Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la
Recherche Scientifique Université Djilali liabes de Sidi Bel
Abbes Institut de Biologie
Thèse de doctorat es-sciences
Biologie option Ecologie appliquée
Aspects physionomico- structuraux de la
végétation
forestière ligneuse face à la
pression
anthropozoogène dans les monts de Tlemcen et
les
monts de Dhaya (Algérie occidentale)
Présentée par Khéloufi BENABDELI
pour obtenir le titre de
docteur es-sciences
Soutenue publiquement le 26 juin 1996 devant le jury
composé de :
Pr HARCHE Mériem, université des sciences
et technologie d'Oran, Présidente Pr SEMMADI Amar, université
d'Annaba, Examinateur
Dr ALATOU Djamel, université de Constantine,
Examinateur
Dr LETEREUCH-BELAROUCI Noreddine, université de
Tlemcen, Exminateur Pr LOISEL Roger, université d'Aix-marseille III,
co-directeur de thèse
Pr KHELIL Mohamed-Anouar, université de Tlemcen,
directeur de thèse
Année universitaire 1995-1996
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
Curriculum vitae
Né le 2 avril 1951 à Oued Berkèche (Ain
Témouchent)
Adresse personnelle : Avenue des Amarnas n°27 bis
SIDI BEL ABBES 22000
Courriel :
benabdeli_k@hotmail.com
Adresse professionnelle : Université Djilali Liabes Sidi
Bel Abbes 22000 Algérie
Titres et diplômes
1983- Doctorat de 3ème cycle en Ecologie
appliquée : »Mise au point d'une méthodologie
d'appréciation de la pression anthropozoogène sur la
végétation dans la région de Télagh
(Algérie) ». 189 pages, Faculté des Sciences et Techniques
de St Jérôme, Laboratoire de Botanique et d`Ecologie
Méditerranéenne, université d'Aix-Marseille III-Marseille
(France)
1980- Diplôme d' Etudes Approfondies en Ecologie
méditerranéenne : Incidences de l'action de l'homme et de
l'animal sur la végétation. Faculté des Sciences et
Techniques de St Jérôme, Laboratoire de Botanique et d`Ecologie
Méditerranéenne, université d'Aix-Marseille III-Marseille
(France)
1975- Certificat de spécialisation en production
forestière Faculté des sciences agronomiques de Gembloux
Belgique
1975- Ingéniorat en agronomie appliquée. Institut
National de Formation Supérieure en Agronomie Mostaganem
(Algérie)
1970- Bac série Sciences Lycée Ben Badis Oran
(Algérie)
Activités scientifiques
1991-1996- Membre du conseil scientifique de l'institut de
biologie de l'université de Sidi Bel Abbes 1991-1996- Directeur et
chargé de cours à l'Institut des Sciences de la Nature,
université de Sidi Bel Abbes
1994-1996- Directeur du laboratoire de gestion des
écosystèmes, université de Sidi Bel Abbes
Expérience professionnelle
1989-91- Directeur Général adjoint de l'Office
Régional de Développement de la Région steppique
occidentale
1987- 89- Directeur Régional à l'Office National
des Travaux Forestiers
1984-87 - Directeur de Grands Projets Forestiers
aménagement et mise en valeur
1982- 84 - Directeur régional de l'O.N.T.F
1975-1976 - Ingénieur-Chef de service aménagement
et production de la Direction Régionale des Pépinières de
l'ouest algérien
1996- Membre du secrétariat du conseil consultatif de
l'environnement de la wilaya de Sidi Bel Abbes 1996 : Membre du conseil
d'administration de l'Association International des Forêts
Méditerranéennes 1996-2002- : Membre du réseau Parcours du
CIHEAM Montpellier
Publications
Revues internationales : 4
Revues nationales : 3
Communications dans des sémianires et
colloques
Nataionaux : 9
Internationaux : 4
Encadrement en graduation :
DES en biologie : 21
Ingéniorat d'état en foresterie : 15
2
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
Aspects physionomico-structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la
pression anthropozoogène dans les monts de Tlemcen et les monts de
Dhaya (Algérie occidentale).
BENABDELI Khéloufi
Thèse de doctorat d'Etat en Biologie option
écologie appliquée
Résumé
L'Algérie est un pays à climat
méditerranéen à vocation essentiellement agricole et
pastorale ; les formations forestières restent assez peu
représentées et en couvre que 3.7 millions d'hectares. Les
potentialités sylvicoles même si elles sont peu importantes jouent
un rôle écologique, donc économique certain. L'espace
forestier reste menacé pour diverses raisons et sa protection ne peut se
faire que par une compréhension de son aspect physionomique, sa
structure et sa composition floristique qui restent actuellement les facteurs
d'identification et de description. Toutes les formations forestières
sont dans un stade de dégradation lus ou moins avancé sous
l'effet conjugué des facteurs climatiques (longue période de
sécheresse, amplitude thermique forte, vents chauds, gelées), de
la pression qu'exerce l'homme à travers ses diverses activités
(défrichement, coupes de bois, parcours) et les incendies. L'homme
utilise encore de nos jours les produits des forets, essentiellement le bois
à divers fins mais contribue au même titre que ces troupeaux
à la destruction du couvert végétal.
Toutes ces pressions qui s'exercent en permanence sur les
écosystèmes forestiers induisent une structure, une physionomie
et une composition floristique particulière qui reste encore peu connue
de nos jours. Ces deux éléments de dégradation très
importants perturbent gravement l'équilibre de ces zones .Effectivement
il existe actuellement une disproportion entre les possibilités
réelles de production pouvant être utilisées et les
prélèvements très intenses et continus. Ce
déséquilibre de traduit par une régression visible et
constante de la végétation, une destruction continue des
potentialités naturelles, la faiblesse de la composition floristique et
l'état avancé de la dégradation.
Dans ce volet il y a lieu de signaler l'absence de
nomenclature des différentes formations forestières se traduisant
par une anarchie dans la dénomination des groupements ou des formations
végétales forestières.
Il reste que nous ne sommes pas les premiers à nous
intéresser à cette région, de nombreux botanistes,
forestiers, agronomes, pédologues. L'ont parcourue afin d'en
définir les caractéristiques et les potentialités
naturelles remarquables. Notre souci était donc de déterminer les
facteurs responsables de la dégradation de la végétation
et d'en apprécier l'ampleur dans le temps pour pouvoir agir sans
commettre d'erreurs. En quelque sorte nous nous proposons d'établir un
constat réel d'une situation, un diagnostic précis et
évalué pour déterminer un remède adéquat.
Tout cela nous a orienté sur le sens à donner à notre
thèse qui se fixe comme objectif :
- Une synthèse sur l'historique et l'état des
formations forestières de la région ouest du pays
- Le choix de forêts assez représentatives de la
région ouest et de l'Algérie
- La caractérisation écologique de la région
d'étude
- Des notions de terminologie et de nomenclature des formations
forestières
- Les processus de dégradation de la
végétation forestière
- Les aspects physionomiques des écosystèmes
forestiers
- La réponse de la végétation ligneuse
forestière aux diverses pressions
- Le comportement de quelques essences forestières
intéressantes
- Une réflexion sur les possibilités de sauvegarde
des écosystèmes forestiers
La problématique centrale reste la
méconnaissance des écosystèmes forestiers et de leur
dynamique face à la pression anthropozoogène et cette
thèse essaye d'y répondre à travers un diagnostic et
l'étude du dynamisme de la végétation
forestière.
Mots clés : pression
anthropozoogène- écosystèmes forestiers- dynamique-
Algérie occidentale
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
|
1996
|
|
|
Remerciements
Après plus d'une dizaine d'anénes d'exercice
dans le secteur des forêts et la possibilité d'exploiter des
documents et données dans le domaine de la foresterie et surtout de
aprcourir les forêts de l'ouest algérien ; l'intitulé de
cette thsèe s'est imposé de lui-même. Je devais entamer un
travail de rechherche sur la dynamqiue des écosystèmes forestiers
face aux diverses pressions d'exerce l'Homme. Traitant des
écosystèmes forestiers de l'Oranie où je me sens
très attaché d'abord par mes racines et ensuite par sa
clémence tant climatique qu'humaine.
Il m'est particulièrement agréable, ressentiment
qu'on éprouve à chaque fin d'une tâche qui nous tient
à coeur, de citer tous ceux qui à des titres divers m'ont
aidé à concrétiser cette thèse. Je ne saurais
entamer la rédaction de cette thèse sans remercier plusieurs
personnes qui sont à l'origine de la réussite de ce travail mais
surtout qui m'ont apris à aimer et connaître l'écologie
appliquée et la relation entre les êtres vivants et leur
environnement.
Une première pensée va droit à mes
premiers professeurs qui m'ont initié aux fonctionnements de
l'écosystème en général et forestier en particulier
; que Mr Brunisso du CIHEAM et Mr Stewart qui m'ont enseigné la
foresterie et la bioclimatologie trouvent ici une pensée sincère.
Je en saurais oublier la référence méditerranéenne
en botanqiue et écologie végétale, le Pr Pierre QUEZEL de
l'Institut Méditerranéen d'Ecologie et de
Paléoécologie de la faculté des sciences et etchnqiues de
St jérôme à Marseille et ses collaborateurs Mrs Roger
LOISEL et Marcel BARBERO qui m'ont accepté dans leur laboratoire pour
préparer un DEA et un doctorat de spécialité en
écologie méditerranéeenne.
Comment ne pas citer mon épouse Dalila et mes enfants
Hinda, Mohamed-Anouar et Yasser qui ont sûrement souffert en supportant
mon désordre et mes sauts d'humeur au moment où je
rédigeais. Leurs encouragements et patience ont grandement
contribué à la finalisation de ce document, qu'ils en soient
remerciés vivement.
Un ami de longue date, notre première rencontre s'est
faite en 1974 à la faculté des sciences agronomqiues de Gembloux
en Belgique au niveau de la chaire de la foresterie des pays chauds, le Dr
LEUTREUCH-BELAROUCI Noreddine qui à travers ses connaissances et son
analyse de la foresterie en Algérie m'a souvent éclairé.
Qu'il trouve ici une reconnaissance et une amitié sans
intérêt et sans limites. Toute ma gratitude et mon respect pour me
encadreurs le Pr ROGER Loisel de l»IMEP de l'université
d'Aix-marseilel III et le Dr KHELIL Mohamed-Anwar de l'université de
tlemcen. Un grand merci et une amitié également
indélibile.
Que les mebres du jury le Pr HARCHE Mériem de
l'université d'Oran, le Pr SEMADi Ammar de l'université d'Annaba
et le Dr ALATOU Djamel de l'université de Constantine soient sensible au
respect que je leur doit et à leur dévouement et accord sans
conditions pour participer au jury.
Je ne me pardonnerais jamais d'oublier tous ceux qui ont
contribué à cet ouvrage et particulièrement des
collègues de travail : REBAI Ahmed, MEDERBAL Khalladi, RIAH Ali, DJAHED
Benyounes, MOHAMMEDI Halima, BERRICHI Mohamed
4
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
SOMMAIRE
|
Intitulé
|
Page
|
|
Curriculum vitae de BENABDELI Khéloufi
|
1
|
|
Résumé
|
2
|
|
Remerciements
|
3
|
|
Sommaire
|
4
|
|
Liste Des tableaux et figures
|
6
|
|
Avant propos
|
8
|
|
Introcuction
|
10
|
|
Première partie
|
12
|
1
|
Généralités régionales
|
12
|
1.1
|
Cadre géograaphique
|
12
|
1.2
|
Caractéristiques géomorphologiques
|
13
|
1.3
|
Caractéristiques climatiques
|
14
|
1.4
|
Caractéristiques édaphiques
|
15
|
1.5
|
Caractéristiques floristiques
|
16
|
1.6
|
Le milieu humain
|
19
|
2
|
APERCU HISTORIQUE SUR LES FORETS
|
20
|
2.1
|
Situation de la colonisation à l'indépendance
|
20
|
2.2
|
Stuation présente
|
21
|
3
|
METHODOLOGIE D ETUDE
|
22
|
3.1
|
Approche mééthodologique
|
22
|
3.2
|
Problématique
|
23
|
3.3
|
Découpage dde la zone d'étude
|
26
|
3.4
|
Zones homoécologiques retenues
|
26
|
3.5
|
Decsription des ensembles homogènes
|
28
|
3.6
|
Decsription des ensembles
|
29
|
3.7
|
Caractéristiques des forêts retenues
|
31
|
4
|
CARACTERISATION ECOLOGIQUE
|
34
|
4.1
|
Les facteurs climatiques et bioclimatiques
|
34
|
4.2
|
Relation climat-végétation
|
42
|
4.3
|
Les facteurs édaphiques
|
44
|
4.4
|
Les aspects floristiques
|
49
|
5
|
NOTIONS DE TERMINOLOGIE
|
53
|
5.1
|
Situation actuelle
|
54
|
5.2
|
Nouvelle approche
|
56
|
|
Deuxième partie
|
62
|
6
|
DEGRADATION DE LA VEGETATION
|
62
|
6.1
|
Historique de la dégradation
|
62
|
6.2
|
Généralités sur la dégradation des
formations forestières
|
64
|
6.3
|
Conditions particulières
|
65
|
7
|
Les causes de la dégradation de la
végétation foresière
|
67
|
7.1
|
Lesincendies deforêts
|
68
|
7.2
|
Le parcours et le pâturage
|
76
|
7.3
|
L'exploitation forestière
|
85
|
7.4
|
Le défrichement
|
91
|
7.5
|
Les travaux forestiers
|
91
|
7.6
|
Action de l'Homme
|
93
|
7.7
|
Conclusion
|
95
|
|
Troisième partie
|
97
|
8
|
ASPECT PHYSIONOMIQUE DE LA VEGETATION.
|
97
|
8.1
|
Généralités
|
97
|
8.2
|
La notion de présence
|
98
|
8.3
|
La notion d'hauteur
|
100
|
8.4
|
La notion de stratification
|
102
|
8.5
|
La notion de stabilité
|
103
|
8.6
|
Similitude entre relevés
|
106
|
8.7
|
Taux d'occupation d el'espace
|
107
|
8.8
|
Notion de recouvrement
|
108
|
8.9
|
Notion d'espace vital
|
108
|
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
|
1996
|
|
|
9
|
LA STRUCTURE
|
110
|
9.1
|
La densité
|
111
|
9.2
|
La surface terrière
|
113
|
9.3
|
La notion d'espace vital
|
114
|
9.4
|
Relation surface terrière-âge
|
115
|
9.5
|
Le volume
|
115
|
10
|
NOTIONS FODNAMENTALES A RETENIR
|
118
|
10.1
|
La physionomie
|
119
|
10.2
|
La structure
|
119
|
10.3
|
Processus de dégradation
|
120
|
11
|
LA VEGETATION FACE AUX PRESSIONS
|
126
|
11.1
|
Les principaux types de végétation
|
127
|
11.2
|
Les principaux groupements végétaux
identifiés
|
131
|
11.3
|
Processus de dégradation identifiés
|
132
|
11.4
|
Types De groupementx régressifs
|
136
|
12
|
COMPORTEMENT DES ESPECES INTERESSANTES
|
144
|
12.1
|
Principales formations végétales
|
144
|
12.2
|
Caractérisation des espèces intéressantes
|
145
|
12.3
|
Caractérisation des espèces principales
|
147
|
13
|
REFLEXION POUR LA SAUVEGARDE DE LA VEGETATION
|
158
|
13.1
|
Actions à entreprendre
|
158
|
13.2
|
Doit-on conserver les formations basses ?
|
159
|
13.3
|
Forêts de protection ou de production ?
|
160
|
13.4
|
Restauration et préservation des écosystèmes
forestiers
|
161
|
13.5
|
Contraintes d'ordre organisationnel
|
162
|
13.6
|
Synthèse
|
163
|
14
|
CONCLUSION GENERALE
|
164
|
|
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
|
167
|
|
ANNEXES
|
182
|
6
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
Liste des tableaux et figures
Liste des tableaux
|
|
Intitulé
|
Page
|
1
|
Répartition des pluies en Oranie
|
16
|
2
|
Situation des surfaces en Algérie
|
23
|
3
|
Surface occupée par les espèces forestières
en Algérie
|
24
|
4
|
Répartition des placettes par forêt
|
31
|
5
|
Gradients pluviothermique
|
40
|
6
|
Fluctuation de sprécipitations
|
41
|
7
|
Graadients thermiques
|
41
|
8
|
Quelques valeurs ETR et ETP
|
43
|
9
|
Quotient pluviothermique d'Emberger
|
44
|
10
|
Etages bioclimatique et étage de
végétation
|
45
|
11
|
Correspondance bioclimat- végétation
|
46
|
12
|
Relation sol-végétation
|
52
|
13
|
Importance des espèces endémiques
|
53
|
14
|
Nouvelle nomenclature selon la hauteur
|
55
|
15
|
Comportement de quelques espèces sface au feu
|
78
|
16
|
Relation pluviométrie-Disponibilité Unités
fourragères
|
84
|
17
|
Charge a^storale et temps de parcours
|
85
|
18
|
Production d'UF des formations végétales
|
86
|
19
|
Production et charge idéale par type de formation
végétale
|
86
|
20
|
Charge pastorale possible par type de formation
|
87
|
21
|
Mutilation des espèces forestières
|
90
|
22
|
Production de bois
|
93
|
23
|
Relation surface-production
|
93
|
24
|
Possibilités en bois
|
96
|
25
|
Répartition des volumes par âges
|
97
|
26
|
Nombre de délits de prélèvement de bois
|
97
|
27
|
Représentativité des espèces sujettes
à coupe
|
97
|
28
|
Présence des espèces par strate étage
semi-aride
|
105
|
29
|
Présence des espèces par strate étage
subhumide
|
106
|
30
|
Répartition des espèces par heuteur
|
108
|
31
|
Représentativité de la stratification
|
110
|
32
|
Coefficient de stabilité des espèces de la strate
arborescente
|
111
|
3 3
|
Coefficient de stabilité des espèces de la strate
arbustive
|
111
|
34
|
Classification des espèces selon leur stabilité
|
112
|
35
|
Classification finale selon le coefficient de stabilité
|
112
|
36
|
Importance des strates
|
113
|
37
|
Liste des espèces stables les plus présentes
|
113
|
38
|
Similitude entre les relevés
|
114
|
39
|
Taux de recouvrement par strate et par étage
bioclimatique
|
114
|
40
|
Importance des strates
|
115
|
41
|
Synthèse du recouvrement par strate et par étage
|
115
|
42
|
Recouvrement et physionomie
|
116
|
43
|
Espace vital moyen par espèce
|
117
|
44
|
Densité minimale et maximale par espèce
|
119
|
45
|
Densité moyenne de sprinciales espèces
|
119
|
46
|
Densité moyenne par hectare
|
120
|
47
|
Evaluation de la présence des principales
espèces
|
121
|
48
|
Surface terrière des principales espèces
arborescentes
|
121
|
49
|
Classement en focntion de G
|
122
|
50
|
Relation G et âge
|
122
|
51
|
Caractéristiques dendrométriques et pressions
|
123
|
52
|
Relation Diamètre-Densité-Volume
|
124
|
53
|
Stabilité des principales espèces
|
127
|
54
|
Principaux paramètres de physionomie de la
végétation
|
128
|
55
|
Principales réponse de la végétation aux
pressions
|
134
|
56
|
Classement selon la résistance à la
dégradation
|
134
|
57
|
Superficie par type des formations forestières
|
135
|
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
|
1996
|
|
|
58
|
Espèces constituant l'ossature des formations
forestières
|
141
|
59
|
Processus de dégradation
|
145
|
60
|
Fréquence des espèces par groupement
végétal
|
147
|
Liste des figures et photos
|
|
Intitulé
|
Page
|
1
|
Caractéristiques physiques de l'Oranie
|
13
|
2
|
Carte des étages bioclimatiques
|
15
|
3
|
Carte des formations végétales de l'Oranie
|
19
|
4
|
Carte de localisation des forêts étudiées
|
28
|
5
|
Carte de localisation des stations météorologiques
de référence
|
37
|
6
|
Carte des isohyètes
|
38
|
8
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
AVANT PROPOS
Il n'existe plus en Oranie occidentale (monts de Tlemcen et
monts de Dhaya) que des lambeaux des vastes massifs forestiers qui occupaient
jadis une superficie appréciable permettant un équilibre
écologique et agricole. Actuellement les formations
végétales ne sont représentées que par des
groupements dégradés dans leur ensemble à tel point que
sous les multiples et permanentes agressions la couverture
végétale est sérieusement menacée de disparition.
Ces reliques doivent être sauvées, protégées pour
être éventuellement exploitées par la suite et obéir
à un plan de gestion rationnel. Toute la couverture
végétale est soumise presque en permanence à des
agressions d'origine humaine et animale face auxquelles la
végétation, malgré ses facultés de
résistance, n'arrive plus à riposter et se maintenir. Comprendre
la réaction de la végétation dans ses différentes
composantes face aux divers facteurs dégradants naturels ou d'origine
anthropique constitue une préoccupation permanente pour le forestier et
l'écologue que je suis. Mais cette réaction, ce comportement de
la végétation ne peut se faire sans l'identification et la
classification de toutes les formes de pression qui participent à
l'altération des formations végétales dans leur
ensemble.
D'année en année la surface forestière
diminue fortement malgré le développement industriel, agricole et
commercial du pays, les populations campagnardes et riveraines des forêts
continuent à exercer de très fortes pressions sur toute la
couverture végétale. Il m'était difficile d'envisager une
étude scientifique classique de la végétation sans essayer
de dévoiler et d'identifier les causes déterminantes de cette
situation catastrophique, de définir de nouvelles notions
adaptées à nos réalités végétales.
Pour cela il est indispensable de comprendre le comportement de la
végétation dans son dynamisme et dans sa composition, d'approcher
le processus de dégradation et surtout de réhabiliter les
espèces ligneuses qui contribuent efficacement à la
pérennité des écosystèmes forestiers.
Tous les efforts consentis depuis trente ans se sont
avérés vains car la végétation était
considérée comme une ressource inépuisable où
toutes les interventions étaient permises même celles à
teinte politique ou sociale. Le résultat alarmant obtenu trouve son
optimum dans la perturbation du régime des eaux, dans l'accentuation de
l'érosion et des inondations et dans l'altération des surfaces
agricoles. Comment alors, dans de telles conditions, continuer à mener
la politique de l'autruche et nier ou reléguer la disparition
progressive et rapide de notre couverture végétale avec la
bénédiction des pouvoirs publics et des gens du métier?
Pour faire face à cette situation
considérée à juste titre de préoccupante, le
travail que je me suis attelé à faire se justifie par
l'importance de la redéfinition des paramètres de base qui
président à la destinée des écosystèmes
forestiers. Revoir les cartes maîtresses qui permettent une nouvelle
approche de reconstitution de la forêt de l'Oranie occidentale est une
priorité. Des bases solides reposant sur des faits écologiques et
humains qu'on ne peut en aucun cas négliger quel que soit le motif,
doivent constituer la colonne vertébrale de notre approche.
Ce travail m'est apparu comme un passage obligé
nécessaire avant d'entreprendre des actions forestières,
phytosociologiques, sylvicoles etc.. La couverture végétale
pérenne nous parait comme un monument historique que l'on doit
entretenir sans cesse, comprendre sa présence, identifier ses agresseurs
et protéger son avenir pour éviter tout désarroi aux
générations présentes et futures.
La puissance qu'offre la connaissance des
écosystèmes forestiers, en particulier axée sur leur
structure et leur dynamique, est la seule force qui soit capable d'assurer la
conservation et l'amélioration de la couverture végétale.
La maîtrise de ces éléments permet le plus souvent, par une
simple action de protection, de préserver et de développer une
formation végétale même si elle a atteint un stade de
dégradation avancé.
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
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1996
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Nous tenterons, au cours de ce travail, d'analyser la
situation actuelle des écosystèmes forestiers des monts de
Tlemcen et des monts de Dhaya assez représentatifs de l'ensemble des
formations forestières de l'Algérie, en identifiant les
principaux facteurs dégradants. Le comportement de ces formations
forestières dominantes et des espèces qui les composent dictent
une physionomie et une structure vitale à maîtriser pour engager
des actions de sauvegarde qui constituent une partie de notre travail de
recherche.
La notion de nomenclature qui pose un problème
d'identification des différentes formations forestières est
également abordé avec une analyse pragmatique ayant permis de
propsoer uen classification simple et adapté à la
réalité écologique des écosystèmes foresters
de l'Algérie occidentale.
10
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
INTRODUCTION
Le couvert végétal forestier est en
régression constante malgré le développement et la
multiplication des matières synthétiques pouvant remplacer le
bois dans une gamme variée de ses utilisations. La multiplication et
l'intensification des espèces végétales fourragères
peuvent également subvenir aux besoins en nourriture des animaux
domestiques et épargner l'utilisation des forêts comme terrain de
parcours. Dans les pays développés existe déjà une
crise assez grave de l'environnement due à plusieurs facteurs dont la
destruction de la couverture végétale est significative. Cette
crise est présente dans les pays du tiers monde et s'accentue encore
plus par le biais de la poussée démographique alarmante car mal
maîtrisée. Notre pays ne peut échapper au processus de
dégradation du milieu naturel et plus particulièrement des
écosystèmes forestiers. Toutes les mesures prises
s'avèrent insuffisantes et la végétation est en constante
régression et dépréciation sous l'effet conjugué de
l'homme et de ses animaux. Quelques exemples à travers le monde montrent
la gravité de ce phénomène et alertent les
spécialistes sur son importance et les dégâts qu'il peut
causer:
- les forêts tropicales ont régressé de
60%,
- le Brésil a perdu plus de 40% de ses forêts,
- le taux de boisement en Chine n'est que de 9%.
Au moment où la forêt dans, son sens le plus
large possible, devient une nécessité vitale pour le
développement équilibré d'un pays, pour l'homme avec
toutes ses contraintes sociales et psychologiques; elle devient de plus en plus
menacée dans notre pays. Même en tant que source de vie par ses
rôles de poumon à oxygène, lieu de loisirs, protectrice du
sol, régulatrice du régime des eaux; le modernisme de l'homme la
condamne.
En Algérie la déforestation est importante, un
aperçu sur l'évolution des surfaces le confirme:
- la superficie forestière initiale de l'Algérie
est estimée par plusieurs auteurs et forestiers à 7
millions d'hectares avant 1800, en 1830 elle n'était
que de 4 millions d'hectares, en 1953 seulement 3.298.000 et en 1967
prés de 2.233.000 hectares. En prenant en considération les
broussailles et les maquis bas dégradés dont la superficie est
estimée à 720.000 hectares notre couverture
végétale forestière est de l'ordre de 2.953.000 hectares.
Cette situation permet les remarques suivantes:
- sur les 2.380.000 hectares de forêts (chiffre
récent) plus de 780.000 sont considérés comme
ruinés et à un stade régressif irréversible,
- en 1983 la couverture végétale forestière
est estimée à 2.400.000 hectares dont 1.800.000 de maquis.
Les chiffres ne coïncident pas entre eux, ce qui
reflète la dynamique régressive et les agressions constantes que
supportent les écosystèmes forestiers. Les pressions qui s'y
exercent sont toutes dues aux activités humaines volontaires ou
planifiées.
L'archéologie confirme, par les gravures rupestres
représentant des éléphants et des buffles, que le milieu
forestier était à un stade d'évolution remarquable
caractérisé par un équilibre proche du climax. La
littérature confirme également l'existence de fauves dans nos
massifs forestiers il y à peine un siècle! Nos forêts ont
subi d'énormes dégâts notamment lors des crises
économiques durant les deux guerres mondiales et pendant celle de la
libération du pays. ZERAIA (1977) note: " On a accusé l'arabe et
la chèvre d'être à l'origine de la dégradation de
nos forêts. Cette affirmation mensongère et raciste, est à
détruire, aucun troupeau quel que soit son ampleur n'est en mesure de
détruire une forêt si celle-ci n'a déjà
été largement pillée et dégradée. Quant
à l'arabe il s'agit de ce fellah spolié de ses terres, de ses
biens, de sa culture que BUGEAUD voulait refouler jusqu'au fond du
désert."
La dynamique de la végétation n'a
été abordée en Oranie que vers les années 1888 par
CLARY dans sa publication intitulée: Le catalogue des plantes
observées à Dhaya. Sur ce document ALCARAZ (1982) note: "L'auteur
y situe très approximativement les diverses essences
forestières
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
dont le pin d'Alep, le chêne vert, le genévrier
oxycèdre et le thuya, les unes par rapport aux autres."
En 1906, FLAHAUT in ALCARAZ (1982) en analysant ses travaux
d'herborisation sur l'Oranie souligne: " J'ai quelque peine à me faire
à l'idée que c'est bien le pays où, il y a 22 ans, on ne
me permettait d'herboriser qu'armé et que les panthères hantent
encore les montagnes voisines." L'évolution de la forêt est quant
à elle appréhendée en 1909 par MATHEY dans sa publication:
" Un coin de l'Oranie, maquis, broussailles et forêts." Il donne une
physionomie de la forêt de pin d'Alep et il y distingua
déjà trois étages de végétation
superposés. " La forêt se présente sous l'aspect
jardiné, et le massif plus ou moins dense offre trois étages de
végétation superposés. Le premier est constitué par
les pins; le second par le thuya, le chêne vert, l'oxycèdre et la
variété de chêne kermès désignée sous
le nom de faux kermès; le troisième enfin, par les formes
buissonnantes des espèces précédentes, auxquelles s'ajoute
l'arbousier, le lentisque, le filaire, le nerprun faux, l'olivier, le
calycotome épineux, le baguenaudier, le genêt tricuspide,
l'anagyre fétide, le cytise arborescent, la coronille de Valence, le
ciste polymorphe et le ciste de Montpellier." Puis il aborde un aspect
évolutif ayant trait au dynamisme ".. .. Et nous avons toujours vu la
régénération du pin s'opérer sûrement,
exclusivement parmi les lentisques, arbousiers, filaires et autres
végétaux de sous-bois. En détruisant ce dernier, on
détruira forcément la forêt ". Sur la notion de
dégradation, à cette époque l'auteur remarque "...
l'extension des futaies de pin d'Alep et le retrait des futaies de chêne
vert marque une dégradation lente et sûr du climat montagnard...si
la dégradation du climat favorise la propagation du pin d'Alep, elle ne
suffit cependant point à expliquer la disparition de ces vieilles
futaies de chêne vert." La remarque de TRABUT (1949) à ce sujet
est intéressante: » Ces massifs de chêne vert
s'éclaircissent tous les ans et aucun rejet ne part des souches qui
périssent de vieillesse, si bien que ces arbres séculaires
parfois très beaux, sont les derniers que doit nourrir un sol
brouté à outrance". Pour MATHEY les causes de la disparition de
la forêt sont résumées dans cette citation : " les
chèvres et les moutons ne se contentent pas de ronger les flancs de
l'Oranie et d'envoyer son sol à la mer, ils creusent aussi le gouffre
sans fond où s'engloutiront ses revenus et ses ressources. Contre ce
fléau un seul remède: substituer, dans le Tell, le gros au petit
bétail. "
En 1926 une oeuvre de base remarquable revient au docteur
MAIRE, c'est la carte phytogéographique, particulièrement
précieuse où les principales formations végétales
sont localisées et décrites, il subdivisa l'Algérie en
régions, domaines et secteurs qu'il décrit sommairement. En 1926
TINTHOIN avec: - Le tapis végétal du Tell oranais, sa
modification par l'homme - aborda directement le problème de l'action de
l'homme sur la végétation. Il décrit l'état de la
végétation de cette époque tout en essayant de
reconstituer les associations primitives à partir de certaines archives.
En 1948 avec son ouvrage intitulé: - Les aspects physiques du Tell
oranais -, nous retiendrons surtout les précisions historiques sur
l'état ancien de la végétation.
L'ouvrage de BOUDY (1948-50): -Economie forestière
nord-africaine -; permet d'avoir une monographie forestière assez
complète. A ce sujet ALCARAZ (1982) note: " On y relève des
remarques intéressantes sur l'écologie, le tempérament, la
régénération et les divers types de peuplements
végétaux." Des renseignements utiles sont donnés par cet
auteur sur les points suivants:
- formation et évolution de la végétation
forestière,
- constitution, consistance et volume des peuplements,
- action du milieu humain sur la végétation.
En 1977 QUEZEL aborde le problème de la valeur
historique de la flore et de la végétation orophile nord
africaine. En 1958 SANTA publie son essai de reconstitution des paysages
végétaux quaternaires d'Afrique du Nord. QUEZEL et SANTA (1963)
avec la nouvelle flore d'Algérie et des régions
désertiques méridionales recensent et localisent les
espèces. Les travaux d'ALCARAZ (1982) donnent une description de la
végétation de l'ouest algérien. BENABDELI (1983) identifie
les facteurs dégradants de la végétation et leur
évaluation. KADIK (1983) apporte des informations
1996
12
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
complémentaires sur le pin d'Alep. MEDERBAL (1994) aborde
le dynamisme de la végétation en utilisant un outil nouveau pour
le pays: la télédétection aérospatiale.
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
PREMIERE PARTIE
1- GENERALITES REGIONALES
1-1. CADRE GEOGRAPHIQUE
L'Algérie se distingue du nord au sud par des
régions naturelles assez remarquables: le Tell, les Hautes Plaines
Steppiques appelées souvent les Hauts Plateaux, l'Atlas Saharien et le
Sahara. L'Oranie présente également certaines
particularités comme le souligne BOUDY (1948) " ... nous entrons en
Oranie, qui est un monde à part, avec un paysage un peu steppique
attesté par la présence d'alfa et de lacs salés (sebkha).
Le drainage de la plaine est insuffisant. L'érosion y est en lutte avec
le soulèvement orogénique; car le pays n'a pas encore acquis son
relief définitif, d'où de graves inondations par
défectuosité du modèle."
Cette partie occidentale de l'Algérie qu'est l'Oranie se
distingue par les points suivants:
- trois types de relief parallèles à la mer avec
une altitude ascendante du nord au sud selon la configuration du terrain
où on traverse les sahels, l'atlas plissé et l'atlas tabulaire.
L'altitude dans ces deux formes orographiques augmente d'est en ouest,
- la liaison entre les hautes et les basses plaines, hautes
plaines telliennes et hautes plaines steppiques est présente garce
à des brèches facilitant cette communication. Cependant seules
les basses plaines communiquent avec la mer,
- les différences géographiques et physiques sont
moins marquées entre l'Oranie et le Maroc qu'entre l'Oranie et
l'Algérois.
Figure 1 : Caractéristiques physiques de l'Oranie
14
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
THINTOIN divise cette région en cinq parties:
- reliefs littoraux ou sahels, l'altitude oscille entre 250 et
882 mètres,
- les plateaux néogènes situés entre des
reliefs littoraux ont une altitude variant entre 100 et 200 mètres. Ils
forment avec les basses plaines un seul ensemble, ces dernières
communiquent avec le littoral; leur altitude se situe entre 0 et 200
mètres et sont occupées par des marais ou des lacs
salés,
- l'atlas plissé constitué d'est en ouest des
monts de Béni Chougrane, des Ouled Ali et des monts du Tessala avec des
altitudes maximales respectives de 910 , 726 et 1061 mètres avec un fort
pourcentage de surface localisée entre 600 et 800 mètres. D'une
largeur de 20 à 60 kilomètres il forme une barrière
difficilement franchissable à l'exception de quelques brèches
qu'empruntent les oueds El Hammam, Mektoub, Mékerra et Isser,
- les hautes plaines telliennes représentées par
celle de Sidi Bel Abbes et Sidi Ali Benyoub s'étendant au sud de l'atlas
plissé et communiquent avec les basses plaines littorales. Leur altitude
oscille entre 400 et 720 mètres, elles sont coincées entre
l'atlas plissé et l'atlas tabulaire,
- l'atlas tabulaire comprenant trois groupes de monts d'est en
ouest: les monts de Saïda, les monts de Dhaya, les monts de Tlemcen.
L'altitude est comprise entre 1000 et 1500 mètres, les points culminants
sont Aïn El Hadjar avec 1175 m, djebel Bougib avec 1468 m, djebel
Tenouchfi avec 1843 m. Comme l'atlas plissé il constitue une
barrière entre les hautes plaines steppiques et les hautes plaines
telliennes; il est également entrecoupé de brèches
qu'utilisent les rares oueds de Saïda et Taourira à l'est (monts de
Saïda), la Mékerra pour les monts de Dhaya et l'oued Tafna pour les
monts de Tlemcen.
1-2. CARACTERES GEOMORPHOLOGIQUES
L'Atlas tellien occidental, partie où est
localisée notre zone d'étude, est constitué d'une
succession de chaînes courtes, bien individualisées dont
l'altitude reste relativement faible. Ce sont des montagnes jeunes soumises
à une intense érosion. Elles font partie du Tell oranais, qui a
subit plusieurs périodes de déformation, il émerge
à l'Eocène moyen dans une première phase. Toute sa zone
centrale est noyée par une transgression marine au cours de
l'Oligocène. Le dispositif structural actuel est mis en place au cours
de la phase Alpine, Miocène surtout. Le soulèvement des
chaînons et l'affaissement des dépressions se sont poursuivies
jusqu'au quaternaire comme le confirment les dépôts de la plaine
de l' Habra. (BOUDY, 1948.)
Les chaînons littoraux sont constitués de
calcaire du Crétacé et Jurassique alternés avec les
marnes; région presque entièrement déboisée
à l'exception du massif du Zaccar; vouée à l'agriculture.
Les plaines littorales sont essentiellement formées d'alluvions
récentes, à vocation essentiellement agricole, elles renferment
des dépressions humides et salées qui occupent une place
importante en surface. Les chaînes teilleuse médianes où
dominent les monts des Traras, du Tessala, d'Ouled Ali, des Beni Chougrane
prolongés par l'Ouarsenis. Constituées essentiellement de marnes
calcaires du Crétacé. C'est une zone entièrement
déboisée avec une orientation purement agricole où la
céréaliculture et l'élevage extensif sont les plus
représentatifs. Ces chaînes sont sujettes à une
érosion intense et violente. Les plaines intérieures, plus
élevées et moins sèches que les précédentes,
elles sont entourées de montagnes légèrement plus
arrosées leur servant d'impluvium. Ce sont d'est en ouest les plaines de
Mascara, de Sidi Bel Abbes, de Tlemcen et de Maghnia qui confirment la vocation
agricole de la région.
Les causses ou l'Atlas tellien constitué
essentiellement par les monts de Frenda, de Saïda, de Dhaya et de Tlemcen
sont formés de plateaux calcaires du Jurassique; assez
élevés (1100 à 1700 m), elles constituent le rebord nord
des hautes plaines. C'est une région à vocation forestière
et la seule portant une couverture végétale pérenne.
Les hautes plaines sont formées de dépôts
continentaux épais de sable, grès, gypse et calcaire reposant sur
des terrains du secondaire. Seules quelques rides montagneuses de structure
simple dominent ces hautes plaines de quelques centaines de mètres et
sont colonisées par quelques forêts dégradées. C'est
le domaine de l'alfa.
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
1-3. CARACTERES CLIMATIQUES
La position méridionale de l'Oranie par rapport
à la zone climatique méditerranéenne, la sécheresse
estivale prolongée et l'irrégularité des pluies sont
autant de facteurs écologiques limitants menaçant
perpétuellement les régions naturelles. Le milieu climatique
n'est favorable pour le développement des formations
végétales que sur une portion assez restreinte de cette
région.
L'Oranie est caractérisée par une aridité
singulière car les perturbations climatiques abordent le Maghreb par
l'ouest lorsque l'anticyclone des Acores occupe une position
méridionale.
Figure 2 : Etages bioclimatiques de l'Oranie
Ces perturbations ne donnent le plus souvent que des
précipitations médiocres pour deux raisons majeures:
- ce sont des perturbations lointaines qui ont traversées
l'océan Atlantique où les contrastes thermiques sont
atténués par le fait du réchauffement de l'air polaire,
- elles sont bloquées pendant un certain temps par la
dorsale du Moyen Atlas et du Rif marocain, et sont le plus souvent occultes
après ces barrières naturelles. Le bâti structural de
l'Algérie est
16
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
orienté nord-ouest, nord-est; le Tell oranais est à
la même latitude que les hautes plaines constantinoises et pourtant la
tranche pluviométrique recueillie est totalement différente.
Cette aridité est expliquée par le fait que la
dorsale Moyen Atlas-Rif bloque les mouvements ascendants accentués qui
redécouvrent une stabilité sur l'Algérie occidentale.
Le climat est relativement sec sur l'ensemble de la
région, la pluviométrie est inférieure à 500 mm
à l'exception des hauteurs et des monts de Tlemcen où elle
atteint 800 mm sur une étendue appréciable. Cette tranche
pluviométrique insuffisante est le plus souvent mal répartie. Le
régime pluviométrique le plus fréquent est à un
maximum hivernal dans la partie septentrionale de la région et automnale
dans sa partie méridionale. La période de sécheresse
atteint le plus souvent sept mois surtout au sud des chaînes de l'Atlas
tellien et varie de cinq à sept mois plus au nord, notamment sur les
plaines intérieures et chaînes telliennes.
La hauteur des pluies diminue d'est en ouest, elle baisse
également du nord vers le sud et connaît une légère
augmentation en exposition nord. Les quelques données chiffrées
qui suivent illustrent ces observations:
A juste titre on avance que les végétaux et les
animaux ne vivent pas de moyennes pluviométriques mais de
réalités quotidiennes. Les hauteurs mensuelles peuvent, tout
comme les annuelles s'écarter de leur moyenne et la répartition
sur les douze mois de l'année est différente tant d'une
année à l'autre que de la moyenne générale. La
répartition des pluies en Oranie par saison est de l'ordre de 35% en
hiver, 30% en automne, 10% en été et 25% au printemps ce qui
confère à la région un régime pluviométrique
du type H. A. P. E.
Tableau 1: Répartition des pluies en Oranie.
Stations
|
P mm
|
Nombre de jours
|
Stations
|
P mm
|
Nombre de jours
|
ORAN
|
405
|
59
|
MAGHNIA
|
418
|
50
|
TLEMCEN
|
638
|
52
|
HAFIR
|
748
|
66
|
S.B.ABBES
|
395
|
61
|
SLISSEN
|
354
|
62
|
DHAYA
|
487
|
71
|
SEBDOU
|
306
|
65
|
1-4. CARACTERES EDAPHIQUES
Les renseignements sur la pédologie sont peu
disponibles sur l'entité régionale, seuls quelques travaux
localisés et sans importance pour notre étude ont
été faits. Les sols de la région peuvent être
classés en trois grands groupes: sols calcaires, sols rouges et sols
calciques.
1-4.1 Sols calcaires
Formés sur des roches calcaires plus ou moins
compactes, ils contiennent une certaine proportion de matière organique
qui permet de les diviser en deux sous -type selon l'importance de cet
élément. Les zones où ces sols dominent sont le plus
souvent caillouteuses, des bancs de roc apparaissent sur les crêtes.
C'est des terrains le plus souvent légers, perméables, à
humus peu abondant se transformant assez rapidement. Ils occupent une partie
assez importante de l'Oranie et sont localisés comme suit:
- sols calcaires typiques: entre le littoral et les versants
méridionaux de l'Atlas,
- sols calcaires humifères situés entre l'Atlas
plissé et les hautes plaines.
Ces sols se caractérisent par:
- présence de calcaire à un taux en liaison avec la
nature de la roche-mère,
- l'horizon superficiel toujours moins riche en calcaire que
l'horizon sous-jacent,
- la teneur en argile diminue en profondeur,
- la présence généralement d'un seul horizon
différencié.
1-4.2 Sols rouges
On distingue trois types caractérisés
généralement par une richesse en fer libre, une texture
argilo-limoneuse et une friabilité:
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
- terra rossa non calcaire (Ca CO3 inférieur à
1%),
- terra rossa peu calcaire (Ca CO3 inférieur à
10%),
- rendzines rouges.
La terra rossa est une formation rouge se rencontrant dans les
régions karstiques (calcaire cristallin et dolomie), c'est des
paléosols ayant pris naissance à la fin du tertiaire et ayant
poursuivi leur formation au début du quaternaire. En ce temps les
processus sur la pédologie étaient gouvernés par le climat
tropical. A ce sujet DURAND (1954) soulignait: " les terra rossa servent de
roche mère aux sols actuels qui peuvent être calcaires,
insaturés, solonetziques et même podzoliques". Le terme de sol
rouge méditerranéen est également souvent utilisé,
cet auteur propose à juste titre de le réserver à
l'association de sols qui se forment sur terra rossa, en zone karstique sous
l'influence de microclimats.
Pour les rendzines rouges ALCARAZ en 1982 note: " elles
proviennent d'un remaniement de terra rossa et de fragments de roches
calcaires. Elles ont pris naissance sur des sols calcifères tendres,
comme les marnes, par un processus identique à celui qui a donné
naissance aux terra rossa. Les rendzines rouges se caractérisent
également par le fait que l'horizon superficiel est plus riche en
calcaire que les horizons sous-jacents, mais moins riche en cet
élément que la roche mère."
1-4.3 Sols calciques
Concentrés sur les plaines steppiques et parfois sur
les dépressions des hautes plaines telliennes ils sont
caractérisés par un seul horizon, peu épais, plus ou moins
riche en calcaire, avec un pourcentage appréciable de matière
organique (entre 5 et 8%). Ce type de sol n'est que rarement colonisé
dans notre zone par des formations forestières.
1-4.4 Synthèse
La répartition de ces principaux types de sol en Oranie
permet d'avancer les conclusions suivantes quand à leur utilisation ou
occupation:
- les sols calcaires non humifères sont colonisés
par des formations basses à un stade de dégradation avancé
ou par des cultures annuelles le plus souvent après
défrichement,
- les sols calcaires humifères sont colonisés par
une végétation forestière où dominent pinède
et chênaie pures ou mixtes,
- les sols rouges colonisés par des formations assez
diversifiées où dominent le chêne vert et son
cortège,
- les sols calciques occupés essentiellement par
l'alfa.
1-5 CARACTERES FLORISTIQUES
La végétation constitue un élément
important du milieu physique, d'ailleurs elle n'est que le reflet de la
qualité du sol et bien sur du climat. Sujet assez vaste et partiellement
connu, dans cette partie notre prétention est de présenter les
grandes caractéristiques floristiques en se limitant à faire
ressortir les principaux traits de la seule végétation
forestière.
1-5.1 Généralités
La flore nord africaine est très proche de celle du
domaine méditerranéen d'Europe avec cependant un caractère
nettement xérothermique. A ce sujet BOUDY (1948) notait: " En
Algérie, Tunisie on compte 3.000 espèces végétales
dont 1900 se retrouvent en Espagne, 1600 en Italie, 1500 en France, avec 700
endémiques...En Afrique du Nord on compte 270 espèces ligneuses
dont 68 essences forestières: 17 principales ou sociales et 51
subordonnées. Les essences principales sont des arbres de
première grandeur constituant des peuplements soit purs soit en
mélange."
Un recensement des espèces principales et
subordonnées (en reprenant les termes de BOUDY (1948) en Oranie nous
donne la liste suivante:
- espèces principales:
Pinus halepensis, Quercus coccifera, Quercus suber,
Quercus rotondifolia, Quercus faginea, Tetraclinis articulata, Pinus
pinaster,
- espèces subordonnées
18
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
Juniperus oxycedrus, Olea europea, Laurus nobilis,
Rhus pentaphylla, Prunus avium, Pistacia lentiscus, Arbutus unedo, Pistacia
therebentus, Erica arborea, Ilex aquifolium, Phillyrea angustifolia, Acer
campestris
Les principales plantes ligneuses de l'Oranie ont
été répertoriées puis classées selon d'abord
un aspect botanique puis physionomique. C'est sur les groupements climaciques
que les travaux se sont le plus concentrés. Les formations actuelles ne
peuvent que représenter les grandes lignes, cependant même
modifiées et perturbées, elles gardent un aspect indicateur
important pour la reconstitution de la végétation.
Les principales associations végétales
rencontrées sont:
1- Pinetum halepensis: Elle affecte
plusieurs faciès, le pin d'Alep qui la caractérise est une
espèce typique de l'étage semi-aride, colonisatrice garce
à sa rusticité et sa plasticité, elle s'installe
rapidement et piétine des essences dans leur milieu lorsque la tranche
pluviométrique est faible et la température assez
élevée. En Oranie on distingue un faciès littoral et
sublittoral où cette association est très faiblement
représentée en superficie et un faciès continental tellien
de montagne constituant son aire de prédilection.
Elle présente la composition floristique moyenne
suivante:
Quercus rotondifolia, Rosmarinus tournefortii,
Pistacia lentiscus, Stipa tenassicima, Pistacia terebinthus, Genista
tricuspidata, Phillyrea angustifolia, Genista quadriflora, Phillyrea media,
Ampelodesma mauritanicum, Juniperus oxycedrus, Cistus villosus, Quercus
coccifera, Chamaerops humilies
2-Callitricetum: Association
purement xérophile et thermophile se développant cependant dans
les mêmes conditions climatiques et édaphiques que le
Pinetum halepensis cependant elle est sensible au
froid et à l'humidité. Les principales espèces ligneuses
constituant cette association sont:
Tetraclinis articulata, Rhamnus alaternus,
Pistacia lentiscus, Rosmarinus tournefortii, Quercus coccifera, Ceratonia
siliqua, Phillyrea media, Cistus ladaniferus, Arbutus unedo, Cistus villosus,
Calycotum intermedia Erica multiflora, Genista quadriflora
3- Quercetum suberis: Association
très fragile, en concurrence avec l'Oleo-lenticetum
qui l'élimine des sols argileux au même titre que le
Pinetum halepensis qui la domine sur sol calcaire; en
altitude elle est concurrencée par le chêne zeen et le chêne
vert. Sa composition floristique dépend de l'étage bioclimatique,
en Algérie occidentale cette association se cantonne essentiellement
dans l'étage subhumide où elle se maintient difficilement.
Les principales espèces contribuant à la formation
de cette association sont:
Quercus suber, Ampelodesma mauritanicum, Quercus
rotondifolia, Genista quadriflora, Quercus faginea, Cistus ladaniferus, Erica
arborea, Cistus villosus, Arbutus unedo, Cytisus triflorus, Viburnum tinus,
Rhamnus alaternus, Pistacia lentiscus, Phillyrea media
4- Quercetum illicis: C'est
l'association la plus importante, robuste et plastique supportant froid et
chaleur, végète lorsque les conditions lui sont
défavorables et redémarre dés que celle-ci
s'améliorent, arrive à s'adapter au couvert en sous-tasse pendant
un assez long temps et colonise tout l'espace libre. Eliminée en terrain
argileux par l'Oleo-lenticetum et en terrain sec et
chaud par le Pinetum halepensis.
Elle présente deux faciès:
- un montagnard très xérophile avec une dominance
des espèces suivantes
Quercus rotondifolia, Juniperus oxycedrus, Fraxinus
dimorpha, Ephedra altissima, Rosmarinus tournefortii, Phillyrea media, Pistacia
atlantica, Pistacia terebenthus
- un de basse altitude d'étage humide et subhumide avec
des espèces indicatrices:
Quercus rotondifolia, Pinus halepensis, Quercus
faginea, Juniperus oxycedrus, Olea europea, Ceratonia siliqua, Viburnum tinus,
Rhamnus alaternus, Genista tricuspidata, Calycotome spinosa, Ruscus aculeatus,
Pistacia lentiscus, Cytisus triflorus, Phillyrea media, Cistus salvifolius,
Jasminum fruticans, Arbutus unedo, Cistus villosus, Erica multiflora,
Rosmarinus tournefortii
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
5-Oleo-lenticetum: Association
xérophile et thermophile avec plusieurs faciès,
généralement très dégradée elle
représente l'expression typique de la végétation de la
région sur terrain argileux dans l'étage semi-aride. Elle
renferme les espèces suivantes:
Olea europea, Pistacia lentiscus, Quercus coccifera,
Calycotome spinosa, Chamaerops humilis, Withania frutescens, Phillyrea media,
Rhamnus elicoïdes, Ziziphus lotus, Cistus villosus
6-Quercetum faginea: Association
dense, fermée et élevée, résiste à la
concurrence des autres espèces de son étage bioclimatique,
envahissante dés que les conditions écologiques lui sont
favorables. Les principales espèces qu'elle renferme sont:
Quercus faginea, Quercus suber, Quercus
rotondifolia, Cytisus triflorus, Ilex aquifolium, Ruscus aculeatus, Acer
campestris, Viburnum tinus, Erica arborea, Cistus ladaniferus, Arbutus unedo,
Ampelodema mauritanicum
1-5.2 Aperçut sur les principales
espèces.
EMBERGER (1933) notait en ce qui concerne l'histoire de la
végétation nord africaine: " l'histoire de la flore de la
Berbérie comporte les étapes suivantes: destruction de la flore
tropicale primitive par suite de la formation de la Méditerranée
et du refroidissement des pôles, différenciation d'une
végétation spécifiquement méditerranéenne
pendant laquelle le monde tropical n'a pas cessé de reculer, mais a
été compensé par un appel de plantes nordiques et la
naissance d'un puissant endémisme."
Figure 3 : Principales formations végétales
20
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
Les principaux éléments ligneux
méditerranéens présents en Oranie, région où
est située notre zone d'étude sont:
Strate arborescente: Pinus halepensis, Quercus
rotondifolia, Juniperus oxycedrus
Tetraclinis articulata, Quercus suber, Quercus
faginea, Tamarix gallica, Olea europea, Juniperus communis, Quercus coccifera,
Acer monspessulanum, Fraxinus oxyphylla , Fraxinus dimorpha
Strate arbustive: Phillyrea angustifolia, Pistacia
lentiscus, Pistacia atlantica, Arbutus unedo, Myrtus communis, Erica
arborea
Strate buissonnante: Cytisus triflorus, Cytisus
arboreus, Ruscus aculeatus, Viburnum tinus, Withania frutescens, Genista
cinerea, Genista quadriflora, Ampelodesma maurianicum, Chamaerops humilis,
Stipa tenacissima, Cistus villosus, Cistus salvifolius, Cistus ladaniferus,
Rhamnus alaternus, Rhus pentaphylla, Erica multiflora.
1-6 LE MILIEU HUMAIN
En Algérie, depuis le XVI ème siècle, au
moment de la domination turque, les courants nord-sud ont été
étouffés et l'essentiel de l'activité se concentrait sur
la mince frange littorale. Dés lors l'intérieur du pays se
figeait socialement et sombrait dans une économie qui se
sclérosait et devenait axée principalement sur l'élevage
et une agriculture de subsistance. Jusqu'au XVIIIème siècle
l'habitant de l'Algérie a utilisé les montagnes et les massifs
forestiers comme terrain de parcours. Devant l'abondance des herbages les
troupeaux se multipliaient et les besoins en pâturages s'accentuaient.
Ainsi le défrichement pris une allure remarquable et
les terrains de parcours s'étendaient. Dés le XIX ème
siècle certaines lois, issues de l'autorité coloniale,
protégeant le milieu naturel et notamment les forêts furent mises
en application et l'éleveur fut obligé de se discipliner, de
prendre certaines habitudes et d'abolir ses méthodes de libre
utilisation des formations végétales. Cette politique de
préservation du milieu forestier s'adressait uniquement aux populations
autochtones et ne laissait que deux alternatives aux éleveurs:
- limiter à outrance le nombre de têtes de leur
troupeau ou s'en passer, chose difficilement admise et inconcevable puisque ce
dernier constitue l'unique moyen de subsistance des familles touchées
par l'expropriation des terres,
- soit avoir recours au pâturage illicite sous toutes
ses formes et c'est cette solution qui semble être retenue malgré
les sanctions aussi lourdes étaient-elles. Ainsi le pacage sur les
terrains offrant la moindre ressource fourragère est devenu un droit
pour les éleveurs au nom de la survie faisant fi de la
répression.
En 1941 la région d'Oran comptait 125.000 usagers
permanents de la forêt auxquels s'ajoutent les 90.000 temporaires. La
population à laquelle on a imposé la vie pastorale était
difficilement dissociable de la forêt. Cette relation permanente a eu
pendant longtemps, de nos jours et prochainement pour conséquences les
phénomènes de défrichement, de pâturage, de droit
d'usage, de délits de coupe, d'incendies etc...
Souvent les conditions géographiques et naturelles
suffisent à informer sur les grandes lignes des peuplements humains mais
elles n'arrivent pas toujours à expliquer les traits, les
caractères et la répartition de la population. L'appel et le
recours à des facteurs historiques est nécessaire pour
maîtriser certains paramètres fondamentaux tel que la structure,
l'organisation et le comportement de cette population.
L'Algérie, pays du bassin méditerranéen
où la présence de l'homme est le plus anciennement
attestée, en Oranie en particulier. Elle a été depuis
longtemps, bien avant d'autres dans l'histoire du Maghreb, peuplée par
un mélange de population d'Orient, d'Afrique et d'Europe. La domination
romaine a été à l'origine du maintient de la paysannerie
du plat pays à l'écart de la possession de la terre et
l'archaïsme des structures communautaires refoulées dans les zones
montagneuses. L'Islam et l'arabisme apportés par des peuples dont la
structure juxtaposant une population rurale organisée en tribus, des
marchands caravaniers et des citadins.
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
Plus perméable que le reste du pays, l'Oranie a connu
une plus grande stabilité due aux diverses invasions qui ont
aggravé son sous-peuplement. L'Oranie a été soumise
à une forte emprise coloniale où les colons européens ont
mis la main sur la majorité des terres cultivables utilisées par
une agriculture spécialisée. Les exploitants tiraient l'essentiel
de leur revenu de la spéculation ovine associée à la
céréaliculture. Les montagnes, refuge des populations rurales
refoulées par l'expansionnisme colonial sur les plaines, sont
dégradées et où ne subsistent que des terres
épuisées et quelques lambeaux de forêts utilisés en
permanence par les troupeaux.
L'Oranie a ainsi hérité de la période
précoloniale et coloniale avec les particularités suivantes:
- des disparités régionales opposant des
montagnes refuges surpeuplées à des plaines intérieures,
associant céréaliculture et vie pastorale, sous-peuplées;
à des zones plates suburbaines,
- une vie urbaine se maintenant sur des
prélèvements permanents surtout alimentaires sur la population
productive précédente,
- les bouleversements causés par l'indépendance
ont rompu le pseudo-équilibre maintenu par le nomadisme et la
transhumance au profit d'une sédentarisation plus destructive. Ainsi les
anciens pasteurs sont devenus bergers en étroite dépendance avec
l'agriculture,
- céréaliculture, élevage et
industrialisation ont agit sur la répartition de la population qui a un
impact direct sur le milieu naturel,
- la faiblesse de la densité est compensée par un
habitat épars remarquable par sa distribution par rapport à la
couverture végétale forestière,
- l'importance des enclaves à l'origine de l'installation
et du développement des agglomérations dans les massifs
forestiers avec les divers problèmes causés par les populations
riveraines.
2-APERÇU HISTORIQUE SUR LES FORETS
L'étude de la végétation n'a de
signification que si tous les facteurs qui la conditionnent sont
maîtrisés ou du moins identifiés. Le milieu humain et son
impact sur et dans le domaine forestier mérite une brève
analyse.
2-1 SITUATION DE LA COLONISATION A L'INDEPENDANCE
(1830-1962).
Les renseignements avant cette période sont peu
nombreux et surtout imprécis donc peu fiables que ce soit dans le
domaine de la répartition, de la superficie, de la description ou de
l'utilisation des forêts. Pourtant c'est pendant l'époque romaine
et musulmane que la couverture végétale du pays et de l'Oranie en
particulier a subit des dégradations importantes.
La période coloniale peut être assez bien
cernée garce notamment aux travaux de synthèse de BOUDY
(1948-1954) que nous n'avons point la prétention de résumer mais
plutôt de mettre en relief les faits saillants ayant une incidence
directe sur la couverture végétale. Pour résumer la
situation des forêts durant cette période trois étapes sont
à retenir:
- 1830-1930: déforestation liée
à la conquête coloniale, suivie d'une extension des terres
agricoles au détriment exclusif des formations forestières en
équilibres. Les besoins en bois ont été satisfaits par le
biais de défrichements alarmants permettant en même temps
l'installation massive des colons. De par les différents objectifs
qu'atteignaient ces actions: disponibilité de bois, augmentation de la
surface agricole, facilité d'installation et refoulement des populations
locales. Le défrichement est la caractéristique principale de
cette période. La création de ressources financières
imposait une exploitation abusive des subéraies et des nappes
alfatières.
- 1939-1946: les besoins en bois de chauffage
dans le continent s'accentuaient durant la deuxième guerre mondiale et
toutes les forêts vont subir la plus intense et meurtrière
exploitation de leur histoire durant plusieurs années de suite. Ceci
s'est traduit par une surexploitation dont les conséquences se font
sentir même de nos jours car toute la structure de la
végétation et la physionomie des formations et des peuplements
ont été perturbées en plus du défrichement.
- 1954-1962: suite à une
période de défrichement et une autre de surexploitation vient une
troisième caractérisée par une volonté manifeste de
destruction. Les principales formations
22
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
végétales en place étaient à plus de
6O% des maquis furent soumis à des bombardements et des incendies
meurtriers qui anéantirent le restant de forêt.
Cette dégradation du milieu naturel et cette
déforestation à outrance menées sur plus d'un
siècle ont eu pour conséquence:
- sur le plan humain une déstructuration totale du
milieu rural par le refoulement des paysans parés leur
dépossession de leur unique et irremplaçable bien qu'est la
terre. La subsistance même de cette population versée depuis des
millénaires au travail de la terre est remise en cause. Les conditions
de vie précaires auxquelles s'affrontait cette population ont eu pour
conséquence l'utilisation à outrance de ce qui restait de la
végétation ligneuse. Ainsi d'utilisateur rationnel et en harmonie
avec les possibilités qu'offrait le milieu forestier, l'homme
déstabilisé est devenu un facteur dégradant.
- sur le plan physique en plus de la diminution remarquable du
taux de boisement de la région il y a toutes les répercussions
qui en découlent et surtout le déclenchement de processus de
l'érosion véritable plaie des terrains productifs capables de
retenir et subvenir aux besoins tant des populations que de leurs troupeaux.
- sur le plan économique on assiste à un
épuisement constant des réserves forestières avec un
déséquilibre accentué où un stade
irréversible est atteint par endroit ne permettant point un retour
à l'équilibre même avec d'énormes sacrifices.
2-2. SITUATION PRESENTE
Malgré la prise de conscience dans le domaine, devant
la dégradation accélérée, les actions entreprises
malgré l'importance de leur volume financier se caractérisent par
une absence de programmation et d'objectifs techniques à atteindre. La
cause principale de cette situation résidait et l'est toujours dans une
absence de politique forestière à même de répondre
aux préoccupations du secteur.
- 1962-1966: le souci majeur durant cette
période était de freiner l'exode rural particulièrement
important et menaçant les villes, la protection des terres
menacées par l'érosion et le reboisement. Devant la
précipitation et l'absence de maturation des projets, malgré les
moyens humains et financiers mobilisés, les résultats obtenus
étaient dérisoires et la couverture végétale
pérenne continuait à régresser et se dégrader.
- 1967-1973: les actions entreprises se
distinguent par un manque de continuité et
d'hétérogénéité dans les objectifs.
C'était surtout la solution de problèmes ponctuels et
conjoncturels qui étaient pris en charge. Toutes les interventions
programmées et concrétisées tant bien que mal ne
répondaient nullement aux besoins réels et urgents indispensables
aux formations végétales. L'analyse comparative des
investissements forestiers avec leur impact sur le milieu forestier est
tellement contradictoire qu'on est tenté d'avancer qu'il fallait depuis
1962 seulement et essentiellement protéger.
- 1974-1983: aucune politique
forestière ne se dégage, c'est les mêmes actions
routinières qui se réalisent chaque année sans objectif ni
écologique ni économique. Ce n'est que durant cette
période que des études d'aménagement de massifs forestiers
sont entreprises.
Cependant un facteur nouveau de dégradation
apparaît: l'incendie qui ravage en moyenne annuellement plus que ce qui
est planté et dont la probabilité d'échapper au feu est
très faible (généralement moins de 20 ans, donc avant
l'âge d'exploitabilité). L'utopie des responsables ayant
élaboré des textes de protection de la forêt en
bureaucratisant les rouages et en axant le tout sur l'interdiction à
l'homme d'utiliser le milieu forestier. Les résultats sont connus, une
recrudescence des incendies où la moyenne annuelle avoisine les 25
à 30.000 hectares.
- 1984-1988: période de
réorganisation et de restructuration du secteur forestier dont la
résultante s'est limitée à une redynamisation de
l'exploitation forestière pour répondre aux besoins en bois de
l'industrie. Les études sur lesquelles se basaient les interventions
étaient en somme toutes dépassées, certaines
n'étaient appliquées que partiellement. Jamais la
dégradation
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
officielle des forêts n'a été aussi
importante, c'est l'ère d'entrée de la forêt
algérienne dans l'économie du pays en livrant à
l'industrie du bois plus de 100.000 tonnes.
Le rapport de la F.A.O (1990) fixe la couverture
végétale à 3.700.000 hectares dont 1.900.000 hectares de
formations dégradées. La situation se résume ainsi:
Tableau 2: Situation des surfaces en Algérie.
Couverture végétale
|
Superficie Ha
|
% S.T
|
% le nord
|
|
3.700.000
|
1,50
|
12,3
|
Forêts
|
1.800.000
|
0,75
|
6,20
|
Forêts économique
|
1.200.000
|
0,50
|
4,15
|
Forêts de protection
|
600.000
|
0,25
|
2,10
|
Formations dégradées
|
1.900.000
|
0,79
|
6,50
|
Superficie totale
|
240.000.000
|
-
|
-
|
Superficie du nord
|
28.885.000
|
-
|
-
|
La répartition des surfaces par espèces dominantes
entre les années 1955 et 1984 se récapitule comme suit:
Tableau 3 : Surface occupée par espèce
forestière.
Principales
|
1955
|
1984
|
Différence en %
|
Espèces
|
Surface
|
%
|
Surface
|
%
|
|
Pin d'Alep
|
852.000
|
25,9
|
881.000
|
24
|
- 1,9
|
Chêne vert
|
700.000
|
21,3
|
108.000
|
2,9
|
-18
|
Chêne liège
|
425.000
|
12,9
|
229.000
|
6,2
|
- 6,2
|
Genévrier
|
290.000
|
8,9
|
18.000
|
0,5
|
- 8
|
Thuya
|
157.000
|
4,8
|
93.000
|
2,5
|
- 6,3
|
Chêne zeen afares
|
66.000
|
2,0
|
48.000
|
1,3
|
- 6,3
|
Cèdre
|
30.000
|
0,9
|
16.000
|
0,4
|
- 0,5
|
Pin maritime
|
12.000
|
0,3
|
32.000
|
0,9
|
+ 0,6
|
Eucalyptus
|
-
|
-
|
43.000
|
1,2
|
+ 1,2
|
Forêts mixtes
|
46.000
|
1,4
|
302.000
|
8,2
|
+ 6,8
|
Divers
|
-
|
-
|
24.000
|
0,6
|
+ 0,6
|
Total forêt
|
2.578.000
|
78,4
|
1.794.000
|
48,9
|
-29
|
Total maquis
|
711.000
|
21,6
|
1.876.000
|
48,9
|
-29
|
Total général
|
3.289.000
|
100
|
3.670.000
|
100
|
|
3-APPROCHE METHODOLOGIQUE
Pour atteindre l'objectif principal recherché par ce
travail, à savoir la description et la compréhension de la
dynamique de la physionomie et de la structure de la végétation
ligneuse face à la pression permanente exercée par l'homme et ses
animaux, la démarche a été adoptée.
3-1. APPROCHE METHODOLOGIQUE
Pour maîtriser le comportement et la dynamique de la
végétation de la région étudiée deux
possibilités intéressantes s'offrent:
- choisir un domaine scientifique limité sur un domaine
géographique restreint et mener dans ce cadre une étude
phytoécologique ou phytogéographique avec précision
suivant des modèles classiques ignorant un facteur important: l'action
de l'homme et de l'animal sur cette végétation,
24
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
- prendre globalement le problème du milieu
végétal dans son ensemble et essayer de découvrir et
comprendre sa liaison et son interaction avec l'élément humain et
ses activités pour apprécier le comportement de la
végétation face à son environnement réel.
Certes la première solution est tentante, il suffit de
transposer sans les changer les méthodes classiques connues sur notre
territoire d'étude, les résultats obtenus n'auraient sans aucun
doute pas été négligeables ne serait-ce que par la
description d'une multitude d'associations végétales, il y va de
même pour le sol et les autres paramètres écologiques avec
leur interaction sur la végétation. Mais l'arbre aurait tout de
même caché la forêt!
La deuxième solution par contre est plus ardue, ce
n'est plus une portion de territoire mais une région où plusieurs
facteurs interviennent exigeants de nouvelles méthodes et techniques
d'investigations puisant à toutes les sources possibles et dans
plusieurs disciplines les informations nécessaires. C'est cette seconde
voie que nous avons favorisé par goût de synthèse peut
être mais surtout par l'utilité et l'intérêt pratique
qu'elle offre surtout.
La conception globale du milieu est la base de notre
raisonnement, dans un espace où les éléments biotiques,
abiotiques et anthropiques sont intimement liés par des relations
univoques ou réciproques. Ils les rendent plus ou moins
dépendantes les unes des autres et il n'est donc pas logique de
restreindre la notion de milieu à une partie seulement de ses
composantes.
A ce sujet DOBREMEZ (1970) notait: " C'est une tendance
générale, d'ailleurs, d'aller vers une notion de plus en plus
synthétique du milieu, tendance qui se développe chez la plupart
des botanistes qui ajoutent maintenant au découpage du milieu
végétal en associations phytosociologiques ou groupements
végétaux les données correspondantes de pédologie,
de micro-climatologie et qui arrivent aussi à la notion
d'écosystème ou de biotope ". Les éléments du
milieu réagissent aussi avec des facteurs biotiques et anthropiques
qu'il faut donc inclure dans le milieu. Il est anormal pour de simples raisons
de logique d'aborder les problèmes très particuliers
d'écologie avant même d'identifier et de comprendre les
problèmes généraux qui les gouvernent.
Le milieu est un concept global synthétisant les
interactions de nombreux éléments le plus souvent indissociables
où il est quasiment impossible de déterminer une limite dans ce
concept multidimensionnel sans l'altérer gravement et le dénuder
de toute signification synthétique sur laquelle il est basé.
3-2 . PROBLEMATIQUE
Certaines données sont facilement accessibles ou
récoltées sur le terrain ou à travers la bibliographie
traitant de l'Oranie dans ces aspects précis. Les travaux sur la
région sont peu nombreux, le plus souvent localisés et sans
importance pour notre travail.
L'interaction entre la forêt, l'homme et son
élevage a atteint un stade très avancé où toute
modification irréfléchie de ces relations risque d'avoir de
lourdes conséquences sur le milieu naturel. Le principal problème
réside dans la manière dont l'homme agit avec son troupeau sur le
milieu forestier sans interruption. Les résultats obtenus sont alarmants
au regard du stade de dégradation atteint pat toutes les formations
végétales. Il ne vient plus d'ailleurs à l'idée
d'aucun écologue de nier l'importance du facteur humain dans
l'écosystème. Ce n'est que par une parfaite maîtrise des
manifestations de l'activité humaine qu'il est possible de positionner
les activités humaines à leur vraie place dans le milieu.
Ainsi on pourra tendre vers la conception d'un système
cohérent dans lequel chaque élément abiotique, biotique et
anthropique doit trouver sa place et son activité optimale tout en
préservant l'équilibre de l'écosystème.
3-3 .DECOUPAGE DU MILIEU
Les facteurs écologiques ne varient pas
systématiquement d'un point à un autre et certaines zones de ce
fait présentent une stabilité relative de leurs
caractéristiques. C'est sur cette notion de stabilité des
facteurs édapho-climatiques et biologiques que se basera le
découpage de la région pour pouvoir faire un travail d'analyse,
de description et de synthèse efficace.
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
La notion de zone isopotentielle définie dés
1963 par OZENDA est un outil de travail intéressant mais devant
l'importance de la région d'étude et les objectifs fixés
nous retiendrons la notion de zone écologique au sens large.
3-3.1 Critères de découpage
Le critère principal est
l'homogénéité qui est la résultante de tous les
facteurs; basée sur la répétitivité d'une image.
Tous les facteurs n'ont pas la même importance car souvent l'un d'entre
eux est prépondérant imposant ses caractères au milieu.
Les principales variables à prendre en compte sont:
- les conditions édapho-climatiques,
- le milieu humain,
- la végétation.
C'est la végétation qui est le facteur
déterminant et prépondérant car elle set le reflet et la
résultante de toutes les autres variables du milieu. Il n'est donc pas
étonnant que la végétation soit un facteur
privilégié dont l'étude est indispensable. Son seul
défaut est qu'elle n'a pas de mémoire et n'arrive pas toujours
à renseigner sur le passé (la dendroécologie arrive
à lire cette mémoire mais est encore absente dans notre pays).
Elle est très sensible à la pression humaine et conserve pendant
un laps de temps appréciable les séquelles des agressions dont
elle a été victime.
La pauvreté des archives scientifiques et
d'études récentes ou anciennes est à l'origine du choix
d'une méthode simple et rigoureuse à la fois, basée sur
des critères synthétiques capables de palier à l'absence
presque totale de données fiables.
Nos travaux de recherches publiés en 1983 sur la mise
au point d'une méthodologie d'appréciation de l'action
anthropozoogéne sur la végétation ont été
utilisés. Les principaux paramètres pris en compte sont:
- le climat (facteur de découpage important),
- le milieu physique (type de sol et orographie
déterminants pour un découpage),
- le milieu humain (activités et impact significatifs pour
justifier le découpage),
-l'élevage (en liaison avec le milieu humain),
- le végétal (résultante des conditions du
milieu).
Le végétal à lui seul permet de
synthétiser toutes les interactions et de les comprendre, les
particularités de chaque facteur et ses répercussions sur le
végétal sont identifiées. C'est sur ce dernier
élément que reposent tous nos travaux puisque l'objectif
principal est de comprendre et d'identifier le comportement des
différentes formations végétales forestières face
aux agressions qu'elles subissent. De ce fait et en axant nos investigations
sur le végétal nous utiliserons les méthodes classiques de
description de la végétation axées essentiellement sur le
relevé de végétation selon BRAUN-BLANQUET (1934) et le
dynamisme végétal basé sur la succession des formations
végétales dont une nomenclature a été
définie.
3-3.2 Traitement des données.
Depuis quelques années des méthodes statistiques
et mathématiques sont utilisées pour le traitement des
données écologiques. Ce procédé sera utilisé
pour faire une comparaison avec la démarche classique et
apprécier la rigueur et la représentativité de chacune des
méthodes.
3-3.2.1 Les analyses factorielles.
Depuis la mise au point de l'Analyse Factorielle des
Correspondances (BENZECRI, 1964 et CORDIER, 1965), cette méthode a
été utilisée avec succès par de nombreux auteurs
spécialisés en phytoécologie (GUINOCHET, 1973; BONIN, 1978
etc...).
L'interprétation des résultats repose sur l'examen
des différents renseignements fournis à l'issue du traitement, en
particulier:
- Le tableau des valeurs propres:
Inertie du nuage le long de l'axe,
Taux d'inertie (% de chaque valeur propre par rapport à
l'inertie totale du nuage)
26
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
Histogramme des valeurs propres qui apprécie la
prépondérance des axes les uns sur les
autres.
Si les valeurs propres sont grandes, on observe au niveau des
axes, des groupes d'individus bien regroupés.
Le tableau des contributions (C.T.R et C.O.R):
Eléments importants dans l'interprétation. Les
contributions absolues (C.T.R) expriment la contribution d'un point dans la
constitution d'un axe. Les contributions relatives (C.O.R) expriment la
contribution da l'axe dans l'explication de la dispersion d'un point.
Les points ayant les fortes C.T.R ou C.O.R dans les deux
pôles c'est à dire du côté négatif et du
côté positif sont la base de l'interprétation de l'axe.
- La répartition des points au niveau des axes:
Si les axes ont de fortes valeurs propres, les groupes de
point sont bien individualisés. Dans le cas contraire, les points se
regroupent au centre des axes qui correspondent à la situation moyenne
et il est difficile de délimiter des groupes homogènes. Il est
alors préférable de faire recours à la classification
hiérarchique ascendante qui présente un intérêt
particulier dans le classement des relevés de
végétation.
3-3.2.2 Méthode phytoécologique.
Toutes les quantifications et appréciations faites sur
la végétation et les interactions avec le milieu ne pouvaient
être chiffrées et utilisées par la méthode
statistique et mathématique. De plus la démarche adoptée
obéissait essentiellement à une perception humaine
d'éléments écologiques et de visualisation de
l'organisation. Sur ce sujet DOBREMEZ (1972) soulignait: "L'ensemble de ces
méthodes a pour finalité d'accélérer le traitement
des données et d'ôter toute subjectivité aux études
écologiques. Le premier but est louable, le second illusoire...Quand
à l'objectivité des méthodes modernes c'est un leurre. Le
traitement est effectivement objectif, mais les données choisies,
collectées par les chercheurs sensibles à tel caractère
plus qu'à tel autre, sont entachées de cette fameuse
subjectivité qu'il faudrait arracher à tout prix des
études biologiques ". Le chercheur en découvrant sa zone
perçoit une foule de données qu'il arrive à
synthétiser et résumer par une phrase ou un mot: c'est cela la
subjectivité en matière d'écologie! Les méthodes
modernes ne traitent que des informations précises codifiées qui
sont transmises à la machine. Est-il possible de transmettre à la
machine tous les éléments perçus par l'esprit?
On a préféré travailler surtout avec la
« méthode traditionnelle » car nous avons jugé qu'elle
convenait au mieux à notre travail car tous nos recueils d'information
sur le terrain sont basés sur la conceptualisation de la notion de
facteur dominant et prépondérant qui est la finalité de la
perception.
L'étude de la végétation en vue de
connaître sa structure, sa dynamique et sa composition peut être
abordée en combinant plusieurs méthodes d'investigations:
-Méthode phytoécologique
analytique: cette méthode étudie le comportement de
chaque espèce vis à vis de chaque descripteur écologique.
Elle devrait aboutir en principe à des groupes espèces ou «
groupe écologique » qui ont même affinité vis à
vis de chaque facteur écologique. A ce sujet EZZAHIRI (1989) note: "
Mais il faut faire remarquer que dans le milieu naturel, les espèces
s'associent non pas en fonction d'une variable écologique mais
plutôt de la résultante de l'action des différentes
composantes du milieu ".
-Méthode phytoécologique
globale: elle repose sur l'utilisation conjointe des facteurs du
milieu, de la végétation et des peuplements pour définir
les groupements végétaux et parvenir ensuite à une
description détaillée de la végétation.
Chaque méthode a ses avantages et ses
inconvénients et pour palier aux lacunes éventuelles, nous avons
adopté une démarche qui combine à la fois les analyses
floristiques détaillées par placette et les conditions
écologiques (méthode phytoécologique).
Les données ont été codées et
traitées sur des bases numériques par l'analyse factorielle
des
correspondances et la classification hiérarchique
ascendante (C.H.A). Ces deux traitements se
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
complètent puisque le premier est une ordination, le
second une classification qui opère des césures à
l'intérieur de la matrice de base.
-Méthodes d'investigation sur terrain:
l'application de l'A.F.C à l'étude des groupements
végétaux de même que pour une exploitation classique de
l'information phytoécologique passe nécessairement par la
récolte de données floristiques. Celle-ci ont été
réalisées là où ont été choisies les
placettes dendrométriques et descriptives. ces placettes sont de forme
carrée, de 400 mètre-carrés de surface, nettement
suffisante pour représenter l'aire minimale du groupement
végétal et surtout pour pouvoir apprécier la dynamique et
la structure comparées entre placette.
Chaque relevé de végétation consiste en
un inventaire complet de toutes les espèces ligneuses présentes,
en affectant chacune d'elle des deux indices d'abondance-dominance et
sociabilité. Le premier exprime l'espace occupé par la projection
au sol de l'ensemble des individus d'espèce. L'échelle
utilisée est celle de BRAUN-BLANQUET (1961):
+: espèce simplement présente (recouvrement et
abondance quelconque
1: espèce abondante et recouvrement faible ou assez peu
abondante
2: espèce très abondante avec un recouvrement
supérieur à 5%
3: abondance quelconque avec un recouvrement compris entre 25 et
5O%
4: abondance quelconque avec un recouvrement compris entre 5O et
75%
5: abondance quelconque avec un recouvrement supérieur
à 75%
La sociabilité traduit quand à elle le mode de
distribution des individus de la même espèce les uns par rapport
aux autres.
Cinq indices sont définis:
1: individus isolés
2: individus en groupe
3: individus en troupe
4: individus en petites colonies
5: individus en peuplement continu
-Dépouillement des données: une
liste de toutes les espèces est dressée en vue de faire une
classification par ordre alphabétique et numérotées. Un
tableau de correspondance floristique est réalisé avec les
données de base sous forme d'une matrice à double entrée
où les espèces végétales sont en lignes et les
relevés sont disposés en colonnes. A l'intersection des deux
lignes figure l'indice de présence d'espèce ou son
abondance-dominance.
Pour le premier codage, nous utiliserons le critère (
0, 1 ) qui correspond à l'absence-présence. Ce type de codage a
l'avantage de discriminer les groupements végétaux. VEDRENNE
(1982) a conclu que l'apport des analyses numériques ne tenant compte
que de la présence-absence des espèces semble être plus
grand que celui où les Coefficients d'Abondance Dominance interviennent
dans le calcul.
3-4. ZONES HOMOGENES RETENUES
La détermination de l'aspect physionomico-structural de la
végétation face à la pression anthropozoogène sera
abordée suivant la démarche suivante:
- identification d'ensembles géographiques
homogènes par leurs caractères édaphoclimatiques,
physionomiques et humains,
- localisation des formations végétales par
forêt (entité de gestion)- choix des forêts
représentatives des principaux groupements végétaux
à différents stade de dégradation.
Cette démarche de zonage repose sur les
éléments suivants:
- identification et localisation des différents
groupements végétaux,
- approche de la dynamique de la végétation,
- connaissance des principaux paramètres
écologiques,
- maîtrise de la quantification des facteurs
dégradants,
- représentativité des groupements
végétaux.
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
Pour chacune des formations végétales
déterminée par étage bioclimatique, un
échantillonnage, le plus représentatif possible a
été réalisé; ce afin de mettre en évidence
le comportement des individus végétaux sous toutes les conditions
écologiques. Dans chaque placette d'observation des individus
représentatifs de l'ensemble des populations ont été
sélectionnés en se basant sur un nombre d'arbres proportionnel au
total répertorié, et ce dans un rapport le plus proche possible
de 1/5 pour que les individus des principaux paramètres
évalués soient représentés en fonction de leur
nombre. Un arbre moyen représentatif de la placette ou d'un
paramètre déterminé a été défini.
Cette démarche a pu être
concrétisée grâce à l'appui de la
photoaérienne, aux cartes des peuplements, à la carte des
étages bioclimatique et aux relevés de végétation
descriptifs des différentes forêts. Des études sommaires
mais servant de base ont également été utilisées
tel que celle de l'aménagement des forêts du massif de
Télagh (O.N.T.F. 1975), l'inventaire des terres et des forêts des
wilayate de Sidi Bel Abbes et Tlemcen réalisé par le B.N.E.D.E.R
en 1982.
Figure 4 : Carte de localisation des forêts retenues
La première approche nous a permis de définir trois
grands ensembles géographiques et géobotanique avec six
sous-ensembles (Tableau N° 1)
1- Monts de Tlemcen
- versant nord - versant sud
2- Zone intermédiaire
- versant nord - versant sud
29
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
3- Monts de Dhaya - versant nord
- versant sud
Une étude basée sur la composition et la structure
grossières de la végétation des six sous-ensembles nous a
permis de retenir onze forêts représentatives de la région
étudiée à raison de:
- quatre forêts pour le premier ensemble (52.120
hectares)
1- Beni Boussaïd
2- Hafir
3- El Khémis
4- Azails
- trois forêts pour la zone intermédiaire (25.120
hectares)
1- Djebel Ouargla
2- Toumiet
3- Touazizine
-quatre forêts pour le troisième ensemble (74.480
hectares)
1- Beni Mathar
2- Zégla
3- Fénouane
4- Doui Thabet
Soit onze forêts représentatives totalisant une
superficie de 151.720 hectares sur une région forestière occupant
prés de 600.000 hectares ce qui équivaut à une
représentativité de l'ordre de 20%.
3-4.1 Présentation des forêts retenues.
L'ensemble des forêts représentatives retenues
sont situées sur les monts de Tlemcen et les monts de Dhaya
((Tableauannexe N° 2) qui accusent le plus fort taux de boisement de la
région. Leur végétation se caractérise par une
diversité en espèces et en formations végétales,
une hétérogénéité des peuplements, une
présence remarquable de formations mixtes, une multitude de stades de
dégradation et une action humaine diversifiée. A ces
particularités intéressantes, puisqu'elles constituent des
paramètres faisant partie intégrante de l'évolution de la
végétation, s'annexent d'autres critères ayant
présidés à la sélection de ces onze forêts:
appartenance à l'étage bioclimatique, type de pression à
laquelle la forêt est soumise, localisation géographique,
composition floristique, superficie occupée, et la localisation dans
l'espace régional.
Les surfaces des forêts retenues varient de 2570 à
56.630 hectares avec une répartition de:
1 comprise entre 1.000 et 5.000 ha
6 comprises entre 5.100 et 10.000 ha
2 comprises entre 10.100 et 15.000 ha
1 comprise entre 15.100 et 20.000 ha
1 comprise entre 55.100 et 60.000 ha
Dans la région il y a lieu de noter que: 30
forêts ont une surface comprise entre 1.000 et 5.000 ha, 14 entre 5.100
et 10.000 ha, 5 entre 10.I00 et 15.000 ha, 1 entre 15.100 et 20.000 ha, 2 entre
30.100 et 40.000 ha et 1 entre 50.100 et 60.000 ha. Cette répartition
globale confirme que les onze forêts représentatives
obéissent à une distribution spatiale sur la région et
à la notion de superficie.
3-5. DESCRIPTION DES ENSEMBLES
Les ensembles ont pu facilement être identifiés
au regard de l'impact des paramètres tant physiques (géologie,
sol, topographie et climat) qui sont assez discriminants. Confortés par
un échantillonnage orienté, l'identification d'ensembles
homogènes assez représentatifs de la zone d'étude a
été réalisée.
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
3-5.1. Echantillonnage
C'est la stratégie d'échantillonnage
stratifié basé sur plusieurs types de stratificateurs:
descripteurs topoclimatiques, descripteurs de peuplements utilisés par
de nombreux spécialistes en phytobiologie (GODRON 1971, 1976; GODRON et
DAGET 1982; FRONTIER 1983). LECOMPTE (1984) a retenu le gradient climatique
comme base d'échantillonnage, c'est un élément important
dans la répartition spatiale de la végétation.
Dans chaque forêt des placettes descriptives de 400
mètre-carrés ont été installées pour
apprécier l'aspect physionomico-structural et la composition floristique
afin de dégager les principaux groupements végétaux. La
surface de la placette la plus représentative, celle qui nous permet
d'avoir le maximum de renseignements fiable est 350 mètre-carrés
que nous avons arrondi à 400 pour une facilité d'installation sur
le terrain.
L'installation des placettes descriptives s'est basée sur
les éléments suivants:
- l'homogénéité floristique par
étage bioclimatique et la structure et composition relativement stable
des forêts sélectionnées ont facilité l'installation
et la définition du nombre de placettes d'analyse et d'observations,
- chaque forêt a été divisée en zones
homogènes où la surface moyenne minimale est de 200 hectares, le
risque d'erreur a été minimisé par l'importance de la
surface de la placette,
- le nombre de placette installées se chiffrant
à 310 ce qui équivaut à une surface de 500 hectares
représentée par chaque placette que nous estimons assez
représentative, connaissant la composition floristique de nos formations
forestières et leur stabilité.
La répartition du nombre de placette par forêt est
récapitulée dans le tableau suivant:
Tableau 4 : Répartition des placettes par forêt.
FORETS
|
LOCALISATION
|
SUPERFICIE
|
Nombre
|
Beni Boussaïd
|
Monts de Tlemcen
|
13.280
|
25
|
Hafir
|
Monts de Tlemcen
|
09.870
|
20
|
El Khémis
|
Monts de Tlemcen
|
18.980
|
35
|
Azaïls
|
Monts de Tlemcen
|
08.990
|
15
|
S/ Total
|
Monts de Tlemcen
|
51.120
|
95
|
Djebel Ouargla
|
Zone Intermédiaire
|
07.22O
|
20
|
Toumiet
|
Zone Intermédiaire
|
05.660
|
10
|
Touazizine
|
Zone Intermédiaire
|
12.240
|
25
|
S/ Total
|
Zone Intermédiaire
|
25.120
|
55
|
Beni Mathar
|
Monts de Dhaya
|
09.600
|
20
|
Zégla
|
Monts de Dhaya
|
56.630
|
80
|
Fénouane
|
Monts de Dhaya
|
05.680
|
35
|
Doui Thabet
|
Monts de Dhaya
|
02.570
|
15
|
S/ Total
|
Monts de Dhaya
|
74.480
|
150
|
3-6. DESCRIPTION DES ENSEMBLES
A première vue, basée essentiellement sur les
caractéristiques géographiques, la région peut
également être découpée en trois grands ensembles
où se distinguent:
- une partie méridionale caractérisée par
des formations végétales très dégradées
où dominent les espèces arbustives et buissonnantes; les
espèces adaptées à la sécheresse et
résistantes surtout aux agressions de l'homme et de ses troupeaux
constituent l'ossature principale de ces formations,
- une zone septentrionale colonisée par des peuplements
et des groupements végétaux moins dégradés
où les possibilités d'évolution sont présentes.
C'est dans cette mince frange du territoire que se concentrent les principales
formations végétales où persistent encore localement et
dans
31
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
des conditions particulières des stades paraclimaciques
qu'il faut à tout prix sauvegarder. C'est des objectifs concrets vers
lesquels il est possible de tendre et freiner ainsi le processus de
steppisation,
- une zone centrale occupée par les seules forêts
de la région présentant une diversification remarquable dans la
composition et la structure mais où les facteurs dégradants
altèrent déjà cet équilibre. Très
hétérogènes et perturbées en permanence ces
formations végétales ne seront que des vestiges si rien n'est
fait pour les sauver.
Chaque zone présente des particularités
imposées par les conditions de milieu et la nature et l'intensité
des pressions qui s'y exercent et imposent à la végétation
une composition et une structure propre (tableau annexe 2).
3-6.1 Les monts de Tlemcen.
Ils sont divisés en trois ensembles:
- les Hautes plaines steppiques formant un
plateau dont l'altitude oscille entre 1000 et 1200 mètres
limitées au sud par les djebels de Sidi El Abed (1540 m) et
Mékaïdou (1436m). Dominées du point de vue géologique
par des dépôts lacustres et alluvions anciens reposant sur une
croûte calcaire, entre El Aricha, Ras El Ma et Djebel Sidi El Abed c'est
les calcaires et dolomies. Le climat est du type aride froid avec une
pluviométrie annuelle de 200 à 600 mm, 66% de la superficie
reçoit une tranche inférieure à 400 mm avec un nombre de
jour de gelée remarquable, supérieur à 70. Les
forêts n'occupent que 13.600 ha soit 6% de la superficie totale, les
terres labourables le double.
Toutes les formations végétales
intéressantes ne sont pas situées dans cette zone qui est hostile
à toute végétation ligneuse à l'exception de
quelques taillis de chêne vert qui se maintiennent difficilement c'est
l'aire de prédilection du genévrier oxycédre, du lentisque
et du thuya. Les conditions de milieu et les pressions anthropozoogènes
permanentes sont peu favorables au développement de la
végétation ligneuse pouvant donner des formations
végétales même de second ordre, seules quelques
espèces à très fort pouvoir de rejeter de souche
végètent et se maintiennent.
La densité est de 6 habitants au
kilomètre-carré caractérisée par un habitat
épars, la surface agricole utile par foyer est de l'ordre de 7 ha tandis
que le nombre d'équivalent ovin par famille est de 53. La surface
forestière par foyer est évaluée à 5 ha ce qui
explique la forte et continuelle agression que subissent les formations
végétales. La forêt d'El Khémis dans sa partie
méridionale se trouve en contact avec les caractéristiques
déterminantes de cette zone. Le choix idéal aurait
été la forêt d'Ouled Nehar Gheraba mais sa situation en
zone militaire nous a contraints à l'éliminer.
- les monts de Tlemcen dans leur versant sud:
c'est une succession de plateaux karstiques formés de calcaire
jurassique plissé s'élevant en escalier jusqu'à des
altitudes de 1800 m sur leur bordure sud dominant les hautes plaines
steppiques. Prés de 80% de la superficie est concentrée sur des
altitudes de 1000 à 1400 m, 10% entre 1400 et 2000 m où se
situent les principaux djebels: Dar Cheikh 1616 m, Assas 1613 m, Tenouchfi 1843
m, Mimouna 1537 m d'où un terrain accidenté avec 52% de la
superficie sur des pentes supérieures à 25%. le climat se
distingue par une tranche pluviométrique comprise entre 300 et 600 mm
sur prés de 60% de la superficie et 600 à 900 mm pour le reste du
territoire. Les terres agricoles n'occupent que 16% de la superficie soit
21.000 ha tandis que les formations végétale s s'accaparent
71.000 ha soit 53% où les formations claires et dégradées
occupent plus de 70%. Les parcours quand à eux colonisent 34.000 ha soit
26% et ont tendance à prendre de l'ampleur au détriment des
autres spéculations car les précipitations sont faibles là
où se concentrent les formations végétales.
La densité est de 6 habitants au kilomètre
carré avec un habitat épars assez important, une surface agricole
utile par habitant de l'ordre de 15 ha et forestière ne dépassant
pas 10 ha. Le nombre d'équivalent ovin par habitant est de 20 ce qui
pose encore une fois le problème de la surcharge pastorale avec toutes
ses conséquences.
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
Les deux principales forêts de cet ensemble, en contact
direct avec les hautes plaines steppiques où se concentrent la
majorité des forêts sont El Khémis et Djebel Ouargla.
- les monts de Tlemcen dans leur versant
nord: zone montagneuse occupée de vallées
creusées par l'oued El Khémis et l'oued Tafna à l'ouest et
l'oued Isser à l'est. Suite de séries de plateaux karstiques
formés de calcaire du Jurassique plissé s'élevant
rapidement de 400 à 1700 m où 65% de la superficie est dans la
tranche 800-1400 m ce qui explique les 60% de la surface sur pente
supérieure à 25%.
Les précipitations sont assez importantes, 34% de la
superficie reçoit une tranche annuelle comprise entre 700 et 800 mm, 30%
entre 600 et 800 mm, 15% entre 800 et 900 mm. La moyenne annuelle est de 748 mm
ce qui permet à l'étage bioclimatique subhumide d'occuper
prés de 65% de la surface.
L'occupation des sols est dominée par la surface
agricole utile et les formations végétales, respectivement 50.000
et 84.000 ha soit 30 et 53% de la surface totale. Les terrains de parcours
occupent quand à eux une surface appréciable de 56.000 ha (33%)
et les formations forestières dégradées plus de 70%.
La densité est très élevée et
témoigne de la forte implantation humaine dans les zones
forestières, 45 habitants au kilomètre-carré, la surface
agricole utile par foyer n'est que de 5 ha tandis que la surface
forestière est de 1' ha.
Le nombre d'équivalent ovin est estimé par
famille à 13 ce qui donne une charge importante sur toutes les
formations végétales. Comme c'est l'ensemble où se
concentrent le plus de forêts grâce à la qualité des
facteurs édaphiques et climatiques, les forêts
représentatives par leur particularité de structure, de
composition, de physionomie et de stades de dégradation, sont au nombre
de quatre: Hafir, Azaïls, El Khémis et Béni
Boussaïd.
3-6.2 Les monts de Dhaya.
Les formations forestières de cet ensemble naturel et
géographique se divisent en deux zones remarquables par leur climat et
leur végétation. Elles colonisent les régions naturelles
que sont la haute plaine de Sidi Bel Abbes et l'Atlas tabulaire où
dominent des cuvettes et des plaines intérieures sous forme de plateaux.
Contrée tabulaire jurassique formée de calcaire dolomitique,
région assez particulière par sa liaison aux hauts plateaux
grâce à son relief et au Tell par son climat, elle montre une
grande homogénéité géologique au sud et une
variabilité au nord. Les zones plates s'encastrent dans les massifs
montagneux représentées par des dépressions
remblayées par des dépôts du Miocène, du
Pliocène et du Quaternaire. On distingue dans ce vaste ensemble que sont
les plaines du nord de Télagh, Moulay Slissen et le couloir de
Mérine occupés respectivement par des alluvions du Quaternaire,
terrain du Crétacé, grès, pouding et terrasse du
Quaternaire.
Les monts sont formés par le plateau de Dhaya
constituant une plate forme monoclinale longue de 30 Km et large de 12 à
15 Km, cette formation est à base de grès et de marne et
connaît une érosion intense. Les montagnes de Béni Mathar
sont un assemblage de massifs gréso-calcareux où les sables, les
marnes et les argiles sont mieux représentés que les
calcaires.
Les monts de Dhaya sont dans leur ensemble constitués
par des sols squelettiques et peu profonds développés sur des
substrats du Crétacé. Les dépressions ont
été comblées d'épaisses alluvions continentales
généralement mal drainées. Les piémonts et les
flancs de vallées sont recouverts de dépôts de
ruissellement, des sols de glacis généralement caillouteux et
souvent encroûtés. Des sols calciques très peu profonds sur
dalle calcaire occupent la partie méridionale.
La pluviométrie varie de 300 à 487 mm mais la
règle énoncée par certains auteurs de la
décroissance pluviométrique du nord vers le sud n'est pas
vérifiable dans cette zone. Le régime pluviométrique est
du type P.A.H.E permettant une conservation de la végétation
même située dans la partie la plus méridionale.
La densité varie de 2 à 43 habitants au
kilomètre-carré selon l'hostilité ou la clémence
des conditions écologiques naturelles, elle décroît du nord
au sud avec une moyenne de 35 au nord, 15 au centre et 10 au sud de cet
ensemble. L'habitat épars est très important et représente
un
33
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
taux de 20%. La surface agricole utile par habitant est de
l'ordre de 2 ha, la surface forestière ne dépasse pas 1,5 ha
tandis que la charge pastorale est de 7 équivalents ovins par ha.
L'action de l'homme sur les formations végétales
est remarquable puisque les zones dégradées représentent
plus de 60% de la surface totale.
3-7. CARACTERISTIQUES DES FORETS RETENUES
Les principales caractéristiques de ces forêts
demeurent leur composition floristique et leur structure qui présentent
des particularités en liaison avec les facteurs du milieu. Les trois
grands ensembles géographiques sont différents par la nature du
substrat, le climat, la végétation mais ce qui est remarquable
c'est que les formations végétales qui les composent se
ressemblent étrangement essentiellement dans leur physionomie qui n'est
autre que le reflet et la résultante des agressions que ces formations
subissent. Pour chaque forêt nous allons résumer ses principales
caractéristiques nous permettant par la suite de comprendre le processus
de dégradation des groupements végétaux dans leur ensemble
et de déterminer leur réaction par une description de leur aspect
physionomico-structural (tableau annexe 4).
Forêt de Béni
Boussaïd: assez intéressantes par sa composition
floristique où domine le chêne vert, le thuya et le
genévrier oxycédre qui concurrence cette dernière
grâce à sa forte résistance aux agressions et aux
conditions climatiques extrêmes. Elle représente dans son ensemble
un stade de dégradation assez avancé d'une forêt climacique
de chêne liège et de chêne vert. Le taillis de chêne
vert fortement exploité arrive à se maintenir en se
régénérant remarquablement et facilement malgré la
forte pression anthropozoogène. Le chêne vert au stade de vieille
futaie est présent et témoigne de l'importance de cette
espèce qui a connu le stade climacique dans des conditions tant
climatiques qu'édaphiques très proches des présentes mais
sans aucun doute une absence d'agressions.
Forêt de Hafir: sol
gréseux et profond, les conditions particulièrement favorables du
point de vue climatiques sont à l'origine d'une végétation
diversifiée et bien venante à l'exception du groupement
végétal de chêne liège qui est menacé de
disparition par une absence de régénération naturelle. De
ce fait le chêne liège est concurrencé par l'une des trois
espèces suivantes: le chêne vert, le chêne zeen et
même le thuya dans des conditions particulières. Le chêne
zeen occupe totalement toutes les expositions nord et nord-ouest ainsi que les
zones fraîches et est arrivé à éliminer le
chêne liège et même le chêne vert.
Représentative des séries de végétation du
chêne liège et du chêne zeen cette forêt est soumise
en partie à une agression, est très intéressante pour
appréhender le comportement de ces deux dernières
espèces.
Forêt d'El Khémis:
toujours dans la série du chêne vert mais en présence de
conditions climatiques, édaphiques et des activités humaines
différentes et surtout moins favorables que les
précédentes, cette forêt offre grâce à son
vieux taillis de chêne vert accompagné de genévrier
oxycédre des stades ultimes de dégradation.
Forêt des Azaïls:
située dans des conditions presque similaires à la forêt
d'El Khémis, cette forêt se caractérise par sa
fragilité puisque même le pin d'Alep a cédé sa place
au genévrier oxycédre; l'alfa a entièrement envahi le
sous-bois. Le chêne vert demeure encore espèce dominante et
témoigne de son adaptation aux conditions écologiques et
anthropiques les plus difficiles.
Ces quatre forêts des monts de Tlemcen dans leurs
versants nord et sud sont assez représentatives des conditions tant
écologiques qu'anthropiques de la zone et permettent de donner des
informations crédibles sur la série du chêne vert avec les
principaux groupements rencontrés : Chêne vert, Chêne vert
et genévrier, oxycédre, Chêne vert et chêne
liège, Chêne liège et chêne zeen
Forêt du Djebel Ouargla: avec
ses reliques de forêt de chêne vert associé au thuya et ses
taillis dégradés, elle présente des formations
intéressantes où se développent deux espèces
écologiquement adaptées: le chêne vert et le thuya
auxquelles s'associe le pin d'Alep. Ensemble s'étant bien que mal
adapté aux différentes agressions, il arrive à se
maintenir et assurer un rôle écologique convenable.
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
Forêt de Toumiet: c'est un
amalgame espèces forestières assez bien représentatif de
la végétation naturelle de la région; le pin d'Alep
demeure espèce dominante, il est accompagné du thuya, du
chêne vert et du chêne kermès. La végétation
forme des groupements individualisés où la
régénération naturelle (semis et rejets) est
présente pour toutes les espèces. Malgré les agressions
tant humaines qu'animales qui s'exercent en permanence sur cette forêt,
les formations végétales présentent une physionomie et une
structure remarquables.
Forêt de Touazizine:
l'altitude au même titre que l'exposition jouent un rôle
déterminant sur la composition floristique, le pin d'Alep est
espèce dominante mais éprouve des difficultés à se
maintenir face aux conditions climatiques hivernales et à la concurrence
du chêne vert. Cette dernière espèce arrive à
constituer des formations pures en altitude et en exposition nord et nordouest.
Forêt offrant l'avantage d'être exploitée donc permettant
d'étudier le comportement de diverses formations après
intervention planifiée de l'homme. Elle présente également
une multitude de faciès de dégradation pour les principaux
groupements: le pin d'Alep, le pin d'Alep et le chêne vert, le pin d'Alep
et le genévrier oxycèdre, le chêne vert et le
genévrier oxycèdre.
Ces trois forêts représentent la partie
mitoyenne, centrale, de transition entre les monts de Tlemcen et les monts de
Dhaya; elles sont couvertes par des formations végétales
ligneuses intéressantes par leur composition floristique, leur structure
et surtout leur physionomie qui répond à une pression
quasi-permanente.
Forêt de Béni Mathar:
en bordure des hauts plateaux elle est à dominance de pin d'Alep et
chêne vert, très dégradée, elle subit les actions
conjuguées du climat, du sol et de la pression anthropozoogène.
Elle offre un avantage, pour l'étude que nous entreprenons, de
présenter les conditions écologiques et anthropiques les plus
difficiles. Connaissant un impact intense et permanent du parcours, du
défrichement, de l'exploitation et de l'absence totale d'intervention
restauratrice, cette forêt est le label représentatif d'un
ensemble de formations forestières en voie de disparition.
Forêt de Zégla: c'est
la plus grande forêt de la région, aire de prédilection de
la pinède où la régénération naturelle est
présente sous des conditions particulières assurant une
pérennité au pin d'Alep. Située à la limite des
hauts plateaux, au même titre que la forêt de Béni Mathar,
elle présente une certaine adaptation aux conditions difficiles du
milieu où le pin d'Alep, le chêne vert, le thuya et à un
degré moindre le chêne kermès constituent avec les
espèces secondaires du matorral et de la garrigue une ossature puissante
conférant à cette forêt une certaine résistance aux
multiples agressions.
Les principaux groupements végétaux présents
sont: le pin d'Alep et le thuya, le pin d'Alep et le chêne vert et des
formations dégradées (stades de dégradation des formations
précédentes).
Forêt de Fenouane: très
représentative des groupements thermophiles de l'Oranie dominé
par le pin d'Alep et le thuya avec cependant un remarquable sous-bois
broussailleux qui joue un rôle non négligeable dans la
régénération du pin d'Alep et dans l'atténuation
des effets du parcours. Constituée de formation à base
essentiellement espèces arborescentes et arbustives très
xérophiles et à forte capacité de rejeter, la principale
formation rencontrée à différents stades
d'évolution régressive ou progressive est le pin d'Alep et le
thuya.
Forêt de Doui Thabet:
malgré les exploitations, les incendies et le parcours
c'est l'aire du pin d'Alep avec le thuya dans des conditions climatiques plus
favorables que celle de la forêt de Fénouane. Le taux de
recouvrement est appréciable avec une régénération
assurant à nos jours une pérennité de la couverture
végétale.
III-6.1 Identification de ces forêts (Tableau annexe
2)
Les forêts présentées offrent une
diversité représentative de l'Oranie occidentale tellienne et il
est possible d'avoir un aperçu sur toutes les formations
végétales forestières soumises à diverses
conditions écologiques et à une gamme variée d'agressions
d'origine animale et humaine. Localisées dans une région qui se
distingue par des conditions particulières, la pluviosité est
relativement faible et concentrée essentiellement en automne et en
hiver, les températures sont basses pendant la saison humide et
élevées le reste du temps jouent de ce fait un rôle
particulier
35
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
dans la répartition et le développement de la
végétation ligneuse, les sols sont superficiels à
très faible teneur en matière organique sujets à
l'érosion, des activités humaines multiples faisant partie
intégrante de la forêt et de son environnement.
Relevant du climat de l'étage
méditerranéen semi-aride et aride, la pluviométrie moyenne
annuelle oscille entre 300 et 600 mm. Du point de vue géologique et
physique, la région appartient à la division occidentale du Tell
et en particulier sur la Meseta oranaise, zone peu plissée comme l'Atlas
tellien elle se présente sous une contrée tabulaire.
C'est comme le souligne BOUDY (1955):" Une véritable
région de Causses appartenant aux Hauts Plateaux par son relief et au
Tell par son climat". Cette bande montagneuse colonisée par une
végétation naturelle particulière comprend essentiellement
les monts de Tlemcen et les monts de Dhaya. Elle offre une grande
homogénéité géologique où on observe un
parallélisme certain entre les formations géologiques et la
localisation et l'étendue des formations végétales.
La zone d'étude où ont été
sélectionnées les onze forêts est relativement assez bien
boisée, elle a même l'un des plus forts taux du pays: 28%. Elle
est suffisamment couverte de forêts, de matorrals, de maquis et de
garrigue où dominent tantôt des espèces arborescentes
tantôt des espèces arbustives ou buissonnantes. La
végétation appartient au domaine Mauritanéen
Méditerranéen, secteur oranais, sous-secteur de l'Atlas tellien
selon le découpage de QUEZEL (1963). Les principales associations
végétales rencontrées et dominantes sont:
- Pinetum halepensis
- Quercetum illicis
- Callitricetum quadrivalvis ( ou Tetraclinetum
articulata )
- Juniperetum oxycedrus (à
confirmer)
- Quercetum faginea
- Quercetum suberis
Il serait plus correct de parler de séries de
végétation pour être en accord avec l'objectif
assigné à ce travail; on en distingue cinq:
- Série du chêne vert
- Série du pin d'Alep
- Série du thuya
- Série du chêne liège
- Série des formations mixtes.
4- CARACTERISATION ECOLOGIQUE
Les principaux facteurs écologiques agissant sur la
végétation exigeant une approche assez poussée sont sans
doute le climat, le sol et la végétation; seulement les deux
premiers seront détaillés dans ce chapitre et le troisième
fera l'objet d'un chapitre à part. Cependant la relation entre le
climat, le sol et la végétation sera traitée assez
brièvement dans ce chapitre et développée dans
d'autres.
4-1.LES FACTEURS CLIMATIQUES
4-1.1. Approche.
Les travaux de SELTZER (1946), CHAUMONT et PAQUIN (1975)
restent les seules références complétés dans le
domaine climatique et nous permettent des informations
détaillées, assez précises et facilement utilisables en ce
qui concerne les précipitations et les températures. Pour les
autres éléments climatiques, les données sont partielles,
difficilement accessibles et parfois inexistantes .Ce chapitre aura surtout un
aspect de support pour expliquer éventuellement le comportement de la
végétation, il servira à caractériser globalement
le climat et donnera un aperçu quantifié sur chaque
paramètre déterminant pour la compréhension de la
dynamique végétale dans son ensemble. Préciser les
conditions climatiques générales de la région et faire un
parallèle entre la répartition des espèces
végétales et les facteurs climatiques seraient atteindre
l'objectif recherché.
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
Avec toutes les carences justifiées par l'absence de
données actualisées et fiables, nous nous limitons parfois
à définir très sommairement et avec le maximum de
fiabilité géobotanique le cadre climatique. Des tableaux, des
graphiques et cartes sont jointes en annexe et donnent un aperçu global
sur le climat de la région.
4- 1.2. Généralités (Tableaux annexe 6
à 14).
Les monts de Tlemcen et les monts de Dhaya font partie de
l'ensemble du relief appartenant à l'Atlas tabulaire relevant du
découpage géographique de l'Atlas tellien
caractérisé par deux zones climatiques :
- celui de l'Atlas tellien dans la partie septentrionale
- celui des Hautes plaines steppiques dans la partie
méridionale
Le climat de cette région relève du régime
méditerranéen à deux saisons nuancées par
l'humidité et la sécheresse.
Par sa position plus méridionale en latitude et par sa
situation géographique d'abri, l'Oranie se trouve à
l'écart des perturbations atmosphériques majeures. Du fait de sa
position plus occidentale, la région se trouve dans une position de
protection à la fois orographique et aérologique se traduisant
par un appauvrissement des perturbations (par la Meseta Ibérique et les
chaînes de l'Atlas Marocain) et une stabilité atmosphérique
qui expliquent la sécheresse de cette région. Cette
sécheresse constitue un trait constant qui pèse lourdement sur
l'Oranie, aridité, sécheresse estivale prolongée et
irrégularité des pluies constituent une menace courante et
fréquente sur l'avenir des formations végétales.
Les oppositions climatiques entre les courants froids et
humides du nord et une influence méridionale liée à une
atmosphère chaude et sèche, et les contrastes de
végétations soulignent des caractères intenses de semi-
aridité tempérée sur les versants nord, froide ou
fraîche sur les autres versants mais en altitude, où persistent
des tâches de subhumide. Les données de la
paléoclimatologie quantitative (GUIOT, PONS, BAULIEU et REILLE, 1990)
montrent que globalement le climat n'a pas changé depuis l'Atlantide,
cependant des variations se sont néanmoins produites pour certains
paramètres climatiques (amplification de la sécheresse,
aridification saisonnière..).
BARBERO (1990) confirme: " Cette tendance serait donc la
signature de modifications climatiques saisonnières progressives plus
aridifiantes se poursuivant de nos jours. Elle montre que toute approche
climatique quantitative doit bien intégrer la variabilité
saisonnière des paramètres du climat et en tous cas les possibles
changements de leurs fourchettes de variation". De ce fait les modifications
climatiques récentes datent de plusieurs millénaires et ne
peuvent avoir une influence et un impact sur le comportement de la
végétation, c'est pourquoi nous ne nous sommes pas
intéressés à une étude détaillée du
climat dans sa partie évolution.
4 -1.3. Les précipitations
Le régime pluviométrique de la région est
déterminé par les traits géographiques, orographiques, les
principaux paramètres climatiques qui varient en fonction de l'altitude,
de l'orientation des chaînes de montagnes et de l'exposition. La tranche
pluviométrique est dépendante de la position des principaux
reliefs par rapport à la mer donc aux vents humides. Elle diminue d'est
en ouest et du nord vers le sud, elle est importante sur les versants nord et
sur les sommets élevés. L'influence de la mer, le compartimentage
du relief imposent des nuances aux rythmes des précipitations.
