UE 2008 - 2009
ANNEE ACADEMI
REPUBLIQUE DU BENIN
SOMMAIRE
INTRODUCTION 7
PREMIERE PARTIE : PROBLEMATIQUE ET
PRESENTATION DU 11 CADRE DE REFERENCE THEORIQUE DE L'ETUDE
CHAPITRE 1 : CADRE DE REFERENCE THEORIQUE DE L'ETUDE
12
Section 1 : Problématique, Objectifs,
hypothèses, Intérêt de l'étude et
Méthodologie de recherche 12
Section 2 : Revue de littérature 21
CHAPITRE 2 : PRISE DE CONNAISSANCE DU CADRE DE L'ETUDE
31
Section 1 : Présentation du Fonds Routier
31
Section 2 : Organisation du service
Trésorerie du Fonds Routier 46
DEUXIEME PARTIE : EVALUATION DU CONTRÔLE
INTERNE DU CYCLE TRESORERIE PAR L'AUDITEUR EXTERNE : CAS DU FONDS 71
ROUTIER
CHAPITRE 1 : Evaluation préliminaire des
procédures de Trésorerie
du Fonds Routier 72
Section 1 : Tests de cheminement et outils
d'évaluation préliminaire du 72
contrôle interne
Section 2 : Identification des points de
contrôle à tester 77
CHAPITRE 2 : Test sur les
procédures 84
Section 1 : Programme de travail des tests 84
Section 2 : Analyse des faiblesses et
recommandations 93
CONCLUSION GENERALE 98
DEDICACE
Ce mémoire est dédié à mes
regrettés parents, Jacques BOCOVO et Madeleine OLOU, qui m'ont toujours
poussé et motivé dans mes études. Ce mémoire
représente donc l'aboutissement du soutien et des encouragements qu'ils
m'ont prodigués tout au long de ma scolarité.
Qu'ils en soient remerciés par cette trop modeste
dédicace.
REMERCIEMENTS
En préambule à ce mémoire, je souhaitais
adresser mes remerciements les plus sincères aux personnes qui m'ont
apporté leur aide et qui ont contribué à
l'élaboration de ce mémoire ainsi qu'à la réussite
de cette année universitaire.
v' Je tiens à remercier sincèrement Monsieur
Serge WHANNOU, qui, en tant que Directeur de mémoire, s'est toujours
montré à l'écoute et très disponible tout au long
de la réalisation de ce mémoire, ainsi pour l'inspiration, l'aide
et le temps qu'il a bien voulu me consacrer et sans qui ce mémoire
n'aurait jamais vu le jour.
v' Je tiens fermement à mentionner le plaisir que j'ai
eu à étudier à l'ISM ADONAÏ. Je
remercie ici le Fondé M. KOUPHIN Charles Codjo, dont la vision est de
préparer les jeunes à l'exercice d'importantes
responsabilités dans la conception et la conduite des projets innovants
ainsi que dans le management des entreprises performantes. Je pense
également à ses collaborateurs.
v' Mes remerciements s'adressent également à
Monsieur Job OLOU et son épouse pour leur soutien.
v' Je n'oublie pas mes frères et soeurs.
v' Mon épouse Caroline LIHUNHINTO et mes enfants Steeve et
Miguel.
v' Enfin, j'adresse mes plus sincères remerciements
à Rodney GBAGUIDI, à Cyriaque AGBON et à tous mes proches
et amis, qui m'ont toujours soutenue et encouragée au cours de la
réalisation de ce mémoire.
Merci à tous et à toutes
LISTE DES ABREVIATIONS
CBE
|
Chargé du Budget et des Engagements
|
CC
|
Chef Comptable
|
CDP
|
Commission de Dépouillement
|
CG
|
Contrôleur de Gestion
|
CoG
|
Comité de Gestion
|
CPP
|
Chargé du Personnel et du Patrimoine
|
CR
|
Chargé de Règlement
|
DAO
|
Dossier d'Appel d'Offre
|
DAT
|
Dépôt à Terme
|
DFR
|
Directeur du Fonds Routier
|
DGTCP
|
Direction Générale du Trésor et de la
Comptabilité Publique
|
DGTP
|
Direction Générale des Travaux Publics
|
DRF
|
Demandes de Retrait des Fonds
|
ECD
|
Etats Certifiés des Dépenses
|
FR
|
Fonds Routier
|
GIP
|
Groupement d'Intérêt Public
|
IASC
|
International Accounting Standards Committee
|
MDCTTP-PR
|
Ministère Délégué Chargé des
Travaux Publics et des Transports auprès du Président de la
République
|
OHADA
|
Organisation pour l'Harmonisation en Afrique des Droits des
Affaires
|
PST
|
Projet Sectoriel de Transport
|
RBA
|
Responsable du Budget et de l'Administration
|
SMT
|
Système Minimal de Trésorerie
|
Prudence BOCOVO, Mémoire de fin de stage, Master of
Business Administration en Audit et Contrôle de Gestion Page 5
LISTE DES TABLEAUX ET DES ANNEXES
TABLEAUX
Tableau I : Ratio trésorerie actif/total actif 14
Tableau II : Tests de cheminement 72
Tableau III : Fiche d'analyse et de contrôle 77
Tableau IV: Identification des éléments à
tester 82
Tableau V : Programme des contrôles de fonctionnement 85
Tableau VI : Résultat des tests 87
Tableau VII: Analyse des faiblesses 93
ANNEXES
Annexe 1 : Organigramme du Fond Routier Annexe 2 : Bordereau de
règlement
Annexe 3 : Registre de suivi des règlements Annexe 4 :
Ordre de virement
Annexe 5 : Fiche d'arrêté de caisse
INTRODUCTION GENERALE
Le respect des principes, des règles et des
méthodes de comptabilisation ne serait pas suffisant pour atteindre les
objectifs d'image fidèle s'il n'était complété par
des mesures destinées à assurer l'exhaustivité et la
fiabilité des informations produites.
Les Entreprises actuelles sont de plus en plus
confrontées à de grands scandales financiers, dus dans la
majorité des cas, à des manquements au dispositif de
Contrôle Interne ou son absence presque totale, au sein de ces
entités.
Les entreprises comprennent de plus en plus toute l'importance
que revêt un système de Contrôle Interne efficace dans le
monde économique actuel.
L'évolution du contexte économique mondial et la
globalisation des marchés, passant par l'ouverture des capitaux et le
développement de l'actionnariat des entreprises, ont fait naître
chez les investisseurs une nouvelle exigence : la sécurité
financière. La sécurisation de l'information financière
est un processus qui consiste à rendre l'information pertinente, fiable
et facilement compréhensible par tous les utilisateurs. Il s'agit en
principe de conférer aux états financiers toutes les
caractéristiques nécessaires à assurer la transparence, la
régularité et la sincérité. Les multiples scandales
financiers « tristement célèbres » que nous avons
observé ces dernières années tant aux Etats-Unis qu'en
France, confirment non seulement ce besoin, mais aussi surtout sa
gravité et son urgence. A l'échelle internationale, des mesures
correctives ont été déjà prises en vue de
rétablir la confiance des épargnants et assurer ainsi le maximum
de sécurité de leurs fonds investis sur les marchés
boursiers. C'est le cas notamment de l'adoption de la loi Sarbane Oxley en 2002
aux Etats-Unis qui vise la fiabilité de l'information financière,
et de la loi sur la
sécurité financière en 2003 en France qui
appelle une définition plus large de la gouvernance.
L'établissement de ces lois est une preuve de leur
volonté à faire cesser les agissements incorrects et les fraudes
de tous genres. C'est donc pour pallier cet état de choses que les
Directions Générales des entreprises engagent leur
responsabilité dans la mise en place d'un système de
Contrôle Interne.
L'évaluation du contrôle interne permet
d'apprécier notamment la fiabilité du système comptable,
de porter un jugement sur l'ensemble des enregistrements et de détecter
les risques d'erreurs et de fraudes.
L'atteinte des objectifs de rentabilité d'une
entreprise est dépendante de la maîtrise des risques
(opérationnels, financiers, fraudes, informatique etc....) qui sont
sources de pertes. Un système de contrôle interne efficace permet
de prévenir la survenance de ces risques et de les surveiller.
Au regard de son activité principale de financement de
l'entretien du réseau routier à partir des subventions et des
revenus des redevances de concession des postes de péage et de pesage,
le Fonds Routier mobilise des milliards de nos francs (par exemple
35.694.060.960 en 2008).Ces transactions financières mettent en jeu des
comptes de trésorerie, principalement la banque et la caisse,
utilisées pour les règlements. Il est donc important pour le
Fonds Routier d'avoir une bonne connaissance de la situation de sa
trésorerie pour ne pas être en situation litigieuse avec ses
partenaires.
Les comptes de trésorerie sont la résultante
bilancielle de tous les efforts de l'entreprise et ils constituent très
souvent, un indicateur précoce des difficultés qu'elle peut
rencontrer. La trésorerie constitue le poste le plus liquide de l'actif
du bilan et est donc par ricochet une « zone à risque » qui si
elle n'est pas minutieusement suivie (contrôlée) pourrait
être la porte ouverte aux décaissements
frauduleux. Des procédures strictes, claires et concises doivent donc
être élaborées pour régir le fonctionnement de la
trésorerie dans toute entreprise.
v' Qu'en est-il du Fonds Routier ? Existe t-il des
procédures clairement définies pour la gestion de la
trésorerie ?
v' Le dispositif de contrôle Interne de la
Trésorerie qui y est appliqué est-il efficace ?
Ces questions nous ont poussé à entreprendre une
recherche allant dans ce sens. De ce fait, dans le cadre de notre
mémoire, en vue de l'obtention du Master of Business Administration en
Audit et Contrôle de Gestion, nous avons opté pour le thème
suivant:
« Evaluation du contrôle interne du
cycle Trésorerie par l'auditeur externe: Cas du Fonds Routier
».
Pour mener à bien cette réflexion, nous avons
choisi de développer ce thème suivant un plan bipartite
détaillé comme suit :
+ Dans la première partie nous aborderons la
problématique, le cadre de référence théorique
lié à la méthodologie et au cadre de l'étude (Fonds
Routier).
+ La seconde partie de notre réflexion sera axée
sur les tests et évaluations des procédures du contrôle
interne de la fonction trésorerie mises en place et puis à
l'analyse de résultats issus des tests.
PREMIERE PARTIE :
PROBLEMATIQUE ET PRESENTATION
DU CADRE DE REFERENCE
THEORIQUE DE L'ETUDE
PREMIERE PARTIE : PROBLEMATIQUE ET PRESENTATION DU
CADRE DE REFERENCE THEORIQUE DE L'ETUDE
Dans cette première partie, nous exposerons l'ensemble
des généralités sur le Contrôle Interne et le cadre
de référence théorique de l'étude du thème
abordé.
CHAPITRE 1 : CADRE DE REFERENCE THEORIQUE DE
L'ETUDE
Le cadre théorique fait référence aux
différentes théories qui ont été convoquées
pour répondre à la problématique de cette étude.
Une théorie étant un ensemble systématisé
d'idées et de lois émises d'une manière logique et soumise
à une vérification expérimentale afin d'établir la
vérité d'un système scientifique, le cadre
théorique permet de ce fait de fixer le réel scientifique, de
l'analyser, de le comprendre et de l'interpréter. En ce sens, le choix
d'une théorie ne peut être neutre car s'organisant autour d'un
objet d'étude, des concepts et des hypothèses que la recherche
doit pouvoir valider ou infirmer.
Section 1 : Problématique, Objectifs,
hypothèses, Intérêt de l'étude et
méthodologie de recherche
Paragraphe1 : Problématique, Objectifs,
hypothèses
A- PROBLEMATIQUE
Toute entreprise doit disposer en permanence des ressources
suffisantes pour remplir ses engagements à court terme (salaires,
fournisseurs, charges sociales et fiscales...). L'absence de ressources peut
être le signe de difficultés de trésorerie et peut conduire
à la
cessation de paiement. C'est ce qui arrive trop souvent aux
jeunes sociétés, faute de prévisions réalistes.
La trésorerie est donc un indicateur de la santé
financière de l'entreprise qu'il faut gérer de façon
quotidienne et surtout avec une bonne tactique. Mais si la problématique
semble basique : ((récupérer l'argent qui est dehors», la
combinaison des contraintes rend les choses plus complexes. A la maîtrise
des échéances sociales et fiscales s'ajoute, entre autres, la
planification des paiements fournisseurs, le climat de confiance à
instaurer avec les banquiers, les prévisions de l'activité de
l'entreprise et la disponibilité de fonds propres suffisants.
Gérer sa trésorerie, c'est être en
permanence en prise directe avec les flux réels et prévisionnels,
entrants et sortants, et avec ses banques, pour pouvoir effectuer rapidement
les ajustements nécessaires. C'est avant tout anticiper.
Pour sécuriser la trésorerie, l'entrepreneur
doit chercher à limiter le risque de fraude et le risque de
liquidité. Pour cela il doit mettre en place un dispositif de
contrôle interne.
Les définitions du contrôle interne sont
nombreuses et ont eu le plus souvent comme auteurs des organisations
professionnelles de comptables. Il en est ainsi de la définition du
contrôle interne donnée en 1977 par le Conseil de l'Ordre des
Experts Comptables : ((le contrôle interne est l'ensemble des
sécurités contribuant à la maîtrise de l'entreprise.
Il a pour but d'un côté d'assurer la protection, la sauvegarde du
patrimoine et la qualité de l'information, de l'autre l'application des
instructions de la Direction et de favoriser l'amélioration des
performances. Il se manifeste par l'organisation, les méthodes et les
procédures de chacune des activités de l'entreprise, pour
maintenir la pérennité de celle-ci». Il en résulte
que le contrôle interne est conçu et mis en oeuvre pour
répondre aux risques identifiés liés à
l'activité qui
menacent la réalisation de l'un de ces objectifs". Le
décret n° 96-373 du 29 Août 1996 qui approuve les statuts du
Fonds Routier exige un contrôle externe du Fonds Routiers assuré
au moyen d'un audit légal de deux commissaires au comptes et d'un audit
externe. La mise en place des fondements d'un environnement de contrôle
au sein du Fonds Routier répond entre autres à une obligation
statutaire. Au Fonds Routier, le point le plus délicat est la gestion de
la trésorerie. Il est essentiel de surveiller attentivement les
encaissements et les décaissements passés, d'anticiper ceux
à venir, et d'identifier précisément et suffisamment
tôt les éventuels déséquilibres.
Les informations tirées des rapports financiers
2006-2007-2008 du Fonds Routier, sont présentées dans le
tableau I:
Tableau I : ratio trésorerie actif/total
actif
Années
Eléments
|
2006
|
2007
|
2008
|
Trésorerie Actif 1
|
4.638.715.998
|
22.018.701.211
|
27.250.733.848
|
Total Actif 2
|
15.567.317.179
|
24.679.626.508
|
35.694.060.960
|
Ratio R 1/2
|
29 ,79 %
|
89, 21%
|
76, 34%
|
Source : Rapports Financiers
2006-2007-2008 (chiffres certifiés par les CAC)
A l'analyse de ce tableau, il apparait nettement qu'il faut
maîtriser la trésorerie du Fonds Routier pour assurer la
pérennité des activités de la
Prudence BOCOVO, Mémoire de fin de stage, Master of
Business Administration en Audit et Contrôle de Gestion Page 14
structure. Nous avons au regard de ce constat orienté
notre travail sur la fonction trésorerie au Fonds Routier.
Le but de cette étude qui a pour thème :
« Evaluation du contrôle interne du cycle
Trésorerie par l'auditeur externe » est de
vérifier si le dispositif de contrôle interne de la
trésorerie au Fonds Routier est efficace et permet de limiter le risque
de fraude et de liquidité.
