Impact économique des biocarburants au Mali : Une
analyse de robustesse par Joël Éric Olinga Mebada
Mémoire présenté au Département
d'Économie En vue de l'obtention du grade de Maître ès
Économie (M.Sc) FACULTÉ D'ADMINISTRATION UNIVERSITÉ
DE SHERBROOKE
Sherbrooke, Québec, Canada, Septembre 2012
Les questions énergétiques prennent une place de
plus en plus importante, dans les différents agendas
mondiaux1 (conférence de juin 1992 de Rio de Janeiro,
Copenhague 2009, protocole de Kyoto2) et il ne fait désormais
plus aucun doute, que la course à l'énergie ainsi engagée,
si elle n'est pas résolue au plus vite aura des répercussions
partout dans le monde. Elle bouleversera les grands équilibres, tels
qu'on les connait aujourd'hui; répercussions qui peuvent être
à la fois être économiques (Li, 2007), politiques
(Abeysinghe et al. 2001) et sociales (Hanton et McCartney, 2008)3.
La recherche de nouvelles solutions s'avère donc indispensable, et elle
semble davantage s'orienter vers les énergies renouvelables
(énergie éolienne, biocarburants pour ne citer que
celles-là). Il apparait également évident qu'aucun pays ne
peut désormais faire l'économie d'une réflexion sur son
approvisionnement en énergie.
Toutes les contributions (scientifiques et techniques) dans le
domaine sont donc les bienvenues, et particulièrement si elles viennent
des pays en voie en développement, qui sont pour la plupart des
importateurs nets d'énergie. Le Mali, pays de notre étude
n'échappe pas à cette réalité. Il présente
cependant de nombreux avantages, qui sont liés à la grande
quantité de terres disponibles, ainsi qu'à la nature de son
climat. La pauvreté de sa population vient de surcroit rajouter de
l'intérêt à notre sujet de recherche, car les biocarburants
constituent un nouveau secteur d'activité qui devrait fournir de
nombreux emplois, surtout dans un pays
1 Déclaration de Rio sur l'environnement et le
développement
2 Protocole de Kyoto sur les changements
climatiques
agricole, comme l'est le Mali où la population rurale est
la plus pauvre, et représente sa plus grande composante.
Les motivations pour ce sujet de recherche peuvent donc
être multiples, mais pour nous elles tiennent principalement en deux
points :
· Vérifier que le jatropha est bel et bien
une alternative crédible à l'énergie fossile.
· Répondre à une critique qui entoure les
MEGC portant sur le choix des valeurs des élasticités, et leurs
impacts sur les résultats obtenus, ceci en procédant à une
analyse de sensibilité des résultats sectoriels et
macroéconomiques.
Les résultats obtenus devant permettre d'infirmer ou de
confirmer le relatif impact du changement d'élasticité sur la
nature des résultats observés et ainsi contribuer à
renforcer la justesse et la portée des modèles d'équilibre
général calculable.
Remerciements
- Ma gratitude va d'abord à l'endroit de mes parents,
mon père Grégoire Mebada et ma mère Colette Florence
à qui je dois tout ce que je suis aujourd'hui. J'ai également une
pensée particulière pour Olivier, Gisou, Élodie,
Noédia et Gen. À cette liste s'ajoute Nancy et mes oncles
(Atangana Mebara Jean-Marie, tonton Mos, papa Be, tonton Jean-Paul), les Ndong,
et à tous les Mebara kono.
- Je tiens également à remercier mes camarades
de promotion (Laurence, Cyrine, Ghislaine, Nep...), qui tout au long de ses
années sont devenus une seconde famille pour moi. Je n'oublie pas les
Pantcho Cyprien Awono, Anicet Ottou et Rodrigue Illa.
- Ce mémoire n'aurait pas vu le jour, sans le soutien
et l'aideIPultiiR(Pe de mes directeurs Luc Savard, Dorothée
Boccanfuso et les précieux conseils de Jonathan Goyette. Je remercie
également de façon singulière l'ensemble du
département d'économie de l'université de Sherbrooke.
- À mon pays le Cameroun.
- Merci au collectif de l'université de
Sherbrooke et à tous ceux que j'oublie, puissiez-vous trouvez dans ce
mémoire, bien qu'imparfait, l'expression de ma profonde
reconnaissante.
Table des matières
Sommaire I
Remerciements III
Table des matières IV
Liste des abréviations VI
Liste des tableaux VII
Listes des figures VIII
Annexes IX
Introduction 10
Chapitre 1 : Les différentes générations de
biocarburants et la situation des biocarburants, du Jatropha curcas dans le
monde 13
A- Les différentes générations de
biocarburants 13
B - La situation des biocarburants, du Jatropha curcas
dans le monde. 15
a) Présentation socio-économiques du Mali : 20
b) Les biocarburants et le Mali : le Jatropha Curcas 25
Chapitre 2 : Revue de littérature 29
A. Les biocarburants dans le monde et dans les pays en voie de
développement 30
B. MEGC et les biocarburants 31
C- La robustesse dans les MEGC : 33
Chapitre 3 : Méthodologie 37
A. Tableau des entrées-sorties (TES) 37
B. Matrice de comptabilité sociale 40
C- Modèle d'équilibre général
calculable 42
Chapitre 4 : Modèle BCTS 2011 44
A. Présentation du modèle 44
Chapitre 5: simulations 55
A. Analyse de sensibilité des élasticités
55
B. Analyse de sensibilité des fermetures 60
Chapitre 6: Résultats et analyses 63
A - Résultats macroéconomiques 63
B- variables sectorielles 66
a) la valeur ajoutée 66
b)Les prix du marché 68
C) le taux de location du capital 71
b) Les variables sectorielles 78
Chapitre 7 : Conclusions et recommandations 83
Chapitre 8: Bibliographie 85
Chapitre 9 : Annexes 91
Liste des abréviations
FAO: Food and Agriculture Organisation
Gexsi: The Global Exchange for Social Investment
PAM : Programme Alimentaire Mondiale
FIDA : Fonds international de développement agricole
AFD : Agence française de développement
IDH : Indice de développement humain
MEGC : Modèle d'équilibre général
calculable
MCS : Matrice de comptabilité sociale
TES : Tableau entrée-sortie
Unicef : Fonds des nations unies pour l'enfance
UEMOA : Union économique et monétaire ouest
africaine
CEMAC : Communauté économique et monétaire
de l'Afrique centrale PNUD : Programme des nations-unies pour le
développement
Liste des tableaux
Tableau 1 : production des biocarburants dans le monde 16
Tableau 2 : surface couverte par le jatropha au Mali
26
Tableau 3 : entrée sortie et importance des
différents secteurs 39
Tableau 4 : valeur des élasticités par secteur
57
Tableau 5 : codifications 1a 58
Tableau 6 : codifications 1b 59
Tableau 7 : simulations A9 et B9 59
Tableau 8 : codifications des fermetures 1a et 1b 61
Tableau 9 : résultats macroéconomiques 1a 64
Tableau 10 : résultats macroéconomiques 1b 64
Tableau 11 : valeur ajoutée 1a 67
Tableau 12 : valeur ajoutée 1b 68
Tableau 13 : prix du marché 1a 69
Tableau 14 : prix du marché 1b 70
Tableau 15 : taux de location du capital 1a 71
Tableau 16 : taux de location du capital 1b 72
Tableau 17 : analyse comparative des résultats
macroéconomiques 73
Tableau 18 : analyse comparative valeur ajoutée 79
Tableau 19 : analyse comparative prix du marché 80
Listes des figures
Figure 1 : répartition de la culture de jatropha
dans le monde 18
Figure 2 : évolution de la culture de jatropha
dans le monde 19
Figure 3 : évolution de l'indice de développement
humain du Mali 21
Figure 4: revenu national brut (Mali, Afrique, Monde) 22
Figure 5 : représentation simplifiée du secteur de
la production 45
Figure 6 : structure des simulations 61
Figure 7 : revenu du gouvernement 74
Figure 8 : revenu des entreprises 75
Figure 9 : produit intérieur brut 75
Figure 10 : évolutions des variables
macroéconomiques (hypothèse 1a) 78
Figure 11 : évolution des variables
macroéconomiques hypothèse 1b 78
Annexes
Annexe 1 : BCST (2011) 91
Annexe 2 : résultats macroéconomiques 1a (suite)
101
Annexe 3 : résultats macroéconomiques 1b (suite)
101
Annexe 4 : valeur ajoutée 1a (suite) 102
Annexe 5 : valeur ajoutée 1b (suite) 102
Annexe 6 : prix du marché 1a (suite) 103
Annexe 7 : prix du marché 1b (suite) 103
Annexe 8 : taux de location du capital 1a (suite) 104
Annexe 9 : taux de location du capital 1b (suite) 104
Annexe 10 : revenu des ménages 105
Annexe 11 : carte du Mali 106
Annexe 12 : répartition de la valeur ajoutée 107
Introduction
« Les problèmes du monde ne peuvent être
résolus par des sceptiques ou des cyniques dont les horizons se limitent
aux réalités évidentes. Nous avons besoin d'hommes
capables d'imaginer ce qui n'a jamais existéi
John F. Kennedy
Dans un contexte économique mondial marqué par
une augmentation constante des prix des produits liés à
l'énergie fossile (essence ordinaire, gazole, pétrole, etc.), et
aux coûts liés à l'extraction de celle-ci, il devient
dès lors primordial pour tous les pays de multiplier leurs sources
d'approvisionnement en énergie. C'est à ce titre, que de
nombreuses initiatives et autres programmes, généralement
centrés autour des énergies renouvelables ont vu le jour de par
le monde, notamment en Europe (directive européenne sur les
biocarburants) aux États-Unis (Banse et al. 2008), dans le but avouer de
répondre à une demande sans cesse grandissante. (En 2008, lors de
la conférence internationale sur les énergies renouvelables les
États-Unis se sont engagés à assurer 7.5% de leurs besoins
en énergie électrique, à partir de ressources
renouvelables.) De plus, comme nous le verrons par la suite, les
États-Unis sont déjà un grand producteur de
bioéthanol. De nombreuses études ont annoncé le pic de
consommation de l'énergie fossile pour la période allant de 2012
à 2015.
De plus, au cours de cette période, les
sociétés ne produiront pas assez pour soutenir la demande en
énergie fossile. (Une discussion à ce sujet est
présentée en note par le Secrétariat de la CNUCED,
«les services énergétiques dans le commerce international et
leurs incidences sur le développement,» TD/B/COM.1/EM.16/2, 2001).
Cependant, ces estimations reposent sur de
fortes intuitions, ce qui rend difficile la
détermination de la date de fin du pétrole à bas prix. Il
ne fait néanmoins aucun doute que cette source d'énergie tant
à se raréfier, ce qui oblige à la recherche de nouvelles
solutions. De surcroit, elles se doivent de répondre aux nouvelles
exigences de notre temps, qui sont pour la plupart liées à
l'environnement, et notamment à leur degré d'émission de
CO2 (Fargione et al. 2008) et leurs effets sur les changements
climatiques.
Un problème qui se pose avec une acuité
particulière dans les pays du sud, en proie aux mêmes
difficultés (Fargione et al. 2008). Cependant, le problème y
revêt souvent un tout autre aspect, puisque le développement des
biocarburants y est généralement associé à une
hausse des prix (Dornbosch et al. 2007) des produits de première
nécessité (riz, huile, sucre). Ceci expliquerait en partie les
émeutes de la faim survenues dans différentes régions du
monde (Afrique, Caraïbe, Asie, Amérique Latine). En dépit de
cela, il demeure essentiel pour les pays en voie de développement,
à l'instar des pays africains, et notamment le Mali, pays autour duquel
s'articuleront nos recherches, de mettre en place des politiques
énergétiques innovantes. L'une de ces politiques est le
développement des biocarburants (bioéthanol, biodiesel) obtenu
à partir de plantes comme la canne à sucre, mais aussi et surtout
le jatropha, communément appelé Pourghere et ses
différentes variétés. Le choix du Mali s'impose de par le
fait qu'il présente des caractéristiques climatiques communes
à de nombreux pays de la région sahélienne. De plus, comme
nous pourrons le voir par la suite, il présente une population dont la
composante rurale est pour l'essentiel pauvre, l'agriculture étant un
vecteur d'emploi important dans le pays.
Pour ce faire, nous utiliserons un modèle
d'équilibre général calculable, le modèle de
Boccanfuso, Coulibaly, Savard, et Timilsina (BCST 2011). Pour répondre
principalement à une
question, celle de savoir si les changements
d'élasticités et de fermetures ont un impact notable sur les
résultats obtenus à l'aide d'un MEGC? Plus spécifiquement,
vérifier la robustesse du modèle BCST (2011) au moyen de
certaines élasticités de substitution et de la formulation de
nouvelles hypothèses sur les différentes fermetures possibles.
L'étude ainsi réalisée permettra de
vérifier si les changements d'élasticités et de fermetures
dans les MEGC ont un impact réel sur la nature des résultats
obtenus. Permettant ainsi de répondre à une critique
généralement formulée à l'endroit des MEGC et,
fournir peutêtre une alternative crédible à un pays qui,
comme beaucoup d'autres, est un importateur net de produits liés
à l'énergie fossile.
Le présent document comporte plusieurs parties. La
première partie présente sommairement les différentes
générations de biocarburants, ainsi que la situation des
biocarburants et du jatropha dans le monde. La seconde est
consacrée à la revue de la littérature. La
troisième partie porte sur la méthodologie, la quatrième
est une présentation succincte du BCST (2011) (en ce qui a trait
à ses principales composantes). La partie suivante est une description
simplifiée du travail effectué pour parvenir à nos
résultats, la sixième est consacrée à la
présentation ainsi qu'une analyse de ceux-ci. Enfin, la dernière
partie porte sur les conclusions et les recommandations de notre
étude.
Chapitre 1: Les différentes
générations de biocarburants et la situation des biocarburants,
du jatropha dans le monde
A. Les différentes générations de
biocarburants
Jusqu'au début des années 1990, comme
mentionné plus haut, les problèmes liés à la
diversification des ressources en énergie ne se posent pas, mais
quelques années plus tard, la raréfaction de l'énergie
fossile viendra rappeler les pouvoirs publics à leurs obligations.
Ainsi, des études sont menées à l'instar de, Spracklen et
al. (2007), Kleijn et al. (2006) et Roald et al. (2009); sur les sources
d'énergies propres ou renouvelables. Celles-ci ont permis de distinguer
principalement trois générations de biocarburant.
La première (bois, feuille arbre, paille) est
principalement issue de sources lignocelluslosiques.4 Cependant,
comme le souligne Roald et al. (2009), les biocarburants de première
génération (agrocarburants)5 ont des performances
limitées en termes de réduction de CO2 et ils
nécessitent beaucoup de terres. Leur principal avantage est qu'ils se
situent déjà à l'état de développement
commercial, bien que les coûts qui leurs sont associés soient
quelque peu élevés.
Les deux autres générations de biocarburants
viendront donc principalement répondre à ces deux
premières critiques, ainsi qu'au problème de coüts
posés par le développement des premiers agrocarburants,
aidées en cela par les subventions et autres allocations
financières
4
http://ome-biocarburant.e-monsite.com/rubrique,1ere-gen-de-biocarburant,428980.html
5 Tout au long du mémoire, le terme
biocarburant sera utilisé pour désigner des biocarburants de
première et de deuxième génération, cependant, une
distinction existe entre ces deux générations, puisque la
littérature utilise souvent le terme agro carburant pour désigner
des biocarburants de première génération, et le terme
biocarburant pour désigner ceux de deuxième et de
troisième génération.
octroyées par de nombreux États et institutions.
Par exemple l'union européenne Kleijn et al. (2006) avec la directive
européenne sur les biocarburants et la directive sur la promotion des
énergies renouvelables.6
Comme annoncé précédemment, la
deuxième génération de biocarburants envisage de faire
mieux que la première en terme de réduction de coûts, de
réduction de CO2, et de terres utilisées, la
technologie est ici fortement mise à contribution. En effet, on obtient
généralement des résultats en procédant à
quelques manipulations chimiques, qui consistent très souvent en une
transformation de produits agricoles en alcool (Naik et al. 2010). La
fermentation par exemple, est une technique généralement
utilisée; et se sont l'ensemble des attributs de la plante, qui peut
être mis à contribution par la suite. Les pertes avec les
biocarburants de deuxième génération sont moins
importantes, et les sous-produits obtenus sont très souvent utilisables
à d'autres fins. Le jatropha, à titre d'exemple, permet
d'obtenir de nombreux sous-produits, comme nous pourrons le voir par la suite,
qui peuvent à la fois servir de fertilisants ou d'encre.
La canne à sucre et le maïs sont les produits
agricoles appartenant à cette génération et qui permettent
d'obtenir le bioéthanol et le biodiesel. Le jatropha peut
également être classé dans cette catégorie. Les
financements pour la recherche et le développement sont
particulièrement actifs à ce niveau. Enfin, la troisième
génération, sont des biocarburants produits à partir de
micro-algues (Carere et al. 2008). Ils ont pour principal avantage de
résoudre le problème de recours obligatoire à la terre. En
effet, leurs productions se déroulent pour l'essentiel en milieu marin,
ce qui permettrait de développer d'importantes cultures sans toutefois
affecter les
6 Cette directive oblige les États membres de
l'union européenne à assurer 10% de la consommation totale en
carburants des automobiles, par des énergies renouvelables d'ici
à 2020.
productions agricoles déjà si nombreuses (Carere
et al. 2008), (Baier et al. 2009), et (Chun Shung Goh, 2010). Les biocarburants
de troisième génération permettent d'abord et avant tout
de s'affranchir de la contrainte de terre7. De plus, la
multiplication d'algue en grande quantité est facile, ce qui permet
d'envisager des productions à plus grande échelle. Un autre atout
non négligeable est sa faible émission en dioxyde de carbone
(CO2) et gaz à effet de serre (Batan et al. 2010). Il faudra
cependant attendre encore quelques années, pour maitriser l'ensemble des
coûts nécessaires à la mise en place de productions
à grandes échelles, et pour évaluer le potentiel
énergétique que l'on est en droit d'attendre de cette
dernière source.
B. La situation des biocarburants, du jatropha dans le monde.
|
De nombreux pays se sont lancés dans la production de
biocarburants, citons ici les ÉtatsUnis (qui produisaient 22 014
ktep8de bioéthanol et biodiesel en 2009)9, le
Brésil (13 863 Ktep) est un pays où la canne à sucre a
démontré qu'elle pouvait être un formidable fournisseur
d'énergie à condition d'être associée à un
marché intégré (Schmidhuber et al. 2007). Le Brésil
est un pays pionner en matière de biocarburants et le formidable
succès qu'a connu ce pays émergeant est surtout dü à
l'existence d'un marché porteur, qui lui a été
associé au début de la commercialisation des biocarburants.
