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L'impact de la microfinance en Mauritanie

( Télécharger le fichier original )
par Thierno Abdallahi DIA
Université de Nouakchott - Maitrise 2012
  

Disponible en mode multipage

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Université de Nouakchott

Faculté des sciences Juridique et Economique

Département : Economie publique

Option : (Planification)

MEMOIRE DE FIN D'ETUDE

Thème : L'IMPACT DE LA MICROFINANCE EN MAURITANIE

Préparé par :

DIA JEERNO ABDALLAHI

Encadré par :

Dr. MAHAMADOU WAGUE

N° de dépôt :.............. Année Universitaire : 2011-2012

Remerciement :

Après avoir remercié Dieu le tout puissant et son Prophète Mohamed (psl), je tiens à remercier mon encadreur Mahamadou Wagué dont son exigence ma permis de bien travaillé au cours de mes recherche et surtout de bien comprendre mon thème.

DEDICACE :

Je dédie ce mémoire à mon père Cheikhna. H. Marega et à ma très chère mère Aminata. Y. Gallédou dont je suis très fière d'être leurs descendant vu la manière dont ils mon élevé pour que je puisse réussir dans la vie d'ici bas et celle de l'au de la. Je remercie tout mes frères et soeurs qui mon aider à passer dans des conditions difficile mes quatre ans sans faute dans l'université de Nouakchott. Particulièrement Aminata Marega, Yacouba Marega, Younouss Marega et Matou Marega.

Je remercie beaucoup mon oncle Moussa Gallédou ainsi que ma tante Fatoumata Kaba Fadé qui mon accueilli à Nouakchott comme leurs propre fils dont je n'ai jamais eu de problème avec eux. Sans oublier mon coéquipier chems dine ainsi bien sur mon cousin Tales Fade et mes amis Zeinabou mint Atigh et Amadou Mbodj qui me donnent toujours du courage durant tous mon cursus universitaire.

Je remercie de prés et de loins tout ceux ou celles qui mon soutenu moralement, physiquement et financièrement. Sans oublier personne.

Remerciement 

Après avoir remercié Dieu le tout puissant et son Prophète Mohamed (paix et salue sur lui), je tiens à remercier notre encadreur Mohamadou Wagué pour m'avoir fait confiance en me laissant traiter librement ce thème de mémoire.

Je tiens également à remercier mes parents et l'ensemble du corps enseignants pour leur accompagnement tout au long de l'année.

Enfin je tiens à remercier l'ensemble des chercheurs, patriciens, spécialistes du secteur de la microfinance qui m'ont suivi et donner des conseils avisés. Un remerciement particulier va à touts nos collègues étudiants et a celle que j'aime.

TABLES DES MATIERES

Introduction .....................................................................................................................05

CHAPITRE1 : Qu'est ce que la microfinance(MF) ........................................07

Section I : l'approche théorique ..........................................................................07

Paragraphe 1 : Les Institutionnalistes ..........................................................................07

Paragraphe 2 : Le welfaristes ........................................................................................08

Section II : les évolutions du secteur de la MF au Sénégal et en Mauritanie........09

Paragraphe I : l'évolution du secteur de la microfinance au Sénégal.........................09

Paragraphe II : l'évolution du secteur de la microfinance en Mauritanie..... ..............11

Section II: Etat et lieu de la microfinance et conteste expérimentale..........................12

Paragraphe 1 : cadre juridique et institutionnel de la MF...............................................13

i) Politique et stratégies du gouvernement...............................................................14

ii) Financement du secteur et intervention du gouvernement et des partenaires techniques et financiers ....................................................................................15

iii) Contraintes au développement de la MF...............................................................16

§ Avantage économique du projet

§ Analyse de l'impact sociale

§ Analyse de l'impact sur les femmes

Paragraphe 2 : présentation de quelques IMFs...............................................................20

1) PROCAPEC..................................................................................................20

1-1 ) Statut et mission

1-2 ) Couverture du réseau et offre de service

1-3 ) Perspective de PROCAPEC

2) M.AFEC ...................................................................................................21

2-1) Statut et mission

2-2) Couverture et offre de crédit

2-3) performance de la mutuelle

2-4) perspective à moyen et à long terme

3) GFEC ...................................................................................................22

3-1) Statut et mission

3-2) Couverture et offre de service

3-3) Performance de la coopérative

3-4) perspective à moyen et à long terme

4) NISSAA BANQUE ..................................................................................23

4-1) Statut et mission

4-2) Couverture et offre de service

4-3) Performance de la coopérative

4-4) Au total

4-5) perspective à moyen et à long terme

5) GAFIF ................................................................................................24

5-1) statut et mission

5-2) couverture et offre de service

5-3) performance de la coopérative

5-4) perspective

CHAPITRE II: L'impact de la microfinance perçu à travers une enquête.....................27

Section I : Méthodologie et étapes de réalisation de l'enquête...............................27

Paragraphe1 : Contexte expérimental................................................................................27

Paragraphe2: Echantillonnage..............................................................................................27

Section II : Résultats de l'enquête........................................................................................28

Paragraphe1 : données sociodémographiques. ...............................................................28

Paragraphe 2 : fonctionnement et utilisation des IMFs. ..................................................29

Paragraphe3 : Microfinance et activités économiques.....................................................31

Paragraphe4 : Modes de financement ................................................................................31

I) Conclusion Générale.........................................................................................35

II) Annexe : Questionnaire......................................................................................36

III) Références bibliographiques...........................................................................42

Liste des abréviations :

APD : Aide Publique au Développement

AFRISTAT : Observatoire économique et statistique d'Afrique

ANAPEJ : Agence Nationale de Promotion de l'Emploi des Jeunes

BAD : Banque Africaine de Développement

BCM : Banque Centrale de Mauritanie

BID : Banque Islamique de Développement

CAPAF : capacité des IMFs en Afrique francophone

CAPEC : Caisses populaires d'Epargne et de Crédit

CDHLCPI : Commissariat aux droits de Lhomme, à la lutte contre la pauvreté et à l'insertion

CSA : Commissariat à la sécurité alimentaire

CSLP : Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté

DGE : Direction Générale des Etudes

DGML : Direction Générale des Marchés et de la Gestion de la Liquidité

DGSBF : Direction Générale de la Supervision Bancaire et Financière

DGTCP : Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique

EPCV : Enquête permanente sur les conditions de vie

FAD : Fonds Africain de Développement

FADES : Fonds Arabe pour le Développement Economique et Social

FIDA : Fonds International de Développement Agricole

FLSH : Faculté des lettres et sciences humaines

FRD : Fonds régional de développement

FSJE : Faculté des sciences juridiques et économiques

IDA : Association International de Développement

IEC : Information, éducation, communication

INSEE : Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques

LCP : Lutte contre la pauvreté

MAED : Ministère des Affaires Economiques et du Développement

MCM : Société des Mines de Cuivre de Mauritanie

MDRE : Ministère du Développement Rural et de l'Environnement

MF : Ministère des Finances

MPE : Micro et petite entreprise

MPEM : Ministère des pêches et de l'économie maritime

MRO : Ouguiya

OMVS : Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal

ONS : Office national de la statistique

PAN : Plan d'Action National

PDIAIM : Programme de Développement Intégré d'Agriculture Irriguée en Mauritanie

PIB : Produit Intérieur Brut

PIP : Programme d'investissement public

PME : Petite et moyenne entreprise

PMI : Petite et moyenne industrie

PNAN : Plan d'action national pour la nutrition

PNIME : Programme National Intégré de Micro et Petites Entreprises

PPLE : Pays pauvre lourdement endetté

PPTE : Pays pauvre très endetté

PROCAPEC : Agence Nationale de Promotion des Caisses Populaires de Crédit et d'Epargne

PTF : partenaires techniques et financiers

SAM : Société des Aéroports de Mauritanie

SMCP : Société Mauritanienne de Commercialisation de poisson

SECF : secrétaire d'Etat à la condition féminine

SNPF : société nationale de la promotion féminine

SOMELEC : Société Mauritanienne de l'électricité

SECF : Secrétariat d'Etat à la condition féminine

SONADER : Société nationale de développement rural

SONELEC : Société nationale de l'électricité

UM : Unité monétaire nationale (Ouguiya)

UNCACEM : Union Nationale des Caisses Agricoles de Crédit et d'Epargne de Mauritanie

INTRODUCTION :

La microfinance désigne les moyens permettant d'offrir de crédit à faible montant pour des populations pauvres afin de les aidés à développer leurs activités productives et génératrices de revenus et de développer leurs petites entreprises. L'impact se défini par des changements qui découlent directement ou indirectement d'une action. Cette analyse peut concerner l'individu, groupe d'individu, une entreprise ou l'environnement en fonction de plusieurs domaines (économique, social, sanitaire etc.). Globalement l'impact attendu pour le secteur de la microfinance est la réduction de la pauvreté et de la vulnérabilité aux risques pour les populations concernées.

C'est au Docteur Muhammad Yunus que nous devons l'acceptation actuelle de la microfinance qui tient d'outil de développement économique et social des couches défavorisées. A l'aide des travaux pratiques réalisés avec ses étudiants sur les théories de l'investissement, ce brillant économiste bengalais découvre l'extrême indulgence financière de ses concitoyens fabricants de tabourets en bambou qui n'ont aucun moyen de constituer des stocks de matières premières. Leurs besoins en crédit est pourtant infime : 27 dollars en tout pour 42 paysans qui ne peuvent avoir accès aux banques. Leur ayant prêté cette somme de sa poche, il peut découvrir combien leur activité augmente, lorsqu'ils peuvent acheter d'avance la matière première, échappant ainsi aux fluctuations importantes des prix. Il va formaliser cette expérience en créant en 1976 la Grameen Bank qui propose des prêts aux populations pauvres du Bangladesh et dont le succès va inspirer de nombreuses autres expériences à travers le monde.

Depuis la création de sa banque, la microfinance est devenue un instrument essentiel de la lutte contre la pauvreté. D'ailleurs, lors du sommet mondial du microcrédit qui a été tenu du 12 au 15 novembre 2006 à Halifax au Canada, le prix Nobel de la paix 2006 Muhammad Yunus avait lancé la cérémonie d'ouverture par : « Faisons de ce sommet une occasion historique pour créer un monde sans pauvreté. J'espère que ceux qui doutaient de nous seront désormais de notre côté». L'idée est de faire bénéficier de petits prêts à plus de personnes afin qu'ils créent leur propre activité. Avec un objectif chiffré de175 millions de bénéficiaires d'ici 2015.

L'année internationale de la micro finance a été lancée en mars 2005 et aujourd'hui près de 80 millions de personnes à travers le monde, dont 60% de femmes bénéficient de la microfinance.

Dans les pays développés, la microfinance s'est élargie pour inclure une gamme de service plus vaste comme l'épargne, le transfert d'argent et d'assurance ; dans ce cas la microfinance ne se limite plus à l'octroi de crédit pour les populations pauvres mais, la fourniture d'un ensemble de produit financier pour tous.

En Afrique, la promotion des PME\PMI est une des voies identifiées pour la création de richesses.

En Mauritanie les autorités ont entrepris pendant les années 90  une réforme du secteur financier qui vise à renforcer le rôle des institutions financières nationales. Cette réforme a pour objectif essentiel de créer un environnement attractif pour renforcer la mobilisation de l'épargne intérieur tant par l'amélioration des capacités du système bancaire que par le développement d'institution financières spécialisées.

Le secteur de la microfinance comprend trois types d'institutions (mutualistes, d'épargne et de crédit), et 5 réseaux (PROCAPEC, GAFIF, CECA, GFEC, MAFEC) et 70 institutions financières. En effet les banques commerciales interviennent dans le refinancement des Institutions de microfinance.

Le secteur de la microfinance a connu une évolution majeure ; les réformes entrepris par le gouvernement mauritanien et le secteur de la microfinance a permis de reculer la pauvreté de 4,7 points (46,7? à 42,0?) par rapport a 2008. Malgré ces réformes faites par le gouvernement, le phénomène de la pauvreté reste préoccupant dans le pays (42? en 2008). La pauvreté demeure toujours un phénomène rural (59,4? contre 20,8 en milieu urbain), son incidence est plus marqué aussi dans le groupe des hommes que dans celui des femmes chefs de ménages et c'est quelque soit le milieu de résidence.

CHAPITREI : Qu'est ce que la microfinance(MF)

Section1 : L'approche théorique
La microfinance est caractérisée par un accord sur l'objectif général et par des conflits internes sur des questions principales. Le mouvement de la microfinance partage une même ambition de fournir des crédits pour les populations pauvres pour les aidées a crée leurs petites et moyenne entreprises. On peut distinguer dans ce cas deux grandes écoles, les institutionnalistes et les welfaristes.