La problématique concernant ce thème s'articule
principalement autour de la question suivante :
«Comment est structuré le contrôle
interne de la fonction trésorerie au Fonds Routier pour limiter le
risque d'erreur, de fraude et de liquidité ».
De cette problématique découle une série de
questions que nous allons traiter au cours de notre travail :
- les procédures de trésorerie sont-elles bien
appliquées au Fonds Routier ?
- le système de contrôle interne de
trésorerie en place au Fonds Routier est-il efficace ?
Les réponses à ces questions de recherche
constitueront le socle du développement de notre étude.
B- OBJECTIFS ET HYPOTHESES
Il s'agit ici de formuler les objectifs (généraux
et spécifiques) qui sous-tendent notre étude ainsi que les
hypothèses qui en découlent.
1) Objectifs
Il s'agit pour nous au travers d'une analyse critique et
objective, d'évaluer le dispositif de contrôle Interne de la
fonction trésorerie mis en place par le Fonds Routier et de
déboucher sur des recommandations idoines pouvant permettre son
renforcement.
L'atteinte de l'objectif général
énoncé ci-dessus passe par la réalisation des objectifs
spécifiques suivants :
- prendre connaissance des procédures de
trésorerie en vigueur au Fonds Routier afin de mieux porter une
appréciation sur son contrôle interne;
- identifier les points forts et les points faibles
- tester l'effectivité des points forts afin
d'apprécier l'efficacité du contrôle interne de la
trésorerie.
2) Hypothèses de la recherche
Les objectifs ainsi définis ne seront atteints que si
les conditions de leur réalisation sont remplies. Pour ce faire, nous
formulons les hypothèses suivantes :
- le Fonds Routier dispose d'une organisation interne bien
structurée et d'un manuel de procédures formel tant pour la
trésorerie que pour les autres fonctions ;
- les procédures de trésorerie décrites
dans le manuel comportent beaucoup de faiblesses et ne sont pas toujours
respectées dans la pratique par les exécutants, donc
inefficacité du système de contrôle interne de la
trésorerie.
Dans la suite de notre développement, nous confirmerons ou
infirmerons ces hypothèses.
Paragraphe 2 : Intérêt de l'étude et
méthodologie de recherche
A. INTERET DE L'ETUDE
Sans un contrôle efficace, il est sûr que les
efforts de l'entreprise sont voués à l'échec. Pour rendre
les investigations efficientes, il paraît nécessaire de
procéder régulièrement à leur évaluation.
Dans cette hypothèse, il nous semble opportun de s'intéresser
à l'évaluation du contrôle en place au niveau de la
fonction trésorerie puisque c'est dans la trésorerie que
convergent quasiment toutes les transactions qui participent à la vie du
Fonds Routier. En raison de l'extrême liquidité de ce module, elle
peut entraîner, si des mesures nécessaires ne sont pas prises, des
risques de fraude ou de détournements de fonds voire de cessation de
paiements.
Ainsi, ce sujet serait pertinent pour :
- Le Fonds Routier
Elle contribue à améliorer la performance de
l'entreprise en lui permettant d'une part de revoir son système de
contrôle interne relatif à la fonction trésorerie ; et
d'autre part de mettre en place les recommandations nécessaires pour
améliorer le dispositif de contrôle interne existant.
- ISM ADONAÏ
Ce travail pourrait être intéressant pour l'ISM
ADONAÏ s'il devait constituer un point de départ de recherche pour
les futures promotions et donc susceptible d'être approfondir et
enrichir.
- Nous
Cette étude est enfin opportune pour nous-mêmes
en nous permettant de tester nos connaissances acquises au cours de notre
formation à l'ISM ADONAÏ jusque là théoriques.
B. METHODOLOGIE DE RECHERCHE
Notre démarche méthodologique adoptée dans
ce travail se résume autour des principaux axes ci-dessous:
- la recherche documentaire qui, nous permettra
de consulter les oeuvres des auteurs qui ont déjà abordé
le sujet en termes d'explications et de résolutions des problèmes
et difficultés inhérents au thème ;
- la prise de connaissance de l'entreprise
qui constitue la première étape de la démarche de
l'évaluation. Elle se fera à travers la recherche et l'analyse
des informations;
- la prise de connaissance des procédures de
trésorerie qui se fera par des techniques telles que :
> l'entretien direct qui consiste
en une conversation avec les responsables et leurs collaborateurs sur la base
d'un guide d'entretien. Il s'agit de connaître les étapes des
procédures en interrogeant les différents interlocuteurs sur les
moindres détails concernant la réalisation de leurs tâches
respectives ;
> les questionnaires servant
d'étalon. Ils nous permettront, grâce à un grand nombre
d'interrogations précises, d'évaluer si les procédures de
trésorerie au Fond Routier remplissent les objectifs fondamentaux du
contrôle interne, en décelant leurs forces et faiblesses. Les
questionnaires se présentent habituellement sous deux formes : l'une
simplifiée qui ne motive pas d'autres réponses
que le oui ou le non, appelée questionnaires
fermés, et l'autre plus complète, qui entraîne
nécessairement des observations détaillées,
dénommé questionnaires ouverts.
> les observations et
descriptions qui consistent à tester l'application des
procédures.
- l'évaluation préliminaire des
procédures : il s'agira de procéder à une
première évaluation du dispositif de contrôle interne en
place en ce qui concerne les procédures de trésorerie au Fonds
Routier en vue de détecter les risques liés à la
conception du système.
- les tests sur les procédures qui,
à partir du contrôle de fonctionnement, nous permettra
d'apprécier l'application des procédures de contrôle
interne relatives à la trésorerie ;
> l'analyse des faiblesses
révélées issues des
précédentes analyses ;
> la confirmation de l'application des points
forts
- l'approche de solutions à travers des
recommandations relatives
aux faiblesses relevées et aux forces d'application
insuffisantes.
Section 2 : Revue de littérature
Paragraphe 1 : Généralités sur le
contrôle interne
A. DEFINITION
Les définitions du Contrôle interne ont
été nombreuses et ont eu le plus souvent comme auteurs des
organisations professionnelles de comptables. Elles se sont modifiées
face aux risques nouveaux (par exemple risque de blanchiment, risque de
marché etc.) auxquels sont exposées les entreprises. La
définition du Contrôle interne la plus élaborée est
certainement celle énoncée par le Committee of Sponsoring
Organisations (COSO).
Selon le Committee of Sponsoring Organisations (COSO), «
Le contrôle interne est un processus mis en oeuvre par le conseil
d'administration, les dirigeants et le personnel d'une organisation,
destiné à fournir une assurance raisonnable quant à la
réalisation d'objectifs entrant dans les catégories suivantes
:
- réalisation et optimisation des
opérations;
- fiabilité des informations
financières
- conformité aux lois et réglementations en
vigueur »
B. OBJECTIFS DU CONTROLE INTERNE
Les objectifs du contrôle interne sont de deux ordres : les
objectifs comptables et les objectifs administratifs.
1) Les objectifs comptables
Les objectifs comptables regroupent toutes les
procédures ou particularités qui dans l'organisation de
l'entreprise, favorisent l'établissement de comptes sincères et
réguliers. En premier lieu, elles
doivent favoriser la qualité des travaux journaliers de
comptabilisation et garantir l'intangibilité des enregistrements
comptables et de pièces justificatives.
Ensuite, elles doivent constituer un ensemble de
contrôle qui jouent un rôle important à la fin de l'exercice
; il existe en effet un ensemble de procédures qui permet
d'arrêter les comptes avec un maximum de sécurité
(l'inventaire des stocks par exemple).
Ces objectifs comptables se retrouvent en
intégralité dans la définition du contrôle interne
:
- le contrôle interne garantit la qualité de
l'information produite par
l'entreprise; il s'agira entre autres des documents financiers
;
- le contrôle interne doit entraîner l'application
des politiques et
décisions de la direction, il y a une condition
essentielle à la qualité
du travail comptable ;
- enfin, le contrôle interne permet la protection du
patrimoine de l'entreprise ; ce qui contribue indirectement à assurer la
régularité et la sincérité des comptes.
2) Les objectifs administratifs
Les objectifs administratifs comprennent l'ensemble des
procédures visant à promouvoir l'efficacité de la gestion
administrative. Ils regroupent selon Steller : « les contrôles qui
ne sont pas en relation directe avec la comptabilité ou les aspects
financiers d'une entreprise. A titre d'exemple, ces contrôles peuvent
inclure l'établissement des standards de qualité, la mise en
place d'un programme de formation du personnel, les rapports relatifs à
l'absentéisme et aux accidents ayant causé des pertes de temps
».
La prise en considération des aspects administratifs
enrichit la notion de contrôle interne, qui prend un caractère
beaucoup plus positif. Le
contrôle interne n'a plus pour objectif unique la
prévention ou la détection d'irrégularités; il doit
également améliorer l'organisation de l'entreprise.
Il ne doit pas seulement donner à la direction certaines
garanties; il doit aussi améliorer la rentabilité de
l'entreprise.
C. PRINCIPES FONDAMENTAUX DU CONTROLE INTERNE
La mise en oeuvre d'un dispositif de contrôle interne doit
reposer sur les principes fondamentaux parmi lesquels nous pouvons citer :
1) Le principe d'organisation et séparation des
fonctions
Il stipule que le manuel de procédures doit permettre
de décrire clairement les tâches de tous les intervenants afin
d'éviter les cumuls de fonctions
Ce principe soutient que l'organisation doit :
- être rationnelle,
- être adaptée et adaptable aux objectifs de
l'entreprise ;
- être vérifiable, concernant le
respect des circuits mis en place et l'absence de circuits analogues
- respecter la séparation des
fonctions.
La répartition des tâches relève de la
responsabilité des dirigeants. Cette responsabilité consiste
à fixer les objectifs, définir la mission des hommes
(organigramme), déterminer le choix et l'étendue des moyens
à mettre en oeuvre. La règle de séparation des fonctions a
pour objectif d'éviter que dans l'exercice d'une activité de
l'entreprise, un même agent cumule :
- les fonctions de décisions (ou opérationnelles)
;
- les fonctions de détention matérielle des valeurs
et des biens ;
- les fonctions d'enregistrement (saisie et traitement de
l'information) ; - la fonction de contrôle
Il est clair qu'un tel cumul favorise les erreurs, les
négligences, les fraudes et leur dissimulation.
A cet effet, dans le cadre de l'évaluation du
contrôle interne, l'on doit vérifier s'il existe :
- un manuel de procédures administratives,
financières et comptables adapté à l'entreprise ;
- un manuel d'organisation (dictionnaire de poste) qui comporte
les séparations convenables des fonctions
2) Le principe d'universalité
Ce principe signifie que le contrôle interne s'applique
à toutes les personnes dans l'entreprise en tout temps et en tout lieu.
Autrement dit personne n'est exclu du contrôle par quelle
considérations que ce soient : il n'y a ni privilège ni domaines
réservés, ni établissement mis en dehors du contrôle
interne.
Il s'agit de voir:
- si toutes les personnes se conforment aux procédures
;
- si les procédures sont respectées en tout lieu et
en tout temps.
3) Le principe d'indépendance
Ce principe exprime l'idée que les objectifs du
contrôle interne (sauvegarde du patrimoine et amélioration des
performances) sont à atteindre indépendamment des
méthodes, procédés et moyens de l'entreprise.
Il s'agit de vérifier que le paramétrage des
systèmes automatisés de gestion n'élimine pas certains
contrôles. Par exemple :
- la suppression d'une écriture passée ;
- le défaut d'impression possible ou de reconstitution
d'information traitée en informatique.
4) Le principe d'informations et qualité du
personnel Tout système de contrôle interne est, sans
personnel de qualité, voué à l'échec. La
qualité du personnel comprend la compétence et
l'honnêteté ; cependant la fragilité du facteur humain rend
toujours nécessaires des bonnes procédures du contrôle
interne.
Les informations doivent être, pertinentes, objectives
utiles, vérifiables et communicables
- pertinente, autrement dit adaptée à son objet
et à son utilisation. Elle doit être disponible et accessible dans
les temps et lieux voulus ;
- objective, car elle ne doit en aucun cas être «
déformée » dans un but particulier ;
- communicable, en d'autres termes, le destinataire doit
pouvoir tirer clairement les informations dont il a besoin à partir des
informations reçues ;
- vérifiable, car il doit être possible d'en
retrouver les sources grâce à des références
appropriées permettant de justifier l'information et de
l'authentifier.
5) Le principe d'harmonie
Ce principe signifie que le système mis en place doit
tenir compte des caractéristiques de l'entreprise et de
l'environnement.
6) Le principe d'autocontrôle
Le principe d'autocontrôle ou d'intégration
stipule que les procédures mises en place doivent permettre le
fonctionnement d'un système d'auto - contrôle.
La distinction des fonctions de l'entreprise (décision,
conservation du patrimoine, comptabilité, contrôle) est
fondamentale sur le plan du contrôle interne, car une séparation
des tâches permet de réaliser un auto - contrôle
efficace.
7) Le principe de permanence
La mise en place de l'organisation de l'entreprise et de son
système de régulation (contrôle interne) suppose une
certaine pérennité de ses systèmes. Il est évident
que cette pérennité repose nécessairement sur celle de
l'exploitation.
D- COMPOSANTES DU CONTROLE INTERNE
Il est à distinguer cinq composants du contrôle
interne. Grâce à cette subdivision du contrôle interne, la
tâche qui incombe à la direction d'administrer et de superviser
toutes les activités qui contribuent à la réussite de la
structure du contrôle interne est simplifiée.
1- Environnement de contrôle
L'environnement de contrôle englobe toutes les facettes
du cadre de contrôle interne; c'est l'univers dans lequel tous les autres
éléments existent. L'environnement de contrôle comprend des
concepts tels que le ton, l'attitude, la connaissance, la compétence et
le style. Sa force dépend largement du ton donné par les
instances dirigeantes et la haute direction.
2- Appréciation des risques
L'appréciation des risques comprend l'identification et
l'analyse des risques pertinents par la direction en vue d'atteindre ses
objectifs de rentabilité. L'appréciation des risques a pour objet
de documenter
chaque objectif d'affaires, du plus grand au plus petit, et
d'identifier chaque risque qui pourrait compromettre ou contrecarrer ces
objectifs.
3- Activités de contrôle
Des activités de contrôle sont conçues
pour chaque objectif de contrôle afin d'atténuer le risque
identifié. Il existe des politiques, des procédures et des
pratiques précises dont l'objet est d'assurer l'atteinte des objectifs
d'affaires et la mise en oeuvre des stratégies d'atténuation des
risques. L'éventail des contrôles est large et comprend des
activités telles que la séparation des tâches, les
signatures d'autorisation et la sécurité physique des actifs.
4- Information et communication
L'information et la communication appuient le contrôle
interne en transmettant les directives de la direction aux employés sous
une forme et dans un délai qui leur permettent d'exécuter leurs
activités de contrôle efficacement. Ce processus doit
également fonctionner en sens inverse, permettant de transmettre
l'information relative aux résultats et aux lacunes, de toutes les
classes de l'entreprise aux cadres et au conseil d'administration.
5- Surveillance
La surveillance est un processus qui évalue la
qualité du contrôle interne au fil du temps au moyen
d'évaluations permanentes et ponctuelles. La surveillance peut
comprendre à la fois la surveillance interne et externe du
contrôle interne par la direction, les employés ou par des tiers
(comme une vérification interne impartie).
