République Algérienne Démocratique
et Populaire Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la
Recherche Scientifique
Université d'Alger
Faculté des Sciences Economiques et de
Gestion Département des sciences commerciales
Mémoire présenté pour l'obtention de
Diplôme de Magister
Option : Marketing
Promoteur : Professeur de l'Enseignement
Supérieur. CHERIET Rabah
Présenté par: LOGAB Djilali
Membres de juré :
Dr. INAL MATILDA Meriem Présidente
Dr. CHERIET Rabah Rapporteur
Dr. MEZAACH Ali Examinateur
Dr. SOUISSI Abd el WAahab Examinateur
Dr. CHIHA KHEMISSI Examinateur
Soutenu Publiquement : le 22 / 06 / 2008
2007/2008
THEME
|
L'Intégration
d'un Nouveau Support Publicitaire Mobile
auprès du Marché Publicitaire
Algérien
|
|
Sommaire
PAGE
INTRODUCTION GENERALE 7
CHAPITRE 01 : LA COMMUNICATION PUBLICITAIRE
11
INTRODUCTION 12
SECTION 01 : INTRODUCTION A LA COMMUNICATION ET LA PUBLICITE
13
01-INTRODUCTION A LA COMMUNICATION 13
1-1-Notion de la communication 13
1-2-Définition 13
1-3- les types de communication ...14
1-4-Les étapes du processus de communication 16
1-5- Les quatre niveaux de communication 19
1-6-Le mix communication 20
1-6-La variable publicité dans le mix communication 21
02- INTRODUCTION A LA PUBLICITE 23
2-1- Notion de la publicité 23
2-2-Historique et définition 24
2-3- les objectifs et les formes de la publicité 26
2-4- Buts et effets de la publicité 29
2-5- Les caractéristiques essentielles de la
publicité 31
2-6- Avènement de la publicité moderne 32
SECTION 02 : LES MODELES ET STRATEGIES 34
1- LES MODELES DE COMMUNICATION QUI SOUS-TENDENT L'ACTION
PUBLICITAIRE 34
1-1-Les modèles de communication 34
1-2- L'intérêt du modèle hiérarchique
pour l'analyse du comportement de repense 36
1-3- La mise en oeuvre des modèles hiérarchiques de
la communication publicitaire 40
2- LA STRATEGIE PUBLICITAIRE 42
2-1-Les deux grands types de stratégies de
publicité 42
1/- La stratégie << push » 42
2/- La stratégie << pull » 42
2-2-Le budget publicitaire 43
2-3- la Création Publicitaire 43
1/- La copie stratégie (copy-strategy) traditionnelle
43
2/- La copie stratégie créative 44
3/- La star stratégie 45
2-4-Les tests publicitaires 46
1/- Les pré - tests 46
2/- Les postes -tests 47
CONCLUSION 48
CHAPITRE 02 : LES PARTENAIRES ET LES RELAIS DE
COMMUNICATION 49
INTRODUCTION .50
SECTION01 : L'ORGANISATION DE LA PROFESSION COMMUNICATION 51
1-LES ACTEURS DE LA COMMUNICATION 51
1-1/- Les agences de communication et de publicité .
52
2/- Les agences-conseils en publicité selon leur
évolution 53
3/- Les principales fonctions des agences de communication 54
4/- Les valeurs primordiales d'une agence 55
5/- le choix d'une agence 56
1-2-les sociétés de création et de
production publicitaires 58
1-3 - Les annonceurs 58
1-4- Les média 58
2- LES ENJEUX DU MARCHE DES AGENCES DE COMMUNICATION
59 2-1-les critères d'analyse du marché et La concentration
des agences de
communication 59
1-Les critères d'analyse du marché 59
2/-La concentration du marché des agences 60
SECTION 02 : ELABORER UNE COMPAGNE DE PUBLICITE 64
1-LES ETAPES ET LES RESPONSABLES D'UNE CAMPAGNE 64
1/- brief client 65
2/- La copy - stratégie 68
3/- Définition et importance du Médiaplanning
70
4/- Les barrières à la communication 75
5/-La mesure de l'impact d'une campagne 84
5-1- Critères d'évaluation de l'impact d'une
campagne 84
5-2- Les messages et l'efficacité de la publicité
85
5-3- les méthodes de mesure de l'impact 89
CONCLUSION 91
CHAPITRE 03 : MEDIAS ET SUPPORTS PUBLICITAIRES
92
INTRODUCTION .93
SECTION 01 : EVOLUTION MEDIAS 94
1- HISTORIQUE ET DEFINITION 94
2-LES FORMES DES MEDIAS 95
3-LE CHOIX DES MEDIAS 96
3-1-les critères de choix des medias 100
3-2-Les Principes De Sélection Des Médias 101
4-Les étapes de la sélection média 103
1- HISTORIQUE ET DEFINITION 104
2-LES FONCTIONS DES MASS MEDIAS 105
3- LA SATURATION DES MESSAGES PUBLICITAIRES 106
4-LES SUPPORTS MEDIAS 108
1/- Les caractéristiques des grands médias
|
114
|
6-LES NOUVEAUX SUPPORTS MEDIA
|
115
|
SECTION 03 :L'AFFICHAGE PUBLICITAIRE
|
117
|
1-HISTORIQUE ET GENERALITES
|
117
|
2-LES FONCTIONS DE L'AFFICHE
|
117
|
3- SELECTIONNER L'AFFICHAGE
|
118
|
4- CONNAITRE LES SUPPORTS
|
122
|
5- PRE ET POST-TESTER L'AFFICHAGE
|
123
|
6- UTILISER L'AFFICHAGE
|
124
|
1/- En ce qui concerne la création
|
124
|
2/- Utilisation
|
125
|
3/- les stratégies d'affichage
|
125
|
7-LES FORMES DE L'AFFICHAGE EXTERIEUR
|
126
|
SECTION 04 : ETUDE DE L'EFFICACITE DE L'AFFICHAGE PUBLICITAIRE
|
128
|
1- ANALYSER LE MARCHE ET SES PERSPECTIVES
|
128
|
2- COMPRENDRE LES STRATEGIES D'INNOVATIONS COMMERCIALES
|
129
|
3-ANALYSER LES AXES DE DEVELOPPEMENT
|
129
|
4-COMMENT ELABORER UNE ETUDE DE L'EFFICACITE D'UN SUPPORT
|
|
PUBLICITAIRE
|
130
|
4-1- Etudier le marché et son environnement
|
130
|
4-2- Faits marquants de la vie des entreprises
|
132
|
5- LES PERFORMANCES
|
133
|
CONCLUSION
|
134
|
CHAPITRE 04 : LE MARCHE PUBLICITAIRE ALGERIEN
|
.135
|
INTRODUCTION
|
136
|
SECTION 01 : PRESENTATION DU MARCHE PUBLICITAIRE ALGERIEN
|
137
|
1-HISTORIQUE ET EVOLUTION Erreur ! Signet non
défini.
2- LOIS ET REGLEMENTATIONS 138
3-LES COMPOSANTS DU MARCHE PUBLICITAIRE ALGERIEN 139
3-1-LES GRANDS MASS MEDIA 139
1-1- L'audiovisuelle : Présentation de L'ENTV 139
1-2- les formes de la publicité à l'ENTV 141
2- La Radio Algérienne 142
3- La Presse Ecrite et Magazines 145
4-l'Affichage Extérieure 145
1/-les afficheurs 145
2/- Affichage publicitaire dans la capitale 147
5-Le Cinéma 148
6- L'Internet 149
3-2-LES INTERMEDIAIRES 149
1/les agence de communication et de publicité 149
2/- les annonceurs 150
4- LA NOUVELLE ERE DE LA PUBLICITE EN ALGERIE 152
1/-le marche de la publicité, un vrai modèle
économique 152
2/-Le bilan d'une année de publicité et
d'utilisation communicationnelle des médias en
Algérie 153
3/-Qui va profiter du boom de la pub ? 157
4/- Le hors média et la télévision,
concurrents des journaux 159
SECTION 03 :L'INTEGRATION D'UN NOUVEAU SUPPORT PUBLICITAIRE
MOBILE
« L'AFFICHAGE SUR TAXI » AU SEIN DU MARCHE PUBLICITAIRE
ALGERIEN 161
1-DEFINITION DU PROJET TAXIAFFICHE 162
2- PRESENTATION ANALYTIQUE DU PROJET TAXIAFFICHE 162
2-1- le macro environnement 162
2-2-Le secteur d'activité 164
1/Analyse du marché 164
3 - L'ENVIRONNEMENT INTERIEUR 167
4- LES SYSTEMES DE FONCTIONNEMENT DU PROJET 168
5-LES POLITIQUES MARKETINGS DU PROJET 169
6- LA STRATEGIE 172
7-RESULTATS DE LA RECHERCHE DU PROJET 173
CONCLUSION 174
CONCLUSION GENERALE 175
1/LA SYNTHESE DE L'ETUDE 176
1-1-RESULTATS DE L'ETUDE 178
2-1-LES SUGGESTIONS 181
CONCLUSION 182
BIBLIOGRAPHIE 183
LISTE DES FIGURES 189
LES ANNEXES 191
ANNEXE 01 : Arrêté n° 848 du
10 mai 2005 portant adoption du règlement local
de l'affichage publicitaire 192
INTRODUCTION
GENERALE
INTRODUCTION GENERALE
Les besoins et désirs des humains en tant qu'individus
ou groupes, caractérisés par la diversité et la multitude,
ont donné naissance à une science appelée MARKETING.
Les chinois qui représentent plus d'un quart de la
population planétaire pensent que le marketing « c'est un monde
intéressant qu'on est entrain de vivre »...et on peut constater
facilement la flexibilité de la réalité sociale, politique
et surtout économique provoquée essentiellement par
l'interprétation des besoins et désirs en satisfaction.
Et c'est à partir de la perspective communicationnelle
qu'un grand champ de bataille amicalement farouche entre les
éléments qui constituent ce monde économique, a
valorisé le style de vie et a rendu la vie intéressante aux yeux
de tout le monde.
D'ici, on peut comprendre l'importance du volet communication
et la nécessité de transmettre le message par la recherche des
moyens et supports disponibles et fiables.
La communication, ce concept très réputé
dans les différents secteurs modernes, est souvent relié à
la publicité et à l'action publicitaire ; il prend de multiples
visages qu'on peut définir comme vastes et compliqués par apport
aux moyens disponibles.
Fondamentale le mix-communication joue le rôle de
multiplicateur des recettes, jusqu'au point où nombreux professionnels
de la gestion et du marketing préfèrent la nouvelle appellation
de la publicité et la considèrent comme le 8ème
art de la culture.
7
En Algérie, la publicité, aussi bien dans les
mentalités des gestionnaires que dans les esprits des consommateurs, est
devenue comme une alliance fondamentale pour accomplir un acte de vente/achat,
conclu auparavant sans la variable publicitaire dans plusieurs secteurs.
Aujourd'hui, la multiplication des agences de communication et
de publicité en genre et en nombre, est devenue, d'une part, signe de
l'adaptation de l'économie algérienne à ce nouveau
phénomène et consolide l'importance de la maîtrise de ce
domaine , d'autre part, malgré la progression importante et rapide du
marché publicitaire algérien marqué par : la
diversité des medias, des supports et autres outils de communication
ainsi que l'évolution remarquable des investissements publicitaires ; la
publicité en Algérie est encore perçue comme une
dépense à diminuer et non pas comme une vraie dimension
économique et commerciale.
Selon cette compréhension du marché publicitaire
Algérien, l'adaptation de nouveaux supports publicitaires hors ceux
existant, nécessite une étude préalable pour s'assurer du
succès de leur intégration.
De ce fait, l'étude a pour but d'éclaircir la
notion de la communication et de la publicité, d'étudier les
médias et les supports, et de mettre la lumière sur le
marché publicitaire Algérien qui n'a pas été
considéré comme une variable économique ainsi que ses
composantes et son évolution,
L'étude contient également un test
d'intégration d'un nouveau support publicitaire auprès du
marché Algérien.
Afin d'entamer cette étude et atteindre ses objectifs on a
formulé la problématique principale suivante :
« Le marché publicitaire Algérien,
dans sa réalité actuelle, estil évolutif et
perméable à l'intégration d'autres supports publicitaires
? Comment les intégrer ? »
Et les sous-problématiques suivantes :
1- La pratique de la publicité en Algérie
peut-elle construire un marché publicitaire selon les normes du
marché mondial ?
2- Quels sont les potentiels du marché publicitaire
Algérien et les options positives qui incitent son évolution?
3- Comment peut-on intégrer un nouveau support
publicitaire au marché Algérien ?
Pour répondre à ces questions on a formulé
les hypothèses suivantes :
- Hypothèse principale :
Le marché publicitaire algérien est en
pleine évolution et permet d'intégrer convenablement d'autres
supports publicitaires.
- Hypothèses secondaires :
H1- La pratique de la publicité en Algérie a
donné naissance a un marché publicitaire algérien
évolutif.
H2- Le marché publicitaire algérien est en phase
de structuration et représente une opportunité pour
l'économie algérienne.
H3- Les conditions économiques et juridiques permettent
d'intégrer facilement un nouveau support publicitaire au sein du
marché Algérien.
9
Il est tout à fait clair que la réalisation
d'une étude complète et évidente sur le marché
publicitaire Algérien et ses potentialités reste un dur labeur
vue la sensibilité du sujet.
Donc le concept de base de cette recherche repose sur une
vision scientifique de la communication, de la publicité et de l'action
de la communication publicitaire. Pour cela, notre recherche est basée
essentiellement sur les supports medias et leurs évolutions dans le
marché publicitaire Algérien ainsi que leur apport
économique.
Le premier chapitre présente une introduction à
la communication et à la publicité. L'importance de ce chapitre
réside dans la nécessité de comprendre leurs notions
depuis la première apparition jusqu'au mode de leurs fonctionnements
ainsi que leurs objectifs. La publicité en tant que composante de la
communication est illustrée dans la stratégie de communication
dans ce chapitre.
Le deuxième chapitre est dédié à
la pratique de la communication et de la publicité moderne ; ainsi les
acteurs de la communication sont illustrés pour permettre de les faire
sortir de leur coquille théorique, en même temps,
l'élaboration de la compagne publicitaire a pris part dans ce chapitre
pour connaître l'utilisation de la publicité dans le monde
professionnel.
Dans le troisième chapitre, on a entamé les
spécifications des médias de masse ainsi que les supports
publicitaires, où l'accent est mis sur l'Affichage publicitaire.
L'étude s'achève par le quatrième
chapitre consacré au marché publicitaire Algérien
où il est présenté par chacun de ses composants, puis une
présentation de la nouvelle ère de ce marché ; en fin, le
teste d'intégration d'un nouveau support publicitaire au sein de ce
marché.
10
CHAPITRE 0I
LA COMMUNICATION
PUBLICITAIRE
INTRODUCTION
A l'origine, les opérateurs économiques,
commerciaux et de services cherchent essentiellement à identifier les
besoins des individus et des entreprises susceptibles à être
satisfaits et à combler leurs besoins.
Cependant, l'offre des dits opérateurs nécessite
surement le recours à des moyens de communication et de publicité
qui leur permettent de convaincre les clients à mieux
s'intéresser a leurs produits et services.
La publicité est donc devenue l'outil phare de stimulation
du comportement du consommateur pour qu'il prenne la décision
d'achat.
Aujourd'hui, la communication publicitaire prend de
différentes formes, et devient très complexe au regard des
nombreuses vocations liées à son aspect psychologique.
Ce chapitre aborde une introduction générale
à la publicité et à la communication, et une
présentation des modèles de la communication qui sous-tendent
l'action publicitaire.
12
SECTION 01 : INTRODUCTION A LA COMMUNICATION ET LA
PUBLICITE
01-INTRODUCTION A LA COMMUNICATION
1-1-Notion de la communication :
Communiquer aujourd'hui, c'est, comme, rédiger un CV ou
une lettre de motivation, téléphoner à un responsable de
stages, réaliser une affiche pour une soirée familiale, vendre
des coupons d'entrée à un concert, concevoir un mailing...etc.
Les situations de communication sont nombreuses autant dans la
vie personnelle que professionnelle, et la réussite ou l'échec de
l'action engagée s'explique dans une large mesure, par les aptitudes
à communiquer.
De même en entreprise, la communication est
omniprésente1. 1-2-Définition :
La communication, l'une des compétences les plus
cruciales à un bon marketing dont le sens est extrêmement large
<< on communique d'ailleurs quelque chose, volontairement ou non
>>2
Elle consiste à émettre des messages
conçus par l'entreprise pour créer la notoriété de
sa marque, promouvoir ses produits ou services auprès de ses clients
réels et potentiels.
<< Par la communication on entend l'ensemble des
informations, des messages, des signaux de toute nature que l'entreprise
émet en direction de ses publics cibles >> 3
1 M.C.Debourg, J.Clavelin et O Perrier «
Pratique du Marketing », BERTI EDITION,2ièmeEdition,
Paris, p.463.
2 Philip Kotler « les clés du marketing
», village mondial, Paris, p.29
3 J.LENDERVIE et D.LINDON « Mercator »,
DALLOZ, p441
La communication de l'entreprise définit ce que
nous somme << nous : entreprise
>> par apport a ce qu'ils sont <<
ils : les autres firmes du secteur >>4
4 M.H.WESTPHALEN « le Communicator », DUNOD,
Paris, 1994, p.01
14
1-3- les types de communication :
On distingue généralement deux grands types de
communication5 : -a / la communication produit.
-b/ la communication sur les firmes, souvent
dénommée publicité institutionnelle ou Corporate.
Les termes sont encore mal fixés, chacun donne ses propres
définitions et cela prête souvent à confusion.
Ces deux types de communication ont leur logique. En effet,
soit on communique sur ses activités (les produits et les services),
soit on communique sur soi-même (l'entreprise, ses hommes, ses valeurs,
son identité...).
Nous appellerons ces deux formes de communication :
communication commerciale et communication Corporate (de l'américaine
corporation).
Ces deux formes de communication se différencient par
le contenu de leur message (commercial, institutionnel) que par la nature des
médias employés. En effet, si certains outils paraissent
être très spécifiques (comme la promotion des ventes pour
la communication commerciale ou le mécénat pour la communication
Corporate), la plus part des autres moyens peuvent s'adapter à l'un ou
à l'autre type de communication. Ainsi, la publicité dans la
presse, la télévision, l'affichage...peut porter des messages
commerciaux et Corporate. Il en va de même pour le sponsoring, les
relations publiques, les salons et même pour le marketing direct car on
peut très bien utiliser le mailing, par exemple, pour promouvoir l'image
d'une entreprise.
5 Barnard Brochand & Jacque Lendrevie «
Publicitor», DALLOZ, 4ème Edition, Paris, 1993, p.58
Les deux grands types de communication selon leur
objet
Communication commerciale Communication Corporate
- publicité des produits et - publicité de
l'entreprise et par
services. extension de n'importe quel
- Promotion des ventes. type d'organisation.
- Marketing direct. - Relations publiques.
- Salons, expositions. .etc. - Sponsoring, mécénat.
.etc.
Figure 1 : Les deux grands types de
communication selon leur objet
Source: B. Brochand & J. Lendrevie «
Publicitor», DALLOZ, 4ème Edition, Paris, 1993, p.59
16
1-4-Les étapes du processus de communication
:
Le modèle général de la communication
suppose l'existence d'un : émetteur, un message à transmettre,
d'un canal de communication et d'un récepteur6. (Figure 2)
Codage décodage
Émetteur
Canal de Communication
Récepteur
Message
Feedback
Figure 2 : Les éléments de la
communication Source : Ph. Kotler & D. Dubois, «
Marketing Management », Op.cit., p. 552
Un tel modèle permet d'identifier les conditions d'une
communication efficace, L'émetteur doit connaître son audience et
la réponse qu'il en attend ; coder son message en fonction du
décodage du récepteur ; transmettre le message à travers
des véhicules appropriés ; et mettre en place des supports de
feedback qui lui garantissent la bonne réaction au message.
Mais les fonctions entre ces différents niveaux de
communication peuvent générer des perturbation dans la
transmission du message (Figure 3) : les étapes de communication,
notamment lors du codage du message, c'est à dire de la sélection
par l'annonceur ou l'agence des informations, qui devront signifier les
objectifs de l'entreprise, puis lors du décodage de ce message par le
récepteur, l'équivalent entre les deux
6 Ph. kotler & D. Dubois «Marketing
Management », Publi-Union, 10ème Edition, Paris, 2000,
p.552
blocs du modèle(émetteur et récepteur) est
donc l'objectif de la communication, mais sa réalisation n'est en aucun
cas garantie.
Annonceur consommateur
(Émetteur) (Récepteur)
Message voulu
Message effectif
Message perçu
Message reçu
Canal
Figure 3 : les étapes du processus de
communication. Source : Marc FISER, le comportement du
consommateur, p385
Rappelons les caractéristiques de chacune des
étapes de ce modèle communication7
(Figure 3):
1 Les objectifs : fixés par l'annonceur,
peuvent être de quatre types :
- Persuader la cible : ancrer chez les prospects des croyances
favorables au produit.
- Renforcer les attitudes favorables pré- existantes
auprès de la cible. - Rappeler l'existence de la marque
(publicité d'entreprise).
- Inciter l'achat.
7 Marc FISER « le comportement du consommateur
», DALLOZ, paris, 1994, p.385.
18
2-
Le Message voulu : Est la traduction par
l'agence de publicité et l'annonceur, des objectifs de la compagne en
termes qui soient compatibles avec la forme de la publicité.
Ça sera par exemple la sélection, parmi tous
les attributs du produit, de celui qui doit lui conférer un avantage
concurrentiel par rapport aux autres marques.
3- le message effectif : Résulte du
codage effectué par l'agence des éléments du message
voulu, en utilisant les techniques de dénotations et de connotations,
comme cette opération est confiée aux créatifs de
l'agence, il est prudent de contrôler très étroitement la
conformité du message proposé aux objectifs initiaux.
4- Le message perçu : Est le
résultat du filtre perceptuel appliqué par le consommateur aux
informations auxquelles il est exposé, l'influence du système de
valeurs de la cible sera alors importante, au même titre que les
étapes du processus perceptuel (exposition - attention -
compréhension - acceptation - rétention).
5- Le message reçu : Le message
reçu par le consommateur subit par rapport au message effectif les
distorsions des facteurs situationnels lors de son exposition au média
utilisé, à l'entourage du récepteur et/ou au contexte de
cette réception).
En fin, la réponse du consommateur sera le
résultat du traitement de l'information véhiculée par le
message lui-même, et sera confrontée aux informations
déjà détenues par le sujet, nous entrons ici dans le
domaine de la prise de la décision proprement dite.
Ce modèle de communication considère donc le
message comme un signe sémiotique, c'est à dire la combinaison
d'un signifié (l'objectif de l'annonceur) et d'un signifiant (le message
lui-même).
Il existe toujours un décodage entre signifiant et
signifié, mais l'organisation de l'ensemble du processus de
communication doit chercher à le minimiser.
1-5- Les quatre niveaux de communication :
Pour chaque type de communication, on peut distinguer deux
formes selon que la communication porte sur les performances objectives du
produit ou de l'entreprise, ou selon qu'elle met en valeur, de façon
symbolique, la personnalité de la marque ou celle de l'institution. On
identifie ainsi quatre niveaux : produit et marque, entreprise et institution.
Cette terminologie semble aujourd'hui la plus usuelle. Elle n'en est pas, pour
autant, incontestable.
Communication commerciale
- Performance du -personnalité de la
Produit :communi- marque :communi-
cation objective. cation symbolique.
communication Corporate
-performances de -personnalité de
l'entreprise :commu l'entreprise :
nication objective. Communication
Symbolique.
(1)
Communication Produit
|
(2)
Communication De marque
|
(3)
Communication D'entreprise
|
(4)
Communication Institutionnelle
|
Les caractéristiques le territoire imagi-
Objectives: le `'plus» naire de la marque
défini par le posi-
Tonnement de l'entreprise.
ses valeurs.
les performances les valeurs fond-
économiques, tech- amentales de Produit
niques, sociales... de l'entreprise : son
Identité, sa culture
Figure n ° 04 : Les quatre niveaux de
communication
Source : Ph. Kotler & D. Dubois, «
Marketing Management »Op-cit,p.
20
1-6-Le mix communication :
L'activité marketing ne se limite pas à
l'élaboration d'un produit, ou au choix d'un prix et d'un mode de
distribution. Une entreprise, qui veut aller au-delà d'un courant de
vente spontané, doit concevoir et transmettre des informations à
ses clients actuels et potentiels, à ses fournisseurs, à ses
détaillants ainsi qu'aux différentes parties prenantes composant
son environnement (média, administration, options publiques, ...etc.).
De par sa nature même, toute entreprise est agent de communication.
Du schéma du marketing mix (Figure 6) et sa
définition on peut conclure une définition pour le mix
communication, c'est l'ensemble des outils de communication et des ressources
humaines dont l'entreprise dispose pour atteindre ses objectifs de
communication auprès de son marché cible.
-M
-A
-Ci
-Po
-Br
-An
-Pr
-Symboles -Animations -Journaux internes
-C
- Disque DVD. fidélisation.
Pr
Et
Publicité
|
Promotion Des ventes
|
Relations publiques
|
|
force de Vente
|
Marketing direct
|
|
|
|
|
|
|
ssage
sse, radio ichage éma
sters
ochures nuaires ésentoirs
logos interactifs
|
-Jeux et concours -Sweepstakes -Loteries
-Primes -Echantillons
-Stands
-Bons de réduction -Remises
podiums -programmes de
|
- Dossier de presse -Communiqués -Séminaires
-Rapport annuels -Mécénat
-Parrainage
-Editions
-Lobbying
-Evénements
|
-
-
-
|
-Essais Démonstration
Réunions
de vente foires
et salons
|
-
- - -
|
-Mailing télémarketing -
Téléachats
- Répondeur. catalogues
achats
télématique Messagerie électronique
Fax
|
Figure 5 : le Mix
communication Source : Ph. Kotler & D. Dubois, «
Marketing Management », Op.cit p. 551
En focalisant le zoom sur le P
concerné (la communication) par notre présente étude, on
va détailler les différentes composantes du mix communication ou
il existe cinq grands modes de communication
(Variable) définissant le mix communication (parfois
appelé mix promotionnel) :8
1- La publicité : toute forme
monnayée de présentation et de promotion non interactive
d'idées, de biens et de services émanant d'un annonceur
identifié.
2- La promotion des ventes : toute stimulation
à court terme destinée à encourager l'achat d'un produit
ou d'un service.
3- Les Relations publiques : toute action
(événement, manifestation) ayant pour but d'améliorer
l'image d'un produit ou d'une entreprise.
4- La force de vente : toute conversation
orale de l'entreprise avec un ou plusieurs acheteurs potentiels, dans le but de
présenter un produit, répondre à des objections et
conclure une affaire.
5- Le Marketing direct : tout contact
postal, téléphonique, télématique ou autre qui
sollicite au moyen d'un message spécifique, une réponse
auprès de clients ou prospects.
1-6-La variable publicité dans le mix
communication :
Rappelons la notion de marketing mix selon Mc Carthy où
il regroupe ces variables en quatre catégories qu'il a appelé
(les 4 P), et Kotler a définit le mix marketing comme
l'ensemble des outils dont l'entreprise dispose pour atteindre ses objectifs
auprès du marché cible.
8 Ph. Kotler & D. Dubois, « Mrketing
Management », Op.cit, p.551
22
Une répartition des principales variables d'action
marketing en fonction des 4 P est présentée
comme suit9 :
Produit
- Qualité.
- Caractéristiques et options.
- Style.
- Marque.
- Conditionnement. - Tailles
- Assortiment.
- Garantie.
- service aprèsvente
Prix -Tarif.
- Remise.
- Rabais.
- Condition de paiement.
- Condition de crédit
Mix Marketing
Marché - cible
Promotion (Communication)
-Publicité.
-Force de vente. -Promotion des ventes.
-Relations publiques
- Marketing direct.
Mise en place (Distribution) -canaux de
distribution -zone de chalandise
- points de vente.
-stocks et entrepôt. -Moyens de
Figure 6 : mix Marketing Source :
Ph. Kotler & D. Dubois, « Marketing Management »,
Op.cit. p.49
9 Ph. Kotler & D. Dubois, Op.cit., p. 49
02- INTRODUCTION A LA PUBLICITE
2-1- Notion de la publicité :
La publicité n'est pas défendue par tous le
monde. Par exemple : Edgar Morin10, dans une conférence
attaque la publicité et il affirme que << la publicité
consiste à transformer le produit en stupéfiant mineur qui
inocule une substance droguante (au consommateur) de façon que son achat
lui procure immédiatement l'euphorie - soulagement; et à long
terme l'asservissement » 11.
Par contre, Blaise Cendrars plaide en faveur de la
publicité << fleur de vie contemporaine... affirmation d'optimisme
et de gaieté... (Qui) distrait l'oeil et l'esprit » 12.
Les diverses définitions de la publicité loin
d'aller dans le sens de ces excès, permettent de mieux
appréhender son évolution à travers l'histoire :
C'est notamment le cas de celle que donne l'Encyclopédia
Universalis13.
Il s'agit de << toute utilisation ouvertement
rémunérée des cinq principaux supports ou moyens de
communication de masse (presse, radio, télévision, affichage,
cinéma) en vue de la diffusion d'un produit ou d'un service ».
La publicité s'est donc adaptée à chacun de
ces supports à travers les âges.
10 Dr.directeur de Centre National de Recherche
Scientifique en France
11 Charles DEBBASCH, << publicité et
audiovisuel » ECONOMICA, Paris, 1993,p.23
12 Charles DEBBASCH, IDEM, p.23
13 Joachim Marcus Steiff, << la publicité
» l'Encyclopédia Universalis, 1989, p 274
24
2-2-Historique et définition :
Pour certains auteurs, la première annonce publicitaire
serait un papyrus thébain datant de 3 000 ans avant J.C.14
alors que pour d'autres, il fallait attendre l'Empire Romain avant de voir
apparaître cette sorte de message sur un mur de
Pompéi15 .Au Moyen-âge c'est le <<
criage >> qui servira de support.
A partir du XIVe, siècle ce sont les enseignes
publicitaires qui vont fleurir et connaître un succès grandissant
au coeur des siècles suivants.
C'est en Grande-Bretagne que la publicité telle que
nous la concevons de nos jours a fait son apparition au XVIIe siècle
grâce à une épidémie de peste en 1665 qui provoqua
une intense campagne d'affichage vantant les vertus de remèdes
censés soigner le mal16.
En France, la publicité apparaît quasiment en
même temps : << Théophraste Renaudot »
Le fondateur de la << Gazette>> en fera
usage dans l'un de ses journaux à partir de 1663.
Le << père du journalisme >> a aussi
inventé l'agence de publicité. Ce << paléo -
publicitaire >> fonde en effet dés 1630 un << bureau de
rencontres et d'adresses >> envisagé comme un service public et
conçu comme la réalisation d'un projet de Montage qu'il avait
envisagé en tant que moyen de communication afin de lutter contre de
paupérisme << et pour s'entravertir et s'entendre
>>17.
Les << supports mixtes >> (organes
réunissant à la fois agences et supports publicitaires) feront
leur apparition en France à la fin de l'ancien régime, mais ils
existent en Grande-Bretagne dés la fin du XVIIe siècle, et aux
Etats-Unis, se représentent dans la coexistence entre
14 P.Schuwer, « Histoire de la publicité
», Genève, 1966 in Encyclopedia Universalis 1989, p.279
15 M.Martin « trois siècles de
publicité en France », Edition Odile Jacob, 1992, p.19
16 Charles DEBBASCH, Op.cit, p.24
17 A.Mattelart « La Publicité »,
Edition la Découverte, paris 1990, p.7
informations et annonces dans les colonnes d'un journal
daté de 1729 et la création du journal de B. Franklin le <<
Pensylvania Gazette >>.18
En France, la proclamation de la liberté de la presse
par la déclaration des droits de l'homme et du citoyen, de 1789
favorisera l'apparition des annonces dans les journaux (Les affiches
indépendantes du pouvoir royal ne connaîtront leur âge d'or
qu'au XIXème siècle).
Cela permet aux journaux d'opinion de se transformer
désormais en journaux d'information.
C'est << la presse >> d'Emile de Girardin
fondée en 1836 qui parachèvera cette évolution.
L'apparition de la radio et de la télévision au
XXe siècle permirent à la publicité de s'immiscer dans les
programmes de ces deux nouveaux médias : la publicité
radiophonique naît en 1922 aux USA, et la publicité
télévisée en 194719.
L'évolution de la notion de publicité parait
être parachevée vers la moitié du XXe siècle.
Or, aujourd'hui, la publicité connaît une crise
d'identité à la fois commerciale et sociale. Les annonceurs ont
changé tout comme les << consommateurs >>. Quant aux
supports, leur multiplicité ne fait qu'accentuer la difficulté de
faire converger les offres des premiers vers les demandes des seconds.
