UNIVERSITE DE GOMA
UNIGOM
B.P. 204 GOMA
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE
GESTION
REVENU AGRICOLE ET ACCESSIBILITE DES PAYSANS
AUX
SOINS DE SANTE DANS LE TERRITOIRE DE
NYIRAGONGO.
Par : Jean-Louis MUSIMBI MUSHUBA
Memoire presente et defendu en vue de l'obtention du
Diplome de Licence en Sciences E conomiques. Orientation : E conomie
Rurale
Directeur : CT. Paul SENZIRA NAHAYO
En cadreur : Ass. Thomas GAHAMANYI NIYONZIMA
Annie Acaditnique :
2011-2012
EPIGRAPHE
« Les êtres humains sont au centre des
préoccupations relatives au développement durable.
Ils ont droit à une vie saine et productive en harmonie
avec la nature ».
Jean-Louis MUSIMBI MUSHUBA
A nos chers parents, Papa
MUSIMBI WENGA Pierrot et Maman LUANDA MATEENE
Sophia, pour tous les sacrifices dignes de grande estime
consentis à notre faveur.
Nous dédions ce
travail.
Jean-Louis MUSIMBI MUSHUBA
REMERCIEMENTS
D'abord, nous rendons
grâce à l'Eternel Dieu notre
Père, Maître de temps et de circonstances pour le
courage, la force, la
protection, la bonne santé, la sagesse
et le souffle de vie qu'il ne cesse de nous garantir.
Ensuite, nous exprimons nos sincères
remerciements au Chef de Travaux Paul SENZIRA
NAHAYO, notre Directeur et à
l'Assistant Thomas GAHAMANYI
NIYONZIMA, notre Encadreur
qui, malgré leurs multiples
occupations, ont accepté de nous conduire avec une
attention particulière et une rigueur scientifique pour la
réalisation de ce travail.
A travers ces deux personnalités nous pensons à
tout le corps scientifique et administratif de
l'Université de Goma,
Particulièrement à tous les Assistants de la Faculté des
Sciences Economiques et de Gestion entre autres : Charles
OLENGA, Eric
NDAGIJIMANA, Taylor
KAVOTA, Jacques SALEH, Faustin
MUMBERE, Serge SONGOLO, Shukuru SEKABANZA
ainsi que la secrétaire Denise, pour les services
qu'ils nous ont rendu tout au long de notre cursus
académique.
En plus restons=nous reconnaissant à
l'endroit de notre grand frère, nos
petits frères, notre petite soeur, nos
cousins et cousines : Faustin
MUSIMBI, Fabrice,
Doudou, Marc, Pascal et Grâce
MUSIMBI pour leur chaleureuse affection et
encouragement.
Nous éprouvons également notre profonde
reconnaissance à tous nos frères et soeurs dans le Seigneur
Jésus, nos camarades étudiants,
nos amis et connaissances : CT. Déo
BENGEYA, Joseph BIHANGO,
Habamungu, Jean=Pierre MAO,
Juste WASSO, Gervais
MUHINDO, Philippe
KIKA, Etienne
SILIMU, Aimé
HAMULI, au couple Alain
KIZA, Francine, Monique
MBUYI, Lucie=Ornella SOSOLE,
Fabrice ADAMO, Michel KANYENGELE,
Jean=Jacques, Jacques
KABAGAYA, Patrick KALISYA,
Eric KANYAMIHIGO, Franklin
BARAKA, Germain FAZILI,
Claudien MALUNDA et John FUMBA pour leur soutien moral.
Nous pensons par la suite à tous les habitants du
Territoire de Nyiragongo qui ont permis la réalisation de ce travail en
acceptant de répondre volontiers à notre questionnaire
d'enquête en fournissant les données de base pour
nos analyses.
Jean-Louis MUSIMBI MUSHUBA
iv
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
AS : Aires de Santé.
AGR : Activités
Génératrices de Revenus.
AGIS : Administrateur
Gestionnaire des Institutions de Santé.
Ass : Assistant.
ASRAMES : Association Régionale
d'Approvisionnement en Médicaments
Essentiels.
B .P. : Boîte Postale.
BCZS : Bureau Central de la Zone de
Santé.
CS : Centre de Santé
CSR : Centre de Santé de
Référence
CT. : Chef de Travaux.
DPS : Division Provinciale de la
Santé.
DSCRP : Document de Stratégie et de
Croissance de la Réduction de la
Pauvreté.
éd . : Edition.
FAO : Food, Agriculture and
Organisations.
Fc : Francs congolais.
FSEG : Faculté des Sciences Economiques
et de Gestion.
HGR : Hôpital Général de
Référence.
Ha : Hectare
MINISANTE :
Ministère de la Santé.
OMD : Objectifs du Millénaire pour le
Développement.
OMS : Organisation Mondiale de la
Santé.
ONG : Organisations Non Gouvernementales.
PED : Pays En Développement
P. : Page.
PP : Pages.
RDC : République Démocratique du
Congo.
SS : Soins de Santé.
SSP : Soins de Santé Primaire.
SPSS : Statistic Package for Social Sciences.
TDR : Technicien en Développement
Rural.
TFC : Travail de Fin de Cycle.
UNIGOM : Université de
Goma.
ZS : Zone de Santé.
0. INTRODUCTION GENERALE
0.1. ETAT DE LA QUESTION
L'état de la question est une
étape de travail qui consiste à faire mention des travaux
antérieurs sur le sujet en étude, de leurs
démarches et des conclusions auxquelles leurs auteurs ont abouti.
En effet, pour bien mener notre
étude, nous avons consulté les travaux de
: 1. Nicolas NSEKANABO, cet auteur avait
parlé sur « Accès aux soins de santé par les
ménages du Quartier Katindo Gauche de 2007=2009
»1.
Sa problématique était de savoir les contraintes
en termes de facteurs, qui entrent en ligne de compte pour
l'accès aux soins de santé et voir leurs impacts
sur les ménages du dit quartier ?
Après traitement des données,
il a abouti aux résultats selon lesquels : le niveau de
revenu n'a aucune influence sur
l'accessibilité aux soins de
santé, ceci a révélé que le niveau
d'instruction favorise la prise en compte de
l'importance des soins de santé, et
enfin, le problème de distance des ménages types
aux structures des soins de santé types n'a aucune
influence sur l'accès aux soins de santé
à KATINDO GAUCHE.
2 . Boniface KEYCHIRE, a
traité sur les « Déterminants du prix des soins de
santé
dans le territoire de Nyiragongo cas du centre de santé
KANYARUCHINYA»2. Les préoccupations
suivantes ont été à la base de sa recherche à
savoir : Quels sont les facteurs influençant les
fluctuations (diminution ou augmentation) de prix des soins de santé
lors de sa détermination ? Et la population du territoire de Nyiragongo
a=t=elle des accès aux soins de
santé du C.S. KANYARUCHINYA ?
Après l'analyse et
l'interprétation des données
recueillies, il a été constaté que les
dépenses du personnel ainsi que la faible ou la forte demande des
produits constituent les facteurs poussant les fluctuations du prix des soins
de santé au centre de santé KANYARUCHINYA. En
plus, l'inefficacité des produits en
médicaments fait que la population de Nyiragongo ne trouve pas
d'accès aux soins de santé.
1 N. NSEKANABO, Acces aux soins de sante
par les ménages du Quartier Katindo Gauche de 2007= 2008,
TFC Inédit, G3 Economie, UNIGOM, FSEG, 2008=2009.
2 B. KEYCHIRE, Determinants du prix des
soins de sante dans le territoire de Nyiragongo cas du centre de
santé KANYARUCHINYA, TFC Inédit, G3 Economie, UNIGOM, FSEG,
2009=2010.
3. Patrick MUSOLE, quant à
lui, a évoqué « Revenu agricole et
Développement local dans la cité de KIWANJA
»3.
Sa préoccupation fondamentale était de savoir
comment le revenu agricole contribue=t=il au
développement local, dans la cité de Kiwanja
?
Après analyse et traitement des données
recueillies auprès de 100 ménages dans la cité de
Kiwanja, il a abouti aux résultats selon lesquels
: le revenu agricole moyen pour
l'année 2010 était de 787 050Fc soit
874,5$ et a constaté que
l'alimentation s'accapare de 810 000Fc soit
900$, la part du revenu dans
l'éducation des enfants était de 59 940Fc soit
66,6$, la part du revenu dans
l'habillement était 42 300Fc soit 47$,
le paysan est obligé de faire d'autres activités
pour compléter son revenu. Dans son enquête, il
avait constaté qu'à Kiwanja les paysans ne
payent pas les frais de soins médicaux à cause de mesure de
grâce de l'ONG Médecin Sans
Frontière, les paysans ne paysans non plus les
logements car ils vivent dans les enclos familiales.
Il est arrivé à la conclusion
selon laquelle l'alimentation prend la totalité de
revenu agricole, donc il se pourrait que pour répondre
à tous les besoins de la famille l'agriculteur recours
à d'autres moyens pour subvenir aux besoins de
ménage, et que le revenu agricole ne peut à lui
seul contribuer au développement local de cette cité.
Eu égard à ce qui
précède, notre travail se démarque de nos
prédécesseurs par le fait qu'il traite de revenu
agricole et accessibilité des paysans aux soins de santé en
milieu rural congolais précisément dans le territoire de
Nyiragongo et nous voulons bien savoir le niveau de la réalisation des
objectifs du millénaire pour le développement dans le domaine
sanitaire à atteindre d'ici 2015 avec un
échéancier de trois ans. Etant donné que la santé
est un facteur déterminant en investissement en capital humain dans la
société dans son ensemble.
0.2. PROBLEMATIQUE
L'agriculture joue un rôle central dans
le développement économique parce que la majorité des
habitants des pays pauvres tirent leur subsistance du sol.
Le seul moyen dont disposent les dirigeants réellement
soucieux du bien=être de leurs concitoyens pour
améliorer la situation du plus grand nombre d'entre eux
est d'aider les agriculteurs à
accroître, d'abord, la
productivité de leurs cultures alimentaires et commerciales et
ensuite, les prix auxquels celles=ci leur
sont payées4. Certes,
l'augmentation de la production agricole ne
bénéficie pas à tous les ruraux. La création de
grandes exploitations mécanisées à la place des petites
fermes individuelles risque, en fait,
d'aggraver le lot de la majorité de la population. Tout
en constituant une condition indispensable au renforcement du
bien=être rural,
l'augmentation de la production agricole ne suffit
pas, par elle= même,
à l'assurer.
Dans le monde entier, les personnes
vulnérables et défavorisées accèdent plus
difficilement aux soins, tombent davantage malades et meurent
plus jeunes que les personnes qui occupent une position sociale plus
privilégiée5. Ces injustices
s'aggravent alors que l'on vit plus que
jamais dans une ère caractérisée par
l'opulence et la connaissance et que l'on est
plus sensible qu'avant aux problèmes de
santé.
La santé est au coeur de la lutte contre la
pauvreté et, en particulier de la réalisation
des objectifs du Millénaire pour le développement. Les
systèmes de santé fragiles et
inéquitables, notamment lorsqu'ils
sont confrontés à une pénurie de ressources humaines ou
lorsqu'ils sont dépourvus de moyens de financement
représentent un obstacle de taille à l'extension
des programmes de lutte contre les maladies nécessaires pour atteindre
les cibles prévues dans les objectifs du Millénaire pour le
développement : réduire la mortalité
maternelle et de l'enfant, combattre le
VIH/SIDA, la tuberculose et
le paludisme et rendre les médicaments essentiels disponibles et
abordables dans les pays en développement.
4 D. H PERKINS, S. RADELET et alii,
Economie du Développement, 3e
Nouveau Horizons, De Boeck, Paris, 2008, p.701.
5 Http/
www.google.fr/santé et
développement durable dans les PED/Vendredi le 23 Juin 2012 à
16H30.
Les pays doivent absolument placer la santé au coeur
leurs politiques économiques et de développement.
D'autre part, les initiatives
sociales, politiques et économiques,
si elles font des systèmes de santé une
priorité, peuvent améliorer leur
fonctionnement.
La politique nationale actuelle de la RDC a pour option
fondamentale « la satisfaction des besoins de santé de toute la
population, qu'elle soit en milieu urbain ou
en milieu rural. Pour ce faire, il s'agira
entre autres d'améliorer
l'accessibilité aux soins par la couverture
adéquate en infrastructures de santé, par
l'approvisionnement en équipements et en
médicaments essentiels, le déploiement des
ressources humaines sur toute l'entendue du pays et la
mobilisation des ressources financières.6
Le financement du système sanitaire de la RDC souffre
ainsi d'un grand paradoxe : alors que les
malades sont tenus de supporter la quasi = totalité des
coûts financiers de leurs soins de santé et du fonctionnement des
formations médicales qui les accueillent, leurs revenus
sont loin de leur permettre de relever un tel défi.7
Par ailleurs, alors que la crise
économique occasionne une forte demande des soins à cause
notamment de la précarité des conditions de vie,
d'hygiène personnelle et publique, de
la sous alimentation, etc., les formations
sanitaires sont de plus en plus incapables de répondre à cette
demande à cause notamment du délabrement de leurs infrastructures
et équipements et de la démotivation du personnel
médical.
En terme de revenu, le PIB
par habitant est en régression permanente, passant de
250 $ à 105 $ entre 1990 et 2001, niveau bien
inférieur à la moyenne de 490$ en Afrique
sub=saharienne (Banque Mondiale, 2002). Le
revenu national brut par habitant est de 90$ en 2002.8
Il est estimé que 80% de la population congolaise vit avec mois
de 0,20$ par jour, ce qui est en dessous du
seuil de la pauvreté défini
6 MINISANTE RDC, Politique et
stratégies de financement du secteur santé,
Kinshasa, Septembre, 2004
7 M. LUTUTALA et alii, Les coots annexes
des soins d'hospitalisation des malades dans le réseau
BDOM, Kinshasa, avril, 2004.
8 MINISANTE RDC : Plan directeur de
développement sanitaire 2002-2009, Kinshasa,
Février, 2001.
par la Banque Mondiale (1$/jour par personne)9.
L'indice de développement humain est parmi les plus
mauvaises positions au monde (168e/177pays) en 2004.
C'est dans ce contexte qu'au
niveau du financement des soins de santé, il est
estimé que 70% des charges reposent sur les ménages alors que
plus de 80% de la population vit en dessous du seuil de la pauvreté. Cet
état de choses est à la base de la faible utilisation des
services de santé (21%) et de la détérioration de la
situation sanitaire qui se caractérise par un taux de mortalité
maternelle excessif ( 1289 décès pour 100.000 naissances vivantes
et une mortalité infantile élevée de 126
%.10
La vision du gouvernement est de faire de la RDC un pays dans
lequel toute la population bénéficie des soins de santé de
qualité, intégrés et continus accessibles
et acceptables, avec pleine participation dans le contexte
global de la lutte contre la pauvreté. Parmi les orientations
stratégiques du gouvernement, nous avons
l'amélioration de
l'accessibilité financière de la population aux
soins de santé, avec une attention particulière
accordée aux plus pauvres, aux indigents ainsi
qu'aux personnes vulnérables tant en milieu rural
qu'en milieu urbain. La réalisation de cette
stratégie appelle une série de réformes dans
l'organisation des structures des soins, la
révision du système de tarification des soins et la
catégorisation des actes médicaux par niveau.
En effet, sur terrain en
RDC, plus particulièrement dans les milieux ruraux
comme dans le cas du territoire de Nyiragongo, la situation
est toute autre de cette manière que sans besoin de faire une
évaluation systématique, les faits
observés sont révélateurs d'un bilan
sombre présageant un avenir sans espoir de réalité de
santé pour tous à l'an 2015 en RDC et pour
l'atteinte de la réalisation des objectifs du
Millénaire pour le développement.
9 Banque Mondiale , Rapport sur le
développement dans le monde : Investir dans la
santé , Washington=DC(Etats=Unis d'Amérique), Août, 1993,
p.55
10 MINISANTE RDC, Op.cit,
C'est ainsi que pour nous en faire une
idée, nos observations sur terrain,
nous font vivre que le territoire est caractérisé par
: une situation déplorable,
l'insécurité
généralisée, causée par les hommes
armés non identifiés freinant l'accroissement de
la productivité agricole ainsi que le développement
économique du milieu, la liaison, la
communication et le déplacement des agents sanitaires et les malades
transférés dans les hôpitaux environnant de la province.
La population en général,
arrêtant également certaines activités
génératrices des recettes et services engendrant ainsi un faible
revenu de la part de population qui est à prédominance
agricole, n'arrivent pas à faire face
aux coûts de médicaments ainsi qu'à la
satisfaction en besoin sanitaire.
Dans le cadre de notre travail, nous avons
abordé comme thème portant sur le « Revenu agricole et
Accessibilité des paysans aux soins de santé dans le territoire
de Nyiragongo».
Les préoccupations suivantes ont été
à la base de nos recherches à savoir :
- Quel est le niveau moyen du revenu agricole
dans le territoire de Nyiragongo
? ;
- Comment les paysans
accèdent=ils aux soins de santé de base dans ce
territoire ? ;
- Quels sont les facteurs favorisant
l'accessibilité des paysans aux soins de santé
dans le territoire de Nyiragongo ?
0.3. HYPOTHESES DE RECHERCHE
Selon Madeleine GRAWITZ,
l'hypothèse est définie comme étant une
explication provisoire de la nature des relations entre deux ou plusieurs
phénomènes11.
Nous essayerons de répondre à nos
différentes préoccupations qui ont constitué notre
problématique à savoir :
- Le revenu agricole moyen du paysan de Nyiragongo serait
faible et ne dépasserait pas 150$, compte tenu de
l'étroitesse de la superficie emblavée du sol
ainsi que du climat pluvieux affiché dans ce territoire
;
- Les paysans du territoire de Nyiragongo accèderaient
difficilement aux soins de santé compte tenu de leurs revenus modiques
et l'absence d'un médecin dans les
structures de santé existantes dans ce territoire ;
- Nous estimons que le coût des soins de santé
élevé, le revenu faible du paysan et la
présence d'un médecin dans leurs structures
sanitaires ainsi que la distance séparant leur ménage du lieu des
structures sanitaires seraient les principaux facteurs favorisant
l'accessibilité des paysans aux soins de santé
dans le territoire de Nyiragongo.
11 M. GRAWITZ, Lexique des Sciences
Sociales, 8e6d.Dalloz,Paris, 2008,
p.209.
0.4. METHODOLOGIE DU TRAVAIL
Tout travail scientifique recourt dans son élaboration
à certaines méthodes et techniques en rapport avec son objet
d'étude.
La méthode est entendue comme
l'ensemble des opérations intellectuelles par
lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités
qu'elle poursuit, les vérifie et les
démontre12.
Par technique nous entendons un procédé
opératoire rigoureux, bien
défini, transmissible, susceptible
d'être appliqué à nouveau dans les
mêmes conditions adapté au genre de problèmes et de
phénomènes en cause (ou en étude)13.
L'examen de nos hypothèses nécessite de mettre
en oeuvre une démarche méthodologique appropriée.
Différentes méthodes et techniques ont soutenu cette recherche
à savoir : Pour l'analyse des
données et l'interprétation des
résultats, nous avons fait recours à la
méthode quantitative avec l'usage des méthodes
économétriques et des techniques statistiques à
l'aide des progiciels Eviews 3.1 et SPSS 17.0.
Ensuite, nous avons également fait recours à la
technique documentaire lors de la consultation des ouvrages,
des travaux de fins de cycle et autres documents ayant trait à ce sujet
et couvrant le premier chapitre de ce travail ainsi que la présentation
de la monographie du milieu d'étude grâce
à ses archives et rapports. La technique d'interview
libre accompagnée du guide
d'interview, nous a facilité pour la
récolte des données utiles à
l'enquête. Et enfin, la méthode
inductive nous a aidé à tirer une conclusion
générale à partir des faits particuliers observés
dans le territoire de Nyiragongo.
12 M. GRAWITZ, Méthodes des
Sciences Sociales, 10e éd. Dalloz, Paris, 1996,
p.317.
13 M. KASEKWA, Méthodes de
recherche en science sociales, Cours Inédit, G2, Economie,
UNIGOM, FSEG, 2008=2009.
0.5. CHOIX ET INTERET DU SU)ET
Il est évident que tout travail
scientifique doit à l'origine avoir un
intérêt. Ce travail présente un double intérêt
:
Il est d'abord
pratique, ce travail vise à encourager les paysans
d'accroître leur revenu agricole en vue de
l'amélioration des conditions de vie
socio=sanitaire de la population du territoire de
Nyiragongo.
Du point de vue scientifique, nous estimons
constituer une base des données et un support pour
d'autres chercheurs qui
s'intéresseront d'analyser les
principaux facteurs déterminant l'amélioration
de l'état de la santé dans nos
communautés surtout rurales.
Signalons que le choix de ce territoire est justifié
par ses potentialités agricoles et touristiques qu'il
regorge ainsi que l'identification des services de
santé disponibles et la vulgarisation des meilleures manières
pour y accéder aux soins de santé de base en milieu rural.
0.6. DELIMITATION DU SU)ET
Notre étude est limitée dans
l'espace et dans le temps.
Dans l'espace, notre
étude est une enquête effectuée dans le territoire de
Nyiragongo plus précisément dans la province du
Nord=Kivu en RDC ;
Dans le temps, nos recherches ont
été menées pour une période couvrant le mois de
juillet 2012.
0.7. CANEVAS DE PRESENTATION
Hormis l'introduction et la
conclusion, ce travail est reparti en trois chapitres dont le
premier passe en revue la littérature existante. Le deuxième
présente la monographie du milieu d'étude. Et
enfin, le dernier chapitre traite sur le revenu agricole et
accessibilité des paysans aux soins de santé dans le territoire
de Nyiragongo.
CHAPITRE PREMIER : REVUE DE LA LITTERATURE
Le présent chapitre passe en revue les
généralités sur le sujet en étude.
Il est question de définir et de clarifier les concepts
clés qui font l'ossature de ce travail.
I.1. CLARIFICATION DES CONCEPTS ET QUELQUES
DEFINITIONS
Chaque domaine de connaissance se développe dans un
cadre fait de concepts et de théories qui assurent la cohérence
de la démarche utilisée, il est donc important
dans toutes études scientifiques, de préciser
les fondements théoriques, le sens des concepts
utilisés en vue d'éclairer les recherches.
I.1.1. AGRICULTURE
I.1.1.1. Definition et precision des concepts
a).L'agri culture est une activité
économique qui consiste à favoriser le développement de
plantes ou d'animaux pour en tirer des substances utiles
à l'homme, en particulier des produits
alimentaires (mais pas exclusivement : la culture du chanvre
pour sa fibre est une activité agricole, qui ne produit
rien de comestible).14
L'agri culture peut être
appréhendée comme étant l'art de
produire, par le travail du sol, des
matières vivantes végétales destinées à
l'alimentation humaine, à la
nourriture des animaux domestiques et à
l'approvisionnement de certaines industries.
b). L'activité agricole est
définie comme un ensemble des activités liées à la
production, la transformation, le
stockage, la commercialisation des produits agricoles et
alimentaires qu'il s'agisse de produits
d'exportation, des petites productions
marchandes,
d'auto=approvisionnement ou
d'autoconsommation.15
c). Le paysan est tout homme
habitant la campagne qui a comme activité principale
l'agriculture alors qu'un
rural est toute personne évoluant à la
campagne et dont la pratique de l'agriculture
n'est pas son activité principale.16
14J=M. BOUSSARD, Introduction a
l'économie rurale, éd.Cujas, Paris, 1996, p.9
15 Ministère des affaires
étrangères, Memento de l'Agronome,
éd.Quae, Paris, 2009, p.176
16 K. NYAHUTWE, Sociologie
rurale, Cours Inédit, L1 économie rurale, UNIGOM,
FSEG, 2010=2011.
En d'autres termes, les
paysans sont des cultivateurs ruraux dont le surplus est
transféré à un groupe dominant des dirigeants qui
utilisent le surplus à la fois pour garantir leur standing de vie et
pour en distribuer le reste à des groupes sociaux qui ne cultivent pas
la terre mais devant être nourris pour les intérêts de plus
forts.
1.1.1.2. Types d'agri cultures
On distingue plusieurs types
d'agricultures, nous parlerons de
quelques=uns
17:
· L'agriculture de subsistance
: c'est l'agriculture dans laquelle
la production des biens alimentaires est limitée à la couverture
des besoins de plus urgent et ne dépasse pas le niveau correspondant
à la stricte satisfaction des besoins d'ordre
physiologiques ;
· L'agriculture paysanne :
elle se caractérise par des exploitations de dimension modeste
contrairement à un agriculteur qui travaille avec
l'aide de sa famille pour les produits de la récolte
sur le marché ;
· L'agriculture a temps partiel
: c'est celle qui est pratiquée par un
exploitant qui se consacre à l'accomplissement de
l'agriculture pendant une fraction du temps dont il dispose et
affecte l'autre fraction à l'exercice
d'une autre activité ;
· L'agriculture artisanale :
elle est caractérisée par l'étroitesse
des exploitations
c'est=à=dire moins de
3ha, peu des capitaux, faible
productivité du travail ainsi qu'une grande
diversification des spéculations : la diversification
découle même de la division du travail au niveau des foyers.
17 G. SEMACUMU, Economie
rurale, Cours Inédit, G3 économie, UNIGOM, FSEG,
2009=2010.
.1.1.3. Les fa cteurs de production en agriculture
Une exploitation agricole, dans son
fonctionnement, doit réunir différents
éléments nécessaires pour qu'une
production, végétale ou
animale, puisse être entre prise. Ces
éléments, appelés facteurs de
production, sont la terre (encore appelé le
foncier), le travail (humain) et tous les biens
matériels utilisés au cours de la production (les moyens de
production)18.
1. Le fonder (ou la terre)
Le foncier de l'exploitation est
constitué par l'ensemble des terres exploités et
des superficies construites : habitations pour le
bétail, hangars,
greniers, silos, etc.
