Epigraphes
Ceux qui connaissent ton nom, se confient en toi.
Car tu n'abandonnes pas ceux qui te cherchent, Ô
Eternel !
Psaumes 9 : 11.
Ceux-ci s'appuient sur leurs
chars, ceux là sur leurs chevaux ; Nous, nous invoquons le
nom de l'Eternel, notre Dieu.
Eux, ils plient, et ils tombent ; Nous nous tenons
ferme, et restons débout.
Psaumes 20 : 8 - 9.
Dédicaces
A toi, Eternel Dieu pour ta
bonté, ta grâce, ta protection et ton amour à mon
égard.
A vous, Cher père Joseph KATSHUNG
K., qui n'a jamais cessé de me répéter qu'un
homme se découvrait par le travail et qui n'a jamais cessé de
m'encadrer et de subvenir à mes besoins.
A vous, Très chère mère
Bernadette ILUNGA KISHIKO, qui m'a donné la
vie, ouvert les yeux et qui a tant supporté tous mes caprices.
A vous, Cher oncle Bellarmin MWANZA
N., pour votre sens de contribution à nos études
par des conseils, des dons et tant d'autres biens faits.
A vous mes frères et soeurs : Joseph
K., Berthe K.,
Tendresse K., Gracia K., Sarah K., Junior
K. pour l'affection dont vous nous témoignez et pour votre
sens de compréhension et de fraternité.
Je dédie ce travail.
Avant propos
« Un grand édifice tenant débout,
dit-on n'est pas toujours l'oeuvre d'une seule personne ; et que la
moisson de ce jour est le produit fini des efforts et sacrifices consentis par
le semeur. »
Ce travail est le fruit de ce que nous avons eu comme
formation depuis l'école primaire via les humanités scientifiques
jusqu'à ma faculté de Médecine. Il constitue à ce
jour la trame de tous nos acquis scientifiques comptabilisés tout au
long de notre cursus d'élève et d'étudiant. Cependant,
nous ne pouvons ignorer qu'avant d'y arriver, nous avons
bénéficié du concours de diverses personnalités
tant morales que physiques. Nous nous faisons ici un agréable devoir de
leur témoigner notre franche reconnaissance.
Nous tenons à remercier le Docteur Basile Jean de
Dieu YAMBENU MUJINGA qui, malgré ses multiples occupations, a bien
accepté de diriger ce travail et lui donner un cachet
scientifique ; pour le nombre conséquent d'observations et de
conseils qu'il nous a fourni en vue de son élaboration.
Nous remercions les Docteurs Bijoux TSHIPENG et
Henry TSHIKANDJI qui nous ont apporté la collaboration de leurs
expériences en Obstétrique ; ainsi qu'aux messieurs
Patrick MBANG et Jacques CIME qui nous ont également
apporté la collaboration de leurs expériences. Qu'ils trouvent
ici l'expression de notre gratitude.
Nos remerciements s'adressent à tous les professeurs,
chefs des travaux et assistants de la faculté de Médecine du
Centre Universitaire de Kolwezi en général, et en particulier aux
professeurs LUKUMWENA Z. et LUBABA NKULU, aux chefs des travaux MALOBA
KIBANZA, RAMAZANI M. et ILUNGA WATWIL, aux docteurs en Médecine :
Albert MUTANGALA, Basile KAKOMA, Darryl OMARI, Didier MUJINGA, Eddy MASELA, Guy
KANGAPU, Henry TSHIBAMB, Jacques KWETE, Jean-Claude TEMBELE, Péniel
KASONGO, Stanislas MUTUNDA, TSHIBANGU, Urbain BWAMBU et Wilson NGOIE pour nous
avoir conduit sur le chemin du savoir.
Que les travailleurs du
Complexe hospitalier GCM-Kolwezi (Hôpital du personnel de Kolwezi) du
département de gynécologie et obstétrique trouvent ici
l'expression de nos sincères remerciements, pour la collaboration et
l'encadrement combien meilleurs dont ils nous ont jouir.
Nous serons ingrats si nous ne remercions pas les
familles : Augustin MWAMBA, Alain TSHANTA, Célestine KASOKWE,
Gabriel MONGA, Isidore LENGE, Jacques KAMBULU, Jean MUJINGA, Laurent MUSHE,
Louise KASONGO, Pierre NGOIE, et Valérien MIKOMBE pour leur
bienveillance qui nous est d'un grand secours.
Notre profonde gratitude va également aux
familles : Norbert ILUNGA KABINGA, Benoît KAUNDA, Célestin
KAYUMBA, Célestin NKULU, Dieudonné MUNENE, Gaius BANZA, Isidore
KAVUL, Jean MUTEBA et Richard TAMBWE ainsi qu'à tous les membres de la
P.E.V.K pour leurs conseils, prières et soutiens nous accorder.
A nos amis : Elysée MUKAMBU, Franck SHABANI, James
TSHINGAMBO, Vincent AYOMBO, Amélie MUMBA, Axel KAZEZA, Dora KIPAYKO,
Fabrice SANGU, Francine AZIZA, Grâce YUMA, Gloria MWANGA, Huguette YAV,
Jean-Paul LENGE, Jovial MUNUNG, Miriam MPAFU, Rachel KAUNDA, Prince KABEYA et
Patrick MONGA. Nous disons grand merci en raison de la franche collaboration
qui régnait parmi nous aux études comme dans la vie courante.
Enfin, nous remercions tous ceux qui de loin ou de près
ont contribué à la réalisation de ce travail ou à
faire de nous ce que nous sommes.
Kolwezi, le 18
Avril 2008
L'auteur
KIBIKIABO LUBANGE
Prince
Leva
PLAN DU TRAVAIL.
I. INTRODUCTION GENERALE.
II. APPROCHE THEORIQUE.
Chapitre 1. GENERALITES.
1.1. Définition des concepts.
1.2. Souffrances foetales.
Chapitre 2. LA SOUFFRANCE FOETALE AIGUE.
Considérations générales.
Etiopathogénie.
Physiopathologie.
Diagnostic.
Traitement.
III. APPROCHE PRATIQUE
III.1. Délimitation spatio-temporelle du travail.
III.2. Matériel et Méthodes.
III.3. Présentation, Interprétation et
Commentaire des résultats.
IV. CONCLUSION GENERALE & RECOMMANDATIONS.
I. INTRODUCTION GENERALE.
Le foetus peut se développer d'une manière
normale jusqu'à terme dans la plupart des cas, mais dans certains cas
particulier, il peut arriver le foetus subisse une agression menaçant sa
viabilité ; on parle dans ce cas de souffrance foetale.
Ce genre d'agression menaçant la viabilité
foetale doit être détectée et déclarée car
c'est un des facteurs de mort foetale in utéro ou de mort in partale.
Une souffrance foetale peut être aiguë ou chronique. De ce qui
précède émane notre choix de ce
sujet : « causes et fréquence de la souffrance
foetale aigue ».
Nous nous limiterons à la forme aiguë, celle qui
survient pendant le travail, où il sera question de connaître non
seulement son étiopathogénie et sa physiopathologie mais aussi
son diagnostic et son traitement tant du point de vue théorique que
pratique.
L'on se questionne si le service d'obstétrique de
l'hôpital du personnel de Kolwezi (H.P.K) parvient à donner les
meilleurs appréciations et diagnostics des nouveau-nés qui sont
dans de bonnes conditions physiques ou ceux qui ont été victimes
d'une quelconque souffrance ou malformation :
- Quelles sont les précautions que l'on doit prendre en
chez une femme pour prévenir la souffrance foetale aiguë ?
