LISTE DES ABBREVIATIONS ET SYMBOLES
< : Strictement
inférieur à
= : Inférieur ou
égal à
= : Supérieur ou
égal à
AG : Age gestationnel
ATCD : Antécédents
AUDIPOG : Association d'Utilisateurs de
Dossiers Informatisés en Périnatalogie, Obstétrique et
Gynécologique.
CHU : Centre hospitalier et universitaire
CPN : Consultation
prénatale
ECUN : Entérocolite ulcéro
nécrosante.
EDS : Enquête démographique de
santé
EPIPAGE : Etude épidémiologique
sur les petits âges gestationnels
FIV : Fécondation in vitro
FIVETE : Fécondation in vitro et
transfert d'embryons
FPN : Faible poids de naissance.
HGOPY : Hôpital
Gynéco-Obstétrique et Pédiatrique de Yaoundé.
HTA : Hypertension artérielle
MICS : Multiple Indicator Cluster
Surveys (enquête par grappes à indicateurs multiples)
OMD : Objectif millénaire de
développement
OMS : Organisation mondiale de la
santé
P : Poids
PC : Périmètre
crânien
PT : Périmètre thoracique
RCIU : Retard de croissance intra utérin
SA : Semaine d'aménorrhée
T : Taille
TFPN : Très faible poids de naissance
TPI : Traitement Préventif
Intermittent
INTRODUCTION
La prématurité se définit comme
tout enfant né avant 37SA révolues, selon l'OMS
(1). Dans les pays en voie de développement, le taux de
prématurité reste élevé mais, les facteurs et
circonstances de risque de prématurité liés aux conditions
de vie locale sont peu étudiés (2, 3). En 2005,
le taux de prématurité représente 9,6% des naissances soit
12,9 millions dans le monde entier. Les taux les plus élevés de
prématurité sont rencontrés en Afrique soit 11,9% et
seulement 6,2% en Europe, considéré comme le plus bas selon l'OMS
(4).
La prématurité est l'une des
premières causes de décès du nouveau-né en Afrique
et constitue un problème majeur de santé publique
(5). Elle est la première responsable de
mortalité et de morbidité néonatale et au niveau de la
mortalité périnatale, elle se place devant le RCIU et les
malformations (6). Lawn et al trouvent que les naissances
prématurées sont les premières causes de
décès néonatal et représentent 27% de la
mortalité néonatale et l'OMS, en 2008 l'estime à 30%
(7,8).
Les évènements conduisant aux naissances
prématurées ne sont pas complètement
élucidés malgré le fait que les étiologies soient
multifactorielles. Les causes liées à la
prématurité incluent les conditions médicales de la
mère ou du foetus, les facteurs génétiques, les causes
environnementales, les facteurs socio-économiques et la
prématurité iatrogène (4,9).
Dans les pays développés, en particulier
en France, le taux de prématurité a augmenté ces dix
dernières années atteignant aujourd'hui 7% selon des
donnés AUDIPOG (10). Cette augmentation n'est pas
isolée à l'Europe et est liée à l'augmentation du
nombre de grossesse gémellaire avec les techniques d'aide
médicale à la procréation. Aux Etats-Unis
(9), il est passé de 5,9% en 1981 contre 12,7% en 2005.
Dans les pays en voie de développement, le taux
de prématurité est assez élevé. Au Gabon, en 1999,
Moutandou-Mboumba et al ont trouvé le taux de
prématurité de 11,8% (11). Balaka et al, en
2001, ont trouvé un taux de prématurés de 11,1% avec un
taux de létalité à 30,1% (12).
Ndiayé et al, au Sénégal en 2005, ont montré que la
multiparité, le nombre de CPN inférieur à 3 et le
paludisme (19,1%) sont des facteurs significativement associés à
la prématurité(13). Ce qui rejoint à peu
près Balaka et al qui avaient identifié en plus la
primiparité, les soins prénataux inadéquats, l'âge
maternel ou le faible niveau d'éducation.
Au Cameroun, Tietche et al, en 1998,
ont estimé à 21,05% le taux de prématuré à
la maternité principale à l'unité Petits Poids de
Naissance de l'Hôpital Central de Yaoundé (14).
En 2005, Monebenimp et al ont révélé un taux de
prématurité à 57% au CHU de Yaoundé avec une
mortalité néonatale de 35,8%o et périnatale de 92%o.
(15).
Munyutu a trouvé une
prévalence d'accouchements prématurés à 10,4% selon
une étude faite en 2010 à HGOPY mais sans évaluer les
facteurs de risque de la prématurité (16).
Dans les pays en voie de développement, la
prise en charge des prématurés reste difficile à cause des
moyens très limités notamment des unités
spécialisées qui ne sont pas existantes ou alors inefficientes;
la prise en charge immédiate accompagnée d'une surveillance
rigoureuse du devenir de ce nouveau-né prématuré n'est pas
toujours stricte. Celle-ci pourrait être optimisée par une
identification rigoureuse des facteurs de risque dans les structures à
moyens réduits.
Dans le souci de diminuer la fréquence des
naissances prématurées, et de contribuer à l'atteinte de
l'OMD n°4 qui est de « réduire la mortalité des
enfants de moins de 5 ans », nous nous proposons d'étudier la
prématurité en déterminant les différents facteurs
de risque et le devenir hospitalier à l'Hôpital
Gynéco-Obstétrique et Pédiatrique de Yaoundé.
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