Enfin, le troisième grand producteur se retrouve être l'Union
européenne qui produisait 9954 Ktep. Ces trois entités
représentent à elles seules près de 88%, de la production
mondiale de biodiesel et de bioéthanol.
Le tableau suivant donne la situation de la production des
biocarburants en 2009.
7
http://avecvenelles.free.fr/documents/biocar.pdf
8 1 Ktep = 1000 tep, 1 tep = 7,33 barils
9
http://www.biofuels-platform.ch/infos/production.php,
1 Ktep = 1000 tep, 1 tep = 7,33 barils
Tableau 1 : Production des biocarburants dans le monde
|
Pays
|
|
Production [ktep]
|
US
|
États-Unis
|
22'014
|
43%
|
BR
|
Brésil
|
13'863
|
27%
|
DE
|
Allemagne
|
2'647
|
5%
|
FR
|
France
|
2'383
|
5%
|
CN
|
Chine
|
1'309
|
3%
|
AR
|
Argentine
|
1'080
|
2%
|
ES
|
Espagne
|
1'003
|
2%
|
CA
|
Canada
|
833
|
2%
|
IT
|
Italie
|
694
|
1%
|
TH
|
Thaïlande
|
687
|
1%
|
BE
|
Belgique
|
444
|
1%
|
CO
|
Colombie
|
419
|
1%
|
PL
|
Pologne
|
381
|
1%
|
AT
|
Autriche
|
368
|
1%
|
IN
|
Inde
|
352
|
1%
|
-
|
Autres
|
3'292
|
6%
|
-
|
TOTAL
|
51'769
|
100%
|
-
|
dont UE
|
9'954
|
19%
|
-
|
dont Suisse
|
6
|
-
|
Il apparaît donc que la production de biocarburants se
concentre principalement dans les grands centres économiques qui
disposent non seulement de terres, mais aussi de moyens conséquents pour
mettre en place des projets ambitieux en matière d'énergie
renouvelable. Les pays en voie de développement, et
singulièrement le Mali, sont de petites économies, dans le
secteur des biocarburants.
Il serait de plus, difficile pour le Mali de concurrencer dans
ce secteur avec des pays comme le Brésil ou les États-Unis, tant
leur différence est grande, de par la nature de leurs climats et leurs
ressources en eau. Cependant, le jatropha ou la Pourghere comme on
l'appelle en Afrique de l'ouest (Maes et al. 2009), est une plante semi-aride
qui pousse à l'état naturel dans
de nombreux pays en déficit de précipitions.
Elle s'accommode cependant difficilement des milieux et terres
complètement désertiques. Ses attributs sont tout aussi
intéressants sinon meilleurs, que les autres plantes
généralement utilisées pour produire des biocarburants
(canne à sucre, maïs), puisqu'elle permet de produire une huile non
comestible donc exclusivement destinée, aux secteurs des transports et
l'alimentation des foyers en énergie (Divakaraa et al.
2010).10 En outre, elle se développe de façon optimale
lorsqu'elle est située dans des environnements présentant une
pluviométrie située entre 1000 et 1200 mml/an d'eau, et à
une température oscillant entre 20 et 28 °C (FAQ, 2010). Au Mali,
cette plante a de plus servi pour constituer une barrière naturelle face
à l'érosion, et comme enclot pour la rétention du
bétail.
Au Mali, comme ailleurs, les perspectives de cette nouvelle
industrie sont significatives. En effet, selon le Global exchange for social
investment (Gexsi) et la FAQ, la culture mondiale du jatropha s'est
principalement effectuée sur une surface de 936 000 hectares en 2008 et
devrait avoisiner les 13 millions d'hectares d'ici 2015.
- Les graphiques présentés ci-dessous appellent
un certain nombre de commentaires, notamment sur les zones de
développement futures de cette culture. Premièrement, bien que
jeune, l'industrie du jatropha semble promise à un bel avenir,
comme le laisse présager l'évolution de sa culture dans le
monde.
- Ensuite, les terres d'expansion de cette culture semblent
déjà toutes désignées et on peut les regrouper en
trois en grands groupes. L'Asie dans son ensemble, et l'Asie du Sud-est
'° Le fait que la plante produise une huile non-comestible
permet d'éviter tout au moins une éventuelle polémique au
sujet des éventuelles autres utilisations possibles de cette huile.
en particulier, à laquelle il convient d'ajouter le
sous-continent indien. L'Amérique Latine plus le Mexique, dont le leader
dans la production de l'huile de jatropha devrait sans nul doute
être le Brésil.
L'Afrique où la culture est dominée par des pays
comme Madagascar et le Ghana, mais où le Mali fait figure de
référence dans la sous-région de l'Afrique de l'Ouest,
puisque l'expérience malienne est souvent citée en
référence pour d'autres projets développés au
Sénégal (plan REVA) 11 et au
Burkina-Faso12.
Le Mali présente un ensemble de terres
inexploitées, dont la mise en valeur pourrait être assurée
par la production de jatropha. D'autres arguments viennent à
cet effet renforcer cette position.
Figure 1 : Répartition de la culture de
jatropha dans le monde
(Global Market Study on Jatropha. Final report. Prepared for the
World Wide Fund for nature, 2008).
11 Plan retour vers l'agriculture, projet pilote
mis en place par le ministère sénégalais de l'agriculture,
de l'hydraulique rurale et de la sécurité alimentaire, qui vise
à produire 3 210 000 tonnes par an à partir de 2012, pour une
surface de 310 000 hectares.
12 Un projet d'implantation d'une usine de
biocarburants a été signé le 28 novembre 2007, entre
AgroEd une société de droit français et le gouvernement
burkinabé. Cette initiative bénéficie d'un financement du
FIDA et de l'AFD.
Figure 2 : Évolution de la culture de
jatropha dans le monde
(Global Market Study on Jatropha. Final report. Prepared for the
World Wide Fund for nature, 2008).
En premier lieu, des perspectives d'épanouissement
non-négligeables :
- Avec pour les femmes et l'ensemble des différentes
communautés rurales, des possibilités de production à
grande échelle de savon, d'huile et de fertilisants, ceci en utilisant
les sous-produits issus de la plante (Henning, 2002).
- Cela permet également d'envisager une contribution
significative à la réduction de la pauvreté, par
l'amélioration de revenus des différentes couches sociales et
particulièrement des communautés rurales (Henning, 2002).
en 2010
Le jatropha, de par sa culture, permet également
de lutter efficacement contre l'érosion des sols.
a) Présentation socio-économiques du Mali :
Le Mali est le deuxième pays le plus important d'Afrique
de l'Ouest en termes de superficie après le Niger, puisqu'il occupe 1
241 300 000 km213. Sa capitale est Bamako. Le pays compte
15 369 809 d'habitants (dont près de 31,5% de la
population est urbaine). Le pays n'a pas d'accès à la mer et est
entouré par le Burkina-Faso, la Côte d'Ivoire, la Guinée,
le Sénégal, la Mauritanie, le Niger et l'Algérie. Le Mali
est un pays sahélien dont les principales activités
économiques sont la péche (4,5% du PIB), l'élevage
essentiellement bovin, caprin et porcin (10% du PIB), l'agriculture (où
l'on retrouve près de 80% de la population active) un secteur qui
représentait 44% du PIB en 1995. Les principales cultures sont le
maïs, le mil le riz, le sorgho et le coton.
Le Mali est un pays dont l'économie est dominée
par le secteur primaire, avec une agriculture qui est le principal pourvoyeur
d'emplois dans le pays. C'est également une économie de rente
puisque le pays tire l'essentiel de ses devises de l'exportation de certains
produits à l'instar du coton, qui est la principale
culture industrielle (580 000 tonnes pour la campagne 2004-2005 et 12 513
tonnes pour la campagne 2003-2004)14; l'année 2009
comparée à
ses années fastes a été décevante
puisque la production de coton ne devait atteindre que 250 000 tonnes de coton
pour l'exercice 2009-201015.
Les sécheresses répétées, la
détérioration de la qualité des semences, la hausse du
prix des intrants, l'appauvrissement des sols sont les premiers facteurs qui
peuvent expliquer le recul
13 Ces chiffres émanent du site web de la
présidence du Mali.
14 Émergence Mali
15 Ce chiffre provient de l'Union Nationale des
Sociétés Coopératives de Producteurs de Coton (UN-SCPC) et
la faîtière des Sociétés Cotonnières
représentée par l'Association Professionnelle des
Sociétés Cotonnières du Mali (APROSCOM).
de la production de coton au Mali16. L'or constitue le
deuxième grand pourvoyeur de devises, le Mali étant classé
3ième producteur africain d'or derrière l'Afrique du
Sud et le Ghana.
Le Mali est classé par la Banque mondiale dans le
groupe de pays à revenu faible. Il appartient également au groupe
des 47 pays les moins avancés au monde (PMA). Pour la période
allant de 1980-2010, on enregistre une progression moyenne de 0,3083 pour
l'indice de développement humain du Mali. Ainsi, celui-ci est
passé de 0,174 en 1980; à 0,356 en 2010. Cette progression n'est
pas le seul fait du changement de méthode de calcul opéré,
il est également le résultat des progrès
enregistrés par le pays notamment en matière d'agriculture
(Battisti et al. 2009). La figure suivante donne l'évolution du Mali par
rapport au Cameroun, la Côte-d'Ivoire, le développement humain
faible et l'Afrique (le choix de ces deux pays s'imposent parce qu'ils sont
considérés comme les leaders économiques des zones UEMOA
et CEMAC.17)
Figure 3 : Évolution de l'indice de
développement humain du Mali
(Indicateurs internationaux de développement humains,
programme des nations unies pour le développement, 2011.)
16
http://www.journaldumali.com/article.php?aid=356
17 UEMOA : union économique et monétaire
ouest africaine. CEMAC : communauté économique et
monétaire d'Afrique centrale.
Les chiffres du graphique ci-dessus, sont issus de la base de
données du programme des nations-unies pour le développement
(PNUD). Ce graphique permet de voir, que le développement humain du Mali
se situe généralement en-dessous du développement humain
faible. La population bénéficie également d'un faible
pouvoir d'achat, comparativement aux autres habitants du continent, et du monde
en général. La figure ci-dessous présente
l'évolution du revenu national brut par an pour trois entités, le
Mali, l'Afrique et le monde.
Figure 4: Revenu national brut (Mali, Afrique,
Monde)18
Sur la période allant de 1990 à 2009, le revenu
national moyen par habitant, par année au Mali a oscillé autour
de 361,5$, pendant qu'il était respectivement de 1043,35$ en Afrique et
de 8204,25$ dans le reste du monde en 1990. Par la suite le revenu national
brut africain n'a cessé de progresser dépassant les 2000$
dès 2006, tandis que celui du monde a littéralement doublé
(une envolée à mettre au profit de la croissance mondiale et
singulièrement des pays émergeants).
18 Les chiffres de ce graphique proviennent de la base
de données de la banque mondiale, revenu national brut par
habitant/méthode atlas.
http://donnees.banquemondiale.org/indicateur/NY.GNP.ATLS.CD.
Les revenus des maliens sont relativement faible et de
surcroît, une large part de ces revenus sont consacrés à
assurer leurs besoins alimentaires. En effet, une étude
réalisée en décembre 2005 conjointement par l'Union
européenne, le PAM (programme alimentaire mondial), l'Unicef et le
commissariat à la sécurité alimentaire du Mali (Ben Aiwata
et al. 2009) révèle également que la plupart des
ménages consacrent l'essentiel de leurs revenus à assurer leurs
besoins alimentaires (2.248 USD par personne en moyenne par jour, pour des
ménages situés dans le nord de Koulikoro et Kayes, 3.66 USD par
personne, pour les ménages de Ségou, Sikasso et Kidal).
Au niveau énergétique, le pays se trouve
être un importateur net de produits pétroliers. Les importations
maliennes en énergie se chiffraient à 333 milliards Fcfa soit 670
216 156.05 USD en 200719 selon la direction nationale de
l'énergie du Mali (ce qui représentait 18% des besoins
énergétiques du pays).Le reste des besoins
énergétiques étant généralement
assurés par les ressources en bois et charbon disponibles (78%)
localement. L'énergie électrique qui ne représente que
4%20 de la de la production d'électricité du Mali
(EDM). Ce constat de dépendance vis à vis de l'extérieur a
récemment poussé les autorités maliennes à
constituer un Stock national de Sécurité en Produits
pétroliers.21 Le but des autorités par la
création de cette nouvelle entité est, de mettre le pays à
l'abri des pénuries éventuelles et des incertitudes des
marchés concernant les prix liés aux produits
pétroliers.
19
http://www.dnemali.org/upload_document/Indicateurs_Energetiques.pdf
20 Un rapport du secrétariat
général du ministère malien des mines, de l'eau et de
l'énergie estimait se pourcentage en 2002 à 3%.
http://www.maliapd.org/IMG/file/pdf/2_Description%20et%20fonctionnement%20des%20
groupes%20thematiques/2_%20Developpement%20des%20Infrastructures/Politique_energetique_nationale.pdf.
21 Ministère de l'Économie et des
Finances du Mali. (2010).
Le pays est doté d'une capacité de stockage
équivalent à un mois de consommation des principaux produits
pétroliers (supercarburant, le gazole et le gaz butane). Une initiative
associée à d'autres (libéralisation du secteur des
produits pétroliers, utilisation d'équipements économes
d'énergies, promotion de l'hydroélectricité, valorisation
des résidus et sous-produits agricoles)22, devant à
court terme aider à réduire la vulnérabilité du
Mali face aux importations en termes d'énergie.
Cependant, le Mali semble ne pas miser uniquement sur des
solutions à court terme23, puisqu'il développe
d'autres projets à méme de l'aider à réduire
à moyen et long termes, sa dépendance vis-à-vis de
l'extérieur. Toutes ces solutions sont à mettre à l'actif
des différents ministères concernés (ministère de
l'économie et des finances, ministère de l'environnement et de
l'assainissement) et particulièrement à celui en charge de
l'énergie (ministère des mines de l'eau et de l'énergie).
A ce dispositif gouvernemental vient s'ajouter des institutions
spécialisées comme l'office national des produits
pétroliers (ONAP), qui est à l'origine de la création du
stock national de produits pétroliers, l'agence malienne de
radioprotection (AMARAP), et l'agence de développement de
l'énergie domestique et de l'énergie rurale (AMADER).
Elles permettent d'envisager le développement futur, de
projets centrés autour de l'utilisation de l'énergie solaire dans
tout le pays, de méme que la production d'énergie
éolienne. L'AMADER envisage également la production de 1050 MW
pour réduire le déficit d'énergie en milieu rural. Par la
mise en place de sites de production d'hydroélectricité dont
certains sont déjà
22
http://www.helio-international.org/reports/pdfs/Mali-FR.pdf
23 Ce terme fait référence au fait que
la constitution d'un stock de produit pétrolier peut assurer une
fourniture d'énergie pendant un mois, mais si l'on se s'attaque pas
à la dépendance énergétique du pays
vis-à-vis de l'extérieur le problème demeurera entier.
en activité (Félou 0,6 MW; Sotuba 5,2 MW;
Sélingué 44 MW; et Mantali 200 MW).24 Les
énergies renouvelables sont donc au coeur de la politique
énergétique de long terme du Mali, et les biocarburants en
général et le jatropha en particulier, représente
un axe majeur de ces nouvelles politiques.
b) Les biocarburants et le Mali : le jatropha
Le jatropha est apparu au Mali, dès les
années 1930 sous la présence française, mais
son développement est surtout intervenu grace à
l'initiative de la coopération technique allemande (GTZ) qui a
mené un ensemble de projets dans le pays dès 1987.
L'expérience malienne ne s'est pas soldée par l'immense
réussite attendue à cause notamment de l'enclavement du pays et
l'absence d'infrastructures (FAO, 2010). Toutefois, elle a permis de mettre en
évidence un potentiel important. Le jatropha a le plus souvent
été utilisé comme barrière naturelle pour le
bétail.
Les expérimentations qui ont suivies ont aidé
à mieux saisir le potentiel que renfermait cette plante, mais son
exploitation à grande échelle est intervenue à la faveur
de nombreux projets et initiatives à l'instar, du projet du Mali
Folkecenter située dans la région de Sikasso.
Ces projets ont permis la plantation de 530 ha qui visent en
priorité l'électrification rurale. Le projet Mali
biocarburant25 SA qui ambitionne d'alimenter le marché local.
En 2008, il s'étendait
sur 900 ha et projette de s'agrandir à 3000 ha dans les
années à venir, dans son lieu d'implantation actuel Koulikoro.
A ces deux projets s'ajoutent celui de jatropha Mali initiative
24 Présentation de la situation et politique
énergétique au Mali : Hamata Ag Hantafaye, direction nationale de
l'énergie.
25 Le projet Mali biocarburant SA est
développé par une société privée
hollandaise
qui vise principalement le marché local et le
marché intérieur26. Enfin, le projet du Groupe
Énergies renouvelables, Environnement et Solidarités association
à but non lucratif créé en 1976 (GERES) avec l'association
d'éveil au développement durable (AMEDD) son ambition
première est également la production d'huile de jatropha
pour l'électrification rurale.
