MINISTERE DE L'EDUCATION NATIONALE
ET DE LA
RECHERCHE SCIENTIFIQUE
|
UNIVERSITE DE TOLIARA
|
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FACULTE DES LETTRES ET DES SCIENCES
HUMAINES
|
DEPARTEMENT DE GEOGRAPHIE
|
Mémoire de fin d'études en vue de
l'obtention du
Diplôme de Maîtrise en
géographie
ESSAI D'ANALYSE ECOGEOGRAPHIQUE
DE LA VEGETATION SECTORIELLE DU
FIHERENANA
Présenté par Nourddine
MIRHANI
Sous la direction de Monsieur ROGER
EDMOND
Maître de Conférences à
l'Université d'Antananarivo
Année Universitaire : 2006-2007
SOMMAIRE
Dédicace
Remerciements
Acronymes
Liste des tableaux
Liste des graphiques
Liste des figures
Liste des cartes
Liste des annexes
Liste des planches photographiques
Glossaire
Introduction générale 1
PARTIE I:
MILIEU D' ETUDE
CHAPITRE I : MILIEU BIOCLIMATIQUE 5
I.1- Le climat 5
I.1.1- LEs pRécipiTATioNs 5
I.1.2- LEs TEMpéRATuREs 9
I.1.3- LEs sAisoNs 11
I.1.4- L'évApoRATioN 14
I.2.1- L'huMidiTé. 15
I.2- Autres éléments climatiques
15
I.2.2- LEs RoséEs 16
I.2.3- LEs vENTs 16
I.2.4- L'ENsolEillEMENT 17
I.3.1- LA fAuNE. 18
I.3- Milieu biotique 18
I.3.2- LEs pRiNcipAlEs culTuREs 19
I.3.3- LEs plANTEs AllochToNEs ou RudéRAlEs
21
CHAPITRE II : MILIEUX PHYSIQUE 23
II.1- Morphologie du relief 23
II.1.1- LE pLATEAu cALcAiRE 23
II.1.1- LA pLAiNE 23
II.2- Réseau hydrographique
24
II.2.1- LE bAssiN vERsANT 24
II.2.2- LEs GoRGEs ET LE DELTA 24
II.3- Aperçu géologique
24
II.3.1- EREs DE séDimENTATioN
25
II.3.2- LEs mécANismEs DE LA subsiDENcE
25
II.3.3- CARAcTéRisTiquE DEs RochEs cALcAiREs
25
II.4- Aperçu pédologique
27
II.4.1- LEs FAcTEuRs DE LA péDoGENèsE
27
II.4.2- LEs TypEs DE soLs 27
CHAPITRE III : L'HOMME ET L'ESPACE
32
III.1- Population 32
III.1.1- RépARTiTioN DE LA popuLATioN
32
III.1.2- DivERsiTé EThNiquE
33
III.2.- Activités. 34
III.2.1- SEcTEuR pRimAiRE 34
III.2.2- SEcTEuR sEcoNDAiRE 34
III.2.3- SEcTEuR TERTiAiRE. 34
III.3- Mise en valeur de l'espace 35
III.3.1- MoDE D'ExpLoiTATioN ET pRATiquE cuLTuRALEs
35
III.3.2- LEs INFRAsTRucTuREs : iNDicE DE pAuvRETé
37
PARTIE II :
APPROCHE METHODOLOGIQUE ET ANALYSE
DE LA
VEGETATION
CHAPITRE IV : APPROCHE METHODOLOGIQUE
41
IV.1- Recueil bibliographique 41
IV.2- Observations et enquêtes
41
IV.2.1- ObsERvATioNs DiREcTEs 41
IV.2.2- ENquêTEs 42
IV.3- Relevés floristiques
42
IV.3.1- LocALisATioN ET séLEcTioN DEs pARcELLEs
42
IV.3.2- DimENsioN ET FoRmEs D'uNiTés
43
IV.3.3- REcENsEmENT GéNéRAL.
45
IV.3.4- PARAmèTREs éTuDiés.
45
VI.4- Traitement de données
45
CHAP V : ANALYSE DE LA VEGETATION 47
V.1- Généralités et
définitions 47
V.1.1- LEs FouRREs 47
V.1.2- LA foRêT DENsE sEchE 47
V.1.3- LEs FoRêTs GALERiEs 48
V.1.4- LEs sAvANEs 48
V.1.5- FoRMATioNs MAREcAGEusEs 48
V.2- Analyses comparative et évolutive de la
flore (S 2) 48
V.2.1- PARcELLE TEmoiN : FoRêT DENsE sècHE
(sEcoNDAiRE) ou EPiNEusE 49
V.2.2- PARcELLE EN jAcHERE (DEFRicHEE ET iNciNEREE)
52
V.2.3- LE cLiMAX 53
V.2.4- LEs sAvANEs 54
V.2.5- LE PiTuRAGE 55
V.2.6- LisiERE FoRET-sAvANE 56
V.3- Caractéristiques et analyses comparatives de
la flore (S 2) 57
V.3.1- PARcELLE TEMoiN : foRêT DENsE sEchE
57
V.3.2- PARcELLE EN couRs DE DEFoREsTATioN
58
V.3.3- CoMPARAisoN EcoLoGiQuE DEs DEuX RELEvEs.
59
V.3.4- LEs EFFETs DE LA NAcRE 59
V.4- Caractéristiques et analyses des autres
formations 60
V.4.1- FoRêT DENsE scLERoPNyLLE DE MoyENNE ALTiTuDE (S1)
60
V.4.2- FoRMATioN cALcicoLE DE MiARy (S3)
61
V.4.3- FoRMATioN DuNAiRE (S5) 62
V.4.4- FoRMATioN suR sABLE RouX (S4)
63
V.4.5- FoRMATioNs suR soLs NuMiDEs ET MAREcAGEuX.
65
V.4.6- LA MANGRovE (S6) 67
V.4.7- GALERiEs FoREsTiEREs 67
V.5- Les systèmes d'adaptation et de
défense 68
V.5.1- Au NivEAu DEs AXEs. 68
V.5.2- Au NivEAu DEs FEuiLLEs 68
V.5.3- Au NivEAu RAciNAiRE 69
V.5.4- SysTemE DE DEFENsE 69
PARTIE III :
VALEUR POTENTIELLE,
MENACES-PRESSIONS ET SOLUTIONS
CHAP. VI : VALEUR
POTENTIELLE DE LA VEGETATION 71
VI.1- Les bienfaits de la végétation dans
le milieu physique 71
VI.1.1- REGuLATioN DE L'EAu ET coNsERvATioN DEs soLs
71
VI.1.2- FiXATioN DEs DuNEs 71
VI.1.3- PRoTEcTioN DEs VERGEs 71
VI.1.4- PRoTEcTioN DE LA DiGuE Du NoRD
72
VI.2- Relation socio-phytogéographique
72
VI.2.1- IMPoRTANcE EcoLooiQuE 72
VI.2.2- IMPoRTANcE GEoGRAPNiQuE 72
VI.2.3- intérêt ethnobotanique
72
VI.2.4- Intérêt socio-économique et bilan
77
CHAP. VII : MENACES ET PRESSIONS SUR LA VEGETATION
82
VII.1- Les effets naturels 82
VII.1.1- Les ravages des cyclones sub-tropicaux fréquents
82
VII.1.2- Les crues répétitives du
fleuve. 83
VII.1.3- La sécheresse de la zone du Sud-Ouest
84
VII.1.4- La bio-invasion 85
VII.2 - Les effets anthropiques 87
VII.2.1- La déforestation 87
VII.2.2- La coupe 89
VII.2.3- Feux de végétation
91
VII.2.4- Le système d'élevage
91
VII.2.5- Autres pressions et menaces
92
CHAP. VIII : LES SOLUTIONS PRECONISEES
94
VIII.1- A l'échelle internationale
94
VIII.2- A l'échelle nationale (textes nationaux)
94
VIII.2.1- Charte de l'environnement
94
VIII.2.2- Politique forestière malagasy
94
VIII.2.3- Les autres textes de base
95
VIII.3- Les alternatives régionales
97
VIII.3.1- Au niveau communal. 97
VIII.3.2- Au niveau de la population marginale
97
VIII.3.3- Les suggestions 97
CONCLUSION GENERALE 103
Bibliographie 105
Annexes
Plandies piotograpiiques
DEDICACE
A LA mémoire DE NOTRE PAPA, NOTRE BIEN AIME,
MONSIEUR MIRHANI SAIDALI,
VOUS ETIEZ UN BON PERE. NOTRE réussite est
le Fruit de vos sacriFices.
QUE VOUS REPOSIEZ EN PAIX.
REMERCIEMENTS
Ce travail est le fruit d'une volonté et d'une
motivation de découvrir la société et la nature
malgaches.
Nous ne saurions commencer le présent exposé
sans remercier le Tout Puissant qui nous a donné la vie et la force,
sans témoigner notre reconnaissance à tous ceux qui, par leurs
enseignements, leurs conseils, leurs critiques, leurs entretiens, leurs
soutiens financiers ainsi que moraux, ont permis à ce projet de voir le
jour.
A notre dévoué directeur de recherches,
Monsieur ROGER Edmond, Maître de Conférences à
l'Université d'Antananarivo au Département d'Ecologie
Végétale, qui nous a donné le goût et l'amour de la
nature, a dirigé nos premières recherches en 2003 et qui, par ses
méthodes, a oeuvré non seulement pour faire de nous, ses
étudiants, des hommes de terrain mais aussi pour nous former à la
recherche. Malgré ses lourdes responsabilités, il nous a
prodigué tout au long de ce travail de précieux conseils, des
suggestions et des techniques. Qu'il trouve ici l'expression de notre
reconnaissance.
Nous voulons exprimer notre reconnaissance à
Monsieur Marcel NAPETOKE, Maître de Conférences à
l'Université de Toliara, qui nous a mis sur les rails de la
climatologie. Malgré ses multiples occupations, il a toujours
sacrifié son temps en dehors de l'université pour répondre
à des questions délicates durant les traitements de
données climatiques. Il nous a fait l'honneur de présider le
jury.
Nous témoignons notre gratitude à Monsieur
JAOFETRA Tsimihato, Maître de Conférences à
l'Université de Toliara, qui nous a mis dans le bain de la cartographie
et de la biogéographie. Il a fait parti du jury en qualité
d'examinateur.
Qu'il veuille trouver ici notre profond respect, Monsieur
SOLO Jean Robert, Directeur du Département de Géographie qui, par
sa confiance, nous a accordé l'autorisation de recherches.
Tout spécialement à notre professeur Tombo
JAOVOLA, le promoteur de ce projet, il nous a confié et dirigé en
2005 le thème : « La végétation aux abords du
Bas-Fiherenana : son importance, ses problèmes et ses perspectives
». Aussi, nous lui exprimons notre vive gratitude.
Nous manifestons notre gratitude envers tous nos
professeurs, depuis le cursus universitaire de Fianarantsoa jusqu'à
Toliara, pour tous les savoirs qu'ils nous ont transmis. Qu'ils trouvent ici
nos sentiments les plus respectueux.
Nos exceptionnels remerciements vont à notre
honorable professeur, Monsieur M'SELLAM Yahouda, qui a consacré beaucoup
de temps, à nous apprendre à rédiger et qui nous a
toujours prodigué des conseils depuis les établissements
secondaires jusqu'aujourd'hui. Nous en sommes redevable.
Notre reconnaissance va également à Monsieur
RAZAKAMANANA Théodore, Professeur titulaire à la Faculté
des Sciences de l'Université de Toliara, qui nous a toujours
réservé un meilleur accueil en dehors de ses obligations
universitaires. Ses conseils nous ont été très
utiles.
Nous témoignons toute notre gratitude aux
systématiciens de la botanique :
- Monsieur PIERRE Jules Rakotomalaza, Coordinateur Recherche
et Formation de l'antenne du WWF de Toliara, Chef du Projet
PK32-Ranobe,
- Monsieur RANDRIAMPIPIANINA Jean Augustin, au FOFIFA de
Toliara,
- Monsieur BENJA Rakotonirina, au Département de
Biologie et d'Ecologie Végétale de Tananarive,
- Monsieur RAKOTONASOLO Franck, Madame RAZAFINDRAIBE Hanta et
Madame RAZANATSOA Jaqueline, au Parc Botanique et Zoologique de Tsimbazaza
(P.B.Z.T),
- Monsieur Tahina ANDRIAHARIMALALA, Ecologiste-botaniste au
Département de Biologie et d'Ecologie Végétale d'
Antananarivo,
sans qui nos échantillons floristiques seraient
restés indéterminés et cette tâche n'aurait pas
acquis une maturité scientifique.
Nous pensons aux spécialistes du SIG :
- Monsieur RALAIMAHANRY Jean Bosco, professeur à
l'Université de Toliara et consultant de l'ANGAP (Toliara), qui
était dispensé à répondre à nos
problèmes techniques de cartographie,
- Monsieur RAKOTOMANANA Jean Paul, Responsable Technique du
S.I.G.M d'Ampandrianomby (Antananarivo) qui, malgré ses charges, nous a
accordé des semaines de formation cartographique.
- Monsieur RAKOTO, Technicien du SIG de la DGEF, Unité
Système d'Information Forestière et Communication (Antananarivo),
pour la sociabilité qu'il nous a témoignée dès le
premier jour de notre rencontre.
- Monsieur RAHETINDRALAMBO Rakoto, Chef d'Unité
Collecte de Données de l'ONE qui, malgré ses tâches, nous a
toujours réservé le meilleur accueil dans son bureau.
Nos remerciements vont également au personnel de la
Direction Inter - Régionale des Eaux et Forêts de Toliara, plus
précisément à M. RAZAKA Victor, Chef de Service Technique
Forestier. Malgré ses occupations, il nous a toujours
réservé un meilleur accueil. Ses documents et ses conseils nous
ont été très utiles.
Nous tenons à remercier chaleureusement Monsieur
Clairemont RANDRIANARIVELO, Docteur en écologie végétale
et consultant au Missouri Botanical Garden, de nous avoirfourni des documents
indispensables et de nous avoir encouragé pour la réalisation de
ce projet.
Nos remerciements vont également à Monsieur
Steve GOODMAN, Coordinateur de l'Ecologie Training Programme du WWF qui nous a
fourni plusieurs documents de recherches.
Nous pensons aux maires ainsi qu'au personnel des communes
de Behompy, Maromiandra, Miary et de Belalanda qui nous ont accueilli avec
sollicitude et ont facilité notre intégration dans ce nouveau
monde. Nous témoignons notre profonde reconnaissance à Monsieur
Mamodaly ISMAËL, qui nous a partagé sa demeure durant notre
séjour à Behompy.
Nous remercions tous les villageois des quatre communes de
nous avoir considéré d'être les leurs et d'avoir
partagé leurs connaissances avec nous dans des milieux naturels
où nous n'avions aucune maîtrise et de nous avoir appris à
connaître les plantes malgaches. De la même manière, nous
remercions profondément les frères RABETAFKA et JEAN CLAUDE, de
nous avoir appris les « Fomba » masikoro et de nous avoir tenu
compagnie en cas de nécessité, merci d'avoir contribué
à concrétiser nos initiatives. Que les efforts du
développement en cours vous soient bénéfiques.
Nous ne pouvons pas oublier la famille GOU, plus
précisément Monsieur ABDALLAH Mohamed GOU, qui nous a toujours
conseillé et a su résoudre à temps les pannes techniques
liées à l'informatique qui ont failli mainte fois nous faire
perdre notre base de données. De la même façon, nous
remercions ses frères ZAKARIA et SOURAYA d'avoir toujours rendu
agréables nos séjours à Antananarivo.
Notre reconnaissance s'adresse à la famille SOILIHI de
nous avoir considéré d'être les leurs. Nous remercions
mademoiselle AMINA Soilihi d'avoir contribué à la
réalisation de ce travail.
Enfin, nos familles en particulier, nos parents :
« vous n'avez jamais cessé de nous conseiller et de vous
sacrifier pour nos études. Sans vous, nous n'aurions pas pu parvenir
à ce niveau d'instruction. Veuillez trouver ici l'expression de nos plus
profondes reconnaissances. Les mots nous manquent pour exprimer notre profond
amour envers vous ». Nous pensons énormément
à nos deux petites soeurs OUMOU et MAÏSSA et à notre
grandfrère YAHAYA qui nous ont manifesté une grande
solidarité durant ce travail. Au fond de notre coeur, nous vous
remercions.
Nous pensons à tous les Malgaches, les
Européens et les Comoriens avec qui nous avons partagé des
idées dans divers domaines de la recherche. Nous voulons assurer notre
sincère reconnaissance à tous ceux qui, de près ou de
loin, nous ont soutenu et encouragé pour la réalisation de ce
travail. Qu'ils veuillent bien nous excuser de ne pas pu citer leurs noms dans
cette page de remerciement que nous aurons souhaité plus longue.
Acronymes
ADER : Agence de Développement de
l'Electrification Rurale
ADES : Association pour le Développement
de l'Energie Solaire Suisse-Madagascar
AME : Agence Méditerranéenne de
l'Environnement
APM : Agents pour la Protection de la Nature
Bianco : Bureau indépendant
anti-corruption
BM : Banque Mondiale
BPEE : Bureau Programme Education
Environnemental
CFA : Collectif des Formateurs Africains
CIRAD : Centre de Coopération
Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement
CITES : Convention sur le commerce international des
espèces de faune et flore menacées d'extinction
CNLA : Comité Nationale de la lutte Anti-acridienne
CNGRC : Conseil National de la Gestion des
Risques et des Catastrophes CSB : Centre de Santé de
Base
DGEF : Direction Générale des Eaux
et Forêts
DHD : Développement Humain Durable
DIE : Département des Informations
Environnementales
DRDR : Direction Régionale du
Développement KFF-KM: Karakarain' ny Foibe
Filan-Kevitry ny Mpampianatra
FOFIFA : Foibe Fikarohana momba ny Fambolena
(Centre national de la recherche appliquée au développement
rural)
GELOSE : Gestion Locale
Sécurisée
GTZ : (Deutsche) Gesellschft für Technische
Zusammenarbeit
IIZ DVV : Institut de Coopération
Internationale de la Confédération Allemande (pour
l'éduction des adultes et ses actions à Madagascar)
IUCN (en anglais) ou UICN (en
français) : International Union for the Conservation of Nature ou Union
mondiale pour la nature (World Conservation Union)
MAEP : Ministère de l'Agriculture, de
l'Elevage et de la Pêche
MEF : Ministère chargé des Eaux et
Forêts
MINENVEF : Ministère de l'Environnement,
des Eaux et Forêts
ONE : Office National pour l'Environnement
PAE : Plan d'Action Environnemental
PBZT : Parc Botanique et Zoologique de
Tsimbazaza
PCD : Programme Communal du
Développement
PE : Programme Environnemental
PNUD : Programme des Nations Unies pour le
Développement
PUDi : Plan d'Urbanisme Directeur
REPC : Réseau des Educations et
Professionnels de la Conservation
RGPH : Recensement Général de la
Population et de l'Habitat
SNGRC : Stratégie Nationale pour la
Gestion des Risques et des Catastrophes
SIRSA : Système d'Information Rural et de
Sécurité Alimentaire
TBE : Tableau de Bord Environnemental
TBEP : Tableaux de Bord Environnementaux
Provinciaux.
WWF: World Wildlife Fund (Fonds mondial pour la
nature)
Liste des tableaux
Tableau 1 : Moyennes pluviométriques de
1975-2004 (5)
Tableau 2 : Rythme pluviométrique du mois
de janvier (années de 1975 à 2004) : 6 Tableau 3
: Rythme pluviométrique interannuel (1975-2004) : 7
Tableau 4 : Variations thermiques pendant deux
périodes de 30 ans : 9 Tableau 5 : Températures
annuelles (1975-2004) :10
Tableau 6 : variations thermiques de 1961-1990 :
11
Tableau 7 : Précipitations et
températures (1975-2004) : 12
Tableau 8 : Répartition des saisons
suivant le rapport établi par GAUSSEN : 13 Tableau 9 :
Saisons thermiques (1975-2004) : 13
Tableau 10 : Températures et
évaporations (1975-2004) : 14
Tableau 11 : Humidité relative et
température (1961-1990) : 15
Tableau 12 : Insolation moyenne mensuelle
(1961-1990) :17
Tableau 13 : Evolution de la superficie et de la
production du coton (1998-2001) : 20 Tableau 14 :
Récapitulation sur le calendrier agricole : 21
Tableau 15 : Principales caractéristiques
du bassin versant de Fiherenana : 24 Tableau 16 :
Classification récapitulative des sols : 31
Tableau 17 : Répartition de la population
par commune : 32
Tableau 18 : Etat démographique de la
population : 33
Tableau 19 : Groupes ethniques : 33
Tableau 20 : Répartition des
activités par commune : 34
Tableau 21 : Récapitulation sur les types
d'activités et les caractéristiques des ethnies : 35
Tableau 22 : Les prix de quelques principaux produits : 37
Tableau 23 : Evolution des prix du maïs :
37
Tableau 24 : Taux de scolarité : 38
Tableau 25 : Récapitulation sur les
données caractéristiques de la flore : 52
Tableau 26 : Espèces nouvellement
apparues : 53
Tableau 27 : Espèces observées
uniquement sur lisière : 57
Tableau 28 : Comparaisons des résultats
écologiques : 59
Tableau 29 : Récapitulation sur diverses
espèces des sols humides et marécageux : 66 Tableau
30 : Principales sources d'énergie : 79
Tableau 31 : Récapitulation sur le
potentiel en bois pour la construction et l'énergie : 80 Tableau
32 : Paramètres hydrauliques d'écoulement en état
futur sur notre zone : 84 Tableau 33 : Estimation des
superficies ravagées : 90
Tableau 34 : Diagnostique de l'état
actuel du « béton vert » : 93
Tableau 35 : Récapitulation sur les
pressions/menaces et leurs réponses directes : 102
Liste des graphiques
Graphique 1 : Rythme pluviométrique des
janviers (1975-2004) : 6 Graphique 2 : Variations
pluviométriques interannuelles (1975-2004) : 7 Graphique 3 :
Variations thermiques pendant 30 ans (1975-2004) : 10
Graphique 4 : Evolutions thermiques de 1975 à 2004 :
10
Graphique 5 : Diagramme ombrothermique de
GAUSSEN de Toliara (1975-2004) : 12
Graphique 6 : Courbes évaporation -
température (1975-2004) : 14
Graphique 7 : Variations mensuelles de
l'humidité relative et des températures (1961-1990) : 15
Graphique 8 : Variations mensuelles de l'insolation moyenne
sur Toliara (1961-1990) : 17 Graphique 9 : Evolution de la
population (2000/2001) et (2004-2005) : 32
Graphique 10 : Répartition des plantes
par classe de diamètre : 49 Graphique 11 : Courbe
d'aire minimale : 54
Graphique 12 : Abondance numérique des
espèces : 54
Graphique 13 : Pourcentage des individus dans
les parcelles témoin (T) et en déforestation (D) : 60
Graphique 14 : Répartition des plantes par classe de
diamètres : 61
Liste des figures
Figure 1 : Profil d'Est (versant au vent) en
Ouest (versant sous le vent) de Madagascar : 17 Figure 2Profil
de la végétation sur la digue de protection : 22
Figure 3 : Stratification des sols sur dune ou
domaine côtière : 28
Figure 4 : Dispositif du transect discontinu
avec végétation par bloc-diagramme : 44 Figure 5
: Dispositif du placeau avec végétation par
bloc-diagramme : 44
Figure 6 : Structure de la formation sur
calcaire : 48
Figure 7 : Structure de la formation à
Didierea sur sable roux : 64
Liste des cartes
Carte 1 : Limites administratives de la zone
d'étude : 2 Carte 2 : Isohyètes de Madagascar :
8
Carte 3 : Formations géologiques de la
zone d'étude : 26
Carte 4 : Complexe pédologique de la
région du Sud-Ouest : 29 Carte 5 :
Morphopédologie de la plaine de Toliara : 30
Carte 6 : Couverture végétale :
50
Liste des annexes
Annexe 1 : Répartition des communes
étudiées par rapport aux différents Fokontany
Annexe 2 : Données climatiques (1975-2004)
Annexe 3 : Fiches d'enquêtes
Annexe 4 : Fiches de relevés
Annexe 5 : Cortège floristique
Annexe 6 : Statut des espèces
menacées et Statut des espèces protégées par la
CITES Annexe 7 : Superficie de la couverture
végétale de la province de Toliara
Annexe 8 : Etat de la couverture
végétale de 1999 à 2007, vu par satellite
Liste des planches photographiques
Planche 1 : 1 : Culture de « Bele
» sur « tany fasy » dans la vallée de Sakave
2 : Culture de « Kabaro » sur «Tany lemby »
dans la vallée de Sakave
3 : La digue protégée par de neem, vétiver,
sisal et acacia
4 : Vue d'ensemble de la vallée de Sakave avec ses
cultures
Planche 2 : 5 : Formation à
Commiphora sur calcaire éocène (Localité de
Belaza : site 2)
6 : Forêt dense sclérophylle de moyenne altitude en
cours de dégradation (Localité d'Ankorotsely : site 1)
Planche 3 : 7 : Formation calcicole
à Euphorbe (aux environs de Miary)
8 : Bas fourré sur les rebords du calcaire
éocène (aux environs de Miary)
9 : Formation dunaire sur sable roux beige (Localité :
Sarako)
10 : Formation à Didierea et à
Aloe sur sable roux mixte (Localité : Antsary)
Planche 4 : 11 : Perturbation structurale de la flore
sur calcaire éocène, résultat de la coupe
12 : Après mis à feu, ouverture de
clairière
13 : Culture itinérante de maïs sur calcaire
éocène
Planche 5 : 14 : Après
récolte, pâturage et jachère
15 : Des hectares de sols désertifiés chaque
année pour le maïs sur calcaire
16 : Trilogie de le recolonisation végétale :
climax -stade pionnier -subclimax
17 : Exploitation de bois pour la vente
Planche 6 : 18 : Recule du bas
fourré par l'extraction du sable pour la construction
19 : Foyer d'érosion, résultat de l'extraction des
roches et du sable
20 : L'extraction du sable, une menace pour flore
indigène
21 : Le dépôt de bois sur la digue :
témoignage de la destruction végétale Planche
7 : 22 : Formation marécageuse à Phragmites
sur sol non salé
23 : Peuplement pur à Typha sur station
salée (Localité : Ambondrolava)
24 : Peuplement mixte à Acrostichum et
Typha sur ancienne exploitation (Site 6)
25 : Savane ou jachère à Andropogon sur
calcaire éocène (Site 2) Planche 8 : 26 :
Des agaves destinés à contrer l'avancée dunaire
(Belalanda)
27 : La digue de protection ravagée par les crues du
Fiherenana (2006-2007)
28 : Rupture de la route reliant Miary et le pont du Belalanda
(2006-2007)
29 : Inondation des exploitations bordières du Fiherenana
(2006-2007)
Planche 9 : 30 : Euphorbia
antso
31 : Adansonia za
32 : Delonix floribunda
33 : Euphorbia oncoclada
34 : Le « Fihamy » (Ficus sp.), un arbre
sacré et patrimonial
35 : Ficus sp.
Glossaire
Calcicole : qui pousse bien sur sol
calcaire.
Culture itinérante : culture sur
défrichement, qui se déplace au fur et à mesure que le
terrain enrichi au départ par le fourré ou la forêt
s'épuise.
Ecocitoyen : qui économise
merveilleusement les ressources naturelles pour que la future
génération puisse encore en bénéficier dans les
années à venir.
Fady : interdits transmis par les lois
ancestrales, il se traduit par tabou ou prohibé.
Fatana mitsitsy : four
économique ou amélioré.
Fokontany : ce mot correspond à
la plus petite unité administrative malgache, ce qui veut dire qu'une
commune regroupe plusieurs quartiers dont chacun est présenté par
un président.
Fomba : coutumes.
Formation : un groupement
d'espèces appartenant à des formes de végétation
déterminées. Hatsake : champ
cultivé par l'abattage et le feu ou culture sur brûlis.
Kere : terme apparu pour la
première fois en 1991 par suit d'une famine survenue lors d'une
sécheresse dans le Sud malgache.
Kitay : bois à feu ou bois de
cuisson.
Localité : lieu où l'on
trouve un végétal ou un groupement de végétaux ;
comprend plusieurs stations ; la localité est l'unité
géographique, la station est l'unité écologique.
Malasoique : (vient du nom malgache
Malaso qui signifie voleur de zébus) adjectif ou terme
adapté pour designer ce qui a rapport au vol de boeuf, par exemple les
feux malasoiques.
Ombiasa : devin, guérisseur,
magicien.
Péniclimax ou pénéclimax
: végétation stabilisée à un stade un
peu plus pauvre que le stade terminal normal, climacique, habituellement par le
fait de l'action humaine.
Plésioclimax : Etat de la
végétation après un abandon de 100 ans pendant lequel
l'homme n'intervient pas.
Pseudoclimax : ce terme désigne
des groupements végétaux maintenus par les feux ou de groupement
secondaire résultant d'une régression, et irréversible.
Relicte : résidu d'une
végétation antérieure, synonyme de
relique.
Réserve sylvo-pastorale :
réserve forestière où le pâturage est
admis, sous certaines conditions Réserve d'exploitation
: zone mise en repos, où l'on arrête temporairement
les exploitations forestières, agricoles, pastorales, pour une meilleure
exploitation future.
Surface terrière : sommes des
surfaces des sections de tiges des arbres à 1 m. 30 du sol.
Toaka : boisson alcoolisée (rhum).
INTRODUCTION GENERALE
Le Sud-Ouest malgache, traversé par le Tropique du
Capricorne, connaît un climat semiaride, correspondant à une
végétation spécifique appelée la forêt
épineuse du Sud-Ouest, le << bush >> ou fourré et
d'autres végétaux tels que les cultures. Cette mosaïque
constitue le trait remarquable du paysage végétal du
Fiherenana.
Situation géographique
Généralités
PERRIER DE LA BATHIE a proposé la division
phytogéographique de Madagascar en 1921. Il distingue deux
régions climatiques : la région de la flore du vent et la
région de la flore sous le vent. Ces régions correspondent
à cinq domaines phytogéographiques : l'Est, le centre avec le
Sambirano et l'Ouest avec le Sud-Ouest. En 1965, HUMBERT apporte quelques
modifications terminologiques, la région orientale comprend quatre
domaines (Est, centre, Hautes montagnes et Sambirano) où la
végétation est humide et la région occidentale (l'Ouest et
le Sud) avec des types de végétation secs. C'est ce domaine qui
nous concerne.
Sites d'étude (carte 6, p.50)
Le champ d'étude regroupe six sites (S)
de relevés écologiques suivant la direction NE-SO.
Au Nord du Fiherenana, le champ d'étude s'étend
sur une bande de 32 km de long, limitée entre 23° 10'22.2" -
23° 15'37.87" de latitude Sud et 43° 55' 15.33" - 43° 37'41.07"
de longitude Est. Il couvre le site 1 de la localité d'Ankorotsely, le
site 2 de Belaza, le site 4 d'Antsary, le site 5 de Saroko et le site 6 d'
Ambondrolava. Du NE vers le SO, les altitudes varient de 327 à 6 m. Les
sites 1 et 6 se trouvent respectivement à 32,6 km au Nord et à
8,8 km au NE de Toliara.
Au Sud du Fiherenana, suivant le plateau calcaire du NE vers
le SO, deux sites distants de 14,6 km ont été prospectés :
site 2 d'Atsondroky et site 3 d'Anjamasy. Ils se localisent respectivement
à 23,1 km et à 8,6 km de Toliara ville et ont comme
coordonnées géographiques 23° 15' 03.4" - 23° 18' 43.1"
de latitude Sud et 43° 51' 59.0" - 43 44' 27.3" de longitude Est. Les
altitudes varient de 179 à 52 m.
Des zones en dehors de ce champ comme Ampanihy (vallée du
Fiherenana), quelques villages à proximité de la RN 7, ont fait
l'objet de prospections et d'enquêtes.
Limites administratives (carte 1, p.2)
Notre champ d'étude se trouve dans la région
Atsimo-Andrefa. Il couvre quatre communes : Behompy, Maromiandra, Miary et
Belalanda. Elles sont quadrillées entre : Y = 361-297 Km et X = 107-156
Km. Leur superficie est de 1434,01 Km2. Elles sont inscrites dans le
<< Fivondronona >> de Toliara II dont le territoire couvre 7321
Km2.
Commune de Behompy
Behompy est situé à 14,9 Km à l'Est de
Maromiandra et à 14,6 Km au NE de Miary. Il se trouve à 22,2 Km
au NW de Toliara. Sa superficie de 682,25 Km2 rassemble 10 Fokontany
avec 2500 ha de terre irrigable (Cf. Annexe I).
Carte 1:
Source: BD 500 FTM Février 2007
110 120 130
Belalanda
LIMITES ADMINISTRATIVES DE LA ZONE D'ETUDE
Maromiandra
Miary
Behompy
140
150
WE
350
Chef lieu
310 de commune
330
320
300
340
LEGENDE
0 5
Kilomètres
8 Chef lieu du district
Limite des communes
Route
10
Commune de Maromiandra
Maromiandra se trouve à l'Ouest de Behompy et à
7,2 km de Belalanda. Il prend sa limite sud à partir de Miary
situé à 3,7 km et se localise à 9,7 Km au NW de Toliara.
Il regroupe 10 Fokontany dans une superficie de 365,8 km2 (Cf Annexe
I). Nous soulignons qu'un autre Fokontany, du nom d' Andabotoka vient
d'être intégré dans la commune de Maromiandra. Ce qui
modifie les limites administratives de la zone.
Commune de Miary
Miary est limité à l'Est par Behompy et au Nord
par Maromiandra et Belalanda. Miary et Belalanda sont distants de 8,5 Km. La
Commune se localise à 7,9 km au NW de Toliara et dispose d'un territoire
de 140,33 Km2 reparti en 11 Fokontany (Cf Annexe I).
Commune de Belalanda
Belalanda est localisé à l'Ouest de Maromiandra.
Il se trouve à 7 Km au Nord de Toliara. Sa côte littorale est
limitée par le canal de Mozambique. La Commune s'étend sur 245,63
Km2 avec 12 Fokontany (Cf Annexe I).
La position géographique des quatre chefs-lieux de
communes par rapport au chef-lieu du district est donnée en annexe I. La
commune la plus lointaine est celle de Behompy et la plus proche celle de
Belalanda.
Problématique
L'accroissement des besoins en surfaces culturales, pastorales
et exploitables pour d'autres fins a conduit à la disparition de la
végétation indigène. Les reliques restantes subissent le
même sort. Pourtant, la législation dans le domaine de la
conservation et du Développement Durable correspond bien aux besoins du
pays et les lois sont précises. La mise en oeuvre des mesures, des
actions et des aides semblent inefficaces. La couverture forestière de
la région Atsimo-Andrefa estimée de 2034131 ha en 1990 est
passée à 1702795 ha en 2005 (source : ONE). Quant aux
cultures, elles se trouvent sous la menace des catastrophes naturelles :
sécheresse, crues, invasions acridiennes, maladies, ...Les
répercussions sont ressenties dans les milieux social et physique.
Etant donné que le milieu est occupé par une
majorité de paysans et qu' il n'est pas classé parmi les Aires
Protégées, le souci de voir plusieurs espèces
disparaître sous l'influence anthropique nous pousse à
réfléchir sur le thème intitulé : <<
Essai d'analyse écogéographique de la
végétation sectorielle du Fiherenana ».
Objectifs globaux
La destruction des écosystèmes naturels
présente une très grave menace pour la survie de
l'humanité. La déclaration de la conférence de Stockholm
(1972) : << L'homme est à la fois créateur et
créature de l'environnement » nous responsabilise dans le
maintien de la qualité et de l'équilibre des ressources
naturelles.
Objectifs spécifiques
Pour mieux comprendre la nature, savoir mieux la
protéger et la conserver, il est nécessaire de la diagnostiquer
pour découvrir son état sanitaire. Notre objectif est de mener
des inventaires sur différentes formations végétales pour
constater leur dynamique et fournir les espèces caractéristiques.
De cette façon, nous pouvons connaître l'état actuel de la
flore et établir un lien de causalité et d'effet entre le milieu
et l'aspect de la végétation. Cela revient à identifier
les intérêts ethnobotaniques et socioéconomiques pour
pouvoir peser les menaces et les pressions sur la flore afin de prescrire une
solution réconciliant l'exploitation et la gestion. Ici, la protection
et l'exploitation rationnelle de la végétation impliquent
indirectement la sauvegarde du sol. Cette étude entre dans une
démarche écologique et géographique pour le maintien des
relations plantes-milieu abiotique-Homme.
Ainsi, dans un premier temps, nous présenterons le
milieu d'étude en décrivant les composantes bioclimatique,
physique, humaine et dans un second temps, nous introduirons l'approche
méthodologique qui permettra l'analyse des formations
rencontrées. Puis, nous verrons la valeur potentielle de la
végétation, les menaces, les pressions et les solutions pour
enfin donner la synthèse de ces idées.
PARTIE I :
MILIEU D' ETUDE
CHAPITRE I : MILIEU BIOCLIMATIQUE
Les données climatiques utilisées proviennent de
la station météorologique de Toliara positionnée à
23°23' de latitude Sud et 43° 44' de longitude Est sur une altitude
voisine de 8 à 9 m, de la Direction Générale de la
Météorologie et de la DEM (Direction des Exploitations
Météorologiques) à Antananarivo (Cf. Annexe 2).
I.1- Le climat
Les précipitations constituent avec les
températures les éléments climatiques les plus importants
dont dépend le monde végétal.
I.1.1- Les pRécipiTATioNs
La valeur moyenne de la lame d'eau annuelle de 355,4 mm
recueillie pendant 30 ans d'observation (1975-2004) correspond à un
climat semi-aride (25 <P<50 cm) selon la classification de ARLERY R. et
al. (1973). La répartition et la variabilité
pluviométrique interviennent dans le temps et dans l'espace.
I.1.1.1- Répartition et variabilité dans
le temps - Rythme pluviométrique mensuel
Ce rythme pluviométrique sera apprécié par
le rapport de précipitations mensuelles cumulées (Pc)
avec le module pluviométrique (Pn (normale)) durant la
période d'observation : Pc
R % = ×100.
Pn
Les résultats obtenus seront classés suivant leurs
situations pluviométriques :
· normale quand : 75 % = R = 125 %,
· déficitaire si : R < 75 %,
· excédentaire si : R >125 % (MBOLA,
2007).
Tableau 1 : Moyennes pluviométriques de
1975-2004 (Cf. Annexe II)
mois
|
janv.
|
fév.
|
mars
|
avril
|
mai
|
juin
|
juillet
|
août
|
sept
|
oct.
|
nov.
|
déc.
|
Année
|
P (mm)
|
83,1
|
80,2
|
36,9
|
16,9
|
10,3
|
9,3
|
6,0
|
4,5
|
6,4
|
9,3
|
22,3
|
70,4
|
355,4
|
|
P (mm) : précipitations moyennes (mm) de
1975-2004
Ce tableau montre que la moyenne pluviométrique
annuelle pendant 30 ans est de 355,4 mm et le mois le plus pluvieux est janvier
avec 83,1 mm. Prenons l'exemple de ce mois pour étudier le rythme
pluviométrique.
Tableau 2 : Rythme pluviométrique du
mois de janvier (années de 1975 à 2004)
janvier
|
Pc
|
R%
|
Situation
|
Janvier
|
Pc
|
R%
|
Situation
|
Janvier
|
Pc
|
R%
|
Situation
|
1976
|
28,2
|
33,94
|
Déficit
|
1985
|
26,8
|
32,25
|
Déficit
|
1998
|
37
|
44,52
|
Déficit
|
1978
|
8,3
|
9,99
|
Déficit
|
1986
|
26,7
|
32,13
|
Déficit
|
2002
|
0
|
0
|
Déficit
|
1979
|
5,9
|
7,1
|
Déficit
|
1989
|
40,2
|
48,38
|
Déficit
|
2004
|
33,6
|
40,43
|
Déficit
|
1980
|
0
|
0
|
Déficit
|
1991
|
31,1
|
37,42
|
Déficit
|
1995
|
246,3
|
296,4
|
Excès
|
1983
|
0
|
0
|
Déficit
|
1992
|
11,8
|
14,2
|
Déficit
|
1996
|
123,6
|
148,7
|
Excès
|
1984
|
38,7
|
46,57
|
Déficit
|
1987
|
207,1
|
249,2
|
Excès
|
1997
|
121,7
|
146,5
|
Excès
|
1975
|
115,7
|
139,2
|
Excès
|
1993
|
111,5
|
134,2
|
Excès
|
1999
|
227,5
|
273,8
|
Excès
|
1977
|
187,9
|
226,1
|
Excès
|
1994
|
125,6
|
151,1
|
Excès
|
2000
|
125,7
|
151,3
|
Excès
|
1982
|
195,2
|
234,9
|
Excès
|
1988
|
73,8
|
88,81
|
Normale
|
2003
|
138,4
|
166,5
|
Excès
|
1981
|
74,9
|
90,13
|
Normale
|
1990
|
73
|
87,85
|
Normale
|
2001
|
57,9
|
69,68
|
Normale
|
|
Pc : Précipitations moyennes
cumulées en janvier
Les résultats affichés dans ce tableau montrent
que la situation déficitaire est de l'ordre de 47 % (14 cas) contre 40 %
pour celle qui est excédentaire (12 cas). Les précipitations
normales ne couvrent que 13 % (4 cas) dans 30 ans pour ce seul mois de janvier.
Les Janviers de 1980, 1983 et 2002 sont les mois les plus secs de
l'été austral, aucune goutte de pluie n'est enregistrée
contrairement au janvier 1995 où les pourcentages montrent une
pluviométrie excédentaire de 296,4 % par rapport à la
normale. C'était la période la plus arrosée. Pour un
même mois, la répartition pluviométrique est
irrégulière et l'intervalle de variation est plus grande, soit E
(mm) = 246,3 - 0 (Cf. graphique 1). La probabilité d'avoir des
excès (inondations) ou des déficits pluviométriques en
janvier est élevée. Cette situation génère une
perturbation des calendriers agricoles et de l'état
phénologique.
Graphique 1 :
% des pluies /Normale
250
200
350
300
150
100
50
0
75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95
96 97 98 99 0 1 2 3 4
Rythme pluviométrique des janviers
(1975-2004)
Années
- Précipitations interannuelles
La répartition et la variabilité
pluviométrique interannuelles influencent la croissance annuelle de la
végétation. Elucidons cette situation pour la période de
1975 à 2004 (tableau 3, graphique 2). La pluviosité moyenne
annuelle est de 355,4 mm.
Tableau 3 : Rythme pluviométrique
interannuel (1975-2004)
Années
|
Pa (mm)
|
Années
|
Pa (mm)
|
Années
|
Pa (mm)
|
Années
|
Pa (mm)
|
Années
|
Pa (mm)
|
1975 464,6 1981 392,5
1987 529,3 1993 302,7 1999
536,1
|
1976 369,8 1982 534,2
1988 380,3 1994 382,5 2000
407,8
|
1977 571,8 1983 211,4
1989 542 1995 373,9
|
2001 431,2
|
1978 354,6 1984 433,5
1990 209 1996 382,8 2002
110,7
|
1979 281,7 1985 248
1991 193,3 1997 340,6 2003
237,1
|
1980 255,6 1986
272 1992 137,5 1998 453,2
|
2004 301,4
|
|
Graphique 2 :
P annuelles (mm)
400
200
700
600
500
300
100
0
75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95
96 97 98 99 0 1 2 3 4
Variations pluviométriques interannuelles
(1975-2004)
Années
Ce diagramme affiche une irrégularité de la
répartition des pluies d'une année à l'autre. En 2002,
année sèche, Toliara n'a reçu que 110,7 mm. En revanche,
sa pluviosité s'est élevée à 571,8 mm en 1997.
L'intervalle de variation (E=Pmax-Pmin) donne 461,1 mm. Donc, la
pluviosité peut varier du simple au quintuple selon les années.
Dans tous les cas, on s'attend toujours à la sècheresse ou aux
inondations, principales causes de chute de rendement annuel de la production
agricole.
I.1.1.2- Répartition et variabilité dans
l'espace
Les cartes isohyètes n° 2, de DONQUE (1969 et
1975), DUFOURNET (1972) et MORAT (1973) nous renseignent sur l'existence d'un
gradient pluviométrique : NS et EW. Notre secteur s'étend
jusqu'au-delà de la courbe d'isohyète annuelle de 400 mm.
- De la côte vers l'intérieur des terres (W vers
E), la pluviométrie augmente avec l'altitude : 355,4 mm à Toliara
( 8 m d'altitude), 517 mm à Bezaha (125 m), 730 mm à Sakaraha
(460 m),...Il est donc fort probable que certaines de nos localités
reçoivent moins de pluies et d'autres en accumulent davantage. Cela
semble être le cas du site 1 (carte 6) d'Ankorotsely situé
à une altitude de 327 m à une trentaine de kilomètres de
la station météorologique de Toliara. Les caractères
xérophytiques qui s'atténuent au fur et à mesure qu'on se
dirige vers ce site sont nos arguments de base pour justifier cette
répartition et cette variabilité dans l'espace.
- Un autre fait marquant est la diminution des
précipitations lorsque les latitudes augmentent (N vers S) : 743 mm
à Morondava, 450 mm à Morombe, 355,4 mm à Toliara.
Carte 2 :
Source : MORAT : 1973, BD 500, Réalisation de
l'ONE / Septembre 2007
Cette bande se caractérise par la faible valeur des
isohyètes d'orientation NW-SE passant à NNW-SSE.
Conclusion partielle :
Les précipitations cumulées, qu'elles soient
mensuelles ou interannuelles sont indigentes et irrégulièrement
réparties dans l'espace comme dans le temps. Cependant, c'est
l'irrégularité quipose le plus de problèmes. En
effet, DURANTON (1975) a montré que dans le SW une pluie de
15 à 20 mm est suffisante pour faire reverdir la
végétation et quelques individus de certaines espèces
peuvent fleurir et éventuellement fructifier alors qu'un grand nombre
d'espèces annuelles et de géophytes restent à
l'état de vie ralentie.
I.1.2- Les TeMpéRATuRes
Les températures moyennes mensuelles (Tm) de chaque
année d'observation sont obtenues
max min
par la relation : Tm T + T
= .
2
Les moyennes (globales) mensuelles de températures (Tg)
durant la période d'observation
(1975-2004) sont calculées par :
|
Tg ? Tm
= avec n = 30.
n
|
|
Quant aux amplitudes diurne (Ad) et annuelle (Aa), elles
s'obtiennent par la formule cidessous : A =Tmax
-Tmin.
Remarque : l'amplitude thermique annuelle
est la différence algébrique entre la valeur de
température du mois le plus chaud et celle du mois le plus froid
(ESTIENNE et GODARD, 1970). L'amplitude diurne s'obtient par la
différence algébrique entre les moyennes thermiques maximale et
minimale de l'année.
I.1.2.1- Variations thermiques
Le climat de Toliara accuse une moyenne annuelle (Ta) de 24,7
° C. La température moyenne du mois le plus frais est de 20,8
°C. Ces valeurs correspondent à un climat tropical chaud à
basse altitude. Le seuil thermique de M. SORRE in ARLERY et al. (1973) nous
classe dans le sous groupe de 3 à 11 mois au-dessus de 23°C :
zone tropicale. En tenant compte de la carte des isothermes annuelles,
la zone étudiée se trouve dans une bande où la moyenne
annuelle des températures fluctue entre 20 et 25°C (MORAT, 1969 et
1973 ; DONQUE, 1975).
