I.7.2. Amortissement de Caughey
Il s'agit d'une généralisation de
l'amortissement de Rayleigh dans laquelle la matrice d'amortissement s'exprime
comme une combinaison linéaire de p termes constitués du produit
de la matrice de masse et de l'inverse de la matrice de rigidité [2].
En procédant comme pour l'amortissement de Rayleigh, on
montre que le pourcentage d'amortissement critique du mode j s'exprime par :
Ainsi en choisissant p égale à N-1, où N
est le nombre de modes, il est théoriquement possible de respecter la
valeur de l'amortissement modal pour chacun des modes du système. Dans
la pratique en retenant un nombre de termes nettement inférieur, p= N-1,
on obtient une approximation suffisante. La figure I.9 illustre l'application
de la formulation (I.13) au cas du portique de la figure I.8, avec dans ce cas
p égal à N-1 [2].
Figure I.9 : Amortissement de
Caughey
I.7.3. Matrice d'amortissement modal
Il est également possible à partir de la
donnée des amortissements modaux de construire directement la matrice
d'amortissement associée. Soit C cette matrice et
F la matrice d'ordre N
constituée des N vecteurs modaux [2] :
(I.15)
La matrice C doit satisfaire la relation :
Dans laquelle la matrice a la structure suivante :
Avec des coefficients égaux à :
c j = 2 m j ù j î
j (I.18)
L'inversion de la relation (I.16) fournit l'expression de la
matrice C :
= Ö T ? ÎÖ
[ ] 1
1
C - (I.19)
Le calcul de C par la relation (I.19) nécessite
l'inversion de deux matrices d'ordre N
n'est pas efficace d'un point de vue numérique. Tenant
compte de la relation d'orthogonalité de l'expression I.20 , dans
laquelle la matrice m est diagonale avec des coefficients
égaux aux masses généralisées j m, on en
déduit en prenant l'inverse de la relation (I.20) et en pré-
multipliant ou post-multipliant par les quantités MF et TM F , les
relations I .21 et I.22
Ö T Ö = (I.20)
M m
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(I.21) (I.22)
|
En reportant les relations (I.21) et (I.22) dans la relation
(I.19), il vient :
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(I.23)
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Les matrices m et E etant diagonales ( equ I.16 et I.20) le
produit m-1Em est immédiat ; c'est une matrice diagonale k
dont les termes valent :
La matrice C s'exprime alors comme le simple produit de matrices
:
En notant symboliquement C= A x B la matrice
carrée dont les termes gk1 sont les produits ak b1 des
composantes des deux vecteurs A et B la relation (I.25) peut alors se
développer sous la forme :
Sous cette forme, le jème terme de la somme
apparaît comme la contribution du jème mode,
d'amortissement æj , à la matrice d'amortissement globale. Si ce
terme est nul, alors le mode j ne contribue pas à l'amortissement global
du système [2].
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