E- LIMITES DU CONTROLE INTERNE
Il faut toujours garder à l'esprit que tout
système de Contrôle Interne, aussi bien conçu et
appliqué soit-il, ne peut fournir au plus qu'une assurance
raisonnable à la Direction quant à la réalisation des
objectifs. En effet, étant donné qu'elle est essentiellement
basée sur le facteur humain, tout système de contrôle
interne peut être affectée par une erreur de conception, de
jugement ou d'interprétation, par l'équivoque, la nonchalance, la
fatigue ou encore la distraction. Les facteurs suivants peuvent avoir une
influence négative sur l'efficacité du contrôle interne
:
- l'erreur de jugement ;
- les dysfonctionnements ;
- les contrôles «outrepassés» ou
contournés par le management ; - la collusion et le recours à des
faux ;
- le rapport coûts/bénéfices.
Paragraphe 2 : Quelques notions sur les procédures
de trésorerie
A. DEFINITIONS
Selon le SYSCOA (SMT), la trésorerie est l'ensemble
formé par les liquidités détenues et par les
découverts et crédits bancaires à très court
terme.
Selon le Lexique de Finance, la trésorerie d'une
entreprise à un instant donné est égale à la
différence entre ses emplois de trésorerie (placement financiers
et disponibles) et son endettement bancaire et financier à court terme.
Il s'agit donc du cash dont elle dispose quoiqu'il arrive (même si sa
banque décidait de cesser ses prêts à court terme) et quasi
immédiatement (le temps seulement de débloquer ses placements
à court terme). Enfin, par construction, la trésorerie est
égale à la différence entre le fonds de roulement
fonctionnel de l'entreprise et son besoin en fonds de roulement.
B. PROCEDURES DE TRESORERIE
Les transactions de l'entreprise impliquent presque dans tous
les cas l'utilisation de la trésorerie. Il est souhaitable que les
opérations de trésorerie fassent l'objet d'une organisation
propre à assurer une gestion sereine et à éviter les
tentations et les risques qu'engendrent les disponibilités. Ainsi des
mesures telles que par exemple : entretenir de bonnes relations avec le milieu
financier, se doter d'un conseiller financier, maîtriser les besoins de
trésorerie se doivent-elles d'être prises.
Pour une gestion efficace de la trésorerie, des mesures
particulières doivent être également prises tant au niveau
des recettes qu'au niveau des dépenses, telles que :
- l'établissement d'un relevé quotidien des
encaissements ainsi que des décaissements ;
- l'existence et l'utilisation de reçus à
numéro séquentiels;
- l'existence d'un seuil maximal pour les dépenses
à effectuer en espèces tout en tenant compte des prescriptions de
la Loi de Finances en vigueur ;
- la signature des chèques par la ou les personnes
responsables ne se fait qu'au vu des documents justificatifs originaux ;
- la proscription de la signature de chèques à
blanc ;
- la proscription des bons provisoires de caisse
Des contrôles de la trésorerie doivent être
faits périodiquement. C'est le cas par exemple des états de
rapprochement bancaire dont la fréquence d'établissement, en
accord avec les réalités de la société doit
être respectée, du suivi des conditions de banque (pour
éviter des surcharges de frais bancaires), du contrôle
inopiné de la caisse.
CHAPITRE 2 : Prise de connaissance du cadre de
l'étude
Le développement de ce chapitre nous amènera
à avoir de plus amples informations sur la structure
étudiée, le Fonds Routier.
Section 1 : Présentation du Fonds Routier
Paragraphe 1 : Historique et statut juridique du Fonds
Routier
A. HISTORIQUE
La question de l'entretien du réseau routier national
et de son financement a toujours été une préoccupation
majeure des autorités béninoises du fait de l'importance des
infrastructures routières dans le processus de développement
socio économique national. Aussi l'existence et la mise en place d'une
structure responsable de l'entretien du réseau routier national
ont-elles été une grande préoccupation. La première
Structure faisant office du Fonds Routier du Dahomey existait
déjà depuis 1967 dans l'organigramme du Ministère des
travaux publics et des transports. Ensuite la réorganisation des
Ministères a introduit la création d'une Direction des Affaires
Financières et Administratives au sein des Ministères. Le Fonds
Routier a été intégré dans la DAFA du
Ministère des Travaux Publics et fonctionne comme un service de ladite
Direction. Bien que fonctionnant comme une Structure Administrative, il
était doté d'un Conseil d'Administration dont le Ministre des
Finances était le Président. Ce Conseil d'Administration adoptait
un Budget annuel et se réunissait pour en connaître
l'exécution. Il est devenu par la suite une Direction technique du
Ministère au même titre que la Direction des Routes et Ouvrages
d'Arts d'alors qui appréciait l'opportunité des
dépenses.
C'est le Décret 84-98 du 20 février 1984 portant
création,
organisation et fonctionnement du Fonds Routier qui
officiellement met en place le Fonds Routier du Bénin et définit
son organisation et son fonctionnement.
Jusque là, il ne jouissait d'aucune autonomie
financière et ne pouvait se doter d'une réelle politique en
matière d'entretien du réseau routier national.
C'est à la faveur du Projet sectoriel de transport
(PST) dont le pays s'est doté en 1996 et consistant essentiellement en
l'exécution d'un programme quinquennal prioritaire à l'appui de
la mise en oeuvre de la stratégie de transport du Gouvernement, que
l'ancien Fonds Routier a subi une profonde mutation.
Ainsi, par Décret 96-373 du 29 août 1996, le
Fonds Routier a été doté de nouveaux statuts qui font de
lui un organe indépendant de droit et soumis à l'obligation de
contrôle de l'Etat. Le nouveau Fonds Routier est doté de la
personnalité morale et de l'autonomie financière. Cette
restructuration du Fonds Routier a consisté, outre la révision de
ses statuts, au recentrage de son personnel et à l'amélioration
de ses ressources.
Le Fonds Routier est devenu un véritable instrument de
la politique du gouvernement en matière de financement de l'entretien du
réseau routier national.
A cet effet, le Fonds Routier est chargé :
- du financement des travaux des programmes d'entretien du
réseau routier à charge du MDCTTP-PR et des études y
relatives.
- de la gestion des conventions de concession des postes de
péage et de pesage.
Depuis sa restructuration dans le cadre de la mise en oeuvre
du Programme sectoriel des transports, le Fonds Routier s'est vu confier un
double rôle :
· sécuriser les ressources à long terme pour
un usage bien spécifique (l'entretien du réseau routier).
· éviter certaines lenteurs administratives surtout
en termes de délai de paiement.
Le budget du Fonds Routier est alimenté par ses
ressources propres, les taxes affectées, la contribution de
l'état et l'appui budgétaire de l'Union Européenne et de
la Coopération Danoise.
B. STATUT JURIDIQUE
Lorsque le caractère d'une coopération entre
collectivités publiques, son mode de financement, exigent la
création d'une personne morale autonome, le choix de l'instrument
juridique doit se porter sur le Groupement d'Intérêt Public
(GIP).
Le groupement d'intérêt public (GIP),
doté de la personnalité morale et de l'autonomie
financière, peut être constitué soit entre des personnes
morales de droit public, soit entre une ou plusieurs d'entre elles et une ou
plusieurs personnes morales de droit privé pour exercer ensemble pendant
une durée déterminée des activités
d'intérêt commun.
Le Fonds Routier est un Organisme de droit privé de type
Groupement d'Intérêt Public (GIP).
C. ACTIVITES
Le Fonds Routier est un instrument de la politique du
gouvernement en matière de financement de l'entretien du réseau
routier. A ce titre, il est chargé :
· du financement des programmes d'entretien du
réseau routier à charge du MDCTTP-PR et de certaines
études y afférentes ;
· de la gestion des conventions de concession des postes
de péages.
D. RESSOURCES
Les ressources du Fonds Routier sont constituées par :
· les ressources affectées
composées de :
9 la taxe de circulation sur les véhicules,
9 le produit des prélèvements sur les
hydrocarbures,
9 la taxe de voirie,
9 la taxe sur la valeur ajoutée perçue au cordon
douanier,
9 le produit des prélèvements sur les produits
agricoles d'exportation et les produits miniers,
9 les autres taxes éventuelles.
· les ressources propres
composées :
9 des redevances de concession des postes de péage et de
pesage,
9 des produits de placement.
· les subventions :
9 de l'Etat,
9 des collectivités locales.
· les concours
extérieurs.
· les fonds de concours, les dons et les
legs.
· les emprunts locaux (banques et autres
établissements financiers).
· Les autres ressources
éventuelles.
La Convention N° 005/MTPT/MF/FR/CG/P du 19 janvier 1999
signé entre le Gouvernement de la République du Bénin et
le Fonds Routier a complété les statuts de celui-ci et
renforcé ses missions.
Au terme des dispositions de cette convention, le Gouvernement
de la République du Bénin confie au Fonds Routier :
le financement de l'entretien routier ;
la gestion de toutes conventions de concession de postes de
péage, de pesage et de toutes autres infrastructures routières
;
la gestion de fonds provenant de tous organismes au
bénéfice d'infrastructures routières et annexes ;
la gestion de toutes activités complémentaires
ou connexes au projet de développement du sous-secteur routier. Dans le
cadre de cette convention, le gouvernement du Bénin s'est engagé
à :
mettre à la disposition du Fonds, les ressources
nécessaires pour l'exécution de ses opérations suivant un
échéancier convenu d'accord parties ;
ouvrir un compte spécial dans les écritures du
Trésor Public au nom du Fonds pour recevoir les taxes affectées
;
procéder au virement des fonds reçus dans un
compte ouvert dans les écritures d'une banque béninoise de
renommée internationale conformément aux procédures en
vigueur ;
appliquer au niveau du Fonds Routier les dispositions des
accords cadres et spécifiques signés entre lui-même et les
bailleurs de fonds intervenant dans le sous-secteur ;
notifier au Fonds le 30 septembre au plus tard le programme de
l'entretien de l'année suivante.
En contrepartie, le Fonds s'est engagé à :
fournir au Gouvernement des justifications et détails pour
chaque phase de travaux exécutés ;
utiliser exclusivement les fonds mis à sa disposition pour
l'exécution du programme annuel arrêté ;
faire réaliser les opérations
conformément aux procédures de chacun des bailleurs de fonds en
ce qui concerne les ressources extérieures ; à défaut, le
Fonds utilisera ses propres procédures conformément aux
dispositions du manuel de procédures.
Paragraphe 2 : Structure Organisationnelle du Fonds
Routier
1. ATTRIBUTIONS
Les organes de gestion et de direction du Fonds Routier sont
: le Conseil de Revue - le Comité de
Gestion et la Direction du Fonds Routier.
a. Les organes de gestion
Ses organes de gestion sont :
· le Conseil de Revue.
Le Conseil de Revue est l'organe suprême du Fonds
Routier. Il élabore et suit la politique générale du Fonds
Routier ; détermine de manière générale les
perspectives de développement ; évalue périodiquement le
respect des orientations, le niveau de réalisations des objectifs et
l'accomplissement des performances. Il a délégué une
partie de son pouvoir au Comité de Gestion
· le Comité de Gestion
Le Fonds Routier est administré par un Comité
de Gestion investi par le Conseil de Revue des pouvoirs les plus étendus
pour agir en toutes circonstances au nom dudit fonds. Il les exerce dans la
limite de ses attributions.
Le Comité de Gestion a les pouvoirs suivants dont
l'énumération n'est pas limitative :
v' il met en oeuvre la politique générale du Fonds
Routier ;
v' il reçoit directement de la direction, communication
des
rapports semestriels, annuels et tous autres rapports et
délibère à leur sujet ;
9 il examine et approuve chaque année le programme
d'activités du Fonds Routier pour l'exercice à venir
établi dans le respect de la politique générale
adoptée par le conseil de revue ainsi que les comptes de l'exercice
écoulé. Il en adresse rapport au Conseil de Revue ;
9 il propose au Conseil de Revue, par un rapport
motivé, toutes modifications aux statuts qui lui paraissent utiles ou
indispensables pour assurer le bon fonctionnement ou le développement du
Fonds Routier ;
9 il ordonne de la manière et aux conditions qu'il
juge
convenables les contrôles, audits et inspections
appropriés ; 9 il exerce toutes actions judiciaires, tant en demande
qu'en
défense.
b. Les organes de Direction
Le Fonds Routier est dirigé par :
- le Directeur
Il est chargé :
9 d'assurer l'exécution des décisions prises par
le Conseil de Revue et le Comité de Gestion,
9 de préparer le Budget du Fonds Routier et de
l'exécuter après approbation du Comité de Gestion,
9 d'assurer la gestion quotidienne du Fonds Routier,
9 de représenter le Fonds Routier vis - à - vis
des tiers dans les limites des pouvoirs qui lui sont
délégués par le Comité de Gestion,
9 de représenter le Fonds Routier en justice sur mandat
du Comité de Gestion.
- le Contrôleur de
Gestion
Le Contrôleur de Gestion est responsable des comptes et
de la mise en oeuvre des moyens nécessaires au fonctionnement permanent
du Fonds Routier.
A ce titre :
9 il exécute la totalité des opérations
financières et administratives correspondantes sous la
responsabilité du Directeur,
9 il fournit les informations nécessaires à la
prise de décision du Comité de Gestion,
9 il assure le suivi de l'exécution des
décisions, mesure les écarts entre les prévisions et les
réalisations, organise et réalise l'archivage de tous les
documents relatifs à ses attributions.
9 assiste le DFR dans la gestion du Fonds Routier.
9 participe à la mise en place des procédures
et veille au respect de ces procédures dans la gestion quotidienne du
Fonds Routier.
9 contrôle l'exécution du budget.
- le Chef Comptable
Le Chef Comptable est garant de la bonne tenue des comptes.
Il est responsable du suivi comptable et financier des opérations dont
l'exécution est confiée au Fonds Routier, et à ce titre il
:
9 assure le paiement des factures ou décompte des travaux
;
9 contrôle et envoie des Demandes de Retrait des Fonds
(DRF) ;
9 s'assure de la mise à jour des états
certifiés des dépenses (ECD) ;
9 rend compte au Directeur de la situation financière du
Fonds Routier ;
9 suit l'état des comptes bancaires et assure la garde
des chéquiers ;
9 transmet au Contrôleur de Gestion la situation
exhaustive des
informations comptables enregistrées durant le mois ;
9 contrôle et vise les états de rapprochement
bancaires de tous
les comptes bancaires ;
9 élabore les états financiers
périodiques.
9 assure le contrôle de la caisse
- le Responsable du Budget et de l'Administration
Placé sous l'autorité du Contrôleur de
Gestion, il est chargé de: 9 la gestion du personnel ;
9 la gestion des immobilisations ;
9 la gestion des approvisionnements ;
9 l'organisation matérielle des réunions ;
9 la supervision des activités des chauffeurs et des
gardiens.
9 l'élaboration du budget de fonctionnement du Fonds
Routier
et, en relation avec la DGTP, du budget de l'entretien routier;
9 Le suivi de l'exécution desdits budgets.
- le Comptable
Il est placé sous l'autorité du Chef comptable.
Chargé de l'enregistrement de l'ensemble des opérations
budgétaires et financières du Fonds Routier, le comptable :
9 enregistre et suit tous les engagements financiers du Fonds
Routier ;
9 reçoit les pièces comptables relatives aux
dépenses effectuées en espèces ;
9 prépare les dossiers de justifications des
dépenses effectuées sur les comptes banques ;
9 supervise les travaux relatifs à l'imputation comptable
et à la saisie comptable ;
9 participe à l'élaboration des états
financiers périodiques ;
9 assure le contrôle de la caisse sous la
responsabilité du chef comptable.
- le Chargé de
Règlement
Il est placé sous l'autorité du Chef Comptable.
