REPUBLIQUE DU CAMEROUN
REPUBLIC OF CAMEROON
Paix-Travail-Patrie
Peace-Work-Fatherland
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UNIVERSITE DE YAOUNDE I
THE UNIVERSITY OF YAOUNDE I
![](Facteurs-de-risque-et-devenir-hospitalier-des-nouveaux-nes-prematures--l-hpital-gyneco-obst1.png)
Faculté de Médecine et des Sciences
Biomédicales
Faculty of Medicine and Biomedical Sciences
Facteurs de risque et devenir hospitalier des
nouveau-nés prématurés à l'Hôpital
Gynéco-Obstétrique et Pédiatrique de Yaoundé
Thèse présentée et soutenue en vue
de l'obtention du Doctorat en Médecine
Par:
MVONDO Nicole
DIRECTEUR :
CO- DIRECTEURS :
Pr TCHOKOTEU Pierre Fernand
Dr CHIABI Andreas
Dr MAH Evelyn
Année académique 2011-2012MEMBRES DU
JURY
SOMMAIRE
DEDICACES iii
REMERCIEMENTS iv
LISTE DU PERSONNEL v
SERMENT D'HIPPOCRATE xiv
RESUME EN FRANÇAIS xvi
RESUME EN ANGLAIS xvii
LISTE DES TABLEAUX xix
LISTE DES FIGURES xx
LISTE DES SYMBOLES ET ABREVIATIONS xxi
INTRODUCTION 1
JUSTIFICATION 4
HYPOTHESE DE TRAVAIL 6
QUESTION DE
RECHERCHE........................................................8
OBJECTIFS 10
REVUE DE LA LITTERATURE 12
METHODOLOGIE 36
RESULTATS 43
DISCUSSION 75
CONCLUSION 90
RECOMMANDATION 92
REFERENCES 94
ANNEXES xxiii
DEDICACES
A ma famille qui n'a jamais cessé de me soutenir.
REMERCIEMENTS
Au Seigneur DIEU tout puissant pour m'avoir
préservée et guidée tout au long de mon parcours
A mes très chers parents pour leur amour, leur
sacrifice et leur soutien
Au professeur ABENA ONDOA née OBAMA Marie
Thérèse
Au Professeur TCHOKOTEU pour avoir accepté de
m'encadrer
Au Professeur MBONDA Elie
Au Docteur CHIABI dont le dévouement,
l'abnégation, la rigueur, et la recherche du travail bien fait ont
été d'un grand apport dans la réalisation de ce travail
Au Docteur MAH pour ses conseils
Au Docteur MBUAGBAW Laurence pour son aide
A tout le personnel de l'unité de néonatologie
de l'Hôpital Gynéco-Obstétrique et Pédiatrique de
Yaoundé
A Mr TAFEN willy pour sa disponibilité quant aux
analyses statistiques des données et résultats retrouvés
dans ce travail
A la Faculté de Médecine et des Sciences
Biomédicales de Yaoundé
A MVONDO Emini Emilien pour son soutien
A mes frère et soeur Eric et Nathalie
A mes amis, et à mes camarades de la
37ème promotion
A tous ceux qui, de près ou de loin, ont
contribué à l'aboutissement et au parachèvement de ce
travail.
LISTE DU PERSONNEL
ENSEIGNANT ET ADMINISTRATIF
DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE ET DES SCIENCES
BIOMÉDICALES
Année académique 2011/2012
1. Personnel administratif
Pr. TETANYE EKOE Doyen
Pr. NKO'O AMVENE Samuel Vice-Doyen
chargé de la programmation et du suivi des activités
académiques
Pr. NGOWE NGOWE Marcellin Vice-Doyen
chargé de la Recherche et de la Coopération
Pr. NJAMNSHI Alfred Kongnyu Vice-Doyen chargé de la
Scolarité,
des Statistiques et du Suivi des
étudiants
Pr. KUABAN Christopher Coordonnateur
Général du cycle de spécialisation
M EBENDENG ONDO Moïse Valère Chef de la Division des
Affaires
Administratives et Financières
M. BEYENE Fernand Dieudonné Chef de service
Financier
M. BOUDJIKO Chef de service de l'Administration
Générale et du Personnel
M. ENYEGUE ABANDA Julien Justin Chef de service de la
Scolarité et
des Statistiques
M. AKOLATOU MENYE Augustin Chef de service du
matériel et de la Maintenance
Mme ANDONG Elisabeth Bibliothécaire en chef
Mme FANDIE Comptable Matières
2. Personnel enseignant
a) Professeurs
1. ABENA OBAMA Marie Thérèse Pédiatrie
2. ANGWAFO III FRU Chirurgie/Urologie
3. ASONGANYI TAZOACHA Biochimie/Immunologie
4. BELLA HIAG Assumpta Ophtalmologie
5. BENGONO TOURE Geneviève O. R. L.
6. BINAM Fidèle
Anesthésie/Réanimation
7. GONSU FOTSIN Joseph Radiologie/Imagerie Médicale
8. EBANA MVOGO Côme Ophtalmologie
9. ESSAME OYONO Jean-Louis Anatomie/Pathologique
10. FOMULU Joseph Nelson
Gynécologie/Obstétrique
11. KASIA Jean Marie Gynécologie/Obstétrique
12. KINGUE Samuel Médecine Interne/Cardiologie
13. KUABAN Christopher Médecine Interne/Pneumologie
14. KOULLA Sinata Shiro Microbiologie/Maladies
infectieuses
15. LEKE Rose Parasitologie/Immunologie
16. MBANYA Dora Hématologie
17. MBANYA Jean Claude Médecine
Interne/Endocrinologie
18. MBONDA Elie Pédiatrie
19. MOYOU SOMO Roger Parasitologie
20. MUNA WALINJOM Médecine Interne/Cardiologie
21. NDJITOYAP NDAM Elie Claude Médecine
Interne/Gastro-entérologie
22. NDJOLO Alexis O. R. L.
23. NDUMBE Peter Martins Microbiologie/immunologie
24. NGADJUI TCHALEU Bonaventure Chimie des Substances
Naturelles
25. NGOGANG Jeanne Sciences
Physiologiques/Biochimie
26. NKO'O AMVENE Samuel Radiologie/Imagerie
Médicale
27. NOUEDOUI Christophe Médecine
Interne/Endocrinologie
28. SOSSO Maurice Aurélien Chirurgie
Générale
29. SOW Mamadou Chirurgie/Urologie
30. TAKONGMO Samuel Chirurgie Générale
31. TETANYE EKOE Pédiatre
b) Maîtres de Conférences
1. AFANE ELA Anatole Anesthésie/ Réanimation
2. AFANE ZE Emmanuel Médecine Interne/Pneumologie
3. ATCHOU Guillaume Physiologie Humaine
4. BAHEBECK Jean Chirurgie Orthopédique
5. BELLEY PRISO Eugène
Gynécologie/Obstétrique
6. BENGONDO MESSANGA Charles Stomatologie
7. BEYIHA Gérard
Anesthésie/Réanimation
8. BIWOLE SIDA Magloire Médecine
Interne/Gastro-entérologie
9. BOB'OYONO Jean Marie Anatomie/Chirurgie
pédiatrique
10. DJIENTCHEU Vincent de Paul Neurochirurgie
11. DONG A ZOCK Biophysique / Médecine
nucléaire
12. ELOUNDOU NGAH Joseph Chirurgie/Neurochirurgie
13. ESSOMBA Arthur Chirurgie Générale
14. FEWOU Amadou Anatomie Pathologie
15. KOKI NDOMBO Paul Pédiatrie
16. MASSO MISSE Pierre Chirurgie Générale
17. MBOPI KEOU François-Xavier
Bactériologie/Virologie
18. MBOUDOU Emile Télesphore
Gynécologie/Obstétrique
19. MBU ENOW Robinson
Gynécologie/Obstétrique
20. MOUELLE SONE Albert Radiothérapie
21. MOUKOURI Ernest Ophtalmologie
22. MOUSSALA Michel Ophtalmologie
23. NDOBO Pierre Médecine Interne/Cardiologie
24. NDOM Paul Médecine Interne/Oncologie
25. NJAMNSHI Alfred Kongnyu Médecine
Interne /Neurologie/
Neurophysiologie Clinique
26. NJOCK Richard Fiacre O. R. L.
27. NJOYA Oudou Médecine
Interne/Gastro-entérologie
28. NGOWE NGOWE Marcellin Chirurgie Générale
29. NKAM Maurice
Physiologie/Pharmacologie et
Thérapeutique
30. ONDOBO ANDZE Gervais Chirurgie
Pédiatrique
31. OYONO ENGUELLE Samuel Physiologie Humaine
32. SINGWE Madeleine épse NGANDEU Médecine
Rhumatologie
33. TANYA née NGUTI KIEN Agatha Nutrition
34. TAKOUGANG Innocent Santé Publique
35. YOMI Jean Radiothérapie.
36. ZE MINKANDE Jacqueline
Chirurgie/Anesthésie/Réanimation
c)- Chargés de Cours
1. ADIOGO Dieudonné Microbiologie
2. AHANDA ASSIGA Chirurgie Générale
3. ASONGALEM Emmanuel ACHA Pharmacologie
4. ASHUTANTANG Gloria Médecine
Interne/Néphrologie
5. BISSEK Anne Cécile Médecine
Interne/Dermatologie
6. CHELO David Pédiatrie
7. CHIABI Andreas Pédiatrie
8. DJOMOU François ORL
9. DOH BIT Julius Gynéco-obstétrique
10. ELLONG Augustin Ophtalmologie
11. EPEE Emilienne Ophtalmologie
12. ESSI Micheline Marie-Josée Santé Publique
13. ESIENE Agnès
Chirurgie/Anesthésie/Réanimation
14. ETOM EMPIME Neurochirurgie
15. EYENGA Victor Claude Chirurgie/Neurochirurgie
16. FARIKOU Ibrahima Chirurgie orthopédique
17. FOKUNANG Charles Biologie Moléculaire
18. FOUDA Pierre Chirurgie/Urologie
19. FOUMANE Pascal Gynéco-obstétrique
20. GUEDJE Nicole Marie Ethnopharmacologie
21. GUEGANG GOUJOU Emilienne Neuroradiologie
22. GUIFO Marc Leroy Chirurgie générale
23. GONSU née KAMGA Hortense Bactériologie
24. KABEYENE OKONO Angèle Histo-Embryologie
25. KAGMENI Giles Ophtalmologie
26. KAMGNO Joseph Santé Publique
/Epidémiologie
27. KAZE FOLEFACK François Médecine Interne
/Néphrologie
28. KECHIA Frederick AGEM Microbiologie /Mycologie
29. KEMFANG NGOWA Jean Dupont
Gynéco-obstétrique
30. KOBELA née MBOLLO Marie Pédiatrie
31. KOLLO Basile Santé Publique
32. KUATE TEGUEU Calixte Médecine Interne
/Neurologie
33. LOBE Emmanuel Médecine Interne/Néphrologie
34. LUMA Henry NAMME Bactériologie/Virologie
35. MAH Evelyn MUNGYEH Pédiatrie
36. MBASSI AWA Hubert Désiré Pédiatrie
37. MENANGA Alain Patrick Médecine Interne
/Cardiologie
38. MENDIMI NKODO Joseph Sc. morph/Anatomie pathologique
39. MOIFO Boniface Radiologie/Imagerie
40. MONABANG ZOE Cathy Radiologie/Imagerie
41. MONEBENIMP Francisca Pédiatrie
42. MONNY LOBE Marcel Microbiologie/Hématologie
43. MOUAFO TAMBO Faustin Chirurgie
44. NANA Philip NJOTANG
Gynécologie/Obstétrique
45.NDONGO E. épse TORIMIRO J. Sc. Physiologiques Biologie
moléculaire
45. NDOUMBE Aurélien
Chirurgie/Neurochirurgie
46. NGABA OLIVE Nicole O.R.L.
47. NGAMENI Barthélémy
Pharmacie/Phytochimie
48. NGUEFACK Séraphin Pédiatrie
49. NGUEFACK TSAGUE Georges Santé
Publique/Biostatistiques
50. NGO NONGA Bernadette Chirurgie
Générale
51. NGOUNOU NOUBISSIE épse Médecine
Rhumatologie
DOUALLA
52. NGOUPAYO Joseph Pharmacie/Phytochimie
53. NKOA Thérèse
Microbiologie/Hématologie
54. NKWABONG Elie Gynéco-obstétrique
55. NSANGOU Inoussa Pédiatrie
56. NTONE ENYIME Félicien Médecine
Interne/Psychiatrie
57. OKOMO ASSOUMOU Marie Claire
Bactériologie/Virologie
58. ONDOA MEKONGO Martin Pédiatrie
59. ONGOLO ZOGO Pierre Radiologie/Imagerie
médicale
60. ONGOTSOYI Angèle Hermine Pédiatrie
61. OWONO Didier Ophtalmologie
62. PEFURA YONE Eric Médecine Interne
/Pneumologie
63. PIEME Constant Anatole Sciences
Physiologiques/Biochimie
64. PISOH Christopher Chirurgie Générale
65. SANDO Zacharie Anatomie pathologique
66. SOBNGWI Eugène Médecine
Interne/Endocrinologie
67. TAYOU TAGNY Claude Microbiologie/Hématologie
68. TEBEU Pierre Marie
Gynéco-obstétrique
69. TOUKAM Michel
Microbiologie
70. ZEH Odile Fernande Radiologie/Imagerie
Médicale
d) Assistants
1. AMA MOOR Vicky Joceline Biochimie
2. ANKOUANE Andolou Médecine Interne
/Gastro-entérologie
3. AKABA Désiré Sciences
morphologiques/Anatomie
4. AZABJI KENFACK Marcel Sciences Physiologiques
5. BETSEM A BETSEM
6. BILLONG Serges Clotaire Santé Publique
7. CHETCHA CHEMEGNI Bernard
Microbiologie/Hématologie
8. ETOUNDI MBALLA Georges Alain Médecine
Interne/Pneumologie
9. FOUEDJIO Jeanne
Gynéco-obstétrique
10. GAMNE GUIADEM Cathérine M. Médecine
dentaire
11. HAMADOU BA Médecine Interne /Cardiologie
12. HANDY EONE Daniel Chirurgie
13. KAMGA OLEN Jean pierre Olivier Médecine Interne
14. KOUOTOU Emmanuel Armand Médecine Interne
/Dermatologie
15. LOE LOUMOU Clarisse Pédiatrie
16. MINDJA EKO David Chirurgie maxillo faciale
17. MOULION NANA Albert Chirurgie
18. NANA OUMAROU DJAM Blondel Chirurgie
19. NGUEFACK épse DONGMO Félicité
Pédiatrie
20. NGONO MBALA épse ABONDO Pharmacie et pharmaco
thérapeutique africaine
21. NGUIDJOE Evrard Marcel Pharmacie et pharmaco
thérapeutique
africaine
22. NNOMOKO née BILOUNGA Eliane
Anesthésie/Réanimation
23. NOKAM TAGUEMNE Marie Elvire Médecine dentaire
24. NOUBI Nelly épse KAMGAING
Pédiatrie
MOTING
25. NDIKUM Valentine Sc. Physiologiques/Pharmacologie
26. NJOUMEMI Zakariaou Santé Publique /Economie
santé
27. NSEME ETOCKEY Eric
28. OWONO ETOUNDI Paul
Anesthésie-Réanimation
29. TABI OMGBA Yves Pharmacie
30. TEMBE Estella épse FOKUNANG Pharmacie et pharmaco
thérapeutique
Africaine
31. WAWO YONTA épse GUELA SIMO Médecine Interne
/Cardiologie
32. WONKAM Ambroise Sc.
Morphologiques/Génétique
d)- Cycle des Etudes Biomédicales
et Medico-sanitaires
Coordinateur général
Pr. BINAM Fidèle
Coordinateur général adjoint
Pr TANYA NGUTI KIEN.
