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Contribution à l'étude des produits de cueillette (PFC ): Potentiel et utilisations dans le terroir villageois de Sambandé (région de Kaolack )au Sénégal( Télécharger le fichier original )par Mamadou DIONE Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Maitrise 2008 |
Source : DPS I-1-3- L'accessibilité Le terroir villageois de Sambandé reste enclavé, mais à partir de la ville de Kaolack il est accessible principalement par deux voies de communication. A l'Est, par la route de Kaolack- Nioro, plus connue sous l'appellation Transgambienne. En effet, le terroir villageois de Sambandé est accessible à la hauteur du village de Koumbal chef lieu d'arrondissement, à travers une piste créée par les populations qui relie les deux localités. A l'Ouest, par la route Kaolack- Keur Madiabel, à la hauteur du village de Keur Socé. I-2- Le cadre physique de Sambandé
I-2-1- Le climatLe climat occupe une place primordiale dans une étude relative à la végétation. En effet, le climat joue un rôle très important et détermine les conditions d'existence de la végétation d'un terroir, mais aussi, c'est en fonction du climat que dépendent la physionomie de la végétation. C'est ainsi que, ne disposant ni de poste, ni de station de mesure, les paramètres du climat à Sambandé seront étudiés a partir des données de la station de Kaolack, située à une vingtaine de kilomètres. I-2-1-1- Les ventsEtant de l'air en mouvement, le vent joue un rôle très important dans le comportement physionomique de la végétation. Ainsi, à Sambandé, l'analyse des vents se fera à partir des directions moyennes mensuelles dominantes de juin à décembre à la station Kaolack de 1978 à 2008. Figure 1: fréquence moyenne en % et directions des vents à Kaolack de 1970 à 2000
L'observation de la figure permet de déceler deux périodes distinctes : La première qui va de novembre à avril est dominée par les vents d'est, qui sont des alizés ; Et la seconde qui va de mai à octobre est dominée par les vents d'ouest, particulièrement la mousson. Cependant, deux mois se particularisent et constituent les mois de transitions d'une circulation à l'autre. Le mois de mai qui marque le passage d'une circulation d'alizé à une circulation de mousson ; et le mois de novembre, qui marque le passage d'une circulation de mousson à une circulation d'alizé. Cependant, le fait caractéristique est le mois de mai pendant lequel, on note la présence plus ou mois marquée de la composante nord-ouest (30%) et qui, a cet effet, renforce les vents d'ouest (50%). Ainsi, selon Sow (2006) : le renforcement des vents d'ouest durant le mois de mai n'est pas lié à la mousson mais à l'alizé maritime continentalisée du fait de son parcours continental. I-2-1-2- La températureAgent essentiel de la photosynthèse, la température à Sambandé se caractérise par un régime bimodal, avec un maximum principal au mois d'avril (30,3°c), durant la période de domination des vents d'est, et un maximum secondaire au mois d'octobre (29,1°c). Le minimum principal est de janvier (25,3°c) et est surtout lié à l'intrusion des AMP dans le domaine tropical suite à l'installation de l'hiver dans l'hémisphère nord. Le minimum secondaire intervient au mois de septembre (28,1°c), un mois avant le maximum secondaire. Cette période correspond à la domination des flux d'ouest. Toutefois, la température moyenne annuelle est de 28,3°c. Graphique 1: Evolution moyenne mensuelle des températures en mm à Kaolack de 1978 à 2008
tern peratu re(t) 28 26 24 22 32 30 J F M A M J JASON D Mois I-2-1-3- Les précipitationsL'eau occupe une place très important dans la vie de tous êtres. Ainsi à tous les niveaux de la plante on le retrouve sous forme de réserve ou en mouvement : Figure 2 : eau charpente, eau véhicule, eau régulatrice dans la plante (in ; Dupriez et al ; 1990 ; p19)
I-2-1-3-1- Evolution moyenne mensuelle des précipitations Pour l'étude de l'évolution moyenne mensuelle des précipitations, on utilise un certain nombre de paramètres pluviométriques qui vont nous permettre de mettre en évidence le début, la fin et la durée de la période pluvieuse : Ainsi, le début de la saison pluvieuse est au mois de juin (76,6%) et la fin intervient au mois d'octobre (83,3%), par conséquent, la saison pluvieuse dure 5 mois c'est-à-dire de juin à octobre, ce qui correspond à la période de domination des vents d'ouest. Le maximum est au mois d'août (60%), suivi du mois de septembre (13%) et enfin du mois de juillet (10%). La moyenne pluviométrique annuelle est de 595,6mm.
Graphique 2: Evolution moyenne mensuelle des précipitations en mm à Kaolack de 1978 à 2008
précipitation (mm) 250 200 150 100 50 0 J F M A M J J A S O N D Mois I-2-1-3-2- La variabilité interannuelle L'évolution du graphique montre une évolution en dents de scies. Ainsi, le graphique met en évidence 11 années excédentaires par rapport à la normale 1978/2008. Mais aussi il y a 12 années déficitaires ; 5 années très déficitaires et 3 années très excédentaires. Graphique 3 : Evolution interannuelle des précipitations en mm à Kaolack de 1978 à 2008 I-2-1-4- L'insolationL'insolation qui est le nombre d'heure d'ensoleillement, joue un rôle très important pour la végétation à travers l'activité photosynthétique. Ainsi, à Sambandé, l'insolation atteint son maximum au mois d'avril (239 H), période pendant laquelle la circulation est dominée par les flux d'alizé. Elle atteint son minimum durant la domination des vents d'ouest (mousson) particulièrement au mois d'août avec 183 H. Cependant, la moyenne annuelle est 204H. Graphique 4: Evolution moyenne mensuelle de l'insolation (en heure) à Kaolack de 1978 à 2008 J F M A M J J A S O N D
Insolation Q-I) 250 200 300 150 100 50 0 Mois I-2-1-5- L'évaporationL'évaporation reste élevée durant les mois de domination des vents du quadrant nord à est et atteint son maximum au mois de février : 243mm. Le minimum intervient en septembre : 62mm, durant la domination des vents d'ouest. La moyenne annuelle est de 162mm.
F-R(nmr) 40 60 20 90 80 70 50 30 10 0 J F M A M J J A S O N D Mois Graphique 5: Evolution moyenne mensuelle de l'évaporation (en mm) à Kaolack de 1978 à 2008
Braporalion (rrrn) 250 200 300 150 100 50 0 J F M A M J J A S O N D Mois I-2-1-6- L'humidité relativeL'humidité relative est régit par la température et atteint son maximum au mois de septembre (80%), période pendant laquelle dominent les vents d'ouest, alors qu'elle enregistre son minimum au mois de février (38%), durant la domination des vents d'est, mais aussi période pendant laquelle l'évaporation atteint son maximum. Cependant, la moyenne annuelle est de 57%. Graphique 6: Evolution moyenne mensuelle de l'humidité relative (en %) à Kaolack de 1978 à 2008. Ainsi, d'une manière générale, on voit nettement que l'analyse comparée des différents paramètres climatiques permet de distinguer deux périodes distinctes dans l'année : De novembre à mai, 7 mois de domination des vents d'est. En effet, durant cette période ces vents s'accompagnent de températures élevées mais aussi l'insolation est élevée. Ce qui explique que l'humidité relative y enregistre ces valeurs les plus faibles. Ce vent chaud et sec est l'harmattan issu de l'anticyclone maghrébin ou saharo-libyen. L'élévation des températures et de l'insolation expliquent les valeurs élevées de l'évaporation, qui atteint son maximum durant cette période. Cette période ne reçoit presque pas de précipitation, hormis les pluies de « heug» dues à l'intrusion d'air polaire dans le domaine tropicale : cette période corresponde à la saison non pluvieuse, durant laquelle, ce vent entraîne une modification des structures végétales. C'est ainsi que ces dernières mettent au point un ensemble de mécanismes d'adaptation afin de réduire le plus possible les pertes d'eau par transpiration, qui a comme conséquence la réduction de leur rythme de croissance. La seconde période qui va du mois de juin au mois d'octobre est plus courte (5 mois) et est marquée par la domination des flux d'ouest. Durant cette période, les températures enregistrent des valeurs faibles, de même que l'insolation. Ce vent d'ouest est la mousson et sa présence explique des valeurs élevées d'humidité relative. L'essentiel des précipitations interviennent durant cette période et atteignent leur maximum durant le mois d'août : C'est la période pluvieuse pendant laquelle la végétation reprennent leur cycle végétatif normal, par l'ouverture des stomates et le développement des feuilles. I-2-2- Les solsLe sol est la partie superficielle de l'écorce terrestre ; c'est aussi la partie vivante qui contient la matière organique, qui est habitée par une faune et une flore microscopique nombreuse, ou se développent les racines des plantes. Cependant, les espèces végétales ont des exigences très variées en ce qui concerne les propriétés physiques du sol, qui intéressent l'alimentation en eau et la respiration des sols, et les propriétés chimiques, qui concernent l'alimentation minérale et azotée13. Située dans le basin arachidier, le terroir de Sambandé se caractérise sur le plan pédologique par des sols de type tropicaux. Ainsi, 3 types de sols s'individualisent dans la zone : 13 Guinier, Ph (1963), p Les sols ferrugineux tropicaux lessivés, appelés sols « joor » et qui se particularisent par leur richesse en sable ainsi que leur extrême sensibilité à l'érosion hydrique et éolienne. Ainsi, ADAMS et al (1965), citer par SARR(2007), les qualifient de sols profonds, bien drainés, perméable, faiblement structurés avec des teneurs en argile estimées entre 2 et 6%. Les sols « deck » et les sols « deck-joor », qui se caractérisent par leur hydromorphie par rapport aux sols joor. Ces sols argileux et argilo-sableux se retrouvent au niveau des dépressions comme la vallée morte, ou au niveau des mares et marigots. I-2-3- La végétationLes formations végétales caractéristiques du terroir villageois de Sambandé sont celles des zones de savane à saison sèche accentuée. C'est ainsi que, avec la réduction de plus en plus constater des précipitations d'une part, et leur variabilité mensuelle comme interannuelle d'autre part, on note la multiplication des épineux. Mais, selon RIOU (1995) : La pluviométrie n'intervient pas seule, et les conditions édaphiques modifient la séquence dans un sens ou dans l'autre : une bonne rétention d'eau, des profils hydrique sans ruptures ni blocages, un volume de sol suffisant, permettent aux feuillus de maintenir leur domination jusqu'à vers 500 mm ; au contraire, une dégradation de ces propriétés se traduit par la multiplication des épineux, dans les géo horizons arbustifs, puis parmi les arbres. Cependant, la répartition des ressources végétales dans le terroir villageois de Sambandé est fonction des différentes espaces. - Dans les champs et jachères, on retrouve des espèces comme Cordyla pinnata, Tamarindus indica, Diospyros mespiliformis... - Aux alentours des habitations on retrouve des parcs d'Adansonia digitata - Dans la réserve qui renferme le plus d'espèces végétales et qui constitue a cet effet la première espace de collecte des produits forestiers, on distingue : D'abord sur le plateau des espèces comme Acacia seyal, Combretum glutinosum, Balanites aegyptiaca... Et enfin, autour de la vallée morte et des mares temporaires, on trouve des espèces comme Diospyros mespiliformis, Acacia seyal... Cependant, ces espaces se caractérise par des limites plus ou moins nettes mais la pression anthropique (surtout pastorale) y est très forte et impose divers faciès de dégradation par destruction du couvert herbacé et arbustif, élagage systématique de certaines espèces (pâturage aérien), piétinements excessif14. 14 Riou, G (1990) ; p149 En somme le terroir de Sambandé se caractérise par une savane arborée avec des espèces épineuses xérophiles qui s'adaptent bien à la situation pluviométrique, thermique et édaphique du milieu. I-2-3-1- Sociologie de l'arbre dans le terroir villageois de SambandéA l'instar de toutes les populations d'Afrique, les habitants du terroir villageois de Sambandé ont des perceptions et des représentations relatives aux différentes espèces végétales, liées surtout à la structure sociale en place. En effet, traditionnellement, l'arbre occupe une place très important dans les croyances et les cosmogonies africaines, car pour la satisfaction de nombreux paramètres socio-économiques, les hommes comme les animaux ont recours aux produits forestiers comme les feuilles, les racines, les fruits.... Ainsi, La composition floristique tout au tour des concessions apparaît comme la signification des liens étroites qui existent entre toute société et son environnement immédiate. Dans leur perception, certaines espèces, surtout de grandes tailles sont considérées comme des lieux d'habitation d'esprit maléfiques ou « génies » : C'est le cas d'Adansonia digitata, de Tamarindus indica et de Ficus glumosa. C'est ainsi que, il est formellement interdite de fréquenter ses espèces à certaines heures de la journée : entre 13 heures et demie et 15 heures, durant le crépuscule, mais aussi durant la nuit. Cette rapport entre l'homme et l'arbre dans le terroir villageois de Sambandé, se manifeste aussi à travers les caractéristiques et la structure des plantes, durant leur différente cycle végétatif, qui permet au paysan de savoir ou d'analyser certaines paramètres relatives à son activité principale qu'est l'agriculture : ainsi, l'état des fleures, de la fructification ou des feuilles de certaines espèces comme Ficus gnaphalocarpa, Tamarindus indica, Adansaia digitata et Sclerocarya birrea permettent de caractériser le début ou la fin de la saison pluvieuse, mais aussi de prévoir l'abondance ou la mauvaise répartition des précipitations durant la saison humide. Cependant, ses croyances sont de plus en plus délaissées par les jeunes générations, mais restent toutefois bien ancrées dans la mémoire des vieux du terroir. I-2-3-2- L'arbre et son environnement dans le terroir villageois de SambandéComme tous êtres vivant, l'arbre naît, grandit et