- Températures mensuelles
Tableau 4 : Variations thermiques pendant 30
ans (1975-2004) :
Mois
|
janv.
|
fév.
|
mars
|
avril
|
mais
|
juin
|
juillet
|
août
|
sept
|
oct.
|
nov.
|
déc.
|
Année
|
T (1975-2004)
|
27,9
|
28,1
|
27,4
|
25,5
|
23,4
|
21,3
|
20,8
|
21,6
|
23,0
|
24,3
|
25,9
|
27,1
|
24,7
|
|
T (1975-2004) : Températures moyennes
(°C) de 1975 à 2004
26,0
25,5
25,0
24,5
24,0
23,5
23,0
75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95
96 97 98 99 0 1 2 3 4
Evolutions thermiques de 1975 à
2004 y = 0,0313x + 24,204
R2 = 0,3394
Années
Graphique 3 :
Variations thermiques pendant 30
ans
(1975-2004)
janv fév mars avril mais juin juillet aokit sept oct nov
dec
Mois
Tg (°C)
29,0
27,0
25,0
23,0
21,0
19,0
17,0
15,0
L'examen du graphique 3 et du tableau 4 montre que la moyenne
maximale de la température se place en février : 28,1°C. La
chute thermique se fait après mars. Les températures atteignent
leurs plus faibles valeurs en juillet. La reprise a eu lieu en août et la
montée se fait jusqu'à la fin de l'année.
- Températures annuelles
Tableau 5 : Températures annuelles
(1975-2004)
Années
|
Ta'
|
Années
|
Ta'
|
Années
|
Ta'
|
Années
|
Ta'
|
Années
|
Ta'
|
1975
|
23,9
|
1981
|
24,1
|
1987
|
24,5
|
1993
|
23,9
|
1999
|
24,9
|
1976
|
24,3
|
1982
|
24,4
|
1988
|
25,2
|
1994
|
24,3
|
2000
|
25,6
|
1977
|
24,5
|
1983
|
25,2
|
1989
|
24,3
|
1995
|
24,7
|
2001
|
25,2
|
1978
|
24,7
|
1984
|
24,8
|
1990
|
24,2
|
1996
|
24,4
|
2002
|
25,2
|
1979
|
24,6
|
1985
|
24,9
|
1991
|
24,4
|
1997
|
24,8
|
2003
|
25,4
|
1980
|
24,4
|
1986
|
24,3
|
1992
|
25,1
|
1998
|
25,3
|
2004
|
25,4
|
|
Graphique 4 :
La température moyenne annuelle (Ta) est de
24,7°C. L'année la plus fraîche est 1975 (Ta' = 23,9 °
C). Le pic est atteint en 2000, la moyenne s'élève à 25,6
°C pour une variation de 0,9 °C. C'est l'année la plus chaude
durant les 30 ans d'observation. Elle enregistre des moyennes de maxima de
31°C et de minima de 20°C. Par rapport à la moyenne thermique,
les variations annuelles sont faibles. Toutefois, l'évolution de la
droite de tendance démasque des températures à tendance
croissante (tableau 5, graphique 4). Ce cas a bien été
démontré par RASOLONDRAINY en 2004 pour la période de 1970
à 2000.
- Amplitudes diurne et annuelle
Tableau 6 : Variations thermiques de
1961-1990
1961-1990
|
janv.
|
fév.
|
mars
|
avril
|
mais
|
juin
|
juillet
|
août
|
sept
|
oct.
|
nov.
|
Déc.
|
Année
|
Tmax en °C
|
32,2
|
32,3
|
32
|
30,6
|
28,6
|
26,9
|
26,8
|
27,7
|
28,5
|
29,3
|
30,3
|
31,3
|
29,7
|
T min en °C
|
22,9
|
22,9
|
21,9
|
19,9
|
16,9
|
14,8
|
14,1
|
14,8
|
16,2
|
18,5
|
20,3
|
22,1
|
18,8
|
Tg (moy) °C
|
27,6
|
27,6
|
27
|
25,3
|
22,8
|
20,9
|
20,5
|
21,3
|
22,4
|
23,9
|
25,3
|
26,7
|
24,2
|
Ad
|
9,3
|
9,4
|
10,1
|
10,7
|
11,7
|
12,1
|
12,7
|
12,9
|
12,3
|
10,8
|
10
|
9,2
|
10,9
|
|
Selon TROLL (in MORAT, 1973 ; SOURDAT, 1973 et DUFOURNET, 1972),
le fait thermique essentiel du domaine climatique intertropical est
matérialisé par une amplitude diurne
,
Ad
(Ad) de température supérieure à
l'amplitude annuelle (Aa) : > 1
Aa
- Ad : 29,7-18,8 = 10, 9°C,
- Aa : 27,6-20,5 = 7,1 °C.
La plus forte amplitude diurne s'observe au mois d'août
(12,9°C) et la plus faible en décembre (9,2°C) (tableau 6).
Conclusion partielle :
Si les précipitations du Sud-Ouest sont indigentes,
ses températures sous l'effet de la latitude et du foehn restent assez
élevées. Bien que peu importantes, les variations thermiques
à tendance croissante peuvent avoir des impacts négatifs sur
l'agriculture dès que le seuil de tolérance de la plante est
dépassé. Un tel problème empêchera aussi la
température de condensation de l'air d'être atteinte, ce qui
renforcera la sécheresse.
Les variations de l'amplitude annuelle du SW sont dues
à la latitude plus élevée où les contrastes
saisonnières d'insolation sont plus fortes par rapport au NW,
Aa=2,5°C pour Majunga. Quant à la forte amplitude diurne, elle
résulte d'une faible nébulosité, d'un fort déficit
en eau du sol (SOURDAT, 1969 in MORAT, 1973) et d'une couverture
végétale peu dense (MORAT, 1973). A cela pourront s'ajouter les
modifications du climat régional liées aux activités
humaines.
I.1.3- LES SAISONS
H. GAUSSEN, en collaboration avec F. BAGNOULS (in DUFOURNET,
1972 ; SCHNELL, 1976), a cherché un classement climatique satisfaisant
aux nécessités de l'écologie végétale. Le
complexe ombrothermique est le plus adopté pour définir les
domaines climatobotaniques. Ce procédé permettra avec les calculs
d'indices thermiques de déterminer les différentes saisons
pendant les 12 mois de l'année.
I.1.3.1- Diagramme ombrothermique ou pluviothermique
de GAUSSEN
Sur un graphique, nous présentons (tableau 7, graphique
5) :
- en abscisse : les 12 mois de l'année,
- en ordonnée : à gauche, l'échelle des
pluies en mm et à droite, les températures en degré
C° (25°C en face de 50 mm).
L'année est présentée du 1er juillet au 30
juin de manière à faire apparaître la période
pluviométrique de novembre à avril (DUFOURNET, 1972).
Selon le rapport de GAUSSEN, une période est
considérée comme :
- « sèche » si P/Tg < 2 (la
courbe ombrique est au-dessous de celle thermique), - «
humide » si P/Tg > 2.
Lorsque les 2 courbes se confondent : P = 2Tg, les mois en cause
sont déjà secs.
Notons que P est la précipitation moyenne mensuelle et Tg
la température moyenne mensuelle.
Tableau 7 : Précipitations et
températures (1975-2004)
mois
|
juillet
|
août
|
sept
|
oct.
|
nov.
|
déc.
|
janv.
|
fév.
|
mars
|
avril
|
mai
|
juin
|
Année
|
P (mm)
|
6,0
|
4,5
|
6,4
|
9,3
|
22,3
|
70,4
|
83,1
|
80,2
|
36,9
|
16,9
|
10,3
|
9,3
|
355,4
|
Tg(°C)
|
20,8
|
21,6
|
23,0
|
24,3
|
25,9
|
27,1
|
27,9
|
28,1
|
27,4
|
25,5
|
23,4
|
21,3
|
24,7
|
|
Graphique 5 :
Precipitations (mm)
100
50
0
Diagramme ombrothermique de GAUSSEN de Toliara
(1975-2004)
juillet août sept octo nov déc janv fév mars
avril mai juin
Mois Précipitat
ions (mm)
Températures (°C)
25
50
0
Temperatures (°C)
La lecture sur le diagramme et les calculs font apparaître
2 saisons :
Une saison humide qui débute à partir de
décembre pour s'achever en février. Elle dure 3 mois. Cette
période enregistre les températures les plus
élevées de l'année.
Une saison sèche qui commence au mois de mars et se
termine au mois de
novembre a une durée de 9 mois.
mois nov. Déc. Janv. fév. mars avril mai
juin juillet août sept oct.
Tg (°C) 25,9 27,1 27,9 28,1 27,4 25,5 23,4 21,3 20,8 21,6
23,0 24,3
IET 1,2 2,4 3,2 3,4 2,8 0,8 -1,3 -3,4 -3,9 -3,1 -1,7 -0,4
T (Moy) °C
Durée
Période
(1975-2004)
CHAUDE : Tg -Ta (24°7) > 0
6 mois
27
SAISONS
FRAICHE : Tg -Ta (24°7) < 0
6 mois
22,4
Tableau 8 : Répartition des saisons
suivant le rapport établi par GAUSSEN
Période (1975-2004)
|
SAISONS
|
|
SÈCHE : P/T = 2
|
mois
|
Déc.
|
janv.
|
fév.
|
mars
|
avril
|
mai
|
juin
|
juillet
|
août
|
sept
|
oct.
|
nov.
|
P (mm)
|
70,4
|
83,1
|
80,2
|
36,9
|
16,9
|
10,3
|
9,3
|
6,0
|
4,5
|
6,4
|
9,3
|
22,3
|
Tg (°C)
|
27,1
|
27,9
|
28,1
|
27,4
|
25,5
|
23,4
|
21,3
|
20,8
|
21,6
|
23,0
|
24,3
|
25,9
|
P/Tg
|
2,6
|
3,0
|
2,9
|
1,3
|
0,7
|
0,4
|
0,4
|
0,3
|
0,2
|
0,3
|
0,4
|
0,9
|
P cumulées
|
65,8 %
|
34,2 %
|
Durée
|
3 mois
|
9 mois
|
|
La période de novembre à avril est celle des
activités agricoles. Pour décembre à mars, elle correspond
à la baisse de la production du charbon. Les campagnes de reboisement
sont très favorables une semaine après la première pluie
de la saison.
- Précipitations
inter-saisonnières
La courte saison humide (3 mois) correspondant à
l'été austral, enregistre en moyenne 65,8 % des pluies du total
annuel. Par contre, les 34,2 % restants sont recueillis pendant l'hiver
austral. Dans les deux saisons, le mois le plus humide (janvier) reçoit
83,1 mm d'eau contre 4,5 mm en août (le mois le plus sec).
Les précipitations inter-saisonnières sont donc
inégalement reparties et le coefficient de multiplication entre ces deux
mois ( 83 ,1 = ) montre que les variations sont très
importantes.
78,6
4,5
I.1.3.2- Indice d'Ecart Thermique (IET)
Cet indice permet d'identifier les saisons thermiques par la
relation : E = Tg -Ta où E : Indice d'écart, Tg
: Température moyenne mensuelle et Ta : Température moyenne
pendant 30 ans.
Si l'écart est positif, cela veut
dire qu'il s'agit d'un mois de saison chaude et s'il est
négatif, c'est un mois de saison fraîche (in
RASOLONDRAINY, 2004). Les intersaisons sont marquées par deux mois
consécutifs avec des indices de signes opposés (tableau 9).
Tableau 9 : Saisons thermiques (1975-2004)
Les traitements de données ont dégagé
deux saisons : chaude et humide. La première débute au mois de
novembre et se termine en avril. Par contre, la seconde commence en mai et
s'achève en octobre. Entre avril-mai puis octobre-novenbre, nous avons
deux intersaisons. La répartition des saisons thermiques est
régulière mais les écarts thermiques entre les deux
saisons sont très élevés. La moyenne de la saison chaude
est de 27° C et celle de la saison fraîche est de 22,4 °C.
I.1.4- L'évaporation
Pour déterminer l'évaporation, nous avons
adopté la méthode de LOUP J. (DUFOURNET, 1972). Il estime que
l'évaporation mensuelle est en fonction de la température moyenne
:
- pour Tg° < 21°, l'évaporation en mm est E1
= 9 Tg°-33 ;
- pour Tg° > 21°, l'évaporation en mm est E2
= 19 Tg°-243.
Les feuillages des arbres interceptent des précipitations
dont une partie est évaporée et l'autre parvient au sol par
égouttage (tableau 10, graphique 6).
Tableau 10 : Températures et
évaporations (1975-2004)
mois
|
juillet
|
août
|
sept
|
oct.
|
nov.
|
déc.
|
janv.
|
fév.
|
mars
|
avril
|
mai
|
juin
|
Année
|
Tg(°C)
|
20,8
|
21,6
|
23,0
|
24,3
|
25,9
|
27,1
|
27,9
|
28,1
|
27,4
|
25,5
|
23,4
|
21,3
|
24,7
|
Evap
|
154,2
|
167,4
|
194
|
218,7
|
249,1
|
271,9
|
287,1
|
290,9
|
277,6
|
241,5
|
201,6
|
161,7
|
226,3
|
|
Graphique 6 :
Courbes
évaporation-température
(1975-2004)
juil août sept octo nov déc janv fév mars
avril mai juin
Mois
Tg (°C)
Evap(mm)
450
300
150
0
30,0
20,0
10,0
0,0
Tg Evap
Les résultats obtenus montrent que plus la
température monte, plus l'évaporation augmente. Ainsi, le mois de
février connaît la plus d'évaporation, c'est à dire
pour Tg = 28,1°C Evap = 290,9 mm alors qu'en juillet nous enregistrons
une baisse thermique de 20,8°C, donc une évaporation de 154,2
mm.
Indice d'aridité de DE MARTONNE
Pour fixer les limites de l'aridité, DE MARTONNE (1923) a
établi une formule simple reliant précipitations et
températures :
I (Indice d'aridité) = P où P
représente les précipitations de l'année, T
la température
T+ 1 0
moyenne annuelle (ESTIENNE et GODARD, 1970).
3 5 5,4 =
L'indice I obtenue est 1 0,2
7 10
+
24
,
. La délimitation de DUVERGE (1949) in DONQUE
(1975) à Madagascar conclue à ce que nous
venons de décrire. Selon cet auteur, pour I inférieur à 15
: « zone du Sud-Ouest avec dégradation progressive de la
pluviosité et ralentissement rapide de l'effet de mousson, amplitude
thermique assez forte, température moyenne élevée, climat
de type sénégalien... ». Pour DE MARTONNE (in ESTIENNE
et GODARD, 1970), le milieu étudié est semi-aride (I<10 :
climat aride, 10 à 20 : semi-aride à semi-humide, 20 à 40
: semi-humide à humide, I>40 : climat humide). Cette aridité
croît du NE au SW et se traduit dans le changement des paysages
végétaux et des sols.
I.2- Autres éléments climatiques
I.2.1- L'hUMIDITé
L'humidité atmosphérique est un des
éléments climatiques dont dépendent plusieurs plantes. A
titre d'illustration, à défaut de précipitation, le «
Fihamy » (Ficus sp.) s'est doté des racines
aériennes pour capter l'humidité atmosphérique. Le pouvoir
de rétention en eau par l'air dépend de sa température.
Tableau 11 : Humidité relative et
température (1961-1990)
|
juin
|
juillet
|
août
|
sept
|
oct.
|
nov.
|
déc.
|
janv.
|
fév.
|
mars
|
avril
|
mai
|
Tg °C
|
20,9
|
20,5
|
21,3
|
22,4
|
23,9
|
25,3
|
26,7
|
27,6
|
27,6
|
27,0
|
25,3
|
22,8
|
H %
|
74
|
73
|
71
|
74
|
75
|
76
|
77
|
77
|
78
|
76
|
76
|
75
|
|
Graphique 7 :
Variations mensuelles de l'humidité relative
et des
températures(1961-1990)
Humidite
(%)
Temperature
(°C)
80 30
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
78
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
25
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
76
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
20
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
74
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
15
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
72
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
10
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
70
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
5
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
68
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
0
|
|
juin juillet août sept oct nov dec janv fév mars
avril mai
Mois Humidité (%)
Températures (°C)
Lorsque la température s'élève, la
vapeur d'eau augmente régulièrement (tableau 11 et graphique 7).
La situation inverse se produit lorsque la température baisse.
L'humidité moyenne annuelle est de 75, 2 % avec un minimum de 71 % en
août et un maximum de 78 % en février. L'humidité nocturne
compense de façon sensible le déficit pluviométrique
pendant la saison sèche et apporte au sol des quantités notables
d'eau.
I.2.2- Les rosées
Il ressort des travaux effectués par MORAT (1973) que
les rosées constituent pour la végétation un appoint
hydrique très important, surtout en saison sèche où elles
sont particulièrement fréquentes et abondantes. Durant les mois
de juin, juillet et août où les nuits sont fraîches, il
n'est pas rare de voir le matin un véritable ruissellement le long des
troncs d'arbres et des chaumes de graminées. DONQUE (1975)
précise pour sa part que ces précipitations occultes non
mesurables sont « suffisantes pour tremper complètement les
vêtements lorsqu'on circule dans le bush >>. Leur existence se
traduit au voisinage du littoral par l'apparition d'une
végétation d'Acanthacées suffrutescentes fleurissantes
même en saison sèche. L'agriculture n'est possible pendant cette
période que grâce aux rosées. Elles sont assez
fréquentes et parfois abondantes au cours de la saison fraîche,
surtout dans les vallées (DUFOURNET, 1972). Malheureusement, elles ne
parviennent pas à empêcher l'aridité décelable
immédiatement dans l'aspect du paysage végétal. Cette
aridité est renforcée par des vents persistants et violents.
I.2.3- Les vents (cf. figure 1, p.17)
Les vents exercent plusieurs actions sur la
végétation. Ils ont un effet bénéfique sur la
pollinisation et la dispersion de certaines plantes. Ils jouent un rôle
sur la propagation et le contrôle du feu de brousse, modifient la
physionomie des ligneux et accélèrent l'évaporation qui
défavorise un peu plus l'agriculture. Connaître leur direction,
leur vitesse et leur fréquence est nécessaire en agriculture et
en reboisement.
Alizé, vent du S-E subsident sur les versants
occidentaux : il accentue le phénomène de foehn. Par contre, dans
l'axe de la vallée du Fiherenana, il est canalisé par les massifs
d'Isalo et d'Analavelona. A l'Extrême Sud, il aborde la côte SE,
comme un vent d'ENE après avoir contourné le littoral
méridional. Il devient Est puis SE. Sa direction devient Sud pour enfin
passer au SW à Toliara. En été, du fait de la position
latitudinale du SW, l'influence du vent du NW qui n'est autre que la mousson ou
« varatraza >> est faible. Ce vent a déjà
épuisé son humidité dans les régions
septentrionales.
A Toliara, seuls les vents de direction S ou « TSIOK
ATSIMO >> (parallèle au relief), SSW et SW ou «
ANINDAOTSE >> ont une vitesse supérieure à 16 m/s.
La vélocité éolienne se fait sentir à partir de 15
km /h selon GRAFFIN (1965). La moyenne annuelle fournie par la NASA (longitude
S : 43°-44° et 23°-24° de latitude E) est de 3,85 m/s
(
http://eosweb.larc.nasa.gov/sse).
Le Sud-Ouest est fréquenté par 33% de vents
calmes, 33% de vents moyens et 33% de vents violents (Source « Bilan
et évaluation des travaux et réalisations en matière de
conservation des sols à Madagascar>>. Volume III Mars
1997).
Courant tropical : Tsiokatsimo
Ascendance
Alizé
EST
..+
OUEST
1
·-
·
·
NUAGES
Foehn
12 00 mètres
Altiude: 0 mètre
Figure 1: Profil d'Est (versant au vent) en Ouest
(versant sous le vent) de Madagascar
I.2.4- L'ENSOLEILLEMENt
Tableau 12 : Insolation moyenne mensuelle
(1961-1990)
3633
I (heure)
Totale
juin
282,5
juillet
295,3
août
351,4
sept
304,4
oct.
314,3
nov.
316,2
Déc.
300,6
janv.
310,7
fév.
271,9
mars
299,9
avril
289,4
mai
296,4
A Toliara, la durée effective de l'insolation est de
3633 heures/an. Elle passe de 171,9 heures en février à 351,1
heures en août, soit une amplitude faible de 44,3 heures entre le maximum
et le minimum (tableau 12, graphique 8).
Graphique 8 :
Variations mensuelles de l'insolation moyenne sur
Toliara
(1961-1990)
juin juillet août sept oct nov dec janv fév mars
avril mai
Mois
Heures
290
270
250
370
350
330
310
L'insolation est plus forte par rapport à celle de
Tananarive (2610 heures) et Tamatave (2447 heures) à cause d'un ciel
plus clair et/ou d'une faible nébulosité pendant l'année.
La moyenne de la radiation dans le SW (longitude S : 43°-44° et
23°-24° de latitude E) est de l'ordre de 5,5 KWh/m2/j
(Source : NASA,
http://eosweb.larc.nasa.gov/sse).
Cette énergie intervient dans la photosynthèse qui est une
propriété fondamentale des végétaux.
I.3- Milieu biotique
I.3.1- LA fAuNe
D'après nos enquêtes et nos observations, la zone
étudiée constitue un écosystème abritant diverses
espèces animales :
- Les poissons d'eau douce :
Menarambo, Kibatroky, Vohevohe, Fianakanga,...abondent dans des
zones marécageuses, dans le fleuve fiherenana, ...
- Les oiseaux :
Diverses espèces d'oiseaux fréquentent le
secteur, Foly (Foudia madagascariensis, F. sakalavarum), Lovy
(Dicrurus forficatus), Akanga (Numida sp.), Bekory, Haritiky,
Tsipiry, ...Ils font partie des éléments de la
régénération forestière.
- Les reptiles :
· Voay (Crocodilus niloticus), ils se localisent
dans les marécages d'Adrevanda (Behompy). L'exploitation de ces
carnivores menacés d'extinction est régie par le CITES.
· Serpents : Do (Sanzinia madagascariensis),
Lefopoty, Menarà (Leiotheterodon madagascariensis), ils se
nourrissent des rongeurs (souris), des oiseaux, des lézards,...ils
cherchent refuge dans des cavités d'arbres, dans des troncs en
décomposition et dans des terriers des mammifères.
· Lézards : Dangalia (Chalarodon
madagascariensis), Androso, Fagnoajoja,
· Caméléon : Sangoritahy (Furcifer
sp., Chamaeleo sp.),
- Les insectes :
Le milieu présente une variété
d'insectes, notamment les moustiques, les sauterelles, les fourmis, les
termites. Ces termites sont les agents les plus actifs de la disparition du
bois mort. Les papillons jouent un rôle de pollinisation.
- Les mammifères :
· Lambo (sanglier malgache : Potamocherus
larvatus) sillonne le bush à la recherche des tubercules
sauvages.
· Trandraka (hérisson : Tenrec ecaudatus)
est un grand prédateur d'insectes, de vers, de mollusques et de
reptiles.
· Maki hira : Lémur catta, ces
espèces de lémuriens vivent en groupe sur des
végétations peu importantes comme le peuplement de tamariniers
(Tamarindus indica), elles passent leurs temps au sol. Le Sifaka
(Propithecus verreauxi verreauxi), ... s'y rencontre aussi. Ces
primates ont un degré de menace « vulnérable »
selon la liste rouge de l'IUCN. Ces animaux, à partir de leur
déjection, contribuent à l'extension des espèces
végétales dont l'aire de répartition est limitée et
leur survie menacée par l'Homme.
I.3.2- LES PRINCIPALES CULTURES
Les collines sur le plateau calcaire, la vallée et le
delta du Fiherenana sont des zones fertiles. De Miary vers Belalanda en y
contournant pour se diriger vers Maromiandra et arriver à Behompy, mise
à part la flore, le paysage est marqué par des cultures
vivrières, des cultures de rente et des arbres fruitiers. Cette
diversité est le fruit d'une sélection des cultures
adaptées aux conditions du milieu.
I.3.2.1- Les cultures vivrières
Le maïs, le manioc et la patate constituent la base
alimentaire de la grande partie de population riveraine du Fiherenana. Le riz y
est faiblement consommé.
- Le riz (Vary : Oryza sp.) : la
riziculture se pratique dans les bas-fonds et sur les plaines. Le
Bas-Fiherenana dispose d'une superficie potentielle de 900 ha dont 520 ha sont
cultivés (DRDR-Toliara). La superficie rizicole de Maromiandra
s'évalue à 678 ha (FTM, 2004). Des rizicultures sont aussi
localisées à Andranofotsy. Cependant, le << Fady »
limite leur extension : le fleuve ne doit pas servir à la riziculture.
Seule la résurgence d' Andranofotsy le peut. La culture est à 2
saisons : repiquage en saison humide, << vary tsipala » et en saison
sèche, << vary godra ». Son cycle végétatif
dure environ 160 jours. Ses besoins en eau varient de 12000 à 20000
m3/ha/an (MCF/Mémento de l'agronome, 1980). Le
rendement est évalué à 1,43 t/ha en 1999 (INSTAT,
DPEE-Statistiques agricoles 1999). D'après la filière
régionale du riz ToliaraMorombe-Bezaha, la consommation moyenne en riz
par tête est de 398 grammes/jour. La faible production est une des
raisons traduisant la trilogie alimentaire à base de maïs, de
manioc et de patate douce dans notre milieu.
- Le maïs (« Tsako » : Zea
mays) : la culture de maïs occupe une place importante dans
le secteur. Le maïs associé au pois du cap constitue le
régime alimentaire des villages éloignés du chef-lieu de
la commune de Behompy. Le semis se fait sur les sols alluvionnaires
appelés << Tany lemby » avant les premières pluies. Il
a lieu le long du fleuve, sur le plateau (photo 13). La récolte est
attendue après 3 mois. C'est une plante exigeante en eau. En cas de
retard pluviométrique, le semis se déroule début janvier
pour donner la récolte à la fin mars. Selon nos enquêtes,
le rendement est estimé à 1,5 t /ha (30 sacs de 50 kg/ha) si les
conditions climatiques et pédologiques sont favorables.
- Le manioc (« Balahazo » : Manihot
utilissima) : est la plante vivrière la plus importante de
la région par sa productivité et sa plasticité.
D'ailleurs, Toliara II est considéré parmi les grandes zones
productrices de manioc dans la province. Il constitue l'aliment de base de la
population riveraine. La culture se fait en général au mois
d'août - octobre et novembre sur des sols argileux nommés <<
Tany henta ». Le tubercule est déterré 6 à 12 mois
selon les besoins. Les spécialistes de FOFIFA indiquent que la meilleure
saison de récolte se situe en juin - juillet. Cependant, la
récolte peut se faire toute l'année. Le rendement moyen
était évalué à 6,25 t/ha en 1988-1999.
- Patate douce (« Bele ou Bageda » :
Ipomea batatas) : une plante rampante, elle se cultivait
auparavant sur quelques mètres carrés de jardins
clôturés. Aujourd'hui, elle occupe une place importante sur les
deux rives du Fiherenana et sur la plaine de Maromiandra. Elle s'adapte aux
conditions climatiques chaudes et fraîches et aux conditions
pédologiques du lit du fleuve et de la plaine alluvionnaire sans
excès d'eau. Le sol apprécié est appelé localement
: << Tany Bareaho et T.fasy » ou sols argilo-sableux et sableux
(photo 1). La mise en terre se fait de février
à mai, après étiage. Son cycle
végétatif dure 4 à 6 mois. La commune de Maromiandra
figure parmi les plus grands producteurs de patate douce dans la
sous-préfecture de Toliara II.
I.3.2.1- Les cultures de rente
- Pois du cap (« Kabaro » : Phaseolus
lunatus) : plante rampante qui était la plus grande
culture de rente ancienne du delta avant l'introduction du coton (BENALI
,2004).Il est principalement cultivé dans les basses vallées
comme celle de Sakave (photos 2 et 4). La tige est semée sur des terres
alluvionnaires dites «Tany lemby », toujours humides en profondeur et
nécessite un climat chaud mais la température doit être
inférieure à 35°C. Le semis s'effectue au moment de
décrue, à partir de février-mars. Les pois du cap sont
soit associés aux maïs, soit sont en culture simple. Le cycle
végétatif varie entre 5 et 8 mois. D'après nos
enquêtes, le rendement évolue de 1,5 à 2 t/ha pour 10 kg
à 15 kg de semences.
- Canne à sucre (« Fisiky » :
Saccharum officinarum) : c'est une plante supportant les
températures élevées mais craignant le froid. Elle est
exigeante en eau au cours de sa croissance. La plantation est faite
après les pluies. Elle s'adapte bien au sol salé appelé
« Tany sira ». La récolte s'effectue en général
entre mai et septembre. Les cannes à sucre cultivées aux
périphéries des exploitations protègent les jeunes plantes
contre les vents violents. La production n'est pas seulement destinée
aux consommateurs mais aussi à la fabrication du « Toaka ».
- Coton : on distingue deux
variétés bien adaptées dans la région : «
l'acala » et le « stoneville ». Le coton est
introduit par les colons vers les années cinquante pour alimenter les
industries du colonisateur. Après l'indépendance en 1964, la
culture dominait dans le BasFiherenana, période où les industries
malgaches COTONA et SUMATEX étaient en plain essor. De nos jours, la
production a chuté au profit des cultures vivrières. Elle est
passée de 977 en 2000 à 501 tonnes en 2001 (tableau 13).
Tableau 13 : Evolution de la superficie et de
la production du coton (1998-2001)
|
superficie en hectare
|
production en tonne
|
Secteur /année
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
2000
|
2001
|
Bas Fiherenana
|
1 460
|
1 608
|
1 243
|
1193
|
977
|
501
|
Moyen Fiherenana
|
3 442
|
4 039
|
2 598
|
2301
|
1 646
|
1 233
|
|
Source : HASYMA - Toliara
Le cotonnier est une plante exigeante sur les conditions
pédologiques, et hydrauliques mais aussi sur chaleur. Le sol
sablo-argileux lui convient. La période de semis se situe entre
décembre et janvier. La cueillette se fait après 5 à 8
mois (avril au juillet). L'irrigation permet une récolte
supplémentaire en septembre et octobre.
- Bananier (« Kida » : Musa
sp.) exige beaucoup d'eau et est sensible aux basses
températures et aux vents. La récolte est attendue après
10 à 11 mois, elle est fonction de la demande sur le marché, ce
qui fait que la plantation demande une période bien définie.
- D'autres produits sont cultivés dans des jardins bien
clôturés pour les protéger contre les herbivores, c'est le
cas des légumineuses : oignons, poivrons, tomates,...
Tableau 14 : Récapitulation sur le
calendrier agricole
|
MOIS
|
|
fév.
|
mars
|
avril
|
mai
|
juin
|
juill.
|
aoilt
|
sept
|
oct.
|
nov.
|
déc.
|
PRODUITS AGRICOLES
|
Manioc
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
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|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
SAISONS
|
H
|
H
|
S
|
S
|
S
|
S
|
S
|
S
|
S
|
S
|
S
|
H
|
|
Récolte :
|
|
Semis :
|
|
Récolte et semis :
|
|
Humide :
|
H
|
Sèche :
|
S
|
|
La répartition des mois agricoles illustre que
décembre, janvier et février sont des périodes de soudure,
c'est la saison humide. Pendant la saison sèche, l'agriculture sans
irrigation est ici particulièrement ingrate, exemple pour la culture de
manioc. Les principales cultures citées plus haut sont les mieux
adaptées dans les milieux.
I.3.2.3- Les arbres fruitiers
- Manguiers (Maguifera indica) sont
des arbres de moyens et/ou de fortes tailles, à système racinaire
pivotant. Ils sont observés le long du fleuve sur sols sains,
sablo-limoneux, bien drainés. La floraison a eu lieu en saison
sèche, après une pluie de courte durée en principe
suffisante pour déclencher la sortie des bourgeons floraux.
- Papayer (Carica papaya) est un
arbre de moins de 10 mètres, avec un tronc semiligneux. Il exige un sol
profond, léger et humifère. Le début de la production est
de 10 mois après la mise en terre. Son cycle productif est bon pendant 3
à 4 ans.
- Goyavier (Psidium guyava) : c'est
une essence très plastique. Elle supporte les très fortes
chaleurs et les insolations à condition de disposer d'une alimentation
en eau suffisante, sa capacité production varie de 20 à 30
ans.
Signalons qu'il existe dans cette région d'autres arbres
fruitiers, à savoir les jujubiers, les tamariniers, les rutacées
(orangers, citronniers,...).
I.3.3- LEs pLANTEs ALLocNToNEs ou RuDERALEs
Mise à part les cultures, nous désignons par
plantes allochtones ou rudérales toutes les espèces
disséminées par l'Homme, qui poussent sur les bords des routes et
dans les villages. Ces plantes anthropisées se rencontrent sur la digue
de protection. Elles sont présentées par des :
-Vétiver (Vetiveria
zizanioides) de la famille POACEAE, - Sisal (Agave
sisalana.) de la famille AGAVACEAE,
- Acacia (Acacia farnesiana) de la
famille FABACEAE, - Neem (Azadirachta indica) de la
famille MELIACEAE.
La digue est limitée au Nord par des acacias, des neem
et parfois des manguiers. Les berges du fleuve constituent des terrains
agricoles. Des vétivers et des sisals sont plantés sur les
parements de la digue (figure 2 et la photo 3).
D'autres plantes se rencontrent dans les villages, parmi
elles, peuvent être cités Ziziphus spinachristi. : «
Tsinefo », Eucalyptus sp. : « Kininina », Opuntia
sp. : « Raketa », Jatropha mahafalensis : «
Katratra »...
CHAPITRE II : MILIEUX PHYSIQUE
II.1- Morphologie du relief
L'ensemble de la région, qui « est un pays
relativement plat ou mollement ondulé où une succession de Cuesta
avec falaise d'érosion ou falaise tectonique à regard Est
détermine une alternance de plaine et de plateau » (BESAIRIE,
1972).
II.1.1- LE PLATEAU CALCAIRE
Le plateau calcaire débute au Sud du Mangoky par une
étroite bande qui s'élargit progressivement vers le Sud pour
atteindre 50 km de largeur entre Fiherenana et Onilahy. Sur le plateau calcaire
aval, la topographie permet la présence des collines à pente
moyennement faible (P<13°). Elles sont constituées de vallons
servant d'itinéraires. Au fur et à mesure qu'on s'écarte
des collines, le paysage s'aplanit. C'est le cas d'Andolosenegaly. Selon la
classification de SYS et al. (1961) in EMBERGER et al. (1983), le drainage
externe pour ce type de relief est lent ou moyen.
Par contre, quand on s'approche des falaises, les pentes
deviennent de plus en plus fortes. En suivant la route en corniche qui suit la
rive gauche du Fiherenana vers Anjamala par une tracée sinueuse au
milieu d'une étroite galerie de tamariniers , le relief est
accidenté et les pentes dépassent le 100%. Ampanihy en est une
illustration. Par conséquent, le type de drainage externe est
très rapide. Au fur et à mesure qu'on entre vers
l'intérieur (NNE), les unités du paysage gagnent de l'altitude.
Le massif calcaire est limité à l'Est par un escarpement continu
moyennement élevé (hauteur < 200 m). A l'Ouest, il se termine
par une cuesta. Les pentes s'effacent et la plaine apparaît.
II.1.1- LA PLAINE
Les unités les plus marquantes du paysage de la plaine
sont les dunes, les terrasses et les lacs. Du côté de Miary, la
plaine prend naissance à partir d'une altitude avoisinant 16 m. Le
dénivellement du lit du Fiherenana et de Miary est très faible.
Ce relief aplati s'étend jusqu'aux dunes paraboliques du SW de Miary
où l'altitude s'élève jusqu'à 39 m. Ces dunes sont
aussi remarquables au Nord du Fiherenana, plus particulièrement au Nord
du village de Belalanda. Leur altitude maximale jouxte 35 m.
A la limite Nord de ces dunes, six lacs (mares salines) se
sont formés dans de vastes terrains hyperboliques. Ils ont des
dimensions différentes et occupent la localité de Sarako ou
Antsaraka. Le plus grand lac occupe une surface de 175 000 m2 et a
une profondeur d'environ 60 cm. C'est cette plaine littorale que la RN9 longe
vers le Nord pour rejoindre Ifaty, Tsivonoabe,...
Les terrasses sont rencontrées à Marofatika,
Miary, Ampihalia et Ampasy. La haute terrasse témoigne les restes d'un
ancien delta du Fiherenana datant de l'âge aépyronien. Il domine
le lit du fleuve de hauteurs variables de 10 à 20 m, c'est l'exemple de
celle de Marofatika. L'épaisseur des basses et moyennes terrasses
dépasse rarement 1,5 m.
Selon la classification typologique d'érosion du
BCEOM, le plateau calcaire éocène se trouve dans la
catégorie d'érosion faible en nappe. Pourtant, la plaine subit
une érosion éolienne locale.
II.2. Réseau hydrographique (tableau, 15)
Le fleuve Fiherenana prend sa source dans les grès de
l'Isalo à 170 km au Nord-Est de Toliara (SOURDAT, 1973) vers 1100 m
d'altitude. Son parcours est d'environ 200 km et couvre 7600 km2 de
superficie (CHAPERON et al. ,1993). Le fleuve coule entre les bassins versants
de Mangoky au Nord (55750 km2) et de l'Onilahy au Sud (32000
km2) selon une direction NE-SW.
II.2.1- LE bAssiN vERsANT
Il comprend 3 zones :
- le haut bassin gréseux est
limité à l'Ouest par le massif de l'Anavelona et à l'Est
par l'Isalo. C'est une zone à concentration des écoulements. Elle
est couverte d'une savane faiblement arbustive.
- le bassin intermédiaire est
représenté par une partie du massif d'Anavalona. Il supporte une
savane et un massif forestier. Ce bassin joue le rôle de château
d'eau pour la région.
- le bassin aval où se sont
déroulées nos recherches : l'altitude demeure inférieure
à 600 m. Il se caractérise par des forêts denses
sèches et sclérophylles. Ici, le plateau calcaire est
limité à l'ouest par la plaine de Toliara où s'effacent
les gorges.
Tableau 15 : Principales
caractéristiques du bassin versant de Fiherenana
Caractéristiques du bassin versant du Fiherenana
|
Valeurs
|
Superficie du bassin versant en Km2
|
6750
|
Périmètre en Km
|
480
|
Longueur du parcours principal en Km
|
208
|
Longueur du réseau hydrographique en Km
|
2 700
|
Nombre de Talwegs
|
405
|
Pente en m/km
|
4,82
|
Hauteur moyenne en m
|
560
|
|
Source : SALOMON (1987)
II.2.2- LEs GoRGEs ET lE DElTA
En amont, le Fiherenana traverse le plateau par des gorges
relativement étroites et abruptes. Ces gorges de 300 à 500 m
s'évasent en aval sur la section Behompy-Miary. La vallée
alluviale du Bas-fiherenana s'élargit rapidement en un vaste delta
dès que le fleuve a traversé les calcaires éocènes.
C'est une zone à forte potentialité agricole. L'eau se perd
progressivement vers la côte.
II.3- Aperçu géologique
Le milieu d'étude se trouve dans un terrain
sédimentaire du Sud-Ouest de Madagascar. Le sous-sol est
constitué par des dépôts continentaux et marins. Ces
alternances résultent, selon BESAIRIE (1969), d'une instabilité
du socle cristallin affecté au cours des âges par des mouvements
épirogéniques. Ces mouvements qui se sont perpétués
pendant diverses périodes seraient à l'origine des accidents des
terrains sédimentaires.
II.3.1- Eres De séDiMeNTATioN
- Ere secondaire
Le Crétacé est plutôt à dominance
continentale et épicontinentale. Les faciès sont calcaires,
gréseux et argileux.
- Ere tertiaire
L'Eocène est essentiellement marin. La carte
géologique montre que le plateau est affleuré sur sa partie Ouest
par des calcaires à Nummulites correspondant à l'Eocène
moyen. Vers l'Est, l'Eocène moyen et inférieur a donné des
calcaires à Lithothamnium. Près de la Table, surtout au Sud
à une altitude inférieure à 207 m, il y a des marnes
à huître. Le massif est affecté d'une série de
failles. La direction des rejets varie de NE à NS. L'accident tectonique
le plus important est la faille de Toliara qui limite le plateau calcaire
à l'Ouest. Les formations Eocène baissent alors de 200
mètres dans la plaine côtière (carte 2).
· Le Miocène marin, ces dépôts
calcaires et marneux à lépidocyclines s'observent aux environs de
Toliara (BESAIRIE, 1969).
· Néogène lacustre fait partie de
l'ère tertiaire. Il est marqué par les dépôts de
comblement sableux, sablo-argileux. Il forme le remplissage des bassins
lacustres internes.
· Le Pliocène continental correspond à une
importante régression marine. Dans la zone côtière, il
apparaît parfois sous la carapace sableuse, de grès blancs
généralement grossiers parfois rubéfiés qui
affleurent surtout dans les ravins.
- Le quaternaire
« Une transgression marine quaternaire de
très faible durée a envahi les grandes vallées en y
laissant des dépôts fossilifères » (BESAIRIE,
1969). Les formations quaternaires comprennent des alluvions, des sables marins
associés ou non à des dunes, des dépôts lacustres,
un ancien système dunaire grésifié sur la côte
Sud-Ouest entre Toliara et le cap Sainte Marie.
II.3.2- Les MécANisMes De lA subsiDeNce
Les mouvements du socle auraient engendré des
accidents du sédiment et conduit à des cassures. Les blocs
fissurés, à la recherche d'un équilibre isostatique, ont
affecté les couches les plus profondes de la croûte. Il s'ensuit
une forte et rapide subsidence du bassin de la plaine côtière.
L'identification des mêmes sédiments au sous-sol du plateau
calcaire et de la plaine avec la façon dont ils sont superposés
suivant le rejet prouve que la plaine de Toliara est une zone de subsidence.
II.3.3- CArAcTérisTique Des roches cAlcAires
A l'échelle de l'échantillon, les roches
calcaires sont imperméables. A grande échelle, elles sont
parcourues par de nombreuses fissures dans lesquelles les eaux pluviales
s'infiltrent. Cette perméabilité en masse explique
l'aridité sur le plateau calcaire confirmée par la
présence de la
Carte 3: FORMATIONS GÉOLOGIQUES DE LA ZONE
D'ÉTUDE
110 120 130 140
320
310
300
|
|
|
+
|
Ampanihy
|
|
|
|
Songoritelo
Belalanda
Tsinjoriaka
|
Maromiandra
Bemia
Marofatika
Taikoaka
|
Ampihalia
Bea
Behompy
Marohala
Ambolonkira
|
ntsy
|
|
|
Anketraka
*
|
Mitsinjo-Betanimen
Ankaloaka
Befanamy
a
Betsinjaka Ambany Betsinjaka Ambony Motombe
|
Ankororoka
|
Befoly
Ampamata
|
|
|
|
Ankoronga
Ankilibe
|
|
|
|
|
Extrait de la carte géologique au 1/200 000:
Tuléar (582) B.C-58.59 - Betioky (583) D.E-58.59. Source: Henri
BESAIRIE(1956)
|
Modifiée, Juin 2007
|
0
|
5
|
10
|
|
|
|
Kilomètres
|
|
|
LEGENDE
Failles Failles Récifs
Cours d'eau Résurgence
|
|
Routes
|
|
Autres routes Port
|
|
Forage
|
Eocène moyen: Calcaires à Nummulites
|
|
Chef lieu du district
|
Aéroport
|
|
|
Alluvions Mangroves
Dunes
Dunes anciennes Sables roux
Eocène supérieur, Marnes à
huitre
Eocène moyen et inférieur:
Calcaires
à Lithothamnium
Chef lieu
de commune
Villages
végétation xéromorphe. Le substrat
géologique est à l'origine de la répartition spatiale des
végétaux. On note dans ce cas les plantes calcicoles, calcifuges
(Didierea madagascariensis ou « Sony ») et celles
indifférentes à la présence ou à l'absence de
calcaire (Euphorbia laro ou « Laro »).
En conclusion, les roches sédimentaires du secteur ont
des origines marines et continentales. Les principales périodes marquant
la sédimentation s'étendent du Crétacé au
Quaternaire. Elles ont donné naissance à diverses strates
géologiques permettant le support du substrat végétal. La
faille de Toliara joue un rôle considérable sur la
biogéographie sectorielle.
II.4- Aperçu pédologique (carte 4 et
5)
Le Sud-Ouest malgache est couvert par plusieurs complexes
pédologiques. Le secteur étudié est dominé en
grande partie par le complexe de sols calcimorphes et de sols rouges
méditerranéens. Il est aussi représenté par des
sols ferrugineux tropicaux avec des roches sableuses. Ils se localisent sur la
plaine de Toliara et sur le plateau calcaire (Cf. carte 4).
II.4.1- LEs fAcTEurs DE lA péDogEnèsE
La diversité des substrats géologiques et la
multiplicité des formes du relief (et par conséquent des
conditions de drainages) se traduiront sous l'action des climats passés
et actuels par une grande variété de types de sol (MORAT, 1973).
RIQUIER (in ROEDERER et collab., 1969) fait remarquer : « la
végétation ne modifie pas le type d'altération de la roche
qui est climatique mais modifie les horizons superficiels jusqu' à la
profondeur atteinte par les racines... ». Les activités de
l'Homme interviennent aussi dans la pédogenèse.
II.4.2- LEs TypEs DE sols
On peut distinguer les sols qui couvrent le plateau calcaire,
les anciennes terrasses, les formations dunaires et les sols alluviaux et
colluvionnaires.
- Les Sables roux
Nous avons rencontré :
· des sables roux dunaires
Ils ont évolué sur la partie Sud de Miary et
forment une ceinture longeant les rebords de cuesta éocène et les
grès calcaires encroûtés. Dans la partie Ouest de ces
grès, ils occupent une superficie importante limitée par des
dunes paraboliques suivant une direction NNE-SSW.
· des sables roux alluviaux
Ils sont remarquables sur la rive Nord du Fiherenana. Ils
tapissent les terrasses de Marofatika en forme triangulaire. Leurs limites sont
marquées par des escarpements qui laissent voir des nappes alluviales
anciennes stratifiées.
· des sables roux mixtes
Ils marquent la limite Nord des dunes paraboliques de Belalanda.
Ils occupent de vastes étendues de Maromiandra comme la localité
d' Antsary.
Dans l'ensemble, ce substrat pédologique est
occupé par la famille de DIDIEREACEA.
Les sols peu évolués : les alluvions ou
« baiboho »
LAPAIRE (1976) définit les « baiboho » comme
des sols alluviaux récents, plus ou moins micacés, profonds,
humides et productifs qui peuvent être régulièrement
inondés par les crues de saison de pluies, et dans lesquels se
maintient, en saison sèche, une nappe phréatique peu profonde.
Ces sols se localisent sur le lit majeur du Fiherenana. Après avoir
dépassé sa berge normale, le cours vient occuper le lit majeur
oü sa vitesse se réduit. Il abandonne ses charges : galets,
graviers, sables, limons. Les limons constituent des terres poreuses,
perméables, fertilisantes, convenant bien à toutes les cultures.
Ces alluvions récentes, sableuses ou sabloargileuses sont
généralement occupées par des groupements à
Phramites mauritianus.
En bref, ces alluvions sont en général de
très bons sols de culture sauf quand elles sont trop sableuses.