Coordinateur général du cycle
Biomédical Dr MONNY LOBE Marcel
Coordinateur général du cycle
Pr ZE MINKANDE Jacqueline
Médico-sanitaires
SERMENT D'HIPPOCRATE
Déclaration de Genève de 1948 par l'Association
Médicale Mondiale, révisée le 16 Décembre 1998.
« Au moment de mon admission comme membre de la
profession médicale, je m'engage solennellement à consacrer toute
ma vie au service de l'humanité.
Je réserverai à mes Maîtres le respect et
la gratitude qui leurs sont dus.
J'exercerai consciencieusement et avec dignité ma
profession.
La santé du malade sera ma seule
préoccupation.
Je garderai les secrets qui me sont confiés.
Je sauvegarderai par tous les moyens possibles, l'honneur et la
noble tradition de la profession médicale.
Je ne permettrai pas que les considérations d'ordre
religieux, national, racial, politique ou social, aillent à l'encontre
de mon devoir vis-à-vis du malade.
Mes collègues seront mes frères.
Je respecterai au plus haut degré la vie humaine et ceci
dès la conception ; même sous des menaces, je n'utiliserai
point mes connaissances médicales contre les lois de
l'humanité.
Je m'engage solennellement sur l'honneur et en toute
liberté à garder scrupuleusement ces promesses. »
RESUME
Introduction et objectifs
Selon l'Organisation Mondiale de la Santé, 12,9
millions d'enfants naissent prématurément, soit 9,6% de
naissances. Les taux de prématurité sont plus
élevés dans les pays en développement. Elle constitue
l'une des premières causes de mortalité néonatale et est
un problème de santé publique. L'objectif de ce travail
était d'évaluer les facteurs de risque de la
prématurité chez les nouveau-nés et leur devenir
hospitalier et les facteurs ayant influencé la mortalité.
Matériels et méthodologie
Une étude cas-témoins, rétrospective
et analytique, a été réalisée du 1er
Mai 2003 au 31 Décembre 2011 à l'unité de
néonatologie de l'HGOPY. Les cas qui étaient de 533
correspondaient aux nouveau-nés dont l'âge gestationnel
était inférieur à 37SA et les témoins
étaient les nouveau-nés dont l'âge gestationnel
était supérieur ou égal à 37SA.
Les données ont été recueillies à partir
des registres d'admission et des dossiers. Il s'agissait des
antécédents nataux, l'âge à l'admission, le poids,
le sexe, le terme de la grossesse, l'évolution, la cause et la
période de décès, la durée du séjour et les
caractéristiques sociodémographiques et obstétricales de
leurs mères. L'analyse des données a été faite avec
le logiciel SPSS version 16.0. Nous avons utilisé le rapport de Cote
pour apprécier l'impact des différentes variables sur les
facteurs de la prématurité, le seuil de probabilité
p<0,05 et le coefficient de corrélation ont également
été retenus.
Résultats
Des 7130 nouveau-nés admis pendant la
période d'étude, 1894 étaient nés
prématurément, soit une incidence de 26,5%. Le sexe
prédominant était masculin mais sans différence
statistiquement significative. Nous avons identifié comme facteurs de
risque maternels le célibat, le nombre de CPN<3. Par contre, le
suivi de la grossesse et la prise de TPI étaient protecteurs. Les
pathologies maternelles influençant significativement la
prématurité étaient le paludisme (62,9%), la pré
éclampsie/éclampsie (64,6%), les ruptures
prématurée et prolongée des membranes (60,2% et 57,8%),
les infections uro génitales (51%) et la menace d'accouchement
prématuré (77%). Les grossesses multiples et les malformations
congénitales étaient les facteurs de risque de
prématurité liés au foetus. La mortalité
néonatale chez les prématurés était de 36,6% et la
majorité survenait en période néonatale précoce
avec 69%. Les principales causes de décès étaient les
infections néonatales (27,6%), les asphyxies néonatales (11,9%)
et les malformations congénitales (10,3%). Les facteurs ayant
influencé la mortalité étaient l'âge gestationnel
compris entre 22 et 25SA, le poids de naissance<1000g, le score d'Apgar<7
à la 5ème minute et la notion de réanimation
à la naissance.
Conclusion
L'incidence de la prématurité était
de 26,5% avec un taux de mortalité de 36,6%. Les facteurs de risque de
la prématurité sont autant maternels que foetaux. Le
célibat, le non suivi de la grossesse et les pathologies durant la
grossesse étaient des facteurs maternels prédisposant à la
prématurité, alors que les grossesses multiples et les anomalies
congénitales étaient les principaux facteurs foetaux
prédisposant.
Afin de réduire le taux de prématuré et
de leur mortalité, il faudrait informer et éduquer la femme
enceinte et celle en âge de procréer sur le bien fondé du
planning familial et le suivi de la grossesse, former le personnel soignant
dans la prise en charge du prématuré et des pathologies
maternelles, équiper les hôpitaux pour la réanimation
néonatale.
SUMMARY
Introduction and objectives
According to the World Health Organization, 12.9 million
births are preterm corresponding to 9.6% of all births. Preterm births occur
mostly in developing countries. They constitute one of the major causes of
neonatal mortality and thus a public health problem. The aim of this study was
to evaluate risk factors of preterm births in the YGOPH, assess their outcome,
and the factors which influenced their mortality.
Methodology
It was a retrospective, analytic case-control study done
from 1st May 2003 to 31st December 2011 at the
neonatology unit of the YGOPH. The premature cases were comprised of 533
neonates with gestational ages less than 37weeks, and the controls were
neonates with gestational ages of 37weeks or more.
Data was collected from the admission case records
and files. This data was comprised of the delivery past history, age of the
baby on admission, weight, sex, gestational age, outcome, cause and time of
death if it occurred, duration of hospitalization and socio-demographic and the
obstetrical profile of the mother. Data was analyzed with the SPSS version 16.0
software. Odds Ratio was used to assess the impact of the variables on the risk
factors of prematurity. Statistical significance was considered for a
probability P value of less than 0.05, and correlation assessed with the
Spearman's rank correlation coefficient R.
Results
Out of the 7130 neonates admitted in the neonatology
unit during the study period, 1894 were born preterm, giving an incidence of
26.5%. Males were predominant with no statistically significant difference. We
identified single parenthood, less than 3 antenatal visits as maternal risk
factors for prematurity. On the other hand, follow-up of pregnancy and anti
malaria prophylaxis were protective variables. Malaria (62.9%), pre
eclampsia/eclampsia (64.6%), premature and prolonged rupture of membranes
(60.2% and 57.8% respectively), urinary tract infection (51%) and threatened
preterm delivery (77%) were associated with preterm delivery. Multiple
pregnancies and congenital malformations were fetal risk factors. Neonatal
mortality in these preterm neonates was 36.6%, and most (69%) occurred in the
early neonatal period. The main causes of death were: neonatal infections
(27.6%), birth asphyxia (11.9%) and congenital malformations (10.3%). Factors
which influenced mortality were gestational age below 37, birth
weight<1000g, 5th min Apgar score less than 7, and resuscitation
at birth.
Conclusion
The incidence of preterm births was 26.5% with a
mortality rate of 36.6%. Risk factors for preterm birth were both maternal and
fetal. Single women, non followed up of pregnancies, pathologies during
pregnancy were the main maternal determinants of prematurity, whereas multiple
pregnancies and congenital malformations were the main fetal risk factors.
To reduce prematurity and its consequent mortality, we thus
recommend information and education of pregnant women and young girls at child
bearing age on the importance of family planning and good follow up of
pregnancies; intensify training of medical staff on the management of premature
babies and pathologies during pregnancy, and equip hospitals for adequate
neonatal resuscitation.
LISTE DES TABLEAUX
Tableau I: Dubowitz/Ballard Exam for gestational age. 15
Tableau II: Critères morphologiques de maturation selon
Valérie Farr 17
Tableau III: Critères neurologiques de maturation selon
Claudine Amiel-Tison .18
Tableau IV: Données générales chez les
moins de 32 SA et /ou moins de 1500g selon le pronostic 28
Tableau V: Preterm birth rates, number of preterm births United
Nation geographical region/sub region 2005 29
Tableau VI: Répartition par catégorie de
prématurité .47
Tableau VII: Répartition de la prématurité
en fonction du poids de naissance ..48
Tableau VIII: Modes d'accouchement associées à la
prématurité 50
Tableau IX: Répartition de l'âge gestationnel
selon l'âge de la mère 51
Tableau X: Répartition de l'âge gestationnel selon
le statut matrimonial. 52
Tableau XI: Répartition de l'âge gestationnel
selon l'activité des mères 53
Tableau XII: Répartition de l'âge gestationnel
selon le niveau d'instruction 54
Tableau XIII: Répartition de l'âge gestationnel
selon la gravidité 55
Tableau XIV: Répartition de l'âge gestationnel
selon la parité 56
Tableau XV: Répartition de l'âge gestationnel
selon la provenance des mères .57
Tableau XVI: Répartition de l'âge gestationnel
selon le suivi de la grossesse. 58
Tableau XVII: Répartition de l'âge gestationnel
selon le lieu de CPN 59
Tableau XVIII: Répartition de l'âge gestationnel
selon le nombre de CPN 60
Tableau XIX: Répartition de l'âge gestationnel
selon la prise de TPI 61
Tableau XX: Répartition de l'âge gestationnel
selon le lieu d'accouchement des mères .62
Tableau XXI: Pathologies maternelles associées à
la prématurité... 63
Tableau XXII: Répartition de la
prématurité selon le nombre de nouveau-né par grossesse
64
Tableau XXIII: Répartition de la
prématurité selon les malformations congénitales .65
Tableau XXIV: Causes de décès 68
Tableau XXV: Malformations congénitales associées
à la prématurité 69
Tableau XXVI: Répartition de prématurité
selon l'évolution 70
Tableau XXVII: Evolution selon le poids de naissance 71
Tableau XXVIII: Evolution selon le lieu d'accouchement 72
Tableau XXIV: Evolution selon le score d'Apgar 73
Tableau XXV: Evolution selon la notion de réanimation
74
LISTE DES FIGURES
Figure 1: Causes of neonatal deaths 30
Figure 2: Incidence des nouveau-nés
prématurés par année d'étude 44
Figure 3: Répartition par sexe de la
prématurité 45
Figure 4: Répartition de la prématurité
selon le poids de naissance 46
Figure 5: Lieu d'accouchement des prématurés
49
Figure 6: Pronostic hospitalier des prématurés
66
Figure 7: Répartition des prématurés en
fonction de la période de décès 67
LISTE DES ABBREVIATIONS ET SYMBOLES
< : Strictement
inférieur à
= : Inférieur ou
égal à
= : Supérieur ou
égal à
AG : Age gestationnel
ATCD : Antécédents
AUDIPOG : Association d'Utilisateurs de
Dossiers Informatisés en Périnatalogie, Obstétrique et
Gynécologique.
CHU : Centre hospitalier et universitaire
CPN : Consultation
prénatale
ECUN : Entérocolite ulcéro
nécrosante.
EDS : Enquête démographique de
santé
EPIPAGE : Etude épidémiologique
sur les petits âges gestationnels
FIV : Fécondation in vitro
FIVETE : Fécondation in vitro et
transfert d'embryons
FPN : Faible poids de naissance.
HGOPY : Hôpital
Gynéco-Obstétrique et Pédiatrique de Yaoundé.
HTA : Hypertension artérielle
MICS : Multiple Indicator Cluster
Surveys (enquête par grappes à indicateurs multiples)
OMD : Objectif millénaire de
développement
OMS : Organisation mondiale de la
santé
P : Poids
PC : Périmètre
crânien
PT : Périmètre thoracique
RCIU : Retard de croissance intra utérin
SA : Semaine d'aménorrhée
T : Taille
TFPN : Très faible poids de naissance
TPI : Traitement Préventif
Intermittent
INTRODUCTION
La prématurité se définit comme
tout enfant né avant 37SA révolues, selon l'OMS
(1). Dans les pays en voie de développement, le taux de
prématurité reste élevé mais, les facteurs et
circonstances de risque de prématurité liés aux conditions
de vie locale sont peu étudiés (2, 3). En 2005,
le taux de prématurité représente 9,6% des naissances soit
12,9 millions dans le monde entier. Les taux les plus élevés de
prématurité sont rencontrés en Afrique soit 11,9% et
seulement 6,2% en Europe, considéré comme le plus bas selon l'OMS
(4).
La prématurité est l'une des
premières causes de décès du nouveau-né en Afrique
et constitue un problème majeur de santé publique
(5). Elle est la première responsable de
mortalité et de morbidité néonatale et au niveau de la
mortalité périnatale, elle se place devant le RCIU et les
malformations (6). Lawn et al trouvent que les naissances
prématurées sont les premières causes de
décès néonatal et représentent 27% de la
mortalité néonatale et l'OMS, en 2008 l'estime à 30%
(7,8).
Les évènements conduisant aux naissances
prématurées ne sont pas complètement
élucidés malgré le fait que les étiologies soient
multifactorielles. Les causes liées à la
prématurité incluent les conditions médicales de la
mère ou du foetus, les facteurs génétiques, les causes
environnementales, les facteurs socio-économiques et la
prématurité iatrogène (4,9).
Dans les pays développés, en particulier
en France, le taux de prématurité a augmenté ces dix
dernières années atteignant aujourd'hui 7% selon des
donnés AUDIPOG (10). Cette augmentation n'est pas
isolée à l'Europe et est liée à l'augmentation du
nombre de grossesse gémellaire avec les techniques d'aide
médicale à la procréation. Aux Etats-Unis
(9), il est passé de 5,9% en 1981 contre 12,7% en 2005.
Dans les pays en voie de développement, le taux
de prématurité est assez élevé. Au Gabon, en 1999,
Moutandou-Mboumba et al ont trouvé le taux de
prématurité de 11,8% (11). Balaka et al, en
2001, ont trouvé un taux de prématurés de 11,1% avec un
taux de létalité à 30,1% (12).
Ndiayé et al, au Sénégal en 2005, ont montré que la
multiparité, le nombre de CPN inférieur à 3 et le
paludisme (19,1%) sont des facteurs significativement associés à
la prématurité(13). Ce qui rejoint à peu
près Balaka et al qui avaient identifié en plus la
primiparité, les soins prénataux inadéquats, l'âge
maternel ou le faible niveau d'éducation.
Au Cameroun, Tietche et al, en 1998,
ont estimé à 21,05% le taux de prématuré à
la maternité principale à l'unité Petits Poids de
Naissance de l'Hôpital Central de Yaoundé (14).
En 2005, Monebenimp et al ont révélé un taux de
prématurité à 57% au CHU de Yaoundé avec une
mortalité néonatale de 35,8%o et périnatale de 92%o.
(15).
Munyutu a trouvé une
prévalence d'accouchements prématurés à 10,4% selon
une étude faite en 2010 à HGOPY mais sans évaluer les
facteurs de risque de la prématurité (16).
Dans les pays en voie de développement, la
prise en charge des prématurés reste difficile à cause des
moyens très limités notamment des unités
spécialisées qui ne sont pas existantes ou alors inefficientes;
la prise en charge immédiate accompagnée d'une surveillance
rigoureuse du devenir de ce nouveau-né prématuré n'est pas
toujours stricte. Celle-ci pourrait être optimisée par une
identification rigoureuse des facteurs de risque dans les structures à
moyens réduits.
Dans le souci de diminuer la fréquence des
naissances prématurées, et de contribuer à l'atteinte de
l'OMD n°4 qui est de « réduire la mortalité des
enfants de moins de 5 ans », nous nous proposons d'étudier la
prématurité en déterminant les différents facteurs
de risque et le devenir hospitalier à l'Hôpital
Gynéco-Obstétrique et Pédiatrique de Yaoundé.
