Sous la direction de :
Monsieur Paul Ndiaye Maître assistant
Présenté par :
Mamadou Dione
UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR
FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES
DEPARTEMENT DE GEOGRAPHIE
CONTRIBUTION A L'ETUDE
DES PRODUITS
FORESTIERS DE CUEILLETTE (PFC) : Potentiel
et
Utilisations dans le terroir
villageois de
SAMBANDE
(Region de Kaolack)
Mémoire de maîtrise
Année académique 2007-2008
L'alimentation humaine demande beaucoup à l'arbre dans
le monde tropical : les feuilles, les fruits, les écorces, les racines,
toutes ces parties de l'arbre ont ici et là un rôle
particulièrement important à jouer. En effet, dans le bassin
arachidier, ou les populations ont de longue date dans l'aménagement de
leur terroir senti l'importance de l'arbre dans le paysage agraire et
l'influence positive sur leur mode de vie local, ont toujours su allier partout
l'arbre aux champs. L'espace déforesté pour les cultures porte
des peuplements arborés dont la composition, la densité, le mode
d'utilisation est chargé de signification1.
C'est dans cette perspective que le thème
d'étude et de recherche qui se focalise particulièrement sur les
PFC dans le terroir de Sambandé et qui constitue cet effet notre premier
pas dans le champ de la recherche n'a pu atteindre sont terme sans le soutient
et le conseil d'un certain nombre de personnes que je voudrais volontiers
remercier ici.
Je veux tout d'abord exprimer ma très profonde et
respectueuse gratitude et à monsieur le professeur Paul Ndiaye qui a
bien voulu témoigner à mes efforts un intérêt
bienveillant et me faire l'honneur d'assurer la direction scientifique ce
travail.
Mes remerciements vont aussi à monsieur le professeur
Alioune Bâ et à madame Diouf, Edmée Mbaye, docteur en
géographie pour leurs conseils et leur disponibilité. Et à
travers eux, tous les professeurs du département de géographie de
l'UCAD.
Je remercie aussi tous les membres de ma famille : ma
mère, mon père, mon ami et frère Ibrahima n'diaye, mon
frère Yély, mes soeurs Fatou, Nabou et Sadio, ainsi que leurs
enfants
Je tiens aussi à remercier ici tous ceux qui m'ont
aidé dans ma tâche ou ont aimablement facilité ma
documentation et l'illustration de ce document. J'exprime en particulier ma
reconnaissance à monsieur Babacar Faye étudient en thèse
de troisième cycle de géographie pour l'initiation au GPS,
à mademoiselle Ndèye Awa Diop pour la cartographie, au commandant
Badji adjoint à la IREF de Kaolack, à monsieur Mamadou Ndiaye
président de la CAC de Sambandé et toute sa famille pour
l'accueil chaleureuse qu'ils m'ont réservés durant mon
séjour sur le terrain, à monsieur Lamine Bodian, expert forestier
du PERACOD à Kaolack et à monsieur Dame Yade pour la saisie de ce
document.
Je remercie également tous mes amis et promotionnaires
du département de géographie : Moussa Guèye, André
Dioh, Jean J Sagna, Lamine N'dao, le grand Assane Seck, Sokhna Ami Diouf, Marie
Bass, Babacar Bâ, Babacar Diop, Assane Diop, El Hadji Ousmane Diaw, Atik
Kane
Je remercie enfin tous les Voshing du DUC Vovinam Vietvodao
Club, a commencé par le maître Mamadou Diop
3ième Dang, qui m'a initié dans la voie de l'art
martial vietnamienne, à Pièrre Corneille Sambou, Saliou Sarr,
Samba Diallo, El hadji Baldé, Sanoune Wade, Amadou watt.....
1 Pélissier, P. (1979), p37
Avant-propos Sommaire
Introduction générale 1
Problématique 3
Méthodologie 8
Clarification conceptuelle 13
1er partie : Cadre physique, humaine et
économique 16
Chapitre I : Présentation et cadre physique de
Sambandé 17
I-1- Présentation et localisation ...17
I-1- Présentation et localisation ...17
Chapitre II : Les hommes et les activités socio-
économiques 33
II-1- Les hommes 33
II-2- Infrastructures et services sociaux de base 38
II-3- Les autres activités socio économiques
.38
CONCLUSION PARTIELLE 41
2ième Partie : Potentiel disponible,
exploité et accès à la ressource 42
Chapitre III : Potentiel disponible et exploité
.43
III-1- Le potentiel disponible ...43
III-2- La densité à l'hectare 68
Chapitre IV : L'accès à la ressource
71
IV-1- Les lois traditionnelles 71
IV-2- Les lois administratives et de la décentralisation
72
IV-3- Les espaces de collecte 73
CONCLUSION PARTIELLE ..74
3ième Partie : Utilisation,
caractéristique et valeur économique des
PFC.....75
Chapitre V : Utilisations 76
V-1- espèces, parties et domaines d'utilisation 76
V-2- autoconsommation et commercialisation 91
Chapitre VI : caractéristique
générale et la valeur économique des PFC 92
VI-1- Caractéristique générale de la
cueillette 92
VI-2- Valeur économique des PFC 100
VI-3- L'avenir de la cueillette 104
VI-4- L'aire de mise en défens de Sambandé :
objectifs atteints ou non ? 105
VI-5- Solutions pour une gestion durable des PFC 106
CONCLUSION PARTIELLE 108
ANDS : Agence National de la Démographie
et de la Statistique
BU : Bibliothèque Universitaire
CAC : Cellule d'Animation et de Concertation
CIQUAL : Centre Informatique pour la
Qualité des Aliments
CIRAD : Centre de Coopération
Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement
CNEVA : Centre Nationale d'Etudes
Vétérinaires et Alimentaires
CR : Communauté Rurale
CRDI : Centre de Recherche pour le
Développement International
CSE : Centre de Suivie Ecologique
DEFCCS : Direction des Eaux et Forêts,
Chasse et Conservation des Sols
DMN : Direction de la Météorologie
Nationale DPS : Direction de la Prévision Statistique
FAO : Food and Agriculture Organisation
FCFA : Franc Communauté Financière
Africaine FIT : Front Inter Tropical
FLSH : Faculté des Lettres et Sciences
Humaines
FMPOS : Faculté de Médecine, de
Pharmacie et d'Onto Stomatologie
GIE : Groupement d'Intérêt
Economique GPS : Global Positionning System
IFAN : Institut Fondamental d'Afrique Noire
IRD : Institut de Recherche pour le
Développement IREF : Inspection Régional des
Eaux et Forêts
ISE : Institut des Sciences de
l'Environnement
MEPN : Ministère de l'Environnement et de
Protection de la Nature
MNHN : Muséum National d'Histoire
Naturelle ONG : Organisation Non Gouvernementale PAPEL
: Projet d'Appui à l'Elevage
PERACOD : Programme d'Electrification Rurale et
d'Approvisionnement durable en Combustibles Domestiques
PFC : Produits Forestiers de Cueillette
PFNL : Produits Forestiers Non Ligneux
VALEURS : Valorisation des Espèces pour
une Utilisation durable des Ressources sauvages au Sénégal
ZMDS : Zone de Mise en Défens de
Sambandé
Si, pendant longtemps, on considéré
l'environnement comme un sujet plutôt accessoire n'intéressant
qu'une poignée d'amoureux de la nature, cette époque est
désormais révolue. Aujourd'hui, il est évident que
environnement est l'affaire de tous, car on ne saurait le dissocier du monde
dans lequel nous vivons et dont dépend notre survie, il a un incident
sur tous les aspects de notre existence qu'il s'agisse de santé, de
sécurité ou encore de qualité de vie.
En effet, les rapports entre l'homme et l'environnement sont
très complexes et évoluent constamment dans le temps. Ainsi, des
formes de vie primitives au modernisme en passant par le traditionalisme
différentes métamorphoses se sont opérées sur le
milieu2.
Au cours des dernières décennies, il est devenu
manifeste que l'environnement est gravement menacé par les
activités humaines, à l'origine, notamment, de la surexploitation
des ressources naturelles.
C'est ainsi que, le Sénégal, comme tous les pays
sahéliens, connaît une dégradation avancée de son
milieu naturel qui se traduit par un accroissement du domaine sahélien.
En plus, l'érosion des sols a entraîné une baisse des
rendements, on note un accroissement rapide de population avec comme
conséquences un fort taux d'urbanisation, une pauvreté accrue, la
dégradation du cadre de vie, la précarité alimentaire.
Située dans le centre ouest du pays, la région
de Kaolack, jadis très boisée souffre actuellement de la
disparition de plus en plus visible de ses ressources végétales.
En effet, la gestion des forêts y a été depuis toujours
valorisée surtout au regard de leurs potentialités ligneuses,
avec souvent pour conséquence la surexploitation de cette ressource au
mépris de l'écosystème dans la diversité qu'elle
offre, particulièrement en ce qui concerne les produits forestiers non
ligneux. Ces derniers ont en effet bénéficié de peu
d'attention dans la définition des politiques et stratégie de
développement forestier. Cependant, vu la situation de
dégradation des systèmes de production, la baisse des revenus
dans le monde rural, le taux de ruraux vivant en dessous du seuil de
pauvreté et les changements dans les habitudes alimentaires de plus en
plus visibles en ville, n'est il pas urgent pour que les responsables
politiques comme forestiers lui accordent plus d'attention ?
2 Thiaw, D. (2002) ; p11
C'est dans cette perspective que le thème d'étude
et de recherche qui est une contribution à l'étude des produits
forestiers de cueillette, sera développé en trois parties :
La première abordera la présentation des contextes
physiques, humaines et économiques de la zone d'étude ;
La seconde se focalisera sur l'estimation du potentiel
disponible, mais aussi sur les modalités d'accès à la
ressource dans le terroir villageois de Sambandé ;
Enfin, la troisième et dernière partie traitera
de l'utilisation des PFC, de la caractéristique de l'activité de
cueillette, mais aussi de la valeur économique des produits forestiers
dans le terroir de Sambandé.
Le Sénégal connaît depuis plusieurs
années divers bouleversements d'ordre environnemental tels que
déficit pluviométrique, désertification,
sécheresse, dégradation des ressources naturelles mais aussi
d'ordre politique et socio-économique (pauvreté, exode
rural...)
En effet, les questions liées à l'environnement
se perçoivent de plus en plus en termes de déséquilibre
entre les ressources naturelles disponibles d'une part et, de l'autre, le
besoin pressant des populations en croissance rapide en quête d'une
amélioration générale de leur condition de vie.
Jadis très boisée la région de Kaolack
subit depuis plusieurs décennies une « désertification
» liée essentiellement à l'accroissement de la population et
des superficies cultivables. En effet, l'introduction des cultures de rente
dans cette zone plus connue sous l'appellation de Bassin arachidier, a
entraîné une pression humaine très importante sur les
ressources naturelles de la région provoquant ainsi la disparition ou la
réduction considérable des ressources végétales de
la région. A juste titre SARR. J ;(2007) dit que : le bassin arachidier
sénégalais a été pendant longtemps le poumon de
l'économie nationale avec le développement de la culture de
l'arachide dans un système agraire traditionnel stable.
Cette désertification, due à plusieurs facteurs
parmi lesquels les facteurs naturels, technologiques, sociologiques,
économiques et politiques, se manifeste surtout par la
dégradation du potentiel productif, de la diversité biologique et
du cadre de vie.
Toutefois, cette étude se concentre dans le
département de Kaolack mais, pour des raisons de temps et de moyens, il
nous semble opportun de réduire encore le terrain d'étude
à l'échelle d'un terroir villageois. Vu le contexte de
dégradation des ressources végétales, le choix du terroir
n'a pas été facile.
LE CHOIX DU TERROIR
Le premier choix portait sur le terroir de NDOFFANE, mais
après prospection des lieux, on a constaté que l'activité
de cueillette des produits forestiers était réduite et
très peu pratiquée par les populations du fait de la
raréfaction des produits.
Ensuite ce fut le terroir de KOYLAL, situé dans la
communauté rurale de LATMINGUE, arrondissement de KOU MBAL,
département de KAOLACK. Là aussi, au terme d'une visite de
reconnaissance effectuée en mars 2008, le constat était le
même : sur 5 KM, on a dénombré
3 Tamarindus indica, 6 Ziziphus mauritania
et 7 campements de nomades peulh plus connus sous l'appellation de «
NDOURANABE ».
Selon les habitants interrogés, cette situation de
dégradation des ressources végétales est essentiellement
liée à la pression anthropique et à l'avancée des
terres salées du fleuve Saloum suite à la sécheresse
chronique.
Enfin, le choix s'est porté sur le terroir de
Sambandé, choix conseillé par l'IREF de Kaolack. Une fois sur les
lieux, on a constaté que Sambandé disposait :
- D'une réserve forestière de 1045 hectares
dénommée la « Zone de Mise en Défens » de
Sambandé (ZMDS).
- Sambandé est une zone exclusivement rurale à
vocation agricole ;
- Selon le président3 de la cellule
d'animation et de Concertation (CAC) dans la zone, le prélèvement
des PFC a, d'après l'enquête auprès des ménages
durant l'année 2006, permis aux populations de la ZMDS d'avoir des
recettes évaluées à 2 millions de francs CFA
Toutes ces raisons, justifient notre choix sur le terroir de
Sambandé. Cependant, il importe de noter que cette étude ne se
réalise pas sur toute l'aire de mise en défens mais elle se
focalise uniquement sur le terroir villageois de Sambandé.
LA ZONE DE MISE EN DEFENS DE SAMBANDE (ZMDS)
Conscient de l'ampleur de la dégradation des ressources
végétales de la communauté rurale, les autorités
locales de Keur Baka, en collaboration avec les principaux partenaires au
développement ont mis en place depuis 2000, 11 aires de mises en
défens, dont la plus importante est celle de Sambandé. Elle
couvre une superficie d'environ 1045 hectares et polarise 8 terroirs villageois
(10 au début) que sont Sambandé, Keur Ngor, Keur Wack, Keur
Souley, Keur Demba MBackery, Mbaylar Wolof, Mbaylar Peulh et Keur Bame.
Avec une population d'environ 3354 habitants (1541 hommes et 1813
femmes) répartis entre 226 concessions et 329 ménages.
3 Monsieur Mamadou n'diaye
PHOTO 1 : Panneau d'indication à
la lisière de la forêt de Sambandé (cliché
Dione, juin 2008)
Cependant, Sambandé comme l'ensemble de la région
de Kaolack est de nos jours mal en point en raison principalement de la crise
structurelle de l'économie arachidière4, liée
surtout :
- Aux déficits pluviométriques ;
- A la baisse des rendements ;
- A l'érosion et la dégradation des sols ;
- A la mauvaise qualité des semences ;
- Au prix élevé des intrants ;
- Etc.
En effet, la polyculture vivrière (mil, sorgho...) qui
était à la base du système de consommation des populations
locales, de même que les cultures de rente (arachide...) sont en
régression. Elles ne créent plus d'emplois et ne peuvent non plus
couvrir les besoins alimentaires des populations.
Ainsi face à la réduction considérable de
leur pouvoir d'achat, consécutive à la dégradation
généralisée des systèmes de production
traditionnels, le retour vers la forêt pour les populations locales
devient une nécessité, qui ne se limite pas au
prélèvement des PFNL pour un usage
4 Diaouné, A. (2007)
personnel mais entraîne le renforcement d'une
activité : la commercialisation des produits forestiers5.
Activité ancestrale mais marginale ou plus moins
méconnue par les décideurs politiques, la cueillette est une
activité élémentaire de survie, elle est souvent synonyme
de collecte et même de ramassage6. En effet, les produits et
les services tirés des ressources végétales par les
populations sont considérables. Ainsi, elle joue encore un rôle
non négligeable d'appoint alimentaire pour les populations du monde
tropical7. Mais aussi, c'est une activité
génératrice de revenus additionnels à travers une
filière d'écoulement qui implique une grande
variété d'intermédiaires.
Par ailleurs, ces PFC occupent une place centrale dans la
pharmacopée traditionnelle et constituent à cet égard une
véritable source privilégiée de soins pharmaceutiques
Toutefois la production des ressources végétales
est une activité secondaire complémentaire aux activités
de production traditionnelles (agriculture et élevage). Elle est donc
essentiellement pratiquée durant la morte saison, mais aussi en fonction
de la disponibilité saisonnière des produits8, avec
des techniques de récolte qui varient constamment selon le produit mais
qui restent généralement rudimentaires.
Cependant, elle sera perçue dans cette étude
comme toute partie extraite des ressources végétales (fruits,
feuilles, écorces, gommes, racines, tiges), mais aussi à toute
partie prélevée et utilisée par les
populations9.
C'est dans cette perspective que l'objectif
principal de cette étude est d'analyser les produits de
cueillette dans le mode de production des populations de Sambandé.
Pour cela, il nous faut d'abord :
- Estimer le potentiel disponible;
- Identifier les modalités d'accès à la
ressource et les différentes domaines d'utilisation des PFC, mais aussi,
la contribution de ses derniers dans les revenus des populations de
Sambandé ;
- Voir la caractéristique générale de
l'activité de cueillette des PF pour enfin dégager des pistes de
réflexion pour une gestion durable de la cueillette dans le terroir
villageois de Sambandé.
5 Diop, ND. A. (2007) ; p1 6Benga,
A.G.F. (2006) ; p44 7Lacoste, Y. (2003) ; p109 8Diallo,
T.B. (2003) ; p10 9Thiaw, D (2002) ; p37
Pour atteindre cet objectif il nous semble impératif de
mettre sur pied un certain nombre d'hypothèses de
recherche :
1- Bien que considérer comme la seconde
activité créatrice de revenu dans la zone par les
autorités, l'exploitation des PFC génère en effet, des
revenus très limités pour la population de Sambandé ;
2- Malgré l'érection de la zone en aire de mise
en défens, avec la mise en place de la CAC pour le contrôle et la
gestion durable des ressources végétales, les actions
anthropiques restent de plus en plus visibles dans la forêt de
Sambandé et constituent à cet effet, le principale menace pour la
durabilité de la cueillette dans le terroir ;
3- L'exploitation des PFC dans le terroir villageois de
Sambandé (surtout pour les fruits) est d'abord motivée par leur
valeur commerciale.
L'approche méthodologique s'articulera autour de quatre
axes majeurs :
*la recherche bibliographique
Elle permet de faire la revue des documents consultables aux
niveaux de certains sites :
-La Bibliothèque Universitaire de l'UCAD ; -Institut
Fondamental d'Afrique noire (IFAN) ;
-Institut de Recherche pour le Développement (IRD) ;
-Institut des Sciences de l'Environnement (ISE) ;
-Département de Géographie ; -Centre de Suivi
Ecologique (CSE) ; -La salle de documentation du PSO ;
-Union Mondiale pour la Conservation de la Nature (UICN) ;
-Faculté de Médecine, de Pharmacie et
d'Odontostomatologie ;
-Direction des Eaux Forets, Chasses et Conservation des Sols
(DEFCCS) ;
-Internet ;
-etc.
*Travaux et collecte de données de terrain
1- le matériel
Les travaux de terrains exigent un certain nombre de
matériels indispensables :
- appareil photo
- GPS
- La flore du Sénégal de Berhaut - sécateur
(couteau...)
- des sangles (cordons...)
- presse portative
- carnet de notes
- un ruban de 50m
- un marqueur
- etc.
2-Travaux et collecte de données
L'extériorité de la biogéographie est
d'abord à prendre au sens le plus banal : C'est une science
d'extérieur, une science de terrain, ou du moins c'est une science qui
dépend toujours en amont d'un travail de terrain
préalable10. C'est dans cette logique qu'on a effectué
une descente sur le terrain d'étude en juin 2008 dans l'ultime objectif
de collecter le maximum de données
relatives au thème d'étude et de recherche. A cet
effet, trois méthodes de collecte de données sont
utilisées :
1-D'abord, un inventaire forestier à l'aide placettes ;
2-Ensuite, la seconde phase consiste à la
réalisation d'enquêtes par questionnaire
3-Et enfin, pour la cartographie, des
révélés de points en coordonnées UTM avec un
GPS.
2-1- Approche méthodologique : L'inventaire
forestier
L'estimation du potentiel de production et d'exploitation dans
le terroir de Sambandé se base sur un inventaire des ressources
disponibles. Ce travail d'inventaire se fait à l'aide de placettes
disposées dans les différents espaces de production à
savoir : zones de forets, les champs et les jachères.
Cependant, pour atteindre l'objectif principal des placettes, qui
est la quantification du potentiel de production, 3 phases sont indispensables
:
- La collecte
- Le dépouillement et le traitement
- Enfin, l'analyse et l'interprétation des
résultats
A- La collecte
1- Les placettes
1-1- Définition
Les placettes ou unités d'échantillonnage forestier
sont de petites proportions de terrain (forêt) représentatives
d'une plus grande surface.
L'inventaire consiste donc à faire un
dénombrement de tous les individus ligneux se trouvant dans l'aire
considérée. Les résultats issus de l'inventaire des
placettes vont permettre, sur la base d'une extrapolation, l'analyse de la
flore ligneuse et de la végétation de la zone
d'étude11
10 Drouin, J M (1995) ; p132 11Diallo, T.B.
(2003) ; p34
1-2- Forme et taille des placettes
Nous avons opté pour des placettes de forme carrée
avec 50 mètre de côté chacune, soit une surface d'environ
2500 mètres carrés. C'est ainsi qu'au total 11 placettes seront
réalisées. 1-3- Taux de sondage
Au total, les 11 placettes couvrent une superficie
d'inventaire égale à 27500 mètres carrés soit 2.75
hectares. La superficie de la forêt étant de 1045 hectares, donc
un taux de sondage d'environ 0.26% a été
réalisé.
1-4- Procédés d'installation des
placettes
Il faut tout d'abord :
Localiser les zones d'inventaires ;
Délimiter les blocs d'exploitation ;
Installer les placettes (50 m x 50 m) ;
Fixer les piquets sur les 4 angles de la placette ;
Relier les différents piquets par un ruban ou fixer un
morceau de tissu (couleur rouge) sur chaque piquet pour faciliter le
repérage.
1-5- Les paramètres à mesurer
Une fois la placette réalisée, il reste à
mesurer un certain nombre de paramètres phytosociologiques. Cependant il
faut noter que ces paramètres sont multiples mais dans cette
étude, seuls 2 paramètres seront pris en compte.
- La hauteur de chaque individu (H) ;
- Le nombre d'espèces par placette.
1-6- La fiche d'inventaire forestier
Elle donne des informations sur les paramètres
phytosociologiques issues de l'inventaire des placettes (Annexe
2) et permet enfin de faciliter l'analyse phytosociologique ligneuse
au niveau de chaque placette
1-7- Dépouillement et traitement des
données
1-7-1- Le dépouillement des
données
A partir du contenue des différentes fiches
d'inventaire, on réalise des tableaux pour chaque placette. C'est ainsi
que chaque colonne et ligne du tableau met en évidence et renseigne sur
les différentes espèces inventoriées, mais surtout sur
leurs paramètres phytosociologiques
1-7-2- Le traitement des données
Il se réalise à l'aide du logiciel Excel, avec
l'élaboration de tableaux, d'histogrammes et de graphiques.
1-8- Analyse et interprétation des
données
L'analyse et l'interprétation des résultats
contenus dans les différents tableaux, histogrammes et graphiques se
fait avec des concepts forestiers tels que l'abondance qui est égale
à :
Nombre d'individus de l'espèce
Abondance = x 100
Nombre total d'individus de la
placette
2-2- Approche méthodologique : Enquêtes par
questionnaires
Un questionnaire est constitué par définition
d'un ensemble de questions relatives à un même niveau
d'observation et donc à une même unité statistique logique.
Ces questions se rapportent à un même sujet ou thème et
sont articulées entre elles de façon cohérente. Elles sont
transcrites sur un même support matériel (une feuille de papier le
plus souvent) qui est aussi destiné à l'enregistrement des
réponses12.
Il est destiné dans cette étude à recueillir
des données socio-économiques sur l'exploitation et l'utilisation
des PFC dans le terroir villageois de Sambandé.
A- Le questionnaire
Le questionnaire mis en oeuvre dans cette étude comporte
deux volets :
* Le premier est relatif à la situation socio-
économique et professionnelle des sujets enquêtés ;
* Le second concerne l'exploitation et l'utilisation des PFC
B- La grille de concession.
La grille de concession (Annexe 2) et une
méthode de collecte d'information. Elle consiste à administrer
chaque ménage une grille dans l'optique de recueillir le maximum
d'informations. C'est ainsi que chaque membre du ménage sera
interrogé. En effet, l'objectif ultime de cette méthode est de
pouvoir identifier dans chaque concession les différents acteurs qui
s'intéressent au prélèvement des PFC.
C- L'échantillonnage
Le terroir de Sambandé étant composé
seulement de 30 concessions, on a décidé de ne pas faire un
échantillonnage à cause du nombre très limité de
concessions et de travailler sur toutes les concessions.
12Blaizeau, D et Dubois, J.L. (1989)
2-3-La cartographie
L'élaboration de la cartographie exige des
révélés de coordonnées UTM avec Un GPS.
Pour cela, il faut d' abord :
-Délimiter la zone d'étude;
-Localiser ou délimiter les ressources concernées
;
-Délimiter les zones d'exploitation agricole ;
-Délimiter les zones de forêt, de pâturage,
des points d'eau ;
-Délimiter les pistes de production ;
-Délimiter les zones d'habitation et des infrastructures
(école, poste de santé, forage...).
*Traitement analyse et interprétation des
données de terrain
Cette dernière phase consiste :
- Au dépouillement des différentes données
collectées sur le terrain.
Elle aboutit d'abord à l'élaboration de tableaux
exposant toutes les informations relatives aux différentes placettes et
données précédemment recueillies sur le terrain. Ensuite
des graphiques des histogrammes et des cartes seront réalisés
dans le but de mieux faciliter la compréhension.