Comment peut-on définir aujourd'hui la notion de
publicité ?
De fait, la publicité demeure une technique commerciale
favorisant soit la vente du produit d'une entreprise, soit
l'amélioration de son image20; mais son efficacité
économique croissante lui permet de jouer un rôle socio - culturel
qui n'est pas exempt d'effets pervers.
18 Charles DEBBASCH, Idem, p.24
19 Charles DEBBASCH, Op.cit, p.25
20 L'article 2 du décret n° 92-280 du 27
mars 1992 donne la définition suivante de la publicité
télévisée,
« Constitue une publicité toute forme de message
télévisé diffusé contre rémunération
ou autre contre partie, en vue, soit de promouvoir la fourniture de biens ou de
services. Soit d'assurer la promotion commerciale d'une entreprise publique ou
privée ».
26
La publicité a de plus en plus gagné sa place.
Aussi bien dans les mentalités et les attitudes de gestionnaires,
d'hommes d'affaires ou de politiques...que dans l'esprit du consommateur, de
sorte qu'il est devenu commun qu'un produit, service ou idée n'acquiers
parfois aucune appréciation auprès du consommateur sans
publicité.
La publicité a pris part dans plusieurs secteurs de la
vie économique, culturelle ou politique, comme un
phénomène social qui vise à promouvoir l'activité
humaine.
<< La publicité est vue comme une entité,
un phénomène de masse ; elle est analysée comme un
instrument économique, une institution sociale qui s'est forgée
à l'image des consommateurs et des modes. La publicité ne
constitue plus un simple outil commercial >>21
<< Publicité, terme
désignant des annonces destinées à promouvoir la vente de
biens ou de services. Cherchant à exercer une action psychologique
à des fins commerciales, la publicité a pour ambition de faire
connaître un produit au public, mais aussi d'inciter ce dernier à
l'acquérir. Elle se distingue d'autres méthodes de persuasion,
telles que la propagande, les relations publiques ou la communication>>
22
2-3- les objectifs et les formes de la publicité
:
La distinction entre objectifs commerciaux et objectifs de
communication:
Tous les objectifs que l'entreprise veut atteindre ne sont pas
de même nature, c'est pourquoi la littérature du management nous
invite à les hiérarchiser. Ainsi Ansoff établit, au niveau
de la firme, une hiérarchie entre trois types d'objectifs :
stratégiques, administratifs et opérationnels. Les objectifs de
marketing sont, par nature, opérationnels car ils portent sur la
planification des opérations courantes : fixer un
21 Bernard CATHELAT « publicité et
société »petite bibliothèque Payot, France, 1987,
p.9
22 CD ROM Encarta 2006
tarif, abaisser le prix de revient, vendre davantage, faire une
meilleure publicité23.
Cette distinction est intéressante en ce qu'elle montre
que la publicité s'analyse comme un objectif opérationnel, au
même titre que la fixation d'un tarif ou l'abaissement d'un prix de
revient; toutefois, en tant qu'objectif opérationnel, la
publicité a sa spécificité. Celle-ci n'a pas toujours
été reconnue au sein de l'entreprise comme le souligne justement
R. Colley24.
Le directeur des ventes peut considérer la
publicité comme un moyen de vendre des wagons supplémentaires de
marchandises le mois prochain. Le chef de produit peut avoir en tête
d'arriver à imposer la marque sur le marché. Le président
de l'entreprise peut considérer la publicité comme une force qui
fait connaître le nom et construit sa réputation. D'où la
nécessité d'une réflexion préalable sur la nature
des objectifs publicitaires, destinés à parvenir à un
consensus négocié à l'intérieur de l'entreprise sur
le rôle assigné à la publicité. Ce consensus doit
conduire logiquement à la distinction, entre objectifs de
commercialisation ou de marketing et objectifs de communication ou de
publicité.
Les premiers sont toujours de nature économique. Il
s'agit par exemple d'étendre la distribution d'une marque dans certains
circuits jugés privilégiés par l'annonceur, comme les
hypermarchés, ou d'augmenter les quantités achetées par
les consommateurs déjà acquis à la marque. Les objectifs
commerciaux peuvent être liés soit à la rentabilité
de la marque (augmenter les bénéfices), soit à sa
croissance (développer les ventes) soit à sa
sécurité (maintenir ou accroître la part de
marché).
En ce sens, ils font l'objet d'une évaluation
chiffrée. La marque A veut être présente dans 90% des
grandes et moyennes surfaces de l'alimentation. La marque B, implantée
sur le marché de l'isolation des appartements, veut augmenter sa part de
10 à 15% en 3 ans. La
23 H. I. Ansoff, << Stratégie du
développement de l'entreprise », traduction française,
Editions Hommes et Techniques, Paris, 1971, pp. 14-19.
24 R. H. Colley, << La Publicité se
définit et se Mesure », traduction française, U.P.F., Paris,
1964, pp. 15-18.
28
compagnie aérienne C veut augmenter de 10% le nombre de
ses passagers en un an, ce qui devrait se traduire par 30% d'augmentation des
bénéfices nets.
La publicité est un objectif de communication; elle
consiste à transmettre au public un message spécifique qui
concourt à l'acte de vente. Quel message voulons-nous transmettre pour
la marque ? Quel public désirons-nous atteindre ? Quels résultats
escomptons-nous exprimer en termes de GOODWILL25,
c'est-à-dire de réputation de la marque ? Tels sont les objectifs
publicitaires26.
Mais certaines campagnes ne visent-elles pas à
faciliter la mise en place de la marque dans les circuits de distribution ? Le
maintien de la marque et son extension dans le linéaire sont des
objectifs recherchés par les annonceurs de produits de consommation de
masse comme la lessive et le yaourt. Ce résultat de commercialisation
est un effet dérivé de l'action publicitaire. L'effet direct
recherché par la campagne est de créer dans l'esprit du
distributeur une disposition favorable à la marque et, par suite,
d'aider le vendeur dans sa tâche en faisant accepter plus aisément
par le distributeur, la mise en place de la marque.
Par conséquent, les objectifs publicitaires peuvent
être orientés vers le consommateur ou/et vers le distributeur.
Dans les deux cas, ils ont un caractère plus restrictif que les
objectifs de commercialisation dans la mesure où ils visent à
modifier les croyances, les attitudes ou le comportement des récepteurs
du message, dans un sens favorable à la marque.
Ils se rapprochent, cependant, des objectifs de commercialisation
parce qu'ils font l'objet d'une évaluation chiffrée.
Il s'agit par exemple, pour le collant
DIM27, de faire connaître la marque, dans les deux
premières années qui suivent le lancement, par 90%des femmes
âgées de 15 à 25 ans. Ou encore, d'augmenter de 10 à
30
25 Survaleur estimée à partir des perspectives de
rentabilité des investissements réalisés par l'entreprise
en tenant compte des positions qu'elle s'est assurée sur le
marché.
26 26 R. H. Colley, « La Publicité se définit
et se Mesure », Op.cit, pp. 23-28
27 Une marque Française de sous-vêtements.
30
% le nombre de ménagères françaises qui
reconnaissent que Fruit d'Or est une huile qui a les caractéristiques
suivantes : elle est légère, digeste, contient 100 % de
tournesol.
Cependant, à travers l'objectif de création
d'une image, la communication publicitaire prend des formes diverses, selon
qu'elle vise, à promouvoir un produit acheté, soit par un
industriel ou par un consommateur, une marque, une entreprise, une idée
ou une cause sociale. C'est pourquoi, les formes de la publicité peuvent
être classées en fonction de la nature de l'acheteur, de la
dimension collective du message, de la qualité de l'annonceur ou du
contenu idéologique du message.
2-4- Buts et effets de la publicité :
Les profanes croient souvent que le but premier de la
publicité, pour un annonceur qui y investit une somme importante, est de
vendre plus. C'est en quoi ils se trompent : certes le but final de toute
publicité est de vendre plus, mais son but premier est de
communiquer : faire connaître le produit et
modifier les attitudes à son égard, un bon
yaourt d'une image favorable, et en donner envie ; l'acte d'achat
viendra seulement après.
Nous avons là un modèle simple (mais
réaliste) des effets recherchés par la publicité
:28
|
|
|
|
Faire connaître, informer
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Publicité
|
Agir sur les :
- motivation - attitudes
- opinions
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Agir sur les comportements :
- d'achat de consommation
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
28 Renaud de Maricourt & Alain Ollivier
`'Pratique --Du Marketing --En Afrique Edicef, 1990, p202
Figure n° 07 : Les Buts de la
PublicitéSource : R. de Maricourt & A.
Ollivier, Pratique Du Marketing En Afrique, p202
Bien d'autres modèles ont été
proposés. Un des plus connu est AIDA : la publicité doit d'abord
Attirer l'attention (niveau de l'information) puis
éveiller l'Intérêt (attitude), puis
susciter le Désir (motivation) avant de provoquer enfin
un comportement d'Achat.
Attention (Information)
|
|
|
|
Intérêt (Attitude)
|
|
|
|
Désir (Motivation)
|
|
Action (Comportement)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Figure 8: Modèle AIDA Source
: R. de Maricourt & A. Ollivier, Pratique Du Marketing En Afrique,
p202
Le modèle « Aida » est un modèle
d'apprentissage, dans la mesure où la connaissance et l'attitude
provoquées par la publicité précèdent le
comportement29. Par ailleurs, dans certain cas ou
l'acheteur s'implique peu, parce qu'il n'est pas porteur de statut social ni de
risque financier mais le produit lui donne satisfaction (acheté un peu
au hasard).
Connaissance
Comportement
Attitude
Figure 9: L'attitude suit le
comportement Source : R. de Maricourt & A. Ollivier,
Pratique Du Marketing En Afrique, p202
Le rôle de la publicité, alors, se borne à le
faire connaître. Ces notion de buts et effets de la publicité ont
des conséquences pratiques
29Renaud de Maricourt & Alain Ollivier `'Pratique
Du Marketing En Afrique», Op.cit, p202
importantes30 : la publicité n'agit
qu'indirectement sur les ventes, et souvent de façon diffuse et
différée. Elle crée un climat et une image favorables. Ce
qui la différencie de la promotion qui se propose d'agir directement sur
les ventes. Certaines publicités très vendeuses se rapprochent en
esprit de la promotion - on parle de publicités `'hard
selling» - mais elles sortent alors du cas de figure le plus
général, qui est la publicité d'image. Dans ce dernier
cas, il est nécessaire, pour juger l'efficacité d'une compagne,
de se placer sur son terrain, celui de la communication, et non celui des
ventes.
2-5- Les caractéristiques essentielles de la
publicité :
Les caractéristiques essentielles de la publicité
sont au moins cinq31 :
1- Elle permet de toucher de larges publics :
Ses audiences se comptent en milliers, en millions, et
parfois en centaines de millions de contacts, par exemple, la publicité
Marlboro dans un grand prix de Formule1 est vue par plus de 700 millions
d'individus.
2- L'accès aux mass-médias est cher mais le
coût au contact est faible :
La publicité est l'outil des grands annonceurs sur les
marchés des grandes consommations. Le marketing de masse s'appuie
souvent sur couple : publicité (sur les mass-médias) et
présence en grande distribution.
3- la publicité fonctionne sur le principe de la
répétition : multiplication des contacts et continuité des
campagnes.
4- la publicité délivre un message simple, fort et
unique :
C'est le même message pour tout le monde alors que les
autres modes de communication comme les vendeurs ou le marketing direct
transmettent des messages différents, mieux adaptés aux cibles,
parfois même interactifs.
30 Renaud de Maricourt & Alain Ollivier, Idem.
31 Ph. Kotler & D. Dubois, « Marketing
Management », Op.cit., p.472
32
05- la publicité est un message dont le contenu est
parfaitement contrôlé par l'annonceur :
Les médias qui vendent leur audience s'interdisent de
modifier les messages publicitaires. Les seuls parasites tiennent au contexte
rédactionnel et, surtout, à la proximité de la
concurrence. Cette garantie d'intégrité jusqu'au contact avec le
prospect est un atout de la publicité par rapport aux autres moyens de
communication de l'entreprise.
2-6- Avènement de la publicité moderne
:
C'est aux États-Unis que naît la publicité
moderne : l'immensité du territoire engendre la publicité directe
à travers la distribution et l'envoi de catalogues. Les premiers
à adopter cette méthode sont les céréaliers et les
éditeurs de livres, ainsi que les sociétés
généralistes de vente par correspondance (VPC),
qui voient le jour aux États-Unis dès les années
187032.
À partir de la fin du XIXe siècle, la
publicité fait son apparition dans de nouveaux secteurs. Les fabricants
de produits médicaux et pharmaceutiques, les compagnies de chemins de
fer, par exemple, commencent à l'utiliser dans des journaux à
grand tirage. C'est à cette époque que les industriels, dont les
fabricants de savon, se lancent dans la commercialisation de produits à
emballages personnalisés. Cette évolution ouvre une nouvelle
ère de l'histoire de la publicité avec les techniques de
packaging (mise en valeur d'un produit par son emballage). Auparavant,
les produits de consommation courants tels que le sucre ou le beurre
étaient vendus dans des barils ou des sacs, de sorte que les
consommateurs attachaient de la valeur au produit, à son prix,
mais pas à la marque.
Dans les années 1990, l'apparition des
télécommandes de télévision (permettant le
zapping) fait des téléspectateurs des consommateurs plus
éduqués, conscients des menaces que ces nouveaux instruments
représentent pour leur activité, les annonceurs
expérimentent de
32 Encarta 2006, CD ROM
34
nouvelles formes de publicité : le parrainage
(sponsoring) afin d'être associé à une
émission ou à un événement (les jeux Olympiques par
exemple) ; la communication autour de la vie des entreprises ; la
publicités d'information (les infomercials), sorte de court
métrage publicitaire qui permet d'argumenter de manière
détaillée sur un produit.
Depuis la fin du XXe siècle, l'expansion de l'Internet
et des réseaux de communication internationaux crée de nouvelles
perspectives pour la publicité. Grâce aux bandeaux interactifs
disposés sur les serveurs d'Internet, le consommateur peut se retrouver
directement sur le site de son annonceur, se renseigner et commander des
produits, et même payer et recevoir son produit chez lui.
SECTION 02 : LES MODELES ET STRATEGIES
01- LES MODELES DE COMMUNICATION QUI SOUS-TENDENT L'ACTION
PUBLICITAIRE :
1-1-Les modèles de communication :
La communication publicitaire, telle qu'elle est perçue
par le consommateur, peut être schématisée à travers
des modèles. Ces modèles sont utiles à l'annonceur en ce
qu'ils décrivent le processus de décision de l'acheteur, sous
l'action de la publicité, en termes analytiques et conceptuels; ils
constituent donc une aide au chef d'entreprise pour prévoir les effets
de la publicité et, dans certaines conditions, les
mesurer33.
Toutefois, des objections ont été
formulées par certains auteurs sur l'utilité du principe de la
modélisation du comportement du consommateur comme moyen de mesure de
l'efficacité de l'action publicitaire. Il serait, selon ces auteurs,
finalement plus facile, donc moins onéreux et plus efficace de s'en
tenir au lien direct existant entre la dépense publicitaire et les
ventes, au lieu de s'interroger sur les réponses de nature affective ou
cognitive du consommateur face aux incitations publicitaires34.
Ainsi est-on conduit par cette objection à une approche
du type boite noire qui met entre parenthèses le processus du
comportement du consommateur, dans l'analyse des effets des messages
publicitaires. Une telle approche à identifier les effets de la
publicité, à partir du recueil des données,
c'est-à-dire des chiffres de ventes tels qu'ils apparaissent dans les
séries chronologiques.
33J.J. Lambin « Le Marketing Stratégique
», Mc Graw Hill, Paris 1986, chap.4 ; J.D. Little, Management Scientist,
Advertising Age, Sect.2, 13 Avril, 1981, pp. s1, s12.
34 K. S. Palda, « The Hypothesis of a Hierarchy
of Effects: A Partial Evaluation », Journal of Marketing Research,
Fév.1966, pp. 13-24.
La faiblesse de cette méthode d'analyse tient aux
hypothèses économiques sous-jacentes à la relation entre
le message publicitaire et les ventes.
Elle admet, implicitement, qu'une publicité nulle
produit des ventes nulles. Or, ce raisonnement absurde est contredit par la
réalité commerciale qui montre que les ventes d'une marque
peuvent être positives sans publicité. Il existe en effet des
centaines de produits qui sont vendus régulièrement dans des
supermarchés et grands magasins, sans soutien
publicitaire35.Ce fut le cas pendant longtemps de la pâte
à tartiner Nutella
Il faut donc nécessairement prendre en compte, dans la
communication publicitaire, le comportement d'achat individuel du consommateur.
Car les ventes globales ne disent rien, ni sur le nombre significatif des
acheteurs (anciens et nouveaux), ni sur la structure de réponse des
acheteurs à l'action de la publicité. Qui sont-ils ? Combien
sont-ils? Où et quand achètent-ils? Comment et combien
achètent-ils? Et surtout, pourquoi achètent-ils?
Ces questions demeurent sans réponse, dans une approche
"managériale" ou gestionnaire trop étroite qui, en raison
même de ses limites, peut induire en erreur. En revanche, grâce
à une approche comportementale, on peut comprendre le mécanisme
de réponse du consommateur à l'action de la publicité et
notamment l'existence de délais de réaction à l'incitation
publicitaire. D'une part, l'achat se produit habituellement quelque temps
après que le consommateur envisage l'acquisition d'un bien. D'autre
part, l'effet de "retard" est efficace puisque les dépenses
publicitaires courantes vont créer de nouveaux consommateurs qui vont
renouveler leurs achats ultérieurement36.
35 J. D. C. Little, << Aggregate Advertising Models : The
State of The Art » Operations Research, n° 27, 1979, p.637
36 D. S. Tull, <<The Carry- Over Effect of Advertising
>>Journal of Marketing, vol.29, Avril 1965, pp.46-53 N. K Dhalla,»
La Publicité considérée comme un investissement»,
Harvard, L'expansion, automne 1978, pp. 37-44.
36
Ainsi, la répétition du message, en construisant
et en renforçant la mémorisation, justifie l'effet cumulatif de
l'action publicitaire. Pendant la seconde guerre mondiale et dans les
années qui ont suivi, les producteurs d'acier ont poursuivi leurs
efforts publicitaires en direction des consommateurs, alors que la production
destinée à leurs clients était soumise au rationnement.
La controverse dans le années 60 sur les
mécanismes de l'action publicitaire pouvait se résumer dans les
termes suivants : quels sont les critères d'identification et de mesure
de l'incitation publicitaire ? Les ventes de la marque ou la réponse du
consommateur qui peut prendre la forme d'une connaissance, d'une
réaction émotionnelle, ou d'un comportement37 .
Cette discussion est aujourd'hui pratiquement sans objet, car
il est admis que les modalités de réponse du comportement du
consommateur à l'action de la publicité ne doivent pas être
considérées comme des moyens de mesure analogues à
l'accroissement des ventes.
1-2- L'intérêt du modèle
hiérarchique pour l'analyse du comportement de reponse :
Les modèles dits hiérarchiques
sont particulièrement utiles pour comprendre les mécanismes de
l'action publicitaire. La caractéristique commune de ces modèles
est de postuler l'existence d'une hiérarchie des effets de la
communication publicitaire et un mode d'action du message qui vise à
déplacer le consommateur le long de cette séquence
d'effet38.
Il existe ainsi un grand nombre de modèles
hiérarchiques. Le premier type part de l'hypothèse que le
consommateur, sous l'influence du message publicitaire, apprend d'abord
à connaître le produit, puis le désire et enfin
l'achète.
37 K. S. Palda & Ch.-J. Ramond, Dans les Articles
déjà cité, manifestent clairement leurs
préférences pour les ventes de la marque comme critère de
mesure des effets de la publicité.
38 Sylvère Piquet, « La Publicité
Dans l'Action Commerciale », Vuibert, Paris,1987, p.21.
38
Le second type est celui de la dissonance cognitive ou de la
théorie de l'attribution .Il fait l'hypothèse que le consommateur
achète le produit, le désire, puis apprend à le
connaître. La hiérarchie est donc exactement l'inverse de celle
décrite précédemment.
Le troisième type est celui de l'implication minimale :
Le consommateur, sous l'action de la publicité, connaît le
produit, l'achète et enfin le désire.
Le tableau ci-dessous regroupe tous les modèles
alternatifs de la hiérarchie de l'apprentissage communément
appelés : Lavidge Steiner, A.I.D.A., D.A.G.M.A.R. et/ou A.C.C.A.,
modèle de l'adoption de l'innovation.
Figure 10: modèles alternatifs de la
hiérarchie de l'apprentissage
Source : christiania DERBAIX, les
réactions des consommateurs à la communication publicitaire et la
hiérarchie des effets, Revue française du marketing, sept oct.
1975, p. 9.
D'autres formes de modèles hiérarchiques peuvent
exister.En partant des trois niveaux clés de réponses (cognitif,
affectif, conatif), on pourrait à l'extrême imaginer six
hiérarchies correspondant aux six permutations possibles de trois
éléments. Un quatrième type a été
récemment suggéré : il admet que le consommateur sous
l'influence de la publicité désire le produit, apprend à
le connaître et enfin l'achète39.
La pluralité de ces modèles conduit parfois
à mettre en doute leur réalisme. Certaines critiques
d'inspiration gestionnaire font valoir que ces modèles sont d'une
utilité limitée car seule la phase finale de l'acte d'achat
coïncide avec les objectifs corrects de la communication :
susciter une vente. Ce point de vue est fondamentalement
erroné parce que l'objectif spécifique de la communication
publicitaire n'est pas de créer une vente. Par ailleurs, de nombreux
travaux empiriques, destinés à des tentatives de validation de
l'hypothèse hiérarchique, ont conclu à
l'impossibilité de vérifier empiriquement cette hypothèse
; la séquence
des effets postulés par ces modèles
n'étant jamais observée dans
la réalité40. En particulier, faut- il admettre que
les réactions cognitives
précèdent les réactions affectives,
lesquelles se produisent nécessairement avant l'acte d'achat, comme le
suggèrent les modèles alternatifs de la hiérarchie de
l'apprentissage ? Où est-ce le processus inverse de la dissonance
cognitive qui est vrai ?
En réalité, l'observation empirique et la
théorie indique que le lien entre l'apprentissage du produit, le
désir et l'achat ne peut être analysé d'une manière
simpliste et rigide. C'est une erreur de croire que la hiérarchie des
effets présuppose une série d'échelons rigides que le
consommateur doit nécessairement traverser avant l'acte d'achat. Il n'y
a pas donc lieu d'opposer les trois types de modèles les uns aux autres.
Chaque cas de figures peut se produire dans certaines conditions
d'achat41. Les modèles de la communication publicitaire ne
sont certes
39 R. Vaughn, << How Advertising Works : A
Planning Model >> Journal of Advertising Research, Vol.20, n°5,
Oct.1980, pp. 27-33
40 J. Durand << << <<Les forme de
communication >> Dunod, Paris, 1981, pp 126
41 F. E. Webster, «Industrial Marketing Strategy »,
2nd edition John Wiley & Sons 1984, pp. 250-251
40
pas des panacées mais des guides pour mieux
définir les objectifs publicitaires. Le choix d'un modèle
dépendra de la nature du produit et de la personnalité du
consommateur.
Nous savons que les consommateurs ne se ressemblent pas;
qu'ils n'ont pas les mêmes critères de jugement et
d'appréciation d'un produit. C'est pourquoi ils achètent des
marques différentes. Les différences démographiques,
socioéconomiques et culturelles ont aussi leur importance. Les enfants,
les femmes, les individus à faible pouvoir d'achat, les minorités
ethniques ont un comportement différent face à l'action
publicitaire en faveur d'une marque.
Mais il faut faire référence à l'un ou
l'autre de ces différents modèles hiérarchiques de
communication parce qu'il peut aider à identifier des catégories
spécifiques de comportement, afin de mieux définir une politique
de planning stratégique à l'égard du consommateur. En ce
sens, les modèles de communication ont des conséquences
importantes sur le choix du message, des supports, et des études dans le
plan de campagne.
1-3- La mise en oeuvre des modèles
hiérarchiques de la communication publicitaire :
Sur le marché de l'automobile, du mobilier
ménager, de l'équipement de bureau et de la
télévision, on observe fréquemment le modèle de la
hiérarchie de l'apprentissage, en raison de la nature du produit, de
l'importance des attributs du prix et de la disponibilité !
L'acheteur est hautement impliqué et a tendance
à se comporter d'une manière rationnelle et méthodique,
selon le schéma de la théorie économique classique. En ce
cas, le poids de la stratégie publicitaire doit porter sur des messages
longs incluant des arguments rationnels justificatifs de la promesse de base,
destinés à mobiliser l'intérêt du
consommateur42. Les campagnes de la société
Darty sur le thème du "contrat de confiance" et la campagne
d'Omo43 sont un bon exemple de la manière dont la
publicité fonctionne dans ce modèle44.
Sur le marché des parfums et des articles de mode,
l'information spécifique est moins importante que l'attitude
affective à l'égard de la nature du produit. Le
consommateur est fortement impliqué dans la mesure où il tend
à s'identifier aux significations symboliques suggérées
par le produit. Le modèle de la dissonance cognitive
trouve ici son application. Le consommateur peut acheter de manière
impulsive, puis rechercher par la suite, dans les annonces publicitaires, les
arguments justificatifs de son comportement initial. En ce cas, la
stratégie publicitaire tend à souligner par des arguments
fonctionnels la justification de la promesse de rêve.
Le marché de la lessive est une illustration exemplaire
du modèle hiérarchique de l'implication
minimale. Le consommateur ne recherche pas activement de l'information
sur les produits et n'a pas d'opinion bien tranchée sur leurs attributs.
Il répond de manière quasi automatique et routinière
à la fréquence des messages. En ce cas, le poids de la
stratégie
42 Sylvère Piquet, « La Publicité
Dans l'Action Commerciale », Op.cit, p.23.
43 La nouvelle campagne d'Omo de 1991, dont la
stratégie est plus affective, n'a pas encore fait la preuve de sa
supériorité sur la campagne traditionnelle qui fait
référence au modèle d'implication minimale
42
publicitaire n'est pas tellement dans le contenu du message,
que dans sa répétition. La pression publicitaire
l'emporte sur la qualité du message. Les campagnes d'Omo et
d'Ariel en témoignent : la valeur de l'argument s'efface devant
la formidable pression du média télévisé.
Dans ces trois cas, la véritable difficulté pour
le praticien est de savoir identifier le comportement de la réponse du
consommateur sur le marché de manière à s'y ajuster. De
nombreuses erreurs dans les stratégies publicitaires naissent d'une
identification incorrecte de ce comportement de réponse. C'est le cas
des campagnes de rêve qui échouent sur le marché de la
lessive, alors que les campagnes de matraquage subissent le
même sort sur le marché des produits de beauté.
Grâce à la connaissance des modèles
hiérarchiques de communication, le praticien sait sur quels objectifs
publicitaires il devrait faire porter principalement l'effort.
02- LA STRATEGIE PUBLICITAIRE :
La politique de communication permet d'établir les
objectifs de communication de l'entreprise. Ces objectifs sont
transformés en action de communication par l'intermédiaire de la
stratégie de communication.
La stratégie permet de déterminer :
- La cible que l'on veut atteindre ;
- comment l'atteindre ?
Elle permet de déterminer le bon mix publicité pour
la bonne cible.
2-1-Les deux grands types de stratégies de
publicité45 :
1/- La stratégie << push >> :
Elle a pour but de pousser (to push en anglais) le
produit vers les distributeurs et les consommateurs, au moyen de la force de
vente ou d'actions promotionnelles menées par le producteur ou le
distributeur.
Exemples :
- Assurer une pression plus forte de la force de vente
auprès des distributeurs, en leur proposant des avantages financiers
(Ristournes, remises quantitatives) ;
- mise en avant d'un produit dans un point de vente (tête
de gondole).
2/- La stratégie << pull >> :
Elle a pour but de tirer (to pull en anglais) les
consommateurs vers le point de vente et le produit, au moyen d'une campagne
publicitaire.
45 Luc Marcenac, Alain Milon & autres «
Stratégies Publicitaire » BREAL, 3ième Edition,
1994, p.208
Exemples : campagne d'affichage lors de la
sortie d'un nouveau modèle automobile.
2-2-Le budget publicitaire :
La stratégie utilisée dépend
étroitement du budget disponible pour l'opération de
communication envisagée.
Le budget de commination d'une entreprise peut être
déterminé de plusieurs façons :
- en calculant un pourcentage du chiffre d'affaires
réalisé ou prévu ; - en réévaluant le budget
de communication de l'année précédente ;
- en fixant un budget équivalent aux budgets de
communication des entreprises concurrentes ;
- en fixant un montant estimatif en fonction de ce que l'on peut
dépenser au moment de la décision.
2-3- la Création Publicitaire :
Il existe plusieurs écoles de création
publicitaire. Ces différentes approches entretiennent le débat et
la polémique entre annonceurs et publicitaires et entre publicitaires
traditionalistes et publicitaires
rénovateurs46.
1/- La copie stratégie (copy-strategy)
traditionnelle : Créée au début des années
60 par les lessiviers (et notamment par Procter & Gamble), la copie
stratégie traditionnelle permet d'élaborer un message
publicitaire en utilisant une démarche marketing. Elle est issue de la
stratégie marketing, c'est-à-dire de la connaissance par
l'annonceur du marché, du produit, des produits concurrents. A partir de
là, il est possible, en
46 Claude Demeur, « Marketing », DALLOZ,
3ième Edition, Paris, 2001, p.250
44
suivant cette méthode, de construire un message
publicitaire en suivant un plan en trois points47 :
a/- Déterminer une promesse :
(bénéfice - consommateur), c'est-àdire ce qui va motiver
les consommateurs à acheter le produit.
Exemples : ISIS, la propreté
comme elle n'a jamais été.
b/- Déterminer une preuve qui va
justifier la promesse :
Démonstration du devenir d'une goutte d'eau
déposée successivement sur deux pièces de tissu
synthétique ; l'une, lavée avec une lessive x, l'autre
lavée avec Isis.
c/- Déterminer un ton : (une ambiance, un
style). Qui va éclairer le message.
Exemples : Une ménagère vérifie dans un
miroir que son col est effectivement très blanc.
La copie stratégie traditionnelle est basée
essentiellement sur des éléments quantitatifs, concrets et
objectifs : le produit, le prix, la distribution.
Exemples : La publicité de Mammouth (qui écrase les
prix).
2/- La copie stratégie créative :
Elle est née avec la crise économique, à partir
de 197348. Les éléments de base de la
copie stratégie traditionnelle sont modifiés après la
crise et des éléments de plus en plus qualitatifs vont
apparaître.
Le plan en trois points de la copie stratégie reste le
même, mais il est éclairé différemment par cette
approche plus qualitative49 :
- la promesse devient plus abstraite (symbolique, purement
psychologique, esthétique) ;
- la preuve, parfois plus moralisatrice;
- le ton, plus créatif, plus ouvert (humour,
sensualité...).
47 Claude Demeur, << Marketing », Op.cit.
p.250
48 Luc Marcenac, Alain Milon & autres <<
Stratégies Publicitaire », Op.cit, p.205
49 Luc Marcenac, Alain Milon & autres , Idem,
p.207
Exemple : La publicité de Renault
Mégane sur la lune.
3/- La star stratégie : La
rigidité (relative) de la copie ne convient pas à tous les
publicitaires. Certains, comme Jacques Séguéla ou Bernard Roux au
sein d'Euro RSCG50, ont personnalisé les
marques et les ont starifiées.
Comme une personne, une marque se caractérise par :
- un physique, le produit lui- même et son utilité
(Fruidor et sa légèreté)
- un caractère, l'essence même de la marque, sa
nature profonde, ce qui fait qu'on l'aime (la robustesse des automobiles
Volkswagen),
- un style, qui complète la présentation qui permet
de s'en souvenir (le « ça décoiffe » de
Citroën).
La star stratégie donne une personnalité
exceptionnelle à la marque pour chaque marque un mix de ces trois
caractéristiques (physique, caractère, style):
L'apport d'Euro RSCG dans l'univers de la publicité,
même s'il est controversé par certains, a donné un souffle
nouveau à la création publicitaire.
La copie stratégie ou la star stratégie donnent les
grandes lignes du message publicitaire, mais le travail de réalisation
reste à faire.
Une fois conçu, le message doit être testé
avant sa diffusion sur les médias et supports choisis.