Le nombre de jours de pluie est insuffisant puisqu'il ne
représente que l'équivalent de deux mois (70 jours en moyenne)
avec un maximum en période hivernale et automnale correspondant au repos
végétatif des principales espèces; la tranche
pluviométrique décroît de 700 mm à 300 mm, le
maximum atteint 1060 mm dans les djebels à forte altitude dans les monts
de Tlemcen tandis que le minimum n'est que de 275 mm à proximité
des Hautes plaines steppiques.
Un parallélisme entre tranches pluviométriques
et orientation des reliefs justifie et confirme l'origine orographique des
pluies dans la région. Les zones à faibles pluviométrie se
situent dans les parties sud-est et est des principaux massifs orientés
nord -est et sud-ouest.
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
Les précipitations sont moyennes et ne deviennent
importantes que sur les altitudes des monts de Tlemcen et des monts de Dhaya,
la tranche pluviométrique annuelle se reparti à raison de 35% en
hiver, 30% en automne, 25% au printemps et 10% en été sous forme
d'orage. Il est à noter que les hauteurs mensuelles peuvent, comme les
annuelles, s'écarter de leur moyenne d'où une répartition
sur les mois de l'année hétérogène selon les
années.
Cette mauvaise répartition et son instabilité
à une influence sur le comportement de la végétation. La
pluviométrie estivale est généralement comprise entre 25
et 31 mm dans la partie septentrionale des monts de Dhaya et des monts de
Tlemcen, elle est supérieure et varie de 34 à 62 mm dans les
autres parties.
Les monts de Tlemcen sont les plus arrosés avec une
moyenne pour les forêts retenues de 560 mm alors qu'elle n'est que de 420
mm pour celles des monts de Dhaya, cette différence appréciable
de 140 mm ne peut se justifier que par la position géographique,
orographique et l'altitude des monts de Tlemcen.
Figure 5 : Localisation des stations
météorologiques de référence
Les précipitations estivales biologiquement
intéressantes sont assez faibles et ne représentent pour la
région que 6% au maximum de la tranche annuelle et ne peuvent avoir une
influence directe sur le comportement de la végétation. Elles
varient entre 25 et 42 mm sur les monts de
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
Tlemcen et entre 20 et 62 sur les monts de Dhaya ce qui
justifie la présence de quelques groupements végétaux de
l'étage subhumide. Dans 70% de la surface le régime
pluviométrique est du type H.P.A.E à l'exception de la zone de
Dhaya ou on rencontre le type P.A.H.E.
L'enneigement est présent sur l'ensemble de la
région au delà d'une altitude de 1200 m, le nombre de jour de
neige varie de 7 à 25 avec une concentration sur les hauteurs des monts
de Dhaya et des monts de Tlemcen avec une couche moyenne de 10 à 20 cm
d'épaisseur.
La succession d'années sèches et d'années
humides caractérisées par une irrégularité et une
instabilité font subir à la végétation des chocs
physiologiques à conséquences le plus souvent fatales sur le
développement de la régénération naturelle. Souvent
la situation frôle le désastre lorsque la pluviosité
diminue pendant plusieurs années de suite et que le déficit
enregistré dépasse les 25% de la tranche moyenne annuelle.
Figure 6 : Pluviométrie moyenne annuelle
(isohyètes)
Les précipitations de la région se
caractérisent également par des pluies le plus souvent orageuses
et parfois même torrentielles, au printemps surtout les orages augmentent
au fur et à mesure que la latitude baisse et que la
continentalité est présente. On enregistre entre 40 et 116 pluies
orageuses en moyenne par an respectivement à Doualhia (monts de Dhaya)
et à Hafir (monts de Tlemcen) avec une intensité remarquable
puisque on recueille en moyenne par 24
39
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
heures entre 30 et 70 mm. Cette situation a été
vécue durant la période de 1980-1986 et toutes les formations
végétales ont connu un stress se soldant par des
dessèchements et une absence totale de rejets et de semis.
La faiblesse du nombre de stations météorologique
dans la région exige des corrections des données faisant appel
à un gradient pluviométrique sur lequel plusieurs chercheurs ont
travaillé:
Tableau 5 : Gradients pluviométriques
AUTEURS
|
VALEUR P/100 m
|
REGION
|
LE HOUEROU (1959)
|
25 mm
|
Tunisie du sud
|
BALDY (1965)
|
20 mm
|
Tunisie est
|
SELTZER (1946)
|
50 mm
|
Algérie du nord
|
DUBIEF (1963)
|
27 mm
|
Algérie du sud
|
CELLES (1975)
|
10 mm
|
Sahara est
|
GHARZOULI (1977)
|
25 mm
|
Algérie ouest
|
GHARZOULI (1977)
|
20 mm
|
Algérie centre
|
GHARZOULI (1977)
|
33 mm
|
Algérie est
|
DJELLOULI (1981)
|
25 mm
|
Oranie du sud
|
DAHMANI (1984)
|
30 mm
|
Région de Tlemcen
|
En Oranie les précipitations n'ont pas
significativement changé de 1913 à 1988 comme le confirme les
nombreux travaux dans le domaine et ceux de DJEBBAR (1983), RAHMOUNI (1990),
BOUABDALLAH (1992), MEDERBAL (1992) et BALDY (1974) dont les résultats
sont récapitulés cidessous:
Tableau 6 : Fluctuations des précipitations.
STATIONS
|
1913-1938
|
1913-1961
|
1968-1988
|
1930-1984
|
SEBDOU
|
326 mm
|
-
|
267,5 mm
|
-
|
RAS EL MA
|
301 mm
|
-
|
180,2 mm
|
268 mm
|
SAÏDA
|
430 mm
|
424 mm
|
-
|
405 mm
|
S.BENYOUB
|
460 mm
|
438 mm
|
-
|
-
|
TLEMCEN
|
-
|
-
|
-
|
638 mm
|
O. MIMOUN
|
-
|
-
|
-
|
473 mm
|
HAFIR
|
664 mm
|
-
|
-
|
-
|
A. HADJAR
|
436 mm
|
438 mm
|
-
|
-
|
4- 1.4. Les températures
Les renseignements de base demeurant ceux de SELTZER (1946)
auxquelles viennent s'annexer des éléments fragmentaires par
référence aux courbes isothermiques. Pour pallier à la
rareté des données il a fallu opérer à certaines
interpolations ou les gradients suivants ont été utilisés:
- décroissance de 0,4°C pour un accroissement altitudinal de 100 m
pour les températures moyennes minimales (m) et
décroissance de 0,7°C pour le même accroissement en ce qui
concerne M.
Plusieurs auteurs se sont intéressés au gradient
thermique dans la région méditerranéenne
méridionale et plusieurs valeurs ont été
déterminées:
Les valeurs déterminantes car limitant de m
et M n'ont pas été perturbées et
témoignent d'une stabilité relative du climat n'ayant aucune
influence sur la végétation.
Les températures minimales moyennes varient dans la
région de 0,8 à + 2,6°C, dans les monts de Tlemcen elles
fluctuent entre - 0,8 et + 2,5°C dans les monts de Dhaya entre - 0,5 et +
2,6 °C. Le mois le plus froid correspond à Janvier, l'écart
enregistré est faible et est déterminant puisque
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
même dans les conditions les plus extrêmes sur les
hauteurs des djebels Tenouchfi, Ouargla, Abdelkrim la valeur de m
ne descend pas au delà de - 2°C.
Tableau 7 : Gradient thermique.
AUTEURS
|
VALEUR"m"/100 m
|
ZONE GEOGRAPHIQUE
|
SELTZER (1946)
|
0,40 °C
|
Algérie
|
BALDY (1965)
|
0,50 °C
|
Algérie
|
GHARZOULI (1977)
|
0,63 °C
|
Ouest algérien
|
GHARZOULI (1977)
|
0,41 °C
|
Centre algérien
|
GHARZOULI (1977)
|
0,60 °C
|
Est algérien
|
DJELLOULI (1981)
|
0,30 °C
|
Steppe sud ouest
|
DJEBBAR (1983)
|
0,32 °C
|
Région de Saïda
|
|
VALEUR "M"/100 m
|
|
SELTZER (1938)
|
0,70 °C
|
Algérie
|
DJELLOULI (1981)
|
0,80 °C
|
Sud oranais
|
DJEBBAR (1983)
|
0,62 °C
|
Région de Saida
|
Les températures maximales moyennes
(M) oscillent entre 30 et 35°C, écart insignifiant
pour la végétation, il devient plus faible en altitude. Elles
sont localisées sur le mois d'août et ne semblent pas jouer un
rôle déterminant sur la répartition et le comportement de
la végétation ligneuse.
L'amplitude thermique (méthode DEBRACH)
détermine un climat semi-continental puisque M = 5,5
°C ( 35,7 - 30,2°C ) dans les monts de Tlemcen et est égale
à 3,2°C ( 35-31,8°C ) dans les monts de Dhaya.
4-1.5. Les vents
Les plus fréquents arrivent de l'ouest, ceux du sud
-ouest et du nord -ouest sont surtout présents en automne et en hiver
chargés d'humidité, ces vents s'opposent durant la saison
estivale aux vents chauds du sud. Toute la région dans son versant nord
est soumise à l'influence de la brise marine ce qui explique la
présence de formations végétales remarquables dans ce
versant, le versant sud est lui par contre soumis aux vents chauds (ALCARAZ,
1982 ) note à ce sujet: " Ce sont la brise marine et le sirocco qui
jouent un rôle prépondérant sur la répartition de la
végétation ...contentons nous pour l'instant de préciser
qu'en été cette brise peut pénétrer jusqu'à
un maximum de 125 Km à l'intérieur du territoire le long de la
dépression Macta Saida ». Les vents chauds soufflent entre 16 et 21
jours par an respectivement sur les parties méridionales des monts de
Tlemcen et des monts de Dhaya.
L'élévation des vents du nord et la circulation
de l'air subtropical occasionnent sur les versants nord et nord-ouest des monts
de Tlemcen des zones de basses pressions de direction nord qui favorisent ainsi
l'entrée des vents steppiques de direction sud -ouest qui sont à
l'origine des étages arides et froids de Sebdou et d'El
Haçaïba. Les vents d'ouest rencontrent le versant occidental de la
chaîne tabulaire de Dhaya se dressant à 1300 m,
s'élèvent et n'affectent que les parties élevées
provoquant l'effet orographique d'augmentation des pluies. Cet apport dû
aux vents fait toujours des monts de Dhaya une zone relativement sèche
même à une altitude que les monts de Tlemcen.
4- 1.6. Indice de sécheresse estivale (Ise).
D'après EMBERGER in ALCARAZ (1982) "... est
réputée méditerranéenne du point de vue
phytogéographique, la portion de territoire français soumise au
régime pluviométrique méditerranéen et dont la
sécheresse estivale exprimée PE/M (PE = précipitations
estivale, M: température moyenne maximale) est au maximum égal
à 7 ".
4 -1.7. Indice xérothermique
41
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
D'après BAGNOULS et GAUSSEN (1953) cet indice
représente le nombre de jours biologiquement sec pendant la
période sèche. Les résultats obtenus pour quelques
stations avec extrapolation de quelques données sont de :
79 pour Hafir
84 pour Dhaya
100 pour Saida
125 pour Slissen
135 pour Ras el Ma
143 pour Sebdou
146 pour Marhoum
C'est les types climatiques
mésoméditerranéens avec X compris entre les valeurs de 40
et 100 et surtout thermoméditerranéen avec X compris entre 100 et
150 avec une période de 3 à 4 mois pour le premier type et 5
à 6 mois pour le second. Ceci confirme que nous sommes dans une
région forestière puisque la période sèche n'est
pas assez longue au point de compromettre la pérennité
végétale. Les étages bioclimatiques semi-aride
supérieur et subhumide inférieur font partie du type climatique
mésoméditerranéen tandis que les étages semi-aride
supérieur, moyen et inférieur sont rattachés au
thermoméditerranéen.
4-1.8. Evapotranspiration réelle et potentielle
Le déficit enregistré est très indicatif
pour comprendre le comportement et surtout la dynamique de diverses formations
végétales. L'humidité dans le sol reste un
élément fondamental à évaluer à travers un
bilan hydrique afin d'expliquer cette xénophilie de la
végétation forestière. Ce déficit est égal
à la différence entre l'E. T. P et l'E. T. R,
résumé ci-dessous en mm:
Tableau 8 : Quelques valeurs d'E.T.P et E.T.R.
ZONE
|
STATIONS
|
E.T.P
|
E.T.R
|
DEFICIT
|
MONTS DE TLEMCEN
|
Tlemcen
|
843
|
473
|
37O
|
MONTS DE TLEMCEN
|
Hafir
|
697
|
412
|
285
|
ZONE CENTRALE
|
Slissen
|
781
|
376
|
4O5
|
MONTS DE DHAYA
|
Doualhia
|
654
|
341
|
313
|
MONTS DE DHAYA
|
Dhaya
|
795
|
487
|
3O8
|
4-1.9. Quotient pluviothermique et climagramme
d'Emberger
SAUVAGE (1963) notait à propos de la signification de
ce quotient utilisé dans toute étude de la
végétation à travers la région
méditerranéenne: " ...deux stations rigoureusement soumises au
même climat sont caractérisées par la même valeur du
quotient pluviothermique. Mais, d'une part, cette identité n'est
pratiquement jamais réalisée et, surtout, la réciproque
n'est pas vraie ". A ce sujet ALCARAZ (1982) précisait: " ..d'autre
part, la comparaison demande deux précautions essentielles:- il est
absolument nécessaire, lorsqu'on utilise ce quotient, de ne comparer que
des climats du même type; - en second lieu, a-t-on le droit de
présenter le climat d'une localité par le seul quotient
pluviothermique? "
Pour préciser l'importance de l'étage
bioclimatique dans des travaux sur la végétation QUEZEL (1976)
insistait sur: "... une connaissance précise des bioclimats permet seule
de comprendre la répartition et les rapports respectifs des divers types
de forêt méditerranéenne. Il faut malheureusement
reconnaître que nos informations étant encore le plus souvent fort
incomplètes, en raison du faible développement du réseau
météorologique, dans certaines régions on est amené
à faire des extrapolations, avec le degré d'incertitude qu'elles
impliquent ".
Dans la région, la valeur de ce quotient varie de 32
à 123 avec cependant deux tranches de valeur 32 à 88 en basse
altitude et 43 à 123 en altitude, ce qui permet de définir deux
principaux étages bioclimatique: le semi-aride et le subhumide. Le
dernier se rencontre essentiellement en altitude (au delà de 800-1000 m)
et dans des zones localisées et de faible importance en
étendue,
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
il est présent à l'ouest à partir de 800
m et se manifeste à l'est à des altitudes supérieures
à 1200 m. Le découpage bioclimatique de la région n'est
pas complexe et obéi l'orographie, aux précipitations et à
la végétation en place.
Pour justifier cette hypothèse la comparaison de la
carte des précipitations de CHAUMONT et PAQUIN (1975), la carte de
végétation d'ALCARAZ (1982) et le découpage des
régions biogéographiques ( secteurs floristiques ) défini
par QUEZEL et SANTA (1963) laisse apparaître des zones dont les contours
sont proches ayant les mêmes limites que celles des étages
bioclimatiques.
Ce quotient avec le temps a subit des améliorations
dans le sens d'une simplification, STEWART (1975) en se basant sur le quotient
P/M et sa stabilité mis au point une nouvelle formule: 3,43
P/M-m. LE HOUEROU (1969) et CELLES (1975) considèrent
que M-m est peu variable et l'assimilent à une
constante K' = 43,6 et proposent la formule Q = P/10. DJEBBAR (1983) dans la
région de Saïda considère que M - m = 32,38 et M + m / 2 =
3,43 et arrive à la formule Q = 0,106 P.
Il reste entendu que le quotient pluviothermique d'Emberger
n'est qu'un indicateur assez grossier du climat au regard de la plage des
valeurs et ne permet que de donner un aperçu sur l'étage
bioclimatique de la zone alors que seule la tranche pluviométrique
permet de localiser cet étage. Le climagramme avec la l'aire naturelle
et culturale des principales espèces forestières est plus
indiqué car il donne plus d'informations pratiques et utiles. Devant la
fluctuation des précipitions ce quotient est assez instable et une
même zone forestière bascule d'une année à l'autre
d'un étage bioclimatique à un autre. Seule la
végétation pérenne semble être un bioindicateur
fiable puisqu'elle est la résultante des conditions du milieu.
Une comparaison entre les formules de calcul du quotient
pluviothermique d'EMBERGER selon celle d'EMBERGER, STEWART, LE HOUEROU et
DJEBBAR donne les valeurs suivantes:
Tableau 9 : Valeur du quotient pluviothermique.
Stations
|
P mm
|
Emberger
|
Stewart
|
Houérou
|
Djebar
|
SAIDA
|
430
|
43,8
|
43,9
|
43,0
|
45,6
|
TIARET
|
622
|
68,4
|
68,2
|
62,2
|
65,9
|
MASCARA
|
511
|
56,9
|
57,1
|
51,1
|
54,2
|
DOUALHIA
|
375
|
40,1
|
39,8
|
37,5
|
39,8
|
O. SLISSEN
|
358
|
34,5
|
33,4
|
35,8
|
37,9
|
S.. ABBES
|
395
|
43,4
|
43,3
|
39,5
|
41,9
|
4-1.10. Synthèse (Tableau N° 14)
Les diverses classifications des climats et bioclimats ont
retenues l'attention de plusieurs chercheurs et spécialistes en la
matière, diverses interprétations sont connues sans pour autant
remettre en cause les fondements de cette discipline. Cependant une
unanimité semble être obtenue selon QUEZEL (1979): "...la
quasi-totalité des bioclimatologistes et des écologistes de
l'ancien monde ont actuellement adopté les idées d'EMBERGER
(193O-1945) reprises et précisées en particulier par SAUVAGE
(1963), AKMAN et DAGET (1971), NAHAL (1977), DAGET (1977) qui rapportent au
climat méditerranéen tous les types climatiques à la
sécheresse estivale présente ou prépondérante,
quelles que soient les valeurs thermiques hivernales ". La façon la plus
objective pour caractériser le bioclimat de la région et des
zones définies repose sur les stations météorologiques de
référence sélectionnées, au nombre de 16 et de les
positionner sur un climagramme comme défini par SAUVAGE (1963) en se
basant sur les valeurs suivantes:
- bioclimat peraride P inférieur à 1OO mm Q
inférieur à 1O
- bioclimat aride P entre 1OO et 4OO mm Q entre 1O et 45
- bioclimat semi-aride P entre 4OO et 6OO mm Q entre 45 et 7O
- bioclimat subhumide P entre 6OO et 8OO mm Q entre 7O et 11O
- bioclimat humide P entre 8OO et 12OO mm Q entre 11O et 15O
43
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
- bioclimat perhumide P supérieur à 12OO mm Q
supérieur à 15O
QUEZEL (1979) précise à ce sujet:" Il est possible
de distinguer cinq étages fondamentaux de végétation
forestière qui sont en fonction des altitudes croissantes."
- thermoméditerranéen correspondant aux formations
de conifères thermophiles, mais aussi aux formations à olivier,
caroubier et lentisque,
- mésoméditerranéen essentiellement
constitué par les forêts de chênes sclérophylles,
- supraméditerranéen, domaine électif des
chênes caducifoliés,- montagnard méditerranéen,
regroupant surtout les forêts à conifères montagnards,
cèdre, pin noir.
- oroméditerranéen occupé par les
forêts clairsemés à genévrier d'altitude."C'est donc
en fait dans le pays du revers méridional de la
méditerranée que ce schéma est surtout significatif,
notamment au Maghreb"(QUEZEL 1979). Chaque forêt représentative
connaît des caractéristiques climatiques que nous avons
essayé de résumer dans le tableau N° 14 en plus de divers
renseignements utiles joints en annexe.
" Il convient de conseiller la plus grande prudence dans
l'application de notions bioclimatiques à des situations dynamiques.
Tant que l'on reste dans le cadre statique de la distribution actuelle des
plantes, le climagramme d'EMBERGER est un outil remarquable" conseillait avec
sagesse STEWART (1976).
Ainsi les valeurs obtenues et la classification retenue ne
sont que des notions d'approche pour maîtriser davantage le comportement
des diverses formations végétales qui sont soumises à un
dynamisme constant.
Chaque étage bioclimatique selon la valeur de m
(températures moyennes minimales du mois le plus froid) se
subdivise en en variante froide, fraîche, tempérée et
chaude respectivement pour des valeurs inférieures à 0°C,
comprises entre 0 et 3°C, comprises entre 3 et 7°C et
supérieures à 7°C. La correspondance entre étages:
végétation et climatique et les valeurs de P et
de Q se résume à:
La correspondance entre étage bioclimatique et
étage de végétation est récapitulée dans le
tableau qui suit.
Tableau 10 : Correspondance Etages bioclimatiques-Etages de
végétation (QUEZEL, 1976)
Etage bioclimatique
|
Etage de végétation
|
Valeurs de P en mm
|
Valeur de Q
|
Semi-aride
|
Thermoméditerranéen
|
400 à 600
|
45 à 70
|
Subhumide
|
Mésoméditerranéen
|
600 à 800
|
70 à 110
|
Humide
|
Supraméditerranéen
|
800 à 1200
|
110 à 150
|
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
4-2. RELATION CLIMAT-VEGETATION
Le climat méditerranéen semi-aride, est celui
qui est le plus représenté dans la région
étudiée dans ses variantes froide et fraîche, permet
l'existence de diverses formations végétales allant de la
garrigue à la forêt.
Sous des climats continentaux, la tranche
pluviométrique que reçoit notre zone, n'autoriserait que des
formations basses. Cette faible pluviométrie variant entre 350 et 500 mm
en moyenne par an avec des températures moyennes maximales respectives
de 36,2 et - 0,8°C suffisent pour permettre l'installation et le
développement de forêts à différents stades
d'évolution.
Ces formations végétales sont certes fragiles
mais adaptées aux conditions édaphoclimatiques locales. Ces
conditions écologiques situationnelles se distinguent par une faible
évapotranspiration hivernale, une évaporation réduite, des
sols généralement perméables permettant la constitution de
réserves en eau en profondeur que seules des racines puissantes et
pivotantes peuvent atteindre et utiliser. BIROT (1964) expliquait cette
particularité: " La solution feuilles toujours vertes et coriaces permet
à l'arbre méditerranéen de résister à des
conditions de vie médiocres en hiver, pires en été, avec
seulement deux saisons favorables non juxtaposées, le printemps et
l'automne. Cette deuxième particularité est lourde de
conséquence ".
La relation climat-végétation dans tous ses
éléments est importante et à l'origine des
caractères anatomiques, physiologiques et morphologiques particuliers
à la végétation du semi-aride où se distingue
l'adaptation du végétal à la sécheresse. Le
parallèle entre conditions thermiques et hydriques aux
différentes formes de végétation est appréciable
pour les diverses informations qu'il synthétise et offre. Cela permet la
détermination des principales espèces qui impriment au paysage
végétal leur cachet grâce à leur résistance
et surtout à leur adaptation aux conditions du milieu. La
végétation n'est en somme que la résultante et la
représentation fidèle des interactions entre les facteurs
climatiques, édaphiques et même anthropozoogènes.
Le climat, surtout dans notre région, joue un
rôle important dans la répartition des formations
végétales, les différents groupements
végétaux enregistrent les variables climatiques et s'expriment
par une présence ou une absence, un aspect général et une
composition floristique, une physionomie et une structure et enfin une
régénération symbole de pérennité. " On
conçoit... la possibilité de donner, à chaque groupement
végétal, la place naturelle qu'il occupe dans l'ensemble. Par
cette méthode, les groupements végétaux sont d'autant plus
rapprochés qu'ils croissent dans des conditions de milieu plus sensibles
et d'autant plus éloignés que le milieu est plus
différent. L'application de ces principes suppose la connaissance au
préalable du climat et du sol, du climat surtout ". (EMBERGER, 1930).
La caractérisation d'entité climatique et
l'individualisation de séries de végétation
décomposées en groupements végétaux selon les
variations des paramètres climatiques doit permettre de trouver une
relation ou un trait d'union entre le climat et la végétation.
Les travaux de QUEZEL (1976) et ALCARAZ (1982) sont assez significatifs et
donnent un aperçu global et fidèle de cette relation où
figure l'aire de répartition des principales essences par rapport aux
valeurs du quotient pluviothermique (Q) et à celles des
températures moyennes minimales (m). Le tableau N°
I résume ces individualisations et fait la relation
végétation-climat. La valeur des températures minimales
moyennes est prépondérante dans la présence et la
distribution des principales espèces végétales dominantes
des différentes séries de végétation.
Lorsque m est compris entre + 1 et + 4,2°C dans
l'étage bioclimatique semi-aride, il y a une concurrence entre le pin
d'Alep et le thuya, cette dernière élimine le pin d'Alep en
exposition sud et sur terrain caillouteux et perméable. Dans ces valeurs
ALCARAZ (1982) note : " On observe le plus souvent des peuplements mixtes de
ces deux essences avec dominance variable. Le pin ne vient que très
rarement et très localement en formations pures ". Quand m
est compris entre - 0,6 et + 1°C on se trouve en présence
de formations mixtes assez représentatives de la zone centrale avec les
trois espèces importantes par leur adaptation aux conditions
écologiques: le pin d'Alep, le thuya et le chêne vert; rarement
une de ces trois espèces peut se rencontrer à l'état pur.
Quand m se situe entre - 0,6 et- 1,9°C le thuya
45
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
disparaît et on se trouve en présence de peuplements
purs de pin d'Alep ou mixtes de pin d'Alep et chêne vert.
Pour relier végétation et climat QUEZEL (1976)
et dans d'autres de ses travaux a mis au point un découpage en
étage de végétation où il distingue trois
principaux: le thermo-méditerranéen, le
méso-méditerranéen et le
supra-méditerranéen. Pour chaque étage une série de
végétation est rattachée comme le résume le tableau
suivant:
Tableau 11 : Correspondance étage de
végétation et étage climatique.
THERMOMED.
|
MESOMEDITERRANEEN
|
SUPRAMED.
|
Oleo-lentiscetum
|
Quercetum illicis
|
Quercetum faginea
|
Oleo-ceratonion
|
Pinetum halepensis
|
Quercetum mirbekii
|
|
Tetraclinetum articulata
|
Quercetum suberis
|
Dans le thermoméditerranéen les paysages
forestiers sont rares, les matorrals arborés et garrigue y
prédominent pour les séries de l'Oléolentisque, de pin
d'Alep ou du thuya, des matorrals arborés et des maquis dans la
série du chêne liège. Dans le
mésoméditerranéen les matorrals se transforment en
garrigue, matorrals arborés issus de dégradation de groupement de
conifères. Dans le supra méditerranéen la
dégradation des fruticées sclérophylles en paysage de
pelouses ou d'ermes. Dans le même contexte il souligne:" dans la partie
occidentale de la région méditerranéenne, la forêt
de thuya est certainement le groupement végétal le plus
caractéristique de l'étage méditerranéen
semi-aride, il couvre de grandes étendues en Afrique du Nord... Cette
étage est aussi le territoire de prédilection du pin d'Alep, du
cyprès et du genévrier rouge, du pin pignon".
Il n'est pas douteux dans de telles conditions que certains
paysages de maquis et de matorrals doivent représenter des stades
paraclimaciques de la végétation, ces formations ne deviendraient
plus essentiellement des types de végétation d'origine
anthropique.
Dans l'étage semi-aride à hiver froid et frais,
le pin d'Alep domine généralement et élimine tous ses
concurrents quand la valeur de Q se situe entre 44 et 52 dans
la variante froide essentiellement; le pin d'Alep se trouve en antagonisme avec
le chêne vert seulement. Dés que m est
supérieur à + 1°C on note l'apparition espèces
thermophiles et le remplacement du chêne vert par le pin d'Alep et le
thuya, la valeur de Q est alors comprise entre 25 et 44.
Dans l'étage subhumide, à hiver froid et lorsque
Q est compris entre 66 et 93 le pin d'Alep ne résiste
pas au froid et à l'accroissement de l'humidité qui avantagent le
chêne vert et à un degré moindre le chêne
liège. Ceci explique pourquoi dans des zones le chêne vert
parvient à éliminer le pin d'Alep. Plus les valeurs de Q
sont élevées plus le pin d'Alep exige des valeurs de m
élevées pour se maintenir. Dans la variante fraîche le pin
d'Alep, le chêne vert et même le chêne liège se
concurrence, cependant quand m est compris entre 0 et +
1°C et Q entre 52 et 66 le chêne liège
disparaît.
Pour comprendre la répartition des espèces
forestières il serait plus intéressant d'établir un
climagramme avec la valeur du bilan hydrique corrélée avec l'aire
de répartition des espèces.
La classification dans un ordre décroissant des
espèces les plus dominantes et fréquentes dans
les étages bioclimatiques semi-aride et subhumide selon
leur amplitude climatique est la suivante:
1-Pinus halepensis 2-Quercus
coccifera
3 -Tetraclinis articulata
4-Juniperus oxycedrus 5-Quercus faginea 6-Quercus
suber
Pour les espèces ligneuses secondaires
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
1-Stipa
tenacissima
2-Ampelodema mauritanicum 3-Quercus
coccifera
4-Calycotome intermedia 5-Pistacia
lentiscus
6-Arbutus unedo
7-Phillyrea angustifolia
8-Cytisus triflorus
4-3. FACTEURS EDAPHIQUES
Exception faite de quelques travaux localisés et assez
sommaires la région ne connaît pas de renseignements et
d'études pédologiques intéressantes. En 1947 HUGET DEL
VILLAR donne un aperçu sur les principales caractéristiques des
sols de l'Oranie et leur relation avec la végétation. En 1954
DURAND publie une carte très sommaire des sols d'Algérie.
Les sols y sont classés en trois groupes: calcaire, non
calcaire et terres rouges méditerranéenne. Les principales roches
à l'origine de la formation des sols peuvent se grouper en roches
calcaires compactes constituant des stratifications sans alternance de
matériaux meubles. Elles peuvent se présenter sous forme
tabulaire ou corrodées en surface.
Elles offrent généralement un matériau de
formation et d'évolution des sols très pauvres avec une abondance
de cailloux siliceux inaltérables (grès calcaire). Des
grès non calcaires se présentant sous des granulométries
et des cimentations distinctes, ils forment souvent des masses continues
apparaissant sous forme de bandes intercalées avec des argiles, des
marnes et des calcaires compactes. Des roches calcaires non compactes
comprenant des marnes, des argiles et des formations de calcaire meuble. Assez
faiblement représentées elles peuvent donner des sols à
évolution remarquable lorsqu'elles sont dans des conditions
favorables.
4-3.1. Principaux types de sol
La plupart des sols de la région rentrent dans la
catégorie des sols fersialitiques et bruns calcaires, ces sols
présentent une liaison entre les oxydes de fer et les argiles. Les
profils décrits montrent une diversité dont la répartition
se fait sur les cinq principales classes de la classification française
C.P.C.S 1967 où on distingue:
-sols minéraux bruts,
-sols peu évolués,
-sols calcimagnésiques,
-sols isohumiques,
-sols fersialitiques.
Une description sommaire des principales classes et sous-classes
des sols de la région nous donnent un aperçu sur la gamme des
sols rencontrés.
Sols peu évolués colluviaux: occupent les
piedmonts des massifs montagneux ou les terrasses anciennes des oueds, de
texture sablo-limoneuse, de pH basique, le taux de matière organique est
de 1 à 2% assez bien incorporée avec une activité
biologique intense. Colonisés par les groupements de pin d'Alep à
thuya fortement concurrencés par les espèces secondaires.
Sols fersialitiques faiblement lessivés sur
roche non calcaire: de texture limono-argileuse, structure
grumeleuse à grenue, le taux de matière organique est
élevé et l'humus bien incorporé, de profil A (B) C
à B structural à revêtement argileux caractéristique
d'un entraînement mécanique des argiles, le pH est proche de la
neutralité devenant basique en profondeur. La végétation
originelle appartient à l'association du chêne liège
à myrte.
Sols fersialitiques faiblement lessivés sur
calcaire dur: assez profonds, de texture sableuse à
sablo-limoneuse, de structure grumeleuse, le taux d'argile est inférieur
à 20%, pauvres en matières organiques et à pH neutre. La
végétation est à base de pin d'Alep avec son
cortège floristique où dominent Pistacia lentiscus,
Phillyrea angustifolia, Chamaerops humilis et Olea europea.
47
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
Sols rouges: proviennent
essentiellement des produits de décalcarification quand la roche
mère est molasse, elle donne de l'argile rouge. Si la roche mère
est un grès la terre rouge qui en résulte est un sable avec
très peu d'argile.
Sols bruns calcaires sur marnes et marnes
calcaires: à horizon humifère brun foncé, de
texture moyennement argileuse, de structure polyédrique, sujets à
l'érosion avec entraînement des horizons fertiles dés que
la végétation est dégradée, à pH basique, le
taux de matière organique est de l'ordre de 1 à 2%, la teneur en
argile augmente avec la profondeur. Colonisés par une
végétation à base de pin d'Alep accompagné de thuya
ou de chêne vert où le pin domine jusqu'à une altitude de
800 m, le chêne vert à partir de 1000 m et en deçà
des 600 m c'est le thuya.
Sols bruns calciques sur marnes
calcaires: ils ne différent des précédents
que par une décalcarification de l'horizon de surface qui reste
malgré tout saturé en calcium. Liée à une
humidité cette décalcarification peut être
accompagnée d'un entraînement d'argile en profondeur et la
végétation s'enrichit espèces calcifuges telle
l'Erica arborea, Cistus montpeliensis, Lavandula stoeckas et Cistus
salvifolius.
Sols bruns calcaires sur calcaires
durs: peu profonds à texture limono-argileuse à
limonosableuse, de structure grumeleuse en surface évoluant
graduellement vers le type polyédrique en profondeur.
D'autres types de sols apparaissent et occupent des surfaces
assez appréciables:
Sols lessivés podzoliques:
formés sur grès non calcaire, peu profonds où la
perméabilité de la roche-mère liée à la
présence d'un humus acide favorise le développement du
phénomène de lessivage. Sols à profil ABC où
l'horizon B est enrichi en argile et en oxyde de fer et d'alumine pouvant se
présenter sous forme de granules.
Sols bruns rougeâtre
calcaires: peuvent être considérés comme un
stade d'évolution paraclimacique, présentent des
caractéristiques variées tel que présence de CaCO3 sur
tout le profil, accusent souvent un lessivage avancé de carbonates dans
la partie supérieure du profil à l'origine d'une absence de
calcaire actif. Cette décarbonatation peut être une
possibilité d'évolution vers de meilleures potentialités.
Ces sols présentent le maximum d'évolution lorsque les
précipitations dépassent les 500 mm en altitude et
essentiellement dans la partie septentrionale de la région
d'étude. Les moins évolués sont légèrement
rougeâtres et présentent généralement une
croûte calcaire de type zonaire endurcie traçant la limite de la
zone biotique.
Sols calcaires humifères:
issus de la décomposition de calcaire plus ou moins durs, ils
contiennent toujours une certaine proportion de sable et d'argile. Lorsque le
calcaire domine les terrains sont caillouteux et des bancs rocheux apparaissent
rapidement dés que la couverture végétale est
dégradée. Sols à profil AC, peu profonds,
caractérisés par un seul horizon riche en humus renfermant
souvent de nombreux cailloux calcaires se comportant comme des sols secs.
Provenant de calcaires tendres ils présentent des potentialités
intéressantes.
Sols rendziniformes: à profil
du type AC, calcaires, peu épais, caractérisés par un
horizon A de faible profondeur, riche en humus et en calcaire, souvent
caillouteux, développés sur calcaires plus ou moins tendres et
parfois sur croûte calcaire. Assez riches en matières organiques
(supérieure à 2%). Sur calcaire dolomitique ou calcaire
gréseux la texture est sableuse et la structure particulaire faute
d'argile.
Devant la faiblesse de la couverture végétale,
au regard de la composition floristique des différentes formations
végétales, avec un climat sec et chaud, une roche-mère
dure et généralement affleurante; les principaux types de sols de
la région présentent les caractéristiques suivantes:
-une très faible profondeur,
-un nombre d'horizon égal ou inférieur à
3,
-un pourcentage d'argile relativement élevé (10
à 40 %),
- un taux de sable hétérogène (5 à
55%),
-un pH presque toujours basique (supérieur à
7,3),
-un faible taux de matière organique (inférieur
à 3%).
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
Les tableaux N° 15 à 48 en annexe récapitulent
par type de sol et la végétation qui le colonise les principales
caractéristiques physico-chimiques.
Une attention particulière doit être
accordée aux sols bruns rougeâtres calcaires qui sont les plus
représentés dans la région, peuvent sans risque d'erreurs
être considérés comme les plus évolués sous
les conditions climatiques actuelles. Leurs caractéristiques variables
d'ailleurs peuvent se regrouper en une présence de calcaire sur tout le
profil, ils peuvent cependant accuser un lessivage avancé é de
carbonates dans l'horizon superficiel où le calcaire actif est absent
offrant des possibilités d'évolution. Dans les zones froides et
arides le climat ne permet pas une décarbonatation, dans toute la
région forestière elle est présente et son absence ne peut
être attribuée qu'à l'érosion superficielle et aux
incendies à l'origine de l'apparition d'une charge caillouteuse en
surface. Le profil est plus ou moins évolué, la libération
d'oxyde de fer le confirme quand les précipitations dépassent 500
mm.
Les moins évolués apparaissent dans la partie
méridionale de la région présentant une croûte
calcaire de type zonaire à faible profondeur grossie et endurcie dans la
partie inférieure empêchant le passage de l'eau et des racines. La
formation de cette croûte est un phénomène ancien,
probablement impossible sous les conditions climatiques actuelles, elle s'est
faite sans aucun doute en plusieurs phases, durcissement puis cristallisation
dues à une dégradation du milieu et de la
végétation. Cette croûte cependant ne constitue pas un
facteur limitant pour le développement des espèces
forestières et végétales en général mais sa
partie endurcie trace la limite de la zone biotique du sol et par
conséquent de toute vie et activité biologique.
Si cette limite est très superficielle, le
développement du végétal se trouve perturbé et une
rupture de cette croûte sans bouleversement des horizons du sol permet
d'augmenter l'espace et le volume de terre disponible aux racines. Le second
point à éviter est la recarbonatation de la couche superficielle
qui se traduira par une augmentation du calcaire actif
déconseillé pour le développement de tout
végétal.
4-3.2. Relation sol-végétation.
Hétérogénéité climatique,
édaphique et floristique rend difficile toue tentative de liaison
justifiée entre type de sol et type de végétation. Cette
relation est perturbée par plusieurs paramètres et facteurs
où se distinguent la fréquence des incendies modifiant totalement
la composition floristique pendant un assez long temps et certains
caractères physico-chimiques et biologiques du sol, le parcours intensif
dont l'action sur le sol et la végétation est déterminant
et perturbant, la destruction de la couverture végétale par les
diverses opérations d'exploitation, l'importante biomasse de racines des
espèces herbacées, arbustives et buissonnantes qui parcourent les
horizons du sol, les caractéristiques climatiques des étages
semi-aride et aride marqués par de fortes amplitudes thermiques et la
faible profondeur de l'horizon superficiel très sensible à toutes
les formes d'altération (tableaux annexe 15 à 48).
Les types de sols rencontrés se distinguent par une
instabilité dans leur évolution, un lessivage intense, le faible
taux de matière organique et l'affleurement de la roche-mère ne
facilitant point une approche de la relation sol-végétation.
L'importance du rôle joué par le substrat confère à
ce dernier une part importante dans l'établissement de cette relation. A
ce sujet BOUDY (1948) concluait: " Le sol forestier est de peu d'importance et
qu'en raison de l'action des racines c'est la roche-mère plus ou moins
altérée, le sol géologique en un mot, qui joue le
rôle principal au point de vue édaphique, les incendies, le
ruissellement ayant détruit le plus souvent le sol forestier ". La
liaison relationnelle entre le substrat et la végétation semble
être un axe de travail réel justifié par la constance du
sol géologique et la végétation pouvant s'y
développer. Des contradictions inévitables, naturelles et
regrettables font que les zones les plus arrosées portent le plus
souvent les plus sensibles et même pauvres parfois. Ces sols se
remarquent soit par une abondance soit d'argile, de limon ou de sable avec leur
effet néfaste, à forte proportion, sur la
végétation.
Dans la région un parallélisme existe entre les
formations végétales et les formations géologiques
à vocation forestière. Les monts de Tlemcen relèvent
essentiellement du Jurassique
49
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
supérieur et moyen, formations couvertes par des
groupements végétaux de chêne vert essentiellement, la
présence de couches gréseuses par endroits justifie le
développement des formations végétales à base de
chêne liège et chêne zeen. Les monts de Dhaya constituent
des anticlinaux rigides formant deux ensembles: le plateau de Dhaya et la
montagne de Beni Mathar où dominent les grès et surtout les
calcaires colonisés par le chêne vert pour le premier et le pin
d'Alep et le thuya pour le second. Ainsi une homogénéité
et un parallélisme existent entre les formations géologiques et
les groupements forestiers, en 1955 BOUDY remarquait : "... peut être
plus encore dans cette région que dans les autres, il y a lieu de noter
un parallélisme remarquable entre les masses principales de boisements
et les formations géologiques à vocation forestière,
telles que le Jurassique et le Crétacé ".
" La physionomie des groupements végétaux est
sous forme de matorral troué clair. La raison de ce faciès de
dégradation est sans doute en relation avec le stress
pluviométrique mais surtout édaphique intégrant l'ensemble
des descripteurs orotopographiques et géomorphologiques et ce sont des
caractères comme l'accumulation calcaire: croûte et
encroûtement qui représentent la sommité de ce stress
édaphique." résumait LATRECHE (1995) le problème de
l'action du substrat sur la végétation. Dans la région
pratiquement tous les sols colonisés par une végétation
ligneuse présentent un encroûtement et/ ou une croûte
calcaire.
A propos de la formation des croûtes calcaires dont le
rôle est déterminant sur la composition et le dynamisme de la
végétation. MONTENAT(1981) précisait à ce sujet: "
On peut considérer que la formation des carapaces- croûtes et
encroûtements- requiert trois conditions essentielles: des
réserves mobilisables de calcaire, un régime climatique
contrasté avec des précipitations suffisamment abondantes et des
assèchements périodiques accentués et un couvert
végétal présentant un système radiculaire dense
".
4-3.2.1. Distribution des sols et leur colonisation
végétale.
La distribution des principaux sols étudiés
obéi à un découpage basé sur la géologie, le
climat et l'orographie; les toposéquences typiques à chaque
sous-zone morphologique et bioclimatique faites dans deux orientations
significatives nord-sud et est-ouest permet les observations suivantes:
- sur les sommets la roche-mère est souvent apparente,
sur les reliefs tabulaires l'assise subhorizontale est souvent recouverte d'un
matériau meuble peu épais avec des sols du type rendzine.
Généralement c'est des sols peu évolués. Lorsque la
pente est abrupte c'est les sols minéraux bruts qui sont
présents,
- sur les versants et les replats morphologiques ce n'est pas
la même pédogenèse qui a marqué ces zones;
généralement les terrasses (souvent c'est des cuvettes
colmatées) présentent un horizon vertique en profondeur (fente de
dessiccation et structure prismatique) qui confirme la présence de sols
bruns calcaires,
- sur les terrasses et reliefs plats, les conditions sont
propices au développement des sols fersialitiques, souvent peu
lessivés à réserve calcique présentant des formes
graduelles vers des sols bruns calcaires lorsque la décalcificationn des
horizons A et B est complète. Des sols fersialitiques lessivés
sans réserve calcique ce trouvent également dans ce type de
morphologie.
Les sols calcaires sont essentiellement colonisés par
les groupements mixtes de pin d'Alep, de thuya et de chêne vert auxquels
s'associe le genévrier oxycèdre. Les sous-types tels les sols
bruns calcaires sur encroûtement supportent généralement
une végétation dégradée à base de pin d'Alep
évoluant vers un matorral arboré avec lentisque, filaire et
kermès.
Cependant les sols bruns calcaires sur marne sont recouverts
d'une végétation assez bien venante ne pouvant se justifier que
par la profondeur du sol et le volume de terre important exploré par le
système radiculaire développé des espèces ligneuses
permettant la présence de toutes les strates. Par contre les rendzines
sur calcaire fissuré, peu profondes, assez humifères sont
peuplées de formations peu développées de pin d'Alep et de
chêne vert.
Les sols fersialitiques quand à eux permettent
l'installation d'une végétation calcicole à faible
recouvrement où dominent toujours le pin d'Alep et le thuya. Sols
favorables à la végétation
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
forestière mais très sensibles aux effets
néfastes du parcours, l'horizon superficiel est sujet à
l'érosion par le biais d'une minéralisation rapide de la
matière organique (qui ne joue plus son rôle de cimentation des
éléments texturaux et de stabilité structurale) due
à une déshydratation organique.
Il est possible de synthétiser la relation
sol-végétation dans la région par les observations qui
suivent et les tableaux N° 49 à 52 joints en annexe:
Tableau 12 : Relation sol-végétation.
TYPE DE SOL
|
TYPE DE VEGETATION
|
Sol fersialitique à réserve calcique
(grès
calcaire-marne)
|
Groupement mixte pin d'Alep et thuya à facies de Diss
|
Sol peu évolué (grès calcaire-marne)
|
Groupement mixte pin d'Alep et thuya à facies de romarin
et d'alfa
|
Sol brun calcaire (grès calcaire-marne)
|
Groupement mixte pin d'Alep et chêne vert
|
Sol fersialitique sans réserve calcaire (grès)
|
Groupement de chêne zeen et de chêne vert
|
Rendzine brunifiée
|
Groupement à pin d'Alep et chêne
|
On peut résumer cette relation par les caractères
suivants:
- la végétation est bien venante quand la
décarbonatation est profonde sans calcaire actif sur les 35 cm, lorsque
la capacité de rétention en eau est élevée (argile
+ limon = 60%) et que les précipitations sont supérieures
à 500 mm.
- la végétation est assez bien venante quand la
décarbonatation est superficielle et sans calcaire actif sur les 20
premiers centimètres et que la proportion de limon et argile avoisine
50% avec des précipitations supérieures à 400 mm.
- la végétation est médiocre lorsqu'il n'y a
pas de décarbonatation et que le calcaire actif est présent sur
tout le profil.
C'est le pourcentage de calcaire actif, la capacité de
rétention la profondeur du sol et les précipitations qui
conditionnent la qualité de la végétation.
4- 4. LES FACTEURS FLORISTIQUES
Les monts de Tlemcen et les monts de Dhaya par leur situation
géographique est leur orographie surtout, recoin vent une tranche
pluviométrique appréciable comparée à la moyenne
régionale. Celle-ci permet aux diverses formations
végétales de se développer ou du moins de se conserver
pourvu que le sol recèle encore des potentialités et
essentiellement une capacité de rétention en eau
appréciable. Des pressions humaines et animales s'exercent certes, mais
la végétation réagit et arrive à se maintenir tant
bien que mal sous diverses formes adaptées aux conditions du milieu et
de l'environnement qui l'agresse.
De nombreuses espèces végétales
forestières sont encore présentes, constituant parfois des
peuplements sylvatiques menacés mais résistants offrant une
banque de données inestimables pour définir une
méthodologie ou une politique de préservation et de
multiplication de ces espèces dans le seul but d'identifier la dynamique
de la couverture végétale dans la région. Les groupements
végétaux qui recouvrent encore cette région
présentent une richesse, une variété, une diversité
biologique et une particularité de comportement et de résistance
intéressants à définir et connaître.
Ces formations végétales par leur
complexité et le manque d'intérêt que leur a accordé
le forestier font qu'elles demeurent inconnues dans plusieurs de leurs aspects
fondamentaux (évolution, structure et physionomie).
Les techniques de préservations et de traitement
appliquées à ces formations végétales ne sont
dictées par aucun travail de recherche et d'expérimentation
sérieux et attestés par des spécialistes en la
matière. Ce qui fait que les conditions d'utilisation et de traitement
de ces écosystèmes
51
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
conduisent le plus souvent à un déséquilibre
biologique et une destruction irréversible encouragés et
même accélérés par l'action de l'homme.
En 1976 en analysant la situation des forêts
méditerranéennes QUEZEL soulignait: " Situées (les
forêts méditerranéennes) dans une zone où les effets
de l'activité humaines se sont faits sentir sans répit depuis au
moins quatre millénaires, ces forêts ont en effet le plus souvent
été pillées, voire détruites, par les civilisations
successives qui ont trouvé là des matériaux indispensables
à leur survie, ou qui les ont considérées comme un
obstacle à leur développement ".
4-4.1. Particularités de la
végétation
Selon QUEZEL (1964) le nombre d'espèces
endémiques dans la flore algérienne se situe aux environs de 250
sur un total de 2.840 espèces environ, il représente 8,5%. La
répartition de ces espèces selon les principales familles donne
le résultat suivant:
Ces espèces sont présentes au nombre de 42 sur
un total régional de 114 en Oranie exception faite de la partie Hauts
Plateaux et Sahara oranais. L'endémisme est une donnée
intéressante à considérer pour étudier le
comportement des espèces végétales et les préserver
en premier.
La végétation se caractérise par une
diversité de structure, de physionomie et de composition dans les
strates arbustives et buissonnantes grâce à la
variété géographique, géologique et climatique
qu'offre les monts de Tlemcen et les monts de Dhaya.
Tableau 13 : Importance des espèces endémiques.
Familles
|
Nombre
|
Famille
|
Nombre
|
Composées
|
42
|
Caryophyllées
|
25
|
Légumineuses
|
23
|
Labiées
|
22
|
Scrofulariacées
|
13
|
Ombellifères
|
12
|
Crucifères
|
12
|
Graminées
|
10
|
Plumbaginées
|
10
|
Liliacées
|
06
|
A cette hétérogénéité qui
justifie particulièrement une instabilité et une
vulnérabilité, s'ajoutent les particularités
spécifiques à toute la végétation
méditerranéenne: présence espèces
endémiques, variations brusques et fréquentes des facteurs
climatiques, physionomie et structures instables, complexité des
formations végétales, dynamisme permanent et irrégulier,
utilisation et traitements sylvicoles inadaptés et dégradation
permanente sous les effets conjugués de l'homme et de l'animal.
La région est couverte par une végétation
composée de groupements végétaux mixtes à 90% des
cas et complexes par leur diversité floristique, leur structure et leur
physionomie. A propos de particularité floristique BENABDELI (1983)
avançait: " L'impression qui prévaut lorsque l'on parcoure ces
formations végétales très hétérogènes
et complexes est que celles-ci ne sont pas en équilibre... La
composition floristique qualitative des peuplements est très
homogène et se justifie par la stabilité des facteurs
écologiques ". L'importance des formations mixtes et
dégradées où dominent, dans les groupements forestiers des
monts de Tlemcen, le chêne vert et sur les monts de Dhaya le pin d'Alep.
A ces deux principales espèces dominantes s'associent d'autres selon la
nature du sol et le type de climat: le thuya, le chêne liège, le
chêne zeen et le genévrier oxycèdre.
Les formations pures sont de faible importance et
localisées suivant des conditions situationnelles particulières
et de faible contenance, seules les espèces suivantes: pin d'Alep,
chêne vert, thuya et chêne zeen arrivent difficilement à
s'ériger en peuplement pur. C'est cependant les formations
dégradées (matorrals, maquis et garrigue) qui sont les plus
représentées et qui s'imposent et impriment de leur physionomie
tout le paysage végétal.
4-4.2. Principales associations
Par ordre d'importance basée sur la superficie
occupée, l'impact sur la politique forestière, l'aspect
écologique et l'intérêt économique; la
classification sera:
1-Pinetum halepensis
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
2-Quercetum illicis
3-Quercetum faginea
4-Quecetum suberis
4-4.2.1. Pinetum halepensis.
Association éminemment xérophile au sous-bois
relativement abondant, caractérisée par le pin d'Alep, arbre et
espèce typique de l'étage bioclimatique semi-aride. Rustique elle
peut s'étendre sur l'aire d'autres espèces plus exigeantes en
humidité et qualité du sol. Dans les zones relativement humides
cette association est éliminée sur sol siliceux par le
Quercetum suberis, sur sol argileux par le
Quercetum illicis et le Quercetum
faginea. Elle se cantonne sur les sols les plus secs où
elle est le plus souvent en lutte avec le
Callicitretum et l'Oleolentisetum
sur sol perméable. En altitude elle n'est
concurrencée que par le Quercetum illicis,
dans les zones méridionales et sèches elle cède sa place
au Juniperetum oxycedrus. Malgré sa
rusticité cette association n'est présente dans son faciès
continental que sur les monts de Dhaya; les conditions climatiques,
édaphiques et orographiques ne permettent pas son installation sur les
monts de Tlemcen. Son sous-bois est constitué essentiellement par des
espèces arbustives et buissonnantes modelées par le climat, la
nature du sol et les actions dégradantes de l'homme et de l'animal. Les
principales espèces formant son cortège floristique sont (pour le
faciès continental): Quercus rotondifolia, Quercus
coccifera, Juniperus oxycedrus Pistacia lentiscus, Phillyrea media, Genista
quadriflora, Cistus villosus, Ampelodesma mauritanicum, Stipa tenacissima,
Rosmarinus tournefortii, Globularia alypum
L'excès d'humidité est défavorable
à cette association, elle présente son optimum de
développement dans l'étage semi-aride lorsque la tranche
pluviométrique varie entre 270 et 530 mm; au-dessous elle est
concurrencée par l'Alfa et au-dessus par le chêne vert.
D'après ALCARAZ (1965) le Pinetum halepensis
se rencontre lorsque M oscille entre 29 et
36,2°C et m entre + 1 et 9°C. Des
précipitations estivales supérieures à 30 mm dans la zone
septentrionale des monts de Dhaya et supérieures à 60 mm dans les
parties méridionales des monts de Tlemcen et des monts de Dhaya ne
semblent pas l'accommoder.
Cette association dans son sens phytoécologique ne
s'est rencontrée que sur l'ensemble des monts de Dhaya et dans la partie
sud des monts de Tlemcen. Elle trouve son optimum et forme des peuplements purs
dans l'étage semi-aride froid et frais.
4-4.2.2. Le Quercetum illicis.
Importante par la surface qu'elle couvre et par son adaptation
aux conditions écologiques les plus sévères.
Indifférente le plus souvent à la nature du sol, xérophile
elle ne semble dépendre que des facteurs climatiques. Elle trouve son
optimum en altitude (1000 m) où la température moyenne est
comprise entre 9 et 14°C et avec des précipitations assez
élevées de l'ordre de 600 mm. Association commune dans la
région, espèce principale est seule ou en mélange avec le
pin d'Alep; les monts de Tlemcen sont la zone de développement de cette
association. Espèce s'accommode aux différents types de climat
supportant les froids hivernaux et les sécheresses estivales. DAHMANI
(1984) note à ce sujet: " Il (le chêne vert) peut supporter un
indice xérothermique de 0 à 150 " , il supporte donc des
températures allant de - 3 à + 42°C et admet une tranche
pluviométrique extrême de 250 à 1450 mm. Se
développe dans les étages humide et subhumide dans leurs
variantes froide, fraîche et tempérée, l'association est
également présente dans le semi-aride supérieur. Sa
répartition est conditionnée par l'altitude et le type de sol vis
à vis de ses principales concurrentes. A basse altitude elle est
éliminée par le Pinetum halepensis, en
sol argileux elle est concurrencée par
l'Oleolenticetum, sur terrain non calcaire et en zone
humide c'est le Quercetum suberis et le
Quercetum faginea qui l'éliminent. De ce fait
elle se concentre généralement en altitude sur sol calcaire et en
versants secs. Association d'altitude, de sol calcaire et adaptée au
froid, favorisée par les régimes pluviométriques du type
H.P.A.E ou P.A.H.E. Cette association aborde la longue période estivale
avec des réserves hydriques appréciables.
Elle présente deux faciès liés aux
conditions édaphoclimatiques, celui du semi-aride où le
chêne vert est à l'état de taillis bas et clair
accompagné de genévrier oxycèdre, dans le faciès
subhumide
53
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
c'est le taillis dense et élevé qui domine
présentant parfois la forme de futaie et en présence
espèces de l'étage subhumide telles que l'arbousier, la
bruyère, le chêne zeen etc...
Le chêne vert, espèce spontanée
très commune dans le bassin méditerranéen, BARBERO et
LOISEL (1980) estiment à juste titre qu'elle joue un rôle
important dans la partie occidentale du bassin méditerranéen que
dans sa partie orientale. A propos d'utilisation de cette association les deux
auteurs précisent: " L'aménagement sylvo-pastoral avec
introduction espèces fourragères associées à une
mise en défens par rotation, serait alors la meilleure façon
d'utiliser la yeuseraie ".
4-4.2.3. Le Caiitricetum.
Relique de la flore tertiaire, trouve son maximum de
développement et d'étude dans la région. Essentiellement
xérophile et thermophile elle présente des aptitudes remarquables
d'adaptation à des conditions écologiques très difficiles
et à une pression anthropozoogène importante. Se développe
dans les mêmes conditions climatiques et édaphiques que le
Pinetum halepensis, seulement elle est plus exigeante
que ce dernier du point de vue thermique et sensible au froid humide.
Préférant les expositions chaudes, il se maintien et se
développe dés que les précipitations dépassent la
tranche de 250 mm. Elle accepte des altitudes variant entre 200 et 700 m. Les
températures où elle se développe sont
représentées par un m supérieur à
0 et un M compris entre 32 et 35°C. Grâce à
sa faculté de rejeter de souche il réagit vigoureusement à
tous ses concurrents. Si ce n'est sa crainte du froid humide et de la haute
altitude la distribution de cette association aurait pris des proportions
importantes en surface. Avec le pin d'Alep et le genévrier c'est
espèce la plus caractéristique de l'étage semi-aride. La
nature du sol influence très peu son développement et sa
présence, il semble affectionner les sols squelettiques et caillouteux
assez répandus dans la région. Association adaptée aux
conditions les plus sévères, rarement éliminée dans
son aire par une espèce aussi résistante soit-elle, elle
constitue l'un des éléments les plus intéressants de la
végétation de l'Algérie occidentale. Elle est
généralement présente sous un faciès de
dégradation qui exclue pratiquement la forme de futaie. C'est une
espèce qui présente des formations pures à l'état
régressif grâce aux rejets de souche. Des observations faites sur
la régénération du thuya après incendie permettent
d'affirmer que l'accroissement moyen annuel en hauteur qualifié de
très lent est appréciable puisqu'il se situe entre 15 et 38 cm
(BENABDELI, 1992).
La forte agression qu'elle subit, les conditions difficiles
où elle se développe et l'absence totale de conduite et de
traitements sylvicoles font que cette association n'est présente que
sous forme de taillis. Formant des peuplements mixtes sur des proportions de
territoire limitées avec surtout le pin d'Alep et rarement ou
exceptionnellement le chêne liège et le chêne vert. Sa
principale caractéristique est la composition de son sous-bois qui est
diversifié et abondant car c'est une association de lumière. Tous
les stades de dégradation présentant un aspect de broussaille ne
peuvent être que des stades régressifs de la callitraie.
La qualité du bois de thuya et sa forte utilisation
pendant la période Ottomane, Romaine et même coloniale ont
été à l'origine de la totale destruction de ces formations
végétales et spécialement du stade de futaie.
Réduite le plus souvent à des maquis clairs cette association
joue encore un rôle de protection irremplaçable avec sa strate
frutescente où dominent le lentisque, le chêne kermès et la
filaire.
4-4.2.4. L'Oleolenticetum.
Association thermophile et xérophile très proche
de la callitraie (souvent ce n'est qu'un stade de dégradation de cette
dernière), rarement à l'état arborescent, elle se
présente souvent sous forme de garrigue sur marnes et argiles profonds.
Association de basse altitude (400 à 600 m) de l'étage
thermoméditerranéen s'accommodant à une grande amplitude
pluviométrique, présente dés que les précipitations
sont supérieures à 25O mm, m compris entre 6 et
11°C et M avoisinant les 45°C dans les étages
bioclimatiques semi-aride et subhumide dans leur variante
tempérée et chaude.
4-4.2.5. Le Quercetum suberis.
Généralement localisée dans des zones
à précipitations relativement élevées, un climat
tempéré, un sol profond, assez meuble et non calcaire.
Association thermophile, d'humidité et de lumière
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
elle exige une tranche pluviométrique supérieure
à 500 mm. Elle trouve son optimum dans l'étage humide et
subhumide où seul le facteur sol est limitant. Les variantes chaude et
tempérée lui sont favorables avec un m
supérieur à 2°C et un M compris
entre 30 et 35°C.
Elle craint les sols calcaires et les sols argileux
préférant des sols profonds légèrement siliceux.
Ses exigences climatiques et édaphiques particulières font que
cette association est sujette à plusieurs concurrences. Envahie par le
chêne zeen dans les biotopes très frais et par le chêne vert
lorsque l'humidité ne lui est pas suffisante. Cette association se
présente sous une forme typique à la région, en relation
avec des conditions édaphoclimatiques à la limite de ses
exigences, sous forme de futaie basse et claire caractérisée par
une absence totale de régénération naturelle. Les semis
sont impossibles dans les circonstances actuelles, car menacés par le
tassement du sol, le parcours excessif et les caprices climatiques (fluctuation
de la période et des tranches de précipitations) ainsi que par la
perte des potentialités du sol. Association concurrencée aux
faibles altitudes par l'Oleolentcetum, sur sols
calcaires secs et superficiels. En altitude élevée et sur sols
calcaires elle est éliminée par le chêne vert, lorsque le
sol est profond; aux altitudes importantes elle est en lutte permanente avec le
chêne zeen dont la régénération est plus facile et
l'accroissement rapide.
Présentant deux faciès, semi-aride avec une
forêt claire, xérophile pauvre en sous-bois, sans
régénération et à avenir incertain. Dans le
faciès humide et subhumide le chêne liège trouve son
optimum, se présente en formation mixte avec le chêne zeen, le
chêne vert, le genévrier oxycèdre et même le
chêne kermès avec un sous-bois abondant constitué
essentiellement de bruyère, cytise, arbousier, myrte, viorne tin, diss
etc...
4-4.2.6. Le Querctum faginea.
Caractérisée par une facilité de
régénération et une forme typique de futaie
élancée et dense à faible sous-bois cette association
n'est pas concurrencée dans son aire par le chêne vert et le
chêne liège. La vitalité physiologique et son
tempérament particulier caractérisé par une hauteur et un
diamètre importants, par un enracinement puissant, par un couvert
fermé et sa faculté de rejeter font de cette essence une
espèce envahissante dés que les conditions écologiques lui
sont favorables. Elle ne se développe qu'en étages humides
à des altitudes supérieures à 950 m, sous des
précipitations de l'ordre de 700 mm et affectionne les expositions nord
et nord-ouest. Les valeurs des températures moyennes minimales et
maximales sont respectivement comprises entre 3 et 5 et 25 et 30°C.
Indifférente à la constitution physico-chimique du sol elle
préfère cependant les sols relativement frais,
légèrement perméables et sableux.
4-4.3. Synthèse (Tableaux N° 53 et 54 )
Caractérisées par une dynamique et une
instabilité toutes les associations végétales sont en
mutation et connaissent une perturbation qui les éloigne de leur optimum
de développement se rapprochant le plus d'un équilibre
paraclimacique. Cela se traduit par une adaptation de ces associations aux
conditions dans lesquelles elles évoluent. Elles s'orientent surtout
vers des formations mixtes présentant une composition, une structure et
une physionomie différentes de celles qu'elles doivent avoir si elles
n'étaient pas soumises à des conditions particulières.
5- NOTION DE TERMINOLOGIE
Les différentes formations végétales de
la région comme dans la plupart des formations forestières de
l'Algérie ne sont pas en équilibre. Toutes les strates ne sont
pas toujours présentes d'où une structure et même une
composition floristique différentes sous des conditions
écologiques sensiblement identiques. Cette structure particulière
est surtout imposée aux diverses formations végétales par
les pressions humaines et animales (incendies, coupes, surpâturage) qui
s'exercent et qui se sont toujours exercées sur la
végétation. Ces dernières impriment sur le paysage
végétal des formes qu'on ne peut passer sous silence. Ainsi il
est quasiment impossible de dissocier l'action anthropozoogène de la
diagnose et de la dynamique de toutes les formations végétales
rencontrées. Cela se traduit par une structure et une physionomie
particulières imposées par le degré d'artificialisation de
la formation en parfaite relation avec
55
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
l'intensité et le type de pression. Souvent même
les travaux d'aménagement (ouverture de pistes, de tranchées
pare-feu, repeuplement) se traduisent par des dégradations assez
importantes induites par une absence d'étude et surtout de savoir
faire.
Cette situation particulière nécessite une
analyse qui débouchera probablement sur des propositions de correction
de certains termes utilisés pour identifier et définir les
formations végétales. L'analyse qui sera initiée se
justifie puisque nous considérons et, nous le prouverons, que les
actions de l'homme dans leur ensemble agissent sur la végétation
comme un facteur naturel incontournable du milieu. Depuis toujours les
activités humaines et leurs impact sur la végétation de
l'Algérie occidentale ont fait partie prenante et intégrante du
milieu qu'il est inconcevable de dissocier.
5-1. SITUATION ACTUELLE
Une formation végétale selon REY (1960) est " un
groupement botanique caractérisé par sa forme biologique
dominante, expression actuelle de conditions de vie déterminés".
Les différentes formations pouvant être présentes dans
notre région sont:
- la forêt: formation arborescente de
hauteur supérieure à 4 m et de densité variable. -
la forêt mixte: dominance non spécifique.
- le taillis: intéresse les formations de
chêne vert issues de rejets de souche ou de drageons constituées
par une juxtaposition de cépées.
- le taillis arboré: taillis avec des
arbres isolés d'espèces différentes de celles qui
constituent le maquis.
- matorral: toutes les formations
intermédiaires entre la forêt, le taillis et la steppe
arborée, végétation dont la hauteur est inférieure
à 4 m issue de dégradation.
- steppe arborée: formation basse
ouverte à xérophytes en touffes dominantes où l'alfa
impose sa physionomie. Ponctuée par des arbres ou des arbrisseaux
isolés le plus souvent mutilés et une végétation
buissonnante latente très basse.
- steppe buissonneuse: absence d'arbres et
d'arbustes isolés.
Classiquement on peut distinguer la futaie et le taillis comme
mode de traitement utilisé par les forestiers, les termes usuels
décrivant la physionomie de la végétation ligneuse seront
abordés ultérieurement. Dans des conditions de
développement naturelles et optimales on assiste pour les principales
espèces aux stades d'évolution suivants:
-semis: jeunes sujets issus de graines dont la
hauteur est inférieure à 0,40 cm,
-rejets: jeunes tiges issues d'une souche ou
d'une racine après exploitation ou mutilation de la tige principale,
-fourré: ensemble de tiges ligneuses
issues de graines, ramifiées, elles ont entre 0,40 et 1,50 cm de hauteur
et de 1 à 2 cm de diamètre en moyenne,
-gaulis: jeunes tiges flexibles issues de 2
à 6 m de hauteur et de 2 à 6 cm de diamètre, on assiste
à un début de formation de houppier et de fut net de branche
grâce à l'élagage naturel,
-perchis: diamètre de la tige
individualisée de 6 à 24 cm avec un élagage naturel
intense où la section est soit naturelle soit guidée par
l'homme,
-futaie: arbre ayant acquis sa forme et son port
définitifs, l'accroissement en hauteur est ralenti et en diamètre
maintenu.
On peut de cette manière distinguer des formations
végétales en se basant essentiellement sur les espèces
principales pouvant atteindre le stade arborescent suivant leur stade de
développement. Cette formation physionomique dont la
détermination est axé essentiellement sur la taille et le
diamètre est limitative et ne peut s'appliquer aux espèces
arbustives et buissonnantes, les plus prépondérantes dans
l'analyse phytoécologique mais ignorées par cette classification.
Il est possible de classer toutes ces dernières espèces dans le
terme de taillis qui regroupe toute la végétation ligneuse issue
de rejet de souche et de semis, mais il y aurait une double identification: une
pour les espèces forestières intéressantes (pouvant
atteindre la strate arborescente) et une autre pour le reste des
espèces. Convenez que ce n'est pas du tout pratique
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
et claire et que cette proposition même si elle
mérite une attention dans certains cas bien précis ne peut
être retenue.
Pour clarifier la description des formations
végétales loin de toute spécialisation on de base
généralement et exclusivement sur les notions suivantes:
- l'arbre: plante ligneuse à tige unique,
dépourvue de branches vers le bas et dont la hauteur dépasse 7
mètres,
- l'arbuste: plante ligneuse à tige
unique dépourvue de branche vers le bas et dont la hauteur ne
dépasse pas 7 m,
- l'arbrisseau: plante ligneuse, tige
ramifiée dés la base, sans tronc distinct, la hauteur se situe
entre 1 et 2 m,
- le sous-arbrisseau: plante ligneuse ayant
moins de 1 m de hauteur.
En 1963 GAUSSEN, pour apprécier l'aspect
général de la végétation et en prenant comme
critère la taille du végétal, propose l'échelle de
classification suivante:
0
|
Sol nu
|
6
|
Sous-arbrisseaux
|
1
|
Pelouse rase
|
7
|
Sous-arbrisseaux et arbrisseaux
|
2
|
Formation herbacée
|
8
|
Formation d'arbrisseaux
|
3
|
Arbuste bas
|
9
|
Arbrisseaux et arbres
|
4
|
Formation ligneuse d'arbustes
|
10
|
Formation d'arbres
|
5
|
Arbustes et sous arbrisseaux
|
|
|
Cette classification est trop détaillée et
difficilement identifiable sur le terrain par son manque de précision et
ne peut être utilisée car elle n'apporte aucune information
descriptive supplémentaire.
La classification qui synthétise les différents
stades physionomique de la région et qui est utilisée à
travers toute la région méditerranéenne est celle
d'EMBERGER (1930), SAUVAGE (1961), IONESCO (1962) où six termes sont
retenus:
- Steppe: formation naturelle herbacée
où les graminées jouent un rôle primordiale et où
domine Stipa tenacissima,
- Erme: formation herbacée basse à
rythme saisonnier dérivant de la dégradation du matorral,
- Matorral: formation de végétaux
ligneux n'excédant pas 4 m de haut et où dominent les
espèces arbustives,
- Maquis: matorral dense élevé de
pénétration difficile issu de la dégradation d'une
forêt,
- Forêt: formation de
végétaux ligneux dominés par la strate arborescente
où les arbres se concurrencent par leurs racines ou leurs houppiers.
TOMASELLI (1976) donne quelques définitions importantes
des types fondamentaux de végétation:
- Forêt méditerranéenne:
toutes les formations d'arbre de plus de 2 m de hauteur où se
distingue selon le degré de recouvrement des forêts denses des
forêts claires et des forêts trouées,
- Matorral: formation de
végétaux ligneux nanophanérophytes ou chamephytes dont la
taille et le port sont soit naturels soit artificiels et résultant alors
de traitements dégradants. Cette définition est de SAUVAGE qui la
commente: " Le mot espagnol-matorral- n'a pas d'équivalent en
français, bien qu'il corresponde dans les pays
méditerranéens à un aspect très répandu. Les
auteurs de langue française ne disposent guère que des noms de
maquis et de garrigue, qui désignent des types de
végétation particuliers auxquels il est souhaitable de conserver
leur valeur précise. C'est la raison pour laquelle il a semblé
utile d'aborder ici le nom de -matorral-, dont on ne saurait trop recommander
l'emploi dans la description physionomique de la végétation
méditerranéenne ". RUIZ DE LA TORRE (1971) définit le
matorral comme : " Une formation de plantes ligneuses dont la partie
aérienne n'arrive pas à se différencier en tronc et en
frondaison,
57
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
étant en général très
ramifiée dés la base, et pouvant atteindre un port d'arbuste
même prostré ". Pour plus de précision TOMASELLI (1972)
propose la définition suivante: " Formation de plantes ligneuses
xérophiles toujours vertes, dont la partie aérienne n'arrive pas
à se différencier nettement en tronc et en frondaison, mais qui
se présente en général très ramifiée
à la base ".
-Maquis: MOLINIER (1959) l'a défini: "
Peuplement d'arbustes et d'arbrisseaux xérophiles à
feuilles persistantes, toujours vertes et
généralement très dense, au point de devenir
impénétrable ". SAUVAGE (1961) donne le mon de maquis à
toute formation de nanophanérophytes dense et difficilement
pénétrable, sur sol dépourvu de calcaire. TOMASELLI (1976)
complète par: " Il vaut mieux ne pas prendre cette dernière
limitation en considération, et laisser au mot maquis sa signification
la plus ample, exclusivement physionomico-structurale ".
- Garrigue: matorral moyen clair sur sol plus
sec que celui du maquis, sur substrat calcaire. " Pour
simplifier, il semble préférable de se
référer exclusivement à la structure de la
végétation, indépendamment du substrat" note TOMASELLI
(1972).
Il y a lieu de noter que CELLES (1980) donne une classification
plus simple pour les zones à
conditions édapho-climatiques difficiles, axée
essentiellement sur la forêt, le matorral et la steppe. 5-1.1.
Conclusion.
Les types de formations les plus fréquentes et
représentatives de la dynamique des principaux groupements
végétaux sont au nombre de trois: la forêt, le maquis et le
buisson. Tous les stades de dégradation sont importants mais le plus
déterminant c'est la forme d'équilibre où la
végétation trouve son optimum face aux conditions où elle
est appelée à se développer.
La végétation potentielle para-climacique est
dans la majorité des cas représentée par la forêt
(aspect physionomico-structural en relation étroite avec les conditions
du milieu) qui ne subsiste à l'état optimal
qu'exceptionnellement.
La multitude de définitions et d'approches ne simplifie
pas la tâche pour celui qui tente de décrire avec précision
les formations végétales; il est important de prendre en charge
ce volet pour tenter de le simplifier afin de rendre la terminologie utilisable
pour notre région et pourquoi pas pour le territoire national. Une
nouvelle approche s'impose et est dictée par la nécessité
d'uniformiser les termes et de les adapter surtout à la
réalité de la végétation.
5-2. NOUVELLE APPROCHE
La formation végétale est une notion importante
puisqu'elle permet d'identifier la physionomie qui a un aspect de premier ordre
pour comprendre le comportement et la dynamique des divers groupements
végétaux. Une formation végétale est un ensemble de
plantes ligneuses ayant sa propre physionomie découlant de la
fréquence de certaines espèces présentant le même
aspect.
Une autre expression est à utiliser et connaître,
qui malgré sa précision n'a pas connu un large usage : c'est le
type de végétation. En 1955 TROCHAIN donne la définition
suivante de cette expression: " Les types de végétation sont les
grands ensembles végétaux qui impriment au "paysage une
physionomie particulière qui résulte de l'accumulation
espèces végétales spécifiquement variées
mais appartenant en grande majorité, à une même forme
biologique qui est ainsi dominante".
Des difficultés apparaissent lorsque l'on commence
à nommer les types de végétation, parce que la langue
française set pauvre en terme généraux dans le domaine
forestier. Nous faisons allusion aux termes de forêt naturelle, de
forêt issue de reboisement, du matorral, du maquis, de la garrigue, de la
steppe, de la lande, de l'erme, de la garrigue ; des termes utilisés
pour des formations restreintes, particulières et localisées qui
se sont vus généralisés dans leur utilisation avec une
altération de leur vrai sens. Il convient de se mettre d'accord pour
dénommer les principaux types de végétation, il n'y aura
ensuite aucun inconvénient à décrire et identifier la
végétation. La végétation de l'Algérie
occidentale tellienne fait partie intégrante de la
végétation méditerranéenne, elle est
particulière par son aspect, sa composition, sa structure et sa
physionomie. Cette végétation se présente donc sous
diverses formes d'où l'importance d'une
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
clarification dans les définitions des différentes
formations qui ne sont qu'un ensemble de végétaux ligneux dont
les formes et le disposition donnent un aspect déterminé.
5-2.1. La forêt
Les définitions sont nombreuses et différent
selon les pays et les auteurs; l'absence de travaux précis par zone
biogéographique fait que toutes sont acceptables à divers
degrés. Généralement on défini la forêt comme
une formation arborescente dense, il faut s'entendre sur les qualificatifs
d'arborescent et dense. Ce type de végétation est défini
sur la base de deux critères: la taille et la densité. Sachant
que dans la région les arbres participant massivement à la
formation de ce type de végétation n'ont qu'une faible hauteur,
généralement entre 5 et 10 m, et que leur peuplement est rarement
continu et serré. Cette situation est une résultante des
conditions tant climatiques, édaphiques qu'anthropiques. Si on venait
à appliquer avec rigueur les critères de classification
européens ou d'Afrique inter-tropicale, rares sont les formations
végétales de la région qui peuvent être retenus dans
la définition de forêt. Les individus végétaux
constituant la majorité de nos formations seraient trop bas et de faible
densité pour former une forêt au sens des définitions
usuelles. Une forêt est un ensemble d'arbres (donc dont la hauteur est
supérieure à 7 m) et qui se concurrence soit par leur houppier ou
leurs racines.
MOLINIER (1971) précise à ce sujet: " La
définition de la forêt répond à un quintuple
critère: la taille élevée, forme définie,
densité suffisante des éléments qui la constituent,
étendue assez grande couverte par l'ensemble et pérennité;
c'est un espace à cinq dimensions au moins: hauteur, forme, surface,
volume et temps ". Ainsi les paramètres déterminants pour
définir une forêt sont:
- la taille: le botaniste
GATIN (dictionnaire de Botanique) in MOLINIER (1971) précise: " l'arbre
est un végétal ligneux à tige simple et unie dont la
taille atteint au moins 7 mètres " alors le domaine de la forêt
méditerranéenne s'amenuiserait car peu de peuplements forestiers
atteignent cette taille.
- la forme: définie
généralement par un tronc simple et dégagé à
la base, généralement nos principales espèces
présentent une tige souvent rameuse. On rencontre dans le vocabulaire
français les termes d'arbrisseaux et d'arbustes. Arbrisseau:
végétal ligneux dont la tige est rameuse dés la base et
dont les dimensions atteignent 1 à 7 m. Arbuste: végétal
ligneux dont la taille n'est pas plus grande que celle d'un arbrisseau mais
dont la tige, est à la base unie et simple. Généralement
ces deux termes sont confondus dans la strate arbustive.
- l'étendue: à
l'idée de forêt s'attache celle d'une grande étendue sans
aucune autre précision, le plus souvent c'est au -delà de 100
hectares qu'on considère qu'on est en présence d'une forêt
car ses effets peuvent être ressentis (amplitude thermique, microclimat,
écosystème etc.)
- la densité: ce paramètre
souffre également du manque de précision, c'est la notion de
concurrence qui est utilisée soit par les houppiers soit par les
racines, donc le sous-bois est déterminant et cette notion devient
très subjective et aléatoire.
- la pérennité:
la forêt par définition est une formation qui se
caractérise par une pérennité car sa durée de vie
est normalement illimitée grâce à sa faculté de
régénération.
Selon toujours le même auteur, l'un des éminents
spécialiste de la forêt méditerranéenne: " Tous ces
termes (forêts, bois, arbres, arbustes, arbrisseaux) tendent à
exprimer essentiellement des physionomies différentes et des rapports de
dimension ou de durée, et n'admettent aucune autre limite dans leur
définition, que celle que leur consacre l'usage local ".
De ces faits est exclus du terme de forêt:
- toute formation végétale ligneuse fermée
trop basse (hauteur inférieure à 7 m),
- toute formation arborescente trop ouverte dont la
densité ne permet pas une des deux concurrences citées
précédemment.
Au sujet de la hauteur des différentes strates en
Algérie occidentale ALCARAZ (1982) précise:" Précisons
cependant que la taille minimale de 7 mètres pour définir les
arbres d'une forêt ne nous paraît pas toujours adaptée
à l'Oranie". BACHTARZI (1984) dans ses réflexions sur les
aménagements dans les forêts du massif de Télagh (monts de
Dhaya ) note la présente d'une
59
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
strate arborescente dans la forêt de Khodida de 5 m et
une strate arbustive dont la hauteur se situe entre 1 à 2,5 m. DJEBBAR
(1983) avance la hauteur de 4 m de hauteur pour la strate arborescente pour la
première fois en Oranie quand il a étudié la relation
climat série de végétation sans aucune justification mais
basée sur des observations. C'est en tout cas la hauteur moyenne la plus
fréquente rencontrée dans cette zone assez représentative
des conditions écologiques et phytogéographiques de la
région étudiée. BENABDELI (1994) notait à propos d'
hauteur des strates: "Certains maquis hauts, pouvant dépassés les
4 m à 5 m, ... par leur extrême densité, rendent impossible
l'installation à leur niveau d'essences forestières typiques ".
JENIK (1979) donne la définition suivante de la forêt:" Le plus
souvent le nom de forêt est réservé à un biome dans
lequel les arbres dépassent 5 mètres de hauteur, couvre une
surface d'au moins un are et occupent de leurs houppiers au moins un tiers de
cette surface". Le critère décisif pour déterminer s'il
s'agit d'une forêt, selon JENIK (1979) est de savoir si le couvert
arborescent forme déjà un milieu particulier (climat local, sol
propice à l'existence de plantes et d'animaux typiquement
forestiers).
Le terme de forêt serait presque inexistant dans notre
région où les conditions écologique particulières
font que la strate arborescente est de faible hauteur même si
morphologiquement les individus végétaux sont des arbres. Les
paramètres déterminants de hauteur et de densité
utilisés pour identifier une forêt ne doivent pas s'appliquer dans
de telles données de milieu. Un critère morphologique serait plus
acceptable et la définition du terme de forêt serait: " toute
formation dont les individus ligneux qui la composent se distinguent par un fut
et un houppier individualisés avec une hauteur minimale de 4 m, les
individus pouvant se concurrencer soit par leur houppier ou leurs racines ".
Avec cette définition le type de végétation le plus
évolué et en équilibre avec son milieu correspond
logiquement au terme le plus optimal qu'est la forêt car il est
impossible de dissocier la formation et ses caractéristiques de son
environnement et de remettre en cause par une simple restriction
l'équilibre que la végétation n'a retrouvé qu'
'après plusieurs dizaines d'années.
5-2.2. Le matorral
Le deuxième type de végétation
très fréquent et découlant de la dégradation de la
forêt a été considéré comme un matorral dont
la définition classique serait: c'est une formation de
végétaux ligneux n'excédant pas 7 m de hauteur dont la
taille et le port sont soit naturels soit artificiels. Avec la précision
de taille et la notion de stade de dégradation qu'il doit
refléter, ce terme demande une grande précaution quand à
son emploi. Quand on sait qu'en région méditerranéenne le
type de végétation rencontré est toujours plus ou moins en
équilibre avec les conditions du milieu et de l'environnement. La
restriction admise dans l'utilisation de ce terme est importante puisqu'il
représente un stade du dynamisme de la végétation. Les
différentes définitions et la convergence physionomique
compliquent les notions de terminologie et perturbent une nomenclature
déjà assez diversifiée et peu précise. Des
difficultés naissent de la définition classique qui englobe
toutes les formations végétales rencontrées puisque le
matorral regroupe tous les végétaux ligneux: arbustes,
arbrisseaux et sous-arbrisseaux soit toute la végétation
ligneuses dont la hauteur se situe entre 0,60 et 7 m et devient de ce fait un
amalgame de tous les types de végétation pourvu que la notion de
dégradation soit présente.
Le matorral est identifié par espèce la plus
présente alors que le mérite doit revenir à espèce
qui domine et impose au type de végétation sa physionomie et une
structure. Que se soit espèce la plus présente ou la plus
couvrante ou même dominante, il est alors possible de recenser autant de
type de matorral qu'il y a espèces arbustives, d'arbrisseaux et de
sous-arbrisseaux.
Englobant des types de végétation d'aspect
diversifié tant par la taille, la densité, la structure que par
la composition floristique, le terme de matorral est assez imprécis et
ne peut être utilisé pour dénommer une formation
végétale. Ce terme pourra être utilisé pour
désigner des formations basses où la strate sous-arbustive est
dominante caractérisée par des espèces forestières
indicatrices de conditions de milieu, faisant partie du cortège
floristique du groupement végétal
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
dégradé ou caractéristique de conditions
particulières. Il désignera à juste titre les dissaies,
les cistaies, les chamaéropaies etc...
5-2.3. Le maquis
Voilà un terme bien représentatif des types de
végétation de l'Algérie occidentale et qui se classe juste
après la forêt pour l'importance de la superficie qu'il couvre et
la définition qui lui est réservée. C'est un matorral
dense élevé constitué d'arbustes et d'arbrisseaux
sclérophylles sempervirents où la composition floristique n'est
pas déterminante. C'est un type de végétation issu de
dégradation ou spontané avec une possibilité,
sûrement contestée, de dire qu'il représente l'expression
la plus parfaite de développement de la végétation
naturelle ligneuse dans des conditions de sol, de climat et d'agressions
difficiles et permanentes.
C'est une formation en équilibre avec les conditions du
milieu où la concurrence est tellement importante, les
possibilités de développement si difficiles que les
espèces arborescentes n'arrivent plus à s'installer et le maquis,
dans une telle situation, représente le type de végétation
le plus évolué.
5-2.3.1. Définition.
La définition du terme de maquis semble être, au
regard des diverses approches, une tâche complexe. Plusieurs auteurs ont
avancé des définitions aussi proches les unes que les autres,
qu'il devient difficile d'opter pour une; on peut citer RUIZ DE LA TORRE
(1955), MOLINIER (1959), SAUVAGE (1961), IONESCO et SAUVAGE (1962), LE HOUEROU
(1969), RUIZ DE LA TORRE (1971) et TOMASELLI (1976) qui tente de faire une
synthèse. La définition de RUIZ DE LA TORRE: " Formation de
plantes ligneuses dont la partie aérienne n'arrive pas à ce
différencier en tronc et frondaison, étant en
général très ramifiée dés la base et pouvant
atteindre un port d'arbuste même prostré ", cette formation peut
comprendre des espèces ni sempervirentes ni sclérophylles et est
basée exclusivement sur l'aspect physionomique faisant penser au
matorral.
A ce sujet TOMASELLI (1976) souligne: " Elle (la
définition) ne peut donc pas se rapporter de façon
spécifique au maquis ". La définition de MOLINIER (1959) est plus
réaliste: " Le maquis est un peuplement d'arbustes et d'arbrisseaux
xérophiles à feuillage persistant, toujours vert et
généralement très dense, au point de devenir
impénétrable ". Par contre la définition de SAUVAGE (1961)
ne peut être retenue puisqu'elle inclut la notion de type de sol qui ne
se justifie pas dans la région. TOMASELLI (1976) insiste pour laisser au
mot maquis sa signification la plus ample exclusivement
physionomico-structurale.
Le maquis est effectivement une expression physionomique d'une
végétation à structure particulière
indépendante de la nature du sol. TOMASELLI (1976) propose la
définition suivante: " Le maquis est une formation
végétale élevée, jusqu'à 2 m à peu
prés, généralement dense, c'est à dire une
formation de plantes ligneuses, sclérophylles, toujours vertes, dont la
partie aérienne n'arrive pas à se différencier nettement
en tronc et en frondaison, mais qui se présente en général
très ramifié à la base. Donc c'est un matorral
élevé, tandis que garrigue et jaral on peut les considérer
comme un matorral moyen ou un matorral bas ".
Définition proche de la réalité
reflétant la description de ce type de végétation mais qui
reste incomplète puisque l'auteur ne considère pas le maquis
comme une formation en équilibre avec les conditions du milieu. Le
même auteur souligne dans ce contexte: "Le maquis
méditerranéen n'est généralement pas
considéré comme un climax, car il ne représente pas le
plus souvent un type de végétation en équilibre avec le
climat et le sol. C'est soit un des stades de dégradation de la
forêt sempervirente sclérophylle méditerranéenne
(dégradation ayant eu lieu dans le passé, presque toujours par
suite de l'intervention humaine), soit un des stades de l'évolution
progressive de la végétation vers la même forêt ".
Ces précisions ne reflètent pas l'état du maquis son sa
dynamique en corrélation avec les paramètres du milieu, dans la
région le maquis représente le plus souvent le stade le plus
évolué possible, du moins le stade que peut atteindre la
végétation en relation avec les potentialités du milieu.
Une définition qui prendrait en compte toutes les observations et la
réalité du terrain du terme maquis serait: "Le maquis est une
formation d'arbustes et d'arbrisseaux ligneux dont la hauteur est
supérieure à 1,5O m et n'excède
61
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
pas 4 m, ramifiés dés la base, relativement dense
dont la structure et la composition sont en équilibre avec les
conditions édapho-climato-anthropozoogènes ".
5-2.3.2. Commentaire
Tous les types de végétation de la région
où le terme de maquis leur a été donné (dont nous
étudierons la structure et la physionomie dans un autre chapitre) sont
constitués espèces caractéristiques de la région
méditerranéenne appartenant à la strate arbustive et
sous-arbustive à feuilles toujours vertes, coriaces et luisantes. Les
buissons, éléments important dans la constitution des formations
végétales peuvent être déterminants dans le maquis
et peuvent contribuer à sa définition en faisant abstraction du
type de sol. Ceci justifie notre proposition de considérer le matorral
comme un stade de dégradation du maquis au regard de sa physionomie, de
sa structure et de la dominance des espèces appartenant à la
catégorie des sous-arbrisseaux. Ce terme peut également
désigner une formation en pré-équilibre aux mêmes
conditions définies précédemment pour le maquis où
le stade d'évolution le plus élevé obéi à la
définition de matorral.
Le maquis de par son importance dans la région et du
rôle qu'il joue comme dernier rempart contre la déforestation,
représente un type de végétation caractéristique
qui a fini par s'imposer et est utilisé comme un terme de dialecte
local: Khalêj. C'est une formation végétale ligneuse basse
dont la hauteur est en moyenne de 1,50 m (hauteurs à poitrine d'un
homme) et inférieure à 3 m (taille au-delà de laquelle on
est en présence d'une autre formation); constituée espèces
ramifiées et difficilement pénétrables présentant
une constance dans sa physionomie. La marginalisation de ce type de
végétation et son rejet sont à l'origine de l'importante
dégradation volontaire qu'il a connu. N'a t-on pas souvent
assisté à une destruction mécanique financée de
cette formation végétale pour la remplacer par un reboisement
dont la réussite et le rôle écologique qu'il jouera sont
incertains. On a souvent sous-estimé le rôle que joue ce type de
végétation quand au maintien de l'armature végétale
et à la résistante à toute forma de dégradation qui
confère à juste titre au maquis son grade de stade en parfaite
équilibre avec les conditions du milieu.
Ce qualificatif se justifie par le rôle
écologique important et irremplaçable que joue le maquis en
l'Algérie occidentale et qui est souvent plus intéressant que
certaines forêts. Le rôle et l'intérêt
économique de cette formation sont importants, ce qui réhabilite
à notre sens le maquis et lui permet de retrouver une place de premier
ordre.
5-2.4. La garrigue
En se réservant exclusivement à la structure de
la végétation indépendamment su substrat, le terme de
garrigue (dérivant du mot catalan - garric- qui signifie chêne
kermès) est défini par rapport au matorral ce qui complique
encore cette terminologie. On a défini la garrigue comme un matorral
moyen troué discontinu toujours sur sol calcaire. Formation liée
à une espèce, le chêne kermès, et à un type
de sol (calcaire ou dolomie) sec, elle ne peut trouver son utilisation que pour
identifier des types de végétation issue de la dégradation
d'un maquis claire ou d'un matorral sous un étage bioclimatique
semi-aride ou aride. De par sa composition floristique la garrigue est pauvre
par rapport à la broussaille qui elle dérive d'un maquis. Ces
aspects de successions seront étudiés avec le maximum de
détail dans le chapitre « dynamique de la végétation
ligneuse ».
5-2.5. Le buisson
C'est généralement le terme de broussaille qui
est le plus utilisé ainsi que la notion de strate buissonnante. La
définition du mot broussaille: végétation touffue des
terrains incultes composée d'arbustes et de plantes rabougries, rameuses
et épineuses. Le buisson: bouquet , touffe d'arbrisseaux sauvages et
rameux dont la hauteur est inférieure à 3 m. BOUDY (1948) a
utilisé le terme: " La forêt nord-africaine est, en
réalité, de par ses conditions de vie, un complexe d'arbres et de
broussailles à divers état de développement, en lutte
continuelle contre la sécheresse, l'homme et ses troupeaux ", il
poursuit en décrivant la dégradation de la forêt: " ...
l'élimination graduelle des essences principales auxquelles se
substituent des formations secondaires de dégradation, le maquis d'abord
puis la broussaille et en dernière analyse un tapis surbaissé
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
espèces de petite taille (chaméphytes)". Dans
ses instructions sur l'enquête statistique des forêts en 1935, le
Gouverneur Général de l'Algérie répartissait les
broussailles en deux catégories: les broussailles proprement dites
(terrains où les tâches d'essences secondaires occupent plus de la
moitié de la surface) et les terrains de parcours broussailleux (le sol
nu est couvert espèces herbacées est dominant). Il souligne que:
" La broussaille, même la plus basse, n'est généralement
qu'une forme particulière et transitoire de la forêt ".
L'importance accordée à cette formation végétale se
justifie par la conclusion de la Grande Commission d'Etudes Forestières
de 1904 relative à la sauvegarde de la végétation ligneuse
même sous la forme de broussaille la plus modeste. Cette conclusion se
résumait: " Il suffirait le plus souvent de protéger les
broussailles contre l'incendie et la dent du bétail pour voire les
boisements se reconstituer et exercer leur action bienfaisante sur la climature
et l'hydrologie du pays ".
Utilisé le plus souvent incorrectement, le terme de
buisson doit être définit et utilisé correctement pour
identifier une strate de la végétation présente dans
toutes nos formations végétales. C'est un ensemble de
végétaux ligneux ne dépassant pas 1 m de hauteur
contribuant à la formation d'une strate particulière
constituée espèces secondaires ayant pu atteindre sous l'effet de
divers paramètres tant édaphoclimatiques qu'anthropiques une
taille leur permettant d'être classées dans la strate
arbustive.
En ce qui concerne ces trois dernières formations
(maquis, matorral et garrigue) PONS (1984) pense qu'en ce qui concerne leur
origine, l'analyse pollinique n'apporte que des informations ponctuelles (la
plupart des végétaux constituant les fruticées
méditéranéennes produisent un pollen soit très
rare: labiées, papilionacées, soit dépourvu d'une
particularité suffisante permettant d'identifier les espèces les
plus déterminantes), les restes de taxons de fruticées ne croient
constamment qu'au cours des périodes récentes par
l'alourdissement des interventions anthropiques. Certains spécialistes
dans le domaine forestier ont utilisé le terme de buisson dans leur
relevé de végétation en identifiant une strate
buissonnante, on peut citer BENABDELI (1980- 1983), MEDERBAL (1992).
5-2.6 .Conclusion
Les formations végétales s'incluant dans les
paysages végétaux ligneux de l'Oranie centrale sont
généralement des forêts plus ou moins
dégradées, des maquis denses à clairs peu
élevés, des matorrals hauts ou bas, des garrigues plus ou moins
denses et des ermes. Tous sont largement présents aux étages
subhumide et semi-aride tel que définis par EMBERGER (1930). Si la
tranche pluviométrique annuelle de 200 mm est retenue, ces formations
sont exclues du sous-étage inférieur de l'étage
bioclimatique aride tel que défini par LE HOUEROU 1969 et ALCARAZ 1969.
Généralement maquis, matorral et garrigue colonisent les
variantes des étages semi-aride à subhumide chaudes (m
supérieur à 7 °C), tempérées (m
compris entre 3 et 7 °C) et fraîches (m compris entre 0 et 3
°C).
La nomenclature de la végétation à
retenir dans la région compte tenu de ce que nous venons d'exposer et de
commenter se résume à trois termes dont des définitions
corrigées ont été données:
- la forêt: toute formation
végétale ligneuse dont les espèces dominantes qui la
composent se distinguent par un fut et un houppier individualisés avec
une hauteur minimale de 4 m dont la concurrence se fait par les racines ou les
frondaisons,
- le maquis: formation d'arbustes et
d'arbrisseaux ligneux dont la hauteur est supérieure à 1,50 m et
n'excède pas 4 m, ramifiés dés la base, relativement dense
et dont la structure est en équilibre avec les conditions du milieu,
- le matorral: formation basse dont la
hauteur moyenne est inférieure à 1,50 m où dominent les
espèces de la strate sous-arbustive, caractérisée par des
espèces forestières et préforestières ligneuses
indicatrices de conditions particulières de dégradation.
- la garrigue: formation basse
dont la hauteur ne dépasse pas les 2 m composée
essentiellement
espèces ligneuses rameuses, issue de la dégradation
d'un matorral surtout et représentant un
63
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
stade ultime de régression. Ce terme doit être
utilisé dans la dynamique de la végétation ligneuse des
étages semi-aride et aride de préférence.
- le buisson: vocable dont la signification
est assez particulière, très représentatif de stades de
dégradation du maquis essentiellement, il est constitué
espèces du maquis n'ayant pu atteindre une hauteur leur permettant de se
classer dans cette formation.
De ce fait il n'est plus possible de faire la confusion entre
des paysages végétaux et le matorral s'englobera plus le maquis
et la garrigue car chacun répond à un stade de dégradation
précis sous des conditions particulières. D'autant plus que
maquis et garrigue occupent sur le pourtour du bassin
méditerranéen au moins 500.000 kilomètres-carrés et
peuvent facilement atteindre le million (Tableaux annexe 55 à 58).
Le raisonnement issu d'observations a permis de retenir ces trois
termes au détriment d'autres pour définir les différents
types de végétation reposait sur trois notions fondamentales:
1- la base de la description et de la classification doit
d'abord rester exclusivement physionomique axée sur les espèces
forestières et préforestières ligneuses,
2- la dénomination des formations
végétales doit exprimer une notion de dynamisme avec
référence au stade climacique ou para-climacique pour
déterminer l'origine de la formation et surtout le processus de
dégradation qui la gouverne,
3- la terminologie doit reposer sur la compréhension de
l'action du climat, du sol et de l'homme qui impriment à la formation
végétale des particularités.
L'uniformisation et la clarification de cette terminologie
nous semble capitale pour dénommer correctement une formation
végétale et de maîtriser avec le maximum de
précision sa physionomie, sa structure et sa composition. La
nomenclature définitive arrêtée en fonction essentiellement
de la hauteur et de la morphologie est la suivante:
Tableau 14 : Nouvelle nomenclature selon la hauteur.
INDICE
|
DESCRIPTION
|
FORMATION
|
HAUT. MIN.
|
HAUT. MAXI.
|
1
|
Steppe
|
Steppe
|
0,5m
|
1m
|
2
|
Arbuste bas
|
Buisson bas
|
0,5 m
|
1 m
|
3
|
Arbuste haut
|
Buisson haut
|
1 m
|
1,5 m
|
4
|
Arbrisseau bas
|
Arbuste bas
|
1,5 m
|
2,5 m
|
5
|
Arbrisseau haut
|
Arbuste haut
|
2,5 m
|
3,5 m
|
6
|
Arbre bas
|
Arbre bas
|
3,5 m
|
5 m
|
7
|
Arbre haut
|
Arbre haut
|
Plus 5 m
|
|
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
DEUXIEME PARTIE
Ce que nous offre la nature de plus beau nous en faisons des
ruines: d'une forêt un maquis de broussailles, d'une mer d'alfa un
désert et d'un lac un égout. Par le feu nous abattons les arbres,
par la chèvre nous arrachons la chevelure de la terre, par la pollution
nous assassinons nos rivières.
Je crois qu'il n'y a rien de plus important que la conservation
sauf la survie. Et toutes les deux sont si étroitement liées
qu'il est difficile de considérer l'une sans l'autre. (LINDEBERGH)
6- DEGRADATION DE LA VEGETATION
La civilisation moderne guidée par le bien être
de l'homme du 20ème siècle s'est traduite
essentiellement par l'évolution technologique au détriment de la
préservation des conditions environnementales qui menacent sa survie.
Nombreux sont les écologistes et les naturalistes qui se sont rendus
compte que ce progrès autant constituait-il un acquis important pour
l'humanité autant il pesait lourdement sur la qualité de la
vie.
SAFI (1978) soulignait dans cet ordre d'idées: "
L'implantation sans cesse croissante, de nouveaux attributs technologiques
implique un aménagement continu de l'habitat de l'homme, et ceci dans le
but de contrebalancer les effets de cette intrusion dans le complexe naturel
".
" Il parait improbable que les hommes qui alors
défrichent et utilisent, dans un contexte climatique sans doute proche
de celui que nous connaissons, aient été inconscients des dangers
que recelait le défrichement sur des versants exposés. Quels
qu'aient été leurs rapports physiques à la terre que nous
connaissons très mal, on peut difficilement penser qu'ils aient
négligé les risques" notait MIOSSER (1982) à propos de
l'altération des écosystèmes par les activités
humaines. TIHAY (1976) précise quand à lui dans le même
raisonnement:" Les écosystèmes ont pu évoluer d'une
manière brutale, à certaines époques, soit par suite de
défrichement inconsidérés du fait de poussées
démographiques par exemple soit du fait d'abandons des secteurs mis en
culture sur des versants à cause de l'insécurité".
L'instabilité et la vulnérabilité des
formations végétales de la région sous l'action continue
de l'homme et de l'animal pèsent lourdement depuis des
millénaires sur la végétation. " En
méditerranée l'investigation écologique devait prendre en
compte l'action de l'homme dont les origines remontent à plusieurs
dizaines millénaires...En effet, le processus d'anthropisation a
largement façonné tous les complexes de végétation
méditerranéenne au point qu'il est difficile sans
référence au bioclimat de classer certaines structures de
dégradation" reconnait à juste titre BARBERO (1990). Il y a des
différences entre végétation potentielle et
végétation anthropique qui imposent une distinction en
région méditerranéenne entre végétation
forestière, pré-forestière et pré-steppique. Une
cohabitation provoquée par une évolution régressive et un
dynamisme permanent, entre les espèces des forêts, des matorrals
et des maquis s'est imposée et doit être d'une manière ou
d'une autre prise en charge dans la détermination des groupements
forestiers. Il est particulièrement recommandé de bien
caractériser les formations arborescentes méditerranéenne
fortement anthropisées et soumises régulièrement au jeu
des perturbations où dominent des espèces arborescentes
expansionnistes (BARBERO et QUEZEL ,1989) appartenant aux genres
Pinus, Juniperus, Quercus, Tetraclinis
associées à des fabacées, labiées,
rosacées, cistaies de la strate arbustive et sous-arbustive. (BARBERO
1990).
6-1.HISTORIQUE DE LA DEGRADATION
Plusieurs auteurs de diverses disciplines ont montré en
s'appuyant sur toute une série d'analyses, de textes, de documents et
d'études que le climat de l'Oranie ne diffère pas ou guerre dans
l'Antiquité du climat actuel. Aucune modification d'ensemble du climat
du Tell algérien ne semble perceptible au cours de la période
historique ou actuel. Sans exclure les possibilités de
légères altérations cycliques locales ou
régionales. La dégradation des écosystèmes
forestiers semble être un fait résultant essentiellement de
l'action de l'homme. Reste à évaluer, apprécier et
65
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
comprendre le mécanisme dans le temps et dans l'espace.
Les nombreux travaux à l'origine de cette conclusion reviennent à
GSELL(1928), SANTA (1937), ALIMEN (1955), BALOUT (1955), SANTA (1958), DRESH
(1960), COURTOIS (1965), BENCHETRIT (1966).
Au postglaciaire la méditerranée du sud à
laquelle appartient notre zone d'étude, était probablement un
conservatoire de paysage typiquement sclérophylles à
Quercus, Olea, Pistacia, Ceratonion, Rhamnus et
Juniperus. (BARBERO, 1990). Il faut reconnaitre que l'impact du
climat sur la dynamique végétale est certain et de part la
modification de la composition floristique le processus de dégradation a
été favorisée sans aucun doute. La variabilité
bioclimatique a favorisé en tous les cas la mise en place de structures
forestières très diversifiées et adaptées aux
conditions prédominantes de la période où l'anthropisation
a joué un rôle important à l'origine de l'installation et
du développement sous l'action d'un dynamisme des structures
forestières particulières et typiques d'altération dont
l'organisation spatiale et l'évolution sont fonction essentiellement du
degré de pression.
6-1.1. Conditions historiques de la dégradation des
forêts
Deux raisons rendent complexe l'approche des causes de la
dégradation des forêts: l'hypothétique assèchement
du climat et le problème historique de la chronologie des
dégradations et destructions anthropiques.
-assèchement du climat: cette question est
inextricablement mêlée à l'action de l'humaine car un
éventuel assèchement du climat a pu résulter des
destructions de la végétation forestière provoquée
par les hommes.
Ce serait une conséquence autant qu'une cause
entraînant en jeu pour accélérer la régression des
forêts. La destruction d'importants peuplements forestiers par
exploitation intensive pour les besoins de l'industrie en 1917, 1914-1918,
1939-1945 ou d'incendies remarquables 1954-1962 dans des régions
climatiquement marginales comme l'Oranie peut provoquer des microclimats plus
secs dont les conséquences et la somme agiraient sur le climat
régional. Dans ce domaine une étude climatique comparative entre
les précipitations durant deux périodes 1940-1980 laisse
apparaître un déficit de 100 mm de pluie dans la forêt de
Hafir (Monts de Tlemcen).
Beaucoup d'animaux se sont éteints de notre pays sans
que le climat ne soit pour quelque chose. Il semble d 'parés toutes les
études faites que c'est la dégradation de la couverture
végétale ligneuse naturelle qui soit à l'origine des
conséquences d'un assèchement du climat. Le dessèchement,
l'abaissement du débit, la migration en profondeur de la nappe
phréatique sont plutôt dues à l'accentuation du
ruissellement découlant de la déforestation. C'est
généralement l'action de l'homme qui est à l'origine de la
dégradation des forêts et de la disparition de nombreuses
espèces animales dont le biotope a tout simplement été
perturbé ou détruit. Les thèses des botanistes et des
écologues justifiant que les dégradations de la flore
méditerranéenne sont d'origine climatique sont abandonnées
actuellement. Aucune modification remarquable et globale du climat du Tell
oranais n'a été confirmée durant le quaternaire
récent. Seule l'action de l'homme peut justifier la régression de
l'aire écologique de certaines espèces.
-chronologie de la déforestation: quatre siècles
de troubles et d'invasions marquèrent la période post-romaine
notamment l'occupation arabe du Maghreb par vagues successives du
7ème au 11ème siècle. Le
11ème siècle s'est distingué par une invasion
intense des tribus hillaliennes qu'IBN KHALDOUN décrit: " Comme une
armée de sauterelles, détruisant et dévorant tout sur leur
passage... ". C'est les conséquences de ces invasions qui
altérèrent les forêts par le repli des tribus
berbères dans les montagnes boisées, le défrichement en
Oranie pour installer des cultures et des vergers, le développement du
nomadisme et du semi-nomadisme pastoral associé au brûlis. A ce
moment le Tell changea de physionomie, l'invasion française en 1832
accentua la pression des populations autochtones sur les massifs forestiers
montagneux. Les colons agrandirent leurs exploitations en défrichant
toutes les formations ligneuses où la pente du terrain était
presque nulle (plaine de la Mékerra, vallée de Télagh et
de Slissen). PIESSE (1862) note: " Enfin dans la troisième zone (monts
de Tlemcen et monts de Dhaya), l'on rencontre de vastes forêts offrant
des bois immédiatement exploitables. Ces forêts forment la base du
Tell algérien et couvrent la chaîne
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
de montagnes qui, partant du Maroc, passe par Sebdou, Dhaya,
Tiaret. Forêts inexploitées et inexploitables pour le moment du
fait de l'éloignement de ces contrées et de l'absence
complète de route ".
BENCHETRIT (1966) apporte les précisions suivantes: "
La dégradation des forêts du Tell oranais apparaît donc, en
dernière analyse, comme un fait récent directement lié au
développement de la colonisation: une colonisation de type-colonisation
de peuplement- telle qu'elle s'est déployée dans l'ensemble du
Tell algérien, et singulièrement oranais, au cours des cent
dernières années ".
Les aspects biogéographiques et de géographie
humaine ne sauraient être dissociés pour comprendre
l'évolution de la couverture végétale qui incarne la
réalité géographique qui est un des éléments
du paysage résultant d'une convergence de plusieurs séries de
facteurs. Compléter ces analyses géographiques par des
études phytoécologiques permettrait de prendre en charge la
politique à mettre en oeuvre pour sauver ce qui reste.
6-2. GENERALITES SUR LA DEGRADATION DES FORMATIOSN
FORESTIERES
Les interactions entre l'homme et les formations
végétales datent dans la région depuis plusieurs
millénaires, le paysage végétal actuel de l'Oranie
caractérisé par des montagnes déboisées et
dénudées est le résultat de l'utilisation et de
l'exploitation anarchique et irréfléchie de toutes les surfaces
boisées. Pendant plusieurs civilisations la couverture
végétale est agressée, si durant la civilisation romaine
la forêt de la région a fourni d'énormes quantités
de bois pour la pêche, la construction et le chauffage, ce n'est
qu'à partir du 11ème siècle avec l'invasion des
Béni Hillal et leurs troupeaux impressionnants que les signes
précurseurs de la dégradation du couvert végétal se
font sentir. " Ils (les Béni Hillal) détruisent les villes,
incendièrent les forêts, que la pression des troupeaux achevait
ensuite " lit-on dans le Bulletin d'information Forestier (1978).
Avant 1830 la littérature spécialisée
parle de 7 millions d'hectares de forêts, dés 1835 le chiffre le
plus fréquemment avancé est celui de 5 millions. A partir de
cette date les forêts étaient considérées comme bien
de l'état mais les populations riveraines, pour des raisons politiques,
pouvaient au titre du droit d'usage qui leur était exceptionnellement
accordé faire paître leur troupeau et prélever une certaine
quantité de bois sec. Dés l'installation en force des colons, des
lois canalisant et contrôlant ce droit furent promulguées avec
cependant des temporisations remarquables dans leur application; dans le souci
unique d'éviter des soulèvements ou des incendies volontaires.
Cette période était programmée pour
coïncider avec la mise en application, la plus complète possible,
de la fameuse loi portant Sénatus Consulte. En 1863 le Sénatus
Consulte stipule effectivement dans son article premier le refoulement des
populations autochtones:" Les tribus de l'Algérie sont
déclarées propriétaires des territoires dont elles ont la
jouissance permanente et traditionnelle, à quelque titre que ce soit".
Déjà la permanence dans la jouissance élimine
d'amblé toutes les surfaces à vocation forestière qui
constituaient la principale ressource fourragère. Toutes les
délimitations étaient déjà effectuées et
cette loi ne faisait que confirmer le partage inégal des terres au
profit de la population coloniale qui était minoritaire. Basée
sur des études sociologiques ce découpage se fixait comme
objectif la désagrégation de l'organisation sociale, familiale et
économique des populations locales. Certaines collectivités ne
disposaient plus de terrain de parcours et la surface agricole moyenne par
famille ne dépassait pas les 5 hectares. Le droit d'usage avec le
classement des enclaves et le contrôle de tout prélèvement
des forêts, fut réduit progressivement avant de
disparaître.
En 1874 une nouvelle loi aussi inhumaine que discriminatoire
généralise le principe de la responsabilité collective, le
moindre délit constaté est automatiquement et
régulièrement suivi de sanction. A titre d'exemple, en 1877 la
tribu de Dhaya (sud de Sidi Bel Abbes) voit ses 26 fractions frappées
d'une amende de 41.968,13 francs. En plus de cette sanction très lourde,
toutes les populations situées dans les zones forestières
étaient astreintes à d'autres obligations comme la surveillance
et quelques travaux forestiers bénévolement bien sur. Le droit
d'usage était ramené à sa plus simple expression et se
résumait à l'autorisation de prélever une quantité
déterminée de
67
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
bois de chauffage sec et quelques perches pour usage
domestique. Ces droits étaient largement compensés par le jeu des
amendes dont le volume financier suffisait à donner de l'assurance aux
gestionnaires de la forêt. Malgré toutes ces mesures draconiennes
la couverture végétale s'amenuisait, vers 1900 elle
n'était que de 6 millions d'hectares, en 1950 elle n'atteint à
peine que 4 millions dont 3 millions en formation de forêt et 1 million
de maquis dégradé. Cette situation ne peut s'expliquer que par le
souci de s'accaparer du maximum de terrain plat et fertile à haute
potentialités agronomiques au détriment de la forêt par les
colons.
Pour arriver à leur fin l'utilisation du
défrichement après une exploitation excessive était la
technique la plus employée. MONJAUZE (1947) disait: " Il était
normal que les premiers forestiers venus de la métropole fussent surtout
des techniciens et des gérants. Ils ont appliqué une loi
objective occidentale dans un espace vital conçu à l'orientale et
n'ont pas tardé à constater combien précaire
étaient les résultats de leur activité ". Le temps assez
long réservé à l'application des textes justifiait leur
inadaptation sur le terrain et les limites juridiques servant une cause et un
objectif ont été mises à nu. Le riverain a toujours,
quelque soit les sanctions, recherché un espace à la mesure de
ses besoins qui seront satisfaits selon la loi du moindre effort au jour le
jour et de proche en proche. Cette civilisation de vaine pâture à
ambiance familiale a conservé et raffermi son équilibre parce que
les conditions s'y sont prêtées naturellement par le passé
et artificiellement aujourd'hui. Cette artificielle touche à sa fin
aujourd'hui faute de capital à consommer et seuls de nouveaux concepts
basés sur des modes d'exploitation adaptés aux conditions du
milieu permettent de sauver la couverture végétale.