- Quel traitement d'urgence applique-t-on en cas de souffrance
foetale déclarée aiguë ?
Les méthodes et moyens de diagnostic d'une souffrance
foetale doivent non seulement être bien maîtrisés mais
surtout bien appliqués et cela au moment opportun :
- La régularité aux consultations
prénatales ;
- Il faut respecter les mesures de surveillance comme
l'appréciation du rythme du coeur foetal au foetoscope ou mieux au
foetocardiogramme (1) ;
- Il faudra effectuer une extraction d'urgence ;
- Il faudra parvenir à sauver les nouveau-nés
qui subissent une souffrance foetale aiguë par un bon traitement foetal et
maternel d'urgence.
Notre travail se divise en deux approches :
- La première qui est théorique, consistant en
un bref aperçu sur cette pathologie ;
- La seconde qui est pratique, nous relatant les observations
personnelles sur terrain.
Une conclusion et des recommandations mettront terme à
notre travail.
(1) Aubert F. et Buitard P., L'essentiel médicale de
poche, 2ème édition ; Edition Marketing
1995.
II. APPROCHE THEORIQUE.
Chapitre 1. GENERALITES.
1.1. Définition des concepts. (2)
1. Fréquence : c'est le caractère de
ce qui arrive souvent. C'est le nombre de répétitions d'un
même phénomène par unité de temps.
2. Cause : c'est le principe, le motif qui fait
que la chose soit.
3. Souffrance : c'est le fait d'éprouver
des douleurs physiques ou morales.
4. Foetus : c'est le nom que prend l'embryon
à partir du troisième mois de la grossesse jusqu'à
l'accouchement.
5. Aiguë : par opposition à chronique,
se dit d'une maladie à apparition brusque et à évolution
rapide.
6. Acidose : c'est une augmentation de
l'acidité du sang, dont le pH devient inférieur à 7,20.
7. Méconium : du grec
Mêkônion qui signifie « suc de
Pavot ». Ce sont des matières visqueuses de coloration
brunâtre ou verdâtre accumulées dans l'intestin du foetus et
expulsée peu après sa naissance. Il est excrété par
le nouveau-né pendant les tout premiers jours de sa vie.
8. Rythme du Coeur Foetal (RCF) : c'est la
succession des phases de contraction et de relaxation du myocarde foetal qui se
répète indéfiniment dont la fréquence normale chez
le foetus varie entre 120 et 160 battements par minute. (3)
1.2. Les souffrances foetales. (4)
La souffrance foetale est un état
caractérisé par l'altération progressive ou brutale des
principales fonctions vitales du foetus ; et en particulier de as
circulation. Selon la période de survenance, nous distinguons :
- une souffrance foetale aiguë et
- une souffrance chronique.
A. Souffrance foetale aiguë.
C'est une agression limitée dans le terme des
métabolismes tissulaires survenue au cours du travail et dont l'hypoxie
provoque chez le foetus une suite des troubles d'adaptation qui aboutit
à une acidose.
(2) Bernard et Géneviève PIERRE, Dictionnaire
médicale pour les régions tropicales, Saint Paul - Kinshasa,
2002 B et G. Pierre ; R.D.C
(3) Cours inédit : Dr. Darryl OMARI, Cours
de Physiologie Cardiovasculaire, G3 SBM/ CUK ; 2007-2008.
(4) Site web:
www.doctissomo.fr/html/grossesse
: Dr. Joel AGENOR (fichier du 02/03/2008).
Elle correspond à des troubles du RCF devant entrainer
un accouchement en urgence. Elle peut également se produire brutalement
pendant le travail.
B. Souffrance foetale chronique.
Elle survient au cours de la grossesse, d'installation
progressive et dont la conséquence en est souvent la mauvaise nutrition
du foetus et l'insuffisance de son développement. Elle correspond aux
troubles de croissance du foetus associés souvent à des anomalies
de vascularisation.
La souffrance foetale chronique peut déboucher à
une souffrance foetale aiguë.
Son étude ne fait pas l'objet de notre étude.
Chapitre 2. SOUFFRANCE FOETALE AIGUE.
Considérations
générales. (5)
La souffrance foetale n'est pas, comme le laisse croire
l'expression, une douleur du foetus mais une diminution de son
oxygénation.
Il y a souffrance foetale lorsqu'à la suite d'agression
diverses, les métabolismes tissulaires du foetus ne sont plus
normalement assurés ; essentiellement lorsque l'apport
d'oxygène est insuffisant. Cet état peut, de façon
chronique et insidieuse, s'installer tout comme il en est au cours de la
grossesse. Cet état chronique peut aboutir à la mort foetale ou
le plus souvent à un retard de croissance. Cependant, au cours du
travail, l'agression est aiguë ou subaiguë, et toujours
limitées dans le temps. La survenue d'une hypoxie aiguë, mettant en
danger la vie du nouveau-né dans les minutes qui suivent, peut conduire
à une acidose. Elle peut être sans conséquences graves, ou
entraîner la mort foetal ou des lésions cérébrales
qui laisseront des séquelles.
A la fin de la grossesse, le placenta, parvenu au terme de son
évolution n'assure qu'avec une courte marge les échangés
foeto-maternels.
Une anomalie, même légère, peut être
difficilement compensée et provoquer une souffrance foetale aiguë
qui est encore plus grave si elle survient chez un foetus amoindri par une
souffrance foetale chronique. Elle peut apparaître à n'importe
quel stade de la dilatation, mais elle est plus fréquente après
l'ouverture de l'oeuf, et beaucoup plus encore au cours de la période
d'expulsion.
La souffrance foetale aiguë a été longtemps
considérée comme asphyxie intra-utérine,
c'est-à-dire la conséquence d'une diminution d'apport
d'oxygène et d'un défaut d'élimination de dioxyde de
carbone (CO2) aboutissant à une acidose respiratoire.
Elle relève en fait souvent d'une acidose
métabolique qui est la conséquence de la seule hypoxie.
Etiopathogénie.
La surveillance du foetus pendant le travail est d'une
très grande importance pour un dépistage rapide des signes
précoces de « souffrance foetale », l'hypoxie qui le
menace peut tuer le foetus pendant l'accouchement ; mais surtout elle
risque de provoquer des lésions cérébrales qui laisseront
de graves séquelles psychomotrices. (6)
(5) Site web:
www.doctissimo.fr/html/grossesse/accouchement/gr-4263-souffrance-foetale
(6) J. Rotsart de Hertaing et J. Courtejoie, Maternité
et Santé, 1988 Kinshasa - Zaïre.
Tout l'avenir d'un enfant est parfois compromis par une
hypoxie survenue durant la période d'expulsion, qui est dans la plupart
des cas la période dangereuse.
La souffrance foetale aiguë du travail relève
avant tout des causes tenant à l'accouchement lui-même, ou
à des anomalies funiculaires ou placentaires.
2.2.1. Les causes tenant à l'accouchement
lui-même. (7)
Les effets de la contraction utérine sont la principale
cause de la souffrance foetale au cours du travail, qu'il s'agisse d'une
contractilité anormale par l'hypercinésie d'intensité ou
de fréquence, ou d'hypertonie ; soit d'une contractilité
normale agissant sur un foetus amoindri par une souffrance antérieure.
Toutes les formes de dystocie, en particulier la dystocie dynamique, qui
entraine une prolongation anormale du travail, peuvent être cause d'une
souffrance foetale qu'il faut toujours prévoir et rechercher dans ces
circonstances.
En dehors de ces anomalies obstétricales, il faut
reconnaître une part qu'on voudrait peu importante à l'action de
l'accoucheuse. L'usage mal contrôlé des ocytociques entraîne
une hypercinésie et aboutit à une hypertonie utérine.