50 Euro RSCG (Roux,
Ségula,Caysac, Goudard) est le principal réseau du groupe Havas
en France, 6e groupe de communication au monde
46
2-4-Les tests publicitaires
1/- Les pré - tests :
Ils ont pour but de vérifier:
- la validité des éléments du concept et de
la copie stratégie, - la compréhension du message,
- l'adéquation des objectifs initiaux et le message tel
qu'il a été réalisé.
a/- Les techniques utilisées :
Deux grands types de teste existent 51:
-Les tests quantitatifs : ils utilisent les
méthodes d'étude quantitative d'un marché (sondage
à partir d'un questionnaire), destinées à contrôler
la qualité des éléments constituant le message et à
tester sa perception et sa compréhension ;
- Les tests qualitatifs : ils utilisent les
méthodes d'étude qualitative d'un marché (entretiens
individuels ou de groupe), destinées à tester
l'intérêt du message, sa crédibilité ...
b/- Les outils utilisés
Ils sont nombreux et de qualité variable
(difficulté de prouver l'efficacité d'un outil par rapport
à un autre)52 :
- Le folder test : pré-test qui
consiste à insérer la publicité à tester dans une
fausse revue (ou un faux écran de publicité radio ou
télévision), et de soumettre cette revue (écran) à
un échantillon de personnes. Les personnes sont ensuite
interrogées pour connaître le taux de mémorisation, la
compréhension...
51 Ph. Kotler & D. Dubois, << Marketing
Management », Op.cit, p.600
52 Claude Demeur, << Marketing », Op.cit.
p.252
- Le Split Run test : variante du folder
-test consiste à insérer deux versions du même message dans
l'édition d'une revue (réellement vendue au public) chaque
version étant présente dans la moitié des numéros
mais mise en vente.
La comparaison de la perception des messages est effectuée
après les interviews effectuées auprès d'un
échantillon de lecteurs
- Le tachytoscope : qui permet de projeter
sur un écran un message (annonce presse, affiche) pendant un temps
très court (1/250ème de seconde) et de
répéter l'opération en abaissant la vitesse. Des
interviews des personnes soumises à ce test permettent d'évaluer
la qualité de la perception du message.
- Les méthodes d'observation des yeux :
à l'aide d'une caméra enregistrant soit les mouvements
oculaires soit la dilatation de la pupille de personnes regardant un message
publicitaire
2/- Les posts -tests :
Ils ont pour but de mesurer l'efficacité d'un message ou
d'une compagne publicitaire complète53 :
-The day after recall : utilisé pour
les publicitaires télévisés, consiste à contacter
par téléphone un échantillon représentatif. Un
questionnaire portant sur les écrans publicitaires de la veille est
administré à ce panel. Des mesures assistées de
notoriété spontanée, sont ainsi les outils utilisés
par IPSOS54, pour les cinq médias, à
partir d'un échantillon représentatif.
53 Claude Demeur, « Marketing », Op.cit.
p.253
54 IPSOS :est un institut de sondages
français créé en 1975.
48
CONCLUSION
L'avènement de la communication publicitaire remonte
à 3000 ans avant J.C, selon certains auteurs ; c'est parce que c'est une
composante du marketing qui est défini par un état d'esprit, elle
n'a pas cessé de se développer à travers les âges,
jusqu'à nos jours et ce, relativement aux développements des
besoins et désirs de l'être humain et de la technologie,
Actuellement, elle est considérée comme une
rente non seulement pour des entreprises mais aussi pour des pays
développés, où elle apparaît comme une variable si
importante à l'économie. Pour cela, les spécialistes ont
cherché à la stratifier par des modèles et des
équations aidant à mieux choisir les moyens et supports
pertinents, et même à prévoir et tester son
efficacité par des techniques et des outils scientifiques.
CHAPITRE 02
LES PARTENAIRES
ET LES RELAIS
DE LA
COMMUNICATION
50
INTRODUCTION
Le monde de la publicité ressemble parfois à une
jungle pour initiés, avec ses règles et ses querelles de
spécialistes.
Comprendre le marché des agences, ses enjeux et
perspectives est cependant une nécessité pour tous les
annonceurs.
La communication publicitaire est un domaine vaste, elle est
souvent définie comme une stratégie ou une politique, mais dans
le contexte professionnel, elle est reliée à des pratiques qui
démontrent qu'elle est autant un outil de management.
Grâce à quelques règles simples et des
solutions concrètes, on peut grandement améliorer les
performances de la communication des entreprises et leurs marques, en leurs
permettant ainsi d'approcher l'excellence, et ce, à l'aide des
partenaires du secteur de la communication et de la publicité.
Dans ce chapitre, on parlera de la communication en tant que
pratique, et on focalisant l'approche sur les acteurs du domaine et on finira
par l'élaboration de la politique et la stratégie de la
communication.
SECTION01 : L'ORGANISATION DE LA PROFESSION
COMMUNICATION
Il est difficile de dresser un tableau objectif du marché
des agences. Il s'agit d'abord de s'accorder sur un certain nombre de
critères :
- Qu'est ce qu'une agence (de communication, publicité)
?
- Quelle sont les enjeux du marché et ses
évolutions prévisibles ?
1-LES ACTEURS DE LA COMMUNICATION :
Entre les annonceurs qui sont les entreprises acheteuses de
publicité et les supports qui vendent leurs audiences, il existe de
nombreux intermédiaires dont les principales fonctions s'organisent
autour de trois thèmes : le conseil pour la conception des campagnes, la
réalisation des campanes et la vente de l'espace1.
Ce sont les entreprises qui font de la publicité
Annon-
ceurs
Centrales d'achat
Elles planifient, négocien et exécutent l'achat
d'espace pour le compte des annonceurs
Agences de
communication
Producteurs
Dessinateurs, designers, photographes, producteurs de films
télé ou cinéma, imprimeurs, etc.
Supports
Elles conçoivent et réalisent les campagnes
Ils vendent
leur audience, au travers de « régies »
Figure 11 : Les partenaires de la
publicité Source : J.Lendrevie & D.Lindon «
Merkator », Dalloz, 5éme Edition, Paris, p 472
51
1 J.Lendrevie & D.Lindon « Merkator », Dalloz,
5éme Edition, Paris, p 472
1-1- Les agences de communication et de
publicité :
Selon la définition retenue par l'Association
Américaine des Agence de Publicité A.A.A.P, une agence de
publicité c'est :
- Une organisation commerciale indépendante ; -
composée de créateurs et de techniciens ;
- Dont l'objet est de concevoir, d'exécuter et de
contrôler la publicité et de la placer dans des supports
publicitaires ;
- Pour le compte d'entreprises qui cherchent à trouver des
clients pour leurs biens et leurs services.
Quant à l'association des Agences Conseil Communication
en France l'A.A.C.C, elle complète cette définition
traditionnelle par l'exigence fonctionnelle:
Pour remplir son rôle, l'agence conseil doit être
capable d'assumer au minimum quatre fonctions essentielles2 :
- commerciale/ marketing
- Création et exécution,
- Médias,
- Etudes.
a- les activités de l'agence de communication
:
- toute prestation publicitaire : conception, réalisation
et diffusion sur tout support multimédia, audiovisuel, graphique... ;
2 Les étudiants de l'école de sciences
com' opcit, p163.
- conception graphique et traitement du texte et de l'image
(dessins, affiches, prospectus, brochures, logos, emballages, montage,
création et réalisation de maquettes et revues) ;
- réalisation d'enquêtes et de sondages ;
- conseil en communication ;
- organisation de colloques, séminaires et rencontres.
b- Les activités de l'agence de publicité
:
- acquisition et gestion des espaces publicitaires ;
- conception et réalisation de compagnes publicitaires en
utilisant les médias ;
- distribution de prospectus et d'échantillons, promotion
des ventes, et publicité sur lieu, par mailing, par
téléphone...etc.
2/- Les agences-conseils en publicité selon leur
évolution :
a-L'agence courtier d'espaces publicitaires :
pendant longtemps, les agences de publicité n'ont
été que des courtiers d'espace publicitaires sur le modèle
de la première agence qui fut crée en France, au milieu du XIXe
siècle par Charles Louis Havas et Charles
Duveyrier3.
b-L'agence-conseil à service complet :
La publicité moderne a pris son essor aux états- Unis.
Elle s'est vraiment développée après la seconde guerre
mondiale .Ce fut l'époque des grands pionniers dont les noms sont
souvent associes aux enseignes des plus grandes agences actuelles comme
BATE, Walter Thompson, Ogilvy, Young et
Rubican, Bern Bach (Le B de l'agence
DDB)...
Les agences ont pris en charge progressivement l'ensemble des
problèmes liés à la conception et à la
réalisation des campagnes, d'où leur appellation : agences
à service complet.
53
3 J. Lendrevie & D. Lindon , »Merkator »,op.cit.,
p473
c- Les agences de commission globale : Dans
tous les pays développés, le << hors médias >>
progresse plus vite que les dépenses médias. Les grandes agences
de publicité ont investi ce marché, souvent en rachetant de plus
petites agences spécialisées en promotion, en marketing direct,
en sponsoring et mécénat, etc. elles peuvent ainsi proposer
à leurs annonceurs une intervention complète sur l'ensemble de
leurs problèmes de communication.
3/- Les principales fonctions des agences de
communication : Les agences ont cinq fonctions principales :
4
-Elles font du conseil stratégique : elles
élaborent les stratégies de la communication, parfois elles
interviennent au niveau de la stratégie marketing.
-Elles conçoivent les messages.
-Elles proposent les plans médias (choix des
médias, des supports et des calendriers d'insertion).
-Elles achètent parfois l'espace publicitaire en
qualité de mandataires de l'annonceur bien que, de plus en plus, cette
fonction soit confiée par les annonceurs à des centrales d'achat
d'espaces.
-Elles exécutent les campagnes de publicité :
réalisation des messages, passage des ordres et contrôle
d'exécution.
Pendant longtemps, la rémunération des agences
était constituée, pour l'essentiel, par des commissions sur
l'achat d'espaces, qui leur étaient versées, sous forme de
ristournes, par les supports (presse, télévision, affichage,
etc.).
Le taux normal de ces commissions était de 15%, mais en
pratique il est actuellement tantôt supérieur (lorsqu'un support
faisait bénéficier une agence d'une << sur-commission
>> généralement occulte), tantôt
4 J. Lendrevie & D. Lindon , >>Merkator
>>,op.cit, p 478
inférieur (lorsqu'une agence faisait
bénéficier son client annonceur d'une partie de la commission
accordée par le support).
Ce système de rémunération a
été remis en cause par la loi Sapin5.
Désormais, la rémunération des agences est fixée
forfaitairement, sans relation automatique avec le budget de la campagne, en
fonction notamment :
- des services ou travaux décrits dans un cahier des
charges, - du temps passé par les collaborateurs de l'agence,
Elle est complétée par le remboursement de
divers « frais techniques >> engagés par l'agence, et
augmentée d'une « commission sur frais techniques >>.
Dans certains cas, encore assez rares, la
rémunération forfaitaire est complétée, en fin
d'année, par des primes liées à l'atteinte de certains
objectifs fixés préalablement.
4/- Les valeurs primordiales d'une agence :
Voici ce qu'une entreprise est en droit d'attendre d'une
agence: -Analyse .= capacité à comprendre la
particularité du problème. -Imagination...= pour proposer une
réflexion originale et/ou créative.
-Bon sens .= respect des délais, du budget, de la
personnalité de la
firme.
-Recul = apporter un coil neuf, critique, compétent.
55
5 « Loi Sapin >>, promulguée en janvier
1993, luttant contre la corruption : les plafonds de dépense sont
diminués, les moyens d'enquête sur les malversations
renforcés, la transparence des comptes des partis accentuée. La
loi Sapin a notamment transformé les règles économiques du
marché publicitaire, régissant de façon très
stricte les relations entre annonceurs, agences et médias et
bouleversant le business model des agences de publicité qui
jusque-là se rémunéraient partiellement grâce
à des marges inconnues des annonceurs et
rétrocédées par les médias.
En somme, l'agence doit se montrer capable de remettre en
cause ses propres préconisations, de critiquer les suggestions de son
client (ne pas dire « oui-oui » c'est tout), et de proposer, le cas
échéant, des solutions de recharge.
5/- le choix d'une agence :
Le choix d'une agence, c'est sérieux. Prendre une
agence, c'est souvent d'abord en quitter une. Il est nécessaire de
savoir, avant d'entreprendre une telle démarche, que cela occupe
beaucoup de temps et que le risque de se tromper est grand. Les bons
annonceurs, et souvent les plus grands, ne s'y lancent que lorsqu'ils ont tout
tenté pour éviter la rupture avec leurs agences habituelles. Cela
n'est pas surprenant quand on sait qu'il faut souvent plus d'un an pour bien
connaître les problèmes de l'annonceur avant même de
produire une communication efficace et adaptée.
On dit encore que le choix d'une agence, c'est comme celui
d'un docteur ; on le fait le plus souvent sur la confiance qu'il inspire, la
réputation qu'il à. On ne saura qu'il peut guérir que
lorsqu'on l'aura consulté, écouté ses conseils et suivi
avec attention son traitement.
Quand il y a un changement d'agence, l'attente de celui qui
l'a provoqué est souvent longue. On voit même les plus
raisonnables espérer des miracles immédiats de la nouvelle
agence.
Il n'y a pas d'agence idéale. Chaque client, chaque
produit ou service a des problèmes et des besoins différents et
qui changent avec le temps. Il y a donc des agences différentes qui ont
chacune sa particularité en qualités et en défauts. Une
agence brillante au niveau de la création peut être une menace
pour la stratégie à long terme de l'entreprise. De même,
une agence laborieuse ne conviendra pas à un industriel qui
réussit par sa créativité et son intuition personnelle.
Aujourd'hui, la bataille qui fait rage sur le marché de
la publicité fait que les mauvaises y résistent de moins en mois
et disparaissent de plus en plus vite.
Par conséquent, le problème n'est pas tant de
savoir si son agence est mauvaise que de déterminer si le profil de
l'agence répond bien aux besoins créatifs du produit ou du
service concerné.
Il ne faut se faire aucune illusion : changer d'agence ne
résoudra pas les problèmes internes à la
société. Il faut d'abord identifier la nature et la source des
difficultés que l'on rencontre. Une mauvaise performance peut être
liée au produit ou au marché. Elle peut être la
conséquence de problèmes au niveau de l'annonceur. Elle peut
avoir pour origine un mauvais fonctionnement du système de communication
interne, un mauvais briefing à l'agence, un mauvais climat agence
/annonceur.
Aucune agence n'est toujours parfaite. Il y a cependant quelques
signes qui doivent alerter l'annonceur :6
- l'agence grossit trop vite et les clients existants risquent de
souffrir d'un service moins bon ;
- l'agence vieillit, s'embourgeoise : la routine s'installe, les
idées fraîches et nouvelles n'arrivent plus ;
- l'agence ne se développe pas au même rythme que
l'annonceur et ne peut plus atteindre le degré de professionnalisme et
de sophistication attendu par l'annonceur ;
- l'agence devient l'armée mexicaine, les gens ayant
fait le succès de l'annonceur ont eu de la promotion et personne ne
les remplaces ;
- pour des raisons objectives mais aussi humaines, il y a un
manque de communication évident entre l'annonceur et l'agence ce qui
crée un blocage au niveau créatif ;
- l'agence ne pense pas suffisamment aux problèmes futurs
et au manque d'initiative.
57
6 Bernard Brochand & Jacques lendrevie « le publicitor
», Dalloz, 4émé Ed, paris, 1993, p 426
1-2-les sociétés de création et de
production publicitaires :
Ce sont généralement de petites entreprises.
Parfois même des individus free-lance qui travaillent soit directement
pour les annonceurs, soit pour les agences : elles se chargent de la
création et ou de l'exécution de projets d'agences mais pas de la
conception de la stratégie de communication, ni de l'achat des espaces
publicitaires.
1-3 - Les annonceurs :
On appelle annonceur tout organisme qui fait de la
publicité, loin de se limiter aux entreprises commerciales, les
annonceurs comportent aujourd'hui toutes sortes d'organismes publics (la SNTF,
la Poste, SONALGAZ, la prévention routière...etc.) ou d'oeuvres
à caractère social, religieux ou politique. Les sommes investies
dans la publicité par les annonceurs varient considérablement
d'un secteur à un autre, elles sont élevées dans le
domaine des télécommunications, de l'automobile et de
l'agroalimentaire.
Il y a quelques années, le nombre des annonceurs
était très réduit ; ils étaient des organismes
privés d'une grande taille et d'une grande capacité
financière, mais avec l'économie de marché le nombre des
annonceurs a augmenté très rapidement et même les moyennes
et les petites entreprises se trouvent devant l'obligation de communiquer pour
se faire connaître, vendre et revendre leurs produits compte-tenu de la
multiplication des entreprises qui offrent les même produits et
services.
1-4- Les médias :
On appelle support tout vecteur de communication publicitaire,
et média l'ensemble des supports qui relèvent d'un même
mode de communication. Il est devenu classique de considérer La presse,
la télévision, l'affichage, la radio et le cinéma, comme
les cinq grands médias, mais les supports publicitaires sont
diversifiés (mailing, panneaux lumineux, calendrier, catalogues,
cendriers, écriture dans le
ciel...) et on constate l'évolution
(télématique, caddies, planches à voile, etc.)
Naturellement, chaque média présente ses
avantages et inconvénients de point de vue de la couverture du
marché, des conditions de réception du message, de la
qualité de reproduction, et...des coûts. Les tarifs varient en
fonction de l'audience touchée, que l'on connaît grâce aux
enquêtes périodiques et pour la télévision au
système audimat. Malheureusement l'Entreprise Nationale de la
Télévision Algérienne ne dispose pas encore de ce
système de cotation d'audience et même l'Office National des
Statistiques ne prend pas en considération les statistiques concernant
le marché publicitaire Algérien parmi ses bases des
données.
02- LES ENJEUX DU MARCHE DES AGENCES DE COMMUNICATION:
2-1-les critères d'analyse du marché et
La concentration des agences de communication:
1-Les critères d'analyse du marché:
Diverses enquêtes ont été
effectuées en France par l'I.N.S.E.E7.afin
d'évaluer les résultats, des seules entreprises
publicitaires8.Il est nécessaire de rappeler les
critères d'analyse et d'évaluation de ces enquêtes afin de
comprendre les principales caractéristiques du marché des agences
de publicité, qui sont :
-Le nombre de personnes occupées, le niveau de
qualification du personnel employé, le montant du chiffre d'affaire
reconstitué, le revenu
7 I.N.S.E.E. (Institut National de la Statistique et des
Études Économiques).
8 Ph.Trogan, « Les agences-conseils en publicité
», économie et statistique, n° 75, février 1976, pp
55-59 d.cadin'les entreprise de publicité en 1979'. Dans économie
et statistique n° 130, février 1981.pp.17-22
60
ou produit brut, sont les critères d'analyse qui
permettent d'évaluer la dimension et de classer les agences de
publicité sur le marché.
-Les notions de chiffre d'affaires reconstitué et le
revenu ou produit brut méritent d'être précisés.
-Le chiffre d'affaires reconstitué est une
«réévaluation » du chiffre d'affaires réel,
c'est-à-dire de la somme des facturations de l'agence à
l'annonceur, en un chiffre d'affaires fictif mais homogène. Celui-ci est
obtenu par sommation.
2/-La concentration du marché des agences :
La plupart des agences ont leur siège social dans les
grandes viles et le plus souvent dans les beaux quartiers.
a- L'indépendance de l'agence publicité
:
Les premières «agences intégrées
» sont nées au début de ce siècle. On Utilise ce
terme pour designer une agence interne, créée par l'annonceur
lui-même, pour prendre en charge la réalisation de ses compagnes.
En Algérie, Régie7 est un annonceur
intégré.
En France dans les années 50, L'Oréal
était un annonceur «intégré ».
Plusieurs raisons sont à l'origine de cette initiative,
les lessiviers qui ont joué un rôle de précurseur dans ce
domaine.
D'abord, l'économie, pour l'annonceur, une partie de la
commission de 15 % sur l'achat d'espaces qui constituent, (selon une longue
tradition dans la profession), la rémunération normale de
l'agence.
Puis, l'intérêt pour une société
multinationale, implantée dans plusieurs Pays, de pouvoir mieux
coordonner sa marque à l'échelle internationale : le cas de
Régie7. Une garantie aussi, plus stir, à l'égard
du secret des opérations internationales.
En outre, la possibilité d'exercer une pression
formidable sur les régies de supports, en raison de la concentration des
budgets dans une seule agence.
Enfin, l'intégration ultérieure dans les
sociétés de marketing, des cadres formés à la
publicité selon les méthodes de travail de l'annonceur.
La formule de «l'agence- maison » à service
complet est cependant de plus en plus rare aujourd'hui.
Mais cette structure d'organisation est également de plus
en plus contestée, pour les raisons suivantes :
La volonté de l'annonceur de rentabiliser
l'activité de l'agence peut rendre difficile le recrutement de
spécialistes ayant du talent. Il en résulte pour l'agence
intégrée, à terme, un risque « d'essoufflement
créatif ». C'est bien la principale critique formulée
autrefois à l'encontre de Thibaud-Lintas9.Il y a
aussi, un risque perpétuel de conflit au niveau de la répartition
des compétences entre l'agence et le service de publicité de
l'annonceur. La firme se prive surtout d'émulation entre plusieurs
agences. Cette émulation est l'un des points forts par exemple de la
politique publicitaire aujourd'hui du groupe l'Oréal. L'agence
intégrée perd ainsi la possibilité d'un renouvellement de
la création entre les produits.
Lorsque l'annonceur renonce à une agence
extérieure et produit lui-même ses propres campagnes, il dispose
alors d'un service interne de publicité. Cette organisation n'est qu'une
variante de l'agence intégrée. « On l'observe en France,
dans les activités de services, notamment dans certaines banques
Crédit coopératif, chez certains distributeurs La
redoute, Yves Rocher. En revanche, d'autres entreprises, sur ces
mêmes marchés telles le Crédit Agricole,
Carrefour, Darty et Manpower ont renoncé à
cette formule initiale et se sont tournées vers des agences
extérieurs indépendantes »10.
61
9 Publicis, op.cit. A3-A4.B3.
10 Sylvère Piquet « La Publicité
Dans L'Action Commerciale », Librairie Vuibert, Paris, 1987, p.54
b- La mondialisation des agences :
Depuis de nombreuses années, les statistiques annuelles
d'Advertising Age montrent
régulièrement la suprématie des agences
américaines, non seulement sur leur marché intérieur, mais
encore sur les marchés extérieurs et notamment en Europe de
l'Ouest11. Les dix premières dépassent largement le
milliard de dollars de chiffre d'affaires, occupent les cinq premières
places sur le marché européen.
Mais depuis 1985, les grandes agences subissent les
turbulences de l'économie des Etat- Unis. Elles doivent faire face
notamment aux pressions des consommateurs et des annonceurs. Une attitude
critique à l'égard de l'efficacité publicitaire continue
à se développer ; elle se traduit par une certaine lassitude du
public à l'égard des spots télévisés. On a
observé d'ailleurs une réduction de 2,5 % des investissements
publicitaires en télévision aux Etats-Unis en 1985. Les
annonceurs tributaires eux aussi du durcissement économique ne sont plus
si facilement décisionnaires. Sur un marché de plus en plus
compétitif, ils veulent collaborer plus étroitement avec les
agences, en formulant la demande d'une communication plus globale pour
combattre l'érosion de l'efficacité publicitaire12.
Devant cette double pression, les agences américaines
ont été conduites à s'engager dans une politique de
concentration par fusions, rachats et de diversification par acquisition
d'entreprises para publicitaires comme le conseil en management, les relations
publiques, les sociétés d'étude de marché.
C'est pourquoi on a observé, depuis 1985, des
changements étonnants dans le classement des grandes agences
américaines, par suite des fusions intervenues entre d'Arcy
Masius et Benton-Bowles, puis B.B.D.O., D.D.B et
Needham. Mais l'initiative la plus spectaculaire est
11 Sylvère Piquet, idem, p.60
12 R.C.W «Pourquoi les agences U.S sont-elles
inquiètes ?» Stratégies n° 507,17 février
1986.pp16-22
celle des frères Saatchi qui ont
créé leur agence de publicité à Londres en 1970.
Classée première en Europe et Cinquième dans le monde en
1985 le group Saatchi vient de ravir la couronne du numéro un
mondial à B.B.D.O/D.D.B/ Needham, grâce au rachat de
l'agence Ted Bates13
Les dix premiers Groupes d'agences dans le monde Et
aux Etats-Unis après les fusions survenues au premier semestre
1986(en millions U$D)
|
Chiffre d'affaires 1985
|
|
Au
|
Au
|
Super groupes
|
|
|
|
Monde
|
Etats-Unis
|
1 Saatchi & Saatchi Co.plc (including Bates)
|
7 632,4
|
$ 4 652,1
|
2 BBBDO/DDB/Needham
|
5 016,9
|
3 743,1
|
3 Interpublic Group of Cos.
|
4 827,9
|
2 351,9
|
4 JWT Group
|
3 817,4
|
2 365,8
|
5 Young & Rubicam
|
3 575,3
|
2 272,0
|
6 Ogilvy Group
|
3 398,7
|
2 128,9
|
7 Foote, Cone& Belding Communications
|
2 191,6
|
1 721,6
|
8 D'Arcy Masius Benton & Bowles
|
2 181,3
|
1 333,1
|
9 Leo Burnett Co.
|
1 868,5
|
1 269,9
|
10 Grey Advertising
|
1 729,5
|
1 221,9
|
Figure 12: Les dix premiers Groupes d'agences
dans le monde
Et aux Etats-Unis après les fusions survenues au premier
semestre 1986 Source: Advertising- Age, 12 Mai 1986,
p.01
63
13 Sylvère Piquet, op.cit, p.60
SECTION 02 : ELABORER UNE COMPAGNE DE PUBLICITE
1-LES ETAPES ET LES RESPONSABLES D'UNE CAMPAGNE :
Le déroulement d'une campagne publicitaire comporte quatre
étapes principales, subdivisées elles-mêmes en plusieurs
taches dans
lesquelles les deux principaux acteurs, l'annonceurs et l'agence,
interviennent avec des poids variable14
BRIEF AGENCE
Et Définition des Objectifs de la
campagne
LA CONCEPTION DE LA CAMPAGNE
Elaboration des messages
- La copy stratégie
- La création publicitaire
Choix des canaux de communication
- Le choix des médias
- Le choix des supports
Responsabilité Principale de L'annonceur
Responsabilité Conjointe annonceur -agence
Responsabilité agence sous réserve de l'accord de
l'annonceur
Responsabilité agence avec contrôle a posterioride
l'annonceur
LA MISE EN OEUVRE DE LA CAMPAGNE
Responsabilité principale de l'annonceur
CONTROLE DE L'IMPACT DE LA COMPAGNE
Figure14 :Rôles respectifs de
l'annonceur et de l'agence Dans les principales phases d'une campagne
Source : J.Lendrevie & D.Lindon «
Merkator », Dalloz, 5éme Edition, Paris, p 483.
14 J.Lendrevie & D.Lindon, Op.Cit, p 483
- La première étape : est la
rédaction du brief-agence qui servira à définir les
objectifs de la campagne et à orienter tout le travail de l'agence.
- La deuxième étape : la plus
longue et la plus complexe, est la conception de la campagne, sous le double
aspect de l'élaboration des messages et du choix des canaux de
communication (médias et supports).
- La troisième étape : est la mise
en oeuvre de la campagne, c'est-à-dire le passage effectif des annonces
dans les médias choisis.
- La quatrième étape : est
l'évaluation a posteriori de l'efficacité de la campagne.
1/- brief client :
Décider de lancer une campagne ...contacter une agence
...voir ses produits en affiches 4x3 dans toutes les villes, sur tous les
écrans, entendre leur promotion sur tous les postes de radio. Pour
l'annonceur c'est le grand frisson ! Il a le sentiment de quitter les sentiers
battus, de faire le grand saut créatif. Une campagne de pub s'apparente
à un rallye automobile. Tandis que le créatif pilote,
dérape, fonce, son copilote, le chef de Pub, lui transmet les
informations à l'aide du Road-book15. Un
Road - Book qu'il s'est bâti avec son expérience, sa connaissance
de la voiture et du pilote, mais aussi et surtout avec les indications fournies
par l'organisation de la compétition.
Le Brief client constitue la phase indispensable de
départ, C'est l'occasion unique pour l'agence de comprendre le
problème à résoudre, de connaître avec
précision le parcours et ses particularités. Son but ultime est
d'inciter les concurrents à courir le mieux et le plus vite possible, et
d'offrir ainsi à l'annonceur la plus belle des courses.
65
15 Hans HAMEL, « Le Brief Client »
intervention à l'Ecole des Sciences Com', Paris, 16 Jan 1990
Donc la première étape de l'élaboration
d'une campagne publicitaire est/ ou du moins devrait être la
rédaction par l'annonceur d'un document appelé
brief-agence et contenant toutes les informations et
orientations dont l'agence a besoin pour pouvoir travailler efficacement
à la conception de la campagne. Les agences se plaignent souvent de
recevoir de leurs clients de mauvais briefs : ils sont oraux et non
écrits, variables selon l'interlocuteur, incomplets, vagues, trop
factuels et pas assez stratégiques. Idéalement, un bon brief
devrait comporter les rubriques suivantes :
- l'environnement de l'entreprise :
Situation de l'entreprise dans son univers professionnel ;
Structure et évolution du marché ;
Etat de la concurrence ; Circuits de distribution ; Typologie des
clients...
- la culture de l'entreprise : Son histoire ;
Ses valeurs ;
Sa politique antérieur de communication ;
Son image...
- l'objectif principal de l'entreprise :
A quoi va, principalement, servir l'action de communication
envisagée ? :
A accroître sa notoriété ? bâtir une
image ; augmenter le chiffre d'affaires ; combattre tel concurrent ;
s'introduire en bourse ; conquérir une nouvelle clientèle ?
- les contraintes de l'entreprise : Enveloppe
budgétaire ;
Délais de réalisation...
a- Révéler le problème et l'objectif
:
Savoir détecter les faits les plus significatifs, les
isoler et les analyser est une qualité plus grande encore que de savoir
accumuler des informations.
Les réalités économiques sont
primordiales dans la vie de l'entreprise, c'est pourquoi le problème de
l'annonceur devra être révélé à partir d'un
diagnostic commercial. Cette réflexion est particulièrement
féconde, puisque c'est en rapprochant le produit de ses concurrents, en
établissant des corrélations et en échafaudant des
hypothèses que l'on saura réellement comment orienter la
publicité.
Le problème défini sous forme commerciale,
baisse des ventes, augmentation de la concurrence, baisse de la demande peut
ensuite être traduit en termes d'objectif publicitaire16 :
croissance de la notoriété, amélioration de l'image de
l'entreprise, incitation à l'achat, fidélisation à la
marque.
Dépendante des conditions du marché, la
publicité ne peut faire de miracles. Chaque campagne est la solution
à un problème, lui-même défini au départ avec
l'annonceur. Il ne s'agit donc pas de diffuser à tout prix un spot en
prime-time sur la TV, ou de tout miser sur la qualité
esthétique. Une bonne campagne se juge avant tout sur sa capacité
à résoudre le problème de l'annonceur. D'où
l'importance de bien le définir.
Mais le gage d'une campagne réussie, c'est aussi et
surtout l'implication totale de l'agence. Le premier contact, le brief client,
est le moment idéal pour que le déclic se fasse, et que l'agence
trouve l'envie de se donner à fond dans la course.
67
16 Les étudiants de l'école sciences com' ,
Op.cit., p 162
b-motiver l'agence :
Un brief client doit donner à l'agence la
possibilité de développer sa curiosité. L'annonceur y
expose le plus grand nombre de points forts, de caractéristiques, de
coups de coeur sur son produit et son entreprise. Il doit les faire vivre
devant l'agence et faire naître des pistes. Une agence motivée est
prête à aller au bout de chaque idée, mais aussi à
remettre en cause son travail s'il ne correspond pas à l'objectif
fixé.
Motiver une agence c'est aussi respecter son statut de conseil
extérieur et être à l'écoute de l'avis qu'elle
émette sur le problème17. A ce titre, inclure dans son
brief Client des recommandations sur la stratégie publicitaire et la
création, et donc écrire soi-même une
copy-stratégie, c'est limiter le rôle de l'agence à un
rôle d'exécutant ; et surtout limiter son potentiel de
créativité, Ou alors, il faudrait considérer la copy-
stratégie annonceur comme une copy de fin de stratégie, et la
copy de l'agence comme une copy de début de création. Mais c'est
déjà là un problème de copy- stratégie.
2/- La copy - stratégie :
Véritable traduction du brief client en termes
publicitaires, la copy - stratégie (C.S) est le document de
référence de la création publicitaire18. Elle
synthétise en quelques phrases les choix marketing de l'annonceur et
formalise le travail que vont accomplir les créatifs. Parfois ressentie
comme une normalisation dangereuse pour la création, la C.S fait l'objet
de diverses critiques et reformulations.
a- le but de la copy-stratégie (fixer les
règles de la création) :
La copy - stratégie est le document de mobilisation de la
stratégie publicitaire. Elle définit ce que la marque ou le
produit doit représenter
17 Les étudiants de l'école sciences com', Op.cit.,
p.178
18 Hans HAMEL, Op.cit, 16 Jan 1990
dans l'esprit du consommateur. Elle donne des indications aux
créatifs sur le fond du message sans préciser la forme qu'il doit
prendre19.