Paragraphe 1: Les institutionnalistes

L'approche institutionnaliste vise la création d'institution financière vouées à servir des clients qui ne sont pas servis ou qui sont insuffisamment servis par le système financier formel .elle vise la création d'un système parallèle d'intermédiation financière viable qui servirait les plus pauvres.

La thèse des institutionnalistes repose sur l'idée que l'efficacité du microcrédit peut entrainé l'égalité des pauvres dans le monde si ces opérations dépendent des donneurs .selon cette proposition le capital financier nécessaire pour faire la différence dépasse de loin de ce que la communauté internationale est prête ou même de fournir .en outre le financement disponible peu importe son niveau ,serait instable, les donneurs étant imprévisibles et de nature à retiré leurs soutiens en fonction des conditions changeantes des leurs intérêts .

Selon Gonzales les IMF se doivent d'aspirer à l'autosuffisance autrement dit, il doit couvrir le coût de leurs opérations avec les revenus qu'ils produisent, sous peine de jamais réalisé les promesses que porte le mouvement du MC.

Selon la même logique, la priorité doit être l'atteinte des plus grands nombres des pauvres et non pas l'atteinte de la majorité des populations pauvres.

Nous savons que le ciblage des populations pauvres est coûteux tout comme les opérations de prêts à cette clientèle qui nécessitent l'octroi de plus grands nombre de petits prêts.

A ceux qui feraient valoir, qu'une telle façon de faire implique l'abandon des plus vulnérables d'entres les pauvres, les institutionnalistes répondent que, lorsque, une IMF viable opérant à grande échelle servira plus de clients pauvres par rapport a une IMF dont le ciblage et la provision de service a cette même clients.

L'approche institutionnaliste considère ( qu'un des objectifs primaires de la microfinance est l'approfondissement financier, de la création d'un système séparé viable d'intermédiation financière pour les pauvres .leurs approches de la microfinance est un de système financier dans laquelle le futur de la microfinance est dominé par de nombreux institutions oeuvrant à grande échelle, à la recherche de profit qui fournissent des services financiers de grande qualité à un grand nombres de clients pauvres ).

Pour les institutionnalistes, toute forme de subvention n'est justifié que pour couvrir les coûts de départ d'une IMF et doit être clairement circonscrite dans le temps .Les frais d'intérêts liées aux prêts consentis aux pauvres doivent donc refléter les coûts d'opérations pour l'institution la rentabilités est la seule façon de se défaire de la dépendance envers les donneurs et d'accéder aux marchés financiers internationaux en mesure de fournir suffisamment de capital pour que le mouvement remplisse les promesses qu'il porte en lui .les types d'institution qui répondent a ces critères institutionnalistes sont ACCION INTERNATIONAL tel Banco Compartamos du Mexique ,Banco solidario de Bolivie ;la position des défenseurs de cette approche s'est articulé autour des écrits en provenance du Ohio State University Rural Finance Program, de la Banque Mondiale de USAID et du CGAP .

Ces derniers travaillent à ce que leur conception de la microfinance devienne celle considérée comme l'approche valide ou légitime pour ceux qui veulent véritablement aider les pauvres. La majorité des auteurs du cette domaine favorisent aujourd'hui cette conception de la microfinance.

Selon la thèse des institutionnalistes qui veut que l'institution possède le pouvoir de crée des institutions financières sans l'aide du gouvernement c'est-à-dire pour elle la subvention n'est justifié que pour financer les couts dés le début de l'opération , malgré elle a pour objectif de lutter contre la pauvreté et l'exclusion financière mais en Mauritanie l'autonomie financière n'est pas encouragé car elle présente plusieurs problèmes majeurs ; le gouvernement mauritanien considère la MF comme un outil efficace de lutte contre la pauvreté . Par ailleurs, si l'autonomie financière est possible dans certains contextes et pour certains publics, ailleurs elle est impensable : s'entêter sur un tel objectif ne peut que conduire à une concentration de l'offre dans les régions et pour des clients considérés comme les plus rentables, tandis que bidonvilles, zones rurales et instables pour des raisons climatiques ou politiques ont toutes les chances d'être laissés à l'abandon.

C'est dans ces conditions qu'on souligne que l'autonomie financière, dans les pays sous développés n'est pas une condition sine qua non.

Paragraphe 2 : Les welfaristes

Les welfaristes se concentrent davantage sur leur fort engagement vis-à-vis des pauvres, en d'autres termes sur la profondeur du programme (les programmes visent les plus pauvres des pauvres) et l'impact de la microfinance sur le bien-être des populations. Ils sont, comme les institutionnalistes, favorables à de saines pratiques opérationnelles et managériales ainsi qu'à une efficacité et une efficience institutionnelle. Mais bien qu'ils pensent que l'autonomie financière est désirable, ils ne franchissent pas le pas de dire que l'autonomie financière constitue une condition indispensable pour l'institutionnalisation des IMF.

Enfin, même si cette vision est minoritaire, il semble important de la considérer pour susciter le débat, et par conséquent l'expérimentation et l'innovation. Et ainsi, éviter une approche monolithique de la microfinance qui ne saurait participer à son expansion.

Les welfaristes se commettent à servir les plus pauvres, généralement définis comme le 50% des plus pauvres ceux vivant sous le seuil de la pauvreté tel qu'établie par un pays donné.

En outre l'autosuffisance bien que désirable n'est pas vue comme nécessaire. Du cote welfaristes ,la menace perçue, au risque de se répéter est que la commercialisation de la MF et la nécessité de satisfaire aux exigences des investisseurs qu'elle implique conduira inévitablement à ce que les considérations de profits l'emportent sur la mission sociale (Waller et AL 1999) .Non seulement il existe un risque de marginaliser les plus pauvres mais on risquerait d'abandonner les régions rurales au profit des zones urbaines .En plus de ces implications pratiques, la commercialisation menacerait les bases du mouvement. Comme le rappellent les auteurs de Where to microfinance ,la MF ce n'est pas qu'une affaire de chiffre ,il importe de savoir qui on sert et comment on le fait à défaut de quoi le profit dévient l'élément décisif et le mouvement s'éloigne de ce qu'il est, de sa raison d'être ainsi que de son véritable avantage comparatif .les trois auteurs trouvent tout inquiétant la demande faite aux donneurs de retire leur soutien au programmes qui échouent ce qui équivaut souvent à une tentative de suppression de point de vue des welfaristes en plus de potentiellement opérer une réallocation des ressources en fonction de critères de performance institutionnelle sans égard aux résultats en terme des programmes.

Les welfaristes se sont donné comme mission d'exposer le corpus théorique des institutionnalistes, de montrer ses implications et de réfuter logiquement ou à l'aide des faits, un certains nombres d'assertions et de prétentions qu'il implique.

Section II: Evolution du secteur de la MF au Sénégal et en Mauritanie

Paragraphe 1: l'évolution du secteur de la microfinance au Sénégal

Après la forte croissance de la MF, durant la période 1993-2003, le secteur de la microfinance poursuit son expansion même si le rythme est moins soutenu.

L'analyse des données recueillies auprès des institutions de microfinance, encore appelées systèmes financiers décentralisés (SFD) dans la zone de l'UEMOA a permis d'avoir des informations. Le rapport décrit également le niveau de couverture des différentes régions administratives au Sénégal à travers le taux de pénétration de la population, le volume des dépôts et l'encours de crédit par région administratives.
Une stagnation du nombre de membres/clients qui est passé de 1 447 700 à 1 485 000, soit un taux de pénétration de la population totale de 12,13% à la fin du premier semestre. Les SFD ont fait des efforts significatifs dans l'apurement de leurs fichiers clients et ne comptent plus que 28 000 comptes inactifs contre 222 834 en fin 2010. La proportion de la clientèle féminine (compte non tenu des femmes membres de groupements) a baissé d'un point passant de 44 à 43% ; 

La hausse sensible de l'encours des dépôts (+12%) qui est passé de 135,2 à 151,46 milliards FCFA pour environ 1 197 000 épargnants, soit une épargne moyenne de 126 515 FCFA. La part des dépôts à terme est de 27%, soit 41,15 milliards FCFA. L'épargne mobilisée par la clientèle féminine au 30 juin 2011 se chiffre à 32,26 milliards FCFA, soit près de 21,3% des dépôts ; 

Une légère augmentation de l'encours de crédit (+4,17%) qui est passé de 170,45 à 177,55 milliards FCFA. Cet encours correspond à environ 405 000 emprunteurs actifs, soit un crédit moyen de 438 702 FCFA contre 443 450 FCFA au 31 décembre 2010. L'encours de crédit femmes se chiffre à 44,28 milliards FCFA, soit 25% du total ; 

Une croissance assez significative de l'actif des SFD (+11,73%) qui passe de 253 à 282,5 milliards FCFA. La part du crédit dans le total actif n'est que de 63% ;
La dégradation de la qualité du portefeuille à risque : le ratio du PAR à 30 jours est passé de 4,80% à 8,31% en six mois seulement ; néanmoins le PAR à 90 jours est globalement correct (3,65% contre 3,55%), même si le taux d'abandon de créances a doublé (0,5% contre 0,26% au 31 décembre 2010) ;

La légère hausse du ratio d'autosuffisance opérationnelle (+2,71%) qui est passé de 110,8% à 113,8% ;
La baisse du taux de capitalisation (-7%) qui est passé de 27,33 à 25,45%.

le secteur de la micro finance a tendance à croître très rapidement depuis que le gouvernement s'est engagé dans son assainissement et une meilleur coordination de ses activités avec l'adoption de la loi 95-03 du 11/01/95 portant règlement des institutions mutualistes ou coopératives d'épargne et de crédit dont le décret d'application sera pris en nombre 1997. L'engagement du gouvernement depuis 1990 à conduit à la mise en place d'un projet de réglementation nationale, qui d'ailleurs, a inspiré l'UEMOA dans l'élaboration et l'adoption de lois -cadre régissant les SDF au sein des pays de l'union. Donc le nombre de structures financières décentralisées (SDF) qui s'est passé de 18 à 724 unités entre 1993 et 2003 se répartit comme suit : il s'agit de 311mutuelles ; de 401 groupements, de 4 unions, une fédération, d'une confédération et de 7 organisations signataires de convention cadre. C'est dans cet environnement, que les institutions de microfinance au Sénégal ont entamé une progression fulgurante, en terme de nombre de structures crées et d'indicateurs de performances. Malgré cette évolution significative l'octroi du microcrédit n'est pas satisfaisant pour une partie importante de la population.

Au niveau de la concertation et de la représentation, l'opérationnalité reste encore un défi à relever les acteurs de la micro finance. Ces structures offres des services et produits financiers à bon nombre de populations actives à divers de l'économie nationales contribuant ainsi à la croissance économique et à la lutte contre la pauvreté. Sur le plan de couvertures géographiques l'ont peu noter que l'accroissement plus marqué au niveau des groupements d'épargne et de crédit (GEC) que les régions de Thiès (24,17%) et Dakar (19,33%), du fait de la concentration démographique et des activités socio -économiques. Ces deux régions concentrent plus de 40% des SDF alors que les régions de Fatick, Ziguinchor, Tambacounda et Matam accueillent, ensemble à peine plus de 18% des structures existants. Les facteurs explicatifs de disparité entre ces deux zones sont à rechercher surtout du coté de la distance et de l'enclavement pour la seconde zone et la difficile conciliation entre les coûts administratifs d'une couverture géographique optimale et la couverture de ces charges par les produits

Paragraphe 2 :l'évolution du secteur de la microfinance en Mauritanie

Les premières institutions de micro finance en Mauritanie datent du milieu des années 1990. A la fin de 2006 l'ensemble des structures de micro finance agréées touchent plus de 130 000 membres, dont plus de 50 000 membres en milieu rural. En d'autres termes, encore 889 200 personnes actives en Mauritanie n'ont encore accès à aucun service financier (pays-monde.fr).

En juin 2007, on estime à 69 le nombre d'IMFs agréées par la BCM au titre de la loi n° 98-008. Elles sont réparties ainsi :

61 institutions d'initiative publique ou privée qui évoluent tant en milieu rural qu'en milieu urbain ;

16 institutions féminines d'initiatives privées et une d'initiative publique qui contribuent à la diversification de l'offre des services de micro finance. (Source ; APROMI, conférence de Sanaa).

Le nombre d'IMF constituées en réseaux, exerçant légalement leur activité et gérées selon les meilleures pratiques qui était de 5 en 2006, passe à environ 7 en 2009 et une dizaine en 2011.