Toute fois, la perfusion devrait être contrôlée par une
surveillance instrumentale. Les médicaments
dits « antispasmodiques » et
« analgésiques » peuvent être nocifs
lorsqu'ils sont injectés à la fin du travail parce qu'ils
dépriment les centres respiratoires du foetus. De même les
anesthésiques généraux ont une action dépressive
qui nécessite une bonne oxygénation de la mère.
L'anesthésie régionale peut entraîner une hypotension
maternelle dont le retentissement sur le foetus peut être grave. Elle
doit être prévenue par une perfusion veineuse de substance
à grosses molécules. Le déclenchement artificiel du
travail risque de provoquer la souffrance par contractilité
utérine prolongée.
Les opérations d'extraction, qui représentent le
traumatisme obstétrical le plus patent, restent une cause importante de
souffrance et de mort du foetus lorsqu'elles sont pratiquées avec une
mauvaise technique et sur de mauvaises indications.
2.2.2. Les causes funiculaires.
Les causes funiculaires tiennent aussi une place importante.
Si l'on se réfère au principe de FICK, il peut y avoir
diminution des échanges en cas de réduction de la surface de la
membrane d'échange ou en cas d'épaississement de celle-ci. Cette
surface peut être réduite, par exemple en cas de toxémie ou
en cas de dépassement du terme.
(7) R. Merger, Précis d'obstétrique, 1967.
Paris France, page 218
En cas d'hypertension maternelle, AHERNE et
DUNHILL trouvent une valeur pour cette surface : 7,7
m2 car à la normale, elle a été
évaluée par SNOECK à environ 15 m2.
(8)
a. Les anomalies funiculaires.
Les anomalies funiculaires sont fréquemment en
cause.
Les obstacles, à la circulation foeto-placentaire par
compression ou étirement du cordon, entrainant des modifications de
volémie par diminution du flux sanguin vers le foetus, ainsi qu'une
hypoxie.
Il peut s'agir de procidence du cordon facilement reconnue, de
la latérocidence, de brièveté naturelle ou accidentelle ou
de toute autre anomalie (circulaire, bretelle, enroulement, torsion, noeud) qui
ne sont reconnues qu'à la naissance.
Il peut s'agir aussi de gène circulatoire par suite
d'une mauvaise position du cordon entre deux parties du corps foetal ou entre
le foetus et la paroi utérine lors de la contraction, qui peut
être soupçonnée que par ses conséquences. Toutes ces
anomalies sont d'autant plus graves qu'elles sont imprévisibles.
b. Les altérations placentaires.
Les altérations placentaires réduisent le temps
de l'hématose, et se rencontrent dans les syndromes
vasculo-rénaux (infarctus, hématome retro placentaire), dans les
placenta prævia, dans les placenta étalés et amincis,
implantés sur un endomètre altéré par une
endométrite ancienne ou des curetages antérieurs, dans certaines
lésions marginales du placenta ou d'étiologie inconnue ;
l'infection amniotique peut venir compliquer un travail long et pénible,
après rupture prématurée ou précoce des
membranes.
2.2.3. Les causes foetales. (7)
Les foetus hypotrophiques ou porteurs de malformations
diverses sont plus exposés que les autres. Il en est de même des
prématurés plus sensibles, il est vrai au traumatisme qu'hypoxie,
et des foetus de grossesses prolongées, qui sont dans un état
d'hypoxie latente aggravée par le travail. On rappellera encore la
fragilité des foetus de mère diabétique, celle des foetus
atteints de maladie hémolytique, d'infection ; celle de certains
jumeaux monozygotes.
(8) L. Moreau, P. Biclet, C. Chaine, H. Dorfmann, J-M. Gray,
J. Hazard, J-C. Hess, P. Horay, C. Romain, S.Vercken, J.Vincent;
Encyclopédie médico-chirurgicale, Obstétrique Tome
2, 1ère édition, 12-1986 C.
(7) R. Merger, Précis d'obstétrique, 1967
Paris France, page 218.
2.2.4. Les causes maternelles.
Toutes les causes maternelles d'hypoxie au cours de la
grossesse peuvent se retrouver au cours du travail. Telles sont les
insuffisances respiratoires ou cardiaques, les anémies. Parmi les
affections retentissant le plus sur le foetus, sont les syndromes
vasculo-rénaux sous toutes leurs formes ainsi qu'avec leur
complications, le diabète et une malformation du bassin maternelle.
Physiopathologie. (8)
La souffrance foetale aiguë ou compliquant une souffrance
foetale chronique, sera la plupart du temps révélée par
l'apparition des contractions utérines qui pourront constituer une
agression pour le foetus. Cette souffrance aiguë sera
caractérisée par une réduction de l'apport en
oxygène (O2) vers circulation foetale et
éventuellement par une pression excessive appliquée sur la
tête foetale.
Cette compression de la tête foetale peut
entraîner une pression intra crânienne pouvant aboutir à une
hypoxie et à un oedème cérébral. L'hypoxie, en
générale, pourra retentir sur l'hémodynamique, sur
l'équilibre acido-basique et sur le métabolisme du foetus.
2.3.1. Consommation foetale en Oxygène.
La consommation en oxygène est égale au
débit sanguin multiplié par la différence
artério-veineuse de la concentration en Oxygène. Chez le foetus
humain, la consommation en oxygène est de 4 à 6 ml/ minute par
kilogramme de poids, la majeur partie de la consommation en Oxygène est
liée à la croissance et au développement du foetus.
La concentration en Oxyhémoglobine est plus
élevée chez le foetus que chez la mère (19,5 g/100ml).
Donc, le foetus a un pouvoir de transport de l'oxygène
élevé et sa consommation en Oxygène pourra être
assurée même en cas d'hypoxie modérée.
2.3.2. Physiologie de la chambre intervilleuse.
Le volume de l'espace intervilleux est de 150 à 250 ml,
et son débit de 400 à 500 ml par minute. La pression de la
chambre intervilleuse est comprise entre 6 et 10 mm Hg et donc égale
à la pression amniotique et à la pression
intramyométriale.
A l'état normal, les contractions utérines ne
perturbent pas l'état biochimique de la chambre intervilleuse, donc les
échangés foeto-maternels.
(9) L. Moreau, P. Biclet, C. Chaine, H. Dorfmann, J-M. Gray, J.
Hazard, J-C. Hess, P. Horay, C. Romain, S.Vercken, J.Vincent;
Encyclopédie médico-chirurgicale, Obstétrique Tome
2, 1ère édition, 12-1986 C.
A cet état normal, la chambre intervilleuse contient
une réserve constante de sang oxygéné. Il est
évident que si cette réserve de sang oxygéné
était déjà alterée avant le début du
travail, l'apparition des contractions, même normales, peut entrainer une
hypoxie foetale.
2.3.3. Physiologie de la circulation ombilicale.
La circulation ombilicale comprend la circulation dans l'Aorte
abdominale foetale où la pression est de 60 mm Hg, dans les
artères cotylédonaires où elle est de 45 mm Hg et dans la
veine funiculaire où elle est de 15 mm Hg. (fig.1.)
Cinquante pourcent du débit cardiaque foetal passe par
la circulation ombilicale. Le débit ombilical, inconnu chez l'homme, a
été évalué à 170 ml/minute par kilogramme
chez le mouton.