meurt. A cet effet, il se nourrit et a besoin complexe qui, s'insert dans un milieu bien déterminé, d'où t il tire ses besoins nutritionnels. A cheval entre 2 milieux distincts, c'est-à-dire le sous-sol et l'atmosphère, l'arbre est en interrelation constante avec ses derniers. Avec le sol, l'arbre joue le rôle de stabilité, mais aussi il est à l'origine de la pédogenèse. Et en contre partie, le sol lui sert de support mais aussi de lieu ou il puise l'essentiel des substances minérales dont il a besoin. Avec l'atmosphère, la relation est encore plus complexe et se fait à travers la respiration par le phénomène de la photosynthèse. Ainsi, par l'intermédiaire de la lumière solaire, de l'eau du sol ou de l'atmosphère et du gaz carbonique atmosphérique, l'arbre assure la transformation de ces dernières en énergie calorifique, ce qui lui permet d'assurer son survie dans le milieu. Mais aussi par la transpiration il restitue à l'atmosphère de l'eau sous forme de vapeur. Toutefois, il importe de retenir que cette activité qu'est la photosynthèse varie en fonction des périodes (jour et nuit) mais aussi en fonction de la disponibilité de l'eau. Cette activité se passe aussi essentiellement au niveau des feuilles de la plante. Cependant, dans sont milieux l'arbre s'autorégularise en fonction de la situation environnementale. C'est ainsi qu'un ensemble de paramètres d'adaptation seront mis en place en fonction des saisons, mais surtout en rapport avec la disponibilité de l'eau. Cependant, un fait capital mérite d'être soulevé et c'est le rapport étroit que l'arbre entretient avec les êtres vivants. Ainsi, en dehors de tous les paramètres socio-économiques que l'arbre procure à l'homme, une interdépendance biologique existe entre les végétaux et les êtres vivants. En effet, l'homme vit en symbiose, c'est-à-dire en équilibre complémentaire, avec les végétaux. Ces derniers sous l'action du soleil, produisent de l'oxygène qui, après diffusion à travers le poumon, va être transporté dans le sang pour atteindre la cellule. Le métabolisme cellulaire consomme de l'oxygène et produit du gaz carbonique. Celui-ci est relâché dans l'atmosphère pour être capter par les végétaux qui le transforment en oxygène, réalisant ainsi un cycle parfait15 Figure 3 : Relation biologique entre la plante et l'homme (in, Leuenberger P, 1993 ; p 67) 15 Leuenberger P (1993) ; p66
I-2-4- L'hydrologieSambandé ne dispose pas de cours d'eaux à écoulement pérenne mais, il se caractérise essentiellement par des mares et des marigots à écoulement temporaire, alimentés exclusivement par les précipitations estivales, à travers le ruissellement de surface. Cependant, il faut noter l'existence d'une vallée morte, qui est un des affluents du fleuve Saloum, qui a aussi un écoulement temporaire. Ainsi, l'étude hydrologique du terroir villageois de Sambandé se fera en rapport avec l'efficacité hydrologique de la végétation c'est-à-dire le rôle de la végétation sur le ruissellement de surface dans la zone. En effet, l'efficacité hydrologique de la végétation dépend d'une notion fondamentale en hydrologie : la notion de couverture végétale plus ou moins continue et plus ou moins épaisse. Appartenant au domaine de savane, le terroir villageois de Sambandé se particularise par la discontinuité de sa structure végétale, mais aussi par la physionomie des espèces en place, ce qui fait que, l'interception est plus ou moins réduite du fait, du taux de couverture plus ou moins faible( surtout dans les champs), mais aussi, du fait que, la plus part des espèces présentes dans la zone se caractérisent par des surfaces foliaires réduites, à l'instar d'Acacia seyal, d'Acacia nilotica.... Ainsi, les ruissellements en savane sont souvent assimilés pour l'essentiel à des écoulements en nappes. Il est vrai que celles- ci atteignent une ampleur et une efficacité remarquables, mais les écoulements concentrés tiennent également une grande place dans les dynamiques de surface16. En effet, au début de la saison pluvieuse (surtout lors des premiers avers) dans le terroir de Sambandé, on note l'importance des phénomènes de battance, mais aussi d'infiltration car, durant cette période, le sol est complètement nu et desséché. Le ruissellement de surface prend de l'importance après saturation du sol (après quelques averses) et entraine l'alimentation des mares et marigots, mais aussi l'érosion, le ressuage et l'appauvrissement des sols par le drainage de la matière organique. En milieu ou enfin de saison pluvieuse, le développement de la végétation, surtout des herbacées réduit la battance et joue le rôle d'obstacle pour le ruissellement de surface. I-2-5- La géologieSur le plan géologique, Sambandé se localise sur les vieilles plateformes africaines mais ce dernier a été recouvert par des formations du Paléozoïque, recouvertes par des séries sédimentaires épaisses du Secondaire et du Tertiaire ; liée au bassin sédimentaire Sénégalomauritanien qui présente plus ou moins de grande possibilité d'infiltration. Ces formations ont 16 Riou, G (1990) ; p162 été particulièrement mises en place durant l'Oligo-Mio-Pliocène : c'est donc des formations du Continental terminal avec des grés argileux et du sable hétérogène17. C'est ainsi que, la concentration du fer, donne des cuirasses ferrugineuses qui coiffent les grés du Continental terminal. Chapitre II : Les hommes et les activités socio- économiques II-1- Les hommes 17 Michel, P (1973) Le peuplement humain dans le terroir villageois de Sambandé est dû comme dans la plus part des espaces humanisés, à un certain nombre de facteurs historiques, culturels et économiques. Cependant, le facteur économique occupe une place prépondérante depuis l'introduction des cultures de rentes dans cette espace du bassin arachidier, qui a à son tour impulsé des mouvements migratoires vers cette dernière C'est ainsi que, le terroir de Sambandé se caractérise par un peuplement assez diversifié. Les principaux groupes ethniques sont les Sérère, les Wolof, les Peulh et les Mandingue. II-1-1- Les hommes et la cueilletteII-1-1-1- Identification des acteursL'identification des acteurs s'est réalisée à l'aide de questionnaires et de grilles de concessions, administrés à chaque membre de la concession. Ce travail, a permis de répertorier 36 acteurs qu'on peut répartir. II-1-1-2- Répartition des acteursII-1-1-2-1- Selon le sexe Graphique 7 : répartition des acteurs selon le sexe 14% Hommes
86% II-1-1-2-2- Selon l'âge Graphique 8 : Répartition des acteurs selon l'âge
33% 17% 50% 0-20 20-40 40 et +
II-1-1-2-3- Selon l'ethnie Graphique 9: Répartition des acteurs selon l'ethnie II-1-1-2-4- Selon la situation matrimoniale Graphique 10 : Répartition des acteurs selon la situation matrimoniale
II-1-1-3- Dynamique organisationnelle La gestion des ressources naturelles dans le terroir fait intervenir plusieurs acteurs dont la dynamique organisationnelle est à l'origine d'une meilleure gestion des ressources. En effet, les intervenants sont :
II-2- Infrastructures et services sociaux de base
II-3- Les autres activités socio économiquesII-3-1- Les activités de productions
II-3-1-1- L'agriculture
II-3-1-2- L'élevage
II-3-1-3- L'apiculture
II-3-1-4- L'exploitation du bois d'énergie
II-3-1-6- Le commerce
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*Analyse
La placette n°1 se localise à la lisière de la forêt et à coté de la vallée morte. Le sol est de type « deck dior » avec très peu d'espèces herbacées.
Elle renferme au total 9 espèces végétales. Cependant, le nombre d'individus total est de 204. L'espèce la plus abondante est Acacia seyal avec 97 individus, soit un taux d'abondance de 46,8%, ensuite vient Combretum glutinosum avec 24,6% et enfin Zizyphus mauritania avec 40,0%.
Les espèces les moins abondantes sont : Azodirachta indica, Combretum paniculatum et Tamarindus indica avec 0,4% de taux d'abondance.
La placette compte 1 individu mort (Acacia seyal) et 31 espèces mutilées. Combretum glutinosum compte le plus d'individus mutilés (15), soit 48,3% des individus mutilés. Ainsi, le nombre d'individus morts représente 0,4% des individus de la placette alors que le nombre d'individus mutilés représente 15,1%.
Tableau 3 : Placette 2 Coordonnées UTM
X : 0390441
Y : 1546564
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* Analyse
La placette n°2 se localise dans la forêt. Elle se caractérise par un sol de type dior.
Elle compte au total 8 espèces. Le nombre d'individus total est de 232. L'espèce
dominante est Acacia seyal avec un taux d'abondance de 52,1%, ensuite on a Combretum
glutinosum avec 30,6% et enfin Balanites aegyptiaca avec un taux d'abondance de 7,7%.
Les espèces les moins abondantes sont : Adansonia digitata, Guiera senegalensis,
Diospyros mespisformis, avec chacune un taux d'abondance de 0,4%
La placette compte aussi 4 individus morts dont 3 Acacia seyal et 1 Combretum glutinosum, et 83 individus mutilés. L'espèce la plus mutilée est Combretum glutinosum avec 84,3% des individus mutilés, ensuite vient le Zizyphus mauritania avec 10,8%.
Les individus morts représentent 1,7% des individus totales de la placette alors que le nombre d'individus mutilés représente 35,7%.
Tableau 4 : Placette 3 Coordonnées UTM
X : 0389626
Y : 1546639
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· AnalyseLa placette n°3 se localise à la lisière de la forêt et compte 9 espèces végétales.
Le nombre d'individus total est de 184. L'espèce la plus abondante est Acacia seyal avec
un taux d'abondance de 57,0%, viennent ensuite Balanites aegyptiaca avec 22,8% et enfin
Combretum glutinosum avec 14,6%.
Les espèces les moins représentées sont Diospyros mespiliformis, Heeria insignis, Azadirachta indica et Cordyla pinnata avec chacune 0,5% d'abondance.
La placette renferme 3 individus morts (2 Combretum glutinosum et 1 Zizyphus mauritania) et 35 individus mutilés. Combretum glutinosum est l'espèce la plus mutilée (25 individus), soit 71,4% des individus mutilés, ensuite on a Ziziphus mauritania (6 individus), soit 17,1%.
Les individus mutilés représentent 19,02% des individus représentés dans la placette, alors que le nombre d'individus morts représente 1,6%.
Tableau 5 : Placette 4 Coordonnées UTM
X : 0389703
Y : 1546390
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*Analyse
La placette n°4 se localise dans la forêt. Elle se caractérise par 11 espèces au total et totalise 181 individus.
L'espèce dominante est Balanites aegyptiaca avec 52,4% d'abondance. Le second est Combretum glutinosum avec 19,8% et enfin Zizyphus mauritania avec 15,4%.
Les espèces les moins abondantes sont : Tamarindus indica, Anogneissus leiocarpus, Opilia celtidifolia, Heeria insignis et Gardenia erubescens avec chacune un taux d'abondance de 0,5%.
La placette compte aussi 6 individus morts (3 Zizyphus mauritania, 2 Balanites aegyptiaca et 1 Combretum glutinosum) et 25 individus mutilés dont les espèces dominantes sont Balanites aegyptiaca (11 individus), Zizyphus mauritania (9 individus), Combretum glutinosum (3 individus) et Acacia seyal (2 individus).
Les individus mutilés représentent 13,8% des individus total de la placette alors que les individus morts représentent 3,3%.
Tableau 6 : Placette 5 Coordonnées UTM
X : 0389825
Y : 1547655
Classes de hauteurs
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* Analyse
La placette n 5, se localise dans la forêt et au bord de la vallée morte. Elle totalise 11 espèces végétales et compte 87 individus dont les plus abondantes sont : Zizyphus mauritania avec un taux d'abondance de 47,1%, Diospyros mespiliformis avec 17,8% et Piliostigma reticulatum avec 13,7%.
Les moins abondantes sont : Guiera senegalensis, Prosopis africana, Tamarindus indica, Icacina senegalensis, Commiphora africana et Grewia villosa avec chacune 1,1% de taux d'abondance. La placette totalise aussi 4 individus morts (3 Zizyphus mauritania et 1 Piliostigma reticulatum) et 22 individus mutilés.
Le nombre d'individus morts représente 4,5% des individus totaux contre 25,2% pour les individus mutilés.
Tableau 7 : Placette 6 Coordonnées UTM
X : 0389593
Y : 1547081
Classes de hauteurs
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* Analyse
La placette n 6, se localise dans la forêt et se particularise par 9 espèces végétales et totalise aussi 160 individus dont les plus abondants sont : Acacia seyal avec 69,3% de taux d'abondance, Zizyphus mauritania avec 11,2% et Piliostigma reticulatum avec 8,1%.
Les espèces les moins abondantes sont : Diospyros mespiliformis, Cordyla pinnata, Adansonia digitata, Guiera senegalensis avec 0,6% de taux d'abondance.
Cependant, elle totalise aussi 4 individus morts (2 Acacia seyal, 1 Combretum glutinosum et 1 Zizyphus mauritania) et 14 individus mutilés dominés par Combretum glutinosum avec 5 individus soit 35,7%.
Il importe aussi de noter que les individus morts représentent 2,5% des individus totaux de la placette alors que les individus mutilés représentent 8,7%.
Tableau 8 : Placette 7 Coordonnées UTM
X : 0388913
Y : 1547073
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* Analyse
La placette n 7, se localise dans la forêt avec 13 espèces végétales au totales et 122 individus. L'espèce dominante est Balanites aegyptiaca avec 44,2% de taux d'abondance, ensuite on a Combretum glutinosum avec 18,0 et enfin Acacia seyal avec 12,2%. Euphorbia basalmifera,
Diospyros mespiliformis, Tamarindus indica, et Acacia nilotica constituent les espèces les moins abondantes avec un taux de 0,8%.
Elle totalise aussi 3 individus morts (2 Combretum glutinosum et 1 Balanites aegyptiaca) et 20 individus mutilés dont l'espèce dominante est Combretum glutinosum avec 9 individus soit 45% des individus mutilés.
Ainsi, les individus morts représentent 2,4% des individus totaux de la placette contre 16,3%pour les individus mutilés.
Tableau 9 : Placette 8 Coordonnées UTM
X : 0389434
Y : 1547456
Classes de hauteurs
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* Analyse
La placette n 8 aussi se localise dans la forêt avec 15 espèces végétales et 120 individus.
Acacia seyal, Combretum glutinosum, Guiera senegalensis et Zizyphus mauritania sont les espèces plus abondantes avec respectivement comme taux d'abondance, 77,5%, 7,5%, 2,5% et 2,5%. Les individus les moins abondants sont : Piliostigma reticulatum, Tamarindus indica, Ficus iteophylla, Pterocarpus erinaceus, Securinega virosa, Lannea acida..., avec un taux d'abondance de 0,8% pour chacune.