La copy- stratégie doit être fidèle
à la réalité du produit, et tenir compte de sa situation
concurrentielle. Elle doit être aussi spécifique et
concrète que possible, et servir de fil conducteur à la
création .Si l'annonceur n'en est pas le destinataire direct, il doit
toutefois en connaître le contenu et la finalité.
La copy- stratégie se compose20 :
- De la promesse de base, que définit ce qui doit motiver
l'achat ;
- De la (les) spécificité (s) du produit,
c'est-à-dire la justification de la promesse ;
- Du sens général que va prendre le message : son
axe, son thème, sa tonalité.
b- Le plan de travail créatif :
Aujourd'hui, le contenu de la copy -stratégie se trouve
modifié et sa forme réactualisée .On en change même
le nom et on l'appelle « plan de travail créatif ». Il
introduit à la fois la synthèse marketing du brief client et
définit les grandes lignes de la création. ll comporte les
indications suivantes:21
- le fait principal qui fait la synthèse du diagnostic
marketing ;
- le problème à résoudre par la
publicité. En relation directe avec le fait principal, il définit
le domaine où la publicité peut jouer un rôle
spécifique. Il est établi de préférence du point de
vue du consommateur;
- L'objectif de la publicité : il s'agit
d'énoncer clairement l'effet que la publicité devra avoir sur le
consommateur. Il peut s'agir de modifier des idées reçues, faire
utiliser un produit plus souvent, provoquer une
69
19 Les étudiants de l'école sciences com', Op.cit,
p.178
20 Hans HAMEL, Op.cit, Paris, 16 Jan 1990
21 Les étudiants de l'école sciences com', IDEM,
p.180
nouvelle forme de consommation, faire essayer la perception
d'une marque;
- La stratégie créative : le plan de travail
précise la cible à atteindre (par catégories socio-
professionnelles, comportements, socio- styles ou typologies psychologiques).
Il analyse la concurrence (liste des marques, segments de marché et
créneaux de positionnement du produit) et les stratégies
publicitaires que celle-ci développe. Le « bénéfice
consommateur » différent de la promesse, il vise la cible
définie. Il ne doit pas être un simple attribut du produit ou de
la marque mais un véritable plus- produit (objectif ou psychologique) ;
le bénéfice consommateur est ensuite justifié par un
support. Ce dernier est un fait unique et simple lié à la
qualité réelle du produit ou de la marque ;
- Les instructions et les contraintes : mention des
restrictions juridiques s'il en existe, des impératifs de style, de
casting et de codes de marques;
- La trace : ce qui doit globalement rester dans l'esprit du
consommateur après l'exposition au message publicitaire.
3/- Définition et importance du Médiaplanning
:
70
Quelle que soit la qualité des messages conçus
et réalisés par l'agence, ils ne pourront séduire et
convaincre leurs destinataires que s'ils les atteignent, c'est-à-dire,
si les personnes de la cible y sont effectivement exposées. C'est
pourquoi, le choix des vecteurs de la communication publicitaire, ou
médiaplanning, est aussi important que l'élaboration de la copy
stratégie. Il est même, du point de vue financier, plus important
encore du fait que, dans une campagne publicitaire, les coûts d'achat
d'espaces sont généralement beaucoup plus élevés
que ceux de la réalisation des annonces : alors qu'on peut tourner un
spot télé pour quelques centaines de milliers de Dinars, l'achat
d'espaces, pour une campagne nationale télévisée, se monte
au moins à six ou sept millions Dinars.
Le médiaplanning consiste à choisir les
médias et les supports dans lesquels seront insérées les
annonces publicitaires22.
Un support est n'importe quel véhicule de la
publicité. C'est une page d'un quotidien comme El Watan, un écran
sur Canal Algérie, un panneau d'affichage sur un axe routier...etc.
Un média est un ensemble homogène de supports
qui relèvent d'un même mode de communication, les
mass-médias ou grands médias publicitaires, sont souvent dans
l'ordre d'importance ci-dessous :
- Télévision
- Presse quotidienne
- Affichage
- Radio
- Cinéma
a- Les objectifs généraux du
Médiaplanning :
Le choix des canaux publicitaires doit s'inspirer de trois
objectifs généraux23.
Le premier est la couverture de la cible : les médias
et supports choisis doivent permettre de toucher la proportion la plus
élevée possible des personnes appartenant à la cible
visée.
Le deuxième est la répétition : les
canaux choisis doivent permettre de délivrer le message publicitaire aux
personnes visées avec une fréquence suffisante pour qu'il puisse
agir sur elles. Bien entendu, la fréquence de répétition
souhaitable varie grandement selon les campagnes : elle sera plus
élevée, par exemple, pour une campagne de notoriété
(ou « obsessionnelle ») que pour une campagne ayant pour
71
22 J. Lendrevie & D.Lindon, Op.cit, p497
23 IDEM, , p 498
objectif de faire connaître un événement
intéressant en lui- même (tel que l'ouverture d'un nouveau
magasin).
Le troisième objectif à viser, dans le
média- planning, est la qualité de la communication, ou encore
l'adéquation des canaux choisis au message à transmettre. En
effet, tous les canaux de communication, ou encore l'adéquation des
canaux choisis au message à transmettre, ne se prêtent pas
également à la transmission de tous les types de messages. C'est
ainsi que, si le message à transmettre comporte une argumentation
relativement complexe, un canal comme l'affichage devra probablement être
éliminé du choix ; ou encore, si le message à transmettre
implique la présentation visuelle d'un produit, un média comme la
radio ne pourra être retenu. De même, une annonce très
esthétique et raffinée pour un produit de luxe ne sera pas aussi
bien mise en valeur dans Voici ou dans Miss, que dans
Vogue ou Elle.
b- La démarche générale du
Médiaplanning :
La démarche du média- planning comporte quatre
étapes successives24.
La première étape : appelée
stratégie médias, consiste à choisir :
- le / les médias qui seront utilisés
(télé, presse, affichage... etc.) - les formats de
présentation qui seront retenus ;
- les périodes de l'année pendant lesquelles
chaque média sera
utilisé.
La deuxième étape : appelée
plan- média, consiste à :
- choisir, à l'intérieur de chaque média
retenu, les supports spécifiques qui seront utilisés (titres des
journaux, chaînes de télé, etc.).
- choisir, dans ces supports, les emplacements à
acheter.
24 J. Lendrevie & D. Lindon, Op.cit, p .498
- fixer le calendrier précis des insertions.
La troisième étape : c'est
celle de l'achat d'espaces. Elle consiste à négocier afin
d'obtenir des tarifs avantageux, des ristournes. Des emplacements
privilégiés, etc. les enjeux financiers de cette phase sont
aujourd'hui considérables : selon la qualité et le poids du
négociateur, le coût d'un même espace dans un même
support pourra varier de 30% ou 40% il exige un grand professionnalisme, de
l'opportunisme et de la rapidité de réaction. Il faut savoir
profiter d'un changement de la grille de programmation d'une chaîne de
télé, ou d'une disponibilité soudaine consécutive
à une annulation d'un ordre d'insertion par un autre annonceur, ou
encore de la survenance d'un événement imprévu, tel que
l'accession d'un français en finale de Roland- Garros, qui va augmenter
brutalement l'audience d'une chaîne. De plus en plus, les annonceurs et
les agences de publicité se déchargent de cette tâche sur
des sociétés spécialisées, appelées
centrales d'achat qui disposent à la fois de techniciens
expérimentés et d'un important pouvoir de négociation
vis-à-vis des supports.
La quatrième étape : consiste
à contrôler la réalisation du plan média,
c'est-à-dire :
- à vérifier que les insertions ont
été conformes aux ordres d'achat ;
- à mesurer l'audience délivrée
effectivement par les insertions, pour la comparer à l'audience
achetée.
c- les informations dont on dispose sur les supports
:
73
Le média-planneur dispose d'un grand nombre
d'informations de base sur l'audience des principaux supports, qu'il s'agisse
de titres de presse, de chaînes de télé, de stations de
radio, affichage, etc. Ces informations sont recueillies dans le cadre
d'enquêtes périodiques menées pour le compte des agences et
des centrales d'achat, par des organismes d'étude
spécialisés, tels que Médiamétrie ou bien l'audimat
pour la télévision. Les principales d'entre elles sont les
suivantes.
Nombre cumulé de personnes Support A (clientèle
volatile)
Touchées au moins une fois
Support B (clientèle fidèle)
Nombre de parutions successives
- Audience instantanée de chaque support
: c'est le nombre total de personnes que permet de toucher une
insertion dans le support considéré.
- Audience utile : c'est le nombre de
personnes appartenant à la cible visée que l'on peut toucher par
une insertion dans le support considéré.
- Le coût au contact utile : il est
obtenu en divisant le coût d'une insertion dans le support
considéré (dans le format qui a été choisi) par son
audience utile.
- L'audience cumulée d'un support : il
est important, pour un médiaplanning, de savoir combien de personnes
«utiles » seront touchées - et combien de fois elles le seront
- par une insertion dans un support déterminé.
Ce nombre et cette fréquence dépendent de la
fidélité de l'audience du support (voir figure.15)
Figure 15: Courbes de cumul d'audience dans le
temps. Source : J.Lendrevie & D.Lindon « Merkator
», Dalloz, 5éme Edition, Paris, p 503
- Duplication d'audience entre différents
supports : pour savoir combien de personnes seront touchées,
et combien de fois elles le
seront, par des insertions dans une combinaison de supports,
il faut connaître la duplication (ou «recouvrement »)
d'audience entre les supports considérés.
- Informations qualitatives sur les supports :
elles concernent notamment :
- le contexte rédactionnel du support
étudié,
- l'image du support auprès du public ou auprès de
la distribution,
- le contexte publicitaire : le volume publicitaire dans le
support, la présence ou l'absence de publicité concurrente...
- les caractéristiques techniques : qualité du
papier et de l'impression pour un support écrit, confort d'écoute
pour une radio, services offerts par le support (encarts, réceptions
d'appels, etc.).
4/- Les barrières à la communication :
Dans le cas plus précis de la communication
publicitaire, ASSAEL a développé un modèle
général mettant en évidence l'enchaînement des
étapes du processus de communication, leur impact attendu chez le
récepteur, et surtout les facteurs qui peuvent interrompre ou
déformer la transmission de l'information (figure16.)25.
Cinq décalages principaux peuvent survenir entre les
étapes du modèle :
- les objectifs de la communication ne sont pas correctement
spécifiés, ou encore sont communiqués par
l'annonceur à l'agence d'une manière incorrecte. Il est
également possible que les objectifs soient irréalistes, ou
même contradictoires (par exemple une communication
25 Henry Assael,» consumer behavoir and Marketing
action», 3éme édition. kent, boston, Mars., 1987,p. 350.
76
visant à renforcer l'image à travers un discours
qualitatif pourrait ne pas être compatible avec un objectif
d'accroissement immédiat des ventes).
- Le message utilisé n'est pas conforme aux attentes du
consommateur, par exemple parce qu'il met en avant des
attributs du produit qui ne sont pas importants aux yeux de la cible. Il arrive
fréquemment aussi que les créatifs de l'agence
privilégient les qualités formelles du message au
détriment de son efficacité en termes d'impact sur la cible.
- Il arrive également que la cible ne soit jamais
exposée au message
dans des conditions favorables à sa perception active,
ne serait ce que si le message est "noyé" dans le discours publicitaire
ambiant, qu'il émane ou non de la concurrence (on parle aussi des
"bruits" qui viennent parasiter la transmission du message).
- Le décodage du message par le consommateur est une
quatrième
barrière. L'individu peut en effet interpréter
les informations qu'il reçoit d'une manière totalement
différente des hypothèses retenues par l'agence ou l'annonceur.
On peut réduire ce risque en testant de manière approfondie le
message avant sa diffusion.
- Le message publicitaire peut être correctement
perçu, interprété et
mémorisé, sans que le consommateur adopte le
comportement souhaité par l'annonceur, tout simplement parce que
l'information publicitaire n'est que l'un des éléments qui entre
dans le processus de prise de décision.
Enfin, la complexité de l'effet de la politique de
communication est encore accrue du fait de la répétition du
message, de l'utilisation de différents canaux de communication qui
exercent une influence spécifique sur l'audience, des facteurs
situationnels qui entourent la réception du message, et de l'existence
de plusieurs flux distincts de communication en faveur du même produit
émanant non seulement du
producteur, mais aussi des distributeurs et des sources
d'information non commerciales auxquelles se réfère le
consommateur26.
Après avoir analysé les étapes du
processus global de communication, nous allons examiner trois facteurs qui
peuvent affecter son impact : la sensibilité du consommateur à la
source du message, au message proprement dit, et enfin aux média
utilisés (voir Figure 16).
26 DANES Jeffrey E.& John E. HUNTER, Designing Persuasive
Communication Campaigns : A Multi message Communication Model", Journal of
consumer Research, vol. 7, June 1980, pp. 67-77
Un Modèle Général des Etapes du
Processus de Communication
EMETTEUR CODAGE TRANSMISSION DECODAGE ACTION
Transmissi on
du message aux segments formant la cible
MEDIA CONSOM-
PROCESSUS DE COMMUNICA-
TION
PROCESSUS DE PUBLICITAIR E
INSTITUTION CONCERNEE
Perceptio n et interprétat ion
du message
Génératio n d'idées Concept
produit
ANNON- CEUR
Développeme nt du
message pour communiquer
les bénéfices
du produit
AGENCE PUBLICITE
ATEUR
Comporte ment du consomm ateur
CONSOMATEUR
|
|
Mauvais choix du concept produit mauvaise
communicati on du concept produit
à l'agence
|
Message inadapté
aux besoins communicati on trompeuse
|
|
Communi cation trop intense de la part
de la concurren ce
|
Manque de crédibilité de
la source exposition et perception sélectives
|
BARRIERE
A LA COMMUNICA- TION
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Acceptati on du message
|
RESULTATS DE
LA COMMUNICA- TION
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Absence d'exposition, Rejet du message
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Achat
78
Pas d'action pour raisons autres que le
message
a-
L'influence de la source du message :
La nature de la source du message est déterminante de
l'effet de ce message auprès de la cible. Les sources d'information non
commerciales (groupes d'appartenance et de référence, articles
parus dans la presse) exercent l'influence la plus importante, mais sont
malheureusement les plus difficilement utilisables dans le cadre d'une action
de communication27. Deux caractéristiques de la source
d'information conditionnent son influence : sa crédibilité (A) et
son attrait (B).
b- L'influence du message :
Des ouvrages complets ont été consacrés
à l'analyse des facteurs pouvant contribuer à améliorer
l'impact d'un message publicitaire auprès de la cible28 nous
expliquerons ici seulement trois élément très importants
qui peuvent modifier l'effet d'un message publicitaire : le contenu du message,
c'est-à-dire le type d'argumentation qu'il développe(A), le ton
du message, notamment l'utilisation de l'humour ou la peur (B), et enfin
l'effet du message sur l'imagerie mentale (C).
- Le contenu du message:
Le milieu publicitaire a largement entretenu le débat
sur les mérites comparés des messages utilisant la copy-strategy
américaine et la star-strategy française. Cette opposition
correspond en fait à deux types d'argumentations
développées dans un message. La copy-strategy américaine
(celle des lessiviers par exemple) utilise une argumentation technique,
s'appuyant sur des critères objectifs pour agir sur
la composante cognitive de l'attitude du consommateur,
27 NEWMAN Joseph W. & Richard STAELIN, " Sources
d'informations sur les biens durables ", Journal des recherches publicitaires,
13Avril 1973, pp. 19-29.
28Delozier M.Wayne, « processus de la
communication marketing »Mc Graw Hill, New York, 1976,p 213
tandis que La star-strategy fait appel à la composante
affective en jouant davantage sur les émotions que sur les arguments
rationnels29.
S'il est vain de prétendre choisir laquelle de ces deux
méthodes d'argumentation serait la meilleure, dans l'absolu un certain
nombre de conclusions peuvent être tirées des recherches
consacrées à ce thème :
- Le niveau d'implication du consommateur influence l'effet
des différents types de messages. Le consommateur fortement
impliqué sera sensible aux arguments techniques et rationnels, le
consommateur peu impliqué au ton général du message et aux
évocations qu'il suscite. (modèle de la route centrale et de la
route périphérique de PETTY, CACIOPPO et
SCHUMANN)30.
- L'utilisation de l'émotion dans un message accroît
l'attention de l'audience et améliore la communication.
- Enfin l'utilisation d'arguments d'ordre émotionnel
peut conférer au produit une dimension symbolique, ce qui peut
accroître l'implication du consommateur et donc l'attention qu'il porte
au message.
- Le ton du message :
Si l'on fait abstraction de l'influence que l'utilisation
d'arguments rationnels ou émotionnels peut exercer sur le ton du
message, ce dernier peut encore être orienté vers l'humour ou la
peur. Ces deux possibilités ont fait l'objet de nombreuses
recherches31.
- l'humour a en général une bonne
capacité à susciter l'attention à l'égard d'un
message. Mais la mémorisation de la marque et les modifications des
intentions d'achat sont faibles. L'attention du public se
29 Floch Jean Marie, << sémiotique,
marketing et communication », Puf, paris, 1990, pp. 119-152.
30 Caumont Daniel, << L'importance de la Classe
de Produit est-elle un Critère Utile en Contrôle Publicitaire ?
», Annales du Management, Tome 2, Economica, Paris, 1992, pp. 845-860
80
31 Marc Filser, << Le Comportement du
Consommateur », Editions Dalloz, 1994, Paris, p. 393
concentre sur les personnages ou le mécanisme
humoristique, c'est-àdire la route périphérique du
message.
- La peur est utilisée soit pour mettre en garde le
consommateur contre les risques liés à l'utilisation d'un produit
(par exemple les campagnes contre le tabac), soit pour souligner les risques
qu'il y aurait à ne pas utiliser une marque ou un produit donné.
L'intensité du risque évoqué peut être très
variable : de la désapprobation du groupe social dans le cas de
publicités pour les déodorants, à la mort dans le cas de
campagnes pour la prévention contre le cancer.
Les recherches ont montré que le recours à la
peur dans un message est efficace si le consommateur a l'impression qu'il peut
agir pour éviter le risque évoqué32. La
persuasion est également plus forte auprès d'individus qui ont
une forte confiance en eux et ont une tolérance plus
élevée au risque. Enfin les non utilisateurs d'un produit sont
plus sensibles à l'évocation de la peur que les utilisateurs.
D'autres éléments du message sont susceptibles
d'influencer sa compréhension et son effet auprès de la cible :
sa complexité, l'utilisation de termes étrangers, la
densité des informations communiquées, etc. d'une manière
générale, les recherches empiriques ont montré que les
caractéristiques de la cible (implication, complexité cognitive,
tolérance au risque....) exerçaient finalement une plus grande
influence sur l'effet du message que les caractéristiques du message
lui-même.
- Message et imagerie mentale :
L'efficacité du message auprès de l'audience a
été traditionnellement analysée à travers des
techniques faisant appel à des supports verbaux : rappel de la marque,
intention d'achat, capacité
32 G.W. Brooker, « A Comparison of the Persuasive
Effects o Mild Humour and Mild Fear Appeals », Journal of Advertising,
Vol.10, Nr4, 1981, pp. 29-40
d'évocations du message, etc. Le développement
des travaux sur l'imagerie mentale ouvre un autre domaine de recherche :
l'étude de l'activation des processus d'imagerie mentale par les
messages et leurs effets sur la mémorisation non verbale et
l'utilisation de cette information dans le processus de décision.
Gavart-Perret a rassemblé les principaux apports des
recherches consacrées à l'effet d'une communication verbale ou
iconique sur l'imagerie mentale33:
- Pour stimuler l'imagerie mentale, les mots utilisés dans
un message
doivent avoir une haute valeur d'imagerie (mots concrets,
à forte teneur perceptuelle), et le message doit inciter le consommateur
à s'imaginer dans une situation spécifique et ayant un
comportement particulier.
- Les matériels iconiques utilisés dans un message
devraient
employer des images figurativement distinctes, congruentes par
rapport au message, complétant les informations verbales, de grande
taille, vues avant le message verbal, et retenant le plus possible
l'attention.
L'image aurait généralement une meilleure
capacité à attirer l'attention et à faciliter la
mémorisation du message que les informations verbales. Enfin, la
perception des dimensions visuelles du message publicitaire peut contribuer
à influencer directement la préférence pour la marque sans
modification préalable des croyances : la composante affective de
l'attitude prend alors le pas sur la composante cognitive.
33 M. L. Gavart-Perret, « L'image :
supériorité et limites. Relation entre l'imagerie mentale et le
langage verbal », Recherche et Application en Marketing, Vol.02,
n°02, Paris, 1987, pp. 49-80
c- Média et effet du message :
L'effet du média sur l'audience indépendamment
de l'effet du message lui-même, a été analysé par Mc
Luhan dans sa célèbre opposition entre média chauds et
froids34. La compréhension des mécanismes qui
gouvernent l'efficacité des média a beaucoup progressé
grâce aux recherches consacrées à l'implication de
l'audience. La télévision et les média audiovisuels en
général créent une implication plus faible de l'audience
dans la mesure où celle-ci n'exerce aucun contrôle sur la
quantité d'information à laquelle elle est
exposée35. Au contraire la lecture d'un journal ou d'un
magazine crée une implication plus forte, puisque le lecteur peut
s'attarder sur les points qui l'intéressent et négliger les
aspects qu'il juge secondaires36.
L'influence du choix du média sur l'efficacité
d'un message s'explique également par l'adéquation des
caractéristiques techniques du média au contenu du message : la
télévision est bien adaptée à la
démonstration du produit, la presse et les magazines à la
présentation d'un ensemble d'attributs du produit, la presse quotidienne
à la présentation de produits ou de services locaux.
34 Marshall McLuhan, << Pour Comprendre Les
Médias», Points Seuil, Paris, 1968, p.
35 Herbert E. Krugman, << The Impact of Television
Advertising: Learning Without involvement », Public Opinion Quarterly,
n°29, Autumn 1969, pp.349-356.
36 36 Herbert E. Krugman, << The Measurement of Advertising
involvement », Public Opinion Quarterly, Winter 1966-67, pp.583-596.
5/-La mesure de l'impact d'une campagne:
5-1- Critères d'évaluation de l'impact
d'une campagne :
Les principaux aspects sous lesquels on peut évaluer
l'impact d'une campagne sont les suivants37 :
a- Mémorabilité de la campagne
:
· combien de personnes de la cible se souviennent d'avoir
vu (ou entendu) la campagne ?
· quels sont les éléments visuels ou verbaux
de la campagne dont ils se souviennent ?
b- Attribution de la compagne : parmi les
personnes se souvenant d'avoir vu la campagne, combien l'attribuent
correctement au produit (ou à la marque) qui faisait l'objet de la
campagne ?
c- Compréhension de la campagne :
dans quelle mesure les personnes touchées par la compagne
ont-elles compris correctement les principaux messages qu'on voulait leur
délivrer, et notamment la « promesse » ?
d- Crédibilité de la campagne :
dans quelle mesure les personnes ayant compris correctement le message
y adhérent-elles?
e- Agrément de la campagne : dans
quelle mesure les personnes touchées par la campagne l'ont-elles
aimés et ont-elles appréciée, par exemple, son ton, ses
qualités esthétiques, son humour, les personnages mis en
scène, etc. ?
f- Incitation à l'achat : dans quelle
mesure les personnes touchées par la campagne pensent-elles qu'elle
était convaincante et apte à inciter ses destinataires à
acheter le produit qui en faisait l'objet ? Get
84
37 J.Lendrevie & D.Lindon ,Op.cit, p 507
indicateur doit être interprété avec
prudence : il reflète plus le jugement subjectif des personnes
interviewées sur la qualité de la campagne que
l'efficacité réelle de celle-ci.
5-2- Les messages et l'efficacité de la
publicité :
Le cadre théorique servant de référence
pour l'analyse des effets de la publicité et plus
généralement des diverses formes de communication est le
modèle de l'hiérarchie des effets, qui a inspiré les
instruments de mesure utilisés pour évaluer l'impact d'un
message38.
Le processus de persuasion peut être
décomposé en cinq étapes précédant la prise
de décision (figure17). Les effets d'un message peuvent être
évalués à chacune de ces étapes39 :
- l'exposition définit la possibilité pour un
individu d'être exposé au
message. La seule mesure satisfaisante de l'exposition est
donnée par l'audience du support (audience d'une émission de
télévision ou de radio, nombre de lecteurs pour un journal ou un
magazine). L'assimilation de l'exposition à l'audience est pourtant
très contestable, notamment pour les supports audio-visuels, car le
spectateur d'une émission de télévision peut très
bien avoir quitté la pièce au moment de la diffusion des messages
publicitaires. Les sociétés spécialisées dans les
mesures d'audiences s'efforcent donc de développer des méthodes
plus fiables fondées sur la présence effective des individus
devant le récepteur TV au moment de la diffusion du message.
- L'attention est mesurée par la reconnaissance du
message et son attribution correcte à sa source. Les auditeurs d'une
émission sont par exemple invités à répondre
à des questions comme "vous rappelez-vous
38 Caumont Daniel, « Les Niveaux de Contrôle en
Publicité. Essai de clarification », Recherche et Application
Marketing, Vol.03, n°4 Paris, 1988, pp. 01-22
39 Marc Filser, Op.cit, p. 392
86
avoir vu ce message? " et " en faveur de quelle marque ce message
était-il présenté ? ".
- La compréhension du message est
appréhendée à travers le contrôle de la
mémorisation des éléments du message,
considérés comme fondamentaux par l'annonceur, notamment
l'argumentation développée en faveur de la marque, par exemple
à partir de ses attributs.
- L'acceptation du message est évaluée à
travers sa principale conséquence, c'est-à-dire l'éventuel
changement d'attitude de l'auditeur à l'égard de la marque. Les
mesures des croyances et de l'attitude globale avant et après
l'exposition au message sont l'instrument de mesure le plus fréquent.
Ces techniques exigent cependant la réalisation de plans factoriels
destinés à contrôler l'influence des variables autres que
le message sur l'attitude du consommateur.
- La mémorisation à long terme du message peut
être estimée par des mesures du taux de notoriété ou
de reconnaissance du modèle à des intervalles réguliers
dans le temps. On sait en effet que le taux de rétention d'un message
décroit dans le temps, mais le délai d'oubli du message peut
varier dans des proportions très importantes. Il est donc
intéressant de connaître ce taux de déperdition pour un
message donné, notamment pour optimiser les campagnes de relance
destinées à soutenir la marque.
- Enfin le comportement d'achat proprement dit est
appréhendé à travers les panels d'acheteurs ou de
détaillants. On soulignera ici encore la difficulté
d'évaluation de la relation entre exposition à un message et
comportement d'achat, tant un grand nombre d'autres variables peuvent
influencer le comportement d'achat. Le développement des panels
intégrés ("single-source panels") cernent le comportement
individuel à travers les données de scanners en magasin permettra
de mieux apprécier l'influence relative de la publicité (surtout
télévisée et dans les
magasines) et des techniques de promotion en magasin (têtes
de gondoles, réductions de prix, animations, ventes par
lots)40.
En conclusion de cette présentation des méthodes
d'évaluation des effets de la publicité, on doit cependant
rappeler leur principale limite : tous ces instruments reposent sur
l'hypothèse d'une influence de la publicité sur le comportement
à travers des processus cognitifs hiérarchisés. Les
dimensions affectives et notamment symboliques de l'action du message ne sont
jamais appréhendées. Or l'effet d'un message dépend aussi
de sa puissance d'évocation et de sa capacité de persuasion, qui
ne sont pas réductibles à des mesures de rappel. La prise en
compte de la dimension affective de l'effet de la publicité demeure une
voie de recherche complexe, mais très importante.
40 David. J. Curry, « Single-Source Systems: Retail
Management Present and Future », Journal of Retailing, 65, N°01,
1989, pp. 01-20.
PROCESSUS DE PERSUATION
EXPOSITION
ATTENTION
COMPREHENSION
ACCEPTATION DU MESSAGE
MEMORISATION
COMPORTEMENT D'ACHAT
MESURE D'EFFICACITE
Données d'audience
Scores de reconnaissance
Taux de rappel
Croyance
attitudes, intention
|
Taux de rappel à
long terme
|
Panels
|
88
Figure 17 : Hiérarchie des Effets de
Mesure de L'Efficacité d'un Message Source: Marc Filser
«Le Comportement du Consommateur», Editions Dalloz, 1994, Paris, p
39
5-3- les méthodes de mesure de l'impact :
a- Les post-tests : Les méthodes
d'enquête utilisées pour mesurer l'impact d'une campagne sont
appelées post-test. Elles consistent à interviewer. Peu de temps
après l'achèvement de la campagne, un échantillon de
personnes appartenant à la cible visée en leur posant des
questions relatives aux différents aspects de l'impact :
mémorabilité, attribution. Compréhension, agrément,
etc.
Un annonceur peut faire réaliser, sur sa compagne, un
post-test ad hoc, et utiliser dans ce cas un questionnaire relativement long et
approfondi. Alternativement, il peut participer à une enquête
collective, portant sur plusieurs campagnes qui ont été faites au
même moment.
Les informations fournies par une enquête collective de
ce type sont plus sommaires que celles d'un post-test ad hoc, mais elles sont
moins coûteuses, et elles permettent en outre de comparer le score obtenu
par une campagne à des normes établies par les cabinets
d'études à partir des nombreuses campagnes qu'ils ont
testées.
Les informations fournies par un poste-test sur la
mémorabilité, l'attribution, la compréhension, etc. d'une
campagne ne sont pas dépourvues d'intérêt si l'on admet
que, pour pouvoir agir sur sa cible, une campagne doit d'abord être
perçue et correctement comprise. Mais la mesure de l'impact, ainsi
défini, ne saurait être considérée comme
équivalent à la mesure de l'efficacité. En effet, une
campagne publicitaire n'a généralement pas pour objectif ultime
d'être mémorisée, comprise et favorablement jugée
par ses destinataires, mais plutôt de modifier leurs attitudes et/ou
leurs comportements.
Il ne suffit pas non plus, pour apprécier
l'efficacité d'une campagne, d'analyser l'évolution des ventes-
avant, pendant et après la campagne- du produit qui en faisait l'objet.
En effet, l'évolution des ventes d'un produit est influencée par
de nombreux facteurs que la campagne publicitaire, et ne saurait donc
être attribuée directement à celle-ci.
Pour tenter d'évaluer l'efficacité propre de la
campagne, il faut au préalable avoir défini clairement, dans
brief-agence et dans la copystratégie, les objectifs qui lui
étaient assignés. Ces objectifs, rappelons-le sont
généralement formulés en termes de changements de
notoriété, d'image, d'attitude ou de comportements. Pour mesurer
l'efficacité de la campagne, il faut donc chercher si les changements
souhaités se sont effectivement produits.
Les méthodes les plus fréquemment
utilisées pour mesurer la réalisation des objectifs d'une
campagne sont les enquêtes << avant- après >> et le
<< tracking >> :
b- Le tracking :
A la différence des enquêtes avant- après,
les méthodes de tracking consistent à mesurer d'une
manière permanente ou quasi permanente l'évolution de la
notoriété et de l'image d'une marque et de ses principaux
concurrents 41 : on interroge par exemple 100 personnes par
semaines, à l'aides d'un questionnaire standard. Cette méthode
présente, par rapport aux enquêtes avant- après, l'avantage
de neutraliser (ou de << lisser >>) les effets à court terme
de certains évènements << accidentels >>, tels que
les campagnes publicitaires des concurrents.
90
41 J.Lendrevie & D.Lindon, Op.cit, p 509
91
CONCLUSION
Par un aperçu global dans ce chapitre, on a
essayé de cerner le mode d'organisation de L'agence de communication ou
de publicité, cette sensible entité qui est devenue le poumon de
la majorité des entreprises des différents secteurs
d'activités. Comme on a également essayé de cerner les
acteurs qui mènent ce métier et les relais qui enchainent ce
domaine. Pour mieux éclaircir le métier de l'agence de
communication et l'approfondir, on a entamé l'élaboration d'une
campagne publicitaire par ses étapes pour comprendre comment mesurer
l'impact de cette dernière après sa mise en oeuvre.
CHAPITRE 03
MEDIAS
ET SUPPORTS
PUPLICITAIRES
INTRODUCTION
Comme on parle de la communication et de l'action
publicitaire, alors, comprendre les médias, les supports publicitaires
et leur évolution est une partie primordiale de cette étude.