Limiter les libertés, chères aux hommes, au nom
de concepts appuyés par des textes répressifs a été
une action vaine. Cette politique assez souvent contradictoire a
été à l'origine de la complexité du problème
de la conservation de la forêt. MONJAUZE (1947) reconnaît cette
situation: " Pourquoi dans des régions qui furent boisées il y a
peu de temps encore st sur des pentes relativement fortes, aménager des
vergers cultivables en sec au lieu de reconstituer la forêt primitive
".
6-3. CONDITIONS PARTICULIERES
Il est difficile voire même impossible d'isoler l'homme
de son environnement surtout dans un milieu rural et forestier. Il n'est qu'un
élément d'une communauté fortement organisée
où chacun a sa place nettement déterminée. La cellule de
base est la famille fortement imprégnée par le regroupement qui a
pour souci majeur d'assurer la subsistance de ses membres. Les règles
auxquelles tous les organes doivent se plier font que l'élément
du groupe n'a pas une vie propre et individuelle. CHELIG (1959) souligne: " Il
faut retenir comme un fait intangible que le milieu rural traditionnel fera
toujours passer en priorité le problème de la subsistance et
sacrifiera s'il le faut tous les autres facteurs (semences, cheptel ...) pour
assurer sa nourriture en payant les denrées alimentaires à
n'importe quel prix ". Cependant le dernier bien que le paysan conserve est son
cheptel car il constitue une source de revenu périodique mais permanent
(viande, lait, laine, brebis). L'importance du troupeau est sacrée et
son maintien est indispensable en milieu rural puisque c'est la pièce
maîtresse qui stabilise la cellule familiale. Le même auteur cite:
" L'épargne est utilisée à constituer un petit troupeau
familial dont l'apparition ou l'existence dans une famille paysanne est un
signe de prospérité. Le petit troupeau familial a une grande
importance en milieu rural: c'est le livret de caisse d'épargne de la
famille". Ces aspects et ces particularités rendent complexe le
règlement du problème d'utilisation des écosystèmes
forestiers par des textes à la mesure des voeux du gestionnaire de cet
espace qui est en fait la propriété de toute la
collectivité.
La forêt joue un rôle important dans la vie
sociale et économique du fait de la faiblesse des secteurs vitaux que
doivent être l'agriculture et l'industrie. Dans une contrée
où la surface agricole utile est faible et mal répartie,
l'expansion démographique provoque une pression de la population
autochtone sur le domaine forestier. La forêt est indissociable de
l'homme, protégée elle devient un no man's land, une portion de
territoire inutilisable, improductive où il y a perte d'énergie
et de matière.
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
BENABDELI (1983) résume cette situation: " Comme au
siècles derniers, l'homme continue à exercer sans merci une
pression permanente et sans répit sur la couverture
végétale. Les moutons et les chèvres continuent à
brouter les jeunes pousses et l'homme à -dévorer- des milieux
naturels pour satisfaire ses besoins en industrialisant et en urbanisant ...
Cette dégradation a vu son rythme accéléré et son
effet accentué par la guerre de libération et notamment par la
prolifération des incendies, des défrichements et l'installation
d'une infrastructure intense. Au lendemain de l'indépendance, un certain
relâchement dans la protection des forêts a été
observé et a eut pour effet la multiplication des troupeaux puisque les
terrains de parcours abondaient et aucune loi ne protège et
réglemente l'utilisation des forêts ". Par faute de politique
forestière permettant une réhabilitation de la forêt dans
la vie sociale et économique du pays au même titre que
l'agriculture ou à un degré moindre l'industrie, on a tout fait
pour retirer une production des écosystèmes forestiers pour
justifier, à tord d'ailleurs, tous les investissements improductifs qu'a
absorbé ce secteur.
A ce sujet BENABDELI (1983) précisait: " En plus des
actions dégradantes anciennes et pérennes, le forestier essaye
maintenant de rentabiliser économiquement le semblant de forêts
existantes par une exploitation de bois. Il est à craindre (en plus du
pâturage et de l'utilisation de la forêt par l'homme) au regard de
la manière dont est réalisée et entreprise cette
opération, que commence une nouvelle forme de dégradation plus
grave et meurtrière pour la couverture végétale ".
Le climat, comme nous l'avons déjà
souligné, ne peut être à lui seul responsable de la
dégradation des formations végétales puisque ses
principales composantes n'ont pas subit de modifications significatives et ne
peuvent en aucun cas être à l'origine de l'état dans lequel
se trouve nos écosystèmes forestiers. LE HOUEROU (1968) exclue le
climat à juste titre même en zone aride: " La
végétation des zones arides de l'Afrique du Nord est en voie de
régression rapide depuis quelques décades (1930 environ), cette
régression résulte de la pression démographique
grandissante qui se traduit par un surpâturage intense, l'extension des
cultures céréalières épisodiques et l'arrachage des
espèces ligneuses pour le bois de feu. Aucune modification du climat
n'est en cause ".
Les espèces intéressantes: chêne vert,
thuya, par la qualité de leur bois (résistance et
flexibilité) et de leur charbon étaient les plus
exploitées pour répondre aux besoins d'une population riveraine
de plus en plus nombreuse au lendemain de l'indépendance et pratiquement
depuis 1864 -1870. Les prélèvements (bois de chauffage, charbon,
piquet, charpente) ont altéré la composition de tous les
peuplements et formations bien venantes. Sous l'effet des incendies, des coupes
à blanc et d'un pâturage excessif le sol s'est également
dégradé; tous ces facteurs et des conditions favorables
réunies ont permis et favorisé l'installation et l'extension des
espèces résineuses ainsi que des espèces secondaires
indésirables mais dotées d'un pouvoir de multiplication
remarquable.
6-3.1. Une dégradation remarquable
La forêt était et demeure la source directe d'une
gamme très vaste de produits, bois de construction, bois de feu, charbon
de bois étaient très recherchés ainsi que des produits
accessoires tel que le liège, la résine dont la demande est
importante.
MORANDINI (1976) précise à ce sujet: " L'homme
considère la forêt comme une source de revenu inépuisable
et gratuite". Il résume la situation des causes de dégradation en
soulignant: " Il ne faut pas oublier qu'en région
méditerranéenne typique la forêt se trouve souvent en
équilibre très précaire dans un milieu écologique
très difficile: dans ces conditions, toute action nuisible peut
entrainer la rupture définitive de l'équilibre et une
dégradation très grave de la forêt".
Bien plus qu'ailleurs, la forêt oranaise a depuis
longtemps été liée à l'existence même des
populations pour lesquelles elle est indispensable pour leur survie. En plus du
bois et des produits accessoires qu'elle assure à l'homme riverain
surtout, la forêt demeure le seul fournisseur d'unités
fourragères. Mais malheureusement pour tirer profit de la forêt et
utiliser ses produits, l'homme est intervenu et intervient encore d'une
manière irréfléchie par des actions spontanées et
des interventions égoïstes où la pérennité de
la couverture végétale est reléguée au second plan.
Le
69
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
problème en Oranie se pose en termes de survie. La
question qui se pose et se posera avec acuité dans les années
à venir est de savoir si la partie septentrionale de l'Algérie
possède une couverture végétale suffisante pour permettre
une pérennité à l'agriculture, pour assurer une
alimentation en eau constante à travers la conservation du cycle de
l'eau et de favoriser l'épanouissement de notre environnement.
En Algérie, plus peut être que partout ailleurs,
la destruction de larges fractions de la couverture forestière des
chaînes telliennes fait peser sur la vie rurale du pays une menace d'une
gravité exceptionnelle. Citer les conséquences de cette situation
si bien résumée par TRABUT (1896) : " Quand les forêts
seront ravagées, que le sol sera dénudé et stérile
sur les sommets comme dans les plaines, nous aurons à lutter contre une
population de malheureux. Nous devons alors les repousser par les armes ou nous
ruiner en les secourant ".
Les responsabilités humaines vérifiées
par l'histoire dans la destruction de la couverture forestière sont
alarmantes car le taux de boisement du pays était de 30% à
l'époque romaine et qui n'est que de 11% pour l'Algérie du nord
et seulement 9% pour l'Oranie. Une lutte perpétuelle a toujours
été engagée et le demeure de nos jours entre les
influences humaines et les conditions naturelles. DEPOIS (1965)
précisait pour l'Atlas tellien en matière de dégradation:
" Aucune région d'Afrique du Nord n'a vu ses forêts
régresser et sa végétation naturelle
dégradée autant que l'Atlas tellien d'Oranie, celui où la
colonisation a le mieux réussi ". L'influence du milieu humain est une
cause puissante et profonde de dégradation, cette dernière a eu
des proportions alarmantes dans toute la région au même titre, si
ce n'est plus, que dans tout le bassin méditerranéen. QUEZEL
(1964) récapitulait la situation: " ... cette forêt, qui de l'avis
de tous les préhistoriens, recouvrait la quasi-totalité de la
région méditerranéenne à l'orée de
l'époque néolithique, a constitué un handicap
sérieux au développement de ces populations. Elle est en effet
incompatible avec l'existence de terrains de pâture... Il a donc fallut
détruire la forêt pour assure le maintien et le
développement des colonies humaines. C'est à partir de cette date
que l'homme... a commencé l'aménagement du paysage
végétal ".
Les forêts de la région étaient
qualifiées de belles et bien venantes avant la colonisation, mais pour
favoriser l'installation des colons dans les plaines et les collines elles
furent volontairement saccagées et défrichées par la
suite. BOUDY (1953) cite: " Les français y avaient trouvé des
montagnes couvertes de belles forêts ou, à défaut, d'un
épais maquis protecteur d'essences secondaires, qui ont disparu en
partie aujourd'hui ". La situation est estimée alarmante par plusieurs
spécialistes et des solutions urgentes, efficaces et radicales doivent
être trouvées dans l'immédiat si on ne veut pas assister
impuissant à une disparition totale de la couverture
végétale ligneuse naturelle. Soumise à une exploitation
anarchique (entendre utilisation dans son sens le plus large), la surface
forestière est en constante régression. Les conséquences
sont alarmantes puisqu'on assiste à la disparition de la
régénération naturelle seule garant de la survie des
formations forestières, à la rupture des équilibres et
à une dislocation de l'espace végétal naturel dans son
ensemble.
Sous l'action conjuguée de l'homme et de son animal,
tous les groupements végétaux ont été
touchés et ne subsistent que sous une forme de dégradation." La
végétation protectrice a été détruite en
premier lieu par l'homme et ses troupeaux, cette dégradation est
favorisée par les éléments du milieu physique qui
présentent le plus souvent des conditions favorables à la
régression du couvert végétal ou à
l'accélération du processus de destruction. La rupture
d'équilibre a été provoquée et a conduit
irrémédiablement dans les conditions actuelles à
l'apparition de formations végétales à pouvoir protecteur
très réduit et ne pouvant même pas se
régénérer convenablement face aux différentes
pressions qui s'y exercent " résumait pour les monts de Dhaya BENABDELI
(1983).
7-LES CAUSES DE LA DEGRADATION DE LA VEGETATION
FORESTIERE.
Les paysages végétaux actuels de l'Oranie assez
particuliers par leur physionomie, leur structure et leur composition ne
peuvent trouver une explication à leur état que par l'impact de
l'action
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
anthropozoogène. L'homme est directement responsable,
par ses différentes interventions dans ce milieu, de cette situation
puisque la plupart du temps par son imprévoyance et sa
méconnaissance de l'écosystème forestier il provoque des
altérations souvent irrémédiables. L'action de l'animal
n'est pas à négliger comme le confirme GUINIER (1970): " En
France l'épidémie de la myxomatose qui a anéanti le lapin
de Garenne dans beaucoup de région, rend possible des
régénérations forestières inespérées
et permet la réapparition espèces dont on attribuait volontiers
l'absence à une modification des conditions climatiques ".
Le processus de dégradation des formations
végétales est si complexe par la multiplicité des facteurs
en présence et des interactions possibles que sa prise en charge
nécessite l'analyse de tous ces facteurs, du moins les plus
déterminants d'entre eux. Pendant des siècles également,
les relations entre sylviculture, pâturage et agriculture ont
évolué dans un seul sens imposé essentiellement par une
intensification constante et progressive de l'occupation et de
l'aménagement de l'espace se traduisant par une agression permanente du
milieu forestier. Les formations végétales étaient
impuissantes pour faire face au rythme constant de pression qu'elles
subissaient pour permettre la survie de deux secteurs vitaux: l'élevage
et l'agriculture. Une classification des zones à sauvegarder en
priorité était basée sur le concept économique
d'où la forêt passait en dernière position bien
après l'agriculture, l'élevage, l'industrie, l'urbanisation
etc... Cette situation s'est soldée par une prise de position suicidaire
des forestiers en voulant rentabiliser les écosystèmes ligneux
naturels pour réhabiliter le secteur dans une société
où les bilans économiques et financiers étaient
d'actualité.
" Les forestiers eux même leur (les forêts) ont
trop souvent appliqué les techniques d'exploitation et de conservation
mises au point à propos des forêts européennes, techniques
qui peuvent se révéler désastreuses en zone
méditerranéenne " notait QUEZEL (1976) à propos de
rentabilisation des forêts.
L'élevage est encore de nos jours à la base de
l'économie locale, l'agriculture traditionnelle est toujours
utilisée malgré ses limites ce qui justifie pour encore longtemps
les agressions que doit subir le domaine forestier dans son ensemble. L'avenir
de l'agriculture, de l'élevage, du tourisme et de l'industrie du bois
est à jamais lié aux formations végétales et
à leur sauvegarde.
Le rythme de dégradation et la multiplication des
facteurs font que toute forme de végétation ligneuse quelque soit
son stade de régression continue d'être détruite et rien
n'est épargné; les derniers remparts alors de lutte naturelle
contre les phénomènes de steppisation et de
désertification sont menacés sérieusement. Un à un
nous allons tenter d'analyser ces facteurs dégradants.
7-1. LES INCENDIES
Au rythme actuel de destruction du patrimoine
végétal par les incendies, dans un siècle au plus la
couverture végétale forestière sera anéantie.
Annuellement les feux de forêts détruisent en moyenne prés
de 2 % de la surface forestière nationale alors que les reboisements ne
sont que de l'ordre de 1% soit une perte de l'ordre de 15.000 hectares par an,
en supposant que tous les reboisements réussissent mais ce n'est
malheureusement pas le cas.
Parmi les agressions que subit la forêt, l'incendie est
le plus grave non seulement il peut entraîner la destruction totale de la
végétation mais il altère le sol, enlaidit le paysage et
compromet souvent la reconstitution végétale. Le feu risque de
mettre en cause l'existence même de la forêt lorsqu'il est
provoqué avec des objectifs d'extension de terrains agricoles, de zones
urbanisables, de terrains de parcours ou tout simplement pour créer des
postes de travail temporaires pour les riverains de la formation
détruite. L'intensité et la fréquence des feux sont si
redoutées que l'on parle dans la région de « la part du feu
» pour accepter l'ampleur des dégâts que commet ce
fléau. MARC (1916) cite: " Parmi toutes les causes de destruction qui
menacent la propriété forestière algérienne, il
n'en est certes, pas de plus grave que l'incendie. Etant donné les
conditions climatiques du pays, la constitution des boisements, la
mentalité et les habitudes des populations indigènes qui vivent
à leur contact ".
71
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
Il y a lieu de noter que les forêts initiales de
chênes sclérophylles ou à feuilles caduques (et elles ont
exceptionnelles dans la région) sont caractérisées par des
espèces à exigences écologiques strictes (tant du point de
vue microclimat que des caractères du sol) qui contribuent par leur
localisation exclusives dans ces forêts à en assurer une
diversité floristique maximale (LEPART et ESCARRE, 1983). Ces
forêts potentielles et leurs espèces caractéristiques ont
été remplacées par des forêts de conifères
à croissance rapide et par d'autres espèces favorisées par
les feux soit par reproduction par graines (Cistus, Ulex,
Rosmarinus, Thymus, Calycotome ) soit par multiplication
végétative (Quercus, Phillyrea, Rhamnus, Brachypodium
) soit par les deux processus à la fois (Rhus,
Pistacia ).
Quant aux pyrophytes, favorisés par le feu, ils
constituent un pool d'espèces très agressives contribuant ainsi
par leur puissance d'occupation à uniformiser et banaliser le paysage
végétal et à réduire considérablement la
diversité floristique des structures de végétation en
modifiant notamment le jeu des processus de la concurrence
interspécifique.
Dans le domaine de la prévention, les opérations
sylvicoles par dépressage, les techniques de feux courants et les
parcours contrôlés en forêt, sont autant de moyens pour
soustraire au feu de nombreux écosystèmes. Ces
particularités sont essentiellement liées aux profondes
modifications survenues dans l'utilisation par l'homme des
écosystèmes forestiers et en premier lieu à leur
sousutilisassions voir à leur abandon.
7-1.1. Causes et importance
" Les principales causes de développement des incendies
sont liées entre elles et fortement un ensemble cohérent et
synchronisé. On remarque que la composition floristique et notamment la
stratification des végétaux jouent un rôle
prépondérant " soulignait BENABDELI (1983) sur les causes et les
facteurs stimulant les incendies. L'intensité, la fréquence et
l'importance de l'incendie sont en rapport avec le milieu physique et
végétal qui se caractérise par les facteurs climatiques
déterminants, la structure et la composition de la
végétation. La naissance et la propagation des incendies est
dépendante de la présence et de la réunion de cinq
éléments fondamentaux:
- l'imprudence et la malveillance qui sont fonction du taux de
fréquentation de la forêt et de l'intensité de
l'activité des différents utilisateurs. Concernant la source de
chaleur REBAI (1983) souligne: " Elle est produite par l'étincelle qui
déclenche le feu; elle a une origine parfois accidentelle, mais elle est
presque toujours provoquée par l'homme ",
- les causes biologiques qui accentuent ou atténuent
les risques, ils sont fonction de la nature du sous-bois, des débris
végétaux, de la teneur en humidité des
végétaux, de la stratification de la végétation et
des conditions météorologiques qui confèrent à ces
paramètres divers degrés de danger et de risque d'inflammation. A
ce sujet TRABAUD (1974) propose la classification suivante des combustibles
végétaux qui jouent un rôle déterminant dans les
incendies de forêt: les espèces végétales dominantes
(ont une action sur la dynamique du feu),la répartition spatiale de la
végétation (détermine le type de feu et ses
possibilités de propagation) et le biovolume (volume de matière
végétale susceptible de brûler en cas d'incendie ),
- les facteurs climatiques qui influent sur les risques
d'incendie sont le déficit en eau et l'élévation de la
température qui favorisent l'éclosion des feux. LAGARD (1973)
résume ces paramètres: "Les incendies de forêts sont dus
dans leur quasi-totalité à l'inflammation des déchets
végétaux du sous-bois. Pour que ces déchets s'enflamment
ils doivent avoir atteint un certain degré de sécheresse ",
- le parcours par ses effets de piétinement et de broyage
des débris organiques, de défoliation des espèces vivaces
entraînant une dessiccation de la strate buissonnante la plus
inflammable,
- les travaux forestiers entraînant la destruction totale
de la végétation ligneuse et l'installation d'une strate
herbacée dense se desséchant pendant l'été,
période propice aux incendies.
BARBERO (1988) précise que parmi les causes
déterminantes il y a lieu de noter: " L'urbanisation de nombreux
écosystèmes forestiers considérés par plusieurs
décideurs responsables, il y a quelques années encore, comme un
moyen de prévention révèle aujourd'hui ses dangers... Il y
a
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
donc de nouveaux risques au moment où l'on affiche une
volonté de plus en plus grande d'ouvrir aux loisirs la forêt
méditerranéenne ".
C'est un fléau assez ancien, depuis la domination
turque les incendies en Oranie étaient des événements
d'autant plus courants que les populations locales avaient besoin de terre de
culture et de renouvellement de leurs terrains de parcours. Le feu a mis en
péril nos richesses forestières avec les incendies
catastrophiques de 1863-1865, 1873, 1881, 1892-1894 et 1902-1903 qui ont pris
des proportions désastreuses. Ce problème ravageur pour toute la
couverture végétale a été étudié
depuis longtemps sous toutes ses formes et diverses mesures ont
également été prises telles que des dispositions
législatives et réglementaires dissuasives, des recommandations
dans un cadre de sensibilisation, des travaux et des mesures
préventives, une répression sélective et souvent injuste.
Malgré toutes les mesures autant préventives que dissuasives
prises pour la défense et la sauvegarde des formations
végétales d'importants sinistres eurent lieu et mis à nu
toute la faiblesse et l'impuissance des textes et de la stratégie de
lutte tant préventive qu'active. L'association de l'éleveur et de
l'agriculteur, riverains de la forêt, au devenir de la forêt a
toujours été rejetée pour des raisons injustifiables mais
en liaison avec l'incapacité de gérer ce milieu avec les
activités humaines qui s'y exercent. C'est sans aucun doute dans cette
relation milieu forestierutilisateurs que réside la solution au
problème des feux de forêt. Le rapport de la commission
d'enquête sur les incendies de forêts en avril 1866 soulignait: "
Habitées (les forêts) ou non, toutes étaient
alternativement envahies par le feu... La majeure partie de l'étendue
parcourue par le feu n'était garnie que de broussailles sans importance,
n'ayant de forêt que le nom. L'autre partie était
généralement peuplée d'essences à feuilles
persistantes, mais non résineuses, lesquelles, douées d'une
puissante vitalité, se montrent particulièrement promptes
à réparer le mal qui leur est causé. C'est grâce
à ces conditions spéciales que les bois ont pu, si non se
développer librement en Algérie, du moins s'y maintenir en
dépit des incendies systématiquement et de tout temps
allumés par les indigènes ".
Un autre rapport de cette commission, 38 ans après
(1904) persiste dans des conclusions discriminatoires en notant: " C'est
l'application du système agricole et pastorale des Arabes qui ne
cessaient de réclamer d'ailleurs le droit de débroussailler par
le feu, comme il existait autrefois pour satisfaire leurs besoins coutumiers ".
Une nuance était décelable dans ce rapport: " Les incendies ne
sont pas systématiquement allumés pour transformer la forêt
en maquis ou friche qui seraient par la suite abandonnées comme biens
communaux aux gens du pays ". On ne s'est donc jamais intéressé
aux causes réelles des incendies, qui obligeaient les `
indigènes' a à allumer les feux et à expliquer pourquoi
c'est toujours les mêmes zones qui sont menacées et
détruites.
Les causes à l'origine des incendies sont
réparties presque de la même manière en 1800 qu'en 1900 et
se ventilaient comme suit: 8% à des accidents, 23% intentionnelles et
d'intérêt, 32% à l'imprudence et 37% inconnues. Il y a lieu
de noter que 70% des incendies ont pris naissance à l'intérieur
des massifs forestiers et militent pour la révision à la baisse
du pourcentage de causes inconnues au profit de celles intentionnelles. Ce
facteur agressif et dégradant est énergiquement présent et
le sera encore pour longtemps si le secteur forestier continue à faire
du milieu forestier une zone interdite.
7-1.2. COMPORTEMENT DE LA VEGETATION
L'incendie agit sur le dynamisme végétal, c'est
un facteur important de perturbation des formations végétales
dans la région méditerranéenne. TRABUT, 1970).
KUHNHOLTZ-LORDAT (1938-1952-1958) décrit les différents stades
des successions régressives ou progressives et avance approximativement
le temps qu'il faut pour qu'un taillis de Quercus ilex
se reconstitue. Il cite les espèces les plus courantes
(Quercus, Arbutus, Cistus, Pinus) reconnues comme
pyrophytes et indique les caractéristiques végétatives qui
leur permettent de survivre et de coloniser les espaces incendiés. Pour
une pinède dont la composition floristique regroupe 50 espèces
dont 33 sont vivaces (66%), 9 vivaces à semences (18%), 8 annuelles
(16%). Sur les 30 espèces de la garrigue à chêne
kermès avec 26 vivaces (86,6%) ,2 à semences (6,7), 2 annuelles
(6,7). Dans cette
73
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
gamme 66% d'espèces peuvent donner des rejets dans la
pinède et 86% dans la garrigue à chêne kermès.
TRABUT (1970) note:" Le cas de la garrigue à
chêne kermès est typique: 86% des espèces recensées
peuvent se régénérer immédiatement per rejets de
souche; la garrigue se reconstitue donc elle-même, telle qu'elle
préexistait, avant le passage du feu".
Les dommages causés par les incendies sur toute
formation végétale sont importants,
hétérogènes et se manifestent différemment selon le
type de végétation où la structure et la composition et le
degré de dégradation jouent un rôle déterminant. Les
incendies de forêt représentent une des perturbations majeures
auxquels sont soumis les écosystèmes
méditerranéens. Leur évolution dans le temps a
été étudiée par AMOURIC (1985) qui a montré
que la modification des usages des écosystèmes ou leurs
non-usages a été à l'origine de variations dans les types
de formations végétales soumises au feu.
" La connaissance de la structure de la
végétation et donc de la densité des différentes
espèces dans les formations végétales est capitale pour
apprécier les risques d'inflammabilité. Plus l'architecture du
tapis végétal et sa stratification est complexe et plus les
risques de montée en puissance des feux sont aggravés " conclu
BARBERO (1988). Il existe une liaison directe entre l'intensité du feu
et les structures et architectures de la végétation, cette
liaison est d'autant plus marquée qu'il s'agit
d'écosystèmes préforestiers à sclérophylles
comme les pinèdes de pin d'Alep. Le même auteur ajoute: " Dans ces
forêts appartenant au modèle expansionniste dominent souvent des
espèces à stratégie `R' adaptées par
sélection géographique et écologiques. Il s'agit de
plantes aromatiques colonisant les sous-bois (genévriers,
labiées, cistacées) dont les gommes, les résines du tronc,
les hydrocarbures s'enflamment successivement et contribuent à
l'embrasement général ".
7-1.2.1. Groupement du pin d'Alep dans le
semi-aride
Les zones incendiées présentent
généralement un état de dégradation avancé
où les espèces feuillues ne sont r représentées que
faiblement dans les strates sous-arbustive et buissonnante. Les espèces
résineuses dominent la composition notamment au niveau de la strate
arborescente et arbustive avec un pourcentage relativement élevé
dans les autres strates. C'est des formations ouvertes ne présentant
aucune faculté naturelle de résister aux incendies. La futaie
n'occupe qu'un faible pourcentage, moins de 30% de la surface tandis que les
espèces des trois autres strates dominent avec 45% en moyenne.
Après incendie toute la végétation est
détruite et ce n'est qu'à la deuxième année que la
strate buissonnante commence à se développer avec un taux de
recouvrement avoisinant les 20% où dominent les cistes suivis du
romarin, de la globulaire et des hélianthèmes. Leur
précocité dans l'occupation de l'espace se justifie par le
pouvoir de régénération par semis dont elles sont
dotées et favorisées par les conditions écologiques
parés incendie (lumière, cendre, absence de concurrence,
dissémination des graines, recouvrement de semences). Les genêts
occupent les vides et les clairières; l'alfa, grâce à sa
faculté de rejeter de souche s'impose également sous forme de
petites touffes dispersées. L'incendie favorise toutes les
espèces feuillues rejetant de souche telle que le chêne
kermès, le lentisque, la filaire en plus des espèces se
multipliant rapidement par semis après le passage du feu comme le
romarin, la globulaire, le genêt, le calycotome et les cistes. Les
observations faites confirment que les espèces de la strate buissonnante
occupent dés la deuxième année le même coefficient
d'abondance-dominance que dans les forêts adultes de
référence.
Un aspect important sur lequel une multitude de travaux ont
été faits semble de nos jours encore peu maîtrisé:
la régénération naturelle. Dans différentes
conditions de localisation topographique, climatique, bioclimatique,
édaphique et floristique, la régénération naturelle
du pin d'Alep à l'année 4 après incendie varie de 1.1
à 4.3 soit une densité moyenne de 20 à 400 par 100
mètres carrés avec une hauteur oscillante entre 15 et 70 cm.
La régénération naturelle se
caractérise par une lenteur de croissance, une
hétérogénéité dans sa présence et sa
densité ainsi que par une fragilité élevée.
L'origine de ces causes se retrouve
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
dans la densité des espèces colonisant en
premier l'espace, la qualité du lit de semence, la nature du sol et son
taux de recouvrement par les débris organiques brûlés, les
possibilités d'enfouissement naturel des graines et la
disponibilité de semences fertiles. A l'inverse les espèces de la
strate buissonnante et arbustive, les semis de pin d'Alep n'atteignent leur
maximum de densité et d'accroissement qu'à partir de la
5ème année après incendie; une fois les autres strates
stabilisées après avoir rejeté et coloniser le terrain.
Cette dynamique est dépendante de plusieurs facteurs le
plus souvent non maîtrisables par l'homme, notamment les facteurs
climatiques et édaphiques et d'autres anthropiques tel que les travaux
forestiers (sylviculture) et le parcours. Dans tous les cas la
résistance des espèces aux diverses mutilations est
déterminante pour la recolonisation de l'espace et le
développement de formations végétales
forestières.
Le feu ne modifie pas de façon notable la composition
floristique lorsqu'il ne se répète pas au même endroit
plusieurs fois de suite, très peu d'espèces sont
étrangères au cortège floristique habituel de
l'association. Cependant il agit directement sur le coefficient
d'abondance-dominance par le biais d'une activation des rejets de souche et de
l'accélération du processus de germination des semences de
quelques espèces.
Les espèces dont le nombre augmente après le
passage du feu dans des temps de 2, 7 et 10 ans sont (Tableau annexe
n°53):
Tableau 14 : Comportement de quelques espèces face au
feu.
AGE
|
2 ans
|
7 ans
|
10 ans
|
|
A
|
B
|
A
|
B
|
A
|
B
|
Rosmarinus
|
21
|
26
|
21
|
27
|
19
|
18
|
Pistacia
|
13
|
23
|
4
|
8
|
6
|
11
|
Globularia
|
4
|
22
|
15
|
13
|
17
|
15
|
Cistus
|
3
|
19
|
9
|
6
|
15
|
13
|
Stipa
|
3
|
17
|
15
|
24
|
6
|
11
|
Quercus
|
2
|
8
|
10
|
21
|
14
|
22
|
Ampelodesma
|
-
|
-
|
8
|
11
|
11
|
14
|
Phillyrea
|
-
|
-
|
7
|
12
|
9
|
16
|
Tétraclinis
|
-
|
-
|
3
|
11
|
6
|
15
|
Génista
|
-
|
-
|
7
|
9
|
11
|
12
|
Chamaerops
|
-
|
-
|
6
|
11
|
10
|
14
|
A: Végétation non brûlée B:
Végétation brûlée
Tous ces éléments permettent une recolonisation
rapide de l'espace dés la deuxième année. Les
espèces composant le groupement du pin d'Alep dans le semi-aride
survivent et un fort pourcentage marque une présence accentuée
après le passage du feu. L'effet de l'incendie peut être
comparé à une coupe rase qui oblige la végétation
à s'adapter à des perturbations temporaires. Les espèces
caractérisées par une faculté de rejeter de souche, celles
dont quelques semenciers ont été épargnés par le
feu envahissent en premier l'espace détruit et transforment la formation
végétale en agissant négativement sur la
régénération naturelle des espèces principales et
secondaires formant l'ossature du groupement végétal initial
(Tableau N° 55). Ainsi le feu perturbe essentiellement la structure et la
pérennité de la formation.
7-1.2.2. Groupement à pin d'Alep dans le
subhumide
Légèrement plus résistant que le
précédent par une composition floristique plus diversifiée
et caractérisée par une présence appréciable
d'espèces feuillues concentrée surtout dans la strate arbustive,
celle qui joue un rôle de premier ordre dans le taux de recouvrement
global. Le degré d'humidité est assez élevé,
l'occupation du sol est importante (supérieur à 60% en moyenne),
la litière est de qualité, le sol est profond et arrive à
maintenir un taux d'humidité conséquent même
75
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
en période sèche et les conditions climatiques
automnales arrivent à favoriser après incendie la
régénération d'un fort taux des espèces dont le
taux de présence est affecté en baisse tributaire le plus souvent
de la faculté de rejet de chaque espèce et de son accroissement.
Par strate les espèces qui présentent le maximum de
potentialités à recoloniser leur biotope incendié sont:
- strate arborescente: Pinus halepensis, Tetraclinis
articulata, Juniperus oxycedrus
- strate arbustive: Quercus rotondifolia, Pistacia
terebinthus, Phillyrea angustifolia,
- strate buissonnante: Stipa tenacissima, Ampelodesma
mauritanicum, Arbutus unedo,
Cistus salvifolius, Rosmarinus
tournefortiiLe feu détruit toutes les espèces
résineuses présentant des prédispositions
d'inflammabilité,
comme elles n'occupent que la strate arborescente le plus
souvent les espèces feuillues sont épargnées lorsque le
vent souffle (elles ne sont alors que léchées). De ce fait la
régénération est largement supérieure et rapide que
dans l'étage semi-aride. Ce groupement végétal
présente une certaine résistance au redoutable facteur
dégradant qu'est l'incendie grâce à la grande
faculté de rejeter de la quasi-totalité des individus
végétaux qui constituent le sous-bois. La composition floristique
n'est pas modifiée puisque plus de 90% des espèces ligneuses
détruites sont présentes dés la deuxième
année après incendie. Les conditions de milieu favorables
permettent un accroissement remarquable de toutes les espèces où
la hauteur minimale moyenne à la 2ème année est de 25 cm
et un maximum de 160 cm soit une moyenne pondérée de 90 cm. Le
taux de couverture du sol est presque dans tous les cas supérieur
à 30% ce qui permet aux espèces exigeant un ombrage pour de
régénérer d'être présentes au stade de
plantule dés la 3ème année. A la 5ème
année on est généralement en présence d'un matorral
et, même quelque fois dans des conditions exceptionnelles, en
présence d'un maquis bas qui joue un rôle de premier ordre en
matière de protection des jeunes semis et rejets assurant une reprise de
la végétation. Les espèces suivantes sont
déterminantes dans cette dynamique: Quercus rotondifolia,
Juniperus oxycedrus, Ampelodesma mauritanicum, Quercus coccifera, Cistus
ladaniferus, Arbutus unedo, Rosmarinus tournefortii, Cytisus
triflorus
7-1.2.3. Groupement du chêne vert dans
l'étage semi-aride
C'est le type de végétation qui semble le moins
souffrir de l'action du feu car le chêne vert est reconnu pour sa
vitalité, sa résistance à une rapide inflammation, sa
faculté de rejeter, son indifférence aux conditions
édapho-climatiques, son pouvoir d'adaptation aux diverses agressions
qu'il subit. Après le passage du feu c'est l'espèce qui
apparaît en premier au même moment si ce n'est avant les autres
espèces dotées d'une faculté de
régénération rapide et favorisée par le passage du
feu tel que le romarin, les cistes etc...Espèce d'ombre le chêne
vert presque toujours en sous-bois arrive à dominer les espèces
formant habituellement la strate arborescente, dés qu'elles sont
détruites par le feu, pendant les premières années (une
dizaine au moins).
Le feu agit sur la composition floristique durant les trois
premières années avec le développement d'espèces
résistantes et adaptées à des conditions difficiles
caractéristiques d'un faciès aride, les espèces les plus
présentes sont: Juniperus oxycedrus, Rosmarinus
tournefortii, Pistacia lentiscus Stipa tenacissima, Tetraclinis articulata,
Phillyrea media et qui rapprochent ce groupement du pin d'Alep;
le chêne vert étant relégué comme espèce
secondaire. En plus de la perturbation de la constance floristique le feu agit
sur la structure et par conséquent sur le type de formation
végétale. La formation la plus fréquente imposée ou
dictée par les incendies est un matorral le plus souvent dense où
dominent des espèces assez étrangères au groupement du
chêne vert encouragées par des conditions de milieu nouvelles qui
leurs sont favorables.
Chêne vert et thuya appartiennent à deux familles
différentes mais présentent des caractéristiques
forestières très semblables qui font que leur écologie est
analogue. Mais si le chêne vert est très répandue sur
l'ensemble du bassin méditerranéen, le thuya est pratiquement
endémique au Maghreb et s'y cantonne presque dans la région
occidentale: l'Oranie et le Maroc comptent à eux seuls 95% des 930.000
hectares que couvre au total la callitraie nord-africaine. Pour la seule
région du Tell oranais-Maroc oriental elle couvre 305.000 hectares. Les
deux
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
essences ont considérablement reculé par rapport
à leur aire botanique de 1.807.000 hectares pour le chêne vert en
Algérie à 600.000 hectares soit un déchet de 67%; de
521.000 hectares pour le thuya algérien à 130.000 actuellement
soit un déchet de 75%. (PEYERIMHOFF, 1928). Le sousbois
généralement faiblement développé, permet de lutter
contre les incendies. Dans les taillis de 10 à 20 ans (très
représentés) où les cépées sont touffues et
encombrées d'un tapis de 5 à 10 cm de feuilles sèches le
feu peu causer des dégâts importants. Cependant les souches ne
sont pas atteintes et rejettent rapidement de nombreux drageons.
7-1.2.4. Groupement du chêne vert dans
l'étage subhumide
Les conditions climatiques et édaphiques où
évolue ce groupement végétal font que le
tempérament et la vitalité de l'espèce principale sont
remarquables. Les espèces secondaires qui accompagnent le chêne
vert sont à forte proportion constituées de feuillues jouant un
rôle déterminant dans la résistance aux dégâts
causés par les feux. Les espèces concurrençant le
chêne vert dans cet étage ne sont pas nombreuses exception faite
du chêne zeen. Les autres espèces éliminant le chêne
vert parés incendie se limitent au genévrier oxycèdre et
au pin d'Alep lorsque le chêne vert est totalement éradiqué
ce qui est rarement le cas. Le fort recouvrement dû à une
densité élevée de la strate arbustive élimine la
strate buissonnante la plus sensible au feu. Le rôle déterminant
de la strate arbustive qui est composée d'espèces feuillues
à fort recouvrement comprend: Arbutus unedo, Pistacia
lentiscus, Quercus faginea, Rhamnus alaternus, Quercus rotondifolia, Viburnum
tinus
Cette situation ne permet pas une présence remarquable
et dangereuse de la strate buissonnante qui constitue un palier indispensable
au déclenchement de l'incendie. Le feu n'agit dans ce groupement
végétal que sur la structure et sur une période
relativement courte puisque dés la dixième année
après incendie toutes les espèces de la strate arbustive, la plus
déterminante, ont atteint une hauteur appréciable (celle d'un
maquis bas) et justifie la présence du groupement de chêne vert
par le biais de la stabilité des espèces caractéristiques
de l'étage subhumide et liées à la présence du
chêne vert.
C'est le groupement végétal qui semble le mieux
disposé à résister au feu et le plus rapide à se
reconstituer pour atteindre en moins de 15 ans le stade d'équilibre avec
les conditions écologiques du milieu.
7-1.2.5. Groupement du chêne liège
Localisé essentiellement dans l'étage subhumide,
précisément sur les monts de Tlemcen et le versant nord des monts
de Dhaya où cependant l'espèce principale est absente
malgré la présence de son cortège floristique et
d'espèces caractéristiques et de conditions
édapho-climatiques. Groupement très sensible à l'incendie
par l'abondance du sous-bois et l'absence totale de
régénération naturelle due aux conditions
édaphiques (sols trop léger, siliceux) et à une pression
animale intense et permanente. Le feu achève généralement
le processus de dégradation entamé, l'élimination du
sous-bois et la carbonisation des glands et des souches de l'espèce
principale entravent à l'extrême toute possibilité de
reprise de la végétation après le passage du feu.
La composition floristique moyenne de ce groupement
végétal se caractérise par l'abondance d'espèces
présentant des facultés de régénération
remarquables constituant à court terme une menace pour la
présence du chêne liège: Quercus rotondifolia,
Viburnum tinus, Quercus faginea, Quercus coccifera, Arbutus unedo, Rhamnus
alaternus, Myrtus communis, Juniperus oxycedrus
Ce groupement végétal sous l'effet du feu
évolue vers un matorral bas se rapprochant de celui du chêne vert.
L'importance de la régénération de toutes les
espèces du sous-bois permet d'assurer une pérennité
à cette formation où l'espèce principale (le chêne
liège) est condamnée à disparaître dans le temps. La
composition floristique et la structure sont profondément
perturbées sous l'effet de l'incendie. Caractérisé par une
sensibilité aux feux, une instabilité et une fragilité le
groupement du chêne liège dans de telles conditions est totalement
disponible à un envahissement par le chêne vert ou le chêne
zeen.
7-1.2.6. Groupement du chêne zeen
77
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
Se présentant généralement sous l'aspect
d'une futaie dense et élevée caractérisée par un
sousbois peu abondant, ce groupement n'occupe qu'une faible surface et le
risque incendie est minime. Il est résistant à la concurrence
exercée par les autres espèces par sa grande faculté de
rejeter et de coloniser rapidement l'espace là où les conditions
écologiques lui sont favorables. Doté d'un accroissement tant en
hauteur qu'en diamètre assez élevé par rapport aux autres
essences, cette espèce occupe le plus souvent la strate la plus
élevée. Après incendie il rejette abondamment de souche et
arrive à concurrencer le chêne vert, seule espèce pouvant
entraver son expansion. Peu sujet aux feux de forêts au regard des
conditions climatiques et de la composition floristique
caractérisées par une humidité élevée; le
faible taux de recouvrement des strates arbustives et buissonnante surtout et
la présence d'espèces difficilement inflammable justifient la
faiblesse du risque incendie dans ce groupement végétal.
Le feu endommage le plus souvent la strate arbustive et
buissonnante qui sont faiblement représentées, la strate
arborescente est généralement à une hauteur importante
échappant de ce fait aux feux bas alimentés par la combustion des
buissons qui n'offrent qu'une faible biomasse. C'est surtout la modification de
la structure parés incendie qui est importante car la vitesse
d'accroissement en hauteur naturelle de cette essence est redynamisée
par l'élimination de la concurrence et la forte luminosité. La
durée moyenne nécessaire à ce groupement pour se
réinstaller après le passage du feu (pourvu que des souches
soient présentent) n'est en moyenne que de 8 à 10 ans. La
résistance au feu et la faculté remarquable de recolonisation de
l'espace par le chêne zeen face à des essences principales et
secondaires comme le chêne vert, l'arbousier, le viorne tin, font de ce
groupement végétal une formation forestière
intéressante mais dont l'extension ne peut se faire que dans des zones
localisées commandées par des conditions particulières de
sol et d'humidité.
7-1.2.7. Groupement du thuya
La callitraie est encore plus robuste et vivace, elle se
défend mieux que l'illicaie vis à vis de l'incendie grâce
à son exceptionnelle faculté de rejeter et de créer des
taillis denses. Ce taillis s'il permet de diminuer le parcours des troupeaux en
faisant obstacle par sa forte densité est cependant une source de
propagation des incendies. La callitraie a besoin d'une protection de 15 ans au
moins pour se régénérer et atteindre l'âge de
fructifier, sans cela c'est une régression irréversible qui est
engagée et encouragée par la dégradation du sol.
Très tolérant vis à vis des conditions édaphiques
le thuya accepte des sols secs et pauvres et cette résistance
physiologique lui permettent de surmonter des épreuves que d'autres
espèces.
Dans les conditions extrêmement difficiles de sol et de
climat le thuya constitue souvent la seule armature végétale
encore capable de coloniser l'espace. Dotée d'une faculté de
rejeter, après incendie aussi intéressante que celle du
chêne vert, le thuya demeure dans son aire une essence
irremplaçable pour se réinstaller après le passage du feu.
Malgré la faiblesse de son accroissement, qui n'est pas toujours aussi
faible que l'on pense comme le confirment les travaux de BENABDELI (1992), ce
groupement végétal doit mériter plus d'attention car son
comportement après incendie est intéressant.
Après incendie on observe une abondance de rejets de
souche dont le nombre diffère et est proportionnel à l'importance
en diamètre et à l'âge de la souche-mère. Au bout de
la 6ème année parés incendie le diamètre
minimal des rejets est de 1 cm et le maximum avoisine les 3 cm avec des
hauteurs correspondantes de 40 et 120 cm. Ces mensurations moyennes classent le
thuya parmi les essences à accroissement intéressant si on prend
en considération sa résistance au feu et aux diverses agressions
et sa reprise végétative. La strate buissonnante est
dominée par souvent par l'espèce principale
(Tetraclinis articulata), les autres espèces
fidèles sont: Stipa tenacissima, Quercus coccifera,
Rosmarinus tournefortii, Pistacia lentiscus, Cistus villosus Phillyrea
angustifolia
Le feu malgré son intensité ne perturbe pas la
composition floristique puisque dés la 6ème
année
on retrouve toutes les espèces ligneuses de la formation
initiale où dominent dans un ordre
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
décroissant : Tetraclinis articulata, Cistus
villosus, Quercus coccifera, Rosmarinus tournefortii, Pistacia lentiscus, Stipa
tenacissima, Phillyrea angustifolia
La modification structurale est remarquable puisqu'on passe
d'une futaie claire à fort sous-bois xérophile et dense à
une formation se rapprochant d'un matorral clair vers la
10ème année après incendie. C'est
Tetraclinis articulata suivi de Pistacia
lentiscus, de Phillyrea angustifolia et
de Quercus coccifera qui sont déterminantes
dans la nouvelle composition et structure.
7-2. LE PARCOURS ET LE PATURAGE
L'un des plus importants facteurs de dégradation de
toutes les formations végétales forestières est le
parcours qui a été, depuis que l'homme a pratiqué
l'élevage pour sa nourriture et sa survie, un point de discorde entre
l'éleveur et le forestier. Les populations riveraines vivant en
permanence au contact de la forêt utilisent encore de nos jours des
méthodes traditionnelles de conduite des troupeaux. Ce contact et cette
utilisation datent depuis des millénaires et il est de nos jours
impensable de vouloir dissocier l'homme de l'animal et les deux de la
forêt. Cet ensemble logique et naturel paraît dans pratiquement
tous les cas de figure en parfaite harmonie avec le fonctionnement de
l'écosystème forestier, rompre cette liaison c'est nier la
complémentarité et l'équilibre naturel et la
disponibilité de biomasses utilisables. Cette situation ne peut que nous
mettre en accord avec la conclusion de KUNHOLTZ-LORDAT (1930): " Le destruction
des forêts a été faite, le plus souvent, tant en vue de la
culture qu'en vue de l'élevage. Il est bien difficile d'établir
la part qui revient à l'une ou à l'autre de ces deux branches de
l'agriculture dans la déforestation".
7-2.1. Généralités sur le
parcours.
L'origine forestière du parcours est une
réalité à prendre en charge car l'extension du
pâturage se faisait et se fait encore sentir directement aux
dépens de la forêt d'autant plus que cette action a
été autorisée et considéré comme un droit
d'usage qui 'est transformé avec le temps en un droit tout court. Ainsi
les populations coloniales et rurales ont détruit par le biais du
parcours ce qu'elles ne pouvaient défricher. Toutes les formations
végétales exception faite des jeunes plantations étaient
utilisées par le parcours avec la complicité de l'administration
forestière pour des raisons stratégiques mais surtout politiques.
Cette facilité d'utilisation des écosystèmes forestiers
trouvait sa justification dans les habitudes des populations locales.
L'autorisation accordée aux riverains à faire parcourir leurs
troupeaux en forêt a favorisé l'apparition de techniques
permettant la régénération des parcours: les
éclaircies et les incendies localisées.
" Le troupeau doit cesser d'être une caisse
d'épargne pour devenir un moyen de mise en valeur agricole. Cela
implique forcément que la nourriture soit à tout moment
disponible, que l'ordonnance et l'aménagement des terres
d'élevage ou de culture soit prévu à l'effet de fournir
à tout moment toutes rations utiles" notait MONJAUZE (1960). Le terrain
de parcours par la force de la réalité a été
défini en 1939 par KUHNOLTZ-LORDAT comme un terrain de pacage dans le
sens le plus général se rapportant aussi bien à la lande
découverte qu'à la garrigue ou au bois. LONG (1960) le
considère comme "...un terrain de parcours peut aussi être
constitué par toute l'étendue d'un territoire sur lequel le
bétail consomme l'herbe de toutes sortes de groupements
végétaux librement et sans contrôle". Les faits
réels dans la région justifient cette approche et font de la
forêt un terrain de parcours par excellence, cela se confirme par le
relâchement de surveillance, l'incapacité d'organiser cette
activité, l'incompétence d'ouvrir les peuplements forestiers au
parcours surveillé découlant d'études et de la
complicité parfois du forestier. L'élevage constitue l'une des
principales ressources des populations forestières (40% des revenus
agricoles) en Tunisie et presque autant si ce n'est plus pour notre
région. L'équation est simple: dans la forêt, il n'est de
richesse que d'arbres, si l'homme vit dans la forêt, il vit soit de
l'arbre qu'il a abattu pour avoir sa parcelle de culture ou de parcours soit de
l'arbre qu'il abattra pour se chauffer ou fabriquer du charbon; or l'arbre
appartient à l'état donc le riverain ou le montagnard vit en
clandestin comme le souligne également ZAMITI (1993).
79
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
Malgré la disponibilité des terrains agricoles
pouvant servir pour une période appréciable (entre 3 et 5 mois)
de parcours c'est généralement vers les formations
forestières que sont concentrés les troupeaux; même s'il
est agriculteur, l'éleveur se considère toujours comme pasteur.
BENABDELI (1983) confirme ce constat:" Il ne donne pas une valeur réelle
à la terre et il fait tout pour que son troupeau subsiste et se
développe. Bien que dépourvu le plus souvent de terre,
l'éleveur ne rencontre aucun problème puisqu'il fait parcourir
son troupeau sur des terres qui ne lui appartiennent pas et par
conséquent sa tâche est facilitée puisqu'il n'aura pas
à prévoir, planifier et calculer la manière dont il doit
procurer la nourriture à son troupeau".
Cela complète et va dans le sens de LEROY (1965):"
D'une manière générale, on peut dire que dans les pays
méditerranéens les agriculteurs sont rarement des
éleveurs, ce qui est fâcheux, car la conséquence est qu'ils
ne font aucun effort pour obtenir des produits fourragers, alors qu'ils
réservent une large part des terrains qu'ils exploitent à la
jachère. La suppression de la jachère pour obtenir des fourrages
précoces à conserver en saison sèche par ensilage leur
permettrait aisément de faire vivre sur place un troupeau correctement
alimenté".
Le parcours dans la région est
généralisé sur toutes les formations forestières ce
qui explique sa complexité et la particularité par laquelle se
distingue son environnement et qui se résument à la vocation
pastorale d'une terre ou d'un écosystème est fonction de son
herbage et lorsque l'espace n'est pas un facteur limitant, comme c'est le cas
dans les formations végétales de la zone étudiée,
l'homme se contente de suivre son troupeau. Cette technique trouve ses limites
et les troupeaux sont obligés de se stabiliser dans une zone; cela se
traduit irrémédiablement par une dégradation
accentuée de la végétation dans un premier temps puis du
sol par la suite.
-Aucune méthode ou technique de pâturage et
d'utilisation des herbages disponibles n'est pratiquée pour assurer la
pérennité de l'équilibre et la préservation de
l'écosystème productif. La règle de bas étant de
mettre à la disposition du troupeau une nourriture qu'elle qu'en soit
les conséquences. Après une destruction quasi-totale de la
végétation l'éleveur est dans l'obligation d'utiliser la
flamme qui permet d'avoir de jeunes pousses dont sont friands les
herbivores.
-Le problème pastorale dans la région ne date
pas de ce millénaire et il prend de l'ampleur avec le temps." Au milieu
du 19ème siècle c'est au moins les trois quart des
forêts méditerranéennes qui avaient disparu. Cette
hécatombe a été rendue encore plus lourde par le
développement de populations de pasteurs, dont les troupeaux,
chèvres et moutons surtout, se sont progressivement répandus sur
les forêts encore en place, et en particulier les massifs montagneux. La
forêt a alors été brûlée pour faire
apparaître des pâturages, dont le sol s'est dégradé
sous l'influence de l'érosion, la régénération des
essences sylvatiques étant rendue par ailleurs aléatoire, voire
impossible, par un pâturage intensif...Il s'agit surtout de la
présence de l'homme et des animaux domestiques, qui pèsent d'un
très lourd poids en région méditerranéenne depuis
plusieurs millénaires" résume ce problème QUEZEL (1976) en
cinq points:
- il n'y a aucune relation entre l'occupation des terres et
l'élevage, cette situation se traduit par une rupture d'équilibre
entre ces deux activités qui ne sont plus complémentaires
débouchant sur une utilisation irréfléchie de l'espace.
Dans ce contexte TOMASELLI (1976) note:" L'agriculture
méditerranéenne a été caractérisée
par la séparation presque totale entre la production
végétale et la production animale". Les éleveurs dans plus
de 85% des cas ne possèdent pas leur propre terrain et la production
animale présente dépend exclusivement des formations
forestières et des terrains domaniaux où tout l'apport fourrager
nécessaire doit être prélevé.
- le climat par ses facteurs limitant, en plus des
méthodes et coutumes d'élevage, joue un rôle
déterminant dans la faiblesse de la disponibilité d'une biomasse
herbacée consommable abondante comme le souligne LE HOUEROU (1971): "
Les hivers méditerranéens sont généralement plus ou
moins doux et la neige couvre rarement le sol, de sorte que la
végétation n'est pas protégée contre le
bétail durant cette saison. Sous climat méditerranéen la
saison défavorable aux végétaux est l'été,
en raison de la sécheresse. Les animaux restent donc au pâturage
généralisé. Il en résulte aussi que les
éleveurs ne voient pas la nécessité de constituer des
réserves fourragères en vue de la saison défavorable. Il
nous semble que les conséquences du
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
climat sont à l'origine de l'un des mécanismes
essentiels de dégradation de la végétation
méditerranéenne en général".
- la structure ouverte, clairiérée, facilement
pénétrable des formations forestières sont autant de
facteurs favorables au pâturage car ils favorisent l'installation
abondante d'une strate herbacée. Selon sa composition floristique le
taux de recouvrement des différentes strates et l'étage
bioclimatique, la concentration des troupeaux en est proportionnelle.
- les jachères, avec les écosystèmes
forestiers, constituent les principales prairies temporaires ou permanentes mis
à la disposition des troupeaux pendant un laps de temps réduit.
Ces jachères n'appartiennent généralement pas aux
éleveurs et n'offrent aux troupeaux qu'une quantité
négligeable de ressources fourragères pendant un mois au maximum
puisque la technique du brûlis des chaumes est encore utilisée
malgré ses effets néfastes, juste parés les moissons.
- le pâturage forestier assuré par l'ensemble des
formations doit faire face, essentiellement pendant la période estivale
et automnale, aux besoins de plus de 85% du cheptel. Le constat de BENABDELI
(1980) se confirme:" Point n'est nécessaire de développer ce
sujet puisque la seule source d'alimentation pour le troupeau du secteur
privé reste le parcours en milieu naturel avec toutes les
conséquences néfastes qui en découlent.
Le secteur ne peut donc subvenir totalement aux besoins
alimentaires de son cheptel et se trouve dans l'obligation d'avoir recours au
pacage en forêt, légal ou illégal". Ce type de parcours est
utilisé d'une manière continue et permanente à l'inverse
des parcours agricoles qui ne peuvent être exploités que pendant
un temps bien déterminé en fonction du cycle de la culture
pratiquée.
7-2.2. Les possibilités fourragères
L'appréciation de la charge pastorale possible par
formation végétale et la charge réelle constatée
permettent d'appréhender la notion de surcharge et de pression
conduisant à une dégradation. Ces éléments
nécessitent en premier lieu une évaluation des
possibilités fourragères offertes.
Le parcours et son incidence sur la dynamique des formations
végétales ne semble pas avoir intéressé les
forestiers dans la région, seuls des renseignements superficiels et sans
utilité ont pu être retrouvés dans la bibliographie
consultée. EL HAMROUNI (1978) a établi une relation entre la
pluviométrie, la production moyenne en unités fourragères
par hectare et la charge pastorale possible dans la pineraie de l'étage
semi-aride en Tunisie et qui se rapproche de notre région
d'étude.
Tableau 15 ; Relation pluviométrie-Disponibilité en
U.F
Etage bioclimatique
|
Pluviométrie annuelle
|
Possibilités en U.F/ Ha
|
Charge possible en UPB
|
Subhumide inférieur
|
550 mm
|
270
|
2,25
|
Semi-aride supérieur
|
450 mm
|
180
|
1,50
|
Semi-aride inférieur
|
350 mm
|
140
|
1,16
|
Aride supérieur
|
250 mm
|
120
|
1,00
|
UPB: Unité Petit Bétail UF: Unité
Fourragère
Les données éparses mais fiables
calculées dans des zones de l'Afrique septentrionale dans les
étages bioclimatiques semi-aride et subhumide peuvent se résumer
pour LE HOUEROU (1964, 1974) à 1,5 à 3 kilogrammes de
matière sèche par millimètre de pluie soit 0,5 à 1
U.F. ZIANI (1971) quand à lui a évalué les
possibilités fourragères de deux zones écologiques
(chêne vert et pin d'Alep) avec leur types de formations
végétales et a obtenu les résultats suivants:
Tableau 16 : Production d'U.F des formations.
Type de végétation
|
CHENE VERT
|
PIN D'ALEP
|
|
(Production UF/Ha)
|
(Production UF/Ha)
|
81
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
|
1996
|
|
|
Futaie dense de pin d'Alep
|
-
|
150
|
Futaie claire de pin d'Alep
|
-
|
200
|
Futaie claire de chêne vert
|
250
|
-
|
Taillis dense de chêne vert
|
200
|
200
|
Taillis claire de chêne vert
|
250
|
250
|
Jeune taillis dense de chêne vert
|
200
|
200
|
Peu ou pas de régénération
|
500
|
400
|
Garrigue
|
150
|
150
|
Pelouse
|
500
|
400
|
Jachère
|
200
|
150
|
Moyenne
|
280
|
230
|
Selon l'étage bioclimatique, paramètre peu
représentatif, mais déterminant pour apprécier la
production de biomasse consommable moyenne des différentes formations
végétales; cette dernière oscille dans le semi-aride entre
80 et 260 unités fourragères avec un écart de plus ou
moins 15 et dans le subhumide entre 110 et 320 avec un écart de plus ou
moins 25.
Les principaux résultats obtenus dans la région
d'étude sur les principaux écosystèmes forestiers
représentatifs des formations végétales ligneuses les plus
importantes varient entre 100 et 320 Unité Fourragères. C'est la
formation buissonnante et la futaie de pin d'Alep à chêne vert qui
offrent la plus grande production d'U.F. La moyenne est de 150 et 200 U.F par
hectare respectivement pour l'étage semi-aride et subhumide.
LE HOUEROU, ZIANI et MONJAUZE dans diverses publications
citées précédemment ont abordé la notion de charge
pastorale dans des zones écologiques similaires à la notre, les
résultats obtenus se résument à:
Tableau 17: Charge pastorale et temps d eparcours
Etage bioclimatique
|
Formation végétale
|
Charge possible/Ha
|
Temps de parcours
|
Aride
|
Pelouse
|
0,6 à 0,8
|
6 mois
|
Semi-aride
|
Maquis
|
0,8 à 1,0
|
6
|
Semi-aride
|
Jachère travaillée
|
8,0 à 9,0
|
2
|
Semi-aride
|
Terrain abandonné
|
0,5 à 1,0
|
12
|
Subhumide
|
Maquis
|
1,5 à 1,8
|
8
|
Subhumide
|
Pelouse
|
2,3 à 2,5
|
4
|
La charge pastorale possible par type de formation, en prenant
en considération les possibilités fourragères disponibles
et les besoins moyen des troupeaux (évalués par ZIANI en 1971
à 300 UF/an pour les ovins, 1200 pour les bovins et 1000 pour les
équins) peut être calculée pour les différents
écosystèmes forestiers.
Les résultats détaillés obtenus sont
récapitulés comme suit:
Tableau 18 : Production d'U.F des formations
ETAGE BIOCLIMAT.
|
SEMI-ARIDE
|
SUBHUMIDE
|
TYPE VEGETATION
|
Min. UF/Ha
|
Max. UF/Ha
|
Min. UF / Ha
|
Max. UF / Ha
|
Futaie de pin d'Alep
|
100
|
140
|
140
|
200
|
Futaie pin d'Alep et chêne vert
|
150
|
200
|
250
|
320
|
Futaie pin d'Alep et thuya
|
120
|
180
|
-
|
-
|
Futaie chêne liège et chêne zeen
|
-
|
-
|
230
|
280
|
Futaie chêne zeen
|
-
|
-
|
260
|
310
|
Taillis de chêne vert
|
180
|
260
|
230
|
300
|
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
|
1996
|
|
|
Taillis de thuya
|
150
|
200
|
-
|
-
|
Maquis dense
|
80
|
100
|
110
|
130
|
Maquis clair
|
160
|
180
|
180
|
250
|
Buisson
|
180
|
220
|
230
|
320
|
L'hétérogénéité des
formations végétales se justifient par la gamme
diversifiée de production où on enregistre un taux de fluctuation
de 44% dans le semi-aride pour les valeurs minimales et de 38% dans les valeurs
maximales. Pour le subhumide ce taux est de 42% et 40% respectivement pour les
valeurs minimales et maximales.
La marge d'erreur moyenne est de 20% confirmant la dynamique, la
complexité et la diversité des groupements végétaux
dues tant à l'action de l'homme qu'aux caprices du climat.
La pression animale sur la végétation se
justifie par un parcours permanent (plus de 9 mois dans l'année) et
excessif n'obéissant à aucune norme. La charge réelle est
supérieure de 10 à 20 fois la charge permise en fonction des
potentialités fourragère offertes annuellement. L'impact
fortement dégradant du parcours est certain et demeure
catastrophique.
Cependant la réalité est toute autre
puisqu'aucune étude n'est faite pour utiliser les diverses formations
végétales, le recensement pendant 8 ans de l'effectif ovin
pâturant en forêt nous donne les résultats suivants,
indicatifs certes mais significatifs. Toutes les formations forestières
quelque soit leur âge sont exploitées par les troupeaux entre 4 et
10 mois par an. Cela se traduit par une pression quasi-permanente comme el
confirme les résultats consignés dans le tableau qui suit :
Tableau 19 : Production et charge idéale par type de
formation végétale
Type De
formation végétale
|
temps d'utilisation
|
OFFRE EN U.F
|
Charge idéale
|
Charge réelle
|
Futaie de pin d'Alep
|
8/12
|
120
|
0,4
|
8
|
Pin d'Alep et thuya
|
10/12
|
280
|
0,9
|
9
|
Matorral chêne vert
|
8/12
|
320
|
1,1
|
10
|
Jeune futaie Pin d'Alep
|
4/12
|
20
|
0,0
|
4
|
Pin Alep dégradée
|
10/12
|
30
|
0,0
|
4
|
Taillis de chêne vert
|
11/12
|
380
|
1,5
|
10
|
La charge pastorale minimale et maximale offerte se résume
à: Tableau 20 : Charge pastorale possible par type de formation.
Etage bioclimatique
|
Semi-aride
|
Semi-aride
|
Subhumide
|
Subhumide
|
formation végétale
|
Minimum
|
Maximum
|
Minimum
|
Maximum
|
Futaie de pin d'Alep
|
0,3
|
0,5
|
0,5
|
0,7
|
Futaie de chêne zeen
|
-
|
-
|
0,8
|
1,0
|
Taillis de chêne vert
|
0,6
|
1,0
|
0,8
|
1,2
|
Taillis de thuya
|
0,5
|
0,7
|
0,6
|
0,9
|
Maquis
|
0,6
|
0,7
|
0,7
|
0,9
|
Buisson
|
0,6
|
0,8
|
0,8
|
1,1
|
Moyenne
|
0,52
|
0,74
|
0,70
|
0,96
|
7-2.3. Dégradation causée aux formations
Le parcours en formation forestière constitue un
facteur très dégradant par son agressivité et les
dégâts qu'il cause à la végétation et au sol.
Source de suppression partielle ou totale du couvert végétal le
parcours non réglementé impose le processus de dégradation
suivant:
83
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
- exploitation totale de la strate herbacée,
- consommation des jeunes pousses, semis et rejets,
- broutage de la strate buissonnante palatable,
- émondage de la strate arbustive.
C'est une régression constante où ne persiste
que la strate arborescente ainsi que quelques espèces xérophytes,
épineuses et vénéneuses qui forment la strate
buissonnante, armature solide garante d'une pérennité de la
couverture végétale régressive. FERLIN (1971)
étudiant les problèmes sylvicoles dans la forêt de pin
d'Alep souligne: " On devait donc avoir, a une époque où l'homme
et ses troupeaux n'avaient encore que très peu pénétrer la
forêt, une répartition normale des âges et des
diamètres, que la dégradation progressive des conditions de la
régénération a fortement perturbée,
entraînant un tassement de plus en plus accentué vers les classes
les plus âgées, en même temps qu'une diminution plus ou
moins marquée de la densité du peuplement". De ce fait le
parcours est un problème fondamental dans la gestion forestière,
son indissociabilité de la forêt est certaine. Il est pris
partiellement en charge dans la région depuis 1872 juste après
les incendies de 1866 où TASSY in BOUDY (1948) dénonce le
parcours comme:" la grande, l'immense plaie de l'Algérie". La situation
n'a pas changé depuis et on se heurte toujours à des
intérêts opposés où aucune concession n'est permise.
Les dégâts causés par le parcours ont toujours
été jugés de très importants et souvent
catastrophiques comme en témoigne BOUDY (1948): " Leurs ravages sont
toujours considérables, surtout dans les régions sèches,
c'est à dire les plus nombreuses".
Le pâturage en forêt demeure un problème
social et humain intervenant pour une large part dans la politique
forestière. C'est un facteur de destruction redoutable qui a
réduit presque toutes les formations végétales à
des stades avancés de régression.
Plusieurs auteurs et spécialiste en la matière
ont mis à la une le rôle destructeur de l'animal comme la
célèbre phrase de PINON in BOUDY (1953) : " La chèvre a
tué l'arbre, chassé l'homme, détruit la vie. C'est l'un
des plus dangereux ennemis de l'humanité. Il ne s'agit pas de
détruire la race caprine mais il est essentiel de la discipliner, la
parquer, de limiter son domaine". Mais le pâturage en forêt est si
ancien dans les moeurs des populations qu'il est impossible de ne pas penser
à le valoriser pour nettoyer le sol des strates à l'origine du
déclenchement et de la propagation des feux; mais le problème qui
se pose est comment éduquer la chèvre ou les espèces pour
concilier les deux.
L'analyse des périodes agricoles dans la région
et au regard des vestiges de la végétation encore en place nous
enseignent que les principales formations végétales qui
colonisaient l'espace étaient: le pin d'Alep et le chêne vert, le
thuya, le thuya et le pin d'Alep dans le semi-aride. Dans l'étage
subhumide c'est toujours le pin d'Alep avec le chêne vert, le chêne
vert et le chêne liège, le chêne liège et le
chêne zeen. Bien sur l'agriculture et l'élevage ont
évolué sur l'espace sylvicole après sa destruction. La
première période de la région est sans la moindre
hésitation forestière.
Le terme de parcours dans la région doit être
compris comme étant un facteur de prélèvement permanent de
biomasse verte ou sèche issu de terrain couvert par une
végétation se développant naturellement est
quasi-impossible de dissocier l'élevage et la forêt puisqu'un fort
pourcentage de la population est rural (le plus souvent riverain de la
forêt) vit d'élevage et ne possède pas de terres. Pour
cette frange de population toutes les formations végétales sans
exception sont des terrains de parcours.
Dans la région la conclusion émise par TOMASELLI
(1976) est vérifiable puisque effectivement la population locale
raisonne encore comme à l'époque romaine: " L'économie
romaine considérait que le pâturage rapportait davantage que les
cultures; d'ou la nécessité de l'étendre de plus en plus
au détriment des forêts d'abord, puis du maquis et de toute forme
de végétation limitant la nutrition et le passage des
troupeaux".
La surexploitation des terrains de parcours n'est pas un fait
nouveau, elle existe depuis le VIIIème siècle la création
du tribulum (plateau en bois que hérissaient à sa surface
inférieure des rangées de pointes de silex, remplacées par
la suite par des pointes en fer) est une innovation assez
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
considérable qui permettait de hacher les
végétaux et faciliter leur utilisation par les troupeaux. Le
surpâturage découle de la surexploitation, phénomène
courant à l'origine de la dégradation de la
végétation à cause d'une charge pastorale excessive qui
prélève une biomasse supérieure à la production
annuelle. Le surpâturage est une pratique usuelle
généralisée dans la région se justifiant par un
déficit permanent en unités fourragères qu'il faut combler
dans les formations forestières d'autant plus que les autres terrains
sont occupés durant plus de 8 mois par des cultures vivrières
notamment la céréaliculture.
Les agressions du bétail sur la
végétation proviennent de la répétition trop rapide
de la tonte de l'herbe et des individus végétaux jeunes et de la
surcharge par le piétinement. En prenant en considération la
répartition de l'habitat par rapport aux forêts et la distance
moyenne que peut parcourir un troupeau quotidiennement à la recherche de
nourriture on peut affirmer que toutes les formations végétales
de la région sont soumises à un parcours permanent (plus de 8
mois sur 12) et intense (en moyenne 7 ovins par hectare).
7-2.3.1. Impact chiffré de la pression
animale.
Les facteurs agissants et déterminants sur
l'intensité de l'agression sont nombreux et n'agissent
indépendamment l'un de l'autre que rarement, très fluctuants et
en étroite dépendance des conditions climatiques et du type de
formation végétale, ils peuvent se résumer à:
- la période d'utilisation des formations comme terrain de
parcours,
- la production d'unités fourragères par
hectare,
- la charge pastorale moyenne acceptable et la charge
réelle,
- le piétinement et la perte de biomasse consommable,
- la distance moyenne parcourue à la recherche de
nourriture,
- la pénétrabilité de la formation
végétale,
- l'appétence des espèces,
- le taux de mutilation des espèces après le
passage du troupeau,
- le comportement de la végétation (aspect
physionomico-structural).
- Période de parcours: difficile
à déterminer avec précision puisque les formations
végétales sont utilisées épisodiquement selon les
saisons, la pluviométrie et le tempérament des gestionnaires.
Généralement les formations sont utilisées quelque soit le
cas de figure au moins 6 mois par an durant les périodes de septembre
à novembre et avril à juin. Les jachères quand à
elles soulagent les formations forestières durant 3 mois, de juillet
à septembre. Ainsi la concentration des troupeaux en terrain forestier
se situe de septembre à mai. C'est donc la politique de production
agricole qui pousse l'élevage à utiliser les formations
forestières car les spéculations pouvant retenir et offrir une
alimentation appréciable aux troupeaux ne sont que très
faiblement représentées dans l'occupation du sol. La solution de
ce problème ne peut être trouvée que par une prise en
charge au moins partiel de la production fourragère par le secteur
agricole et les productions forestières ne doivent servir que
d'appoint.
- Production fourragère
forestière: comme nous l'avons vu précédemment
cette production est tributaire du type de formation, de l'étage
bioclimatique et du type de sol; les quantités moyennes d'unités
fourragères produites dans le semi-aride sont de 140 à 155 et
dans le subhumide de 200 à 260.
- Charge pastorale: c'est un
élément fondamental pour déterminer si le type de parcours
pratiqué est destructeur par une simple comparaison entre la charge
réelle et la charge théorique possible. Le déplacement
minimal observé chez les troupeaux à la recherche de nourriture
est de 5.000 mètres exclusion faite de la distance parcourue au moment
du pacage. La charge théorique minimale offerte par les diverses
formations végétales de la région est de 0,4 et maximale
de 6 ovins par hectare alors que la charge réelle observée est
surprenante car elle se situe entre 5 et 23.
- Pertes de possibilités
fourragères. La méthode de conduite des troupeaux et la
carence en matière de prise ne charge des animaux font qu'une
quantité appréciable (évaluée entre 20 et
85
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
30% des disponibilités) est
dépréciée. Cette perte est due essentiellement au
piétinement, à l'émondage et à l'arrachage. La
surface piétinée par ovin et par jour dépend de la
structure de la formation végétale, de la pente du terrain, de la
nature du sol, de la saison et de l'importance du troupeau. Cette surface a
été évaluée entre 5 et 8 mètres
carrés dans des conditions situationnelles difficiles et 7 à 13
dans des conditions moyennes et supérieure à 10 dans de bonnes
conditions (terrain plat, formation ouverte etc..). La surface moyenne
piétinée annuellement est estimée à 2500
mètres carrés soit plus de 50 U.F au minimum, cette surface est
d'autant plus grande que le terrain se prête au parcours; elle peut
atteindre jusqu'à 3500 mètres carrés.
- Distance parcourue à la recherche de
nourriture: notion intéressante puisqu'elle permet de situer la
sensibilité des différentes formations au risque de parcours. La
distance minimale observée sur un troupeau représentatif pendant
une semaine par saison est de 5.000 m et un maximum de 12. L'habitat
épars abondant dans la région fait que pratiquement toutes les
formations végétales sont soumises à un risque
élevé de parcours car elles peuvent être atteintes par les
troupeaux. La surface broutée est un paramètre de quantification
important à maîtriser; elle est estimée entre 29 et 87
mètres carrés ce qui représente par année une
surface de l'ordre de 1,5 hectare.
- Ouverture de la formation
végétale: l'intensité et l'importance du parcours
sont conditionnées en forêt par la structure de
végétation et le taux de recouvrement des différentes
strates. Le parcours est extrême quand la formation
végétale ne présente que la strate arborescente à
très faible densité (hypothèse vérifiée dans
87% des cas observés), il est moyen quand la végétation
comporte une strate buissonnante ou arbustive et dont le taux de recouvrement
est compris entre 30 et 45%, il est presque nul lorsqu'on est en
présence d'une formation présentant toutes les strates avec un
taux de recouvrement global supérieur à 70% (hypothèse
vérifiée dans 67% des cas observés). Plus les
espèces à forte présente ont une densité
élevée plus le parcours est faible car la
pénétrabilité est entravée.
- Appétence des espèces: les
animaux imposent à la biomasse consommable une action sélective
remarquable par ses conséquences sur la dynamique et la composition de
la végétation. Toutes les espèces ne sont pas
broutées de la même manière, différemment
recherchées donc par les animaux, les espèces sont
broutées à différents degrés ce qui perturbent leur
fréquence et leur présence. Ainsi les espèces de forte
appétence deviennent de plus en plus rares et sont remplacées par
les espèces indésirables. On assiste à un
phénomène d'éradication d'espèces connu dans ce
domaine et qui impose une composition floristique particulière aux
formations parcourues en permanence par les herbivores. Dans le semi-aride
prés de 35% des espèces recensées sont broutées
alors que dans le subhumide plus de 43% sont broutées, cela se traduit
par une dégradation de la strate herbacée et buissonnante
respectivement de l'ordre de 65 et 15%.
- Mutilation des espèces: c'est la
résultante de tous les paramètres analysés
précédemment dont les conséquences se répercutent
sur la destruction à divers degré des espèces ligneuses
participant activement à la structure te à la composition des
formations végétales. Les espèces mutilées sont
présentes dans les strates herbacée, buissonnante et arbustives
ce qui fait du parcours un facteur dégradant redoutable qu'il ne faut en
aucun cas négliger ou sous-estimer. Dans l'ordre de sensibilité
aux actions de parcours et de l'importance de la mutilation susceptible
d'être occasionnée on a pu classer les espèces ligneuses
comme suit:
Tableau 21 : Mutilation des espèces forestières
Strates
|
Genre et espèce
|
Observations
|
Arborescente
|
Quercus rotondifolia
|
Faiblement dégradée
|
|
Juniperus oxycedrus
|
Très faiblement dégradée
|
|
Quercus suber
|
Fortement dégradée
|
|
Quercus faginea
|
Moyennement dégradée
|
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
|
1996
|
|
|
|
Ceratonia siliqua
|
Faiblement dégradée
|
Arbustive
|
Quercus rotondifolia
|
Moyennement dégradée
|
|
Pistacia lentiscus
|
Faiblement dégradée
|
|
Quercus coccifera
|
Fortement dégradée
|
|
Phillyrea angustifolia
|
Faiblement dégradée
|
|
Arbutus unedo
|
Fortement dégradée
|
Buissonnante
|
Stipa tenacissima
|
Fortement dégradée
|
|
Ampelodesma mauritaicum.
|
Moyennement dégradée
|
|
Cytisus triflorus
|
Non dégradée
|
|
Calycotome villosa
|
Non dégradée
|
|
Genista quadriflora
|
Non dégradée
|
|
Ruscus aculeatus
|
Très faiblement dégradée
|
Plus l'espèce est sclérophylle, xérophyte
et épineuse moins elle est mutilée, plus le stade de
dégradation est avancé dans l'aspect qualitatif de la composition
floristique plus l'adaptation des espèces présentes aux
agressions du troupeau est élevée.
- Comportement de la
végétation: la pression du parcours sur la
végétation est fonction du type de formation
végétale, on retiendra pour toutes les formations de la
région les conclusions suivantes:
- l'agression sur la végétation est
extrême dans toutes les formations ouvertes, facilement
pénétrables où ne subsiste que la strate arborescente avec
une densité moyenne inférieure à 800 sujets par hectare.
Les strates arbustives et buissonnantes sont totalement dégradées
exception faite de quelques espèces très résistantes:
Chamaerops humilis, Genista quadriflora, Calycotome villosa,
Rosmarinus tournefortii, Cistus villosus dans l'étage
semi-aride et Erica arborea, Astragalus lusitanicus, Cytisus
arboreus, Genista erioclada, Viburnum tinus,
Ampelodesma mauritanicum, Chamaerops humilis, Calycotome intermedia
dans l'étage subhumide. Dés que le sous- bois
disparaît, est absent ou son recouvrement ne dépasse pas les 20-
25%, la présence de la strate herbacée est importante offrant une
biomasse consommable appréciable. Le sous-bois lorsqu'il existe n'est
constitué que d'espèces buissonnantes, épineuses, non
palatables sous forme de coussinet. Les jeunes pousses de printemps ne sont pas
épargnées pour l'ensemble des espèces dés que le
biovolume des espèces consommables est épuisé. C'est ce
qui explique le maintien de la strate buissonnante à une faible
présence et à une hauteur basse. Il faut retenir que la pression
du parcours est extrême sur la végétation à tel
point qu'elle n'est présente que par une strate arborescente moyennement
représentée et une strate buissonnante très
réduite.
- l'agression sur la végétation est forte quand
la formation est facilement pénétrable et qu'on soit en
présence au moins d'une strate (soit buissonnante soit arbustive) dont
le recouvrement n'est pas inférieur à 30%. La strate arborescente
est toujours présente par les espèces principales avec une
densité supérieure à 600 sujets à l'hectare.
- l'agression est moyenne quand les trois principales strates
sont présentes mais leur recouvrement global n'excède pas 60% ce
qui diminue la facilité de pénétration, la strate
arbustive bien représentée joue un rôle déterminant
et entrave la libre circulation des animaux. L'absence de lumière
contribue également à la diminution de la biomasse
herbacée qui attire les troupeaux.
- l'agression est faible quand le taux global de recouvrement
des strates arbustives et buissonnantes dépasse les 70% entraînant
une pénétrabilité difficile entravant totalement tout
mouvement de troupeaux, c'est une forme de lutte naturelle contre le parcours.
Cette situation ne se rencontre que dans les maquis denses qu'on qualifie
souvent de stade évolutif en équilibre avec les conditions
écologiques du milieu. La diminution remarquable de la biomasse de la
strate herbacée est le facteur déterminant à l'origine de
l'atténuation de l'agression de la végétation par les
animaux. Ces types de formations ne sont soumis à l'impact du parcours
que lorsque les réserves fourragères facilement exploitables des
autres formations ont été épuisées.
87
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
Généralement l'action du parcours sur le couvert
végétal se traduit selon la progression suivante:
1- destruction de la strate herbacée palatable,
2- mutilation partielle de la strate herbacée non
palatable,
3- dégradation des espèces buissonnantes
palatables accessibles,
4- destruction partielle des espèces buissonnantes non
palatables,
5- mutilation totale des espèces palatables
accessibles,
6- dégradation des espèces forestières au
stade de semis,
7- destruction partielle des parties accessibles des
arbustes,
8- limitation de la régénération par
consommation des semences.
Les conclusions générales permettent d'avancer
que c'est dans l'étage semi-aride que l'agression du parcours sur les
formations végétales est la plus intense car la majorité
des peuplements sont ouverts et la biomasse consommable se concentre à
80% dans la strate herbacée. Dans l'étage subhumide les
formations dans leur ensemble présentent un taux de recouvrement global
assez élevé, supérieur à 60% agissant sur la
biomasse consommable par les animaux de la strate herbacée qui ne
représente que 35% des possibilités offertes, c'est dans les
strates buissonnante et arbustive que les prélèvements doivent
être faits.
7-3. L'EXPLOITATION FORESTIERE
Nous considérons que cette activité
forestière peut être, au regard de la réalité de sa
pratique, considérée comme un facteur de dégradation des
peuplements exploités car dans la plupart des cas le fonctionnement des
écosystèmes forestiers est totalement méconnu et toutes
intervention n'a pour conséquence qu'une perturbation d'un
équilibre déjà précaire. L'homme avant d'inventer
l'outil, a toujours utilisé la forêt en prélevant le bois
d'abord pour se chauffer, pour se nourrir puis pour se servir de cette
matière première qu'est le bois. Ces prélèvements
deviennent avec le temps de plus en plus importants et touchent toutes les
catégories de bois dans leurs divers diamètres sans distinction
aucune si ce n'est l'usage. La notion de gestion des peuplements et des
forêts en général devient complexe avec ce paramètre
significatif mais imprévisible et difficile à maîtriser.
La production de bois a de tout temps marqué la gestion
forestière de tous les pays du Maghreb par une contradiction entre les
potentialités et le volume de bois retiré ou prévu. Sur
une superficie de 9 millions d'hectares répartis à raison de 5
millions au Maroc, 3 en Algérie et 600.000 en Tunisie. Plus des deux
tiers est dégradé et sans aucune valeur économique
malgré que la production de bois rond industriel est passé de
400.000 mètres cubes en 1960 à 1 million de mètres cubes
en 1986 soit une hausse de 171%. (BUTTOUD 1986).
7-3.1. Historique sur les exploitations
Différents rapports sur la région, le plus
souvent anonyme (rapport administratif), datant de la période 1800-1850
donnent un aperçu sur les exploitations moyennes programmées
annuellement et dont le produit à retirer était chiffré
entre 70.000 et 90.000 stères. En deux ans seulement (1840-1842)
l'exploitation rapporta à l'état prés de 4 millions de
francs ce qui correspondait à un prélèvement de l'ordre de
400.000 stères (le stère avait une valeur commerciale de 10
francs).
Les forêts de la région étudiée ont
fourni durant la période 1840-1850 (chiffres recensés de diverses
statistiques et fascicules de gestion):
- 75.000 mètres cubes de bois d'oeuvre,
- 250.000 poteaux de mine,
- 600.000 stères de bois de chauffage,
- 420.000 quintaux de charbon,
- 1.000 quintaux de liège.
Cela se traduit par une exploitation assez remarquable car le
prélèvement moyen par hectare et par an est de l'ordre de:
- 0,501 mètre cube de bois d'oeuvre,
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
- 1,6 poteau de mine soit 0,003 mètre cube,
- 4,1 stères soit 1,306 mètres cubes de bois de
chauffage,
- 2 stères pour le charbon soit 0,653 mètre
cube.
Ce qui représente un prélèvement moyen
confondu de 2,4 mètres cubes par hectare et par an en dehors des coupes
sanitaires et surtout des coupes et exploitations illicites
évaluées à 0,300 mètre cube par hectare et par an
ce qui porte le total à 2,7. Sachant que seules 60% des forêts
étaient exploitables (1.800.000 hectares sur 3.400.000), les
prélèvements réels par hectare sont donc le double soit
4,5 mètres cubes par hectare et par an. Ce rythme d'exploitation semble
être maintenu sur toutes les formations forestières jusqu'en 1948,
la fin de la deuxième guerre mondiale, et les 3 années de relance
de l'activité industrielle qui suivirent. Le bois quelque soit sont
diamètre était utilisé comme source principale
d'énergie. La surexploitation durant une assez longue période
sans tenir compte de possibilités des peuplements constituait une
agression exceptionnelle dont les conséquences persistent de nos jours
encore.
La production de bois issue d'exploitation des forêts de
l'Oranie selon MARC (1916) n'est pas
maîtrisée et est sujette à discussion au
regard des contradictions entre l'exploitation et les prévisions.
L'exploitation de ce fait n'était ni réglementée ni suivie
convenablement, laissée le plus souvent à l'initiative des
responsables locaux dont le niveau technique laisser à désirer
dans le domaine. Les chiffres avancés par MARC (1916) ne
reflètent pas la réalité en matière d'exploitation;
entre 1899 et 1915 c'est seulement 19.875 arbres moyens par an qui
étaient abattus soit un volume de 1.430 mètres cubes,
quantité inacceptable en comparaison avec d'autres statistiques et
surtout des possibilités qu'offraient les formations ligneuses. En se
basant sur ces chiffres le volume moyen de l'arbre exploité était
de 0,072 mètre cube soit un diamètre inférieur à 18
cm et une hauteur maximale de 3 mètres. L'arbre moyen abattu ne
répondait en aucune manière aux normes sylvicoles et
dendrométriques acceptées et autorisant une exploitation.
Toujours d'après MARC (1916) en comparant le volume de bois
retiré d'une surface donnée, l'exploitation par hectare devenait
de plus en plus importante en volume et témoigne d'une surexploitation.
Le volume moyen retiré par hectare à travers les années
était de:
- 0,71 mètre cube en 1890,
- 0,93 entre 1891 et 1895,
- 1,39 entre 1896 et 1900,
- 2,48 entre 1901 et 1905 et 2,51 entre 1906 et 1910,
- 2,86 entre 1911 et 1913.
Soit une augmentation de l'ordre de 200% en 20 ans ce qui
confirme que l'exploitation n'obéissait qu'à l'atteinte d'un
objectif fixé au préalable pour répondre à des
besoins économiques.
La période 1978-1979 a connu une production de 60
à 78.000 mètres cubes de bois d'oeuvre, celle de 1981-1984
prés de 100.000 mètres cubes et c'est la plus
élevée (à cause d'une surexploitation pour répondre
à des besoins précis dictés par une politique de
rentabilisation des écosystèmes forestiers dont les
investissements improductifs commençaient à peser lourdement sur
le budget de l'état).
Entre 1981 et 1989 la forêt algérienne a produit:
(YADI, 1995).
Tableau 22 : Production de bois
Années
|
Type de bois
|
Volume moyen
|
Unité de mesure
|
1982-1985
|
Bois d'oeuvre
|
10.000 à 35.000
|
mètres cubes
|
1981-1987
|
Bois trituration
|
17.000 à 134.000
|
stères
|
1981-1989
|
Bois de chauffage
|
10.000 à 70.000
|
stères
|
1980 - 1985
|
Perches
|
35.000 à 705.000
|
mètres linéaires
|
1981-1985
|
Poteaux de mine
|
6.000 à 56.000
|
unités (2,20 m)
|
89
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
Ce qui est sur c'est que durant la décennie 1980-1990
la mobilisation de matière ligneuse a atteint son maximum comme le
confirme les chiffres suivants retirés du rapport de la F.A.O (1990):
entre 1985 et 1990 les formations forestières ont fourni en moyenne
145.000 mètres cubes par an (35.000 mètres cubes de bois d'oeuvre
et 150.000 stères), entre 1980 et 1990 le bois d'oeuvre retiré
est estimé entre 20 et 35.000 mètres cubes alors que le bois de
trituration est passé de 18.000 stères en 1981 à 134.000
stères en 1987. Les possibilités de production de matière
ligneuse (inventaire national des forêts) sont évaluées
à 1.275.000 mètres cubes par an répartis entre le pin
d'Alep (850.000), Eucalyptus (145.000) et chêne zeen (125.000).
L'E.N.A.E.B (1993) estime ces possibilités à 704.000
mètres cubes alors que BENABDELI (1994) les situe à 250.000. Les
possibilités annuelles selon la F.A.O (1990) seraient de:
Tableau 23 : Relation surface-production
Espèces
|
Surface en HA
|
OFFRE M3/an
|
OFFRE M3/ ha
|
Pin d'Alep
|
881.000
|
856.000
|
1,1
|
Chênes
|
48.000
|
127.000
|
2,5
|
Eucalyptus
|
43.000
|
145.000
|
3,4
|
Pin maritime
|
32.000
|
28.000
|
1,0
|
Cèdre
|
16.000
|
67.000
|
0,2
|
Thuya et chêne vert
|
108.000
|
52.000
|
2,0
|
Total
|
1.128.000
|
1.275.000
|
1,7
|
7-3.2. Organisation de l'exploitation
Pratiquement aucune exploitation basée sur des
études n'a été faite dans la région jusque en 1970,
exception faite de quelques interventions localisées et très peu
significatives. L'exploitation forestière est une opération
sylvicole qui doit découler d'un plan d'aménagement dont
l'ossature est la mise en place d'une gestion de l'espace et de la
biocénose dans le temps. Toutes les formations végétales
accusent un retard considérable en matière d'étude
d'aménagement pouvant permettre l'exploitation, de ce fait c'est
essentiellement pour un besoin précis ou une opération ponctuelle
d'utilité soit économique ou écologique que des
peuplements ont été exploités. L'anarchie qui a
prévalu en matière de prélèvement de matière
ligneuse s'étale sur deux périodes: 1800-1948 et 1964-1989. Au
sujet de la première période BOUDY (1948) notait: " Cette
période, durant laquelle les principes sylvicoles les plus
élémentaires ont été méprisés par
l'autorité supérieure, pourraient être justement
qualifiés d'anti-sylvatique". Cette méthode d'utilisation des
forêts à des fins purement économiques, stratégiques
et même politiques dura de 1830 à nos jours avec cependant une
décennie de répit: 1950-1960. Les principaux paramètres
qui commandaient cette exploitation étaient la densité, le taux
de recouvrement et la présence d'une
pseudo-régénération naturelle.
Faute de statistiques précises et fiables par
forêt, faute d'inventaire du matériel végétal sur
pied par année, par carence de maîtrise de l'accroissement moyen
annuel des peuplements et la méconnaissance des techniques sylvicoles
adaptées aux types de végétation, c'est l'improvisation
qui a prévalu avec la mise en application d'opérations aussi
inappropriées les unes que les autres (nettoiement, assainissement,
correction biologique, coupe sanitaire, coupe par bande, etc...). Les
formations végétales malgré leur résistance et
adaptation aux conditions de milieu et d'environnement ne pouvaient faire face
aux mutilations programmées et fiancées à travers des
actions d'aménagement improvisées. Le bois à
prélever par parcelle était fixé par une étude le
plus souvent dépassée par le temps et sans actualisation
(aménagement des forêts du massif de Télagh avec un retard
de 5 ans sur les échéanciers fixés par l'étude et
avec exécution des actions d'exploitation seulement). Dans tous les cas
le volume de bois retiré des unités d'aménagement est
supérieur d'au moins 3 fois les possibilités réelles, ce
qui se traduit par une altération du capital
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
ligneux aboutissant à une modification de la structure
puis à une perturbation de l'équilibre de
l'écosystème.
Ce n'est qu'à partir de 1967 (plan triennal 1967-1969)
que la prise en main de l'aspect fondamental de la
régénération des forêts avec comme objectif une
amélioration de la production de matière ligneuse fut inscrite
dans les préoccupations majeures du secteur. Quelques études
d'aménagement ont été lancées en absence de toute
méthodologie d'approche propre à nos peuplements forestiers.
Seuls 64.000 hectares de peuplements de pin d'Alep furent étudiés
dans les monts de Dhaya durant le premier plan quadriennal 1970-1973. Jusqu'en
1990 seuls 190.000 hectares sont concernés par des études
d'aménagement où il y a lieu de signaler l'absence totale de
prise en charge du volet sylvicole qui constitue la charpente de toute
intervention dans un milieu forestier. Sur le volet exploitation de
matière ligneuse ressortait dans tout projet d'aménagement afin
de détruire l'image de secteur budgétivore et sans
intérêt économique de l'administration forestière.
Sans maîtriser la productivité des différents
écosystèmes forestiers, de mettre au point des techniques
d'intervention adaptées à nos formations végétales
et nos espèces et d'opter pour une politique forestière claire et
constante il est impossible ne serait-ce que de parler d'aménagement.
L'exploitation forestière comme elle est
pratiquée actuellement est perçue comme un facteur
dégradant car elle ne repose sur aucune méthode ayant fait ses
preuves ni sur des techniques appropriées aux conditions tant
biologiques, écologiques que sylvicoles de nos espèces
forestières et pré-forestières. Elle peut être
classée comme elle est pratiquée actuellement comme un incendie
ou un pâturage. En 1976 QUEZEL attirait déjà l'attention:
Il serait hasardeux d'envisager l'exploitation de toutes les forêts
méditerranéennes, la notion de rentabilité
forestière doit passer bien souvent parés les problèmes de
conservation". Les moyens et les techniques d'utilisation de notre patrimoine
sylvicole demeurent encore imprécis, le même auteur
précise: " Du point de vue de la foresterie et de la sylviculture, il
conviendrait également de préciser les techniques
appropriées d'utilisation et de sauvegarde des forêts
méditerranéennes".
Les sciences forestières et la logistique qui leur est
indispensable (stations météorologiques, centres de surveillance,
expérimentation et recherche, fonctionnement des
"écosystèmes etc...) n'ont pas connu l'essor qu'elles
méritent eu égard à l'agression que subissent les
formations végétales et leur rôle irremplaçable dans
un monde condamné à vivre avec une pollution de plus en plus
inquiétante. La foresterie fondamentale et pure n'a jamais fait de
confusion entre les techniques sylvicoles et l'intensification de
l'exploitation qui constitue de nos jours un paramètre de performance
des valeurs techniques des gestionnaires des forêts. L'exploitation des
formations végétales de quel type qu'elles soient constitue un
acte d'agression officialisé sur lequel l'état débourse
des sommes faramineuses.
7-3.3. Impact de l'exploitation
L'exploitation de matière ligneuse a été
maximale à travers de longues décennies et le demeure encore,
c'est les groupements de pin d'Alep qui sont les plus touchés suivis par
ceux du chêne zeen, du chêne liège et du chêne vert.
Les peuplements de pin d'Alep, localisés essentiellement dans
l'étage semi-aride, constituent la principale ressource de
matière ligneuse, les futaies présentent un volume de bois sur
pied appréciable et facilement exploitable car les conditions
d'accès s'y prêtent. Le relief relativement plat, le faible taux
de recouvrement des strates en sousétage, la présence d'un
réseau d'infrastructure sont autant de paramètres qui justifient
et encouragent la surexploitation de ces peuplements. Ces derniers sont souvent
détruits par le feu, la chenille processionnaire, le
dessèchement, les coupes illicites; l'exploitation programmée ne
fait souvent que condamner ces formations à disparaître surtout
sous des conditions écologiques aléatoires ne permettant que
rarement une reprise de la végétation (cas du sud de la
forêt de Touazizine). La futaie de chêne vert et même celle
du thuya ont connu le même sort, lorsqu'elles se présentaient dans
un état bien venant elles connurent au même titre que le pin
d'Alep actuellement une surexploitation à tel point qu'elles ne sont
présentes que sous une forme de
91
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
relique à un stade de dégradation avancé ne
leur permettant pas d'atteindre le stade de futaie, malgré qu'elles
soient dotées d'un pouvoir de rejet remarquable.
A ce rythme les formations de pin d'Alep connaîtront
dans un proche avenir, si les pressions d'exploitation actuelles se
poursuivent, la même destinée que celle du chêne vert et du
thuya. La qualité du bois et ses diverses utilisation possibles de ces
deux dernières espèces les ont condamné, c'est ce qui va
se passer pour le pin d'Alep. Des études sommaires et peu fiables sur la
productivité du pin d'Alep en Oranie ont permis l'installation d'une
unité de transformation de bois à Télagh d'une
capacité de 30.000 tonnes par an soit l'équivalent de 100.000
mètres cubes. La base de calcul était une productivité
annuelle moyenne de 1,3 à 2,5 mètres cubes par hectare.
Malgré une surexploitation la matière ligneuse mobilisée
à travers toute l'Oranie n'arrive à satisfaire l'unité de
bois qu'à 50%, cela remet en cause toute l'étude de
faisabilité de l'investissement et l'accroissement moyen annuel en
volume sur lequel tout s'est basé.
L'impact de l'exploitation non réglementée se
traduit sur toute la couverture végétale ligneuse et
non pas uniquement sur les peuplements forestiers. La technique
avec laquelle est pratiquée cette exploitation peut sans risque d'erreur
être comparée à un défrichement se traduisant
par:
- une destruction sans sélection de la strate arborescente
car les coupes pratiquées sont soit par
bande ou par placette mais des coupes rases, cette technique est
utilisée dans plus de 80% des cas car simple,
- un piétinement humain et un écrasement
mécanique de la strate buissonnante et de la
régénération naturelle évalués à 20%
de la surface traitée,
- une mutilation assez importante estimée à 30% de
la strate arbustive, découlant de l'ouverture de passage pour se
rapprocher des sujets à abattre,
- une dégradation extrême de la
végétation en place lors de l'opération de
récupération du bois coupé, plus de 25% de la surface est
concernée par cette opération.
Malgré l'agressivité des méthodes et des
techniques d'exploitation utilisées (coupes rases
partielles se soldant par une élimination de la strate
arborescente sur 30% de la surface), le volume moyen de matière ligneuse
récupéré est faible comme le confirme les chiffres qui
suivent: - entre 9 et 25 mètres cubes par hectare dans le semi-aride: 9
à 15 dans des conditions défavorables, 16 à 21 dans des
conditions moyennes et 22 à 25 dans de bonnes conditions,
- entre 13 et 36 mètres cube dans l'étage
subhumide: 13 à 18 en conditions difficiles, 19 à 26 quand elles
sont moyennes et 27 à 36 quand elles sont bonnes,
Il y a lieu de noter qu'après une coupe rase on ne peut
retirer une seconde fois du bois que dans au moins 70 à 100 ans.
Le volume moyen de bois sur pied par type de peuplement pour le
pin d'Alep permet d'apprécier l'exploitation et ses
conséquences.(en mètre cube par hectare).
Tous ces chiffres avancés et calculés confirment
l'agression de l'exploitation et ses conséquences sur la structure des
peuplements, cette opération meurtrière quand elle ne
découle pas d'une approche scientifique et technique, perturbe
l'évolution, la structure et même la composition floristique des
formations végétales. L'écosystème ainsi
modifié ne répond plus à ses objectifs qu'ils soient de
protection ou de production.
Tableau 24 : Possibilités en bois
Type de peuplement
|
Etage bioclimatique
|
volume min.
|
volume max.
|
volume moy.
|
Vieille futaie
|
S.aride
|
29,3
|
43,8
|
36,5
|
Vieille futaie dense
|
S.aride
|
36,4
|
55,6
|
46,0
|
Jeune futaie
|
S.aride
|
41,5
|
62,7
|
52,1
|
Vieille futaie
|
Shumide
|
59,9
|
83,1
|
71,5
|
Vieille futaie dense
|
Shumide
|
74,8
|
103,5
|
89,1
|
Jeune futaie
|
Shumide
|
80,6
|
121,3
|
100
|
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
La répartition moyenne des volumes par âge des
peuplements à base de pin d'Alep en pourcentage se présente:
Tableau 25 : Répartition des volumes par âge.
Type de peuplement
|
Stade de développement
|
Représentation en
%
|
Vieille futaie (18%)
|
Futaie
|
52
|
|
Perchis
|
10
|
|
Gaulis
|
33
|
|
Semis fourré
|
5
|
Vieille futaie (6%)
|
Futaie
|
71
|
|
Gaulis
|
27
|
|
Semis fourré
|
2
|
Jeune futaie (23%)
|
Futaie
|
12
|
|
Perchis
|
11
|
|
Gaulis
|
59
|
|
Semis fourré
|
8
|
Régénération (31%)
|
Futaie
|
1
|
|
Gaulis
|
54
|
7-3.3.1. Prélèvements
incontrôlés.
Les délits de coupe pour les besoins domestiques des
populations riveraines ne sont pas négligeables et constituent une
pression constante. Des observations ponctuelles faites dans ces forêts,
selon notre présence pour le suivi de nos placettes
expérimentales, nous ont permis d'avoir quelques chiffres pour
apprécier le nombre de délits de coupe qui s'exerce sur les
forêts de la région:
Tableau 26 : Nombre de délits de prélèvement
de bois
Saison
|
Formations du semi-aride
|
Formations du subhumide
|
|
Min.
|
Max.
|
Moy.
|
Min.
|
Max.
|
Moy.
|
E
|
1793
|
2955
|
2.374
|
546
|
1279
|
912
|
A
|
17.705
|
23.123
|
20.414
|
8.040
|
9.413
|
8.726
|
H
|
4.917
|
9.160
|
7.038
|
1.862
|
3.621
|
2.741
|
P
|
5.881
|
13.268
|
9.574
|
2.083
|
3.049
|
2.566
|
Total
|
30.296
|
48.506
|
39.400
|
12.531
|
17.362
|
14.945
|
E: Eté
A: Automne
H: Hiver
P: Printemps
Le volume moyen prélevé par délit est de
2,63 stères, pour les 55.000 délits susceptibles d'avoir lieu sur
toute la surface forestière, d'où une quantité issue de
coupes délictueuses de l'ordre de 144.650 stères. Cela
représente une exploitation incontrôlée de 1,8 stère
par hectare et par an (en prenant comme surface d'impact 80.000 ha sur 150.000
soit 60%, pourcentage réaliste selon la localisation des populations
riveraines par rapport aux formations végétales).
La composition de ces prélèvements est très
diversifiée, toutes les espèces y passent et la proportion
moyenne des principales sont:
Tableau 27 : Représentativité des espèces
sujettes à coupe
ESPECES PRINCIPALES COUPEES
|
REPRESENTATIVITE
|
CLASSEMENT
|
Chêne vert (arbuste)
|
40-70
|
1
|
93
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
|
1996
|
|
|
Chêne zeen (arborescent et arbustive)
|
30-50
|
3
|
Thuya (arbustive)
|
30-60
|
2
|
Lentisque
|
10-30
|
7
|
Filaire
|
5-10
|
9
|
Genévrier
|
20-35
|
4
|
Arbousier
|
10-15
|
8
|
Bruyère
|
15-30
|
5
|
Pin d'Alep
|
25-35
|
6
|
C'est les espèces les plus agressées qui
présentent le plus fort taux de présence dans les
prélèvements illicites car elles offrent des qualités de
combustion intéressantes (dessèchement rapide, diamètre
d'utilisation aisée, disponibilité sur un rayon faible).
7-3.4. Conséquences
Tous les chiffres avancés font de l'opération
exploitation forestière réglementée ou illégale un
facteur de dégradation dangereux car en plus de son action destructrice
sur la végétation elle perturbe la structure et la physionomie
des formations provoquant un déséquilibre souvent difficile
à rétablir. Cela se traduit également par une mutilation
du sous-bois et une altération de la régénération
naturelle très sensible à la moindre perturbation. Toutes les
branches et biomasses sans valeur commerciales laissées à
même le sol constitue un paramètre qui augmente les
probabilités de déclenchement et de propagation des incendies une
fois sèches et broyées par le piétinement et les facteurs
climatiques.
Les délits de coupe restent liés au parcours en
forêt qui est généralement admis et agit
négativement sur tous le stravaux forestiers entrepis dans
l'écosystème forestier.
7-4. LE DEFRICHEMENT
C'est une action de destruction totale et
irrémédiable de la végétation en place, c'est une
disparition définitive de l'état boisé pour un autre
usage. Les principales causes à l'origine du défrichement
remontent, dans la région, à la période de
sédentarisation des populations, donc bien avant la colonisation qui n'a
fait qu'accentuer ce phénomène. C'est essentiellement pour
satisfaire en terrain les besoins de l'agriculture et de l'élevage que
tous les défrichements opérés à l'intérieur
des formations végétales peuvent se justifier. La colonisation a
été à l'origine de l'accélération du
phénomène pour permettre l'installation massive des colons ou
tout simplement augmenter la surface des domaines et propriétés
agricoles en place. Cette action a connu un impact particulier en Oranie
grâce à l'orographie et à la prédisposition
naturelle de la région à une certaine agriculture notamment
vignoble et céréaliculture. La sylviculture passait bien
parés: BOUDY (1948) l'affirme: " En Oranie, où le taux de
boisement n'est que de 9%, la déforestation par défrichement a
sévi avec une intensité particulière et toutes les
chaînes côtières sont actuellement dénudées".
Tous les terrains dont la pente n'excédait pas 10% ont connu un
défrichement accéléré pour l'installation de la
céréaliculture et le vignoble surtout.
Entre 1892 et 1915 l'Oranie a connu 35.735 hectares de terres
issues de la distraction du secteur forestier au profit de l'agriculture par un
défrichement sauvage et irrationnel soit 1560 ha par an. Entre 1875 et
1945 cette région a perdu plus du tiers de son armature
forestière où le taux de boisement était estimé
à 25%, en 1950 il n'était que de 12% pour chuter à 7% en
1989. Seuil alarmant où l'équilibre naturel est rompu, et
l'agriculture pour laquelle tant de sacrifices ont été faits,
menacée. En 75 ans prés de 450.000 ha de formations
forestières ont été détruites et reconverties par
défrichement ce qui représente un chiffre moyen de 6.000 par an.
La période 1963-1987 se caractérise par un relâchement de
la surveillance, une révision partielle des textes, une
répression épisodique, une association hasardeuse et
précipitée des riverains à l'utilisation des terrains
forestiers nus relança le défrichement. L'exploitation du recule
des limites forestières en contact avec les terrains de culture sur les
photos aériennes dans un intervalle de temps de 10
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
ans permet d'avancer une régression de l'ordre de 15.000
hectares soit 2% de la superficie couverte étudiée, ce qui
représente des tranches annuelles de 1350 ha.
Le défrichement a existé, existe et existera
toujours tant que ses facteurs causaux ne sont pas
pris en charge et que les riverains de la forêt ne
bénéficient pas d'un programme de développement rural ou
d'un emploi quasi-permanent en forêt. Son impact sur la
végétation est une transformation radicale suivie d'une
reconversion d'utilisation d'un terrain forestier.
Actuellment il est favorisé indirectement par
l'administration forestière à travers les
autorisations d'exploitation des parefeu et les projets de
confier le stravaux forestiers à des netrepreneurs privés qui ne
maîtrisent aucune technqiue forestière.
7-5. LES TRAVAUX FORESTIERS
Presque tous les travaux réalisés ne sont pas en
harmonie avec les conditions du milieu et le type de formations
végétales. Souvent ils sont ordonnés au vu d'un projet
d'exécution très sommaire fait à partir du bureau et de
données dépassées. Une analyse bilan des travaux entrepris
dans la région laisse apparaître un constat d'échec qu'on
ne peut plus cacher, les dégâts occasionnés sont importants
et les résultats obtenus souvent totalement absents.
C'est ce qui nous a permis d'assimiler un fort pourcentage des
travaux forestiers (rootage, débroussaillement,,démaquisation,
dépressage etc..) à des actions de dégradation, de
perturbation et de déstabilisation d'un équilibre
dégât largement entamé. Les travaux pouvant être
classés dans comme facteur dégradant selon le lieu, la technique
et l'objectif d'utilisation sont les suivants:
- travaux préparatoire du sol,
- le reboisement et le repeuplement,
- les coupes sylvicoles,
- les travaux de conservation des sols,
- l'infrastructure temporaire.
7-5.1. Le reboisement
Un listing de toutes les opérations entreprises
basé sur l'importance en volume fait ressortir que c'est le reboisement
qui se taille la part du lion. BENABDELI (1976) soulignait à ce sujet: "
C'est l'unique moyen sur lequel tout est misé pour accroître notre
surface forestière. Est-ce une bonne solution? Surtout vu la cadence
avec laquelle il est entrepris". Faute d'application de mesures efficaces
contre les différents délits qui dégradent en permanence
les forêts à un rythme alarmant n'a t-on pas le plus souvent
entendu répondre: " Peu importe, on réparera le tout en
reboisant". Mais un reboisement quelque soit sa rigueur et son taux de
réussite ne peut remplacer dans toutes ses composantes
écologiques une formation végétale naturelle aussi
dégradée soit-elle. En plus, la surface reboisée est
toujours inférieure à celle détruite et le
déséquilibre prend de l'ampleur avec le temps. Sur les 2.000 ha
perdus en moyenne annuellement (calcul fait sur 100 ans), le reboisement ne
restaure (également sur une moyenne d'un siècle) que 1500 ha avec
un taux de réussite ne dépassant pas 40% soit un manque à
gagner annuel de 1200 ha. Le reboisement a été à l'ordre
du jour de toutes les préoccupations du secteur depuis 1850, la loi du 7
avril 1902 l'officialisa au même titre que la mise en valeur des
forêts. On accorda ainsi beaucoup d'importance à cette nouvelle
opération de sauvegarde de la végétation en ignorant une
autre forme de préservation des peuplements végétaux par
la régénération naturelle moins coûteuse et plus
sure. Le reboisement n'était en fait qu'un moyen pour réparer
temporairement les dégâts causés et le plus souvent
autorisés dans la plupart des formations végétales. Dans
ce contexte BENABDELI (1976) notait: " Pour beaucoup le reboisement est la
véritable clé de tous les problèmes forestiers et il
apportera le remède à la déforestation dont on commence
à mesurer et sentir l'ampleur et les conséquences... Il ne faut
point dissimuler que la faveur dont jouit ainsi le reboisement n'est pas
innocente, c'est un mot magique qui est arrivé à entretenir
fortement dans l'esprit même des forestiers un miracle pour la
forêt et son extension".
95
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
En réalité le reboisement dans la forme
où il s'effectue n'est que leurre car il a été de tout
temps sujet aux critiques et aux réformes ce qui justifie son
inefficacité (BENABDELI, 1976). Il y a eu certes un désir de
réhabiliter techniquement cette action pour en faire le cheval de
bataille de la reforestation, les travaux de PUDOD (1948), SACCARDY (1950),
MONJAUZE (1960), GRECO (1966), BENABDELI (1976), STEWART (1976), BENABDELI
(1983), LEUTREUCH-BELAROUCI (1992) le confirment mais ne le réhabilite
pas totalement. Les travaux du dernier auteur cité posent les
véritables problèmes que rencontre le reboisement en
Algérie. Il note: " Il apparaît difficile de mesurer et
d'interpréter aujourd'hui les succès et les erreurs des
tentatives de reboisement du passé...Les premières tentatives de
restauration forestière entreprise de 1810 à 1910 furent surtout
et très peu scientifiques. Parés cette période, le
reboisement se poursuivit avec plus d'activité, mais tous les forestiers
de l'époque étaient d'accord pour dire que la sylviculture
algérienne manquait de connaissances dans les techniques et
l'acclimatation des essences exotiques".
Malgré qu'il soit une nécessité le
reboisement n'obéissait pas toujours aux règles
élémentaires lui permettant d'atteindre les objectifs et les
espoirs qui lui étaient assignés. Toute la reforestation, au
regard des conditions climatiques, édaphiques et des facteurs
anthropiques; du pays reposait sur cette action où on ne maîtriser
convenablement aucun élément permettant de faire face avec le
maximum de chances de réussite. Les procédés très
simples de réintroduction d'une végétation disparue d'une
région étaient dépassés car les échecs
enregistrés inquiétaient les spécialistes. Le plus souvent
le reboisement se soldait à une action de défrichement partielle,
parés la destruction de la végétation en place par les
travaux mécaniques de préparation du sol, le taux de
réussite n'est que de 10 à 30% au maximum. Une multitude de
carences font que le reboisement même quand il est réussit
à un taux acceptable ne pourra jamais remplacer la formation
détruite par l'installation d'un écosystème. Dans la
région l'artificiel n'a jamais pu remplacer ou suppléer le
naturel et c'est pour cela qu'il est considéré comme un
délit.
La mécanisation a été la principale
source de dépréciation du reboisement et du boisement;
doté de moyens puissants et rapides le forestier les a utilisés
sans discernement. Que de maquis et de matorrals ont été
totalement rasés pour installer une plantation à base de
résineux dont la réussite était tributaire d'une
série de facteurs et de paramètres aussi inconnus les uns que les
autres. Avec cette technique qui a pris de l'ampleur dans les décennies
1960-1990, nos évaluations arrivent à une surface de 45.000
hectares déboisés et remplacés par une plantation dont le
taux de chance de réussite est très faible et dont la
durée d'échapper aux incendies n'est que de 20 ans. Les
formations végétales détruites pour installer un
reboisement se répartissaient en 7.200 ha de forêts claires et
dégradées, 14.700 ha de maquis et 16.600 ha de matorral. Le
rootage malgré son prix de revient élevé est devenu
monnaie courante, généralisé avant toute action de
reboisement, il causait pourtant des dégâts considérables
car il détruisait une végétation ligneuse en place souvent
en équilibre avec les conditions du milieu. Il perturbait
également l'évolution du sol et bouleversait les horizons rendant
ainsi difficile la reprise des jeunes plants installés.
