INTRODUCTION GENERALE
Selon un article publié par le Mixmarket, l'une des
récentes problématiques en microfinance est la croissance non
maitrisée qui provoque la baisse des performances notamment la
qualité de portefeuille de crédit (Gonzalez, 2010).
L'étude dans ses résultats, précise tout de même que
seuls les pays connaissant des hausses annuelles de portefeuille de
crédit de 125% subissent une détérioration remarquable de
la qualité de leur portefeuille ; et que certains pays connaissant entre
64% et 84% de croissance du nombre d'emprunteurs globalement verront leur ratio
de perte sur créances accroître. La croissance non
maîtrisée ne saurait être la seule cause de la baisse des
performances dans le secteur de la microfinance ces derniers temps. La crise
financière débutée en fin 2007, en est une autre cause. La
crise des subprimes aux États Unis en question, a
interpellé bon nombre d'acteurs du système financier sur la
question de la maîtrise des risques liés à
l'activité des banques et établissements financiers. En ce qui
concerne la microfinance qui dépends de plus en plus du marché
financier globalement pris, la préoccupation liées à la
maîtrise des risques surtout ceux découlant de la croissance s'est
amplifiée au niveau des établissements de crédit que des
institutions de microfinance dont la chute serait plus amèrement
ressentie par la grande majorité des populations vivant dans des
économies vulnérables, où la microfinance entre autres,
constitue une véritable alternative pour le développement
à la base.
Les Nations unies célébraient, en 2005,
l'année internationale du microcrédit. Quelques mois plus tard,
le professeur d'économie Bangladesh Muhammad Yunus et son organisation,
la Grameen Bank, recevaient en 2006 le prix Nobel de la paix, pour avoir
inventé la microfinance « moderne ». Au fondement de ce double
sacre, la même conviction : une révolution économique sans
précédent était en cours. La microfinance se
répandrait comme une potion magique et sortirait de la pauvreté
les 80 % des familles des pays en développement toujours exclues des
services bancaires. Le monde pouvait dormir tranquille, il avait enfin
trouvé la bonne réponse à la question de la
pauvreté. Depuis, l'enthousiasme du secteur s'est tassé. L'heure
est à la prudence. La « mode est retombée ». La crise
des « subprimes » aux États-Unis, a bousculé
beaucoup d'acteurs du développement dans leurs certitudes. À
travers cette crise, est née pour les IMF, la préoccupation de
disposer d'une solide structure financière et d'acquérir une
meilleure maîtrise des risques liés à leurs
activités. Cette préoccupation s'est avérée
partagée dans tout le secteur de la microfinance, et
s'accentue plus ces derniers temps en raison de certains
événements dans certains pays. La crise de liquidité des
IMF au Maroc et en Bosnie issue d'une détérioration de la
qualité de leurs portefeuilles devenus moins liquide (le PAR de Zakura
dépassait les 30% en 2008 et Al amana les 10%) en est un exemple. Il
devient dores et déjà primordiale de non seulement rappeler mais
d'insister plus encore sur les deux types de dispositions exigées aux
IMF.
Ces deux dispositions concernent les performances
financières et sociales. Performances financières
:
En ce qui concerne cet aspect, les promoteurs du concept
d'inclusion financière (comme le CGAP, la Banque Mondiale, le GTZ
etc...) exigent, des SFD d'être rentables pour pérenniser leurs
services aux pauvres du monde. Parallèlement, les partenaires financiers
nationaux et internationaux quant à eux exigent des SFD, en plus d'une
bonne transparence financière, des performances financières
soutenues surtout un niveau de solvabilité et de rentabilité
rassurant.
Performances Sociales :
Les performances sociales rassemblent les normes qui cadrent
les opérations d'une IMF afin de la maintenir dans son domaine
d'activité propre. Ceci contribue principalement à écarter
les risques de dérive de mission et à accroitre la satisfaction
des clients.
Ces exigences poussent les praticiens de microfinance à
développer de nouvelles approches dans le management des structures de
microfinance. Le fait est qu'aucune IMF n'arrive à répondre
efficacement à cette double exigence à moins d'intégrer
à son mécanisme interne de création de valeurs un
système de réflexe orienté en permanence vers la
réalisation des objectifs fixés. Et beaucoup encore n'arrivent
pas à répondre efficacement à ces exigences.
Selon le dernier rapport du « microcrédit soumit
», parmi les 3500 IMF que comptent le monde, seulement une centaine aurait
atteint l'équilibre (Laman, 2009). Il en résulte
une limitation de l'accès des IMF aux sources de financement. De
même le dernier rapport sur les véhicules d'investissement dans la
microfinance (MIV) révèle que les actifs aux IMF dans le
portefeuille des MIV, qui sont en baisse continuelle, ont seulement accru de
22% en 2009 contre 71% en 2007 (MicroRate, 2010) ; alors qu'en
réalité les besoins en financement des IMF demeurent croissants.
Il révèle également, que les entrées dans le
capital d'autres IMF (Compatamos au Mexique par exemple) ont accru de 12,8%
à 17,6% en 2009.
Pour véritablement attirer de financement, les
institutions de microfinance doivent témoigner d'une santé
financière capable de garantir un retour sur investissement, une
assurance de solvabilité et la maîtrise des risques. Ces
capacités sont évaluées le plus souvent par des analyses
et disséquassions effectuées par des compétences
externes.
Les agences de notation sont les principales
compétences habilitées à conduire les missions de
disséquassions et d'analyse financières qui aboutissent à
l'évaluation effective des capacités cidessus citées. Leur
activité a donné naissance à une notation
spécialisée dans le secteur de la microfinance. Des
méthodologies et outils spécifiques pour le diagnostic financier
et l'évaluation des performances des institutions de microfinance en
sont ressorties. Ces diverses méthodologies et outils (PEARLS, GIRAFE,
CAMELS) toutes dérivées des cadres définis par le SEEP
NETWORK et le Rating Fund (2010) . Le secteur de la notation en microfinance
compte plusieurs agences de notation dont MicroRate, Microfinanza,
Planète Rating, Mcrill et autres. La dynamisation du cadre de la
comparaison des performances rendues possible par le MIX MARKET, et l'outil SPI
pour l'évaluation des performances sociales, viennent renchérir
ce cadre méthodologique de la profession d'analyste en microfinance. En
effet, l'analyse des performances, permet de mesurer la structure
financière, la qualité du dispositif de maîtrise de risque
mis en place par l'IMF, le niveau de risque, l'évolution des
opérations et le risque de son environnement. Depuis lors, les
institutions de microfinance dont celles africaines particulièrement, se
questionnent régulièrement sur leur solidité
financière et leur niveau de maîtrise de risque aussi bien pour
les nécessités d'une quête de financement que pour des
évaluations internes en vue de la définition d'orientations
stratégiques.
La crise financière a engendré pour les IMF
africaines une diminution de financements des bailleurs extérieurs.
Cette situation amène les IMF africaines à s'orienter vers les
partenaires financiers privés pour leurs besoins de financement. En 2008
les financements reçus par les SFD de la région
représentaient 69% de l'ensemble des financements totaux reçus
(MIX a, 2009). L'accès à ces financements est souvent
conditionné à des exigences de performance plus ou moins
élevés pour les IMF. La situation a affecté la
capacité de mobilisation de ressources des institutions de microfinance
africaines suite au renforcement des conditions de sélection. A cela
s'ajoute l'augmentation du niveau de risque général des
activités de microfinance dans la région de l'UEMOA, qui se
traduit par la détérioration de la qualité du portefeuille
et l'augmentation du risque de liquidité ainsi que la baisse de
rentabilité. Cette baisse de performance remet en question la
solidité financière des SFD africaines et leur capacité
à résister aux chocs externes éventuels.
WAGES, entendu Women and Association for Gain both Economic and
Social, occupe la
deuxième position dans le secteur de la microfinance au
Togo, 141ème pays plus pauvre au monde et comptant plus de
524 IMF (Planet rating, 2005). WAGES s'est assigné pour objectif de
devenir une IMF modèle dans la sous-région. C'est donc cette
motivation qui a amené les dirigeants de l'institution en 2003, à
revoir sa mission, en ajoutant de nouvelles catégories de cibles
à savoir les hommes et les PME (petites et moyennes entreprises) et
à y adapter la gamme de produits offerts. L'encours de crédit
ainsi que le nombre d'emprunteurs ont accrus en conséquence : plus de 14
654 clients actifs (WAGES, 2009). Les besoins en ressources
financières ont également accrus considérablement.
L'institution a plus que senti donc la nécessité de multiplier
ses demandes de financement ainsi que ses partenaires financiers aussi bien au
niveau local qu'international. La collaboration et l'acceptation de ses
demandes restaient sujettes à un certain nombre d'éléments
qui inspirent confiance et donnent un niveau de garantie acceptable aux
différents partenaires sollicités.
Depuis 2008, WAGES a amorcé une nouvelle phase de
croissance sans précédent avec une extension de son réseau
d'agences au cours des deux dernières années et l'augmentation du
personnel. De nouveaux, les besoins en financements ont plus que
doublés. Les responsables de l'IMF ont bien conscience qu'il faille
prendre un certain nombre de dispositions face à cette croissance en vue
de préserver et améliorer les éléments qui
constituent des critères de sélection des partenaires financiers
en l'occurrence la structure financière et la solvabilité mais
aussi pour s'assurer une bonne solidité à l'égard des
nouveaux enjeux. Ces préoccupations devraient être prises en
compte dans le nouveau plan d'affaire qu'entends élaborer WAGES en 2010
pour le compte des 5 années suivantes.
L'expansion enclenchée par l'IMF s'est traduit par
l'évolution du nombre de clients, un fort accroissement de l'encours de
crédit et des besoins de refinancements plus importants. Malheureusement
les ressources financières obtenues effectivement auprès des
partenaires financiers, n'ont pas évoluées au même rythme
que les besoins. En plus de cela, le rythme de l'évolution de ces
besoins financiers a bouleversé le mécanisme interne et l'ordre
d'allocation des ressources financières, constituées de
dépôts des membres, des dotations de bailleurs et surtout les
emprunts sur le marché financier local et international etc...,
provoquant ainsi de fréquentes tentions de liquidité, et une
baisse de rentabilité. En réponse aux besoins du marché et
des partenaires, il est opéré une baisse du taux
d'intérêt sur les produits offerts. Cette situation amène
les responsables de WAGES à s'interroger sur l'état de
solidité actuel de
l'institution et sur sa capacité à leur assurer
une garantie et une confiance toujours croissante auprès des partenaires
financiers, mais aussi sa survie à long terme. Aussi remettent-ils en
question sa capacité à amortir d'éventuels choques qui
pourraient découler de l'évolution même des
activités. De ces interrogations devenues préoccupantes avec la
baisse des performances en 2009 (WAGES, 2009); les responsables de
l'institution en veulent une analyse approfondie; qu'ils voudraient bien mettre
à l'avant de l'élaboration d'un nouveau plan d'affaire pour le
compte des 5 prochaines années à compter de 2011.
De toute évidence, une baisse de solidité dans
une institution financière se caractérise par une
détérioration de la qualité de la structure
financière, une baisse de sa solvabilité à long et
à court terme, un accroissement de sa vulnérabilité aux
chocs externes, et une baisse des performances en gestion et maîtrise des
risques.
Alors que la baisse de la structure financière pourrait
être une résultante d'un mauvais endettement ; et que la baisse de
solvabilité peut être causée par une mauvaise allocation
des ressources et ou une détérioration de la qualité de
portefeuille ou une baisse de rentabilité ; une augmentation de la
vulnérabilité d'une institution de microfinance pourrait
être provoquée par une prise d'ampleur des risques de son
environnement et une faiblesse des mesures et dispositifs mis en place par
ladite institution pour leur gestion.
Ne pouvant se contenter des rapports d'audit et inspection,
WAGES s'est rendu compte qu'il lui faut trouver des solutions durables à
ses problèmes pour assurer une solidité parfaite et digne d'une
IMF exemplaire qu'elle envisage de devenir dans le paysage financier sous
régional. Pour cela il lui faut comprendre les causes profondes des
constats sur ses performances. Quelles que soit les solutions
envisagées, l'institution se veut de les intégrer dans le cadre
du plan d'action étendu sur les cinq prochaines années.
Pour renforcer la structure financière et la
solvabilité d'une IMF, gage d'une meilleure attraction de ressources
financière, on pourrait soit renforcer les fonds propres pour faire
baisser le levier de dette à travers une augmentation du capital ou des
emprunts subordonnés, soit réduire les dettes ou opter pour
celles plus stables ou encore optimiser l'allocation des ressources
financière. Une performante gestion financière axée sur
l'optimisation et la maîtrise des risques de liquidité contribue
à amoindrir si non palier aux tensions de trésorerie. Le
renforcement de la solidité face aux risques (ou la diminution des
vulnérabilités) passe par un réajustement et un
renforcement des dispositifs et mécanismes de gestion et de
maîtrise des
risques adaptés à la taille et l'ampleur des
activités à risques.
La meilleure façon que proposent les normes de gestion
en la matière serait de procéder à une analyse en
profondeur de la situation financière, sa solidité et la
maîtrise des risques actuels auxquels l'institution fait face pour
aboutir à un ensemble de mesures permettant de relever le niveau de
solidité financière et l'éradication de la
vulnérabilité aux risques.
Cette étude dont le thème est « Diagnostic
financier d'un SFD : cas de WAGES » se penchera sur ces
préoccupations et s'efforcera de résoudre la question principale
suivante :
Quel est l'état financier de WAGES et qu'en est-il de la
viabilité financière et de la pérennité de ses
activités?
Pour répondre à cette dernière d'autres
questions spécifiques seront posées :
Quels sont les critères de mesure de la solidité
financière d'une IMF et sa maitrise des risques ?
WAGES est-elle financièrement assez solide et
dispose-t-elle des capacités de maîtrise des risques liés
à sa croissance actuelle ?
L'étude qui se penchera sur ces questions a pour
objectif principal d'émettre une opinion sur l'état financier de
WAGES en comparaison aux normes et meilleures pratiques, et son degré de
vulnérabilité globale face aux risques de son environnement et de
son niveau de croissance. Cet objectif principal se décline en objectifs
spécifiques :
· S'approprier de la notion et la démarche
méthodologique du diagnostic financier pour les IMF.
· Relever et analyser les forces et faiblesses de WAGES sur
base méthodologique et de benchmark en comparaison à ses
paires
· Proposer des solutions éventuellement
L'institution pourra trouvera des éléments
d'appréciation sur sa santé financière, ainsi qu'une
analyse profonde des forces et faiblesses et des causes cachées de la
baisse des
performances et des tensions de liquidité
observés. Elle connaitra aussi son degré de
vulnérabilité aux risques actuels et futurs. Une proposition de
pistes de solutions sera éventuellement faite. Elle contribuera à
améliorer sa rentabilité et ses performances d'une manière
générale et aussi à renforcer sa structure
financière. Les différents partenaires techniques et financiers
de l'institution trouveront des éléments de base pour mieux
orienter leurs appuis au profit de l'institution.
Cette étude rentre également dans le cadre de la
finalisation de ma formation de niveau Master, en Micro finance.
1ère PARTIE : REVUE DE LITTERATURE SUR LE
DIAGNOSTIC FINANCIER
Chapitre 1. LE DIAGNOSTIC FINANCIER : DEFINITION ET
OBJECTIFS
Ce chapitre sera consacré à la
présentation de la notion du diagnostic financier avec l'aide de
quelques références. Elle est organisée en trois sections.
La première précisera la notion du diagnostic financier suivant
certaines références. La deuxième abordera les objectifs
que cherche à atteindre un diagnostic financier, et le troisième
pour exposer l'intervention du diagnostic financier dans le secteur de la micro
finance.
1.1 La définition du diagnostic financier
Alors que (Vernimmen, et al., 2009 : 24) définit le
diagnostic financier en ces termes : « Le diagnostic consiste en un examen
méthodique visant à mettre en évidence les forces et les
faiblesses d'une entité ou d'un système et permettant d'agir sur
les causes de dysfonctionnent" ;
Et que de (de Coussergues, et al., 2010 : 124) se mettant
dans le contexte des établissements financiers dit que : « Le
diagnostic financier d'une banque, consiste à partir des informations
dont l'analyste financier dispose et pour une large part d'origine comptable,
à porter un jugement sur les performances passées et les
perspectives d'avenir " ;
Micro Rate la première agence de notation en
microfinance ajoute en ce qui concerne la microfinance que c'est l'art de se
prononcer sur l'excellence en microfinance, la maîtrise des risques et la
solvabilité d'une institution de microfinance, (MicroRate , 2008).
Selon (Sadi, 2006), le diagnostic financier doit répondre
aux principales interrogations suivantes :
- « appréciation de la solvabilité de
l'entreprise ; - mesure des performances de l'entreprise ;
- croissance ;
- risque. "
De ces définitions, on peut en conclure que le
diagnostic financier qui se fonde sur les informations comptables,
sincère dans le diagnostic global de l'entreprise (environnement,
potentiels...). Et c'est dans ce même ordre d'idée que G. Langlois
et M. Mallet (2006) tout en ne faisant pas de différence entre
diagnostic et analyse financière donne la définition suivante :
« l'analyse financière s'appuie sur les normes c'est-à-dire
quantitatives ou non pour porter un jugement de valeur sur la santé
d'une entreprise ».
1.2 Les objectifs du diagnostic financier
Selon Melyon (2007), le diagnostic financier est un outil qui
permet de piloter l'entreprise à tous les stades du processus de
décision. Il se veut un outil d'analyse dynamique. A ce titre, le
diagnostic financier est d'un intérêt capital à tous les
acteurs de l'entreprise, depuis les actionnaires, les dirigeants, les
cocontractants, les prêteurs, les salariés etc... Le diagnostic
financier contribue à, et anticipe normalement sur l'élaboration
de divers documents de gestion (plan d'affaires, étude de
faisabilité, plan de financement...).
Dans la grande majorité des cas, le diagnostic sera
mené dans un contexte assez particulier et en fonction du destinataire
des résultats. Selon les utilisateurs, l'analyse financière sera
plus particulièrement adaptée à l'objectif poursuivit
(Benaiem, et al., 2004). Un diagnostic financier mené pour
l'intérêt de la réglementation aura des
préoccupations un peu différentes de celles qui
intéressent en premier lieu les investisseurs. Si dans tous les cas, la
démarche reste similaire, les attentes d'une analyse financière
pourraient un peu varier d'un cas à un autre.
En majorité, le diagnostic financier dans le domaine
de la microfinance est effectué dans l'intérêt des
investisseurs qui veulent s'assurer de l'opportunité d'investir dans un
SFD. Il intéresse également les organisations et structures
d'appui au secteur en ce sens qu'il leur permet de mieux orienter leurs actions
en faveur de l'IMF. Sur la base des résultats d'un diagnostic financier,
les responsables d'une IMF arrivent à déterminer les forces et
faiblesses de leurs structures. Pour l'atteinte de ses objectifs, une
méthodologie est appliquée.
1.3 Le diagnostic financier dans le secteur de la
microfinance
Selon B. Saltzman & al. (1998), la
nécessité d'évaluer les performances des SFD est venue du
fait que les institutions de microfinance (IMF) se tournent de plus en plus
vers les marchés financiers formels pour accéder aux capitaux.
Cette situation a permis le développement de la pratique du diagnostic
financier dans le secteur de la microfinance. Son évolution est
supportée en outre par la réglementation du secteur (en zone
UEMOA en 1993) permettant la définition de normes et de
références. Le diagnostic financier s'exécute aussi bien
par les cabinets d'audit et de consulting, les autorités de supervision
et de régularisation et les agences de notation pour qui il prend un
sens plus large. Pour saisir ces opportunités, beaucoup d'agences de
notation spécialisées en microfinance ont vu le jour. La
première agence, MicroRate, fut créée en 1996 sur fonds
USAID et BID suite à une expérience dans les Caraïbes. Comme
tout autre agence de notation elle est le plus souvent sollicitée par
les bailleurs et investisseurs du secteur de la microfinance. Ces bailleurs,
financiers en majorité, recherchent une assurance complémentaire
en dehors des avis des commissaires aux comptes et les dirigeants de
l'institution sur sa solidité financière des IMF demandeuse de
financement.
Le diagnostic financier comme le diagnostic dans le domaine
médical est une analyse de la santé d'une entreprise ou d'une
institution. Il poursuit des buts variés selon les destinataires de ses
résultats. Ses résultats intéressent toutes les parties
prenantes de l'entreprise de l'actionnaire en passant par les dirigeants
jusqu'aux salariés. Sa mise en oeuvre suit une méthodologie qui
varie en matière d'outils utilisés, en fonction des secteurs
d'activité concernés.
Chapitre 2. LES APPROCHES METHODOLOGIQUES ET LA
CONDUITE DU DIAGNOSTIC FINANCIER
Les méthodologies appliquées par le diagnostic
financier, varient d'un secteur à un autre et d'un acteur à un
autre mais elles suivent un schéma directif commun. Ce chapitre fera un
développement des approches méthodologiques et démarches
utilisées dans le domaine financier et de microfinance tout en rappelant
brièvement l'approche méthodologique générale. Cela
impliquera une présentation de la conduite d'un diagnostic financier
avec les étapes indispensables.
2.1 La conduite d'un diagnostic financier
La mise en oeuvre d'un diagnostic financier au sein de
l'entreprise suit une démarche quel que soit l'acteur qui la
réalise ou les objectifs poursuivis. Meunier-Rocher (2006), fait la
liste des plus importantes étapes suivies dans le diagnostic d'une
institution financière. Les principales étapes sont
énumérées dans la suite :
· La connaissance de l'entreprise et de
l'environnement : cette connaissance préalable permettra
d'adapter et d'enrichir l'analyse. Son ignorance peut conduire à des
conclusions partielles, limitées ou incomplètes ou encore
erronées ;
· La documentation : réunir les
documents utiles dont les états financiers
certifiés pour les dernières exercices, les
rapports d'activité, de contrôle, d'étude
et d'audit récemment conduits, les documents de gestion administrative
et comptable (manuels de procédure, plan d'affaire, politiques), les
états sur le portefeuille de crédit et des engagements. En
fonction des analyses à faire, d'autres documents seront
nécessités ;
· Le Reclassement et le Retraitement des
états financiers : Ce sont les travaux qui sont indispensables
pour l'obtention du bilan financier. le reclassement des
postes comptable consiste à reclasser et
à regrouper les données comptables dans des
rubriques et masses leur permettant de communiquer des informations
plus significatives. Un format de présentation est
déterminé. Sera ajouté certains retraitements en vue
d'avoir des informations homogènes et comparables ;
Les différents points énumérés plus
haut, constituent des préalables au diagnostic financier.
· Le calcul des indicateurs ainsi que les masses du
bilan ;
· Les Analyses : les différents
diagnostics et leurs résultats. D. Bodin (2008) les regroupe en deux
catégories :
? L'évaluation des performances (analyse de
l'évolution de l'activité, de la rentabilité des moyens
utilisés) ;
? L'évaluation de la solidité financière
(analyse de la structure financière, des flux financiers, et des
risques).
L'analyse des causes des résultats nécessite
souvent d'autres analyses et vérifications :
· L'interprétation des résultats et
des approches de solutions
2.2 L'approche méthodologique
générale
Les méthodologies d'analyse financière en
général ne diffèrent que peu. Pour l'analyse d'une
entreprise industrielle ou commerciale, les aspects de l'analyse et les
éléments d'appréciation sont presque toujours les
mêmes.
2.2.1 Les méthodes d'1X1X\\e
On distingue généralement trois méthodes
en ce qui concerne le diagnostic financier à savoir l'analyse
tendancielle, l'analyse comparative et celle normative (CHARREAUX, 2000 p.
29).
· L'analyse tendancielle s'effectue par la comparaison des
performances sur plusieurs exercices comptables dont les
caractéristiques sont peu différentes ;
· L'analyste comparative s'effectue par une comparaison
aux entreprises paires pour éviter de faire les mêmes erreurs que
ses voisins. Cette analyse implique l'ajustement et la présentation des
données comptables suivant un standard international ;
· L'analyste normative est la comparaison des indicateurs
de l'entreprise aux normes réglementaires et aux meilleures pratiques du
secteur.
Dans la plupart des cas, pour arriver à ses fins,
l'analyste combinera ces trois méthodes dans la mise en oeuvre du
diagnostic. Sur la base des informations comptables, il mettra en oeuvre le
diagnostic à travers une série d'analyses successives.
2.2.2 Les différents aspects analysés
Le diagnostic se subdivisera en sous-diagnostics ou analyses
destinés à étudier différents aspects contribuant
à l'appréciation de la santé financière de
l'entreprise.
2.2.2.1 Le positionnement de l'entreprise dans son
environnement
Le diagnostic financier de l'entreprise impose au
préalable une connaissance générale de l'entreprise et de
son positionnement sur son marché. L'appréciation des indicateurs
sera conceptualisée sur ces informations (Entreprendre, 2009). Cette
étude renseigne sur :
· l'historique de l'entreprise ;
· l'organisation et ressources humaines ;
· la localisation et les moyens d'action ;
· les orientations stratégiques et les objectives
;
· les besoins, les sources d'approvisionnement et les
relations fournisseurs ;
· le marché et la commercialisation ;
· les relations de l'entreprise avec ses partenaires
financiers ;
· le dossier juridique et les documents internes annexes
;
2.2.2.2 L'analyse de l'équilibre financier
Elle s'apprécie avec les relations entre le Fonds de
Roulement Net, le Besoin en Fonds
de Roulement et la Trésorerie Nette. Ces indicateurs ou
macros revêtent diverses significations selon qu'ils soient
négatifs, positifs, ou nuls (Meunier-Rocher, 2006) :
· Le Fonds de Roulement Net Global (FRNG) qui constitue
l'excédent des ressources à long terme destiné à
couvrir les emplois à court terme est obtenu avec la différence
entre les ressources stables et les emplois à long terme ;
· Le Besoin en Fonds de roulement (BFR) qui étudie
la capacité d'autofinancement du cycle d'exploitation par l'entreprise
;
· La Capacité d'Autofinancement (CAF) qui se calcul
par la méthode additive et soustractive ;
· La Trésorerie Nette (TN) qui est la
différence entre la trésorerie active et la trésorerie
passive est un indicateur ponctuel sur la liquidité de l'entreprise
à un moment bien déterminé.
2.2.2.3 Les soldes intermédiaires de gestion
Ils permettent d'analyser le processus de création de
valeur au sein de la société. Selon BRUSLERIE (2002), on
distingue, la Marge commerciale ou sur Production, la Valeur Ajouté
(VA), l'Excédent Brut d'Exploitation (EBE), Le résultat
d'exploitation (RE), le Résultat exceptionnel ou hors Activités
Ordinaires (RHAO), le Résultat Net (RN).
2.2.2.4 Les ratios
On peut noter les ratios de fonctionnement (activité,
exploitation) de rentabilité (financière, économique), de
la structure financière, de liquidité, de solvabilité
TOURNIER (2002)... Un ratio est un rapport économique ou financier
(Martinet, et al., 1991).