- Après le dépouillement, vient enfin la
dernière étape c'est-à-dire l'analyse et
l'interprétation des résultats dont la finalité est la
réalisation d'un document (mémoire de) dans lequel, les
résultats de l'étude sont exposés sous forme de textes,
tableaux, graphiques, et cartes avec l'aide des logiciels World, Excel,
ArcView.
La polysémie de certains termes nous oblige de faire
une clarification conceptuelle en vue de mieux camper les termes clés du
thème d'étude et de recherche, mais surtout de faciliter la
compréhension du manuscrit aux lecteurs. Ainsi, toutes études
géographiques et particulièrement celle relative au thème
d'étude et de recherche se base principalement sur 3 voire 4 concepts
essentielles qui sont : L'espace, les acteurs, l'activité et la
ressource.
Cependant, tous les concepts en rapport avec ses 4 termes seront
aussi clarifiés.
L'espace : C'est le milieu
visible c'est-à-dire l'environnement qui nous entoure. A cet effet, il
prend plusieurs significations en fonction des adjectifs qui lui sont
associés. Ainsi, on distingue : l'espace anthropisé et l'espace
naturel.
C'est ainsi que l'espace occupe une place centrale dans toute
étude géographique, qui est une science qui vise à mettre
en exergue les relations et les interrelations qui existent entre l'homme et
son environnement (espace). Toutefois, notre espace d'étude ne concerne
pas toute l'aire de mise en défens de Sambandé mais, elle se
focalise uniquement sur le terroir villageois de Sambandé ; ce qui nous
permet d'aborder un terme très important : celui de
Terroir. En effet le terroir est selon la
définition de la commission française du développement
durable, citer par BENGA (2006), une entité territoriale dont les
valeurs patrimoniales sont les fruits de relations complexes et de longue
durée entre les caractéristiques culturelles, sociales,
écologiques et économiques. A l'opposé des espaces
naturels ou l'influence humaine est faible, les terroirs dépendent d'une
relation particulière entre les sociétés humaines et leur
habitat naturel qui a façonné le paysage.
Donc, le terroir est l'espace naturel que s'approprie une
communauté et a cet effet, elle s'en identifie et y produit ses biens de
subsistances par la mise au point d'un ensemble de système de
production.
Acteurs : Par acteur, on sous entend
un ensemble de termes comme actif, activité, action... donc le terme
acteur fait allusion à une personne physique qui participe à une
activité quelconque : il s'agit donc d'un participant. Dans cette
étude, ce sont les personnes, hommes, femmes ou enfants qui participent
à l'activité de prélèvement des PFC dans le terroir
villageois de Sambandé
Activité : L'activité
relative au thème d'étude et de recherche est l'activité
de prélèvement dénommée
cueillette. En effet la cueillette est une
activité ancestrale et se caractérise par 2 composantes : la
cueillette végétale et la cueillette biologique.
Dans cette étude, l'activité qui nous
intéresse est la cueillette végétale qui est relative au
prélèvement de produits végétaux et plus
particulièrement les PFNL. Ainsi, selon THIAW (2002), la cueillette se
rapporte bien entendu à l'action de cueillir, de détacher de
leurs tiges des fruits ou des fleurs. Sa définition s'élargira
à toute partie extraite des ressources végétales (fruits
feuilles, écorces, gommes, racines, tiges...)
Donc, on voit qu'elle concerne toutes les parties de l'arbre sauf
le côté ligneux.
Ressources : Les ressources d'un
terroir sont les différentes potentialités dont dispose une
communauté. C'est ainsi, qu'elle prend différentes significations
en fonction des qualificatifs qui lui sont associés. Cependant, les
ressources dont traite le thème d'étude et de recherche est
relatif aux ressources naturelles et plus particulièrement les
ressources végétales. C'est ainsi que l'étude des
ressources végétales soulève d'autres termes très
importants et qui mérite d'être clarifiés : Potentiel,
Utilisations, Gestion, Valeurs, Filière, Revenus, Produits.
Potentiel : le potentiel fait allusion au
notion de quantité. C'est donc une population, une quantité, une
masse de ressources disponibles dans un terroir. De ce fait, on distingue :
Le potentiel disponible ;
Le potentiel exploité ;
Le potentiel vendu ;
Le potentiel consommé ;
Le potentiel perdu ;
Le potentiel transformé.
Utilisation : qui dit
prélèvement d'une ressource par l'homme, dit forcément
utilisation, qui renvoi à un usage, à un procédé,
à un emploi, à une façon de se servir de quelque chose.
Dans cette étude, il sera question de mettre en exergue les
différents types d'utilisation des PFC par la population de
Sambandé.
Gestion : la gestion c'est l'action de
conserver, de contrôler, de gérer une ressource. Ainsi, par
rapport à l'environnement, THIAW (2002) soutient qu'elle est un mode
d'intervention qui consiste à valoriser une catégorie de
ressources naturelles ou de l'environnement en vu de satisfaire des objectifs
préalablement définis et sans compromettre les
possibilités et capacité de renouvellement.
Valeur : La valeur d'une ressource
fait allusion à son intérêt, son utilité pour
l'usager. Dans cette étude, la valeur est appréhendée plus
ou moins sous l'angle économique, c'est-à-dire les
valeurs économiques et plus particulièrement les
revenus tirés de l'exploitation de PFC par les populations de
Sambandé.
Revenus : Le revenu est la masse
monétaire résultante d'une activité. Donc, il s'agit
d'estimer les revenus tirés de la commercialisation des PFC par les
populations de Sambandé.
Filière : la filière est l'ensemble des
étapes, des paliers dont transite ou franchit une ressource depuis
l'espace de production jusqu'aux consommateurs.
Produit : le produit est le
résultat d'une action, d'une activité. Ainsi, dans cette
étude le produit fait allusion à ce qui est issu du
prélèvement des PFC dans le terroir de Sambandé. A cet
effet, il peut s'agir de fruits, de feuilles, de racines... d'où
l'utilisation fréquent dans le texte de ce groupe de mot pour mieux
préciser : produits forestiers de cueillette, qui est l'ensemble des
produits issues de la forêt, donc elle concerne uniquement les
espèces forestières et non celles qui sont plantées par
les populations
Cette première partie se fixe comme objectif de mettre au
point le cadre physique, humain et économique du terroir villageois de
Sambandé. Et à cet effet, elle comporte 2 chapitres :
- Le premier concerne le cadre physique
- Le second se focalise sur les hommes et les activités
socio-économiques du terroir villageois de Sambandé ;
Chapitre I : Présentation et cadre physique de
Sambandé
I-1- localisation et Présentation
I-1-1- Localisation
Il se localise dans la région de Kaolack,
département de Kaolack, arrondissement de Koumbal, communauté
rurale de Keur Baka. En effet cette dernière couvre une superficie de
228Km2, et est limitée au nord par la communauté rurale de
Latmingué, à l'ouest par la communauté rurale de Keur
Socé, au sud par la communauté rurale de Paoskoto et de
Guenté Kaye et à l'est par la communauté rurale de
Tiaré.
Il est situé à l'ouest de la communauté
rurale et est limitée au nord par le terroir de Dianiel et de Keur
Moussa, à l'ouest par la communauté rurale de Keur Socé,
au sud par les terroirs de Mbaylar, et de Keur Wack et à l'est par les
terroirs de Koumbal, MBadiène, MBoss et Sikatroum.
Carte 1 : Localisation du terroir villageois de
Sambandé
I-1-2- Présentation
Le terroir de Sambandé est un espace qui intègre
une forêt communautaire de 1045 hectares et polarise 8 terroirs
villageois (10 au début).
Il est essentiellement composé au plan
démographique par des Wolof, des Sérère, des Peulh et des
Mandingue et compte une population d'environ 548 habitants, répartie
entre 30 concessions et 58 ménages (cf. tableau n 1).
Sur le plan socioprofessionnel, la majeure partie de la
population s'active dans les activités du primaire comme l'agriculture,
l'élevage mais aussi le petit commerce.
Tableau 1 : situation
démographique de la ZMDS
|
Effectifs
|
Villages
|
concessions
|
ménages
|
hommes
|
femmes
|
population
|
Keur ngor
|
14
|
26
|
147
|
160
|
307
|
Keur wack
|
18
|
36
|
166
|
201
|
367
|
Mbaylar wolof
|
33
|
38
|
210
|
208
|
418
|
Mbaylar peulh
|
25
|
28
|
130
|
158
|
288
|
Sambandé
|
30
|
58
|
244
|
304
|
548
|
Keur D mbakery
|
2
|
8
|
43
|
46
|
89
|
Keur bame
|
4
|
8
|
48
|
58
|
106
|
Keur souley
|
|
|
|
|
|
Total
|
126
|
202
|
988
|
1135
|
2123
|
Source : DPS I-1-3-
L'accessibilité
Le terroir villageois de Sambandé reste enclavé,
mais à partir de la ville de Kaolack il est accessible principalement
par deux voies de communication.
A l'Est, par la route de Kaolack- Nioro, plus connue sous
l'appellation Transgambienne. En effet, le terroir villageois de
Sambandé est accessible à la hauteur du village de Koumbal chef
lieu d'arrondissement, à travers une piste créée par les
populations qui relie les deux localités. A l'Ouest, par la route
Kaolack- Keur Madiabel, à la hauteur du village de Keur Socé.
I-2- Le cadre physique de Sambandé
I-2-1- Le climat
Le climat occupe une place primordiale dans une étude
relative à la végétation. En effet, le climat joue un
rôle très important et détermine les conditions d'existence
de la végétation d'un terroir, mais aussi, c'est en fonction du
climat que dépendent la physionomie de la végétation.
C'est ainsi que, ne disposant ni de poste, ni de station de mesure, les
paramètres du climat à Sambandé seront
étudiés a partir des données de la station de Kaolack,
située à une vingtaine de kilomètres.
I-2-1-1- Les vents
Etant de l'air en mouvement, le vent joue un rôle
très important dans le comportement physionomique de la
végétation. Ainsi, à Sambandé, l'analyse des vents
se fera à partir des directions moyennes mensuelles dominantes de juin
à décembre à la station Kaolack de 1978 à 2008.
Figure 1: fréquence moyenne en %
et directions des vents à Kaolack de 1970 à 2000
L'observation de la figure permet de déceler deux
périodes distinctes :
La première qui va de novembre à avril est
dominée par les vents d'est, qui sont des alizés ;
Et la seconde qui va de mai à octobre est dominée
par les vents d'ouest, particulièrement la mousson.
Cependant, deux mois se particularisent et constituent les mois
de transitions d'une circulation à l'autre.
Le mois de mai qui marque le passage d'une circulation
d'alizé à une circulation de mousson ; et le mois de novembre,
qui marque le passage d'une circulation de mousson à une circulation
d'alizé. Cependant, le fait caractéristique est le mois de mai
pendant lequel, on note la présence plus ou mois marquée de la
composante nord-ouest (30%) et qui, a cet effet, renforce les vents d'ouest
(50%). Ainsi, selon Sow (2006) : le renforcement des vents d'ouest durant le
mois de mai n'est pas lié à la mousson mais à
l'alizé maritime continentalisée du fait de son parcours
continental.
I-2-1-2- La température
Agent essentiel de la photosynthèse, la
température à Sambandé se caractérise par un
régime bimodal, avec un maximum principal au mois d'avril (30,3°c),
durant la période de domination des vents d'est, et un maximum
secondaire au mois d'octobre (29,1°c). Le minimum principal est de janvier
(25,3°c) et est surtout lié à l'intrusion des AMP dans le
domaine tropical suite à l'installation de l'hiver dans
l'hémisphère nord. Le minimum secondaire intervient au mois de
septembre (28,1°c), un mois avant le maximum secondaire. Cette
période correspond à la domination des flux d'ouest. Toutefois,
la température moyenne annuelle est de 28,3°c.
Graphique 1: Evolution moyenne mensuelle
des températures en mm à Kaolack de 1978 à 2008
tern peratu re(t)
28
26
24
22
32
30
J F M A M J JASON D
Mois
I-2-1-3- Les précipitations
L'eau occupe une place très important dans la vie de tous
êtres. Ainsi à tous les niveaux de la plante on le retrouve sous
forme de réserve ou en mouvement :
Figure 2 : eau charpente, eau véhicule,
eau régulatrice dans la plante (in ; Dupriez et al ; 1990 ;
p19)
I-2-1-3-1- Evolution moyenne mensuelle des
précipitations
Pour l'étude de l'évolution moyenne mensuelle
des précipitations, on utilise un certain nombre de paramètres
pluviométriques qui vont nous permettre de mettre en évidence le
début, la fin et la durée de la période pluvieuse :
Ainsi, le début de la saison pluvieuse est au mois de
juin (76,6%) et la fin intervient au mois d'octobre (83,3%), par
conséquent, la saison pluvieuse dure 5 mois c'est-à-dire de juin
à octobre, ce qui correspond à la période de domination
des vents d'ouest. Le maximum est au mois d'août (60%), suivi du mois de
septembre (13%) et enfin du mois de juillet (10%). La moyenne
pluviométrique annuelle est de 595,6mm.
Graphique 2: Evolution moyenne mensuelle
des précipitations en mm à Kaolack de 1978 à 2008
précipitation (mm)
250
200
150
100
50
0
J F M A M J J A S O N D
Mois
I-2-1-3-2- La variabilité
interannuelle
L'évolution du graphique montre une évolution en
dents de scies. Ainsi, le graphique met en évidence 11 années
excédentaires par rapport à la normale 1978/2008. Mais aussi il y
a 12 années déficitaires ; 5 années très
déficitaires et 3 années très excédentaires.
Graphique 3 : Evolution interannuelle des
précipitations en mm à Kaolack de 1978 à 2008
I-2-1-4- L'insolation
L'insolation qui est le nombre d'heure d'ensoleillement, joue
un rôle très important pour la végétation à
travers l'activité photosynthétique. Ainsi, à
Sambandé, l'insolation atteint son maximum au mois d'avril (239 H),
période pendant laquelle la circulation est dominée par les flux
d'alizé. Elle atteint son minimum durant la domination des vents d'ouest
(mousson) particulièrement au mois d'août avec 183 H. Cependant,
la moyenne annuelle est 204H.
Graphique 4: Evolution moyenne mensuelle
de l'insolation (en heure) à Kaolack de 1978 à 2008
J F M A M J J A S O N D
Insolation Q-I)
250
200
300
150
100
50
0
Mois
I-2-1-5- L'évaporation
L'évaporation reste élevée durant les
mois de domination des vents du quadrant nord à est et atteint son
maximum au mois de février : 243mm. Le minimum intervient en septembre :
62mm, durant la domination des vents d'ouest. La moyenne annuelle est de
162mm.
F-R(nmr)
40
60
20
90
80
70
50
30
10
0
J F M A M J J A S O N D
Mois
Graphique 5: Evolution moyenne mensuelle
de l'évaporation (en mm) à Kaolack de 1978 à 2008
Braporalion (rrrn)
250
200
300
150
100
50
0
J F M A M J J A S O N D
Mois
I-2-1-6- L'humidité relative
L'humidité relative est régit par la
température et atteint son maximum au mois de septembre (80%),
période pendant laquelle dominent les vents d'ouest, alors qu'elle
enregistre son minimum au mois de février (38%), durant la domination
des vents d'est, mais aussi période pendant laquelle
l'évaporation atteint son maximum. Cependant, la moyenne annuelle est de
57%.
Graphique 6: Evolution moyenne mensuelle
de l'humidité relative (en %) à Kaolack de 1978 à 2008.
Ainsi, d'une manière générale, on voit
nettement que l'analyse comparée des différents paramètres
climatiques permet de distinguer deux périodes distinctes dans
l'année :
De novembre à mai, 7 mois de domination des vents
d'est. En effet, durant cette période ces vents s'accompagnent de
températures élevées mais aussi l'insolation est
élevée. Ce qui explique que l'humidité relative y
enregistre ces valeurs les plus faibles. Ce vent chaud et sec est l'harmattan
issu de l'anticyclone maghrébin ou saharo-libyen.
L'élévation des températures et de l'insolation expliquent
les valeurs élevées de l'évaporation, qui atteint son
maximum durant cette période. Cette période ne reçoit
presque pas de précipitation, hormis les pluies de « heug»
dues à l'intrusion d'air polaire dans le domaine tropicale : cette
période corresponde à la saison non pluvieuse, durant laquelle,
ce vent entraîne une modification des structures végétales.
C'est ainsi que ces dernières mettent au point un ensemble de
mécanismes d'adaptation afin de réduire le plus possible les
pertes d'eau par transpiration, qui a comme conséquence la
réduction de leur rythme de croissance.
La seconde période qui va du mois de juin au mois
d'octobre est plus courte (5 mois) et est marquée par la domination des
flux d'ouest. Durant cette période, les températures enregistrent
des valeurs faibles, de même que l'insolation. Ce vent d'ouest est la
mousson et sa présence explique des valeurs élevées
d'humidité relative. L'essentiel des précipitations interviennent
durant cette période et atteignent leur maximum durant le mois
d'août : C'est la période pluvieuse pendant laquelle la
végétation reprennent leur cycle végétatif normal,
par l'ouverture des stomates et le développement des feuilles.
I-2-2- Les sols
Le sol est la partie superficielle de l'écorce
terrestre ; c'est aussi la partie vivante qui contient la matière
organique, qui est habitée par une faune et une flore microscopique
nombreuse, ou se développent les racines des plantes.
Cependant, les espèces végétales ont des
exigences très variées en ce qui concerne les
propriétés physiques du sol, qui intéressent
l'alimentation en eau et la respiration des sols, et les
propriétés chimiques, qui concernent l'alimentation
minérale et azotée13.
Située dans le basin arachidier, le terroir de
Sambandé se caractérise sur le plan pédologique par des
sols de type tropicaux. Ainsi, 3 types de sols s'individualisent dans la zone
:
13 Guinier, Ph (1963), p
Les sols ferrugineux tropicaux lessivés, appelés
sols « joor » et qui se particularisent par leur richesse en sable
ainsi que leur extrême sensibilité à l'érosion
hydrique et éolienne. Ainsi, ADAMS et al (1965), citer par SARR(2007),
les qualifient de sols profonds, bien drainés, perméable,
faiblement structurés avec des teneurs en argile estimées entre 2
et 6%.
Les sols « deck » et les sols « deck-joor
», qui se caractérisent par leur hydromorphie par rapport aux sols
joor. Ces sols argileux et argilo-sableux se retrouvent au niveau des
dépressions comme la vallée morte, ou au niveau des mares et
marigots.
I-2-3- La végétation
Les formations végétales caractéristiques
du terroir villageois de Sambandé sont celles des zones de savane
à saison sèche accentuée. C'est ainsi que, avec la
réduction de plus en plus constater des précipitations d'une
part, et leur variabilité mensuelle comme interannuelle d'autre part, on
note la multiplication des épineux. Mais, selon RIOU (1995) : La
pluviométrie n'intervient pas seule, et les conditions édaphiques
modifient la séquence dans un sens ou dans l'autre : une bonne
rétention d'eau, des profils hydrique sans ruptures ni blocages, un
volume de sol suffisant, permettent aux feuillus de maintenir leur domination
jusqu'à vers 500 mm ; au contraire, une dégradation de ces
propriétés se traduit par la multiplication des épineux,
dans les géo horizons arbustifs, puis parmi les arbres. Cependant, la
répartition des ressources végétales dans le terroir
villageois de Sambandé est fonction des différentes espaces.
- Dans les champs et jachères, on retrouve des
espèces comme Cordyla pinnata, Tamarindus indica, Diospyros
mespiliformis...
- Aux alentours des habitations on retrouve des parcs
d'Adansonia digitata
- Dans la réserve qui renferme le plus d'espèces
végétales et qui constitue a cet effet la première espace
de collecte des produits forestiers, on distingue :
D'abord sur le plateau des espèces comme Acacia seyal,
Combretum glutinosum, Balanites aegyptiaca...
Et enfin, autour de la vallée morte et des mares
temporaires, on trouve des espèces comme Diospyros mespiliformis,
Acacia seyal... Cependant, ces espaces se caractérise par des
limites plus ou moins nettes mais la pression anthropique (surtout pastorale) y
est très forte et impose divers faciès de dégradation par
destruction du couvert herbacé et arbustif, élagage
systématique de certaines espèces (pâturage aérien),
piétinements excessif14.
14 Riou, G (1990) ; p149
En somme le terroir de Sambandé se caractérise
par une savane arborée avec des espèces épineuses
xérophiles qui s'adaptent bien à la situation
pluviométrique, thermique et édaphique du milieu.
I-2-3-1- Sociologie de l'arbre dans le terroir
villageois de Sambandé
A l'instar de toutes les populations d'Afrique, les habitants
du terroir villageois de Sambandé ont des perceptions et des
représentations relatives aux différentes espèces
végétales, liées surtout à la structure sociale en
place. En effet, traditionnellement, l'arbre occupe une place très
important dans les croyances et les cosmogonies africaines, car pour la
satisfaction de nombreux paramètres socio-économiques, les hommes
comme les animaux ont recours aux produits forestiers comme les feuilles, les
racines, les fruits....
Ainsi, La composition floristique tout au tour des concessions
apparaît comme la signification des liens étroites qui existent
entre toute société et son environnement immédiate. Dans
leur perception, certaines espèces, surtout de grandes tailles sont
considérées comme des lieux d'habitation d'esprit
maléfiques ou « génies » : C'est le cas d'Adansonia
digitata, de Tamarindus indica et de Ficus glumosa.
C'est ainsi que, il est formellement interdite de fréquenter ses
espèces à certaines heures de la journée : entre 13 heures
et demie et 15 heures, durant le crépuscule, mais aussi durant la
nuit.
Cette rapport entre l'homme et l'arbre dans le terroir
villageois de Sambandé, se manifeste aussi à travers les
caractéristiques et la structure des plantes, durant leur
différente cycle végétatif, qui permet au paysan de savoir
ou d'analyser certaines paramètres relatives à son
activité principale qu'est l'agriculture : ainsi, l'état des
fleures, de la fructification ou des feuilles de certaines espèces comme
Ficus gnaphalocarpa, Tamarindus indica, Adansaia digitata et
Sclerocarya birrea permettent de caractériser le début
ou la fin de la saison pluvieuse, mais aussi de prévoir l'abondance ou
la mauvaise répartition des précipitations durant la saison
humide. Cependant, ses croyances sont de plus en plus délaissées
par les jeunes générations, mais restent toutefois bien
ancrées dans la mémoire des vieux du terroir.
I-2-3-2- L'arbre et son environnement dans le terroir
villageois de Sambandé
Comme tous êtres vivant, l'arbre naît, grandit et
meurt. A cet effet, il se nourrit et a besoin
d'éléments
nutritionnels pour assurer sa survie. Ainsi, a lui seul, l'arbre constitue un
système
complexe qui, s'insert dans un milieu bien
déterminé, d'où t il tire ses besoins nutritionnels. A
cheval entre 2 milieux distincts, c'est-à-dire le sous-sol et
l'atmosphère, l'arbre est en interrelation constante avec ses derniers.
Avec le sol, l'arbre joue le rôle de stabilité, mais aussi il est
à l'origine de la pédogenèse. Et en contre partie, le sol
lui sert de support mais aussi de lieu ou il puise l'essentiel des substances
minérales dont il a besoin.
Avec l'atmosphère, la relation est encore plus complexe
et se fait à travers la respiration par le phénomène de la
photosynthèse. Ainsi, par l'intermédiaire de la lumière
solaire, de l'eau du sol ou de l'atmosphère et du gaz carbonique
atmosphérique, l'arbre assure la transformation de ces dernières
en énergie calorifique, ce qui lui permet d'assurer son survie dans le
milieu. Mais aussi par la transpiration il restitue à
l'atmosphère de l'eau sous forme de vapeur. Toutefois, il importe de
retenir que cette activité qu'est la photosynthèse varie en
fonction des périodes (jour et nuit) mais aussi en fonction de la
disponibilité de l'eau. Cette activité se passe aussi
essentiellement au niveau des feuilles de la plante. Cependant, dans sont
milieux l'arbre s'autorégularise en fonction de la situation
environnementale. C'est ainsi qu'un ensemble de paramètres d'adaptation
seront mis en place en fonction des saisons, mais surtout en rapport avec la
disponibilité de l'eau.
Cependant, un fait capital mérite d'être
soulevé et c'est le rapport étroit que l'arbre entretient avec
les êtres vivants. Ainsi, en dehors de tous les paramètres
socio-économiques que l'arbre procure à l'homme, une
interdépendance biologique existe entre les végétaux et
les êtres vivants. En effet, l'homme vit en symbiose, c'est-à-dire
en équilibre complémentaire, avec les végétaux. Ces
derniers sous l'action du soleil, produisent de l'oxygène qui,
après diffusion à travers le poumon, va être
transporté dans le sang pour atteindre la cellule. Le métabolisme
cellulaire consomme de l'oxygène et produit du gaz carbonique. Celui-ci
est relâché dans l'atmosphère pour être capter par
les végétaux qui le transforment en oxygène,
réalisant ainsi un cycle parfait15
Figure 3 : Relation biologique entre la
plante et l'homme (in, Leuenberger P, 1993 ; p 67)
15 Leuenberger P (1993) ; p66
I-2-4- L'hydrologie
Sambandé ne dispose pas de cours d'eaux à
écoulement pérenne mais, il se caractérise essentiellement
par des mares et des marigots à écoulement temporaire,
alimentés exclusivement par les précipitations estivales,
à travers le ruissellement de surface. Cependant, il faut noter
l'existence d'une vallée morte, qui est un des affluents du fleuve
Saloum, qui a aussi un écoulement temporaire. Ainsi, l'étude
hydrologique du terroir villageois de Sambandé se fera en rapport avec
l'efficacité hydrologique de la végétation
c'est-à-dire le rôle de la végétation sur le
ruissellement de surface dans la zone.
