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Les odontalgies, la bactériologie buccale et la santé

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par Emile NTUMBA KABONGO
Université de Lubumbashi - Graduat 2010
  

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I.3. CHOIX ET INTERET DU SUJET

L'intérêt porté à ce sujet encore rare dans la littérature dans notre milieu scientifique est de démontrer que les affections de la cavité buccale constitué un vrai problème de santé public dans notre milieu. Il est donc nécessaire de connaître la situation sur le terrain et quels en sont exactement les facteurs qui concourent à leurs apparitions cela nous permettrait une mise en place de certaines mesures préventives et une prise en charge adéquate.

I.4. OBJECTIFS DU TRAVAIL

Connaître :

Ø Les motifs de consultation le plus fréquente en stomatologie au clinique universitaire

Ø Le type des microorganismes qui colonise la cavité buccale.

I.5. METHODOLOGIE

Pour bien mener notre étude nous utiliserons un méthode descriptive transversale en utilisant les fiches des malades reçus dans le service de stomatologie du clinique universitaire de Lubumbashi.

I.6. DELIMITATION ET SUBDIVISION DU TRAVAIL

Notre recherche a eu lieu aux cliniques universitaires de Lubumbashi, dans le service de stomatologie.

Hormis l'introduction et la conclusion générale notre travail comprend deux grandes parties à savoir :

Ø La partie théorique qui traite sur les rappels anatomo - physiologique de la sphère bucco - dentaires, des affections bucco dentaires les plus communes

Ø La partie pratique qui traite sur la présentation des données et des résultats ainsi que leur interprétation.

PREMIERE PARTIE THEORIQUE : LES GENERALITESCHAPITRE I : RAPPELS ANATOMO-PHYSIOLOGIQUES DE LA SPHERE-BUCCO-DENTAIRE

I. LA CAVITE BUCCALE

La bouche est le premier segment du tube digestif. C'est une cavité irrégulière dont la capacité variée suivant que les mâchoires sont rapprochées ou plus ou moins écartées l'une de l'autre.

La cavité buccale est divisée par les arcades gingivo - dentaire en deux parties, l'une périphérique ou vestibule de la bouche, l'autre centrale ou cavité buccale proprement dite.

I.1 Le vestibule Le vestibule de la bouche est un espace incurvé en forme de fer a cheval, compris(e) entre les arcades alvéolo-dentaire d'une part, les lèvres et les joues d'autre part. La cavité vestibulaire s'ouvre à l'extérieur par l'orifice buccal.Elle est tapissée par la muqueuse buccale qui prend sur les arcades le nom de gencive.I.2 La cavité buccale proprement dite Elle n'a sur le squelette ni paroi inférieur, ni paroi antérieure. Elle est limité par :- En avant et sur les côtés par la mandibule et les arcades gingivo - dentaires.- En haut par la voûte palatine- En bas par le plancher buccal sur lequel la langue fait saillie.- En arrière la cavité buccale communique avec le pharynx par un orifice, l'isthme du gosier.I.2.1. Les arcades gingivo - dentaires Les maxillaires sont revêtus ou voisinage du bords alvéolaires d'une muqueuse très adhérente, épaisse, résistante, de couleur rosée appelée gencive.La gencive s'arrête d'une part avec la muqueuse des joues et des lèvres le long des gouttières vestibulaires, d'autre part avec la muqueuse de la voûte palatine en haut et du plancher buccal en bas. La gencive s'arrête le long des lèvres internes du bord alvéolaire, suivant une ligne festonnée dont les parties saillantes s'étendent d'une face à l'autre du maxillaire dans les interstices inters dentaires. Ainsi chaque dent est entourée par la muqueuse gingivale sur tout le pourtour de l'orifice alvéolaireI.2.2. La voûte palatine Elle présente sur la ligne médiane un raphée blanchâtre qui se prolonge sur le voile. A l'extrémité antérieure du raphée se trouve une saillie allongée d'avant en arrière, le tubercule palatin, en rapport avec l'orifice inférieur du canal palatin antérieur. De part et d'autre de ce tubercule, la voûte présente des crêtes transversales ou obliques en nombre variables appelées crêtes palatines.I.3 L'organe dentaire

L'organe dentaire est composé de la dent et du parodonte.I.3.1 Les dents.

