I- 1-4- La végétation
L'organisation du paysage à Bidjouka est marquée
par la prédominance sempervirente du type Biafréen. Ainsi, la
forêt se caractérise par une multitude de cycles complexes et pas
systématiquement en phase avec le rythme des saisons lié à
la pluviosité. Ces caractères désordonnés et
polymorphes font qu'à tout instant de l'année, la forét
est dans la capacité de dispenser une partie de ces ressources
spontanées.
Les ressources végétales
La forêt met à la disposition des populations
quantités de ressources végétales, à toutes les
strates de sa végétation. Ainsi, de nombreuses plantes
s'avèrent intéressantes pour les multiples usages qu'elles
autorisent.
Plantes alimentaires
Certains arbres revêtent un intérêt pour
leurs graines oléagineuses dont leur teneur en lipides et la saveur
qu'elles procurent aux préparations sont indéniables (Coula
edulis, Panda oleosa, Poga oleosa, Irvingia gabonensis) ;
Enfin, mentionnons certains arbres-foyers de produits
consommables très recherchés par les populations en
général et les Pygmées en particulier :
Arbres à miel ;
Arbres à chenilles (Eribroma ; Autranella) ;
Arbres à larves de dynastes (vieux troncs de raphia).
Les ressources animales
Chez les artiodactyles, les céphalophes, antilopes de
petite taille, ont élu domicile dans les secteurs encombrés de la
forêt. Le céphalophe bleu (Cephalophus monticola),
localement appelé « lièvre », est le plus
fréquent d'entre eux ; le potamochère (Potamocherus porcus
porcus) est, quant à lui, très prisé pour sa
graisse.
Les endroits marécageux sont le site de
prédilection de la grande antilope rayée
(Sitatunga tragelaphus spekei), du chevrotain
(Hyemoschus aquaticus) et d'autres grands mammifères plus
rares. Parmi les rongeurs, on peut citer l'athérure qui aime à se
nicher au sein des
structures de chablis (provoquées par la chute d'un
arbre). Le rat de Gambie (Cricetomys emini) et l'aulacode
(Tryonomys) sont aussi des captures ordinaires.
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