Il est chargé de
l'exécution des tâches financières du Fonds
Routier. A ce titre, il :
9 assiste le Chef Comptable pour la gestion de la
trésorerie du
Fonds Routier dans le cadre du planning annuel de
trésorerie
établi ;
9 gère les relations avec les banques
(réclamations, rapprochement, etc.) ;
9 détermine, en relation avec le Chef Comptable les
conditions de
paiement aux fournisseurs et les modalités de
règlement ; 9 veille au respect des échéances
programmées ;
9 assure toutes les tâches préalables au
paiement des créanciers assure le paiement des créanciers en
exécution des instructions du chef comptable
9 assure le réapprovisionnement de la caisse.
- le Chargé du Personnel et du Patrimoine
Placé sous l'autorité du Responsable du Budget et
de l'Administration, il est chargé de :
9 la gestion du personnel ;
9 la gestion des immobilisations ;
9 la gestion des fournitures ;
9 l'organisation des réunions ;
9 la supervision des activités des chauffeurs et des
gardiens.
- le Chargé du Budget et des Engagements
Placé sous l'autorité du Responsable du Budget et
de l'Administration, il : 9 participe à l'élaboration du budget
de fonctionnement du Fonds Routier et du budget de l'entretien routier;
9 suit l'exécution desdits budgets.
- la Secrétaire Administrative
Placée sous l'autorité du Directeur, elle est
chargée :
9 du courrier arrivée ;
9 du courrier départ ;
9 de la gestion des moyens de communication ;
9 assure le paiement des créanciers en exécution
des instructions du chef comptable
9 assure le réapprovisionnement de la caisse.
- le Chargé du Personnel et du Patrimoine
Placé sous l'autorité du Responsable du Budget et
de l'Administration, il est chargé de :
9 la gestion du personnel ;
9 la gestion des immobilisations ;
9 la gestion des fournitures ;
9 l'organisation des réunions ;
9 la supervision des activités des chauffeurs et des
gardiens.
- le Chargé du Budget et des Engagements
Placé sous l'autorité du Responsable du Budget et
de l'Administration, il :
9 participe à l'élaboration du budget de
fonctionnement du Fonds Routier et du budget de l'entretien routier;
9 suit l'exécution desdits budgets ;
- la Secrétaire Administrative
Placée sous l'autorité du Directeur, elle est
chargée : 9 du courrier arrivée ;
9 du courrier départ ;
9 de la gestion des moyens de communication ; 9 de l'accueil des
visiteurs du Directeur.
- la Secrétaire du Contrôleur de
Gestion
Placée sous l'autorité du Contrôleur de
Gestion, elle est chargée :
9 du courrier arrivée du service ;
9 du courrier départ du service ;
9 la saisie et le traitement des correspondances du service ;
9 du classement et de l'archivage du courrier du service ; 9 de
la gestion des moyens de communication du service;
9 de l'accueil et de l'orientation des usagers du service ; 9 de
toutes autres tâches de secrétariat.
En outre, elle aide la secrétaire du Directeur dans tous
ses travaux de secrétariat.
2- Organigramme
Pour un bon fonctionnement de ses services, le Fonds Routier
s'est doté d'un organigramme (annexe 1).
Section 2 : Organisation
du service Trésorerie du Fonds Routier Paragraphe
1 : Attributions des tâches au service Trésorerie
du Fonds Routier
A- ATTRIBUTIONS
Bien que n'étant pas expressément établi
au sein du Fonds Routier, un service Trésorerie, les activités de
trésorerie se répartissent au niveau du Département
Comptable et s'effectuent comme décrit ci-dessous :
> le Chef Comptable
Ses attributions en matière de trésorerie sont les
suivantes :
9 contrôle et envoie des Demandes de Retrait des Fonds
(DRF) ;
9 s'assure de la mise à jour des états
certifiés des dépenses
(ECD) ;
9 suit l'état des comptes bancaires et assure la garde
des chéquiers ;
9 contrôle et vise les états de rapprochement
bancaires de tous les comptes bancaires ;
9 assure le contrôle de la caisse
> Le Comptable
Il est chargé de :
9 reçoit les pièces comptables relatives aux
dépenses effectuées en espèces ;
9 prépare les dossiers de justifications des
dépenses effectuées sur les comptes banques ;
9 assure le contrôle de la caisse sous la
responsabilité du chef comptable.
> le Chargé de Règlement
Il a pour tâches de :
" assister le Chef Comptable pour la gestion de la
trésorerie du Fonds Routier dans le cadre du planning annuel de
trésorerie établi ;
" gérer les relations avec les banques
(réclamations, rapprochement, etc.) ;
" assurer le réapprovisionnement de la caisse.
B- OBSERVATIONS
Nos observations ont porté sur notamment les
tâches du personnel du « Service Trésorerie » du Fonds
Routier au regard du principe de séparation des tâches.
A cet effet, nous avons fait notre analyse sur les principales
classes de tâches suivantes:
- l'accès aux valeurs (chéquiers,
espèces)
- l'accès aux pièces (DRF, ECD, etc)
- le contrôle
- l'enregistrement
Cette analyse a consisté à vérifier si
dans ce Service, il existe un cumul de fonctions. Les résultats de nos
observations feront partie intégrante de la deuxième partie.
Paragraphe 2 : Description des procédures au
service Trésorerie du Fonds Routier
Dans ce paragraphe il sera fait un inventaire de l'existant,
c'est-àdire une prise de connaissance de ce qui est déjà
mis en place par le Fonds Routier en matière de contrôle interne
de sa fonction trésorerie.
Les techniques utilisées pour obtenir la description
de ces procédures sont notamment les entretiens directs avec les divers
responsables du Fonds Routier et la consultation du Manuel de Procédures
Administratives Comptables et Financières. Ceci signifie donc
que le Fonds Routier dispose bel et bien d'une organisation interne bien
structurée et d'un manuel de procédures formel tant pour la
trésorerie que pour les autres fonctions. D'où confirmation de
l'hypothèse de recherche n°1
Les tableaux qui vont suivre décriront les
procédures d'encaissements, les procédures de gestion des comptes
financiers, les procédures de décaissements et les
procédures de contrôle et de protection de la
trésorerie.
A- LES PROCEDURES D'ENCAISSEMENT
Cette procédure concerne :
- la mobilisation des subventions, taxes affectées et
contribution de l'Etat.
- l'encaissement des redevances des postes de péages et de
pesages, des taxes sur les ponts bascules.
- l'encaissement des produits de vente de DAO.
Elle respecte un certains nombre de règles de gestion que
sont :
· les appels de fonds pour les taxes affectées
doivent se faire chaque deux (02) mois.
· les appels de fonds pour la contribution de l'Etat
doivent être faits au début de chaque trimestre
· les bons de virement ou les chèques reçus
doivent être remis à l'encaissement au plus tard le lendemain
du jour de la réception.
· les chèques ne sont acceptés que s'ils sont
certifiés.
· en dehors des fonds destinés à
l'alimentation des caisses, tous fonds reçus à la caisse
(produits de vente des DAO etc.) doivent être immédiatement et
intégralement versés à la banque.
· la durée de placement des DAT ne doit
excéder six (06) mois.
· les tickets à délivrer aux usagers des
ponts bascules doivent être pré numérotés.
· la mise à disposition se fera en respectant les
séries de numérotation.
· le Chef Comptable doit cacheter à l'aide d'un seau
sec la souche et le ticket en une fois.
· les souches doivent être retournées au CC
pour contrôle des recettes.
Le montant des taxes à reverser au Fonds Routier est
déterminé à partir des états de recouvrement des
recettes douanières par application
des taux ci - après :
|
|
- Taxes de voirie
|
49,625%
|
- TVA
|
0,4135%
|
- Taxe sur hydrocarbure
|
100%
|
- Taxe de circulation
|
100%
|
|
Quant au montant de la contribution de l'Etat, il est
fixé dans le budget général de l'Etat et mis à la
disposition du Fonds Routier par tranches trimestrielles égales.
a) Appel de fonds pour les taxes
affectées
Responsables
|
|
Ordre et séquence des tâches à
exécuter
|
Le CC
|
·
|
Rédige le projet d'appel de fonds à adresser au
|
|
|
Directeur Général du Trésor et de la
Comptabilité
|
|
|
Publique.
|
Le CG
|
·
|
Soumet le projet d'appel de fonds à l'approbation du
CG
|
Le DFR
|
·
|
Apporte éventuellement les modifications
nécessaires
|
La Secrétaire
|
·
|
Vise et soumet à l'approbation du DFR
|
L'agent de liaison
|
·
|
Signe l'appel de fonds.
|
Le CC
|
·
|
Procède à l'enregistrement de l'appel de fonds.
|
|
·
|
Apporte le courrier au destinataire.
|
|
·
|
Suit le traitement diligent de l'appel de fonds au niveau de la
DGTCP.
|
|
Prudence BOCOVO, Mémoire de fin de stage, Master of
Business Administration en Audit et Contrôle de Gestion Page 49
b) Appel de fonds pour la contribution de
l'Etat
Responsables
|
|
Ordre et séquence des tâches à
exécuter
|
Le CC
|
·
|
Rédige le projet d'appel de fonds à adresser au
Directeur de l'Administration (DA) du MDCTTP-PR
|
|
·
|
Soumet le projet d'appel de fonds à l'approbation du
CG
|
|
·
|
Apporte éventuellement les modifications
nécessaires
|
Le CG
|
·
|
Vise et soumet à l'approbation du DFR
|
|
·
|
Signe l'appel de fonds.
|
Le DFR
|
·
|
Procède à l'enregistrement de l'appel de fonds.
|
La Secrétaire
|
·
|
Apporte le courrier au destinataire.
|
L'agent de liaison
|
·
|
Suit le traitement diligent de l'appel de fonds à la DA
où
|
Le CC
|
|
une décision de mandatement de la contribution de
l'Etat au profit du Fonds Routier est prise et transmise au Fonds
|
|
|
Routier.
|
La Secrétaire
|
·
|
Accomplit les tâches relatives au « courrier
arrivée » dès réception de la copie de la
décision de mandatement.
|
|
·
|
Affecte la décision au CC
|
Le DFR
|
|
|
|
·
|
Remplit une demande d'engagement qu'il transmet au CG
|
Le CC
|
|
|
|
·
|
Vérifie la demande d'engagement et le soumet au DFR
|
|
·
|
Vérifie et signe la demande d'engagement
|
Le CG
|
|
|
Le DFR
La Secrétaire
|
·
|
Fait transmettre la demande d'engagement au
secrétariat du DA du MDCTTP-PR appuyée d'une copie de la
décision
|
|
NB : Les demandes d'engagement sont
contenues dans un carnet et conçues par la Direction
Générale du Budget. Elles sont
pré-numérotées.
Prudence BOCOVO, Mémoire de fin de stage, Master of
Business Administration en Audit et Contrôle de Gestion Page 50
c) Encaissement des taxes affectées et de
la contribution de l'Etat
Responsables
|
Ordre et séquences des tâches à
exécuter
|
La secrétaire
|
· Reçoit le bon de virement ou le chèque
|
|
· Le transmet au DFR
|
Le DFR
|
· L'affecte au CC
|
Le CC
|
· Porte le bon de virement ou le chèque
à l'encaissement.
|
|
· Retire la copie du bordereau de remise de chèque
à l'encaissement.
|
|
· En fait copie au CG à titre d'information.
|
|
· Le transmet au Comptable pour enregistrement.
|
|
· S'assure que la banque a effectivement
crédité le compte bancaire.
|
|
d) Encaissement des redevances
Au terme de chaque mois les concessionnaires,
conformément aux clauses de la convention, procèdent au virement
de la redevance sur les comptes bancaires indiqués par le Fonds
Routier.
Responsables
|
Ordre et séquences des tâches à
exécuter
|
Le CC
|
· Le 06 du mois suivant, s'assure que le virement a
été effectué
|
|
· Sinon, prépare un projet de lettre de sommation
|
|
· Soumet au visa du CG
|
Le CG
|
· Vise la lettre
|
Le DFR
|
· Signe la lettre
|
La secrétaire
|
· Enregistre la lettre
|
L'agent de liaison
|
· Transmet la lettre au concessionnaire
contre décharge
|
|
Prudence BOCOVO, Mémoire de fin de stage, Master of
Business Administration en Audit et Contrôle de Gestion Page 51
e) Encaissement des taxes sur les ponts bascules
A la fin de chaque semaine
Responsables
|
Ordre et séquences des tâches à
exécuter
|
Le Chef Pont
|
· Procède au versement des taxes perçues, au
titre
|
Bascule
|
d'une semaine, dans le compte du FR ouvert dans les livres
d'une institution financière la plus proche de son poste
|
|
· Envoie le bordereau de versement appuyé
des pièces justificatives au FR pour comptabilisation
|
La Secrétaire
|
· Reçoit le bordereau de versement
|
|
· L'enregistre
|
|
· Le présente au DFR
|
Le DFR
|
· L'affecte au CC
|
Le CC
|
· Le transmet au comptable pour enregistrement.
|
|
f) Mise à disposition des tickets
(à délivrer aux usagers)
Responsables
|
|
Ordre et séquence des taches à
exécuter
|
Le CPP
|
·
|
Met à la disposition du CC les carnets de tickets
à servir aux agents des ponts bascules contre
décharge dans un registre où sont inscrits
les numéros de série desdits tickets.
|
Le CC
|
·
|
Procède à l'estampillage de chaque ticket et de
sa souche à l'aide d'un seau sec et fait retour de l'ensemble au CPP.
|
Le CPP
|
·
|
Met à la disposition des agents des ponts
bascules les carnets de tickets estampillés contre décharge
|
|
Prudence BOCOVO, Mémoire de fin de stage, Master of
Business Administration en Audit et Contrôle de Gestion Page 52
dans un registre où sont inscrits les numéros de
série desdits tickets.
|
|
g) Encaissement des produits de vente des
DAO
Responsables
|
Ordre et séquence des taches à
exécuter
|
Le RBA
|
· Procède à la multiplication du dossier
d'Appel d'Offres.
|
Le Secrétaire
|
· Transmet le dossier au Secrétaire
contre décharge.
|
Le Chargé du
|
· Reçoit le nombre de DAO à consulter et/ou
à
|
Règlement
|
vendre.
|
|
· Donne une décharge au RBA
|
|
· Reçoit les fournisseurs
intéressés.
|
|
· Les oriente vers la caisse pour
paiement éventuel.
|
|
· Accueille les fournisseurs intéressés.
|
|
· Encaisse le prix de vente du DAO.
|
|
· Délivre un reçu (original et duplicata).
|
|
· Enregistre la vente dans le brouillard de caisse
|
|
Prudence BOCOVO, Mémoire de fin de stage, Master of
Business Administration en Audit et Contrôle de Gestion Page 53
B- LES PROCEDURES DE GESTION DES COMPTES FINANCIERS
Cette procédure concerne la gestion : - des comptes
banques et CCP ;
- des comptes caisses
Pour la Caisse,
- il existe au Fonds Routier, une caisse principale et une caisse
de menues dépenses ;
- le réapprovisionnement de la caisse principale se
fait à partir de la banque alors que celui de la caisse de menues
dépenses se fait à partir de la caisse principale ;
- le montant maximum des avoirs en numéraires de la caisse
principale est de FCFA 500 000 ;
- toutes les dépenses dont le montant est supérieur
ou égal à CFA 50 000 ne peuvent être payées en
espèces ;
- le montant maximum des avoirs alloués à la caisse
de menues dépenses ne peut excéder FCFA
50 000 ;
- seules les dépenses dont le montant est au plus
égal à FCFA 10 000 et concernant les rubriques :
o entretien, réparation et maintenance
o autres charges externes (taxi - moto, etc.) seront
réglées par la caisse de menues dépenses.
a) Caisse de menues dépenses
Le CPP, à qui l'on s'adresse pour toutes
dépenses,
- fait remplir une fiche de paiement en espèce ;
- le cas échéant, joint les pièces
justificatives ;
- signe la fiche de paiement ;
- fait signer la fiche de paiement par le
bénéficiaire ;
- paye le montant de la dépense au
bénéficiaire après décharge (registre) ;
- enregistre la dépense au brouillard de la caisse ;
- classe provisoirement la fiche et les pièces
justificatives.