I.3.1 a. Définitions Les dents sont des organes de consistance très dure de coloration blanche implantée sur le bord alvéolaire des maxillaires.I.3.1.b. Les caractères généraux Chaque dent se compose de :- La racine incluse dans l'alvéole- La couronne qui fait saillie hors du bord alvéolaire - Le collet par lequel la racine s'unit à la couronne

De plus elle est creusée d'une cavité centrale de la cavité pulpaire qui s'ouvre pour un orifice creusé ou sommet de la racine.La cavité pulpaire contient la pulpe de la dent, composée d'un tissu conjonctif rougeâtre et d'une ramification des vaisseaux et nerfs dentaires correspondants. La cavité pulpaire est entourée par une substance dure de couleur jaune appelée dentine ou ivoire. La dentine est elle même recouverte sur la couronne par un tissu transparent plus dur encore que l'ivoire, l'email et sur la racine par un tissu résistant, jaune opaque, le cément.

I.3.1.c. Les caractères particuliers des différentes catégories de dents On divise les dents, d'après leur forme particulière en incisives, canines, prémolaires et molaires. Les incisivesLa couronne des incisives est aplatie d'avant en arrière. Elle présente une face antérieure convexe ; une face postérieure convexe ; une face postérieure concave deux faces latérales étroites, triangulaires qui s'effilent du collet vers le bord libre ; un bord libre tranchant et dont l'angle externe est arrondi.La racine est conique aplatie transversalement son sommet est légèrement divisé en dehors.Les incisives sont ou nombre de quatre pour chaque mâchoire. Les incisives supérieures sont plus grandes que les inférieures. On distingue dans chaque demi -mâchoire une incisive centrale et une incisive latérale placée l'une à côté de l'autre, en dehors de la ligne médiane. L'incisive centrale est plus grande que l'incisive latérale. Les canines.La couronne a la forme d'une pyramide quadrangulaire terminée par une pointe mousse. La face antérieure est convexe, la face postérieure concave : les faces latérales sont triangulaires et pourvues d'un sillon longitudinal, le sommet est plus rapproché de la face latérale interne que de l'externe. La racine est aplatie transversalement et légèrement déviée en dehors. Les canines sont placées en dehors des incisives et sont au nombre de deux par arcade.

Les prémolairesLa couronne des prémolaires est cubique ou irrégulièrement cylindrique. On lui distingue :- Deux faces convexes, l'une externe et l'autre interne. Elles répondent l'une à la cavité vestibulaire et l autre a la cavité buccale proprement dite ;Deux faces planes, l'une antérieure et l'autre postérieure en rapport avec les dents voisines.- Une face triturante munie de deux tubercules ou cuspides, l'une externe et l'autre interne séparées par un sillon antéropostérieur. Le tubercule externe est plus volumineux que l interne.De plus les tubercules sont saillants sur les prémolaires supérieures que sur les inférieurs. Le tubercule interne est a peine marqué. La racine est généralement unique, aplatie d'avant en arrière et parcourue sur ses deux faces par un sillon longitudinal et en arrière de la canine. On les distingues dans chaque demi mâchoire en première et deuxième prémolaire en allant d'avant en arrière.

Les molairesLa couronne à la même forme que celle des prémolaires. Elle en diffère par son volume qui est beaucoup plus grand et par la configuration de la surface triturante qui présente en général quatre cuspides séparées par un sillon uniforme. Les molaires supérieures ont trois racines : deux externes et une interne. Les molaires inférieures n'ont que deux racines, l'une antérieure et l'autre postérieure. Les racines sont tantôt parallèles tantôt divergentes tantôt incurvées en crochet (dent barrée) On compte dans chaque demi mâchoire trois molaires qui sont désignées sous le noms de première, deuxième et troisième molaires en allant d'avant en arrière .La troisième molaire souvent plus petite que les autres est appelée dent de sagesse.I.3.2. Implantation et mode d'union de la dent à l'alvéole. Les dents sont implantées par leurs racines dans les alvéoles du bord dentaire des maxillaires et les racines s'adaptent exactement à la cavité alvéolaire.Par suite et en raison de la direction souvent divergente ou contournée des racines, les dents peuvent être maintenues mécaniquement dans leurs cavités alvéolaires. Cependant, les véritables moyens d'union de la dent à l'alvéole sont :- L'os alvéolaire et le cément- Le ligament alvéolo-dentaire- La gencive. Le ligament alvéolo-dentaire ou périoste est formé de fibres tendues des parois de l'alvéole ou cément de la racine. Il est en continuité avec la couche profonde de la gencive. La gencive en serre le collet de la dent. La muqueuse gingivale se dédouble en effet autour de l orifice de l alvéole en deux lames : l'une profonde constitue le périoste alvéolo-dentaire ; l'autre superficielle monte sur la partie extra alvéolaire de la racine jusqu'au collet et lui forme une gaine très adhérente.