I l se caractérise:
> Par la nature des terres,
c'est=à=dire les
types de sols, la nature du sous sol, le
niveau de fertilité, la pente,
l'exposition,
l'altitude, etc. Les aménagements
fonciers peuvent être considérés comme un moyen
d'améliorer la nature des terres :
drainage, irrigation,
amendements, terrasses,
etc;
> Par la superficie des terres de
l'exploitation, facteur de première importante pour
l'analyse économique de l'exploitation
;
> Par le mode de tenure des
terres. Les terres en propriété appartiennent aux
membres de la famille. Sur les terres en meta~age, la
famille a un droit d'exploitation pendant une certaine
durée, en échange du versement
d'une partie déterminée de la récolte au
propriétaire. En général le propriétaire fournit
certains moyens de production destinés à
l'exploitation des terres en métayage
: semences, engrais,
traction animale...
Les terres en fermage font
l'objet d'un contrat (ou bail) entre
l'exploitant et le propriétaire, pour
une durée déterminée. Ce contrat donne le droit à
l'exploitant d'utiliser les terres en
question en échange d'une somme fixée à
la signature du contrat et versée au propriétaire à
intervalles réguliers (en général tous les ans).
Il peut arriver que des exploitants utilisent des terres dont
ils ne sont pas propriétaires et pour les quelles ils
n'ont établi aucun contrat avec le propriétaire.
On parle alors des terres occupees. Ces terres
peuvent parfois faire l'objet de transactions informelles
entre différents exploitants.
18Ministère des Affaires
étrangères, Op.cit, pp.322= 324
Enfin, certaines terres peuvent être
utilisées par plusieurs exploitations à la fois
: parcours pour le bétail,
forêts, etc. Elles ne peuvent être prises en
compte dans l'analyse du fonctionnement de
l'exploitation.
Pour caractériser le foncier d'une
exploitation, il faut bien préciser le mode de tenure
de toutes les terres utilisées. Le capital
foncier est égal à la valeur des terres de
l'exploitation en propriété.
A. Les modes de faire-valoir
Le mode de faire=valoir est défini
comme étant la nature des biens contractuels qui existent entre le
détenteur du droit d'usage sur une terre et le
détenteur de la maîtrise foncière sur cette terre (le
propriétaire)19. On distingue deux modes de faire valoir
à savoir:
a. Mode de faire valoir direct
(MFVD) : la terre est directement utilisée par le
détenteur de la maîtrise foncière ou les membres de sa
famille, ce mode assure la sécurité de
l'exploitation mais obligé dans certains cas les
exploitants à se priver des capitaux d'exploitation qui
ont été utilisés pour s'approprier le sol
;
b. Mode de faire valoir indirect
(MFVI) : la terre est utilisée par une
personne autre que le détenteur de la maîtrise foncière.
On peut citer le cas suivant :
- Le fermage :
l'emprunteur cultive la terre moyennant une redevance fixe
versée au détenteur de la maîtrise foncière. Lorsque
la rente est fixe, elle encourage,
l'exploitant à augmenter la production puisque la rente
une fois payée, tout surplus lui revient. Lorsque
la rente est proportionnelle, elle assure à
l'exploitant un certain pourcentage de la production quelque
soit le rendement. C'est d'une certaine
manière proportionnelle une assurance contre le risque
;
- Le metayage :
l'emprunteur cultive la terre moyennant une part de la
récolte. Ce métayage s'applique aussi à
l'élevage.
NB : Le fermage est payé en argent alors
que le métayage est souvent en nature.
19 G .SEMACUMU, Politique Agricole et
Alimentaire, Cours Inédit, L2
économie rurale, UNIGOM, FSEG, 2011=2012.
Be Les formes de cooperation agri cole
Il en existe plusieurs dans
l'Organisation du travail agricole20. Ce sont
généralement des associations momentanées et très
occasionnelles qui naissent et disparaissent avec certaines tâches
particulièrement ardues qui exigent d'être
accomplies très rapidement pour éviter
l'intervention des facteurs climatiques ou autres susceptibles
de produire des effets néfastes sur le rendement. Ainsi
donc, les associations de travail en coopération de
plusieurs hommes se créent souvent à la fin de la saison
sèche ou l'abattage des gros arbres dans les champs
forestiers afin d'éviter d'être
surpris par les pluies. Les périodes de moisson ou de récolte
saisonnière sont également et particulièrement propices
à la naissance de telles associations pour le travail en commun.
2. Le travail
Le travail nécessaire aux activités productives
de l'exploitation peut être fourni par la main
d'oeuvre familiale ou extérieure à la famille
: salariés,
journaliers, groupes
d'entraide, etc. Pour la main
d'oeuvre familiale, il importe de prendre en
compte les activités hors exploitation et travail agricole sur
l'exploitation et travail hors de
l'exploitation, ce qui influence son
fonctionnement. L'analyse économique
d'une exploitation agricole demande une évaluation
quantitative du travail utilisé sur
l'exploitation, parfois délicate
à conduire. Pour le recours à la main d'oeuvre
extérieure, on analysera les différentes
modalités leur importance relative et leur coût.
3. Les moyens de production
(capital)
Les moyens de production d'une exploitation
(capital fixe, capital circulant) peuvent être
recensés et évalués grâce à un inventaire
effectué à une date précise. La comparaison
d'inventaire successif donne une idée de
l'évolution des moyens de production
d'une exploitation. Comme pour le foncier,
tous les moyens de production utilisés sur une exploitation ne sont pas
forcément en pleine propriété : outillage
prêté, matériel utilisé en
commun, etc.
Parmi les moyens de production, une attention
particulière est à porter au bétail.
On distingue les
animaux par leur espèce, leur âge et leur
fonction :
reproduction,
engraissement,
transport, traction, etc.
Ici encore, tous les animaux ne sont pas
forcément en propriété. Certains peuvent
être mis en pension sur l'exploitation,
c'est=à=dire
soignés et entretenus sur l'exploitation contre
rétribution, alors qu'ils
appartiennent à un tiers.
Les moyens de production représentent du capital que
l'exploitant a dû investir. Ces investissements ont pu
être financés par les gains de l'exploitation
agricole elle=même, par les revenus
d'autres activités du foyer ou par le recours au
crédit. Parmi les moyens de production, on distingue
:
- Le capital fixe d'exploitation
qui est à la valeur des biens servant à plusieurs cycles de
production : outils, moyens de
traction, bâtiments
d'élevage, animaux
reproducteurs, etc.
- Le capital d'exploitation
circulant (encore appelé consommations
intermédiaires) est la valeur des biens consommés pendant un
cycle de production : semences,
engrais, aliments du bétail, etc.
4. Les ressour ces naturelles
Il s'agit de
différentes ressources du sol, du sous sol et des
éléments naturels comme le climat, le
relief, etc. A ces facteurs on ajoute
l'emplacement de l'entreprise et le moment
qu'elle traverse21.
· La te chnologie
Elle traduit la manière dont
l'entreprise combine ses ressources. C'est le
« know how » de l'entreprise.
· L'entreprise
C'est l'unité
économique au sein de laquelle sont combinés les facteurs de
production ci haut énumérés en vue de
l'élaboration des biens et services utiles à
l'homme. Il existe plusieurs types
d'entreprises. On peut les distinguer en partant des secteurs
d'activités (entreprises agricoles,
industrielles, services,
etc.), la taille (grande entreprise, petite
et moyenne entreprise.), le statut juridique (entreprise
privée, entreprise publique,
...), etc.
21 P. SENZIRA, Economie Politique
I, Cours Inédit,G1 Economie, UNIGOM, FSEG, 2007=2008.
1,1,1,4, Contribution de l'agri culture au
développement
L'agriculture est un facteur essentiel dans
l'amélioration des conditions socio=
économiques des habitants d'un pays quel que
soit le degré de son développement. Autrement dit le
développement rural a principalement été associé
à l'agriculture qui constitue la pierre angulaire de
plusieurs économies des pays en développement.
L'agriculture occupe plus de 70% de la
population active, représente directement 30 à
60% du PIB et plus de la moitié des exportations de
certains PED provient de l'agriculture. Dans un pays se
trouvant dans la première phase de son
développement, l'activité
agricole constitue un secteur pourvoyeur d'emplois.
Le secteur agricole au=delà de sa fin
d'approvisionnement contribue au développement
économique en dégageant des surplus sous forme
d'épargne financière, non
financière ou de la main d'oeuvre. Alors cette
épargne si elle est investie ou transférée dans les autres
secteurs de l'économie,
l'agriculture contribue efficacement à la promotion
d'un milieu donné.
1,1,2, REVENU
I ,1,2,1, Definition
Le revenu est entendu comme un total des sommes perçus
à titre de rente
ou en rémunération d'un
travail22.
D'après Ahmed
SILEM, le revenu est la part de la production
qui revient au sujet économique (individu ou
collectivité), comme rémunération de son
travail et (ou fruit de son capital)23.
Selon J.R HICKS, le revenu
d'un individu désigne ce qu'il peut
consommer au cours d'une période de temps sans entamer
la valeur de son patrimoine24
Le revenu est un flux alors que le patrimoine est un stock.
Rappelons que les grandes catégories de revenu sont
: le salaire,
l'intérêt, le profit et la
rente.25
22 Petit Larousse 2010, éd. Anniversaires de la
semeuse, p. 888
23 A. SILEM et J=M. ALBERTINI, Lexique
d'économie, 10e éd. Dalloz, Paris, 2008,
p.676
24 Alain BEITONE et alii, Dictionnaire des
sciences économiques, 2e éd. Armand
Colin, Paris, 2007, p .414
25 A. SILEM et J=M. ALBERTINI, Op.
Cit., p.677
1.1.2.2. Classification de revenu
Les facteurs de production sont rémunérés
par les revenus. On distingue :
1. Le revenu net (ou disponible) d'un individu
est le résultat de la différence du revenu brut et de
l'impôt direct ;
2. Le revenu réel est un revenu qui est exprimé
en quantité de biens et de services qu'il permet
d'acheter, et le revenu nominal
exprimé en monnaie ;
3. Le revenu primaire est le revenu d'un
facteur de production avant tout prélèvement opéré
sur des revenus primaires ;
4. Le revenu discrétionnaire :
c'est la part du revenu qui reste après satisfaction de
biens et de services luxueux, c'est celui
perçu par les salariés et les travailleurs indépendant
alors que le revenu du capital est un revenu de la propriété sous
forme d'actifs réels et financier. Nous citons à
titre d'exemple, les revenus de capitaux
mobiliers (intérêt et dividendes), les revenus du
loyer ;
5. Le revenu permanent est la partie du revenu que les gens
s'attendent à conserver à
l'avenir et le revenu transitoire est une partie du revenu que
les gens ne s'attendent pas à conserver à
l'avenir ; revenu courant moins revenu
normal26. Le revenu permanent apparaît donc comme le revenu
moyen, et le revenu transitoire comme
l'écart aléatoire par rapport à cette
moyenne.
1.1.2.3. Le revenu agri cole
1.1.2.3.1. Definition
Le revenu agricole selon Raymond LAUNAY, est
défini comme étant la somme d'argent issue de
l'activité productrice agricole de
l'entreprise et que l'agriculteur peut
s'approprier en tant
qu'entrepreneur, chef
d'entreprise et travailleur tout à la
fois.27 Le revenu contient le profit, mais aussi la
rémunération normale du travail de l'exploitant
et de sa famille, ainsi que la rémunération de
direction. Le revenu a un sens essentiellement social au regard de la structure
de l'unité d'exploitation agricole
; il permet à la famille agricole de
vivre, à l'entrepreneur agricole de
26 G.N. MANKIW,
Macroeconomie, 5e éd. De Boeck,
Paris, 2010, p.638.
27 R. LAUNAY et alii, L'entreprise
agricole, 5e éd.Armand Colin, Paris, 1967,
p.74.
financer son entreprise, aux sacrifices
consentis par la famille de faire croître l'entreprise
famille.
1.1.2.3.2. Co mposantes du revenu
agricole
Le revenu agricole est composé de deux principaux
éléments à savoir28 :
- Le produit brut(PB) ou rendement brut(RB)
: est la valeur de toutes les productions finales obtenues
pendant une année dans une exploitation, que ces
productions soient vendues, stockées ou
consommées par le ménage exploitant ;
- Les charges réelles (CR) : ce sont des
ressources pour lesquelles on a réellement dépensé de
l'argent.
1.1.3. Population Rurale et Mode de Vie en Milieu rural
1.1.3.1. Population Rurale
La population rurale est le plus souvent,
définie comme la population vivant dans une commune « non urbaine
» et l'INSEE (Institut National de
Statistique et Etude Economique) considère qu'une
commune est rurale si elle n'à, sur
son territoire, ni agglomération atteignant 2000
habitants29.
Deux éléments interviennent dans
l'évolution de la population rurale
:
- La proximité d'une
agglomération : ceci a amené
l'INSEE à différencier les communes selon
qu'elles appartiennent ou non à une zone de peuplement
industriel et urbain (ZPIU) ; polyvalence des
services...) et la facilité de déplacement par
la route (faible trafic et bons réseaux routiers) par
l'accès à certains services (super
marchés, gares SNCF...).
- Le Niveau de vie :
En zone rurale, le revenu des ménages
est encore inférieur. Cela est dû à deux
éléments
- La population est principalement composée de «
manuel » (agriculteurs et ouvriers), moins crier
rémunérées dans nos sociétés modernes de
services et retraites ;
28 L. MUANASAKA, Comptabilité
agricole et Gestion des exploitations agricoles, Cours
Inédit, L1 économie rurale, UNIGOM, FSEG, 2010=2011.
29 P. PREVOST, Les bases de
l'agriculture, 2e éd. Lavoisier, Paris, 1999,
pp.2=4
- Une même catégorie socio
professionnelle est moins bien rémunérée en zone rurale
qu'en zone urbaine.
En revanche, le coût de la vie est moins
élevé en zone rurale (logement,
autoconsommation, échanges, en
nature...)
Globalement, le niveau de vie des ruraux se
rapproche de celui des urbains avec cependant une disparité plus grande
(proposition plus élevée qu'en ville de
ménages à revenus très faible et de ménages
à revenues très élevés).
1.1.3.2. Mode de Vie en Milieu rural
La relation familiale est plus intense en milieu rural avec
une cohabitation encore fréquente de générations et un
taux de divorces moindre qu'en ville et une vie associative
plus développée, une participation
électorale plus élevée qu'en zone urbaine
ainsi que les pratiques sociales qui expriment une référence
à des valeurs à une tradition.
Les caracteres propres du milieu
rural
Le milieu rural est caractérisé par les
éléments ci=après30
: > Les conditions materielles
A la campagne, les conditions
matérielles ne sont pas bonne il n'y a pas de
confort, le travail est rude et presque pas de repos
;
> Les relations humaines
La faiblesse des moyens individuels de production en milieu
rural est compensée par le sentiment de solidarité qui anime les
gens. Tandis qu'en ville le sentiment de chacun pour soi
prévaut.
30 G. SEMACUMU, Op.cit,
1.1.4. Soins de Sante
Il est évidemment difficile voir
impossible et peut être ambigue de proposer une
définition des soins de santé pour autant préciser les
concepts suivants : santé, soins de
santé primaire desquels déclinent les soins de santé.
Voilà pourquoi, nous allons définir
d'abord le concept santé,
ensuite, le concept soins de santé
primaire, et enfin, pour
finir, il s'ensuivra le concept soins de
santé.
1.1.4.1. Le concept de Sante
L'Organisation Mondiale de la Santé
(OMS) définit la santé comme un état de
bien=être physique, mental et social
complet et ne consistant pas seulement en une absence de
maladie.31 Toutefois, une
définition aussi complexe serait difficile à mesurer et varierait
probablement selon les cultures et sur le long terme. Les indicateurs le plus
souvent exploités pour exprimer la santé sont ceux qui en
décrivent l'absence : les statistiques
de mortalité et de morbidité. La
mortalite mesure les décès dans une population
; et la morbiclite mesure le taux de
maladie.
Selon AGBESSI
DOS=SANTOS, la santé est
définie de la manière suivante : « Ce
n'est pas l'absence de maladie ou
d'infirmité, mais une relation
équilibrée, dynamique et harmonieuse entre les
hommes et le milieu physique et social,
c'est= à=dire
l'environnement. Elle doit faire l'objet
d'une approche globale. Il faut envisager
tous les aspects aussi biologiques,
psychologiques, économiques que
sociaux, à tous les âges de la
vie, pour tous les individus, dans tous les
milieux.»32 .1.4.2. Le concept des Soins de sante
primaire
Les soins de santé primaires (SSP) :
ce sont de soins de santé essentiels rendus accessibles à tous
géographiquement et financièrement avec la pleine participation
de la communauté, dans un esprit
d'autoresponsabilité et
d'autodétermination.33 .1.4.6. Le
concept des Soins de sante
Les soins de santé sont définis comme
étant des soins courants dispensés aux patients dans les
formations médicales, premier point de contact de la
population avec le système de santé. Ils
comprennent les soins préventifs et promotionnels, les
soins curatifs simples et la récupération
nutritionnelle34.
31 D. H PERKINS, S. RADELET et alii,
Op.cit, p.372.
32 A. DOS=SANTOS et alii, Manuel de
Nutrition Africaine, éd. Karthala, Paris, 1987, p.15.
33 Bernard et G. PIERRE, Dictionnaire
Medical pour les regions tropicales, éd. Saint
Paul=Limete, Kinshasa (RDC), 2002, p.838.
34 Guide de gestion des mutuelles de santé en
Afrique, Glossaire médical, Suisse, Genève, 2000, p.267.
I.1.5. MODE D'ORGANISATION DES SYSTEMES DE SANTE
Réfléchir sur le mode
d'organisation des systèmes de santé revient
à comparer le marché et le plan à savoir
35:
I.1.5.1. Le Marche des Soins de Sante
Il occupe une place importante par exemple
aux Etats=Unis d'Amérique sous cure
d'ajustement.
Lorsqu'on évoque la question du
marché des soins de santé, on songerait à
un marché où le prix se forme librement. Mais en
réalité on est en présence d'une
concurrence monopolistique avec différenciation des produits en terme
des services offerts.
Même aux Etats=unis
d'Amérique, le système de
santé ne relève pas d'une pure économie
capitaliste du marché. C'est plutôt un
système mixte et pluraliste caractérisé par une
diversité de modes de financement (payement de prix,
assurance maladie financée par les versements des primes par les
entreprises ou d'autres agents économiques et le
financement public, l'absence
d'un système obligatoire de sécurité
sociale et une diversité des maladies, de fourniture de
soins « fourniture privée, recours aux soins
ambulatoires,... »).
Le système libéral comporte des limites
à savoir : l'inefficacité et
l'absence d'équité dans la
fourniture des soins de santé (expliquée par les
externalités, le fait que ça soit un bien
tutélaire, bien public) et l'absence
d'un marché efficace de l'assurance
maladie. Ce marché n'est pas même juste.
Il est caractérisé par des asymétries des
informations.
I.1.5.2. Monopole public et plan dans la fourniture
des soins de sante
Dans cette perspective,
l'Etat fournit les soins en les finançant par la
fiscalité et en contrôlant le système de santé. Dans
ce système, le marché des soins de santé
disparaît, les services deviennent
gratuits, il y a développement de monopole public. Ce
qui peut conduire à une surconsommation des soins pour certains
individus ou à un rationnement pour d'autres.
En effet, le monopole public des soins de
santé peut conduire à un excès de demande pouvant
entraîner la fourniture des soins à certains individus influent et
la mise en place de fil d'attente pour
d'autres.
35 P. SENZIRA, Economie de [a Sante et de
['education, Cours Inédit, L1économie publique,
UNIGOM, FSEG, 2010=2011.
En outre, le système planifié
comme dans tout système bureaucratique conduit à des
inefficacités (l'inaptitude de minimisation des
coûts), des telles inefficacités sont
conjuguées à des contraintes budgétaires très
serrées pour provoquer la réduction de la qualité et la
dégradation du service public de la santé. C'est
pourquoi dans certains pays, la conséquence de la
réduction de la qualité et de l'allongement de
délai d'attente a été le
développement d'un secteur privé de santé
financé par des assurances privées.
Ailleurs comme en Afrique Subsaharienne, le
retrait de l'Etat du financement de la santé a
provoqué non seulement l'extension du secteur
privé (formel ou informel) mais aussi la dégradation de certains
indicateurs comme la mortalité juvénile et le taux
d'expansion du
VIH/SIDA, etc.
I.1.6. DETERMINANTS DE LA DEMANDE ET CARACTERISTIQUES DE
L'OFFRE DES SOINS DE SANTE
Dans la présente section de ce
chapitre, il est question d'abord de
présenter les principaux déterminants de la demande des soins de
santé en premier lieu et enfin, de donner les
principales caractéristiques de l'offre des soins de
santé en dernier lieu.
I .1.6.1. Determinants de la demande des soins de
sante
A partir des caractéristiques générales de
la demande des soins de santé, on
peut déduire les principaux déterminants
ci=après.36 :
a) Le besoin sanitaire ressenti :
- Il est à
l'origine, le plus souvent,
du recours par l'individu au système de soins. En
fait, il ne détermine une demande des soins que si les
patients accordent une certaine confiance dans le système des soins
;
- Le besoin ressenti sera ou ne sera pas objectivé par le
médecin traitant en besoin diagnostiqué ;
- Le besoin sanitaire ressenti semble
s'accroître au cours du temps, sans
doute pour des multiples raisons, par exemple la diminution de
la tolérance à la douleur,
l'impact des médias, les conditions de
vie.
36 E. RUSCH=PH et C. HURUMANN,
Santé publique, éd.Du Concours
médical, Paris, pp.124=125.
b) Le vieillissement de la population
La consommation médicale et les dépenses de
santé sont en moyenne,
corrélées avec
l'âge de l'individu. Elles sont
importantes dans les premières années
de la
vie, elles sont minimales entre 5 et 15 ans,
puis elles s'accroissent avec l'âge.
c) Le niveau de protection so ciale et plus
particulierement d'assuran ce maladie
~ L'absence
d'assurance maladie, dans le cadre
d'une sécurité sociale, limite
pour le patient, les possibilités
d'accès aux soins et les capacités de
financement des soins coûteux ;
~ Les dépenses de soins
dentaires, peu couverts par la branche maladie de la
sécurité sociale, sont ainsi très
variables selon l'appartenance à une catégorie
socioprofessionnelle et son niveau de revenu ;
~ Le ticket modérateur qui
externalise sur le patient une partie des dépenses de santé et
qui représente la part des dépenses de santé non
remboursée par la sécurité sociale, a
été créé pour un frein à la consommation
médicale (responsabilisation de l'individu).
d) L'epidemiologie
La morbidité qui affecte la population est à
l'origine de la consommation médicale
; parmi les différentes pathologies qui touchent une
population et qui déterminent une consommation médicale
importante, on distingue classiquement :
· Les maladies nouvelles (ex : infection
par le VIH) ;
· Les maladies liées au mode de vie (ex
: accidents de la route,
alcoolisme, tabagisme) ;
· Les maladies chroniques.
e) Les fa cteurs psychoso ciologiques
- Le prix des soins : La demande des soins de
santé est inélastique par rapport au prix ;
- Le revenu :
L'évaluation des
élasticités=revenus de la demande des soins de
santé conduit à des contradictions mais la plupart des
études tendent à approuver que les soins de santé
constituent le bien luxe ;
- La distance par rapport au centre de santé
: Celle=ci tend à affaiblir la demande
de soins de santé et accentuer le taux de mortalité
;
- La qualité de service : Elle a pour
effet d'augmenter la demande des soins de santé
;
- La présence des soins traditionnels
: Dans les pays en développement, ces
soins constituent de substitut ou de complément aux soins modernes si
bien que les effets sur la demande de ces derniers est ambigüe
;
- Le type d'infrastructures sanitaires
: Les bonnes infrastructures attirent le demandeur des soins
;
- Le prix de médicament : On peut
établir toute une gamme
d'élasticité=prix et de
dégager leur effet sur la demande des soins de santé
;
- L'âge du demandeur des soins
: Comme signalé initialement, ce sont
les vieillards qui demandent plus des soins de santé. A cette
catégorie s'ajoute les petits enfants
;
- Le sexe du demandeur : certaines
études tendent à approuver que dans la vie
active, la demande des soins de santé est
élevée chez les femmes et pour les hommes qui occupent des
emplois hautement risqués. Il existe
d'autres facteurs qui influent grandement sur la demande des
soins de santé : c'est le cas du
statut public du centre d'accueil, la langue
parlée dans le centre et l'individu qui accueille le
patient.
1.1.6.2. Caracteristiques de l'Offre des Soins de
Sante
Il existe plusieurs caractéristiques de
l'offre de santé, toute
fois, les principales peuvent être
présentées37 :
- Les soins de santé constituent un bien offert à
la fois par des producteurs individuels ou par des entreprises multi produits
et individuelles. Au sein de ces dernières, on retrouve
des prestations différenciées réalisées par des
producteurs de plusieurs catégories des
médecins, des infirmiers, etc
;
- Les soins de santé peuvent être
réalisés grâce à une technologie traditionnelle ou
une technologie moderne ;
- L'offre des soins de santé
présente une certaine complémentarité :
Dans plusieurs milieux on observe la dépendance entre plusieurs
prestateurs ;
- La structure de cette offre est fortement influencée
par l'importance géographique du milieu
: Compte tenu de la nature du bien et surtout de la
straferabilité limitée des consommateurs en cas
d'urgence, on est en présence des
marchés séparés et cela pour 2 raisons importantes
à savoir :
37 P. SENZIRA, Op.cit,
· La hiérarchisation des centres et la
création des monopoles pouvant découler le monopole naturel
;
· Dans la plupart des PED,
l'offre de santé est rationnée. En
effet, les soins de santé ont été pendant
longtemps distribués presque gratuitement étant donné les
externalités positives qui en découlent.
Cependant toutes les études montrent que cette gratuite
revient à un rationnement indirect à cause du temps
qu'on doit mettre pour être en contact avec le praticien
et la mauvaise qualité d'accueil dans les
hôpitaux publics.
I.1.7. ACCESSIBILITE AUX SERVICES DE SANTE ET INEGALITE
DANS L'ACCES AUX SOINS DE SANTE
Dans cette section, il est question
d'abord de présenter les données relatives
à l'accessibilité aux services de santé
dans le premier point et enfin, dans le dernier point de
parler de l'inégalité dans
l'accès aux soins dans les PED.