En effet, l'efficacité hydrologique de la
végétation dépend d'une notion fondamentale en hydrologie
: la notion de couverture végétale plus ou moins continue et plus
ou moins épaisse. Appartenant au domaine de savane, le terroir
villageois de Sambandé se particularise par la discontinuité de
sa structure végétale, mais aussi par la physionomie des
espèces en place, ce qui fait que, l'interception est plus ou moins
réduite du fait, du taux de couverture plus ou moins faible( surtout
dans les champs), mais aussi, du fait que, la plus part des espèces
présentes dans la zone se caractérisent par des surfaces
foliaires réduites, à l'instar d'Acacia seyal, d'Acacia
nilotica....
Ainsi, les ruissellements en savane sont souvent
assimilés pour l'essentiel à des écoulements en nappes. Il
est vrai que celles- ci atteignent une ampleur et une efficacité
remarquables, mais les écoulements concentrés tiennent
également une grande place dans les dynamiques de surface16.
En effet, au début de la saison pluvieuse (surtout lors des premiers
avers) dans le terroir de Sambandé, on note l'importance des
phénomènes de battance, mais aussi d'infiltration car, durant
cette période, le sol est complètement nu et
desséché. Le ruissellement de surface prend de l'importance
après saturation du sol (après quelques averses) et entraine
l'alimentation des mares et marigots, mais aussi l'érosion, le ressuage
et l'appauvrissement des sols par le drainage de la matière
organique.
En milieu ou enfin de saison pluvieuse, le développement
de la végétation, surtout des herbacées réduit la
battance et joue le rôle d'obstacle pour le ruissellement de surface.
I-2-5- La géologie
Sur le plan géologique, Sambandé se localise sur
les vieilles plateformes africaines mais ce dernier a été
recouvert par des formations du Paléozoïque, recouvertes par des
séries sédimentaires épaisses du Secondaire et du
Tertiaire ; liée au bassin sédimentaire
Sénégalomauritanien qui présente plus ou moins de grande
possibilité d'infiltration. Ces formations ont
16 Riou, G (1990) ; p162
été particulièrement mises en place
durant l'Oligo-Mio-Pliocène : c'est donc des formations du Continental
terminal avec des grés argileux et du sable
hétérogène17. C'est ainsi que, la concentration
du fer, donne des cuirasses ferrugineuses qui coiffent les grés du
Continental terminal.
Chapitre II : Les hommes et les activités socio-
économiques II-1- Les hommes
17 Michel, P (1973)
Le peuplement humain dans le terroir villageois de
Sambandé est dû comme dans la plus part des espaces
humanisés, à un certain nombre de facteurs historiques, culturels
et économiques. Cependant, le facteur économique occupe une place
prépondérante depuis l'introduction des cultures de rentes dans
cette espace du bassin arachidier, qui a à son tour impulsé des
mouvements migratoires vers cette dernière C'est ainsi que, le terroir
de Sambandé se caractérise par un peuplement assez
diversifié. Les principaux groupes ethniques sont les
Sérère, les Wolof, les Peulh et les Mandingue.
II-1-1- Les hommes et la cueillette
II-1-1-1- Identification des acteurs
L'identification des acteurs s'est réalisée
à l'aide de questionnaires et de grilles de concessions,
administrés à chaque membre de la concession. Ce travail, a
permis de répertorier 36 acteurs qu'on peut répartir.
II-1-1-2- Répartition des acteurs
II-1-1-2-1- Selon le sexe
Graphique 7 : répartition des
acteurs selon le sexe
14%
Hommes
Femmes
86%
II-1-1-2-2- Selon l'âge
Graphique 8 : Répartition des
acteurs selon l'âge
33%
17%
50%
0-20 20-40 40 et +
II-1-1-2-3- Selon l'ethnie
Graphique 9: Répartition
des acteurs selon l'ethnie
II-1-1-2-4- Selon la situation matrimoniale
Graphique 10 : Répartition des
acteurs selon la situation matrimoniale
II-1-1-3- Dynamique organisationnelle
La gestion des ressources naturelles dans le terroir fait
intervenir plusieurs acteurs dont la dynamique organisationnelle est à
l'origine d'une meilleure gestion des ressources.
En effet, les intervenants sont :
· Le service forestier ;
· Le PERACOD et le PBA
qui s'inscrivent dans la suite du PAGERNA qui est à l'origine
de la mise en défens. Ils sont les garants qui accompagnent le processus
d'élaboration du plan d'aménagement. Ils jouent ainsi le
rôle de coordination qui leur permet d'assurer la mise en synergie des
différents acteurs impliqués à travers les concertations
périodiques qu'ils organisent.
· Les GIE de gestion qui sont les
répondants du CAC, dont le plus actif est le GIE « Soukhaly Mama
Kaousssou ». Leurs actions sont principalement axées sur la
protection de la forêt contre les principaux facteurs de
dégradation.
· La Cellule d'Action et de Concertation
(CAC) qui est une structure inter villageoise dont les principales taches sont
:
1-Coordonner les mesures de protection
forestière avec l'ouverture de pare-feu et l'organisation de patrouille
;
2-Gérer sous le contrôle d'un
comité de suivi, comprenant des représentants du service
forestier et de 2 conseils ruraux ;
3-rechercher avec l'assistance du service
forestier, des débouchés aux divers productions obtenues ;
4-Veiller sous le contrôle du
comité de suivi, à la répartition des recettes et autres
revenus issus d'application de l'aménagement préconisé
suivant la clé de répartition retenue.
* Le chef de village ;
* Le conseil rural ;
* Le sous préfet ;
* Les amodiataires ;
* Les ONG et projets de développement
rural comme ANCAR, PAPEL, DMP... Toutefois, il importe de noter que, la CAC
constitue la structure n°1 de contrôle et de gestion des ressources
naturelles dans la zone, avec l'assistance du service
forestier18.
Figure 4: Organisation des
acteurs pour la gestion des ressources naturelles à Sambandé
18 Fall, M et Ndione, P.D. (2007) ; p94-99
Sous préfet
Conseil rural
PERACOD
PBA
Service forestier
CAC
Le chef de
Village
GIE
II-2- Infrastructures et services sociaux de base
Sambandé est un terroir très mal
équipé en infrastructures et services sociaux de base. Sur le
plan sanitaire, elle ne dispose pas de poste de santé. C'est ainsi que,
les populations vont soit à Keur Socé, à Keur Madabel ou
à Kaolack (en cas de situation critique). Sur le plan hydraulique, le
terroir de Sambandé ne dispose pas de forages. Par contre, il
bénéficié d'une adduction d'eau a partir du forage de Keur
Socé. C'est ainsi que Sambandé village dispose à cet
effet, de 3 bornes fontaines.
Sur le plan éducatif, il dispose d'une école
primaire avec 5 salles de classes dont 3 sont des abris provisoires.
II-3- Les autres activités socio
économiques
II-3-1- Les activités de productions
L'analyse des résultats de l'enquête
auprès des ménages de Sambandé montre que les revenus des
populations s'articulent autour de l'agriculture, de la cueillette, de
l'élevage et du commerce.
Graphique 11 : Classification des
sources de revenus à Sambandé
Source : Fall. M et Ndione, P. D,
2007
II-3-1-1- L'agriculture
Elle est réduite à sa plus simple expression
dans la mesure où elle est essentiellement pluviale et compte sur les
bras des femmes, des personnes âgées et des enfants pour appuyer
les quelques chefs de familles qui ont choisi de rester dans le village. Elle
reste cependant l'activité principale qui est accompagnée par
l'élevage, la cueillette et le petit commerce19.
Cependant, cette agriculture est toujours traditionnelle et
utilise des outils rudimentaires. On distingue ainsi :
* Les cultures de rente constituées essentiellement par
l'arachide ;
* Les cultures vivrières représentées par le
mil, le mais, le sorgho...
Toutefois, il faut noter les cultures de contre saison
(maraîchage), pratiquée par 8,5% des ménages restent
tributaires du manque d'eau, avec le tarissement précoce des mares.
Ainsi, les superficies de terres disponibles sont très
variables d'un ménage à l'autre. Mais, en général
chaque famille dispose en moyenne de 8 hectares20.
L'agriculture dans le terroir de Sambandé souffre aussi
de nombreux maux :
· La variabilité des précipitations ;
· Le coût élevé des intrants ;
· L'érosion et la dégradation des sols ;
· Etc.
II-3-1-2- L'élevage
Pratiquée en association avec l'agriculture,
l'élevage est une activité extensive et concerne les bovins, les
caprins, les ovins. Elle est pratiquée par certaines ethnies comme les
Peulh et les Sérère. Toutefois, il importe aussi de noter
l'importance des transhumants dans la zone, qui est le faite des pasteurs
venant du Ferlo21. Cela s'explique surtout par la
disponibilité des ressources fourragères.
Cependant, les principaux maux dont souffre cet élevage
extensif sont :
· Le manque d'eau après l'hivernage ;
· Le vol de bétail ;
· Etc.
19 Fall, M et Ndione, P.D. (2007) ; p35
20 Fall, M et Ndione, P.D. (2007) ; p54
21 Fall, M et Ndione, P.D. (2007) ; p57
L'intervention d'acteurs, comme le PAPEL, fait que les
techniques de stabulation sont de plus en plus adoptées dans la zone, ce
qui donne des perspectives assez prometteuses pour le développement de
l'embouche bobine mais aussi pour l'aviculture rurale22.
II-3-1-3- L'apiculture
L'apiculture est une activité non moins
négligeable dans la zone. Elle est essentiellement assurée par
des ONG comme le PAGERNA et PAPEL. Cependant, l'exploitation est sous le
contrôle du GIE « Soukhaly Mama Kaoussou » affilié au
CAC.
II-3-1-4- L'exploitation du bois d'énergie
L'exploitation du bois d'énergie se fait avec le
contrôle et l'autorisation de la CAC. Ainsi, c'est la CAC en
collaboration avec l'agent forestier qui met en place les zones de production
de charbon en fonction de la disponibilité et l'octroi aux
exploitants.
Etant une zone protégée, elle dispose de
potentialités en matière de bois d'énergie. Ainsi, 7
espèces forestières sont classées bois d'énergie.
Il ya en moyenne 867 tiges de bois d'énergie (BE) à l'hectare
pour un volume de 24,319 m3 dont 22,832 pour Acacia
seyal23.
PHOTO 2 : meule traditionnelle de
charbon ; (cliché Dione, juin 2008) II-3-1-5- La
cueillette
22 Fall, M et Ndione, P.D. (2007) ; p57
23 Fall, M et Ndione, P.D. (2007) ; p16
La cueillette occupe la seconde activité
créatrice de revenus, après l'agriculture pour les
ménages24. Les principaux produits de cueillette qu'on y
retrouve sont :
· Les fruits : Balanites aegyptiaca, Adansonia
digitata, Diospyros mespiliformis, Zizyphus mauritania, Tamarindus indica,
Cordyla pinnata...
· Les gousses : Acacia nilotica
· La gomme : Acacia seyal, Sterculia
setigera....
· Les écorces : Cordyla pinnata, Sclerocarya
birrea, Khaya senegalensis, Adansonia digitata...
· Les feuilles : Guiera senegalensis, Adansonia
digitata...
· Etc.
II-3-1-6- Le commerce
Le commerce dans le terroir de Sambandé est
très peu développé d'où le qualificatif de «
petit commerce ». C'est une activité pratiquée par le plus
souvent par les femmes et concerne surtout la commercialisation en
détail du thé, du sucre, des cigarettes, des bonbons, etc., dans
l'enceinte du village.
CONCLUSION PARTIELLE
Localisé dans la région de Kaolack,
département de Kaolack, arrondissement de Koumbal, et communauté
rurale de Keur Baka, le terroir de Sambandé se caractérise par
une population plus ou moins hétérogène et dominée
par les Sérère et les Wolof. Il a une population d'environ 548
habitants largement dominée par les femmes.
Etant une zone rurale, les activés de production dans le
terroir villageois de Sambandé sont à l'image de celles qui
prédominent dans la presque totalité des terroirs de la
région et restent tributaires de nombreuses contraintes politiques,
économiques mais surtout naturelles. Appartenant au domaine soudano
sahélien, caractérisé par l'alternance d'une saison
pluvieuse et d'une saison non pluvieuse, Sambandé est marqué par
une variabilité spatio-temporelle des précipitations avec un
cumul annuel qui reste souvent inférieur à la moyenne (725,9 mm),
des températures moyennes annuelles de 28,3°c et des sols fragiles
et fortement dégradées par l'érosion et la monoculture
arachidière.
24 Fall, M et Ndione, P.D. (2007) ; p43
La seconde partie traite du potentiel disponible et des
mécanismes d'accès à la ressource dans le terroir
villageois de Sambandé. Elle aussi se subdivisera en deux chapitres :
Le premier abordera l'estimation du potentiel disponible dans le
terroir villageois de Sambandé.
Le 2ième chapitre traitera de l'accès
aux produits forestiers de cueillette dans le terroir villageois de
Sambandé.
Chapitre III : Potentiel disponible et
exploité
L'estimation du potentiel fait allusion à un exercice
de mesure ou de quantification de la ressource disponible dans le terroir
villageois de Sambandé. Donc elle a pour but de montrer
le niveau de disponibilité de la ressource et à cet effet elle
représente une étape très importante dans la
démarche méthodologique en recherche forestière. Mais
aussi elle permet d'asseoir et de maîtriser toute politique ou projet de
protection et de gestion de la ressource.
III-1- Le potentiel disponible
III-1-1- contraintes et limites
La qualité d'une évaluation se signale par sa
précision, l'objectivité de sa conception, son système
d'échantillonnage25. Cependant, cette expérience de
quantification présente un certain nombre de limite parmi
lesquelles :
· Le nombre très réduit de placettes (une
seulement) réalisé dans les zones de culture ;
· L'absence de placette aux alentours des concessions ;
· Le nombre réduit de paramètres
mesurés sur les individus. En effet, seul deux paramètres ont
étaient mesurés à savoir la hauteur et le nombre
d'individus par placette.
III-1-2- Présentation des placettes
III-1-2-1- Approche phytogéographique
La structure des peuplements végétales du
terroir de Sambandé dépend à la fois de l'histoire des
flores, de l'action actuel du milieu mais aussi des activités
anthropiques qui favorise certaines espèces, les répartissent
dans l'espace suivant leur exigences biologique, ou au contraire les
éliminent. Ainsi, une étude phytogéographique se doit de
ne pas négliger les différentes relations très importantes
qui peuvent exister entre la végétation et les facteurs dont
l'action se reflètent dans le comportement physiologique de la,
plante.
III-1-2-2- Localisation et justification des
placettes
10 placettes ont été réalisées
dans la forêt. Ce choix, se justifie par le fait que dans la forêt,
les espèces y sont plus abondantes, et constitue à cet effet le
premier espace de collette pour les populations. D'où le choix faite sur
celle-ci.
Aux alentours des concessions, les espèces
végétales qui y sont exploitées ne sont pas nombreuses, on
y rencontre surtout Adansonia digitata.
25 Benga, A.G.F (2006); p179
Dans les zones de cultures, les espèces y sont plus ou
moins abondantes mais les individus sont très espacés. C'est
pourquoi, une seule placette y a été réalisée.
Carte 2 : localisation des 11
placettes
Tableau 2 : Placette 1
Coordonnées UTM
X : 0391638
Y : 1548849
Espèces
|
Nom Wolof
|
|
<3m
|
3-6m
|
>6m
|
Total esp
|
Nbr
d'inv. Mort/esp
|
Nbr d'inv. Mutilés
|
Combretum glutinosum
|
Rate
|
N
|
50
|
1
|
|
51
|
|
15
|
|
|
|
|
25
|
|
48,3
|
Acacia Seyal
|
Surur, Founakh
|
N
|
18
|
73
|
6
|
97
|
1
|
|
|
|
|
|
47,5
|
|
|
Zizyphus mauritania
|
Dème, Sidème
|
N
|
3
|
17
|
9
|
29
|
|
7
|
|
|
|
|
14,2
|
|
22,5
|
Piliostigma reticulatum
|
Guiguis
|
N
|
18
|
|
|
18
|
|
8
|
|
|
|
|
8,8
|
|
25,8
|
Guiera senegalensis
|
Nguer
|
N
|
2
|
|
|
2
|
|
|
|
|
|
|
0,9
|
|
|
Diospyros mespiliformis
|
Alome
|
N
|
|
1
|
3
|
4
|
|
1
|
|
|
|
|
1,9
|
|
3,2
|
Azadirachta Indica
|
Neem
|
N
|
|
1
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
0,4
|
|
|
Combretum paniculatum
|
Kirindol
|
N
|
|
|
1
|
1
|
|
|
|
|
|
|
0,4
|
|
|
Tamarindus Indica
|
Daxar
|
N
|
|
|
1
|
1
|
|
|
|
|
|
|
0,4
|
|
|
TOTAL
|
9
|
N
|
91
|
93
|
20
|
204
|
1
|
31
|
|
44,6
|
45,5
|
9,8
|
|
0,4
|
15,1
|
|
*Analyse
La placette n°1 se localise à la lisière de
la forêt et à coté de la vallée morte. Le sol est de
type « deck dior » avec très peu d'espèces
herbacées.
Elle renferme au total 9 espèces
végétales. Cependant, le nombre d'individus total est de 204.
L'espèce la plus abondante est Acacia seyal avec 97 individus,
soit un taux d'abondance de 46,8%, ensuite vient Combretum glutinosum
avec 24,6% et enfin Zizyphus mauritania avec 40,0%.
Les espèces les moins abondantes sont : Azodirachta
indica, Combretum paniculatum et Tamarindus indica avec 0,4% de
taux d'abondance.
La placette compte 1 individu mort (Acacia seyal) et
31 espèces mutilées. Combretum glutinosum compte le plus
d'individus mutilés (15), soit 48,3% des individus mutilés.
Ainsi, le nombre d'individus morts représente 0,4% des individus de la
placette alors que le nombre d'individus mutilés représente
15,1%.
Tableau 3 : Placette 2
Coordonnées UTM
X : 0390441
Y : 1546564
Espèces
|
Nom Wolof
|
|
<3m
|
3-6m
|
>6m
|
Total esp
|
Nbr d'inv. Mort/esp
|
Nbr d'inv. Mutilés
|
Combretum glutinosum
|
Rate
|
N
|
71
|
|
|
71
|
1
|
70
|
|
|
|
|
30,6
|
25
|
84,3
|
Acacia seyal
|
Surur, Founakh
|
N
|
2
|
87
|
32
|
121
|
3
|
|
|
|
|
|
52,1
|
75
|
|
Zizyphus mauritania
|
Dème, Sidème
|
N
|
2
|
6
|
8
|
16
|
|
9
|
|
|
|
|
6,8
|
|
10,8
|
Adansonia digitata
|
Guy
|
N
|
|
|
1
|
1
|
|
|
|
|
|
|
0,4
|
|
|
Balanites aegyptiaca
|
Soumpou
|
N
|
2
|
12
|
4
|
18
|
|
3
|
|
|
|
|
7,7
|
|
3,6
|
Piliostigma reticulatum
|
Guiguis
|
N
|
3
|
|
|
3
|
|
|
|
|
|
|
1,2
|
|
|
Guiera senegalensis
|
Nguer
|
N
|
1
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
0,4
|
|
|
Diospyros mespiliformis
|
Alome
|
N
|
|
1
|
|
1
|
|
1
|
|
|
|
|
0,4
|
|
1,2
|
TOTAL
|
8
|
N
|
81
|
106
|
45
|
232
|
4
|
83
|
|
34,9
|
45,6
|
19,3
|
|
1,7
|
35,7
|
|
* Analyse
La placette n°2 se localise dans la forêt. Elle se
caractérise par un sol de type dior.
Elle compte au total 8 espèces. Le nombre d'individus
total est de 232. L'espèce
dominante est Acacia seyal avec un taux d'abondance de
52,1%, ensuite on a Combretum
glutinosum avec 30,6% et enfin Balanites
aegyptiaca avec un taux d'abondance de 7,7%.
Les espèces les moins abondantes sont : Adansonia
digitata, Guiera senegalensis,
Diospyros mespisformis, avec chacune un taux
d'abondance de 0,4%
La placette compte aussi 4 individus morts dont 3 Acacia
seyal et 1 Combretum glutinosum, et 83 individus mutilés.
L'espèce la plus mutilée est Combretum glutinosum avec
84,3% des individus mutilés, ensuite vient le Zizyphus
mauritania avec 10,8%.
Les individus morts représentent 1,7% des individus
totales de la placette alors que le nombre d'individus mutilés
représente 35,7%.
Tableau 4 : Placette 3
Coordonnées UTM
X : 0389626
Y : 1546639
Espèces
|
Nom Wolof
|
|
<3m
|
3-6m
|
>6m
|
Total esp
|
Nbr d'inv. Mort/esp
|
Nbr d'inv. Mutilés
|
Acacia seyal
|
Surur, founakh
|
N
|
17
|
83
|
5
|
105
|
|
6
|
|
30,9
|
74,1
|
29,4
|
57,0
|
|
17,1
|
Piliostigma reticulatum
|
Guiguis
|
N
|
3
|
|
|
3
|
|
2
|
|
5,4
|
|
|
1,6
|
|
5,7
|
Combretum glutinosum
|
Rate
|
N
|
27
|
|
|
27
|
2
|
25
|
|
49,0
|
|
|
14,6
|
66,6
|
71,4
|
Balanites aegyptiaca
|
Soumpou
|
N
|
7
|
26
|
9
|
42
|
|
2
|
|
12,7
|
23,2
|
52,9
|
22,8
|
|
5,7
|
Zizyphus mauritania
|
Sidème
|
N
|
|
2
|
1
|
3
|
1
|
|
|
|
1,7
|
5,8
|
1,6
|
33,3
|
|
Diospyros mespiliformis
|
Alome
|
N
|
1
|
|
|
1
|
|
|
|
1,8
|
|
|
0,5
|
|
|
Heeria insignis
|
Waswasor
|
N
|
|
1
|
|
1
|
|
|
|
|
0,8
|
|
0,5
|
|
|
Azadirachta indica
|
Neem
|
N
|
|
|
1
|
1
|
|
|
|
|
|
5,8
|
0,5
|
|
|
Cordyla pinnata
|
Dimb
|
N
|
|
|
1
|
1
|
|
|
|
|
|
5,8
|
0,5
|
|
|
TOTAL
|
9
|
N
|
55
|
112
|
17
|
184
|
3
|
35
|
|
29,8
|
60,8
|
9,2
|
100
|
1,6
|
19,0
|
|
· Analyse
La placette n°3 se localise à la lisière de
la forêt et compte 9 espèces végétales.
Le nombre d'individus total est de 184. L'espèce la plus
abondante est Acacia seyal avec
un taux d'abondance de 57,0%, viennent ensuite Balanites
aegyptiaca avec 22,8% et enfin
Combretum glutinosum avec 14,6%.
Les espèces les moins représentées sont
Diospyros mespiliformis, Heeria insignis, Azadirachta indica et Cordyla
pinnata avec chacune 0,5% d'abondance.
La placette renferme 3 individus morts (2 Combretum
glutinosum et 1 Zizyphus mauritania) et 35 individus
mutilés. Combretum glutinosum est l'espèce la plus
mutilée (25 individus), soit 71,4% des individus mutilés, ensuite
on a Ziziphus mauritania (6 individus), soit 17,1%.
Les individus mutilés représentent 19,02% des
individus représentés dans la placette, alors que le nombre
d'individus morts représente 1,6%.
Tableau 5 : Placette 4
Coordonnées UTM
X : 0389703
Y : 1546390
Espèces
|
Nom Wolof
|
|
<3m
|
3-6m
|
>6m
|
Total esp
|
Nbr d'inv. Mort/esp
|
Nbr d'inv. Mutilés
|
Balanites aegyptiaca
|
Soumpou
|
N
|
28
|
52
|
15
|
95
|
2
|
11
|
|
|
|
|
52,4
|
33.3
|
44
|
Zizyphus mauritania
|
Dème, Sidème
|
N
|
7
|
17
|
4
|
28
|
3
|
9
|
|
|
|
|
15,4
|
50
|
36
|
Combretum glutinosum
|
Rate
|
N
|
36
|
|
|
36
|
1
|
3
|
|
|
|
|
19,8
|
16.6
|
12
|
Acacia seyal
|
Surur, Founakh
|
N
|
|
4
|
7
|
11
|
|
2
|
|
|
|
|
6,0
|
|
8
|
Tamarindus indica
|
Daxar
|
N
|
|
|
1
|
1
|
|
|
|
|
|
|
0,5
|
|
|
Diospyros mespiliformis
|
Alôme
|
N
|
1
|
|
1
|
2
|
|
|
|
|
|
|
1,1
|
|
|
Anogeissus leiocarpus
|
Nguédiane
|
N
|
|
|
1
|
1
|
|
|
|
|
|
|
0,5
|
|
|
Heeria insignis
|
Waswossor
|
N
|
|
1
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
0,5
|
|
|
Feretia apodanthera
|
Santière
|
N
|
5
|
|
|
5
|
|
|
|
|
|
|
2,7
|
|
|
Gardenia erubescens
|
Poss
|
N
|
|
1
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
0,5
|
|
|
Total
|
11
|
N
|
77
|
75
|
29
|
181
|
6
|
25
|
|
42,5
|
41,9
|
16,0
|
|
3,3
|
13,8
|
|
*Analyse
La placette n°4 se localise dans la forêt. Elle se
caractérise par 11 espèces au total et totalise 181 individus.
L'espèce dominante est Balanites aegyptiaca avec
52,4% d'abondance. Le second est Combretum glutinosum avec 19,8% et
enfin Zizyphus mauritania avec 15,4%.
Les espèces les moins abondantes sont : Tamarindus
indica, Anogneissus leiocarpus, Opilia celtidifolia, Heeria insignis et
Gardenia erubescens avec chacune un taux d'abondance de 0,5%.
