A- Choix du sujet :
En Afrique de l'Ouest, les Etats dans leur ensemble se sont
tardivement intéressés à la question de la traite des
enfants. Ce n'est qu'à partir de 2000, avec la signature de la
Convention des Nations Unies contre la Criminalité Transnationale
Organisée en Décembre 2000 que des actions concertées et
ordonnées ont vu le jour dans la sous-région. Malgré ces
actions, le phénomène prend de l'ampleur donnant l'impression que
les différentes formes de lutte sont défiées ou vaines.
Cela suppose peut-être une certaine insuffisance ou une mauvaise
appréhension des solutions jusqu'ici proposées. A preuve,
plusieurs milliers d'enfants continuent d'être trafiqués et
d'être utilisés comme `'esclaves» dans les plantations et les
carrières ou sont simplement transformés en esclaves sexuels. Ces
`'petites mains» innocentes sont en proie à la volonté de
maximisation des profits. C'est dire que l'intérêt
économique a pris le pas sur le respect des droits humains,
particulièrement les droits des enfants. Bien d'autres raisons
sous-tendent l'évolution du trafic et de l'exploitation des enfants.
L'échec de la lutte ainsi menée depuis quelques
années, suppose que d'éventuelles causes du
phénomène n'ont pas encore été prises en compte ou
méritent une attention toute particulière. La recherche de cette
éventualité a débouché sur la question des
frontières et sur les éventuels rapports qu'elle aurait avec la
traite des enfants.
Contribution à la lutte contre la traite
transfrontalière des enfants en Afrique de l'Ouest
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B- But de l'étude
Il est un constat que la lutte contre la
traite des enfants intéresse plus
d'un. Plusieurs structures s'y intéressent mais le
phénomène perdure. L'aspect transfrontalier a été
certes reconnu au phénomène ; des mesures ont certainement
été prises à cet effet. Mais il s'est avéré
que la mise en oeuvre de celles-ci se heurte à l'insuffisance des moyens
dont disposent les Etats qui les ont prises. En outre, il est un fait que les
caractéristiques des frontières en Afrique notamment ne
répondent pas nécessairement aux principes régionaux voire
internationaux. Il en est de méme pour leur gestion. L'impact de la
gestion des frontières n'est donc pas à négliger lorsqu'on
parle de la lutte contre la traite des enfants. Il en est de même pour le
rôle que peut jouer la diplomatie dans cette lutte. Notre motivation pour
le choix de ce sujet se trouve à ces niveaux.
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