I.1.7.1. Accessibilite aux Services de Sante
L'accessibilité aux services de
santé regroupe plusieurs notions.38 :
- L'accessibilite geographique :
elle est définie en fonction des pays sur la base du temps moyen
nécessaire aux utilisateurs des services de santé pour atteindre
le centre de santé le plus proche de leur lieu de résidence
; soit à pied ou en utilisant un moyen de locomotion
donné.
On peut aussi exprimer cette accessibilité
géographique par la proportion de la population ou la superficie du pays
se trouvant dans un rayon de 5km autour des formations sanitaires
périphériques. On parle dans ce dernier cas de la couverture
géographique des services de santé.
- L'accessibilite economique ou financiere
: elle représente la mesure dans laquelle un individu ou la
communauté est capable de couvrir les coûts d'un
service de santé disponible ;
- L'accessibilite culturelle ou sociale
: elle est l'acceptabilité des services par
les personnes auxquelles, ils sont destinés du point de
vue de leurs coutumes ;
- L'accessibilite fonctionnelle enfin,
est la capacité de délivrer les soins appropriés à
ceux qui en ont besoin à tout moment.
38 F.MUTABUNGA BIN LUBULA, Elements de
Sante Publique et Terminologie en sante publique, Cours
Inédit, G1 Santé Communautaire et
Développement, ISAM, Goma, 2011=2012.
I.1.7.2. Indgalite dans l'Acces aux Soins de Sante
La concentration relative des moyens de santé au niveau
des villes et de l'orientation en faveur des hôpitaux
rend évidemment les soins de santé difficilement accessibles
à la majorité de la population rurale.39
Il est vrai aussi que certaines implantations très
excentrées ont peu de justification économique.
Le paradoxe est souvent celui=là
: les hôpitaux, submergés par
une demande de soins élémentaires qui devraient être pris
en charge par les unités sanitaires de base
(dispensaires, cases de santé), ne
remplissent pas leur fonction de centres de référence et de
dernière instance. Cet excès de demande accroît le
déséquilibre entre la demande et les moyens dont disposent les
hôpitaux. Mais, plus fondamentalement,
c'est l'offre de soins qui est mal
utilisée.
L'influence que les élites urbaines
exercent sur la politique des Etats en matière de santé a
également faussé, dans la majorité des
pays, la répartition des ressources au détriment
des populations rurales pauvres et au détriment de
l'extension des soins préventifs.
Ainsi, au Sénégal, en
1980, avec 30% de la population du pays, la
région de Dakar a absorbé 60% du budget des
médicaments, et occupé 70% des
médecins, 60% des sages=femmes et 40%
des infirmiers du pays. Conakry absorbe actuellement les deux tiers du corps
médical guinéen.
I.1.8. SANTE, REVENU ET CROISSANCE ECONOMIQUE
Dans la présente section, qui est
subdivisée en quatre points, il s'agit
de montrer le rapport positif entre l'amélioration de
la santé et la croissance économique, les
niveaux de revenu et la pauvreté.40 C'est
entre autre :
I.1.8.1. Les progres de la sante par la hausse des
revenus.
L'augmentation des revenus permet aux
personnes, aux familles et aux sociétés dans
leur ensemble d'accroître leurs dépenses sur une
gamme de biens et de services qui améliorent directement ou
indirectement la santé. Les personnes et les ménages peuvent
acheter une alimentation plus copieuse et meilleure, si bien q
u'un lien de causalité étroit relie la hausse
des revenus et l'amélioration de la nutrition et de la
santé. Des recherches montrent qu'avec la hausse des
revenus, la taille des enfants (indicateurs de nutrition) tend
à augmenter dans de nombreux
39 P. JACQUEMOT et M. RAFFINOT, La
Nouvelle Politique Economique en Afrique, EDICEF, Paris, 1993,
pp.156=157.
40 D. H. PERKINS, S. RADELET et alii,
Op.cit, pp.382=390.
pays à faible revenu. Cette hausse permet aux
ménages de bénéficier plus facilement
d'une eau saine et d'installation
hygiéniques de base qui, comportant des toilettes
à l'extérieur ou à
l'intérieur, peuvent contribuer
à maîtriser la maladie. Elle leur permet aussi de
s'assurer un habitat meilleur, lequel
doit, à son tour, les maintenir en
meilleure santé. Ils ont également davantage de
chances de se montrer aptes et prêts à faire appel aux soins
médicaux requis, parcequ'ils sont en
mesure de régler les frais de transport jusqu'à
la clinique ou de payer des médicaments ou d'autres
dépenses. Pour les personnes vivant avec des revenus de
subsistance, le paiement des médicaments et des soins
même les plus sommaires peut parfois relever d'un
combat.
La hausse des revenus augmente la capacité de la
société dans son ensemble à construire des cliniques et
des hôpitaux publics, à former un nombre accru de
médecins et d'infirmières et à prendre en
charge les frais de services de santé publique, comme
les campagnes de vaccination ou de pulvérisation
d'insecticides. Les pays pauvres sont dans
l'incapacité de financer la construction de
système de santé publics et privés de même types que
ceux des pays riches, et ils ne disposent
peut=être pas de moyens leur permettant de verser
à leurs médecins et à leurs infirmières les
salaires requis pourqu'ils restent dans le
pays, au lieu d'accepter des postes dans des
pays plus aisés.
1.1.8.2. L'amelioration de la sante Cleve la croissan
ce et les revenus
L'amélioration de la santé
conduit à une accélération de la croissance
économique, à
l'élévation des revenus et à la
réduction de la pauvreté. Plusieurs études ont
prouvé que la hausse de l'espérance de vie dans
une période (disons 1960) conduisait à une
accélération de la croissance économique ultérieure
(disons, de 1960 à 2000). On trouve habituellement que
le rapport présente des rendements décroissants,
ce qui signifie qu'une année supplémentaire
d'espérance de vie à la
naissance, quand celle=ci est de 45
ans, a un effet fort sur la croissance, mais
que ce dernier est plus réduit quand elle atteint 70 ans. Une meilleure
santé augmente l'espérance de vie et influe
également sur les deux facteurs fondamentaux de la croissance
économique : les gains de productivité et
l'accroissement des investissements.
1.1.8.3. Sante et Productivite
Les personnes en meilleure santé tendent à avoir
une productivité économique accrue, car elles
sont plus énergiques et en meilleure forme intellectuelle. Un actif
mieux portant est davantage capable qu'un homologue malade ou
indolent d'augmenter le volume de ses
récoltes, sa fabrication de meubles,
son assemblage d'ordinateurs et le nombre des appels
professionnels.
Outre que les travailleurs en meilleure santé sont plus
productifs pendant leur travail, ils perdent moins de
journée de travail pour cause de maladie. Les catégories
activités accessibles à des nombreux travailleurs disposant
d'un revenu réduit et faiblement qualifiés se
fondent classiquement davantage sur la force et l'endurance
que les emplois de bureau plus qualifiés et donnent une prime à
la santé physique. En outre, indépendamment de
sa propre santé, le travailleur dont la famille est
portante passe moins de journée à s'occuper de
sa parentèle malade.
1.1.8.4. Sante et Investissement
Au=delà de son impact sur la
productivité au travail,
l'amélioration de la santé peut influer sur
l'autre facteur clé de la croissance
économique, l'augmentation de
l'épargne et de l'investissement.
S'ils peuvent compter sur une durée de
vie plus longue, les humains sont davantage motivés
pour investir à long terme dans leur ferme ou d'autres
affaires et dans leur capital humain. Au contraire, les
personnes en mauvaise santé doivent consacrer une part accrue de leurs
revenus aux dépenses médicales, ce qui
réduit leur potentiel d'épargne. Face à
des maladies catastrophiques, les pauvres doivent parfois
vendre certains de leurs actifs, tels du bétail ou du
matériel agricole, ce qui réduit leurs
réserves de capital, pour payer des médicaments
ou simplement nourrir leur famille s'ils ne peuvent plus
travailler. L'état de santé peut
également influencer sur l'épargne et
l'investissement publics. Dans leur combat contre des maladies
endémiques, les pouvoirs publics. Dans leur combat
contre des maladies endémiques, les pouvoirs publics
doivent augmenter la part de leurs dépenses affectées à
ces objectifs, si bien que les montants disponibles pour la
construction des routes ou pour d'autres investissements sont
réduits d'autant.
La réduction ou l'éradication
des maladies peuvent contribuer à accroître substantiellement le
volume des actifs productifs exploitables, et
notamment, de la terre.
I,1,9, LES ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS DANS LES PED
ET AU MONDE RURAL
Dans de nombreuses régions rurales,
les revenus des activités de l'exploitation agricole
sont complétés par d'autres
revenus41 : commerce,
artisanat, émigration...,
D'autre part, un certain nombre
d'exploitations peuvent appartenir à des ménages
n'ayant pas l'agriculture comme principale
source de revenu.
Plusieurs activités peuvent générer des
revenus dans les pays en développement. C'est entre
autres42 :
· Agriculture
L'agriculture concerne
l'ensemble des activités économiques ayant
principalement pour objet la culture des terres, et
d'une manière générale «
l'ensemble des travaux transformant le milieu naturel pour la
production de végétaux et d'animaux utiles
à l'homme ».
Elle requiert de nombreux
éléments, incluant un sol et une eau
appropriés et une machinerie efficace pour labourer et planter les
cultures, aussi bien que pour les moissonner et les
transporter. Enfin, l'agriculture
réclame aussi un capital pour financer le cycle des
opérations, ainsi que des conditions climatiques
favorables.
Dans la plupart des régions, les
exploitations familiales sont subdivisées en parcelles de plus en plus
petites avec chaque nouvelle génération
d'héritiers plus nombreux. Souvent,
les exploitations sont de petite taille et ne permettent pas de nourrir la
famille rurale moyenne de quatre à six enfants.
De même, les pressions exercées
par la population sur les terres arables contribuent à la
dégradation des terres, au fur et à mesure
qu'on met en culture de nouvelles terres marginales pour
nourrir une population de plus en plus nombreuse. Quand les sols sont trop
travaillés, le vent et l'eau les
érodent rapidement.
· Elevage
L'élevage est
l'ensemble des opérations qui ont pour objet
d'assurer la multiplication des animaux et leur entretien en
vue de leur utilisation et/ou de leur production.
41Ministère des affaires
étrangères, Op.cit, p.58.
42 http :
www.google.com/Activités
Génératrices des Revenu dans les PED et au Monde Rural, Dimanche,
Dimanche, le 10 Juin 2012 à 17h3O.
Les produits de l'élevage sont
: les animaux eux=mêmes (jeunes pour
l'accroissement des troupeaux) les produits animaux pour
l'alimentation humaine (ou animale) :
viande, lait, oeufs,
miel, ... des produits non alimentaires :
poils, laine, cuir,
plumes, duvet, corne, des
sous produits.
· Peche artisanale
Il s'agit de la pêche
traditionnelle pratiquée par de pêcheurs (par opposition à
des sociétés commerciales) qui utilisent des quantités
relativement faibles de capital et
d'énergie, des navires de pêche
petits, effectuent de courtes sorties de
pêche, à proximité du
rivage, et travaillent principalement pour la consommation
locale.
· Artisanat
L'artisan est celui qui fournit de la valeur
ajoutée, par la transformation de matières
premières ou de produits semi=finis
(boulanger, menuisier...),
ou par la fourniture de services (coiffeur,
taxi...). On distingue entre l'artisanat de
production, l'artisanat
d'art et l'artisanat de service.
Le secteur de l'artisanat,
deuxième employeur après
l'agriculture, créateur de valeur
ajoutée nécessite un accompagnement dans la mise à niveau
de ses ressources humaines et matérielles (design,
adaptabilité du produit aux goûts des
consommateurs, qualité ...).
· Tourisme rural
Le tourisme rural concerne les activités des personnes
qui voyagent et séjournent dans des régions rurales.
A part, les activités
énumérées ci=hauts, nous
ajoutons d'autres retrouvées dans la plupart des
provinces de la RDC, notamment 43
:
· Chasse
Elle est pratiquée à des divers degrés
chez tous les peuples des différent contrées de la
R.D.C, elle vise à capturer différents gibiers
de plus gros au plus petits,
c'est=à=dire des
éléphants aux rats comme vu
précédemment, la chasse améliore
sensiblement la consommation des viandes par tête
d'habitant . Malheureusement, on peut
constater que l'approvisionnement des marchés en viande
de gibier est entrain de diminuer et beaucoup d'espèce
animale sont menacées d'extinction
(extermination), phénomène accentué avec
l'introduction de l'arme à feu.
43 L. MUANASAKA, Op.cit.
· 0ulture de la pisciculture en
R.D.0
Cette activité peut être
considérée comme une innovation dans certaines régions
où elle n'était pas connue. Ça vaut
même la peine de vulgariser cette technique dans toute la région
du pays pour intensifier la production des poissons et approvisionner les
grands centres de consommation. Ce travail
d'aménagement des étangs revient habituellement
aux hommes, ce qui permet également
d'accroître leur apport dans les activités
économiques.
· Les principaux produits de la
cueillette
Il existe également de nombreux
produits intervenant dans l'alimentation africaine que la
population recherche dans la nature et qui n'ont
été ni cultivés ni préalablement
élevés des produits qui ne relèvent ni de la pêche
ni de la chasse. C'est ce que l'on appelle
« produits de cueillette et ramassage ». On peut le retrouver en
trois rubriques:
- Les fruits sauvages qui sont
récoltés dans nos forêts et savanes à des
périodes différentes de l'année
;
- Les insectes comestibles et
mollusques (escargots) tels que les
chenilles, les larves, les sauterelles et les
fournies.
Par tous ces produits de cueillette et
ramassage, leur approvisionnement est menacé avec la
déforestation et le déboisement avancé de notre pays.
D'où il faudrait penser à domestiquer certaines
espèces de ces plantes et insectes.
· Forge villageoise
Les forgerons au sein des villages et dans leurs
contrées respectives jouent un rôle de
1er plan en tant que créateur des outils
utilisés par presque tous les autres secteurs de la production rurale.
En effet, l'agriculteur (pour sa
houe, sa machette et son couteau),
l'éleveur, le
chasseur, le pêcheur comme tous les autres artisans
recourent aux forgerons pour avoir leurs différents instruments de
travail.
Le rôle et l'influence du forgeron
traditionnel ont beaucoup diminué avec le contact et
l'apparition des instruments modernes fabriqués par les
industries et vendus par les magasins.
Aujourd'hui, on peut encore constater avec la
crise économique, la résurgence de cette
activité de forge même en plein centre urbain.
aider à la création des petits ateliers
artisanaux mais quand même moderne, ce qui aurait pu
même contribuer à lutter contre l'exode rural.
· Tissage traditionnel
Ce métier n'est pas connu partout au
Congo. Seules quelques ethnies le pratiquent pour la fabrication des pagnes
traditionnels et très souvent pour les masques des danseurs des grandes
cérémonies initiatiques, ce métier
n'a pas eu la chance de se rependre dans toutes les tribus du
Congo car la vulgarisation de l'étoffe
européenne en a étouffe l'expansion et le
progrès. Ce métier s'est finalement
réduit à la dimension artistique notamment pour la fabrication
des tapis décoratifs et des masques. La fabrication de produits en
argile, des vases et cruches les paysans relevaient
essentiellement des femmes. C'est une activité de
contré dont le sol contient les gisements d'argile ou
un tunnel contenant l'argile rouge.
C 'est ainsi que,
traditionnellement, cette activité était
programmée pendant les périodes creuses du point de vue agricole.
Cette activité est fortement concurrencée par les stencils en
verre métal et plastic de fabrication industrielle qui industrielle qui
envahissent les milieux ruraux. Ainsi, la poterie dans sa
forme traditionnelle se trouve également menacée de disparition
si on y prend garde en encadrant les artisans qui sont nombreux en milieux
ruraux.
· Architecture rurale
traditionnelle
L'habitat et le logement sont une des grandes
plaies des milieux ruraux congolais. Beaucoup de villages congolais sont battis
en matériaux précaires ne garantissant ni la salubrité des
logements ni l'hygiène. Ce qui constitue une situation
préjudiciable à l'économie rurale et
même à l'économie du pays dans son
ensemble. L'absence ou la précarité des
bâtiments d'élevage et agricole ne favorise ni
l'accumulation ni la conservation à longue durée
des produits alimentaires et agricoles. Au contraire, les
quantités énormes de récolte sont perdues chaque
année car dégradée par les insectes, des
rats et des moisissures, faute de bâtiment
appropriées par leur stockage. Le paysan congolais est
généralement son propre maçon, son propre
architecte de fortune.
CHAPITRE DEUXIEME : MONOGRAPHIE DU MILIEU D'ETUDE
Dans ce chapitre, il est question de
présenter notre champ d'investigation qui
n'est rien d'autre que le territoire de
Nyiragongo et est articulé autour des points
ci=après :
II.1. APERCU HISTORIQUE DU LIEU D'ETUDE
La province du Nord=Kivu couvre une
superficie de 59483km2 soit 2,5%
de la superficie nationale qui est de 2345409 km2.
Elle comprend six territoires, à savoir ceux de
Beni, Lubero, Rutshuru,
Walikale, Masisi et Nyiragongo. Le plus grand est celui de
Walikale, avec 23475
km2, soit 39,46%
de la superficie provinciale et le plus petit, celui de
Nyiragongo, avec une superficie de
163km2, soit
0,27% de la superficie provinciale. C'est le
plus petit territoire de la RDC sur le plan «étendue
»44.
Le territoire de Nyiragongo possède une seule chefferie
appelée Collectivité Chefferie de BUKUMU qui se confond
directement avec le même territoire en limites. Il y a
15 ans, que ce territoire fonctionnait dans la ville de Goma
en gardant son statut de zone rurale.
Son nom est tiré du grand volcan «
Nyiragongo» car il est situé sur des coulées volcaniques qui
lui confèrent de bonnes terres favorables à
l'agriculture à cause de leur fertilité.
En territoire de Nyiragongo, il
n'y a presque pas d'eau de surface suite
à la présence des pierres qui se sont formées après
la coulée volcanique.
II.2. ASPECT GEOGRAPHIQUE DU MILIEU
II.2.1. Délimitation
Comme rappel, le territoire de Nyiragongo
partage les mêmes limites avec sa seule chefferie de Bukumu.
Né de l'ordonnance présidentielle
du 20 Août 1998 et de l'arrêté
n°58 du commissaire de district signé
le 22 juin 1929.
44 V.KALISSA, Profit Socio-economique de
to Province du Nord-Kivu, 2e éd. CEREVA, Goma,
2000, pp.4=191.
Il est limité :
- Au Nord : La chefferie de
BWISHA en territoire de Rutshuru ;
- Au Sud : La commune de Karisimbi dans la
ville de Goma ;
- A l'Est : La
République Rwandaise ;
- A l'Ouest : La zone franche
du Parc National de Virunga qui le sépare de la chefferie de Bahunde en
territoire de Masisi.
11.2.2. Climat et Relief du Territoire de Nyiragongo
i . Relief
O n sait que la température décroît au fur
et à mesure que l'altitude
augmente. C'est ainsi que les climats des
montagnes sont très différents de ceux des plaines. Son altitude
moyenne est de 2000m. Le sommet le plus élevé se trouve dans les
monts HEHU avec une altitude d'environ 2430m,
Mikeno 4437m, Karisimbi 4506m, Nyiragongo
3470m et Nyamulagira 3058m.45 Sur le plan
topographique, la région est un plateau qui se
présente l'aspect d'une vaste plaine
inclinée légèrement. Le plateau se trouve encaissé
dans un relief de très hautes montagnes qui ont profondément
marqué son paysage naturel. Dans
l'ensemble, les groupements de la chefferie
de Bukumu sont les groupements volcaniques. Signalons que le secteur du Nord du
territoire regorge plusieurs collines parmi lesquelles nous pouvons citer
: KANYENGUNZU,
KIRINGO,
BUTOBYA, RUHUNDA, NYONDO,
RWIMISAMBI,
KABATWA, KOMBE et BIZURU. On y rencontre
aussi les grottes comme : NYAMBATA,
GIHARI, NGOBERA,
KANANGOBERA, KAGERA,
KIROKO,... Les volcans
KARISIMBI,
MIKENO et VISOKE, qui
constituent une chaîne des volcans éteints (ou endormis) sont
situés à l'Est du territoire,
tandisque à l'Ouest on retrouve les volcans
NYIRAGONGO et NYAMULAGIRA qui sont actifs.
2. Climat
Dans cette entité, le climat est
étroitement lié au relief. La température varie entre
15°et 30°C
; l'altitude comprise entre 125m et 2700m.
Les précipitations sont abondantes et croissant avec
l'altitude.
En effet, il ne suffit pas de voir que les
précipitations augmentent avec l'altitude ou
considérer les quantités de pluies mais plutôt sa
répartition au cours de l'année. Une telle
analyse permet de déterminer les mois pluvieux et secs,
le début et la fin de la saison sèche.
45 Ministère du Plan, Monographie
de to Province du Nord-Kivu, RDC, Kinshasa, 2004, p.8.
Le territoire de Nyiragongo connaît deux types de saisons
:
1. La Saison sèche : elle dure 3mois
(soit de Juin, Juillet et au Août).
C'est la période de chômage
saisonnier, période crise économique où
les champs sont en jachère. Mais ce dernier temps, il
est difficile de déterminer cette saison car les deux dernières
années (soit 2007 et 2008) il pleuvait même pendant cette saison
;
2. La saison pluvieuse : elle est la plus
longue. Dans cette saison c'est une période de
culture.
11.2.3. Sol, Sous-sol et Végétation du milieu
d'étude
1. Sol et Sous-sol.
Etant situé sur des coulés des laves du
volcan, le territoire de Nyiragongo a cet avantage
d'une fertilité du sol,
celle=ci s'est produite juste après la
décomposition des pierres volcaniques (laves).
Des carrières des sables sont situées à
MUNIGI, celles d'argiles
à BUVIRA et à RUSAYO avec une exploitation
très négligée.
2. Végétation
La végétation est pauvre avec quelques
espèces à enracinement superficiel suite au manque
d'eau. C'est vers KIBUMBA
qu'on retrouve quelques superficies parsemées
d'arbustes qui donnent une beauté un peu
particulière à la région.
C'est aussi l'habitant du
territoire qui essaie de redonner une autre figure au territoire par ses
jardins et autres cultures.
Bref : la beauté du territoire est une
oeuvre rendue possible suite à la main même du paysan par la
façon de planter ses cultures à KIBUMBA.
11.2.4. Hydrographie du milieu
Le territoire de Nyiragongo n'a pas de
rivière, ni de lac, ni de cours
d'eau, il a un marécage qui se trouve
dans le parc national de Virunga précisément au nord du
territoire dans le volcan Mikeno. Au cours de la saison
sèche, la population de Kibumba et Buhumba se servaient
de l'eau marécageuse située à 5 km de
leurs milieux respectifs. Il y a de fois que la population
éprouve de difficultés lorsque l'eau diminue
à cause d'une grande sécheresse.
11.2.5. Aspects démographiques du milieu
Avec la superficie qu'il
occupe, ce territoire compte 67208 habitants et reste le plus
peuplé que les autres territoires du pays avec une densité de 412
habitant/km2.
Tableau 01 : Repartition de la population par sexe et
par groupement
GROUPEMENTS
|
Hommes
|
Femmes
|
Garcons
|
Filles
|
Total
|
BUHUMBA
|
1 283
|
1 403
|
2 332
|
2 637
|
7 785
|
BUVIRA
|
592
|
655
|
1 450
|
1 855
|
4 557
|
KIBATI
|
1 880
|
1 754
|
3 058
|
3 008
|
9 710
|
KIBUMBA
|
1 683
|
2 124
|
4 284
|
4 569
|
12 652
|
MUNIGI
|
3 654
|
2 918
|
7 232
|
7 232
|
21 126
|
MUDJA
|
3 489
|
3 832
|
7 347
|
8 367
|
23 035
|
RUSAYU
|
592
|
892
|
808
|
743
|
2 975
|
Total Chefferie
|
13 113
|
13 705
|
20 629
|
28 472
|
81 815
|
Source : Rapport annuel du bureau du territoire
exercice 2011
Il ressort de ce tableau que le chiffre
démographique s'est accru par rapport au trimestre
précédent, cela à cause
d'une part de nouvelles naissances et d'autre
part des personnes venant d'ailleurs qui se sont
installées dans leurs parcelles, notamment dans les
villages Buhumba, Bugamba, Kiziba en
groupement de MUDJA et Rusoke en groupement de
MUNIGI.
Tableau 02 : Statistique des enfants s~olarises par
groupement
GROUPEMENTS
|
Garcons
|
Filles
|
Total
|
BUHUMBA
|
1 131
|
1 325
|
2 456
|
BUVIRA
|
705
|
943
|
1 648
|
KIBATI
|
1 584
|
1 545
|
3 129
|
KIBUMBA
|
2 258
|
3 369
|
4 627
|
MUDJA
|
3 049
|
3 565
|
7 077
|
RUSAYU
|
3 384
|
3 711
|
6 760
|
MUNIGI
|
384
|
285
|
609
|
Total Chefferie
|
12 563
|
13 745
|
26 306
|
Source : Rapport annuel du bureau de la
chefferie de BUKUMU, exercice 2011
A la lumière de ce tableau, nous
remarquons que les filles sont scolarisées que les garçons.
Tableau 03 : Statistique des enfants non
scolarisés par groupement
GROUPEMENTS
|
Garcons
|
Filles
|
Total
|
BUHUMBA
|
1 179
|
1 226
|
2 406
|
BUVIRA
|
701
|
849
|
1 550
|
KIBATI
|
1 371
|
1 360
|
2 731
|
KIBUMBA
|
1 873
|
2 025
|
3 898
|
MUDJA
|
3 519
|
3 444
|
6 963
|
RUSAYU
|
4 109
|
4 437
|
8 546
|
MUNIGI
|
384
|
429
|
903
|
Total Chefferie
|
13 217
|
13 779
|
26 996
|
Source : Rapport de recensement de la population
de la chefferie de BUKUMU, exercice
2010=2011.