2.2.2.5 La création de valeur
Cet indicateur permet d'étudier la capacité de
l'entreprise à créer de la valeur aux
actionnaires. La question de la mesure de création de
valeur s'inscrit dans le contexte de la gouvernance, c'est-à-dire dans
une perspective d'incitation-contrôle, la performance étant
définie en termes de richesse des actionnaires (Charreaux, et al.,
2001).
2.3 Les approches méthodologiques dans les
institutions financières
Le secteur financier et de microfinance a connu le
développement d'approches méthodologiques spécifiques ;
lesquelles ont évoluées au fil des années au même
titre que ce dernier. La plupart des méthodologies dans le secteur de la
microfinance sont en fait des dérivées de celles
appliquées dans le système classique.
2.3.1 I ISSroche P éthodologique dans le
système financier classique
En fonction du développement des banques et des
marchés financiers, les méthodologies ont évoluées.
En France, le développement des marchés de capitaux et la
privatisation des banques a rendu indispensable le diagnostic financier de
banque aux yeux des banquiers et de la tutelle. Toutes les méthodologies
appliquées dans le secteur bancaire pour le diagnostic financier,
s'accordent sur un ensemble d'analyse s'articulant sur trois sous-diagnostics
selon de Coussergues & al. (2010), à savoir :
· Le Diagnostic de l'activité et de
l'équilibre financier ;
· Le Diagnostic des risques ;
· Le Diagnostic de la rentabilité.
2.3.2 Les approches méthodologiques dans les
SFD
En dehors de la méthodologie du SEEP NETWORK pour
l'évaluation des performances dans une institution de microfinance, les
agences de rating qui sont les plus actives dans le diagnostic financier ont
élaborées des méthodologies à elles propres. Parmi
ces
méthodologies développées et qui ont
beaucoup de similarités, on compte 5 plus connues. Il s'agit de CAMEL
mis en oeuvre par ACCION, PEARL mis en oeuvre par WOCCU, GIRAFE de Planet
Rating et les méthodologies proposées par MicroRate et M-CRIL
(Reille, et al., 2002).
2.3.2.1 La méthodologie CAMEL
Se fondant sur le cadre conceptuel de la méthodologie
CAMEL originale (dans le secteur bancaire Américain), ACCION a mis au
point son propre instrument. Le système CAMEL réalise six
retraitements, afin de prendre en compte la portée de l'activité
de micro finance : les dotations aux provisions pour créances douteuses,
les abandons de créances, les subventions explicites et implicites, les
effets de l'inflation et les intéréts comptabilisés
d'avance. Il analyse 5 domaines principaux selon CREUSOT (1999) :
· L'adéquation des fonds propres :
est étudié à l'aide de trois indicateurs
financiers dont ;
? Le levier financier qui désigne le
rapport entre actifs pondérés en fonction du risque et fonds
propres d'une IMF,
? la capacité à lever des fonds propres
est l'évaluation qualitative de la capacité d'une IMF
à répondre à un besoin de reconstitution ou d'augmentation
des fonds propres, à un moment donné dans le temps,
? l'adéquation des provisions est la
mesure quantitative des provisions pour créances douteuses d'une IMF et
de sa capacité à absorber les pertes potentielles sur
créances irrécouvrables ;
· La Qualité de l'actif avec les
indicateurs comme le PAR 30 jours, la politique d'abandon de créances,
la productivité des actifs à long terme, l'infrastructure de
l'institution ;
· La Gestion avec les indicateurs
qualitatifs comme : gouvernance ressources humaines
; processus, contrôles et audit, systèmes de
technologie de l'information, planification stratégique et budget ;
· Les Bénéfices par Le
rendement retraité des fonds propres, l'efficacité
opérationnelle, le rendement retraité des actifs, la politique de
taux d'intérêt ;
· La Gestion de trésorerie la
structure des dettes, la disponibilité des fonds permettant de
satisfaire la demande de crédits, les projections des flux de
trésorerie, et la productivité des autres actifs circulant ;
2.3.2.2 La méthodologie PEARL
La méthodologie PEARL (Protection, Effective financial
structure, Asset quality, Rate of return and cost, Liqidity, Sign of growth)
combine 45 ratios financiers couramment utilisés pour évaluer et
gérer les coopératives affiliées au réseau WOCCU,
(WOCCU, 2010). Ces ratios analysent 6 domaines principaux :
· La protection avec 6 indicateurs pour
étudier la gestion du risque d'impayé ;
· La qualité de la structure
financière avec 9 indicateurs ;
· La qualité de l'actif avec 3
indicateurs ;
· Taux de rentabilité et analyse des
coûts avec 12 indicateurs pour mesurer la rentabilité et
la maîtrise des coûts ;
· Liquidité avec 3 ratios pour
analyser la gestion financière et le niveau de liquidité ;
· Indicateurs de croissance avec 11 ratios
pour étudier l'évolution des opérations et de
l'activité de l'institution.
PEARLS au même titre que CAMEL est beaucoup plus
interne, ici au réseau WOCCU. Contrairement à CAMEL, elle insiste
moins sur la solvabilité mais assez sur la qualité du
portefeuille et des éléments d'actif ainsi que la
rentabilité.
2.3.2.3 La méthodologie GIRAFFE
Développée par Planet Rating en 1999, la
méthodologie GIRAFE, se veut un outil d'évaluation des risques et
des performances des institutions de microfinance évolutif. A ce titre
elle fut ajustée en 2006 et en 2008, pour prendre en compte les
changements intervenus dans le secteur de la microfinance dont les
modèles et pratiques sont en perpétuelle évolution. C'est
l'une des méthodologies certifiées par les organismes de gestion
du fonds de rating dont le CGAP, l'ADA, l'IDB. La méthodologie GIRAFE
est constituée de 6 domaines d'analyse regroupant 17 indicateurs de
performance de risque et de pérennité (Planet Rating, 2010) :
· La Gouvernance avec les données
qualitatives comme la prise de décision, la planification, les
compétences internes et la gestion des ressources humaines ;
· La gestion de l'information par
l'évaluation du SIG et de la qualité des informations sorties
;
· Gestion du risque en évaluant les
procédures de contrôle interne et d'audit ;
· Les opérations avec la gestion
financière, le risque crédit et sa couverture ;
· Le Financement et la Liquidité
par l'étude des stratégies de mobilisation des ressources
financières, l'adéquation du capital, le ratio de
liquidité et les risques du marché ;
· L'efficience et la rentabilité avec les
indicateurs comme ROE, ROA, l'efficacité opérationnelle et
l'optimisation de l'actif.
En outre, Planet Rating a mis en place une autre
méthodologie pour l'évaluation des performances sociales.
2.3.2.4 La méthodologie de MCRIL
Micro-Credit Ratings and Guarantee India (M-CRIL) est une
filiale d'EDA Rural Systems. Depuis 1998, M-CRIL établit des ratings et
des études sectorielles spécialisées. Elle reste la seule
agence spécialisée en microfinance en Asie. Sa méthode
repose sur l'évaluation
du risque crédit, sur la base d'une trentaine
d'indicateurs organisés en 3 grands domaines : gouvernance et
organisation, analyse managériale et étude des performances
financières.
Contrairement aux autres méthodologies, la
démarche M-CRIL inclut aussi l'analyse des forces et faiblesses et des
recommandations d'amélioration.
2.3.2.5 La méthodologie de MICRORATE
Créée en 1996 avec l'appui de la
Coopération Suisse, la méthodologie de Micro Rate se fonde sur
une analyse des domaines et facteurs de risques, sur une analyse
comparée des performances des IMF ainsi que sur une mise à
disposition de l'information sur le marché de la microfinance. Microrate
définit cinq grands domaines d'analyse à savoir : situation
financière, Opérations de microfinance et qualité du
portefeuille, organisation et gestion, Gouvernance et position
stratégique, Perspectives sociales (MicroRate , 2008).
· Qualité du Portefeuille avec
les indicateurs comme le Portefeuille à Risque, le Ratio Dotation aux
Provisions, le Ratio Couverture de Risque, le Ratio Pertes sur Créances
;
· Efficacité et Productivité
par les indicateurs comme le Ratio Charges
d'Exploitation, Coût par Emprunteur, Productivité du Personnel,
Productivité des Agents de Crédit ;
· Gestion Financière avec Ratio
Charges de Financement, Ratio Coûts des Ressources Financières,
Ratio Dettes/Fonds Propres ;
· Rentabilité par les indicateurs
Rentabilité des Fonds Propres, Rentabilité des Actifs, Rendement
du Portefeuille.
Micro Rate ajoute en plus des indicateurs financiers une
analyse de l'organisation et de la gestion globale des activités et du
risque dans l'institution. Il mesure plutôt l'excellence en microfinance,
et la maîtrise des risques.
Dans la suite, il sera présenté, dans le cas d'un
SFD, les différentes analyses, les indicateurs et les informations
qu'ils véhiculent.
2.4 Les diagnostics et les critères
d'analyse
Emmètre une opinion sur la santé
financière d'une institution de microfinance n'est possible que sur la
base d'un certain nombre d'analyses. Les critères de
référence de l'analyste qui effectue un diagnostic sont
déterminés par les contraintes et les objectifs financiers
fondamentaux définis par la théorie financière. La
théorie financière assigne à la gestion un objectif de
maximisation de la valeur de la firme. Selon Sadi (2006), l'appréciation
de toute entreprise devrait reposer sur les objectifs et les contraintes qui
permettent de maximiser les valeurs à savoir :
? sa capacité bénéficiaire : il s'agit de
rentabiliser des capitaux investis ; ? les perspectives de progression de ses
activités et de ses résultats ;
? son niveau de risque financier.
Le dernier point devrait dans le cadre d'une institution
financière englober aussi bien les risques financiers que les autres
risques à savoir de crédit, opérationnel, de marché
...
2.4.1 Le diagnostic de l'activité et de
l'équilibre financier
Le diagnostic de l'activité s'occupe d'identifier la
classe et le métier de l'institution ainsi que la progression de ses
activités ; et le diagnostic de l'équilibre financier s'occupe de
l'équilibre du bilan et de ses postes puis de l'étude des flux de
trésorerie.
2.4.1.1 La classe
La détermination de la classe à laquelle
appartient l'institution évite lors de l'analyse de comparer des pommes
à des petits poids. Parmi les critères de classification d'une
institution de microfinance, on distingue selon les critères de
catégorisation du MIX MARKET dix (10)1. Nous en retiendrons
principalement la taille, le critère d'inter médiation
financière, l'âge, la portée, le type (statut
juridique).
1 La liste complète de classification est
accessible sur
www.themix.org
2.4.1.2 La taille
La taille d'un SFD est définie par son total bilan, le
montant de ses capitaux propres comptables. En ce qui concerne les banques, on
associe à ces critères la capitalisation boursière. Ce
dernier critère n'est pas actuellement pris en compte pour le classement
des SFD car très peu d'IMF sont présentes sur le marché
boursier.
La taille revét une grande importance, en ce sens
qu'elle conditionne l'appréciation du niveau de risque particulier
à l'IMF. La méthodologie du SEEP NETWORK (2005 : 23) propose un
classement suivant les mêmes critères. En ce qui concerne la
taille on distingue trois classes :
· les IMF de petite taille,
· celles de grosse taille et
· les IMF de taille moyenne.
2.4.1.3 L'intermédiation financière ou
non
Le Mix Market (2009) y ajoute le critère de
l'intermédiation financière pour différencier les SFD qui
collectent de l'épargne pour donner du crédit de celles qui font
du crédit direct.
2.4.1.4 L'âge et le type
Comme toute personne, une institution de microfinance a
également un âge déterminé en fonction de sa date de
création. Selon la règlementation de l'UEMOA, on distingue en
microfinance les statuts juridiques ci-après :
· Les sociétés (SA, SARL),
· les mutuelles d'épargne et de crédit,
· Les associations de microfinance.
La règlementation variant d'un pays ou d'une zone
à un autre, il est proposé quatre types qui
prennent en compte toutes les formes de règlementation
:
· Les Banques,
· Les Coopérative,
· Les Institutions financières non bancaires,
· Les Banques rurales.
Le Mix Market propose selon l'âge trois
catégories:
· nouvelle (0 à 4 ans),
· jeune (4 ans à 8ans) et
· mature (supérieur à 8 ans).
Les IMF au niveau global sont classées sur la base des
critères suscités suivant le tableau suivant :
Tableau 1 Classement des IMF par
catégorie
Type
|
nbr e
|
âge
|
critère
|
nomb re
|
âg e
|
Intermédi aire Financière
|
nom bre
|
âge
|
Taille
|
no mbr e
|
âg e
|
Banque
|
82
|
11
|
Nouvelle
|
191
|
3
|
Non IF
|
398
|
10
|
Petite
|
428
|
8
|
Coopérati ve
|
182
|
11
|
Jeune
|
203
|
7
|
Faible IF
|
159
|
9
|
Moyenne
|
304
|
10
|
IFNB
|
338
|
8
|
Mature
|
657
|
14
|
Forte IF
|
393
|
12
|
Grosse
|
351
|
12
|
NONG
|
389
|
12
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Banque rurale
|
84
|
21
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Source : Mix Market (2009)
2.4.1.5 La définition du métier
Selon de Coussergues et Bourdeaux. (2010), il existe trois
grands métiers dans le domaine bancaire à savoir la banque de
détail, de gestion d'actif et d'investissement
quidépendent du type de clientèle et du portefeuille
ou des opérations dominantes.
Pour appliquer ces critères à la microfinance, on
dira que le métier d'une institution est
fonction de sa clientèle cible effective et les types
de financements dominants dans son portefeuille de crédit. Sur la base
des critères de détermination de cible clientèle, qui font
partie des indicateurs d'appréciation de performances du cadre du SEEP
NETWORK, le métier exercé par une IMF peut être
défini. Selon ces critères, la clientèle cible d'une IMF
est déterminée sur la base du montant de prêt moyen en
comparaison au revenu moyen brut par habitant. Sur la base de la
clientèle cible et éventuellement du type d'IMF, dont les
critères de définition sont vu ci-dessus, on pourra ainsi
définir le métier d'une institution de microfinance. Le cadre
identifie ainsi, quatre types de cible en fonction du rapport de l'encours
moyen et le revenu moyen par habitant du pays dans lequel opère une IMF.
Le tableau ci-dessous nous en donne la liste ainsi que les critères.
Tableau 2 : Classement des IMF en fonction de la
clientèle la cible
Cible et type de métier
|
Encours moyen de prêt
|
% du Revenu National
|
|
|
Brut
|
|
Basse (Microfinance très microcrédit)
|
Inférieur ou égale à 75 000
|
E = 25%
|
Moyenne gamme (microfinance)
|
Entre 75000 et 500000
|
25% = E =44%
|
Haut de gamme (tends vers la méso finance)
|
500 000 à 1000 000
|
219% = E = 439%
|
PME (tends vers la méso finance)
|
Plus d' 1000 000
|
= 439%
|
|
Source: de l'outil SPI de CERISE1 (2009)
On confluerait à cet effet, que les IMF qui financent
les clients haute-gamme, exercent un métier proche de celui d'une banque
de détail dont la clientèle est particulièrement les
particuliers et les PME. Ces institutions de microfinance poursuivraient
beaucoup plus les objectifs de rentabilité ; et de ce fait serviraient
en majorité une clientèle qui théoriquement reste une
cible potentielle des institutions bancaires. C'est ce qu'on appelle le «
upscaling ». En sens contraire, on parlerait de « downscaling »
qui signifie la descente de banques en gamme de clientèle. La
définition du métier s'avère importante car, certains
métiers font appel implicitement à une organisation et une
orientation des activités commerciales bien spécifique ainsi
qu'à des risques divers. Les institutions opérant sur des cibles
basse-classe, exercent le plus souvent dans le milieu rural avec des
méthodologies de groupe ; alors que celles qui servent le plus souvent
une cible haut de gamme exercent dans un environnement urbain avec la
méthodologie individuelle. Les IMF ajoutant les services à leurs
produits traditionnels sont
1 Ces indicateurs sont empruntés à
l'outil SPI inventé par CERISE, qui avec la TASK FORCE fait la promotion
des performances sociales
le plus souvent dans la catégorie des institutions
généralistes dont les risques et les enjeux diffèrent de
celles qui offrent uniquement les produits traditionnels.
2.4.1.6 L'évolution des activités
L'analyse de l'évolution des activités d'une
institution, permet en le comparant avec les performances de ses paires, de
conclure sur l'utilisation optimale ou non des moyens dont dispose cette
dernière. L'analyste devra s'intéresser à
l'évolution des différents types d'opération dont, les
opérations avec la clientèle (dépôts, financements),
les opérations avec le marché et les opérations avec les
institutions financières. L'analyse de la structure des
dépôts et des crédits permettra de définir si l'IMF
est fortement, moyennement ou faiblement intermédiaire financière
par exemple. Une croissance forte avérée par exemple,
déterminera les exigences en matière de dispositifs de
contrôle des risques afin de mesurer les capacités de
l'institution dans la maîtrise de ses risques.
2.4.1.7 L'équilibre financier
La définition de l'équilibre financier d'une
entreprise peut être cernée par référence à
des normes elles-mémes déterminées par le contexte et les
objectifs de l'analyse financière. Ces normes renvoient à des
visions différentes de l'entreprise qui ont évolué au fil
du temps. La conception patrimoniale de l'équilibre financier est la
plus ancienne et a constitué l'approche dominante de l'analyse
financière jusqu'au début des années soixante-dix. Selon
cette conception, le bilan est un inventaire à un instant donné
des biens physiques ou financiers et des dettes de l'entreprise
réalisé afin d'évaluer le patrimoine des actionnaires ou
associés. Celui-ci est mesuré par l'actif net ou les capitaux
propres, différence entre les actifs et les dettes. Cette mesure est
adaptée au contexte particulier des institutions financières.
Il fait partie des normes les plus importantes du
comité de Bâle pour la supervision des banques et
établissements financiers1. Son analyse se base sur
l'équilibre partiel du bilan et le tableau des flux de trésorerie
(de Coussergues, et al., 2010). Elle mesure la qualité de la Gestion
Actif-Passif et l'efficacité de la gestion de la trésorerie.
C'est également un moyen
1 Ces instructions sont accessibles sur le cite de la
BRI
http://www.bis.org/bcbs/
d'apprécier la solvabilité d'une institution,
par type de créancier et de débiteur. 2.4.1.7.1
L'équilibre partiel du bilan
Il se mesure à travers les soldes des emplois et
ressources afin d'étudier l'efficience dans l'allocation des ressources
pour en ressortir l'équilibre entre les ressources et emplois de
même nature. On en déduit les soldes des opérations avec la
clientèle (dépôts des membres - crédits
alloués aux clients), le marché ou les établissements
financiers dans le cas d'une IMF (trésorerie
passive-disponibilités de l'actif) et l'excédent des capitaux
permanents (Fonds propres nets) sur les valeurs immobilisées. Son
analyse est assimilable à l'analyse sur le Fonds de Roulement et l'actif
net dans une entreprise commerciale ou industrielle.
On étudie en suite la variation de la
trésorerie et l'ensemble des flux financiers qui ont jalonné la
vie d'une institution au cours d'une période donnée, soit de
façon dynamique sur plusieurs années, soit à une seule
année.
2.4.1.7.2 L'analyse des flux de trésorerie
Le tableau de trésorerie auquel est astreinte
désormais toute société suivant les normes IRFS/IAS doit
être établi suivant un modèle préconisé par
le Conseil de la comptabilité dans sa recommandation du 24/10/10, pour
les établissements de crédit (de Coussergues, et al., 2010). En
ce qui concerne les IMF, le cadre d'évaluation des performances le
considère comme l'un des documents principaux de synthèse
à être produits obligatoirement par une IMF. « Le tableau des
flux de trésorerie synthétise toutes les transactions et tous les
événements qui produisent une augmentation (sources des fonds) ou
une diminution (emplois des fonds) des liquidités » (SEEP NETWORK,
2005 : 36).
Le tableau de flux de trésorerie peut être
conçu suivant deux méthodes : la méthode Directe qui
consiste à faire apparaître toutes les transactions
entraînant des entrées et sorties de trésorerie du compte
Caisse et disponibilités bancaires. La méthode indirecte quant
à elle consiste à déduire les mouvements de
trésorerie à partir des variations de comptes spécifiques
du compte de résultat et du bilan. L'analyse de l'activité et de
l'équilibre financier conduit à une meilleure analyse des risques
grâce à une bonne connaissance des activités de l'IMF et de
leur ampleur.
2.5 Le diagnostic des risques
La gestion des risques, considérée comme une
source d'avantage concurrentiel, se présente comme un levier de la
performance financière et de la performance sociale des IMF. Elle a fait
l'objet de nombreuses recherches. Des liens avec la performance
financière ont été établis par la
littérature sur la gestion des risques (Froot, et al., 1993). Alors que
les praticiens de la microfinance ont tendance à englober tous les
risques dans les risques opérationnels (Churchil, et al., 2001), le
secteur financier classique distingue, le risque de contrepartie, de
liquidité, de solvabilité et les risques opérationnels qui
englobent les risques de fraude, informatiques et juridiques.
Le cadre d'évaluation des risques (CARE, 2006)
recommandé par CARE complète la liste avec les risques de
dépendance, de dérive de mission sociale, de
sécurité et de gouvernance. Bien que l'étendue des
analyses varie d'une agence à une autre, les méthodologies des
agences de notation insistent beaucoup plus sur les risques de
solvabilité, de liquidité et celui de crédit qui est
naturellement au coeur du fonctionnement d'une institution de microfinance.
2.5.1 Le risque de contrepartie
Encore appelé risque de crédit, « Il
s'agit d'un risque inhérent à l'activité
d'intermédiation traditionnelle et qui correspond à la
défaillance de la contrepartie sur laquelle une créance ou un
engagement est détenu » (de Coussergues, et al., 2010 : 108).
« Pour déterminer la vulnérabilité d'une institution
au risque de crédit, on doit étudier les politiques et les
procédures à chaque niveau dans le processus d'octroi de
crédit pour déterminer si les risques de défaillance et de
pertes sur créances sont réduits à un niveau suffisamment
raisonnable » (CARE, 2006). En suite vérifier si les
procédures et les politiques sont bien sont appliquées. Les
meilleures politiques dans le monde n'ont pas de sens si le personnel n'est pas
bien formé pour les exécuter ou s'il choisit de ne pas les
suivre. L'analyse du risque de crédit tient compte de cinq aspects
d'appréciation.
Diagnostic financier d'un SFD : cas ' ' de'
2.5.1.1 Le profil du risque
Il regroupe les catégories de risques auxquels ferait
vraisemblablement face une institution vu son métier, ses
opérations dont, les types de financements accordés aux clients
et leur durée, les méthodologies utilisés ainsi que les
garanties demandées, sans oublier les influences de son environnement.
Plus le profil du risque est élevé, plus est nécessaire de
dispositifs pour leur maîtrise.
2.5.1.2 La qualité des emprunteurs
Il permet d'évaluer l'exposition de l'institution au
risque crédit par l'observation de trois ratios dont :
· Le taux de créances douteuses, dont la
moyenne pour le secteur au niveau mondial en fin 2008 est de 3,2% (MIX a,
2009). Ce ratio s'obtient par le rapport des créances douteuses et les
créances totales brutes ;
· Le Ratio de provisions des créances
douteuses, s'obtient par le rapport des provisions pour créances
douteuses et les créances douteuses brutes. En fin 2008 ce taux serait
selon le `Micro Banking Bulletin N°19' en moyenne de 81% dans le secteur
globalement et de 91% en ce qui concerne particulièrement les IMF de
taille moyenne. La norme recommandée est d'au moins 50% (SEEP NETWORK,
2005) ;
· La charge du Risque, qui est égale au
rapport entre les dotations annuelles aux provisions pour créances
douteuses majorées des pertes sur créances irrécouvrables
et les créances douteuses brutes.
2.5.1.3 La division du risque
Elle informe sur la perte probable sur une seule signature.
Cette perte est mesurée en rapport avec les fonds propres dans le
secteur classique (Montant de prêt plus élevé/FP). La
mesure varie en microfinance puisque, contrairement aux banques, toutes les
institutions n'ont véritablement pas de fonds propres. Même les
normes réglementaires en la matière varient
d'une région à une autre selon LHERIAU (2009).
Une deuxième mesure consisterait donc à mesurer cette perte par
rapport au montant des dépôts d'épargne.
L'analyste devra en outre associer d'autres données
qualitative d'appréciation du risque crédit comme le risque pays,
le risque du métier de la cible financée, de la zone
géographique, en plus des dispositions d'externalisation
(refinancement/restructuration) éventuelles qu'aurait prises
l'institution de microfinance pour limiter sa charge de risque sur son
portefeuille de crédit. Il procédera ensuite dans cette partie,
à évaluer le dispositif et les mécanismes mis en place par
cette dernière pour mesurer et contrôler le risque
crédit.
2.5.1.4 La mesure et le contrôle du risque de
crédit
L'analyse porte également sur les mesures et les
mécanismes mis en place par l'institution pour maîtriser le risque
de crédit. A ce niveau, l'analyste procédera à une
évaluation du processus d'octroi de crédit par une étude
de la procédure et de la politique de crédit dans son
application, les contingents (garanties, méthode de « scoring
» etc) utilisés par l'institution pour maîtriser le risque
d'aléa morale et de sélection adverse.
En microfinance, il existe très peu d'institutions qui
utilisent le système de « scoring » pour la mesure du risque
de crédit (Schreiner, 2004) , alors que plusieurs IMF de taille moyenne
avec de fortes croissances en ont fortement besoin. Les institutions de
microfinance utilisent des garanties personnel surtout, pour circonscrire le
risque de crédit (TorJansson, et al., 2002).
2.5.2 Le risque de liquidité
Il est d'une grande importance pour l'activité
d'intermédiation financière, car l'insolvabilité
débute par une crise de liquidité.
2.5.2.1 Le ratio de liquidité
simplifié
Le premier risque auquel une institution fait face, c'est celui
du retrait des dépôts par ses clients. Pour parer à ce
risque, elle doit maintenir une réserve de liquidité. La
première
relation qui se manifeste dans son bilan est donc celle qui
existe entre les dépôts et la liquidité (D vs L) qui
stipule que l'IMF détienne au moins 25% des DAV (dépôts
à vue) en trésorerie et assimilées (LHÉRIAU,
2009).
2.5.2.2 La solvabilité à très
court terme
C'est le rapport entre les emplois à très court
terme (3 mois) et les ressources de même nature. Ce ratio utilisé
surtout dans le domaine bancaire ressort la solvabilité réelle de
l'institution à très court terme et l'efficacité de la
gestion actif-passif si l'analyse est entreprise de façon dynamique sur
plusieurs années. En microfinance, pour des institutions de taille
relativement petite, le terme peut s'allonger à un an (LHÉRIAU,
2009). L'analyse prendra en considération d'autres aspects
présentés en dessous.