Toutefois, certaines plantes comme la patate douce aiment les sols sableux.
- Les sables dunaires (figure 2)
L'appareil dunaire présente deux faciès :
· le faciès superficiel est formé d'horizons
meubles, plus ou moins décarbonatés et rubéfiés,
· le faciès profond est formé d'horizons plus
ou moins riches en calcaire, de matériaux calcaires beiges.
BATTISTINI (1964), SOURDAT (1973) et BOURGEAT
et al. (1979) ont distingué les systèmes dunaires suivants : les
dunes anciennes (Q1), les dunes moyennes (Q2= Q21 + Q22) et les dunes
récentes (Q3).
Les dunes anciennes (Q1)
Elles portent des sols très rubéfiés avec
des horizons d'accumulation de calcaire consolidés. Ces sables se
rencontrent le long de la piste Miary-Befoly et au Nord du Fiherenana. Les
dunes moyennes Q2
Ces dunes portent des sols décarbonatés, plus ou
moins rubéfiés. Elles se repartissent en dunes paraboliques (Q22)
qui portent des sables roux claires et en dunes au modelé plus
oblitéré (Q21) qui portent des sables roux-foncés.
Les dunes récentes (Q3)
Elles portent des sables beiges flandriens. Le lessivage du
calcaire est très partiel.
Carte 4 : Complexe pédologique de la région
du Sud-Ouest
500 100 150 200 250
400
350
300
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|
+
|
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Sakaraha
|
|
Ankililoaka
|
|
|
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|
Toliara
|
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Bezaha
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Source: Extrait de la BD 500, RIQUIER J. Réalisation
de NOURDDINE. M, septembre 2007
|
0 25 50
|
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|
|
Kilomètres
Légende
Sols ferrugineux tropicaux - roches sableuses
Sols salés et mangroves Fleuves
Limite du secteur d'étude
Complexe lithosols et sols peu évolués
Complexe sols calcimorphes + sols rouges
méditérranéens
Complexe sols ferrugineux tropicaux et peu
évolués
Complexe sols ferrugineux tropicaux et sols rouges
méditérranéens
Complexe sols alluviaux peu évolués +sols
salés/roches alluviales
Essai d'analyse écogéographique de la
végétation sectorielle du Fiherenana
Dunes vives
Remaniement éoliens récents
Cordon littoral stabilisé
|
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Alluvions fluviatiles récentes, Alluvions
salées
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Alluvions salées
|
Dunes paraboliques plus ou moins stabilisées
Ancien bras, fonctionnel aux grandes crues
Mares salines
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Sables roux alluviaux
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Sables roux dunaires
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Sables roux mixtes
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Grès calcaire quaternaire
encroûté
Dunes paraboliques plus ou
mois stabilisées avec sables roux
|
Ancienne mangrove
|
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|
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Mangrove (Palétuviers)
Marais (Etangs de barrage) Dépressions salines
colmatées
Alluvions fluviatiles récentes, peu ou pas
salées
|
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Cuesta éocène et colluvions
Escarpement
(Nappe alluviale ancienne)
Route Digue
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Carte 5: MORPHOPEDOLOGIE DE LA PLAINE DE
TOLIARA
110
120
57
26
121
34
Marohira
12
Maromiandra
Ambalaviro
Marofatika
87
Bemohabo
35
20
Belalanda
(Lit apparent)
310
Ankoronga
Miary
16
117
14
Andalamby
14
91
Antanandava
Ferme véterinaire
39
10km
Toliara
29
3
Source: HERVIEU J. (1958), modifiée, septembre
2007
10km
ECHELLE GRAPHIQUE
320
Légende
- Les sols à gley salé
Ces sols sont caractérisés par la
présence des chlorures de sodium. Ils sont fortement argileux. A
l'état sec, ils ont une structure compacte et dure. Cependant, Ils sont
extrêmement boueux à l'état humide. D'autres sols
argilo-sableux correspondent soit aux anciens sols des mangroves, soit aux
dépressions salines de l'intérieur de la plaine. Dans les mares
salines, ils ont une coloration grise à noirâtre. Ces sols
figurent parmi les complexes hydromorphes et halomorphes.
- Les sols ferrugineux sur calcaire ou à
sesquioxyde
Ils sont argileux ou sableux suivant la composition du
calcaire mais toujours décalcifiés et de peu d'épaisseur
en général. De grandes dalles calcaires, plus ou moins
guillochées, affleurent (voir photo 15). Les surfaces couvertes par ce
type de sol sont-elles en réalité des mélanges de
lithosols calcaires, d'argile rouge de décalcification et d'argile noire
dans les dépressions (RIQUIER, 1965). Ils couvrent d'importantes
étendues du plateau calcaire. Leur présence n'empêche pas
la poursuite du « hatsake » et le développement des
forêts. Ceci est facilité par la discontinuité et
l'alternance des ces lithosols avec les sols meubles. Une fois ces
étendues livrées à l'érosion, le sol meuble
disparaît et cède la place aux lithosols.
- Les colluvions sont très
fréquentes sur les bas de pentes. Les débris organiques en
provenance des versants y sont très favorables au développement
de la flore. Cela explique la différence physionomique entre les
mêmes espèces végétales localisées sur des
pentes et de bas de pentes.
Tableau 16 : Classification
récapitulative des sols
Unités physiques
|
Types de sols
|
Plateau calcaire
|
Sols à sesquioxyde, sols jaunes ou bruns
|
bas de pentes
|
- Sols d'apport et colluvions
|
Anciennes terrasses
|
Sables roux alluviaux
|
Formations dunaires
|
Sables roux rouges, roux foncés, roux clairs, beiges
|
Berges et lit du fleuve
|
Sols peu évolués limono-argileux, sables
fins,...
|
Bas-fond de Maromiandra
|
- Sols à pseudogley et à gley en condition
d'engorgement saisonnière
- Sols hydromorphes moyennement organique et organique en
engorgement permanent
|
-Mangroves, -Marécages littoraux
|
Sols salés ou sols à gley salé
|
CHAPITRE III : L'HOMME ET L'ESPACE
III.1- Population
Les recensements effectués en 2000-2001 font voir que
28746 personnes habitent dans les 4 communes intéressant nos recherches.
La densité de la population varie de 0 à 15
habitants/Km2 (carte de densité du S-W, ONE en
2006).Le taux de croissance dans l'ensemble de la région est
estimé à 2,9 %, celui d'urbanisation est passé de 0% en
1993 à 0,01% en
2001(Ministère des finances et de l'économie,
Novembre 2001). Dans un intervalle de 3 ans : 2001-2004,
la population a augmenté de 32,5 % (13 866 habitants).
Les données fournies dans le PCD en 2001 font état de 4
habitants/ Km2 pour Behompy et Maromiandra. A Miary, elle
parviendrait à 90 habitants/Km2 ! (SIRSA, 2005). La
population se concentre dans la moyenne, dans les basses vallées du
Fiherenana et le long de la RN9 au village de Belalanda.
III.1.1- RépArtition De LA popuLAtion (tableau 17,
graphique 9)
Tableau 17 : Répartition de la population
par commune
Années
|
Behompy
|
Belalanda
|
Maromiandra
|
Miary
|
effectif
|
2000/2001
|
8221
|
9741
|
4869
|
5915
|
28746
|
2004/2005
|
12647
|
13061
|
7560
|
9344
|
42612
|
(Source : INSTAT et District Toliara II)
Graphique 9 :
Effectif
45000
40000
25000
20000
35000
30000
15000
10000
5000
Evolution de la population (2000/2001) et
(2004-2005)
0
|
|
|
|
|
9344
|
7560
|
|
5915
|
|
|
|
|
|
|
13061
|
|
4869
|
|
9741
|
|
|
|
|
|
|
12647
|
|
8221
|
2000/2001 2004/2005
Années
M iary
M aromiandra Belalanda Behompy
La commune de Maromiandra est la moins peuplée. En
2004, la population de Behompy a augmenté. Pour connaître les
causes de cette croissance démographique, déterminons le Taux de
Natalité (TN), de Mortalité
(TM) et d'Accroissement Naturelles
(TA) pour quelques communes :
NV ND
TN = × 1000 , =
TM × 1000 , TA =
TN-TM.
PT PT
Le NV (nombre de Naissances Vivants)
déclarés, le ND (Nombre de
Décès) déclarés et la PT
(Population Totale), ont été recueillis dans le PCD (2001) de
Behompy, de Maromiandra et dans la commune de Belalanda.
Tableau 18 : Etat démographique de la
population
communes annies NV ND PT TN%o obser TM%o obser
TA%o obser
Behompy 2000 180 12 8221 21,9 M 1,46 F 20,4
E
Maromiandra 2000 117 3 4869 24 M 0,62 F 23,4
E
Belalanda 2004 251 7 13 061 19,2 F 0,54 F 18,7
E
E : élevé, M :
Moyen et F : Faible, obser : observation
Ces chiffres peuvent être revus à la hausse car
ils correspondent seulement aux individus enregistrés après
naissance et après décès. Le taux de mortalité le
plus élevé est constaté à Behompy (1,46% de valeur
moyenne), et le plus faible à Belalanda (0,54%).
Sans trop entrer dans les détails, nous tirons de ces
résultats que cette croissance démographique est sûrement
due à une régression du taux de mortalité tandis que celui
de fécondité reste élevé. Cependant, le faible taux
de natalité enregistré à Belalanda laisse supposer une
forte mobilité spatiale de la population des régions voisines.
Ces migrations ont des motivations économiques variables suivant les
groupes ethniques.
111.1.2- DIvERsITE ETINIQue (tableau 19)
Le groupe ethnique dominant est constitué de Masikoro.
Les Antandroy à Miary et les Tanalana à Behompy occupent la
deuxième position en matière de répartition spatiale. La
plus forte composition du groupe Vezo (
memebersfortunecity.fr/gaelmoca/ethnies.htm)
et Tanalana se trouve le long de la côte (MAEP/monographie de la
région du Sud-Ouest, 2003) incluant donc Belalanda. Chaque
groupe ethnique a des perceptions locales particulières sur ses
activités.
Tableau 19 : Groupes ethniques
Communes
|
Miary
|
Behompy
|
Miary (ethnies majoritaires)
|
Groupes ethniques
|
Masikoro : 85%
Antandroy : 6%
Mahafaly : 5%
Betsileo : 3% Autres(Merina,Vezo,Antesaka) : 1%
|
Masikoro : 90% Tanalana : 7,5% Antandroy : 2,5%
|
Masikoro > 90% Mahafaly < 5% Antandroy < 5%
|
Sources
|
PCD (2001)
|
PCD (2001)
|
SIRSA (2005)
|
III.2.- Activités
Pour répondre aux besoins quotidiens, les riverains
produisent et échangent des biens. Leurs activités se
répartissent par secteur (tableau 20).
Tableau 20 : Répartition des
activités par commune
Communes
|
Behompy
|
Belalanda
|
Maromiandra
|
Miary
|
Population active
|
Agriculture : 80% Elevage : 15% Commerce : 5%
|
Exploitants de Vondro : 60% Agriculteurs et
charbonniers : 30%
Pêcheurs : 5%
Commerçants : 5%
|
Agriculture : 80% Elevage : 10% Commerce : 10%
|
Agriculture : 85% Artisanat : 7% Autres : 8%
|
sources
|
PCD (2001)
|
In BENALI (2005)
|
PCD (2001)
|
PCD (2001)
|
111.2.1-SECTEUR PRIMAIRE
Le secteur primaire mobilise la quasi-totalité de la
population. En moyenne, 82% d'habitants de Maromiandra, Miary et Behompy
travaillent dans le secteur agricole. L'autre principale activité dans
ce secteur est l'élevage, qui est complémentaire de
l'agriculture. Il emploie 15% de personnes à Behompy et 10% à
Maromiandra. A Belalanda, l'exploitation du «Vondro » est plus
importante que l'agriculture : 60% contre 30% d'agriculteurs. Ce village compte
5 % de pêcheurs. La pêche demeure traditionnelle. En amont (exemple
à Marobeha) et à l'embouchure du Fiherenana, ce sont les femmes
et les petits enfants qui assurent cette activité.
111.2.2- SECTEUR SECONDAIRE
Ce secteur est quasi-inexistant, 7% d'individus seulement
exercent le métier d'artisanat à Miary. En réalité,
sa place n'est pas négligeable puisqu' il inclut la fabrication des
charrettes, des maisons en « Vondro » et des pirogues. La
carrière de Miary située aux rebords du plateau calcaire emploie
aussi une main-d'oeuvre issue de la population locale. L'extraction des roches,
des sables et la fabrication des briquets se déroulent sur les bas
escarpements occupés par une flore xéromorphe.
111.2.3- SECTEUR TERTIAIRE
De petites épiceries assurent la vente des produits de
première nécessité : sucre, riz, huile,... Le nombre de
commerçants s'élève jusqu'à 10% pour Maromiandra.
Les produits agricoles, le charbon,... destinés à la vente sont
transportés par charrette.
Il résulte de cette analyse, que le groupe majoritaire
du secteur se rattache beaucoup aux activités forestières et
agricoles, il s'agit des Masikoro. Ils ont des connaissances élargies
sur l'exploitation du monde végétal mais les Tanalana sont
également de grands forestiers. Ils constituent un peuplement sur les
espaces éloignés de la commune, dont les secteurs forestiers de
Behompy oil l'eau fait défaut. Par contre, vers les littoraux, nous
avons une population dont une partie s'est tournée vers les ressources
halieutiques, ce sont les Vezo. Les exploitants du bush et du « Vondro
» sont aussi des migrants à la recherche de travail. Ils peuvent
être originaire de l'Extrême Sud. Les Betsileo et les Merina
s'intéressent au commerce (tableau 21).
Tableau 21 : Récapitulation sur les types
d'activités et les caractéristiques des ethnies
Ethnies
|
Statut social ou activités
|
caractéristiques
|
Masikoro
|
Cultures irriguées, de décrue et sur
brûlis
|
Réceptifs et coopératifs
|
Tanalana
|
Forestiers : coupe et feu
|
Forte cohésion sociale
|
Antandroy
|
Agriculteurs, métayers, gardiens des troupeaux,...
|
Très attachés à leurs cultures
|
Vezo
|
Pêche,...
|
Hommes de la mer
|
Mahafaly
|
Elevage et autres
|
Adaptatifs
|
Betsileo
|
Commerce
|
Forte cohésion sociale
|
Etant donné que l'agriculture soit la principale
activité dans le secteur, il convient de voir la mise en valeur de
l'espace et plus précisément le mode d'exploitation et la
pratique culturales.
III.3- Mise en valeur de l'espace
111.3.1- MODE D'EXpLOITAT1ON ET pRAT1OuE cuLTuRALEs
III.3.1.1- L'exploitation
Dans la vallée et sur le lit du Fiherenana, les
surfaces cultivées ne connaissent pas la jachère. Les sols sont
renouvelés par des dépôts alluvionnaires fins après
les crues. Par contre, en milieu forestier, la terre est rentable pour 3
à 4 ans, on parle ici de culture sur brûlis ou « hatsake
». Au-delà, elle devient « monka ». La mise en valeur a
eu lieu après 8 à 10 ans.
III.3.1.2- Assistance
Les Animateurs Maison de Paysans fournissent une aide
technique aux riverains du Fiherenana. Les producteurs du coton sont
encadrés depuis longtemps par la société Hasyma. Elle leur
fournit les semences et les intrants agricoles nécessaires sous forme de
crédits. Le Projet National Maïs appuyait la production de cette
culture dans la région de Toliara. Des financements pour le
5e FED et le 7e FED ont été accordés
pour la réhabilitation des espaces agricoles. Grâce à ce
support, Maromiandra a pu irriguer 200 ha de rizières. En 2006, le
curage des canaux d'irrigation dans la commune de Behompy était sous le
patronage du F.I.D. Malgré ces appuis à la production, le type
d'agriculture est extensive, archaïque et rudimentaire. Les principaux
matériaux sont le coupe-coupe, la bêche et la charrue
attelée.
III.3.1.3- Le labour
« Le labour est une opération primordiale en
culture évoluée car elle permet une meilleure utilisation de
réserves hydriques et minérales du sol »
(MCF/Mémento de l'agronome, 1980). Il se pratique sur la
plaine alluvionnaire de Miary, dans la vallée de Sakave, etc. Les
paysans utilisent la charrue ou bien ils bêchent directement le sol. Tout
dépend des conditions pédologiques. Dans le « bush »
comme dans les forêts galerie, dense sèche et dense
sclérophylle, la pratique du « Hatsake » s'impose. La
riziculture fait appel au piétinage sans labour. D'une façon
générale, le labour débute avant la saison pluvieuse.
Après ce travail, l'exploitation a besoin d'eau.
III.3.1.4- La prise d'eau
Le système d'irrigation est le plus adapté dans
cette région semi-aride. La surface irriguée dans le
Bas-Fiherenana est de 3100 ha, le débit dans les canaux est
estimé à 1000 l/s (D R D R Toliara). Les terres
agricoles dépendent des canaux d'irrigation du Génie Rural ou de
ceux qui sont alimentés par des prises traditionnelles. Ce cas est
général dans toutes les communes. Dans la vallée, le
sous-écoulement est utilisé pour les cultures de contre-saison,
qui se pratiquent avant la saison des pluies. Du côté de Miary,
les villageois ont recours à l'eau de borne fontaine et/ou des puits
pour arroser leurs jardins. Les cultures sur le plateau sont pluviales, il
s'agit particulièrement des plantations de maïs.
III.3.1.5- Le semis
Pendant la même campagne, en ce qui concerne le
maïs, le semis peut se faire une ou deux fois. La date varie selon
l'espèce, la température du mois de semis et le lieu de
production. On peut distinguer le semis précoce ou « Katray »,
effectué avant l'arrivée des premières pluies, le semis en
saison normale au début de la saison pluvieuse et le semis tardif. Le
semis en ligne est le plus courant, surtout dans les petits jardins. Pour les
haricots, l'espace retenu entre semences est de 10 à 15 cm. Les cultures
peuvent être associées à d'autres plantations à
cycle court ou à cycle long.
III.3.1.6- Les soins
Les paysans effectuent une surveillance permanente des semis
contre les diverses attaques des animaux. Le sarclage constitue le principal
soin apporté aux cultures. Il a comme objet d'éliminer la
végétation adventice. Le désherbage est
réalisé à main levée ou avec des outils manuels. Le
traitement se renouvelle jusqu'à 5 fois selon le type de culture, par
exemple : 2 passages pour le maïs et 3 à 5 passages pour le coton.
Les mauvaises herbes sont entassées en dehors des cultures pour
être brûlées. Ces soins conditionnent la production de
l'année.
III.3.1.7- lie la récolte à la
commercialisation (tableau 22)
Les périodes de récolte varient suivant les
produits. Le cycle végétatif peut continuer jusqu' à 8
mois. Les paysans ne stockent que leur vivre pour prévoir le « KERE
» et parfois leurs semences. En remboursant leurs dettes, ils finissent
par épuiser leurs réserves de semences. Rappelons que la non
maîtrise de la protection des denrées alimentaires par les paysans
entraîne souvent la perte de leurs produits
Quant à la commercialisation, deux cas peuvent se
présenter :
- dans le premier cas, le paysan producteur apporte
directement ses produits aux transformateurs de Sakama et/ou du village. Le
prix varie en fonction de la qualité, de l'abondance du produit dans le
marché et du trajet à parcourir,
- dans le second cas, des collecteurs des communes voisines
et/ou de Toliara ville viennent à la recherche des producteurs. La
transaction se fait alors au village. Dans cette filière, le troc peut
se produire, des collecteurs venant de Toliara apportent des sacs de riz, des
vêtements pour échanger contre du maïs.
Une fois arrivés dans les marchés de Toliara, les
produits sont vendus aux consommateurs.
Tableau 22 : Les prix de quelques principaux
produits
Produits
|
Unité de mesure
|
Prix au producteur en ariary
|
Prix dans le marché en Ariary
|
Revenu brut/ha en ariary (Toliara)
|
Rendement moyenne/an (Toliara)
|
Patate douce
|
tas
|
|
100 à 400
|
484400
|
4,51
|
charrette
|
30000 à 40000
|
40000 à 50000
|
Canne à sucre
|
Tige de 2 m 100 à 200
|
(Tranche <1 m) 100
|
111000
|
33,5
|
charrette 10000 à 15000
|
Manioc
Pois du
cap
Coton
Maïs
kapoak
tas
Kapoak
charrette
charrette
Kilogramme
Source : auteur
25000 à 35000
200 à 300
750 à 1000
400 à 600
50 à 60
80000 à 90000
400
60 à 80
30000 à 40000
80000 à 120000
1000 à 1500
Source : Monographie
Régionale Sofia
(2001)
202000
834000
21800
89000
S.R.E. et
P.T.(1999/2000)
0,87
5,83
1,72
Ce tableau montre que le produit le plus rentable est le
manioc, vient ensuite la patate douce. Le produit à fort rendement est
la canne à sucre. Les prix peuvent varier d'une année à
l'autre pour diverses raisons surtout climatiques mais aussi
politico-économiques, par illustration, prenons le cas de maïs
(tableau 23).
Tableau 23 : Evolution des prix du maïs
Prix du maïs en ariary par kapoak suivant les
années
|
Années
|
10 ans passés
|
2005
|
2006
|
Prix
|
20 à 30
|
80 à 100
|
60 à 80
|
L'année 2005 coïncide avec le passage du cyclone
ERNEST, une chute de production était enregistrée dans les
secteurs touchés. Le maïs était rare sur le marché.
Cela traduit cette hausse de prix (100 ariary). L'augmentation du prix de
maïs après 10 ans est une conséquence de la
dévaluation de l'ariary ces dernières années.
III.3.2- LES INFRASTRUCTURES : INDICE DE PAUVRETé
III.3.2.1- Les routes
L'ensemble de la zone étudiée dispose des routes
d'intérêt provincial non bitumées et des pistes rurales
impraticables pendant la saison pluvieuse. Dans la commune de Miary, par
exemple, sur 32,1 km de pistes rurales, seuls 0,8 km sont praticables toute
l'année, à Maromiandra, elles sont totalement impraticables
durant les fortes pluies (PCD, 2001). Cela est dû aux inondations et aux
crues.
III.3.2.2- L'accès à l'eau
<< Plus d'un milliard d'êtres humains n'ont
pas accès à l'eau potable. Deux fois plus ne disposent pas de
systèmes d'assainissement appropriés » NANE (2002). Ces
genres de problèmes touchent les riverains du Fiherenana bien que les
eaux du fleuve, avec la résurgence d'Andranofotsy et la nappe
phréatique soient disponibles. Seul Miary dispose de quelques pompes
publiques. Dans le village d'Ankorotsely, il faut parcourir au moins 5 km de
marche ou de charrette pour obtenir de l'eau. A l'heure où le pays se
dispose (MADAGASCAR Laza, N°714 - 12/04/07) à exporter de
l'eau à l'étranger (Golf Persique), les ruraux en connaissent des
déficits. Cette crise encourage la population à
s'installer, à cultiver aux abords du fleuve et à faire
paître leur troupeau aux mêmes endroits.
III.3.2.3- L'énergie
« L'énergie est une condition du
développement et pourtant deux milliards de personnes dans le monde en
sont privées et donc condamnées à rester
prisonnières de la misère », NANE (2002). Les milieux
ruraux comme les nôtres n'échappent pas à ce
problème. La source utilisée, dans les << Fokontany »
éloignés du chef-lieu des communes est le bois. Excepté le
centre du chef-lieu de la commune de Miary et les CSB sont alimentés en
électricité. Dans les milieux restants, les habitants utilisent
le pétrole et la bougie alors que Behompy dispose d'une centrale
hydraulique à Beantsy capable d'alimenter la zone. Son dernier
fonctionnement date de 1967.
III.3.2.4- L'éducation
Malgré l'existence des établissements scolaires
dans les communes, le taux d'inscription en milieu rural est faible par rapport
à celui du centre urbain de Toliara. La durée de scolarisation
moyenne est de 6 ans (D.S.R.P.). Les données
démographiques du PCD (2001) permettent de déterminer le taux de
scolarité pour les enfants de 6 à 12 ans (tableau 24).
Pscolarisée
Ts = × 100 avec Ts : Taux de scolarisation et
P : Population
P (6 ? 12 ans )
Tableau 24 : Taux de scolarité
Année 2001
|
P de 6 à 12 ans
|
P scolarisée
|
T de scolarité
|
Behompy
|
2060
|
695
|
33,7%
|
Maromiandra
|
1398
|
137
|
9,8%
|
Miary
|
724
|
507
|
70%
|
|
Total
4182
|
1339
|
32%
|
Miary est le plus scolarisé avec 70% d'enfants.
Malgré le nombre d'enfants qui habitent à Maromiandra, le
pourcentage de scolarisation reste très faible. Au total, nous avons 32%
d'enfants scolarisés. Donc, le pourcentage des enfants qui n'ont jamais
été à l'école et/ou ceux ayant arrêté
leurs études au niveau primaire est très élevé :
68%. << A Madagascar, un enfant sur trois, âgé entre 5
et 17 ans, travaille. Dans les zones rurales, cela consiste à s'occuper
des tâches agricoles ou d'élevage » (L'Express,
N°3539-25/10/06). Si nous interrogeons les villageois pour en
connaître les raisons, ils insistent sur l'absence des moyens financiers,
le manque de motivation et d'enseignants. Ces circonstances renforcent
l'idéologie : << ne plus vivre que sous la dépendance des
revenus agricoles et forestiers».
III.3.2.5- La santé
L'espérance de vie, qui est de 55,6 ans dans la
région de Toliara, les taux de mortalité infantile et de
vaccination (Miary 12% de morts et 50% de vaccinés, Behompy 22% de morts
et 32% de vaccinés) (source : PCD, 2001) montrent qu'une partie
importante de la population rurale ne bénéficie pas des avantages
élémentaires en matière de santé. Les quatre
communes étudiées se trouvent parmi les plus
désavantagées : médicaments absents, manque de moyens
financiers pour s'en procurer, insuffisance de personnel médical ...Les
maladies fréquentes sont : la diarrhée avec
déshydratation, le paludisme, les troubles respiratoires, la toux, les
maladies sexuellement transmissibles. Elles sont étroitement
liées à l'insalubrité des sources d'eau, à des
conditions d'hygiène insuffisantes et à la pollution qui
règne à l'intérieur des habitations.
III.3.2.6- L'habitat
On distingue quelques maisons et des établissements en
dur dans toutes les communes. En vérité, les constructions
à base des produits locaux dominent et varient du littoral vers
l'intérieur. Les types de construction les plus fréquents sont en
« Vondro », en terre battue et en chaume. Cette architecture traduit
la diversité ethnique et floristique de la région. Ainsi, le
degré d'exploitation de la végétation varie de la
côte vers l'intérieur. ANFANI (2005) souligne que ces cases
reflètent au premier coup d'oeil, la précarité et la
misère ; en même temps, il montre que cette image peut-être
trompeuse dans la mesure où parmi les habitants de ces cases, on peut
trouver des personnes qui détiennent plusieurs dizaines de têtes
de zébus.
Les critères essentiels du DHD (la possibilité
de vivre longtemps et en bonne santé, de s'instruire et de
bénéficier de conditions de vie décentes) ne sont pas
satisfaits. Le seuil de pauvreté est passé de 736644 Fmg en 1999
à 988.600 Fmg/an en 2001. L'IDH de la province de Toliara en 1999
était 0,383 contre 0,481 à l'échelle nationale. Avec un
IDH inférieur à 0,500, cela signifie que le niveau du
développement est encore faible.
PARTIE II :
APPROCHE
METHODOLOGIQUE ET
ANALYSE DE LA
VEGETATION
CHAPITRE IV : APPROCHE METHODOLOGIQUE
Pour que cette étude puisse s'articuler en un ensemble
cohérent, il est nécessaire de faire appel à des
méthodes aussi objectives que possible. La méthode d'approche
consiste à effectuer des recueils bibliographiques, des enquêtes
et des relevés écologiques.
IV.1-Recueil bibliographique
Nous avons mené une recherche bibliographique qui se
voulait sérieuse en essayant d'utiliser intelligemment les moyens mis
à notre disposition : les ouvrages, les mémoires, les
thèses, les actes de congrès, les revues et les journaux.
Des centres de documentations et de réalisation des
cartes géographiques ont été fréquentés :
l'ONE., bibliothèque du Département de Biologie et d'Ecologie
Végétale de l'Université d'Antananarivo,
bibliothèque de l'Université de Toliara,... l'Unité
Système d'Information Forestière et Communication de la DGEF
(Nanisana), etc.
Des sites Web ont été fréquemment
consultés et ont facilité l'accès à des
données concernant notre thème, les conventions internationales
pour la protection de la nature, les Sommets de la Terre : Rio en 1992 et
Johannesburg en 2002, etc.
Les images satellitaires ont servi de base pour connaître
l'état évolutif de la flore et de porter quelques modifications
sur nos cartes.
L'étude préalable des documents du milieu et de
la végétation ainsi que l'analyse des cartes topographiques,
morphologiques, géologiques et pédologiques ont permis d'avoir un
aperçu global sur la zone de recherches, l'orientation des versants, les
villages à enquêter,...Quant à la carte de couverture
végétale, elle est très utile car elle donne un
aperçu immédiat des grandes zones
végétalisées et de la répartition des
différentes essences dominantes.
Après cette analyse, nous avons effectué une
descente sur terrain pour vérifier ces informations et noter les
changements et les incohésions.
IV.2-Observations et enquêtes
IV.2.1- Observations directes
Les observations nous ont permis de mieux nous intégrer
dans ce nouveau monde et de réaliser notre travail avec le plus grand
respect des populations locales. Après avoir établi une grille de
collecte d'informations, l'étape suivante a été une
prospection préliminaire. Nous avons parcouru une vaste étendue
du milieu d'étude suivant parfois un transect afin de mieux observer les
activités paysannes, l'état des ouvrages et constater la
répartition de certaines combinaisons d'espèces quand les
mêmes conditions du milieu sont à peu près
réalisées comme le cas des dunes.
IV.2.2- ENquêTes
Nos entretiens ont été structurés à
partir des observations directes. Il s'agit d'entretiens formels et informels
(enquêtes et discussions).
Deux types d'enquêtes ont été menés
:
- enquête socioéconomique dont
l'objectif est de chercher à comprendre les relations entre les paysans
et la végétation en matière d'exploitation pour des fins
économiques ;
- enquête ethnobotanique qui a comme
but d'évaluer les plantes exploitées par les paysans et les
espèces patrimoniales. Leur détermination sur terrain a permis
après traitement de données d'estimer leur abondance (rares,
nombreuses) dans les secteurs étudiés et de déterminer
leur statut à partir de la liste rouge de l'UICN et de la CITES. Ainsi,
nous pouvons estimer les besoins de la population en matière de
ressources naturelles et de proposer des solutions adéquates quant
à leur préservation.
Les moyens d'étude se sont faits à travers
l'écoute et l'observation des villageois. Nous avons adopté la
méthode d'échantillonnage au hasard et dirigé. Cette
première approche qualifiée de hasard a comme
intérêt de se familiariser avec les différentes couches de
la société pour pouvoir établir une confiance mutuelle.
Des entretiens ont été effectués auprès des
personnes choisies au hasard qui nous ont orienté par la suite vers des
personnes ressources. Le rôle de ces dernières est
d'interpréter et d'éclairer nos informations.
Le choix des villages s'est fait en fonction des pressions
exercées par l'Homme sur la végétation et de la
distance.
Des questionnaires ont été
élaborés dans des fiches d'enquêtes (Cf. Annexe III). Les
données y ont été remplies à mesure que l'entretien
se déroulait. Les enquêtes informelles ont été
effectuées sans prise de note mais par l'écoute et l'utilisation
d'un dictaphone.
IV.3- Relevés floristiques
« Le relevé est un ensemble d'observations
écologiques et phytosociologiques qui concernent un lieu
déterminé » (EMBERGER et collab., 1983). GOUNOT (1969)
précise pour sa part qu'un relevé proprement dit comprend la
liste de toutes les espèces présentes avec pour chacune d'elles
la notion de l'abondance-dominance et de la sociabilité ainsi que des
indications géographiques et écologiques sommaires. C'est
à travers ces définitions que nous avons essayé
d'organiser notre travail.
IV.3.1- LocAlisATioN eT sélecTioN Des pArcelles
Les sites d'études ont été
localisés avec l'appui des cartes géographiques, des prospections
préliminaires et surtout grâce à l'aide de la population
locale par sa connaissance du milieu. Ils étaient par la suite
sélectionnés préalablement sur les cartes
forestières de Madagascar (1961- 1963) pour les situer enfin sur terrain
grâce à un GPSetrex.
Les parcelles à étudier ont été
choisies en fonction de leur accessibilité et dans un ensemble
homogène de facteurs écologiques appartenant à un
même site. L'homogénéité du tapis
végétal ne peut exister que si la mosaïque est
répétitive, c'est-à-dire résulte d'un agencement
plus ou moins régulier de ses différentes parties (GOUNOT, 1969).
Ce principe a été retenu comme critère principal pour
sélectionner les parcelles d'inventaires.
IV.3.2- DiMeNsioN eT FoRMes d'uNiTés
Diverses dimensions et formes d'unités d'inventaires
ont été proposées par de nombreux auteurs (PERRIER DE LA
BATHIE (1921), MORAT, 1973, THOMASSON, 1982,...) suivant le milieu de
prospection. Dans cette végétation du S-W, nous avons
adopté la méthode de transect et de placeau.
TRANSECT MULTIVARIABLE
C'est une méthode d'Inventaire Biologique Rapide (IBR)
inspirée de celle topographique de DUVIGNEAUD (ROGER, cours). Elle a
été utilisée dans les forêts denses sèches et
sclérophylles de moyenne altitude et dans la lisière
savane-forêt dense sèche. Elle nous a fourni des informations sur
la physionomie de la végétation.
On a tendu une corde sur une longueur de 50 m puis on a
dénombré la flore sur une bande de 5 m de large de part et
d'autre de la ficelle. Cependant, vu les difficultés liées
à la pénétration dans les forêts pour installer les
dispositifs de relevé, la méthode la plus adaptée est
celle du transect discontinu. Cette discontinuité consiste à
découper et à décaler un transect de 50 m en segments de
10 m évoluant parallèlement (figure 4). A l'aide d'une boussole,
les transects ont été orientés vers une même
direction : NE-SW. Ils ont été subdivisés en placettes
décrites comme suit :
5 placettes de 10 m x 5 m dans lesquelles toutes les
espèces ayant un diamètre à hauteur de poitrine (DHP)
supérieur ou égal à 10 cm seront relevées (classe
III);
4 placettes carrées de 5 m x 5 m pour le recensement de
toutes les espèces ayant un diamètre compris entre 3 et 10 cm au
quart de leur hauteur (classe II) ;
2 segments carrés de 5 m x 5 m numérotés
pour le relevé de toutes espèces ayant un diamètre au
quart de leur hauteur de moins de 3 cm et une hauteur totale de 20 cm et plus
(classe I).
Les placettes ont été choisies subjectivement pour
permettre à l'inventaire de fournir le maximum d'espèces. Les
relevés ont été effectués sur parcelles
dégradées et parcelles témoins.
Pour la lisière savane-forêt, les plantes ont
été dénombrées dans une bande de 20 m de longueur
sur 3 m de largeur.
PLACEAU
Cette méthode a été utilisée dans
les savanes et dans les formations marécageuses. La surface à
échantillonner doit être au moins égale à l'aire
minimale, « surface sur laquelle la quasi-totalité des
espèces de la communauté végétale sont
représentées » (GOUNOT, 1969).
Pour déterminer cette aire minimale, nous avons
procédé comme suit :
on délimite un carré (1) de 1 m2 par
des piquets et une corde et on y détermine les différentes
espèces. Puis, on double cette surface (1+2), soit 4 m2 et on
ajoute les espèces nouvelles qui apparaissent et on refait la même
procédure jusqu'à ce qu'il n'y ait plus d'espèces
nouvelles qui apparaissent (figure 5).
Pour le cas des formations dunaires, sur sable roux, sur les
rebords du plateau calcaire, les inventaires se sont déroulés
dans des parcelles de 10 m x 10 m. Ces dimensions étaient retenues par
PERRIER DE LA BATHIE ( 1921) pour la variété floristique du Sud
malgache.
IV.3.3- REcENsEmENn GENERAl
Après chaque relevé, des collectes
itinérantes en dehors des placettes ont été
effectuées pour renforcer l'analyse de la richesse floristique de chaque
formation. Ces données enrichissent les listes d'espèces globales
de chaque site. Sur terrain, la détermination des noms vernaculaires a
été faite avec l'aide des paysans. Les espèces
rencontrées ont été mises dans une presse à herbier
avec des numéros de collectes et déterminées au WWF, au
FOFIFA de Toliara, au laboratoire du Département de Biologie et
d'Ecologie Végétale de l'Université d'Antananarivo et au
Parc Botanique et Zoologique de Tsimbazaza (PBZT) par les spécialistes
mentionnés dans la liste des remerciements.
IV.3.4- PARAmenrEs Enudits
n Paramètres généraux : date du
relevé, localité, station (habitat), coordonnées
géographiques, pente.
n Paramètres floristiques : nom scientifique et/ou
vulgaire de chaque espèce, abondance numérique par espèce
(nombre d'individus rencontrés).
n L'état phénologique : floraison, fructification
et végétation.
n Le recouvrement est le pourcentage de la surface du sol qui
serait recouvert si on projetait verticalement sur le sol les organes
aériens des individus de l'espèce. Il est obtenu à l'aide
de la « Charte pour l'estimation visuelle des rapports de
surface » de FOLK (1951) in EMBERGER et al. (1983).
n Paramètres dendrométriques :
Hauteur du fût (HF) ou exploitable permet d'estimer le
volume de bois.
Diamètre à hauteur de poitrine (DHP) ou d'Homme
(sur écorce à 1,3 m au-dessus du plus haut niveau du sol) et au
quart de la hauteur pour les jeunes plantes et arbustes, il permet d'estimer le
volume du bois.
Hauteur maximale (HM) se mesure du sol jusqu'au sommet de la cime
pour les arbres ayant un diamètre supérieur à 10 cm.
Un modèle de fiche de relevé associant ces
paramètres est présenté en annexe IV. VI.4-
Traitement de données
La densité (D) est le nombre
d'individus (n) d'une espèce X par unité de surface A
(GOUNOT, 1969) :
D = n .
a
La surface terrière
(S) ou recouvrement basal est la surface occupée par
les parties aériennes des individus de la même espèce au
niveau du sol ou, dans le cas des arbres, à hauteur de poitrine. On
l'exprime par unité de surface (ex : m2/ha).
2
Pour la détermination de la surface terrière d'un
individu, GOUNOT (1969) a adopté cette relation (R1) :
S ð D i
= où D est le DHP.
i 4
A partir de R1 on peut calculer la surface terrière des
individus de la même espèce (Se) :
Se = ? S i .
Le recouvrement basal du lot forestier (SL) s'en
déduit immédiatement : SL = ? S
e en m2/ha.
Le potentiel en bois est le volume de
bois qu'on peut obtenir dans un lot forestier. Il permet d'estimer le potentiel
en bois pour les constructions (maisons, clôtures, ...) et
l'énergie.
D'après la méthode de calcul de HUBER in DEMETTE
(1990) :
Vi = 0,5 1( 2
ð D i × H i où
Vi = volume du bois par individus et Hi : = hauteur du
fût par )
4
individu.
D'après R1, on en déduit : V i = 0,5 1(
Si × Hi).
Le volume du bois des individus du même espèce
s'obtient comme
suit : V e = 0,5 1 ? (Si ×
Hi)
le volume en bois d'un lot forestier est :
VL = ? V e en m3/ha.
Remarque : Dans cette formule, DEMETTE avait
omis le coefficient 0,51, elle a été rectifiée par le
Docteur ROGER Edmond lors de notre traitement de données.
Le taux de
régénération permet d'étudier la
dynamique de régénération et du potentiel de
reconstitution de la végétation. Il sera évalué par
le rapport entre les jeunes pousses (diamètre inférieur ou
égal à 3 cm) et les individus adultes (diamètre
supérieur ou égal à 10 cm) par surface multiplié
par 100.
JP
(%) =
TR × 100 avec JP = Jeunes Pousses et
IA = Individus Adultes.
IA
La valeur supérieure ou égale à 100%
indique la possibilité de renouvellement du peuplement (RANDRIANARIVELO,
1995). Plus le taux de régénération (TR) est
élevé, plus la végétation a une forte
possibilité de régénération.
CHAPITRE V : ANALYSE DE LA VEGETATION
V.1- Généralités et
définitions
La carte de la couverture végétale (Carte 6)
montre que le secteur étudié est couvert par diverses formations
végétales dont les plus représentées sont : les
forêts denses sclérophylles de moyenne altitude, les forêts
denses sèches série à Dalbergia, Commiphora et
Hildegardia, les forêts sèches série à
Didiereaceae dégradées et/ou secondaires. Vers l'Est, de grandes
étendues sont colonisées par des savanes et/ou pseudosteppes avec
ou sans éléments ligneux. Les forêts ripicoles sont
confinées dans la vallée, par contre, les formations
marécageuses sont surtout localisées sur le lit du fleuve et sur
la partie littorale. La superficie de chaque formation par rapport à la
province est représentée en annexe VII.
V.1.1- Les fourrés
LETOUZEY (1982) définit les fourrés comme
étant << des formations fermées, denses, de couvert
supérieur à 80 %, formées uniquement d'arbustes et de
plantes suffrutescentes, à feuillage sempervirent ou décidu,
généralement difficile à pénétrer dont la
hauteur ne dépasse pas huit mètres. Le tapis graminéen est
absent ou réduit à sa plus simple expression ». Il
convient d'ajouter que le fourré est un type de
végétation souvent morcelé selon la définition
du colloque de Yangambi (1956). Nonobstant, ces définitions sont
sommaires pour Madagascar. Elles ne proposent pas des critères
permettant de différencier le fourré de la forêt dense
sèche. Pourtant, ces références s'imposent dans la mesure
où la transition entre ces deux formations est progressive, voir
soupçonnable dans le Sud-Ouest de Madagascar. La définition
fournie par KOECHLIN et collab. (1974) donne plus de précision en
mettant l'accent sur le caractère climacique ou sur les formes
biologiques de cette formation. Cette formation a fait l'objet de
différentes appellations : fourré xérophile
méridional, << bush », brousse à Euphorbia et
à Didierea. Elle se caractérise par :
- une hauteur variable des espèces ligneuses,
depuis des buissons bas de 1 à 2 mètres de haut, jusqu'à
de petits arbres de 3 à 4 mètres en moyenne mais pouvant
atteindre exceptionnellement 8 à 10 mètres,
- l'absence d'une stratification nette et une grande
densité de la végétation,...
- la dominance des formes biologiques très
spécialisées,... (KOECHLIN et al. 1974).
V.1.2- LA forêt Dense sèche
KOECHLIN et al. (1974) ont caractérisé la
forêt dense sèche par :
- une plus grande hauteur,
- une stratification nette,
- des formes biologiques moins marquées que celles du
<< bush ».
Pour LETOUZEY (1982), les arbres de " dry deciduous
forest" (forêt dense sèche) ont une hauteur de l'ordre de 15
à 20 m en général et plus particulièrement selon
HUMBERT (1965), SOURDAT (1973), SALOMON (1987), les forêts des plateaux
ont une futaie haute de 12 à 15 m.
Les forêts denses sèches peuvent se distinguer selon
les sols. D'après KOECHLIN et collab. (1974), les forêts galeries
en font partie.
V.1.3- LEs FoRêTs GALERiEs
Les forêts galeries, des formations cantonnées
uniquement le long des cours d'eau ont reçu plusieurs noms :
«forêts rivulaires (HUMBERT, 1927 in MORAT, 1973), les
galeries forestières (MARCHAD, 1965), les forêts des
alluvions et des bords des cours d'eaux (HUMBERT, 1965), forêts
ripariales, forêts riveraines, forêts ripicoles (PLAISANCE,
1965),... ». Selon la nomenclature adoptée à Yangambi
(1965), cette formation est qualifiée de forêts :
périodiquement inondées, ripicoles ou un simple rideau d'arbres
(in MORAT, 1973). Les vestiges qui subsistent montrent une haute futaie de 20
à 30 m. Les essences à feuilles persistantes y sont abondantes
par rapport aux espèces caducifoliées. De ce fait, ce type de
formation ne peut être confondu en totalité à la
forêt dense sèche. SALOMON (1987) les considère comme
semi-décidues alors que LETOUZEY (1982) apparente leur physionomie aux
forêts humides.
Sous l'emprise humaine, ces formations finissent par céder
leur place aux savanes.
V.1.4- LEs sAvANEs
La dénomination proposée par les
phytogéographes à Yangambi (1956) est caractéristique dans
cette partie du Sud-Ouest. La savane est une « formation herbeuse
comportant une strate herbacée supérieure continue d'au moins 80
cm de hauteur qui influence une strate inférieure : graminées
à feuilles planes, basilaires, et caulinaires, ordinairement
brûlées annuellement ; plantes ligneuses ordinairement
présentes ». Quant à MARCHAD (1965), il tire au clair
que ces savanes exigent un climat chaud et assez humide, des pluies
relativement abondantes, mais elles supportent une longue saison sèche,
au cours de laquelle les herbes meurent et jaunissent, devenant la proie des
feux de brousse que ramène chaque sécheresse annuelle.
Physionomiquement, on distingue plusieurs types de savanes. En revanche, c'est
exclusivement la savane herbeuse que nous avons considérée.
V.1.5- FoRMATioNs MAREcAGEusEs
La végétation des marais est constituée
par des groupements d'espèces en association caractéristique du
milieu humide. Le marécage peut contenir des eaux douces ou des eaux
salées. « La composition floristique varie selon la hauteur de
l'eau, l'importance de la période d'assèchement, et selon le taux
de salinité » (http//
fr.wikipedia.org/wiki/Marais).
Sur les bans des sables inondables du fleuve, on rencontre des groupements
à Fragmites mauritianus ou « Bararata ». Les marais
des eaux plus ou moins saumâtres sont occupés par des peuplements
de mangroves et de Typha angustifolia ou « Vondro »
appelés plantes halophiles. Ces peuplements se caractérisent par
une forte homogénéité (faible mélange) parfois
monophytique et une disposition en bande.
V.2- Analyses comparative et évolutive de la
flore (S 2)
Il convient de rappeler que les unités
d'échantillonnage ont été orientées suivant une
direction NE-SW pour constater l'évolution de la flore. Cette analyse
combine des observations et des inventaires sur différentes formations
floristiques, à savoir les forêts, les fourrés, les
savanes, la végétation pionnière et les
lisières.
V.2.1- pARcELLE TEmoin : FoRêT DENsE sEcNE
(sEcoNDAiRE) ou EpiNEusE
Le site d'étude se localise sur un sommet arrondi au
voisinage de 179 m d'altitude, avec une pente de 15°. Il se trouve
à 23,1 km au N-W de Toliara au 23°15'03.4»de latitude Sud et
043°51'59.0» de longitude Est. Le nom de la localité est
Atsondroky.