I I.2.6. Aspects politi co-administratifs
L'arrêté
n°58 du commissaire de district.
Il comprend aussi la cité de KIBUMBA
qui n'a jamais
jusqu'aujourd'hui pourtant crée par
ordonnance loi n°006/82 du 25 février 12982.
Le territoire comprend le poste d'encadrement
administratif de MUDJA crée par la décision
n°007/98 du 27 octobre 1998 du chef de
département de l'administration du territoire de RCD
(Rassemblement Congolais pour la Démocratie).
Ex=mouvement politico=militaire qui
administrait notre province. Ce poste encadre les groupements de MUDJA et
RUSAYU.
Le territoire de Nyiragongo a son siège à
KIBUMBA est dirigé par un administrateur de territoire
assisté par deux adjoints, l'un
chargé de l'administration et des affaires sociales et
l'autre chargé de la gestion des finances et de
développement.
Tableau 04 : Succession des administrateurs du
territoire de Nyiragongo des sa creation a nos jours.
N°
|
NOM ET POST-NOM
|
PERIODE
|
1
|
MUSAMBO KABEYA SAMPASA
|
1989=1990
|
2
|
NZAPI ANGALANO KASI
|
1990=1992
|
3
|
KINANGA
KIMETIA
|
1993=1994
|
4
|
MUSOKA MUKONGA
|
1994=1995
|
5
|
MUSOKONI MATAMBAZI Selemani
|
1995=1997
|
6
|
NYANDWI
NIIBIZI Dieudonné
|
1998=1999
|
7
|
MASUMBUKO KUBUYA Désiré
|
1999=2006
|
8
|
IYEKO LOONOLA J.Robert
|
De 2006 à nos Jours
|
Source : Archives du Bureau du Territoire
exercice 2011.
Tableau 05 : Subdivision de la chefferie de Bukumu et
Superficie de cheque Groupement.
N°
|
Groupement
|
Village ou Localité
|
Superfi cie.
|
1
|
KIBUMBA
|
Burambo, Hehu,
Kabindi, Kalangala,
Kibiriga, Kingarame, Kiroje,
Rutovu et Rulimba.
|
21Km2
|
2
|
BUHUMBA
|
Chegera, Nakubumbi,
Ngobera, Kamagana,
Kabuhanga, Kabuye,
Kanyanja, Ruhunda et Rwibiranga.
|
36Km2
|
3
|
KIBATI
|
Bujari, Mujoga,
Rwankuba, Kisheke, Mugerwa,
Mutaho, Bukanda, Kaguri et Buhama
|
20Km2
|
4
|
BUVIRA
|
Burambo, Bushaga,
Buhima, Vuniro, Butangara et Kiguri.
|
17Km2
|
5
|
MUNIGI
|
Bunganwa, Buhima,
Buhombo, Bushangara,
Bushara, Byunga,
Janga, Kabaya, Kasenyi,
Murambi, Ngangi I, Ngangi
II, Ngangi III, Rukoko et Kiheru.
|
25Km2
|
6
|
MUDJA
|
Karwagu, Mukondo,
Bugambo, Kanyati, Kiziba I
et Kiziba II.
|
24Km2
|
7
|
RUSAYU
|
Migokwe et Karambi
|
20Km2
|
TOTAL
|
|
163Km2
|
Source : Rapport administratif du Bureau du
Territoire exercice 2006 et de la Division de
l'Intérieur Nord=Kivu.
A la lumière de ce tableau, la
chefferie de Bukumu est subdivisée en sept groupements,
composés de 55 villages en 2005. Actuellement, il
s'est ajouté le village de RUHINDA
localisé dans le groupement de BUHUMBA.
Le groupement de BUHUMBA est le plus vaste avec une superficie
de 36 Km2 et Buvira est le plus petit avec 17
Km2.
Le bureau de la chefferie fonctionne à
MUNIGI à 5km au Nord de la ville de
Goma et à 15km au Sud du volcan Nyiragongo. Comme
d'autres entités administratives du
pays, le territoire de Nyiragongo dispose
d'un bon nombre de partis politiques.
11.2.7. Aspects E conomiques du milieu d'etude
Le territoire de Nyiragongo est économiquement pauvre sur
tous les plans :
11.2.7.1. Agriculture
Comme nous le savons,
l'agriculture et l'élevage occupe la
première place dans la province du Nord=Kivu. Et le
territoire de Nyiragongo en particulier s'inscrit dans cette
activité.
L'agriculture pour la population de Nyiragongo
est une grande préoccupation.
Cependant, cette
population agricultrice ne produit pas suffisamment à cause
des
capacités productives assez limitées car la
majorité des ménages agricoles a moins
de terre. Cette situation affaiblit la production globale en
raison de la petite dimension des superficies exploitées,
moyenne 0,6hectare par famille. Cette production ne
permet pas à la population de se nourrir de façon
acceptable, surtout lors des périodes de soudure (avant
la récolte). On constate une monoculture de haricot au Sud,
cultures maraîchères au Nord. Les parties jugées
bonnes pour l'agriculture sont emblavées par des arbres
surtout l'Eucalyptus. Mais les bananiers, les
légumes de toutes sortes : carottes,
poireaux, oignons, choux et les
pommes de terre constituent les principales ressources économiques du
territoire de Nyiragongo. C'est la culture vivrière qui
prédomine (bananiers, haricots,
maïs et patate douce) et les cultures maraîchères.
Le blé et le petit pois étaient cultivés mais
disparaissent progressivement faute de sensibilisation de la population.
I l est à noter qu'en
territoire de Nyiragongo le système foncier est féodal,
ce qui fait que la majorité de la population soit
métayère car elle ne dispose pas de terre à vrai dire.
Plus de 50% des terres sont cultivables ; les herbes pour
l'élevage y sont présentes. Là où
il y a des roches volcaniques nues les deux activités ne sont pas
possibles pour le moment. Ce sont des bonnes carrières pour des pierres
de construction. La taille des pierres peut occuper les pygmées car le
marché est à Goma auprès des entreprises de
construction.
IIele7ele Elevage
L 'élevage du petit et du gros
bétail ainsi que de volaille est pratiqué également dans
le territoire de Nyiragongo. L'élevage de
chèvres est remarquable un peu partout malgré
l'insuffisance de terre. La brousse semble inexistante.
Conséquence, les éleveurs des vaches se heurtent
à une difficulté. Cette activité paraît difficile du
fait que le territoire possède une seule réserve de
pâturage dans le groupement Buhumba où toutes les vaches sont
gardées.
Les vaches à émigrer vers les champs de bananes
où elles sont gardées à la recherche de
l'eau dans la partie Sud du territoire. A ce moment
là, les éleveurs entrent en conflits puisque les
vaches détruisent souvent les bananiers.
Outre les chèvres et les vaches, nous
pouvons énumérer quelques bétails qui sont
élevés : les brebis, les
porcs, les poules et les lapins,
etc... signalons ensuite,
qu'à chaque fois qu'il y a
l'éruption, les coulées de lave
couvrent une partie des terre et dimunuent la partie des terres cultivables.
11,2,7,3, Le Commerce
La majorité de la population du territoire de
Nyiragongo vit dans la misère. Il n'y
a pas de commerce organisé. Le territoire pratique un petit commerce
ambulant.
I l n'y a pas des centres
commerciaux, ni réseaux importants de
commerce, ni commerçants
immatriculés, mais il y a de petits marchés
locaux. Le marché de Ruhunda à KIBUMBA est le
seul opérationnel tandisque celui de Munigi et de Mudja ont suspendu
leurs activités faute de clientèle.
L'activité commerciale est orientée vers la
ville de Goma où la population revient avec des produits finis et de
consommation.
Les paysans de Nyiragongo approvisionnent toute la ville de
Goma et les marchés du territoire de Rutshuru en légumes telles
que les choux, les poireaux, les
tétragones (ou épinards), les
carottes, et les autres plantules aromatiques utilisées
dans la cuisine moderne.
Les commandes de Kinshasa et Kisangani sont rares depuis la
détérioration d'une partie de
l'aéroport de Goma par la lave du volcan Nyiragongo du
17 janvier 2002.
La vie économique est basée sur la vente de la
boisson « Kasikisi », de bois de
chauffage, des sticks d'arbres pour la
construction, de la braise procurée dans le parc
national de Virunga dont les groupes armés étrangers font parties
prenantes à cette dernière activité. Le
haricot, les bananes, la patate
douce, la pomme de terre, les
choux, les carottes, poireaux et autres
légumes, entrent aussi dans
l'économie.
1 1,2,7,4, La Pê che
Cette activité n'est pas praticable
compte tenu de l'absence des lacs, des
rivières et des sources d'eau dans le territoire de
Nyiragongo.
11,2,7,5, La Chasse
La chasse est pratiquée au niveau du territoire car il
y a des pygmées qui vivent de la chasse et de la cueillette dans le parc
national de Virunga malgré l'interdiction de cette
activité par l'ICCN (Institut
Congolais pour la Conservation de la Nature).
Actuellement, les pygmées tentent de
capturer de petits rongeurs sauvages
11,2,7,6, Le Tourisme
Le territoire de Nyiragongo est riverain du parc national de
Virunga. Il comprend
quelques sites touristiques, notamment le
volcan de Nyiragongo actif, les volcans Mikeno et Karisimbi
éteints, les paysages d'une multitude
biodiversité végétale et animale dont le gorille de
montagne qui est sujet de curiosité internationale.
Le cimetière des anciens combattants de la guerre
1914=1918 est matérialisé par le monument
signalétique érigé à Nyakabanda dans le groupement
de Kibati, sur la route Goma=Rutshuru.
La seule infrastructure hôtelière reste
l'auberge qui se situe à Kilimanyoka où les
touristes se reposent au pied du volcan Nyiragongo sous la bonne garde des
gardes du parc national de Virunga, géré par
l'ICCN.
11,2,7,7, Voie de Communication
Le territoire de Nyiragongo est traversé par la route
nationale. Il possède plusieurs routes de dessertes
agricoles qui traversent les groupements permettant
d'évacuer des produits agricoles et des
bois.46 Les tronçons routiers qui sont
réhabilités par le réseau EPER Suisse sont
:
-
Route Munigi Mudja ;
- Route Kibati Mudja en passant par Mutaho ;
-
Route Munigi Vubiro ;
-
Route Kibati Kanyaruchinya ;
-
Route Kibati Cabwato réhabilité par la
mission
d'observation des nations unies au congo
;
- Route Kanyaruchinya Mudja en passant par
Kanyati,
construite par l'actionaid.
Toutes les ONGs sont intervenues dans le cadre d'assistance
d'urgence pendant l'éruption
volcanique qui a ravagé une partie importante dans le territoire de
Nyiragongo.
Ces trois ONGs travaillent avec la participation de la
population locale. En ce qui concerne la
télécommunication, le territoire de Nyiragongo
n'est pas resté non atteint car 70% de la population
possèdent des appareils portables.
46 Rapport annuel 2011, du Bureau de la
chefferie de Bukumu
11.2.8. Aspects Socio-Culturels
11.2.8.1. Aspect Social
I 1.2.8.1.1. Education
Le territoire de Nyiragongo compte peu
d'intellectuels à cause de l'ignorance
de la population, le territoire n'a pas connu
d'avantage dans le domaine de
l'éducation et même auparavant,
la population vivait sous contrainte des autorités locales qui faisaient
craindre la population croyant qu'elles seront
remplacées à leurs portes. Les personnes qui voulaient
évoluer, quittaient le territoire et se
déplaçaient par ailleurs.
Pour le moment, il y a eu une avance au
niveau de l'éducation, chaque personne
veut que son enfant ait un diplôme. Ce qui implique
l'amélioration de l'éducation
dans le territoire. Le milieu compte un nombre insuffisant
d'école, et la population demande au
gouvernement d'en construire d'autres pour
permettre à l'ensemble d'enfants
d'étudier dans des bonnes conditions.
11.2.8.1.2. Sante
A l'instar des autres territoires du
pays, le territoire de Nyiragongo est soumis à une
organisation sanitaire. On y retrouve 4 centres de santé dans le
territoire à savoir : le CS
KANYARUCHINYA avec 2 postes de santé,
le CS de MUDJA avec 2 postes de santé, le CS
KIBUMBA avec 4 postes de santé et le CS
KIZIBA II avec 3 postes de
santé.
Les centres de santé fonctionnent dans de mauvaises
conditions parfois les médicaments manquent lorsque
l'ASRAMES et le gouvernement traite à le fournir. La
population demeure en difficulté du fait que les malades
reçoivent les soins difficilement.
I l se pose aussi de problèmes des
matériels de laboratoires et non ne note aucun médecin.
Tous ces centres sont construits en dur par
l'ONG SODERU qui est une ONG Internationale
et le bureau des oeuvres médicales (BDOM). L'ONG
EPER=SUISSE a construit le poste de
santé de Munigi en semi durable.
Toutes ces institutions sanitaires sont sous la supervision de la
zone de santé de Karisimbi (ville de Goma).
11.2.8.2. Aspect Culturel
1.2.8.2.1. Religion
Le territoire de Nyiragongo a une population à
majorité chrétienne. Les églises dominantes sont
: Eglise Catholique et Protestante.
Il y existe peu de musulmans (fidèles
à l'islam) et il y a l'église
BAHAI à Mudja dans le village.
I .2.8.2.2. Sport et Loisir
Le seul sport pratiqué dans le territoire de Nyiragongo
reste le football. Malheureusement, presque tous les terrains
sont en mauvais état. Cette activité intéresse beaucoup
plus la jeunesse qui organise le match de football et le mwami donne parfois
des ballons pour ceux qui les sollicitent.
Il existe quelques difficultés notamment
le manque d'équipement adéquat et
d'un personnel sportif qualifié.
1.2.8.2.6. Habitat
P resque tout le secteur Sud du territoire de Nyiragongo est
construit en matériaux semi=durables avec un habitat
des maisons en planches et quelques constructions à
Rusayu, à Mudja et à Kibati(Mutaho) sont en
paille et quelques unes couvertes des bâches. Seul le secteur Nord
constitué par les groupements Kibumba et Buhumba connaît des
constructions en matériaux durables.
1.2.8.2.4. Mceurs et Coutumes
Le territoire de Nyiragongo compte une collectivité
chefferie de Bukumu à la tête de laquelle se trouve un chef
traditionnel communément appelé « Grand Chef
coutumier .. Ce dernier est désigné par les
gardiens de coutume pour le respect rigoureux de leur coutume.
Ainsi, cette collectivité chefferie respecte ses moeurs
et ses coutumes parmi lesquels : le respect de la valeur
d'un chef traditionnel, le mariage
polygamique et la consommation régulière de la viande
malgré l'étude l'état de
la pauvreté qui caractérise ce territoire.
II.2.9. APERFU GENERAL SUR LE SECTEUR SANITAIRE EN RDC
Dans le présent point qui vient boucler ce chapitre est
subdivisé en trois : dont le premier fait allusion au
système sanitaire en RDC, le second donne les grandes
lignes de la politique sanitaire en RDC, et le dernier est
consacré au financement du système de santé en RDC.
1,2,9,1, Le systeme sanitaire en RDC
Selon le rapport de l'OMS sur la santé
dans le monde 2000 définit un système national de la Santé
est comme un ensemble ordonné et cohérent de structures de
Santé ayant des missions spécifiques chacune et qui produisent
des services de management et/ou des prestations de soins de Santé pour
la population du Pays47.
Les systèmes de santé ont ainsi trois objectifs
fondamentaux48 :
· Améliorer la santé de la population
desservie ;
· Répondre aux attentes des gens
;
· Assurer une protection financière contre les
coûts de la mauvaise santé.
Un système de santé de proximité
devra, pour bien fonctionner, comporter au
moins un et de préférence deux types de structure autres que
l'hôpital. La principale condition est la mise en place
en place d'un réseau de centres de santé avec un
personnel composé principalement d'infirmières
et de personnels paramédicaux qualifiés49.
Le système sanitaire de la RDC est organisé en
trois paliers ayant chacun son rôle spécifique
:
· Le niveau central comprend
le Cabinet du Ministre, le Secrétariat
Général de la Santé, les directions
centrales et les programmes spécialisés. Ces structures jouent un
rôle normatif, de coordination et
d'orientation stratégique ;
47 Organisation Mondiale de la Santé (OMS),
Rapport sur la santé dans le Monde 2000 : Pour
un système de santé plus performant, Genève, Suisse,
2000.
48 OMS : Op. Cit.
49 Organisation Mondiale de la Santé (OMS),
Macroéconomie et Santé : Investir dans
la santé pour le développement économique, Genève,
Suisse, décembre 2001, p.25.
· Le niveau intermediaire est
l'inspection provinciale de la santé et ses divisions
qui ont pour rôle un appui technique aux ZS avec des fonctions de
coordination, de formation,
suivi, supervision,
monitoring, évaluation, inspection et
contrôle. Le District de Santé sert de relais entre
l'inspection Provinciale et la Zone de Santé
;
· Le niveau operationnel :
c'est la Zone de Santé, elle est
l'unité de base de planification sanitaire. A ce
niveau, la RDC a opté pour un système sanitaire
á deux échelons.
Le premier échelon est un réseau de centres de
santé qui ont pour mission d'offrir á la
population un paquet minimum d'activités de prestation
de Soins de Santé Primaires (PMA), avec la
participation communautaire;
Le deuxième échelon est
l'hôpital général de
référence qui offre un paquet complémentaire
d'activités de soins de santé de
référence (PCA).
Les deux échelons de soins sont reliés entre eux
par un système de référence et de contre
référence.
Notons ici que Le secteur privé joue un rôle
important dans le système de santé congolais,
notamment dans les centres urbains. Il n'est
néanmoins pas en mesure de répondre à
l'essentiel des besoins = et reste hors de
portée financière pour la majeure partie de la population.
Il est pourtant important de s'assurer de son
implication pleine et entière dans tous les efforts de revitalisation du
secteur.
Le secteur de la santé en RDC est marqué par
plusieurs caractéristiques importantes50
:
Un faible engagement historique de
lEtat, à la fois en termes de financement
du système, de régulation du secteur et de
fourniture de services de soins médicaux ;
Une participation importante du secteur prive,
des organisations religieuses et des ONG, qui gèrent un
nombre important de centres de santé et la moitié des
hôpitaux ;
50 MINISANTE RDC, Le Secteur Sanitaire en
RDC, DEP, Kinshasa, 2005.
Une couverture inegate du
territoire, malgré le système de zones de
santé mis en place dans les années 1970, avec un
déséquilibre sensible entre les zones urbaines et les zones
rurales, ainsi qu'entre Kinshasa et le reste
du pays.
Les années de conflit ont laissé des cicatrices
durables sur le système de santé qui était
déjà sensiblement affaibli: destructions et
dégradations des bâtiments et matériels (du fait des
combats, des pillages, du manque
d'entretien et du non remplacement des
équipements), cruel manque de consommables (en
particulier de médicaments qui ne sont pas disponibles à
proximité pour un tiers de la population et pas accessibles
financièrement pour les deux tiers de la population),
perte ou la fuite de personnel médical et infirmier (ceux qui restent
n'étant plus payés que par intermittence avec
des conséquences importantes sur leur motivation et
disponibilité), important retard technologique.
La situation est aggravée par
l'appauvrissement de la population et la
détérioration des conditions de vie = notamment
en ce qui concerne l'accès à
l'eau potable et à
l'assainissement, la promiscuité dans
laquelle vit une grande partie de la population, ainsi que la
propagation du VIH/SIDA.
Néanmoins, la structure du
système de santé a survécu = notamment au
niveau des zones de santé = et même pendant le
conflit il a été possible de mener à bien des programmes
nationaux (telles que les Journées de Vaccination). Ceci est largement
dû au courage, au dévouement et au sens du devoir
des personnels médicaux, ainsi
qu'à la présence active d'un
certain nombre de partenaires extérieurs malgré les
difficultés. C'est sur cette base que le système
de santé va pouvoir aujourd'hui être
reconstruit.
11.2.9.2. Grandes lignes de la politique sanitaire en
RDC
La politique mondiale de la « Santé pour Tous »
se base sur la prise en compte des besoins sanitaires des Communautés
nationales dans leur diversité et en fonction :
· des différents stades de la vie
;
· des lieux de résidence des familles
;
· des conditions de logement et d'habitat
;
· des caractéristiques culturelles
;
· du niveau socio=économique et
;
· de l'état de pauvreté.
De ce fait, tous les partenaires pour la
Santé ont le devoir et le droit de partager
l'information, de participer à
l'élaboration,
l'exécution et
l'évaluation de politiques et de programmes de
développement sanitaire.
La RDC ayant souscrit à cette politique mondiale de la
santé pour tous, elle fonde sa politique de
santé sur ce principe. Ainsi, afin
d'assurer l'accès du peuple congolais
à une vie saine et lui permettre d'être
socialement et économiquement productif, le
Gouvernement vise à promouvoir le droit à la Santé
à travers le renforcement de mécanismes garantissant
l'éthique en Santé,
l'équité dans la distribution des soins
et des services de Santé, la solidarité
communautaire et l'humanisation des services de
Santé.
Historiquement, la situation sanitaire de la
RDC a connu des niveaux variables depuis la période coloniale
jusqu'à ce jour. A l'aube de
l'indépendance, la politique sanitaire
était essentiellement axée sur la médecine curative avec
des centres médicochirurgicaux et des dispensaires satellites. La
population ne pouvait accéder aux rares soins de Santé que
grâce aux efforts de plusieurs intervenants qui ont commencé
à expérimenter des politiques de Santé Communautaire dont
l'évolution progressive a abouti à la politique
sanitaire basée sur les soins de Santé primaires.
Ce système a fonctionné assez valablement
grâce à l'existence d'une
importante infrastructure héritée de la colonisation et
l'appui des différents partenaires de
l'Etat congolais jusqu'au début des
années 90, avec l'élaboration
du Plan d'Action Sanitaire 1982=1986
; la subdivision du territoire national en 306 zones de
Santé (515 ZS après la réorganisation de la carte
sanitaire en 2003) pour assurer l'accessibilité
Géographique et logistique de la population aux soins de Santé
; la création d'un certain nombre de
projets bilatéraux et multilatéraux pour rendre
opérationnelles les zones de Santé ; la
création d'un certain nombre de projets/programmes
spécialisés pour appuyer la lutte contre les maladies ;
l'élaboration de la Charte de
Mbanza=Ngungu pour lancer les bases du partenariat intra et
intersectoriel au niveau de la zone de Santé ;
l'effort gouvernemental en
collaboration avec les autres partenaires dans le domaine de la
formation des cadres nationaux.
La politique nationale de Santé est ainsi basée
sur les principes suivants51 :
· La qualité des soins et des services
;
· L'efficience et
l'efficacité des projets et programmes de
développement sanitaire ;
· La coordination intra et intersectorielle des prestations
des services de Santé ;
· La participation communautaire ;
· La décentralisation des centres de prise de
décisions ;
· La déconcentration des services de production des
soins ;
· L'intégration des services
spécialisés au sein des services de Santé de base.
Le but de cette politique sanitaire est de promouvoir
l'état de Santé de toute la
population, en fournissant des soins de Santé de
qualité, globaux,
intégrés et continus avec la participation
communautaire, dans le contexte global de la lutte contre la
pauvreté.
Pour ce faire, la RDC a pris comme option de
52 :
· Réorganiser, en concertation
avec la territoriale, le système national de
Santé, de manière à rapprocher la
population des centres de soins par leur décentralisation et leur
déconcentration ;
· Améliorer
l'accessibilité aux soins par la couverture
adéquate en infrastructures de Santé, par
l'approvisionnement en équipements et en
médicaments essentiels, le déploiement des
ressources humaines sur toute l'entendue du pays et la
mobilisation des ressources financières ;
· Assurer la qualité des prestations sanitaires
par la mise en oeuvre effective des activités de suivi,
de supervision, d'évaluation et de
contrôle des programmes de Santé à tous les niveaux du
système de Santé ;
51 MINISANTE RDC, Politique nationale de
la sante, Kinshasa, Décembre, 2001.
52 Idem
· Pérenniser le système de Santé en
développant le partenariat par la mise en place des mécanismes de
collaboration intra et intersectorielle, la
concertation, la coordination et la promotion du financement
communautaire des soins tel que les mutuelles de Santé
;
· Améliorer le rendement des services par la
motivation du personnel, le développement des
activités d'information sanitaire, de
formation du personnel de Santé, de recherche pour la
Santé et de communication pour la Santé.
11,2,9,6, Finan cement du système de sante en
RDC
Le financement de la santé doit permettre la
mobilisation des ressources nécessaires à la mise en place des
mesures de prévention et de prise en charge médicale
répondant au besoin des populations.
L'amélioration de la santé des individus est le
véritable moteur qui guide la conception des interventions dans ce
domaine53.
En RDC, Le financement du système
sanitaire repose sur trois sources principales : les
ménages, les aides extérieures et le budget de
l'Etat.
Durant l'époque coloniale (1885
à 1960), le financement de la santé était
assuré par trois composantes à savoir l'Etat
colonial, les confessions religieuses et le secteur
privé animé par les sociétés dites à charte.
A cette époque=là
déjà, les bénéficiaires des soins
de santé payaient eux=mêmes leurs factures des
soins. Toutefois, l'Etat subventionnait les
soins en les rendant financièrement accessibles à tous. Le budget
des dépenses ordinaires pour les services médicaux se chiffrait
en cette période à environ 10% du budget ordinaire total du
Congo54.
Au moment de l'indépendance
(1960), le Congo avait le système de santé le
mieux
organisé et parmi les plus performants de
l'Afrique. Mais suite aux
difficultés
budgétaires apparues à partir de
1960, aggravées par les troubles et les
rebellions,
53 M. AUDIBERT et alii, Le financement de
la sante dans les pays d'Afrique et d'Asie a faible revenu,
éd. Karthala, Paris, Septembre, 2003.
54 M. LUTUTALA et alii,
Op.cit,
le financement de la santé à
l'instar de celui des autres secteurs de la nation devint
aléatoire55.
Au cours des 30 dernières années,
le poids du financement s'est transféré
graduellement sur les ménages avec comme conséquence non
seulement la diminution de la fréquentation des services de
santé, mais aussi la dégradation de
l'Etat de santé des populations qui a atteint des
niveaux alarmants.