La placette renferme aussi 2 individus morts (2 Acacia seyal) et 21 individus mutilés dont l'espèce dominante est Acacia seyal avec 11 individus soit 52,3% des individus mutilés.
Les individus morts représentent 1,6% des individus de la placette contre 17,5% pour les individus mutilés.
Tableau 10 : Placette 9 Coordonnées UTM
X : 0389551
Y : 1547898
Classes de hauteurs
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* Analyse
La placette n 9 se localise aussi dans la forêt, mais a coté de la vallée morte. Elle totalise 12 espèces végétales.
Le nombre d'individus est de 48 et les plus abondants sont : Acacia seyal avec 33,3% de taux d'abondance, Diospyros mespiliformis avec 22,9% et Zizyphus mauritania avec 14,5%. Les espèces les moins représentées sont : Ficus glumosa, Grewia villosa, Tamarindus indica, Acacia macrostachya, Ximenia americana, Prosopis africana et Erythrina senegalensis avec chacun 2,0% de taux d'abondance.
La placette compte aussi 1 individu mort (Combretum glutinosum) et 4 individus mutilés. Les individus morts représentent 2,0% des individus totaux de la placette alors que les individus mutilés représentent 8,3%.
Tableau 11 : Placette 10 Coordonnées UTM
X : 0387733
Y : 1547397
Classes de hauteurs
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* Analyse
La placette n 10 se localise dans la forêt et totalise 12 espèces végétales, 127 individus.
Acacia seyal, Balanites aegyptiaca et Combretum glutinosum sont les espèces les plus abondantes avec respectivement comme taux d'abondance, 40,9%, 17,3% et 14,1%. Les individus les moins abondants sont : Ficus gnaphalocarpa, Parkia biglobosa avec 0,7% de taux d'abondance.
Elle totalise aussi 2 individus morts (1 Acacia seyal et 1 Combretum glutinosum) et 5 individus mutilés, dominés par Acacia seyal (2 individus).
Ainsi, les individus mutilés représentent 3,9% des individus de la placette, tandis que les individus morts représentent 1,5%.
Tableau 12: placette11 Coordonnée UTM
X : 0387472
Y : 1546615
Classes de hauteurs
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· AnalyseLa placette n 11 de localise dans un champ et compte 3 espèces végétales.
Le nombre d'individus est de 4 et Cordyla pinnata est l'espèce dominante avec 50% de taux d'abondance puis on a Tamarindus indica et Guiera senegalensis avec un taux d'abondance de 25%.
Tableau 13 : synthèse des 11 placettes
Classes de hauteurs
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· AnalyseAu total, 39 espèces végétales ont été relevées dans l'ensemble des 11 placettes avec un total d'individus de 1469 repartis entre 17 Familles.
Cependant, l'espèce la plus abondante est Acacia seyal avec 631 individus, soit un taux d'abondance de 42,9%, ensuite on a Combretum glutinosum avec 17,0%, Balanites aegyptiaca avec 15,7% et enfin Zizyphus mauritania avec 11,3%.
Les espèces les moins abondantes sont au nombre de 19 avec un taux d'abondance de 0,06% pour chacun.
Les individus morts sont au nombre de 30 soit 2,0% des individus totaux et pour les individus mutilés on compte 261 individus soit 18,1% des individus totaux.
L'analyse nous permet aussi de constater que la végétation de Sambandé est dominée par les Mimosacées, les Combrétacées, les Balanacées, les Rhamnacées et les Césalpiniacées. Cela est en parfaite adéquation avec les conditions climatiques, édaphiques et environnementales qui règnent dans la zone. En effet, ces espèces se développent surtout sur les milieux sahélien, soudano sahélien à soudanien, marqués par l'alternance d'une saison pluvieuse courte et d'une saison sèche assez longue, avec des températures élevées.
Tableau 14: tableau de présence des espèces
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2- Analyse
L'analyse du tableau nous permet de constater que se sont les placettes 7 et 8 qui renferment le plus élevé nombre d'espèces végétales avec 14 espèces pour chacune. Ensuite, on a les placettes 9 et 10 avec 12 espèces. Cependant, la placette qui compte le moins d'espèces végétales est la placette 11 avec 3 espèces.
La comparaison entre les 2 espaces de cueillette montre que, les placettes qui se localisent dans la forêt renferment le plus d'espèces et d'individus que la placette localisée dans les zones de cultures. Cela montre nettement que la mise en culture des terres est l'un des facteurs de dégradation et de réduction de la biodiversité. En effet, le paysan élimine tous les espèces jugées inutiles à l'exception de celles dont la production fruitière est plus ou moins utilisable et qui sont aussi de grandes tailles, à l'instar de Tamarindus indica, Cordyla pinnata, Diospyros mespiliformis...
Parmi les 39 espèces végétales répertoriées à Sambandé, on dénombre 10 espèces fruitières, ce qui est relativement faible (23%). Parmi ces espèces, Balanites aegyptiaca est la plus abondante avec 231 individus, suivie de Zizyphus mauritania (166 individus), de Diospyros mespiliformis (42 individus), de Tamarindus indica (9 individus), de Cordyla pinnata (4 individus) et d'Adansonia digitata (2 individus). Les espèces les moins abondantes sont Ficus gnaphalocarpa, Gardenia erubescens et Icacina senegalensis. Ainsi, les espèces courantes dans les relevés sont Zizyphus mauritania et Diospyros mespiliformis. Cependant, on note une
seule espèce fréquente dans les relevés (Tamarindus indica) ; une espèce assez fréquente (Balanites aegyptiaca) ; une espèce accessoire (Cordyla pinnata) et 4 espèces accidentelle (Adansonia digitata, ficus gnaphalocarpa, Parkia biglobosa, Gardenia erubescens).
Tableau 15 : Les espèces fruitières disponible
Classes de hauteurs
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L'analyse des tableaux floristiques établis à partir des relevés sert a définir un ensemble de paramètres caractéristiques des groupements végétaux : le degré de présence des espèces s'évalue à partir d'un indice de présence26 qui s'exprime sous la formule suivante :
P = n / N x 100
P =présence ; N =nombre total de relevés ; n =nombre de relevés ou l'espèce est présente.
26 Ramade, F (2003) ; p353
Ainsi, dans ce cas ci, les espèces les plus Constante (>80%) sont : Acacia seyal, Combretum glutinosum, Zizyphus mauritania et Diospyros mespiliformis.
Les espèces fréquentes (61-80%) sont : Piliostigma reticulatum et Tamarindus indica. Les Assez fréquentes (41-60%) sont : Guiera senegalensis et Balanites aegyptiaca.
Les espèces qui ont une présence Accessoires (21-40%) sont : Heeria insignis et Cordyla
pinnata.
Enfin, les espèces qui ont une présence Accidentelle (0-20%) sont plus nombreuses, au nombre de 29.
L'histogramme de présence des espèces végétales, dressé à partir des données fournies par les relevés, donne plus d'informations sur l'homogénéité des groupements végétaux. Ainsi, à Sambandé, la présence de 5 classes et particulièrement de la classe V (espèces constantes) permet de soutenir l'hypothèse d'une augmentation des espèces. Mais aussi, la lecture de l'histogramme montre que les classes V ; IV ; III et II totalisent 26% des espèces inventoriées. Par contre, la première classe totalise à elle seule 74% et constitue a cet effet les espèces dominantes dans la forêt de Sambandé. Cependant, l'allure générale de l'histogramme est décroissante vers la droite, mais elle devient croissante à partir de la IV classe, mettant ainsi en relief, la plus ou moins hétérogénéité des relevés, liée surtout à l'importance des activités anthropique dans la forêt.
Graphique 12: caractéristique des espèces à Sambandé
nbr
d'espèces
20
30
10
0
I II III IV V
classes
Graphique 12: Diagramme de présence des espèces à Sambandé
10%
8%
74%
3%
5%
I
II
IIIV
V
III-1-2-7- Nombre d'individus morts
Les individus morts inventoriés sont au nombre de 30, soit 2,04% des individus totales. Ce qui est relativement faible, mais vu l'importance des activités anthropiques dans la forêt, ce pourcentage reste à discuter. Cependant, ce faible pourcentage pourrait s'expliquer par le fait que, vu l'importance des activités anthropiques dans la forêt, la plupart des individus morts ont été exploités par les populations en particulier par les femmes comme bois de chauffe.
Graphique 14: Nombre d'individus morts à Sambandé
30
1469
Indv, Totals Indv, morts
La valeur plus ou moins importante des individus mutilés, soit à peut prés de 20% des individus, montre l'importance des activités anthropiques dans la forêt de Sambandé et cela malgré la protection de cette dernière par la mise en place de structure de surveillance, de contrôle et de gestion (CAC) des ressources végétales. Mais cela se comprend aisément dans la mesure où nous sommes un terroir essentiellement rurale, et les populations font le plus souvent recours à la forêt pour la satisfaction de leurs besoins (alimentaires, pharmacopée...). D'où l'absolue nécessité de saisir l'interaction Populations-ressources végétalesDéveloppement pour la réussite de toutes stratégies de protection et de gestion des ressources végétales.
Graphique15: Nombre d'individus mutilés à Sambandé
288
1469
Indv, Totals Indv, mutulés
Si on met en comparaison les deux paramètres ci-dessus, surtout en se référant au tableau de synthèse des placettes (Tableau 13), on voit nettement que, parmi les 39 espèces végétales rencontrées dans le terroir villageois de Sambandé, 14 espèces présentent des individus avec des marques de mutilation et 5 espèces présentent des individus morts. Cependant, l'espèce le plus menacée est Combretum glutinosum qui présente 138 individus mutilés et 9 individus morts, pour un total de 251 individus soit 17%. Cela peut s'expliquer par le fait que Combretum glutinosum est une espèce très prisée par les femmes, comme bois de chauffe. Ensuite, on a Zizyphus mauritania dont l'exploitation des tiges est surtout liée à la construction de clôtures. Et enfin vient Acacia seyal qui est surtout exploité pour le charbon de bois, cependant, les femmes l'utilisent peu comme bois de chauffe car c'est une espèce dont la conservation ne peut pas durée dans le temps.
Graphique16: nombre d'individus morts et mutilés par espèces à Sambandé
nbr d'individus
160
140
120
100
40
80
60
20
0
Espèces
Nbr d'ind morts/esp Nbr d'ind mutilés/esp
Au totale, 17 familles végétales ont été identifiées avec une totale de 1469 individus. Cependant, les familles numériquement dominantes sont les Mimosacées, les Combrétacées, les Balanitacées et les Rhamnacées. Cela est en parfaite adéquation avec les conditions climatiques, édaphiques et environnementales qui règnent dans la zone. En effet, ces espèces se développent surtout sur les milieux sahélien, soudano- sahélien à soudanien marqués par l'alternance d'une saison pluvieuse plus ou moins courte et d'une saison sèche de 7 à 8 moins, avec des températures marquées et des sols ferrugineux.
Cependant, les principales contraintes liées à la biodiversité floristique sont constituées par l'exploitation à des fins de pharmacopée, devenue une activité plus ou moins lucrative. C'est ainsi que, la maîtrise du potentiel et l'organisation de l'accès s'avèrent plus que nécessaires pour sauvegarder ce potentiel.
Tableau 16 : les différentes familles rencontrées à Sambandé
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Les individus moyens sont plus abondants avec un taux d'abondance de 51,2%, ensuite vient les individus petits (3-6m) avec 36,2% et enfin les individus grands (>6m) avec 12,2%. Ainsi, l'observation du graphique 17 permet de soutenir que la stratégie d'aménagement et de conservation de la biodiversité dans le terroir de Sambandé doit être axée sur une approche par strate (classe de hauteur). Ainsi, on voit nettement que l'importance des actions anthropiques dans la foret, liées surtout à l'émondage des individus, contribue de manière significative, à augmenté l'écart entre les classes surtout de hauteur. Cette différence plus ou moins significative montre que les mesures de conservation ou d'amélioration de la biodiversité doivent concerner l'ensemble des strates même si un accent particulier doit être mis, sur la strate adulte (>6m). Cependant, l'importance des espèces buissonnantes (<3m) démontre, un fort taux de régénération.
Graphique 17: Pourcentage d'individu en fonction de la hauteur
pourcentage
s (%)40,00%
60,00%
20,00%
0,00%
Petits Moyens Adultes
tailles
La densité constitue un paramètre très important pour l'estimation du potentiel disponible dans le terroir villageois de Sambandé. C'est ainsi, qu'elle met en relation le rapport entre le nombre d'individus totaux d'une espèce et une unité de surface exprimée le plus souvent en hectare. Cependant, la densité sera exprimée en fonction des classes de hauteur.
Graphique 18: Densité à l'hectare des individus jeunes
III-2-2- Densité à l'hectare des individus moyens Graphique 19: Densité à l'hectare des individus moyens
Graphique 20: Densité à l'hectare des individus adultes
L'accès à la ressource dans le terroir de Sambandé est régi par des lois et normes qui sont au nombre de deux :
* Les lois traditionnelles qui ne sont presque plus mises en oeuvre ;
* Et les lois modernes ou de la décentralisation.
Dans la tradition, les ressources naturelles sont considérées comme un bien du ciel, mettant ainsi en exergue l'étroite interrelation qui existe entre la société et les ressources végétales. Interrelation relevant d'une structure sociale et culturelle bien ancrée dans les croyances locales. Ainsi, l'accès à la ressource dans le terroir villageois de Sambandé dépend traditionnellement de la perception des populations sur les différentes espaces de collecte:
Les ressources végétales, qui se trouvent dans les maisons ou dans les champs de case, appartiennent aux chefs de ménage. Ainsi, l'utilisation ou l'accès à ces ressources ne peut se faire sans l'accord ou l'autorisation du propriétaire. L'exemple type est le cas d'Adansonia digitata. Cela est surtout dû à l'intérêt économique mais aussi social, procuré par cette espèce (source de revenus, confection de cordes...).
Les ressources végétales qu'on retrouve dans les zones de cultures, sont aussi sous la tutelle du propriétaire du champ. En d'autres termes, toute personne disposant d'un champ dans la brousse, est à la fois le propriétaire de la terre mais aussi de toutes les ressources végétales se trouvant sur cette dernière. Mais en général, les propriétaires se soucient peu des espèces végétales dans leurs champs, ils sont plus intéressés par la terre elle-même. De plus, en raison de l'éloignement des maisons, le contrôle quotidien est presque impossible.