NB : Tous les paiements
effectués par la caisse du CPP font l'objet d'une fiche de
dépense et suivent la procédure de
décaissement.
b) Caisse principale
Réapprovisionnement de la Caisse :
- la caisse fait l'objet d'un réapprovisionnement à
partir d'un compte bancaire du Fonds Routier.
- le chèque de réapprovisionnement est
établi à l'ordre du Chargé de Règlement
- le Chargé de Règlement récupère le
chèque après une décharge dans le registre de transmission
des chèques.
- il retire les fonds à la banque
- il enregistre le montant en « Recette » dans le
brouillard de caisse - il dépose les fonds en caisse
Pour les comptes ouverts dans les institutions
financières :
- le Fonds Routier dispose d'un compte à la BCEAO
où sont remis à l'encaissement les bons de virement et les
chèques reçus du Trésor Public.
- il est ouvert au nom du Fonds Routier :
* des comptes bancaires à vue
* des comptes bancaires à terme
* des comptes courants postaux
- pour chaque projet spécifique financé par un
bailleur de fonds, un
compte de projet est ouvert dans les livres d'une banque
primaire. - pour les retraits à effectuer, deux (02) signatures
conjointes sont
obligatoires, celle du DFR et celle du CC.
C- LES PROCEDURES DE DECAISSEMENT
Cette procédure a l'avantage de montrer les
formalités et le mode de règlement des factures, décomptes
et états de paiement.
Elle respecte un certain nombre de règles de gestions qui
sont :
- le mode de règlement en vigueur est le virement. Les
autres formes de
règlement seront utilisées par dérogation
ou sur demande expresse. - le règlement des factures respecte les
délais de traitement prescrits
par le Directeur du Fonds Routier par note de service.
- seules les factures certifiées font l'objet de
règlement.
- le Chargé de règlement tient un registre de
remise de chèques dans lequel émargent les
bénéficiaires ou leurs représentants qualifiés avec
les références de leurs pièces d'identité.
- les chèques et les ordres de virements sont
signés conjointement par le DFR et le CC.
- les factures d'un montant supérieur à 50 000 FCFA
doivent être réglées par chèque ou par virement de
compte.
- les frais de mission et autres perdiems peuvent être
réglés en espèces. - sur demande des
bénéficiaires, les autres dépenses peuvent être
faites par virement.
- les décomptes relatifs aux travaux
exécutés, les salaires sont réglés par virement.
a. Règlement par
chèque
Responsables
|
Ordre et séquence des tâches à
exécuter
|
Le Chargé
|
de
|
· Etablit au nom de chaque fournisseur à payer
par
|
Règlement
|
|
chèque, le chèque de règlement ainsi
qu'un bordereau de règlement (cf. modèle en annexe 2) et transmet
le dossier au CC;
|
|
|
· Vise le chèque ;
|
|
|
· Transmet le chèque au CC.
|
|
|
· Procède aux contrôles nécessaires ;
il s'agit de :
|
|
|
- contrôle de la concordance entre bon de
commande
|
|
|
- facture ou décompte ;
|
|
|
- contrôle de la certification ;
|
|
|
- contrôle de la fiche de dépenses ;
|
|
|
- contrôle le bon remplissage du chèque et du
bordereau de remise de chèque ;
|
|
|
· Signe le chèque ;
|
|
|
· Le transmet au DFR avec les originaux des factures sur
lesquels la référence et la date du chèque auront au
préalable été portées y compris la mention
«payé le» par apposition d'un cachet ;
|
|
|
· factures sur lesquels la référence et la
date du chèque auront au préalable été
portées y compris la mention
|
|
|
«payé le» par apposition d'un cachet ;
|
|
|
· Signe le chèque après avoir
vérifié l'existence des
|
|
Le CC
Le DFR
|
pièces justificatives revêtues des
références du règlement ;
Après signature, le chèque et les factures
sont transmis au secrétariat administratif.
· Enregistre le nombre de chèques et des
pièces justificatives et transmet le tout au Chargé de
Règlement
· Contrôle l'identité du créancier ;
· Fait acquitter ;
· Remet aux fournisseurs le chèque ;
· Transmet à la comptabilité toutes les
pièces justificatives ayant servi au règlement.
|
La Secrétaire
|
|
b. Paiement en
espèces
Responsables
|
|
Ordre et séquence des tâches à
exécuter
|
Le CC
|
·
|
Transmet au Chargé de règlement les factures ou
états de paiement à régler en espèces.
|
Les bénéficiaires
|
·
|
Se présenter à la caisse munis de leur
pièce d'identité ;
|
|
·
|
Acquittent les factures ;
|
|
·
|
Emargent le registre de suivi des règlements
|
|
|
(cf. modèle en annexe 3);
|
Le Chargé de Règlement
|
·
|
Encaissent les fonds.
|
|
·
|
Classe provisoirement les factures ou états de
paiement réglés avant de les transmettre à la
comptabilité en fin de journée.
|
|
c. Règlement par
Virement
Prudence BOCOVO, Mémoire de fin de stage, Master of
Business Administration en Audit et Contrôle de Gestion Page 58
Responsables
|
Ordre et séquence des tâches à
exécuter
|
Le Chargé de Règlement
|
· Après tous les contrôles effectués
comme dans le cas de l'émission du chèque, établit un
ordre de virement (cf. modèle en annexe 4) qu'il vise et le transmet au
CC accompagné de
|
Le CC
|
la facture et des autres pièces justificatives.
|
|
· Procède à tous les contrôles
effectués comme dans le cas de l'émission du chèque, signe
l'ordre de virement et le transmet au DFR accompagné de
la facture et des autres pièces
|
Le DFR
|
justificatives.
|
|
· Contrôle et signe l'ordre de virement ;
|
La Secrétaire
|
· Le transmet au secrétariat
|
|
· Procède à l'enregistrement ;
|
|
· Le transmet au Chargé de
Règlement
|
Le Chargé de Règlement
|
|
|
· Procède au dépôt ou fait
déposer à la banque
|
|
d. Règlement des avances de
démarrage et restitution des retenues de garantie
Cette procédure décrit les opérations
indispensables au règlement des avances de démarrage et à
la restitution des retenues de garantie. Voici quelques règles de
gestion :
- ces avances ne seront payées que si elles sont
prévues et stipulées dans les clauses du contrat.
Prudence BOCOVO, Mémoire de fin de stage, Master of
Business Administration en Audit et Contrôle de Gestion Page 59
- une facture y relative doit être déposée
et être l'objet de tous les contrôles.
- la récupération de l'avance de
démarrage doit se faire au fur et à mesure du paiement des
décomptes ; ceci dans la proportion que représente le montant du
décompte par rapport à celui du marché
- toutes les garanties prévues au contrat doivent
être effectivement obtenues avant paiement de l'avance de
démarrage.
- le cas échéant, la retenue de garantie doit
être déduite.
- la retenue de garantie sera restituée après la
réception définitive au bout du délai de garantie.
- les cautions reçues des institutions financières
doivent être conservées précieusement (si nécessaire
au coffre-fort).
- ces cautions doivent être restituées aux
institutions financières dès l'effectivité de la
réception.
- en cas de défaillance du fournisseur ou de
l'entrepreneur, la mise en exécution de la procédure de
réalisation de la caution doit être immédiate ;
- les cautions provenant des établissements financiers ne
sont pas acceptées.
· Règlement des avances de
démarrage
Responsables
|
Ordre et séquence des tâches à
exécuter
|
|
· Reçoit le décompte en provenance de la
DGTP
· Procède à l'enregistrement
· Le transmet au DFR
· L'affecte au CG ;
· L'affecte au RBA/CBE
· S'assure que le marché a été
enregistré au Service des Domaines ;
· S'assure de la correcte liquidation du montant du
décompte ;
· Vérifie que le décompte est appuyé
d'une caution bancaire couvrant au moins le montant de l'avance
a) Si le décompte est mal liquidé ou
à défaut de caution bancaire
· Etablit un bordereau de rejet qu'il transmet au RBA
· Apprécie les motifs du rejet
· Valide en visant le bordereau si le motif est
justifié
· Le transmet au CG pour visa
· Apprécie les motifs du rejet
· Valide en visant le bordereau si le motif est
justifié
· Le transmet au DFR pour signature
|
|
La Secrétaire
Le DFR
Le CG Le CBE
Le RBA
Le CG
Le DFR
Prudence BOCOVO, Mémoire de fin de stage, Master of
Business Administration en Audit et Contrôle de Gestion Page 61
Le CBE
Le RBA
Le CG
|
· Signe et l'envoie au DGTP
b) Si les contrôles ne révèlent
aucune anomalie
· Etablit un relevé de paiement
· Le transmet au RBA
· Procède aux contrôles d'usage (réf du
marché, montant, nom du créancier etc...)
· Vise
· Transmet au CG
· Procède aux contrôles de
conformité
· Transmet au DFR
· Signe
La suite de la procédure est conforme à
celle du paiement des factures
|
Le DFR
|
|
· Restitution des retenues de garantie
La retenue de garantie revêt l'une des trois formes
ci-après :
- caution bancaire de bonne fin d'exécution ;
- prélèvements sur les décomptes d'une
fraction convenue jusqu'à exécution complète du
marché ;
- la forme mixte qui est une combinaison des deux
premières : une partie couverte par une caution bancaire et le reste par
prélèvements sur les décomptes.
Au terme de la période de garantie
déterminée dans le marché : Caution bancaire
Prudence BOCOVO, Mémoire de fin de stage, Master of
Business Administration en Audit et Contrôle de Gestion Page 62
Responsables
|
Ordre et séquence des tâches à
exécuter
|
|
·
La Secrétaire
Le DFR Le CG
Le RBA
Le CG
Le RBA
Le CC
Le RBA
Le DFR
La secrétaire
Reçoit la demande de main-levée transmise par la
DGTP
· Procède à l'enregistrement
· La transmet au DFR
· L'affecte au CG ;
· L'affecte au RBA
· Etablit un bordereau de transmission ;
· Transmet au CG ;
· Vise le bordereau
· Le retourne au RBA
· Se rapproche du CC muni du bordereau
· Vise le bordereau et transmet la caution bancaire
· Transmet le bordereau et la caution bancaire au DFR
· Signe le bordereau
· Envoie le bordereau et la caution bancaire au
fournisseur conformément à la procédure « courrier
départ »
Prélèvements de fraction sur les
décomptes
Prudence BOCOVO, Mémoire de fin de stage, Master of
Business Administration en Audit et Contrôle de Gestion Page 63
Responsables
|
Ordre et séquence des tâches à
exécuter
|
La Secrétaire
|
· Reçoit la demande de reversement de la retenue de
garantie transmise par la DGTP
|
|
· Procède à l'enregistrement
|
|
· La transmet au DFR
|
Le DFR
|
· L'affecte au CG ;
|
Le CG
|
· L'affecte au RBA/CBE ;
|
Le CBE
|
· Vérifie :
|
|
- l'exigibilité de la retenue de garantie
|
|
- les autres conditions éventuelles prévues
dans le marché
|
|
- le montant ré clamé par rapport au montant
prélevé
|
|
· Etablit un relevé de paiement
|
|
· La transmet au RBA
|
Le RBA
|
|
|
Le reste de la procédure est la même que celle
appliquée pour le paiement des avances de démarrage
|
|
Combinaison des deux premières formes
Les deux procédures ci-dessus décrites sont
à appliquer pour chacune des parties.
Prudence BOCOVO, Mémoire de fin de stage, Master of
Business Administration en Audit et Contrôle de Gestion Page 64
D- LES PROCEDURES DE CONTROLE ET DE PROTECTION
DE LA TRESORERIE
Cette procédure permet de s'assurer que :
- les valeurs en caisse et à la banque sont bien
gérées et que le niveau des avoirs est connu.
- les espèces en caisse, les chèques et toutes
autres valeurs à l'ordre du Fonds Routier sont bien
protégés contre les cas de vols, d'incendie et de manoeuvres
frauduleuses.
Voici quelques règles de gestion :
- obtenir à la fin de chaque mois les relevés
bancaires.
- établir un état de rapprochement bancaire par
mois et par banque. - remplir le brouillard de banque au jour le jour.
- procéder à des contrôles
périodiques de la caisse avec procès verbal de contrôle.
- disposer d'un coffre fort pour la conservation des valeurs et
des titres de paiement.
- installer des extincteurs dans les bureaux où sont
conservées lesdites valeurs.
- procéder à des versements réguliers des
fonds à la banque.
a. Rapprochement bancaire et
CCP
Responsables
|
|
|
Ordre et séquence des tâches à
exécuter
|
La Secrétaire
Le DFR
Le CC
Le Comptable
|
|
· Reçoit les relevés
· Remplit le registre courrier arrivé
· Remplit le cahier de transmission du
service comptable
· Transmet au fur et à mesure, les relevés au
DFR
· L'affecte au CC
· L'affecte au Comptable
· Etablit à la fin de chaque mois un état
de rapprochement par compte bancaire et CCP
· Vise l'état de rapprochement
· Transmet l'état de rapprochement au Chef Comptable
accompagné des relevés de compte
· Propose le cas échéant les
régularisations
|
Le Chef Comptable
|
|
|
|
·
|
Contrôle l'état de rapprochement
|
|
|
·
|
Signe l'état de rapprochement
|
|
|
·
|
Vise les écritures de régularisation
proposées
|
|
|
·
|
Affecte l'ensemble du dossier au comptable pour saisie
|
Le DFR
Le Contrôleur
|
de
|
·
|
Envoie copie de l'état de rapprochement au DFR
|
Gestion
|
|
Prend connaissance de l'état de rapprochement
|
|
Prudence BOCOVO, Mémoire de fin de stage, Master of
Business Administration en Audit et Contrôle de Gestion Page 66
b. Contrôle des caisses
A la fin de chaque journée, le Chargé de
règlement doit procéder à l'arrêté de la
caisse.
- Le Chef Comptable au moins une fois par mois procède au
contrôle de la caisse à partir des éléments
ci-après:
o la fiche d'arrêté de caisse (cf. modèle en
annexe 5)
o le brouillard de caisse
o les pièces justificatives des opérations de
caisse
o les espèces en caisse
- Il contrôle chacun de ces éléments sur la
base de :
o solde initial : Correspond au solde en caisse au dernier
arrêté
o approvisionnement : Correspond au montant des
dépenses
justifiées au dernier arrêté et au montant
reçu en remboursement. o autres recettes : correspond au total des
reçus émis pour des fonds
reçus (ventes de dossier d'appel d'offres etc.)
o total Recettes : correspond à la somme des montants
précédents
o dépenses justifiées : correspond à la
somme des dépenses soutenues par des pièces justificatives
o solde théorique : différence entre total
recettes et dépenses justifiées
o solde en caisse : total des espèces en caisse.
- Il approuve la fiche d'arrêté en y apposant son
visa.
Le Chargé de Règlement :
- établit un état récapitulatif des
dépenses.
- établit éventuellement une demande de
réapprovisionnement qu'il vise et joint à l'état
récapitulatif des dépenses
c. Contrôle des dépôts a
terme (DAT)
Les DAT doivent être l'objet d'un contrôle rigoureux
et permanent.
Le CC
Le DFR
Le CG
Le DFR
Le CC
Responsables
|
Ordre et séquence des tâches à
exécuter
|
|
· Conserve précieusement toutes les conventions
relatives aux DAT ;
· S'assure à chaque échéance que
les intérêts sont bien calculés et positionnés sur
le compte courant du Fonds Routier ;
· Prépare le cas échéant le dossier de
renouvellement ;
· Soumet ce dossier à la signature du DFR
;
· Transmet le dossier au CG pour
contrôle.