Tableau 2 : Surface couverte par le jatropha au
Mali
Aires
|
Surface (ha) - 2008
|
% # des producteurs
|
|
Kita
|
1 300,00
|
34,5%
|
1 313,00
|
42%
|
Koulikoro
|
1 300,00
|
34,5%
|
1 017,00
|
32%
|
Garalo
|
430,00
|
13%
|
530,00
|
17%
|
Yorosso
|
700,00
|
18%
|
300,00
|
9%
|
Total
|
3 730,00
|
100%
|
3 160,00
|
100%
|
Source : (Fauveaud S., 2009)
A ces nombreuses initiatives privées est venu
s'ajouter, l'action des pouvoirs publics maliens qui ne sont pas restés
insensibles face aux nombreuses potentialités de la plante. Cela s'est
traduit en 2004 par la mise en place, au niveau du ministère en charge
de l'énergie, d'un programme national de valorisation
énergétique de l'huile 3Rurghere, qui a connu un
succès appréciable puisqu'ayant conduit à
l'électrification du village malien Kéléya27 en
mai 2005. Pour répondre à une sollicitation constante, l'action
du gouvernement s'est poursuivie par la mise en place de l'ANADEB, l'agence
nationale de développement des biocarburants dont les missions sont
précisées dans son décret de création du 4 mars
2009 :
- Participer à la définition des normes en
matière de biocarburants et au suivi de leur mise en oeuvre;
- De veiller à la disponibilité permanente des
biocarburants sur le marché;
- D'établir les bases et mécanismes de tarification
et de participer à l'élaboration de la structure des prix des
biocarburants;
26
http://www.eco-carbone.com/eco-carbone.php?Firstlevel_ID=4&Secondlevel_ID=16&lang=en
27 Kéléya village situé à
100 km de Bamako où, l'électricité est fournie par un
générateur dont le moteur est entièrement alimenté
par l'huile de Bogani, nom donné au Jatropha, en
Bambara (langue locale malienne)
- D'assurer la concertation entre partenaires nationaux et
internationaux du domaine des biocarburants pour favoriser les échanges
technologiques et développer des partenariats.28
Et c'est bien dans ce dernier objectif, que se joue la
réussite de l'action des pouvoirs publics et accessoirement la survie de
cette agence qui ambitionne de fournir 25 millions de litres d'éthanol
et 12,5 millions de litres d'huile pourghere dès 2012, car le
développement de ce secteur ne se fera pas sans un mouvement rapide vers
une mécanisation à grande échelle de la production.
L'ANADEB se doit d'organiser le secteur des biocarburants, mais en filigrane
l'objectif primordial est d'assurer une autre source de revenus aux populations
maliennes. En effet, l'enquête ELIM 2006 a permis à
l'UNICEF et au gouvernement de déterminer une répartition des
revenus des ménages Maliens (UNICEF, 2008).
Il ressort de cette étude qu'en moyenne 16,5% des
revenus des ménages proviennent de transferts privés; 43,4% de la
vente de produits agricoles; et les salaires et les revenus des
activités non-agricoles représente 35%. Les transferts entre les
ménages sont relativement faibles puisque ne représentant que
1,5% des revenus. Enfin, les transferts de l'État aux ménages
représentant en moyenne 1,7%. Le Mali, en se tournant vers les
biocarburants, pourrait donc éviter des sorties importantes de capitaux
(en important moins d'énergie), ce qui lui permettrait d'augmenter les
transferts du gouvernement vers les ménages. De plus avec la
montée des prix des produits issus de l'énergie fossile, la
facture énergétique ne va cesser d'augmenter compromettant ainsi
le maintien de services publics essentiels. L'enjeu est donc grand pour le Mali
dont les politiques économiques sont aussi dépendantes de la
variation des prix des hydrocarbures (directement et indirectement).
28
http://anadeb-mali.org/index.php
Avec le développement de cette plante, le pays pourrait
remplacer une part importante de ses importations en gazole notamment par de
l'huile produite localement, comme rêve de le faire le projet Mali bio
énergie. Ceci produirait des effets non négligeables sur la
balance de transactions courantes, mais aussi et surtout au niveau des revenus
des ménages étant donné les divers débouchés
pour ses sous-produits.
Certains sous-produits issus de l'extraction de l'huile
jatropha présentent de réelles potentialités,
à l'instar du tourteau qui, une fois débarrassé de ses
toxines au moyen d'un chauffage intensif, peut servir d'engrais aux
agriculteurs, les sédiments qui rentrent dans la fabrication du savon,
et la sève qui peut servir d'encres à papiers. Les travaux et
recherches futures viendront sans nul doute infirmer ou confirmer le potentiel
industriel de cette plante (FAQ, 2010), Divakaraa et al. (2010), Dornbosch et
al. (2007).
La prochaine partie présente les biocarburants et le
jatropha dans la littérature économique sous le prisme
de deux principaux angles. Premièrement, les biocarburants dans le monde
et dans les pays en voies de développement. Deuxièmement, nous
présentons une revue des MEGC ayant des biocarburants. Les deux
dernières parties étant consacrées aux critères
régissant le choix de valeurs pour les élasticités.
Chapitre 2 : Revue de littérature
Le Mali a fait l'objet d'une importante littérature
portant sur des sujets économiques variés, ayant trait notamment
à la présence de commerçants chinois dans le pays et les
pertes subies par les commerçants maliens, le rôle du capital
humain dans la stratégie d'industrialisation du Mali. Des modèles
d'équilibre général calculable ont également
été utilisés pour mesurer, l'impact de changements
à venir comme les accords de partenariat économique APE (Nouve,
2008); et les conséquences des subventions européennes et
américaines sur l'économie malienne Boccanfuso et Savard, (2007),
Traore (2010). Il est illustré à travers ses différents
travaux que le retrait des subventions américaines sur le prix mondial
du coton, aurait un impact positif sur le produit intérieur brut du
pays, ainsi que le revenu du gouvernement et des ménages.
Le Mali, peut aussi compter sur ses investissements pour
lutter contre la pauvreté, mais comme le montre une nouvelle fois, les
travaux menés par Estache, et al. (2009), cela est encore une fois
assujettit à certaines conditions et principalement au type
d'investissement réalisé. Il faut stipuler à ce niveau,
que durant les premières années de développement des
biocarburants, seuls les investissements et la recherche et
développement sont pertinents pour expliquer l'évolution de ce
secteur. Boccanfuso et al. (2009) analyse également l'impact de la
réforme du secteur de l'électricité au Mali sur la
pauvreté et les inégalités.
Tous ces travaux ont pour principal objectif de doter le pays
d'instruments lui permettant de lutter efficacement contre la pauvreté.
En parallèle, les économistes du pays travaillent à
proposer des stratégies de développement pour accroitre
l'activité économique et la politique
énergétique ambitieuse, dont les biocarburants et
le jatropha en particulier font partie de ces stratégies de
développement.
A. Les biocarburants dans le monde et dans les pays en
voie de développement
De nombreux auteurs se sont intéressés à
l'impact des biocarburants en général, et leurs effets sur la
sécurité alimentaire de nombreux pays et aux critères
concourant aux choix de ceux-ci. Ewing et Msangi (2009) mènent une
étude sur la question concernant la soutenabilité ou
durabilité de développer des biocarburants dans des pays en proie
à l'insécurité alimentaire, avec l'effet que pourraient
avoir ces productions sur la hausse des produits de première
nécessité. Pour répondre à cette question, les
auteurs déterminent des éléments clés comme la
dépendance à l'importation pour assurer ses besoins en
matière d'énergie, les demandes pour le produit, la
disponibilité des terres agricoles, et le temps de travail productif des
femmes, qui permettraient à la fois d'améliorer le
bien-être des populations et leurs pouvoirs d'achat. Autant d'arguments
qui justifieraient la promotion de la production de biocarburants.
De plus, selon Schmidhuber et Tobiello (2007), les prix
liés aux produits pétroliers restent élevés, la
dépendance entre les marchés alimentaires et
énergétiques n'en sera que plus étroite. Les auteurs
concluent que malgré le risque que les biocarburants puissent faire
peser sur les prix des produits de première nécessité, ces
productions sont nécessaires, car elles permettent une création
d'emplois et offrent une option dans le choix d'énergie à
consommer.
Si les cultivateurs de surcroit s'organisent en
coopérative ou agence nationale dont le mandat sera d'organiser la
production, le marketing et les réseaux de distribution, l'effet
attendu
ne peut être qu'une amélioration des
opportunités d'affaires (Arndt et al. 2008). Ce qui viendrait justifier
la création de l'ANADEB.
Hill et al. (2006) analysent cependant les coûts
liés à mise en place des biocarburants et arrivent à la
détermination de quatre critères permettant de les distinguer
entre eux :
-i) le gain en énergie net engendré
-ii) la compétitivité économique de la
production
-iii) les bénéfices procurés à
l'environnement
-iv) capacité de reproduction en grande quantité,
ceci sans affecter l'offre alimentaire
Ces critères devant permettre au final de
hiérarchiser les biocarburants entre eux, critères que semble
satisfaire le Mali. Les biocarburants produisent donc bien des
externalités négatives (risque sur la production de produits
vivriers, occupation des sols), mais les avantages attendus de ceux-ci,
semblent justifier le recours aux biocarburants.
B. MEGC et les biocarburants
Pour mieux appréhender, les différents aspects
entourant le développement des biocarburants et de leurs effets, de
nombreux auteurs ont choisi d'utiliser des modèles d'équilibre
général calculable.
C'est notamment le cas de Benfica et al. (2009), qui analysent
les implications d'un investissement à grande échelle dans les
biocarburants, au Mozambique, sur la répartition des
revenus et la croissance. Pour se faire, ils utilisent un
modèle dynamique et adoptent une structure avec plusieurs marchés
comprenant le marché du travail, celui du capital et des
commodités. Le Mozambique est un pays largement pourvu de terres ce qui
permet d'envisager une offre de terre endogène. On notera
également que dans le modèle développé par ces
auteurs, le stock de capital est immobile, ceci pour mieux capter les
rigidités institutionnelles et l'imperfection des marchés. Le
travail est quant à lui divisé en trois grands groupes
(qualifié, semi-qualifié et non qualifié).
De plus, le travail est supposé mobile entre les
différents secteurs et pleinement employé. Enfin, les auteurs
utilisent une grande quantité de main-d'oeuvre non qualifiée dans
leur modèle. Ils aboutissent à une diminution de la
pauvreté de 6%, et à une augmentation du taux de croissance du
pays de 0.6%. Il faut toutefois préciser que ces résultats ont
été obtenus, en faisant des suppositions fortes, sur le taux de
croissance espéré du Mozambique sur une période allant de
2003 à 2015, soit 12 ans.
Parallèlement à ces travaux, Benfica et al.
(2010) ont réalisé une autre étude en lien avec le
thème précédent, mais la problématique étant
axée cette fois-ci, sur l'efficacité du travail par genre et son
effet sur la croissance et la réduction de la pauvreté. Les
auteurs y développent plusieurs scénarios avec des
différences dans l'intensité du travail par genre. Tous les
scénarios présentés permettent d'aboutir à la
même conclusion, soit que les biocarburants permettent de réduire
la pauvreté et créer de la croissance. De plus, un lien fort peut
être établi entre les biocarburants et la quantité de
nourriture disponible, quand le travail des femmes est utilisé de
manière intensive. L'explication est intuitive car la main
d'oeuvre qui devait servir à assurer les productions
maraîchères et vivrières est utilisée pour la
production des biocarburants.
Les différentes simulations effectuées montrent
également qu'une légère amélioration de
l'éducation des femmes et le rendement des cultures vivrières est
nécessaire, pour résoudre les problèmes potentiels de
sécurité alimentaire et assurer une plus grande production des
biocarburants en général et du jatropha en
particulier.
Banse et al. (2008) évaluent quant à eux les
implications de la mise en place de la directive européenne relative aux
biocarburants en insérant une fonction de demande pour la terre
endogène, et arrivent à la conclusion que ces directives ont un
impact à la fois sur les marchés agricoles au niveau mondial et
au sein de l'Europe. Une de ces conséquences n'étant autre que la
hausse du prix de la terre et le revenu des fermes. Une critique peut cependant
être émise à ce niveau lorsque l'on sait que les auteurs
ont utilisé des données provenant de la base données GTAP,
qui agrège la plupart des pays africains en un seul pays, niant ainsi de
faites, les grandes disparités qui pourraient exister entre ces pays.
C. La robustesse dans les MEGC
|
Les modèles d'équilibre générale
calculables sont un programme complexe d'équations, appelés
formes fonctionnelles qui traduisent différents comportements
économiques Annabi et al. (2003). Comme la production, la consommation,
l'épargne, les transferts entre agents, etc. Ces formes fonctionnelles
peuvent revêtir plusieurs formes, l'obligation qu'elles ont
d'être
continues, homogènes de degré zéro et
d'obéir à la loi de Walras (Shoven et Walley, 1984), pousse
généralement les chercheurs à ne se pencher que sur
certaines fonctions usuelles.
A l'instar de la fonction Cobb-Douglas (avec ou sans
élasticité constante), impliquant que certaines
élasticités comme, l'élasticité prix,
l'élasticité revenu et l'élasticité de substitution
entre chaque bien ou chaque paire de bien est égale à
l'unité (Annabi et al. 2003). De manière générale,
De Janvry et Sadoulet et (1995), nous apprennent également que de
nombreux auteurs se sont intéressés au choix des formes
fonctionnelles et la détermination des paramètres dans
différents modèles, présentant des marchés
multiples et les MEGC.
Citons notamment le système de demande linéaire
(LES) développé par Stone (1954), le système de demande
presqu'idéal (AIDS) développé par Deaton et Muellbauer
(1980), et la combinaison de ces deux systèmes (GAIDS), proposé
par Bollino (1990). D'autres systèmes existent, moins utilisés,
comme celui de Rotterdam de Theil (1976) et Barten (1969) et le modèle
translog de Christensen et al. (1975). Et enfin, la fonction de type Leontief,
qui implique des élasticités égale à
zéro.
Ces équations de comportements imposent le calcul de
certains paramètres. On parle alors de calibrage. De manière plus
formelle, nous proposerons ici la définition d'Annabi et al. (2003).
À savoir que le calibrage consiste à choisir des valeurs
numériques des différents paramètres des formes
fonctionnelles, ceci tel qu'ils soient compatibles avec la matrice de
comptabilité sociale initiale (MCS). Il est important de préciser
à ce niveau, que le premier cas de calibrage est celui où
certains paramètres sont des coefficients pour reproduire l'année
de
référence, mais ne sont pas des
élasticités à proprement dit. Le modèle comporte
néanmoins des élasticités.
C'est le choix de ces formes fonctionnelles ou fonctions
retenues, qui impliquent que ces élasticités sont
imposées, ou que l'on aura le choix de les prendre, hors du
modèle. Il faut alors utiliser d'autres méthodes pour les
déterminer.
C'est pourquoi dans le choix de la valeur des
élasticités trois méthodes peuvent être retenues.
- Étude économétrique
spécifique du projet. À l'instar de Boccanfuso et al. (2012)
où on procède à une analyse comparative des régimes
de financement pour les dépenses publiques d'infrastructure au
Québec. On peut également citer Abdelkhalek, Touhami (2012), qui
estime les élasticités pour le commerce extérieur au
Maroc.
- Élasticité d'autres études
économétriques sans lien direct. Elles ont permis à de
nombreux auteurs de fixer leur élasticité de substitution pour
les graines (de soja, de maïs, etc.) à moins de 2.6 Hertel et al.
(2007). Cette option est souvent rencontrée également, par les
auteurs qui travaillent sur des pays en voies de
développement29, où on rencontre une absence de
données pour procéder à certaines analyses.
- La fixation selon les informations, connaissances et faits
stylisés de l'économie. Ainsi Yapaudian-Thibault et al.
(2003), justifient le choix de leurs élasticités par le
consensus
29 Il faut faire preuve de prudence dans le choix de
ces élasticités Decaluwé et al (2001). Car il ne serait
pas pertinent de prendre des élasticités de pays
développés pour travailler sur des pays en voies de
développement (exemple élasticité de la France et du
Canada, pour travailler sur le Népal).
relatif qui existe dans la littérature
économétrique sur certaines élasticités
(élasticité de substitution entre le travail et le capital).
Dans les trois cas, il est primordial de procéder par
la suite à des analyses de sensibilités pour s'assurer de la
crédibilité des résultats obtenus, ou tout simplement pour
conforter le chercheur dans l'appréciation des tendances
observées. En résumé, plusieurs critères peuvent
concourir au choix de la valeur des élasticités, mais ce choix
repose généralement sur :
- L'observation d'anciennes études
économétriques;
- Le consensus entourant la valeur de certaines
élasticités;
- Les connaissances des chercheurs dans le domaine;
Des critères qui présideront aux choix des valeurs
de nos élasticités lors de nos simulations.
La prochaine partie présente la base de données
utilisée pour arriver à construire un MEGC, ainsi qu'une
présentation succincte des MEGC.
Chapitre 3 : Méthodologie
Le point de départ de la construction d'un
modèle d'équilibre général calculable est la
construction d'une matrice de comptabilité sociale (MCS). Pour
construire une MCS, il est essentiel de s'appuyer sur le tableau
entrées-sortie (TES).
A. Tableau des entrées-sorties (TES)
Plusieurs définitions sont proposées pour
circonscrire les contours d'un tableau entrée sortie, cependant nous
n'en donnerons ici qu'une, celle proposée en 2012 par l'institut
national de la statistique et des études économiques de la France
(INSEE, 2012), qui est une synthèse de la plupart des définitions
proposées : «le tableau d'entrées sorties (TES) est un des
tableaux des comptes nationaux.»
Il analyse chacun des produits de la nomenclature selon
l'origine (production nationale ou importations) et sa destination
(consommation finale, exportations, investissements). Pour chaque produit, le
TES établi l'équilibre comptable ressources-emploi.
30
Pour chaque branche, le TES établi la valeur
ajoutée (brute).
31
30 FBCF signifie formation brute de capital fixe.
Le TES permet donc d'établir de manière claire
et précise la valeur ajoutée enregistrée, puisque pour
chaque branche d'activité, il résume l'ensemble des
dépenses réalisées, ainsi que les profits
enregistrés. Le tableau est également un instrument où les
dépenses sont égales aux recettes.
La matrice de comptabilité sociale de notre
modèle a été construite, à partir TES
élaboré par la Direction nationale de la statistique et de
l'informatique du Mali. Pour permettre, par la suite la construction du BCST
(2011). Les auteurs partent donc, d'un TES à 18 secteurs, à
partir duquel il élabore une MCS qui compte le même nombre de
secteurs.
Lors de la construction de la MCS du modèle BCST (2011)
la branche jatropha est rajoutée, et le compte carburant est
subdivisé en compte carburant et énergie fossile. Ce qui fait
passer le modèle et la matrice à 20 secteurs d'activité
économique.
Cette matrice ainsi désagrégé, nous
permet de voir l'importance relative des cinq secteurs principaux que sont :
les cultures vivrières, le commerce, les services non marchands, le
coton et les mines. L'industrie est peu présente, comme le montre
tableau ci-dessous, la seule véritable industrie que connait le pays est
celle qui concerne le coton, l'or blanc du Mali, tandis que le secteur de
l'énergie occupe une part relativement faible due pour l'essentiel aux
faibles ressources en énergie dont dispose le pays.
31
http://www.insee.fr/fr/methodes/default.asp?page=definitions/tableau-entrees-sorties.htm
Pris de manière globale, ces chiffres permettent
également de constater que le secteur primaire occupe une place
prépondérante au Mali.
