II.1.3.3- Le parti ex-RPT
L'ex-RPT est créé le 30 novembre 1969, par
Eyadéma Gnassingbé, présidentfondateur, suite
à l'appel historique lancé à Kpalimé le 30
août 1969. Il s'agit d'un parti unique ou parti Etat qui regroupait toute
la population togolaise sans distinction. Le RPT s'est ensuite conformé
à la charte des partis politiques du 12 avril 1991,
adopté suite au processus de démocratisation dont l'une des
exigences est le multipartisme.
Ainsi, au congrès de novembre-décembre 1991, le
RPT dans l'article 1er de son nouveau statut, change de
dénomination. Il passe de son identité de << parti unique
» à celle de << parti politique », tout en gardant la
même idéologie que celle du RPT parti unique. M. Amedegnato
Vigniko est le secrétaire général du nouveau RPT. Il est
remplacé au congrès de novembre 1994 par M. Drama Dramani, qui,
reconduit en 1997, est remplacé par M. Sama Koffi en 2000. M. Drama
Dramani reprend le secrétariat général de 2003 en 2006, un
an après le décès du président-fondateur.
C'est finalement M. Solitoki Esso qui prendra les rennes du
parti jusqu'à sa dissolution au 5e congrès
extraordinaire le samedi 14 avril 2012 à Blitta, 275 kilomètres
au nord de Lomé ; pour << renaître à Blitta en
Union pour la République (UNIR). Après le rassemblement, il faut
penser à UNIR, c'est le souci du Chef de l'Etat » selon les
propos d'un responsable du parti.
Le RPT est un parti qui a oeuvré pour la paix, l'union,
la solidarité, les droits de l'Homme, la démocratie, le
progrès et le développement du Togo. Très attaché
à la protection et à la promotion des droits humains, le RPT a
fait siens l'ensemble des instruments pertinents en la matière.
D'après l'idéologie de ce parti le plein exercice des
libertés individuelles et collectives est la condition essentielle pour
l'épanouissement et le triomphe de la démocratie (cf.
Préambule du Statut du parti).
Le RPT a marqué la vie du Togo pendant ces cinquante
dernières années. C'est le parti qui était au pouvoir
depuis 1969 jusqu'à sa dissolution en 2010. Des différentes
élections qui ont eu lieu, le RPT les a remportées avec une
majorité absolue mais avec beaucoup de contestations. La dernière
en date est celle de 2010 pour laquelle, certains partis politiques
regroupés sous le Front Républicain pour l'Alternance et le
Changement (FRAC), continuent de protester par des << marches » tous
les samedis.
II.1.3.2- Le parti UFC
L'UFC a été créée le
1er Février 1992, quelques mois après le
rétablissement du multipartisme au Togo, en tant que
fédération de partis politiques se réclamant de
l'héritage du CUT (1941-1967), suite à la suppression du parti
unique,. En raison de divergences majeures, certains partis politiques ont
quitté la fédération vers le milieu de l'année
1993, avant que celle-ci ne se transforme en un parti politique unifié.
Son premier président est Gilchrist Olympio, fils du premier
président togolais Sylvanus Olympio. Il est toujours l'actuel
président du parti.
En Août 1993, le candidat du parti UFC, s'est vu exclu
du preocessus électoral. Ainsi, il n'a pas pu participer à la
première élection après l'ère du parti unique. Il a
boycotté les législatives de février 1994, pour
d'après ses propos « ne pas légitimer le retour de la
dictature au Togo ». Il prend alors la tête de l'opposition
extra-parlemmentaire. Ce fut aussi le cas pour celle de 2002. Néanmoins
le parti a participé à toutes les élections
présidentielles tenues au cours de ces dernières années.
Bien que les résultats officiels ne le donnent pas gagnant, il a
toujours revendiqué la victoire.
Le parti est toujours connu pour son radicalisme face au refus
de dialoguer avec le système au pouvoir. Mais depuis la signature de
l'APG à Ouaga (Burkina-Faso) en août 2005, le parti à
renouer le dialogue avec qui. Cela a conduit aux élections
présidentielles de 2005 et législatives de 2007, où l'UFC
a pu remporter 27 sièges sur les 81.
Le 26 mai 2010 la décision a été prise
dans le parti, sans le consentement de tous les membres du bureau
exécutif, de rejoindre le gouvernement de Faure Gnassingbé. Cet
incident a créé une division au sein du principal parti
d'opposition. À l'Assemblée nationale où l'UFC avait 27
députés, 20 membres ont soutenu la position du
sécrétaire général Jean-Pierre Fabre et les membres
du bureau national du parti pour exclure temporairement Gilchrist Olympio et
les députés l'ayant suivi dans cette dans la signature de
l'accord RPT/UFC. Le 10 août 2010, il est élu président
national de l'UFC lors d'un congrès organisé par le parti dans un
climat de contestation, où les forces de l'ordre cherchaient aussi
à empêcher la tenue du congrès. Un autre congrès,
cette fois du camp Olympio, est organisé le 12 août 2010 pour
décider de l'exclusion de Jean-Pierre Fabre et ses collègues.
La lutte de leadership engagée au sein de l'UFC
à la suite de cette situation aboutit au schisme du parti avec la
création de l'ANC le 10 octobre 2010.
L'UFC se distingue par un engagement résolu en faveur d'un
changement politique et social authentique au Togo. Il oeuvre pour une
démocratie politique fondée sur le
multipartisme, la liberté du vote et l'alternance, la
séparation des pouvoirs, la liberté de la presse et la libre
circulation de l'information, la liberté de pensée, le respect
des droits universels de l'homme, la responsabilité des dirigeants
devant les citoyens, et l'Etat de droit.
L'UFC s'investit dans une démocratie sociale
fondée sur l'égalité des chances, la solidarité, le
droit à l'éducation, à la santé et à la
sécurité, la tolérance (notamment entre les groupes
ethniques) et la non-discrimination, tout en promouvant le sentiment
patriotique chez les citoyens.
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