L'évolution des médias et des supports
publicitaires était toujours relative à l'évolution des
besoins des entreprises et des solutions offertes par la technologie... il
existe, dans ce 21ème siècle, un mix de média et des
supports publicitaires variés et évolutifs répondant aux
exigences de communiquer.
Ce chapitre, regroupe l'évolution des médias, et
la présentation des masses médias, et focalise sur l'affichage
publicitaire en tant que support media en pleine expansion actuellement, comme
il met également le point sur l'étude de l'efficacité de
l'affichage comme support publicitaire.
93
SECTION 01 : EVOLUTION MEDIAS :
1- HISTORIQUE ET DEFINITION :
Le média : ce thème directement issu du latin
'medium' nous est parvenu (ou revenu) par un ricochet américain. Les
américains - plus orthodoxes- écrivent `' medium» et
`'média». En France, l'habitude dans le milieu publicitaire est de
dire un média et donc d'écrire au pluriel des médias.
On constate plusieurs définitions du mot média
qui ne différent pas beaucoup.
Selon Sylvèr Piquet: << Les médias sont
des intermédiaires entre le message émis par l'annonceur et le
public auquel s'adresse le message >>1
L'origine latine du mot << média >>
éclaire son sens.
Les média exercent donc une fonction de transaction,
ç'est à dire de liaison entre l'annonceur et le public cible.
Le mot << média >> est employé pour
un groupe de supports de même nature constituant un moyen d'expression.
Par exemple la presse est un média, le journal x est un support ; de
même la radio est un média, la station x est un support.
Il faut faire une distinction très nette entre le choix
des médias et le choix des supports, car il y a une différence de
nature essentielle entre ces deux problèmes2.
Le choix des médias est une décision
stratégique, pluridisciplinaire et largement empirique. Elle comporte en
général deux aspects principaux :
1 Sylvèr Piquet << la publicité dans l'action
commerciale >>,ed vuibert, paris, 1987,p73
2 Barnard Brochand et Jacques Lendrevie << LE PUBLICITOR
>>Daloz, Paris, 1993, p177.
- le choix du ou des médias à
utiliser. On parlera de mix média lorsque plusieurs média seront
utilisés.
- La répartition de l'investissement
entre les médias retenus ; parfois aussi, la détermination de
l'investissement total dans le cas ou il n'a pas été
préalablement fixé par l'annonceur.
Le choix des supports s'exerce dans un univers beaucoup plus
homogène puisqu'il se fait à l'intérieur d'un
média, entre des supports qui sont généralement
comparables. Le choix des supports est une décision plus technique, plus
rationnelle et plus précise que le choix des médias. Cela
explique qu'il y ait une abondante littérature et des banques de
données considérables sur le choix des supports et on a parfois
tendance à oublier qu'il y a, d'abord, à imaginer une
stratégie média.
2-LES FORMES DES MEDIAS :
Plusieurs formes des medias sont aujourd'hui fonctionnelles et
participent a l'évolution des entreprises et des marchés
publicitaires et on peut citer a titre indicatif (puisque ils seront
détaillés dans la section 2 de ce chapitre) :
- les médias visuels, comme la presse et l'affichage. -
les médias auditifs, comme la radio.
- les média audio-visuels, comme la TV et le
cinéma. - L'Internet.
95
medias chauds et froids :
Médias chauds et froids3, concept
développé par le sociologue Marshall Mc-Luhan pour distinguer les
médias. Un média chaud lorsqu'il encourage la passivité
comme la presse, la radio ou le cinéma. A l'opposé, un
média est froid quand il favorise la participation du public comme la
télévision et l'affichage. Ce concept va dans le sens de la
phrase célèbre : << le média est message >>
qui signifie que le choix d'un média, indépendamment de la
quantité de l'audience, donne une image venant se rajouter à
l'image du message. Ainsi, dans la définition et le choix des
médias porteurs, il faut tenir compte de l'effet du média
luimême sur le contenu du message.
3-LE CHOIX DES MEDIAS :
En même temps qu'il élabore son message
publicitaire, le responsable marketing doit choisir les médias qui les
véhiculeront. Il faut d'abord déterminer la couverture, la
fréquence et l'impact désirés, puis répartir
l'effort entre médias et supports, enfin, arrêter la programmation
et passer a l'exécution.
Choisir des médias revient à:
Sélectionner la meilleure manière d'obtenir le
nombre d'expositions désirées auprès de la cible.
En général, le publicitaire attend de son action
une réponse spécifique de la part du marché visé,
par exemple, un certain taux d'essai. Celui-ci dépend, à son
tour, d'un certain nombre de facteurs, par exemple, la notoriété
de la marque. Considérons la relation entre notoriété et
essai décrit sur (figure 18-A) ci-dessous, pour obtenir
un taux d'essai de S*, il faut avoir une notoriété de N*.
3 Rémi Pierre Heude << le guide de la communication
pour l'entreprise >>,ed axima,paris,2003,p
L'étape suivante consiste à déterminer
combien d'exposition E* sont nécessaires pour atteindre le niveau de
notoriété choisi, l'effet du nombre d'expositions sur la
notoriété dépend de la couverture, de la fréquence
et de l'impact :
- La couverture C est le nombre d'individus (ou foyers)
exposés à un message au moins une fois au cours de la
compagne.
- La fréquence F est le nombre de fois qu'un individu
(ou foyer) est, en moyenne, exposé au message au cours de la
compagne.
- L'impact I correspond à la valeur qualitative d'un
message dans un support (ainsi, une annonce pour une nouvelle machine-outil a
davantage d'impact dans l'usine nouvelle que dans la croix
Fréquence=5
Impact=1,5
Fréquence =5
Notoriété Impact=1
N* Fréquence=3
Impact=1
Essai
S*
N* E*
Notoriété Couverture
Figure 18-A : Relation entre la notoriété
figure 18-B : Relation entre la couverture,
Et le taux d'essai d'un produit la fréquence,
l'impact et la notoriété
Figure 18 : Le Choix des médias
La figure 18-B illustre la relation entre
notoriété et couverture; naturellement, La
notoriété sera d'autant plus grande que la couverture, la
fréquence et l'impact seront élevés. Ces
éléments, cependant, doivent s'équilibrer. Supposons que
le média-planner dispose d'un budget d'1.000.000DA et que le coût
aux mille expositions soit de 5 DA. Il peut acquérir 200 millions
d'expositions. S'il cherche à obtenir une fréquence moyenne de
10, son objectif de couverture sera de 20 millions de personnes. S'il
désir, au contraire, investir dans les médias à
meilleur
97
impact, vendus 10 DA les mille expositions, il ne peut plus
atteindre que 10 millions de personnes sauf s'il accepte de modifier la
fréquence.
Plus généralement :
Le nombre total d'expositions n'est autre que la couverture
multipliée par la fréquence moyenne ; on l'appelle aussi
G.R.P (Gross Rating Points) 4. Ainsi, lorsqu'un
plan média prévoit d'atteindre 80% des foyers ciblés en
moyenne 3 fois, on peut dire qu'il a plus de poids, sans savoir cependant si
cela tient à la couverture ou à la fréquence.
- Le nombre réel d'expositions est égal au
nombre total d'expositions multiplié par l'impacte moyen ; ainsi Le
problème de la sélection des médias se ramène aussi
à une simple question : pour un budget donné, quelle est la
meilleure combinaison de couverture, de fréquence et d'impact ?
Supposons que le média-planner souhaite utiliser des médias
d'impact moyen ; il lui reste à déterminer la couverture et la
fréquence. Tout dépend de la situation rencontrée :5
4 Kotler & Dubois OPCIT ,p 592.
5 Don Schultz, Denis Martin & autres » Strategic
Advertising Campaigns», Crain Books, Chicago, 1984, p 340
Situations qui privilégient Situations qui
privilégient
la couverture la fréquence
-Nouveaux produits ; -Forte concurrence ;
-Marché porteur ; -Message complexe ;
-Marque défensive ; -Taux de rachat
élevé ;
-Forte fidélité à la marque ; - Faible
fidélité à la marque ;
-Cible large ; - Cible étroite
-Taux de rachat long. -Forte résistance d
Consommateur.
Figure 19 : Les Situations qui
privilégient la Couverture et la Fréquence. Source
: Ph. Kotler & D. Dubois, Marketing Management, Op.cit,
p.592
De nombreux publicitaires pensent qu'il faut une certaine
fréquence pour que la publicité produise son effet, un faible
taux de répétition étant synonyme de gaspillage.
Toutefois, une répétition trop forte est inutile si elle ne
contribue pas à renforcer la notoriété, la connaissance ou
l'appréciation positive du produit. Elle devient franchement dangereuse
si elle engendre l'ennui ou l'irritation.
Herbert Krugman estime, pour sa part, que trois expositions sont
souvent suffisantes6 :
« La première est, par définition, unique.
Elle provoque une réponse cognitive du type De Quoi S'agit-il
? La seconde engendre plusieurs effets : soit une réponse
similaire à la précédente si l'audience n'a pas
remarquée le premier message...soit une réponse évaluative
du type Qu'en penser ? Enfin, la troisième exposition
sert de rappel. Elle permet également à l'audience de se
dégager d'une `Histoire' qu'elle estime maintenant connaître
».
6 Herbert Krugman, » What Makes Advertising
Effective?» Harvard Business Review, Mars-Avril 1975, p 96
99
La thèse de Krugman doit être nuancée.
D'abord, par ce qu'il considère, le nombre d'expositions réelles
et non le nombre d'occasions de voir.
Il faut acheter plus de trois messages si l'on veut être
certain que l'audience a été exposée trois fois. Ensuite,
Krugman n'a pas pris en considération l'idée de
répéter le message pour le remettre en mémoire.
3-1-les critères de choix des medias :
Les médias les plus adaptés sont choisis en
fonction de divers critères 7 :
a- les contraintes légales :
Pour certains produits, il peut être interdit d'utiliser
un ou plusieurs médias (à la télévision, les
publicités pour la distribution de l'alcool, le tabac sont
interdites).
b-la capacité à véhiculer le message
:
Plus largement est longue, plus la presse sera
intéressante. En revanche, si l'effet visuel est primordial, la
télévision ou le cinéma seront plus indiqués.
c-la couverture de la cible :
Le cinéma est par exemple aujourd'hui
fréquenté surtout par
les jeunes.
d-le coût :
Il faut pouvoir répéter pour être efficace,
et donc avoir un budget adapté. Le coût de la
télévision est, par exemple, faible par rapport à
7 Marie Camille DEBOURG & autres « pratique du Marketing
»BERTI Editions, Alger, 2004, p 324.
100
l'audience mais le budget nécessaire pour y faire une
campagne reste très important.
3-2-Les Principes De Sélection Des Médias
:8
a- le premier principe : Savoir éliminer
:
Le choix des médias étant plus pragmatique que
scientifique, on procède généralement par
élimination, d'abord en évinçant les médias tout
à fait inadaptés ou indisponibles, ensuite en évaluant
ceux qui restent à partir des objectifs énoncés dans la
stratégie média. Généralement, on cherche à
ne retenir qu'un seul média : le média de base, autour duquel on
étudie ensuite les différentes combinaisons avec d'autres
médias dits médias d'accompagnement ou
médias secondaires.
b- le second principe : Se méfier des
idées reçues :
Il n'y a pas de théorème pour la
sélection des médias, mais il y a beaucoup de postulats que l'on
formule souvent sur le ton définitif que permet une longue
expérience. Nous avons recensé ci-dessous, les effets qui nous
paraissent les plus pervers.
-L'effet Panurge : On évite de penser
et on fait comme les autres. Cela conduit à des décisions
apparemment moins risquées et plus faciles à justifier. On
choisit par exemple, les médias utilisés par les leaders mais
sans considérer que ce qui peut être adapté pour celui qui
détient une part de marché importante peut être une erreur
pour un autre annonceur.
-l'effet prestige : Être présent-
même faiblement - à la télévision
de préférence avant le journal de 20h ou juste avant une
émission
8 Bernard Brochand & Jaque Lendrevie « Le Publicitor
» ed Dalloz, Paris, 1993, p236
culturelle (akhir kalima) est parfois plus valorisant pour
l'annonceur qu'une présence, même efficace, dans un quotidien
régional.
-l'effet cliché : Certaines
idées toutes faites et générales sur les médias
peuvent être redoutables : par exemple, le cinéma est trop
chère, tout le monde regarde la télévision...etc.
-l'effet nombril : On a souvent tendance
à juger les médias selon leurs propres expériences de
lecteur, d'auditeur ou de spectateur. Ainsi, on peut entendre : << les
cadres supérieurs ne regardent plus la télévision, mais
ils lisent << El Watan »ou bien << pendant les vacances on ne
lit plus les quotidiens, on ne regarde plus la télévision, on
n'écoute plus que la radio, sur la plage... »
-l'écran de fumée :
Impressionner les autres : les concurrents, la distribution, etc....
par une présence forte auprès d'eux en réalité,
faible auprès des consommateurs.
102
4-Les étapes de la sélection média9
:
Etape n° 1 :
Le briefing média
Elimination des
médias indisponibles
Donner à ceux qui vont choisir les médias
l'énoncé du problème à résoudre ; les
objectifs à atteindre et les contraintes à respecter.
Etape n° 2 :Étape la plus
simple : on évince les médias indisponibles parce qu'ils sont
interdits (c'est le cas de secteurs économiques qui ne peuvent pas faire
de publicité à la télévision), parce qu'ils sont
saturés (pas de place dans les médias requis) ou parce qu'ils
sont manifestement inadaptés à notre problème (la
télévision nationale par exemple, si on ne
dis pose qu'un tout petit budget).
Etape n° 3 :
Evaluation des médias possibles et choix de
base
Etude et évaluation de
différentes
combinaisons possibles entre le média de
base et d'autres médias
On évaluant les médias restant selon leur
aptitude à couvrir la cible de la façon la plus efficace et la
plus économique et selon leur aptitude à communiquer et à
valoriser le message
Etape n° 4 :
(Le cas échéant) si un seul média ne suffie
pas satisfaire les objectifs de la stratégie média.
Figure 20 : Les étapes de la
sélection média
Source : Bernard Brochand & Jaque Lendrevie
« Le Publicitor » ed Dalloz, Paris, 1993, p236
9 Bernard Brochand & Jaque Lendrevie « Le Publicitor
» ed Dalloz, Paris, 1993, p236
SECTION 02 : LES MASS-MEDIAS
1- HISTORIQUE ET DEFINITION :
Le terme << média >> a été
cependant très vite confondu avec celui de << mass-médias
>>, entendu comme moyens de communication de masse permettant de toucher
l'ensemble du grand public. Cette identification ou amalgame, d'une part,
s'explique historiquement et logiquement .D'autre part, elle a des
conséquences importantes sur les tendances nouvelles de la communication
publicitaire. Elle permet notamment de comprendre pourquoi celle-ci tend
aujourd'hui à se développer en dehors des mass-medias.
En effet, pour comprendre l'existence des agences de
publicité,
il faut les replacer dans l'histoire de la technologie de la
communication : documents imprimés et techniques audio-visuelles. Les
agences de publicité sont nées d'une activité de courtage
qui consistait à vendre aux annonceurs l'espace des journaux ou des
palissades.
En outre, la puissance de la publicité s'est
affirmée dans le public, grâce à l'utilisation massive des
moyens de communication. Elle est apparue, très tôt, dans certains
secteurs de l'industrie comme la manière la plus économique, pour
l'annonceur, d'atteindre un large public.
Enfin, les mass-medias communiquent le message, non seulement
au moindre coût pour la firme, mais dans un délai permettant de
toucher rapidement une clientèle potentielle nombreuse.
Les sociologues ont été également
frappés par le caractère massif de la communication publicitaire.
Ils ont considéré que c'est à travers la notion de mass
media que l'on pouvait comprendre leurs importances.
104
D. Potter, par exemple, compare son influence à celle
de l'école et de la religion. Il soutient que la mise en oeuvre des
moyens de communication de masse a des implications inévitables sur la
nature du message10 . Il s'agit moins pour l'annonceur de trouver un
public pour faire entendre le message que de trouver un message pour atteindre
le public .De ce fait le contenu du message présente des aspects
négatifs dus à la technologie des mass media. Celle-ci uniformise
la communication du message de telle sorte qu'il soit perçu et compris
par le plus grand nombre. C'est en ce sens qu'il faut comprendre la boutade de
MacLuhan: << Le message c'est le médium »11.
2-LES FONCTIONS DES MASS MEDIAS :
Selon les recherches du C.C.A (Centre de Communication
Avancé) portent sur le fonctionnement des communications de masse sous
le double aspect des fonctions sociales et psychiques des médias ;
l'analyse de Bernard Cathelat de ce centre << Les
médias sont des filtres culturels » ce sont des véhicules
jamais neutres vis-à-vis de l'information qu'ils affectent de leurs
contingences techniques, de leur statut sociologique et de leur mode
psychologique. Tous les médias ont un rôle de miroir culturel mais
ils sont aussi des moteurs faisant évoluer la société. On
peut distinguer cinq fonctions sociologiques des médias et supports
selon le rôle qu'ils jouent, si chaque média assume
complémentairement ces cinq rôles, il est cependant plus
systématiquement attaché à une fonction qui le
définit.
10 D.M.Portter << Les Fils de l'abondance ou le
Caractère National Américain », Vent d'Ouest, Paris, 1966,
ChapVIII.
11 M.MacLuhan, << Pour Comprendre les Médias »,
Le seuil, Paris, 1967, Chap1
Les cinq fonctions des mass médias sont :12 a-la
fonction antenne :
Est celle d'alimentation de la société en
informations nouvelles et en stimuli agressifs, à la fois par l'origine,
la nature et la dramatisation des messages qui viennent perturber
l'équilibre actuel des styles de vie. Ç'est l'une des fonctions
dominantes de la télévision.
b-la fonction ampli :
Est d'interroger la collectivité sur les changements en
cours, de les dramatiser pour stimuler les réponses sociales. ce
rôle est assumé par la Radio et la Presse quotidienne
régionale, partiellement par la télévision (les
débats).
c-La fonction focus :
Consiste à proposer au public des innovations, des
modes de pensée et des styles de vie nouveaux, en adaptation aux
changements du monde.
Il s'agit d'un rôle de leader progressiste des
mentalités, que jouent aujourd'hui les news magazines et la presse
d'opinion principalement.
d- la fonction prisme :
Est pédagogique : elle alimente l'audience en
modèles de comportements de langage, d'attitudes `'modernes» comme
une école du changement. La presse spécialisée, les
magazines, remplissent cette fonction d'apprentissage.
e-la fonction écho :
Reflète et renforce les styles de vie et de
pensée dominants. La presse quotidienne régionale et l'affiche
jouent ce rôle de discours officiel de la culture sur elle-même,
dont sont exclues les marginalités excessives.
12 Bernard Cathelat `'Panorama des styles de vie, 1960-90 les
style de vie des français 1978-1998, Ed d'Organisation, 28 Fév
1991p
106
3- LA SATURATION DES MESSAGES PUBLICITAIRES :
Les observations négatives des sociologues, à
l'égard des mass media, sont renforcées aujourd'hui par les
critiques des consuméristes visant le système global
d'information auquel le consommateur se trouve involontairement exposé.
Ces critiques portent sur le volume de la publicité commerciale qui
satisfait mal le besoin d'information du consommateur moderne. La
prépondérance de la publicité commerciale des annonceurs
apparaît clairement dans les chiffres. Aux Etats-Unis, par exemple, en
1970, prés de 67 milliards de dollars ont été
dépensés sous forme de publicité commerciale, au sens
large et 12millions de dollars seulement ont servi à financer des
informations << neutres >>, c'est-à-dire,
indépendantes d'un acheteur ou d'un vendeur13. Entre1967 et
1982 le nombre de messages publicitaires diffusés a été
multiplié par deux. Les spécialistes prévoient que ce
nombre total doublera à nouveau14.
Ces dépenses publicitaires sont jugées trop
coûteuses par rapport à l'objectif recherché. Leur
caractère excessif est source de gaspillage pour la communauté
sociale. Pour les mêmes raisons, ces dépenses sont à
l'origine d'un volume sonore de plus en plus difficile à supporter par
le consommateur. A titre d'exemple, un consommateur américain est
exposé à plus de 1000 occasions de contact publicitaire par jour.
Il n'en perçoit consciemment que 120 environ, parmi Lesquelles moins de
12 ont une action sur son comportement15.
La capacité du récepteur humain est donc
limitée. Quand le nombre de stimuli dépasse ses capacités
d'assimilation, il fait blocage et
13 E.Sc. Maynes << Decision Making for consumers :
introduction à l'économies de consommateurs >>, New York,
MacMillan 1976, p 323
14 L. Bogart << La Publicité à l'Horizon 2010
>>, Futuribles, n°97, Mars 1986, pp22-24.
15 R.A. Bauer, St.A. Greyser << Advertising in
America>>, Revue du consommateur, Université de Harvard, Boston,
1968, ChapVII.
il rejette. C'est ainsi que la saturation progressive des
messages publicitaires crée le refus. Le processus de
prolifération de l'information commerciale par les mass media est donc
à l'origine de la perte de pouvoir de l'efficacité
communicationnelle de la publicité.
Ainsi aux Etats-Unis, le score de mémorisation des
messages télévisés est tombé de 1960 à 1969,
de 100 à 52. En France, les scores d'impact ont également
baissé :
<<La moyenne du meilleur score prouvé
était de 33,9% en 1975 et 32,8% en 1976 » 16
Dans ces conditions, le consommateur, rebuté
aujourd'hui devant le caractère impersonnel du message et une pression
publicitaire devenue insupportable, tend à se tourner de
préférence vers d'autres sources d'information plus
personnelles (17). De nombreux auteurs, en littérature, du
marketing, avaient déjà souligné l'efficacité
supérieure de la communication interpersonnelle sur la communication
commerciale18. Les annonceurs sont alors de plus en plus nombreux
aujourd'hui à prendre conscience de l'importance croissante de la
publicité hors média. Ils recherchent des moyens de plus en plus
personnalisés pour mieux se faire entendre.
4-LES SUPPORTS MEDIAS :
Pour véhiculer la communication, les médias
s'adressent à nos sens, et principalement à deux d'entre eux: la
vue et l'ouïe. Nous classifierons donc les médias en quatre
groupes:
· les médias visuels, comme la presse et
l'affichage.
· les médias auditifs, comme la radio.
16 M.R. de Jaham << Comment Expliquer la Crise de la
Publicité ? », Stratégie, n° 137, Paris, 4-17 Avril
1977, pp24-26
17 E. Dichter, << la Publicité de Bouche à
Oreille », Encyclopédie du marketing,vol. v, N.Y, 1976, pp
5-23 18 J.A. Howard, J.N.Sheth, <<The Theory of Buyer Behavior »,
John Wiley and Sons, New York, 1969, p 321
108
·
les média audio-visuels, comme la TV et le
cinéma.
· L'Internet
En considérant que l'on préfère
être sourd qu'aveugle, qu'une image animée offre plus
d'intérêt qu'une image fixe, et que la perception est
favorisée d'autant plus que la consommation du média est voulue,
on peut alors essayer un classement approximatif des mass-médias
(à l'exclusion de l'Internet) par ordre décroissant de valeur de
communication:
- Cinéma.
- TV
- Presse
- Radio
- Affichage.
Mais la valeur de communication n'est pas tout. Le choix d'un
média plutôt qu'un autre, ou le choix d'un média en
complément à un autre, se base sur bien d'autres
critères:
Par exemple : la capacité à établir
rapidement une notoriété de marque ou de modèle est une
caractéristique de l'affichage ; et ce, avec une coloration plus ou
moins prestigieuse selon le format et l'implantation; et de plus, dans certains
cas, avec une souplesse géographique parfaite;
Ou bien la possibilité de "matraquer" un message simple
et ponctuel (une offre promotionnelle par exemple), comme le permet la radio,
qui dans sa version radios locales, permet une souplesse
régionale parfois bien utile;
Ou encore l'illustration non fugitive du produit et de son
message: c'est ce qu'apporte la presse, avec l'autorité d'un
média traditionnel auquel le lecteur s'identifie probablement plus
qu'à tout autre; la presse quotidienne ajoutant à cela une bonne
flexibilité géographique et un contenu où le lecteur
s'attend à trouver la nouveauté, avantage
indéniable pour le lancement de nouveaux produits ou de
nouveaux modèles (de voitures, par exemple);
Ou enfin la pénétration poly-sensorielle de la
TV et du cinéma: la télévision par exemple investi
massivement les foyers, où son pouvoir d'attraction et son
autorité sont immenses, d'où une efficacité rapide; le
cinéma se choisit une audience réduite, mais parfaitement
ciblée sur les jeunes urbains de classe moyenne et aisée.
Il est clair que chaque média à sa vocation
particulière: aucun n'est meilleur que l'autre, tous sont
différents, donc complémentaires. D'où
l'intérêt d'en utiliser plus d'un à la fois.
Certains médias offrent une telle variété
d'aspect et de choix qu'on les subdivise:
- La Presse :
-quotidienne ; -magazine.
- Affichages :
-outdoor ou indoor ;
-fixe ou mobile ; -grand ou petit format ;
- Télévisions :
-Généraliste ; -thématique ; - Radio
:
-locale/régionale
-nationale/internationale.
Et l'on peut encore diviser ces subdivisions, avec toutefois une
limite qui est le titre:
110
Le titre est l'atome constitutif d'un média: il n'y a
pas de média sans titre. La publicité étant un secteur
éminemment marchand, elle définit le titre en se
référant au coût de l'espace publicitaire: Un titre est une
unité tarifaire spécifique. En médiatique, il n'y a pas de
titre sans tarif.
5-LES MASS MEDIA :
A l'époque des débuts de la publicité, on
ne mesurait que très approximativement l'efficacité des
différentes techniques publicitaires, les annonceurs ne pouvant se
fonder que sur les chiffres de tirage des journaux. Le même
problème s'est posé plus tard pour la publicité
télévisée et radiodiffusée, dont il n'existait pas
une mesure précise de l'audience. Depuis, des organismes
indépendants se sont créés et sont aujourd'hui
considérés comme les indicateurs de référence. Ils
emploient des statisticiens qui déterminent les caractéristiques
des spectateurs de chaque émission de télévision et des
auditeurs de radio ainsi que celles du lectorat des différents titres de
la presse écrite, afin de proposer des mesures de l'audience, en termes
quantitatifs et qualitatifs. Il est ainsi possible de savoir approximativement
combien de personnes sont touchées par un message publicitaire, mais
aussi quel genre de personnes et à quel endroit.
a- Presse écrite :
Dans la presse écrite française, les «
baromètres » des
investissements publicitaires sont l'Office de justification
de la diffusion (O.J.D) et le Centre d'études des supports publicitaires
(CESP). L'O.J.D fournit annuellement les chiffres de diffusion de l'ensemble
des publications, détaillant le pourcentage d'abonnés et de
ventes au numéro, la croissance ou la baisse des ventes de ces journaux.
Cependant, les annonceurs ont également besoin d'études plus
détaillées permettant de connaître en profondeur les
lecteurs types de chaque publication.
Le CESP fournit ainsi aux publicitaires des renseignements sur
les caractéristiques socioprofessionnelles du lectorat de chaque
journal. En fonction de ces variables, les publicitaires calculent le <<
coût au mille » pour chaque journal (le montant de l'investissement
nécessaire pour toucher mille consommateurs potentiels) et choisissent
les publications se rapprochant le plus du << coeur de cible » de
leurs produits. La << qualité » du lectorat d'un journal est
le plus souvent proportionnelle à son pouvoir d'achat : plus le lectorat
d'un journal sera aisé, plus le prix de la page de publicité sera
élevé.
b-Audiovisuel :
Les radios et les télévisions analysent
également leur audience pour les annonceurs. Ils passent ainsi par
plusieurs organismes d'audiométrie pour déterminer combien
d'auditeurs ou de téléspectateurs regardent telle émission
diffusée sur l'ensemble du réseau (ou à un niveau
régional), à un moment donné, la part de marché de
l'émission rapportée aux émissions concurrentes (50 /100
des téléspectateurs branchés sur leur
téléviseur à un instant t regardaient le
programme de telle chaîne, etc.) et même la variation de l'audience
en cours d'émission.
En France, c'est une société
indépendante, Médiamétrie, qui calcule l'audience des
émissions de radio et de télévision. Pour la
télévision, elle dispose de deux instruments afin de
déterminer l'audience des chaînes et celle de chaque
émission. Le premier est une boîte noire (le médiamat)
placée sur le téléviseur d'un échantillon
représentatif de la population française (environ mille foyers),
qui enregistre en permanence l'activité du poste. Le second instrument
de mesure est la pratique d'enquêtes téléphoniques en cours
d'émissions et après leur diffusion. Ces méthodes
fournissent ainsi un taux d'audience pour chaque émission, qui sert
à déterminer le prix de chaque écran de publicité.
Pour les chaînes commerciales qui dépendent exclusivement des
revenus de la publicité, un bon score, particulièrement entre 19
heures et 22 heures, où l'on enregistre la plus forte audience
télévisuelle, détermine leur situation économique
et financière.
112
c-Autres médias : Radio, Affichage et
Cinéma :
De la même façon, mais dans des proportions
moindres, les radios, les sociétés d'affichage publicitaire ont
mis en place des organismes pour quantifier le nombre de personnes
touchées par leurs affiches. Le développement d'Internet a
également amené les professionnels du secteur à proposer
une mesure de l'audience et des comportements des consommateurs sur le
réseau en ligne.
La publicité dépendant par nature de variables
psychologiques difficiles à cerner, le domaine des études
d'opinion est complexe et soulève de nombreuses controverses. Les
chercheurs en sociologie, sémiologie et autres disciplines des sciences
humaines, dont les travaux sont utilisés par les publicitaires, ont
ainsi affiné leurs techniques afin de cerner au mieux les attentes des
consommateurs. L'étude des motivations se concentre notamment sur les
impulsions inconscientes qui déterminent le mécanisme d'achat.
1/- Les caractéristiques des grands
médias :
Chaque média a ses avantages et ses faiblisses que l'on
peut résumé suivant le tableau ci-dessous :(figure 21)
MEDIAS
|
POINTS FORTS
|
POINTS FAIBLES
|
Télévision
|
- Bonne qualité de reproduction. - Bonne couverture.
- Bonne attention.
|
- Coût élevé.
- Faible sélectivité.
- Longs délais d'achat.
|
Radio
|
- Audience massive.
-Sélectivité géographique. - Faible
coût.
|
- Non créateur d'image. - Attention réduite.
- Audience fuyante.
|
Affichage
|
- Flexibilité.
- Bonne fréquence.
- Faible concurrence.
|
- Attention faible.
- Sélectivité limitée.
- Qualité de reproduction moyenne.
|
Cinéma
|
- Excellente qualité de reproduction.
- Bonnes conditions de réception du message.
- Grande sélectivité.
|
- Faible pénétration.
- Distribution lente des contacts. -Longs débris
d'achat.
- Standardisation des achats. - Coût
élevé.
|
Presse écrite
|
- Flexibilité.
- Crédibilité.
- Profondeur.
- Opportunité.
- Bonne couverture locale.
|
- Courte durée de vie.
-Qualité de reproduction médiocre. - peu
créateur d'image.
|
Figure 21 : Les caractéristiques des
grands médias.
114
6-LES NOUVEAUX SUPPORTS MEDIA :
Régulièrement, des publicitaires
ingénieux inventent de nouveaux supports de communication. Ç'est
beaucoup plus rare pour les médias, qui sont au nombre de cinq depuis
l'apparition de la publicité à la télévision.
Au sens strict, Internet est pourtant bien un nouveau
média puisqu'il regroupe un ensemble de supports (sites Internet)
recevant de la publicité. Mais ce média est encore mineur par
rapport aux cinq médias que sont : la presse, la
télévision, la radio, la publicité extérieure et le
cinéma.
S'agissant de nouveaux supports, après l'échec
de la publicité sur les pièces de money, 10F en France, la carte
téléphonique et le chariot (caddy) de grande surface, se sont
désormais imposés comme des supportes à part
entière. D'autres apparaissent à leur tour et commencent à
séduire les annonceurs :19
a-Le sol des grandes surfaces :
Qui constitue un relais idéal (sur le lieu de vente)
des communications publicitaires médias et permet de communiquer sur des
opérations principalement promotionnelles. Les groupes de grande
distribution commencent à tirer parti financièrement de ce
nouveau support de communication. Ainsi, média cosmos, la régie
publicitaire interne au groupe casino, a institutionnalisé la vente de
l'espace au sol. Une affiche au sol dans les 102 hypermarchés
géants pendant une semaine coûte environ 30 500 Euro20,
19 Claude Demeure»Marketing», Dalloz, 3e Ed,
paris.2001, p 246
20 LSA, n°1620,4 mars 1999.
b-Les places de stationnement des grandes surfaces
:
Des surfaces d'environ 1m2 (une par emplacement de
parking) louées pour une durée de 6 mois rapportent chacune un
loyer au profit du responsable de la surface de vente qui accepte le principe.
