Conclusion partielle :
Les pressions sur la végétation atteignent un
niveau alarmant. La flore qui devait protéger nos cultures
vivrières et nous mettre à l'abri contre les crues, contre les
avancées dunaires, contre la sécheresse, contre la
désertification, est menacée. Si le massif calcaire en amont de
la plaine de Toliara perd un jour ses arbres et ses arbustes les impacts
négatifs seront incalculables dans le milieu biotique et abiotique. La
disparition et la rareté de plusieurs espèces floristiques ont
fait comprendre à l'Homme que les ressources naturelles ne peuvent
être indéfiniment exploitées. Dès lors, il s'efforce
de ralentir un désastre écologique qui compromettra sa survie.
CHAPITRE VIII : LES SOLUTIONS PRECONISEES
Les menaces qui pèsent et les pressions qui s'exercent
sur la végétation sont aujourd'hui traitées en terme de
« déforestation », comme phénomène global et
planétaire, accompagné en tous lieux des mêmes effets
environnementaux, d'où la naissance d'une coopération
internationale en matière de protection et de gestion de la nature. A
Madagascar, cette politique est menée sur différentes
échelles.
VIII.1- A l'échelle internationale
Sur le plan international, Madagascar a ratifié
plusieurs conventions. Elles ont pour objet de financer et d'encourager le pays
à conserver et à gérer rationnellement ses ressources
naturelles. Elles entrent dans le cadre du Développement Durable. Pour
certaines agences spécialisées telles que l'UICN, CITES, WWF,
CI,...la dénonciation de la dégradation de la nature verte est un
combat sans fin. Ces coopérations internationales ont abouti la
création de la liste rouge de l'UICN et de celle de la CITES dans
lesquelles 4,2 % et 3,2 % des espèces collectées ont
été respectivement répertoriées. Elles sont
classées parmi les espèces menacées et
bénéficient d'une protection à l'échelle mondiale
(Annexe 6).
VIII.2- A l'échelle nationale (textes
nationaux)
V111.2.1- CHARTE DE L'ENv1RONNEMENT
Jusqu'alors, Madagascar est le seul pays africain qui dispose
d'une Charte de l'environnement. Elle est créée par la loi
n° 90-033 du 21/12/90 puis modifiée par les lois n°97- 012 du
06/06/97 et n° 2004-015 du 19/08/2004.
Son fondement : Article 4.
La protection et le respect de l'environnement sont
d'intérêt général. Il est du devoir de chacun de
veiller à la sauvegarde du cadre dans lequel il vit.
A cet effet, toute personne physique ou morale doit
être en mesure d'être informée sur les décisions
susceptibles d'exercer quelque influence sur l'environnement et ce directement
ou par l'intermédiaire de groupements ou d'associations. Sur ce point,
les différentes formations végétales du secteur Fiherenana
n'échappent pas à la règle. Selon l'arrêté
n°43-55 / 97 du 13 mai 1997 art 3, les mangroves, les forêts
tropicales, les zones sujettes à érosion, les zones aride ou
semi-aride sujettes à désertification, sont
considérées comme zones sensibles. La protection de ces zones
doit commencer par celle de la végétation.
Remarques : Les différents types de
forêts sont définis dans un document intitulé : «
Loi forestière et textes d'applications » publié
par le MEF en inter-coopération avec le GTZ en 1997 par la loi N°
97-017 portant révision de la législation forestière,
référence : Titre I portant les articles I, II et III.
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