Dans les années 80,
l'Etat prenait en charge la
rémunération des employés du système ainsi que les
coûts récurrents des niveaux centraux et intermédiaires.
Les bailleurs de fonds pourvoyaient principalement aux besoins
d'investissement. Enfin les frais de consultations
étaient censés couvrir les coûts récurrents et la
maintenance au niveau local, d'où le
concept d'autofinancement des ZS).
Cependant depuis les années 90, le
financement repose sur les ménages. En effet, avec la
décroissance des revenus de l'Etat dans les
années 80, les dépenses publiques ont
été allouées en priorité au paiement des salaires.
La diminution des aides extérieures à partir de 1992 a
affecté les dépenses d'investissement.
Actuellement, la situation est marquée
par un très fort désengagement de l'Etat dans le
financement du système de santé = en grande
partie du fait de la faiblesse des revenus fiscaux. La part des dépenses
de santé dans les dépenses totales du Gouvernement est ainsi
passé de 2,5% en 1972 à moins de 1% en
2002, répartis de la manière suivante:
62% pour les salaires des fonctionnaires, 14% en
dépenses de fonctionnement, 13% en investissements et
11% en budgets annexes et divers. Ceci correspond à environ
0,22$ par habitant, soit une baisse en termes
réels d'à peu près 50% durant la
période 1991=2002.
Ces trois dernières années, la
part du budget de l'état allouée au secteur de
la Santé a augmenté (en partie grâce à
l'initiative PPTE) pour atteindre 7,2% du
budget national en 2004. Toutefois la majeure partie du budget couvre les
salaires et la répartition géographique est nettement en faveur
de Kinshasa. Le budget est présentement alloué aux institutions
publiques sur des bases historiques et ad hoc sans tenir toujours compte de la
performance ou des besoins. Enfin, il existe un écart
important entre le budget et les dépenses réelles tant au niveau
du volume (taux d'exécution estimés de 75% en
2002, 89% en 2003) que de l'allocation.
55 M. LUTUTALA, Op.cit.
Tableau 06 : Quelques chiffres sur le territoire de
Nyiragongo56
Descriptions Quantités
|
Territoire de
Nyiragongo
|
Total
Nord=
Kivu
|
Part relative
en %
|
Moyenne provinciale
|
Production manioc en T
|
1,00
|
337650
|
0,0002
|
=
|
Production maïs en T
|
15,00
|
36800
|
0,0400
|
=
|
Production haricot en T
|
5,00
|
57210
|
0,0090
|
=
|
Production patate douce en T
|
31,00
|
17696
|
0,1800
|
=
|
Production pomme de terre en T
|
75,00
|
39848
|
0,1900
|
=
|
Production sorgho en T
|
1,00
|
3158
|
0,0300
|
=
|
Production banane en T
|
420,00
|
454140
|
0,0900
|
=
|
Superficies emblavées en Ha
|
7442,00
|
1894961
|
0,3900
|
=
|
Cheptel bovin en têtes
|
1953,00
|
31856
|
6,1300
|
=
|
Cheptel caprin en têtes
|
1420,00
|
445301
|
0,3200
|
=
|
Cheptel ovin en têtes
|
160,00
|
100545
|
0,1600
|
=
|
Cheptel porcin en têtes
|
170,00
|
61800
|
0,2800
|
=
|
Basse cour en têtes
|
5020,00
|
2664275
|
0,1900
|
=
|
Elèves H en première primaire
|
852,00
|
140015
|
0,0060
|
=
|
Elèves F en première primaire
|
427,00
|
81220
|
0,0050
|
=
|
Taux brut de scol. Primaire H
|
32,13
|
=
|
=
|
58,78
|
Taux brut de scol. Primaire F
|
15,18
|
=
|
=
|
30,13
|
Taux brut de scol. secondaire H
|
7,89
|
=
|
=
|
26,00
|
Taux brut de scol. secondaire F
|
1,93
|
=
|
=
|
13,62
|
PIB/habitant (USD)
|
53,30
|
=
|
=
|
119,96
|
% de personnes vivant avec moins de 1 USD par jour
|
99,70
|
=
|
=
|
92,31
|
Taux de mortalité infantile
|
5,90
|
=
|
=
|
4,41
|
Population
|
75318
|
5477994
|
0,0137
|
=
|
Superficie en Km2
|
163,00
|
23475
|
0,6900
|
=
|
Source : G. SEMACUMU et P.
SENZIRA, Les indicateurs économiques et
sociaux de la province du Nord-Kivu de 1996
à 2005, UNIGOM,
Inédit.
Légende :
- T = tonne ;
- H et F = respectivement homme et femme
;
- Scol. =
scolarisation.
Ce tableau qui reprend ce
qu'était le
profil
socio-économique dans
le territoire de
Nyiragongo en 2005 traduit une
situation qu'on
qualifierait de
déplorable. En
effet, pour une population
qui vit
essentiellement de
l'agriculture et du
petit commerce (comme celui
de la braise ou de la
farine de sorgho « importée
» du territoire de
Masisi), la
production agricole et
d'élevage ne dépasse pas
généralement 1% du
56A. SONGOLO, Pauvrete et Demande
d'Education Primaire dans le territoire de Nyiragongo,
Mémoire Inédit, L2 économie rurale,
UNIGOM, FSEG, 2008=2009, pp.33=34.
total
provincial.
Ceci ne serait pas étonnant
si l'on rapportait cette
production à la
superficie arable
disponible
invariable,
mais aussi et surtout à
la taille de la
population qui croît
naturellement vite mais
faible à
l'échelle
provinciale,
0,0137% du total
provincial.
Néanmoins,
cela ne suffit pas pour
justifier une
situation catastrophique
où le territoire de
Nyiragongo est le petit
poucet et le mauvais
élève dans tous les
domaines. Par
exemple, le
PIB/habitant ne dépasse pas
la moitié de
la moyenne
provinciale et
le taux
d'alphabétisation
moyen est de 22,5% contre 55,5% pour toute
la province. Le taux de
mortalité infantile
est supérieur de plus
d'un et demi point de
pourcentage à la moyenne
provinciale.
Fait important, le
régime foncier
appliqué aux
exploitations
agricoles
traditionnelles reste
particulier. Les
petits exploitants aux
estimations de 64% ne sont pas
propriétaires des
parcelles qui leur sont
concédées selon
l'attribution
coutumière en fonction de redevances
à verser. Environ 30%
jouissent de la forme
d'occupation par fermage,
métayage ou même des occupations
illégales, sources de
plusieurs conflits.
Environ 6% seulement sont
propriétaires
terriens.
CHAPITRE TROISIEME : REVENU AGRICOLE ET
ACCESSIBILITE
DES PAYSANS AUX SOINS DE SANTE DANS LE TERRITOIRE
DE
NYIRAGONGO
Après avoir passé en revue la littérature
existante au premier chapitre et la présentation de la monographie du
milieu d'étude au deuxième
chapitre, vient le troisième et dernier chapitre de
notre travail qui est consacré à la présentation des
données suivies de l'analyse et interprétation
des résultats.
II.1. PRESENTATION DESCRIPTIVE DES DONNEES
Dans cette section, il est question de
présenter l'analyse descriptive des données
issues de notre enquête.
Etant donné qu'il est difficile voir
quasi impossible de prendre toute la population en
globalité, il a fallu que nous prenions une partie de
cette population.
Selon LUNCH,
l'échantillon est défini comme étant
« le nombre limité d'individus,
d'objectifs,
d'éléments dont l'observation
permet de tirer des conclusions applicables à toute la population dans
laquelle le choix a été effectué. »57 La
méthode utilisée pour tirer notre échantillon est celle
non probabiliste basée sur un sondage de commodité à
échantillon accidentel. Ce qui signifie que nous nous sommes
contenté de chefs de ménages rencontrés sur place lors de
notre enquête. Cela étant, 110 protocoles ont
été récupérés et dépouillés
rendus possibles grâce à l'application du
progiciel SPSS 17.0. Ainsi donc, les différentes
réponses aux questions posées en annexe sont
représentées sous forme de tableaux dont les voici
:
57 L. DHAINAUT, Concepts et médias
de statique, Tome 1, Paris, 1975, p.66.
Tableau 07 : Répartition des enquêtés
selon l'Etat civil
Rubriques
|
Fréquences
|
Pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
0
|
29
|
26,4
|
26,4
|
1
|
65
|
59,1
|
85,5
|
2
|
10
|
9,1
|
94,5
|
3
|
6
|
5,5
|
100,0
|
Total
|
110
|
100,0
|
|
Source : Notre analyse à
l'aide du progiciel SPSS 17.0 Légende
: entendu que : 0 = les Célibataires
1 = le marié
2 = le veuf
3 = le divorcé
La lecture de ce tableau nous donne une vue
d'ensemble de ménages du territoire de
Nyiragongo, au plan de statut des chefs des ménages.
Nous constatons à travers ce tableau que sur 110 ménages
enquêtés, 65 soit 59,1%
possèdent le statut des mariés représentant la
majorité de nos enquêtés, 29 soit
26,4% ont le statut de célibataires,
10 soit 9,1% de nos enquêtés sont
constitués des veufs et veuves et seulement 6 soit 5,5%
de notre échantillon sont de divorcés. De ce
fait, nous remarquons à travers ce tableau que le taux
de veuvage et celui de divorcé étant faible, ce
qui est la caractéristique propre du monde rural.
Comme la grande partie de notre échantillon est
diversifiée, nous pouvons dire que
l'état civil serait à la base de
l'explosion démographique observée dans ce
territoire. La taille moyenne est de 6 personnes par ménages. Ceci
s'expliquerait par le fait que les couples mettent au monde
chaque année occasionnant l'accroissement des
naissances dans ce milieu.
Tableau 08 : Répartition des enquêtés
selon le sexe
Rubriques
|
Fréquences
|
Pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
0
|
46
|
41,8
|
41,8
|
1
|
64
|
58,2
|
100
|
Total
|
110
|
100
|
|
Source : Notre analyse à
l'aide du progiciel SPSS 17.0 Légende
: entendu que : 0 = le sexe masculin
1 = le sexe féminin.
Il ressort de ce tableau que sur 110
ménages enquêtés, 46 sont
représentés par les hommes et 64 par les femmes. Cela veut dire
que 41,8% de notre échantillon sont de genre masculin
et 58,2% sont du genre féminin. De ce
fait, nous remarquons à travers ces
informations, ce sont les femmes qui contribuent souvent
à la survie des ménages ruraux départ les activités
agricoles exercées dans ce territoire. En
réalité, leurs revenus sont autant
complétés par ceux de leurs conjoints tirent de leurs
activités génératrices des recettes.
Tableau 09 : Répartition des enquêtés
selon l'âge
Rubriques
|
Fréquences
|
Pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
[20 -- 25]
|
14
|
12,7
|
12,7
|
[26 -- 31]
|
22
|
20
|
32,7
|
[32 -- 37]
|
16
|
16,4
|
49,1
|
[38 -- 43]
|
23
|
21
|
70,1
|
[44 -- 49]
|
16
|
14,5
|
84,6
|
[50 -- 55]
|
10
|
9,1
|
93,7
|
[56 -- 61]
|
5
|
4,5
|
98,2
|
[62 -- 67]
|
2
|
1,8
|
100
|
Total
|
110
|
100
|
|
Source : Notre analyse à
l'aide du progiciel SPSS 17.0
La confection de ce tableau a été
facilitée grâce à l'application de la
méthode empirique de LIOURSOU58 pour les
données recueillies à propos de l'âge des
responsables. En effet, ce tableau nous montre que nos
enquêtés peuvent être groupés en trois
catégories à savoir : les
jeunes, les adultes et les personnes de troisième
âge. A travers ce tableau, nous réalisons que sur
110 ménages enquêtés, 54 soit
49,1% de notre échantillon dont
l'âge varie entre 20 ans et 37 ans ; 39
soit 35,5% sont dans la tranche d'âge
comprise entre 38 ans et 49 ans ; 17 ménages
sondés soit 15,4% dont l'âge
varie entre 50 ans et 67 ans. Ces données prouvent en suffisance que
notre population cible est généralement
hétérogène. L'âge moyen des chefs
des ménages dans le territoire de Nyiragongo est de
37,9273 ans soit 38 ans avec un écart type de
10,23011. Ce qui signifie que la population de ce territoire
est encore jeune.
58 R. MURRAY SPIEGEL, Théorie et
application de la statistique, e Dalloz, Paris, 1976, p.43
Pour notre cas : Cv = 1 0, 23011 = 1,05
9273
; comme ce montant est supérieur à
0,75, nous
3 7
,
disons qu'il y a une forte dispersion autour de
la moyenne. Tableau 10 : Répartition des enquêtés
selon le niveau d'étude
Rubriques
|
Fréquences
|
Pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
0
|
73
|
66,4
|
66,4
|
1
|
37
|
20
|
100
|
Total
|
110
|
100
|
|
Source : Notre analyse à
l'aide du progiciel SPSS 17.0 Légende
: Entendu que : 0 = Avec niveau
d'instruction
1 = Sans niveau d'instruction.
Au regard de ce tableau, nous constatons que
sur 110 ménages enquêtés, 73 soit
66,4% ont un niveau d'instruction et 37 soit
33,6% sont sans niveau d'instruction. De ce
fait, nous réalisons que la plupart de notre population
a eu la chance d'étudier au moins le niveau de
formation primaire et secondaire parce que comprenaient
l'importance de l'instruction et ne se
contentaient pas que de l'éducation familiale.
Ces informations sont justifiées par le fait que le
territoire de Nyiragongo compte peu d'intellectuels à
cause de l'ignorance de la population, le
territoire n'a pas connu d'avantage dans le
domaine éducatif, le milieu compte un nombre
insuffisant d'écoles et on y note aucune institution
universitaire dans cette partie de la province du
Nord=Kivu.
Tableau 11 : Répartition des enquêtés
selon la taille de ménages
Rubriques
|
Fréquences
|
Pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
2
|
4
|
3,6
|
3,6
|
3
|
11
|
10
|
13,6
|
4
|
17
|
15,5
|
29,1
|
5
|
19
|
17,3
|
46,4
|
6
|
17
|
15,5
|
61,8
|
7
|
12
|
10,9
|
72,7
|
8
|
16
|
14,5
|
87,3
|
9
|
7
|
6,4
|
93,6
|
10
|
4
|
3,6
|
97,3
|
12
|
1
|
0,9
|
98,2
|
14
|
1
|
0,9
|
99,1
|
17
|
1
|
0,9
|
100
|
Total
|
110
|
100
|
|
Source : Notre analyse à
l'aide du progiciel SPSS 17.0
Au vu de ce tableau, nous remarquons que la
taille des ménages de nos enquêtés varie entre 2 et 17
personnes, nous constatons que seulement un ménage a
une taille de 17 personnes soit 0,9% ; 11
ménages enquêtés ont une taille de 3 personnes soit 10%
; 19 ménages enquêtés ont une taille de 5
personnes soit 17,3% ; 16 ménages
enquêtés de notre échantillon ont une taille de 8 personnes
soit 14,5% ; 7 ménages sondés
ont une taille de 9 personnes soit 6,4% ; 4
ménages enquêtés soit 3,6% ont une taille
de 10 personnes. De ce fait, nous réalisons que la
taille moyenne d'un ménage dans le territoire de
Nyiragongo est de 6 personnes avec un écart type de 2. Notons ici que la
taille de ménages apparaît un facteur déterminant
influençant les paysans à accéder aux soins de
santé.
Pour notre cas : Cv = 2 = 1,05
6
|
; comme ce montant est supérieur
à 0,75, nous disons
|
qu'il y a une forte dispersion autour de la
moyenne.
Tableau 12 : Répartition des enquêtés
selon la pratique de l'agri culture ou non
Rubriques
|
Fréquences
|
Pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
0
|
100
|
90,9
|
90,9
|
1
|
10
|
9,1
|
100
|
Total
|
110
|
100
|
|
Source : Notre analyse à
l'aide du progiciel SPSS 17.0
Légende : Entendu que :
0 = le chef de ménage pratique l'agriculture
1 = le chef de ménage ne pratique pas.
A la lumière de ce tableau, nous
remarquons que sur 110 ménages enquêtés,
100 ont soit 90,9%, les chefs de
ménages ont comme activité principale
l'agriculture et seulement 10 ménages
enquêtés soit 9,1% ont d'autres
activités à part l'agriculture,
ils peuvent être par exemple des enseignants, des agents
de l'état, de
débrouillards, etc. De ce fait, nous
remarquons que la majorité de notre population cible est essentiellement
agricole, ceci se justifie par la présence des terres
arables favorables à cette pratique.
La pratique de l'agriculture peut être un
facteur déterminant favorisant les paysans à accéder aux
soins de santé.
Tableau 13 : Répartition des enquêtés
selon l'obje ctif visé de la production
Rubriques
|
Fréquences
|
Pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
0
|
11
|
10
|
|
1
|
31
|
28,2
|
|
2
|
58
|
52,7
|
90,9
|
Système manquant
|
10
|
9,1
|
100
|
Total
|
110
|
100
|
|
Source : Notre analyse à
l'aide du progiciel SPSS 17.0
Légende : Entendu que :
0 = pour la décision de la vente
1 = pour la décision de la consommation
2 = pour les deux à la fois.
La lecture de ce tableau renseigne que sur 110 ménages
enquêtés, 11 ménages enquêtés
soit 10% de notre échantillon ont pour objectif la
vente, 31 ménages enquêtés pratiquent
l'agriculture pour la décision de la consommation soit
28,2% compte tenue de l'étroitesse de
la surface cultivée, 58 soit 52,7% ont
déclaré les deux à la fois, ce qui se
justifie par le fait que les paysans ne se limitent pas simplement pour
l'autoconsommation et sont plus guidés vers le
marché à la recherche de profit monétaire
qui leurs permettront de s'approvisionner en
d'autres produits après la vente. Et seulement 10
ménages enquêtés soit 9,1% ont
d'autres activités à part
l'agriculture. Au regard de ces informations ci haut
fournies, nous remarquons que la plupart de notre population
cible pratique l'agriculture pour les deux raisons.
Tableau 14 : Répartition des enquêtés
selon la taille de la superfi cie cultivée en ha
Rubriques
|
Fréquences
|
Pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
0,5ha
|
80
|
72,7
|
72,7
|
1ha
|
20
|
18,2
|
90,9
|
Système manquant
|
10
|
9,1
|
100
|
Total
|
110
|
100
|
|
Source : Notre analyse à
l'aide du progiciel SPSS 17.0
L'examen minutieux de ce tableau montre
clairement que sur 110 ménages enquêtés,
80 soit 72,7% des ménages enquêtés ont une
superficie agricole cultivée de 0,5ha,
20 soit 18,2% de notre échantillon ont une superficie
cultivée de 1ha et seulement 10 ménages enquêtés
n'ont aucune superficie cultivée. Cela veut dire que
ces ménages font d'autres activités
génératrices des revenus dans leur milieu à part
l'agriculture. Au vu de ce tableau, nous
remarquons que la grande majorité de notre population a accès
à la terre. En moyenne, la taille de
l'exploitation agricole à Nyiragongo est de
0,6ha par ménage avec un écart type de
0,20.
Pour notre cas : Cv= 0,20 = 0,3 0
0,60
|
; comme ce montant est inférieur
à 0,5, nous disons
|
qu'il y a une faible de la dispersion au tour de
la moyenne.
N.B : Si CV>0,75
; il y a une forte dispersion autour de la moyenne.
Si CV est compris entre
[0,5=0,75[
; il y a modération de dispersion au tour de la moyenne.
Si CV<0,5 ; il y a une
faible dispersion autour de la moyenne.
Tableau 15 : Répartition des enquêtés
selon les re cettes agri coles en F
Rubriques
|
Fréquences
|
Pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
[20000 -- 85000]
|
18
|
16,7
|
12,7
|
[86000 --160000]
|
22
|
20
|
32,7
|
[161000 -- 200000]
|
16
|
14,5
|
49,1
|
[201000 --270000]
|
9
|
8,1
|
70,1
|
[271000 -- 340000]
|
14
|
13
|
84,6
|
[341000 --470000 ]
|
10
|
9
|
93,7
|
[471000 --580000 ]
|
7
|
6,3
|
87,3
|
[plus de 580000 ]
|
4
|
3,6
|
91
|
Valeur manquante
|
10
|
9
|
100
|
Total
|
110
|
100
|
|
Source : Notre analyse à
l'aide du progiciel SPSS 17.0
Il ressort de ce tableau que sur 110
ménages enquêtés, 22 ménages
enquêtés ont réalisé des recettes totales comprises
entre [86000Fc --160000Fc] soit 20% ; 14 ménages
enquêtés ont des recettes agricoles comprises entre [271000 --
340000] soit 13% ; 7 soit 6,3% ont un montant
des recettes agricoles entre [471000 --580000], 4
ménages enquêtés de notre échantillon soit
3,6% ont un montant de plus de 580000Fc et 10 soit 9%
n'ont rien déclaré. A travers les informations
fournies dans ce tableau ci haut, nous remarquons que ces
recettes agricoles se diffèrent selon les surfaces cultivées
ainsi des quantités produites par culture et du nombre des sacs vendus.
Nous réalisons que la recette agricole moyenne dans le territoire de
Nyiragongo s'élève à 241555 Fc soit
268,4$ avec un écart type de 171660Fc.
Le coefficient de variance (Cv) est le rapport entre
l'écart type et la moyenne ;
pour notre cas : CV= 171660 = 0,7 1
241555
|
; comme ce montant étant
inférieur à 0,75,
|
nous disons qu'il y a une dispersion
modérée autour de la moyenne.
Tableau 16 : Répartition des enquêtés
selon les charges agri coles supportées
Rubriques
|
Fréquences
|
Pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
[8000 -- 30000]
|
17
|
16
|
16
|
[31000 --62500]
|
21
|
19
|
35
|
[63000 -- 95000]
|
22
|
20
|
55
|
[96000 --140000]
|
14
|
13
|
68
|
[141000 -- 210000]
|
16
|
14
|
82
|
[211000 --548000 ]
|
10
|
9
|
91
|
Valeur manquante
|
10
|
9
|
100
|
Total
|
110
|
100
|
|
Source : Notre analyse à
l'aide du progiciel SPSS 17.0
Au regard de ce tableau, nous montre que sur
110 ménages enquêtés, 17 soit 16% ont
dépensé au total un montant compris entre [8000 --
30000Fc], 21 ménages enquêtés soit 19%
dépensent un montant compris entre [31000 --62500Fc],
22 soit 2O% de notre échantillon ont dépensé un montant
compris entre [63000 -- 95000Fc], 14 ménages
enquêtés ont effectué comme dépenses un montant
compris entre [96000 --140000Fc] soit 13%, 16 ménages
enquêtés soit 14% dépensent au total un montant de [141000
-- 210000], 10 ménages enquêtés
dépensent un montant compris entre [211000 --548000 ] soit 9% et
seulement les 10 autres ménages n'ont rien
effectué comme dépenses agricoles. En moyenne,
dans le territoire de Nyiragongo un ménage supporte comme charge
agricole totale un montant qui s'élève à
105900Fc soit 117,6$ avec un écart type de 90106Fc.
Pour notre cas : le Cv = 90106 105900 =
0,85
Comme
0,85>0,75, nous
constatons qu'il y a une forte dispersion autour de la
moyenne.
Notons qu'ici que le revenu agricole moyen
est de 135655Fc soit 150$ obtenu par la différence entre les recettes
agricoles moyennes et les charges agricoles moyennes. La recette moyenne
était de 241555Fc et la charge moyenne de 105900
Tableau 17 : (partition des enquêtés selon
le mode de fixation des prix
Rubriques
|
Fréquences
|
Pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
0
|
23
|
21
|
21
|
1
|
67
|
61
|
82
|
2
|
10
|
9
|
91
|
Système manquant
|
10
|
9
|
100
|
Total
|
110
|
100
|
|
Source : Notre analyse à
l'aide du progiciel SPSS 17.0 Legende :
Entendu que : 0 = le marché
1 = vous=même
2 = le client.
Le tableau ci=haut nous renseigne sur la
manière de fixation des prix des produits agricoles sur le marché
dans le territoire de Nyiragongo. Au vu de ce tableau, nous
remarquons que sur 110 ménages enquêtés,
23 soit 21% affirment que le prix est fixé par le
marché, cette fixation des prix sur ce marché
résulte du processus de marchandage entre les deux
parties, chacun vaudra à tout prix adopter pour
stratégie qu'il juge meilleure, 67
soit 61% ont déclaré que le prix est fixé par le paysan
lui=même, 10 ménages
enquêtés 9% ont prouvé que le prix leur impose par le
client suite à la sous information et à
l'impraticabilité des routes et dessertes agricoles
pour évacuer leurs produits vers les marchés urbains et seulement
10 autres ménages soit 9% n'ont aucune idée sur
le mode de fixation des prix. Face à ces imperfections du
marché, l'intervention de
l'Etat s'avère indispensable pour
résoudre cette crise.
Tableau 18 : Répartition des enquêtés
selon le type des soins de santé
Rubriques
|
Fréquences
|
Pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
0
|
10
|
9
|
9
|
1
|
62
|
57
|
66
|
2
|
28
|
25
|
91
|
Système manquant
|
10
|
9
|
100
|
Total
|
110
|
100
|
|
Source : Notre analyse à
l'aide du progiciel SPSS 17.0 Légende
: Entendu que : 0 = soins traditionnels
1 = soins modernes
2 = les deux à la fois.
A la lumière de ce tableau, nous
remarquons que sur 110 ménages enquêtés,
10 soit 9% ont opté pour les soins traditionnels, 62
ménages enquêtés préfèrent les soins modernes
soit 57%, 28 soit 25% de notre échantillon
préfèrent les deux, 10 autres ménages
enquêtés soit 9% n'ont rien affirmé. Au vu
de ce tableau, nous réalisons que la plupart de notre
population cible préfère les soins de santé modernes.
Tableau 19 : Répartition des enquêtés
selon la catégorie de structures de santé
Rubriques
|
Fréquences
|
Pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
0
|
68
|
61,8
|
61,8
|
1
|
30
|
27,3
|
89,1
|
2
|
12
|
10,9
|
100
|
Total
|
110
|
100
|
|
Source : Notre analyse à
l'aide du progiciel SPSS 17.0 Légende
: Entendu que : 0 = structure publique moderne
1 = structure privée moderne
2 = structure privée traditionnelle.