Dans le cadre de la poursuite en 2010 des efforts visant l'assainissement du secteur afin de garantir sa viabilité, il a été procédé, après vérification sur place, au retrait d'agrément de 6 institutions de Microfinance. Cependant, le secteur a connu la rentrée d'un nouveau réseau dénommé l'Union Nationale des Caisses d'Epargne et de Crédit pour l'Elevage « UNCECEL ».

Ce réseau qui compte 20 IMFs couvre une grande partie du territoire national et opère particulièrement dans les zones rurales; ce qui permettra une amélioration de l'accès des populations rurales aux services financiers.

En 2010, les Institutions de Microfinance étaient au nombre de 25 dont plus de la moitié était implanté à Nouakchott.

La clientèle des IMF dont 60% de femmes qui était de 139000 en 2006 a connu une augmentation jusqu'à 180 000 en 2009 et 200 000 en 2011. (Sources : Données de la BCM ; rapports des IMF);

Le nombre d'IMF inspectées est passé de 35% en 2006, à 60% en 2009 et 100% à partir de 2011.

Le volume des crédits distribués par les institutions de Micro finance a connu une hausse de 4.2% en 2010. Cette évolution, attribuable essentiellement à l'UNCACEM (96% des crédits distribués), porte ce volume à MRO 19,9 milliards. Il représente 10,6 % du total des crédits nets du système bancaire.

L'UNCACEM a lui seul emprunté en 2010 , MRO 1,7 milliards ce qui représente 97,5%, du volume des emprunts du secteur. Ce volume a enregistré une progression de 10,5% par rapport à 2009.

Les crédits nets ont connus une légère augmentation de 19 139 milliards MRO en 2009 à 19 993 en 2010.

Par contre l'épargne et les fonds propres ont connus une régression successivement de 856 millions MRO et de MRO 425 millions (soit 20%) entre 2009 et 2010. (Source ; BCM p76)

Malgré la régression du coefficient de liquidité des institutions de micro finance, il reste toujours élevé (la trésorerie et assimilés 3 636 507 en 2009 à 3 129 708 en 2010 et pour les dépôts à vue et assimilés 5 071 485 en 2009 à 4 331 384 en 2010)

Les dépôts collectés par les IMFs ont enregistré en 2010 une baisse de 15,8%. Leur volume s'est établi en fin d'année à MRO 4,5 milliards. Ils représentent 2% du total des dépôts collectés par le système bancaire. Ce recul est attribuable au réseau CAPEC qui détient 86% de ces dépôts.

Compte tenu de la dégradation des fonds propres comme en 2009, le ratio de couverture des Valeurs immobilières s'est encore déprécié :

Les titres d'investissements et immobilisations passent de 927 756 en 2009 devient à 832 993 en 2010 et les fonds propres nets qui étaient de1 801 308 en 2009 devient 1 372 257 en 2010.

L'Association des Professionnels et Opérateurs de la Microfinance (APROMI) a été créée en 1999, comptait, jusqu'en 2007, 30 membres (contre 14 à fin 2002) dont quatre réseaux de caisses d'épargne et de crédit. Elle regroupe environ 85% des IMF agréées par la BCM.

Aujourd'hui, l'APROMI n'a plus que 15 membres, dû à la baisse très importante du nombre d'IMF agréées au terme de l'Ordonnance 2007. Quelques autres IMF nouvellement agréées suite à l'Ordonnance 2007 ont manifesté leur très vif intérêt à adhérer à l'APROMI.

.Dans les deux pays nous avons des efforts significatifs au niveau du secteur de la microfinance ; dans le cas du Sénégal nous constatons une légère augmentation de la clientèle, dont la proportion féminine connait une baisse au niveau de la clientèle, l'épargne aussi connait une baisse, mais les dépôts et les emprunts ont augmentés.

Dans ce cas nous constatons une légère différence entre les deux pays au niveau du secteur de la microfinance ; en Mauritanie la proportion de la clientèle féminine domine par rapport à celle du Sénégal, nous constatons une augmentation au niveau de l'emprunt, crédit mais une diminution des dépôts.

Malgré la politique sectorielle du secteur de la micro finance dont l'objectif du développement est de favoriser l'accès à des services micro finance viable et durable à une majorité de la population pauvre ou à des faibles revenus et des micro-entrepreneurs. Malgré ces politiques faites par les deux gouvernements, nous constatons que la situation de la pauvreté demeure toujours un phénomène rural. Car dans les deux pays la couverture géographique des IMFs restent concentré dans les grandes régions.

Section II : Etat et lieu de la microfinance et contexte expérimentale

Paragraphe 1 : Etat et lieu de la microfinance

La microfinance en Mauritanie est caractérisée d'une part, par sa relative jeunesse, les premières expériences datent des années 1990 et d'autre part, par l'absence de données fiables sur le secteur pour donner de façon précise sa part de marché dans le secteur financier.

Cependant, il est estimé que les opérateurs de la microfinance ne détiennent qu'un pour cent des avoirs du secteur financier. La microfinance est également caractérisée par une multitude d'opérateurs dont la majorité est de taille réduite avec un nombre de membres inférieur à 300, travaillant suivant des approches et mécanismes disparates, et se trouvant concentrés à Nouakchott et dans certaines villes secondaires.

A l'heure actuelle, on dénombre 70 IMFs de type mutualistes, agréées par la BCM, dont certaines sont regroupées en réseaux de caisses d'épargne et de crédit dont les plus significatifs sont le réseau des Caisses Populaires d'Epargne et de Crédit (CAPEC), la mutuelle Association des Femmes pour l'Epargne et le Crédit (M-AFEC), la mutuelle de Groupements des Femmes pour l'Epargne et le Crédit (GFEC), la mutuelle de Groupements Association de Femmes pour l'Initiative Féminine (GAFIF) .

A côté de celles-ci; il existe des institutions non mutualistes qui vont pouvoir être agrées avec l'adoption de la nouvelle ordonnance régissant la microfinance qui reconnaît ce type d'institutions. C'est le cas par exemple le Nissa banque dont le taux de couverture est parmi les plus élevés du secteur avec plus de 60 000 sociétaires. Les formalités pour son agrément sont en cours. Par ailleurs, il existe une trentaine d'expériences de microfinance de deux types :

i) les projets ou programmes de développement comportant un volet microcrédit ;

ii) les ONG et associations intervenant dans le domaine de la microfinance.

En Mauritanie, chaque caisse (ou guichet) est considérée comme une IMF qui nécessite d'être agrée avant d'exercer son activité.

A l'heure actuelle, 50 de ces caisses sont regroupées en réseaux. Les 70 IMFs agréées comptaient en 2004 près de 139 000 membres dont 82 913 femmes (60%). Leurs fonds propres s'élevaient à 374 millions MRO (0,93 million UC) soit 15% des dépôts évalués à plus 2,5 milliards de MRO et un encours de crédits équivalent à 932 millions MRO soit 37,3% des dépôts. Elles offrent des services d'épargne et de crédit.

L'épargne à vue non rémunérée constitue la plus grande partie de l'épargne mobilisée, tandis que les dépôts à terme sont rémunérés aux taux d'intérêt de 3% à 6% l'an par certaines IMF.

Au 31 décembre 2004, le montant total d'épargne collectée s'élevait à 1,9 milliards MRO. Le volume cumulé de crédits distribués atteignait 5 milliards MRO avec un portefeuille à risque se situant en moyenne à 8%.

Le montant de crédits octroyés par les IMF varient d'environ 50 à 1000 UC et servent en majorité, à financer des activités dans les secteurs du commerce et des métiers productifs, bien que certains crédits soient accordés pour des besoins sociaux ou de consommation. Les garanties exigées par les IMF sont essentiellement l'épargne bloquée ou nantie, la caution solidaire, et pour des financements relativement importants, des sûretés matérielles.

Paragraphe1 : Cadre juridique et institutionnel de la MF

Les IMF comme toutes les institutions financières en Mauritanie sont sous la tutelle de la Banque Centrale de Mauritanie (BCM). A ce titre, elle est investie des pouvoirs de réglementation, d'octroi et de retrait des agréments, ainsi que de la supervision et du contrôle des IMF en vertu des dispositions de la loi n°98-008 portant réglementation des institutions mutualistes ou coopératives d'épargne et de crédit datant du 28/01/1998 et abrogée par l'ordonnance 2007-005 en date du 12 janvier 2007, ayant fait l'objet d'une large consultation avec l'ensemble des acteurs et des partenaires techniques et financiers. L'ordonnance 2007-005 instaure une diversité des statuts des IMF avec les trois catégories suivantes : les institutions mutualistes d'épargne et de crédit ; les sociétés anonymes ; et les ONG et projets.

Cette nouveauté contribue à lever la contrainte relative à la nature restrictive de l'ancienne loi qui ne reconnaissait que la première catégorie. Les textes d'application ont également fait l'objet d'une concertation avec les acteurs de la profession au cours d'un atelier organisé les 20 et 21 décembre 2006. Ils sont en cours de finalisation. La nouvelle ordonnance prévoit une période transitoire de six mois au terme de laquelle les IMF devront s'y conformer.

Au sein de la BCM, la microfinance est du ressort de la Direction de la supervision bancaire et financière.

Celle-ci comprend une Sous-direction de l'Inspection générale avec un corps de 14 inspecteurs qui effectuent le contrôle sur place et une Sous-direction du Contrôle sur pièces qui comprend quatre services :

Le service du contrôle sur documents des banques ;

Le service de contrôle sur documents des établissements financiers et institutions mutualistes ;

La centrale de risques et incidents de paiement ;

Le service des relations avec les usagers du secteur bancaire.

Tous ces cadres, y compris ceux du service de contrôle sur documents des IMF, ne sont pas spécialisés dans la microfinance.

Il existe des dispositions juridiques complémentaires à celles évoquées plus haut, notamment l'article 28, alinéa 3 du Décret n° 094-2000 du 28/09/2000 portant réorganisation du Commissariat aux Droits de l'Homme, à la Lutte Contre la Pauvreté et à l'Insertion (CDHLCPI).

En vertu de ce décret, le CDHLCPI a comme mission, entre autres, de favoriser l'émergence d'un système de financement décentralisé dans une optique de lutte contre la pauvreté et d'améliorer l'environnement de la microfinance.

Il joue un rôle important dans la mise en oeuvre des stratégies nationales relatives à la microfinance et au développement des MPE dont il est l'ancrage institutionnel, et dans la mobilisation des financements qui leur sont destinés. Il apporte son appui aux IMF principalement en termes de renforcement de leurs capacités.

Le Secrétariat d'Etat à la Condition féminine (SECF) intervient dans le domaine de la microfinance dans le cadre de la mise en oeuvre de la stratégie nationale de promotion féminine (SNPF) élaborée en 1995 et mise à jour pour la période 2005-2008. Cette dernière retient parmi ses axes prioritaires, le renforcement de la participation économique des femmes notamment à travers des activités visant l'amélioration de l'accès des activités économiques des femmes au financement.

Le secteur dispose d'une association professionnelle : l'APROMI, créée en 1997 en vue de constituer un cadre de concertation et d'échanges entre les opérateurs de la Microfinance, renforcer les capacités de ses membres et représenter ces derniers auprès des pouvoirs publics et des bailleurs de fonds sur toutes les questions se rapportant à la Microfinance. Cette structure de coordination des IMF compte actuellement 59 IMF membres. Elle a bénéficié du soutien du PNUD pendant 5 ans et bénéficie actuellement d'un appui du CDH/LCP/I et de l'ONG Oxfam.

En termes d'activités, l'APROMI a organisé une vingtaine de sessions de formation au profit des IMF comprenant des formations de type général et des formations thématiques en partenariat avec le programme de renforcement des capacités des IMF en Afrique francophone (CAPAF).

Elle a également assisté une quarantaine d'IMF dans l'élaboration de leurs dossiers d'agrément. Cependant, elle souffre d'un manque de ressources pour son fonctionnement, d'une vision claire de son rôle dans le secteur de la microfinance, et de problèmes institutionnels, poussant l'association à agir de manière opportuniste en fonction des financements disponibles.

Par conséquent, le secteur ne dispose donc pas d'un véritable cadre de concertation et d'interface dans le dialogue avec le Gouvernement et les partenaires techniques et financiers (PTF). Pour remédier à cette situation, l'association est en cours de restructuration avec l'appui du PNUD.

i. Politique et stratégie du gouvernement

Cadre Stratégique de Lutte Contre la Pauvreté : Le gouvernement mauritanien a adopté en janvier 2001, un Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté (CSLP) couvrant la période 2001-2015. Le parlement mauritanien a ensuite voté une loi d'orientation en juin 2001 faisant du CSLP le cadre de référence pour toutes les actions de développement envisagées dans le pays.