2.5.2.3 La gestion des tensions de trésorerie
L'étude de la teneur et les outils utilisés pour
atténuer les tensions de risque tels que les découverts bancaires
et les outils de trésoreries comme les bons et refinancements divers.
2.5.2.4 La qualité de la signature de
l'institution de microfinance
C'est-à-dire son aptitude à emprunter au niveau
local pour honorer ses engagements. La qualité de la signature d'une IMF
dépend de son actionnariat, son rating, son niveau de visibilité
et la perception que le marché local a des risques auxquels elle est
exposée.
2.5.2.5 L'évaluation du dispositif de gestion
des risques de liquidité
L'analyste vérifiera l'existence de mécanismes
et dispositifs de gestion du risque de liquidité qui permettra de
s'assurer que l'IMF dispose d'une bonne GAP par des stress tests et des
simulations possibles. Le groupe « Actif Liquidity Managment » (Group
ALM Stress Tests, 2008) donne une liste des éléments
indispensables pour évoluer vers ce dispositif dont :
o La définition de l'appétence au risque de
liquidité et l'articulation des limites opérationnelles ;
o L'identification et la quantification du risque de
liquidité via des stress tests dédiés ;
o La mise en place d'indicateurs avancés ;
o Le développement des plans de contingence qui
définissent la gouvernance et les actions à entreprendre en cas
de crise ou en anticipation de crise.
2.5.3 Le risque d'insolvabilité
Il concerne la survie méme de l'institution de
microfinance. La solvabilité d'une institution est principalement son
aptitude à couvrir ses risques avec ses fonds propres.
L'évaluation de ce risque repose sur trois facteurs principaux.
2.5.3.1 La mesure de la solvabilité
(adéquation du capital)
Une entreprise se trouve en sécurité si une
partie de son actif circulant n'est pas financée par des ressources qui
viendront à échéance dans l'année. L'actif
présente toujours un caractère aléatoire et donc
risqué (en particulier quand il est constitué essentiellement de
créances comme pour les SFD et institutions financières), alors
que les dettes, elles, sont inéluctables, c'est pourquoi il faut qu'une
partie de l'actif soit financé non pas par des dettes mais par du
capital. Le niveau de fonds propres est garant de la solidité
financière de l'entreprise. Les fonds propres sont donc garants de la
solvabilité de la banque face aux pertes que les risques pris à
l'actif sont susceptibles d'engendrer. Dans sa nouvelle version, le ratio prend
en compte d'autres catégories de risque que le risque de crédit,
à savoir le risque de marché et le risque opérationnel et
s'exprime de la façon suivante1 :
Fonds Propre Règlementaires / (risque de
crédit+risque de marché+risque opérationnel) EL
En microfinance, seul le risque de crédit est pris en
compte.
1 Source :
http://www.fimarkets.com/pages/ratio_solvabilite_mcdonough_cooke.php
2.5.3.1.1 Les fonds propres
Le montant des fonds propres est ajusté selon les
directives des Accords de Bâle2 et permet l'inclusion de capital
supplémentaire comme des réserves générales pour
créances douteuses, des réserves pour réévaluation
d'actifs et de la dette subordonnée. Il déduit également
les actifs incorporels de manière à fournir une mesure plus
tangible du total des fonds propres (SEEP NEWORK, 2009). Les fonds propres
doivent inclure le Pilier 1 et le Pilier 2 (définis ci-dessous), en
tenant compte des limites et restrictions, ainsi que de certaines
déductions:
Tableau 3 Calcul des Fonds propres
Pilier 1
|
Pilier 2
|
Capital d'apport
|
Réserves non déclarées
|
Subventions
|
Réserves pour réévaluation d'actifs
|
Bénéfices non distribués
|
Provisions générales pour créances
douteuses
|
Réserves déclarées
|
Instruments de capital hybride (obligations/actions)
|
Dette subordonnée
|
|
|
Source : Frame Update (SEEPNETWORK, juillet 2009)
La somme des éléments des piliers 1 et 2 est
éligible pour inclusion dans le calcul total du capital, soumise aux
limites et à certaines déductions.
Les normes prescrivent que le total des
éléments du pilier 2 (supplémentaire) soit limité
à un maximum de 100% du total des éléments du pilier 1 et
que la dette à terme subordonnée soit limitée à un
maximum de 50% des éléments du pilier 1. Les réserves
générales pour créances douteuses sont limitées
à un maximum de 1,25% du portefeuille. Les réserves de
réévaluation d'actifs qui prennent la forme de gains non
réalisés sur les titres seront soumises à une
réduction de 55%. Les actifs incorporels sont retirés du capital
à 100% de leur valeur actuelle.
La commission bancaire, de l'UEMOA, fait une classification en
fonds propres de base et complémentaires qui comprennent les subventions
contrairement au classement du SEEPNETWORK qui les classe dans le pilier1. Elle
ajoute à cette liste les provisions pour risque en prenant soin
d'ajouter les critères de leur éligibilité à titre
de fonds propres à savoir par exemple que ces fonds doivent
revêtir un caractère général et ne doivent
être associés à une charge ultérieure (Commission
bancaire de l'UEMOA, 2006).
Diagnostic financier d'un SFD : cas ' ' de'
2.5.3.1.2 L'actif pondéré
Pour une institution de microfinance, selon la logique de
Bâle II pour évaluer le niveau de risque. Le tableau suivant
résume le calcul APR pour une IMF:
Tableau 4 E SPIQISérDiPIQ ISFIl*MI VFlPIQ
lFMVDF
7\ SFV IS* BiIV EPondération
|
selon le
risque
|
Caisse et disponibilités bancaires (moins d'une
semaine)
|
0%
|
Placements & autres investissements
|
En fonction du type
|
Portefeuille de prêts (net des provisions
spécifiques)
|
100%
|
Autres actifs
|
100%
|
Postes hors bilan
|
|
|
Source : (Seepnetwork framework, 2009)
2.5.3.1.3 Le ratio de solvabilité (IMF)
Voici les deux ratios utilisés par le Mix et le cadre du
SEEPNETWORK (2009) :
· Fonds propres sur actifs = Fonds Propres /
Actifs totaux - Caisse et disponibilités bancaires
Cette mesure simple est utilisée pour les petites IMF. Il
mesure la solvabilité à travers la couverture de l'actif autre
que les disponibilités par les fonds propres.
· Ratio d'adéquation des liquidités
(RAL) = Fonds Propres net / Actifs pondérés selon le
risque
Elle fait partie intégrante des indicateurs
définis dans les méthodologies évoquées plus haut.
La pondération de l'actif diffère quelque peu de celle
appliquée dans les banques. L'analyse de la solvabilité d'une
institution devra ajouter au ratio d'autres aspects.
2.5.3.2 La qualité de l'actionnariat
L'analyse se penchera à évaluer la
capacité financière des actionnaires principaux de
l'institution et leur aptitude à injecter de fonds frais
éventuellement.
2.5.3.3 La place de l'IMF dans le système
financier
Partant de l'adage `too big to fail', selon lequel, il est
évident que le risque d'insolvabilité présenté par
des institutions de grandes tailles est bien moindre que celui des
établissements de petite taille ; l'analyse évaluera la taille et
l'importance de l'institution de microfinance dans le tissu financier du pays
ou de la zone. En effet les autorités de tutelle ne permettront pas la
faillite d'une grande IMF, en raison des effets de contagion qui sont à
redouter : soit elles sont la cheville ouvrière d'un plan de
redressement, soit elles interviennent en tant que prêteurs en dernier
ressort.
2.5.4 Le risque de mission social (ou de
réputation)
Il n'y a pas de viabilité financière possible
sans viabilité sociale. Celle-ci a des conséquences positives sur
l'équilibre financier selon l'organisation Allemande GTZ/IRAM, (2001).
En complément de l'évaluation des performances
financières, l'analyse doit également sur la base de quelques
indicateurs qualitatifs pour la plupart, diagnostiquer les risques de
dérive de mission sociale ou de non performances sociales. Cette analyse
est similaire au rating de l'éthique qui est d'actualité dans le
secteur des SFD.
2.5.4.1 L'importance du diagnostic des risques de
dérive de mission
La gestion des performances sociales contribue à
l'amélioration de la qualité du portefeuille de crédit
(Hashemi, 2007) et de ce fait les performances financières du SFD. Elle
permet en outre d'accroitre ses sources de financement. En effet depuis un
moment, on assiste à un accroissement des `Smart Subsidy' ou des `Social
Responsable Investments (SRI)' entendu investissements socialement
responsables. Une récente étude de la Deutsch Bank AG stipule en
effet que : « de 1995 à 2007, les investissements américains
en fonds socialement responsables (FSR) ont plus que quadruplés passant
ainsi de 639 milliards de dollars US à 2700 milliards dollars US. Les
investissements Européens dans les FSR ont quant à eux
doublés, passant de 501 milliards d'Euro à 1000
milliards d'Euro entre 2003 et 2006. Ces évolutions démontre avec
acuité, quelle importance, les investisseurs accordent désormais
aux retombés sociaux et environnementaux de leurs investissements »
(Dieckmann, 2009).
Les risques de basses performances sociales (liés
à l'analyse sur le métier), revêtent de ce fait un
caractère financier à cause du lien avec l'amélioration de
la qualité du portefeuille et des activités de l'institution,
mais aussi par l'effet de catalyseur d'attraction de financement qu'une bonne
performance sociale confère aux institutions de microfinance par
l'amélioration de l'image et de la réputation.
2.5.4.2 La mesure du risque de dérive de
mission
Elle pourra se baser sur des rapports d'études
récentes de diagnostic de performances sociales faites sur l'IMF. En
l'absence donc d'une étude récente sur les performances sociales,
une brève analyse s'appesantira sur les quatre grands composants du
cadre d'évaluation des performances sociales de l'outil SPI et
renseignera sur l'absence ou non de risque de dérive de mission sociale
(Mersland, et al., 2009).
+ L'existence de mission, à travers lequel on
vérifie si l'objectif social est bien stipulé dans la mission de
l'institution à travers la finalité recherchée, la cible
pauvre mentionnée, et les produits annoncés ;
+ Les produits, la sélection et le ciblage qui permet
de vérifier si le SFD offre une gamme diversifiée de produits
à la clientèle, s'il a mis en place un dispositif lui permettant
de sélectionner le pauvre ou d'exclure les non pauvres, si les clients
tirent réellement un bénéfice de l'activité de
l'IMF ;
+ La responsabilité sociale envers le personnel
à travers lequel on s'assure que l'IMF partage les retombées de
ses performances aux personnels soit à travers des avantages
spéciaux ou des bonifications diverses ;
+ La responsabilité sociale envers l'environnement
pour voir en quelles mesures l'IMF participe au bien être sociale de son
environnement par la distribution des retombés de ses activités
au niveau des clients soit par des plans de fidélisation ou des
réductions de taux mais également par des réalisations
sociales dans son environnement.
2.5.5 Les risques de marché
Le risque de marché inclus le risque de taux
d'intérêt et de change.
2.5.5.1 Le risque de taux d'intérêt
Une bonne performance de remboursement des crédits ne
suffit pas pour assurer l'autonomie opérationnelle des institutions de
microfinance. En effet, l'autonomie financière ne sera assurée
que si les intérêts prélevés, suite au
remboursement, couvrent les coûts et les pertes engendrés par
l'activité d'intermédiation financière. Il y a risque de
taux lorsque le coût de mobilisation des ressources augmente ainsi que
celui de gestion alors que les taux appliqués sur les crédits
(à l'actif) restent sensiblement faibles (Combes-Thuélin,
2003).
Si l'institution utilise une méthode d'allocation des
ressources à pool unique il faudra déterminer le coüt moyen
de gestion d'une unité d'encours donnée (CGm) ; de calculer
ensuite le coût financier moyen par produits ou activité (CFm) et
le coût moyen du risque (CRm) ; puis de comparer la somme de ces
coûts moyens (totaux) au rendement moyen (Rdm) par activité ou par
type de prêt. L'atteinte de l'autosuffisance opérationnelle
globale devra en général respecter la condition selon laquelle
:
Tableau 5 Atteinte de l'autosuffisance
opérationnelle
Rendement du
|
+
|
autres revenus
|
=
|
coût financier et coût de gestion
|
+
|
Coût du risque (Provisions et pertes
|
|
Source : (COUCHORO, 2006) portefeuille
Les études ont démontré que
l'équilibre opérationnel exige un taux débiteur d'au moins
17,35% pour une IMF qui a 98% de taux de remboursement (COUCHORO, 2006 ). Les
autorités de tutelle fixent le plus souvent des limites de taux effectif
global qu'est tenu de ne pas dépasser les IMF en dépit de grands
débats sur le taux d'intérêt (Creusot, 1999). Dans l'UEOMA
ce taux est de 27% annuel.
2.5.6 Le risque opérationnel et le système
de contrôle interne
La maitrise des risques opérationnels revêt une
grande importance pour toute institution financière. « Le
traitement financier du risque opérationnel proposé par
Bâle II consiste à mettre en place dans les organisations un
réel dispositif de suivi et de pilotage. À l'intérieur du
pilier 1, sur l'exigence minimale en fonds propres, le comité de
Bâle a proposé un ensemble de méthodologies
évolutives permettant aux banques, quelles que soient leurs
caractéristiques, de se doter d'outils pour une cartographie et une
évaluation financière des risques opérationnels »
(TCHUIGOUA, et al., 2009). A travers une approche bien
déterminée, l'analyse doit renseigner sur les dispositifs et
l'organisation mise en place par l'institution pour efficacement réguler
les comportements déviant de ses agents à travers un cadre
approprié. Un bon système de contrôle interne est
axé autour d'un bon dispositif organisationnel de la fonction
contrôle, une prise de connaissance régulière de
l'environnement et l'appétence de risque, la fixation d'objectifs,
l'identification des événements et leur traitement.
2.5.6.1 L'évaluation du dispositif de
contrôle interne
Les études de TCHUIGOUA, TCHAKOUTE et LAMARQUE
proposent une grille d'évaluation du dispositif de gestion des risques
opérationnels axés sur la régulation de comportements
déviants sur trois grands points : Actions Préventives sur les
comportements, Dispositif technologiques préventifs, Dispositifs
réparateur. Le détail des indicateurs et aspects est
présentés dans le tableau suivant.
Diagnostic financier d'un SFD : cas ' ' de'
Tableau 6 spsmdApcpl Neio N NtèP 'EMMY
011CMICIRAKKO )
Rubrique
|
&hpP SNIAfpWCe
|
Actions Préventives sur les
comportements
|
Régulation des comportements
|
Procédure
|
|
|
Régulation cognitive
|
|
|
Incitations
|
|
|
Discipline
|
|
|
Renforcement des procédures
|
|
|
Arrangements organisationnels
|
|
Contrale
|
Modalité des contrales
|
|
|
Organisation des contrales
|
Dispositif technologiques
préventifs
|
Automatisation
|
|
Dispositifs réparateur
|
Financiers
|
Régulation financière
|
|
|
Provisions
|
|
|
Refinancement
|
|
|
Assurance
|
|
Source : (TCHUIGOUA & LAMARQUE,
2009)
2.5.6.2 Les autres aspects du risque
opérationnel
L'analyse doit renseigner éventuellement sur les autres
risques dont le non-respect des normes règlementaires et les risques
légales généralement.
2.5.6.2.1 Le respect des normes prudentielles
A ce niveau, l'analyse procédera au calcul des ratios
indiqués par la réglementation et appréciera ces derniers.
La nouvelle instruction prévoit huit ratios de supervision
générale (BCEAO, 2009) qui permet aux autorités de tutelle
de réguler les SFD dans la zone UEMOA.
Tableau 7: respect des normes en zone
UEMOA
NOM
|
NORMES
|
Limitation des risques portés par une institution
|
=200%
|
Couverture des Emplois MLT par les ressources MLT
|
= 100%
|
Limitation des prêts aux dirigeants
|
< 10%
|
Limitation des risques sur une seule signature
|
< 5%
|
Norme de liquidité
|
100%
|
Limitation des opérations autres que les
activités d'épargne et de crédit
|
< 5%
|
Constitution de réserves générales
|
< 15%
|
Norme de Capitalisation
|
= 15%
|
Limitation des prises de participation
|
= 25%
|
|
(Source : instruction BCEAO)
2.5.6.2.2 Les risque légaux et de
sécurité
Le diagnostic des risques opérationnels serait
incomplet si l'analyse occultait les risques légaux et de
sécurité qui impacteraient sur la solidité
financière de l'institution. Elle se penchera sur la
régularité des contrats et échanges entre l'IMF à
son environnement interne et externe, sans oublier d'assurer le commanditaire
de l'existence de dispositifs et normes sécuritaires reconnus comme le
minimum exigé de toute institution manipulant de l'argent. Ceci peut se
faire par l'observation ou des entretiens.
2.6 Le diagnostic de la rentabilité
Avec le diagnostic de la rentabilité, l'analyste
apprécie les résultats réalisés par l'institution
qui sont le gage de la qualité de sa gestion.
2.6.1 Les outils du diagnostic de la
rentabilité
L'analyse porte sur les ratios de performances du SEEPNETWORK
dans la section `Rentabilité' puis dans celle `efficacité et
productivité' (TorJansson, et al., 2002).
2.6.1.1 Les soldes intermédiaires de gestion
Il s'agira de décomposer analytiquement le compte de
résultat. Cette décomposition est présentée sous un
standard précis. Dans le domaine bancaire classique, on analyse le
Produit Net bancaire, le Résultat brut d'exploitation, le
Résultat d'exploitation et le Résultats Net. Dans la
présentation du SEEPNETWORK (2009), reprise par le MIX, en ce qui
concerne les IMF, on a la Marge Financière Brut ou le Produit net
bancaire, le Résultat opérationnel, le Résultat net
opérationnel avant impôt et subvention, le Résultat net
après impôts et avant subvention et le Résultat net
après impôts et subventions. Chacun de ses soldes donne une
information précise quant au processus de création de valeur dans
l'institution.
2.6.1.2 La formation du résultat et le marges
Il agira à ce niveau d'apprécier l'effet prix
en rapportant le rendement moyen par activité au coût moyen et de
les comparer aux performances dans le secteur. On doit pouvoir
déterminer quels effets la variation du prix ou du volume a sur la
création de valeur. Le calcul des marges nous permet alors d'analyser
les variations de rentabilité en les jaugeant par rapport aux effets
prix ou aux effets volume. L'effet ciseau permettra d'étudier
l'évolution des frais généraux en rapport avec le niveau
d'activité ou du résultat.
2.6.1.3 Les ratios de rentabilité
d'exploitation
Il est le produit entre les frais de fonctionnement de
l'institution et la marge (PNB). C'est un ratio significatif calculé
notamment dans l'optique comparative. Ce ratio souvent objet
d'appréciation de la rigueur dans la gestion d'une institution
financière, est souvent utilisé dans le domaine bancaire. On
s'attend à un taux moins de 65%. En France par exemple, il est de 64,7%.
L'industrie de la microfinance utilise un autre indicateur proche de ce dernier
qui est l'autosuffisance opérationnelle.
CE = Produits financiers / Charges Financières +
Charges d'exploitation+Dotation, (SEEP NETWORK, 2005)
2.6.1.4 Les ratios de productivité
La mesure de l'efficacité se fait par l'évaluation
de la productivité des centres de profit et de la force de travail qui
se mesure en termes de collecte de dépôts et de distribution de
crédit.
2.6.1.4.1 La productivité du personnel
Elle s'étudie avec les indicateurs comme :
A La productivité du personnel pour la collecte de
l'épargne (Epargne /Personnel), A La productivité du personnel
pour la distribution de crédits (Crédits/personnel), A
Productivité par agent de crédit (crédits/Nombre d'agents
de crédit),
A Rentabilité du personnel (Produit Net
bancaire/personnel).
2.6.1.4.2 L
L'efficacité doit également être
mesurée au niveau des centres de profit de l'institution avec des
indicateurs similaires à savoir :
A La productivité des agences par l'épargne
(Epargne/nombre d'agences), A La productivité par le crédit
(Crédit/nombre d'agences).
2.6.1.5 Les ratios de rentabilité globale
Parmi les ratios souvent utilisés pour mesurer la
rentabilité figure, le ratio de Rendement sur actif (ROA) et le
rendement sur Fonds propres (ROE) (FMI, 2010) :
? ROA = Résultat net / Total Actif moyen ;
· ROE = Résultat net / Fonds Propres moyens.
2.6.1.6 La création de la valeur
Créer de la valeur devient un impératif absolu
pour toutes les entreprises et plus particulièrement pour celles qui
interviennent dans le monde de la finance (Fische, et al., 2008). Il existe
principalement, deux méthodes de calcul de la création de la
valeur :
La méthode économique et la méthode du
marché.
+ Une mesure économique, l'EVA= (re-k) X C
proposée par le cabinet de conseil
Stern et Stewart :
· Ratio de rentabilité économique (re) =
résultat d'exploitation après impôts rapportés au
total des actifs ;
· K, coût moyen pondéré des capitaux
investis ;
· C, capitaux investis, propres et empruntés.
Une EVA positive indique que les actionnaires sont
rémunérés au-delà de leurs exigences.
+ Une mesure financière, la MVA (Market Value Added)
MVA = capitalisation boursière/Capitaux propres
comptables.
Il existe une multitude de méthodologies pour le
diagnostic d'une entreprise ou une institution financière, mais la
conduite reste peu différente. Les éléments d'analyse dont
fait usage le diagnostic financier d'une entreprise commerciale ou industrielle
trouvent d'autres correspondances dans le cas des institutions
financières et font l'objet d'une adaptation dans le domaine de la
microfinance Le diagnostic financier d'une IMF reste similaire au diagnostic
dans une banque à la seule différence des indicateurs qui sont
adaptés au contexte particulier du métier. Quel que soit la
méthodologie mis en oeuvre pour le diagnostic d'un SFD, elle devra
permettre de porter une appréciation sur les activités et
l'équilibre financier de l'institution, les risques et leur gestion
ainsi que la rentabilité du système financier
décentralisé.
Chapitre 3. LA METHODOLOGIE DE RECHERCHE
Après une présentation des diverses
méthodologies utilisées dans la mise en oeuvre du diagnostic
financier d'une institution financière particulièrement une SFD,
voici la description de celle que je vais mettre en application pour la
réalisation du diagnostic du système financier
décentralisé sur lequel portera mes travaux. Dans ce chapitre, je
fais une description de la méthodologie et des étapes, le
modèle ainsi qu'une énoncée sur les variables à
utiliser sans oublier les techniques et outils de collecte de
données.
3.1 La méthodologie
Ma méthodologie découle d'une fusion des
méthodologies présentées plus haut lesquels tiennent leur
source du cadre d'évaluation des performances du SEEPNETWORK. J'ai
jugé également très utile de prendre certaines parties des
démarches méthodologiques dans le secteur bancaire pour
renchérir mes analyses.
En se basant sur les analyses indispensables pour parfaire un
diagnostic financier d'une institution de microfinance présentées
plus haut et selon lesquels, le diagnostic doit informer sur le métier,
les activités exercées et leurs évolutions dans le temps,
l'équilibre financier, la gestion et la maîtrise des risques, la
rentabilité, l'efficience et la création de valeur ;
l'étude dans le cadre de ce mémoire sera articulée sur
trois grands axes regroupant des souscomposantes : le diagnostic de
l'activité et de l'équilibre financier, le diagnostic des
risques, le diagnostic de la rentabilité. Bien qu'elle corresponde aux
grands points du diagnostic d'une institution financière classique, les
composantes de ses axes ne sont pas les mêmes. Les éléments
d'analyse ainsi que les indicateurs seront celles utilisés par les
méthodologies propres au secteur de la microfinance notamment celle
adoptés par le cadre du SEEPNETWORK et incorporés
également dans les méthodologies des agences de notation
présentées plus haut. En nous basant sur les composantes prises
en compte dans ces trois grands axes, je définirai les domaines suivant
comme ceux à prendre en compte :
? Le Positionnement dans l'environnement, l'organisation et les
compétences ; ? Les Activités, la croissance et
l'Équilibre financier ;
· La maîtrise des Risques ;
· La Rentabilité et l'efficacité ;
· L'efficience et la Création de valeur.
Ces différents aspects (résumé en PARREC)
seront analysés sous un modèle précis.
3.2 Le modèle d'analyse
Le schéma suivant est le modèle que suivra le
diagnostic financier.
Figure 1 Modèle d'analyse
Source : Moi-même
Chaque grand axe du modèle intègre un certain
nombre d'étapes du PARREC ainsi que des variables. Ces variables
regroupent des données ou indicateurs qualitatifs et qualitatifs sur la
base desquels l'opinion sur la solidité financière et la
maîtrise des risques par l'institution sera exprimée. Le
récapitulatif de ces indicateurs ou variables sont
présentés en dessous.
3.3 Les variables et indicateurs de l'étude
Le tableau ci-après résume les variables dont
dépend l'opinion du diagnostic.
Tableau 8 Variables à utiliser dans
l'analyse
Domaine
|
Variables
|
Variables dépendantes
|
analysé
|
Indépendantes
|
(qualitatifs et quantitatifs)
|
|
|
|
Positionnement sur le marché, Organisation et
compétences.
|
Données macro- économique, risque pays,
réglementation, caractéristiques du marché.
|
Organes de gestion, expérience et compétences des
dirigeants, organisation.
|
Croissance, Activité, Métier et Équilibre
financier.
|
|
Méthodologie de crédit et Cible dominant
(Encours moyen/PNB par Habitants), taux de croissance de l'encours de
prêt et de l'épargne, Fonds permanents, équilibre partiel
du bilan, Ratio de transformation des épargnes.
|
Les Risques : le risque de crédit, de réputation,
de marché, de liquidité, de solvabilité et
opérationnel.
|
Le risque pays, l'implication
politique, la densité du secteur, taux d'usure.
|
? Crédit : profil du risque, qualité des
emprunteurs, qualité du portefeuille, gestion du risque
;
? Réputation : mission, cible, produits,
responsabilité sociale ;
? Taux : ratio d'autosuffisance opérationnel, couverture
des charges par les produits pour chaque produit change : actif en devise sur
passif dans la même devise ;
? Liquidité : ratio de liquidité simple,
solvabilité à court terme, signature et position
dans le tissu financier ;
? Solvabilité : adéquation du capital (ratio
Mac
Donough), qualité de l'actionnariat, taille dans le tissu
financier... ;
? Opérationnel : dispositif de contrôle interne,
normes jurisprudentielles et risques légaux.
|
|
La rentabilité : la formation du résultat,
l'exploitation, la rentabilité, la productivité, l'efficience, la
création de valeur.
|
Concurrence.
|
|
? Soldes intermédiaires de gestions, ratios de
rentabilité (ROA, ROE), formation du résultat et
rentabilité par activité et géographique ;
? Ratio de gestion d'exploitation ;
? la productivité géographique et du personnel
;
|
|
? Création de valeur : produit de la marge de
rentabilité économique et des capitaux totaux investi.
|
|
Source : Moi-même
Les informations seront collectées analysées par
des outils et techniques divers.
