IV.2- Analyse et interprétation des
résultats
IV.2.1- Analyse et évaluation de la
méthodologie
PADDL d'élaboration du PDC.
Le rôle de la planification est de trouver le
meilleur chemin pour réaliser les objectifs de développement de
la commune. Animé par ce leitmotiv, le PADDL/GTZ comme bien d'autres
organismes accompagnant le processus de décentralisation en cours dans
notre pays, tout en aidant les collectivités territoriales
décentralisés que sont les communes a se doter d'un plan de
développement communal (PDC). A conçu et mis sur pied une
méthodologie d'élaboration du PDC qui peut être
considérée comme économique. Car même si l'objectif
visé consiste à aider les communes à mieux s'organiser et
selon leurs dire a avoir une vision programmée des objectifs d'avenir
est atteint, on peut reprocher a cette approche la petitesse du temps allouer a
cet tâche (moins de 3 mois). Car en effet en Afrique de l'Ouest,
précisément au Bénin, la méthodologie
d'élaboration de la SNV s'étale sur près de 8 mois. A
l'issue de ce processus les membres du comité de suivi de mise en oeuvre
reçoivent une formation appropriée au cours de laquelle ils sont
dotés d'outils de suivi évaluation pour l'accomplissement de leur
mission. Un autre élément d'appréciation peut être
l'approche initiale, le PADDL/GTZ confie la responsabilité de la
mobilisation populaire et logistique à la commune qui doit se charger de
convoquer toutes les couches de la population dans un lieu qu'elle aura au
préalable déterminée. Ft ceci avec tous les risques de
marginalisation que cela comporte. Fn tenant compte des sommes importantes
nécessaire à l'élaboration du PDC, une implication du
PADDL/GTZ dans la campagne de sensibilisation et de mobilisation des
populations sur toute l'étendue
du territoire communal ne serait pas inutile. Pour
contourner ce problème, le PNDP appliquant initialement la même
méthodologie que le PADDL/GTZ, a développé une nouvelle
approche qui intègre d'avantage le rapprochement dès populations.
Ici le processus commence au préalable dans chaque quartier du
territoire communal. A l'issue de cela, on ressort avec des plans de
développement locaux (PDL) qui garantissent la prise en compte effective
du point de vue de chaque groupe d'intérêts de la
communauté. Ce n'est qu'après cela, que les PDL sont
fusionnés et résumés en seul ensemble qu'est le plan de
développement local (PDC).
A la suite de ceci, le PNDP s'engage à financer
tous les premiers projets prioritaires issus de tous les PDL, ce qui n'est le
cas du PADDL/GTZ qui préfère plutôt mettre l'accent sur le
renforcement des capacités communales en terme de montage de projet et
de recherche de financement. Bref apprendre à pêcher plutôt
qu'a donner du poisson. Compte tenu de la précarité ambiante dans
ces communes, cette approche ne fait pas beaucoup d'émule une fois le
PDC élaboré, notamment en ce qui concerne la mise en
oeuvre.
Pour autant, considérant les conditions
socio-économiques difficiles dans lesquelles évoluent nos
collectivités territoriales décentralisées, la
méthodologie PADDL/GTZ si la mobilisation et la
représentativité des populations est bien faites, présente
bien des avantages. Sur le plan économique, elle revient dans la plupart
des cas à moins de cinq millions de Fcfa [subvention PADDL et
participation communale comprise]. Sur le plan spatio-temporel, il occupe moins
de temps et permet aux populations de vaquer à leur occupation tout en
prenant part au processus. Globalement, cette méthodologie est un peu
plus éducative que les autres, car elle renforce les capacités
des populations et leur permet de se prendre en charge, et donc d'être
maître de leur propre
destin. Ce qui est bénéfique a plus
d'un titre sur le plan de la pérennité, vu que le renforcement
des capacités communales devrait à l'avenir se faire de
façon endogène, et la mairie ne devrait plus dépenser
beaucoup d'argent.
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