La placette compte aussi 6 individus morts (3 Zizyphus
mauritania, 2 Balanites aegyptiaca et 1 Combretum
glutinosum) et 25 individus mutilés dont les espèces
dominantes sont Balanites aegyptiaca (11 individus), Zizyphus
mauritania (9 individus), Combretum glutinosum (3 individus) et
Acacia seyal (2 individus).
Les individus mutilés représentent 13,8% des
individus total de la placette alors que les individus morts
représentent 3,3%.
Tableau 6 : Placette 5
Coordonnées UTM
X : 0389825
Y : 1547655
Classes de hauteurs
Espèces
|
Nom Wolof
|
|
<3m
|
3-6m
|
>6m
|
Total esp
|
Nbr d'inv. Mort/esp
|
Nbr d'inv. Mutilés
|
Zizyphus mauritania
|
Deme Sideme
|
N
|
11
|
28
|
2
|
41
|
3
|
9
|
|
31.4
|
70
|
16.6
|
47.1
|
75
|
40.9
|
Piliostigma reticulatum
|
Guiguis
|
N
|
12
|
|
|
12
|
1
|
7
|
|
34.2
|
|
|
13.7
|
25
|
31.8
|
Diospyros mespiliformis
|
Alome
|
N
|
5
|
4
|
6
|
15
|
|
|
|
14.2
|
10
|
50
|
17.8
|
|
|
Acacia seyal
|
Surur Founakh
|
N
|
|
8
|
2
|
10
|
|
3
|
|
|
20
|
16.6
|
11.4
|
|
13.2
|
Combretum glutinosum
|
Rate
|
N
|
3
|
|
|
3
|
|
2
|
|
8.5
|
|
|
3.4
|
|
9.0
|
Guiera senegalensis
|
Guer
|
N
|
1
|
|
|
1
|
|
|
|
2.8
|
|
|
1.1
|
|
|
Tamarindus indica
|
Daxar
|
N
|
|
|
1
|
1
|
|
|
|
|
|
8.3
|
1.1
|
|
|
Prosopis africana
|
Ir
|
N
|
|
|
1
|
1
|
|
1
|
|
|
|
8.3
|
1.1
|
|
4.5
|
Icacina senegalensis
|
Mbankhanas
|
N
|
1
|
|
|
1
|
|
|
|
2.8
|
|
|
1.1
|
|
|
Commiphora africana
|
Ngotot
|
N
|
1
|
|
|
1
|
|
|
|
2.8
|
|
|
1.1
|
|
|
Grewia villosa
|
Xorom Sap
|
N
|
1
|
|
|
1
|
|
|
|
2.8
|
|
|
1.1
|
|
|
Total
|
11
|
N
|
35
|
40
|
12
|
87
|
4
|
22
|
|
40.2
|
45.9
|
13.7
|
100
|
4.5
|
25.2
|
|
* Analyse
La placette n 5, se localise dans la forêt et au bord de
la vallée morte. Elle totalise 11 espèces végétales
et compte 87 individus dont les plus abondantes sont : Zizyphus
mauritania avec un taux d'abondance de 47,1%, Diospyros
mespiliformis avec 17,8% et Piliostigma reticulatum avec
13,7%.
Les moins abondantes sont : Guiera senegalensis, Prosopis
africana, Tamarindus indica, Icacina senegalensis, Commiphora africana
et Grewia villosa avec chacune 1,1% de taux d'abondance. La placette
totalise aussi 4 individus morts (3 Zizyphus mauritania et 1
Piliostigma reticulatum) et 22 individus mutilés.
Le nombre d'individus morts représente 4,5% des individus
totaux contre 25,2% pour les individus mutilés.
Tableau 7 : Placette 6
Coordonnées UTM
X : 0389593
Y : 1547081
Classes de hauteurs
Espèces
|
Nom Wolof
|
|
<3m
|
3-6m
|
>6m
|
Total esp
|
Nbr d'inv. Mort/esp
|
Nbr d'inv. Mutilés
|
Acacia seyal
|
Surur Founakh
|
N
|
12
|
87
|
12
|
111
|
2
|
4
|
|
|
|
|
69,3
|
50
|
28.5
|
Piliostigma reticulatum
|
Guiguis
|
N
|
13
|
|
|
13
|
|
2
|
|
|
|
|
8,1
|
|
14.2
|
Combretum glutinosum
|
Rate
|
N
|
9
|
|
|
9
|
1
|
5
|
|
|
|
|
5,6
|
25
|
35.7
|
Diospyros mespiliformis
|
Alome
|
N
|
|
|
1
|
1
|
|
|
|
|
|
|
0,6
|
|
|
Cordyla pinnata
|
Dimb
|
N
|
|
|
1
|
1
|
|
|
|
|
|
|
0,6
|
|
|
Adansonia digitata
|
Guy
|
N
|
|
|
1
|
1
|
|
|
|
|
|
|
0,6
|
|
|
Zizyphus mauritania
|
Déme Sidéme
|
N
|
3
|
15
|
1
|
19
|
1
|
3
|
|
|
|
|
11,8
|
25
|
21.4
|
Guiera senegalensis
|
Nguer
|
N
|
1
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
0,6
|
|
|
Zizyphus mucronata
|
Déme bouki
|
N
|
|
3
|
1
|
4
|
|
|
|
|
|
|
2,5
|
|
|
Total
|
9
|
N
|
38
|
105
|
17
|
160
|
4
|
14
|
|
23,7
|
65,6
|
10,6
|
|
2,5
|
8,7
|
|
* Analyse
La placette n 6, se localise dans la forêt et se
particularise par 9 espèces végétales et totalise aussi
160 individus dont les plus abondants sont : Acacia seyal avec 69,3%
de taux d'abondance, Zizyphus mauritania avec 11,2% et Piliostigma
reticulatum avec 8,1%.
Les espèces les moins abondantes sont : Diospyros
mespiliformis, Cordyla pinnata, Adansonia digitata, Guiera senegalensis
avec 0,6% de taux d'abondance.
Cependant, elle totalise aussi 4 individus morts (2
Acacia seyal, 1 Combretum glutinosum et 1 Zizyphus
mauritania) et 14 individus mutilés dominés par
Combretum glutinosum avec 5 individus soit 35,7%.
Il importe aussi de noter que les individus morts
représentent 2,5% des individus totaux de la placette alors que les
individus mutilés représentent 8,7%.
Tableau 8 : Placette 7
Coordonnées UTM
X : 0388913
Y : 1547073
Espèces
|
Nom Wolof
|
|
<3m
|
3-6m
|
>6m
|
Total esp
|
Nbr d'inv. Mort/esp
|
Nbr d'inv. Mutilés
|
Balanites aegyptiaca
|
Soumpou
|
N
|
7
|
44
|
3
|
54
|
1
|
3
|
|
|
%
|
|
|
|
44,2
|
33.3
|
15
|
Acacia seyal
|
Surur, founakh
|
N
|
|
14
|
1
|
15
|
|
4
|
|
|
%
|
|
|
|
12,2
|
|
20
|
Combretum glutinosum
|
Rate
|
N
|
22
|
|
|
22
|
2
|
9
|
|
|
%
|
|
|
|
18,0
|
66.6
|
45
|
Guiera senegalensis
|
Nguer
|
N
|
3
|
|
|
3
|
|
1
|
|
|
%
|
|
|
|
2,4
|
|
5
|
Piliostigma reticulatum
|
Guiguis
|
N
|
2
|
|
|
2
|
|
|
|
|
%
|
|
|
|
1,6
|
|
|
Euphorbia basalmifera
|
Salane
|
N
|
1
|
|
|
1
|
|
|
|
|
%
|
|
|
|
0,8
|
|
|
Diospyros mespiliformis
|
Alome
|
N
|
|
|
1
|
1
|
|
|
|
|
%
|
|
|
|
0,8
|
|
|
Tamarindus indica
|
Daxar
|
N
|
|
|
1
|
1
|
|
|
|
|
%
|
|
|
|
0,8
|
|
|
Combretum aculeatum
|
Savat
|
N
|
1
|
|
|
1
|
|
|
|
|
%
|
|
|
|
0,8
|
|
|
Sclerocarya birrea
|
Beer
|
N
|
|
|
1
|
1
|
|
1
|
|
|
%
|
|
|
|
0,8
|
|
5
|
Acacia nilotica
|
Neb-Neb
|
N
|
|
|
1
|
1
|
|
|
|
|
%
|
|
|
|
0,8
|
|
|
Piliostigma thonningii
|
Guiguis bambouk
|
N
|
6
|
|
|
6
|
|
|
|
|
%
|
|
|
|
4,9
|
|
|
Zizyphus mauritania
|
Sidème
|
N
|
3
|
10
|
1
|
14
|
|
2
|
|
|
%
|
|
|
|
11,4
|
|
10
|
Total
|
13
|
N
|
42
|
68
|
9
|
122
|
3
|
20
|
|
|
%
|
34,4
|
55,7
|
7,3
|
|
2,4
|
16,3
|
|
* Analyse
La placette n 7, se localise dans la forêt avec 13
espèces végétales au totales et 122 individus.
L'espèce dominante est Balanites aegyptiaca avec 44,2% de taux
d'abondance, ensuite on a Combretum glutinosum avec 18,0 et enfin
Acacia seyal avec 12,2%. Euphorbia basalmifera,
Diospyros mespiliformis, Tamarindus indica, et Acacia
nilotica constituent les espèces les moins abondantes avec un taux
de 0,8%.
Elle totalise aussi 3 individus morts (2 Combretum
glutinosum et 1 Balanites aegyptiaca) et 20 individus
mutilés dont l'espèce dominante est Combretum glutinosum
avec 9 individus soit 45% des individus mutilés.
Ainsi, les individus morts représentent 2,4% des
individus totaux de la placette contre 16,3%pour les individus
mutilés.
Tableau 9 : Placette 8
Coordonnées UTM
X : 0389434
Y : 1547456
Classes de hauteurs
Espèces
|
Nom Wolof
|
|
<3m
|
3-6m
|
>6m
|
Total esp
|
Nbr d'inv. Mort/esp
|
Nbr d'inv. Mutilés
|
|
Acacia seyal
|
Surur, Founakh
|
N
|
8
|
82
|
3
|
93
|
2
|
11
|
|
3.4
|
92.1
|
|
77.5
|
|
52.3
|
Diospyros mespiliformis
|
Alome
|
N
|
|
1
|
1
|
2
|
|
|
|
|
1.1
|
|
1.6
|
|
|
Combretum glutinosum
|
Rate
|
N
|
9
|
|
|
9
|
|
7
|
|
39.1
|
|
|
7.5
|
|
33.3
|
Guiera senegalensis
|
Nger
|
N
|
3
|
|
|
3
|
|
|
|
13.0
|
|
|
2.5
|
|
|
Piliostigma reticulatum
|
Guiguis
|
N
|
1
|
|
|
1
|
|
|
|
4.3
|
|
|
0.8
|
|
|
Tamarindus indica
|
Daxar
|
N
|
|
|
1
|
1
|
|
|
|
|
|
|
0.8
|
|
|
Ficus iteophylla
|
Lodo
|
N
|
|
|
1
|
1
|
|
1
|
|
|
|
|
0.8
|
|
4.7
|
Zizyphus mauritania
|
Sidème
|
N
|
|
3
|
|
3
|
|
|
|
|
3.3
|
|
2.5
|
|
|
Dichrostachys cinerea
|
Sinthe
|
N
|
|
1
|
|
1
|
|
|
|
|
1.1
|
|
0.8
|
|
|
Pterocarpus erinaceus
|
Wen
|
N
|
|
|
1
|
1
|
|
1
|
|
|
|
|
0.8
|
|
4.7
|
Securinega virosa
|
Keng
|
N
|
|
|
1
|
1
|
|
|
|
|
|
|
0.8
|
|
|
Lannea acida
|
Sone
|
N
|
|
1
|
|
1
|
|
1
|
|
|
1.1
|
|
0.8
|
|
4.7
|
Heeria insignis
|
Waswossor
|
N
|
1
|
|
|
1
|
|
|
|
4.3
|
|
|
0.8
|
|
|
Acacia senegal
|
Vérek
|
N
|
|
1
|
|
1
|
|
|
|
|
1.1
|
|
0.8
|
|
|
Cassia sieberiana
|
Séndiegne
|
N
|
1
|
|
|
1
|
|
|
|
4.3
|
|
|
0.8
|
|
|
Total
|
15
|
N
|
23
|
89
|
8
|
120
|
2
|
21
|
|
19.1
|
74.1
|
6.6
|
100
|
1.6
|
17.5
|
|
* Analyse
La placette n 8 aussi se localise dans la forêt avec 15
espèces végétales et 120 individus.
Acacia seyal, Combretum glutinosum, Guiera senegalensis et
Zizyphus mauritania sont les espèces plus abondantes avec
respectivement comme taux d'abondance, 77,5%, 7,5%, 2,5% et 2,5%. Les individus
les moins abondants sont : Piliostigma reticulatum, Tamarindus indica,
Ficus iteophylla, Pterocarpus erinaceus, Securinega virosa, Lannea
acida..., avec un taux d'abondance de 0,8% pour chacune.
La placette renferme aussi 2 individus morts (2 Acacia seyal) et
21 individus mutilés dont l'espèce dominante est Acacia seyal
avec 11 individus soit 52,3% des individus mutilés.
Les individus morts représentent 1,6% des individus de la
placette contre 17,5% pour les individus mutilés.
Tableau 10 : Placette 9
Coordonnées UTM
X : 0389551
Y : 1547898
Classes de hauteurs
Espèces
|
Nom Wolof
|
|
<3m
|
3-6m
|
>6m
|
Total esp
|
Nbr d'inv. Mort/esp
|
Nbr d'inv. Mutilés
|
Acacia seyal
|
Surur, Founakh
|
N
|
1
|
11
|
4
|
16
|
|
|
|
10
|
42.3
|
33.3
|
33.3
|
|
|
Ficus glumosa
|
Soto
|
N
|
|
|
1
|
1
|
|
|
|
|
|
8.3
|
2.0
|
|
|
Diospyros mespiliformis
|
Alome
|
N
|
2
|
5
|
4
|
11
|
|
1
|
|
20
|
19.2
|
33.3
|
22.9
|
|
25
|
Zizyphus mauritania
|
Sidème
|
N
|
1
|
6
|
|
7
|
|
|
|
10
|
23.0
|
|
14.5
|
|
|
Grewia villosa
|
Xorom sap
|
N
|
|
1
|
|
1
|
|
|
|
|
3.8
|
|
2.0
|
|
|
Combretum glutinosum
|
Rate
|
N
|
5
|
|
|
5
|
1
|
1
|
|
50
|
|
|
10.4
|
|
25
|
Tamarindus Indica
|
Daxar
|
N
|
|
|
1
|
1
|
|
|
|
|
|
8.3
|
2.0
|
|
|
Acacia macrostachya
|
Sam
|
N
|
|
1
|
|
1
|
|
|
|
|
3.8
|
|
2.0
|
|
|
Anogeissus leiocarpus
|
Nguédiane
|
N
|
1
|
|
1
|
2
|
|
1
|
|
10
|
|
8.3
|
4.1
|
|
25
|
Ximenia americana
|
Ngologne
|
N
|
|
1
|
|
1
|
|
|
|
|
3.8
|
|
2.0
|
|
|
Prosopis Africana
|
Ir
|
N
|
|
|
1
|
1
|
|
|
|
|
|
8.3
|
2.0
|
|
|
Erythrina senegalensis
|
Hundel
|
N
|
|
1
|
|
1
|
|
1
|
|
|
3.8
|
|
2.0
|
|
25
|
Total
|
12
|
N
|
10
|
26
|
12
|
48
|
1
|
4
|
|
28.8
|
54.1
|
25
|
100
|
2.0
|
8.3
|
|
* Analyse
La placette n 9 se localise aussi dans la forêt, mais a
coté de la vallée morte. Elle totalise 12 espèces
végétales.
Le nombre d'individus est de 48 et les plus abondants sont :
Acacia seyal avec 33,3% de taux d'abondance, Diospyros
mespiliformis avec 22,9% et Zizyphus mauritania avec 14,5%. Les
espèces les moins représentées sont : Ficus glumosa,
Grewia villosa, Tamarindus indica, Acacia macrostachya, Ximenia americana,
Prosopis africana et Erythrina senegalensis avec chacun 2,0% de
taux d'abondance.
La placette compte aussi 1 individu mort (Combretum
glutinosum) et 4 individus mutilés. Les individus morts
représentent 2,0% des individus totaux de la placette alors que les
individus mutilés représentent 8,3%.
Tableau 11 : Placette 10
Coordonnées UTM
X : 0387733
Y : 1547397
Classes de hauteurs
Espèces
|
Nom Wolof
|
|
<3m
|
3-6m
|
>6m
|
Total esp
|
Nbr d'inv. Mort/esp
|
Nbr d'inv. Mutilés
|
Acacia seyal
|
Surur, Founakh
|
N
|
7
|
41
|
4
|
52
|
1
|
2
|
|
13.2
|
72.1
|
30.7
|
40.9
|
50
|
40
|
Piliostigma reticulatum
|
Guiguis
|
N
|
11
|
|
|
11
|
|
|
|
20.7
|
|
|
8.6
|
|
|
Combretum glutinosum
|
Rate
|
N
|
18
|
|
|
18
|
1
|
1
|
|
33.9
|
|
|
14.1
|
50
|
20
|
Balanites aegyptiaca
|
Soumpou
|
N
|
5
|
13
|
4
|
22
|
|
1
|
|
9.4
|
21.3
|
30.7
|
17.3
|
|
20
|
Tamarindus indica
|
Daxar
|
N
|
|
|
2
|
2
|
|
|
|
|
|
15.3
|
1.5
|
|
|
Diospyros mespiliformis
|
Alome
|
N
|
3
|
|
1
|
4
|
|
|
|
5.6
|
|
7.6
|
3.1
|
|
|
Piliostigma thonningii
|
Guiguis Bambouk
|
N
|
5
|
|
|
5
|
|
|
|
9.4
|
|
|
3.9
|
|
|
Icacina senegalensis
|
Mbankhanas
|
N
|
2
|
|
|
2
|
|
|
|
3.7
|
|
|
1.5
|
|
|
Ficus gnaphalocarpa
|
Kung
|
N
|
|
|
1
|
1
|
|
|
|
|
|
7.6
|
0.7
|
|
|
Zizyphus mauritania
|
Sidème
|
N
|
|
6
|
|
6
|
|
1
|
|
|
9.8
|
|
4.7
|
|
20
|
Cassia sieberiana
|
Séndiegne
|
N
|
2
|
1
|
|
3
|
|
|
|
3.7
|
1.6
|
|
2.3
|
|
|
Parkia biglobosa
|
Nété
|
N
|
|
|
1
|
1
|
|
|
|
|
|
7.6
|
0.7
|
|
|
Total
|
12
|
N
|
53
|
61
|
13
|
127
|
2
|
5
|
|
41.7
|
40.8
|
10.3
|
100
|
1.5
|
3.9
|
|
* Analyse
La placette n 10 se localise dans la forêt et totalise
12 espèces végétales, 127 individus.
Acacia seyal, Balanites aegyptiaca et Combretum glutinosum sont
les espèces les plus abondantes avec respectivement comme taux
d'abondance, 40,9%, 17,3% et 14,1%. Les individus les moins abondants sont :
Ficus gnaphalocarpa, Parkia biglobosa avec 0,7% de taux d'abondance.
Elle totalise aussi 2 individus morts (1 Acacia seyal et 1
Combretum glutinosum) et 5 individus mutilés, dominés par Acacia
seyal (2 individus).
Ainsi, les individus mutilés représentent 3,9% des
individus de la placette, tandis que les individus morts représentent
1,5%.
Tableau 12: placette11
Coordonnée UTM
X : 0387472
Y : 1546615
Classes de hauteurs
Espèces
|
Nom Wolof
|
|
<3m
|
3-6m
|
>6m
|
Total esp
|
Nbr
d'inv. Mort/esp
|
Nbr d'inv. Mutilés
|
Cordyla pinnata
|
Dimb
|
N
|
|
|
2
|
2
|
|
|
|
|
|
|
50
|
|
|
Tamarindus indica
|
Daxar
|
N
|
|
|
1
|
1
|
|
|
|
|
|
|
25
|
|
|
Guiera senegalensis
|
Nger
|
N
|
1
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
25
|
|
|
TOTAL
|
3
|
N
|
1
|
|
3
|
4
|
|
|
|
25
|
|
75
|
100
|
|
|
|
· Analyse
La placette n 11 de localise dans un champ et compte 3
espèces végétales.
Le nombre d'individus est de 4 et Cordyla pinnata
est l'espèce dominante avec 50% de taux d'abondance puis on a
Tamarindus indica et Guiera senegalensis avec un taux
d'abondance de 25%.
Tableau 13 : synthèse des 11
placettes
Classes de hauteurs
Espèces
|
Nom Wolof
|
|
<3m
|
3-6m
|
>6m
|
Total esp
|
Nbr d'inv. Mort/esp
|
Nbr d'inv. Mutilés
|
Acacia seyal
|
Surur, Founakh
|
N
|
65
|
490
|
76
|
631
|
9
|
31
|
|
|
|
|
42,9
|
30
|
11,8
|
Combretum glutinosum
|
Rate
|
N
|
250
|
1
|
|
251
|
9
|
138
|
|
|
|
|
17,0
|
30
|
52,8
|
Zizyphus mauritania
|
Sidème
|
N
|
30
|
110
|
26
|
166
|
8
|
40
|
|
|
|
|
11,3
|
26.6
|
15,3
|
|
Piliostigma reticulatum
|
Guiguis
|
N
|
63
|
|
|
63
|
1
|
19
|
|
|
|
|
4,2
|
3.3
|
7,2
|
Diospyros mespiliformis
|
Alome
|
N
|
12
|
12
|
18
|
42
|
|
3
|
|
|
|
|
2,8
|
|
1.1
|
Guiera senegalensis
|
Nger
|
N
|
12
|
|
|
12
|
|
1
|
|
|
|
|
0,8
|
|
0.3
|
Azadirachta indica
|
Neem
|
N
|
|
1
|
1
|
2
|
|
|
|
|
|
|
0,1
|
|
|
Combretum paniculatum
|
Kirindol
|
N
|
|
|
1
|
1
|
|
|
|
|
|
|
0,06
|
|
|
Tamarindus indica
|
Daxar
|
N
|
|
|
9
|
9
|
|
|
|
|
|
|
0,6
|
|
|
Acacia nilotica
|
Neb-Neb
|
N
|
|
|
1
|
1
|
|
|
|
|
|
|
0,06
|
|
|
Prosopis africana
|
Ir
|
N
|
|
|
2
|
2
|
|
2
|
|
|
|
|
0,1
|
|
0.7
|
Adansonia digitata
|
Guy
|
N
|
|
|
2
|
2
|
|
|
|
|
|
|
0,1
|
|
|
Balanites aegyptiaca
|
Soumpou
|
N
|
49
|
147
|
35
|
231
|
3
|
20
|
|
|
|
|
15,7
|
10
|
7,6
|
Ficus gnaphalocarpa
|
Kung
|
N
|
|
|
1
|
1
|
|
|
|
|
|
|
0,06
|
|
|
Ximenia americana
|
Ngologne
|
N
|
|
1
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
0,06
|
|
|
Sclerocarya birrea
|
Beer
|
N
|
|
|
1
|
1
|
|
1
|
|
|
|
|
0,06
|
|
0,3
|
Heeria insignis
|
Waswossor
|
N
|
1
|
2
|
|
3
|
|
|
|
|
|
|
0,2
|
|
|
Cordyla pinnata
|
Dimb
|
N
|
|
|
4
|
4
|
|
|
|
|
|
|
0,2
|
|
|
Anogeissus leiocarpus
|
Nguédiane
|
N
|
1
|
|
2
|
3
|
|
1
|
|
|
|
|
0,2
|
|
0,3
|
Piliostigma thonningii
|
Guiguis Bambouk
|
N
|
11
|
|
|
11
|
|
|
|
|
|
|
0,7
|
|
|
Feretia apodanthera
|
Santière
|
N
|
5
|
|
|
5
|
|
|
|
|
|
|
0,3
|
|
|
Icacina senegalensis
|
Mbankhanas
|
N
|
3
|
|
|
3
|
|
|
|
|
|
|
0,2
|
|
|
Commiphora africana
|
Ngôtot
|
N
|
1
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
0,06
|
|
|
Grewia villosa
|
Xorom sap
|
N
|
1
|
1
|
|
2
|
|
|
|
|
|
|
0,2
|
|
|
Zizyphus mucronata
|
Dème bouki
|
N
|
|
3
|
1
|
4
|
|
|
|
|
|
|
0,2
|
|
|
Euphorbia basalmifera
|
Salane
|
N
|
1
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
0,06
|
|
|
Combretum aculeatum
|
Savat
|
N
|
1
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
0,06
|
|
|
Ficus glumosa
|
Soto
|
N
|
|
|
1
|
1
|
|
|
|
|
|
|
0,06
|
|
|
Ficus iteophylla
|
Lodo
|
N
|
|
|
1
|
1
|
|
1
|
|
|
|
|
0,06
|
|
0,3
|
Dichrostachys
|
Sinthe
|
N
|
|
1
|
|
1
|
|
|
|
cinerea
|
|
%
|
|
|
|
0,06
|
|
|
Pterocarpus erinaceus
|
Wen
|
N
|
|
|
1
|
1
|
|
1
|
|
|
|
|
0,06
|
|
0,3
|
Flueggea virosa
|
Keng
|
N
|
|
|
1
|
1
|
|
|
|
|
|
|
0,06
|
|
|
Lannea acida
|
Sone
|
N
|
|
1
|
|
1
|
|
1
|
|
|
|
|
0,06
|
|
0,3
|
Acacia senegal
|
Verek
|
N
|
|
1
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
0,06
|
|
|
Cassia sieberiana
|
Sendiegne
|
N
|
3
|
1
|
|
4
|
|
|
|
|
|
|
0,2
|
|
|
Acacia macrostachya
|
Sam
|
N
|
|
1
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
0,06
|
|
|
Erythrina senegalensis
|
Hundel
|
N
|
|
1
|
|
1
|
|
1
|
|
|
|
|
0,06
|
|
0,3
|
Parkia biglobosa
|
Nété
|
N
|
|
|
1
|
1
|
|
|
|
|
|
|
0,06
|
|
|
Gardenia erubescens
|
Poss,
|
N
|
|
1
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
0,06
|
|
|
TOTAL
|
39
|
N
|
509
|
775
|
182
|
1469
|
30
|
261
|
|
34,6
|
52,7
|
12,5
|
|
2,0
|
18,1
|
|
· Analyse
Au total, 39 espèces végétales ont
été relevées dans l'ensemble des 11 placettes avec un
total d'individus de 1469 repartis entre 17 Familles.