Le suivi de quelques reboisements parés la destruction de
la végétation en place suivie d'un rootage, sur une
période de 10 ans aboutit aux résultats suivants:
- le taux de réussite varie entre 23 et 61%,
- l'accroissement annuel ne présente aucune
particularité et se situe dans la norme admise dans la région, 45
cm par an,
- la végétation détruite est présente
et fidèle à son état initial à 75%,
- la densité moyenne de l'espèce introduite est de
550 plants à l'hectare alors que la densité de plantation
était de l'ordre de 1600.
7-5.2. Les interventions sylvicoles.
Le peu d'intérêt accordé à la
sylviculture est son application aux principales essences locales ainsi que
l'utilisation des méthodes et des techniques européennes sans
adaptation aux particularités locales sont à l'origine des
perturbations importantes causées aux peuplements. La carence dans les
techniques de prise en charge de formations dégradées et soumises
à des pressions
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
permanentes constitue un handicap majeur pour la mise en
valeur, la protection et la préservation des écosystèmes
forestiers dans leur ensemble. De ce fait c'est le tâtonnement et le
transfert de méthodes aussi destructrices les unes que les autres qui
ont été appliquées. Il est presque impossible de nos jours
de dire: Quelle technique utiliser pour tel type de peuplement? Quelle
densité laisser pour un stade de gaulis pour avoir le meilleur
accroissement possible?
Le layonnage, le cloisonnement, l'exploitation par bande, le
quadrillage, la parcelle géographique, géométrique,
topographique ... tout est passé pour mettre au point un modèle
de prise en charge de nos formations végétales sans y
parvenir.
A défaut de maîtrise et de mise au point de
techniques appropriées les formations végétales toutes
configurations confondues sont livrées à elles même avec
des essais limités dans le temps et dans l'espace. Les erreurs
d'application de techniques sylvicoles inadaptées aux peuplements sont
nombreuses, elles permettent de cibler au moins les causes de cette situation
se résumant à une méconnaissance:
- des conditions du milieu et de l'écologie des
espèces ainsi que de la relation sol-climatvégétation,
- des productivités selon les âges et les conditions
écologiques,
- des techniques à appliquer permettant d'avoir les
meilleurs résultats.
De 1980 à 1990, sur une surface de 150.000 hectares,
les opérations sylvicoles basées sur la suppression totale de la
végétation avec des moyens mécaniques ont détruit
prés de 23.000 ha ce qui représente 15% de la surface couverte
soit 2300 ha par an.
7-6. ACTION DE L'HOMME
Les formations végétales situées à
proximité des agglomérations sont sans cesse
altérées puis reconverties en terrain urbanisable, toutes les
manifestations de l'urbanisation et de ses conséquences se traduisent
par une transformation radicale de la formation végétale
touchée. L'Oranie connaît les effets de l'urbanisation à
partir du 16ème siècle avec la naissance des petites
agglomérations induites par la sédentarisation de la population.
Ce phénomène commence à devenir inquiétant
dés le 19ème siècle avec l'installation massive
des colons, de leur regroupement et de la politique de l'occupation de l'espace
qui font naître l'intensification du réseau de liaison. En 1847
seuls 15% des colons étaient agriculteurs, en 1863 le taux passe
à 25%, de tout temps la population urbaine était
supérieure à la population rurale et l'urbanisation s'imposait de
plus en plus.
C'est le type d'habitat qui a un impact certain sur la
végétation, la dispersion et l'expansion (ou extension) sont la
source des effets néfastes de l'urbanisation. " L'habitat épars
est le facteur de trouble, de désorganisation de l'occupation de
l'espace et de dégradation de la végétation naturelle. Il
se développe et a atteint un stade où une réelle
maîtrise devient indispensable si on espère y remédier"
avons nous souligner en 1983. Dans la région, le pourcentage d'habitat
épars augmente en allant du nord vers le sud et
généralement les habitations isolées constituent le point
de départ de la constitution d'agglomérations situées le
plus souvent à l'intérieur des grands massifs forestiers dans des
enclaves. Il représente plus de 15% de la population de la région
et constitue une menace pour le milieu naturel. Plus de 47% des
agglomérations et de l'habitat épars sont situés à
proximité où à l'intérieur des terrains forestiers
avec une action certaine sur ce milieu.
L'urbanisation se traduit sur les formations
végétales par l'action que causent les pistes, les routes, les
constructions autant de facteurs de défrichement et d'altération
de la végétation. Sur les 150.000 hectares l'urbanisation
détruit en moyenne 26.000 ha soit 18% se traduisant par une perte
annuelle de l'ordre 2.600 ha.
7-6.1. La population
Les particularités de la population de la région
sont marquées par les conditions naturelles qui justifient les ordres de
grandeur de la densité qui varie de 2 à 28 habitants au
kilomètre carré en moyenne avec un maximum de 43. Les conditions
écologiques, le type de végétation et la vocation
97
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
de chaque zone n'ont aucune influence sur la
répartition de la population, seules la localisation des terres
cultivables et l'infrastructure de liaison agissent directement sur la
population. Cette dernière a sensiblement doublé en Oranie en
l'espace de 25 ans, cela confirme dans la région étudiée,
sa répartition par activité donne:
- 37% sans occupation,
- 23% éleveurs,
- 19% travailleurs agricoles,
- 11% employés de l'administration,
- 10% commerçants.
L'analyse de ces chiffres laisse apparaître un ensemble
à dominante rurale caractérisé par une population de
faible importance, une forte natalité et un habitat épars
remarquable. Les principales occupations sont des travaux agricoles et
forestiers connus pour être saisonniers. L'élevage traditionnel
occupe une frange importante de la population rurale. Cet ensemble est en
liaison permanente avec la végétation car c'est là que se
prélève le bois de chauffage et de cuisson, c'est là que
le chef de famille travaille quelques mois par an et c'est là que le
troupeau de la famille retire sa nourriture au moins pendant plus de 8 mois sur
12. Le second ensemble est à dominante semi-urbaine où la
densité est nettement plus élevée, l'habitat épars
faible et un taux d'occupation de la main d'oeuvre assez élevé.
Dés que l'agglomération devient assez importante et que le mode
de vie change, la forêt est exclue de la participation à
l'économie et les troupeaux disparaissent. Cet ensemble n'exerce que
rarement une pression sur les formations végétales.
7-6.2. L'agriculture
Les caprices du climat (précipitations faibles et
irrégulières), la tendance à l'aridité, la faible
teneur en matière organique des sols, la sécheresse estivale
prolongée et la fragilité de la couverture végétale
constituent des facteurs limitant à l'extension de l'agriculture. Les
espaces agricoles ne représentent que 40% de la surface, presque autant
que les formations végétales. L'agriculture demeure la principale
activité dans la région avec une dominance de la
céréaliculture, la jachère et les terrains de parcours.
L'importance de la céréaliculture se justifie par l'apport
d'aliment qu'elle offre durant plusieurs mois aux troupeaux, le rendement
obtenu importe peu puisqu'il n'y a aucune technique de production, la rotation
et l'assolement pratiqués sont simples reposant surtout sur les
céréales suivies de jachère. Chaque hectare produit entre
100 et 200 unités fourragères en dehors des 7 à 10
quintaux de céréales. La jachère qui n'est que l'abandon
d'un terrain pendant une année constitue un terrain de parcours de choix
par l'importante biomasse verte et sèche qu'il procure aux
éleveurs. La valeur fourragère de la jachère est de
l'ordre de 50 à 100 U.F par hectare.
L'agriculture pratiquée ne repose pas sur une
association céréaliculture-élevage seule
possibilité pour diminuer la pression des troupeaux qui s'exerce sur le
domaine forestier. La production fourragère du secteur agricole est loin
de répondre aux besoins en aliments de l'élevage pratiqué,
plus de 57% de l'effectif des troupeaux trouvent son alimentation dans les
formations végétales soit 285.000 ovins.
7-7 CONCLUSION
Pendant des siècles les rapports entre
l'élevage, l'agriculture et la sylviculture ont évolué
dans un seul sens caractérisé par une augmentation permanente de
la pression humaine sur le milieu forestier. Cette pression, sous diverses
formes, est présente encore de nos jours car le parcours constitue la
base de l'économie familiale de toute la population rurale. La
dégradation extrême des principales formations
végétales est due à deux facteurs principaux: l'extension
des terrains agricoles et le parcours pour entretenir les troupeaux.
L'Oranie bien que naturellement la moins arrosée et la
moins boisée de toute l'Algérie septentrionale connaît la
déforestation la plus intense par ses conséquences. Il y a
à peine un siècle des rapports attestent que cette région
possédait une armature végétale ligneuse honorable de
nature à assurer l'équilibre écologique et même
économique car le taux de boisement
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
avoisinait les 40%. L'importance du tribu payé par la
couverture végétale des monts de Tlemcen et des monts de Dhaya au
cours des différentes colonisations qu'a connu cette région se
justifie par le classement officiel des formations forestières en terres
agricoles grâce aux défrichements et la transformation en terrain
de parcours de toutes les forêts dégradées et
situées en terrain accidenté inutilisables par l'agriculture
où les populations locales ont été refoulées.
Les incendies, les travaux forestiers et les diverses
opérations sylvicoles entreprises ont achevé les restes des
formations végétales en rupture d'équilibre, se
régénérant difficilement. La végétation
malgré sa résistance et son adaptation souffre de l'action
destructrice de l'homme et ses agressions permanentes et multiples. Toutes les
formations ont été modifiées dans leur composition et dans
leur structure ce que confirme leur physionomie.
A la lumière de l'analyse des conséquences et de
l'importance de l'impact dégradant de tous les facteurs
appréciés on retiendra les faits suivants:
- la couverture végétale régresse à
un taux impressionnant,
- c'est le facteur de dégradation humain qui vient en
tête,
- les techniques d'intervention sont indéfinies,
- la sylviculture est absente,
- les formations végétales sont très
hétérogènes,
- aucune association agriculture- sylviculture et
élevage.
Toutes les formations végétales sont en lutte
perpétuelle avec plusieurs facteurs dégradants, en conflit avec
le climat, l'homme et son environnement, elles réagissent
biologiquement. Malgré cela elles ont perdu de leur vitalité, de
leur pouvoir de rejeter et elles se rapprochent d'une rupture
d'équilibre avec les conditions qui leurs sont imposées.
" La situation est, il faut le reconnaître, plus que
dramatique, et seules des méthodes draconiennes permettront de sauver
les lambeaux de forêts qui subsistent, ou de préserver quelques
zones qui sont encore restées miraculeusement à l'abri de ces
destructions" résume la situation QUEZEL (1976).
Toutes les forêts représentatives, retenues, des
différentes formations végétales présentes dans la
région sont agressées à diverses intensités par
tous les facteurs dégradants identifiés. Le degré
d'intensité et d'agressivité de ces facteurs est variable et
conditionné par le type de végétation, sa structure, sa
composition et la nature de son environnement (climat, sol, population ...).
En fonction de leur degré d'agression et de leur impact
sur les paysages végétaux, les facteurs de dégradation
identifiés et analysés peuvent être classés comme
suit:
1- le parcours,
2- les incendies,
3- l'exploitation,
4- les opérations sylvicoles,
5- les travaux forestiers,
6- les défrichements,
7- les attaques parasitaires,
8- les effets de l'urbanisation.
99
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TROISIEME PARTIE
INTRODUCTION
L'étude des écosystèmes forestiers
transite nécessairement par une connaissance de leur composition,
physionomie et de leur structure pour apprécier leur dynamisme. Devant
les nombreuses approches dans ce domaine il est utile de faire un bref rappel
de la terminologie employée. Devant la multitude d'école dans la
notion de description et de succession des formations végétales
une mise au point est indispensable et constituera le premier volet de ce
chapitre.
8- ASPECT PHYSIONOMIQUE DE LA VEGETATION.
8-1.GENERALITES.
Les termes de physionomie et de structure sont employés
par les phytogéographes, les phytoécologues et surtout les
forestiers pour désigner avec précision les aspects des diverses
formations végétales. PAYETTE et GAUTHIER (1972)
définissent ces deux termes: " La physionomie définit le
contenant ou l'aspect global de la végétation, la structure
concerne, plus particulièrement le système aérien
différencié de la masse végétale. La physionomie
correspond à l'expression de la structure." BOUCHON (1979)
précise: " La structure existe indépendamment de l'observateur
alors que la morphologie n'est que la formalisation, par l'intermédiaire
d'un modèle de la structure existante". GALMICHE in KADIK (1983)
considère la structure: "...comme un tout organisé, et est la
conséquence des effets du traitement ou de l'absence de traitement qui
ont été appliqués aux peuplements forestiers". On peut
affirmer que physionomie et structure sont étroitement liées,
dans le sens où, la morphologie et la physionomie ne sont que
l'expression fidèle de la structure qui elle même n'est que la
résultante de l'agencement, de la distribution et de
l'interdépendance de certains facteurs à une échelle
donnée.
A propos d'utilité de la connaissance de la structure
des formations végétales BARBERO et al (1988) note: " La
connaissance de la structure de la végétation et donc de la
densité respective des différentes espèces dans les
formations végétales est capitale pour apprécier les
risques d'inflammabilité. Plus l'architecture du tapis
végétal et sa stratification est complexe plus les risques de
montée en puissance des feux sont aggravés". Nature des
espèces, recouvrement et stratification sont des caractéristiques
majeures pour identifier des modèles de résistance et des
modèles de stabilité soit façonnés par l'action de
l'homme volontairement ou par les facteurs dégradants ou tout simplement
par une évolution naturelle qu'elle soit progressive ou
régressive.
"Le développement des formations
végétales depuis le sol nu jusqu'au climax, qui est l'état
mature et stable de la phytocénose, est analogue à la croissance
d'un organisme." Note CLEMENTS in LEPART et ESCARRE (1983). L'étude de
la physionomie et de la structure de la végétation passe
nécessairement par une approche de la nature permettant de mieux la
connaître. DASNIAS (1987) note qu'il y a "trois manières d'aborder
l'étude de la nature, et associer à chacune d'elle une tendance
de l'écologie." Il y aurait donc les néoclémentsiens qui
considèrent que la nature est merveilleuse et complexe et qu'elle est
à admirer, les réductionnistes qui se base sur le détail
et la compréhension pour comprendre la nature et en dernier les
sociologues qui se basent sur la classification, l'organisation et la
systématique.
Les résultats écologiques et biologiques de
l'action qui s'exerce sur les formations végétales sont
représentés fidèlement par la physionomie et la structure.
Donner l'image, la plus juste et la plus fidèle avec le maximum de
clarté, des principaux groupements végétaux font que la
description basée sur la physionomie et la structure avec la composante
floristique ligneuse revêt un caractère capital. Les objectifs
assignés à cette identification et description correcte de la
végétation se résument à une maîtrise des
paramètres pouvant identifier les différentes formes de structure
et de physionomie que connaissent les groupements végétaux en
contact de leur environnement.
La structure de la végétation est nécessaire
pour comprendre la dynamique et identifier les
interventions, le problème est certes complexe mais
abordable car la physionomie dans un
100
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
premier temps est facilement identifiable et permet de
préciser des critères de sélection structuraux.
Cet élément définit
précédemment ne peut être cerné qu'en se basant sur
quelques paramètres propres aux espèces arborescentes, arbustives
et buissonnantes prépondérantes dans la détermination de
la physionomie.
8-2. LA PRESENCE.
Dans une région où l'aridité est un
paramètre déterminant, la présence des espèces
constitue un indicateur incontournable ; plus la présence d'une
espèce végétale est forte plus elle est adaptée aux
conditions écologiques et mêmes anthropiques du milieu.
Cette notion de présence peut être
appréciée à travers un recensement des espèces par
strate en conférant à chaque espèce un coefficient de
présence dans les relevés, le nombre de fois où
l'espèce est présente donne un pourcentage permettant
d'apprécier la présence. Cette évaluation du degré
de présence permet de faire une classification de ces espèces,
opération déterminante pour apprécier la
physionomie.(Tableau56). L'analyse des relevés effectués sur les
placettes représentatives de la végétation de la
région par ensemble bioclimatique donne les résultats suivants
(Tableau annex n°54):
Tableau 28 : Présence des espèces par strate dans
l'étage semi-aride
Strates
|
Genre et espèces
|
% Présence
|
Fréquenc e
|
Arborescente
|
Pinus halepensis
|
80%
|
V
|
|
Tetraclinis articulata
|
34%
|
II
|
|
Quercus rotondifolia
|
33%
|
II
|
|
Juniperus oxycedrus
|
30%
|
II
|
|
Quercus coccifera
|
13%
|
I
|
|
Olea europea
|
8%
|
I
|
Arbustive
|
Phillyrea angustifolia
|
64%
|
IV
|
|
Quercus rotondifolia
|
62%
|
IV
|
|
Quercus coccifera
|
61%
|
IV
|
|
Pistacia lentiscus
|
59%
|
III
|
|
Pinus halepensis
|
44%
|
III
|
|
Tetraclinis articulata
|
34%
|
III
|
|
Juniperus oxycedrus
|
20%
|
II
|
|
Arbutus unedo
|
11%
|
I
|
Buissonnante
|
Rosmarinus tournefortii
|
65%
|
IV
|
|
Stipa tenacissima
|
49%
|
III
|
|
Cistus villosus
|
47%
|
III
|
|
Ampelodesma mauritanicum
|
36%
|
II
|
|
Chamaerops humilis
|
31%
|
II
|
|
Quercus rotondifolia
|
3O%
|
II
|
|
Quercus coccifera
|
29%
|
II
|
|
Calycotome villosa
|
28%
|
II
|
|
Genista quadriflora
|
26%
|
II
|
|
Pistacia lentiscus
|
25%
|
II
|
|
Cistus sericeus
|
23%
|
II
|
|
Phillyrea angustifolia
|
17%
|
I
|
|
Cytisus triflorus
|
16%
|
I
|
|
Pinus halepensis
|
14%
|
I
|
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
|
1996
|
|
|
Juniperus oxycedrus
|
10%
|
I
|
Tableau 29 : Présence des espèces par strate dans
l'étage subhumide
Strates
|
Genres et espèces
|
% Présence
|
Fréquence
|
Arborescente
|
Pinus halepensis
|
31%
|
II
|
|
Quercus faginea
|
22%
|
II
|
|
Juniperus oxycedrus
|
15%
|
I
|
|
Tetraclinis articulata
|
13%
|
I
|
|
Quercus suber
|
5%
|
I
|
|
Quercus rotundifolia
|
7%
|
I
|
|
Quercus coccifera
|
3%
|
I
|
|
Phillyrea angustifolia
|
42%
|
III
|
|
Arbutus unedo
|
37%
|
II
|
|
Pistacia lentiscus
|
24%
|
I
|
|
Quercus faginea
|
23%
|
II
|
|
Juniperus oxycedrus
|
22%
|
II
|
|
Quercus coccifera
|
20%
|
II
|
|
Pinus halepensis
|
16%
|
I
|
|
Tetraclinis articulata
|
13%
|
I
|
|
Olea europea
|
7%
|
I
|
Buissonnante
|
Ampelodesma mauritanicum
|
64%
|
IV
|
|
Quercus rotundifolia
|
42%
|
III
|
|
Cistus villosus
|
34%
|
II
|
|
Chamaerops humilis
|
27%
|
II
|
|
Cytisus triflorus
|
26%
|
II
|
|
Calycotome villosa
|
24%
|
II
|
|
Genista quadriflora
|
21%
|
II
|
|
Cistus ladaniferus
|
20%
|
II
|
|
Viburnum tinus
|
19%
|
I
|
|
Quercus faginea
|
15%
|
I
|
|
Cistus salvifolius
|
13%
|
I
|
|
Phillyrea angustifolia
|
12%
|
I
|
|
Erica arborea
|
11%
|
I
|
La présence joue un rôle important dans la
physionomie puisque les espèces dominantes imposent une morphologie et
surtout une structure aux différents groupements ou aux formations
végétales.
8-2.1. Les espèces arborescentes.
Dés que leur présence est supérieures
à 10%, elles jouent un rôle important dans la définition de
la physionomie et permettent souvent d'identifier la formation
végétale. Dans l'étage semi-aride les principales
espèces pouvant participées à la détermination de
la physionomie sont: Pinus halepensis, Quercus rotondifolia,
Tetraclinis articula, Juniperus oxycedrus
Dans l'étage bioclimatique subhumide, les
espèces participant activement à la construction d'une
physionomie sont au nombre de quatre: Pinus halepensis, Juniperus
oxycedrus, Quercus suber Quercus faginea
8-2.2. Les espèces arbustives.
Dés que leur présence est supérieure
à 20% dans le semi-aride elles participent à la
détermination de la physionomie notamment avec sept
espèces: Phillyrea angustifolia, Quercus
102
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
rotondifolia, Quercus coccifera, Pistacia lentiscus,
Pinus halepensis, Tetraclinis articulata, Juniperus oxycedrus
Dans l'étage subhumide sept espèces
également sont déterminantes pour la physionomie:
Quercus rotondifolia, Phillyrea angustifolia, Arbutus unedo,
Pistacia lentiscus, Quercus faginea Juniperus oxycedrus, Quercus
coccifera
8-2.3. Strate buissonnante.
Dans l'étage bioclimatique semi-aride les principales
espèces qui s'imposent pour participer à la physionomie
dés que leur taux de présence dépasse les 50% sont:
Rosmarinus tournefortii, Stipa tenacissima, Cistus villosus,
Ampelodesma mauritanicum, Chamaerops humilis, Quercus
rotondifolia
Cependant dans l'étage subhumide, avec un taux de
présence supérieur à 30% c'est seulement quatre
espèces qui se distinguent: Ampelodesma mauritanicum,
Quercus rotundifolia, Cistus salvifolius, Chamaerops humilis
8-2.4. Synthèse.
Le degré de présence est un paramètre
important à connaître pour utiliser le terme de physionomie
puisque c'est généralement l'espèce dominante du point de
vue présence qui contribue à divers degrés à la
définition et à la dénomination de la physionomie d'une
formation végétale. Ce paramètre est variable et ne peut
être apprécié que par son taux.
Les principales espèces constantes dans les deux
premières strates participant en premier lieu à la qualification
et à la détermination d'une physionomie sont: pour l'étage
semi-aride: Pinus halepensis, Quercus rotundifolia, Tetraclinis
articulata, Juniperus oxycedrus, Phillyrea angustifolia, Quercus coccifera et
Pistacia lentiscus.
Pour le subhumide: Quercus faginea, Quercus suber,
Quercus rotondifolia, Pinus halepensis, Juniperus oxycedrus, Quercus coccifera
et Tetraclinis articulata.
8-3. LA HAUTEUR.
Le degré de présence n'est pas suffisant pour
identifier une physionomie végétale, la hauteur est un
paramètre aussi important que la notion de présence si ce n'est
plus. La hauteur est un élément de description physionomique
prépondérant utilisé plus couramment que les autres pour
dénommer les formations végétales. Cette notion de hauteur
a déjà été abordée (Tableaux annex 55
à 61).
8-3.1. Hauteur de la strate arborescente.
L'analyse des données recueillies sur ce
paramètre laisse apparaître par ensemble bioclimatique et par
espèce des fréquences de hauteur où les valeurs de 4 et 7
mètres sont déterminantes car elles sont significatives dans la
physionomie des formations décrites. (Tableaux 57 à 59).
Dés que le taux de fréquence d'une hauteur dépasse les 50%
pour une espèce on considère que c'est la hauteur optimale et
représentative pouvant constituer un point de repère important
dans notre analyse.
Les valeurs obtenues par strate et par espèce sont
intéressantes et vont permettre de reconsidérer la nomenclature
utilisée pour la classification des strates. Cette notion a
été abordée dans le chapitre V-2 et sera
complétée et justifiée par ce qui suit.
Les résultats des mensurations de la hauteur des
principales espèces pouvant atteindre la strate arborescente sont
très significatifs et permettent d'appréhender une nouvelle
approche.
Tableau 30 : Répartition des hauteurs par espèce
Hauteurs
|
% hauteur inférieures à 7 m
|
% hauteurs supérieures à 4 m
|
Espèces
|
Semi aride
|
Subhumide
|
Semi aride
|
Subhumide
|
Pinus halepensis
|
55
|
35
|
88
|
93
|
Tetraclinis articulata
|
92
|
100
|
83
|
88
|
Juniperus oxycedrus
|
100
|
98
|
82
|
89
|
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
|
1996
|
|
|
Quercus rotondifolia
|
100
|
76
|
87
|
67
|
Quercus coccifera
|
100
|
100
|
58
|
33
|
Quercus faginea
|
-
|
25
|
-
|
85
|
Quercus suber
|
-
|
92
|
-
|
81
|
Toutes les espèces arborescentes (troncs
individualisé dont la hauteur est au moins supérieure à
1,50 m) présentent des taux variables entre 35 et 100% de hauteurs
inférieures à 7 m et entre 25 et 93% de hauteurs
supérieures à 4 m. La moyenne pondérée de la
hauteur de toutes les espèces dominantes (de la strate arborescente) est
significative et se présente comme suit:
- Ensemble semi-aride:
89% des hauteurs sont inférieures à 7 m
79% des hauteurs sont supérieures à 4 m
- Ensemble subhumide:
75% des hauteurs sont inférieures à 7 m
76% des hauteurs sont supérieures à 4 m
Si on exclue Pinus halepensis
et Quercus faginea dont le taux de
hauteurs supérieures à 7 m est de l'ordre de 70%, toutes les
autres espèces n'arrivent qu'exceptionnellement à cette hauteur.
En dehors de Quercus coccifera, qui dans la
région ne peut atteindre la strate arborescente, toutes les autres
espèces présentant un tronc individualisé et
dépassant les 4 m sont représentées à plus de 83%.
Ce constat permet d'affirmer que la strate arborescente définie par
référence à la hauteur de 7 mètres n'a aucune
relation avec la réalité des individus végétaux
dont le taux par rapport à cette hauteur vient d'être
examiné. En retenant la valeur de 7 m comme limite inférieure
permettant de classer les individus végétaux ligneux dans la
classe arborescente, seul 11% en moyenne des individus végétaux
peuvent être assimilés à cette strate dans le semi-aride et
25% seulement dans le subhumide. Ainsi le terme de forêt ne sera
pratiquement pas présent dans la région étudiée ce
qui est en inadéquation avec la réalité et la
définition biologique d'un arbre et avec le développement des
végétaux en relation avec les conditions du milieu. La valeur de
7 mètres si elle est retenue pour déterminer la strate
arborescente exclura plus de 82% du taux de présence des espèces
qui contribuent à la formation de la strate arborescente et à la
forêt dans l'Oranie.
La hauteur de 4 m, au regard des résultats obtenus et
des conditions écologiques stationelles, peut remplacer celle de 7 m car
le pourcentage d'espèces dont la hauteur est supérieures à
4 m est de 79% pour l'étage semi-aride et 76% pour le subhumide. Dans le
paragraphe V-2 cette hauteur de référence représentative
et reflétant la réalité de la structure de la
végétation ligneuse arborescente a été
justifiée. Dés qu'un végétal ligneux
présente un tronc individualisé de 1,50 m de hauteur au moins et
dont la hauteur totale est supérieure à 4 m, il peut être
classé dans la strate arborescente puisqu'il répond parfaitement
à la définition morphologique et biologique d'un arbre.
8-3.2. Hauteur de la strate arbustive.
L'importance que revêt cette strate dans toutes les
formations végétales et forestières en particulier
nécessite une approche d'identification et de description. Dans plus de
73% des groupements définis c'est la strate arbustive qui domine et
imprime au paysage végétal une physionomie. La permanence de
l'agression anthropozoogène et son intensité font que cette
strate constitue une phase et une catégorie remarquable dans le
comportement et l'évolution de toutes les formations
végétales rencontrées. La strate arbustive est
déterminante pour la constitution de maquis ou de matorrals, formations
très fréquentes. Les mensurations de la hauteur (paramètre
déterminant de la physionomie) obtenues dans les différentes
formations végétales décrites dans les parcelles
d'observation, s'écartent largement au même titre que celles de la
strate arborescente, des valeurs de la nomenclature de classification
européenne couramment utilisées dans le bassin
méditerranéen. Les valeurs obtenues (Tableaux 60 et 61)
confirment que la strate arborescente se situe au delà de 4 m de hauteur
puisque plus de 75% des espèces arbustives ne dépassent pas cette
hauteur. Le taux de hauteurs inférieures à 4 m oscille
104
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
entre 84 et 100%, seules trois espèces:
Quercus rotondifolia, Tetraclinis articulata et
Juniperus oxycedrus n'obéissent pas à
cette règle (c'est des espèces qui évoluent vers la strate
arborescente normalement). Ces trois espèces contribuent à la
formation de la strate arbustive à plus de 35%.
La hauteur de 4 m peut être retenue comme limite
supérieure de la strate arbustive, quand à la limite
inférieure les différentes hauteurs mesurées convergent
vers 1,50 m puisque sur les 84% des espèces constituant la strate
arbustive cette valeur est présente à un taux de 75%, assez
dominant pour être retenue.
8-3.3. Hauteur de la strate sous-arbustive ou
buissonnante.
C'est la strate où se concentrent un maximum
d'espèces jouant un rôle écologique déterminant et
important, c'est le dernier rempart végétal face aux facteurs
dégradants par le biais de la robustesse, de la
résistivité et de l'adaptation des espèces qui la
composent. L'analyse de la distribution des principales espèces de cette
strate par classe de hauteur permet de fixer les valeurs maximales et minimales
définissant la strate buissonnante. De cette analyse il faut retenir que
plus de 75% des hauteurs des espèces évaluées se
concentrent dans la tranche 0,50 à 1 m. Plus de 98% des espèces
se localisent dans une hauteur inférieure à 1,50 m, cela permet
de classer la strate sous-arbustive dans la gamme des hauteurs comprises entre
0,50 et 1,50 m. (Voir détail dans les tableaux 62 et 63).
8-3.4. Synthèse.
Les hauteurs identifiées et justifiées
permettant de classer les espèces rencontrées dans les
différentes strates sont conformes aux conditions de
développement et à la physionomie des formations
végétales testées. Le taux de hauteurs le plus
fréquent a permis de déterminer des fourchettes de valeur
permettant d'identifier les strates selon les conditions édaphiques,
climatiques, anthropiques et environnementales de l'Oranie. Les valeurs
suivantes seront retenues:
- Strate arborescente: 4 mètres et plus,
- Strate arbustive: entre 1,50 et 4 m,
- Strate sous-arbustive: entre 0,50 et 1,50 m.
8-4. LA STRATIFICATION.
Elle est en étroite relation avec la hauteur, pour les
végétaux ligneux forestiers seules trois strates peuvent
être retenues: arborescente, arbustive et buissonnante ou sous-arbustive.
Identifier l'appartenance de chaque espèce à une strate permet de
mieux appréhender la notion de physionomie.
8-4.1. Espèces de la strate arborescente.
En fonction de l'importance du taux de fréquence de la
hauteur la plus importante et du taux de présence on retiendra les
espèces suivantes dans un ordre décroissant:
- Semi-aride: Pinus halepensis, Tetraclinis
articulata, Juniperus oxycedrus, Quercus rotundifolia, Quercus
coccifera
- Subhumide: Pinus halepensis, Quercus faginea,
Quercus rotundifolia, Quercus suber, Tetraclinis articulata, Juniperus
oxycedrus
8-4.2. Espèces de la strate arbustive.
La classification des espèces par ordre d'importance
aboutit à:
- Semi-aride: Pistacia lentiscus, Phillyrea
angustifolia, Olea europea, Quercus coccifera, Juniperus oxycedrus, Quercus
rotundifolia, Tetraclinis articulata
- Subhumide: Quercus
rotundifolia, Arbutus unedo, Phillyrea media, Juniperus oxycedrus, Quercus
coccifera, Myrtus communis, Cytisus triflorus, Erica arborea, Pistacia
lentiscus
8-4.3. Espèces de la strate buissonnante.
Dans cette strate il est difficile de scinder les
espèces par ensemble bioclimatique car la composition floristique
à quelques exceptions est similaire et constitue le reflet des
conditions écologiques assez proches, d'autant plus que cette strate
constitue un stade de dégradation. La classification des espèces
recensées donne les deux ensembles suivants:
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
- Semi-aride: Cistus villosus, Stipa tenacissima,
Ampelodesma mauritanicum, Rosmarinus tournefortii, Calycotome villosa, Genista
cinerea, Genista quadriflora, Chamaerops humilis
- Subhumide: Cistus
ladaniferus, Ampelodesma mauritanicum, Chamaerops humilis, Stipa tenacissima,
Genista tricuspidata, Erica multiflora, Viburnum tinus, Asparagus acutifolius,
Calycotome intermedia, Rosmarinus tournefortii, Cytisus
triflorus
8-4.4. Synthèse.
Seules les espèces contribuant efficacement à la
constitution physionomique des formations végétales et ayant un
rôle significatif ont été retenues pour cette
classification; leur présence active et permanente ont été
déterminantes pour ce choix. La particularité des espèces
constituant ou appartenant à chaque strate réside dans leur
physionomie remarquable car imposée par les conditions du milieu et de
l'environnement. Cette physionomie est singulière et facilement
identifiable pour préciser les types de végétation
rencontrés. Seul le taux de présence dans la strate est important
car le recouvrement et la fréquence sont fluctuant et dépendent
de plusieurs facteurs. Quelque soit l'étage bioclimatique, le nombre
d'espèces par strate est assez stable et reflète un certain
équilibre dans la régression qui sera analysé
ultérieurement. Le nombre d'espèces par strate à retenir
est de pour les strates arborescente, arbustive et buissonnante respectivement
de 7, 12 et 14 . La dernière strate peut comporter jusqu'à 26
espèces car certaines espèces de la strate arbustive peuvent
séjourner pendant un assez long temps dans cette strate sous l'effet de
pressions.
La stratification retenue donne un aperçu sur la
physionomie des formations végétales qui est
reflétée et récapitulée dans le tableau qui
suit:
Tableau 31: Représentativité de la
stratification.
Type de stratification
|
% présence
|
Surface Ha
|
Arborescente + Arbustive + Buissonnante
|
17%
|
25.500
|
Arborescente + Arbustive
|
09%
|
13.500
|
Arborescente + Buissonnante
|
24%
|
36.500
|
Arbustive + Buissonnante
|
14%
|
21.000
|
Arborescente
|
06%
|
9.000
|
Arbustive
|
18%
|
27.500
|
Buissonnante
|
12%
|
18.000
|
Total
|
100%
|
150.000
|
Selon leur importance dans la constitution des formations
végétales les strates peuvent être classées comme
suit:
1- Strate arbustive avec un taux de 47%
2- Strate arborescente avec un taux de 29%
3- Strate buissonnante avec un taux de 24%.
8-5. LE COEFFICIENT DE STABILITE.
C'est une notion de constance qu'il exprime, DASNIAS (1987) la
définit comme: " il s'agit de la forme triviale de la stabilité,
c'est à dire l'absence de changement dans la composition de la
communauté. La stabilité se mesure par la résistance
à l'envahissement, c'est à dire à la modification du
cortège". Le même auteur dans ses travaux sur la succession
végétale souligne la notion de métastabilité qui
est une stabilité relative ne changeant qu'au-delà d'un certain
seuil de perturbation.
Il permet grâce à la fréquence des
espèces, d'apprécier le rôle de chaque espèce dans
sa participation à la physionomie de la formation ligneuse. Les
résultats obtenus pour chaque espèce (Tableau 64) par
étage bioclimatique laisse apparaître une instabilité de la
strate arborescente
106
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
dans l'étage subhumide. Seules Quercus
faginea, Pinus halepensis et Juniperus oxycedrus peuvent
être classées comme stables avec un taux supérieur à
50%. Les espèces caractéristiques de l'étage subhumide tel
que Quercus rotondifolia et Quercus suber sont
faiblement représentées. Par contre dans l'étage
semi-aride une plus grande stabilité se manifeste au niveau de la strate
arborescente avec quatre espèces qui constituent plus de 90% de cette
strate: Pinus halepensis, Tetraclinis articulata, Juniperus
oxycedrus et Quercus rotondifolia.
Le rapport surface terrière sur la hauteur
utilisé par certains auteurs dans des études de comparaison de
structures de peuplements (DEVEAUX, LAMOUTTE, 1976) renseigne sur la nature de
la croissance en fonction de tronc, du houppier, de la surface terrière
et du volume qui sont des éléments agissant sur la
stabilité des arbres dans leur développement. Ce rapport est
d'autant plus élevé que les arbres sont résistants
(Tableaux annex n°64 à 68).
8-5.1. Espèces déterminantes.
La physionomie est déterminée par les
espèces suivantes de la strate arborescente selon leur importance en
relation avec leur degré de stabilité:
Tableau 32 : Coefficient de stabilité des espèces
de la strate arborescente
Espèces de l'étage semi aride
|
Stabilité
|
Espèces de l'étage subhumide
|
Stabilité
|
Pinus halepensis
|
90
|
Quercus faginea
|
50
|
Tetraclinis articulata
|
50
|
Pinus halepensis
|
50
|
Juniperus oxycedrus
|
40
|
Juniperus oxycedrus
|
25
|
Quercus rotondifolia
|
40
|
Quercus rotondifolia
|
20
|
Olea europea
|
20
|
Quercus suber
|
20
|
La strate arbustive se caractérise par une
représentativité de l'ordre de 80% des espèces de la
strate arborescente auxquelles s'ajoutent les espèces constituant
à plus de 60% cette strate. Dans les deux étages bioclimatiques
on enregistre un coefficient de stabilité très proche confirmant
l'importance de cette strate dans la région.
Les principales espèces présentant un coefficient
de stabilité élevé sont:
Tableau 33 : Coefficient de stabilité des espèces
de la strate arbustive
Espèces de l'étage semi aride
|
Stabilité
|
Espèces de l'étage subhumide
|
Stabilité
|
Pistacia lentiscus
|
60
|
Quercus rotundifolia
|
85
|
Phillyrea angustifolia
|
60
|
Phillyrea intermedia
|
50
|
Quercus rotondifolia
|
55
|
Arbutus unedo
|
35
|
Quercus coccifera
|
50
|
Juniperus oxycedrus
|
35
|
Pinus halepensis
|
45
|
Pinus halepensis
|
30
|
Juniperus oxycedrus
|
35
|
|
|
La strate buissonnante présente une stabilité
plus importante dans l'étage bioclimatique subhumide mais avec des taux
par espèce assez faibles comparés à ceux de l'étage
semi-aride (Tableaux 65 et 66). Aucune ressemblance n'est décelable dans
cette strate avec les autres en ce qui concerne la composition floristique.
C'est généralement les espèces les plus
xérophytes et les plus résistantes aux mutilations et diverses
pressions et se régénérant facilement qui ont les plus
forts taux de stabilité, comme le confirme les évaluations
faites:
Tableau 34 : Classification des espèces selon leur
coefficient de stabilité
Espèces de l'étage semi aride
|
Stabilité
|
Espèces de l'étage subhumide
|
Stabilité
|
Stipa tenacissima
|
70
|
Ampelodesma mauritanicum
|
70
|
Rosmarinus tournefortii
|
60
|
Cistus ladaniferus
|
50
|
Cistus villosus
|
40
|
Cytisus triflorus
|
45
|
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
|
1996
|
|
|
Genista tricuspidata
|
40
|
Quercus rotondifolia
|
40
|
Quercus coccifera
|
40
|
Stipa tenacissima
|
40
|
Calycotome villosa
|
35
|
Genista quadriflora
|
40
|
Pistacia lentiscus
|
35
|
Quercus faginea
|
30
|
Chamaerops humilis
|
30
|
Pinus halepensis
|
30
|
Ampelodesma mauritanicum
|
30
|
|
|
8-5.2. Représentativité des
espèces.
Les espèces présentant, toutes strates confondues,
le plus fort coefficient de stabilité donc à forte constance,
sont les suivantes:
Tableau 35 : Classement finale des espèces selon leur
stabilité
Genre et espèces
|
Indice stabilité
|
Genre et espèces
|
Indice stabilité
|
1-Pinus halepensis
|
90
|
8-Quercus faginea
|
55
|
2-Quercus rotondifolia
|
85
|
9-Quercus rotondifolia
|
55
|
3-Stipa tenacissima
|
70
|
10-Quercus coccifera
|
55
|
4-Ampelodesma mauritanicum
|
70
|
11-Pinus halepensis(2)
|
50
|
5-Pistacia lentiscus
|
60
|
12-Cistus villosus
|
50
|
6-Phillyrea angustifolia
|
65
|
13-Quercus rotondifolia
|
45
|
7-Rosmarinus tournefortii
|
60
|
14-Juniperus oxycedrus
|
45
|
Les espèces les plus déterminantes pour identifier
la physionomie sont en faisant abstraction de leur position dans la
stratification:
1-Quercus rotondifolia ,2-Pinus halepensis,
3-Stipa tenacissima, 4-Ampelodesma mauritanicum, 5-Phillyrea angustifolia,
6-Pistacia lentiscus, 7-Rosmarinus tournefortii, 8-Quercus faginea, 9- Quercus
coccifera, 10-Juniperus oxycedrus. C'est les espèces les
plus stables et qui jouent naturellement un rôle important et
déterminant dans l'identification et la définition de la
physionomie, ce ne sont généralement pas les espèces
dominantes habituellement pris en compte.
8-5.3. Synthèse.
Le coefficient de stabilité moyen calculé pour
toutes les espèces permet également de situer le rôle de
chacune d'elle dans la physionomie, la stratification, la production, la
dynamique et la composition floristique. Les strates déterminantes par
ensemble bioclimatique obéissent au classement suivant (Tableau annex
n°69):
Tableau 36 : Importance des strates
Etage semi-aride
|
Etage subhumide
|
Classement
|
Strates
|
Taux
|
Classement
|
Strates
|
Taux
|
1
|
Arborescente
|
38
|
1
|
Arbustive
|
53
|
2
|
Arbustive
|
35
|
2
|
Arborescente
|
26
|
3
|
Buissonnante
|
27
|
3
|
Buissonnante
|
21
|
La caractérisation de la physionomie peut se faire avec
la hauteur qui demeure le paramètre principal car il permet d'identifier
à quelle type de formation appartiennent les groupements
végétaux.
Pour affiner cette identification on utilisera les espèces
caractéristiques les plus présentes et stables (voir tableaux 68
et 69). Le tableau suivant en donne les principales:
108
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
Tableau 37 : Liste des espèces stables et les plus
présentes
STRATES
|
Espèces du semi-aride
|
Espèces du subhumide
|
Arborescente
|
Pinus halepensis
|
Quercus faginea
|
|
Tetraclinis articulata
|
Pinus halepensis
|
|
Quercus rotondifolia
|
Juniperus oxycedrus
|
|
Juniperus oxycedrus
|
Quercus rotondifolia
|
|
Olea europea
|
Quercus suber
|
Arbustive
|
Pistacia lentiscus
|
Quercus rotondifolia
|
|
Phillyrea angustifolia
|
Phillyrea intermedia
|
|
Quercus rotondifolia
|
Arbutus unedo
|
|
Quercus coccifera
|
Juniperus oxycedrus
|
|
Pinus halepensis
|
Pinus halepensis
|
|
Juniperus oxycedrus
|
Quercus faginea
|
Buissonnante
|
Stipa tenacissima
|
Ampelodesma mauritanicum
|
|
Rosmarinus tournefortii
|
Cistus ladaniferus
|
|
Cistus villosus
|
Quercus rotondifolia
|
|
Genista tricuspidata
|
Cytisus triflorus
|
|
Calycotome villosa
|
Stipa tenacissima
|
|
Pistacia lentiscus
|
Genista quadriflora
|
|
Chamaerops humilis
|
Quercus faginea
|
|
Ampelodesma mauritnicum
|
Pinus halepensis
|
8-6. SIMILITUDE ENTRE LES RELEVES.
La dynamique de la végétation est
caractérisée dans des conditions écologiques (sol-climat)
assez marginales par une certaine stabilité qui est confirmée par
le calcul du coefficient de similitude de SORENSEN C = 2 c / a + b 100. c:
nombre d'espèces communes aux deux relevés comparés, a:
nombre d'espèces du premier relevé, b: nombre d'espèces du
deuxième relevé.
Les résultats obtenus (tableaux N° 88a-96a et
97a-103a) permettent de confirmer une certaine stabilité de la
composition donc de la présence des espèces. Dans les groupements
végétaux de l'étage semi-aride le coefficient de
similitude moyen est de 56,1% et de 54,3% pour ceux de l'étage
subhumide.
Le tableau suivant résume le coefficient moyen de
similitude par groupement végétal.
Tableau 38 : Similitude entre relevé
Etage semi-aride
|
Etage subhumide
|
N°
|
Groupement végétal
|
Stabilité
|
Clas.
|
N°
|
Groupement
|
Stabilité
|
Clas
|
S.A.1
|
Pin d'Alep et thuya
|
68,7
|
1
|
S.H.1
|
Chêne vert et thuya
|
67,5
|
1
|
S.A.4
|
Pin d'Alep et lentisque
|
60,2
|
2
|
S.H.4
|
Chênevert et
calycotome
|
55,5
|
2
|
S.A.7
|
Chêne vert et
genévrier
|
60,1
|
3
|
S.H.6
|
Chêne vert et diss
|
55,5
|
3
|
S.A.6
|
Pin d'Alep et
genévrier
|
59,2
|
4
|
S.H.7
|
Chêne vert et
genévrier
|
52,5
|
4
|
S.A.5
|
Pin d'Alep et chêne
vert
|
58,7
|
5
|
S.H.2
|
Chêne vert et pin
d'Alep
|
50,1
|
5
|
S.A.2
|
Thuya et pin d'Alep
|
57,7
|
6
|
S.H.5
|
Chêne zeen et chêne vert
|
54,0
|
6
|
S.A.3
|
Thuya et chêne vert
|
56,7
|
7
|
S.H.3
|
Chêne liège et chêne vert
|
45,2
|
7
|
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
|
1996
|
|
|
S.A.8
|
Pin d'Alep et alfa
|
50,2
|
8
|
-
|
-
|
-
|
-
|
S.A.9
|
Pin d'Alep et
calycotome
|
33,7
|
9
|
-
|
-
|
-
|
-
|
|
MOYENNE
|
56,1
|
-
|
-
|
MOYENNE
|
54,3
|
-
|
L'analyse de la similitude entre les divers groupements
végétaux par étage bioclimatique laisse apparaître
une hétérogénéité et un comportement
particulier à chaque cas. Dans le semi-aride c'est le groupement
végétal pin d'Alep et thuya qui présente le plus fort taux
témoignant d'une stabilité, suivi par le groupement pin d'Alep et
lentisque et pin d'Alep et genévrier;
La composition floristique notamment dans la strate arbustive
et buissonnante est déterminante. Chaque fois que la présence
d'espèces à large spectre écologique et résistantes
grâce à une biologie et une physionomie est importante, elle
imprime une stabilité élevée au groupement
végétal. La stabilité des différents groupements
végétaux est en étroite relation avec leur composition
floristique et la structure.
8-7. TAUX D'OCCUPATION DE L'ESPACE.
C'est le dernier paramètre identifié pouvant
agir sur la détermination de la physionomie, il se traduit par une
évaluation du taux de recouvrement de chaque espèce et de chaque
strate. Cet élément permettra de confirmer l'impact des autres
paramètres sur l'identification et la détermination de la
physionomie. Il complétera les notions de présence, hauteur,
stabilité ou constance et de strate.
Quelque soit le groupement végétal et l'ensemble
bioclimatique auquel il appartient le taux d'occupation du sol moyen toutes
strates confondues varie entre 45 et 65% avec cependant un minimum de 25% et un
maximum de 85%.(détail dans le tableau 70).
Le pourcentage moyen d'occupation de l'espace ou de recouvrement
de chaque strate se récapitule ainsi (Tableau annex n°70):
Tableau 39 : Taux de recouvrement moyen par strate et par
étage bioclimatique
Taux de
recouvrement
|
Taux maximal moyen
|
Taux minimal moyen
|
Strates
|
Etage Semi-aride
|
Etage subhumide
|
Arborescente
|
17% à 7%
|
28% à 13%
|
Arbustive
|
23% à 8%
|
31% à 23%
|
Buissonnante
|
25% à 10%
|
26% à 9%
|
Total
|
65% à 25%
|
85% à 45%
|
Quelque soit le type de formation végétale et
quelque soit le type de pression qui s'y exerce c'est toujours les groupements
forestiers de l'étage bioclimatique subhumide qui présente le
meilleur taux d'occupation de l'espace pour toutes les strates. Cela s'explique
par l'importance de la tranche pluviométrique moyenne annuelle
reçue et par la qualité des sols (profondeur, taux de
matière organique, composition floristique).
Les valeurs obtenues confirment encore une fois le rôle
important que jouent les strates arbustives et buissonnantes en matière
de lutte contre l'érosion, de stabilité de la couverture
végétale et de protection de la phytocénose malgré
les agressions qu'elle subit et les conditions édapho-climatiques
souvent défavorables sur plus de 80% de la région pendant
prés de 9 mois sur 12.
L'importante des strates en fonction du taux d'occupation de
l'espace et leur prépondérance pour la description de la
physionomie est dictée par le classement suivant:
Tableau 40 : Importance des strates
110
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
|
1996
|
|
|
Cla sse
|
Etage semi-aride
|
Classe
|
Etage subhumide
|
1
|
Strate buissonnante
|
1
|
Strate arbustive
|
2
|
Strate arbustive
|
2
|
Strate arborescente
|
3
|
Strate arborescente
|
3
|
Strate buissonnante
|
L'importance de la strate buissonnante dans le semi-aride
s'explique par le faible recouvrement de la strate arborescente
découlant d'une faible densité et de l'ouverture de ce type de
formation qui facilite l'action des facteurs dégradants.
La résistance et la faculté de rejeter ou de se
multiplier rapidement par semences reconnues à un fort pourcentage (60%)
des espèces de la strate buissonnante font qu'elle présente un
taux d'occupation de l'espace élevé.
Dans l'étage bioclimatique subhumide la strate
buissonnante est presque totalement éliminée par le taux
d'occupation du sol remarquable des deux autres strates. La strate arbustive
est en tête car les individus qui la composent sont très couvrants
et à accroissement rapide.
8-8. LE RECOUVREMENT.
Cet indice ne fait pas un double emploi avec le
précédent puisqu'il représente la projection de la
biomasse de toutes les espèces sur le sol et peut dépasser les
100% car il y a un chevauchement entre les espèces appartenant à
différentes strates. Le taux d'occupation de l'espace quand à lui
se limite à l'occupation du sol et ne peut en aucun cas dépasser
les 100%. Par strate ou toutes strates confondues ce taux exprime la dominance
d'une strate ou des espèces qui la composent sur les autres et
contribuent à imposer une physionomie particulière à une
formation végétale selon leur fluctuation.(le tableau 70 donne
des informations détaillées).
Les résultats obtenus laissent apparaître la
dominance de la strate arborescente dans le semiaride et la strate arbustive
dans le subhumide; le tableau qui suit en donne une synthèse (Tableau
annexe n°71):
Tableau 41 : Synthèse du recouvrement par strate et par
étage bioclimatique
Strates
|
Etage semi-aride
|
Etage subhumide
|
Moyenne
|
Arborescente
|
42
|
à
|
94%
|
33
|
à
|
97%
|
65
|
à
|
68%
|
Arbustive
|
11
|
à
|
43%
|
51
|
à
|
127%
|
45
|
à
|
89%
|
Buissonnante
|
22
|
à
|
67%
|
7
|
à
|
15%
|
11
|
à
|
27%
|
Total
|
76
|
à
|
204%
|
91
|
à
|
239%
|
140
|
à
|
165%
|
L'importance du taux de recouvrement à l'identification et
la dénomination de la physionomie se classe par strate comme suit:
Tableau 42 : Recouvrement et physionomie
Class
|
Etage semi-aride
|
Class
|
Etage subhumide
|
1
|
Strate arborescente
|
1
|
Strate arbustive
|
2
|
Strate buissonnante
|
2
|
Strate arborescente
|
3
|
Strate arbustive
|
3
|
Strate buissonnante
|
La caractérisation de la physionomie diffère
entre les deux étages pour des raisons de facteurs écologiques
différents, généralement il y a une concurrence entre la
strate arborescente et buissonnante dans le semi-aride et entre la strate
arborescente et arbustive dans le subhumide. L'architecture structurale de la
végétation dans l'espace et verticalement impose cette
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
concurrence entre les différentes strates. C'est le reflet
réel de la physionomie qui n'est que la résultante biologique des
conditions du milieu et de l'environnement en général.
8.9. NOTION D'ESPACE VITAL.
C'est un paramètre important car jeunes tous les
individus végétaux ont des chances égales de se
développer mais rapidement ils entrent en concurrence pour l'espace
(sol, eau). La lutte pour la vie va être déterminante, sur une
surface quelconque une population grandit jusqu'au maximum autorisé par
la densité, l'espace laissé par des individus qui disparaissent
va être utilisé. Le poids moyen d'une population de
végétaux serait lié par une relation mathématique
précise à leur densité de peuplement sur une aire
donnée. C'est ce qui ressort des travaux de HARDER (1983) où une
droite intitulée " droite d'éclaircissage": log W = - 1,5 logd +
logk soit W= kd-1,3. Avec W: poids moyen en matière sèche d'un
individu qui occuperait 1 mètre carré (poids virtuel d'un
individu, rare ceux qui ont une circonférence d'un mètre), d: la
densité au mètre carré. Seule l'intensité de la
lumière est capable de modifier la position de la droite, toute
modification des autres facteurs n'entraîne qu'un changement de la
vitesse dans la progression de la droite. De ce fait l'espace vital est une
donnée fondamentale qu'il faut maîtriser pour comprendre le
développement des individus de chaque groupement
végétal.
La maîtrise de l'espace vital permet de commander les
éclaircies qui permettent de récolter intelligemment de la
matière ligneuse pouvant valoriser des formations
végétales tout en augmentant l'accroissement en diamètre
donc en volume des individus végétaux. Le nombre de sujet
à supprimer dépend des potentialités écologiques
locales, de l'essence, de l'âge du peuplement, de la densité en
place et de l'objectif fixé. DEVAUX (1971) défini
l'éclaircie, c'est rendre moins serré un peuplement forestier par
l'élimination de sujets des essences principales, en laissant les arbres
assez serrés pour garnir le bois et assez espacés pour que chacun
puisse bien croître. La gestion de cet espace vital obéi à
des paramètres fondamentaux que sont: la nature, le type, le poids, le
caractère, la rotation et le matériel ligneux en place. La nature
peut être quantitative ou qualitative, le type c'est le rapport entre le
volume de l'arbre moyen récolté sur le volume de l'arbre moyen
avant la coupe, le poids c'est le volume prélevé à
l'unité de surface au cours d'une seule intervention soit le rapport
entre le volume prélevé en une fois et le volume sur pied avant
l'intervention, le caractère regroupe la nature, le poids et le type, la
coupe représente la succession ou l'expression du traitement, la
rotation c'est la périodicité des coupes, le matériel sur
pied représente le nombre de tige en fonction de la hauteur dominante et
l'intensité c'est le rapport entre le volume annuel moyen
prélevé pendant la durée des coupes et l'accroissement
total annuel moyen maximum en volume.
Il renseigne sur la densité, la structure et même
la physionomie. Plus l'espèce a sa disposition un espace vital important
plus le végétal a des paramètres biométriques
(hauteur et diamètre surtout) intéressants. DEVAUX (1976) en
étudiant la structure comparée de peuplement de pin d'Alep note
que l'espace vital dont dispose le pin d'Alep se situe en moyenne entre 19,7 et
8,2 mètres carrés. PARDE (1957) précise que pour permettre
une production ligneuse optimale les éclaircies sont nécessaires
avec comme objectif l'augmentation de l'espace vital et évalue la
densité à 200 sujets par hectare vers un âge de 70 ans soit
l'équivalent de 50 mètres carrés par arbre. MAACHOU (1993)
en étudiant les éclaircies à appliquer dans un peuplement
de pin d'Alep dans la forêt de Nesmoth ( Mascara ) recommande pour des
âges de 50, 60, 70 et 80 ans respectivement des densités de 420,
350, 275 et 120 sujets par hectare.
Dans notre région les espèces de la strate
arborescente disposent dans l'étage semi-aride et subhumide de:
Tableau 43 : Espace vital moyen par espèce
Etage bioclimatique
|
Espèce principale
|
Espace vital
M2
|
Etage bioclimatique
|
Espèce principale
|
Espace vital M2
|
S.aride
|
Pin d'Alep
|
28,65 m2
|
S.humide
|
Pin d'Alep
|
35,71
|
112
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
|
1996
|
|
|
|
Thuya
|
112,35
|
|
Thuya
|
222,22
|
|
Genévrier
|
181,81
|
|
Genévrier
|
140,84
|
|
Chêne vert
|
185,18
|
|
Chêne vert
|
111,11
|
|
Chêne kermes
|
200,00
|
|
Chêne kermes
|
|
|
|
|
|
Chêne zeen
|
18,34
|
|
|
|
|
Chêne liège
|
57,14
|
La strate arbustive dispose d'un espace vital plus
réduit car la densité est élevée et diffère
très peu d'une essence à l'autre, à titre d'exemple (voir
détail Tableau N° 70) une comparaison entre les chiffres dans les
deux étages de végétation donne les chiffres suivants: pin
d'Alep (10,33 à 11,76 m2), Thuya (46,61 à 33,33
m2), Genévrier (72,99 à 55,24 m2),
Chêne vert ( 2,87 à 1,44 m2 ), Chêne
kermès (12,34 à 10,35 m2) Lentisque (5,55 à
9,02 m2), Filaire (4,00 à 5,00 m2).
9- LA STRUCTURE.
La notion de structure d'un écosystème est une
propriété qui reste stable et hors d'atteinte car elle n'est que
difficilement perturbable complètement. Pour apprécier la notion
de structure utilisant ce paragraphe à MARGALEF (1963): " Les
écosystèmes ont une structure, en ce sens qu'ils sont
composés de différents éléments ou parties, ceux ci
arrangés en une configuration déterminée. Les
interrelations entre les éléments constituants sont la base de la
structure. Dans le même sens DUVIGNEAUD (1980) note: "La
communauté a aussi une structure définie; les organismes sont
distribués dans l'espace de manière à utiliser au mieux
les conditions offertes par le milieu abiotique...Au sein de strates
s'établit une division du travail où chaque espèce remplit
une fonction déterminée." PIGNATI (1980) quand a lui formule deux
énoncés sur l'uniformité floristique et structurale:"- les
communautés sont identifiables grâce à des combinaisons
d'espèces-une combinaison définie d'espèces dépend
des conditions écologiques actuelles et de l'évolution
floristique à long terme".
Les structures floristiques sur l'ensemble du pourtour
méditerranéen des forêts, des matorrals, des maquis et des
garrigues sont très diversifiées même si elles
obéissent à un schéma relativement identique.
L'hétérogénéité des facteurs climatiques sur
des surfaces relativement restreintes comme pour les facteurs édaphiques
commandent des structures très mobiles et donc peu stables. C'est des
formations essentiellement sempervirentes issues de stades de
dégradation de forêts, elles sont pauvres en diversité
d'où une dominance de l'uniformité caractérisée par
la présence d'espèces résistantes aux pressions
anthropiques et aux aléas climatiques. Ces espèces stables que
nous aurons à identifier constituent des stades régressifs qu'il
faut maîtriser.
Selon THIEBAUT (1976) l'observation des plants le long d'une
ligne montre que la structure horizontale est d'autant plus accentuée
que la répartition des espèces et des individus est
irrégulière ou hétérogène. En calculant la
quantité d'information liée à cette
hétérogénéité la structure horizontale peut
être estimée et chiffrée. Le même auteur
précise en 1884:" Quand on arrive à établir un
parallèle entre le climat et le comportement de la
végétation, il ne faut pas conclure trop hâtivement
à une relation de cause à effet. D'autres facteurs du milieu
peuvent intervenir dans le même sens que le climat et avoir un rôle
important (histoire, action humaine ...)".
La structure floristique sur l'ensemble du pourtour
méditerranéen est concentrée essentiellement sur des
formations sempervirentes issues de stades de dégradation de
forêts jadis en équilibre. Pauvres en diversité d'où
une dominance de l'uniformité caractérisée par la
présence d'espèces résistantes aux pressions anthropiques
et aux aléas climatiques.
La structure d'une formation végétale, au
même titre que la physionomie, permet de comprendre son comportement
dynamique et surtout d'apprécier l'agencement de toutes les
espèces et les strates la composent. Quelque soit les paramètres
et les qualificatifs utilisés pour décrire une formation
végétale, la disposition des espèces les unes par rapport
aux autres est
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
ignorée. Souvent l'utilisation d'indice de description
de la végétation tel que le taux de recouvrement, le coefficient
d'abondance-dominance et sociabilité, la vitalité, la
périodicité ne permet pas de donner des informations
précises en matière de structure, de physionomie et
d'arrangements spatiaux et la prépondérance de certaines
espèces. Pour faire face à cette carence dans le domaine
architectural de la végétation ligneuse certains
paramètres permettent de quantifier la structure, les plus
déterminants à notre sens sont : la densité et
l'espacement, la hauteur et le diamètre, la surface terrière,
l'âge et ses relations avec la biomasse et le volume.
DEVAUX et al (1976) pour étudier la structure
comparée de peuplements de pin d'Alep dans l'île de Port-Cros a
fait appel aux paramètres suivants: densité des sujets selon leur
forme, la surface de la placette, nombre d'arbres par hectare, surface
terrière à l'hectare, surface terrière de la placette et
la circonférence moyenne. En analysant les indices
dendrométriques, il a retenu l'âge, la densité, la hauteur,
la circonférence et le volume. GODRON (1976) note dans son ouvrage
relatif à l'échantillonnage phytoécologique l'importance
de la stratification dans la structure de la végétation et qui se
base sur les éléments suivants: type physionomique de la
végétation, la première espèce dominante, la
deuxième et la troisième.
9-1. LA DENSITE.
C'est un paramètre en liaison directe avec la
structure, la densité est en étroite relation avec les conditions
du milieu. Elle agit directement sur la hauteur et le diamètre des
sujets et contribue à la fluctuation du volume de bois comme l'ont
démontré plusieurs chercheurs spécialisés en
dendrométrie (PARDE, 1988).
La densité est dépendante de la qualité
du sol, de la pluviométrie, des opérations sylvicoles
entreprises, du type de formation végétale et de la composition
floristique (type d'espèces principales). C'est une notion fondamentale
qui permet de comprendre l'action d'une espèce dans une
phytocénose, son agencement et sa distribution dans l'espace.
Selon l'âge et les autres facteurs déterminants
énumérés précédemment agissant sur la
densité, des mesures ont été effectuées sur les
placettes d'observations représentant les divers types de formations
nous a permis d'avoir des données essentiellement pour la strate
arborescente (Tableax annexe n°72 et 73).
Tableau 44 : Densité maximale et minimale des principales
espèces
|
Etage semi-aride
|
Etage subhumide
|
Genre et espèce
|
Densité min.
|
Densité max.
|
Densité min.
|
Densité max.
|
Pinus halepensis
|
118
|
7.100
|
281
|
5.100
|
Tetraclinis articulata
|
54
|
217
|
28
|
295
|
Juniperus oxycedrus
|
17
|
109
|
56
|
113
|
Quercus rotondifolia
|
18
|
221
|
63
|
471
|
Quercus coccifera
|
2
|
34
|
7
|
89
|
Quercus faginea
|
=
|
=
|
217
|
1.226
|
Quercus suber
|
=
|
=
|
66
|
375
|
C'est les espèces qui atteignent facilement la hauteur
de 4 m et un tronc individualisé de plus de 1,50 m qui présentent
les densités les plus élevées. Ces densités
confirment l'hétérogénéité des formations
où la strate arborescente joue un rôle déterminant sur la
structure et sur la physionomie. En fonction de la densité moyenne la
plus fréquente par espèce le classement suivant a
été fait et priorise leur impact sur la structure (détail
dans le Tableau 73):
Tableau 45 : Densité moyenne des principales
espèces
Espèces
|
Densité
|
Espèces
|
Densité
|
|
SEMI-ARIDE
|
|
SUBHUMIDE
|
114
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
|
1996
|
|
|
Pinus halepensis
|
349
|
Quercus faginea
|
545
|
Tetraclinis articulata
|
89
|
Pinus halepensis
|
394
|
Juniperus oxycedrus
|
55
|
Quercus suber
|
175
|
Quercus rotondifolia
|
54
|
Quercus rotondifolia
|
90
|
Quercus coccifera
|
50
|
Juniperus oxycedrus
|
71
|
|
|
Tetraclinis articulata
|
45
|
|
|
Quercus coccifera
|
30
|
Selon le type de végétation, la densité
varie dans l'étage semi-aride de 320 à 665 et dans le subhumide
de 445 à 870 sujets par hectare en moyenne toutes espèces
arborescente confondues. La densité est un facteur déterminant
pour la structure, dés qu'une espèce a la plus forte
densité (si elle présente des capacités morphologiques
pour atteindre les dimensions requises de la strate arborescente) elle arrive
à façonner d'abord la physionomie en agissant sur la hauteur, sur
la stratification, la stabilité et le taux d'occupation du sol. La
densité agit directement sur la structure car elle imprime à la
formation végétale un agencement particulier et guide la
répartition des espèces dans l'espace et influe sur le volume.
9-1.1. La strate arbustive.
Elle a un impact certain sur la structure et la physionomie au
regard de sa diversité et de son taux élevé d'occupation
de l'espace. Elle est constituée à plus de 60% d'espèces
de la strate arborescente qui transitent par cette strate obligatoirement et
souvent elles séjournent pendant un temps assez long, induit par des
conditions écologiques et anthropiques souvent rudes, entravant un
passage normal d'une strate à une autre.
L'importance de cette strate est déterminante car elle
constitue une ossature permanente jouant un rôle clef dans la
physionomie, la structure et la composition des écosystèmes
forestiers. Toutes les espèces qui constituent cette strate sont
dotées d'une faculté de rejeter et de résister aux
changements de conditions édaphoclimatiques et aux multitudes pressions
qui s'y exercent induisant des perturbations.
La densité moyenne par hectare qu'occupe chaque
espèce dans les différentes formations étudiées
permet de faire la hiérarchisation suivante:
Tableau 46 : Densité moyenne par hectare
Etage semi-aride
|
Etage subhumide
|
Genre et espèce
|
Densité
|
Genre et espèce
|
Densité
|
Quercus rotondifolia
|
3.483
|
Quercus rotondifolia
|
6.914
|
Phillyrea angustifolia
|
2.500
|
Phillyrea angustifolia
|
2.000
|
Pistacia lentiscus
|
1.800
|
Pistacia lentiscus
|
1.100
|
Pinus halepensis
|
968
|
Quercus faginea
|
1.050
|
Quercus coccifera
|
810
|
Quercus coccifera
|
966
|
Tetraclinis articulata
|
215
|
Pinus halepensis
|
850
|
Arbutus unedo
|
150
|
Arbutus unedo
|
378
|
Cytisus triflorus
|
146
|
Tetraclinis articulata
|
300
|
Juniperus oxycedrus
|
137
|
Juniperus oxycedrus
|
181
|
|
|
Cytisus triflorus
|
173
|
|
|
Erica arborea
|
24
|
En dehors des espèces qui évoluent naturellement
vers la strate arborescente et qui sont en prééquilibre avec les
conditions du milieu à savoir: Quercus rotundifolia, Quercus
faginea et Pinus halepensis dans l'étage subhumide et
Pinus halepensis, Tetraclinis articulata et Quercus rotundifolia
dans le semi-aride, la densité des autres espèces
arbustives diffère sensiblement d'un
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
étage à l'autre. Ces valeurs expliquent
l'évolution comparée et similaire de toutes les espèces
quelque soit les conditions écologiques puisque les pressions qu'elles
subissent sont sensiblement identiques.
Dans la structure de la végétation
analysée, hormis la densité de la strate arborescente, les
paramètres de la strate arbustive ne peuvent être
déterminants à cause de leur ressemblance tant numérique
que physionomique. Les mêmes espèces caractéristiques des
types de végétation rencontrés reviennent dans une
constance presque permanente (Quercus rotundifolia, Pinus
halepensis, Arbutus unedo, Phillyrea angustifolia et Pistacia lentiscus)
et ne peuvent être retenus comme éléments
significatifs.
9-1.2. La strate buissonnante.
L'hétérogénéité et la
fluctuation des espèces composant cette strate ne permettent pas de
calculer une densité moyenne caractérisée par une certaine
fiabilité confirmée par une constance. Seules pour les
principales espèces, dont la présence est remarquable et
déterminante, une approche quantitative a été faite
basée sur le nombre moyen de touffes par unité de surface et la
superficie qu'elles occupent. Les valeurs moyennes indicatives obtenues
sont:
Du point de vue densité, les espèces qui sont
déterminantes sur la structure végétale sont dans
l'étage semi-aride: Stipa tenacissima, Calycotome villosa et
Genista tricuspidata avec des taux de présence respectifs
de 7,6 et 5%. Dans l'étage subhumide c'est Ampelodesma
mauritanicum, Calycotome intermedia et Chamaerops humilis avec
des taux de 16, 15 et 10% qui sont déterminantes.
Encore une fois c'est les espèces adaptées aux
conditions écologiques et présentant des prédispositions
à la résistance à des facteurs environnementaux qui se
distinguent et impriment une certaine physionomie dans la composition et dans
l'hétérogénéité.
Tableau 47 : Evaluation de la présence des principales
espèces.
Clas
|
Genre et espèce
|
N.T
|
D.T.
|
S. c
|
%
|
1 S.A
|
Stipa tenacissima
|
2.380
|
0,60
|
670
|
7
|
2
|
Calycotome villosus
|
950
|
0,90
|
600
|
6
|
3
|
Genista tricuspidata
|
970
|
0,80
|
490
|
5
|
4
|
Rosmarinus tourne.
|
2.360
|
0,40
|
300
|
3
|
5
|
Chamaerops humilis
|
310
|
0,70
|
120
|
1
|
6
|
Cistus villosus
|
910
|
0,40
|
110
|
1
|
1 S.H
|
Ampelodesma mauritanicum
|
2.62O
|
0,90
|
1.660
|
16
|
2
|
Calycotome intermedia
|
490
|
1,00
|
1.540
|
15
|
3
|
Chamaerops humilis
|
1.720
|
0,90
|
1.090
|
10
|
4
|
Stipa tenacissima
|
1.040
|
0,70
|
400
|
4
|
5
|
Genista cinerea
|
780
|
0,80
|
390
|
3
|
6
|
Cistus ladaniferus
|
1.930
|
0,40
|
240
|
2
|
N.B: S.A: Etage semi-aride et S.B: Etage subhumide.
N.T: Nombre de touffe. D.T: Diamètre de la touffe S.c:
Surface couverte
9-2. LA SURFACE TERRIERE.
Pour apprécier la structure la surface terrière
est une valeur intéressante puisqu'elle permet de déterminer
l'importance des espèces par le biais de leur volume, de leur
accroissement et de leur stabilité qui sont des paramètres
économiques et écologiques non négligeables. La
connaissance de la surface terrière de l'arbre moyen de chaque
espèce permettra, après avoir fait l'inventaire, de
définir la structure moyenne de chaque formation végétale
étudiée.
116
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
C'est un indicateur eprtient en matière d'impact
économqiue des différentes formations forestières, il
permet également de classer les peuplements selon leur
intérêt écologique et économique afin de leur
adapter les technqiues sylvicoles appropriées
La surface terrière de l'arbre moyen de chaque type de
végétation et par étage bioclimatique montre une
variabilité conditionnée par
l'hétérogénéité et la fluctuation des
paramètres stationnels (sol et climat). Elle varie de 0,0202 à
0,1382 m2 dans le semi-aride et de 0,0702 à 0,1744
m2 dans le subhumide pour l'arbre moyen toutes espèces
confondues. Selon la densité moyenne retenue par hectare, la surface
terrière moyenne minimale par hectare est de 7,77 m2 et
maximale de 28,86 m2 dans le semi-aride alors qu'elle oscille entre
19,19 et 38,30 m2 dans le subhumide. (Tableaux annexe 74 à
76).
La surface moyenne par arbre, par espèce, par étage
et par hectare est récapitulée dans le tableau suivant:
Tableau 48 : Surface terrière des principales
espèces arborescentes
Espèces et G
|
Etage semi-aride
|
Etage subhumide
|
|
G/ arbre
|
G/ ha
|
G/ arbre
|
G/ ha
|
Pinus halepensis
|
0,0355
|
10,87
|
0,0786
|
28,99
|
Tetraclinis articulata
|
0,0193
|
1,56
|
0,0415
|
1,86
|
Juniperus oxycedrus
|
0,0310
|
2,25
|
0,0403
|
2,72
|
Quercus rotundifolia
|
0,0230
|
1,24
|
0,0493
|
4,47
|
Quercus coccifera
|
0,0132
|
0,66
|
0,0254
|
0,76
|
Quercus faginea
|
-
|
-
|
0,0206
|
6,45
|
Quercus suber
|
-
|
-
|
0,0493
|
8,67
|
Moyenne
|
0,0244
|
|
0,0435
|
|
On constate que quelque soit le paramètre
d'appréciation et d'évaluation retenu, le résultat de la
classification est très proche et souvent identique avec une marge de
diversité de l'ordre de 25% acceptable dans le domaine
végétal. Il est intéressant de relever après
exploitation des valeurs calculées (tableaux 75 et 76) que la valeur de
G (surface terrière) est 1,8 fois supérieure dans le subhumide
que dans le semi-aride.
Le classement en fonction de la surface terrière moyenne
par hectare des espèces principales donne ce qui suit:
Tableau 49 : Classement en fonction de G
ORDRE
|
Etage semi-aride
|
ORDRE
|
Etage subhumide
|
1
|
Pinus halepensis
|
1
|
Pinus halepensis
|
2
|
Juniperus oxycedrus
|
2
|
Quercus suber
|
3
|
Tetraclinis articulata
|
3
|
Quercus faginea
|
4
|
Quercus rotondifolia
|
4
|
Quercus rotondifolia
|
|
|
5
|
Juniperus oxycedrus
|
Il y a lieu de souligner que les formations
végétales sous l'effet conjugué des diverses pressions se
trouvent très proche du point de vue composition et consistance (volume)
et évoluent vers une certaine stabilité imposée par les
facteurs du milieu.
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
9-3. LA NOTION D'ESPACE VITAL.
La structuration des formations obéi le plus souvent
à une hiérarchisation des espèces en fonction de leur
distribution et de la surface que se réserve, ou qui est
réservée par l'homme lors des travaux sylvicoles, chaque
espèce. Les résultats obtenus (voir tableau 77) sont
différents et contribuent à expliquer la structure et la
physionomie des formations végétales. Dans le semiaride la
surface moyenne dont dispose chaque arbre est de 16 m2 alors qu'elle
n'est que de 7 m2 dans le subhumide, cette notion d'espace vital
varie dans le semi-aride de 7 à 25 m2 et de 3 à 11
m2 dans le subhumide par individu végétal au stade
arbre.
L'espace vital disponible par espèce est une valeur
déterminante car elle permet d'apprécier les potentialités
de la station et donner des informations sur la structure des formations
végétales. Tout l'aspect économique et même
écologique des principales espèces végétales est
conditionné par la densité qui est le reflet de l'espace vital
mis à la disposition naturellement ou artificiellement de chaque
individu végétal 5Tableau annexe n°77).
9-4. RELATION SURFACE TERRIERE-AGE.
Cette relation permet d'évaluer le comportement des
espèces par une comparaison de leur productivité qui est
déterminante pour la rentabilité économique d'un
écosystème forestier. En fonction de l'âge moyen des
espèces arborescentes, leur surface terrière moyenne a
été calculée selon l'intensité des pressions qui
s'y exercent, des valeurs maximales, moyennes et minimales ont
été prises en compte.
Tableau 50 : Relation de G et âge
Age moy.
|
G min.
|
G moy.
|
G max.
|
ECART
|
G min.
|
G moy.
|
G max.
|
Ecart
|
20 ans
|
6,38
|
8,34
|
11,05
|
4,67
|
7,61
|
9,74
|
15,12
|
7,51
|
50
|
11,31
|
16,36
|
24,11
|
12,80
|
15,04
|
22,91
|
27,64
|
12,60
|
80
|
17,83
|
22,74
|
30,91
|
13,08
|
20,38
|
29,05
|
38,44
|
18,06
|
110
|
22,15
|
28,06
|
35,09
|
12,94
|
24,81
|
33,27
|
43,10
|
18,29
|
140
|
25,06
|
30,13
|
37,36
|
12,30
|
27,49
|
36,72
|
47,23
|
19,74
|
Les agressions sont concentrées dans la tranche
d'âge comprise entre 20 et 80 ans dans les étages bioclimatiques,
la surface terrière réagit négativement puisque le taux
moyen de perte en valeur de G est de 45% pour le semi-aride et de 47% pour le
subhumide soit respectivement 11,15 et 15,24 m2 par hectare.
Ces valeurs confirment les précédentes et
précisent que les agressions naturelles ou artificielles perturbent
l'accroissement en volume comme le reflète la surface terrière
à travers ses fluctuations intenses.
9-5. LE VOLUME.
Dans le cadre du développement
économico-écologique d'une région il est important avant
de proposer un aménagement de connaître les aptitudes de
production potentielle de biomasse des formations ligneuses, pour cela
plusieurs méthodes et formules sont utilisées, simples puis
faisant appel à des paramètres de plus en plus variés et
précis. (PARDE, 1964; PATERSON, 1956; DAGNELIE, 1957; DECOURT, 1973).
On peut lister brièvement: Indice de PATERSON (1956),
de WECH (1960), EMBERGER (1934), CALVET (1982), M'HIRIT (1982). Une formule
très simple et la plus usuelle pour des calculs sommaires d'étude
phytoécologiques de PARDE (1964 ) a été utilisée et
recorrigée selon les conditions locales: V= 0,45 g h où V
représente le volume de bois fort (jusqu'à 18 cm de
circonférence) de l'arbre mesuré, g étant la surface
terrière, h la hauteur totale et 0,45 le coefficient de forme
supposé constant. La formule utilisée et adaptée aux
conditions régionales (forme des arbres surtout) est: V = 0,37 g h.
Selon DAGNELIE (1956) la loi de EICHHORN élargie
118
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
admet que la production d'une station reste étroitement
liée à la hauteur des arbres quelque soient les éclaircies
pratiquées. Cependant une densité excessive interdit une
production ligneuse normale, malgré leur hauteur importante les
fûts doivent se contenter de volumes nettement inférieurs à
ceux où la densité est plus faible; DEVAUX (1976) en
étudiant un peuplement de pin d'Alep arrive à cette
conclusion.
C'est le paramètre qui regroupe plusieurs
éléments déjà étudiés tel que la
hauteur, le diamètre, la surface terrière; il permet
d'apprécier la production commerciale moyenne de matière ligneuse
de chaque espèce à différents âges et sous diverses
conditions. Seules les principales espèces dont l'âge
dépasse les 70-80 ans, stade économiquement intéressant,
ont été évaluées toujours sous l'effet de pression
forte, moyenne et faible (Tableaux annexe n°78 à 81).
9-5.1. Groupement à Pinus halepensis.
Les résultats obtenus ont été
récapitulés (voir détail dans les tableaux 78 et 79) et
renseigne sur l'arbre moyen:
Tableau 51 : Caractéristiques dendrométriques et
pressions
Caractéristiques
|
Etage semi-aride
|
Etage subhumide
|
Types de pressions
|
Faible
|
Moy.
|
Forte
|
Faible
|
Moy.
|
Forte
|
Diamètre à 1,30 m
|
24,5
|
27
|
33
|
27
|
29
|
30
|
Densité à l'hectare
|
206
|
158
|
77
|
470
|
413
|
359
|
Volume de l'arbre moyen en m3
|
0,31
|
0,33
|
0,56
|
0,40
|
0,46
|
0,54
|
Volume à l'hectare en m3
|
56,13
|
53,12
|
41,73
|
196,93
|
193,69
|
182,25
|
Accroissement arbre moyen m3
|
0,0031
|
0,0034
|
0,0044
|
0,0045
|
0,0037
|
0,0035
|
Accroissement moyen/ Ha m3
|
0,70
|
0,57
|
0,40
|
2,13
|
1,56
|
1,25
|
Ces chiffres reflètent les conditions réelles et
permettent d'avancer les remarques suivantes:
- plus la pression est forte plus la densité diminue, le
diamètre augmente alors que le volume à
l'hectare chute tandis que l'accroissement de l'arbre moyen
est le plus élevé. L'espace vital par individu est
élevé et la concurrence est moindre. Ces observations ne sont
valables que pour l'étage semi-aride.
- dans le subhumide, plus la pression augmente plus le
diamètre de l'arbre moyen augmente densité diminue alors que
l'accroissement de l'arbre moyen diminue au même titre que le volume par
hectare.
L'impact des pressions sur le pin d'Alep est plus
négatif dans l'étage bioclimatique subhumide que dans le
semi-aride où l'espèce semble résister et s'accommoder des
agressions. Le paramètre volume se déprécie sous les
meilleures conditions. L'accroissement de l'arbre moyen est relativement
constant quelque soit le type de la pression ou l'étage bioclimatique
d'où une stabilisation des formations végétales du point
de vue dynamique. Les principaux paramètres déterminants
(diamètre, volume et accroissement) sont assez proches et seule la
densité joue un rôle déterminant et arrive à faire
une différence de la productivité. Dans des conditions
d'agression intenses les formations de pin d'Alep présentent des valeurs
de volume remarquables par individu grâce à une faible
densité et une surface disponible par sujet importante. Plus l'espace
vital disponible par sujet est grand plus le volume de l'arbre moyen est
élevé, il en est de même pour l'accroissement moyen annuel
qui est lié à l'arbre moyen. Dans l'étage subhumide c'est
les caractéristiques dendrométriques qui sont favorisées
par la concurrence qui s'exerce et qui se traduit par des hauteurs
élevées où l'élagage est appréciable se
soldant par un diamètre remarquable. Pour comparer les données
précédentes avec celles d'une formation en
prééquilibre et ne souffrant d'aucune agression, les valeurs
suivantes ont été estimées dans des conditions optimales
de développement du pin d'Alep.
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
La relation entre les données dendrométriques et
les intensités de pression est récapitulée dans le tableau
suivant:
Tableau 52 : Relation diamètre, densité et
volume.
Etages bioclimatiques
|
semi-aride
|
subhumide
|
Caractéristiques Pression
|
Faible
|
Moyenn e
|
Forte
|
Faible
|
Moyenne
|
Forte
|
Diamètre à 1,30 m
|
33
|
34
|
36
|
38
|
35,5
|
32,5
|
Densité à l'hectare
|
241
|
118
|
71
|
265
|
281
|
318
|
Volume de l'arbre moyen en m3
|
0,58
|
0,52
|
0,67
|
1,00
|
0,84
|
0,61
|
Volume à l'hectare en m3
|
116,27
|
66,10
|
43,25
|
265,46
|
235,25
|
195,7
|
Accroissement de l'arbre moyen m3
|
0,0052
|
0,0051
|
0,0059
|
0,0068
|
0,0060
|
0,006
|
Accroissement par hectare en m3
|
1,29
|
0,70
|
0,44
|
1,78
|
1,43
|
1,23
|
Même dans des conditions optimales l'accroissement moyen
par hectare ne dépasse pas 1,29 m3 dans l'étage semi-aride et
1,78 m3 dans le subhumide, cette situation comparée aux accroissements
moyens cités par plusieurs auteurs et qui se rapprochent des 3 m3 par
hectare et par an (KADIK, 1983). Les pertes en accroissement dues à
l'impact des pressions sont assez significatif et se situent entre 0,31 et 0,72
respectivement dans le semi-aride et le subhumide.
D'autres auteurs ont calculé la production ligneuse du
pin d'Alep et les valeurs qu'ils avancent sont intéressantes à
citer pour situer nos peuplements. SOUCERES (1969) en Tunisie donne les
productivités moyennes suivantes: étage subhumide: 0,86 m3,
semi-aride supérieur: 0,38 à 0,65 m3, semi-aride
inférieur: 0,32 à 0,43 m3. MERIOUA (1992) avance pour les monts
de Dhaya une productivité entre 0,32 et 2,77 m3. MAACHOU (1993) pour la
région de Mascara évalue la productivité moyenne par
hectare et par an de 1,73 à 2,61 m3.
9-5.2. Groupement à Quercus faginea. (Tableau
N° 80).
Dans ce groupement végétal, l'un des moins
représenté dans la région, les valeurs obtenus mettent en
évidence que plus la densité diminue et se rapproche de 400
sujets par hectare plus le volume de bois par hectare est élevé
et l'arbre moyen représente des potentialités remarquables. Plus
l'intensité des agressions est élevée plus les
potentialités dendrométriques diminuent et l'écart de
volume entre les arbres de différents diamètres est faible.
L'impact des actions dégradantes sur le chêne zeen se traduit par
une homogénéisation de l'accroissement et tend vers un peuplement
stable. Le peuplement de chêne zeen présente une structure
intéressante dés que le diamètre des sujets dépasse
15 cm, c'est à partir de cette valeur qu'on observe les meilleurs
résultats en volume. L'accroissement moyen par arbre n'est pas
perturbé par les différents pressions puisque l'accroissement
constaté entre les peuplements en équilibre et ceux
dégradés ne présente qu'un écart de 0,0010 m3. Dans
l'étage subhumide c'est l'espèce, lorsqu'elle trouve des
conditions qui lui sont favorables, qui présente la meilleure structure
et permet avec un âge relativement bas, une densité moyenne et un
diamètre faible d'avoir une production appréciable et surtout une
bonne occupation de l'espace. BERGUI (1992) pour le Barrage Vert arrive
à des résultats intéressant car ils concernent les
plantations de pin d'Alep de 8 à 12 ans, un accroissement annuel moyen
de 0,265 à 0,182 m3 par hectare.
9-5.3. Groupement à Juniperus oxycedrus. (Tableau
N° 81).
Espèce ne formant qu'exceptionnellement une formation
végétale mais sa résistance et la place remarquable
qu'elle a occupé dans tous les classements précédents
mérite une attention particulière surtout dans les zones
méridionales où les conditions écologiques sont
aléatoires. La contribution de cette dans la composition floristique de
toutes les formations végétales de la
120
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
région du semi-aride en fait une espèce jouant
un rôle déterminant dans le maintien d'une couverture
végétale quand toutes les espèces ligneuses ont tendance
à disparaître. Quelque soit le type et l'intensité des
pressions qui s'exercent, le volume de l'arbre moyen ne dépend que du
diamètre et de la hauteur. A diamètre égale le volume qui
lui est rattaché face à une pression faible, moyenne ou forte ne
diffère que de 0,05 et 0,03 m3.
Cette espèce malgré sa faible densité,
d'ailleurs assez remarquable, au regard des conditions où elle
évolue, pouvant cependant atteindre 115 sujets par hectare joue un
rôle important dans la structure des formations végétales.
L'arbre moyen atteint un volume de 0,022 m3 et un accroissement moyen annuel de
0,0015 m3 dans des conditions moyennes ce qui représente, comparé
au pin d'Alep, une performance appréciable. Juniperus
oxycedrus s'impose dans toutes les formations
dégradées et contribue activement à la
détermination de la physionomie et de la structure.
9-5.4. Groupement à Tetraclinis articulata.
(Tableau N° 82).
Avec sa faculté de rejeter, la structure des formations
à base de thuya axée sur le volume ne peut être
évaluée que par touffe avec le calcul du volume moyen par hectare
selon que la pression à laquelle la formation est soumise est forte,
moyenne ou faible. Dans le semi-aride le volume varie de 0,23 à 12,44 m3
par hectare alors que dans le subhumide il se situe entre 19,20 et 32,81 m3.
Ces chiffres classent cette espèce au même titre que le
chêne vert et la rapprochent du pin d'Alep.
Ces paramètres sont assez intéressants et
justifient la capacité d'adaptation de cette espèce aux
conditions du milieu et surtout à sa résistante et à son
occupation permanente de l'espace quelque soit la pression qui la
dégrade.
Les résultats de productivité obtenus au Maroc
où il y a sensiblement les mêmes conditions écologiques
sont pour les groupements dégradés de 0,67 à 0,99 m3, les
groupements à Olea et
Pistacia de 0,72 à 1,38 m3 et les groupements
à Quercus ilex de 1,13 à 1,64 m3 par
hectare et par an, selon BENABID (1983).
9-5.5 Groupement à Quercus rotondifolia.
Cette espèce malgré sa robustesse offre les
meilleurs résultats dans l'étage subhumide où sa
présence est importante. Sujette à une multitude de pressions
cette espèce présente des volumes très
hétérogènes où les écarts sont assez
significatifs puisque le volume moyen par hectare varie de 0,66 m3 dans des
conditions défavorables à 56,51 m3 dans l'étage semi-aride
et de 8,88 à 221,55 m3 par hectare dans le subhumide soit un
écart respectif de l'ordre de 98 et 96%. Ces écarts si importants
ne peuvent être justifiés que par la grande
hétérogénéité de ces formations
végétales à base de chêne vert, de l'importance des
pressions qui s'y exercent et de la vulnérabilité de cette
espèce dans sa concurrence avec les autres espèces.
Les paramètres moyens retenus pour apprécier la
structure sont:
- nombre de cépée par hectare: 180 à 630,
- nombre de brins par cépée: 8 à 28,
- densité moyenne par hectare: 1700 à 12600
brins
- circonférence moyenne de la touffe: 5,5 à 12
m,
- volume moyen par hectare: 0,66 à 221,55 m3.
Dans les monts de Tlemcen MANKOURI (1991) arrive à une
productivité par hectare et par an de 0,35 à 1,05 m3 pour des
âges respectifs de 24 et 35 ans; pour un taillis de chêne vert
dégradé la production moyenne annuelle est de 0,68 m3. QUEZEL
(1979) donne un chiffre moyen pour la région
méditerranéenne de 1m3, ACHHAL (1979) pour le Maroc situe la
productivité entre 0,73 et 1,04 m3; pour l'Italie, MIGLIORETTI (1983)
avance les valeurs de 1,9 à 4,3 m3 pour une cépée de 25-30
ans. La biomasse en matière sèche par hectare d'un taillis de
chêne vert pour la région de Saïda est de 3,26 tonnes.
9-6. SYNTHESE.
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
Pour comprendre et identifier une structure d'une formation
végétale les paramètres prépondérants et
caractéristiques à prendre en considération sont dans
l'ordre d'importance:
- la densité,
- la surface terrière,
- le volume
- l'espace vital.
La structure des formations forestière reste une
donnée capitale pour toute intervention. Les espèces
déterminantes identifiées et déterminantes dans
l'appréciation de la structure sont présentes dans les trois
strates.
10. NOTIONS FONDAMENTALES A RETENIR.
L'aspect physionomique et structural de la
végétation ligneuse est une notion importante à
connaître, pour cela la définition d'une méthodologie
d'approche que nous avons essayé de mettre au point par la
détermination des principaux paramètres à prendre en
considération, afin de comprendre le comportement et l'évolution
des formations végétales.
A travers les analyses faites nous pouvons retenir les
éléments de base qu'il faut maîtriser avec des valeurs de
référence pour apprécier le plus fidèlement
possible à la réalité les notions de physionomie et de
structure.
10.1. LA PHYSIONOMIE
La notion de présence des espèces nous parait
capitale, les résultats obtenus attestent de l'importance de ce
paramètre qui participe à la détermination et à
l'identification de la physionomie. Plus l'espèce est présente
plus elle est déterminante pour qualifier une physionomie. Dés
que la présence est supérieure à 30% dans la strate
arborescente elle doit être prise en considération puisqu'elle
agit sur la physionomie; pour la strate arbustive son impact n'est significatif
qu'à partir d'une présence supérieure à 60% tandis
que pour la strate arbustive c'est le taux de 40% qui est le repère
caractéristique pour l'étage bioclimatique semi-aride. Pour le
subhumide les taux de présence de référence sont 20% et
plus pour la strate arborescente, 30% pour la strate arbustive et 30% pour la
strate buissonnante.
La hauteur joue un rôle important et complet la
présence pour identifier la physionomie par le biais des strates qui
sont une référence importante. Les valeurs minimales des hauteurs
permettant de classer les trois principales strates arborescente, arbustive et
buissonnante sont respectivement 4, 1,50 et 0,50 mètre.
La stratification est une notion complémentaire aux
deux précédentes où les principales espèces par
strate sont déterminantes pour définir une physionomie. Les
espèces à prendre en considération dans la région
sont par étage et par strate:
La notion de stabilité est déterminante pour la
physionomie, plus une strate ou les espèces qui la composent sont
stables plus la physionomie présente un aspect constant facilement
identifiable. Dans le semi-aride les strates les plus stables sont la strate
arborescente et arbustive, pour le subhumide c'est la strate arbustive et
arborescente.
La plus grande stabilité est localisée dans la
strate arbustive de l'étage subhumide où dominent:
Quercus rotondifolia, Phillyrea intermedia, Arbutus unedo,
Juniperus oxycedrus et Quercus faginea. Elle est suivie par la
strate arborescente de l'étage semi-aride avec Pinus
halepensis, Tetraclinis articulata, Quercus rotondifolia et Juniperus
oxycedrus.
Tableau 53 : Stabilité des principales espèces
Etage
|
Strate arborescente
|
Strate arbustive
|
Strate buissonnante
|
SEMI-ARIDE
|
Pinus halepensis
|
Phillyrea angustifolia
|
Rosmarinus tournefortii
|
|
Tetraclinis articulata
|
Quercus rotondifolia
|
Stipa tenacissima
|
|
Quercus rotondifolia
|
Quercus coccifera
|
Cistus villosus
|
|
Juniperus oxycedrus
|
Pistacia lentiscus
|
|
122
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
|
1996
|
|
|
SUBHUMIDE
|
Pinus halepensis
|
Quercus rotondifolia
|
Ampelodesma mauritanicum.
|
|
Quercus faginea
|
Phillyrea angustifolia
|
Quercus rotondifolia
|
|
Juniperus oxycedrus
|
Arbutus unedo
|
Chamaerops humilis
|
10.2. LA STRUCTURE.
La densité, la surface terrière et le volume de
l'arbre moyen sont déterminants pour cerner la notion de structure mais
c'est le premier paramètre qui est prépondérant et
utilisable pour toutes les strates quand aux deux autres ils ne concernent que
la strate arborescente. La notion d'espace vital est importante pour la
structure afin d'expliquer la distribution des principales espèces les
unes par rapport aux autres.
Les principaux paramètres descripteurs de la physionomie
et de la structure sont :
Tableau 54 : Principaux paramètres de physionomie et de
structure
Paramètres physionomiques
|
Paramètres structuraux
|
1- Présence
|
1- Densité
|
2- Hauteurs: dominante et moyenne
|
2- Surface terrière (par arbre, hectare)
|
3- Stratification
|
3- Espace vital (pour les principales espèces)
|
|
4- Constance floristique
|
4- Volume (par arbre, hectare, accroissement moyen)
|
5- Taux de recouvrement
|
5- Forme (port, élagage, relation houppier-racines)
|
10.3- PROCESSUS DE DEGRADATION
Le processus de dégradation dépend de la nature
et de l'intensité des différentes pressions qui s'exercent
individuellement ou simultanément sur les groupements
végétaux. La description de ce mécanisme et la
structuration de sa forme sont des notions indispensables pour mettre au point
des techniques de préservation, de conservation et de traitement des
peuplements forestiers ou tout simplement pour dicter des mesures permettant
d'enrayer ce mécanisme, de tenter de le stopper ou arriver à
renverser le processus pour sauver les formations végétales
menacées.
10-3.1. LE DYNAMISME VEGETAL.
C'est une notion primaire car étant le reflet de tout
être vivant, dicté par le principe de l'évolution qui est
le propre de toute population, une fois cernée et ses paramètres
et son mécanisme identifié et schématisé il est
alors possible de comprendre les interactions positives ou négatives
entre les individus composant les groupements végétaux
étudiés.
OZENDA (1982) cite à propos du dynamisme
végétal: " Les associations végétales ne sont pas
des états indéfiniment stables; à moins qu'une cause
particulière (érosion permanente du sol, vent, surpâturage,
action de l'homme) ne contrarie leur évolution, elles présentent
en général une transformation spontanée et lente, au cours
de laquelle des groupements végétaux différents se
succèdent en chaque point: cette transformation a été
appelée dynamisme de la végétation". C'est de cette notion
de dynamisme qu'est née la série de végétation qui
est l'ensemble d'un climax, des groupements végétaux qui y
conduisent par évolution progressive et de ceux qui en dérivent
par dégradation. Il ne faut pas confondre ce dynamisme avec les
changements de végétation provoqués par des modifications
de milieu dues à d'autres causes. GODRON (1984) quand à lui
envisage la notion de succession comme une suite de stades, qui
s'éloignent de plus en plus de la plus grande stabilité
possible.
L'évolution progressive ou régressive,
paramètre déterminant du dynamisme, des formations
végétales dans la région centrale tellienne occidentale
comme sur l'ensemble du bassin méditerranéen est régie par
deux éléments majeurs:
- la lutte pour la survie (concurrence pour l'eau et la
lumière),
- l'intensité et le type de pression qui s'exerce.
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
Face à la première contrainte qui est naturelle
et à laquelle le végétal est adapté par une
morphologie et une physiologie lui permettant de supporter des conditions
climatiques et édaphiques peu favorables. Ce comportement naturel fait
que les espèces à tempérament vigoureux, à
croissance plus ou moins rapide et à régénération
plus ou moins facile et possible imposent à la formation
végétale une composition floristique et une structure qui leur
est propre. Cependant face à la pression anthropozoogène et
à son impact les espèces végétales les plus
coriaces n'ont pu développer un comportement physiologique et
physionomique nouveaux leur permettant de faire face à ce redoutable
facteur de dégradation. Cela entrave davantage la compréhension
du processus évolutif rendu complexe également par une
hétérogénéité et une instabilité de
la présence des espèces dominantes et déterminantes dans
les formations végétales.
Quoique l'homme ait déjà existé au cours
de la période glaciaire, son impact sur son environnement par ses
diverses activités dont l'agriculture et l'élevage ne s'imposent
qu'à partir du Néolithique. Le dynamisme végétal a
été mis au point par la palynologie où des successions de
formations végétales ont été identifiées. Le
paysan du néolithique défrichait la forêt et y laissait
courir son bétail, ces deux faits favorisaient la croissance de plantes
herbacées, la forêt étant éclaircie.
L'activité agricole de cette époque, sans engrais et sans
jachère épuisait rapidement le sol conquis par le
défrichement. Le défrichement par le feu et abandon des terres
épuisées étaient également la règle
générale d'exploitation des zones à faible densité
de population, hors d'Europe jusqu'au siècle actuel. (KUHNELT, 1969).
Le dynamisme de la végétation est imposé
par la notion de succession des espèces et des groupements
végétaux sous l'effet de divers facteurs. Il est souvent
difficile de définir cette notion, c'est CLEMENS (1973) qui
définit assez clairement ce concept. L'étude de la
végétation selon DEBUSSCHE (1978) sous l'angle de son dynamisme
qui doit exprimer l'organisation spatiotemporelle des espèces
végétales les unes par rapport aux autres est l'un des meilleurs
préalables à l'analyse de la structure et du fonctionnement des
écosystèmes. Dans ce concept le milieu est ou sera modifié
ou perturbé et chaque espèce montre vis à vis des
modifications du milieu un comportement propre déterminé par son
autoécologie.
Différentes conception du dynamisme s'affrontent et il
est difficile d'opter pour une définition claire. La seule
réalité sur le phénomène des successions qui semble
acceptable par toutes les écoles est qu'elle concerne la modification de
la végétation. Ces modifications, ce dynamisme, sont
orientés et l'on passe d'un certain état de la
végétation à un autre. L'ensemble de ces passages au cours
d'une succession, dénommés" mécanismes de successions",
fait l'objet, également, de nombreuses théories résume
MEDERBAL (1992) sur ce point.
CLEMENS (1973), OZENDA (1982), GODRON (1984) parmi ceux qui se
sont intéressés au dynamisme de la végétation en
Afrique septentrionale sont tous d'accord que pour connaître la dynamique
de la végétation, il faut aller au delà de la description
et chercher les forces qui gouvernent cette évolution. La force qui
guide et oriente la succession est la modification des facteurs
déterminants du milieu par les communautés
végétales qui facilitent l'implantation et la croissance de
successeurs. Chaque espèce a des effets particuliers sur son habitat et
sont de ce fait des espèces successionnelles ou climatiques capables de
se développer et de maintenir dans l'environnement qu'elles
façonnent.
Les règles fondamentales du dynamisme de la
végétation impliquant une succession de groupements ou
d'espèces sont selon OZENDA (1982):
- une sélection écologique (adaptation),
- une sélectivité sociologique (concurrence),
- une sélection géographique.
Un facteur important est à signaler, c'est un
élément du dynamisme déterminant car dans un temps
relativement réduit il arrive à créer des successions
suite à des perturbations: c'est les facteurs dégradants
d'origine anthropique. (BENABDELI, 1980, 1983). GRIME (1977) parle de "stress"
et de "perturbation", le premier vise les contraintes extérieures
(température, eau, sol, lumière ...) et le second des
mécanismes limitant la biomasse par sa destruction (incendies,
124
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
coupes, pâturage ...). LEPPART et ESCARRE (1983)
considèrent qu'une succession s'enclenche dés qu'un facteur
dégradant perturbe partiellement ou totalement un
écosystème préexistant. PICKETT (1980) quand à lui
atteste que la perturbation est un fait continu faisant partie
intégrante de la biosphère à l'origine de la dynamique des
communautés végétales.
PONS et al (1990) montrent à travers des analyses de
spectres des restes des anciens groupements végétaux que c'est
l'action de l'homme qui est à l'origine de la perturbation puis de la
modification de la composition floristique et de l'appauvrissement des
écosystèmes et leur remplacement par des espèces plus
résistantes depuis 15 à 25.000 ans.
Les groupements végétaux subissent en
général une transformation lente et spontanée
entraînant une succession de groupements végétaux
différents. L'action de l'homme et celles de ses animaux domestiques
ainsi que les engins mécaniques et certains travaux sylvicoles
inadaptés ou mal faits ont le plus souvent pour effet de perturber cette
évolution et parfois de provoquer un retour de la
végétation à un stade antérieur entraînant le
groupement végétal dans une évolution régressive
où la finalité peut se concrétiser par une disparition
totale de toute végétation ligneuse.
En plus de l'intérêt théorique
évident, l'étude de l'évolution de la
végétation a un intérêt pratique certain car elle
permet de prévoir l'état probable de la végétation
au bout d'un certain temps et de déterminer judicieusement le traitement
à appliquer pour obtenir des résultats donnés ou
fixés.
10-4.2. Méthode d'observation du dynamisme.
Pour l'étude quantitative de la succession en milieu
terrestre des formations végétales, on part fréquemment de
l'observation et de l'échantillonnage, à un moment donné,
des zones du territoire les plus proches possibles les unes des autres, mais
qui représentent différente étapes de la succession. Ces
dernières exprimeraient la réponse de l'écosystème
à un même type de perturbation qui est survenu à
différentes dates connues. A partir de l'information recueillie dans ces
stations, on peut déduire des tendances de la succession, à
conditions que les caractéristiques du milieu soient assez proches. " La
série de données spatio-temporelles possède l'avantage de
pouvoir considérer un large intervalle de temps. Les variations dues
à des fluctuations météorologiques s'atténuent
aussi."(DRUDY, 1973). Toutes les études écologiques partent d'une
approche statique pour comprendre le phénomène de succession. Il
y a aussi l'approche dynamique consistant à réaliser des
observations dans des parcelles permanentes à des dates successives.
(AUSTIN, 1981).
L'évolution de la végétation est
généralement très lente et les cas d'observation directe
sont naturellement rares. Le dynamisme le plus souvent se déduit
indirectement sur la base de comparaison entre les groupements
végétaux se développant sur des zones
homoécologiques pour rechercher des intermédiaires entre les
différents stades d'une série. Pour cela il est possible selon
OZENDA (1982):
- de faire une observation directe lorsque la succession des
groupements est rapide,
- d'étudier les cartes anciennes (description floristique)
et leur comparaison avec des récentes, - la reconstitution des paysages
végétaux (palynologie, anthracnologie ...).,
- la description des successions à l'intérieur
d'une série,
- l'étude comparée des groupements vivants
côte à côte.
Généralement c'est l'étude
comparée de groupements vivants dans une zone homoécologique et
isopotentielle qui permet de reconnaître le dynamisme. On peut rechercher
s'ils sont reliés entre eux par des états intermédiaires,
et après l'examen du degré de développement ou de la
vitalité de certaines espèces on peut reconnaître si
celles- ci représentent les restes d'un groupement
précédent ou bien annoncent l'évolution vers le stade
suivant.
La méthodologie d'approche repose essentiellement sur
les séries de végétation où des groupements ont
été identifiés à différents stades de
dégradation. Dans chaque série de végétation
reconnue dans les différents étages bioclimatiques et
étages de végétation des placettes d'observations ont
servi de base d'approche du processus de dégradation ou une
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
description floristique a été faite et par
comparaison dans des mêmes conditions de milieu et d'environnement il a
été possible d'identifier le mécanisme et le processus.
La végétation dans toutes ses composantes et ses
formes peut être caractérisée par les aspects suivants
ayant un impact certain sur le dynamisme: une physionomie
irrégulière, une stratification hétérogène,
une composition complexe, une structure particulière, une
régénération aléatoire, une faible
productivité et production, un impact constant d'une agression humaine
et animale et un déséquilibre avancé souvent
irrémédiable. A toute cette instabilité s'ajoute les
interventions programmées par l'homme pour rentabiliser les formations
végétales et qui le plus souvent ne font qu'accentuer leur
fragilité se traduisant par une accélération du processus
de dynamisme.
Les caprices climatiques, les conditions édaphiques
défavorables, les interventions antiévolutives, les agressions et
la fragilité de toutes les formations végétales font que
le dynamisme végétal est très puissant et actif et
n'obéit à aucune règle particulière ou
ordonnée pouvant être définie et schématisé
avec facilité et fiabilité. Il est quasiment impossible de
domestiquer la nature et donc de prévoir car tous les paramètres
intervenants ne sont pas quantifiables. A ce sujet HARROY (1967) soulignait: "
... se rend-on toujours assez compte de ce qu'il ne faudrait en principe jamais
demander à des innovations technologiques en matière de
développement agricole de produire d'éphémères
fruits immédiats s'ils doivent le faire au prix d'un appauvrissement du
potentiel naturel fondamental, en ouvrant la voie même indirectement
à une érosion des sols ou une désorganisation des
régimes hydrographiques, ou en entraînant la destruction
d'habitats de vie sauvage".
Le dynamisme fondamental guidant et président la
destinée des formations végétales est régressif car
toutes les formations végétales connaissent une
dégradation qui leur imprime un faciès remarquable par une
composition, une physionomie et une structure le plus souvent
particulières. Il est tributaire de plusieurs paramètres dont les
plus déterminants sont la composition floristique, la constance des
espèces, le taux d'occupation de l'espace, la densité, l'espace
vital réservée aux principales espèces et l'importance de
ou des pressions qui s'exercent. Plus l'impact de l'homme et de ses
activités est important plus on assiste à une artificialisation
des groupements végétaux qui se traduit par une disparition
graduelle des espèces selon leur sensibilité. L'occupation des
sols est le reflet schématique du dynamisme de l'espèce où
luttent évolution régressive et évolution progressive.
Cette mobilité dans l'occupation de l'espace est dépendante des
activités exercées par l'homme qui sont soit dominantes soit
effacées et qui impriment de leur passage les formations qu'elles
touchent.
" L'évolution de la végétation est le
résultat de l'action de deux mouvements antagonistes: l'un tendant
à appauvrir la végétation en place, l'autre, au contraire
l'enrichissant en espèces nouvelles exigeant des conditions
écologiques plus stables. Suivant que l'un ou l'autre de ces mouvements
l'emporte on assistera soit à un dépeuplement
végétal de la région, soit, ce qui est plus rare sur le
territoire étudié à la réalisation progressive d'un
groupement forestier en équilibre avec les conditions
écologiques" récapitule LOISEL (1975) les résultats de
l'action de l'homme sur la végétation dans le sud-ouest
français.
La mise en évidence de cette mobilité doit
être faite pour apprécier à leur juste valeur la
résistance et la stabilité des groupements végétaux
face à l'action anthropozoogène. L'identification des
espèces les plus menacées et leur comportement seront
déterminants pour toute tentative d'intervention dont l'objectif est la
remontée biologique seule garante de l'évolution. C'est sur les
espèces dominantes, déterminantes et contribuant activement
à la formation des groupements végétaux et à leur
identification qu'il convient d'axer le dynamisme dans un premier temps pour
apprécier et comprendre les transformations et leurs causes.
Les systèmes forestiers se succèdent selon le
degré d'anthropisation, au système forestier potentiel à
caducifoliés (modèle de stabilisation) a succédé
par anthropisation des systèmes forestiers à chêne vert
résistant aux perturbations humaines et des systèmes
préforestiers arbustifs dont les espèces elles même
appartenaient au modèle de résistance, comme le font remarquer
BARBERO, QUEZEL et LOISEL (1990). Les modelés de stabilisation et de
résistance se
126
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
confirment en Algérie occidentale, ce dynamisme se
poursuit de nos jours par le remplacement d'ensembles forestiers par des
ensembles caractéristiques de dégradation provoquée par
des altérations de divers paramètres (biologiques, biomasse, sol,
climat). Le modèle d'expansionnisme actuel est provoqué par la
disparition d'espèces caractéristiques de milieu et leur
remplacement par des espèces ubiquistes à forte faculté de
régénération et de colonisation de l'espace.
La faible dynamique naturelle de la végétation
en zone aride, voire semi-aride, a déjà été
soulignée par LE HOUEROU (1969). SHREVE (1972) a même
affirmé que l'on ne pouvait parler de successions sous ces bioclimats,
cependant les travaux les plus récents (KASSAS, 1976 et FLORET et al,
1981) concluent tout de même à l'existence de successions.
Mc CORMIK (1968) souligne: " Le remplacement de
communautés végétales par d'autres dans le même
espace a lieu au cours du temps. Cette substitution est pratiquement continue
et résulte de la variation des abondances des plantes en réponse
à des changements dans les conditions de milieu". AUSTIN (1977) a mis au
point une méthodologie "dynamique" consistant à réaliser
des observations dans des parcelles permanentes à des dates successives,
où on dispose de séquences plus courtes.
10-4.3. Fidélité des espèces.
Plusieurs espèces formant l'ossature de la composition
floristique des principales formations forestières admettent de
très larges amplitudes écologiques et supportent sans
s'altérer sérieusement les fluctuations climatiques cycliques qui
restent sans effet perturbateur sur l'aire écologique des espèces
et leur comportement. Cela se traduit sur une constance relative de la
couverture végétale si l'action humaine, qui demeure la seule
source de perturbation, n'est pas importante et mal planifiée.
Les types physionomiques rencontrés représentent
différents stades de dégradation issus du dynamisme naturel ou
anthropique d'espèces qui permet de les classer par groupement
végétal en espèces préférentielles,
fréquentes ou des maquis et matorrals. Selon l'étage
bioclimatique et le type de végétation l'évolution des
espèces commandées par leur dynamisme imposé lui
même par des paramètres écologiques obéit à
la répartition suivante:
-Etage semi-aride: Groupement du chêne vert
(Quercetum illicis).
Espèces préférentielles :
Quercus rotondifolia, Juniperus oxycedrus, Pistacia lentiscus et
Genista tricuspidata.
Espèces fréquentes : Genista cinerea,
Cistus villosus et Genista quadriflora.
Espèces des maquis: Pistacia lentiscus,
Phillyrea angustifolia, Arbutus unedo et Cytisus arboreus.
Espèces des matorrals: Stipa tenacissima, Ampelodesma
mauritanicum, Rosmarinus tournefortii, Calycotome villosa et Chamaerops
humilis.
- Etage subhumide: Groupement du chêne vert
(Quercetum illicis).
Espèces préférentielles :
Quercus rotondifolia, Pistacia terebinthus, Juniperus oxycedrus et
Genista tricuspidata.
Espèces fréquentes: Cistus villosus,
Genista quadriflora et Quercus rotondifolia.
Espèces du maquis: Arbutus unedo, Quercus
rotondifolia, Cytisus triflorus et Rhamnus alaternus.
Espèces des matorrals: Jasminum fruticans, Stipa
tenacissima, Ampelodesma mauritanicum, Calycotome villosa, Chamaerops humilis,
Cistus salvifolius et Rosmarinus tournefortii.
- Semi-aride: Groupement du pin d'Alep et du thuya
(Pinetum halepensis).
Espèces préférentielles: Pinus
halepensis, Genista quadriflora, Cistus villosus, Rosmarinus tournefortii et
Cistus sericeus.
Espèces fréquentes: Tetraclinis
articulata, Quercus coccifera, Quercus rotondifolia, Pistacia
lentiscus, Calycotome villosa et Genista
cinerea.
Espèces des matorrals: Stipa tenacissima,
Ampelodesma mauritanicum et Cytisus triflorus. Espèces des
maquis; Pistacia lentiscus, Phillyrea angustifolia, Pinus
halepensis, Tetraclinis articulata et Quercus coccifera.