Tableau 3 : Entrée sortie et importance des
différents secteurs32
secteurs de production
|
emploi total
|
part relative%
|
Vivrier
|
433964
|
6,60
|
RIZ
|
235384
|
3,58
|
Re me
|
50231
|
0,76
|
jatropha
|
1010
|
0,01
|
Coto n
|
310380
|
4,72
|
El evage
|
365337
|
5,55
|
Syl vi cu I to re
|
216299
|
3,29
|
Mines
|
422557
|
6,42
|
Agroa I i me nta ire
|
492935
|
7,49
|
Textile
|
113129
|
1,72
|
Autres ma nufactures
|
256154
|
3,89
|
Energie
|
186590
|
2,83
|
Bioca rbura nts
|
1179
|
0,01
|
BTP
|
579576
|
8,81
|
Commerce
|
221647
|
3,37
|
Transport
|
196951
|
2,99
|
Autres services ma rcha nds
|
1034716
|
15,73
|
emp
|
53514
|
0,81
|
SNM
|
404633
|
6,15
|
Ca rbura nt
|
998029
|
15,18
|
Total
|
6574215
|
100
|
Les deux premières colonnes du tableau sont issues de
la MCS utilisée par les auteurs du BCST (2011), la dernière
colonne du tableau vient souligner l'importance relative de chaque secteur.
ma nufa
32 Les chiffres sont en millions de Fcfa.
B. Matrice de comptabilité sociale
Selon Decaluwé, et al. (2001), il est très
difficile de donner une définition générale des matrices
de comptabilité sociale tant la construction de celle-ci dépend
d'abord et avant tout de l'objectif poursuivi par ses auteurs, mais aussi des
données
Pour Cogneau et Roubaud (1992): ((elle représente une
construction statistique servant à la modélisation
macroéconomique. Elle correspond simplement à un cadre comptable,
permettant d'enregistrer les flux qui se produisent dans une économie au
cours d'une période de temps donnée (le plus souvent
l'année). Elle est de surcroit, basée sur le même principe
que la comptabilité à double entrée.» Ce
dernier point permettant de bien refléter le fait que les chiffres qui y
sont inscrits sont à la fois des recettes lorsqu'ils sont inscrits en
ligne et des dépenses lorsqu'ils sont mis en colonne.
Cette modélisation obéit donc à une
règle principale qui est l'obligation de voir l'ensemble des recettes
égales à l'ensemble des dépenses à travers le
compte accumulation de capital.
Mathématiquement cette relation se traduit de la
manière suivante :
j = i
Où : tkj représente l'ensemble des
recettes du compte K (j indice des colonnes) tki
représente l'ensemble des dépenses du compte K (i
indice des lignes)
La MCS est utile à plus d'un titre, car l'individu est
mis au centre de l'économie. Ceci par la ventilation ou la
désagrégation de marchés qui y est ici grandement
facilitée comme le souligne Fofana (2007). Ainsi, le marché
travail peut se subdiviser en marché qualifié et non
qualifié et devenir par la suite, un marché de travail
qualifié, semi-qualifié et non qualifié. La matrice de
comptabilité sociale utilisée dans le cadre de ce mémoire
respecte tous ces principes. L'année de référence pour la
matrice construite dans le cadre du modèle BCST (2011) est 2006. Comme
souligner plus haut, les auteurs du BCST (2011) partent d'un TES à 18
secteurs. Par la suite, lors de la construction de la MCS le secteur du
jatropha sera ajouté et le secteur de l'énergie sera
quant à lui subdiviser en deux nouveaux secteurs que sont :
> Le secteur de l'énergie fossile
> Le secteur des biocarburants
Ceci a pour effet principal de centrer l'analyse sur ces deux
nouveaux secteurs en particulier.
Entre autres avantages, «la MCS offre une
présentation cohérente des transactions qui prennent place dans
une économie déterminée, qu'il s'agisse d'un pays, d'une
région, ou encore d'un ensemble de pays ou de régions et, d'autre
part, elle fournit aux décideurs de la politique économique la
base comptable d'un cadre analytique susceptible de faciliter leur
choix.» (Decaluwé et al. 2001). La MCS est un outil
utilisé pour être associé entre autre, à des MEGC
permettant de procéder inter alia à l'analyse de
politiques économique, des programmes de réduction de la
pauvreté, des chocs exogènes.
La désagrégation est le principal avantage
qu'offre la MCS. Un avantage qui a été utilisé par les
auteurs du BCST (2011) dans la construction de leur propre matrice. La
prochaine section présente les aspects généraux des
MEGC.
C. Modèle d'équilibre general calculable
|
Le MEGC sera l'outil analytique que nous utiliserons pour
procéder aux différentes simulations retenues et pour tester la
sensibilité et la robustesse du modèle BCST (2011). Le
modèle a pour principal avantage de donner des indications sur les
effets attendus non seulement au niveau de variables macroéconomiques,
des branches des différents marchés, mais aussi, et surtout des
agents, ceci par l'intermédiaire des prix et des variations
d'agrégats comme la consommation, le revenu agrégé du
pays, les salaires, etc.
Les MEGC sont généralement
élaborés dans le cadre d'économie ouverte, cependant, des
modèles existent pour les économies fermées. Dans les MEGC
à économie ouverte, le consommateur ne fait aucune distinction
entre les différents produits (pays, région, origine).
L'économie est preneuse de prix (price taker) et ne peut
influencer le cours des prix sur le marché (Dervis et al. 1982). Il en
découle que les prix mondiaux décident des prix domestiques.
Dans les modèles qui sont orientés vers le
commerce, le problème de répartition entre bien domestique et
bien étranger est déterminé par le ratio de prix entre,
biens domestiques et biens étrangers (le prix relatif). Cette
hypothèse est partagée par d'autres types de MEGC. La
problématique s'accentue lorsqu'on y intègre la
substituabilité entre les différents biens et l'influence des
élasticités.
L'équilibre partiel ne s'attarde que sur
l'équilibre d'un seul marché. Par conséquent, il y a un
ensemble d'interactions ou de rétroactions qui sont oubliées voir
ignorées. L'équilibre général
a donc pour principal avantage de prendre en compte l'ensemble
des interactions et rétroactions pouvant se produire dans une
économie suite à un choc exogène ou une simulation de
politique économique.
De plus, un ensemble d'autres arguments militent
également en faveur de l'utilisation des MEGC. Pour Beaumais et al.
(1999), ce qui justifie l'utilisation des MEGC, en ce qui a trait au
développement de problématiques spécifiques à
l'environnement ou à des domaines connexes comme les biocarburants, peut
se résumer en trois points principaux :
· Les modèles d'équilibre
général calculables possèdent des relations qui
appliqués à l'environnement, établissent des liens
explicitement adaptées aux traitements de problématiques
environnementales.
· Leur méthode de construction permet de
s'affranchir en partie des insuffisances de données qui ont
freiné grandement le développement de modèles basés
sur l'économétrie.
· Les MEGC les plus récents sont dynamiques, ce
qui leur permet de caractériser non seulement le nouvel état de
long terme consécutif à une modification structurelle de
l'économie, mais également le sentier de transition vers ce
nouvel état.
L'équilibre général n'a cependant pas que
des avantages puisqu'il requiert le recours à des données sur
l'ensemble de l'économie d'un pays. De plus, l'écriture d'un MEGC
passe par la maitrise d'un langage informatique qui lui est propre et qu'il
faut maitriser, qui est bien plus complexe qu'un modèle en
équilibre partiel, comme nous pourrons le voir avec la
présentation du BCST (2011).
Chapitre 4 : Modèle BCTS 2011
A. Présentation du modèle
Le modèle BCST (2011) qui est repris dans le cadre de
ce mémoire s'inspire du modèle EXTER initialement
développé par Decaluwé et al. en 2001, avec cependant
certains ajustements majeurs qui concernent de nombreux secteurs dont celui de
la production.
Le modèle comporte 20 secteurs de production parmi
lesquels on retrouve les secteurs du jatropha, des biocarburants et de
l'énergie fossile. On compte également quatre agents dans le
modèle le gouvernement qui tire l'essentiel de ses revenus des taxes
prélevées auprès des ménages et des firmes
privées.
Les ménages ont pour capital leur terre et leur main
d'oeuvre, qu'ils louent aux entreprises et firmes privées. Ces
travailleurs peuvent être qualifiés ou non qualifiés, ce
qui constitue les deux marchés de travail présent dans le
modèle BCST (2011).
Les firmes privées ou entreprises sont
détentrices du capital et reçoivent les transferts des autres
agents. Le reste du monde représente l'autre agent de ce modèle
ce qui traduit le fait que l'on soit en présence d'une économie
ouverte. Les hypothèses associées à une petite
économie sont postulées par les auteurs du modèle.
La structure de production est représentée dans la
figure suivante33.
33 Le modèle BCTS (2011), en ce qui a trait
à ses principales composantes, ainsi que la définition des
agrégats, variables et autres paramètres qui le compose est
présenté en annexe 1.
Figure 5 : Représentation simplifiée du secteur
de la production
(Source Boccanfuso, et al 2011)
Le modèle peut également se subdiviser en sept
grands blocs à savoir (la production, les revenus et l'épargne,
les revenus du gouvernement, le commerce, la demande, les prix, et le bloc des
conditions d'équilibre.) Nous ne présenterons cependant que les
blocs les plus pertinents intervenant directement dans le cadre de notre
étude.
a) Production
Le premier bloc du modèle présente un ensemble
d'équations se référant directement à la production
dans les différentes branches de notre économie et à la
main d'oeuvre qui y est associée.
La production totale (XS) se décompose en valeur
ajoutée fixe partagée (VA) et en consommation
intermédiaire (CII). Le niveau de production et de consommation
intermédiaire
est déterminé par une fonction de type Leontief qui
implique des parts fixes de valeur ajoutée et de consommation
intermédiaire pour produire une quantité de Xs
donnée.34
A. 1.
A. 2.
La relation déterminant le niveau de valeur
ajoutée (VA) est une fonction de production Cobb-Douglas, qui se compose
en demande de travail composite (Ld) et en demande totale de capital (KTD). Les
producteurs minimisent leurs coûts pour obtenir de la valeur
ajoutée par l'intermédiaire d'une fonction Cobb-Douglas.
A. 3.
A. 4.
L'équation A.7 détermine la demande de travail
pour les services non-marchand, qui est fonction de la production, de la
demande et des salaires du secteur. Les conditions de premier ordre sont
utilisées pour déterminer le niveau optimal de demande de travail
composite au niveau des différentes équations (équation
A.5). La demande de travail se décompose alors, en demande de travail
qualifié (Ldq) et demande de travail non qualifié (Ldnq). La
combinaison de ces deux facteurs au niveau de la demande de travail (Ld) est
dès lors déterminée, par une fonction de production
à élasticité constance (CES) à l'équation
A.7, qui suit encore une fois le processus de minimisation des coûts.
34 Les équations suivent la numérotation
définie en annexe du présent document.
A. 5.
A. 6.
?
Cette minimisation des coüts nous permet d'obtenir la
demande optimale de travail non
qualifié, en fonction de la demande de travail
qualifié (équation A.8). Cette fonction implique Di aij
CI
que des changements relatifs au niveau des salaires des deux
types de travail vont entraîner une modification de ratio d'utilisation
de ces deux types de travailleur. Modification qui est conditionnelle à
la structure du marché du travail qui permet une mobilité des
travailleurs entre les différents secteurs, mais pas entre les
différents marchés du travail (qualifié et non
qualifié) car il est supposé une segmentation parfaite du
marché du travail. L'équation A.6 obéit à un
processus propre, différent de l'équation A.5. Elle concerne le
secteur des services nonmarchand. Elle implique que la demande de travail pour
ce secteur est fonction de la différence entre la production dans ce
secteur, et la demande intermédiaire ajusté en terme réel,
puisque les
? ? l
? ? ? ? ?
1
i
Ld ? w
? ? Ld
prix interviennent.
? ?
A. 7.
A. 8.
A. 9.
L'équation A.9 établie une relation
d'égalité entre la demande intermédiaire pour les biens
(j) et la consommation intermédiaire pour les mêmes biens (j). La
demande totale de capitale (KTD) se décompose, en terre (LAND) et en
demande de capitale (KD). Le même type de fonction de production à
élasticité constante (CES) est utilisée pour
déterminer les niveaux
?a K g
? ? K
? ? ?
? ?
d'utilisation de ces deux facteurs (équation A.10). Le
capital est mobile entre les secteurs
? 1 ? P
? ? ?
? ag ? ?
agricoles et la terre est supposée être fixe
(cette supposition est importante pour effectuer les hypothèses qui
seront présentées par la suite). La fonction de demande
optimisée pour le capital est le résultat d'un processus de
minimisation des coüts (équation A.11).
A. 10.
A. 10.
A. 11. L'équation A.12 indique que dans le modèle
le capital non agricole n'inclus pas la terre.
Au niveau de la consommation intermédiaire, certaines
modifications sont apportées comparativement au modèle EXTER
présenté par Decaluwé et al. (2001). La consommation
intermédiaire totale (CII), est décomposée en consommation
intermédiaire d'énergie (CIE), et en autres consommations
intermédiaires (CI). Ces deux consommations intermédiaires sont
également liées par une fonction de production
d'élasticité constance (CES) tel que représenté par
l'équation A.13.
A. 12.
A. 13.
Les producteurs vont encore une fois minimiser leurs
coûts de productions sous contrainte pour obtenir la fonction de demande
optimale des consommations intermédiaires en énergie en fonction
des autres consommations intermédiaires (équation A.14).
? ie
? ? ? ?
La consommation intermédiaire d'énergie (CIE)
est par la suite décomposée en produits pétroliers et
essence (FUEL) et autres énergies (ENER). Ces deux consommations
intermédiaires sont une nouvelle fois liée par une fonction de
production à élasticité constante (équation
A.15)
A. 14.
A. 15.
L'équation A.16 n'est pas issue du méme
processus que l'équation A.15. Elle détermine le degré
d'utilisation entre les produits pétroliers et l'essence, et les autres
formes d'énergie. Et ceci, par un processus de minimisation des
coûts.
Les produits pétroliers et essence (FUEL) sont par la
suite décomposés en énergie fossile (FFUEL) et en
biocarburant ( ) avec la même forme fonctionnel (CES) (équation
A.17). Encore une fois, les producteurs minimisent leurs coûts sous
contrainte de cette fonction pour
obtenir la fonction de demande optimale de carburant fossile en
fonction du biocarburant (équation A.18).
A. 16.
A. 17.
Les autres consommations intermédiaires (CI) sont
modélisées comme des parts fixes à la Leontief de facteurs
de production et les coefficients sont calculés à partir des
données présentes dans la matrice de comptabilité
sociale.
Cette structure de production enrichie permet aux branches de
production de substituer des intrants de productions et plus
particulièrement au niveau des énergies. De ce fait, les
biocarburants peuvent augmenter leur part de marché. Ceci par le
remplacement de deux types d'énergies comme facteur de production
intermédiaire, dans le processus de production des autres secteurs. Avec
les fonctions de production (CES) présentent dans le modèle, les
parts de marché sont automatiquement obtenues par des modifications des
prix relatifs des différentes sources d'énergies. Les
élasticités de substitutions spécifiques sont
présentes dans le modèle pour refléter les
différentes capacités de substitution entre les secteurs.
b) Le commerce extérieur
Ce bloc met en exergue les échanges avec le reste du
monde. Au niveau de la demande pour les importations, l'hypothèse
d'Armington (1969)35 est postulée où il y a une
substitution
35 Cette hypothèse stipule que les biens ne
sont pas parfaitement homogènes. Ils sont homogènes lorsque des
biens proviennent de la même aire géographique mais dans le cas
contraire ils sont discernables et donc imparfaitement
(en accord avec les valeurs de nos élasticités) des
produits locaux avec ceux du reste du monde. Le niveau ou degré de
substitution est capté par la valeur de l'élasticité de
substitution.
Les demandes d'importations (M) sont dérivées
d'un processus de minimisation des coûts sous contrainte de la fonction
CEC (équation A.33). Les demandes d'importations dépendent du
ratio de prix des importations sur les biens produits localement et de
l'élasticité de substitution (équation A.32).
A. 18.
A. 19.
Les demandes d'exportations (Xs) sont également
dérivées d'un processus de minimisation des coûts sous
contrainte de la fonction CEC (équation A.34). Les demandes
d'exportations sont quant à elles dépendantes du ratio de prix
entre le prix domestique sur les
Ex ? ? D
e e
?? ? ? ? ??
? ? Pl
? ? ? ? ?
exportations et le prix du bien produit localement
(équation A.35).
A. 20.
|
A. 21.
|
A. 22.
|
A. 23.
|
A. 24.
|
A. 25.
|
A. 26.
|
A. 27.
|
|
substituables. L'on peut également que pour le
consommateur armingtonien, le choix d'un produit au niveau d'un
marché donné n'affecte pas, l'achat de ce même produit sur
d'autres marchés.
c) Bloc conditions d'équilibre
L'épargne étrangère (Sr) est le
résultat de la différence entre l'importation (M) et les
exportations (Ex), auquel se rajoute la différence entre les transferts
entre les agents maliens et le reste du monde. L'épargne
étrangère ou balance des opérations courante est
présenté en devise étrangère équation
A.60.
A. 22.
im
Les biens composites offerts (Q) sur le marché de
l'énergie (ener), s'égalisent avec la e
? demande qui est composé de quatre
éléments à savoir la demande intermédiaire totale
(Dit), Inv.
? r Kd ? ? ? )
m m rland Pland Land
et la consommation gouverneentale par secteur (Gg) et G(ener)
qui représente la consommation 1
Pwe Ex ? ( Trme Trg Trmm
? ? )
des ménages pour le secteur de l'énergie. Get
équilibre du marché des biens et services est
représenté par l'équation A.61 ci-dessous.
L'équilibre s'obtient par l'ajustement du prix du marché
(Pqener).
A. 23.
L'offre totale de main d'oeuvre dans le modèle se
divise en deux sous composantes. La première est le marché
non-qualifié et l'équilibre sur ce marché est
représenté par l'équation A.66. (Lsi) est égale
à la somme de demande de travail présente dans chaque secteur
i.
A. 24. L'autre sous-composante est le marché
qualifié et l'équilibre sur ce marché est
présenté à l'équation A. 67. Lsf est égal
à la somme de travail présente dans chaque secteur i.
A. 25. L'ensemble des terres disponibles dans le
modèle est fonction des terres présentent dans les
différents secteurs agricoles (ag). (Équation A.68.)