- Caractéristiques de la flore
(Cf. figure 6) :
Dans cette parcelle, l'abondance numérique est 125
individus. Ils correspondent à 22 espèces. Leur recouvrement
global varie de 20 à 30 %. La hauteur de fût ne dépasse pas
de 3,5 m et la hauteur totale reste inférieure à 5,6 m. Cette
marge est atteinte par Delonix floribunda (« Fengoky »)
appartenant à la classe III. Le diamètre maximal à hauteur
de poitrine est de 30 cm pour la même espèce. La
variété des ligneux de la classe II : 3< Ø<10 est
composée d'Acacia sp. (« Fatipatiky »), Croton
geayii (« Kelihanitry »), Cedrelopsis grevei («
Katrafay »),...La classe I : Ø = 3 compte Ruellia
latisepala (« Refodrefoka »), Dracaena angustifolia
(« Tavy », « Tavola »), etc. En dehors de cette
classification, les lianes inventoriées sont : Secamone sp.
(« Vahiranto ») et Xerosicyos danguyi (« Taposaka
»).
Graphique 10 :
N ombre
d'individus
Répartition des plantes par classe de
diamètre
Individus
100
40
80
60
20
0
96
I
78,4%
Classe de d
13,6%
17
II
iamètres
III
8
6,4%
La flore se détermine par :
- une forte abondance d'individus ayant un diamètre :
Ø = 3 cm (classe I) : 78,4 %(Cf. graphique 10),
- une assez ou faible abondance des ligneux de diamètre :
3< Ø < 10 cm (classe II) : 13,6%, - une très faible
abondance pour les arbres de diamètres : Ø = 10 cm (classe III) :
6,4 %,
- une pauvreté de lianes : 1,6 %,
- une forte diminution des ligneux à diamètre
compris entre 3 et 10 cm : taux de dégâts 23,5%,
- une moyenne de diamètre de référence (DHP)
de 11,56 cm concordant à 2,33 m de hauteur du fût et à 3,
46 m de hauteur totale,
- une phénologie marquée par l'état
végétatif et /ou au repos dépassant les 50 % et une phase
finale de floraison durant les premiers mois de la saison sèche (mi-mai
période du relevé),
- un faible degré d'ouverture rendant toute progression
difficile,...
Il faut noter qu'à l'intérieur d'une même
station, il n'est pas rare de voir des types de même espèce
floristique ayant une phénologie différente. Ce décalage
peut résulter de l'âge de la plante et des influences
biologiques.
306000 315000 324000 333000
Ifaty
Tsivonoakely
# #
Tsivonoabe
W E
#
#
Belalanda
#
Anketraka
#
Songoritelo
#
#
N
S
TOLIARA
S
Mitsinjo-Betanimena
S
Tsinjoriaka
#
S6
117000
117000
S5
%[
Marofatika
#
Betsinjaka Ambany
S
Maromiandra
S
Motombe
#
Miary S Befanamy
#
#
Betsinjaka Ambony S
Ankaloaka
#
Ankoronga
#
Borobontsy
#
S4
Ankilibe
#
126000
126000
Taikoaka
#
S3
Ambolonkira
#
S2
# #
Marohala
#
Ankororoka
135000
135000
Ampihalia
# Beantsy
#
Behompy
# ##
#
#
S1
Ampanihy
#
144000
144000
Andranohinaly
Ampamata
#
#
Befoly
Anjamala
#
#
Mile #
#
333000
324000
315000
306000
Carte 6 :
COUVERTURE VEGETALE
S : Sites d'inventaires #Village
S Chef-Lieu-Firaisana
%[ Chef-Lieu-Faritany
·
LEGENDE
: Parcelles inventoriées
Cours d'eau
Route
Autres mélanges
Forêts denses sclérophylles de moyenne altitude
Forêts denses sèches série à
Dalbergia,Commiphora et Hildegardia Forêts denses sèches
série à Didieraceae
Forêts ripicoles
Forêts sèches série à
Dalbergia,Commiphora et Hildegardia dégradées Forêts
sèches série à Didieraceae dégradées et/ou
secondaires Formations marécageuses
Fourrés xérophiles
Fourrés xérophiles dégradées et/ou
secondaires
Mangroves
Mosaïque de cultures , jachère , lambeaux
forestiers
Peuplements d'Eucalyptus
Peuplements mélangés
Plans d'eau
Prairies altimontaines , savanes et/ou pseudosteppes avec
éléments l Prairies côtières , savanes et/ou
pseudosteppes avec éléments ligneu Rizières
Savanes et/ou pseudosteppes avec éléments
ligneux
Savanes et/ou pseudosteppes sans éléments
ligneux
Sols nus et sables
Surfaces bâties
ECHELLE GRAPHIQUE
2 0 2 4 Kilometers
Source : MinEnvEF
USIFC Juillet 2007
|
- Traitement des données (tableau 25)
:
La localité dispose environ de 21620 tiges par hectare
dont (1700+320) correspondent à une surface terrière de 13,24
m2/ha et à un volume de 18,48 m3/ha. Le taux de
régénération est de 6125 %/ha.
Tableau 25 : Récapitulation sur les
données caractéristiques de la flore
Caractéristiques de la parcelle témoin
: forest dense sèche secondaire
|
|
Classe
|
|
Total/ Moyenne
|
I
|
II
|
III
|
Densité (tiges/ha)
|
19600
|
1700
|
320
|
21620
|
Surface terrière (m2/ha)
|
|
3,2
|
10,1
|
13,3
|
Volume du bois (m3/h)
|
|
3,54
|
14,94
|
18,48
|
Hauteurs moyennes des fûts (m)
|
|
2,09
|
2,57
|
2,33
|
Hauteurs totales moyennes (m)
|
|
2,75
|
4,16
|
3,46
|
Diamètres moyennes (cm)
|
|
4,78
|
18,34
|
11,56
|
Taux de régénération (%/ha)
|
|
|
6125
|
|
- Discussion :
Malgré un nombre élevé de tiges par
hectare, la surface terrière et le potentiel en bois restent faibles.
Cela traduit une prédominance d'individus à diamètre
inférieur à 30 cm et à hauteur de felt dépassant
rarement les 3,5 m. Cette forte densité de tiges est le résultat
de l'abattage des ligneux. En fait, leur régénération se
fait par rejet de souches dont le nombre est élevé. L'état
sanitaire de la flore est très bon dans la mesure où le taux de
régénération dépasse largement les 100%. La valeur
obtenue ne tient pas compte des pressions naturelles et anthropiques
ultérieures. Pour prévoir ce qui se passera en cas d'influence
extérieure, nous sommes amené à réfléchir
sur un processus évolutif dans un milieu jadis occupé par la
forêt dense sèche ou (en d'autres termes) la forêt
épineuse du Sud-Ouest. Le choix est fait sur une unité
défrichée et incinérée.
V.2.2- PARcELLE EN jAcNERE (DEFRicNEE ET iNciNEREE)
Dans le même transect, les expériences ont
montré qu'après incinération 3 espèces seulement
ont résisté aux feux, il s'agit d' « Alokantala » de la
famille d'ACANTHACEAE, Dichrostachys sp. (Ambilazo) et Acacia
sp. (Fatipatiky ou Anadroy). En revanche, les espèces nouvellement
apparues sont constituées majoritairement d'herbes : les POACEAE et les
ACANTHACEAE dominent. Cette étape correspond à un stade
pionnier (photo 16). Les nouveaux occupants peuvent être des
héliophytes et /ou des plantes envahissantes (tableau 26).
Rien ne semble empêcher leur extension dans ce secteur
où l'équilibre naturel est déjà rompu par l'Homme.
DURANTON (1975) traduit que l'équilibre dynamique existant entre les
conditions et l'environnement des groupements culturaux et post-culturaux et
leur composition floristique est en constante succession. De ce fait, à
ce stade nous avons une évolution linéaire ou progressive, la
flore tend vers un climax.
Tableau 26 : Espèces nouvellement
apparues
Noms vernaculaires
|
Noms scientifiques
|
familles
|
Fibitsoakanga
|
Indét.
|
Indét.
|
Fotivovona
|
Hypoestes phyllostachys
|
ACANTHACEAE
|
Andrarezo
|
Trema orientalis
|
CELTIDACEAE
|
Pitsipitsiky
|
Pennisetum polystachium
|
POACEAE
|
Tsiboraky (lahimira)
|
Enneapogon cenchroides
|
POACEAE
|
Lengosay
|
Paederia grevei
|
RUBIACEAE
|
Angama
|
Tridax procumbens
|
ASTERACAE
|
Telosampa (Tsingriftory)
|
Achyrocalyx decaryi
|
ACANTHACEAE
|
Vahimena
|
Digoniopterys microphylla
|
MALPIGHIACEAE
|
Lalilaly
|
Schizachyrium sp.
|
POACEAE
|
Beravy (hafotry)
|
Dombeya sp.
|
MALVACEAE
|
Bredy
|
Lactuca sp.
|
ASTERACEAE
|
Ahipody
|
Rhynchelytrum repens
|
POACEAE
|
|
Hygrophylla pubescens
|
ACANTHACEAE
|
Mavoantitsy (Kotika)
|
Ruellia detonsa
|
ACANTHACEAE
|
Phyllantus sp.
|
|
EUPHORBIACEAE
|
V.2.3- LE CLIMAx
En vérité, le terme climax divise les avis des
chercheurs. En 1936, PERRIER DE LA BATHIE l'a utilisé pour
désigner uniquement la végétation primitive qui couvrait
jadis l'Île tout entière. EMBERGER et MORAT (1973)
définissent le climax par rapport à l'Homme mais leurs points de
vue divergent. Le premier (in MORAT, 1973) argumente : << l'homme
appartient au milieu au même titre que le vent, les orages ou les
termites ; donc toute végétation en équilibre avec le
milieu est un climax ». Par contre, le second définit le
climax comme étant le potentiel végétal maximum qui peut
être réalisé dans un milieu donné en dehors de
toutes actions humaines, il réfute l'idée d' EMBERGER en se
justifiant ainsi : << un champ cultivé pendant longtemps
serait un climax ». Toutefois, PERRIER DE LA BATHIE (1936)
préfère le mot « subclimax » pour
évoquer les successions végétales au cours desquelles un
bois est progressivement transformé en (<< prairie
») savane. Les groupements maintenus par les feux sont parfois
qualifiés de « pseudoclimax ».
Le processus comprend trois phases :
un stade pionnier conditionné par une diversification
maximale de la composition floristique. Le maximum est atteint après la
récolte. C'est une végétation post-culturale,
une phase restrictive et sélective marquée par un
appauvrissement et une uniformisation de la composition floristique. Les
espèces moins compétitives seront éliminées, enfin,
arrive le stade << subclimacique »
caractérisé par une communauté typique de
la station qui n'est autre que la savane (photo 16). A ce
point, la situation parait probablement
irréversible et la flore perdra à jamais son climax
originel.
V.2.4- LES SAVANES (photo 25)
Deux inventaires sont effectués sur le même site,
l'une sur colline arrondie et l'autre sur un versant à pente de 25
°. Le premier se situe sur 23°15'03.3»de latitude Sud et
043°51'55.4» de longitude Est à une altitude +/- : 176 m. Par
contre le second est à 23°15'03.8»de latitude Sud et
043°51'49.9» de longitude Est sur une altitude +/- :148 m. La
distance séparant les deux placeaux d'inventaire est de 126 m.
- Caractéristiques :
L'espace non occupé par la végétation est
affleuré par des roches calcaires et des sols nus. Le recouvrement
herbacé varie de 30 à 35 %, celui de ligneux est de 2 %, c'est
une savane herbeuse. Pendant la période d'observation (mi-mai), les
graminées étaient jaunes et les feuilles devenues
sèches.
Graphique11 : Graphique12 :
82%
Courbe d'aire minimale
0 1 2 4 8 16 32
nombre d'especes
14
12
10
4
8
6
2
0
aires en m2
Abondance numérique des espèces
18%
graminnées herbes et ligneux
L'aire minimale est atteinte à 8 m2 pour 11
à 12 espèces (graphique 11). La hauteur maximale retenue est de
1, 75 cm. Elle correspond à Andropogon sp. (Tongolakata) de la
famille POACEAE. Sur 17 espèces rencontrées, 18 % seulement sont
graminéennes. Le plus grand nombre d'espèces est constitué
d'herbes à cycle court appelées « espèces
accessoires » mais aussi de ligneux disséminés. Les
herbes abondent dans cette communauté mais la formation
graminéenne domine sur terrain (graphique 12).
Cette savane se caractérise par la présence de :
- strate graminéenne largement dominée par
Andropogon sp. (« Tongolakata »), ensuite Pennisetum
ploystachium (« Pitsipitsiky ») et Lepturus
anadabalavensis (« Volontrandaky ») de la famille POACEAE. La
longueur des chaumes varie de 40 cm à 1,75 m.
- strate herbacée inférieure, à dominance
de Paederia grevei ou « Lengosay » qui assure son
développement en s'enlaçant sur les graminées.
Vernonia sp. ou « Saripeha », Dioscorea fandra ou
« Anjiky », Evolvulus alsinoïdes, Jasminium sp.
ou « Vahinamalo »,... peuvent s'y ajouter.
- strate ligneuse très pauvre, constituée de
Dichrostachys sp. (Ambilazo), Cedrelopsis sp. (Katrafay) avec
des tailles faibles (20 à 50 cm).
La présence des ligneux appartenant à la
forêt dense sèche ou épineuse dans ces savanes
témoigne le recul de notre forêt. Elle peut aussi résulter
d'une dispersion des graines par les animaux qui y habitent exclusivement. Il
reste à savoir le type de savane qui se rencontre dans la zone
d'étude.
- Origine :
Les observations des cartes de couverture
végétale, l'analyse évolutive de la flore, la
présence des ligneux à port élancé asphyxié
et les restes de troncs de bois consumés par les feux appartenant
à la forêt dense sèche sont des indices pour justifier une
savane d'origine anthropique et d'autant plus que ces
formations s'observent en grande partie sur d'anciennes exploitations. Cette
confirmation n'est que partielle puisque l'origine des savanes malgaches est
controversée. VIANO (2004) cite différents écrits sur ce
sujet : Perrier de la Bâthie, 1921 et << 1936 >>, Humbert,
1927 et 1949, << Morat, 1973 >>, Gade, 1996, Burney, 1997, Klein,
2002. Ensuite, il poursuit les arguments de Klein (2002) : << deux
thèses s'opposent, à savoir, d'une part, les "néo
malthusiens" qui prônent la théorie d'une origine anthropique
à cet état de végétation et qui accusent notamment
le feu et l'accroissement démographique ; et d'autre part, les
défenseurs de l'hypothèse d'un changement climatique ».
Enfin, il combine ces deux hypothèses en concluant sur une origine des
savanes plutôt liée à une combinaison de facteurs biotiques
et abiotiques.
- Physionomie :
Physionomiquement, la hauteur maximale de croissance (120 cm)
dépasse le seuil fixé par DURANTON (1975) pour qualifier les
savanes. Cette communauté végétale est alors une
savane haute. D'une façon générale,
<< il est rare que la strate graminéenne des savanes malgaches
dépasse 1 mètre » MORAT (1973). Cette hauteur trouvera
probablement sa réponse sur l'état du pâturage et le type
de savane.
V.2.5- LE pâturagE
Sur le plateau, après la récolte, les
éleveurs font paître leurs bêtes dans les exploitations
(photo 14). Aucun signe de surpâturage n'est observé dans ce
milieu. Quels en sont donc les motifs ?
En examinant les résultats des enquêtes
réalisées auprès des éleveurs avec ceux des
inventaires, nous aboutissons à des raisons hydrique (manque de points
d'eau, infiltration rapide des eaux dans les roches calcaires),
saisonnière (jaunissement des savanes durant la période
d'observation) et d'appétibilité.
Pour les éleveurs, parmi les graminées, <<
Ahidambo >> : (Heteropogon contortus), << Ahipoly
>>, << Kidressy >> (Cynodon dactylon), <<
Ahidaly >>,...constituent de bons fourrages pour les zébus.
Tongolakata (Andropogon sp.) et Pitsipitsiky (Pennisetum
polystachium) ne sont cités qu'occasionnellement. Pourtant, ce sont
les espèces qui dominent dans nos sites d'inventaire.
Quoi qu'il en soit, les travaux de MORAT (1973) et ROGER
(1986) nous donnent la conviction d'être sur une savane à
faible pâturage. En effet, ces deux auteurs ont su prouver que
les grandes régions d'élevage à Madagascar sont toutes
situées sur les savanes à Heteropogon contortus qui sont
considérées comme des << fire climax >> ou
climax du feux. Ce type de savane se rencontrerait à 40 km au Nord de la
commune de Maromiandra dans les
Fokontany de Mamery et Manamby et le nombre de zébus qui y
pâturent est plus élevé par rapport à celui des
collines de Behompy. Les recensements ont fourni pour :
- Maromiandra : 3000 testes (source : FTM, 2004),
- Behompy : 2000 testes (source : PCD, 2001
et M.AMODALY, 2005),
- Belalanda : 2328 testes (source : Commune Rurale de
Belalanda, inventaire de 2005)
En résumé, la hauteur des savanes (50-80 m)
donnée par MORAT (1973) est vérifiée pour la commune de
Maromiandra (Mamery et Manamby) mais aussi à Andranohinaly (Quartier de
Befoly). A chaque fin de la saison sèche, ces savanes
surpâturées sont en proie à des feux de brousse. La hauteur
de 1,75 m relevée sur les savanes de Behompy est justifiée par le
faible pâturage et l'absence d'Heteropogon contortus (chaume de
20 à 75 cm de haut) : «Ahidambo ou Danga », Aristida
rufescens (chaume de 50 à 1 m de haut) : « Kifafa »...
qui sont des graminées de petite taille. L'évolution de cette
savane ou jachère à Andropogon est donc cyclique avec
une série de phases en perpétuel renouvellement.
- Pauvreté floristique :
L'étude quantitative de la végétation
laisse voir une savane floristiquement pauvre. L'assèchement climatique,
l'action des feux et du bétail,...favorisent la domination
graminéenne. Bénéficiant d'une extension rapide, les
racines graminéennes épuisent l'humidité du sol et
empeschent en ce sens la prolifération des autres espèces, en
particulier les ligneux. Cette pauvreté floristique a été
déjà soulevée par PERRIER DE LA BATHIE (1921) puis
confirmée par MORAT (1973) comme étant un trait commun
pour toutes les savanes de Madagascar.
Après avoir étudié la forest dense
sèche secondaire ou épineuse et la savane, il nous a paru
nécessaire de pousser notre analyse jusque dans la lisière
forest-savane. Ceci permettra d'avoir des idées complètes sur
l'évolution de la matrice végétale.
V.2.6- LisiERE FoR#T-sAvANe
Les observations se sont déroulées dans la mesme
localité. Le site est situé à une altitude
inférieure à 186 m avec une pente légère de
10°. Les coordonnées géographiques se situent entre
23°15'03.5»- 23°15'04.0» de latitude sud et
043°51'59.0»- 043°51'58.6»de longitude Est. Le recouvrement
global de la flore est de 10% et celui des roches affleurant est de 50 %.
- Diversité spécifique :
Le recensement a fourni 25 espèces appartenant à
24 genres et à 12 familles. Les familles les plus
représentées sont ACANTHACEAE : Hygrophila pubescens, Ruellia
detonsa ou « Mavoantitsy », Achirocalyx decaryi ou
« Telosampa »,...FABACEAE : Acacia
sp. « Fatipatiky », Dichrostachys sp.
: « Ambilazo », Dicraeopetalum capuroniarum : «
Lovanafy », ... et POACEAE : Andropogon sp. : «Tongolakata
», Pennisetum polystachium : « Pitsipitsiky »,
Dactyloctenium ctenoides : « Tombonsangoritahy ». Le tableau 27
présente les espèces non observées dans la savane, la
forest dense sèche secondaire et la parcelle défrichée et
incinérée.
Tableau 27 : Especes observées uniquement
sur lisiere
|
Noms scientifiques
|
Noms vernaculaires
|
Familles
|
Achyranthes sp.
|
Votoposa
|
AMARANTHACEAE
|
Chloris sp.
|
Tombonsangoritahy
|
POACEAE
|
Zanthoxylum decaryi
|
Monongo
|
RUTACEAE
|
Grewia cyclea
|
Sengompony
|
MALVACEAE
|
Thilachuim seyrigii
|
Paky
|
CAPPARIDACEAE
|
- Discutions :
ACANTHACEAE, FABACEAE et POACEAE sont les familles
caractéristiques de la lisiere. En élaborant une comparaison
entre les différents relevés, nous obtenons en premier lieu des
especes communes, ensuite nous remarquons un décalage qualitatif et
quantitatif des especes. Cet écart a certainement un rapport avec
l'intensité de la dégradation des sols. Ainsi se justifie la
présence dans cette lisiere des especes non observées dans les
autres parcelles.
Dans cet écotone, la transition est progressive et fait
apparaître un gradient floristique. En suivant le transect vers la forest
épineuse, des ligneux comme Grewia androiensis : «Hazofoty
», Dichrostachys sp. : «Ambilazo », Acacia sp.
: « Fatipatiky », Cedrelopsis sp. : Katrafay... et dont la
hauteur croit progressivement, commencent à occuper le devant. Au
premier coup d'oeil, ils donnent une image fallacieuse, on imagine une
couverture d'arbrisseaux et d'arbustes avançant pour occuper le district
savanicole. A l'évidence, les choses se déroulent autrement. Ces
arbrisseaux sont des relictes témoignant le recul de cette lisiere. Ces
especes frontalieres se maintiennent tant bien que mal pour résister
à l'avancée graminéenne.
V.3- Caractéristiques et analyses comparatives
de la flore (S 2)
Cette analyse concerne des parcelles témoins sur forest
dense seche et en cours d'exploitation pour le charbon. L'objectif est de
donner les caractéristiques de la flore indigene afin de montrer les
changements apres l'intervention de l'Homme.
V.3.1- PARcELLE TEmoiN : FoRhT DENsE sècHE (photo
5)
La station est un terrain plat situé à une
altitude avoisinant 130 à 134 m au Nord du fleuve, à 20,7 km au
Nord Est de Toliara. Les points du repérage du lot se trouvent entre
23°14'22.9»- 23°14'24.3» de latitude Sud et
043°49'48.9»- 043°49'49.0» de longitude Est à
Belaza. Les inventaires ont fourni 26 especes appartenant à 23
genres.
- Traitement de données :
Il ressort des données statistiques que ce lot
forestier fournit grosso modo 19120 tiges par hectare dont (6400+320)
correspondent à une surface terriere de 26 m2/ha et à
un potentiel en bois 32,13 m3/ha. Le taux de
régénération s'éleve à 3875 %/ha.
Discussions :
Cette flore s'identifie par :
- la dominance de Commiphora aprevallii et
Commiphora brevicalyx. Elles représentent 42 % de la surface
terrière et du potentiel en bois par hectare,
- l'abondance de Ruellia laticepala : « Refodrefoka
», et Blepharis calcitrapa « Kimamimamy » de la famille
ACANTHACEAE. Ces deux espèces sont confinées a l'intérieur
du groupement,
- un repos végétatif de 95 % des plantes (fin
mai),
- la rareté d'espèces a diamètre
supérieur a 20 cm, a hauteur de fût supérieure a 4 m et a
hauteur totale atteignant 5 m : les hauteurs importantes sont observées
chez Cedrelopsis grevei (5,5 m), Diospyros manampetsae (5 m),
croton sp.5 (4,5 m) et Commiphora aprevallii (4 m), les
diamètres les plus importants sont pris chez Commiphora
brevicalyx (23 cm), Dichrostachys sp. (19,1 cm) et croton
sp.5 : « Karimbola » (15 cm).
- une moyenne diamétrale de 7,54 cm, une hauteur du
fût de 2,51 m et une hauteur totale de 3,59 m,
- un état sanitaire de 88,23% d'individus vigoureux et un
taux de régénération très bon,
- un faible recouvrement global de 20 a 30 % dû a une
dominance des espèces a faible système aérien.
V.3.2- PARcEllE EN couRs DE DéFoREsTATioN
Cette parcelle se trouve dans la même localité de
Belaza sur une altitude avoisinant 133 a 140 m. La station occupe la même
position topographique que la précédente. Le lot
étudié se trouve entre 23°14'16.9»-
23°14'17.4» de latitude Sud et 043°50'23.6»-
043°50'24.6»de longitude Est. La distance séparant les deux
parcelles est de 1 Km. Dans cette parcelle, 28 espèces appartenant a 23
genres ont été inventoriées.
Traitement des données :
Les données statistiques permettent de constater que ce
lot forestier fournit 27680 tiges par hectare dont (3600+680) correspondent a
une surface terrière de 23 m2/ha et a un potentiel en bois
34,83 m3/ha. Le taux de régénération
s'élève a 3441,2 %/ha.
Discussions :
Le groupement végétal se définit par :
- la dominance de Delonix floribunda (photo 32) et
Dichrostachys sp. Elles représentent 61% de la surface
terrière et du potentiel en bois par hectare,
- l'abondance de Cedrelopsis grevei, Ruellia latisepala.
Ces espèces sont confinées a l'intérieur du groupement,
- l'absence d'individus de taille inférieure a 2 m et
la rareté d'espèces a diamètre supérieur a 20 cm, a
hauteur de fût supérieure a 4 m et a hauteur totale atteignant 5 m
: les hauteurs importantes sont observées chez Securinega
capuronii (5,6 m), Delonix floribunda (5,2 m),
Tetrapterocarpus geayi (5 m), les diamètres les plus importants
sont retenus chez Delonix floribunda (25 cm), Dichrostachys
sp. (14 cm) et croton sp.5 : « Karimbola » (12 cm).
- des moyennes dendrométriques de 10,35 cm de
diamètre, 3 m de hauteur de fût et 4,16 m de hauteur totale,
- 75 % d'individus vigoureux, une présence de
dégâts engendrés par l'Homme, et un taux de
régénération basse mais bon,
- un très faible recouvrement global inférieur a 20
% dû non seulement a la dominance des espèces a faible
système aérien mais aussi a la déforestation.
V.3.3- CoMpARAisoN ECoLoGiQuE DEs DEuX RELEvEs (tableau
28)
Tableau 28 : Comparaisons des résultats
écologiques
Dominance
|
Commiphora aprevallii et Commiphora
brevicalyx
|
Delonix floribunda et Dichrostachys sp.
|
Espèces
|
26
|
28
|
Densité
|
19120 tiges/ ha
|
27680 tiges/ ha
|
Taux de régénération
|
3875 %/ha
|
3441,2 %/ha
|
Abondance
Moyenne dendrométrique
Recouvrement
Volume du bois
Santé
Surface terrière
Indicateurs
Présence de la classe [0 ; 2[
Hf : 2,51 m et Ht : 3,59 m
Ruellia laticepala
et Blepharis
calcitrapa
Absence de dégâts
Faible : 20 à 30 %
DHP : 7,54 cm
32,13 m3/ha
T : témoin
26 m2/ha
PARCELLES
Absence de la classe [0 ; 2[
Hf : 3 m et Ht : 4,16 m
D : en déforestation
Tres faible : > 20 %
Cedrelopsis grevei,
Ruellia latisepala
Présence de dégâts
DHP : 10,35 cm
34,83 m3/ha
23 m2/ha
Dans la parcelle en cours d'exploitation, nous avons
remarqué l'absence de Commiphora brevicalyx et la faible
dominance du Commiphora aprevallii : 0,026 m2 contre 0,035
m2 de la surface terriere pour la parcelle témoin. La
diminution de ces especes est liée à leur usage quotidien.
Dichrostachys sp. est observé dans les deux parcelles. Sa
persistance sur une station à tres faible recouvrement pourtant tres
exploitée indique une espece héliophile. Quant au Delonix
floribunda, il est tres homogene à la station D et n'a pas fait
l'objet d'une exploitation. Cedrelopsis grevei est présente
dans les deux parcelles. Cependant, il y existe une tres forte disproportion.
Sa forte abondance dans D résulte des coupes. En effet, un individu
abattu se régénere par rejet de plusieurs souches or dans T, il
n'y a pas eu d'abattage. La forte abondance des especes à diametre
inférieur à 3 cm témoigne une exploitation tres
récente. L'abondance de Ruellia laticepala dans les deux
parcelles montre que son usage est minime pour les riverains.
V.3.4- LEs EFFETs DE LA NACRE
Les dégâts de la coupe ont entraîné
la disparition des individus à hauteur inférieure à 2 m
déjà minoritaires dans la parcelle T. Ils sont suivis d'une
augmentation de la densité floristique (Cf. graphique 13). Ce qui est
normal, car apres avoir coupé les arbres, le recouvrement global de la
flore baisse. Cela favorise l'abondance des héliophytes et des especes
envahissantes. Des especes non observées dans T ont fait leur apparition
dans D : Lissochilus humberti : « Tsengofo » de la famille
ORCHIDACEA, Justicia sp....de la famille ACANTHACEAE.
Malgré cette forte densité, la surface terriere
et le potentiel en bois dans D restent faibles. Etant donné que les bois
à diametre supérieur à 3 cm sont exploités, D est
alors marquée par une prédominance beaucoup plus prononcée
des ligneux de petite dimension. De ce fait, nous avons un faible recouvrement
basal et un volume en bois faible dans D. Ces dégâts ont aussi
causé la chute du taux de régénération. En effet,
la croissance de petits ligneux est empêchée par les
piétinements permanents et par la chute des ligneux abattus.
Graphique 13 :
59%
Pourcentage des individus dans les
parcelles
témoin (T) et en
déforestation (D)
41%
Parcelle T
Parcelle D
L'intervention de l'Homme a entraîné une
perturbation structurale de la flore, rendant difficile la circulation (photo
11) et faisant disparaître certaines espèces indigènes au
profit des espèces allochtones. Malgré cette perturbation, la
physionomie floristique varie faiblement.
V.4- Caractéristiques et analyses des autres
formations
V.4.1- ForêT DEnsE scLérophyLLE DE moyEnnE
ALTiTuDE (S1) (photo 6)
La station se trouve sur un plateau à pente nulle
situé à 324 à 327 m d'altitude au Nord du fleuve, à
32,6 km au Nord Est de Toliara. A Ankorotsely, le lot forestier se localise
entre 23°10'22.2»- 23°10'20.9» de latitude Sud et
043°55'15.3»- 043°55'16.1» de longitude Est. C'est une
station sèche jamais inondée. Le sol est couvert par des
débris de matières organiques. La surface occupée par les
roches calcaires, les pierrailles affleurant le sol et la terre fine
s'évalue à 70 %. L'inventaire offre 34 espèces appartenant
à 29 genres.
-Traitement des données :
Il ressort des résultats statistiques que cette zone
rassemble globalement 13760 tiges par hectare dont (4200+960) correspondent
à une surface terrière de 29,19 m2/ha et à un
potentiel en bois de 67,21 m3/ha. Le taux de
régénération s'élève à 895,83
%/ha.
- Discussions :
Le groupement végétal se définit par :
- la dominance de Stadmania oppositifolia : <<
Voahazo » qui représente 17 % du recouvrement basal (4,98
m2/ha) et 16 % du potentiel en bois par hectare (10,48
m3/ha), Commiphora aprevallii : << boy »,
Acacia sp. : << Fatipatiky », Humbertiella
madagascariensis : << Satro » et Neoapaloxylon sp. :
<< Tala ».
- une réduction de l'abondance d'individus à
diamètre compris entre 3 et 10 cm résultant de l'abattage des
arbres. Les ligneux à DHP supérieur à 10 cm attendent
d'être écorcés pour être asphyxiés sous la
chaleur du feu, raison pour laquelle ils sont nombreux (Cf. Graphique 14),
- une rareté d'espèces de plus de 23 cm de
diamètre qui serait une des caractéristiques dans la zone ou
seulement le résultat de l'exploitation des quelques tiges ayant
existé. Les diamètres les plus importants sont enregistrés
chez Gyrocarpus americanus : << Kapaipoty » (23 cm),
Rhus sp. : << Matityhena » (20 cm), << Hompy »
(19,5 cm) et Commiphora aprivallii (18 cm).
- un faible recouvrement de 30 % qui est la conséquence de
la déforestation,
- un mélange d'espèces sempervirentes et
décidues,
- un pourcentage élevé (74 %) d'individus vigoureux
bien qu'ils soient voués à la disparition, - une absence de la
netteté de strates,
- une rareté d'individus à hauteur
supérieure à 11 m, les hauteurs importantes sont retenues chez,
Securinega capuronii : << Hazomena >> (10,5 m),
Commiphora aprevallii : << Boy >> (10,4 m),
Neoapaloxylon sp. : << Tala >> (10 m), Pervillea
phillipsonii : << Mamiaho >> (10 m),...
- des moyennes de diamètre de référence
(DHP) de 10,46 cm, hauteur exploitable Hf de 4,51 m et totale Ht de 7,58 m.
Graphique 14 :
Nombre
d'individus
Répartition des plantes par classe de
diamètre
individus
40
50
30
20
10
0
Classes des diamètres
43
I
48,87%
21
I
23,86%
24
III
27,27%
En bref, une nette différence physionomique se dessine
entre la forêt dense sèche à Commiphora et cette
formation de moyenne altitude malgré la pénétration des
espèces caractéristiques de la forêt dense sèche
pour constituer une association. Cela s'explique par la diversité du
climat local et régional imposé par la topographie.
V.4.2- FORMATION CALCICOLE DE MIARY (S3) (photos 7 et
8)
Le site se trouve sur les rebords du relief calcaire de Miary
à 8,6 km au Nord Est de Toliara. La pente varie de 15° à
20° sur une altitude avoisinant 52 m. La localité porte le nom
d'Anjamasy. C'est une station sèche jamais inondée.
L'unité d'échantillonnage est repérée sur
23°18'43.1''de latitude Sud et 043°44'27.3''de longitude Est. La
surface couverte par les blocs calcaires est supérieure à 50 %.
La formation est très ouverte, le recouvrement est de 7 à 25
%.
- Diversité spécifique :
21 espèces appartenant à 19 genres et à
13 familles ont été inventoriées dans une aire de 10 m x
10 m. Ensuite, plus de 14 espèces ont été
collectées en dehors du placeau. La famille représentant la
station est EUPHORBIACEAE, en voici quelques espèces remarquables :
Euphorbia antso (<< Antso >>), Euphorbia oncoclada et
E. leucodendron (<< Sodisody ou Betondro >>) (photos 30 et
33), Jatropha mahafaliensis (<< Tratratratra ou Katratra
>>), Euphorbia laro (<< Laro >>), Croton
sp.3,... En dehors de cette famille, certaines espèces abondent
dans la station : Achyrocalyx gossypinus, Ruellia latisepala de la
famille ACANTHACEAE. D'autres espèces sont aussi fréquentes,
Acacia sp.1 (<< Fatipatiky >>) de la famille FABACEAE,
Holmskioldia
sp. et Premna sp2. de la
famille VERBENACEAE, Aerva javanica (<< Volofoty >>) :
AMARANTHACEAE, Rhynchelitrum sp. (POACEAE),....
Caractéristique de la flore :
La station se caractérise par une alternance du
complexe floristique naturel et anthropique avec un degré de
recouvrement variable. Elle est associée à des arbustes et
à des arbrisseaux qui se définissent comme de « petit
végétal ligneux sans fût, à tige ramifiée
dès la base » (PLAISANCE, 1959). La hauteur totale
dépasse rarement 3 m. Certaines tiges sont disposées de telle
sorte à faciliter la circulation alors que d'autres forment une sorte de
buisson xérophytique à dominance Acacia sp.1 rendant
difficile la progression. La strate herbacée laisse le sol nu
(photos 7 et 8). Elle comprend essentiellement des ACANTHACEAE. Ici
les débris des feuilles mortes et les lianes manquent presque totalement
sauf quelques tiges, par exemple Paederia grandiflora (<<
Tamboro >>) et Leptadenia madagasariensis :(<< Taritariky
>>) appuyées sur les arbustes. Cette formation peut être
assimilée au << bas fourré arbustif » de
KOECHLIN et al. (1974) car la strate buissonnante est beaucoup plus basse, de 1
à 2 m. Malgré son degré d'ouverture élevé,
c'est une association tolérant les conditions drastiques de la station
(blocs de pierres, pierrailles, sol calcaire,...) et du climat mais très
sensible aux pressions anthropiques.
V.4.3- FORMATION DUNAIRE (S5) (photo 9)
Cette formation fait partie du fourré littoral des
dunes paraboliques au Nord du Fiherenana. Elle se situe à 7,6 km au Nord
de la ville de Toliara sur une altitude avoisinant 23 m à 35 m.
L'unité d'échantillonnage se repère à
23°17'35.1»de latitude Sud et 043°38'47.1»de longitude Est.
La localité porte le nom du Sarakobe, faisant partie de la commune de
Belalanda.
- Diversité spécifique :
Dans un placeau de 10 m x 10 m, 19 espèces appartenant
à 17 genres et à 10 familles ont été
inventoriées. La famille dominante est FABACEAE. Elle est
constituée de Thephrosia sp. : << Tainakoho >> de
Mundulea sp. : << Maroampotone >>, Chadsia grevei
: << Remoty >>, Acacia
sp.1 : << Fatipatiky >>,...La
localité est marquée par la dominance d' Euphorbia
stenoclada :
<< Famata >> accompagné de Didierea
madagascariensis : << Sony >> constituant la haute futaie.
Ils
s'associent principalement à de nombreuses espèces de
Chadsia grevei, Mundulea
sp. et Croton
sp.2 : << Maintifototra >>. Des lianes de
faible dimension sont assez abondantes (ASCLEPIADACEAE : Secamone
cloiselii, S.sparsiflora : << Angalora >>,
Cynanchum nodosum : << Ranga >>, CUCURBITACEAE :
Cucurbita sp.,...). Les plantes plus ou moins basses sont
éparses sur le sol et comprennent des ACANTHACEAE et rarement des
graminées.
- Caractéristique de la flore :
Le recouvrement global est de 15%. La plupart des
variétés de la station sont de faible dimension et
ramifiées dès la base. Les débris des feuilles mortes sont
quasi absents, ils sont dispersés par le vent et enfouis par le sable ou
accumulés aux pieds des arbrisseaux. Ces derniers sont couverts d'une
importante tige lianescente. Ils forment une brousse xérophytique plus
ou moins épineuse et pratiquement fermée. La station est
sèche et sans vocation agricole. La densité humaine y est
très faible.
Remarquons qu'actuellement, sur les sables blancs, les
premières plantes qui s'installent sont Ipomea pescaprae
(<< Lalanda >>) qui a donné son mon au village de Belalanda
et Scaevola plumierii (<< Barabaka >>).
V.4.4- FoRMATioN suR sAble RouX (S4) (Cf. figure 6 et
photo 10)
Cette formation se rencontre sur la partie Ouest de la plaine
de Maromiandra dans le quartier d'Antsary. La station porte le nom
d'Andranoboka. Elle se trouve à 11,2 km au N-E de Toliara ville. C'est
un terrain plat et sec apparemment jamais inondé. La
microstation a comme coordonnée géographique
23°15'32.4»de latitude Sud et 043°41'50.8»de longitude Est.
Elle est située à une altitude environnante de 43 m.
- Parcelle témoin :
Dans une unité de 10 m x 10 m, 17 espèces
appartenant à 16 genres et à 13 familles ont été
échantillonnées. Les familles remarquables sont BURSERACEAE
représentée par le genre Commiphora et FABACEAE par
Acacia et Chadsia.
Ce faciès se caractérise du point de vue
physionomique par Didierea madagascariensis, espèce occupant de
vastes étendues au Nord du Fiherenana. Sa hauteur peut dépasser 8
m. Son tronc court et épais atteint 30 à 50 cm. Il se partage de
0,5 à 1 m. Cette plante constitue, pour elle seule, la strate
supérieure.
Avec ce DIDIEREACEAE, des espèces secondaires :
Euphorbia laro, et Aloe divaricata : << Vaho »
dominent. A cela, s'ajoutent quelques ligneux de Commiphora
simplicifolia : << Sengatys », Commiphora orbicularis
: << Hola », Grewia
androiensis : << Hazofoty », Acacia
sp.1 : << Fatipatiky », Fernandoa madagascariensis :
<< Somontsohy », Chadsia grevei : << Sanganakoholahy
»....Cet ensemble fournit quelques plantes buissonnantes et forme la
strate secondaire (strate arbustive).
Ensuite, la strate lianescente regroupe une faible
variété de Cynanchum nodosum, d'
Aristolochia acuminata, Paederia grandiflora ....
Enfin, la strate inférieure est constituée par
l'abondance de Sida rhombifolia : << Tsipotiky » et de
<< Sihitsitsy » (ACANTHACEAE).
Cette formation est facilement pénétrable. Le
recouvrement global est de 30 %. Le sol est pratiquement nu sauf sur quelques
points à concentration d'Aloe divaricata. Des débris de
végétaux morts appartenant en grande partie à cette
espèce couvrent le sol. A l'exception du groupement des environs des
tombeaux royaux, il semble que le faciès à Didierea
d'Andranoboka est assez conservé par rapport a celui de Miary. Il
correspond au « haut fourré arbustif ». Les euphorbes
arbustives, en particulier le genre laro, sont souvent abondantes.
- Parcelle en jachère :
Une fois abandonné, le terrain est colonisé par
Cynodon dactylon : << Kidresy », Ludwigia
jussiaeoides : << Bea », Leptadenia madagascariensis :
<< Taritariky », Heliotropium sp. : << Mangily
»,...
Il est toutefois notoire qu'une reconstitution par
Didierea Madagascariensis est en cours. Elle s'effectue d'abord sur
les espaces non envahis par << Taritariky » et ensuite dans
l'ensemble de la surface. Cette régénération
vérifie bien le constat de PERRIER DE LA BATHIE (1936) : «
lorsque cette formation est détruite par défrichement, quelques
années suffisent à sa reconstitution presque intégrale,
avec une composition floristique peut différente de l'ancienne
». Cela se justifie par l'absence dans ce domaine de graminées
denses, de pluies
torrentielles. De plus, Il n'y a pas de sous-sol
stérile, pas de feux de savane, pas d'érosion intense et les
cultures extensives n'y nuisent que très peu à la
végétation primitive. La question la plus difficile est de savoir
si l'avancée des cactus (« Raketa » : Opuntia sp.),
des sisals (« Laloasy » : Agave sisalana), des habitats, la
circulation du bétail....ne risquent pas d'entraver cette
reconstitution. Cette question sera traitée au paragraphe V11.1.4
V.4.5- FoRMATioNs suR soLs huMidEs ET MAREcAGEux
Pour cette formation, nous ne citerons que les groupements sur
alluvionnements récents de sables grossiers et sur sol à gley
salé. Lorsque le Na Cl (la salinité) est inférieur
à 0,50 g/l, on observe des marais à Typha et à
roseaux (SALOMON, 1987).
V.4.5.1- Groupement sur alluvionnements
récents
Ce groupement constitué principalement de roseaux
colonise les berges des sables grossiers du Fiherenana et parfois des canaux
d'irrigation. Il constitue un peuplement dense de Phragmites
mauritianus : « Bararata » (photo 22). Sa hauteur peut
dépasser 3 m selon les conditions écologiques.
D'après THOMASSON (1981), la roselière à
Phragmites mauritianus se présente sous deux faciès
selon la salinité du substrat. Elle se caractérise dans les :
- stations non ou peu salves par :
Phragmites mauritianus, Cynodon dactylon, Acacia farnesiana, Pluchea
bojeri, Tephrosia leucoclada ;
- stations les plus salves par : Phragmites
mauritianus, Sporobolus virginicus, Pluchea grevei.
La salinité a tendance à réduire le nombre
d'espèces dans la station et à les remplacer par d'autres.
Phragmites mauritianus s'adapte bien aux stations non salées et
plus salées.
V.4.5.2- Groupement sur sol à gley
salé
Le groupement se localise dans des couloirs
dépressionnaires envahis par les eaux douces, dans les lacs
saumâtres interdunaires de Sarakobe (Belalanda), dans les zones
marécageuses d'estuaires et d'arrière mangrove. Cette formation
comprend des peuplements presque monophytique (peu mélangé ou
pur) et plurispécifique (mixte ou mélangé). Ils
s'observent à l'Ouest et le long de la R.N9 du côté
d'Ambondolava à 10, 8 Km et à 8 km au Nord de Toliara sur une
altitude proche de 6 à 8 m.
- Peuplement pur (Site 6) (photo 23)
Il se localise (lat. : 23° 15'57.8» et long. :
43°38'06.1» - Alt. 6 m) sur sol de couleur grisâtre sans
débris organiques. Dans ce peuplement à Typha
angustifolia, l'aire minimale ne dépasse pas 2 m2. La
puissance germinative de cette herbe lui permet de fournir dans une
unité très restreinte (de 1 m2) plus de 25 individus.
La hauteur maximale atteint facilement les 3 m, surtout lorsqu'elle s'associe
avec des mangroves qui lui servent de support. La communauté ne comprend
que trois espèces : Typha angustifolia ou « Vondro
», Scirpus pterolepis ou « Dremotse », Eliocharis
mutata ou « Boboke ».
- Peuplement mixte (Site 6) (photo 24)
Il se localise à 23°17'03.7»de latitude Sud
et à 043°38'19.5»de longitude Est. Le terrain est une ancienne
exploitation abandonnée depuis la période coloniale. Le sol
inondé, de couleur noirâtre est constitué de débris
organiques. Dans une unité de 9 m2, 8 espèces
appartenant à 8 genres et à 5 familles ont été
rencontrées. La famille dominante est CYPERACEAE.
La flore regroupe :
des fougères d'un forte abondance-dominance :
Acrostichum aureum ou « Saro ». La hauteur maximale
enregistrée est de 2,50 m,
des herbes de diverses dimensions : Typha angustifolia
ou « Vondro », Cyperus sp., Eliocharis mutata ou «
Boboke », Scirpus pterolepis ou « Dremotse »,
des arbustes de faible densité : Vernonia
diversifolia ou « Samonte », Pluchea bojeri ou «
Samonte »,
- Discussion :
Sur 10 espèces observées dans et au bord des
marécages, 8 se classent dans la formation mélangée, 5
sont absentes dans le peuplement pur et 6 sont observées sur les bords
des marécages (tableau 29).
Tableau 29 : Récapitulation sur diverses
espèces des sols humides et marécageux
Espèces /peuplement
|
stations inondées
|
station exondée
|
mixte
|
pur
|
homogène
|
Typha angustifolia
|
observé
|
observé
|
non observé
|
Acrostichum aureum
|
observé
|
non observé
|
non observé
|
Cyperus sp.
|
observé
|
non observé
|
non observé
|
Eliocharis mutata
|
observé
|
observé
|
non observé
|
Scirpus pterolepis
|
observé
|
observé
|
observé
|
Cynodon dactylon
|
non observé
|
non observé
|
observé
|
Veronica sp.
|
observé
|
non observé
|
observé
|
Vernonia diversifolia
|
observé
|
non observé
|
observé
|
Pluchea bojeri
|
observé
|
non observé
|
observé
|
Phragmites mauritianus
|
non observé
|
non observé
|
observé
|
La seule espèce figurant dans les stations
inondées et exondées est Scirpus pterolepis. En
réalité, les bords des marécages constituent son terrain
de prédilection. Il s'associe à Cynodon dactylon et
à Veronica sp. dans certains points de la station. Cette
micro-biogéographie est le résultat d'une variation de niveau des
eaux et des sols. Dans les deux stations inondées, nous avons
remarqué que le sol grisâtre non exploité favorise bien le
développement de Typha angustifolia. Par contre, dans
l'ancienne exploitation de canne à sucre, sa croissance est
entravée par les conditions pédologiques. Elles favorisent la
prolifération d' Acrostichum aureum générateur de
concurrence. En conséquence, la taille normale d'exploitation de
Typha angustifolia n'est plus atteinte. La population locale parle
d'un « Vondro » inutile. Physionomiquement, la transition entre
groupement à Typha angustifolia et Scirpus pterolepis
(Ht enregistrée 60 cm) est très remarquable. Derrière ce
groupement à Typha s'installe la mangrove.