La lecture de ce tableau montre que sur 110 ménages
enquêtés, 68 soit 61,8% de notre
échantillon ont déclaré pour la structure publique
moderne, 30 soit 27,3% pour la structure
privée moderne et 12 ménages enquêtés
fréquentent la structure privée traditionnelle soit
10,9%.
De ce tableau, nous remarquons que la
majorité de notre population cible fréquente la structure
publique moderne compte tenue des avantages octroyés par le pouvoir
public dans les structures de santé.
Tableau 20 : Répartition des enquêtés
selon les structures de santé choisies
Rubriques
|
Fréquences
|
Pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
0
|
58
|
52,7
|
61,8
|
1
|
23
|
20,9
|
73,6
|
2
|
9
|
8,2
|
81,8
|
3
|
20
|
18,2
|
100
|
Total
|
110
|
100
|
|
Source : Notre analyse à
l'aide du progiciel SPSS 17.0 Légende
: Entendu que : 0 = un hôpital
1 = un dispensaire
2 = chez un tradipraticien
3 = autres à préciser.
De ce tableau renseigne que sur 110 ménages
enquêtés, 58 ménages enquêtés
soit 52,7% de notre échantillon préfèrent
un hôpital, 23 soit 20,9% pour un
dispensaire, 9 soit 8,2% déclarent
chez un tradipraticien et 20 ménages enquêtés
n'ont rien précisé. Au vu des ces informations
décrites dans ce tableau, il est à noter que la
majorité de notre population cible préfère un
hôpital. Notons ici que la structure sanitaire choisie peut être un
facteur déterminant favorisant l'accès aux soins
de santé.
Tableau 21 : Répartition des enquêtés
selon la qualité des soins de sante
Rubriques
|
Fréquences
|
Pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
0
|
88
|
80
|
80
|
1
|
17
|
15,5
|
95,5
|
2
|
5
|
4,5
|
100
|
Total
|
110
|
100
|
|
Source : Notre analyse à
l'aide du progiciel SPSS 17.0 Legende :
Entendu que : 0 = bonne
1 = très bonne
2 = médiocre.
Au vu de ce tableau, nous remarquons que sur
110 ménages enquêtés, 88 soit 80% de notre
échantillon ont jugé que les soins de santé sont de bonne
qualité, 17 ménages enquêtés
déclarent très bonne soit 15,5% et 5
ménages enquêtés soit 4,5%
déclarent médiocre. A travers ces informations fournies dans le
tableau ci haut, nous constatons que la grande majorité
de nos enquêtés a jugé bonne qualité des soins de
santé.
Tableau 22 : Repartition des enquetes selon le mode
d'acces aux soins de sante
Rubriques
|
Fréquences
|
Pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
0
|
93
|
84,5
|
84,5
|
1
|
9
|
8,2
|
92,7
|
2
|
8
|
7,3
|
100
|
Total
|
110
|
100
|
|
Source : Notre analyse à
l'aide du progiciel SPSS 17.0 Legende :
Entendu que : 0 = moyennant de l'argent
1 = moyennant un bon médical
2 = par mutualité.
En regardant ce tableau, nous remarquons que
sur 110 ménages enquêtés, 93
ménages ont accédé aux soins de santé moyennant de
l'argent soit 84,5%, 9
ménages enquêtés déclarent moyennant un bon
médical soit 8,2% de notre échantillon et
seulement 8 ménages enquêtés soit 7,3%
accèdent aux soins de santé par mutualité. Ceci peut se
justifier par le que le paysan peut être membre soit
d'une communauté religieuse quelconque
ou soit d'une association donnée. De ce
fait, la lecture de ce tableau nous montre que la grande
majorité de notre population cible accède aux soins de
santé moyennant de l'argent.
Tableau 23 : Répartition des enquêtés
selon le membre qui tombe souvent malade
Rubriques
|
Fréquences
|
Pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
0
|
18
|
16,4
|
16,4
|
1
|
49
|
44,5
|
60,9
|
2
|
38
|
34,5
|
95,5
|
3
|
5
|
4,5
|
100
|
Total
|
110
|
100
|
|
Source : Notre analyse à
l'aide du progiciel SPSS 17.0
Légende : Entendu que :
0 = Papa
1 = Maman
2 = Enfants
3 = Autres membres familiers se trouvant dans la maison.
A la lumière de tableau, nous
remarquons que sur 110 ménages enquêtés,
18 ménages enquêtés soit 16,4% sont de
papa, 49 soit 44,5% sont de
mamans, 38 ménages enquêtés affirment que
se sont les enfants soit 34,5% et 5 ménages
enquêtés seulement déclarent les autres membres familiers
se trouvant dans la ménage soit 4,5%. A travers ces
informations décrites dans le tableau ci haut, nous
remarquons que la grande majorité de notre population cible a
affirmé que se sont les mamans qui tombent souvent malades suivi des
enfants. Car ces deux constituent la catégorie de vulnérables. La
politique sanitaire devrait prendre plus en compte, dans ses
priorités, les stratégies pour promouvoir la
santé primaire de cette catégorie pour plus sauver des vies
humaines.
Tableau 24 : Répartition des enquêtés
selon le nombre de fois de se faire soigner
Rubriques
|
Fréquences
|
Pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
0
|
22
|
20
|
20
|
1
|
4
|
3,6
|
23,6
|
2
|
4
|
3,6
|
27,2
|
3
|
17
|
15,5
|
42,7
|
4
|
22
|
20
|
62,7
|
5
|
12
|
10,9
|
73,6
|
6
|
11
|
10
|
83,6
|
7
|
8
|
7,3
|
90,9
|
8
|
7
|
6,4
|
97,3
|
9
|
2
|
1,8
|
99,1
|
10
|
1
|
0,9
|
100
|
Total
|
110
|
100
|
|
Source : Notre analyse à
l'aide du progiciel SPSS 17.0
Il ressort de ce tableau nous renseigne que
sur 110 ménages enquêtés, 22
ménages enquêtés soit 20% de notre échantillon ont
déclaré aucune fois, 4 soit
3,6% ont affirmé 1fois, 17
ménages enquêtés déclarent 3 fois soit
15,5%, 22 soit 20 % ont déclaré
4fois, 11 ménages enquêtés affirment se
faire se soigner 6fois, soit 10%, 7
ménages enquêtés se font soigner 8fois soit
6,4%, 2 ménages enquêtés
soit 1,8% se font soigner 9fois et seulement 1 ménage
enquêté se fait soigner 10fois soit 0,9% par an.
Au de ce tableau, nous remarquons qu'en
moyenne un ménage dans le territoire de Nyiragongo se fait soigner
0,3091fois avec un écart type de
0,46423. Notons ici que le nombre de fois de se faire soigner
dans une structure sanitaire apparaît un facteur déterminant
influençant les paysans à accéder aux soins de
santé.
Tableau 25 : Répartition des enquêtés
selon la distance par courue en m
Rubriques
|
Fréquences
|
Pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
[20 -- 60]
|
9
|
8,1
|
20
|
[61 -- 200]
|
28
|
25,4
|
23,6
|
[201 -- 700]
|
32
|
29,1
|
27,2
|
[701 -- 2000]
|
35
|
31,6
|
42,7
|
Plus de 2000
|
6
|
5,8
|
62,7
|
Total
|
110
|
100
|
|
Source : Notre analyse à
l'aide du progiciel SPSS 17.0
En lisant ce tableau, nous remarquons que les
distances parcourues par nos enquêtés pour aller se faire soigner
dans une structure sanitaire varient entre 20m et plus de
2000m, 9 ménages enquêtés soit
8,1% de notre échantillon effectuent une distance
comprise entre [20m -- 60m], 28 soit 25,4%
ont parcouru une distance comprise entre [61m -- 200m], 32
ménages enquêtés ont effectué une distance comprise
entre [201m -- 700m] soit 29,1%, 35 ont
parcouru une distance comprise entre [701 -- 2000] soit 31,6%
et 6 ménages enquêtés soit 5,8% ont
effectué une distance de plus 2000m. Au regard de ce
tableau, nous réalisons qu'en
moyenne, un ménage effectue comme distance parcourue
500m avec un écart type de 261.
De ce fait, nous constatons que la distance
parcourue peut être un facteur déterminant favorisant
l'accès aux soins de santé.
Tableau 26 : Présence d'un medecin ou
non
Rubriques
|
Fréquences
|
Pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
0
|
110
|
100
|
100
|
1
|
0
|
0
|
0
|
Total
|
110
|
100
|
|
Source : Notre analyse à
l'aide du progiciel SPSS 17.0 Legende
: Entendu que : 0 = absence
d'un médecin
1 = présence d'un médecin
L'examen de ce tableau montre clairement que
110 ménages enquêtés, 110 soit 100% de
notre population cible ont affirmé l'absence
d'un médecin dans la structure de santé. De ce
fait, nous réalisons que la présence
d'un médecin dans la structure de santé peut
être un facteur déterminant favorisant
l'accès aux soins de santé.
Tableau 27 : Présen ce de matelas ou non dans les
salles des soins
Rubriques
|
Fréquences
|
Pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
0
|
6
|
5,5
|
5,5
|
1
|
104
|
94,5
|
100
|
Total
|
110
|
100
|
|
Source : Notre analyse à
l'aide du progiciel SPSS 17.0 Légende
: Entendu que : 0 = absence de matelas (non)
1 = présence de matelas (oui).
Il ressort de ce tableau que sur 110
ménages sondés, 6 soit 5,5% ont
déclaré qu'il y a absence de matelas et 104
ménages enquêtés ont affirmé qu'il
y a présence des matelas dans la salle des soins soit
94,5%. De ce tableau, nous constatons que la
grande majorité de nos enquêtés a déclaré
qu'il y a présence matelas.
Tableau 28 : Répartition des enquêtés
selon le mode de paiement de factures
Rubriques
|
Fréquences
|
Pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
0
|
76
|
69,1
|
69,1
|
1
|
34
|
30,9
|
100
|
Total
|
110
|
100
|
|
Source : Notre analyse à
l'aide du progiciel SPSS 17.0 Légende
: Entendu que : 0 = paiement cash
1 = paiement à crédit.
L'attention portée sur la lecture de
ce tableau montre clairement que sur 110 ménages
enquêtés, 76 soit 69,1% ont
payé cash leurs factures des soins de santé et seulement 34 soit
30,9% ont payé à crédit,
ceci peut s'expliquer par le fait que le chef du ménage
peut avoir des relations familiales soit avec le personnel soignant dans la
structure, ou soit la structure peut accorder la mesure de
grâce de payer par tranche. De ces informations fournies dans le tableau
ci=haut, nous remarquons que
l'accès aux soins de santé est
conditionné par le paiement cash. Car dans ce milieu,
il n y a pas une organisation tant nationale qu'internationale
qui prenne en charge les soins de santé.
Tableau 29 : Nombre des tradiprati ciens
existant
Rubriques
|
Fréquences
|
Pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
0
|
63
|
57,3
|
57,3
|
1
|
12
|
10,9
|
68,2
|
2
|
8
|
7,3
|
75,5
|
3
|
11
|
10
|
85,5
|
4
|
7
|
6,4
|
91,8
|
5
|
5
|
4,5
|
96,4
|
6
|
3
|
2,7
|
99,1
|
7
|
1
|
0,9
|
100
|
Total
|
110
|
100
|
|
Source : Notre analyse à
l'aide du progiciel SPSS 17.0
Nous constatons à travers ce tableau que sur 110
ménages enquêtés, 63 soit
57,3% ont déclaré aucun
tradipraticien, 11 soit 10,9% ont
affirmé 3tradipraticiens, 7 ménages
enquêtés soit 6,4% affirment 4,
5 soit 4,5% déclarent 5, 3 soit
2,7% affirment 6 et un ménage enquêté a
déclaré 7tradipraticiens soit 0,9%.
Tableau 30 : Répartition des enquêtés
selon le type des maladies
Rubriques
|
Fréquences
|
Pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
0
|
34
|
30,9
|
30,9
|
1
|
24
|
21,8
|
52,7
|
2
|
16
|
14,5
|
67,2
|
3
|
15
|
13,6
|
80,8
|
4
|
13
|
11,8
|
92,6
|
5
|
8
|
7,4
|
100
|
Total
|
110
|
100
|
|
Source : Notre analyse à
l'aide du progiciel SPSS 17.0 Légende
: Entendu que : 0 = malaria
1 = cholera
2 = maux d'estomac
3 = maux de tête
4 = typhoïde
5 = autres à préciser
Au vu de ce tableau, nous remarquons que 110
ménages enquêtés, 34 ménages
enquêtés souffrent régulièrement de la malaria soit
30,9%, 24 soit 21,8%
déclarent la cholera due la carence d'eau potable dans
le milieu ainsi que des
conditions hygiéniques, 16 soit
14,5% souffrent de maux
d'estomac, 15 ménages
enquêtés souffrent de maux d'estomac soit
13,6%, 13 soit 11,8% ont
déclaré la typhoïde et seulement 8 ménages
enquêtés soit 7,4% affirment autres raisons comme
la diarrhée, la diabète, la
tuberculose et le poison,etc. De ce tableau,
nous constatons que la plupart de notre population cible souffre
régulièrement de la malaria. Le type de maladie
qu'un malade souffre régulièrement
apparaît un facteur déterminant d'accéder
aux soins de santé.
Tableau 31 : Répartition des enquêtés
selon les coots des soins supportés
Rubriques
|
Fréquences
|
Pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
[20$ -- 25$]
|
23
|
21
|
21
|
[26$ -- 34$]
|
22
|
20
|
41
|
[35$ -- 42$]
|
43
|
38,9
|
79,5
|
Plus de 42$
|
17
|
16
|
9
|
Total partiel
|
105
|
|
95,5
|
Valeur manquante
|
5
|
4,5
|
100
|
Total
|
110
|
100
|
|
Source : Notre analyse a l'aide du progiciel SPSS
17.0
La lecture de ce tableau nous renseigne que sur 110
ménages enquêtés, 23 soit 21% ont
supporté un montant total compris [20$ -- 25$], 22
ménages enquêtés affirment supporter un montant total
compris entre [26$ -- 34$] soit 20%, 43 soit
38,5% supportent un montant total compris entre [35$ --
42$], 17 soit 16% de notre échantillon ont
déclaré un montant de plus de 42$ et 5 ménages
enquêtés seulement soit 4,5%
n'ont rien supporté comme coût des soins de
santé. Au vu de ce tableau nous remarquons que la plupart de notre
population cible a supporté un montant total compris entre [35$ -- 42$].
De ce fait, nous réalisons qu'en
moyenne, un ménage dans le territoire de Nyiragongo
supporte comme coût des soins qui s'élève
à 25,4190 soit 25$ avec un écart type de
17,60615 soit 18.
Pour notre cas : le Cv= 25 18 = 1,05 comme ce
montant est supérieur à 0,75,
nous
Tableau 32 : Les desiderata des ménages enquetes
pour l'amelioration des conditions sanitaires
Rubriques
|
Fréquences
|
Pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
0
|
37
|
33,6
|
33,6
|
1
|
25
|
22,7
|
56,4
|
2
|
21
|
19,1
|
75,5
|
3
|
17
|
15,4
|
90,9
|
4
|
10
|
9,1
|
100
|
Total
|
110
|
100
|
|
Source : Notre analyse à
l'aide du progiciel SPSS 17.0
Legende : Entendu que : 0 =
Construction des infrastructures sanitaires proches
1 = Assistance et disponibilité des médicaments
2 = Canalisation des sources d'eau potable
3 = Présence de personnel soignant qualifié dans
les
structures de santé.
Il ressort de ce tableau que sur 110
ménages enquêtés, 37 soit
33,6% ont déclaré la construction des
infrastructures sanitaires proches, 25 ménages
enquêtés ont déclaré l'assistance
et la disponibilité en médicaments soit
22,7%, 21 soit 19,1%
déclarent la canalisation des sources d'eau potable
dans le milieu et 17 soit 15,4% affirment la présence
de personnel soignant qualifié dans les structures de santé. Au
vu des ces informations décrites dans le tableau
ci=haut, nous constatons que tous ces
facteurs énumérés dans le tableau ci=haut
peuvent favoriser l'accès aux soins de santé.
111.2. MODEL1SAT1ON DE NOTRE PROBLEME
Régis BOURBONNAIS définit un
modèle comme étant une représentation schématique
et partielle d'une réalité naturellement plus
complexe59. Toute la difficulté de la modélisation
consiste à ne retenir que là où
l'interprétation est intéressante pour le
modèle à expliquer. Ce choix dépend de la nature du
problème, du type de décision ou de
l'étude à effectuer.
111.2.1. Presentation des variables du modele
Dans cette section, il est question de
présenter les variables ayant fait objet de notre modèle
; ces variables sont :
a. La variable endogene, la
variable dépendante pour notre modèle Y ; Y
représente le nombre de fois qu'un ménage
s'est fait soigner, càd le nombre de
fois qu'un ménage a subi la consultation
médicale;
b. Les variables exogenes partant
de notre modèle sont :
- X1 : taille de ménage
;
- X2 : revenu agricole ;
- X3 : distance parcourue
;
- X4 : nombre de tradipraticien
;
- X5 : coût des soins de
santé.
111.2.2. Specification du modele
Le modèle de régression multiple est une extension
du modèle de régression simple dans lequel figurent plusieurs
variables explicatives60. En effet, la forme
générale de notre modèle se présente comme suit
:
Y= ao+a1X1+a2X2+a3X3+a4X4+a5X5+åt
Avec :
· åt : désigne le terme
d'erreur ;
· ao : est la constante du modèle
;
· a1, a2,
a3, a4 et a5 sont les paramètres du modèle.
59 R.BOURBONNAIS,
Econométrie, éd.Dunod, Paris, p.2.
60 B. BOFOYA, Principes
d'économétrie, cours et exercices corrigés,
L1 Economie, Cours Inédit, UNIGOM, FASEG, 2010=2011.
111.2.3. Estimation du modele
Dans cette section, il est question de
procéder à notre première et dernière estimation et
ensuite, de présenter notre matrice de
corrélation rendues possibles grâce à
l'application du logiciel Eviews 3.1 à savoir
:
Tableau 33 : Premiere estimation du modele
Variable dépendanté: Y
Variables
explicatives
|
Coefficient
|
Ecart type t=Statistique
Probabilités.
|
C
|
4.453634
|
0.729832 6.102270
|
0.0000
|
X1
|
==0.046533
|
0.086994 ==0.534895
|
0.5939
|
X2
|
5.53E=07
|
2.38E=06 0.232645
|
0.8165
|
X3
|
==0.000155
|
0.000223 ==0.695002
|
0.4886
|
X4
|
0.083797
|
0.119027 0.704011
|
0.4830
|
X5
|
0.007639
|
0.012521 0.610080
|
0.5431
|
R2
|
0.017225
|
Moyenne de la variable
dépendante
|
4.418182
|
R2 Corrigé
|
==0.030024
|
Ecart type de la variable dépendante
|
2.202508
|
Ecart type de regression
|
2.235327
|
Critère d'Akaike
|
4.499654
|
Somme des carrés des résidus
|
519.6555
|
Critère de Schwarz
|
4.646953
|
Logarithme de
|
==241.4810
|
Statistique de Fisher
|
0.364566
|
Vraisemblance
|
|
|
|
Statistique de
Durbin=Watson
|
2.114095
|
Probabilité de
la Statistique de Fisher
|
0.871747
|
|
Source : Notre estimation à
l'aide du progiciel Eviews 3.1
En partant de notre première
estimation, nous postulons que toutes nos variables
explicatives sont non significatives, étant
donné que les probabilités associées à ces
variables sont largement supérieures à
0,05%, notre R2 est
généralement inférieure soit de
0,017%, notre R2 Corrigé
est largement faible =0,030024% avec un signe
négatif. Cela étant, nous avons retiré
variable par variable en commençant par celle présentant une
probabilité élevée.
Ce processus de retrait a été achevé
à l'issue de 5itérations et le résultat
suivant a été obtenu : la variable
endogène n'est expliquée que par son intercept.
Ce qui confirme notre dernière estimation reprise dans le tableau
suivant :
Tableau 34 : Dernière estimation du
modèle
Variable dépendante :
Y
Variable Coefficient Ecart
type t=Statistique Prob.
C 4.418182 0.210001 21.03887
0.0000
R2 0.000000 Moyenne de varia
dépendant 4.418182
R2 Corrigé 0.000000 S.D. dependent var
2.202508
Ecart type de regression 2.202508
Akaike info criterion
4.426120
Somme de carré résidu 528.7636 Schwarz
criterion 4.450670
Log de Vraisemblance
=242.4366 Durbin=Watson stat
2.108693
Source : Notre estimation à
l'aide du progiciel Eviews 3.1
Toutes nos variables explicatives n'ont pas
été retenues par le modèle. Par
conséquent, notre modèle est totalement
rejeté dans son ensemble.
Vu que notre estimateur a rejeté tous les
résultats de notre modèle de la première et à la
dernière estimation, surce nous avons jugé bon
de vérifier séparément le degré de relation entre
ces différentes variables rendues possibles grâce à la
matrice de corrélation traite à partir du logiciel Eviews 3.1.
Cette matrice se présente comme suit dans un tableau
:
Tableau 35 : Matri ce de Correlation (Correlation
matrix)
|
y
|
X1
|
X2
|
X3
|
X4
|
X5
|
y
|
1
|
-0,058086355
|
0,022355447
|
-0,066311794
|
0,070628087
|
0,0706550899438
|
X1
|
-0,05808635
|
1
|
0,105799146
|
0,037168116
|
-0,016322669
|
-0,0720736848511
|
X2
|
0,022355447
|
0,105799146
|
1
|
-0,104697290
|
-0,091576989
|
0,0676201697044
|
X3
|
-0,06631179
|
0,037168116
|
-0,104697290
|
1
|
0,058892043
|
0,0355260272178
|
X4
|
0,070628087
|
-0,016322669
|
-0,091576989
|
0,058892043
|
1
|
0,110213771968
|
X5
|
0,070655089
|
-0,072073684
|
0,067620169
|
0,035526027
|
0,110213771
|
1
|
|
Source : Tableau conçu à
l'aide de notre estimation du progiciel Eviews 3.1
En observant attentivement ce tableau, nous
nous rendons compte que presque tous les coefficients de corrélation
sont inférieurs à 10% et ont tendance même à
être négatifs.
En nous focalisant sur ces résultats les relations
suivantes sont relevées :
- L'accès aux soins de
santé dépend négativement de la taille de ménage et
de la distance parcourue.
Plus le nombre de membre d'un ménage
type augmente, plus l'accès aux soins
de santé devient un casse=tête et vice
versa, càd plus le nombre de fois
d'accès aux soins de santé augmente cela
entraîne une réduction de la taille de ménage pour beaucoup
de cas de décès que l'on peut enregistrer.
Plus la distance entre la maison
d'habitation et la structure sanitaire est plus grande peu de
ménage y accède. A ce titre le ménage optera pour une
automédication et vice versa càd plus le nombre de fois que
l'accès augmente cela est un indicateur
d'un rapprochement au voisinage de la structure.
- L'accès aux soins de
santé entretient une relation positive avec le
revenu agricole et le coût des soins de santé et
réciproquement.
Plus le revenu agricole augmente (pendant la bonne campagne
agricole) plus les paysans possèdent une marge de manoeuvre pour couvrir
les différentes rubriques exigées par la structure de
santé.
Plus le coût des soins de santé augmente nous
présumons un accès de même sens
aux soins. Cela
étant, le facteur envisagé à ce niveau
c'est la qualité des soins. A
SUGGESTIONS
En guise de suggestion, il y a lieu de
recommander :
· Au Ministère de la sante'? publique
:
- de mettre en place une meilleure couverture
géographique en infrastructures sanitaires (d'ordre
public), leur meilleur équipement et une prise en
charge du personnel soignant ;
- d'instaurer un système de mutuelle
de santé obligatoire à tous les paysans dans chaque village
pouvant leur permettre d'accéder aux soins de
santé de base dans ce territoire ;
- d'augmenter la part du budget
accordée au secteur sanitaire et le repartir équitablement dans
toutes les provinces du pays jusqu'à atteindre tous les
territoires ;
- de doter le territoire de Nyiragongo d'une
zone de santé ;
- de lutter contre les antivaleurs
(corruption, injustices sociales,
détournement...) et l'allocation
à bon escient des financements destinés aux services de
santé ;
- de réduire les dépenses de santé
à charge des patients et faciliter l'instauration
d'une tarification transparente pouvant stimuler les
ménages à accéder aux soins de santé
;
- d'assurer le bien=être
rural du paysan pour un accès facile à tous aux soins de
santé primaires (SSP).
· Au Ministère de l'agriculture
:
- de renforcer les capacités des agents techniques de
l'agriculture par diverses formations
continues, séminaires, ateliers de
recyclages seraient permanentes et/ou périodiques ;
- d'adopter une meilleure politique
d'encadrement des paysans par l'octroi des
subventions ;
- de vulgariser les nouvelles techniques culturales
améliorées en vue d'accroître la
productivité agricole ;
- d'entretenir les routes de desserte agricole
;
- d'accorder des crédits agricoles des
campagnes aux paysans ;
- de faciliter les paysans à
l'accès aux semences améliorées et autres
intrants connexes ;
- de procéder à la
création d'une école rurale dans le but de
former les
paysans sur la meilleure manière
d'utiliser les semences améliorées
;
- d'appuyer
financièrement et logistiquement des services spécialisés
ainsi que la motivation des techniciens permettront aux agronomes et aux
techniciens en développement rural d'encadrer avec
efficacité et efficience les paysans.
· Aux paysans :
- de se grouper en coopérative agricole
dans le but d'accroître leur revenu agricole.
· Aux ONGS
- d'assister et de
disponibiliser les équipements et matériels sanitaires
nécessaires dans toutes les structures sanitaires ;
- de procéder aux formations de
renforcement des capacités avec les agents de ce secteur.