3.4 Les techniques et outils de collecte de
données
L'étude fera utilisation des informations de deux
ordres, qualitatives et quantitatives qui sont principalement les
données issues de la comptabilité et de la gestion du
portefeuille de crédit mais aussi les documents de gestion
administratives et d'autres collectés oralement.
3.4.1 Le stage pratique
Le stage pratique sur le terrain est un moyen d'immersion, de
prise de connaissance de l'institution et rentre dans le cadre d'une
véritable mission de consulting. Elle reste un moyen efficace de mise en
oeuvre efficace des techniques requises pour la réussite du
diagnostic.
3.4.2 Les techniques de collecte de données
Trois techniques seront globalement pour la collecte des
données sur le terrain.
? La documentation : les états
financiers certifiés centralisés et par agences des années
2007, 2008 et 2009, la balance âgée du portefeuille de
crédit, l'état stratifié du portefeuille de crédit,
les manuels de procédures, les rapports internes et externes à
l'institution ainsi que ceux sur le secteur d'activité ;
A L'observation sera utile pour la
vérification de l'application des procédures dans la partie
gestion des risques opérationnels et le risque de crédit ;
A L'entretien pour la compréhension
des états comptables, la validation des indicateurs avec la Direction
Financière et Comptable et des résultats, la vérification
de l'application des procédures d'octroi de crédit, ainsi que
pour la prise de connaissance de l'institution ...
3.4.3 Les outils de collecte de données
On distingue globalement :
A La liste des documents nécessaires.
Les états financiers sont produits par l'institution et certifiés
par ses commissaires au compte. Les rapports sur le secteur et
l'économie sont disponible à l'Association professionnelle des
Systèmes Financiers Décentralisés ;
A Un guide d'observation, en ce qui concerne
les processus dont celui de crédit ;
A Un guide d'entretien à administrer aux
responsables du Département Financiers chargé de
l'établissement des états financiers ;
A Un guide d'entretien aux agents intervenant
dans le processus d'octroi de crédit ;
A Un guide pour les questions d'ordre
général et la prise de connaissance de l'institution ;
A Un guide d'entretien pour l'analyse et la
compréhension des indicateurs.
La méthodologie choisie pour l'étude s'articule
autour de trois grands axes et analyse six domaines principaux. Les trois
grands axes sont similaires à ce qui est pratiqué dans le secteur
classique, mais les indicateurs et domaines sont ceux adoptés par les
méthodologies du diagnostic financier dans le secteur de la microfinance
et approuvés par le cadre d'évaluation du SEEPNETWORK.
Dans la première partie qui vient de s'achever, il a
été question d'assimiler la notion du diagnostic financier, d'en
définir les objectifs et la conduite en se basant sur les opinions et
travaux de divers auteurs. Il a été question également,
toujours sur la base de références littéraires de
présenter les diverses approches méthodologiques utilisées
particulièrement dans le secteur financier plus
précisément de microfinance pour le diagnostic financier. Une
description des étapes à suivre ainsi que les domaines d'analyse
et les indicateurs de mesure a été abordée en se basant
sur les composantes des diverses méthodologies présentées.
Il en ressort principalement que le diagnostic financier d'une IMF entre dans
le cadre du diagnostic général de l'institution. Ce diagnostic
qui peut être mis en oeuvre par une agence de notation ou un cabinet
d'étude ou encore relever de l'initiative propre à l'IMF devra
répondre à un certain nombre d'interrogations dont la
solvabilité et la rentabilité de l'IMF et la maîtrise des
risques restent les plus importantes. Il doit se conclure par l'expression
d'une opinion sur l'IMF concernant ces aspects, l'appréciation se
fondant sur un certain nombre d'indicateurs constitués de données
quantitatives et qualitatives.
A la suite de cela, a été faite une description
de la méthodologie choisie qui dans le cas d'espèce a
été déduite d'une fusion des diverses méthodologies
présentées. Elle inclue la définition du modèle
d'analyse, une présentation des variables sur la base desquelles sera
produite l'opinion sur la solidité financière, la maîtrise
des risques et la rentabilité de l'IMF. Elle fait également un
inventaire des outils et techniques qui seront utilisés dans la collecte
des données au sein du SFD sur lequel porte le diagnostic financier dans
la deuxième partie que je vais aborder dans la suite. A ce niveau, la
méthodologie choisie, que j'ai nommé PARREC est
dérivée du mélange des méthodologies
inventées ou utilisées par les agences de notation et d'autres
centres de recherche. Elle prend en compte les indicateurs financiers que non
financiers présentés dans le deuxième chapitre.
2ème PARTIE : APPLICATION AU CAS DE WAGES
Dans cette deuxième partie, je procéderai
à la mise en oeuvre pratique de la méthodologie retenue dans la
partie théorique au cas spécifique de WAGES. Elle débutera
par une présentation de l'institution. Comme énoncé dans
la première partie, l'analyse ainsi que les résultats doivent
être placées dans le contexte particulier de l'institution
diagnostiquée.
La prise de connaissance de l'environnement externe et
interne de l'institution permettra de particulariser et d'ajuster les
résultats issus des analyses aux spécificités
contextuelles de l'institution de microfinance. La présentation de
l'environnement externe nous permettra d'une part, de prendre connaissance des
acteurs du secteur et leurs influences sur les activités de
l'institution ainsi que la situation socio-économique du pays (important
pour l'appréciation de la qualité de portefeuille par exemple).
Elle fournira des éléments d'appréciation sur le niveau et
le degré de compétition éventuellement qui sera utile pour
l'analyse de la rentabilité en rapport avec la tarification. De l'autre
part, Elle présentera l'encrage juridique et règlementaire dans
lequel l'institution mène ses activités. Dans la pratique, toute
institution reste tributaire de son environnement juridique et
règlementaire en ce sens que celui-ci définit ses droits et ses
limites dans la poursuite de ses objectifs économiques et sociaux.
Après la présentation de l'environnement externe, l'institution
et son environnement interne seront présentés. On prendra
connaissance avec l'institution, son environnement interne, les
compétences, son parcours, la vision et la mission.
La description de l'existant (les résultats), seront
constitués principalement d'indicateurs, d'états et de graphiques
sur les tendances accompagnés de brèves commentaires sur les
ratios et indicateurs déterminés. Cette présentation se
basera sur la méthodologie que nous avons retenue plus haut. L'analyse
financière combinera les aspects de l'environnement, les données
sur la situation financière de l'institution et y associeront les
données de benchmark sur les IMF de profil proche de celui de WAGES. Le
résumé des constats de l'analyse sera présenté sous
forme de tableau de synthèse sur la base de laquelle sera proposé
éventuellement une exquise de solutions aux problèmes
relevés.
Chapitre 4. LA PRESENTATION DE L'INSITUTION
Comme décrit dans la partie précédente,
le diagnostic financier doit être précédé d'une
connaissance de l'institution et de son environnement. Après la
présentation de l'environnement socio-économique, financier et
réglementaire, sera présentée l'institution sur lequel se
base le diagnostic.
4.1 L'environnement externe
Il s'agira ici de faire une présentation de
l'environnement socio-économique et financier (ainsi que de
microfinance) au Togo.
4.1.1 L'environnement socio-économique togolais
Le Togo est un pays situé en Afrique de l'Ouest
partageant des frontières communes avec le Ghana, le Bénin et le
Burkina-Faso. Sa superficie est estimée à 56785 Km2.
Sa population est évaluée à environ six (6) millions
d'habitants dont la majorité habite en milieu rural, soit 57,8%. La part
de la population urbaine ne représente que 42,2%. La densité
moyenne de la population au Kilomètre carré est estimée
à plus de 3% par an.
Depuis 1995, le taux de croissance annuelle moyenne a
été de 2,2%, ce qui est inférieur au taux de croissance
démographique qui est d'environ 3%. La population active travaille dans
trois secteurs principaux d'activités: primaire 38,7% ; secondaire 14,6%
et tertiaire pour 46,7%. Le secteur primaire reste prépondérant
car plus de 67% de la population active exerce dans ce secteur. «
L'économie togolaise est très dépendante du secteur
primaire. Le monde rural demeure faiblement monétarisé et
constitué d'exploitations très morcelées tournées
principalement vers la satisfaction des besoins locaux. La filière coton
constitue un pilier de l'économie togolaise » (Banque de France,
2006).
Le secteur secondaire est dominé par la production du
ciment et du Phosphates. « Malgré la qualité du phosphate
togolais, très riche en matière fertilisante, la filière
continue de souffrir de retards dans la modernisation de l'outil de production
et de problèmes de gestion interne. » (Fonds Monétaire
internationnal, 2009). Le secteur tertiaire est dominé par
des activités organisées autour du Port Autonome
de Lomé ainsi que par de entreprises attirées par la
création de la zone franche au Togo.
Un aperçu de la pauvreté au Togo montre que, le
niveau de pauvreté est assez élevé. Les plus faibles taux
de pauvreté et d'extrême pauvreté se retrouvent à
Lomé avec respectivement 3,09% de la population «extrêmement
pauvre» et 12,15% de la population «pauvre». Dans les grandes
villes, ces taux sont de 16,28% et 28,24%. En revanche dans les Centres Urbains
Secondaires (CUS), les «extrêmement pauvres»
représentent 28,19% du total des populations et les «pauvres»
58,26%. S'agissant du milieu rural dans son ensemble, plus des 3/4 de la
population (78,22%) sont dans la pauvreté et près de la
moitié (45,54%) dans l'extrême pauvreté. En
considérant les régions économiques, ces pourcentages sont
très nettement plus élevés dans les régions de la
Kara et des Savanes que dans les régions Maritime et des Plateaux. A
cette situation de pauvreté s'ajoute une crise politique à
redondance cyclique. Voici un bref aperçu de principales
caractéristiques socio-économiques du pays (les montants sont en
millions de francs CFA).
Tableau 9 indicateurs macro-économiques au
Togo
PROFIL PAYS : TOGO
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
Population
|
5, 992 08
|
6, 144 899
|
6, 300 495
|
6, 458 605
|
Valeur Ajoutée Agriculture sur PIB
|
43.7%
|
|
|
|
Exportations sur PIB
|
0.3%
|
42.3%
|
41.9%
|
|
Importations sur PIB
|
57.2%
|
61.8%
|
62.5%
|
|
Solde moyen de compte courant
|
$-204, 664
|
$-176, 62
|
$-215, 894
|
|
PIB
|
$2 108, 22
|
$2 217, 98
|
$2 498, 94
|
$2 898, 46
|
PIB hors subvention sur PIB total
|
14.7%
|
15.8%
|
17.0%
|
17.0%
|
PIB par Habitant
|
$352
|
$361
|
$397
|
$449
|
Taux de croissance
|
1.2%
|
3.9%
|
1.9%
|
1.1%
|
Revenu National Brut (Atlas)
|
$2 104, 63
|
$2 252, 90
|
$2 360, 64
|
$2 639, 04
|
Revenu National Brut/Habitant (Atlas)
|
$0,000350
|
$0,000370
|
$0,000370
|
$0,000410
|
Pouvoir d'achat (moyenne annuel)
|
$760
|
$790
|
$810
|
$830
|
Taux d'inflation (consommateurs)
|
6.8%
|
2.2%
|
1.0%
|
8.7%
|
Taux d'inflation (prix)
|
0.9%
|
0.4%
|
1.3%
|
7.2%
|
|
Sources : les statistiques de la banque mondiale
recueillir ce 09/08/10
4.1.2 L'environnement financier et de microfinance
Il comprend le secteur bancaire et l'environnement de la micro
finance.
4.1.2.1 Le secteur financier classique
Le Togo compte 11 banques et 3 établissements de
crédit. Avec un total bilan de 659 314 000, ces institutions comptent 3
grosses institutions financières. « Les banques togolaises ne sont
pas exposées aux instruments et aux opérations financières
complexes. Par ailleurs, les banques publiques font l'objet d'une
restructuration après avoir traversées une crise en 1998 »
(Fonds Monétaire internationnal, 2009). L'action des banques dans le
secteur se caractérise principalement par le refinancement des IMF. La
clientèle cible des IMF englobe peu à peu celle des banques
classique par une évolution de la même clientèle ou une
montée en gamme de clientèle. On ne constate pas une
véritable intervention (descente en gamme de clientèle) à
juste titre des banques classiques au niveau de la clientèle
théorique des IMF. Les principales activités économiques
à Lomé, à savoir le commerce et l'hôtellerie que
financent les banques, connaissent des difficultés contribuant à
la détérioration de la qualité du portefeuille de ces
dernières. La qualité de portefeuille et une baisse de ses
activités favorisent une croissance des activités des IMF dont
les actions s'élargissent aux clients des banques.
4.1.2.2 Le secteur de la micro finance
Le secteur de la microfinance est animé par divers
acteurs dans un cadre réglementaire qui n'a pas cessé
d'évoluer.
4.1.2.2.1 L
Le secteur de la micro finance au Togo, en pleine croissance
avec 74% de croissance du portefeuille de crédit en 2008 et 64% pour le
nombre d'emprunteurs1, compte environ 150 institutions (PASNAM,
2008). Les plus grosses IMF détiennent plus de 70% du marché au
Togo, premier pays qui a le taux de bancarisation le plus élevé
de l'UEMOA avec un taux de pénétration bancaire de 17,31%
(Commission Bancaire UEMOA, 2008). Le taux d'inclusion financière IMF
inclus serait d'environ 30%. « Les institutions de microfinance, dont le
champ d'action est strictement local et qui sont très actives dans les
segments les plus pauvres de la population, peuvent également jouer le
rôle « d'amortisseur » de la crise »
1 Tiré du rapport annuel du MIX MARKET sur les
performances des IMF de l'UEMOA,
disponible sur le site
WWW.themix.org
(Fonds Monétaire internationnal, 2009). La tutelle du
secteur de la microfinance est assurée par la Direction nationale de la
microfinance, une sous entité du Ministère de l'Économie
et des finances, à travers la CAS-IMEC, Cellule d'Appui et de Suivi des
Institutions Mutualistes ou Coopératives d'Épargne et de
Crédit et la Banque Centrale des États de l'Afrique de l'ouest.
La CAS-IMEC recense 150 IMF en 2005, dont 125 mutualistes ayant obtenu
l'agrément, et 23 sous conventions cadre.
Tableau 10:Statistiques IMF-TOGO
Statut juridique
|
Années
|
|
2003
|
2004
|
2005
|
Agrément
|
119
|
120
|
125
|
Convention
|
24
|
23
|
23
|
Reconnaissance
|
0
|
2
|
2
|
Total
|
143
|
145
|
150
|
Dont faîtières
|
5
|
5
|
6
|
|
Source : CAS-IMEC
Le Togo a élaboré une stratégie
nationale de microfinance appuyée par le PASNAM, un projet national mis
sur pieds par le gouvernement togolais. L'élaboration de cette
stratégie est faite par la commission nationale de la microfinance. Le
Togo comme tous les pays dispose d'une association des praticiens de la
microfinance, l'APIM-TOGO entendu, Association professionnelle des Institutions
de microfinance au Togo. Il est requis de toute institution de microfinance,
l'adhésion à l'APIM-TOGO dont la mission principale consiste
à promouvoir le secteur par la professionnalisation, le renforcement des
capacités, et la représentation des IMF membres... Comme le
Bénin, le Togo a créé par arrêté
ministériel depuis 2001, suite à la forte
détérioration du portefeuille de crédit des banques, la
Commission Nationale de Recouvrement des créances des banques et autres
établissements financiers. A fin 2003, la CNRC a eu à recouvrer
un montant global de plus de 6 milliards f CFA dont 432 millions au profit des
IMF (WAGES, 2007).
4.1.2.2.2 Le cadre réglementaire
Le projet de la nouvelle loi sur la réglementation du
secteur de la micro finance dans la zone
UEMOA n'est pas encore adopté par l'Assemblée
Nationale Togolaise. Cette nouvelle loi de 2008, déjà
votée par 3 États (Sénégal, Burkina-Faso,
Guinée-Bissau) devrait palier aux insuffisances de la loi PARMEC qui
régissait le secteur depuis son adoption en 1995. En attendant le vote
de la loi par l'Assemblée Nationale Togolaise, un certain nombre de
dispositions techniques sont en processus de mise en oeuvre par les IMF. Il
s'agit par exemple du nouveau référentiel comptable avec un
nouveau plan comptable encours d'adoption par les IMF dans les pays de la zone
UEMOA, l'adaptation du Système d'Information de Gestion aux exigences de
ce nouveau référentiel comptable, l'intégration de
nouvelles normes prudentielles etc... L'environnement de la micro finance au
Togo reste quand même régit par un certain nombre
d'éléments et de dispositifs réglementaires
spécifiques au secteur :
· la loi n° 95-014 du 14 juillet 1995 portant
réglementation des Institutions Mutualistes ou Coopératives
d'Épargne et de Crédit et son décret d'application n°
96-038 du 10 avril 1996 ;
· les dispositions spécifiques à la
convention-cadre signée par le Ministère chargé des
Finances avec les Structures non mutualistes ;
· le dispositif prudentiel constitué par les
instructions du 10 mars 1998 de la Banque Centrale des États de
l'Afrique de l'Ouest ;
· l'arrêté portant création de la
Cellule d'Appui et de Suivi des Institutions Mutualistes ou Coopératives
d'Épargne et de Crédit (CAS - IMEC) ;
· l'arrêté portant création de la
Commission Nationale de la Micro finance.
· Les instructions de la BCEAO sur les normes
prudentielles
A côté de ce cadre juridique qui est
spécifique à la micro finance, il est utile de signer l'existence
de textes juridiques, ci-après, qui régissent également
l'activité des IMF:
· la loi cadre portant définition et
répression de l'usure qui fixe, ce qui concerne les IMF, le taux
au-delà duquel l'usure est constatée, soit 27% ;
· la loi relative à la lutte contre le
blanchissement des capitaux dans les États membres de l'UEMOA ;
· le règlement relatif aux systèmes de
paiement dans les États membres de l'UEMOA ;
· les Actes Uniformes de l'OHADA à l'exception
des Actes Uniformes sur le droit des sociétés commerciales et du
groupement d'intérêt économique (GIE) et du droit
commercial général.
4.2 La présentation de WAGES
Women Association for gain both Economic and Social WAGES fut
créé en 1994 sur un projet initié par CARE international
Togo. Elle fut institutionnalisée en 1999, un an après son
Assemblée Générale Constitutive, avec sa reconnaissance
par les autorités de tutelle, matérialisée par une
convention d'exercice. WAGES est une ONG de microfinance de 16 ans
d'ancienneté. Au 31/12/2009, WAGES a un total actif de 11 576 479 273
FCFA et un encours total de 10 190 409 467 f CFA. Elle se retrouve très
loin derrière la FUCEC, la 1ère IMF au Togo. Elle a
une part de marché de 8,4% et compte 15 888 bénéficiaires
de crédit en 2009 dont 11 267 en encours (APIM-TOGO, 2010).
4.2.1 La mission et la vision de WAGES
WAGES a pour mission de fournir des services et produits
financiers aux personnes et groupes de personnes du secteur informel en
majorité féminine menant des activités
génératrices de revenu et aux micros entreprises. L'ambition de
WAGES c'est de devenir une IMF modèle et de participer ainsi à la
restructuration économique du Togo.
4.2.2 L'objectif de WAGES
L'objectif de WAGES au titre du plan d'affaires 2007-2012, est
de parvenir dans les cinq ans, à atteindre un niveau de croissance assez
élevé (WAGES, 2007):
· Nombre de clients : 42599
· Encours de crédit : 11 milliards FCFA
· Encours d'épargne : 5 milliards FCFA
· Multiplicateur de fonds propres : 4,57
· Rendement retraité des actifs productifs : 4,57
4.2.3 Le parcours historique
L'institutionnalisation de WAGES en 1999 s'est rendue
impérative à cause de la forte croissance en moins de trois ans
dépassant les prévisions, de ses activités. Après
l'octroi de la reconnaissance, la confiance des partenaires et des clients
s'est encore plus consolidée impactant d'avantage sur la croissance des
activités de WAGES.
L'institution a connu une sévère crise qui a
failli la terrassé et de la quelle elle s'est relevé seulement en
2002. A l'origine de la crise était une mauvaise allocation des
ressources engendrant une tension de liquidité chronique et une forte
détérioration de la qualité de portefeuille de
crédit. Il est évident que la forte croissance entretenue depuis
la création de l'institution avait amputé sur sa
stabilité. Il lui a fallu déployer d'énormes efforts de
renforcement de capacités du personnel et d'amélioration de la
qualité des services offerts à la clientèle, pour se
hisser en 2ème position après la FUCEC au Togo.
Plusieurs fois récompensée par les organisations nationales et
internationales du secteur de la microfinance comme institution porteuse
d'espoir ; WAGES a su entretenir depuis 2002 une très bonne image
auprès de ses « stakeholders ». Ce qui a permis à
l'institution de bénéficier de beaucoup d'aides
financières, de la confiance et du concours financier des structures
financières locales presque toutes les banques locales et la FUCEC.
En tant que deuxième IMF, WAGES dispose de 10 agences
plus deux points de service ouverts en 2009 derrière le réseau
FUCEC qui à lui seul tient plus de 62% de part du marché de la
microfinance au Togo avec 73 points de services à travers le pays selon
les statistiques de l'APIM-TOGO (2010). Alors que la part de marché de
WAGES ne représente que 8,4% et que sa structure financière reste
loin des capacités dont dispose la FUCEC, elle a un taux de croissance
du portefeuille de crédit supérieur, ce qui démontre de sa
réelle motivation.
Au 31 décembre 2004, WAGES a acquis une
expérience de dix ans dans le domaine de l'offre de services financiers
(épargne et crédit) aux personnes ou groupes de personnes
(associations ou groupes de solidarité) pauvres menant des
activités génératrices de revenus et des micro entreprises
dans les zones urbaines, périurbaines et rurales du Togo. Pour atteindre
son public cible, WAGES s'est inspiré de la méthodologie du
groupe de solidarité genre Grameen Bank, en l'adaptant aux
réalités socioculturelles du Togo. Cette méthodologie
tient compte des principes généraux tels que :
· la garantie mutuelle de tous les prêts ;
· la constitution de petits groupes à membres auto
choisis ;
· le démarrage avec de petits prêts.
Cette approche est caractérisée par des principes
minimalistes suivants :
· formalités réduites et souples
· petits prêts évolutifs à court
terme
· ouverture préalable de compte à WAGES
Soucieux d'offrir des services de crédit
répondant aux besoins réels des populations, les crédits
aux individus ont été introduits en vue de fidéliser la
clientèle dont les besoins deviennent de plus en plus importants. Le
siège de WAGES se trouve à Lomé qui abrite l'agence
centrale. En dehors de Lomé, l'institution dispose d'une agence à
Tsévié, d'une autre agence à Sokodé et d'un point
de service (piloté de Lomé) à Agbodrafo.
De par son âge (16ans) et son encours de crédit
(dépassant les dix milliards de francs CFA), l'institution dispose des
caractéristiques qui sont au-dessus de celles des IMF de taille moyenne
et proche de la classe des grosses institutions. Ceci implique pour les
responsables de WAGES, des dispositions nouvelles à prendre en vue de la
sauvegarde des acquis, du maintien de la solidité et de la
stabilité financière et l'amélioration des performances.
Une vue globale des performances de l'institution et de leurs évolutions
révèle une forte croissance. Mais en même temps elle fait
cas de tentions de liquidité, ce qui provoque des craintes quant
à la pérennité des activités. Il n'est plus rare
aujourd'hui de cas de faillite d'institutions au lendemain d'une forte
croissance. L'exemple désolent des IMF marocaines (le PAR de Zakura
dépassait les 30% en 2008 et Al-amana les 10%) en est
une illustration.
4.2.4 Les produits offerts par WAGES
Jusqu'en début 2010, l'institution offre les produits et
services suivants :
Tableau 11 Les produits offerts
Produits d'épargne
· Epargne Tontine (garde monnaie
quotidienne de la ménagère avec au moins 200F de
mise)
· &I11 S\e d'éSIflne sur livret
(HOLA) rémunéré à 3,5% par
trimestre
· DAT avec un minimum de 50000 à
terme rémunéré de 3,5% à 10%
.Epargne garantie
|
Produits de Crédits
· Crédit ordinaire de 3 à 24
mois du triple du dépôt à 1,5% dégressif
· Crédit à épargne
déductible pour 3 à 24 mois déduction de 20% du
prêt accordé à 1,5
constant
· Crédit Spécial de 3
à 5 mois à 1,5% constant
· Crédit direct sans épargne
préalable de 3 à 12 mois à 1,5% dégressif
· Crédit Épargne tontine de
3 à 12 mois à 1,5% dégressif
· Crédit rural 1 et 2, de 3
à 24mois à 0,75% (programme gouvernemental) et 1,25% le tout
dégressif
|
Autres Produits
· Transfert Western Union
· Produits non financiers (Formations en
gestion, en tenu de comptabilité, alphabétisation,
sensibilisations diverses, appui institutionnel et formation technique
|
|
Sources : Rapport d'activité 2009 et plaquette
des produits
4.2.5 La clientèle cible
WAGES compte une clientèle constituée en
majorité de femmes généralement regroupées agissant
dans le secteur informel en milieu urbain mais aussi en milieu rural de plus en
plus afin d'étendre sa portée et aider les populations à
se départir des pratiques anciennes d'épargne et de crédit
très risquées comme les tontines.
4.2.6 I I1rganisation interne et les
compétences
A WAGES, les fonctions sont regroupées en Administration
et en Centre de profit.
4.2.6.1 L'organigramme
L'organigramme, en ANNEXE1, diffère quelque peu de
l'organisation actuelle au sein de l'institution. Voici les principaux postes
de responsabilité.
4.2.6.2 L'organisation interne
Les principaux départements au Siège :
· La Direction des opérations : gestion portefeuille
de crédit et des activités d'octroi de prêt à
travers les chargés de crédit et d'épargne
· La direction informatique et du SIG : gestion SIG et
maintenance
· La direction marketing et programme : pilotage nouveaux
projets, produits et clientèle
· La direction Financière et comptable : Budget,
gestion financière, enregistrement et gestion comptable
· La direction des ressources humaines gestion : gestion
des paies, recrutement, gestion logistique et des immobilisations
· La direction de l'audit et du contrôle interne :
contrôle interne et audit
· La Direction Juridique, du contentieux et du
recouvrement
· Dans les Agences, les postes varient en fonction de la
taille de l'agence et de l'ampleur des activités. Dans l'agence
principale au siège, on a les fonctions de :
· Chef D'agence
· Comptable : chef comptable et assistants
· Chargé de clientèle : accueil,
réception, démarchage
· Gestionnaire de portefeuille, Agents de Crédit et
Agent administratif : prospection, montage de dossiers, analyse et validation
etc...