V.4.6- LA MANgRovE (S6)
La mangrove est un << terme d'origine malaise
désignant la végétation des palétuviers et de leurs
associés »HUMBERT (1965). Elle se trouve dans un estuaire
à fond plat au Nord et à l'embouchure du Fiherenana. Il
reçoit les apports directs de ce dernier au Sud, de la mer au Nord et de
la nappe phréatique. Cette formation colonise les substrats, plus ou
moins vaseux et les sables fins ou grossiers. Nous avons rencontré 4
espèces :
- Avicennia marina ou << Afiafy » dispose des
racines aérifères ou pneumatophores rapprochées, -
Rhizophora mucronata ou << Tanga marovahatse »,
palétuvier à racines adventives,
- Bruguiera sp. ou << Tanga tokambahatse »,
<< à racines en arceaux pleins » HUMBERT (1965), -
Sonneratia alba ou << Farafaka » a des racines
aérifères ou pneumatophores plus espacées.
Cette formation amphibie a un feuillage monotone et vert
foncé. Ses espèces ont des particularités physiologiques
et structurales semblables puisqu'elles partagent le même habitat. Elles
sont basses et constituent une mangrove secondaire de faible
variété floristique. Elle couvre les familles de RHIZOPHORACEAE,
AVICENNIACEAE, SONNERATIACEAE,... Sur le sol humique à gley salé,
les palétuviers sont supplantés par Typha angustifolia
et /ou Acrostichum aureum. Il est mentionné dans le Programme
Environnemental II (P.E.II) qu'ils ont jusqu'à 6 - 10 mètres de
hauteur et un diamètre compris entre 0,10 et 0,15 m. Dans notre station,
ces dimensions sont rarement perçues par suite de dégradation.
Cette flore se régénère facilement si l'alternance des
marées n'est pas entravée par les activités humaines.
V.4.7- GAlERiEs foREstièREs
Les galeries forestières sont décrites par
plusieurs auteurs : HUMBERT (1965), MORAT (1973), SALOMON (1987), ... et ont
fourni des caractéristiques convergentes. Ces forêts se
distinguent des formations denses sèches par leur abondance en
espèces à feuilles persistantes : Adina mucrocephala
(RUBIACEAE), Pandanus ambongensis (PANDANACEAE), etc.
mêlées aux espèces à feuilles caducifoliées
communes dans les forêts occidentales : Tamarindus indica ou
<< Kily », Terminalia sp. ou << Mantaly »,
Khaya madagascariensis ou << Hazomena », Albizia
bernierii ou << Halomboro ». Elles sont remarquables par
l'abondance des lianes (ASCLEPIADACEAE, LEGUMINEUSES, FLAGELLARIACEAE). Le
sous-bois est clairsemé ou absent à cause des inondations
périodiques. La strate herbacée est composée
d'ACANTHACEAE.
Dans notre milieu, cette formation est déjà en
lambeau. Quelques arbres de grande taille (diamètre atteignant 1 m et
hauteur parfois de 20 m) ont été notés dans un carnet de
route : les flamboyants, le << Fihamy » ou Ficus sp., les
tamariniers. Ces espèces subsistent dans des vallons impropres à
la culture.
Dans ce faciès dégradé, on distingue :
- une strate supérieure de << Sakoa », <<
Kilimbazaha » : Phithecellobium dulce (10 à 11 m)....
- une strate moyenne (3 m de hauteur) comprenant : Acacia
farnesiana : << Casy », Ziziphus spinachristi :
<< Tsinefo », <<Lombiry », << Sanira »...
- une strate inférieure qui comporte : << Aibe
», << Votoposa » (Achyrantes sp.), << Kidresy
» (Cynodon dactylon), << Lengosay » (Paederia
grevei.), << Mandavasotry », << Bianakoho »,
<< Tainakoho ».... Parmi les lianes on peut citer : <<
Tamenadahy »,...
Remarque : La plupart de ces espèces sont
d'origine anthropique.
V.5- Les systèmes d'adaptation et de
défense
Le déficit pluviométrique est un défit
contre lequel les plantes du Sud-Ouest luttent. Une des leurs
particularités est l'adaptation xérophytique. Elle atteint un
développement très important dans plusieurs familles et se
manifeste au niveau des axes, des racines et des feuilles.
V.5.1- AU NIVEAU DES AXES
- Adansonia za. ou « Za >> ou baobab (photo
31), ils se rencontrent au village de Behompy et sur l'ancienne terrasse
rubéfiée de Miary. Le diamètre de référence
de celui de Miary atteint
2,5 m. Leur tronc renflé et gorgé de
réserves d'eau leur permet de survivre en périodes sèches
oüils perdent leurs feuilles. Ils sont nommés
arbre-bouteille.
- Delonix floribunda ou « Malamasefoy >>
(photo 32), son tronc est rétréci à la base. KOECHLIN et
al. (1974) lui attribuent la forme du cigare. Ces tissus sont constitués
de réserves d'eau. On peut citer d'autres plantes ayant les mêmes
caractéristiques : Euphorbia antso, Gyrocarpus
americanus,....
- Didierea Madagascariensis ou « Sony >>
disposent des axes charnus et épineux. Ils portent, entre les
épines, des feuilles longues linéaires caduques en saison
sèches. Il en est de même pour Euphorbia stenoclada ou
« Famata >>, seulement ses axes sont aphylles.
- Cynanchum nodosum ou « Ranga >>, ses tiges
sont grimpantes, charnues, subligneuses, vivaces et aphylles.
La xéromorphie des axes se manifeste par des tiges
charnues, épineuses, aphylles,... V.5.2- AU NIVEAU DES FEUILLES
V.5.2.1- Succulence
Elle concerne les plantes à feuilles. Celles-ci accumulent
de l'eau qu'elles utilisent durant les périodes sèches.
Ces plantes sont représentées par plusieurs
familles :
- CUCURBITACEAE : Xerosicyos danguyi ou «
Taposaka >> se rencontre surtout sur les escarpements de la vallée
du Fiherenana. C'est une plante à tige grimpante. Ses feuilles prennent
la forme d'une pièce de monnaie. A sec, elles se contractent et se
perforent. Pour KOECHLIN et al. (1974), elles peuvent perdrent 84 % de leur
poids en eau.
- ALOACEAE : Aloe divaricata ou « Vaho >>
(photo 10 et figure 7), les CACTACEAE (Opuntia sp. ou « Raketa
>>), les AGAVACEAE (Agave sisalana ou « Laloasy
>>),...Ces familles regroupent beaucoup d'espèces à
feuilles épineuses.
« Malgré leur diversité, toutes ces
plantes succulentes ont toujours un point commun : l'excès d'eau leur
est fatal ! » (
Botanique.org).
V.5.2.2- Microphyllie et nanophyllie
Si la microphyllie est forte bien remarquée par plusieurs
botanistes (KOECHLIN et al., 1974) comme étant fréquente chez les
végétaux du Sud, THOMASSON (1972 et 1974) l'a bien
démontrée : « il semble... y avoir, pour
la végétation des envions de Tuléar, une tendance plus
accentuée à la nanophyllie sur sol calcaire que sur sable
».
Le fourré sur calcaire des environs de Miary rassemble
plus des nanophylles que celui des dunes littorales au Nord de Toliara. Les
moyennes des surfaces foliaires trouvées par THOMASSON seraient
comprises entre 75 mm2 et 200 mm2. Les espèces qui
semblent figurées dans ces limites sont Diospyros humbertiana :
«Hazokongiky-lava>>, Rhigozum madagascariensis ou «
Hazonta >>, Dichrostachys sp. ou « Ambilazo >>,...
Les moyennes foliaires des microphylles sont comprises entre
800 mm2 et 1400 mm2. Citons quelques ligneux :
Diporidium sp. : «Voafoma >>, Suregada sp. :
« Hazombalala >>, Humbertiella madagascariensis : «
Satro >>,...
L'objectif de ces deux phénomènes est la
réduction importante des surfaces foliaires pour ralentir
l'évapotranspiration. Les superficies foliaires moyennes augmentent dans
la forêt dense sclérophylle de moyenne altitude par rapport au
fourré littoral.
D'autres systèmes d'adaptation sont à souligner
: la spinescence (Acacia farnesiana ou « Casy >>,
Acacia sp. ou « Fatipatiky >>, Euphorbia laro ou
« Famata foty >>, Azima tetracantha ou « Tsingilo
>>,....), des feuilles de certaines plantes se recroquevillent ou
flétrissent, d'autres sont dotées d'enduit cireux comme les
Euphorbes.
V.5.3- Au NivEau raciNairE
L'adaptation des systèmes racinaires est un fait
reconnu dans les milieux secs. Les plantes sont soit dotées de racines
verticales pour chercher l'eau en profondeur, soit des racines superficielles
profitant de la moindre précipitation ou de la rosée matinale.
Mais un autre phénomène très frappant est le renflement
des racines chez certains géophytes. Ces types de plantes se localisent
beaucoup plus sur le relief calcaire. Les DIOSCOREACEES, des plantes grimpantes
à tubercule, sont très répandues :
- Dioscorea fandra: « Anjiky >>,
- Dioscorea alata: « Ovy >>,
- Dioscorea trichantha: « Balo >>,
- Dioscorea trichrome : « Babò >>,
etc.
Comme nous l'avons signalé plus haut, le principe de
ces adaptations xérophytiques chez les végétaux est
d'optimiser leur capacité à absorber l'eau et de limiter le plus
possible sa perte due à la transpiration.
V.5.4- SystèmE DE DéFENsE
Il est vrai que certains systèmes d'adaptation ont aussi
le rôle de défense. Après des observations sur les
pâturages, nous avons constaté qu'Acacia farnesiana
maximise ses épines lorsqu'elle est jeune pour protéger ses
folioles, certaines épines peuvent atteindre 7 cm. En plus de cela, un
autre fait est constaté, un herbivore peut brouter plusieurs
végétaux en quelques minutes dans un pâturage. Ce
comportement de changement de plante à une autre montre qu'il est
dégoûté. Pour Acacia, les scientifiques ont
corroboré qu'il fabrique des tanins qui sont des substances toxiques
pour les herbivores. De cette façon, la bête arrête de se
nourrir et part à la recherche d'autres plantes comestibles.
PARTIE III :
VALEUR POTENTIELLE,
MENACES-PRESSIONS ET
SOLUTIONS
CHAPITRE VI : VALEUR POTENTIELLE DE LA VEGETATION
Dans cette région à climat sec, la
végétation assure non seulement une grande fonction dans la
société, mais aussi intervient dans l'équilibre de
l'écosystème.
VI.1- Les bienfaits de la végétation
dans le milieu physique
VI.1.1- RéGuLATioN DE L'EAu ET coNsErvATioN DEs
soLs
En amont du fleuve, malgré les pressions anthropiques,
la couverture végétale maintient et continue à jouer un
rôle important sur le régime hydrique. Dans le bassin
hydrographique, le système des pentes commande la trajectoire des
écoulements et l'organisation du drainage. Le rôle
considérable des formations calcicoles, rivulaires,...est de ralentir
l'agressivité de ces écoulements, de réduire la
régression et la dégradation des sols. La flore protège le
sol des érosions en jouant le rôle de barrière contre les
ruissellements. Le développement radiculaire de ces plantes assure une
bonne capacité d'infiltration et d'agrégats stables. Leurs
parties aériennes atténuent les impacts des gouttes de pluies.
Elles fournissent de l'humus. Vers les littoraux, les mangroves enrichissent le
sol en favorisant les dépôts de vases et de boues riches en
éléments nutritifs. Elles luttent contre l'érosion marine
par leurs racines fixatrices du sol. On peut dire que les pratiques culturales
aberrantes ne peuvent qu'appauvrir les sols, par contre la flore les
conserve.
VI.1.2- FiXATioN DEs DuNEs
Les dunes vivantes évoluent constamment sous l'action
du vent qui les édifie puis les érode. Le moyen efficace pour
empêcher leur avancée vers les villages, la RN 9 et le lit du
fleuve est la végétation. Ainsi, pour lutter contre ces
phénomènes, des sisals ont été plantés
à proximité du village de Belalanda (photo 26). Euphorbia
stenoclada est une espèce endémique fixatrice du sable
(RACHEL, 1999). Quant à Didierea madagascariensis, il
empêche les reprises de la déflation éolienne. Ces
végétaux alternent avec les plantes rampantes et jouent un
rôle de brisevent. Il importe d'évoquer le rôle primordial
d' Ipomea pescaprae ou << Lalanda » ou <<
pied-dechèvre », une plante à croissance rapide. Son terrain
favorable est les côtes sableuses. BAILLY et al. (1979) notent que
l'intérêt de cette végétation est triple :
- le système aérien ralentit la vitesse du vent au
niveau du sol,
- les débris de feuilles, tiges, gousses, etc. constituent
une couverture morte dont la composition peu enrichir le sable en humus,
- les racines traçantes retiennent le sable et contribuent
à la stabilisation des dunes.
VI.1.3- ProTEcTioN DEs bErGEs
La végétation assure la défense des
berges du fleuve et de canaux d'irrigation, elle maintient leur profil contre
l'érosion régressive et les apports latéraux d'alluvions.
Les graminées comme Phragmites mauritianus ou << Bararata
» et Cynodon dactylon ou << Kidresy » forment des
stolons rampants ou des rhizomes. Ceux-ci favorisent la fixation des sols et
empêchent les eaux du fleuve d'arracher les terres agricoles. En d'autres
termes, les berges sont occupées par des cultures qui
bénéficient d'une partie de la couverture végétale
de ces espèces comme protection. Mais, les graminées ou les gros
arbres sont parfois arrachés par un écoulement intense du fleuve
associé à des sables. La plus grande partie d'apport de sable
provient en ce sens de l'amont par les cours d'eau. L'efficacité de la
protection des berges ne dépend pas non seulement de la couverture
végétale environnante mais en grande partie de celle des bassins
versants.
VI.1.4- PRoTEcTion DE LA DiguE Du NoRD (Cf. figure 3 et
photo 3)
Cette digue est aménagée dans le but de
protéger la ville de Toliara contre les fortes crues en période
de pluies. A son tour, elle est sous la protection d'espèces introduites
et cultivées sur les parements (talus) de l'amont jusqu'aux abords de
celle-là. Ce sont des espèces à ensemencement abondant,
à croissance rapide et à enracinement profond (Cf III.3.3). Elles
protègent les talus contre les passages des gens et des troupeaux par
leur densité, leurs épines, leur rusticité...Le
vétiver (Vetiveria zizanioides) possède un enracinement
très puissant capable de tenir les sols dans la lutte
antiérosive.
VI.2- Relation socio-phytogéographique
VI.2.1- IMpoRTAncE écoLogiquE
Dans ce secteur déjà peuplé, il est vrai
qu'il est difficile de trouver des formations végétales
dénuées de toute intervention humaine. Mais loin des hameaux et
des villages, l'intérêt écologique de la flore est
indéniable. Les forêts denses sèches et
sclérophylles abritent plusieurs espèces ligneuses
endémiques malgaches. Elles fournissent un abri adéquat à
une faune menacée. Les milieux sacrés en constituent des
échantillons représentatifs ou des corridors. Sur les littoraux,
les mangroves hébergent une faune importante ainsi que des algues. Elles
servent aussi de zones de frayère et de refuges pour de nombreuses
espèces, en particulier les crabes, les poissons, les crevettes et sont
des zones de nidification pour les oiseaux. A part la prédation, le
réseau trophique commence à partir de la phytocénose
(communauté de plantes) et de ses débris organiques.
VI.2.2- IMpoRTAncE géogRAphiquE
Géographiquement, le rôle des plantes est
très important, il suffit d'observer l'orientation de la forme de leur
couronne pour détecter la direction du vent dominant ou les organes
aériens (feuilles, fruits, fleurs) pour distinguer les saisons. Les
quatre points cardinaux peuvent être repérés facilement
dans un fourré à Didierea Madagascariensis ou «
Sony ». Celui-ci pointe toujours sa direction vers le Sud. En suivant un
catena (chaîne de végétation), chaque changement de
formation végétale évoque soit un changement
microclimatique, soit un changement pédologique, ou soit un changement
du niveau de la nappe phréatique ou du taux de salinité....
VI.2.3- inTéRêT EThnoboTAniquE
Dans notre vie quotidienne, les plantes présentent une
multitude d'usages, en voici quelques exemples.
VI.2.3.1- Moderation du climat local
La présence de la végétation permet de
modérer le climat local en fournissant de la fraîcheur à
l'ombre ; celle du « Kily » ou Tamarindus indica est la plus
recherchée. La végétation réduit les pollutions
(CO2) sous forme de poussière, de fumée en provenance de la
carbonisation, des feux de brousse... et rejette de l'oxygène. L'exemple
de RAMAMPIHERIKA (2006) illustre qu'un espace couvert de 100.000 m2
de surface de feuilles d'arbres bénéficie d'une réduction
nette de CO2 de 220 tonnes/an et d'une production nette d'O2 de même
valeur.
VI.2.3.2- Plantes médicinales et
médico-magiques
A Madagascar comme dans d'autres pays tropicaux, rituels et
médication par les végétaux se complètent. La
maladie, pour le malgache d'autre fois, est un châtiment envoyé
par les ancêtres ou par les esprits. Elle peut aussi résulter des
pratiques maléfiques de nature magique. La forêt est le monde des
esprits, du monde magique. C'est là où l'on trouve les plantes
connues par les devins guérisseurs ou << Ombiasy» (DEMETTE,
1990). Ces plantes ont un triple avantage : elles guérissent ou
préviennent les maladies, elles sont d'un accès facile et
remplacent les médicaments coûteux. Le traitement dépend de
l'ampleur des maladies, il peut être personnel ou se faire par la
consultation des guérisseurs. L'usage de ces plantes peut être
multiple ou spécifique mais parfois elles s'avèrent
inefficaces.
- Exemples de quelques plantes médicinales
:
· << Katrafay » (Cedrelopsis grevei)
: la décoction de l'écorce est utilisée comme toilette
intime chez les femmes, pour lutter contre les fatigues, les douleurs de la
colonne vertébrale. Sa solution est aussi bue pour traiter les maux du
ventre.
· << Ambilazo » (Dichrostachys sp.),
<< Vaovy » (Tetrapterocarpon geayi), le patient boit le
décocté des feuilles et des tiges pour atténuer la toux.
Le second sert aussi à traiter les maux de tête par le même
procédé thérapeutique.
· << Vaho » (Aloe divaricata) : ses
feuilles sont bourrées de substance visqueuse utilisée pour le
traitement des yeux, des maux de tête, de contusion. Les feuilles sont
broyées et macérées .La décoction est bue pour
enlever les impuretés dans l'organisme,...
· << Tain-jazamena » (Commiphora
brevicalyx) : la décoction sert à réduire
l'hémorragie avant accouchement, après cela d'autres plantes
comme<< Ranga » (Cynanchum nodosum) sont utilisées
pour donner de l'appétit, lutter contre les fatigues,...
· Les feuilles et/ou les tiges de << Karimbola »
(Erythroxylum sp.) sont utilisées par la femme en couche comme
cicatrisant et anti-inflammatoire.
· << Votoposa » (Achyrantes sp.), ses
feuilles sont utilisées pour guérir les plaies.
· << Andrarezo » (Trema orientalis),
<< Hazombalala » (Suregada sp.) traitent
du
paludisme.
· << Monongo » (Zanthoxylum decaryi) :
arbre dont l'écorce bouillie est utilisée contre les maux de
dent,...
· << Totonga » (Aristolochia acuminata)
: herbe grimpante qui est un bon vermifuge.
- Exemple de quelques plantes médico-magiques
:
· << Mamiaho » (Secamone ligustrifolia)
pour aider une personne à avoir un compagnon ou une compagne,
· << Hompy » il est utilisé comme
talisman chez les Masikoro,
· << Totonga » (Aristolochia acuminata)
sert à jeter un mauvais sort à quelqu'un d'indésirable,
· << Andrarezo » (Trema orientalis) :
arbuste utilisé contre la foudre,
· << Soazanahary » très utilisée
par les devins-guérisseur,
· << Hazombalala », << Kifafa »,
<< Fihamy » (Ficus sp.) sont aussi utilisés en
sorcellerie,...
Bon nombre de plantes ont contribué au
développement de la médecine traditionnelle et ont servi des
repères de recherches orientées vers la médecine moderne.
BENOIT, dans l'atelier, Biodiversité et Environnement tenu à
Toliara en 2005, cite : << Le Grand Sud malgache est une source
d'espoir et d'avenir pour de nouveaux médicaments isolés à
partir des plantes
médicinales ». Du côté
traditionnel, les << ombiasy » protègent cette vertu
curative, en nous affirmant : << tout ce qui est sacré est
secret ».
VI.2.3.3- Plantes alimentaires
<< Sakoadiro » (Poupartia minor),
<< Sely » (Grewia sp.), << Za » (Adansonia
Za), << Kilimbazaha » (Phithecellobium dulce),
<< Kapikala » (Psorospermum sp.), etc. fournissent à
la population des fruits sauvages. Les fruits du tamarinier (Tamarindus
indica) sont consommés et contribuent à la fermentation
alcoolique lors de la synthèse du << toaka ».
A part ces fruits, la région est dotée de
plusieurs espèces d'herbes pourvues en général de gros
tubercules, presque toujours comestibles. Leur collecte se fait en
période sèche. Etant donné que la production du riz est
très faible et que la récolte de maïs est périodique,
ces ignames interviennent pour la complémentarité alimentaire.
Parmi elles figurent : << Anjiky » (Dioscorea fandra),
<< Ovy » (Dioscorea alata), << Fangitsy »
(Dolichos fangitsy) << Balo » (Dioscorea
trichantha), << Sosa »,<< Baboky », <<
Velà », << Kanjiky », << Nako », <<
Katro », << Revoriky »,... Ces espèces sont en grande
partie de la famille de DIOSCOREACEAE. Un autre tubercule appelé
<< Ba » est mortel s'il est consommé en période
sèche, selon les riverains. Aussi dangereux qu'ils sont, ces genres de
tubercules peuvent être néanmoins consommés après
dessiccation et lavage prolongé.
VI.2.3.4- Plantes fourragères
Le Sud-Ouest est un pays riche en bétail. La
végétation permet de nourrir une quantité importante de
zébus, de chèvres et de moutons. Le régime alimentaire
varie suivant les saisons. Le fourrage se répartit en deux
catégories. Le bétail se nourrit des résidus culturaux et
d'une végétation naturelle. On en distingue trois types
biologiques : les herbes, les lianes et les ligneux.
- Fourrage d'origine culturale
· << Ravimbele » (feuilles de patate ou
d'Ipomea batatas),
· << Taolan-tsako » (tiges de maïs ou de
Zea mays),
· << Ravin-kabaro » (feuilles du pois du cap ou
Phaseolus lunatus),
· << Kida » (Musa sp.), ...
- Fourrage d'origine naturelle
· Les herbes : << Fotivovona ou Saripeha »
(Hypoestes phyllostachys), << Pitsipitsiky »
(Andropogon sp.), <<Bararata » (Phragmites
mauritianus), << Kidressy » (Cynodon dactylon),
<< Ahidambo » (Heteropogon contortus), << Dremotse
» (Scirpus pterolepis), << Ahipoly », << Angama
», << Ahidaly », ... Les six dernières espèces
sont bien appréciées par les herbivores.
· Les lianes ou les semi-ligneux : << Lengosay »
(Paederia grevei), << Lengobe » (Paederia sp.),
<< bea » (Ludwigia jussiaeoides)...
· Les ligneux : Euphorbia stenoclada (<<
Famata ») est particulièrement consommé par le zébu
dans les régions du Sud-Ouest de Madagascar ; la masse comestible
atteint une moyenne de 1,4 t/ha de matière sèche. Actuellement,
cette espèce constitue un fourrage de secours pour les bovins en cas de
disette (RACHEL, 1999). Mais dans les zones où elle fait défaut
comme dans la vallée du Fiherenana, c'est Euphorbia laro
(<< Laro ») qui prend le relais.
D'autres ligneux peuvent servir de fourrage : <<
Hazondranaty >> (Capurodendron sp.), << Afiafy >>
(Avicenia marina.), << Andrarezo >> (Trema
orientalis), << Sakoambanditsy >> (Poupartia
gummifera), << Tainkafotsy >> (Dombeya sp.1),
<< Kotypoky >> (Grewia trinevata), << Kitomba
>> (Hibiscus sp.), << Boy >> (Commiphora
aprevallii), << Hazombalala >> (Suregada sp.)...
VI.2.3.5- Matières de constructions
- Habitat
Du littoral vers l'intérieur des terres, les
matériaux de construction pour l'habitat varient. Des matériaux
de protection et de support y sont nécessaires.
Les matériaux de protection sont utilisés pour
les toits et les murs de la maison. Ils peuvent être notés en
fonction de leur répartition spatiale : << Vondro >> ou
Typha angustifolia (Cf. photo 23) est surtout utilisé sur la
plaine littorale : Belalanda, Miary, mais aussi à Maromiandra. Du
côté de Behompy, le << Vondro >> est remplacé
par les chaumes de graminées : <<Tongolakata >> ou
Andropogon sp. (Cf. photo 25), << Pitsipitsiky >>
(Pennisetum polystachium), << Tegny >>,.... En
général, chez les Masikoro de la vallée du Fiherenana, les
mures sont faits en terre battue.
Quant aux matériaux de support, ils sont
constitués par des poteaux appelés localement <<
tombo-dohany, tombo-drindry et tombo-davaranga >>, des barres
transversales (gaulis)....Les essences recherchées sont : <<
Katrafay >> (Cedrelopsis grevei), << Lovanafy >>
(Dicraeopetalum capuroniarum), << Hazomena >> (Tisomia
sp., Securinega perrieri, Securinega capuronii), << Maint-fototsy
>> (Diospyros tropophylla), << Mendoravy >>
(Mendoravia sp..), << Vaovy >> (Tetrapterocarpon
geayi), << Ambilazo >> (Dichrostachys sp.), <<
Tsofatsofa >> , << Magnary >>(Dalbergia sp.)
<< Tanga marovahatse >> : Rhizophora mucronata ... Les
mêmes espèces sont utilisées pour les traverses, seulement,
le chois se porte sur les gaulis. Ces essences sont attachées entre
elles par des lianes << Vahy >>, << Tsimatipaosa >>
(Chadsia sp.), << Hafotsy >>, les fibres de <<
Laloasy >> (Agave sisalana), les écorces de baobab
(Adansonia za) ... Elles résistent à la pourriture et
aux attaques des insectes.
Les portes, les fenêtres et leurs cadres sont faits
à partir de << Hazomalany >>, << Varo >>,
<< Handy >> (Neobeguea mahafaliensis), << Nato
>> (Capurodendron mandrasensis), << Vory >>,
<< Mera >> ...
- Clôtures
Tant en milieu rural qu'en zone urbaine, les clôtures
permettent de limiter un terrain et de fournir une barrière de
sécurité contre les vols et la pénétration des
bêtes dans les exploitations. Le choix de la qualité des ligneux
dépend de l'intérêt à préserver, des moyens,
mais aussi de l'esthétique. Les clôtures sont faîtes avec
des gaulettes, des bois ronds de diamètre pouvant dépasser 6 cm.
Il existe des clôtures vivantes ou mortes.
Les espèces les plus utilisées pour les
clôtures vivantes sont : << Boy ou Daro>>
: Commiphora aprevallii, << Malamasefoy >> : Delonix
floribunda (photo 32), << Katratra ou Tratratratra >> :
Jatropha mahafaliensis, << Sony>> : Didierea
madagascariensis, etc. L'usage d'autres plantes non forestières
comme << Raketa >> ou Opuntia
sp. et << Laloasy >> ou
Agave sisalana est surtout notée sur la plaine littorale de
Toliara.
Les haies mortes se réalisent avec
<< Ambilazo >> (Dichrostachys sp.), << Fatipatiky
>> : Acacia sp., << Lovanafy >> :
(Dicraeopetalum capuronuarum), << katrafay >> :
Cedrelopsis grevei, << Tsofatsofa >>, << Hazomena
>> :(Securinega capuronii), << Tanga-marovahatse >>
: Rhizophora mucronata .... Ces espèces résistent bien
aux intempéries.
Les ligneux servent aussi à la construction
d'étable pour les zébus, les porcs, les cabris,...Parfois ces
avantages ont des limites sociales. L'usage de << Fatra >> ou
Terminalia fatrae en vue d'une construction (clôture,
maison,...) est << Fady >>. Selon la croyance Masikoro, ce bois est
porteur de malheur (deuil, accident,...).
- Charrette
Les bois interviennent dans la fabrication des charrettes :
<< Vaovy >> : Tetrapterocarpon geayi, << Voandelaky
>> pour la fabrication du cadre et des accessoires
périphériques, les roues sont confectionnées à
partir du << Varo >> : Cordia sp., << Mera >>,
<< Vaovy >>, << Varogasy >>, << Malida
>>,...Ce sont des bois résistant aux chocs des déplacements
liés aux mauvais états des routes. Les planches servant de
support et de siège sont << Hazomalagny >> : Hazomalania
sp. , << Arofy >>, << Vory >>, ... La charrette
reste le véhicule de transport des ruraux,... Une famille qui
possède une charrette et des zébus arrive à faire face
à toute éventualité aussi bien pour l'agriculture et le
transport, que pour un accouchement ou un enterrement sans demander l'aide des
autres (FELICITE, 1995) .
VI.2.3.6- Les combustibles ligneux
Dans les pays sous-développés, le gaz des
pauvres est le bois. La collecte se fait surtout par de petits enfants ou par
des femmes. La consommation des bois séchés ou morts sur pied est
la plus répandue dans le secteur. Les ménages qui cuisinent avec
le charbon sont rares. Cedrelopsis grevei : << Katrafay
>>, Tamarindus indica : << kily >>,
Dichrostachys sp. : << Ambilazo >> << Hazomena
>> : Securinega capuronii et S. perrieri, << Paky
>> : Thilachium seyrigii, << Tainjazamena ou Taraby
>> : Commiphora brevicalyx, << Hazombalala >> sont
utilisés comme d'excellents combustibles. Toutefois, les espèces
épineuses comme Acacia
sp. et d'autres à gros troncs
sont difficilement exploitables et transportables. Vers les côtes
où longent les mangroves, << Tanga-marovahatse >> :
Rhizophora mucronata et << Tanga-tokambahatse >> :
Bruguiera sp. prédominent. Lors des enquêtes, les
villageois nous ont signalé qu'une espèce de ligneux
appelée << Anakaraka >> est mortel si elle est
utilisée directement pour la cuisson. Nous en ignorons la raison.
Par manque d'allumettes ou briquet, quelques ligneux comme
<< Varo >>, << Boy >> (Commiphora aprevallii)
et << Kapaipoty >> (Gyrocarpus americanus) à
l'état sec, servent à allumer du feu.
VI.2.3.7- La pêche et la capture des
poissons
Le bush à Euphorbia fournit les
matériels traditionnels à la pêche. Le bois utilisé
le plus souvent est le << Farafatsy >> ou Givotia
madagascariensis. Grâce à sa légèreté,
cette Euphorbe a depuis longtemps servi à la fabrication du corps de la
pirogue. Le balancier est fait de << Vaovy >> :
Tetrapterocarpon geayi. Le latex d'Euphorbia laro et E.
stenoclada mélangé avec la cire d'abeille puis
chauffé constitue un excellent produit pour calfeutrer les pirogues.
Contrairement, à l'intérieur des terres où stagnent les
lacs et les eaux des pluies, la sève d' Euphorbia laro est
employée par certains Masikoro pour capturer les poissons. Elle est
collectée
dans un récipient et versée dans ces eaux. Au
bout d'un quart d'heure, les poissons flottent et on les ramasse facilement.
Cependant, RAROJO (2001) par suite d'enquêtes, a averti
que la consommation des poissons intoxiqués est nocive pour la
santé. L'odeur dégagée par le point d'eau «
traité » au « Famata » repousse les troupeaux voulant
s'abreuver. La source se tarit au bout d'un certain temps. Certes, la technique
est rentable mais va à l'encontre de la législation malgache qui
interdit toute utilisation de poison ou de produit toxique en matière de
pêche.
VI.2.3.8- La confection des cercueils
Contrairement aux pirogues, la population cherche les bois
durs pour la fabrication des cercueils. Les espèces qui résistent
bien à la pourriture et aux actions termitières sont «
Mendoravy » (Mendoravia sp.), « Handy » (Neobeguea
mahafaliensis), « Nato » (Capurodendron mandrarensis),
« Mahafangalitsy » (Stereospermum nematocarpum), «
Magnary » (Dalbergia sp.), « Voahazo » (Stadmania
oppositifolia), « Hazomalagny », « Rotsy », «
Varo », ...Les « Fomba » masikoro demandent l'utilisation de
« Bararata » (Phragmites mauritianus) et deux «hazo
matanjaka » (bois durs) pour la civière appelée dans leur
dialecte « Korantsa ».
D'autres plantes, à savoir « Hazomafio »,
« Voampano » (Piptadenia chrysostachys) sont
utilisées dans la lessive. Par exemple, les racines de « Laloasy
» (Agave sisalana) donnent une pulpe qui mousse quand elle est
mouillée et sert de savon naturel pour certains villageois.
VI.2.4- INTERtT socIo-EcoNoMIQUE ET !iLAN
L'usage des plantes est devenu une activité
génératrice de revenus qui s'étend à
l'échelle nationale. La mangrove présente un intérêt
économique considérable. Elle favorise l'extension de la terre
aux dépens de la mer par suite d'une sédimentation accrue. Les
écorces à tannin de Rhizophora, de
Bruguiera,... sont exploitables pour la commercialisation. Avec les
formations terrestres et marécageuses, elles sont devenues une plaque
tournante de flux monétaire en milieu rural comme en milieu urbain.
Leurs produits sont acheminés d'une façon quotidienne dans les
marchés de Toliara. Ils peuvent être des plantes
médicinales, des matériels de construction (Vondro, bois,...), de
bois d'énergie, des fruits, des tubercules sauvages,... Le milieu est
aussi écologiquement touristique même si cette potentialité
est en voie du développement.
VI.2.4.1- Le bois de construction :
- des cases
La quantité de bois nécessaires pour construire
une case de 3 m de long sur 2 m de large s'élève à 150. Il
s'agit de ligneux qui se répartissent en deux catégories : nous
avons chiffré 140 gaulettes (diamètres compris entre 2,5 à
5 cm) et 10 bois pour les poteaux et les supports transversaux
(diamètres compris entre 7 et 8 cm). Les hauteurs varient de 2 m
à 3,25 m. Ce qui correspond à un volume moyen de 0,22
m3 de tiges pour une case en terre battue. Le prix d'achat d'une
gaulette varie de 20 Ar (100 Fmg) à 50 Ar (250 Fmg) ; or selon FELICITE
(1995), elles étaient vendues pour 15 Fmg l'unité en 1990.
Ensuite, le prix d'un poteau ou d'un support transversal se trouve entre 300 Ar
(1500 Fmg) à 600 Ar (3000 Fmg). Sans tenir compte des frais de transport
et du prix d'achat de la paille pour le toit, le coût total pour
l'ensemble revient de 5800 Ar (29000 Fmg) à 13000 Ar (65 000 Fmg).
Les maisons en « Vondro » sont démontables
et transportables. Le montage se fait sans difficulté et sans trop de
dépense. Pour une case de 3 m de long sur 2 m de large, la valeur
minimale est de 25000 Ar (125000 Fmg). Elle nécessite l'usage de
graminées « Bararata » ou Phragmites mauritianus dont
le paquet de 20 tiges se vend pour 800 Ar (4000 Fmg) et 1000 Ar (5000 Fmg). Ces
prix sont établis en fonction de l'état des tiges. La
quantité de bois pour ce type de construction se réduit à
44. Les gaulettes sont au nombre de 34 (diamètre de 4,5 cm et les
hauteurs sont de 1,5 et 2 m) et les supports verticaux et transversaux sont de
10. Le volume obtenu pour la case est en moyenne de 0, 11 m3.
Une case peut durer de 2 à 6 ans et cela dépend
des matières de construction. Les toits sont en général
les premiers à être renouvelés.
- des clôtures
Une bonne clôture de 20 m de long sur 20 m de large
nécessite 850 bois de diamètre compris entre 5 et 7 cm (photo
17). Le prix unitaire varie de 300 Ar (1500 Fmg) à 600 Ar (3000 Fmg).
Pour une hauteur de 2,5 m, la potentialité en bois à valoriser
sera de 3,06 m3. Ce volume exclut le portail ou la porte.
Avec ce coût élevé, la plupart des
habitants préfèrent les clôtures en gaulettes
(diamètre 2,5 à 3 cm). Le prix d'une gaulette s'évalue de
20 Ar (100 Fmg) à 50 Ar (250 Fmg). Les tiges sont faciles à
obtenir et donc moins chères. Pour les mêmes dimensions, la
quantité de tiges est estimée à 2884. Pour renforcer
l'équilibre de la clôture, on a encore besoin d'au moins 24
poteaux (diamètre moyen 7,5 cm). Le volume global des boqueteaux varie
de 1,81 m3 à 2,73 m3. La qualité du bois et
le lieu de provenance sont tenus en compte dans le marchandage. La vente des
gaulettes, du bois et des cases en paille est une activité
économique en plein essor. On voit ces matériaux acheminés
en grande quantité sur les pavillons droits de la route de Sakama, sur
celle de Mitsinjo qui mène vers HASYMA, pour être vendus.
En résumé, les matériaux naturels de
construction moins coûteux remplacent le ciment, le fer, le sable, les
tôles. Ils facilitent la construction des bungalows qui, sans
dépenser trop de fortunes, fournissent des revenus importants.
VI.2.4.2- Le Vondro (photo 23)
Le « Vondro » est coupé puis
séché pendant 4 à 5 jours. La bonne période de
collecte se situe entre mars et juillet. Il est soit marchandé sur
place, soit transporté à Toliara par des femmes pour être
vendu à raison de 2000 à 5000 Fmg le paquet. Le prix varie
suivant l'offre et la demande mais aussi la quantité. Selon des
enquêtes, dans les années 60, il était de 10 Fmg. Un paquet
peut avoir un diamètre de 44 cm.
VI.2.4.3- L'énergie verte (tableau 30)
- Le charbon
La carbonisation est un travail d'une personne mais aussi
d'un groupe. Pour ce dernier, le produit est partagé ou alors le groupe
s'accorde pour une entraide sociale. Dans un autre cas, un charbonnier commande
le bois chez un bûcheron et effectue lui seul le travail ; sinon, un
propriétaire terrien cherche un employé. La coupe dure 2 à
3 jours et la carbonisation une semaine.
Une meule de 2 m de long sur 1,5 m de large et 0,5 m de
hauteur correspond à 0,51 m3 de bois. Après
transformation, il fournit 12 à 13 sacs de charbon, soit
l'équivalent d'un sac de 50 kg de ciment. Le prix de vente d'un sac est
de 800 Ar (4000 Fmg) à 1000 Ar (5000 Fmg) dans le terroir
d'exploitation. Il varie en fonction de la demande. Le charbon de Behompy est
acheté par des hommes venant de Toliara ville ou de Miary pour
répondre aux besoins énergétique du centre urbain et de
ses environs. La consommation moyenne y est de 10, 4 kg/personne/mois selon les
APN (1999). Contrairement aux autres communes, un droit de ristourne
forestière 2000 Ar (10000 Fmg) est versé dans la commune de
Behompy. Mais cela échappe parfois à la règle et par
avantage, le charbon est vendu encore moins cher.
En milieu urbain, le charbon est plus apprécié
par rapport au bois de chauffe (Toliara ville : charbon de bois : 60,68 % et
68,00% - bois de chauffe : 34,24 % et 29,33 % d'utilisation, source : Eaux et
Forêt et FELICITE, 1995). Son prix est relativement abordable par rapport
à celui d'une bouteille de gaz butane qui peut aller jusqu'à 42
000 Ar (210000 Fmg). Sachant que le salaire minimum à Madagascar est de
50600 Ar (253000 Fmg) alors utiliser l'électricité comme
combustible est hors prix (source : RAMBELO, 2007). Encore, le charbon de bois
du Sud-Ouest est plus économique que celui des Hautes Terres car il
brûle lentement et ne demande pas une consommation très
élevée.
Du côté des cultivateurs, la vente du charbon
permet d'éviter les récoltes précoces. Elles sont en
partie responsables de la perte de la qualité des produits agricoles
dans le marché. Cette activité est aussi un moyen de survie pour
ceux qui n'ont pas du travail. Cependant, ces avantages économiques
génèrent parfois des conflits entre charbonniers : confusions
limitrophes. Ils sont confrontés à des problèmes de vol.
Enfin, intempérie et carbonisation ne font pas bon ménage.
- Le bois de cuisson
Pour le bois de cuisson ou « Kitay », dans un foyer
de 3 à 6 personnes, la consommation moyenne est évaluée
entre 7,85 cm3 et 0,013 m3/jour. Par an, elle
s'élève de 0,0029 m3 à 4, 7 m3. Une
personne brûle en moyenne, selon les APN (1999), 0,04
stère /mois. Cette consommation va de pair avec la taille du
ménage, la qualité du bois et la ration quotidienne.
L'alimentation de base constituée de manioc, de maïs et du pois du
cap exige un temps important pour la cuisson.
Quoi qu'il en soit, 98% des ménages utilisent des
matériaux d'origine végétale comme combustible de cuisine.
L'insuffisance de ressources financières et l'absence d'alternative en
milieux rural et urbain font que 71,9 % des ménages optent pour le bois
ramassé (EPM, 1997 (BDE)). Le bois de coupe destiné
à la vente occupe le second plan : 18,4 % d'utilisation, un chiffre qui
dépasse largement la moyenne nationale : 9,8 % (tableau 30).
Tableau 30 : Principales sources
d'énergie
Sources d'énergie Pour la
cuisine en %
|
Toliara
|
National
|
Bois ramassé
|
71,9
|
71,6
|
Bois acheté
|
18,4
|
9,8
|
Charbon
|
8,1
|
16,5
|
Gaz
|
0,6
|
0,8
|
Electricité
|
0,0
|
0,2
|
Pétrole
|
0,8
|
0,4
|
Autres
|
0,3
|
0,8
|
|
Source : EPM 1997 (BDE)
L'utilisation de l'énergie verte est d'accès
gratuit, peu coûteux, remplace les combustibles commerciaux (gaz,
pétrole,...) et constitue un supplément de revenus familiaux.
Tableau 31 : Récapitulation sur le
potentiel en bois pour la construction et l'énergie
|
Indicateurs
|
Case
|
Clôture
|
Charbon
|
Cuisson
|
Echantillon
|
3 sur 2 mètres
|
20 sur 20 mètres
|
12 a 13 sacs
|
Ménage de 3 a 6 personnes
|
Volume du bois
|
0,11 a 0,22
m3
|
1,81 a 3,06 m3
|
0,51 m3
|
7,8 cm3 a 0,013 m3/Jour
|
|
|
VI.2.4.4- Autres intérêts
socio-économiques
- La pirogue et la charrette
La pirogue et la charrette présentent une source de
revenus pour les fabricants ainsi que pour les utilisateurs. Le bois est
coupé vers Ifaty puis vendu aux constructeurs de pirogues. Pour limiter
les dépenses ou par manque des moyens, le pêcheur se transforme en
bûcheron et en un fabriquant de pirogue. Dans ce cas, le prix a payer ne
sera que pour le transport. En général, les pirogues sont
fabriquées a proximité de la zone littorale. Toutefois, un site
un peu éloigné de la mer est repéré a Antsary
(Commune de Maromiandra). Une pirogue de 4 a 5 m est vendue a 50000 Ar (250000
Fmg), mais ce prix peut atteindre 1000000 Ar (500000 Fmg) selon les dimensions
de la commande. En ce qui concerne les charrettes, leur fabrication a lieu en
plusieurs endroits, par exemple a Ankorotsely (Commune Behompy), a Maromiandra
(près du chef-lieu de la commune),...
En définitive, ces « engins » de transports
assurent l'approvisionnement des produits dans la ville de Toliara. Ils
remplacent les voitures et les canots qui demandent de l'argent pour le
carburant dont le prix est en hausse. En plus, le loyer est cher.
- Les ignames sauvages et les fruits
Les principaux produits qu'on découvre sur le
marché, le long de la R.N 7, ... sont le « Ovy »
(Dioscorea alata), et les fruits du baobab (Adansonia
sp.).
Durant la période allant d'avril a août, il est
habituel de rencontrer de petits enfants et des femmes vendant du « Ovy
» cuit a raison de 100 Ar (500 Fmg) a 200 Ar (1000 Fmg) le morceau. Une
tige fournit une seule igname déterrée a une profondeur de 40 a
50 cm. L'extraction n'est pas réglementée et ne demande pas
d'investissement. Pour ces raisons, elle est moins chère et remplace les
aliments coûteux. Son bon goût par rapport aux autres, le classe
parmi les tubercules sauvages les plus génératrices des revenus
supplémentaires. Il faut noter qu'il est rare de la trouver sur le
marché a l'état brut, sinon la vente ne sera pas rentable.
Les fruits d'Adansonia sp. (« Za ») sont
les plus évoqués par les populations lors des enquêtes
socio-économiques. Ceci montre l'intérêt économique
de ces plantes dans tout le secteur du Sud-Ouest. Pendant la période de
récolte, les fruits abondent dans les marchés de chaque village.
On les voit tassés a même le sol en forme de pyramide et le prix
d'achat est abordable a tout le monde, le prix minimal dans le marché
est de 100 Ar. D'autres fruits comme « Raketa » (Opuntia
sp.) et « Goavy » (Psiduim guyava) sont aussi vendus
dans les marchés.
- Les plantes médicinales
Les plantes médicinales sont très vendues dans
la ville de Toliara, certaines sont extraites puis transformées en baume
de massage et commercialisées dans les pharmacies de la ville (exemple
du baume de Katrafay). «... il s'agit d'une alternative pour les
malgaches dans l'incapacité d'acheter des médicaments
coûteux » (
Armees.Com, 2006). Elles sont aussi
source de revenue supplémentaire non seulement pour les vendeurs mais
aussi pour les guérisseurs. Mais elles pourraient présenter des
conséquences immédiates ou à long terme (un danger
sanitaire) car bon nombre d'entre elles n'ont pas encore fait l'objet d'une
étude scientifique ou sont en voie d'expérimentation.
- Le « Fihamy » de Miary
Le secteur du tourisme n'a pas encore connu un
développement qui puisse le transformer en principale source de revenu
dans la sphère prospectée. Le seul espace reconnu est le jardin
d'Ampihamy de Miary. Il abrite le fameux « FIHAMY » ou Ficus sp.
décrit par LUPO (2000) ainsi : « Fihamy géants sont
des temples majestueux bâtis par la nature qui imposent le recueillement
et le respect : une atmosphère sacrée plane autour et à
l'intérieur de ces temples aux colonnes végétales et
à la voûte d'étoile ». Une autre source d'un
journal anonyme confie que c'est un véritable sanctuaire et en passant
par Toliara, les amoureux de la nature et les amateurs d'aventure ne peuvent
pas s'empêcher de faire une petite virée dans la commune de
Miary,...Ce peuplement naturel riche en Ficus sp. est sacré.
Pendant les Week-ends, les jours fériés et les vacances, les gens
viennent prendre de l'air, prier, formuler leurs voeux dans cette
réserve naturelle calme, endroit idéal pour le repos. Ces
caractéristiques attirent de nombreux visiteurs et attisent les curieux.