Les annonceurs peuvent ainsi choisir le parking le plus adapté à
leur produit (grande surface alimentaire, magasin de bricolage, magasin de
meuble...).
116
SECTION 03 :L'AFFICHAGE PUBLICITAIRE
1-HISTORIQUE ET GENERALITES :
L'affiche, un des plus vieux médias du monde,
démontre, en 1968, son pouvoir et sa vocation avec des slogans
taillés à l'emporte-pièce
<< mettez un flic sous votre moteur >> reprise
travaillée de << put a tiger in your tank >> d'Esso en 1960)
sur des visuels forts et plus souvent par sérigraphies, l'affiche
devient événement, impulsion relayée par les autres
Médias. L'affiche interroge (ex : la campagne sur la natalité) et
bouscule. A cette époque, l'affichage bénéficie du
dynamisme naissant du marché local consécutivement à la
décentralisation.
2-LES FONCTIONS DE L'AFFICHE : L'affiche
remplit plusieurs fonctions : a-une fonction culturelle :
Passive (autodidaxie) et de communication qui porte le
débat sur la place publique (exemple : les campagnes de Leclerc contre
le monopole bancaire sur les cartes bleues) : l'affichage est un art de la rue
qui doit choquer, étonner, séduire. Il s'agit d'une forme de
prise de parole sociale.
b-une fonction idéologique :
Comme tout média, éveillant en suscitant des
besoins pour stimuler artificiellement la consommation ; l'affiche a donc une
fonction aliénante en retirant l'individu à la libre disposition
de lui-même.
3- SELECTIONNER L'AFFICHAGE :
a- La notion d'audience :
L'audience est constituée de toutes les personnes qui
passent au moins une fois devant une affiche pendant une période
donnée.
Les études d'audience permettent de connaître :
- les déplacements de population étudiés par
BVA :
Le nombre de passages devant un réseau d'affichage dans
une agglomération et à un moment donné ; une campagne
d'affichage par exemple.
- la couverture ;
- la répétition (afin de déterminer
combien de passants ont été touchés et combien de fois, et
d'apprécier la force d'un réseau).
En fait, dès 1986 le C.E.S.P (Centre d'Etude des
Supports Publicitaires) en France, a appliqué le modèle Maud
(Modèle d'affichage urbain sur les déplacements) qui a permet de
reconstituer, sur un plan, le trajet de l'interviewé, ce dernier donne
son heure de départ, d'arrivée, son moyen de déplacement
son lieu de départ et d'arrivée. Il permettra à terme,
d'extrapoler les flux de déplacements et de tester tous les dispositifs
de panneaux, qu'ils soient fictifs ou réels, quelle que soit la taille
de l'agglomération concernée, afin d'étudier la
couverture, la répétition, le nombre de contacts et la
mémorisation.
Certains afficheurs en France se servent dans un but
commercial en utilisant les données de Maud : Dauphin propose un
système appelé Affimétrie répertoriant ses 50000
panneaux (mais cette entreprise préfère la notion d'audience
brute, c'est-à-dire toute personne qui passe à proximité
d'un panneau, à celle d'audience.
L'affiche surexpose les moins de 49 ans (ce qui permet donc
une complémentarité avec la TV, faible sur cette tranche), les
étudiants, les professions intermédiaires, les hommes d'affaires,
les cadres supérieurs
118
et les petits patrons (là encore, bonne
complémentarité avec la télévision, malgré
une faible pression sur les employés et ouvriers).
Les déplacements en voiture sont aussi à
corréler avec la fréquentation annuelle des hypermarchés :
à partir de 11 fois, les consommateurs sont surexposés à
l'affichage.
Mentionnons enfin qu'environ 40 % de l'audience est
réalisée entre 8 et 18 heures, montrant l'intérêt
des emplacements éclairés.
- La couverture :
Est le pourcentage de l'audience, par rapport à la
population totale des 13 ans et plus de la zone considérée.
- Le nombre de passages :
Est la somme des passages par personne au cours d'une
durée déterminée, divisée par la population de la
zone considérée. Il sert à déterminer la
répétition, qui est le nombre moyen de passages des personnes qui
sont passées au moins une fois devant une affiche (nombre total de
passages/audience). L'audience est exprimée en pourcentage.
- La force :
Est le nombre moyen de passages quotidiens
(c'est-à-dire le nombre de passages divisé par la durée de
la campagne) devant un emplacement (ou un groupe d'emplacements) divisé
par la population totale.
On dit qu'un contact par jour et par habitant constitue une
force 1 (donc une force 2 s'il y a deux contacts/jour/habitant, etc.)
Exemple : Soit une zone possédant 10 000 habitants ; si
le nombre de passages en une semaine devant le panneau est de 140 000, le
nombre de passages quotidiens est alors de 140 000/ 7 = 20 000.
20 000 passages / 10 000 habitants = 2. Nous avons donc ici
affaire à un panneau de force 2.
La force est une donnée partiellement exacte car elle
se réfère à la population totale et non à
l'audience réelle. Mais elle donne une idée de la densité
et de la puissance d'un réseau.
Mentionnons qu'un réseau est une sélection
d'emplacements commercialisés d'un bloc pour une durée
déterminée sur une agglomération, un groupe
d'agglomérations ou leur périphérie. La création de
réseaux est réalisée à partir d'analyses de
données sur l'évolution urbaine et les flux
démographiques. Elle s'effectue selon la recherche d'emplacements
d'après des critères précis (ciblage, zone de chalandise,
haut de gamme, etc.) et d'après la visibilité de l'affiche, la
qualité de son emplacement (qui s'apprécie en fonction de son
isolement par rapport à d'autres panneaux publicitaires) et de sa
position.
Un cadre esthétique, de plus, met l'affiche en valeur,
améliorant sa perception et l'intégrant à son univers.
- Les contraintes :
- les coûts ;
- les interdictions absolues ;
- les interdictions relatives.
b-Positionnement des panneaux :
Pont
Coupé Oblique
Barre route
Latéral parallèle
Perpendiculair Perpendiculair
Figure 22 : Positionnement des panneaux
d'affichage sur les axes routiers
120
c-Bilan de l'affichage : -Ses atouts :
- grande sélectivité (et souplesse) dans l'espace
permettant un ciblage géographique.
- diversité d'implantation (ville, agglomération,
péri-urbain, routier...),
- variété des supports et des
possibilités d'expression créative panneaux doubles (ceux-ci sont
moins utilisés car leur couverture n'est pas parfaite), animés,
à l'italienne... ;
- média de masse depuis la fragmentation de l'audience TV
et radio ;
- rapidité d'effet et d'utilisation ;
- disponibilité ;
- qualité des emplacements, des supports et des
réseaux ; - ciblage des actifs ;
- média de proximité.
b-Ses faiblesses :
- la cible des non actifs âgés, des ouvriers et
employés ; - la faible sélectivité de son audience ;
- les difficultés à mesurer l'audience ;
- les coûts de fabrication ;
- le prix qu'il suppose pour une campagne nationale ;
- le manque d'argumentation sur le produit ou l'entreprise ;
- l'entretien (risque d'affichage sauvage, de dégradation
suite à des intempéries ...) ;
- la force de la campagne pour les réseaux nationaux,
obligeant souvent à des compléments locaux.
4- CONNAITRE LES SUPPORTS :
L'affichage se divise en deux catégories21 : -
l'affichage urbain et routier ;
- l'affichage transports et mobilier urbain.
Mais On peut distinguer aujourd'hui plusieurs formes
principales d'affichage :
-L'affichage mural urbain : Il est
établi pour des périodes variables d'une semaine à 15
jours, comme elle peut durer un mois ou plus selon la demande du client et la
nature de la campagne. La pose des affichages est effectuée en 24
heures.
- L'affichage semi- routier ou péri- urbain :
Sa capacité est de l'ordre d'extension. Le coût varie
selon les périodes, le format d'affiches 9m2 jusqu à
48m2.
- L'affichage à longue conversation :
Il s'agit de murs équipés portatifs, son format divers
de 1.5 m2 jusqu à 12 m2. On constate l'absence
totale de ce type d'affichage sur le marché Algérien.
- l'affiche rural : Il peut se
présenter sous forme d'affichage réservé dans certaines
communes à forte concentration de population pour le rentabiliser.
- les transports en commun : Cette forme
d'affichage comprend : le métro, les autobus sont essentiellement
constitués à l'extérieur, par les arrières et les
côtés de bus, bus à l'intérieur par les
voussures.
21 L. Bogart « La Publicité à l'Horizon 2010
», Futuribles, n°97, Mars 1986, pp39-41
122
5- PRE ET POST-TESTER L'AFFICHAGE :
a- Les pré-tests :
Deux méthodes peuvent être utilisées, la
première étant la plus rudimentaire.
- La méthode du Carrousel : Consiste
en une projection de diapositives pendant un laps de temps donné, ce qui
permet de déterminer la puissance, de l'accroche et la lisibilité
de l'affiche.
- Le test force+ : De Guy Bachelin Objectif,
utilise la conception assistée par ordinateur pour incruster des projets
d'affiches dans un film reproduit- sans les déplacements d'un
piéton, ou d'une voiture dans la rue, pendant une minute. A
l'intérieur du film six emplacements d'affichage sont répartis
(abribus, 4x3 isolés et en massif), l'affiche à tester se situant
en troisième position. Chaque affiche est exposée trois secondes.
Ce système mesure la valeur de la communication et le concept en
situation, la valeur d'accroche et d'impact .L'accroche coûte environ
10000 euros pour cent questionnaires.
b-Les post-tests :
Leur but est de connaître le nombre de personnes
exposées à la campagne, de savoir combien l'ont regardée
et combien en ont retenu le message.
Ces mesures sont réalisées depuis 1977 par IPSOS
dans le cadre du "baromètre affichage" mesurant chaque année
,1300 affiches et 750 campagnes grâce à 300 interviews (en
région parisienne uniquement) de personnes de 18 à 55 ans.
Elles évaluent la qualité créative des
campagnes en termes d'impact et d'agrément qui prennent la forme de
plusieurs scores:
- Le score de reconnaissance : mesure la
proportion des interviewés déclarant se souvenir d'avoir vu
les affiches présentées
dans un livret son standard est de 45% .En affichage la
mémorisation reste appréciable.
- Le score d'attribution : Est la proportion
d'interviewés citant correctement la marque ou le nom de l'organisme
considéré après avoir vu le visuel démuni de ses
signes de reconnaissances (La marque, le nom de l'entreprise et des produits
sont cachés). Son standard est de 21%.
- Taux de confusion : L'enquêteur note
les réponses incomplètes ou erronées.
- Le score d'agrément : Mesure combien
une affiche plait aux interviewés (agrément positif, dont le
standard est à 43%) ou déplait (agrément
négatif).
6- UTILISER L'AFFICHAGE :
1/- En ce qui concerne la création :
L'affiche peut beaucoup dire en peu de mots (et elle dit tout,
elle est rapidement confuse!). Elle ne permet pas, comme un film TV, de masquer
l'idée Faible par une belle musique ou par des images mouvantes
(toujours plus séduisantes que les images fixes). L'affiche
nécessite donc une idée simple et forte sans quoi elle est
muette.
On estime que l'affiche est explorée en trois temps :
en dixième de seconde il se produit un accrochage chromatique et formel
sans que l'on puisse reconnaître un objet. Et en une ou deux secondes,
une exploration minimale de l'affiche est possible, plus longtemps pour une
information détaillée.
D'où l'usage des images logotypes, véritables
idéogrammes. L'affiche est donc "un télégramme
adressé à l'oeil" (Savignac), un message à haute
densité: "l'affiche, c'est le nescafé, de la publicité, le
concentré de la communication" (J. Séguéla) qui
délivre un message dans sa forme la plus brutale, tel un cri ("l'affiche
est un cri de la rue, J. Hénocq).
124
Certaines agences, comme CLM/BBDO, ont pourtant
imposé des affiches aux accroches plus longues, qui ont pris le parti
interrogé le passant et de lui faire signe. Cependant, le principe de
l'affiche à l'accroche courte est toujours respecté pour les
abribus car ils saisissent au vol les automobilistes. Cependant, accroche
courte ou pas, l'image et les mots doivent renvoyer à un seul
élément : la marque.
2/- Utilisation :
Sans pour autant donner des recettes toutes prêtes, nous
pouvons constater que
a- les mois chargés en affichage (mai, septembre,
octobre, novembre) profitent aux marques leaders en raison de leurs
notoriétés et de leurs investissements publicitaires pendant les
mois creux, les leaders mènent leurs campagnes à partir' d'avril,
et certains affichent au long de l'année, le cas de Djeezy,
Mobilis et Nedjma en Algérie.
b- la reconnaissance des visuels est à peu prés
la même, quelle que soit la durée de la campagne en l'absence de
support métro. Si le métro est utilisé les scores montent
;
c- les scores de reconnaissance sont quasi identiques pour
l'arrière de bus, l'abribus et le panneau 4x3m d'extérieur. La
création fait alors la différence.
d- l'affichage est le média de prédilection des
grandes causes. 3/- les stratégies d'affichage :
L'entreprise, à l'aide de l'affichage et par le biais
de son agence, peut rechercher :
a- un coup technique par le format, le relief
(raider), le moteur (skip), qui lui revient relativement cher
et difficile à réaliser. Mais l'entreprise peut ici viser une
reprise par d'autres médias sous forme de rédactionnels gratuits
(El Watan économique).
b- la création par la
déclinaison, l'esthétisme, le teasing ("agri-gage"), qui lui
aussi nécessite un plan média couteux.
L'affiche, coup de maître" et coup de patte" joue aussi
le rôle d'appel ou de rappel du concept, en appui d'un média
purement démonstratif comme la télévision, sauf si l'on
recherche un "coup" dans le cadre d'une stratégie mono media, par
exemple.
7-LES FORMES DE L'AFFICHAGE EXTERIEUR :
- Affichage Lumineux22 : Mode
d'affichage, de publicité extérieure faisant appel à
différents dispositifs d'éclairage pour être visible de
nuit. L'affichage lumineux est une caractéristique
appréciée de la vie moderne dans les grandes cités des
pays industriels.
- Affichage Mobile : Affichage
réalisé sur des camions ou camionnettes, spécialement
équipés et circulant généralement en caravane
à l'intérieur des villes selon des itinéraires
programmés. Cet affichage peut-être réglementé
localement par les autorités municipales en fonction des
problèmes de circulation automobile.
- Affichage Parking23 : Affichage
réalisé sur des panneaux spéciaux équipant les
abords des parkings, d'hypermarchés et de centres commerciaux.
Ce mode de publicité extérieure permet
d'atteindre les consommateurs à proximité immédiate des
magasins, au moment même où ils s'y rendent pour y faire leurs
achats.
22 Encarta 2006 Cd Rom,
23 Encarta 2006 IDEM
126
- Affichage Routier : Affichage
réalisé le long des routes et autoroutes sur des panneaux
spécialement destinés à cet usage. Ce mode d'affichage
obéit à une stricte réglementation.
- Affichage Transport : Affichage dans
l'enceinte des lieux ou véhicules réservés aux transports
publics : gares, trains, métro, autobus, autocars, taxis ... Les
sociétés de transports et leurs régisseurs
aménagent des emplacements spécialement prévus pour
recevoir les affiches des annonceurs.
- Affichage Urbain : Affichage en ville sur
des emplacements et des panneaux spécialement destinés à
cet usage. Ces emplacements (créés à l'occasion de
circonstances particulières, par exemple : des palissades de travaux)
sont installés pour de longues périodes par les afficheurs qui
les louent aux propriétaires des lieux.
- Affichage Vitrine : Affichage sur des
panonceaux spéciaux équipant les vitrines ou façades de
certains magasins. Ces panonceaux constituent des réseaux dont l'espace
s'achète comme pour les autres réseaux d'affichage. Ce mode
d'affichage est souvent utilisé pour des lancements de films.
- Affichage Rural : Affichage
réalisé dans les zones rurales sur des emplacements et panneaux
spécialement réservés à cet usage.
- Affichage Sauvage24 : Affichage
effectué hors des emplacements réservés et parfois dans
des lieux protégés. L'affichage sauvage, peu fiable, est rarement
utilisé dans une bonne campagne d'affichage. De plus il est souvent
illégal.
24 R.A. Bauer, St.A. Greyser « Advertising in America»,
Revue du consommateur, Université de Harvard, Boston, 1968, ChapVII
SECTION 04 : ETUDE DE L'EFFICACITE DE L'AFFICHAGE
PUBLICITAIRE
1- ANALYSER LE MARCHE ET SES PERSPECTIVES :
Pour analyser le marché et ses perspectives il faut
répondre aux questions suivantes :
- Quelles sont aujourd'hui les perspectives d'activité
pour les sociétés d'affichage ?
Les efforts pour renouveler leur offre et leur pratique
commerciale seront-ils suffisantes ?
- Comment évolueront leurs marges et résultats
dans un contexte de concurrence exacerbée et de pouvoir de marché
croissant pour les annonceurs et les agences médias ?
- Peut-on vraiment tirer des enseignements précis d'une
vision d'ensemble du marché de l'affichage ?
A y regarder de plus près, le marché de
l'affichage est beaucoup plus contrasté qu'il n'y paraît : les
difficultés du secteur se concentrent sur un seul de ses segments :
l'affichage grand format.
L'affichage dans les transports et l'affichage alternatif
connaissent, de leur côté, une croissance supérieure
à la moyenne du marché publicitaire. Marché peu cyclique,
le mobilier urbain résiste.
128
2- COMPRENDRE LES STRATEGIES D'INNOVATIONS
COMMERCIALES :
La profession traverse une période de profonde remise
en question, qui concerne ses offres publicitaires et les modalités de
capture de la valeur dans un environnement de plus en plus sensible au retour
sur investissement et à l'innovation. Les professionnels l'ont
d'ailleurs bien compris : pour retrouver le chemin de la croissance, il leur
faudra être innovant, proposer aux annonceurs des offres souples mais
aussi de nouveaux modes de communication.
L'innovation dans l'affichage est avant tout défensive
: sauvegarder ses parts de marché dans un climat de concurrence
inter-médias enflammée. Il s'agit également de
répondre à l'appétit croissant des annonceurs pour les
opérations spéciales. On ne compte désormais plus le
nombre de campagnes réalisées de concert par les afficheurs et
les agences médias mettant en scène les marques de façon
spectaculaire et inattendue : bâches événementielles,
affiches odorantes, images lenticulaires, etc. En attendant l'affichage
interactif, qui donnera une nouvelle dimension et une nouvelle impulsion au
média.
3-ANALYSER LES AXES DE DEVELOPPEMENT :
Pour les grands groupes d'affichage, d'autres axes
stratégiques s'avèrent tout autant cruciaux.
Le développement dans les pays émergents est un
objectif capital pour qui veut poser ses jalons dans des pays à
très fort potentiel de croissance. Le groupe JC Decaux a d'ailleurs fait
de la Chine une de ses priorités stratégiques. Il faut dire que
pour le groupe français, le développement international est
impératif tandis que le marché français de l'affichage -
l'un des plus développés au monde - montre des signes patents
d'essoufflement. En outre, le leader français est confronté
aujourd'hui à la concurrence de nouveaux entrants sur son
marché
historique, le mobilier urbain. Pour Clear Channel
France et Viacom Outdoor France, notamment, le
développement dans l'Hexagone passe par des prises de parts de
marché sur ce segment jusqu'à présent très
rentable, et cela afin d'être moins dépendants de
l'activité (grand format). Quant à la situation des PME de
l'affichage, elle paraît très enviable. Avec une forte
spécialisation géographique ou thématique (affichage dans
des lieux sélectifs ou avec des formats originaux), elles connaissent
non seulement une croissance solide, mais ont également sur
préserver leur rentabilité.
4-COMMENT ELABORER UNE ETUDE DE L'EFFICACITE D'UN
SUPPORT PUBLICITAIRE
Pour élaborer une étude de l'efficacité d'un
support publicitaire il faut suivre les démarches suivantes
25:
4-1- Etudier le marché et son environnement
:
1/- L'activité : définition du
métier et l'environnement concurrentiel :
- Préciser le champ de l'étude et
les sources d'information. - Analyser la chaîne de
valeur de l'affichage.
- Appréhender l'environnement
concurrentiel du secteur.
- Déterminer La matrice des rapports de
forces concurrentiels. - Analyser les rapports de forces
concurrentiels :
- avec les fournisseurs (bâilleurs et fabricants de
panneaux d'affichage) ;
25 Analyse du marché et opportunités de croissance
Positionnements et stratégies de croissance des opérateurs
Edition - Mai 2006 Codes NAF : 74.4A
130
- avec les clients (agences médias et annonceurs) ; - la
menace des substituts ;
- la menace des nouveaux entrants ;
- la rivalité entre firmes ;
- Prendre connaissance des principaux points de
la réglementation; - Mesurer les conséquences de
l'évolution de la réglementation.
2/- L'environnement du marché :
a- le marché publicitaire :
- Perspectives du marché publicitaire
;
- Evaluer la progression des dépenses
médias à l'horizon ;
- Décrire les perspectives du
marché par secteurs annonceurs.
b Analyse et perspectives du marché de l'affichage
publicitaire : - Comparer les principaux marchés de l'affichage
;
- Prévoir l'évolution du
marché à l'horizon ;
- Etudier les évolutions du marché
par segment d'affichage ; - Analyser la croissance selon la
taille des entreprises ;
- Examiner la dynamique des dépenses des
secteurs annonceurs
dans l'affichage.
c- Structure de la concurrence :
- Le classement des premiers afficheurs ;
- La concentration du secteur et la
répartition des parts de marché ; - La
Segmentation du marché par type d'affichage et taille
d'entreprise ;
- Analyser les forces ;
4-2- Faits marquants de la vie des entreprises :
a- Innover pour réussir : Les
innovations commerciales, les nouveaux formats publicitaires, les
opérations spéciales... Face à des annonceurs en
quête d'émergence, les agences répondent par un flot de
nouveautés (caissons transparents, publicité olfactive, affichage
interactif, etc.).
L'innovation est devenue une arme essentielle pour recruter de
nouveaux clients et lutter contre la concurrence des autres médias.
b-L'essor de l'affichage alternatif : En
marge des grands groupes d'affichage, se développent de nouveaux
réseaux d'affichage dits tactiques car
positionnés sur des territoires marketing très spécifiques
(lieux branchés, golfs, stations de ski, etc.) pointent sur un
phénomène qui profite de l'appétence des annonceurs pour
la publicité ciblée et les médias
événementiels.
132
5- LES PERFORMANCES :
a-Les performances d'exploitation :
- Analyser l'évolution du taux de
résultat d'exploitation moyen du secteur.
- Les sociétés d'affichage les
plus rentables.
b- Focus sur les PME de l'affichage
- Etudier les comptes des P.M.E.
- Le compte de résultat-type.
- Le bilan-type.
- Les ratios.
c- La matrice croissance / résultats
:
Cette matrice positionne les principales entreprises du
secteur en fonction de la croissance moyenne de leurs chiffres d'affaire durant
un exercice déterminé, d'une part, et de leurs taux de
résultat d'exploitation moyen au cours de la même période
d'autre part.
134
CONCLUSION
Dans ce chapitre on a distingué clairement que
l'évolution des besoins des individus et des organismes ainsi que la
technologie ont révélé l'extension de la gamme des
médias, et ont donnés naissance à des nouveaux supports
médias moderne répondant aux attentes des annonceurs ; on a
cerné les répartitions des média, les méthodes, les
contraintes et les étapes de sélection des médias, avec
insistance, on a focalisé sur l'affichage comme support publicitaire.
CHAPITRE 04
LE MARCHE
PUBLICITAIRE
ALGERIEN
INTRODUCTION
Le paysage économique algérien, défini
comme une nouvelle économie des pays émergents, représente
pour notre étude un modèle d'expérience à
approfondir.
Un marché partagé entre : des mass- medias
variées « audiovisuel, presse écrite, radio, affichage,
internet », d'un contexte réglementaire flexible, des acteurs et
des partenaires de la communication nombreux.
L'évolution de la publicité et de l'action
publicitaire en Algérie deviennent un phénomène intimement
lié à l'évolution de la vie économique.
Pour achever cette étude, le quatrième chapitre
est consacré à la présentation du marché
publicitaire Algérien, à la nouvelle ère de la
publicité en Algérie et à l'étude
d'intégration d'un nouveau support publicitaire au sein du marché
Algérien.
136
SECTION 01 : PRESENTATION DU MARCHE
PUBLICITAIRE ALGERIEN
1-HISTORIQUE ET EVOLUTION :
Le marché publicitaire Algérien a connu depuis
l'indépendance de l'Algérie en 1962 des restructurations et des
évolutions liées principalement aux exercices des
activités de l'entreprise nationale de communication, édition et
publicité << A N E P >>, de l'entreprise nationale de
télévision << ENTV >>, de la radio Algérienne
et de la presse écrite publique.
L'ordonnance n° 279-67 en date du 20-12-1967 qui a permis
la nationalisation de HAVAS Algérie << entreprise de
communication et de publicité >> en une entreprise nationale
d'édition et de publicité ANEP.
La création de l'ANEP a servi cadrer le
domaine de la communication et la de publicité et a donné vie
à une action publicitaire et à un marché publicitaire
timide dans les années 70 à 80.
Le marché publicitaire Algérien a connu un grand
déclique suite aux réformes de l'économie
algérienne dans les années 90 où la stratégie
globale de l'économie change de pole et adopte le principe de
l'économie de marché ; on peut citer les décrets
exécutifs n°90.100 et n° 90.101 du 20-04-1991 qui ont
conféré le caractère industriel et commercial à
l'ENTV et à la RADIO ALGERIENNE.
Cette dernière restructuration de la
télévision, de la radio voire la presse écrite et la
naissance de la presse écrite privée << EL WATAN, LIBERTE,
EL KHABAR...etc. >> ainsi que l'apparition d'un visage de
l'économie marqué par la naissance des grandes entreprises, des
PME, et PMI,publiques et privées a apporté un changement à
la notion de la
publicité et a donné une réplique à
l'évolution du marché publicitaire Algérien.
Le marché publicitaire Algérien n'est plus un
établissement public orienté et résumé dans un seul
organisme ; à partir de 1990, des initiatives commencent à voir
le jour, des pas énormes ont été franchis dans ce contexte
et des investissements publicitaires qui ne cessent d'écrire l'histoire
de ce marché, jour après jour.
Au vingt et unième siècle, le marché
publicitaire Algérien apparaît comme un partenaire de
l'économie vu le volume des espaces publicitaires offert et
exploités, les investissements des partenaires dans la publicité
et la communication, les solutions technologiques proposées ainsi que la
structuration du secteur et la segmentation des marchés.
Une histoire qui vient juste de commencer certes, mais qui va
être écrite au fur et a mesure, vu la nécessité
d'adapter l'action de communication et de la publicité pour le
développement des entreprises actives en Algérie.
2- LOIS ET REGLEMENTATIONS :
Le contexte légal de la pratique de la publicité
en Algérie laisse toujours à désirer vu l'absence d'un
vrai encadrement juridique et réglementaire qui cerne le secteur de la
publicité et la communication.
L'arrêté n°848 du 10-05-20051
pris par le Wali de la Wilaya d'Alger portant adoption du règlement
local de l'affichage publicitaire au niveau de la wilaya d'Alger et du cahier
des charges type y affèrent a tracé un itinéraire.
1 Règlement local de l'affichage publicitaire, annexe
1
138
3-LES COMPOSANTS DU MARCHE PUBLICITAIRE ALGERIEN : 3-1-LES
GRANDS MASS MEDIA :
1-1- L'audiovisuel : Présentation de L'ENTV :
a/- l'EPTV la chaîne terrestre2 :
La Radiodiffusion Télévision Algérienne (RTA)
s'est substituée à l'Office de la Radiodiffusion
Télévision Française (ORTF) le 28 Octobre 1962. Il
n'existait à l'époque coloniale qu'une station régionale
de l'ORTF.
L'Entreprise Nationale de Télévision (ENTV) a
été créée par le décret n° 86-147 du
1er Juillet 1986. Son siège est situé au 21 Boulevard des
Martyrs, Alger.
L'ENTV est une Entreprise Publique à caractère
Industriel et Commercial (EPIC); elle est dotée de la
personnalité morale et de l'autonomie financière et est
placée sous la tutelle du Ministère de la Communication.
L'ENTV assure un service public de télévision.
Elle exerce le monopole de la diffusion des programmes
télévisuels sur tout le territoire national.
Sa mission consiste à informer, éduquer et
distraire au moyen de la diffusion de tous reportages, émissions et
programmes se rapportant à la vie nationale, régionale, locale et
internationale ainsi qu'à des questions et problèmes
d'actualité. Elle assure l'exploitation, la maintenance et le
développement de ses moyens techniques de production de même
qu'elle prend en charge la formation et le perfectionnement de son personnel
ainsi que la conservation et la gestion des archives audiovisuelles.
2
http://www.africatime.com/algerie/nouvelle.asp?no_nouvelle=249183&no_categorie
L'ENTV est dirigée par un Directeur Général,
nommé par décret présidentiel.
b/- Canal Algérie3 : Canal
Algérie a été créée en 1994. Cette
chaîne se veut "un lien culturel avec la communauté
algérienne résidant à l'étranger, plus
précisément en Europe, et s'associe au dialogue et à
l'échange entre les cultures et les civilisations. "
Canal Algérie "tend aussi à intéresser et
à séduire le public étranger concerné par
l'évolution de la situation en Algérie en particulier dans les
domaines politiques et économiques".
Canal Algérie "est une chaîne
généraliste relevant de l'Entreprise Nationale de
Télévision (ENTV) et offrant un panel de programmes
diversifiés alliant l'information, la culture, le divertissement et le
sport.
Canal Algérie figure, selon un sondage
réalisé par l'Institut Abassa en 2001, comme étant la
sixième chaîne télévisuelle en matière
d'occupation de l'audimat en France.
Première chaîne satellitaire lancée
officiellement en 1994, elle est destinée à la communauté
Algérienne et Arabe en Europe, utilisant (actuellement) le satellite
Eutelsat W2 à 16° Est.
Depuis le début 2002, la chaîne est diffusée
en UHF pour la capitale (Alger) par l'émetteur de Bordj El-Bahri.
Canal Algérie est distribuée aussi sur le bouquet
numérique Canal Satellite sur Astra 1E à 19.2° Est;
Canal Algérie est diffusée parmi le bouquet
Arabesque sur TPS sur le satellite Eutelsat Hotbird 5 à 13° Est.
c/- Algerian Third Channel - A3C : La
troisième chaîne de télévision est diffusée
par le satellite Arabsat. Destinée essentiellement
3
www.entv.dz
140
au monde arabe pour donner une bonne image de
l'Algérie, elle permet de constituer un lien permanent entre la
communauté algérienne à l'étranger, notamment dans
le monde arabe.
Le projet de création de cette chaîne a pris
naissance en novembre 1998 et a vu sa concrétisation en décembre
1999.
Algerian Third Channel a officiellement vue le jour le 5
juillet 2001. Où dans la première phase de son
développement, Algerian Third Channel accorde une importance
particulière à l'information.
1-2- les formes de la publicité à l'ENTV
:
a/- la publicité classique : Dans le
cadre des activités commerciales de l'ENTV, on entend par «
Publicité classique» toute diffusion d'un message publicitaire sur
la chaîne terrestre EPTV, formalisé par l'annonceur en fonction
des demandes de réservation émises par ce dernier, accepté
par l'EPTV, compte tenu des disponibilités de son planning.
Toutes les publicités sont exécutées aux
conditions générales de vente4.
b/- Parrainage : Le parrainage est toute
participation d'une personne morale ou physique (n'exerçant pas
d'activités de radiodiffusion télévisuelle ou de
production d'oeuvres audiovisuelles) au financement d'émissions
télévisées dans le but de promouvoir son produit, sa
marque, son image, ses activités ou réalisations.
La mise en place d'une opération de parrainage par un
annonceur en son nom et pour son compte par un intermédiaire
dûment mandaté par écrit, implique l'acceptation des
conditions générales de vente5.
4 voir annexe n°
5 Voir annexe n°
Les présentes conditions s'appliquent aux
opérations de parrainage mises en place sur l'EPTV, CANAL ALGERIE et
ALGERIAN THIRD CHANNEL.
1-3- l'ENTV un leader dans le marché des
espaces publicitaires audiovisuels dans le marché algérien :
L'ENTV reste la chaîne de télévision la plus
regardée en Algérie avec 83,2% de parts d'audience6,
malgré la déferlante des chaînes satellitaires arabes et
occidentales.
Sur les 32 chaînes de télé que regardent
chaque jour les
Au chapitre des «chaînes regardées le plus
souvent» et avec un
|
2- La Radio Algérienne :
a/- la publicité radio reste une solution :
La perspective de l'économie de marché et de la
mondialisation de l'information et l'obligation de résultat pour les
entreprises, l'ouverture progressive de l'économie au capital
privé national ou étranger, devrait inciter les entreprises
à réfléchir dès à présent à la
mise en place de stratégies axées sur un développement
plus conséquent de leurs objectifs marketing.
