
chargée de :
-Participer à la mise en oeuvre, en coordination avec les
départements ministériels concernés, de la politique de
l'Etat en matière de promotion et de soutient de la PME ;
- Encourager par son assistance technique, les programmes de
promotion de création d'entreprise initiés par les
collectivités locales, les chambres et les organisations
professionnelles, les établissements d'éducation et de formation
publics et privés et les organisations privées à but non
lucratif.
-promouvoir au profit des PME la prestation de service
d'information, de conseil, d'assistance, technique, d'expertise et de formation
en matière de gestion et d'administration de l'entreprise, par les
organismes publics et privés spécialisés.
-Appliquer les orientations et les normes relatives aux
programmes d'action en matière de prestation de services et en
matière d'aménagements fonciers.
-Conclure pour le compte de l'Etat les conventions visées
aux articles 23 et 24 de la présente loi (loi n°53-00
publiée le 23 juillet 2002) et s'assurer de leur exécution.
-Assister les PME, en relation avec l'administration et les
organismes publics concernés, dans les domaines de l'accès aux
marchés extérieurs, de l'acquisition des nouvelles technologies
et du développement de l'innovation et de qualité.
23Édition OCDE.
(2011), « Compétitivité et développement du secteur
privé : MAROC 2010 Stratégie de développement du cimat des
affaires », Page 79
24 Même
source
25 La Charte de la PME (loi
n°53-00 publiée le 23 juillet 2002)
-Entreprendre toute action de sensibilisation, d'information
et d'assistance auprès des administrations, des collectivités
locales et des organismes publics concernés, en vue de promouvoir et
faciliter l'accès des PME aux marchés publics, soutenir et
appuyer l'action des PME dans ce domaine.
-Apporter son assistance pour la constitution et le
fonctionnement des associations, groupements et réseaux de PME.
-Donner son avis sur les demandes de reconnaissance
d'utilité publique présentées par les associations
prévues à l'article 20 de la présente loi.
-Entreprendre toute action de sensibilisation, d'information
et d'assistance en matière de simplification et d'allègement des
règles juridiques et des procédures administratives applicables
aux PME.
-Diffuser par tous les moyens appropriés, la
législation et la réglementation applicables aux PME.
-Collecter et diffuser l'information relative au rôle de la
PME, à sa contribution à l'économie nationale et à
l'évolution de son activité.
-Suivre et évaluer les actions et programmes visant la
promotion de la PME. -Etablir un rapport annuel sur l'état de la PME.
Pour l'exécution de ses missions, l'Agence peut
conclure des accords de partenariat avec les administrations, les
collectivités locales, les établissements publics, les chambres
et organisations.
Le Contrat-Programme du Pacte Emergence 26a
fixé, dans sa part, des objectifs quantitatifs et qualitatifs à
l'ANPME en matière de création et l'accompagnement des PME et a
introduit un système de notation pour évoluer les mesures et leur
impact sur les entreprises.
Récemment, les programmes Moussanada, Imtiaz, Inmaa
et Attahfiz ont été renouvelés
d'après la loi de finance 2012. Mis en place en collaboration avec
l'ANPME et divers établissements financiers, ces différents
programmes ont déjà permis à plusieurs centaines
d'entreprises marocains d'investir dans leurs développement .
Idée sur les programmes d'accompagnement
:
Moussanada : est un programme d'accompagnement des
PME dans leur démarche de modernisation et d'amélioration de leur
compétitivité, à travers la mise en place de programmes
d'appui fonctionnels accessibles à l'ensemble des secteurs. Il vise
à accompagner 500 entreprises par ans.27
26 Le Pacte Emergence vise
à développer au Maroc un tissu de PME compétitives, et ce
à travers l'accompagnement des PME à fort potentiel, dans la
réalisation de leurs projets d'investissement tout en améliorant
la productivité de l'ensemble des acteurs.
27
http://www.anpme.ma,
consulté le 02 Avril 2012.
Imtiaz : est une compétition nationale
d'investissement destinée aux entreprises porteuses d'un projet de
développement et souhaitant bénéficier des primes à
l'investissement matériel et immatériel correspondant à
20% de l'investissement total. La prime Imtiaz peut atteindre 5 millions de
DH.14
Inmaa : Transformation opérationnelle de 800
entreprises cibles sur les cinq prochaines années pour augmenter leur
productivité de 25%, diminuer leurs couts 20% et réduire leur
délai de fabrication de 50%.28
Attahfiz : Financement des projets d'investissement par
le système bancaire à hauteur de 80%, avec une garantie de Dar Ad
Damane, couvrant 50% des crédits bancaires correspondants. 15
Fonds Publics/Privés : Dans le cadre du Pacte
Emergence, l'Etat met actuellement en place trois Fonds d'investissement
Publics/Privés orientés Capital Risque, Capital
Développement et Capital Transmission13.
Les objectifs visés par cette initiative sont de
:
· Lever les freins de la sous-capitalisation qui
pénalisent actuellement de nombreuses PME
· Améliorer le haut de bilan pour un meilleur
accès au financement bancaire
· Permettre à la PME de bénéficier
d'une expertise en termes de management (actionnaireconseil)
· Faciliter les opérations de transmission et de
reprise des PME
· Accélérer la création de nouvelles
PME
Afin d'amorcer leurs activités, l'Etat contribue à
hauteur de 350 Millions de dirhams dans la création de ces instruments
de financement, qui présenteront une asymétrie de
rentabilité publique/privée, avantageuses pour les investisseurs
privés.
Développement de l'entreprenariat : Afin de soutenir le
développement de compétences entrepreneuriales, l'Etat
prévoit de mettre en place, au sein d'établissements
d'enseignement supérieur, des programmes de gestion des PME familiales
ainsi que des programmes d'exécutive (MBA) 29pour les
actifs13.
2) La fédération de la PME-PMI
La CGEM dans sa part instauré La
fédération de la PME-PMI. Elle est présente dans les
différentes régions du royaume avec les unions régionales
de la CGEM ainsi que dans plusieurs conseils et comités :
-Au Conseil National du Patronat
-Au Conseil d'Administration (ANPME)
28
http://www.lesechos.ma;
« PME, la grande oubliée ? », consulter le 10 Avril 2012
.
29 Master Of Business
Administration,
-Au Comité de Financement de la Mise à Niveau de
l'Economie -Au Comité Régional pour la Création
d'Entreprises
-Au Centre Marocain des Technologies de l'Information et de la
Communication pour les Entreprises (CETIC)
Elle assurer entre autres :
-La formation des dirigeants des PME dans les différents
domaines d'activités. -Soutenir les partenariats entre les PME.
-Fournir les informations nécessaires aux dirigeants des
PME.
-Etablir des conventions de partenariat national et international
au profit des PME. -Défendre les PME dans les différentes
instances.
3) Les Centres Régionaux de l'Investissement et
les politiques sectorielles
Conformément à la Lettre Royale du 09 janvier
2002, les Centres Régionaux de l'Investissement (CRI) sont
chargés d'étudier toutes les demandes d'autorisations
administratives et de préparer tous les actes administratifs
nécessaires à la réalisation des projets d'investissements
dans les secteurs industriels, agro-industriels, miniers, touristiques,
artisanaux et d'habitats lorsqu'il s'agit d'investissements dont le montant est
inférieur à 200 millions de Dh30.
Selon cette lettre ces centres doivent avoir deux fonctions
essentielles, l'aide à la création d'entreprises et l'aide aux
investisseurs.
D'abord, le Maroc dispose d'un réseau d'instances
destinées à faciliter et soutenir la création
d'entreprise. Les 16 Centres régionaux d'investissement (CRI) facilitent
les démarches et remplissant un rôle de guichet unique pour la
création. Quelques CRI offrent des prestations et services
supplémentaires de développement des PME.
Au cours des dernières années, le gouvernement a
accordé la priorité à des politiques sectorielles.
Plusieurs plans ont ainsi été lancés, parmi lesquels :
-Le Pacte national pour l'Emergence industrielle 2009-2015 -Le
Plan Rawaj vision 2020 pour le commerce
-Maroc numéric 2009-2013
30 Lettre du PREMIER MINISTRE
Driss JETTOU aux MINISTRES ET SECRETAIRES D'ETAT,
http://www.cri.ma
-Plan Horizon 2025, qui entré dans le cadre d'une
politique d'innovation
-Plan d'action 2009 de la bource nationale de sous-traitance et
de partenariat (BNSTP) qui concerne l'interaction PME-investissements directs
étrangers (IDE).
Section3 : les modalités de financement des PME
Les PME sont des acteurs importants dans l'économie en
termes d'innovation et de création d'emplois, elles pourraient
l'être davantage encore si elles parvenaient à trouver les
conditions de leur développement dans de meilleures conditions. Et parmi
ces conditions on trouve le financement ou bien la facilité de procurer
des moyens de financement. Autrement dit, la possibilité
d'accédé aux financements.
A travers cette section, on traite toutes les modalités de
financement possibles pour les PME, qui peut les divisés en trois
catégories :
- Le financement par fonds propres qui sont
le plus souvent, insuffisants pour financer la totalité des
investissements. L'entreprise doit donc recourir à des sources
de financement externe.
- Les quasi-fonds propres
- Le financement externe.
PARAGRAPHE1 : LE FINANCEMENT PAR FONDS PROPRES
Le financement interne dépend de deux facteurs principaux
:31 -l'annuité d'amortissement ;
-la mise en réserve de bénéfices.
Selon la nature de son activité et le degré
d'amortissement de ses immobilisations industrielles, une entreprise est plus
ou moins apte à dégager rapidement des liquidités,
à condition bien sûr de pouvoir dégager un résultat
d'exploitation suffisant pour couvrir les amortissements. Les entreprises
à haute intensité capitalistique sont généralement
capables de secréter rapidement d'importantes liquidités.
Dans le financement interne on peut distingue entre :
1) L'autofinancement :
31 Pierre Conso et Farouk
Hemici, (2005). « Gestion financière de l'entreprise », Paris.
Page 280
L'autofinancement principale source de financement interne est
l'ensemble des ressources générées par l'entreprise, de
façon autonome, il peut provenir de ressources exceptionnelles et
actionnelles lors de la cession d'actif (immobilisation, participation...).
1.1) Définition d'autofinancement :
L'autofinancement représente la richesse nette
créée par l'entreprise : c'est ce qui reste à
l'entreprise après avoir rémunéré les actionnaires
(dividendes). Ce reste est propre à l'entreprise et
représente une ressource interne qui sert à financer les
investissements (renouvellement et expansion), à couvrir l'accroissement
du besoin en fonds de roulement et à consolider les
liquidités.32
L'autofinancement est un mode de financement le plus simple
pour l'entreprise semble être d'utiliser ses propres ressources
liées aux profits antérieurs et à l'épargne qui
s'en est dégagée. Comme l'entreprise ne se tourne pas vers
l'extérieur pour financer son investissement, on dit qu'il s'agit d'un
financement interne et plus précisément
d'autofinancement.33
Rappelons la détermination comptable de la capacité
d'autofinancement (CAF):
Résultat Net
+ Dotation d'exploitation + Dotation
financière
+ Dotation non courante - Reprise d'exploitation -
Reprise financière
- Reprise non courante + VNA
- Produits de cession
= CAF
Et l'Autofinancement (AF) = CAF - Dividendes
distribués.
1.2) l'influence de la politique d'amortissement sur la
constitution et l'utilisation de l'autofinancement :
32 Nacer-Eddine SADI. (2009),
Analyse financière d'entreprise : méthodes et outils d'analyse et
de diagnostic en normes françaises et internationales
IAS/IFRS
33 Carole Bolusset. (2007),
« L'investissement », P49
Principe :
Les obligations juridiques et fiscales imposent
l'enregistrement d'amortissements, de dépréciations et de
provisions en articulation avec le principe de prudence. Ainsi, le
résultat de l'exercice est diminué de la perte de valeur subie
par les immobilisations du fais de leur utilisation, de la
dépréciation probable des éléments d'actif ainsi
que des risques et charges qui pèsent sur l'entreprise.
Analyse :
Dans le cadre d'une approche financière à
condition que la capacité d'autofinancement soit positive.
L'enregistrement de ces charges non décaissées permet de
conserver des sommes non distribuables (car déduites du résultat)
pour des investissements futurs. par ailleurs, ces charges fiscalement
déductibles permettent également de diminuer le montant de
l'imposition (sous réserve d'un résultat fiscal positif).
Comme les dotations aux amortissements, les dotations aux
dépréciations et aux provisions représentent des charges
non décaissées et représentent des sommes non
distribuables jusqu'a ce que le risque se concrétise....ou
disparaisse34 .
1.3) l'influence de la politique de mise en réserves sur
l'autofinancement Méthode :
L'autofinancement net déterminé après
répartition des résultats. Est obtenu en soustrayant les
dividendes de la capacité d'autofinancement.
D'un point de vue juridique, les bénéfices
appartiennent aux propriétaires de l'entreprise. Hormis la part revenant
aux salariés au titre de la participation.
Lors de l'assemblée générale ordinaire
(AGO) qui se tient tous les ans pour approuver les comptes et décider de
l'affectation du résultat, les associés ou actionnaires doivent
choisir de répartir les bénéfices selon deux types
d'affectation :
_ Le versement de dividendes, qui correspond a un désir de
liquidité immédiates de la part des associés ou des
actionnaires.
_ la mise en réserves, qui correspond a l'espoir d'un
développement futur de l'entreprise engendrant des plus-values des parts
sociales ou des actions qu'ils possèdent.
Leur décision n'est toutefois, pas totalement libre.
Après imputation d'éventuelles pertes
antérieures le résultat de l'exercice fait l'objet de dotation de
réserves obligatoires :
34 Chambost Isabelle,
Cuyaubère Thierry. (2011), «Gestion financière manuel 5 e
édition», p41 /P43
*la réserve légale, à
doter pour 5%u résultat après report à nouveau
débiteur. Jusqu'à ce que le montant au bilan atteigne 10% du
capital. Cette obligation résulte d'un objectif de consolidation des
capitaux propres afin d'augmenter les garanties pour les tiers :
* les réserves statutaires ou, le plus
souvent, de nature contractuelle.
Les réserves légales et statutaires ne pourront
être redistribuées par la suite.
Le bénéfice distribuable est alors
déterminé en prenant en compte l'éventuel report à
nouveau créditeur35.
L'alternative est alors :
4De distribuer des dividendes constitués :
-d'un intérêt statutaire qui rémunère
à un taux annuel fixe par les statuts les apports en capital
effectivement réalisés sur une durée prorata temporise
;
-et éventuellement et un superdividende, équivalent
pour toutes les parts ou actions ;
4De constituer des réserves facultatives qui pourront
éventuellement être redistribuées par la suite.
Analyse :
La politique distribution des dividendes sera foncièrement
différente :
-selon les relations entre dirigeants et actionnaires : la
situation sera donc différente entre une Sarl à gérance
majoritaire et une société anonyme faisant un appel public
à l'épargne.
-selon la structure de l'actionnariat : les attentes d'un petit
épargnant pouvant être différentes de celles d'un
actionnaire majoritaire.36
1.4) Les enjeux de l'autofinancement
On retrouve ici les enjeux du partage de la valeur
ajoutée : quelle part dans la valeur ajoutée
destinée aux revenus du capital pour dégager des moyens
financiers propres à l'entreprise ? Donc un partage en faveur de
l'entreprise qui peut être aux dépens des salariés, une
priorité accordée aux investissements aux dépens de la
consommation.
L'autofinancement traduit le fondement de la logique
capitaliste, la manière de dégager un profit et de
l'utiliser. Le profit n'est pas un simple revenu des
propriétaires du capital, il est une arme financière
pour assurer la compétitivité de l'entreprise à travers
ses capacités à
35 Même
source
36 Chambost Isabelle,
Cuyaubère Thierry. (2011), «Gestion financière manuel 5 e
édition », Page 44
investir et en particulier à introduire l'innovation dans
le processus de production.
Enfin, la fiscalité sur les
bénéfices est aussi un enjeu essentiel et
d'actualité dans la concurrence que se font les entreprises dans le
cadre de la mondialisation et en particulier dans le cadre de l'Union
européenne. L'impôt sur les sociétés est un
prélèvement sur les bénéfices et qui ainsi
réduit plus ou moins les ressources propres à
l'entrepris.37
1.5) avantages et inconvénients de l'autofinancement
Avantage:
-Ne crée pas d'obligation par rapport à un
créancier ce qui n'est pas le cas lorsque l'entreprise a recours
à un emprunt.
-Ne se traduit pas par l'apparition de charges financières
puisqu'il s'agit de ressources produites par l'entreprise elle-même.
-la capacité d'endettement de l'entreprise n'est pas
diminuée. Inconvénients :
-la priorité donnée à l'autofinancement
peut se traduire par une politique de distribution de dividende peu importante
ce qui risque déplaire aux actionnaires et de ne pas favoriser la hausse
du titre de l'action si celle-ci est cotée en bourse.
- les actionnaires attendent un retour sur investissement
important des fonds placés dans l'entreprise, y compris lorsque ce
financement est issu de l'entreprise elle-même.38
2) les cessions d'élément d'actif et les
cessions-bails :
2.1) Financement par Cessions de l'actif immobilisé :
Les cessions de certains actifs apportent un appoint financier
appréciable quand elles s'opèrent soit dans un contexte de
modernisation ou de renouvellement de biens d'équipement, soit lors
d'une extension dans le cadre d'une nouvelle unité.
La vente d'une immobilisation génère une
rentrée de trésorerie qui est assimilée à une
ressource de financement39.
2.2) Financement par cessions-bails :
La cession-bail (lease back) est une opération
voisine du crédit-bail. Elle est utilisée pour
des opérations d'envergure où une entreprise a de gros besoins
de financement. Elle décide de
37
http://:brises.org/notion.php/autofinancemant/epargne-but/financement-interne//notld/14/notBranch/14
consulté le 13avril.