JUSTIFICATION
JUSTIFICATION DE L'ETUDE
L'étude faite par Munyutu, en 2010 à
l'HGOPY, recherchait les aspects épidémiologiques et cliniques
des accouchements prématurés. L'objectif qui n'était que
de décrire les accouchements avant terme sur le plan
épidémiologique et clinique, nous relevons que les facteurs de
risque n'ont pas été abordés. Dans cette étude,
l'incidence des accouchements prématurés était de 10,4%
(16).
Devant la fréquence élevée de
naissances prématurées dans les pays en voie de
développement, soit 12,5% selon l'OMS en 2005 (4) et
à l'HGOPY (16) et, qu'aucune étude sur les
facteurs de risque de la prématurité n'a été faite
depuis plus de 10 ans dans cet hôpital, nous voulons déterminer
l'incidence de la prématurité et les facteurs qui induisent les
naissances avant terme ainsi que leur devenir hospitalier. Cette étude
nous permettrait d'évaluer les risques de prématurité et
de mettre en oeuvre des stratégies afin de contribuer à la
diminution du taux de mortalité néonatale qui en est la
première conséquence.
HYPOTHESE DE TRAVAIL
HYPOTHESE DE TRAVAIL
Les facteurs de risque maternels et/ou foetaux
conduisent aux naissances prématurées.
QUESTION DE RECHERCHE
QUESTION DE RECHERCHE
Quels sont les facteurs de risque de
prématurité retrouvés chez les nouveau-nés ayant
séjourné à l'HGOPY et leur devenir hospitalier ?
OBJECTIFS
OBJECTIF GENERAL
Evaluer les facteurs de risque des naissances
prématurées chez les nouveau-nés de l'HGOPY et leur
devenir hospitalier.
OBJECTIFS SPECIFIQUES
§ Déterminer l'incidence de nouveau-nés
prématurés hospitalisés à l'unité de
néonatologie de l'HGOPY
§ Evaluer les facteurs de risque maternels
associés à cette prématurité.
§ Evaluer les facteurs de risque foetaux associés
à la prématurité.
§ Déterminer le devenir hospitalier des
nouveau-nés prématurés admis à l'unité de
néonatologie de l'HGOPY et les facteurs qui influencent ce devenir.
REVUE DE LA LITTERATURE
I. RAPPELS DES CONNAISSANCES
1. DEFINITION DES TERMES
D'après l'OMS, une naissance est
prématurée lorsqu'elle survient avant 37 SA
révolue (moins de 259 jours), définie par le premier jour des
dernières règles (1,17). La
prématurité se subdivise en trois (03) dont :
« Extremely preterm » (<28SA), « Very
pretrem » (28-<32SA), « Moderate to late
preterm » (32-<37SA). En France, tout nouveau-né de plus de
22SA ou de plus de 500g, né vivant et viable doit être
déclaré comme un être à part entière. Selon
la classification française (18, 19, 20), on
distingue :
ï La petite prématurité :
s'étend du début de la 33ème à la fin de
la 36ème SA
ï La grande prématurité : va du
début de la 28ème à la fin de la
32ème SA
ï La très grande prématurité :
concerne les enfants nés au cours des 26ème et
27ème SA
ï L'extrême prématurité : est
définie par une naissance survenant avant la 26ème SA
(22-26SA).
-Le faible poids de
naissance est un poids de naissance inférieur à
2500g quelque soit l'âge gestationnel. On distingue le très faible
poids de naissance inférieur à 1500g et le poids de naissance
extrêmement petit inférieur à
1000g(1,21).
-Le retard de croissance
intra-utérin(RCIU) est un ralentissement de la croissance
aboutissant à un poids inférieur au 10ème
percentile pour l'âge gestationnel. Il peut être harmonieux
(atteinte identique du poids, de la taille et du périmètre
crânien) ou disharmonieux (atteinte prédominante ou exclusive du
poids). (4,22).
2. ASPECT CLINIQUE (19, 20, 23, 24,
25)
Le prématuré, au fur et à mesure
qu'il grandit, prend l'apparence du nouveau-né à terme. Il est
recouvert de vernix caseosa. Sa peau est fine et érythrosique, parfois
rouge vif. Elle est douce et de consistance gélatineuse. Les
réserves de graisses sous-cutanées sont faibles. Il existe
parfois un oedème au niveau des extrémités. Le lanugo
(duvet), plus ou moins important, recouvre ses épaules et son dos.
L'absence de relief et la mollesse du pavillon de l'oreille, de même que
l'absence de striation plantaire, la petite taille des mamelons et l'aspect des
organes génitaux externes sont des critères importants de
prématurité. Le prématuré a un tonus qui est
fonction de son âge gestationnel, sachant que le prématuré
de moins de 32SA a des mouvements spontanés en slaves (tableau
I).
v Les critères chronologiques
- La date des dernières règles de la parturiente
est un élément essentiel,
mais les causes d'erreur sont nombreuses : métrorragies
simulant des règles en début de grossesse, cycles
irréguliers, retour de couches, fécondation intervenue au cours
du cycle suivant les règles de privation d'une contraception
oestro-progestative.
- L'échographie précoce précise la date
de début de la grossesse à 3-5 jours près entre 7-8
SA et à 12 SA (par mesure de la longueur crânio-caudale
de l'embryon, corrélée au diamètre bipariétal
à partir de 10 SA, date à laquelle : longueur
crânio-caudale = 30 mm et BIP = 10 mm), et à 7-10 jours
près entre la 12 et 19 SA (par mesure du diamètre
bipariétal et de la longueur du fémur) ; cette datation
échographique est plus aléatoire après 20 SA.
Tableau I: Dubowitz/Ballard Exam for Gestational
Age
Sign
|
-1
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Skin
|
Sticky, friable, transparent
|
Gelatinous red, translucent
|
Smooth pink, visible veins
|
Superficial peeling and/or rash, few veins
|
Cracking, pale areas, rare veins
|
Parchment, deep cracking, no vessels
|
Leathery, cracked, wrinkled
|
Lanugo
|
None
|
Sparse
|
Abundant
|
Thinning
|
Bald areas
|
Mostly bald
|
|
Plantar Creases
|
Heel-toe
40-50 mm :-1 <40 mm : -2
|
Heel-toe >50 mm, no creases
|
Faint red marks
|
Anterior transverse crease only
|
Creases over anterior 2/3
|
Creases over entire sole
|
|
Breast
|
Imperceptible
|
Barely perceptible
|
Flat areola, no bud
|
Stippled areola, 1-2 mm bud
|
Raised areola, 3-4 mm bud
|
Full areola, 5-10 mm bud
|
|
Eye & Ear
|
Lids fused, loosely = -1, tightly = -2
|
Lids open, pinna flat, stays folded
|
Slightly curved pinna, soft with slow recoil
|
Well-curved pinna, soft but ready recoil
|
Formed and firm, with instant recoil
|
Thick cartilage, ear stiff
|
|
Genitals male
|
Scrotum flat, smooth
|
Scrotum empty, faint rugae
|
Testes in upper cannal, rare rugae
|
Testes descending, few rugae
|
Testes down, good rugae
|
Testes pendulous, deep rugae
|
|
Genitals female
|
Clitoris prominent, labia flat
|
Prominent clitoris, small labia minora
|
Prominent clitoris, enlarging minora
|
Majora and minora equally prominent
|
Majora large, minora small
|
Majora cover clitoris and minora
|
|
score
|
-10
|
-5
|
0
|
5
|
10
|
15
|
20
|
25
|
30
|
35
|
40
|
45
|
50
|
AG
|
20
|
22
|
24
|
26
|
28
|
30
|
32
|
34
|
36
|
38
|
40
|
42
|
44
|
![](Facteurs-de-risque-et-devenir-hospitalier-des-nouveaux-nes-prematures--l-hpital-gyneco-obst2.png)
Source: Ballard JL, Khoury JC, Wedig K et al.
New Ballard score, expanded to include extremely premature infants. J Pediatr
1991;119:417-23.
v Critère de maturation morphologique
Ces critères ont une meilleure
sensibilité que l'examen neurologique, mais ont une
reproductibilité modérée. Ils sont tirés de
l'inspection clinique du nouveau né et s'intéressent au
développement des plis plantaires, de la chevelure, du lanugo, de la
position des testicules ou de l'écartement des grandes lèvres, de
la consistance du cartilage de l'oreille, de l'aspect et la consistance de la
peau, de l'aspect du mamelon et la taille de l'aréole, de la
présence ou non d'un oedème et de la longueur des ongles. Ces
critères ne sont pas affectés par l'hypotrophie ni les
pathologies habituelles du prématuré (tableau
II).
v Critère de maturation
neurologique
L'examen neurologique permet de quantifier le terme
avec une assez bonne précision. Il évalue la maturation
cérébrale sur différents critères : le tonus
passif, les mouvements spontanés, les reflexes archaïques et les
reflexes oculaires. Cependant, cet examen neurologique n'est que peu
contributif dès qu'il existe une pathologie interférant avec
l'examen lui-même ou bien une atteinte neurologique (tableau
III).
Tableau II : Critères morphologiques de
maturation, selon Valérie Farr
Âge gestationnel
|
Avant 36 semaines
|
37-38 semaines
|
39-40 semaines
|
41-42 semaines
|
Vernix
|
Épais et diffus
|
Diffus
|
Moins abondant
|
Absent
|
Aspect cutané
|
Peau transparente avec nombreuses veinules sur l'abdomen
|
Rose, veines moins apparentes et plus grosses
|
Rose pâle et réseau veineux non visible
|
Lanugo
|
Disparition progressive
|
Fin, limité aux épaules
|
Absent
|
Absent
|
Consistance de la peau
|
Fine
|
Douce, de + en + épaisse
|
|
Desquamation
|
Striation plantaire
|
1 ou 2 plis au 1/3 antérieur
|
Plis plus nombreux sur les 2/3 antérieurs
|
Nombreux plis
|
sur toute la plante
|
Cheveux
|
Laineux, cornes frontales non dégagées
|
Intermédiaires
|
Soyeux, cornes
|
frontales dégagées
|
Pavillon de l'oreille
|
Pliable, cartilage absent
|
Pliable, cartilage présent
|
Raide, cartilage
|
bien palpable
|
Diamètre mamelonnaire
|
2 mm
|
4 mm
|
= 7 mm
|
Fille
Organes génitaux
externes
Garçon
|
Grandes lèvres très distantes, clitoris saillant
|
Grandes lèvres recouvrant presque les petites
lèvres
|
Petites lèvres et clitoris recouverts
|
Testicules en position haute à la sortie du canal
inguinal, scrotum peu plissé
|
Intermédiaires
|
Testicules au fond
scrotum plissé
des bourses,
|
Source: Farr V, Kerridge DF, Mitchell RG. The
value of some external characteristics in the assessment of gestational age of
birth. Develop Med Child Neurol 1966;8:657.
Tableau III : critères neurologiques de
maturation, selon Claudine Amiel-Tison
|
28 weeks
|
30 weeks
|
32 weeks
|
34 weeks
|
36 weeks
|
38 weeks
|
40 weeks
|
Sucking reflex
|
Weak and not really synchronized with deglutition
|
Stronger and synchronized with deglutition
|
Perfect --------> -------------> -->
|
Rooting
Reflex
|
Long latency period, response is slow and imperfect
|
Complete and more rapid
Hand to mouth attraction established
|
Brisk
Complete ---------> -------------> -->
Durable
|
Grasp reflex
|
Finger grasp is good and reaction spreads up whole upper limb but
not strong enough to lift up infant from bed
|
Stronger
|
Stronger
|
Reaction of upper limb is strong enough to lift up infant from
bed
|
Moro reflex
|
Weak, obtained just once and not elicited every time
|
Complete reflex ------> --------------->
---->
|
Crossed extension
|
Flexion and extension in a random pattern, purposeless reaction
|
Extension but not adduction
|
Still incomplete
|
Good response with:
1. extension,
2. adduction,
3. fanning of the toes
|
Automatic walking
|
----
|
----
|
Begin tip- toeing with good support on sole and a righting
reaction of legs for a few seconds
|
Pretty good
Very fast
Tip- toeing
|
-A premature who has reached 40 weeks walks in a toe- heel or
tip-toes.
-A full-term new born of 40 weeks walks in a heel-toe progression
on whole sole of foot.
|
Source: Amiel-Tison C. Neurological evaluation
of the maturity of newborn infants. Arch Dis Child 1968;43:89-92.
3 CAUSES ET FACTEURS DE RISQUE DES NOUVEAU-NES
PREMATURES (19, 20, 23, 24, 25).
a. Causes
Les causes de la prématurité sont
multifactorielles selon qu'elle est spontanée ou induite.
Concernant la prématurité spontanée, les
causes peuvent être :
· Maternelles : infections
génito-urinaires (streptocoque B, Escherichia coli), ou
généralisées (grippe, rubéole, toxoplasmose,
listériose), pathologie maternelle (diabète, HTA, insuffisance
rénale), malformations utérines, béances
cervico-isthmiques, la prise de tabac ou d'alcool.
· Foetales : grossesse multiple, hydramnios, les
anomalies génétiques (aberrations chromosomiques, malformation),
les embryofoetopathies (toxoplasmose, rubéole), rupture
prématurée des membranes, et les atteintes placentaires à
type de placenta prævia.
· Dans certains cas, les causes peuvent être
idiopathiques et représentent 20 à 30%, voire 40% des cas
(23, 26).
Concernant la prématurité induite,
l'interruption de la grossesse avant le terme est une décision
médicale : l'HTA maternelle et la toxémie gravidique, le
RCIU, le diabète, les allo immunisations rhésus, la souffrance
foetale aigue, les hémorragies du troisième trimestre :
placenta prævia hémorragique, placenta abruptio
(18,26).
b. Facteurs de risque (18, 26)
Sans être des causes à proprement parler,
ces facteurs sont importants à prendre en compte en terme de
prévention. On identifie plusieurs dont :
· Primiparité
· Multiparité
· Age inférieur à 18 ans ou
supérieur à 35 ans
· Tabagisme, alcoolisme, toxicomanie
· Antécédents de prématurité
et/ou de fausse couche tardive
· Mauvaises conditions socio économiques tels que
la fatigue liée au travail, les déplacements quotidiens, position
debout prolongée, dénutrition relative, stress ou surmenage.
· Un mauvais suivi de la grossesse, avec un nombre de
CPN<4.
4. COMPLICATIONS (27,28)
Elles sont pour l'essentiel liées à
l'immaturité des grands systèmes de l'enfant né
prématurément, quelle que soit la cause de la naissance
prématurée. Elles se répartissent selon l'évolution
dans le temps ; c'est ainsi que nous aurons les complications à
court et à long terme.
4.1 Complications à court terme chez l'enfant
prématuré.
Les prématurés représentent 1/3
de décès aux USA, avec approximativement 45% de paralysie
cérébrale, 35% d'affection oculaire, 25% de troubles
cognitifs.
Les complications de la prématurité sont
impliquées dans le fort taux de mortalité et de morbidité
infantiles chez les enfants pré termes comparés aux
nouveau-nés à terme. Le risque de complication augmente avec
l'augmentation de l'immaturité (plus l'enfant est immature, plus le
risque de complication est grand).
Dans un rapport du «National Institute of Child
Health and Human Development (NICHD) Neonatal Research Network», il est
ressorti les complications suivantes et leur fréquence :
détresse respiratoire (93%), rétinopathie (59%), PCA (46%),
dysplasie broncho-pulmonaire (42%), sepsis (36%), ECUN (11%), hémorragie
intra ventriculaire (7-9%), leucomalacie péri ventriculaire (3%).
Concernant les complications, les enfants sont plus
à risque de développer les complications à cour terme
résultant de leur immaturité anatomique ou fonctionnelle durant
la période néonatale.
ü Hypothermie
La perte rapide de chaleur est due à leur
surface corporelle relativement large et l'inaptitude à produire assez
de chaleur. La chaleur est perdue par conduction, convection, radiation et
évaporation.
L'hypothermie peut contribuer à des
désordres métaboliques tels que l'hypoglycémie ou
l'acidose. Chez les prématurés extrêmes (<26SA),
l'hypothermie est associée à l'augmentation de la
mortalité et, chez les survivants à une insuffisance pulmonaire.