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
- Subhumide: Groupement du Chêne vert et du chêne
zeen:(Quercetum illicis et Quercetum faginea).
Espèces préférentielles: Quercus
rotondifolia, Quercus faginea, Pistacia terebinthus, Genista tricuspidata,
Ruscus aculeatus, Viburnum tinus et Rhamnus alaternus.
Espèces fréquentes: Juniperus
oxycedrus, Genista cinerea, Cistus villosus et Genista erioclada.
Espèces des maquis: Quercus coccifera, Quercus rotondifolia,
Pistacia lentiscus, Phillyrea angustifolia, Arbutus unedo
et Cytisus arboreus.
Espèces des matorrals: Jasminum fruticans,
Rhamnus alaternus, Stipa tenacissima, Calycotome villosa, Chamaerops humilis et
Ampelodesma mauritanicum.
Le dynamisme végétal est remarquables et
concerne les espèces qui contribuent le plus à la composition et
à la physionomie des formations végétales, 25
espèces font partie intégrante de ce dynamisme, elles participent
et sont déterminantes pour comprendre l'évolution de la
végétation et maîtriser les mécanismes de
transformation du tapis végétal permanent.
"Les groupements ont subi un impact humain très
élevé depuis de longues années, impact qui a
contribué à appauvrir considérablement le cortège
significatif, et à étendre actuellement le recouvrement des
thérophytes, phénomène maintenant général
dans d'autres parties des montagnes, en particulier à la suite des
années de sécheresse qu'a récemment subi le pays". (QUEZEL
et al 1987).
Ce phénomène a déjà
été signalé par QARRO (1985) dans le Moyen Atlas et ACHHAL
(1986) dans le revers septentrional du Haut Atlas central. Sous l'effet des
actions humaines et du pâturage en particulier ce qui explique
l'appauvrissement des groupements végétaux correspondant à
des formations plutôt préforestières que
forestières.
A côté des espèces significatives
apparaissent d'assez nombreux représentant des matorrals
Ononido-rosmarinétéa. Le cortège
floristique significatif est généralement peu important et
inégalement réparti, les Quercetea
illicis sont essentiellement représentés par
Quercus rotondifolia, Juniperus oxycedrus, Cistus et
Jasminum. Le Junipero-oxycedri-quercetum rotondifolia
avancé par QUEZEL (1987) trouve sa place dans la
région (subhumide inférieur et semi-aride supérieur). La
banalité du cortège floristique ne permet pas d'identifier des
espèces caractéristiques. Le Phillyretosum
s'impose dans la région et est de même composition
que celui défini par ACHHAL (1986) au Maroc: Pistacia,
Jasminum, Asparagus, Phillyrea, Cytisus.
10-4.4. Fragilité et résistivité des
espèces.
L'évolution des formations végétales est
conditionnée par la sensibilité des espèces aux agressions
qui caractérisent leur fidélité aux formations auxquelles
elles appartiennent. Cette notion est importante puisqu'elle permet de classer
les espèces en fragile et résistantes. Pour cela la
classification repose sur l'appréciation des principaux facteurs de
destruction en comparaison avec les facultés de réaction des
espèces qui peuvent être récapitulées comme suit:
(Tableau annexe N° 84).
Pour faciliter la quantification de l'agression des facteurs
de destruction et les comparer à la force qu'opposent les espèces
végétales pour leur maintien, la classification globale suivante
a été obtenue:
- 3 principaux facteurs de dégradation: incendie, parcours
et mutilation
- 3 formes de résistance: rejets rapides, semis abondants
et forme de lutte.
Tableau 55 : Principales réponse de la
végétation aux pressions
Facteurs de dégradation
|
Résistance des espèces
|
Incendie (carbonisation totale ou partielle)
|
Rejets de souche ou drageonnement
|
Parcours (utilisation comme prairie)
|
Semis direct abondant
|
Exploitation (retrait de bois, aménagement)
|
Résistance à la combustion
|
Coupe illicite (utilisation de la matière ligneuse)
|
Forme buissonnante
|
Travaux sylvicoles (éclaircie, assainissement)
|
Longue conservation de la semence
|
128
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
|
1996
|
|
|
Travaux forestiers (reboisement, infrastructure)
|
Longévité importante
|
Destruction globale de la végétation
(défrichement)
|
Forme épineuse et en coussinet
|
Pour chaque espèce caractéristique des
formations végétales analysées on attribue une valeur pour
apprécier la destruction que lui imposent chaque facteur et une valeur
de la forme de résistance qu'elle oppose. Les résultats obtenus
permettent de classer par strate et par degré de résistance
à l'agression décroissant les espèces. (Tableau N°
85).
Tableau 56 : Classement en fonction de la résistance
à la dégradation
Strate arborescente
|
Strate arbustive
|
Strate buissonnante
|
Juniperus oxycedrus
|
Phillyrea angustifolia
|
Ampelodesma mauritanicum
|
Tetraclinis articulata
|
Pistacia lentiscus
|
Stipa tenacissima
|
Quercus faginea
|
Quercus coccifera
|
Calycotome villosa
|
Quercus rotondifolia
|
Arbutus unedo
|
Génista tricuspidata
|
Pinus halepensis
|
Pistacia atlantica
|
Genista quadriflora
|
Quercus suber
|
Erica arborea
|
Rosmarinus tournefor.
|
|
Viburnum tinus
|
Cistus villosus
|
10-4.5. Variation de la composition.
La comparaison entre les différents groupements
végétaux identifiés dans leur phytodynamisme et en
fonction de la résistivité et de l'adaptation des espèces
permet de déterminer les espèces préférentielles,
les espèces fréquentes, les espèces des maquis et les
espèces des matorrals (espèces de dégradation en liaison
avec la classification basée sur la résistance aux facteurs de
destruction). Une comparaison de la composition floristique quantitative d'un
groupement végétal à deux dates différentes
espacées de 12 ans a permis d'identifier la régression de
quelques espèces qui se traduisent par un appauvrissement de la
diversité floristique.
L'analyse des relevés de végétation
permettant de faire cette comparaison (Tableaux N°86 et 87) pousse
à avancer que dans 97% des cas le nombre d'espèces diminue. Les
résultats obtenus sont en étroite relation avec la classification
des espèces selon leur résistance aux facteurs dégradants
par groupement végétal. Ils confirment toutes les conclusions
précédentes quand au comportement des espèces ligneuses
face à la pression anthropozoogène. Il est à noter que
tous les groupements végétaux connaissent une dégradation
qui se traduit par une baisse de la fréquence des espèces
déterminantes, une réduction de la densité pour les
espèces de la strate arborescente et arbustives et une augmentation
sensible (de l'ordre de 7 à 11%) de la fréquence des
espèces xérophytes, épineuses et sclérophylles
adaptées à des conditions de milieu peu favorables, formant
généralement la strate buissonnante. La physionomie, la structure
et le comportement des espèces sont sujet à des modifications et
des perturbations proportionnelles à l'intensité des pressions
qu'elles subissent et au degré de résistance qu'opposent les
espèces naturellement. Dans l'étage semi-aride pour tous les
groupements c'est la strate arborescente te arbustive qui connaissent une
régression de la présence des espèces qui les constituent
du coefficient III (50%) à II (25%) alors que les espèces de la
strate buissonnante présentent un taux de présence en
augmentation d 'un taux de II à III en moyenne. Dans les groupements
végétaux de l'étage subhumide les connaissent une
augmentation du taux de leur présence du coefficient II à III en
moyenne dans la strate arborescente et une diminution dans la strate
buissonnante de II à I permettant aux espèces de la strate
arbustive de connaître un développement justifié par un
taux moyen de présence de II à III.
11. LA VEGETATION FACE AUX PRESSIONS.
Toute la couverture végétale sans exception est
soumise à une pression due aux activités humaines, constante
cette dernière doit être considérée comme un facteur
paraécologique
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
permanent indissociable de l'évolution des formations
végétales. Ainsi les groupements végétaux les plus
évolués ne représentent en fait qu'un stade
d'équilibre entre la végétation et les conditions du
milieu où elle évolue. Tous les groupements
végétaux ne reflètent que des stades de dégradation
de niveau plus ou moins inquiétant en liaison avec la gravité des
conséquences et des possibilités d'amélioration. Le plus
souvent le stade de dégradation atteint par la végétation
ne peut pas s'expliquer par les conditions écologiques. (Tableaux 104
à 110). La connaissance superficielle de la végétation de
la région ne nous permet pas d'expliquer par référence
à des études anciennes le comportement des groupements
végétaux et des principales espèces déterminantes
dans leur évolution. L'importance, l'intensité remarquable avec
laquelle s'exercent les divers facteurs dégradants et
l'hétérogénéité des formations
végétales ont complètement métamorphosé et
perturbé la composition et la structure de la végétation
ligneuse à tel point que souvent, il est difficile d'identifier un
groupement végétal. L'intensité et l'impact des facteurs
dégradants ont été si catastrophiques qu'ils sont
arrivés à effacer toutes les caractéristiques et les
compositions floristiques déterminantes source d'identification
d'unités floristiques. Les valeurs suivantes témoignent de la
gravité de la dégradation que connaît la couverture
végétale:
Tableau 57 : Superficie par type de formation
forestière
Type de formation
|
Superficie occupée/Ha
|
% de la surface totale
|
Forêts denses
|
75.000
|
12,5
|
Forêts claires
|
130.000
|
21,5
|
Maquis denses
|
25.000
|
4,0
|
Maquis clairs
|
110.000
|
18,5
|
Matorrals
|
120.000
|
20,0
|
Formations basses
|
140.000
|
23,5
|
Les formations denses représentent 16% de la surface
totale alors que les formations claires dégradées occupent 40%
auxquelles s'ajoutent 44% de formations basses, relique d'une
végétation bien venante ou stades de dégradation
avancée. Plus de 80% des formations végétales sont
dégradées à différents degré et un fort
pourcentage (plus de 45%) ont atteint un stade de rupture d'équilibre
souvent irréversible.
11-.1. Principaux types de
végétation.
Sur les 800.000 hectares de forêts d'il y a un
siècle, plus ou moins évoluées et en para-équilibre
avec les conditions du milieu, seuls 600.000 hectares persistent dont 80% sont
à un stade de dégradation relativement avancé dont 40%
pratiquement irrécupérables. Il y a peine un siècle les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya, comme le confirment les reliques de
végétation (conservées à cause de conditions
particulières de localisation surtout ou de protection), étaient
couvertes de superbes forêts de pin d'Alep, de pin d'Alep et thuya, de
chêne vert, de chêne vert et pin d'Alep, de chêne vert et
chêne zeen et de chêne liège dont le sous-bois assez bien
représenté rendait la pénétrabilité
difficile et assurait une régénération naturelle
permettant une pérennité de la formation. La situation actuelle
est inquiétante, la régression de la couverture
végétale est remarquable comme le souligne BENABDELI (1983): "
L'impression qui prévaut lorsque l'on parcourt ces formations
végétales très hétérogènes et
complexes est que celles-ci ne sont pas en équilibre. La faible
importance du stade gaulis est remarquable: ce stade est d'ordinaire
extrêmement important dans un massif appelé à alimenter une
industrie du bois".
La complexité de la structure et de la composition de
la végétation face à la multitude de facteurs
dégradants difficilement maîtrisables rendent presque impossible
la mise au point d'une méthodologie d'approche permettant de
définir avec une certaine précision les différents type de
végétation et les traitements à appliquer. Les variations
floristiques remarquables sont le reflet du changement d'une variable
écologique déterminante ou sous l'influence d'une pression. A ce
sujet
130
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
DOBREMEZ (1972) note: " Elles ( les variables floristiques)
dévoilent les relations milieu-végétation bien plus
clairement que la comparaison systématique des éléments
floristiques et écologiques en un point donné".
Le type de végétation se définit par sa
structure et sa composition qui se traduisent par une physionomie. Il existe un
cortège de plantes liées à un groupement, ce dernier se
reconnaît souvent à des espèces dominantes qui forment
l'essentiel de la masse végétale et qui peuvent jouer le
rôle déterminant d'espèces formatrices en participant
à l'écologie de la station. Il peut aussi se reconnaître
à des espèces plus discrètes mais caractéristiques.
Les groupements végétaux sont désignés ou
identifiés par différents termes. En parlant de groupement on
veut indiquer que les espèces se trouvent réunies en " lots" de
même affinité écologique: fait d'observation indiscutable.
Le groupement végétal, base des travaux de notre thèse se
défini: c'est un ensemble formé de plantes réunies dans
une même station, par suite d'exigences écologiques identiques ou
voisines. La composition floristique en est relativement constante, quand on
compare entre elles des stations semblables. Cet ensemble est organisé
d'une manière assez précise dans l'espace (distribution verticale
et horizontale) et dans le temps (périodicité annuelle). Il se
transforme progressivement et plusieurs groupements peuvent se succéder
en un même lieu, suivant un processus dont le déroulement
dépend en partie des conditions du milieu et en partie d'une
évolution des groupements eux-mêmes. Il est possible de distinguer
des groupements types appelés association végétales,
utilisables comme base de référence dans la description de la
végétation (OZENDA 1981-1982). Pour un autre spécialiste
le type de végétation c'est: " Grands ensembles
végétaux qui impriment au paysage une physionomie
particulière parce qu'ils résultent de l'accumulation
d'espèces végétales spécifiquement variées
mais appartenant en grande majorité à une même forme
biologique qui est ainsi dominante". TROCHAIN (1955) in SAUVAGE et IONESCO
(1962).
La forêt méditerranéenne par excellence,
formation à dominance de Quercus ilex et
Pinus halepensis est remplacée sur de
très vastes étendues par des maquis de composition typiquement
polyphyte, avec des structures relativement simples. Ce maquis, traité
dans le passé en taillis pour la production de charbon de bois, pourrait
être utilisé pour la fabrication de pâte à papier ou
de panneaux de particules. Ainsi il ne parait ni logique ni économique
de détruire ou laisser pour compte ces formations
végétales dont le dynamisme régressif peut être
inversé.
C'est la notion de séries de végétation,
déjà analysées précédemment, qui semblent
répondre le mieux à la physionomie découlant de la
perturbation et de la dégradation des formations
végétales. Pour REY (1967) la série de
végétation est " Une succession des stades
végétaux, qui en un même lieu et dans les conditions
écologiques de celui-ci, traduisent l'évolution naturelle de la
végétation, depuis un stade initial (sol nu, culture)
jusqu'à un stade terminal ou climax". OZENDA (1964) quand à lui
la défini : " On appelle série l'ensemble d'un climax des
groupements qui y conduisent par évolution progressive ou qui en
découlent par dégradation". Le Centre de Recherche en Biologie
Terrestre (1981) défini la série comme: " ensemble d'états
physionomiques de végétation et de combinaison floristiques issus
de la dégradation de la forêt (défrichement, incendie) ou
de la remontée biologique." Les séries de
végétation sont désignées par le nom de
l'espèce dominante et des espèces co-dominantes. Chacune de ces
séries est définie par plusieurs stades physionomiques qui se
succèdent (steppe, matorral, forêt) et par ses caractères
floristiques partiels.
Les états physionomiques de la végétation
sont liés entre eux par une parenté floristique imposant une
dynamique dépendante de l'évolution de plusieurs facteurs.
Identifier les différents caractères floristiques, structuraux et
dynamiques des séries de végétation permet de comprendre
l'évolution et d'y apporter les remèdes.
11-2.1.1. Les formations pures.
C'est des formations relativement peut
représentées et localisées sur des surfaces de faible
importance, toutes les espèces principales arborescentes peuvent
constituer des formations pures si elles arrivent à éliminer leur
concurrents, si elles trouvent des conditions qui le lui permettent et
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
si l'homme intervient en faveur d'une espèce par des
opérations sylvicoles. On distingue dans la région 5 types de
formations pures possibles:
1-Pinus halepensis, 2- Quercus rotundifolia, 3-
Tetraclinis articulata, 4-Quercus faginea, 5- Quercus suber.
Exception faite du pin d'Alep et du chêne vert les
autres espèces ne forment que rarement des formations pures et
n'occupent que des surfaces de très faible superficie. C'est les
formations mixtes qui dominent le plus souvent, DJEBAILI (1983) précise:
"Dans les monts de Dhaya, le chêne vert et le pin d'Alep forment parfois
un véritable mixtum de feuillus et de résineux apparemment en
équilibre. Là, sur les versants et jusque dans les plaines,
genévrier, thuya, diss, romarin et cistes, constituent les
espèces les plus marquantes des différents faciès".
- Formation pure de pin d'Alep.
Localisée dans une partie des monts de Dhaya sur toutes
les expositions à l'exception du nord et du nord-ouest, cette formation
est essentiellement constituée de forêts au stade de futaie
âgée, dégradée. Soumise, grâce à sa
grande pénétrabilité due à l'absence presque totale
du sous-bois, à une pression animale et humaine très intense
(incendie, coupe, exploitation, travaux sylvicoles, parcours,
piétinement...) ces vieilles futaies ne constituent que des formations
fossiles sans utilité économique et à très faible
impact écologique. C'est une série régressive qui est
graduellement remplacée par des formations mixtes, sa superficie
actuelle ne dépasse pas 100.000 hectares dans la région au lieu
des 300.000 il y a un siècle. Détruite totalement ou
partiellement, cette formation, lorsque des semenciers existent et que les
conditions locales le permettent, se régénère grâce
à une régénération naturelle difficile et souvent
impossible dans les conditions actuelles. Même si les
potentialités existent la germination des graines est aléatoire
par absence de travaux d'aide à la régénération
comme nous l'avons démontré dans la forêt de Touazizine.
Avec une simple opération de crochetage du sol afin d'enfouir les
semences, dés les premières pluies d'automne et si la zone est
mise en défens, la germination est possible à un taux
dépassant les 60%.
KADIK (1983) souligne les espèces de haute
fréquence dans la pineraie pure où les espèces les plus
significatives sont: Rosmarinus, Globularia, Pistacia, Stipa,
Quercus coccifera, Phillyrea, Calycotome. Cette dernière
espèce montre une certaine dégradation de la formation alors que
la constance de Stipa indique une
xéricité de la région. L'analyse de la composante
floristique moyenne de 50 relevés phytoécologiques a mis en
évidence les espèces forestières et
préforestières de cette formation:
Espèces stables: Pinus halepensis, Rosmarinus
tournefortii, Cistus villosus, Cistus sericeus et Genista
quadriflora.
Espèces à grande fréquence:
Pistacia lentiscus, Tetraclinis articulata, Quercus coccifera et
Calycotome villosa.
Espèces des stades de dégradation:
Stipa tenacissima, Ampelodesma mauritanicum, Chamaerops humilis et
Calycotome villosa..
Espèces anthropozoïques: Asphodelus
microcarpus, Calycotome villosa.
- Formation pure de thuya.
Très localisée, de très faible importance
en surface, on ne compte que quelques centaines d'hectares dans les monts de
Tlemcen notamment prés d'Ouled Mimoun et dans les monts de Dhaya aux
environs de Youb prés de Saïda. Le mépris qu'a connu, sans
raisons écologiques ni sylvicoles, le forestier envers cette
espèce demeure inexplicable et justifie la tendance de disparition de
cette espèce sous l'effet du feu et des coupes (bois de très
grande qualité). Les seules formations pures de thuya qui persistent
dans la région sont dans un état de dégradation
très avancé, le plus souvent irréversible malgré la
faculté de rejeter de souche et la vigueur de cette espèce. Les
30.000 hectares qu'occupe cette espèce sont colonisés par une
forêt très claire où la densité est
inférieure à 150 sujets par hectare, par des matorrals bas,
moyens et élevés à faciès de Stipa
tenacissima et Quercus coccifera. Les
pressions qui se sont exercées sur cette formation ont détruits
les potentialités édaphiques ce qui rend quasiment impossible
toute action
132
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
d'installation d'une évolution par une remontée
biologique assistée. Les espèces intéressantes pouvant
être ciblées sont:
Espèces stables: Rosmarinus tournefortii,
Genista tricuspidata et Tetraclinis articulata.
Espèces de stade de dégradation: Stipa
tenacissima, Calycotome villosa, Chamaerops humilis, Ampelodesma mauritanicum,
Cistus sericeus, Genista tricuspidata et Rosmarinus
tournefortii.
- Formation pure de chêne vert.
La grande faculté de rejeter et la résistance de
cette espèce aux différentes formes de dégradation
justifient l'importance de cette formation dans les monts de Dhaya et les monts
de Tlemcen. Elle se maintient et colonise le sol plus que toutes les autres
espèces et présente une physionomie et surtout une structure
intéressante permettant d'assurer une pérennité de la
couverture végétale si recherchée dans la région.
L'analyse de la composition floristique d'un certain nombre de relevé
permet de désigner les espèces déterminantes de cette
formation:
Espèces stables: Quercus rotondifolia,
Pistacia terebinthus, Cytisus triflorus, Genista quadriflora
et Juniperus oxycedrus.
Espèces de stade de dégradation: Stipa
tenacissima, Calycotome villosa, Chamaerops humilis, Cistus salvifolius,
Ampelodesma mauritanicum et Rosmarinus tournefortii.
Espèces anthropozoïques: Asphodelus
microcarpus, Ferula communis, Ampelodesma mauritanicum
et Genista tricuspidata.
Espèces à grande fréquence:
Cistus villosus et Genista
quadriflora.
- Formation pure de chêne liège.
Présente uniquement dans les monts de Tlemcen, plus
précisément dans la forêt de Hafir sur prés de 200
hectares seulement, cette formation se distingue par une absence totale de
régénération naturelle. Condamnée à
disparaître dans un proche avenir cette formation cédera le
terrain au chêne zeen et au chêne vert essentiellement.
Malgré des conditions de milieu appréciables cette espèce
tend à disparaître à cause d'une pression animale et
humaine remarquables entravant toute possibilité de
régénération.
Les espèces intéressantes de cette formation
sont:
Espèces stables: Quercus rotondifolia, Quercus
faginea, Juniperus oxycedrus, Genista tricuspidata, Cytisus triflorus
et Viburnum tinus;
Espèces de dégradation: Ampelodesma
mauritanicum, Stipa tencissima, Chamaerops humilis, Calycotome villosa
et Rosmarinus tournefortii.
Espèces anthropozoïques: Erica
multiflora, Calycotome villosa et Chamaerops
humilis. - Les formations mixtes.
L'importance de ces formations végétales est
justifiée dans la région par les
hétérogénéités climatiques,
édaphiques, floristiques et des facteurs dégradants ainsi que la
résistance et l'adaptation des principales espèces à leur
environnement. La description physionomique et floristique de toutes les
formations végétales de la région auxquelles on peut
attribuer le qualificatif de mixte permet de les classer en quatre groupes: les
formations mixtes de pin d'Alep, du chêne vert, du chêne
liège et du thuya.
Leur composition floristique ne diffère pas tellement
des formations pures, seules les strates arborescentes et arbustives comportent
des espèces supplémentaires ou différentes qui impriment
à la physionomie et à la structure des particularités.
Dés que les espèces principales sont supérieures à
un, la formation présente des facultés de résistance et de
pérennité remarquables dues essentiellement à
l'écologie de ces espèces.
Les principales formations mixtes rencontrées dans les
deux étages bioclimatiques sont pour le semi-aride:
- dans la série du pin d'Alep: pin d'Alep et chêne
vert, pin d'Alep et thuya, pin d'Alep et genévrier, pin d'Alep,
chêne vert et thuya.
- dans la série du chêne vert: chêne vert et
genévrier, chêne vert et chêne afares, chêne vert et
chêne kermès.
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
- dans la série du chêne liège: chêne
liège et chêne vert, chêne liège et chêne zeen,
chêne liège et genévrier;
- dans la série du thuya: thuya et chêne
kermès, thuya et chêne vert.
KADIK (1983) et ALCARAZ (1982) notent des espèces de haute
fréquence dans les formations mixtes qui peuvent être
résumées comme suit:
- Pin d'Alep, chêne vert et thuya: Quercus
rotondifolia, Pinus halepensis, Tetraclinis articulata, Rosmarinus, Genista,
Quercus coccifera.
- Pin d'Alep et chêne vert: avec une dominance de la strate
arbustive, Juniperus oxycedrus, Asparagus, Phillyrea, Genista,
Ampelodesma et Stipa, Cistus, Rosmarinus.
- Pin d'Alep et thuya: Rosmarinus, Globularia,
Pistacia, Stipa, Quercus rotondifolia, Phillyrea, Cistus
Diminution de l'importance des espèces
forestières et préforestières des Quercetea
illicis du nord vers le sud et augmentation des espèces
caractéristiques des Ononido-Rosmarinetea.
Plus la station est fertile plus les espèces qui suivent sont
présentes avec un coefficient d'abondance- dominance
élevé: Quercus coccifera, Tetraclinis articulata,
Pistacia lentiscus, Juniperus oxycedrus, Asparagus, Ampelodesma,
dés que la station est moins fertile et que les conditions de milieu
deviennent plus ou moins hostiles les espèces suivantes abondent:
Rosmarinus, Globularia, Stipa.
L'interprétation de telles formations n'est pas simple
car le cortège floristique est banal et n'est pas riche en
espèces significatives comme le soulignent QUEZEL et RIVAS-MARTINEZ
(1992), QUEZEL et al (1992), BARBERO (1989) et DAHMANI (1989).
L'importance des espèces les plus présentes dans
les pineraies des monts de Dhaya selon LATRECHE (1995) après l'A.F.C
qu'il a faite sont dans un ordre décroissant: Pinus
halepensis, Stipa tenacissima, Genista quadriflora, Rosmarinus
tournefortii. " Ces espèces occupent une place centrale vu
leur importance dans de telles formations pré-steppiques et leur
présence dans tous les relevés confèrent à ces
espèces des caractères d'espèces -constantes-". La
classification des espèces de la forêt de Touazizine (monts de
Dhaya) selon leur résistance après LATRECHE (1995) est:
Stipa tenacissima, Pinus halepensis, Rosmarinus
tournefortii, Cistus villosus, Genista
quadriflora. C'est les groupements de chêne kermès,
pin d'Alep, genévrier et alfa, pineraie pure qui sont les plus
résistants après le même auteur.
11-2. Les principaux groupements
végétaux identifiés.
Le nombre de groupement végétaux est important,
cela se répond à la diversité des conditions
écologiques et des actions humaines. La rusticité des
espèces arborescentes, arbustives et même buissonnante face aux
pressions qui s'exercent sur elles est également à l'origine de
la multitude de groupements végétaux identifiés. La
synthèse des différents groupements végétaux
déterminés basée sur l'affinité et la ressemblance
qui reposent sur la composition floristique et les espèces
prépondérantes permet de dégager seulement 16, ce chiffre
peut être considéré comme un nombre minimal admis dans la
région sans prendre en considération ni la physionomie
imposée par les pressions ni les espèces imprimant un
faciès particulier. (Tableaux annexe N° 111 à 124).
Les principaux groupements appartenant à la
série du pin d'Alep et à la série du chêne vert,
souvent il est difficile de faire une séparation entre des groupements
appartenant à l'une ou l'autre série. Dans ces cas il faut faire
appel à une troisième espèce dominante et
déterminante si possible qui permettra d'affiner la dénomination
et d'identifier avec précision le groupement végétal. Ces
espèces sont celles définies dans le sous-chapitre traitant des
principales espèces déterminantes dans l'appréciation de
la physionomie et surtout la structure. Par étage bioclimatique et par
strate les espèces pouvant caractériser les groupements
végétaux sont:
Etage semi-aride:
Pinus halepensis, Quercus rotondifolia, Quercus
coccifera, Phillyrea angustifolia, Rosmarinus tournefortii, Cistus villosus,
Stipa tenacissima.
Etage subhumide:
134
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
Quercus rotondifolia, Quercus faginea, Arbutus unedo,
Ampelodesma mauritanicum, Chamaerops humilis, Cistus
salvifolius.
Toutes les espèces qu'elles soient arborescentes ou
arbustives forment des groupements végétaux mixtes dans presque
toutes les conditions édapho-climatiques et souvent grâce à
l'intervention irréfléchie de l'homme. La dégradation des
conditions édaphiques sous l'effet conjugué de plusieurs et de la
dégradation partielle de la composition floristique justifient
l'abondance des groupements mixtes par les possibilités offertes aux
espèces ligneuses à pouvoir coloniser l'espace
libéré par les espèces détruites totalement ou
mutilées avec des potentialités donc amoindries. C'est les
espèces à forte capacité de résistance et de
colonisation du milieu qui arrivent à jouer un rôle
déterminant dans la physionomie et la structure même de ces
groupements. Les espèces colonisatrices contribuant à la
formation de ces groupements sont: Pinus halepensis, Quercus
rotundifolia, Juniperus oxycedrus et Quercus faginea.
11-2.1.Les formations végétales.
Les systèmes forestiers se succèdent selon le
degré d'anthropisation comme le font remarquer BARBERO et QUEZEL (1989),
au système forestier potentiel à caducifoliés
(modèle de stabilisation) a succédé par anthropisation des
systèmes forestiers à chêne vert résistant aux
perturbations humaines et des systèmes préforestiers arbustifs
dont les espèces elles même appartenant au modèle de
résistance. (BARBERO et LOISEL, 1990). Les formations
végétales sont le reflet de la dynamique de la
végétation essentiellement ligneuse dans la détermination
d'une physionomie et d'une évolution. REY (1960) définie les
formations végétales comme: " Groupement botanique
caractérisé par sa forme biologique dominante, expression
actuelle de conditions de vie déterminées". Les principales
formations, déjà définies précédemment,
sont: la forêt, la forêt mixte, le perchis, le taillis, le taillis
arboré, le matorral, la steppe arborée, la steppe auxquelles il
faut ajouter le maquis, le buisson et la garrigue.
Le nombre de formations végétales
identifiées est largement supérieur par rapport au nombre de
groupements végétaux, c'est la composition et la hauteur qui sont
des paramètres déterminants facilitant l'identification des
principales formations végétales. Le comportement des principales
espèces face aux pressions est souvent pris en considération pour
cette identification qui devient complexe; on dénombre plus de 70
formations végétales sur les 16 groupements, ce qui
témoigne d'une diversité physionomique élevée et
d'une pression diversifiée :
- Les formations pures: le type de formation
dans cette classe est relativement simple à identifier puisque les
principales espèces pouvant contribuer à construire une formation
ne sont qu'au nombre de 26 mais très rarement que ces espèces
sont seules. Les formations végétales pures sont
constituées essentiellement par strate des espèces suivantes:
Tableau 58 : Espèces constituant l'ossature des formations
forestières
Strate arborescente
|
Strate arbustive
|
Strate buissonnante
|
Pinus halepensis
|
Quercus rotondifolia
|
Ampelodesma mauritanicum
|
Quercus faginea
|
Quercus faginea
|
Stipa tenacissima
|
Quercus suber
|
Tetraclinis articulata
|
Calycotome villosa
|
Tetraclinis articulata
|
Pinus halepensis
|
Quercus rotondifolia
|
Quercus rotondifolia
|
Arbutus unedo
|
Chamaerops humilis
|
Seules 14 types de formations végétales pures ont
été localisés dans la région où dominent la
forêt, le maquis et le matorral.
- Les formations mixtes : la situation est plus
complexe car presque toutes les espèces entrent
en compétition,, 20 espèces dans le semi-aride et
18 dans le subhumide. Toutes ces espèces
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
s'agencent par strate pour former 83 formations mixtes dont les
plus présentes (taux de présence supérieur à 25%)
sont par ordre d'importance:
- Forêt de pin d'Alep et chêne vert,
et alfa, et genévrier, et chêne vert et genévrier, et
thuya, et calycotome et romarin, et chêne vert et thuya, et lentisque et
filaire.
Maquis de pin d'Alep et lentisque, et thuya, et
genévrier.
Matorral de pin d'Alep et romarin, et alfa, et chêne vert,
et thuya.
- Forêt de chêne vert et genévrier, et
chêne kermès, et lentisque, et diss.
Maquis de chêne vert sur genêt, et alfa, et
chamaerops, et genévrier.
Matorral chêne vert et chêne kermès, et
calycotome, et ciste, et diss, et romarin. - Forêt de thuya sur
alfa, et genêt, et chamaerops,
Maquis de thuya sur lentisque, et lentisque et filaire, et
chêne kermès, et alfa.
Matorral de thuya sur calycotome et genêt, et romarin et
ciste.
- Forêt de chêne liège sur
bruyère, et chêne vert, et chêne zeen.
- Forêt de chêne zeen sur chêne vert,
et viorrnetin, et bruyère.
Maquis de chêne zeen sur chêne vert, et
genêt.
Matorral de chêne zeen sur diss et chêne vert, et
chêne vert, et ciste.
Soit 4 formations mixtes identifiées, les plus
représentatives où maquis et matorral dominent ce qui confirme le
stade de dégradation atteint par les diverses formations. Toutes les
formations connaissent une évolution régressive, plus de 50% de
ces formations sont dégradées, maquis et matorral dominent avec
une prédominance d'espèces caractéristiques des stades de
dégradation.
11-3. Processus de dégradation.
La règle générale qui préside les
phases successives de la dégradation de toutes les formations
végétales réside dans la capacité de
résistance qu'offrent les espèces composant les
différentes strates face aux facteurs de dégradants. Chaque
facteur, selon la composition floristique, la structure, la physionomie et le
type de formation végétale contribuent chacun selon son impact au
processus de dégradation.
11-3.1. Processus classique.
Généralement le processus de dégradation
se défini par la modification de la composition floristique par la
disparition ou la diminution des espèces, les plus sensibles sont les
plus touchées, une perturbation de la structure se traduisant par une
altération partielle ou totale de la stratification et une diminution de
la fréquence des espèces.
Ce processus est conditionné par la disparition
d'espèces constantes de la formation végétale et leur
remplacement par d'espèces de second ordre et sans intérêt
prépondérant sur la structure et la physionomie qui sont les
paramètres déterminants pour apprécier ce processus.
LONG (1960) résume le mécanisme de
dégradation classique: " L'homme qui supprime les espèces
ligneuses pour se constituer une réserve de bois de chauffage et qui, de
temps en temps, pratique le système si bien connu des cultures
occasionnelles (schifting cultivation ) est, avant l'animal herbivore, le
principal responsable de l'état de désolation dans lequel se
trouve la végétation des terrains semi-arides de la région
méditerranéenne".
L'utilisation abusive simultanée par l'homme et par
l'animal des formations végétales conduit selon la qualité
des conditions édapho-climatiques à différents stades de
dégradation allant de la simple altération partielle de la
composition floristique à une perturbation totale de la structure, de la
physionomie et de la composition floristique à tel point que toute
dégradation devient aléatoire.
Le schéma de dégradation le plus fréquent
identifié dans la région comporte six phases ou stades facilement
décelables:
Phases
|
Description du mécanisme
|
|
I
|
Stade en pré-équilibre représenté par
une forêt plus ou moins dense avec espèces para-climaciques,
présence des trois strates. C'est une forêt dense.
|
des
|
136
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
|
1996
|
|
|
II
|
Stade légèrement en déséquilibre,
généralement une strate est faiblement
représentée se traduisant par une diminution de la
présence de certaines espèces très sensibles. C'est une
forêt claire.
|
III
|
Altération importante de la strate arborescente ou
arbustive. Même si la composition floristique semble constante la
physionomie est perturbée par la dégradation d'espèces
déterminantes. C'est un maquis arboré ou haut.
|
IV
|
Formation ouverte caractérisée par une absence
totale ou partielle remarquable d'une des deux strates arborescente ou
arbustive. Les espèces buissonnantes sont assez bien
représentées et impriment au paysage végétal une
physionomie particulière. Il s'agit d'un matorral haut.
|
V
|
Seule la strate buissonnante est présente, les deux
autres strates ne sont présentes que par des reliques ou des
espèces regroupées en bouquet isolé. C'est
généralement les espèces qui rejettent fortement de souche
qui forment cette phase. C'est un matorral bas.
|
VI
|
Disparition quasi totale de la végétation
ligneuse où persistent cependant quelques espèces éparses
de la strate buissonnante sous forme de coussinet. Forme ultime de
dégradation représentée par l'erme.
|
Un autre processus de dégradation souvent
identifié est présent et diffère de celui décrit,
processus dont l'action débute par la disparition des strates
inférieures et des espèces secondaires. Assez présent dans
la région ce mécanisme peut être schématisé
comme suit:
Phases
|
Mécanisme de transformation
|
I
|
Disparition partielle ou totale de la strate arbustive
constituée d'espèces feuillues et de jeunes sujets des
espèces arborescentes fragiles et facilement destructibles.
|
II
|
Destruction partielle ou totale des espèces
déterminantes de la strate
buissonnante avec une faible présence de la strate
arbustive;
|
III
|
Dégradation de la strate arborescente où toutes les
espèces peu résistantes physiologiquement et morphologiquement
sont éliminées.
|
IV
|
Formation très dégradée, claire où
toutes les strates quand elles arrivent à se maintenir ne sont que
très faiblement représentées.
|
Le dernier processus assez fréquent se distingue par le
type de formation finale obtenue issue d'une pression très intense
axée essentiellement sur la strate arbustive et la strate buissonnante.
Ce mécanisme n'est représenté que par trois phases car le
stade de dégradation atteint est extrême et seule la strate
arborescente joue encore un rôle de couverture végétale.
Phases
|
Mécanisme de transformation
|
I
|
Elimination quasi totale de la strate buissonnante qui n'est
représentée que
faiblement par quelques espèces rejetant de souche.
|
II
|
Destruction presque totale de la strate arbustive, seules
quelques espèces
persistent et n'arrivent pas à reconstituer cette strate
à cause d'une forte pression permanente;
|
III
|
Présence d'une strate arborescente de très
faible densité sans sous-bois, forêt fossile ou prairie,
dés disparition de la strate arborescente c'est un terrain nu qui
suit.
|
11-3.2. Facteurs à l'origine de ces processus.
Pour les raisons évoquées tout au long de ce
travail et notamment dans le chapitre réservé aux facteurs
dégradants, rares sont les formations en équilibre tant
écologique que biologique (les peuplements se maintiennent
homogènes et ne sont l'objet que de substitution d'essences).
Généralement, et malheureusement, dans notre région cet
équilibre est rompu car l'action de
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
l'homme ne se limite pas à l'orientation des
peuplements dans un but strictement sylvicole. L'homme sans s'assure de la
fiabilité de ses interventions et des résultats contribue
à la dégradation de la végétation ligneuse par une
élimination d'espèces déterminantes et d'une action
certaine pour l'avenir de cette formation végétale. La
prolifération d'espèces de moindre importance est alors
encouragée (ces dernières profitent des conditions temporaires
provoquées par l'action de l'homme ou de l'animal) et contribuent
à la formation de groupements végétaux
indésirables, symbole de dégradation constituant le point de
départ d'un processus de transformation. Le rôle économique
que jouaient les formations végétales a également
contribué à accentuer le processus de dégradation par une
forte exploitation sans commune mesure avec les possibilités et les
potentialités du peuplement. MARC (1916) justifie cette situation: "
Avant l'occupation française les immenses boisements de l'Algérie
tenaient dans la vie économique du pays, la place qui leur est
réservée dans les sociétés de civilisation
rudimentaire et de moeurs simples; ils servaient surtout de terrain de parcours
pour l'entretien d'un bétail qui constituait la principale si non la
seule richesse du pays, ils fournissaient, d'autre part, le combustible
strictement nécessaire à la préparation des aliments,
ainsi qu'au chauffage des habitants pendant la période de froid -
relativement courte - d'un climat peu rigoureux. Le bois, le liège
même, dont le commerce était à peu prés inconnu, se
rangeaient, comme une foule de menu produits divers, utilisés par les
populations pour leurs besoins où dont elles tiraient de petits profits,
dans la catégorie des produits accessoires".
Hélas cette situation n'a pu être
conservée, la colonisation provoqua une modification totale et profonde
de la société qui se répercuta sur une utilisation
économique de la forêt et même stratégique
(répondre aux besoins en combustible de l'industrie). Dés 1892
dans le budget annuel le rapporteur de la commission du projet de loi
(après MARC 1916), la notion de rentabilisation de la forêt
était à l'ordre du jour puisqu'on comparait déjà
les rendements insignifiants de la forêt aux charges de gestion qu'elle
engendrait. Cette notion existait bien avant, en 1872 TASSY in MARC (1916)
relevait que les produits à retirer des forêts ne pouvaient
être intéressants qu'à longue échéance. On
reprochait à l'administration de n'avoir pas su tirer profit du domaine
forestier. Malgré que certaines personnes attirent l'attention sur une
exploitation rationnelle des forêts algériennes, cela supposait
qu'il y avait une exploitation abusive et irrationnelle.
Les forêts de la région au regard de leur
situation géographique et orographique étaient et demeurent les
plus exposées aux diverses agressions qui persistent depuis plus de deux
siècles. Des spécialistes avertis tiraient la sonnette d'alarme
en 1827 lors de l'élaboration du code forestier. " Ce n'est pas
seulement par les richesses qu'offre l'exploitation des forêts sagement
combinée qu'il faut juger de leur utilité: leur existence
même est un bien fort inappréciable pour le pays qui les
possède, soit qu'elles protègent et alimentent les sources et
rivières, soit qu'elles soutiennent et raffermissent le sol des
montagnes, soit qu'elles exercent sur l'atmosphère une heureuse et
salutaire influence" notait un forestier anonyme. Malgré cela, l'attrait
de l'intérêt à retirer des forêts, souvent
gratuitement, les conséquences sont catastrophiques pour les formations
végétales. On a toujours affirmé durant plus d'un
siècle que les forêts de la colonie renferment, tant en bois
d'oeuvre qu'en bois de chauffage de larges ressources susceptibles de fournir
des revenus intéressants. Face à ces idées agressives et
aux différentes dégradations, dés 1916 MARC notait:"...la
végétation ligneuse se montre généralement en
Algérie d'une ténacité, parfois même d'une vigueur
remarquable: c'est ce qui a permis à nombre de boisements de survivre
aux causes de destruction qui menacent leur existence. Mais les conditions
climatiques des régions méridionales, considérées
aussi bien au nord qu'au sud de la Méditerranée, en Provence
qu'en Algérie ne sont pas, d'une façon générale,
favorable à la production des bois de grandes dimensions; la
constitution des forêts qu'on y rencontre et que peuplent en
majorité des essences de deuxième ou troisième grandeur,
ou des espèces simplement buissonnantes".
Selon la faculté des espèces à supporter
la sécheresse, la concurrence, les agressions et le couvert
végétal arrivent à imprimer aux peuplements leur structure
et une composition floristique définitives. Dans l'étage
semi-aride où la concurrence des racines se fait à longueur
d'année par
138
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
l'insuffisance d'eau, la densité et le recouvrement en
sont liés. De ce fait la composition de la formation se limite à
une ou deux espèces principales aux faibles exigences
hygrométriques. La concurrence, les actions de dégradation,
l'aire de répartition, les zones de transition, la résistance aux
pressions, le comportement des espèces sont à l'origine de la
composition, de la structure et de la physionomie des diverses formations
végétales. Ainsi par l'élimination graduelle des
espèces principales on obtient leur substitution par des formations
secondaires de dégradation le maquis, le matorral et la broussaille.
On reviendra que la ruine de la couverture ne se limite pas
à son appauvrissement ou à sa disparition partielle le plus
souvent superficiel et périodique mais à la destruction du
capital régénérateur que sont les potentialités
édaphiques et les facultés de régénération
de quelques espèces fondamentales dans la constitution des formations
végétales. Tous les stades de dégradation ne sont en
général qu'une forme d'évolution transitoire des types de
végétation liée au temps et aux facteurs de
l'environnement. Les stades régressifs peuvent évoluer le plus
souvent dés disparition ou atténuation du facteur
dégradant. Il est difficile de situer la ligne de démarcation
entre les différents stades de dégradation tellement la
végétation est en symbiose avec les conditions du milieu et les
autres paramètres l'influençant. Une étude comparative des
stades de dégradation avec les potentialités existantes laisse
supposer que dans un pourcentage de cas appréciables il y a
possibilité d'évolution.
11-3.3. Schématisation du processus.
Généralement en région
méditerranéenne le processus de dégradation a
été schématisé par plusieurs spécialistes,
dans tous les cas le point de départ était la forêt,
plusieurs autres stades intermédiaires permettaient d'atteindre le sol
nu. Le schéma le plus fidèle à la réalité a
été mis au point par les quatre auteurs POLUNIN et HUXLEY (1967),
LE HOUEROU (1969), KUHNHOLTZ (1939) et TOMASELLI (1976)
Tous les processus de dégradation se ressemblent et
présentent des phases identiques qui se distinguent par une
élimination progressive de la strate arborescente, de la strate
arbustive et de la strate buissonnante puis de la strate herbacée. Les
notions de physionomie et de structure avec leur paramètre sont
déterminantes pour cerner et comprendre ce processus de
dégradation où le type de physionomie de la
végétation est prépondérant et
caractéristique.
Tableau 59 : Processus de dégradation
KUHNHOLTZ (1939)
|
TOMASELLI (1976)
|
LEHOUEROU (1969)
|
LEHOUEROU (1969)
|
HUXLEY (1967)
|
Forêt
|
Forêt
|
Forêt
|
Forêt
|
Forêt
|
Maquis
|
Maquis
|
Garrigue dégradée
|
Forêt dégradée
|
Maquis
|
Buisson
|
Garrigue
|
Steppe mixte
|
Matorral
|
Garrigue
|
Pelouse
|
Pelouse
|
Steppe alfa
|
Erme
|
Steppe
|
Sol nu
|
Sol nu
|
Steppe dégradée
|
Pâturage
|
Champ
|
Le processus de dégradation le plus rencontré dans
la région et par étage bioclimatique se
résume à:
- semi-aride: Forêt-Matorral-Garrigue-Steppe-Sol nu -
subhumide: Forêt-Maquis-Broussaille-Erme-Sol nu -
Mécanisme de dégradation.
Le mécanisme de dégradation es formations
forestières dans la zone d'étude se récapitule
comme suit :
- Dégradation de la couverture végétale
- Diminution du taux de matière organique dans le sol -
Dégradation de la stabilité structurale du sol
- Diminution de la capacité de rétention en eau du
sol
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
- Accroissement du ruissellement
- Accentuation de la sécheresse
- Risque incendie accru
- Augmentation de la sensibilité à la
dégradation
11-4.TYPES DE GROUPEMENTS VEGETAUX REGRESSIFS.
Pour comprendre la réaction de la
végétation face aux diverses pressions concrètement il a
été retenu 27 groupements végétaux
représentatifs de toutes les formations végétales
identifiées dans la région. Dans l'étage bioclimatique
semi-aride 9 groupements végétaux ont été
analysés pour définir dans le détail le processus de
transformation, dans le subhumide qui n'occupe pas la même surface seuls
5 groupements ont été retenus.
10-4.1. Principaux groupements analysés.
Les neuf groupements végétaux
sélectionnés sur la base de leur représentativité
dans l'étage bioclimatique semi-aride se distinguent par l'importance
d'espèces xérophiles et la présence importantes
d'espèces dans les trois strates. Pour l'étage bioclimatique
subhumide cinq groupements végétaux ont été
analysés dans leur comportement face à diverses pressions.
Les groupements végétaux ayant servi de base
d'appréciation du processus de dégradation sont par étage
bioclimatique (Tableaux annexe N° 86 à 103):
Etage bioclimatique
|
Principaux groupements
|
Semi-aride
|
Pinus halepensis et Tetraclinis
articulata
|
|
Tetraclinis articulata et Pinus
halepensis
|
|
Tetraclinis articulata et Quercus
rotondifolia
|
|
Pinus halepensis et Pistacia
lentiscus
|
|
Pinus halepensis et Quercus
rotondifolia
|
|
Pinus halepensis et Juniperus
oxycedrus
|
|
Quercus rotondifolia et Juniperus
oxycedrus
|
|
Pinus halepensis et Stipa
tenacissima
|
|
Pinus halepensis et Calycotome
villosa
|
Subhumide
|
Quercus rotondifolia et Tetraclinis
articulata
|
|
Quercus suber et Quercus
rotondifolia
|
|
Quercus faginea et Quercus
rotondifolia
|
|
Quercus rotondifolia et Ampelodesma
mauritanicum
|
|
Quercus suber et Quercus Faginea
|
La méthodologie d'approche permettant de décrire
l'évolution régressive de tous ces groupements repose sur:
- la sélection de groupements végétaux
représentatifs des différentes séries de
végétation identifiées,
- la recherche dans chaque série une suite de cinq
groupements végétaux issus par la dégradation du
groupement le plus évolué,
- l'évaluation de l'intensité de l'agression et la
réaction des espèces du groupement végétal,
- le respect des cinq phases de dégradation qui ont
été définis précédemment et qui
reflètent le processus classique le plus usuel découvert dans la
région.
11-4.1.1. Analyse de la présence.
La synthèse du nombre d'espèce par groupement
végétal, par strate et par stade de dégradation
récapitulée dans les tableaux annexe N° 86 à 103
permet d'avancer les observations suivantes:
- le plus grand nombre d'espèces se localise dans la
strate buissonnante et varie dans le semiaride dans le maximum entre 4 et 11 et
dans le minimum entre 0 et 4,
140
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
- le nombre d'espèces arborescentes ne dépasse
qu'exceptionnellement 4 quelque soit l'étage bioclimatique,
- la diminution du nombre d'espèces dues aux agressions
est différente selon l'étage bioclimatique et surtout la strate,
dans le semi-aride c'est la strate arbustive qui est la plus
dégradée alors que dans le subhumide c'est la strate
buissonnante,
- une ressemblance remarquable est perceptible dans le nombre
d'espèces par strate dans les deux étages bioclimatiques quelque
soit la strate,
- l'appauvrissement des groupements végétaux en
espèces, à travers leur cinq phases de dégradation
identifiées en fonction de l'intensité des agressions et du
processus évolutif de destruction des formations
végétales, est remarquable puisqu'il varie entre 38 et 67% dans
le semi-aride et 33 à 56% dans le subhumide pour les phases de
dégradation 3 et 5 (moyenne et maximale),
- plus la composition floristique du groupement
végétal est composée d'espèces variées plus
l'appauvrissement est faible car les probabilités d'espèces
résistantes aux agressions sont grandes.
Le tableau suivant résume la fréquence des
espèces par groupement en phase 1 (groupement le plus
évolué rencontré), en phase 3 (groupement moyennement
dégradé) et en phase 5 (groupement extrêmement
dégradé) :
Tableau 60: Fréquence des espèces par groupement
Etage bioclim.
|
Groupements végétaux
|
Fréquence des espèces
|
% de diminution
|
Semi-aride
|
|
Maxi.
|
Moy.
|
Min.
|
Stade 3
|
Stade 5
|
|
Pin d'Alep et thuya
|
21
|
10
|
04
|
53
|
81
|
|
Thuya et Pin d'Alep
|
22
|
13
|
08
|
41
|
64
|
|
Thuya et Chêne vert
|
18
|
09
|
04
|
50
|
78
|
|
Pin d'Alep et Lentisque
|
16
|
10
|
05
|
38
|
69
|
|
Pin d'Alep et Chêne vert
|
13
|
10
|
07
|
24
|
47
|
|
Pin d'Alep et Genevrier
|
13
|
10
|
05
|
24
|
62
|
|
Chêne vert et Genévrier
|
16
|
11
|
06
|
32
|
63
|
|
Pin d'Alep et Alfa
|
14
|
09
|
05
|
36
|
65
|
|
Pin d'Alep et Calycotome
|
08
|
04
|
02
|
50
|
75
|
|
MOYENNE
|
15
|
09
|
05
|
38
|
67
|
Subhumide
|
|
|
|
|
|
|
|
Chêne vert et Thuya
|
20
|
13
|
08
|
35
|
60
|
|
Chêne liège et Chêne vert
|
17
|
10
|
06
|
42
|
65
|
|
Chêne zeen et Chêne vert
|
17
|
11
|
09
|
36
|
48
|
|
Chêne vert et Diss
|
17
|
10
|
06
|
42
|
65
|
|
MOYENNE
|
16
|
10
|
07
|
33
|
56
|
Les groupements végétaux de l'étage
semi-aride présentent une moyenne minimale d'espèces ligneuses de
5 quand les facteurs dégradants sont extrêmes et 15 quand ces
derniers sont faibles. Pour l'étage subhumide la moyenne minimale est de
7 et maximale de 16 sous les mêmes appréciations des facteurs
dégradants. Les groupements végétaux de l'étage
subhumide sont plus résistants à l'agression que ceux du
semi-aride à l'analyse de la présence des espèces et
surtout du taux de disparition des espèces qui est en moyenne de 38 et
33% respectivement dans le semiaride et dans le subhumide face à une
pression moyenne et un taux de disparition d'espèces maximal face
à une forte pression de 67% pour le premier étage et de 56% pour
le second.
Dans le semi-aride les quatre groupements les plus importants du
point de vue résistance aux facteurs dégradants sont dans
l'ordre:
- Pinus halepensis sur Quercus
rotondifolia
- Quercus rotondifolia et Juniperus
oxycedrus
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
- Pinus halepensis et Juniperus
oxycedrus
- Tetraclinis articulata et Pinus
halepensis
Dans le subhumide les groupements les plus résistants
sont: - Quercus suber et Quercus faginea
- Quercus faginea sur Quercus
rotondifolia
- Quercus rotondifolia et Tetraclinis
articulata.
En faisant le classement général de ces groupements
végétaux basé sur la résistance
(évaluée sur
le taux de disparition) des espèces à l'action
exercée par l'homme et l'animal sans distinction
d'étage l'ordre est le suivant:
1-Quercus suber et Quercus faginea 2-Quercus faginea
et Quercus rotondifolia 3-Pinus halepensis et Quercus rotondifolia 4-Quercus
rotondifolia et Tetraclinis articulata 5-Pinus halepensis et Juniperus
oxycedrus 6-Quercus rotondifolia et Juniperus oxycedrus 7-Tetraclinis
articulata et Pinus halepensis 8-Pinus halepensis sur Stipa
tenacissima.
Face aux multiples et constantes agressions chaque formation
végétale réagit différemment et se comporte suivant
l'importance de la présence des espèces résistantes?
11-4.2.Processus de dégradation imposée par
les pressions.
Suivant le type de facteur dégradant la
végétation réagit et suit un processus qui n'est ni
identique ni uniforme pour chaque type de formation peut être
rattaché un mécanisme particulier ou propre cependant le
schéma peut être semblable. La végétation
potentielle, paraclimacique est représentée par la forêt
qui ne subsiste que sous une forme physionomique et structurale adaptée
aux conditions du milieu.
La dynamique de la végétation dans la
région repose sur le stade fondamental qu'est la forêt; c'est le
point de départ à partir duquel apparaissent tous les stades de
dégradation. Face à diverses agressions toutes les formations
végétales subissent des transformations et la description du
stade de végétation le plus évolué rencontré
par groupement végétal est nécessaire pour identifier et
pour déterminer les différents stades régressifs
qu'imposent les pressions exercées.
BOUDY (1953) note à ce sujet: " Du point de vue
écologique ou plus exactement physionomique, la forêt nord
africaine offre assez souvent, par suite d'incendies, l'aspect d'une formation
régressive tournant au maquis. Mais cette formation régressive
est réversible en tant que représentant, à la fois le
dernier terme de l'organisme forestier et le premier lors de sa reconstitution
par le jeu des forces naturelles, ce qui est du reste rare".
Les formations étudiées sous l'effet
conjugué des facteurs climatiques et des pressions
anthropozoogènes ne répondent pas aux types de formations
classiques caractérisés par une régularité, une
homogénéité et une intervention positive de l'homme.
De ce fait la dénomination de peuplement principal
n'est plus une notion importante car le rôle entre ce dernier et le
sous-bois se confond le plus souvent à tel point qu'il est difficile de
les dissocier.
Le sous-bois est constitué par toutes les
espèces principales, par une puissante biomasse d'espèces
secondaires parmi lesquelles certaines peuvent atteindre une hauteur
équivalente à plus du tiers de celle de l'espèce
principale.
11-4.2.1. Imposé par les incendies.
Le feu détruit totalement les formations
végétales de l'étage bioclimatique semi-aride quelque soit
la composition floristique. Toutes les strates sont éliminées car
l'incendie trouve les stades de départ et de propagation (strates
herbacée et buissonnante xérophytes) qui lui sont très
favorable. Seule la strate arborescente est quelque fois épargnée
lorsque la formation végétale ne comporte
142
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
qu'une strate buissonnante. Selon la force et la direction des
vents des îlots de végétation constituées
d'espèces pyrorésistantes (feuillues au stade buissonnant ou
arbustif). Dans l'étage subhumide la composition floristique des
formations végétales sont assez diversifiée avec un fort
pourcentage d'espèces feuillues concentrées surtout dans la
strate arbustive et la strate buissonnante offrent une certaine
résistance au feu qui éprouve des difficultés de
départ (fort pourcentage d'humidité). Dans de telles formations
le degré d'humidité est élevé grâce à
la forte densité, au taux de recouvrement et à la morphologie des
principales espèces constituantes des formations
végétales. La propagation du feu se fait difficilement du moins
lentement et il peut être maîtrisé si l'intervention est
rapide. Dans ces cas la destruction n'est pas totale et des îlots
pyrorésistants sont épargnés ou simplement
léchés par les flammes qui se déplacent vers des endroits
où la matière est plus sèche donc plus facilement
inflammable.
Les stades de dégradation des différents
groupements végétaux touchés par l'incendie peuvent
être résumés ainsi:
Etage bioclimatique
|
Groupement végétal
|
Différents stades de dégradation observés
|
Semi-aride
|
Pinetum halepensis
|
Maquis de lentisque ou matorral à calycotome
|
|
|
Maquis à filaire ou matorral à chêne
kermès
|
|
|
Matorral à alfa ou matorral à ciste
|
|
|
Maquis à lentisque, filaire et chêne
kermès
|
|
|
Matorral à calycotome, ciste et alfa
|
Subhumide
|
Pinetum halepensis
|
Maquis de chêne vert et lentisque
|
|
|
Matorral de chêne vert et chêne kermès
|
|
|
Maquis de lentisque et chêne kermès
|
|
|
Matorral de diss et d'alfa
|
|
|
Maquis de chêne vert et filaire
|
|
|
Matorral d'arbousier et de genet
|
|
|
Maquis de lentisque et filaire
|
|
|
Matorral de genet et diss
|
Semi-aride
|
Quercetum illicis
|
Maquis à lentisque et thuya
|
|
|
Matorral à chêne kermès
|
|
|
Maquis à filaire et lentisque
|
|
|
Matorral à romarin et alfa
|
|
|
Maquis à kermès et chêne vert
|
|
|
Matorral à calycotome et chêne vert
|
|
|
Maquis à chêne vert et lentisque
|
|
|
Matorral à alfa et calycotome
|
Subhumide
|
Quercetum illicis
|
Maquis à chêne vert
|
|
|
Matorral à chêne vert
|
|
|
Maquis à chêne vert et lentisque
|
|
|
Matorral à gent et diss
|
|
|
Maquis à chêne vert et chêne kermès
|
|
|
Maquis à chêne kermès et diss
|
|
|
Maquis à chêne vert et arbousier
|
|
|
matorral à ciste et romarin
|
Subhumide
|
Quercetum suberis
|
Maquis à myrte et arbousier
|
|
|
Matorral à bruyère et ciste
|
|
|
Maquis à chêne vert
|
|
|
Matorral à bruyère
|
|
|
Maquis à arbousier
|
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
|
1996
|
|
|
|
|
Matorral à diss et ciste
|
Subhumide
|
Quercetum faginea
|
Maquis à chêne zeen et chêne vert
|
|
|
Matorral à arbousier
|
|
|
Maquis à chêne vert
|
|
|
Matorral à genet et diss
|
|
|
Maquis à chêne zeen
|
|
|
Matorral à chêne vert et myrte
|
Semi-aride
|
Tetraclinetum articulata
|
Maquis à filaire et lentisque
|
|
|
Matorral à calycotome
|
|
|
Maquis à chêne kermès et filaire
|
|
|
Maquis à alfa et genet
|
|
|
Maquis à thuya et chêne kermès
|
|
|
Matorral à romarin et ciste
|
11-4.2.2. Imposé par le parcours.
Le parcours agit sur toutes les formations
végétales et perturbe leur composition et leur structure suivant
un processus uniforme. C'est les espèces consommables qui sont les plus
détruites et menacées de disparition, cela se traduit par un
appauvrissement de la composition floristique qui se traduit par une nouvelle
physionomie et une structure particulière.
Le mécanisme de transformation classique observé
s'articule le plus souvent autour de trois phases bien distinctes ce traduisant
par un nombre moins élevé de type de formation issu de
dégradation que sous les précédents facteurs
dégradants.
Etage bioclimatique
|
Groupement végétal
|
Différents stades de dégradation observés
|
Semi-aride
|
Pinetum halepensis
|
Matorral à calycotome et ciste
|
|
|
Matorral à romarin et alfa
|
|
+ Thuya
|
Maquis de chêne kermès, filaire et lentisque
|
|
|
Matorral de gent, romarin, calycotome et ciste
|
|
|
Matorral à alfa
|
|
+ Chêne vert
|
Maquis de chêne vert et genévrier
|
|
|
Maquis de filaire, chêne vert et chêne
kermès
|
|
|
Matorral de romarin, ciste, calycotome et alfa
|
|
+ Thuya et Chêne vert
|
Maquis de chêne vert, thuya et genévrier
|
|
|
Maquis de filaire, lentisque et chêne vert
|
|
|
Matorral de chêne vert et calycotome
|
|
|
Matorral de romarin, alfa et ciste
|
|
Quercetum illicis
|
Maquis de chêne vert et genévrier
|
|
|
Maquis d'arbousier et cytise
|
|
|
Matorral de chêne vert et genet
|
|
|
Matorral de diss et chamaerops
|
|
|
Matorral de diss et ciste
|
|
Tetraclinetum articulata
|
Maquis à lentisque et filaire
|
|
|
Matorral à calycotome et diss
|
|
|
Matorral à chamaerops, romarin et alfa
|
Subhumide
|
Quercetum suberis
|
Maquis à arbousier et bruyère
|
|
|
Maquis à chêne vert
|
|
|
Matorral à diss et bruyère
|
Subhumide
|
Quercetum faginea
|
Maquis à chêne vert et chêne zeen
|
1996
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
Maquis à chêne zeen et arbousier
Matorral à chêne vert et arbousier
Matorral à viorne tin et ciste
Matorral à diss et genêt
144
11-4.2.3. Imposé par le reboisement.
La phase préparation du sol est souvent
meurtrière pour la végétation basse ligneuse en place,
GRECO (1966) souligne dans un paragraphe intitulé" suppression de la
végétation préexistante": " La végétation
préexistante, profondément fixée au sol, serait d'une
concurrence redoutable pour les jeunes plants. L'extraction de simple bande de
végétation n'est pas suffisante, il faut tout enlever". Cette
technique de remplacement de la végétation dégradée
par une nouvelle plantation dont la réussite est incertaine à un
fort pourcentage (plus de 60%) a été encouragée
grâce à l'utilisation d'engins puissants.
La destruction de la végétation en place mais
ayant atteint un stade de dégradation avancé ne se justifie pas,
combien d'hectares de maquis et d'erme a t-on détruit dans la
région au nom de la concurrence pour installer du pin d'Alep dont le
taux de réussite est aléatoire?
Combien d'hectares de matorral a t-on saccagé
mécaniquement pour introduire des espèces dont l'avenir est
incertain et qui ne joueront aucun rôle écologique ni
économique car les études sont absentes. La surface
détruite dans ce contexte entre 1965 et 1985 est de l'ordre de 80.000
hectares. Plus de 85% des surfaces reboisées étaient
occupées par une végétation ligneuse
dégradée à un stade surtout de matorral et parfois
même de maquis mais dont le recouvrement global était faible aux
environs de 30 à 40%.
La phase mécanique de préparation du reboisement
reposant sur le routage après débroussaillement est à
l'origine de la destruction des formations suivantes:
- matorral de chêne kermès
- matorral à calycotome, alfa et romarin,
- maquis à bruyère et arbousier,
- matorral à genêt et chamaerops,
- maquis à chêne vert,
- maquis à thuya et chêne kermès.
Analysant l'importance des formations basses dans la
sauvegarde de la couverture végétale BENABDELI, 1994
précise: " La strate buissonnante est présente dans les
différents types de formations de dégradation. C'est l'ossature
rigide et pérenne dans toutes les formes de régression". Le
caractère influant des formations basses et notamment la strate
buissonnante souligné par BENABDELI (1994) : " C'est une strate de par
sa diversité en espèces pérennes animées d'un
pouvoir de rejet de croissance, et sa composition, qui constitue l'ossature de
la végétation dans la région".
Quelque soit l'étage de végétation et le
type de formation végétale le processus de dégradation est
total dans le premier temps et toutes les espèces des strates arbustives
et buissonnantes sont détruites. Le plus souvent c'est le matorral bas
qui constitue le stade de dégradation le plus fréquent issue
généralement du mécanisme de transformation suivant:
Maquis de chêne vert, chêne kermès,
bruyère et arbousier
Maquis de chêne vert, lentisque, filaire et thuya
Maquis de chêne vert et chêne zeen
Maquis de chêne vert et genévrier
Matorral de genet et de chêne vert
Matorral de calycotome et alfa
Matorral de diss et ciste
Matorral de genet et romarin
Matorral de chamaerops et diss
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
11-4.2.4. Imposé par l'exploitation..
L'impact de cette dégradation est présent sur
toutes les formations végétales et le mécanisme est rapide
car la disparition des espèces principales ou déterminantes de
physionomie et de structure est perceptible. Pour les exploitations
programmées, les formations végétales pouvant fournir du
bois reçoivent des coupes rases, par bandes, des dépressages, des
éclaircies et des coupes d'assainissement. Ces opérations
sylvicoles se traduisent directement par une destruction d'une strate
totalement ou partiellement, ce processus considéré comme une
dégradation au regard de la manière et de la méthode
d'exécution (qui ont été détaillées
précédemment) peut se schématiser comme suit si tous les
végétaux ligneux venaient à être coupés:
Forêt Maquis Matorral Garrigue Erme Pelouse
Généralement dans plus de 80% des cas c'est les
espèces principales constituant la strate arborescente qui sont
supprimés en premier suivies plus rarement par les espèces de la
strate arbustive où le chêne vert, le thuya et le genévrier
sont fortement exploités pour la qualité de leur bois ou du
charbon qui peut être tiré.
Pour les coupes illicites, elles sont également
appréciables puisqu'il a été estimé qu'une famille
de 5 personnes utilise en moyenne une biomasse ligneuse verte ou sèche
de l'ordre de 100 stères soit 3.000 kilogrammes par an ce qui
équivaut à la destruction de plus de 2500 mètre
carrés en moyenne. Les prélèvements de matière
ligneuse concernent toutes les espèces et toutes les strates, le
pourcentage de localisation de ces prélèvements par strate est de
: 7 à 13% dans la strate arborescente, 51 à 76% pour l'arbustive
et 22 à 34% dans la buissonnante.
Le mécanisme de dégradation se résume
à une destruction de la strate arbustive puis buissonnante
essentiellement ce qui se traduit par des formations végétales
déséquilibrées et sans avenir car toute notion de
pérennité est compromise. Le type de végétation,
dans cette situation, le plus courant est la forêt avec à un long
terme une forêt fossile sur un maquis ou un matorral d'espèces
indésirables et sans utilité ni pour l'homme ni pour ses
animaux.
11-4.3. Conclusion.
Les formations végétales les plus
caractéristiques des étages de végétation
semi-aride et subhumide sous l'influence des différentes formes de
pression et d'agression se distinguent par une prédominance dans leur
composition floristique d'espèces peu intéressantes
économiquement et même écologiquement (croissance lente,
matière organique dégagée faible). Les strates les plus
représentatives par leur présence et fréquence sont dans
un ordre décroissant: la strate buissonnante, arbustive puis
arborescente confirmées par l'importance de l'occupation de l'espace qui
obéi au classement décroissant également suivant: buisson,
matorral, maquis et forêt.
Les déprédations répétées
de la couverture végétale aboutissent à une formation de
buissons et de broussailles qui conduisent fatalement à la disparition
radicale dans un proche avenir des surfaces boisées. Même du point
de vue géologique et pédologique toutes les contrées
broussailleuses occupent des terrains du domaine forestier, donc
irrémédiablement issu de formations forestières.
La broussaille constitue le stade ultime de dégradation
avant la disparition totale de la couverture végétale, cette
broussaille joue un rôle de protection efficace sur le maintien des
terres et sur l'infiltration faisant obstacle à l'érosion et
à l'évaporation. Notons que DE LA LITARDIERE et MALCUIT (1925)
attribuaient déjà le terme de buisson aux formations à
base de romarin et d'alfa. Devant l'imprécision du terme de
"broussaille" qui dans son acceptation large et commune, a été
appliqué à une bonne partie des formations
végétales dégradées plus ou moins rabougries ne
dépassant pas 4 mètres de hauteur. Souvent on qualifiait
même un maquis, un taillis, un boisement de broussailles, ce terme a pris
de l'ampleur et doit se limiter au stade de dégradation le plus
poussé où ne subsistent que les espèces de la strate
buissonnante où dominent
146
148
150
152
154
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160
162
164
166
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
essentiellement: Genista, Chamaerops, Stipa,
Ampelodesma, Calycotome, Asparagus, Erica, Rosmarinus, Ruscus
...
Le feu, l'animal et le fer (utilisé par l'homme)
créent et étendent les vides et les clairières, ils
dégradent et font disparaître totalement ou partiellement la
végétation; la dent du bétail a brouté les
espèces, les véritables formations végétales
s'affaiblissent et font place à des groupements végétaux
fragiles où les espèces résistantes végètent
et se concentrent dans une strate buissonnante ou arbustive basse.
Lorsque les facteurs dégradants ne sont pas intenses on
est en présence d'un matorral ou d'un maquis dominés par les
espèces suivantes: Pistacia,
Phillyrea, Erica, Quercus, Juniperus, Arbutus,
Tetraclinis en plus des espèces dominantes de la strate
buissonnante. Les effets des agents destructeurs sur la
végétation sont autant plus marqués que l'on se rapproche
davantage des lieux habités ou tout simplement anthropisés.
Tous les massifs se dégradent visiblement par la
périphérie et s'entourent d'une zone de profondeur variable dont
l'appauvrissement s'accroît avec la nature et l'intensité des
facteurs dégradants. Ainsi la broussaille, le matorral et le maquis ne
sont que des formes particulières transitoires ou pérennes de la
forêt, les formes inférieures et déchues mais qui, par des
mesures appropriées et la suppression des causes qui ont produit la
régression dont ils résultent, sont susceptibles de
s'améliorer et de reprendre, ans un délai variable, la forme
supérieure dont elles dérivent.
Le plus souvent il est difficile d'établir une
distinction entre le maquis, le matorral et la broussaille qui
représentent toutes les formes de transition. Cependant avec les
paramètres définis notamment la composition et la hauteur on peut
identifier ces formations transitoires sans difficultés. Ainsi le
premier stade de dégradation de la forêt est le maquis, ce terme
ne s'applique pas uniquement dans l'association du chêne liège. Le
stade qui suit est celui du matorral composé essentiellement des
espèces arbustives, dégradées où à une
faible hauteur, et d'espèces buissonnantes non altérées.
Le dernier stade de dégradation est la broussaille
représentée par toutes les espèces de la strate
buissonnante, du matorral et même du maquis soumises à une forte
agression.
Le processus de dégradation est simple lorsque les
facteurs dégradants déterminants sont l'incendie ou le
défrichement. Ce processus devient variable et dépendant de
plusieurs paramètres lorsqu'il est provoqué par le parcours, les
coupes et l'action de l'homme.
Pour chaque stade de dégradation en fonction du type de
pression et de la composition floristique des strates présentes il a
été identifié un processus de dégradation qui est
propre à chaque formation végétale.
La résistance des espèces aux facteurs
dégradants, conditionnée par leur faculté de
régénération et d'adaptation aux formes et conditions de
développement qui leur sont imposées par l'homme et ses animaux
engendre une composition et une physionomie particulière. Cette
composition floristique actuelle de toutes les formations
végétales de la région reflète qu'elles sont toutes
soumises à une pression assez remarquable où il a
été possible dans plus de 80% des cas de définir le
processus de dégradation.
12- COMPORTEMENT DES ESPECES INTERESSANTES.
Le froid, la sécheresse et l'action dévastatrice
de l'homme et de l'animal sont à l'origine des formations
végétales à structure et physionomie particulière.
Les différents groupements individualisés se caractérisent
en plus de leur aspect physionomico-structural par les variantes et
faciès issus de leur composition floristique. Ces éléments
se distinguent par la présence ou l'absence d'espèces
arborescentes, arbustives ou buissonnantes pour qualifier les variantes alors
que le faciès est plutôt significatif du recouvrement très
élevé d'une espèce ligneuse basse par rapport aux
autres.
12-1. PRINCIPALES FORMATIONS.
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
|
1996
|
|
|
12-1.1. Dans le semi-aride.
C'est le groupement à pin d'Alep et chêne vert
qui est le plus dominant, assez bien développé, présentant
une stabilité élevée grâce à la
faculté de rejeter et à la résistance à la
dégradation du chêne vert et des espèces secondaires qui
l'accompagnent. Localisé essentiellement à la faveur de
l'exposition nord sur versant à assez forte pente. Même les
variations climatiques et édaphiques certes faibles ne peuvent engendrer
un changement de la végétation du point de vue structure,
physionomie et composition. Ce groupement végétal est
limité dans son expansion vers le sud par l'aridité sauf
lorsqu'il est protégé contre les vents chauds par topoclimat.
Les principales variantes dans ce groupement
végétal sont:
- à Quercus
rotondifolia
- à Phillyrea
angustifolia
- à Rosmarinus
tournefortii- à Stipa
tenacissima
- à Cistus
villosus.
Le deuxième groupement végétal
intéressant est à pin d'Alep pur où les strates arbustives
et buissonnantes sont déterminantes et jouent un rôle
écologique important grâce aux espèces qui les composent
présentant un taux de fréquence et de recouvrement
élevés contribuant efficacement à maintenir une
stabilité de ce groupement face aux diverses agressions auquel il est
soumis. Ce regroupement présente deux faciès, l'un typique et
l'autre à romarin avec plusieurs variantes:
- à Quercus coccifera,
- à Rosmarinus tournefortii,
- à Stipa tenacissima,
- à Pistacia lentiscus,
- à Cistus villosus,
- à Genista tricuspidata,
- à Juniperus oxycedrus.
Le troisième groupement végétal est
à pin d'Alep et thuya où le pin d'Alep constitue la strate
arborescente dominante, le thuya est toujours dominé. On y distingue
deux faciès, un typique et un à romarin avec plusieurs variantes.
Ces variantes sont essentiellement conditionnées par l'humidité
dépendante elle même de l'orographie. Les espèces
déterminantes pour les variantes de ce groupement végétal
sont nombreuses, les plus caractéristiques permettent d'identifier les
variantes ci-après:
- à Phillyrea angustifolia,
- à Stipa tenacissima,
- à Quercus coccifera,
- à Ampelodesma mauritanicum,
- à Rosmarinus tournefortii.
C'est le groupement végétal qui présente
la plus grande diversité en espèces au niveau des strates
arbustives et buissonnantes car la strate arborescente est ouverte
(recouvrement généralement inférieur à 30%) et
permet le développement des autres strates.
12-1.2. Dans le subhumide.
C'est le groupement à chêne vert qui est
dominant, c'est la formation la plus résistance aux agressions, cette
qualité est due à la faculté dont dispose l'espèce
pour faire face à toutes les conséquences des facteurs
dégradants. Son taux de recouvrement assez élevé lui
permet de coloniser l'espace et de présenter des formations
végétales plus ou moins en équilibre avec les conditions
du milieu malgré l'importance des pressions. Les conditions climatiques
et édaphiques permettent la présence d'une gamme variée
d'espèces arbustives et buissonnantes qui définissent des
variantes:
- à Ampelodesma
mauritanicum,
- à Arbutus
unedo,
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
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- à Genista
cinerea,
- à Cytisus
triflorus,
- à Cistus
salvifolius,
- à Chamaerops
humilis.
Le groupement mixte de chêne vert et genévrier
oxycèdre est presque aussi remarquable que le précédent au
regard de sa résistance aux multiples pressions.
Généralement ce groupement végétal
individualisé peut être considéré comme un stade de
dégradation du premier et qui est remarquable par sa résistance
et son adaptation aux conditions difficiles où il est appelé
à se développer. Les variantes de ce groupement se
résument à:
- à Calycotome
villosa,
- à Genista
tricuspidata,
- à Ampelodesma
maritanicum,
- à Stipa
tenacissima.
Le groupement végétal à chêne zeen
et chêne vert est la formation d'avenir dans les expositions nord,
nord-est, nord-ouest et sud-ouest; il présente des faciès
caractéristiques de l'étage subhumide. Les conditions
édapho-climatiques favorables favorisent le développement des
espèces de la strate arbustive spécialement qui façonne
tous les peuplements dominés par Quercus rotondifolia
et Quercus faginea. Les variantes de ce
groupement sont déterminés par les espèces les plus
présentes et abondantes à savoir:
- à Ruscus
aculeatus,
- à Viburnum
tinus,
- à Ampelodesma
mauritanicum,
- à Cistus
salvifolius,
- à Genista
quadriflora.
Le groupement à chêne liège et chêne
zeen qui se caractérise par une concurrence entre ces deux
espèces; le chêne liège est menacé de disparition
car il ne se régénère plus et est remplacé par le
chêne zeen dés qu'il trouve les conditions qui lui sont favorables
notamment en exposition et en humidité. Les variantes qui
caractérise ce groupement sont sensiblement les mêmes que celles
du groupement précédent:
- à Erica
arborea,
- à Quercus
rotondifolia,
- à Genista
cinerea.
12-2. CARACTERISTIQUES DES GROUPEMENTS
INTERESSANTS
On distingue les groupements des zones chaudes et les
groupements des zones froides puisque la chaleur et le froid sont des facteurs
déterminants sur le comportement des formations végétales
en plus de l'action des facteurs dégradants. Tous les faciès ou
variantes des groupements végétaux de la région sont
déterminés par des espèces de la strate buissonnante et
parfois de la strate arbustive liées à des stades de
dégradation (Tableaux annex n°104 à 126).
Quelque soit le stade de dégradation atteint, les
principaux groupements végétaux identifiés comme
intéressant ne sont pas nombreux. C'est leur capacité à
supporter et à s'adapter aux conditions édapho-climatiques
particulières et aux pressions anthropozoogènes qu'ils supportent
ou doivent accepter en permanence. Un groupement végétal est
classé intéressant quand il arrive à jouer un rôle
écologique puisque plus de 70% des formations végétales de
la région étudiée sont des formations de protection. Cela
se justifie par le caractère xérophyte des espèces
végétales qui les composent, du faible accroissement en volume,
de la faible représentativité des peuplements productifs et du
stade forêt.
Les stades de dégradation déterminés
précédemment jouent un rôle important dans
l'équilibre des groupements végétaux avec leur milieu
puisqu'ils sont déterminants dans la compréhension de la
dynamique des formations. Les espèces des strates buissonnantes et
arbustives ont un impact prépondérant et caractéristique
dans tous les groupements végétaux. Tous les faciès et
les
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
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variantes déterminés sont axés sur les
espèces à forte présence et pérennité qui
sont la résultante de la réaction de la végétation
aux pressions.
On distingue dans la région les groupements
caractérisés par les espèces adaptées à des
conditions peu favorables: Juniperus oxycédrus, Stipa
tenacissima, Genista cinerea, Genista tricuspidata, calycotome villosa, Quercus
coccifera, Quercus rotondifolia, Cistus villosus, Tretraclinis articulata,
Ampelodesma mauritanicum, Chamaerops humilis, Rosmarinus tournefortiiet Arbutus
unedo.
Toutes les formations forestières où les
espèces énumérées sont présentes avec un
coefficient d'abondance -dominance au moins égale à 1.1 forment
des groupements végétaux intéressants qui peuvent dans la
plupart des cas être considérés comme en équilibre
et susceptibles d'évoluer vers les stades de broussaille vers le
matorral, du matorral vers le maquis et du maquis vers la forêt pour peu
que les facteurs dégradants soient éliminés ou
atténués.
Tous les groupements végétaux jugés
écologiquement et économiquement intéressants quand
à leur structure, composition et rôle dans la protection et la
production de biomasse ligneuse appartiennent aux séries de
végétation qui suivent:
- Chêne vert,
- Thuya,
- Chêne liège,
- Oléo-lentisque,
- Genévrier oxycèdre,
- Pin d'Alep.
Au niveau écologique il semble que le passage de
conditions relativement mésophiles à des conditions plus arides
(dont l'origine peut être soit une perturbation climatique assez longue
soit une action permanente de l'homme) s'accompagne toujours d'un changement
dans la composition floristique et dans les modalités de
répartition spatiale des individus végétaux de certaines
espèces dominantes. Généralement on assista à un
passage d'une structure régulière à une structure
agrégative où se distingue une augmentation de la
fragilité du couvert végétal suivi
généralement d'un appauvrissement tant quantitatif que qualitatif
tant du sol que de la composition floristique.
La présence et dispersion régulière et
constante des 6 principales espèces énumérées
ci-dessus est caractéristique d'un milieu dégradé
où la stabilité ne se justifie que par la "largesse
écologique" de ces espèces. Plus le milieu est
dégradé plus ces espèces n'obéissent à aucun
ordre ni de présence ni de fréquence dans la distribution. Dans
de telles conditions les espèces perdent de leur signification
écologique.
12-3. CARACTERISATION DES ESPECES INTERESSANTES.
Face à l'agression de l'homme et de l'animal, les
formations forestières en place dans la région ne se maintiennent
que grâce à des facultés d'adaptation de quelques
espèces significatives par leur résistance à l'action
anthropozoogène. C'est ces espèces qui forment l'ossature de
toutes les formations végétales et contribuent à un fort
taux à leur composition floristique permanente, elles sont
présentes quelque soit l'intensité des pressions et le
degré d'agressivité de la dégradation.
11-3.1. Espèces secondaires.
Au même titre mais à un degré moindre ces
espèces jouent également un rôle appréciable, comme
il a été démontré précédemment, dans
la structure et le comportement des diverses formations
végétales. Parmi ces espèces les plus significatives par
leur impact et participation dans la constitution des groupements forestiers
dont la présence est déterminante dans la couverture
végétale ligneuse permanente, il y a lieu de retenir:
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végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
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1- Juniperus oxycedrus:
Espèce connue surtout sous la forme d'arbrisseau mais pouvant atteindre
une hauteur appréciable (supérieure à 4 m) dans diverses
formations où elle bénéficie de conditions
écologiques qui lui sont favorables (dans la région elle colonise
les zones où les autres espèces principales n'arrivent pas
à se maintenir sous des facteurs climatiques et sur des sols
défavorables). Même sous l'effet des mutilations de l'homme car
l'animal ne dégrade cette plante que quand elle est au stade de plantule
(hauteur inférieure à 1 m). Le genévrier arrive à
se maintenir dans la strate arbustive et arborescente. Qualifié de petit
arbre inutile par plusieurs forestiers avec une hauteur moyenne variant de 3
à 5 m correspondant à des diamètres de 10 à 25 cm,
cependant c'est le plus recherché pour être exploité quand
son diamètre est supérieur à 20 cm pour la confection
d'ustensiles de cuisine en bois et de traverse de meuble très
résistantes (pieds, cadre). La qualité de son bois,
homogène et à grain fin est apprécié pour
l'ébénisterie, très résistance à la rupture
ce bois est utilisé pour divers supports. Le genévrier
oxycèdre donne également un charbon de très bonne
qualité, utilisé pour le chauffage, pour l'extraction de goudron
végétal qui par distillation donne de l'huile de cade. Toutes ces
qualités utiles et économiques font que cette espèce est
soumise en permanence à une exploitation, c'est ce qui justifie ses
faibles caractéristiques dendrométriques et sa faible
représentativité dans la composition des paysages
végétaux.
Appartenant aux étages semi-aride et subhumide elle se
caractérise par sa résistance au froid, à la
sécheresse et aux mutilations. Indifférente à la nature du
sol, robuste cette espèce joue un rôle déterminant dans
toutes les formations forestières extrêmement
dégradées et localisées dans des conditions de milieu
caractérisé par des températures basses (m
inférieur à 1°C), des sols squelettiques, une
pluviométrie assez faible (P inférieur à
350 mm) et une pression élevée. Plusieurs auteurs l'ont
qualifié d'espèce de remplissage alors que réellement elle
forme des groupements végétaux en équilibre avec les
conditions du milieu généralement défavorables au
développement d'autres espèces.
Par le truchement de l'activité humaine et animale
constante en milieu forestier marginal, en bordure de la steppe, le
genévrier oxycèdre a pu s'imposer comme espèce avec
laquelle il faut compter si on veut sauvegarder les formations
forestières hautement dégradées et à la limite de
l'aire sylvatique dans la partie méridionale de la région
étudiée. Le Juniperus oxycedrus arrive
à constituer des formations végétales
caractéristiques (physionomie, structure et composition
particulières) où elle domine et participe activement à
définir des groupements, elle est souvent la compagne concurrente du
chêne vert, du thuya et du pin d'Alep, seules espèces à
large spectre écologique pouvant se développer dans des
conditions écologiques que supporte le genévrier. Très
résistante aux mutilations humaines (coupe, dessouchage, exploitation)
et au parcours le genévrier oxycèdre dépasse ses limites
géographiques et se maintient remarquablement dans les formations des
hautes plaines steppiques.
Qualifiée à tord, au regard du rôle
écologique qu'elle joue dans la lutte contre la dégradation des
milieux végétaux, d'espèce de seconde importance,
subordonnée, de remplissage dans les forêts pauvres et
correspondant à une phase de régression. (QUEZEL, 1973 et BOUDY,
1950). Le Juniperus oxycedrus s'accommode de
l'altitude et des variantes froides et fraiches et s'impose en présence
de la croûte calcaire. Cette espèce jouait par le passé un
rôle important en altitude quand m est inférieur
à 1. (ALCARAZ, 1969).
2- Quercus coccifera: se
présente le plus souvent sous forme buissonnante mais peut atteindre la
hauteur d'un petit arbre au même titre que le genévrier
oxycèdre. Constitue une partie fondamentale des formations basses dans
des conditions particulières de sol et de climat. Son seul facteur
limitant dans la région semble être l'altitude, peu exigeante du
point de vue climatique cette espèce a été
reléguée dans les zones les plus défavorisées
édaphiquement. Dés que cette espèce s'accroche à un
terrain il devient très difficile de l'éliminer à cause de
sa grande faculté de drageonner. Elle se sème aisément,
supporte les sols calcaires et sableux et arrive à former des
groupements végétaux intéressants.
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
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Considérée comme un arbre extra-forestier cette
espèces est abandonnée à elle même et son principal
rôle était de garnir les sols les plus dégradés ou
menacés au même titre que les autres espèces de la strate
buissonnante tel le lentisque, la filaire, le palmier nain, l'alfa...
Plus thermophile que le chêne vert et le
genévrier oxycèdre, les températures hivernales basses
inférieures à 1°C entraînent
généralement sa disparition. Dans ses manifestations les plus
thermiques cette espèce est mélangée au thuya et
même parfois au chêne vert, elle s'épanouit dans l'aire de
l'Oléolentisetum mais ne se trouve jamais
seule et est le plus souvent accompagnée de lentisque et de filaire. Le
pin d'Alep présente un développement remarquable en hauteur
lorsque dans son sous-bois le chêne kermès est présent, ce
dernier contribue à la formation et à la conservation du sol en
apportant une biomasse organique appréciable et éliminant les
autres espèces buissonnantes concurrentes.
Cette espèce contribue à la formation de
groupements végétaux remarquable par la qualité de leur
sous-bois et le comportement de l'espèce dominante. Elle n'arrive pas
à s'imposer pour constituer un groupement végétal propre,
elle n'est intéressante et ne joue un rôle déterminant
qu'en sous-bois essentiellement dans la strate arbustive. Elle arrive à
maintenir un taux de recouvrement supérieur à 30 quelque soit
l'intensité de la pression qui s'y exerce et impose de ce fait une
structure particulière au groupement végétal où
elle set présente. Elle participe également, quand les conditions
de milieu le lui permettent, à la constitution de formations
intéressantes du point de vue protection et production de biomasse
ligneuse avec le chêne vert et le thuya.
3- Arbutus unedo: se
développe dans des zones qui conservent encore une assez bonne
fertilité du sol, abonde sous climat non continental; cette
espèce est typique d'un stade de dégradation des groupements de
l'étage de végétation du subhumide et du semi-aride
supérieur essentiellement. Très commune dans tous les groupements
de chêne zeen, de chêne vert et même de pin d'Alep et de
thuya dans des conditions caractérisées par une fraîcheur.
Prospère sur sol acide avec Cistus
ladaniferus, est présente également dans les
formations basses les mieux conservées, elle accompagne le lentisque et
la filaire. Quand elle évolue sur sol édifié sur roche
calcaire cela signifie que les horizons superficiels sont
décarbonatés. Sur certaines zones dégradées
l'arbousier, commun par sa présence, indique que cette
dégradation est récente et les possibilités
d'évolution sont encore présentes car les potentialités du
milieu sont appréciables.
C'est une espèce indicatrice de zone où le sol
conserve encore une fertilité, par l'importante matière organique
qu'elle donne au sol elle participe à ces qualités.
Limitée dans l'espace puisqu'elle a des exigences particulières
cette espèce arrive malgré les pressions à se maintenir et
participe activement (coefficient d'abondance-dominance supérieur
à 2.1) à la composition floristique des formations
végétales. Sa faculté de rejeter et de coloniser l'espace
libre disponible en sous-bois contribue à conforter cette espèce
dans le rôle déterminant qu'elle joue au niveau de toutes les
formations végétales et des espèces secondaires.
Protégée, elle peut participer à la constitution d'une
strate arborescente avec les autres espèces significatives tel que le
chêne vert, le chêne liège et le chêne zeen.
4- Pistacia lentiscus: arbuste
très commun dans toutes les formations végétales, il peut
atteindre des hauteurs de 2 à 4 m et parfois plus avec des
diamètres de 1 à 15 cm. Espèce rejetée par les
forestiers malgré sa robustesse et son aptitude d'adaptation et de
colonisation de l'espace quelque soit les qualités du sol, la
possibilité d'utiliser son bois dans l'ébénisterie.
Excellent combustible le lentisque se régénère rapidement
et vigoureusement de souche, mutilé il arrive à être
dominant dans toutes les formations basses et s'impose dans la composition des
strates arbustives de tous les peuplements ouverts, il constitue à un
pourcentage relativement élevé certains maquis et matorrals de la
région notamment dans le semi-aride dans les formations assez
dégradées.
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végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
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Très peu exigeant en humidité, en qualité
du sol cette espèce ne connaît dans la région comme facteur
limitant que l'altitude (maximum de 1600 m) et parfois l'exposition quand elle
est atteinte par la brise marine. Abondant, il peut atteindre des hauteurs
appréciables avoisinantes les 4 m et s'affirme comme la composante
principale des formations découlant de forêts
dégradées. Espèce assez résistante au froid que le
chêne kermès sans pour autant résister à des
températures très basses (- 12°C).
Le lentisque s'adapte et s'accommode aux agressions intenses
(coupe) en prenant des formes physionomiques remarquables de défense,
une fois la mutilation écartée il se développe rapidement
et se transforme pour poursuivre son évolution (dendrométrique)
normalement dans son groupement. Importante dans la composition floristique de
pratiquement toutes les formations végétales de la région,
cette espèce impose son impact physionomique et structural grâce
à son pouvoir de stabilité, de croissance et de recouvrement face
aux multiples mutilations qu'il subi. Le lentisque peut atteindre des hauteurs
qui lui permettent d'accéder à la strate arborescente
exceptionnellement si des opérations sylvicoles sont
exécutées.
Il peut jouer au même titre que l'arbousier un
rôle important dans la formation de forêt mixte avec le pin d'Alep,
le chêne vert et le thuya, une fois le premier exploité, le sol
est toujours couvert et la strate arborescente présente car le lentisque
a une croissance plus lente que celle du pin d'Alep.
5- Phillyrea angustifolia: au
même titre que le lentisque cette espèce est
caractéristique des formations arbustives succédant à des
forêts. C'est l'un des principaux éléments du maquis et des
matorrals, abondant dans les formations claires et dégradées.
Peut facilement atteindre des hauteurs de 4 m et se positionner dans la strate
arborescente pour peu que les technique sylvicoles soient
déterminées et sa conduite maîtrisée, de même
que sa productivité.
Plus résistant que le chêne kermès au
froid mais moins que le lentisque cette espèce cède sa place dans
les zones hautes et froides à d'autres espèces notamment le
genévrier oxycèdre et le chêne vert. Elle participe dans
les zones thermophiles à la composition floristique et imprime sa
structure à la strate arbustive surtout essentiellement dans les
formations dégradées donc ouvertes où elle s'installe avec
une grande facilité et arrive à un coefficient
d'abondancedominance de l'ordre de 2.2 au moins. Elle colonise également
les sols nus où des espèces ont disparue grâce à sa
faculté de rejeter et contribue à augmenter le taux de
stabilité des formations végétales du semi-aride.
Avec le lentisque elle pourra constituer des forêts
mixtes avec le pin d'Alep, le thuya et occuper un sous-étage dont
l'impact écologique, structural et économique est
déterminant dans le semiaride. Les formations de l'étage
semi-aride dégradées pourront ainsi jouer un rôle de
production et de protection en même temps car la diversité de la
strate arborescente permettra le maintient quelque soit le type d'exploitation
ou de régime appliqué d'une strate arborescente garante d'une
pérennité d'une couverture végétale à un
taux supérieur à 30% au moins.
6- Olea europea: c'est un
élément dominant de l'Oleo-ceratonion
dégradé, localisée dans le semi-aride elle
ne tolère pas les gelées, les températures basses ni la
sécheresse prononcées. Préfère les sols profonds et
les sols rouges lessivés, craint les sols érodés,
caillouteux à croûte calcaire peu profonde.
Considérée comme espèce indigène puisque certains
auteurs la considère introduite (origine de Syrie). Arbre, arbuste ou
buisson l'olivier sauvage était répandu grâce à sa
vigueur et sa forte régénération de souche et de
drageonnement.
La qualité de son bois permet un charbon de bonne
qualité qui a contribué à sa forte dégradation et
sa disparition presque totale. Végétal de seconde grandeur
(inférieure à 3 m mais pouvant atteindre des
circonférences remarquables (supérieures à 50 cm). C'est
un élément fondamental de l'association du thuya et un composant
principal de l'oléo-lentisque, espèce xérophile et
thermophile préférant les formations claires et les broussailles
en faible altitude.
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Sa répartition est limitée par les facteurs
climatiques et orographiques, c'est ce qui explique sa faible présence
dans les monts de Tlemcen et les monts de Dhaya caractérisés par
une latitude moyenne assez élevée pour l'olivier. Il se cantonne
dans le sous-bois des formations de chêne liège, de chêne
vert, de thuya, de pin d'Alep et de genévrier; elle arrive difficilement
et exceptionnellement à constituer des formations
végétales car il ne peut concurrencer les espèces
principales dans leur aire.
Son puissant enracinement et sa possibilité de se
développer sur sols argileux justifient sa faible présence dans
la région; préfère les calcaires et les schistes l'olivier
arrive à se maintenir dans quelques formations végétales
très dégradées en rejetant et se contentaient de la strate
buissonnante.
Espèce exclusivement su semi-aride elle est cependant
présente dans le subhumide et contribue de façon timide à
participer en faible présence dans la formation de groupement
végétaux où elle n'est que rarement espèce
déterminante ou fréquente.
Arbre précieux de part ses qualités
écologique et son bois, il doit reprendre sa place dans la composition
floristique des formations végétales de basse altitude,
thermophile, menacées par une pression extrême. Il peut contribuer
à une diversité de la strate arborescente et arbustive pour
lutter contre l'appauvrissement en espèces caractéristiques du
milieu.
7- Genista quadriflora:
espèce calcicole de caractère continental colonisant les zones
d'altitude où persistent des vestiges de chênaies très
dégradées dans la partie méridionale de la région.
Plus au nord elle cède sa place au calycotome. Elle supporte mal l'ombre
des pinèdes denses qui sont à l'origine de sa rareté et
même de sa disparition dans son aire de prédilection. Sa
présence indique généralement une ambiance climatique
douce, un sol pas très dégradée et des
potentialités permettant l'installation d'une formation
forestière. Cette espèce joue un rôle important dans
plusieurs formations végétales ouvertes quand le sol est plus
occupé par des espèces de la strate arbustive.
Espèce pouvant jouer un second rôle important
dans la préparation du terrain avant l'implantation d'espèces
arborescentes. Son pouvoir de coloniser et de stabiliser le sol lui
confère des possibilités de mise en place d'une certaine ambiance
forestière par la mise en place d'une strate buissonnante qui jouera un
rôle de protection et de préservation des jeunes semis ou des
jeunes plants d'espèces plus intéressantes qui seront introduites
par la suite.
8- Cytisus triflorus: espèce
atteignant une hauteur de plus de 1 m, très fréquente dans les
groupements de chêne liège, chêne zeen et chêne vert
en étage subhumide ou dans le semi-aride sous des conditions locales et
stationnelles particulières dominées par une certaine
humidité. Arbrisseau très présent dans les formations
basses, cette espèce est indicatrice de condition d'humidité et
de formations végétales où dominent les espèces
d'altitude. Caractéristique d'une formation peu dégradée
où des potentialités climatiques et édaphiques sont
présentes et permettent l'installation de formations
végétales évoluées et diversifiées où
la strate arborescente doit être dominante en recouvrement et en
présence.
Le cytise peut jouer un rôle identique que celui de
Genista quadriflora sous des conditions différentes et permet de
préparer " le terrain " à l'installation d'espèces
arborescentes sous forme de semis ou de jeunes plants lorsque la
régénération naturelle est impossible. Le chêne vert
et le chêne liège peuvent être mis en place après
l'installation d'une strate où domine le cytise. Ce dernier contribuera
à asseoir des conditions de protection permettant de sauvegarder une
régénération artificielle ou assistée des
espèces significatives devant jouer un rôle déterminant
dans la composition des groupements végétaux.
9-Cytisus arboreus: à
l'opposé de Cytisus triflorus cette espèce est abondante au
niveau des formations dégradées sous la strate arborescente
(espèce d'ombre). Caractéristique de groupements de chêne
vert dégradés, de maquis, de matorrals même où le
couvert de la strate arborescente est appréciable en tous les cas bien
supérieur à 50%. Ses exigences écologiques
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
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monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
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particulières ne lui permettent pas de jouer un rôle
intéressant dans l'évolution des formations
végétales, du moins à l'état actuel de nos
connaissances sur cette espèce.
10- Rhamnus alaternus: son
adaptation physionomique te physiologique (arbuste à feuilles
persistantes et coriaces) et sa faculté de rejeter sont à
l'origine de sa haute fréquence dans les peuplements à
chêne vert et chêne liège faiblement dégradés.
Affectionne les climats doux et les sols assez profonds et humides.
Espèce intéressante dans l'étage subhumide où elle
accompagne l'Arbutus unedo et Cistus ladaniferus. Elle atteint des hauteurs de
2 m et une fréquence de 40 à 60% , elle contribue dans des
conditions qui lui sont favorables à la constitution d'une strate
arbustive dont l'impact est déterminant sur les formations
végétales qui en découlent.
Espèce pouvant contribuer à la formation de stades
élémentaires de transition permettant l'installation du
chêne liège dont la régénération naturelle
est perturbée.
11- Erica arborea: sous de bonnes
conditions édapho-climatiques elle peut atteindre les dimensions d'un
arbre et contribue de ce fait puissamment à la constitution et à
la structure des formations végétales de l'étage
semi-aride supérieur et du subhumide sur sol légèrement
sableux, argilo-siliceux et profond. Accompagne fidèlement le
chêne liège te le chêne zeen cette espèce est
déterminante par sa présence et son apport économique. Non
exploitée elle arrive à constituer un sous-bois autant plus dense
que les autres espèces réunies.
Espèce intéressante écologiquement et
économiquement, elle peut jouer un rôle fondamental dans la
composition floristique et coloniser la strate arbustive et même
arborescente si elle est traitée. Une espèce intéressante
pour améliorer la diversité de la strate arborescente surtout
dans les peuplements de chêne liège te de chêne zeen
purs.
12- Calycotome villosa:
espèce ne supportant pas les gelées, cédant sa place aux
genets dans la partie méridionale lorsque les gelées sont
fréquentes. Présent sur les versants sud, accompagnant le thuya,
il est typique des formations dégradées et ouvertes
occupées précédemment par
l'Oleoceratonion. Espèce de broussaille et de
formations basses où toutes les espèces très exigeantes en
conditions climatiques et édaphiques particulières n'arrivent pas
à se maintenir sous des agressions permanentes et i intenses.
Espèce pouvant être utilisée comme
barrière biologique pour protéger des zones sensibles où
la régénération naturelle est à un stade de
plantule et très sensible au piétinement du pâturage. Avec
une densité élevée cette espèce peut contribuer
à diminuer la pénétrabilité des peuplements surtout
lorsqu'il s'agit de formations où la strate arbustive est totalement
absente.
13- Ampelodesma mauritanicum: il ne
tolère pas les climats froids et gélifs recherchant l'influence
adoucissante de la brise marine. Une augmentation de la xéricité
ou un accroissement du froid hivernal sont à l'origine de sa diminution
et même de sa disparition. Espèce se développant dans les
versants bien exposés à l'humidité, indifférente
à la nature du sol cette espèce est cependant de faible
densité lorsque ce dernier est altéré. Constitue de
grosses touffes dans plusieurs formations végétales, il se
développe lorsque la pluviométrie est importante
(supérieure à 500 mm).
Dés que le couvert des formations
végétales de l'étage subhumide devient discontinu
Ampelodesma prend de plus en plus d'ampleur en colonisant l'espace
inoccupé. Quelque soit le type de sol, le diss occupe toutes les
trouées dans les forêts, les maquis et les matorrals. Cette
espèce peut être considérée comme un faciès
de dégradation du groupement végétal de chêne vert
et du groupement de chêne liège. Elle n'abonde que lorsque
l'espèce dominante disparaît ou diminue de recouvrement. Elle fait
partie de plusieurs formations de dégradation dans les différents
groupements de la région: pin d'Alep, thuya, chêne vert,
chêne liège, chêne zeen. Ses qualités
fourragères, sa faculté de se multiplier et son comportement
résistant aux mutilations exercées par l'homme et l'animal font
que cette espèce doit être réhabilitée.
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
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Espèce intéressante écologiquement et
économiquement, dotée d'un pouvoir de résistance
remarquable aux multiples agressions qui la concerne, elle doit être
introduite dans des conditions particulières pour sauvegarder une
ambiance forestière et servir de transition pour l'installation d'autres
espèces de strates supérieures.
14- Stipa tenacissima:
espèce caractéristique par sa forte présence dans
pratiquement toutes les formations végétales et dans tous leurs
stades de dégradation. Fréquente sous tous les types de
bioclimats de la région et particulièrement quand les conditions
climatiques et édaphiques sont aléatoires ne permettant à
aucune espèce de se maintenir (faible pluviométrie, amplitude
thermique élevée, sol de faible profondeur, pression excessive).
Cette espèce disparaît des formations végétales
assez bien conservées, son absence est le signe de bonnes conditions
climatiques et de faibles agressions sur la végétation. Les zones
sous influence marine lui sont défavorables et le diss se
développe en abondance.
Considérée comme une plante
caractéristique des hautes plaines steppiques où elle est
présente dans toutes les formations végétales.
Généralement c'est une espèce indicatrice de
dégradation quand elle est présente en abondance dans des
formations végétales où normalement les conditions
écologiques ne sont pas les siennes. Sa présence dans les
formations forestières imprime un faciès particulier et
témoigne d'une dégradation certaine. Elle joue cependant un
rôle de couverture végétale remarquable lorsque les
agressions sont extrêmes et fait partie du cortège floristique et
des espèces significatives de tous les groupements
végétaux dégradés. Dans les formations
végétales de chêne vert, de chêne liège te de
chêne zeen c'est un concours de circonstances (froid, sécheresse,
dégradation, parcours excessif) qui sont à l'origine de la
présence de cette espèce.
Dans des conditions de dégradation extrêmes
surtout des formations végétales au contact de la steppe ou quand
toutes la strate arbustive et buissonnante sont anéanties l'installation
de cette espèce est recommandée au regard de son pouvoir de
résistance et de protection du sol, seule phase intermédiaire
mais nécessaire promettant une remontée biologique naturelle ou
artificielle.
15- Chamaerops humilis:
espèce typique de l'étage semi-aride et subhumide
inférieur, buissonnante elle set largement répandue grâce
à sa vigueur et résistance aux conditions les plus difficiles.
Exploitée pendant longtemps pour sa filasse (crin végétal)
elle a pu se maintenir même lorsque le sol est dégradé
à l'extrême. Elle représente le plus souvent le dernier
stade de dégradation souvent associé au Calycotome et à
Ampelodesma. Craint les gelées et les zones très humides.
Intéressante par sa rusticité et son pouvoir d'adaptation
à des conditions difficiles, elle participe au maintien d'une couverture
végétale même quand les différents facteurs
dégradants agressent le milieu avec le maximum d'intensité.
Economiquement intéressante cette espèce
présence cependant la difficulté de se multiplier facilement ce
qui l'écarte de toutes possibilités de l'utiliser comme
espèce pionnier dans toute forme d'installation d'une dégradation
biologique naturelle ou artificielle.
16- Rosmarinus tournefortii:
espèce des formations ouvertes, les formations denses lui sont
défavorables de même que les groupements acidiphiles, les
formations pures d'alfa et sur terra rossa. Espèce calcicole de
lumière, arbrisseau des formations de pin d'Alep et des broussailles de
coteaux calcaires, elle domine en présence toutes les autres
espèces lorsque le sol n'est pas argileux. C'est une espèce
principale dans la série régressive, elle appartient dés
les premiers stades d'éclaircissement des formations au même titre
que Cistus villosus et Stipa
tenacissima. La paissance lui est défavorable cette
espèce disparaît pour cèdre sa place à l'alfa qui
reste seule dans les conditions plus défavorables .Le romarin est moins
résistant au froid et à la sécheresse que l'alfa.
Espèce indicatrice des forêts de pin d'Alep ou maquis et matorrals
régressifs. Cette espèce est intéressante pour
préparer une ambiance forestière, une strate buissonnante
préparatrice de l'installation d'espèces principales après
avoir stabiliser le sol.
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végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
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17- Cistus villosus: espèce
la plus abondante sur calcaire et même sur décalcifié, elle
supporte le froid et abonde sur les versants nord et en sous bois des
chênaies colonie les sols nus sous les formations thermophiles (thuya et
pin d'Alep) son absence ou diminution est signe de conditions climatiques rudes
et d'une dégradation extrême car il est assez résistant
.Cette espèce est une composante fondamentale des formations
végétales de la région quand elle trouve les conditions
écologiques favorables. Sa présence indique une phase initiale de
dégradation en situation relativement humide. Participe activement
à la formation du sous bois et permet de fournir une matière
organique offrant un humus de qualité. Espèce dangereuse par les
risques de départ d'incendie qu'elle procure et intéressante par
sa faculté de coloniser les sols nus.
18- Cistus sericeus: espèces
fuyant le froid et l'humidité, absente des versants nord soumis à
la brise marine et des zones gélives, elle est adaptée à
la sécheresse. S'associe avec l'alfa, le romarin et la globulaire et
participe dans toutes les formations végétales craignant le
froid. Son abondance indique une régression avancée des
groupements végétaux sous l'effet d'exploitation, de parcours
intensif ou d'incendie. Dés que la dégradation est extrême
cette espèce cède se place au romarin et à l'alfa. Cette
espèce préfère les groupements de thuya sauf dans leurs
manifestations continentales ou le froid est excessif et élimine
Cistus sericeus.
19- Cistus ladaniferus: arbrisseau
de grande dimension, espèce calcifuge d'endroits chauds, présente
en abondance sur sols édifiés sur grès siliceux ou sols
rouges sablonneux lessivés arrive à former des masses pures avec
d'autres espèces calcicoles grâce à l'alternance dans le
sol de plaques calcaires marneuses. Cette espèce préfère
les expositions chaudes d'où sa concentration en versant sud et
sud-ouest. Espèce colonisant convenablement les zones où la
végétation ligneuse a disparu sous l'effet de facteurs
dégradants.
Espèce peu intéressante, sa présence
abondante constitue un risque de départ incendie remarquable, son
élimination dans le cadre d'une opération de
débroussaillement est souhaitée.
20- Globularia alypum:
sous-arbrisseau très commun dans les zones sèches où elle
accompagne le pin d'Alep sur sol calcaire dégradé. Espèce
calcicole plus résistance au froid que Cistus
sericeus, préférant les sols pierreux et secs
où elle atteint son développement maximum. Elle est absente des
terrains argileux et des sols bien conservés dont les horizons
superficiels sont décalcifiés. Sa présence sur sol rouge
argileux indique une forte recalcification due à l'érosion.
Espèce de lumière, elle colonise abondamment les formations
végétales très claires, sa présence indique un
état avancé de dégradation. C'est ce qui confère
à cette plante son importance.
Très résistante elle arrive à assurer
une couverture végétale même sous des conditions
défavorables dont les causes sont soit naturelles (sécheresse,
sols rocailleux et superficiels) soit artificielles (parcours intense,
exploitation extrême, incendies). Rôle écologique partielle,
cette espèce ne peut intervenir dans le processus de
dégradation.
21- Asphodelus cerasiferus:
espèce ne souffrant nullement de l'action anthropozoogène
(parcours excessif et incendie), résistante et à large
possibilité de diffusion car le bétail dédaigne ses
parties aériennes. Préfère les zones soumises à des
pressions intenses, sa présence d'ailleurs indique et confirme une
altération de la végétation causée essentiellement
par l'animal et le feu. Aucune possibilité d'utiliser cette
espèce dans le processus de remonté biologique.
22- Viburnum tinus: plante assez
commune dans les groupements de chêne liège, de chêne vert
du subhumide et le chêne zeen quand les conditions
édapho-climatiques sont bonnes (profondeur et humidité). Elle se
cantonne dans les endroits frais et en sous-bois dans des formations
végétales peu dégradées. Espèce indicatrice
de potentialités de conservation et de présence d'une ambiance
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forestière en étage subhumide essentiellement
où les pressions sont très faibles. Elle participe à la
formation d'une strate arbustive et buissonnante et témoigne d'une
évolution en cours.
L'impact de cette plante est remarquable sur le cortège
floristique de groupements en prééquilibrés, elle
contribue par sa présence à conserver une certaine protection des
deux principales strates imprimant une constance et une stabilité aux
formations végétales où elle est fortement
représentée. Espèce intéressante pour participer
à un processus d'évolution des groupements
végétaux.
23- Jasminum fruticans: arbuste
propre des chênaies, sa présence est tributaire d'un sous-bois
relativement abondant auquel elle se combine. Assez remarquablement
résistante au froid et au parcours, elle forme avec d'autres
espèces arbustives de l'étage subhumide et même du
semiaride supérieur dans des expositions particulières (assez
bien arrosés ou bénéficiant des vents humides et de la
brise marine) un maquis dense.
Espèce pouvant participer à la constitution de
rideaux biologiques permettant de favoriser la
régénération des espèces principales ou tout
simplement permettre une protection biologique d'espace ou d'îlots
d'espèces à préserver contre les diverses pressions
dégradantes.
23- Artemisia herba-alba:
espèce à large présence dans la steppe à alfa
essentiellement où elle occupe les petites dépressions
argileuses. En milieu forestier elle colonise les zones totalement
dégradées et constitue une étape progressive
d'installation de la végétation. Espèce
intéressante écologiquement grâce à sa grande
faculté de coloniser les zones où s'accumulent les
éléments fins à dominance argileuse transportés par
les eaux de ruissellement, et économiquement pour son utilisation comme
espèce fourragère quand les feuilles sont jeunes et
commercialisée quand elles deviennent assez ligneuses et non palatable
par le bétail.
12-3.2. Caractéristiques des espèces
principales.
Les reliques des formations végétales peu
altérées donnent une image plus ou moins bonne de stades
paraclimaciques régionaux ou locaux où persistent et se
développent les principales espèces forestières
constituant l'armature intéressante de la couverture
végétale. La flore forestière de la région comprend
un certain nombre d'essence ligneuse de premier ordre sur lesquels on se base
pour reconnaître les groupements ou les associations forestiers les plus
déterminantes et fondamentales. Ces espèces se résument
pour les feuillues à trois: Quercus rotondifolia, Quercus
faginea et Quercus suber. Pour les
essences résineuses il n'y a que deux: Pinus
halepensis et Tetraclinis articulata.
On est tenté après toutes les classifications faites
précédemment à inclure dans chacune des deux
catégories ci-dessus énumérées le
Quercus coccifera et Juniperus
oxycedrus.