38
http://www.scribd.com/doc/57274674/82/Avantages-et-inconvenients-des-differentes-methodes-de-financement
39 Béatrice
Rocher-Meunier, « L'Essentiel du diagnostic financier », Edition
d'Organisation Groupe Eyrolles, Paris. Page 199
vendre un bien, en général immobilier, tout en
s'engageant à le louer pendant une certaine durée. Et,
malgré son coût, elle permet à l'entreprise d'obtenir des
liquidités immédiates.40
La cession-bail est une opération qui consiste, pour
une entreprise, à céder des biens immobiliers (usines,
siège social) ou des biens d'équipement (matériel)
à une société de crédit-bail qui lui en laisse la
jouissance sous la base d'un contrat de crédit-bail prévoyant les
conditions du rachat. Cette opération permet à une entreprise de
se procurer des capitaux pour mettre à profit une opportunité
d'investissement qu'elle ne pourrait financer autrement.41
La cession-bail est une opération par laquelle une
entreprise qui dispose déjà de biens immobiliers ou de biens
d'équipement, les cède à une société de
crédit-bail en vue d'obtenir, de cette dernière, un contrat de
crédit-bail lui permettant de garder l'usage des biens.42
3) les prélèvements sur le fonds du
roulement :
Lorsque le fond de roulement d'une affaire est
supérieur à ses besoins d'exploitation (trésorerie
excédentaire), l'entreprise peut en prélever certaines sommes
pour réaliser des investissements supplémentaires.
Ces retraits de fonds doivent être opérés
sans préjudice de l'équilibre financier et n'entraînent
pas, notamment, un déficit de trésorerie au delà de ce qui
est raisonnable. Les prélèvements sur F.D.R qui ne sont pas
réalisés de manière raisonnable peuvent engendrer des
difficultés financières et commerciales et amener le banquier
à exiger des mesures de redressement.43
4) Le recours aux associés :
L'intervention des associés dans le financement d'une
affaire peut prendre deux formes essentielles:
- L'augmentation du capital.
- Les apports en compte courant associés. 4.1)
l'augmentation du capital :
« Par définition, l'augmentation de capital est
une vente d'actions nouvellement émises et offertes aux investisseurs,
en contre partie de leur apports, en numéraire ou en nature, à la
société émettrice ».44
40 Jean-Guy Degos et
Stéphane Griffiths. (2011), « Gestion financière : de
l'analyse à la stratégie », Edition d'Organisation Groupe
Eyrolles, Paris. Page 262/263
41 Youssef JAMAL. (2010),
« Eléments de Gestion Financière », Marrakech. Page
234
42 Pierre conso, Farouk
Hemici, (2005). « Gestion financier de l'entreprise », Paris. Page
490
43 Vernimen P, (2004) « Finance
d'entreprise », Page 185.
44 Travail
élaboré par Mr Chafik CHTIBI. « LE FINANCEMENT AU
MAROC». Université du Québec à Chicoutimi / ESIG
7èm cohorte. Page 4
En général l'augmentation du capital est
justifiée par le développement de l'activité de
l'entreprise ou, l'amélioration du fonds de roulement. Cette
opération entraine la modification d'un article des statuts, donc il est
nécessaire que cette décision soit prise par une assemblée
générale extraordinaire. Peuvent participer à
l'augmentation soit uniquement les anciens actionnaires, soit les anciens et de
nouveaux dans ce cas, les anciens actionnaires partagent leurs pouvoir et les
bénéfices par action avec les souscripteurs nouveaux.
L'augmentation de capital est généralement fermée au
niveau de la PME, dont les actionnaires majoritaires sont souvent soucieux de
la présentation de leur indépendance et de leur contrôle.
Elle est ouverte pour les sociétés cotées en bourse
où tout investisseur accède à la possibilité de
souscrire.
« Les augmentations des capitaux propres sont
constituées par les apports externes de fonds propres ». 45
4.1.1) Les modalités d'augmentation du capital sont :
> Apports nouveaux en numéraires : seuls ces
apports mettent les ressources nouvelles à la disposition de
l'entreprise et peuvent donc servir au financement des investissements
nouveaux.46
> Apport nouveaux en nature (apport d'immeubles, de fonds
de commerce, apports en industrie...) : ces apports peuvent être aussi
utilisés pour financer des investissements si les équipements
à acquérir constituent l'objet de l'apport en nature.
47
> Apports nouveaux en numéraires et en nature ;
> Incorporation des réserves : cette
opération n'entraine aucun apport nouveau, les associés vont
gratuitement recevoir de nouveaux titres proportionnellement à leur part
dans le capital.
> Apports nouveaux et incorporation des réserves
(double augmentation du capital) ;
> Transformation de créances : il s'agit de
l'augmentation du capital par transformation des créances sur la
société telle que : les dettes fournisseurs ou le compte courant
d'associé.
4.1.2) les avantages et les inconvénients de
l'augmentation du capital 48: Les avantages :
ü ne se traduit pas par une hausse de l'endettement de
l'entreprise puisque les fonds sont amenés par les actionnaires.
ü la capacité d'endettement de l'entreprise n'est
pas compromise. Celle-ci garde donc une marge de manoeuvre pour financer ces
futurs ces futurs besoins de financement.
45 Akim A. TAIROU. (2006),
« Analyse et décisions financiers », Paris.
46 Youssef JAMAL. (2010),
« Eléments de Gestion Financière », Marrakech. Page
232
47 Même
source
48
http://www.scribd.com/doc/57274674/82/Avantages-et-inconvenients-des-differentes-methodes-de-financement
consulté le 14 Avril 2012.
v' la rémunération des actions crées
dépend de la politique de dividende.
Les inconvénients :
v' l'augmentation de capital, si elle n'est pas suivie par les
actionnaires initiaux, peux se traduire par l'entrée au capital de des
nouveaux actionnaires pas forcément favorable à l'équipe
de direction et peux même dans le pire des cas se traduire par une perte
de contrôle de l'entreprise au profit d'un nouvel actionnaire.
v' le retour sur investissement attendu par les actionnaires
peut être supérieur au taux d'intérêt d'un emprunt.
La politique de versement de dividende par l'entreprise peut donc se traduire
par un coût plus élevé que celui relatif au recours
à l'emprunt.
4.2) Les apports en compte courant associés (CCA):
Les apports que réalisent les actionnaires en comptes
courants sociaux peuvent être assimilés à des prêts
qu'ils accordent à leur propre société.
Ce moyen de financement procure des avantages certains aux
associés. En effet contrairement aux augmentations de capital, il ne
nécessite ni paiement de droit d'enregistrement, ni formalités ;
les fonds apportés peuvent être retirés, par ailleurs,
à tout moment sauf stipulations contraires lors de la réalisation
de l'apport.49
Les avances en CCA sont largement utilisées par les PME
à caractère familial pour des considérations patrimoniales
et fiscales.
Pour le banquier, les comptes courants créditeurs
présentent justement l'inconvénient de pouvoir être
librement retirés par les apporteurs. Cela explique l'exigence de
blocage du banquier lorsqu'un éventuel retrait peut être
dommageable pour l'équilibre financier de l'entreprise.
PARAGRAPHE2 : LES QUASI-FONDS PROPRES
Les quasi-fonds propres ne représentent pas une
catégorie financière très homogène. Ils ont
été constitués peu à peu, selon des
modalités financières, fiscales, bancaires, comptables
très divers. On distingue essentiellement les avances en comptes
courants d'associés, les titres participatifs et les titres
subordonnés.50
1) les comptes courant d'associés(CCA) :
C'est un mode de financement souvent utilisé par les
PME, car les formalités sont réduites ou inexistantes. Pour
ouvrir un compte courant à un associé, celui-ci doit
détenir au moins 5% du
49 Berrada Mohamed Azzedine,
(2007). « Les Techniques de banque de crédit et de commerce
extérieur au Maroc ». Page542
50 Jean-Guy Degos,
Stéphane Griffiths. (2011), « Gestion financière :
D'analyse à la stratégie» P.250
capital. Comme les rémunérations des avances en
compte courant sont libres, leur montant global n'est pas limité et leur
rémunérations non plus. Le plus grand frein est la
législation fiscale qui les frappe de plusieurs limitations. Pour tous
les associés, les intérêts déductibles par la
société sont plafonnés au moins d'un taux égal
à la moyenne annuelle des taux effectifs moyens pratiqués par les
établissements de crédit pour des prêts à taux
variables aux entreprises, d'une durée initiale supérieure
à deux ans. Mais cette règle, rigide pour les personnes
physiques, est plus souple lorsqu'il s'agit de société
mère et de filiales, et s'il existe une convention de blocage assurant
dans l'avenir l'incorporation de ces fonds au capital. 51
2) les titres participatifs :
Les titres participatifs ont été crées
pour renforcer la structure financière des entreprises publiques. Ils ne
confèrent pas de droit de gestion. Ils ne sont remboursables qu'à
la date de liquidation de la société après
désintéressement de tous les autres créanciers ou à
l'expiration d'un délai minimum de sept ans.
La rémunération des titres participatifs comprend
une partie fixe et une partie variable. La partie variable est liée aux
résultats de la société. 52
3) les prêts participatifs :
Ils constituent des valeurs mobilières
intermédiaires entre l'action et l'obligation. Les titres ne
confèrent aucun droit aux réserves. Le bon de souscription
d'actions est un titre financier permettant l'achat d'actions en
quantité et à un prix fixé à l'avance durant une
période déterminée. Ce bon est généralement
rattaché à une action, on parle alors d'action à bon de
souscription d'action (ABSA) ; ou à une obligation, on parle alors d'une
obligation à bon de souscription d'action (OBSA).
Ces ABSA ou OBSA sont nouvellement émises ou à
émettre. Après émission, le bon est séparable du
titre et est coté séparément. Le bon de souscription
correspond à une option d'achat ou Call.53
4) les titres subordonnés :
Créés en 1985 doivent leur nom au fait que leur
remboursement, en cas de liquidation, est subordonné à celui
préalable des autres créanciers, à l'exception des
actionnaires et porteurs de titres participatifs. La date de remboursement peut
être fixée ou non selon le cas, on distingue les titres
subordonnés remboursable (TSR) et les titres subordonnés à
durée indéterminée (TSDI). Tous sont assimilés
é des quasi-fonds propres et négociables, c'est-àdire
cessibles sur un marché secondaire. 54
51 Même
source.
52 George Legros. (2010),
«Mini manuel de Finance d'entreprise» P.166
53 Travail
élaboré par Mr Chafik CHTIBI. « Le financement au Maroc
», Université du Québec à Chicoutimi / ESIG
7ème cohorte.
54 J-L Bailly. (2006)
«Economie monétaire et financière»
P.383
*les titres subordonnés à durée
indéterminée (TSDI):
Les TSDI sont des titres dont la date de remboursement n'est pas
prévue. Ce sont donc des titres perpétuels, jamais remboursables
au gré du porteur. En principe, la subordination ne porte que sur le
capital, mais elle peut porter à la fois sur le capital et sur les
intérêts. En pratique, le remboursement est souvent prévu
à une échéance lointaine (au minimum 15
ans).55
*les titres subordonnés remboursables (TSR) :
Ils ont beaucoup de caractéristiques communs avec les
TSDI, mais les TSR sont des titres remboursables. Chronologiquement, ils sont
apparus après les TSDI. La clause de suspension du paiement des
intérêts que l'on rencontre fréquemment dans les contrats
de TSDI se retrouve aussi dans les TSR. Les TSR comportent également une
clause de subordination du remboursement. 48
L'émission de titres subordonnés
présente plusieurs avantages :
- Pour les établissements de crédits, ces titres
permettent de respecter certaines normes
d'endettement, sans obligation de procéder à des
augmentations de capital ;
- Pour les groups de sociétés, ils permettent
d'effectuer des opérations de
refinancement et de restructuration de l'endettement ;
- Pour les sociétés émettrices, ce sont des
emprunts faiblement rémunérés, d'un coût
modeste et donc particulièrement intéressants par
rapport aux emprunts classiques ; - Pour les entreprises du secteur public,
ils permettent de collecter des fonds sans ouvrir
le capital.56
PARAGRAPHE3 : LE FINANCEMENT EXTERNE
Après l'insuffisance des touts les moyens de financement
indiqués dans les paragraphes précédents (paragraphe 1 et
2), a savoir le financement par des fonds propres et quasi-propres à
l'entreprise, la PME fait recours au financement externe pour faire face
à leur besoin en liquidité.
1) le financement par le crédit-bail :
1.1) définition :
Le crédit-bail est une technique de crédit dans
laquelle l'emprunteur transfère au prêteur dès le
départ la propriété du bien que l'emprunteur
rachète progressivement suivant une formule de location assortie d'une
promesse unilatérale de vente57.
On distingue en général 58:
55 Jean-Guy Degos,
Stéphane Griffiths. (2011) « Gestion financière :
D'analyse à la stratégie»
P.250/254
56 J-L Bailly. (2006)
«Economie monétaire et financière»
P.383
57 Jean-Guy Degos et
Stéphane Griffiths. (2011), « Gestion financière : de
l'analyse à la stratégie », Edition d'Organisation Groupe
Eyrolles, Paris. Page 262/263
*crédit-bail mobilier :
Il porte sur des matériels (machines) ou sur des
véhicules (camions, voitures ...). Dans ce cas l'entreprise
définit très précisément le bien qu'elle souhaite
`marque, type...). Après, elle s'adresse à une
société de crédit-bail (il s'agit d'une
société financière, en général, filiale de
banque), laquelle achète le matériel au fournisseur et le loue
à l'entreprise.
*crédit-bail immobilier :
Il porte sur des immeubles à usage professionnel
(magasins, entrepôts, usines). Dans ce cas, les sociétés de
crédit-bail qui interviennent dans ce domaine sont dans la plupart des
cas des sociétés immobilières qui construisent ou
achètent l'immeuble en concertant le locataire.
1.2) les avantages de crédit-bail 59:
1' Permet un financement à 100% des biens
considérés.
v' Permet aux PME qui ont de faibles capacités
d'endettement, mais qui sont rentables, de financer leur
développement.
v' Il est facilement et rapidement obtenu.
v' Il n'affecte pas la capacité d'endettement de
l'entreprise.
1 Il constitue une sorte d'assurance contre le risque.
1.3) les inconvénients du crédit-bail 60:
v' C'est un moyen couteux dans le cas où l'entreprise
n'est pas en mesure de bénéficier des économies
d'impôt.
v' Il peut entraine l'entreprise dans des opérations peu
rentables.
v' C'est un financement qui présente l'avantage de la
flexibilité et dont le délai d'obtention est plus court qu'un
emprunt classique.
v' Il est généralement plus onéreux.
2) le capital-risque :
2.1) Définition et caractéristiques :
Le capital risque consiste en un apport de fonds propres a
long et moyen termes réalise par des investisseurs dans des entreprises
non cotées a fort potentiel de croissance et présentant des
perspectives de retour sur investissement élevées. Capital risque
est l'ensemble des pratiques de financement par fons propres des
activités entrepreneuriales selon le cycle de vie de l'entreprise et de
son
projet61.la prise de
participation est ponctuelle et pour une durée
58 Youssef JAMAL. (2010),
« Eléments de Gestion Financière », Marrakech. Page
234
59 Même
source
60 Même
source
61 Bernard Belletante, Nadine
Levratto, Bernard Paranque, «diversité économique et modes
de financement des PME». P 299
déterminée (trois à sept ans) à
l'issue de laquelle les investisseurs espèrent réaliser une fort
plus-value. Celle-ci est seule susceptible de compenser les pertes pouvant
être faites sur d'autres projets.
Le recours au capital risque apport non seulement aux
entreprises un financement stable mais aussi un accompagnement expertise et
conseil ainsi que l'accès au réseau des investisseurs. Par son
effet structurant et du fait des évaluations et contrôles
effectues par les investisseurs, le capital risque apport un supplément
de crédibilité au projet d'entreprise et à ses promoteurs.
Il est ainsi de nature à rassurer les banques et facilite l'accès
des entreprises financées à l'emprunt bancaire. Leur ratio
d'endettement bénéficie de l'apport en fonds propres et
l'engagement des investisseurs leur donne une forme de caution.62
2.2) le capital risque : pour qui?
D'une façon générale, pour ceux qui veulent
créer un "business", une affaire, une entreprise, une
société, une structure de production ou de services,
destinée à créer de la richesse.
-pour ceux qui veulent d'abord développer un concept
nouveau, expérimenter une idée, la tester en vraie grandeur ;
-pour ceux qui ont un savoir technique particulier et pensent
qu'ils sont les seuls à pouvoir imposer leurs produits, en les
créant, les fabriquant, les écoulant ;
-ceux qui sont vraiment au stade de la création de
l'entreprise, pour lesquels tout reste à faire et qui sont à la
recherche de financement et de partenariat :
-ceux qui ont déjà crée depuis quelques
jours, quelques semaines, quelques mois, ou bien quelque années et dont
le développement nécessaire des financements
supplémentaires externes, même si la société n'est
pas encore entrée dans une phase bénéficiaire; c'est ce
qu'on appelle la post-création
-ceux qui gèrent également une
société ou déjà un petit groupe dont la croissance
s'accélère, mais dont les résultats positifs actuels ne
permettront pas de suivre les besoins financiers qui s'annoncent
élevés ;
-ceux qui veulent développer leur affaire par croissance
interne ou par croissance externe par rachat d'une autre entreprise, peux
être un concurrent ;
-pour ceux qui visent une diversification produits ou une
diversification marchés pour s'implanter dans les pays étrangers
;
-pour qui est des entrepreneurs seuls et qui pensent qu'un
partenaire financier minoritaire pourrait aider la société dans
ses choix stratégiques ;
-pour ceux qui veulent s'introduire en bourse et qui estiment
qu'il faudrait au préalable restructurer le bilan, augmenter les fonds
propres, diminuer l'endettement ;
62 Bouteiler, Christophe,
karyotis, Catherine, (2011). «L'essentiel du Private
Equity et des LBO », page 25
-pour ceux qui veulent commencer à capitaliser leur
réussite, constituer une épargne de précaution pour faire
face a l'avenir, élever leurs enfants.