· Contrôle le calcul et le positionnement des
intérêts sur le compte courant du Fonds Routier ;
· Contrôle le dossier de renouvellement et donne son
avis motivé ;
· Transmet le dossier au DFR.
· Prend connaissance du dossier et de l'avis du
CG
· Signe, le cas échéant, le dossier
· Transmet le dossier au CC
· Se rend à la banque pour les formalités de
renouvellement
|
o Source : Compilation entretiens et
consultation Manuel de Procédures
DEUXIEME PARTIE :
EVALUATION DU CONTRÔLE INTERNE
DU CYCLE TRESORERIE PAR
L'AUDITEUR EXTERNE : CAS DU FONDS
ROUTIER
CHAPITRE 1 : Evaluation préliminaire des
procédures de Trésorerie du Fonds Routier
Section 1 : Tests de cheminement et outils
d'évaluation préliminaire du contrôle interne
Paragraphe 1 : Tests de cheminement
Dans ce paragraphe, il s'agira de mettre en oeuvre des tests
de conformité ou de compréhension (tableau II) afin que nous
puissions nous assurer que nous avons bien compris le système dont nous
avons eu description.
Nous nous sommes intéressés aux
procédures de décaissements et à celles de contrôle
et de protection de la trésorerie décrites plus haut.
TABLEAU II : Tests de cheminement
Procédures
|
Observations
|
Demande de frais de mission, et demande de remboursement de
frais
|
Vu le certificat d'avance sur frais OM n°1151/FR/D ATCHADE
avec signature du demandeur
|
Visa du supérieur hiérarchique
|
Vu signature et visa du supérieur hiérarchique.
|
Signature du Chargé de règlement et décharge
du bénéficiaire
|
Vu signature Chargé de règlement et décharge
du bénéficiaire
|
Pièces justificatives de la dépense
effectuée
|
Vu la fiche justification de dépenses n° 0005321
avec les pièces attachées
|
Contrôle et visa du Chef
|
Vu visa du Chef Comptable
|
Prudence BOCOVO, Mémoire de fin de stage, Master of
Business Administration en Audit et Contrôle de Gestion Page 71
Comptable
|
|
Inventaire mensuel de la caisse par le Chef comptable
|
Existence des 10 procès verbaux
d'inventaire de caisse de l'année
2010 tous signés par le CR et
approuvés par le CC (Janvier à Octobre)
|
Inventaires inopinés de caisse
réalisés par le CC
|
Existence d'un procès verbal
d'inventaire de caisse réalisés par le CC en
2010 à une date différente de celle de clôture mensuelle
|
Réalisation des rapprochements
Bancaires.
|
Existence de 10 rapprochements
bancaires dûment approuvés pour chacune des 11
banques du Fonds Routier au titre de l'exercice 2010 (Janvier à
Octobre)
|
Age des suspens sur les
rapprochements Bancaires
|
Aucun suspens non dénoué au bout de 02 mois
|
Vérification des accès du Chargé de
Règlement dans le logiciel PERFECTO en vue de s'assurer qu'il ne peut
pas saisir des
opérations dans le journal de trésorerie.
|
Vu et confirmé.
|
Source : nous même
Ces tests nous permettent d'affirmer que l'existant
est bel et bien conforme à ce qui nous a été décrit
lors de nos divers entretiens.
Prudence BOCOVO, Mémoire de fin de stage, Master of
Business Administration en Audit et Contrôle de Gestion Page 72
Paragraphe 2 : Les outils d'évaluation
préliminaire du contrôle interne
Il existe plusieurs méthodes d'évaluation
préliminaire du contrôle interne au nombre desquelles nous pouvons
citer entre autres, les questionnaires de contrôle interne, les grilles
d'analyse et la méthode des (( points de contrôle »
A. Méthode des questionnaires de contrôle
interne
Ce sont des questionnaires employés pour évaluer le
contrôle interne. Il existe plusieurs sortes de questionnaires.
Néanmoins, ils sont souvent (( fermés »
c'est-à-dire qu'ils sont conçus de telle sorte que les
réponses aux différentes questions se font par (( Oui » ou
par (( Non ». De plus, les réponses négatives impliquent
généralement des faiblesses de contrôle interne qu'il
convient ensuite d'examiner particulièrement.
L'utilisation de ces questionnaires et surtout celle des ((
questionnaires fermés » aboutit à une classification des
points de contrôle en deux catégories :
Les "points forts" correspondent aux réponses positives
obtenues et indiquent que l'entreprise dispose théoriquement des mesures
appropriées propres à atteindre les objectifs de contrôle
interne.
Les "points faibles" résultent des réponses
négatives aux différentes questions et ils concernent une ou
plusieurs failles de procédures.
Cette méthode comporte l'avantage que les
questionnaires attirent l'attention de l'auditeur sur les
éléments importants du dispositif de contrôle interne.
Cependant, elle contient les inconvénients suivants :
Ces questionnaires sont utiles pour déceler les
faiblesses de procédures, mais ne dégagent pas assez
précisément la force de celles-ci dans la mesure où les
moyens utilisés par l'entreprise ne sont pas analysés. L'auditeur
a donc tendance à s'orienter uniquement vers les points faibles.
Cette approche est alors insuffisante car, il a l'obligation
d'examiner chaque point de contrôle pour juger correctement la
procédure.
Ces questionnaires mélangent souvent les questions
relatives aux moyens et celles ayant trait aux objectifs.
B. Les grilles d'analyse
Les grilles d'analyse du contrôle interne font ressortir
les fonctions assumées par les postes de travail. Ce sont des tableaux
à double entrée, effectuant l'inventaire des différentes
opérations réalisées.
Elles permettent d'appréhender le principe de
séparation des tâches au sein d'un service.
C. Méthode des « points de contrôle
»
Elle consiste à:
- recenser les objectifs prioritaires du contrôle interne
relatifs à la procédure étudiée ;
- décrire les différents moyens dont dispose
l'entreprise pour atteindre ces objectifs ;
- apprécier la manière dont les objectifs sont
atteints.
Le recensement des objectifs constitue le premier stade de
l'évaluation préliminaire. L'auditeur doit à cet effet
définir les points de contrôle pour la procédure
étudiée. On distingue deux sortes d'objectifs:
- les objectifs communs à toutes les entreprises
indépendamment de leurs activités, de leurs dimensions et des
moyens de traitement de l'information dont elles disposent;
- les objectifs spécifiques à chacune d'entre
elles.
Cette méthode est encore appelée méthode
des (( Points clés ». Il s'agit de véritables verrous du
système aptes à donner ou non une garantie concernant un aspect
du contrôle interne. L'analyse de chaque point de contrôle se
trouve à la base de l'opinion portée par l'auditeur sur les
procédures.
L'appréciation de l'auditeur porte sur chaque objectif
et elle est fonction des moyens que l'entreprise met en oeuvre pour atteindre
chacun d'eux. Les points de contrôle peuvent être classés en
quatre catégories :
- les points (( Très forts » : ils se rencontrent
dans les cas où
l'entreprise dispose de plusieurs moyens pour atteindre les
objectifs
fixés ;
- les points (( Forts » : l'entreprise ne possède
qu'un seul moyen pour atteindre les objectifs retenus;
- les points (( Faibles » : ils correspondent à un
objectif non atteint mais, dont l'obtention demeure néanmoins possible
;
- les points (( Très faibles » : ils concernent
des défaillances importantes des procédures en vigueur lorsque
les documents n'existent pas ou sont systématiquement
détruits.
Section 2 : Identification des points de contrôle
à tester
La description de ces méthodes nous montre que celle
des questionnaires du contrôle interne comporte des inconvénients
importants que la méthode des (( points de contrôle » vient
pallier. De ce fait, dans le cadre de notre étude, nous portons notre
choix sur la méthode des (( Points de contrôle » pour
réaliser l'évaluation du contrôle interne de
procédures de trésorerie au Fonds Routier.
Paragraphe 1 : Réalisation de la fiche d'analyse et
de contrôle au Fonds Routier
La fiche d'analyse et de contrôle au Fonds Routier est
présentée par le tableau III.
Tableau III : fiche d'analyse et de
contrôle
FPC
|
Objectifs de contrôle interne relatifs
à la procédure de trésorerie
|
Moyens utilisés par l'entreprise
|
Evaluation préliminaire
|
Référence par rapport aux notes
explicatives
|
Appréciations
|
|
PROCEDURES DE DECAISSEMENT
1) Qu'est ce qui assure :
|
|
|
|
1
|
Que toutes les
dépenses correspondent à des pièces
justificatives
acceptées ?
|
Tout décaissement est soumis à la
présentation préalable des pièces justificatives
signées.
|
a-Page 57
|
FC
|
2
|
Que toutes les
dépenses sont
autorisées par des personnes ayant autorité
|
Visa de toutes dépenses par le supérieur
hiérarchique du
|
a-Page 57
|
FC
|
Prudence BOCOVO, Mémoire de fin de stage, Master of
Business Administration en Audit et Contrôle de Gestion Page 76
|
pour cela ?
|
bénéficiaire.
|
|
|
3
|
Qu'un double paiement des dépenses par la caisse est
impossible
|
Le cachet « payé »
apposé sur la pièce de base avant la
transmission au DFR
|
a-Page 57
|
FC
|
4
|
Qu'un double paiement
des factures
fournisseurs est
impossible ?
|
Système informatique,
enregistrement des
pièces de base avec référence. Toute
facture fournisseur payée porte la mention « PAYE » au vu de
laquelle aucun autre paiement ne peut être fait
|
a-Page 57
|
FC
|
5
|
Que les chèques
annulés
sont inutilisables ?
|
-Mention« annulé » portée sur le
chèque ;
-Notification à la banque si le chèque est
certifié.
|
|
TFC
|
6
|
Que les dépenses
effectuées au cours des missions sont en relation avec
l'objet de la mission ?
|
Justification des
dépenses de la mission et vérification des
avantages accordés à
chaque catégorie
d'employés lors des missions avant signature par le
supérieur hiérarchique
|
a-Page 57
|
FC
|
|
PROCEDURES D'ENCAISSEMENT
2) Qu'est ce qui assure :
|
|
|
|
7
|
Qu'il est gardé une trace de la réception de
toutes les recettes ?
|
La secrétaire reçoit des
chefs des Ponts
Bascules le bordereau
de versement et l'enregistre.
|
e-Page 52
|
FC
|
8
|
Que les détournements de règlements des
chefs
|
Aucun règlement en espèces n'est
effectué
|
e-Page 52
|
TFC
|
Prudence BOCOVO, Mémoire de fin de stage, Master of
Business Administration en Audit et Contrôle de Gestion Page 77
|
des Ponts Bascules sont impossibles ?
|
par les chefs des Ponts Bascules. Tous
les règlements sont faits par versement dans les comptes du
Fonds Routier ouvert dans les livres de
l'institution financières la plus proche de son poste.
|
|
|
|
ENREGISTREMENT ET
SUIVI COMPTABLE
3) Qu'est ce qui assure
|
|
|
|
9
|
Qu'une double comptabilisation des dépenses et
des recettes est impossible ?
|
Numérotation des pièces et
référencement dans le logiciel qui s'oppose à toute
saisie portant les mêmes références qu'une
saisie préalablement faite ; le champ de contrôle
étant le « document référence ».
|
|
TFC
|
10
|
Que tous les mouvements affectant les comptes
de trésorerie sont enregistrés sans délai dans
lesdits comptes ?
|
Aucune mesure particulière
|
|
fc
|
11
|
Que les comptes
bancaires sont fiables ?
|
Rapprochements bancaires mensuels.
|
a-Page 66
|
TFC
|
|
INVENTAIRE PHYSIQUE
4) Qu'est ce qui assure
|
|
|
|
12
|
Qu'il est effectué un
inventaire physique des espèces en caisse ?
|
Contrôle inopiné de la
caisse par le CC au moins une fois par mois.
|
b-Page 67
|
FC
|
13
|
Qu'il est effectué un
inventaire physique des
|
Aucune mesure
|
|
fc
|
Prudence BOCOVO, Mémoire de fin de stage, Master of
Business Administration en Audit et Contrôle de Gestion Page 78
|
chèques ?
|
particulière
|
|
|
14
|
Qu'un hologramme est posé sur les chèques.
|
Inexistant
|
|
fc
|
|
PROTECTION DES
VALEURS
5) Qu'est ce qui assure
|
|
|
|
15
|
Que la délivrance des chèques est suivie ?
|
Existence d'un registre de suivi des
règlements émargé par
les bénéficiaires ou le coursier qui se charge de
ramener une décharge signée
du bénéficiaire.
|
b-Page 55
|
FC
|
16
|
L'optimisation de la trésorerie
|
Le Fonds Routier réalise des DAT
|
|
FC
|
17
|
Que les chèques sont protégés contre le
vol et les détériorations physiques ?
|
Conservation dans un coffre-fort. Ceux en cours
d'utilisation sont gardés par le CR et ceux non utilisés
par le CC
|
D-Page 65
|
TFC
|
18
|
Que les valeurs en caisse sont
protégées contre le vol et
les détériorations physiques ?
|
Conservation des valeurs dans un coffre fort
|
D-Page 65
|
FC
|
19
|
Le non débordement de l'encaisse au niveau de la
caisse.
|
Il existe un plafond des espèces en caisse : 500
000 FCFA
|
B-Page 54
|
FC
|
20
|
La non rupture de la liquidité au niveau de
la caisse
|
Un seuil de sécurité de la caisse :
200.000 FCFA. Ce seuil déclenche
le réapprovisionnement
|
|
FC
|
21
|
Qu'il existe une réglementation des
|
Limitation des dépenses par espèces à
50.000
|
B-Page 54 et
|
FC
|
Prudence BOCOVO, Mémoire de fin de stage, Master of
Business Administration en Audit et Contrôle de Gestion Page 79
|
dépenses par espèce ?
|
FCFA. Sauf les frais de mission et autres Perdiems.
|
C-Page 57
|
|
22
|
La sécurité au niveau du journal de
trésorerie
|
Etablissement d'une situation journalière
de caisse et de banque. Seul le Comptable y a accès ;
|
|
FC
|
TFC : Point très fort de conception
(théorique) ; FC : Point fort de conception
(théorique) ; fc : Point faible de conception.
|
Source : nous-même
Prudence BOCOVO, Mémoire de fin de stage, Master of
Business Administration en Audit et Contrôle de Gestion Page 80
Paragraphe 2 Identification des éléments
à tester La fiche d'identification des éléments à
tester est au tableau IV.
Tableau IV: identification des
éléments à tester
Classes des tâches
|
Rôles
Tâches
|
Directeur Général
|
Chef comptable
|
Chargé de règlement
|
Assistant du comptable
|
Comptable
|
Accès aux valeurs
|
Détention du coffre des chéquiers non
utilisés
|
|
x
|
|
|
|
Détention du coffre des espèces
|
|
|
x
|
|
|
Tenue de la caisse
|
|
|
x
|
|
|
Etablissement des chèques
|
|
|
x
|
|
|
Expédition des chèques
|
|
|
x
|
|
|
Accès aux pièces
|
Tenue des comptes clients
|
|
|
|
|
x
|
Tenue des comptes fournisseurs
|
|
|
|
|
x
|
Etablissement de l'état des encaissements journaliers
|
|
|
x
|
|
|
Réception des relevés bancaires
|
|
|
x
|
x
|
|
Etablissement des états de rapprochements bancaires
|
|
|
|
|
x
|
Prudence BOCOVO, Mémoire de fin de stage, Master of
Business Administration en Audit et Contrôle de Gestion Page 81
Contrôle
|
Comparaison des bordereaux,
avis de crédit et reçus de versement avec
l'état des encaissements journaliers
|
|
|
|
|
x
|
Signature des chèques
|
x
|
x
|
|
|
|
Vérification des états de rapprochements
bancaires
|
|
x
|
|
|
|
Enregistrement
|
Tenue du journal de trésorerie dans le logiciel
PERFECTO.
|
|
|
|
|
x
|
Source : nous-même
L'interprétation de cette matrice nous
révèle qu'il existe une bonne séparation des tâches
dans le service Trésorerie du Fonds Routier. Cependant, une analyse
minutieuse révèle quelques manquements dans la séparation
des tâches au niveau du « Service Trésorerie » du Fonds
Routier.