Quant aux ressources végétales qu'on retrouve dans la forêt, elles sont pour toute la Communauté, à l'exception des populations appartenant à d'autres terroirs. Mais selon les populations interrogées, beaucoup de villageois limitrophe, comme ceux de Keur Socé, de Koumbal, de MBoss... accèdent à la forêt sans autorisation.
Toutefois, il importe de noter que, ces lois traditionnelles ne sont presque plus en vigueur, depuis l'érection de cette espace en zone de « Mises en Défens », surtout pour les ressources végétales de la forêt et celles qu'on retrouve aussi dans les champs. Cependant, pour les premières, elles sont toujours régies par les lois traditionnelles, c'est-à-dire que le propriétaire y exerce son droit de regard et de contrôle.
Dans le souci de rapprocher l'administration des populations, le Sénégal a adopté une loi (loi 96-06 du 22 mars 1996) portant code des collectivités locales. Cette loi permet à la région, aux communes et aux communautés rurales de s'administrer librement, l'Etat exerçant sur ces collectivités un contrôle unique a posteriori.
Ainsi, l'article 30 de la loi n° 96 - 07 du 22 mars transfère au conseil rural les compétences suivantes :
La gestion des forêts ;
La délivrance des permis de coupe ;
La quotte part d'amendes prévues par le code forestier ;
Etc.
Ainsi, dans le terroir de Sambandé, la gestion et le contrôle des ressources naturelles est sous la tutelle d'une Cellule d'Animation et de Concertation (CAC) qui est un comité inter- villageois, mis en place par les autorités communales avec le soutien de leurs principaux partenaires comme le PAGERNA, le PERACOD, etc.
La CAC est assistée dans cette tache de contrôle et de gestion par les agents forestiers. Ainsi, l'accès aux ressources végétales dans le terroir est régi par un certain nombre de règles :
· La coupe de bois pour un usage domestique ou lucratif est formellement interdite sans l'autorisation de la CAC ;
· Dans les zones de culture, la coupe ne peut se faire sans l'autorisation de la CAC, mais seulement pour un usage domestique, par exemple du bois de construction pour les palissades, les cases.... Cependant, toutes espèces végétales dont les fruits sont comestibles ne sont pas autorisées à la coupe, qu'elles soient dans la réserve ou dans les zones de culture ;
· L'exploitation des produits de cueillette (fruits, feuilles...) dans les champs ou dans la réserve, pour un usage domestique ou lucratif est libre et gratuite ;
· L'exploitation des écorces pour la pharmacopée est libre et gratuite pour un usage domestique. Cependant, pour les tradipraticiens il faut l'autorisation de la CAC après le payement d'une taxe ;
· Quant à l'exploitation du bois d'énergie (charbon de bois), elle se fait avec
l'autorisation et le contrôle des autorités compétentes (CAC, agent forestier...). Cependant, malgré ces règles de contrôles pré établies, il faut noter de plus en plus le développement des cas de fraude.
Elles sont au nombre de 3 :
- Dans la forêt ou on retrouve plusieurs espèces ;
- Dans les espaces de cultures ou l'on retrouve surtout des individus de grande taille (>6 m) comme Cordyla pinnata, Balanites aegyptiaca, Tamarindus indica, Diospyros mespiliformis....
- Aux alentours des concessions ou l'on retrouve surtout Adansonia digitata.
Carte 3 : Les différentes espaces de collecte à Sambandé
CONCLUSION PARCELLE
Ce 3ième chapitre se fixe comme objectif de mettre en exergue la connaissance du potentiel disponible en s'appuyant sur la notion d'abondance, mais aussi sur la stratification des individus.
Ainsi, l'analyse montre que sur les 11 placettes réalisées sur le terrain, 39 espèces végétales ont été répertoriées, avec un total d'individus de 1469 répartis entre 17 familles dominées par les Mimosacées, les Combrétacées et les Balancées.
Les espèces les plus abondantes sont : Acacia seyal (42,9%), Combretum glutinosum (17,0%), Balanites aegyptiaca (15,7%) et Zizyphus mauritania (11,3%).
Cependant, les individus morts représentent 2,0% et les individus mutilés 18,1%, ce qui montre une plus ou moins importantes des activités anthropiques dans la forêt et cela, malgré la protection de cette dernière. C'est dans cette perspective que l'accès à la ressource y est régi par 2 lois que sont : les lois traditionnelles et celles de la décentralisation. Toutefois, les premières sont de plus en plus négligées au profit de celles de la décentralisation, surtout depuis l'adoption du 96-06 du 22 mars 1996 portant code des collectivités locales.

La 3ième et dernière partie qui est relative à l'utilisation, à la caractéristique et aux revenus générés par le prélèvement des PFC dans le terroir villageois de Sambandé se subdivise aussi en 2 chapitres :
Le premier concerne l'utilisation des produits forestiers de cueillette dans le terroir villageois de Sambandé ;
Et le second se focalise sur la caractéristique générale de l'activité de prélèvement des PFC dans le terroir villageois de Sambandé, mais aussi, sur les revenus tirés de l'exploitation des PFC, par les populations de Sambandé.
L'utilisation des produits forestiers de cueillette par les populations de Sambandé est variée et concerne aussi bien les fruits, les feuilles que les racines. Ainsi, les différents domaines d'utilisation vont de l'alimentation à la pharmacopée, en passant par la construction d'habitats V-1- espèces, parties et domaines d'utilisation
Le rôle important des produits forestiers dans l'alimentation au Sénégal n'est plus à démontrer. Ils contribuent de manière quantitative et qualitative à l'alimentation des populations aussi bien rurales qu'urbaines. Ils contribuent pour beaucoup dans l'équilibre alimentaire avec les vitamines et autres éléments nutritionnels essentiels à l'organisme. Ainsi, a Sambandé, les ressources végétales sont utilisées de diverses manières dans l'alimentation des populations. En effet, on distingue :
Bien que très peu rependue dans les champs comme dans la réserve, Adansonia digitata se retrouve sous forme de parc tout autour des concessions à Sambandé comme dans la plus part des terroirs villageois du Sénégal. C'est une espèce dont toutes les parties de l'arbre sont utilisées soit pour l'alimentation, soit pour la construction d'habitats ou pour la pharmacopée. En effet, les feuilles consommées fraîches, tiennent lieu d'épinard, riches en sels minéraux et en vitamines A et C. Mais séchées, elles sont le plus souvent transformées en poudre mêlée aux sauces pour les rendre m mucilagineuses et aux plats à base de céréales auxquels elles donnent liants et onctuosité27.
Quant aux fruits, les populations de Sambandé extrait la pulpe farineuse de couleur blanchâtre qui se trouve tout autour des graines, et qu'elles utilisent comme condiment et sert à préparer un succédané du lait, accompagnant les bouillies.
Ainsi, selon Pélissier (1966), citer par BUTARE (2003) : Les analyses des nutritionnistes révèlent en particulier l'extraordinaire richesse des feuilles de baobab séchées en calcium et en fer dont le mil est gravement déficitaire. 100g de feuilles de baobab séchées en poudre fournissent, en effet, 2000mg de calcium alors que le même poids de lait n'en procure que 120 ; la même quantité d'arachide, 150 et la même mesure de mil ou de poisson, 30. De même, 100g de feuilles de baobab séchées procurent 49mg de fer, contre 40 pour le même poids de mil, 2,5 pour le même poids d'oeuf ou de poisson sec, 1 pou le même poids de riz ou
27 Butaré (2003)
de manioc. Aucune autre produit de cueillette (qu'il s'agisse du néré ou du tamarin, pourtant très précieux) ni aucune autre plante cultivée (aussi bien le gombo, que le niébé ou les feuilles de manioc) ne joue un rôle aussi capital dans l'équilibre de la ration alimentaire du paysan.
PHOTO 3: Fruit (A) et l'arbre d'Adansonia digitata (B) A B
Source: image Google
C'est un arbre de 12 à 15m de haut, à fut régulier et droit, cime arrondi et dense. Les feuilles sont alternes, imparipennées, à 5-10cm paire de folioles alternes ou opposées, glabre. Le fruit est charnu, plus ou moins sphérique à ellipsoïdes, glabre, de 4-6cm de diamètre, vert puis jaune à maturité contenant 2-3 graines entourés d'une pulpe gélatineuse comestible28.
C'est une espèce qui occupe un statut social très important dans l'alimentation non seulement des populations de Sambandé, mais de toutes les populations du Saloum, d'où le qualificatif de « yap Saloum ». Ainsi, les parties utilisées dans l'alimentation concernent uniquement les fruits. Les fruits mûrs donnent un jus de couleur jaunâtre sucré et est le plus souvent consommé par les enfants, alors que le fruit immature, après transformation artisanale accompagne presque tous les repas familiaux à base de céréales.
28 Arbonier, M (2002), p 230
PHOTO 4 : Cordyla pinnata, l'arbre dont les fruits sont très consommés dans le terroir de Sambandé (Cliché Dione, juin 2008)
C'est une espèce épineuse avec des feuilles très petites. C'est une plante qui s'adapte à la sécheresse et a un besoin en eau de 150 à 500mm29. Seuls les fruits sont utilisés dans l'alimentation à cause de leur qualité gustative. Cependant une question de disponibilité se pose pour cette espèce car il est aussi bien prisé par les hommes que par le bétail
PHOTO 5 : fruits du Zizyphus mauritania
Source : Image Google
29 Thiaw, D, (2002), p 173.
C'est un arbre de 12 à 15 m de haut à fût droit. Il se caractérise par des feuilles alternes, imparipennées de 7 à 15 cm de long, pubescentes devenant glabres et des fruits en forme de gousse subcylindrique plus ou moins courbée, brun roux, persistante devenant noirâtre30. Il contient une pulpe brunâtre sucrée, collante et astringente au gout. Cependant, 2 parties sont utilisées dans l'alimentation des populations de Sambandé.
Les fruits mûrs sont consommés directement ou utilisés comme condiment dans les repas ; Les feuilles après transformation artisanal, donne le « Binkhale » que l'on utilise aussi comme condiment
PHOTO 6 : Fruits et feuilles de Tamarindus indica
Source: Image Google
Arbre à cime sphérique, aplatie ou irrégulière atteignant 8-9m de haut avec lisse (arbre jeune) devenant crevassée et fissurée, beige à noirâtre, à tranche beige à brun pâle31. Cependant, les parties utilisées dans l'alimentation des populations de Sambandé est les fruits qui sont des drupes ellipsoïdes de 5*25cm, vertes et pubescentes, devenant jaune et plus ou moins glabre à maturité32. Ils sont surtout utilisés à cause de leur qualité gustative.
PHOTO 7: fueilles et fleurs de Balanites aegyptiaca
30 30 Arbonier, M (2002),
31 Arbonier, M (2002), p 190
32 Ibidem, p 190
Source : Image Google
C'est un arbre de 12 à 30 m de haut, à feuilles alternes entières. Les fruits sont des baies subordiculaires longues et larges de 20 à 25cm33. Les parties utilisées dans l'alimentation de populations de Sambandé sont les fruits mûrs. En effet, les fruits de Diospyros mespiliformis sont directement comestibles et présentent une valeur nutritive plus ou mois importante.
PHOTO 8: Fruits et feuilles de Diospyros mespiliformis
Source : Image Googe
33 Arbonier, M (2002), p 284
C'est un arbre de 10-15 (-30) m de haut, à fût souvent trapu, atteignant 3m de diamètre, à cime large et ouverte, avec des branches étalées. Les fruits, qui sont des figues solitaire ou par paires à l'aisselle ou sur les jeunes feuilles, globuleuses ou obovoïdes, pédonculées, de 2-6 cm de diamètre, plus ou moins pubescentes, jaunes ou rougeâtres à maturité34, sont très consommés par les populations de Sambandé. En effet, à l'instar de Cordyla pinnata, Ficus gnaphalocarpa occupe une place de choix chez les populations du Saloum et plus particulièrement les Sérères qui l'utilisent comme condiment.
C'est un arbre de plus de 10m de haut et les parties utilisées dans l'alimentation des populations de Sambandé est relatives aux fruits, qui sont des gousses suspendues en grappe sur le réceptacle de la fleur en forme de massue, aplaties, brun foncé, plus ou moins cintrées, de20-30*1,5-2,5cm, contenant des graines entourées, une pulpe farineuse jaune, sucrée35. Cependant, c'est une espèce qui est rarement commercialisée dans la zone du fait de sa disponibilité, d'où son très faible taux d'abondance dans nos relevées (0,06%), soit un individu.
C'est un arbuste buissonnante ou petit arbre de 1-3 (-6) m de haut, à fût court, à cime irrégulière et ouverte36. Cependant, la partie de l'arbre consommée par les populations de Sambandé et plus particulièrement les enfants, est relative aux fruits qui sont de forme variable, généralement plus ou moins ovoïdes ou elliptiques, souvent plus ou moins arqué, charnus, lisses à plus ou moins verruqueux, de 5-8*2-3 cm, jaune moutarde à maturité, portant au sommet les restes desséchés des lobes du calice et contenants de nombreuses graines37.
C'est une plante à tiges herbacées annuelle venant en touffe, en générale, d'un tubercule vivace. Les fruits qui sont des drupes d'un beau rouge carmin velouté, à maturité, longue de 3-4cm, large de 2-3cm. Peu de pulpe autour d'un fort noyau38 sont consommés surtout par les enfants. Cependant, les fruits ne sont pas commercialisés dans la zone.
34 Arbonier, M (2002) ; p 411
35 Arbonier, M (2002) ; p 392
36 Arbonier, M (2002) ; p 448
37 Arbonier, M (2002) ; p 448
38 Berhaut, J (1967) ; p129
C'est un arbre à cime arrondie et relativement dense atteignant 12 m de haut, à fût atteignant 80 cm de diamètre. Les fruits qui sont des drupes globuleuses, glabre, jaune à maturité, à peau épaisse, de 3-3,5 cm de long, contenant un noyau épais39, constituent les seules parties de l'arbre qui sont consommées par les populations de Sambandé et plus particulièrement les enfants. Toutefois, il faut noter que c'est une espèce qui n'est pas commercialisée dans la zone.