Ils sont à haut risque d'hypothermie immédiatement, après
la naissance, dans la salle d'accouchement.
ü Anomalies respiratoires
· Syndrome de détresse respiratoire (SDR)
Est causé par le déficit
en surfactant. L'incidence et la sévérité du SDR augmente
lorsque l'âge gestationnel diminue.
· Dysplasie broncho-pulmonaire
Connu aussi sous le nom de ` maladie chronique du poumon', est
une complication tardive respiratoire qui est rencontré le plus souvent
chez les TFPN. Il se définit par rapport au taux d'O2.
· Apnée
Survient chez 25% des prématurés. Les
apnées se définissent comme des pauses respiratoires de plus de
20 secondes ou plus courtes associées à une cyanose, une
pâleur brusque, une hypotonie ou une bradycardie. Il peut s'agir
d'apnées syndromatiques en rapport avec une autre
pathologie (anémie, ischémie cérébrale,
infection,...) ou bien d'apnées idiopathiques dues à une
immaturité neurologique.
Les enfants doivent avoir un monitoring continu des
fréquences cardiaque et respiratoire dès la naissance; de
même que l'O2 afin d'éviter une hypoxie.
ü Anomalies cardiovasculaires
· La persistance du canal artériel (PCA)
Elle est commune chez les prématurés, dans 30%
chez les TFPN. La PCA envoit le sang de la gauche vers la droite,
résultant de l'augmentation du débit à travers la
circulation pulmonaire et la diminution de la perfusion dans la circulation
systémique. La conséquence physiologique dépend de la
taille du shunt et la réponse du coeur et des poumons au shunt.
Cliniquement, on a L'apnée, la détresse respiratoire, la
défaillance cardiaque ou insuffisance cardiaque.
· La pression artérielle (PA)
Une pression basse est commune chez les
nouveau-nés, même sans signe évident de choc, et
spécialement chez les extrêmes FPN. Il ressort que les
nouveau-nés avec une PA basse sans choc ont un mauvais pronostic.
Certaines interventions sont utilisées pour
augmenter la PA, spécialement chez les extrêmes FPN à cause
de sa morbidité significative (hémorragie intra ventriculaire et
mortalité).
La diminution de la PA peut être
expliquée par une asphyxie périnatale, une PCA
hémodynamiquement significative, infection, hypoxie, immaturité
des récepteurs des systèmes régulant la PA et
l'insuffisance adrénaline.
Afin d'augmenter la PA basse, plusieurs options sont
utilisées : remplissage (cristalloïdes, colloïdes),
traitement ionotrope à base de dopamine initialement. Si la dopamine est
inefficace, on y ajoute de l'épinéphrine à la dopamine.
ü Hémorragie intra
ventriculaire
Elle est due à la fragilité de
l'endothélium vasculaire cérébral, aux troubles de
l'hémostase, à l'hypothermie, à l'hypoxie ou à
l'hypercapnie. Elle expose aux risques de convulsion, d'hydrocéphalie,
ou encore d'infirmité motrice cérébrale. Elle survient
habituellement dans la matrice germinale fragile et augmente de
fréquence quand le poids de naissance diminue. Son incidence est de 12%
et 15% chez les TFPN.
Par ailleurs, on a également sur le plan
neurologique la leucomalacie péri ventriculaire qui réalise une
ischémie multifocale du cerveau profond due à des modifications
du débit sanguin cérébral, soit anténatales soit
postnatales induites par un collapsus, une hypoxie prolongée, une
hypercapnie, une persistance du canal artériel.
ü Anomalies du glucose
Des désordres du métabolisme du glucose,
il peut résulter l'hyperglycémie ou l'hypoglycémie.
L'hypoglycémie existe chez 6 à 10% des prématurés
alors qu'elle ne touche que 0.3% des nouveau-nés en
général. Elle est due à un excès de dépenses
(thermorégulation et respiration), à de trop faibles
réserves et l'immaturité de la néoglucogenèse.
ü Entérocolite ulcéro
nécrosante(ECUN)
Elle est de 2-10% chez les TFPN. Elle est
associée à une forte mortalité; les survivants ont un
risque accru de retard de croissance et désordres neurologiques. Chez
les prématurés avec ECUN, 10% ont des difficultés gastro
intestinales à long terme avec perte de selles persistante et mouvements
péristaltiques très fréquents.
ü Infections
Elles sont communes chez les prématurés,
surtout les infections tardives (i.e. survenant après 3 jours de vie).
Les germes en cause sont les organismes Gram(+) dans 70% des cas, staphylocoque
coagulase(-) dans 48%. Ceux développant une infection tardive sont plus
à risque de mourir que ceux non infectés, et les survivants font
un long séjour hospitalier. Les autres complications associées
à un haut risque d'infection sont l'intubation prolongée,
dysplasie broncho pulmonaire, les injections répétées, la
PCA et l'ECUN.
Le sepsis néonatal est fortement impliqué dans
le devenir neurologique et les troubles de croissance.
ü Rétinopathie
C'est le développement d'un désordre
vasculaire prolifératif qui survient dans les rétines pas assez
vascularisées des prématurés. L'incidence et la
sévérité augmentent lorsque l'âge gestationnel ou le
poids de naissance diminue. Il apparait le plus souvent à 34SA post
menstruelle mais on peut le voir plus tôt 30-32SA. La rétinopathie
avance irrégulièrement jusqu'à 40-45SA et se résout
spontanément dans la majorité des cas. Par contre, ceux dont la
rétinopathie n'est pas traitée ont un risque accru de faible
vision selon le pronostic oculaire.
4.2 Complications à long terme chez le
prématuré
Chez les pré termes survivants, il y a un
fort taux de troubles du développement neurologique et de
problèmes de santé chronique.
ü Troubles du développement
neurologique
Comparés aux nouveau-nés à
terme, les prématurés ayant survécu développent des
perturbations sur le plan neurologique. Le risque diminue avec la croissance de
l'âge gestationnel
· Atteinte des capacités cognitives
· Déficits moteurs atteignant les petits et gros
motoneurones à délai moyen, paralysie cérébrale.
· Troubles sensoriels à type de pertes auditive et
visuelle
· Problèmes psychologique et comportementaux.
ü Complications chroniques
Les prématurés, particulièrement
ceux d'extrêmes petits poids de naissance, ont plus de risque de
conditions médicales chroniques comparés aux enfants nés
à terme. Les extrêmes petits poids de naissance sont plus sujets
à l'asthme, troubles cognitifs, et limitation des fonctions au niveau de
l'éducation et requièrent des services spéciaux.
Les enfants nés prématurément font
plus de maladie récurrente nécessitant plusieurs
réadmissions hospitalières, en comparaison aux nouveau-nés
à terme.
Les causes les plus communes de ré hospitalisation sont
les infections (spécialement au virus syncitial, problème
respiratoire dont l'asthme, problème de nutrition et complications
chirurgicaux). D'autres troubles chroniques chez les prématurés
survivants incluent les dysplasies broncho pulmonaires, le reflux gastro
oesophagien (RGO), le syndrome de la mort subite du nourrisson, les troubles
auditifs et visuels.
Les enfants prématurés sont plus
exposés au retard de croissance comparés aux nouveau-nés
à terme
Le trouble de croissance chez les extrêmes petits poids
de naissance persiste dans l'âge scolaire.
ü Atteinte de la fonction pulmonaire
Les prématurés sont à risque
d'avoir des problèmes pulmonaires qui peuvent résulter de la
capacité réduite des exercices, ou l'augmentation des
symptômes respiratoires, retrouvés dans certaines études en
Grande Bretagne, en Irlande, ou aux USA.
ü Effets sur la santé à l'âge
adulte
· Résistance à
l'insuline : les adultes aux ATCDS de prématurité
ont plus tendance à développer une insulino résistance et
une augmentation de la pression artérielle.
· HTA et atteintes vasculaires :
les adultes nés prématurément ont une tension
artérielle élevée.
Il y aurait une hypothèse selon laquelle les
FPN auraient un rôle dans le développement de l'HTA essentielle
chez les adultes.
· Reproduction : la
prématurité a été associée à une
diminution de la reproduction à l'âge adulte, comme l'a
montrée une étude faite en Norvège. Le taux de
reproduction était bas chez les adultes nés avec un AG
très bas.
ü Problèmes de santé à long
terme et besoins éducationnels
Comme nous l'avions dit précédemment,
les prématurés ayant survécu sont à risque de
développer des pathologies chroniques et des complications au niveau du
développement neurologique, qui parfois nécessitent des soins de
santé additionnels et des services d'éducation. Vu que le nombre
de prématurés survivants augmente et atteignent l'âge
scolaire, il est impératif que leurs besoins sanitaires et
éducationnels soient identifiés, et les ressources pourvues
à cet effet. Ceci est spécialement vrai pour les enfants qui
étaient nés avec un extrême FPN et qui ont plus de risque
de faible pronostic sur leur santé.
ü Coût social
Si la prématurité peut être
évitée, cela aurait un grand impact sur le plan financier dans le
monde entier.
En conclusion, les complications chez les
prématurés jouent un rôle dans le taux élevé
de mortalité et de morbidité chez les prématurés.
Les risques de complication augmentent avec l'immaturité. Par
conséquent, les enfants, extrêmement prématurés
(<25SA), ont le plus fort taux de mortalité (50%) et s'ils survivent,
ont un plus grand risque de morbidité à long terme.
5. PRONOSTIC (23)
Les prématurés sont classés en
deux catégories:
ï ceux nés à plus de 32SA qualifiés
de prématurés moyens dont le pronostic vital est
généralement bon
ï ceux nés à moins de 32SA, grands
prématurés pour lesquels le taux de mortalité est
très élevé.
Tableau IV : Données
générales chez les < 32 SA et/ou < 1500 g
Type de séquelles
|
TOTAL
(%)
|
Séquelles majeures
(%)
|
Séquelles mineures
(%)
|
Pschycomotrices
Visuelles
Auditives
Langage
Respiratoires
|
45
28
6
10
27
|
17
2
2
20
1
|
28
26
4
20
26
|
Source: Larroque B, Ancel P-Y, Marret S.
Neurodevelopmental disabilities and special care of 5-year-old children born
before 33 weeks of gestation (the EPIPAGE study): a longitudinal cohort study.
Lancet 2008;371:813-20.
II. EPIDEMIOLOGIE DE LA PREMATURITE
Selon l'OMS, on compte 9,6% de naissances en
pré terme, avec approximativement 85% concentrés en Afrique et en
Asie (4).
Tableau V: Preterm birth rates, number of preterm births
United Nations geographical region/sub region. (2005)
Region/ sub region
|
# of preterm births
|
% of preterm births
|
No. in 1000s
|
%
|
World total
|
12 870
|
9.6
|
More developed countries
|
1 014
|
7.5
|
Less developed countries
|
7 685
|
8.8
|
Least developed countries
|
4 171
|
12.5
|
Africa
|
4 047
|
11.9
|
Asia
|
6 907
|
9.1
|
Europe
|
466
|
6.2
|
LA and the Caribbean
|
933
|
8.1
|
North America
|
480
|
10.6
|
Source: Beck S, Wojdyla D, Say L,
Betran AP, Merialdi M, Requejo JH, et al (2010). The worldwide incidence of
preterm birth: a systemic review of maternal mortality and morbidity. Bull WHO
Organ; 88:31-8(4).
Les taux de prématurité les plus
élevés sont rencontrés en Afrique et en Amérique du
Nord, soit 11,9% et 10,6% respectivement. En Europe, le taux est de
6,2% ; Ces résultats rejoignent l'étude de Lawn et al
(29) en définissant le taux de
prématurité élevé dans les Pays en voie de
développement et les Pays sous-développés.
La prématurité constitue l'une des
premières causes de mortalité néonatale; 30% selon l'OMS
en 2008 (7) et, 27% selon Lawn et al (8).
![](Facteurs-de-risque-et-devenir-hospitalier-des-nouveaux-nes-prematures--l-hpital-gyneco-obst3.png)
Figure 1: causes of neonatal deaths. The Global
Burden of Disease: 2004 update. World Health Organization, Geneva,
2008. Source:www.who.int/whosis/indicator/compendium/2008
(7).
1. DANS LES PAYS DEVELOPPES
Allen et al (30) ont
évalué la mortalité et la morbidité à 6 mois
d'enfants prématurés nés entre 22 et 25 semaines de
gestation, de 1988 à 1991en Angleterre. Il ressort que 39% survivent
jusqu'à l'âge de 6 mois. La survie augmente parallèlement
à l'augmentation de l'âge gestationnel. Aucun ne survit à
22 semaines, 15% survivent à 23 semaines, 56% à 24 semaines, 79%
à 25 semaines. Les enfants les plus immatures présentent une
incidence plus élevée de complications sévères
(hémorragie et leucomalacie péri ventriculaires,
rétinopathie du prématuré). La survie est de 2% à
23 semaines, de 21% à 24 semaines et de 69% à 25 semaines. Les
chiffres de survie de cette étude sont comparables à ceux
trouvés par Hack et al. (31).
La naissance prématurée complique environ 11%
des grossesses aux Etats-Unis, soit une augmentation relative de plus de 25%
depuis 1980 (32).
Berkowitz et al ont étudié les facteurs de
risque pour les sous types de prématurité en 1998 aux Etats-Unis.
Parmi les facteurs de risque épidémiologiques, les odds ratio ont
montré un risque accru pour les trois sous- types de
prématurité à savoir la RPM, le travail
prématuré et la prématurité
induite(33).
En France, Foix-L'Hélias et al ont
évalué les facteurs de risque de la prématurité en
2000 ; il en ressort que le taux de prématurité est de 4,9%
et les facteurs de risque liés significativement à la
prématurité sont l'âge=35ans, la nulliparité, les
antécédents obstétricaux dont l'IVG et une surveillance
prénatale inadéquate. Par contre, les facteurs tels que
l'âge<20 ou vivre seule ne sont pas liés significativement
à la prématurité (34).
L'étude EPIBEL, en 2004 en
Belgique, s'était penchée sur toutes les naissances
«inborn» d'âge gestationnel de 22 à 26 semaines
d'enfants nés en Belgique durant les années 1999 et 2000. Le taux
de survie pour les enfants nés vivants était de 54% pour le
groupe entier. Ce taux est passé de 6% pour les 23 semaines à
plus de 70% pour les enfants de 26 semaines (35).
En 2010, en Asie, Schrestha et al ont
étudié le devenir des nouveau-nés prématurés
et les facteurs de risque associés (36). L'incidence de
la prématurité était de 19,5% et les facteurs
associés ont été le suivi inadéquat de la grossesse
(52%), l'âge maternel<20 (34,7%), l'hémorragie ante partum
(23,4%) et l'HTA maternel (13,1%). Le taux global de survie était de
79,4% avec peu d'âge gestationnel minime et pesant 880g. Les causes de
décès étaient la maladie des membranes hyalines (64,5%),
le sepsis (58,06%), et l'entérocolite nécrosante (25,8%).
2. EN AFRIQUE
Le taux de prématurité en Afrique reste
encore assez élevé et la mortalité néonatale
liée à des facteurs intrinsèques ou extrinsèques
à la mère y contribuent fortement.
Meda et al, dans une étude portant sur les
facteurs de risque de la prématurité et les RCIU en 1995, au
Burkina Faso, l'analyse multi variée a déterminé la
primiparité et le poids maternel=50 kgs comme facteurs de risque
spécifiques à la prématurité alors que
l'insuffisance des soins prénatals, les pathologies maternelles durant
la grossesse et la nulliparité sont communs à la
prématurité et au RCIU (37).
