II.1.7- Les données sanitaires du Togo
Le Togo est divisé en six régions sanitaires. La
capitale Lomé se détache de la région Maritime et devient
une sixième région sanitaire. Le système de santé
est organisé en une pyramide à trois niveaux :
- la base de la pyramide représente le niveau
périphérique. C'est le niveau opérationnel comprenant 35
Directions Préfectorales de Santé correspondant aux 35 districts
sanitaires, 30 hôpitaux de préfecture, 700 unités de soins
périphériques et les services privés de soins.
- le milieu de la pyramide représente le niveau
intermédiaire, correspondant aux 6 régions sanitaires comprenant
chacune une direction régionale de la santé et ses services
connexes, un centre hospitalier régional, les services privés de
soins à portée régionale.
- le sommet de la pyramide représente le niveau central
ou national, correspondant au Ministère et à la Direction
Générale de la Santé Publique, aux directions centrales,
aux divisions et services, ainsi que les spécificités à
intérêt national (CHU, INH, CNAO, CNTS et les écoles de
formation en santé), les services privés de soins à
portée nationale.
La couverture géographique de l'offre de soins est
assez bonne : 88% de la population en moyenne sont situés à moins
de 5km d'une formation sanitaire et 62% à moins de 2,5km. Plus de 83%
des femmes enceintes font le suivi de leur grossesse dans une formation
sanitaire agréée et 63% des accouchements ont lieu dans une
formation sanitaire avec l'assistance d'un personnel de santé
qualifié. Le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans est
de 123 pour mille en 2006 et celui des enfants de moins de 1 an est de 77 pour
mille. La mortalité maternelle est de 478 pour 100 000 naissances
vivantes en 1998 et l'espérance de vie à la naissance de 51,6
ans. (Source MSP, 2010)
II.1.8- Les données économiques du Togo
Le Togo est membre de l'UEMOA et de la CEDEAO. Avec un PNB par
habitant de 360 dollars US en 2007, le Togo se classe parmi les Pays les Moins
Avancés (PMA). Le Togo est aussi membre de la Zone Franche. Son
économie est soutenue par le Franc CFA, qui jouit d'une parité
fixe avec l'Euro et de la libre convertibilité.
L'économie togolaise dépend traditionnellement
du secteur primaire. Ce secteur représente environ 40% du PIB et occupe
plus de 70% de la population active. Les secteurs secondaire et tertiaire
représentent respectivement 23 % et 36 % du PIB en 2004. Le Togo a une
économie de type libéral. Les exportations du pays portent
principalement sur les phosphates, le coton, le ciment, le café et le
cacao qui représentaient, en moyenne annuelle,
34 % du PIB entre 2002 et 2005. Cela est bien en dessous de la
moyenne de 45 % qui prévalait dans les années 80.
Le Togo dépend de l'assistance étrangère
pour le financement d'une bonne partie de son Programme d'Investissement Public
(PIP). Cependant, en raison de la suspension de l'appui des bailleurs de fonds
depuis le début des années 90, le niveau de l'investissement
public est passé de 13,8 % du PIB en 1990 à 3,3 % du PIB en 2005.
Ce qui a fortement réduit les capacités de production du pays et
ralenti la croissance économique.
Malgré cette situation socio-économique peu
enviable, l'avenir de l'économie togolaise est rassurant avec :
- la reprise de la coopération avec l'Union
Européenne et la normalisation des relations entre le pays et la
communauté internationale au lendemain de la conférence des
bailleurs de fonds à Bruxelles en octobre 2008 ;
- l'atteinte du pays, le 25 novembre 2008, au Point de
Décision de l'initiative PPTE (Pays Pauvres et Très
Endettés) lui permettant ainsi de bénéficier d'un
allègement partiel de la dette ;
- l'élaboration du Document complet de Stratégie
de Réduction de la Pauvreté (DSRPC) qui accorde une grande
priorité aux secteurs sociaux, dont les secteurs de la Santé et
de l'Education.
Les infrastructures routières font, depuis quelques
mois, l'objet d'une attention particulière de la part des
autorités gouvernementales ; alors qu'elles étaient plusieurs
années peu praticables. Ainsi en matière de voies de
communication, on peut citer les principaux axes routiers
Lomé-Ouagadougou (Burkina-Faso), Lomé-Accra (Ghana) et
Lomé-Cotonou (République du Bénin) ainsi qu'un certain
nombre de routes transversales qui sont entièrement bitumées.
Quoique fortement concurrencées, voire supplantées parfois par
les routes, les voies ferrées sont toujours opérationnelles et
peuvent connaître une extension et un accroissement de trafic (notamment
l'axe Lomé-Blitta).
Sur le plan maritime, le Togo dispose d'un port en eau
profonde, pouvant accueillir les navires de n'importe quel tonnage, et d'une
zone franche industrielle. Quant aux liaisons aériennes, le Togo dispose
de deux aéroports de classe internationale à Lomé et
à Niamtougou (environ 400 km au nord de Lomé) où peuvent
se poser tous les gros porteurs.
En matière de télécommunication un effort
de modernisation des infrastructures est engagé, mais ce secteur reste
toujours le plus coûteux de la zone UEMOA. Sur le plan
énergétique, le pays dispose de centrales thermiques, de deux
barrages hydroélectriques et est aussi alimenté à partir
du grand barrage d'Akosombo au Ghana. Par ailleurs avec le projet de
construction du barrage d'Adjarala commun au Togo et au
Bénin ainsi que le projet de fourniture de gaz nigérian par
pipe-line (gazoduc) commun au Togo, au Bénin et au Ghana, le pays aura
des atouts supplémentaires dans le domaine de l'énergie.
|