L'utilisation de racines et d'écorces dans l'alimentation n'a pas été constatée dans le terroir villageois de Sambandé et cela résulte de la tradition et des habitudes alimentaires en place. Mais aussi, la consommation de sève d'origine végétale reste très limité, c'est ainsi que, seule la sève d'Acacia Sénégal plus connue sous le nom de Gomme Mbep est utilisé dés fois à la place des feuilles de baobab comme liant, pour le couscous.
D'une manière générale, on voit nettement que les produits forestiers de cueillette occupent une place très importante dans l'alimentation des populations de Sambandé, de par leur diversité mais aussi de par leur richesse en nutriments. Toutefois, il importe de noter que leur consommation est le fruit d'une sélection qui est en rapport avec la tradition, mais aussi avec les habitudes alimentaires du groupe.
La pharmacopée traditionnelle, toujours à base de drogues végétales, prend sa source, non seulement dans la diversité des groupements humains, des langues, des coutumes et des techniques, mais aussi dans la diversité du climat, du sol, et de la flore. Ainsi, les plantes constituent la base matérielle de l'automédication courante des populations du terroir villageois de Sambandé, mais aussi, l'essentiel de la substance du travail des guérisseurs traditionnels.
En effet, Sambandé dispose de 98 espèces végétales pour la plupart considérées comme des plantes médicinales par les populations locales. Ces plantes, sont utilisées d'une part, du fait de leur efficacité et de leur accessibilité, leur acquisition étant plus aisée en zone rurale, et d'autre part, du fait de leur moindre coût.
Cependant, la problématique de la conservation reste étroitement liée à celle de la
conservation des drogues végétales qui sont dans l'ensemble archaïques et qui ont comme
conséquence la modification des caractéristiques chimiques des produits et par conséquent,39 Arbonier, M (2002) ; p 153
compromettre sa teneur en principes actifs qui, du coup à postériori, peuvent atténuer ou faire disparaître les propriétés thérapeutiques du produits40.
Ainsi, vu l'importance de ces plantes pour les populations, que la Faculté de Médecine de l'UCAD en collaboration avec l'UICN, le CRDI, ENDA... a mis en place un jardin botanique dénommé : Cadre Botanique de Sambandé (photo 4a et 4b), dans le but d'expérimenter et de valoriser certaines plantes médicinales en voie de disparution comme Daniella oliveri, Cola cordifolia...
PHOTO 9a PHOTO 9b
PHOTOS 9 : Panneau d'indication à l'entrée du cadre botanique de Sambandé (4a) ; et à l'intérieur du cadre botanique (4b). (Clichés : Dione, juin 2008)
Tableau 18 : espèces végétales utilisées dans la pharmacopée à Sambandé
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40 Ndiaye, E.H. (2004) p109
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Source : Dione, juin 2008
Cependant, il importe de noter que six espèces végétales qui figurent sur le tableau ci- dessus (Seruridaca longepedunculata, Asparagus pauliguilielmi, Annona senegalensis, Hexalobus monopetalus, Crataeva religiosa, et Terminalia macroptera), et qui nous ont été cités par les populations interrogées ne figurent nulle part sur les relevées réalisés.
10a 10b
PHOTOS 10: Produit de pharmacopée à Kaolack, provenant de Sambandé (clichés ; Dione, juin 2008)
Il importe de noter que malgré l'importance des produits de pharmacopée, les populations locales ont aussi recours aux postes de santé pour le traitement de maladies. Cependant, les produits de pharmacopée constituent les premiers recours pour les populations en raison de leur accessibilité et de leur moindre coût. Ainsi, selon nos enquêtes, prés de 99,5% de la population utilisent, lors d'une infection, en premier lieu le traitement traditionnel avant de recourir à la médecine moderne. D'ailleurs, pour certaines maladies, comme le rhume, les maux de tête ou de ventre, les populations les traitent rarement en ayant recours à la médecine moderne. En somme, les populations de Sambandé ont recours à la médecine moderne qu'en cas de force majeure, sauf pour les femmes enceintes.
Cependant un certain nombre d'espèces nous a été louées par les populations de Sambandé à cause de leur valeur curative. C'est le cas de Balanites aegyptiaca Heeria insignis et Acacia nilotica. C'est ainsi que une documentation minutieuse sur les trois espèces nous a permis de voir avec précision leur valeur pharmacopique.
Selon Thiam (2007); plusieurs études ont été menées et l'arbre offre des propriétés thérapeutiques qui sont entre autres:
Une activité hypocholestérolémiante c'est-à-dire, la réduction du taux de cholestérol dans le sang ;
Une activité antidiabétique ;
Une activité antimicrobienne ;
Une activité antitumorale ;
Une activité antispasmodique ;
Et enfin, des propriétés molluscides.
A Sambandé, toutes les parties de l'arbre sont utilisées dans la pharmacopée, surtout les fruits pour la réduction de l'hypertension.
C'est un arbre ou arbuste à cime dense atteignant 4-6m de haut. Selon Ndiaye (2004) ; aucune étude pharmacologique n'a été réalisée sur Heeria insignis, mais vue l'importance de cette plante en ethnopharmacologie du fait de ses nombreuses utilisation, des études doivent être menées. Cependant, à Sambandé, la partie la plus utilisée dans pharmacopée est les feuilles, pour le traitement des infections comme la dysenterie.
C'est un arbre épineux atteignant 20m de haut, à fût droit et cylindrique atteignant 60 cm de diamètre, à cime dense41. La partie la plus utilisée dans le traitement des maladies à Sambandé est relative aux fruits qui sont des gousses plates de couleur jaune à brunes ou grisâtre à maturité. Elles sont surtout utilisées pour le traitement des infections comme :
Plaies de la bouche ;
Cicatrisation des ulcères syphilitiques ;
Diahrée ;
41 Arbonier, M (2002) ; p172
Maux de ventre ;
Toux
Etc.
C'est un arbuste dont les feuilles sont surtout utilisées pour le traitement du rhume. Cependant on la retrouve surtout dans les champs ou elle est fréquemment couper par les paysans lors des activités de désherbages. Ainsi, elle a dans nos relevées un taux d'abondance faible (0,8%) et un taux de présence fréquent (70%).
C'est une plante très prisée par les populations de Sambanbé. En effet, les écorces sont utilisées pour le traitement des cas de fatiguement. Mais, il faut noter que cet espèce ne figue dans aucune de nos relevées.
C'est un petit arbre de 8-10(-15) m de haut à fût court et contourné. Cime étalée à branches retombantes. Port remarquable lorsqu'il est en fleur avec de grands racèmes pendants de fleurs jaunes42. En effet, selon les personnes interrogées dans le terroir villageois de Sambandé, toutes les parties de l'arbre sont curatives, des racines aux feuilles, en passant par l'écorce et les fruits. Ainsi, la décoction des racines, c'est-à-dire les racines plongés dans de l'eau pendant quelques heures voire une journée ; bien que très désagréable, aide à surmonter des maladies comme la dysenterie et la fièvre jaune ; alors que les écorces ou les feuilles sont utilisées pour le traitement du rhumatisme.
Arbre majestueux du domaine tropical, Adansonia digitata est utilisée à Sambandé pour le traitement de plusieurs maladies. En effet, les feuilles sont utilisées pour le traitement de la fatigue. Selon une dame interrogée (bambara), les feuilles préparées sous forme de soupe, constituent un remède très efficace contre la fatigue.
Elle représente l'espèce la plus abondante dans les relevés avec 631 individus. C'est un arbre épineux, de 6-10(-17) m de haut et 60 cm de diamètre, à fût droit et cylindrique, à cime étalée et ouverte43. C'est une espèce qui regorge d'énorme potentialité économique avec sa sève qui peut être utilisée industriellement pour la production de pastilles, mais aussi de gomme. Cependant, il reste très sous exploiter dans le terroir villageois de Sambandé. En effet, seules
42 Arbonier, M (2002) ; p229
43 Arbonier, M (2002) ; p376
les gousses sont utilisées par les populations de Sambandé pour le traitement des engines ; les feuilles aident aussi au traitement des syphilis et de la dysenterie.
Pour la construction d'habitats, cases ou palissades, les populations de Sambandé ont le plus souvent recours aux espèces végétales sélectionnées en fonction de leur résistance, de leur disponibilité mais surtout de leur accessibilité (certaines espèces ne sont pas autorisées à la coupe).
Les concessions dans le terroir villageois de Sambandé sont le plus souvent entourées de clôtures à fabrication traditionnelle. On distingue 4 types de clôtures dans le terroir dont les 3 dépendent des PFC
- Les clôtures en dur ;
- Les clôtures réalisées à l'aide de graminées comme Cassia tora, ou de tiges de mil ou de sorgho, plus connues sous l'appellation de « Sakket » en wolof ;
- Les clôtures réalisées à l'aide de branches de Zizyphus mauritania, qu'on appel « Niague » en wolof ;
- Et enfin, les clôtures faites de tiges de Guiera senegalensis plus connues sous le nom de « Door-door » en wolof.
Toutefois, il importe de noter que les 3 derniers types de clôtures sont associées à des piquets faites de branches d'espèces comme : Prosopis africana, Anogeissus leiocarpus, Diospyros mespiliformis....
Mais aussi, il importe de noter que les individus ne peuvent être coupés que s'ils se trouvent dans les zones de cultures, mais aussi avec l'accord ou l'autorisation du président de la CAC et pour un usage exclusivement domestique.
Graphique 21: Pourcentage de concessions clôturées avec ou sans les PFC
Avec PFC
Sans PFCL'analyse du graphique nous permet de mettre en exergue l'importance des PFC dans la construction d'habitats à Sambandé. Ainsi, 90% des concessions sont clôturées avec des espèces provenant de la forêt, tandis que les concessions clôturées en dur ne représentent que 10%. Enfin, les espèces comme Adansonia digitata, Piliostigma reticulatum et Piliostigma thonningii sont très prisées pour la confection de cordes.
En ce qui concerne les cases, certaines sont en dur avec des toits en zinc, mais aussi, d'autres sont traditionnelles avec des pourtours en dur alors que la charpente est souvent fait de tiges de Prosopis africana, Anogeissus leiocarpus, Diospyros mespiliformis..., dont la consolidation se fait à l'aide de fil provenant d'espèces comme Adansonia digitata, Piliostigma reticulatum et Piliostigma thonningii. Et enfin, ces tiges sont recouvertes de pailles dont l'espèce le plus prisée est Pennisetum pedicellatum
Le problème de la disponibilité de ressources pastorales ne se pose presque plus dans le terroir villageois de Sambandé. En effet, la forêt de Sambandé est devenue une réserve fourragère et une excellente zone de pâture. En plus du cheptel des populations locales et riveraines qui fréquentent le biotope, on note l'arrivée d'importants troupeaux de transhumants (Tableau 19). Cependant, la principale contrainte du pastoralisme dans la zone est le tarissement précoce des points d'eau.
Tableau 19: Résultat de l'inventaire autour des mares (source : Fall et Ndione ; 2002, adapté par Dione M, 2008).
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Toutefois, une meilleure organisation de l'accès des animaux dans la forêt s'avère nécessaire pour éviter une trop grande pression sur les ressources végétales.
Cependant, la longueur de la saison sèche fait que l'attente de l'hivernage est difficile pour le bétail. C'est ainsi que, en fin de saison sèche début saison pluvieuse, les pasteurs font le plus souvent recours aux fourrages aérien. En effet, durant cette période, l'herbe fait défaut car la plupart des champs sont nettoyés par leurs propriétaires pour les semis et les quelques poches de réserve qui restent n'ont plus de qualité nutritive, mais aussi durant cette période les réserves de fanes d'arachide sont presque épuisées. Cependant, les espèces les plus prisées sont les feuilles et les gousses d'Acacia seyal, les feuilles de Prosopis africana, de Ficus glumosa, d'Anogeissus leiocarpus...
Toutefois, ses actions d'émondages ont pour effet de réduire ou bien même, la disparition totale du houppier, mais aussi de déséquilibrer le cycle végétatif des espèces.
La réalisation de meubles est très peu répandue dans la zone. Mais, en contre partie, la majeure partie des outils de travail dont disposent les populations de Sambandé, sont fabriqués à l'aide de produits forestiers de cueillette. On peut y citer les râteaux, les haches, les hilaires..., dont les manches sont toujours faites de tiges d'espèces provenant de la forêt. Il a aussi les ustensiles de cuisine comme les mortiers, les pilons qui sont le plus souvent fait à base de Cordyla pinnata. Toutefois, l'acquisition de ses derniers se fait à partir de keur Socé car il n'existe pas d'artisans (laobé) dans le village de Sambandé
Etant une zone essentiellement rurale, le ramassage de bois d'énergie ou de chauffe occupe une place très important auprès des ménages de Sambandé. Ainsi, selon Fall et Ndione (2007), l'extrapolation des quantités de bois ramassées par l'ensemble des ménages autour de la forêt de Sambandé donnerait des quantités tournant en moyenne autour de 1394 charrettes, soit approximativement 2788 stères.
La part des quantités autoconsommées et commercialisées de PFC varie d'un produit à l'autre. Mais d'une manière générale, nos enquêtes ont montré que la collecte des PFC est avant tout destinée à la commercialisation et l'autoconsommation vient en second lieu, dans la mesure ou une part significative de la récolte est destinée aux marchés sauf pour les espèces Cordyla pinnata et Ficus gnaphalocarpa, dont la plus grande partie est destinée à la consommation. Cela s'explique par le statut ou la place qu'occupent ces espèces dans les habitudes alimentaires locales. Cependant, pour les autres produits de cueillette, l'importance de la part commercialisée par rapport à la part consommée est surtout liée à leur valeur marchande mais aussi, elles constituent des espèces dont la place dans l'alimentation des populations de Sambandé reste très limité.
Tableau 20: différence entre la part autoconsommée et la part commercialisé
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+ + + : Très importante ; + + : Importante ; + : Moyenne ; - : Faible ; - - : très faible
L'activité de prélèvement des produits forestiers de cueillette se caractérise dans le terroir villageois de Sambandé par une division sexuelle du travaille, et joue a cet effet un rôle plus ou moins importante pour les populations de Sambandé par, non seulement les produits alimentaires ou pharmacopiques qu'elles procurent aux populations mais aussi par les revenus (assez faibles) générés.