Cependant, l'espèce la plus abondante est Acacia
seyal avec 631 individus, soit un taux d'abondance de 42,9%, ensuite on a
Combretum glutinosum avec 17,0%, Balanites aegyptiaca avec
15,7% et enfin Zizyphus mauritania avec 11,3%.
Les espèces les moins abondantes sont au nombre de 19
avec un taux d'abondance de 0,06% pour chacun.
Les individus morts sont au nombre de 30 soit 2,0% des individus
totaux et pour les individus mutilés on compte 261 individus soit 18,1%
des individus totaux.
L'analyse nous permet aussi de constater que la
végétation de Sambandé est dominée par les
Mimosacées, les Combrétacées, les Balanacées,
les Rhamnacées et les Césalpiniacées. Cela est en
parfaite adéquation avec les conditions climatiques, édaphiques
et environnementales qui règnent dans la zone. En effet, ces
espèces se développent surtout sur les milieux sahélien,
soudano sahélien à soudanien, marqués par l'alternance
d'une saison pluvieuse courte et d'une saison sèche assez longue, avec
des températures élevées.
Tableau 14: tableau de présence
des espèces
Espèces/placette
|
P1
|
P2
|
P3
|
P4
|
P5
|
P6
|
P7
|
P8
|
P9
|
P10
|
P11
|
Total indiv.
|
Pr.
|
Acacia seyal
|
97
|
121
|
105
|
11
|
10
|
111
|
15
|
93
|
16
|
52
|
|
631
|
10
|
|
Combretum Glutinosum
|
51
|
71
|
27
|
36
|
3
|
9
|
22
|
9
|
5
|
18
|
|
251
|
10
|
Zizyphus Mauritania
|
29
|
16
|
3
|
28
|
41
|
19
|
14
|
3
|
7
|
6
|
|
166
|
10
|
Piliostigma Reticulatum
|
18
|
3
|
3
|
|
12
|
13
|
2
|
1
|
|
11
|
|
63
|
8
|
Diospyros Mespiliformis
|
4
|
1
|
1
|
2
|
15
|
1
|
1
|
2
|
11
|
4
|
|
42
|
10
|
Guiera Senegalensis
|
2
|
1
|
|
|
1
|
1
|
3
|
3
|
|
|
1
|
12
|
7
|
Azadirachta Indica
|
1
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2
|
2
|
Combretum Paniculatum
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
1
|
Tamarindus Indica
|
1
|
|
|
1
|
1
|
|
1
|
1
|
1
|
2
|
1
|
9
|
8
|
Acacia nilotica
|
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
1
|
1
|
Prosopis Africana
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
1
|
|
|
2
|
2
|
Adansonia Digitata
|
|
1
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
2
|
2
|
Balanites Aegyptiaca
|
|
18
|
42
|
95
|
|
|
54
|
|
|
22
|
|
231
|
5
|
Ficus Gnaphalocarpa
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
|
1
|
1
|
Ximenia Americana
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
1
|
|
2
|
2
|
Sclerocarya Birrea
|
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
1
|
1
|
Heeria insignis
|
|
|
1
|
1
|
|
|
|
1
|
|
|
|
3
|
3
|
Cordyla pinnata
|
|
|
1
|
|
|
1
|
|
|
|
|
2
|
4
|
3
|
Anogeissus Leiocarpus
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
2
|
|
|
3
|
2
|
Piliostigma Thonningii
|
|
|
|
|
|
|
6
|
|
|
5
|
|
11
|
2
|
Feretia Apodanthera
|
|
|
|
5
|
|
|
|
|
|
|
|
5
|
1
|
Icacina Senegalensis
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
2
|
|
3
|
2
|
Commiphora Africana
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
1
|
1
|
Grewia villosa
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
1
|
|
|
2
|
2
|
Zizyphus Mucronata
|
|
|
|
|
|
4
|
|
|
|
|
|
4
|
1
|
Euphorbia Basalmifera
|
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
1
|
1
|
Combretum Aculeatum
|
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
1
|
1
|
Ficus glumosa
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
1
|
1
|
Ficus Iteophylla
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
1
|
1
|
Dichrostachys Cinerea
|
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
1
|
1
|
Pterocarpus
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
1
|
1
|
|
Erinaceus
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Securinega virosa
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
1
|
1
|
Lannea acida
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
1
|
1
|
Acacia Senegal
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
1
|
1
|
Cassia Sieberiana
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
|
3
|
|
4
|
2
|
Acacia Macrostachya
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
1
|
1
|
Erythrina Senegalensis
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
1
|
1
|
Parkia Biglobosa
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
|
1
|
1
|
Gardenia Erubescens
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
1
|
Total espèces
|
9
|
8
|
9
|
11
|
11
|
9
|
14
|
14
|
12
|
12
|
3
|
|
39
|
Total individus
|
204
|
232
|
184
|
181
|
87
|
160
|
122
|
120
|
48
|
127
|
4
|
1469
|
|
|
2- Analyse
L'analyse du tableau nous permet de constater que se sont les
placettes 7 et 8 qui renferment le plus élevé nombre
d'espèces végétales avec 14 espèces pour chacune.
Ensuite, on a les placettes 9 et 10 avec 12 espèces. Cependant, la
placette qui compte le moins d'espèces végétales est la
placette 11 avec 3 espèces.
La comparaison entre les 2 espaces de cueillette montre que, les
placettes qui se localisent dans la forêt renferment le plus
d'espèces et d'individus que la placette localisée dans les zones
de cultures. Cela montre nettement que la mise en culture des terres est l'un
des facteurs de dégradation et de réduction de la
biodiversité. En effet, le paysan élimine tous les espèces
jugées inutiles à l'exception de celles dont la production
fruitière est plus ou moins utilisable et qui sont aussi de grandes
tailles, à l'instar de Tamarindus indica, Cordyla pinnata, Diospyros
mespiliformis...
III-1-2-3- Les espèces fruitières
disponibles à Sambandé
Parmi les 39 espèces végétales
répertoriées à Sambandé, on dénombre 10
espèces fruitières, ce qui est relativement faible (23%). Parmi
ces espèces, Balanites aegyptiaca est la plus abondante avec
231 individus, suivie de Zizyphus mauritania (166 individus), de
Diospyros mespiliformis (42 individus), de Tamarindus indica
(9 individus), de Cordyla pinnata (4 individus) et d'Adansonia
digitata (2 individus). Les espèces les moins abondantes sont
Ficus gnaphalocarpa, Gardenia erubescens et Icacina senegalensis.
Ainsi, les espèces courantes dans les relevés sont
Zizyphus mauritania et Diospyros mespiliformis. Cependant, on note
une
seule espèce fréquente dans les relevés
(Tamarindus indica) ; une espèce assez fréquente
(Balanites aegyptiaca) ; une espèce accessoire (Cordyla
pinnata) et 4 espèces accidentelle (Adansonia digitata, ficus
gnaphalocarpa, Parkia biglobosa, Gardenia erubescens).
Tableau 15 : Les espèces
fruitières disponible
Classes de hauteurs
Espèces
|
Nom Wolof
|
|
<3m
|
3-6m
|
>6m
|
Total esp
|
Nbr d'inv. Mort/esp
|
Nbr d'inv. Mutilés
|
Adansonia digitata
|
Bouy
|
N
|
|
|
2
|
2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Parkia biglobosa
|
Nété
|
N
|
|
|
1
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Cordyla pinnata
|
Dimb
|
N
|
|
|
4
|
4
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Balanites Aegyptiaca
|
Soumpou
|
N
|
49
|
747
|
35
|
231
|
3
|
20
|
|
|
|
|
|
|
|
Tamarindus indica
|
Daxar
|
N
|
|
|
9
|
9
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Diospyros mespiliformis
|
Alome
|
N
|
12
|
12
|
18
|
42
|
|
3
|
|
|
|
|
|
|
|
Gardenia erubescens
|
Poss
|
N
|
|
1
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Icacina senegalensis
|
Mbankhanas
|
N
|
3
|
|
|
3
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Ficus gnaphalocarpa
|
Kung
|
N
|
|
|
1
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Zizyphus mauritania
|
Sidème
|
N
|
30
|
110
|
26
|
166
|
8
|
40
|
|
|
|
|
|
|
|
Total
|
10
|
N
|
94
|
270
|
96
|
460
|
11
|
63
|
|
20,4
|
58,6
|
20,8
|
100
|
2,3
|
13,6
|
|
III-1-2-4- Degré de présence des
espèces
L'analyse des tableaux floristiques établis à
partir des relevés sert a définir un ensemble de
paramètres caractéristiques des groupements
végétaux : le degré de présence des espèces
s'évalue à partir d'un indice de présence26 qui
s'exprime sous la formule suivante :
P = n / N x 100
P =présence ; N =nombre
total de relevés ; n =nombre de relevés ou
l'espèce est présente.
26 Ramade, F (2003) ; p353
Ainsi, dans ce cas ci, les espèces les plus
Constante (>80%) sont : Acacia seyal, Combretum glutinosum,
Zizyphus mauritania et Diospyros mespiliformis.
Les espèces fréquentes (61-80%)
sont : Piliostigma reticulatum et Tamarindus indica. Les Assez
fréquentes (41-60%) sont : Guiera senegalensis et Balanites
aegyptiaca.
Les espèces qui ont une présence
Accessoires (21-40%) sont : Heeria insignis et
Cordyla
pinnata.
Enfin, les espèces qui ont une présence
Accidentelle (0-20%) sont plus nombreuses, au nombre de 29.
III-1-2-5- Histogramme de présence des
espèces
L'histogramme de présence des espèces
végétales, dressé à partir des données
fournies par les relevés, donne plus d'informations sur
l'homogénéité des groupements végétaux.
Ainsi, à Sambandé, la présence de 5 classes et
particulièrement de la classe V (espèces constantes) permet de
soutenir l'hypothèse d'une augmentation des espèces. Mais aussi,
la lecture de l'histogramme montre que les classes V ; IV ; III et II
totalisent 26% des espèces inventoriées. Par contre, la
première classe totalise à elle seule 74% et constitue a cet
effet les espèces dominantes dans la forêt de Sambandé.
Cependant, l'allure générale de l'histogramme est
décroissante vers la droite, mais elle devient croissante à
partir de la IV classe, mettant ainsi en relief, la plus ou moins
hétérogénéité des relevés,
liée surtout à l'importance des activités anthropique dans
la forêt.
Graphique 12: caractéristique des
espèces à Sambandé
nbr
d'espèces
20
30
10
0
I II III IV V
classes
III-1-2-6- Diagramme de présence
Graphique 12: Diagramme de
présence des espèces à Sambandé
10%
8%
74%
3%
5%
I
II
II
IV
V
III-1-2-7- Nombre d'individus morts
Les individus morts inventoriés sont au nombre de 30,
soit 2,04% des individus totales. Ce qui est relativement faible, mais vu
l'importance des activités anthropiques dans la forêt, ce
pourcentage reste à discuter. Cependant, ce faible pourcentage pourrait
s'expliquer par le fait que, vu l'importance des activités anthropiques
dans la forêt, la plupart des individus morts ont été
exploités par les populations en particulier par les femmes comme bois
de chauffe.
Graphique 14: Nombre d'individus morts
à Sambandé
30
1469
Indv, Totals Indv, morts
III-1-2-8- Nombre d'individus mutilés
La valeur plus ou moins importante des individus
mutilés, soit à peut prés de 20% des individus, montre
l'importance des activités anthropiques dans la forêt de
Sambandé et cela malgré la protection de cette dernière
par la mise en place de structure de surveillance, de contrôle et de
gestion (CAC) des ressources végétales. Mais cela se comprend
aisément dans la mesure où nous sommes un terroir essentiellement
rurale, et les populations font le plus souvent recours à la forêt
pour la satisfaction de leurs besoins (alimentaires, pharmacopée...).
D'où l'absolue nécessité de saisir l'interaction
Populations-ressources végétalesDéveloppement pour la
réussite de toutes stratégies de protection et de gestion des
ressources végétales.
Graphique15: Nombre d'individus
mutilés à Sambandé
288
1469
Indv, Totals Indv, mutulés
III-1-2-9- Degré de menace sur les
différentes espèces à Sambandé
Si on met en comparaison les deux paramètres
ci-dessus, surtout en se référant au tableau de synthèse
des placettes (Tableau 13), on voit nettement que, parmi les
39 espèces végétales rencontrées dans le terroir
villageois de Sambandé, 14 espèces présentent des
individus avec des marques de mutilation et 5 espèces présentent
des individus morts. Cependant, l'espèce le plus menacée est
Combretum glutinosum qui présente 138 individus mutilés
et 9 individus morts, pour un total de 251 individus soit 17%. Cela peut
s'expliquer par le fait que Combretum glutinosum est une espèce
très prisée par les femmes, comme bois de chauffe. Ensuite, on a
Zizyphus mauritania dont l'exploitation des tiges est surtout
liée à la construction de clôtures. Et enfin vient
Acacia seyal qui est surtout exploité pour le charbon de bois,
cependant, les femmes l'utilisent peu comme bois de chauffe car c'est une
espèce dont la conservation ne peut pas durée dans le temps.
Graphique16: nombre d'individus morts et
mutilés par espèces à Sambandé
nbr d'individus
160
140
120
100
40
80
60
20
0
Espèces
Nbr d'ind morts/esp Nbr d'ind mutilés/esp
III-1-2-10- Diversité floristique
Au totale, 17 familles végétales ont
été identifiées avec une totale de 1469 individus.
Cependant, les familles numériquement dominantes sont les
Mimosacées, les Combrétacées, les
Balanitacées et les Rhamnacées. Cela est en
parfaite adéquation avec les conditions climatiques, édaphiques
et environnementales qui règnent dans la zone. En effet, ces
espèces se développent surtout sur les milieux sahélien,
soudano- sahélien à soudanien marqués par l'alternance
d'une saison pluvieuse plus ou moins courte et d'une saison sèche de 7
à 8 moins, avec des températures marquées et des sols
ferrugineux.
Cependant, les principales contraintes liées à
la biodiversité floristique sont constituées par l'exploitation
à des fins de pharmacopée, devenue une activité plus ou
moins lucrative. C'est ainsi que, la maîtrise du potentiel et
l'organisation de l'accès s'avèrent plus que nécessaires
pour sauvegarder ce potentiel.
Tableau 16 : les différentes
familles rencontrées à Sambandé
Familles
|
Individus
|
Mimosacées
|
638
|
Combrétacées
|
268
|
Balanitacées
|
231
|
Rhamnacées
|
170
|
Césalpiniacées
|
91
|
Ebénacées
|
42
|
Rubiacées
|
6
|
Anacardiacées
|
5
|
Icacinacées
|
3
|
Moracées
|
3
|
Bombacacées
|
2
|
Euphorbiacées
|
2
|
Fabacées
|
2
|
Méliacées
|
2
|
Tiliacées
|
2
|
Burséracées
|
1
|
Olacacées
|
1
|
|
III-1-2-11- Pourcentage d'individus en fonction de la
hauteur
Les individus moyens sont plus abondants avec un taux
d'abondance de 51,2%, ensuite vient les individus petits (3-6m) avec 36,2% et
enfin les individus grands (>6m) avec 12,2%. Ainsi, l'observation du
graphique 17 permet de soutenir que la stratégie d'aménagement et
de conservation de la biodiversité dans le terroir de Sambandé
doit être axée sur une approche par strate (classe de hauteur).
Ainsi, on voit nettement que l'importance des actions anthropiques dans la
foret, liées surtout à l'émondage des individus, contribue
de manière significative, à augmenté l'écart entre
les classes surtout de hauteur. Cette différence plus ou moins
significative montre que les mesures de conservation ou d'amélioration
de la biodiversité doivent concerner l'ensemble des strates même
si un accent particulier doit être mis, sur la strate adulte (>6m).
Cependant, l'importance des espèces buissonnantes (<3m)
démontre, un fort taux de régénération.
Graphique 17: Pourcentage d'individu en
fonction de la hauteur
pourcentage
s (%)
40,00%
60,00%
20,00%
0,00%
Petits Moyens Adultes
tailles
III-2- Densité à l'hectare de ligneux
dans le terroir villageois de Sambandé
La densité constitue un paramètre très
important pour l'estimation du potentiel disponible dans le terroir villageois
de Sambandé. C'est ainsi, qu'elle met en relation le rapport entre le
nombre d'individus totaux d'une espèce et une unité de surface
exprimée le plus souvent en hectare. Cependant, la densité sera
exprimée en fonction des classes de hauteur.
III-2-1- Densité à l'hectare des individus
jeunes
Graphique 18: Densité à
l'hectare des individus jeunes
III-2-2- Densité à l'hectare des individus
moyens Graphique 19: Densité à l'hectare des
individus moyens
III-2-3- Densité à l'hectare des individus
adultes
Graphique 20: Densité à
l'hectare des individus adultes
Chapitre IV : L'accès à la ressource
L'accès à la ressource dans le terroir de
Sambandé est régi par des lois et normes qui sont au nombre de
deux :
* Les lois traditionnelles qui ne sont presque plus mises en
oeuvre ;
* Et les lois modernes ou de la décentralisation.
IV-1- Les lois traditionnelles
Dans la tradition, les ressources naturelles sont
considérées comme un bien du ciel, mettant ainsi en exergue
l'étroite interrelation qui existe entre la société et les
ressources végétales. Interrelation relevant d'une structure
sociale et culturelle bien ancrée dans les croyances locales. Ainsi,
l'accès à la ressource dans le terroir villageois de
Sambandé dépend traditionnellement de la perception des
populations sur les différentes espaces de collecte:
Les ressources végétales, qui se trouvent dans
les maisons ou dans les champs de case, appartiennent aux chefs de
ménage. Ainsi, l'utilisation ou l'accès à ces ressources
ne peut se faire sans l'accord ou l'autorisation du propriétaire.
L'exemple type est le cas d'Adansonia digitata. Cela est surtout
dû à l'intérêt économique mais aussi social,
procuré par cette espèce (source de revenus, confection de
cordes...).
Les ressources végétales qu'on retrouve dans
les zones de cultures, sont aussi sous la tutelle du propriétaire du
champ. En d'autres termes, toute personne disposant d'un champ dans la brousse,
est à la fois le propriétaire de la terre mais aussi de toutes
les ressources végétales se trouvant sur cette dernière.
Mais en général, les propriétaires se soucient peu des
espèces végétales dans leurs champs, ils sont plus
intéressés par la terre elle-même. De plus, en raison de
l'éloignement des maisons, le contrôle quotidien est presque
impossible.
Quant aux ressources végétales qu'on retrouve
dans la forêt, elles sont pour toute la Communauté, à
l'exception des populations appartenant à d'autres terroirs. Mais selon
les populations interrogées, beaucoup de villageois limitrophe, comme
ceux de Keur Socé, de Koumbal, de MBoss... accèdent à la
forêt sans autorisation.
Toutefois, il importe de noter que, ces lois traditionnelles
ne sont presque plus en vigueur, depuis l'érection de cette espace en
zone de « Mises en Défens », surtout pour les ressources
végétales de la forêt et celles qu'on retrouve aussi dans
les champs. Cependant, pour les premières, elles sont toujours
régies par les lois traditionnelles, c'est-à-dire que le
propriétaire y exerce son droit de regard et de contrôle.
IV-2- Les lois administratives et de la
décentralisation
Dans le souci de rapprocher l'administration des populations,
le Sénégal a adopté une loi (loi 96-06 du 22 mars 1996)
portant code des collectivités locales. Cette loi permet à la
région, aux communes et aux communautés rurales de s'administrer
librement, l'Etat exerçant sur ces collectivités un
contrôle unique a posteriori.
Ainsi, l'article 30 de la loi n° 96 - 07 du 22 mars
transfère au conseil rural les compétences suivantes :
La gestion des forêts ;
La délivrance des permis de coupe ;
La quotte part d'amendes prévues par le code forestier
;
Etc.
Ainsi, dans le terroir de Sambandé, la gestion et le
contrôle des ressources naturelles est sous la tutelle d'une Cellule
d'Animation et de Concertation (CAC) qui est un comité inter-
villageois, mis en place par les autorités communales avec le soutien de
leurs principaux partenaires comme le PAGERNA, le PERACOD, etc.
La CAC est assistée dans cette tache de contrôle
et de gestion par les agents forestiers. Ainsi, l'accès aux ressources
végétales dans le terroir est régi par un certain nombre
de règles :
· La coupe de bois pour un usage domestique ou lucratif est
formellement interdite sans l'autorisation de la CAC ;
· Dans les zones de culture, la coupe ne peut se faire
sans l'autorisation de la CAC, mais seulement pour un usage domestique, par
exemple du bois de construction pour les palissades, les cases.... Cependant,
toutes espèces végétales dont les fruits sont comestibles
ne sont pas autorisées à la coupe, qu'elles soient dans la
réserve ou dans les zones de culture ;
· L'exploitation des produits de cueillette (fruits,
feuilles...) dans les champs ou dans la réserve, pour un usage
domestique ou lucratif est libre et gratuite ;
· L'exploitation des écorces pour la
pharmacopée est libre et gratuite pour un usage domestique. Cependant,
pour les tradipraticiens il faut l'autorisation de la CAC après le
payement d'une taxe ;
· Quant à l'exploitation du bois d'énergie
(charbon de bois), elle se fait avec
l'autorisation et le contrôle des autorités
compétentes (CAC, agent forestier...). Cependant, malgré ces
règles de contrôles pré établies, il faut noter de
plus en plus le développement des cas de fraude.
IV-3- Les espaces de collecte
Elles sont au nombre de 3 :
- Dans la forêt ou on retrouve plusieurs espèces
;
- Dans les espaces de cultures ou l'on retrouve surtout des
individus de grande taille (>6 m) comme Cordyla pinnata, Balanites
aegyptiaca, Tamarindus indica, Diospyros mespiliformis....
- Aux alentours des concessions ou l'on retrouve surtout
Adansonia digitata.
Carte 3 : Les différentes espaces
de collecte à Sambandé
CONCLUSION PARCELLE
Ce 3ième chapitre se fixe comme objectif de
mettre en exergue la connaissance du potentiel disponible en s'appuyant sur la
notion d'abondance, mais aussi sur la stratification des individus.
Ainsi, l'analyse montre que sur les 11 placettes
réalisées sur le terrain, 39 espèces
végétales ont été répertoriées, avec
un total d'individus de 1469 répartis entre 17 familles dominées
par les Mimosacées, les Combrétacées et les
Balancées.
Les espèces les plus abondantes sont : Acacia
seyal (42,9%), Combretum glutinosum (17,0%), Balanites
aegyptiaca (15,7%) et Zizyphus mauritania (11,3%).
Cependant, les individus morts représentent 2,0% et les
individus mutilés 18,1%, ce qui montre une plus ou moins importantes des
activités anthropiques dans la forêt et cela, malgré la
protection de cette dernière. C'est dans cette perspective que
l'accès à la ressource y est régi par 2 lois que sont :
les lois traditionnelles et celles de la décentralisation. Toutefois,
les premières sont de plus en plus négligées au profit de
celles de la décentralisation, surtout depuis l'adoption du 96-06 du 22
mars 1996 portant code des collectivités locales.
La 3ième et dernière partie qui est
relative à l'utilisation, à la caractéristique et aux
revenus générés par le prélèvement des PFC
dans le terroir villageois de Sambandé se subdivise aussi en 2 chapitres
:
Le premier concerne l'utilisation des produits forestiers de
cueillette dans le terroir villageois de Sambandé ;
Et le second se focalise sur la caractéristique
générale de l'activité de prélèvement des
PFC dans le terroir villageois de Sambandé, mais aussi, sur les revenus
tirés de l'exploitation des PFC, par les populations de
Sambandé.
Chapitre V : Utilisation
L'utilisation des produits forestiers de cueillette par les
populations de Sambandé est variée et concerne aussi bien les
fruits, les feuilles que les racines. Ainsi, les différents domaines
d'utilisation vont de l'alimentation à la pharmacopée, en passant
par la construction d'habitats V-1- espèces, parties et
domaines d'utilisation
V-1-1- dans l'alimentation
Le rôle important des produits forestiers dans
l'alimentation au Sénégal n'est plus à démontrer.
Ils contribuent de manière quantitative et qualitative à
l'alimentation des populations aussi bien rurales qu'urbaines. Ils contribuent
pour beaucoup dans l'équilibre alimentaire avec les vitamines et autres
éléments nutritionnels essentiels à l'organisme. Ainsi, a
Sambandé, les ressources végétales sont utilisées
de diverses manières dans l'alimentation des populations. En effet, on
distingue :
V-1-1-1- Adansonia digitata
Bien que très peu rependue dans les champs comme dans
la réserve, Adansonia digitata se retrouve sous forme de parc
tout autour des concessions à Sambandé comme dans la plus part
des terroirs villageois du Sénégal. C'est une espèce dont
toutes les parties de l'arbre sont utilisées soit pour l'alimentation,
soit pour la construction d'habitats ou pour la pharmacopée. En effet,
les feuilles consommées fraîches, tiennent lieu d'épinard,
riches en sels minéraux et en vitamines A et C. Mais
séchées, elles sont le plus souvent transformées en poudre
mêlée aux sauces pour les rendre m mucilagineuses et aux plats
à base de céréales auxquels elles donnent liants et
onctuosité27.