Etant donné que l'entrée est payante, la réserve constitue
une source de revenus pour la commune rurale de Miary. Les nationaux y
accèdent pour la somme de 500 Ar (2500 Fmg) et les étrangers 1500
Ar (7500 Fmg).
Cependant, en associant les résultats sur
l'état actuel de la flore, le bilan ethnobotanique et
socio-économique avec le rythme présent de la croissance des
besoins de l'Homme, il est certain que ce dernier, parfois mal
intentionné, expose la flore en danger par son gaspillage. Cette
situation renforcée par les conditions naturelles et hostiles du milieu
se traduit par des pressions et des menaces permanentes. Notre économie
basée sur l'agriculture n'en est plus épargnée.
CHAPITRE VII : MENACES ET PRESSIONS SUR
LA
VEGETATION
Les menaces qui pèsent sur la végétation
se présentent sous forme de facteurs naturels et anthropiques.
Toutefois, les effets naturels n'interviennent que pour orienter un
phénomène qui ne se serait pas produit sans l'intervention de
l'Homme.
VII.1- Les effets naturels
« Madagascar est confronté à quatre
aléas naturels principaux, à savoir : les cyclones et les
tempêtes tropicales, les inondations, la sécheresse, qui sont
d'origine météorologique et enfin les invasions acridiennes
» (source :
WWW.madagascar-contacts.com/Cns/Sngrs_1.htm
ou CNGRC, 2000). Ces phénomènes sont renforcés dans le
Sud-Ouest. L'amplification de leurs effets est une réponse de la nature
face à la souffrance que l'Homme lui inflige. Ces fluctuations
climatiques ont des impacts sur la végétation et sur la
productivité agricole.
VII.1.1- LEs RAvAGEs DEs cycloNEs sub-TRopicAux
FRéQuENTs
Le milieu se trouve au-dessus du barème des zones
à risque (Carte météorologique, 1911- 1991). Les
ravages cycloniques résultent de la violence des vents, de la
durée, de l'intensité des précipitations et «
plus accessoirement, des mouvements de la mer sur les rivages »
DONQUE (1975).
Les rivages sont les plus exposés aux rafales de vents
(68 à 151 km/h). Même atténués, ils causent des
dégâts sur les plantations et la flore littorale. Par exemple,
GEORGETTE qui a hanté Madagascar pendant 24 jours (10 janvier au 2
février 1968) a abordé la côte du Sud-Ouest, en particulier
la plaine de Toliara avec des rafales de vents supérieurs à 130
km/h. La pression supérieure à 104 kg/m2 est
suffisante pour défeuiller et déchiqueter les formations dunaires
et les mangroves. Ces dernières sont confrontées à une
élévation violente des eaux marines d'un côté et de
l'autre aux crues du Fiherenana. Les sédiments charriés
augmentent progressivement jusqu'à recouvrir les pneumatophores. Le
niveau topographique élevé empêche la submersion
quotidienne de la surface occupée par les mangroves. Les sels s'y
concentrent par évaporation et dépassent l'optimum. Les
palétuviers, ne pouvant plus supporter de telles conditions climatiques
sont asphyxiés.
Les pluies ont aussi une grande responsabilité sur la
dégradation végétale à l'intérieur de la
vallée du Fiherenana. Après les passages des cyclones ERNEST et
FELAPI en janvier 2005, les pluies ont dépassé largement la
normale en dix jours : 415 mm à Toliara. Pendant la période de
décembre 2006 et janvier 2007, la situation pluviométrique
était excédentaire (325 % des pluies par rapport à la
normale). Ces pluies torrentielles déclenchent des érosions, des
éboulements et des glissements de terrain à partir des zones
dénudées. Ils ensevelissent les cultures et déracinent les
arbres qui, situés sur les escarpements de la vallée, barrent
souvent les chemins.
Une autre forme de dégradation, les touffes de
graminées et les arbustes sont parfois isolés par des petits
ravins qui deviennent les lits des torrents. Ils appauvrissent le sol ou font
apparaître les roches du substrat calcaire. Cela empêche la bonne
régénération de la flore et rend impossible la mise en
culture.
En suivant un processus évolutif de la flore voici ce
que nous pouvons dire :
En décembre 1978, les formations à Didierea
madagascariensis et Euphorbia stenoclada dont il ne reste plus
que quelques vestiges sur le paysage dunaire de la rive droite et sur la plaine
de Maromiandra ont été bien morcelées par le cyclone
ANGELE. La végétation s'est reconstituée à une
structure différente de celle précédente. Il a fallu
attendre, janvier 1989 que les actions du cyclone ALDA puissent causer des
pertes inestimables et des ravages considérables sur les mêmes
formations végétales. De nos jours, la végétation
acquiert une autre structure plus dégradée. Cet état de
fait traduit un processus de dégradation de la flore.
Les dommages causés par les pluies diluviennes sont
amplifiés par la dégradation des bassins versants favorisant les
fortes crues du Fiherenana.
VII.1.2- LEs cRuEs REpETiTiVEs Du FLEuVe
Les problèmes des crues ne datent pas d'aujourd'hui
mais depuis les temps de la royauté. D'ailleurs, le changement du lit de
Maninday vers Fiherenana est une conséquence de ces crues. Elles se
manifestent par une forte concentration des écoulements au
débouché du pont issus du débordement par les
brèches sur la digue Nord et se rencontrent également au Sud de
la zone (village de TSONGOBORY) après surverse par dessus de la RN9.
Plusieurs exemples illustrent ce phénomène.
Les crues de 1964 ont occasionné un déplacement
du lit de Fiherenana de la rive gauche vers la rive droite entraînant
l'extinction radicale de la végétation qui se trouvait sur le
nouveau lit. Les débordements de ce genre apparaissent le plus souvent
après passage des cyclones : DAPHNEE en 1966, JOELLE en 1971. En 1966,
le Fiherenana a contourné Maromiandra et Marofatika par le Nord et a
substitué un lit de sables grossiers aux terrasses alluviales fertiles.
Le 26 décembre 1978 à la suite du passage de la dépression
cyclonique «ANGELE», la crue du Fiherenana estimée à 10
00 m3/s (ORSTOM) balaya le canyon et ravagea une grande
partie du district floristique marécageux. Les eaux
dégorgèrent dans la plaine de Toliara en emportant les digues de
protection et inondant les cultures. La superficie en coton qui était de
2 353 ha en 1978 est tombée à 664 ha en 1990. En mars 1989, le
Fiherenana a, cette fois-ci, déplacé son lit vers la rive gauche
en aval du pont de la RN9. La couverture végétale qui s'y
trouvait a encore disparu et celle localisée aux abords de la route
d'accès de Miary à Behompy a subi une attaque érosive
près du village d'Ambolokira. Une brèche d'environ 500 m fut
créée. Elle menaçait directement le canal d'amenée
du périmètre hydroagricole. En janvier 2005, une partie de
l'écotone composé de Fragmites mauritianus (Bararata) et
quelques ligneux entre le fleuve et la route vers Behompy fut arrachée.
Entre décembre 2006 et janvier 2007, 5 ans après sa construction,
la digue de protection a fini par céder aux caprices du Fiherenana. Sa
rupture (100 m environ) a causé la perte de la végétation
anthropisée. Les cultures de manioc et de canne à sucre avec les
périmètres irriguées ont été
sévèrement touchées par les inondations et l'ensablement
(photos : 27-28 et 29).
Les inconvénients de ce phénomène sont
en grande partie ressentis par la végétation bordière du
fleuve. Il n'est pas rare de voir de gros arbres arrachés par le cours
d'eau du Fiherenana qui entraîne tout ce qu'il trouve sur son passage
vers l'embouchure. Là, nous témoignons la présence de
différents types de formations végétales
déposées et ensevelies par les sables en aval du fleuve.
Ensuite, les experts prévoient qu'après
aménagement des endiguements, un écoulement plus important
parviendra à droit du pont, donc susceptible d'un pouvoir érosif
plus agressif (tableau 32).
Tableau 32 : Paramètres hydrauliques
d'écoulement en état futur sur notre zone
Période de retour de la crue
|
Débit en lit mineur (pont de
Belalanda) Etat futur
|
Débit de débordement en rive
gauche Etat futur
|
10 ans
|
2450 m3/s
|
240 m3/s
|
20 ans
|
3180 m 3/s
|
420 m3/s
|
50 ans
|
4390 m3/s
|
740 m3/s
|
100 ans
|
5220 m3/s
|
980 m3/s
|
|
Source : BCEOM, 93
Enfin, nous résumons ce paragraphe par ces quelques
lignes de MORAT (1973) : « l'action des crues sur la
végétation est double : aux effets destructeurs directs, tels que
effondrement des berges et arrachement des diverses strates de la
végétation qui ne sont sensibles que sur les bords
immédiats des cours d'eau, se superpose un effet bénéfique
indirect qui se traduit par un alluvionnement. Ces dépôts
alluvionnaires constituent les « baiboho » et sont actuellement
considérés comme les sols les plus riches de l'île
».
VII.1.3- LA séchErEssE DE lA zonE Du SuD-OuEst
Les observations par satellite NOAA (1982-1999) ont
révélé que le niveau du risque de sécheresse dans
le Sud est « très au-dessus ». En revanche, dans la
région de Toliara où nous sommes, il est « près
de la moyenne (-) ». Les menaces de la sécheresse sur la
végétation relèvent de trois origines : migratoires par le
« KERE », météorologiques par insuffisance des pluies
et hydrologique par l'assèchement du Fiherenana.
VII.1.3.1- Les menaces de la sécheresse
- Origine migratoire :
Les enquêtes menées par le SIRSA (2006)
ont bien prouvé : « le Sud traverse le désert
»,330000 personnes seraient en difficulté alimentaire (MIALY
in LES NOUVELLES, N°0820, 2006). Ces sinistrés, après avoir
vendu leur bétail, se déplacent vers les zones à risques
« près de la moyenne (-) » : Belalanda, Maromiandra,
....Dans ces endroits où l'équilibre écologique est
déjà fragile, ils vont procéder à des occupations
et aux exploitations illicites. Pour compenser leur perte et nourrir leur
famille, ils accélèrent leurs activités
démesurées et mettent en danger l'existence de plusieurs
espèces.
- Origine météorologique :
Cette sécheresse climatique n'agit pas
forcément avec la même rigueur sur le rythme
végétatif des espèces ou dans la répartition de
celles-ci mais c'est l'eau disponible qui le conditionne. La sécheresse
édaphique affecte surtout les cultures de maïs sur brûlis
effectuées sur le plateau calcaire. Ces racines n'atteignent pas les
poches des roches calcaires qui stockent les eaux. La déficience et
l'irrégularité pluviométrique sont les premiers soucis des
agriculteurs et des éleveurs. En effet, les cultures sont
aléatoires et l'obtention d'un bon pâturage n'est pas
assurée.
- Origine hydrologique :
Dans la vallée et sur la plaine de Toliara, la culture
irriguée domine. Actuellement, le dessèchement progressif de la
région littorale (MARTIN (1950) in SOURDAT (1973), BESAIRIE (1953) in
BATTISTINI (1964) et MORAT (1973)) est une grave menace pour les formations
marécageuses et les cultures.
Voici les faits relatés par BESAIRIE in BATTISTINI
(1964) après 35 ans d'observation : << en 1922, à
Bemia, à 14 km de Tuléar, l'écoulement superficiel du
Fiherenana était permanent avec une hauteur d'eau moyenne de l'ordre du
mètre. Depuis 1948, le fleuve ne coule plus qu'environ cent jours par
an. Le premier canal d'irrigation avait sa prise à Miary, à 4 km.
en aval. Par suite d'une diminution du débit, la prise fut
reportée à Bemia, puis à Behompy à 10 Km. en amont.
Dans ces dernières années et actuellement, le fleuve n'est plus
alimenté en saison sèche que par la résurgence
d'Andranofotsy dont le débit, qui était de 3000 litres/seconde en
1930, n'est plus que de 1400 litres en 1945 >>. Selon MARTIN (1950)
in SOURDAT (1973), l'assèchement total de son lit.... se voit de plus en
plus fréquemment et les résurgences karstiques ne suffisent plus
à la réalimenter.
Aujourd'hui, à Behompy où se trouve le
principal canal pour alimenter les cultures de la plaine de Toliara, la
profondeur d'eau en saison sèche atteint rarement les 40 cm. Ces
phénomènes spectaculaires ne peuvent s'expliquer que par de forts
ensablements du lit du Fiherenana, renforcés par la déforestation
des bassins versants et par la variabilité interannuelle des
éléments météorologiques.
VII.1.3.2- Les effets de la sécheresse sur la
végétation
Qu'il soit un déficit pluviométrique ou
hydrologique, le résultat est une sécheresse ou un épisode
sec (une période supérieure à 14 jours). Les
répercutions au niveau des plantes sont décrites par JEAN-MICHEL
et al. (1994) : << Un déficit en eau peut produire une carence
par défaut d'apport de certains de ces éléments et affecte
tous les fonctionnements de la plante >>. En cas de forte
sécheresse, la plante ferme les stomates. Cette manoeuvre entraîne
un disfonctionnement qui est la réduction de l'activité
photosynthétique et peut même altérer la croissance et le
développement normal de l'individu. Si cette situation se prolonge, elle
met en péril la survie de la plante.
L'assèchement des étangs est devenu la principale
menace qui pèse sur Typha angustifolia. La permanence de l'eau
est une condition sine qua non pour sa survie et son émergence.
En période sèche, les sols argilo-limoneux
subissent une modification qui ne facilite pas l'émergence des
plantules. Les croûtes craquelées par le soleil et le vent
opposent une résistance à la levée des plantules. A cet
état, ces sols sont difficiles à travailler.
Un épisode sec peut s'avérer menaçant
sur les formations dunaires. D'ordinaire, les sols sableux sont très
filtrants et ne peuvent pas stocker suffisamment d'eau pour une alimentation
correcte des plantes.
Le plus grave épisode de sécheresse est celui de
1992. Durant trois années, il a provoqué une grave situation de
famine dénommée << KERE >> (terme apparu pour la
première fois en 1991), aggravée par les effets de l'invasion
acridienne sur le peu de récoltes existant.
VII.1.4- LA bio-iNvAsioN
<< Les invasions biologiques sont désormais
considérées au niveau mondial comme la deuxième cause
d'appauvrissement de diversité biologique, juste après la
destruction des habitats >> (Programme des Nations Unies pour
l'Environnement-2001). A Madagascar, les espèces envahissantes n'ont pas
été répertoriées comme la seconde menace la plus
préoccupante ...par rapport à d'autres menaces directes comme le
défrichement (LAVERTY et al., 2005). Les menaces biologiques proviennent
des animaux ou des végétaux introduits.
VII.1.4.1- Invasions acridiennes
La moyenne vallée du Fiherenana forme une sorte de
<< plaque tournante » à partir de laquelle se
distribuent les insectes venant du Nord. Le delta du Fiherenana (partie Nord)
et la zone xérotrophe au pied de la falaise occupée par un bush
partiellement défriché sont favorables au << Valala vao
» (Locusta migratoria capito) durant les périodes
pluvieuses (DURANTON, 1975). Il est très redoutable dans sa phase
grégaire. << Valala mena » (Nomadacris
septemfasciata) se constitue rarement en essaime. Néanmoins, ses
larves sont capables d'anéantir des cultures qui se trouvent sur leur
passage. Le déboisement favorise le déploiement des criquets lors
de leur migration (CNGRC., 2000).Quant une nuée s'abat sur une culture,
notamment vivrière, après son départ, il ne reste plus
grand-chose car un criquet adulte dévore par jour l'équivalent de
son poids (en moyenne 1 gramme), or un essaim de densité moyenne
contiendrait environ 50 000 000 d'ailés par kilomètre
carré (RAKOTOBE et al., 1995).Les cultures du maïs sont
dangereusement touchées. Dès le tallage jusqu'à la
montaison, les jeunes larves s'attaquent aux feuilles de maïs qui peuvent
être entièrement dévorées. Il en est de même
au moment de la floraison et de l'épiaison.
VII.1.4.2- Autres invasions fauniques
La végétation a d'autres ennemis que les
criquets : les rats et les oiseaux s'attaquent aux graines et aux épis
de maïs, les vers de terre ou << holitra » s'emparent des
semences de haricots et du pois du cap enfouies dans le sol. Les sangliers sont
de véritables prédateurs de culture du maïs. Ils obligent
les paysans à veiller dans leurs champs,....Le coton est sensible
à l'attaque de coléoptères et
d'hémiptères,.... Chez les végétaux, les parasites
peuvent être des virus, des bactéries et certains champignons de
toute taille microscopique. Le manioc est affecté par Virose
antrachnose, le maïs par Charbon virose,... Près de
30,6 % des plantes inventoriées (mai au juillet) ont eu leurs feuilles
dévorées et/ou perforées. Parmi elles figurent : le genre
Cedrelopsis, Suregada sp. (<< Hazombalala »),
Croton sp. (<< Somoro »), Humbertiella
madagascariensis (<< Satro »), Dombeya sp. (<<
Beravy ou Hafotsy »), ...D'autres espèces animales nuisibles se
développeraient à cause de la déforestation et du
changement climatique.
VII.1.4.3- Les plantes envahissantes
Les espèces << envahissantes » sont, pour
le grand nombre, des espèces naturalisées, c'est-àdire des
espèces d'origine exotiques qui prolifèrent dans des milieux
semi-naturels et naturels distants de leurs territoires d'origine. Les
espèces dites envahissantes se définissent également en
fonction des impacts négatifs qu'elles font subir aux
écosystèmes naturels, à l'agriculture, au paysage,
à la santé...dès qu'elles prolifèrent (
AME. et Tela Botanique, 2000-2006). Ces
espèces peuvent être annuelles ou vivaces. Leur introduction est
volontaire ou accidentelle.
- Les effets en milieu semi-naturel
· Exemple 1 : Les plantes introduites volontairement
Sur les dunes de Belalanda et les sables roux des
localités d'Antsary, d'Ambovonosy, d'Ambohitsabo (Maromiandra),....
Sisals et oponces ou Figuiers de Barbarie sont devenus une véritable
menace pour les formations à Didierea Madagascariensis et Euphorbia
stenoclada. Leur reproduction très performante ne facilite pas la
régénération des espèces naturelles après
destruction de leur habitat. Ces << envahisseurs » constituent en
quelque sorte une << bombe à retardement », ils disposent
d'une longue période de latence.
· Exemple 2 : Les plantes introduites
accidentellement
Un animal peut se nourrir d'un fruit d'une plante en dehors
de son biotope naturel. Des plantes allochtones s'y intègrent à
partir de ses crottes, le degré de menace dépend de
l'espèce introduite. Dans la vallée du Fiherenana, plusieurs
« Tsinefo » ou Ziziphus sp. ont pu être
constatés du côté de Bemia. Des espaces jadis
occupés par la galerie forestière sont aujourd'hui
colonisés par « Casy » : Acacia farnesiana. Une
simple perturbation de la nature a probablement facilité leur
émergence.
- Les effets sur la végétation
anthropisée
Certaines plantes envahissantes concurrencent les
espèces cultivées pour les ressources en eau et en nutriments,
elles diminuent donc les rendements et la qualité des cultures. «
Tsagandy » et « Angama » (Tridax procumbens) persistent
sur les cultures de manioc (Manihot sp.) et de maïs (Zea
mays). La culture de « Tsaramaso » ou haricots (Phaseolus
vulgaris) est envahie par « Bakaka » (Sorghum
verticilliflorum), « Mita », « Tirinampoly ».
Sur la digue de protection, l'invasion biologique, surtout,
celle de Leptadenia madagascariensis ou « Taritariky » est
trop remarquée. Son développement est très rapide de telle
sorte que la végétation anthropisée se trouve
enlacée par cette espèce. A cette dernière, s'ajoutent des
herbes : « Kidresy » ou Cynodon dactylon, « Volofoty
» ou Aerva javanica, « Angama » ou Tridax
procumbens... et parfois des ligneux de faible taille, à savoir
« Beravy ». Ces plantes envahissantes masquent
l'esthétique du paysage végétal de la digue de
protection.
Conclusion partielle :
La déforestation favorise les invasions biologiques.
Une espèce a été inventoriée dans un milieu
dégradé (Site 2 : Atsondroky) et n'a pu être
identifiée ni par les paysans ni par les systématiciens de la
botanique et ne figure plus dans les archives du PBZT. Des ACANTHACEES mal
connues prolifèrent. Nous sommes loin de savoir leurs
caractéristiques et leur impact dans les années
ultérieures. Le développement d'un grand nombre d'espèces
envahissantes est favorisé par les perturbations naturelles
accentuées par les effets anthropiques.
VII.2 - Les effets anthropiques
La pauvreté, la croissance démographique, les
motifs psychosociologiques, les besoins économiques sont les causes de
la dégradation floristique. La déforestation, les
défrichements, les feux de brousse et l'élevage extensif sont des
menaces directes qui pèsent sur les milieux naturels de Madagascar.
VII.2.1- LA DéFoResTATion
« Dans la plupart des cas, nous utilisons le terme
de déforestation pour décrire des situations de suppressions
complètes et à long terme de couvert forestier »
(KAÏMOWITZ et ANGELSEN, 1998 in BERTRAND et al., 2003). Entre 1990 et
2000, la déforestation a affectée 2.552 Km2 du
fourré du Sud-Ouest de Madagascar (Source : WWF).
VII.2.1.1- Défrichement ou « hatsake
» (photos 11, 12, 13, 14, 15)
Au terme de la législation en vigueur, « un
défrichement est la suite des opérations destinées
à permettre la mise en culture d'un terrain préalablement
recouvert d'une végétation ligneuse et qui consiste à
l'abattage de tout ou d'une partie de cette végétation, suivi ou
non
d'incinération, dans le but de procéder
à des plantations ou semis d'ordre agricole » (in
NOURDDINE et ONINTSOA NIRINA, 2003). « Dès son
arrivée, l'homme possédait la hache et le feu, outils redoutables
quand ils sont employés pour défricher une
végétation fragile en équilibre précaire
» (MORAT, 1973).
Ces défrichements ont commencé à la
périphérie des points d'eau et du Fiherenana. Ensuite, les
peuplements situés à proximité des villages sont
élimés et enfin, la phase actuelle consiste à s'attaquer
aux milieux naturels isolés des villages.
Dans la vallée du Fiherenana, les forêts
galeries sont dégradées constamment pour les cultures. Sur le
plateau calcaire, le défrichement a favorisé la présence
de plusieurs clairières. Au niveau de la plaine, depuis Miary jusqu'au
pont de Belalanda, la partie Sud du fleuve est entièrement
défrichée. Derrière le paysage botanique du Nord du
Fiherenana, de nombreux camps de défrichement émergent. La
culture itinérante sur brûlis pour le maïs est montrée
du doigt.
Une étude réalisée en 2005 a
démontré que la production de maïs destinée à
l'exportation et à l'autoconsommation met en péril les
forêts épineuses dans le Sud-Ouest de Madagascar. « En
l'espace de dix ans, entre 1990 et 2000, la culture du maïs a
détruit directement 500 Km2 des forêts
épineuses » (Source : WWF). Dans la province de Toliara, le
taux de défrichement s'élève à 11380 ha/an pendant
cette même période.
En 1973, MORAT a estimé que ces cultures
traditionnelles n'étaient pas un grand facteur de
déséquilibre de la végétation. KOECHLIN et al.
(1974) ont ajouté qu'elles sont établies sur les sols sableux et
dans les alluvions et que la végétation sur les sols....calcaires
ou autres étant pratiquement respectée. Désormais, les
choses ont changé, la flore sur sol calcaire subit une
élimination liée aux cultures de maïs (photos 12, 13, 14,
15). Culture vivrière à l'origine, le maïs est devenu une
culture principalement commerciale. La forte demande du produit sur le
marché national et celui de l'île de la Réunion pousse les
paysans à élargir leur exploitation. Par contre, la chute de la
production après la troisième année (moins de 500 kg par
hectare après cinq à six années de culture) les incite
à partir à la recherche d'une terre vierge. Le terrain restera en
jachère (« Monka ») durant 8 à 10 ans. Sa reprise
interrompt le retour au plésioclimax, le bush à Euphorbes «
ne se reconstitue qu'au bout d'une vingtaine d'années »
(BATTISTINI, 1964).
La destruction de la flore suit les étapes suivantes :
La coupe et l'abattage se portent sur les fourrés, les
forêts ripicoles, les forêts
denses,...
Le brûlage : les arbres non abattus meurent sous l'effet de
la chaleur. Les branches sont ramassées et mises en tas pour être
brûlées.
Le semis s'effectue sur les nouveaux défrichements.
En résumé, cette pratique culturale diminue le
patrimoine naturel et certaines espèces botaniques endémiques
disparaissent. Elle mène inéluctablement la région, voire
même le pays vers la ruine définitive, car elle a réussi
à désertifier plusieurs hectares du sol (photo 15). RABOTOARISON
in
Armee.Com (2006) a estimé que la
survie des trois quarts des plantes médicinales venant des zones arides
du Sud-Ouest de Madagascar est menacée par la désertification de
la région. L'attachement à la tradition encourage les
défricheurs : « selon les règles ancestrales, la terre
appartient à celui qui la défriche ».
VII.2.1.2- Occupation des sols
Cette méthode consiste à supprimer par abattage
les arbres et à détruire les souches pour livrer l'espace
à l'habitat, aux activités et aux infrastructures. A mesure que
la population augmente, nous assistons sous nos yeux à
l'émergence des villages à l'intérieur des forêts.
L'ouverture des pistes et des routes secondaires a infligé une lourde
perte à la nature. Les activités menées depuis la
carrière de Miary jusqu'aux escarpements qui longent la route vers
Behompy sont un danger pour le fourré. L'élimination de la flore
par l'extraction des sables et des roches est également une menace pour
l'agriculture. Après de fortes pluies, la terre s'écroule et
ensevelit les canaux d'irrigation situés sur les bas-escarpements
(photos 18-19- 20). Cette activité est illicite car aucune autorisation
de défrichement ne peut être accordée sur une bande de 10
mètres à partir de l'axe d'un canal d'irrigation. Du
côté du littoral, l'augmentation des bassins salins et des canaux
destinés à leur alimentation se poursuivent au détriment
des mangroves. Leur superficie estimée à 47920 ha en 1996 dans la
province de Toliara (source : DGEF/IEFN, 1996 ; ONE/T.B.E, 2003) n'a pas
cessé de diminuer.
VII.2.2- LA COUPe
A la différence de la déforestation, la coupe
est plutôt sélective. Donc, les pressions s'exercent d'une
façon quotidienne sur les mêmes espèces. Elles sont les
cibles de la construction (photo 17) et de l'énergie. L'usage d'une
telle plante par rapport à une autre est dicté par la tradition :
exemple le « Mendoravy >> (Mendoravia sp.) pour la
construction des cercueils. Un autre ligneux plus exploité est le genre
Cedrelopsis (Katrafay). Actuellement, cette espèce dispose
d'une large fréquence mais à l'état de
régénération. Le « Hompy >> de BEHOMPY dont les
villageois ne cessent de dire : « cette espèce couvrait notre
région >> a quasiment disparu. Même dans les milieux
les plus reculés de Behompy, sa fréquence est faible.
Ainsi, la pénurie en bois se fait sentir. Les
villageois doivent parcourir plusieurs kilomètres pour trouver des
espèces dont la taille permet l'exploitation. Face à une telle
crise, l'Homme s'adapte à court terme à la disparition de la
flore. Là où les arbustes n'existent plus ou en passe de
disparaître, les peuplements chétifs et constitués
d'espèces rabougries subissent des coupes abusives. Leur valeur
énergétique est très faible. Pour y compenser les
collecteurs augmentent le volume des tiges. A défaut de bois, les arbres
fruitiers (manguiers, tamariniers,...) et les ligneux à caractère
touristique comme « Sony >> (Didierea madagascariensis)
sont charbonnés. Ici notre regard se porte surtout sur les dunes roux de
Belalanda. L'exploitation abusive des mangroves pour la carbonisation et la
construction conduit à leur dégradation.
Le caractère illégal du
prélèvement et le problème du transport poussent les
collecteurs à opérer sur des zones restreintes qui sont ainsi
totalement déboisées. Pire encore, les formations
forestières situées à proximité de la R.N.9. et de
la R.N.7. sont totalement dégradées. Désormais, ces routes
conçues pour le développement, ne parviennent plus à
cohabiter avec la flore. Elles facilitent la pénétration dans ces
milieux jadis difficilement accessibles et accélèrent la
dégradation floristique. Avec, l'appui et la comparaison des images
satellitaires (LANDSAT/1999 et GOOGLE /2007, Annexe VIII) il est constatable
que la superficie forestière sur le plateau calcaire diminue et que la
zone à forte déforestation est traversée par la R.N.7.
alors que vers l'intérieur de Behompy, la flore est plus ou moins
conservée. Dans le premier cas, la carbonisation est un métier
définitif, elle est le moyen le plus rapide pour avoir de l'argent, le
transport mobilise des camions. Le second cas au contraire, les paysans se
contentent d'une carbonisation temporaire pour survivre pendant qu'ils
attendent leur récolte. Le transport est assuré par charrette.
Une étude récente a confirmé que la ville
de Toliara consomme annuellement 300.000 m3 de bois d'énergie dont 93 %
pour le charbon et 7% pour le bois de feu (Vintsy, n°51- 2006).
A l'échelle régionale, les forêts denses
sèches décidues et les fourrées xérophiles du Sud
fournissent un volume de bois de 29 m3/ha pour 850 tiges en moyenne
(données fournies par la DGEF/IEFN, 1996).
A notre échelle, les forêts denses sèches
à Commiphora et les forêts denses sclérophylles de
moyenne altitude présentent en moyenne une potentialité de 38
m3/ha pour 4545 tiges.
Ces valeurs vont permettre d'estimer d'abord la superficie
qui disparaît annuellement à l'échelle régionale.
Ensuite, nous pouvons estimer la superficie qui disparaît ou qui a
disparu pour un tel volume de 300 000 m3 à notre
échelle (tableau 33). Les superficies de ces formations
végétales dans la province de Toliara figurent en annexe VII.
Tableau 33 : Estimation des superficies
ravagées
Indicateurs
|
Superficie régionale (ha/an)
|
V. commun en m3 pour Toliara
|
Superficie sectorielle (ha)
|
Bois du charbon
|
9621
|
279000
|
7342
|
Bois du feu
|
724
|
21000
|
553
|
Total
|
10345
|
300000
|
7895
|
|
Source : statistiques de l'auteur
La carbonisation pour l'alimentation de la ville de Toliara
connaît une recrudescence alarmante. Dans la région, au
début des années 1980, 5000 ha de forêt étaient
détruits par an (Cf. SALOMON, 1981 et 1987). Aujourd'hui, le chiffre
atteint 9621 ha/an. Au total (bois du charbon et du feu), 10345 ha
disparaissent annuellement. Pour notre cas, il faut raser 7895 ha pour obtenir
les 300000 m3 de bois qui ravitaillent Toliara.
Ces coupes ne sont pas conduites de telle sorte à
ménager notre patrimoine pour l'avenir. « Les grands
responsables de cet état de fait sont des populations rurales vivant au
bord de la pauvreté » (SALOMON, 1987) et plus
particulièrement des migrants ayant des motivations économiques.
Ces gens submergés dans leurs profits semblent ignorer qu'un arbre ou un
arbuste peut mettre plusieurs années avant d'atteindre une taille
acceptable pour être abattu (NOURDDINE, 2005) : « Arofy » met
plus de 200 ans avant d'atteindre le diamètre d'une coupe acceptable;
« Hazomalany » exige même 800 ans ! (SALOMON, 1981). Ces bois
sont très recherchés.
De cette manière, beaucoup d'espèces floristiques
rares et endémiques disparaîtront et le charbon se fera rare dans
le centre ville de Toliara.
VII.2.3- Feux De véGéTATion
Les feux de végétation peuvent être
d'origine involontaire, intentionnelle ou criminelle. Les plus courants sont
les feux de culture, de nettoiement et de pâturage qui ont un certain but
social (us et coutumes des populations malgaches) et économique. Nous
pouvons aussi ajouter les feux de protestation et les feux
<<Malasoïques» destinés à effacer les traces d'un
délit.
Le zébu malgache est à la fois un signe
extérieur de richesse, un symbole de puissance, de sagesse et d'espoir
en l'avenir pour certains groupes ethniques. Les savanes apparaissent aux yeux
des éleveurs comme le domaine indispensable au parcours de grands
troupeaux. En conséquence, celles de Maromiandra sont la cible des feux
de pâturage. L'objectif des éleveurs est d'offrir à leur
bétail de jeunes pousses tout en supprimant les vieilles herbes coriaces
à la consommation. Si elles ne sont pas supprimées par le feu,
elles empêchent les jeunes pousses d'émerger et le zébu
piqueté par ses extrémités refuse le pâturage. Ce
sont ces feux qui se transforment dans la plupart des cas en feu sauvage,
grignotent les lisières, détruisent les jeunes ligneux et
empêchent les forêts de se reconstituer.
On estime que les superficies ravagées à
Maromiandra et à Behompy varient de 200 à 1400 ha/an et la
fréquence des feux de brousse est de 12 par an (PCD, 2001). La commune
de Maromiandra dispose à elle seule de 1570 ha de savane arborée
et 1877 ha de savane herbeuse (FTM, 2004). Dans la province de Toliara, la
superficie incendiée en 2000 est de 18347 ha (Source MEF, 2002
in ONE/T.B.E., 2003)
Ces savanes connaissent une dégradation. <<
Les feux ne les entretiennent pas mais, au contraire, ils contribuent avec
les facteurs climatiques, à l'appauvrissement du sol » (ROGER,
1988). Les feux tardifs sont les plus redoutables car ils laissent des sols
dénudés au moment des fortes pluies. Une fois devenus
répétitifs, ils finissent toujours par déclencher un
phénomène de steppisation, stade ultime de la dégradation
végétale. Ces feux sont considérés dans ce cas
comme << un mal nécessaire ». Malgré leurs
méfaits, ils sont indispensables en agriculture comme en
élevage.
VII.2.4- Le sysTème D'élevAGe
Deux types d'élevages sont retenus dans cette zone :
- un élevage hautement extensif : le troupeau est
surveillé mais non gardé rationnellement ; - un élevage
semi-extensif : les zébus sont gardés dans le parc ou parfois
libérés, on dénombre au maximum 10 têtes par
famille.
Cependant, quel que soit le système d'élevage, les
mêmes types de conséquences sont enregistrées :
réduction et appauvrissement de la flore. Seulement, leurs degrés
varient.
VII.2.4.1- Les méfaits de l'élevage
extensif
La pratique de l'élevage extensif et l'extension des
zones de transhumance occasionnent petit à petit la dégradation
des terres et de la végétation. Les pressions varient suivant les
saisons. Dès la fin des récoltes, les herbivores
fréquentent les collines en toute liberté. Sur sols limoneux
à argileux, le piétinement exagéré des
pâturages provoque un tassement de l'horizon supérieur du sol en
période de pluies. Cela affaiblit les possibilités de
régénération des graminées.
L'éleveur malgache est un « sédentaire
». Les pâturages naturels ne sont en repos à aucun
moment de l'année. De ce fait, il n'a aucun souci de rotation ou de la
charge des pâturages (MORAT, 1973 - KOECHLIN et al., 1974).
Les troupeaux ne connaissent pas de frontière. Ils
interviennent dans les clairières ouvertes par les défrichements
(photos 12 et 14). Ensuite, ils Pénètrent facilement dans les
formations ligneuses dégradées par le biais des lisières
et des sentiers. Les plantes broutées quotidiennement sont les souches
herbeuses, les plantules, les rejets et les basses branches ou les jeunes
rameaux. Ce broutage sélectif renforcé par la divagation s'oppose
à la reconstitution buissonnante qui aurait évolué vers
une formation secondaire. Les caprins font plus de dégâts sur les
espèces ligneuses. Ils broutent en coupant les rameaux de jeunes
plantes, parfois même, ils les arrachent jusqu'aux racines et se
nourrissent de leur écorce.
La disparition de la couverture végétale par
les agissements de l'Homme et de son troupeau n'est pas à discuter.
HOERNER (1986) souligne qu'avant la colonisation, l'élevage de
zébus était bien développé dans la plaine du delta
de Fiherenana. En ce temps, une famille aurait disposé jusqu'à
100 têtes de zébus. Dans son ouvrage de 1976, le même auteur
avance l'idée que les agriculteurs sédentaires du Bas-Fiherenana
ont des bovins qui faute de pâturage doivent rester sur les plateaux
intérieurs. Il ressort de cela que jadis, la plaine de Toliara
était couverte d'une végétation naturelle suffisante pour
faire paître les grands troupeaux. Aujourd'hui, l'extension de ce
bétail est réduite à cause de problème du
pâturage et de l'eau, l'espace floristique est petit à petit
converti en espace cultural ou dégradé par les ruminants.
VII.2.4.2- Les méfaits de l'élevage
semi-extensif
La majeure partie de zébus est destinée aux
travaux de champs. Le danger de cet élevage repose sur l'exploitation
des espèces ligneuses pour la construction du parc, la coupe et
l'arrachement des herbes comme « Lalanda » (plante fixatrice des
sables dunaires) et des arbustes aux mêmes endroits pour nourrir les
zébus.
Toutefois, le pâturage sur un terrain en jachère
(photo 14) : « Monka » a un aspect positif. Les bouses des
zébus enrichissent le sol en matière organique, donc favorable
à la culture suivante.
VII.2.5- AUTRES PRESSIONS ET MENACES
VII.2.5.1- La collecte des produits forestiers
La collecte des tubercules élimine
catégoriquement la plante et nécessite un creux qui ne se
réalise pas sans la coupe des racines des plantes voisines.
L'augmentation des besoins en plantes médicinales modifie la composition
floristique et contribue à la raréfaction de certaines
espèces. Les statistiques ont montré que 75 % de plantes
médicinales sont menacées d'extinction (Site web :
Armees.Com, 2006). Cette disparition
n'est pas seulement un fait naturel comme nous l'avons évoqué au
paragraphe VII.1 mais plutôt elle est associée aux
activités de l'Homme. La collecte des bois morts réduit les
matières organiques du sol et perturbe le cycle biologique.
VII.2.5.2- La fréquentation abusive de l'Homme
sur la digue de protection
En ce qui concerne la végétation allochtone
destinée à protéger la digue, des problèmes
liés à son développement sont perceptibles vers l'Est. Les
déjections, les restes des feuilles et des tiges de vétiver
broutées et les traces des sabots, justifient les visites
fréquentes des herbivores sur cette végétation. Ce qui
explique qu'après les travaux d'aménagement, la digue est
restée sans surveillance. Par conséquent, les parements sur
lesquels sont plantés les végétaux sont devenus des
sentiers de raccourci pour les hommes ainsi que pour leurs bêtes, ...
Toute action susceptible de porter atteinte à cette
végétation est possible (photo 21).
De ce fait, la croissance de la végétation est
lente et aléatoire. L'examen de la végétation
anthropisée révèle que plus l'endroit est
fréquenté par l'Homme (Exemple de la végétation
à côté des champs), plus la dégradation est
importante. Parmi ces végétaux (neem, acacia, sisal et
vétiver), le vétiver est dégradé d'une façon
remarquable (C.f Tableau 34). Malgré tous ses systèmes
d'adaptation, une plante ne croit sans protection.
Tableau 34 : Diagnostique de l'état
actuel du « béton vert »
|
|
ETAT DE SANTE
|
DEGRE D'APPETIBILITE
|
NOMS DES ESPECES
|
bonne
|
satisfaisante
|
mauvaise
|
nul
|
moyen
|
élevé
|
Vetiveria zizanioides (Vétiver)
|
|
|
x
|
|
|
x
|
Agave sisalana (Sisal )
|
|
x
|
|
x
|
|
|
Acacia farnesiana (Acacia)
|
x
|
|
|
|
x
|
|
|
Si le chaume de vétiver et les feuilles de sisal
peuvent atteindre une hauteur de 2 m, sur la digue de protection, ces hauteurs
sont loin d'être atteintes. La fréquentation de l'Homme avec son
bétail sur cette zone entrave la croissance normale de ces
espèces.
Conclusion partielle :
Les pressions sur la végétation atteignent un
niveau alarmant. La flore qui devait protéger nos cultures
vivrières et nous mettre à l'abri contre les crues, contre les
avancées dunaires, contre la sécheresse, contre la
désertification, est menacée. Si le massif calcaire en amont de
la plaine de Toliara perd un jour ses arbres et ses arbustes les impacts
négatifs seront incalculables dans le milieu biotique et abiotique. La
disparition et la rareté de plusieurs espèces floristiques ont
fait comprendre à l'Homme que les ressources naturelles ne peuvent
être indéfiniment exploitées. Dès lors, il s'efforce
de ralentir un désastre écologique qui compromettra sa survie.
CHAPITRE VIII : LES SOLUTIONS PRECONISEES
Les menaces qui pèsent et les pressions qui s'exercent
sur la végétation sont aujourd'hui traitées en terme de
« déforestation », comme phénomène global et
planétaire, accompagné en tous lieux des mêmes effets
environnementaux, d'où la naissance d'une coopération
internationale en matière de protection et de gestion de la nature. A
Madagascar, cette politique est menée sur différentes
échelles.
VIII.1- A l'échelle internationale
Sur le plan international, Madagascar a ratifié
plusieurs conventions. Elles ont pour objet de financer et d'encourager le pays
à conserver et à gérer rationnellement ses ressources
naturelles. Elles entrent dans le cadre du Développement Durable. Pour
certaines agences spécialisées telles que l'UICN, CITES, WWF,
CI,...la dénonciation de la dégradation de la nature verte est un
combat sans fin. Ces coopérations internationales ont abouti la
création de la liste rouge de l'UICN et de celle de la CITES dans
lesquelles 4,2 % et 3,2 % des espèces collectées ont
été respectivement répertoriées. Elles sont
classées parmi les espèces menacées et
bénéficient d'une protection à l'échelle mondiale
(Annexe 6).
VIII.2- A l'échelle nationale (textes
nationaux)
V111.2.1- CHARTE DE L'ENv1RONNEMENT
Jusqu'alors, Madagascar est le seul pays africain qui dispose
d'une Charte de l'environnement. Elle est créée par la loi
n° 90-033 du 21/12/90 puis modifiée par les lois n°97- 012 du
06/06/97 et n° 2004-015 du 19/08/2004.
Son fondement : Article 4.
La protection et le respect de l'environnement sont
d'intérêt général. Il est du devoir de chacun de
veiller à la sauvegarde du cadre dans lequel il vit.
A cet effet, toute personne physique ou morale doit
être en mesure d'être informée sur les décisions
susceptibles d'exercer quelque influence sur l'environnement et ce directement
ou par l'intermédiaire de groupements ou d'associations. Sur ce point,
les différentes formations végétales du secteur Fiherenana
n'échappent pas à la règle. Selon l'arrêté
n°43-55 / 97 du 13 mai 1997 art 3, les mangroves, les forêts
tropicales, les zones sujettes à érosion, les zones aride ou
semi-aride sujettes à désertification, sont
considérées comme zones sensibles. La protection de ces zones
doit commencer par celle de la végétation.
Remarques : Les différents types de
forêts sont définis dans un document intitulé : «
Loi forestière et textes d'applications » publié
par le MEF en inter-coopération avec le GTZ en 1997 par la loi N°
97-017 portant révision de la législation forestière,
référence : Titre I portant les articles I, II et III.
V111.2.2- POLIT1OuE FOREsT1ERE MALAGAsy
La politique forestière actuellement en vigueur
à Madagascar date des années quatre- vingt. La législation
forestière est révisée par le décret n°97-1200
du 02/10/97 portant adoption de la politique forestière malagasy. Son
orientation générale est résumée par le slogan
« protéger et produire, développer sans
détruire ».
- Ses principes fondamentaux sont :
· conformité avec la politique de
développement national ;
· conservation des ressources forestières par une
gestion durable appropriée ;
· limitation des risques écologiques ;
· contribution du secteur forestier au développement
économique ;
· responsabilisation des acteurs locaux à la gestion
des ressources forestières ;
· adaptation des actions forestières aux
réalités du pays.
- Ses grandes orientations et ses objectifs
:
· enrayer les processus de dégradation
forestière ;
· mieux gérer les ressources forestières ;
· augmenter la superficie et le potentiel forestier ;
· accroître la performance économique du
secteur forestier.
- Sa stratégie de mise en oeuvre :
· une gestion durable des ressources forestières
;
· un nouveau mode de relation entre les acteurs ;
· des réformes de l'administration forestière
;
· une gestion décentralisée des actions
forestières au niveau régional ;
· une gestion locale et participative des ressources
forestières.
VIII.2.3- LES AuTrES TEXTES DE BASE
- Décret N° 87-110 du 31 mars 1987, fixant
les modalités des exploitations forestières des permis de coupe
et des droits d'usage.
L'exploitation des produits forestiers revet quatre aspects.
Les droits d'usages consistent dans le ramassage, la récolte et le
prélèvement des produits forestiers nécessaires aux
besoins personnels et familiaux des membres d'une collectivité rurale
(art 2).
· les usagers sont tenus de contribuer à la
participation à l' « action en faveur de l'arbre » par des
reboisements dont l'exécution est déterminée par le chef
de cantonnement forestier (art 4).
· les permis de coupe sont des droits de
prélèvement en foret, des produits principaux ou accessoires
attribués à des personnes physiques ou morales non membres d'une
collectivité coutumière (art 13).
· le permis d'exploiter : c'est l'autorisation
obligatoire délivrée par l'administration forestière pour
pouvoir exploiter à des fins commerciales toute ou une partie de foret
faisant partie d'un massif ou peuplement forestier domanial.
· les permis d'exploitation spéciaux : ils peuvent
etre accordés à titre onéreux mais à tarif
spécial.
Ces permis spéciaux ne portent que sur des essences
déterminées et le commerce des bois de ces exploitations est
strictement interdit.
Le seuil d'exploitabilité adopté pour les forets
et les fourrés xérophiles du Sud-Ouest est de 20 cm de
diamètre de référence (DGEF/IEFN, 1996).
- Décret n°87-143 du 28 avril 1987, fixant
les modalités des défrichements et des feux de
végétation.
· Défrichement
Selon l'art 2 : il est interdit de procéder à
tout défrichement sans être en possession d'une autorisation
préalable délivrée par le chef de cantonnement forestier
et le président du comité exécutif du « Fokontany
». Le président du comité exécutif du «
Fokontany » certifie l'exactitude des renseignements fournis par le
demandeur.
· Feux de végétation
Des feux sauvages : des comités permanents de
défense contre les feux sauvages sont institués au sein de chaque
collectivité rurale (art 9).
Des feux de pâturages : il est interdit de
procéder à des mises à feux de pâturage sans
être titulaire d'une autorisation préalable délivrée
conjointement par le chef de cantonnement forestier et le président du
comité exécutif du « Fivondronam-pokontany ».
Des feux de cultures et de nettoiement : tout
propriétaire de terrains cultivés, avant recours à des
feux de cultures et de nettoiement, doit prendre toutes les précautions
nécessaires pour que ces feux ne dépassent pas les limites de la
propriété.
· Clauses
- Un pare-feu de 20 mètres de large doit être
établi autour du périmètre à brûler avant la
mise à feu.
- Tout incendie dépassant les limites autorisées
sera considéré comme feu sauvage et sanctionné comme
tel.
- Un pare-feu de 10 mètres doit être ouvert autour
du terrain accordé pour le défrichement.