Après une première phase de mise en oeuvre du CSLP de 2001 à 2004, le pays est en cours de finalisation l'élaboration de son plan d'action pour la période 2006-2010. Son principal objectif est de faire reculer la pauvreté de 46,7% en 2004 à 35% en 2010 et 15% en 2015 et d'atteindre les OMD avant l'horizon de 2015.

Le développement de la microfinance se retrouve dans l'axe 2 du CSLP consistant à ancrer la croissance dans la sphère économique des pauvres et représente un axe fondamental de la stratégie du Gouvernement et un vecteur essentiel de la réforme engagée pour le renforcement et la diversification du système financier national. En effet, à travers le développement d'une culture d'épargne et le financement des MPE et des Activités Génératrices de Revenus (AGR) au profit des populations pauvres, qui n'ont pas accès aux services bancaires, la microfinance permet de lever une contrainte de taille par rapport à l'accès des pauvres aux moyens de production.

Stratégie Nationale de la Microfinance (SNMF) et Stratégie Nationale de Promotion de la MPE (SNMPE): Ces deux stratégies élaborées par le Gouvernement et ses partenaires techniques et financiers notamment le PNUD et le BIT, ont été adoptées en novembre 2003.

La SNMF vise à permettre l'accès des populations pauvres à des services financiers de base pérennes, de coordonner le développement des IMF, d'améliorer leurs outils de gestion et leurs capacités opérationnelles et d'assurer efficacement le contrôle et la supervision de leurs activités.

Cet ensemble d'actions doit garantir la sécurisation de l'épargne des déposants et accroître la capacité des IMF à appuyer le développement des micros et petites entreprises. Cependant, la stratégie ne fait pas une analyse approfondie du secteur, notamment de ses faiblesses et de la demande réelle qui paraît largement sous-estimée au regard du nombre de pauvres actifs dans le pays.

Il en résulte un budget très faible de 3,5 millions de dollars et des objectifs quantitatifs pour 2008 (137 000 adhérents aux IMF, 4,5 milliards MRO de crédits octroyés et une épargne collectée de 3 milliards MRO) qui sont parfois inférieurs aux données actuelles.

La SNMPE vise le développement des MPE et sa mise en oeuvre s'appuie sur le PNIME dont les principaux objectifs sont:

· L'appui à la création et au développement de la MPE;

· La mise en place d'un système de financement adapté au secteur et

· Un développement des techniques de production, commercialisation et de gestion adéquat.

La phase pilote du PNIME a démarré depuis avril 2006 dans la région de l'Assaba avec la réalisation d'études sur les créneaux porteurs et sur le financement des MPE, des formations techniques et en gestion au profit de 60 entrepreneurs, ainsi que la mise en place d'un centre d'information sur les MPE.

ii. Financement du secteur et intervention du gouvernement et des partenaires techniques et financiers

Le secteur de la microfinance est financé principalement par les partenaires techniques et financiers (PTF) qui ont apporté au secteur depuis 1997 environ 25,5 millions $EU contre environ 6 millions pour le Gouvernement.

Dans le cadre des programmes du Gouvernement, notamment, ceux appuyés par le CDHLCPI et le SECF, le financement des IMF est généralement accordé au taux zéro, ce qui crée des distorsions dans le marché et traduit le manque de connaissances des meilleures pratiques dans le domaine de la microfinance au sein de ces instances. Toutefois, comme le prescrit la SNMF, le Gouvernement a reconnu la nécessité d'arrêter d'intervenir dans ce type d'activités et de confier la gestion de tous les fonds de crédit à des institutions professionnelles et compétentes.

Les principaux PTF intervenant dans le secteur de la microfinance en Mauritanie sont le FAD qui vient en première position, ensuite le PNUD et la Banque Mondiale. Il existe également parmi les PTF, une tendance à privilégier la mise à disposition de fonds de crédit par rapport à un appui sous forme de renforcement des capacités alors que l'un des défis à relever par les IMF est la maîtrise de la croissance. Les financements et lignes de crédit accordés sont en général à court terme (deux à trois ans) alors que pour atteindre une bonne capacité de financement, les IMF ont besoin de lignes de crédits sur des périodes plus ou moins longues allant de 5 à 10 ans.

iii. Contrainte au développement de la microfinance

Inadaptation du cadre de supervision au développement du secteur:

Le manque de formation et d'expérience du personnel de la BCM en charge de la supervision des IMF, notamment face à la diversification du statut des IMF instaurée par la nouvelle ordonnance ;

la supervision telle que prévue est difficile à mettre en place étant donné l'inadéquation entre d'une part, les informations financières et comptables très détaillées que les IMF sont tenues de fournir et

les ratios prudentiels de gestion qu'elles doivent respecter et d'autre part, les faibles capacités organisationnelles de la plupart des IMF ;

La période d'exonération fiscale dont bénéficient les IMF pour une période de cinq ans à dater de leur agrément est jugée insuffisante étant donné qu'une IMF n'atteint généralement son équilibre financier qu'après 7 à 10 ans d'activités ;

La fixation par la BCM d'un taux d'intérêt plafond, périodiquement révisable pour les opérations de crédit des IMF afin d'éviter l'application de taux d'usure, pourrait avoir une incidence négative sur la capacité des IMF à atteindre l'autonomie financière.

Faibles capacités des IMF :

Sans appuis spécifiques, la plupart des IMF n'est pas en mesure de préparer des états comptables et financiers fiables. Leur système de gestion de l'information tend à se limiter à la gestion des statistiques relatives aux prêts octroyés, au nombre de clients servis, au volume d'épargne collectée, aux montants recouvrés et à la tenue des impayés au détriment de l'analyse financière des états et des ratios financiers en vue de déceler les performances en terme d'efficacité opérationnelle et de viabilité financière.

A l'exception des CAPEC qui ont bénéficié d'une assistance technique internationale sur plusieurs années ainsi que de subventions d'équilibre, les autres IMF en général, ne possèdent pas les ressources humaines adéquates, elles n'ont pas de systèmes comptables et d'information fiables, et leurs capacités de planification sont insuffisantes. Par ailleurs, la taille réduite de bon nombre d'entre elles rend leurs perspectives d'autonomie financière - la couverture de leurs charges par leurs produits- incertaines. Par conséquent, elles dépendent de financements extérieurs pour leurs activités de prêts, mais également pour financer leur fonctionnement.

Défaillance des systèmes de suivi-évaluation :

Elle est liée à l'absence de données fiables et exhaustives qui empêche de percevoir la demande réelle (nature, qualité et volume) de services de microfinance qui paraît largement sous-estimée au regard du nombre de pauvres. Cette défaillance découle également des faibles capacités du personnel des IMF, de la technique utilisée pour le traitement des données (saisie manuelle ou sur Excel) et de l'insuffisance d'informations sur la clientèle cible des IMF, notamment leurs caractéristiques socioéconomiques, et leur désagrégation par genre.

Absence de ressources de financement des IMF sur le moyen et long termes:

Les ressources existantes qui sont généralement fournies pour une durée de cinq ans, proviennent essentiellement des bailleurs de fonds dans le cadre de projets ou programmes. Etant donné l'insuffisance de ressources financières stables, les crédits accordés par les IMF à leurs clients sont généralement de courte durée (moins de 24 mois, avec une forte proportion de crédits de moins de 12 mois), pénalisant les crédits d'investissement à moyen terme.

Faible qualité du portefeuille des IMF:

La qualité du portefeuille des IMF dépend de celles des dossiers des promoteurs d'AGR et des MPE. Or, ces derniers sont confrontés aux difficultés suivantes qui freinent leur rentabilité:

Les faibles qualifications des promoteurs d'AGR et des dirigeants de MPE dans la gestion de leurs affaires et la technologie vétuste et mal adaptée qu'ils utilisent malgré souvent un savoir-faire de base incontestable, affectent inéluctablement leur productivité et leur compétitivité;

l'exiguïté(petitesse) du marché de la MPE lié au faible pouvoir d'achat de leur clientèle, à la faible diversification de leurs produits et services, et à la concurrence des produits importés à cause de la faiblesse des barrières à l'entrée des frontières, et

Leur méconnaissance ou mauvaise perception du crédit qui les pousse à ne pas rembourser le crédit obtenu, nombre insuffisant pour effectuer le contrôle comme le prescrit la réglementation.

Selon le projet PRECAMP qui envisage d'améliorer la capacité des acteurs de la microfinance durant ces dernières années. Nous allons montrer dans la partie suivante les avantages du projet sur le secteur de la microfinance, les impacts sociaux et l'analyse de l'impact sur les femmes.

1) Avantages économiques du projet

Le projet contribuera sensiblement à développer le secteur de la microfinance. En effet, il permettra d'accroître la clientèle des IMF de 139 000 personnes à 200 000 en 2011, soit une progression de 43%. L'épargne mobilisée par les IMF et leur portefeuille de prêts passeront respectivement de 4,9 et 2,5 millions d'UC à 6,86 et 3,75 millions d'UC. Au terme du projet, dix réseaux d'IMF représentant environ 60 caisses auront des organes fonctionnels, un système d'information et de gestion fiable, des plans d'affaires réalistes, des produits diversifiés et seront proches de l'autonomie financière. Ils pourront ainsi, à travers la structure pérenne de refinancement, et les 16 caisses implantées en milieu rural, accroître d'au moins 5% la couverture des besoins en services micro financiers de qualité dans tout le pays d'ici 2011.

Les activités de microfinance permettront de faciliter l'accès et l'intégration des groupes cibles (les femmes et les jeunes notamment) au circuit économique moderne. Il est estimé qu'en 2011, 35% des promoteurs d'AGR seront dans des créneaux porteurs et qu'au moins 20% des 20 000 AGR, dont 60% de femmes, soit 2 400 femmes, passeront au stade de MPE. Ainsi, en soutenant la microfinance et les MPE, le projet concourt à la création et au développement d'un tissu de MPE intégrées au secteur économique, et partant, à la création d'emplois. Le renforcement des capacités des IMF contribuera à la consolidation du secteur de la microfinance et sa meilleure intégration dans le marché financier, permettant ainsi aux pauvres de bénéficier du boom économique attendu de l'exploitation du pétrole.

Par ailleurs, les différentes études (diversification des services financiers, diagnostic des IMF, promotion du déploiement des IMF en milieu rural, les créneaux porteurs), la base de données sur les IMF, et l'étude d'impact des activités de microfinance sur la pauvreté permettront d'améliorer l'information sur les IMF, les AGR et les MPE. Les autres PTF seront encouragées à intervenir pour appuyer le développement du secteur.

2) Analyse de l'impact social

Le projet touchera plus de 200 000 personnes, soit environ 20% de la population pauvre du pays. Les actions envisagées contribueront donc aux efforts nationaux visant à réduire la proportion des pauvres pour l'ensemble du pays à 35% en 2010, contre 46,7% actuellement.

Le projet contribuera à améliorer l'accès des populations pauvres à des services financiers viables et durables. En effet, la couverture des besoins des AGR et MPE passera de moins de 10% actuellement à plus de 15% en 2011, avec plus de 66 000 activités financées. En particulier, le milieu rural qui est mal desservi à l'heure actuelle avec moins de 10 IMF, verra ce nombre passer à plus de 25 à la fin du projet.

Le renforcement des capacités des promoteurs d'AGR et de MPE, l'encouragement à la diversification de leurs activités vers les créneaux porteurs à plus forte rentabilité, et le financement de leurs activités permettront d'augmenter leurs revenus et partant, d'améliorer leurs conditions de vie de leurs familles, et de structurer leurs entreprises. Le fonds de crédit destiné aux pauvres économiquement actifs aura un impact direct sur l'amélioration des revenus dans la zone du projet. Environ 200.000 clients, dont 60% de femmes, auront accès au microcrédit pour financer leurs activités génératrices de revenus, dont plus de 20% passeront au stade de MPE.

Les activités d'IEC portant sur le crédit, les aspects liés au genre, à l'environnement permettront d'accroître le nombre d'adhérents aux IMF de 140 000 à 200 000 en 2011, d'établir des rapports plus égalitaires favorisant un plus grand épanouissement de la femme, une meilleure scolarisation des filles et une protection de l'environnement.

3) Analyses de l'impact sur les femmes

Le projet favorise la participation des femmes à toutes les activités du projet. En effet, sur les 50 IMF devant bénéficier du projet, 31 sont féminines. Par ailleurs, sur les 16 IMF dont le projet va appuyer l'implantation en milieu rural, 6 sont des IMF féminines. Il s'assurera qu'au moins 60% des bénéficiaires finaux du projet sont des femmes en ce qui concerne le crédit, les divers types de formation et de suivi-accompagnement. Par ailleurs, parmi les cibles de MPE à atteindre à travers les appuis aux PNIME et à l'ANAPEJ, le projet veillera à ce que 20% soient des femmes. Il contribuera par conséquent, à réduire les disparités de genre notamment dans l'accès aux ressources.