Pression
en mm Hg
80 -
70 - Aorte abdominale
60 -
50 - Cordon
40 -
Artère cotylédonaire
30 -
Placenta
20 -
Veine ombilicale
10 -
Foie
Veine cave inférieure
L'hypoxie modérée augmente le débit
ombilical alors que l'hypoxie sévère le diminue. L'hyperoxie,
l'acidose ne modifient pas le débit ombilical. L'hypercapnie ne le
modifie que de façon minime.
L'administration d'oxygène hyperbare le fait chuter de
façon importante alors que l'administration d'adrénaline ou de
noradrénaline l'augmente de façon sensible. Le débit
ombilical est fonction du débit cardiaque foetal et des
résistances périphériques.
2.3.4. Hémodynamique foetale.
a. Etude de la régulation du système
circulatoire chez le foetus.
- On peut admettre à l'heure actuelle que tout comme
chez le nouveau-né et l'adulte, il existe chez le foetus un
système autonome du RCF : la fréquence cardiaque est sous la
dépendance des fibres orthosympathiques et des fibres
parasympathiques.
- Un deuxième mécanisme de contrôle du
système circulatoire foetal est un mécanisme de contrôle
reflexe : on remarque en effet qu'au cours de la grossesse, la pression
artérielle foetale augmente en même temps que l'âge
gestationnel, tandis que parallelement le RCF se ralentit.
- Une autre série de phénomènes d'ordre
circulatoire, liée à l'hypoxie, sont des phénomènes
dûs à une redistribution de la circulation foetale en vue de
préserver certains territoires privilégiés.
b. Classification des ralentissements du RCF.
On prend comme point de repère le début du
ralentissement et le début de la contraction utérine :
· Le ralentissement précoce : de forme
régulière qui donne une image en miroir de la contraction
utérine, dont le début est synchrone du début de la
contraction utérine, et qui est de faible amplitude.
· Le ralentissement tardif : également
de forme régulière, reproduisant également une image en
miroir de la contraction utérine. Le début du ralentissement est
décalé par rapport au début de la contraction
utérine.
· Le ralentissement variable : de forme
irrégulière, variable d'une contraction à l'autre. Il est
lié à une compression du cordon.
2.3.5. Equilibre acido-basique.
L'hypoxie foetale provoque des modifications d'ordre humoral.
En cas d'hypoxie, le métabolisme emprunte la voie de la glycolyse
anaérobie, voie métabolique peu rentable qui aboutit par
l'intermédiaire du cycle de KREBS à une acidose
métabolique par accumulation d'acides lactique et pyruvique. Cette
acidose, d'abord métabolique, deviendra rapidement mixte, étant
donné que la cause qui perturbe l'apport d'oxygène modifiera
aussi l'élimination du dioxyde de carbone.
L'équilibre acido-basique du foetus dépend du
transfert placentaire du CO2 et du bicarbonate
(HCO3-). Alors que le CO2 traverse très
facilement le placenta, le HCO3- le fait très
difficilement. Ceci pourrait s'expliquer par la charge électrique de
HCO3-. L'acidose foetale est relativement
indépendante de l'acidose maternelle. Le pH et le
HCO3- foetaux sont relativement indépendants du pH
et du HCO3- maternels. Cela est lié au fait que le
placenta est peu perméable aux ions H+ et
HCO3-.
De ce fait, le foetus pourra être en acidose ou en
alcalose sans que la mère ne le soit ou vice versa.
2.3.6. Métabolisme cérébral.
L'acidose métabolique ne modifie pas le débit
sanguin cérébral. La compression de la tête foetale une
chute importante du débit cérébral et de la consommation
cérébrale en O2, et se traduit par un
électro-encéphalogramme (EEG) plat.
Le métabolisme cérébral est basé
sur le catabolisme aérobie du glucose, donc hypoxie hypoglycémie
sont à l'origine d'une souffrance cérébrale.
L'hypoxie cérébrale peut aboutir à la
nécrose des cellules corticales et à la production de
phénomènes hémorragiques.
2.3.7. Métabolisme du glucose.
Il existe une bonne corrélation entre la contraction en
glucose chez le foetus et chez la mère pendant le travail.
RENAUD a estimé la glycémie foetale
à 61,5 #177; 5,5 mg pour cent ml au cours de la dilatation et à
72,1 #177; 4,9 mg pour cent ml au cours de l'expulsion. WOOD, quant
à lui a trouvé une glycémie foetale comprise entre 41 et
100 mg pour cent ml avec une moyenne de 70 mg. Il pense que le passage
transplacentaire du glucose est oxygénodépendant.
Diagnostic. (7)
La souffrance foetale aiguë peut être
suspectée sur deux signes :
- Le liquide amniotique teinté de
méconium ;
- Les modifications des bruits du coeur foetal.
2.4.1. Le liquide amniotique teinté de
méconium.
Le liquide amniotique mélange de méconium, peut
avoir différentes significations. Il peut n'exprimer qu'une souffrance
passée. La couleur jaune du liquide traduit une souffrance ancienne,
alors que la couleur verte foncée traduit une souffrance récente
surtout si les particules entières de méconium sont visibles.
Si les membranes sont intactes, la teinte méconiale
doit être recherchée par amnioscopie chaque fois que l'on suspecte
une souffrance foetale. Dans les cas de présentation du siège, du
méconium est expulsé pendant le travail du fait de la compression
de l'abdomen foetal qui accompagne l'accouchement. Ce n'est pas un signe de
détresse à moins qu'il ne se produise au début travail.
2.4.2. Les modifications des bruits du coeur foetal.
Les modifications de bruits du coeur foetal perçus par
la simple auscultation portent sur leur intensité et surtout leur
fréquence.
(7) R. Merger, Précis d'obstétrique, 1967
Paris France, page 218.
L'auscultation permet d'entendre les variations
prolongées du rythme, qu'il s'agisse de tachycardie ou de bradycardie.
Les bruits du coeur, difficilement audibles au moment des contractions doivent
être écoutés dans leur intervalle. Mais c'est un moyen
insuffisant, la perception de modifications stétoaccoustiques
pathologiques étant trop tardives.
Quand aux mouvements convulsifs du foetus, ils sont
exceptionnels et beaucoup trop tardifs pour avoir une utilité pratique.
Ils précèdent de peu sa mort.
Mais bien souvent la souffrance foetale ne se manifeste par
aucun signe clinique patent ; ce sont les examens complémentaires
qui permettent de la découvrir.
2.4.3. Les examens complémentaires.
Pendant le travail, trois méthodes sont
utilisées pour surveiller l'état du foetus : l'amnioscopie,
l'enregistrement du RCF et les microanalyses du sang capillaire ainsi que la
note d'APGAR permet de savoir si le nouveau-né a subi une souffrance ou
pas :
A. Amnioscopie.
Avant la rupture des membranes, on peut dépister la
présence du méconium. La constatation d'un liquide teinté
guide la conduite à tenir et impose une surveillance plus rigoureuse
encore.
B. Enregistrement du RCF.
On entend et on enregistre en permanence les bruits de coeur
sur un graphique, grâce à un microphone ou à un
électrocardiogramme spécial. Le RCF est enregistré avec
les contractions utérines, et leur influence sur les bruits du coeur est
interprétée.
L'absence des modifications du rythme, en particulier au
moment des contractions est un signe de bon état foetal qui permet de
laisser évoluer le travail. En revanche, l'existence ou l'apparition de
modifications témoigne d'une réaction du foetus à une
agression. Le type de variations permet d'en évoquer le
mécanisme, mais pas toujours d'évaluer la gravité de
l'état foetal. Mise à part le type de variations :
- le point de vue du rythme de base ;
- les fluctuations du rythme de base ;
- les variations du rythme de base accompagnant les
contractions utérines, doivent être pris en
considération.
a. Le point de vue du rythme de base.