A. 26.
L'investissement total (It) dans le modèle
(équation A.65, annexe 1) s'égalise avec la somme des
épargnes des différents agents présents dans le
modèle à savoir, l'épargne des ménages (Sh),
l'épargne des firmes (sf), l'épargne du gouvernement (sg) et
enfin, l'épargne étrangère ajustée par le taux de
change nominal (e). La fermeture est ici classique avec l'investissement qui
s'ajuste à l'épargne.
A. 27.
Le BCST (2011) présente des élasticités
spécifiques pour certains secteurs. Ceci pour refléter les
différences existantes entres ces secteurs, et définir le niveau
d'utilisation des différents facteurs dans chacune des fonctions CES
présentées précédemment. Les auteurs de ce
modèle utilisent les élasticités les plus fortes, pour la
substitution entre l'énergie fossile et les biocarburants
comparativement à l'énergie fossile et aux autres sources
d'énergie.
Le BCST (2011) est une petite économie ouverte dans
lequel les prix intermédiaires mondiaux (Pwm et Pwe) des importations et
des exportations sont exogènes. Le taux de change nominal (e) est
utilisé ici comme numéraire, et une nouvelle fois les prix
internationaux sont exogènes. Le modèle présente
également, un indice de prix pindex (déflateur du pib)
endogène (équation A.54, annexe 1), une balance courante (bac)
exogène et une propension marginale à épargner (psii)
exogène. Dans la prochaine partie nous allons donc présenter nos
différentes simulations avec de nouvelles valeurs pour les
élasticités clés (travail, énergie, terre et
surtout biocarburants). Ceci en partant des différentes fermetures
présentes dans le modèle. Par la suite, pour l'analyse de
sensibilité, nous allons tester des hypothèses de fermetures
différentes.
Chapitre 5: Simulations
A la fin du modèle BCST (2011), les auteurs ont
émis une autocritique concernant la sensibilité potentielle de
leur modèle à des changements de valeurs de paramètres et
l'impact possible de ceux-ci sur la nature des résultats
observés. Ce mémoire a donc comme principal objectif de tester la
sensibilité et la robustesse du choix des élasticités du
modèle BCST (2011), à des changements d'élasticité
et de fermetures. Pour ce faire, nous avons mené une série de
simulations sur des élasticités clés et les choix
d'hypothèses de fermetures.
A. Analyse de sensibilité des
élasticités
Nous avons retenu deux simulations pour appliquer notre
analyse de robustesse sur le modèle BCST (2011). Ces simulations ont
toutes en commun d'augmenter la production de jatropha, en fournissant
de nouvelle terre pour pouvoir atteindre cette objectif.
Les auteurs du modèle BCST (2011) ont justifié
le choix de ces hypothèses pour leurs simulations, par la grande
disponibilité de terres dont jouit le Mali. De plus, même si de
par ces hypothèses les terres allouées à la culture du
jatropha passe ainsi de 3000 ha à 45 000 ha, se chiffre est
à relativiser, car il représente moins de 1% des 4 millions
d'hectares de surfaces cultivables du Mali.
· Dans la première simulation l'expansion des
terres est réalisée en utilisant les
terres friches (non-utilisées), et en n'exerçant
aucune forme de pression sur les autres formes d'agriculture. La
première consiste donc, en une augmentation de 15 fois des terres
agricoles
pour la production du jatropha, ceci en utilisant les
terres en friche au Mali. Dans Boccanfuso et al. (2011), cette hypothèse
représente la simulation 1b, dans le présent document elle
représente la simulation 1a.
· Dans la deuxième simulation, toutes les terres
nécessaires à l'expansion du
secteur du jatropha sont prises des autres secteurs
agricoles. La seconde est donc, une augmentation de 15 fois des terres
agricoles, couplée à une utilisation à 100% de
celles-ci. Cette hypothèse correspond à la simulation 3b dans
Boccanfuso et al. (2011), dans le présent document elle
représente la simulation 1b.
L'objectif étant de voir l'effet de faire varier les
valeurs de certaines élasticités sur les résultats obtenus
à l'aide de BCST (2011). Les premières simulations ont toutes
été effectuées en reprenant les valeurs choisies
auparavant (avec des valeurs du modèle originale) et ces
résultats serviront comme base de comparaison. Par la suite les
élasticités ont été modifiées pour l'analyse
de sensibilité.
A ce niveau, en cohérence avec d'autres études
menées antérieurement et pour permettre une utilisation idoine du
BCST (2011), les valeurs de fluctuations des différentes
élasticités sont toutes comprises entre 0.6 et 3 (qui
représentent l'intervalle de confiance généralement
observé pour les simulations avec les MEGC).
Les élasticités qui ont été
visées pour l'analyse de sensibilité regroupe l'ensemble des
élasticités de substitution des fonctions CES utilisées
dans la structure de production que nous avons présenté dans le
chapitre 4 ci-dessus.
Les élasticités retenues se présentent ainsi
qu'il suit:
- élasticité de substitution CES pour le
travail.
-
élasticité de substitution CES du secteur de
l'énergie.
élasticité de substitution CES pour la production
dans le secteur agroalimentaire.
élasticité de substitution pour le sous-secteur des
biocarburants.
Les valeurs choisies ainsi que les simulations qui leurs sont
associées sont présentées dans le tableau suivant :
Tableau 4 : Valeur des élasticités par
secteur
|
valeur du modèle valeur modifiée valeur du
modèle valeur modifiée valeur du modèle valeur
modifiée valeur du modèle valeur modifiée
|
0.6
|
0.6 3 0.6
2
0.6
3 0.6 3
|
0.6
|
0.6 3 0.6 3 0.6 3 0.6 3
|
0.6
|
0.6
|
0.6
|
0.6
|
0.6
|
0.6
|
Al B1
|
3
0.6
|
3
0.6
|
3
0.6
|
3
|
3
|
0.6 0.6
|
3
|
0.6
|
A2 B2
|
0.6
|
0.6
|
0.6
|
0.6
|
A3 B3
|
2
|
2
|
2
|
3
|
2
|
3
|
2
|
0.6
|
A4 B4
|
0.6
|
0.6
|
0.6
|
0.6
|
0.6
|
0.6
|
0.6
|
0.6
|
A5 B5
|
3
0.6
|
2
0.6
|
3
0.6
|
3
|
2
|
3
0.6
|
3
|
0.6
|
A6 B6
|
0.6
|
0.6
|
0.6
|
0.6
|
A7 B7
|
3
|
3
|
3
|
3
|
3
|
0.6
|
3
|
0.6
|
A8 B8
|
modèle
|
.6 0.6
|
6)(MA0 ener 6 06 0 trans 0.6 0.6 A1
B1Fuel
|
|
simulations
|
|
3 valeur 3 modele 3
6 valeur 06 modifiée 06
2 valeur du modele 2 A valeur modifiée r b
3 0 3 2 valeur du modele 3 valeur modifiée
0
3 valeur du 3 modele 3
0 valeur modifiée 8
|
0.6
0.
|
0.6
3
|
0.6
|
0.6 3 3 6 0.6 2 0.6 ..6 06
33 3
0.6
1.2 2
|
0. 0.
0.6 0.6 nq
0 3
0.6 1.2
|
0.6
3
|
0.6 3
3
|
0.6
|
0.6 B2
B3
3
|
0.6
|
Al B1
|
3
|
0.6
|
0.6
|
A2 B2
|
0.6
|
0.6
|
0.6
|
0.6
|
0.6 2
|
0.6
|
0.6 B4
|
0.6
|
A3 B3
|
0.6 TP
3 3
|
1.8 m
0.6
33
|
s1.8
|
0.6 S 0.6 3
|
0
Fu2
0.6 6
2
|
|
0.6 imin
0B6
B7
2
3
8
|
1.8
|
A4 B4
|
00 .
..6
|
|
0.6
|
AS B5
|
2
|
3A
|
0.6
|
A6 B6
|
0.6
|
0.6 06
|
.6
|
0.6
|
0.6
|
A 0.6
|
B3
0.6
|
0.6
|
A7 B7
|
0.6
|
061.2
|
.
|
1.2
|
1.2
|
1.2A
|
B4
1.2
|
1.2
|
A8 B8
|
Les critères qui nous ont guidés dans le choix de
la valeur de nos paramètres sont ceux énoncés dans la
partie présentant la revue de littérature.
Deux ensembles de valeurs sont utilisées pour nos
élasticités :
- valeur du modèle, qui signifie que la valeur
des élasticités pour chacun des différents secteurs, est
la même (0.6).
- valeur modifiées, qui signifie que la valeur
des élasticités est spécifique à chaque secteur.
Ainsi, dans ce cas de figure, il y a effectivement une variation de nos
élasticités entre 0. 6 et 3.
Pour la codification de nos simulations, toutes celles
commençant par la lettre A impliquent la simulation 1a, et toutes celles
comportant la lettre B se rapportent à la simulation 1b.
Le tableau ci-dessous donne la description des premières
simulations réalisées sous les hypothèses 1a et 1b.
Tableau 5 : Codifications 1a
|
valeur du modèle valeur modifiée valeur du
modèle
descriptio
dèle sous l
ée sous
dèle sous
ée sou
|
sous la simulation la avec les valeurs du
modèle
|
Al
|
sous la simulation la avec les valeurs
modifiées
|
A2
|
sous la simulationla avec les valeurs du
modèle
|
A3
|
sous la simulation la avec les codification
|
A4
|
ation 1a avec les valeurs du modèle A1
|
A5
|
ation 1a avec les valeurs modifiées A2
|
A6
|
lation1a avec les vaeurs du modèleA3
|
A7
|
lation 1a avec les valeurs modifiées A4
|
A8
|
Tableau 6 : Codifications 1b
élasticites
|
valeurs
|
description
|
codification
|
|
valeur du modele valeur modifiée valeur du
modele valeur modifiée valeur du modele valeur modifiée valeur du
modele valeur modifiée
|
sous la simulation la avec les valeurs du
modele
|
B1
|
sous la simulation la avec les valeurs
modifiées
|
B2
|
sous la simulationla avec les valeurs du
modèle
|
B3
|
sous la simulation la avec les valeurs
modifiées
|
B4
|
sous la simulation la avec les valeurs du
modele
|
B5
|
sous la simulation la avec les valeurs
modifiées
|
B6
|
sous la simulation la avec les valeurs du
modele
|
B7
|
sous la simulation la avec les valeurs
modifiées
|
B8
|
À ces simulations viendront se rajouter deux autres (sans
changement de fermeture), qui associent l'ensemble de nos
élasticités (avec Valeur modifiée) en une seule
simulation.
Tableau 7 : Simulations A9 et B9
aleur du me
|
valeurs sous la smulation
|
1
|
codification
|
aleur
|
|
modi
aleurs modifiées B2 modifiées
1b avec les valeus modifiées B9
|
A9
|
aleur du mod
|
|
|
aleur mod
|
s valeurs modifiées B4 modifiées
|
B9
|
odifiée sous la simulaion 1a avec les valeurs
modifiées
Ce qui nous fait un total de 18 simulations. Par la suite, des
changements de fermetures
B8
seront opérés pour l'analyse de sensibilité
et de robustesse du modèle.
La prochaine sous-partie présente les simulations retenues
pour l'analyse de sensibilité des fermetures.
B. Analyse de sensibilité des fermetures
Les MEGC offrent plusieurs choix quant aux fermetures
macroéconomiques. Au niveau de l'investissement, la plus courante est
certainement la fermeture classique qui implique que le niveau
d'investissement s'ajuste automatiquement au niveau d'épargne des agents
de l'économie. Les auteurs du modèle BCST (2011) ont
adopté cette fermeture pour l'investissement. Parmi les autres types de
fermetures macroéconomiques possibles, l'on peut citer la fermeture
à la Johansen, qui implique que la consommation publique en valeur (G),
est endogène. Elle permet d'équilibrer la contrainte
budgétaire du gouvernement. La fermeture keynésienne suppose
qu'il y a un surplus de main-d'oeuvre pour équilibrer l'objectif
d'investissement. La fermeture kaldorienne suppose enfin, un transfert entre
les ménages pour satisfaire l'objectif d'investissement.36
Dans le cadre de ce mémoire, trois options de fermetures
ont été retenues pour l'analyse de sensibilité.
> Indice de prix fixe et taux de change nominal
endogène (fermeture 1 ; F1).
> Investissement total exogène et psii
(propension marginale à épargner) endogène (fermeture 2 ;
F2).
> Balance courante endogène, indice des prix et taux de
change exogène (fermeture 3 ; F3).
36 Les différentes fermetures existantes sont
détaillées dans le livre de Decaluwé et al. (2001),
où plusieurs exemples sont donnés se référant
directement à chaque type de fermeture possible.
La première fermeture est très semblable
à celle du modèle original, une modification est cependant
opérée au niveau de l'indice de prix qui devient fixe et le taux
de change réel qui devient endogène. Ainsi, il est
désormais possible de déterminer grâce au modèle, la
valeur des produits locaux par rapport à ceux du reste du monde.
En ce qui a trait à la deuxième fermeture, un It
fixe (exogène) signifie que le volume d'investissement ne s'ajustera
plus à l'épargne. La fermeture n'est dès lors plus
classique, ce qui représente une autre option de fermeture où
psii devient le véritable déterminant de
l'investissement.
La troisième fermeture permet de vérifier si la
variation de l'épargne étrangère a un impact sur les
résultats. Le tableau suivant donne une description des simulations
réalisées à l'aide de nos différentes
fermetures.
Tableau 8 : Codifications des fermetures 1a et 1b
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
et
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
us
|
muan
|
a
|
c
|
vur
|
dé
|
|
|
|
|
ogn
|
|
|
|
mn
|
b
|
|
|
dé
|
|
La figure 6 donne un résumé de l'ensemble des
simulations réalisés avec et sans
Investissemet total exogène et psii endogène
changement de fermeture.
dé
i
Figure 6 : Structure des simulations
Ceci nous donne un grand total de 24 simulations. Nous
présentons une analyse des résultats dans la section suivante.
Chapitre 6: Résultats et analyses
Pour toutes ces simulations, nous analyserons les variables
macroéconomiques, ainsi que certaines variables sectorielles clés
comme la valeur ajoutée, les prix du marché et le taux de
rémunération du capital. Les analyses en équilibre
général obligent à examiner la situation avant simulation
(situation de référence) et ensuite à la comparer à
la situation après simulation.
Rappelons que l'objectif est d'analyser le comportement des
différents marchés (agricoles et autres), la variation de revenus
dans les différentes branches de l'économie malienne par rapport
aux différentes options de scénarios. Ceci nous permettra de nous
prononcer sur la sensibilité et la robustesse des paramètres et
hypothèses de fermeture du modèle BCST 2011. Nous
présenterons les résultats obtenus sous la simulation 1a
(augmentation de la production en utilisant les terres en friches). Ainsi que
ceux obtenus sous la simulation 1b (augmentation de la production en utilisant
100% des terres agricoles disponibles). Enfin nous présenterons
l'analyse de sensibilité réalisée, au moyen de
l'évolution de certaines variables en fonction des scénarios
effectués.37
A - Résultats macroéconomiques
Les premiers constats concernant les variables
macroéconomiques, est le même que celui fait par les auteurs du
modèle BCST (2011) à savoir que leurs impacts est relativement
faibles. L'explication réside dans la taille des deux secteurs que nous
cherchons à mettre en relief ici et qui n'occupaient pas une grande
place dans l'économie malienne à la période de
référence. Dans le modèle, comme le capital est fixe (mais
mobile entre les secteurs agricoles), le capital
37 D'autres résultats sont
présentés en annexes.
nécessaire pour l'expansion du secteur, jatropha
ne peut venir que des autres secteurs agricoles et ceci limite la
croissance de ce secteur. Il en résulte une compétition, dans le
modèle pour la terre et le capital. L'offre de travail est fixe, ce qui
entraine que l'expansion d'un secteur se fait aux dépens des
autres.38
Tableau 9 : Résultats macroéconomiques 1a
|
simulations
|
variables
|
definitions
|
référence
|
Al
|
A2
|
A3
|
A4
|
A5
|
A6
|
Ym_aggrege rr
yg sg cg Ye
se it PIB
PlBvol
e
pindex
|
revenu aggrégé
taux de rente du capital ai revenu du gouvernement
épargne du gouvernemen consommation du gouverr revenu des entreprises
épargne des entreprises investissement total produit
intérieur brut produit intérieur brut en 1 taux de change
indice de prix
|
3206350
|
-0.39
|
-0.13
|
-0.15
|
-0.15
|
-0.14
|
-0.14
|
1
|
0.66
|
-0.61
|
-0.63
|
-0.63
|
-0.63
|
-0.63
|
826370
|
-0.29
|
-0.12
|
-0.11
|
-0.11
|
-0.11
|
-0.11
|
222997
|
-1.07
|
-0.44
|
-0.43
|
-0.43
|
-0.42
|
-0.42
|
309300
|
0.3
|
0.06
|
0.08
|
0.08
|
0.08
|
0.08
|
370194
|
-0.36
|
-0.12
|
-0.14
|
-0.14
|
-0.13
|
-0.13
|
39974
|
-0.75
|
-0.26
|
-0.3
|
-0.3
|
-0.28
|
-0.28
|
277901
|
0
|
-0.37
|
-0.36
|
-0.36
|
-0.35
|
-0.35
|
3203785
|
-0.44
|
-0.14
|
-0.16
|
-0.16
|
-0.15
|
-0.15
|
3207233
|
-0.42
|
-0.19
|
-0.2
|
-0.2
|
-0.2
|
-0.2
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0.999
|
0
|
0.07
|
0.05
|
0.05
|
0.06
|
0.06
|
Tableau 10 : Résultats macroéconomiques
1b
|
|
|
simulations
|
|
|
|
variables
|
definitions
|
reference
|
B1
|
|
B2
|
|
B3
|
B4
|
|
B5
|
|
B6
|
|
Ym_aggrege rr
itio yg
usg decg nuYe gnese
omit
nu d nti
gne de st
d
uit intér
|
e d
revenu aggrégé
taux de rente du capital ai revenu
éfée du gouvernement A1 épargne du
3206350 gouvernemen consommation it il du 1 gouverr
revenu ment des 826370entreprises
ement des 222997 entreprises ouvernement309300
ses 370194brut
référence
rises 39974brut -
3206350
l de 2779
itl gle
ut de 320
t
|
3206350
|
|
-0.22
|
|
-0.22
|
-0.28
|
|
-0.28
|
|
-0.28
|
|
-0.22
|
1
|
|
ti
|
|
0.73
|
-1.25
|
|
-1.25
|
|
-1.25
|
|
0.73
|
826370 2
|
|
-0.2
|
|
-0.2
|
-0.23
|
|
-0.23
|
|
-0.23
|
|
-0.2
|
222997
0
|
|
-0.77
0
|
|
-0.77
01
|
-0.86
014
|
|
-0.86 14
|
|
-0.85
|
|
-0.77
|
309300 0
|
|
06
|
|
0630.2
|
0630.17
|
|
63
|
|
0.16
|
|
0.2
|
370194 0
|
|
-0.21 01
|
|
011
|
-0.27 011
|
|
11
|
|
-0.27
|
|
-0.21
|
39974 0
|
|
-0.44 04
|
|
043
|
-0.57 042
|
|
042
|
|
-0.56
|
|
-0.43
|
277901 0
|
|
00 simu
|
|
008
|
008
|
|
008
|
|
-0.72
|
|
-0.64
|
|
|
-01 B3
|
|
B2 -0 -014 B4
|
013 5
|
|
13
6
|
|
-0.3
|
|
-0.25
|
-0
22
|
|
-0
|
|
0.3
|
-0.28
|
|
0.28
|
|
-0.43
|
|
-0.47
|
0
|
|
.3
|
|
36
|
5
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
-0.
|
|
01
|
|
-0.16
|
0.15
|
|
.15
|
|
0.15
|
|
0.22
|
dui e u en v2
38 Les autres résultats macroéconomiques
pour 1a et 1b sont présentés dans le document en annexes 2 et
3.