La filière d'écoulement constitue les différentes voie, passerelles ou étape de passage du produit depuis la zone de collecte jusqu'au consommateur, qu'il soit urbain ou rural. C'est dans cette perspective que deux circuits ont été identifiés dans le terroir villageois de Sambandé :
Le premier qui est beaucoup plus important, met en évidence le dynamisme des échanges villes-campagne44 à travers la notion d'approvisionnement.
Les zones de collecte : Ce sont les espaces de production au nombre de 3 dont la plus importante et sur laquelle se focalise notre étude est la forêt ou la réserve de 1045 hectares ; ensuite on a la seconde qui se situe dans les espaces de production, c'est-à-dire les champs, à l'intérieur desquels les espèces restent très limités. Et enfin on a la dernière espace qui trouve tout autour des concessions.
Les cueilleurs : Ils occupent la première place dans la chaîne d'exploitation et de production des produits forestiers de cueillette dans le terroir villageois de Sambandé. Ils s'agissent donc des femmes, hommes et enfants qui quittent le matin pour aller cueillir les produits dans la forêt et les transportent jusqu'au village. Ainsi, ils sont responsables de l'injection des différents produits de cueillette dans les circuits de commercialisation.
Les collecteurs : Ils peuvent être des cueilleurs ou de simples villageois qui, une fois les cueilleurs de retour de la forêt, achètent leurs produits pour les revendre ensuite dans les marchés de Keur Socé, de Keur Madiabel....
Les Bana Bana : sont pour la plupart des individus n'appartenant pas au terroir de Sambandé et qui viennent dans le village ou vont de « Loumo » à « Loumo » pour acheter les PFC et les revendre dans les marchés urbains.
44 Diallo, T.B. (2003) ; p121
Cependant, à côté de cette filière, il existe un autre, beaucoup plus restreint et va de la zone de collecte au village, donc il se déroule exclusivement en milieux rural et fait intervenir un nombre très limités d'acteurs (2 voir 3 au maximum : cueilleur-vendeur local-consommateur) Ainsi, on voit nettement que la chaîne d'approvisionnement et de production des PFC dans le terroir villageois de Sambandé mérite encore plus d'attention pour qu'elle puisse générer plus de revenus à ces acteurs et au-delà à l'ensemble de la population de Sambandé. En effet, la disponibilité des produits forestiers de cueillette est en rapport étroite avec les facteurs naturels, ce qui fait que la production aussi reste saisonnière. Ainsi, les quantités produites fluctuent et échappent à toute planification, ce qui entraine au niveau de la commercialisation des irrégularités dans l'approvisionnement des marchés.
Cueilleurs
Collecteurs
Marchés
hebdomadairesBana Bana
Marché urbain
Figure 5 : Chaîne d'approvisionnement des PFC dans le terroir de Sambandé
Zones de collecte
Elles varient constamment selon le produit mais restent pour l'essentiel rudimentaires. Le cueilleur grimpe sur l'arbre et cueille les fruits à la main, ou il utilise un bâton d'un mètre ou moins qu'il lance sur l'arbre en visant le rameau, tout en étant au sol.
Soit, il dispose d'un long bâton, à l'extrémité duquel il attache un couteau. Une fois sous l'arbre, le récolteur essaye de couper le rameau pour faire tomber le fruit par terre (pratiquée surtout par les femmes) : c'est le gaulage
La coupe est aussi utilisée surtout pour l'exploitation des PFC pour la fabrication de cases, de clôtures... : Le récolteur est soit à terre, ou il grimpe sur l'arbre avec un coupe-coupe pour couper les branches.
Il y a aussi l'écorçage, qui est surtout utilisé pour l'exploitation des produits de pharmacopée. En effet, l'écorce est récoltée sur le tronc des arbres soit en frappant à l'aide d'outils, comme la machette, la hache ou le coupe coupe. L'écorce est prélevée sur une face ou sur de petites étendues de la surface du tronc. Mais le plus souvent l'arbre est cerné (photo 6) et les quantités récoltées sont des pièces dont les dimensions sont variable et dépendent de la facilité avec laquelle l'écorce se détache du tronc.
La dernière technique de récolte des produits forestiers et qui est plus facile techniquement et énergiquement est le ramassage. Il est le plus souvent pratiquer par les femmes et les enfants. Ainsi, après le passage d'un vent violent ou bien à un certain niveau de maturité, certains fruits comme celles de Cordyla pinnata, Zizyphus mauritania, Diospyros mespiliformis tombent sur le sol et sont ainsi à la disposition du premier acteur sur place et même des animaux, surtout les petits ruminants.
PHOTO 11: Sclerocarya birrea écorcé par des tradipraticiens (cliché : Dione, juin 2008)
Ces quantités sont en effet des estimations, qui ont été obtenues, après dépouillement des questionnaires. Cette estimation bien que nécessaire s'est effectuée avec quelques difficultés dans la mesure où, la plupart des populations interrogées, avaient du mal a estimée les quantités obtenues durant la saison, mais aussi de notre part, nous n'avions pas assez de temps pour pouvoir faire une suivie quotidienne des cueilleurs.
Toutefois, il importe de noter que cette estimation est aussi relative dans la mesure où, certains produits, comme les feuilles de Tamarindus indica transformées, Stercula setigera mais aussi, les quantités d'écorces et de feuilles vendus pour la pharmacopée n'y figurent pas, du faite de la difficulté de leur estimation.
Tableau 21 : estimation des quantités de quelques PFC récoltés à Sambandé en 2008
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Cependant ces quantités obtenues, grâce aux enquêtes menés auprès des acteurs méritent un certain nombre de critique ou d'analyse plus approfondis dans la mesure ou si nous essayons de le mettre en corrélation, avec les effectifs du tableau 18 , on voit nettement que les valeurs ne reflètent pas la même réalité . Ainsi si nous prenons l'exemple d'Acacia nilotique qui a une quantité estimé à 80sacs de 50kg, alors qu'il a un taux de présence très faible (10% ) c'est-àdire , qu'elle n'est présente que dans le relevé numéro 7 (tableau 8) avec un seul individu. Il en est de même pour des espèces comme cordyline pinnule ; Balanites aegyptiaca
Adonsonia digitata .En effet, cela peut s'expliquer par le fait que certaines espèces comme Cordyla pinnata et Adansonia digitata, on ne les retrouve que dans les champs et pour les secondes autour des concessions, or la presque totalité de nos placettes ont été réalisé dans la forêt. L'autre insuffisance est en rapport avec la localisation de nos placettes (carte 2) .En effet, la majeure partie de nos relevés, se situe à la lisière de la forêt, alors qu'il se peut que certaines espèces soient plus abondantes au milieu, ce qui réduit ainsi leur taux de présence dans nos relevés.
Enfin, la troisième et dernière explication est relative aux acteurs eux même. En effet,
On ne peut qu'être optimiste à l'égard de leur bonne foie mais il se peut que certaines, extrapolent les quantités récoltées, si on sait qu'au Sénégal, il est rare qu'une personne vous dise réellement ce qu'elle gagne dans son domaine d'activité.
Le nombre de sortie par jour est le nombre de fois qu'un cueilleur va dans la forêt pour chercher des PFC. En effet, selon nos enquêtes, la presque totalité des cueilleurs ne fréquentent la forêt qu'une seule fois par jour, sauf 2 qui y vont quelques fois 2 fois par jour, c'est-à-dire matin et soir.
Cependant, la durée de chaque sortie varie en fonction des cueilleurs, mais d'une manière générale elle varie entre 4 et 5 heures de temps dans la mesure où la plupart des cueilleurs quittent leurs maisons à partir 9 heures pour y retourner vers 14 heures. Toutefois, il importe de noter que le nombre et la durée de chaque sortie dépend surtout de la disponibilité des produits mais aussi, de la dextérité de l'acteur, d'où la variabilité de la production journalière,
En effet, l'exploitation des PFNL dans le terroir villageois de Sambandé est calquée sur celle de leur rythme de production, c'est-à-dire de la période de disponibilité de la ressource, ellemême guidée par les saisons climatiques. Ainsi, on voit nettement que la plupart des produits de cueillette sont exploités durant la saison sèche c'est-à-dire après les travaux champêtres plus particulièrement du mois de janvier au mois de juillet. C'est-à-dire durant la période de domination des vents du secteur nord. Ainsi, malgré les conditions climatiques plus ou moins drastiques, marquées par la chaleur et le manque d'eau, les espèces végétales du terroir villageois de Sambandé y son à leur stade de production maximum avec la mise au point de fruits. Cela montre une fois de plus que les espèces de cette zone s'adaptent bien aux conditions climatiques par la mise au point de mécanisme d'adaptation et de régulation de leur cycle végétatif en adéquation avec le climat
Tableau 22 : période d'exploitation de certaines espèces dans à Sambandé
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Le niveau de conditionnement et de transformation des PFC dans le terroir villageois de Sambandé reste très bas ; ce qui ne favorise pas une meilleur mise en valeur de ces produits qui peuvent à long terme contribuer à une amélioration sensible des revenus des populations de Sambandé. En effet, seules 2 produits de cueillette connaissent une transformation artisanale.
Les fruits immature de Cordyla pinnata, qui une fois cueillis, sont épluchés et exposés au soleil pendant quelques jours pour être séchés et données enfin ce qu'on appel le « Khallar ». Les feuilles de Tamarindus indica qui sont bouillis dans de l'eau, puis pilés au mortier. Après cela, elles sont séchées au soleil pendant quelques jours pour donner enfin ce qu'on appel le « Binkhale », qui est utilisé comme condiment dans les mets familiaux.
Comme dans la plupart des zones de collecte de produits forestiers du Sénégal, le superviseur de l'activité de cueillette dans le terroir villageois de Sambandé est, en plus de CAC, l'état par l'intermédiaire de la DEFCCS. Le service des eaux et forêts crée en 1932, est chargé de la gestion du domaine forestier de l'état45. Cependant, le manque de personnel est très contraignant pour une meilleure surveillance des PFC. En effet, toute la communauté rurale de Keur Baka ne dispose que d'un agent forestier, avec des moyens de déplacement très limités (une moto) Cet agent dont le quartier général est à N'doffane, fait des rotations de 2 à 3 fois par semaine à Sambandé. D'où l'intérêt de la CAC qui assure le travail de ce dernier durant son absence. Mais aussi, il faut noter que cette dernière dispose aussi de moyens très limités dans la mesure où, seul le président de la CAC est doté d'une moto pour ses déplacements en brousse.
L'écoulement des produits se fait par le biais du commerce dans les différents marchés que sont celui de Keur Socé, de Keur Madiabel et de Kaolack. Ainsi, la plupart des produits sont vendus au détail à l'exception des gousses d'Acacia nilotica qui sont vendues par sacs de 50 Kg.
Les lieux d'écoulement des produits sont les marchés et les « Loumos ». Ainsi, tous les 36 acteurs répertoriés dans le terroir villageois de Sambandé écoulent leurs produits dans le marché de Keur Socé. Cependant, 9 acteurs fréquentent en plus du marché de Keur Socé, celui de Keur Madiabel et enfin, il y a 6 acteurs parmi les 36, qui fréquentent à la fois le marché de Keur Socé, de Keur Madiabel mais aussi celui de Kaolack.
L'attraction de Keur Socé est liée a sa position géographique par rapport au terroir de Sambandé (moins de 2 km entre Sambandé et Keur Socé). Mais aussi par la présence de l'axe Kaolack Keur Madiabel.
En effet, Les femmes y écoulent leurs produits à côté de la route. Sur cette dernière, leurs principaux clients sont les voyageurs. Une fois qu'un véhicule y effectue un arrêt pour descendre ou prendre un client, les femmes se précipitent tout autour de la voiture avec leurs plats remplis de produits stockés dans des sachets de 0,5 kg (surtout pour le cas de Zizyphus mauritania, Balanites aegyptiaca, Diospyros mespiliformis...) exposés aux clients.
45 Diop N, A (2007) ; p148
Graphique 22: les différents marchés d'écoulement des PFC
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K, Socé K,Madiabel Kaolack
marchés
Ainsi, on voit nettement que la presque totalité de la production écoulée n'est pas vendue ni dans le chef lieu d'arrondissement (Koumbal) ni dans le chef lieu de communauté rurale (Keur Baka). Cela s'explique par leur enclavement par rapport à Sambandé mais aussi elles ne disposent pas de marché.
Enfin, pour les gousses d'Acacia nilotica, les Bana Bana se déplacent jusqu'au village pour acheter le produit.
Les revenus tirés de l'exploitation des PFC restent très limités. Ainsi, nos enquêtes ont montré que durant la saison 2008, les revenus tirés de l'écoulement des PFC par les populations de Sambandé, tournent autour de 3 651 750 F CFA. Cette estimation rejoint plus ou moins celle de Fall et Ndione en 2007 soit 3 200 000F CFA et celle de CHARPIN en 2004 soit 3 389 025F CFA, cité par les 2 premiers46.
Tableau 23 : estimation des revenus tirés de quelques PFC à Sambandé
46 Fall, M et Ndione, P.D. (2007) ; p112
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Cette somme de 3651750 F reste en effet dérisoire par rapport à la mise en défense mais aussi par rapport aux populations.
Par rapport à la mise en défense de 1045 ha, elle ne représente qu'a peu près 3500 /ha/an, ce qui est faible et explique en partie le manque de moyens mais aussi de motivations des membres de la CAC d'où ces propos de son président « je suis le seul à y dépenser mon énergie, mais je le fait par amour, on me paye rien »
Pour la population, si on considère que toute la population de Sambandé s'adonne à la cueillette des produits forestiers, on se retrouve avec 6700f /an/individu. Si c'est seulement les femmes, cela rapporte 12000F /An/femme, c'est-à-dire 1000f /mois. Ainsi, on voit nettement que l'exploitation des produits forestiers de cueillette dans le terroir villageois de
Sambandé mérite encore une plus grande valorisation pour qu'elle puisse générer plus de revenus pour les populations. Cependant, si on considère seulement les acteurs de la cueillette, cela donne 101437F /An/Acteur soit 3381F/Mois, ce qui est encore faible.
Selon nos enquêtes, les prix des PFC dans le terroir de Sambandé sont presque fixes et fluctuent rarement.
Le tableau suivant met en exergue les différents prix des produits de cueillette dans la zone.