A travers les formations et l'IEC, le projet améliorera les conditions d'environ 150.000 femmes dans les domaines suivants : la formation à la création d'entreprise, aux techniques professionnelles et à la gestion ; l'augmentation des revenus et la capacité d'épargne des femmes, leur accès au crédit et le développement des AGR et MPE.

Paragraphe 2 : Contexte expérimentale

L'expérience allemande du crédit populaire : Raiffaisen

L'expérience allemande des coopératives financières Raiffaisen marque le renouveau du crédit populaire. La réussite de ce modèle coopératif repose sur plusieurs principes fondamentaux (Hollis et Sweetman, 1998).

Les associés ont une responsabilité illimitée partagée. Ils sont collectivement responsables des dépôts, ce qui permet de lever des fonds à un coût raisonnable du fait des garanties importantes apportées. Ce principe tend à homogénéiser le statut social et la richesse des associés appartenant à une même coopérative dans la mesure où ce sont les membres les plus riches qui supportent effectivement le risque.

La présence de multiples coopératives de petite taille conduit à la formation de banques centrales fédératives qui sont habilitées à recevoir des prêts subventionnés de l'Etat et qui apportent du capital pour aider à la création de nouvelles coopératives. De plus, du fait de la présence d'une banque fédérative capable de débloquer des prêts d'urgence aux « agences », les coopératives possèdent des fonds propres limités - 4,5% en moyenne (Wolff, 1910 in Hollis and Sweetman, 1998).

Les banques Raiffaisen sont également caractérisées par leur capacité à être viables du fait de forts taux de remboursement. Ce phénomène est expliqué par le fait que les membres se connaissent ; les prêteurs savent donc qui emprunte et dans quel but. Les mécanismes incitatifs de remboursement sont également plus faciles à mettre en place car la proximité géographique - liée à la taille limitée de la zone d'opération de la coopérative - réduit l'asymétrie d'information.

Enfin, les statuts des coopératives prévoient que le profit - produit net bancaire - doit être réinjecté dans les fonds propres. Si tel n'est pas le cas, dans un investissement d'utilité sociale.

Les coopératives Raiffaisen ont inspiré de nombreux intermédiaires financiers en Europe et au Etats-Unis. En France, la Banque Populaire, le Crédit Agricole et le Crédit Mutuel constituent des réplications du modèle Raiffaisen. Le passé composite du crédit populaire a abouti à la richesse actuelle du secteur mutualiste et coopératif. Une des spécificités du crédit populaire en France est la forte implication de l'Etat dans son développement. Ainsi les banques populaires alors qu'elles stagnent auparavant connaissent un fort développement quand l'Etat les utilise comme relais des prêts aux artisans et commerçants pour la reconstruction en 1919 (Vallat, 1999).

Le Crédit Mutuel et le Crédit Agricole sont issus des multiples crédits agricoles. Le Crédit Agricole n'est pas basé sur une solidarité religieuse comme le Crédit Mutuel mais sur une solidarité syndicale. Il semble important de noter qu'après 1871, le crédit populaire a perdu de sa substance au sens où les ouvriers n'en sont plus les principaux bénéficiaires (Vallat, 1999). Cette tendance se confirme et prend de l'ampleur au 20ième siècle. Ce retour dans le passé montre que ces banques coopératives ou mutualistes sont comparables aux expériences de microfinance développées aujourd'hui dans les pays du Sud et de plus en plus dans les pays du Nord. Ainsi, il peut être pertinent d'identifier les facteurs de succès des initiatives lancées durant le 19ième.

Au préalable, il est nécessaire de rappeler que les leçons héritées du passé ne peuvent être appliquées en l'état sans la prise en compte de l'environnement culturel. Pour illustration, des systèmes de microcrédit du type Raiffaisen ont échoué en Irlande alors qu'ils ont connu le succès en Italie. La conclusion la plus frappante émergeant de l'étude de Hollis et Sweetman(1998) est que les systèmes de microcrédit basés sur des mécanismes d'incitation à l'épargne tendent à être plus pérennes. En effet, ils alignent les intérêts des différentes parties-prenantes(Stakeholders) dans la mesure où les emprunteurs peuvent à terme être prêteurs et vice-versa.

Aussi, la clé de la réussite réside davantage dans la qualité de la structure organisationnelle que dans le montant de capital dédié au projet. L'intervention étatique peut être salutaire dans le lancement de l'activité dans les zones où aucun riche épargnant ne veut déposer son argent dans une telle institution. Par contre, l'attribution de subventions publiques non justifiées peut nuire à la viabilité financière du programme en étouffant les mécanismes d'incitation à l'épargne

Paragraphe 3:Présentation de quelques IMFs

1.L'Agence de promotion des caisses populaires d'épargne et de crédit (PROCAPEC)

1.1 Statut et mission : La PROCAPEC est une agence de réseau de caisses populaires d'épargne et de crédit mis en place en 1997 par l'État avec l'appui de bailleurs de fonds notamment la Banque, par l'intermédiaire de la Banque centrale mauritanienne ( BCM). Sa mission est de promouvoir la mise en oeuvre des caisses populaires d'épargnes et de crédit (CAPEC) sur l'ensemble du territoire national, d'assurer leur encadrement technique et de superviser leurs opérations. Les CAPEC ont pour mission d'offrir à leurs membres des services financiers adaptés à leurs besoins.

1-2 Couverture du réseau et offre de services : Actuellement, le réseau est constitué de 23 CAPEC opérationnelles. Depuis ses modestes débuts en 1997, la PROCAPEC et les CAPEC ont permis à près de 11 500 emprunteurs ou micro-entrepreneurs d'obtenir plus de 2,5 milliards MRO en crédit. Plus du tiers de ces crédits ont bénéficié directement à des femmes membres. Chaque CAPEC est gérée selon les normes, les politiques et procédures contenues dans le manuel élaboré et diffusé par la PROCAPEC. Les opérations des CAPEC font l'objet d'un suivi régulier par le service de crédit, le service de contrôle et celui de l'inspection de la PROCAPEC.

Les membres détenaient plus de 1,7 milliards MRO d'épargne provenant de ses membres avec un solde moyen d'épargne par membre qui se situe à 44.000 UM. Ces résultats témoignent de la forte croissance du réseau en terme de déploiement. Le niveau de croissance du nombre de membres est significatif. De 12 caisses en 2001, le nombre est passé à 20 au 31/10/2003 soit une augmentation de 40% pour atteindre 23 caisses en 2004. A la même période, le volume d'encours de crédit était de 835 millions MRO avec un portefeuille à risque + 90 jours dont le taux se situe entre 3 et 1,6%. Les taux d'autosuffisance opérationnelle et financière sont satisfaisants, les charges d'exploitation sont entièrement couvertes par les produits d'exploitation qui accusent une hausse jusqu'en 2003, ils passent de 165% en 2001 à 176% en 2002 pour atteindre 232% 2003 et retombent à 167% en 2004 suite aux frais d'implantation et de recrutement du personnel pour des nouvelles caisses implantées en début 2004. Toutefois, malgré ces résultats encourageants, le niveau de l'autonomie financière demeure insuffisant et le risque du portefeuille a quelque peu augmenté tout en restant dans les limites acceptables.

1.3 Perspectives de PROCAPEC : Le plan de développement du réseau 2004-2008 dont le but est de renforcer la PROCAPEC et les CAPEC afin d'accroître leur offre de services d'épargne et de crédit à un plus grand nombre d'emprunteurs, en particulier en zone rurale. Au terme de sa mise en oeuvre, l'agence compte réaliser les objectifs suivants :

Une plus grande couverture nationale, soit au moins une CAPEC dans chacune des 36 Moughataas, ces derniers regroupent plus de 85% de la population mauritanienne; Une adhésion de plus de 87500 membres /sociétaires dont les épargnes confiées au réseau dépassent 4 milliards MRO; Plus de 15 000 emprunteurs de ces membres détenteur d'un crédit, soient une base annuelle près de 20 000 prêts accordés ; Un encours de crédit de près de 3 milliards MRO ;Un réseau sécuritaire, bien géré, atteignant une capitalisation supérieure à 10%.

Cette perspective s'inscrit dans l'optique d'une consolidation et d'un renforcement des structures mises en place depuis le démarrage du réseau. Elle tient compte des actions permettant de renforcer la gestion des CAPEC, en particulier au niveau du crédit et du contrôle interne et la capacité organisationnelle de l'agence, principalement au niveau de ses ressources humaines.

1. Mutuelle Association des femmes d'épargne et de crédit « MAFEC »

1.1 Statut et mission : La mutuelle AFEC est une institution de microfinance engagée dans la fourniture des services financiers au profit des femmes en milieu rural et urbain depuis 1994.

Sa mission est d'offrir des services financiers adaptés aux besoins de sa clientèle et de fournir des services de formation technique, d'éducation et d'assistance sociale à ses membres.

2.2 Couverture et offre de services : la mutuelle est constituée de 3.400 membres dont 400 directes et 3000 clientes de services indirects (financiers et non financiers). Comme services et produits financiers, elle octroie le crédit et mobilise l'épargne de ses membres, outre ceci, elle offre de micro-assurance sous forme de solidarité dont la mission est d'aider les membres en difficultés notamment en cas d'évènements malheureux imprévisibles.

2.3 Performances de la mutuelle : Les opérations de la mutuelle font l'objet d'un suivi régulier par le service de contrôle et celui de l'inspection de la M.AFEC. Elle est gérée selon les normes, les politiques et procédures contenues dans le manuel élaboré et diffusé par la M.AFEC. Au 31/12/2004, la Mutuelle comptait près de 3400 membres et détenait une épargne de 39 millions MRO provenant de ses membres avec un solde moyen d'épargne par membre qui se situe à 11470 MRO. L'épargne mobilisée durant la période 2001-2004 affiche une croissance soutenue, elle est passée de 12 millions en 2001 à 13 millions MRO en 2002, remonte de 31,2 millions MRO en 2003 pour atteindre 39 millions MRO en 2004. A la même période, le volume d'encours de crédit était 49,1 millions MRO avec un portefeuille à risque + 90 jours de 1,5%. La structure affiche une croissance maîtrisée en témoigne l'évolution de son taux d'efficacité opérationnelle et financière ainsi que celle de ses fonds propres.

2.4 Perspectives à moyen et long terme : Plan de développement du réseau de 2006 à 2010 a pour objectif d'accroître et renforcer l'offre de services d'épargne et de crédit à un plus grand nombre d'emprunteuses, en particulier en zone rurale. Au terme de sa mise en oeuvre, le réseau compte réaliser les objectifs suivants:

Une extension des caisses qui passe de 4 à 10 dont 4 en milieu rural notamment dans les zones de Brakna et Gorgol ces régions regroupent les couches les plus défavorisées de la population;

Une adhésion de 1600 membres additionnels (le nombre passe de 3400 à 5000 en 2008) dont les épargnes confiées au réseau dépassent 150 millions UM;

Plus de 5000 emprunteuses détentrices d'un crédit, soit une base annuelle près de 3842 prêts accordés;

Un résultat avant impôt de 1,5 millions MRO.

3. Groupement des femmes d'épargne et de crédit « GFEC»

3.1 Statut et mission : La GFEC est une coopérative des groupements des femmes d'épargne et de crédit initiée par le Secrétariat d'Etat à condition féminine en collaboration avec le PNUD et l'UNICEF. L'objectif visé est la mise en place de coopératives d'épargne et de crédit pour facilité la promotion et l'insertion des femmes dans le processus de développement économique. Elle a débuté ses premières actions en 1996.

3.2 Couverture et offre de services : Le réseau de groupement des femmes GFEC a mis en place 7 coopératives dans les localités suivantes : Nouakchott, Kaédi, Mbout, Tintane et Aïoun, Moughata et Monghel.

Le réseau compte 33295 femmes dans ces différentes localités.

D'une manière générale, en milieu rural, les clientes sont composées d'individus alors qu'en zones semi-urbaines, elles s'organisent en coopérative. Elle octroie le crédit et mobilise l'épargne de ses membres, outre ceci, elle offre de service de formation élémentaire.

3.3 Performances de la Coopérative : Au 31/12/2004, le réseau a octroyé 1455 crédits correspondant à 1,40 milliards MRO dont 46% ont été distribués par le GFEC de Nouakchott, suivie de celle de Kaédi 25% alors que celles de Monguel, Mbout, Maghama, Aïoun et Tintane ont des proportions variant de 3 à 12%. Pour l'ensemble des coopératives, les activités de crédit ont débuté depuis plus de trois ans. La caisse de Nouakchott est à sa 16ème opération de crédit alors que d'autres n'ont sont qu'à leur 4ème comité de crédit. Les montants de crédit distribués varient d'une structure à une autre. Les prêts sont octroyés à des femmes individuellement ou via leurs coopératives. Le taux de remboursement des crédits au niveau des caisses se situe entre 74% et 97%. Au niveau de Nouakchott il est de 92% contre 97% à Kaédi, 94% à Monguel, 85% à Mbout, 74% à Maghama, 80% à Aïoun et 84,8 à Tintane 3%.