Ainsi :
- le chef comptable détient un accès aux valeurs
(chéquiers non utilisés) et procède aussi au
contrôle
- le comptable assure le suivi des comptes clients et
fournisseurs et est en même temps responsable de la comptabilisation des
opérations de trésorerie dans le logiciel Perfecto.
Prudence BOCOVO, Mémoire de fin de stage, Master of
Business Administration en Audit et Contrôle de Gestion Page 82
CHAPITRE 2 : TEST SUR LES PROCEDURES
Section 1 : Programme de travail des tests
A ce stade, il s'agira pour nous de faire la distinction entre
les points forts et les faiblesses. L'ensemble de ces éléments,
résultante de l'évaluation préliminaire et du
contrôle de fonctionnement réalisés plus haut, constitue
les bases de l'évaluation définitive du contrôle interne de
la trésorerie au Fonds Routier.
L'évaluation définitive consistera en un premier
temps à effectuer des contrôles de fonctionnement des points
« forts » et « très forts »
révélés par l'évaluation préliminaire puis
dans un second temps à passer à l'évaluation proprement
dite avec les commentaires afférents
Paragraphe 1 : Définition des programmes de test
Dans ce paragraphe, nous avons cherché à
confirmer l'application des points forts et très forts
révélés par l'évaluation préliminaire. Pour
ce faire, nous avons utilisé entre autres techniques les observations,
les recherches des preuves que des contrôles ont été
effectués (signatures, visa), les enquêtes, etc. Notre
étude a porté sur la période allant du 01 Janvier 2010 au
31 Octobre 2010 au cours de laquelle nos contrôles ont porté sur
:
- les autorisations
- l'exhaustivité dans la saisie des opérations de
trésorerie; - leur exactitude
- les sécurités en place en ce qui concerne les
accès
Le tableau V ci-dessous résume les contrôles de
fonctionnement que nous avons effectués
Tableau V : programme des
contrôles de fonctionnement
P.P.C
|
F.P.C.
|
Contrôles à effectuer
|
Résultats des contrôles
|
1
|
2
|
Sélectionner au hasard trois (03) pièces de
dépenses par mois et vérifier le visa du supérieur
hiérarchique du département bénéficiaire (se
référer au spécimen de signatures existant et en
vigueur)
|
Toutes les dépenses portent des
signatures figurant sur le spécimen de signatures
|
2
|
12
|
Choisir au hasard cinq (05)
rapprochements bancaires mensuels et vérifier,
l'effectivité, le délai d'établissement et la
conformité
|
Vu et conforme
|
3
|
13
|
Vérifier l'effectivité des contrôles
inopinés et des contrôles mensuels de la caisse par le CC
|
01 seul procès verbal de contrôle
inopiné existant pour la période
d'étude. 10 PV pour les contrôles mensuels soit
un pour chaque mois de Janvier à Octobre 2010
|
4
|
9
|
Vérifier que PERFECTO s'oppose à la saisie de
deux documents ayant même référence par une simulation de
saisie par le Comptable
|
Vu et conforme
|
5
|
5
|
Prendre les carnets de chèque utilisés et
s'assurer que les chèques annulés portent effectivement la
mention « Annulée » et s'y trouvent. Identifier au hasard 02
chèques certifiés annulés et s'assurer de la notification
d'annulation à la banque
|
Vu et conforme
|
6
|
7
|
Sélectionner au hasard deux états
d'encaissements par mois et vérifier la présence
des pièces de base (bordereau d'encaissement)
|
Vu et conforme
|
7
|
22
|
Exporter vers Excel, le grand
livre « Caisse », y faire un tri décroissant
afin de s'assurer qu'aucun décaissement par la caisse ne dépasse
50.000 FCFA (Sauf les frais mission et les Perdiems)
|
Décaissement Le 04/05/2010 de
120.200FCFA pour règlement de
deux factures (Factures n°FC 41038 et FC41039 ORTB).
|
8
|
19
|
Parcourir le brouillard de caisse et
s'assurer que tous les soldes de
fermetures de caisse n'excèdent pas 500.000 FCFA
|
Les journées du 22/04/10, 18/06/10 et 10/09/10 se sont
soldées
respectivement par 638.650 FCFA, 598.000 FCFA et 705.000
FCFA
|
9
|
20
|
Prendre tous les documents de
réapprovisionnement de la caisse et
s'assurer que le solde de réapprovisionnement n'est pas
inférieur au solde requis (200.000 FCFA).
|
La demande d'approvisionnement du 30/06/2010 affiche un
montant de 112.250 FCFA
|
10
|
15
|
Vérification de l'existence du registre de
suivi des délivrances des chèques et des
décharges de chèques
|
Vu et conforme
|
11
|
17-18
|
Vérification de l'existence du coffre fort du CC qui ne
contient que les chéquiers non encore utilisés. Celui du CR
contient
uniquement les chéquiers en cours d'utilisation et les
espèces.
|
Vu et conforme
|
12
|
8
|
Editer le journal des règlements des Chefs des Ponts
Bascules et confirmer que tous les règlements se font directement
à la
|
|
Prudence BOCOVO, Mémoire de fin de stage, Master of
Business Administration en Audit et Contrôle de Gestion Page 84
|
|
banque (par dépôt de chèque et par virement
ou par Versement d'espèces)
|
Vu et conforme
|
13
|
3 - 4
|
Prendre 02 listes de paiement et deux pièces de paiement
par la caisse par mois et s'assurer que toutes les factures s'y trouvant sont
des copies originales et portent toutes le cachet Payé
|
Vu et conforme
|
14
|
22
|
Demander au CR d'effectuer, dans son profil sous Perfecto, une
saisie d'opération de décaissement ou d'encaissement
|
Vu et conforme
|
15
|
16
|
Contrôler le calcul et le positionnement des
intérêts générés par les DAT sur le compte
courant du Fonds Routier
|
Vu et conforme
|
Source: nous-même
Prudence BOCOVO, Mémoire de fin de stage, Master of
Business Administration en Audit et Contrôle de Gestion Page 85
Paragraphe 2 : Résultats des
tests Elle se résume dans le tableau VI.
Tableau VI : résultats des tests
FPC
|
Objectifs
|
Moyens utilisés par l'entreprise
|
Evaluation préliminaire
|
Contrôle de fonctionnement
|
Evaluation définitive
|
Référence
|
Appréciation
|
PPC
|
Résultat
|
|
PROCEDURES DE DECAISSEMENT
1) Qu'est ce qui assure :
|
|
|
|
|
|
|
1
|
Que toutes les dépenses correspondent à
des pièces justificatives acceptées ?
|
Tout décaissement est soumis à
la présentation préalable des
pièces justificatives signées.
|
|
FC
|
1
|
B
|
FA
|
2
|
Que toutes les
dépenses sont autorisées par des personnes ayant
autorité pour cela ?
|
Visa de toutes dépenses par
le supérieur hiérarchique
du bénéficiaire. Existence d'un spécimen
de signatures qui répertorie tous les signataires
autorisés quelque soit la nature des documents à
signer
|
|
FC
|
1
|
B
|
FA
|
3
|
Qu'un double paiement des dépenses par
la caisse est impossible
|
Le cachet « payé » apposé sur la
pièce de base avant la transmission au DFR
|
|
FC
|
13
|
B
|
FA
|
4
|
Qu'un double paiement des factures fournisseurs est
impossible ?
|
Système informatique, enregistrement
des pièces de base avec référence. Toute facture
fournisseur
|
|
FC
|
13
|
B
|
FA
|
Prudence BOCOVO, Mémoire de fin de stage, Master of
Business Administration en Audit et Contrôle de Gestion Page 86
|
|
payé porte la mention « PAYE >> au vu
de laquelle aucun autre paiement ne peut être fait
|
|
|
|
|
|
5
|
Que les chèques annulés sont inutilisables
?
|
-Mention « annulé >> portée sur
le chèque ;
-Notification à la banque si le chèque est
certifié
|
|
TFC
|
5
|
B
|
FA
|
6
|
Que les dépenses effectuées au cours des
missions sont en relation avec l'objet de la mission ?
|
Justification des dépenses de la mission
et vérification des avantages accordés à chaque
catégorie d'employés lors des missions avant signature
par le supérieur hiérarchique
|
|
FC
|
1
|
B
|
FA
|
|
PROCEDURES D'ENCAISSEMENT
2) Qu'est ce qui assure :
|
|
|
|
|
|
|
7
|
Qu'il est gardé une trace de la
réception de toutes les recettes ?
|
Conservation par le CR des bordereaux et
reçus d'encaissement pour pointage de l'état des
encaissements journaliers
|
|
FC
|
6
|
B
|
FA
|
8
|
Que les détournements de règlements
sont impossibles ?
|
Aucun règlement en espèces
n'est effectué par les clients. Tous les règlements se
font directement à la banque.
|
|
TFC
|
12
|
B
|
FA
|
|
ENREGISTREMENT ET SUIVI COMPTABLE
3) Qu'est ce qui
|
|
|
|
|
|
|
Prudence BOCOVO, Mémoire de fin de stage, Master of
Business Administration en Audit et Contrôle de Gestion Page 87
|
assure :
|
|
|
|
|
|
|
9
|
Qu'une double comptabilisation des dépenses et
des recettes est impossible ?
|
Numérotation des pièces
et référencement dans le logiciel qui s'oppose à
toute saisie portant les mêmes références qu'une
saisie préalablement faite ; le champ de
contrôle étant le « document référence
»
|
|
TFC
|
4
|
B
|
FA
|
10
|
La sécurité au niveau du journal
de trésorerie
|
Etablissement d'une situation journalière de
caisse et de banque. Seul le Comptable y a accès ;
|
|
FC
|
14
|
B
|
FA
|
11
|
Que tous les mouvements affectant les comptes de
trésorerie sont enregistrés sans délai dans
lesdits comptes
|
Aucune mesure particulière
|
|
fc
|
|
M
|
fc
|
12
|
Que les comptes bancaires sont fiables ?
|
Rapprochements bancaires mensuels.
|
|
TFC
|
2
|
B
|
FA
|
|
INVENTAIRE PHYSIQUE
4) Qu'est ce qui assure :
|
|
|
|
|
|
|
13
|
Qu'il est effectué un inventaire physique des
espèces en caisse ?
|
Contrôles inopinés et des
contrôles mensuels de la caisse par le comptable.
|
|
FC
|
3
|
B (ctrl mensuel)
et BI (pour le contrôle
|
FA (ctrl mensuel) -
IA (ctrl inopiné)
|
Prudence BOCOVO, Mémoire de fin de stage, Master of
Business Administration en Audit et Contrôle de Gestion Page 88
|
|
|
|
|
|
inopiné)
|
|
14
|
Qu'il est effectué un inventaire physique des
chèques
|
Aucune mesure particulière
|
|
fc
|
|
M
|
Fc
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
PROTECTION DES VALEURS
5) Qu'est ce qui assure :
|
|
|
|
|
|
|
15
|
Que la délivrance des chèques est suivie
?
|
Existence d'un cahier de
décharge émargé par les bénéficiaires
ou le coursier qui se charge de ramener une décharge
signée du bénéficiaire
|
|
FC
|
10
|
B
|
FA
|
16
|
L'optimisation de la trésorerie
|
Contrôler le calcul et le positionnement des
intérêts générés par les DAT sur
le compte courant du Fonds Routier
|
|
FC
|
15
|
B
|
FA
|
17
|
Que les chèques sont protégés
contre le vol et les détériorations physiques ?
|
Conservation dans un coffre-fort ; ceux en cours d'utilisation
sont gardés par le
CR et ceux non
utilisés par le CC
|
|
TFC
|
11
|
B
|
FA
|
18
|
Que les valeurs en caisse sont protégées
contre le vol et les détériorations physiques ?
|
Conservation des valeurs dans un coffre fort
|
|
FC
|
11
|
B
|
FA
|
Prudence BOCOVO, Mémoire de fin de stage, Master of
Business Administration en Audit et Contrôle de Gestion Page 89
19
|
Le non débordement de l'encaisse au niveau de la
caisse
|
Il existe un plafond des espèces en caisse :
500.000 FCFA
|
|
FC
|
8
|
M
|
fa
|
|
La non rupture de la liquidité au niveau de la
caisse
|
Un seuil de sécurité de 200.000
FCFA déclenche le
|
|
|
|
|
|
20
|
|
processus de réapprovisionnement de la
caisse principale
|
|
FC
|
9
|
M
|
fa
|
|
Qu'il existe une réglementation des
|
Limitation des dépenses par
|
|
|
|
|
|
22
|
dépenses par espèces ?
|
espèces à 50.000 FCFA
|
|
FC
|
7
|
M
|
fa
|
TFC : Point très fort théorique ;
FC : Point fort théorique ; fc Point
faible de conception B : Bon ; M : Mauvais ;
BI :
|
Bon mais insuffisant ; FA : Force d'application
; IA : Insuffisance d'application ; fa :
Faiblesse d'application ; fc :
|
Faiblesse de conception ; FPC : Feuille par
points de contrôle ; PPC : Programme par points de
contrôle.
|
Source : nous-même
L'évaluation définitive du dispositif de
contrôle interne des procédures de trésorerie au Fonds
Routier révèle que dans son intégralité, le manuel
de procédures n'est pas toujours respecté. Ceci se traduit par le
fait que des points de contrôles révélés forts de
conception lors de l'évaluation théorique se sont
révélés faibles dans leur application au niveau de
l'évaluation définitive. Il s'agit :
- du non débordement de l'encaisse au niveau de la caisse
- de la non rupture de la liquidité au niveau de la caisse
- de l'application de la réglementation des
dépenses par espèces.
Prudence BOCOVO, Mémoire de fin de stage, Master of
Business Administration en Audit et Contrôle de Gestion Page 90
Cependant, il existe également des points dits forts
par l'évaluation théorique qui se sont avérés
être effectivement appliqués dans la pratique.
L'existence des points faibles d'application signifie
que les procédures de trésorerie décrites dans le manuel
de procédures du Fonds Routier ne sont pas respectées dans la
pratique par les exécutants, donc inefficacité du système
de contrôle interne de la trésorerie. Cette démarche nous
permet de confirmer notre deuxième hypothèse de
recherche
La section qui va suivre sera celle dans laquelle sera
développée les recommandations afin de mitiger les risques
existants (révélés par notre évaluation).
Section 2 : Analyse des faiblesses et
recommandations
Paragraphe 1 : Analyse des faiblesses
Il s'agira pour nous d'analyser chacune des faiblesses
révélées par l'évaluation définitive afin
d'en connaître les implications (risques encourus). Le tableau VII
retrace l'analyse des faiblesses.