Tableau 24 : prix de quelques PFC à Sambandé
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Le potentiel humain s'adonnant à l'activité de prélèvement des PF reste relativement faible (36 acteurs) dans le terroir villageois de Sambandé, ce qui montre une fois de plus la cueillette mérite encore plus de valorisation pour qu'elle puisse procurer les revenus escomptés. En effet, sur une population totale de 548 habitants, on ne dénombre que 36 acteurs s'adonnant à l'activité de cueillette des produits forestiers, soit 6,5% de la population totale de Sambandé. Ainsi, ce potentiel humain bien que faible, conditionne le déroulement de l'activité de cueillette par la disponibilité et la durée d'exploitation des produits. En effet, plus il y a des bras actifs qui s'intéressent à la cueillette, plus les quantités à prélever diminuent en conséquence et, donc, plus le nombre de sorties se raccourcit du fait de la raréfaction progressive47.
L'exploitation des produits forestiers de cueillette dans le terroir villageois de Sambandé se caractérise par un certain nombre de contraintes ou difficultés d'ordre techniques mais aussi socio-économiques.
En effet, selon certains acteurs, l'un des contraintes majeures est relatif au transport. Les
femmes font tous les trajets à pieds, qu'il soit du village à la forêt pour la recherche de
produits ou du village au marché de Keur Socé pour la commercialisation. Mais aussi, elles47 Mbaye, E (2006); p160
évoquent souvent des problèmes relatifs à leur santé car les quantités exploitées sont transportées sur leurs têtes durant les différents déplacements.
Il y a aussi, les contraintes liées à la déprédation des singes. En effet, l'érection de la zone en aire de mise en défens s'est accompagnée de la multiplication de la faune sauvage dans la forêt de Sambandé et plus particulièrement des singes, qui sont en perpétuelle compétions avec les hommes sur les quelques espèces fruitières disponibles.
Il y a aussi les moyens d'exploitations. En effet, elles ne disposent pas de moyens modernes, ce qui fait que la production des produits forestiers reste purement traditionnelle avec des moyens archaïques de production et de transformation, qui a comme conséquence la non rentabilité de la filière. Enfin, il y a le problème de la conservation des produits mais aussi de la faiblesse des prix par rapport à leur investissement (surtout physique).
La cueillette, dans le terroir de Sambandé, est menacée à long comme à court terme par divers problèmes.
D'abord, l'exploitation abusive des PFC ; en effet malgré le contrôle, on assiste à des cas de fraude surtout en ce qui concerne l'écorçage des espèces par les tradipraticiens venant surtout des zones urbaines (photo 11).
Ensuite, il y a la réduction de plus en plus de la superficie de la forêt avec les empiétements au profit des cultures48. En effet, les propriétaires des champs qui sont en contact avec la forêt, font souvent des incursions dans la forêt à chaque période de désherbage dans le but d'augmenter la superficie de leur champ.
Cependant, le problème actuel majeur est le projet GOANA (Grande Offensive Agricole pour la Nourriture et l'Abondance) qui a permis au conseil rural d'octroyer une importante partie de la forêt à des particuliers (gouverneurs, ministres...). En effet près de 65 hectares ont été défrichés entre début mai et fin juin 2008, selon le président de la CAC (photos 6).
Enfin, il importe de noter aussi l'action de certains bergers (transhumants pour la plupart) qui, selon les personnes interrogées, attendent jusqu'à 13 heures, 15 heures ou il n'y a presque personne dans la forêt pour couper certaines espèces et alimenter leur bétail.
48 Fall, M et Ndione, P.D. (2007) ; p
12a 12b
12c 12d
PHOTOS 12: espace défriché dans la forêt de Sambandé pour la GOANA (clichés : Dione, juin 2008)
La création d'une aire de mise en défens dans le terroir villageois de Sambandé par les autorités, fait partie des prérogatives de la communauté rurale conforté en cela par l'article 30 de la loi n°96-07 qui lui dote de la compétence de créer sur son terroir des bois et des aires protégées à vocation communautaire comme c'est précisé d'ailleurs dans le Code forestier (article R9 du code forestier 1998 pour la définition des forets)49. A cet effet, elle visait au départ un certain nombre d'objectifs :
-lutter contre la désertification ;
-la responsabilisation des populations locales dans la gestion des ressources naturelles ;
49 Fall, M et Ndione, P.D. (2007) ; p3
-promouvoir les produits forestiers de cueillette pour mieux lutter contre la pauvreté en milieu rurale ;
-etc.
En effet, 8 ans après sa mise en place un certain nombre de questionnements se soulèvent dont l'un des plus important et qui est en rapport avec notre thème d'étude et de recherche est : Est ce que l'objectif relatif à la promotion et à la valorisation des produits forestiers de cueillette dans le but de permettre aux populations d'avoir des sources substantielles de revenus a été atteint ?
Toutefois, la réponse a cette question reste négative si on voit que le nombre d'acteurs s'adonnant à l'activité de prélèvement des produits forestiers reste très faible (6,5% de la population totale), mais aussi les revenu générés reste toujours dérisoires (6700frs /an/individu pour l'ensemble de la population Sambandé). C'est ainsi que, un certain nombre d'actions doivent être menées pour permettre aux populations de Sambandé de tirer encore plus de revenus dans le prélèvement des produits forestiers de cueillette.
Les possibilités de valorisations des produits forestiers de cueillette dans le terroir de Sambandé sont multiples mais, nous en examinerons que quelques unes qui nous semble très importantes pour le maintient à long terme de l'activité de prélèvement des produits forestiers de cueillette dans le terroir villageois de Sambandé, mais aussi pour la protection efficace et durable de la réserve. .
La sensibilisation des populations sur l'importance de l'écosystème forestier, mais aussi sur les conséquences à court comme à long terme des dégâts qu'elles font subir à ce dernier est très important pour une gestion efficace de la réserve de Sambandé. En effet, constitué en majorité d'analphabètes, les ONG en place doivent mettre au point des cours ou des programmes d'alphabétisation et d'éducations environnementales pour conscientiser les populations de Sambandé et en particulier les femmes.
L'une des exigences et la plus importante est le renforcement de la surveillance de la forêt en mettant à la disposition de la CAC des moyens de déplacement efficaces et en nombre suffisante, mais aussi en augmentant son effectif et en les octroyant des salaires et des primes de motivation. Il faut aussi renforcer la présence des agents forestiers. Enfin, il importe aussi de cartographier et de délimiter clairement les limites de la forêt pour mieux contrôler les
incursions faites par les paysans limitrophes ou même mettre sur pieds des barrières ou clôtures tout autour.
La promotion de la microfinance permet aux femmes de diversifier leurs activités créatrices de revenues, mais aussi de définir des moyens et des méthodes efficaces pour la conservation et la valorisation des produits forestiers de cueillette, par la transformation de certains produits sur place : par exemple, en produisant du jus de Tamarindus indica et de Adansonia digitata...
Pour un développement durable de la cueillette dans le terroir, il importe aussi d'assurer le maintien à long terme des populations végétales exploitées. Et cela est le travail des experts forestiers, des botanistes...
Pour ce faire, il importe de déterminer la sensibilité de chaque espèce exploitée au prélèvement, qui nécessite une bonne connaissance de la dynamique naturelle de la population et de sa réaction à la cueillette. Ainsi, 2 facteurs principaux déterminent la sensibilité de la plante au prélèvement :
· caractères biologiques (caractère propres à la plante même) ;
· caractères démographiques (caractère propre à la population).
En effet, cela permet de mieux d'assoir et de mieux contrôler le potentiel exploité dans le but d'une gestion efficace de la ressource, mais aussi de contrôler et d'équilibrer les différentes pressions d'origine anthropiques comme animal qui pèsent sur la réserve de Sambandé.
Vue l'importance des activités anthropiques dans la forêt, il importe aussi de mettre l'accent sur le reboisement et l'introduction de novelles espèces ou en voie de disparition. Ce qui va tout de même permettre une plus ou moins augmentation du taux de régénérescence des espèces, mais aussi de maintenir l'équilibre de l'écosystème. D'ailleurs, c'est dans cette perspective qu'une pépinière a été mise en place et composée d'espèces comme Grewia bicolor, Daniela oliveri, Cola cordifolia...
PHOTOS 13: pépinière à Sambandé (cliché : Dione, juin 2008)
Etant l'un des facteurs les plus importantes pour la réduction de la biodiversité, les feux de brousse doivent être évité dans la zone pour le maintient de l'équilibre de l'écosystème forestier.et pour cela, il faut mettre l'accent sur la sensibilisation des populations mais surtout sur la réalisation de pare-feux assez large et suffisamment propre tout autour de la réserve.
L'émondage est l'action de prélèvement des feuilles d'une plante par la coupe des branches.
A cet effet, une sensibilisation et une formation des différentes couches de la population quipratiquent cette activité s'avère nécessaire en vu d'augmenter les quantités récoltées maisaussi, d'assurer la fructification, de manière a pouvoir assurer le maintient à long terme de espèces végétales du terroir. Ainsi, il nous semble très important de mettre en place cette méthode développée par WEIGEL J (1994), pour qui, avec une mise en défens choisie en 4 années par exemple, la transition du système traditionnel vers le système amélioré se fait en 4 ans. Chaque année l'éleveur repère et met en défens un arbre par groupe de 4 arbres. Au bout de ces 4 années, l'éleveur émonde chaque année 1 arbre sur 4. La production en fourrage d'un arbre émondé tous les 4 ans est supérieure à la production en fourrage de 4 arbres coupés
chaque année. Et pendant les 3 années de mise en défens, l'arbre peut fructifier, sans parler des feuilles qui retombent au sol.
Cependant, il importe de retenir que la mise en place d'une telle méthode dans le terroir villageois de Sambandé mérite une sensibilisation des différents utilisateurs, paysans comme éleveur afin de recueillir l'accord et la volonté de tout un chacun.
CONCLUSION PARTIELLE
L'activité de cueillette occupe une place assez faible dans le revenu annuel des ménages de Sambandé. Elle est une activité pratiquée le plus souvent par les femmes dont la plupart sont des mères de familles. Par contre, les hommes se retrouvent surtout dans le domaine de la pharmacopée mais aussi dans l'exploitation des PFC pour la construction d'habitats.
Cependant, les méthodes de récolte sont très variées mais restent généralement rudimentaires. Ainsi, on note comme méthode : la grimpe, la coupe, le ramassage, l'écorçage..., qui ont permis aux populations de Sambandé de tirer de l'exploitation des PFC des revenus estimés à 3651750F durant la saison 2008.
Quant à l'utilisation des PFC dans le terroir, elle est très diversifiée et concerne surtout les domaines tels que l'alimentation, la pharmacopée et la construction d'habitats, dont 90% des concessions du terroir sont clôturées avec des PFC.
Cependant, c'est une activité de plus en plus menacée divers problèmes tels que, l'exploitation abusive de certaines espèces pour la pharmacopée, le défrichement de certaines espaces pour le projet GOANA...
L'écoulement des produits se fait d'une manière générale au détail et le biais du commerce dans les marchés de Keur Socé, Keur Madiabel et Kaolack.
Le terroir de Sambandé se localise dans la région de Kaolack, département de Kaolack, arrondissement de Koumbal et communauté rurale de Keur Baka. L'analyse de l'environnement des différents paramètres humains, économiques et physiques reflète que le terroir de Sambandé est un espace essentiellement rural et plus ou moins hétérogène.
Il compte prés de 548 habitants répartis entre 30 concessions et 58 ménages. Cependant, la majeure partie de la population s'active dans les systèmes de productions traditionnels tels que l'agriculture et l'élevage, qui présentent actuellement maintes contraintes, d'où une baisse drastique des capacités de production et des rendements, qui s'ajoutent à la faiblesse des infrastructures et services sociaux de base.
Ainsi, face à cette situation les populations de Sambandé adoptent de plus en plus d'autres sources de création de revenus dont les plus dynamiques correspondent aux activités de prélèvement des PFC.
En effet, depuis l'érection de la zone en aire de mise en défens (2002), on assiste à un réel développement des ressources végétales dans la zone, qui sont sous le contrôle d'une Cellule d'Animation et Concertation (CAC) assistée par le service forestier et les autorités administratives. C'est ainsi que, Sambandé renferme plusieurs espèces végétales dont l'utilisation auprès des populations est multiple :
Certaines espèces sont utilisées pour la consommation ou le commerce : c'est le cas de Cordyla pinnata, Zizyphus mautania, Diospyros mespiliformis, Adansonia digitata, Balanites aegyptiaca...
D'autres espèces sont par contre utilisées comme des produits de pharmacopée : c'est le cas d'Acacia nilotica, Sclerocarya birrea, Combretum glutinosum, Zizyphus mucronata...
Enfin, d'autres sont ciblées pour leur dureté et leur résistance pour la construction d'habitats : c'est le cas de Prosopis africana, Anogeissus leiocarpus...
Toutefois, il importe de noter que la cueillette est une activité qui est pratiquée en majorité par les femmes, par contre les hommes y sont très peu représentés. Et aussi, la presque totalité de la production est écoulée dans les marchés de Keur Socé, de Keur Madiabel et de Kaolack en raison de leur position géographique par rapport à Sambandé.
Cette activité, dont les revenus générés restent encore faible (soit 3651750 F durant la saison 2008), nécessite pour sa valorisation la mise en place d'une filière plus efficace mais aussi :
· La modernisation du niveau de transformation des produits ;· L'amélioration des techniques et des moyens de stockage des produits ;
· La sensibilisation et la formation des populations ;
· Le renforcement de la surveillance en dotant les membres de la CAC des moyens modernes de déplacement ;
· Prévention et l'interdiction de toute sorte de pratique allant dans le sens de dégrader la forêt (feux, coupes abusives...).
Enfin, malgré la protection de la forêt, la cueillette est de plus en plus menacée par l'écorçage de certaines espèces (sclerocarya birrea, Acacia seyal, Lannea acida) par les tradipraticiens, par les cas de coupe par fraude, mais aussi et surtout par le projet GOANA qui a entraîné le défrichement de quelques 65 Hectares de forêt.