En Guinée, Diallo et al, en
1998, ont trouvé que la prématurité était
responsable de 52,9% de décès. Cette forte mortalité
était due au fait que le prématuré était
vulnérable au risque d'asphyxie et d'infection par immaturité de
nombreuses fonctions. Il a ressorti également que les moins de 37SA avec
un poids<2500g avaient un niveau de mortalité beaucoup plus
élevé. Concernant les facteurs prédisposant, 30,76% des
mères avaient entre 14 et 18 ans et 67,2% avaient fait moins de 2 CPN.
Donc, l'âge maternel, le niveau d'instruction, le nombre de CPN ou encore
les infections maternelles influaient sur la mortalité
néonatale(38).
Moutandou-Mboumba et al, en 1998 au Gabon, ont
trouvé 11,8% de prématurés dont 1,79% pour les
prématurés de moins de 32SA, 2,82% entre 32 et 35SA, et 7,19%
entre 35 et 37SA. Les facteurs tels que la parité (13,36% de primipares
et 35,34% de grande multipare), l'antécédent d'avortement
(44,25%), l'âge (6,9% de moins de 20 ans et 3,4% de plus de 40 ans)
étaient considérables (11).
Au Sénégal, Ndiaye et al, en 2005, ont
trouvé que la multiparité, le nombre de CPN inférieur
à 3 et le paludisme étaient significativement associés
à la prématurité. En effet, il a ressorti que une
parité= 3, un nombre de CPN< 3 sont associés à un
risque significativement élevé de prématurité alors
qu'une parité= 3, une gestité< 3, un nombre de CPN= 3 ont un
effet protecteur. (13). Ces trouvailles rejoignent à
peu près ceux de Balaka et al. (12).
En 2008, Bezzaoucha et al ont trouvé un taux de
mortalité néonatale précoce de 83,4% et la
prématurité représentait 42,1% de décès
néonatal précoce devant la détresse respiratoire et les
infections au CHU de Blida en Algérie (39).
A Madagascar, Rabesandratana et al, en 2010, ont
trouvé un taux de prématurité de 15,1% et, 32%
étaient des grands prématurés et 17,7% avaient moins de
1500g. Le taux de mortalité évalué à 25,9%
était en rapport avec la grande prématurité, le
très faible poids de naissance (< 1500 g) et le mauvais score d'Apgar
(40).
3. AU CAMEROUN
Au Cameroun, la prématurité est
élevée de même que la mortalité liée à
cet état; mais les facteurs de risque ne sont pas évalués
profondément.
Tietche et al, en 1994, ont
étudié les facteurs de mortalité néonatale à
l'Hôpital Central de Yaoundé et, il en est ressorti que, entre
octobre 1989 et décembre 1990, 97 prématurés avaient
été admis et la mortalité hospitalière était
de 36,12% dont 75,5% étaient des prématurés
(41).
Monebenimp et al, en 2005, ont étudié la morbidité et
la mortalité des naissances intra hospitalières au CHUY
(15). Ils ont trouvé que 57% des bébés
étaient prématurés et la mortalité néonatale
était de 35,8 o/oo, et la mortalité périnatale
était de 92 o/oo.
Eloundou, en 2006, concernant les facteurs aggravant la
morbi-mortalité néonatale à HGOPY, a ressorti que la
mortalité néonatale intra hospitalière était de
16.8% et, les facteurs influençant étaient le statut matrimonial
(célibat+++), le contact du nouveau-né avec l'extérieur,
la coloration du liquide amniotique, l'Apgar <7 ; Les
prématurés constituaient le groupe le plus à risque de
mortalité. Comme cause de morbidité, la prématurité
était la deuxième cause derrière les asphyxies
néonatales (42).
Dans une étude portant sur les
facteurs de risque et le pronostic des FPN à HGOPY, en 2008, Miaffo a
ressorti que la proportion des hypotrophes prématurés
était 85,6% soit cinq fois celle des hypotrophes à terme. La
mortalité hospitalière était de 37,7% ; la
très grande prématurité était un facteur de risque
de mortalité derrière les FPN et une des principales causes de
décès après les infections néonatales et devant
l'asphyxie néonatale (43).
En 2010, Munyutu , dans une étude descriptive
des accouchements prématurés à HGOPY, la
prématurité représentait 10.4% des accouchements et, le
statut matrimonial, l'absence d'emploi, la primiparité associée a
un âge inférieur à 20 ans étaient associés
à l'accouchement prématuré de même que les
antécédents de prématurité (69,1%) et d'avortement
(42,7%), les accouchements prématurés induits (20%), grossesses
multiples (14%), le paludisme et les infections, 10% et 4% respectivement
(16).
Tchokoteu Pouasse, en 2010, a travaillé sur la
morbidité et la mortalité néonatale à HGOPY. Le
taux de mortalité néonatale était de 10% et il
était élevé pour les prématurés et les
faibles poids de naissance. La prématurité, à elle seule,
était responsable de 31,26% de décès
(44).
METHODOLOGIE
METHODOLOGIE
a) Type d'étude
Il s'agissait d'une étude rétrospective
analytique, type cas-témoins
b) Lieu de l'étude
L'étude s'est faite dans l'unité de
néonatologie de l'Hôpital Gynéco-Obstétrique et
Pédiatrique de Yaoundé.
L'unité de néonatalogie de l' HGOPY
fonctionne depuis Mai 2003. A son ouverture, elle comportait quatre (04) salles
d'hospitalisations, dont trois (03) pour les nouveau-nés
prématurés, une (01) pour les nouveau-nés à terme
et quatre (04) autres salles réparties comme suit : une (01) pour
les médecins, une (01) pour le major du service, une (01) salle servant
de salle de convivialité et la dernière de magasin.
En Juillet 2009, cette unité a connu une
extension. Aux précédentes salles se sont ajoutées trois
(03) salles d'hospitalisation pour les nouveau-nés
prématurés et une (01) salle pour la réanimation
néonatale intensive (pas encore opérationnelle), et une
deuxième salle pour les nouveau-nés à terme.
L'unité est dotée des équipements
suivants: dix-sept (17) couveuses, dont quatre (04) couplées à
des appareils de photothérapie, le matériel de réanimation
(table radiante, pompe à oxygène,...), quatre (04)
stérilisateurs de biberons, un (01) poupinel, quatre (04)
pèse-bébés, quinze (15) berceaux, douze (12) lits avec
moustiquaire pour les garde-malades, trois (03) chariots, deux (02)
réfrigérateurs. Le personnel médical est composé de
deux (02) médecins pédiatres, d'un (01) médecin
généraliste et des résidents en pédiatrie, le
personnel paramédical est composé de vingt-quatre (24) infirmiers
et aides-soignants et de deux (02) filles de salle.
Les activités de soins dans le service sont
coordonnées par un major infirmier et son adjoint. Les
nouveau-nés qui sont admis dans le service proviennent de la
maternité de l'HGOPY, ainsi que d'autres structures sanitaires de la
ville de Yaoundé voire du reste du pays (hôpitaux, dispensaires,
centres de santé...).
c) Période
étudiée
Le recrutement portait sur les nouveau-nés
admis entre Mai 2003 et décembre 2011.
d) Période de
l'étude
L'étude s'est déroulée de
Décembre 2011 à Février 2012.
e) Echantillonnage
· Population cible : les
nouveau-nés dont l'âge gestationnel était inférieur
à 37SA de tout sexe, admis à l'unité de
néonatologie de l'HGOPY entre Mai 2003 et Décembre 2011
· Critères de sélection
Critères d'inclusion
- Groupe de cas : tout nouveau-né vivant dont
l'âge gestationnel était inférieur à 37SA, admis en
unité de néonatologie pendant la période
étudiée.
- Groupe de témoins : tout nouveau-né
vivant dont l'âge gestationnel était supérieur à
37SA, admis en unité de néonatologie pendant la période
étudiée.
Critères d'exclusion
- Tout nouveau-né décédé avant
l'admission
- Tout dossier médical inexploitable.
Taille de l'échantillon
Elle a été calculée en utilisant
la formule de Schlesselman (45) ci-après :
![](Facteurs-de-risque-et-devenir-hospitalier-des-nouveaux-nes-prematures--l-hpital-gyneco-obst4.png)
n = taille d'échantillon
r = ratio cas/témoins (nombre de cas est égale au
nombre de témoin) =1
p= (p1+p2)/2= moyenne des proportions
p1-p2 = la différence entre les proportions
Zá = niveau de signifiance standardisé = 1,96
Zß = Puissance standardisée = 0,84
Application numérique :
Compte tenu du fait qu'aucune étude
n'était disponible au Cameroun pour utiliser les variables, nous avons
utilisé les données de l'étude cas-témoins faite
au Sénégal en 2006, sur les facteurs étiologiques de la
prématurité par Ndiaye et al (13). La valeur que
nous avons considérée est le nombre de CPN: soit 3,6% des cas ont
eu à faire moins de 2 CPN (p1) et 25% de témoins ont fait plus de
2 CPN (p2).
Soit n= (1+1/1)*0,143*(1-0,143)*(1,96+0,84)²/
(0,036-0,25)²
= 2*0,143*0,857*7,84/0,045796
D'où n= 42
Nous avons trouvé 42 cas et 42 témoins comme
taille minimale qui était supérieure à la taille de notre
échantillon soit 533 cas et 533 témoins.
f) Procédure
Après avoir obtenu la validation de notre protocole de
recherche et les autorisations des autorités compétentes à
savoir la direction de l'HGOPY, nous avons pris contact avec les majors de
l'unité de néonatalogie afin de les informer et obtenir leur
collaboration. Nous avons pu accéder aux archives et registres
d'admission et de décès, entrer en possession des dossiers des
nouveau-nés admis pendant la période d'étude, ce qui nous
a permis de collecter les informations pertinentes pour notre étude et
de les reporter sur une fiche technique individuelle (voire annexe) pour
chaque nouveau-né dont les prématurés (<37SA) et les
nés à terme (=37SA). Nous avons pu collecter 533 dossiers de cas
et 533 dossiers de témoins admis au cours de la période
d'étude.
g) Considérations
éthiques
Nous avons adressé une demande de clairance
éthique auprès de la Faculté de Médecine et des
Sciences Biomédicales (FMSB) afin d'obtenir leur approbation pour notre
étude
h) Variables
étudiées
ü Les renseignements d'information générale
à savoir le sexe, le terme, les paramètres
anthropométriques (poids, taille,...)
ü Les variables maternelles
- L'Age
- Le Statut matrimonial
- L'activité ou profession
- Le niveau d'instruction
- La gravidité et la parité
- La provenance
- Le suivi de la grossesse
- Le nombre et le lieu de CPN
- La prise de TPI
- Le lieu d'accouchement
- Les pathologies présentées au cours de la
grossesse
ü Les variables foetales
- Le sexe
- Le poids de naissance
- L'âge gestationnel
- Le score d'Apgar
- Le nombre de foetus par grossesse
- Les malformations congénitales
- La notion de réanimation
i) Matériels
Le matériel utilisé était pour la
collecte et le traitement des données (analyse, interprétation et
rédaction).
Il s'agissait de :
- Des fiches de renseignements
- Un ordinateur
- Une clé USB de 4Gigabytes, un modem internet
- Un registre
- Des logiciels statistiques tels que Microsoft Excel, SPSS
16.0
- Des consommables bureautiques (stylos à bille,
crayons, papiers format A4
j) Analyses statistiques
Les données ont été
collectées dans Microsoft Excel® version 2007 et analysées
à partir du logiciel SPSS (Statistical Package for Social Sciences)
version 16.0. Pour l'analyse des données, nous avons utilisé le
test de Chi Carré (P) dont le seuil de significativité
était P<0,05, le coefficient de corrélation de Spearman (R)
qui variait entre - 1 et 1 et le Odds ratio (OR).
Le seuil de significativité nous permettait
d'identifier tout résultat statistiquement significatif.
Le coefficient de corrélation de Spearman
établissait une corrélation entre les différentes
variables et, donnait le sens dans lequel évoluaient ces variables.
L'odds ratio permettait de mesurer le degré de
dépendance entre les variables aléatoires. A partir des
résultats, nous pouvions dire si la variable étudiée
était un facteur de risque ou protecteur contre le facteur maladie.
RESULTATS
A-Caractéristiques de la population
d'étude
INCIDENCE
Durant la période étudiée, du
1er Mai 2003 au 31 Décembre 2011, 7130 nouveau-nés
ont été admis à l'unité de néonatologie de
l'Hôpital Gynéco- obstétrique et Pédiatrique de
Yaoundé. Parmi ces nouveau-nés, 1894 étaient des
prématurés, c'est-à-dire nés avant 37 semaines
d'aménorrhée(SA), soit une incidence de 26,5%.
Sur les 1894 dossiers, nous n'avons retenu que 533
dossiers dont les informations ont pu être exploitées.
![](Facteurs-de-risque-et-devenir-hospitalier-des-nouveaux-nes-prematures--l-hpital-gyneco-obst5.png)
Figure 2 : Incidence des nouveau-nés
prématurés par année d'étude.
L'incidence des nouveau-nés
prématurés a connu une évolution en dents de scie. Elle a
augmenté entre 2003 et 2004 de manière exponentielle pour
décroitre progressivement jusqu'en 2006 et recroitre en 2007. Puis, de
2008 à 2011, elle a augmenté de manière graduelle.
![](Facteurs-de-risque-et-devenir-hospitalier-des-nouveaux-nes-prematures--l-hpital-gyneco-obst6.png)
Figure 3 : Répartition par sexe de la
prématurité
La plupart des prématurés étaient de
sexe masculin soit 282 (52,9%) contre 251(47,1%) de sexe féminin,
donnant un sex ratio de 1,13. Mais il n y avait pas de différence
statistiquement significative (P=0,179).
![](Facteurs-de-risque-et-devenir-hospitalier-des-nouveaux-nes-prematures--l-hpital-gyneco-obst7.png)
Figure 4 : Répartition de la
prématurité selon le poids de naissance
Sur les 533 prématurés recrutés lors
de l'étude, 528 dossiers comportaient le poids de naissance. Parmi eux,
les petits poids (1500-2499g) étaient majoritaires avec 49,6%.
Tableau VI : Répartition par
catégorie de prématurité (N=533)
Catégorie
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
22-25 SA*
|
12
|
2,3
|
26-27 SA**
|
18
|
3,4
|
28-32 SA***
|
191
|
35,8
|
33-36 SA****
|
312
|
58,5
|
Total
|
533
|
100
|
*extrême prématurité **très
grande prématurité ***grande prématurité
****petite prématurité.
Plus de la moitié, soit 58,7% étaient des
petits prématurés et l'extrême prématurité
représentait seulement 2,3% de la totalité des
prématurés.
L'âge gestationnel moyen était de 32,72 SA
pour les prématurés (extrêmes 22 SA- 36 SA).
Tableau VII : Répartition de la
catégorie de prématurité en fonction du poids de
naissance
AG
|
Poids de naissance (g)
(N=528)
|
Total
|
P
0,000
|
<1000
n/N (%)
|
1000-1499
n/N (%)
|
1500-2499
n/N (%)
|
=2500
n/N (%)
|
22-25SA
|
5 (41,6)
|
6 (50)
|
1 (8,4)
|
0 (0)
|
12
|
26-27SA
|
2 (11,2)
|
12 (66,6)
|
3 (16,6)
|
1 (5,6)
|
18
|
28-32SA
|
9 (4,9)
|
76 (40,7)
|
94 (50,2)
|
8 (4,2)
|
187
|
33-36SA
|
5 (1,7)
|
32 (10,2)
|
164 (52,8)
|
110 (35,3)
|
311
|
Total
|
21
|
126
|
262
|
119
|
528
|
La petite prématurité était
majoritairement représentée avec 58,8% ainsi que celle née
avec un poids entre 1500-2499g (49,7%). La différence était
statistiquement significative. Plus le terme augmente, plus le poids de
naissance augmente (R=0,504).