En résume, pour tous ceux qui veulent créer, pour
tous ceux qui veulent développer.63 2.3) Les métiers
de capital-risque64 :
En intervenant aux différents stades de
développement des entreprise et le cycle de vie, le capital risque
apporte aux entrepreneurs une grande variété de financement mis
à disposition par différents acteurs spécialisées
qui peuvent qui présentés selon les quatre catégories
indicatives qui sont:
~ Le capital de pré-amorçage:
Il s'adresse aux entreprises dans le premier mois de leur
existence, souvent avant le démarrage effectif de leur activité
et leur permet de se structurer et de mettre au point leur produits ou
service.
~ le capital d'amorçage :
Parfois associé aux incubateurs d'entreprises qui
fournissent aux entrepreneurs les premières ressources
matérielles et l'accompagnement nécessaires au démarrage
de leur projet, le capital d'amorçage intervient après le
démarrage de l'activité pour participer au financement des
premiers investissements matériels et commerciaux, et couvrir les
besoins nés du cycle d'exploitation.
~ Le capital-création :
Dans cette phase, l'entreprise lève des ressources pour
financer le développement du produit et sa
commercialisation.65
~ Le capital développement :
Il est réservé à des entreprises qui ont
atteint leur seuil de rentabilité. Les fonds levés s'inscrivent
dans le financement de nouvelles capacités de production, ou
d'acquisition, de développement de nouveaux produits.66
63Battine Pierre, (2000).
« Capital risque : mode d'emploi 2 e
édition», Page 37
64Bouteiller Christophe,
Karyotis Catherine, (2011).«L'essentiel du private Equity et des
LBO», Page 29/34
65 Eric STEPHANY, (2003).
«La relation capital-risque/PME : fondements et pratique »,
Page9
66 Même
source.
2.4) Le capital-risqueur et le banquier : deux métier
différents 67
Alors que le banquier travaille avec l'argent des autres-on
l'entend souvent répéter-placé à court terme ou
à vue, les sociétés de capital risque (SCR) travaillent
avec les fonds propres qui leur sont confiés pour quelques années
par des investissements avertis.
Alors que le banquier travaille avec une optique de risque
statistique, les SCR travaillent avec sélectivité, choisissant
avec soin les entreprises dans lesquelles elles vont investir.
Quand le banquier a pour objectif de ne pas perdre plus de 1%
des encours qu'il a consenti à sa clientèle PME, la SCR a pour
ambition de gagner trente pour cent par an sur ces investissements.
Quand l'opérationnel banquier suit une centaine
d'entreprises, les opérationnels des SCR suivent dix ou douze
sociétés, chacun.
Il s'agit de deux métiers complètement
différents et on comprend que les capital risqueurs n'aiment pas
être appelés des banquiers !
Cependant, dans l'exercice normal de leurs professions les
banquiers des prêts à risque et ils ont soutenu de nombreuses
entreprises qui sans eux auraient disparu, il ya donc une certaine
contradiction à parler de la frilosité des banquiers et de
constater en même temps le niveau d'endettement très
élève des PME.
Si l'on peut formuler des recommandations aux banquiers, ce
serait :
-tout d'abord, d'appliquer une méthodologie d'étude
du type capital risque pour les entreprise très innovantes,
c'est-à-dire disposer d'une équipe spéciale ;
-ensuite, d'inciter fortement leurs clients à ouvrir le
capital quand il est encore temps de manière à disposer d'une
structure financière solide.
3) Le crédit-fournisseur :
Le crédit-fournisseur ou le financement obtenu par les
fournisseurs de biens ou de services à l'entreprise, est l'une des plus
importantes sources à court terme des PME.
Bien que le financement offert par les fournisseurs constitue
une dette pour l'entreprise, ses caractéristiques sont très
différentes de celles des dettes bancaires (qui sont l'autre plus
importante source de financement à cout terme). Les relations d'affaires
entre les entreprises et leurs fournisseurs sont également plus
harmonieuses qu'entre les entreprises et les banques. Il est souvent plus
facile pour deux entrepreneurs de s'entendre (un client et un fournisseur), du
fait de leurs caractéristiques personnelles et de leur
compréhension mutuelle. Pour cette raison, les fournisseurs sont
habituellement plus faciles à convaincre, lorsque l'entreprise doit
67Battine Pierre, (2000).
« Capital-risque : mode d'emploi 2 e édition», Page
41/42
retarder certains paiements, que ne le sont les banquiers. La
qualité des relations qui sont maintenues avec les fournisseurs devient
donc un atout de premier ordre pour la plupart des entreprises.
Finalement, il a été démontré,
d'après la théorie de l'ordre hiérarchique, que les
entrepreneurs avaient des préférences dans l'ordre leur
financement. Ils ont révélé leur préférence
pour le financement par les fournisseurs, étant donné la
flexibilité que celle leur laisse et le peu de contraintes
exigées par leurs bailleurs de fonds contrairement au système
bancaires et au marché du crédit institutionnel.68
4) l'Etat:
L'Etat intervient à différents niveaux du
circuit financier et selon des modalités diverses. Ses deux modes
d'intervention privilégiés sont la
fiscalité et l'action sur l'offre de capitaux.
Les deux formes d'intervention ne sont d'ailleurs pas indépendantes. On
assiste depuis quelques années à une
déréglementation importante, qui se traduit par une
diminution du rôle de l'État dans le circuit financier et surtout
par des modalités d'intervention plus souples et plus conformes à
la logique d'une économie de marché
développée.69
5) le financement bancaire :
Ce mode de financement sera traité au niveau du
deuxième Chapitre (relation banque/PME : un
déroulement autour de financement).
68 St-Pierre
Josée, « La gestion financière des PME:
Théories et pratiques »P.173
69 Nathalie Gardès
Maître de conférences en gestion. (2006), « FINANCE
D'ENTREPRISE : Décision d'investissement et choix de financement ».
Page 11
Chapitre2 :
Relation banque / PME : un déroulement
autour de financement
L'introduction du 2ème chapitre
:
Le marché des PME connait un développement sans
précédent, pour cela le système bancaire s'intervient de
plus en plus dans ce marché, et offre une diversification des produits
et des services qui sont mis à la disposition des PME.
En fait, les PME ont d'autant plus besoin de services
financiers qu'elles ne disposent pas de la trésorerie nécessaire
pour faire de gros investissements, n'ont pas accès aux marchés
financiers ouverts aux grandes entreprises et n'ont souvent pas de personnel
capable d'assurer les fonctions financières. Cependant, lorsqu'une
petite ou une moyenne entreprise a accès aux filières modernes,
son principal prestataire de services financiers est généralement
une banque.
Les services bancaires aux PME ont une valeur
économique appréciable du fait de l'importance de ce secteur. Les
banques peuvent jouer un rôle clé lorsque la perspective du
financement bancaire incite les entreprises non structurées à se
faire enregistrer comme PME afin de pouvoir emprunter.
Ainsi les produits et services offerts par une banque ne sont
pas seulement liés au financement, les banques proposent des produits et
des services hors financement. La diversité des produits et services
proposés est importante, car cela permet aux banques d'attirer des
nouveaux clients et d'accroître leur part du marché des PME.
L'objet de ce chapitre se limite dans la présentation
des divers produits de financements bancaires offerts aux PME, et les autres
produits et services « hors prêt » offerts par les banques
à cette catégorie d'entreprise.
Section1 : les modalités de financement bancaire
aux PME
Les PME marocaines privilégient les voies de
financement bancaires car elles ne peuvent pas-et dans autres cas ne veulent
pas- recourir aux marchés des capitaux aussi facilement que les grandes
entreprises. Les banques s'intéressent de plus en plus au marché
des PME et leurs services aux PME contribuent pour beaucoup à
améliorer l'accès de ces entreprises au financement. Ainsi, le
système bancaire marocain dispose d'une large variété de
produits financiers qui sont mis à la disposition de cette
catégorie d'entreprise.
Cette section a pour but d'exposé la diversification
des produits de financement bancaires offerts aux PME et les
caractéristiques de chaque produit. Ainsi on n'oublié pas,
malgré la domination de financement sur la relation entre les banques et
les PME, d'indiqué les autres produits offerts par les banques aux PME
tels que les produits de dépôt et d'épargne, les produits
de transactions et les services conseils.
PARAGRAPHE1 : LES CREDITS A COURT TERME
1) les crédits de fonctionnement
1.1) Les crédits par caisse 1.1.1) La facilité
de caisse
La Facilité de caisse est un concours
bancaire qui permet aux entreprises de faire face à des besoins
intermittents. Il s'agit d'avances de courte durée qui peuvent
être renouvelées.
Dans certaines conditions les banques permettent à leurs
clients de se trouver, durant un délai généralement
très court, dans une situation débitrice sur les livres.
Ces facilités de caisse présentent un
caractère exceptionnel et ont pour objet de combler un décalage
très temporaire entre les encaissements et les décaissements, en
raison soit de retard dans la transmission de paiements, soit d'une
concentration d'échéances à une même date (fin de
mois par exemple).
Elles doivent être remboursées par l'entreprise
dés que les causes du décalage ont disparu et dans les plus brefs
délais, soit par un versement, soit par une remise à
l'escompte.
Si ces facilités de caisse se répètent,
elles finissent par se transformer en un véritable découvert
bancaire.70
1.1.2) Le découvert
Le Découvert est une ligne de
crédit qui permet aux entreprises de compléter le financement
normal du cycle d'exploitation et de compenser certains décalages entre
les recettes et les dépenses.
Le découvert bancaire est un
crédit à court terme accordé par la banque à
l'entreprise qui lui permet de dépasser les disponibilités de son
compte jusqu'à un montant déterminé et pendant une
durée définie.
70 Alain MASSIERA, (2001).
«Finance d'entreprise et finance de marché en zone franc».
Page 302
Le grand avantage du découvert bancaire est
d'être un crédit souple, mis en place
rapidement et dont le coût est relativement peu
élevé dans la mesure où les
intérêts ne sont pris que pendant l'utilisation du
découvert. Il ne diffère pas de la facilité de caisse sauf
qu'il est accordé sur de plus longue périodes que celle ci. En
effet, il s'agit plus de soulager la trésorerie mais de suppléer
des décalages plus significatifs générés par les
besoins d'exploitation trop lourds ou trop longs pour être
financés par une FC. Ces nuances mises à part, le
découvert présente les mêmes caractéristiques que la
FC, qu'il s'agisse du risque, du coût, de la durée, des
garanties.
Le découvert bancaire est accordé par les
banques aux PME afin de couvrir le décalage qui existe entre les
encaissements et les décaissements. Très souvent, les PME paient
leurs fournisseurs ou leurs employés bien avant d'encaisser la vente de
leurs produits et de leurs services. Elles doivent disposer de l'argent sur
leurs comptes pour effectuer leurs dépenses.les banques leur accordent
un découvert en fonction de critères tels que le chiffre
d'affaire mensuel moyen ou les prévisions de trésorerie sur
plusieurs mois. Le découvert bancaire est un prêt à court
terme, généralement accordé pour une durée d'un an.
Lorsqu'une entreprise obtient un découvert, la banque en confirme le
montant par lettre officielle, en précisant également la
durée et le taux. Si le prêt est accordé pour un besoin
ponctuel et pour une période limitée, on parle de FC.
Le seul inconvénient est que le découvert est un
peu plus coûteux que les autres financements, mais il est devenu
indispensable pour résoudre les problèmes quotidiens
qu'affrontent les entreprises en matière de
trésorerie.71
· Limites du découvert bancaire
:
Un découvert bancaire est très rarement
accordé à une entreprise en création sauf situations
particulières comme par exemple, un capital social important, une
expérience très forte de l'équipe dirigeante ou si une
société mère ou soeur se porte caution. Le banquier va
généralement attendre d'avoir le premier bilan de l'entreprise
pour se positionner sur un découvert. Il faudra que ce premier bilan
présente des points positifs pour espérer obtenir une ligne de
découvert bancaire et une ligne suffisante pour financer le cycle
d'exploitation de l'entreprise.
Si un découvert bancaire est rapidement mis en
place il peut aussi être très rapidement
supprimé suite à l'appréciation du banquier quant aux
capacités de l'entreprise à honorer son découvert.
1.2) Les crédits finançant les créances
professionnels 1.2.1) L'escompte commercial
71 Philippe Narassiguin,
(2004). « Monnaie: Banques et banques centrales dans la zone euro »,
page 42
A condition de se renseigner sur la qualité des
créances remises a l'escompte, le risque bancaire de cette
opération est limité. L'opération financière est
sous-tendue par une opération commerciale facilement identifiable. En
bénéfice des garanties que lui confère le droit cambiaire
: propriété de la provision, solidarité des
débiteurs qui ne peuvent opposer d'exceptions au paiement de l'effet.
Les aspects techniques de l'escompte commercial sont les suivants
:
· Nécessité de mettre en place une
autorisation d'escompte calculable en fonction des délais moyens de
paiement des clients. Il est possible à l'intérieur de cette
ligne de crédit de fixer un encours maximal par client ;
· Nécessité d'être vigilant sur les
remises du client. Etudier la qualité des tirées (FIBEN-fichier
bancaire des entreprises). Etudier la qualité du papier remis. Refuser
les effets sur des clients particuliers : effets résultants d'une
absence de logique économique, de tirages croisés (cavalerie), de
tirage entre sociétés du même groupe (papier de famille),
effets en somme ronde ;
· Nécessite de surveiller les incidents de paiement
; volume d'impayés par rapport au chiffre d'affaire, les propagations,
la réclamation des effets avant l'échéance. En cas
d'impayés, deux attitudes sont possibles :
*soit la contre-passation sur le compte du client, si la
provision le permet ; *soit isoler l'effet sur un compte.
La contre-passation a pour conséquence de faire perdre
à l'effet de commerce impayé son caractère cambiaire qui
devient un simple article du compte courant.
L'isolement sur un comte support permet d'actionner tous les
signataires de l'effet.72
1.2.2) La mobilisation sur cessions de créances
professionnelles (MCCP)
La mobilisation sur cessions de créances
professionnelles s'étend comme son nom l'indique, à toutes les
créances issues d'activités professionnelles et concerne toutes
les personnes physiques ou morales de droit privé ou de droit public,
alors que les effets de commerce de commerce ne sont guère tirées
sur les entreprises publiques (celles-ci étant astreintes à des
modalités de paiement particulières-voir, entre autres, les
règlements des marchés publics ciaprès).
Ces créances peuvent, par ailleurs, trait à des
actes futurs dont le montant et l'exigibilité ne sont pas encore
déterminés.73
1.2.3) L'affacturage ou factoring
72 Arnaud Bernard, Jean-Marc
Béguin, (2008). « L'essentiel des techniques
bancaires». Page 270
73 Berrada Mohamed Azzedine,
(2007). « Les techniques de banque de crédit et de commerce
extérieur au Maroc », Casablanca. Page 665
L'affacturage est une technique de financement à court
terme qui est destinée aux entreprises qui facturent des prestations de
services et/ou des ventes de marchandises à d'autres entreprises quelles
soient privées ou publiques. L'affacturage implique l'existence d'un
factor qui se charge d'effectuer le recouvrement des créances et qui en
garantit la bonne fin, y compris en cas de défaillance momentanée
ou permanente du débiteur.
a) La technique :
La technique de l'affacturage ou de factoring consiste en un
transfert de créances commerciales de leur titulaire à une
société d'affacturage (le factor) qui se charge d'en
opérer le recouvrement et qui en garantit la bonne fin, même en
cas défaillance du débiteur. Le factor peut régler par
anticipation tout ou partie du montant des créances
transférées.
b) Principes : Les grands principes de
base de l'affacturage sont les suivants :
· L'entreprise présente au factor l'ensemble de ses
clients.
· Le factor approuve ou non la qualité des clients
en fonction de leur solvabilité.
· Le factor achète les factures émises par
l'entreprise qui les lui vend.
· Le factor gère le compte client (relances et
recouvrements), et encaisse les paiements.
· Le factor supporte éventuellement les pertes
relatives aux clients devenus insolvables.
· L'entreprise paie pour l'ensemble des services du factor
des commissions.
c) Prestations :
La technique de l'affacturage repose principalement sur les
trois services que sont:
· le financement du poste client pour
lequel la société peut saisir en fonction de ses besoins, et dans
des délais très brefs (moins de 2 jours), tout ou partie du
montant total des factures quelle veut transférer à son
factor,
· la prévention du risque
d'impayé pour lequel la société d'affacturage
propose à ses clients de les assurer contre tout risque de
défaillance de leurs clients, en remboursant en cas
d'insolvabilité partiellement ou totalement le montant de leurs
créances,
· la gestion du compte-client puisque
les entreprises ayant recours à un factor se trouvent
allégées d'une partie de leurs tâches administratives
(tenue des comptes, recouvrement amiable,...).
d) Acteurs :
Trois acteurs animent l'opération de l'affacturage :
Le factor ou la société d'affacturage achète
les créances transférées et offre à ses clients un
éventail large de services. Dans le cas d'une subrogation, le client
subroge le factor dans tous ses droits ; le factor reçoit en
contrepartie une rémunération sous la forme d'une commission
calculée sur le Chiffre d'Affaires cédé.
Le client de la société d'affacturage, est une
entreprise ou un commerçant qui s'engage à transférer les
créances qu'elle détienne sur sa clientèle au Factor. Le
client est agréé par le factor après examen de diverses
informations relatives à son activité. 74
e) Le Coût : Le cout de
l'opération tient compte des charges liées aux différents
services rendus :
La commission d'affacturage est calculée sur le montant
total des factures acquises par le factor. Elle rémunère le
service de recouvrement et la garantie de bonne fin. Elle varie en fonction du
travail (volume cédé, montant des factures) et des risques (de
l'ordre de 0,80% à 0,50%) ;
L'intérêt prorata temporise, ou commission de
financement, est prélevée en cas de financement direct par le
factor. Le taux est alors fonction de celui du marché monétaire
et de la qualité de l'entreprise ;
La commission de confirmation prélevée en cas de
financement indirect par émission de billet à ordre (de l'ordre
de 0,20% à 1%).