4.2.6.3 Les organes de direction et de
gouvernance
· L'assemblée
Générale : L'assemblée générale qui
est l'organe supreme, se réunit annuellement en session ordinaire. Il
est composé de tous les délégués des membres
actifs. WAGES est composée de membres actifs et fondateurs. CARE
international Togo étant le seul membre fondateur.
· Le Conseil d'administration :
Composé de 9 membres dont le représentant de Caire International
Togo (en fin de mandat).
· Le Comité de crédit :
Au siège, il est constitué du Directeur Général,
des Directeurs des opérations, Juridique, Marketing et Contrôle
interne ; dans les agences il est composé du chef d'agence du comptable
et des agents de crédit et administratifs.
· Le comité de direction :
composé du Directeur Général et des directeurs centraux,
il se tient de façon périodique pour coordonner le pilotage de
WAGES.
4.2.6.4 Le personnel et les compétences
Mis à part le représentant de CARE et le
Directeur qui jouissent d'aptitudes réelles en micro finance &
banques, le niveau de technicité des autres membres du Conseil
d'Administration reste limité. Les responsables centraux disposent de
compétences variées en microfinance en raison de leur
participation fréquente à des formations organisées par le
CGAP, le CAPAF etc... Le personnel de base par contre manque de formations
spécifiques dans leur domaine. Le personnel de WAGES une forte
évolution (WAGES, 2009).
Graphique 4.1.1-1 Evolution du
personnel
Evolution Effectif
2009 2008 2007
Effectif du personnel
Agent de crédit
400
200
0
331
102 62 40 103
221
Source : rapport d'activité 2009
4.2.6.5 Le système d'information de gestion
WAGES dispose de divers supports pour les échanges
d'informations et pour la communication au sein de l'institution. Toutes les
agences disposent de poste informatique pour la production et la gestion des
informations de gestion. L'institution a acquis trois logiciels pour la gestion
de ses activités : un pour la gestion de l'activité de Tontine
appelé « Super tontine ", un autre pour la gestion globale de
l'institution dont la gestion du crédit, de la comptabilité
« PERFECT " et un autre pour la gestion de la paie et en partie des
Ressources Humaines « GOMISE ". Les trois logiciels sont fournis par un
prestataire local du nom de CAGECFI. La mise à jour du logiciel se fait
chaque année pour intégrer de nouvelles fonctionnalités et
corriger les ratés. La version actuelle de PERFECT qu'utilise
l'institution (début 2010), la V6, devrait lui permettre de mettre en
interconnexion ses agences et le siège. Elle devrait lui permettre aussi
de se conformer aux exigences du nouveau référentiel comptable
des SFD.
Pour l'instant, elle ne permet pas totalement de
générer les états financiers qui selon la Direction
Financière et comptable, sont retraités en Excel. Les
données aussi bien sur le portefeuille de crédit que les autres
opérations ne sont toujours pas disponibles à temps au management
pour prendre les décisions à temps. La gestion de la tontine se
fait actuellement en double entrée avec une dans le logiciel «
super tontine " et une autre dans « Perfect v5 " sur les comptes ouverts
aux épargnants de tontine. Cette situation devrait s'améliorer
dans l'avenir selon les responsables de l'institution.
WAGES est donc une institution de microfinance togolaise
ayant un statut juridique d'organisation non gouvernemental (ONG). Elle est de
taille moyenne, sert une clientèle plus féminine avec une offre
flexible de produits de crédit et d'épargne. L'institution se
trouve dans sa phase de développement, sur le plan géographique
que sur le plan de l'intensité des activités. Après cette
présentation de l'institution, voyons à présent les
résultats du diagnostic.
Chapitre 5. LA PRESENTATION DES RESULTATS
Les résultats sont présentés avec des
données quantitatives et qualitatives. Les données quantitatives
sont composées d'indicateurs financiers, d'agrégats et de ratios
et les tendances. Une description sera faite en ce qui concerne les
données qualitatives. Une comparaison sera faite entre les
données de l'institution et celles d'institutions paires et ou des
normes du secteur.
Afin de faciliter donc cette comparaison avec d'autres
institutions avec des données produites sous diverses conditions, il
faut en premier lieu ajuster les données issues de la
comptabilité de WAGES sur la base de certaines normes
internationales.
5.1 Les états financiers retraités
Les informations comptables doivent se conformer aux
standards de l'IRFS et de l'IAS. Les normes de prudentielles en matière
de provisions seront celles reconnues sur le plan international dans le secteur
de la microfinance. Ces retraitements qui serviront surtout dans les
comparaisons avec les IMF au plan international, générerons des
états de synthèses retraités, présentés sous
le format proposé par le SEEP NETWORK. Ceci nécessite au
préalable que les postes soient reclassés suivant ce format de
présentation.
5.1.1 Les ajustements pour la dotation aux provisions
WAGES pratique un taux de provisions qui est
inférieurs aux normes. La provision nécessaire sera
calculée et le montant de la dotation aux provisions sera ajusté.
Le tableau ciaprès en donne les détails.
Tableau 12: Retraitement des
provisions
Ajustement pour la provision
|
|
|
|
2009
|
|
|
2008
|
|
|
2007
|
Calcul
|
Faire l'ajustement sur le portefeuille?
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Y
|
|
|
|
|
Ajuster pour la radiation de prêts?
|
|
|
|
|
|
|
|
|
N
|
|
|
|
|
Portefeuille brut de prêt non-ajusté
|
a
|
10
|
174 519
|
049
|
6
|
888
|
948
|
269
|
4
|
975
|
658
|
735
|
Montant de l'encours brut de prêts
|
Portefeuille à risque à plus de 365 jours
|
b
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Montant dans le rapport de portefeuille
|
Portefeuille brut de prêts ajusté
|
c
|
10
|
174 519
|
049
|
6
|
888
|
948
|
269
|
4
|
975
|
658
|
735
|
a-b
|
Ensemble des prêts renégociés
|
d
|
|
52 434
|
189
|
|
77
|
205
|
074
|
|
2
|
561
|
390
|
Montant dans le rapport de portefeuille
|
Portefeuille à risque de 91 à 180 jours
|
e
|
|
154 456
|
540
|
|
184
|
032
|
311
|
|
168
|
101
|
879
|
Montant dans le rapport de portefeuille
|
Portefeuille à risque de 181 à 365 jours
|
f
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Montant dans le rapport de portefeuille
|
Provision minimum
|
g
|
|
103 445
|
365
|
|
130
|
618
|
693
|
|
85
|
331
|
635
|
(d*0,5)+(e*0,5)+(f*1)
|
Provisions pour prêts irrécouvrables, non
ajustées
|
h
|
|
37 717
|
875
|
|
49
|
001
|
284
|
|
50
|
543
|
600
|
Montant des provisions
|
Provisions de prêt irrécouvrable
ajustées
|
i
|
|
103 445
|
365
|
|
130
|
618
|
693
|
|
85
|
331
|
635
|
si h sup g, h-b, sinon g
|
Dotation aux provisions pour prêts irrécouvrables,
non-ajustées
|
j
|
|
84 803
|
762
|
|
46
|
347
|
766
|
|
50
|
543
|
600
|
Montant des dotations aux provisions
|
Dotation aux provisions pour pertes
irrécouvrables ajustées
|
k
|
|
150 531
|
252
|
|
127
|
965
|
175
|
|
85
|
331
|
635
|
si i=h, alors j, sinon (a-h)- (c-i)+j
|
|
Source : sur calcul avec les données des
états financiers
5.1.2 Les ajustements pour le coût de
financement
WAGES dispose dans son portefeuille des emprunts à taux
inférieur au taux du marchénotamment les prêts
à caractère purement social via les plateformes de KIVA ou de
BABYLOAN*. Il convient donc de rétablir les
bases de comparaison en imputant les charges d'intérêts non prise
en compte dans la comptabilité. Les détails du calcul se trouvent
dans le tableau suivant.
* Pour plus d'informations sur cette plateforme visiter
www.kiva.com ou
www.abcmicrofinance.com
Tableau 13 Retraitement au titre des charges de
financement
Ajustement pour coût de financement
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Calcul
|
Total des emprunts exercice antérieur
|
a
|
114
|
585
|
446
|
|
|
0
|
0
|
Total des emprunts de l'année précédente
|
Total des emprunts de l'année en cours
|
b
|
219
|
571
|
321
|
114
|
585
|
446
|
0
|
Total des emprunts de l'année en cours
|
Moyenne des emprunts exercice en cours
|
c
|
167
|
078
|
384
|
114
|
585
|
446
|
0
|
(a+b)/2
|
Taux d'intérêt commercial local
|
d
|
|
|
9%
|
|
|
9%
|
9%
|
taux utilisé
|
Coût des financements au taux commercial
|
e
|
15
|
037
|
055
|
10
|
312
|
690
|
0
|
c*d
|
Intérêts versés et frais sur emprunts
|
f
|
|
|
0
|
|
|
0
|
0
|
Charges financières du compte de résultat
|
valeur de l'ajustement pour coûts de financement
|
g
|
15
|
037
|
055
|
10
|
312
|
690
|
0
|
si e sup f e-f, si non 0F
|
|
Source : calcul fait avec les données des
états financiers
5.1.3 Les ajustements pour l'inflation
La valeur réelle du fonds propre et des immobilisations
doit être réajustée en fonction du taux d'inflation au
niveau de l'économie national.
Tableau 14 Ajustement au titre de
l'inflation
justement pour l'inflation
|
|
2009
|
2008
|
2007
|
Calcul
|
Fonds propres, exercice précédent
|
a
|
1 172 386 668
|
768 716 224
|
768 716 224
|
Total des fonds propres de l'année
précédente
|
Immobilisations, exercice précédent
|
b
|
423834606
|
681844667
|
453265320
|
Total des fonds propres de l'année en cours
|
Taux d'inflation
|
c
|
1,7%
|
7,2%
|
1,3%
|
Taux d'inflation
|
Charges sur l'ajustement pour l'inflation
|
d
|
19 930 573
|
55 347 568
|
9 993 311
|
a*c
|
Produits sur l'ajustement pour l'inflation
|
e
|
7 205 188
|
49 092 816
|
5 892 449
|
b*c
|
Charges nettes sur l'ajustement pour l'inflation
|
f
|
12 725 385
|
6 254 752
|
4 100 862
|
d-e
|
|
Source : calcul avec les données des états
financiers
5.1.4 Les ajustements pour la subvention
Des ajustements sont effectués pour le compte des
subventions reçues (qui viennent gonfler les résultats) par
l'institution ces deux dernières années. WAGES a
bénéficié de subvention pour 8 368 194 au titre de
l'année 2009 et de 24 720 090 au titre de l'année 2008. Le
résultat doit subir un retraitement pour avoir la situation sans ces
subventions.
5.1.5 Le bilan et le compte de résultat
retraités
Ces retraitements susmentionnés ont permis de rendre
comparables les informations financières de l'institution avec les
états financiers retraités des trois années
considérées pour le diagnostic. En ANNEXE2 se trouve ses
états de synthèse avec l'évolution des postes sous format
et fonction des standards internationaux. La variation du total actif (35% de
2008 à 2009) et des éléments de l'actif (encours de
prêt de 48% en 2009 et investissements à long terme de 257%)
révèle que l'institution est en plein développement. Il
révèle en outre que de gros efforts sont consentis dans la
mobilisation des ressources financières surtout celles moins lucratives
(2310% et 91% d'augmentations respectives pour les ressources affectées
et les emprunts à taux bonifié). Une légère baisse
des bénéfices en 2009, mais un important renforcement des fonds
propres en général.
5.2 Le diagnostic des activités et de
l'équilibre financier
WAGES pourrait bientôt être classée dans
les IMF de grosse taille si le rythme de croissance actuel est soutenu dans le
temps ; ses caractéristiques actuelles dépassent celles des IMF
de taille moyenne.
5.2.1 Le métier
Afin de le définir, il faut déterminer sur la base
des données du portefeuille, les types de financement, les
méthodologies utilisées et la clientèle cible
réellement servie.
Graphique 5-1 : portefeuile
dominant
Financement en fonds de roulement
Financement en investissement à moyen
terme
2009 2008 2007
8 000 000 000
6 000 000 000
4 000 000 000
2 000 000 000
0
Source : à partir des données du
portefeuille de crédit
L'institution tend à financer plus fortement
l'investissement (les préts à moyen et long terme). Alors que le
commerce et l'artisanat domine, l'agriculture est moins financé
(l'encours en fin 2009 n'atteint pas 0,5% de l'encours total). Quelles est la
méthodologie utilisée alors ?
Graphique 5-2:Méthodologie (montant) Graphique
5-3:Méthodologie (nombres)
15 000
10 000
5 000
0
Nombre crédits individuels Nombre crédits
Groupements
2009 2008 2007
15
|
000
|
000
|
000
|
10
|
000
|
000
|
000
|
5
|
000
|
000
|
000
|
|
|
|
0
|
|
2009 2008 2007
Encours crédits individuels
Encours crédits groupements
Source : sur la base des statistiques du portefeuille de
crédit
On peut apercevoir que dans sa tendance à financer les
besoins d'investissement de moyen terme surtout (le crédit long terme
étant au profit du personnel uniquement), l'institution tend de plus en
plus à privilégier les prêts individuels au
détriment des prêts en groupe. Pour déterminer la
clientèle effectivement servie, je répartirai l'encours de
crédit par gamme de clientèles en me servant des critères
ci-après, adaptés du cadre définit par le SEEPNETWORK.
Tableau 15 Critère de segmentation des
bénéficiaires de crédit
Cible
|
Critère au regard du solde
|
% du Revenu National
|
|
moyen de prêt et du RNB
|
Brut
|
Basse et moyenne gamme
|
Entre 50000 et 500000
|
22% = E =44%
|
Haute gamme : hors pauvreté et exclus
|
500 000 à 1000 000
|
219 = E = 439%
|
PME et petites entreprises exclues
|
Plus d' 1000 000
|
= 439%
|
|
(Source : Adapté du cadre du SEEP NETWORK
(2005))
L'étude sur la cible se trouve en dessous.
Graphique 5-4: Cible1 Graphique 5-5 : cible2
(nombre)
10 000
5 000
0
2009 2008 2007
basse et moyenne gamme (Nbre)
haut-gamme( Nbre)
PME et autres (Nbre)
Sources : à partir des données de
gestion du portefeuille de crédit
Au Togo où la situation est presque
généralisée, en ce qui concerne les IMF de grosse taille,
l'institution reste en tête de fil (l'encours moyen de WAGES
équivaut à 343%, la FUCEC plus grosse SFD est à 229% du
RNB/Hbts (MIX b, 2009). Au niveau international, les grosses IMF en moyenne
n'atteignent pas 80% du RNB/Hbts.
5.2.2 L'évolution des Opérations
Graphique 5-6: évolution de la
clientèle et des opérations
100 000
40 000
20 000
80 000
60 000
0
2009 2008 2007
Nombre de membres
Nombre de prêts actifs
Nombre d'envoies Western Union Nobre de réceptions
Western Union
Ouvertures de comptes au cours de l'année
Source : à partir des statistiques du service
opérations et du rapport d'activité
Bien que le nombre de membres soit en forte progression, les
autres opérations à l'exception du crédit contribuant
à la marge évoluent faiblement.
Graphique 5-7: calcul de la rétention
client
Source : à partir des données de
statistiques de gestion clientèle (obtenues sur le terrain)
La rétention sans le non renouvellement de crédit
est assez bonne et s'est améliorée en 2009.
Graphique 5-8 : structure des prêts Graphique
5-9 : structure des dépôts
15
|
000
|
000
|
000
|
10
|
000
|
000
|
000
|
5
|
000
|
000
|
000
|
|
|
|
0
|
|
Crédits à long terme au personnel
Crédits à moyen terme
2009 2008 2007
100%
50%
0%
2009 2008 2007
Dépôts à vue CT
Dépôts en fonds de garantie crédit LT
Source : à partir des statistiques de
l'état de stratification du portefeuille Les emplois à long terme
augmentent plus vite que les ressources de mêmes types.
Graphique 5-10: Rapport Épargne /
crédit
100,0%
50,0%
0,0%
Epargne/Crédits Epargne volontaire
sur
Encours de crédits Dépôts de garantie sur
crédits
Total épargne sur crédit
Total épargne sur crédit au togo
2009 2008 2007
Sources : à partir de l'état de
stratification du portefeuille (crédit et épargne)
L'institution tendrait (ou privilégierait) plus à
avoir recours au marché financier bien que le marché soit
très favorable à la collecte de l'épargne.
5.2.3 L'équilibre financier
Elle est faite sur la base de l'équilibre
général du bilan (entre emplois et ressources de même
nature). Les données n'existent pas pour étudier la variation des
flux de trésorerie.
Tableau 16 Bilan en %
ACTIF
|
2009
|
2008
|
2007
|
PASSIF
|
2009
|
2008
|
2007
|
Disponibilités
|
4%
|
8%
|
4%
|
Opérations avec la clientèle
|
52%
|
52%
|
54%
|
Opérations avec la clientèle
|
89%
|
81%
|
84%
|
Emprunts et dettes
|
34%
|
35%
|
33%
|
Prise de participations et investissements
|
4%
|
3%
|
4%
|
Fonds propres total
|
9%
|
9%
|
8%
|
Immobilisations
|
3%
|
8%
|
7%
|
|
Source : à partir des états financiers de
WAGES (le bilan)
· Pour les opérations avec la clientèle,
WAGES reste prêteuse nette en capitaux (l'écart
représente 37% du total actif en 2009, 30% en 2008 et 31% en 2007).
· En ce qui concerne les opérations avec les
partenaires financiers, elle reste emprunteuse nette en capitaux
(différence de 30% du total actif en 2009, 32% en 2008 et 29% en
2007).
Graphique 5-11 : Capitaux
permanents
Capitaux permanents
Capitaux Complémentaires
Solde des C.P. de base
Non Ajst
2009
Non Ajst
2008
Non Ajst
2007
100%
80%
60%
40%
20%
0%
Source : à partir des états financiers (le
bilan) Le solde des capitaux permanents connaît une forte progression en
2009.
Graphique 5-12 Équilibrent du bilan
200,0%
150,0%
100,0%
50,0%
0,0%
2009 2008 2007
Equilibre des opérations entre institutions
financières
Equilibre des opérations TCT (3mois)
Equilibre R.M.L.T. et E.M.L.T.
Source : sur la base des données des états
financiers
Les opérations avec la clientèle sont proches
de l'équilibre, entre 2008 et 2009, tandis-que l'équilibre des
opérations entre institutions financières s'est
détériorée en 2009. La situation reste entrevoir que l'IMF
vit effectivement des tensions de trésorerie répétitives
qu'elle essaie de couvrir tant bien que mal avec des secours en
trésorerie.
La forte croissance des capitaux permanents, et
l'instabilité financière continuellement préoccupante,
remettant en cause l'efficacité de la gestion actif-passif, sont les
constats faits à ce stade et sur lesquels reviendra l'analyse plus en
détail.
5.3 Les résultats du diagnostic des risques
Il s'agit ici de présenter le niveau de risque encouru
par type de risque et de présenter le dispositif mis en place pour la
gestion et la maîtrise du risque.
5.3.1 Le risque de contre partie
Le profil du risque, la qualité des emprunteurs, la
division du risque et le dispositif administratif et opérationnel mis en
place pour maîtriser le risque de crédit sont les aspects
étudiés dans cette partie du diagnostic du risque de
crédit. En voici les résultats.
5.3.1.1 Le profil du risque
Une clientèle haute gamme est plus aguerri des notions
de gestion de crédit et ainsi implique moins de risque de défaut
en fréquence, mais chaque défaut par cette dernière
engendre de grosses pertes, surtout si les montants accordés sont assez
élevés comme dans le cas de WAGES. La clientèle est
multiple agences, avec l'absence de centrale d'échange d'information
financière, dans un environnement socio-économique devenant
défavorable, on note la présence quasi permanente de risque de
surendettement dont l'un des corollaires est la brusque
détérioration du portefeuille global et d'importantes pertes. On
y ajouterait l'ingérence politique, qui provoquerait un effet de
contamination rapide entre emprunteurs.
5.3.1.2 La qualité des emprunteurs
Tableau 17 ratios de qualité des
emprunteurs
|
2009
|
2008
|
2007
|
|
Non Ajusté
|
Ajusté
|
Non Ajusté
|
Ajusté
|
Non Ajusté
|
Ajusté
|
Taux de créances douteuses
|
1,50%
|
1,50%
|
2,67%
|
2,67%
|
3,38%
|
3,38%
|
Taux de provision des créances douteuses
|
24,8%
|
67,9%
|
26,6%
|
71,0%
|
30,1%
|
50,8%
|
Charges du risque
|
52,6%
|
95,8%
|
41,3%
|
85,6%
|
37,6%
|
58,3%
|
Le coût du risque
|
5,4%
|
10,0%
|
7,2%
|
15,1%
|
8,3%
|
12,9%
|
PAR 30
|
5.77%
|
|
5.87%
|
|
4.01%
|
|
|
Source : à partir des données des
états financiers
Il faut prendre avec réserve l'amélioration de
la qualité des emprunteurs (taux de créances douteuses) car WAGES
considère saint les prêts rééchelonnés et les
refinancements, et ne provisionne pas assez les prêts. Le coût de
risque est plus que la moyenne (> 5%).
5.3.1.3 La division du risque
L'institution perdrait prêt de 5% de ses Fonds Propres en
cas de défaut d'une seule signature (la norme pour les SFD en zone UEMOA
est de 1%).
5.3.1.4 Le dispositif de contrôle et de
maîtrise du risque de crédit
L'étude porte sur le processus d'octroi de crédit
et les autres dispositifs.
5.3.1.5 Le dispositif d'octroi de crédit
Le manuel décrit le processus d'octroi de crédit
comme suit :
Figure 2 Processus d'octroi de
crédit
Source : schéma élaboré à
partir de la description du manuel d'octroi de crédit
5.3.1.6 Les autres contingents
Pour réduire le risque de sélection adverse et
d'aléa moral, l'institution a mis en place un ensemble de mesures de
contingence complémentaires dont,
· Les contre vérifications effectuées par les
Agents administratifs sur les dossiers de crédit à soumettre par
les Agents de crédit.
· La prise en compte d'une brève analyse
financière dans le dossier de crédit portant sur les revenus et
la capacité de remboursement du client (souvent il s'agit de la
trésorerie nette obtenue de la différence entre les revenus et
les dépenses du client).
· La caution personnelle à coté de toute
autre forme de garantie 5.3.2 Le risque de
liquidité
En considération des limitations prévues pour
la transformation des dépôts, seul 22% des dépôts
à vue collectés par WAGES sont couverts par l'ensemble des
disponibilités (en caisse et la banque). Les normes sont de 25%.
Tableau 18 Liquidité
générale
|
|
2009
|
|
2008
|
2007
|
Actif disponible
|
1
|
205 371 759
|
1
|
282 691 174
|
826 717 048
|
Disponibilités en caisse et à la banque
|
|
493 343 518
|
|
698 709 262
|
265 035 984
|
1/4 de l'encours de prêt à CT
|
|
563140369
|
|
488749213
|
499637010,5
|
Intérêts courus non échus
|
|
15890418
|
|
0
|
0
|
Les autres comptes à recevoir
|
|
132997454
|
|
95232699
|
62044053
|
|
|
|
|
|
|
Passif Exigible
|
1
|
894 094 905
|
1
|
668 026 150
|
1 968 578 946
|
50% des DAV
|
1
|
126 165 273
|
1
|
000 400 375
|
1 603 742 278
|
dettes à TCT auprès des IF
|
|
500 000 000
|
|
400 000 000
|
150 000 000
|
Intérêts échus
|
|
42 346 052
|
|
68 885 993
|
20 604 821
|
Comptes créditeurs à recevoir
|
|
84 798 488
|
|
76 552 479
|
69 322 594
|
Part (1/4) des dépôts de garantie liés au
1/4 des prêts à CT
|
|
140 785 092
|
|
122 187 303
|
124 909 253
|
Ratio de solvabilité à TCT
|
|
63,6%
|
|
76,9%
|
42,0%
|
|
Source : Calcul fait à partir des données
des états financiers
La solvabilité à très court terme (trois
mois) reste insuffisante. La FUCEC au Togo en 2008 dépassait 110%.
· WAGES a une très bonne qualité de signature
auprès des banques et institutions financières locales. Les
importants concours financiers en sont les manifestations ;
· Le dernier Rating effectué par
MICROFINANZA1, remontant à 2007 et qui attribuait la note B+
(Microfinanza, Rapport de Rating WAGES, 2007) à l'institution faisait
déjà des remarques au sujet de la gestion financière et du
risque de liquidité ;
· Les seules dispositions en matière de gestion de
liquidité et de trésorerie ont rapport au convoyage de fonds
et la limitation des encaisses au niveau des guichets et caisses.
5.3.3 Le risque de solvabilité
· La structure financière de l'institution.
Tableau 19: Structure
financière
|
2009
|
2008
|
2007
|
|
Non Ajusté
|
Ajusté
|
Non Ajusté
|
Ajusté
|
Non Ajusté
|
Ajusté
|
FP total/Actif total
|
9,78%
|
13,58%
|
13,69%
|
12,87%
|
12,91%
|
13,63%
|
FP net/ Actif net
|
13,8%
|
13,0%
|
13,4%
|
12,6%
|
12,4%
|
13,1%
|
FP Total/Actif-Disponibilités
|
15,0%
|
14,2%
|
14,9%
|
14,0%
|
13,5%
|
14,3%
|
Dettes/Actif
|
85,6%
|
86,1%
|
86,3%
|
87,1%
|
87,1%
|
87,6%
|
Dettes/FP Total
|
9
|
6
|
6
|
7
|
7
|
6
|
|
Source : calcul fait avec les données issues
des états financiers
· Le ratio d'adéquation du capital (mac Donough).
1 Le rapport de rating Microfinanza 2007 est accessible sur
themix.org ; voir analyse
institutions de microfinace
Tableau 20 Ratio d'adéquation du
capital
|
2009
|
2008
|
2007
|
|
Non Ajusté
|
Ajusté
|
Non Ajusté
|
Ajusté
|
Non Ajusté
|
Ajusté
|
FP
|
1 073
|
971
|
781
|
700
|
465
|
504
|
FP de base
|
1 081
|
979
|
769
|
688
|
478
|
516
|
Subventions
|
67
|
67
|
41
|
41
|
23
|
23
|
-Prise de participation
|
35
|
35
|
10
|
10
|
10
|
10
|
- Moins-values
|
41
|
41
|
19
|
19
|
27
|
27
|
|
|
|
|
|
|
|
Actif net pondérés
|
11 167
|
11 101
|
7 999
|
7 918
|
5 730
|
5 696
|
+20% des comptes en banque
|
84
|
84
|
132
|
132
|
40
|
40
|
|
|
|
|
|
|
|
+100% encours +DAT (pour garantie financement)
|
10 510
|
10 445
|
7 090
|
7 008
|
5 175
|
5 140
|
+100%intérêts et comptes d'opérations
diverses
|
149
|
149
|
95
|
95
|
62
|
62
|
+100% des immobs. nettes+ titre immobil. (garantie de
financement)
|
424
|
424
|
682
|
682
|
453
|
453
|
|
|
|
|
|
|
|
CAR (RAL)
|
9,61%
|
8,75%
|
9,76%
|
8,85%
|
8,12%
|
8,84%
|
|
Source : calcul sur la base des données des
états financiers
La capitalisation est insuffisante. Le niveau d'endettement est
assez élevé et le levier de dettes en est
détérioré ; ce qui réduire les capacités
d'attraction de financement.