· Duré de surveillance : 10 minutes au
moins.
· Norme : 120 à 160 battements par minute.
· Tachycardie : > 160 battements par minute
pendant 10 minutes.
· Bradycardie : < 120 battements par minute
pendant au moins 10 minutes ; est à distinguer du ralentissement du
rythme cardiaque foetal en rapport une contraction utérine avec un
retour plus ou moins rapide au niveau antérieur. Un RCF qui tend
à être < 100 battements par minute est un signe de grand
danger.
b. Les fluctuations du rythme de base.
Sont appréciées sur base de deux
éléments à savoir : leur fréquence par minute
et leur amplitude en battement par minute, et doivent schématiquement 3
types de tracé :
· Un tracé plat : < 5 battements par
minute.
· Un tracé à fluctuation normale :
entre 5 et 25 battements par minute.
· Un tracé à fluctuation de grande
amplitude : > 25 battements par minute.
Pendant le travail, le tracé plat n'a pas de valeur
pour la plupart d'auteur, sauf si d'autres anomalies s'y associent.
c. Les variations du rythme accompagnant les contractions
utérines.
- Les accélérations : signes d'une bonne
vitalité foetale accompagnant souvent les mouvements foetaux.
- Les ralentissements sont d'une grande valeur d'alarme et /
ou de danger.
Tout ralentissement doit être pris en charge et il est
plus péjoratif qu'il est plus ample, plus prolongé ou plus tardif
par rapport aux contractions utérines.
C. Microanalyses du sang capillaires. (6)
Des microanalyses faites sur le cuir chevelu de l'enfant en
voie d'expulsion (ou sur une fesse en cas de siège), permettent de
reconnaître une acidose (pH en dessous de 7,20), qui témoigne
d'une hypoxie.
L'acidose peut tirer source :
1. D'une hypoxie : acidose métabolique
2. D'une hypercapnie : acidose respiratoire.
3. D'une acidose maternelle.
La prise du pH, de la pression du CO2 ou de la
pression de l'O2 permet de les distinguer :
- pH = 7,25 : pas de souffrance foetale aiguë.
- pH entre 7,20 et 7,25 : adaptation d'une surveillance
soigneuse.
(6) J. Rotsart de Hertaing et J. Courtejoie, Maternité
et Santé, 1988 Kinshasa - Zaïre.
Ces techniques de surveillance assurent un meilleur diagnostic
et une meilleure appréciation de la souffrance foetale aiguë,
permettant donc d'obtenir, au prix d'une obstétrique active et parfois
même peu invasive des enfants en excellente condition technique.
D. La note d'APGAR. (10)
Un nouveau-né en difficulté dans les
premières minutes de vie est presque toujours un enfant dont
l'adaptation cardiorespiratoire à la vie extra utérine est
perturbée à la suite d'une souffrance foetale aiguë. Il
convient de souligner que même un accouchement qui paraît normal
peut être mal supporté par l'enfant qui présente une
mauvaise adaptation à la vie extra utérine et avoir besoin d'une
réanimation de démarrage.
L'état clinique du nouveau-né est
apprécié par le score d'APGAR. Cette « note de
naissance » renseigne parfaitement sur la façon dont il a
supporté son accouchement et apprécie ses capacités
immédiates à adapter sa circulation et sa respiration
(fréquence cardiaque - qualité du cri - couleur) ainsi que le
retentissement neurologique (tonus - réactivité) de cette
naissance.
Il est côté sur 10 : de 0 (état de
mort) à 10 pour un nouveau-né à terme vigoureux et sans
problème. Ce score doit être établi à une minute, 5
puis 10 minutes tout en entreprenant les gestes adéquats pour aider le
nouveau-né à corriger l'hypoxémie, l'hypercapnie et
l'acidose qu'entraîne l'asphyxie périnatale s'il y a un
problème.
Chez un nouveau-né prématuré surtout, des
difficultés d'adaptation et un mauvais APGAR permettent souvent de
prévoir des difficultés post natales importantes, en particulier
une détresse respiratoire, hémodynamique puis des
séquelles neurologiques. Chez le nouveau-né à terme, une
bonne réanimation entraînant une récupération rapide
est de meilleur pronostic. La note d'APGAR ou cotation d'APGAR permet de
renseigner aussi si le nouveau-né a subit ou pas une souffrance foetale
aiguë.
Cotation d'APGAR
CRITERES
|
COTATION
|
SCORE OBTENU
|
0
|
1
|
2
|
Pouls
|
0
|
100/minute
|
+ 100/minute
|
|
Respiration (cri)
|
0
|
Cri faible
|
Cri vigoureux
|
|
Tonus (mouvement)
|
0
|
Extrémités
|
Tout le corps
|
|
Réactivité à l'excitation plantaire.
|
0
|
Grimaces
|
Vive avec des cris
|
|
Couleur
|
Bleu blanc
|
Bleu aux extrémités
|
Rose sur tout le corps
|
|
Total .... / 10
(10) Site web:
www.google.fr :
« Réanimation en sale de travail ». C. Le
François
Institut
Mère - Enfant, annexe pédiatrique, Hôpital sud
Rennes ;
Mis à jour
le 02 mars 1995.
Il convient de souligner que :
· La souffrance foetale aiguë survient le plus
souvent en intra partal mais aussi peut être l'aboutissement d'une
souffrance foetale chronique ;
· Les causes de la souffrance foetale aiguë sont
multiples ;
· Son diagnostic repose essentiellement sur l'examen du
liquide amniotique, sur l'enregistrement du RCF et sur les microanalyses du
sang capillaires ;
· Son traitement dépend des résultats de
ces examens et peut aller jusqu'à l'extraction d'urgence du foetus.
Traitement. (7)
A. Prévention.
Le dépistage et le traitement de la souffrance foetale
chronique au cours de la grossesse sont le premier tempo de la
prévention. C'est en effet la souffrance pendant la grossesse qui fait
le lit de la souffrance foetale aiguë du travail.
L'accouchement dirigé, la suppression des ocytociques
par voies intra musculaire remplacée par des perfusions veineuses
lentes, l'emploi mesuré des médicaments dits antispasmodiques et
analgésiques, le maniement judicieux des anesthésiques,
l'indication rigoureuse et une technique sûre des manoeuvres
obstétricales, l'usage plus fréquente de l'épisiotomie
chez la primipare ; sont les règles essentielles de la
prophylaxie.
Entre une thérapeutique excessive ou intempestive et
une abstention obstinée, l'action préventive se tient en juste
milieu.
B. Traitement proprement dit.
Le diagnostic de la souffrance foetale établi certaines
précautions qui seront prises en attendant la décision :
terminaison ou poursuite du travail.
· La femme est placée en décubitus
latéral pour lever la compression de gros vaisseaux ; ainsi est
amélioré le débit utéro-placentaire, corrigé
l'hypotension de décubitus, diminué l'activité
utérine.
· L'oxygénothérapie de la mère est
utile chaque fois qu'une souffrance foetale est mise en évidence. Elle
est faite aussitôt et de façon prolongée à raison de
7 litres par minute, mais elle est discutable dans l'accouchement normal.
· L'avantage des perfusions de substances
énergétiques alcalinisantes destinées à corriger le
métabolisme chez la mère à la fin d'un travail
(7) R. Merger, Précis d'obstétrique, 1967
Paris France, page 218.
n'est pas prouvé. Elles ne sont pas toujours sans
danger pour le foetus.