Le taux de risque du portefeuille a augmenté, il passe de 6 % en 2001 à 19% en 2002 et atteint 24% en 2004, les taux d'efficacité opérationnelle et financière accusent la même tendance tout en restant dans les limites acceptables. Cette situation est due à la croissance rapide du réseau, la mise en place des nouvelles caisses et de recrutement du personnel, le nombre des personnes touchées sans que des SIG et des mesures d'accompagnement adéquats aient été définis.

Malgré ces résultats, le niveau de l'autonomie financière reste dans les limites acceptables avec une baisse en 2002. En effet il passe de 45% en 2001 à 36% en 2002 et remonte à71% en 2003 pour atteindre 91% en 2004 suite à l'augmentation des fonds propres.

3.4 Perspectives à moyen et long terme : Le rapport d'évaluation de l'impact effectué par UNICEF en juin 2005 a présenté, un plan d'actions dont l'option retenue privilégie la consolidation des structures existantes, la création d'une structure de deuxième niveau en tant que UNION mettant en réseau, les GFEC existants et, éventuellement, ceux à créer en réseau et enfin, l'extension progressive de l'expérience à d'autres localités. Concernant le portefeuille à risque, le rapport a mis un accent sur le recouvrement à travers un mécanisme de proximité en vue d'améliorer la qualité du portefeuille.

4. NISSA BANQUE

4.1 Statut et mission : Le réseau Nissa Banque a été créé par le SECF avec l'appui de l'UNICEF, OXAFAM. C'est une institution de micro crédit calquée sur le modèle de Grameen Bank engagée dans la fourniture des services financiers au profit des femmes en milieu rural et urbain depuis 1997. Outre l'offre des services financiers, elle fournit des services des services de formation technique, d'éducation et d'assistance sociale à ses membres. Actuellement, toutes les Nissa Banque sont dotées d'organes de gestion : de Conseil d'administration composé de 9 membres, du Comité de Crédit composé de 5 membres et du Conseil de Surveillance limité à 3 membres.

4.2 Couverture et offre de services : Le réseau a mis en place 9 Nissa Banque localisées au niveau de: Moughataas de Aleg, Bababé, Mbagne, Magta Lahjar et Boghé dans la Wilaya du Brakna, de Ould Yengé et Sélibaby dans la Wilaya du Guidimakha, de Nouadhibou dans le Wilaya de Dakhlet Nouadhibou et de El Mina. Globalement, le réseau compte 60 709 femmes membres. D'une manière générale, en milieu rural, les clientes sont composées d'individus alors qu'en zones semi-urbaines elles s'organisent en coopérative. Les coopératives octroient le crédit et mobilisent l'épargne de ses membres, et des services de formation élémentaire.

4.3 Performances de la Coopérative: l'information et les performances présentées ont été extraites du rapport d'évaluation de l'impact commandité par l'UNICEF, un des grands bailleurs du réseau. Le tableau ci-après donne l'évolution des crédits accordés par chacune des 9 caisses et pour l'ensemble. De 1997 à 2002, l'évolution des crédits accordés a été marquée par une hausse soutenue comme le montre le tableau ci-dessous. A la suite, le volume des montants de crédit a baissé passant de près de moitié en 2003 et légèrement en 2004. Cette baisse est consécutive aux mesures prises pour accélérer le recouvrement des impayés en suspendant temporairement les opérations de crédit. Dans certains cas, la baisse s'explique par les délais parfois longs pour reconstituer les fonds de crédit.

4.4 Au total, 1255 projets ont été financés par les 9 Nissa Banque. La caisse de Boghé en totalise 227 soit 15%, en a financé le plus grand nombre. Elle est suivie de Magta Lahjar pour 16% correspondant à 198 projets, Aleg pour 190 projets soit 15%, Mbagne pour 14% soit 176 projets, Bababé pour 156 projets soit 12%, El Mina pour 126 projets soit 10%, Nouadhibou pour 82 projets soit 7%, Sélibaby pour 65 projets soit 5% et enfin, Ould Yengé a financé 35 projets représentant 3% du total. Le taux de remboursement est variable d'une Nissa Banque à une autre. Le meilleur taux, qui est de 96% a été enregistré par les caisses de Mbagne et Bababé suivies par Aleg et Sélibaby avec chacune un taux de 93%, Magta Lahjar 92%, Boghé 90%, Nouadhibou 85%, El Mina 82% et Ould Yengé enregistrent le plus faible taux 74%. Ainsi, 3 Nissa Banque sont en dessous de la norme qui est de 95%. Globalement, les crédits impayés se chiffrent à 12.951.376 MRO sur un montant total attendu de 133.33.600 MRO.

4.5 Perspectives à moyen et long terme : Au regard des performances du réseau et en vue de renforcer les acquis, le rapport d'évaluation de l'UNICEF a recommandé les points suivants :

D'engager la professionnalisation des Nissa Banque dans une perspective prenant en compte leur viabilité et l'offre de services accessibles et profitables pour les usagers ;

D'envisager la création du réseau des Nissa Banque qui, pourrait être éventuellement élargie aux GFEC étant donné les similitudes notes au point de vue structurel et dans la finalité ;

D'apporter un appui technique aux caisses en se fondant sur deux objectifs : (i) l'appropriation des caisses par les femmes; (ii) l'acquisition et la valorisation des compétences techniques par le personnel et les membres des organes ;

D'élaborer une politique d'épargne, de crédit et de recouvrement prenant en compte les spécificités locales, les capacités des femmes et les exigences de la BCM.

5. Groupement d'entraide pour les femmes Initiatives féminines « GAFIF »

5.1 Statut et mission : Le groupe d'entraide pour les femmes initiative féminine a été crée en 1998 et agréé en 2000. Il s'est fixé comme objectifs de : contribuer à l'insertion économique de ses membres; impulser un esprit d'entreprenariat féminin.

5.2 Couverture et offre des services : GAFIF a développé ses activités d'épargne et de crédit dans les deux localités importantes du pays à savoir Nouakchott la capitale administrative et Nouadhibou la capitale économique. Il est implantée dans 5 régions administratives du pays (Brakna, le Gorgol, Dakhlet NDB, et Nouakchott et compte 7 coopératives affiliées avec 876 sociétaires. Les localités dépendantes de Nouakchott (Aéré M'bar, Fimbo, Maghama, Kaédi et Daw, Dolol, Guiraye) viennent d'instaurer un système d'épargne obligatoire.

5.3 Performances de la Coopérative : l'analyse des performances de la période 2001-2004 affiche une croissance soutenue en témoigne l'évolution de son taux d'efficacité opérationnelle et de la rentabilité financière ainsi que celle de ses fonds propres. Au cours de la période 2000 à 2005, la mutuelle a octroyé 560 prêts pour un montant cumulé de 10 205 000 MRO; collecté un montant de 5134648 MRO d'épargne à vue au niveau de Nouakchott. En effet, le total du bilan passe de 4 millions MRO en 2001 à 12 millions MRO en 2002, de 17 millions en 2003 à 18,7 millions MRO en 2004 avec une évolution positive des bénéfices respectifs de 0,75 millions MRO; 1 million MRO ; 1,7 millions MRO et 2,5 millions MRO. Durant la même période, le volume d'encours de crédit était de 2,3 millions, 4 millions ; 5,6 millions et 9 millions MRO avec un portefeuille à risque + 90 jours de 0% jusqu'en 2002, qui tombe à 0,014 % en 2003 et atteint 0.45% en 2004.

5.4 Perspectives (plan d'action 2006-2010 qui s'appuie sur un compte d'exploitation ci- dessous. La mutuelle a deux objectifs principaux : (i) améliorer et renforcer les acquis au niveau des localités existantes (augmentation des membres) ; amélioration des outils et supports de gestion, renforcement des capacités des organes et du personnel etc.) ; (ii) : étendre son réseau dans les régions du Brakna, du Gorgol et du Guidimakha, du Tagant et du Hodh El Chargui et dans les zones périurbaines de Nouakchott où s'entassent l'essentiel de l'exode rural. En 2010, Gafif compte d'atteindre pour les 5 années à venir 3 000 membres environ soit : 1500 membres à Nouakchott, avec 180 adhésions par an (au moins 15 adhésions par mois) ; 500 nouvelles adhésions à Kaédi à raison de 100 membres par an; à Maghama, l'objectif fixé est d'atteindre 150 nouvelles adhésions en plus du groupe actuel GAFIF de 15 membres; à Daw, 200 membres ; à Aére M'bar, 157 membres et à Fimbo 95 personnes.

Au terme de sa mise en oeuvre, le réseau compte réaliser les objectifs suivants:

Une adhésion de 3000 membres additionnels ;

Une couverture progressive des charges d'exploitation par les produits financiers ;

Un résultat avant impôt de 1,5 millions MRO.

Témoignage de 3 clientes d'APME - Mutuelle :

Rokhiyatou Moctar Ndiaye : Couturière (Drap, nappes, etc.) ; Fatimetou Ibrahim: Commerce de fruits et transformation des céréales ; et Fati DIACK : commerce de détail. Elles adhèrent à APME depuis 5 ans pour la première et pour les eux dernières depuis 7 ans. Leur vie d'avant APME était marquée par la précarité et surtout les difficultés quotidiennes à subvenir aux besoins de la famille.

Roukhiyatou qui n'avait qu'une machine à coudre manuelle à la maison dispose d'un atelier de couture équipé et fait travailler en permanence un tailleur. Elle est arrivée à ce niveau en passant par certaines étapes marquées par les crédits qu'elle contractait avec APME.

Son premier prêt, de 20000 ouguiyas, lui a permis d'acheter une table de travail. Comme ça au lieu de coudre à la main, elle dispose d'une pédale qui lui permet d'éviter de se courber et d'aller plus vite dans son travail. Le second prêt lui permis d'équiper la machine avec un dynamo pour cette fois travailler à l'aide de l'électricité. Avec le troisième prêt elle a loué un atelier de couture avec un employé à plein temps.

Avec les revenus que leurs procurent leurs activités respectives, toutes les femmes participent à la nourriture de la famille et gagnent plus le respect de leurs conjoints, qui maintenant ne les voient plus comme des assistés qui ne font que dépenser, mais plutôt des productrices actives qui contribue au bien être de la famille. La part qu'elle apporte dans la famille est quelques fois plus importante que ce que le père de famille apporte à la maison.

La scolarisation des enfants relève de leur responsabilité, il faut l'inscrire les enfants, les habiller, payer leurs scolarités et veiller à leur bonne santé. Les dépenses liées à cette mission incombent aux femmes et grâce aux maigres revenus qu'elles glanent ici et là avec les activités, elles arrivent à subvenir à leurs besoins.

Fatimetou Ibrahim avait un lot de terrain qu'elle n'a jamais pu mettre en valeur, mais depuis 2 ans, elle y a construit une chambre et une Baraque pour elle et ses enfants. Elle ne paye plus de loyer de 10000 ouguiyas par mois. Les revenus mensuels de ces femmes varient entre 15000 ouguiyas et 40000 ouguiyas. Elles ont toutes épargné en nature et le montant de cette épargne varie entre 70000 ouguiyas et 200000 ouguiyas. Cette épargne constitue pour elle une marge de sécurité pour faire face aux imprévus et de participer aux activités de la communauté (cérémonies festives et autres).

- ''j'avais honte de moi avant les cours, je mettais mon doigt sur le carnet d'adhérent, mes enfants me ridiculisaient, maintenant j'écris mon nom et je comprend l'importance d'amener mes enfants à l'école...''. - ''nous étions comme les animaux, après les cours, nous sommes devenus des êtres humains, ont sait lire et écrire et ont comprend les informations...''

Grâce aux campagnes IEC du PRP, qui englobent dans leur pédagogie, les communicateurs traditionnels, acteurs politiques, administrations, moyens d'information, les groupements féminins ont trouvé une occasion institutionnelle de rentrer dans le processus de production sans déroger aux principes traditionnels. Cette évolution de mentalité s'est soldée positivement par le fait que la participation des femmes dans le cadre du PRP qui était ciblée à 46% par le rapport d'évaluation a dépassé concrètement et après huit ans plus de 70%. Dans les localités du Brakna où l'IMF Kewel intervient, l'IEC a contribué à un changement positif de comportement des filles qui abandonnaient l'école. Cette IMF a mis en place un projet d'électrification solaire qui a permis la lecture et l'alphabétisation nocturne aux gens scolarisés et aux petits opérateurs (agriculteurs, éleveurs, petits vendeurs) qui ne rentrent chez eux que le soir.

