4.6.- Commande du triac
De façon fondamentale, la commande d'un triac se fait par
l'application d'une tension unipolaire, positive ou négative sur la
gâchette. Elle peut être faite par :
4.6.1.- Porte logique TTL ou CMOS
Avec la masse généralement pour
référence, ce genre de montage est adapté aux triacs
sensibles, c'est-à-dire les triacs dont le courant de commande est de
quelques milliampères si l'alimentation de la porte logique est de 15 V.
Cependant, il ne convient pas pour les triacs de forte puissance ou avec un
montage alimenté à 5 volts.
Figure 4. 4 : triac commandé par une porte logique
(source : Sonelec)
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« Circuit de commande de redémarrage d'un
réfrigérateur après une coupure de courant.»
4.6.2.- Transistor
Si la porte logique ne suffit pas, on peut lui adjoindre un
transistor monté en amplificateur de courant entre une sortie de porte
logique et la gâchette du triac. Pour la commande du triac en mode
"logique positive" , la tension appliquée à la gâchette du
triac est positive par rapport à l'anode A1, qui est elle-même
reliée à la masse (figure 4.5). Il est également
possible de commander le triac en appliquant sur sa gâchette, une tension
négative par rapport à la tension présente sur l'anode A1
(figure 4.6).
Figure 4. 5 : triac commandé par un transistor
(logique positive)
Figure 4. 6 : triac commandé par un transistor
(logique négative) [source :Sonelec] 4.6.3.- Commande
impulsionnelle
Dans les commandes par porte logique, ainsi que par
transistor, la tension de commande était une tension permanente
continue. Si le courant traversant les électrodes A1 et A2 reste
suffisant, le triac reste amorcé même si la tension de commande
disparaît. Donc la présence permanente de cette dernière
n'est pas nécessaire.
Cette tension permanente peut être remplacée par
une impulsion de commande appliquée au triac à chaque
réamorçage afin de réduire la consommation globale d'un
montage alimenté par une pile électrique ou accumulateur ou avec
une alimentation sans transformateur. La
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consommation globale est ainsi fortement réduite, car,
même si on utilise un courant de commande de 50 mA, cela ne dure qu'un
bref instant et l'intensité moyenne est bien plus faible.
4.6.4.- Commande de charges inductives
Contrairement aux charges résistives, les charges
inductives posent un problème au triac. En effet, le courant et la
tension des premières sont en phase lors de la commutation. Pour
commander des charges inductives telles que transformateur ou moteur, on
procède autrement à cause du déphasage entre le courant et
la tension à ses bornes. Les simples circuits risquent de provoquer le
redéclenchement inopportun au moment de la coupure du courant dans la
charge et même la destruction du triac si ce dernier n'est pas bien
protégé. Pour pallier ce problème, on recourt à la
commande directe. L'ajout d'un circuit de protection RC série aux bornes
des électrodes A1 et A2 du triac est couramment appliqué dans le
cas de problème de commande de charges inductives afin de limiter les
surtensions que peut provoquer le blocage du triac (figure 4.8).
Figure 4. 7 : commande directe d'un triac (source :
Sonelec)
La résistance R du réseau RC placé entre
les électrodes A1 et A2 du triac joue deux rôles: limiter le
courant de décharge de C par le triac quand il devient passant et
limiter le coefficient de surtension lié à "l'accord
résonant" de C avec L. Les valeurs de C et de R dépendent non
seulement de la valeur de l'inductance de la charge L, mais aussi de la
fréquence de fonctionnement, selon les formules de résonance
[Wildi, p. 350]
f = C = R =
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« Circuit de commande de redémarrage d'un
réfrigérateur après une coupure de courant.»
5.- MINUTERIE 555
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