· En cas de difficulté financière et
d'insolvabilité, WAGES ne pourra compter sur son actionnariat pour des
influx de fonds frais ;
· WAGES n'est pas dépendant de subventions
même si elle bénéficie de quelques subventions du CIDR dans
le cadre du financement du monde rural et autres. Les projets notamment le
PSAEG et le WSM-UE contraignent à des bonifications de taux
d'intérêts et d'autres allègements de conditions aux
clients, qui pourraient à la longue impacter sur ses orientations
stratégiques et sa solvabilité ;
· En cas de difficultés, WAGES qui occupe une
position préférentielle dans le tissu financier au Togo, pourra
bénéficier d'un plan de redressement par l'administration
publique comme cela a été le cas de l'institution de microfinance
IDH.
5.3.4 Le risque de marché : Le risque de taux
d'intér~t et de change
WAGES utilise un système de « pool unique »
pour l'allocation de ressources. En 2009, l'institution facture cent franc
(100f) de prêt à vingt franc quinze (20,15f), alors qu'elle a
acquis les ressources permettant de financer ces 100f, à 3,2f puis
dépense 14,2f (non ajusté) pour gérer ces 100 f.
L'institution a baissé courant 2009 son taux d'intérêt de
2% mensuel à 1,5% mensuel. Elle a en outre opéré des
bonifications sur le taux d'intérêts de 1,5% à 1,25% pour
le projet avec le CIDR et à 0,75% pour le PSAEG. Cette modification a
des effets négatifs sur la rentabilité et le rendement du
portefeuille qui s'affaiblit.
5.3.5 Le risque de vision et de dérive de mission
social (Réputation)
L'institution a fait quelques réalisations allant dans
le sens de la responsabilité sociale envers l'environnement. La
construction d'unité de transformation agro-alimentaire à
Tchévié en 2007, l'aménagement du bassin de pisciculture
à Abobo en 2008 et la participation à la construction d'une salle
d'alphabétisation fonctionnelle en 2010 sont des exemples même si
WAGES en fait que peu de communication sur ces réalisations. Aucun
dispositif par contre pour la gestion des performances sociales. Une
dérive de ciblage avec une priorité accordée de plus en
plus à la clientèle haute gamme et une absence de contingents
contre le financement des activités impactant négativement sur
l'environnement sont les points faibles de la gestion des performances
sociales.
5.3.6 Le risque opérationnel et le contrôle
interne
Après une prise de connaissance de l'environnement de
contrôle interne, je vais évaluer le dispositif de contrôle
interne dans son efficacité à identifier, mesurer, traiter et
piloter les risques liés aux activités de l'institution pour
l'atteinte des objectifs fixés dans ce cadre. Le tableau
ci-après, qui est confectionné sur la base de l'analyse des
documents administratifs et de gestion comme les rapports de contrôle
interne, les manuels de procédure et des entretiens avec les organes en
charges du contrôle interne, en dresse le portrait.
Diagnostic financier d'un SFD : cas ' ' de'
Tableau 21: évaluation du système de
contrôle interne de WAGES
Résultats de l'analyse du système de
contrôle interne pour la période
|
Rubrique
|
Champs d'étude
|
Vérification de
|
Observations
|
Actions Préventives sur les
comportements
|
Régulation des comportements
|
Procédure
|
Manuel
|
(- - -) en cours d'élaboration
|
|
|
Régulation cognitive
|
Renforcement des compétences formation
|
(-) faible compétence (pas de formation
spéciale). apprentissage sur le terrain
|
|
|
Incitations
|
Incitation financière et non
|
(-) faible
|
|
|
Discipline
|
Sanction
|
(-) non formalisée
|
|
|
Renforcement des procédures
|
amendement au manuel
|
(- -) Aucun écrit bien que les
pratiqueKVIamélioWN
|
|
|
Arrangements organisationnels
|
Dispositions organisationnel
|
( -) Faiblesse : non rattachement de l'audit au CA,
actions dispersées
|
|
Contrôle
|
Modalité des contrôles
|
Contrôle comme outils de
détection
|
(+) non circonscrit à toutes les activités
et peu professionnel
|
|
|
|
Contrôle comme outils de prévention
(Présence des structures d'appui)
|
(+) un département ACI s'occupant de l'audit et du
CI
|
|
|
Organisation des contrôles
|
Auto contrôle
|
(+) faible
|
|
|
|
Contrôle interne
|
( +) Champ limité et insuffisant
|
|
|
|
Contrôle Externe par le Commissaire aux
comptes
|
( ++) Certification des comptes
toui ours effectuée chaque année
-
par le KEKAR
|
|
|
|
Audit Externe par autres
|
(+ ) Audit Extrême
|
|
|
|
Contrôles effectués par les organes de
supervision (CASIMEC BCEAO)
|
(+) Effectué au moins une fois l'an
|
Dispositif technologiques préventifs
|
Automatisation
|
|
Changement de système de gestion
|
(-) faible suivi du processus.
|
Dispositifs réparateurs
|
Financiers
|
Régulation financière
|
Couverture par les fonds propres
|
(-) aucun
|
|
|
Provisions
|
Couverture des risques par provision
|
(-) faiblement, les risques de défaut de
paiement
|
|
|
Refinancement
|
Refinancement
|
(-) aucun
|
|
|
Assurance
|
Assurance des fraudes
|
(--) non
|
|
|
|
Assurance des événements
externes
|
(+) perte de fonds lors des transports
seulement
|
) Existe ; (++) Existe et est efficace
Source : Moi-même
5.3.7 Le risque légal, réglementaire et de
sécurité
En dehors de quelques dossiers à la justice concernant
deux ex employés de l'institution et des clients en impayé,
certains contrats de bail, il n'y a pas de risque légal majeur.
Dispositifs de sécurité satisfaisants excepté le manque de
plan d'évacuation et de détecteurs mobile pour les collecteurs.
En ce qui concerne le respect des normes réglementaires, le tableau
ci-après dresse les ratios prudentiels de la BCEAO.
Tableau 22: respect des normes
réglementaires
RESPECT DES NORMES REGLEMENTAIRES
NOM
|
2009%
|
NORMES
|
INTERPRETATION
|
|
|
|
|
Limitation des risques portés par une
institution1
|
96%
|
=200%
|
Excellent
|
Couverture des Emplois MLT par les ressources MLT
|
91,53%
|
= 100%
|
insuffisant
|
Limitation des prêts aux dirigeants
|
2%
|
< 10%
|
Excellent
|
Limitation des risques sur une seule signature
|
4%
|
< 5%
|
Bon
|
Norme de liquidité
|
79,70%
|
100%
|
insuffisant
|
Limitation des opérations autres que les activités
d'épargne et de crédit
|
-
|
< 5%
|
-
|
Constitution de réserves générales
|
14%
|
< 15%
|
insuffisant
|
Norme de Capitalisation
|
13,6%
|
= 15%
|
insuffisant
|
Limitation des prises de participation
|
2%
|
= 25%
|
Excellent
|
Source : à partir des données des
états financiers
5.4 Le diagnostic de la rentabilité
Voici pour commencer l'analyse par les soldes
intermédiaires de gestion.
5.4.1 Les soldes de gestion
Le tableau ci-après en dresse la liste.
1 Non compris les engagements donnés.
Tableau 23: soldes intermédiaires de gestion
(en million de francs CFA)
|
2009
|
|
2008
|
|
2007
|
|
|
Non ajust
|
Après ajust Non ajust
|
Après ajust Non ajust Après
ajust
|
PNB
|
1 488,2
|
1 460,4
|
1 059,5
|
1 042,9
|
766,6
|
762,5
|
Frais de gestion
|
1 134,1
|
1 134,1
|
722,8
|
722,8
|
573,6
|
573,6
|
RBE
|
354,1
|
326,3
|
336,7
|
320,1
|
193,0
|
188,9
|
Coût du risque
|
80,1
|
145,9
|
76,0
|
157,6
|
63,3
|
98,1
|
RE
|
274,0
|
180,5
|
260,7
|
162,5
|
129,7
|
90,8
|
R. HAO
|
30,1
|
30,1
|
5,3
|
5,3
|
42,3
|
42,3
|
Subvention
|
8,4
|
8,4
|
24,7
|
24,7
|
0,0
|
0,0
|
RN
|
312,4
|
218,9
|
290,7
|
192,5
|
172,0
|
133,1
|
Source : à partir des états financiers
L'étude sur la formation du résultat
révèle que le PNB reste positif, et connaît une forte
croissance de 2008 à 2009 (plus de 40%) en dépit d'une baisse du
taux nominal de 0,5% en 2009. Les frais de gestion annuels consomment entre 70%
et 80% du PNB annuel alors que le coût du risque en consomme entre 5% et
8%. Les revenus hors activités financières restent assez forts,
avec une contribution d'environ 10% en 2009. Le résultat hors subvention
reste positif avec une croissance annuelle de 25,5% (données
ajustées) de 2008 à 2009.
5.4.2 La rentabilité par activité et
géographique
Il faut étudier la contribution de chaque
activité à la rentabilité globale de l'institution.
Après quoi sera faite l'étude de la rentabilité par les
centres de profit qui permettra également d'apprécier
l'opportunité de l'expansion en termes de rentabilité. Cela exige
une répartition des charges qui sera faite avec la méthode du
Direct Costing.
Diagnostic financier d'un SFD : cas ' ' de' "
Tableau 24: Répartition des charges par
Activité
Répartition des charges par types d'activité
|
Clés de répartition des charges par type
d'activité
|
|
Crédit
|
Bq
et
IMF
|
Opéra. WU
|
Ventes Doc.
|
Opéra. Epargne Tontine
|
TOTAL
|
Crédit
|
Bq et IMF
|
Opéra. WU
|
Ventes Doc.
|
Opéra. Epargne Tontine
|
TOTAL
|
Nbre d'opérations
|
|
|
|
|
|
|
11 909
|
11
|
1 413
|
11 909
|
24 232
|
49 474
|
CF1
|
289,3
|
21,1
|
0,5
|
0,0
|
0,0
|
311,0
|
88,8
|
3,0
|
0,1
|
3,1
|
5,0
|
100,0
|
FG2
|
942,5
|
0,0
|
1,0
|
14,9
|
175,8
|
1 134,1
|
83,10%
|
0,0003%
|
0,085%
|
1,310%
|
15,50%
|
100%
|
Source : personnelle sur la base des données des
états financiers Tableau 25 : Répartition des charges
par type de prêt
Clés de répartition des charges par type de
prêt
|
Répartition des charges par types de prêt
|
|
Crédits à 1,5%
|
Crédits à 1,25%
|
Crédit à
0,75%
|
Crdt Res Subvtnées
|
Prêts au personne
l
|
TOTAL
|
Crédits à 1,5%
|
Crédits à 1,25%
|
Crédit à
0,75%
|
Crdt Ress Subvtnée s
|
Prêts au personn el
|
TOTA
L
|
Subventions
|
95,60%
|
-
|
0,88%
|
2,72%
|
0,80%
|
1,00%
|
6,2620
|
1,8182
|
0,05
|
0,1783
|
0,0524
|
8,3682
|
Encours brut prêt
|
9650,19791
|
80,41
|
88,44
|
274,72
|
80,75
|
10174,52
|
|
|
|
|
|
|
Encours Souffrance
|
152,263126
|
0
|
0
|
0,00
|
0,00
|
152,26
|
|
|
|
|
|
|
CF3
|
96%
|
1%
|
1%
|
1,90%
|
1%
|
100%
|
276,8
|
2,287
|
2,515
|
5,494
|
2,296
|
289,3
|
FG
|
95%
|
1%
|
1%
|
3%
|
1%
|
100%
|
893,9
|
7,449
|
8,193
|
25,447
|
7,479
|
942,5
|
CR
|
100%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
100%
|
80,12
|
0,00
|
0,00
|
0,00
|
0,00
|
80,12
|
Source : calcul fait avec les données des
états financiers
1 Les charges financières pour les
opérations entre institutions financières sont les
intérets sur emprunts à moins d'1 an et 10% des commissions et
frais bancaires. En
ce qui concerne les opérations W.U., nous avons pris 4%
(taux d'intéret sur épargne) du douzième des ressources
effectivement sorties (les réceptions moins les envois plus les
disponibilités sur caisse WU au début 2009). Nous supposons que
les activités d'épargne « tontine » et de vente de
documents n'occasionnent pas de frais financiers, ce qui renvoie tout le reste
des charges financières aux opérations (de crédit) avec la
clientèle.
2 Les Frais de gestion sur épargne tontine sont
les plus importants car cette activité consomme assez de ressources
humaines (93 collecteurs contre et 4 gestionnaires
98 chargés de prêt) un local séparé et
des équipements de bureau. Les frais de confection des documents vendus
sont inclus dans les frais de gestion d'où l'estimation ici.
3 Les charges financières et les frais de
gestion sont calculés pour chaque type de prêt proportionnellement
aux encours. Pour les prêts à partir de
ressources subventionnées, la charge financière prise est de
2% (frais d'envoi de fonds pour remboursement des refinancements) l'encours
brut de prêt.
Mémoire de fin d'étude présenté
par Schardanazaire GABA, ISCBF/MAM/CESAG 80
Tableau 26 Analyse de la rentabilité par
activité (en million de francs cfa)
|
Crédit à 1,5%
|
Crédit à 1,25%
|
Crédit à
|
Opérations avec la clientèle
Crédit
Ressources Prêts au Epargne
Subventio. personnel tontine
|
Autres Intérêts
|
PNB
|
1 412,8
|
-0,6
|
-1,2
|
18,1
|
0,5
|
57,4
|
32,0
|
Frais de gestion
|
893,9
|
7,4
|
8,2
|
25,4
|
7,5
|
175,8
|
|
RBE
|
518,9
|
-8,1
|
-9,4
|
-7,3
|
-7,0
|
-118,4
|
|
Coût du risque
|
80,1
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
|
RE
|
438,7
|
-8,1
|
-9,4
|
-7,3
|
-7,0
|
-118,4
|
|
RHAO
|
6,7
|
0,1
|
0,1
|
0,1
|
0,1
|
0,0
|
|
Subvention
|
6,3
|
1,8
|
0,1
|
0,2
|
0,1
|
0,0
|
|
RN
|
451,7
|
-6,2
|
-9,3
|
-7,0
|
-6,9
|
-118,4
|
|
FP Total alloué
|
1 389,8
|
11,6
|
12,7
|
39,6
|
11,6
|
133,2
|
|
ROE
|
0,3
|
-0,5
|
-0,7
|
-0,2
|
-0,6
|
-0,9
|
|
0,75%
1 486,9
1 118,3
1 598,6
0,2
Total
368,7
288,6
304,0
80,1 0,0 0,0 0,0
8,4 0,0 0,0 0,0
7,0 0,0 0,0 0,0
Banques et IMF
-0,002 0,0 0,6
0,003 1,0 14,9
39,3 13,1 14,2
-0,1 1,3 23,0
-0,1 0,3 8,2
-0,1 0,3 8,2
-0,1 0,3 8,2
Opérations Western Union
Vte docs: Conseil en Gestion à la
clientèle
GENERAL
312,394
1 511,2
1 134,1
1 665,2
377,1
297,0
80,1
8,4
0,2
7,0
Source : à partir des données des
états financiers (voir répartition des charges
précédemment)
Les prêts à 1,5% contribuent pour plus de 95% au
produit net bancaire des opérations avec la clientèle, et plus de
141% au RBE, puis plus de 161% au RE. Les activités de crédit
ordinaires à 1,5%, de transfert d'argent, et la vente de documents sont
les seules qui rapportant un rendement (ROE) positif. Dans la suite sera faite
l'étude sur la rentabilité géographique.
Tableau 27 : Analyse de la rentabilité
géographique en millions de francs (Avec Répartition des FG et
des autres Pdts. suivant le niveau dILFt&11té)
|
ADIDO GOME
|
AKODESSEWA BAGUIDA HEDZRANAWOE SOKODE AGBODRAFO
ATAKPAME AGOE LOME TSEVIE
|
GENERAL
|
PNB1
|
180,51
|
-0,01
|
3,50
|
39,32
|
73,69
|
30,48
|
1,81
|
120,29 954,05
|
84,51
|
1488,16
|
Frais de gestion2
|
168,67
|
121,14
|
61,34
|
138,64
|
61,52
|
25,96
|
7,05
|
95,07 353,88
|
100,80
|
1134,08
|
RBE
|
11,84
|
-121,15
|
-57,84
|
-99,32
|
12,17
|
4,52
|
-5,25
|
25,22 600,17
|
-16,29
|
354,07
|
Coût du risque
|
7,68
|
-1,15
|
-0,83
|
-2,26
|
4,06
|
1,79
|
0,00
|
1,39 68,46
|
0,98
|
80,12
|
RE
|
4,16
|
-120,01
|
-57,01
|
-97,06
|
8,11
|
2,73
|
-5,25
|
23,83 531,71
|
-17,27
|
273,95
|
RHAO
|
3,61
|
2,26
|
1,26
|
2,75
|
1,35
|
0,70
|
0,61
|
2,73 13,01
|
1,80
|
30,07
|
Subvention 3
|
0,97
|
0,70
|
0,35
|
0,80
|
2,17
|
0,15
|
0,04
|
0,55 2,04
|
0,58
|
8,37
|
RN
|
8,74
|
-117,05
|
-55,40
|
-93,51
|
11,63
|
3,58
|
-4,60
|
27,11 546,77
|
-14,88
|
312,39
|
FPN Total alloué4
alloué4
|
247,66
|
177,88
|
90,07
|
203,56
|
90,33
|
38,11
|
10,35
|
139,60 519,61
|
148,01
|
1665,19
|
ROE
|
0,04
|
-0,66
|
-0,62
|
-0,46
|
0,13
|
0,09
|
-0,44
|
0,19 1,05
|
-0,10
|
0,2
|
Source : à partir des données des
états financiers
Les agences de Lomé, d'Agouè, d'Agbodrafo, de
Sokode et d'Adidogomè constituant la moitié des agences de WAGES
produisent un résultat net positif. Ce sont les résultats
produits par ces agences qui absorbent les déficits engendrés par
les autres agences avec une majeure contribution de l'agence de Lomé
qui à elle seule contribue au RN à plus de 175%. Parmi les
agences de la ville de Lomé (dont 3 sur 6 sont
1 Le PNB est obtenu en imputant aux produits de chaque
agence (selon le compte de résultat produit par la DFC) les charges
financières réparties proportionnellement aux encours de
prêt de chaque agence
2 Ils incluent les autres reprises de provision non
liées aux mauvaises créances et sont au même titre que le
coût de risque et les résultats HAO répartis
proportionnellement aux encours de prêt.
3 Les subventions sont réparties
proportionnellement aux encours en ce qui concerne les subventions communes,
alors que les subventions exceptionnellement accordées aux
activités en relation avec le partenariat entre le CIDR et l'institution
sont attribuées à l'agence de SOKODE uniquement (agence de
pilotage de ce projet)
4 Les Fonds Propres sont alloués en proportion
de l'encours de prêt de chaque agence
rentables) se trouvent AKODESEWA avec une perte de plus de 117
millions constituant 37,5% du RN.
Cette situation justifie la diversification
géographique amorcée probablement à cause du niveau de
saturation des activités en centre-ville. Les agences péri
urbaines rassemblées (Baguida et Agbodrafo) dégagent une perte
nette. En ce qui concerne les agences du centre, qui ouvrent sur le Nord, elles
dégagent un profit net d'environ 7millions, mais un coüt de risque
déjà assez élevé par rapport à l'encours.
5.4.3 La marge moyenne
Graphique 5-13 Marges moyennes sur opérations
avec la clientèle
2009 2008 2007
Marge moyenne Coût Moyen
Rendement Moyen
0,3000
0,2000
0,1000
0,0000
Source : à partir des données des
états financiers
Le coût financier moyen connaît une
légère baisse. Ceci est dû aux fonds subventionnés
obtenu sur internet (KIVA, BABYLOAN etc...). On en conclu que l'institution
fait encore beaucoup recours aux emprunts commerciaux et que la proportion des
fonds subventionnés est encore loin de permettre à l'institution
de se passer des emprunts à taux commercial. On pourrait en
déduire que les frais financiers sur les ressources collectées
s'accroît beaucoup plus que par le passé alors que la facturation
baisse (voir étude sur le risque de taux).
5.4.4 Les ratios de performances
Bien qu'il existe d'innombrables ratios d'analyse de performance,
certains ratios servent plus précisément à l'analyse de la
rentabilité.
5.4.4.1 La rentabilité de l'exploitation
Elle évalue la rigueur dans la gestion avec le coefficient
d'exploitation.
Tableau 28: Calcul du coefficient
d'exploitation
|
2009
|
|
2008
|
|
2007
|
|
|
Non Ajusté
|
Ajusté
|
Non Ajusté
|
Ajusté
|
Non Ajusté
|
Ajusté
|
Coefficient
d'exploitation 76,2%
|
77,7%
|
68,2%
|
69,3%
|
74,8%
|
75,2%
|
Source : moi-même à partir des
données des états financiers
Ce ratio qui traduit la rigueur dans la gestion de la
rentabilité était bon en 2008, alors qu'en 2007 et 2009, il est
insuffisant (on s'attend le plus souvent à un taux de 65%). On constate
une forte croissance des frais généraux en 2009 (56,9% contre
seulement 26% de 2007 à 2008) ; l'encours de prêt a connu 48%
d'augmentation.
5.4.4.2 La productivité et la rentabiité
des agents
Graphique 5-14 Productivité par
agent
400
300
200
100
0
2009 2008 2007
Emprunteurs par effectif du personnel
Prêts par effectif du personnel
Emprunteurs par agent de crédit
Source : à partir des données
statistiques de la gestion du portefeuille
Il y baisse continuelle de productivité de 2007
à 2009 aussi bien par les agents de crédit que tout le personnel
bien que la productivité soit déjà basse en 2007. La
moyenne des IMF de taille moyenne gère 132 emprunteurs et 125
prêts par personnel puis 254 emprunteurs et 254 prêts par
chargé de crédit1. Le personnel augmente assez vite,
mais le personnel administratif augmente plus vite (le ratio de distribution du
personnel passe de 39% en 2007 à 31% en 2009 étant en baisse en
2008 où il était de 28%). Voyons à présent ce que
rapporte un agent à l'institution.
1 Les statistiques sur le secteur sont tirées du benchmark
du MIX,
www.themix.org
Diagnostic financier d'un SFD : cas ' ' de'
Graphique 5-15 Rentabilité par
agent
30 000 000
20 000 000
10 000 000
0
PNB sur éfectif du personnel
PNB sur agent de prêt
2009 2008 2007
Source : à partir des données des
états financiers et du rapport d'activité
Un agent de crédit gère moins de cent million
d'encours de prêt. La rentabilité par agent est en baisse
également.
5.4.4.3 La productivité des agences
Graphique 5-16 Productivité des agences
(valeur) Graphique 5-17 Productivité des agences
(nombre)
Source : à partir des statistiques de gestion de
portefeuille et du rapport d'activité
Après la chute drastique de 2008 avec l'ouverture de
nouvelles agences, on aperçoit un léger redressement de la
productivité des centres de profit en 2009.
5.4.4.4 Les ratios de rentabilité globale
(exercice 2009)
Tableau 29: Ratios de
rentabilité
|
2007
|
2008
|
2009
|
ROA
|
2.88%
|
4.07%
|
2.95%
|
ROE
|
21.24%
|
30.44%
|
25.60%
|
Source : à partir des données des
états financiers
Les rendements sur actif et fonds propres ont connue de baisse
après la monté de 2008. WAGES a plus besoin de capitalisation
pour supporter sa croissance et renforcer ses capacités de mobilisation
de ressources qui depuis connaissent d'importantes baisses suite à la
forte croissance. Suivra, l'étude de la création de valeur, l'un
des indicateurs les plus pertinents dans le domaine financier pour juger des
capacités de l'IMF à créer de la valeur. L'indicateur
permettra de placer l'institution dans le contexte d'institution à
statut et propriété privée.
5.4.5 La création de la valeur (méthode
économique)
Tableau 30:Création de valeur
Coût Coût Coût FP Coût
FP
FP =O FP=Coût =Rémunér
=Rémunérati
Risque ation FP à on FP à 10%+
5% coût Risque
|
Coût moyen des capitaux
|
0,034
|
0,040
|
0,038
|
0,045
|
Rendement Économique
|
0,026
|
0,026
|
0,026
|
0,026
|
Création de valeur en millions de Frs
|
-96,754
|
-171,162
|
-147,042
|
-221,450
|
Source : à partir des données des
états financiers (méthode de l'EVA)
Le rendement économique à lui seul n'est pas
suffisant pour couvrir le coüt des capitaux investis. Ce qui rejoint notre
affirmation d'une insuffisance de capitalisation.
Le constat général est que l'institution est que
la structure financière perd peu à peu de sa solidité et
entraine un déséquilibre du bilan. Alors que la capacité
d'attraction de dettes diminue (levier de dette en augmentation), et que les
tensions de liquidité s'accentuent, c'est la solvabilité qui
commence à en subir les coups. Le niveau de rentabilité global
reste assez bon malgré la baisse de taux d'intérêt. Cette
rentabilité n'est néanmoins pas généralisée
à tous les produits encore moins à tous les centre de profit. La
vulnérabilité aux risques de l'institution augmente assez vite et
les pertes à subir seront assez lourdes, alors que le dispositif reste
encore à un état embryonnaire. Tels sont les constats à
analyser plus en profondeur dans la suite.
Chapitre 6. L'ANALYSE DES RESULTATS, SYNTHESE ET
RECOMMANDATIONS
Les différentes analyses suivantes permettront
d'apprécier les résultats. Elles s'accentueront sur les constats
faits en haut. Une synthèse des opportunités, menaces, faiblesses
et forces sera apportée et d'éventuelles recommandations
faites.