De plus, un certain nombre de frais annexes peuvent aussi
être facturés.
f) Le mécanisme :
L'affacturage nécessite un certain formalisme :
|
Un contrat est conclu entre la société
d'affacturage et le créancier, dans lequel ce dernier s'engage notamment
à céder la totalité de ses créances, sauf
dérogation prévue par le factor ;
|
74
http://www.actufinance.fr/guide-banque/affacturage.html
consulter le 24/04/2012
|
La PME remet ses factures cédées sur un
bordereau appelé quittance subrogative. Chaque facture est
individualisée. Le cédant y appose sa signature et inscrit «
bon pour subrogation ».le factor devient alors propriétaire des
factures ;
Les factures cédées sont portées au
crédit d'un compte courant ouvert chez le factor au nom du cédant
;
Le factor et le cédant informent le débiteur
cédé qu'il devra régler sa dette entre les mains du
factor.75
|
g) Avantages de l'affacturage pour l'utilisateur :
L'affacturage présente trois avantages principaux :
1. c'est un procédé de recouvrement efficace
puisque le factor décharge le vendeur du souci de la gestion du poste
clients et de l'encaissement des sommes dues,
2. c'est une technique de mobilisation du poste client et ce
quel que soit le mode de règlement convenu avec l'acheteur,
3. c'est une garantie de bonne fin puisque le factor s'engage
à payer au vendeur les factures qu'il a émises. Le risque
d'insolvabilité de l'acheteur et le risque de nonpaiement à
l'échéance sont pris en charge par le factor sauf faute du
fournisseur.
On peut noter aussi un certain nombre d'avantages accessoires
:
· en offrant la sous-traitance totale du poste client,
le factor permet à l'entreprise de faire d'importantes économies
d'échelle : d'une part sur les charges de personnel, d'autre part sur
les frais d'assurance et les coûts des financements bancaires ;
· en remettant ses créances clients au factor
l'entreprise évite de devoir estimer jusqu'à quelle limite
d'encours elle peut traiter avec un client : il lui suffit alors d'interroger
son factor qui fixera l'encours garanti ;
· les fonds sont réglés par chèque,
virement ou billet à ordre aussitôt facture faite ; dans le cas
d'un règlement par billet à ordre le factor ne percevra pas
d'intérêts si l'échéance du billet est identique
à la date de règlement de la facture par le client du
cédant.76
1.3) Les crédits de financement des stocks 1.3.1) Les
crédits de compagne
Le crédit de campagne est un
découvert qui permet aux entreprises qui ont une activité
saisonnière, de couvrir leurs besoins périodiques.
Le crédit de campagne couvre les besoins :
~ Importants en début de campagne et qui
nécessitent des décaissements élevés en attendant
la réalisation progressive des ventes.
~ Qui s'échelonnent sur une longue durée en
engendrant des décaissements moins élevés mais suivis dans
l'attente de l'écoulement massif des produits sur une période
relativement courte.
75 Arnaud Bernard, Jean-Marc
Béguin (2008). «L'essentiel des techniques
bancaires», page260
76
http://www.netpme.fr/banque-entreprise/2-affacturage.html
consulter le 23/04/2012
Le crédit de compagne est accordé aux
entreprises ayant une activité saisonnière, pour leur permettre
de financer les emplois qui ne seront compensés par des ressources qu'a
certains moments de l'année. Ce type de crédit est
essentiellement utilisé dans le domaine agricole ou l'activité y
est toujours saisonnière par définition. Il permet alors de
financer les achats de semences, des engrais et fongicides ainsi que du petit
matériel nécessaire à la compagne agricole.
Ces crédits peuvent également être
octroyés à des maraichers, des coopératives de
pécheurs et des éleveurs (crédit d'embouche).
Leur remboursement se fait généralement par la
vente de la production.
D'une manière générale. Ces
crédits de compagne intéressent également les
commerçants et industriels dont les besoins temporaires de fonds (achats
de marchandises ou de matières premières) peuvent être
comblés par leurs banquiers.77
1.3.2) Les avances sur marchandises 78(ASM) :
L'avance sur marchandises est un crédit qui permet aux
entreprises de financer les stocks de ces entreprises selon leur cycle
d'exploitation.
C'est un crédit à court terme garanti par la mise
en gage des marchandises.
L'avance sur marchandises a pour objectif de procurer aux
entreprises industrielles ou commerciales les capitaux complémentaires
nécessaires au financement de leurs besoins importants en stockage :
z> Approvisionnement en matières premières ou en
marchandises, z> Constitution de stocks de produits fabriqués,
~ Maintien de stock de sécurité...
a) Définition :
Les avances sur marchandises ou ASM peuvent être
définies comme les crédits bancaires qui ont pour objet de
procurer à certaines entreprises industrielles ou commerciales les
capitaux complémentaires nécessaires au financement de leurs
besoins en stockages : approvisionnement en matières, achat de
marchandises, constitution de stocks de produits fabriqués, maintien de
stockages de sécurité...
b) Les critères d'autorisation :
77 Alain MASSIERA, (2001).
«Finance d'entreprise et finance de marché en zone franc». p
302
78 Berrada Mohamed Azzedine, (2007). « Les
Techniques de Banque de Crédit et de Commerce Extérieur au Maroc
», Casablanca. Page 673/674
Les critères d'autorisation au niveau des ASM, ont
trait aussi bien au plafond pouvant être accordé par un
établissement bancaire, à la durée et au coût de ces
crédits, qu'aux garanties exigées généralement sur
ces concours.
c) Plafond des ASM :
Le plafond des ASM est déterminé en tenant compte
de la nature des marchandises et des besoins réels de l'entreprise.
d) Durée :
La durée des ASM est identique à celle des autres
crédits par caisse. Dans la plupart des cas, elle est d'une année
renouvelable.
e) Coût :
A l'instar du découvert auquel elle s'appliqués
aux ASM diffèrent en fonction de l'envergure de l'entreprise, de son
développement commercial et de son sérieux dans le respect de ces
échéances et de ses engagements et varient entre un minimum et
maximum :
- Le minimum = TBB/CCT(*) (7.25% à 8% en
fonction des établissements bancaires ce taux privilégié
est concédé aux belles affaires des banques.)
- Le maximum observé = TBB/CCT(*) +3.50% de
marge (soit 10.75% à 11.50% selon les banques.) [(*) : CCT :
crédit à court terme]
f) Garanties : Parmi les garanties
assortissant les ASM
- Le nantissement des marchandises sur
lesquelles portent les avances mêmes. Ce gage s'accompagne
généralement de la dépossession du client.
- La délégation des indemnités
d'assurances : elle porte sur les sinistres éventuels
pouvant affecter la valeur du gage comme par exemple l'incendie,
le vol...
- La marge de garantie : celle-ci est
généralement de 20% sur la valeur des stocks
susceptibles de faire l'objet d'avances sur marchandises.
Autrement dit la base
d'avance ne peut dépasser 80% du montant des marchandises
en stocks ni le niveau du
plafond autorisé en ASM.
2) les crédits par signature :
2.1) Les cautions fiscales et douanières :
2.1.1) les cautions fiscales :
Les cautions délivrées auprès de
l'administration fiscale se présentent généralement sous
les deux formes principales suivantes 79:
a) Les cautions auprès des services des
impôts indirects :
Elles ont pour objet de garantir le paiement des taxes
intérieures de consommation appliquées sur certains ouvrages et
marchandises importés de l'étranger ou produits sur le territoire
douanier, lesquels sont énumérés par l'article 182 du code
des douanes et impôts directs du 9 octobre 1977.
Les plus courantes sont celles accordées aux
producteurs et entrepositaires d'alcools et spiritueux pour leur permettre,
à l'issue d'une déclaration d'enlèvement, le transport de
la marchandise et éventuellement le paiement périodique des taxes
lorsque les opérations sont trop nombreuses pour être
liquidées une à une.
b) Les cautions auprès des services des
contributions directes :
Ces cautions sont destinées généralement
à suspendre le paiement d'une imposition contestée par un client
jusqu'au dénouement favorable ou défavorable de la
révision opérée par l'administration fiscale et le cas
échéant du procès intenté par le contribuable.
2.1.2) les cautions en douane :
Les régimes économiques en douane,
particulièrement les régimes suspensifs suivants :
- Les les entrepôts de douane et les entrepôts de
stockage ;
- L'admission temporaire ;
- L'importation temporaire ;
- Le trafic de perfectionnement à l'exportation ;
- L'exportation temporaire ; - Le transit ;
Font l'objet de cautions bancaires courantes auprès de la
douane80. 2.2) Les cautions administratives
Ce sont les différentes cautions exigées par les
administrations lorsqu'elles confient l'exécution de marchés
à des entreprises.
Ces cautions sont délivrées par les banques pour
permettre aux soumissionnaires et aux titulaires de marchés publics de
ne pas verser, en espèces, les cautionnements prévus par les
cahiers de charge.81
Les cautions administratives sont au nombre de quatre 82: -
La caution provisoire ou pour adjudication ;
80 Même source, Page
686
81 Même source, Page
686
- La caution définitive ou de bonne exécution ; -
La caution pour retenue de garantie ;
- La caution pour restitution d'acomptes.
2.2.1) Caution provisoire :
Cette caution permet à un entrepreneur ou à un
fournisseur de soumissionner à un marché public en garantissant
l'engagement qu'il prend de ne pas revenir sur sa décision ou sur ses
proportions au cas où le marché lui serait attribué.
L'administration restitue les cautions provisoires aux
soumissionnaires dont les offres n'ont pas été retenues et
demande parallèlement aux titulaires du marché de remplacer le
cautionnement provisoire par un cautionnement définitif.
La caution provisoire représente
généralement 1.50% du montant du marché. 2.2.2) Caution
définitive :
Appelée aussi caution « de bonne exécution
» ou « de bonne fin », elle est affectée à la
garantie des engagements contractuels de l'adjudicataire jusqu'à la
réception définitive des travaux par l'Administration.
Cette caution doit être constituée à
concurrence de 3% du montant initial du marché dans les 20 jours qui
suivent la notification de l'approbation.
2.2.3) Caution pour retenu de garantie :
Complémentaire à la caution définitive,
cette caution est destinée à remplacer les
prélèvements ou retenues qu'opère l'administration en vue
de se prémunir contre une mauvaise exécution des obligations du
titulaire du marché comme par exemple les défauts
éventuels que peuvent comporter les travaux réalisés.
Il convient de signaler que la retenue de garantie est
effectuée à hauteur de 10% sur les décomptes provisoires ;
elle cesse toutefois de croitre lorsqu'elle attient 7% du montant initial de
marché augmenté, le cas échéant, du montant des
avenants.
2.2.4) Caution pour restitution d'acompte :
Elle est délivrer pour garantir à un maitre
d'ouvrage le remboursement des avances ou des acomptes qu'il consent à
un titulaire de marché en vue de lui faciliter le financement des
travaux fournitures ou prestations de services objet du contrat passé
avec lui.
3) autres crédits à court terme :
3.1) Le crédit relais :
Cette technique de financement est extrêmement
utilisée en matière de reprise d'entreprise. L'acquéreur
peut lui-même avoir besoin d'un tel crédit dans l'attente de la
vente d'un bien personnel. Le crédit relais vient dans ce cas se
substituer momentanément à son apport personnel.
L'intérêt du crédit relais pour le
banquier repose sur la limitation du risque dans le temps et sur la
qualité des garanties qu'il peut appréhender (cession Dailly de
la TVA récupérable, promesse d'hypothèque sur le bien
personnel en cours de réalisation, etc.).83
L'intérêt du crédit relais pour le repreneur
réside :
|
Dans la capacité immédiate de réaliser son
opération ;
Dans la limitation des frais financiers compte tenu de la
durée courte du crédit ; Dans l'absence d'amortissement du
crédit relais jusqu'à son terme.
|
3.2) Les avances sur marchés nantis :
Les avances sur marchés nantis sont des crédits
qui permettent aux entreprises (exécutant les travaux ou prestations
objet d'un marché) de faire face à leurs besoins de
trésorerie engendré à la fois par l'importance des
dépenses qu'elles effectuent (travaux, fournitures...) et la lenteur des
règlements dû par l'administration.84
3.3) Le crédit de mobilisation des créances
commerciales :
Le crédit de mobilisation des créances
commerciales (CMCC) est une technique bancaire qui se
substitue à l'escompte des effets de commerce. Une entreprise,
possédant plusieurs créances sur ses clients, souscrit un billet
à ordre de sa banque et qui est escompté par elle.
1. Factures
3. Règlements des clients à
l'échéance
4. Règlement du billet à ordre
à l'échéance
2. Souscription et escompte d'un billet
à ordre
Banque de A
3.4) Le crédit Dailly :
La cession de créances dans le cadre de la loi Dailly
permet à l'entreprise d'obtenir un découvert garanti par une
cession de créance commerciale.
83 Jean-Marc Tariant en
collaboration avec Jérôme Thomas, (2011). « Guide pratique
pour reprendre une entreprise », Paris. Page 176/177
Par rapport à l'escompte commercial, le taux du «
crédit Dailly » est à peu près le même que
celui de l'escompte, mais sont coût est moins élevé car il
permet d'ajuster l'encours de crédit utilisé aux besoins de
financement de l'entreprise. Cependant, ce type de financement est
généralement réservé aux entreprises ayant une
bonne situation financière.
La cession de créances s'effectue par la simple remise
d'un bordereau sur lequel sont portées les créances
cédées. Les créances cédées peuvent ne pas
être commerciales (indemnité d'assurance à recevoir), elles
peuvent être en euros ou en devises, il n'est pas nécessaire que
les créances soient représentées par un effet de
commerce.85
PARAGRAPHE 2 : CREDITS A MOYEN ET LONG TERME
1) les crédits d'équipement à
court et moyen terme
Les crédits d'équipements à court et moyen
terme sont accordés aussi bien par les banques que par les
sociétés de financement spécialisées dans ces
concours.
Ces crédits favorisent les financements
d'équipement et même de matériel roulants professionnels
susceptible d'être amortis sur une période n'excédant
généralement pas 5 ans.
-bénéficiaires : toute
entreprise ou toute personne inscrite au registre du commerce et les
agriculteurs.
-objet : acquisition
d'équipements professionnels ou agricoles (matériel et outillage,
matériels de transport et de levage, mobilier et matériels de
bureau...).
- Quantum de financement : 70% à
90% du matériel à acquérir.
- durée : 2 à 5 ans
(rarement 6 ans) avec un différé de 3 mois au maximum.
-coût : diffère
sensiblement en fonction de l'établissement finançant
l'opération, l'importance de celle-ci et la situation financière
et commerciale de l'entreprise.
Il peut varier actuellement entre 7% et 11%.
-Modalités de réalisation :
les remboursements étant généralement
mensuels dans ces cas, le bénéficiaire souscrit à une
chaine d'effets ou encore approuve un plan d'amortissement en signant un
document correspondant d'avis de prélèvements.
-Garanties : - nantissement
des matériels concernés
85 Pascal Dénos,
(2008). « Guide pratique de l'entreprise individuelle, de l'EURL, de la
SASU, de la SELU pour se mettre à son compte », Paris. Page
127
- autres sûretés éventuelles jugées
utiles.86
2) Les crédits d'investissement à moyen
et long terme / PME (Pour la jeune entreprise) :
Objet : Projets d'investissement de
création ou de première installation
Bénéficiaires : Jeunes
entrepreneurs à titre individuel ou constitués en
sociétés ou coopératives, remplissant les conditions
suivantes :
- Etre de nationalité marocaine.
- Etre âgé de 20 ans au moins de 45 ans au plus,
à la date de leur demande de prêt (Dérogation à la
limite d'âge de 45 ans en faveur d'une personne en cas de
société ou de coopérative).
Plafond de financement bancaire : 90%
Montant du crédit :
- 1 000 000 DH maximum pour un projet individuel - 3 000 000
DH maximum pour un projet en société
Taux : A négocier (se situe,
actuellement entre 7% et 10%, à titre indicatif)
Durée du crédit bancaire : 7 ans au
minimum à 12 ans (en moyenne) Différé :
> = 2 ans
Garantie du FONDS concerné (géré
par la Caisse Centrale de Garantie CCG) :
85% des crédits en principal, majorés des
intérêts normaux et, le cas échéant, des
intérêts de retard y afférents.
Commission de garantie :
1.25% flat TVA comprise, sur le montant garanti en principal,
payable par la banque sur le prêt, à la CCG, au fur et à
mesure des déblocages.
Autres garanties :
- sûretés habituellement demandées par les
banques
- délégation des indemnités d'assurance
relatives aux éléments du projet et d'assurancevie.
86 Berrada Mohamed Azzedine,
(2007). « Les techniques de banque de crédit et de commerce
extérieur au Maroc », Casablanca. Page 572/573
Instruction des demandes : Par le biais
d'une banque choisie par l'investisseur. Traitement du dossier par
la CCG : En 10 jours ouvrables.87
Section2 : le Financement Bancaire
« cas des PME Exportatrices et Importatrices
»
Les banques offrent aux PME importatrices et exportatrices des
produits compatibles à leurs activités. Comme entreprises
travaillent avec l'extérieur, elles leurs nécessitent des
produits différents. Cette section défini l'ensemble des produits
qui sont adéquats avec les besoins et les caractéristiques de ces
entreprises.
PARAGRAPHE 1 : LE FINANCEMENT DES EXPORTATIONS
1) les crédits à l'exportation :
1.1) les cautions en douane à l'export :
En principe, les marchandises importées au Maroc sont
passibles des droits de douanes et taxes dès leur entrée sur le
territoire assujetti.
L'exportateur peut cependant suspendre ces paiements relatifs
à ses approvisionnements à l'import dans le cadre des
régimes économiques en douane ou les différer
pendant un certain temps en procurant des cautionnements pour en garantir le
règlement.88
Les cautions relatives aux régimes économiques en
douane en faveur des exportations sont adaptées chacune à un
régime suspensif spécifique à savoir 89:
1.1.1) les cautions à l'admission temporaire :
Ces cautions sont, de loin, les plus utilisées parmi
les régimes économiques en douane et s'appliquent aux
marchandises importées et destinées à être
transformées ou à recevoir un complément d'ouvraison avent
être réexportées ou constituées en entrepôt de
douane.