![](Facteurs-de-risque-et-devenir-hospitalier-des-nouveaux-nes-prematures--l-hpital-gyneco-obst8.png)
Figure 5 : Lieu d'accouchement des
prématurés
Sur 528 dossiers mentionnant le lieu d'accouchement des
prématurés, il ressort que la grande majorité des
naissances prématurées s'est faite à l'HGOPY soit 78,4%
Tableau VIII : Modes d'accouchement
associés à la prématurité
Mode d'accouchement
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
Voie basse
|
356
|
67,2
|
Césarienne
|
173
|
32,8
|
Total
|
529
|
100
|
Sur les 533 dossiers recrutés, seuls 529 avaient
noté le mode d'accouchement des prématurés. Il ressortait
que 67,2% des prématurés étaient nés par voie basse
contre 32,8% nés par césarienne.
B- Facteurs de risque de la
prématurité
a-Facteurs de risque maternels
· Caractères socio démographiques
des mères
Tableau IX : Répartition de l'âge
gestationnel selon l'âge de la mère
Tranches d'âge des mères
(années)
|
Age gestationnel
(SA)
|
P
0,475
|
AG<37
n/N (%)
|
AG=37
n'/N (%)
|
<20
|
57/113 (50,5)
|
56/113 (49,5)
|
20-34
|
395/780 (50,7)
|
385/780 (49,3)
|
=35
|
65/144 (45,2)
|
79/144 (54,8)
|
N(1037)=n(517) +n'(520)
La majorité des mères des
nouveau-nés prématurés avaient un âge compris entre
20 et 34 ans soit 50,6%. La différence entre les tranches âges
n'était pas statistiquement significative.
Tableau X : Répartition de l'âge
gestationnel selon le statut matrimonial des mères
Statut matrimonial
|
Age gestationnel
(SA)
|
P
0,006
|
OR
1.236
IC95 (1,063-1,438)
0.825
IC95 (0,517-0,948)
|
AG<37
n/N (%)
|
AG=37
n'/N (%)
|
Célibataire
|
179/354 (50,5)
|
175/354 (49,5)
|
En couple*
|
161/397 (40,5)
|
236/397 (59,5)
|
N(751)=n(340) + n'(411)
*Le statut « en couple » renvoie à
toute femme vivant avec un homme, que l'union soit libre ou officialisée
par un acte de mariage civil en bonne et due forme.
Les mères célibataires étaient
majoritaires et représentaient 50,5% des mères des
prématurés ; Il y avait une différence
statistiquement significative. Le célibat était un facteur de
risque de la prématurité avec OR=1,236
Tableau XI : Répartition de l'âge
gestationnel selon l'activité des mères
Activités de la mère
|
Age gestationnel
(SA)
|
P
0,484
|
AG<37
n/N (%)
|
AG=37
n'/N (%)
|
Non libérales (salariés)
|
42/98 (42,8)
|
56/98 (57,2)
|
Libérales (non salariés)
|
122/267 (45,6)
|
145/267 (54,4)
|
Sans emploi
|
181/352 (51,5)
|
171/352 (48,5)
|
Elèves/étudiants
|
100/205 (48,7)
|
105/205 (51,3)
|
N(922)=n(445) +n'(477)
Le taux de prématurité était
élevé chez les mères n'exerçant aucun emploi soit
51,4%, suivi des élèves et étudiants 48,7% ; mais
aucune différence statistiquement significative n'a été
trouvée entre les activités des mères.
Tableau XII : Répartition de l'âge
gestationnel selon le niveau d'instruction
Niveau d'instruction
|
Age gestationnel
(SA)
|
P
0,399
|
AG<37
n/N (%)
|
AG=37
n'/N (%)
|
Analphabète
|
1/2 (50)
|
1/2 (50)
|
Primaire
|
6/11 (54,5)
|
5/11 (45,5)
|
Secondaire
|
61/115 (53,1)
|
54/115 (46,9)
|
Supérieur
|
81/187 (43,3)
|
106/187 (56,7)
|
N(315)=n(149) +n'(166)
Le taux de prématurés était
élevé chez les mères ayant le niveau de
« primaire », le plus bas niveau d'instruction, dont 54,5%
et, la différence observée n'était pas statistiquement
significative.
· Antécédents obstétricaux
des mères
Tableau XIII : Répartition de l'âge
gestationnel selon la gravidité
Gravidité
|
Age gestationnel
(SA)
|
P
0,706
|
AG<37
n/N (%)
|
AG=37
n'/N (%)
|
<5
|
414/840 (49,2)
|
426/840 (50,8)
|
=5
|
91/179 (50,9)
|
88/179 (49,1)
|
N(1019)=n(505) +n'(514)
La majorité des mères des
prématurés avaient porté plus de cinq grossesses soit
50,8% mais sans différence statistiquement significative.
Tableau XIV : Répartition de l'âge
gestationnel selon la parité
Parité
|
Age gestationnel
(SA)
|
P
0,143
|
AG<37
n/N (%)
|
AG=37
n'/N (%)
|
Primipare*
|
307/647 (47,5)
|
340/647 (52,5)
|
Multipare**
|
190/353 (53,8)
|
163/353 (46,2)
|
Grande multipare***
|
9/20 (45)
|
11/20 (55)
|
N(1020)=n(506) +n'(514)
*premier accouchement ; **1-4 accouchements ; ***=5
accouchements.
La majorité des prématurés naissait
des multipares avec un taux de 53,8% ; mais il n y avait pas de
différence statistiquement significative entre la parité.
Tableau XV : Répartition de l'âge
gestationnel selon la provenance des mères
Provenance
|
Age gestationnel
(SA)
|
P
0,074
|
AG<37
n/N (%)
|
AG=37
n'/N (%)
|
Urbaine
|
449/901 (49,9)
|
452/901 (50,1)
|
Rurale
|
28/44 (63,7)
|
16/44 (36,3)
|
N(945)=n(477) +n'(468)
Les mères provenant de la zone rurale (63,7%)
donnaient plus naissance à des prématurés mais sans
différence statistiquement significative.
Tableau XVI : Répartition de l'âge
gestationnel selon le suivi de la grossesse
Grossesse suivie
|
Age gestationnel
(SA)
|
P
0,001
|
AG<37
n/N (%)
|
AG=37
n'/N (%)
|
Oui
|
468/980 (47,7)
|
512/980 (52,3)
|
Non
|
24/30 (80)
|
6/30 (20)
|
N(1010)=n(492) + n'(518)
Les mères des prématurés n'avaient
pas eu de suivi de la grossesse dans 80% ; et la différence
observée était statistiquement significative. Le suivi de
grossesse constituait un facteur protecteur contre les naissances
prématurées avec un OR=0,229, IC95
(0,093-0,564).
Tableau XVII : Répartition de l'âge
gestationnel selon le lieu de CPN
Lieu
De CPN
|
Age gestationnel
(SA)
|
P
0,000
|
AG<37
n/N (%)
|
AG=37
n'/N (%)
|
Aucun
|
21/26 (80,7)
|
5/26 (19,3)
|
Centre de santé
|
182/344 (53)
|
162/344 (47)
|
HGOPY
|
152/403 (37,8)
|
251/403 (62,2)
|
Autre hôpital
|
102/191 (53,5)
|
89/191 (46,5)
|
N (964)= n (457) + n' (507)
La majorité des mères des
prématurés n'avaient fait de CPN dans aucune structure sanitaire
à 80,7%, puis suivaient celles qui les avaient faites dans d'autres
centres hospitaliers. La différence observée entre le lieu de CPN
et l'âge gestationnel était statistiquement significative.
Tableau XVIII : Répartition de l'âge
gestationnel selon le nombre de consultations
prénatales(CPN)
Nombre de CPN
|
Age gestationnel
(SA)
|
P
0.000
|
OR
|
AG<37
n/N (%)
|
AG=37
n'/N (%)
|
5,82
IC95 (0,37-14,31)
4,94
IC95 (3,49-7)
0,17
IC95 (0,12-0,24)
|
0
|
26/32 (81,25)
|
6/32 (18,75)
|
1-3
|
150/209 (71,7)
|
59/209 (28,3)
|
=4
|
164/527 (31,2)
|
363/527 (68,8)
|
N(768)=n(340) +n'(428)
Le taux de prématurité était
très élevé chez les mères n'ayant fait aucune
consultation prénatale 81,25%, et la différence était
statistiquement significative. Les mères n'ayant fait aucune CPN
étaient plus à risque de faire des nouveau-nés
prématurés, devant celles qui avaient fait au moins une CPN ou
plus de 4 avec un OR=5,82.
Tableau XIX : Répartition de l'âge
gestationnel selon la prise de traitement préventif intermittent
(TPI)
Prise de TPI
|
Age gestationnel
(SA)
|
P
0,002
|
AG<37
n/N (%)
|
AG=37
n'/N (%)
|
Oui
|
214/549 (38,9)
|
335/549 (61,1)
|
Non
|
85/161 (52,7)
|
76/161 (47,3)
|
N(710)=n(299) + n'(411)
Les naissances prématurées étaient
majoritaires parmi les mères qui n'avaient pas pris de TPI avec 52,7%.
Et la différence était statistiquement significative. La prise de
TPI par les mères était un facteur protecteur contre la
prématurité avec un OR=0,571, IC95
(0,401-0,814).
Tableau XX : Répartition de l'âge
gestationnel selon le lieu d'accouchement des mères
Lieu
d'accouchement
|
Age gestationnel
(SA)
|
P
0,067
|
AG<37
n/N (%)
|
AG=37
n'/N (%)
|
Domicile
|
17/22 (77,2)
|
5/22 (22,8)
|
Centre de santé
|
46/89 (51,6)
|
43/89 (48,4)
|
HGOPY
|
414/848 (48,9)
|
434/848 (51,1)
|
Autre hôpital
|
51/100 (51)
|
49/100 (49)
|
N(1059)= n(528) + n'(531)
La majorité des naissances s'est faite à
l'HGOPY mais un fort pourcentage de prématurés est né
à domicile avec 77,2%. Mais, il n y avait aucune différence
statistiquement significative.
Tableau XXI : Pathologies maternelles
associées à la prématurité
Pathologies maternelles
|
Age gestationnel
(SA)
|
Effectif total
|
P
|
AG<37
|
AG=37
|
n/N
|
(%)
|
n'/N
|
(%)
|
RPoM**
|
131/227
|
57,8
|
96/227
|
42,2
|
227
|
0,000
|
RPM*
|
88/146
|
60,2
|
58/146
|
39,8
|
146
|
0,001
|
Infections uro génitales
|
51/100
|
51
|
49/100
|
49
|
100
|
0,000
|
Paludisme
|
51/81
|
62,9
|
30/81
|
37,1
|
81
|
0,001
|
Pré éclampsie/ Eclampsie
|
40/62
|
64,6
|
22/62
|
35,4
|
62
|
0,030
|
VIH***
|
20/34
|
58,9
|
14/34
|
41,1
|
34
|
0,103
|
HTA
|
11/26
|
42,4
|
15/26
|
57,6
|
26
|
0,626
|
Oligoamnios
|
9/15
|
60
|
6/15
|
40
|
15
|
0,273
|
MAP****
|
10/13
|
77
|
3/13
|
23
|
13
|
0,006
|
Anémie
|
4/4
|
100
|
0/4
|
0
|
4
|
-
|
Béance cervicale
|
4/4
|
100
|
0/4
|
0
|
4
|
-
|
Diabète
|
0/2
|
0
|
2/2
|
100
|
2
|
0,183
|
Asthme
|
2/2
|
100
|
0/2
|
0
|
2
|
0,132
|
Hémorragie
|
2/2
|
100
|
0/2
|
0
|
2
|
-
|
*rupture prématurée des
membranes ;**rupture prolongée des membranes ;***virus de
l'immunodéficience humaine ;****menace d'accouchement
prématurée.
Nous avons recensé quatorze (14) pathologies chez
les mères des nouveau-nés prématurés. Les
pathologies telles que l'éclampsie (64,4%), le paludisme (62,9%), les
RPM et RPoM respectivement (60,2% et 57,8%), ou encore les infections uro
génitales étaient statistiquement significatives.
b-Facteurs de risque foetaux
Tableau XXII : Répartition de l'âge
gestationnel selon le nombre de foetus par grossesse
Nombre de foetus par grossesse
|
Age gestationnel
(SA)
|
P
0,000
|
AG<37
n/N (%)
|
AG=37
n'/N (%)
|
Grossesse unique
|
390/874 (44,7)
|
484/874 (55,3)
|
Grossesse multiple
|
143/192 (74,4)
|
49/192 (25,6)
|
N(1066)= n(533) + n'(533)
Le pourcentage des grossesses multiples était
élevé chez les prématurés avec 74,4% sur l'ensemble
des grossesses ayant donné des prématurés; La
différence observée était statistiquement significative.
Les grossesses multiples constituaient un facteur de risque de la
prématurité avec un OR=3,622, IC95
(2,550-5,144).
Tableau XXIII : Répartition de l'âge
gestationnel selon les malformations congénitales
Malformation congénitale
|
Age gestationnel
(SA)
|
P
0,044
|
AG<37
n/N (%)
|
AG=37
n'/N (%)
|
Oui
|
21/31 (67,8)
|
10/31 (32,2)
|
Non
|
494/1000 (49,4)
|
506/1000 (50,6)
|
N(1031)=n(515) +n'(516)
Les malformations congénitales étaient
prédominantes chez les nouveau-nés d'AG<37SA, soit 67,8% et il
existait une différence statistiquement significative. La malformation
congénitale était un facteur de risque de la
prématurité avec un OR=2,151, IC95
(1,003-4,614).
C- Devenir hospitalier
![](Facteurs-de-risque-et-devenir-hospitalier-des-nouveaux-nes-prematures--l-hpital-gyneco-obst9.png)
Figure 6 : Pronostic hospitalier des
prématurés
La fréquence des prématurés sortis
vivants était de 63,4% alors que 36,6% sont
décédés.
La durée moyenne d'hospitalisation des
prématurés était de 8,24 jours (extrême 0-65
jours).
![](Facteurs-de-risque-et-devenir-hospitalier-des-nouveaux-nes-prematures--l-hpital-gyneco-obst10.png)
Figure 7 : Répartition de la
prématurité en fonction de la période de
décès
La majorité des prématurés (69,0%)
décédait dans la période néonatale précoce,
entre 0 et 7 jours.
Tableau XXIV : Les causes de
décès
Causes de décès
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
Infections néonatales
|
51
|
27,6
|
Asphyxie néonatale
|
22
|
11,9
|
Malformations congénitales
|
19
|
10,3
|
Autres
|
93
|
50,2
|
Total
|
185
|
100
|
Sur les 185 cas de décès recensés,
50,2% représentaient la majorité des décès dont le
diagnostic étiologique n'était pas bien précisé
dans le dossier. Les infections néonatales suivaient avec 27,6%.
Tableau XXV : Malformations congénitales
associées à la prématurité
Malformations congénitales
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
Spina bifida
|
4
|
23,6
|
Atrésie duodénale
|
2
|
11,7
|
Laparochisis
|
2
|
11,7
|
Omphalocoèle
|
2
|
11,7
|
Syndrome polymalformatif
|
1
|
5,9
|
Urétéronéphrose
|
1
|
5,9
|
Atrésie oesophagienne
|
1
|
5,9
|
Cardiopathie
|
1
|
5,9
|
Hydrocéphalie
|
1
|
5,9
|
Méningoencéphalocoèle
|
1
|
5,9
|
Microcéphalie
|
1
|
5,9
|
Total
|
17
|
100
|
Le spina bifida était la malformation la plus
rencontrée chez les prématurés avec un pourcentage de
23,6%.
Tableau XXVI : Répartition de la
prématurité selon l'évolution.
Age gestationnel (SA)
|
Evolution
|
P
0,000
|
Sortis vivants
n/N (%)
|
Décédés
n/N (%)
|
22-25
|
2/12 (16,6)
|
10/12 (83,4)
|
26-27
|
3/17 (17,8)
|
14/17 (82,2)
|
28-32
|
76/182 (41,7)
|
106/182 (58,3)
|
33-36
|
240/295 (81,4)
|
55/295 (18,6)
|
Nous avons compté 321 prématurés
sortis vivants et 185 décédés en hospitalisation.