6.1 L'analyse des résultats
Les constats faits sont regroupés en quatre points dont
l'analyse se présente comme suit :
· Un faible dispositif de contrôle
interne et de gestion des risques causerait une brusque
détérioration de la qualité du portefeuille de
crédit et d'importantes pertes pour l'institution
Dans un contexte d'inexistence de manuel de procédure
de contrôle interne, et de non application parfaite des procédures
(de crédit par exemple avec les comités de crédit qui se
traduit souvent par juste des appositions de signatures par les membres),
auquel s'ajoute une faible prudence et de mesure de contingent en gestion de
portefeuille de crédit, le profil du risque étant
élevé au même titre que le risque pays, on pourrait en
déduire d'une insuffisance de mesures visant à lui éviter
la situation de crise de 2000. Il est à noter que les agents de
crédit dont la mobilité est très forte au sein de
l'institution, reçoivent peu de formation (souvent autodidacte avec
l'aide de leur chefs hiérarchiques immédiats) avant leur
déploiement dans les agences. Le dispositif de détection et
d'élimination des risques de sélection adverse et d'aléa
morale est plus fragile que ne laissent apparaître les ratios dont le
fort accroissement du portefeuille de crédit contribue à
améliorer. A cela s'ajoute éventuellement le risque pays et
l'implication politique qui pourrait naître de la coopération dans
le cadre des projets subventionnés par le gouvernement. Le portefeuille
à risque 30 jours (PAR30) qui est de 4,1% en 2009, et pour lequel les
prêts rééchelonnés ne sont pas inclus, pourrait
passer à plus de 10% à fin 2010 si rien n'est fait.
Diagnostic financier d'un SFD : cas ' ' de'
La structure financière révèle
un niveau de capitalisation insuffisant, un faible levier financier et un
déséquilibre partiel du bilan
En dépit de l'importance des capitaux permanents, la
croissance des besoins en financement contraint l'institution à
fortement accroître ses dettes et à réduire ainsi ses
capacités d'attraction de financement sur le marché financier.
Les responsables comptent beaucoup plus sur les financements via les
plate-forme de solidarité financière comme KIVA au point
même de ralentir les efforts dans la mobilisation de l'épargne des
membres bien qu'une dérive de mission pourrait réduire ses
aptitudes à bénéficier de tels avantages.
Le déséquilibre du bilan traduit une allocation
des ressources peu optimale et précisément une distribution de
crédit moyen et long terme avec les ressources de terme court. Cette
pratique découle du changement de métier, de la montée en
gamme de clientèle qui implique le changement de méthodologie de
crédit observée plus haut. C'est la cause principale des tensions
de trésorerie et des insuffisances de liquidité. Ainsi, la
faiblesse du fonds de roulement handicapera l'expansion des activités de
l'institution ; laquelle expansion est la bienvenue dans la mesure où
Lomé et environ semble être saturés, et que le risque de
surendettement était élevé. La capitalisation reste
insuffisante pour supporter la croissance.
Les tensions de trésorerie cachent un risque
de liquidité qui à son tour cache un risque de
solvabilité
Le risque de liquidité menace l'institution à
travers les tensions de trésorerie. L'insuffisance de liquidité
pourrait conduire à l'insolvabilité. Avec la situation actuelle,
il faut juste qu'un tiers des crédits reste impayé pendant un
mois ou que 25% des épargnes soit demandé à la caisse pour
que l'institution se retrouve dans des difficultés. La gestion
opérationnelle dans sa quête d'avantage de rentabilité,
empiète souvent sur les sécurités de trésorerie et
l'équilibre du bilan. Avec la baisse de taux constatée, on
pourrait également entrevoir un risque de perte de contrôle selon
lequel la pression du marché et certains contrats l'emporteraient sur le
pilotage stratégique du management et qui dans la plupart des cas se
résulte par une crise.
Une baisse de rentabilité, de
productivité continuelle et la forte augmentation des frais de gestion
seraient OVETTHA CIE'exW11POP B1114BESPl11t11qNFICI tBNx
d'intérêt risque de détruire l'autosuffisance globale de
l'institution
Les ratios de rentabilité (ROE, ROA) sont très
favorables (autour de la moyenne de la classe) bien que le résultat soit
en diminution. La baisse dans la rentabilité est liée à
l'expansion des activités puis que les charges de
gestion ont augmentées de 56,9% en 2009 sur 26% l'année
précédente. Elle est aussi liée à la baisse de la
marge d'intérêt qui découle de la baisse des taux
d'intérêt sur crédit. La baisse des taux
révèle par ailleurs un risque de taux selon lequel, seuls les
crédits à 1,5% sont rentables. L'expansion sous un autre angle
impacte négativement sur la rentabilité et la capitalisation
alors, parce qu'en dehors du taux générale (de 2% à 1,5%),
les autres taux appliqués dans les régions où sont ouvert
de nouvelles agences (le Centre et le Nord dans le cadre des projets PSEAG et
MSE-UE), n'assure pas une autonomie opérationnelle. Par exemple, Il
faudra disposer des intérêts de plus de 571 000 f de prêt
à 1,5% mensuel pour espérer couvrir les déficits
engendrés par le financement agricole à 0,75% dégressif
mensuel (projet PSAEG).
On doit en outre, remarquer que les prêts au niveau des
agences de Lomé et environ deviennent de plus en plus improductif
réduisant ainsi la rentabilité des dits agences à moins de
renverser les tendances. L'expansion sur de nouveaux marchés est donc
justifiée mais l'orientation stratégique manquerait de bases
analytiques assez mûries : dès que l'encours des prêts
à taux bonifiés surpasseront d'environ le double de celle
à taux conventionnel, alors les agences ouvertes dans le cadre de
l'expansion seront déficitaires. Les responsables de l'institution
disent que peu d'études ont été faites à ce sujet
et qu'un sous département étude devrait bientôt voir le
jour.
6.2 La synthèse
Le tableau ci-après est une synthèse des
différents points soulevés ci-dessus et les constats faits dans
l'étude l'environnement. Il fait l'analyse sur quatre angles à
savoir les forces faibles opportunités et menaces.
Tableau 31 Synthèse des résultats du
diagnostic financier de WAGES
Opportunités
|
Menaces
|
|
|
Environnement réglementaire favorable à
l'élargissement de l'assise financière par la transformation
institutionnelle
|
Contexte de la mise en oeuvre de la stratégie nationale de
promotion de la micro finance prévoyant des appuis importants aux SFD et
déjà se traduit par l'introduction de programmes
spéciaux
|
Élargissement du champ de partenariat financier
|
Accroissement de la concurrence surtout en milieu urbain avec
l'augmentation du nombre d'IMF
|
Marché encore fortement favorable à la collecte de
l'épargne
|
Régression des activités commerciales et baisse du
taux de croissance et du pouvoir d'achat
|
Développement de nouveaux canaux de distribution encore
vierge (TPE, Mobile-Banking...)
|
La clientèle (commerçants et promoteur de
restaurants et hôtels) des banques commerciales surendettées se
dirigent vers les SFD exerçant dans la méso-finance
|
Le marché de transfert d'argent national et des services
non desservit
|
Forte concurrence entre les produits offerts et les programmes
spéciaux publics
|
Marché du Centre et du Nord très partiellement
couverts et l'agriculture commence à connaître assez de
réussites
|
L'entrée du gouvernement dans le secteur pourrait
provoquer une infestation de la volonté générale de
rembourser et engendrer une perte d'indépendance stratégique par
les IMF
|
Forces
|
Faiblesses
|
|
|
Personnel jeune très enthousiaste et engagé
|
Capitalisation insuffisante pour la croissance entreprise
|
Excellente visibilité nationale et internationale et forte
image
|
Manque et non possibilité d'apport en capital
|
Capitalisation d'expérience sur 16 ans
|
Capacité de lever des dettes (levier) en forte
diminution
|
Bonne surface financière
|
Statut juridique limitant les capacités
financières
|
Actif assez productif (plus de 80% en crédit en 2009)
|
Liquidité insuffisante
|
Croissance soutenue du portefeuille
|
Faible solvabilité à très court terme et
générale
|
Evolution continuelle des activités
|
Faible productivité et faible économie
d'échelle
|
Bonne rentabilité des actifs et des FP, malgré la
baisse de 2009
|
Rentabilité géographique faible 5/10
|
Parfaite couverture des immobilisations par les Ressources
Stables
|
Équilibre financier insuffisante (GAP
défaillante)
|
|
Dotation aux provisions insuffisant (qualité du
portefeuille artificielle: prêts refinancés
considérés comme sains)
|
Participations effective des membres du CA: présence et
régularité effective des réunions
|
Faible rapport Épargne/crédit comparé aux
performances des concurrents et la moyenne du pays, et en baisse
|
Forte engagement des responsables de départements
|
Absence de définition formelle des attributions à
tous les postes
|
Forte Rentabilité
|
Insuffisance et faiblesse des procédures de gestion qui
diffèrent des pratiques
|
Bon PAR 30
|
Incohérence dans certains rattachements
hiérarchiques et isolation de certains services
|
|
Faible apports des membres du CA dans les orientations
stratégiques
|
|
Aucune représentation du personnel opérationnel
dans les instances de prise décision
|
Existence de dispositions formelles pour la GRH
|
Aucune politique de formation interne
|
Important effort de formation de 2007 à 2009
|
Aucune formation à l'entrée ni sur les
procédures et politiques ni sur la vision et les valeurs de
l'institution
|
|
Rémunération incitative non axée sur la
réalisation de performances et non généralisée
|
Une nouvelle version de PERFECT est installée au
début d'année
|
Faible GAP ; inefficacité dans l'allocation de
ressources
|
Fort engagement à adapter le logiciel à
l'évolution des besoins
|
Non disponibilités de données sous un format
approprié à temps.
|
Procédure comptable documentée
|
Seule une gestion budgétaire en aval (constat des
écarts) centralisée au siège avec de fréquents
extras budgétaire
|
|
Tendances de dérive de la cible pauvre
|
Existence d'un manuel d'octroi de crédit
|
Processus d'octroi de crédit non adaptée au manuel
avec une large ouverture à la sélection adverse
|
|
Aucune planification stratégique dans l'allocation des
ressources par types de contre partie
|
Existence d'un corps d'audit et de contrôle des
activités
|
Forte implication des responsables de l'audit et du
contrôle interne dans l'opérationnel (autorisation, validation,
coordination) remettant en question les opinions émises par l'audit
|
Diagnostic financier d'un SFD : cas ' ' de' "
Existence d'un planning des activités de contrôle
mise en oeuvre effectivement
|
Contrôle non circonscrit á toutes les
opérations et á tous les niveaux
|
|
Non rattachement de l'audit au CA
|
Diversification des produis en forte progression
|
Absence de procédure de contrôle interne
|
Forte visibilité et bonne image auprès des
clients
|
Faible culture de contrôle interne
|
|
Absence de dispositif et de politique de pilotage de risque
|
|
Conception de produits non documentée
|
6.3 Les recommandations
Voici quelques propositions d'actions à mettre en oeuvre
pour un renforcement de la solidité financière et des
capacités de gestion et maîtrise de risques.
6. Renforcement des fonds propres pour une amélioration
du levier qui devra conduire à un renforcement des capacités de
mobilisation de ressources financières pour supporter la croissance :
· Extérioriser la couverture de risque de
décès client par une souscription volontaire des
bénéficiaires de prêt aux services de micro-assurance,
· La transformation institutionnelle serait un raccourci
par la possibilité de mobiliser de capital,
· Recourir à une dette subordonnée pour
renforcer les fonds propres afin d'améliorer le levier et
accroître les capacités de mobilisation de ressources
financières ; à ce jour WAGES ne détient de fonds propres
de ce type ;
6. Mettre en place une GAP au sein de la direction
financière pour assurer une parfaite équilibre du bilan et une
meilleure allocation des ressources sur le mode de tarification interne des
ressources ; la méthode de pool multiple en remplacement au
système de pool unique ;
6. Extérioriser le financement des demandes de
prêts au personnel à travers des partenariats avec les banques
locales qui sont très disposées (Ecobank de la BTCI...) à
intégrer le personnel de l'institution dans leur clientèle de
produits à la consommation. WAGES devra supporter les charges
financières ;
6. Renforcer le dispositif de maîtrise des risques de
crédit :
· Élaborer un nouveau manuel de procédure
d'octroi de crédit qui prenne en compte la pratique actuelle qui doit
être améliorée,
· Instaurer la gestion des risques par un
département dont l'un des sous composantes sera l'analyse
crédit,
· Mettre en place une politique de plafonnement des
allocations par type de portefeuille de crédit et le mettre à
jour périodiquement et faire traduit à la gestion du portefeuille
la prudence,
· Mettre en place une équipe de
déboursement destinée à conduire tout le processus de mise
en place de prêt par une dernière vérification de
réalité des clients tout en maintenant rapide le processus,
· Accentuer le suivi et renforcer le recouvrement et
instaurer formellement la formation des bénéficiaires ;
+ Disposer au plus vite une procédure de
contrôle interne et penser à l'élaboration de la
cartographie des risques de l'institution. La procédure devra surtout
insister sur la séparation des fonctions et tâches ;
+ Accentuer la séparation entre l'audit et
l'opérationnel. Actuellement l'audit assure des fonctions d'ordre
opérationnel (responsable de projet par exemple) et le rattacher au
Conseil d'Administration ;
+ Instaurer la gestion des performances sociales et ralentir
la montée en gamme de clientèle ;
+ Pour accroître la rentabilité et
véritablement renforcer la capitalisation afin de soutenir la croissance
;
+ Mettre en place une gestion et un contrôle
budgétaire plus efficace et limiter les extra budgétaires. Suivre
et redresser les agences à pertes importantes ;
+ Faire le suivi mensuel des performances au niveau central
et au niveau des agences et communiquer régulièrement ses
performances pour une prise de conscience et une meilleure amélioration.
Une fonction contrôle de gestion serait nécessaire à cet
effet ;
+ Instaurer une évaluation continue des performances
et des compétences du personnel et véritablement axer la GRH sur
l'atteinte des objectifs de rentabilité et de productivité.
Établir des fiches de postes et redéfinir clairement les
attributions à chaque poste. Procéder à une
évaluation des compétences du personnel et les renforcer.
Généraliser la bonification à tout le personnel sur la
base des évaluations de
Diagnostic financier d'un SFD : cas ' ' de'
performances périodiques.
En dépit des grandes réussisses passées
de l'institution, de nombreux efforts restent à déployés
notamment en ce qui concerne l'organisation, les procédures et leur
application effective. La gestion des risques actuellement peu efficace devra
titre incessamment renforcée avec des dispositifs et mécanismes
permettant d'anticiper sur les risques futures et d'orienter avec prudence
certaine les activités de l'institution. La rentabilité pourrait
continuer à baisser en même temps avec la productivité si
le management n'est pas renforcé pour valablement et proportionnellement
s'adapter au rythme de la croissance et si les capacités de mobilisation
de ressources financières baissent continuellement comme c'est le cas
actuellement. Certaines orientations actuelles définies par le
management voir l'extension même devront etre ré analysées.
La conception de la gestion des performances sociales doit changer afin
d'équilibrer la balance performances sociales-financière ; et le
SIG qui est très peu optimisé dans son utilisation doit titre
dynamisé pour répondre aux exigences de croissance actuelles.
CONCLUSION GENERALE
Le Diagnostic financier d'un Système Financier
Décentralisé à l'image du diagnostic dans le domaine de la
santé permet de faire la lumière sur les performances
financières de l'institution, sa solidité et sa maîtrise
des risques liés à son activité. Bien que ses objectifs
varient en fonction des commanditaires, on s'attend généralement
qu'il renseigne sur la solidité financière de l'institution
(solvabilité, liquidité etc...), sa maîtrise des risques,
sa rentabilité ou ses performances dont l'évolution de ses
activités. Sa mise en oeuvre suit nécessairement une
méthodologie bien appropriée. Dans le secteur de la microfinance
on dénombre plusieurs méthodologies dont la définition
relève du travail des agences de notation spécialisées et
sur lesquelles se sont appuyés le diagnostic financier de WAGES, la
deuxième institution de microfinance au Togo.
Des analyses faites dans le cas pratique qui constitue la
deuxième partie de ce mémoire, il ressort un constat
général selon lequel WAGES n'a pas su adapter à temps sa
solidité à son rythme de croissance, par sa mise à jour
continuelle en dépit des efforts louables consentis. Il est noté
que d'important efforts doivent être fournis par les responsables de
l'institution pour renforcer la solidité financière de l'IMF et
son dispositif de maîtrise des risques afin de rimer croissance et
solidification en vue de s'imposer d'avantage dans un secteur
perpétuellement en forte mutation et aussi pour éviter à
l'institution la situation de 2002. On ne doit pas négliger les
avantages comparatifs de l'institution à savoir, la forte croissance des
activités, la forte rentabilité, une excellente image au niveau
national qu'international pour ne citer que ceux-là.
La partie pratique et plus particulièrement le stage
de terrain qui a été une occasion d'acquisition et de
renforcement des compétences d'analyste financier
spécialisée en microfinance, m'a permis de toucher de doigt les
problématiques dans le secteur en zone UEMOA et au Togo en particulier.
Un constat est ainsi fait. Elle concerne l'ambiguïté qui a toujours
prévalue sur les limites de la microfinance en comparaison au secteur
financier classique. Alors que les uns continuent de définir la
microfinance par un projet d'aide au développement, ou pour un
système financier au sens propre du terme, mais à envergure
inférieure aux banques, les autres se trouvent dans une impasse quant au
choix de priorité entre objectifs sociaux ou financiers. Dans cette
impasse certaines institutions cédant à la tentation vont
jusqu'à financer une clientèle qui normalement trouverait son
compte dans l'offre des banques classiques. Dans cette clientèle souvent
qualifiée de « missing gap » se classe une grande
partie des clients de WAGES qui pour certains n'ont malheureusement pas les
moyens de recourir aux prêts bancaires. Cette situation pose la
problématique de la
frontière entre secteur bancaire et secteur de
microfinance pour lequel de futures réflexions seront bien utiles.
D'ores et déjà, certaines initiatives offrent
des creusets pour que les acteurs et praticiens en soient mieux
éclairés. Il s'agit par exemple du Master Africain en
Microfinance initié par le Centre Africain de Formation Supérieur
en Gestion et appuyé par AQUADEV.
LES ANNEXES
? ANNEXE 1 : Organigramme de WAGES
· ANNEXE 2 : Bilan Retraité et les Tendances
(2007 à 2009)
· ANNEXE 3 : Compte de Résultat
Retraité avec les Tendances (2007 à 2009)
· ANNEXE 4 : Situation du portefeuille de
crédit (2007 à 2009)
· ANNEXE 5 : Etats des Ratios d'analyse de
performance (2007 à 2009)
· ANNEXE 6 : Brève analyse Benchmark
ANNEXE 1 : Organigramme de WAGES
ANNEXE 2 : Bilan Retraité et les Tendances (2007
à 2009)
|
|
31/12/2009
|
31/12/2008
|
31/12/2007
|
2008 a 2009
|
2007 a 2008
|
N°
|
COMPTE
|
NON AJUSTE
|
AJUSTE
|
NON AJUSTE
|
AJUSTE
|
NON AJUSTE
|
AJUSTE
|
NON AJUSTE
|
AJUSTE
|
NON AJUSTE
|
AJUSTE
|
|
Caisse et Disponibilité
|
493 343 518
|
493 343 519
|
698 709 262
|
698 709 264
|
265 035 984
|
265 035 986
|
-29,39%
|
-29,39%
|
163,63%
|
163,63%
|
|
Encaisse au siege
|
16 911 153
|
16 911 153
|
25 745 083
|
25 745 084
|
56 159 719
|
56 159 720
|
-34,31%
|
-34,31%
|
-54,16%
|
-54,16%
|
|
Encaisse au nveau deS agences
|
50 407 675
|
50 407 675
|
10 477 319
|
10 477 319
|
7 566 250
|
7 566 250
|
381,11%
|
381,11%
|
38,47%
|
38,47%
|
|
Encaisse Western Union
|
7 374 402
|
7 374 402
|
1 236 165
|
1 236 165
|
1 849 785
|
1 849 785
|
496,55%
|
496,55%
|
-33,17%
|
-33,17%
|
|
Comptes a la banque
|
371 404 809 371 404 809
|
617 772 640
|
617 772 640
|
153 531 899
|
153 531 899
|
-39,88%
|
-39,88%
|
302,37%
|
302,37%
|
|
autres comptes : IMF
|
41 000
|
41 001
|
41 000
|
41 001
|
41 000
|
41 001
|
0,00%
|
0,00%
|
0,00%
|
0,00%
|
|
autres comptes postes et CET
|
47 204 479
|
47 204 479
|
43 437 055
|
43 437 055
|
45 887 331
|
45 887 331
|
8,67%
|
8,67%
|
-5,34%
|
-5,34%
|
|
DAP CAT
|
373 612 104
|
373 612 104
|
250 000 000
|
250 000 000
|
250 000 000
|
250 000 000
|
49,44%
|
49,44%
|
0,00%
|
0,00%
|
|
Encours net de prets
|
10 136Actifs
|
10 071 073 685
|
6 839 946 985
|
6 758 329 578
|
4 925 115 135
|
4 890 327 102
|
NDANCE
|
|
38,88%
|
38,20%
|
|
Encours brut de prets
|
009 174 519 049
|
10 174 519 31/12/2
|
6 888 948 269
|
6 888 31/12/20
|
4 975 658 735
|
4 975 2008 à 736200
|
47,69%
|
|
38,45%
|
38,45%
|
|
EEncours sain
|
AJUSTE 923
|
ON AJUSTE
|
6JUSTE NON
|
AJUSTE
|
JUSTE NO
|
AJUSTE AJUS
|
NON
|
|
39,47%
|
39,47%
|
|
té sain a court 493
3
|
3 343 519
|
709 262 476
|
709 264 2
|
51 035 984 8532
|
035 986 042
|
1 29,39% 042
|
%
|
|
%
|
-2,18%
|
|
Encours sain a moyen terme
|
7 16 911 153
|
745 083 355
|
745 084 8535
|
159 719588 853
|
159 720 750
|
2 34,31% 750
|
%
|
|
%
|
71,06%
|
|
eS agences a long terme
|
50 407 675
|
7 319 092
|
7 319 253
|
6 250 253
|
250 064
|
1,11% 064
|
%5,78%
|
|
%
|
-0,81%
|
|
nion
|
7 374 402
|
36 165 126
|
6 165 311
|
49 785 311
|
9 785 879
|
96,55% 880
|
5%
|
|
9,48%
|
9,48%
|
|
Provision pour pertes 37
F
|
41 001
|
-10341 000
|
41 001 284
|
-13041 000
|
41 001 600
|
0,00% 635
|
0%
|
|
%
|
53,07%
|
|
es et CET courus non échus
|
47 204 479
|
3 437 055
|
|
|
|
|
8,67%
|
|
5,34%
|
#DIV/0!
|
|
Autres comptes a 373 6
ts
|
071 073 685
|
39 946 9856
|
29 578 6994
|
95115 1354
|
27 102 053
|
48,20% 053
|
39,66%
|
|
%
|
|
|
rêts long10 174 5
|
74 519 049
|
8 948 2696
|
8 270 7844
|
9 658 7354
|
8 736 795
|
,69% 795
|
257,34%
|
|
1,72%
|
|
|
Titre Immobilises
|
022 255 923
|
4 915 9586
|
5 959 784 4
|
9 556 8564
|
6 856 795
|
,48% 795
|
257,34%
|
|
1,72%
|
|
|
t terme valeur 2 252 5
|
2 252 56 476
|
54 996 852823
|
996 853 883 1
|
8 548 042
|
548 042 525
|
15,22%714 525
|
-42,11%
|
|
%
|
|
|
n terme et cautionnements 7 688
|
7 688 949 355
|
336 588 853 733 4
|
588432 853667 075 2
|
4322 056 750 2
|
056247 750033 250
|
64,52% 033 250
|
-91,47%
|
|
%
|
|
|
erme Incorporelles et valeurs immo 80 745
|
40 80 513 745 690
092
|
640 330 513 253 690
|
3019 253420 753
|
19952 420 064 753
|
5226 064550 397
|
5,78% 550 397
|
108,61%
|
|
-26,85% %
|
|
|
ceFrais d'étude
|
|
|
311134 599
|
1341 879 599
|
41 880576 400
|
,26% 576 400
|
-100,00%
|
|
-97,06% %
|
|
|
sAtres sur frais immob(demngmt)
|
1 738 483
|
1 738 483
|
5 874 763
|
5 874 763
|
13 028 317
|
13 028 317
|
-70,41%
|
|
-54,91%
|
|
|
37 71
Autres valrs(Logicl de pale)
|
103 445 365
38 775 207
|
9 001 284
38 775 207
|
18 693
13 411 391
|
543 600
13 411 391
|
1 635
8 945 679
|
,03% 945 679
|
189,12%
|
|
%
49,92%
|
|
|
échus Corporelles 1
|
311 15 689890 400418
|
311 689 400 0
|
220 042 0 055
|
220 042 055 0
|
170 130 0 878
|
V/0170 130 878
|
41,65% #
|
|
29,34%
|
|
|
ecevorTOTAL DE et L'ACTIF
|
11 576 479 274
|
11 510 751 788
|
8 565 733 613
|
8 484 116 210
|
5 955 460 492
|
5 920 672 461
|
35,15%
|
|
43,83%
|
|
00 000 000 000 001 50 000 000 0 000 001 2500% %.
7%. 66
.