Les diverses formations n'ont pas toutes la même
importance biogéographique, bioclimatique, écologique et
économique; c'est celle du pin d'Alep qui occupe, en compagnie de celle
du chêne vert, les plus grandes étendues et contribuent à
imposer leur physionomie et domaine de végétation. Elles
revêtent aussi, grâce à leur vaste extension une importance
économique qui a été souvent à l'origine de leur
dégradation. Le thuya arrive à occuper une place importante et
par ses caractéristiques écologiques, particulièrement
intéressantes déjà citées, c'est une espèce
qui naturellement recolonise son espace et son aire car les autres
espèces de la strate arborescente n'arrivent pas à se maintenir.
Le chêne zeen connu pour sa capacité de coloniser rapidement tout
espace libre dans les zones fraîches en exposition nord et nord-ouest
dans le subhumide et remplace souvent le chêne liège qui
éprouve des difficultés à se maintenir sur sol
légèrement argileux et humide. L'absence de
régénération naturelle et même artificielle de cette
essence la condamne à disparaître au profit du chêne vert et
du chêne zeen.
Toutes ces espèces se distinguent par des
caractéristiques importantes à connaître pour comprendre le
rôle qu'elles jouent ou doivent jouer dans les différentes
formations végétales modifiées et perturbées par
les activités humaines.
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1- Pinus halepensis: espèce
dont l'aire de répartition est remarquable conditionnée par des
exigences écologiques larges, des conditions de milieu qui lui sont
favorables et des facteurs humains auxquels il s'est adapté.
La dégradation des conditions édaphiques et
climatiques semble être à l'origine de l'extension des formations
à base de pin d'Alep. ALCARAZ (1969) affirme que le pin d'Alep est
spontané sur l'ensemble des reliefs de l'Atlas tabulaire et se localise
essentiellement dans les dépressions et la partie orientale de cet
atlas. Sa limite d'extension est imposée par les précipitations
qui oscillent entre 280 et 780 mm entre 280 et 470 mm le pin d'Alep est en
formation pure, entre 470 et 560 c'est la formation mixte de pin d'Alep et
thuya au delà de 600 c'est l'air du pin d'Alep et des chênes
(vert, liège et zeen) l'amplitude écologique du pin d'Alep est
définie par les valeurs de Q comprises entre 27 et 94.
Cette espèce a été étudié
par plusieurs chercheurs et est relativement connue .Sa plasticité
remarquable a fait de cette espèce qui prédomine dans toutes les
actions de reboisement, la production de plantes en pépinière est
dominée par le pin d'Alep à 93% sa généralisation
est à l'origine de sa vulnérabilité lors de son
installation dans des zones ou le pin d'Alep ne trouvent pas des conditions
édaphoclimatiques qui lui sont favorables.
Le reboisement axés essentiellement sur le pin d'Alep
ont montré leurs limites , le taux de réussite est faible,
l'accroissement est relativement lent, les peuplements sont attaqués par
la chenille processionnaire et leur durée probable de vie est
hypothéquée par les incendies très fréquents dans
ce type de formation a cela s'ajoute la densité, supérieur
à 1600 plants à l'hectare qui donne un peuplement très
dense ou la concurrence pour l'espace et pour l'eau est capitale et cela se
traduit par les plants stressés, affaiblis évoluant difficilement
et sujet à plusieurs maladies entravant la productivité et
l'accroissement. Malgré l'importance écologique et
économique de cette essence, elle n'arrive pas émerger comme
espèce réellement dominante pouvant assurer la formation de
groupements végétaux en équilibre avec les contraintes
naturelles du milieu et les pressions humaines. Cette espèce à
également montré ses limites en matière de
pérennité puisque la régénération naturelle
est quasiment absente dans toutes les formations du semi-aride. La
régénération naturelle après incendie est
remarquable, une littérature importante lui a été
réservée. Dans notre région l'importance des incendies
n'est plus à démontrée, puisque nous lui avons
réservé une partie détaillée, et implicitement la
régénération naturelle est abondante et occupe une surface
appréciable qu'il fallait bien gérer après avoir
déterminé les techniques sylvicoles à appliquer. Le
forestier de la région est resté (et le demeure encore de nos
jours) perplexe face à une régénération naturelle
après incendie, car la densité dépasse souvent 15.000
plantules à l'hectare. Cette haute densité pose des
problèmes insurmontables en matière de traitement et de conduite
pour arriver à l'âge adulte, généralement les
formations découlant de semis issus de régénération
sont la proie facile des incendies qui les détruisent avant l'âge
d'exploitation, avec une probabilité relativement élevée
(le chiffre de 30% est avancé).
Reléguée dans des zones relativement
accidentées ou les conditions édaphiques et climatiques sont
rudes, les formations forestières à base de pin d'Alep sont
essentiellement à caractère de protection.
Généralement elles ont un sous-bois faible ou dominent quelques
espèces sans importance, dans de telles conditions on a des forêts
fossiles âgées sans importance ni écologique ni
économique.
Ne rejetant pas de souche, la
régénération naturelle ne peut se faire que si les sujets
ont un âge supérieur à 20 ans et que des conditions
favorables à la germination des graines soient réunies (sol
à potentialités, meuble en surface permettant l'enfouissement des
graines), protection des jeunes semis contre le piétinement et les dents
du bétail. En formation pure cette espèce est sensible à
tous les facteurs dégradants et ne présente aucune
résistance quand elle est agressée. Abordant la notion de place
du pin d'Alep LOISEL (1975) note à juste titre: " Une espèce
végétale ne présente un intérêt pratique
réel dans un territoire donné que si les conditions
écologiques caractérisant ce territoire ou du moins certaines de
ses parties sont favorables non seulement à l'installation et au
maintien de espèce mais encore à son développement
harmonieux il faut que
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l'espèce puisse s'implanter ou être
implantée facilement, que la régénération naturelle
soit bonne et qu'enfin sa productivité, sa valeur esthétique ou
son efficacité au niveau de la protection des sols et de la
végétation correspondent aux objectifs que s'est fixé
l'utilisateur, souvent le forestier ."
Concurrencée par le thuya, le chêne vert, le
genévrier oxycèdre et surtout les espèces secondaires
notamment le lentisque, la filaire, le chêne bermes, l'alfa, le pin
d'Alep ne doit sa dominance qu'aux reboisements, à la résistance
de l'espèce déjà en place et qui offre exceptionnellement
lorsque les conditions le permettent une faible
régénération qui assure néanmoins une
pérennité à cette formation.
Le pin d'Alep est en même temps une espèce
intéressante et dangereuse, c'est l'homme qui par son choix judicieux ou
irréfléchi, permet d'en faire une espèce forestière
participant activement à la composition et à la structure des
formations végétales ou une espèce caractéristique
de groupements de transition menacés de disparition à court terme
sachant que cette espèce, grâce à un concours de
circonstances, a colonisé des surfaces où elle ne se trouvait pas
naturellement. Présente et capable de se développer dans tous les
étapes bioclimatiques de la région, cette espèce a fini
par s'imposer au détriment d'autres espèces plus
intéressantes dans des aires qui ne lui sont pas recommandées. A
ce sujet LEUTREUCH-BELAROUCI (1981) notait: " ... le cas le mieux connu est
celui du pin d'Alep, présente et capable de prospérer dans tous
les étages bioclimatiques du pays, à partir de l'aride
supérieur, mais qui à l'état naturel n'occuperait sans
doute en permanence, à l'état de climax, qu'une aire
limitée à certaines portions des étages semi arides et
arides. Ailleurs, il ne pourrait jouer que le rôle d'une essence
pionnière occupant temporairement des surfaces nues, incendiées
ou érodées, et préparant le milieu au retour des essences
en place mieux adaptés et plus compétitives qui finissent par
l'éliminer" Espèce à utilisation controversée entre
les partisans de la généralisation de son utilisation et ceux qui
ne la voient que cantonnée dans son aire. Cette espèce ne s'est
pas imposée comme principale dans l'objectif recherché par cette
étude puisqu'elle ne permet pas une domination positive dans les
formations végétales ou elle est plus présente.
2-Quercus rotondifolia :
espèce à large spectre occupant une surface remarquable, son
amplitude écologique est supérieure à celle du pin d'Alep
puisqu'elle est tolérante à l'égard du froid, de la
chaleur, de la sécheresse et des conditions édaphiques.
Espèce basse et dense sous sa forme typique la plus
évoluée se présentant généralement en maquis
plus ou moins dense selon l'intensité des pressions qu'elle supporte.
Sous forme de taillis souvent dégradé arrivant à se
maintenir grâce à sa faculté de rejeter même à
un âge assez avancé. Ces rejets sont d'autant plus importants que
les agressions sont intenses. Résistante à la dégradation,
cette espèce colonise des groupements de pin d'Alep, de chêne
liège et même l'Oleo-lentisetum en
altitude, en versant nord lorsque le froid et l'humidité sont
élevés. Elle prend diverses formes physionomiques pour lutter
contre les facteurs dégradants et arrive à se maintenir là
ou les autres espèces disparaissent. Le chêne vert arrive à
coloniser tous les types de sol, à différentes altitudes, sous
les deux principaux étages bioclimatiques de la région (semi
aride et subhumide) et quelque que soit le type et l'intensité des
agressions elle participe activement à la formation de tous les
groupements végétaux identifiés et agit avec
prépondérance sur la composition et la structure en imposant une
physionomie. Son taux de présence et sa fréquence
élevée dans les strates buissonnante, arbustive et arborescente
soulignent l'importance écologique de cette espèce dans tous les
écosystèmes forestiers de la région. Les meilleurs stades
évolutifs rencontrés appartiennent aux groupements du chêne
vert. Les stades de dégradation offrant la plus grande résistance
aux pressions appartiennent également à cette espèce et
permettent d'avoir une matière organique remarquable en quantité
et en qualité. Le semis direct donne de bons résultats pourvu que
les glands soient enfouis dans le sol et mis en défens pendant quelques
années (au moins quatre), son accroissement est appréciable;
résistante naturellement aux incendies cette espèce est plus
qu'intéressante.
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Le chêne vert est présent dans toutes les
étapes de dégradation de pratiquement toutes les formations
végétales et occupe de ce fait une place écologique et
floristique déterminante et significative. Dans toutes les
classifications faites, reposant sur la résistante aux agressions, la
présence, la constance, la stabilité, la participation à
la détermination de la structure et de la physionomie des diverses
écosystèmes forestiers, le chêne vert se positionne parmi
les trois premières espèces. Plusieurs travaux
dendrométriques ont été faits sur cette essence pour en
apprécier les caractéristiques de production, de
productivité, d'accroissement, d'utilisation dans l'industrie du bois et
de la papeterie (BOUDY, 1954; BERRICHI, 1994; DAHMANI, 1984; MAHI, 1993); tous
confirment que les résultats obtenus sont intéressants
comparés aux autres espèces dites stratégiques tel que le
pin d'Alep, le pin maritime, le chêne zeen, le chêne afares. Le
chêne vert est une essence pouvant se développer dans des
conditions de milieu très diversifiées, colonisant les espaces
les plus dégradés et arrivant à un taux de recouvrement
remarquable qu'aucune autre essence n'est capable d'atteindre.
Avec la maîtrise de son implantation artificiel ou une
assistance à sa régénération naturelle le
chêne vert peut et doit constituer le pionnier en matière de
protection des formations basses dégradées car il peut permettre
l'installation d'une ambiance forestière indispensable au
développement d'autres espèces. BACHTARZI (1984) dans la
région de Télagh confirme qu'un semis direct de gland de
chêne vert donne des résultats appréciables avec un taux de
réussite de 65% à condition qu'une préparation du sol et
une mise en défens pendant les deux premières années
soient assurées. Le chêne vert est une essence capitale pour
l'installation d'un processus de dégradation de nos formations
végétales où le stade de dégradation atteint est
presque irréversible car il constitue dans l'état actuel de nos
connaissances, au même titre d'ailleurs que certaines espèces de
la strate arbustive et buissonnante déjà citées, la seule
espèce dotée de capacités physiologiques et
écologiques lui permettant de coloniser des espaces où les
conditions stationnelles sont défavorables pour l'installation d'une
gamme variée d'espèces forestières ou
préforestières.
3-Tetraclinis articulata: cette
essence forestière fait partie des principales espèces de la
région comme nous l'avons affirmé à maintes reprises de
part ses caractéristiques écologiques remarquables
(xérothermophile, calcicole). Elle se cantonne exclusivement dans le
semi-aride à variante chaude, douce, et même fraîche pouvant
se développer à une altitude maximale de 1400 m. Peu
résistante au froid, le thuya est largement répandu sur les sols
calcaires où elle se présente en formation pure mais le plus
souvent en mélange avec le chêne et le pin d'Alep. Essence assez
résistante aux incendies et aux agressions grâce à sa
grande faculté de rejeter de souche. Elle est concurrencée dans
les zones d'altitude froides et humides par les chênaies. Les conditions
écologiques difficiles de la région permettent à cette
espèce de se maintenir là ou d'autres espèces ne sont
présentes qu'à l'état de broussaille ou disparaissent. Le
thuya contribue efficacement à la composition et à la
constitution de divers écosystèmes forestiers
généralement très claires et dégradés
où il impose une structure particulière. Présent dans
toutes les strates de toutes les formations végétales où
il figure, il imprime une physionomie remarquable par l'impression d'occupation
de l'espace et de la colonisation du sol; la preuve de sa résistance et
de sa grande faculté d'adaptation à des conditions de milieu
difficiles. Cette espèce semble devancer son temps puisqu'elle parait
s'adapter à des zones où la dégradation est extrême
et où la seule végétation qui persiste et arrive à
se développer appartient aux groupements du thuya.
La qualité du bois de thuya, de couleur rouge brun,
à aubier mince, ne se fendant presque pas, à grain fin et
homogène; son bois se polit et se travaille convenablement, quasiment
indestructible son bois est très recherché et c'est ce qui
justifie les fortes exploitations illicites. Vigoureux, physiologiquement il
panse ses blessures et cicatrise ses mutilations rapidement et poursuit son
développement face à des agressions où d'autres
espèces auraient péries. Dés que la tige atteint un
diamètre supérieur à 5 cm, le thuya peut résister
à presque toutes les mutilations de l'homme et de son troupeau. Se
développant dans des conditions plus rudes que celles où
prospèrent le pin
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d'Alep et le chêne vert, le thuya n'est limité
dans son extension que par le climat. Avec le chêne vert il constitue
l'espèce caractéristique de l'étage bioclimatique
semi-aride sous des pressions authropozoogènes élevées et
permanentes il n'est pratiquement pas exclu de son habitat et il n'y a que la
lenteur de son développement qui peut être retenue au
négatif de cette essence. Toutes les autres qualités militent
largement en faveur d'une réhabilitation du thuya pour qu'il reprenne la
place qui lui revient dans les écosystèmes forestiers.
13- REFLEXIONS POUR LA SAUVEGARDE DE LA
VEGETATION.
Face aux agressions multiples et complexes auxquelles doit
faire face en permanence les différentes formations
végétales des monts de Tlemcen et des monts de Dhaya, des mesures
urgentes sont à prendre pour sauvegarder les écosystèmes
forestiers. Les résultats obtenus après dix années de
recherche nous permettent d'émettre des réflexions qui peuvent
être sujettes à des critiques car les objectifs recherchés
sont ceux d'un forestier et d'un protecteur de la nature. Notre souci majeur
était d'identifier les principaux facteurs dégradants pour
pouvoir les prendre en charge, de comprendre le dynamisme végétal
face à l'impact de ces facteurs, d'apprécier la résistance
des espèces et d'identifier le processus de dégradation.
Il faut se rendre à l'évidence, devant la
gravité de la situation dans laquelle se trouve nos
écosystèmes forestiers qui n'arrivent pas à faire face
à leurs agresseurs, que la surface que perd annuellement la couverture
forestière sur ces deux monts est alarmante et laisse perplexe, 10.000
ha en moyenne par an. A cela s'ajoute les prélèvements
incontrôlés de bois évalués à 2 stères
par hectare et par an. Devant cette agression qui est en voie de devenir
irréversible, une action réfléchie, conséquente et
surtout urgente est à entreprendre.
13-1.ACTIONS A ENTREPRENDRE.
Elles sont limitées puisque le processus de
dégradation est en pleine expansion par l'intensité de son
agressivité. Toutes les mesures à prendre doivent se concentrer
sur les axes suivants:
1-Toutes les techniques culturales,
sylvicoles, de plantation et d'extension du patrimoine forestier doivent cesser
d'être appliquées sans être sûr des résultats
obtenus sur des placettes expérimentales mises en place dans plusieurs
zones homoécologiques localisées dans tous les types de
végétations soumises à différentes formes de
pression.
2-Recenser toutes les espèces ayant
prouvé une certaines résistance à l'action
authropozoogéne et engager un programme de multiplication en
pépinière.
3-Rejeter toute technique de
préparation mécanique du sol qui supprime la
végétation en place et opter pour des travaux en bandes ou le
sous solage doit être recommandé pour ne pas perturber les
horizons du sol en place tout en recherchant l'augmentation de la profondeur,
l'ameublissement des horizons superficiels.
4-L'importance du sous-bois doit être
réhabilité dans tous les reboisements, il serait plus
intéressant de préparer la plantation de l'espèce
principale par l'introduction d'espèces secondaires qui offrent beaucoup
plus de chance et de faculté de réussite aboutissant à la
création d'un microclimat recherché par les jeunes plants.
5-Favoriser la
régénération naturelle par des travaux superficiels du
sol, des éclaircies selon les espèces et surtout favoriser les
espèces feuillues qui donnent une matière organique permettant la
germination des graines et l'activation de la régénération
naturelle.
6-Eliminer toutes les coupes rases ou les
coupes de régénération car la disparition de la strate
arborescente contribue à la diminution de la
régénération naturelle par l'ouverture de la parcelle
exploitée au parcours au regard de l'abondance de la strate
herbacée.
7-Multiplier dans toutes les actions de
boisement ou de reboisement les espèces qui rejettent de souche pour
encourager le taillis sous futaie. Introduire des espèces feuillues sous
toutes les futaies résineuses notamment lorsque le sous-bois est
faiblement représenté et que la densité n'est pas
élevée.
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végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
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8-Accroître le taux de réussite
des reboisements par révision de la densité en baisse (de 1600
à 1000 au maximum) pour mettre à la disposition des plants un
espace important qui se traduira par des disponibilités
élevées en eau et en éléments minéraux.
9-Aider toutes les formations
végétales, quelque soit le stade de dégradation qu'elles
ont atteint, à se maintenir même si elles ne sont pas
intéressantes économiquement car elles constituent la seule
armature végétale en place et en équilibre avec les
conditions du milieu.
10- Faire obligation à toutes les entreprises quelque
soit leur statut à mettre en place au moins 30% de la densité de
plantation en espèces secondaires. Le producteur de plants doit en
premier lieu honorer cette disposition technique qui ne sera appliquée
que sur des zones où l'intensité de la dégradation est
extrême, sur des terrains accidentés où la
végétation à installer aura dans un premier temps un
rôle de protection.
11- Mettre au point une association
élevage-forêt-riverains pour atteindre un équilibre
basé sur la satisfaction des besoins de la population qui exerce un
impact permanent sur la végétation. Cet objectif ne peut
être atteint que par la mise en place d'un code forestier axé sur
une utilisation rationnelle et scientifique des groupements forestiers tout en
leur assurant une évolution et un équilibre. Un assainissement du
secteur forestier est indispensable en prenant en charge des actions de base
telle que la cartographie des formations et des peuplements, la maîtrise
de la dynamique des écosystèmes et l'évaluation de la
productivité. L'association des secteurs de l'agriculture, de
l'hydraulique et des forêts est une nécessité pour parfaire
l'adéquation entre les principales composantes de
l'écosystème.
12- Définir une méthodologie de
préparation de toutes les formations végétales à
une évolution qui doit les orienter à moyen et long terme
à une disponibilité à recevoir des travaux
d'aménagement. La priorité sera accordée au
développement des espèces principales et secondaires dont le
rôle est déterminant dans leur aire écologique.
13-2. DOIT-ON CONSERVER LES FORMATIONS BASSES?
Les formations végétales basses occupent plus de
40% de la surface forestière de la région, les 60% restants sont
dominés par des groupements végétaux
dégradés. L'importance des formations basses n'est plus à
souligner dans la région, tous les paramètres analysés
militent en faveur de l'accroissement de la surface occupée par la
broussaille, le matorral et le maquis au détriment de la forêt.
Les espèces qui contribuent, à un taux assez élevé,
à la composition de ces formations sont caractéristiques des
formations basses. Grâce à leur faculté de rejeter, de se
régénérer facilement par semis, de résister aux
agressions jouent un rôle remarquable dans la composition et la structure
de la végétation ligneuse. Les espèces qualifiées
de secondaires agissent sur la stabilité de pratiquement toutes les
formations, elles ne peuvent être remplacées dans l'état
actuel des conditions par des espèces pouvant atteindre le stade
arborescent.
Les conditions édaphiques, climatiques et les pressions
humaines et animales qui agissent sur les formations forestières sont
souvent défavorables à un développement et une
évolution optimale et imposent de ce fait une structure et une
physionomie particulière à la végétation ligneuse.
Cet aspect physionomico-structural de la végétation est la
résultante d'une interaction d'une multitude de facteurs et de
paramètres tant naturels qu'artificiels difficilement maîtrisables
et modulables. L'équilibre entre le comportement des espèces dont
l'impact sur la composition des formations végétales ligneuses et
les conditions du milieu et de l'environnement est presque parfait. Les
espèces végétales semblent s'accommoder aux diverses
agressions et pressions, elles se dégradent puis puisent dans leur
réserve et se régénèrent dés que
l'intensité des pressions diminue. Ce cycle remarquable justifie la
dynamique physionomique que présentent les différentes formations
basses, c'est un stade et un passage indispensable par où transitent
toutes les formations dans leur dynamisme naturel ou imposé par les
facteurs dégradants.
Les espèces principales ou secondaires qui
présentent la plus haute résistance aux facteurs
dégradants n'offrent que des hauteurs peu élevées ne
permettant d'avoir que des matorrals et des maquis. L'impression qui domine
lorsque l'on parcourt les monts de Tlemcen et les monts de
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Dhaya est que toutes les formations végétales
sont hétérogènes avec cependant une dominance nette des
strates arbustive et buissonnante. Les espèces caractéristiques
de ces formations basses sont remarquables par leur taux de présence et
de fréquence qui agissent directement sur le taux de recouvrement donc
sur la physionomie. Elles façonnent de ce fait les types de
végétation et en caractérise les particularités
floristiques et structurales.
La multiplicité des mixtums végétaux et
l'absence d'éléments d'analyse et de synthèse climatique,
d'appréciation des agressions que subi la végétation et
l'évolution des surfaces ne permettent pas de situer exactement la
valeur floristique de ces formations basses dans la dynamique globale des
groupements végétaux. Ce qui est sur par contre c'est que ces
formations constituent l'ossature de toute évolution face aux
dégradations. Le plus souvent on se trouve en présence de
formations végétales au sein desquelles une concurrence
remarquable entre plusieurs espèces est présente à tel
point qu'il est difficile d'identifier des groupements. Suivant les
caractéristiques du sol, du climat, de l'action négative des
activités humaines et la lutte entre les espèces pour la
colonisation de l'espace on abouti à une végétation
résultant de la juxtaposition d'une mosaïque de petits groupements
forestiers où dominent des espèces selon les conditions
locales.
Les principales essences dont la dominance est constante dans ces
formations basses peuvent être classées comme suit:
Quercus rotondifolia, Quercus coccifera, Juniperus
oxycedrus, Tetraclinis articulata, Pistacia lentiscus et Phillyrea angustifolia
auxquelles sont subordonnées d'autres espèces
buissonnantes.
13-3. FORET DE PROTECTION OU DE PRODUCTION?
De tout temps la forêt a été perçue
en Algérie comme une valeur économique certaine, un fond
producteur de matière première facilement renouvelable. De ce
raisonnement simpliste, logique sous d'autres cieux et sous des conditions
écologiques et anthropiques différentes, a permis le
développement de la sylviculture où dominent surtout la phase
exploitation. Les essences les plus intéressantes sur le plan
économique sont le chêne liège et le pin d'Alep. Les
problèmes les plus urgents à résoudre depuis le
17ème siècle pour ces deux espèces
étaient et demeurent encore: la régénération des
peuplements et leur défense contre les feux. Toutes les tentatives
entreprises pour remédier à ces deux problèmes se
soldèrent par un échec. Les causes prépondérantes
à cet échec sont la mauvaise qualité des sols (tassement,
faible profondeur et faible taux de matière organique), les incendies
répétés sur la même formation, les maquis denses, le
pâturage excessif et la surexploitation. Le rajeunissement des formations
végétales n'a jamais été à l'ordre du jour
dans la politique forestière. La protection et la préservation de
la couverture végétale n'a pas elle aussi connu une prise en
charge effective par carence dans la maîtrise des formations ligneuses.
Cette situation s'est traduite concrètement par la destruction de
formations régressives et leur remplacement par des reboisements dont la
réussite n'était pas assurée pour répondre à
un objectif de production de matière ligneuse sans connaître les
potentialités des zones d'introduction. Devant cette politique de
gestion des écosystèmes forestiers si controversée, le
végétal n'arrive pas à répondre convenablement aux
objectifs fixés et qui sont le plus souvent en inadéquation avec
la dynamique végétale ou tout simplement les conditions de
milieu.
La confusion dans le domaine du choix des espèces et
des méthodes de gestion des formations végétales
règne encore à tel point qu'on est arrivé à
introduire des essences du semi-aride inférieur dans le subhumide
supérieur pour un seul but: réussir totalement l'opération
et les considérations écologiques passent après.
Même si le taux de réussite dans de telles opérations est
élevé, un potentiel ligneux et une formation en
paraéquilibre ont été totalement détruits au profit
d'une plantation dont l'avenir écologique n'est nullement assuré.
En 1981 LEUTREUCHBELAROUSSI analysa ce problème et arriva à des
propositions objectives en se basant sur les zones d'action forestières
principales où il existe des potentialités permettant d'installer
des plantations de production et des zones à faible potentialités
qu'il faut réserver à des formations de protection.
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Force est de constater qu'en absence d'un inventaire
sérieux des formations végétales et de leurs
caractéristiques éco-édapho-climatiques toute action
entreprise n'est qu'une accélération du processus de
dégradation de la couverture végétale. Ce n'est que par un
diagnostic phytoécologique réel, dont nous donnons les bases
fondamentales dans ce travail de recherche, qui déterminera
l'état dans lequel se trouvent les groupements et les peuplements
forestiers ainsi que le comportement de toutes les espèces
déterminantes qu'on pourra établir un classement de la
végétation pour en fixer les actions à entreprendre. Les
efforts de reconstitution du patrimoine forestier seront axés en
priorité sur les formations de protection car leur disparition constitue
une menace sérieuse sur les terrains agricoles et sur les facteurs
climatiques. Il ne faut pas perdre de vue que toutes les forêts sont
productives à différents degré et qu'une valorisation de
toutes les formations ligneuses est possible si le fonctionnement de
l'écosystème est maîtrisé
Les forêts de protection possédant un
intérêt écologique, biologique et même
économique qu'il ne faut pas négliger ni écarter au regard
des surfaces importantes qu'elles occupent. En parfaite état
d'équilibre avec le milieu physique elles contribuent à la
formation d'une couverture végétale permanente
caractérisée par une stabilité. Elles arrivent à
combler parfaitement les fonctions de protection antiérosives, de
réserve biologique, de régulation hydrique et également de
production de matière ligneuse appréciable pouvant être
utilisée à un taux remarquable si notre industrie du bois
était performante et adaptée à notre potentiel de
production. La réhabilitation des forêts de protection est une
nécessité, les fonctions qu'elles assument sont
irremplaçables et elle les honore malgré la marginalisation dont
elles ont été victime depuis plus d'un siècle.
Les critères de classification des formations
végétales en formation de protection et en formation de
production doivent être définis afin d'éviter une
discrimination dont les conséquences ont été
désastreuses sur toute la végétation ligneuse. Chaque
formation doit être appelée à jouer les deux rôles
pourvu qu'elle soit conduite selon une méthodologie et des techniques
appropriées où les deux objectifs sont associés. Cette
classification est indispensable car à chaque type de
végétation doit correspondre une intervention spécifique.
Les facteurs climatiques et édaphiques sont déterminants pour
cette classification et sont connu à travers les classes de
fertilité où le forestier classe son potentiel ligneux. La seule
condition de base valable pour toute forma de traitement des formations
végétales est de leur assure une pérennité.
13-4. RESTAURATION ET PRESERVATION DES ECOSYSTEMES
FORESTIERS EXISTANTS.
Toutes les actions entreprises se résument à des
opérations sylvicoles ponctuelles imposées le plus souvent par
des besoins économiques ou politiques mais rarement écologiques
ou forestiers. Malgré leurs potentialités, exceptionnellement
connues, le forestier se refuse d'agir sur les formations
végétales par crainte de dégrader et de perturber dont la
cause se situe dans la méconnaissance de ces formations. La prudence
observée n'est plus de mise au regard du stade atteint par les
peuplements et les formations ligneuses, il suffit d'assurer une
objectivité technique et une logique écologique à
l'intervention proposée. LEUTREUCH-BELAROUSSI (1981) note: "
parfaitement conscient des très graves dégâts, aujourd'hui
trop bien connus, qui résultent d'une déforestation
exagérée et de coupes abusives, le personnel forestier est d'une
extrême réserve et pêche sans doute par excès de
prudence. La peur d'abimer la forêt et l'environnement le paralyse dans
ses interventions". A tel point que la forêt a été
délaissée à ses agressions et à son
évolution désordonnée. Toutes les formations injustement
abandonnées se trouvent actuellement dans un état de
sous-production qu'on est en mesure de se demander où a
été destiné l'investissement consenti par l'état
durant toutes ces années?
Les mérites écologiques et économiques
des espèces principales et secondaires: thuya, pin d'Alep, chêne
vert, chêne zeen, chêne liège, chêne kermès,
filaire, lentisque, arbousier, genévrier, alfa, viorne tin, diss,
cytise, olivier ne sont plus à venter ne serait ce qu'à leur
rôle écologique et économique à l'unique condition
de les associer dans la dynamique. Toutes les espèces qu'elles soient
principales ou secondaires comme nous l'avons démontré
précédemment peuvent contribuer efficacement à engendrer
une dynamique progressive dans toutes les formations
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végétales dégradées. Toutes les
formations végétales quelque soit le stade de dégradation
atteint offrent un potentiel de production de matière ligneuse
appréciable qu'il ne faut en aucun cas négliger mais valoriser
par des techniques adéquates. Les volumes de matière ligneuse
mobilisable et immédiatement exploitable dans presque toutes les
vieilles futaies et les formations très denses est remarquable dans la
région, pouvant facilement atteindre 2,5 à 4 mètres cube
dans un premier temps pour se stabiliser après régulation de
toutes les formations à 1 à 2 mètres cube par hectare sur
les 600.000 hectares. Le seul facteur limitant pour cette matière
ligneuse dont la mobilisation est indispensable pour assurer un avenir à
ces formations, est le faible diamètre du bois retiré qu'il
convient de valoriser. La technologie de transformation de la matière
ligneuse dans l'industrie du bois à atteint des perfections qui peuvent
prendre en charge toute matière ligneuse quelque soit son
diamètre. Cette opération est vital pour redynamiser
l'accroissement en volume des peuplements quelque soit leur état et
rentre dans le cadre de la proposition faite: préparation des formations
végétales à recevoir des actions permettant leur gestion
et leur évolution.
L'aire potentielle hypothétique devant être
occupée par des formations forestières naturelles est largement
plus importante que la surface réellement occupée, de ce fait la
restauration des reliques et des formations extrêmement
dégradés est une obligation incontournable car elle permet
rapidement d'étendre le patrimoine végétal sans consentir
des investissements importants. La conservation d'espèces ligneuses dont
l'impact sur la diversité floristique est certain fait partie de la
restauration des formations qui renferment ces espèces. Une approche
graduelle de la forêt para-climacique doit transiter par:
- une préservation de toutes les formations ayant pu
résister à toutes les pressions,
-une intervention sylvicole permettant d'éduquer tous les
peuplements et les formations,
-une introduction d'espèces secondaires dont le rôle
est indispensable pour enclencher le mécanisme d'évolution
-une préparation écologique et biologique du
biotope avant l'introduction d'essences principales.
Les formations basses auxquelles des paragraphes ont
été réservés dans ce travail peuvent et doivent
constituer un stade de démarrage d'une évolution vers des stades
en para-équilibre avec les conditions de milieu en utilisant
rationnellement les potentialités.
13-5. CONTRAINTES D'ORDRE ORGANISATIONNEL.
A l'orée du 21ème siècle notre
pays se débat encore dans des problèmes d'ordre organisationnel,
ainsi le secteur des forêts depuis 1965 a connu une multitude de
restructuration aussi incohérentes les unes que les autres. A chaque
remaniement ou changement de gouvernement le secteur chargé des
forêts est réorganisé car rattaché à un
nouveau département: l'agriculture, l'équipement, l'hydraulique,
secrétariat d'état, agence nationale, direction
générale.
En l'absence de toute politique forestière les
changements et les restructurations se font rapidement car au niveau du terrain
aucun plan à long terme ne peut être perturbé car il
n'existe pas. Les textes réglementaires devant régir le secteur
sont en totale inadéquation avec la réalité du terrain et
du milieu forestier qui est désertisé. L'objectif fixé par
toute la réglementation en vigueur est de transformer la forêt en
un " no mans land" et exclure toute la population riveraine par
incapacité de mettre au point un compromis technique permettant de
trouver le juste milieu. Après une trentaine d'années de
tergiversation?
Le secteur des forêts se trouve dans une situation
catastrophique où malgré tous les moyens financiers investis dans
ce secteur la perte annuelle de la superficie forestière est
impressionnante et dépasse les 50.000 hectares par an, l'un des plus
forts taux au monde.
La sauvegarde des formations forestières garantes de la
production agricole et de la disponibilité des ressources en eaux qui
font tout deux défaut dans notre pays repose sur la mise en place d'une
politique forestière avec un plan d'action à long terme. Cette
politique doit reposer sur:
- une redéfinition des surfaces à vocation
forestières et de les matérialiser,
- une identification des zones à protéger en
urgence car des formations sont menacées, - une carte d'occupation
des terrains forestiers, base indispensable à tout plan d'action,
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- un bilan critique de toutes les actions entreprises depuis plus
d'un quart de siècle, - une association entre les secteurs agricole,
hydraulique et forestier,
- une réinstallation du forestier dans son milieu,
- un perfectionnement des cadres chargés de la gestion
forestière en adéquation avec le terrain, - une
complémentarité entre secteur appartenant à une même
région naturelle,
- une mise en place d'une politique d'amélioration des
conditions de vie des populations riveraines.
Pour atteindre ces objectifs une organisation reposant sur les
massifs forestiers et les terrains à vocation forestière est plus
que nécessaire car le découpage administratif ne peut s'adapter
à un milieu naturel. Des régions naturelles dotées d'une
autonomie de décision seront chargées de la gestion et du
développement des zones forestières. Cette région sera
subdivisée en massifs hypothétiques car basés sur la
surface forestière théorique et sur des paramètres
écologiques.
13-6. SYNTHESE.
La prise en charge effective du patrimoine forestier n'est pas
seulement lié à des contraintes d'ordre techniques comme on le
pense souvent, mais à des problèmes surtout d'ordre
économiques, sociaux et même politiques où
l'écologue souvent n'a aucun pouvoir si ce n'est d'alerter l'opinion sur
les conséquences des actions entreprises ou à entreprendre.
Après un travail de 10 ans sur une zone forestière assez
représentative du pays en matière de formations
forestières, la problématique fondamentale où le secteur
des forêts piétine depuis plus de 35 ans est clairement
identifiée. Les principaux facteurs dégradants sont
identifiés et leurs agressions évaluées, des propositions
de sauvegarde énumérées et surtout une méthodologie
de description et de compréhension du mécanisme de transformation
du tapis végétal ligneux mise au point. Toutes les espèces
ont été analysées et leur rôle dans la
pérennité des écosystèmes forestiers classé,
l'importance que doivent jouer les espèces qualifiées de
secondaires dans les formations végétales a été
démontrée. Une nouvelle approche a été mise au
point en ce qui concerne les reboisements et les plantations où les
espèces de la strate buissonnante et arbustives doivent jouer un
rôle déterminant.
Pour faciliter l'utilisation des outils modernes
d'étude et de suivi des écosystèmes dans leur dynamisme
sous toutes ses formes une nouvelle nomenclature propre à nos formations
végétales a été proposée afin de
facilité l'identification des formations végétales avec
plus de précision et de facilité. Ainsi la validation des zones
homogènes établies par le biais de photoaérienne ou
d'image satellite se fera avec une certaine aisance car la structure et la
physionomie ont été des notions décrites et cernées
convenablement pour toutes les formations végétales ligneuses de
la région. Le modèle de dégradation pour toutes les
formations ligneuses a été identifié et il sera possible
de faire des simulations et opter pour des modèles en fonction de la
modification de paramètres.
En conclusion seul le pouvoir politique est en mesure de sauver
les formations forestières car l'investissement à consentir est
énorme et le retard à couvrir est important.
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végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
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14- CONCLUSION GENERALE.
Le patrimoine forestier des monts de Tlemcen et des monts de
Dhaya a connu, depuis une centaine de décennies, une continuelle
agression due à une action conjuguée du climat et de l'homme.
L'équilibre déjà instable de toutes les formations
végétales est assez alarmant d'autant plus qu'elles sont soumises
à des conditions climatiques capricieuses et rigoureuses et à une
action le plus destructrice qu'exerce l'homme et son troupeau d'une
manière irréfléchie et permanente. De ce fait toutes les
formations végétales manifestent une tendance à se
dégrader facilement vers des formations clairières, ouvertes
évoluant vers des maquis et des matorrals. KADIK (1983) souligne
à ce sujet:" La végétation malgré sa
résistance souffre de l'action destructrice de l'homme et de son
troupeau. Les incendies, s'ils altèrent la composition floristique, ne
détruisent pas les forêts; les essences feuillues rejettent
(chêne vert), les espèces résineuses se
régénèrent par semis (pin d'Alep)".
Aborder l'étude de la réaction et du
comportement des principales formations forestières c'est
connaître l'impact néfaste exerce l'homme sur les
écosystèmes forestiers devenus si vulnérables que leur
pérennité est menacée. La dualité homme-forêt
a déjà réduit prés de 80% de la forêt de la
région en maquis et matorrals. Selon le stade atteint par l'utilisation
de l'espace dans sa globalité, le cycle de dégradation
engagé est ressenti différemment par les formations
végétales qui réagissent par le biais d'une composition et
d'une structure particulière qui impriment au paysage
végétal une physionomie en rapport.
La dégradation alarmante (le terme n'est pas
exagéré) de la végétation ligneuse de l'Oranie
centrale durant des siècles sur des surfaces importantes a conduit
à une érosion catastrophique entraînant une
déperdition de terrains arables et un gaspillage de ressources en eaux
douce vitale pour les populations rurales et urbaines. Dans cet ordre
d'idées LEUTREUCH-BELAROUSSI (1981) concluait: « Judicieusement
implantés dans les zones les plus dangereusement exposées, les
massifs forestiers peuvent ainsi remplir au profit des territoires
cultivés adjacents, des nappes aquifères et de tous les travaux
d'art une fonction de protection de tout premier plan. Cette fonction a sans
aucun doute en ces endroits une contre-valeur économique qui
dépasse de très loin celle de la production ligneuse. Cette
dernière d'ailleurs nullement exclue, même si elle doit ici passer
au second plan, car elle est parfaitement compatible avec la
précédente ».
La situation catastrophique de toutes les formations
forestières en matière de dégradation des monts de Tlemcen
et des monts de Dhaya induite par les agressions permanentes met en valeur la
nécessité de préserver les divers stades régressifs
au regard du rôle de protection prépondérant qu'ils jouent.
Comprendre ce dynamisme végétal où la couverture
végétal dégradée a atteint un certain
équilibre avec les conditions du milieu et de son environnement serait
déjà pouvoir sauvegarder et améliorer la
résistance, la pérennité et la stabilité des
formations végétales et orienter convenablement toute action
d'extension de cette couverture végétale ligneuse. Pour
concrétiser ces objectifs nous avons dans une première phase
présentée les caractéristiques géographiques et
écologiques de la région qui se distingue par des
paramètres relativement défavorables pour une
végétation luxuriante. Toutes les séries de
végétation sont soumises à des facteurs climatiques
capricieux et imprévisibles, des conditions édaphiques assez
particulières le plus souvent imposant une contrainte à la
végétation, une pression humaine et animale qui exerce en
permanence et une hétérogénéité floristique
adaptée par sa structure et par sa composition aux conditions du
milieu.
Dans la seconde partie, une identification des facteurs
dégradants la végétation a permis de classer les
principales causes agressant tous les groupements végétaux.
L'action du forestier à travers ses différentes interventions est
le principal facteur dégradant, l'action de l'animal ne vient qu'en
seconde position, le parcours même intensif dans les formations
végétales ne constitue pas, comme on l'affirme le facteur
alarmant. L'action de l'homme sur la végétation se fait sous
différentes formes et en permanence et elle touche tous les types de
formation végétale et toutes les strates. La redéfinition
des techniques d'intervention de l'homme est à prendre en charge en
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urgence au même titre que le parcours et les incendies.
Une étude historique des relations entre l'homme et la forêt de la
région occidentale du pays permet de comprendre la dynamique des
formations végétales et l'importance des espèces dans la
composition, la structure et la physionomie ce n'est qu'à cette
condition que des propositions concrètes d'intervention pourront
être dictées pour sauvegarder la couverture
végétale.
La troisième partie à permis
d'appréhender une notion fondamentale de la nomenclature
végétale qui a débouché sur de nouvelles
définitions pour les principes formations végétales
particulières à l'Oranie centrale et qui reflétant
réellement les composantes et le comportement de la
végétation forestière. Cette nouvelle approche repose sur
une analyse axée sur des paramètres déterminants telle la
hauteur, la stratification et la représentativité des
espèces.
Des espèces ligneuses considérées comme
secondaires et sans importance se sont affirmées nécessaires en
contribuant à participer activement à la formation et surtout
à la pérennité des formations végétales de
la région.
Le processus de dégradation des diverses formations
végétales a permis d'identifier le comportement de ces
dernières face à une multitude d'agression. Ceci nous a
obligé à analyser le comportement de chaque groupement
végétal face à chaque type d'agression qu'il subit tout en
identifiant les principales phases de dégradation avec le taux
d'appauvrissement en espèces. Une classification de la résistance
des groupements végétaux réhabilite dans l'étage
subhumide Quercus faginea et Quercus
rotondifolia et dans le semi-aride Quercus
rotondifolia, Tetraclinis articulata et Juniperus
oxycedrus, la concentration de l'impact des agressions des fait
les strates arbustives, buissonnante puis arborescente chaque groupement
végétale obéi à un processus de dégradation
ou domine la présence ou l'absence espèces fidèles ou
prépondérantes qu'il faut réhabiliter car elles
constituent l'ossature de la formation végétale.
La dernière partie s'est caractérisée par
une analyse du comportement des principales formations végétales
avec la détermination de leur variante qui n'est que le reflet et
l'identification des espèces les plus fidèles aux formations
végétales.
Cette partie nous a permis de recenser les principales
espèces ligneuses qui se maintiennent dans toutes le formations
végétales quelques soit le type et l'intensité des
pressions. Ces espèces n'occupent pas malheureusement une place de choix
dans les plantations entreprises et ne sont pas prises en charge lors des
interventions sylvicoles que connaissent les peuplements forestiers et rarement
les formations végétales. Ces espèces ne sont pas
considérées comme des éléments fondamentaux de la
végétation ligneuse comme il a été
démontré grâce aux rôles qu'elles jouent et peuvent
jouer. La prise en charge de ces espèces doit être imposée
si on veut réellement assurer une évolution et une
pérennité des formations végétales dans leur
ensemble.
L'aspect physionomique et structural de la
végétation ligneuse face aux agressions de l'homme et de l'animal
est indispensable à maîtriser puisqu'elle constitue le reflet de
la végétation face aux conditions du milieu et de
l'environnement. Physionomie et structure sont étroitement liées
à la composition, le dynamisme végétal est un facteur
déterminant pour comprendre le comportement de la
végétation agressée. De nouvelles approches du point de
vue des définitions, des paramètres permettant d'apprécier
la physionomie et la structure ont été retenus ainsi que le
processus de dégradation des principales formations
végétales forestières des étages bioclimatiques
semi-aride et subhumide de la région centrale occidentale de
l'Algérie. La nomenclature d'identification de la physionomie a
été revue en fonction des particularités
écologiques de la zone permettent une classification plus objective en
conformité avec les conditions du milieu et la réponse de la
végétation. La réhabilitation de plusieurs espèces
végétales des différentes strates a été mis
en relief ainsi que le rôle écologique et économique
qu'elles peuvent jouer dans l'évolution et la préservation des
diverses formations végétales. Ces espèces ont de tout
temps, pour des raisons injustifiables, négligées par les
forestiers à tel point que la plupart d'entre elles deviennent des
indésirables même si leur action est prépondérante
et déterminante dans le processus de dégradation biologique.
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
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Les formations végétales même les plus
régressives et même celles où dominent des espèces
peu intéressantes économiquement (Tetraclinis
articulata, Juniperus oxycedrus, Quercus rotondifolia) offrent
une production ligneuse non négligeable comparée aux autres
espèces classées comme intéressantes.
Arrivés à la fin de ce travail nous
espérons avoir atteint les trois objectifs fondamentaux assignés
à cette recherche qui nous semblent nécessaires pour une
compréhension et une reprise des formations végétales
dégradées:
1- Identification des facteurs dégradants avec une
évaluation de leur impact et la compréhension du processus de
leur action destructive sur la végétation tout en essayant de
justifier et de comprendre les causes qui sont à l'origine de ces
agressions.
2- Description de la physionomie et de la structure de toutes
les formations végétales avec un aperçu sur leur
composition floristique tout en déterminant les principaux
paramètres qui permettent de faire une description physionomique et
structurale de la végétation. Comprendre le processus de
dégradation des groupements végétaux contribue à
leur apporter une solution par une maîtrise du dynamisme
végétal qui préside l'avenir de toutes les formations.
3- L'analyse du comportement des principales formations et des
espèces intéressantes constitue une nécessité pour
permettre une évolution positive de la végétation.
4- Une nomenclature et une dénomination claire et simple
des groupements végétaux permettant une identification des
structures où l'outil télédétection pourra
être utilisé.
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« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
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1996
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occidentale)
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végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
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184
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végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
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dans les Aurès (Algérie). Rapport F.A.O.
185
ANNEXES
186
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
LISTE DES TABLEAUX
N°
|
Intitulé du tableaU
|
Page
|
1
|
Représentativité des forêts
|
186
|
2
|
Généralités sur les forêts retenues
|
186
|
3
|
Paramètres de descriptiond es forêts
|
186
|
4
|
Caractéristiques floristiques des forêts retenues
|
187
|
5
|
Caractéristiques biogéographiques des statiosn
métorologiques
|
187
|
6
|
Caractéristiques bioclimatqiues des forêts
|
187
|
7
|
Caractéristiques bioclimatiques des stations
météorologiques
|
188
|
8
|
Coordonnées géographiques de statiosn
météorologiques
|
188
|
9
|
Synthèse bioclimatique
|
189
|
10
|
Données bioclimatiques de sprincipaux djebels
|
189
|
11
|
Données climatqiues des monts de Tlemcen
|
189
|
12
|
Données climatiques de la zone centrale (entre Tlemcen et
Dhaya)
|
190
|
13
|
Données climatiques des monts de Dhaya
|
190
|
14
|
Climagramme d'Emberger
|
191
|
15
|
Caractéristiques physicochimiques des sols de la
région
|
192
|
16
|
Quelques caractères intéressants des sols de la
région
|
192
|
17
|
Decsription de profil de sol : Forêt de pin d'Alep et thuya
(Zegla)
|
193
|
18
|
Decsription de profil de sol : Forêt de pin d'Alep et
chêne vert (Zegla)
|
193
|
19
|
Decsription de profil de sol : Forêt de pin d'Alep et
chêne vert (Zegla)
|
193
|
20
|
Decsription de profil de sol : Matorral de chêne vert (Beni
mathar)
|
194
|
21
|
Decsription de profil de sol : Futaie claire de pin d'Alep (Beni
mathar)
|
194
|
22
|
Decsription de profil de sol : Futaie de pin d'Alep et
chêne vert
|
195
|
23
|
Decsription de profil de sol : Vieille futaie de pind `Alep
(Touazizine)
|
195
|
24
|
Decsription de profil de sol : Futie dense de pind `Alep
(Touazizine)
|
196
|
25
|
Decsription de profil de sol : Vieille futaie de pin d`Alep sur
alfa (Touazizine)
|
196
|
26
|
Decsription de profil de sol : Futaie claire de pin d`Alep sur
alfa (Touazizine)
|
197
|
27
|
Decsription de profil de sol : Futaie claire de pin d`Alep et
thuya (Fenouane)
|
197
|
28
|
Decsription de profil de sol : Futaie très claire de pin
d`Alep et thuya (Fenouane)
|
198
|
29
|
Decsription de profil de sol : Forpet dense pin d'Alep sur
chêne kermes (Fenouane)
|
198
|
30
|
Decsription de profil de sol : Garrigue de chêne kermes
(Fenouane)
|
199
|
31
|
Decsription de profil de sol : Garrigue de chêne kermes
(Toumiet)
|
199
|
32
|
Decsription de profil de sol : Futaie claire pin d'Alep et
chêne vert (Toumiet)
|
200
|
33
|
Decsription de profil de sol : Futaie de pin d'Alep et thuya
(Toumiet)
|
200
|
34
|
Decsription de profil de sol : Matorral arboré de
chêne vert (Djebel Ouargla)
|
200
|
35
|
Decsription de profil de sol : Taillis dense de chêne vert
(Djebel Ouargla)
|
201
|
36
|
Decsription de profil de sol : Taillis dense chêne vert sur
diss (Djebel Ouarglaa)
|
202
|
37
|
Decsription de profil de sol : Vieille futaie claire pin d'Alep
et alfa (Doui Thabet)
|
202
|
38
|
Decsription de profil de sol : Forêt dense de pin d'Alep
(Doui Thabet)
|
203
|
39
|
Decsription de profil de sol : Futaie claire chêne
liège (Hafir)
|
203
|
40
|
Decsription de profil de sol : Futaie chêne zen et
chêne liège (Hafir)
|
204
|
41
|
Decsription de profil de sol : Taillis dégradé de
chêne vert (Azails)
|
204
|
42
|
Decsription de profil de sol : Taillis de cchêne vert
arboré genévrier oxycèdre (Azails)
|
205
|
43
|
Decsription de profil de sol : Futaie claire pin d'Alep et
chêne vert (Azails)
|
205
|
44
|
Decsription de profil de sol : Taillis dégradé de
chêne vert (Beni Boussaid)
|
206
|
45
|
Decsription de profil de sol : Taillis haut de chêne vert
(Beni Boussaid)
|
206
|
46
|
Decsription de profil de sol : Matorral de chêne vert (Beni
Boussaid)
|
207
|
47
|
Decsription de profil de sol : Matorral de chêne vert
arboré (El Khémis)
|
207
|
48
|
Decsription de profil de sol : Matorral bas dense de chêne
vert (El Khémis)
|
208
|
49
|
Amplitude bioclimatique de quelques espèces
préforestières (monts de Tlemcen)
|
209
|
50
|
Amplitude bioclimatique de quelques espèces
forestières (monts de Tlemcen)
|
210
|
51
|
Amplitude bioclimatique de quelques espèces
préforestières (monts de Dhaya)
|
211
|
52
|
Amplitude bioclimatique de quelques espèces
forestières (monts de Dhaya)
|
211
|
53
|
Comportement de la végétation après
incendie
|
212
|
55
|
Degré de présence par strate des espèces
forestières
|
212
|
55
|
Taux des hauteurs supérieures à 7 m
|
212
|
56
|
Taux des hauteurs inférieures à 7 m
|
213
|
57
|
Taux des hauteurs supérieures à 4 m
|
214
|
58
|
Taux des hauteurs inféieures à 4 m
|
214
|
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
|
1996
|
|
|
59
|
Fréquence des espèces par classe d'hauteur
|
214
|
60
|
Fréquence des espèces arbustives par classe
d'hauteur 1.5 à 2 m
|
215
|
61
|
Fréquence des espèces arbustives par classe
d'hauteur 0.5 à 1 m
|
216
|
64
|
Degré de constance des espèces
|
217
|
65
|
Indice de stabilité des espèces étage
subhumide
|
218
|
66
|
Indice de stabilité des espèces étage
semi-aride
|
219
|
67
|
Classification des espèces selon leur indice de
stabilité étage semi-aride
|
220
|
68
|
Classification des espèces selon leur indice de
stabilité étage subhumide
|
220
|
69
|
Principales espèces de l'étage subhumide et
semi-aride
|
221
|
70
|
Occupation du sol
|
221
|
71
|
Taux de recouvrement par strate
|
222
|
72
|
Densité moyenne par hectare des espèces
arboresentes
|
222
|
73
|
Densité moyenne par hectare des espèces
arbustives
|
223
|
74
|
Surface terrière moyenne par arbre (subhumide)
|
223
|
75
|
Surface terrière moyenne par arbre (semi-aride)
|
224
|
76
|
Comparaison des surfaces terrières moyennes par arbre
|
224
|
77
|
Espace vital par espèce strate arborescente et
arbustive
|
225
|
78
|
Densité et volume par hectare pour une futaie de pin d
`Alep (semi-aride)
|
227
|
79
|
Densité et volume par hectare pour une futaie de pin d
`Alep (subhumide)
|
227
|
80
|
Densité et volume par hectare Quercus faginea
(Subhumide)
|
228
|
81
|
Densité et volume par hectare Juniperus oxycedrus
(semi-aride)
|
228
|
82
|
Structure du groupement de Tetraclinis articulata (semi-aride)
|
229
|
83
|
Structure du groupement de Quercus rotondifolia
|
229
|
84
|
Indices d'apprciation des pressions
|
230
|
85
|
Formes de résistance aux pressions des différentes
espèces
|
230
|
86
|
Réponse de la végétation par groupement et
apr strate dans le semi-aride
|
231
|
87
|
Réponse de la végétation par groupement et
par strate dans le subhumide
|
232
|
87 bis
|
Principaux groupements végétaux
identifiés
|
233
|
88
|
Processus de dégradation du gropement SA1
|
234
|
89
|
Processus de dégradation du gropement SA2
|
235
|
90
|
Processus de dégradation du gropement SA3
|
236
|
91
|
Processus de dégradation du gropement SA4
|
237
|
92
|
Processus de dégradation du gropement SA5
|
238
|
93
|
Processus de dégradation du gropement SA6
|
239
|
94
|
Processus de dégradation du gropement SA7
|
240
|
95
|
Processus de dégradation du gropement SA8
|
241
|
96
|
Processus de dégradation du gropement SA9
|
242
|
97
|
Processus de dégradation du gropement SH1
|
243
|
98
|
Processus de dégradation du gropement SH2
|
244
|
99
|
Processus de dégradation du gropement SH3
|
245
|
99
|
Similitude des relevés
|
246
|
100
|
Processus de dégradation du gropement SH4
|
247
|
101
|
Processus de dégradation du gropement SH5
|
248
|
102
|
Processus de dégradation du gropement SH6
|
249
|
103
|
Processus de dégradation du gropement SH7
|
250
|
104
|
Composition floristique dynamique du groupement Pin d `Alep Thuya
et chêne vert
|
251
|
105
|
Composition floristique dynamique du groupement Chene zeen et
chêne vert
|
251
|
106
|
Composition floristique dynamique du groupement Pin d `Alep
|
252
|
107
|
Composition floristique dynamique du groupement du chêne
vert
|
252
|
108
|
Composition floristique dynamique du groupement Pin d `Alep et
thuya
|
253
|
109
|
Composition floristique dynamique du groupement Pin d `Alep et
chêne vert
|
253
|
110
|
Composition floristique dynamique du groupement du thuya
|
254
|
111
|
Composition floristique dynamique du groupement Pin d `Alep et
thuya
|
254
|
112
|
Composition floristique dynamique du groupement du thuya et pin
d'Alep
|
255
|
113
|
Composition floristique dynamique du groupement du thuya et
chêne vert
|
256
|
114
|
Composition floristique dynamique du groupement Pin d `Alep et
lentisque
|
257
|
115
|
Composition floristique dynamique du groupement Pin d `Alep et
chêne vert
|
258
|
116
|
Composition floristique dynamique du groupement Pin d `Alep et
genévrier oxycèdre
|
258
|
117
|
Composition floristique dynamique du groupement Pin d `Alep et
genévrier oxycèdre
|
259
|
118
|
Composition floristique dynamique du groupement Pin d `Alep
etalfa
|
259
|
188
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
|
1996
|
|
|
119
|
Composition floristique dynamique du groupement Pin d `Alep et
calycotome
|
260
|
120
|
Composition floristique dynamique du groupement Chêne vert
et thuya
|
260
|
121
|
Composition floristique dynamique du groupement Chêne vert
et pin d'Alep
|
261
|
122
|
Composition floristique dynamique du groupement Chêne
liège et chêne zeen
|
262
|
123
|
Composition floristique dynamique du groupement Chêne vert
et genet
|
263
|
124
|
Composition floristique dynamique du groupement Chêne zeen
et chêne vert
|
264
|
125
|
Composition floristique dynamique du groupement Chêne vert
et chêne kermes
|
265
|
126
|
Composition floristique dynamique du groupement Chêne vert
et genévrier oxycèdre
|
266
|
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N° 1 -REPRESENTATIVITE DES
FORETS
REGIONS
|
TLEMCEN
|
SIDI BEL ABBES
|
SAIDA
|
TOTAL
|
Superficie forestière
|
210.000 ha
|
121.000 ha
|
282.000 ha
|
613.000 ha
|
Nombre de forêts
|
36
|
22
|
50
|
108
|
Superficie retenue
|
51.000 ha
|
25.000 ha
|
74.000 ha
|
150.000 ha
|
Nombre de forêts Principales espèces
|
4
|
3
|
4
|
|
Pin d'Alep
|
++
|
6/10
|
5/10
|
|
Chêne vert
|
6/10
|
2/10
|
3/10
|
|
Thuya
|
2/10
|
2/10
|
3/10
|
|
Genévrier
|
2/10
|
1/10
|
++
|
|
Chêne liège
|
2/10
|
|
|
|
Chêne zeen
|
1/10
|
|
|
|
TABLEAU N° 2 - GENERALITE SUR LES FORETS
RETENUES.
FORETS
|
LOCALISATION
|
ETAGE BIOCLIMATIQUE
|
SUPERFICIE
|
C.V
|
P.A
|
TH.
|
G.O
|
C.L.
|
Beni boussaid
|
Mts de Tlemcen
|
S.H tempéré
|
13.280 ha
|
6/10
|
|
2/10
|
2/10
|
|
Hafir
|
Mts de Tlemcen
|
S.H froid
|
9.870 ha
|
2/10
|
|
1/10
|
|
7/10
|
El Khémis
|
Mts de Tlemcen
|
S.H frais
|
18.980 ha
|
7/10
|
|
|
3/10
|
|
Azails
|
Mts de Tlemcen
|
S.A frais
|
8.990 ha
|
8/10
|
1/10
|
|
1/10
|
|
Dj. Ouargla
|
Mts de Tlemcen
|
S.H froid
|
7.220 ha
|
7/10
|
1/10
|
2/10
|
|
|
Toumiet
|
Zone centrale
|
S.A tempéré
|
5.660 ha
|
1/10
|
8/10
|
1/10
|
|
|
Touazizine
|
Zone centrale
|
S.A frais
|
12.240 ha
|
3/10
|
6/10
|
|
1/10
|
|
Beni Mathar
|
Mts de Dhaya
|
S.A froid
|
9.600 ha
|
3/10
|
6/10
|
|
|
|
Zegla
|
Mts de Dhaya
|
S.A frais
|
56.630 ha
|
2/10
|
6/10
|
1/10
|
|
|
Fenouane
|
Mts de Dhaya
|
S.A tempéré
|
5.680 ha
|
|
7:10
|
2/10
|
|
|
Dhoui Tabet
|
Mts de Dhaya
|
S.A chaud
|
2.570 ha
|
|
6/10
|
1/10
|
|
|
TABLEAU N° 3 - PARAMETRES DE DESCRIPTION
DES FORETS.
FORETS
|
GROUPEMENT VEGETAL
|
NOMBRE PLACETTES
|
NOMBRE RELEVES
|
SURFACE
|
B.Boussaid
|
Chêne vert/Thuya/Genevrier
|
25
|
175
|
13.280
|
Hafir
|
Chêne lège:Chêne zeen/Chêne vert
|
20
|
125
|
9.870
|
El Khémis
|
Chêne vert/Genevrier oxycédre
|
35
|
200
|
18.980
|
Azails
|
Chêne vert/Genevrier oxy., Pin d'Alep
|
15
|
125
|
8990
|
Dj. Ouargla
|
Chêne vert/Thuya/Pin d'Alep
|
20
|
100
|
7.220
|
Toumiet
|
Pin d'Alep/Thuya/Chêne vert
|
10
|
75
|
5.660
|
Touazizine
|
Pin d'Alep/Chêne vert:Genevrier oxy.
|
25
|
125
|
12.240
|
B.Mathar
|
Pin d'Alep/Chêne vert
|
20
|
100
|
9.600
|
Zegla
|
Pin d'Alep/Chêne vert:Genevrier oxy.
|
80
|
250
|
12.240
|
Fenouane
|
Pin d'Alep/Thuya
|
35
|
75
|
5.680
|
D.Thabet
|
Pin d'Alep/Thuya/Genevrier oxy.
|
15
|
50
|
2.570
|
190
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N° 4- CARACTERISTIQUE FLORISTIQUE
DES FORETS RETENUES.
FORETS
|
SERIE DE VEGETATION
|
DESCRIPTION SOMMAIRE DE LA FORMATION VEGETALE.
|
Beni-Boussaid
|
Chêne vert
|
Matorral de chêne vert et thuya
|
Hafir
|
Chêne liège
|
Forêt claire de chêne liège et forêt de
chêne zeen
|
El Khémis
|
Chêne vert
|
Matorral élevé de chêne vert et genevrier
oxycédre
|
Azails
|
Chêne vert
|
Matorral moyen de chêne vert et forêt claaire de pin
d'Alep
|
Djebel Ouargla
|
Chêne vert
|
Forêt mixte pin d'Alep, thuya et chêne vert
|
Toumiet
|
Pin d'Alep
|
Forêt dense et claire de pin d'Alep
|
Touazizine
|
Pin d'Alep
|
Forêt de pin d'Alep avec chêne vert
|
Beni Mathar
|
Pin d'Alep
|
Forêt dense et claire de pin d'Alep et chêne vert
|
Zegla
|
Pin d'Alep
|
Forêt dense et claire de pin d'Alep et chêne vert
|
Fenouane
|
Thuya
|
Forêt claire de pin d'Alep et thuya
|
DouiThabet
|
Pin d'Alep
|
Forêt claire de pin d'Alep et thuya
|
TABLEAU N° 5. CARACTERISTIQUES
GEOBOTANIQUES DES STATIONS METEOROLOGIQUES
STATIONS
|
ZONE GEOGRAPHIQUE
|
ZONE BIOGEOGRAPHIQUE
|
SERIES DE VEGETATION
|
Khémis
|
Versant Sud Mts Tlemcen
|
D.M.M.S. Tell Méridional
|
Chêne vert et pin d'Alep
|
Sebdou
|
Versant Sud Mts Tlemcen
|
D.M.M.S. Tell Méridional
|
Chêne vert et genevrier
|
Sidi Médjahed
|
Versant Nord Mts de Tlemcen
|
D.M.M.S. Tell Méridional
|
Oléolentisque et jujubier
|
Hafir
|
Versant Nord Mts de Tlemcen
|
D.M.M.S. Tell Méridional
|
Chêne liège et chêne vert
|
Ain Essouk
|
Versant Nord Mts de Tlemcen
|
D.M.M.S. Tell Méridional
|
Chêne vert et chêne liège
|
Sidi-Ali-Beenyoub
|
Versant Nord Mts de Dhaya
|
D.M.M.S. Tell Méridional
|
Pin d'Alep et thuya
|
Slissen
|
Versant Nord Mts de Dhaya
|
D.M.M.S. Tell Méridional
|
Pin d'Alep et Chêne vert
|
Ras El Ma
|
Versant Sud Monts de Dhaya
|
D.M.S.S.Hauts Plateaux Oranais
|
Pin d'Alep et genevrier
|
Dhaya
|
Versant Sud Monts de Dhaya
|
D.M.M.S. Tell Méridional
|
Chêne vert et pin d'Alep
|
Doualhia
|
Versant Sud Monts de Dhaya
|
D.M.M.S. Tell Méridional
|
Pin d'Alep et chêne vert
|
Marhoum
|
Versant Sud Monts de Dhaya
|
D.M.M.S. Hauts Plateaux Oranais
|
Alfa et pin d'Alep
|
Saida
|
Versant Nord Monts de Saida
|
D.M.M.S. Tell Méridional
|
Pin d'Alep et chêne vert
|
Daoud
|
Versant Nord Monts de Saida
|
D.M.M.S. Tell Méridional
|
Pin d'Alep et thuya
|
Fenouane
|
Versant Sud Monts de Saida
|
D.M.M.S. Tell Méridional
|
Pin d'Alep et thuya
|
Ain El Hadjar
|
Versant Sud Monts de Saida
|
D.M.M.S. Tell Méridional
|
Pin d'Alep et chêne vert
|
D.M.M. : Domaine Maurétanéen
Méditerranéen D.M.S.S : Domaine Maurétanéen
Steppique
S : Secteur
TABLEAU N° 6-CARACTERISTIQUE BIOCLIMATIQUE
DES FORETS.
FORETS
|
STATIONS
|
P MM
|
M EN °C
|
M EN °C
|
Q
|
ETAGE BIOCLIMAT IQUE
|
SERIE DE VEGETATION
|
B.Boussaid
|
El Khémis
|
659
|
34
|
2
|
70,7
|
S.Humide
|
Chêne vert
|
Hafir
|
Hafir
|
739
|
31,1
|
1,8
|
88
|
S.Humide
|
Chêne liège
|
El Khémis
|
El Khémis
|
659
|
34
|
2
|
70,7
|
S.Humide
|
Thuya
|
Azails
|
Sebdou
|
338
|
34
|
0,5
|
32,5
|
S.Aride
|
Chêne vert
|
Dj.Ouargla
|
Ain Essouk
|
564
|
31,2
|
1,0
|
68,0
|
S.Aride
|
Chêne vert
|
Toumiet
|
Slissen
|
416
|
30
|
0,8
|
34,5
|
S.Aride
|
Pin d'Alep et thuya
|
Touazizinz
|
Dhaya
|
573
|
34
|
0,0
|
49,3
|
S.Aride
|
Pin d'Alep et chêne vert
|
B.Mathar
|
Doualhia
|
338
|
32,5
|
0,2
|
40,0
|
S.Aride
|
Pin d'Alep et chêne vert
|
Zegla
|
Mérine
|
347
|
34
|
1,0
|
32,0
|
S.Aride
|
Pin d'Alep
|
Fenouane
|
Fenouane
|
421
|
35,5
|
1,6
|
42,5
|
S.Aride
|
Pin d'Alep et thuya
|
Doui Thabet
|
Daoud
|
412
|
33
|
1,4
|
43,6
|
S.Aride
|
Pin d'Alep et thuya
|
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N° 7-CARACTERISTIQUES DES
STATIONS DE REFERENCE CLIMATIQUE.
STATIONS
|
P MM.
|
NB R JRS
|
A
|
H
|
P
|
E
|
M
|
M
|
Q
|
ETAGE BIO.
|
ETAGE VEGETATION
|
Khémis
|
659
|
66
|
140
|
275
|
209
|
38
|
34
|
2
|
70,7
|
S.H.Inf.Fr
|
Mésomed.
|
Sebdou
|
338
|
65
|
77
|
126
|
96
|
27
|
34
|
0,5
|
32,5
|
S.A.Inf.Fr
|
Thermoméd.
|
Hafir
|
739
|
66
|
177
|
307
|
234
|
30
|
29,1
|
1,8
|
88
|
S.H.Moy.F
|
Mésoméd.
|
O.Mimoun
|
528
|
56
|
138
|
214
|
150
|
26
|
33,8
|
2,5
|
58
|
S.A.Sup.F
|
Thermeméd.
|
A.Essouk
|
564
|
69
|
132
|
241
|
193
|
42
|
31,2
|
1
|
68
|
S.H.Inf.Fr
|
Mésomédi.
|
Slissen
|
416
|
66
|
93
|
151
|
124
|
38
|
30
|
-0,8
|
34,5
|
S.A.Moy.Fr
|
Thermoméd.
|
S.A.Benyou
|
438
|
72
|
106
|
195
|
154
|
25
|
34
|
1
|
47,9
|
S.A.Sup.F
|
Thermoméd.
|
Dhaya
|
573
|
71
|
139
|
132
|
154
|
62
|
34
|
0
|
49,3
|
S.H.Inf.Fr
|
Mésoméd.
|
Mérine
|
347
|
57
|
83
|
129
|
101
|
34
|
36
|
2
|
34,3
|
S.A.Moy.Fr
|
Thermoméd.
|
Doualhia
|
338
|
68
|
117
|
106
|
118
|
34
|
32,5
|
0,2
|
40
|
S.A.Moy.Fr
|
Thermoméd.
|
Fenouane
|
421
|
69
|
113
|
158
|
121
|
31
|
35,5
|
1,6
|
42,5
|
S.A.Inf.F
|
Thermoméd.
|
Daoud
|
412
|
70
|
116
|
155
|
114
|
27
|
33
|
1,4
|
43,6
|
S.A.Moy.F
|
Thermoméd.
|
Saida
|
350
|
66
|
97
|
122
|
109
|
20
|
36,2
|
2,6
|
36
|
S.A.Moy.Fr
|
Thermoméd.
|
A.E.Hadjar
|
436
|
71
|
121
|
155
|
133
|
27
|
35,1
|
1
|
43
|
S.A.Moy.F
|
Thermoméd.
|
TABLEAU N° 8-DONNEES CLIMATIQUES DES
STATIONS RETENUES.
STATIONS
|
COMMUNE
|
WILAYA
|
LATITUDE
|
LONG.
|
ALT.
|
FORETS CONCERNEES
|
Khémis
|
Beni Bahdel
|
Tlemcen
|
34°38
|
1°34 W
|
843
|
Khémis
|
B. Boussaid
|
Sebdou
|
Sebdou
|
Tlemcen
|
34°38
|
1°20 W
|
720
|
B.Boussaid
|
Azails
|
S.Médjahed
|
S.Médjahed
|
Tlemcen
|
36°29
|
2°10 E
|
|
B.Boussaid
|
Khémis
|
Hafir
|
Mansourah
|
Tlemcen
|
34°47
|
1°26 W
|
1270
|
Hafir
|
Azails
|
A.Essouk
|
O.Mimoun
|
Tlemcen
|
34°53
|
1°30 W
|
1082
|
Azails
|
Dj.Ouargla
|
S.A.Benyoub
|
S.A.Benyoub
|
S.B.Abbes
|
34°57
|
0°44 W
|
693
|
Toumiet
|
Toumiet
|
O.Slissen
|
Slissen
|
S.B.Abbes
|
34°49
|
0°43 W
|
850
|
Toumiet
|
Dj.Ouargla
|
Ras El Ma
|
Ras El Ma
|
S.B.Abbes
|
34°30
|
0°49 W
|
980
|
Takrouma
|
Touazizine
|
Dhaya
|
Dhaya
|
S.B.Abbes
|
34°40
|
0°37 W
|
1400
|
Touazizine
|
Touazizine
|
Doualhia
|
Doualhia
|
S.B.Abbes
|
34°40
|
0°16 W
|
1250
|
Zegla
|
Takrouma
|
Marhoum
|
Marhoum
|
S.B.Abbes
|
34°27
|
0°12 W
|
1115
|
Zegla
|
Zegla
|
Merine
|
Merine
|
S.B.Abbes
|
34°35
|
0°11 W
|
973
|
Zegla
|
Zegla
|
Saida
|
Saida
|
Saida
|
34°50
|
0°10 E
|
872
|
D.Thabet
|
B.Mathar
|
Daoud
|
Daoud
|
Saida
|
34°55
|
0°12 W
|
657
|
B.Mathar
|
Fenouane
|
Fenouane
|
M.Larbi
|
Saida
|
34°45
|
0°5 W
|
950
|
Fenouane
|
D.Thabet
|
A.E.Hadjar
|
A.E.Hadjar
|
Saida
|
34°45
|
0°8 E
|
1015
|
Feenouane
|
Fenouane
|
Abréviations utilisées:
P: precipitations moyennes mensuelles en millimétres
M: température moyenne maximale du mois le plus chaud. m:
température moyenne minimale du mois le plus froid.
192
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N° 9- SYNTHESE DES DONNEES
CLIMATIQUES.
STATIONS
|
ALT.
|
P
MM
|
NB. JRS
|
AUT .
|
HIV.
|
PR.
|
ETE
|
M
|
M
|
M-
M
|
Q
|
ETAGE
|
Khémis
|
843
|
659
|
66
|
170
|
275
|
209
|
38
|
34
|
2
|
32
|
70/80
|
S.H.Frais
|
Sebdou
|
720
|
338
|
65
|
77
|
126
|
96
|
27
|
34
|
0,5
|
33,5 5
|
30/40
|
S.A. Frais
|
Hafir
|
1270
|
739
|
66
|
177
|
307
|
234
|
30
|
29,1
|
1,8
|
27,3
|
90/100
|
S.H.Frais
|
O.Mimoun
|
528
|
528
|
56
|
138
|
214
|
150
|
26
|
33,8
|
2,5
|
31,5
|
50/60
|
S.A.Sup.
|
A.Essouk
|
1082
|
564
|
69
|
132
|
241
|
193
|
42
|
31,2
|
1
|
30,2
|
60/70
|
S.H.Moy.
|
Slissen
|
850
|
416
|
66
|
93
|
151
|
121
|
38
|
30
|
-0,8
|
30,8
|
40/50
|
S.A.Moy.
|
S.A.Benyoub
|
693
|
438
|
72
|
106
|
195
|
154
|
25
|
34
|
1
|
33
|
50/60
|
S.A.Sup.
|
Dhaya
|
1400
|
573
|
71
|
139
|
132
|
154
|
62
|
34
|
0
|
34
|
40/50
|
S.H.
|
Meerine
|
973
|
347
|
57
|
83
|
129
|
101
|
34
|
33
|
1,5
|
31,5
|
40/50
|
S.A.
|
Doualhia
|
1250
|
338
|
68
|
117
|
106
|
118
|
34
|
32,5
|
0,2
|
32,3
|
40
|
S.A.
|
Marhoum
|
1115
|
284
|
54
|
95
|
69
|
81
|
30
|
34,8
|
0,3
|
34,5
|
30
|
S.A
|
Feenouane
|
950
|
421
|
69
|
113
|
158
|
121
|
31
|
35,5
|
1,6
|
33,9
|
40/50
|
S.A
|
Daoud
|
657
|
412
|
70
|
116
|
155
|
114
|
27
|
33
|
1,4
|
32,4
|
40/50
|
S.A
|
Saida
|
872
|
350
|
66
|
97
|
122
|
109
|
20
|
36,2
|
2,6
|
33,6
|
30/40
|
S.A
|
A.E.Hadjar
|
1015
|
436
|
71
|
121
|
155
|
133
|
27
|
35,1
|
1
|
34,4
|
40/50
|
S.A
|
TABLEAU N° 10- SYNTHESE DES
CARACTERISTIQUES CLIMATIQUES DES PRINCIPAUX DJEBELS.
DJEBEL
|
STATION
|
LAT.
|
LONG.
|
ALT.
|
P
|
M
|
M
|
Q
|
VEGETATION
|
Tenouchfi
|
Khémis
|
34°31
|
1°33 W
|
1843
|
1060
|
27
|
- 2
|
128
|
Chene vert
|
Nador
|
Hafir
|
34°49
|
1°19 W
|
1579
|
900
|
29
|
0,6
|
110
|
Chene vert
|
Assas
|
Téghalimet
|
34°45
|
1°06 W
|
1105
|
545
|
29,6
|
6 0,1
|
63,7
|
Pin d'Alep
|
Enser
|
Daoud
|
34°58
|
0°13 W
|
950
|
472
|
31,9
|
0,3
|
51
|
Pin d'Alep
|
Tendfeld
|
Doualhia
|
34°46
|
0°11 W
|
1359
|
592
|
32,7
|
0
|
62,5
|
Chene vert
|
Abdelkrim
|
Saida
|
34°50
|
0°06 E
|
1203
|
505
|
33,4
|
0,4
|
53,2
|
Pin d'Alep
|
Ouargla
|
Sebdou
|
34°41
|
1°03 W
|
1614
|
621
|
28
|
- 0,6
|
75,6
|
Chene vert
|
Alatine
|
Slissen
|
34°48
|
0°55 W
|
1472
|
765
|
28,3
|
- 0,3
|
93,1
|
Pin d'Alep
|
Franchetti
|
Sidi Amar
|
35°03
|
0°08 E
|
900
|
600
|
32,6
|
1
|
65,4
|
Thuya
|
Bouletas
|
Zegla
|
35°
|
0°26 W
|
1050
|
535
|
29,9
|
0,1
|
62,3
|
Pin d'Alep
|
Dar Cheikh
|
Hafir
|
34°47
|
1°12 W
|
1616
|
878
|
28,7
|
0
|
109,1
|
Chene vert
|
TABLEAU N° 11- DONNEES CLIMATIQUES DES
STATIONS DES MONTS DE TLEMCEN.
STATIONS
|
KHEMIS
|
HAFIR
|
TERNY
|
SEBDOU
|
MOIS
|
P
|
M
|
m
|
P
|
M
|
m
|
P
|
M
|
m
|
P
|
M
|
m
|
Janvier
|
94
|
9,4
|
1,9
|
101
|
9,7
|
3,7
|
106
|
9,3
|
0,2
|
43
|
11,6
|
1,9
|
Février
|
96
|
10,9
|
2,6
|
106
|
10,4
|
2,8
|
105
|
9,1
|
2,1
|
41
|
14,1
|
1,2
|
Mars
|
79
|
13,0
|
3,5
|
105
|
14
|
3,1
|
66
|
11,1
|
2,5
|
37
|
15,8
|
1,5
|
Avril
|
71
|
15,8
|
6,8
|
66
|
15,9
|
5,1
|
63
|
12,5
|
4,6
|
25
|
20,6
|
3,6
|
Mai
|
59
|
19,7
|
10,1
|
63
|
20,1
|
7,4
|
22
|
17,2
|
8,1
|
34
|
26,1
|
7
|
Juin
|
23
|
24,8
|
13,4
|
22
|
26
|
11
|
4
|
23
|
11,7
|
15
|
31,4
|
10,6
|
Juillet
|
3
|
30,6
|
19,2
|
4
|
30,8
|
7,4
|
4
|
36,6
|
18,9
|
5
|
36
|
13,2
|
Aout
|
9
|
31,1
|
21,1
|
4
|
28,1
|
16,8
|
29
|
29,3
|
17,6
|
7
|
36
|
13,2
|
Septembre
|
19
|
25,9
|
15,3
|
29,3
|
25,1
|
13,2
|
52
|
23,4
|
12,9
|
19
|
31,4
|
9,3
|
Octobre
|
44
|
20,6
|
10,7
|
54
|
20,3
|
9,6
|
96
|
18,4
|
9,2
|
23
|
21,3
|
6,2
|
Novembre
|
77
|
13,7
|
6,4
|
98
|
14,2
|
4,5
|
100
|
13,2
|
3,2
|
35
|
17,8
|
2,8
|
Décembre
|
85
|
10,6
|
2,9
|
102
|
12,2
|
3,6
|
101
|
12
|
5,5
|
42
|
14,2
|
-0,9
|
Total
|
85
|
-
|
-
|
748
|
-
|
-
|
748
|
-
|
-
|
326
|
-
|
-
|
Moyenne
|
-
|
18,8
|
9,4
|
-
|
18,9
|
7,3
|
-
|
17,9
|
8
|
-
|
23
|
5,9
|
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N° 12- DONNEES CLIMATIQUES DE LA
ZONE CENTRALE. (entre les monts de Tlemcen et les monts de Dhaya)
STATIONS
|
O.SLISSEN
|
TEGHALIMET
|
S.A.BENYOUB
|
O.MIMOUN
|
MOIS
|
P
|
M
|
m
|
P
|
M
|
m
|
P
|
M
|
m
|
P
|
M
|
m
|
Janvier
|
43
|
13,1
|
-0,6
|
47
|
13
|
6
|
66
|
13,5
|
5
|
71
|
10
|
2
|
Février
|
46
|
14,5
|
-0,3
|
35
|
14
|
7
|
64
|
15
|
4,5
|
75
|
12
|
3
|
Mars
|
43
|
16,7
|
1,2
|
34
|
17
|
8
|
54
|
15
|
6
|
59
|
14,5
|
4,5
|
Avril
|
30
|
20,3
|
3
|
28
|
20
|
11
|
39
|
18
|
10
|
48
|
18,3
|
6
|
Mai
|
38
|
24,6
|
6,3
|
32
|
23
|
13
|
41
|
20,5
|
10
|
43
|
22,6
|
10
|
Juin
|
21
|
29,8
|
9
|
17
|
28
|
17
|
18
|
26,3
|
15
|
21
|
28
|
16
|
Jtuillet
|
3
|
35,1
|
12,2
|
3
|
31
|
20
|
2
|
29,6
|
18
|
3
|
34
|
18
|
Aout
|
7
|
35,1
|
12,9
|
6
|
32
|
21
|
5
|
29
|
19
|
2
|
34,2
|
17,5
|
Septembre
|
22
|
29,8
|
10,2
|
14
|
18
|
18
|
15
|
18
|
19
|
13
|
28
|
15
|
Octobre
|
27
|
23,6
|
5,8
|
24
|
23
|
15
|
33
|
19
|
13
|
54
|
22,5
|
11
|
Novembre
|
36
|
17,2
|
2,7
|
48
|
17
|
11
|
58
|
16
|
10
|
69
|
16
|
5
|
Décembre
|
42
|
13,8
|
-0,1
|
46
|
14
|
8
|
65
|
11
|
8
|
68
|
12
|
3
|
Total
|
358
|
-
|
-
|
334
|
-
|
-
|
460
|
-
|
-
|
528
|
-
|
-
|
Moyenne
|
-
|
22,8
|
5,2
|
-
|
26,1
|
12,9
|
-
|
19,2
|
11,6
|
-
|
21
|
9,2
|
TABLEAU N° 13- DONNEES CLIMATIQUES DES
MONTS DE DHAYA.
STATION
|
DHAYA
|
DAOUD
|
DOUALHIA
|
SAIDA
|
Mois
|
P
|
M
|
m
|
P
|
M
|
m
|
P
|
M
|
m
|
P
|
M
|
m
|
Janvier
|
49
|
9
|
0
|
49
|
15,1
|
1,5
|
40
|
13,5
|
-0,6
|
46
|
12,9
|
2,6
|
Février
|
30
|
11
|
1
|
54
|
17,6
|
2,9
|
30
|
14,5
|
-0,3
|
38
|
14,9
|
3,3
|
Mars
|
49
|
13
|
3
|
41
|
19,1
|
4,3
|
42
|
16,7
|
1,2
|
40
|
17
|
5,1
|
Avril
|
48
|
17
|
5
|
36
|
22,6
|
5,8
|
34
|
20,3
|
3
|
31
|
21
|
7
|
Mai
|
57
|
21
|
8
|
37
|
25,8
|
9,3
|
42
|
24,6
|
6,3
|
38
|
25,2
|
10,4
|
Juin
|
30
|
27
|
12
|
19
|
30,5
|
12,9
|
20
|
29,8
|
9
|
14
|
30,3
|
14
|
Juillet
|
12
|
32
|
16
|
3
|
36
|
16,2
|
5
|
35,1
|
12,2
|
2
|
36,2
|
18,2
|
Aout
|
20
|
32
|
16
|
5
|
36,8
|
16,2
|
9
|
35,1
|
12,9
|
6
|
36,2
|
18,4
|
Septembre
|
21
|
27
|
13
|
25
|
32,6
|
13,8
|
29
|
29,8
|
10,2
|
20
|
30,6
|
15,5
|
Octobre
|
40
|
21
|
9
|
34
|
26,5
|
10,9
|
32
|
23,6
|
5,8
|
29
|
24,4
|
10,7
|
Novembre
|
78
|
14
|
4
|
57
|
18,9
|
6,4
|
56
|
17,2
|
2,7
|
48
|
17,3
|
6,4
|
Décembre
|
53
|
10
|
1
|
52
|
15,9
|
3,3
|
36
|
13,8
|
-0,1
|
38
|
13,7
|
3,2
|
Total
|
487
|
|
|
412
|
|
|
375
|
|
|
350
|
|
|
Moyenne
|
|
19,5
|
7,3
|
|
28,6
|
8,6
|
|
22,8
|
5,19
|
|
23,3
|
9,5
|
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
|
1996
|
|
|
TABLEAU 14 : AIRE DES PRINCIPALES ESPECES
Q
Humide
85
Subhumide
55
Semi-aride
25
Aride
10
Saharien
Pin d'Alep
Thuya
Chêne vert
Chêne liège
M en °C - 3 0 + 3 + 7
194
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N° 15- RECAPITULATION DES
CARACTERISTIQUES PHYSICO-CHIMIQUES DES PRINCIPAUC TYPES DE SOL DE LA
REGION.
CARACTERISTIQUES
|
GRANULOMETRIE EN %
|
RESERVES MINERALES %
|
AUTRES PARAMETRES
|
Type de sol
|
Argile
|
Limon
|
Sable
|
Carbon e
|
M.O
|
CaCO
|
pH
|
Texture
|
Prof.
|
Horizons
|
Sol brun rougeatre
|
23
|
22
|
50
|
9,9
|
1,9
|
1,1
|
7,9
|
L.S
|
48 cm
|
2
|
Xérorendzine
|
20
|
28
|
42
|
1,4
|
2,1
|
|
7,5
|
L
|
26
|
1
|
Sol polycyclique
|
6,3
|
6,4
|
3,6
|
0,4
|
0,3
|
0,6
|
7,4
|
S.L
|
85
|
2
|
Rendzine
|
26
|
35
|
17,5
|
15,4
|
2,5
|
11,8
|
7,5
|
L
|
75
|
2
|
Sol rouge
|
41
|
18
|
37
|
|
|
|
7,3
|
A.S
|
10
|
1
|
Sol brun calcaire
|
20
|
19,5
|
29
|
0,8
|
1,1
|
9
|
7,6
|
L.A.S
|
39
|
2
|
Terra rossa
|
39
|
27
|
14
|
0,1
|
0,1
|
|
8,1
|
A.L.S
|
41
|
1
|
Sol brun calcaire
|
33
|
44
|
21,3
|
1,1
|
2
|
|
7,6
|
S.L
|
15
|
2
|
Rendzine brunifiée
|
11,4
|
33,3
|
55,2
|
1
|
1,8
|
|
7,3
|
S.L
|
18
|
2
|
Sol brun calcaire
|
10,2
|
29,8
|
26,1
|
0,2
|
0,8
|
1,4
|
7,4
|
L.S
|
25
|
2
|
Sol fersialitique
|
24
|
26
|
48
|
0,5
|
0,6
|
8,7
|
7,5
|
L.A
|
50
|
3
|
Abréviations utilisées: A: Argile, L: Limon, S:
Sable, Tex./ Texture, Prof.: Profondeur, Hor.: Nombre d'horizon..
TABLEAU N° 16- CARACTERES GENERAUX DES SOLS
ETUDIES.
GROUPEMENT VEGETAL
|
PROFONDEU R
|
TEXTURE
|
AF/AH EN %
|
% CACO3
TOTAL
|
% CACO3
ACTIF
|
C.E MEQ/100GR
|
PH
|
Futaie pin d'Alep
|
16 cm calcaire et grés
23 cm marne
|
Sablo- argileuse
|
4% sur les grés 2% sur marbe et calcaire
|
23% sur marne 9% sur
calcaire
|
13% sur marne 8% sur
calcaire
|
faible 13-28
|
8,2 marne 7,6 grés et calcaire
|
Futaie claire pin d'Alep
|
15 cm grés et calcaire
13 alluvions
|
Sableuse, sablo-
argileuse
|
0,5% grés
2,7% calcaire et marne
|
0% grés
32% calcaire, marne
10% alluvions
|
17% calcaire, marne
7%alluvions 0% grés
|
5 à 9 grés 29 calcaire
|
8 calcaire
7,6 grés
7,8 alluvions
|
Futaie claire pin d'Alep et thuya
|
16 à 18 cm
|
Savblo- argileuse Argileuse
|
1 à 2% grés 6% marne
|
19% marne 4% grés
calcaire
|
9,3 sur marne
|
21 à 37 sur marne
12 à 18 sur grés
|
7,8 à 8
|
Maquis
|
13 à 14 cm sur marne
11 à 12 sur grés
|
sableuse à sablo-
argileuse
|
3% sur marne 2% sur grés
|
32% sur marne 0% sur grés
|
14% sur marne O % sur grés
|
16 à 17
6 à 15
|
8
7,7
|
Maquis dégradé
|
11 cm
|
Sableuse
|
1%
|
0%
|
0%
|
6% à 14%
|
7,9 sur grés
|
Matorral arboré
|
12 à 21 sur grés
16 à 17 sur marne
|
Sablo- argileuse
|
2,5 %grés 1,2 %marne
|
6 à 10 sur grés 43 sur marne
|
2
|
9 à 22 sur grés 16 à 23 sur marne
|
7,8 à 8 sur grés
8 sur marne
|
Steppe arborée
|
10 à 13 calcaire
|
LS à SL
|
0% à 5,5% sur calcaire
|
2% à 48% sur calcaire
|
0% à 18% sur calcaire
|
11 à 36 sur calcaire
|
7,2 à 8,2 sur calcaire
|
Steppe à armoise
|
12 à 13 cm
|
Limono- argileuse
|
inférieur à 1%
|
1,63
|
0
|
23 à 29
|
7,9 à 8,2
|
-DESCRIPTION DES PLACETTES: RELATION SOL-VEGETATION: LEGENDE
UTILISEE: Paramètres décrits dans les profils
pédologiques:
1er: texture, 2ème:
couleur, 3èmè: transition entre
horizons, 4ème: présence de racines,
5ème: structure L'abondance des différents
éléments est indiquée par la densité des symboles
ou par l'espacement plus ou moins important entre les lignes.
196
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N° 17- TYPE DE SOL.
PROFIL N° 1
Localisation : Forêt de Zegla.
Groupement végétal : Pin d'Alep
Peuplement forestier : Futaie claire de pin
d'Alep et thuya.
Altitude moyenne : 1220 m
Pente moyenne : 10%
Exposition dominante : N.E
Description du profil pédologique :
0-12 cm: limono-sableuse, brune, diffuse, abondante,
particulaire.
12-33 cm: limono-sableuse, brun calcaire, nette, moyenne,
polyédrique fine.
Sol à profondeur moyenne caractérisé par un
taux élevé de limon ne permettant pas une activité
biologique intense malgré la teneur appréciable en matière
organique.
Analyse physico-chimique :
HORIZONS
|
ARGILE %
|
LIMONS %
|
SABLE %
|
MAT. ORG. %
|
CACO3
|
CACO3
|
PH
|
|
|
|
|
|
TOTAL.
|
ACTIF.
|
|
1 ( 0-12 cm)
|
11,3
|
50,6
|
37,1
|
2,62
|
36,8
|
3,58
|
7,2
|
2 (12-33 cm)
|
9,2
|
55,7
|
33,8
|
2,96
|
30,7
|
5,65
|
7,4
|
TABLEAU N° 18- TYPE DE SOL.
PROFIL N° 2
Localisation : Forêt de Zegla.
Groupement végétal : Pin d'Alep et
chêne vert.
Peuplement forestier : Futaie claire de pin
d'Alep à sous bois dense. Altitude moyenne : 1200 m
Pente moyenne : 30%
Exposition dominante : S
Description du profil pédologique :
0-30 cm: limono-argileuse, beige rougeâtre, graduelle,
abondante, grumeleuse. 30-60 cm: limono-argileuse, beige très
rougeâtre, graduelle, moyenne, grenue. Sol semblant être
édifié sur sédiments colluviaux calcaro-marneux et
d'érosion de sol rouge vu sa situation
topographique. Sol à texture assez
équilibrée, en voie d'évolution pouvant être
classé comme sol brun rougeâtre.
Analyse physico-chimique :
HORIZONS
|
ARGILE %
|
LIMONS %
|
SABLE %
|
MAT. ORG. %
|
CACO3
|
CACO3
|
PH
|
|
|
|
|
|
TOTAL.
|
ACTIF.
|
|
1 ( 0-30 cm)
|
34,3
|
29
|
36,5
|
2,1
|
8,2
|
3,1
|
7,3
|
2(30-60 cm)
|
30,6
|
26,4
|
42,7
|
1,3
|
20,3
|
15,9
|
7,8
|
TABLEAU N° 19- TYPE DE SOL.
Profil N° 3.
Localisation : Forêt de Zegla.
Groupement végétal : Pin d'Alep et
chêne vert.
Peuplement forestier : Futaie claire de pin
d'Alep à sous bois dense. Altitude moyenne : 1100 m
Pente moyenne : 7%
Exposition dominante : W
Description du profil pédologique :
0-23 cm: limono-sableuse, brun calcaire, nette, abondante,
grumeleuse 23-48 cm: limono-argileuse, beige rougeâtre,
régulière, faible, plyédrique.
Profil caractérisé par une carbonatation
présentant un léger rougissement du à une
libération de fer. Augmentation du
taux d'argile en profondeur et diminution de la proportion de
sable et des éléments grossiers. Faible stabilité.
Sol brun rougeâtre méditerranéen.
Analyse physico-chimique :
HORIZONS
|
ARGILE %
|
LIMONS %
|
SABLE %
|
MAT. ORG. %
|
CACO3
|
CACO3
|
PH
|
|
|
|
|
|
TOTAL.
|
ACTIF.
|
|
1 ( 0-23 cm)
|
24,3
|
22,7
|
53,2
|
1,93
|
22,8
|
9,8
|
7,8
|
2(23-48 cm)
|
36,6
|
21,5
|
41,7
|
0,36
|
34,2
|
11,3
|
8,1
|
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N° 20- TYPE DE SOL.
Profil N° 4.
Localisation : Forêt de Béni Mathar.
Groupement végétal : Pin d'Alep et chêne
vert.
Peuplement forestier : Matorral de chêne vert
arboré.
Altitude moyenne : 1280 m
Pente moyenne : 10%
Exposition dominante : N.E
Description du profil pédologique :
0-5 cm: limono-sableuse, brun calcaire, nette, moyenne,
grumeleuse.
5-25 cm: limono-sableuse, brun jaunâtre, diffuse, faible,
grumeleuse fine.
Sol superficiel reposant sur une croûte calcaire,
très faible teneur en matière organique, léger lessivage,
évolution difficile au regard de sa structure et de la faible
activité biologique.
Sol brun calcaire évoluant vers une rendzine.
Analyse physico-chimique :
HORIZONS
|
ARGILE %
|
LIMONS %
|
SABLE %
|
MAT. ORG. %
|
CACO3
|
CACO3
|
PH
|
|
|
|
|
|
TOTAL.
|
ACTIF.
|
|
1 ( 0-5 cm)
|
9,5
|
26,7
|
63,5
|
0,92
|
|
1,2
|
7,2
|
2(5-25 cm)
|
10,9
|
33,2
|
55,6
|
0,07
|
|
1,7
|
7,6
|
TABLEAU N° 21-- TYPE DE SOL.
Profil N° 5.
Localisation : Forêt de Béni
Mathar.
Groupement végétal : Pin d'Alep
.
Peuplement forestier : Futaie claire de pin
d'Alep.
Altitude moyenne : 1210 m
Pente moyenne : 4%
Exposition dominante : N.E
Description du profil pédologique :
0-6 cm: sablo- limoneuse, brune, nette, abondante, grumeleuse
lâche.
6-25 cm: sablo-limoneuse, brun rougeâtre, diffuse, moyenne,
particulaire.
25-39 cm: sablo-limoneuse, rougeâtre, diffuse, moyenne,
particulaire.
Sol peu profond sur grés calcaire fissuré, texture
à dominance sableuse permettant une incorporation de matière
organique à tous les horizons. Sol en voie de dégradation
dés que la couverture végétale est absente.
Sol brun calcaire sur grés calcaire;
Analyse physico-chimique :
HORIZONS
|
ARGILE %
|
LIMONS %
|
SABLE %
|
MAT. ORG. %
|
CACO3 TOTAL.
|
CACO3 ACTIF.
|
PH
|
1 ( 0-6 cm)
|
11,2
|
18,3
|
70,1
|
1,9
|
|
2,5
|
7,3
|
2(6-25 cm)
|
10,0
|
21,4
|
68,2
|
1,0
|
|
8,3
|
7,2
|
3(25-39 cm)
|
9,5
|
12,6
|
77,6
|
0,7
|
|
13,1
|
6,9
|
198
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N° 22- TYPE DE SOL.
Profil N° 6.
Localisation : Forêt de Béni
Mathar.
Groupement végétal : Pin d'Alep et
chêne vert.
Peuplement forestier : Futaie claire de pin
d'Alep sur chêne vert.
Altitude moyenne : 1100 m
Pente moyenne : 8%
Exposition dominante : S.W
Description du profil pédologique :
0-29 cm: limoneuse, brune, irrégulière, abondante,
grumeleuse grossière.
29-75 cm: limoneuse, blanc jaunâtre, nette, faible,
particulaire massive.
25-39 cm: sablo-limoneuse, rougeâtre, diffuse, moyenne,
particulaire.
Horizon superficiel assez favorable à l'évolution
au regard des bonnes caractéristiques physiques, décalcification
assez avancée, présence de matière organique
appréciable. L'horizon B par contre est abiotique, par sa structure
massive et son imperméabilité jouant un rôle d'obstacle
identique à celui de la croûte.
Evolution d'un sol brun calcaire vers une rendzine.
Analyse physico-chimique :
HORIZONS
|
ARGILE %
|
LIMONS %
|
SABLE %
|
MAT. ORG. %
|
CACO3
|
CACO3
|
PH
|
|
|
|
|
|
TOTAL.
|
ACTIF.
|
|
1 ( 0-29 cm)
|
23,7
|
48,3
|
27,6
|
2,9
|
5,1
|
|
7,6
|
2(29-75 cm)
|
38,2
|
50,8
|
10,5
|
1,2
|
31,9
|
11,8
|
7,3
|
TABLEAU N° 23-- TYPE DE SOL.
Profil N° 7.
Localisation : Forêt de Touazizine.
Groupement végétal : Pin d'Alep et
chêne vert.
Peuplement forestier : Vieille futaie
dégradée de pin d'Alep.
Altitude moyenne : 1310 m
Pente moyenne : 13%
Exposition dominante : S.W
Description du profil pédologique :
0-4 cm: limoneuse, brun grisâtre, nette, moyenne,
grumeleuse fine.
4-26 cm: limoneuse, brun clair, diffuse, faible, grumeleuse.
26-48 cm: limoneuse, brun trés claire, beaucoup de
concrétions.
Profil caractérisé par une assez faible profondeur,
reposant sur une croute calcaire altérée partiellement. Ce sol a
une trés forte teneur en calcaire, un taux assez faible de
matière organique.
Xérorendzine.
Analyse physico-chimique :
HORIZONS
|
ARGILE %
|
LIMONS %
|
SABLE %
|
MAT. ORG. %
|
CACO3
|
CACO3
|
PH
|
|
|
|
|
|
TOTAL.
|
ACTIF.
|
|
1 ( 0-4 cm)
|
14,7
|
31,9
|
53,2
|
2,02
|
|
|
7,7
|
2(4-26 cm)
|
21,2
|
27,6
|
51
|
2,30
|
23,2
|
14,6
|
7,5
|
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N° 24-- TYPE DE SOL.
Profil N° 8.
Localisation : Forêt de Touazizinz.
Groupement végétal : Pin
d'Alep.
Peuplement forestier : Futaie dense de pin
d'Alep.
Altitude moyenne : 1210 m Pente moyenne : 53%
Exposition dominante : W Description du profil
pédologique :
0-20 cm: limo-argileuse, brun rougeâtre, graduelle,
abondante, grumeleuse .
20-65 cm: limono-argileuse, beige rouge, nette, moyenne,
grumeleuse massive.
65-90 cm: marneuse, jaune claire, nulle.
Sol sous végétation assez bien venante d'où
une évolution appréciable grâce à un taux moyen de
matière organique et
un bon recouvrement du sol et une activité biologique
intense. Décalcification du premier horizon, rubéfaction et
évolution intéressantes.
Sol brun rougeâtre calcaire;
Analyse physico-chimique :
HORIZONS
|
ARGILE %
|
LIMONS %
|
SABLE %
|
MAT. ORG. %
|
CACO3 TOTAL.
|
CACO3 ACTIF.
|
PH
|
1 ( 0-20 cm)
|
22,7
|
23,8
|
53,2
|
2,35
|
6,3
|
|
7,5
|
2(20-65 cm)
|
31,8
|
27,1
|
41,1
|
0,97
|
23,2
|
15,6
|
7,7
|
3(65-90 cm)
|
15,6
|
30,9
|
53,3
|
|
46,8
|
17,7
|
8,1
|
TABLEAU N° 25-- TYPE DE SOL.
Profil N° 9.
Localisation : Forêt de Touazizinz.
Groupement végétal : Pin
d'Alep.
Peuplement forestier : Vieille futaie de pin
d'Alep sur alfa.
Altitude moyenne : 1240 m
Pente moyenne : 3%
Exposition dominante : S.W
Description du profil pédologique :
0-5 cm: limoneuse, brune, nette, abondante, polyédrique
fine.
5-15 cm: limono-argileuse, brun marron, moyenne,
subpolyédrique. 15-30 cm: limono-sableuse, brun marron, diffuse, faible,
subpolyédrique.
Sol supportant une végétation trés
réduite, stade ultime avant l'installation de la steppe, teneur en sable
appréciable, taux de limon élevé à l'origine d'une
stabilité structurale médiocre. Lessivage progressif et forte
sensibilité à la dégradation.
Analyse physico-chimique :
HORIZONS
|
ARGILE %
|
LIMONS %
|
SABLE %
|
MAT. ORG. %
|
CACO3 TOTAL.
|
CACO3 ACTIF.
|
PH
|
1 ( 0-5 cm)
|
11,5
|
36,1
|
52,3
|
2,07
|
14,2
|
1,2
|
7,4
|
2(5-15 cm)
|
23,9
|
23,5
|
52,4
|
2,13
|
24,3
|
1,3
|
7,1
|
3(15-40 cm)
|
13,9
|
23
|
63
|
1,52
|
14,4
|
0,9
|
7,6
|
200
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N° 26-- TYPE DE SOL.
Profil N° 10.
Localisation : Forêt de Touazizinz.
Groupement végétal : Pin d'Alep et
genévrier oxycédre. Peuplement forestier :
Futaie claire de pin d'Alep sur alfa. Altitude moyenne : 1240 m
Pente moyenne : 8%
Exposition dominante : N.E.
Description du profil pédologique :
0-23 cm: sablo-limoneuse, brune, nette, moyenne, grumeleuse.
23-38 cm: sablo-limoneuse, beige, nette, particulaire.
Sol évoluant négativement si la
végétation venait à disparaitre, fort taux de sable et
absence de matière organique
rendant ce sol trés sensible aux agents de
dégrdation. Rendzine sur encroutement.
Analyse physico-chimique :
HORIZONS
|
ARGILE %
|
LIMONS %
|
SABLE %
|
MAT. ORG. %
|
CACO3
|
CACO3
|
PH
|
|
|
|
|
|
TOTAL.
|
ACTIF.
|
|
1 ( 0-23cm)
|
3,9
|
20,2
|
75,8
|
0,98
|
-
|
-
|
8,5
|
2(23-38 cm)
|
3,5
|
18,9
|
76,7
|
0,04
|
-
|
-
|
8,7
|
TABLEAU N° 27-- TYPE DE SOL.
Profil N° 11.
Localisation : Forêt de Fenouane.
Groupement végétal : Pin d'Alep et
thuya.
Peuplement forestier : Futaie claire de pin
d'Alep et thuya.
Altitude moyenne : 1060 m
Pente moyenne : 3
Exposition dominante : N.W
Description du profil pédologique :
0-7cm: limono-argileux, ocre rouge, diffuse, moyenne, grumeleuse
fine .
7-27 cm: argilo-sableuse, rouge, nette, abondante,
plyédrique.
Sol de composition assez particulière entre les deux
horizons, à faible profondeur où le lessivage est important. Le
manque de consistance permet aux racines d'explorer les deux horizons avec une
abondance au niveau de la surface de contact avec la roche mère.
Sol fersialitique.
Analyse physico-chimique :
HORIZONS
|
ARGILE %
|
LIMONS %
|
SABLE %
|
MAT. ORG. %
|
CACO3
|
CACO3
|
PH
|
|
|
|
|
|
TOTAL.
|
ACTIF.
|
|
1 ( 0-7 cm)
|
12,8
|
57,9
|
28,7
|
2,1
|
33,7
|
3,02
|
7,6
|
2(7-25 cm)
|
44,2
|
15,6
|
39,8
|
1,3
|
29,4
|
4,37
|
7,1
|
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N° 28-- TYPE DE SOL.
Profil N° 12.
Localisation : Forêt de Fenouane.
Groupement végétal : Pin d'Alep et
thuya.
Peuplement forestier : Futaie très claire
de pin d'Alep sur alfa.
Altitude moyenne : 980 m
Pente moyenne : 3 %
Exposition dominante : S
Description du profil pédologique :
0-15 cm: limono-sableuse, brune, diffuse, moyenne,
polyédrique fine .
15-28 cm: limono-sableuse, brun clair, nette, moyenne,
polyédrique lâche.
Sol de faible profondeur sur grés calcaire, fortement
carbonaté et à faible teneur en matière organique.
Caractérisé par une texture assez équilibrée entre
limon et argile.
Rendzine brunifiée.
Analyse physico-chimique :
HORIZONS
|
ARGILE %
|
LIMONS %
|
SABLE %
|
MAT. ORG. %
|
CACO3
|
CACO3
|
PH
|
|
|
|
|
|
TOTAL.
|
ACTIF.
|
|
1 ( 0-15 cm)
|
5,4
|
38,3
|
55,9
|
1,03
|
20,7
|
8,6
|
7,3
|
2(15-28 cm)
|
2,8
|
43,5
|
53,2
|
0,37
|
31,2
|
10,1
|
7,6
|
TABLEAU N° 29-- TYPE DE SOL.
Profil N° 13.
Localisation : Forêt de Fenouane.
Groupement végétal : Pin d'Alep et
thuya.
Peuplement forestier : Forêt dense de pin
d'Alep sur chêne kermès. Altitude moyenne : 1050 m
Pente moyenne : 15 %
Exposition dominante : W
Description du profil pédologique :
0-12 cm: sablo-argileuse, brun grisâtre, diffuse, moyenne,
particulaire. 12-35 cm: sablo-argileuse, brun clair, nette, moyenne, grenue
fine.
Profil caractérisé par une faible profondeur mais
un horizon de plus de 3 cm de matière organique constituant une
litière remarquable, ce sol est maintenu et est en
évolution grâce à la qualité de la composition de la
couverture
végétale. Repose sur une roche
gréso-calcaire facilement altérable. Analyse
physico-chimique :
HORIZONS
|
ARGILE %
|
LIMONS %
|
SABLE %
|
MAT. ORG. %
|
CACO3
|
CACO3
|
PH
|
|
|
|
|
|
TOTAL.
|
ACTIF.
|
|
1 ( 0-12 cm)
|
14,8
|
19,7
|
64,6
|
1,34
|
3,8
|
0,34
|
7,2
|
2(12-35 cm)
|
18,7
|
12,1
|
68,3
|
0,28
|
1,4
|
0,12
|
7,1
|
202
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N° 30-- TYPE DE SOL.
Profil N° 14.
Localisation : Forêt de Fenouane.
Groupement végétal : Pin d'Alep et
thuya.
Peuplement forestier : Garrigue de chêne
kermès.
Altitude moyenne : 1150 m Pente moyenne : 8 %
Exposition dominante : S.E Description du profil
pédologique :
0-4 cm: limono-argileuse, brun , nette, abondante,
polyédrique .
4-17 cm: limono-argileuse, brun jaune, nette, abondante,
prismatique.
17-49 cm: argilo-limoneuse, jaune pâle, nette, faible,
prismatique.
Sol carbonaté sur tous ses horizons,
caractérisé par la présence de pseudo-gley diffus ou
apparents. Malgré la structure défavorable tous les horizons sont
colonisés par des racines assez bien développées car le
taux d'humidité est élevé.
Sol brun calcaire.
Analyse physico-chimique:
HORIZONS
|
ARGILE %
|
LIMONS %
|
SABLE %
|
MAT. ORG. %
|
CACO3 TOTAL.
|
CACO3 ACTIF.
|
PH
|
1 ( 0-4 cm)
|
48,8
|
40,3
|
11,6
|
2,03
|
2,2
|
1,0
|
8,6
|
2(4-17 cm)
|
40,6
|
44,1
|
15,0
|
0,84
|
0,4
|
0,2
|
8,3
|
3(17-49 cm)
|
54,3
|
31,2
|
14,2
|
|
1,2
|
0,6
|
8,7
|
TABLEAU N° 31-- TYPE DE SOL.
Profil N° 15.
Localisation : Forêt de Toumiet.
Groupement végétal : Pin
d'Alep.
Peuplement forestier : Garrigue de chêne
kermes.
Altitude moyenne : 920 m
Pente moyenne : 17 %
Exposition dominante : N.E
Description du profil pédologique :
0-4 cm: sablo-limoneuse, rouge brun , nette, abondante,
granuleuse fine.
4-18 cm: limoneuse, rouge faible, nette, abondante,
polyédrique.
Sol à deux horizons, peu profond, taus de matière
organique élevé en profondeur témoin d'un lessivage
intense. Malgré l'activité biologique intense la
végétation est peu développée car limitée
par la croûte calcaire située à faible profondeur.
Rendzine brunifiée en évolution;
Analyse physico-chimique:
HORIZONS
|
ARGILE %
|
LIMONS %
|
SABLE %
|
MAT. ORG. %
|
CACO3
|
CACO3
|
PH
|
|
|
|
|
|
TOTAL.
|
ACTIF.
|
|
1 ( 0-4 cm)
|
12,4
|
26,1
|
60,4
|
1,83
|
|
|
7,3
|
2(4-18 cm)
|
10,4
|
40,5
|
49
|
2,35
|
|
|
7,2
|
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N° 32-- TYPE DE SOL.
Profil N° 16.
Localisation : Forêt de Toumiet.
Groupement végétal : Pin d'Alep et
chêne vert.
Peuplement forestier : Futaie claire de pin
d'Alep sur chêne vert.
Altitude moyenne : 850 m Pente moyenne : 10 % Exposition
dominante : W
Description du profil pédologique :
0-28 cm: sableuse, brun clair, nette, abondante, particulaire.
Sol à faible profondeur de texture essentiellement
sablo-limoneuse caractérisée par un pH alcalin et une faible
teneur en matière organique due à une évolution
très lente.
Rendzine sur encroutement calcaire.
Analyse physico-chimique:
HORIZONS
|
ARGILE %
|
LIMONS %
|
SABLE %
|
MAT. ORG. %
|
CACO3 TOTAL.
|
CACO3 ACTIF.
|
PH
|
1 ( 0-28 cm)
|
5,2
|
14,3
|
80,1
|
1,93
|
1,3
|
0,7
|
8,4
|
TABLEAU N° 33-- TYPE DE SOL.
Profil N° 17.
Localisation : Forêt de Toumiet.
Groupement végétal : Pin d'Alep et
thuya.
Peuplement forestier : Futaie moyenne de pin
d'Alep sur thuya.
Altitude moyenne : 1180 m
Pente moyenne : 15 %
Exposition dominante : E
Description du profil pédologique :
0-20 cm: limono-argileuse, brun rougeâtre, nette, moyenne,
motteuse. 20-95 cm: limono-sableuse, rouge, faible, polyédrique.
Sol calcaire humifère reposant sur roche dolomitique
donnant un limon rouge par altération. Terre rouge
méditerranéenne;
Analyse physico-chimique:
HORIZONS
|
ARGILE %
|
LIMONS %
|
SABLE %
|
MAT. ORG. %
|
CACO3
|
CACO3
|
PH
|
|
|
|
|
|
TOTAL.
|
ACTIF.
|
|
1 ( 0-20 cm)
|
19,3
|
29,7
|
50,6
|
3,5
|
7,3
|
|
7,7
|
2(20-95 cm)
|
15,6
|
14,3
|
60
|
0,2
|
0,7
|
|
7,5
|
204
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N° 34-- TYPE DE SOL.
Profil N° 18.
Localisation : Forêt de Djebel Ouargla.
Groupement végétal : Pin d'Alep et
chêne vert.
Peuplement forestier : Matorral arboré de
chêne vert.