· L'inhibition de l'activité utérine par
les ß-mimétiques a une indication importante dans le traitement de
la souffrance du travail, puisqu'ils diminuent ou interrompent les contractions
qui sont la cause primordiale de l'agression subie par le foetus. Ils
rétablissent une circulation utéro-placentaire meilleure et
augmentent les échanges foeto-maternels sans déprimer les centres
nerveux du foetus. A cet effet, la Ritodrine (Prepar*) peut utilisée en
perfusion veineuse à la dose de 100 à 300 mg par minute.
· L'injection des ß-mimétiques peut
augmenter le degré d'une acidose par libération dans la
circulation d'acides libres accumulés dans les tissus, mais ces
thérapeutiques ne sont qu'un complément important du
traitement.
Le temps essentiel est extraction du foetus :
· Ou bien, éventualité fréquente,
les conditions de terminaison de l'accouchement par les voies naturelles sont
emplies, il faut alors recourir à l'extraction artificielle.
· Ou bien, le travail est encore à la phase de la
dilatation ; la conduite à tenir est indiscutable. Lorsque les
modifications du rythme sont importants, une bradycardie < à 100 par
exemple ou un pH très bas < à 7,15 : la césarienne
est alors indiquée. C'est le cas surtout de souffrance foetale au
début du travail.
Si les modifications du rythme ne s'aggravent pas ou si les
valeurs du pH ne s'abaissent pas au dessous d'une zone dangereuse de 7,15
à 7,20 ; on peut rester dans l'expectative, laisser évoluer
l'accouchement et adapter le traitement à la conjoncture : anomalie
dynamique, placenta prævia... selon les règles qui sont propres
à ces états pathologiques.
Chez la multipare dont le travail est déjà
avancé, toute contre indication écartée, une perfusion
d'ocytocine pourra hâter l'accouchement ; les dispositions doivent
être prises pour intervenir immédiatement à la moindre
aggravation.
III. APPROCHE PRATIQUE.
III.1. Délimitation spatio-temporelle du
travail.
Notre étude a été effectuée au
sein de l'Hôpital du Personnel de Kolwezi (en sigle HPK) qui est
situé au coin des avenues Kasavubu et de l'Hôpital, au quartier
Biashara, dans la commune de Dilala, Ville de Kolwezi, dans la province du
Katanga en R.D.Congo.
L'hôpital offre différents services
répartis en plusieurs secteurs d'activités organisées de
la manière suivante :
- Les services d'urgences et d'hospitalisation ;
- Les services médico-techniques ;
- Les services généraux ;
- La médecine du travail ;
- L'hôpital du jour.
Nous avons mené nos investigations à la
maternité dans le service de gynéco-obstétrique de HPK.
Notre étude a concerné les femmes dont leur
accouchement s'est accompagné d'une souffrance foetale aiguë
à HPK durant la période allant de Janvier 2006 à Janvier
2008 soit une période de 2 ans.
III.2. Matériel et Méthodes.
A. Matériel.
Pour réunir les informations nécessaires, nos
observations se sont essentiellement portées sur l'analyse
documentaire ; à cet effet, nous nous sommes servis des registres
de la technique, des fiches des accouchements normaux et/ou dystociques, des
fiches des bébés prématurés, les registres des
césarisées ainsi que les protocoles opératoires.
Vu l'irrégularité que présentaient
certains fiches, quelques conditions nous ont aidé à
récolter les informations nécessaires :
- Ne prendre en considération que les fiches totalement
remplies ;
- Ne considérer que les fiches de la période
d'étude (de Janvier 2006 à Janvier 2008).
Ainsi, nous nous sommes butés à quelques
difficultés :
· La perte de certaines fiches ;
· Le manque de certains éléments
d'étude sur les fiches ;
· Le manque d'ordre dans le classement des fiches.
Ces difficultés n'ont fait que réduire la taille
de notre échantillon et expliquent le fait que ce travail ne comporte
pas certains éléments importants comme par exemple « la
durée du travail », qui n'a pas été mentionnée
sur toutes les fiches sélectionnées.
B. Méthodes.
Ce travail est une étude rétrospective
réalisée sur une période de
2 ans chez les patientes ayant présenté au cours
de leur accouchement une souffrance foetale aiguë.
Les paramètres suivants ont été retenus
par notre étude :
- l'âge maternel ;
- l'âge gestationnel ;
- le poids du nouveau-né ;
- le score d'APGAR ;
- les voies d'accouchement ;
- les causes et/ou les singes de la souffrance foetale
aiguë.
Nous avons aussi fait recourt à quelques notions de
Biostatistique telles que :
- la distribution ;
- la fréquence et le pourcentage (ou
proportion) ;
- la moyenne, ainsi que les histogrammes.
III.3. Présentation, Interprétation et
Commentaire des résultats.
A. Présentation des résultats.
Les données sont groupées en classes et les
résultats seront présentés sous forme des tableaux et
figures pour une meilleure illustration.
De Janvier 2006 à Janvier 2008, nous avons
enregistré 3245 cas d'accouchement sur des bases des données
disponibles. Selon les conditions ci-haut mentionnées ; nous avons
retenu, sur les 3245 cas d'accouchement 129 cas de souffrance foetale.
SOUFFRANCE
FOETALE
ANNEE
|
CHRONIQUE
|
AIGUE
|
TOTAL
|
2006
|
39
|
17
|
56
|
2007
|
50
|
23
|
73
|
TOTAL
|
89
|
40
|
129
|
Sur le total des accouchements, les souffrances foetales ont
une incidence de 3,97 %. Sur le total des souffrances foetales, la souffrance
foetale aiguë a une incidence de 31,00 %.
La fréquence. (1)
· La fréquence d'une donnée est le nombre
de fois qu'elle a été observée où la
modalité d'une variable se répète dans une
distribution.
· La fréquence relative d'une donnée (Frel)
ou proportion (p) est le quotient de la fréquence de cette donnée
(f1) par le nombre total des données (N).
p = f1 / N.
B. Interprétation des résultats.
B.1. Souffrance foetale aiguë en fonction des
césariennes.
Durant la période allant de Janvier 2006 à
Janvier 2008, nous dénombré 129 cas des souffrances foetales dont
23 cas de souffrance foetale aiguë ayant des césariennes.
Catégorie
|
Année 2006
|
Année 2007
|
Total
|
Nombre de souffrance foetale
|
56
|
73
|
129
|
Souffrance foetale aiguë césarisée
|
10
|
13
|
23
|
Taux des césariennes
|
7,75 %
|
10,07 %
|
17,8 %
|
Avec : f1 = 23
p = f1 / N
N = 129 p = 23 / 129
= 0,178 soit 17,8 %.
1. Incidence de la souffrance foetale aiguë suivant la
voie d'accouchement.
Voie d'accouchement
|
2006
|
2007
|
Total
|
%
|
Voie basse
|
6
|
11
|
17
|
42,5
|
Césarienne
|
10
|
13
|
23
|
57,5
|
Total
|
16
|
24
|
40
|
100
|
L'incidence de la souffrance foetale aiguë chez
les patientes césarisée est de 57,5 %.
(1) Cours inédit : Assistant KABULO,
Biostatistique, G2 SBM / CUK / UNILU
2006 - 2007.
2. Histogramme de répartition des voies d'accouchement
des 23 cas de
césarienne contre 17 cas de voie basse.
50 --
40 -
30 -
20 -
10 --
Césarienne Voie basse
B.2. Souffrance foetale aiguë en fonction de l'âge
maternel.
· Distribution.
f : Fréquence i : Intervalle de
classe d : Distance f* : donnée
? : Ecart type ? : Moyenne arithmétique
N : Effectif
? = i v ( ?fd2
) - ( ?fd )2 ?