1.1.2) les cautions au trafic de perfectionnement à
l'exportation :
Ces cautions sont remises à la Douane pour autoriser,
en suspension des droits et taxes, l'exportation provisoire des produits
marocains destinés à être transformés ou
réparés à l'étranger avant être
réimportés.
La durée maximum du trafic de perfectionnement à
l'exportation est fixée à 1 an.
87 Même source, Page
576
88 Même source,
Page777
89 Même source, Page
781/782/783
1.1.3) les cautions à l'exportation temporaire :
Ces cautions sont délivrées pour permettre la
sortie de marchandises devant séjourner ou être utilisées
à l'étranger, en l'état en suspension des droits et taxes
à l'exportation.
La durée maximum des exportations temporaires est
limitée à 6 mois. 1.1.4) le régime du drawback :
Le drawback est un régime particulier qui
confère seulement une possibilité de remboursement
afférente à certains droits et taxes déjà
perçus à l'importation sur les matières d'origine
étrangères incorporées dans la fabrication de marchandises
exportées.
1.2) les crédits par décaissement à
l'export
Les crédits de décaissements aux exportations
sont de 4 sortes 90: 1.2.1) les crédits de préfinancement des
exportations :
Leur objet est le financement des besoins de trésorerie
liés à l'activité exportatrice d'une firme en vue de lui
permettre :
*de maintenir ou encore mieux, de développer son chiffre
d'affaires à l'exportation ; *de faire face à une commande ou
à un marché spécifique ;
*de relayer les sommes à recevoir dans le cadre d'un
sinistre assuré à l'exportation. 1.2.2) les avances sur
créances nées à l'exportation :
Permet à une entreprise de couvrir la phase commerciale
finale concernant ses ventes à l'extérieur (délais de
livraison, crédits-clients et temps de recouvrement de la créance
sur l'étranger).
Dans ce domaine l'exportateur a deux possibilités :
*soit d'obtenir localement des avances sur créances
nées ;
*soit d'accéder à ce financement à
l'extérieur.
1.2.3) les différentes formules de mobilisation à
l'étranger des créances nées :
Les procédures de mobilisations peuvent être
convenues librement entre l'exportateur, sa banque et l'organisme
prêteur.
1.2.4) le crédit à moyen terme « Exportation
» :
90 Même source, Page
783/784/786/788/789
Tout en offrant des avantages, et va plus loin dans la
durée du financement afin de permettre aux entreprises marocaines
fabriquant des biens d'équipement d'être, à l'instar des
autres, compétitives sur le marché international.
PARAGRAPHE 2 : LE FINANCEMENT DES IMPORTATIONS
1) les crédits documentaires :
Dans la publication n° 500 de 1993 intitulée
« les règles et usances uniformes relatives aux crédits
documentaires » la Chambre de Commerce Internationale
définit les crédits documentaires ou lettres de
crédit ainsi qu'il suit :
« Les crédits documentaires ou lettres de
crédit qualifient tout arrangement, qu'elle qu'en soit la
dénomination ou la description, en vertu duquel une banque (banque
émettrice) agissant à la demande et sur instructions d'un client
(donneur d'ordre) ou pour son propre compte ».91
1.1) Les différentes formes de crédits
documentaires : Un crédit documentaire peut être 92:
- soit révocable
- soit irrévocable
1.1.1) le crédit révocable :
Comme son nom l'indique, le crédit révocable
n'est pas un véritable engagement. Il peut en effet « être
amendé ou annulé par la banque émettrice à tout
moment et sans que le bénéficiaire en soit averti au
préalable ».
1.1.2) le crédit irrévocable
Le crédit irrévocable, contrairement au
précédent, est un engagement ferme que prend la banque
émettrice (du donneur d'ordre) de procéder à un paiement
ou d'accepter des effets en faveur d'un vendeur résidant à
l'étranger.
1.2) les cautions des importations 93: 1.2.1) les cautions
à l'entrepôt :
91 Même source, Page 801
92 Même source, Page 802
93 Même source, Page 808/809
Les cautions à l'entrepôt permettent à la
clientèle des banques d'entreposer des marchandises dans les
établissements soumis au contrôle de la Douane.
1.2.2) les cautions à l'importation temporaire :
Ces cautions sont délivrées pour permettre
l'importation et le séjour au Maroc, pendant un certain temps, des
marchandises et produits finis destinés :
- A être exposés ;
- A servir de modèle ;
- A être remplis ou à servir d'emballage à
l'exportation ;
- A permettre la réalisation de travaux (matériels
de travaux publics) ou
- A être exploités temporairement (films,
enregistrements cinématographiques).
1.2.3) les cautions au transit temporaire :
Ces cautions sont accordées pour suspendre le
règlement des droits et taxes applicables aux marchandises
importées transitant au Maroc entre bureau et/ou entrepôts de
douane.
1.3) les crédits de décaissements aux
importations94 : 1.3.1) le crédit fournisseur
extérieur :
Les crédits fournisseurs extérieurs à
moyen ou long terme concernent généralement la fourniture de
biens d'équipement ainsi que les prestations de services pouvant
accompagner la livraison ou l'installation de ces mêmes biens.
1.3.2) le crédit acheteur :
Le crédit acheteur est la technique par laquelle une ou
plusieurs banques étrangères accordent un prêt à un
acquéreur de bien d'équipement en vue de régler, pour son
compte, le fournisseur de ces biens en déchargeant parallèlement
celui-ci du crédit commercial qu'il consent habillement.
Section3 : les produits et services « hors
crédit » offerts par les banques aux PME
La gamme de produits et services offerts par une banque
comprend notamment, mais non exclusivement, des services de prêt, de
dépôt et de transaction. La diversité des produits
proposés est importante, car cela permet aux banques d'attirer de
nouveaux clients ou d'élargir leurs services aux clients existants, et
donc d'accroître leur part du marché des PME. La formulation des
produits et services fournis a un impact sur la rentabilité de ce
marché. Le type de produit offert a également un impact sur la
taille du marché potentiel en permettant aux banques d'atteindre des
clients qui ne seraient autrement pas intéressés.
94 Même source, Page
814/815
Enfin Pour répondre aux importants besoins
opérationnels des PME, les banques peuvent leur proposer des «
services hors prêt » tels que des comptes de
dépôt et d'épargne, des services de gestion de transactions
et des services-conseil. Certains de ces produits permettent même aux PME
de confier leurs tâches financières à la banque.
· · · Produits de
dépôt et d'épargne
Les produits de dépôt et d'épargne offrent
aux entreprises des outils de gestion financière quiles
aident à organiser leurs recettes et leur épargne. En outre, les
fonds communs de
placement et autres instruments de placement permettent aux
entreprises de faire fructifier leurs fonds excédentaires.
· · · Produits
transactionnels
Ces produits facilitent l'accès des PME aux
liquidités disponibles et leur utilisation. Le virement automatique des
salaires et le recouvrement automatique des paiements, les cartes de
débit et les services de change réduisent les coûts des
entreprises et simplifient des procédures parfois complexes. Les
innovations technologiques telles que les services bancaires en ligne, les
systèmes de compensation électronique et la gestion de documents
ont rehaussé l'intérêt des PME pour ce type de services
bancaires.
· · ·
Services-conseil
Les banques peuvent aider les PME à produire des
états financiers fiables, à établir des plans
d'activité et à sélectionner des instruments de
financement appropriés. Ces services-conseil peuvent améliorer
l'accès des PME au financement en augmentant leur capacité de
demande de crédit.
Chapitre 3 :
Etude empirique sur la relation entre les PME
et les banques dans la région de SMD
L'introduction du 3ème chapitre
:
L'accès des PME au financement est un problème
majeur. Les petites entreprises comptent principalement sur les fonds
générés en interne et sur les prêteurs informels.
Les PME en cas de déficit financier, les banques restent leur dernier
refuge après l'épuisement d'autres alternatives citées
ci-dessus. Et ceci grâce à des conditions exagérées
qui sont posées par les banques lors de l'octroi d'un crédit.
En effet, l'amélioration de la relation entre ces deux
acteurs fondamentaux de l'économie d'un pays (la banque et la PME), et
la concertation accrue entre eux sont nécessaires pour leurs propres
intérêts ainsi que le bon fonctionnement des activités
économiques.
Dans ce chapitre on s'intéresse à
répondre à deux questions principales, quel est le pivot
de la relation banque/PME ? Et quel type de relation existe-t-il ?
À travers une étude empirique, réalisée
dans le territoire de la région de Souss Massa Drâa, sur les
différents points de vue et les différentes positions de
plusieurs entreprises (PME) et banques, à propos de cette relation.
Section1 : Idée générale sur la
région de Souss Massa Drâa
Cette section a, non pas pour surcharger le mémoire,
mais pour donner quelques informations sur la région de SMD dans la
quelle on a réalisé notre étude empirique. Ces
informations sont des extraits de la « Fiche économique de Souss
Massa Drâa ».95
PARAGRAPHE1 : LES CARACTERISTIQUES DE LA REGION DE SMD
La région est active et dynamique, bien que le secteur
du milieu rural soit très important. Le taux d'urbanisation est de 41%.
Elle se trouve entre les régions de Marrakech-Tensift-Al Haouz au nord,
Guelmim-Es-Smara au sud et Meknès -Tafilalt à l'est, et il reste
l'Océan Atlantique à l'ouest. Sa surface s'étend sur
72.506 km2 (10% de la surface totale du Royaume).
La région compte 7 provinces (Chtouka Ait Baha,
Taroudannt, Ouarzazate, Zagora, Sidi Ifni, et Tinghir) et deux
préfectures (Agadir Ida Ouatanane et Inezgane Ait Melloul). D'autre
part, elle est composée de 236 municipalités, 212 rurales et 24
urbaines.
Le climat de la région est changeant à cause de
divers facteurs : les vents alizés, la côte océanique et le
Sahara. Le paysage général est aride avec des zones semi-arides,
augmentant la désertification de l'ouest vers l'est.
Le Souss Massa se présente comme l'une des régions
les plus dynamiques au Maroc par:
~ L'importance et la diversité des secteurs
économiques qu'elle comporte.
~ Le dynamisme de ses ressources humaines animées par un
esprit d'initiative et d'entreprise.
~ L'économie en grande partie tournée vers
l'extérieur et vers les marches internationales.
En ce qui concerne le tissu entrepreneurial de la
région, il est constitué aujourd'hui de plus de 7.000 entreprises
dont 97% sont des PME-PMI. Et il emploie plus de 45% de la maind'oeuvre
régionale.96
PARAGRAPHE 2: SECTEURS IMPORTANTS DE L'ECONOMIE DE LA
REGION DE
SMD
1) L'agriculture :
Ce secteur représente un des moteurs de l'économie
de la région de Souss Massa Drâa, et représente 13% du PIB
régional.
Dans la région, l'activité agricole se centre
sur les bassins et les vallées, alors que dans les zones de plaine
situées à l'intérieur, le climat plus sec provoque une
désertification, et donc ces terres sont peu appropriées à
l'agriculture.
L'agriculture, qui joue un rôle fondamental dans la
région, est caractérisée par la diversité de ses
cultures (céréales, agrumes, fruits, etc.). Les principaux
produits obtenus, en surface comme en volume de production sont les suivants
:
- Céréales : Blé tendre, blé dur,
maïs et orge.
- Légumes
- Cultures de fourrage - Légumineux
- Cultures industrielle - Agrumes
- Arboriculture : olives, amendes, palmiers, pommiers,
abricotiers.
2) L'industrie :
Dans la région (la deuxième plus importante du
pays dans ce secteur), ce secteur emploie 17.500 personnes et
génère un PIB de 2.000 millions de DH. Les sous-secteurs
principaux sont la transformation d'aliments (38%), les produits chimiques
(34%), la métallurgie (23%), et les textiles, les cuirs,
l'électricité et l'électronique.
Le sous-secteur alimentaire, surtout les produits agricoles et
de la pêche, représentent 70% de l'industrie régionale,
et 63% de la population employée. Actuellement la région offre
des zones importantes pour accueillir des activités industrielles,
surtout dans les secteurs de
96 La quotidien
L'économiste, « SOUSS-MASSA-DRAÂ: PLUS DE 7.000 ENTREPRISES
DANS LA RÉGION LE PRIVÉ EMPLOIE PLUS DE 45% DE LA MAIN-D'OEUVRE
RÉGIONALE ». Édition N° 3651 du 2011/11/03.
l'agro-industrie, de l'industrie chimique et para chimique, de
l'industrie métallurgique et métallique. Ces zones sont ouvertes
et leurs parcelles sont en vente :
- Zone industrielle d'Ouled Teima: 116ha - 528 lots.
- Zone industrielle de Sidi Bibi 1 phase: 23ha - 105 lots.
- Zone industrielle de Sidi Bibi 2 phase: 116ha - 444 lots. -
Zone industrielle de Tiznit: 21ha - 459 lots.
- Zone industrielle de Sidi Ifni: 48ha - 49 lots.
- Zone d'enceinte portuaire de Sidi Ifni: 35ha - 97 lots. - Zone
industrielle d'Ouarzazate: 45ha - 410 lots.
Il faut souligner que 85% des centrales industrielles sont
localisées sur la préfecture d'AgadirIda- Ouatanane et
d'Inezgane-Ait Melloul. Dans les autres provinces, l'industrie est
principalement basée sur la transformation des produits locaux, comme le
lait, l'huile d'argan, et d'olive et la distillation de roses.
3) La pêche :
Agadir est considéré comme étant le
premier port de pêche du pays avec 18% de la production nationale et
grâce à ses 320 km de côte et à une
biodiversité marine très riche, ce qui représente 120.000
tonnes de poissons et de fruits de mer. La région produit 35% de la
valeur ajoutée nationale, elle est donc leader dans le secteur.
Même en prenant cela en considération, le secteur de la
pêche est le troisième pilier économique de la
région. Le secteur emploi 15.000 personnes (2% de la population), et
génère un PIB de 1,8 milliard de dirhams (6% du PIB
régional).
4) Le tourisme :
Son climat tempéré, la variété et
la beauté de ses paysages naturels et son héritage culturel,
comptent parmi les innombrables attraits qui font de Souss Massa Drâa une
des destinations les plus visitées du Royaume du Maroc. En chiffres, ces
données peuvent se résumer à :
- 146 établissements hôteliers
- 32.400 lits (30% de la capacité de logement du pays)
- 35 résidences touristiques
- 5,7 millions de nuits passées par an pour 1,2 million de
touristes.
A ceci nous pouvons ajouter que le port d'Agadir constitue une
des étapes de beaucoup de croisières. Ce secteur
génère un PIB de 7 milliards de DH (20% du PIB régional)
et emploi 150.000 personnes (16% dans la région).
5) Le commerce :
La région de Souss Massa Drâa représente
une des régions marocaines les plus dynamiques en ce qui concerne le
commerce, grâce à sa situation stratégique entre le nord et
le sud du pays, à la diversification de ses sous-secteurs industriels
(pêche, tourisme, agroalimentaire, et
artisanat). Et à la disponibilité des
équipements et des infrastructures (réseau de routes, port,
aéroport).
Section2 : Cadre générale de
l'enquête
Chaque enquête nécessite un échantillon
sur lequel doit être réalisé et nécessite aussi une
détermination d'une méthode de collecte de données
(l'observation/l'entretien/le questionnaire). Dans cette section on a
défini l'échantillon choisisse et la méthode de collecte
des données utilisée ainsi que le choix des questions auxquelles
doivent répondre les PME et les banques.
PARAGRAPHE1 : CHOIX DE L'ECHANTILLON
Le choix d'une méthode de collecte de données
implique de recourir à un échantillon construit, dans notre cas ;
aléatoirement sans prise en compte aucune représentation
statistique de la population étudiée, qui est dans notre cas les
PME et les banques (représentées par l'une de ses agences) dans
la région de SMD.
Il aurait été intéressant de savoir ce
que chaque petite/ou moyenne entreprise et chaque banque de la région
pense de la relation Banque/PME, mais il s'agit d'une action qui reste
irréalisable en vue de nos possibilités financières,
matérielles et aussi le temps qui reste le facteur principal. Est-ce, ce
qui constitue un contraint pour retenir un grand échantillon.
Nous avons pu de retenir un échantillon composé
de 60 PME représentent différents secteurs
d'activités, et qui ne réparties pas sur l'ensemble de territoire
de la région car, nous avons basé dans notre étude
empirique sur les PME de la préfecture d'Agadir-Ida-Ouatanane et
d'Inezgane-Ait-Melloul. Il faut souligner que 85% des centrales industrielles
sont localisées sur ces deux préfectures.
Dans les autres provinces, l'industrie est principalement
basée sur la transformation des produits locaux, comme le lait, l'huile
d'argan, et d'olive et la distillation de roses.97
Les zones industrielles, commerciales et touristiques, et les
quartiers où s'installent les PME qui on a visitées sont :
- La Quartier industrielle d'ANZA
- La zone industrielle d'AIT MELLOUL - La zone industrielle de
TASSILA
- La zone industrielle d'AGADIR - Le port commercial d'AGADIR
- La zone touristique d'AGADIR - Cite DAKHLA
- Quelques quartiers où s'installent les entreprises
97 Beatriz Cerezo Monje,
Rosalva Espino Ramirez, Cristina Silvera Roig, (Septembre2011). « Fiche
économique Souss Massa Drâa ».
Ainsi nous avons pu de retenir un échantillon
composé de 6 agences les plus actifs, chacune
représente un des banques Marocaines.
Les deux tableaux qui suivent indiquent quelques informations sur
les PME (Tableau1), et les agences (Tableau2) acceptant de répondre
à notre questionnaire.