La majorité des prématurés sortis
vivants se retrouvait entre 33 et 36 SA et représentait 81,4% contre
seulement 16,6% entre 22 et 25 SA. Par contre, le taux de
décédés était élevé chez les
prématurés nés entre 22 et 25 SA soit 83,4% et il
était de 18,6% entre 33 et 36 SA. La différence observée
était statistiquement significative. Le taux de décès
augmentait au fur et à mesure que l'âge gestationnel diminuait
(R=-0,453).
Tableau XXVII : Répartition de
l'évolution selon le poids de naissance
Poids de naissance (g)
|
Evolution
|
P
0,000
|
Sortis vivants
n/N (%)
|
Décédés
n/N (%)
|
<1000
|
2/20 (10)
|
18/20 (90)
|
1000-1499
|
37/121 (30,5)
|
84/121 (69,5)
|
1500-2499
|
180/250 (72)
|
69/250 (28)
|
=2500
|
101/112 (90,1)
|
11/112 (9,9)
|
Parmi les 533 dossiers recrutés, 503 comprenaient
le poids de naissance des prématurés avec leur
évolution
Parmi les 183 nouveau-nés prématurés
décédés, 90% étaient des extrêmes petits
poids. Par contre, le nombre de vivants était majoritaire pour ceux
nés avec un poids =2500g. Plus le poids augmentait, plus le taux de
décès diminuait avec une différence statistiquement
significative (R=-0,480).
Tableau XXVIII : Evolution de la
prématurité selon le lieu d'accouchement
Lieu d'accouchement
|
Evolution
|
P
0,399
|
Sortis vivants
n/N (%)
|
Décédés
n'/N (%)
|
Domicile
|
8/17 (47)
|
9/17 (53)
|
Centre de santé
|
25/43 (58,2)
|
18/43 (41,8)
|
HGOPY
|
257/395 (65)
|
138/395 (35)
|
Autre hôpital
|
30/48 (62,5)
|
18/48 (37,5)
|
Le pourcentage des prématurés vivants est
élevé chez ceux qui sont nés à l'HGOPY avec 65% et
53% de ceux qui sont décédés étaient nés
à domicile ; Aucune différence statistiquement significative
n'a été observée.
Tableau XXIV : Evolution de la
prématurité selon le score d'Apgar (5èmemin)
(N=462)
Score d'Apgar (5ème min)
|
Evolution
|
P
0,000
|
Favorable
n/N (%)
|
Non favorable
n/N (%)
|
0-3
|
5/11 (45,5)
|
6/11 (54,5)
|
4-6
|
50/115 (43,7)
|
65/115 (56,3)
|
7-10
|
237/336 (70,6)
|
99/336 (29,4)
|
La majorité des prématurés vivants
avaient un score d'Apgar entre 7 et 10 soit 70,6% et la différence
observée était statistiquement significative. Lorsque le score
d'Apgar croit, le nombre de décédés décroit
(R=-0,247).
Tableau XXV : Evolution de la
prématurité selon la notion de réanimation
(N=447)
Réanimation
|
Evolution
|
P
0,004
|
Favorable
n/N (%)
|
Non favorable
n/N (%)
|
Oui
|
152/266 (57,2)
|
114/266 (42,8)
|
Non
|
128/181 (70,8)
|
53/181 (29,2)
|
La majorité des nouveau-nés
prématurés sortis vivants n'avaient pas été
réanimés dans 70,8% des cas et la différence
observée était statistiquement significative. L'absence
d'indication de réanimation était un facteur protecteur contre le
décès chez les prématurés avec un OR=0,552,
IC95 (0,369-0,825).
DISCUSSION
Cette étude avait pour objectif d'évaluer
les facteurs de risque des naissances prématurées chez les
nouveau-nés à l'HGOPY et leur devenir hospitalier.
L'analyse des résultats a été faite
conformément aux objectifs de l'étude et a permis d'identifier
les facteurs de risque maternels et foetaux des naissances
prématurées et, les facteurs qui ont influencé le devenir
hospitalier.
Compte tenu du caractère rétrospectif de
notre étude, elle a comporté quelques limites à savoir
l'absence de certaines données dans les dossiers, l'imprécision
de certains diagnostics et de leur suivi, les paramètres
anthropométriques pris par le personnel infirmier qui pouvaient
être biaisés.
I. EPIDEMIOLOGIE
1. Incidence
Sur les 7130 nouveau-nés admis à
l'unité de néonatologie pendant la période
étudiée, nous avons eu une incidence de prématurité
de 26,5%. Ce chiffre est supérieur à celui de Tietche et al qui
avaient trouvé 21,05% à l'HCY en 1998 (14) et
inférieur à celui de Monebenimp et al 57% au CHUY en 2005
(15). Contrairement aux études africaines, cette
incidence était de loin supérieure de celle des autres auteurs;
2,6% au Burkina Faso (46), 8,5% au Nigéria
(47), 11,8% au Gabon (11), 11,1% au Togo
(12) et 15,1% à Madagascar en 2010
(40). Elle est aussi supérieure à celle de Ma
liu et al en Chine qui avaient trouvé 4,5% (48), de
Schrestha et al en Asie 19,1% (36) et de Santos et al, au
Brésil 10,8% (49). Cette incidence est doublée
voire triplée par rapport à celle des pays
développés : Au Canada, elle était de 7,5%
(50), en France 4,9% en 2000 contre 7 à 7,4% de 2008
à 2010 (10, 34, 51), et 10,5 à 12% aux
Etats-Unis (52). Ces chiffres rejoignent les conclusions
faites par
l'OMS selon lesquelles les taux de prématurité
sont élevés dans les pays sous développés et en
voie de développement (7,8). Ceci s'explique par le
manque d'infrastructures, de personnel entrainé et de suivi rigoureux
des grossesses dans les hôpitaux dans ces pays.
2. Le sexe
Dans notre étude, la majorité des
prématurés était de sexe masculin avec un sex ratio de
1,13, mais sans différence statistiquement significative. De même,
Ugochukwu et al, au Nigéria, avaient remarqué plus de
garçons que de filles avec un sex ratio de 1/1,5 sans différence
significative (53). Ntonya et al n'avaient pas trouvé
de différence significative entre la prématurité et le
sexe (54). Par contre, Tietche et al, en
1994, (41) avaient trouvé 50,7% des filles contre 49,3%
de garçons parmi les prématurés et, Diagne, en 2000,
retrouvait une prédominance du sexe féminin avec un sex ratio de
1,22 mais sans différence statistiquement significative entre le sexe et
la prématurité (55). Donc, la variation d'un
sexe à un autre diffère selon les études mais sans
différence statistiquement significative.
3. L'âge gestationnel
La grande majorité des prématurés
était née entre 33 et 37 SA avec un pourcentage de 58,5% et
l'âge gestationnel moyen était de 32,72 SA. Grands nombres
d'auteurs avaient trouvé des résultats similaires:
Moutandou-Mboumba et al avaient retrouvé la majorité des
prématurées entre 35-36 SA (11), Barros et al,
au Brésil entre 34-36SA (56). A Rabat, l'âge
gestationnel moyen était de 33SA et la petite prématurité
(33-36SA) était majoritaire avec 52% (57). Par contre,
la grande prématurité (28-32SA) était majoritaire chez
Diagne (55) et Rabesandratana et al (40),
respectivement 56,1% et 32%.
4. Le poids de naissance
La majorité des prématurés, dans
notre étude, était des petits poids (1500-2499g) et
représentait 49,6% de la population avec un poids moyen de 2030g. La
majorité des petits poids se retrouvait entre 33 et 36SA. Ugochukwu et
al, au Nigeria, avaient trouvé que la majorité des
prématurés, soit 46,6%, naissaient avec un poids qui variait de
1500 à 1990g (53) et les plus faibles taux concernaient
les extrêmes petits poids avec 8,3% avec un poids médian de
1500g. Velaphi et al avaient un poids médian de 1180g pour un AG moyen
de 30SA (58). La relation entre le poids de naissance et
l'âge gestationnel est proportionnelle car la majorité de
prématurés naissaient dans la tranche de la petite
prématurité et les poids de naissance correspondaient à
cet intervalle.
II. FACTEURS DE RISQUE MATERNELS
· Caractères socio
démographiques
Le seul facteur statistiquement significatif était
le statut matrimonial. Il ressortait que 50,5% des mères des
nouveau-nés prématurés étaient célibataires.
Le célibat était ainsi un facteur de risque de la
prématurité. Ceci pourrait s'expliquer par le fait que les
femmes, vivant seules, ne sont pas souvent capables de subvenir à tous
leurs besoins à cause des faibles revenus, par rapport aux femmes
cohabitant maritalement ou non avec un homme dont le soutien psychologique en
plus financier est fort contributif au suivi de la grossesse. D'autres auteurs
avaient trouvé que les femmes célibataires avaient plus tendance
à faire des prématurés (46, 47,59). En
plus du célibat, la primiparité, l'âge<20 ans, le faible
niveau d'étude et l'absence d'un emploi augmentaient de manière
accrue le risque de prématurité (12,16). Par
contre, Ndiaye et al, au Sénégal n'avaient trouvé aucun
lien entre le statut matrimonial et la prématurité
(13) de même que Foix-L'Hélias en France
(34).
Selon Zuber et Blondel, le statut matrimonial constituait
un facteur de risque de la prématurité jusqu'en 1995
(60,61). La relation entre le statut marital et l'issu de la
grossesse semblait dépendre de la fréquence des naissances hors
mariages (34). Par contre, selon El-sayed, aux USA, le risque
de prématurité était élevé parmi les femmes
mariées alors que ce risque diminuait chez les femmes non mariés.
Mais après ajustement de certains paramètres, le mariage
était devenu moins protecteur contre la prématurité
(62).
ANTECEDENTS OBSTETRICAUX
Dans notre étude, le suivi de la grossesse, le
nombre de CPN, la prise de TPI et certaines pathologies maternelles comme
l'éclampsie, les RPM et RPoM, les infections uro-génitales, et le
paludisme étaient statistiquement significatifs.
· Le suivi de la grossesse
La majorité, soit 80%, des mères des
prématurés n'avaient fait aucun suivi prénatal et cela
constituait un risque accru de prématurité. Le mauvais suivi
était également un facteur contributif (12, 36, 37, 46,
47,63). Par contre, Letaief et al affirmaient que le non suivi de
grossesse n'était pas associé à la
prématurité et au faible poids de naissance
(64) car ce n'était pas le nombre de consultations qui
était important mais la qualité du suivi. Pour Lu et al, le suivi
prénatal devrait être intégré dans un concept plus
élargi de promotion de la santé reproductive pendant la grossesse
(65).
· Le lieu de consultations
prénatales
Dans notre étude, les mères des
prématurés qui n'avaient eu recours à aucune structure
sanitaire pour faire le suivi de leur grossesse étaient majoritaires
dans 80,7% des cas. Et la différence observée était
statistiquement significative. Les mères, non suivies n'étaient
pas soumises à un contrôle régulier de leur grossesse et,
dans ce cas, bon nombre d'anomalies ou de pathologies n'étaient pas
dépistées afin d'éviter des conséquences assez
lourdes comme la prématurité. Selon Anorlu et al, au
Nigéria, les CPN dans les petites maternités sans
obstétriciens augmentent le risque de naissances
prématurées pendant que les CPN dans les hôpitaux
tertiaires diminuaient ce risque (63).
· Le nombre de CPN
Le pourcentage des prématurés était
élevé chez les mères n'ayant fait aucune CPN. Le nombre de
CPN<3 était un facteur de risque aggravant de la
prématurité. De même, Ndiaye et al avaient
révélé qu'un nombre de CPN<3 avait un risque
significativement élevé de prématurité alors qu'un
nombre de CPN=3 avait un effet protecteur (13) et, Taguebue et
al avaient ressorti la même conclusion chez les nouveau-nés de
mères séropositives (66). Prazuck et al
démontraient que le nombre de CPN inférieur à 3
était le facteur le plus prédictif de prématurité
(46). Selon Cissé et al, la fréquence de CPN
était fortement corrélée à la
prématurité (67). Selon l'OMS, il est
recommandé de faire au moins 4 CPN (68). Mais, la
surveillance insuffisante de la grossesse semble résulter de
l'inexistence d'un système de soins périnatals et d'un
environnement social très défavorable (12).
Outre le nombre suffisant de CPN, se pose le problème de la
qualité de suivi et le dépistage précoce des grossesses
à risque en vue d'une surveillance plus rapprochée
(13).
· La prise de TPI
Nos résultats ont montré que 52,7% des
mères qui n'avaient pas pris de traitement préventif intermittent
avaient donné naissance à des prématurés; et la
différence était statistiquement significative. L'absence de
prise de TPI était un facteur de risque de la prématurité.
Cela s'expliquerait par le fait que, vivant dans une zone
endémique pour le paludisme, la prise de TPI éviterait à
une femme enceinte de contracter le paludisme.
· Les pathologies maternelles
Les pathologies telles l'éclampsie, le paludisme,
les RPM et RPoM, ou les infections uro-génitales étaient
statistiquement liées à la prématurité.
- Le paludisme
L'infestation par le paludisme était significative
dans notre étude avec 62,9% de cas. Plusieurs autres études
avaient établi l'implication du paludisme dans la
prématurité (11, 12, 47,63). Ndiaye et al
avaient trouvé le paludisme comme seul facteur pathologique maternel
(13). Le paludisme est la cause majeure de morbidité
maternelle, foetale et néonatale dans le monde et engage le pronostic
foetal. Une femme enceinte a plus de risque d'avoir le paludisme qu'une femme
qui ne l'est pas à cause de la baisse de son immunité. Les
avortements, les mort-nés et les naissances prématurées
sont communes chez les femmes avec la malaria (69).
L'infection à Plasmodium falciparum entraine une
séquestration placentaire au niveau des espaces vasculaires du placenta
et donne par conséquent l'anémie, le FPN, la
prématurité ou le RCIU (70).
- La rupture prématurée des membranes(RPM)
La RPM représentait 60,2% des pathologies
maternelles. Balaka et al, au Togo, avaient trouvé que la RPM avant
terme (« preterm premature rupture of membranes »)
était associée à la prématurité
(12). Au Pakistan, la RPM représentait 16% et
était plus présente chez les prématurés de 30-35SA
avec 43,5% de cas (71) ; Berkowitz et al, aux USA,
montraient un risque accru pour les RPM, le travail prématuré
(33) et rejoignaient Covarrubias et al au Mexique
(59). Par contre, Etuk et al n'avaient trouvé aucun lien entre
la prématurité et la RPM (47). La rupture
prématurée des membranes (RPM) est la rupture des membranes
foetales avant le début du travail. Dans la majorité des cas, il
survient autour du terme mais, quand il survient avant 37SA, il est connu sous
le nom anglo-saxon de « Preterm premature rupture of
membrane ». Elle complique environ 3% de grossesses et conduit
à 1/3 de naissances prématurées. La RPM augmente le risque
de prématurité et aboutit à un nombre de complications
périnatales et néonatales incluant 1-2% de risque de
décès foetal (72).
- La rupture prolongée des membranes(RPoM)
Elle était de 57,8% dans notre population de
mères. Quant à la rupture prolongée des membranes (RPoM),
elle est la rupture des membranes de plus de 24h (73). Dans
notre contexte, nous la définissons à plus de 12h avant le
travail ; cela est associé à un taux élevé
d'INN. Les complications foetales sont significatives et incluent la
prématurité, le sepsis et le SDR et du coté maternel, les
infections notamment la chorioamniotite. Selon une étude faite en Iran,
sur 105 enfants étudiés, 101(67%) étaient
prématurés. Comme facteurs maternels, les infections
uro-génitales (5%) occupaient la troisième position, et du
coté foetal, les complications étaient majorées par la
prématurité (67,3%) (74).