La mise en place de ces recommandations exige une
collaboration étroite entre les différents acteurs de la vie
nationale. Etant dans un objectif de réduction de la pauvreté et
de l'atteinte des objectifs du millénaire pour le
développement à atteindre d'ici 2015,
une vision commune sur l'application de
celles=ci permettra d'améliorer tant
soit peu l'état de santé de nos populations et
ainsi aller vers le développement économique auquel
s'inscrit la RDC.
CONCLUSION
Nous voici au terme de notre travail portant sur le «
revenu agricole et accessibilité des paysans aux soins de santé
dans le territoire de territoire de Nyiragongo ».
Ce travail a voulu répondre aux préoccupations
majeures suivantes qui étaient à la base de notre
problématique à savoir :
- Quel est le niveau moyen du revenu agricole
dans le territoire de
Nyiragongo ? ;
- Comment les paysans
accèdent=ils aux soins de santé de base dans
ce
territoire ? ;
- Quels sont les facteurs favorisant
l'accessibilité des paysans aux soins
de santé dans le territoire de Nyiragongo ?
Pour par faire à ces interrogations, nous
avons pensé a priori que :
- Le revenu agricole moyen du paysan de
Nyiragongo serait faible et ne dépasserait pas 150$,
compte tenu de l'étroitesse de la superficie
emblavée du sol ainsi que du climat pluvieux affiché dans ce
territoire ;
- Les paysans du territoire de Nyiragongo
accèderaient difficilement aux
soins de santé compte tenu de leurs revenus modiques et
l'absence d'un médecin dans les
structures de santé existantes dans ce territoire ;
- Nous estimons que le coût des soins de
santé élevé, le revenu faible
du paysan et la présence d'un
médecin dans leurs structures sanitaires ainsi que la distance parcourue
séparant leur ménage du lieu de structure sanitaire seraient les
principaux facteurs favorisant l'accessibilité des
paysans aux soins de santé dans le territoire de Nyiragongo.
Pour la vérification des nos hypothèses,
nous nous sommes servi des méthodes et techniques suivantes
à savoir : la méthode inductive nous a
aidé à tirer une conclusion générale à
partir des faits particuliers observés dans le territoire de
Nyiragongo, nous avons également fait recours à
la méthode quantitative avec l'usage des analyses
économétriques et des techniques statistiques à
l'aide des progiciels Eviews 3.1 et SPSS 17.0 pour le
traitement des données et l'interprétation des
résultats, la technique documentaire nous a permis lors
de la consultation des ouvrages, des travaux de fins de
cycle, archives,
rapports et autres documents ayant trait avec le
présent travail et enfin, la technique
d'interview libre accompagnée du questionnaire
d'enquête nous a facilité pour la récolte
des données utiles à l'enquête dont 110
protocoles ont été récupérés et
dépouillés.
Après analyse, traitement des
données et interprétation des résultats obtenus
grâce à l'application de deux progiciels SPSS
17.0 et Eviews 3.1, nous avons constaté ce qui suit
: la recette agricole moyenne est de 241555Fc soit
268,4$ obtenue dans le tableau 15 et la charge agricole
moyenne s'élève à 105900Fc soit 118$
obtenue au tableau 16, cette différence entre la
recette agricole moyenne et la charge agricole moyenne, nous a
dégagé le revenu agricole moyen qui est de 135655Fc soit 150$. A
ce niveau notre première hypothèse a été
confirmée
En partant de notre première et dernière
estimation, nous avons constaté que toutes nos
variables explicatives sont non significatives étant donné que
les probabilités associées à ces variables sont largement
supérieures à 5%. D'où notre
modèle qui était au départ une régression
multiple, est devenue non une régression simple mais
plutôt une simple égalité, car la variable
expliquée correspond à cet effet à la constante c.
L'examen du tableau 27 nous montre clairement que sur les 110
ménages enquêtés dans le territoire de Nyiragongo,
tous ont déclaré qu'il y ait absence
d'un médecin dans les structures de santé
existantes. Cela étant, notre deuxième
hypothèse est confirmée. Nous nous sommes intéressé
plus aux calculs de la corrélation et avons abouti aux résultats
tels que la relation entre l'accès aux soins,
la taille de ménage et la distance parcourue est
négative contre une relation positive entre
l'accès aux soins et le revenu agricole et le
coût des soins de santé, toutes choses
égales par ailleurs. En nous basant sur ces coefficients de
corrélation, notre troisième hypothèse
est confirmée.
Nous ne prétendons pas avoir présenté un
travail parfait et complet, ou avoir exploité tous les
aspects du sujet car la perfection n'est pas de nature
humaine, c'est la raison pour laquelle nous
invitons aussi les autres chercheurs pour nous compléter ou aborder les
autres aspects qui n'ont pas été traités
dans notre travail.
BIBLIOGRAPHIE
I.OUVRAGES
1 . AUDIBERT. M et alii, Le
financement de la santé dans les pays d'Afrique
et d'Asie a faible revenu, éd.
Karthala, Paris, Septembre,
2003.
2. BEITONE. A et alii, Dictionnaire
des sciences écono miques, 2e éd. Armand
Collin, Paris, 2007
3. BERNARD et PIERRE. G,
Dictionnaire Médical pour les régions tropicales,
éd. Saint Paul=Limete, Kinshasa
(RDC), 2002
4. BOURBONNAIS. R,
Econométrie, éd.Dunod, Paris.
5. BOUSSARD. J=M, Introduction
a l'économie rurale, éd.
CUJAS, Paris, 1992.
6. GUERRIEN. B, Dictionnaire
d'analyse économique : théories des
jeux, éd. La Découverte,
Paris, 1996=1997
7. Dictionnaire, Larousse de poche,
2006, Paris ;
8. DHAINAUT. L, Concepts et
médias de statique, Tome 1,
Paris, 1975,
9. DOS=SANTOS. A et alii, Manuel de
Nutrition Africaine, éd. Karthala,
Paris, 1987.
10. GRAWITZ. M, Lexique des
Sciences Sociales, 8e éd. Dalloz,
Paris, 2008.
11. GRAWITZ. M, Méthodes des
sciences sociales ,10e éd.
Dalloz, Paris, 1996.
12. Guide de gestion des mutuelles de santé en
Afrique, Glossaire médical,
Suisse, Genève, 2000.
13. JACQUEMOT. P et RAFFINOT. M, La
Nouvelle Politique Econo mique en Afrique,
EDICEF, Paris, 1993.
14. KALISSA. V, Profil
Socio-écono mique de la Province du Nord-Kivu,
2e éd. CEREVA, Goma,
2000.
15. MANKIW. G. N, Macroécono
mie, 5e éd. De Boeck,
Paris, 2010
16. Ministère des Affaires
étrangères, Mémento de
l'agronome, éd.Quae,
Paris, 2009
17. MURRAY SPIEGEL. R,
Théories et applications de la statistique,
éd.Dalloz, Paris, 1976
18. LAUNAY. R et alii, L'entreprise
agricole, 5e éd.Armand Collin,
Paris, 1967
19. SILEM. A et
ALBERTINI. J=M,
Lexique d'économie, 10e
éd. Dalloz,
Paris, 2008.
20. Petit Larousse 2010, éd.
Anniversaires de la semeuse
21. PREVOST. P, Les bases de
l'agriculture, 2~ éd.
Lavoisier, Paris, 1999.
22. PERKINS. D. H, S. RADELET
et alii, Econo mie du Developpement, 3e
Nouveaux Horizons, De Boeck,
Paris, 2008
23. RUSCH=PH. E et HURUMANN. C,
Sante publique, éd.Du Concours
médical, Paris, 1999.
II. ARCHIVES, ARTICLES, RAPPORTS, REVUE ET AUTRES
DOCUMENTS
1. Archives du Bureau du Territoire, exercice
2011
2. Archives du
Bureau de la Zone de
Sante de Karisimbi,
Goma, Janvier 2012.
3. Banque mondiale, Rapport sur le developpement
dans le monde : Investir dans la sante,
Washington=DC (Etats=Unis
d'Amérique), 1993
4. LUTUTALA. M et alii, Les colts annexes des soins
d'hospitalisation des malades dans le reseau BDOM,
Kinshasa, avril, 2004
5. SEMACUMU. G et SENZIRA. P, Les
Indicateurs economiques et sociaux de la province du Nord-Kivu de 1996 a 2005,
UNIGOM, Inedit.
6. Ministère du Plan, Monographie de la
Province du Nord=Kivu, RDC,
Kinshasa, 2004
7. Ministère de la Santé,
RDC, Plan directeur de developpement sanitaire
2002-2009, Kinshasa,
Février, 2001
8. Ministère de la Santé,
RDC, Politique et
strategies de financement
du secteur santé,
Kinshasa, Septembre, 2004
9. Ministère de la Santé,
RDC, Politique nationale de la sante,
Kinshasa, décembre, 2001
10. Ministère de la Santé,
RDC, Le Secteur Sanitaire en RDC,
DEP, Kinshasa, 2005
11. Organisation Mondiale de la Santé (OMS),
Rapport sur la sante dans le Monde 2000 : Pour un système
de santé plus performant,
Genève, Suisse, 2000.
12. Plan d'Action Operationnel de la Zone de Sante
de Karisimbi, Goma, Janvier 2012,
13. Rapport de l'Organisation Mondiale de la
Santé (OMS), « Macroéconomie et
Santé : Investir dans la santé pour le
développement économique »,
Genève, Suisse,
Décembre, 2001 ;
14. Rapport annuel du Bureau du Territoire de
Nyiragongo, exercice 2011
15. Rapport administratif du Bureau du
territoire, exercice 2006 et de la Division de
l'Intérieur Nord=Kivu
;
16. Rapport annuel 2011, du Bureau de la
chefferie de Bukumu
17. Rapport de recensement de la population de la chefferie de
Bukumu, exercice 2010=2011.
III.COURS
1 . BOFOYA. B, Principes d'écono
métrie, cours et exercices corrigés,
L1 Economie, Cours
Inédit,
UNIGOM, FASEG,
2010=2011
2. KASEKWA. M, Méthodes de recherche en
sciences sociales, Cours
Inédit, G2 Economie,
UNIGOM, FSEG,
2008=2009
3. MUANASAKA. L, Comptabilité Agricole et
Gestion des Exploitations agricoles, Cours
Inédit, L1 Economie
rurale, UNIGOM,
FSEG, 201O=2011
4. MUANASAKA. L, Questions Spéciales d'E
conomie Rurale Congolaise, Cours
Inédit, L2 Economie
rurale, UNIGOM,
FSEG, 2011=2012.
5. MUTABUNGA BIN LUBULA. F,
Eléments de sante publique et terminologie en sante
publique, Cours Inédit,
G1 Santé communautaire et développement,
ISAM, Goma,
2011=2012 ;
6. NYAHUTWE. K, Sociologie rurale,
Cours Inédit, L1 Economie
rurale, UNIGOM,
FSEG, 2011=2012
7. SEMACUMU. G, Econo mie Rurale,
Cours Inédit, G3
Economie, UNIGOM,
FSEG, 2009=2010.
8. SEMACUMU. G, Politique Agricole et
Alimentaire, Cours
Inédit, L2 Economie
rurale, Cours Inédit,
UNIGOM, FSEG,
2011=2012
9. SENZIRA. P, Economie
Politique I, Cours
Inédit, G1
Economie, UNIGOM,
FSEG, 2007=2008.
10. SENZIRA. P, Economie de la
Santé et de l'Education, Cours
Inédit, L1 Economie
publique, UNIGOM,
FSEG, 2010=2011.
IV. TFC ET MEMOIRES
1. KEYCHIRE. B, Determinants du
prix des soins de sante dans le territoire de Nyiragongo cas du centre de sante
KANYARUCHINYA, TFC
Inédit, G3 Economie,
UNIGOM, FSEG,
2009=2010 ;
2. MUSOLE. P, Revenu agricole et
developpement local dans la cite de KIWANJA, Mémoire
Inédit, L2 Economie
rurale, UNIGOM,
FSEG, 2009=2010 ;
3. NSEKANABO. N, Acces aux soins de sante par les
ménages du Quartier KATINDO GAUCHE de 2007-2008, TFC
Inédit, G3 Economie,
UNIGOM, FSEG,
2008=2009 ;
4. SONGOLO. A, Pauvrete et Demande de
l2education Primaire dans le territoire de Nyiragongo,
Mémoire Inédit, L2 Economie
rurale, UNIGOM,
FSEG, 2008=2009.
V. WEBOGRAPHIE
1. Http :
www.google.fr/Activités
génératrices des revenus dans les PED,
jeudi, le 10 Mai 2012 à 16h30.
2. Http :
www.google.fr/Santé
et développement durable dans les PED,
samedi, le 23 Juin 2012 à 15h00
3. Http :
www.google.fr/Banque
Mondiale: Rapport sur le développement dans le
monde, Investir dans la santé,
Vendredi, le 20 Juillet 2012 à 13h30.
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE.......................................................................................I
REMERCIEMENTS
..............................................................................
III
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
..................................................... iv
0. INTRODUCTION GENERALE 1
0.1. ETAT DE LA QUESTION 1
0.2. PROBLEMATIQUE 3
0.3. HYPOTHESES DE RECHERCHE 7
0.4. METHODOLOGIE DU TRAVAIL
8
0.5. CHOIX ET INTERET DU SUJET
9
0.6.
DELIMITATION DU SUJET 9
0.7. CANEVAS DE PRESENTATION 9
CHAPITRE PREMIER : REVUE DE LA
LITTERATURE..................................... 10
I.1.
CLARIFICATION DES CONCEPTS
ET QUELQUES DEFINITIONS
10
I.1.1. AGRICULTURE 10
A. Les modes de faire=valoir 13
B. Les formes de coopération agricole 14
I.1.2. REVENU 16
I.1.3. Population Rurale et Mode de Vie en
Milieu rural 18
Les caractères propres du milieu rural 19
o Les conditions matérielles 19
o Les relations humaines 19
I.1.4. Soins de Santé 20
I.1.5. MODE
D'ORGANISATION DES SYSTEMES
DE SANTE 21
I.1.6. DETERMINANTS DE LA
DEMANDE ET CARACTERISTIQUES DE
L'OFFRE DES
SOINS DE SANTE 22
I.1.7.
ACCESSIBILITE AUX
SERVICES DE SANTE ET
INEGALITE DANS L'ACCES
AUX
SOINS DE SANTE 25
I.1.8. SANTE, REVENU ET
CROISSANCE ECONOMIQUE 26
I.1.9. LES
ACTIVITES GENERATRICES DE
REVENUS DANS LES PED ET AU MONDE
RURAL 29
o Chasse 30
o Culture de la pisciculture en R.D.C 31
o Les principaux produits de la cueillette 31
o Forge villageoise 31
o Tissage traditionnel 32
o Architecture rurale traditionnelle 32
CHAPITRE DEUXIEME : MONOGRAPHIE DU MILIEU D'ETUDE
......................... 33
II.1. APERCU HISTORIQUE DU
LIEU D'ETUDE 33
II.2. ASPECT GEOGRAPHIQUE DU
MILIEU 33
II.2.1. Délimitation 33
II.2.2. Climat et Relief du Territoire de
Nyiragongo 34
II.2.3. Sol,
Sous=sol et Végétation du milieu
d'étude 35
II.2.4. Hydrographie du milieu 35
II.2.5. Aspects démographiques du milieu
36
II.2.7. Aspects Economiques du milieu
d'étude 38
II.2.8. Aspects Socio=Culturels
42
II.2.9. APERcU GENERAL SUR LE SECTEUR SANITAIRE EN
RDC 44
II.2.9.1. Le systeme sanitaire en RDC 44
II.2.9.2. Grandes lignes de la politique sanitaire en RDC
46
II.2.9.3. Finan cement du systeme de sante en RDC
49
CHAPITRE TROISIEME : REVENU AGRICOLE ET ACCESSIBILITE DES
PAYSANS AUX
SOINS DE SANTE DANS LE TERRITOIRE DE NYIRAGONGO
............................. 53
II.1. PRESENTATION
DESCRIPTIVE DES DONNEES 53
III.2.
MODELISATION DE NOTRE PROBLEME 73
SUGGESTIONS................................................................................
77
CONCLUSION.................................................................................
79
BIBLIOGRAPHIE...............................................................................
81
I.OUVRAGES 81
II. ARCHIVES,
ARTICLES, RAPPORTS, REVUE ET
AUTRES DOCUMENTS 82
III.COURS 83
IV. TFC ET MEMOIRES 84
GRILLE D'ENTREVUE
Nous sommes étudiant à
l'Université de Goma en
sciences économiques et nous menons
une étude dans le cadre de notre
mémoire de fin
d'études portant sur : «
Revenu agri cole et Accessibilité des paysans aux soins de sante
dans le territoire de Nyiragongo».Nous vous
prions de bien
vouloir nous aider à
remplir ce présent
questionnaire en répondant
favorablement à ces questions. Nous
vous garantissons l'anonymat à vos
réponses et vous remercions d'avance
pour ce grand service rendu.
I, IDENTITE
1.
Votre
état=civil
: Célibataire
Marié(e) Veuf (ve)
Divorcé(e)
2. Sexe : Masculin
Féminin 3.Age ans
4. Votre niveau
d'instruction .
5. Quel est le nombre des
personnes vivant dans votre ménage ?
II, QUESTIONS PROPREMENT DITES
1. Pratiquez=vous
seulement
l'agriculture ou vous avez
d'autres activités
à part l'agriculture
?
1
Si oui laquelle
2. Produisez=vous pour
:
La vente
44
La consommation
44 Ou les deux à
la fois
3. Quelle est la
taille de votre exploitation
agricole(ouchamps) ?
4. Veuillez compléter
ce tableau :
Culture
Production et vente
Prix de vente
Haricot
Pomme de terre
Patate douce
Maïs
ii
5. Estimez les charges supportées
lors de :
Charges/ campagne
|
Montant
|
Maïs
|
Haricot
|
Pomme de terre
|
Patate douce
|
Défrichage(M.O)
|
|
|
|
|
Labour(semences)
|
|
|
|
|
Semis
|
|
|
|
|
Sarclage
|
|
|
|
|
Récolte
|
|
|
|
|
Taxes
|
|
|
|
|
Autres
|
|
|
|
|
6.
7. Quels types de soins de
santé avez=vous dans votre territoire
? a. Moderne b. Traditionnel
c. les deux à la
fois
6. Qui fixe le
prix de votre produit
a. le marché
c. vous=même
b. le client
Quelle catégorie de structure de
santé aimeriez=vous
fréquenter ?
b. structure privée moderne
a. structure publique moderne c. structure
privée
traditionnelle
b. un dispensaire
9. De quelle structure
s'agit=elle
? a. un hôpital
c. chez un
tradipraticien d. Autre
à préciser
10. comment jugez=vous la
qualité de soins que vous recevez ? a.
très bonne b. bonne c. médiocre
11. Comment accédez=vous aux
soins de santé ?
d. Par mutualité
a. Moyennant de l'argent
c. Moyennant un bon
médical
12.
Dans votre ménage qui tombe souvent
malade ?
a. Papa b. Maman c. Enfants
d. Autres membres familiers se trouvant dans
la maison
13. Combien de fois vous
faites=vous consulter (ou
soigner) par
an ?
14.
Y=a=t=il
présence d'un médecin
dans la structure de santé de votre village? a.
Oui b. Non
iii
15. Quelle distance vous
séparez=vous de l'instance
sanitaire ? Km/m
16. Y a=t=il des
matelas dans les salles de
soins ? a. Oui b. Non
17. A combien revient :
Pour les soins de sante moderne
|
|
Pour les soins de sante traditionnels
|
= la fiche : $(US)
|
|
= la
consultation(test)
|
$(US)
|
= la
consultation $(US)
|
|
= les soins
|
.$(US)
|
= le labo .$(US)
|
|
|
|
= les soins $(US)
|
|
|
|
= Paiement chambre par jour
|
$
|
|
|
18. Quel est le mode de
paiement de votre facture
sanitaire ?
a. Cash b. à crédit
19. Combien de
tradipraticiens
(guérisseurs) existent dans votre
village ? (Nombres).
20. De quelle
maladie souffrez=vous
régulièrement dans votre
village.
= maux d'estomac
= maux de tête
= malaria
= cholera
= autres à
préciser
= tuberculose
= typhoïde
2
1. Que pouvez=vous demander à
l'Etat et aux ONG oeuvrant dans le
domaine de la
santé dans votre
territoire pour
améliorer votre état de
santé ?
..........................................................................................................
..........................................................................................................
..........................................................................................................
Date: 09/18/12 Time: 12:44
Sample: 1 110
I ncluded
observations: 110
|
|
|
Variable
|
Coefficient Std. Error
t==Statistic
|
Prob.
|
C
|
4.453634
|
0.729832 6.102270
|
0.0000
|
X1
|
=0.046533
|
0.086994 =0.534895
|
0.5939
|
X2
|
5.53E=07
|
2.38E=06 0.232645
|
0.8165
|
X3
|
==0.000155
|
0.000223 ==0.695002
|
0.4886
|
X4
|
0.083797
|
0.119027 0.704011
|
0.4830
|
X5
|
0.007639
|
0.012521 0.610080
|
0.5431
|
R==squared
|
0.017225
|
Mean dependent var
|
4.418182
|
Adjusted R=squared
|
=0.030024
|
S.D. dependent var
|
2.202508
|
S.E. of regression
|
2.235327
|
Akaike info
criterion
|
4.499654
|
Sum squared resid
|
519.6555
|
Schwarz criterion
|
4.646953
|
Log likelihood
|
==241.4810
|
F==statistic
|
0.364566
|
Durbin=Watson stat
|
2.114095
|
Prob(F=statistic)
|
0.871747
|
DeuxiCme estimation du modele
Dependent Variable:
Y
Method: Least Squares
Date: 09/18/12 Time: 12:45
Sample: 1
110
I ncluded observations: 110
|
|
|
Variable
|
Coefficient Std. Error
t=Statistic
|
Prob.
|
C
|
4.508856
|
0.687038 6.562746
|
0.0000
|
X1
|
==0.044189
|
0.086019
=0.513718
|
0.6085
|
X3
|
=0.000161
|
0.000221 =0.727583
|
0.4685
|
X4
|
0.081193
|
0.117965 0.688281
|
0.4928
|
X5
|
0.007903
|
0.012413 0.636614
|
0.5258
|
R=squared
|
0.016714
|
Mean dependent var
|
4.418182
|
Adjusted R=squared
|
=0.020745
|
S.D. dependent var
|
2.202508
|
S.E. of regression
|
2.225236
|
Akaike info
criterion
|
4.481992
|
Sum squared resid
|
519.9260
|
Schwarz criterion
|
4.604741
|
Log likelihood
|
=241.5096
|
F=statistic
|
0.446195
|
Durbin=Watson stat
|
2.115751
|
Prob(F=statistic)
|
0.774945
|
Date: 09/18/12
Time: 12:46
Sample: 1 110
I ncluded
observations: 110
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
t=Statistic Prob.
|
C
|
4.233195
|
0.427555
|
9.900934 0.0000
|
X3
|
=0.000165
|
0.000220
|
=0.751557 0.4540
|
X4
|
0.081841
|
0.117548
|
0.696231 0.4878
|
X5
|
0.008361
|
0.012338
|
0.677664 0.4995
|
R=squared
|
0.014242
|
Mean var
|
dependent 4.418182
|
Adjusted squared
|
R= =0.013656
|
S.D. var
|
dependent 2.202508
|
S.E. of regression 2.217496
|
Akaike
criterion
|
info 4.466321
|
Sum squared resid 521.2328
|
Schwarz criterion 4.564520
|
Log likelihood
|
=241.6476
|
F=statistic
0.510504
|
Durbin=Watson stat
|
2.083193
|
Prob(F=statistic)
0.675895
|
Quatrieme estimation du modele
Dependent
Variable:
Y
Method: Least Squares
Date: 09/18/12
Time: 12:48
Sample: 1 110
I ncluded
observations: 110
|
|
|
Variable
|
Coefficient Std. Error
t=Statistic
|
Prob.
|
C
X3
X4
|
4.433982 =0.000161 0.090474
|
0.307463 14.42119
0.000219 =0.733896
0.116560 0.776199
|
0.0000 0.4646 0.4393
|
R=squared
|
0.009972
|
Mean dependent var
|
4.418182
|
A djusted R=squared
|
=0.008533
|
S.D. dependent var
|
2.202508
|
S.E. of regression
|
2.211886
|
Akaike info
criterion
|
4.452462
|
Sum squared resid
|
523.4909
|
Schwarz criterion
|
4.526111
|
Log likelihood
|
=241.8854
|
F=statistic
|
0.538865
|
Durbin=Watson stat
|
2.112511
|
Prob(F=statistic)
|
0.584985
|
Date: 09/18/12
Time: 12:48
Sample: 1 110
I ncluded
observations: 110
|
|
|
Variable
|
Coefficient Std. Error
t=Statistic
|
Prob.
|
C
|
4.310222
|
0.256541 16.80129
|
0.0000
|
X4
|
0.085436
|
0.116109 0.735826
|
0.4634
|
R=squared
|
0.004988
|
Mean dependent var
|
4.418182
|
Adjusted R=squared
|
=0.004225
|
S.D. dependent var
|
2.202508
|
S.E. of regression
|
2.207156
|
Akaike info
criterion
|
4.439301
|
Sum squared resid
|
526.1260
|
Schwarz criterion
|
4.488401
|
Log likelihood
|
=242.1616
|
F=statistic
|
0.541440
|
Durbin=Watson stat
|
2.088901
|
Prob(F=statistic)
|
0.463432
|
Dernière estimation du modèle
Dependent
Variable:
Y
Method: Least Squares
Date: 09/18/12
Time: 12:50
Sample: 1 110
I ncluded
observations: 110
|
|
|
Variable
|
Coefficient Std. Error
t=Statistic
|
Prob.