Tableau 1 : les PME acceptent de répondre à notre
questionnaire
Numéro
|
Dénomination sociale de l'E/se
|
Forme juridique
|
Nature d'activité
|
1
|
MO-DEM HARVIA
|
SARL
|
Commerce Électro ménager
|
2
|
PLAINE DU SOUSS BUREAU
|
SARL
|
Importation et Distribution
|
3
|
CASATHERM
|
SARL
|
L'énergie
|
4
|
NOVARTEC
|
SARL
|
Electricité
|
5
|
ROMAXE
|
SARL
|
Commerce
|
6
|
BASTIF
|
SARL
|
Travaux de construction et vente d'appartements
|
7
|
UNIVERSEL BUREAU
|
SARL
|
Import. /Export. Commerce
|
8
|
MADI PUB
|
SARL
|
Travaux publicitaire
|
9
|
SOCA-SUD
|
SARL
|
Commerce
|
10
|
B. ET SUD INFRA
|
SARL
|
Bureau d'études
|
11
|
DIMA SOUSS
|
SARL
|
Pompey et Piscine Irrigation
|
12
|
CRET
|
SARL
|
Vente de produits métallurgique
|
13
|
PACIFIC MOTORS
|
SARL
|
Vente de voitures neuves
|
14
|
IFAERO
|
SARL
|
Enseignement
|
15
|
GALISIA ALUMINIUM
|
SARL
|
Vente de profilé en aluminium
|
16
|
AGA CARREAUX
|
SARL
|
Commerce
|
17
|
LES GRANDES MOULINS D'AGADIR
|
SA
|
Minoterie Industrielle
|
18
|
CONSERNOR
|
SA
|
Conserverie
|
19
|
SUN SUD (Hôtel TALBORJT)
|
SARL
|
Tourisme
|
20
|
SYNERGIE CONSTRUCTION
|
SARL
|
Promotion Immobilière
|
21
|
ASMA IMPORT
|
SARL
|
Import. /Commerce
|
Numéro
|
Dénomination sociale de l'E/se
|
Forme juridique
|
Nature d'activité
|
22
|
RESIDENCE JAMAL
|
SARL
|
Tourisme
|
23
|
AGADIR BEACH CLUB
|
SA
|
Hôtellerie Tourisme
|
24
|
SUMINSA
|
SARL
|
Transit
|
25
|
AINOUBLOGISTIC
|
SARL
|
Transit/Transport Import/Export
|
26
|
TRIEX
|
SARL
|
Transit/Transport Import/Export
|
27
|
FAB TRANSIT
|
SARL
|
Import/Export/Négoce
|
28
|
NOUVELLE UNITRANSIT
|
SARL
|
Transit
|
29
|
HOTEL AFERNI
|
SARL
|
Hôtellerie
|
30
|
TRACTAFRIC
|
SA
|
--
|
31
|
FOGESUD
|
SARL
|
Commerce
|
32
|
RIAD MORORS HOLDING
|
SA
|
Commerce
|
33
|
SAUN BAT
|
SARL
|
Construction de Bâtiments
|
34
|
NEXT AGADIR
|
SARL
|
Ventes de matériels Informatiques
|
35
|
CAOBA
|
SARL
|
Menuiserie et Agencement
|
36
|
INSTITUT SOFT
|
SARL
|
Formation professionnel
|
37
|
FUNEBRES D'AGADIR
|
SARL
|
Funèbres des musulmans
|
38
|
RADIFISH
|
SARL
|
Commerce de poissons
|
39
|
S.E.I.S
|
SARL
|
Matériels industriels
|
40
|
NILE DES ANCIENS
|
SARL
|
Importation
|
41
|
CERAME AGADIR
|
SARL
|
Ventes de matériaux de construction
|
42
|
SUCCURSALE MAVAL AGADIR
|
SARL
|
Distribution
|
43
|
SIGIMPEX
|
SARL
|
Commerce
|
44
|
SUD MECANIQUE SERVICE
|
SARL
|
Mécanique
|
45
|
AHIM TRANSPORT MARCHANDISE
|
SARL
|
Transport de marchandise
|
46
|
OULAINE MATERIAUX
|
SA
|
Vente matériaux de construction,
exploitation de carrière
|
47
|
SIALCO
|
SA
|
Fabrication de conserve de poissons
|
48
|
EQUITAS
|
SARL
|
Commerce
|
49
|
NOUVELLE COSARNO
|
SA
|
Fabrication de conserve de poissons
|
50
|
SOGICO
|
SA
|
Commerce
|
51
|
LES GRANDES TRAVAUX ROUTIERS
|
SA
|
Travaux routières
|
52
|
OUDOUD CARS
|
SARL
|
Location de voitures
|
Numéro
|
Dénomination sociale de l'E/se
|
Forme juridique
|
Nature d'activité
|
53
|
WAFA FIDUCIAIRE
|
SARL
|
Travaux de comptabilité
|
54
|
MEDIATRONIC
|
SARL
|
Service après de ventes, composantes électriques
|
55
|
MAROC INDUSTRIE OVERSEA
|
SA
|
Pêche maritime - traitement de poisson
|
56
|
ATELIERS TECHNIQUES MARINE
|
SA
|
Réparation navale - mécanique
générale
|
57
|
MEGA QUIP
|
SARL
|
outillage
|
58
|
IMPRIMERIE CHOUROUQ
|
SARL
|
Travaux de l'impression
|
59
|
ASSURANCES INBIAAT
|
SARL
|
assurance
|
60
|
ROMELEC
|
SARL
|
Vente de matériel électrique
|
Tableau 1 : les Agences acceptent de répondre à
notre questionnaire
Numéro
|
Dénomination de l'Agence
|
Dénomination de la banque
|
1
|
Agence Agadir KETTANI
|
BMCE
|
2
|
Agence Agadir KETTANI
|
BMCI
|
3
|
Agence Agadir Mohamed 5
|
CIH
|
4
|
Agence Ait Melloul AL Moustakbal
|
ATTIJARI WAFA BANQUE
|
5
|
Agence Agadir KETTANI
|
SOCIETE GENERALE
|
6
|
Agence Agadir Cité Universitaire
|
CREDIT DU MAROC
|
PARAGRAPHE2 : LE QUESTIONNAIRE
Le questionnaire est l'un des outils de recueil des
données, c'est une suite de questions standardisées à
normaliser et à faciliter le recueil de témoignages. Ainsi c'est
un outil adapté pour recueillir des informations précises
auprès d'un nombre important de participants.
Le questionnaire permet :
- De travailler à plus grand échelle.
- De limiter les effets liés à la
personnalité des intervieweurs (par rapport à une enquête
par entretiens)
- De s'adapter au rythme et à l'emploi du temps du
participant.
C'est pour ces raisons, nous choisissons d'utilisé cet
outil de recueil des données.
Notre questionnaire qu'on a choisi est combiné par
des questions ouverts qui laisse la personne
interrogée totalement libre du choix de sa réponse dans sa forme
et sa longueur, et des questions fermés (des
questions fermés dichotomiques qu'elles ne posent qu'une alternative
pour la réponse, et des questions fermés à choix multiples
qui fournissent une liste de réponses déjà
rédigées) qui précisent une série de
réponses possibles. Et parfois on mélange entre ces deux types de
questions pour demander de préciser une certaine réponse.
PARAGRAPHE3 : CHOIX DE QUESTIONS
En ce qui concerne les questions auxquelles doivent
répondre les chefs d'entreprises interrogés, on a essayé
de les formuler soigneusement, afin qu'elles arrivent à entourer toutes
les activités qui lient ces entreprises là avec les banques.
En effet, on leur demande d'abord des informations bien
précises pour avoir une idée générale sur
l'entreprise en question, à savoir sa dénomination sociale, sa
forme juridique, son chiffre d'affaire, et le nombre d'employés qui y
travaillent. En fait, c'est à la base de ces informations, qu'on peut
confirmer s'il s'agit d'une entreprise qui fait partie des PME ou pas.
Ensuite, on s'est intéressé dans les autres
questions au financement qui représente la relation majeure qui relie
les banques et les PME ; et ce, est dans le but de vérifier si
l'entreprise en question fait face à une situation de déficit
financier, qui influence sa croissance. Par conséquent, s'elle a la
possibilité de se recourir au financement bancaire ; en l'occurrence les
besoins qui absorbent la grande partie du financement, la facilité
d'accéder au crédit bancaire,... .
Puis, on est passé à leur demander le type du
banque qu'ils ont choisi de travailler avec, et les critères sur
lesquels ils ont fait ce choix, ainsi que la forme de crédit qui les
intéresse le plus et les difficultés qu'ils trouvent lors de leur
coopération avec le système bancaire.
Enfin, on leur demande comment ils valorisent ce dernier et
est ce qu'il arrive vraiment à les servir comme il faut, ainsi que les
mesures qu'ils prennent au cas où une banque refuse de leur accorder
l'emprunt demandé.
De même pour le questionnaire qu'on a accordé aux
agences bancaires, on a essayé de leur poser toutes les questions qu'on
trouve pertinentes ; et qui peuvent nous donner une idée sur la
manière dont ces banques là coopèrent avec les PME
notamment.
En fait, après leur avoir demandé de s'identifier,
on leur demande par la suite de nous donner une vision globale sur le
marché des PME marocain en termes de sa taille et son potentiel.
En outre, on leur demande de nous donner des clarifications
à propos de la relation, qui les entretient avec les PME et la
rentabilité qu'ils réalisent via cette relation. En plus, les
types de crédit sollicités souvent par les PME, et les
critères ainsi que les garanties qu'ils exigent avant de l'octroi de ces
crédits.
On leur demande aussi les difficultés auxquelles ils font
face lors de leur coopération avec les PME, ainsi que les obstacles qui
les empêchent de leur octroyer les emprunts demandés.
Et enfin, on leur demande de donner des propositions ainsi que
des suggestions qui peuvent contribuer à l'amélioration et la
consolidation de cette relation banques/PME.
Section3 : Analyse des résultats et
recommandations
Cette section est consacrée au dépouillement des
questionnaires et les analysés en vue de retirer les différents
points de vue des banques d'une part et des PME d'une autre part, sur la
relation entre eux et qui fait l'objet de notre étude. Ainsi que la
déduction des différentes interprétations afin de donner
quelques recommandations qui sert le développement et
l'amélioration de cette relation.
PARAGRAPHE1 : LE DEPOUILLEMENT ET L'ANALYSE DES
QUESTIONNAIRES : ~
La relation banque-PME du point de vue des banques
:
1ére question : Comment évaluez-vous la
taile et le potentiel du marché des PME ?
Taille
du marché
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Potentiel du
marché
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Vaste marché
|
5
|
83%
|
Grand potentiel
|
5
|
83%
|
Marché limité
|
1
|
17%
|
Faible potentiel
|
1
|
17%
|
Total
|
6
|
100%
|
Total
|
6
|
100%
|
De nombreuses banques indiquent qu'il y a des
opportunités à saisir dans le secteur des PME. Selon les
données recueillies dans notre enquête, 83% des banques
considèrent le secteur des PME comme un marché important et
potentiellement rentable. Ce qui explique l'orientation des banques vers le
marché des PME au lieu de l'ignorer.
2ème question : Est-ce que vous
considérez les PME comme un élément stratégique de
vous activités ?
Modalité
|
|
Effectif
|
|
Pourcentage
|
|
|
|
|
|
|
|
Oui
|
|
|
|
5
|
|
83%
|
Non
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
17%
|
|
|
|
|
|
|
|
Total
|
|
|
|
6
|
|
100%
|
Les PME jouent évidement un rôle
stratégique dans l'économie nationale, cette question a pour but
de savoir si les PME sont également considérées comme un
élément stratégique dans les activités des banques
interrogées, la plupart de ces banques (83%) les considèrent
ainsi.
3éme question : Quelle est la relation que
vous entretenez avec les PME ?
Modalité
|
|
Effectif
|
|
Pourcentage
|
Partenaire
|
|
2
|
|
33%
|
Client
|
|
|
|
|
|
6
|
|
100%
|
Total
|
|
6
|
|
---
|
Comme illustré par les résultats obtenus des
banques, la relation banque-PME est toujours qualifiée de type
Client/Fournisseur. Le manque de partenariat entre ces deux agents
économique est dû à une méfiance entre eux et
à une fragilité du segment des PME.
4ème question : Avec quels types d'entreprises
réalisez-vous des fortes rentabilités ?
Type d'entreprise
|
|
Effectif
|
|
Pourcentage
|
PME
|
|
5
|
|
83%
|
Grande entreprise
|
|
|
|
|
|
3
|
|
50%
|
Total
|
|
6
|
|
---
|
Environ 95% des entreprises marocaines sont des PME, et le
recours de celles-ci aux services bancaires permet aux banques de
réaliser plus d'avantage en terme de rentabilité. Malgré
le faible pourcentage que représentent les grandes entreprises (5%), le
résultat de l'enquête montre qu'eux aussi contribuent à la
création de bénéfice pour les banques.
5ème question : Assurez-vous des services de
conseils pour vos entreprises clients ?
Modalité
|
|
Effectif
|
|
Pourcentage
|
Oui
|
|
6
|
|
100%
|
Non
|
|
|
|
|
|
0
|
0%
|
Total
|
|
6
|
|
100%
|
La sensibilité des PME aux conjonctures de type
économique, réglementaire ou social pousse les banques à
offrir des services de conseils à leurs entreprises clients pour les
aider à mieux maitriser les risques financières ou ceux
liées aux investissements.
6ème question : Y a t- il un
département ou une cellule au sein de votre banque
réservée uniquement aux PME ?
Modalité
|
|
Effectif
|
|
Pourcentage
|
|
|
|
|
|
|
|
Oui
|
|
|
|
5
|
|
83%
|
Non
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
17%
|
|
|
|
|
|
|
|
Total
|
|
|
|
6
|
|
100%
|
Il est préférable pour les banques de mettre en
place un département spécifique chargé des Affaires de
PME, mené par des cadres professionnels avec une bonne connaissance des
techniques bancaires et de la situation des PME dans la région, pour
mieux gérer les relations avec cette catégorie sensible
d'entreprises.
7ème question : Assurez-vous des services
d'assistance envers les PME ?
Modalité
|
|
Effectif
|
|
Pourcentage
|
Oui
|
|
5
|
|
83%
|
Non
|
|
|
|
|
|
1
|
17%
|
Total
|
|
6
|
|
100%
|
83% des banques interrogées assurent ce type de services
aux PME clients, tandis qu'une entre ces banques ne l'offrant pas.
8ème question : Sur quels critères se
base votre banque pour octroyer les crédits aux PME ?
Les critères
|
|
Effectif
|
|
Pourcentage
|
|
|
|
|
|
|
|
Confiance
|
|
|
|
2
|
|
33%
|
Garanties
|
|
5
|
83%
|
|
|
|
|
|
Les états de synthèses
|
|
6
|
|
100%
|
Autres
|
|
1
|
17%
|
|
|
|
|
|
Total
|
|
6
|
|
---
|
La confiance ni qu'un élément complétif
à l'octroi de crédits, la plupart des banques dans notre
enquête se basent sur les états financière (bilan, CPC,
...) des PME (100%) qui permet à la banque d'évaluer la
performance économique des entreprises qui demandent des crédits
et sur les garanties (83%) qui assurent le remboursement des crédits
octroies.
9ème question : Quels sont les types de
crédit fréquemment soiicités par les PME
?
Modalités des
crédits
|
|
Effectif
|
|
Pourcentage
|
Long terme
|
|
1
|
|
17%
|
Moyen terme
|
|
|
|
|
|
4
|
|
67%
|
Court terme
|
|
4
|
|
67%
|
Total
|
|
|
|
|
|
6
|
|
---
|
Les PME sollicitent fréquemment des crédits
à court et à moyenne terme et cela dû aux
caractéristiques de ces deux type de crédits et aux besoins
particuliers de cette catégorie entreprises.
10ème question : Quelles sont les
garanties que vous exigez en contre partie ?
Modalité
|
|
Effectif
|
|
pourcentage
|
Répondu
|
|
4
|
|
67%
|
Non répondu
|
|
|
|
|
|
2
|
33%
|
|
|
|
|
Total
|
|
6
|
|
100%
|
Les réponses obtenues sont :
- Garanties hypothécaires, liquides, .
- Hypothèques des titres fonciers
- Nantissement du fonds de commerce, matériels -
Hypothèques sur des biens
- Cautions personnels
On conclure que les banques se basent sur des garanties
corporelles lors de l'octroi des crédits.
11ème question : Quels sont les
taux appliqués par votre banque ?
Modalité
|
|
Effectif
|
|
pourcentage
|
|
|
|
|
|
|
|
Répondu
|
|
|
|
4
|
|
67%
|
Non répondu
|
|
2
|
33%
|
|
|
|
|
|
Total
|
|
6
|
|
100%
|
Les taux d'intérêts appliqués par les
banques varient en fonction de type des crédits
accordés.il faut mentionner
aussi qu'une parmi les banques déclare que les taux ne sont pas encore
fixé pour les crédits d'investissement, car cette banque vient
d'être lancer sur le marché de la PME après plusieurs
années d'absence (déclare le cadre qui répondre au
questionnaire).
12ème question : Est-ce que les
taux et les garanties sont flexibles ?
Modalité
|
|
Effectif
|
|
Pourcentage
|
|
|
|
|
|
|
|
Oui
|
|
|
|
5
|
|
83%
|
Pas de réponse
|
|
1
|
|
17%
|
Total
|
|
|
|
|
|
6
|
100%
|
Pour les banques les taux appliquées et les garanties
exigées sont flexibles ce qui permet à encourager les PME
à ce financer via les banques.
13ème question : Est-ce que vous
obligez les entreprises clientes à constituer un dossier pour chaque
nouvelle demande de crédit ?
Modalité
|
|
Effectif
|
|
Pourcentage
|
Oui
Non
5
1
83%
17%
La majorité des banques obligent les PME clientes de
constituer un dossier pour chaque nouvelle demande de crédits pour mieux
gérer les opérations liés à l'octroi des
crédits.
14ème question : Quel est le
pourcentage occupé par les PME dans la totalité des
crédits accordés par votre banque ?