Quant aux fruits, les populations de Sambandé extrait
la pulpe farineuse de couleur blanchâtre qui se trouve tout autour des
graines, et qu'elles utilisent comme condiment et sert à préparer
un succédané du lait, accompagnant les bouillies.
Ainsi, selon Pélissier (1966), citer par BUTARE (2003)
: Les analyses des nutritionnistes révèlent en particulier
l'extraordinaire richesse des feuilles de baobab séchées en
calcium et en fer dont le mil est gravement déficitaire. 100g de
feuilles de baobab séchées en poudre fournissent, en effet,
2000mg de calcium alors que le même poids de lait n'en procure que 120 ;
la même quantité d'arachide, 150 et la même mesure de mil ou
de poisson, 30. De même, 100g de feuilles de baobab séchées
procurent 49mg de fer, contre 40 pour le même poids de mil, 2,5 pour le
même poids d'oeuf ou de poisson sec, 1 pou le même poids de riz
ou
27 Butaré (2003)
de manioc. Aucune autre produit de cueillette (qu'il s'agisse
du néré ou du tamarin, pourtant très précieux) ni
aucune autre plante cultivée (aussi bien le gombo, que le
niébé ou les feuilles de manioc) ne joue un rôle aussi
capital dans l'équilibre de la ration alimentaire du paysan.
PHOTO 3: Fruit (A) et l'arbre
d'Adansonia digitata (B) A B
Source: image Google
V-1-1-2- Cordyla pinnata
C'est un arbre de 12 à 15m de haut, à fut
régulier et droit, cime arrondi et dense. Les feuilles sont alternes,
imparipennées, à 5-10cm paire de folioles alternes ou
opposées, glabre. Le fruit est charnu, plus ou moins sphérique
à ellipsoïdes, glabre, de 4-6cm de diamètre, vert puis jaune
à maturité contenant 2-3 graines entourés d'une pulpe
gélatineuse comestible28.
C'est une espèce qui occupe un statut social
très important dans l'alimentation non seulement des populations de
Sambandé, mais de toutes les populations du Saloum, d'où le
qualificatif de « yap Saloum ». Ainsi, les parties utilisées
dans l'alimentation concernent uniquement les fruits. Les fruits mûrs
donnent un jus de couleur jaunâtre sucré et est le plus souvent
consommé par les enfants, alors que le fruit immature, après
transformation artisanale accompagne presque tous les repas familiaux à
base de céréales.
28 Arbonier, M (2002), p 230
PHOTO 4 : Cordyla pinnata,
l'arbre dont les fruits sont très consommés dans le terroir
de Sambandé (Cliché Dione, juin 2008)
V-1-1-3- Zizyphus mauritania
C'est une espèce épineuse avec des feuilles
très petites. C'est une plante qui s'adapte à la
sécheresse et a un besoin en eau de 150 à 500mm29.
Seuls les fruits sont utilisés dans l'alimentation à cause de
leur qualité gustative. Cependant une question de disponibilité
se pose pour cette espèce car il est aussi bien prisé par les
hommes que par le bétail
PHOTO 5 : fruits du Zizyphus
mauritania
Source : Image Google
V-1-1-4- Tamarindus indica
29 Thiaw, D, (2002), p 173.
C'est un arbre de 12 à 15 m de haut à fût
droit. Il se caractérise par des feuilles alternes, imparipennées
de 7 à 15 cm de long, pubescentes devenant glabres et des fruits en
forme de gousse subcylindrique plus ou moins courbée, brun roux,
persistante devenant noirâtre30. Il contient une pulpe
brunâtre sucrée, collante et astringente au gout. Cependant, 2
parties sont utilisées dans l'alimentation des populations de
Sambandé.
Les fruits mûrs sont consommés directement ou
utilisés comme condiment dans les repas ; Les feuilles après
transformation artisanal, donne le « Binkhale » que l'on utilise
aussi comme condiment
PHOTO 6 : Fruits et feuilles de Tamarindus
indica
Source: Image Google
V-1-1-5- Balanites aegyptiaca
Arbre à cime sphérique, aplatie ou
irrégulière atteignant 8-9m de haut avec lisse (arbre jeune)
devenant crevassée et fissurée, beige à noirâtre,
à tranche beige à brun pâle31. Cependant, les
parties utilisées dans l'alimentation des populations de Sambandé
est les fruits qui sont des drupes ellipsoïdes de 5*25cm, vertes et
pubescentes, devenant jaune et plus ou moins glabre à
maturité32. Ils sont surtout utilisés à cause
de leur qualité gustative.
PHOTO 7: fueilles et fleurs de Balanites
aegyptiaca
30 30 Arbonier, M (2002),
31 Arbonier, M (2002), p 190
32 Ibidem, p 190
Source : Image Google
V-1-1-6- Diospyros mespiliformis
C'est un arbre de 12 à 30 m de haut, à feuilles
alternes entières. Les fruits sont des baies subordiculaires longues et
larges de 20 à 25cm33. Les parties utilisées dans
l'alimentation de populations de Sambandé sont les fruits mûrs. En
effet, les fruits de Diospyros mespiliformis sont directement
comestibles et présentent une valeur nutritive plus ou mois
importante.
PHOTO 8: Fruits et feuilles de Diospyros
mespiliformis
Source : Image Googe
33 Arbonier, M (2002), p 284
V-1-1-7- Ficus gnaphalocarpa
C'est un arbre de 10-15 (-30) m de haut, à fût
souvent trapu, atteignant 3m de diamètre, à cime large et
ouverte, avec des branches étalées. Les fruits, qui sont des
figues solitaire ou par paires à l'aisselle ou sur les jeunes feuilles,
globuleuses ou obovoïdes, pédonculées, de 2-6 cm de
diamètre, plus ou moins pubescentes, jaunes ou rougeâtres à
maturité34, sont très consommés par les
populations de Sambandé. En effet, à l'instar de Cordyla
pinnata, Ficus gnaphalocarpa occupe une place de choix chez les
populations du Saloum et plus particulièrement les Sérères
qui l'utilisent comme condiment.
V-1-1-8 Parkia biglobosa
C'est un arbre de plus de 10m de haut et les parties
utilisées dans l'alimentation des populations de Sambandé est
relatives aux fruits, qui sont des gousses suspendues en grappe sur le
réceptacle de la fleur en forme de massue, aplaties, brun foncé,
plus ou moins cintrées, de20-30*1,5-2,5cm, contenant des graines
entourées, une pulpe farineuse jaune, sucrée35.
Cependant, c'est une espèce qui est rarement commercialisée dans
la zone du fait de sa disponibilité, d'où son très faible
taux d'abondance dans nos relevées (0,06%), soit un individu.
V-1-1-9- Grenadia erubescens
C'est un arbuste buissonnante ou petit arbre de 1-3 (-6) m de
haut, à fût court, à cime irrégulière et
ouverte36. Cependant, la partie de l'arbre consommée par les
populations de Sambandé et plus particulièrement les enfants, est
relative aux fruits qui sont de forme variable, généralement plus
ou moins ovoïdes ou elliptiques, souvent plus ou moins arqué,
charnus, lisses à plus ou moins verruqueux, de 5-8*2-3 cm, jaune
moutarde à maturité, portant au sommet les restes
desséchés des lobes du calice et contenants de nombreuses
graines37.
V-1-1-10- Icacina senegalensis
C'est une plante à tiges herbacées annuelle
venant en touffe, en générale, d'un tubercule vivace. Les fruits
qui sont des drupes d'un beau rouge carmin velouté, à
maturité, longue de 3-4cm, large de 2-3cm. Peu de pulpe autour d'un fort
noyau38 sont consommés surtout par les enfants. Cependant,
les fruits ne sont pas commercialisés dans la zone.
34 Arbonier, M (2002) ; p 411
35 Arbonier, M (2002) ; p 392
36 Arbonier, M (2002) ; p 448
37 Arbonier, M (2002) ; p 448
38 Berhaut, J (1967) ; p129
V-1-1-11- Sclerocarya birrea
C'est un arbre à cime arrondie et relativement dense
atteignant 12 m de haut, à fût atteignant 80 cm de
diamètre. Les fruits qui sont des drupes globuleuses, glabre, jaune
à maturité, à peau épaisse, de 3-3,5 cm de long,
contenant un noyau épais39, constituent les seules parties de
l'arbre qui sont consommées par les populations de Sambandé et
plus particulièrement les enfants. Toutefois, il faut noter que c'est
une espèce qui n'est pas commercialisée dans la zone.
V-1-1-12- Les sèves et les racines
L'utilisation de racines et d'écorces dans
l'alimentation n'a pas été constatée dans le terroir
villageois de Sambandé et cela résulte de la tradition et des
habitudes alimentaires en place. Mais aussi, la consommation de sève
d'origine végétale reste très limité, c'est ainsi
que, seule la sève d'Acacia Sénégal plus connue sous le
nom de Gomme Mbep est utilisé dés fois à la place des
feuilles de baobab comme liant, pour le couscous.
D'une manière générale, on voit
nettement que les produits forestiers de cueillette occupent une place
très importante dans l'alimentation des populations de Sambandé,
de par leur diversité mais aussi de par leur richesse en nutriments.
Toutefois, il importe de noter que leur consommation est le fruit d'une
sélection qui est en rapport avec la tradition, mais aussi avec les
habitudes alimentaires du groupe.
V-1-2- Dans la pharmacopée
La pharmacopée traditionnelle, toujours à base
de drogues végétales, prend sa source, non seulement dans la
diversité des groupements humains, des langues, des coutumes et des
techniques, mais aussi dans la diversité du climat, du sol, et de la
flore. Ainsi, les plantes constituent la base matérielle de
l'automédication courante des populations du terroir villageois de
Sambandé, mais aussi, l'essentiel de la substance du travail des
guérisseurs traditionnels.
En effet, Sambandé dispose de 98 espèces
végétales pour la plupart considérées comme des
plantes médicinales par les populations locales. Ces plantes, sont
utilisées d'une part, du fait de leur efficacité et de leur
accessibilité, leur acquisition étant plus aisée en zone
rurale, et d'autre part, du fait de leur moindre coût.
Cependant, la problématique de la conservation reste
étroitement liée à celle de la
conservation des drogues
végétales qui sont dans l'ensemble archaïques et qui ont
comme
conséquence la modification des caractéristiques
chimiques des produits et par conséquent,
39 Arbonier, M (2002) ; p 153
compromettre sa teneur en principes actifs qui, du coup
à postériori, peuvent atténuer ou faire disparaître
les propriétés thérapeutiques du produits40.
Ainsi, vu l'importance de ces plantes pour les populations,
que la Faculté de Médecine de l'UCAD en collaboration avec
l'UICN, le CRDI, ENDA... a mis en place un jardin botanique
dénommé : Cadre Botanique de Sambandé (photo 4a et
4b), dans le but d'expérimenter et de valoriser certaines
plantes médicinales en voie de disparution comme Daniella oliveri,
Cola cordifolia...
PHOTO 9a PHOTO 9b
PHOTOS 9 : Panneau d'indication à
l'entrée du cadre botanique de Sambandé (4a) ;
et à l'intérieur du cadre botanique (4b). (Clichés
: Dione, juin 2008)
Tableau 18 : espèces
végétales utilisées dans la pharmacopée à
Sambandé
Nom de l'espèce
|
Parties
|
Epines
|
Infection 1
|
Infection 2
|
Infection 3
|
Mystiques
|
Securinega virosa
|
Racines
|
|
Impuissance
|
Chaud-pis
|
Prostate
|
|
Pterocarpus erinaceus
|
Feuille, Ecorces
|
|
fatigue
|
|
|
|
Heeria insignis
|
Feuilles
|
|
vomissement
|
|
|
X
|
Feretia apodanthera
|
Racines
|
|
|
|
|
X
|
Lannea acida
|
Ecorces
|
|
vomissement
|
Maux de ventre
|
|
|
Acacia macrostachya
|
Feuilles
|
x
|
|
|
|
|
Ficus iteophylla
|
Ecorces
|
|
fatigue
|
|
|
|
|
40 Ndiaye, E.H. (2004) p109
Diospyros mespiliformis
|
Feuilles
|
|
Probl. de Vision
|
Probl. De Peau
|
|
|
Grewia villosa
|
Tige
|
|
|
|
|
X
|
Zizyphus mucronata
|
Racines, Fruits
|
|
Vers
|
|
|
|
Seruridaca longepedunculata
|
Racines (odeur)
|
|
Crise
|
Protection Contre les Serpents
|
|
|
Asparagus pauliguilielmi
|
Racines
|
x
|
Probl. de Vision
|
|
|
X
|
Icacina senegalensis
|
Feuilles
|
|
Fièvre Jaune
|
|
|
|
Khaya senegalensis
|
Ecorces
|
|
Probl. de Peau
|
Boutons, démangeaison
|
|
|
Acacia senegal
|
Racines
|
x
|
|
|
|
X
|
Anogeissus leiocarpus
|
Feuille, Ecorces
|
|
Tension
|
Fièvre Jaune
|
|
|
Annona senegalensis
|
Racines, Feuille, Ecorces
|
|
Diahrée
|
Maux de Ventre
|
Rhumatisme
|
|
Hexalobus monopetalus
|
Feuilles
|
|
|
|
|
X
|
Gardenia Erubescens
|
Feuilles
|
|
vomissement
|
|
|
|
Guiera senegalensis
|
Feuilles
|
|
rhume
|
Diahrée, Dysenterie
|
Vermifuge, Maux de dents
|
|
Ficus gnaphalocarpa
|
Écorce, Feuilles morte
|
|
|
|
|
|
Sclerocarya Birrea
|
Ecorces
|
|
tension
|
Diabète
|
|
|
Balanites aegyptiaca
|
Fruits, Ecorces
|
x
|
tension
|
constipation
|
Maux de Ventre,
rhume
|
|
Crataeva religiosa
|
Feuille, Ecorces
|
|
|
|
|
x
|
Piliostigma reticulatum
|
Feuille, Ecorces
|
|
Probl. de vision
|
Maux de Ventre
|
|
|
Terminalia Macroptera
|
Feuilles
|
|
oedème
|
|
|
|
|
Écorce, Feuilles
|
x
|
Maux de dents
|
|
|
|
|
Racines
|
|
|
|
|
x
|
Combretum glutinosum
|
Feuille, Racines
|
|
massage
|
Paludisme, Toux
|
Conjonctive, anémie
|
|
|
|
|
grippe
|
Ulcère
|
Insomnie
|
x
|
Zizyphus
|
Racines
|
|
vers
|
Gale
|
Syphilis
|
|
|
Mauritania
|
|
|
|
|
|
|
Acacia seyal
|
Écorce, Gomme Racines
|
x
|
dysenterie
|
Angine
|
Brûlure
|
|
Tamarindus indica
|
Feuille, Fruits, Écorce, Racines
|
|
toux
|
Conjonctivite
|
|
|
|
Source : Dione, juin 2008
Cependant, il importe de noter que six espèces
végétales qui figurent sur le tableau ci- dessus (Seruridaca
longepedunculata, Asparagus pauliguilielmi, Annona senegalensis, Hexalobus
monopetalus, Crataeva religiosa, et Terminalia macroptera), et
qui nous ont été cités par les populations
interrogées ne figurent nulle part sur les relevées
réalisés.
10a 10b
PHOTOS 10: Produit de pharmacopée
à Kaolack, provenant de Sambandé (clichés ; Dione,
juin 2008)
Il importe de noter que malgré l'importance des
produits de pharmacopée, les populations locales ont aussi recours aux
postes de santé pour le traitement de maladies. Cependant, les produits
de pharmacopée constituent les premiers recours pour les populations en
raison de leur accessibilité et de leur moindre coût. Ainsi, selon
nos enquêtes, prés de 99,5% de la population utilisent, lors d'une
infection, en premier lieu le traitement traditionnel avant de recourir
à la médecine moderne. D'ailleurs, pour certaines maladies, comme
le rhume, les maux de tête ou de ventre, les populations les traitent
rarement en ayant recours à la médecine moderne. En somme, les
populations de Sambandé ont recours à la médecine moderne
qu'en cas de force majeure, sauf pour les femmes enceintes.
Cependant un certain nombre d'espèces nous a
été louées par les populations de Sambandé à
cause de leur valeur curative. C'est le cas de Balanites aegyptiaca Heeria
insignis et Acacia nilotica. C'est ainsi que une
documentation minutieuse sur les trois espèces nous a permis de voir
avec précision leur valeur pharmacopique.
V-1-2-1- Balanites aegyptiaca
Selon Thiam (2007); plusieurs études ont
été menées et l'arbre offre des propriétés
thérapeutiques qui sont entre autres:
Une activité hypocholestérolémiante
c'est-à-dire, la réduction du taux de cholestérol dans le
sang ;
Une activité antidiabétique ;
Une activité antimicrobienne ;
Une activité antitumorale ;
Une activité antispasmodique ;
Et enfin, des propriétés molluscides.
A Sambandé, toutes les parties de l'arbre sont
utilisées dans la pharmacopée, surtout les fruits pour la
réduction de l'hypertension.
V-1-2-2- Heeria insignis
C'est un arbre ou arbuste à cime dense atteignant 4-6m
de haut. Selon Ndiaye (2004) ; aucune étude pharmacologique n'a
été réalisée sur Heeria insignis, mais vue
l'importance de cette plante en ethnopharmacologie du fait de ses nombreuses
utilisation, des études doivent être menées. Cependant,
à Sambandé, la partie la plus utilisée dans
pharmacopée est les feuilles, pour le traitement des infections comme la
dysenterie.
V-1-2-3- Acacia nilotica
C'est un arbre épineux atteignant 20m de haut,
à fût droit et cylindrique atteignant 60 cm de diamètre,
à cime dense41. La partie la plus utilisée dans le
traitement des maladies à Sambandé est relative aux fruits qui
sont des gousses plates de couleur jaune à brunes ou grisâtre
à maturité. Elles sont surtout utilisées pour le
traitement des infections comme :
Plaies de la bouche ;
Cicatrisation des ulcères syphilitiques ;
Diahrée ;
41 Arbonier, M (2002) ; p172
Maux de ventre ;
Toux
Etc.
V-1-2-4- Guiera senegalensis
C'est un arbuste dont les feuilles sont surtout
utilisées pour le traitement du rhume. Cependant on la retrouve surtout
dans les champs ou elle est fréquemment couper par les paysans lors des
activités de désherbages. Ainsi, elle a dans nos relevées
un taux d'abondance faible (0,8%) et un taux de présence fréquent
(70%).
V-1-2-5- Grewia bicolor
C'est une plante très prisée par les
populations de Sambanbé. En effet, les écorces sont
utilisées pour le traitement des cas de fatiguement. Mais, il faut noter
que cet espèce ne figue dans aucune de nos relevées.
V-1-2-6- Cassia siberiana
C'est un petit arbre de 8-10(-15) m de haut à
fût court et contourné. Cime étalée à
branches retombantes. Port remarquable lorsqu'il est en fleur avec de grands
racèmes pendants de fleurs jaunes42. En effet, selon les
personnes interrogées dans le terroir villageois de Sambandé,
toutes les parties de l'arbre sont curatives, des racines aux feuilles, en
passant par l'écorce et les fruits. Ainsi, la décoction des
racines, c'est-à-dire les racines plongés dans de l'eau pendant
quelques heures voire une journée ; bien que très
désagréable, aide à surmonter des maladies comme la
dysenterie et la fièvre jaune ; alors que les écorces ou les
feuilles sont utilisées pour le traitement du rhumatisme.
V-1-2-7- Adansonia digitata
Arbre majestueux du domaine tropical, Adansonia
digitata est utilisée à Sambandé pour le traitement
de plusieurs maladies. En effet, les feuilles sont utilisées pour le
traitement de la fatigue. Selon une dame interrogée (bambara), les
feuilles préparées sous forme de soupe, constituent un
remède très efficace contre la fatigue.
V-1-2-8- Acacia seyal
Elle représente l'espèce la plus abondante dans
les relevés avec 631 individus. C'est un arbre épineux, de
6-10(-17) m de haut et 60 cm de diamètre, à fût droit et
cylindrique, à cime étalée et ouverte43. C'est
une espèce qui regorge d'énorme potentialité
économique avec sa sève qui peut être utilisée
industriellement pour la production de pastilles, mais aussi de gomme.
Cependant, il reste très sous exploiter dans le terroir villageois de
Sambandé. En effet, seules
42 Arbonier, M (2002) ; p229
43 Arbonier, M (2002) ; p376
les gousses sont utilisées par les populations de
Sambandé pour le traitement des engines ; les feuilles aident aussi au
traitement des syphilis et de la dysenterie.
V-1-3- Dans l'habitat
Pour la construction d'habitats, cases ou palissades, les
populations de Sambandé ont le plus souvent recours aux espèces
végétales sélectionnées en fonction de leur
résistance, de leur disponibilité mais surtout de leur
accessibilité (certaines espèces ne sont pas autorisées
à la coupe).
Les concessions dans le terroir villageois de Sambandé
sont le plus souvent entourées de clôtures à fabrication
traditionnelle. On distingue 4 types de clôtures dans le terroir dont les
3 dépendent des PFC
- Les clôtures en dur ;
- Les clôtures réalisées à l'aide de
graminées comme Cassia tora, ou de tiges de mil ou de sorgho,
plus connues sous l'appellation de « Sakket » en wolof ;
- Les clôtures réalisées à l'aide de
branches de Zizyphus mauritania, qu'on appel « Niague » en wolof ;
- Et enfin, les clôtures faites de tiges de Guiera
senegalensis plus connues sous le nom de « Door-door » en
wolof.
Toutefois, il importe de noter que les 3 derniers types de
clôtures sont associées à des piquets faites de branches
d'espèces comme : Prosopis africana, Anogeissus leiocarpus,
Diospyros mespiliformis....
Mais aussi, il importe de noter que les individus ne peuvent
être coupés que s'ils se trouvent dans les zones de cultures, mais
aussi avec l'accord ou l'autorisation du président de la CAC et pour un
usage exclusivement domestique.
Graphique 21: Pourcentage de concessions
clôturées avec ou sans les PFC
Avec PFC
Sans PFC
L'analyse du graphique nous permet de mettre en exergue
l'importance des PFC dans la construction d'habitats à Sambandé.
Ainsi, 90% des concessions sont clôturées avec des espèces
provenant de la forêt, tandis que les concessions clôturées
en dur ne représentent que 10%. Enfin, les espèces comme
Adansonia digitata, Piliostigma reticulatum et Piliostigma
thonningii sont très prisées pour la confection de
cordes.
En ce qui concerne les cases, certaines sont en dur avec des
toits en zinc, mais aussi, d'autres sont traditionnelles avec des pourtours en
dur alors que la charpente est souvent fait de tiges de Prosopis africana,
Anogeissus leiocarpus, Diospyros mespiliformis..., dont la consolidation
se fait à l'aide de fil provenant d'espèces comme Adansonia
digitata, Piliostigma reticulatum et Piliostigma thonningii. Et enfin, ces
tiges sont recouvertes de pailles dont l'espèce le plus prisée
est Pennisetum pedicellatum
V-1-4- Les autres formes d'utilisations des PFC
V-1-4-1- Le pâturage
Le problème de la disponibilité de ressources
pastorales ne se pose presque plus dans le terroir villageois de
Sambandé. En effet, la forêt de Sambandé est devenue une
réserve fourragère et une excellente zone de pâture. En
plus du cheptel des populations locales et riveraines qui fréquentent le
biotope, on note l'arrivée d'importants troupeaux de transhumants
(Tableau 19). Cependant, la principale
contrainte du pastoralisme dans la zone est le tarissement précoce des
points d'eau.
Tableau 19: Résultat de
l'inventaire autour des mares (source : Fall et Ndione ; 2002, adapté
par Dione M, 2008).
Espèces
|
Nom des mares
|
|
|
Balla
|
Bilial kodioli
|
Deeg bur
|
Kocodiamé
|
Nguarakou
|
Soumbé
|
Vallée
|
Vallée diagnel
|
Total
|
Boeufs
|
|
|
1000
|
162
|
498
|
30
|
119
|
100
|
1909
|
Chèvre
|
|
|
|
|
|
|
|
100
|
100
|
Totale
|
|
|
1000
|
162
|
498
|
30
|
119
|
200
|
2009
|
|
Toutefois, une meilleure organisation de l'accès des
animaux dans la forêt s'avère nécessaire pour éviter
une trop grande pression sur les ressources végétales.
Cependant, la longueur de la saison sèche fait que
l'attente de l'hivernage est difficile pour le bétail. C'est ainsi que,
en fin de saison sèche début saison pluvieuse, les pasteurs font
le plus souvent recours aux fourrages aérien. En effet, durant cette
période, l'herbe fait défaut car la plupart des champs sont
nettoyés par leurs propriétaires pour les semis et les quelques
poches de réserve qui restent n'ont plus de qualité nutritive,
mais aussi durant cette période les réserves de fanes d'arachide
sont presque épuisées. Cependant, les espèces les plus
prisées sont les feuilles et les gousses d'Acacia seyal, les
feuilles de Prosopis africana, de Ficus glumosa, d'Anogeissus
leiocarpus...
Toutefois, ses actions d'émondages ont pour effet de
réduire ou bien même, la disparition totale du houppier, mais
aussi de déséquilibrer le cycle végétatif des
espèces.
