VI-1-2- Les techniques de récoltes
Elles varient constamment selon le produit mais restent pour
l'essentiel rudimentaires. Le cueilleur grimpe sur l'arbre et
cueille les fruits à la main, ou il utilise un bâton d'un
mètre ou moins qu'il lance sur l'arbre en visant le rameau, tout en
étant au sol.
Soit, il dispose d'un long bâton, à
l'extrémité duquel il attache un couteau. Une fois sous l'arbre,
le récolteur essaye de couper le rameau pour faire tomber le fruit par
terre (pratiquée surtout par les femmes) : c'est le
gaulage
La coupe est aussi utilisée surtout
pour l'exploitation des PFC pour la fabrication de cases, de clôtures...
: Le récolteur est soit à terre, ou il grimpe sur l'arbre avec un
coupe-coupe pour couper les branches.
Il y a aussi l'écorçage, qui
est surtout utilisé pour l'exploitation des produits de
pharmacopée. En effet, l'écorce est récoltée sur le
tronc des arbres soit en frappant à l'aide d'outils, comme la machette,
la hache ou le coupe coupe. L'écorce est prélevée sur une
face ou sur de petites étendues de la surface du tronc. Mais le plus
souvent l'arbre est cerné (photo 6) et les
quantités récoltées sont des pièces dont les
dimensions sont variable et dépendent de la facilité avec
laquelle l'écorce se détache du tronc.
La dernière technique de récolte des produits
forestiers et qui est plus facile techniquement et énergiquement est le
ramassage. Il est le plus souvent pratiquer par les femmes et les enfants.
Ainsi, après le passage d'un vent violent ou bien à un certain
niveau de maturité, certains fruits comme celles de Cordyla pinnata,
Zizyphus mauritania, Diospyros mespiliformis tombent sur le sol et sont
ainsi à la disposition du premier acteur sur place et même des
animaux, surtout les petits ruminants.
PHOTO 11: Sclerocarya birrea
écorcé par des tradipraticiens (cliché : Dione,
juin 2008)
VI-1-3- estimation des quantités
récoltées
Ces quantités sont en effet des estimations, qui ont
été obtenues, après dépouillement des
questionnaires. Cette estimation bien que nécessaire s'est
effectuée avec quelques difficultés dans la mesure où, la
plupart des populations interrogées, avaient du mal a estimée les
quantités obtenues durant la saison, mais aussi de notre part, nous
n'avions pas assez de temps pour pouvoir faire une suivie quotidienne des
cueilleurs.
Toutefois, il importe de noter que cette estimation est aussi
relative dans la mesure où, certains produits, comme les feuilles de
Tamarindus indica transformées, Stercula setigera mais
aussi, les quantités d'écorces et de feuilles vendus pour la
pharmacopée n'y figurent pas, du faite de la difficulté de leur
estimation.
Tableau 21 : estimation des
quantités de quelques PFC récoltés à
Sambandé en 2008
Produits
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Quantités
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Balanites aegyptiaca
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4910 kg
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Diospyros mespiliformis
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2585 kg
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Tamarindus indica
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1350 kg
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Acacia nilotica
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80 sacs
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Zizyphus mauritania
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2339 kg
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Adansonia digitata
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2365 kg
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Ficus gnaphalocarpa
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150 kg
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Cordyla pinnata
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2450 kg
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Zizyphus mucronata
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15 kg
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TOTAL
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Cependant ces quantités obtenues, grâce aux
enquêtes menés auprès des acteurs méritent un
certain nombre de critique ou d'analyse plus approfondis dans la mesure ou si
nous essayons de le mettre en corrélation, avec les effectifs du tableau
18 , on voit nettement que les valeurs ne reflètent pas la même
réalité . Ainsi si nous prenons l'exemple d'Acacia
nilotique qui a une quantité estimé à 80sacs de 50kg,
alors qu'il a un taux de présence très faible (10% )
c'est-àdire , qu'elle n'est présente que dans le relevé
numéro 7 (tableau 8) avec un seul individu. Il en est
de même pour des espèces comme cordyline pinnule ; Balanites
aegyptiaca
Adonsonia digitata .En effet, cela peut s'expliquer
par le fait que certaines espèces comme Cordyla pinnata et
Adansonia digitata, on ne les retrouve que dans les champs et pour les
secondes autour des concessions, or la presque totalité de nos placettes
ont été réalisé dans la forêt. L'autre
insuffisance est en rapport avec la localisation de nos placettes
(carte 2) .En effet, la majeure partie de nos relevés,
se situe à la lisière de la forêt, alors qu'il se peut que
certaines espèces soient plus abondantes au milieu, ce qui réduit
ainsi leur taux de présence dans nos relevés.
Enfin, la troisième et dernière explication est
relative aux acteurs eux même. En effet,
On ne peut qu'être optimiste à l'égard de
leur bonne foie mais il se peut que certaines, extrapolent les quantités
récoltées, si on sait qu'au Sénégal, il est rare
qu'une personne vous dise réellement ce qu'elle gagne dans son domaine
d'activité.
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