Altitude moyenne : 1090 m
Pente moyenne : 12 %
Exposition dominante : S.E
Description du profil pédologique :
0-10 cm: limono-sableuse, brun rougeâtre, diffuse,
abondante, polyédrique. 10-30 cm: limono-argileuse, brun
rougeâtre, nette, moyenne, polyédrique.
Sol peu profond, lessivé, activité biologique
très importante dans le deuxième horizon due à une
incorporation de la matière organique.
Analyse physico-chimique:
HORIZONS
|
ARGILE %
|
LIMONS %
|
SABLE %
|
MAT. ORG. %
|
CACO3
|
CACO3
|
PH
|
|
|
|
|
|
TOTAL.
|
ACTIF.
|
|
1 ( 0-10 cm)
|
23,8
|
23,9
|
52,6
|
1,8
|
21,7
|
-
|
7,3
|
2(10-30 cm)
|
31,2
|
28,8
|
39,7
|
3,9
|
18,2
|
-
|
7,1
|
TABLEAU N° 35-- TYPE DE SOL.
Profil N° 19.
Localisation : Forêt de Djebel Ouargla.
Groupement végétal : Chêne
vert et thuya.
Peuplement forestier : Taillis dense
élevé de chêne vert.
Altitude moyenne : 1120 m
Pente moyenne : 8 %
Exposition dominante : N
Description du profil pédologique :
0-10 cm: limoneuse, brun foncé, progressive, très
importante, grenue.
10-30 cm: limono-sableuse, brun rougeâtre foncé,
diffuse, importante, grumeleuse. 30-110 cm: limono-sableuse, brun rouge, nette,
moyenne, grumeleuse.
Horizons caractérisés par une augmentation de la
teneur en argile en profondeur, accumulation au dernier horizon par migration
due à un lessivage intense rendu possible par la forte proportion de
sable. Taux d'humus important en rapport avec la densité et la
qualité de la couverture végétale.
Analyse physico-chimique :
HORIZONS
|
ARGILE %
|
LIMONS %
|
SABLE %
|
MAT. ORG. %
|
CACO3 TOTAL.
|
CACO3 ACTIF.
|
PH
|
1 ( 0-10 cm)
|
10,7
|
37,8
|
51,4
|
6,7
|
-
|
-
|
7,5
|
2(10-30 cm)
|
16,5
|
27,3
|
56,2
|
2,4
|
-
|
-
|
7,3
|
3(30-110 cm)
|
18,1
|
21
|
61
|
1,7
|
-
|
-
|
7,2
|
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N° 36-- TYPE DE SOL.
Profil N° 20.
Localisation : Forêt de Djebel Ouargla.
Groupement végétal : Chêne
vert.
Peuplement forestier : Taillis dense de
chêne vert sur diss.
Altitude moyenne : 1090 m
Pente moyenne : 20 %
Exposition dominante : W
Description du profil pédologique :
0-11 cm: limono-sableuse, brun, nette, importante, grumeleuse.
11-45 cm: argileuse, brun rougeâtre, diffuse, moyenne,
prismatique.
Sol assez léger à grande porosité
présentant une charge caillouteuse importante et une forte teneur en
calcaire. Un lessivage intense justifie la concentration de l'argile dans
l'horizon en contact de la roche mère.
Rendzine en voie d'évolution.
Analyse physico-chimique :
HORIZONS
|
ARGILE %
|
LIMONS %
|
SABLE %
|
MAT. ORG. %
|
CACO3
|
CACO3
|
PH
|
|
|
|
|
|
TOTAL.
|
ACTIF.
|
|
1 ( 0-11 cm)
|
5,9
|
27,1
|
66,8
|
4,1
|
19,8
|
7,2
|
7,3
|
2(11-45 cm)
|
30,3
|
29,6
|
39,7
|
2,6
|
28,6
|
9,1
|
8,2
|
TABLEAU N° 37-- TYPE DE SOL.
Profil N° 21.
Localisation : Forêt de Doui Thabet.
Groupement végétal : Pin
d'Alep.
Peuplement forestier : Futaie âgée
de pin d'Alep sur alfa.
Altitude moyenne : 1130 m
Pente moyenne : 7 %
Exposition dominante : S.W
Description du profil pédologique :
0-19 cm: limono-sableuse, brun clair, régulière,
faible, grumeleuse. 19-40 cm: limono-sableuse, brun blanchâtre, nette,
faible, grumeleuse. 40-52 cm: croute calcaire discontinue.
Sol à croûte zonaire caractéristique des
zones arides avec des tonalités grisâtres, très faible taux
de matière organique et d'argile, taux de calcaire actif remarquable
bloquant l'assimilation des éléments minéraux.
Sol brun calcaire
Analyse physico-chimique :
HORIZONS
|
ARGILE %
|
LIMONS %
|
SABLE %
|
MAT. ORG. %
|
CACO3
|
CACO3
|
PH
|
|
|
|
|
|
TOTAL.
|
ACTIF.
|
|
1 ( 0-19 cm)
|
19,3
|
16,7
|
57,7
|
1,30
|
8,2
|
6,5
|
7,6
|
2(19-40 cm)
|
21,2
|
22,4
|
56,2
|
0,95
|
15,7
|
11,6
|
7,7
|
206
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N° 38- TYPE DE SOL.
Profil N° 22.
Localisation : Forêt de Doui Thabet.
Groupement végétal : Pin
d'Alep.
Peuplement forestier : Forêt dense de de
pin d'Alep.
Altitude moyenne : 980 m
Pente moyenne : 5 %
Exposition dominante : N.W
Description du profil pédologique :
0-6 cm: sablo-argileuse, rouge faible, nette, abondante,
granuleuse.
6-20 cm: sablo-argileuse, rouge sombre, confuse, abondante,
grumeleuse. 20-35 cm: sablo-argileuse, gris rose, nette, faible, motteuse.
Sol moyennement profond, meuble et très exploré par
les racines dans les deux premiers horizons. Accumulation importante da
matière organique dans le deuxième horizon, à l'origine de
l'importance de la végétation.
Sol brun calcaire sur grés.
Analyse physico-chimique :
HORIZONS
|
ARGILE %
|
LIMONS %
|
SABLE %
|
MAT. ORG. %
|
CACO3 TOTAL.
|
CACO3 ACTIF.
|
PH
|
1 ( 0-6 cm)
|
32,7
|
4,5
|
62,4
|
1,43
|
32,1
|
3,06
|
7,5
|
2(6-20 cm)
|
33
|
8,8
|
58
|
5,87
|
26,3
|
4,3
|
7,0
|
3(20-35 cm)
|
32,9
|
16
|
48,9
|
0,39
|
36,7
|
5,6
|
7,3
|
TABLEAU N° 39- TYPE DE SOL.
Profil N° 23.
Localisation : Forêt de Hafir.
Groupement végétal : Chêne
liège.
Peuplement forestier : Forêt claire de
chêne liège.
Altitude moyenne : 1040 m Pente moyenne : 10 %
Exposition dominante : N.E Description du profil
pédologique :
0-5 cm: limono-sableuse, gris brun sombre, diffuse, abondante,
grumeleuse.
5-23 cm: limono-sableuse, brunâtre, progressive, assez
abondante, motteuse.
23-38 cm: limono-sableuse, gris brun clair, nette, faible,
polyédrique
38-65 cm: argileuse, brun jaunâtre, nette, faible,
polyédrique.
Sol caractérisé par une profondeur importante
avec un horizon d'accumulation légèrement plus lourd du point de
vue texture que les précédents. Le calcaire est absent, le
lessivage est intense, la matière organique présente en surface,
le complexe absorbant saturé.
Sol podzolique.
Analyse physico-chimique :
HORIZONS
|
ARGILE %
|
LIMONS %
|
SABLE %
|
MAT. ORG. %
|
CACO3 TOTAL
|
CACO3 ACTIF.
|
PH
|
1 ( 0-5 cm)
|
11,3
|
21,3
|
67,2
|
9,8
|
-
|
-
|
6,3
|
2(5-23 cm)
|
19,1
|
13,4
|
67,5
|
-
|
-
|
-
|
5,9
|
3(23-38 cm)
|
29,7
|
6
|
64,2
|
-
|
-
|
-
|
5,6
|
4(38-65 cm)
|
43,3
|
11,2
|
45,3
|
-
|
-
|
-
|
5,5
|
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N° 40- TYPE DE SOL.
Profil N° 24.
Localisation : Forêt de Hafir.
Groupement végétal : Chêne
zeen.
Peuplement forestier : Jeune futaie de
chêne zeen avec chêne liège. Altitude moyenne : 1310 m
Pente moyenne : 15 %
Exposition dominante : N.
Description du profil pédologique :
0-20 cm: sableuse, brun grisâtre sombre, nette,
abondante, grumeleuse. 20-42 cm: sableuse, brun jaunâtre, nette, assez
abondante, particulaire. 42-78 cm: argilo-sableuse, brun foncé,
graduelle, faible, polyédrique.
Sol à dominance sableuse assez profond avec un taux
appréciable de matière organique. Intense lessivage des horizons
superficiels en argile, limon et fer migrant vers l'horizon d'accumulation.
Sol podzolique.
.
Analyse physico-chimique :
HORIZONS
|
ARGILE %
|
LIMONS %
|
SABLE %
|
MAT. ORG. %
|
CACO3 TOTAL.
|
CACO3 ACTIF.
|
PH
|
1 ( 0-20 cm)
|
5,6
|
5,5
|
88,6
|
7,4
|
-
|
-
|
5,7
|
2(20-42 cm)
|
-
|
5,9
|
93,1
|
1,9
|
-
|
-
|
5,5
|
3(42-78 cm)
|
24,8
|
6
|
68,2
|
2,3
|
-
|
-
|
5,5
|
TABLEAU N° 41-- TYPE DE SOL.
Profil N° 25.
Localisation : Forêt d'Azails.
Groupement végétal : Chêne
vert.
Peuplement forestier : Taillis
dégradé de chêne vert.
Altitude moyenne : 1150 m
Pente moyenne : 25 %
Exposition dominante : N.W
Description du profil pédologique :
0-5 cm: argilo-sableuse, brun foncé, nette, abondante,
polyédrique. 5-47 cm: argileuse, brun rougeâtre, nette, faible,
polyédrique.
47-68 cm: argileuse, brun jaunâtre, diffuse, nulle,
prismatique.
Profil caractérisé par un horizon d'accumulation du
à un lessivage complet. Sol lourd où toute assimilation
d'éléments nutritifs est difficile, sa structure est
défavorable, la fertilité absente, une très faible
porosité lui conférant une faible capacité de
rétention en eau.
Sol brun acide.
Analyse physico-chimique :
HORIZONS
|
ARGILE %
|
LIMONS %
|
SABLE %
|
MAT. ORG. %
|
CACO3 TOTAL.
|
CACO3 ACTIF.
|
PH
|
1 ( 0-5cm)
|
23,1
|
9,2
|
67
|
2,1
|
-
|
-
|
7,04
|
2(5-47 cm)
|
39,9
|
10,3
|
49,6
|
1,0
|
-
|
-
|
7,19
|
3(47-68 cm)
|
40,2
|
19,0
|
40,3
|
0,9
|
-
|
-
|
7,41
|
208
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N° 42- TYPE DE SOL.
Profil N° 26
Localisation : Forêt d'Azails.
Groupement végétal : Chêne vert.
Peuplement forestier : Taillis arboré de
chêne vert et genévrier oxycédre.
Altitude moyenne : 1250 m Pente moyenne : 15 %
Exposition dominante : N.E Description du profil
pédologique :
0-14 cm: sableuse, brune, nette, importante, lâche.
14-45 cm: argilo-sableuse, claire avec des tâches, nette,
moyenne, polyédrique.
45-63 cm: argileuse, ocre, nette, faible, prismatique.
Profil caractérisé par une stagnation d'eau au
niveau de l'horizon argileux, lessivage partiel. Taux de matière
organique moyen, horizons inférieurs défavorables pour une
activité racinaire importante qui se concentre dans l'horizon
superficiel. Cette situation est à l'origine de la dégradation de
la végétation malgré les bonnes conditions climatiques.
Analyse physico-chimique :
HORIZONS
|
ARGILE %
|
LIMONS %
|
SABLE %
|
MAT. ORG. %
|
CACO3 TOTAL.
|
CACO3 ACTIF.
|
PH
|
1 ( 0-14cm)
|
10,6
|
17,3
|
71,1
|
4,2
|
-
|
-
|
8,0
|
2(14-45 cm)
|
21,2
|
15,6
|
62,5
|
2,0
|
-
|
-
|
7,6
|
3(45-63 cm)
|
50,0
|
3,5
|
45,6
|
1,1
|
-
|
-
|
7,0
|
TABLEAU N° 43- TYPE DE SOL.
Profil N° 27
Localisation : Forêt d'Azails.
Groupement végétal : Chêne
vert.
Peuplement forestier : Forêt de pin d'Alep
et de chêne vert.
Altitude moyenne : 920 m
Pente moyenne : 3 %
Exposition dominante : S.E
Description du profil pédologique :
0-11 cm: argileuse, brune rougeâtre, diffuse, faible,
polyédrique.
11-37 cm: argileuse, brun rougeâtre, diffuse, faible,
polyédrique.
37-115 cm: argileuse, brun rougeâtre, diffuse, faible,
polyédrique.
Sol reposant sur dolomie du jurassique en zone sèche,
bien drainée, décalcifié malgré sa couleur. Le
calcaire est mal réparti à travers les horizons. Le pH est
neutre, la texture tend vers un équilibre entre les principaux
éléments. La matière organique est faible et mal
répartie.
Sol rouge méditerranéen.
Analyse physico-chimique :
HORIZONS
|
ARGILE %
|
LIMONS %
|
SABLE %
|
MAT. ORG. %
|
CACO3 TOTAL.
|
CACO3 ACTIF.
|
PH
|
1 ( 0-11cm)
|
41,0
|
30,2
|
28,3
|
0,91
|
-
|
-
|
7,0
|
2(11-37 cm)
|
35,2
|
29,4
|
35,0
|
3,60
|
24
|
-
|
7,3
|
3(37-115 cm)
|
32,1
|
34,6
|
33,1
|
0,43
|
3
|
-
|
6,8
|
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N° 44- TYPE DE SOL.
Profil N° 28
Localisation : Forêt de Beni Boussaid.
Groupement végétal : Chêne
vert et genévrier oxycédre.
Peuplement forestier : Taillis
dégradé de chêne vert.
Altitude moyenne : 995 m
Pente moyenne : 8 %
Exposition dominante : N.W
Description du profil pédologique :
0-8 cm: limoneuse, brune rougeâtre, nette, abondante,
polyédrique. 8-55 cm: limoneuse, rouge foncé, nette, abondante,
polyédrique.
55-78 cm: argileuse, rouge, diffuse, faible, motteuse.
Sol à texture assez équilibrée mais
à tendance argileuse, profond, de très faible taux de
matière organique. La structure est défavorable, une roche
mère marneuse, profil asphyxiant ne permettant pas un
développement des racines.
Analyse physico-chimique :
HORIZONS
|
ARGILE %
|
LIMONS %
|
SABLE %
|
MAT. ORG.
|
CACO3
|
CACO3
|
PH
|
|
|
|
|
%
|
TOTAL.
|
ACTIF.
|
|
1 ( 0-8cm)
|
20,7
|
32,2
|
46,6
|
1,2
|
-
|
-
|
7,3
|
2(8-55 cm)
|
44,1
|
21,6
|
34,3
|
0,9
|
-
|
-
|
6,7
|
3(55-78 cm)
|
39,8
|
20,3
|
39,0
|
0,1
|
-
|
-
|
6,3
|
TABLEAU N° 45- TYPE DE SOL.
Profil N° 29
Localisation : Forêt de Beni Boussaid.
Groupement végétal : Chêne
vert.
Peuplement forestier : Taillis
élevé de chêne vert.
Altitude moyenne : 1140 m
Pente moyenne : 2 %
Exposition dominante : N.W
Description du profil pédologique :
0-30 cm: argileuse, gris brun, diffuse, abondante,
polyédrique. 30-45 cm: argileuse, brun, nette, abondante, prismatique.
45-58 cm: limoneuse, brun jaunâtre, diffuse, faible, motteuse. 58-80 cm:
limoneuse, brun jaunâtre, diffuse, faible, motteuse.
L'horizon présente un gradient négatif d'argile et
de limon du haut vers le bas avec une augmentation du taux de sable. Ce sol
semble formé sur sédiments sableux. Il présente toutes les
caractéristiques d'un vertisol colonisé par une
végétation ligneuse assez bien venante;
Analyse physico-chimique :
HORIZONS
|
ARGILE %
|
LIMONS %
|
SABLE %
|
MAT. ORG. %
|
CACO3 TOTAL.
|
CACO3 ACTIF.
|
PH
|
1 ( 0-30cm)
|
38,2
|
34,0
|
27,3
|
2,16
|
-
|
-
|
7,5
|
2(30-45 cm)
|
30,8
|
30,2
|
38,6
|
0,42
|
-
|
-
|
7,8
|
3(45-58 cm)
|
21,3
|
30,4
|
47,0
|
0,28
|
-
|
-
|
8,0
|
4(58-80 cm)
|
13,5
|
18,6
|
66,9
|
0,12
|
-
|
-
|
6,9
|
210
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N° 46- TYPE DE SOL.
Profil N° 30
Localisation : Forêt de Beni Boussaid.
Groupement végétal : Chêne
vert et thuya.
Peuplement forestier : Matorral de chêne
vert arboré.
Altitude moyenne : 1080 m
Pente moyenne : 5 %
Exposition dominante : W
Description du profil pédologique :
0-10 cm: sablo-limoneuse, brun clair, graduelle, abondante,
particulaire. 10-85 cm: sableuse, rouge jaunâtre, nette, faible,
particulaire.
+ 85 cm: limono-argileuse, rouge, régulière,
faible, particulaire.
Sol sur grés dont l'évolution semble
perturbé par une accumulation d'argile en profondeur. La croute calcaire
en voie de formation est un autre handicap avec le taux élevé de
sable de l'horizon où se concentre le maximum des racines
Analyse physico-chimique :
HORIZONS
|
ARGILE %
|
LIMONS %
|
SABLE %
|
MAT. ORG. %
|
CACO3 TOTAL.
|
CACO3 ACTIF.
|
PH
|
1 ( 0-10cm)
|
6,2
|
14,7
|
76,1
|
1,9
|
0,4
|
-
|
7,3
|
2(10-85 cm)
|
9,4
|
2,5
|
88,7
|
0,6
|
0,8
|
-
|
7,5
|
3( + 85 cm)
|
5,7
|
16,8
|
77,4
|
0,2
|
0,7
|
-
|
7,2
|
TABLEAU N° 47- TYPE DE SOL.
Profil N° 31
Localisation : Forêt d'El
Khémis.
Groupement végétal : Chêne
vert et genévrier oxycédre.
Peuplement forestier : Matorral de chêne
vert arboré.
Altitude moyenne : 1410 m Pente moyenne : 15 %
Exposition dominante : N.E Description du profil
pédologique :
0-12 cm: sablo-argileuse, gris brun, diffuse, abondante,
grumeleuse.
12-47 cm: sableuse, gris brun clair, lâche, abondante,
particulaire.
47-83 cm: sableuse, brun jaunâtre, nette, moyenne,
particulaire.
Profil à profondeur remarquable où un lessivage est
présent avec une coloration jaunâtre ocre en profondeur. L'horizon
d'accumulation se situe entre 40 et 80 cm là où se localisent
toutes les racines, d'où une végétation bien venante.
Très fort taux de matière organique justifiant la qualité
de la végétation de cette station;
Analyse physico-chimique :
HORIZONS
|
ARGILE %
|
LIMONS %
|
SABLE %
|
MAT. ORG. %
|
CACO3 TOTAL.
|
CACO3 ACTIF.
|
PH
|
1 ( 0-12cm)
|
11,9
|
9,1
|
77,4
|
11,2
|
-
|
-
|
7,1
|
2(12-47 cm)
|
19,1
|
12,3
|
67,8
|
6,4
|
-
|
-
|
7,3
|
3(47-83 cm)
|
28,7
|
20,2
|
40,7
|
2,0
|
-
|
-
|
6,9
|
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N° 48- TYPE DE SOL.
Profil N° 32
Localisation : Forêt d'El
Khémis.
Groupement végétal : Chêne
vert et genevrier oxycédre.
Peuplement forestier : Maquis bas dense de
chêne vert.
Altitude moyenne : 1630 m
Pente moyenne : 15 %
Exposition dominante : S
Description du profil pédologique :
0-20 cm: limoneuse, brun foncé, diffuse, abondante,
grumeleuse. 20-55 cm: limono-argileuse, brun foncé, graduelle, faible,
grumeleuse. 55-98 cm: limono-argileuse, rouge sombre, nette, très
faible, massive.
Sol à profondeur remarquable caractérisé par
une accumulation de matière organique dans le premier horizon, peu
calcaire, de texture équilibrée et à très bonne
stabilité structurale supportant une végétation assez bien
venante.
Sol brun calcique.
Analyse physico-chimique :
HORIZONS
|
ARGILE %
|
LIMONS %
|
SABLE %
|
MAT. ORG. %
|
CACO3 TOTAL.
|
CACO3 ACTIF.
|
PH
|
1 ( 0-20cm)
|
19,2
|
33,8
|
46,8
|
4,12
|
1,2
|
-
|
7,7
|
2(20-55 cm)
|
31,4
|
20,7
|
47,6
|
2,26
|
0,6
|
-
|
7,5
|
3(55-98 cm)
|
28,3
|
27,2
|
44,4
|
0,93
|
2,4
|
-
|
7,0
|
212
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N° 49- AMPLITUDE BIOCLIMATIQUE DES
PRINCIPALES ESPECES PREFORESTIERS
MONTS DE TLEMCEN.
PRINCIPALES ESPECES
|
|
ETAGE SUBHUMIDE
|
|
ETAGE SEMI-ARIDE
|
VARIANTE
|
Froide
|
Fraiche Tempér Chaude
|
Froide
|
Fraiche Temper Chaude
|
Phillyrea angustifolia
|
|
|
|
|
|
Phillyrea intermedia
|
|
|
Pistacia lentiscus
|
|
|
Pistacia terebibthus
|
Arbutus unedo
|
|
|
Erica arborea
|
|
|
Myrthus communis
|
|
|
|
Viburnum tinus
|
|
|
Witania frutescens
|
|
|
|
Rhamnus alaternus
|
|
|
TABLEAU N° 50- AMPLITUDE BIOCLIMATIQUE
DES PRINCIPALES ESPECES FORESTIERES MONTS DE TLEMCEN.
PRINCIPALES ESPECES
|
|
ETAGE SUBHUMIDE
|
|
ETAGE SEMI-ARIDE
|
VARIANTE
|
Froide
|
Fraiche Tempér Chaude
|
Froide
|
Fraiche Temper Chaude
|
Quercus faginea
|
|
|
|
|
Quercus suber
|
|
|
Quercus rotundifolia
|
|
|
|
Juniperus oxycedrus
|
Pinus halepensis
|
|
|
|
Tetraclinis articulata
|
Quercus coccifera
|
|
|
Olea europea
|
Ceratonia siliqua
|
|
|
|
|
Rhamnus alaternus
|
|
|
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N° 51- AMPLITUDE BIOCLIMATIQUE
DES PRINCIPALES ESPECES PREFORESTIERS MONTS DE DHAYA.
PRINCIPALES ESPECES
|
|
ETAGE SUBHUMIDE
|
|
ETAGE SEMI-ARIDE
|
VARIANTE
|
Froid
|
Frais Temper Chaud
|
Froid
|
Frais Tempe Chaud
|
Phillyrea angustifolia
|
|
|
|
|
|
Phillyrea intermedia
|
|
|
Pistacia lentiscus
|
|
|
Pistacia terebibthus
|
|
|
Arbutus unedo
|
|
|
Erica arborea
|
|
|
Myrthus communis
|
Viburnum tinus
|
|
|
Witania frutescens
|
|
|
|
Rhamnus alaternus
|
TABLEAU N° 51- AMPLITUDE BIOCLIMATIQUE
DES PRINCIPALES ESPECES PREFORESTIERS MONTS DE DHAYA.
PRINCIPALES ESPECES
|
ETAGE SUBHUMIDE
|
ETAGE SEMI-ARIDE
|
VARIANTE
|
Froid
|
Frais
|
Temper
|
Chaud
|
Froid
|
Frais
|
Tempe
|
Chaud
|
Quercus rotondifoliaa
|
|
|
|
|
Juniperus oxycedrus
|
|
Pinus halepensis
|
|
|
Tetraclinis articulata
|
Quercus coccifera
|
|
Olea europea
|
|
214
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N° 52- COMPORTEMENT DE LA
VEGETATION APRES INCENDIE.
2-5 et 10 ans
PRINCIPALES ESPECES DU SEMI-ARIDE
|
2 ANS
|
5 ANS
|
10 ANS
|
PRINCIPALES ESPECES DU SUBHUMIDE
|
2 ANS
|
5 ANS
|
10 ANS
|
Pinus halepensis
|
+
|
3.2
|
4.3
|
Quercus faginéa
|
1.1
|
2.1
|
3.2
|
Tetraclinis articulata
|
1.1
|
1.1
|
2.2
|
Quercus rotundifolia
|
1.1
|
2.2
|
3.3
|
Juniperus oxycedrus
|
+
|
1.1
|
2.1
|
Arbutus unedo
|
1.1
|
1.1
|
2.2
|
Quercus rotundifolia
|
1.1
|
2.1
|
3.2
|
Pistacia lentiscus
|
1.1
|
2.1
|
2.2
|
Pistacia lentiscus
|
1.1
|
2.2
|
3.2
|
Rhamnus alaternus
|
+
|
+
|
1.1
|
Phillyrea angustifolia
|
+
|
1.1
|
2.1
|
Viburnum tinus
|
+
|
+
|
1.1
|
Stipa tenacissima
|
1.1
|
3.1
|
3.3
|
Myrtus communis
|
+
|
+
|
+
|
Apelodesma mauritanicum
|
1.1
|
2.1
|
2.2
|
Quercus coccifera
|
+
|
1.1
|
2.1
|
Arbutus unedo
|
+
|
1.1
|
2.1
|
Juniperus oxycedrus
|
+
|
1.1
|
2.1
|
Cistus villosus
|
2.1
|
2.2
|
3.2
|
Ampelodesma mauritanicum
|
1.1
|
2.2
|
3.2
|
Rosmarinus tournefortii
|
+
|
1.1
|
2.1
|
Cistus salvifolius
|
1.1
|
2.2
|
3.3
|
Quercus coccifera
|
+
|
1.1
|
1.1
|
Erica arborea
|
+
|
1.1
|
2.1
|
Cytisus triflorus
|
+
|
+
|
1.1
|
Chamaerops humilis
|
1.1
|
2.1
|
3.2
|
Calycotome villosa
|
1.1
|
2.1
|
2.2
|
Stipa tenacissima
|
1.1
|
2.2
|
3.1
|
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N° 53- DEGRE DE PRESENCE DE
CHAQUE ESPECE PAR STRATE.
STRATES
|
ETAGE SEMI-ARIDE
|
ETAGE SUBHUMIDE
|
|
Présence Min.
|
Présence Max.
|
Présence Min.
|
Présence Max.
|
ARBORESCENTE:
|
|
|
|
|
Pinus halepensis
|
III
|
V
|
I
|
V
|
Tetraclinis articulata
|
III
|
IV
|
I
|
I
|
Quercus rotundifolia
|
II
|
IV
|
II
|
IV
|
Juniperus oxycedrus
|
I
|
IV
|
I
|
IV
|
Quercus coccifera
|
I
|
I
|
I
|
I
|
Quercus suber
|
-
|
-
|
II
|
III
|
Quercus faginea
|
-
|
-
|
III
|
IV
|
ARBUSTIVE
|
|
|
|
|
Pinus halepensis
|
II
|
IV
|
III
|
IV
|
Tetraclinis articulata
|
II
|
III
|
I
|
III
|
Quercus rotondifolia
|
II
|
V
|
III
|
V
|
Juniperus oxycedrus
|
I
|
IV
|
I
|
IV
|
Quercus coccifera
|
I
|
V
|
I
|
V
|
Olea europea
|
I
|
I
|
I
|
III
|
Pistacia lentiscus
|
I
|
V
|
I
|
IV
|
Arbutus unedo
|
I
|
II
|
I
|
IV
|
Phillyrea angustifolia
|
II
|
V
|
I
|
V
|
Quercus faginea
|
-
|
-
|
III
|
IV
|
Quercus suber
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Cytisus triflorus
|
-
|
-
|
I
|
I
|
Myrtus communis
|
-
|
-
|
I
|
I
|
Viburnum tinus
|
-
|
-
|
I
|
I
|
Rhamnus alaternus
|
-
|
-
|
I
|
I
|
BUISSONNANTE
|
|
|
|
|
Pinus halepensis
|
I
|
II
|
II
|
III
|
Tetraclinis articulata
|
I
|
III
|
I
|
I
|
Quercus rotondifolia
|
II
|
IV
|
I
|
V
|
Quercus coccifera
|
I
|
IV
|
III
|
IV
|
Pistacia lentiscus
|
II
|
III
|
I
|
III
|
Phillyrea angustifolia
|
I
|
III
|
I
|
II
|
Ampelodesma mauritanicum
|
I
|
IV
|
II
|
V
|
Stipa tenacissima
|
III
|
V
|
I
|
IV
|
Calycotome vollosa
|
I
|
V
|
I
|
III
|
Genista quadriflora
|
I
|
V
|
I
|
IV
|
Cistus villosus
|
I
|
V
|
I
|
IV
|
Cytisus triflorus
|
I
|
III
|
I
|
IV
|
Rosmarinus tournefortii
|
III
|
V
|
I
|
IV
|
Chamaerops humilis
|
II
|
IV
|
I
|
II
|
Erica arborea
|
-
|
-
|
I
|
III
|
216
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N° 54- POURCENTAGE DE HAUTEUR
SUPERIEURE A 7 m. DANS L'ETAGE SEMI-ARIDE:
0
N° GROUPEMENT
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
Moy.
|
Pinus halepensis
|
50
|
50
|
49
|
51
|
49
|
38
|
47
|
38
|
31
|
45
|
Tetraclinis articulata
|
19
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
12
|
0
|
15
|
Quercus rotundifolia
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Juniperus oxycedrus
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Quercus coccifera
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
|
0
|
0
|
0
|
0
|
DANS L'ETAGE SUBHUMIDE/
5
N° GROUPEMENT
|
1
|
2
|
3
|
4
|
|
6
|
7
|
Moy.
|
Pinus halepensis
|
44
|
62
|
-
|
74
|
57
|
85
|
-
|
64
|
Tetraclinis articulata
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Quercus rotundifolia
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2
|
0
|
2
|
Juniperus oxycedrus
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
6
|
0
|
6
|
Quercus coccifera
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Quercus faginea
|
0
|
0
|
40
|
0
|
92
|
0
|
93
|
75
|
Quercus suber
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
6
|
6
|
TABLEAU N° 55- POURCENTAGE DES HAUTEURS
INFERIEURES A 7 m. ETAGE SEMI-ARIDE:
0
N° GROUPEMENT
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
Moy.
|
Pinus halepensis
|
50
|
50
|
51
|
49
|
51
|
62
|
53
|
62
|
69
|
55
|
Tetraclinis articulata
|
81
|
100
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
88
|
0
|
92
|
Quercus rotundifolia
|
100
|
0
|
100
|
0
|
100
|
100
|
100
|
0
|
0
|
100
|
Juniperus oxycedrus
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
100
|
100
|
-
|
100
|
100
|
Quercus coccifera
|
100
|
0
|
0
|
0
|
100
|
|
0
|
0
|
0
|
100
|
ETAGE SUBHUMIDE:
5
N° GROUPEMENT
|
1
|
2
|
3
|
4
|
|
6
|
7
|
Moy.
|
Pinus halepensis
|
56
|
38
|
0
|
26
|
43
|
15
|
0
|
35
|
Tetraclinis articulata
|
100
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
100
|
Quercus rotundifolia
|
0
|
0
|
0
|
100
|
0
|
98
|
0
|
99
|
Juniperus oxycedrus
|
100
|
0
|
100
|
0
|
100
|
94
|
0
|
98
|
Quercus coccifera
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
100
|
0
|
100
|
Quercus faginea
|
0
|
0
|
60
|
0
|
8
|
0
|
7
|
25
|
Quercus suber
|
0
|
0
|
100
|
0
|
0
|
0
|
96
|
98
|
TABLEAU N° 56 - POURCENTAGE DE HAUTEUR
SUPERIEUR A 4 m. ETAGE SEMI-ARIDE:
0
N° GROUPEMENT
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
Moy.
|
Pinus halepensis
|
50
|
50
|
51
|
49
|
51
|
62
|
53
|
62
|
69
|
55
|
Tetraclinis articulata
|
61
|
100
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
78
|
0
|
83
|
Quercus rotundifolia
|
100
|
0
|
47
|
0
|
100
|
88
|
100
|
0
|
0
|
87
|
Juniperus oxycedrus
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
46
|
100
|
0
|
0
|
83
|
Quercus coccifera
|
72
|
0
|
0
|
0
|
44
|
|
0
|
0
|
0
|
58
|
Quercus suber
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ETAGE SUBHUMIDE:
5
N° GROUPEMENT
|
1
|
2
|
3
|
4
|
|
6
|
7
|
Moy.
|
Pinus halepensis
|
56
|
38
|
0
|
26
|
43
|
15
|
0
|
35
|
Tetraclinis articulata
|
88
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
88
|
Quercus rotondifolia
|
0
|
0
|
0
|
74
|
0
|
60
|
0
|
67
|
Juniperus oxycedrus
|
69
|
94
|
100
|
0
|
90
|
0
|
94
|
89
|
Quercus coccifera
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
33
|
33
|
Quercus faginea
|
0
|
0
|
60
|
0
|
8
|
0
|
7
|
25
|
Quercus suber
|
0
|
0
|
84
|
0
|
0
|
78
|
0
|
81
|
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N°57 - FREQUENCE DES ESPECES PAE
CLASSE DE HAUTEUR. ETAGE SEMI-ARIDE: Hauteur comprise entre 1,5 et 2 m.
N° GROUPEMENT
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
Moy.
|
Quercus rotundifolia
|
75
|
0
|
70
|
20
|
30
|
40
|
0
|
0
|
0
|
47
|
Quercus coccifera
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
0
|
95
|
95
|
0
|
98
|
Tetraclinis artculata
|
30
|
35
|
20
|
0
|
0
|
0
|
0
|
40
|
0
|
31
|
Pistacia lentiscus
|
85
|
85
|
90
|
85
|
80
|
80
|
90
|
90
|
100
|
87
|
Phillyrea angustifolia
|
80
|
60
|
90
|
90
|
90
|
80
|
85
|
90
|
0
|
81
|
Juniperus oxycedrus
|
0
|
15
|
80
|
80
|
0
|
10
|
20
|
0
|
30
|
39
|
Olea europea
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
100
|
0
|
100
|
Cytisus arboreus
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
100
|
Arbutus unedo
|
100
|
0
|
100
|
90
|
100
|
0
|
0
|
100
|
0
|
98
|
ETAGE SEMI-ARIDE: Hauteur comprise entre 2 et 4 m.
ESPECES- RELEVES
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
Moy.
|
Quercus rotundifolia
|
20
|
0
|
30
|
0
|
80
|
70
|
60
|
0
|
0
|
53
|
Quercus coccifera
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
5
|
5
|
0
|
5
|
Tetraclinis artculata
|
70
|
65
|
80
|
0
|
0
|
0
|
0
|
60
|
0
|
68
|
Pistacia lentiscus
|
15
|
14
|
10
|
15
|
20
|
20
|
10
|
10
|
0
|
14
|
Phillyrea angustifolia
|
20
|
40
|
10
|
10
|
10
|
15
|
15
|
10
|
0
|
15
|
Juniperus oxycedrus
|
0
|
85
|
20
|
20
|
0
|
80
|
80
|
0
|
70
|
59
|
Olea europea
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Arbutus unedo
|
0
|
0
|
0
|
10
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
10
|
TABLEAU N° 58- FREQUENCE DES ESPECES
ARBUSTIVES PAR CLASSE DE HAUTEUR. ETAGE SUBHUMIDE: Hauteur comprise entre 1,5
et 2 m.
ESPECES- RELEVES
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
Moy.
|
Quercus rotundifolia
|
15
|
40
|
30
|
35
|
15
|
35
|
25
|
28
|
Quercus coccifera
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
95
|
100
|
97
|
Tetraclinis artculata
|
40
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
40
|
Pistacia lentiscus
|
75
|
75
|
65
|
70
|
65
|
90
|
0
|
73
|
Phillyrea angustifolia
|
65
|
55
|
0
|
35
|
40
|
60
|
65
|
53
|
Juniperus oxycedrus
|
0
|
10
|
20
|
15
|
25
|
15
|
30
|
19
|
Olea europea
|
20
|
0
|
0
|
0
|
90
|
0
|
0
|
55
|
Arbutus unedo
|
100
|
100
|
100
|
95
|
90
|
0
|
0
|
96
|
Erica arborea
|
40
|
0
|
55
|
0
|
0
|
0
|
0
|
47
|
Cytisus triflorus
|
15
|
10
|
0
|
0
|
100
|
100
|
0
|
56
|
Viburnum tinus
|
0
|
5
|
0
|
100
|
0
|
0
|
0
|
52
|
Quercus faginea
|
0
|
0
|
100
|
0
|
20
|
0
|
50
|
35
|
Myrtus communis
|
0
|
0
|
0
|
100
|
0
|
0
|
100
|
100
|
ETAGE SUBHUMIDE: Hauteur comprise entre 2 et 4 m.
ESPECES- RELEVES
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
Moy.
|
Quercus rotundifolia
|
75
|
60
|
70
|
65
|
85
|
65
|
70
|
70
|
Quercus coccifera
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
5
|
0
|
5
|
Tetraclinis artculata
|
60
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
60
|
Pistacia lentiscus
|
25
|
25
|
35
|
30
|
35
|
10
|
0
|
26
|
Phillyrea angustifolia
|
35
|
45
|
0
|
65
|
60
|
40
|
0
|
49
|
Juniperus oxycedrus
|
0
|
90
|
80
|
75
|
75
|
85
|
25
|
71
|
Olea europea
|
80
|
0
|
0
|
0
|
10
|
0
|
0
|
45
|
Arbutus unedo
|
0
|
0
|
0
|
5
|
5
|
10
|
0
|
3
|
Erica arborea
|
60
|
0
|
45
|
0
|
0
|
0
|
0
|
52
|
Cytisus triflorus
|
85
|
90
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
87
|
Viburnum tinus
|
0
|
95
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
95
|
Quercus faginea
|
0
|
0
|
100
|
0
|
80
|
0
|
50
|
76
|
Myrtus communis
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
218
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N° 59- FREQUENCE DES ESPECES PAR
CLASSE DE HAUTEUR. ETAGE SUBHUMIDE: Hauteur comprise entre 0,5 et 1 m.
ESPECES- RELEVES
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
Moy.
|
Ampelodesma mauritani
|
25
|
20
|
20
|
30
|
25
|
35
|
20
|
25
|
Stipa tenacissima
|
85
|
95
|
90
|
90
|
80
|
95
|
95
|
90
|
Calycotome villosa
|
50
|
55
|
60
|
55
|
50
|
50
|
65
|
55
|
Genista quadriflora
|
40
|
45
|
50
|
50
|
45
|
55
|
60
|
49
|
Cytisus triflorus
|
30
|
15
|
20
|
20
|
30
|
35
|
40
|
27
|
Cistus villosus
|
85
|
90
|
90
|
85
|
95
|
95
|
90
|
90
|
Rosmarinus tournefortii
|
95
|
90
|
90
|
95
|
85
|
85
|
80
|
88
|
Chamaerops humilis
|
95
|
90
|
90
|
95
|
95
|
90
|
90
|
92
|
Erica arborea
|
20
|
15
|
20
|
25
|
30
|
30
|
20
|
23
|
Jasminum fruticans
|
10
|
15
|
15
|
20
|
20
|
25
|
20
|
18
|
Ruscus aculeatus
|
15
|
40
|
50
|
35
|
25
|
40
|
45
|
36
|
Viburnum tinus
|
15
|
30
|
15
|
20
|
20
|
25
|
30
|
22
|
Rhamnus alaternus
|
25
|
50
|
45
|
55
|
60
|
30
|
20
|
41
|
ETAGE SUBHUMIDE: Hauteur comprise entre 1 et 1,5 m.
ESPECES- RELEVES
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
Ampelodesma mauritani
|
75
|
80
|
80
|
70
|
75
|
65
|
80
|
75
|
Stipa tenacissima
|
15
|
5
|
10
|
10
|
20
|
5
|
5
|
10
|
Calycotome villosa
|
50
|
45
|
40
|
45
|
50
|
50
|
35
|
42
|
Genista quadriflora
|
60
|
65
|
50
|
50
|
65
|
45
|
40
|
53
|
Cytisus triflorus
|
70
|
8(
|
80
|
80
|
70
|
65
|
60
|
73
|
Cistus villosus
|
15
|
10
|
10
|
15
|
5
|
5
|
10
|
10
|
Rosmarinus tournefortii
|
5
|
10
|
10
|
5
|
15
|
15
|
20
|
11
|
Chamaerops humilis
|
5
|
10
|
10
|
5
|
5
|
10
|
10
|
8
|
Erica arborea
|
80
|
85
|
80
|
75
|
70
|
70
|
80
|
77
|
Jasminum fruticans
|
90
|
85
|
85
|
80
|
80
|
75
|
80
|
82
|
Ruscus aculeatus
|
85
|
60
|
50
|
65
|
75
|
60
|
55
|
64
|
Viburnum tinus
|
85
|
70
|
85
|
80
|
80
|
75
|
70
|
78
|
Rhamnus alaternus
|
75
|
50
|
55
|
45
|
40
|
70
|
80
|
60
|
TABLEAU N° 60- FREQUENCE DES ESPECES PAR
CLASSE DE HAUTEUR. ETAGE SEMI-ARIDE: Hauteur comprise entre 0,5 et 1 m.
EsPECES- RELEVES
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
Moy.
|
Ampelodesma mauritani
|
35
|
30
|
40
|
55
|
45
|
45
|
35
|
50
|
55
|
43
|
Stipa tenacissima
|
65
|
85
|
80
|
85
|
60
|
95
|
85
|
90
|
85
|
81
|
Calycotome villosa
|
70
|
65
|
75
|
80
|
80
|
85
|
90
|
70
|
65
|
75
|
Genista quadriflora
|
70
|
75
|
70
|
80
|
85
|
90
|
65
|
75
|
60
|
74
|
Cytisus triflorus
|
30
|
55
|
40
|
50
|
40
|
45
|
30
|
50
|
35
|
41
|
Cistus villosus
|
95
|
90
|
85
|
80
|
95
|
90
|
90
|
95
|
80
|
88
|
Rosmarinus tournefortii
|
95
|
90
|
95
|
85
|
90
|
90
|
85
|
80
|
75
|
87
|
Chamaerops humilis
|
95
|
90
|
90
|
95
|
95
|
80
|
95
|
90
|
90
|
92
|
ETAGE SEMI-ARIDE: Hauteur comprise entre 1 et 1,5 m.
ESPECES- RELEVES
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
Moy.
|
Ampelodesma maurit.
|
65
|
70
|
60
|
45
|
55
|
55
|
65
|
50
|
45
|
56
|
Stipa tenacissima
|
35
|
15
|
20
|
15
|
40
|
5
|
15
|
10
|
15
|
19
|
Calycotome villosa
|
30
|
35
|
25
|
20
|
20
|
15
|
10
|
30
|
35
|
24
|
Genista quadriflora
|
30
|
25
|
30
|
20
|
15
|
10
|
35
|
25
|
40
|
25
|
Cytisus triflorus
|
70
|
45
|
60
|
50
|
60
|
55
|
70
|
50
|
65
|
58
|
Cistus villosus
|
5
|
10
|
15
|
20
|
5
|
10
|
10
|
5
|
20
|
11
|
Rosmarinus tournefortii
|
5
|
10
|
5
|
15
|
10
|
10
|
15
|
20
|
25
|
12
|
Chamaerops humilis
|
5
|
10
|
10
|
5
|
5
|
20
|
5
|
10
|
10
|
9
|
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N° 61- CLASSIFICATION SELON LE
DEGRE DE CONSTANCE DES ESPECES.
ETAGE SEMI-ARIDE
|
CONSTANCE
|
ETAGE SUBHUMIDE
|
CONSTANCE
|
Strate arborescente
|
|
Strate arborescente
|
|
Pinus halepensis
|
90
|
Quercus faginea
|
55
|
Tetraclinis articulata
|
50
|
Pinus halepensis
|
50
|
Quercus rotundifolia
|
40
|
Juniperus oxycedrus
|
25
|
Juniperus oxycedrus
|
40
|
Quercus rotondifolia
|
20
|
Quercus coccifera
|
10
|
Quercus suber
|
20
|
Olea europea
|
20
|
Tetraclinis articulata
|
10
|
Strate arbustive
|
|
Quercus coccifera
|
10
|
Pistacia lentiscus
|
60
|
Strate arbustive
|
|
Phillyrea angustifolia
|
60
|
Quercus rotondifolia
|
85
|
Quercus rotundifolia
|
55
|
Phillyrea angustifolia
|
50
|
Quercus coccifera
|
55
|
Arbutus unedo
|
35
|
Pinus halepensis
|
45
|
Juniperus oxycedrus
|
35
|
Tetraclinis articulata
|
25
|
Pinus halepensis
|
30
|
Juniperus oxycedrus
|
20
|
Quercus coccifera
|
30
|
Arbutus unedo
|
10
|
Quercus faginea
|
25
|
Cytisus triflorus
|
5
|
Pistacia lentiscus
|
20
|
Olea europea
|
5
|
Tetraclinis articulata
|
15
|
Strate buissonnante
|
|
Olea europea
|
10
|
Stipa tenacissima
|
70
|
Myrtus communis
|
5
|
Rosmarinus tournefortii
|
60
|
State buissonnante
|
|
Cistus villosus
|
40
|
Ampelodesma mauritanicum
|
70
|
Genista quadriflora
|
40
|
Cistus villosus
|
50
|
Quercus rotundifolia
|
35
|
Quercus rotondifolia
|
45
|
Calycotome villosa
|
35
|
Cytisus arboreus
|
45
|
Pistacia lentiscus
|
35
|
Stipa tenacissima
|
40
|
Chmaerops humilis
|
30
|
Genista quadriflora
|
40
|
Ampelodesma mauritanicum
|
30
|
Calycotome villosa
|
30
|
Quercus coccifera
|
30
|
Chamerops humilis
|
25
|
Phillyrea angustifolia
|
20
|
Erica arborea
|
25
|
Cytisus arboreus
|
20
|
Cistus ladaniferus
|
25
|
Juniperus oxycedrus
|
20
|
Genista erioclada
|
25
|
Pinus halepensis
|
20
|
Phillyrea angustifolia
|
20
|
Tetraclinis articulata
|
15
|
Rosmarinus tournefortii
|
20
|
Arbutus unedo
|
15
|
Viburnum tinus
|
20
|
|
|
Quercus faginea
|
15
|
|
|
Quercus coccifera
|
15
|
|
|
Juniperus oxycedrus
|
15
|
|
|
Pistacia lentiscus
|
10
|
|
|
Cistus sericeus
|
10
|
220
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N° 62- INDICE DE STABILITE DES
PRINCIPALES ESPECES. (ETAGE SUBHUMIDE).
PRINCIPALES ESPECES
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
Moy.
|
Clas.
|
C.A.D
|
%
|
|
STRATE ARBORSCENTE
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Pinus halepensis
|
45
|
50
|
-
|
10
|
10
|
40
|
-
|
30
|
5
|
2.1
|
3O
|
|
Tetraclinis articulata
|
65
|
-
|
-
|
--
|
-
|
-
|
-
|
65
|
2
|
+
|
10
|
|
Juniperus oxycedrus
|
15
|
70
|
20
|
-
|
50
|
20
|
-
|
35
|
7
|
+
|
25
|
|
Quercus suber
|
-
|
-
|
10
|
-
|
-
|
-
|
90
|
50
|
3
|
+
|
20
|
|
Quercus faginea
|
-
|
-
|
70
|
-
|
60
|
-
|
70
|
70
|
1
|
1.1
|
55
|
|
Quercus rotundifolia
|
-
|
-
|
-
|
40
|
-
|
40
|
-
|
40
|
4
|
+
|
20
|
|
Quercus coccifera
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
40
|
-
|
40
|
6
|
+
|
10
|
|
Strate arbustive
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Pinus halepensis
|
60
|
50
|
-
|
50
|
-
|
-
|
-
|
50
|
6
|
+
|
30
|
|
Tetraclinis articulata
|
95
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
95
|
1
|
2.1
|
15
|
|
Quercus rotondifolia
|
60
|
100
|
80
|
100
|
90
|
100
|
65
|
85
|
2
|
2.1
|
15
|
|
Juniperus oxycedrus
|
10
|
40
|
30
|
40
|
70
|
30
|
25
|
35
|
9
|
+
|
35
|
|
Quercus coccifera
|
95
|
-
|
-
|
-
|
-
|
90
|
15
|
70
|
3
|
2.1
|
30
|
|
Olea europea
|
60
|
-
|
-
|
-
|
10
|
-
|
-
|
35
|
10
|
+
|
10
|
|
Pistacia lentiscus
|
75
|
-
|
-
|
30
|
30
|
20
|
-
|
40
|
8
|
1.1
|
20
|
|
Phillyrea angustifolia
|
90
|
60
|
20
|
70
|
40
|
30
|
25
|
50
|
5
|
1.1
|
50
|
|
Arbutus unedo
|
50
|
50
|
30
|
60
|
10
|
30
|
20
|
35
|
11
|
1.1
|
35
|
|
Pistacia terebenthus
|
-
|
40
|
50
|
-
|
-
|
40
|
-
|
40
|
7
|
+
|
20
|
|
Myrtus communis
|
-
|
-
|
-
|
20
|
-
|
-
|
10
|
15
|
12
|
+
|
5
|
|
Quercus faginea
|
-
|
-
|
50
|
-
|
50
|
-
|
75
|
60
|
4
|
2.1
|
25
|
|
Strate buissonnante
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Pinus halepensis
|
25
|
20
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
20
|
23
|
+
|
10
|
|
Tetraclinis articulata
|
20
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
20
|
22
|
+
|
5
|
|
Quercus rotondifolia
|
20
|
50
|
70
|
50
|
60
|
80
|
10
|
45
|
7
|
1.1
|
45
|
|
Quercus coccifera
|
45
|
-
|
-
|
-
|
-
|
70
|
-
|
55
|
3
|
+
|
15
|
|
Quercus suber
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
40
|
40
|
10
|
+
|
5
|
|
Pistacia lentiscus
|
10
|
40
|
10
|
10
|
-
|
20
|
-
|
20
|
19
|
+
|
10
|
|
Phillyrea angustifolia
|
10
|
30
|
10
|
10
|
20
|
40
|
30
|
20
|
20
|
+
|
20
|
|
Ampelodesma maurit.
|
55
|
80
|
40
|
90
|
40
|
90
|
100
|
70
|
1
|
2.1
|
70
|
|
Stipa tenacissima
|
25
|
60
|
-
|
70
|
70
|
70
|
-
|
60
|
2
|
1.1
|
40
|
|
Calycotome villosa
|
60
|
20
|
20
|
-
|
60
|
40
|
10
|
35
|
13
|
+
|
30
|
|
Genista quadriflora
|
45
|
70
|
30
|
70
|
20
|
50
|
-
|
45
|
8
|
1.1
|
40
|
|
Erica arborea
|
45
|
-
|
30
|
20
|
30
|
-
|
60
|
35
|
14
|
+
|
25
|
|
Cistus villosus
|
55
|
60
|
10
|
70
|
50
|
60
|
-
|
50
|
6
|
1.1
|
50
|
|
Cistus sericeus
|
60
|
30
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
45
|
9
|
+
|
10
|
|
Cytisus arboreus
|
35
|
60
|
70
|
-
|
40
|
30
|
100
|
55
|
4
|
+
|
45
|
|
Rosmarinus tournefortii
|
60
|
60
|
-
|
10
|
20
|
10
|
-
|
35
|
15
|
1.1
|
20
|
|
Chamaerops humilis
|
55
|
-
|
-
|
40
|
10
|
50
|
20
|
35
|
16
|
+
|
25
|
|
Jasminum fruticans
|
55
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
55
|
5
|
+
|
5
|
|
Viburnum tinus
|
-
|
20
|
60
|
10
|
20
|
10
|
30
|
25
|
21
|
1.1
|
20
|
|
Arbutus unedo
|
-
|
20
|
-
|
-
|
20
|
10
|
30
|
20
|
24
|
+
|
10
|
|
Ruscus aculeatus
|
-
|
10
|
60
|
-
|
-
|
10
|
10
|
20
|
25
|
+
|
10
|
|
Cistus ladaniferus
|
-
|
50
|
20
|
40
|
30
|
30
|
20
|
30
|
18
|
1.1
|
25
|
|
Quercus faginea
|
-
|
-
|
80
|
-
|
20
|
-
|
30
|
40
|
11
|
+
|
15
|
|
Genista erioclada
|
-
|
-
|
30
|
-
|
60
|
70
|
20
|
40
|
12
|
1.1
|
25
|
|
Genista quadriflora
|
-
|
-
|
-
|
20
|
60
|
-
|
30
|
30
|
17
|
+
|
15
|
|
Moy. : Moyenne
Class. : Classement
C.A.D : Coefficient d'abondance dominance et
sociabilité
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N° 63- INDICE DE STABILITE DES
PRINCIPALES ESPECES. (ETAGE SEMI ARIDE.
PRINCIPALES ESPECES
|
RELEVES
|
MOY.
|
CLA SS.
|
CAD
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
Strate arborescente
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Pinus halepensis
|
50
|
100
|
90
|
100
|
90
|
60
|
80
|
60
|
100
|
90
|
1
|
3.2
|
Tetraclinis articulata
|
70
|
50
|
35
|
-
|
-
|
-
|
-
|
50
|
-
|
50
|
2
|
1.1
|
Quercus rotondifolia
|
30
|
-
|
20
|
-
|
70
|
40
|
30
|
-
|
-
|
40
|
3
|
1.1
|
Juniperus oxycedrus
|
40
|
-
|
-
|
-
|
-
|
40
|
60
|
-
|
20
|
40
|
4
|
+
|
Olea europea
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
30
|
10
|
20
|
5
|
+
|
Quercus coccifera
|
15
|
-
|
-
|
-
|
10
|
-
|
-
|
-
|
-
|
10
|
6
|
+
|
Strate arbustive
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Pinus halepensis
|
30
|
75
|
60
|
50
|
-
|
50
|
70
|
40
|
30
|
50
|
6
|
1.1
|
Tetraclinis articulata
|
50
|
75
|
50
|
-
|
-
|
-
|
-
|
70
|
-
|
65
|
4
|
1.1
|
Quercus rotondifolia
|
85
|
25
|
100
|
-
|
90
|
90
|
100
|
-
|
-
|
80
|
1
|
2.2
|
Juniperus oxycedrus
|
-
|
25
|
5
|
15
|
-
|
80
|
50
|
-
|
40
|
35
|
7
|
1.1
|
Olea europea
|
10
|
15
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
10
|
-
|
10
|
9
|
+
|
Quercus coccifera
|
80
|
90
|
5
|
85
|
100
|
-
|
60
|
80
|
-
|
70
|
2
|
2.1
|
Pistacia lentiscus
|
75
|
75
|
70
|
85
|
80
|
40
|
60
|
60
|
10
|
60
|
5
|
2.1
|
Phillyrea angustifolia
|
60
|
90
|
80
|
85
|
80
|
20
|
50
|
60
|
-
|
65
|
3
|
2.1
|
Arbutus unedo
|
10
|
15
|
10
|
30
|
20
|
-
|
-
|
10
|
-
|
10
|
10
|
+
|
Cytisus arboreus
|
70
|
10
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
10
|
8
|
+
|
Strate buissonnante
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Pinus halepensis
|
45
|
65
|
30
|
-
|
10
|
10
|
-
|
-
|
10
|
25
|
12
|
+
|
Tetraclinis articulata
|
40
|
40
|
15
|
-
|
-
|
-
|
-
|
30
|
-
|
30
|
11
|
1.1
|
Quercus rotondifolia
|
50
|
30
|
55
|
-
|
40
|
80
|
70
|
-
|
-
|
55
|
3
|
1.1
|
Juniperus oxycedrus
|
25
|
25
|
10
|
15
|
-
|
60
|
30
|
-
|
20
|
30
|
14
|
+
|
Quercus coccifera
|
45
|
65
|
10
|
60
|
30
|
-
|
4
|
30
|
-
|
40
|
3
|
+
|
Pistacia lentiscus
|
60
|
40
|
35
|
50
|
30
|
-
|
50
|
-
|
-
|
45
|
4
|
+
|
Phyllirea angustifoluia
|
40
|
35
|
15
|
30
|
10
|
20
|
20
|
20
|
-
|
20
|
13
|
+
|
Ampelodesma muretanecum
|
45
|
50
|
20
|
55
|
40
|
20
|
20
|
10
|
10
|
30
|
9
|
1.1
|
Stipa tenacissima
|
85
|
75
|
60
|
75
|
70
|
60
|
70
|
60
|
80
|
70
|
1
|
2.2
|
Calycotome villosa
|
75
|
50
|
50
|
-
|
-
|
60
|
20
|
40
|
30
|
45
|
5
|
1.1
|
Genista quadriflora
|
60
|
40
|
90
|
10
|
30
|
20
|
20
|
30
|
50
|
40
|
7
|
1.1
|
Cytisus arboreus
|
45
|
65
|
10
|
15
|
10
|
10
|
10
|
10
|
-
|
20
|
15
|
+
|
Cistus villosus
|
60
|
75
|
50
|
50
|
40
|
40
|
60
|
30
|
10
|
40
|
6
|
1.1
|
Rosmarinus tournefortii
|
60
|
50
|
80
|
85
|
100
|
20
|
50
|
50
|
10
|
60
|
2
|
2.2
|
Chamaerops humilis
|
40
|
25
|
20
|
55
|
50
|
40
|
10
|
10
|
-
|
30
|
10
|
1.1
|
Arbutus unedo
|
-
|
-
|
-
|
10
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
10
|
16
|
+
|
222
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N° 64- CLASSIFICATION DES ESPECES
SELON LEUR INDICE DE STABILITE.
Etage bioclimatique semi-aride
|
Etage bioclimatique subhumide
|
Clas.
|
Espéces
|
Stabilité
|
Clas.
|
Espéces
|
Stabilité
|
1
|
Pinus halepensis
|
90
|
2
|
Quercus rotundifolia
|
85
|
3
|
Stipa tenacissima
|
70
|
4
|
Ampélodesma mauritanicum
|
70
|
5
|
Pistacioa lentiscus
|
60
|
8
|
Quercus faginea
|
55
|
6
|
Phillyrea angustifolia
|
60
|
11
|
Pinus halepensis
|
50
|
7
|
Rosmarinus tournefortii
|
60
|
12
|
Phillyrea intermedia
|
50
|
9
|
Quercus rotundifolia
|
55
|
13
|
Cistus ladaniferus
|
50
|
10
|
Quercus coccifera
|
55
|
14
|
Quercus rotondifolia
|
45
|
15
|
Juniperus oxycedrus
|
45
|
16
|
Cytisus triflorus
|
45
|
16
|
Pinus halepensis(strate 2)
|
45
|
19
|
Stipa tenacissima
|
40
|
18
|
Quercus rotondifolia
|
40
|
20
|
Genista cinerea
|
40
|
21
|
Genista quadriflora
|
40
|
23
|
Juniperus oxycedrus
|
35
|
22
|
Cistus villosus
|
40
|
24
|
Arbutus unedo
|
35
|
25
|
Quercus rotundifolia (strate 3)
|
35
|
28
|
Pinus halepensis (strate 2)
|
30
|
26
|
Calycotome villosa
|
35
|
31
|
Calycotome villosa
|
30
|
27
|
Pistacia lentiscus
|
35
|
32
|
Quercus faginea
|
25
|
29
|
Chamaerops humilis
|
30
|
33
|
Juniperus oxycedrus
|
25
|
30
|
Tetraclinis articulata
|
30
|
34
|
Chamaerops humilis
|
25
|
|
|
|
35
|
Erica arborea
|
25
|
TABLEAU N° 65- PRINCIPALES ESPECES DE
L'ETAGE SUBHUMIDE.
ESPECES DIFFERENTIELLES
|
C.A.D
|
ESPECES A GRANDE FREQUENCE
|
C.A.D
|
ESPECES DE MATORRAL
|
C.A.D
|
Quercus rotundifolia
|
4.3
|
Juniperus oxycedrus
|
2.1
|
Quercus rotundifolia
|
3.2
|
Quercus faginea
|
3.1
|
Quercus rotondifolia
|
3.2
|
Quercus coccifera
|
2.1
|
Tetraclinis articulata
|
2.1
|
Quercus coccifera
|
2.1
|
Tetraclinis articulata
|
2.2
|
Pinus halepensis
|
4.2
|
Tetraclinis articulata
|
3.1
|
Pistacia lentiscus
|
3.2
|
Juniperus oxycedrus
|
2.1
|
Genista cinerea
|
1.1
|
Phillyrea angustifolia
|
3.1
|
Quercus coccifera
|
+
|
Genista erioclada
|
1.1
|
Arbutus unedo
|
1.1
|
Pistacia terebinthus
|
1.1
|
Calycotome villosa
|
2.1
|
Stipa tenacissima
|
3.3
|
Viburnum tinus
|
1.1
|
Pistacia lentiscus
|
3.2
|
Ampelodesma mauritanicum
|
2.1
|
Ruscus aculeatus
|
1.1
|
Cistus villosus
|
3.1
|
Calycotome villosa
|
2.1
|
Genista tricuspidata
|
1.1
|
Genista quadriflora
|
1.1
|
Rosmarinus tournefortii
|
3.2
|
Genista quadriflora
|
2.2
|
|
|
Jasminum fruticans
|
+
|
Rhamnus alaternus
|
+
|
|
|
|
|
Cistus villosus
|
3.3
|
|
|
|
|
Cistus ladaniferus
|
2.1
|
|
|
|
|
Cistus sericeus
|
2.1
|
|
|
|
|
Rosmarinus tournefortii
|
3.2
|
|
|
|
|
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N° 66- PRINCIPALES ESPECES DE
L'ETAGE SEMI-ARIDE.
ESPECES DIFFERENTIELLES
|
C.A.D
|
ESPECES A GRANDE FREQUENCE
|
C.A.D
|
ESPECES DE MATORRAL
|
C.A.D
|
Quercus rotundifolia
|
3.3
|
Juniperus oxycedrus
|
1.1
|
Quercus rotundifolia
|
4.3
|
Tetraclinis articulata
|
+
|
Quercus rotondifolia
|
4.2
|
Quercus coccifera
|
+
|
Pinus halepensis
|
4.2
|
Quercus coccifera
|
1.1
|
Tetraclinis articulata
|
3.1
|
Juniperus oxycedrus
|
2.1
|
Tetraclinis articulata
|
3.1
|
Pistacia lentiscus
|
3.2
|
Quercus coccifera
|
+
|
Genista cinerea
|
1.1
|
Phillyrea angustifolia
|
3.1
|
Pistacia terebinthus
|
+
|
Genista erioclada
|
+
|
Chamaerops humilis
|
2.1
|
Ruscus aculeatus
|
1.1
|
Calycotome villosa
|
1.1
|
Stipa tenacissima
|
3.2
|
Genista tricuspidata
|
2.1
|
Pistacia lentiscus
|
2.2
|
Ampelodesma mauritanicum
|
2.1
|
Genista quadriflora
|
2.2
|
Cistus villosus
|
1.1
|
Calycotome villosa
|
1.1
|
Cistus villosus
|
3.3
|
Genista quadriflora
|
+
|
Rosmarinus tournefortii
|
2.2
|
Cistus sericeus
|
2.1
|
|
|
Jasminum fruticans
|
1.1
|
Rosmarinus tournefortii
|
4.2
|
|
|
|
|
TABLEAU N° 67- OCCUPATION DU SOL-TAUX DE
RECOUVREMENT GLOBAL. 1-ETAGE SEMI-ARIDE.
N°DU GROUPEMENT
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
Moy.
|
Strate arborescente
|
20
|
30
|
20
|
15
|
30
|
25
|
35
|
20
|
15
|
25
|
Strate arbustive
|
25
|
05
|
15
|
10
|
05
|
15
|
10
|
15
|
20
|
15
|
Strate buissonnante
|
20
|
25
|
30
|
20
|
30
|
10
|
20
|
20
|
10
|
20
|
Total
|
65
|
60
|
65
|
45
|
65
|
50
|
65
|
55
|
45
|
60
|
Moyenne
|
20
|
20
|
20
|
15
|
20
|
15
|
20
|
15
|
15
|
20
|
2-SUBHUMIDE.
N°DU GROUPEMENT
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
Moy.
|
Strate arborescente
|
15
|
20
|
15
|
30
|
10
|
30
|
30
|
20
|
Strate arbustive
|
25
|
30
|
40
|
35
|
40
|
35
|
40
|
30
|
Strate buissonnante
|
25
|
20
|
10
|
20
|
10
|
10
|
15
|
15
|
Total
|
65
|
70
|
65
|
80
|
60
|
75
|
85
|
65
|
Moyenne
|
20
|
25
|
20
|
30
|
20
|
25
|
30
|
20
|
3-VARIATION DU TAUX D'OCCUPATION DU SOL MOYEN PAR STRATE ET PAR
ETAGE.
|
Semi-aride
|
Subhumide
|
Moyenne
|
Strate arborescente
|
Moy.
|
Min.
|
Max.
|
Moy.
|
Min.
|
Max.
|
Moy.
|
Min.
|
Max.
|
Arborescente
|
25
|
15
|
35
|
20
|
10
|
30
|
5
|
5
|
5
|
Arbustive
|
15
|
5
|
25
|
30
|
25
|
40
|
15
|
20
|
15
|
Buissonnante
|
20
|
10
|
30
|
15
|
10
|
25
|
5
|
0
|
5
|
224
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N° 68- TAUX DE RECOUVREMENT PAR
STRATE.
1- SEMI-ARIDE.
N° DU GROUPEMENT
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
Moy.
|
Strate arborescente
|
35
|
35
|
40
|
25
|
40
|
35
|
35
|
35
|
25
|
35
|
Strate arbustive
|
25
|
20
|
20
|
30
|
20
|
25
|
25
|
20
|
20
|
25
|
Strate buissonnante
|
40
|
30
|
35
|
30
|
30
|
30
|
20
|
35
|
25
|
30
|
Total
|
100
|
85
|
95
|
85
|
90
|
80
|
80
|
90
|
70
|
85
|
Moyenne
|
30
|
30
|
30
|
30
|
30
|
25
|
25
|
30
|
25
|
30
|
2- SUBHUMIDE.
N° DU GROUPEMENT
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
Moy.
|
Strate arborescente
|
30
|
35
|
30
|
50
|
20
|
40
|
45
|
35
|
Strate arbustive
|
45
|
55
|
60
|
65
|
60
|
55
|
50
|
55
|
Strate buissonnante
|
35
|
30
|
25
|
30
|
25
|
20
|
25
|
30
|
Total
|
110
|
120
|
115
|
145
|
105
|
115
|
120
|
120
|
Moyenne
|
30
|
30
|
30
|
50
|
30
|
30
|
30
|
40
|
3- VARIATION DU TAUX DE RECOUVREMENT MOYEN PAR STRATE ET PAR
ETAGE.
Etage bioclimatique
|
Semi-aride
|
Subhumide
|
Moyenne
|
Taux de recouvrement
|
Moy.
|
Min.
|
Max.
|
Moy.
|
Min.
|
Max.
|
Moy.
|
Min.
|
Max.
|
Strate arborescente
|
30
|
20
|
35
|
35
|
20
|
45
|
5
|
0
|
15
|
Strate arbustive
|
25
|
20
|
30
|
55
|
45
|
65
|
30
|
25
|
35
|
Strate buissonnante
|
35
|
25
|
45
|
30
|
20
|
35
|
5
|
5
|
10
|
TABLEAU N° 69- DENSITE MOYENNE PAR
HECTARE DES ESPECES ARBORESCENTES.
1- SEMI-ARIDE.
N° DU GROUPEMENT
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
Moy.
|
%
|
Espace
|
Pinus halepensis
|
280
|
490
|
235
|
385
|
410
|
315
|
375
|
365
|
290
|
349
|
59
|
28 m2
|
Tetraclinis articulata
|
190
|
40
|
75
|
-
|
-
|
-
|
-
|
50
|
-
|
89
|
89
|
110
|
Juniperus oxycedrus
|
80
|
-
|
-
|
-
|
-
|
35
|
75
|
-
|
30
|
55
|
10
|
1600
|
Quercus rotundifolia
|
65
|
-
|
15
|
-
|
70
|
40
|
80
|
-
|
-
|
54
|
9
|
1600
|
Quercus coccifera
|
50
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
50
|
6
|
2000
|
Total
|
665
|
530
|
325
|
385
|
480
|
390
|
530
|
415
|
320
|
597
|
100
|
-
|
2- SUBHUMIDE.
N° DU GROUPEMENT
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
Moy.
|
%
|
Espace
|
Pinus halepensis
|
410
|
375
|
-
|
395
|
220
|
570
|
-
|
394
|
29
|
|
Tetraclinis articulata
|
45
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
45
|
3.5
|
|
Juniperus oxycedrus
|
-
|
70
|
50
|
-
|
85
|
80
|
-
|
71
|
5
|
|
Quercus rotundifolia
|
-
|
-
|
-
|
85
|
-
|
95
|
-
|
90
|
6.5
|
|
Quercus coccifera
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
30
|
-
|
30
|
2.5
|
|
Quercus faginea
|
-
|
-
|
580
|
-
|
365
|
-
|
690
|
545
|
40
|
|
Quercus suber
|
-
|
-
|
170
|
-
|
-
|
-
|
180
|
175
|
13
|
|
Total
|
455
|
445
|
800
|
480
|
670
|
775
|
870
|
1350
|
100
|
|
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N° 70- DENSITE MOYENNE PAR
HECTARE DES ESPECES ARBUSTIVES.
N° DE GROUPEMENT
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
Moy.
|
%
|
Espace
|
Pinus halepensis
|
950
|
1800
|
1100
|
1000
|
-
|
350
|
900
|
700
|
950
|
968
|
9.5
|
|
Tetraclinis articulata
|
200
|
250
|
230
|
-
|
-
|
-
|
-
|
180
|
-
|
215
|
2
|
|
Juniperus oxycedrus
|
-
|
80
|
10
|
30
|
180
|
210
|
260
|
-
|
190
|
137
|
1
|
|
Quercus rotundifolia
|
3500
|
1700
|
3800
|
-
|
3900
|
4100
|
3900
|
-
|
-
|
3483
|
34
|
|
Quercus coccifera
|
850
|
900
|
-
|
730
|
-
|
-
|
650
|
920
|
-
|
810
|
8
|
|
Pistacia lentiscus
|
2100
|
1800
|
1700
|
3000
|
1100
|
2000
|
1700
|
2200
|
600
|
1800
|
17.5
|
|
Phillyrea angustifolia
|
3200
|
3100
|
2000
|
2900
|
3000
|
1900
|
2100
|
1800
|
-
|
2500
|
25
|
|
Cytisus triflorus
|
100
|
200
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
150
|
1.5
|
|
Arbutus unedo
|
150
|
130
|
100
|
350
|
110
|
-
|
-
|
90
|
-
|
146
|
1.5
|
|
Total
|
11050
|
9960
|
10940
|
8010
|
8290
|
8560
|
9510
|
5890
|
1740
|
10209
|
100
|
|
2- SUBHUMIDE.
N° DU GROUPEMENT
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
Moy.
|
%
|
Espace
|
Pinus halepensis
|
1200
|
900
|
-
|
450
|
-
|
-
|
-
|
850
|
6.5
|
|
Tetraclinis articulata
|
300
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
300
|
2
|
|
Juniperus oxycedrus
|
150
|
300
|
100
|
250
|
200
|
90
|
180
|
181
|
1
|
|
Quercus rotundifolia
|
5600
|
8100
|
4800
|
5200
|
9700
|
8100
|
6900
|
6914
|
50
|
|
Quercus coccifera
|
1000
|
-
|
-
|
-
|
-
|
1100
|
800
|
966
|
7
|
|
Quercus faginea
|
-
|
-
|
1200
|
-
|
950
|
-
|
1000
|
1050
|
7.5
|
|
Pistacia lentiscus
|
2500
|
700
|
1100
|
550
|
600
|
1200
|
-
|
1108
|
8.5
|
|
Phillyrea angustifolia
|
3700
|
2100
|
1000
|
2900
|
900
|
2300
|
1100
|
2000
|
14.5
|
|
Arbutus unedo
|
550
|
300
|
250
|
700
|
150
|
100
|
600
|
378
|
2.5
|
|
Myrtus communis
|
-
|
-
|
100
|
-
|
-
|
-
|
-
|
100
|
0.5
|
|
Total
|
15000
|
12400
|
8550
|
10050
|
12500
|
12890
|
10580
|
13847
|
100
|
|
TABLEAU N° 71- SURFACE TERRIERE MOYENNE PAR
ARBRE DANS LE SUBHUMIDE.(en m2).
N° DU GROUPEMENT
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
Total
|
Moy.
|
Pinus halepensis
|
0.0570
|
0.0753
|
-
|
0.0906
|
0.1133
|
0.0572
|
-
|
0.3934
|
0.0786
|
Tetraclinis articulata
|
0.0415
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
0.0415
|
0.0415
|
Juniperus oxycedrus
|
-
|
0.0415
|
0.0570
|
-
|
0.0283
|
0.0346
|
-
|
0.1614
|
0.0403
|
Quercus rotundifolia
|
-
|
-
|
-
|
0.0415
|
-
|
0.0572
|
-
|
0.0987
|
0.0493
|
Quercus coccifera
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
0.0254
|
-
|
0.0254
|
0.0254
|
Quercus faginea
|
-
|
-
|
0.0176
|
-
|
0.0314
|
-
|
0.0130
|
0.0620
|
0.0263
|
Quercus suber
|
-
|
-
|
0.0415
|
-
|
-
|
-
|
0.0572
|
0.0987
|
0.0493
|
Total
|
0.0985
|
0.1168
|
0.1161
|
0.1321
|
0.1735
|
0.1744
|
0.0702
|
0.8811
|
0.3050
|
SURFACE TERRIERE MOYENNE PAR HECTARE.( en m2).
N° DU GROUPEMENT
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
Total
|
Moy
|
Pinus halepensis
|
23.37
|
28.25
|
-
|
35.78
|
24.92
|
32.60
|
-
|
144.92
|
28.99
|
Teraclinis articulata
|
1.86
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
1.86
|
1.86
|
Juniperus oxycedrus
|
-
|
2.90
|
2.85
|
-
|
2.40
|
2.76
|
-
|
10.91
|
2.72
|
Quercus rotundifolia
|
-
|
-
|
-
|
3.52
|
-
|
5.43
|
-
|
8.95
|
4.47
|
Quercus coccifera
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
0.76
|
-
|
0.76
|
0.76
|
Quercus faginea
|
-
|
-
|
10.20
|
-
|
11.46
|
-
|
8.90
|
19.35
|
6.45
|
Quercus suber
|
-
|
-
|
7.05
|
-
|
-
|
-
|
10.29
|
17.34
|
8.67
|
Total
|
25.23
|
31.15
|
20.10
|
39.30
|
38.78
|
41.55
|
19.19
|
204.09
|
53.92
|
226
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N° 72- SURFACE TERRIERE MOYENNE PAR
ARBRE DANS LE SEMI-ARIDE.(en m2).
N° DU GROUPEMENT
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
Moy.
|
Pinus halepensis
|
0.0706
|
0.0264
|
0.0415
|
0.0202
|
0.0283
|
0.0780
|
0.0339
|
0.0256
|
0.0515
|
0.0355
|
Teraclinis articulata
|
0.0132
|
0.0200
|
0.0226
|
-
|
-
|
-
|
-
|
0.0314
|
-
|
0.0193
|
Juniperus oxycedrus
|
0.0256
|
-
|
-
|
-
|
-
|
0.0379
|
0.0452
|
-
|
0.0153
|
0.0310
|
Quercus rotundifolia
|
0.0156
|
-
|
0.0256
|
-
|
0.0170
|
0.0226
|
0.0346
|
-
|
-
|
0.0230
|
Quercus coccifera
|
0.0132
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
0.0132
|
Total
|
0.1382
|
0.0376
|
0.0897
|
0.0202
|
0.0453
|
0.0625
|
0.1024
|
0.0570
|
0.0668
|
0.1220
|
SURFACE TERRIERE MOYENNE PAR HECTARE.( en m2).
N° DU GROUPEMENT
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
Moy.
|
Pinus halepensis
|
11.76
|
12.93
|
9.75
|
7.77
|
11.60
|
24.57
|
12.71
|
9.34
|
14.93
|
10.87
|
Teraclinis articulata
|
2.50
|
0.80
|
1.69
|
-
|
-
|
-
|
-
|
1.28
|
-
|
1.56
|
Juniperus oxycedrus
|
2.04
|
-
|
-
|
-
|
-
|
1.32
|
3.39
|
-
|
-
|
2.25
|
Quercus rotundifolia
|
1.01
|
-
|
0.38
|
-
|
1.19
|
0.90
|
2.76
|
-
|
-
|
1.24
|
Quercus coccifera
|
0.66
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
0.66
|
Total
|
25.97
|
13.73
|
11.82
|
7.77
|
12.79
|
26.79
|
28.86
|
10.62
|
14.93
|
16.58
|
TABLEAU N° 73-COMPARAISON SURFACE
TERRIERE MOYENNE PAR ARBRE.
|
SEMI-ARIDE
|
SUBHUMIDE
|
MOYENNE
|
ESPECES
|
MAX..
|
MIN.
|
MOY.
|
MAX..
|
MIN.
|
MOY.
|
MAX..
|
MIN.
|
MOY.
|
Pinus halepensis
|
0.0706
|
0.0176
|
0.0355
|
0.1133
|
0.0570
|
0.0786
|
0.0427
|
0.0394
|
0.0435
|
Tetraclinis articulata
|
0.0314
|
0.0132
|
0.0193
|
0.0415
|
0.0415
|
0.0415
|
0.0101
|
0.0283
|
0.0222
|
Juniperus oxycedrus
|
0.0452
|
0.0153
|
0.0310
|
0.0570
|
0.0283
|
0.0403
|
0.0118
|
0.0130
|
0.0093
|
Quercus rotundifolia
|
0.0346
|
0.0156
|
0.0230
|
0.0572
|
0.0415
|
0.0493
|
0.0226
|
0.0259
|
0.0263
|
Quercus coccifera
|
0.0132
|
0.0132
|
0.0132
|
0.0254
|
0.0254
|
0.0254
|
0.0122
|
0.0122
|
0.0122
|
Quercus faginea
|
-
|
-
|
-
|
0.0314
|
0.0130
|
0.0206
|
-
|
-
|
-
|
Quercus suber
|
-
|
-
|
-
|
0.0572
|
0.0415
|
0.0493
|
-
|
-
|
-
|
COMPARAISON DE LA SuRFACE TERRIERE MOYENNE PAR HECTARE. (en
m2 ).
ETAGES BIOCLIMATIQUES
|
SEMI-ARIDE SUBHUMIDE
|
N° GROUPEMENT VEGETAUX
|
|
1
|
25.97
|
25.23
|
2
|
13.73
|
31.15
|
3
|
11.82
|
20.10
|
4
|
7.77
|
39.30
|
5
|
12.79
|
38.78
|
6
|
26.79
|
41.55
|
7
|
-
|
-
|
8
|
10.62
|
19.19
|
9
|
14.93
|
-
|
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N° 74- ESPACE VITAL PAR ESPECE
-STRATE ARBORESCENTE.(en métre carré).
1- SEMI-ARIDE
N° GROUPEMENT VEGETAL
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
Moy.
|
%
|
Pinus halepensis
|
35.71
|
20.40
|
42.55
|
25.97
|
24.39
|
31.74
|
26.66
|
27.39
|
34.48
|
28.65
|
59
|
Tetraclinis articulata
|
52.63
|
250.0
|
133.3
|
-
|
-
|
-
|
-
|
200.0
|
-
|
112.3
|
16
|
Juniperus oxycedrus
|
125.0
|
-
|
-
|
-
|
-
|
285.7
|
-
|
-
|
333.3
|
181.8
|
10
|
Quercus rotundifolia
|
153.8
|
-
|
666.6
|
-
|
142.8
|
250.0
|
125.0
|
-
|
-
|
185.1
|
9
|
Quercus coccifera
|
200.0
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
200.0
|
6
|
Total
|
567.1
|
270.4
|
842.4
|
25.9
|
167.2
|
567.4
|
151.6
|
227.3
|
367.8
|
707.9
|
90
|
2- SUBHUMIDE
N° GROUPEMENT VEGETAL
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
Moy.
|
%
|
Pinus halepensis
|
24.39
|
26.66
|
-
|
25.31
|
45.45
|
17.54
|
-
|
35.71
|
29
|
Tetraclinis articulata
|
222.22
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
222.22
|
3.5
|
Juniperus oxycedrus
|
-
|
142.85
|
200.00
|
-
|
117.64
|
125.00
|
-
|
14.08
|
5
|
Quercus rotundifolia
|
-
|
-
|
-
|
117.64
|
-
|
105.26
|
-
|
111.11
|
6.5
|
Quercus coccifera
|
-
|
-
|
-
|
333.33
|
-
|
-
|
-
|
333.33
|
2.5
|
Quercus faginea
|
-
|
-
|
17.24
|
-
|
27.39
|
-
|
14.49
|
18.34
|
40.5
|
Quercus suber
|
-
|
-
|
58.82
|
-
|
-
|
-
|
55.55
|
57.14
|
13
|
Total
|
246.61
|
169.51
|
276.06
|
142.95
|
190.48
|
581.13
|
70.04
|
918.69
|
100
|
TABLEAU N° 74 (suite)- ESPACE VITAL PAR
ESPECE -STRATE ARBUSTIVE.(en m2). 1-SUBHUMIDE
N° GROUPEMENT VEGETAL
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
Moy.
|
%
|
Pinus halepensis
|
10.52
|
5.55
|
9.09
|
10.00
|
-
|
28.57
|
11.11
|
14.28
|
10.52
|
10.33
|
9.5
|
Tetraclinis articulata
|
50.00
|
40.00
|
43.47
|
-
|
-
|
-
|
-
|
55.55
|
-
|
46.61
|
2.0
|
Juniperus oxycedrus
|
-
|
125.0
|
1000.
|
333.3
|
55.55
|
47.61
|
38.46
|
-
|
52.63
|
72.99
|
1.0
|
Quercus rotundifolia
|
2.85
|
5.88
|
2.63
|
-
|
2.56
|
2.43
|
2.56
|
-
|
-
|
2.87
|
34
|
Quercus coccifera
|
17.76
|
11.11
|
-
|
13.69
|
-
|
-
|
15.38
|
10.86
|
-
|
12.34
|
8
|
Pistacia lentiscus
|
4.76
|
5.55
|
5.88
|
3.03
|
9.09
|
5.00
|
5.88
|
4.54
|
16.16
|
5.55
|
17.5
|
Phillyrea angustifolia
|
3.12
|
3.22
|
5.00
|
3.44
|
3.03
|
5.26
|
4.76
|
5.55
|
-
|
4.0
|
25
|
Total
|
89.01
|
196.3
|
1066.
|
363.4
|
70.23
|
88.87
|
78.15
|
90.78
|
79.31
|
154.6
|
97
|
2-SEMI-ARIDE
N° GROUPEMENT VEGETAL
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
Moy.
|
%
|
Pinus halepensis
|
8.33
|
11.11
|
-
|
22.22
|
-
|
-
|
-
|
11.76
|
6.5
|
Tetraclinis articulata
|
33.33
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
33.33
|
2
|
Juniperus oxycedrus
|
66.66
|
33.33
|
100.0
|
40.00
|
50.00
|
111.1
|
55.55
|
52.24
|
1
|
Quercus rotundifolia
|
1.78
|
1.23
|
2.08
|
1.92
|
1.03
|
1.23
|
1.44
|
1.44
|
50
|
Quercus coccifera
|
10.00
|
-
|
-
|
-
|
-
|
9.09
|
12.5
|
10.35
|
7
|
Quercus faginea
|
-
|
-
|
8.33
|
-
|
10.52
|
-
|
10.00
|
9.52
|
7.5
|
Pistacia lentiscus
|
6.66
|
14.28
|
9.09
|
18.18
|
16.66
|
8.33
|
-
|
9.02
|
8.5
|
Phillyrea angustifolia
|
2.70
|
4.76
|
10.00
|
3.44
|
11.11
|
4.34
|
9.09
|
5.00
|
14.5
|
Arbutus unedo
|
18.18
|
33.33
|
40.00
|
14.28
|
66.66
|
100.0
|
16.66
|
26.45
|
2.5
|
Total
|
147.64
|
98.04
|
169.5
|
100.0
|
155.9
|
234.0
|
105.2
|
159.1
|
99.5
|
TABLEAU N° 74 (suite)- ESPACE DISPONIBLE
PAR ARBRE.(en m2).
ETAGE SEMI-ARIDE
|
ETAGE SUBHUMIDE
|
ESPECES ARBORESCENTES
|
MAX.
|
MIN.
|
MOY.
|
ESPECES ARBORESCENTES
|
MAX.
|
MIN.
|
MOY.
|
Pinus halepensis
|
42
|
20
|
21
|
Pinus halepensis
|
45
|
17
|
31
|
Tetraclinis articulata
|
250
|
52
|
151
|
Tetraclinis articulata
|
222
|
000
|
111
|
Juniperus oxycedrus
|
285
|
125
|
205
|
Juniperus oxycedrus
|
200
|
117
|
158
|
Quercus rotundifolia
|
266
|
125
|
395
|
Quercus rotondifolia
|
117
|
105
|
111
|
Quercus coccifera
|
200
|
000
|
100
|
Quercus coccifera
|
333
|
000
|
166
|
|
|
|
|
Quercus faginea
|
27
|
14
|
20
|
|
|
|
|
Quercus suber
|
58
|
58
|
58
|
ESPECES ARBUSTIVES
|
MAX.
|
MIN.
|
MOY
|
ESPECES ARBORESCENTES
|
MAX.
|
MIN.
|
MOY.
|
Pinus halepensis
|
28
|
5
|
16
|
Pinus halepensis
|
22
|
8
|
15
|
Tetraclinis articulata
|
55
|
40
|
42
|
Tetraclinis articulata
|
33
|
00
|
16
|
Juniperus oxycedrus
|
1000
|
38
|
519
|
Juniperus oxycedrus
|
111
|
33
|
72
|
Quercus rotundifolia
|
6
|
2
|
4
|
Quercus rotondifolia
|
2
|
1
|
1
|
Quercus coccifera
|
15
|
11
|
13
|
Quercus coccifera
|
12
|
10
|
11
|
|
|
|
|
Quercus faginea
|
10
|
8
|
9
|
|
|
|
|
Quercus suber
|
0
|
0
|
0
|
228
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N° 75- DENSITE ET VOLUME PAR
HECTARE DE PEUPLEMENTS MURS DE PINUS HALEPENSIS DU
SEMI-ARIDE.
TYPE PEUPLEMENT
|
AGE MOYEN
|
DIAMETRE A1, 3M
|
NBRE ARBRE/HA
|
VOLUME ARBRE MOYEN
|
VOLUME PAR HA
|
ACCROISSEMENT ARBRE MOYEN
|
ACCROISSEMENT MOYEN/HA
|
1
|
90
|
24.5
|
206
|
0.31
|
56.13
|
0.0031
|
0.70
|
|
105
|
25
|
254
|
0.27
|
57.31
|
0.0033
|
0.71
|
|
110
|
26.5
|
313
|
0.33
|
104.20
|
0.0029
|
0.94
|
|
130
|
33
|
241
|
0.58
|
116.27
|
0.0052
|
1.29
|
Moyenne
|
109
|
27
|
253
|
0.35
|
83
|
0.0036
|
0.90
|
2
|
90
|
27
|
158
|
0.33
|
53.12
|
0.0034
|
0.57
|
|
100
|
31
|
129
|
0.47
|
63.59
|
0.0050
|
0.64
|
|
110
|
34
|
118
|
0.52
|
66.10
|
0.0051
|
0.70
|
|
120
|
29
|
161
|
0.36
|
55.00
|
0.0042
|
0.62
|
Moyenne
|
105
|
30
|
140
|
0.40
|
59
|
0.0044
|
0.63
|
3
|
90
|
31
|
48
|
0.43
|
21.13
|
0.0049
|
0.26
|
|
100
|
36
|
34
|
0.89
|
29.71
|
0.0088
|
0.29
|
|
115
|
36
|
71
|
0.67
|
43.25
|
0.0059
|
0.44
|
|
130
|
33
|
77
|
0.56
|
41.73
|
0.0044
|
0.40
|
Moyenne
|
109
|
34
|
57
|
0.63
|
34
|
0.0060
|
0.35
|
1- Futaie bien venante
2- Futaie moyenne
3- Futaie dégradée
TABLEAU N° 76- DENSITE ET VOLUME PAR
HECTARE DE PEUPLEMENTS MURS DE PINUS HELEPENSIS DU SUBHUMIDE
.
TYPE PEUPLEMENT
|
AGE MOYEN
|
DIAMETRE A 1,3M
|
NBRE ARBRE/HA
|
VOLUME ARBRE MOYEN
|
VOLUME PAR HECTARE
|
ACCROISSEMENT ARBRE MOYEN
|
ACCROISSEMENT MOYEN/HA
|
1
|
80
|
27
|
470
|
0.41
|
196.93
|
0.0045
|
2.13
|
|
100
|
34
|
337
|
0.69
|
233.27
|
0.0059
|
2.00
|
|
110
|
35.8
|
286
|
0.86
|
251.74
|
0.0064
|
1.83
|
|
120
|
38.2
|
265
|
1.00
|
265.46
|
0.0067
|
1.78
|
Moyenne
|
105
|
33
|
340
|
0.74
|
236
|
0.0058
|
1.90
|
2
|
90
|
27.5
|
467
|
0.38
|
176.53
|
0.0036
|
1.69
|
|
100
|
29
|
413
|
0.46
|
193.69
|
0.0037
|
1.56
|
|
110
|
31.8
|
345
|
0.61
|
211.46
|
0.0044
|
1.51
|
|
130
|
35.5
|
281
|
0.80
|
235.25
|
0.0050
|
1.43
|
Moyenne
|
109
|
30
|
376
|
0.56
|
204
|
0.0041
|
1.50
|
3
|
90
|
23.5
|
567
|
0.25
|
146.83
|
0.0022
|
1.29
|
|
110
|
28
|
413
|
0.41
|
170.10
|
0.0030
|
1.28
|
|
120
|
30
|
359
|
0.50
|
182.25
|
0.0035
|
1.25
|
|
130
|
32.5
|
318
|
0.61
|
195.74
|
0.0038
|
1.23
|
Moyenne
|
137
|
28
|
414
|
0.46
|
173
|
0.0031
|
1.20
|
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N° 77- DENSITE ET VOLUME PAR
HECTARE DE PEUPLEMENTS DE QUERCUS FAGINEA DU SUBHUMIDE
.TYPE PEUPLEMENT
|
AGE MOYEN
|
DIAMETRE A1,3M
|
NBRE ARBRE/HA
|
VOLUME ARBRE MOYEN
|
VOLUME PAR HECTARE
|
ACCROISSEMENT ARBRE MOYEN
|
ACCROISSEMENT MOYEN/HA
|
1
|
|
5
|
875
|
0.012
|
10.50
|
0.0014
|
1.22
|
|
|
14
|
710
|
0.080
|
56.80
|
0.0026
|
1.84
|
|
|
18
|
620
|
0.169
|
104.78
|
0.0051
|
3.16
|
|
|
23
|
550
|
0.284
|
156.20
|
0.0098
|
5.39
|
Moyenne
|
|
15
|
690
|
0.136
|
82.07
|
0.0047
|
2.90
|
2
|
|
5
|
670
|
0.009
|
6.03
|
0.0011
|
0.73
|
|
|
15
|
665
|
0.073
|
48.54
|
0.0020
|
1.33
|
|
|
21
|
525
|
0.128
|
67.20
|
0.0044
|
2.31
|
|
|
25
|
470
|
0.146
|
68.62
|
0.0093
|
4.17
|
Moyenne
|
|
16
|
580
|
0.089
|
47.59
|
0.0042
|
2.23
|
3
|
|
6
|
505
|
0.005
|
2.52
|
0.0009
|
0.45
|
|
|
16
|
460
|
0.061
|
28.06
|
0.0019
|
0.87
|
|
|
22
|
305
|
0.101
|
30.80
|
0.0040
|
1.22
|
|
|
26
|
290
|
0.146
|
42.25
|
0.0083
|
2.20
|
Moyenne
|
|
17
|
365
|
0.078
|
25.90
|
0.0037
|
1.19
|
TABLEAU N° 78- DENSITE ET VOLUME PAR
HECTARE DE PEUPLEMENTS DE JUNIPERUS OXYCEDRUS DU SEMI-ARIDE
TYPE PEUPLEMENT
|
AGE MOYEN
|
DIAMETRE A1,3M
|
NBRE ARBRE/HA
|
VOLUME ARBRE MOYEN
|
VOLUME PAR HECTARE
|
ACCROISSEMENT ARBRE MOYEN
|
ACCROISSEMENT MOYEN/HA
|
1
|
|
8
|
115
|
0.012
|
13.80
|
0.0006
|
0.069
|
|
|
13
|
89
|
0.018
|
16.02
|
0.0011
|
0.097
|
|
|
17
|
73
|
0.026
|
18.98
|
0.0020
|
0.146
|
|
|
21
|
63
|
0.032
|
20.16
|
0.0026
|
0.163
|
Moyenne
|
|
14.7
|
85
|
0.022
|
17.24
|
0.0015
|
0.118
|
2
|
|
8
|
81
|
0.008
|
6.42
|
0.0008
|
0.064
|
|
|
14
|
64
|
0.011
|
7.04
|
0.0015
|
0.096
|
|
|
20
|
48
|
0.020
|
9.60
|
0.0024
|
0.115
|
|
|
23
|
35
|
0.029
|
10.15
|
0.0031
|
0.108
|
Moyenne
|
|
16.2
|
57
|
0.017
|
8.30
|
0.0019
|
0.095
|
3
|
|
11
|
44
|
0.013
|
5.72
|
0.0013
|
0.057
|
|
|
17
|
32
|
0.019
|
6.08
|
0.0018
|
0.057
|
|
|
23
|
26
|
0.022
|
5.72
|
0.0027
|
0.070
|
|
|
27
|
18
|
0.028
|
5.04
|
0.0032
|
0.057
|
Moyenne
|
|
19.5
|
30
|
0.020
|
5.64
|
0.0022
|
0.060
|
230
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N° 79- STRUCTURE DU GROUPEMENT DU
TETRACLINIS ARTIICULATA DU SEMI-ARIDE ET SUBHUMIDE
PARAMETRES DENDROMETRIQUES
|
ETAGE SEMI-ARIDE
|
ETAGE SUBHUMIDE
|
MAX.
|
MIN.
|
MOY.
|
MAX.
|
MIN.
|
MOY.
|
Pourcentage de thuya
|
60
|
15
|
30
|
80
|
30
|
60
|
Nombre de cépée par hectare
|
180
|
110
|
200
|
210
|
120
|
140
|
Nombre de brins par hectare
|
1080
|
220
|
800
|
1680
|
480
|
840
|
Nombre de brins par cépée
|
6
|
2
|
4
|
8
|
4
|
6
|
Circonférence de la touffe en m
|
4
|
2.5
|
3
|
6
|
3.5
|
4
|
Circonférence du brin en cm
|
50
|
25
|
9
|
87
|
21
|
53
|
Diamètre moyen du brin en cm
|
12
|
3
|
8
|
18
|
4
|
11
|
Hauteur moyenne en m
|
3.2
|
1.5
|
2.6
|
4.1
|
2
|
3.1
|
Volume moyen par hectare en m3
|
12.44
|
0.231
|
10.40
|
32.81
|
19.20
|
24.73
|
Nombre de stères par hectare
|
37.50
|
1
|
31.50
|
131.50
|
58.00
|
74.50
|
MINIMUM: dégradation extrême MOYENNE:
dégradation moyenne MAXIMUM: dégradation faible
TABLEAU N° 80- STRUCTURE DU GROUPEMENT DU
QUERCUS ROTONDIFOLIA SEMI-ARIDE ET SUBHUMIDE.
PARAMETRES DENDROMETRIQUES
|
ETAGE SEMI-ARIDE
|
ETAGE SUBHUMIDE
|
MAX.
|
MIN.
|
MOY.
|
MAX.
|
MIN.
|
MOY.
|
Pourcentage de thuya
|
53
|
27
|
35
|
76
|
38
|
62
|
Nombre de cépée par hectare
|
420
|
180
|
250
|
630
|
360
|
480
|
Nombre de brins par hectare
|
6400
|
1700
|
3500
|
12600
|
7100
|
9500
|
Nombre de brins par cépée
|
13
|
8
|
9
|
28
|
12
|
16
|
Circonférence de la touffe en m
|
7.5
|
5.5
|
6
|
12
|
6.5
|
8
|
Circonférence du brin en cm
|
22.5
|
7.5
|
12
|
22
|
10
|
15.5
|
Diamètre moyen du brin en cm
|
7.5
|
2.5
|
4.5
|
8
|
3.5
|
6
|
Hauteur moyenne en m
|
2.0
|
0.80
|
1.50
|
3.5
|
1.30
|
2.5
|
Volume moyen par hectare en m3
|
56.51
|
0.66
|
8.16
|
221.55
|
8.88
|
67.11
|
Nombre de stères par hectare
|
17.50
|
3.50
|
4.00
|
33.50
|
9.50
|
21.50
|
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N° 81- INDICES D'APPRECIATION DES
PRESSIONS.
Degré
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Parcours
|
Présent mais
sans causer de dégâts autre que sur la strate
herbacée.
|
Dégâts assez importants sur la strate
herbacée et sur le feuillage de la strate buissonnante
|
Dégâts
importants sur la strate
buissonnante
|
Sous-bois fortement dégradé
|
Disparition presque totale de la strate
buissonnante
|
Coupe
|
Présente avec
une marge de 1 à 10 sujets par hectare.
|
Moyenne avec une coupe de
plus de 10 sujets par hectare.
|
Assez forte, supérieure à 20 sujets.
|
Coupe de plus de 30 arbres;
|
Coupe de plus de 40 sujets.
|
Incendie
|
Superficie inférieure à 1/10.
|
Superficie comprise entre 2/10 et 3/10.
|
Surface détruite entre 4/10 et
6/10.
|
Superficie incendiée entre 7/10 et 9/10.
|
Surface détruite supérieure à
9/10.
|
Attaque
|
Surface
concernée inférieure à 0,5/10.
|
Surface altérée comprise entre 0,5 et 1/10.
|
Superficie attaquée
comprise entre 1 et 2/10.
|
Superficie concernée entre 2 et 3/10.
|
Surface touchée comprise entre 3 et 4/10.
|
Travaux
|
Surface
perturbée inférieure à 1 ha.
|
Surface modifiée entre 1 et 5 %.
|
Entre 5 et 10%.
|
Entre 10 et 15%.
|
Entre 15 et 20%.
|
TABLEAU 82 : FORMES DE RESISTANCE
PRINCIPALES ESPECES
|
FACTEURS DE DESTRUCTION
|
FORMES DE RESISTANCE
|
Incendie
|
Parcours
|
Mutilation
|
Total
|
Rejet
|
Semis
|
Adaptation
|
Total
|
Pinus halepensis
|
3
|
1
|
3
|
-7
|
0
|
2
|
1
|
+3
|
Juniperus oxycedrus
|
1
|
0
|
1
|
-2
|
3
|
0
|
3
|
+6
|
Quercus rotuondifolia
|
1
|
2
|
1
|
-4
|
2
|
0
|
2
|
+4
|
Tetraclinis articulata
|
1
|
1
|
1
|
-3
|
3
|
0
|
2
|
+5
|
Quercus faginea
|
2
|
2
|
1
|
-5
|
3
|
1
|
0
|
+4
|
Quercus suber
|
1
|
2
|
3
|
-6
|
0
|
0
|
1
|
+1
|
Quercus coccifera
|
2
|
2
|
1
|
-5
|
2
|
0
|
3
|
+5
|
Pistacia lentiscus
|
2
|
0
|
2
|
-4
|
3
|
0
|
2
|
+5
|
Phillyrea angustifolia
|
2
|
0
|
2
|
-4
|
3
|
0
|
2
|
+5
|
Arbutus unedo
|
1
|
1
|
3
|
-5
|
2
|
0
|
2
|
+4
|
Pistacia atlantica
|
2
|
1
|
2
|
-5
|
2
|
0
|
1
|
+3
|
Erica arborea
|
3
|
1
|
3
|
-7
|
1
|
0
|
1
|
+2
|
Cytisus triflorus
|
3
|
2
|
1
|
-6
|
0
|
2
|
3
|
+5
|
Genista tricuspidata
|
3
|
1
|
0
|
-4
|
0
|
1
|
3
|
+4
|
Genista quadriflora
|
3
|
1
|
0
|
-4
|
0
|
1
|
3
|
+4
|
Stipa tenacissima
|
1
|
2
|
2
|
-5
|
3
|
0
|
2
|
+5
|
Ampelodesma mauritanicum
|
1
|
1
|
2
|
-4
|
3
|
0
|
3
|
+6
|
Calycotome villosa
|
3
|
0
|
0
|
-3
|
1
|
0
|
3
|
+4
|
Cistus villosus
|
3
|
1
|
0
|
-4
|
0
|
3
|
1
|
+4
|
Rosmarinus tournefortii
|
3
|
1
|
0
|
-4
|
0
|
2
|
1
|
+3
|
232
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N° 83-PRESENCE DES ESPECES PAR
STRATE SELON LE DEGRE DE DEGRADATION DANS LES GROUPEMENTS DU SEMI-ARIDE.
|
GROUPEMENT
|
Espèces/Groupement/Stade
|
Strate arborescente
|
|
VEGETAL
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
1
|
Pin d'Alep et thuya
|
21
|
15
|
10
|
5
|
4
|
4
|
3
|
1
|
1
|
1
|
2
|
Thuya et pin d'Alep
|
22
|
19
|
13
|
12
|
8
|
2
|
2
|
2
|
1
|
1
|
3
|
Thuya et chêne vert
|
12
|
11
|
9
|
8
|
5
|
2
|
2
|
1
|
2
|
1
|
4
|
Pin d'Alep et lentisque
|
16
|
11
|
10
|
9
|
5
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
5
|
Pin d'Alep et chêne vert
|
13
|
11
|
10
|
8
|
5
|
3
|
2
|
2
|
2
|
2
|
6
|
Pin d'Alep et genevrier
|
13
|
11
|
10
|
8
|
5
|
2
|
3
|
2
|
2
|
0
|
7
|
Chêne vert et genevrier
|
16
|
10
|
11
|
7
|
4
|
3
|
2
|
3
|
2
|
1
|
8
|
Pin d'Alep et alfa
|
14
|
11
|
9
|
7
|
5
|
2
|
3
|
2
|
1
|
2
|
9
|
Pin d'Alep et calycotome
|
8
|
6
|
4
|
3
|
2
|
2
|
2
|
2
|
1
|
1
|
|
Moyenne
|
15
|
11
|
9
|
7
|
4
|
2
|
2
|
2
|
1
|
1
|
|
% diminution moyen
|
-
|
26
|
40
|
54
|
74
|
-
|
0
|
0
|
50
|
50
|
TABLEAU N° 83-PRESENCE DES ESPECES PAR
STRATE SELON LE DEGRE DE DEGRADATION DANS LES GROUPEMENTS DU SEMI-ARIDE.
|
GROUPEMENT
|
Espèces/Groupement/Stade
|
Strate arborescente
|
|
VEGETAL
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
1
|
Pin d'Alep et thuya
|
21
|
15
|
10
|
5
|
4
|
4
|
3
|
1
|
1
|
1
|
2
|
Thuya et pin d'Alep
|
22
|
19
|
13
|
12
|
8
|
2
|
2
|
2
|
1
|
1
|
3
|
Thuya et chêne vert
|
12
|
11
|
9
|
8
|
5
|
2
|
2
|
1
|
2
|
1
|
4
|
Pin d'Alep et lentisque
|
16
|
11
|
10
|
9
|
5
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
5
|
Pin d'Alep et chêne vert
|
13
|
11
|
10
|
8
|
5
|
3
|
2
|
2
|
2
|
2
|
6
|
Pin d'Alep et genévrier
|
13
|
11
|
10
|
8
|
5
|
2
|
3
|
2
|
2
|
0
|
7
|
Chêne vert et genévrier
|
16
|
10
|
11
|
7
|
4
|
3
|
2
|
3
|
2
|
1
|
8
|
Pin d'Alep et alfa
|
14
|
11
|
9
|
7
|
5
|
2
|
3
|
2
|
1
|
2
|
9
|
Pin d'Alep et calycotome
|
8
|
6
|
4
|
3
|
2
|
2
|
2
|
2
|
1
|
1
|
|
Moyenne
|
15
|
11
|
9
|
7
|
4
|
2
|
2
|
2
|
1
|
1
|
|
% diminution moyen
|
-
|
26
|
40
|
54
|
74
|
-
|
0
|
0
|
50
|
50
|
TABLEAU N° 83 (suite)-PRESENCE DES
ESPECES PAR STRATE SELON LE DEGRE DE DEGRADATION DANS LES GROUPEMENTS DU
SEMI-ARIDE.
|
GROUPEMENT
|
Espèces/Groupement/Stade
|
Strate arbustive
|
|
VEGETAL
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
1
|
Pin d'Alep et thuya
|
21
|
15
|
10
|
5
|
4
|
6
|
5
|
4
|
0
|
0
|
2
|
Thuya et pin d'Alep
|
22
|
19
|
13
|
12
|
8
|
7
|
6
|
3
|
6
|
3
|
3
|
Thuya et chêne vert
|
12
|
11
|
9
|
8
|
5
|
6
|
4
|
3
|
3
|
3
|
4
|
Pin d'Alep et lentisque
|
16
|
11
|
10
|
9
|
5
|
6
|
4
|
5
|
40
|
0
|
5
|
Pin d'Alep et chêne vert
|
13
|
11
|
10
|
8
|
5
|
4
|
4
|
5
|
4
|
2
|
6
|
Pin d'Alep et genévrier
|
13
|
11
|
10
|
8
|
5
|
4
|
3
|
2
|
2
|
2
|
7
|
Chêne vert et genévrier
|
16
|
10
|
11
|
7
|
4
|
5
|
3
|
5
|
3
|
3
|
8
|
Pin d'Alep et alfa
|
14
|
11
|
9
|
7
|
5
|
6
|
3
|
4
|
2
|
2
|
9
|
Pin d'Alep et calycotome
|
8
|
6
|
4
|
3
|
2
|
2
|
0
|
0
|
1
|
0
|
|
Moyenne
|
15
|
11
|
9
|
7
|
4
|
5
|
3
|
3
|
2
|
1
|
|
% diminution moyen
|
-
|
26
|
40
|
54
|
74
|
-
|
40
|
40
|
60
|
80
|
TABLEAU N° 83 (suite)-PRESENCE DES
ESPECES PAR STRATE SELON LE DEGRE DE DEGRADATION DANS LES GROUPEMENTS DU
SEMI-ARIDE.
|
GROUPEMENT
|
Espèces/Groupement/Stade
|
Strate buissonnante
|
|
VEGETAL
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
1
|
Pin d'Alep et thuya
|
21
|
15
|
10
|
5
|
4
|
11
|
7
|
5
|
4
|
3
|
2
|
Thuya et pin d'Alep
|
22
|
19
|
13
|
12
|
8
|
13
|
11
|
8
|
5
|
4
|
3
|
Thuya et chêne vert
|
12
|
11
|
9
|
8
|
5
|
10
|
5
|
5
|
3
|
1
|
4
|
Pin d'Alep et lentisque
|
16
|
11
|
10
|
9
|
5
|
9
|
6
|
4
|
4
|
4
|
5
|
Pin d'Alep et chêne vert
|
13
|
11
|
10
|
8
|
5
|
6
|
5
|
3
|
2
|
1
|
6
|
Pin d'Alep et genévrier
|
13
|
11
|
10
|
8
|
5
|
7
|
5
|
6
|
4
|
3
|
7
|
Chêne vert et genévrier
|
16
|
10
|
11
|
7
|
4
|
8
|
5
|
3
|
2
|
0
|
8
|
Pin d'Alep et alfa
|
14
|
11
|
9
|
7
|
5
|
6
|
5
|
3
|
4
|
1
|
9
|
Pin d'Alep et calycotome
|
8
|
6
|
4
|
3
|
2
|
4
|
4
|
2
|
1
|
1
|
|
Moyenne
|
15
|
11
|
9
|
7
|
4
|
8
|
6
|
4
|
3
|
2
|
|
% diminution moyen
|
-
|
26
|
40
|
54
|
74
|
-
|
25
|
50
|
63
|
75
|
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N° 84- ANALYSE DE LA PRESENCE DES
ESPECES PAR STADE DE DEGRADATION DES 5 GROUPEMENTS DU SUBHUMIDE.
|
TYPE DE
GROUPEMENT VEGETAL
|
Nbre d'espèces /groupement/Strate
|
Strate arborescente
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
1
|
Chêne vert et thuya
|
20
|
16
|
13
|
9
|
8
|
2
|
1
|
1
|
1
|
2
|
2
|
Chêne liège et chêne vert
|
17
|
13
|
10
|
8
|
6
|
2
|
2
|
2
|
2
|
1
|
3
|
Chêne zeen et chêne vert
|
17
|
14
|
11
|
11
|
9
|
3
|
2
|
0
|
1
|
1
|
4
|
Chêne vert et diss
|
17
|
13
|
10
|
8
|
6
|
2
|
2
|
3
|
2
|
0
|
5
|
Chêne liège et chêne zeen
|
11
|
14
|
10
|
7
|
6
|
2
|
2
|
1
|
1
|
1
|
|
Moyenne
|
16
|
14
|
10
|
8
|
7
|
2
|
2
|
1
|
1
|
1
|
|
% diminution moyen
|
-
|
12
|
37
|
50
|
62
|
-
|
0
|
50
|
50
|
50
|
TABLEAU N° 84 (suite)- ANALYSE DE LA
PRESENCE DES ESPECES PAR STADE DE DEGRADATION (1 à 5 ) DES 5
GROUPEMENTS DU SUBHUMIDE.
|
TYPE DE
GROUPEMENT VEGETAL
|
Nbre d'espèces /groupement/Strade
|
Strate arbustive
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
1
|
Chêne vert et thuya
|
20
|
16
|
13
|
9
|
8
|
7
|
7
|
6
|
4
|
2
|
2
|
Chêne liége et chêne vert
|
17
|
13
|
10
|
8
|
6
|
4
|
5
|
3
|
1
|
1
|
3
|
Chêne zeen et chêne vert
|
17
|
14
|
11
|
11
|
9
|
3
|
3
|
4
|
4
|
2
|
4
|
Chêne vert et diss
|
17
|
13
|
10
|
8
|
6
|
4
|
4
|
4
|
0
|
1
|
5
|
Chêne liége et chêne zeen
|
11
|
14
|
10
|
7
|
6
|
2
|
4
|
3
|
2
|
3
|
|
Moyenne
|
16
|
14
|
10
|
8
|
7
|
4
|
4
|
4
|
2
|
2
|
|
% diminution moyen
|
-
|
12
|
37
|
50
|
62
|
-
|
0
|
0
|
50
|
50
|
TABLEAU N° 84 (suite)- ANALYSE DE LA
PRESENCE DES ESPECES PAR STADE DE DEGRADATION (1 à 5 ) DES 5
GROUPEMENTS DU SUBHUMIDE.
|
TYPE DE GROUPEMENT VEGETAL
|
Nbre d'espèces /groupement/Stade
|
Strate buissonnante
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
1
|
Chêne vert et thuya
|
20
|
16
|
13
|
9
|
8
|
11
|
8
|
6
|
4
|
4
|
2
|
Chêne liège et chêne vert
|
17
|
13
|
10
|
8
|
6
|
11
|
6
|
5
|
5
|
4
|
3
|
Chêne zeen et chêne vert
|
17
|
14
|
11
|
11
|
9
|
11
|
9
|
7
|
6
|
6
|
4
|
Chêne vert et diss
|
17
|
13
|
10
|
8
|
6
|
11
|
7
|
3
|
6
|
5
|
5
|
Chêne liège et chêne zeen
|
11
|
14
|
10
|
7
|
6
|
7
|
8
|
6
|
4
|
2
|
|
Moyenne
|
16
|
14
|
10
|
8
|
7
|
10
|
7
|
5
|
5
|
3
|
|
% diminution moyen
|
-
|
12
|
37
|
50
|
62
|
-
|
30
|
50
|
50
|
70
|
234
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
85- PROCESSUS DE DEGRADATION EN 5 PHASES DES PRINCIPAUX
GROUPEMENTS
VEGETAUX.