· Pénalités
Les feux sauvages sont jugés devant le tribunal
spécial économique (ordonnance n°76-019 du 24 mai 1976),
aucune circonstance atténuante n'est admise (article 1er de
l'ordonnance 72-023 du 18 septembre 1972).
- La Gestion Locale Sécurisée
(GELOSE)
Elle concerne un nouvel aspect de la politique
environnementale malgache, laquelle préconise le transfert de la gestion
des ressources naturelles renouvelables aux communautés de base. Cette
politique a été consacrée par la promulgation de la loi
96-025 du 10 septembre 1996 portant sur la gestion locale des ressources
naturelles renouvelables.
- Le « Guide pour la poursuite et la
répression des infractions en matière forestière
»
Il est né en février 2007 et est le fruit de la
collaboration entre le MINENVEF et le BIANCO. Son objectif est de «
mettre fin aux exploitations abusives et illicites des produits forestiers
ligneux et en finir avec les pratiques culturales non appropriées,
telles que le défrichement et les feux de végétation et
l'exploitation anarchique des ressources qui mettent en danger les superficies
de nos forêts, considérées comme une
mégabiodiversité » (Propos du Ministre de la Justice
Lala RATSIHAROVALA recueillis dans LE QUOTIDIEN, n°1017 du 13
février 2007).
L'exécution de ces lois n'a pas de frontière
dans tout le territoire national couvert de forets ou assimilés aux
forets. A l'échelle régionale, avec l'aide de la Direction Inter
- Régionale des Eaux et Forets de Toliara, chaque commune a sa part de
responsabilité sur la mise en application de la législation
forestière.
VIII.3- Les alternatives régionales
V111.3.1- AU NIVEAU COMMUNAL
Nos enquetes auprès des communes (Miary, Belalanda,
Maromiandra et Behompy) ont révélé une
ambiguïté des perspectives en faveur de la flore. Il est rare d' y
trouver des documents de la législation forestière.
L'exploitation forestière n'est pas réglementée. Les
exploitants illicites semblent jouir d'une certaine tolérance de la part
des autorités locales. Des groupements villageois se sont
partagés les espaces verts et passent leur temps à
défricher et à charbonner sans que rien ne les
préoccupent. Cependant, un reboisement d'agrumes, d'eucalyptus et de
flamboyants géants a eu lieu dans la localité de Miary. Il
était réalisé sous la supervision de la Direction
Inter-régionale des Eaux et Forets avec l'aide de la population
locale.
V111.3.2- AU NIVEAU DE LA POPULATION MARGINALE
L'Homme n'est pas seulement un facteur de
déséquilibre de la nature. En effet, il intervient par ses
connaissances, ses « fomba » (us et coutumes) pour protéger la
flore. Les « fady » (tabou) et le « dina » (règles
communautaires) s'imposent donc en ce sens. Les espèces patrimoniales
sont le « Fihamy » ou Ficus sp. (photos 34 et 35) et le
« Kily » (Tamarindus indica).
Dans la région de Miary, les lois ancestrales ont
prouvé leur efficacité sur la protection de la
végétation environnante des tombeaux royaux et du Jardin
d'Ampihamy. Dans la commune de Behompy, un site sacré se trouve à
Adrevanda et l'arbre en valeur est le « Fihamy ». Il y est
strictement interdit de couper les branches ou d'abattre des arbres ou de tuer
un animal. A Maromiandra, dans le quartier de Marofatika, le « Kily »
est protégé par le « Hazomanga »,.... Du
côté de Belalanda, l'ASE (Association pour la Sauvegarde de
l'Environnement) et les villageois ont créé légalement le
29 avril 2001, une ONG du nom « VOI » (Vondron'Olona Ifotony). Ses
objectifs visent la gestion, l'emploi et la sauvegarde des ressources
naturelles renouvelables à Belalanda. Mais ces derniers temps, on entend
pas souvent parler d'elle.
Maintes solutions nationales et régionales ont
été proposées pour limiter la déforestation mais
peu d'actions ont répondu aux normes de la législation
forestière. La résolution du problème n'est pas seulement
aux autorités, mais à tout un chacun. Il sera donc
nécessaire de revoir les propositions déjà faites et
d'étudier ensemble leur mise en oeuvre. Toute tentative visant à
protéger ou à conserver la flore doit etre accompagnée
d'un DHD.
V111.3.3- LES SUGGESTIONS
Dans le projet MAG (1990), FRIPPIAT a rappelé à
la fin de son discours : « on tient les petits agriculteurs pour
responsables de destruction de l'environnement, comme s'ils pouvaient choisir
entre plusieurs ressources pour assurer leur existence. Le fait est qu'ils
n'ont pas le choix. Quant il s'agit de survivre, on a tendance à se
soucier plus des besoins immédiats que de l'avenir de l'environnement.
C'est la pauvreté et non les pauvres qui est responsable de la
destruction des ressources naturelles » (extrait du rapport de la
Commission Mondiale sur l'Environnement et le Développement). L'usage de
la nature pour survivre est une cause juste. Cependant, sa surexploitation dans
le but de s'enrichir est un massacre qu'il faut à tout prix
dénoncer. En ce sens, la corruption, le favoritisme et
l'enrichissement illicite doivent être éradiqués pour
combattre la pauvreté.
VIII.3.3.1- Lutte contre la pauvreté
La pauvreté et la dégradation de l'environnement
sont un cercle vicieux. L'exploitation abusive de la nature s'accompagne d'un
spiral de pauvreté car l'aggravation de sa destruction est suivie d'une
chute de l'amélioration de la vie quotidienne.
- Reformes agraires
Pour lutter contre la pauvreté afin de réduire
les pressions sur la flore, les paysans doivent bénéficier d'un
fond d'appui pour l'agriculture. Procéder à l'aménagement
du bassin-versant et de fortes pentes par la restauration de la couverture
végétale est obligatoire. L'intérêt est de maintenir
une bonne fertilité des sols et protéger les terres agricoles.
Dans la plaine, il faut envisager la construction des digues pour
protéger les exploitations exposées aux inondations, en
particulier à Maromiandra. Puisque l'agriculture de la plaine est
basée sur l'irrigation, il est utile d'envisager une construction de
bassin hydroagricole en amont du Fiherenana pour alimenter les cultures en
période de sécheresse. Des études peuvent être
menées sur les possibilités de construire des barrages
souterrains. Ces barrages peuvent servir à surélever le niveau de
la nappe aquifère s'écoulant sous le lit du fleuve. La
surélévation de la nappe peut apporter l'humidité
nécessaire à la couche végétale et procurer l'eau
nécessaire aux cultures. Pour rationaliser l'agriculture, il est
nécessaire d'encourager les paysans à augmenter la durée
de la jachère et à utiliser les composts tout en leur montrant
les avantages. Il sera aussi souhaitable de leur apprendre les cultures qui
peuvent être associées pour limiter les pertes dues aux maladies
et aux parasites.
Ces propositions auront comme avantage l'augmentation des
rendements agricoles sur des espaces restreints et la diminution du taux de
défrichement.
- Accès à l'eau potable
L'eau est un bien économique (agriculture,
élevage,...) et social (aliment et hygiène). Pour
pérenniser son cycle, il faut passer par la préservation et la
conservation de la flore. Pour cela, il est important d'augmenter le nombre de
puits (à l'intérieur des villages et ses environs),
d'aménager et de gérer les points d'eau. L'objectif est de
sécuriser l'approvisionnement en eau potable des villageois et assurer
l'abreuvoir. Cela contribuera à réduire les pressions sur la
végétation environnante des points d'eau. La facilité
à l'accès à l'eau potable permettra à un habitant
de conserver son énergie et de consacrer son temps pour d'autres
activités productives.
- Réduire la pression
démographique
Trois points sont à prendre en considération
pour résoudre le problème de la démographie. Les
autorités locales doivent convaincre les populations que l'explosion
démographique sans croissance économique est synonyme de
pauvreté. Elles doivent être plus informées sur les
méthodes contraceptives. Il est aussi nécessaire de créer
un système de contrôle des migrations dans chaque « fokontany
» afin d'empêcher les installations illicites. Ainsi, nous pouvons
réduire les agressions contre la nature.
- Accès à la santé
Dans un discours tenu en 2006, le président malgache a
insisté : << la santé est toute, tout est rien sans la
santé et seul un peuple en bonne santé peut travailler
». Pour qu'il y ait développement, les autorités
doivent faire en sorte que les paysans aient facilement accès à
la santé suivant leur moyen. La meilleure idée est
d'intégrer dans chaque commune des pharmacies communautaires. Les
plantes pharmaceutiques doivent être valorisées par la mise en
place des pépinières pour les espèces
réputées en matière thérapeutique. Ce travail
demande une coopération entre guérisseurs et médecins
spécialistes. A travers cette voie, plusieurs plantes d'importance
scientifique menacées par la surexploitation peuvent être
préservées.
- Accès à l'énergie
électrique
L'administration coloniale avait introduit à Beantsy
(Behompy) une centrale hydroélectrique qui mérite d'être
réhabilité. L'intervention du Fonds National de
l'Electricité en partenariat avec l'ADER et réalisation de la
promesse présidentielle de fournir de l'énergie électrique
en milieu rural (10 % d'ici 2008) par des sources d'énergies
renouvelables exploitables localement sont vivement souhaitées dans ce
milieu. L'aboutissement de ce projet permettra d'électrifier les
communes périphériques et la ville de Toliara. Le coût sera
moins élevé par rapport à celui d'une centrale thermique.
Il favorisera l'éducation par le prolongement des heures des cours et
des révisions. L'avantage écologique sera la réduction de
l'usage de bois de chauffe et la multiplication d'autres activités
bénéfiques pour les villageois.
- Renforcer l'éducation
Sous l'angle écologique, nous considérons
l'éducation environnementale comme le poumon du développement
durable. Elle doit viser le plus large public possible : les parents, la
communauté paysanne, mais surtout l'individu dès son plus jeune
âge. Le principe est de former des écocitoyens. Elle doit inciter
les élèves à connaître leur environnement, savoir le
préserver et le gérer rationnellement. Nous suggérons de
favoriser la connaissance des milieux par la mise en place des réserves
scolaires en milieu naturel. L'exploitation du magazine << VINTSY »
est un outil pédagogique indispensable pour la formation assistée
des enseignants. De telles initiatives peuvent se réaliser avec l'appui
du BPEE. L'éducation peut donner la chance aux villageois de se former
à des activités génératrices de revenus tout en se
souciant de la flore. Les autorités doivent augmenter le nombre
d'enseignants et donner la chance et les possibilités aux enfants de
poursuivre leurs études.
- Promouvoir le développement de
l'écotourisme
Jusqu' ici, notre secteur est en grande partie mal connue par
les visiteurs et pourtant, elle dispose des potentialités
(résurgence d'Andranofotsy et ses lacs, les lémuriens, les
crocodiles, les traditions de la population, les sites sacrés...)
à valoriser. Mais il faut d'abord une grande volonté de la part
des autorités locales pour lancer des programmes d'aménagements
de sites d'accueil et de camping,...Les constructions seront à base de
matériaux locaux. Il faut développer l'artisanat et lancer les
publications à travers les panneaux publicitaires, les médias,
les ONGs, les agences de voyages...Faire des prêts bancaires pour le
projet sera un pas vers l'avant. L'objectif final de ce tourisme
écologique est de monnayer la nature pour la conserver. Les
bénéfices ainsi tirés iront au service de la population
riveraine. C'est de cette manière qu'elle sera convaincue de
l'intérêt de la préservation de l'environnement. Mais pour
qu'il y ait réussite, il faut une bonne organisation sociale,
d'où la nécessité des groupements paysans.
- Création des groupements paysans
Ces groupements vont renforcer la cohésion sociale. Les
villageois s'uniront pour trouver ensemble ce qu'il faut faire pour
développer leurs localités. Quand il s'agit par exemple d'un
système de production, le groupement sera créé pour
<< produire plus pour d'abord mieux se nourrir et vendre le surplus
afin de satisfaire les besoins des membres et contribuer parfois aux
activités communautaires avec l'argent gagné >>
(CFA.,1990). Il faut alors avoir un bon gestionnaire, il doit savoir : comment
organiser un groupement paysan de production ? Comment faire la gestion des
stocks et des équipements ? Comment faire la comptabilité des
groupements ? Comment faire la commercialisation d'un produit ? (Pour toute
réponse à ces questions veuillez consulter << La gestion
des groupements paysans de production >> écrit par le CFA. sous la
direction de GESTION NORDSUD, 1990). Plusieurs cellules peuvent voir le jour :
bureau chargé de tourisme, d'élevage, de construction des puits,
de reboisement....
VIII.3.3.2- Restauration écologique
La création des pépinières, des jardins
et des reboisements scolaires sont un début de prise de
responsabilité de la part des élèves. Il faut aussi
installer des pépinières villageoises qui serviront de
contrepartie : le charbonnier replante la quantité des ligneux
carbonisée. Le reboisement doit être bénéfique pour
l'élevage et la coupe. Pour cela, la couverture peut être
restaurée d'une manière plus active par la plantation
d'espèces herbacées, d'essences forestières,
agro-forestières, ou une combinaison des trois. Etant donné que
les superficies ravagées par an pour la carbonisation sont connues, il
suffit de reboiser leur équivalent par des plantes à croissance
rapide. Il est généralement recommandé d'établir
des peuplements végétaux pérennes à enracinement
profond à faible potentiel d'évapotranspiration. L'acquisition de
la confiance de la population permettra l'instauration des réserves
d'exploitation, rendra efficaces la surveillance et le contrôle de
nouveaux reboisements.
La source d'énergie en bois sera donc renouvelable et les
perturbations du régime hydrique (tarissement des ressources, crue, ...)
se verront réduites.
VIII.3.3.3- Surveillance et contrôle
Certains terroirs doivent être mis en défens
pendant une période bien déterminée. Des contrôles
de passage du bétail peuvent réduire la divagation, qui
entraîne des dommages sur la digue, les berges... Sur ce point, il faut
responsabiliser les éleveurs, aménager certains passages pour les
zébus puis planter des espèces épineuses telles que
sisals, mimosa épineux... pour les contrecarrer. Les résultats
attendus seront la limite de la coupe et celle de la destruction de la
végétation riveraine.
VIII.3.3.4- Lutte contre le système
d'élevage irrationnel
L'élevage extensif émane des ancêtres, la
lutte contre cette pratique est difficile car elle nécessite avant tout
des études approfondies sur les comportements pastoraux dans le
passé avant d'entamer des réformes. Cette proposition pourrait
servir comme point d'entrée dans une responsabilisation de la population
concernant la gestion des pâturages. D'ores et déjà, nous
proposons une mise en place des réserves sylvo-pastorales, une
introduction d'espèce fourragère de substitution et un
système de rotation pour améliorer les pâturages. Ce
système d'amélioration doit être géré par les
éleveurs eux-mêmes. Quant à la mise à feux, il faut
encourager plutôt l'usage des feux précoces et tenir compte du
Décret n°87-143 du 28 avril 198 fixant les
modalités des défrichements et des feux de
végétation.
VIII.3.3.5- Réduction de la consommation du
charbon
Il s'agit d'utiliser le << fatana mitsitsy >> et
les briquettes (faîtes à partir de sciure de charbon, d'argile ou
termitière et de poudre du manioc frais). Ses briquettes sont
énergétiquement plus économiques, la cuisson est
très rapide et la consommation mensuelle du charbon est réduite.
D'après des recherches, l'utilisation de bois de chauffe est la
méthode la plus rationnelle pour économiser la forêt.
C'est-à-dire qu'une quantité de bois destiné pour couvrir
les besoins énergétiques d'une population donnée pourrait
satisfaire les mêmes demandes calorifiques de 100 ans (filière
charbon) et de 50 ans environ (filière bois) de ce même
consommateur (RAMAMPIHERIKA, 2006).
Un autre procédé est d'encourager la cuisson
à partir des cuiseurs solaires qui commencent à se faire voir
dans la ville de Toliara grâce à l'ADES. Les statistiques montrent
: « avec 500 fours solaires on économise 5 500 tonnes de bois.
Cela signifie que 1 000 hectares de forêts sèches peuvent
être sauvés dans le Sud de Madagascar » (FELANA, in LE
QUOTIDIEN, N°1128, 2007).
Ces moyens permettent de faire reculer, voir de limiter la
déforestation et de gérer durablement notre nature (tableau
35).
Conclusion partielle :
La préservation de la nature et le DHD constituent un
système complexe qui ne devait en aucun cas être dissocié.
Il n' y aura pas de DHD sans préservation de la nature et nous ne
pouvons pas la préserver sans DHD. Sortir du << spiral >> de
la dégradation floristique revient à lancer un appel à nos
dirigeants, nos chercheurs, nos ONG,... pour le renforcement de leurs
coopérations afin de lutter contre la pauvreté et
développer l'éducation environnementale. C'est ainsi que nous
pouvons empêcher notre région d'évoluer dans un
développement non durable et d'arriver au point non retour de la
dégradation végétale. La communication, l'information et
la sensibilisation constituent une base fondamentale vers la résolution
du problème. La législation forestière trouvera son
efficacité si ces conditions sont réunies. Pour finir, nous
proposons l'établissement d'un PCD pour les
écosystèmes.
Tableau 35 : Récapitulation sur les
pressions/menaces et leurs réponses directes
|
MENACES/ PRESSIONS
|
FORMATIONS AFFECTEES
|
ELEMENTS DE REPONSE
|
Ravages cycloniques
|
Mangrove, fourré, cultures
|
-Eviter le déboisement des Mangroves et du fourré
-les utiliser comme défenses naturelles (brise de vent).
- réduire la sédimentation dans les vases de
mangroves par le reboisement du bassin versant et des berges
|
Crues répétitives
|
Formation ripariale, cultures
|
-Aménager les bassins fluviaux et les berges,
-construction des digues de protection
|
Sécheresse
|
Cultures, Vondro
|
-Gestion durable et équitable de l'eau, - reforestation
- améliorer les systèmes d'irrigation
|
Bio-invasion
|
Cultures, herbes, formations dégradées.
|
-Intervention avant invasion (éradication),
-contrôle de l'espace (arrachage, fauchage,
débroussaillage,...),
-contrôle chimiques (Herbicides),
biologique (parasites,...) et
écologique (arrêt des perturbations des
écosystèmes)
|
Cultures sur brûlis
|
Forêts denses sèches et sclérophylles,
fourré.
|
-Rationaliser l'agriculture : agroforesterie, système de
rotation...
-activer la législation forestière
|
Coupe et carbonisation
|
Forêts denses sèches et sclérophylles,
fourré, mangrove.
|
-Renforcer le reboisement et la sylviculture -création de
réserve d'exploitation
-activer la législation forestière
-usage du « fatana mitsitsy »
-encourager l'utilisation des cuiseurs solaires
|
Installation illicite
|
Forêts denses sèches et sclérophylles,
fourré
|
-Aménager des terrains d'occupation, -contrôler les
installations
|
Feux de végétation
|
Lisières, savanes
|
-Responsabiliser les éleveurs sur le contrôle et la
gestion du feu par la GELOSE,
-mise en place des pare-feux,
-utiliser les feux précoces,
-application de « dina »,... accepté par les
paysans
|
Divagation
|
Végétation de la digue Nord, jeunes plantes
|
-Mise en défens des parcelles exposées,
-contrôle et surveillance des troupeaux
|
Extraction des sables et des roches calcaires
|
Brousse xérophile de Miary
|
-Tenir compte des études d'impacts, -limiter les zones
d'activité,
-activer la législation forestière
|
Occupation du littoral
|
Mangrove
|
-Application des normes sur l'occupation des
mangroves
|
Collectes des tubercules
|
Plantes périphériques
|
- Ne pas tuer la plante périphérique et puis
boucher les creux
|
|
CONCLUSION GENERALE
Ce travail a mis en évidence l'existence de deux grands
types de formations végétales constituées
d'espèces anthropisées et naturelles. Le premier
type a été introduit par l'Homme pour ses besoins ; par contre,
le second pousse à l'état sauvage. La végétation
anthropisée regroupe les espèces cultivées sur la digue de
protection et les cultures. Les formations naturelles rencontrées dans
la zone étudiée sont les galeries forestières à
Tamarindus indica, les forêts denses sèches à
Commiphora, les forêts denses sclérophylles de moyenne
altitude, les forêts sèches à Didierea
dégradées et/ou secondaires, les fourrés à
Euphorbes, les savanes à Andropogon, les formations
marécageuses à Typha angustifolia, à
Phragmites mauritianus et les mangroves.
Ce milieu est dominé par le groupe ethnique
Masikoro (85 à 90 %). L'agriculture emploie 82 % de la
population. Les principales cultures adaptées au milieu sont le manioc,
le maïs, la patate douce et le pois du cap. Ces cultures sont
pratiquées dans des conditions archaïques et rudimentaires par un
petit paysannat dans un milieu écologique fragile. Il s'agit
d'exploitations sur « hatsake » et sur « baiboho ». La
filière commerciale n'est pas organisée. Les produits agricoles
sont acheminés vers les marchés de la ville de Toliara.
L'étude floristique a recensé 211 espèces
pour environ 60 familles réparties dans différents sites et a
permis de constater :
) que les familles les plus représentées sont
EUPHORBIACEAE, FABACEAE, ACANTHACEAE et TILIACEAE.
) que sur des altitudes allant de 130 à 327 m, la
densité floristique globale est de 20545 tiges/ha. La
surface terrière et le potentiel en
bois s'estiment respectivement à 22,87 m2/ha et
à 38 m3/ha pour une densité de 4545 tiges /ha. La
hauteur exploitable est de 2, 6 à 4,51 m.
) que la répartition spatiale de la
végétation laisse voir un gradient floristique
du SW vers le NE, la hauteur moyenne de la flore passe de 2 m (rebords du
plateau à Miary : 52 m d'altitude) à 3,7 m (Behompy : 145 m
d'altitude) pour arriver à 7,6 m à Ankorotsely : 326 m
d'altitude). Les caractères xérophytiques
diminuent suivant ce gradient. La faille de Toliara joue un
rôle dans la phytogéographie.
) que sur les dunes paraboliques et sur les sables roux,
une aire de 100 m2 renferme 17 à 19
espèces pour 10 à 13 familles.
) que l'aire minimale sur jachère
à Andropogon est atteinte à 8 m2 avec 11
à 12 espèces.
) l'existence d'une trilogie de la
recolonisation floristique : après la suppression du
climax, l'exploitation agricole traverse une phase
pionnière qui se traduit par un abandon de la terre au bout de
4 à 5 ans. L'évolution se poursuit d'une façon
sélective pour arriver à un stade subclimacique
si l'intervention humaine est absente.
) que lorsqu'un climax est détruit par
défrichement, sa reconstitution prend une composition
floristique différente de l'ancienne.
) qu'après coupe, certaine
régénération se fait par rejet de souche.
Seulement, ces plantes ont besoin de beaucoup d'années pour atteindre
une taille acceptable pour l'abattage. Les statistiques fournissent une moyenne
diamétrale de 7 à 10 cm, ce qui montre que dans nos sites
beaucoup d'espèces n'ont pas encore atteint le seuil
d'exploitabilité de 20 cm de diamètre fixé
par la DGEF/IEFN (1996) pour les formations xérophiles
du Sud.
) que les feux de pâturages
répétitifs dégradent les sols, appauvrissent la couverture
végétale et font reculer les lisières.
) que la sécheresse et les
inondations menacent les formations marécageuses et les
cultures.
) que la conservation des sols pour l'agriculture et la
régulation des écoulements dépendent étroitement de
la flore. Cette dernière constitue l'habitat principal de la faune. Ses
intérêts ethnobotaniques et
socio-économiques sont indéniables.
Toutefois, les besoins familiaux se sont accrus et le
coût de vie a augmenté ces dernières années. Avec
les migrations suivies d'occupations illicites, la nature n'a
pas cessé de se détériorer. Poussés par la
pauvreté, beaucoup de paysans pénètrent chaque
année dans les milieux naturels pour défricher de nouvelles
terres. Ce type de développement ne peut être en aucun cas
durable. Ces avantages ne seront qu'à court terme. En effet, les
bois sont transformés en savane par
l'action de la hache et les savanes en pseudosteppe par les
feux répétitifs. Jusqu'ici aucune mesure n'est prise pour la
gestion de cet espace naturel.
La disparition de la flore dans ce milieu déclencherait
de nouvelles dynamiques migratoires qui menaceraient les Aires
Protégées et les sites sacrés. Une raréfaction du
charbon, une surpopulation dans le centre urbain de Toliara et une <<
érosion coutumière » sont à craindre. Le milieu est
exposé aux crues du Fiherenana et à la montée du niveau de
la mer due à la variabilité interannuelle des
éléments météorologiques traduisant
l'hypothèse plausible d'un changement climatique. Mais
le plus grand danger est la désertification. La
pratique de cultures itinérantes sur brûlis a
désertifié plusieurs hectares du sol. Les dunes sont en
perpétuel mouvement. La hausse des températures et
l'assèchement du Fiherenana sont déjà confirmés. La
flore qui devait faire face à ces situations est menacée par
l'Homme qui restera la principale victime.
Nous ne saurons pas clore cet exposé sans tirer la
sonnette d'alarme car sous nos yeux, beaucoup d'espèces ont
déjà disparu et d'autres sont en voie de disparition. Nous nous
inquiétons également sur le sort de <<
HOMPY », un ligneux qui a donné son nom au village
de Behompy et actuellement devenu très rare. La probabilité de le
voir disparaître un jour est forte. Jean-Marie Pelt, dans une
réunion liée à la conférence internationale sur la
biodiversité de janvier 2005 tenue à Paris, tente d'alerter
l'opinion publique en expliquant : << certaines espèces
risquent de disparaître totalement avant d'avoir été
découvertes. C'est une perte de savoir incontestable ».
Déjà, des espèces ciblées par la population et
figurant dans la liste rouge de l'UICN ne sont plus
observées dans nos sites d'inventaire.
Sortir de ce cercle vicieux revient à améliorer
les conditions de vie des paysans, à procéder à des
aménagements par la construction des digues de protection agricole pour
faire face aux crues, des bassins hydroagricoles pour compenser le
déficit pluviométrique, par des reboisements annuels pour
stabiliser le régime hydrique et par la création des
réserves d'exploitation pour assurer la pérennisations de la
couverture végétale... A l'heure actuelle, la meilleure
façon de préserver la nature est de la monnayer par
l'écotourisme. Nous espérons qu'en suivant la voie du DHD, nos
dirigeants, nos chercheurs, nos ONG,... parviendront à
réconcilier l'Homme avec son milieu naturel.
Ce travail n'est qu'une goutte d'eau dans l'océan,
mais nous espérons qu'il contribuera au développement et à
la gestion rationnelle du patrimoine naturel de la région. La nature est
une bibliothèque dont plusieurs livres n'ont pas pu être
consultés, il nous reste un long chemin à parcourir.
Bibliographie
1- ACHARD, F. (1994). "La reconstitution de la
végétation dans les jachères nord-soudaniennes du Burkina
Faso", Note originale -In Sécheresse, n°1, vol.5, mars, 66
p. : 33-36.
2- ALBIGNAC, R. (1992).
"Eco-développement des communautés rurales pour la conservation
de la biodiversité", Rapports scientifiques, UNNES/PNUD MAG. Madagascar,
188 p.
3- AME. & Tela Botanique
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édit, N°0025 - 6 au 12 août. p 10.
143- RONDRO, R. (2005). "La médecine
traditionnelle pour vaincre le sida", In L'HEBDO de Madagascar,
N°0025 - 27 août au 2 sep. p 11.
144- RONDRO, R. (2005). "Attention, feux de
brousse précoces", In L'HEBDO de Madagascar, N°0025 - 27
août au 2 sep. p 10.
145- SAGE. (2006). "Vers un aménagement
et un développement durable et du territoire", p 65.
146- SAID ANZILANI, M. (2000). "Sols et
végétation du delta du Fiherenana", Mémoire,
Université de Toliara, Département de Géographie, 108
p.
147- SALOMON, J.N. (1979). "Notice de la carte
géomorphologique de Tuléar", Mad .rev. géo.,
n° 34. Janv.-Juin., 188 p. : 79-186.
148- SALOMON, J.N. (1981). "La
déforestation à Madagascar, une dynamique inquiétante", in
Environnement en milieu tropical, ESTEM, pp. :127-137.
149- SALOMON, J.N. (1987). "Le Sud-Ouest de
Madagascar", Thèse de Doctorat. Tome I. Université
d'Aix-Marseille, 420 p.
150- SCHATZ, G. (2001). "Flore
générique des arbres de Madagascar", R.BG., Kew et M.B.G. Edi R.
LINKLATER, 503 p.
151- SCHNELL (1976). "Flore et
végétation de l'Afrique tropicale", Ouvrage, GAUTHIER-VILLARS,
France, 468 p.
152- SEGHIER, G. (2006). "Avenir des
écosystèmes désertiques de la planète", Rapport
publié par l'ONU à l'occasion de la journée mondiale de
l'environnement tenue en Algérie.
153- SIRSA. (2005). "Fiche structurelle
communale : Miary", 4 p.
154- SITRAKA, R. (2000). "Exploitation du
milieu forestier et pratique paysanne : le cas de l'activité
charbonnière dans le fourré xérophile de la région
côtière d'Ifaty (Sud-Ouest malgache)", Mémoire de
maîtrise, Université de Toliara, 115 p.
155- SOLOMON, R. (2005). "Contribution à
l'étude de l'avant-projet de construction d'une digue de protection
(Commune rurale de Maromiandra)", Institut Supérieur de Technologie de
Tananarive, 51P.
156- SOURDAT, M. (1967). "Note de la
reconnaissance sur la plaine de Maromiandry, rive droite du Fiherenana",
Section de pédologie, ORSTOM, 5 p.
157- SOURDAT, M. (1973). "Carte
pédologique de Tuléar : Ambohimahavelona au 1/100 000",
Mémoire ORSTOM, Centre de Tananarive-Madagascar, 66 p.
158- SPIRS, B.E. (1983). "Carte de
réseau du Bas-Fiherenana, plan d'ensemble", Echelle : 1/20000,
Ministère de la Production Agricole et de Reforme Agraire (Toliara).
159- THOMASSON, M. (1972). "Remarques sur la
végétation des environs de Tuléar (Sud-Ouest malgache) :
II- Superficie foliaire et ramification chez les végétaux
ligneux", CANDOLLEA 27/1 : 7-13.
160- THOMASSON, M. (1974). "Remarques sur la
végétation des environs de Tuléar (Sud-Ouest malgache) :
V- Forêt dense sèche", ADANSONIA, Sér.2 14(2) :293-297.
161- THOMASSON, M. (1981). "Groupements
végétaux de la plaine de Tuléar : marais, alluvions
récentes et sols salés", Mad. rev. géo., n°
39, pp. : 84-107.
162- THOMASSON, M. (1982). "Groupements
végétaux de la plaine de Tuléar : les groupements sur
sables jaunes". Mad. rev. géo., n°40, pp. : 66-82.
163- TROPICOS (2005). "Liste floristique de
Ranobe".
164- VERDEAUX, F. (1999). "La forêt-
monde en question-recomposition du rapport des sociétés à
la forêt dans les pays du Sud", Ed.de l'AUBE, IBR. Sér. N°9,
182 p.
165- VIANO, M. (2004).
"Rôle des pratiques paysannes betsileo sur la dispersion des graines par
les oiseaux en lisière du corridor forestier de Fianarantsoa
(Madagascar)", D.E.A., Université d'Orléans, publié dans
le site :
http://www.pandele.org/marion.viano/2004/dea/pg_garde.html.
166- VICTORIEN, R. "Commercialisation des
denrées alimentaires dans le Sud", Service Provincial
de la Protection des Végétaux de Toliara -
Direction de la Protection des Végétaux, disponible au
www.fao.org/inpho/content/documents//vlibrary/move_rep/x0298f/x0298F38.htm
167- WACQUANT, J.P. (1983). "L'étude
édaphique", In Le relevé méthodique de la
végétation et du milieu, Editions du Centre National de la
Recherche Scientifique, Paris-France, 292 p. :125-227.
168- Wikipédia (encyclopédie libre on
line). "Régression et dégradation des sols".
ANNEXES
ANNEXE I
REPARTION DES COMMUNES ETUDIEES PAR RAPPORT
AUX
DIFFERENTS FOKONTANY
Commune de Behompy :
Fokontany
|
Distance en Km
|
Fokontany
|
Distance en Km
|
Behompy
|
0
|
Vorondreo
|
6
|
Ampasy
|
1
|
Ambolonkira
|
8
|
Ampihalia
|
2
|
Behera
|
10
|
Beantsy
|
3
|
Anjamala
|
14
|
Marohala
|
4
|
Maroata
|
45
|
(Source : PCD Behompy, 2001)
Commune de Maromiandra :
Fokontany
|
Distance en Km
|
Fokontany
|
Distance en Km
|
Maromiandra
|
0
|
Marofatika
|
2
|
Ambalaviro
|
0,5
|
Antsary
|
2
|
Mitsinjo Mahazoarivo
|
1
|
Ambohitsabo
|
3
|
Ankoririka
|
1
|
Manamby
|
40
|
Ankoro
|
1,5
|
Mamery
|
60
|
(Source : PCD de Maromiandra, 2001)
Commune de Miary :
Fokontany
|
Distance en Km
|
Fokontany
|
Distance en Km
|
Miary ville
|
0
|
Miary Belemoka
|
4
|
Miary Ambohibola
|
0
|
Agnokaka
|
4
|
Miary Beraketa
|
0,5
|
Antekoaky
|
5
|
Miary Betsileo
|
0,8
|
Ankotsaobiha
|
5
|
Miary Ankasy
|
1
|
Mandrosoa
|
5
|
Miary Ankoronga
|
2,5
|
|
|
(Source : PCD de Miary, 2001)
Commune de Belalanda :
Fokontany
|
Fokontany
|
Fokontany
|
anda
|
Ambalaboy
|
Berave
|
Amboaboaka
|
Belitsake
|
Ifaty
|
Ambotsibotsike
|
Tsinjoritelo
|
Mangily
|
Bekoake
|
Tsivonoe
|
Tsinjoriake
|
(Source : Commune de Belalanda)
Position géographique des communes/chef lieu du
ditrict :
|
Chefs lieux de Communes
|
District
|
Localisation Belalanda Maromiandra Miary Behompy Lapan'ny
tanana
|
Distance en Km 7 9,7 7,9 22,2 0
|
Latitude Sud : Y (Km) :
|
23°17'55.5» 310,850
|
23°16'44.1» 313,165
|
23°18'32.5» 309,86
|
23°14'55.0» 316,771
|
23°21'25.1» 304,449
|
Longitude Est : X (Km) :
|
043°38'47.5» 114,538
|
043°42'49.9» 121,383
|
043°43'45.0» 123,007
|
043°51'19.7» 135,807
|
043°40'20.7» 117,302
|
Position Nord Nord-Est Nord-Est Nord-Est Sud
|
PRECIPITATIONS DE 30 ANS D'OBSERVATION
(1975-2004)
Années
|
janv.
|
fév.
|
mars
|
avril
|
mai
|
juin
|
juillet
|
août
|
sept
|
oct.
|
nov.
|
déc.
|
Années
|
1975
|
115,7
|
38,2
|
14,4
|
0,0
|
15,9
|
0,0
|
12,4
|
0,0
|
0,0
|
41,5
|
0,4
|
226,1
|
464,6
|
1976
|
28,2
|
118,7
|
28,1
|
38,0
|
21,9
|
16,6
|
1,5
|
39,8
|
1,2
|
43,9
|
8,5
|
23,4
|
369,8
|
1977
|
187,9
|
214,4
|
15,5
|
0,0
|
2,6
|
0,7
|
19,9
|
0,1
|
1,2
|
6,7
|
5,7
|
117,1
|
571,8
|
1978
|
8,3
|
90,6
|
18,6
|
44,2
|
6,8
|
54,5
|
0,1
|
0,0
|
9,0
|
7,3
|
14,5
|
100,7
|
354,6
|
1979
|
5,9
|
23,2
|
30,8
|
10,2
|
2,5
|
3,8
|
33,6
|
0,0
|
3,5
|
0,0
|
145,8
|
22,4
|
281,7
|
1980
|
0,0
|
0,0
|
3,0
|
33,6
|
7,5
|
5,0
|
0,0
|
6,2
|
29,1
|
0,0
|
8,8
|
162,4
|
255,6
|
1981
|
74,9
|
128,1
|
14,8
|
0,6
|
4,9
|
38,4
|
2,1
|
0,0
|
41,4
|
21,6
|
50,2
|
15,5
|
392,5
|
1982
|
195,2
|
97,2
|
135,4
|
32,9
|
13,9
|
0,0
|
2,1
|
0,0
|
0,0
|
30,6
|
0,3
|
26,6
|
534,2
|
1983
|
0,0
|
114,1
|
4,9
|
11,7
|
15,2
|
0,2
|
5,3
|
16,8
|
0,0
|
3,8
|
|
39,4
|
211,4
|
1984
|
38,7
|
128,9
|
12,7
|
61,2
|
12,0
|
4,0
|
0,0
|
16,7
|
0,0
|
9,0
|
10,0
|
140,3
|
433,5
|
1985
|
26,8
|
0,0
|
96,0
|
1,5
|
0,4
|
7,8
|
0,6
|
0,0
|
0,5
|
3,4
|
30,9
|
80,1
|
248,0
|
1986
|
26,7
|
74,0
|
37,3
|
0,0
|
9,9
|
6,3
|
0,0
|
0,1
|
0,3
|
20,8
|
53,2
|
43,4
|
272,0
|
1987
|
207,1
|
12,2
|
45,9
|
39,2
|
0,0
|
21,5
|
12,8
|
4,3
|
25,3
|
9,7
|
1,3
|
150,0
|
529,3
|
1988
|
73,8
|
124,2
|
75,4
|
10,1
|
0,0
|
1,0
|
0,0
|
0,0
|
4,7
|
0,0
|
14,7
|
76,4
|
380,3
|
1989
|
40,2
|
87,1
|
120,6
|
0,0
|
43,9
|
30,8
|
26,7
|
0,0
|
7,5
|
5,0
|
3,2
|
177,0
|
542,0
|
1990
|
73,0
|
15,0
|
4,1
|
33,2
|
9,4
|
25,0
|
0,0
|
3,8
|
0,0
|
0,0
|
9,3
|
36,2
|
209,0
|
1991
|
31,1
|
101,8
|
15,9
|
3,8
|
0,0
|
10,3
|
3,0
|
4,7
|
0,3
|
16,7
|
0,0
|
5,7
|
193,3
|
1992
|
11,8
|
2,9
|
4,7
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
6,7
|
1,3
|
0,5
|
0,1
|
68,1
|
41,4
|
137,5
|
1993
|
111,5
|
125,9
|
2,8
|
20,1
|
0,1
|
11,6
|
0,0
|
8,0
|
0,0
|
14,7
|
0,2
|
7,8
|
302,7
|
1994
|
125,6
|
43,8
|
30,1
|
33,8
|
13,1
|
0,0
|
12,0
|
19,9
|
0,0
|
40,0
|
35,6
|
28,6
|
382,5
|
1995
|
246,3
|
104,4
|
2,4
|
2,0
|
0,0
|
0,0
|
0,7
|
0,0
|
1,0
|
0,9
|
16,2
|
0,0
|
373,9
|
1996
|
123,6
|
57,8
|
125,2
|
4,1
|
42,8
|
4,9
|
11,7
|
0,8
|
0,0
|
0,0
|
0,1
|
11,8
|
382,8
|
1997
|
121,7
|
108,6
|
21,0
|
5,4
|
47,9
|
0,0
|
0,0
|
2,0
|
12,9
|
2,6
|
17,7
|
0,8
|
340,6
|
1998
|
37,0
|
195,5
|
0,0
|
9,1
|
5,7
|
1,8
|
0,0
|
6,4
|
0,0
|
0,0
|
15,8
|
181,9
|
453,2
|
1999
|
227,5
|
183,2
|
66,1
|
2,7
|
7,0
|
20,5
|
0,0
|
0,0
|
5,3
|
0,0
|
0,0
|
23,8
|
536,1
|
2000
|
125,7
|
77,3
|
29,9
|
0,0
|
8,5
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
3,7
|
0,0
|
81,5
|
81,2
|
407,8
|
2001
|
57,9
|
19,0
|
96,2
|
84,1
|
13,0
|
0,0
|
1,9
|
2,4
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
156,7
|
431,2
|
2002
|
0,0
|
29,3
|
1,2
|
0,5
|
0,0
|
0,0
|
17,1
|
0,0
|
25,2
|
0,0
|
9,4
|
28,0
|
110,7
|
2003
|
138,4
|
35,1
|
19,8
|
19,8
|
0,0
|
1,7
|
1,3
|
0,2
|
0,0
|
0,9
|
6,5
|
13,4
|
237,1
|
2004
|
33,6
|
55,2
|
33,1
|
6,6
|
2,6
|
11,1
|
9,0
|
0,2
|
17,9
|
0,2
|
37,4
|
94,5
|
301,4
|
Moy
|
83,1
|
80,2
|
36,9
|
16,9
|
10,3
|
9,3
|
6,0
|
4,5
|
6,4
|
9,3
|
22,3
|
70,4
|
355,4
|
Sources:
Service des Exploitations Météorologiques de
Toliara : 23° 23' S et 43°44' E, Altitude: 8-9 m Direction
Générale de la Météorologie (Tananarive)
Direction des Exploitations Météorologiques
(Tananarive)
TEMPERATURES DE 30 ANS D'OBSERVATION (1975-2004)
Années
|
janv.
|
fév.
|
mars
|
avril
|
mai
|
juin
|
juillet
|
août
|
sept
|
oct.
|
nov.
|
déc.
|
Années
|
1975
|
27,4
|
26,5
|
26,2
|
25,3
|
22,5
|
21,3
|
20,2
|
21,1
|
21,6
|
23,2
|
25,1
|
26,4
|
23,9
|
1976
|
27,6
|
27,4
|
27,7
|
25,9
|
23,1
|
21,0
|
20,3
|
20,1
|
22,1
|
24,1
|
25,7
|
27,1
|
24,3
|
1977
|
28,0
|
28,2
|
26,6
|
24,6
|
22,7
|
20,9
|
21,1
|
20,5
|
23,1
|
24,6
|
25,5
|
27,7
|
24,5
|
1978
|
29,1
|
28,5
|
28,6
|
25,1
|
22,0
|
21,5
|
19,8
|
21,9
|
22,6
|
25,1
|
25,6
|
26,8
|
24,7
|
1979
|
26,4
|
28,3
|
27,9
|
25,0
|
23,3
|
20,6
|
20,9
|
24,0
|
23,1
|
24,0
|
25,0
|
26,3
|
24,6
|
1980
|
27,1
|
27,3
|
27,6
|
25,6
|
22,8
|
20,1
|
20,7
|
21,5
|
23,2
|
24,0
|
25,4
|
27,4
|
24,4
|
1981
|
28,4
|
27,6
|
26,6
|
24,8
|
25,2
|
19,4
|
19,3
|
20,8
|
22,7
|
22,7
|
25,3
|
26,7
|
24,1
|
1982
|
27,6
|
28,4
|
26,9
|
25,0
|
22,6
|
22,4
|
22,1
|
21,0
|
22,3
|
23,8
|
24,5
|
25,6
|
24,4
|
1983
|
27,9
|
28,3
|
28,0
|
26,2
|
24,5
|
23,1
|
22,0
|
21,3
|
22,8
|
23,8
|
27,2
|
27,5
|
25,2
|
1984
|
28,8
|
27,7
|
27,1
|
26,0
|
23,5
|
22,0
|
21,9
|
21,1
|
22,5
|
24,4
|
25,9
|
27,2
|
24,8
|
1985
|
28,3
|
29,0
|
27,6
|
24,9
|
22,8
|
21,0
|
20,9
|
22,5
|
24,0
|
24,8
|
26,3
|
26,5
|
24,9
|
1986
|
28,2
|
28,1
|
27,6
|
25,9
|
23,0
|
20,4
|
20,0
|
20,9
|
21,6
|
23,7
|
25,4
|
26,7
|
24,3
|
1987
|
27,0
|
27,8
|
26,6
|
25,8
|
23,0
|
19,7
|
20,5
|
21,8
|
23,8
|
23,2
|
25,9
|
28,4
|
24,5
|
1988
|
28,6
|
28,0
|
27,4
|
26,6
|
23,6
|
22,8
|
20,8
|
21,7
|
27,6
|
24,6
|
24,8
|
25,8
|
25,2
|
1989
|
25,7
|
26,6
|
26,8
|
25,0
|
23,4
|
20,3
|
20,7
|
22,2
|
22,7
|
24,8
|
26,2
|
27,1
|
24,3
|
1990
|
26,4
|
27,4
|
25,7
|
26,5
|
23,4
|
22,5
|
19,7
|
21,4
|
21,7
|
24,0
|
24,4
|
26,9
|
24,2
|
1991
|
29,0
|
28,8
|
27,5
|
23,7
|
23,0
|
20,7
|
20,7
|
20,5
|
22,6
|
23,8
|
25,7
|
26,2
|
24,4
|
1992
|
27,7
|
30,1
|
27,8
|
25,8
|
24,2
|
22,2
|
20,8
|
21,5
|
22,7
|
24,3
|
26,1
|
27,6
|
25,1
|
1993
|
27,1
|
26,9
|
26,8
|
22,8
|
23,1
|
20,2
|
21,0
|
20,5
|
22,5
|
24,4
|
24,4
|
27,6
|
23,9
|
1994
|
27,4
|
27,4
|
27,4
|
25,0
|
22,9
|
20,5
|
19,4
|
21,5
|
22,6
|
24,1
|
26,4
|
26,7
|
24,3
|
1995
|
27,4
|
28,1
|
27,5
|
25,4
|
24,0
|
20,5
|
20,9
|
22,0
|
22,3
|
25,5
|
25,8
|
26,7
|
24,7
|
1996
|
28,3
|
29,0
|
26,8
|
24,7
|
22,5
|
20,4
|
20,0
|
20,0
|
23,3
|
24,1
|
26,1
|
27,3
|
24,4
|
1997
|
28,2
|
28,1
|
27,1
|
25,3
|
22,7
|
22,0
|
21,1
|
21,4
|
23,4
|
24,8
|
25,8
|
27,3
|
24,8
|
1998
|
29,1
|
29,0
|
28,4
|
26,5
|
23,8
|
21,1
|
21,3
|
22,1
|
23,0
|
25,1
|
26,9
|
26,8
|
25,3
|
1999
|
27,5
|
27,9
|
28,1
|
23,9
|
22,4
|
21,6
|
21,8
|
22,0
|
23,1
|
24,3
|
28,5
|
27,8
|
24,9
|
2000
|
28,3
|
29,0
|
28,3
|
27,4
|
24,1
|
23,3
|
22,0
|
22,7
|
23,8
|
24,3
|
26,4
|
27,4
|
25,6
|
2001
|
28,1
|
28,4
|
27,9
|
26,1
|
23,9
|
21,3
|
21,4
|
22,5
|
23,0
|
24,7
|
27,4
|
28,0
|
25,2
|
2002
|
27,6
|
28,0
|
28,2
|
25,9
|
24,3
|
21,7
|
21,4
|
23,1
|
23,2
|
25,3
|
26,4
|
27,5
|
25,2
|
2003
|
28,4
|
28,9
|
28,3
|
25,7
|
24,3
|
22,4
|
20,8
|
21,6
|
24,0
|
25,0
|
27,1
|
28,6
|
25,4
|
2004
|
29,5
|
27,8
|
28,4
|
27,1
|
24,1
|
20,7
|
21,2
|
22,5
|
23,8
|
25,0
|
26,8
|
28,3
|
25,4
|
Moy
|
27,9
|
28,1
|
27,4
|
25,5
|
23,4
|
21,3
|
20,8
|
21,6
|
23,0
|
24,3
|
25,9
|
27,1
|
24,7
|
Sources:
Service des Exploitations Météorologiques de
Toliara : 23° 23' S et 43°44' E, Altitude: 8-9 m Direction
Générale de la Météorologie (Tananarive)
Direction des Exploitations Météorologiques
(Tananarive)
Fiche d'enquête socio-économique
1- Produits forestiers dans le village
Village :
N° DE FICHE :
Enquêteur : Nourddine M. Date:
Nom du Fokontany :
Coordonnées :
Vocation paysanne : - éleveur ?