CHAPITRE II : l'impact de la microfinance perçu à travers une enquête

Section I : Méthodologie et étapes de la réalisation de l'enquête

L'objectif principal de l'enquête est d'étudier l'impact des services micro financiers, afin d'avoir une idée des divers impacts économiques et sociaux que leurs programmes de micro entreprise ont sur leurs clients, leurs foyers...

Paragraphe I : Contexte expérimental

La croissance du secteur de la microfinance a généré une forte demande pour les évaluations d'impact, de la part des donateurs mais aussi des institutions.

Plusieurs études ont récemment été réalisées ; dans le cadre de notre mémoire nous allons nous focaliser sur l'étude qui a été menée à Hyderabad en Inde avec Spandana et celle qui a été menée en milieu rural au Maroc avec Al Amana.

L'étude expérimentale menée en Inde (Banerjee et Du?o, 2009) concernant l'expansion de l'IMF indienne Spandana dans les quartiers pauvres de Hyderabad. Après deux ans, les résultats montrent que la micro?nance a un impact positif sur la création d'activité ; en revanche, l'effet est très hétérogène sur la consommation des ménages. Ceux qui avaient une activité avant l'introduction du microcrédit consomment plus de biens durables mais réduisent les consommations non indispensables ; ils voient leurs pro?ts augmenter. Ceux qui démarrent leur activité, par contre, réduisent leur consommation totale pour faire face aux coûts ?xes nécessaires à la création d'entreprise. En ?n, la consommation du ménage augmente pour les emprunteurs qui n'ont pas d'activité. L'étude montre en outre qu'il n'existe pas d'impact sur des variables non économiques telles que l'éducation, la santé ou le pouvoir des femmes au sein du ménage.

La seconde c'est celle d'Al Amana qui opère avec le statut d'association de microcrédit. Basée à Casablanca et concentrant son intervention dans des zones urbaines déjà saturées par une forte concurrence, l'institution avait prévu de s'implanter en milieu rural. Pour l'évaluation, on recensa en 2006 162 villages vers lesquels Al Amana envisageait de s'étendre, définissant des couples de villages similaires et tirant au sort lequel des deux recevrait des services. L'échantillon fut constitué à partir de 25% des ménages de chaque village de traitement et de contrôle, choisis sur la base d'un sondage censé détecter les plus propices à solliciter du microcrédit. Au total, 5666 foyers ont été enquêtés

Paragraphe 2 : Echantillonnage

Lorsque l'on ne dispose pas de sources administratives, et que l'on désire connaître la fréquence de certaines caractéristiques dans une population (condition de vie, sexe, profession, âge, revenus, etc.), la meilleure démarche consiste à recueillir ces informations en interrogeant chaque individu de la population ; c'est ce que l'on fait dans les recensements.

Si l'on accepte une certaine imprécision dans les informations recherchées, il est possible, à certaines conditions, d'obtenir une valeur approchée des fréquences désirées (ceci vaut d'ailleurs pour toute autre donnée statistique, comme la moyenne).

Ces conditions font l'objet de la théorie des sondages.

Dans notre cas la population mère est composée de tous les membres des IMFs (CAPEC, PROCAPEC, MAFEC, GAFEC, GAFIF, NISAA...) en Mauritanie.

Le tableau se reparti ci-dessous

CAPEC

MAFEC

PROCAPEC

GAFEF

GFEC

NISAA

TOTAL

Membres

160000

3400

87500

3000

33295

60709

347904

De cette population sera extrait l'échantillon qui se soumettra au questionnaire, pour savoir la situation des conditions de vie des membres de ces institutions de microfinance.

La sous-population sous interrogation (l'échantillon) sera sélectionnée de telle sorte qu'elle constitue un modèle réduit de la population visée. Pour obtenir ce résultat, on a fait une sélection aléatoire (tirage au hasard) dans une base de sondage (liste, sans omission ni répétition, de tous les individus de la population). En pratique, on pourrait utiliser d'autres manières pour constituer notre échantillon représentatif ; mais l'échantillonnage aléatoire nous demeure la procédure de référence, dont les autres procédures ne sont (au mieux) que des approximations.

Section II : Les résultats de l'enquête

Paragraphe1) Données sociodémographique

La socio-démographie est une branche de la démographie qui étudie avec une attention particulière les causes et les conséquences de l'urbanisation. Dans ce paragraphe on mettra l'accent sur le statut matrimonial, le niveau d'éducation de membres ainsi que leur statut dans l'emploi

Tableau1 : statut matrimonial

 

Statut matrimonial

?

Marié(e)

17

56,667

Célibataire

11

36,667

Divorcé(e)

1

3,333

Veuf(ve)

1

3,333

TOTAL

30

100

Le statut matrimonial de l'échantillon montre une grande dominance de la part des marié(es) dont 56 ,667% ce qui nous montre que la moitié des interviewé(es) sont marié(es)et 36,667 sont célibataires cela nous montres que la microfinance est plus utilisées par les marié(es) que les autres.

Tableau2 : Niveau d'éducation

 

Niveau d'éducation

?

Sans Niveau d'instruction

1

3,333

Niveau primaire

5

16,667

Niveau secondaire

3

10

Bac

8

26,667

Niveau universitaire

10

33,333

Coranique /mahadara

3

10

Total

30

100

Concernant le niveau d'éducation à peu prés 1/3 des interviewé(es) ont atteint un niveau supérieur (33,333%), 26,667% ont le niveau Bac et 16,667% ont le niveau primaire et nous avons une faible couverture de la part des autres qui renferme 23 ,333% on peut conclure concernant l'échantillon que les membres des IMF ont un niveau d'instruction élevé

Tableau3 : Statut dans l'emploi

 

Statut dans l'emploi

?

Chômage

1

3,333

chefs d'entreprises

1

3,333

Cadres et professions intelectulles

1

3,333

Employés

15

50

Ouvriers

4

13,333

Retraités

1

3,333

Ménagères

2

6,667

Autres

5

16,667

Total

30

100

Concernant le statut d'emploi La majorité des membres des IMFs sont des employés (50%) l'autre moitié est partagé par les (chômeurs, chefs d'entreprises, ouvriers ménagères et autres)

Paragraphe2) Fonctionnement et utilisation des IMFs

Tableau1 : Raison de participation aux IMFs

 

Raison de participer aux IMFs

?

Effort d'epargne

4

13,333

Realisation d'un projet

11

36,667

Avoir un capitale de commerce

3

10

Entraide

2

6,667

Besoin familiaux

3

10

Faire face a des imprevu

6

20

Avoir un crédit facile sans intérêt

1

3,333

Total

30

100

L'enquête a révélé que La principale raison qui pousse les membres à la participation aux IMF, c'est la réalisation d'un projet (36,667%) , 20% des membres c'est pour faire face a des imprévu ,13,336% c'est l'effort d'épargne et 10 % c'est pour les besoins familiaux et avoir un capitale de commerce ,6,667% c'est l'entraide et 3,333% c'est avoir un crédit facile sans intérêt, dans ce cas la significativité de la participation des membres aux IMF c'est réalisé son propre projet personnel et celle de faire face aux imprévus

Tableau2 : Nombres de parts dans l'IMF

 

Nombres de parts dans l'imf

?

Une part

14

46,667

deux parts

4

13,333

Trois parts

1

3,333

Autres

12

40

Total

30

100

Vue la manque d e moyen, la plus part des membres n'ont qu'une seule part dans les IMFs (46,667%). Durant l'enquête ont s'est rendu compte que malgré le niveau important d'instruction des membres (40%) ne savent pas ce qui veut dire avoir une part dans une IMF. 13,333% des membres ont deux parts et 3,333% ont trois parts .

Tableau3 : Fréquence des dépôts

 

Frequence des depots

?

Journaliere

0

0

Hebdomadaire

17

56,667

Mensuelle

6

20

Trimestrielle

7

23,333

Total

30

100

Plus de 56% des membres font des dépôts hebdomadaires, le dépôt trimestriel prend la deuxième place avec 23,333%,20% dépôt mensuels et on constate que le dépôt journalier n'est pas appliqué par les membres.

Tableau4 : Préférence entre microfinance et tontine et microfinance banques

 

Preference entre microfinance et Tontine

?

Microfinance

21

70

Tontine

9

30

Total

30

100

 

Preference entre microfinance et banques

?

Microfinance

23

76,667

Banques

7

23,333

Total

30

100

D'âpres les enquêtes faites a peu prés ¾ des membres des IMFs (73,333%) préfèrent la microfinance, 30 % la tontine et 23,333% la banque.

Paragraphe3) Microfinance et activité économique

Tableau1 : Placement par priorité

 

Placement par priorité

?

Tontine

2

6,667

Microfinance

14

46,667

Banque

2

6,667

Elevage

0

0

Terrain maison

4

13,333

AGR

8

26,667

Total

30

100

L'enquête montre que 46,667% des membres placent prioritairement dans des microfinances, 26,667% activités génératrices de revenus, 13,333% achat de terrain ou maison, 6,667% placement aux banques ou tontines et 0% financé pour l'élevage.

Tableau2 : Impact des IMFs au niveau de vie des bénéficières

 

Impact des IMFs au Niveau de vie des benef

?

Amelioration

23

76,667

Detérioration

1

3,333

Stabilité

6

20

Total

30

100

On constate que grâce aux IMFs, les conditions de vie des membres sont améliorer (76,667%), 20% des membres n'ont pas eu de changement et seulement 3,333% de membres qui ont connus une détérioration de leurs conditions de vie. On peut donc conclure que les IMFs ont un impact positif sur les conditions de vie de leurs membres.

Paragraphe4 : Modes de financements

Tableau1 : Exercices d'activités économiques

 

Exercices d'activités économiques

?

Oui

23

76,667

Non

7

23,333

Total

30

100

Pour le mode de financement, on constate que dans l'échantillon que la majorité des membres exercent des activités économiques (76,667%) et 23,333% n'exercent pas d'activité économique.

Tableau2 : source de financement

 

Sources de financement

?

Personnels

17

56,667

Banques classiques

0

0

Tontines

0

0

Microfinance

1

3,333

Parents

2

6,667

Amis

2

6,667

Autres

8

26,667

Total

30

100

Le tableau2 nous indique que plus la moitié des membres s'autofinance pour leurs activités (56,667%), 26,667% sont financés par d'autres, 6,667% par leurs amis, 6,667% par leurs parent. Il n'y a que 3,333% qui ont comme source de financement et aucun membres n'est financé par les banques islamiques et les tontine.

Tableau3 : Avoir un compte en banque

 

Avoir un compte en banque

?

Oui

15

50

Non

15

50

Total

30

100

On remarque que la moitié des membres des IMFs ont au moins un compte en banqueet l'autre moitié et privé de compte bancaire.

Tableau4 : Pratique de taux d'intérêt

 

Pratique de taux d'interet

?

Normale

10

33,333

Inacceptable

20

66,667

Total

30

100

Pour ce qui est de la pratique du taux d'intérêt 66,667% trouve que l'utilisation du taux d'intérêt est anormale, ces membres se basent sur les règles de la charia qui interdit l'intérêt qui veut dire le ribat qui vient du mot « Raba » qui signifie augmenté et 33, 333% trouve ça normal.

Tableau5 : Evaluation de financement par les proches

Evaluations

Proches

?

Bonnes

19

65,517

Moyennes

5

17,241

Mauvaises

5

17,241

Total

29

100

Tableau6 : Evaluation de financement par les IMFs

Evaluations

IMFs

?

Bonnes

23

79,31

Moyennes

6

20,69

Mauvaises

0

0

Total

29

100


Tableau7 : Evaluation de financement par les tontines

Evaluations

tontines

?

Bonnes

15

60

Moyennes

5

20

Mauvaises

5

20

Total

25

100

Evaluations

BC

?

Bonnes

9

40,909

Moyennes

12

54,545

Mauvaises

1

3,448

Total

22

100

Tableau8 : Evaluation de financement par les banques classiques

Tableau9 : Evaluation de financement par les banques islamiques

Evaluations

BI

?

Bonnes

12

70,588

Moyennes

4

23,529

Mauvaises

1

5,882

Total

17

100

Concernant les évaluations de financement nous constatons que l'évaluation de financement des (proches, IMFs, tontines, BI) sont bonnes, la couverture est très significative par rapport au financement des banques classique que les membres considère moyennes, nous constatons que les interviewé(es) n'ont pas de problème avec les premiers.