047 0 4 4 7
h 1 0 0 0 0 0 0
La plupart des simulations réalisées sous
1a39 (A1, A2, A3, A4, A5, A6, A7, A8, A9, AF1,
AF2, AF3) laissent apparaitre une diminution quasi systématique du
revenu du ménage agrégé, du PIB (aussi bien en valeur
qu'en volume), ainsi que de la plupart des variables macroéconomiques.
Les simulations AF1 et AF2 montrent les meilleurs résultats, avec un
recul PIB et du revenu agrégé, inferieur aux autres
simulations.
Nous remarquons cependant quelques exceptions comme la
consommation du gouvernement (cg) et l'indice de prix (pindex). Le secteur
jatropha connait une augmentation de main d'oeuvre due aux nouveaux
investissements provenant des autres secteurs présent dans le
modèle. Les salaires connaissent également des variations
à la baisse sur la plupart des simulations effectuées. On
enregistre cependant une amélioration du salaire qualifié avec
les simulations A2 et A7.
Comme dans le cas précédent, sous 1b, les
simulations ont un impact relativement faible sur les variables
macroéconomiques. Nous observons des faibles diminutions
enregistrées au niveau du revenu du ménage
représentatif40.La plupart des variables
macroéconomiques demeurent négatives ou invariantes. La
consommation du gouvernement (Cg), et l'indice de prix (Pindex) sont les seules
variables qui présentent des variations positives sur l'ensemble des
simulations réalisées. À l'inverse des
précédents résultats sous 1a, on n'observe aucune
amélioration au niveau des salaires puisque toutes les simulations
produisent un recul des
39 Sous 1a fait
référence au groupe de simulations réalisées avec
1a, de même sous 1b fait référence au groupe de simulations
réalisées sous 1b. Enfin, lorsque nous évoquons la
simulation 1a ou 1b, nous faisons encore une fois référence au
groupe de simulations qui leurs sont associés, si il n'y a pas
d'indications contraire.
40Ym agrégé représente le revenu
agrégé pour les ménages et donc le ménage
représentatif. Cependant, dans la présentation des
résultats nous avons voulu aller plus loin et avons scindé ce
ménage représentatif en ménage salarié,
commerçant, artisan et inactif dont les résultats sont
présentés en annexe.
salaires qualifiés et non qualifiés. L'ampleur des
variations sont plus importantes sur le marché du travail
qualifié, que sur le marché non qualifié.
B- variables sectorielles
|
a) la valeur ajoutée
Pour les résultats sectoriels et ceux concernant
spécifiquement la valeur ajoutée (VA), nos résultats
montrent également qu'à ce niveau l'impact est relativement
faible. Nous notons que la production se fait désormais à moindre
coût dans de nombreux secteurs et notamment ceux du jatropha et
des biocarburants. De surcroit, ces secteurs connaissent de fortes croissances
qui sont la résultante directe de nos simulations.
Le tableau 11 et l'annexe 4 présentent également
des résultats où nous observons des variations négatives
dans de nombreux secteurs. Les variations négatives les plus fortes sont
observées avec le secteur de la sylviculture, suivi de celui des
banques, l'énergie fossile et enfin le secteur des carburants qui
connait la moins forte décroissance. Le remplacement progressif, des
autres formes d'énergie par substitution (carburant, énergie
fossile), au profit du jatropha et des biocarburants semble
fonctionner ici.
Tableau 11 : Valeur ajoutée 1a
variables secteurs de production référence
|
Al
|
A2
|
A3
|
A4
|
A5
|
Va
|
VIV
RIZ
RENT JATR COT ELEV SYL
AU
AGIND
TEX
XMA ELEC BIOF BTP
COM TRANS
SER
BQ
SNM CAR
|
417259 162704 40896
850 173224 315643 205250 294262 280422 96402 106983 172527
127 203715 173017 84833 165547 21700 251456 40416
|
-1.42
|
-0.72
|
-0.72
|
-0.72
|
-0.72
|
-0.90
|
-0.43
|
-0.43
|
-0.43
|
-0.43
|
-1.04
|
-0.55
|
-0.56
|
-0.56
|
-0.56
|
122.19
|
118.67
|
64.15
|
64.10
|
66.95
|
-1.16
|
-0.73
|
-0.72
|
-0.72
|
-0.71
|
-0.43
|
-0.21
|
-0.20
|
-0.20
|
-0.20
|
-1.42
|
-0.67
|
-0.67
|
-0.67
|
-0.67
|
0.06
|
0.01
|
0.02
|
0.02
|
0.02
|
-0.07
|
-0.01
|
-0.01
|
-0.01
|
-0.01
|
0.06
|
0.02
|
0.02
|
0.02
|
0.02
|
-0.10
|
-0.02
|
-0.01
|
-0.01
|
-0.01
|
0.00
|
0.00
|
-0.02
|
-0.02
|
0.00
|
115.92
|
113.71
|
57.39
|
57.34
|
58.84
|
-0.13
|
-0.10
|
-0.04
|
-0.04
|
-0.05
|
-0.01
|
-0.02
|
-0.01
|
-0.01
|
-0.01
|
0.03
|
0.01
|
0.01
|
0.01
|
0.01
|
-0.54
|
-0.03
|
-0.01
|
-0.01
|
-0.02
|
-0.16
|
-0.09
|
-0.07
|
-0.07
|
-0.07
|
0.23
|
0.02
|
0.04
|
0.04
|
0.04
|
-0.44
|
-0.11
|
-0.01
|
-0.01
|
-0.03
|
D'autres secteurs connaissent une augmentation de leur
production. Il s'agit des secteurs, 162704 0.90 -043 -0.43 0.43
-0.43des services non marchands, du textile, des mines et enfin des
transports. Il faut enfin souligner,
JATR 850 122.19 118.67 6415 4.10 66.95que les
simulations AF3 et AF2 sont celles, sous 1a présentant les
résultats les plus fort.
ELEV 315643 0.43 -0.21 -020 -020 -0.20
Sous le bloc de simulations de 1b, les résultats
sectoriels présentent le même caractère
96402 0.06 0.02 0.02 0.02 002
que, les résultats observés sous 1a. Les
simulations observées sous 1b confirment l'expansion
ELEC 172527 000 000 -0.2 -0.02 000
des secteurs du jatropha et des biocarburants tableaux
12.
BTP 203715 -0.13 -0.10 -0.04
Tableau 12 : Valeur ajoutée 1b
On constate cependant que les expansions de ces secteurs sont
moins importantes qu'avec
417259 143 145 145 145
celles réalisées sous 1a.Tous les autres secteurs
connaissent un recul de leur production et le
RENT 40896 109 113 113 13
T
recul du secteur de l'énergie fossile est ici moins
important qu'avec la simulation 1a ; à
1 45
43 .3 3
l'exception des secteurs des mines, des transports et des
services non marchands.
b) Les prix du marché
9640
Un autre résultat important se trouve au niveau des prix
du marché qui connaissent une
127 114 5713 5708 5858
T 1 0.1 1
diminution dans 14 des 20 secteurs que compte le modèle.
La plus grande diminution est à
17307 04 3 003 00
8 0 0
mettre à l'actif du jatropha où on
enregistre des baisses comprises entre 78 et 82% pour
00
l'ensemble de nos simulations. La production de biocarburants
ainsi que la culture intensive de
Q 2 0 01 0
jatropha semble donc avoir une influence positive sur
la plupart des secteurs de l'économie,
CAR 40416 0.7 -0.0 -0.5 0.06
autre que les secteurs agricoles et il faut bien une baisse de
prix aussi importe pour absorber l'excès d'offre ainsi
enregistrée dans ces secteurs.
Tableau 13 : Prix du marché 1a
variables
|
secteurs de
|
référence
|
Al
|
A2
|
A3
|
A4
|
AS
|
A6
|
Prix du marche
|
production
|
|
|
|
|
|
|
|
pq VI V
Pq R I Z
pq RENT
pq JATR
pq COT
pq ELEV
pq SYL
pq AU
Pq AGI ND
pq TEX
pq XMA
pq ELEC
pq BA1 OF
de
pq BTP
on
pq COM
0 pq TRANS
Pq S ER
pq BQ
Pq S N M
pq CAR
|
1.001 1.008 1.007 1 1.025 1.002 1.001 1 1.047 1.064 1.03 1.076 A31 1.051
1.328 7
01.22
54
1.286
55
1
1.016
06
|
1.07
|
0.57
|
0.55
|
0.55
|
0.55
|
0.55
|
0.45
|
0.30
|
0.28
|
0.28
|
0.28
|
0.28
|
0.87
|
0.54
|
0.51
|
0.51
-80.02
|
0.51
|
0.51
-82.49
|
-81.22
|
-78.55
|
-80.02
|
-82.47
|
0.81
|
0.33
|
0.34
|
0.34
|
0.34
|
0.34
|
0.06
|
0.06
|
0.03
|
0.04
|
0.04
|
0.04
|
0.98
|
0.51
|
0.49
|
0.49
-0.10
|
0.49
|
0.49
-0.10
|
-0.30
|
-0.09
|
-0.10
|
-0.10
|
-0.36
|
-0.09
|
-0.11
|
-0.11 -0.17
|
-0.11
|
-0.11 -0.17
|
-0.41
|
-0.15
|
-0.17
|
-0.17
|
-0.21
|
-0.07
|
-0.07
|
-0.07
|
-0.07
|
-0.07
|
-0.47
|
-0.19
|
-0.31
|
-0.30
|
-0.20
|
-0.20
|
A4
|
A5
|
A6
|
-51.72
|
-53.28
|
-53.29
|
-0.43
|
-0.20
|
-0.17
|
-0.17
|
-0.17
|
-0.17
|
-0.60 5
|
-0.38
|
-0.36
|
-0.36 -0.10
|
-0.36
|
-0.36 -0.10
|
-0.21 8
|
-0.09
|
-0.10
|
-0.10
|
-0.65 1
|
-0.19
|
-0.18
|
-0.18
|
-0.18
|
-0.18
|
-0.48 2
|
-0.17
|
-0.16
|
-0.16
|
-0.17
|
-0.17
|
-0.31 4
|
-0.06
|
-0.09
|
-0.09
|
-0.08
|
-0.08
|
-0.47 3
|
-0.17
|
-0.14
|
-0.14
|
-0.14
|
-0.14
|
Au niveau des prix dans les autres secteurs on enregistre trois
cas. Le premier, dans les
17
secteurs du coton, de l'élevage, de la sylviculture et
surtout des secteurs de la rente, du riz et des X 0 0 07 0 .7
0produits vivriers qui connaissent chacun une hausse de leur prix.
Tous ces secteurs ont connu une
BIOF 1 -28.71 27.33 -51.70 -5172 -5328 53.29
baisse de leur production, l'augmentation du prix s'explique
donc par la baisse de l'offre dans
COM 1328 -60 -0.38 -.36 -036 -0.36 -0.36
ces secteurs pour le bien composite.
SER 1027 -0.65 -0
Le deuxième cas, est celui qui concerne les secteurs
(mine, textile, transport, service, non-marchand) où on enregistre une
baisse de prix couplée à une hausse de leur production.
L'augmentation de l'offre pour le bien composite et la substitution des
intrants de production dans les secteurs ayant trait à l'énergie,
l'énergie fossile, l'électricité, carburant sont des
raisons pouvant justifier la baisse de prix enregistrée.
Enfin, le dernier cas est celui qui concerne les secteurs
où on enregistre une chute de prix couplée à la fois
à une augmentation de l'offre et une diminution de la demande pour le
bien composite.
Tableau 14 : Prix du marché 1b
La prochaine variable à être présentée
est le taux de rémunération du capital. C) le taux
de location du capital
Enfin, la dernière variable que nous
présenterons dans cette partie est le taux de rémunération
du capital pour les secteurs non agricoles. Le modèle présente un
capital qui est fixe pour les différents secteurs et mobile entre les
secteurs agricoles. Chaque secteur présente un taux de
rémunération du capital qui lui est propre. Les
différentes simulations sous 1a montrent des
changements importants concernant les secteurs des biocarburants où ce
taux connait une croissance atteignant parfois 921%, comme c'est le cas avec la
simulation A1. Pour le secteur des biocarburants, (Tableau 15) les secteurs des
mines et des transports sont ceux qui connaissent le plus grand changement,
sous 1a et 1b.
Tableau 15 : Taux de location du capital 1a
Tableau 16 : Taux de location du capital 1b
La prochaine partie présente l'analyse de
sensibilité. Il est important de garder à l'esprit les
résultats présentés précédemment, pour
comprendre les tendances et mouvements observés pour nos
différentes variables.
B) Analyse de sensibilité on u capital
1 .18 1 8 18
Cette partie vise à montrer l'influence du choix de la
valeur de des élasticités sur les résultats, ceci tant au
niveau macroéconomique, que sectoriel. Ainsi que l'impact des
TEX 1 0.26 0.26 -0.33 0.33 32 0.26
changements de fermetures sur les résultats obtenus,
comparativement à ceux obtenus par les
ELEC 1 -0.3 -0.31 -0.52 -0.51 -038 -0.31
auteurs du BCST (2011).
BTP
a) Les variables macroéconomiques
1 050 051
0 0 0
L'observation de nos résultats montre une très
grande proximité avec ceux obtenus par
8
les auteurs du BCST (2011). Comme le recul du
revenu agrégé ou du PIB, ainsi que la baisse des
prix dans la plus part des secteurs de notre économie. Les
différentes simulations ont très peu
d'influence sur nos différentes variables. En effet, comme
le montre le tableau (17), suivant les variations enregistrées sont du
même ordre que ceux obtenus par Boccanfuso et al (2011).
On ne note pas de changement notable. Les seules
différences existantes entre nos résultats et les leurs se situe
au niveau de l'amplitude des variations observées. De plus, nous notons
que les résultats obtenus avec la simulation 1a, sont
généralement meilleurs que ceux obtenus avec la simulation 1b. Ce
qui pousserait à affirmer comme les auteurs du BCST (2011), que
l'utilisation de terre en friche est une meilleure solution que la
réquisition des terres agricoles allouées à d'autres
secteurs.
Tableau 17 : Analyse comparative des résultats
macroéconomiques
|
|
|
résultats BEST (2011)
|
nouvelles simulations
|
Variables
|
Definitions
|
reference
|
sim 1A
|
sim 3A
|
AF3
|
B9
|
rr
Y8 sg
bac
Ye se it
PIB
|
taux de rente du capital agricole revenu du gouvernement
épargne du gouvernement
balance courante
revenu des entreprises
épargne des entreprises investissement total
produit intérieur brut
|
1
|
0.03
|
-1.41
|
0.41
|
0.74
|
826370
|
0.01
|
-0.31
|
-0.09
|
-0.2
|
222997
|
0.02
|
-1.15
|
-0.34
|
-0.77
|
60698
|
0.16
|
-2.27
|
0
|
0
|
370194
|
0.02
|
-0.4
|
-0.87
|
-0.2
|
39974
|
0.03
|
-0.82
|
-0.18
|
-0.42
|
277901
|
0.06
|
-0.74
|
0
|
-0.63
|
3203785
|
0.02
|
-0.45
|
-0.1
|
-0.25
|
-L'impact des élasticités sur les
résultats macroéconomiques
taux de rente d capital agriole 1 0.03 -1.4Il est important de se
rappeler, que pour effectuer notre analyse de sensibilité, une valeur
d governement 222997 0.02 1.15 0.34 0.77 evenu trepse 394 00
spécifique a été attribuée à
nos différentes élasticités , , pour chaque secteur d ti
39974 003 0 42de notre économie. Commençons
l'étude de nos variables macroéconomiques en présentant
les
poduit itérieur brut 3203785 002 -045 -01 -0.25
effets de nos élasticités sur le revenu du
gouvernement (yg), le revenu des entreprises (ye) et le produit
intérieur brut (PIB). Comme mentionné plus haut, les variations
les plus importantes sont
enregistrées sous 1b (Variation
comprises entre -0,2 et -0,450), tandis qu'elle se situe entre 0 et - 0,450
sous 1a. Les figures (7, 8 et 9) permettent de constater que
bien que les simulations 1a et 1b soient différentes les mêmes
tendances sont observées.
L'élasticité du travail est celle qui a le plus
d'impact sur nos différentes variables sous
1a. En effet, on observe des variations plus importantes
lorsqu'on prend cette élasticité avec les valeurs du
modèle. Par la suite, le changement de valeur opéré,
avec les valeurs modifiées permet de diminuer l'ampleur des
variations observées. Sous 1b, l'effet du changement de valeurs pour les
élasticités est relatif. En effet, si on note une
amélioration de nos variations pour Ye, le PIB et une
légère diminution pour Yg, force est de constater que ces
variations se situent à des niveaux quasi-identiques.
Figure 7 : Revenu du gouvernement
L'élasticité de substitution pour le secteur de
l'énergie, ne montre elle qu'une légère
diminution de variations de nos différents
agrégats, lorsque l'on passe de la simulation avec les
valeurs du modèle à la simulation avec
les valeurs modifiées sous 1a. Sous 1b on note cependant encore
une fois une amélioration de nos variations.