Modalité
|
|
Effectif
|
|
Pourcentage
|
De 0% à 25%
|
|
1
|
|
17%
|
De 25% à 50%
|
|
|
|
|
|
3
|
50%
|
De 50% à 75%
|
|
0
|
|
0%
|
De 75% à 100%
|
|
|
|
|
|
2
|
33%
|
Total
|
|
6
|
|
100%
|
Les crédits sont demandées soit par les
entreprises soit par les particuliers, et le pourcentage de chaque entres eux
dans les crédits octroies différent d'une banque à l'autre
selon les caractéristiques de l'offre et les stratégies de chaque
banque. Les PME pour 50% des banques occupent entre 25% et 50% des
crédits accordés, tandis que 33% des banques accordent entre 75%
et 100% des crédits au segment des PME.
15ème question : En termes de
risques à courir et de rentabiité, quel est le plus avantageux
pour vous ?
Modalité
|
|
Effectif
|
|
Pourcentage
|
|
|
|
|
|
|
|
Crédit à court terme
|
|
|
|
5
|
|
83%
|
Crédit à long terme
|
|
0
|
|
0%
|
Total
|
|
|
|
|
|
6
|
100%
|
Vue la spécificité des crédits à
court et à moyenne terme en terme de durée de remboursement et de
profits à dégager, les banques considèrent ces
crédits comme étant les plus avantageux pour elles.
16ème question : Qu'ils sont les
obstacles à la prestation des services aux PME ?
Modalité
|
|
Effectif
|
|
Pourcentage
|
|
|
|
|
|
|
|
Facteurs macroéconomiques
|
|
|
|
4
|
|
67%
|
Concurrence sur le marché des PME
|
|
1
|
17%
|
|
|
|
|
|
Nature des techniques de prêt aux PME
|
|
0
|
|
0%
|
Insuffisance de la demande
|
|
0
|
0%
|
|
|
|
|
|
L'absence des informations fiables sur les
PME
|
|
5
|
|
83%
|
Facteurs propres à la banque
|
|
2
|
33%
|
|
|
|
|
|
Total
|
|
6
|
|
---
|
Les banques citent généralement deux obstacles
majeurs à la prestation de services bancaires aux PME : 1) L'absence des
informations fiables sur les PME, 2) Facteurs macroéconomiques (à
savoir l'instabilité générale, le risque de change et La
crise financière actuelle). Ces obstacles peuvent avoir un impact sur
l'offre de services aux PME, en réduisant l'efficacité des
activités bancaires. À la différence de ces obstacles
majeurs, les facteurs propres aux banques et la concurrence sur le
marché des PME ne sont considérées comme le principal
obstacle que par respectivement 33% et 17% de l'ensemble des banques.
17ème question : Quelles sont vos
propositions pour améliorer votre relation avec les PME ?
Les différentes propositions données par les
banques sont :
- optimiser l'organisation et la structuration du marché
de la PME ce qui facilite de lui proposer des crédits adéquats et
les produits nécessaires;
- Le respect des instructions proposées par la banque ;
- L'existence d'une communication fiable ;
- Sensibiliser les PME sur le rôle d'un vrai financement
(le financement bancaire).
~ La relation banque-PME du point de vue des PME :
1ère question : Quel-est votre chiffre d'affaire
?
Répondu
|
19
|
32%
|
Non répondu
|
41
|
68%
|
Total
|
60
|
100%
|
68% des PME dans notre enquête refusent de
déclarer le montant de leur chiffre d'affaire, tandis que 19% seulement
le déclarer. Cette première question dévoile la
difficulté de retenir une information fiable et crédible sur la
situation financière des PME interrogées en termes de chiffre
d'affaires réalisé. Cette question a pour objet de confirmer s'il
s'agit d'une entreprise qui fait partie des PME ou pas.
2ème question : Quel-est le nombre
d'employés qui travailent au sein de votre entreprise?
Nombre d'employés
|
|
Effectifs
|
|
Fréquence
|
De 1 à 10
|
|
32
|
|
53%
|
De 10 à 50
|
|
17
|
|
28%
|
De 50 à 100
|
|
4
|
|
7%
|
Plus de 100
|
|
7
|
|
12%
|
Total
|
|
60
|
|
100%
|
La taille réduite qui caractérise les PME ainsi
que les moyens insuffisants poussent cette catégorie d'entreprise de
choisir un nombre réduit d'employés et notre enquête
soutenir cette hypothèse, le résultat obtenu indique que 53% des
PME interrogées emploient entre 1 et 10 employés, et 28% de ces
entreprises emploient de 10 à 50 employés. Cette question a aussi
le même objet de la première.
3ème question : Est-ce que vous
considérer les problèmes de financement comme un obstacle majeur
à la croissance de votre entreprise ?
Modalités de rép.
|
|
Effectifs
|
|
Fréquence
|
Oui
|
|
38
|
|
63%
|
Non
|
|
|
|
|
|
20
|
33%
|
Pas de réponse
|
|
|
|
2
|
|
3%
|
|
|
|
|
|
|
|
Total
|
|
60
|
|
100%
|
Tout projet d'investissement ou d'innovation nécessite
des moyens financiers qui varient en fonction de l'ampleur de chaque projet.
Les problèmes de financement sont considérés souvent comme
un obstacle majeur à la croissance d'une telle entreprise, seulement 33%
des PME en question indiquent le contraire.
4ème question : A votre avis, quels sont les
besoins les plus important de la PME en matière de financement
?
Les besoins de financement
|
|
Effectifs
|
|
Fréquence
|
|
|
|
|
|
|
|
Besoins de financement liés à
l'investissement
|
|
|
|
25
|
|
42%
|
Besoins de financement liés à
l'exploitation
|
|
25
|
42%
|
|
|
|
|
|
Besoins de financement liés
|
|
18
|
|
30%
|
à l'innovation
Pas de réponse
|
|
5
|
|
8%
|
|
|
|
|
Total
|
|
60
|
|
---
|
Les besoins de financement liées à
l'investissement ou à la expansion et ceux liées à
l'exploitation (liées aux stocks ou à la trésorerie),
selon le résultat obtenu ce sont les besoins les plus confrontés
par les PME. Seulement 30% qui espèrent réaliser un projet de
recherche et de développement ou tout simplement d'innovation, et 8%
n'ont pas de réponse, ce qui montre qu'elles n'ont pas de besoin, elles
ont atteint l'optimisation financière.
5ème question : Par quels moyens de
financement avez-vous monté vos projets ?
Les moyens de financement
|
|
Effectifs
|
|
Fréquence
|
|
|
|
|
|
|
|
Appuis financiers de la Banque
|
|
|
|
4
|
|
7%
|
|
|
|
|
|
|
Crédit bancaire
|
|
20
|
|
33%
|
Crédit jeune promoteur
|
|
4
|
|
7%
|
|
|
|
|
Apport personnel
|
|
44
|
|
73%
|
|
|
|
|
Autres
|
|
6
|
|
10%
|
Total
|
|
60
|
|
---
|
La majorité des PME indiquent que les apports
personnels sont des moyens sécurisés et efficaces pour monter un
certain projet, ainsi l'incertitude sur le futur du projet rendre les
entrepreneurs plus prudents de prendre des crédits bancaires.
6ème question : Accédez-vous facilement
au crédit bancaire ?
Modalités de rép.
|
|
Effectifs
|
|
Fréquence
|
Oui
|
|
40
|
|
67%
|
Non
|
|
20
|
|
33%
|
Total
|
|
60
|
|
100%
|
Les banques facilitent les processus d'accès aux offres
de crédits pour mieux attirer les PME, 67% des PME en question ne
rétractent pas cette réalité, tandis que 33% des PME
confrontent des difficultés lorsqu'elles demandent d'obtenir des
crédits auprès de la banque.
7ème question : Quelle est la forme de
crédit la plus demandée par vous?
La forme de crédit
|
|
Effectifs
|
|
Fréquence
|
Crédit à court terme
|
|
9
|
|
15%
|
Crédit à moyen terme
|
|
|
|
|
|
22
|
37%
|
|
|
|
|
Crédit à long terme
|
|
12
|
|
20%
|
Pas de réponse
|
|
|
|
|
|
17
|
28%
|
|
|
|
|
D'après les résultats obtenus, les
crédits à moyens terme sont les formes des crédits les
plus demandés par la plupart des PME (37%), et cela due à la
spécificité de ces crédits en terme durée de
remboursement et de taux d'intérêt appliqué et aussi en
terme de types des besoins à couvrir. Alors que 20% de ces entreprises
demandent des crédits à long terme et 15% consomment les
crédits à court terme. Au contraire de celles qui demandent des
crédits auprès de la banque 28% refusent de contracter toute
sorte du crédit bancaire à cause de plusieurs motifs dont ceux
liées à la religion ou ceux liées au non croyance de
l'efficacité des crédits bancaires...
8ème question : Quelle(s) banque(s) avez vous
choisis ?
Les banques
|
|
Effectifs
|
|
Fréquence
|
BMCE
|
|
7
|
|
12%
|
BMCI
|
|
|
|
|
|
10
|
17%
|
ATTIJARI WAFA BANQUE
|
|
13
|
|
22%
|
BANQUE POPULAIRE
|
|
15
|
|
25%
|
SOCIETE GENERALE
|
|
16
|
|
27%
|
CREDIT DU MAROC
|
|
2
|
|
3%
|
CREDIT AGRICOLE
|
|
1
|
|
2%
|
CIH
|
|
1
|
|
2%
|
Total
|
|
60
|
|
---
|
D'après le résultat obtenu, les banques les plus
actifs et compétitifs dans le secteur des PME sont : la
Société Générale, la Banque Populaire, Attijari
Wafa Banque, BMCE et BMCI. Tandis que le Crédit Agricole, Crédit
du Maroc et CIH sont des banques qui choisissent de diriger leurs
activités principalement vers les professionnels et les particuliers.
9ème question : Quels sont les critères
du choix de votre banque ?
Les critères
|
|
Effectifs
|
|
Fréquence
|
Taux d'intérêt moins
élevé
|
|
25
|
|
42%
|
Moins de garanties exigées
|
|
17
|
|
28%
|
|
|
|
|
Nombre de formules de crédit
proposés
|
|
3
|
|
5%
|
|
|
|
|
Qualité des services
|
|
|
|
45
|
75%
|
|
|
|
|
|
|
|
Total
|
|
60
|
|
---
|
Modalités de rép.
|
|
Effectifs
|
|
Fréquence
|
Oui
|
|
16
|
|
27%
|
Non
|
|
44
|
|
73%
|
|
|
|
|
La plupart des PME interrogées, dans leur choix d'une
banque, se basent deux critères principaux : 1) les qualités des
services (75%) ; 2) le taux d'intérêt (42%) qu'offre chaque
banque. Le nombre de formules proposées par les banques ne pose pas de
problème, puisque l'ensemble des banques offrent des formules des
crédits identiques.
10ème question : Travailez-vous
avec plusieurs banques ?
D'après notre enquête, 27% des PME choisissent de
travailler avec plusieurs banques. Cela est dû à plusieurs raisons
:
|
La recherche du taux d'intérêt le plus
convenable.
L'absence d'un tel service dans certaines banques.
Parfois l'entreprise est obligée de se tourner vers les
banques de ses clients pour la réalisation de certaines
opérations commerciales.
Avoir le meilleur offre de services proposés par chaqu'une
des banques.
|
Tandis que 73% des PME n'ont aucune besoin de travailler avec
plusieurs banques. 11ème question : Que
pensez-vous de la banque comme source de financement ?
Modalités de rép.
|
|
Effectifs
|
|
Fréquence
|
Efficace
|
|
35
|
|
58%
|
Inefficace
|
|
5
|
|
8%
|
Dernier recours
|
|
20
|
|
33%
|
Total
|
|
60
|
|
100%
|
Effectifs
|
Fréquence
|
50
|
83%
|
10
|
17%
|
60
|
100%
|
Modalité de rép.
Oui
Non
Total
La plupart des PME en question (58%) considère la
banque comme étant une source efficace de financement, alors que 8%
considèrent l'inverse. Au contraire 33% des PME laissent le financement
bancaire comme dernière recours après l'épuisement de
toutes solutions possibles.
12ème question : Quelle relation
entretenez-vous avec votre banque ?
Type de relation
|
|
Effectifs
|
|
Fréquence
|
Partenaire
|
|
9
|
|
15%
|
Fournisseur/client
|
|
|
|
|
|
51
|
85%
|
Autre
|
|
|
|
0
|
|
0%
|
|
|
|
|
|
|
|
Total
|
|
60
|
|
100%
|
Comme illustré par les résultats obtenus des
PME, la relation banque-PME est toujours Qualifiée de type
Fournisseur/Client. Le manque d'une véritable relation de partenariat
est dû à une méfiance entre ces deux agents
économiques.
13ème question : Etes-vous
satisfait de l'offre bancaire pour financer le cycle d'exploitation
?
Modalités de rép.
|
|
Effectifs
|
|
Fréquence
|
Oui
|
|
48
|
|
80%
|
Non
|
|
12
|
|
20%
|
Total
|
|
60
|
|
100%
|
La majorité des PME interrogées (83%) ont
approuvé leur satisfaction de l'offre bancaire au niveau du financement
de leur cycle d'exploitation autrement dit le besoin en fonds de roulement.
14ème question : Est ce que la
gestion de votre entreprise est fortement dépendante du système
bancaire ?
Modalité de rép.
|
|
Effectifs
|
|
Fréquence
|
Oui
|
|
19
|
|
32%
|
Non
|
|
|
|
|
|
41
|
68%
|
Total
|
|
60
|
|
100%
|
La gestion des entreprises est indépendante du
système bancaire chez la plupart des PME interrogées (68%),
tandis que (32%) d'entre elle ont une gestion fortement dépendante
à ce système.
15ème question : D'après
vous quels sont les facteurs qui limitent la possibiité de contracter un
emprunt bancaire ?
Modalité de rép.
|
|
Effectifs
|
|
Fréquence
|
Répondu
|
|
17
|
|
28%
|
Non répondu
|
|
|
|
|
|
43
|
72%
|
|
|
|
|
Total
|
|
60
|
|
100%
|
28% des PME en question ont répondu que les facteurs qui
limitent la possibilité de contracter un emprunt bancaire sont :
- L'incertitude sur l'avenir de ses activités ;
- les garanties exagérées ; - Taux
d'intérêt élevé ;
- L'instabilité économique ;
- Trop de documents et pièces exigés ;
- Les impayés ;
- Chiffre d'affaire faible ; - Grosse perte ;
- Problème de solvabilité;
16ème question : Trouvez vous que
les garanties exigées par la banque sont justifiées
?
La plupart des PME en question considèrent les garanties
exigées par les banques justifiables, puisqu'elles cherchent d'assurer
le remboursement des crédits accordés.
17ème question : Est ce que le
processus de l'octroi du crédit constitue un obstacle pour vous
?
Modalités de rép.
|
|
Effectifs
|
|
Fréquence
|
Oui
|
|
21
|
|
35%
|
Non
|
|
39
|
|
65%
|
Total
|
|
60
|
|
100%
|
Modalités de rép.
|
|
Effectifs
|
|
Fréquence
|
Oui
|
|
20
|
|
33%
|
Non
|
|
40
|
|
67%
|
Total
|
|
60
|
|
100%
|
Souvent le processus de l'octroi du crédit ne constitue
aucun problème pour les PME en question, c'est un simple fait. Il s'agit
d'apporter le dossier qui contient des données sur l'entreprise et les
garanties exigés par la banque ainsi que la demande d'obtention du
crédit. Cette facilité des processus de l'octroi des
crédits est due à une forte concurrence au niveau du secteur
bancaire. Au contraire 35% des PME considèrent le processus de l'octroi
du crédit comme un obstacle pour elles.
18ème question :
Accédez-vous à d'autres services hors prêt
?
Modalités de rép.
|
|
Effectifs
|
|
Fréquence
|
Oui
|
|
33
|
|
55%
|
Non
|
|
|
|
|
|
27
|
45%
|
Total
|
|
60
|
|
100%
|
Si oui ; les quelles parmi ces services
?
Les services
|
|
Effectifs
|
|
Fréquence
|
|
|
|
|
|
|
|
Produits de dépôt et
d'épargne
|
|
|
|
19
|
|
58%
|
|
|
|
|
|
|
Gestion de transactions
|
|
15
|
|
45%
|
Services conseils
|
|
9
|
|
27%
|
Autre(s)
|
|
|
|
|
|
1
|
3%
|
Total
|
|
33
|
|
---
|
Plus de la moitié des PME interrogées approuvent
qu'elles accèdent aux autres services, à savoir : les produits de
dépôts et d'épargnes (58%), la gestion de transaction (45%)
et les services de conseils (27%). Alors que 45% de ces entreprises n'ont pas
besoin à des services hors prêt.
19ème question :
Accédez-vous à d'autres moyens de financement autre
que la banque ?
Si oui, les quels ?
Les moyens de financement
|
|
Effectifs
|
|
Fréquence
|
|
|
|
|
|
|
|
Ligne internationale de financement
|
|
|
|
1
|
|
5%
|
Micro crédits
|
|
0
|
|
0%
|
Crédit bail
|
|
7
|
|
35%
|
Capital risque
|
|
5
|
|
25%
|
|
|
|
|
Bourse
|
|
1
|
|
5%
|
Autre(s)
|
|
|
|
|
|
6
|
30%
|
Total
|
|
20
|
|
100%
|
Seulement 33% des PME utilisent des moyens de financement
autre que le financement bancaire, à savoir : crédit bail (35%),
capital risque (25%) et 30% recourent aux autres moyens tels que le fonds
propres, crédit auto. Alors que la majorité (67%) ne font pas
recourent à ces moyens.
20ème question : Quelles sont vos
propositions pour améliorer votre relation avec la banque
?
Les PME proposent pour améliorer leur relation avec la
banque de :
- Il faut être (PME) crédible, solvable et
honnête.....