Tableau VII: analyse des faiblesses
FPC
|
Objectifs
|
Constats
|
Causes
|
Conséquences
|
|
Qu'est ce qui assure :
|
|
|
|
11
|
Que tous les
mouvements affectant les comptes de
trésorerie sont
enregistrés sans délai dans lesdits comptes
|
Enregistrement tardif
|
Contrôle des pièces de base par les
responsables des
départements avant
comptabilisation
|
-Accumulation de tâches en fin de
période pouvant engendrer des erreurs ou omissions dans la
saisie et par conséquent des éléments rapprochés
dans la colonne
« Banque Chez
nous ».
|
14i
|
Qu'il est effectué un inventaire physique des
chèques et
hologrammes
|
Absence d'inventaire physique des chèques.
|
Aucune mesure prévue
|
Risque de rupture des moyens de paiements
|
14ii
|
Qu'un hologramme est apposé sur les chèques.
|
L'inexistence d'hologramme sur les chèques
délivrés par le Fonds Routier.
|
Aucune mesure prévue
|
Risque d'avoir des
chèques frauduleux
|
20
|
Le non débordement de l'encaisse au niveau de la
caisse
|
Les journées du 22/04/10, 18/06/10 et 10/09/10 se sont
soldées
respectivement par 638.650 FCFA, 598.000 FCFA et 705.000 FCFA
|
Mauvais suivi du plafond autorisé en caisse.
|
Tentative d'évasion / détournement du CR avec
les disponibilités en caisse qu'il aurait sciemment accumulé
|
Prudence BOCOVO, Mémoire de fin de stage, Master of
Business Administration en Audit et Contrôle de Gestion Page 92
20
|
La non rupture de la liquidité au niveau de la caisse
|
La demande d'approvisionnement du 30/06/2010
affiche un montant de 112.250 FCFA
|
Non suivi du seuil de la caisse
déclenchant le réapprovisionnement
|
Rupture de disponibilités à la caisse
|
22
|
Qu'il existe une réglementation des dépenses par
espèces ?
|
Décaissement
Le 04/05/2010 de 120.200FCFA pour règlement de deux
factures (Factures n° FC 41038 et
FC41039 ORTB).
|
Non suivi des décaissements par la caisse.
|
Violation des dispositions
contenues dans le manuel de procédure.
|
|
La bonne séparation des tâches
|
-Le chef comptable détient un accès aux valeurs
(chéquiers non utilisés) et procède aussi au
contrôle
-Le comptable
assure le suivi des comptes clients et fournisseurs et est en
même temps
responsable de la comptabilisation des opérations de
trésorerie dans le logiciel Perfecto.
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Personnel limité
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Risque de
dissimulation d'erreurs involontaires ou
d'irrégularités intentionnelles.
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FPC : Feuille par points de contrôle
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Source : nous même
Paragraphe 2 : Recommandations
A. Recommandations d'ordre général
1) Le manuel de procédures
Prudence BOCOVO, Mémoire de fin de stage, Master of
Business Administration en Audit et Contrôle de Gestion Page 93
Le manuel de procédures existant au Fonds Routier n'est
pas toujours respecté dans l'application des procédures qu'il
dispose. Il conviendra que la hiérarchie procède à des
séances de vulgarisation auprès du personnel afin que toutes les
dispositions prévues dans le manuel de procédures soient mieux
cernées et appliquées.
Il nous a également été permis de
constater qu'au sein du Fonds Routier, il existe un certain nombre de pratiques
qui sont effectuées de manière informelle car ne figurant pas
formellement dans le manuel de procédures en vigueur au sein de la
structure. Il faudrait donc veiller à ce que le manuel de
procédures soit mis à jour en tenant compte de l'actualisation de
ces normes et procédés.
Notons que l'actualisation du manuel de procédures se
fera soit grâce aux services du cabinet qui a réalisé celle
qui est en vigueur; soit par les cadres de l'entreprise. Dans l'un ou l'autre
cas, cette actualisation aura un coût pour l'entreprise. Il y va de la
motivation du personnel dans l'optique d'avoir un travail bien fait.
2) Organisation et structure interne
Il est à noter qu'il n'est pas expressément
établi au sein du Fonds Routier un Service de Trésorerie, les
activités de trésorerie se répartissent au niveau du
Département Comptable. Pour une meilleur clarté dans
l'exécution des tâches comptables et Financières il est
souhaitable qu'il soit instauré au sein de la structure un Service
Trésorerie qui serait exclusivement habileté à
exécuter les tâches ayant trait à la trésorerie.
Le cumul des tâches révélé ci-dessus
après analyse de l'organisation du « Service Trésorerie
» ; nous amène à suggérer un certain nombre de
mesures pour pallier un temps soit peu les risques auxquels elle
expose la structure. Il faudrait :
- qu'une fiche de stock de chéquiers non
utilisée soit tenue et qu'il soit procédé à des
contrôles de l'existant des chéquiers non utilisés.
- il faudrait transférer la tenue des comptes clients
et fournisseurs à l'Assistant du comptable. Le comptable n'aura donc
qu'à enregistrer les opérations de trésorerie.
B. Recommandations relatives aux faiblesses de
conception et d'application des procédures
- En dépit du système de
délégation de tâches existant au Fonds Routier, il existe
certaines lourdeurs qui ont pour conséquence l'accumulation des
pièces à saisir et par conséquent des retards dans
l'enregistrement des opérations de trésorerie. Il faudrait que ce
principe de délégation soit réellement pratiqué
afin que les approbations soient données en temps réel ou
à défaut que dans chaque département, il y ait des
successeurs valables pouvant assurer certaines des fonctions en cas
d'indisponibilité des chefs de département.
- Pour éviter les ruptures de moyens de paiements, il
doit être effectué périodiquement (à toutes les fins
de cycle mensuel) ou de façon inopinée un inventaire physique des
chéquiers.
- Le Fonds Routier devra mettre en place une politique pour
optimiser sa trésorerie. Cette attribution pourrait par exemple
être confiée au Responsable comptable et financier qui devra
s'enquérir de toutes les opportunités sures
offertes par le marché financier pour maximiser la trésorerie du
Fonds Routier.
- Un suivi rigoureux de la caisse doit être fait afin
que le plafond autorisé ne soit jamais dépassé. Une
négligence de cet aspect pourrait pousser l'employé qui tient la
caisse à y accumuler assez d'espèces puis à
s'évader avec une forte somme d'argent. Il faudrait également
qu'un suivi soit fait pour éviter des ruptures de caisse. Le point de
caisse journalier devra donc être porté au CC pour visa tous les
jours au soir ou au plus tard le lendemain matin afin qu'il s'assure que le
niveau de caisse n'est pas déjà inférieur au seuil de
réapprovisionnement.
- Il devra suffisamment vulgariser auprès du personnel
que toutes les dépenses autorisées par la caisse devront
être plafonnées à 50.000 FCFA. Le CC et le CR notamment
devront veiller à ce qu'aucun décaissement de plus de 50.000 FCFA
ne se fasse par la caisse. La dernière actualisation du manuel de
procédure fixant le plafond de 50.000 FCFA date de 2007, et aux travers
des différents échanges que nous avons eu avec les responsables
du service comptable, il ressort que les différents dépassements
constatés s'expliqueraient par la caducité des dispositions
figurant dans le manuel de procédure. Il urge donc de procéder au
plus tôt à l'actualisation de ce dernier.
- Pour renforcer la sécurité des chèques
délivrés par le Fonds Routier, nous suggérons qu'il soit
apposé sur les chèques des hologrammes, et qu'au même titre
que les chéquiers qu'une fiche des stocks d'hologrammes soit tenue, afin
d'éviter sa rupture qui serait une porte ouverte à des
fraudes.
CONCLUSION GENERALE
Après les différents scandales financiers dans
le monde, le Contrôle Interne est devenu une réalité
publique. De nombreuses dispositions ont été prises dans les
entreprises pour le rendre obligatoire. Il s'applique à tous les volets
d'une organisation (immobilisations, stocks, trésorerie, politique de
ressources humaines, etc.).
Dans le cadre de notre étude pratique au Fonds Routier
nous nous sommes appesanti sur le contrôle interne en place relativement
à sa fonction de trésorerie. Nous avons identifié les
risques significatifs pouvant altérer ses activités et son image
de marque (pour raisons de difficultés de trésorerie) et
compromettre l'atteinte de ses objectifs.
La démarche générale que nous avons
adoptée s'est déroulée en plusieurs phases :
- prise de connaissance des procédures de
trésorerie prévues pour être appliquées au Fonds
Routier ;
- évaluation préliminaire en vue de
déterminer au nombre de ces procédures celles qui sont
déjà des points forts dans leur conception et celles qui ne le
sont pas.
- contrôle de fonctionnement pour s'assurer que les
procédures prévues sont réellement appliquées : il
s'est agi de s'assurer de la conformité entre conception et
application.
- évaluation définitive de laquelle est ressorti
les faiblesses d'application des procédures qui peuvent être
relevées si nos recommandations et suggestions sont
appliquées.
Au nombre de ces recommandations, nous pouvons citer :
- la correction des redondances existant au niveau des
tâches attribuées aux membres du « Service Trésorerie
».
- une meilleure organisation et application de la
délégation des pouvoirs au sein du Fonds Routier en vue
d'éviter les retards dans le traitement de l'information
financière.
- le suivi minutieux de la caisse et des opérations de
décaissement. - l'actualisation du manuel de procédure.
Pour conclure, il est essentiel de souligner qu'un dispositif
de Contrôle Interne aussi bien conçu et aussi bien appliqué
soit-il, ne peut fournir une garantie absolue quant à la
réalisation des objectifs de l'entreprise. Il existe en effet des
limites inhérentes à tout système de Contrôle
Interne. Ces limites résultent de nombreux facteurs, notamment des
incertitudes liées au monde extérieur, de l'exercice de la
faculté de jugement ou de dysfonctionnements pouvant survenir en raison
d'une défaillance humaine ou d'une simple erreur.
Cette étude ne saurait être
considérée comme une panacée, mais constitue une
contribution notable de laquelle pourrait s'inspirer la Direction du Fonds
Routier pour améliorer son dispositif déjà en place.
BIBLIOGRAPHIE
RAPPORT DE FIN DE STAGE
Thème : Contribution à
l'amélioration du contrôle interne des encaissements et des
décaissements à la COBENAM /
Réalisé et soutenu par Coffi Prosper KOUPHIN à l'ISM
ADONAÏ.
Thème : Contribution à
l'amélioration des procédures du contrôle interne de la
fonction trésorerie dans les entreprises : Cas des SHALOM
/ Réalisé et soutenu par Ulrich Oliver LOKO à
l'ISM ADONAÏ.
Thème : L'appréciation
du contrôle interne selon le référentiel COSO /
Réalisé et soutenu par Aksouh Hani et Mehenni Samy
Ismail ESC Alger Thème : L'évaluation des
procédures de contrôle interne du cycle achat fournisseur dans le
cadre d'une mission d'audit légal /Réalisé et soutenu par
Soifia Ounswamdine Institut Africain de Management - Bachelor in Business
Administration 2004
OUVRAGES
+ Contrôle interne et organisation comptable de
l'entreprise
Source : "Comptable 2000 : Les textes de base du
droit comptable", Les Éditions Raouf Yaïch.
+ Le dispositif de Contrôle Interne : Cadre de
référence (RESULTATS DES TRAVAUX DU GROUPE DE PLACE
ETABLI SOUS L'EGIDE DE L'AMF)
+ LIGNES DIRECTRICES SUR LES NORMES DE CONTRÔLE
INTERNE À PROMOUVOIR DANS LE SECTEUR PUBLIC.
Source :
http://www.intosai.org/blueline/upload/1guicspubsecf.pdf
TABLE DES MATIERES
DEDICACE 3
REMERCIEMENTS 4
LISTE DES ABREVIATIONS 5
LISTE DES TABLEAUX ET DES FIGURES 6
INTRODUCTION 7
PREMIERE PARTIE : PROBLEMATIQUE ET
PRESENTATION DU 11 CADRE DE REFERENCE THEORIQUE DE L'ETUDE
CHAPITRE 1 : CADRE DE REFERENCE THEORIQUE DE
L'ETUDE 12
Section 1 : Problématique, Objectifs,
hypothèses, Intérêt de l'étude et 12
méthodologie de recherche
Paragraphe1 : Problématique, Objectifs, hypothèses
12
A- Problématique 12
B- Objectifs et hypothèses 16
1) Objectifs 16
2) Hypothèses de la recherche 16
Paragraphe 2 : Intérêt de l'étude et
Méthodologie de recherche 18
A- Intérêt de l'étude 18
B- Méthodologie de recherche 19
Section 2 : Revue de littérature
21
Paragraphe 1 : Généralités sur le
contrôle interne 21
A- Définition 21
B- Objectifs du contrôle interne 21
1) Objectifs comptables 21
2) Objectifs administratifs 22
C- Principes fondamentaux du contrôle interne 23
1) Principe d'organisation et séparation des fonctions
23
2) Principe d'universalité 24
3) Principe d'indépendance 24
4) Principe d'informations et qualité du personnel 25
5) Principe d'harmonie 25
6) Principe d'autocontrôle 25
7) Principe de permanence 26
D- Composantes du contrôle interne 26
1) Environnement et contrôle 26
2) Appréciation des risques 26
3) Activités de contrôle 27
4) Information et communication 27
5) Surveillance 28
E- Limites du contrôle interne 28
Paragraphe 2 : Quelques notions sur les procédures de
trésorerie 29
A- Définitions 29
B- Procédures de trésorerie 29
CHAPITRE 2 : PRISE DE CONNAISSANCE DU CADRE DE L'ETUDE
31
Section 1 : Présentation du Fonds Routier
31
Paragraphe 1 : Historique et statut juridique du Fonds Routier
31
A- Historique 31
B- Statut juridique 33
C- Activités 34
D- Ressources 34
Paragraphe 2 : Structure Organisationnelle du Fonds Routier 36
1. Attribution 37
2 .Organigramme 44
Section 2 : organisation du service
Trésorerie du Fonds Routier 47
Paragraphe 1 : Attribution des tâches au
service Trésorerie du Fonds 47 Routier
A- Attributions 47
B- Observations 48 Paragraphe 2 :
Description des procédures au service Trésorerie du Fonds 49
Routier
A- Les Procédures d'encaissement 49
B- Les Procédures de gestion des comptes financiers 56
C- Les Procédures de décaissement 58
D- Les Procédures de contrôle et de protection de
la trésorerie 69
DEUXIEME PARTIE : EVALUATION DU CONTRÔLE
INTERNE DU 71 CYCLE TRESORERIE PAR L'AUDITEUR EXTERNE : CAS DU FONDS
ROUTIER
CHAPITRE 1 : Evaluation préliminaire des
procédures de Trésorerie 72
du Fonds Routier
Section 1 : Tests de cheminement et outils
d'évaluation préliminaire du 72
contrôle interne
Paragraphe 1 : Tests de cheminement 72
Paragraphe 2 : Outils d'évaluation
préliminaire du contrôle interne 74
A- Méthode des questionnaires de contrôle interne
74
B- Grilles d'analyse 75
C- Méthode des points de contrôle 75
Section 2 : Identification des points de
contrôle à tester 77
Paragraphe 1 : Réalisation de la fiche
d'analyse et de contrôle au Fonds 77 Routier
Paragraphe 2 : Identification des
éléments à tester au Fonds Routier 82
CHAPITRE 2 : Test sur les procédures
84
Section 1 : Programme de travail des tests 84
Paragraphe 1 : Définition des programmes
de test 84
Paragraphe 2 : Résultats des tests 87
Section 2 : Analyse des faiblesses et
recommandations 93
Paragraphe 1 : Analyse des faiblesses 93
Paragraphe 2 : Recommandations 95
A- Recommandations d'ordre général 95
1) Manuel de procédures 95
2) Organisation et structure 95
B- Recommandations relatives aux faiblesses de conception et 96
d'application des procédures
CONCLUSION 98
BIBLIOGRAPHIE 101
ANNEXES
ANNEXES
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