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Carte 1 : Localisation et limites de la ZMDS 17
Carte 2 : Localisation des 11 placettes 45
Carte3 : localisation des zones de récolte des PFC dans le terroir villageois de Sambandé 73
Figure 1: fréquence moyenne en % et directions des vents à Kaolack de 1970 à 2000 19
Figure 2: eau charpente, eau véhicule, eau
régulatrice dans la plante (in .) .22
Figure 3: Relation
biologique entre la plante et l'homme (in, Leuenberger P, 1993 ; p67).....30
Figure 4 : Organisation des acteurs pour la gestion des ressources naturelles à Sambandé .37
Figure 5: Chaîne d'approvisionnement en PFC dans le terroir de Sambandé 94
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PHOTO 1 : Panneau d'indication à la lisière de la forêt de Sambandé |
5 ..40 76 |
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PHOTO 2 : meule traditionnelle de charbon |
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PHOTO 3: Fruit (A) et l'arbre d'Adansonia digitata (B) |
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PHOTO 4 : Cordyla pinnata, l'arbre dont les fruits sont très consommés |
.77 |
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PHOTO 5 : fruits du Zizyphus mauritania |
77 |
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PHOTO 6 : Fruits et feuilles de Tamarindus indica.................................................................. |
78 |
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PHOTO 7: feuilles et fleurs de Balanites aegyptiaca |
79 |
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PHOTO 8: Fruits et feuilles de Diospyros mespiliformis |
.82 |
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PHOTOS 9 : Panneau d'indication à l'entrée du cadre botanique de Sambandé (4a) ; et à |
82 |
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l'intérieur du cadre botanique (4b) |
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PHOTOS 10: Produit de pharmacopée à Kaolack, provenant de Sambandé |
84 |
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PHOTO 11: Sclerocarya birrea écorcé par des tradipraticiens |
95 |
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PHOTOS 12: espace défriché dans la forêt de Sambandé pour la GOANA |
..104 |
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PHOTOS 13: pépinière à Sambandé |
108 |
Tableau 1 : situation démographique de la ZMDS 18
Tableau 2 : Placette 1 46
Tableau 3 : Placette 2 47
Tableau 4 : Placette 3 48
Tableau 5 : Placette 4 49
Tableau 6 : Placette 5 50
Tableau 7 : Placette 6 51
Tableau 8 : Placette 7 52
Tableau 9 : Placette 8 54
Tableau 10 : Placette 9 ..55
Tableau 11 : Placette 10 56
Tableau 12: placette11 57
Tableau 13 : synthèse des 11 placettes 58
Tableau 14: tableau de présence des espèces 60
Tableau 15: Les espèces fruitières disponibles .62
Tableau 16 : les différentes familles rencontrées à Sambandé .67
Tableau 17 : production et productivité par an de la forêt de Sambandé
Tableau 18 : espèces végétales utilisées dans la pharmacopée à Sambandé .83
Tableau 19: Résultat de l'inventaire autour des mares 90
Tableau 20 : différence entre la part autoconsommée et la part commercialisé 91
Tableau 21 : estimation des quantités de quelques PFC récoltés à Sambandé en 2008 97
Tableau 22 : période d'exploitation de certaines espèces dans à Sambandé 99
Tableau 23 : estimation des revenus tirés de quelques PFC à Sambandé 102
Tableau 24 : prix de quelques PFC à Sambandé .103
Graphique 1: Evolution moyenne mensuelle des températures en mm à Kaolack de 1978 à
2008 21
Graphique 2: Evolution moyenne mensuelle des précipitations en mm à Kaolack de 1978 à 2008 23
Graphique 2: Variabilité interannuelle des précipitations en mm à Kaolack de 1978 à 2008 .23
Graphique 4: Evolution moyenne mensuelle de l'insolation (en heure) à Kaolack de 1978 à 2008.....24 Graphique 5: Evolution moyenne mensuelle de l'évaporation (en mm) à Kaolack de 1978 à 2008....25 Graphique 6: Evolution moyenne mensuelle de l'humidité relative (en %) à
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Kaolack de 1978 à 2008 |
25 |
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Graphique 7 : répartition des acteurs selon le sexe |
33 |
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Graphique 8: Répartition des acteurs selon |
..34 |
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l'âge |
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Graphique 9: Répartition des acteurs selon l'ethnie |
.35 |
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Graphique 10 : Répartition des acteurs selon la situation matrimoniale |
38 |
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Graphique 11 : Classification des sources de revenus à Sambandé |
..64 |
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Graphique 12: caractéristique des espèces à Sambandé |
64 |
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Graphique 13: Diagramme de présence des espèces à Sambandé |
.65 |
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Graphique 14: Nombre d'individus morts à Sambandé |
.65 |
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Graphique15: Nombre d'individus mutilés à Sambandé |
66 |
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Graphique16 : nombre d'individus morts et mutilés par espèces à Sambandé |
.68 |
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Graphique 17: Pourcentage d'individu en fonction de la hauteur |
69 |
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Graphique 18 : Densité à l'hectare des individus jeunes |
69 |
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Graphique 19 : Densité à l'hectare des individus moyens |
69 |
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Graphique 20 : Densité à l'hectare des individus adultes |
70 |
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Graphique 21: Pourcentage de concessions clôturées avec ou sans les PFC |
89 |
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Graphique 22: les différents marchés d'écoulement des PFC |
....101 |
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119 |

Annexe 1
FICHE D'INVENTAIRE FORESTIER
N° placette .
Coordonnées
X :
Y :
Localisation :
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N° |
Espèces |
Hauteurs |
Morts |
Mutilés |
Epines |
Autres observations |
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1 |
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27 |
ANNEXE 2

âge
Nom
Prénom
PourquoiFaire ?
Fréq. Vs. La Forêt ?
Lien avec le chef de famille
Quelles sont les prod. Que vs exploitez ?
GRILLE DE CONCESSIONS
Annexe 3
QUESTIONNAIRE
Numéro
Nom .
Prénom .
Age .
Sexe
Situation matrimoniale
Ethnie .
Que faites vous dans la vie ?
Quelle est votre activité secondaire ? Fréquentez-vous la forêt ?
Quelles sont les espèces que vous récoltez ?
Pour quelles utilisations ?
Quelles sont les parties que vous exploitez ?
Quelles sont les espèces et les parties que vous transformez ?
Combien de Kg vous récoltez par jour ?
Combien de sacs de 50Kg avait vous écoulez dans le marché pour chaque produit exploité durant la saison de collecte ?
Que représente la quantité vendue par rapport à la quantité consommée ?
Très importante Importante
Moyenne
Faible
Très faible
Qu'est ce qui détermine la part commercialisée ?
Abondance ? Rareté ?
Prix ?
Autres ?
Qu'est qui détermine la part consommée ?
Sa place dans l'alimentation ?
Valeur nutritive ?
Abondance ?
Combien de sorties faites vous par jour ? Quelle est la durée de chaque sortie ?
Ou est ce que vous vendez vos produits ? Qui sont vos clients ?
Quelle est la part de la cueillette dans vos revenus ? Très importante
Importante
Moyenne
Faible
Vous vendez en gros ou au détail ?
Quelles sont les contraintes de l'activité de cueillette dans le terroir de Sambandé ?
Ou se situe les espaces de collecte ?
Y a-t-il des règles en place pour l'accès à la ressource ?
Quels sont les types de transformation ?
Quels sont les procédures de transformation ?
Estes vous vendeur de plantes pharmacopique ou c'est une utilisation familiale ? Citez-moi quelques espèces que vous utilisez pour le traitement des infections ?
Quelles sont les parties ?
Lors d'une infection quels est le premier mode de recours ? Plantes pharmacopiques ?
Médecine moderne ?
Quels sont les produits que vous cultivez ?
Quel type de bétail avez-vous ?
Y a-t-il des transhumants qui fréquentent le terroir ?
Quelles sont les impacts de leurs actions sur les ressources végétales ?
Est-ce qu'il y a des zones de parcours suffisant pour le bétail ?
...
L'eau est il disponible en quantité dans la zone ?
Quelles sont les contraintes ?

Introduction générale 1
Problématique . 3
Méthodologie 8
Clarification conceptuelle ..13
1er partie : Cadre physique, humaine et économique .16
Chapitre I : Présentation et cadre physique de Sambandé 17
I-1- Localisation et Présentation 17
I-1-1- Localisation 17
I-1-2- Présentation 18
I-1-3- L'accessibilité 18
I-2- Le cadre physique de Sambandé 19
I-2-1- Le climat 19
I-2-1-1- Les vents .19
I-2-1-2- La température 21
I-2-1-3- Les précipitations 21
I-2-1-3-1- Evolution moyenne mensuelle des précipitations 22
I-2-1-3-2- La variabilité interannuelle des précipitations 23
I-2-1-4- L'insolation 24
I-2-1-5- L'évaporation .24
I-2-1-6- L'humidité relative .25
I-2-2- Les sols ..26
I-2-3- La végétation .27
I-2-3-1- Sociologie de l'arbre dans le terroir villageois de Sambandé 28
I-2-3-2- L'arbre et son environnement dans le terroir villageois de Sambandé ..29
I-2-4- L'hydrologie ..31
I-2-5- La géologie 31
Chapitre II : Les hommes et les activités socio- économiques 33
II-1- Les hommes .33
II-1-1- Les hommes et la cueillette ..33
II-1-1-1- Identification des acteurs ..33
II-1-1-2- Répartition des acteurs ..33
II-1-1-2-1- Selon le sexe ..33
II-1-1-2-2- Selon l'âge 34
II-1-1-2-3- Selon l'ethnie 34
II-1-1-2-4- Selon la situation matrimoniale .35
II-1-1-3- Dynamique organisationnelle 35
II-2- Infrastructures et services sociaux de base ..38
II-3- Les autres activités socio économiques 38
II-3-1- Les activités de productions .38
II-3-1-1- L'agriculture ..39
II-3-1-2- L'élevage 39
II-3-1-3- L'apiculture ...40
II-3-1-4- L'exploitation du bois d'énergie 40
II-3-1-5- La cueillette .41
II-3-1-6- Le commerce 41
CONCLUSION PARTIELLE 41
2ième Partie : Potentiel disponible, exploité et accès à la ressource 42
Chapitre III : Potentiel disponible et exploité .43
III-1- Le potentiel disponible 43
III-1-1- contraintes et limites 43
III-1-2- Présentation des placettes 43
III-1-2-1- Approche phytogéographique .43
III-1-2-2- Localisation et justification des placettes 43
III-1-2-3- Les espèces fruitières disponibles 62
III-1-2-4- Degré de présence des espèces 63
III-1-2-5- Histogramme de présence des espèces 63
III-1-2-6- Diagramme de présence 64
III-1-2-7- Nombre d'individus morts 64
III-1-2-8- Nombre d'individus mutilés 65
III-1-2-9- Degré de menace sur les différentes espèces à Sambandé 66
III-1-2-10- Diversité floristique 66
III-1-2-11- Pourcentage d'individus en fonction de la hauteur 67
III-2- Densité à l'hectare de ligneux dans le terroir villageois de Sambandé ..68
III-2-1- Densité à l'hectare des individus jeunes .68
III-2-2- Densité à l'hectare des individus moyens 69
III-2-3- Densité à l'hectare des individus adultes 69
Chapitre IV : L'accès à la ressource 71
IV-1- Les lois traditionnelles 71
IV-2- Les lois administratives et de la décentralisation 72
IV-3- Les espaces de collecte 73
CONCLUSION PARTIELLE ..74
3ième Partie : Utilisation, caractéristique et valeur économique des PFC ..75
Chapitre V : Utilisation 76
V-1- espèces, parties et domaines d'utilisation 76
V-1-1- dans l'alimentation 76
V-1-1-1- Adansonia digitata 76
V-1-1-2- Cordyla pinnata 77
V-1-1-3- Zizyphus mauritania .78
V-1-1-4- Tamarindus indica 79
V-1-1-5- Balanites aegyptiaca .79
V-1-1-6- Diospyros mespiliformis 80
V-1-1-7- Ficus gnaphalocarpa .81
V-1-1-8 Parkia biglobosa .81
V-1-1-9- Grenadia erubescens .81
V-1-1-10- Icacina senegalensis 81
V-1-1-11- Sclerocarya birrea 82
V-1-1-12- Les sèves et les racines 82
V-1-2- Dans la pharmacopée 82
V-1-2-1- Balanites aegyptiaca .86
V-1-2-2- Heeria insignis ..86
V-1-2-4- Guiera senegalensis 87
V-1-2-5- Grewia bicolor ..87
V-1-2-6- Cassia siberiana .87
V-1-2-7- Adansonia digitata 87
V-1-2-8- Acacia seyal .87
V-1-3- dans l'habitat ...88
V-1-4- Les autres types d'utilisations des PFC 89
V-1-4-1- Le pâturage 89
V-1-4-2- L'artisanat et l'outillage 90
V-1-4-3- Le bois de chauffe 90
V-2- autoconsommation et commercialisation 91
Chapitre VI : caractéristique générale et la valeur économique des PFC 92
VI-1- Caractéristique générale de la cueillette .92
VI-1-1- Identification et analyse de la filière 92
VI-1-2- Les techniques de récoltes ..95
VI-1-3- estimation des quantités récoltées 96
VI-1-4- Appréciation du nombre de sorties par jour 98
VI-1-5- Période et durée d'exploitation des PFC .98
VI-1-6- La transformation des PFC .99
VI-1-7- Le superviseur de l'activité de cueillette ..100
VI-2- Valeur économique des PFC 100
VI-2-1- L'écoulement des produits 100
VI-2-2- Les lieux d'écoulement des PFC .100
VI-2-3- Estimation des revenus .101
VI-2-4- Les prix .102
VI-2-5- Le potentiel humain ..103
VI-2-6- Les contraintes ..103
VI-3- L'avenir de la cueillette 104
VI-4- L'aire de mise en défens de Sambandé : objectifs atteints ou non 105
VI-5- Solutions pour une gestion durable des PFC 106
VI-5-1-La sensibilisation et la formation 106
VI-5-2- Le renforcement de la surveillance 106
VI-5-3- La promotion de la microfinance 107
VI-5-4- La suivie et l'étude de la sensibilité des espèces au prélèvement 107
VI-5-5- Le reboisement et l'introduction de nouvelle espèces ..107
VI-5-6- La prévention des feux de brousse 108
VI-5-7- L'amélioration des pratiques d'émondage 108
CONCLUSION PARTIELLE 108
CONCLUSION GENERALE 109
BIBLIOGRAPHIE 112
ANNEXES