6 Source : institut Abassa
142
La concurrence et les exigences liées à une
identification de plus en plus présente de leurs productions, commandent
de s'adapter rapidement, car ces normes nous seront de plus en plus
imposées comme une nécessité et une logique
incontournables.
La vocation de la Régie Publicitaire est de tout mettre
en oeuvre pour parvenir à satisfaire les besoins de ses clients, en
proposant des prestations en matière d'information, produits ou tous
autres services, permettant d'améliorer l'image de marque de
l'entreprise pour demeurer compétitive sur le marché national.
La Régie Publicitaire s'attache aussi à
promouvoir et à encourager toutes les initiatives allant dans le sens
d'une meilleure connaissance des potentialités de l'industrie nationale,
et se positionne comme un partenaire attentif aux changements qui
s'opèrent, afin de répondre aux besoins exprimés par toute
entreprise désireuse d'adhérer à une logique de
performance et d'efficacité.
b/- Présentation des radios algériennes
: La communication proprement dite est une « radioscopie »
de la radio nationale et celle localement de proximité. Un exposé
fonctionnant comme un état des lieux sur les trois chaînes de
radios nationales et trente autres locales à la lumière d'un
récent sondage réalisé par l'institut Abassa7,
il ressort d'une manière évidente que la radio est le support
médiatique le plus important et le plus écouté du pays et
de la région (Maghreb).
Vingt millions d'Algériens écoutent la radio
dont quatre millions d'auditeurs pour les chaînes locales. Un total
quantitatif de 359 heures d'émission par jour sur l'ensemble des
chaînes radios nationales et locales (lesquelles renferment huit autres
nouvelles sur la trentaine de radios). Soit un espace de couverture exploitant
97% du territoire national. Les plages les plus prisées et
écoutées par les Algériens sont celles
réservées à l'information (nationale ou de
proximité) avec des
7 Résumé de la conférence de Mr
Zouaoui Benamadi, directeur général de l'Entreprise nationale de
radiodiffusion sonore (ENRS) au forum el moujahid présenté le 26
avril 2005.
pics d'audimat culminant entre 6h et 9h et 19h et 20h 30. Une
autre preuve patente démontrant que les Algériens
s'intéressent de plus en plus à l'information. Quant aux radios
locales, celle FM d'Alger, Bahdja par exemple, leur taux d'écoute grimpe
de façon vertigineuse à partir de 23h 30. Donc, des pics
d'audimat noctambules (quoique celui diurne explose aussi l'audimat dans la
capitale).
Dans son intervention, M. Zouaoui Benamadi indiquera: <<
Actuellement, il s'agit de forger une identité et une autonomie de la
radio car comptable au même titre que les autres médias
audiovisuels ou écrits. A travers les trois chaînes radios
nationales (en arabe, en français et en tamazight), nous avons voulu
respectivement algérianiser la Chaîne I, faire que la
deuxième chaîne, celle d'expression amazighe, soit ouverte au
berbère, chaoui, tergui... Un progrès considérable est
à noter au niveau de la Chaîne 3 en généralisant la
possibilité à l'écoute... La radio Bahdja est une chose
fantastique concernant l'importance de son audimat dans la capitale recelant
une immense richesse humaine et culturelle » 8 La radio FM Bahdja, depuis
un an et demi, a assis complètement son audience de par un segment
d'information régulier. Résumant l'importance de l'existence de
radios locales, Zouaoui Benamadi étayera : << La radio
régionale, c'est l'outil de proximité qui ne sait pas mentir...
» Les sources financières des radios émanent d'une
contribution du budget de l'Etat (un tiers) pour la mission de service public,
un tiers sur les redevances et un tiers de la publicité (ces
rentrées sont à la baisse), le défi de la
numérisation de la radio et l'extension des programmes
réciproques avec le Mali, le Sénégal, la Mauritanie. Ceux
du Niger sont déjà diffusés par la radio
algérienne.
8 Résumé de la conférence de M.
Zouaoui Benamadi, Opcit
144
3- La Presse Ecrite et Magazines :
La presse privée algérienne doit beaucoup
à l'émergence ces dernières années d'un
marché publicitaire porté par de gros annonceurs privés.
La tendance va s'accentuer dans les années qui viennent, nous disent les
spécialistes l'industrie de la presse devrait en profiter.
Les budgets des annonceurs et leur nombre enflent
d'année en année en Algérie. << 60% de progression
annuelle du marché publicitaire », selon l'estimation du PDG de
l'agence de communication Medialgéria, les recettes de la
publicité ne profitent pas beaucoup à l'extension du paysage
médiatique.
Les quatre ou cinq meilleures recettes publicitaires dans la
presse quotidienne sont les mêmes depuis sept ou huit ans : << El
Watan », << Liberté », << El Khabar »,
<< Le Matin » avant sa sanction.
4-l'Affichage Extérieur :
L'affichage extérieur comme un composant du
marché publicitaire Algérien ne cesse de montrer sa forte
capacité d'être une solution pertinente pour les clients de la
publicité.
L'affichage se pressente donc comme nouvelle version de la
publicité en Algérie, des afficheurs thématiques donnent
au paysage urbain dans les différentes villes de l'Algérie une
nouvelle vue panoramique. Certain d'entre eux sont présents sur tout le
territoire Algérien et offrent une audience variée.
1/-les afficheurs :
a/- ANEP, l'Agence Nationale d'Edition et de
Publicité : leader historique de la publicité et de
l'affichage publicitaire avec plus de quarante ans d'expérience compte
le parc le plus varié des espaces publicitaires réparti sur touts
le territoire Algérien avec le taux de croissance le plus important sur
le marché.
b/- AVENIR DECORATION : cet afficheur propose
plus de 1000 panneaux de différents types et formats: statiques,
dynamiques (multi-
146
prisme et déroulants), dispersés sur le territoire
national ; mais elle ne possède pas les grands panneaux (unipolaire ou
bipolaire),
c/- ALGERIE PUBLICITE «ALPUB » :
Avec plus de quatre cent panneaux installés sur l'ensemble du
pays, ALPUB est un afficheur qui offre aux annonceurs une palette variée
de supports publicitaires. Depuis sa création, ALPUB ne cesse d'affirmer
son professionnalisme et donne à ses clients, grâce à un
réseau extrêmement bien structuré, la possibilité de
diffuser, sans aucune contrainte et de la meilleure manière, leur image
de marque.
Désormais, les entreprises désireuses de
conquérir des parts de marché doivent faire appel à un
outil de communication qui a déjà prouvé sa grande
efficacité : l'affichage urbain.
Quelque soit l'activité ou la région, ALPUB est en
mesure de répondre à l'exigence des annonceurs, à travers
un plan de communication urbain, complet et soigneusement
étudié.
d/-FUTURE MEDIA : est une agence de
communication et de publicité Jordanienne, qui offre la location des
espaces d'affichage sur des panneaux géants de 48 m 2
unipolaires et bipolaires statiques et dynamiques (tri prisme) tel que le
bipolaire de la palace du Docker devant le port d'Alger, un panneau d'une
implantation stratégique.
e/-REGIE7 : Filiale du groupe karoui &
karoui World, possède un nombre important de panneaux statiques
implantés à l'échelle national ou la plus part sont
réservées par Nedjma une filiale du même groupe par ce
qu'elle bénéficie d'une réduction de 25%( réduction
pour les filiales du groupe).
f/- LES AUTRES AFFICHEURS : ce sont des
afficheurs qui interviennent sur des niveaux régionaux et locaux tel que
l'oranais ou le annabis « Gravure Pub, Display Com. Airopub, APCS,
+2Media, Oasis Com. x.
2/- Affichage publicitaire dans la capitale
:
Afin d'embellir et de mieux organiser la ville et faire
générer des fonds qui permettront de renflouer les caisses des
communes, une ambitieuse opération de dotation des municipalités
en mobilier urbain (abribus, kiosques commerciaux, toilettes publiques...)
servant, en même temps, de panneaux d'affichage publicitaire vient
d'être lancée par la wilaya d'Alger.
Cette opération consiste à installer des
mobiliers urbains, d'un standard et d'une qualité supérieures de
style urbanistique, ces derniers sont achetés, installés et
entretenus durant une période de trois années, par trois
afficheurs, retenus après une mise en adjudication lancée au
profit de 57 communes de la wilaya d'Alger d'un montant prévisionnel de
266 Milliards de centimes », a indiqué, la coordinatrice de cette
opération. Les afficheurs adjudicateurs qui ont procédé
à l'achat et à l'installation de ces équipements, comme le
stipule le cahier des charges. D'ores et déjà, cette
opération pilote, la première en Algérie a
généré 71 milliards de centimes de recettes pour les 37
communes retenues. En sus de Ces revenus, cette opération permettra de
créer des partenariats économiques aux municipalités.
La décision prise par le wali d'Alger de
réglementer et d'organiser l'affichage publicitaire à travers le
territoire de la wilaya peut mettre fin à l'affichage publicitaire
anarchique existant depuis des années, tout comme elle permettra de
combler l'immense manque à gagner évalué à
plusieurs centaines de millions au niveau de l'ensemble des communes
d'Alger.
Le règlement en question, prévoit le
découpage du territoires des communes d'Alger en cinq zones de
publicité, exclusion faite des cimetières, des hôpitaux et
des sites classés, à l'image de la Casbah.
A propos des sites de publicité proposés par
arrêtés des P/APC, ceux-ci sont au nombre de 2 625. Le besoin
global en mobilier urbain, tel que déterminé par les 57 communes
est de 896 abribus, 206
kiosques commerciaux, 15 kiosques d'orientation et de
communication, 1 567 bancs publics ainsi que de 31111 corbeilles. En attendant
la promulgation des textes législatifs et réglementaires
régissant l'affichage publicitaire sur le territoire national, les
autres wilayas du pays ne disposent, à ce jour, d'aucun règlement
régissant l'affichage publicitaire dans les espaces urbains.
L'initiative du wali d'Alger reste à généraliser aux
autres wilayas.
Les zones de publicité, dans la wilaya d'Alger sont
déterminées comme suit :
a/- Zone de publicité ZP.1 : comporte les
axes routiers subdivisés en deux sous zones :
- ZP1.A : les routes nationales, les
pénétrantes, les voies expresses, les autoroutes et les
rocades.
- ZP1.B : les chemins de Wilaya (CW).
b/- Zone de publicité ZP.2 : comporte le
littoral de la Wilaya.
c/- Zone de publicité ZP.3 : comporte le
périmètre urbain subdivisé en cinq sous zones :
- ZP.3.A : l'hyper centre urbain,
- ZP.3.B : les quartiers résidentiels,
- ZP.3.C : les grands ensembles,
- ZP.3.D : les zones industrielles et
d'activités économiques, - ZP.3.E : le reste du
périmètre urbain.
d/- Zone de publicité ZP.4 : comportant
la zone hors périmètre urbain.
5-Le Cinéma :
Le cinéma reste toujours un moyen de
publicité et
communication timide.
Aucune information sur les investissements publicitaires dans
le cinéma n'existe mis à part ce qui est visible dans la
télé « cas ACTs avec la promotion de ça voiture
Geely dans la série NAS MLAH CITY 1 et
Hyundai dans le film MAD-IN.
148
6- L'Internet :
L'Internet demeure un média encore confidentiel dans
les foyers algériens, avec près de 1,5%9 de taux de
pénétration sur le marché de publicité globale
seulement.
3-2-LES INTERMEDIAIRES
1/les agences de communication et de publicité
:
Il est difficile de dresser un tableau objectif du
marché des agences de communication et de publicité en
Algérie compte tenu du manque d'organisation et de structuration du
secteur.
Entre les annonceurs que sont les entreprises acheteuses de
publicité et les supports qui vendent leurs audiences, il existe de
nombreux intermédiaires dont les principales fonctions s'organisent
autour de trois thèmes : le conseil pour la conception des campagnes, la
réalisation des campanes et la vente de l'espace.
Selon la définition retenue par le centre national du
registre de commerce CNRC, une agence de publicité est
Une entreprise commerciale indépendante, composée de
créateurs et de techniciens, dont l'objectif est de concevoir,
d'exécuter la publicité et de la placer dans des supports y
afférents, pour le compte des entreprises qui cherchent à trouver
des clients pour leurs produits et ou leurs services.
Ainsi, l'agence conseil doit être capable d'assumer au
minimum quatre fonctions essentielles10 :
- commerciale/ marketing
- Création et exécution,
- Médias,
- Etudes.
9 Source conférence du B .E sigma Conseil, le bilan d'une
année de publicité et d'utilisation communicationnelle des
médias, le 21-11-2006 à l'hôtel mercure.
10 Source : Centre Nationale du Registre de Commerce.
L'Algérie compte actuellement environ 4500 agences de
communication et de publicité répondant à la
définition édictée par la Nomenclature des
Activités Economiques et commerciales.
a- les activités de l'agence de
communication :
Les activités de l'agence de communication sont :
- les prestations de communications publicitaires
(conception, réalisation et diffusion sur tous supports
multimédias, audiovisuels, graphiques...ect. );
- conception graphique et traitement du texte et de l'image
(dessins, affiches, prospectus, brochures, logos, emballages, montage,
création et réalisation de maquettes et revues) ;
- réalisation d'enquêtes et de sondages ;
- conseil en communication ;
- organisation de colloques, séminaires et rencontres.
b- les activités de l'agence de
publicité :
Les activités de l'agence de publicité sont :
- l'acquisition et gestion des espaces publicitaires.
- la conception et la réalisation de compagnes
publicitaires en utilisant les médias.
- la distribution de prospectus et d'échantillon,
promotion des ventes, et publicité sur lieu, par mailing, par
téléphone etc....
On peut citer a titre d'exemple quelques noms qui ont
marqué le secteur des agences de communication et de publicité a
l'image de :
MEDIALGERIE, ALPHA DESIGN, REBUCUB, NEO DESIGNE DRIVE
C0MMUNICATION... etc.
2/- les annonceurs :
Depuis l'ouverture du marché algérien et
l'arrivé en force des entreprises étrangères ainsi que la
création des PME et PMI, et suite a l'évidence de passer par la
publicité pour la réalisation et l'obtention
150
des objectifs marketings, un nombre d'annonceurs est en
évolutions constante et on peut citer :
a- les annonceurs du secteur de la
télécommunication et la téléphonie mobile
:
Le secteur des télécommunications demeure
incontestablement le plus important parmi tous les annonceurs avec un taux
d'investissement publicitaire de plus de 46% sur l'ensemble des
investissements,
ORASCOM TELECOM ALGERIE, ALGERIE TELECOM MOBLILE AL WATANIA
TELECOM ALGERIE LACOM ORIA etc. sont les acteurs principaux de l'investissement
publicitaire au sein du marché Algérien, on les trouve partout,
à la télévision, la presse, la radio,
l'affichage...etc.
b- les annonceurs du secteur de l'automobile
:
La deuxième place revient au secteur de l'automobile
qui affiche un taux de 19% sur l'ensemble des investissements, ce secteur
présent sur tous les supports de publicité en Algérie
évolue d'une façon significative, le nombre d'annonceurs se
multiplie chaque année avec l'entrée sur le marché
algérien de plusieurs marques mondiale tel que HYUNDAI MOTOR,
REUNEAULT, TOYOTA, NISSAN, PEUGEOT, VOLGSWAGEN...etc.
c- les annonceurs du secteur agroalimentaire
:
L'agroalimentaire à l'instar des secteurs des
télécommunications et de l'automobile s'introduit lourdement dans
l'investissement publicitaire en Algérie avec un taux de 15%, sur tous
les supports disponibles.
4- LA NOUVELLE ERE DE LA PUBLICITE EN ALGERIE
1/-le marche de la publicité, un vrai modèle
économique :
Parce que la publicité est familière, parce
qu'elle est séduisante, elle contribue à l'image que notre
société veut donner de lui-même, elle participe à
l'essor économique du pays.
En même temps, la communication est un rouage de
l'économie et elle participe puissamment à son
développement. Elle crée des marques, elle les fait vivre, elle
contribue à mettre en relation l'industrie et les services avec leurs
consommateurs, et de ce fait elle crée une richesse. Les médias
jouent un rôle primordial dans la publicité, l'un complète
l'autre.
En Algérie, la culture de la publicité a connu
un grand élan durant ces derniers temps. D'année en année,
on enregistre une progression, il s'avère que la publicité est le
moyen le plus efficace pour la promotion d'un produit auprès des
consommateurs. Le montant de l'investissement publicitaire brut dans notre
pays, durant l'année 2006, est de l'ordre de 96 millions d'euros, soit
une progression de 16 % par rapport à 2005, selon une étude
établie récemment par le bureau d'étude Sigma11
.
Toutefois, le secteur des télécommunications
s'accapare la part du lion avec un taux de 46 %, il est suivi du marché
de l'automobile qui représente une part de 19 %, le secteur de
l'agroalimentaire vient en troisième position avec 15 %. Les masses
média sont les partenaires directs de la publicité,
télévision, radio, magazines, Internet, ils ont noué une
relation solide avec cette forme de matraquage direct.
En Algérie, les spots télévisés
occupent la première place sur le podium avec une part de 44 % et une
progression de plus de 0,7 % par
11 Source conférence du B .E sigma Conseil, le bilan d'une
année de publicité et d'utilisation communicationnelle des
médias,le 21-11-2006 à l'hôtel mercure.
152
rapport à 2005, il faut noter sur ce point que 141
entreprises ont réalisé 80% des insertions et ont utilisé
la télévision pour la promotion de leurs produits. La
deuxième place revient à la presse écrite avec 39 % et une
évolution estimée à 24 % par rapport à
l'année 2005. Par contre, la publicité dans la radio a connue une
régression de 11 % par rapport à 2005 ; sa part n'a pas
dépassé les 6 %, en 2006, tout comme l'affichage, ce moyen de
communication a enregistré un décroissement évalué
à 6 % en 2006. La publicité sur Internet reste encore marginale
en Algérie contrairement aux pays voisins, mais considérant la
progression de la technologie de l'information, il y a lieu de parier que ce
média connaîtra un vrai essor dans les années à
venir, vu que de plus en plus les entreprises intègrent Internet dans
leur schéma de communication, En somme, la publicité est un
investissement et ses effets sont durables. Restreindre cet investissement,
c'est prendre un risque. »12
2/-Le bilan d'une année de publicité
et d'utilisation communicationnelle des médias en Algérie
:
"L'Open SIGMA" a organisé un séminaire le 21
novembre 2006 à Alger, sous le thème de << le gotha du
marketing et de la communication en Algérie ». Le thème
étant particulièrement attirant, portant notamment sur le bilan
d'une année de publicité et d'utilisation communicationnelle des
médias, pas moins de 120 responsables de la filière marketing se
sont réunis à l'hôtel Grand Mercure d'Alger pour assister
à l'événement. Les participants sont venus majoritairement
d'Algérie, mais certains sont venus spécialement du Maroc, de la
Tunisie, de Dubaï, du Liban et de France. Tous les métiers de la
filière ont été représentés : annonceurs,
régies publicitaires (TV, radio, affichage, Presse), agences
médias, agences conseil en communication, journalistes, universitaires,
...
12 Nassima Ben Salem << le bilan d'une année de
publicité et d'utilisation communicationnelle des médias, b.E.
segma Algérie» EL KHABAR, édition du mercredi 17 janvier
2007.
Au cours de ce séminaire les sujets suivants ont
été traités : le contexte démographique et
macroéconomique actuel en Algérie, l'audience des médias
audiovisuels et les performances publicitaires en termes d'investissements et
d'impact. La fin de l'exposé a été consacrée aux
prévisions à court et moyen termes du développement de
l'offre médias dans le Maghreb et son incidence sur le marché
publicitaire pour la région.
De l'analyse des principaux indicateurs démographiques
et macroéconomique récents en Algérie, il ressort que ce
pays, qui représente 45% de la population du Maghreb, est
caractérisé par une population plutôt jeune (50% ont moins
de 25 ans), dont le tiers souffre d'analphabétisme, un peu plus que la
moitié est urbaine (56,8%), et qui croit relativement vite. Cette
population se caractérise par des contrastes importants, les uns
linguistiques (arabe, plusieurs dialectes berbères et le
français), les autres régionaux : l'Est très peuplé
avec près de 38% de la population, le Centre de 8,4 millions d'habitants
(25%) et l'équivalent à l'Ouest, quant au Sud, il ne
représente que 12% de la population totale avec ses 4 millions
d'individus habitants des zones très dispersés.
L'économie Algérienne actuelle est florissante :
105 milliards de US$ de PIB en 2005 avec une croissance de près de 5,2%
et un solde de la balance commerciale de l'ordre de 24 milliards de US$ en
2005. Les réserves de changes à fin 2005 étaient de
l'ordre de 60 milliards de US$.
Le PIB par habitant a grimpé en 2005 à hauteur de
3100 US$ /an.
Au niveau des médias audiovisuels, l'ENTV, avec 46% de
taux d'audience cumulée par jour en moyenne et 30% de part d'audience
(PDA), la chaîne nationale publique algérienne demeure la
1ère chaîne reçue dans le pays en termes d'audience dans la
population urbaine de plus de 4 ans. Les chaînes françaises,
à leur tête TF1 (22% de pénétration) se positionnent
juste après l'ENTV mais les deux chaines
154
perdent régulièrement des parts d'audience. En
revanche, ce sont les chaînes généralistes arabes MBC,
Dubaï TV et LBC qui gagnent du terrain et Spacetoon, la chaîne
jeunesse, est la première chaîne regardée par les enfants
en Algérie. L'audience de l'ENTV est très contrastée
suivant les différentes catégories de
téléspectateurs : les adultes hommes plébiscitent les
infos de 20 heures, alors que les ménagères
préfèrent les talk show et les feuilletons.
Dans le Grand Alger, la radio Bahja caracole en tête des
taux d'écoute avec 36,9% de pénétration-jour (et 64% de
PDA) devant la Chaine3 qui obtient un score d'audience de 17,1%, loin devant la
Chaîne1 (2.8%) et la Chaîne2 (en langue berbère) qui ne
recueille que 1.8% de taux d'écoute par jour dans la Capitale. Il est
à noter que la radio est davantage écoutée le matin.
Les investissements publicitaires (IP) bruts des grands
médias (selon les services de monitoring SIGMA) ont progressé de
16% entre 2005 et 2006 pour atteindre un montant prévisionnel pour
l'année 2006 de l'ordre de 8,9 milliards de dinars algériens
(équivalents de 120 millions de US$). Progression qui ne se retrouve pas
sur l'ensemble des grands médias. Les investissements publicitaires TV,
qui représentent 44% de l'ensemble des IP, n'ont progressé
qu'à hauteur de 0,7%, contre une évolution de l'ordre de 24% pour
le secteur presse, qui représente quant à lui près de 39 %
du total IP de l'année 2006. La radio a représenté tout de
même 11% des IP et l'affichage encore en gestation, ne recueille qu'une
part de 6%, mais demeure un média à fort potentiel une fois
réglés les aspects juridiques le concernant. L'Internet demeure
un média encore confidentiel dans les foyers algériens avec
près de 1,5% de pénétration.
Les IP sont dominés par la téléphonie
mobile (46% du marché), avec l'automobile (19%) et l'alimentaire (15%),
les 3 secteurs représentent près de 80% du marché. Il est
à noter que le nombre d'annonceurs a baissé tant au niveau de la
télévision (195 en 2004, 164 en 2005 et 141 en 2006) qu'au niveau
de la
presse, mais parallèlement l'investissement moyen par
annonceur a considérablement augmenté (à la
télévision : 15,6 millions de DA en 2004 à 27,5 millions
de DA en 2006).
Les trois plus grands annonceurs à la
télévision sont dans l'ordre : Orascom telecom Algerie avec 565
millions de DA (7,6 millions de US$) ; ATM Mobilis avec 373 millions de DA ou 5
millions de US$ et enfin (toujours un opérateur de
téléphonie mobile !) Watanya telecom 337 millions de DA
(l'équivalent de 4,6 millions de US$).
Dans la presse, on trouve Paris les 10 premiers annonceurs, 6
sociétés de télécoms et 4 constructeurs
d'automobiles.
En 2006, près du quart de l'investissement publicitaire
dans la presse a été le fait d'un seul annonceur : Orascom
Telecom Algeria avec 852 millions de DA (soit l'équivalent de 11,5
millions de US$ !).
Ce sont les quotidiens qui ont bénéficié
d'une manière écrasante, (par rapport aux magazines), des
investissements publicitaires des annonceures dans le média (presse).
Par ordre, EL WATAN : 618,5 millions de DA (8,4 millions de US$), suivi d'EL
KHABAR : 476 millions de DA (6,4 millions de US$), le journal LIBERTE : 391
millions de DA (5,3 millions de US$).
En termes de recall (mémorisation), les plus
forts scores de mémorisation publicitaire ont été
réalisés par les marques des opérateurs de
téléphonie mobile. Nedjma a obtenu les meilleurs taux de
rémanence en moyenne sur l'année grâce à une bonne
approche créative, suivi de Djezzy grâce à une forte
pression publicitaire et Mobilis qui se retrouve en troisième position
juste devant Danone.
Dans le cadre de l'évolution prévisionnelle du
paysage médias algérien et du marché publicitaire à
court et moyen termes, les projets éminents de chaînes visant la
zone Afrique du Nord telles que Nessma TV, Dubai Magharibya, LBC Maghreb, MBC
Maghreb, ART (avec son
156
éventuelle tranche en clair), et d'autres encore, ont
tous des velléités visant la vente d'espaces medias aux
annonceurs avec une offre attractive. Cela aura comme effet de compléter
l'offre actuelle de l'ENTV et permettra la reprise de la croissance des
investissements publicitaires TV en Algérie et dans la zone Maghreb en
général. La vente en gros des espaces de l'ENTV (Choueri Goup,
...) est une nouvelle pratique à laquelle le marché doit
s'adapter (fini les négociations directes avec l'ENTV).
Enfin, M. Zargouni prédit une professionnalisation
accrue du secteur matérialisée notamment par la présence
aux côtés des annonceurs, des agences conseil en communication et
des medias, les agences de stratégie medias, des instituts études
médias, des régies médias, des agences médias dont
le rôle est de plus en plus agissant et clarifié pour de meilleurs
pratiques dans le secteur. Cela répond à l'exigence de la
croissance accrue des enjeux en termes d'investissements publicitaires. "
3/-Qui va profiter du boom de la pub ?
:
Les ressources mobilisées dans le marché de la
publicité en Algérie graviteraient autour de 5 milliards de
dinars en 2004, selon le chiffre avancé par un conférencier
français lors d'un séminaire international à Paris. Une
partie de ces ressources va, sous forme de recettes, aux médias qui
diffusent les messages publicitaires des annonceurs. Les indicateurs sont
unanimes. Dans un marché qui représente moins que la
moitié du marché marocain et qui détient un potentiel
économique plus grand, les recettes publicitaires des médias vont
nécessairement grossir à une allure voisine. Qui en profitera le
plus ? Dans un marché rationnel, les médias à fort taux de
pénétration. Mais sommes-nous dans un marché rationnel ?
De plus en plus, disent les professionnels. Le temps où l'annonceur
répond d'<<un bon de commande faxé » au << coup
de fil » de son ami directeur de journal, s'éloigne peu à
peu. L'obligation de résultats s'incruste chez les directeurs de
communication des annonceurs. Il manque pourtant
toujours un outil essentiel de Médiamétrie,
l'OJD, cet organisme indépendant qui évalue les tirages des
journaux et périodiques et renseigne public et annonceurs sur la
réalité de leur diffusion. << L'OJD est indispensable, mais
nous avons aussi besoin d'études plus fines pour mesurer les lectorats,
les habitudes de lectures, les duplications entre titres. Les clients
annonceurs n'achètent pas systématiquement d'études
», déplore Aït Aoudia13. Ou encore les
études demeurent confidentielles, car souvent elles risquent de casser
une idée reçue sur la performance supposée d'un
média. Une chose est certaine : dans un contexte de concurrence plus
fort, les gros budgets d'annonces vont de plus en plus être
gérés au plus près. Cela est une bonne nouvelle pour les
professionnels du secteur avant d'en être une pour les médias.
Ainsi, Medialgeria, offre, en plus du conseil et du médiaplanning, un
service de veille concurrentiel et de monitoring pour vérifier ce que
fait la concurrence et si tous les espaces achetés ont bien
été honorés comme convenu. << Si un client
dépense un milliard de centimes dans une campagne et que 30 passages sur
les 1000 prévus ne sont pas assurés, cela fait déjà
30 millions de gaspillés. » Les annonceurs devraient devenir plus
attentifs à la performance de leur communication << au retour sur
campagne ». Ailleurs, dans le monde, ils se regroupent en association afin
d'étudier la situation du marché et arrêter des
démarches communes. Ce n'est pas encore l'heure en Algérie
où le marché n'a pas encore pris sa configuration de
maturité. Ainsi, si de grandes marques internationales comme Coca-Cola
ou Danone, ont amené en Algérie leur boîte de communication
attitrée, d'autres multinationales n'y sont pas encore arrivés de
sorte que les parts de marché de la pub restent encore très
éclatées en Algérie. Plus de 4500 << boîtes de
communication » sont recensées au registre du commerce.
13 PDG de l'agence de communication
Médialgeria
158
4/- Le hors média et la
télévision, concurrents des journaux :
La forte expansion prévisionnelle du marché
publicitaire promet une partie de la presse écrite - à tirage
respectable - à un bel arrosage en recettes publicitaires. Tout n'est
pourtant pas acquis dans ce scénario de la montée du financement
par la pub de l'industrie des médias en Algérie. En effet, de
nombreux professionnels de la pub estiment que l'offre de supports
médiatiques n'est pas assez diversifiée afin de cibler des
catégories précises de lecteurs-clients. La presse
spécialisée demeure faible. Le format news magazines, qui peut
aller jusqu'à concurrencer l'annonce télévisée par
sa valeur ajoutée << image », tarde à émerger.
<< Nous avons besoin d'un lectorat segmenté, pas d'un lectorat
fragmenté », résume un professionnel. Si le tarif des
insertions publicitaires a beaucoup augmenté (100% en six ans) ces
dernières années, cela est bien le signe que l'offre bouchonne
devant des supports qui suffoquent. La presse écrite tarde à
s'adapter. La quadrichromie est arrivée il y a trois ans, mais ne touche
que la diffusion au centre du pays, << alors que la page en couleur est
facturée à 200 000 DA hors taxe », réplique un
afficheur, qui a des clients mécontents de voir leur communication,
payée << couleur », diffusée en noir et blanc à
l'est et à l'ouest. Les imprimeries régionales privées
arrivent, mais la manne supplémentaire annoncée de la pub peut
être captée ailleurs entre-temps : dans la publicité hors
médias, qui est très faible en Algérie, et qu'elle
équivaut à 50% des budgets d'annonces en Europe et dans le
support le plus prestigieux des médias : la télévision, si
le secteur venait à s'ouvrir. Le boom de la pub de ces dernières
années a déjà largement profité à la
télévision. Brahimi Madjid a été responsable dans
la commerciale à l'ENTV durant longtemps avant de diriger la filiale de
ART, la télévision arabe, à Alger. Pour lui, le
marché publicitaire Algérien n'est pas encore mûr en
l'état actuel pour assurer le financement de nouvelles chaînes
privées, mais cela peut changer très vite. A bien y regarder, les
plages de publicité sont très longues dans le prime time de
l'ENTV, peut-être à cause d'un tarif
160
maximal encore abordable de 150 000 DA en hors taxe pour 30
secondes. A défaut de pouvoir siphonner le budget des annonceurs, les
recettes de publicité à la télévision n'arrivent
pas à couvrir plus de 5% des charges de l'Unique.
SECTION 03 :L'INTEGRATION D'UN NOUVEAU SUPPORT
PUBLICITAIRE MOBILE « L'AFFICHAGE SUR TAXI » AU SEIN DU MARCHE
PUBLICITAIRE ALGERIEN
Les gens ne possèdent pas les voitures simplement pour
conduire ou se déplacer, Ils les achètent en fonction de type de
personnalité qu'elle leur confèrent: sophistiqués,
touristiques, utilitaires....etc.
A partir de la fenêtre communicationnelle, un champ de
combat féroce entre les éléments qui constituent la
société, la politique et l'économie est né suite
à l'interprétation des besoins et désirs de ces
éléments.
D'ici on comprend l'importance de faire passer des messages
par tous les moyens possibles et opportuns afin de satisfaire les besoins et
désirs des individus et groupes.
Il devient donc nécessaire d'envisager la communication
comme un service a long terme avec la clientèle.
Dans la mesure où le marché est
caractérisé par une concurrence rude et des produits qui se
ressemblent de plus en plus, le développement d'une stratégie de
communication, dont l'objectif est de bâtir une relation à long
terme avec le client, est devenu un challenge et il nécessite beaucoup
d'efforts.