Tableau10 : Préférence entre crédit bancaire et crédit islamique

 

Préférence

?

Crédit bancaire

14

66,667

Crédit islamique

7

33,333

Total

21

100

Dans les enquête on a constaté que la plupart des membres ne connaissent pas le crédit bancaire, c'est pour ce la que la 1/3 des membres ont préféré le crédit bancaire au crédit islamique.

Conclusion Générale

Les institutions de Micro Finance ont pendant longtemps joué un rôle remarquable dans le cadre de la lutte contre la pauvreté. Elles sont considérées comme des outils de développement de l'entreprenariat au niveau local en répondant à des préoccupations et à des questions pour lesquelles les institutions classiques n'apportaient pas de réponses.

La Micro Finance a connu une expansion remarquable qui se traduit par l'augmentation du nombre de structures financières et la diversification des services et produits offerts aux populations. Elle cherche à offrir un accès aux ressources financières à des Populations exclues des circuits bancaires classiques aux fins d'appuyer leurs efforts pour améliorer leurs revenus et leurs conditions de vie.

Aujourd'hui, la Micro Finance contribue de façon significative à la lutte contre la pauvreté. Toutefois, l'impact moyen ou long terme de la Micro Finance implique la pérennité des services Financiers offerts aux populations cibles et celle-ci implique la pérennité des Institutions de la Micro Finance.

Il convient de souligner que, outre l'engouement des populations, l'essor de la Micro Finance découle également de l'engagement des pouvoirs publics et des partenaires à appuyer le développement et la promotion de la Micro Finance considérés comme un moyen qui contribue à la croissance économique et à la lutte contre la pauvreté.

Il convient de souligner que, outre l'engouement des populations, l'essor de la Micro Finance découle également de l'engagement des pouvoirs publics et des partenaires à appuyer le développement et la promotion de la Micro Finance considérés comme un moyen qui contribue à la croissance économique et à la lutte contre la pauvreté.

Néanmoins, il faudrait que les acteurs et actrices de ce secteur soient mieux informé(es) des exigences de la conduite d'une entreprise, habitué à gérer  de manière plus ou moins informelle.

En ce qui concerne les femmes le déficit de formation est plus criant malgré les nombreux efforts de l'Etat et des partenaires au développement. Il opportun de mieux les organiser afin qu'elles puissent maximiser les résultats de leurs efforts et accéder à des revenus plus élevés.

Grâce à la « discrimination positive » dont elles font l'objet, l'accès au crédit est aujourd'hui grandement facile. Seulement il ne suffit pas de disposer de fonds, mais il faut savoir quoi en faire.

Par ailleurs, l'accent a été mis sur la contribution de la micro finance à la lutte contre la pauvreté. La micro finance est un outil de développement parmi d'autres et doit s'inscrire dans un cadre plus vaste d'aide au développement. Elle n'est pas la solution unique au problème du développement en Mauritanie. Pour ce la, il faut mener une campagne de sensibilisation du public pour adhérer et inciter les membres à épargner, sensibiliser les banques à l'importance de la microfinance, arrêter les mécanismes appropriés pour le partenariat entre les banques et les IMF désengager progressivement l'Etat du financement direct du secteur et canaliser les lignes de crédits destinées aux IMF à travers les banques ou les institutions de refinancement pérennes, assurer l'accès des IMF présentant des perspectives claires de pérennisation à des ressources peu coûteuses (subventions, lignes de crédit à des taux bonifié) à moyen et long terme, mettre en place un fonds d'assurance - risque...

ANNEXE : Questionnaire

Questionnaire : Enquête auprès des membres des IMF

Date de l'interview : /__/__/__/__/__/___/

Nom et prénom de l'interviewé(e) ..........................................................................

Adresse de l'interviewé(e) :........................../........................../.............................

Numéro de téléphone de l'interviewé(e) : /__/__/__/__/__/___/

Nom de l'IMF :......................................................................

I. DONNEES SOCIO-DEMOGRAPHIQUES

Q 1 : Sexe : 1. Masculin 2. Féminin /__/

Q 2 : Age : /__/__/__/ ans

Q 3 : Statut matrimonial :

1. Marié(e) /__/

2. Célibataire(e)

3. Divorcé(e)

4. Veuf (ve)

Q 4 : Niveau d'éducation :

1. Sans niveau d'instruction

2. Niveau primaire

3. Niveau secondaire /__/

4. Bac

5. Niveau Universitaire

6. Coranique/Mahadara uniquement

Q4 : Statut dans l'emploi

1. chômage ;

2. Artisan, commerçant, chef d'entreprise ;

3. Cadre et profession intellectuelle supérieure ;

4. Profession intermédiaire ;

5. Employé ;

6. Ouvrier ; /__/

7. Retraité ;

8. Autre personne sans activité professionnelle.

9. Ménagère

10. Elève ou Etudiant

II. FONCTIONNEMENT ET UTILISATION DE L'IMF

Q 5 : Dans combien d'IMF adhérez-vous ? /__/__

Q 6 : Quelle est la fréquence de vos dépôts dans votre principale IMF ?

1. Journalière

2. Hebdomadaire

3. Mensuelle

4. Trimestrielle /___/

99. Autres (à préciser........................................)

Q 7 : Combien de parts avez-vous dans votre principale IMF

1. Une part 2. Deux parts 3. Trois parts 4. Autre : préciser : _______ /__ /

Q 8 : Quelle est la principale raison de votre participation à une IMF?

1. Effort d'épargne

2. Réalisation d'un projet personnel /__/

3. Avoir un capital de commerce

4. Entraide

5. Besoin familiaux

6. Achat de matériels et des biens d'équipement

7. Faire face à des dépenses imprévues

8. Avoir un crédit facile sans intérêt

9. Autre (à préciser....................................................)

Q 9 : En dehors de votre IMF, est-il envisageable d'obtenir un prêt dans votre IMF ?

1. Oui 2. Non /__/

Q 10 : Si oui, par quel moyen ?

1. Au niveau de la caisse

2. Auprès des autres membres de l'IMF

3. Autres (à préciser................................................)

Q 11 : Préférez-vous la microfinance à la tontine ? 1. Oui 2. Non /__/

Q 12 : Préférez-vous la microfinance à la banque ? 1. Oui 2. Non /__/

Q 13 : Si vous préférez la microfinance à la tontine et/ou à la banque ? Pour quelles raisons :

1. La faiblesse des revenus : les banques sont réservées aux détenteurs de hauts revenus

2. Le dépôt préalable à l'ouverture d'un compte est jugé excessif.

3. Les circuits financiers classiques ne permettent pas d'épargner de petites sommes;

4. Le réseau financier institutionnel n'est pas suffisamment développé pour éviter de longs déplacements et des pertes de temps considérables.

5. La froideur de l'accueil décourage

6. Le manque de confiance dans les institutions formelles

7. L'islam prohibant l'intérêt.

8. L'importance des relations sociales au sein des associations tontinières

9. La recherche d'un système d'épargne forcée

10. Autres (préciser )

Q 14 : Est-ce que l'un de vos parents (père, mère où la personne qui vous a élevé) est ou était membre d'une IMF ? 

1. Oui 2. Non /__/

III. MICROFINANCE ET ACTIVITE ECONOMIQUE

Q 15 : L'argent reçu de votre IMF vous a-t-il permis de financer une activité génératrice de revenu ?

1. Oui 2. Non /__/

Q 16 : Si oui, quelle activité génératrice de revenu (AGR) avez-vous réalisée ?

Q 17 : Si non, pourquoi ?....................................................................................................................

Q 18 : Si oui, dans quel domaine principalement ?

1. Commerce (préciser le type...............................................)

2. Artisanat /__/

99. Autres (à préciser...........................................)

Q 19 : Si vous avez une AGR, quel est votre chiffre d'affaire mensuel moyen : /__/___/___/___/___/___/ UM

Q 20 : Quel est le pourcentage de vos revenus mensuels que vous épargnez ? /___/___/___/ %

Q 21 : Comment placez-vous prioritairement votre épargne ?

1. Tontine /__/

2. Thésaurisation

3. Microfinance

4. Banque

5. Elevage

6. Terrain-Maison

7. Bijoux

8. AGR

99. Autres (préciser )

Q 22 : Que faites-vous en priorité de l'épargne de l'IMF ?

1. Autre IMF

2. Thésaurisation

3. tontine

4. Banque

5. Elevage

6. Terrain-Maison /__/

7. Bijoux

8. AGR

9. Consommation

10. Education des enfants

11. Formation personnelle

12. Aide

13. Soins personnels

14 .Autres (préciser)

Q 23 : Que pensez-vous de l'effet de la microfinance sur la majorité de ses membres :

1. Améliore leur niveau de vie grâce à la microfinance

2. Détériore leur niveau de vie à cause de la micro finance /__/

3. Leur niveau de vie reste identique

Q 24 :  Vous concernant, depuis que vous êtes membre d'une IMF, votre niveau de vie :

1. S'est amélioré grâce à la microfinance

2. S'est détérioré à cause de la microfinance

3. Est resté identique /__/

IV. MODES DE FINANCEMENT

Q 25 : Exercez-vous une activité économique ? 1. Oui 2. Non /__/

Q 26 : Si oui quelles sont les sources de financement de la création de votre activité économique ?

1. Personnelle.....................

2. Banque classique............... /__/

3. Tontine........................

4. Microfinance (IMF)...............

5. Banque islamique............

6. Parents...........................

7. Amis...........................

99. Autres (précisez)...............

Q 27 : Avez-vous au moins un compte bancaire ? 1. Oui 2. Non /__/

Q 28 : Si non, voulez-vous ouvrir un compte bancaire ? 1. Oui 2. Non /__/

Q 29 : Si oui, avez-vous déjà demandé un financement bancaire pour vos besoins personnels ?

1. Oui 2. Non /__/

Q 30 : Si oui, la réponse de la banque fut-elle favorable ? 1. Oui 2. Non /__/ 1. Oui 2. Non /__/

Q 31 : Si vous exercez une activité économique et que vous avez un compte bancaire, avez-vous déjà demandé un financement bancaire pour cette activité économique ? 1. Oui 2. Non /__/

Q 32 : Si oui, la réponse de la banque fut-elle favorable ? 1. Oui 2. Non /__/

Q 33 : Si non, quels sont les motifs de non recours au financement des institutions financières ?

1. Aucun besoin de financement /__/

2. Peur d'un refus de son institution financière

3. Financé son entreprise par les profits

4. A obtenu du financement par d'autres moyens,

5. Préciser :

Q 34 : Si vous exercez une activité économique et que vous êtres membre d'une IMF, avez-vous déjà demandé un financement d'une IMF pour cette activité économique ? 1. Oui 2. Non /__/

Q 35 : Si oui, la réponse de l'IMF fut-elle favorable ? 1. Oui 2. Non /__/

Q 36 : Si vous placez une partie de votre épargne dans une banque ou dans une IMF, obtenez-vous un taux d'intérêt ?

1. Oui 2. Non /__/

Q 37 : Considérez-vous que placer sont épargne avec un taux d'intérêt est : 1. Normal 2. Inacceptable /__/

Q 38 : Votre évaluation des Institutions de Microfinance (IMF) ? 1. Bonne 2. Moyenne 3.Mauvaise /__/

Q 39 : Votre évaluation des banques ? 1. Bonne 2. Moyenne 3. Mauvaise /__/

Q 40 : Votre évaluation du financement de proches ? 1. Bonne 2. Moyenne 3. Mauvaise /__/

Q 41 : Votre évaluation des Banques islamiques ? 1. Bonne 2. Moyenne 3. Mauvaise /__/

Q 42 : Votre évaluation des tontines ? 1. Bonne 2. Moyenne 3. Mauvaise /__/

Q 43 : Connaissez-vous le crédit islamique ?  ? 1. Oui 2. Non /__/

Q 44 : Si oui, préférez-vous le crédit bancaire au crédit islamique ? 1. Oui 2. Non

Liste de références (bibliographies):                                                                                                                      

Profil de la pauvreté 2008 en Mauritanie.                                                                 

Rapport de la stratégie de la microfinance.        

Stratégie nationale de la microfinance adoptée lors du conseil des ministres novembre 2003.                                                                                     

Guide de la microfinance, édition d'organisation, S Boyé, J Hardenberg et C Poursat.

www.lamicrofinance.org

Université de Rennes1 : mémoire Simon Corné.

Rapport annuel 2010 BCM.

www.lamicrofinance.org/l'étude d'impact.

Guide de la microfinance where to microfinance.

Anne-Marie Dussaix, Jean-Marie Grosbras, les sondages : principes et méthodes, Paris, PUF(Que sais je ? no 701), 1993.






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