Figure 8 : Revenu des entreprises
Le secteur de l'énergie ne représentait que
2,29% dans le TES de base, qui a servi à la construction du BCST (2011).
C'est pourquoi, dans les résultats obtenus cette
élasticité montre une plus grande influence au niveau sectoriel,
plutôt qu'au niveau macroéconomique.
Figure 9 : Produit intérieur brut
L'élasticité de substitution CES pour la
production dans le secteur agroalimentaire
|
|
permet à l'instar des autres élasticités, de
constater une amélioration des variations lorsqu'on
utilise les valeurs modifiées sous 1a. Sous 1b
l'effet est plus net, puisqu'on obtient la variation la plus faible pour nos
trois agrégats.
La dernière élasticité de substitution est
celle qui a trait au sous-secteur des biocarburants
. On ne note pas de changements notables de nos
agrégats en changeant les valeurs de cette élasticité, son
influence est plus grande au niveau des secteurs de l'énergie et
notamment de la consommation intermédiaire d'énergie.
Les trois figures précédentes permettent
également de voir, que l'association de nos différentes
élasticités en une méme simulation permet d'obtenir les
variations les moins importantes pour nos différents agrégats
à savoir Yg, Ye et le PIB (simulations A9 et B9), et ceci aussi bien
sous 1a que sous 1b. La combinaison de nos quatre élasticités
à un effet stabilisateur, puisqu'on constate une grande diminution de
l'amplitude de nos variations.
Par la suite les changements de fermeture opérés
montrent une variation à la baisse avec la fermeture
F1, (indice de prix fixe et taux de change nominal
endogène) sous 1a. Ce mouvement est également visible sous 1b.
Les résultats sont meilleurs avec la fermeture F3
(Balance courante endogène, indice des prix et taux de change
exogènes), où les variations sont moins importantes aussi bien
sous 1a que sous 1b, pour le revenu du gouvernement (Yg), le revenu des
entreprises (Ye), et le produit intérieur brut (PIB).
Ce qui viendrait démontrer que le modèle
s'accommode mieux d'un taux de change nominal fixe. L'influence de la fermeture
F2 est quant à elle difficilement perceptible, car on n'observe pas dans
les résultats de mouvements majeurs.
De manière générale, il ressort de
l'observation d'Yg, Ye, et le PIB, qu'une amélioration des variations
est observée en changeant les valeurs de nos élasticités.
De plus les mêmes tendances sont observées pour toutes nos
simulations. Seules les fermetures F1 et F3
ont une influence perceptible sur nos résultats.
- Les autres variables macroéconomiques
Les deux figures (10, 11) présentant l'évolution
de l'ensemble des variables macroéconomiques (suivant les simulations
1a et 1b). Elles permettent de constater que
les mêmes tendances ou les mêmes évolutions sont
observées au niveau de nos différentes variables
macroéconomiques. Certaines variables sont très insensibles
(pindex, Ye, s, Yg, Ym et Cg), alors que d'autres le sont beaucoup plus (sn,
sg, se, it). La seule variable à faire l'objet d'un retournement de
signe est le taux de location du capital agricole (rr).
Le changement de signe, ne signifie pas un retournement de
tendance, car il porte sur une variable qui n'avait pas une valeur importante,
à la période de référence. Enfin, pour les deux
groupes de simulations, on observe peu d'impact différencié sur
la plupart des variables macroéconomiques.
Figure 10 : Evolutions des variables macroéconomiques
(hypothèse 1a)
Figure 11 : Evolution des variables macroéconomiques
hypothèse 1b
b) Les variables sectorielles - La valeur
ajoutée
Pour ce qui a trait à la valeur ajoutée les
résultats présentés dans la partie
précédente ont démontré que nos simulations avaient
surtout un impact sur deux secteurs en particulier celui des biocarburants et
celui des jatropha. Un résultat également obtenus par
les auteurs du BCST (2011). La seule différence entre nos
résultats et les leurs, réside encore une fois dans l'amplitude
des variations observées (Tableau 18).
Tableau 18 : Analyse comparative valeur ajoutée
|
|
|
nouvelles simulations
|
|
résultats BCTS (2011)
|
variables secteurs de production référence
|
AF2
|
AF3
|
B F2
|
BF3
|
sim 1
|
sim 3
|
Va
|
VI V RI Z RENT
JATR
COT ELEV
SYL AU
AG I ND
TEX XMA
ELEC
uctio
BTP COM
TRANS
SER BQ SNM
CAR
|
417259 162704 40896
850 173224 315643 205250 294262 280422 96402 106983
simulati
172527 127 -07 -0.4
-05
122.3
-06 -02
-07
|
-0.71
|
-0.71
|
-1.43
|
-1.42
|
0.00
|
0.00
|
-0.42 -0.51
|
-0.42
|
-0.78 -1.04
|
-0.90 -1.04
|
0.02
|
0.00
|
-0.51
|
0.02
|
0.03
|
122.32
|
122.32
|
121.97
|
122.19
|
90.06
|
110.23
|
-0.64
|
-0.64
|
-1.55
|
-1.16
|
0.02
|
0.17
|
-0.25 -0.71
|
-0.25
|
-0.56 -1.37
|
-0.43 -1.42
|
0.02
|
0.04
|
-0.71
|
0.00
|
-0.02
|
0.01
|
0.01
|
0.01
|
0.06
|
0.00
|
0.07
|
-0.03
|
-0.03
|
0.01
|
-0.07
|
0.00
|
0.03
|
0.02
-0.05
|
0.02
|
-0.01 -0.04
|
0.06
-0.10
|
0.01
|
-0.01
|
-0.05
|
0.00
|
-0.03
|
-0.01
|
-0.01
|
ultats
-0.03
|
S 20 0.00
|
0.00
|
0.01
|
BF2116.07
|
BF3116.07
|
im
|
sim 3
|
84.93
|
105.56
|
-14
|
-1.4
|
-0.18 0
|
-0.13
|
-0.02
|
0.08
|
-0.
|
-0.9
|
-0.04 0
|
-0.01
|
0.00
|
0.01
|
-1.
|
-1.0
|
0
|
0.03
|
0.01
|
0.05
|
121.
|
1221
|
90
|
-0.54 11
|
-0.01
|
-0.01
|
-1.5
|
-1.1
|
-0.16 0
|
-0.16
|
0.00
|
0.08
|
-05
|
-0.4
|
0.23 0
|
0.23
|
-0.01
|
-0.38
|
13
|
-14
|
-0.10 0
|
-0.44
|
-0.05
|
-0.10
|
On constate également qu'avec les simulations
effectuées avec des changements de
96402 002 0.0 -0.01 006 01 -0.01 M 8. 0 10 .
fermetures, nos résultats présentent des variations
qui se situent à des niveaux plus importants,
7 0
IOF
que ceux obtenus par les auteurs du BCST (2011). Le secteur
jatropha, est peu sensible aux
127 1107 1160 11580 11592 8493 1055 TP
changements de fermetures. Le niveau des fermetures F1, F2 et F3
est le même que A9 pour la
20375 -0.05 -005 -0.18 -13 0.02 0.08
simulation 1a et B9 pour la simulation 1b.
RAS 84833 00
Les résultats de la valeur ajoutée pour les
autres secteurs ne montrent pas une grande sensibilité vis-à-vis
des différentes élasticités et fermetures. La
réalisation de nos simulations, avec les éléments qu'elles
comportent (multiplication par 15 des terres allouées au
jatropha), est l'élément qui a le plus d'impact sur les
résultats au niveau de la valeur ajoutée.
- Les prix
Au niveau des prix une observation de nos résultats
montre encore une grande proximité avec ceux obtenus par les auteurs du
BCST (2011). Les simulations 1 et 3 de ces auteurs donnent des diminutions de
prix de respective, de -77,46% et -77,55% pour le secteur du jatropha
(Tableau 19). Le secteur des biocarburants connait
également une baisse de prix importante. Nos résultats montrent
une baisse prix qui se situe au-dessus 80%, pour la plupart de nos simulations
pour le secteur jatropha. Le secteur biocarburant connait
également une baisse de prix importante.
Tableau 19 : Analyse comparative prix du marché
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
n
|
nouv
|
si
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
BCST (21)
|
|
|
|
|
|
|
CO
|
si
|
sim
|
|
|
|
|
|
|
|
13
|
2
|
|
|
|
|
|
|
|
60
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
02
|
|
|
|
|
|
|
-824
|
48
|
46 7
|
|
|
|
|
|
|
|
69
|
01
|
|
|
|
|
|
|
|
2
|
01
|
|
|
|
|
|
|
|
01
|
01
|
|
|
|
|
|
|
|
|
01
|
6
|
|
|
|
|
|
|
20
|
00
|
|
|
|
|
|
|
-
|
31
|
01
|
7
|
|
|
|
|
|
-0
|
4
|
00
|
|
|
|
|
|
|
|
38
|
00
|
|
|
|
|
|
|
-
|
42
|
81 -34
|
|
|
|
|
|
|
-
|
|
01
|
|
|
|
|
|
|
|
76
|
04
|
|
|
|
|
|
Les autres secteurs ne connaissent pas de changements majeur
au niveau du BCST (2011) et il en de même pour les résultats de
nos simulations, car même si nous remarquons des variations à la
baisse, elles portent sur des variables ne présentant pas de grande
valeurs à la période de référence. Nos
résultats et les leurs suivent encore une fois les mêmes
tendances. Des différences apparaissant seulement dans l'amplitude des
variations observées. Les élasticités ne semblent pas
avoir une grande influence sur les prix, puisqu'on constate que les variations
se situent généralement dans le même intervalle. Il est de
même, pour les fermetures. De manière générale les
variables sectorielles présentent certains changements en terme
qualitatif, ceci pour des variables présentant des valeurs proches de
zéro à la période de référence.
L'analyse de sensibilité réalisée appelle un
certain nombre de commentaires :
- Le type de fermeture choisit semble avoir plus d'importance
sur les variables macroéconomiques et moins sur les variables
sectorielles. De plus, comme nous l'avons déjà mentionné
plus haut, les variations sont moins importantes dans le modèle lorsque
le taux de change nominal (e) est endogène.
- Les simulations réalisées sous 1a,
présentent des résultats macroéconomiques meilleurs que
sous 1b. Ce qui signifie que la solution d'augmentation de la production par
l'utilisation de terre en friche est meilleure, que la prise de terre à
d'autres secteurs agricoles. Nos résultats confirment donc celui
trouvé auparavant par les auteurs du BCST (2011).
- Prise séparément, l'élasticité du
travail est de loin, celle qui a le plus d'influence sur nos
résultats.
- Pour les variables macroéconomiques, les meilleurs
résultats au niveau de nos variations ont été obtenus en
combinant les différentes valeurs modifiées de nos
élasticités (la combinaison de ces élasticités
permet de diminuer les variations.) La combinaison de ces nouvelles valeurs
semble avoir un effet stabilisateur au niveau de nos résultats. Au
niveau des variables sectorielles cet effet est moins perceptible.
- Le retournement de signe au niveau des variations ne
constitue pas un retournement de tendance puisque portant, sur des variables
ayant des valeurs faibles à la période de
référence.
- Les fermetures F1 et F3 ont donné lieu à des
mouvements observables au niveau sectoriel et surtout macroéconomique.
L'effet de la fermeture F2, est quant à lui difficilement
perceptible.
Enfin, l'observation des résultats avec et sans
changements d'élasticité ainsi que l'observation de nos
différentes variables sectorielles nous amène à la
principale conclusion de notre mémoire et semble dès lors
indiquer, que le changement d'élasticité dans le modèle
BCST (2011), a un effet certain sur l'amplitude des variations
observées, mais moindre sur la nature des résultats obtenus. Il y
a quelques changements en terme qualitatifs mais pour des variables avec des
taux de variation proche de zéro et de variables de départ qui
sont aussi près de zéro.
Chapitre 7 : Conclusions et Recommandations
Dans le cadre de ce mémoire, nous voulions
principalement analyser l'impact ; d'un changement d'élasticité
sur les résultats d'un MEGC et plus particulièrement du
modèle BCST (2011) qui analyse l'impact d'une expansion de la culture
jatropha, utilisée pour produire des biocarburants. Cette
analyse de sensibilité a porté sur des variables
macroéconomiques de l'économie malienne ainsi que sur plusieurs
variables sectorielles de cette économie. Ce qui précède
nous a permis de nous prononcer sur la robustesse des résultats obtenus
avec le modèle BCST (2011).
Les premiers résultats pour les deux groupes de
simulations, démontrent que les scénarios analysés ont peu
d'impact différentié sur la plupart des variables
macroéconomiques. Enfin, les résultats sectoriels observés
ne présentent pas de différences majeures (absence de changement
de tendance) avec les résultats obtenus par les auteurs du modèle
BCST (2011). Les simulations réalisées en changeant certaines
élasticités ainsi que certaines fermetures du modèle,
montrent que les principales différences se situent au niveau de
l'amplitude des variations observées. Il y a quelques changements en
terme qualitatifs mais pour des variables avec des taux de variation proche de
zéro et de variables de départ qui sont aussi près de
zéro.
Ce qui nous amène à conclure que nos
résultats sont très similaires à ceux obtenus par les
auteurs du modèle BCST (2011). Aux vues de nos résultats, il est
difficile de penser que les résultats obtenus avec ce modèle
d'équilibre général calculable, sont fortement tributaire
des valeurs des élasticités présentes dans le
modèle. Il serait cependant intéressant, dans le cadre de
travaux futurs, de pousser l'analyse de robustesse à des
modifications d'hypothèses de comportement et peut-être
méme d'introduire de la dynamique dans le modèle.
Chapitre 8 : Bibliographie
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Chapitre 9 : Annexes
Annexe 1 : BCST (2011)
A.1 BCST (2011)
A.1.1 Bloc production
A.1. mA.2.
A.3.
B A.4.
?
ag
A.5.
? ? ?
? ? g d ag
Land
A.6.
A.7.
A.8.
?
A.9.
B ?
? ?
? 1
A.10.
? = /
ii ? ?
? i
? ? aami
i
Ci
A.11.
A.12.
A.13.
A.14.
A.15.
A.16.
A.17.
dhq
|
Tgh Trh D
, ,
|
|
|
|
|
A.18.
|
|
A.1.2 Bloc revenue-épargne
A.19.? t
A.20.
A.21.
A.22.
A.23.
A.24.
A.1.3 Bloc du revenu du gouvernement
A.25.
A.26.
A.27.
A.28.
A.29.
?? ?
A.30.
? e ? ?
A.31. A.1.4 Bloc du commerce
extérieur
A.32.
A.33.T
A.34.
A.35.
A.36.
A.37.
A.1.5 Demande
? ?
i ? ?
i ? P
?
A.38.
A.39.
A.40.
A.41.
A.42.
A.43. A.1.6 Bloc des prix
A.44.
A.45.
A.46.
|
|
|
|
A.47.
|
A.43.
|
A.49.
|
A.50.
|
A.51.
|
A.52.
|
A.53.
|
|
A.54.
A.55.
A.56.
A.58. Pce C Pii Ci
?
A.59.
i
A.60. A.43.
A.44.
A.57.
A.58.
A.59.
A.1.7 Bloc des conditions d'équilibre
i
A.60.
A.61.
1
A.62.
( Tf Tgr Thr w Ld
Q ? ?
|
? )
|
|
A.64.?
A.65.
A.66.
A.67.