Distance du village par rapport au site d'inventaire :
Personne enquêtée : Groupe ethnique :
- agriculteur ?
Produits principaux :
Produits collectés
|
Lieu de collecte
|
Collecteur
|
Période
|
Technique
|
Degré d'importance
|
Pourquoi
|
- - -
|
|
|
|
|
|
|
Utilisation et commercialisation
Utilisation
|
Vendeur
|
Bénéficiaire de la vente
|
Lieu de vente
|
Problèmes de commercialisation
|
-
-
-
Règles d'accès et usages
Règles ?
|
Varient avec
|
Ont changé dans le temps ?
|
Qui décident les règles ?
|
les produits ?
|
les besoins ?
|
- -
|
|
|
|
|
Les conflits
Sources de conflits
|
Raisons
|
Disputants
|
Périodes
|
Mode de résolution
|
Lieu
|
-
-
-
ANNEXES /IVurddine MIRXA/II
Menaces sur la végétation
Pressions
|
Localités
|
Degré de pressions
|
Distance par rapport au village
|
Pâturage
|
|
|
|
Feu
|
|
|
|
Défrichement
|
|
|
|
Charbon
|
|
|
|
Exploitation de vondro
|
|
|
|
Cueillette
|
|
|
|
---
|
|
|
|
|
Feux
|
Défrichement
|
Charbon
|
Exploitation de vondro
|
Cueillette
|
Période
|
|
|
|
|
|
Causes
|
|
|
|
|
|
Avantages
|
|
|
|
|
|
Inconvénients
|
|
|
|
|
|
Solutions
|
|
|
|
|
|
2- Cultures
N°
|
Produits principaux
|
Menaces ou problèmes
|
Type des sols
|
oiseaux
|
Rongeur
|
Carence
|
Limace
|
Escargot
|
Criquet
|
Parasite
|
Virus
|
Champignons
|
Secheresse
|
Cyclone
|
Vol
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
3
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Destination des produits culturaux :
Troc : oui ? non ? Vente : oui ? non ?
S'il y a vente :
N°
|
Produits principaux
|
Vente
|
Qui vend
|
Lieu de vente
|
Acheteur
|
Collecteur d'argent
|
Prix unitaire Avant Après
|
1
|
-
|
|
|
|
|
|
|
|
2
|
-
|
|
|
|
|
|
|
|
3
|
-
|
|
|
|
|
|
|
|
PRODUCTION ET COMMERCIALISATION
|
REMARQUES ET OBSERVATIONS
|
Labour :
|
|
Types de labour : Période principale :
|
Semi principal: précoce? moyen? tardif
?
|
|
|
Soins et entretiens
|
|
Pas de soins ?
Sarclage ?
Desherbement chimique ?
Incinération ?
Arrachage des mauvaises herbes ?
Fréquence d'intervention/ par campagne : Maïs : (1),
(2), (3),... Manioc:
|
Apport d'engrais
|
|
Aucun apport ? Apport ?
|
Assistance
|
|
Formations : oui ? non ? Aide : oui ? non ?
|
Sources d'eau par priorisation
|
|
Irrigation ?
Décrue ?
Pluie ?
Nappe phréatique ?
|
Année
|
|
-d'exploitation : -de Jachère :
-de reprise :
|
Problèmes de production
|
|
Manque de terre : ? Manque d'eau : ?
|
Maladies :
|
|
Pantes envahissants :
|
Accidents :
|
|
Problèmes de commercialisation
|
|
- - Avantages
|
Familiaux : Sociaux :
|
Besoins vivriers
|
|
Très satisfaisants ? Satisfaisants ?
Insuffisants ?
|
Fiche d'enquête ethnobotanique
N° du Fiche d'enquête : Commune :
Village :
Coordonnée :
Personne enquêtée :
Ethnie :
1- Usage des plantes
|
Enquêteur : Nourddine M. Date :
|
N°
|
Noms vernaculaires
|
Case
|
Cloture
|
charbon
|
Cuisson
|
Charrette
|
Parc a bceufs
|
Pirogue
|
Bois sacre
|
Cercueils
|
Alimentation
|
Meclecine
|
Sorcellerie
|
Chasse
|
Savon
|
Fourrage
|
Abondance
|
+
1
2
3
+/-
-
2- La quantité de bois pour
|
Nombre du ménage :
|
Nombre du ménage :
|
Repas principal :
|
Repas principal :
|
Nombre/jour
|
diamètre
|
hauteur
|
Nombre/jour
|
diamètre
|
hauteur
|
Bois de cuisson
|
|
|
|
|
|
|
Bois de cuisson
|
|
|
|
|
|
|
Bois ronds
|
Gaulettes
|
Nombre
|
diamètre
|
|
|
|
|
Hauteur
|
Nombre
|
|
|
|
|
diamètre
|
Hauteur
|
|
|
|
|
Clôtures de 20 / 20 mètres
Clôtures de 20 /20 mètres
|
gaulettes
|
Bois rond
|
|
Nombre
|
Diamètre
|
hauteur
|
Diamètre
|
Hauteurs et nombre
|
Case de 3/2 mètres
|
|
|
|
|
H1 :
|
H2 :.....
|
H3 :
|
|
|
|
|
|
N2 :
|
N2 :.....
|
N3 :
|
Bois
Nombre
|
Hauteur
|
diamètre
|
Nombre de sacs
|
Dimension de meule en mètre
Charbon
|
L :
|
l :
|
et H :
|
Charbon
|
L :
|
l :
|
et H :
|
ANNEXE IV
FORMULAIRE D'INVENTAIRE
FLORISTIQUE
N° feuille :
Code :
N° relevé :
Date :
Auteur : Nourddine M.
|
|
Commune :
Localité :
Station :
|
|
|
Surface du relevé : m x m
Orientation :
Pente : ° ou %
Altitude : m à m
Latitude sud :
Longitude Est:
|
Formation :
Recouvrement : %
Type de sol :
Couleur :
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
N°
Noms vernaculaires
|
Noms scientifiques
|
Familles
|
Paramètres dendrométriques
|
Phénologie
|
Santé
|
4
=n-11
|
ri=0,54×19
|
4
|
DHP (cm)
|
Hf (m)
|
Ht (m)
|
Fl
|
Fr
|
Vg
|
V
|
N
|
D
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
DHP : Diamètre à Hauteur de
Poitrine
|
Hf : Hauteur du felt
|
Ht : Hauteur totale
|
V : Vigoureux
|
N : Normal sans dégât
|
D : affectée de Dégât
|
NA : Non Appétée
PA : Peu Appétée
TA : Très Appétée
Fr : fructification
Vg : Végétative
Fl : floraison
Ht : hauteur totale
N° feuille :
Code :
N° relevé :
Date :
Auteur : Nourddine M.
|
ANNEXES
|
|
Nourddine MIRHANI
|
% %
|
FORMULAIRE D'INVENTAIRE FLORISTIQUE
|
Formation :
Recouvrement ligneux :
Recouvrement herbacé :
Type de sol :
Couleur :
|
Commune :
Localité :
Station :
|
Aire minimale :
Orientation :
Pente :
Altitude :
Latitude sud : Longitude Est:
|
m x
° ou
m à
|
m
% m
|
N°
|
Noms vernaculaires
|
Noms scientifiques
|
Familles
|
Ht (cm)
|
Phénologie
|
Appétibilité
|
Observations
|
Fr
|
Vg
|
Fl
|
NA
|
PA
|
TA
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ANNEXE V :
CORTEGE FLORISTIQUE
N°
|
Noms scientifiques
|
Familles
|
Noms vulgaires
|
1
|
Acacia farnesiana
|
FABACEAE
|
Casy
|
2
|
Acacia sp.1
|
FABACEAE
|
Fatipatiky ou anadroy
|
3
|
Acacia sp.2
|
FABACEAE
|
|
4
|
Achyrantes sp.1
|
AMARANTHACEAE
|
Votoposa
|
5
|
Achyrantes sp.2
|
AMARANTHACEAE
|
Kimenamena
|
6
|
Achyrocalyx
|
ACANTHACEAE
|
Sihitsitsy
|
7
|
Achyrocalyx decaryi
|
ACANTHACEAE
|
Telosampa (Tsingriftory)
|
8
|
Achyrocalyx gossypinus
|
ACANTHACEAE
|
|
9
|
Achyrocalyx sp.
|
ACANTHACEAE
|
Tsimotsimoky
|
10
|
Acrostichum aureum
|
PTERIDACEAE
|
Saro
|
11
|
Adansonia za
|
BOMBACACEAE
|
Za
|
12
|
Adenia sp.
|
PASSIFLORACEAE
|
Bangaky1
|
13
|
Aerva javanica
|
AMARANTHACEAE
|
Tsibolofoty (Volofotinala)
|
14
|
Albizia alluaudiana ?
|
FABACEAE
|
|
15
|
Albizia sp.
|
FABACEAE
|
Balabaky
|
16
|
Allophylus "cobbe" (1)
|
SAPINDACEAE
|
Mangarahara
|
17
|
Allophylus "cobbe" (2)
|
SAPINDACEAE
|
Tsangatsangan'ala
|
18
|
Aloe divaricata
|
ALOACEAE
|
Vaho
|
19
|
Andropogon sp.
|
POACEAE
|
Tongolakata
|
21
|
Asparagus schuminianu
|
LILIACEAE
|
|
22
|
Avicenia marina
|
AVICENNIACEAE
|
Afiafy
|
23
|
Azima tetracantha
|
SALVADORACEAE
|
Tsingilo
|
24
|
Bauhinia grandidieri
|
FABACEAE
|
Bangaky2
|
25
|
Bauhinia sp.
|
FABACEAE
|
Avohanala
|
26
|
Berchemia discolor
|
RHAMNACEAE
|
Lambotaho1
|
27
|
Blepharis calcitrapa
|
ACANTHACEAE
|
Kimamimamy
|
27
|
Bruguiera sp.
|
RHIZOPHORACEAE
|
Tanga-tokambahatse
|
28
|
Canthium sp.
|
RUBIACEAE
|
Hazonta1
|
29
|
Capurodendron sp.
|
SAPOTACEAE
|
Hazondranaty1
|
30
|
Cassinoidea humberti
|
?
|
Tsavadiky
|
31
|
Cedrelopsis grevei
|
PTAEROXYLACEAE
|
Katrafay (oulikoliky)
|
32
|
Cedrelopsis microfoliala
|
PTAEROXYLACEAE
|
Katrafay fylo
|
33
|
Cedrelopsis rakotozafii
|
PTAEROXYLACEAE
|
Katrafay 1
|
34
|
Cedrelopsis sp.
|
PTAEROXYLACEAE
|
Katrafay2
|
35
|
Chadsia grevei
|
PTAEROXYLACEAE
|
Sanganakoholahy
|
36
|
Chadsia grevei
|
FABACEAE
|
Rodrotsy ( Remoty)
|
37
|
Chadsia sp.
|
FABACEAE
|
Tsimatipaosa
|
38
|
Combretum sp.
|
COMBRETACEAE
|
Tamenaky
|
39
|
Commiphora aprevallii
|
BURSERACEAE
|
Boy
|
40
|
Commiphora brevicalyx
|
BURSERACEAE
|
Tainjazamena ou Taraby
|
41
|
Commiphora orbicularis
|
BURSERACEAE
|
Hola
|
42
|
Commiphora simplicifolia
|
BURSERACEAE
|
Sengatsy (Sekatsy)
|
43
|
Commiphora sp.
|
BURSERACEAE
|
|
44
|
Coptosperma madagascariensis ou Tarenna
madagascariensis
|
RUBIACEAE
|
Tsiatoraky
|
45
|
Cordia sp.
|
BORAGINACEAE
|
Lampana
|
46
|
Croton geayi
|
EUPHORBIACEAE
|
Kelihanitry
|
47
|
Croton argyrodaphore
|
EUPHORBIACEAE
|
Somory2
|
48
|
Croton sp.1
|
EUPHORBIACEAE
|
Somory 1
|
49
|
Croton sp.2
|
EUPHORBIACEAE
|
Andriambolafotymaliniky
|
50
|
Croton sp.3
|
EUPHORBIACEAE
|
Karimbola 1
|
51
|
Croton sp.4
|
EUPHORBIACEAE
|
Maint-fototsy 1
|
52
|
Cucurbita sp.
|
CUCURBITACEAE
|
|
53
|
Cynanchum nodosum
|
ASCLEPIADACEAE
|
Ranga
|
54
|
Cynodon dactylon
|
POACEAE
|
Kidresy
|
55
|
Cyperus sp.
|
CYPERACEAE
|
|
56
|
Dactyloctenium ctenoides
|
POACEAE
|
Tombonsangoritahy
|
57
|
Dalbergia sp.
|
FABACEAE
|
|
58
|
Dax lancedata
|
?
|
|
59
|
Delonix floribunda
|
FABACEAE
|
Malamacefoy
|
60
|
Delonix floribunda?
|
FABACEAE
|
Fengoky
|
61
|
Dichrostachys sp.1
|
FABACEAE
|
Ambilazo
|
62
|
Dichrostachys sp.2
|
FABACEAE
|
Avoha
|
63
|
Dicraeopetalum capuronianum
|
FABACEAE
|
Lovanafy
|
64
|
Didierea Madagascariensis
|
DIDIEREACEAE
|
Sony
|
65
|
Digoniopterys microphylla
|
MALPIGHIACEAE
|
Vahimena
|
66
|
Dioscorea fandra
|
DIOSCOREACEAE
|
Anjiky
|
67
|
Diospyros humbertiana
|
EBENACEAE
|
Fibitsoakanga, Sarikily, Hazokongiky lava,
Hazokonjiky 1,
Maroampotony1,
|
68
|
Diospyros manampetsae
|
EBENACEAE
|
Andriambolofotsy
|
69
|
Diospyros sp.
|
EBENACEAE
|
Maroampototsy
|
70
|
Diospyros trpophylla
|
EBENACEAE
|
Maint-fotsy 2
|
71
|
Diporidium sp.
|
OCHNACEAE
|
Voafoma
|
72
|
Dombeya sp.1
|
MALVACEAE
|
Tenkafotsy
|
73
|
Dombeya sp.2
|
MALVACEAE
|
Beravy (Hafotry)
|
74
|
Dombeya valo
|
STERCULIACEAE
|
Valo
|
75
|
Dracaena angustifolia
|
DRACAENACEAE
|
Tavy (Tavola)
|
76
|
Eleocharis mutata
|
CYPERACEAE
|
Boboka
|
77
|
Elsenbergia lesliae
|
?
|
Lelan-aomby
|
78
|
Enneapogon cenchroides
|
POACEAE
|
Tsiboraky(lahimira)
|
79
|
Enterospermum pruinosum
|
RUBIACEAE
|
|
80
|
Erythroxylum sp.
|
ERYTHROXYLACEAE
|
Karimbola 2
|
81
|
Euphorbia antso
|
EUPHORBIACEAE
|
Antso
|
82
|
Euphorbia laro
|
EUPHORBIACEAE
|
Laro
|
83
|
Euphorbia leucodendron
|
EUPHORBIACEAE
|
Betondro ou Sodisody1
|
84
|
Euphorbia oncoclada
|
EUPHORBIACEAE
|
Betondro ou Sodisody2
|
85
|
Eusiphon sp.
|
ACANTHACEAE
|
Tsipotikynala
|
86
|
Evolvulus alsinoides
|
CONVOLVULACEAE
|
|
87
|
Fernandoa madagascariensis
|
BIGNONIACEAE
|
Somontsohy
|
88
|
Fiicium sp.
|
SAPINDACEAE
|
|
89
|
Gardenia suavissima
|
RUBIACEAE
|
|
90
|
Grewia sp.2
|
TILIACEAE
|
|
91
|
Grewia sp.3
|
TILIACEAE
|
Sely
|
92
|
Grewia androiensis
|
TILIACEAE
|
Hazofoty
|
93
|
Grewia cyclea
|
TILIACEAE
|
Sengompony
|
94
|
Grewia grevei
|
TILIACEAE
|
Katepoka
|
95
|
Grewia sp.1
|
TILIACEAE
|
Hafotsy
|
96
|
Grewia sp.2
|
TILIACEAE
|
Tsofatsofa
|
97
|
Grewia triflora
|
TILIACEAE
|
Kotaky
|
98
|
Grewia trinevata
|
TILIACEAE
|
Kotypoky(Merika, Sely)
|
99
|
Grewia tuleariensis
|
TILIACEAE
|
Tenkafotsy
|
100
|
Gymnosporia polyacantha
|
CELASTRACEAE
|
Rantsan-akoho
|
101
|
Gyrocarpus americanus
|
GYROCARPACEAE
|
kapaipoty
|
102
|
Helinus integrifolius
|
RHAMNACEAE
|
Kadydoky
|
103
|
Heliotropium sp.
|
BORAGINACEAE
|
Mangily
|
104
|
Hibiscus sp.
|
MALVACEAE
|
Kitomba1
|
105
|
Holmskiodia sp.
|
VERBENACEAE
|
|
106
|
Holmskioldia microphyla
|
VERBENACEAE
|
|
107
|
Humbertiella madagascariensis
|
MALVACEAE
|
Ampelambatotsy (Satro)
|
108
|
Hygrophylla pubescens
|
ACANTHACEAE
|
|
109
|
Hypoestes phyllostachys
|
ACANTHACEAE
|
Fotivovona
|
110
|
Hypoestes phyllostachys
|
ACANTHACEAE
|
Sarypeha1
|
111
|
Hypoestes sp.
|
ACANTHACEAE
|
|
112
|
indet.
|
ACANTHACEAE
|
|
113
|
Indét.
|
ACANTHACEAE
|
Alokantala
|
114
|
indét.
|
ACANTHACEAE
|
Bakoa
|
115
|
Indét.
|
ACANTHACEAE
|
Ringitsy
|
116
|
Indét.
|
ACANTHACEAE
|
Sihitsitsy
|
117
|
Indét.
|
VERBENACEAE
|
Tsarasoafoa
|
118
|
Indét.
|
ASCLEPIADACEAE
|
Vahy1
|
119
|
Indét.
|
ACANTHACEAE
|
|
120
|
Indét.
|
ACANTHACEAE
|
|
121
|
Indét.
|
ACANTHACEAE
|
|
122
|
Indét.
|
ACANTHACEAE
|
|
123
|
Indét.
|
APOCYNACEAE
|
|
124
|
Indét.
|
|
Hazomainty
|
125
|
Indét.
|
|
Hompy
|
126
|
Indét.
|
|
Soazanahary
|
127
|
Ipomea sp.
|
CONVOLVULACEAE
|
Ban
|
128
|
Jasminium sp1
|
OLEACEAE
|
Vahinamala1
|
129
|
Jasminium sp2
|
OLEACEAE
|
Vahinamala2
|
130
|
Jatropha mahafaliensis
|
EUPHORBIACEAE
|
Tratratratra ou Katratra
|
131
|
Justicia sp.
|
ACANTHACEAE
|
|
132
|
Lactuca sp
|
ASTERACEAE
|
Bredy
|
133
|
Lawsonia alba
|
LYTRACEAE
|
Lambotaho2
|
134
|
Leptadenia madagascariensis
|
ASCLEPIADACEAE
|
Taritariky
|
135
|
Lepturus anadabalavensis
|
POACEAE
|
Volontrandraky
|
136
|
Lissochilus humbertii
|
ORCHIDACEAE
|
Tsengofo
|
137
|
Loeseneriella sp.1
|
CELASTRACEAE
|
Bangaky3
|
138
|
Loeseneriella sp.2
|
CELASTRACEAE
|
Ravonpitiky
|
139
|
Loeseneriella urceolus
|
CELASTRACEAE
|
Vahypindry
|
140
|
Loesneriella sp.2
|
CELASTRACEAE
|
Vahy2
|
141
|
Mendoravia sp.
|
FABACEAE
|
Mendoravy
|
142
|
Ludwigia jussiaeoides
|
ONAGRACEAE
|
Bea
|
143
|
Mimosa delicatula
|
FABACEAE
|
Rupitiky
|
144
|
Mundulea sp.
|
FABACEAE
|
Maroampotony2
|
145
|
Neoapaloxylon sp.
|
FABACEAE
|
Tala
|
146
|
Paederia grandiflora
|
RUBIACEAE
|
Tamboro
|
147
|
Paederia grevei
|
RUBIACEAE
|
Lengosay
|
148
|
Paederia sp.
|
RUBIACEAE
|
Lengobe
|
149
|
Pandanus sp.
|
PANDANACEAE
|
|
150
|
Pennisetum polystachium
|
POACEAE
|
Pitsipitsiky
|
151
|
Pervillea Phillipsonii
|
ASCLEPIADACEAE
|
Mamiaho 1
|
152
|
Phragmites mauritianus
|
POACEAE
|
Bararata
|
153
|
Phyllanthus sp.
|
EUPHORBIACEAE
|
|
154
|
Phyllarthron Bernierianum
|
BIGNONIACEAE
|
Kifafa ( Peha)
|
155
|
Piptadenia chrysostachys
|
FABACEAE
|
|
156
|
Pluchea bojeri
|
ASTERACEAE
|
Samontse
|
157
|
Pongamiopsis sp.
|
FABACEAE
|
|
158
|
Poupartia gummifera
|
ANACARDIACEAE
|
Sakoambanditsy1
|
159
|
Poupartia minor
|
ANACARDIACEAE
|
Sakoambanditsy2
|
160
|
Premna sp.1
|
VERBENACEAE
|
|
161
|
Premna sp.2
|
VERBENACEAE
|
|
162
|
Premna sp.3
|
VERBENACEAE
|
Forihetse
|
163
|
Psorospermum sp.
|
CLUSIACEAE
|
Kapik-ala
|
164
|
Rhigozum madagascariense
|
BIGNONIACEAE
|
Hazonta 2
|
165
|
Rhizophora mucronata
|
RHIZOPHORACEAE
|
Tanga-marovahtse
|
166
|
Rhus sp.
|
ANACARDIACEAE
|
Matity hena
|
167
|
Rhynchelitrum sp.
|
POACEAE
|
|
168
|
Ruellia detonsa
|
ACANTHACEAE
|
Mavoantichy (Kotika)
|
169
|
Ruellia latisepala
|
ACANTHACEAE
|
Fandriandambo
|
170
|
Ruellia latisepala
|
ACANTAHCEAE
|
Refondrefoka
|
171
|
Ruellia sp.1
|
ACANTHACEAE
|
|
172
|
Ruellia sp.2
|
ACANTHACEAE
|
Voafoma 1
|
173
|
Sapium sp.
|
EUPHORBIACEAE
|
Hazondranaty2
|
174
|
Schizachyrium sp.
|
POACEAE
|
Lalilay
|
175
|
Scirpus pterolepis
|
CYPERACEAE
|
Dremotse
|
176
|
Secamone cloiselii
|
ASCLEPIADACEAE
|
|
177
|
Secamone ligustrifolia
|
ASCLEPIADACEAE
|
Mamiaho2
|
180
|
Secamone sp.1
|
ASCLEPIADACEAE
|
Filofilo
|
181
|
Secamone sp.2
|
ASCLEPIADACEAE
|
|
182
|
Secamone sp.3
|
ASCLEPIADACEAE
|
Vahiranto
|
183
|
Secamone sparsiflora
|
ASCLEPIADACEAE
|
Angalora
|
184
|
Securinega capuronii
|
EUPHORBIACEAE
|
Hazomena 2
|
185
|
Securinega perrieri
|
EUPHORBIACEAE
|
Hazomena1
|
186
|
Sida rhombifolia
|
MALVACEAE
|
Tsipotiky
|
187
|
Solanum cf hippophaeoides
|
SOLANACEAE
|
Hazonosy
|
188
|
Sonneratia alba
|
SONNERATIACEAE
|
Farafaka
|
189
|
Stadmannia oppositifolia
|
SAPINDACEAE
|
Voahazo (Kalionga)
|
190
|
Sterculia sp.
|
MALVACEAE
|
Kitomba2
|
191
|
Stereospermum nematocarpum
|
BIGNONIACEAE
|
Mahafangalitry
|
192
|
Suregada sp.
|
EUPHORBIACEAE
|
Hazombalala 2
|
193
|
Tabernaemontana sp.
|
APOCYNACEAE
|
Hazombalala1
|
194
|
Tephrosia alba
|
FABACEAE
|
|
195
|
Tephrosia sp.1
|
FABACEAE
|
Tainbositre
|
196
|
Tephrosia sp.2
|
FABACEAE
|
|
197
|
Terminalia sp.
|
COMBRETACEAE
|
Hazokongiky 2
|
198
|
Terminalia ulexoïdes
|
COMBRETACEAE
|
Fatra
|
199
|
Tetrapterocarpon geayi
|
FABACEAE
|
Vaovy
|
200
|
Thilachium seyrigii
|
CAPPARIDACEAE
|
Paky
|
201
|
Tisomia sp.
|
SALICACEAE
|
Hazomena 3
|
202
|
Trema orientalis
|
ULMACEAE
|
Andrarezo
|
203
|
Tridax procumbens
|
ASTERACEAE
|
Angamy
|
204
|
Typha angustifolia
|
TYPHACEAE
|
Vondro
|
205
|
Uncarina abbreviata
|
PEDALIACEAE
|
|
206
|
Vernonia diversifolia
|
ASTERACEAE
|
Samonty
|
207
|
Vernonia sp.
|
ASTERACEAE
|
Sarypeha2
|
208
|
Veronica sp.
|
SCROPHULARIACEAE
|
|
209
|
Xerosicyos danguyi
|
CUCURBITACEAE
|
Taposaka
|
210
|
Ximenia perrieri
|
OLACACEAE
|
|
211
|
Zanthoxylum decaryi
|
RUTACEAE
|
Monongo
|
ANNEXE VI :
Statut des espèces menacées
Noms vernaculaires
|
Noms scientifiques
|
Familles
|
statut
|
Za
|
Adansonia za
|
BOMBACACEAE
|
LR
|
Malamasefoy
|
Delonix floribunda
|
FABACEAE
|
LR
|
Antso
|
Euphorbia antso
|
EUPHORBIACEAE
|
LC
|
Famata
|
Euphorbia stenoclada
|
EUPHORBIACEAE
|
LC
|
Vahinta *
|
Dalbergia bracteolata
|
FABACEAE
|
LR
|
Magnary*
|
Dalbergia emirnensis
|
FABACEAE
|
LR
|
Magnary*
|
Dalbergia mollis
|
FABACEAE
|
LR
|
Arofy*
|
Commiphora mafaidoha
|
BURSERACEAE
|
LR
|
Boboka**
|
Eleocharis minuta
|
CYPERACEAE
|
EN
|
Saro**
|
Acrostichum aureum
|
PERIDACEAE
|
VU
|
EN : Endangered (En danger d'extinction), VU : Vulnérable,
L R : Low Risk (Faible risque), LC : Préoccupation mineure (concerne les
espèces largement répandues et abondantes),
* : Espèces très ciblées par la population
et non observées dans les sites étudiés,
** : Espèces figurant dans la liste rouge (2006) de la
réunion mais ne faisant pas parti de celle de Madagascar (2004) pourtant
observées dans les sites d'inventaires.
La majorité des plantes classée par l'UICN est
dans la catégorie <<Low Risk>> de la liste rouge des
espèces menacées. Nous ignorons si d'autres espèces
<< en danger d'extinction >> ou << vulnérable >>
sont déjà victimes de la surexploitation dans notre secteur.
Statut des espèces protégées par la
CITES
Noms vernaculaires
|
Noms scientifiques
|
Famille
|
Annexe
|
Vaho
|
Aloe divaricata
|
ALOACEAE
|
II
|
Sony
|
Didierea madagascariensis
|
DIDIERACEAE
|
II
|
Betondro
|
Euphorbia leucodendron
|
EUPHORBIACEAE
|
II
|
Betondro
|
Euphorbia oncoclada
|
EUPHORBIACEAE
|
II
|
Famata
|
Euphorbia stenoclada
|
EUPHORBIACEAE
|
II
|
Laro ou Famatafoty
|
Euphorbia laro
|
EUPHORBIACEAE
|
II
|
Les espèces sont classées en trois annexes
(<< Appendix >>) :
- Annexe I : espèces menacées d'extinction et dont
le commerce est interdit.
- Annexe II : espèces qui ne sont pas
nécessairement menacées d'extinction mais dont le commerce doit
être contrôlé pour éviter qu'elles le deviennent.
- Annexe III : espèces pour lesquelles un pays demande aux
autres pays leur aide pour les protéger
Ces taxons ont une extension géographique
limitée par les conditions climatiques, d'où la
nécessité de leur préservation. Toute exportation ou
importation sont régies par les permis de la CITES.
ANNEXE VII :
Superficie de la couverture végétale dans
la province de Toliara
|
Type d'écosystèmes
|
Surface (Ha)
|
|
Pourcentage par rapport à la
province
|
|
Forêts claires sclérophylles de moyenne altitude
|
|
118 229
|
|
0,72
|
|
Forêts denses sèches-série à
Dalbergia, Commiphora et Hildegardia
|
|
1 336 600
|
|
8,15
|
|
Forêts denses sèches-série à
Dalbergia, Commiphora et Hildegardia -
dégradées et/ou secondaires
|
|
317 383
|
|
1,94
|
|
Forêts denses sèches-série à
Didiereaceae
|
|
775 704
|
|
4,73
|
|
Forêts denses sèches-série à
Didiereaceae - dégradées et/ou secondaires
|
|
230 915
|
|
1,41
|
|
Fourrés xérophiles
|
|
994 441
|
|
6,07
|
|
Fourrés xérophiles dégradés et/ou
secondaires
|
|
465 347
|
|
2,84
|
|
Mangroves
|
|
47 920
|
|
0,29
|
|
Forêts ripicoles et/ou des alluvions
|
|
70 727
|
|
0,43
|
|
Formations marécageuses
|
|
67 335
|
|
0,41
|
|
Source : DGEF / IEFN, 1996
Superficie de la province : 16 396 022 Ha
ANNEXES eAigeva/Ate e_444,Weiesii4
ANNEXE VIII :
Vallée de SAKAVE
Village de
BEHOMPY
Vallée de SAKAVE
ETAT DE LA couvERTuRE vEGETALE EN EvoLuTioN REGREssivE DE LA
couvERTuRE
1999, sEcTEuR DE BEHoMpy vEGETALE EN 2007, sEcTEuR DE BEHoMpy
Source : LANDSAT (1999) Source : GOOGLE
(2007)
ETAT DE LA COUVERTURE VEGETALE DE 1999 A 2007, VU PAR
SATELLITE
Planches
photographiques
3 : La digue protégée par de neem, vétiver,
sisal et acacia 4 : Vue d'ensemble de la vallée de Sakave avec ses
cultures
PLANCHE 1
Prise de vue : Nourddine M.
Prise de vue : Nourddine M.
1 : Culture de « Bele » sur « tany fasy »
dans la vallée de Sakave 2 : Culture de « Kabaro » sur
«tany lemby » dans la vallée de Sakave
Prise de vue : Nourddine M.
Prise de vue : Nourddine M.
Prise de vue : Nourddine M.
5 : Formation à Commiphora sur calcaire
éocène
(Localité de Belaza : site 2)
Prise de vue : Nourddine M.
6 : Forêt dense sclérophylle de moyenne altitude
en cours de dégradation
(Localité d' Ankorotsely : site 1)
Prise de vue : Nourddine M. Prise de vue : Nourddine M.
Prise de vue : Nourddine M. Prise de vue : Nourddine M.
7 : Formation calcicole à Euphorbe (aux environs de Miary)
8 : Bas fourré sur les rebords du calcaire éocène (aux
environs de Miary)
PLANCHE 4
Prise de vue : Nourddine M.
11 : Perturbation structurale de la flore sur calcaire
éocène,
résultat de la coupe
13 : Culture itinérante de maïs sur calcaire
éocène
12 : Après mise à feu, ouverture de
clairière
Prise de vue : Nourddine M.
Prise de vue : Nourddine M.
Prise de vue : Nourddine M. Prise de vue : Nourddine M.
14 : Après récolte, pâturage et
jachère 15 : Des hectares de sols désertifiés chaque
année pour le maïs sur calcaire
Subclimax :
formation à Andropogon
Formation ligneuse
dégradée
Stade pionnier
avec Tridax
Prise de vue : Nourddine M. Prise de vue : Nourddine M.
16 : Trilogie de recolonisation végétale : climax
-stade pionnier -subclimax 17 : Exploitation de bois pour la vente
Prise de vue : Nourddine M. Prise de vue : Nourddine M.
Extraction du sable
PLANCHE 6
Prise de vue : Nourddine M. Prise de vue : Nourddine M.
Prise de vue : Nourddine M
18 : Recule du bas fourré par l'extraction du sable pour
la construction 19 : Foyer d'érosion, résultat de l'extraction
des roches et du sable
Prise de vue : Nourddine M.
PLANCHE 7
Prise de vue : Nourddine M.
22 : Formation marécageuse à Phragmites
sur sol non salé 23 : Peuplement pur à Typha sur station
salée (localité : Ambondrolava)
Prise de vue : Nourddine M.
Prise de vue : Nourddine M.
24 : Peuplement mixte à Acrostichum et
Typha sur ancienne exploitation (S 6) 25 : Savane ou jachère
à Andropogon sur calcaire éocène (S 2)
PLANCHE 8
Prise de vue : Nourddine M. Prise de vue : Nourddine M.
Prise de vue : Nourddine M.
Prise de vue : Nourddine M.
26 : Des agaves destinés à contrer l'avancée
dunaire (Belalanda) 27 : La digue de protection ravagée par les crues du
Fiherenana (2006-2007)
Cl. Nourddine M.
Cl. Nourddine M. Cl. Nourddine M.
30: Euphorbia antso ou « Antso » (Miary) 31 :
Adansoni za ou « Za » (Miary) 32 : Delonix
floribunda ou « Malamasefoy »
Cl. Nourddine M. Cl. Nourddine M. Cl. Nourddine M.
TABLE DES MATIERES
Sommaire
Dédicace
Remerciements
Acronymes
Liste des tableaux
Liste des graphiques
Liste des figures
Liste des cartes
Liste des annexes
Liste des planches photographiques
Glossaire
Introduction generale 1
PARTIE I:
MILIEU D' ETUDE
CHAPITRE I : MILIEU BIOCLIMATIQUE 5
I.1- Le climat 5
I.1.1- LEs pRécipiTATioNs 5
I.1.1.1- Répartition et variabilité
dans le temps 5
I.1.1.2- Répartition et variabilité
dans l'espace 7
I.1.2- LEs TEMpéRATuREs 9
I.1.2.1- Variations thermiques 9
I.1.3- LEs sAisoNs. 11
I.1.3.1- Diagramme ombrothermique ou pluviothermique
de GAUSSEN 12
I.1.3.2- Indice d'Ecart Thermique (IET)
13
I.1.4- L'évApoRATioN 14
I.2.1- L'huMidiTé 15
I.2- Autres éléments climatiques
15
I.2.2- LEs RoséEs 16
I.2.3- LEs vENTs 16
I.2.4- L'ENsolEillEMENT 17
I.3.1- LA fAuNE 18
I.3- Milieu biotique 18
I.3.2- LEs pRiNcipALEs cuLTuREs 19
I.3.2.1- Les cultures vivrières
19
I.3.2.1- Les cultures de rente 20
I.3.2.3- Les arbres fruitiers 21
I.3.3- LEs pLANTEs ALLochToNEs ou RuDéRALEs
21
CHAPITRE II : MILIEUX PHYSIQUE 23
II.1- Morphologie du relief 23
II.1.1- LE pLATEAu cALcAiRE 23
II.1.1- LA pLAiNE 23
II.2- Réseau hydrographique
24
II.2.1- LE bAssiN vERsANT 24
II.2.2- LEs GoRGEs ET LE DELTA 24
II.3- Aperçu géologique
24
II.3.1- EREs DE séDimENTATioN
25
II.3.2- LEs mécANismEs DE LA subsiDENcE
25
II.3.3- CARAcTéRisTiquE DEs RochEs cALcAiREs
25
II.4- Aperçu pédologique
27
II.4.1- LEs FAcTEuRs DE LA péDoGENèsE
27
II.4.2- LEs TypEs DE soLs 27
CHAPITRE III : L'HOMME ET L'ESPACE
32
III.1- Population 32
III.1.1- RépARTiTioN DE LA popuLATioN
32
III.1.2- DivERsiTé EThNiquE
33
III.2.- Activités 34
III.2.1- SEcTEuR pRimAiRE 34
III.2.2- SEcTEuR sEcoNDAiRE 34
III.2.3- SEcTEuR TERTiAiRE 34
III.3- Mise en valeur de l'espace 35
III.3.1- MoDE D'ExpLoiTATioN ET pRATiquE cuLTuRALEs
35
III.3.1.1- L'exploitation 35
III.3.1.2- Assistance 35
III.3.1.3- Le labour 35
III.3.1.4- La prise d'eau 36
III.3.1.5- Le semis 36
III.3.1.6- Les soins 36
III.3.1.7- lie la récolte à la
commercialisation 36
III.3.2- LEs INFRAsTRucTuREs : iNDicE DE pAuvRETé
37
III.3.2.1- Les routes 37
III.3.2.2- L'accès à l'eau
38
III.3.2.3- L'énergie 38
III.3.2.4- L'éducation 38
III.3.2.5- La santé 39
III.3.2.6- L'habitat 39
PARTIE II :
APPROCHE METHODOLOGIQUE ET ANALYSE
DE LA
VEGETATION
CHAPITRE IV : APPROCHE METHODOLOGIQUE
41
IV.1- Recueil bibliographique 41
IV.2- Observations et enquêtes
41
IV.2.1- OBsERvATioNs DiREcTEs 41
IV.2.2- ENQuETEs. 42
IV.3- Relevés floristiques
42
IV.3.1- LocALisATioN ET sELEcTioN DEs PARcELLEs
42
IV.3.2- DiMENsioN ET FoRMEs D'uNiTEs
43
IV.3.3- REcENsEMENT GENERAL 45
IV.3.4- PARAMeTREs ETuDiEs 45
VI.4- Traitement de données
45
CHAP V : ANALYSE DE LA VEGETATION 47
V.1- Généralités et
définitions 47
V.1.1- LEs FouRREs. 47
V.1.2- LA FoRêT DENsE sècHE
47
V.1.3- LEs FoRMTs GALERiEs 48
V.1.4- LEs sAvANEs 48
V.1.5- FoRMATioNs MAREcAGEusEs 48
V.2- Analyses comparative et évolutive de la
flore (S 2) 48
V.2.1- PARcELLE TEMoiN : FoRêT DENsE sècHE
(sEcoNDAiRE) ou EPiNEusE 49
V.2.2- PARcELLE EN jAcHERE (DEFRicHEE ET iNciNEREE)
52
V.2.3- LE cLiMAX 53
V.2.4- LEs sAvANEs 54
V.2.5- LE PiTuRAGE 55
V.2.6- LisiERE FoRET-sAvANE 56
V.3- Caractéristiques et analyses comparatives de
la flore (S 2) 57
V.3.1- PARcELLE TEMoiN : FoRêT DENsE sècHE
57
V.3.2- PARcELLE EN couRs DE DEFoREsTATioN
58
V.3.3- CoMPARAisoN EcoLoGiQuE DEs DEuX RELEvEs
59
V.3.4- LEs EFFETs DE LA HAcHE 59
V.4- Caractéristiques et analyses des autres
formations 60
V.4.1- FoRêT DENsE scLERoPHyLLE DE MoyENNE ALTiTuDE (S1)
60
V.4.2- FoRMATioN cALcicoLE DE MiARy (S3)
61
V.4.3- FoRMATioN DuNAiRE (S5) 62
V.4.4- FoRMATioN suR sABLE RouX (S4)
63
V.4.5- FoRMATioNs suR soLs HuMiDEs ET MAREcAGEuX.
65
V.4.5.1- Groupement sur alluvionnements
récents 65
V.4.5.2- Groupement sur sol à gley salé
65
V.4.6- LA MANGRovE (S6) 67
V.4.7- GALERiEs FoREsTiEREs 67
V.5- Les systèmes d'adaptation et de
défense 68
V.5.1- Au NivEAu DEs AXEs 68
V.5.2- Au NivEAu DEs fEuillEs 68
V.5.2.1- Succulence 68
V.5.2.2- Microphyllie et nanophyllie
68
V.5.3- Au NivEAu RAciNAiRE 69
V.5.4- SysTèME DE DéfENsE
69
PARTIE III :
VALEUR POTENTIELLE,
MENACES-PRESSIONS ET SOLUTIONS
CHAP. VI : VALEUR
POTENTIELLE DE LA VEGETATION 71
VI.1- Les bienfaits de la végétation dans
le milieu physique 71
VI.1.1- RéGulATioN DE l'EAu ET coNsERvATioN DEs sols
71
VI.1.2- FiXATioN DEs DuNEs 71
VI.1.3- PRoTEcTioN DEs 9ERGEs 71
VI.1.4- PRoTEcTioN DE lA DiGuE Du NoRD
72
VI.2- Relation socio-phytogéographique
72
VI.2.1- IMpoRTANcE écoloGiQuE
72
VI.2.2- IMpoRTANcE GéoGRAphiQuE
72
VI.2.3- iNTéRêT EThNo9oTANiQuE
72
VI.2.3.1- Modération du climat local
72
VI.2.3.2- Plantes médicinales et
médico-magiques 73
VI.2.3.3- Plantes alimentaires 74
VI.2.3.4- Plantes fourragères
74
VI.2.3.5- Matières de constructions
75
VI.2.3.6- Les combustibles ligneux
76
VI.2.3.7- La pêche et la capture des poissons
76
VI.2.3.8- La confection des cercueils
77
VI.2.4- INTéRêT socio-écoNoMiQuE ET 9ilAN
77
VI.2.4.1- Le bois de construction 77
VI.2.4.2- Le Vondro 78
VI.2.4.3- L'énergie verte 78
VI.2.4.4- Autres intérêts
socio-économiques 80
CHAP. VII : MENACES ET PRESSIONS SUR LA VEGETATION
82
VII.1- Les effets naturels 82
VII.1.1- LEs RAvAGEs DEs cycloNEs su9-TRopicAuX
fRéQuENTs. 82
VII.1.2- LEs cRuEs RépéTiTivEs Du flEuvE
83
VII.1.3- LA séchEREssE DE lA zoNE Du SuD-OuEsT
84
VII.1.3.1- Les menaces de la sécheresse
84
VII.1.3.2- Les effets de la sécheresse sur la
végétation 85
VII.1.4- LA 9io-iNvAsioN 85
VII.1.4.1- Invasions acridiennes 86
VII.1.4.2- Autres invasions fauniques
86
VII.1.4.3- Les plantes envahissantes
86
VII.2 - Les effets anthropiques 87
VII.2.1- LA DEFoREsTATioN 87
VII.2.1.1- Défrichement ou « hatsake
» 87
VII.2.1.2- Occupation des sols 89
VII.2.2- LA CouPE 89
VII.2.3- FEuX DE vEGETATioN 91
VII.2.4- LE sysTeME D'éLEvAGE
91
VII.2.4.1- Les méfaits de l'élevage
extensif 91
VII.2.4.2- Les méfaits de l'élevage
semi-extensif 92
VII.2.5- AuTREs PREssioNs ET MENACEs
92
VII.2.5.1- La collecte des produits forestiers
92
VII.2.5.2- La fréquentation abusive de l'Homme
sur la digue de protection 93
CHAP. VIII : LES SOLUTIONS PRECONISEES
94
VIII.1- A l'échelle internationale
94
VIII.2- A l'échelle nationale (textes nationaux)
94
VIII.2.1- CHARTE DE L'ENviRoNNEMENT
94
VIII.2.2- PoLiTiQuE FoREsTiERE MALAGAsy
94
VIII.2.3- LEs AuTREs TEXTEs DE BAsE
95
VIII.3- Les alternatives régionales
97
VIII.3.1- Au NivEAu CoMMuNAL. 97
VIII.3.2- Au NivEAu DE LA PoPuLATioN MARGiNALE
97
VIII.3.3- LEs suGGEsTioNs 97
VIII.3.3.1- Lutte contre la pauvreté
98
VIII.3.3.2- Restauration écologique
100
VIII.3.3.3- Surveillance et contrôle
100
VIII.3.3.4- Lutte contre le système
d'élevage irrationnel 100
VIII.3.3.5- Réduction de la consommation du
charbon 101
CONCLUSION GENERALE 103
Bibliographie 105
Annexes
Planches photographiques
Essai d'analyse écogéographique de la
végétation sectorielle du Fiherenana
RESUME
Le présent travail s'est
déroulé sur le bassin sédimentaire de Toliara de la
région Atsimo-Andrefa. Il concerne les communes de Behompy, Maromiandra,
Belalanda et Miary quadrillées entre : Y = 361-297 Km et X = 107-156
Km.
La région connaît une courte saison
humide allant de décembre à février où les
températures atteignent leurs maxima et une longue saison sèche
pour le reste de l'année. Les précipitations sont insuffisantes
et irrégulières. La saison chaude commence de novembre à
avril et la saison fraîche débute à partir de mai pour
s'achever en octobre. Le climat est de type semi-aride.
Le substrat géologique sur le plateau
calcaire éocène supporte des lithosols, des sols à
sesquioxyde,... Les unités paysagères de la plaine et les
vallées sont couvertes par des alluvions, des sables allant de roux
à beige, des pseudogley.
L'approche méthodologique était
basée sur la collecte bibliographique, cartographique, sur des
prospections, sur des enquêtes et sur des relevés
écologiques. Cette démarche scientifique a fourni comme
intérêt, la connaissance de l'état et de la composition
actuelle de la végétation dans l'ensemble du secteur. Elle a
permis de constater une plus grande utilité de cette
végétation dans la société et dans le milieu
physique. A travers le parcours évolutif de la flore, il est
prouvé qu'elle subit des pressions et des menaces d'origine anthropique
et naturelle. Toutefois, l'intensité des effets naturels n'aurait pas
connu d'ampleur si la population locale avait rationnellement
géré son espace naturel. Les impacts touchent surtout la masse
paysanne dépendant de revenus agricoles et forestiers. Il a
été noté que la dégradation floristique, les
motivations économiques, la pauvreté, les migrations et
l'inconscience constituent un cercle vicieux.
Pour sortir de ce cercle, l'homme doit être
placé au centre du problème puisqu'il est l'acteur et en
même temps la victime. D'où l'intérêt d'un Programme
Communal du Développement (PCD) écosystémique qui inclue
directement le Développement Humain Durable (DHD).
Mots clés :
Ecogéographie, flore,
végétation, Fiherenana, semi-aride, Masikoro, plateau calcaire,
plaine de Toliara, développement, conservation,
Madagascar.
Nourddine MIRHANI