2) Évaluations ponctuelles
Les évaluations ponctuelles varieront en étendue et
en fréquence essentiellement en fonction de l'évaluation des
risques et de l'efficacité des procédures de pilotage
permanent.
Les évaluations ponctuelles spécifiques portent
sur l'efficacité du système de contrôle interne et
garantissent que le contrôle interne atteint les résultats
attendus sur la base de méthodes et procédures
prédéfinies. Les faiblesses du contrôle interne doivent
être signalées au niveau approprié de direction.
Les procédures de suivi doivent garantir que les
conclusions d'audit et les recommandations qui en résultent sont mises
en oeuvre de manière appropriée et sans retard.
Les évaluations ponctuelles étant effectuées
a posteriori, les opérations courantes de surveillance permettront
souvent une détection plus rapide des
problèmes.(2)
Elles peuvent revêtir la forme
d'auto-évaluations, comme l'analyse de la conception du contrôle
ou la réalisation de tests portant directement sur le contrôle
interne. Les évaluations ponctuelles peuvent aussi être
réalisées par les auditeurs externes ou internes.
En général, la combinaison du suivi permanent et
des évaluations ponctuelles permettra d'assurer que le système de
contrôle interne conserve son efficacité dans le temps.
Toutes les faiblesses décelées dans le cadre du
suivi permanent ou à la suite d'évaluations ponctuelles doivent
être signalées aux personnes habilitées à prendre
les mesures nécessaires.
Le suivi et le pilotage du contrôle interne doivent
comprendre des politiques et des procédures garantissant que les
conclusions des audits et des autres formes d'évaluation sont mises en
oeuvre de la manière appropriée et sans retard.
(3)
La dernière composante du contrôle interne
(pilotage) est procédée de la manière suivante dans le
secteur bancaire :
Trois niveaux de contrôle peuvent être
identifiés :
- le premier niveau : les personnes
qui effectuent des opérations (guichetier dans une agence ou trader dans
une salle de marché, par exemple) assurent un premier contrôle
validé par leur hiérarchie immédiate. Chaque direction
opérationnelle est chargée d'identifier, de mesurer, et de suivre
en permanence les risques inhérents au fonctionnement de son
activité.
- le deuxième niveau : des
équipes spécialisées dans le contrôle de terrain et
extérieures aux opérations ou aux actions commerciales effectuent
un contrôle de deuxième niveau. Elles sont chargées de
vérifier que les procédures ont été correctement
appliquées et décèlent les erreurs ou anomalies. Ce
travail est confié à des équipes de terrain, des services
de back-office ou de middle office.
1Robert OBERT - Marie-Pierre MAIRESSE, op-cit,
p521.
2Préface de Louis Vaurs - Sous la direction
d'Élisabeth Bertin, op-cit, p84. 3Fr. VANSTAPEL, op-cit,
p47.
Ces deux premiers niveaux constituent les contrôles
permanents, leurs champs d'application sont très vastes. Ils comportent
les contrôles comptables, les vérifications de caisse et la
maîtrise des risques. La surveillance permanente comporte donc deux
volets : la sécurité au quotidien qui concerne l'ensemble du
personnel et nécessite un strict respect des règles et
procédures et la supervision formalisée qui impose à la
hiérarchie de vérifier que les procédures et règles
sont correctement appliquées.
- le troisième niveau : des
équipes d'audit spécialisées et/ou l'inspection
générale effectuent des missions ponctuelles par métier,
territoire ou filiale et émettent des recommandations devant être
mises en place. L'inspection générale est hiérarchiquement
rattachée à la direction générale, elle est
indépendante des métiers et des fonctions qu'elle contrôle.
Ses domaines d'intervention sont illimités, ils comprennent
également l'audit des contrôles permanents. Elle doit inspecter a
minima tous les quatre ans l'ensemble des structures de la banque.
Ce troisième niveau de contrôle constitue le
contrôle périodique, ce dernier, assuré ex post au moyen
d'enquêtes, doit inspecter l'ensemble des activités de la banque
et un audit complet de l'ensemble du dispositif du contrôle
interne.(1)
Les éléments et les critères s'appliquent
au système de contrôle interne dans son ensemble. Pour une
catégorie donnée, les cinq critères doivent être
remplis afin de conclure à l'efficacité du contrôle
interne.
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