315Fonds 309
Propres 845 2
ôtP
,
,
,
Diagnostic financier d'un SFD : cas ' ' de' "
10 303 267 510 30
Mémoire de fin d'étude présenté
par Schardanazaire GABA, ISCBF/MAM/CESAG 104 r
ANNEXE 3 : Compte de Résultat Retraité avec
les Tendances (2007 à 2009)
|
|
31/12/2009
|
31/12/2008
|
31/12/2007
|
2008 a 2009
|
2007 a 2008
|
N°
|
COMPTE
|
NON AJUSTE
|
AJUSTE
|
NON AJUSTE
|
|
AJUSTE
|
NON AJUSTE
|
AJUSTE
|
NON AIUSTE
|
AJUSTE
|
NON AJUSTE
|
AJUSTE
|
|
Intéret rem et produits assimilés
|
1 799 178 543
|
1 799 178 544
|
1 313 656 221
|
1
|
313 656 223
|
942 515 126
|
942 515 128
|
36,96%
|
36,96%
|
39,38%
|
39,38%
|
|
Revenus du portefeuille de pret
|
1 718 852 559
|
1 718 852 560
|
1 277 834 645
|
1
|
277 834 646
|
922 301 149
|
922 301 150
|
34,51%
|
34,51%
|
38,55%
|
38,55%
|
|
Intérets reps sur prets
|
1 565 093 401
|
1 565 093 401
|
646 023 404
|
|
646 023 404
|
630 082 937
|
630 082 937
|
142,27%
|
142,27%
|
2,53%
|
2,53%
|
|
frais et commissions sur wets (incluant pénalité
reçues sur pret)
|
121 807 589
|
121 807 590
|
89 488 222
|
|
89 488 222
|
77 543 756
|
77 543 756
|
36,12%
|
36,12%
|
15,40%
|
15,40%
|
|
Frais et commission prets
|
121 395 780
|
121 395 780
|
89 488 222
|
|
89 488 222
|
77 543 756
|
77 543 756
|
|
|
|
|
|
Pénalités
|
411 809
|
411 810
|
0
|
|
0
|
0
|
0
|
|
|
|
|
|
Autres intérets
|
31 951 569
|
31 31/12/20
|
542 323 019
|
|
542 31/12/200
|
214 674 456
|
2008 à 2009
|
-94,11%
|
7 à 2008
|
152,63%
|
152,63%
|
|
COMPTE sur NON AJUSTE
|
STE N
|
O AJUSTE 174
|
STE787 NO
|
|
JUSTE 275
|
STE047NON
|
USTE AJUST
|
NON A
|
|
EAJUST73,52%
|
73,52%
|
|
s assimilés Compte d'épargne et 1
uille de prêt
|
8521 5601
|
834 6451
|
634 646 175
|
|
01 1499
|
50 412
|
|
1 1% 4123%
|
5%
|
%
|
591,49%
|
|
ts sur epargne tontine
|
57093 401 700
|
023 404700
|
27023 404100
|
|
082 9376
|
2 937 400127
|
|
% 14%
|
3%
|
46,12%
|
46,12%
|
|
ns sur prêts (incluant pénalité
|
1 830 573
|
1 830 573
|
981 995
|
|
981 995
|
40 465
|
40 465
|
86,41%
|
86,41%
|
2326,78%
|
2326,78%
|
|
121Autres produits lies aux services 807
|
|
2237
|
52222306
|
|
756307
|
56 700
|
% 701
|
%
|
%
|
%
|
-58,39%
|
|
n prêtsde change
|
237
|
2237
|
52222306
|
|
756307
|
56 700
|
125 701
|
-99,55%
|
-99,55%
|
-58,39%
|
-58,39%
|
|
des charges financier-es
95Total
|
311
|
56 595
|
42
|
323 019658
|
323
|
02 368
|
4 674 4562
|
74
|
457
|
240
|
4,11%
|
-9
|
|
|
22,36%13%144,51%
|
|
-30,59%
|
|
r placements/investissementassimilées
|
262495
|
174 011
|
4
|
787 275 012
|
4 787
|
275 329
|
0 047 812330
|
47
|
812
|
102
|
5,64%
|
12
|
16,69%
|
|
%
|
36,90%
|
36,90%
|
|
te d'épargne et et charges sur épargne
|
40
|
378 598
|
|
40 378 599
|
73
|
847 293
|
73 847 294
|
51 529
|
657
|
51 529
|
658
|
-45,32%
|
|
-45,32%
|
43,31%
|
43,31%
|
|
Inter& verses et charges sur 2
|
064
|
474413
|
6
|
966 175413
|
96
|
175 036
|
1 007 412036
|
07
|
412
|
|
4452238
%
|
|
20%46,96%
|
5%
|
5
|
33,98%
|
33,98%
|
|
ne tontine d'ahustement a l'inflation 57
|
|
|
7
|
821 100062
|
|
|
040 400 557
|
|
|
|
1643
%
|
|
1043%
|
|
2%
|
12%
|
-72,46%
|
|
union d'ajustement a l'inflation
|
|
|
1
|
981 995668
|
|
|
40 465224
|
|
|
|
6,41%
|
|
224841%
|
|
|
% 2378%
|
0,00%
|
|
ux services financiers a l'inflation
|
|
|
|
52 306606
|
|
|
125 700667
|
|
|
|
9,55%
|
|
-955%
|
|
%
|
39%
|
50,43%
|
|
Dotations au compte d'ajustement pour coat237de
financement subventionnés
|
|
|
|
0
|
|
|
0
|
|
|
|
|
0
|
#DIV/0!
|
|
0,00%
|
#DIV/0!
|
0,00%
|
|
nancièrescharges financier-es liées au
311 021 arges assim
|
48716
|
012584
|
|
140 329584
|
140
|
33 039
|
454 102 1
|
4
|
03
|
138
|
69%
|
1381
|
66,28%
|
|
%
|
%
|
153,74%
|
|
ges sur épargne(frais bancaire)
|
18378
|
599995
|
|
847 293995
|
41
|
294831
|
29 657831
|
9
|
658
|
779
|
32%
|
|
-4%
|
|
1%
|
%
|
-83,43%
|
|
ges sur empruntchange
|
|
72413000
|
|
036000
|
|
036216
|
4 4451
|
|
|
|
|
|
%
|
|
%
|
98%
|
#DIV/0!
|
|
ment à linflation autres frais sur operations ent à
linflat
|
29386
|
668589
|
|
29 960 589
|
27716
|
224 992
|
27 164 7
|
|
24
|
859 #D
|
861
|
8595
|
#D
|
|
10,29%
|
0%
|
3051,91%
|
|
ent à linflationoperation Western union
|
|
|
|
|
|
|
|
|
0
|
#D
|
50
|
|
-384%
|
0!
|
|
3%
|
-100,00%
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ncières liées au services
|
BRUTE
|
1
|
488
|
156
|
948
|
739
|
604
|
886
|
1
|
059
|
464
|
853
|
972
|
593
|
297
|
766
|
611
|
886
|
451
|
160
|
983
|
40,46%
|
-23,96%
|
38,20%
|
115,58%
|
|
Dotation nette aux provisions pour pertes sur prots
|
-11
|
283
|
409
|
-43
|
652
|
982
|
-1
|
542
|
316
|
29
|
314
|
992
|
2
|
563
|
532
|
-45
|
418
|
678
|
631,59%
|
|
-160,16%
|
|
|
Dotations aux provisions pour pertes sur prots
|
84
|
803
|
762
|
52
|
434
|
189
|
46
|
347
|
766
|
77
|
205
|
074
|
50
|
543
|
600
|
2
|
561
|
390
|
82,97%
|
|
-8,30%
|
|
|
Reprise de dotations pour pertes sur prots
|
96
|
087
|
171
|
96
|
087
|
171
|
47
|
890
|
082
|
47
|
890
|
082
|
47
|
980
|
068
|
47
|
980
|
068
|
100,64%
|
|
-0,19%
|
|
|
Pertes nettes sur prots
|
91
|
406
|
686
|
91
|
406
|
687
|
77
|
532
|
564
|
77
|
532
|
565
|
60
|
715
|
073
|
60
|
715
|
074
|
17,89%
|
|
27,70%
|
|
|
Recouvrement de prots rayes
|
19
|
760
|
874
|
19
|
760
|
874
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Pertes sur prots irrecouvrables
|
111
|
167
|
560
|
111
|
167
|
561
|
77
|
532
|
564
|
77
|
532
|
565
|
60
|
715
|
073
|
60
|
715
|
074
|
43,38%
|
|
27,70%
|
|
|
Total
|
80
|
123
|
277
|
47
|
753
|
705
|
75
|
990
|
248
|
106
|
847
|
557
|
63
|
278
|
605
|
15
|
296
|
396
|
5,44%
|
|
20,09%
|
|
|
Charges d'exploitation
|
1 134 082 000
|
1 134 082 000
|
722 813 335
|
722 813 336
|
573 635 621
|
573 635 622
|
56,90%
|
|
26,01%
|
|
|
rovii de pu personnel
p (dontur prês charges sociales) 11 283 4
|
3543 652 018 982 763
|
543 542 018 316 763
|
315314 623992 499
|
2315 563 623 532 499
|
418270 678987 018
|
1,59% 987 018
|
72,05% 1%
|
72,05%
|
16,47%
|
|
|
ns pour perteset autres su
|
2475 434 827 189 888
|
475 347 827 766 888
|
295205 184074 604
|
0295 543 184 60 604
|
561229 390431 470
|
2,97% 431 470
|
61,20%
|
%
61,20%
|
|
|
|
ouProvision pet su prs du personnel
9
|
08767 190 171
875
|
6790
190082 875
|
89020 438082 895
|
98020 438 068 895
|
8041 068555 548
|
41 64% 555 548
|
228,74%
|
9%
228,74%
|
-50,82%
|
-50,82%
|
|
ts Depreciation et amortisement nettes
|
1137 406 928 687 386
|
137 532 928 564 386
|
124532 450565 512
|
124 71 450 073 513
|
1583 074183 412
|
83 89% 183 413
|
10,83%
|
%
10,83%
|
49,61%
|
49,61%
|
|
ryé Amortissement nettes
|
9118 760 104 874
635
|
118 104 635
|
95 585 801
|
95 585 802
|
72 962 869
|
72 962 870
|
23,56%
|
23,56%
|
31,01%
|
31,01%
|
|
ouvrables =TT ECM ME= MED
|
=IEEE= 1 167 561
|
7=TEE= 532 564
|
532=IEEE= 565
|
715=TEE= 073
|
15=IEEE= 074
|
,38%=TEE=
|
23,58%
|
%
23,58%
|
31,01%
|
31,01%
|
|
=1=E= ME= =II
705ET=
|
EEC=
|
248EEC=
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Autres provisions nettes pour charges
|
19 823 751
|
19 823 751
|
28 864 711
|
28 864 711
|
10 220 543
|
10 220 543
|
-31,32%
|
-31,32%
|
182,42%
|
182,42%
|
|
on =I EETEIT 3
|
=IEEE= 082 000
|
813=TEE= 335
|
813=IEEE= 336
|
635=TEE= 621 5
|
5DICED= 622
|
90%=DICED
|
52,81%
|
%
52,81%
|
244,70%
|
244,70%
|
|
l=I (dont charges sociales)
EITIII== 54
|
=IEEE= 018 763
|
623=TEE= 499
|
623=IEEE= 499
|
987=TEE= 018 2
|
7=DIEM 018
|
05%=TEE= 7%
|
207,52%
|
207,52% %
|
30,58%
|
30,58%
|
|
s tt=0 o u o n n nu 475
82o
|
827 888n
|
lintrit=84 604
|
EDT= 604
|
1EDT= 470 2
|
1=DIEM 470
|
20%=TEE= 620%
|
19306,96%
|
19306,96%
|
-94,62%
|
-94,62%
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Total rtisement nettescharges administratives
|
7453 928 134 386 851
|
453 45 134 51 851
|
282450 739513 324
|
282 183 739 412 324
|
183219 413465 191
|
0,83% 465 191 1
|
60,27%
|
|
28,83%
|
28,83%
|
|
es et charges
|
14 104 072 635 000
|
58514 072 80 000
|
857 987802 500
|
627 987 869 500
|
25 870416 000
|
5 6% 416 000 2
|
76,18%
|
|
47,48%
|
|
|
ortissementsEau electricite
|
12918 170 635 004
|
58518 170801 004
|
8511 261802 143
|
96211 261869 143
|
6 870 323 307
|
6 8% 323 307 2
|
61,35%
|
|
78,09%
|
|
|
issements Transport Deplacement
|
53 25 346 000
242
|
53 346 242
|
44 129 554
|
44 129 554
|
26 851 510
|
26 851 510
|
20,89%
|
|
64,35%
|
|
|
ttes pour charges
|
43 823 538 751 262
|
86443 538 71 262
|
86421 112711 381
|
2221 112 543 381
|
2022 543476 331
|
22 32% 476 331 -3%
|
106,22% 1
|
|
-6,07%
|
|
|
tio cog et fournitures de bureau
|
70 134 871
796 891
|
44870 871037 891
|
4856 041037 209
|
77156 041709 209
|
411 709905 939
|
41 81% 905 939 5
|
26,46% 2
|
|
33,73%
|
|
|
emenPrime et cs
|
88314 544 854 054
|
64414 544401 054
|
48 976401 806
|
838 976498 806
|
6 498 747 265
|
6 2% 747 265 20
|
62,02%
|
|
33,04%
|
|
|
sions(pou et charges) relation
publiques
|
67 194 039 899 235
|
22767 039727 235
|
2725 865727 600
|
23425 865664 600
|
374 664 428 300 1996%
|
37 428 1930%
300
|
159,18%
|
|
-30,89%
|
|
|
Frais postaux et de telecommunication
|
15 089 657
|
15 089 657
|
10 403 465
|
10 403 465
|
10 050 291
|
10 050 291
|
45,04%
|
|
3,51%
|
|
|
Services nates
|
4680 851 408
|
9680 324 408
|
466 324 691
|
466 19 691
|
191643 957
|
%
643 957
|
45,79%
|
|
-27,53%
|
|
|
14Frais de formation Educ. Etudes et Recherches 07
000
|
39072 915 000 138
|
98739 915 500 138
|
98728 145500 537
|
41628 145 000 537
|
116 000414 459
|
18%
11 414 459
|
41,82%
|
|
146,58%
|
|
|
charges administratives
170Autres
|
77 593 004 536
|
2677 593 143 536
|
26127 341143 164
|
32327 341 30 164
|
2318 307224 840
|
35%
18 224 840
|
183,80%
|
|
50,02%
|
|
|
ement at=rEaliM
|
46ISEIIISME 242
|
29MEM= 554
|
9ISEDICME 554
|
51MEM= 510
|
ISEDICME 510
|
9%
ISEIIII=
|
70,29%
|
|
40,50%
|
|
|
ons tt=0=111=ü
|
538DinintEM 262
|
lintri=12 381
|
2ISEDICME 381
|
76MEM= 331
|
ISEDICME 331
|
2%
ISEIIII=
|
174,79%
|
|
-38,38%
|
|
|
urestt=0l de
n bureauuu 111In 1 11111 111111 11 u
m
|
871DinintEM 891
|
041lintri= 209
|
41=MEM 209
|
905lintri= 939
|
ISEDICME 939
|
6%
ISEIIII=
|
256,17%
|
|
424,85%
|
|
|
IIIIEEMIE
44CCE=0=IEEDIE
|
LEEDS= 054
|
76ISM S= 806
|
6ISEDSME 806
|
47ISM S= 265
|
DS= 65
|
%
=LE
|
142,80%
|
|
264,39%
|
|
|
n publiques
|
039MEM= 235
|
lintrit=65 600
|
5Min= 600
|
28lifflintrE 300
|
Min= 300
|
8% Mil=
|
139,41%
|
|
49,13%
|
|
|
éléommuiImp& et
taxes
|
9557 657 000
|
557 465 000
|
302 465 000
|
0302 29 000
|
91
93 500
|
93 500
|
84,44%
|
|
222,99%
|
|
|
Chargess
680Autres
|
37 717 408 424
|
46637 717 69 424
|
40 66 706691 274
|
64340 706 957 274
|
4331 957889 492
|
31 79%
889 492
|
-7,34%
|
|
27,65%
|
|
|
uc. Etudes et Recherches frais membres AG 39
|
9151 230 138 000
|
451 230 537 000
|
735 537 000
|
4735 459 000
|
459450 000
|
%450 000
|
67,35% 1
|
|
63,33%
|
|
|
istratives frais membres CA 77
|
17 593 874 536 700
|
3417 874 164 700
|
1041 705164 000
|
22410 705 840 000
|
46 840561 000
|
6 0%
561 000
|
66,98%
|
|
63,16%
|
|
|
t Charges diverses
|
18 780 612 652 724
|
56818 612 941 724
|
56829 266941 274
|
29251 266 900 274
|
5124 900878 492
|
24 29%
878 492
|
-36,40%
|
|
17,64%
|
|
|
it= =DID
10at=0=0=
|
LEEDS= 000
|
99ISMS= 000
|
992 207000 850
|
273 207 500 850
|
31 500150 000
|
9%
1 150 000
|
-9,41%
|
|
91,99%
|
|
|
e consulting ISEIME=
|
41=EM 430
|
III 872 =
|
246 872 275
|
8246 000 275
|
000331 150
|
%331 150
|
13,19% 4
|
|
-25,63%
|
|
|
ions Mtn= littI I I o I o I I I
|
MEM= 084 629
|
270lintrit= 421
|
27026
812421 149
|
26 348
812 640 149
|
4823 640397 342
|
23 80% 397 342
|
-39,08% 2
|
|
14,59%
|
|
55714 205 000 277 1 181 30
835 000 705 798 302 803000 583 829
93 660 500 893 636 93 500914 226
4,44% 932 018
|
ANNEXE 4 : Situation du portefeuille de crédit
(2007 à 2009)
ANNEXE 5 : Etats des Ratios d'analyse de performance (2007
à 2009)
Chapitre 5.
|
RATIOS
|
2009
|
2008
|
2007
|
CARACTÉRISTIQUES INSTITUTIONELLES
|
NnAjst
|
Ajustd
|
NnAjst
|
Ajustd
|
NnAjst
|
Ajustd
|
Age
|
16
|
|
15
|
|
14
|
|
Total de l'actif
|
11576479274
|
11510751788
|
8565733613
|
8484116210
|
5955460492
|
5920672461
|
Bureaux
|
14
|
14
|
9
|
9
|
5
|
5
|
Effectifs du personnel
|
331
|
331
|
221
|
221
|
103
|
103
|
Agents de crédit
|
102
|
102
|
62
|
62
|
40
|
40
|
STRUCTURE DE FINANCEMENT
|
|
|
|
|
|
|
Capital/ Actif
|
9,92%
|
9,09%
|
9,45%
|
8,60%
|
8,42%
|
9,12%
|
C.A.R. Ratio
|
11,10%
|
10,09%
|
10,00%
|
9,03%
|
5,85%
|
6,37%
|
FP/Actif Immob
|
295,0%
|
268,9%
|
120,5%
|
108,5%
|
113,0%
|
121,6%
|
RMLT/EMLT
|
91,53%
|
91,04%
|
92,28%
|
92,20%
|
50,74%
|
52,30%
|
Ratio Dettes/ Fonds Propres
|
9,17
|
10
|
6,31
|
11
|
11
|
10
|
Dettes totales/Total actif
|
86%
|
86%
|
86%
|
87%
|
87%
|
88%
|
Epargne sur encours de prêts
|
22,14%
|
22,14%
|
29,04%
|
29,04%
|
64,46%
|
64,46%
|
Epargne sur actif total
|
19,46%
|
19,57%
|
23,36%
|
23,58%
|
53,86%
|
54,17%
|
Encours de prêts sur actif total
|
87,89%
|
88,39%
|
80,42%
|
81,20%
|
83,55%
|
84,04%
|
INDICATEURS DE PORTÉE
|
|
|
|
|
|
|
Nombre d'emprunteurs actifs
|
15 888
|
15 888
|
14 431
|
14 431
|
12 170
|
12 170
|
Pourcentage d'emprunteurs femmes
|
12 710
|
12 710
|
11 545
|
11 545
|
|
|
Nombre de crédits en cours
|
11 378
|
11 378
|
9 300
|
9 300
|
6 498
|
6 498
|
Encours brut de prêts
|
10174519049
|
10174519049
|
6888948269
|
6888948270
|
4975658735
|
4975658736
|
Solde moyen de crédit par emprunteur
|
640 390
|
640 390
|
477 372
|
477 372
|
408 846
|
408 846
|
Solde moyen de prêt par emprunteur/ RNB par habitant
|
2,8
|
2,8
|
2,6
|
3
|
2,3
|
2
|
Solde de prêt moyen
|
894 227
|
894 227
|
740 747
|
740 747
|
765 722
|
765 722
|
Solde de prêt moyen/ RNB par habitant
|
3,9
|
4
|
4,0
|
4
|
4,3
|
4
|
Nombre d'épargnants
|
94 862
|
94 862
|
64 710
|
64 710
|
35 456
|
35 456
|
Epargne
|
6027438588
|
|
4448526035
|
|
3446741737
|
|
Montant moyen d'épargne par épargnant
|
63 539
|
0
|
68 746
|
0
|
97 212
|
0
|
Montant moyen d'épargne par épargnant / RNB par
habitant
|
0,3
|
0
|
0,4
|
0
|
1
|
0
|
INDICATEURS MACRO-ÉCONOMIQUES
|
|
|
|
|
|
|
RNB par habitant
|
227 504 227 504
|
183 680
|
183 680
|
177 230
|
177 230
|
Taux de croissance du PIB
|
2,5%
|
2,5%
|
1,1%
|
1,1%
|
1,9%
|
1,9%
|
Taux d'intérêt sur comptes de dépôts
|
7%
|
7%
|
7%
|
7%
|
7%
|
7%
|
Taux d'inflation
|
1,70%
|
1,70%
|
7,20%
|
7,20%
|
1,30%
|
1,30%
|
PERFORMANCE FINANCIÈRE GLOBALE
|
|
|
|
|
Rendement de l'actif
|
2,95%
|
2,04%
|
3,79%
|
2,45%
|
2,89%
|
2,25%
|
Rendement des fonds propres
|
22,02%
|
22,90%
|
29,95%
|
28,00%
|
22,38%
|
42,62%
|
Auto-suffisance opérationnelle
|
118,0%
|
111,1%
|
124,8%
|
114,1%
|
116,0%
|
110,7%
|
Auto-suffisance financière
|
117,96%
|
111,15%
|
124,75%
|
114,11%
|
115,96%
|
110,66%
|
PRODUITS D'EXPLOITATION
|
|
|
|
|
|
|
Produits financiers/ Actif
|
4,47%
|
4,50%
|
4,52%
|
4,56%
|
15,83%
|
15,92%
|
Marge bénéficiaire
|
16,90%
|
11,70%
|
20,24%
|
12,77%
|
18,25%
|
14,13%
|
Rendement nominal du portefeuille brut
|
19,77%
|
19,77%
|
12,40%
|
12,40%
|
14,22%
|
14,22%
|
Rendement réel du portefeuille brut
|
17,77%
|
17,77%
|
4,85%
|
4,85%
|
12,76%
|
12,76%
|
CHARGES D'EXPLOITATION
|
|
|
|
|
|
|
Ratio de ch. Totales
|
15,14%
|
16,19%
|
14,50%
|
15,98%
|
13,65%
|
14,39%
|
Ration de ch. financières
|
3,09%
|
3,39%
|
3,50%
|
3,76%
|
2,95%
|
3,04%
|
Ratio de dotations aux provisions pour prêts
irrécouvrables
|
0,37%
|
1,03%
|
0,67%
|
1,81%
|
0,85%
|
1,44%
|
Ratio de ch. d'exploitation
|
11,26%
|
11,34%
|
9,96%
|
10,04%
|
44,78%
|
9,69%
|
Ratio de ch. de personnel
|
5,39%
|
5,43%
|
4,35%
|
4,38%
|
4,55%
|
4,58%
|
Ratio de ch. administratives
|
4,50%
|
4,53%
|
3,89%
|
3,93%
|
3,69%
|
3,71%
|
Ratio de ch. d'ajustement
|
-3,01%
|
-2,09%
|
-3,08%
|
-1,74%
|
-2,84%
|
-2,20%
|
EFFICIENCE
|
|
|
|
|
|
|
Ratio de ch. d'exploitation au portefeuille
|
13,29%
|
13,29%
|
12,18%
|
12,18%
|
11,53%
|
11,53%
|
Ratio de ch. de personnel au portefeuille
|
6,36%
|
6,36%
|
5,32%
|
5,32%
|
5,45%
|
5,45%
|
Salaire moyen/ RNB par habitant
|
721,10%
|
721,10%
|
777,53%
|
777,53%
|
1484,48%
|
1484,48%
|
Coût financier de l'épargne
(intérêt)
|
3,69%
|
3,69%
|
1,34%
|
1,34%
|
1,25%
|
1,25%
|
Coût par emprunteur
|
1,17E-05
|
1,1722E-05
|
3,6E-06
|
3,6E-06
|
1,0481E-05
|
1,05E-05
|
Coût par prêt
|
109689,7
|
109689,719
|
91506,9
|
91506,9
|
88278,7967
|
88278,8
|
PRODUCTIVITÉ
|
|
|
|
|
|
|
Emprunteurs par effectif du personnel
|
48
|
48
|
65
|
65,2986
|
118
|
118,1553
|
Prêts par effectif du personnel
|
34
|
34,3746224
|
42
|
42,0814
|
63 63,08738
|
Emprunteurs par agent de crédit
|
156
|
155,764706
|
233
|
232,758
|
304
|
304,25
|
Prêts par agent de crédit
|
112
|
111,54902
|
150
|
150
|
162
|
162,45
|
Epargnants par effectif du personnel
|
287
|
286,592145
|
293
|
292,805
|
344
|
344,233
|
Comptes d'épargne par effectif du personnel
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Distribution du personnel
|
31%
|
31%
|
28%
|
28%
|
39%
|
39%
|
RISQUES ET LIQUIDITÉ
|
|
|
|
|
|
|
Portefeuille à risque > 30 jours
|
2.01%
|
2.01%
|
2.67%
|
2.67%
|
3.48%
|
3.48%
|
Portefeuille à risque > 90 jours
|
4.01%
|
4.01%
|
5.87%
|
5.87%
|
5.77%
|
5.77%
|
Ratio de liquidité des épargnes
|
22%
|
22%
|
35%
|
35%
|
8%
|
8%
|
ANNEXE 6 : Brève analyse Benchmark
BENCHMARK AVEC QUELQUES RATIOS (BENCHEMARK DU
MIX)
|
2007
|
2008
|
2009
|
TAILLE MOYENNE EN AFRIQUE
|
TAILLE MOYENNE DANS LE
MONDE
|
TOUT AU TOGO
|
|
|
|
Personnel
|
103,00
|
221,00
|
334,00
|
106,00
|
104,00
|
198,00
|
Capital sur actif
|
12.91%
|
13.69%
|
9.92%
|
31.69%
|
26.54%
|
9.60%
|
Levier de dettes
|
6.75
|
6.31
|
9.08
|
1.96
|
2.47
|
4.79
|
Epargne sur emprunt
|
66.32%
|
64.09%
|
59.24%
|
56.86%
|
13.44%
|
93.79%
|
Rendement de l'actif
|
2.88%
|
4.07%
|
2.95%
|
-0.78%
|
1.29%
|
2.18%
|
Rendement des FP
|
21.24%
|
30.44%
|
25.60%
|
-0.57%
|
5.77%
|
22.44%
|
Auto suffisance opérationnelle
|
117.31%
|
128.58%
|
119.47%
|
92.66%
|
106.90%
|
117.56%
|
Revenus financiers
|
14.75%
|
22.23%
|
16.30%
|
-7.92%
|
6.57%
|
14.92%
|
Revenu sur portefeuille
|
7.21%
|
12.18%
|
17.82%
|
27.97%
|
29.81%
|
14.64%
|
Coût par emprunteur
|
54,58
|
54,35
|
69,07
|
147,00
|
132,00
|
147,00
|
Emprunteurs par personnel
|
118,00
|
65,00
|
48,00
|
86,00
|
105,00
|
41,00
|
Emprunteurs par agent de crédit
|
304,00
|
233,00
|
162,00
|
172,00
|
253,00
|
199,00
|
Couverture de risque
|
8.13%
|
12.12%
|
9.25%
|
68.15%
|
86.66%
|
14.97%
|
PAR 90
|
3.48%
|
2.67%
|
2.01%
|
3.55%
|
2.88%
|
2.56%
|
PAR 30
|
5.77%
|
5.87%
|
4.01%
|
5.82%
|
4.77%
|
8.27%
|
BIBLIOGRAPHIE
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