I- ETAGE BIOCLIMATIQUE SEMI-ARIDE. S.A.1- Pinus
halepensis et Tetraclinis articulata S.A.2- Tetraclinis
articulata et Pinus halepensis S.A.3- Tetraclinis articulata
et Quercus rotundifolia S.A.4- Pinus halepensis et Pistacia
lentiscus
S.A.5- Pinus halepensis et Quercus rotundifolia
S.A.6- Pinus halepensis et juniperus oxycedrus
S.A.7- Quercus rotondifolia et Juniperus oxycedrus
S.A.8- Pinus halepensis et Stipa tencissima
S.A.9- Pinus halepensis et Calycotome villosa
II- ETAGE BIOCLIMATIQUE SUBHUMIDE S.H.1- Quercus
rotondifolia et Tetraclinis articulata S.H.2- Quercus
rotondifolia et Pinus halepensis S.H.3- Quercus suber et
Quercus faginea
S.H.4- Quercus rotundifolia et genista
quadriflora S.H.5- Quercus faginea et Quercus rotundifolia
S.H.6- Quercus rotundifolia et Ampelodesma
mauritanicum
S.H.7- Quercus rotundifolia et Junipereus
oxycedrus
III- EVALUATION DE L'AGRESSION.
1- Pression faible
2- Pression assez faible
3- Pression moyenne
4- Pression forte
5- Pression trés forte
IV- TYPE DE SUBSTRAT
Mar. : Marneux
Grés : Gréseux
Cal. : Calcaire
Arg. : Argileux
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N° 86- PROCESSUS DE DEGRADATION
DU GROUPEMENT VEGETAL S.A.1.
Numéro du relevé
|
3
|
7
|
11
|
17
|
21
|
Exposition dominante
|
N.E
|
S
|
N.E
|
S.W
|
S
|
Pente moyenne en %
|
20
|
15
|
10
|
15
|
10
|
Altitude moyenne en m
|
870
|
920
|
1010
|
890
|
900
|
Substrat
|
Cal.
|
Cal.
|
Cal.
|
Cal.
|
Cal.
|
Recouvrement global
|
70
|
60
|
40
|
30
|
20
|
Pression exercée
|
1
|
1
|
2
|
3
|
5
|
Strate arborescente
|
|
|
|
|
|
Pinus halepensis
|
4.3
|
2.1
|
.
|
.
|
.
|
Tetraclinis articulata
|
1.1
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
Quercus rotundifolia
|
+
|
1.1
|
+
|
.
|
.
|
Juniperus oxycedrus
|
+
|
.
|
.
|
+
|
+
|
Strate arbustive
|
|
|
|
|
|
Pinus halepensis
|
1.1
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
Tetraclinis articulata
|
2.2
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
Quercus rotondifolia
|
1.1
|
2.1
|
2.2
|
.
|
.
|
Quercus coccifera
|
+
|
+
|
+
|
.
|
.
|
Pistacia lentiscus
|
3.2
|
1.1
|
1.1
|
.
|
.
|
Phillyrea angustifolia
|
2.1
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
Strate buissonnante
|
|
|
|
|
|
Pinus halepensis
|
+
|
+
|
.
|
.
|
.
|
Tetraclinis articulata
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
Quercus rotundifolia
|
+
|
+
|
.
|
.
|
.
|
Quercus coccifera
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
Ampelodesma mauritanicum
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
Stipa tenacissima
|
3.3
|
1.1
|
2.1
|
2.1
|
2.2
|
Calycotome intermedia
|
1.1
|
2.1
|
1.1
|
2.1
|
1.1
|
Genista quadriflora
|
2.1
|
.
|
+
|
+
|
+
|
Rosmarinus tournefortii
|
1.1
|
3.2
|
1.1
|
.
|
.
|
Cistus villosus
|
+
|
2.1
|
.
|
.
|
.
|
Pstacia lentiscus
|
1.1
|
+
|
+
|
.
|
.
|
Nombre d'espéces
|
21
|
15
|
10
|
5
|
4
|
TABLEAU N°
86-a-SIMILTUDE DES RELEVES.S.A.1.
N° relevés
|
3
|
7
|
11
|
17
|
21
|
3
|
1
|
|
|
|
|
7
|
0.83
|
1
|
|
|
|
11
|
0.64
|
0.64
|
1
|
|
|
17
|
0.38
|
0.40
|
0.40
|
1
|
|
21
|
0.32
|
0.21
|
0.42
|
0.88
|
1
|
236
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N° 87- PROCESSUS DE DEGRADATION
DU GROUPEMENT VEGETAL S.A.2.
Numéro du relevé
|
27
|
31
|
34
|
40
|
43
|
Exposition dominante
|
N.W
|
S.W
|
S
|
N.E
|
S.E
|
Pente moyenne en %
|
25
|
20
|
15
|
30
|
20
|
Altitude moyenne en m
|
960
|
1010
|
710
|
680
|
920
|
Substrat
|
Gés
|
Grés
|
Cal.
|
Cal.
|
Grés
|
Recouvrement global
|
70
|
60
|
50
|
40
|
30
|
Pression exercée
|
1
|
2
|
2
|
3
|
3
|
Strate arborescente
|
|
|
|
|
|
Pinus halepensis
|
3.2
|
2.1
|
2.1
|
4.3
|
3.2
|
Tetraclinis articulata
|
1.1
|
1.1
|
1.1
|
.
|
.
|
Strate arbustive
|
|
|
|
|
|
Pinus halepensis
|
3.3
|
1.1
|
2.1
|
3.2
|
.
|
Tetraclinis articulata
|
2.1
|
1.1
|
+
|
1.1
|
1.1
|
Quercus rotundifolia
|
.
|
+
|
.
|
.
|
.
|
Juniperus oxycedrus
|
.
|
+
|
.
|
.
|
.
|
Quercus coccifera
|
3.2
|
+
|
+
|
2.1
|
1.1
|
Pistacia lentiscus
|
3.2
|
.
|
.
|
+
|
.
|
Olea europea
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
Arbutus unedo
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
Phillyrea angustifolia
|
3.2
|
+
|
.
|
+
|
.
|
Strate buissonnante
|
|
|
|
|
|
Pinus halepensis
|
2.1
|
1.1
|
+
|
.
|
+
|
Tetraclinis articulata
|
1.1
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
Quercus rotundifolia
|
+
|
+
|
1.1
|
.
|
+
|
Ampelodesma mauritanicum
|
1.1
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
Stipa tenacissima
|
3.2
|
2.1
|
2.1
|
.
|
1.1
|
Calycotome intermedia
|
3.1
|
.
|
2.2
|
+
|
.
|
Genista quadriflora
|
1.1
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
Cistus villosus
|
3.3
|
2.2
|
.
|
1.1
|
.
|
Phillyrea angustifolia
|
.
|
+
|
+
|
.
|
.
|
Rosmarinus tournefortii
|
3.2
|
1.1
|
2.1
|
2.2
|
1.1
|
Cistus sericeus
|
3.1
|
1.1
|
.
|
+
|
.
|
Genista cinerea
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
Chamaerops humilis
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
Pistacia lentiscus
|
.
|
+
|
+
|
.
|
.
|
Nombre d'espéces
|
22
|
19
|
13
|
12
|
8
|
TABLEAU N° 87-a-
SIMILITUDE ENTRE RELEVES. S.A.3.
N° relevés
|
27
|
31
|
34
|
40
|
43
|
27
|
1
|
|
|
|
|
31
|
0.73
|
1
|
|
|
|
34
|
0.62
|
0.60
|
1
|
|
|
40
|
0.70
|
0.58
|
0.48
|
1
|
|
43
|
0.53
|
0.59
|
0.66
|
0.50
|
1
|
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N° 88- PROCESSUS DE DEGRADATION
DU GROUPEMENT VEGETAL S.A.3
Numéro du relevé
|
47
|
53
|
56
|
61
|
65
|
Exposition dominante
|
S.W
|
N.E
|
N
|
S
|
S.E
|
Pente moyenne en %
|
15
|
20
|
30
|
15
|
10
|
Altitude moyenne en m
|
920
|
870
|
780
|
690
|
700
|
Substrat
|
Cal.
|
Cal.
|
Grés
|
Cal.
|
Cal.
|
Recouvrement global
|
60
|
60
|
40
|
30
|
20
|
Pression exercée
|
2
|
2
|
2
|
3
|
3
|
Strate arborescente
|
|
|
|
|
|
Pinus halepensis
|
2.1
|
3.1
|
1.1
|
1.1
|
.
|
Quercus rotundifolia
|
.
|
.
|
.
|
+
|
.
|
Tetraclinis articulata
|
1.1
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
Strate arbustive
|
|
|
|
|
|
Pinus halepensis
|
1.1
|
1.1
|
1.1
|
1.1
|
3.2
|
Tetraclinis articulata
|
1.1
|
+
|
.
|
.
|
.
|
Quercus rotundifolia
|
2.1
|
+
|
3.2
|
+
|
2.1
|
Quercus coccifera
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
Pistacia lentiscus
|
.
|
2.1
|
.
|
.
|
1.1
|
Phillyrea angustifolia
|
+
|
.
|
+
|
+
|
.
|
Strate buissonnante
|
|
|
|
|
|
Pinus halepensis
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
Tetraclinis articulata
|
.
|
+
|
.
|
.
|
.
|
Quercus rotundifolia
|
+
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
Ampelodesma mauritanicum
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
Stipa tenacissima
|
2.1
|
.
|
2.1
|
2.1
|
.
|
Calycotome intermedia
|
1.1
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
Genista quadriflora
|
.
|
.
|
2.1
|
1.1
|
2.1
|
Cistus villosus
|
.
|
+
|
.
|
.
|
.
|
Phillyrea angustifolia
|
+
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
Rosmarinus tournefortii
|
1.1
|
1.1
|
3.2
|
+
|
.
|
Quercus coccifera
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
Juniperus oxycedrus
|
.
|
.
|
.
|
+
|
.
|
Chamaerops humilis
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
Pistacia lentiscus
|
1.1
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
Nombre d'espéces
|
18
|
11
|
9
|
8
|
4
|
TABLEAU N°
88-a-IMILITUDE ENTRE LES RELEVES. S.A.2.
N° relevés
|
47
|
53
|
56
|
61
|
65
|
47
|
1
|
|
|
|
|
53
|
0.55
|
1
|
|
|
|
56
|
0.59
|
0.40
|
1
|
|
|
61
|
0.46
|
0.42
|
0.82
|
1
|
|
65
|
0.18
|
0.40
|
0.46
|
0.50
|
1
|
238
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N° 89-PROCESSUS DE DEGRADATION DU
GROUPEMENT VEGETAL S.A.4
Numéro du relevé
|
68
|
70
|
74
|
77
|
81
|
Exposition dominante
|
N
|
N.W
|
S.W
|
N.W
|
S.W
|
Pente moyenne en %
|
30
|
20
|
20
|
15
|
20
|
Altitude moyenne en m
|
890
|
1010
|
980
|
1000
|
890
|
Substrat
|
Grés
|
Cal.
|
Cal.
|
Cal.
|
Cal.
|
Recouvrement global
|
60
|
50
|
30
|
30
|
20
|
Pression exercée
|
1
|
2
|
2
|
3
|
4
|
Strate arborescente
|
|
|
|
|
|
Pinus halepensis
|
4.1
|
3.2
|
2.1
|
2.2
|
3.2
|
Strate arbustive
|
|
|
|
|
|
Pinus halepensis
|
1.1
|
1.1
|
1.1
|
.
|
.
|
Quercus coccifera
|
2.1
|
1.1
|
3.1
|
2.1
|
.
|
Pistacia lentiscus
|
2.1
|
+
|
2.1
|
2.1
|
.
|
Juniperus oxycedrus
|
1.1
|
.
|
.
|
1.1
|
.
|
Phillyrea angustifolia
|
2.1
|
1.1
|
2.1
|
+
|
.
|
Strate buissonnante
|
|
|
|
|
|
Juniperus oxycedrus
|
+
|
.
|
.
|
+
|
.
|
Quercus coccifera
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
1.1
|
Ampelodesma mauritanicum
|
+
|
+
|
+
|
.
|
.
|
Stipa tenacissima
|
+
|
3.2
|
.
|
2.2
|
3.2
|
Genista quadriflora
|
+
|
.
|
.
|
0
|
+
|
Cistus villosus
|
+
|
.
|
+
|
.
|
.
|
Phillyrea angustifolia
|
.
|
+
|
.
|
.
|
.
|
Rosmarinus tournefortii
|
1.1
|
1.1
|
+
|
1.1
|
+
|
Pinus halepensis
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
Chamaerops humilis
|
1.1
|
+
|
.
|
.
|
.
|
Pistacia lentiscus
|
.
|
.
|
.
|
1.1
|
.
|
Nombre d'espèces
|
16
|
11
|
9
|
9
|
5
|
TABLEAU N° 89- SIMILITUDE ENTRE RELEVES.
S.A.4.
N° relevés
|
68
|
70
|
74
|
77
|
81
|
68
|
1
|
|
|
|
|
70
|
0.72
|
1
|
|
|
|
74
|
0.72
|
0.70
|
1
|
|
|
77
|
0.64
|
0.60
|
0.55
|
1
|
|
81
|
0.47
|
0.37
|
0.28
|
0.42
|
1
|
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N° 90- PROCESSUS DE DEGRADATION
DU GROUPEMENT VEGETAL S.A.5
Numéro du relevé
|
88
|
93
|
99
|
106
|
111
|
Exposition dominante
|
S.E
|
S
|
S.W
|
N.E
|
S
|
Pente moyenne en %
|
10
|
20
|
10
|
20
|
15
|
Altitude moyenne en m
|
720
|
670
|
810
|
700
|
690
|
Substrat
|
Ma.
|
Ma.
|
Ma.
|
Arg.
|
Ma.
|
Recouvrement global
|
60
|
60
|
30
|
30
|
20
|
Pression exercée
|
1
|
1
|
2
|
2
|
3
|
Strate arborescente
|
|
|
|
|
|
Pinus halepensis
|
4.3
|
3.2
|
2.2
|
.
|
+
|
Quercus rotondifolia
|
1.1
|
+
|
+
|
1.1
|
.
|
Quercus coccifera
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
Strate arbustive
|
|
|
|
|
|
Quercus rotondifolia
|
2.1
|
2.1
|
1.1
|
2.2
|
1.1
|
Pinus halepensis
|
.
|
.
|
+
|
+
|
.
|
Quercus coccifera
|
.
|
.
|
1.1
|
+
|
.
|
Pistacia lentiscus
|
1.1
|
1.1
|
1.1
|
2.1
|
.
|
Juniperus oxycedrus
|
1.1
|
.
|
.
|
1.1
|
.
|
Phillyrea angustifolia
|
2.1
|
2.1
|
1.1
|
.
|
.
|
Strate buissonnante
|
|
|
|
|
|
Pinus halepensis
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
Quercus rotondifolia
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
+
|
Ampelodesma mauritanicum
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
Stipa tenacissima
|
2.1
|
3.2
|
.
|
2.1
|
2.2
|
Genista cinerea
|
.
|
+
|
+
|
.
|
.
|
Cistus villosus
|
2.1
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
Phillyrea angustifolia
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
Rosmarinus tournefortii
|
2.1
|
3.2
|
2.2
|
1.1
|
.
|
Chamaerops humilis
|
1.1
|
.
|
+
|
.
|
.
|
Pistacia lentiscus
|
+
|
.
|
.
|
.
|
+
|
Nombre d'espèces
|
13
|
11
|
10
|
7
|
5
|
TABLEAU N° 90-a-
SIMILITUDE ENTRE RELEVES. S.A.5.
N° relevés
|
88
|
93
|
99
|
106
|
111
|
88
|
1
|
|
|
|
|
93
|
0.66
|
1
|
|
|
|
99
|
0.60
|
0.66
|
1
|
|
|
106
|
0.50
|
0.55
|
0.70
|
1
|
|
111
|
0.55
|
0.37
|
0.26
|
0.33
|
1
|
240
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N° 91- PROCESSUS DE DEGRADATION
DU GROUPEMENT VEGETAL S.A.6
Numéro du relevé
|
117
|
121
|
126
|
132
|
137
|
Exposition dominante
|
S.W
|
S.W
|
N.W
|
W
|
S
|
Pente moyenne en %
|
15
|
20
|
15
|
10
|
10
|
Altitude moyenne en m
|
850
|
890
|
910
|
870
|
840
|
Substrat
|
Cal.
|
Cal.
|
Cal.
|
Cal.
|
Cal.
|
Recouvrement global
|
60
|
50
|
40
|
40
|
20
|
Pression exercée
|
1
|
1
|
2
|
2
|
3
|
Strate arborescente
|
|
|
|
|
|
Pinus halepensis
|
3.2
|
2.2
|
1.1
|
2.1
|
.
|
Quercus rotondifolia
|
.
|
+
|
.
|
1.1
|
.
|
Juniperus oxycedrus
|
++
|
+
|
+
|
.
|
.
|
Strate arbustive
|
|
|
|
|
|
Quercus rotondifolia
|
2.2
|
3.2
|
1.1
|
2.1
|
.
|
Pinus halepensis
|
2.1
|
.
|
.
|
.
|
+
|
Pistacia lentiscus
|
1.1
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
Juniperus oxycedrus
|
.
|
1.1
|
+
|
1.1
|
+
|
Phillyrea angustifolia
|
2.2
|
.
|
.
|
.
|
.
|
Strate buissonnante
|
|
|
|
|
|
Pinus halepensis
|
.
|
.
|
.
|
+
|
.
|
Juniperus oxycedrus
|
.
|
+
|
1.1
|
1.1
|
+
|
Quercus rotondifolia
|
1.1
|
+
|
+
|
3.2
|
+
|
Ampelodesma mauritanicum
|
2.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
Stipa tenacissima
|
2.2
|
.
|
2.1
|
1.1
|
1.1
|
Genista cinerea
|
2.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
Cistus villosus
|
.
|
1.1
|
3.1
|
1.1
|
.
|
Phillyrea angustifolia
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
Rosmarinus tournefortii
|
2.1
|
2.2
|
.
|
.
|
.
|
Chamaerops humilis
|
.
|
.
|
3.2
|
.
|
3.3
|
Cistus sericeus
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
Cytisus arboreus
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
Calycotome intermedia
|
.
|
1.1
|
+
|
.
|
.
|
Nombre d'espéces
|
14
|
11
|
10
|
8
|
5
|
TABLEAU N° 91-a-
SIMILITUDE ENTRE RELEVES. S.A. 6.
N° relevés
|
117
|
121
|
126
|
132
|
137
|
117
|
1
|
|
|
|
|
121
|
0.48
|
1
|
|
|
|
126
|
0.41
|
0.66
|
1
|
|
|
132
|
0.36
|
0.73
|
0.77
|
1
|
|
137
|
0.21
|
0.12
|
0.40
|
0.46
|
1
|
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N° 92- PROCESSUS DE DEGRADATION
DU GROUPEMENT VEGETAL S.A.7
Numéro du relevé
|
143
|
148
|
151
|
156
|
162
|
Exposition dominante
|
N.
|
N.E
|
N.
|
N.E.
|
N.E.
|
Pente moyenne en %
|
25
|
15
|
25
|
20
|
20
|
Altitude moyenne en m
|
710
|
690
|
730
|
760
|
800
|
Substrat
|
Cal.
|
Cal.
|
Cal.
|
Cal.
|
Cal.
|
Recouvrement global
|
70
|
70
|
50
|
40
|
30
|
Pression exercée
|
1
|
1
|
2
|
3
|
3
|
Strate arborescente
|
|
|
|
|
|
Pinus halepensis
|
4.3
|
2.1
|
3.3
|
3.2
|
3.2
|
Quercus rotondifolia
|
2.1
|
.
|
2.1
|
.
|
.
|
Juniperus oxycedrus
|
1.1
|
1.1
|
1.1
|
+
|
.
|
Strate arbustive
|
|
|
|
|
|
Quercus rotondifolia
|
3.3
|
1.1
|
2.2
|
2.1
|
2.1
|
Pinus halepensis
|
1.1
|
+
|
1.1
|
1.1
|
1.1
|
Juniperus oxycedrus
|
+
|
1.1
|
.
|
.
|
1.1
|
Quercus coccifera
|
+
|
.
|
+
|
1.1
|
.
|
Pistacia lentiscus
|
2.1
|
.
|
2.1
|
.
|
.
|
Phillyrea angustifolia
|
2.1
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
Strate buissonnante
|
|
|
|
|
|
Quercus rotondifolia
|
+
|
+
|
.
|
+
|
1.1
|
Quercus coccifera
|
1.1
|
.
|
.
|
+
|
.
|
Juniperus oxycedrus
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
1.1
|
Pistacia lentiscus
|
+
|
+
|
.
|
.
|
.
|
Stipa tenacissima
|
2.2
|
3.2
|
2.2
|
3.2
|
.
|
Genista quadriflora
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
Cistus villosus
|
+
|
+
|
.
|
.
|
.
|
Rosmarinus tournefortii
|
2.1
|
1.1
|
2.1
|
.
|
.
|
Calyctome intermedia
|
.
|
+
|
.
|
2.2
|
.
|
Cytisus triflorus
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
Nombre d'espéces
|
16
|
13
|
10
|
9
|
6
|
TABLEAU N° 92-a-
SIMILITUDE ENTRE RELEVES.S.A.7.
N° relevés
|
143
|
148
|
151
|
156
|
162
|
143
|
1
|
|
|
|
|
148
|
0.76
|
1
|
|
|
|
151
|
0.81
|
0.52
|
1
|
|
|
156
|
0.64
|
0.45
|
0.63
|
1
|
|
162
|
0.45
|
0.63
|
0.37
|
0.53
|
1
|
242
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N° 93- PROCESSUS DE DEGRADATION
DU GROUPEMENT VEGETAL S.A.8.
Numéro du relevé
|
168
|
172
|
177
|
183
|
189
|
Exposition dominante
|
S.E
|
S.
|
S.
|
S.E.
|
S.E.
|
Pente moyenne en %
|
20
|
15
|
15
|
20
|
15
|
Altitude moyenne en m
|
630
|
620
|
700
|
680
|
650
|
Substrat
|
Arg.
|
Arg.
|
Mar.
|
Mar.
|
Arg.
|
Recouvrement global
|
60
|
50
|
50
|
30
|
20
|
Pression exercée
|
2
|
2
|
3
|
3
|
4
|
Strate arborescente
|
|
|
|
|
|
Pinus halepensis
|
2.1
|
1.1
|
2.2
|
.
|
2.2
|
Olea europea
|
1.1
|
+
|
.
|
.
|
.
|
Pistacia lentiscus
|
1.1
|
1.1
|
2.1
|
.
|
.
|
Strate arbustive
|
|
Tetraclinis articulata
|
2.2
|
1.1
|
1.1
|
.
|
.
|
Pinus halepensis
|
1.1
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
Olea europea
|
2.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
Pistacia lentiscus
|
1.1
|
1.1
|
2.1
|
.
|
.
|
Phillyrea angustifolia
|
1.1
|
.
|
.
|
1.1
|
1.1
|
Strate buissonnante
|
|
Tetraclinis articulata
|
+
|
+
|
.
|
+
|
.
|
Quercus coccifera
|
1.1
|
+
|
1.1
|
.
|
.
|
Phillyrea angustifolia
|
.
|
.
|
.
|
+
|
.
|
Stipa tenacissima
|
2.2
|
2.1
|
2.1
|
.
|
.
|
Calycotome intermedia
|
2.1
|
.
|
+
|
2.1
|
.
|
Genista quadriflora
|
.
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
Cistus villosus
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
Rosmarinus tournefortii
|
1.1
|
2.1
|
.
|
1.1
|
.
|
Chamaerops humilis
|
.
|
.
|
.
|
.
|
1.1
|
Nombre d'espéces
|
12
|
10
|
9
|
6
|
4
|
TABLEAU N° 93-a-
SIMILITUDE ENTRE RELEVES; S.A. 8.
N° relevés
|
168
|
172
|
177
|
183
|
189
|
168
|
1
|
|
|
|
|
172
|
0.72
|
1
|
|
|
|
177
|
0.47
|
0.63
|
1
|
|
|
183
|
0.44
|
0.37
|
0.26
|
1
|
|
189
|
0.25
|
0.28
|
0.30
|
0.40
|
1
|
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N° 94- PROCESSUS DE DEGRADATION
DU GROUPEMENT VEGETAL S.A.9.
Numéro du relevé
|
193
|
197
|
202
|
208
|
213
|
Exposition dominante
|
N.E.
|
S.W.
|
S.
|
S.W.
|
S.E.
|
Pente moyenne en %
|
20
|
15
|
25
|
20
|
15
|
Altitude moyenne en m
|
740
|
810
|
780
|
770
|
800
|
Substrat
|
Cal.
|
Cal.
|
Cal.
|
Cal.
|
Cal.
|
Recouvrement global
|
40
|
40
|
20
|
20
|
10
|
Pression exercée
|
3
|
3
|
4
|
4
|
5
|
Strate arborescente
|
|
|
|
|
|
Pinus halepensis
|
2.1
|
2.1
|
4.2
|
3.2
|
2.2
|
Juniperus oxycedrus
|
+
|
.
|
+
|
.
|
.
|
Olea europea
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
Strate arbustive
|
|
Pinus halepensis
|
1.1
|
.
|
2.1
|
.
|
.
|
Juniperus oxycedrus
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
Pistacia lentiscus
|
+
|
.
|
+
|
.
|
.
|
Strate buissonnante
|
|
Pinus halepensis
|
.
|
+
|
.
|
.
|
.
|
Juniperus oxycedrus
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
Stipa tenacissima
|
2.1
|
1.1
|
.
|
2.2
|
.
|
Calycotome intermedia
|
2.1
|
3.2
|
.
|
.
|
2.2
|
Genista quadriflora
|
.
|
1.1
|
+
|
.
|
.
|
Cistus villosus
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
Rosmarinus tournefortii
|
1.1
|
.
|
2.1
|
.
|
.
|
Nombre d'espéces
|
9
|
7
|
5
|
3
|
2
|
TABLEAU N° 94-a-
SIMILITUDE ENTRE RELEVES; S.A.9.
N° relevés
|
193
|
197
|
202
|
208
|
213
|
193
|
1
|
|
|
|
|
197
|
0.37
|
1
|
|
|
|
202
|
0.42
|
0.33
|
1
|
|
|
208
|
0.50
|
0.40
|
0.25
|
1
|
|
213
|
0.36
|
0.44
|
0.28
|
0.40
|
1
|
244
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N° 95- PROCESSUS DE DEGRADATION
DU GROUPEMENT VEGETAL S.H.1.
Numéro du relevé
|
217
|
222
|
229
|
234
|
239
|
Exposition dominante
|
N.
|
N.E.
|
N.
|
N.
|
N.E.
|
Pente moyenne en %
|
30
|
35
|
20
|
25
|
20
|
Altitude moyenne en m
|
1010
|
970
|
990
|
1000
|
970
|
Substrat
|
Arg.
|
Arg.
|
Arg.
|
Arg.
|
Arg.
|
Recouvrement global
|
70
|
70
|
60
|
50
|
50
|
Pression exercée
|
1
|
1
|
2
|
3
|
3
|
Strate arborescente
|
|
Pinus halepensis
|
1.1 4.1 4.1 + +
|
Tetraclinis articulata
|
+ . . . +
|
Strate arbustive
|
|
Pinus halepensis
|
4.2
|
2.2
|
3.2
|
.
|
.
|
Tetraclinis articulata
|
3.1
|
3.1
|
3.1
|
+
|
1.1
|
Quercus coccifera
|
3.1
|
+
|
1.1
|
2.1
|
.
|
Quercus rotondifolia
|
.
|
3.2
|
4.2
|
1.1
|
.
|
Pistacia lentiscus
|
3.2
|
2.2
|
3.1
|
.
|
.
|
Olea europea
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
Phillyrea angustifolia
|
2.1
|
3.1
|
2.1
|
+
|
+
|
Arbutus unedo
|
2.1
|
+
|
.
|
.
|
.
|
Strate buissonnante
|
|
Pinus halepensis
|
.
|
+
|
.
|
.
|
.
|
Tetraclinis articulata
|
.
|
.
|
1.1
|
.
|
2.1
|
Quercus rotondifolia
|
+
|
.
|
1.1
|
+
|
1.1
|
Ampelodesma mauritanicum
|
3.1
|
1.1
|
+
|
.
|
1.1
|
Stipa tenacissima
|
+
|
+
|
1.1
|
1.1
|
.
|
Calycotome intermedia
|
3.2
|
3.2
|
4.2
|
1.1
|
.
|
Genista quadriflora
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
+
|
Cistus villosus
|
4.2
|
2.2
|
.
|
1.1
|
.
|
Cistus sericeus
|
2.1
|
3.2
|
.
|
.
|
+
|
Rosmarinus tournefortii
|
4.2
|
2.1
|
3.1
|
+
|
.
|
Cytisus triflorus
|
1.1
|
.
|
+
|
.
|
.
|
Nombre d'espéces
|
18
|
15
|
13
|
10
|
9
|
TABLEAU N° 95 -a- SIMILITUDE ENTRE
RELEVES. S.H.1.
N° relevés
|
217
|
222
|
229
|
234
|
239
|
217
|
1
|
|
|
|
|
222
|
0.72
|
1
|
|
|
|
229
|
0.70
|
0.78
|
1
|
|
|
234
|
0.64
|
0.64
|
0.78
|
1
|
|
239
|
0.51
|
0.41
|
0.54
|
0.42
|
1
|
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N° 96- PROCESSUS DE DEGRADATION
DU GROUPEMENT VEGETAL S.H.2.
Numéro du relevé
|
241
|
249
|
253
|
264
|
271
|
Exposition dominante
|
S.W.
|
S.W.
|
W.
|
S.E.
|
W.
|
Pente moyenne en %
|
20
|
15
|
15
|
25
|
20
|
Altitude moyenne en m
|
930
|
1010
|
980
|
990
|
1000
|
Substrat
|
Cal.
|
Cal.
|
Cal.
|
Cal.
|
Cal.
|
Recouvrement global
|
70
|
60
|
50
|
40
|
30
|
Pression exercée
|
1
|
2
|
2
|
3
|
4
|
Strate arborescente
|
|
Pinus halepensis
|
2.2 2.2 2.2 1.1 1.1
|
Juniperus oxycedrus
|
. 1.1 . + .
|
Strate arbustive
|
|
Pinus halepensis
|
3.3
|
.
|
.
|
1.1
|
+
|
Quercus rotondifolia
|
3.3
|
3.2
|
2.2
|
2.2
|
1.1
|
Juniperus oxycedrus
|
2.1
|
.
|
.
|
.
|
1.1
|
Pistacia terebinthus
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
Phillyrea angustifolia
|
2.2
|
1.1
|
1.1
|
+
|
.
|
Arbutus unedo
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
Strate buissonnante
|
|
Pinus halepensis
|
.
|
.
|
+
|
.
|
.
|
Quercus rotondifolia
|
+
|
1.1
|
.
|
1.1
|
.
|
Pistacia lentiscus
|
+
|
.
|
.
|
.
|
1.1
|
Phillyrea angustifolia
|
.
|
+
|
.
|
+
|
.
|
Arbutus unedo
|
+
|
.
|
+
|
.
|
.
|
Ampelodesma mauritanicum
|
3.1
|
2.1
|
2.1
|
+
|
.
|
Stipa tenacissima
|
3.2
|
1.1
|
1.1
|
.
|
.
|
Genista quadriflora
|
3.2
|
1.1
|
.
|
1.1
|
2.1
|
Genista cinerea
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
Genista erioclada
|
.
|
.
|
.
|
1.1
|
1.1
|
Cistus villosus
|
3.3
|
.
|
.
|
1.1
|
.
|
Cistus sericeus
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
2.1
|
Rosmarinus tournefortii
|
3.2
|
.
|
1.1
|
+
|
+
|
Cistus ladaniferus
|
+
|
.
|
+
|
.
|
.
|
Nombre d'espéces
|
17
|
10
|
8
|
13
|
9
|
TABLEAU N° 96-a-
SIMILITUDE ENTRE RELEVES S.H.2.
N° relevés
|
241
|
249
|
253
|
264
|
271
|
241
|
1
|
|
|
|
|
249
|
0.51
|
1
|
|
|
|
253
|
0.56
|
0.55
|
1
|
|
|
264
|
0.60
|
0.69
|
0.47
|
1
|
|
271
|
0.61
|
0.31
|
0.35
|
0.54
|
1
|
246
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N° 97- PROCESSUS DE DEGRADATION
DU GROUPEMENT VEGETAL S.H.3.
Numéro du relevé
|
283
|
289
|
293
|
296
|
299
|
Exposition dominante
|
N.
|
N.E.
|
N.E.
|
N
|
N.W.
|
Pente moyenne en %
|
20
|
25
|
15
|
15
|
25
|
Altitude moyenne en m
|
760
|
770
|
830
|
900
|
850
|
Substrat
|
Grés
|
Grés
|
Grés
|
Grés
|
Grés
|
Recouvrement global
|
60
|
50
|
50
|
30
|
20
|
Pression exercée
|
2
|
2
|
3
|
3
|
4
|
Strate arborescente
|
|
Juniperus oxycedrus
|
+
|
.
|
+ . .
|
Quercus suber
|
1.1
|
+
|
. + .
|
Quercus faginea
|
.
|
2.1 2.2 1.1 2.1
|
Strate arbustive
|
|
Quercus rotondifolia
|
2.2
|
+
|
3.2
|
3.1
|
.
|
Juniperus oxycedrus
|
.
|
.
|
+
|
.
|
.
|
Quercus faginea
|
1.1
|
1.1
|
.
|
.
|
1.1
|
Pistacia terebinthus
|
1.1
|
+
|
+
|
.
|
.
|
Phillyrea angustifolia
|
+
|
+
|
.
|
.
|
.
|
Arbutus unedo
|
1.1
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
Strate buissonnante
|
|
Quercus rotondifolia
|
1.1
|
.
|
+
|
.
|
+
|
Quercus faginea
|
1.1
|
.
|
+
|
1.1
|
+
|
Pistacia terebinthus
|
.
|
1.1
|
.
|
1.1
|
.
|
Phillyrea angustifolia
|
.
|
+
|
.
|
.
|
.
|
Ampelodesma mauritanicum
|
2.1
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
Genista tricuspidata
|
.
|
1.1
|
.
|
2.1
|
.
|
Genista erioclada
|
2.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
Cytisus triflorus
|
+
|
1.1
|
+
|
.
|
.
|
Viburnum tinus
|
+
|
.
|
.
|
1.1
|
2.1
|
Ruscus aculeatus
|
.
|
.
|
.
|
+
|
1.1
|
Erica arborea
|
+
|
+
|
+
|
.
|
.
|
Cistus salvifolius
|
1.1
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
Cistus villosus
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
Chamaerops humilis
|
.
|
.
|
+
|
.
|
1.1
|
Nombre d'espéces
|
16
|
13
|
11
|
8
|
7
|
TABLEAU N° 97-a-
SIMILITUDE ENTRE RELEVES S.H.3.
N° relevés
|
283
|
289
|
293
|
296
|
299
|
283
|
1
|
|
|
|
|
289
|
0.62
|
1
|
|
|
|
293
|
0.59
|
0.41
|
1
|
|
|
296
|
0.33
|
0.47
|
0.31
|
1
|
|
299
|
0.34
|
0.20
|
0.44
|
0.47
|
1
|
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N°98- PROCESSUS DE DEGRADATION DU
GROUPEMENT VEGETAL S.H.4.
Numéro du relevé
|
301
|
310
|
315
|
321
|
324
|
Exposition dominante
|
S.E.
|
S.
|
S.E.
|
S.E.
|
S.
|
Pente moyenne en %
|
20
|
10
|
5
|
10
|
15
|
Altitude moyenne en m
|
800
|
750
|
710
|
630
|
640
|
Substrat
|
Arg.
|
Arg.
|
Arg.
|
Arg.
|
Arg.
|
Recouvrement global
|
50
|
40
|
40
|
30
|
20
|
Pression exercée
|
2
|
2
|
3
|
3
|
4
|
Strate arborescente
|
|
Pinus halepensis
|
4.3 2.1 1.1 1.1 +
|
Quercus rotondifolia
|
1.1 . + . +
|
Strate arbustive
|
|
Pinus halepensis
|
+
|
.
|
.
|
+
|
.
|
Quercus rotondifolia
|
2.1
|
2.2
|
1.1
|
1.1
|
1.1
|
Juniperus oxycedrus
|
.
|
.
|
.
|
+
|
1.1
|
Pistacia terebinthus
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
+
|
Phillyrea angustifolia
|
2.1
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
Arbutus unedo
|
1.1
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
Myrtus communis
|
1.1
|
.
|
.
|
+
|
.
|
Strate buissonnante
|
|
Quercus rotondifolia
|
+
|
1.1
|
1.1
|
.
|
+
|
Juniperus oxycedrus
|
.
|
.
|
.
|
.
|
+
|
Pistacia terebinthus
|
.
|
+
|
+
|
.
|
.
|
Ampelodesma mauritanicum
|
2.1
|
2.1
|
.
|
1.1
|
2.1
|
Genista quedriflora
|
2.2
|
2.2
|
3.2
|
3.2
|
2.2
|
Cistus villosus
|
.
|
2.2
|
1.1
|
.
|
1.1
|
Cistus salvifolius
|
1.1
|
1.1
|
.
|
1.1
|
.
|
Cytisus ladaniferus
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
Stipa tenacissima
|
1.1
|
1.1
|
.
|
+
|
1.1
|
Rosmarinus tournefortii
|
.
|
+
|
.
|
1.1
|
+
|
Chamaerops humùilis
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
+
|
Arbutus unedo
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
Nombre d'espéces
|
16
|
12
|
7
|
10
|
13
|
TABLEAU N° 98-a-
SIMILTUDE ENTRE RELEVES S.H. 4.
N° relevés
|
301
|
310
|
315
|
321
|
324
|
301
|
1
|
|
|
|
|
310
|
0.64
|
1
|
|
|
|
315
|
0.43
|
0.63
|
1
|
|
|
321
|
0.53
|
0.63
|
0.35
|
1
|
|
324
|
0.62
|
0.64
|
0.60
|
0.60
|
1
|
248
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N°99- PROCESSUS DE DEGRADATION DU
GROUPEMENT VEGETAL S.H.5.
.Numéro du relevé
|
328
|
331
|
336
|
342
|
348
|
Exposition dominante
|
N.E.
|
N.
|
N.
|
N.W.
|
N.W.
|
Pente moyenne en %
|
20
|
30
|
35
|
20
|
15
|
Altitude moyenne en m
|
970
|
1030
|
1000
|
990
|
980
|
Substrat
|
Mar.
|
Mar.
|
Mar.
|
Mar.
|
Mar.
|
Recouvrement global
|
50
|
50
|
30
|
20
|
10
|
Pression exercée
|
2
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Strate arborescente
|
|
Quercus faginea
|
1.1
|
+
|
. . .
|
Pinus halepensis
|
1.1
|
.
|
. . .
|
Juniperus oxycedrus
|
+
|
+ . + +
|
Strate arbustive
|
|
Quercus rotondifolia
|
3.2
|
4.3
|
4.4
|
3.2
|
2.1
|
Quercus faginea
|
.
|
.
|
1.1
|
.
|
+
|
Juniperus oxycedrus
|
.
|
3.2
|
+
|
1.1
|
.
|
Pistacia terebinthus
|
2.1
|
.
|
.
|
+
|
.
|
Phillyrea angustifolia
|
.
|
1.1
|
+
|
.
|
.
|
Arbutus unedo
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
Strate buissonnante
|
|
Quercus rotondifolia
|
1.1
|
2.1
|
1.1
|
+
|
+
|
Quercus faginea
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
+
|
Juniperus oxycedrus
|
+
|
1.1
|
+
|
.
|
.
|
Phillyrea angustifolia
|
1.1
|
+
|
.
|
.
|
.
|
Ampelodesma mauritanicum
|
.
|
1.1
|
+
|
+
|
.
|
Stipa tenacissima
|
.
|
2.1
|
.
|
1.1
|
2.2
|
Genista cinerea
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
Genista tricuspidata
|
2.1
|
.
|
.
|
1.1
|
.
|
Erica arborea
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
Calycotome intermedia
|
2.1
|
.
|
+
|
2.1
|
.
|
Cytisus triflorus
|
+
|
+
|
1.1
|
.
|
.
|
Cistus villosus
|
.
|
2.2
|
2.1
|
.
|
1.1
|
Cistus salvifolius
|
1.1
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
Arbutus unedo
|
.
|
.
|
.
|
+
|
+
|
Rosmarinus tournefortii
|
+
|
1.1
|
.
|
.
|
+
|
Nombre d'espéces
|
16
|
14
|
11
|
10
|
9
|
TABLEAU N° 99-a-
SIMILITUDE ENTRE RELEVES S.H.5.
N° relevés
|
328
|
331
|
336
|
342
|
348
|
328
|
1
|
|
|
|
|
331
|
0.53
|
1
|
|
|
|
336
|
0.44
|
0.64
|
1
|
|
|
342
|
0.38
|
0.50
|
0.47
|
1
|
|
348
|
0.40
|
0.52
|
0.40
|
0.52
|
1
|
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N°100- PROCESSUS DE DEGRADATION
DU GROUPEMENT VEGETAL S.H.6.
Numéro du relevé
|
351
|
357
|
360
|
365
|
372
|
Exposition dominante
|
N.
|
N.W.
|
N.W.
|
N.
|
N.E.
|
Pente moyenne en %
|
30
|
30
|
20
|
25
|
20
|
Altitude moyenne en m
|
830
|
850
|
800
|
960
|
880
|
Substrat
|
Cal.
|
Cal.
|
Cal.
|
Cal.
|
Cal.
|
Recouvrement global
|
70
|
70
|
50
|
30
|
20
|
Pression exercée
|
1
|
2
|
2
|
3
|
4
|
Strate arborescente
|
|
Pinus halepensis
|
3.2
|
4.2
|
3.2 . .
|
Quercus rotondifolia
|
.
|
.
|
1.1 2.1 .
|
Juniperus oxycedrus
|
1.1
|
|
. . .
|
Quercus coccifera
|
.
|
1.1
|
+ 2.1 .
|
Strate arbustive
|
|
Quercus rotondifolia
|
2.2
|
+
|
2.1
|
.
|
3.2
|
Quercus coccifera
|
1.1
|
+
|
1.1
|
.
|
.
|
Pistacia terebinthus
|
.
|
2.1
|
.
|
.
|
.
|
Phillyrea angustifolia
|
2.2
|
.
|
2.2
|
.
|
.
|
Arbutus unedo
|
+
|
.
|
+
|
.
|
.
|
Strate buissonnante
|
|
Quercus rotondifolia
|
1.1
|
.
|
+
|
+
|
2.2
|
Quercus fcoccifera
|
+
|
+
|
.
|
1.1
|
1.1
|
Pistacia terebinthus
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
Phillyrea angustifolia
|
.
|
+
|
.
|
.
|
.
|
Ampelodesma mauritanicum
|
1.1
|
+
|
1.1
|
2.1
|
2.1
|
Genista quadriflora
|
2.1
|
1.1
|
.
|
.
|
1.1
|
Jasminum fruticans
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
Cistus villosus
|
+
|
.
|
.
|
1.1
|
.
|
Calycotome intermedia
|
+
|
.
|
.
|
1.1
|
.
|
Cistus ladaniferus
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
Stipa tenacissima
|
1.1
|
3.2
|
2.1
|
+
|
1.1
|
Arbutus unedo
|
+
|
+
|
.
|
.
|
.
|
Rosmarinus tournefortii
|
1.1
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
Chamaerops humilis
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
Nombre d'espéces
|
18
|
13
|
10
|
8
|
6
|
TABLEAU N° 100.SIMILITUDE ENTRE RELEVES.
S.H.6.
N° relevés
|
351
|
357
|
360
|
365
|
372
|
351
|
1
|
|
|
|
|
357
|
0.58
|
1
|
|
|
|
360
|
0.57
|
0.52
|
1
|
|
|
365
|
0.46
|
0.38
|
0.55
|
1
|
|
372
|
0.50
|
0.42
|
0.50
|
0.57
|
1
|
250
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N°101- PROCESSUS DE DEGRADATION
DU GROUPEMENT VEGETAL S.H.7.
Numéro du relevé
|
376
|
381
|
|
385
|
|
389
|
|
393
|
Exposition dominante
|
N.W.
|
N.W.
|
|
N.
|
|
N.
|
|
N.W.
|
Pente moyenne en %
|
30
|
25
|
|
20
|
|
25
|
|
20
|
Altitude moyenne en m
|
870
|
910
|
|
960
|
|
850
|
|
860
|
Substrat
|
Mar.
|
Mar.
|
|
Grés
|
|
Grés
|
|
Grés
|
Recouvrement global
|
60
|
50
|
|
40
|
|
30
|
|
10
|
Pression exercée
|
2
|
2
|
|
3
|
|
4
|
|
5
|
Strate arborescente
|
|
|
|
|
Quercus faginea
|
2.1 + 2.1
|
.
|
1.1
|
|
Quercus suber
|
2.2 2.1 .
|
2.2
|
.
|
|
Strate arbustive
|
|
|
|
|
Quercus rotondifolia
|
3.2
|
2.2
|
|
3.2
|
|
2.1
|
|
2.1
|
Juniperus oxycedrus
|
.
|
1.1
|
|
.
|
|
.
|
|
.
|
Quercus faginea
|
1.1
|
1.1
|
|
.
|
|
1.1
|
|
1.1
|
Quercus coccifera
|
.
|
.
|
|
1.1
|
|
.
|
|
.
|
Phillyrea angustifolia
|
.
|
.
|
|
1.1
|
|
.
|
|
.
|
Arbutus unedo
|
.
|
+
|
|
.
|
|
.
|
|
+
|
Strate buissonnante
|
|
|
|
|
Quercus rotondifolia
|
.
|
+
|
|
.
|
|
.
|
|
.
|
Quercus faginea
|
+
|
1.1
|
|
.
|
|
.
|
|
.
|
Quercus suber
|
.
|
.
|
|
+
|
|
.
|
|
.
|
Phillyrea angustifolia
|
.
|
.
|
|
.
|
|
1.1
|
|
.
|
Ampelodesma mauritanicum
|
1.1
|
2.1
|
|
3.1
|
|
1.1
|
|
1.1
|
Cistus villosus
|
.
|
.
|
|
1.1
|
|
.
|
|
.
|
Genista cinerea
|
.
|
+
|
|
.
|
|
.
|
|
.
|
Cytisus triflorus
|
+
|
1.1
|
|
+
|
|
+
|
|
+
|
Viburnum tinus
|
+
|
+
|
|
+
|
|
.
|
|
.
|
Erica arborea
|
1.1
|
.
|
|
.
|
|
1.1
|
|
.
|
Ruscus aculeatus
|
1.1
|
.
|
|
.
|
|
.
|
|
.
|
Arbutus unedo
|
1.1
|
.
|
|
.
|
|
.
|
|
.
|
Cistus ladaniferus
|
.
|
1.1
|
|
1.1
|
|
.
|
|
.
|
Chamaerops humilis
|
.
|
+
|
|
.
|
|
.
|
|
.
|
Nombre d'espéces
|
11
|
14
|
|
10
|
|
7
|
|
6
|
TABLEAU N° 101- SIMILITUDE ENTRE RELEVES.
S.H.7.
N° relevés
|
376
|
381
|
385
|
389
|
393
|
376
|
1
|
|
|
|
|
381
|
0.64
|
1
|
|
|
|
385
|
0.47
|
0.50
|
1
|
|
|
389
|
0.58
|
0.38
|
0.35
|
1
|
|
393
|
0.47
|
0.60
|
0.50
|
0.61
|
1
|
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N° 102- COMPOSITION FLORISTIQUE
DYNAMIQUE DU GROUPEMENT:
Pinus halepensis, Tetraclinis articulata et Quercus
rotondifolia.
Etage semi-aride
|
Etage subhumide
|
Passé
|
Présent
|
Passé
|
Présent
|
Pinus halepensis
Quercus rotondifolia Teraclinis articulata
|
Pinus halepensis
Quercus rotondifolia Rosmarinus tournefortii
|
Tetraclinis articulata Pistacia lentiscus
Pinus halepensis
|
Tetraclinis articulata Quercus rotondifolia Cistus
villosus
|
Pistacia lentiscus
|
Calycotome villosa
|
Phillyrea angustifolia
|
Juniperus oxycedrus
|
Phillyrea angustifolia
|
Pistacia lentiscus
|
Calycotome villosa
|
Pistacia lentiscus
|
Stipa tenacissima
|
Quercus coccifera
|
Cistus villosus
|
Phillyrea angustifolia
|
Rosmarinus tournefortii
|
Phillyrea angustifolia
|
Rosmarinus tournefortii
|
Ampelodesma mauritanicum
|
Cistus villosus
|
Stipa tenacissima
|
Globularia alypum
|
Calycotome villosa
|
Cistus sericeus
|
Cistus villosus
|
Cytisus arboreus
|
Stipa tenacissima
|
Globularia alypum
|
Genista quadriflora
|
Olea europea
|
Quercus coccifera
|
Genista quadriflora
|
Cytisus triflorus
|
Stipa tenacissima
|
Cistus sériceus
|
Quercus coccifera
|
Chamaerops humilis
|
Arbutus unedo
|
Arbutus unedo
|
Calycotome villosa
|
Juniperus oxycedrus
|
Quercus rotondifolia
|
|
Chamaerops humilis
|
Cistus sericeus
|
Chamaerops humilis
|
|
Arbutus unedo
|
Cytisus triflorus
|
Genista cinerea
|
|
Pistacia terebinthus
|
|
|
|
Genista cinerea
|
|
|
|
TABLEAU N° 103- COMPOSITION FLORISTIQUE
DYNAMIQUE DU GROUPEMENT:
Quercus faginea et Quercus
rotondifolia.
Etage subhumide
|
Etage semi-aride
|
Passé
|
Présent
|
Passé
|
Présent
|
Quercus faginea
|
Quercus rotondifolia
|
Quercus rotondifolia
|
Quercus rotondifolia
|
Quercus rotondifolia
|
Quercus faginea
|
Juniperus oxycedrus
|
Juniperus oxycedrus
|
Juniperus oxycedrus
|
Juniperus oxycedrus
|
Pistacia lentiscus
|
Pistacia lentiscus
|
Genista cinerea
|
Ampelodesma mauritan.
|
Stipa tenacissima
|
Stipa tenacissima
|
Viburnum tinus
|
Genista tricuspidata
|
Genista tricuspidata
|
Genista tricuspidata
|
Phillyrea angustifolia
|
Pistacia terebinthus
|
Genista erioclada
|
Cistus villosus
|
Ampelodesma mauritan.
|
Cytisus triflorus
|
Cistus villosus
|
|
Ruscus aculeatus
|
Viburnum tinus
|
Phillyrea angustifolia
|
|
Daphne gnidium
|
Arbutus unedo
|
Ampelodesma mauritan.
|
|
Pistacia terebinthus
|
Phillyrea angustifolia
|
Chamaerops humilis
|
|
Asparagus acutifolius
|
Cistus villosus
|
Calycotome villosa
|
|
Cistus villosus
|
Chamaerops humilis
|
Globularia alypum
|
|
Jasminum fruticans
|
Calycotome villosa
|
Rosmarinus tournefortii
|
|
Arbutus unedo
|
Ruscus aculeatussericeus
|
Ruscus aculeatus
|
|
Cytisus arboreus
|
|
Viburnum tinus
|
|
Stipa tenacissima
|
|
Asparagus acutifolius
|
|
Chamaerops humilis
|
|
Daphne gnidium
|
|
Pistacia lentiscus
|
|
Genista cinerea
|
|
Quercus coccifera
|
|
Jasminum fruticans
|
|
Calycotome villosa
|
|
Arbutus unedo
|
|
Rhamnus alaternus
|
|
|
|
252
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N° 104- COMPOSITION FLORISTIQUE
DYNAMIQUE DU GROUPEMENT:
Pinus halepensis.
Etage semi-aride
|
Etage subhumide
|
Passé
|
Présent
|
Passé
|
Présent
|
Pinus halepensis
|
Pinus halepensis
|
Pinus halepensis
|
Pinus halepensis
|
Tetraclinis articulata
|
Juniperus oxycedrus
|
Quercus ilex
|
Quercus rotondifolia
|
Quercus coccifera
|
Genista quadriflora
|
Rosmarinus tournefortii
|
Ampelodesma mauritanicum
|
Phillyrea angustifolia
|
Ampelodesma mauritan.
|
Stipa tenacissima
|
Genista quadriflora
|
Rosmarinus tournefortii
|
Stipa tenacissima
|
Genista quadriflora
|
Stipa tanacissima
|
Cistus villosus
|
Pistacia lentiscus
|
Genista cinerea
|
Juniperus oxycedrus
|
Stipa tenacissima.
|
Rosmarinus tournefortii
|
Cistus villosus
|
Rosmarinus tournefortii
|
Globularia alypum
|
Calycotome villosa
|
Phillyrea angustifolia
|
Cistus villosus
|
Cistus sericeus
|
Cistus villosus
|
Ampelodesma mauritan.
|
Phillyrea angustifolia
|
Pistacia lentiscus
|
|
Juniperus oxycedrus
|
Pistacia terebinthus
|
Chamaerops humilis
|
|
Arbutus unedo
|
Cytisus triflorus
|
Ampelodesma mauritani
|
|
Viburnum tinus
|
Cistus ladaniferus
|
Calycotome villosa
|
|
Pistacia terebinthus
|
Arbutus unedo
|
|
|
Quercus coccifera
|
Genista cinerea
|
|
|
Pistacia lentiscus
|
Genista erioclada
|
|
|
Cistus sericeus
|
Viburnum tinus
|
|
|
Globularia alypum
|
|
|
|
Genista cinerea
|
|
TABLEAU N° 105- COMPOSITION FLORISTIQUE
DYNAMIQUE DU GROUPEMENT uercus rotondifolia
.
Etage semi-aride
|
Etage subhumide
|
Passé
|
Présent
|
Passé
|
Présent
|
Quercus rotondifolia
|
Quercus rotondifolia
|
Quercus rotondifolia
|
Quercus rotondifolia
|
Juniperus oxycedrus
|
Pistacia lentiscus
|
Stipa tenacissima
|
Stipa tenacissima
|
Genista erioclada
|
Stipa tenacissima
|
Calycotome villosa
|
Quercus coccifera
|
Cistus villosus
|
Rosmarinus tournefortii
|
Chamaerops humilis
|
Calycotome villosa
|
Phillyrea angustifolia
|
Genista quadriflora
|
Cistus salvifolius
|
Cistus villosus
|
Ampelodesma mauritan.
|
Phillyrea angustifolia
|
Cistus villosus
|
Genista erioclada
|
Stipa tenacissima
|
Calycotome villosa
|
Daphne gnidium
|
Chamaerops humilis
|
Pistacia lentiscus
|
Juniperus oxycedrus
|
Asphodelus cerasiferus
|
Juniperus oxycedrus
|
Rosmarinus tournefortii
|
Cistus villosus
|
Quercus coccifera
|
Ampelodesma mauritanicum
|
Genista erioclada
|
Ampelodesma mauritani;
|
Rhamnus alaternus
|
Phillyrea angustifolia
|
Genista cinerea
|
genista cinerea
|
Pistacia terebinthus
|
Pistacia lentiscus
|
Pistacia terebinthus
|
Arbutus unedo
|
Pistacia lentiscus
|
Pistacia terebinthus
|
Arbutus unedo
|
Chamaerops humilis
|
Genista tricuspidata
|
Viburnum tinus
|
Jasminum fruticans
|
|
Juniperus oxycedrus
|
Arbutus unedo
|
Calycotome villosa
|
|
Genista cinerea
|
|
Cytisus arboreus
|
|
|
|
Chamaerops humilis
|
|
|
|
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N° 106- COMPOSITION FLORISTIQUE
DYNAMIQUE DU GROUPEMENT
Pinus halepensis et Tetraclinis
articulata.
Etage semi-aride
|
Etage subhumide
|
Passé
|
Présent
|
Passé
|
Présent
|
Pinus halepensis
|
Pinus halepensis
|
Pinus halepensis
|
Pinus halepensis
|
Tetraclinis articulata
|
Tetraclinis articulata
|
Tetraclinisarticulata
|
Tetraclinis articulata
|
Cistus sericeus
|
Pistacia lentiscus
|
Pistacia lentiscus
|
Quercus rotondifolia
|
Rosmarinus tournefortii
|
Phillyrea angustifolia
|
Quercus coccifera
|
Calycotome villosa
|
Cistus villosus
|
Rosmarinus tournefortii
|
Rosmarinus tournefortii
|
Ampelodesma mauritanicum
|
Pistacia lentiscus
|
Stipa tenacissima
|
Phillyrea angustifolia
|
Pistacia lentiscus
|
Quercus coccifera
|
Cistus villosus
|
Cistus villosus
|
Rosmarinus tournefortii
|
Phillyrea angustifolia
|
Juniperus oxucedrus
|
Ampelodesma mauritani.
|
Phillyrea angustifolia
|
Stipa tenacissima
|
Ampelodesma mauritani.
|
Stipa tenacissima
|
Cistus villosus
|
Globularia alypum
|
Quercus rotondifolia
|
Arbutus unedo
|
Genista quadriflora
|
Calycotome villosa
|
Calycotome villosa
|
Globularia alypum
|
Quercus coccifera
|
Cytisus arboreus
|
Genista quadriflora
|
Cistus sericeus
|
Cistus sericeus
|
Genista cinerea
|
Chamaerops humilis
|
Genista cinerea
|
Arbutus unedo
|
|
Genista cinerea
|
Genista quadriflora
|
Chamaerops humilis
|
|
|
Chamaerops humilis
|
|
TABLEAU N° 107- COMPOSITION FLORISTIQUE
DYNAMIQUE DU GROUPEMENT:
Pinus halepensis et Quercus
rotondifolia.
Etage semi-aride
|
Etage subhumide
|
Passé
|
Présent
|
Passé
|
Présent
|
Pinus halepensis
|
Pinus halepensis
|
Pinus halepensis
|
Pinus halepensis
|
Quercus rotondifolia
|
Stipa tenacissima
|
Quercus rotondifolia
|
Quercus rotondifolia
|
Stipa tenacissima
|
Pistacia lentiscus
|
Phillyrea angustifolia
|
Phillyrea angustifolia
|
Rosmarinus tournefortii
|
Juniperus oxycedrus
|
Genista quadriflora
|
Genista quadriflora
|
Cistus villosus
|
Genista cinerea
|
Ampelodesma mauritani.
|
Ampelodesma mauritanicum
|
Pistacia lentiscus
|
Calycotome villosa
|
Stipa tenacissima
|
Stipa tenacissima
|
Quercus coccifera
|
Cistus villosus
|
Rosmarinus tournefortii
|
Rosmarinus tournefortii
|
Phillyrea angustifolia
|
Juniperus oxucedrus
|
Cistus villosus
|
Juniperus oxycedrus
|
Cistus sericeus
|
Chamaerops humilis
|
Juniperus oxycedrus
|
Cistus villosus
|
Genista cinerea
|
Quercus rotondifolia
|
Quercus coccifera
|
Arbutus unedo
|
Calycotome villosa
|
|
Arbutus unedo
|
Pistacia lentiscus
|
Arbutus unedo
|
|
Cytisus arboreus
|
|
Chamaerops humilis
|
|
Pistacia lentiscus
|
|
Ampelodesma mauritan.
|
|
Calycotome villosa
|
|
Globularia alypum
|
|
Viburnum tinus
|
|
|
|
Genista tricuspidata
|
|
|
|
Cistus ladaniferus
|
|
254
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N° 108- COMPOSITION FLORISTIQUE
DYNAMIQUE DU GROUPEMENT:
Tetraclinis articulata.
Etage semi-aride
|
Etage subhumide
|
Passé
|
Présent
|
Passé
|
Présent
|
Tetraclinis articulata
|
Pinus halepensis
|
Tetraclinis articulata
|
Olea europea
|
Pistacia lentiscus
|
Tetraclinis articulata
|
Quercus coccifera
|
Quercus rotondifolia
|
Olea europea
|
Pistacia lentiscus
|
Phillyrea angustifolia
|
Phillyrea angustifolia
|
Caalycotome villosa
|
Cistus sericeus
|
Genista tricuspidata
|
Genista tricuspidata
|
Chamaerops humilis
|
Cistus villosus
|
Ampelodesma mauritani.
|
Ampelodesma mauritanicum
|
Ceratonia siliqua
|
Calycotome villosa
|
Stipa tenacissima
|
Stipa tenacissima
|
Jasminum fruticans
|
Cistus villosus
|
Rosmarinus tournefortii
|
Pistacia lentiscus
|
Stipa tyenacissima
|
Rosmarinus tournefortii
|
Cistus salvifolius
|
Quercus coccifera
|
Asparagus acutifolius
|
Ampelodesma mauritani.
|
Pistacia lentiscus
|
Calycotome villosa
|
Ampelodesma mauritani.
|
Quercus rotondifolia
|
Quercus rotondifolia
|
Chamaerops humilis
|
Rosmarinus tournefortii
|
Arbutus unedo
|
Arbutus unedo
|
Jasminum fruticans
|
Quercus coccifera
|
Stipa tenacissima
|
Cytisus arboreus
|
|
Daphne gnidium
|
|
Olea europea
|
|
Cistus villosus
|
|
Calycotome villosa
|
|
Globularia alypum
|
|
Jasminum fruticans
|
|
|
|
Genista umbellata
|
|
|
|
Erica multiflora
|
|
|
|
Chamaerops humilis
|
|
|
|
Asparagus acutifolius
|
|
TABLEAU N° 109- RELEVES DE VEGETATION
REPRESENTATIFS DU GROUPEMENT VEGETAL: Pinus halepensis et
Tetraclinis articulata. S.A.1 (semi-aride).
Numéro des relevés
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
10
|
11
|
16
|
21
|
Fré
|
Strate arborescente
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Pinus halepensis
|
2.1
|
2.2
|
4.3
|
3.1
|
3.3
|
.
|
2.1
|
2.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
111
|
Tetraclinis articulata
|
+
|
+
|
1.1
|
+
|
+
|
1.1
|
1.1
|
+
|
2.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
IV
|
Quercus rotondifolia
|
.
|
.
|
+
|
.
|
.
|
.
|
1.1
|
.
|
2.1
|
.
|
+
|
3.1
|
.
|
11
|
Juniperus oxycedrus
|
+
|
.
|
+
|
+
|
.
|
1.1
|
.
|
1.1
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
11
|
Quercus coccifera
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
2.1
|
.
|
.
|
+
|
.
|
1
|
Strate arbustive
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Pinus halepensis
|
2.1
|
+
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
+
|
1.1
|
.
|
.
|
11
|
Tetraclinis articulata
|
2.1
|
+
|
2.2
|
.
|
2.1
|
.
|
1.1
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
+
|
.
|
III
|
Quercus rotondifolia
|
3.2
|
3.3
|
1.1
|
2.1
|
1.1
|
2.1
|
2.1
|
1.1
|
.
|
2.1
|
2.2
|
2.1
|
.
|
V
|
Quercus coccifera
|
2.1
|
2.1
|
+
|
1.1
|
+
|
2.2
|
+
|
1.1
|
.
|
+
|
3.2
|
+
|
.
|
IV
|
Olea europea
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
I
|
Pistacia lentiscus
|
3.1
|
3.3
|
3.2
|
+
|
2.2
|
.
|
1.1
|
2.1
|
1.1
|
2.1
|
1.1
|
.
|
.
|
IV
|
Phillyrea angustifolia
|
3.1
|
3.2
|
2.1
|
1.1
|
+
|
.
|
1.1
|
2.1
|
.
|
2.1
|
.
|
.
|
.
|
III
|
Strate buissonante
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Pinus halepensis
|
1.1
|
3.3
|
+
|
+
|
.
|
.
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
+
|
.
|
II
|
Tetraclinis articulata
|
.
|
2.1
|
+
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
+
|
.
|
.
|
+
|
.
|
II
|
Quercus rotondifolia
|
1.1
|
.
|
+
|
+
|
+
|
1.1
|
+
|
.
|
2.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
III
|
Juniperus oxycedrus
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
+
|
.
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
+
|
I
|
Quercus coccifera
|
1.1
|
.
|
+
|
1.1
|
.
|
+
|
.
|
.
|
1.1
|
+
|
.
|
.
|
.
|
II
|
Pistacia lentiscus
|
+
|
.
|
.
|
+
|
+
|
1.1
|
+
|
.
|
2.1
|
.
|
+
|
1.1
|
.
|
III
|
Phillyrea angustifolia
|
.
|
.
|
.
|
+
|
.
|
+
|
.
|
.
|
1.1
|
+
|
.
|
+
|
.
|
II
|
Ampelodesma mauritani.
|
2.1
|
1.1
|
+
|
2.1
|
.
|
.
|
.
|
2.1
|
2.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
II
|
Stipa tenacissima
|
3.2
|
3.3
|
3.3
|
1.1
|
3.3
|
1.1
|
.
|
2.1
|
.
|
2.1
|
2.1
|
1.1
|
2.2
|
V
|
Calycotome intermedia
|
2.1
|
3.1
|
1.1
|
.
|
3.1
|
.
|
2.2
|
3.1
|
1.1
|
+
|
1.1
|
.
|
2.1
|
V
|
Genista quadriflora
|
.
|
3.1
|
2.1
|
.
|
+
|
+
|
.
|
+
|
.
|
.
|
+
|
.
|
+
|
III
|
Cistus villosus
|
3.3
|
3.2
|
+
|
1.1
|
2.2
|
+
|
2.1
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
IV
|
Rosmarinus tournefortii
|
3.3
|
3.2
|
1.1
|
1.1
|
3.2
|
.
|
3.2
|
2.2
|
.
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
IV
|
Genista cinerea
|
+
|
2.1
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
I
|
Nombre d'espéces
|
20
|
17
|
21
|
17
|
14
|
12
|
14
|
15
|
12
|
9
|
10
|
10
|
4
|
-
|
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N° 110- RELEVES DE VEGETATION
REPRESENTATIFS DU GROUPEMENT VEGETAL: Tetraclinis articulata et
Pinus halepensis. S.A.2 (semi-aride).
Numéro des relevés
|
24
|
27
|
31
|
32
|
33
|
35
|
36
|
37
|
39
|
43
|
41
|
40
|
Fré
|
Strate arborescente
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Pinus halepensis
|
1.1
|
3.2
|
2.1
|
3.2
|
3.1
|
4.2
|
2.2
|
2.1
|
3.2
|
3.2
|
3.2
|
4.3
|
IV
|
Tetraclinis articulata
|
+
|
1.1
|
1.1
|
1.1
|
.
|
2.1
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
III
|
Strate arbustive
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Pinus halepensis
|
3.3
|
3.3
|
1.1
|
1.1
|
.
|
1.1
|
+
|
2.1
|
1.1
|
.
|
+
|
4.3
|
IV
|
Tetraclinis articulata
|
3.1
|
2.1
|
1.1
|
1.1
|
+
|
.
|
1.1
|
+
|
.
|
1.1
|
+
|
1.1
|
IV
|
Quercus rotondifolia
|
.
|
+
|
+
|
+
|
.
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
II
|
Quercus coccifera
|
3.2
|
3.2
|
+
|
1.1
|
2.1
|
.
|
1.1
|
+
|
+
|
1.1
|
1.1
|
2.1
|
IV
|
Juniperus oxycedrus
|
.
|
.
|
+
|
.
|
.
|
1.1
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
II
|
Pistacia lentiscus
|
3.1
|
3.2
|
.
|
1.1
|
2.1
|
1.1
|
2.1
|
.
|
1.1
|
.
|
+
|
+
|
IV
|
Phillyrea angustifolia
|
3.2
|
3.2
|
+
|
+
|
+
|
1.1
|
2.1
|
.
|
1.1
|
2.1
|
1.1
|
+
|
IV
|
Strate buissonante
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Pinus halepensis
|
+
|
2.1
|
1.1
|
+
|
+
|
+
|
.
|
+
|
+
|
+
|
.
|
.
|
III
|
Tetraclinis articulata
|
.
|
1.1
|
1.1
|
1.1
|
+
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
III
|
Quercus rotondifolia
|
.
|
+
|
+
|
1.1
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
II
|
Juniperus oxycedrus
|
.
|
.
|
.
|
+
|
.
|
2.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
2.1
|
.
|
II
|
Quercus coccifera
|
.
|
1.1
|
1.1
|
+
|
+
|
+
|
.
|
1.1
|
.
|
+
|
+
|
.
|
III
|
Pistacia lentiscus
|
.
|
1.1
|
+
|
+
|
+
|
.
|
.
|
+
|
+
|
.
|
.
|
.
|
II
|
Phillyrea angustifolia
|
+
|
.
|
+
|
+
|
.
|
1.1
|
.
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
I
|
Ampelodesma mauritani.
|
.
|
1.1
|
+
|
.
|
.
|
+
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
II
|
Stipa tenacissima
|
1.1
|
3.2
|
2.1
|
2.1
|
.
|
1.1
|
2.1
|
2.1
|
1.1
|
1.1
|
1.1
|
.
|
IV
|
Calycotome intermedia
|
3.1
|
3.1
|
.
|
1.1
|
2.1
|
.
|
.
|
2.2
|
.
|
.
|
.
|
+
|
III
|
Genista quadriflora
|
1.1
|
1.1
|
.
|
1.1
|
2.2
|
.
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
III
|
Cistus villosus
|
3.2
|
3.3
|
1.1
|
.
|
1.1
|
1.1
|
1.1
|
.
|
1.1
|
.
|
+
|
1.1
|
V
|
Rosmarinus tournefortii
|
2.2
|
3.2
|
1.1
|
2.1
|
1.1
|
2.2
|
2.1
|
2.1
|
3.2
|
+
|
.
|
2.2
|
V
|
Genista erioclada
|
+
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
+
|
.
|
+
|
+
|
III
|
Globularia alypum
|
1.1
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
+
|
I
|
Cistus sericeus
|
+
|
3.3
|
.
|
.
|
.
|
2.1
|
2.1
|
.
|
.
|
.
|
1.1
|
+
|
III
|
Chamerops humilis
|
.
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
1.1
|
.
|
+
|
.
|
.
|
.
|
I
|
Nombre d'espéces
|
17
|
22
|
19
|
19
|
13
|
17
|
14
|
13
|
12
|
8
|
12
|
12
|
-
|
256
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N° 111- RELEVES DE VEGETATION
REPRESENTATIFS DU GROUPEMENT VEGETAL:
Tetraclinis articulata et Quercus
rotondifolia. S.A.3 (semi-aride).
Numéro des relevés
|
45
|
47
|
49
|
51
|
53
|
54
|
55
|
56
|
57
|
58
|
59
|
60
|
61
|
65
|
Fré
|
Strate arborescente
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Tetraclinis articulata
|
.
|
1.1
|
+
|
+
|
1.1
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
III
|
Quercus rotondifolia
|
.
|
.
|
.
|
+
|
.
|
.
|
.
|
+
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
II
|
Strate arbustive
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Pinus halepensis
|
3.3
|
1.1
|
.
|
.
|
1.1
|
2.2
|
.
|
.
|
.
|
2.2
|
3.3
|
1.1
|
3.2
|
1.1
|
IV
|
Tetraclinis articulata
|
.
|
1.1
|
2.1
|
1.1
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
III
|
Quercus rotondifolia
|
3.2
|
2.1
|
1.1
|
1.1
|
+
|
2.2
|
1.1
|
+
|
1.1
|
2.2
|
1.1
|
3.2
|
2.2
|
2.1
|
V
|
Quercus coccifera
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
I
|
Juniperus oxycedrus
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
+
|
.
|
.
|
.
|
+
|
.
|
I
|
Pistacia lentiscus
|
3.3
|
.
|
2.2
|
1.1
|
2.1
|
1.1
|
1.1
|
1.1
|
1.1
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
1.1
|
IV
|
Phillyrea angustifolia
|
1.1
|
+
|
2.1
|
1.1
|
.
|
1.1
|
.
|
1.1
|
1.1
|
1.1
|
+
|
+
|
2.1
|
.
|
V
|
Strate buissonante
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Pinus halepensis
|
.
|
+
|
+
|
.
|
.
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
+
|
.
|
.
|
.
|
II
|
Tetraclinis articulata
|
1.1
|
+
|
2.1
|
.
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
II
|
Quercus rotondifolia
|
+
|
+
|
+
|
.
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
1.1
|
+
|
1.1
|
+
|
.
|
III
|
Juniperus oxycedrus
|
+
|
.
|
+
|
.
|
.
|
.
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
I
|
Quercus coccifera
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
I
|
Pistacia lentiscus
|
.
|
1.1
|
.
|
+
|
1.1
|
+
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
II
|
Phillyrea angustifolia
|
+
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
1.1
|
1.1
|
.
|
.
|
II
|
Ampelodesma mauritani.
|
+
|
+
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
II
|
Stipa tenacissima
|
4.2
|
2.1
|
3.3
|
2.1
|
.
|
.
|
1.1
|
1.1
|
2.1
|
.
|
3.2
|
2.1
|
.
|
.
|
IV
|
Calycotome intermedia
|
+
|
1.1
|
1.1
|
2.1
|
1.1
|
.
|
.
|
2.1
|
2.2
|
.
|
.
|
.
|
|
|
IV
|
Genista quadriflora
|
3.2
|
+
|
2.1
|
+
|
.
|
1.1
|
1.1
|
1.1
|
+
|
1.1
|
.
|
2.1
|
2.1
|
2.1
|
V
|
Cistus villosus
|
3.2
|
.
|
+
|
.
|
+
|
+
|
+
|
.
|
.
|
+
|
.
|
.
|
1.1
|
.
|
III
|
Rosmarinus tournefortii
|
3.3
|
1.1
|
.
|
3.2
|
1.1
|
2.1
|
2.2
|
2.2
|
3.2
|
2.1
|
1.1
|
3.2
|
.
|
.
|
V
|
Genista cinerea
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
I
|
Chamaerops humilis
|
.
|
+
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
I
|
Nombre d'espèces
|
16
|
18
|
15
|
11
|
10
|
10
|
9
|
8
|
9
|
8
|
8
|
8
|
7
|
4
|
-
|
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N° 112- RELEVES DE VEGETATION
REPRESENTATIFS DU GROUPEMENT VEGETAL: Pinus halepensis à
Pistacia lentiscus. S.A.4 (semi-aride).
Numéro des relevés
|
68
|
67
|
68
|
69
|
70
|
71
|
72
|
73
|
74
|
76
|
77
|
78
|
80
|
81
|
Fré
|
Strate arborescente
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Pinus halepensis
|
2.2
|
2.2
|
4.1
|
2.1
|
3.2
|
4.2
|
4.1
|
3.1
|
1.1
|
2.1
|
1.1
|
2.2
|
3.2
|
3.2
|
V
|
Strate arbustive
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Pinus halepensis
|
1.1
|
4.2
|
+
|
1.1
|
1.1
|
.
|
.
|
1.1
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
III
|
Juniperus oxycedrus
|
.
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
I
|
Quercus coccifera
|
+
|
1.1
|
2.1
|
1.1
|
1.1
|
2.1
|
2.1
|
+
|
3.1
|
3.1
|
1.1
|
2.1
|
.
|
.
|
V
|
Pistacia lentiscus
|
2.1
|
3.2
|
2.1
|
1.1
|
+
|
1.1
|
2.1
|
+
|
2.1
|
2.1
|
2.1
|
2.1
|
1.1
|
.
|
V
|
Phillyrea angustifolia
|
2.1
|
1.1
|
+
|
+
|
1.1
|
1.1
|
.
|
1.1
|
+
|
1.1
|
.
|
+
|
.
|
.
|
IV
|
Strate buissonnante
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Juniperus oxycedrus
|
.
|
.
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
+
|
.
|
.
|
I
|
Quercus coccifera
|
.
|
2.1
|
1.1
|
+
|
.
|
+
|
+
|
.
|
.
|
1.1
|
+
|
.
|
1.1
|
1.1
|
III
|
Pistacia lentiscus
|
1.1
|
3.2
|
.
|
+
|
.
|
2.1
|
.
|
1.1
|
.
|
+
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
III
|
Phillyrea angustifolia
|
+
|
+
|
.
|
.
|
+
|
.
|
.
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
I
|
Ampelodesma mauritani.
|
+
|
.
|
+
|
.
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
I
|
Stipa tenacissima
|
.
|
.
|
+
|
.
|
3.2
|
.
|
.
|
2.2
|
.
|
.
|
.
|
2.2
|
.
|
3.2
|
II
|
Genista quadriflora
|
.
|
.
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
+
|
+
|
I
|
Cistus villosus
|
+
|
2.2
|
+
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
1.1
|
+
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
III
|
Cistus sericeus
|
1.1
|
2.2
|
1.1
|
1.1
|
+
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
III
|
Rosmarinus tournefortii
|
1.1
|
3.3
|
1.1
|
2.1
|
1.1
|
1.1
|
1.1
|
2.2
|
+
|
2.2
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
IV
|
Pinus halepensis
|
.
|
.
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
I
|
Chamerops humilis
|
.
|
.
|
1.1
|
.
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
+
|
.
|
I
|
Nombre d'espèces
|
11
|
11
|
16
|
10
|
11
|
7
|
6
|
9
|
8
|
9
|
5
|
9
|
5
|
4
|
-
|
258
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N° 113- RELEVES DE VEGETATION
REPRESENTATIFS DU GROUPEMENT VEGETAL: Pinus halepensis et Quercus
rotondifolia. S.A.5 (semi-aride).
Numéro des relevés
|
88
|
90
|
93
|
95
|
96
|
97
|
98
|
99
|
104
|
106
|
111
|
Fre.
|
Strate arborescente
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Pinus halepensis
|
4.3
|
2.1
|
3.2
|
3.2
|
4.3
|
3.3
|
3.1
|
2.2
|
2.2
|
.
|
+
|
V
|
Quercus rotondifolia
|
1.1
|
.
|
+
|
1.1
|
.
|
1.1
|
.
|
+
|
+
|
+
|
.
|
IV
|
Quercus coccifera
|
+
|
.
|
.
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
I
|
Strate arbustive
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Quercus rotondifolia
|
2.1
|
1.1
|
2.1
|
2.2
|
.
|
3.2
|
2.2
|
2.1
|
1.1
|
2.2
|
1.1
|
V
|
Quercus coccifera
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
3.2
|
2.1
|
1.1
|
2.2
|
2.1
|
3.2
|
.
|
V
|
Phillyrea angustifolia
|
2.1
|
+
|
2.1
|
1.1
|
2.2
|
.
|
1.1
|
1.1
|
.
|
1.1
|
.
|
IV
|
Pistacia lentiscus
|
1.1
|
.
|
1.1
|
1.1
|
2.1
|
1.1
|
.
|
1.1
|
1.1
|
2.1
|
.
|
V
|
Strate buissonnante
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Pinus halepensis
|
.
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
I
|
Quercus rotondifolia
|
.
|
+
|
.
|
+
|
+
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
|
+
|
II
|
Quercus coccifera
|
.
|
+
|
.
|
+
|
2.2
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
II
|
Pistacia lentiscus
|
+
|
.
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
+
|
.
|
+
|
II
|
Phillyrea angustifolia
|
.
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
I
|
Ampelodesma mauritani.
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
I
|
Stipa tenacissima
|
2.1
|
2.1
|
3.2
|
1.1
|
.
|
4.2
|
+
|
.
|
.
|
2.1
|
2.2
|
IV
|
Genista quadriflora
|
.
|
.
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
I
|
Rosmarinus tournefortii
|
2.1
|
2.1
|
3.2
|
2.1
|
+
|
2.1
|
2.1
|
2.2
|
2.2
|
1.1
|
.
|
V
|
Cistus villosus
|
2.1
|
1.1
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
2.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
III
|
Chamerops humilis
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
+
|
1.1
|
+
|
+
|
.
|
.
|
III
|
Nombre d'espèces
|
12
|
9
|
11
|
10
|
9
|
9
|
8
|
8
|
8
|
7
|
5
|
-
|
TABLEAU N° 114- RELEVES DE VEGETATION
REPRESENTATIFS DU GROUPEMENT VEGETAL: Pinus halepensis et Juniperus
oxycedrus. S.A.6 (semi-aride).
Numéro des relevés
|
114
|
117
|
121
|
124
|
126
|
128
|
130
|
132
|
134
|
137
|
Fre.
|
Pinus halepensis
|
.
|
3.2
|
2.2
|
3.2
|
1.1
|
.
|
2.1
|
2.1
|
+
|
.
|
IV
|
Quercus rotondifolia
|
.
|
.
|
+
|
1.1
|
.
|
1.1
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
III
|
Juniperus oxycedrus
|
|
+
|
+
|
.
|
+
|
.
|
.
|
.
|
+
|
.
|
III
|
Strate arbustive
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Pinus halepensis
|
.
|
2.1
|
.
|
+
|
.
|
+
|
.
|
.
|
3.2
|
+
|
III
|
Quercus rotondifolia
|
4.3
|
2.2
|
3.2
|
2.2
|
1.1
|
+
|
2.2
|
2.1
|
2.1
|
.
|
V
|
Juniperus oxycedrus
|
3.1
|
.
|
1.1
|
2.1
|
+
|
1.1
|
.
|
1.1
|
1.1
|
+
|
V
|
Pistacia lentiscus
|
2.1
|
1.1
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
2.1
|
.
|
III
|
Phillyrea angustifolia
|
3.2
|
2.2
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
I
|
Strate buissonnante
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Pinus halepensis
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
+
|
.
|
.
|
I
|
Quercus rotondifolia
|
1.1
|
1.1
|
+
|
3.2
|
+
|
+
|
+
|
3.2
|
.
|
.
|
V
|
Juniperus oxycedrus
|
.
|
.
|
+
|
2.1
|
1.1
|
+
|
.
|
1.1
|
.
|
+
|
IV
|
Phillyrea angustifolia
|
+
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
I
|
Ampelodesma mauritani.
|
.
|
2.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
+
|
.
|
.
|
.
|
I
|
Stipa tenacissima
|
3.1
|
2.2
|
.
|
1.1
|
2.1
|
2.2
|
.
|
.
|
.
|
+
|
III
|
Calycotome intermedia
|
+
|
.
|
1.1
|
.
|
+
|
2.1
|
1.1
|
.
|
1.1
|
.
|
III
|
Genista quadriflora
|
.
|
2.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
3.1
|
.
|
.
|
.
|
II
|
Cytisus arboreus
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
I
|
Cistus sericeus
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
2.1
|
.
|
.
|
.
|
II
|
Rosmarinus tournefortii
|
2.1
|
2.1
|
2.2
|
.
|
.
|
.
|
2.1
|
.
|
.
|
.
|
II
|
Chamaerops humilis
|
+
|
.
|
.
|
.
|
3.2
|
2.2
|
.
|
.
|
.
|
3.3
|
III
|
Cistus villosus
|
2.1
|
.
|
1.1
|
.
|
3.1
|
.
|
.
|
.1.1
|
.
|
.
|
III
|
Nombre d'espéces
|
11
|
14
|
11
|
8
|
10
|
9
|
8
|
8
|
7
|
5
|
-
|
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N° 115- RELEVES DE VEGETATION
REPRESENTATIFS DU GROUPEMENT VEGETAL: Pinus halepensis et
Juniperus oxycedrus. S.A.6 (semi-aride).
Numéro des relevés
|
143
|
147
|
191
|
152
|
153
|
154
|
156
|
158
|
162
|
164
|
Fre.
|
Strate arborescente
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Pinus halepensis
|
4.3
|
3.1
|
3.3
|
+
|
.
|
2.1
|
3.2
|
1.1
|
3.2
|
2.1
|
v
|
Quercus rotondifolia
|
2.1
|
.
|
2.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
I
|
Juniperus oxycedrus
|
1.1
|
.
|
1.1
|
+
|
.
|
+
|
+
|
.
|
.
|
1.1
|
III
|
Strate arbustive
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Pinus halepensis
|
1.1
|
1.1
|
1.1
|
.
|
.
|
1.1
|
1.1
|
.
|
1.1
|
+
|
IV
|
Quercus rotondifolia
|
3.3
|
2.2
|
2.2
|
+
|
3.3
|
2.2
|
2.1
|
3.2
|
2.1
|
1.1
|
V
|
Juniperus oxycedrus
|
+
|
+
|
.
|
.
|
2.1
|
.
|
.
|
1.1
|
1.1
|
1.1
|
III
|
Pistacia lentiscus
|
2.1
|
1.1
|
2.1
|
1.1
|
+
|
2.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
IV
|
Phillyrea angustifolia
|
1.1
|
2.1
|
1.1
|
1.1
|
.
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
III
|
Quercus coccifera
|
+
|
2.1
|
+
|
1.1
|
.
|
2.1
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
IV
|
Strate buissonnante
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Quercus rotondifolia
|
+
|
.
|
.
|
.
|
1.1
|
+
|
+
|
+
|
3.2
|
+
|
IV
|
Juniperus oxycedrus
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
+
|
1.1
|
1.1
|
II
|
Quercus coccifera
|
1.1
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
+
|
.
|
.
|
.
|
II
|
Pistacia lentiscus
|
+
|
.
|
.
|
+
|
+
|
.
|
.
|
+
|
.
|
+
|
II
|
Stipa tenacissima
|
2.2
|
.
|
2.2
|
3.2
|
.
|
1.1
|
3.2
|
2.2
|
.
|
3.2
|
IV
|
Calycotome intermedia
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
2.2
|
.
|
.
|
+
|
I
|
Genista quadriflora
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
1.1
|
.
|
1.1
|
I
|
Cytisus triflorus
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
I
|
Cistus villosus
|
+
|
+
|
+
|
1.1
|
3.2
|
.
|
.
|
.
|
.
|
+
|
III
|
Rosmarinus tournefortii
|
2.1
|
.
|
2.1
|
1.1
|
+
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
III
|
Nombre d'espéces
|
16
|
9
|
11
|
10
|
7
|
10
|
9
|
8
|
6
|
12
|
-
|
TABLEAU N° 116- RELEVES DE VEGETATION
REPRESENTATIFS DU GROUPEMENT VEGETAL:
Pinus halepensis et Stipa tenacissima.
S.A.8 (Semi-aride).
Numéro des relevés
|
166
|
168
|
173
|
177
|
183
|
186
|
189
|
190
|
191
|
192
|
Fre.
|
Strate arborescente
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Pinus halepensis
|
3.2
|
2.1
|
3.2
|
2.2
|
.
|
3.2
|
2.2
|
2.2
|
.
|
1.1
|
IV
|
Olea europea
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
1.1
|
+
|
II
|
Tetraclinis articulata
|
.
|
.
|
.
|
+
|
1.1
|
.
|
+
|
+
|
+
|
+
|
III
|
Strate arbustive
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Pinus halepensis
|
.
|
.
|
+
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
II
|
Tetraclinis articulata
|
+
|
2.2
|
1.1
|
1.1
|
.
|
+
|
.
|
.
|
+
|
1.1
|
IV
|
Quercus coccifera
|
2.1
|
2.1
|
+
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
+
|
.
|
+
|
III
|
Olea europea
|
.
|
2.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
I
|
Phillyrea angustifolia
|
+
|
1.1
|
1.1
|
.
|
1.1
|
+
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
III
|
Pistacia lentiscus
|
1.1
|
1.1
|
1.1
|
2.1
|
.
|
+
|
.
|
.
|
+
|
1.1
|
III
|
Strate buissonnante
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Tetraclinis articulata
|
.
|
+
|
.
|
.
|
+
|
.
|
.
|
+
|
.
|
.
|
II
|
Quercus coccifera
|
.
|
+
|
.
|
.
|
.
|
+
|
.
|
.
|
.
|
+
|
II
|
Phillyrea angustifolia
|
.
|
.
|
+
|
.
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
I
|
Stipa tenacissima
|
.
|
2.2
|
1.1
|
2.1
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
1.1
|
2.1
|
IV
|
Calycotome intermedia
|
.
|
2.1
|
.
|
+
|
2.1
|
.
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
III
|
Genista quadriflora
|
2.2
|
.
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
1.1
|
.
|
II
|
Cistus villosus
|
1.1
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
1.1
|
II
|
Rosmarinus tournefortii
|
1.1
|
1.1
|
2.1
|
.
|
.
|
4.2
|
.
|
2.2
|
.
|
2.1
|
IV
|
Chamaerops humilis
|
.
|
.
|
.
|
.
|
1.1
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
II
|
Nombre d'espéces
|
8
|
12
|
10
|
9
|
6
|
7
|
4
|
7
|
6
|
10
|
-
|
260
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N° 117-RELEVES DE VEGETATION
REPRESENTATIFS DU GROUPEMENT VEGETAL:
Pinus halepensis et Calycotome
intermedia. S.A.9 (Semi-aride).
Numéro des relevés
|
166
|
168
|
173
|
177
|
183
|
186
|
189
|
190
|
191
|
192
|
Fre.
|
Strate arborescente
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Pinus halepensis
|
2.1
|
+
|
2.1
|
1.1
|
4.2
|
1.1
|
3.2
|
3.2
|
2.2
|
2.2
|
V
|
Juniperus oxycedrus
|
+
|
.
|
.
|
.
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
+
|
I
|
Olea europea
|
.
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
I
|
Strate arbustive
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Pinus halepensis
|
1.1
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
2.1
|
.
|
.
|
1.1
|
III
|
Juniperus oxycedrus
|
1.1
|
.
|
.
|
+
|
.
|
+
|
.
|
.
|
.
|
1.1
|
III
|
Pistacia lentiscus
|
+
|
3.2
|
.
|
.
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
II
|
Strate buissonnante
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Pinus halepensis
|
.
|
+
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
I
|
Juniperus oxycedrus
|
+
|
.
|
.
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
+
|
I
|
Calycotome intermedia
|
2.1
|
.
|
3.2
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
2.2
|
2.1
|
IV
|
Genista quadriflora
|
.
|
.
|
1.1
|
+
|
+
|
.
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
IV
|
Cistus villosus
|
.
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
2.2
|
2.1
|
III
|
Rosmarinus tournefortii
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
I
|
Stipa tenacissima
|
2.1
|
2.1
|
1.1
|
3.2
|
.
|
3.2
|
2.2
|
2.1
|
.
|
2.2
|
V
|
Nombre d'espéces
|
9
|
5
|
7
|
5
|
5
|
3
|
3
|
3
|
3
|
8
|
-
|
TABLEAU N° 118-RELEVES DE VEGETATION
REPRESENTATIFS DU GROUPEMENT VEGETAL: Quercus rotondifolia et
Tetraclinis articulata. S.H.1 (Subhumide).
Numéro des relevés
|
215
|
217
|
219
|
220
|
222
|
226
|
229
|
234
|
236
|
238
|
239
|
Fre.
|
Pinus halepensis
|
+
|
1.1
|
3.1
|
.
|
4.1
|
.
|
4.1
|
+
|
2.1
|
1.1
|
+
|
V
|
Tetraclinis articulata
|
1.1
|
+
|
.
|
+
|
.
|
2.1
|
.
|
.
|
+
|
+
|
+
|
IV
|
Strate arbustive
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Pinus halepensis
|
2.1
|
4.2
|
+
|
.
|
2.2
|
.
|
3.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
III
|
Tetraclinis aerticulata
|
3.2
|
3.1
|
.
|
1.1
|
3.1
|
.
|
3.1
|
+
|
1.1
|
1.1
|
1.1
|
V
|
Quercus rotondifolia
|
3.2
|
.
|
.
|
2.1
|
3.2
|
.
|
4.2
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
III
|
Quercus coccifera
|
.
|
3.1
|
2.1
|
2.2
|
+
|
1.1
|
1.1
|
2.1
|
2.1
|
+
|
.
|
V
|
Olea europea
|
.
|
+
|
.
|
+
|
1.1
|
1.1
|
.
|
.
|
+
|
+
|
.
|
III
|
Pistacia lentiscus
|
3.1
|
3.2
|
1.1
|
.
|
2.2
|
2.1
|
3.1
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
IV
|
Phillyrea angustifolia
|
3.2
|
2.1
|
+
|
.
|
3.1
|
1.1
|
2.1
|
+
|
+
|
.
|
+
|
V
|
Arbutus unedo
|
2.1
|
2.1
|
+
|
.
|
+
|
.
|
.
|
.
|
+
|
.
|
.
|
II
|
Strate buissonnante
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Pinus halepensis
|
1.1
|
2.1
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
II
|
Tetraclinis articulata
|
.
|
+
|
.
|
+
|
.
|
+
|
1.1
|
+
|
.
|
.
|
2.1
|
III
|
Quercus rotondifolia
|
.
|
.
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
III
|
Ampelodesma mauritani.
|
3.2
|
3.1
|
.
|
+
|
1.1
|
1.1
|
+
|
.
|
.
|
.
|
1.1
|
IV
|
Calycotome intermedia
|
3.1
|
3.2
|
.
|
2.1
|
3.2
|
2.1
|
4.2
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
IV
|
Genista quadriflora
|
+
|
1.1
|
2.1
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
1.1
|
.
|
+
|
III
|
Cistus villosus
|
2.1
|
4.2
|
1.1
|
1.1
|
2.2
|
.
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
III
|
Cistus sericeus
|
.
|
2.1
|
+
|
.
|
3.2
|
2.2
|
.
|
.
|
.
|
.
|
+
|
III
|
Rosmarinus tournefortii
|
2.1
|
4.2
|
1.1
|
.
|
2.1
|
1.1
|
3.1
|
+
|
.
|
.
|
.
|
IV
|
Stipa tenacissima
|
.
|
2.2
|
.
|
2.2
|
+
|
.
|
1.1
|
2.1
|
.
|
.
|
.
|
III
|
Nombre d'espèces
|
14
|
18
|
11
|
12
|
15
|
10
|
13
|
9
|
9
|
5
|
8
|
-
|
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N° 119-RELEVES DE VEGETATION
REPRESENTATIFS DU GROUPEMENT VEGETAL: Quercus rotondifolia et
Pinus halepensis. S.H.2 (Subhumide).
Numéro des relevés
|
215
|
217
|
219
|
220
|
222
|
226
|
229
|
234
|
236
|
238
|
Fre.
|
Strate arborescente
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Pinus halepensis
|
2.2
|
2.2
|
2.2
|
.
|
1.1
|
2.2
|
2.2
|
1.1
|
1.1
|
1.1
|
V
|
Juniperus oxycedrus
|
.
|
.
|
2.1
|
1.1
|
.
|
1.1
|
.
|
+
|
1.1
|
.
|
III
|
Strate arbustive
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Pinus halepensis
|
3.3
|
4.2
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
1.1
|
1.1
|
+
|
III
|
Quercus rotondifolia
|
3.3
|
3.2
|
2.1
|
3.2
|
3.2
|
3.2
|
2.2
|
2.2
|
2.2
|
1.1
|
V
|
Juniperus oxycedrus
|
2.1
|
+
|
.
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
1.1
|
II
|
Pistacia terebinthus
|
1.1
|
2.1
|
.
|
+
|
.
|
.
|
.
|
+
|
.
|
.
|
II
|
Phillyrea angustifolia
|
2.2
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
1.1
|
1.1
|
+
|
+
|
.
|
III
|
Arbutus unedo
|
1.1
|
+
|
+
|
+
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
II
|
Strate buissonnante
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Pinus halepensis
|
.
|
.
|
+
|
.
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
I
|
Quercus rotondifolia
|
+
|
+
|
+
|
1.1
|
.
|
1.1
|
.
|
+
|
1.1
|
.
|
IV
|
Pistacia lentiscus
|
+
|
1.1
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
1.1
|
III
|
Ampelodesma mauritani.
|
3.1
|
.
|
+
|
.
|
2.1
|
2.1
|
2.1
|
1.1
|
+
|
.
|
IV
|
Phillyrea angustifolia
|
.
|
.
|
+
|
.
|
.
|
+
|
.
|
.
|
+
|
.
|
II
|
Genista quadriflora
|
3.2
|
3.2
|
.
|
+
|
.
|
1.1
|
.
|
1.1
|
1.1
|
2.1
|
IV
|
Cistus villosus
|
3.3
|
3.1
|
1.1
|
2.1
|
.
|
.
|
.
|
2.1
|
1.1
|
.
|
III
|
Cistus sericeus
|
1.1
|
2.1
|
.
|
.
|
.
|
1.1
|
1.1
|
.
|
.
|
2.1
|
III
|
Rosmarinus tournefortii
|
3.2
|
2.2
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
1.1
|
+
|
+
|
III
|
Stipa tenacissima
|
3.2
|
.
|
2.2
|
3.2
|
.
|
1.1
|
1.1
|
1.1
|
.
|
.
|
IV
|
Genista cinerea
|
1.1
|
1.1
|
.
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
II
|
Arbutus unedo
|
+
|
.
|
+
|
+
|
.
|
.
|
+
|
.
|
.
|
.
|
II
|
Nombre d'espèces
|
17
|
14
|
13
|
9
|
8
|
10
|
7
|
12
|
11
|
8
|
-
|
262
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N° 120-RELEVES DE VEGETATION
REPRESENTATIFS DU GROUPEMENT VEGETAL: Quercus suber et Quercus
faginea. S.H.3 (Subhumide).
Numéro des relevés
|
283
|
286
|
289
|
294
|
295
|
296
|
297
|
298
|
299
|
300
|
Fre.
|
Strate arborescente
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Quercus suber
|
1.1
|
.
|
+
|
.
|
.
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
II
|
Juniperus oxycedrus
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
+
|
I
|
Quercus faginea
|
.
|
+
|
2.1
|
.
|
.
|
1.1
|
1.1
|
.
|
3.2
|
2.2
|
III
|
Strate arbustive
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Quercus rotundifolia
|
2.2
|
3.2
|
.
|
3.3
|
3.3
|
3.1
|
2.1
|
4.4
|
.
|
3.2
|
V
|
Quercus faginea
|
1.1
|
.
|
1.1
|
1.1
|
+
|
.
|
.
|
3.2
|
1.1
|
.
|
III
|
Juniperus oxycedrus
|
.
|
.
|
.
|
1.1
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
+
|
II
|
Pistacia terebinthus
|
1.1
|
3.2
|
+
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
+
|
III
|
Phillyrea angustifolia
|
+
|
2.2
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
II
|
Arbutus unedo
|
.
|
+
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
I
|
Strate buissonnante
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Quercus faginea
|
1.1
|
.
|
+
|
1.1
|
1.1
|
1.1
|
.
|
1.1
|
1.1
|
+
|
V
|
Quercus rotundifolia
|
1.1
|
1.1
|
.
|
1.1
|
1.1
|
.
|
.
|
1.1
|
+
|
+
|
III
|
Pistacia lentiscus
|
.
|
+
|
1.1
|
.
|
.
|
1.1
|
+
|
.
|
.
|
.
|
II
|
Ampelodesma mauritani.
|
2.1
|
.
|
.
|
.
|
3.2
|
.
|
2.1
|
.
|
.
|
1.1
|
III
|
Phillyrea angustifolia
|
.
|
.
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
I
|
Genista tricuspidata
|
.
|
2.1
|
1.1
|
.
|
.
|
2.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
II
|
Genista erioclada
|
2.1
|
.
|
.
|
2.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
II
|
Cytisis triflorus
|
+
|
+
|
1.1
|
+
|
.
|
.
|
1.1
|
1.1
|
.
|
+
|
III
|
Viburnum tinus
|
+
|
+
|
.
|
1.1
|
.
|
1.1
|
.
|
2.2
|
2.1
|
.
|
IV
|
Ruscus aculeatus
|
+
|
+
|
.
|
+
|
.
|
+
|
.
|
2.1
|
1.1
|
.
|
IV
|
Cistus villosus
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
+
|
I
|
Cistus ladaniferus
|
1.1
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
I
|
Chamaerops humilis
|
+
|
.
|
.
|
.
|
1.1
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
II
|
Erica arborea
|
.
|
.
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
+
|
II
|
Nombre d'espèces
|
16
|
11
|
13
|
10
|
8
|
8
|
7
|
7
|
6
|
11
|
-
|
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N° 121-RELEVES DE VEGETATION
REPRESENTATIFS DU GROUPEMENT VEGETAL: Quercus rotondifolia et
Genista quadriflora. S.H.4 (Subhumide).
Numéro des relevés
|
301
|
304
|
308
|
310
|
311
|
313
|
315
|
317
|
321
|
324
|
Fre.
|
Strate arborescente
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Pinus halepensis
|
4.3
|
2.2
|
4.3
|
2.1
|
1.1
|
1.1
|
1.1
|
1.1
|
1.1
|
+
|
V
|
Quercus rotundifolia
|
1.1
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
+
|
+
|
.
|
+
|
III
|
Strate arbustive
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Quercus rotondifolia
|
2.1
|
3.3
|
2.1
|
2.2
|
2.1
|
1.1
|
1.1
|
2.1
|
1.1
|
1.1
|
V
|
Pinus halepensis
|
+
|
3.2
|
+
|
.
|
+
|
.
|
.
|
+
|
+
|
.
|
III
|
Juniperus oxycedrus
|
.
|
2.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
1.1
|
+
|
1.1
|
III
|
Pistacia terebinthus
|
1.1
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
+
|
II
|
Phillyrea angustifolia
|
2.1
|
.
|
2.1
|
1.1
|
1.1
|
+
|
.
|
+
|
.
|
.
|
III
|
Arbutus unedo
|
1.1
|
1.1
|
1.1
|
1.1
|
+
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
III
|
Myrtus communis
|
1.1
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
+
|
.
|
II
|
Strate buissonnante
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Quercus rotondifolia
|
+
|
.
|
+
|
1.1
|
.
|
.
|
1.1
|
+
|
.
|
+
|
III
|
Juniperus oxycedrus
|
.
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
|
+
|
I
|
Pistacia lentiscus
|
.
|
+
|
.
|
+
|
.
|
.
|
+
|
.
|
.
|
.
|
II
|
Ampelodesma mauritani.
|
2.1
|
.
|
2.2
|
2.1
|
.
|
.
|
.
|
1.1
|
1.1
|
2.1
|
IV
|
Genista quadriflora
|
2.2
|
2.2
|
.
|
2.2
|
.
|
3.2
|
3.2
|
2.2
|
3.2
|
2.2
|
V
|
Cistus villosus
|
.
|
3.2
|
1.1
|
2.2
|
1.1
|
.
|
1.1
|
1.1
|
.
|
1.1
|
V
|
Cistus salvifolius
|
1.1
|
.
|
1.1
|
1.1
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
1.1
|
.
|
III
|
Cistus ladaniferus
|
1.1
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
I
|
Stipa tenacissima
|
1.1
|
3.1
|
1.1
|
1.1
|
1.1
|
.
|
.
|
+
|
+
|
1.1
|
IV
|
Rosmarinus tournefortii
|
.
|
3.3
|
.
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
1.1
|
+
|
III
|
Chamaerops humilis
|
1.1
|
.
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
1.1
|
.
|
+
|
II
|
Arbutus unedo
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
I
|
Nombre d'espèces
|
16
|
13
|
13
|
12
|
8
|
6
|
7
|
12
|
10
|
13
|
-
|
264
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N° 122-RELEVES DE VEGETATION
REPRESENTATIFS DU GROUPEMENT VEGETAL: Quercus faginea et Quercus
rotondifolia. S.H.5 (Subhumide).
Numéro des relevés
|
328
|
331
|
336
|
342
|
344
|
345
|
347
|
348
|
349
|
350
|
Fre.
|
Strate arborescente
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Quercus faginea
|
1.1
|
+
|
.
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
1.1
|
1.1
|
1.1
|
IV
|
Pinus halepensis
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
I
|
Juniperus oxycedrus
|
+
|
+
|
.
|
+
|
.
|
.
|
+
|
+
|
+
|
+
|
IV
|
Strate arbustive
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Quercus rotundifolia
|
3.2
|
4.3
|
4.4
|
3.2
|
2.1
|
.
|
2.1
|
2.1
|
1.1
|
1.1
|
V
|
Quercus faginea
|
.
|
.
|
1.1
|
.
|
1.1
|
1.1
|
+
|
.
|
.
|
+
|
III
|
Juniperus oxycedrus
|
.
|
3.2
|
+
|
1.1
|
2.1
|
.
|
.
|
1.1
|
1.1
|
1.1
|
IV
|
Pistacia terebinthus
|
2.1
|
.
|
.
|
+
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
II
|
Phillyrea angustifolia
|
.
|
1.1
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
+
|
+
|
.
|
II
|
Arbutus unedo
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
I
|
Myrtus communis
|
1.1
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
+
|
.
|
II
|
Strate buissonnante
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Quercus faginea
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
+
|
+
|
.
|
.
|
.
|
II
|
Quercus rotundifolia
|
1.1
|
2.1
|
1.1
|
+
|
.
|
.
|
+
|
.
|
.
|
+
|
III
|
Juniperus oxycedrus
|
+
|
1.1
|
+
|
.
|
+
|
.
|
.
|
.
|
+
|
.
|
II
|
Phillyrea angustifolia
|
1.1
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
I
|
Ampelodesma mauritani.
|
.
|
1.1
|
+
|
+
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
II
|
Genista tricuspidata
|
2.1
|
.
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
I
|
Genista cinerea
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
1.1
|
1.1
|
.
|
+
|
+
|
+
|
IV
|
Stipa tencissima
|
.
|
2.1
|
.
|
1.1
|
.
|
+
|
2.2
|
1.1
|
1.1
|
+
|
V
|
Erica arborea
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
I
|
Cistus villosus
|
.
|
2.2
|
2.1
|
.
|
.
|
3.1
|
1.1
|
2.1
|
2.1
|
.
|
IV
|
Cistus salvifolius
|
1.1
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
I
|
Cytisus triflorus
|
+
|
+
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
1.1
|
III
|
Rosmarinus tournefortii
|
+
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
1.1
|
+
|
.
|
.
|
.
|
II
|
Arbutus unedo
|
.
|
.
|
.
|
+
|
.
|
+
|
+
|
+
|
.
|
.
|
II
|
Ruscus aculeatus
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
+
|
.
|
+
|
.
|
.
|
I
|
Nombre d'espèces
|
17
|
14
|
11
|
11
|
8
|
9
|
9
|
11
|
10
|
10
|
-
|
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N° 123-RELEVES DE VEGETATION
REPRESENTATIFS DU GROUPEMENT VEGETAL: Quercus rotondifolia et
Quercus coccifera. S.H.6 (Subhumide).
Numéro des relevés
|
351
|
353
|
355
|
357
|
359
|
360
|
362
|
363
|
369
|
372
|
376
|
380
|
Fre.
|
Strate arborescente
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Quercus rotondifolia
|
.
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
2.1
|
+
|
|
III
|
Pinus halepensis
|
.
|
.
|
3.2
|
.
|
.
|
4.2
|
3.2
|
.
|
.
|
.
|
4.3
|
.
|
III
|
Juniperus oxycedrus
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
|
.
|
I
|
Quercus coccifera
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
1.1
|
+
|
.
|
.
|
2.1
|
+
|
.
|
III
|
Strate arbustive
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Quercus rotundifolia
|
4.2
|
3.2
|
2.2
|
3.2
|
2.1
|
+
|
2.1
|
3.2
|
2.1
|
.
|
.
|
3.2
|
V
|
Quercus coccifera
|
2.1
|
+
|
1.1
|
2.1
|
2.2
|
+
|
3.2
|
2.1
|
2.2
|
.
|
.
|
.
|
IV
|
Juniperus oxycedrus
|
3.1
|
.
|
.
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
+
|
.
|
.
|
.
|
II
|
Pistacia terebinthus
|
1.1
|
+
|
.
|
2.1
|
.
|
2.1
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
III
|
Phillyrea angustifolia
|
.
|
.
|
2.2
|
.
|
.
|
+
|
2.2
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
II
|
Arbutus unedo
|
.
|
+
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
I
|
Strate buissonnante
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Quercus rotundifolia
|
2.1
|
.
|
1.1
|
1.1
|
+
|
.
|
+
|
|
+
|
+
|
.
|
2.2
|
V
|
Quercus coccifera
|
+
|
.
|
+
|
+
|
1.1
|
+
|
.
|
.
|
.
|
1.1
|
.
|
1.1
|
IV
|
Pistacia lentiscus
|
.
|
.
|
.
|
+
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
I
|
Phillyrea angustifolia
|
.
|
.
|
.
|
1.1
|
2.1
|
.
|
+
|
+
|
.
|
.
|
+
|
.
|
III
|
Ampelodesma mauritani.
|
1.1
|
.
|
1.1
|
.
|
2.1
|
+
|
1.1
|
.
|
1.1
|
2.1
|
1.1
|
2.1
|
V
|
Genista quadriflora
|
.
|
+
|
2.1
|
2.1
|
.
|
1.1
|
1.1
|
.
|
+
|
.
|
.
|
1.1
|
IV
|
Genista erioclada
|
3.2
|
2.1
|
.
|
.
|
1.1
|
+
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
3.1
|
IV
|
Stipa tencissima
|
2.2
|
3.1
|
1.1
|
3.2
|
.
|
3.2
|
2.2
|
.
|
.
|
.
|
1.1
|
.
|
IV
|
Arbutus unedo
|
+
|
.
|
+
|
.
|
.
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
II
|
Cistus villosus
|
2.1
|
2.1
|
+
|
3.2
|
.
|
.
|
.
|
2.1
|
1.1
|
1.1
|
.
|
.
|
IV
|
Cistus ladaniferus
|
.
|
.
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
+
|
1.1
|
.
|
.
|
III
|
Calycotome intermedia
|
.
|
1.1
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
3.2
|
.
|
2.1
|
+
|
.
|
III
|
Jasminum fruticans
|
+
|
.
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
I
|
Rosmarinus tournefortii
|
.
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
I
|
Chamaerops humilis
|
2.1
|
1.1
|
1.1
|
3.1
|
1.1
|
.
|
.
|
2.2
|
.
|
.
|
.
|
.
|
III
|
Nombre d'espèces
|
13
|
12
|
17
|
11
|
9
|
13
|
10
|
8
|
8
|
8
|
7
|
6
|
-
|
266
« Aspects physionomico- structuraux de la
végétation forestière ligneuse face à la pression
anthropozoogène dans les
monts de Tlemcen et les monts de Dhaya (Algérie
occidentale)
TABLEAU N° 124-RELEVES DE VEGETATION
REPRESENTATIFS DU GROUPEMENT VEGETAL: Quercus rotondifolia et
Juniperus oxycedrus. S.H.7 (Subhumide).
Numéro de relevés
|
381
|
383
|
385
|
386
|
388
|
389
|
391
|
392
|
395
|
396
|
398
|
Fre.
|
Strate arborescente
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Quercus faginea
|
+
|
2.1
|
.
|
.
|
2.1
|
3.2
|
4.3
|
2.2
|
.
|
.
|
.
|
III
|
Quercus suber
|
2.1
|
2.2
|
1.1
|
+
|
.
|
1.1
|
.
|
2.1
|
2.2
|
2.1
|
1.1
|
V
|
Strate arbustive
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Quercus rotondifolia
|
2.2
|
3.2
|
.
|
.
|
3.2
|
.
|
.
|
2.1
|
2.1
|
.
|
2.1
|
III
|
Quercus coccifera
|
.
|
.
|
.
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
I
|
Quercus faginea
|
1.1
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
1.1
|
2.1
|
1.1
|
1.1
|
.
|
1.1
|
IV
|
Juniperus oxycedrus
|
1.1
|
.
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
I
|
Phillyrea angustifolia
|
.
|
.
|
+
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
I
|
Arbutus unedo
|
.
|
|
.
|
.
|
.
|
.
|
2.1
|
2.1
|
.
|
.
|
.
|
I
|
Strate buissonnante
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Quercus rotondifolia
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
I
|
Quercus faginea
|
1.1
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
II
|
Quercus suber
|
.
|
.
|
+
|
1.1
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
+
|
.
|
II
|
Juniperus oxycedrus
|
.
|
.
|
1.1
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
1.1
|
.
|
II
|
Phillyrea angustifolia
|
.
|
.
|
+
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
II
|
Ampelodesma mauritani.
|
2.1
|
1.1
|
3.2
|
+
|
3.1
|
3.2
|
3.1
|
2.1
|
1.1
|
.
|
1.1
|
V
|
Genista cinerea
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
I
|
Cytisus triflorus
|
1.1
|
+
|
+
|
2.1
|
+
|
1.1
|
+
|
1.1
|
+
|
1.1
|
+
|
V
|
Viburnum tinus
|
+
|
+
|
.
|
.
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
II
|
Erica arborea
|
.
|
1.1
|
.
|
+
|
.
|
+
|
1.1
|
.
|
1.1
|
2.1
|
.
|
IV
|
Ruscus aculeatus
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
I
|
Arbutus unedo
|
.
|
1.1
|
.
|
.
|
.
|
.
|
2.1
|
+
|
.
|
.
|
.
|
II
|
Chamaerops humilis
|
+
|
.
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
I
|
Cistus ladaniferus
|
.
|
.
|
+
|
1.1
|
2.1
|
+
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
III
|
Nombre d'espèces
|
12
|
11
|
10
|
8
|
9
|
8
|
8
|
8
|
7
|
5
|
5
|
-
|
|