- L'existence de la transparence, la crédibilité et
la confiance ;
- Etre à l'écoute des clients ;
- Minimiser les taux d'intérêts et les garanties
exigées ;
- Disposer d'un département chargé des PME pour
répondre aux besoins particuliers de
cette catégorie d'entreprise ;
- Proposer des produits adéquates selon les besoins et
activités de chaque structure ;
- Prendre en considération les longues années de
collaborations ;
- Améliorer la qualité des services offrir ;
- Faire travailler des gents qualifiés de haut niveau ;
- Respecter les engagements ;
- Répondre à tous les besoins des PME ;
- Facilite les processus de l'octroi des crédite ;
- Soutient les PME au moment de difficulté ;
- Réduire les commissions et les agios bancaires ;
- Les banques doivent prendre les PME comme partenaire.
PARAGRAPHE2 : LES INTERPRETATIONS
Les relations Banque-PME jouent un rôle très
important dans le système productif d'un pays. La majorité des
entreprises Marocaines (PME/PMI) est considérée comme un agent
déficitaire, donc ils font recours d'une façon permanente aux
crédits bancaires de différents types pour qu'elles puissent
confronter leurs déficits. A cet effet, les banques proposent diverses
formes de crédits en vue de répondre à leurs besoins qui
ne cessent d'augmenter.
D'après notre enquête il s'avère opportun de
faire une analyse et interprétation de la part de la banque d'une part
et de PME de l'autre part :
1/ On va procéder à l'analyse et
l'interprétation en ce qui concerne la banque en mettant l'accent sur
les points suivants :
- La place consacrée à la PME dans les
activités bancaires ;
- Les différents services offerts aux PME ;
- Les critères des crédits et contreparties
exigées ;
- Les risques et les obstacles à la prestation des
services bancaires aux PME.
On remarque d'après les résultats obtenus que la
plupart des banques interrogées voient le marché de PME comme un
marché vaste et de grand potentiel, ainsi les banques considèrent
la PME comme un élément stratégique dans leurs
activités même si ces dernières sont traitées comme
des simples clients par la majorité des banques, ce qui peut s'expliquer
par la plus forte rentabilité que réalisent les banques avec
cette catégorie d'entreprises comparablement avec l'autre
catégorie (les grandes entreprises), en plus les PME occupent environ la
moitié des crédits consentis par la plupart des banques.
Concernant les services offerts aux PME, la majorité
des banques assurent des services de conseils et d'assistance aux PME, en
addition à ces services les différents types de crédits
(courts, moyens et long terme) qui est le noyau de tous les services bancaires.
Ainsi la majorité des banques créent un département ou une
cellule réservée uniquement à ces entreprises pour
répondre à leurs besoins et leurs attentes.
En ce qui concerne les critères sur les quelles se base
les banques pour l'octroi de crédits aux PME, toutes les banques
comptent sur les garanties et les états de synthèses, qui peuvent
être qualifiés comme critères décisifs. Ces deux
critères sont les plus importants pour les banques (selon notre
enquête). Alors que la totalité des banques appliquent un taux
d'intérêt qui varie selon le type de crédit, et exigent des
garanties en contrepartie, en plus la majorité d'entre elles obligent
les PME clientes à constituer un dossier pour chaque nouvelle demande de
crédit pour mieux gérer les opérations des
crédits.
Les crédits à long terme constituent un risque
pour la totalité des banques enquêtées. Et l'absence des
informations fiables et crédibles sur les PME ainsi que les facteurs
macroéconomiques sont considérés comme des obstacles
majeurs à la prestation des services aux PME par la plupart des
banques.
2/ Concernant les PME, la procédure de l'analyse et de
l'interprétation va se positionner sur les points suivants :
- Préciser la catégorie des entreprises
enquêtées (déterminer à travers les critères
mis en oeuvre, à savoir le chiffre d'affaire et le nombre
d'employés) ;
- Le rôle de financement dans la vie et le
développement de la PME ;
- Les différents types de relation banque-PME ;
- Limites et obstacles de cette relation.
La majorité des PME interrogées ont
refusé strictement de dévoiler leurs chiffres d'affaires selon
des raisons de secrété de travail ou autres, ce qui peut
s'expliquer par la fermeture et la conservation de ces PME en terme
d'informations. Cependant, la majorité des PME ont indiqué qu'ils
disposent d'un nombre d'employés inférieur à dix, qui dans
plusieurs cas, dû à leurs tailles réduites et aux faibles
moyens de ces PME.
Concernant le rôle de financement, la plupart des PME
interrogées considèrent le problème de financement comme
un obstacle majeur à la croissance de leurs entreprises. En
réalité, les besoins de financement liés à
l'investissement et à l'exploitation sont les plus importants chez la
plupart d'entre elles.
La majorité des PME indiquent aussi que les apports
personnels sont des moyens sécurisés et efficaces pour monter un
certain projet, ainsi l'incertitude sur le futur du projet rend les
entrepreneurs plus prudents de prendre des crédits bancaires.
On remarque d'après les résultats obtenus que la
relation banque-PME soit très active. La plupart des PME approuvent
qu'elles accèdent facilement au crédit bancaire en se basant dans
le choix de leurs banques surtout sur leurs qualités de services et les
taux d'intérêts appliqués. La banque est
considérée comme source de financement efficace par la plupart
des PME. Peu importe la relation entretenue la PME et la banque, la
majorité des PME sont satisfaites de financement de leurs cycle
d'exploitation par les banques. En plus, la majorité des PME
accèdent aussi à des services hors prêts surtout aux
produits de dépôts et d'épargne et à la gestion de
transaction, comme prévu, la majorité des PME déclarent
que la gestion de leurs entreprises est indépendante du système
bancaire.
Cependant, il existe des limites pour contracter un emprunt
bancaire, nous constatons d'après les résultats obtenus que ces
limites soient liées plutôt à l'entreprise après
tout autre agent. La plupart des PME enquêtées approuve que les
garanties exigées par la banque soient justifiées et que le
processus de l'octroi des crédits ne constitue pas un obstacle pour
elles. Un nombre assez considérable des PME nous déclarent que le
taux d'intérêt est élevé, les garanties
exagérées, et l'incertitude sur l'avenir de ses activités,
sont les facteurs qui limitent leurs possibilités d'obtenir des
crédits bancaires.
PARAGRAPHE3 : LES RECOMMANDATIONS
L'amélioration et le développement de la relation
banque/PME est nécessaire pour leurs propres intérêts ainsi
que le bon fonctionnement des activités économiques. Dans le but
de la renforcer et consolider, on s'est basé sur les propositions que
nous avons reçues de la part de certaines PME ainsi que de la part des
banques, pour sortir avec les recommandations citées ci -dessous, en
espérant qu'elles apporteraient du bien à cette relation :
Les recommandations adressées aux banques
:
- Les banques qui cherchent à s'implanter ou à
développer leurs activités sur le marché des PME pourront
tirer des enseignements précieux de l'expérience acquise par
d'autres institutions avant elles. Ces enseignements s'appliquent à cinq
domaines stratégiques : 1) stratégie, ciblage des PME et
capacités d'exécution ; 2) segmentation du marché,
produits et services ; 3) culture de vente et canaux de distribution ; 4)
gestion du risque de crédit ; et 5) informatique et systèmes
intégrés de gestion (SIG).98
- Il faut : 1) Faciliter l'accès des PME au
crédit ; 2) Créer ou améliorer l'infrastructure
nécessaire au crédit mis à la disposition de cette
catégorie d'entreprise , Pour encourager le secteur des PME, et pour lui
permettre à faire recours aux crédits et au financement
bancaire.
- Rendre flexible le système des garanties ;
- Proposer des produits adéquats selon les besoins et
activités de chaque structure ; - garantir la transparence, la
crédibilité et la confiance.
Les recommandations adressées aux PME
:
- Relever le niveau de l'éducation financière et
entrepreneuriale ;
- garantir la transparence et la crédibilité de
l'information, et la confiance;
- optimiser l'organisation et la structuration de
l'entité, ce qui facilite de lui proposer des crédits
adéquats et les produits nécessaires.
Les recommandations adressées à l'Etat
:
- dû à l'importance du secteur des PME, l'Etat doit
pris différentes mesures pour faciliter l'accès de ces
entreprises au financement, notamment : 1) élimination des obstacles
juridiques et réglementaires, 2) développement
général des services financiers aux PME, et 3) intervention
directe sur ce marché pour faire démarrer ou encourager les
prêts aux PME.
- Libéraliser les taux d'intérêts pour
renforcer la compétitivité dans le secteur bancaire, et pour
encourager les PME à recourir au financement bancaire ;
- Offrir une formation aux PME en matière
d'établissement d'états financiers.
98 « Le Guide des services bancaires aux PME »,
Société Financière Internationale 2009.
Conclusion générale :
Les banques et les PME constituent deux acteurs fondamentaux
de l'économie d'un pays, surtout celui qui est en voie de
développement dans la mesure où toute décision touchante
leurs secteurs affecte directement la santé de l'économie
nationale. D'où la nécessité d'une concertation accrue
entre ces deux acteurs pour leurs propres intérêts et pour le bon
fonctionnement des activités économiques.
A travers l'étude sur le terrain, on a pu remarquer que
c'est la relation banque-PME de type fournisseur (la banque)/client (PME) qui
est le plus dominant, et que le financement représente le pivot de cette
relation.
En effet, les difficultés de financement des PME, ne
sont plus dues à un manque de sources et moyens de financement, mais
plutôt aux choix à effectuer, et aux facteurs
macroéconomiques telles que la crise financière internationale et
l'instabilité générale, et qui peuvent entrainer des
conséquences sérieuses sur la croissance de cette
catégorie d'entreprise, voire même son existence.
Le problème de financement reste l'obstacle principal
qui entrave le développement des PME dont un grand nombre
échouant dans leurs activités et se trouvant devant la
nécessité de changer ou de cesser leur exploitation. Aussi, le
coût de crédit est un obstacle principal à la croissance
des PME, leur difficulté d'accès au financement étant
également un obstacle majeur.
Les banques aujourd'hui reconnaissent l'importance du secteur
des PME et se concurrent sur ce secteur, et aussi commencent à
comprendre les besoins particuliers et les aspirations des PME. Mais ces
banques confrontent également des obstacles à la prestation des
services à cette catégorie d'entreprise à savoir,
l'absence des informations fiables et crédibles sur cette
catégorie d'entreprise, et l'instabilité de l'économie
nationale/internationale. Par conséquent, les banques augmentent le
seuil des garanties exigées et les taux d'intérêts
appliqués pour assurer le remboursement des crédits. Les PME de
sa part souffrent de ces procédures qui limitent leurs
possibilités d'accéder au financement bancaire.
Les efforts entrepris par les pouvoirs publics, jusqu'à
présent, ont permis de consolider l'environnement financier et
général des PME. Ils ont aussi favorisé le renforcement
des ressources financières bancaires dédiées à la
PME grâce à la diversification des produits bancaires, au recours
aux lignes de crédits bilatéraux et à la mise en place de
fonds de garanties. La mise en place du capital-risque, du crédit bail,
du marché boursier et du micro crédit a visé la
satisfaction des besoins financiers des PME selon leur niveau de
développement.
La relation banque-PME doit, donc se faire sur une confiance
réciproque et une volonté de trouver ensemble la meilleure
solution pour garantir la réussite de cette relation. Il faudra par
ailleurs que l'entreprise accepte de jouer le jeu de la franchise et de la
transparence donnant au banquier toute information dont il a besoin. Les PME
représentent en effet une part importante de la clientèle des
banques. De sa part, la banque doit s'intéresser de plus en plus au
secteur des PME, en cherchant à répondre le mieux possible
à leurs besoins et à leurs attentes.
Bibliographie
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La Charte de la PME (loi n°53-00
publiée le 23 juillet 2002)
Travail élaboré par Mr Chafik CHTIBI. «
LE FINANCEMENT AU MAROC». Université du
Québec à Chicoutimi / ESIG 7èm cohorte.
Beatriz Cerezo Monje, Rosalva Espino Ramirez, Cristina Silvera
Roig, (Septembre2011). « Fiche économique Souss Massa
Drâa ».
Journaux :
Le quotidien les Echos, Par Anne-Sophie MARTIN,
Mercredi 28 Mars 2012
La quotidien L'économiste, «
SOUSS-MASSA-DRAÂ: PLUS DE 7.000 ENTREPRISES DANS LA RÉGION LE
PRIVÉ EMPLOIE PLUS DE 45% DE LA MAIN-D'OEUVRE RÉGIONALE ».
Édition N° 3651 du 2011/11/03.
Oui Non
Annexes
Questionnaire pour les PME :
Dans le cadre de notre mémoire de licence en
Sciences économiques et gestion, intitulée « Relation
banque/PME : cas des PME de la région SMD », nous vous prions
d'accepter de remplir le questionnaire suivant. Sachant que cette
étude revêt un caractère purement scientifique et le
secret professionnel est strictement pris en considération.
Merci d'avance pour votre collaboration.
Identification de l'Entreprise:
Dénomination sociale :
Siège social : Forme juridique :
Nature d'activité :
Identification de la personne interrogée :
Nom et Prénom :
Poste occupé :
1-Quel-est Le montant de votre chiffre d'affaire
?
2-Quel-est le nombre d'employés qui travaillent au
sein de votre entreprise? De 1 à 10
De 10 à 50
De 50 à 100
Plus De 100
3- Est-ce que vous considérer les problèmes
de financement comme un obstacle majeur à la croissance de votre
entreprise ?
4-A votre avis, quels sont les besoins les plus important
de la PME en matière de financement ?
Besoins de financement liés à l'investissement
Besoins de financement liés à l'exploitation
Besoins de financement liés à l'innovation
5-Par quels moyens de financement avez-vous monté
vos projets ?
Appuis financiers de la Banque
Crédit bancaire
Crédit jeune promoteur
Apport personnel Autres
6-Accédez-vous facilement au crédit
bancaire ?
Oui Non
Si non pourquoi ?
7-Quelle est la forme de crédit la plus
demandée par vous? Crédit à court terme
Crédit à moyen terme
Crédit à long terme
8-Quelle(s) banque(s) avez vous choisis ?
9-Quels sont les critères du choix de votre banque
? Taux d'intérêt moins élevé
Moins de garanties exigées
Nombre de formules de crédit proposés
Qualité des services
10-Travaillez-vous avec plusieurs banques ? Oui
Non
Si oui, pour quelle raison?
11-Que pensez-vous de la banque comme source de
financement ?
Efficace
Inefficace
Derniers recours
12-Quelle relation entretenez-vous avec votre banque
?
Partenaire
Fournisseur / client
Autre
13-Etes-vous satisfait de l'offre bancaire pour financer
le cycle d'exploitation ? Oui Non
Si non pourquoi pas ?
14-Est ce que la gestion de votre entreprise est
fortement dépendante du système bancaire ?
Oui Non
15-D'après vous quels sont les facteurs qui
limitent la possibilité de contracter un emprunt bancaire ?
Oui Non
18-Accédez-vous à d'autres services hors
prêt ? Oui Non
Si oui ; les quelles parmi ces services ?
Produits de dépôt et d'épargne estion de
transactions
Services conseils
Autre(s)
19-Accédez-vous à d'autres moyens de
financement autre que la banque ?
Oui Non
Si oui, les quels ?
Ligne internationale de financement Micro crédits
Crédit bail
Capital risque
Bourse
Autre(s)
20-Quelles sont vos propositions pour améliorer
votre relation avec la banque ?
Merci une deuxième fois pour votre collaboration.
Questionnaire pour les banques:
Dans le cadre de notre mémoire de licence en
sciences économiques et gestion, intitulée « Relation
banque / PME : cas des PME de la région de SMD », nous vous
prions
d'accepter de remplir le questionnaire suivant :
sachant que cette étude revêt un caractère purement
scientifique et de secret professionnel et strictement pris
en considération.
Merci d'avance pour votre collaboration. Identification
de l'agence bancaire :
- Dénomination :
- Forme juridique :
- Adresse :
- Téléphone :
1-Comment évaluez-vous la taille et le
potentiel du marché des PME ?
Vaste marché Marché limité
Grand potentiel Faible potentiel
2-Est-ce que vous considéré les PME comme
un élément stratégique de vous activités ?
Oui Non
Si non pour quels raison ?
3- Quelle est la relation que vous entretenez avec les
PME ? Partenaire
Client
Autre
Si autre(s) veuillez préciser :
4-Avec quels types d'entreprises réalisez-vous des
fortes rentabilités ? PME
Grandes entreprises
5-Assurez-vous des services de conseils pour vos
entreprises clients ? Oui Non
6-Y a t- il un département ou une cellule au sein
de votre banque réservée uniquement aux PME ?
Oui Non
7-Assurez-vous des services d'assistance envers les PME
?
Oui Non
8- Sur quels critères se base votre banque pour
octroyer les crédits aux PME ? Confiance
Garanties
Les états de synthèses
Autres
Si autres veuillez préciser :
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9-Quels sont les types de crédit
fréquemment sollicités par les PME ? Long terme
Moyen Terme
Court terme
10-Quelles sont les garanties que vous exigez en contre
partie ?
11-Quels sont les taux appliqués par votre banque
?
12-Est-ce que les taux et les garanties sont flexibles
?
Oui Non
Oui Non
13-Est-ce que vous obligez les entreprises clientes
à constituer un dossier pour chaque nouvelle demande de crédit
?
14-Quel est le pourcentage occupé par les PME dans
la totalité des crédits accordés par votre banque
?
De 0% à 25% De 25% à 50% De 50%
à 75% De 75% à 100%
15- En termes de risques à courir
et de rentabilité, quel est le plus avantageux pour vous ?
Crédit à court terme
Crédit à moyen terme
Crédit à long terme
16-Qu'ils sont les obstacles à la prestation des
services aux PME ?
Facteurs macroéconomiques Concurrence sur le marché
des PME
Nature des techniques de prêt aux PME
Insuffisance de la demande
L'absence des informations fiables sur les PME
Facteurs propres à la banque
17-Quelles sont vos propositions pour améliorer
votre relation avec les PME ?
Merci une deuxième fois pour votre collaboration.
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