= ?f*
N N
N
Tranche d'âge
|
Pointage
|
f
|
d
|
fd
|
fd2
|
1
|
18 - 20
|
///
|
3
|
- 4
|
- 12
|
48
|
2
|
21 - 23
|
//
|
2
|
- 3
|
- 6
|
18
|
3
|
24 - 26
|
///// //
|
7
|
- 2
|
- 14
|
28
|
4
|
27 - 29
|
/////
|
5
|
- 1
|
- 5
|
5
|
5
|
30 - 32
|
////
|
4
|
0
|
0
|
0
|
6
|
33 - 35
|
///// //
|
7
|
1
|
7
|
7
|
7
|
36 - 38
|
//
|
2
|
2
|
4
|
8
|
8
|
39 - 41
|
///// //
|
7
|
3
|
21
|
63
|
9
|
42 - 45
|
///
|
3
|
4
|
12
|
48
|
|
N = 40
|
|
?fd = 7
|
?fd2 = 225
|
Avec: i = 3 N = 40 ?fd = 7
?fd2 = 225 ?f* = 1260
On a: ? = 1260/40 ? = 3.v (225/40) -
(7/40)2
= 31,5 = 7,09
L'âge moyen des femmes dont le foetus a subi une
souffrance foetale aiguë est de 31,5 ans et se situe dans la tranche
d'âge allant de 30 à 32 ans.
Cet échantillon présente une dispersion faible
car son écart type est de 7,09.
· Histogramme
f
8 -
7 -
6 -
5 -
4 -
3 -
2 -
1 -
Tranche d'âge
1 2 3 4 5 6 7 8 9
B.3. Souffrance foetale aiguë en fonction du poids
foetal.
· Distribution.
Poids foetal en gramme
|
Année 2006
|
Année 2007
|
TOTAL
f1 + f2
|
%
|
|
CLASSE
|
Pointage
|
f1
|
Pointage
|
f2
|
1
|
966 - 1448
|
|
0
|
/
|
1
|
1
|
2,5
|
2
|
1449 - 1931
|
/
|
1
|
/
|
1
|
2
|
5
|
3
|
1932 - 2414
|
/
|
1
|
/
|
1
|
2
|
5
|
4
|
2415 - 2897
|
//
|
2
|
////
|
4
|
6
|
15
|
5
|
2898 - 3380
|
///// //
|
7
|
///// ///// //
|
12
|
19
|
47,5
|
6
|
3381 - 3863
|
////
|
4
|
//
|
2
|
6
|
15
|
7
|
3864 - 4346
|
/
|
1
|
//
|
2
|
3
|
7,5
|
8
|
4347 - 4830
|
|
0
|
/
|
1
|
1
|
2,5
|
|
Somme = 16
|
Somme = 24
|
40
|
100
|
47,5 % est le pourcentage le plus élevé et se
situe dans la tranche d'âge 5 ou la tranche d'âge de 2898 à
3380 grammes. Pour les tranches d'âge 1 et 8 les pourcentages ou
proportions sont chacun de 2,5 % ; les quelles comprennent respectivement
les poids foetaux le plus bas (soit 1350 grammes) et le plus haut (soit 4730
grammes) de notre échantillon.
· Histogramme.
f1 + f2
20 -
15 -
10 -
5 -
1 -
Classe
1 2 3 4 5 6 7 8
Ce graphique nous montre qu'il y a eu 19 cas de foetus ayant
subi une souffrance foetale aiguë et dont leur poids sont situés
entre 2898 grammes et 3380 grammes de 2006 à 2008, et un cas pour les
poids compris entre 966 grammes et 1448 grammes, et entre 4347 grammes et 4830
grammes.
B.4. Souffrance foetale en fonction de l'APGAR à la
5ème minute.
Note: Le score d'APGAR. (2)
· Score entre 7 et 10 sur 10 : situation
favorable.
· Score entre 3 et 6 sur 10 : commencer une
réanimation, mais l'espoir de récupérer le
nouveau-né est meilleur.
· Score entre 0 et 3 : entreprendre d'urgence une
réanimation vigoureuse, car les secondes comptent quand il y a asphyxie.
(2) I. Rotsart de Hertaing et J. Courtejoie, Maternité
et Santé, Edition 2000, Saint-Paul / Kinshasa, RDC.
Page 145.
· Distribution.
APGAR à la 5ème minute
|
Année 2006
|
Année 2007
|
TOTAL
|
%
|
|
Tranche d'APGAR
|
Pointage
|
f1
|
Pointage
|
f2
|
f1 + f2
|
1
|
0 - 2
|
/
|
1
|
/
|
1
|
2
|
5
|
2
|
3 - 4
|
|
0
|
//
|
2
|
2
|
5
|
3
|
5 - 7
|
//
|
2
|
///// //
|
7
|
9
|
22,5
|
4
|
8 - 10
|
///// ///// ///
|
13
|
///// ///// ////
|
14
|
27
|
67,5
|
Somme : 16
24 40 100
La majorité de cas soit 67,5 % d'incidence ont un
score excellent à la 5ème minute, score compris entre
8 et 10 sur 10.
· Histogramme.
f1 + f2
30 -
20 -
10 -
APGAR
0-2 3-4 5-7
8-10
27 cas soit 67,5 % ont un APGAR compris entre 8 et 10 sur
10.
9 cas soit 22,5 % ont un APGAR entre 5 et 7 sur 10.
2 cas soit 5 % ont un APGAR allant de 3 à 4 sur 10.
2 cas soit 5 % ont un APGAR entre 0 et 2 sur 10.
B.5. Souffrance foetale aiguë en fonction de
l'âge gestationnel.
Nous aurons à classer l'âge gestationnel des
femmes ayant accouché et dont leur enfants ont été victime
d'une souffrance pendant le travail en 3 catégories, à
savoir :
- Accouchements prématurés : de 28 à
37 semaines d'aménorrhée.
- Grossesses à terme : 38 à 42 semaines
d'aménorrhée.
- Grossesses prolongées : > à 42
semaines d'aménorrhée.
Catégorie
|
Année 2006
|
Année 2007
|
Total
|
%
|
Accouchements prématurés
|
1
|
3
|
4
|
10
|
Grossesses à terme
|
3
|
3
|
6
|
15
|
Grossesses prolongées
|
12
|
18
|
30
|
75
|
Somme : 16
24 40 100
De Janvier 2006 à Janvier 2008, l'incidence de
l'âge gestationnel des cas de souffrance foetale aiguë la plus
élevée est de 75 % qui est celle des grossesses
prolongées. Les accouchements prématurés ne
représentent que 10 % alors que les grossesses à terme n'ont que
15 % d'incidence.
Total
40 -
30 -
20 -
10 -
Catégorie
Accouchements Grossesses Grossesses
prématurés. à
terme. prolongées.
Cet histogramme nous montre la répartition d'âge
gestationnel des femmes. La majorité des cas est les grossesses
prolongées avec 30 cas et les accouchements prématurés ne
présentent que 4 cas seulement alors que les grossesses à termes
ne comprennent que 6 cas.
B.6. Répartition des cas de souffrance foetale
aiguë selon les causes
et/ou selon les indications.