|
C
|
4.418182
|
0.210001 21.03887
|
0.0000
|
R=squared
|
0.000000
|
Mean dependent var
|
4.418182
|
Adjusted R=squared
|
0.000000
|
S.D. dependent var
|
2.202508
|
S.E. of regression
|
2.202508
|
Akaike info
criterion
|
4.426120
|
Sum squared resid
|
528.7636
|
Schwarz criterion
|
4.450670
|
Log likelihood
|
=242.4366
|
Durbin=Watson stat
|
2.108693
|
RESULTATS DES NOS DONNEES TRAITEES EN SPSS
FREQUENCIES
VARIABLES=etac genre age net
taime praagr objpro supemb recag chagr lieu
client fixa typsoin
Base des donn6es en SPSS
|
Age
|
Taime
|
recag
|
chagr
|
dista
|
Nfois
|
ntradi
|
Valid
|
110
|
110
|
100
|
100
|
110
|
110
|
110
|
Missing
|
0
|
0
|
10
|
10
|
0
|
0
|
0
|
Mean
|
37,9273
|
6,0364
|
241555,0000
|
105900,000
|
379,09
|
0,3091
|
1,2636
|
|
|
|
|
0
|
|
|
|
Std.
|
10,2301
|
2,48639
|
1,71660E5
|
90105,8300
|
260,942
|
0,46423
|
1,82076
|
Deviation
|
1
|
|
|
3
|
|
|
|
Frequency Table
Eta c(Etat- civil)
|
Frequency
|
Percent
|
Valid Percent
|
Cumulative Percent
|
Valid 0,00
|
29
|
26,4
|
26,4
|
26,4
|
1,00
|
65
|
59,1
|
59,1
|
85,5
|
2,00
|
10
|
9,1
|
9,1
|
94,5
|
3,00
|
6
|
5,5
|
5,5
|
100,0
|
Total
|
110
|
100,0
|
100,0
|
|
Genre(Sexe)
|
Frequency
|
Percent
|
Valid Percent
|
Cumulative Percent
|
Valid ,00
1,00 Total
|
46 64 110
|
41,8 58,2
100,0
|
41,8 58,2
100,0
|
41,8
100,0
|
Net(Niveau d'étude)
|
Frequency
|
Percent
|
Valid Percent
|
Cumulative Percent
|
Valid 0,00
1,00 Total
|
73 37 110
|
66,4 33,6
100,0
|
66,4 33,6
100,0
|
66,4
100,0
|
Age(ans2
|
Frequency
|
Percent
|
Valid Percent
|
Cumulative Percent
|
Valid 20,00
|
2
|
1,8
|
1,8
|
1,8
|
22,00
|
2
|
1,8
|
1,8
|
3,6
|
23,00
|
1
|
0,9
|
,9
|
4,5
|
24,00
|
3
|
2,7
|
2,7
|
7,3
|
25,00
|
6
|
5,5
|
5,5
|
12,7
|
26,00
|
2
|
1,8
|
1,8
|
14,5
|
27,00
|
1
|
0,9
|
,9
|
15,5
|
28,00
|
6
|
5,5
|
5,5
|
20,9
|
29,00
|
3
|
2,7
|
2,7
|
23,6
|
30,00
|
8
|
7,3
|
7,3
|
30,9
|
31,00
|
2
|
1,8
|
1,8
|
32,7
|
32,00
|
5
|
4,5
|
4,5
|
37,3
|
33,00
|
2
|
1,8
|
1,8
|
39,1
|
34,00
|
2
|
1,8
|
1,8
|
40,9
|
35,00
|
4
|
3,6
|
3,6
|
44,5
|
36,00
|
1
|
0,9
|
,9
|
45,5
|
37,00
|
4
|
3,6
|
3,6
|
49,1
|
38,00
|
5
|
4,5
|
4,5
|
53,6
|
39,00
|
2
|
1,8
|
1,8
|
55,5
|
40,00
|
8
|
7,3
|
7,3
|
62,7
|
41,00
|
2
|
1,8
|
1,8
|
64,5
|
42,00
|
4
|
3,6
|
3,6
|
68,2
|
43,00
|
2
|
1,8
|
1,8
|
70,0
|
44,00
|
2
|
1,8
|
1,8
|
71,8
|
45,00
|
6
|
5,5
|
5,5
|
77,3
|
46,00
|
1
|
0,9
|
0,9
|
78,2
|
47,00
|
1
|
0,9
|
0,9
|
79,1
|
48,00
|
6
|
5,5
|
5,5
|
84,5
|
50,00
|
6
|
5,5
|
5,5
|
90,0
|
52,00
|
3
|
2,7
|
2,7
|
92,7
|
55,00
|
1
|
0,9
|
0,9
|
93,6
|
56,00
|
1
|
0,9
|
0,9
|
94,5
|
57,00
|
2
|
1,8
|
1,8
|
96,4
|
58,00
|
1
|
0,9
|
0,9
|
97,3
|
60,00
|
1
|
0,9
|
0,9
|
98,2
|
62,00
|
1
|
0,9
|
0,9
|
99,1
|
65,00
|
1
|
0,9
|
0,9
|
100,0
|
Total
|
110
|
100,0
|
100,0
|
|
Taime(Taille de menages2
|
Frequency
|
Percent
|
Valid Percent
|
Cumulative Percent
|
Valid 2,00
|
4
|
3,6
|
3,6
|
3,6
|
3,00
|
11
|
10,0
|
10,0
|
13,6
|
4,00
|
17
|
15,5
|
15,5
|
29,1
|
5,00
|
19
|
17,3
|
17,3
|
46,4
|
6,00
|
17
|
15,5
|
15,5
|
61,8
|
7,00
|
12
|
10,9
|
10,9
|
72,7
|
8,00
|
16
|
14,5
|
14,5
|
87,3
|
9,00
|
7
|
6,4
|
6,4
|
93,6
|
10,00
|
4
|
3,6
|
3,6
|
97,3
|
12,00
|
1
|
0,9
|
0,9
|
98,2
|
14,00
|
1
|
0,9
|
0,9
|
99,1
|
17,00
|
1
|
0,9
|
0,9
|
100,0
|
Total
|
110
|
100,0
|
100,0
|
|
Praagr(Pratique de l~agri
culture2
|
Frequency
|
Percent
|
Valid Percent
|
Cumulative Percent
|
Valid 0,00
1,00 Total
|
100
10
110
|
90,9
9,1
100,0
|
90,9
9,1
100,0
|
90,9
100,0
|
Objpro(objectif de la produ ction2
|
Frequency
|
Percent
|
Valid Percent
|
Cumulative Percent
|
Valid 0,00
|
11
|
10,0
|
11,0
|
11,0
|
1,00
|
31
|
28,2
|
31,0
|
42,0
|
2,00
|
58
|
52,7
|
58,0
|
100,0
|
Total
|
100
|
90,9
|
100,0
|
|
Missing System
|
10
|
9,1
|
|
|
Total
|
110
|
100,0
|
|
|
Su emb(Su erfi cie emblavée ou
cultivée
|
|
|
Frequency
|
Percent
|
Valid Percent
|
Cumulative Percent
|
Valid
|
0,50
|
80
|
72,7
|
80,0
|
80,0
|
1,00
|
20
|
18,2
|
20,0
|
100,0
|
Total
|
100
|
90,9
|
100,0
|
|
Missing
|
System
|
10
|
9,1
|
|
|
Total
|
110
|
100,0
|
|
|
Re cag(Re cettes agri coles totales2
|
Frequency
|
Percent
|
Valid Percent
|
Cumulative Percent
|
Valid 20000,00
|
1
|
0,9
|
1,0
|
1,0
|
40000,00
|
2
|
1,8
|
2,0
|
3,0
|
50000,00
|
1
|
0,9
|
1,0
|
4,0
|
60000,00
|
6
|
5,5
|
6,0
|
10,0
|
80000,00
|
7
|
6,4
|
7,0
|
17,0
|
85000,00
|
1
|
0,9
|
1,0
|
18,0
|
100000,00
|
4
|
3,6
|
4,0
|
22,0
|
110000,00
|
1
|
0,9
|
1,0
|
23,0
|
120000,00
|
7
|
6,4
|
7,0
|
30,0
|
140000,00
|
3
|
2,7
|
3,0
|
33,0
|
150000,00
|
5
|
4,5
|
5,0
|
38,0
|
160000,00
|
2
|
1,8
|
2,0
|
40,0
|
xi
168000,00
|
1
|
0,9
|
1,0
|
41,0
|
170000,00
|
3
|
2,7
|
3,0
|
44,0
|
175000,00
|
2
|
1,8
|
2,0
|
46,0
|
180000,00
|
8
|
7,3
|
8,0
|
54,0
|
195000,00
|
1
|
0,9
|
1,0
|
55,0
|
200000,00
|
1
|
0,9
|
1,0
|
56,0
|
205000,00
|
1
|
0,9
|
1,0
|
57,0
|
217500,00
|
1
|
0,9
|
1,0
|
58,0
|
220000,00
|
2
|
1,8
|
2,0
|
60,0
|
240000,00
|
2
|
1,8
|
2,0
|
62,0
|
260000,00
|
1
|
0,9
|
1,0
|
63,0
|
270000,00
|
2
|
1,8
|
2,0
|
65,0
|
280000,00
|
3
|
2,7
|
3,0
|
68,0
|
300000,00
|
2
|
1,8
|
2,0
|
70,0
|
310000,00
|
1
|
0,9
|
1,0
|
71,0
|
320000,00
|
3
|
2,7
|
3,0
|
74,0
|
325000,00
|
1
|
0,9
|
1,0
|
75,0
|
340000,00
|
4
|
3,6
|
4,0
|
79,0
|
350000,00
|
2
|
1,8
|
2,0
|
81,0
|
360000,00
|
1
|
0,9
|
1,0
|
82,0
|
400000,00
|
3
|
2,7
|
3,0
|
85,0
|
430000,00
|
1
|
0,9
|
1,0
|
86,0
|
460000,00
|
2
|
1,8
|
2,0
|
88,0
|
470000,00
|
1
|
0,9
|
1,0
|
89,0
|
500000,00
|
1
|
0,9
|
1,0
|
90,0
|
510000,00
|
1
|
0,9
|
1,0
|
91,0
|
540000,00
|
1
|
0,9
|
1,0
|
92,0
|
545000,00
|
1
|
0,9
|
1,0
|
93,0
|
560000,00
|
1
|
0,9
|
1,0
|
94,0
|
580000,00
|
2
|
1,8
|
2,0
|
96,0
|
600000,00
|
1
|
0,9
|
1,0
|
97,0
|
660000,00
|
1
|
0,9
|
1,0
|
98,0
|
680000,00
|
1
|
0,9
|
1,0
|
99,0
|
925000,00
|
1
|
0,9
|
1,0
|
100,0
|
Total
|
100
|
90,9
|
100,0
|
|
Missing System
|
10
|
9,1
|
|
|
Total
|
110
|
100,0
|
|
|
Chagr(Charges agri coles totales)
|
Frequency
|
Percent
|
Valid Percent
|
Cumulative Percent
|
Valid 8000,00
|
1
|
,9
|
1,0
|
1,0
|
12500,00
|
1
|
,9
|
1,0
|
2,0
|
15000,00
|
3
|
2,7
|
3,0
|
5,0
|
17500,00
|
2
|
1,8
|
2,0
|
7,0
|
20000,00
|
1
|
,9
|
1,0
|
8,0
|
21000,00
|
1
|
,9
|
1,0
|
9,0
|
25000,00
|
5
|
4,5
|
5,0
|
14,0
|
28000,00
|
1
|
,9
|
1,0
|
15,0
|
30000,00
|
2
|
1,8
|
2,0
|
17,0
|
35000,00
|
4
|
3,6
|
4,0
|
21,0
|
40000,00
|
2
|
1,8
|
2,0
|
23,0
|
45000,00
|
3
|
2,7
|
3,0
|
26,0
|
50000,00
|
3
|
2,7
|
3,0
|
29,0
|
54500,00
|
1
|
,9
|
1,0
|
30,0
|
55000,00
|
3
|
2,7
|
3,0
|
33,0
|
59500,00
|
1
|
,9
|
1,0
|
34,0
|
60000,00
|
3
|
2,7
|
3,0
|
37,0
|
62500,00
|
1
|
,9
|
1,0
|
38,0
|
65000,00
|
2
|
1,8
|
2,0
|
40,0
|
67500,00
|
1
|
,9
|
1,0
|
41,0
|
70000,00
|
2
|
1,8
|
2,0
|
43,0
|
71000,00
|
1
|
,9
|
1,0
|
44,0
|
75000,00
|
6
|
5,5
|
6,0
|
50,0
|
80000,00
|
3
|
2,7
|
3,0
|
53,0
|
85000,00
|
2
|
1,8
|
2,0
|
55,0
|
88500,00
|
1
|
,9
|
1,0
|
56,0
|
90000,00
|
1
|
,9
|
1,0
|
57,0
|
95000,00
|
4
|
3,6
|
4,0
|
61,0
|
100000,00
|
3
|
2,7
|
3,0
|
64,0
|
110000,00
|
1
|
,9
|
1,0
|
65,0
|
115000,00
|
1
|
,9
|
1,0
|
66,0
|
120000,00
|
1
|
,9
|
1,0
|
67,0
|
125000,00
|
1
|
,9
|
1,0
|
68,0
|
130000,00
|
3
|
2,7
|
3,0
|
71,0
|
135000,00
|
1
|
,9
|
1,0
|
72,0
|
136000,00
|
1
|
,9
|
1,0
|
73,0
|
140000,00
|
2
|
1,8
|
2,0
|
75,0
|
145000,00
|
4
|
3,6
|
4,0
|
79,0
|
155000,00
|
1
|
,9
|
1,0
|
80,0
|
158000,00
|
1
|
,9
|
1,0
|
81,0
|
170000,00
|
2
|
1,8
|
2,0
|
83,0
|
180000,00
|
2
|
1,8
|
2,0
|
85,0
|
190000,00
|
2
|
1,8
|
2,0
|
87,0
|
195000,00
|
1
|
,9
|
1,0
|
88,0
|
200000,00
|
1
|
,9
|
1,0
|
89,0
|
210000,00
|
1
|
,9
|
1,0
|
90,0
|
215000,00
|
1
|
,9
|
1,0
|
91,0
|
220000,00
|
1
|
,9
|
1,0
|
92,0
|
245000,00
|
2
|
1,8
|
2,0
|
94,0
|
250000,00
|
1
|
,9
|
1,0
|
95,0
|
290000,00
|
1
|
,9
|
1,0
|
96,0
|
320000,00
|
1
|
,9
|
1,0
|
97,0
|
340000,00
|
1
|
,9
|
1,0
|
98,0
|
420000,00
|
1
|
,9
|
1,0
|
99,0
|
548000,00
|
1
|
,9
|
1,0
|
100,0
|
Total
|
100
|
90,9
|
100,0
|
|
Missing System
|
10
|
9,1
|
|
|
Total
|
110
|
100,0
|
|
|
xiv
Fixa(Fixation des prix des produits agri
coles)
|
Frequency
|
Percent
|
Valid Percent
|
Cumulative Percent
|
alid ,00
|
23
|
20,9
|
23,0
|
23,0
|
1,00
|
67
|
60,9
|
67,0
|
90,0
|
2,00
|
10
|
9,1
|
10,0
|
100,0
|
Total
|
100
|
90,9
|
100,0
|
|
Missing System
|
10
|
9,1
|
|
|
Total
|
110
|
100,0
|
|
|
Typsoins (Types des soins de sante)
|
Frequency
|
Percent
|
Valid Percent
|
Cumulative Percent
|
Valid ,00
|
62
|
56,4
|
62,0
|
62,0
|
1,00
|
10
|
9,1
|
10,0
|
72,0
|
2,00
|
28
|
25,5
|
28,0
|
100,0
|
Total
|
100
|
90,9
|
100,0
|
|
Missing System
|
10
|
9,1
|
|
|
Total
|
110
|
100,0
|
|
|
Categstru c (Catégorie des structures des soins
de sante)
|
Frequency
|
Percent
|
Valid Percent
|
Cumulative Percent
|
Valid ,00
|
68
|
61,8
|
61,8
|
61,8
|
1,00
|
30
|
27,3
|
27,3
|
89,1
|
2,00
|
12
|
10,9
|
10,9
|
100,0
|
Total
|
110
|
100,0
|
100,0
|
|
De quelle structure s'agit-elle O
|
Frequency
|
Percent
|
Valid Percent
|
Cumulative Percent
|
Valid ,00
|
58
|
52,7
|
52,7
|
52,7
|
1,00
|
23
|
20,9
|
20,9
|
73,6
|
2,00
|
9
|
8,2
|
8,2
|
81,8
|
3,00
|
20
|
18,2
|
18,2
|
100,0
|
Total
|
110
|
100,0
|
100,0
|
|
Quail(Qualité des soins de sante2
|
Frequency
|
Percent
|
Valid Percent
|
Cumulative Percent
|
Valid ,00
|
88
|
80,0
|
80,0
|
80,0
|
1,00
|
17
|
15,5
|
15,5
|
95,5
|
2,00
|
5
|
4,5
|
4,5
|
100,0
|
Total
|
110
|
100,0
|
100,0
|
|
Ace(Acces aux soins de sante2
|
Frequency
|
Percent
|
Valid Percent
|
Cumulative Percent
|
Valid 1,00
|
93
|
84,5
|
84,5
|
84,5
|
2,00
|
9
|
8,2
|
8,2
|
92,7
|
3,00
|
8
|
7,3
|
7,3
|
100,0
|
Total
|
110
|
100,0
|
100,0
|
|
Mbretou c(membre qui tombe malade dans votre
menage2
|
Frequency
|
Percent
|
Valid Percent
|
Cumulative Percent
|
Valid ,00
|
18
|
16,4
|
16,4
|
16,4
|
1,00
|
49
|
44,5
|
44,5
|
60,9
|
2,00
|
38
|
34,5
|
34,5
|
95,5
|
3,00
|
5
|
4,5
|
4,5
|
100,0
|
Total
|
110
|
100,0
|
100,0
|
|
Nombre des fois tombés malades
|
Frequency
|
Percent
|
Valid Percent
|
Cumulative Percent
|
Valid 0,00
|
22
|
20,0
|
20,0
|
20,0
|
1,00
|
4
|
3,6
|
3,6
|
23,6
|
2,00
|
4
|
3,6
|
3,6
|
27,3
|
3,00
|
17
|
15,5
|
15,5
|
42,7
|
4,00
|
22
|
20,0
|
20,0
|
62,7
|
5,00
|
12
|
10,9
|
10,9
|
73,6
|
6,00
|
11
|
10,0
|
10,0
|
83,6
|
7,00
|
8
|
7,3
|
7,3
|
90,9
|
8,00
|
7
|
6,4
|
6,4
|
97,3
|
9,00
|
2
|
1,8
|
1,8
|
99,1
|
10,00
|
1
|
,9
|
,9
|
100,0
|
Total
|
110
|
100,0
|
100,0
|
|
Distap(Distan ce parcourue)
|
Frequency
|
Percent
|
Valid Percent
|
Cumulative Percent
|
Valid 20,00
|
1
|
,9
|
0,9
|
,9
|
25,00
|
1
|
,9
|
0,9
|
1,8
|
40,00
|
1
|
,9
|
0,9
|
2,7
|
50,00
|
5
|
4,5
|
4,5
|
7,3
|
60,00
|
1
|
,9
|
,9
|
8,2
|
70,00
|
1
|
,9
|
,9
|
9,1
|
100,00
|
13
|
11,8
|
11,8
|
20,9
|
120,00
|
2
|
1,8
|
1,8
|
22,7
|
150,00
|
3
|
2,7
|
2,7
|
25,5
|
200,00
|
9
|
8,2
|
8,2
|
33,6
|
300,00
|
6
|
5,5
|
5,5
|
39,1
|
400,00
|
9
|
8,2
|
8,2
|
47,3
|
500,00
|
12
|
10,9
|
10,9
|
58,2
|
600,00
|
4
|
3,6
|
3,6
|
61,8
|
700,00
|
1
|
,9
|
,9
|
62,7
|
800,00
|
3
|
2,7
|
2,7
|
65,5
|
900,00
|
2
|
1,8
|
1,8
|
67,3
|
1000,00
|
16
|
14,5
|
14,5
|
81,8
|
1500,00
|
4
|
3,6
|
3,6
|
85,5
|
2000,00
|
9
|
8,2
|
8,2
|
93,6
|
3000,00
|
4
|
3,6
|
3,6
|
97,3
|
4000,00
|
1
|
,9
|
,9
|
98,2
|
5000,00
|
2
|
1,8
|
1,8
|
100,0
|
Total
|
110
|
100,0
|
100,0
|
|
Médepré(Présen ce d'un méde
cin dans votre stru cture2
|
Frequency
|
Percent
|
Valid Percent
|
Cumulative Percent
|
Valid 0,00
1,00
|
110 =
|
100,0 =
|
100,0 =
|
100,0 =
|
Matepré(Présen ce des matelas dans la
salle des soins2
|
Frequency
|
Percent
|
Valid Percent
|
Cumulative Percent
|
Valid 0,00
1,00 Total
|
6
104 110
|
5,5
94,5
100,0
|
5,5
94,5
100,0
|
5,5
100,0
|
Modepaie(Mode de payement de votre facture sanitaire
2
|
Frequency
|
Percent
|
Valid Percent
|
Cumulative Percent
|
Valid ,00
1,00 Total
|
76 34 110
|
69,1
30,9
100,0
|
69,1
30,9
100,0
|
69,1
100,0
|
Nbrtradi(Nombre des tradiprati ciens qui existe dans
votre village2
|
Frequency
|
Percent
|
Valid Percent
|
Cumulative Percent
|
Valid ,00
|
63
|
57,3
|
57,3
|
57,3
|
1,00
|
12
|
10,9
|
10,9
|
68,2
|
2,00
|
8
|
7,3
|
7,3
|
75,5
|
3,00
|
11
|
10,0
|
10,0
|
85,5
|
4,00
|
7
|
6,4
|
6,4
|
91,8
|
5,00
|
5
|
4,5
|
4,5
|
96,4
|
6,00
|
3
|
2,7
|
2,7
|
99,1
|
7,00
|
1
|
,9
|
,9
|
100,0
|
Total
|
110
|
100,0
|
100,0
|
|
xix
Typmala(Quel type des maladies
souffrez-vous2
|
Frequency
|
Percent
|
Valid Percent
|
Cumulative Percent
|
Valid 0,00
|
34
|
30,9
|
30,9
|
30,9
|
1,00
|
24
|
21,8
|
21,8
|
52,7
|
2,00
|
16
|
14,5
|
14,5
|
67,3
|
3,00
|
15
|
13,6
|
13,6
|
80,9
|
4,00
|
13
|
11,8
|
11,8
|
92,7
|
5,00
|
8
|
7,3
|
7,3
|
100,0
|
Total
|
110
|
100,0
|
100,0
|
|
Désiderata(Que pouvez-vous demander a l'Etat et
aux ONGs2
|
Frequency
|
Percent
|
Valid Percent
|
Cumulative Percent
|
Valid 1,00
|
37
|
33,6
|
33,6
|
33,6
|
2,00
|
25
|
22,7
|
22,7
|
56,4
|
3,00
|
21
|
19,1
|
19,1
|
75,5
|
4,00
|
17
|
15,5
|
15,5
|
90,9
|
5,00
|
10
|
9,1
|
9,1
|
100,0
|
Total
|
110
|
100,0
|
100,0
|
|
Statisti cs
Coutsoin
N Valid
|
105
|
Missing
|
5
|
Mean(Moyenne)
|
25,4190
|
Std. Deviation(Ecart type)
|
17,60615
|
Cousoins( coOt des soins de sante)
Rubrique
|
Fréquences
|
Pourcentage
|
Valid Percent
|
Cumulative Percent
|
Valid ,00
|
30
|
27,3
|
28,6
|
28,6
|
20,00
|
2
|
1,8
|
1,9
|
30,5
|
22,00
|
1
|
,9
|
1,0
|
31,4
|
23,00
|
3
|
2,7
|
2,9
|
34,3
|
24,00
|
2
|
1,8
|
1,9
|
36,2
|
25,00
|
5
|
4,5
|
4,8
|
41,0
|
27,00
|
3
|
2,7
|
2,9
|
43,8
|
29,00
|
1
|
,9
|
1,0
|
44,8
|
30,00
|
4
|
3,6
|
3,8
|
48,6
|
32,00
|
6
|
5,5
|
5,7
|
54,3
|
34,00
|
3
|
2,7
|
2,9
|
57,1
|
35,00
|
5
|
4,5
|
4,8
|
61,9
|
37,00
|
18
|
16,4
|
17,1
|
79,0
|
38,00
|
2
|
1,8
|
1,9
|
81,0
|
40,00
|
1
|
,9
|
1,0
|
81,9
|
42,00
|
7
|
6,4
|
6,7
|
88,6
|
45,00
|
1
|
,9
|
1,0
|
89,5
|
47,00
|
5
|
4,5
|
4,8
|
94,3
|
50,00
|
1
|
,9
|
1,0
|
95,2
|
52,00
|
5
|
4,5
|
4,8
|
100,0
|
Total
|
105
|
95,5
|
100,0
|
|
Missing System
|
5
|
4,5
|
|
|
Total
|
110
|
100,0
|
|
|
xxi
CORRELATION MATRIX (MATRICE DE CORRELATION)
Y
X1
X2
X3
X4
X5
Y
|
X1
|
X2
|
X3
|
X4
|
X5
|
1
|
-
|
0,0223554
|
-
|
|
0,07062800,070655089943
|
|
0,0580863
|
4
|
0,0663117
|
8
|
8
|
-
|
1
|
0,1057991
|
0,0371681
|
-
|
0,072073684851
|
0,058086
|
|
4
|
1
|
0,0163226
|
1
|
3
|
|
|
|
|
|
0,022355
|
0,1057991
|
1
|
-
|
-
|
0,067620169704
|
4
|
4
|
|
0,1046972
|
0,0915769
|
4
|
-
|
0,0371681
|
-
|
1
|
|
0,05889200,035526027217
|
0,066311
|
1
|
0,1046972
|
|
4
|
8
|
7
|
|
|
|
|
|
0,070628
|
-
|
-
|
0,0588920
|
1
|
0,110213771968
|
0
|
0,0163226
|
0,0915769
|
4
|
|
|
0,070655
|
-
|
0,0676201
|
|
0,03552600,1102137
|
1
|
089
|
0,0720736
|
6
|
2
|
7
|
|