Sous le chapeau de la communication qui est très vaste
par rapport aux moyens disponibles dans ce domaine, un certain apport
technologie communication a donné naissance et croissance a
d'autres outils très spécifiques et avancés
pour satisfaire l'immense demande des individus et groupes dans l'aspect
communication.
La solution d'affichage publicitaire est une action de
communication qui peut apporter d'autres choix
stratégiques toujours sous le volet du rapport technologie
communication.
1-DEFINITION DU PROJET : TAXIAFFICHE
TAXIAFFICHE est une agence de communication
et de publicité spécialisée dans la location des supports
publicitaires mobiles d'une forte masse d'influence << affichage sur taxi
(habillage taxi)>>.
2- PRESENTATION ANALYTIQUE DU PROJET TAXIAFFICHE
2-1- le macro environnement :
a- La socio-démographie : La
région de la wilaya d'Alger, par sa position géographique, est un
mix d'environnements en pleine expansion.
Il est visible qu'une telle région est marquée par
:
-une société divisée entre : la vie urbaine
et préurbaine, d'où on constate une terminologie de :
-région du centre d'Alger << el biar, Sidi M'hamed,
Beb El Oued etc. >>.
- région de la Beaulieu d'Alger << Beb Ezzouar, Oued
Semar Cheraga...etc. >>
-un taux d'urbanisation très élevé <<
environs 04 millions d'habitants >>14
14 Source office nationale de statistique.
162
- un taux de jeunesse très élevé. <<
45% de jeunes dont 50% moins de 25 ans »15.
- un taux de lettrés de plus de 60%16
- Son caractère très spécial car il s'agit
de la capitale du pays et d'une métropole
méditerranéenne.
- Son attachement à l'Islam et à l'arabe et son
ouverture aux modes de vie moderne.
- Sa flexibilité par rapport à la force d'influence
exercée par la mode et la mondialisation.
- Taux de chômage peu élevé.
On peut alors, constater qu'en général cette
définition intéresse beaucoup l'autorité publique et les
opérateurs économiques << cette région de
l'Algérie est une part de marché à gagner » et c'est
ça qui explique le nouveau look de la région qu'on peut
définir comme suit :
-Une plateforme industrielle est en phase de
réactivation.
-Un groupe important de PME et PMI a vu naissance dans tous les
secteurs d'activités dans la région.
-Une culture économique capitaliste est en pleine
expansion. -Une économie générale du pays qui influence la
région.
En générale, la socio démographie de la
région représente une opportunité pour le
projet : TAXIAFFICHE car un tel métier se voit a la
pointe de l'expansion de la région qui construit une plateforme
industrielle, économique et culturelle.
b- La technologie :
La définition de l'aspect technologique ne
représente guère une menace, c'est une
opportunité pour le projet
TAXIAFFICHE.
15 Source conférence du B .E sigma Conseil, le
bilan d'une année de publicité et d'utilisation
communicationnelle des médias,le 21-11-2006 à l'hôtel
mercure.
16 Idem.
164
c- Le contexte politico-économique :
L'analyse du contexte indique que La mise en marche du projet
ne se contredit pas avec les lois en vigueur, c'est une activité
à caractère commercial régie par la réglementation
afférente au domaine de la communication et de la publicité sous
contrôle du ministère du commerce;
En même temps les lois ne sont pas encore mises en place
pour réglementer l'exercice de l'activité de publicité en
Algérie17
Le contexte politico-économique ne représente pas
une menace pour le projet TAXIAFFICHE
d-Le contexte culturel : La composition
culturelle de la région est riche et offre une
opportunité pour le projet TAXIAFFICHE
car il est souvent défini comme culture et art de communication.
2-2-Le secteur d'activité :
1/Analyse du marché :
a/- Définition du marché et son
évolution:
Le marché du
|
TAXIAFFICHE
|
est constitué par l'ensemble des
|
opérateurs économiques, commerciaux et de
services présents sur la région d'Alger désireux de
promouvoir leurs marques, leurs produits ou leurs services, et de sensibiliser
leurs clientèles pour fortifier leur images, clarifier leurs messages,
par le système TAXIAFFICHE qui pourra leur offrir des
solutions en matière de communication et de publicité
basées sur le modern style d'affichage mobile : «affichage sur
taxis ».
L'opportunité pour le projet
TAXIAFFICHE est grande lorsqu'on apprend que les solutions offertes
par le système sont synonymes de désirs périodiques des
clients.
17 Voir annexe n°
On peut considérer que l'évolution du marché
de ce service est immense, en prenant en considération :
- les efforts entrepris par l'Etat et les facilités
offertes par les autorités afin de créer un environnement
économique rentable en général pour le pays et pour la
région d'Alger.
- l'engagement des investisseurs dans tous les domaines des
activités économiques et commerciales.
Les statistiques présentées par le bureau
d'étude Sigma indiquent que le taux de croissance du marché
d'investissement est estimé à 16% en 2006, un taux qui reste
important et qui pourra offrir une opportunité pour le
projet TAXIAFFICHE.
.
b- La segmentation du marché : Le
marché est segmenté selon :
- Les zones de publicité ;
- les produits offerts par le projet. - La répartition
géographique;
- les sociétés privés ou publiques. - PME
ou PMI.
- La taille des clients.
- les secteurs d'activités.
c- La clientèle :
La clientèle actuelle des produits et services
qu'offre le secteur d'activité de la communication et de la
publicité, considère ce dernier comme partenaire actif pour
l'obtention de leurs objectifs globaux.
Le projet TAXIAFFICHE vise les trois grands
annonceurs actuels « télécommunications, automobile et
agroalimentaire »
C'est une opportunité pour le
projet TAXIAFFICHE.
d-
La concurrence :
La concurrence dans le secteur d'activités du projet est
caractérisée comme suit :
166
- forte mais ne couvre pas l'ensemble du marché.
- Elle est concentrée sur des outils
spécifiques.
- Elle est moins spécialisée.
- Les agences de droit algérien croisent le fer avec les
éléments de l'étranger.
- Pas encore organisée.
- Pas de statistiques.
- Pas de syndicat.
- Pas d'ordre des agences.
Le profil de la concurrence actuelle ne représente
aucune menace pour le projet TAXIAFFICHE donc ce dernier est
considéré comme une opportunité.
c- Les prix : les prix prévus pour ce
support seront très compétitifs par rapport à ceux des
autres supports actuels et pour le même service. C'est une
opportunité pour le projet TAXI
AFFICHE.
e- Les produits : Les produits proposés
par le projet ne sont pas encore rentrés dans le secteur de la
publicité en l'Algérie
C'est une autre opportunité pour le
projet TAXIAFFICHE
f- Les services : les services
périphériques qui peuvent accompagner l'offre sont pris en
considération par le
projet. et varient selon le type de
client...etc.
La maîtrise des services périphériques est
une autre opportunité pour le projet
TAXIAFFICHE
3 - L'ENVIRONNEMENT INTERIEUR :
D'après les résultats de l'analyse
présentés à la première section, le projet
TAXIAFFICHE à le profil suivant : Les défis
relevés, la créativité débridée, les clients
satisfaits, l'approche personnalisée, l'originalité, le
professionnalisme et la rigueur pour le respect des objectifs, des budgets et
des échéanciers...sont des raisons qui laissent présager
le succès.
a-Le métier de l'entreprise :
- Conseiller :
Ecouter, comprendre les attentes, déceler les besoins des
clients et leur proposer des solutions adaptées.
- Animer
Maintenir, mettre à jour, communiquer et promouvoir des
solutions adaptées aux exigences des clients.
b- La mission : On peut définir la
mission du
|
TAXIAFFICHE
|
|
comme suit :
-location d'un support d'affichage mobile d'une forte masse
d'influence « d'affichage sur taxi», Afin de répondre à
l'ensemble des besoins communicationnels des clients et leurs servir de
manière ponctuelle.
c- Les objectifs : Le projet
|
TAXIAFFICHE
|
se fixe comme
|
objectifs :
|
|
|
Faire du TAXIAFFICHE le modèle d'une
agence de publicité dans la région capable de :
- Répondre à l'exigence des clients avec la
qualité de service ; - Avoir une meilleure efficacité interne
;
|
|
- Créer un flux rapide des services, savoir-faire,
idées et informations ;
- Pénétrer le marché d'une façon
étudiée afin d'assurer la rentabilité et la croissance du
chiffre d'affaires ;
- Prendre la position du leader sur le marché
Algérois et défendre la part de marché, ;;
- projeter la pénétration les marchés des
autres régions ;
- Etre productive du fait que les produits et services offerts,
améliorent de façon significative la productivité de la
clientèle.
4- LES SYSTEMES DE FONCTIONNEMENT DU PROJET :
a-Le système d'information :
C'est un réseau de relations structuré, ou chaque
personne de l'entreprise intervient pour :
- Produire un flux ordonné d'informations pertinentes
provenant de sources internes ou externes et destinées à servir
de base aux décisions marketing
b-Le système de planification :
Les résultats de l'exercice « parts de
marché, évolution du marché, les ventes,...etc.
»permettent de planifier les activités et la
pénétration des marchés par le vecteur temps-quota.
c-Le système de contrôle :
-Technique :
Entretenir périodiquement les vérifications des
supports afin de relever les problèmes rencontrés et proposer les
solutions nécessaires. -Marketing :
168
Des rapports préparés au niveau du marketing auront
pour objectifs la participation aux corrections du plan d'action.
d-Le processus d'innovation :
Le département technique, a pour mission de
développer un processus d'innovation thématique qui
s'améliore au fur et à mesure de façon à permettre
d'améliorer le concept qualité d'image.
Ce processus est considéré comme la locomotive de
l'entreprise et il aide à créer une position concurrentielle
relaxante.
5-LES POLITIQUES MARKETINGS DU PROJET:
a- La politique de produit:
L'utilisation du taxi comme support d'affichage publicitaire
mobile, et ce ci par l'habillage « affichage sur taxis».
- Habillage complet,
- Habillage partiel.
Caractéristiques du produit :
- La mobilité du support,
- L'attractivité,
- La mémorabilité,
- La simplicité du support,
b-La politique de prix :
Les prix jouent un rôle de tout premier plan dans le
comportement des consommateurs et ils restent comme éléments
très importants notamment de par leurs impacts sur la part du
marché et de la rentabilité.
La politique de prix du projet TAXIAFFICHE
répond en générale aux objectifs fixés en
matière de rentabilité et elle prend en compte les facteurs
suivants :
- Estimation de La qualité par le client ;
- Les services accompagnés ;
- Les moyens de mise en oeuvre
- Le coût de production ;
c- La politique de communication :
- La publicité :
La publicité est l'un des éléments
majeure permettant a une entreprise de transmettre des informations persuasives
aux récepteurs, elle est prise en considération par :
- La création d'outils de communication interactive
« site web, cd interactive, présentation du projet sur cd, charte
graphique, dépliants, offre de service ...etc. »
- L'adhésion aux magazines d'offre
spécialisée
- Participation aux salons thématiques
- Utilisation de l'affichage sur taxis
170
- La promotion de vente :
La nature du métier du projet
|
|
|
TAXIAFFICHE
|
offre un service en
|
publicité qui limite le champ de lancement des
compagnes promotionnelles qui est souvent définis par sa courte
durée et ses objectifs de rapprocher des clients potentiels.
Considérant que l'adaptation du concept cité
ci-dessous peut être très bénéfique pour atteindre
les objectifs primordiaux du projet :
- Etablissement des devis gratuitement.
- Remise des prix pour première coopération.
- Offres de services gratuits.
-Le marketing direct :
C'est une approche adaptée par la stratégie du
projet.
Où le phoning, le mailing, le faxing, sont des outils
primordiaux de la politique de communication du projet.
-La force de vente :
C'est le cumul du savoir faire du projet qui cherche à
multiplier la demande.
172
6- LA STRATEGIE :
Le projet adapte une stratégie extensive, et l'exercice
d'activité
commerciale de cet ambitieux projet
|
TAXIAFFICHE
|
aboutit dans
|
deux contextes :
- Bâtir une image de marque d'un professionnel.
- Etre un repère pour plusieurs clients, Pour obtenir une
place stratégique cernée par :
- La chronologie de lancement des produits sur le marché -
La maîtrise de la paire « technologie/ innovation >>
- La maîtrise de la paire « qualité/ prix
>>
- La maîtrise de la force de pénétration sur
le marché
Voire schémas de stratégie.
7-RESULTATS DE LA RECHERCHE DU PROJET TAXIAFFICHE:
On peut constater après la présentation
théorique de la dernière section sur l'intégration de ce
nouveau support publicitaire« affichage publicitaire sur taxi » au
sein du marché publicitaire algérien que le
projet
|
TAXIAFFICHE
|
pourra être théoriquement et pratiquement
|
concurrentiel.
174
CONCLUSION
On a conclu de ce chapitre que la publicité a connu un
grand élan durant ces dernières années et on a
enregistré des taux de progression remarquables au niveau des
médias de masse, mais on relève un manque de diversité des
supports publicitaires, de ce fait l'intégration de nouveaux supports
publicitaires représente une opportunité à saisir.
Cela, dans un contexte légal qui laisse toujours
à désirer vu l'absence d'un vrai encadrement juridique et
réglementaire qui cerne le secteur de la publicité et la
communication.
CONCLUSION
GENERALE
LA SYNTHESE DE L'ETUDE :
Nous avons tous, ces dernières années, si ce
n'est fredonné, ou entendu chanter plus ou moins juste AICHE LA VIE,
ASMAA EN-NOUR ELI FIK..., Oui aujourd'hui, la messe est dite !!! Nous le
savon, lorsqu'une musique de pub se retrouve chantée dans les cours des
écoles, reprise dans la rue...
La publicité en Algérie n'est plus une pratique
timide orientée par le courant moderne, elle a su sortir de sa coquille
théorique. Aujourd'hui, la publicité est présentée
par des chiffres, elle a schématisé un parcoure et encadré
un secteur.
L'étude a présenté en général
le cadre de pratique de la variable la plus importante du mix des
communications et du marketing,
L'historique de la publicité comme concept indique
beaucoup de significations majeures qui n'ont pas, jusqu'à
présent, changé, ....la publicité reste toujours l'art de
communiquer.
Pour ce qui est profond dans l'étude, comprendre par la
présentation théorique et pratique, les fonctionnements de la
publicité dans un contexte professionnel est le constat phare de cette
recherche.
De l'annonceur jusqu'à offreur d'espace publicitaire,
le voyage est riche en séduction, l'environnement où la
publicité est prédéfinie manifeste avec une
homogénéité et une synergie parfaite.
La publicité d'aujourd'hui est un secteur
économique qui conserve sa place grâce à la
notoriété de l'importance de faire connaître, chose qui est
logique, qui est « l'importance de faire connaître » devenue
une doctrine pour les grandes et petites entreprises.
176
La publicité, comme elle est présentée
dans l'étude, est présente dans la vie, Elle devient une
passerelle entre la société et les acteurs de l'économie
.elle est perçue dans les télévisions, lue dans la presse
écrite, entendue à travers les ondes des stations radio,
conservée dans les magazines, vue dans les rues,
répétée à l'Internent..., et partout où l'on
va,
La publicité ne vit pas toute seule, elle prend la
même vitesse de progression que l'économie, elle gagne si
l'économie gagne, elle est condamnée à évoluer et
trouver des partenaires solides tels que la technologie et le management.
Pour les métiers de la publicité, la conception
prend le rôle principal, parce que la publicité est
réalité virtuelle et synthèse de l'image ; elle ne
connaît qu'une seule limite : l'imagination de ses créateurs ;
c'est à dire leurs capacités à produire des images.
Grâce à elle, tout devient possible. Le temps est aboli, sans
obstacle ni délais, vous entrez dans l'univers de vos projets, de vos
produits. Visualiser, simuler, intégrer : faire renaître le
passé, s'appuyer sur l'actuel pour inventer le futur.
On dehors de la théorie de la publicité,
l'étude a mis le point sur les concepts « marché
publicitaire, support publicitaire », en Algérie ce n'est pas
l'actualité des innovations en publicité mais plutôt
l'actualité des composants du marché publicitaire
Algérien.
La présentation du marché publicitaire
algérien est limitée par les données et les statistiques
disponibles qui serviront à mieux comprendre le mode de fonctionnement
de ce marché ainsi que les forces qui le manoeuvrent.
Finalement, l'étude s'approfondit pour tester
l'accessibilité du marché publicitaire Algérien pour
l'intégration d'un nouveau support publicitaire « affichage taxi
».
1-RESULTATS DE L'ETUDE : 1-1- d'une part
:
1- La publicité en Algérie est tranchée
entre le contexte légal, le concept de notion et la pratique de la
publicité ;
2- Le marché publicitaire Algérien ne trouve pas
une définition précise et reste ouvert sur tous les changements
et critiques.
3- La structure du marché publicitaire Algérien
est le fruit d'une pratique timide du : législateur Algérien,
l'économiste Algérien, et le courant moderne de l'économie
de marché ;
4- Certain facteurs relatifs aux virages :
sécuritaires, économiques, historiques, managériaux,
sociaux. .sont à l' origine de la désorganisation (asphyxions) du
marché publicitaire Algérien ;
5- L'actualité de ce marché est concentrée
autour des investissements publicitaires des annonceurs dans le mix media
Algérien ;
6- L'absence totale des statistiques concernant : la
qualité des medias, l'audience des medias, le retour en investissement
publicitaire, la rentabilité des supports,. ..est une autre face des
chiffres représentatifs du marché ;
7- L'inexistence des centrales d'achats d'espaces publicitaires
est aussi un indice de manque de structuration de ce marché ;
8- L'insuffisance d'une réglementation pour
l'organisation des métiers de la communication et le manque flagrant
entre les définitions des agences de communication, de la
publicité et de conseil, rend la pratique du métier de la
communication anarchique ;
9- Le manque de l'encadrement des professionnels de la
communication et de la publicité au niveau des collectivités
locales ralentit les efforts déployés par le reste des composants
du marché publicitaire Algérien et limite la coordination entre
autorités et professionnels. .un autre angle de vision qui indique la
désorganisation du secteur ;
178
10-
La définition actuelle de ce marché a
été écrite jusqu'a là par les recettes
financières qui commencent à être importantes par apport
aux années d'avant 1990 ;
11- L'insuffisance d'une réglementation juridique sur
la pratique de la publicité en vue d'encadrement et d'organisation du
secteur laisse toujours à désirer et pousse les autorités
et les managers de part et d'autres à trouver des solutions qui ne
coïncident pas forcement avec le développement du secteur ;
12- Le secteur audiovisuel monopolisé par une seule
chaîne publique réduit l'offre et la variété ainsi
les chiffres financièrs actuels sont flexibles par apport a
l'entré en vigueur d'une loi qui permet de créer d'autres
stations de télévision algérien ;
13- Le mécanisme d'offre et de demande est loin
d'être mis en marche, le constat important de la pratique de la
publicité en Algérie indique que l'investissement en
publicité n'est pas un résultat des stratégies de
marketing ou de communication.
1-2- D'une autre part :
14- La réglementation en vigueur aujourd'hui,
malgré son insuffisance mais ne laisse pas la pratique de la
publicité aveugle ;
15- l'encadrement actuel, malgré sa mince taille,
commence à tracer un itinéraire pour la pratique de la
publicité en Algérie ;
16- les autorités locales des grandes villes «
Oran, Annaba... » et a l'image d'Alger prennent au sérieux le
phénomène et elles ont commencé à combler les vides
réglementaires ;
17- le taux des investissements en publicité, en
progression dans les différents supports, indique l'évolution
progressive du marché ;
18- la multiplication des annonceurs est aussi un autre indice
pour une évolution du secteur ;
19- l'offre des espaces publicitaires est plus au moins
variée, chose qui encourage les partis du secteur ainsi que leurs
partenaires, tel que de la télécommunication, à exploiter
le marché publicitaire algérien et à participer à
la progression de l'investissement publicitaire ;
20-
le développement du secteur d'affichage et la naissance
d'un bouquet d'afficheurs spécifiques dans un temps très
réduit sont une autre source pour inspirer l'évolution du
marché publicitaire ;
21- l'entré sur le marché des investisseurs
étrangers dans le domaine de l'offre des espaces publicitaires a
l'instar du group Karoui & Karoui World ou de
Mobil Affiche peut aussi aider à définir
l'avenir de ce marché
22- l'organisation des séminaires, et études sur
le marché publicitaire algérien conduit à trouver une
réelle définition de ce marché.
23- L'entré sur marché des agences-conseil en
communication, et en publicité .... aide aussi à l'organisation
de la pratique de la publicité en Algérie.
En général :
L'intégration d'un nouveau support publicitaire au sein
du marché publicitaire Algérien rencontre des obstacles,
principalement, relatifs à savoir :
1- La réglementation en vigueur, où l'on constate
un risque d'instabilité de la règlementation.
2- Le manque des études quantitatives et qualitatives du
marché publicitaire Algérie.
Mais le marché publicitaire dans son état actuel
peut accueillir de nouveaux supports publicitaires compte tenu de son expansion
importante.
180
2-LES SUGGESTIONS :
La réalisation de l'étude sur
l'intégration d'un nouveau support publicitaire au sein du marché
publicitaire Algérien appelle de nombreuses suggestions concernant
l'organisation du secteur :
1- Adaptation des lois et règlements significatifs
aptes à suivre les tendances de la création publicitaire
concernant la pratique de la publicité par : les offreurs des espaces
publicitaires et les annonceurs ;
2- Création d'un comité d'offreurs d'espaces
publicitaires pour lutter contre l'inflation dans le secteur et pour stabiliser
les niveaux des prix ;
3- Création d'un syndicat d'offreurs d'espaces
publicitaires pour participer à l'organisation du marché
publicitaire.
4- Intégration de la fonction de communication et de
publicité au sein des collectivités locales pour répondre
aux besoins des annonceurs ainsi que pour la désignation des nouveaux
espaces à allouer ;
5- Création d'un centre de recherche et de suivie des
medias pour répondre aux besoins en statistiques relatives à la
qualité et à la quantité ;
6- Création d'un ordre des agences de communication,
de conseil en communication et de publicité pour limiter l'anarchie des
prestataires des services non professionnels ;
7- Création des instituts des métiers de la
communication ;
8- Création des associations antipub pour la
protection des droits des consommateurs Algériens et pour limiter la
pratique médiocre de la publicité ;
9- Création des associations thématiques «
afficheurs, presse écrite... » ;
10- Création des centrales d'achats d'espaces
publicitaire pour une meilleure offre et une meilleure exploitation du
potentiel du marché publicitaire Algérien.
182
CONCLUSION
L'Algérie, ce pays riche, a su, dans l'espace de moins
de 20 ans, tourner un grand virage stratégique, le passage de son
économie socialiste à l'économie de marché actuel,
commence à donner des fruits, tel est le cas de la naissance d'un
marché publicitaire plein d'opportunités.
Les études ne cessent de donner des résultats
positifs, en dépit de l'absence d'une synergie totale entre tous les
secteurs économiques.
L'exemple, de cette étude sur l'intégration d'un
nouveau support publicitaire au sein d'un marché qui n'a pas connu sa
limite, synonyme de la bonne voie entreprise par l'Algérie pour
conquérir une place dans l'économie mondiale.
La publicité en dépit de tous les commentaires
négatifs sur sa vocation, continue à sauver des journaux de la
presse écrite de leur déficit financier, créer des
emplois, motiver la technologie, inspirer les concepteurs, consolider les
imprimeurs...en Outre il s'agit d'une culture.
TABLEAU
N
A
DES
FIGURES
TABLEAU DES FIGURES
190
Tableau des Figures
Figure n°
|
Désignation de la figure
|
page
|
01
|
Les deux grands types de communication selon leur objet
|
15
|
02
|
Les étapes du processus de communication selon kotler
|
16
|
03
|
Les étapes du processus de communication selon FISER
|
17
|
04
|
Les quatre niveaux de communication
|
19
|
05
|
Le Mix communication
|
20
|
06
|
Mix Marketing
|
22
|
07
|
Les Buts de la Publicité
|
29
|
08
|
Modèle AIDA
|
30
|
09
|
L'attitude suit le comportement
|
30
|
10
|
modèles alternatifs de la hiérarchie de
l'apprentissage
|
37
|
11
|
Les partenaires de la publicité
|
51
|
12
|
Les dix premiers Groupes d'agences dans le monde Et aux
Etats-Unis après les fusions survenues au premier semestre 1986
|
63
|
13
|
Rôles respectifs de l'annonceur et de l'agence Dans les
principales phases d'une campagne
|
64
|
14
|
Courbes de cumul d'audience dans le temps
|
74
|
15
|
Un Modèle Général des Etapes du Processus
de
Communication)
|
78
|
16
|
Hiérarchie des Effets de Mesure de L'Efficacité
d'un Message
|
88
|
17
|
Le Choix des médias
|
97
|
18
|
Les Situations qui privilégient la couverture et la
fréquence
|
99
|
19
|
Les étapes de la sélection média
|
103
|
20
|
Les caractéristiques des grands médias
|
114
|
21
|
Les caractéristiques des grands médias
|
120
|
22
|
Stratégie Marketing du projet TAXI AFFICHE
|
172
|
BIBLICGRAIDIIIE
LIVRES :
-Bernard CATHELAT << publicité et
société >>, Petite Bibliothèque Payot, France,
1987
-Bernard Brochand & Jacques lendrevie << le Publicitor
>>, Dalloz, 4émé Ed, paris, 1993
-Caumont Daniel, << L'importance de la Classe de Produit
est-elle un Critère Utile en Contrôle Publicitaire ? >>,
Annales du Management, Tome 2, Economica, Paris, 1992
-Claude Demeure' << Marketing >>, Dalloz, 3e Ed,
paris.2001
-Delozier M.Wayne, << processus de la communication
marketing >>Mc Graw Hill, New York, 1976
-D.M.Portter << Les Fils de l'abondance ou le
Caractère National Américain >>, Vent d'Ouest, Paris,
1966
-Don Schultz, Denis Martin & autres » Strategic
Advertising Campaigns», Crain Books, Chicago, 1984
-E.Sc. Maynes << Decision Making for consumers:
introduction à l'économies de consommateurs >>, New York,
MacMillan 1976
-F. E. Webster, <<Industrial Marketing Strategy >>,
2nd edition John Wiley & Sons 1984
-Floch Jean Marie, << sémiotique, marketing et
communication >>, Puf, paris, 1990
-Hans HAMEL, << Le Brief Client >> intervention
à l'Ecole des Sciences Com', Paris, 16 Jan 1990
-H. I. Ansoff, << Stratégie du développement
de l'entreprise >>, traduction française, Editions Hommes et
Techniques, Paris, 1971
-J.A. Howard, J.N.Sheth, <<The Theory of Buyer Behavior
>>, John Wiley and Sons, New York, 1969
184
-J. Durand << << <<Les forme de communication
>> Dunod, Paris, 1981 -J.J. Lambin << Le Marketing
Stratégique >>, Mc Graw Hill, Paris, 1986 -J. Lendrevie &
D.Lindon << Merkator >>, Dalloz, 5éme Edition, Paris,....
-M.C. Debourg, J. Clavelin et O Perrier << pratique du
marketing >>,BERTI EDITION,2eme Edition
-M.H.WESTPHALEN << le communicator >> , Dunod,
paris,1994
-Marc Filser, << Le Comportement du Consommateur >>,
Editions Dalloz, 1994, Paris
-Marie Camille DEBOURG & autres << pratique du
Marketing >>, Berti éditions, Alger, 2004
-Marshall Mc Luhan, << Pour Comprendre Les
Médias>>, Points Seuil, Paris, 1968
-Ph. Kotler << les clés du marketing >>,
village mondial, Paris,
-Ph. Kotler & D. Dubois << marketing management
>>Union, 10ème édition, paris, 2000
-Rémi Pierre Heude << le guide de la communication
pour l'entreprise >>,Ed Maxima, paris, 2003
-Renaud de Maricourt & Alain Ollivier `'Pratique Du Marketing
En Afrique» Edicef, 1990
-R. H. Colley, << La Publicité se définit et
se Mesure >>, traduction française, U.P.F., Paris, 1964
-Sciences Com', promotion 1989-90, << LE VADE-MECOM : le
livre de la communication d'entreprise et des médias >>, Dunod,
Paris, 1990
-Sylvère Piquet << La Publicité Dans L'Action
Commerciale >>, Librairie Vuibert, Paris, 1987
REVUES :
-Bernard Cathelat `'Panorama des styles de vie, 1960-90 les style
de vie des français 1978-1998, Ed d'Organisation, 28 Fév 1991
-Caumont Daniel, << Les Niveaux de Contrôle en
Publicité. Essai de clarification >>, Recherche et Application
Marketing, Vol.03, n°4 Paris, 1988
-D. S. Tull, <<The Carry- Over Effect of Advertising
>> Journal of Marketing, vol.29, Avril 1965, 53 N. K Dhalla,» La
Publicité considérée comme un investissement»,
Harvard, L'expansion, automne 1978
-DANES Jeffrey E.& John E. HUNTER, Designing Persuasive
Communication Campaigns : A Multimessage Communication Model", Journal of
consumer Research, vol. 7, June 1980
-David. J. Curry, << Single-Source Systems : Retail
Management Present and Future >>, Journal of Retailing, 65, N°01,
1989
-E. Dichter, << la Publicité de Bouche à
Oreille >>, Encyclopédie du marketing,vol. v, N.Y, 1976
-G.W. Brooker, << A Comparison of the Persuasive Effects
o Mild Humour and Mild Fear Appeals >>, Journal of Advertising, Vol.10,
Nr4, 1981
-Herbert E. Krugman, << The Impact of Television
Advertising: Learning Without involvement >>, Public Opinion Quarterly,
n°29, Autumn 1969
-Herbert E. Krugman, << The Measurement of Advertising
involvement >>, Public Opinion Quarterly, Winter 1966-67
-Herbert Krugman << What Makes Advertising Effective?
>> Harvard Business Review, Mars-Avril 1975
-J. D. C. Little, << Aggregate Advertising Models : The
State of The Art >> Operations Research, n° 27, 1979
186
-J.D.C Little, Management Scientist, Advertising Age, Sect.2, 13
Avril, 1981
-K. S. Palda, << The Hypothesis of a Hierarchy of Effects:
A Partial Evaluation >>, Journal of Marketing Research,
Fév.1966
-L. Bogart << La Publicité à l'Horizon 2010
>>, Futuribles, n°97, Mars 1986
-Marc Filser, << Le Comportement du Consommateur >>,
Editions Dalloz, 1994, Paris
-M. L. Gavart-Perret, << L'image :
supériorité et limites. Relation entre l'imagerie mentale et le
langage verbal >>, Recherche et Application en Marketing, Vol.02,
n°02, Paris, 1987
-M.MacLuhan, << Pour Comprendre les Médias >>,
Le seuil, Paris, 1967
-M.R. de Jaham << Comment Expliquer la Crise de la
Publicité ? >>, Stratégie, n° 137, Paris, 4-17 Avril
1977
-NEWMAN Joseph W. & Richard STAELIN, " Sources
d'informations sur les biens durables ", Journal des recherches publicitaires,
13Avril 1973
-Ph.Trogan, << les agences-conseils en publicité
>>, économie et statistique, n° 75, février 1976,pp
55-59 d. cadin'les entreprise de publicité en 1979'. Dans
économie et statistique n° 130, février 1981
-Publicis, << principes et pratique de la publicité
>>, J. Delmas, paris, 1968
-R.A. Bauer, St.A. Greyser << Advertising in
America>>, Revue du consommateur, Université de Harvard, Boston,
1968
-R.C.W. << pourquoi les agences U.S sont-elles
inquiètes ? >> Stratégies n° 507,17 février
1986
-R. Vaughn, << How Advertising Works : A Planning Model
>> Journal of Advertising Research, Vol.20, n°5, Oct.1980
<< stratégies de croissance des opérateurs
>> Edition - Mai 2006 Codes NAF : 74.4A
JOURNAUX :
- Nassima Ben Salem « le bilan d'une année de
publicité et d'utilisation communicationnelle des médias, B.E.
Segma Algérie» EL KHABAR, édition du mercredi 17 janvier
2007.
CONFERENCES :
-conférence de Mr Zouaoui Benamadi, directeur
général de l'Entreprise nationale de radiodiffusion sonore (ENRS)
au forum el moujahid présenté le 26 avril 2005.
- conférence du B .E sigma Conseil, le bilan d'une
année de publicité et d'utilisation communicationnelle des
médias, le 21-11-2006 à l'hôtel mercure.
SITE WEB
http://www.africatime.com/algerie/nouvelle.asp?no_nouvelle=249183&no_categor
ie
http://www.cnrc.org.dz
http://www.entv.dz
http://www.mininova.org
AUTRES RESSOURCES : - Encarta 2006 CD
rom.
188
|