V-1-4-2- L'artisanat et l'outilage
La réalisation de meubles est très peu
répandue dans la zone. Mais, en contre partie, la majeure partie des
outils de travail dont disposent les populations de Sambandé, sont
fabriqués à l'aide de produits forestiers de cueillette. On peut
y citer les râteaux, les haches, les hilaires..., dont les manches sont
toujours faites de tiges d'espèces provenant de la forêt. Il a
aussi les ustensiles de cuisine comme les mortiers, les pilons qui sont le plus
souvent fait à base de Cordyla pinnata. Toutefois,
l'acquisition de ses derniers se fait à partir de keur Socé car
il n'existe pas d'artisans (laobé) dans le village de Sambandé
V-1-4-3- Le bois de chauffe
Etant une zone essentiellement rurale, le ramassage de bois
d'énergie ou de chauffe occupe une place très important
auprès des ménages de Sambandé. Ainsi, selon Fall et
Ndione (2007), l'extrapolation des quantités de bois ramassées
par l'ensemble des ménages autour de la forêt de Sambandé
donnerait des quantités tournant en moyenne autour de 1394 charrettes,
soit approximativement 2788 stères.
V-2- autoconsommation et commercialisation
La part des quantités autoconsommées et
commercialisées de PFC varie d'un produit à l'autre. Mais d'une
manière générale, nos enquêtes ont montré que
la collecte des PFC est avant tout destinée à la
commercialisation et l'autoconsommation vient en second lieu, dans la mesure ou
une part significative de la récolte est destinée aux
marchés sauf pour les espèces Cordyla pinnata et
Ficus gnaphalocarpa, dont la plus grande partie est destinée
à la consommation. Cela s'explique par le statut ou la place qu'occupent
ces espèces dans les habitudes alimentaires locales. Cependant, pour les
autres produits de cueillette, l'importance de la part commercialisée
par rapport à la part consommée est surtout liée à
leur valeur marchande mais aussi, elles constituent des espèces dont la
place dans l'alimentation des populations de Sambandé reste très
limité.
Tableau 20: différence entre la
part autoconsommée et la part commercialisé
Espèces
|
Part commercialisée
|
Part consommée
|
Balanites aegyptiaca
|
+ + +
|
- -
|
Tamarindus indica
|
+ + +
|
- -
|
Acacia nilotica
|
+ + +
|
- -
|
Zizyphus mauritania
|
+ + +
|
- -
|
Diospyros mespiliformis
|
+ + +
|
- -
|
Adansonia digitata
|
+
|
+
|
Cordyla pinnata
|
-
|
+ + +
|
Ficus gnaphalocarpha
|
+
|
+ +
|
|
+ + + : Très importante ; +
+ : Importante ; + : Moyenne ; - :
Faible ; - - : très faible
Chapitre VI : caractéristique
générale et la valeur économique des PFC
L'activité de prélèvement des produits
forestiers de cueillette se caractérise dans le terroir villageois de
Sambandé par une division sexuelle du travaille, et joue a cet effet un
rôle plus ou moins importante pour les populations de Sambandé
par, non seulement les produits alimentaires ou pharmacopiques qu'elles
procurent aux populations mais aussi par les revenus (assez faibles)
générés.
VI-1- Caractéristique générale de
la cueillette
VI-1-1- Identification et analyse de la filière des
PFC dans le terroir villageois de Sambandé
La filière d'écoulement constitue les
différentes voie, passerelles ou étape de passage du produit
depuis la zone de collecte jusqu'au consommateur, qu'il soit urbain ou rural.
C'est dans cette perspective que deux circuits ont été
identifiés dans le terroir villageois de Sambandé :
Le premier qui est beaucoup plus important, met en
évidence le dynamisme des échanges villes-campagne44
à travers la notion d'approvisionnement.
Les zones de collecte : Ce sont les espaces
de production au nombre de 3 dont la plus importante et sur laquelle se
focalise notre étude est la forêt ou la réserve de 1045
hectares ; ensuite on a la seconde qui se situe dans les espaces de production,
c'est-à-dire les champs, à l'intérieur desquels les
espèces restent très limités. Et enfin on a la
dernière espace qui trouve tout autour des concessions.
Les cueilleurs : Ils occupent la
première place dans la chaîne d'exploitation et de production des
produits forestiers de cueillette dans le terroir villageois de
Sambandé. Ils s'agissent donc des femmes, hommes et enfants qui quittent
le matin pour aller cueillir les produits dans la forêt et les
transportent jusqu'au village. Ainsi, ils sont responsables de l'injection des
différents produits de cueillette dans les circuits de
commercialisation.
Les collecteurs : Ils peuvent être des
cueilleurs ou de simples villageois qui, une fois les cueilleurs de retour de
la forêt, achètent leurs produits pour les revendre ensuite dans
les marchés de Keur Socé, de Keur Madiabel....
Les Bana Bana : sont pour la plupart des
individus n'appartenant pas au terroir de Sambandé et qui viennent dans
le village ou vont de « Loumo » à « Loumo » pour
acheter les PFC et les revendre dans les marchés urbains.
44 Diallo, T.B. (2003) ; p121
Cependant, à côté de cette
filière, il existe un autre, beaucoup plus restreint et va de la zone de
collecte au village, donc il se déroule exclusivement en milieux rural
et fait intervenir un nombre très limités d'acteurs (2 voir 3 au
maximum : cueilleur-vendeur local-consommateur) Ainsi, on voit nettement que la
chaîne d'approvisionnement et de production des PFC dans le terroir
villageois de Sambandé mérite encore plus d'attention pour
qu'elle puisse générer plus de revenus à ces acteurs et
au-delà à l'ensemble de la population de Sambandé. En
effet, la disponibilité des produits forestiers de cueillette est en
rapport étroite avec les facteurs naturels, ce qui fait que la
production aussi reste saisonnière. Ainsi, les quantités
produites fluctuent et échappent à toute planification, ce qui
entraine au niveau de la commercialisation des irrégularités dans
l'approvisionnement des marchés.
Cueilleurs
Collecteurs
Marchés
hebdomadaires
Bana Bana
Marché urbain
Figure 5 : Chaîne
d'approvisionnement des PFC dans le terroir de Sambandé
Zones de collecte
VI-1-2- Les techniques de récoltes
Elles varient constamment selon le produit mais restent pour
l'essentiel rudimentaires. Le cueilleur grimpe sur l'arbre et
cueille les fruits à la main, ou il utilise un bâton d'un
mètre ou moins qu'il lance sur l'arbre en visant le rameau, tout en
étant au sol.
Soit, il dispose d'un long bâton, à
l'extrémité duquel il attache un couteau. Une fois sous l'arbre,
le récolteur essaye de couper le rameau pour faire tomber le fruit par
terre (pratiquée surtout par les femmes) : c'est le
gaulage
La coupe est aussi utilisée surtout
pour l'exploitation des PFC pour la fabrication de cases, de clôtures...
: Le récolteur est soit à terre, ou il grimpe sur l'arbre avec un
coupe-coupe pour couper les branches.
Il y a aussi l'écorçage, qui
est surtout utilisé pour l'exploitation des produits de
pharmacopée. En effet, l'écorce est récoltée sur le
tronc des arbres soit en frappant à l'aide d'outils, comme la machette,
la hache ou le coupe coupe. L'écorce est prélevée sur une
face ou sur de petites étendues de la surface du tronc. Mais le plus
souvent l'arbre est cerné (photo 6) et les
quantités récoltées sont des pièces dont les
dimensions sont variable et dépendent de la facilité avec
laquelle l'écorce se détache du tronc.
La dernière technique de récolte des produits
forestiers et qui est plus facile techniquement et énergiquement est le
ramassage. Il est le plus souvent pratiquer par les femmes et les enfants.
Ainsi, après le passage d'un vent violent ou bien à un certain
niveau de maturité, certains fruits comme celles de Cordyla pinnata,
Zizyphus mauritania, Diospyros mespiliformis tombent sur le sol et sont
ainsi à la disposition du premier acteur sur place et même des
animaux, surtout les petits ruminants.
PHOTO 11: Sclerocarya birrea
écorcé par des tradipraticiens (cliché : Dione,
juin 2008)
VI-1-3- estimation des quantités
récoltées
Ces quantités sont en effet des estimations, qui ont
été obtenues, après dépouillement des
questionnaires. Cette estimation bien que nécessaire s'est
effectuée avec quelques difficultés dans la mesure où, la
plupart des populations interrogées, avaient du mal a estimée les
quantités obtenues durant la saison, mais aussi de notre part, nous
n'avions pas assez de temps pour pouvoir faire une suivie quotidienne des
cueilleurs.
Toutefois, il importe de noter que cette estimation est aussi
relative dans la mesure où, certains produits, comme les feuilles de
Tamarindus indica transformées, Stercula setigera mais
aussi, les quantités d'écorces et de feuilles vendus pour la
pharmacopée n'y figurent pas, du faite de la difficulté de leur
estimation.
Tableau 21 : estimation des
quantités de quelques PFC récoltés à
Sambandé en 2008
Produits
|
Quantités
|
Balanites aegyptiaca
|
4910 kg
|
Diospyros mespiliformis
|
2585 kg
|
Tamarindus indica
|
1350 kg
|
Acacia nilotica
|
80 sacs
|
Zizyphus mauritania
|
2339 kg
|
Adansonia digitata
|
2365 kg
|
Ficus gnaphalocarpa
|
150 kg
|
Cordyla pinnata
|
2450 kg
|
Zizyphus mucronata
|
15 kg
|
TOTAL
|
|
|
|
Cependant ces quantités obtenues, grâce aux
enquêtes menés auprès des acteurs méritent un
certain nombre de critique ou d'analyse plus approfondis dans la mesure ou si
nous essayons de le mettre en corrélation, avec les effectifs du tableau
18 , on voit nettement que les valeurs ne reflètent pas la même
réalité . Ainsi si nous prenons l'exemple d'Acacia
nilotique qui a une quantité estimé à 80sacs de 50kg,
alors qu'il a un taux de présence très faible (10% )
c'est-àdire , qu'elle n'est présente que dans le relevé
numéro 7 (tableau 8) avec un seul individu. Il en est
de même pour des espèces comme cordyline pinnule ; Balanites
aegyptiaca
Adonsonia digitata .En effet, cela peut s'expliquer
par le fait que certaines espèces comme Cordyla pinnata et
Adansonia digitata, on ne les retrouve que dans les champs et pour les
secondes autour des concessions, or la presque totalité de nos placettes
ont été réalisé dans la forêt. L'autre
insuffisance est en rapport avec la localisation de nos placettes
(carte 2) .En effet, la majeure partie de nos relevés,
se situe à la lisière de la forêt, alors qu'il se peut que
certaines espèces soient plus abondantes au milieu, ce qui réduit
ainsi leur taux de présence dans nos relevés.
Enfin, la troisième et dernière explication est
relative aux acteurs eux même. En effet,
On ne peut qu'être optimiste à l'égard de
leur bonne foie mais il se peut que certaines, extrapolent les quantités
récoltées, si on sait qu'au Sénégal, il est rare
qu'une personne vous dise réellement ce qu'elle gagne dans son domaine
d'activité.
VI-1-4- Appréciation du nombre de sorties par
jour
Le nombre de sortie par jour est le nombre de fois qu'un
cueilleur va dans la forêt pour chercher des PFC. En effet, selon nos
enquêtes, la presque totalité des cueilleurs ne fréquentent
la forêt qu'une seule fois par jour, sauf 2 qui y vont quelques fois 2
fois par jour, c'est-à-dire matin et soir.
Cependant, la durée de chaque sortie varie en fonction
des cueilleurs, mais d'une manière générale elle varie
entre 4 et 5 heures de temps dans la mesure où la plupart des cueilleurs
quittent leurs maisons à partir 9 heures pour y retourner vers 14
heures. Toutefois, il importe de noter que le nombre et la durée de
chaque sortie dépend surtout de la disponibilité des produits
mais aussi, de la dextérité de l'acteur, d'où la
variabilité de la production journalière,
VI-1-5- Période et durée d'exploitation des
PFC
En effet, l'exploitation des PFNL dans le terroir villageois
de Sambandé est calquée sur celle de leur rythme de production,
c'est-à-dire de la période de disponibilité de la
ressource, ellemême guidée par les saisons climatiques. Ainsi, on
voit nettement que la plupart des produits de cueillette sont exploités
durant la saison sèche c'est-à-dire après les travaux
champêtres plus particulièrement du mois de janvier au mois de
juillet. C'est-à-dire durant la période de domination des vents
du secteur nord. Ainsi, malgré les conditions climatiques plus ou moins
drastiques, marquées par la chaleur et le manque d'eau, les
espèces végétales du terroir villageois de Sambandé
y son à leur stade de production maximum avec la mise au point de
fruits. Cela montre une fois de plus que les espèces de cette zone
s'adaptent bien aux conditions climatiques par la mise au point de
mécanisme d'adaptation et de régulation de leur cycle
végétatif en adéquation avec le climat
Tableau 22 : période
d'exploitation de certaines espèces dans à Sambandé
Espèces
|
jan
|
fev
|
mars
|
avr
|
mai
|
juin
|
Juill
|
Août
|
sept
|
oct.
|
nov.
|
dec
|
Tamarindus indica
|
X
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Adansonia digitata
|
X
|
X
|
X
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Zizyphus mauritania
|
|
X
|
X
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Parkia biglobosa
|
|
|
|
X
|
X
|
|
|
|
|
|
|
|
Diospyros mespiliformis
|
|
|
|
X
|
X
|
|
|
|
|
|
|
|
Sclerocarya birrea
|
|
|
|
|
X
|
X
|
|
|
|
|
|
|
Cordyla pinnata
|
|
|
|
|
X
|
X
|
X
|
|
|
|
|
|
Balanites aegyptiaca
|
|
|
x
|
x
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Icacina senegalensis
|
|
|
|
|
X
|
x
|
|
|
|
|
|
|
Gardenia erubescens
|
|
|
|
x
|
X
|
|
|
|
|
|
|
|
Ficus gnaphalocarpa
|
x
|
x
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
VI-1-6- La transformation des PFC
Le niveau de conditionnement et de transformation des PFC
dans le terroir villageois de Sambandé reste très bas ; ce qui ne
favorise pas une meilleur mise en valeur de ces produits qui peuvent à
long terme contribuer à une amélioration sensible des revenus des
populations de Sambandé. En effet, seules 2 produits de cueillette
connaissent une transformation artisanale.
Les fruits immature de Cordyla pinnata, qui une fois
cueillis, sont épluchés et exposés au soleil pendant
quelques jours pour être séchés et données enfin ce
qu'on appel le « Khallar ». Les feuilles de Tamarindus
indica qui sont bouillis dans de l'eau, puis pilés au mortier.
Après cela, elles sont séchées au soleil pendant quelques
jours pour donner enfin ce qu'on appel le « Binkhale », qui est
utilisé comme condiment dans les mets familiaux.
VI-1-7- Le superviseur de l'activité de
cueillette
Comme dans la plupart des zones de collecte de produits
forestiers du Sénégal, le superviseur de l'activité de
cueillette dans le terroir villageois de Sambandé est, en plus de CAC,
l'état par l'intermédiaire de la DEFCCS. Le service des eaux et
forêts crée en 1932, est chargé de la gestion du domaine
forestier de l'état45. Cependant, le manque de personnel est
très contraignant pour une meilleure surveillance des PFC. En effet,
toute la communauté rurale de Keur Baka ne dispose que d'un agent
forestier, avec des moyens de déplacement très limités
(une moto) Cet agent dont le quartier général est à
N'doffane, fait des rotations de 2 à 3 fois par semaine à
Sambandé. D'où l'intérêt de la CAC qui assure le
travail de ce dernier durant son absence. Mais aussi, il faut noter que cette
dernière dispose aussi de moyens très limités dans la
mesure où, seul le président de la CAC est doté d'une moto
pour ses déplacements en brousse.
VI-2- Valeur économique des PFC
VI-2-1- L'écoulement des PFC
L'écoulement des produits se fait par le biais du
commerce dans les différents marchés que sont celui de Keur
Socé, de Keur Madiabel et de Kaolack. Ainsi, la plupart des produits
sont vendus au détail à l'exception des gousses d'Acacia
nilotica qui sont vendues par sacs de 50 Kg.
VI-2-2- Les lieux d'écoulement des PFC
Les lieux d'écoulement des produits sont les
marchés et les « Loumos ». Ainsi, tous les 36 acteurs
répertoriés dans le terroir villageois de Sambandé
écoulent leurs produits dans le marché de Keur Socé.
Cependant, 9 acteurs fréquentent en plus du marché de Keur
Socé, celui de Keur Madiabel et enfin, il y a 6 acteurs parmi les 36,
qui fréquentent à la fois le marché de Keur Socé,
de Keur Madiabel mais aussi celui de Kaolack.
L'attraction de Keur Socé est liée a sa
position géographique par rapport au terroir de Sambandé (moins
de 2 km entre Sambandé et Keur Socé). Mais aussi par la
présence de l'axe Kaolack Keur Madiabel.
En effet, Les femmes y écoulent leurs produits
à côté de la route. Sur cette dernière, leurs
principaux clients sont les voyageurs. Une fois qu'un véhicule y
effectue un arrêt pour descendre ou prendre un client, les femmes se
précipitent tout autour de la voiture avec leurs plats remplis de
produits stockés dans des sachets de 0,5 kg (surtout pour le cas de
Zizyphus mauritania, Balanites aegyptiaca, Diospyros mespiliformis...)
exposés aux clients.
45 Diop N, A (2007) ; p148
Graphique 22: les différents
marchés d'écoulement des PFC
nbr de vendeurs
|
40 30 20 10 0
|
|
|
K, Socé K,Madiabel Kaolack
marchés
Ainsi, on voit nettement que la presque totalité de la
production écoulée n'est pas vendue ni dans le chef lieu
d'arrondissement (Koumbal) ni dans le chef lieu de communauté rurale
(Keur Baka). Cela s'explique par leur enclavement par rapport à
Sambandé mais aussi elles ne disposent pas de marché.
Enfin, pour les gousses d'Acacia nilotica, les Bana
Bana se déplacent jusqu'au village pour acheter le produit.
VI-2-3- Estimation des revenus
Les revenus tirés de l'exploitation des PFC restent
très limités. Ainsi, nos enquêtes ont montré que
durant la saison 2008, les revenus tirés de l'écoulement des PFC
par les populations de Sambandé, tournent autour de 3 651 750 F
CFA. Cette estimation rejoint plus ou moins celle de Fall et Ndione en
2007 soit 3 200 000F CFA et celle de CHARPIN en 2004 soit
3 389 025F CFA, cité par les 2
premiers46.
Tableau 23 : estimation des revenus
tirés de quelques PFC à Sambandé
46 Fall, M et Ndione, P.D. (2007) ; p112
Produits
|
Quantités
|
Revenus
|
Balanites aegyptiaca
|
4910 kg
|
982000
|
Diospyros mespiliformis
|
2585 kg
|
517000
|
Tamarindus indica
|
1350 kg
|
810000
|
Acacia nilotica
|
80 sac
|
80000
|
Zizyphus mauritania
|
2339 kg
|
467800
|
Adansonia digitata
|
2365 kg
|
473000
|
Ficus gnaphalocarpa
|
150 kg
|
11250
|
Cordyla pinnata
|
2450 kg
|
306250
|
Zizyphus mucronata
|
15 kg
|
5250
|
TOTAL
|
|
3651750
|
|
Cette somme de 3651750 F reste en effet dérisoire par
rapport à la mise en défense mais aussi par rapport aux
populations.
Par rapport à la mise en défense de 1045 ha,
elle ne représente qu'a peu près 3500 /ha/an, ce qui est faible
et explique en partie le manque de moyens mais aussi de motivations des membres
de la CAC d'où ces propos de son président « je suis le seul
à y dépenser mon énergie, mais je le fait par amour, on me
paye rien »
Pour la population, si on considère que toute la
population de Sambandé s'adonne à la cueillette des produits
forestiers, on se retrouve avec 6700f /an/individu. Si c'est seulement les
femmes, cela rapporte 12000F /An/femme, c'est-à-dire 1000f /mois. Ainsi,
on voit nettement que l'exploitation des produits forestiers de cueillette dans
le terroir villageois de
Sambandé mérite encore une plus grande
valorisation pour qu'elle puisse générer plus de revenus pour les
populations. Cependant, si on considère seulement les acteurs de la
cueillette, cela donne 101437F /An/Acteur soit 3381F/Mois, ce qui est encore
faible.
VI-2-4- Les prix
Selon nos enquêtes, les prix des PFC dans le terroir de
Sambandé sont presque fixes et fluctuent rarement.
Le tableau suivant met en exergue les différents prix des
produits de cueillette dans la zone.
Tableau 24 : prix de quelques PFC
à Sambandé
Espèces
|
Parties
|
Quantités
|
Prix
|
Zizyphus mauritania
|
Fruits
|
Sachet de0, 5 kg
|
100F
|
Diospyros mespiliformis
|
Fruits
|
Sachet de 0, 5 kg
|
100F
|
Tamarindus indica (fruits)
|
Fruits
|
1 kg
|
600F
|
Tamarindus indica (feuilles)
|
Feuilles Transformées
|
|
|
Adansonia digitata
|
Fruits
|
1 kg
|
200F
|
Balanites aegyptiaca
|
Fruits
|
Sachet de0, 5 kg
|
100F
|
Ficus gnaphalocarpa
|
Fruits
|
1 kg
|
75-100F
|
Cordyla pinnata
|
Fruits
|
1 kg
|
125-150F
|
Acacia nilotica
|
Fruits
|
1 sacs/50kg
|
1000F
|
Zizyphus mucronata
|
fruits
|
1 kg
|
350F
|
|
VI-2-5- Le potentiel humain
Le potentiel humain s'adonnant à l'activité de
prélèvement des PF reste relativement faible (36 acteurs) dans le
terroir villageois de Sambandé, ce qui montre une fois de plus la
cueillette mérite encore plus de valorisation pour qu'elle puisse
procurer les revenus escomptés. En effet, sur une population totale de
548 habitants, on ne dénombre que 36 acteurs s'adonnant à
l'activité de cueillette des produits forestiers, soit 6,5% de la
population totale de Sambandé. Ainsi, ce potentiel humain bien que
faible, conditionne le déroulement de l'activité de cueillette
par la disponibilité et la durée d'exploitation des produits. En
effet, plus il y a des bras actifs qui s'intéressent à la
cueillette, plus les quantités à prélever diminuent en
conséquence et, donc, plus le nombre de sorties se raccourcit du fait de
la raréfaction progressive47.
VI-2-5- Les contraintes
L'exploitation des produits forestiers de cueillette dans le
terroir villageois de Sambandé se caractérise par un certain
nombre de contraintes ou difficultés d'ordre techniques mais aussi
socio-économiques.
En effet, selon certains acteurs, l'un des contraintes
majeures est relatif au transport. Les
femmes font tous les trajets à
pieds, qu'il soit du village à la forêt pour la recherche
de
produits ou du village au marché de Keur Socé pour la
commercialisation. Mais aussi, elles
47 Mbaye, E (2006); p160
évoquent souvent des problèmes relatifs à
leur santé car les quantités exploitées sont
transportées sur leurs têtes durant les différents
déplacements.
Il y a aussi, les contraintes liées à la
déprédation des singes. En effet, l'érection de la zone en
aire de mise en défens s'est accompagnée de la multiplication de
la faune sauvage dans la forêt de Sambandé et plus
particulièrement des singes, qui sont en perpétuelle
compétions avec les hommes sur les quelques espèces
fruitières disponibles.
Il y a aussi les moyens d'exploitations. En effet, elles ne
disposent pas de moyens modernes, ce qui fait que la production des produits
forestiers reste purement traditionnelle avec des moyens archaïques de
production et de transformation, qui a comme conséquence la non
rentabilité de la filière. Enfin, il y a le problème de la
conservation des produits mais aussi de la faiblesse des prix par rapport
à leur investissement (surtout physique).
VI-3- L'avenir de la cueillette
La cueillette, dans le terroir de Sambandé, est
menacée à long comme à court terme par divers
problèmes.
D'abord, l'exploitation abusive des PFC ; en effet
malgré le contrôle, on assiste à des cas de fraude surtout
en ce qui concerne l'écorçage des espèces par les
tradipraticiens venant surtout des zones urbaines (photo
11).
Ensuite, il y a la réduction de plus en plus de la
superficie de la forêt avec les empiétements au profit des
cultures48. En effet, les propriétaires des champs qui sont
en contact avec la forêt, font souvent des incursions dans la forêt
à chaque période de désherbage dans le but d'augmenter la
superficie de leur champ.
Cependant, le problème actuel majeur est le projet
GOANA (Grande Offensive Agricole pour la Nourriture et l'Abondance) qui a
permis au conseil rural d'octroyer une importante partie de la forêt
à des particuliers (gouverneurs, ministres...). En effet près de
65 hectares ont été défrichés entre début
mai et fin juin 2008, selon le président de la CAC (photos
6).
Enfin, il importe de noter aussi l'action de certains bergers
(transhumants pour la plupart) qui, selon les personnes interrogées,
attendent jusqu'à 13 heures, 15 heures ou il n'y a presque personne dans
la forêt pour couper certaines espèces et alimenter leur
bétail.
48 Fall, M et Ndione, P.D. (2007) ; p
12a 12b
12c 12d
PHOTOS 12: espace
défriché dans la forêt de Sambandé pour la GOANA
(clichés : Dione, juin 2008)
VI-4- L'aire de mise en défens de
Sambandé : objectifs atteints ou non ?
La création d'une aire de mise en défens dans
le terroir villageois de Sambandé par les autorités, fait partie
des prérogatives de la communauté rurale conforté en cela
par l'article 30 de la loi n°96-07 qui lui dote de la compétence de
créer sur son terroir des bois et des aires protégées
à vocation communautaire comme c'est précisé d'ailleurs
dans le Code forestier (article R9 du code forestier 1998 pour la
définition des forets)49. A cet effet, elle visait au
départ un certain nombre d'objectifs :
-lutter contre la désertification ;
-la responsabilisation des populations locales dans la gestion
des ressources naturelles ;
49 Fall, M et Ndione, P.D. (2007) ; p3
-promouvoir les produits forestiers de cueillette pour mieux
lutter contre la pauvreté en milieu rurale ;
-etc.