ANNEES D'ETUDE
CAUSES et / ou
INDICATIONS
|
2006
|
2007
|
TOTAL
|
%
|
Disproportion foeto-pelvienne sur bassin
rétréci
|
5
|
2
|
7
|
17,5
|
Disproportion foeto-pelvienne avec excès de poids
foetal
|
0
|
3
|
3
|
7,5
|
Procidence du cordon
|
0
|
1
|
1
|
2,5
|
Circulaire du cordon
|
2
|
2
|
4
|
10
|
Défaut d'engagement
|
0
|
1
|
1
|
2,5
|
Liquide amniotique méconial
|
3
|
4
|
7
|
17,5
|
Echec de déclenchement
|
0
|
1
|
1
|
2,5
|
Décollement prématuré du placenta
normalement inséré
|
2
|
2
|
4
|
10
|
Préeclamplsie rebelle
|
1
|
1
|
2
|
5
|
Hypertension maternelle rebelle
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Position et présentation anormales
|
2
|
2
|
4
|
10
|
Hypercinésie
|
1
|
1
|
2
|
5
|
Dépassement
|
0
|
1
|
1
|
2,5
|
Travail prolongé et poussées intempestives
|
0
|
3
|
3
|
7,5
|
TOTAL
|
16
|
24
|
40
|
100
|
La disproportion foeto-pelvienne sur bassin
rétréci et le liquide amniotique méconial sont
respectivement la cause et l'indication les plus fréquentes avec chacune
7 cas soit 17,5 % ; suivi de la circulaire du cordon, du
décollement prématuré du placenta normalement
inséré et des positions et présentations anormales du
foetus avec chacune 4 cas soit 10 % d'incidence. L'hypertension rebelle est la
cause quoi est presqu'inexistante.
C. Commentaires des résultats.
Durant la période de notre étude, le nombre
total des cas de souffrance foetale aiguë enregistré est de 40.
Sur les 40 cas enregistrés, 23 cas ont conduit à
la césarienne durant la même période.
- Incidence de la souffrance foetale aiguë suivant la
voie d'accouchement :
23 cas, soit 58 % d'incidence ont connu la voie haute et 17
cas, soit 42 % d'incidence pour la voie basse.
- L'âge moyen :
L'âge moyen des femmes dont les enfants ont
été victimes d'une souffrance foetale aiguë est de 31,5
ans ; et l'écart type est de 7,09.
- Le poids foetal :
L'incidence la plus élevée se rencontre chez les
nouveau-nés dont le poids à la naissance est compris entre 2898
et 3380 grammes.
- L'APGAR :
A la 5ème minute, la majorité des cas
ont un score d'APGAR variant de 8 à 10 sur 10. Les cas graves : de
0 à 2 sur 10 sont moins fréquents et une bonne prise en charge a
été bien assurée.
- L'âge gestationnel :
La majorité des cas d'âge gestationnel sont les
grossesses prolongées : 75 %, les grossesses à terme :
15 % et les prématurées : 10 %.
- Souffrance foetale aiguë avec ou sans
antécédents : d'incidence presque nulle.
Parmi les causes ou les indications les plus
fréquentes, nous citons :
· La disproportion foeto-pelvienne sur bassin
rétréci avec 7 cas soit 17,5 %.
· La coloration méconiale du liquide amniotique,
qui est un signe alarmant 7 cas soit 17,5 %.
L'hypertension rebelle est la cause qui est absente durant la
période allant de Janvier 2006 à Janvier 2008.
IV. CONCLUSION GENERALE &
RECOMMANDATIONS.
IV.1. CONCLUSION GENERALE.
Au terme de notre étude, considérant les fiches
retenues, il ressort que la souffrance foetale aiguë est une affection
moins fréquente une incidence par rapport au nombre d'accouchement
de 31,00 % pendant la période allant de Janvier 2006 à Janvier
2008.
Vu le nombre total de souffrance foetale (soit 129 cas), il
ressort que la souffrance foetal aiguë, selon les voies d'accouchements
présente :
· Pour les accouchements par voie basse, une incidence de
13,17 %.
· Pour les accouchements par voie haute, une incidence de
17,83 %.
L'indication de césarienne présente en faite une
incidence élevée par rapport à celle des accouchements par
voie basse car l'hypoxie peut déboucher à une anoxie qui menace
la viabilité du foetus et pourra affecter son pronostic vital pendant
l'accouchement, mais surtout risquerait de provoquer des lésions
cérébrales qui laisseront des graves séquelles
psychomotrices ; d'où pendant le travail, la surveillance du foetus
s'avère très importante.
Les tranches d'âge maternel les plus concernées
par la souffrance foetale aiguë sont comprises dans les intervalles de 24
et 26 ans, et de 33 et 35 ans puis de 39 et 41 ans. L'âge maternel moyen
est de 31,5 ans pour notre étude.
Les femmes dont les grossesses sont prolongées sont les
plus touchées à cause de l'altération des échanges
foeto-maternels par sénescence placentaire et la plupart d'entre elles
ne présentent pas d'antécédents obstétricaux
pathologiques. La coloration méconiale du liquide amniotique est un
signe alarmant ; les disproportions foeto-pelviennes sur bassin maternel
rétréci sont la cause la plus fréquente et l'hypertension
rebelle chez la mère est une des causes les moins observées au
cours de notre études.
IV.2. RECOMMANDATIONS.
Nous avons retenu quelques recommandations et
suggestions :
1. Devant toute cause pouvant conduire à une souffrance
foetale aiguë et surtout une disproportion foeto-pelvienne, assurer une
meilleure surveillance du partogramme.
2. Vu que la souffrance foetale aiguë peut conduire
à des séquelles neurologiques et psychomotrices
irréversibles, est recommandée la césarienne devant toute
accélération constante du rythme du coeur foetal (au- delà
de 160 battements par minute) et devant tout rythme irrégulier ou
ralentis (en dessous de 120 battements par minute).
3. Etant donné que la souffrance foetale aiguë
peut conduire à une mort foetale in utéro ou à une mort en
intra partale, la réanimation du foetus sur un APGAR inférieur
à 7 sur 10 est recommandée.
4. Enfin, le dépistage d'une souffrance foetale
aiguë suggère une bonne surveillance devant :
· Une femme dont l'âge gestationnel est compris
entre 38 et 42 semaines d'aménorrhée.
· Un nouveau-né de poids inférieur à
2500 grammes ou supérieur à 4000 grammes à la
naissance.
Références bibliographiques.
1. Livre :
1. Aubert F. et Buitard P., L'essentiel
médicale de poche, 2ème
édition ; Edition
Marketing 1995.
2. Bernard et Géneviève PIERRE,
Dictionnaire médicale pour les régions
tropicales, Saint Paul - Kinshasa,
2002 B et G. Pierre ; R.D.C
3. J. Rotsart de Hertaing et J. Courtejoie,
Maternité et Santé, 1988 Kinshasa -
Zaïre.
4. R. Merger, Précis
d'obstétrique, 1967. Paris France, page 218
5. L. Moreau, P. Biclet, C. Chaine, H. Dorfmann, J-M. Gray,
J. Hazard, J-C.
Hess, P. Horay, C. Romain, S. Vercken, J. Vincent;
Encyclopédie médico-
chirurgicale,
Obstétrique : Tome 2, 1ère édition,
12-1986 C.
2. Cours inédits :
1. Assistant KABULO, Biostatistique,
G2 SBM / CUK / UNILU
2006 - 2007.
2. Dr. Darryl OMARI, Cours de Physiologie
Cardiovasculaire, G3 SBM/
CUK ; 2007-2008.
3. Site web :
1.
www.doctissomo.fr/html/grossesse
: Dr. Joel AGENOR
(Fichier du
02/03/2008).
2.
www.doctissimo.fr/html/grossesse/accouchement/gr-4263-souffrance-foetale
3.
www.google.fr :
« Réanimation en sale de travail ». C. Le
François
Institut Mère - Enfant,
annexe pédiatrique, Hôpital sud Rennes ;
Mis à jour le 02 mars
1995.