- La pré éclampsie/éclampsie
Elles représentaient 64,6% des pathologies de
manière significative. L'éclampsie, complication majeure de la
toxémie gravidique, est une situation obstétricale grave et
constitue la deuxième cause de mortalité maternelle. Elle se
caractérise par un accès convulsif suivi d'un état
comateux, survenant dans la deuxième moitié de la grossesse. Au
Congo, Buambo-bamanga et al avaient trouvé une fréquence de 0,58%
d'éclampsie et 38,2% des patientes avaient accouché
prématurément (28,7% de 33 à 36SA, 9,5% de 28 à
32SA) (75). D'autres auteurs ont révélé
l'implication de la pré éclampsie ou l'éclampsie dans l a
prématurité (59). Contrairement à nos
trouvailles, Etuk et al n'avaient trouvé aucun lien entre
l'éclampsie et la prématurité (47) de
même que Ndiaye et al (13).
- L'infection urogénitale (IUG)
L'infection uro génitale était
également significative dans d'autres études (12,
59,76). Les IUG sont très prévalentes durant la
grossesse et sont d'importantes causes du travail prématuré. Mais
on connait très peu leur prévalence pendant le travail. La flore
cervico-vaginale normale joue un rôle crucial dans la défense
contre le développement et l'ascension des agents pathogènes. Les
lactobacilles exercent un mécanisme de défense locale à
cause de la production d'acide lactique. Pendant la grossesse, le changement de
la flore vaginale favorise la colonisation du système urogénital
par les microorganismes qui peuvent compliquer la grossesse
(76).
- La menace d'accouchement prématurée
La MAP était de 77% et s'associait à la
prématurité, tout comme Balaka et al au Togo
(12). En Caroline du Nord, McPheeters et al avaient
trouvé que 38% des 284 femmes qui avaient été
hospitalisées pour menace d'accouchement prématurée
avaient accouché prématurément (77).
III. FACTEURS DE RISQUE FOETAUX
Nous avons identifié le nombre de
nouveau-nés par grossesse et l'existence d'une malformation
congénitale comme facteurs de risque foetaux statistiquement
significatifs, et ayant une influence sur les naissances
prématurées.
· Le nombre de foetus par grossesse
Un fort pourcentage de grossesses multiples était
retrouvé chez les prématurés (74,4%) avec une
différence statistiquement significative. Ceci indique que la grossesse
multiple est un potentialisateur des naissances prématurées. Des
auteurs ont trouvé des taux beaucoup plus faible ; Au
Sénégal, 13,7% (55), 17,7% au Togo
(12). Au Congo, Muyila et al avaient obtenu 20%
(78). Moutandou-Mboumba et al avaient retrouvé la
gémellité comme facteur de risque de naissance
prématurée (11) de même qu'Etuk et al
(47). Les diversités ethniques, les facteurs
environnementaux et héréditaires expliqueraient la grande
différence. En Occident, les taux de grossesses gémellaires sont
tout aussi élevés: 86% en France responsable de
prématurité (79). Schaaf et al, au Pays-Bas,
déclaraient dans son étude que, le risque de
prématurité augmentait significativement dans les grossesses
gémellaires (80).
Les naissances issues de grossesse multiples contribuent
fortement à la
prématurité à cause de l'utilisation des
inducteurs d'ovulation, de l'augmentation des techniques de procréation
médicalement assistées dans le traitement de l'infertilité
(79-81).
· Les malformations congénitales
La présence de malformations influençait de
manière significative les naissances prématurées avec
67,8% de cas retrouvés dans notre étude. Le spina bifida
était la plus représentée. Diagne avait retrouvé
2,5% de cas de malformations congénitales (55). Aux
Etats-Unis, elles représentent approximativement 3% des naissances
totales et 12,5% parmi les prématurés.
Les causes de la majorité de ces anomalies et,
mécanismes ou raisons pour lesquelles elles contribuent à la
prématurité restent inconnues. Il se pourrait qu'elles
résultent de l'interaction entre les facteurs de risque environnementaux
et génétiques. Par ailleurs, l'identification de ces facteurs
spécifiques modifiables continue de faire l'objet d'une importante
recherche et une priorité de santé publique
(82,83). Selon Kase et al, les grossesses associées aux
foetus avec malformations congénitales ont un risque plus
élevé de complications pouvant entrainer les accouchements
prématurés (83). Dans notre contexte, elles ne
sont pas toujours dépistées au cours de la grossesse ; cela
peut être du au diagnostic tardif, aux manques d'équipements para
cliniques ou au mauvais suivi de la grossesse par la mère.
IV. DEVENIR HOSPITALIER DES PREMATURES
De notre étude, il ressortait que le taux de
décès était de 36,6% contre 63,4% sortis vivants. L'HGOPY,
étant un hôpital de référence, a connu une
Amélioration en termes d'infrastructures et de
personnel adapté dans la prise en charge des nouveau-nés afin de
limiter voire baisser la mortalité néonatale. Malgré ces
efforts, le taux de décès est supérieur à celui
retrouvé par l'OMS en 2005 l'estimant à 30% (7).
Des études, faites dans le même centre hospitalier, ont
révélé des similitudes quant aux décès dans
cette unité de prématurés; 37,7% en 2008
(43), 31,26% en 2010 (44). Tietche et al
avaient trouvé 75,5% de prématurés
décédés (41) contrairement à
Monebenimp et al qui avaient eu un taux de 3,5% (15). Diagne
au Sénégal avait trouvé 28% (55), Lawn et
al 27% au Ghana (8) et Kidanto et al 29% en Tanzanie
(84), Ezechukwu et al 30,7% au Nigéria
(85). En Guinée, 52,9% décédés
(38), 42,1% en Algérie (39), 65% de
décès dus à l'immaturité au Brésil sur
12,7%o de décès néonataux (86).
a) Etiologies des décès des
prématurés
Les infections néonatales (27,6%) se retrouvaient
en deuxième position, devant les asphyxies néonatales (11,9%) et
derrière les autres (50,2%) dont le diagnostic n'avait pas
été précisé. Nous avons trouvé que 10,3% de
décès étaient liés aux malformations
congénitales tout comme Barros et al, au Brésil, avaient
compté 12% de malformations congénitales qui avaient conduit au
décès (56). Les infections étaient assez
importantes dans d'autres études ; Diallo et al, en Guinée,
trouvaient que la forte mortalité des prématurés
était due au risque d'asphyxie et d'infection par immaturité de
nombreuses fonctions (38), Diagne retrouvait 69,5% de cas
d'infection incriminant les décès des prématurés
(55). Ugochukwu et al avaient retrouvé comme causes de
décès le SDR (40%), l'asphyxie (33,4%), et le
sepsis (13,3%) (53). Schrestha et al avaient identifié
la MMH, le sepsis et l'entérocolite nécrosante avec
respectivement 64,5%, 58,06% et 25,8% comme causes de décès
(36).
b) Facteurs influençant la
mortalité
Comme facteurs de risque influençant de
manière statistiquement significative la mortalité, nous avions
identifié les paramètres suivants: l'âge gestationnel, le
poids de naissance, l'Apgar à la 5ème min, et la
notion de réanimation à la sortie de la maternité.
· L'âge gestationnel
Notre étude avait ressorti que la majorité
des prématurés sortis vivants était entre 33 et 36SA et
les décédés entre 22 et 25SA. Le taux de
décès augmentait lorsque l'AG diminuait. Cela pourrait
s'expliquer par le fait que la petite prématurité, étant
proche du terme, possède une immunité assez forte et
développée pour survivre aux menaces extérieures. Les
prématurés qui sortaient vivants étaient de petits
prématurés (33-36SA) ou encore de grands prématurés
(28-32SA) ; Ugochukwu et al, au Nigéria, avaient
retrouvé un taux assez élevé de survivants entre 31 et
35SA et les décès majoritaires entre 24 et 29SA
(53). De même, Ntonya et al au Malawi, avaient
observé un fort taux de décès chez les 24-32SA et la
majorité des survivants entre 33-37SA (54). Il en
était de même au Bénin (11).
Conformément à nos résultats, certains auteurs trouvaient
que les décédés étaient des très grands aux
extrêmes prématurés (53, 55,87).
· Le poids de naissance
La grande majorité des prématurés
décédés étaient des extrêmes petits poids. La
relation entre le poids et l'évolution était inversement
proportionnelle.
Les TFPN sont plus à risque de décès
à cause de leur incapacité physique, immunologique et biologique
à se maintenir et se protéger et, aussi du fait que
les moyens de réanimation et le personnel ne sont pas
adéquats. Ce qui rejoint l'opinion de plusieurs auteurs (40, 43,
44 53, 55). Velaphi et al, en Afrique du Sud, expliquaient que les
prématurés de TFPN avaient un faible taux de survie
parce qu'ils n'étaient pas sous ventilation
mécanique assistée et que cela devrait être institué
dans des structures même à ressources limitées afin
d'optimiser la survie (58).
· Le score d'Apgar (5ème
min)
La majorité de nos prématurés
était décédée avec un score d'Apgar<7, soit
56,3% avec score de 4 à 6 et 54,5% avec un score de 0 à 3. La
différence était significative et un score d'Apgar>7
était protecteur. Eloundou avait
retrouvé également l'Apgar<7 comme facteur influençant
la mortalité néonatale d'Apgar (42). Le score
d'Apgar évaluant les paramètres vitaux du nouveau-né, les
fonctions vitales des prématurés sont peu
développées et de ce fait, leur survie est compromise.
Rabesandratana et al, à Madagascar, ont observé
que le mauvais score d'Apgar était un facteur de mortalité
(40).
Bien que le score d'Apgar ait influencé le devenir
des prématurés dans notre étude, il est important de
reconnaître ses limites chez le prématuré. Le score d'Apgar
est l'expression de la situation physiologique du nouveau-né pendant un
temps limité et inclut des composantes subjectives. Les
éléments du score tels que le tonus, la coloration et
l'irritabilité reflexe sont partiellement dépendant de la
maturité physiologique du nouveau-né. Le nouveau-né
prématuré, sans évidence d'hypoxie, peut avoir un score
bas seulement à cause de son immaturité. Les facteurs suivants
pourraient l'influencer mais il n'est pas dit qu'il ne s'agit que de
cela : les médicaments, un traumatisme, les anomalies
congénitales, les infections, l'hypovolémie et la
prématurité (88,89).
· La notion de réanimation
La majorité des prématurés non
réanimés était sortie vivante avec un pourcentage de 70,8%
avec une différence statistiquement significative. Ceci pourrait
s'expliquer par le fait qu'aucune indication de réanimation n'avait
été posée ou alors que la pathologie sous jacente
n'était pas grave au point de motiver une réanimation. Par
ailleurs, parmi ceux qui avaient été réanimés, la
nécessité d'une réanimation se posait; la pathologie sous
jacente ayant motivé une réanimation était
sévère et participait au décès bien qu'une
majorité avait survécu parmi les réanimés;
Contrairement à Diagne, au Sénégal, où la grande
majorité (78,6%) de ceux qui avaient été
réanimés était décédée
(55).
CONCLUSION
Au regard de notre étude et des objectifs que nous
nous sommes fixés, nous pouvons conclure que :
Ø L'incidence de la prématurité
était de 26,5% pendant la période étudiée.
Ø Les facteurs maternels ayant influencé les
naissances prématurées dans notre étude
étaient : le statut de femme célibataire, le non suivi de la
grossesse, le nombre de CPN<3, l'absence de prise de TPI, certaines
pathologies au cours de la grossesse telles que le paludisme,
l'éclampsie, la rupture prématurée et prolongée des
membranes, les infections uro- génitales.
Ø Les facteurs foetaux ayant influencé la
prématurité étaient les grossesses multiples et
l'existence des malformations congénitales.
Ø La majorité des prématurés,
(63,4%), étaient sortis vivants de l'hôpital.
Ø Le pronostic hospitalier du prématuré
dépendait des facteurs tels que l'âge gestationnel, le poids de
naissance, le score d'Apgar à la 5ème minute, et la
notion de réanimation à la naissance.
RECOMMANDATIONS
Au terme de notre étude, nous formulons les
recommandations suivantes :
· Au Ministère de la Santé
publique
- D'augmenter l'effectif du personnel soignant formé
dans la prise en charge des nouveau-nés et, surtout du nouveau-né
prématuré.
- D'équiper les formations sanitaires en
matériel de réanimation néonatale de base.
· A l'Hôpital Gynéco
Obstétrique et Pédiatrique de Yaoundé
- De renforcer l'éducation des femmes enceintes ou en
âge de procréer, lors des visites prénatales et du planning
familial, de l'importance du suivi de la grossesse et de la prise en charge
adéquate des pathologies maternelles pendant la grossesse surtout le
paludisme, la pré éclampsie/éclampsie et les infections
uro génitales.
· Au(x) autre(s) formation(s)
sanitaire(s)
- De permettre aux mères de faire un maximum d'examens
complémentaires en mettant à leur disposition un paquet minimum
de bilan à un coût moyen, accessible à la grande
majorité, dont l'échographie obstétricale pour
dépister les malformations congénitales.
- De former le personnel médico-sanitaire s'occupant
des femmes enceintes sur la prise en charge appropriée et
adéquate du paludisme et des pathologies péri partum comme les
ruptures prématurée et prolongée des membranes, les
menaces d'accouchement prématurée, la pré
éclampsie/éclampsie.
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ANNEXES
Fiche de renseignement
FACTEURS DE RISQUE DE LA PREMATURITE CHEZ LES
NOUVEAU-NES A HGOPY ET LEUR DEVENIR HOSPITALIER
Numéro....
I- IDENTITE DU NOUVEAU-NE
Noms :.........................................M..........F.
Age....................................Date
d'admission....................
II- IDENTITE DE LA MERE
Age: ........................................................................................
Niveau d'instruction: Analphabète
Primaire Secondaire
Supérieure
Activités : fonctionnaire secteur
privé secteur informel
Sans emploi Elèves et
étudiantes
Statut Matrimonial: Célibataire
Mariée Divorcée Veuve
Résidence : urbaine
Rurale
Gravidité :....Parité :......Prématurité :....
Avortement :.... Vivants :....
III- ANTECEDENTS ANTENATAUX
A.G. ......
Grossesse suivie : OUI NON
Si oui CPN : 0 1-3 = 4
Lieu : HGOPY Autre Hôpital
Centre de santé Aucun
Sérologie LAV : Oui
Non Si oui : Positif Négatif
TPI : oui non Si oui
doses :
Pathologies maternelles : Diabète HTA
Cardiaque Respiratoire pré-éclampsie
éclampsie RPM RPoM aucune
Infections : Paludisme toxoplasmose
Syphilis Uro-génitales
Autres...............................
IV- ANTECEDENTS NATAUX
Accouchement : Domicile Centre de
santé HGOPY Autre hôpital
Mode D'accouchement : Voie basse
Césarienne >>>>indication......
Notion de réanimation : oui non
Poids de naissance (g) : ........
Taille (cm) : ...... PC (cm) :
....... PT (cm) :......
Score d'Apgar (5ème) : 0- 3
4 - 6 7-10
Grossesse multiple : Non Oui Si
oui 2 3 4
Malformations congénitales Non Oui Si Oui
Lesquelles ........................
III- SEJOUR DANS LE SERVICE DE
NEONATALOGIE
Délai entre accouchement et
hospitalisation :.................
Evolution : favorable non favorable
Durée de séjour dans le service :
.....................
Pathologies du nouveau-né pendant le
séjour..........................
Poids à la sortie.....................
Si décès : Cause du
décès : Infections néonatales Asphyxie
néonatale
Autres :
préciser..................................................
Age du Nouveau-né au moment du
décès :................
Si décès, période de
décès : 0-7j >7j
![](Facteurs-de-risque-et-devenir-hospitalier-des-nouveaux-nes-prematures--l-hpital-gyneco-obst11.png)
![](Facteurs-de-risque-et-devenir-hospitalier-des-nouveaux-nes-prematures--l-hpital-gyneco-obst12.png)