A.68. A.1.8 Variables endogènes
Mim : importations
Qi : biens composites
Xsi : production sectorielle
Exe : exportations
Yh : revenu des ménages
CIi : autre consommation intermédiaire
Di : demande domestique pour la production locale
Vai : valeur ajoutée
Dim,j : matrice des autres consommations
intermédiaires Ditm : demande intermédiaire totale
Ldnqi : demande de travail non-qualifié
Ldqi : demande de travail qualifié
Ldi : demande de travail agrégée
Kdti : demande totale de capital (Terre et capital)
Landag : demande de terre
Ciii : demande totale de consommation
intermédiaire d'énergie
Ciei : demande totale d'énergies
Fueli : demande agrégée d'essence
Energi : demande pour autre énergie Ffueli : demande
pour énergie fossile Bfueli : demande pour les biocarburants
w1 : salaire qualifié
w2 : salaire non-qualifié
rm : taux de rente pour le capital
wi : salaire composite
Ydh : revenu disponible des ménages
Div : dividende
Yf : revenu des firmes
Sh : épargne des ménages
Sf : épargne des firmes
Tim : taxes indirectes
Timim : droits sur les importations
Td : taxe sur le revenu des ménages
Tdf : taxes sur le revenu des firmes
Yg : revenu du gouvernement
Sg : épargne du gouvernement
Cth : consommation totale des ménages
Ci : consommation des ménages
Invi : demande d'investissement
Cgi : consommation du gouvernement
G : dépense du gouvernement
Pee : prix domestique sur les exportations
Pmim : prix domestique sur les importations
Pqi : prix composite des biens et services
Pdi : prix du bien localement produit (taxes inclues)
Pli : prix du bien produit localement (taxes exclues)
Pi : prix des producteurs ou prix à la
production
Pvi : prix de la valeur ajoutée
Pindex : déflateur PIB (indice de prix)
Pktm : prix du capital total
Pcii : prix de la consommation intermédiaire
totale
Piii : prix de l'autre consommation
intermédiaire
Pcei : prix de l'énergie totale
Pfueli : price de l'essence
Plandag: prix de la Terre
e : taux de change nominal
A.1.9 Variables exogènes
Lsq : offre de travail qualifié
Lsi : offre de travail non-qualifié
Kdm : demande de capital
Ldhq : dotations de travail qualifié
Ldhnq : dotation de travail non-qualifié
Ldre : travail qualifié du reste du monde
Sr : balance courante ou épargne
étrangère
It : investissement total
Tgh : transfert du gouvernement vers les
ménages
Thr : transferts des ménages vers le reste du
monde
Tfr : transfert des firmes vers le reste du monde
Thf : transfert des ménages vers les firmes
Tgf : transfert du gouvernement vers les firmes
Trh : transfert du reste du monde aux ménages
Trf : transfert du reste du monde aux firmes
Pwmim: prix international a l'importation en devises
Pwee : prix des exportations exprimé en devises
Trg : aide étrangère au gouvernement
Tgr : transfert du gouvernement vers le reste du
monde
A.1.10 Les paramètres
: Paramètre distributif de la fonction CES (Armington)
: Élasticité de substitution de la CES
(Armington)
: Constante de niveau de la fonction CES (Armington)
: Paramètre de la fonction CES (Armington)
: Constante de niveau de la fonction CET
(exportations-locales) : Paramètre distributif de la fonction CET
(exportations-locales) : Paramètre de la fonction CET
(exportations-locales)
: Élasticité de transformation de la fonction CET
(exportations-locales) : Paramètre distributif de la fonction CES
(capital total)
: Élasticité de substitution de la CES (capital
total)
: Constante de niveau de la CES (capital total)
: Paramètre de la CES (capital total)
: Paramètre distributif de la fonction CES (consommation
intermédiaire totale)
: Élasticité de substitution de la fonction CES
(consommation intermédiaire
totale)
: Constante du niveau de la fonction CES (consommation
intermédiaire totale)
: Paramètre de la fonction CES (consommation
intermédiaire totale) : Paramètre distributif de la CES
(Energie)
: Élasticité de substitution pour la fonction CES
(Énergie) : Constante de niveau de la fonction CES (Energie)
: Paramètre de la fonction CES (Energie)
: Paramètre distributive de la fonction CES (essence)
: Élasticité de substitution pour la fonction CES
(essence) : Constante de niveau de la fonction CES (essence)
: Paramètre de la fonction CES (essence)
: Paramètre distributif de la fonction CES (travail)
: Élasticité de substitution de la fonction CES
(travail) : Constante de niveau de la fonction CES (travail)
: Paramètre de la CES (travail)
: Part du revenu du capital verse directement au reste du monde :
Part du revenu du capital verse directement aux ménages
: Part du revenu du capital verse directement aux firmes
vi : Coefficient de la fonction leontief (valeur
ajoutée)
ioi : Coefficient de la fonction leontief (consommation
intermédiaire totale)
Am : Scale parameter of Cobb-Douglas (valeur
ajoutée)
ám : Paramètre de la part de la
valeur ajoutée par rapport a l'utilisation de main-
d'oeuvre
ai]i] : Coefficient input-output
tdv : Taux de dividende versé aux
ménages
? : Propension marginale à épargner
txi : Taux de taxe à la production
tmim : Taux de droits de douane
ty : Taux d'impôts directs aux ménages
tyf : Taux d'impôts directs aux firmes
: Dépense engagée
: Taux marginal de consommation des ménages ?i :
Part de dépense d'investissement
: Part des dépenses du gouvernement : Part de la valeur
ajoutée sectorielle
Annexe 2 : Résultats macroéconomiques 1a
(suite)
Annexe 3 : Résultats macroéconomiques 1b
(suite)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
du gou
e
io
mation d
|
ail
826370 012
nt
nement
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
0
01
atio
-0.6
|
|
|
09
-04
|
|
|
|
|
|
037
|
0
|
|
011
|
0
|
|
si
|
-0
|
|
009 B9
|
BF
0
|
BF2
0
|
BF3
0
|
|
|
Annexe 4 : Valeur ajoutée 1a (suite)
variables secteurs
de production reference A6
|
|
A7
|
A8 A9
|
|
|
AF1 AF2 AF3
|
|
|
|
|
|
VIV 417259 -0.72 -0.72 -0.72 -0.71 -0.71 -0.71 -0.71
RIZ 162704 -0.43 -0.43 -0.43 -0.40 -0.39 -0.42 -0.42
|
|
|
|
|
|
|
|
|
RENT 40896 -0.56 -0.55 -0.56 -0.51 -0.51 -0.51 -0.51
JATR 850 66.98 118.67 66.98 122.27 122.22 122.32 122.32
|
|
|
|
|
|
|
|
|
COT 173224 -0.71 -0.73 -0.71 -0.71 -0.77 -0.64 -0.64
ELEV 315643 -0.20 -0.21 -0.20 -0.26 -0.27 -0.25 -0.25
|
|
|
|
|
|
|
|
|
SYL 205250 -0.67 -0.67 -0.67 -0.69 -0.68 -0.71 -0.71
AU 294262 0.02 0.01 0.02 0.02 0.01 0.01 0.01
|
|
|
|
|
|
|
|
Va XMA 106983 -0.01 -0.02 -0.01 -0.03 -0.02 -0.05 -0.05
|
AGIND 280422 -0.01 -0.01 -0.01 -0.01 0.00 -0.03 -0.03
TEX 96402 0.02 0.02 0.02 0.00 0.00 0.02 0.02
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ELEC 172527 0.00 0.00 0.00 -0.02 -0.02 -0.01 -0.01
BIOF 127 58.86 113.71 58.86 116.05 116.02 116.07 116.07
|
|
|
|
|
|
|
|
|
BTP 203715 -0.05 -0.10 -0.05 -0.09 -0.11 -0.05 -0.05
COM 173017 -0.01 -0.02 -0.01 -0.02 -0.02 -0.01 -0.01
|
|
|
|
|
|
|
|
|
TRANS 84833 0.01 0.01 0.01 0.01 0.01 0.01 0.01
SER 165547 -0.02 -0.03 -0.02 -0.03 -0.02 -0.11 -0.11
|
|
|
|
|
|
|
|
|
BQ 21700 -0.07 -0.09 -0.07 -0.08 -0.08 -0.07 -0.07
|
|
|
|
|
|
|
SNM 251456 0.04 0.02 0.04 0.05 0.10 0.06 0.06
CAR 40416 -0.03 -0.11 -0.03 -0.09 -0.08 -0.15 -0.15
|
|
|
|
|
|
|
|
Annexe 5 : Valeur ajoutée 1b (suite)
variables secteurs de production reference B7 B8 B9 BF1 BF2
BF3
|
|
|
|
|
|
éren
41
COT 0.7 -1.4 07 -1.5 07 -1.4 071
0 SYL 205250 -1.3 0 -1.3 06 -1.4 06
Va 29 00 00 001 001 0.0 0.0 -0.1
2 BQ 21700 0 -0.1 00 -0.2 0 -0.1 00
|
VIV 417259 -1.5 -1.5 -1.4 -1.4 -1.4 -1.4
RIZ 162704 -0.9 -0.9 -0.8 -0.8 -0.8 -0.9
RENT 40896 -1.1 -1.1 -1.0 -1.0 -1.0 -1.0
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
F1
JATR 850 63.9 116.8 122.1 122.0 122.0 122.2
|
F2
|
3
|
|
|
|
éf ELEV 315643 -0.4 -0.4 -0.5 -0.6 -0.6 -0.4
3156 AU 294262 02 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.1
AGIND 280422 02 0250.0 025 0.0 0.0 -0.1
|
|
|
|
-1.5 -1.5 -1.2
-1.4 -1.4 -1.4
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
20 TEX 96402 06 06 0710.0 071 0.0 0.0 0.1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
280 -0.0 0.0 0.03 0.03 0.0 0.0 0.0
|
|
|
|
|
96 0.0 0.0 0.02 0.02115.8 115.8 115.9
|
|
|
|
|
10 -00 -00 005 0.05 -0.2 -0.2 -0.1
|
|
|
|
|
172 -00 -0.0 001 0.01 0.0 0.0 0.0
|
|
|
|
|
|
1 TRANS 116.0 16.0 0.0 607 6.07 0.0 0.0 0.0
2 SER 165547 00 0.1 0050.0 0.05 0.0 0.0 -0.5
SNM 251456 0.1 0.1 0.1 0.2 0.2 0.2
CAR 40416 0.0 -0.1 -0.1 -0.1 -0.1 -0.4
|
|
|
|
-0.2 -0.2 -0.2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Annexe 6 : Prix du marché 1a (suite)
variables secteurs de production reference
|
A7
|
A8
|
A9
|
|
AF1 AF2 AF3
|
|
Prixdu ma rche
|
PR VIV 1.001 0.6 0.6 0.6 0.5 0.6 0.6
PR RIZ 1.008 0.3 0.3 0.3 0.2 0.3 0.3
PR RENT 1.007 0.5 0.5 0.5 0.4 0.5 0.5
PR JATR 1 -78.6 -82.5 -81.2 -81.2 -81.2 -81.2
PR COT 1.025 0.3 0.3 0.3 0.2 0.5 0.5
PR ELEV 1.002 0.1 0.0 0.1 0.0 0.1 0.1
PR SYL 1.001 0.5 0.5 0.6 0.5 0.6 0.6
PR AU 1 -0.1 -0.1 -0.1 -0.2 -0.1 -0.1
PR AGIND 1.047 -0.1 -0.1 -0.1 -0.2 -0.1 -0.1
PR TEX 1.064 -0.2 -0.2 -0.1 -0.2 -0.1 -0.1
PR XMA 1.03 -0.1 -0.1 -0.1 -0.2 -0.1 -0.1
PR ELEC 1.076 -0.2 -0.2 -0.2 -0.3 -0.2 -0.2
PR BIOF 1 -27.3 -53.3 -28.5 -28.5 -28.4 -28.4
PR BTP 1.051 -0.2 -0.2 -0.2 -0.3 -0.1 -0.1
PR COM 1.328 -0.4 -0.4 -0.3 -0.5 -0.3 -0.3
PR TRANS 1.22 -0.1 -0.1 -0.1 -0.2 -0.1 -0.1
PR SER 1.027 -0.2 -0.2 -0.2 -0.3 -0.2 -0.2
PR BQ 1.286 -0.2 -0.2 -0.2 -0.3 -0.1 -0.1
PR SNM 1 -0.1 -0.1 -0.1 -0.2 -0.1 -0.1
PR CAR 1.016 -0.2 -0.1 -0.1 -0.2 -0.1 -0.1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
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|
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|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
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|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Annexe 7 : Prix du marché 1b (suite)
variables secteurs de production reference
|
B7
|
B8
|
B9
|
BF1
|
BF2
|
BF 3
|
Prixdu ma rche
PR VIV
PR RIZ
1 PR RENT
1 PR JATR
PR COT
1 PR ELEV
PR SYL
PR AU
PR AGIND
10 PR TEX
PR XMA
PR ELEC
1 PR BIOF
PR BTP
1 PR COM
PR 1.3
PR SER
PR BQ
1 PR SNM
PR CAR
|
1381
106
1236
10141 1.001 1.008 1.007
1 1B02- 1.002 1.001
1 1.047 1.064 1.03 1.076
1
- 1.328 1.22 1.027 1.286
1
2
1.016
|
1.13 0.60
|
1.15
60.62
|
1.16 .6
|
0.95 0.39
|
|
|
0.95
|
1.07
|
0.39
|
0.45
|
1.04
|
31.06
|
.3
|
0.78
|
0.78
|
0.87
|
-80.04 4
|
-78.63 5
|
0.5
|
-81.25
0.43
|
-81.25
|
-81.22
|
0B69
|
0B68
|
..71
|
0.43
|
0.81
|
0.11
|
50.14
|
.5
|
0.09
|
0.09
|
0.06
|
1.01
|
1 1.03
|
1.12 1 07
|
0.92 -0.38 -0.32
|
0.92
|
0.98
|
-0.19
|
-0.18 6
|
.6
45
|
-0.38
|
-0.30
|
-0.20
|
1
-0.18 8
|
.1 87
|
-0.32
|
-0.36
|
-0.32
|
8522
1
-0.30
|
.1
|
-0.41 -0.38 -0.59
|
-0.41
|
-0.41
|
-0.14
|
1
-0.14
|
.1
|
-0.38
|
-0.21
|
-0.49
|
1
-0.37
|
.1
|
-0.59
|
-0.47
|
-51.85 3
|
29298 -28.35 2
|
0.2
|
-28.77 -0.57 -0.99
|
-28.77
|
-28.71
|
-0.33
|
4-0.37
|
830
.4
|
-0.57
|
-0.43
|
-0.76
|
-0.78 1
|
.1
|
-0.99
|
-0.60
|
-0.19
|
3-0.18
|
.3
|
-0.39
|
-0.39
|
-0.21
|
-0.35
|
1
-0.36 8
|
0.1
21
|
-0.53 -0.51
|
-0.53
|
-0.65
|
-0.31
|
2
-0.31
|
.2 47
|
-0.51
|
-0.48
|
3 -0.17
|
1
-0.15 7
|
0.1
71
|
-0.36
|
-0.36
|
-0.31
|
-0.27
|
1
-0.30 7
|
0.1
43
|
-0.49
|
-0.49
|
-0.47
|
Annexe 8 : Taux de location du capital 1a (suite)
variables
|
secteurs de production référence A7 A8 A9 AF1 AF2
AF3
|
|
|
|
|
|
Remuneration du capital
|
r AU 1 0.09 0.09 0.08 -0.06 0.07 0.07
r AGIND 1 -0.14 -0.17 -0.13 -0.17 -0.16 -0.16
r TEX 1 -0.15 -0.17 -0.12 -0.20 -0.10 -0.10
r XMA 1 -0.23 -0.23 -0.21 -0.26 -0.31 -0.31
r ELEC 1 -0.19 -0.20 -0.25 -0.35 -0.19 -0.19
r BIOF 1 892.86 304.84 926.22 925.03 926.53 926.53
r BTP 1 -0.51 -0.38 -0.42 -0.55 -0.28 -0.28
r COM 1 -0.49 -0.46 -0.43 -0.57 -0.33 -0.33
r TRANS 1 0.09 0.09 0.09 0.00 0.11 0.11
r SER 1 -0.30 -0.25 -0.23 -0.27 -0.49 -0.49
r BQ 1 -0.25 -0.22 -0.27 -0.34 -0.23 -0.23
r SNM 0 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00
r CAR 1 -0.36 -0.14 -0.37 -0.37 -0.54 -0.54
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Annexe 9 : Taux de location du capital 1b (suite)
variables secteurs de production référence B7 B8 B9
BF1 BF2 BF3
|
|
|
|
|
|
|
c
Remuneration du capital
|
r AU 1 0.2 0.2 0.2 -0.1 -0.1 0.2
r uction 1 -0.3 -0.3 -0.3 -0.3 -0.3 -0.6
ur TEX 1 -0.3 -0.3 -0.3 -0.4 -0.4 -0.4
r XMA U9 0.08 -0.06 0.0 0 -0.5 -0.9
GI r ELEC 7 -0.13 -0.17 -0.1 -0 -0.6 -0.5
X BIOF 7 -0.12 -0.20 -0.1 -0 920.1 921.1
BTP MA 3 -0.21 -0.26 -0.3 0
E 0 -0.25 -0.35 -0.1 0
O 4 6.22 5.03 6.5 926
P 8 -0.42 -0.55 -0.2 -0
OM 6 -0.43 -0.57 -0.3 -0
A 9 0.09 0.00 0.1 0
R 5 -0.23 -0.27 -0.4 -0
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2 0.2 0. 0.
|
|
|
|
|
|
3 0.3 0. 0.
|
|
|
|
|
|
3 0.3 0.4 0.
|
|
|
|
|
|
5 0.4 0. 0.
|
|
|
|
|
Annexe 10 : Revenu des ménages
|
|
simulations
|
|
B1
|
B2
|
B3
|
B4
|
B5
|
B6
|
variable
ym ym ym ym ym
|
branche
MSAI MAGR MCOM MART MINA
|
definition
ménage salarid ménage agricole ménage
commercant ménage artisant ménage inactif
|
reference
565189
867140
578775
483331
711915
|
variation
|
variation
|
variation
|
variation
|
variation
|
variation
|
-0.17
|
-0.16
|
-0.32
|
-0.32
|
-0.31
|
-0.16
|
-0.30
|
-0.30
|
-0.25
|
-0.25
|
-0.24
|
-0.30
|
-0.19
|
-0.19
|
-0.35
|
-0.35
|
-0.34
|
-0.19
|
-0.22
|
-0.22
|
-0.29
|
-0.29
|
-0.29
|
-0.22
|
-0.20
|
-0.20
|
-0.25
|
-0.25
|
-0.25
|
-0.20
|
|
|
|
simulations
|
A7
|
AS
|
A9
|
AF1
|
AF2
|
AF3
|
variable
ym ym ym ym ym
|
bra nche MSAI
MAGR MCOM MART MINA
|
definition
ménage salarié ménage agricole ménage
commercant ménage artisant ménage inactif
|
reference 565189 867140 578775 483331 711915
|
variation
|
variation
|
variation
|
variation
|
variation
|
variation
|
-0.14
|
-0.16
|
-0.07
|
-0.14
|
-0.06
|
-0.06
|
-0.12
|
-0.14
|
-0.17
|
-0.25
|
-0.15
|
-0.15
|
-0.17
|
-0.18
|
-0.10
|
-0.18
|
-0.08
|
-0.08
|
-0.13
|
-0.15
|
-0.11
|
-0.18
|
-0.09
|
-0.09
|
-0.12
|
-0.13
|
-0.11
|
-0.17
|
-0.09
|
-0.09
|
|
|
|
B2 simulations
|
B7
|
B8
|
B9
|
BF1
|
BF2
|
BF3
|
h variable
lym ym ym ym ym
|
bra nche MSAI
MAGR MCOM
MART t
MINA
|
definition f
ménage salarié ménage agricole ménage
commercant 3
ménage artisant
simulation inactif
|
reference 565189 867140
578775 0
483331
A8711915
|
variation
|
variation
|
variation
|
variation
|
variation
|
variation
|
-0.32
|
-0.30
|
-0.14
|
-0.32
|
-0.32
|
-0.34
|
-0.25
|
-0.23
|
-0.32
|
-0.51
|
-0.51
|
-0.50
|
-0.35
|
-0.33
|
-0.19
|
-0.38
|
-0.38
|
-0.35
|
-0.29
|
-0.27
|
-0.21
0
|
-0.39
|
-0.39
|
-0.40
|
-0.25
|
1
|
-0.21
|
0
3
|
-0.36
|
-0.36
|
|
|
|
-0.14
|
.16
|
.07
|
4
|
6A4
|
6
AS
|
A6
|
ym ym ym ym
mévariable branche
mym MART
|
MSAI
MAGR
d
MINAm
|
definitionicoe
m
ménage salarid
a
ménage se
ménage referen
larié artisant
ricole inactif
|
reference
565189
867140 variati
-
-
|
variation
|
variation
|
variation
|
variation
|
variation
|
variation
|
-0.34
|
0.
|
-0.16 00
|
-0.16 00
|
-0.16
|
-0.16
|
-0.50
|
.
-0.12
|
-0.14
|
-0.14
|
-0.14
|
-0.14
|
riatio
|
atio
|
ation
|
tion
|
-0.18
|
-0.18
|
-0
|
-0
|
-03
|
-03
|
-0.15
|
-0.15
|
-0
|
-0.12 0.
|
-05
|
-05
|
-0.13
|
-0.13
|
Annexe 11 : Carte du Mali
Annexe 12 : Répartition de la valeur
ajoutée
|