En effet, 8 ans après sa mise en place un certain
nombre de questionnements se soulèvent dont l'un des plus important et
qui est en rapport avec notre thème d'étude et de recherche est :
Est ce que l'objectif relatif à la promotion et à la valorisation
des produits forestiers de cueillette dans le but de permettre aux populations
d'avoir des sources substantielles de revenus a été atteint ?
Toutefois, la réponse a cette question reste
négative si on voit que le nombre d'acteurs s'adonnant à
l'activité de prélèvement des produits forestiers reste
très faible (6,5% de la population totale), mais aussi les revenu
générés reste toujours dérisoires (6700frs
/an/individu pour l'ensemble de la population Sambandé). C'est ainsi
que, un certain nombre d'actions doivent être menées pour
permettre aux populations de Sambandé de tirer encore plus de revenus
dans le prélèvement des produits forestiers de cueillette.
VI-5- Solutions pour une gestion durable des PFC
Les possibilités de valorisations des produits
forestiers de cueillette dans le terroir de Sambandé sont multiples
mais, nous en examinerons que quelques unes qui nous semble très
importantes pour le maintient à long terme de l'activité de
prélèvement des produits forestiers de cueillette dans le terroir
villageois de Sambandé, mais aussi pour la protection efficace et
durable de la réserve. .
VI-5-1-La sensibilisation et la formation
La sensibilisation des populations sur l'importance de
l'écosystème forestier, mais aussi sur les conséquences
à court comme à long terme des dégâts qu'elles font
subir à ce dernier est très important pour une gestion efficace
de la réserve de Sambandé. En effet, constitué en
majorité d'analphabètes, les ONG en place doivent mettre au point
des cours ou des programmes d'alphabétisation et d'éducations
environnementales pour conscientiser les populations de Sambandé et en
particulier les femmes.
VI-5-2- Le renforcement de la surveillance
L'une des exigences et la plus importante est le renforcement
de la surveillance de la forêt en mettant à la disposition de la
CAC des moyens de déplacement efficaces et en nombre suffisante, mais
aussi en augmentant son effectif et en les octroyant des salaires et des primes
de motivation. Il faut aussi renforcer la présence des agents
forestiers. Enfin, il importe aussi de cartographier et de délimiter
clairement les limites de la forêt pour mieux contrôler les
incursions faites par les paysans limitrophes ou même
mettre sur pieds des barrières ou clôtures tout autour.
VI-5-3- La promotion de la microfinance
La promotion de la microfinance permet aux femmes de
diversifier leurs activités créatrices de revenues, mais aussi de
définir des moyens et des méthodes efficaces pour la conservation
et la valorisation des produits forestiers de cueillette, par la transformation
de certains produits sur place : par exemple, en produisant du jus de
Tamarindus indica et de Adansonia digitata...
VI-5-4- La suivie et l'étude de la
sensibiité des espèces au prélèvement
Pour un développement durable de la cueillette dans le
terroir, il importe aussi d'assurer le maintien à long terme des
populations végétales exploitées. Et cela est le travail
des experts forestiers, des botanistes...
Pour ce faire, il importe de déterminer la
sensibilité de chaque espèce exploitée au
prélèvement, qui nécessite une bonne connaissance de la
dynamique naturelle de la population et de sa réaction à la
cueillette. Ainsi, 2 facteurs principaux déterminent la
sensibilité de la plante au prélèvement :
· caractères biologiques (caractère propres
à la plante même) ;
· caractères démographiques (caractère
propre à la population).
En effet, cela permet de mieux d'assoir et de mieux
contrôler le potentiel exploité dans le but d'une gestion efficace
de la ressource, mais aussi de contrôler et d'équilibrer les
différentes pressions d'origine anthropiques comme animal qui
pèsent sur la réserve de Sambandé.
VI-5-5- Le reboisement et l'introduction de nouvelle
espèces
Vue l'importance des activités anthropiques dans la
forêt, il importe aussi de mettre l'accent sur le reboisement et
l'introduction de novelles espèces ou en voie de disparition. Ce qui va
tout de même permettre une plus ou moins augmentation du taux de
régénérescence des espèces, mais aussi de maintenir
l'équilibre de l'écosystème. D'ailleurs, c'est dans cette
perspective qu'une pépinière a été mise en place et
composée d'espèces comme Grewia bicolor, Daniela oliveri,
Cola cordifolia...
PHOTOS 13:
pépinière à Sambandé (cliché :
Dione, juin 2008)
VI-5-6- La prévention des feux de brousse
Etant l'un des facteurs les plus importantes pour la
réduction de la biodiversité, les feux de brousse doivent
être évité dans la zone pour le maintient de
l'équilibre de l'écosystème
forestier.et pour cela, il faut mettre
l'accent sur la sensibilisation des populations mais surtout sur la
réalisation de pare-feux assez large et suffisamment propre tout autour
de la réserve.
VI-5-7- L'amélioration des pratiques
d'émondage
L'émondage est l'action de prélèvement
des feuilles d'une plante par la coupe des branches.
A cet effet, une
sensibilisation et une formation des différentes couches de la
population quipratiquent cette activité s'avère
nécessaire en vu d'augmenter les quantités
récoltées mais
aussi, d'assurer la fructification, de manière a
pouvoir assurer le maintient à long terme de espèces
végétales du terroir. Ainsi, il nous semble très important
de mettre en place cette méthode développée par WEIGEL J
(1994), pour qui, avec une mise en défens choisie en 4 années par
exemple, la transition du système traditionnel vers le système
amélioré se fait en 4 ans. Chaque année l'éleveur
repère et met en défens un arbre par groupe de 4 arbres. Au bout
de ces 4 années, l'éleveur émonde chaque année 1
arbre sur 4. La production en fourrage d'un arbre émondé tous les
4 ans est supérieure à la production en fourrage de 4 arbres
coupés
chaque année. Et pendant les 3 années de mise en
défens, l'arbre peut fructifier, sans parler des feuilles qui retombent
au sol.
Cependant, il importe de retenir que la mise en place d'une
telle méthode dans le terroir villageois de Sambandé
mérite une sensibilisation des différents utilisateurs, paysans
comme éleveur afin de recueillir l'accord et la volonté de tout
un chacun.
CONCLUSION PARTIELLE
L'activité de cueillette occupe une place assez faible
dans le revenu annuel des ménages de Sambandé. Elle est une
activité pratiquée le plus souvent par les femmes dont la plupart
sont des mères de familles. Par contre, les hommes se retrouvent surtout
dans le domaine de la pharmacopée mais aussi dans l'exploitation des PFC
pour la construction d'habitats.
Cependant, les méthodes de récolte sont
très variées mais restent généralement
rudimentaires. Ainsi, on note comme méthode : la grimpe, la coupe, le
ramassage, l'écorçage..., qui ont permis aux populations de
Sambandé de tirer de l'exploitation des PFC des revenus estimés
à 3651750F durant la saison 2008.
Quant à l'utilisation des PFC dans le terroir, elle est
très diversifiée et concerne surtout les domaines tels que
l'alimentation, la pharmacopée et la construction d'habitats, dont 90%
des concessions du terroir sont clôturées avec des PFC.
Cependant, c'est une activité de plus en plus
menacée divers problèmes tels que, l'exploitation abusive de
certaines espèces pour la pharmacopée, le défrichement de
certaines espaces pour le projet GOANA...
L'écoulement des produits se fait d'une manière
générale au détail et le biais du commerce dans les
marchés de Keur Socé, Keur Madiabel et Kaolack.
Le terroir de Sambandé se localise dans la
région de Kaolack, département de Kaolack, arrondissement de
Koumbal et communauté rurale de Keur Baka. L'analyse de l'environnement
des différents paramètres humains, économiques et
physiques reflète que le terroir de Sambandé est un espace
essentiellement rural et plus ou moins hétérogène.
Il compte prés de 548 habitants répartis entre
30 concessions et 58 ménages. Cependant, la majeure partie de la
population s'active dans les systèmes de productions traditionnels tels
que l'agriculture et l'élevage, qui présentent actuellement
maintes contraintes, d'où une baisse drastique des capacités de
production et des rendements, qui s'ajoutent à la faiblesse des
infrastructures et services sociaux de base.
Ainsi, face à cette situation les populations de
Sambandé adoptent de plus en plus d'autres sources de création de
revenus dont les plus dynamiques correspondent aux activités de
prélèvement des PFC.
En effet, depuis l'érection de la zone en aire de mise
en défens (2002), on assiste à un réel
développement des ressources végétales dans la zone, qui
sont sous le contrôle d'une Cellule d'Animation et Concertation (CAC)
assistée par le service forestier et les autorités
administratives. C'est ainsi que, Sambandé renferme plusieurs
espèces végétales dont l'utilisation auprès des
populations est multiple :
Certaines espèces sont utilisées pour la
consommation ou le commerce : c'est le cas de Cordyla pinnata, Zizyphus
mautania, Diospyros mespiliformis, Adansonia digitata, Balanites
aegyptiaca...
D'autres espèces sont par contre utilisées comme
des produits de pharmacopée : c'est le cas d'Acacia nilotica,
Sclerocarya birrea, Combretum glutinosum, Zizyphus mucronata...
Enfin, d'autres sont ciblées pour leur dureté et
leur résistance pour la construction d'habitats : c'est le cas de
Prosopis africana, Anogeissus leiocarpus...
Toutefois, il importe de noter que la cueillette est une
activité qui est pratiquée en majorité par les femmes, par
contre les hommes y sont très peu représentés. Et aussi,
la presque totalité de la production est écoulée dans les
marchés de Keur Socé, de Keur Madiabel et de Kaolack en raison de
leur position géographique par rapport à Sambandé.
Cette activité, dont les revenus
générés restent encore faible (soit 3651750 F durant la
saison 2008), nécessite pour sa valorisation la mise en place d'une
filière plus efficace mais aussi :
· La modernisation du niveau de transformation des
produits ;
· L'amélioration des techniques et des moyens de
stockage des produits ;
· La sensibilisation et la formation des populations ;
· Le renforcement de la surveillance en dotant les membres
de la CAC des moyens modernes de déplacement ;
· Prévention et l'interdiction de toute sorte de
pratique allant dans le sens de dégrader la forêt (feux, coupes
abusives...).
Enfin, malgré la protection de la forêt, la
cueillette est de plus en plus menacée par l'écorçage de
certaines espèces (sclerocarya birrea, Acacia seyal, Lannea
acida) par les tradipraticiens, par les cas de coupe par fraude, mais
aussi et surtout par le projet GOANA qui a entraîné le
défrichement de quelques 65 Hectares de forêt.
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Liste de cartes
Carte 1 : Localisation et limites de la ZMDS 17
Carte 2 : Localisation des 11 placettes 45
Carte3 : localisation des zones de récolte des PFC
dans le terroir villageois de Sambandé 73
Liste des figures
Figure 1: fréquence moyenne en % et directions des
vents à Kaolack de 1970 à 2000 19
Figure 2: eau charpente, eau véhicule, eau
régulatrice dans la plante (in .) .22
Figure 3: Relation
biologique entre la plante et l'homme (in, Leuenberger P, 1993 ; p67).....30
Figure 4 : Organisation des acteurs pour la gestion des
ressources naturelles à Sambandé .37
Figure 5: Chaîne d'approvisionnement en PFC dans le
terroir de Sambandé 94
Liste des photos
PHOTO 1 : Panneau d'indication à la
lisière de la forêt de Sambandé
|
5
..40
76
|
PHOTO 2 : meule traditionnelle de charbon
|
PHOTO 3: Fruit (A) et l'arbre d'Adansonia digitata (B)
|
PHOTO 4 : Cordyla pinnata, l'arbre dont
les fruits sont très consommés
|
.77
|
PHOTO 5 : fruits du Zizyphus mauritania
|
77
|
PHOTO 6 : Fruits et feuilles de Tamarindus
indica..................................................................
|
78
|
PHOTO 7: feuilles et fleurs de Balanites aegyptiaca
|
79
|
PHOTO 8: Fruits et feuilles de Diospyros mespiliformis
|
.82
|
PHOTOS 9 : Panneau d'indication à l'entrée du cadre
botanique de Sambandé (4a) ; et à
|
82
|
l'intérieur du cadre botanique (4b)
|
PHOTOS 10: Produit de pharmacopée à Kaolack,
provenant de Sambandé
|
84
|
PHOTO 11: Sclerocarya birrea écorcé par
des tradipraticiens
|
95
|
PHOTOS 12: espace défriché dans la forêt de
Sambandé pour la GOANA
|
..104
|
PHOTOS 13: pépinière à
Sambandé
|
108
|
Liste des tableaux
Tableau 1 : situation démographique de la ZMDS
18
Tableau 2 : Placette 1 46
Tableau 3 : Placette 2 47
Tableau 4 : Placette 3 48
Tableau 5 : Placette 4 49
Tableau 6 : Placette 5 50
Tableau 7 : Placette 6 51
Tableau 8 : Placette 7 52
Tableau 9 : Placette 8 54
Tableau 10 : Placette 9 ..55
Tableau 11 : Placette 10 56
Tableau 12: placette11 57
Tableau 13 : synthèse des 11 placettes 58
Tableau 14: tableau de présence des espèces
60
Tableau 15: Les espèces fruitières
disponibles .62
Tableau 16 : les différentes familles
rencontrées à Sambandé .67
Tableau 17 : production et productivité par an de
la forêt de Sambandé
Tableau 18 : espèces végétales
utilisées dans la pharmacopée à Sambandé .83
Tableau 19: Résultat de l'inventaire autour des
mares 90
Tableau 20 : différence entre la part
autoconsommée et la part commercialisé 91
Tableau 21 : estimation des quantités de quelques
PFC récoltés à Sambandé en 2008 97
Tableau 22 : période d'exploitation de certaines
espèces dans à Sambandé 99
Tableau 23 : estimation des revenus tirés de
quelques PFC à Sambandé 102
Tableau 24 : prix de quelques PFC à Sambandé
.103
Liste des graphiques
Graphique 1: Evolution moyenne mensuelle des
températures en mm à Kaolack de 1978 à
2008 21
Graphique 2: Evolution moyenne mensuelle des
précipitations en mm à Kaolack de 1978 à 2008 23
Graphique 2: Variabilité interannuelle des
précipitations en mm à Kaolack de 1978 à 2008 .23
Graphique 4: Evolution moyenne mensuelle de
l'insolation (en heure) à Kaolack de 1978 à 2008.....24
Graphique 5: Evolution moyenne mensuelle de l'évaporation (en mm)
à Kaolack de 1978 à 2008....25 Graphique 6: Evolution
moyenne mensuelle de l'humidité relative (en %) à
Kaolack de 1978 à 2008
|
25
|
Graphique 7 : répartition des acteurs selon le sexe
|
33
|
Graphique 8: Répartition des acteurs selon
|
..34
|
l'âge
|
Graphique 9: Répartition des acteurs selon l'ethnie
|
.35
|
Graphique 10 : Répartition des acteurs selon la situation
matrimoniale
|
38
|
Graphique 11 : Classification des sources de revenus à
Sambandé
|
..64
|
Graphique 12: caractéristique des espèces à
Sambandé
|
64
|
Graphique 13: Diagramme de présence des espèces
à Sambandé
|
.65
|
Graphique 14: Nombre d'individus morts à Sambandé
|
.65
|
Graphique15: Nombre d'individus mutilés à
Sambandé
|
66
|
Graphique16 : nombre d'individus morts et mutilés par
espèces à Sambandé
|
.68
|
Graphique 17: Pourcentage d'individu en fonction de la hauteur
|
69
|
Graphique 18 : Densité à l'hectare des individus
jeunes
|
69
|
Graphique 19 : Densité à l'hectare des individus
moyens
|
69
|
Graphique 20 : Densité à l'hectare des individus
adultes
|
70
|
Graphique 21: Pourcentage de concessions clôturées
avec ou sans les PFC
|
89
|
Graphique 22: les différents marchés
d'écoulement des PFC
|
....101
|
|
119
|
Annexe 1
FICHE D'INVENTAIRE FORESTIER
N° placette .
Coordonnées
X :
Y :
Localisation :
N°
|
Espèces
|
Hauteurs
|
Morts
|
Mutilés
|
Epines
|
Autres observations
|
1
|
|
|
|
|
|
|
2
|
|
|
|
|
|
|
3
|
|
|
|
|
|
|
4
|
|
|
|
|
|
|
5
|
|
|
|
|
|
|
6
|
|
|
|
|
|
|
7
|
|
|
|
|
|
|
8
|
|
|
|
|
|
|
9
|
|
|
|
|
|
|
10
|
|
|
|
|
|
|
11
|
|
|
|
|
|
|
12
|
|
|
|
|
|
|
13
|
|
|
|
|
|
|
14
|
|
|
|
|
|
|
15
|
|
|
|
|
|
|
16
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ANNEXE 2
âge
Nom
Prénom
PourquoiFaire ?
Fréq. Vs. La Forêt ?
Lien avec le chef de famille
Quelles sont les prod. Que vs exploitez ?
GRILLE DE CONCESSIONS
Annexe 3
QUESTIONNAIRE
Numéro
Nom .
Prénom .
Age .
Sexe
Situation matrimoniale
Ethnie .
Que faites vous dans la vie ?
Quelle est votre activité secondaire ?
Fréquentez-vous la forêt ?
Quelles sont les espèces que vous récoltez ?
Pour quelles utilisations ?
Quelles sont les parties que vous exploitez ?
Quelles sont les espèces et les parties que vous
transformez ?
Combien de Kg vous récoltez par jour ?
Combien de sacs de 50Kg avait vous écoulez dans le
marché pour chaque produit exploité durant la saison de collecte
?
Que représente la quantité vendue par rapport
à la quantité consommée ?
Très importante Importante
Moyenne
Faible
Très faible
Qu'est ce qui détermine la part commercialisée ?
Abondance ? Rareté ?
Prix ?
Autres ?
Qu'est qui détermine la part consommée ?
Sa place dans l'alimentation ?
Valeur nutritive ?
Abondance ?
Combien de sorties faites vous par jour ? Quelle est la
durée de chaque sortie ?
Ou est ce que vous vendez vos produits ? Qui sont vos clients
?
Quelle est la part de la cueillette dans vos revenus ?
Très importante
Importante
Moyenne
Faible
Vous vendez en gros ou au détail ?
Quelles sont les contraintes de l'activité de cueillette
dans le terroir de Sambandé ?
Ou se situe les espaces de collecte ?
Y a-t-il des règles en place pour l'accès à
la ressource ?
Quels sont les types de transformation ?
Quels sont les procédures de transformation ?
Estes vous vendeur de plantes pharmacopique ou c'est une
utilisation familiale ? Citez-moi quelques espèces que vous utilisez
pour le traitement des infections ?
Quelles sont les parties ?
Lors d'une infection quels est le premier mode de recours ?
Plantes pharmacopiques ?
Médecine moderne ?
Quels sont les produits que vous cultivez ?
Quel type de bétail avez-vous ?
Y a-t-il des transhumants qui fréquentent le terroir ?
Quelles sont les impacts de leurs actions sur les ressources
végétales ?
Est-ce qu'il y a des zones de parcours suffisant pour le
bétail ?
...
L'eau est il disponible en quantité dans la zone ?
Quelles sont les contraintes ?
Introduction générale 1
Problématique . 3
Méthodologie 8
Clarification conceptuelle ..13
1er partie : Cadre physique, humaine et
économique .16
Chapitre I : Présentation et cadre physique de
Sambandé 17
I-1- Localisation et Présentation 17
I-1-1- Localisation 17
I-1-2- Présentation 18
I-1-3- L'accessibilité 18
I-2- Le cadre physique de Sambandé 19
I-2-1- Le climat 19
I-2-1-1- Les vents .19
I-2-1-2- La température 21
I-2-1-3- Les précipitations 21
I-2-1-3-1- Evolution moyenne mensuelle des précipitations
22
I-2-1-3-2- La variabilité interannuelle des
précipitations 23
I-2-1-4- L'insolation 24
I-2-1-5- L'évaporation .24
I-2-1-6- L'humidité relative .25
I-2-2- Les sols ..26
I-2-3- La végétation .27
I-2-3-1- Sociologie de l'arbre dans le terroir villageois de
Sambandé 28
I-2-3-2- L'arbre et son environnement dans le terroir villageois
de Sambandé ..29
I-2-4- L'hydrologie ..31
I-2-5- La géologie 31
Chapitre II : Les hommes et les activités socio-
économiques 33
II-1- Les hommes .33
II-1-1- Les hommes et la cueillette ..33
II-1-1-1- Identification des acteurs ..33
II-1-1-2- Répartition des acteurs ..33
II-1-1-2-1- Selon le sexe ..33
II-1-1-2-2- Selon l'âge 34
II-1-1-2-3- Selon l'ethnie 34
II-1-1-2-4- Selon la situation matrimoniale .35
II-1-1-3- Dynamique organisationnelle 35
II-2- Infrastructures et services sociaux de base ..38
II-3- Les autres activités socio économiques 38
II-3-1- Les activités de productions .38
II-3-1-1- L'agriculture ..39
II-3-1-2- L'élevage 39
II-3-1-3- L'apiculture ...40
II-3-1-4- L'exploitation du bois d'énergie 40
II-3-1-5- La cueillette .41
II-3-1-6- Le commerce 41
CONCLUSION PARTIELLE 41
2ième Partie : Potentiel disponible,
exploité et accès à la ressource 42
Chapitre III : Potentiel disponible et exploité .43
III-1- Le potentiel disponible 43
III-1-1- contraintes et limites 43
III-1-2- Présentation des placettes 43
III-1-2-1- Approche phytogéographique .43
III-1-2-2- Localisation et justification des placettes 43
III-1-2-3- Les espèces fruitières disponibles 62
III-1-2-4- Degré de présence des espèces
63
III-1-2-5- Histogramme de présence des espèces
63
III-1-2-6- Diagramme de présence 64
III-1-2-7- Nombre d'individus morts 64
III-1-2-8- Nombre d'individus mutilés 65
III-1-2-9- Degré de menace sur les différentes
espèces à Sambandé 66
III-1-2-10- Diversité floristique 66
III-1-2-11- Pourcentage d'individus en fonction de la hauteur
67
III-2- Densité à l'hectare de ligneux dans le
terroir villageois de Sambandé ..68
III-2-1- Densité à l'hectare des individus jeunes
.68
III-2-2- Densité à l'hectare des individus moyens
69
III-2-3- Densité à l'hectare des individus adultes
69
Chapitre IV : L'accès à la ressource 71
IV-1- Les lois traditionnelles 71
IV-2- Les lois administratives et de la décentralisation
72
IV-3- Les espaces de collecte 73
CONCLUSION PARTIELLE ..74
3ième Partie : Utilisation,
caractéristique et valeur économique des PFC
..75
Chapitre V : Utilisation 76
V-1- espèces, parties et domaines d'utilisation 76
V-1-1- dans l'alimentation 76
V-1-1-1- Adansonia digitata 76
V-1-1-2- Cordyla pinnata 77
V-1-1-3- Zizyphus mauritania .78
V-1-1-4- Tamarindus indica 79
V-1-1-5- Balanites aegyptiaca .79
V-1-1-6- Diospyros mespiliformis 80
V-1-1-7- Ficus gnaphalocarpa .81
V-1-1-8 Parkia biglobosa .81
V-1-1-9- Grenadia erubescens .81
V-1-1-10- Icacina senegalensis 81
V-1-1-11- Sclerocarya birrea 82
V-1-1-12- Les sèves et les racines 82
V-1-2- Dans la pharmacopée 82
V-1-2-1- Balanites aegyptiaca .86
V-1-2-2- Heeria insignis ..86
V-1-2-4- Guiera senegalensis 87
V-1-2-5- Grewia bicolor ..87
V-1-2-6- Cassia siberiana .87
V-1-2-7- Adansonia digitata 87
V-1-2-8- Acacia seyal .87
V-1-3- dans l'habitat ...88
V-1-4- Les autres types d'utilisations des PFC 89
V-1-4-1- Le pâturage 89
V-1-4-2- L'artisanat et l'outillage 90
V-1-4-3- Le bois de chauffe 90
V-2- autoconsommation et commercialisation 91
Chapitre VI : caractéristique générale et la
valeur économique des PFC 92
VI-1- Caractéristique générale de la
cueillette .92
VI-1-1- Identification et analyse de la filière 92
VI-1-2- Les techniques de récoltes ..95
VI-1-3- estimation des quantités récoltées
96
VI-1-4- Appréciation du nombre de sorties par jour 98
VI-1-5- Période et durée d'exploitation des PFC
.98
VI-1-6- La transformation des PFC .99
VI-1-7- Le superviseur de l'activité de cueillette
..100
VI-2- Valeur économique des PFC 100
VI-2-1- L'écoulement des produits 100
VI-2-2- Les lieux d'écoulement des PFC .100
VI-2-3- Estimation des revenus .101
VI-2-4- Les prix .102
VI-2-5- Le potentiel humain ..103
VI-2-6- Les contraintes ..103
VI-3- L'avenir de la cueillette 104
VI-4- L'aire de mise en défens de Sambandé :
objectifs atteints ou non 105
VI-5- Solutions pour une gestion durable des PFC 106
VI-5-1-La sensibilisation et la formation 106
VI-5-2- Le renforcement de la surveillance 106
VI-5-3- La promotion de la microfinance 107
VI-5-4- La suivie et l'étude de la sensibilité des
espèces au prélèvement 107
VI-5-5- Le reboisement et l'introduction de nouvelle
espèces ..107
VI-5-6- La prévention des feux de brousse 108
VI-5-7- L'amélioration des pratiques d'émondage
108
CONCLUSION PARTIELLE 108
CONCLUSION GENERALE 109
BIBLIOGRAPHIE 112
ANNEXES