I.3.3. Dentition et dentureI.3.3.1. DéfinitionLa dentition : est la formation des dents, leur accroissement en longueur et leur éruption. C'est un phénomène dynamique de longue durée allant de la vie foetale jusqu'à l'âge de 18 à 25 ans. C'est un concept dynamique.La denture : C'est l'ensemble de dents ayant normalement évolué constituant l'arcade dentaire. On distingue la denture temporaire (ensemble des dents d'un enfant de 0 à 5 ans) et la denture permanente a partir de 6 ans (ensemble des dents d'un adulte)a) La denture temporaireLa denture temporaire qualifie l'évolution des dents primaires ou dents de lait. Elle comprend 20 dents : 10 dents à chaque maxillaire. On note des grandes différences entre individus et peuples de diverses races en ce qui concerne la denture temporaire. L'enfant n'a pas de prémolaire.b) La denture permanenteLa denture permanente qualifie l'évolution des dents définitives ou dents d'un adulte. Elle comprend 32 dents dont 16 dents pour chaque maxillaire. Ces dents sont réparties de la manière suivante sur chaque hémi-arcade : 2 incisives, une canine, 2 prémolaires et 3 molaires.

c) Chronologie d'éruption des dentsL'éruption des dents varie beaucoup selon l'individu et les races.1. Eruption des dents temporaires. Elles apparaissent dans l'intervalle de temps allant du sixième mois ou trentième mois. L'éruption des dents temporaires s'opère schématiquement tous deux les mois .Chaque enfant évoluent normalement en principe dans l'ordre suivant :

- Incisives centrales et latérales : âge d'éruption entre sixième et douzième mois.- Canines : âge d'éruption entre 18 et 24 mois. - Deuxième molaire de lait : 20 et 30 mois2. Eruption de dents permanentes Les dents permanentes apparaissent dés la sixième année jusqu'à la dix huitième et vingt cinquième année. Mais cependant elles le font à des âges très variables selon l'individu et la race.De même cette période commence par l'éruption des premières molaires et se termine par celle des troisièmes molaires. Elle se poursuit à la cadence annuelle d un groupe dentaire venant remplacer les dents caduques correspondantes. Les dents étant comprises entre la région gingivo - alvéolodentaire.II. LES OS MAXILLAIRES1) Le maxillaire supérieurL'os maxillaire est surtout formé de tissus compacts. Le maxillaire se forme par deux centres d'ossification principaux : le post maxillaire et le prémaxillaire ou intermaxillaire. Le maxillaire est situé :- Au dessus de la cavité buccale- Au dessus de la cavité arbitraire- En dehors des fasses nasales2) La mandibuleLa mandibule est situé à la partie inférieure de la force, on lui distingue trois parties : une partie moyenne ; le corps et deux parties latérales ; les branches montantes qui s'élèvent aux deux extrémités postérieures du corps. 3) Le corpsLe corps est incurvé en fer à cheval, il représente une face antérieure convexe, une face postérieure concave, un bord inférieur libre.4) Les branches montantes

Les branches montants du maxillaire inférieure sont rectangulaires, allongés de haut en bas et présentant deux faces, l'une externe et l'autre interne et quatre bords.5) Les mâchoiresLes dents implantées sur les maxillaires dessinent deux courbes paraboliques, la mâchoire supérieure et de rayon plus grande que la mâchoire inférieure et déborde celui-ci surtout en avant. Les incisives, les canines et les prémolaires de deux mâchoires ont une direction a peu près verticale.III. LA LANGUE La langue occupe la partie moyenne de la cavité buccale et fait saillie dans cette cavité irrégulièrement ovalaire a grosse extrémité postérieure.La langue est aplatie de haut en bas sa face dorsale, ses bords, sa pointe et la partie antérieure de sa face inférieure sont revêtus par la muqueuse et libres dans la cavité buccale. La langue et un organe musculaire et muqueux. La muqueuse linguale recouvre toute la partie libre de l'organe ; elle est le siège des déglutination et la phonation. Les papilles de la langue recouvrent la face supérieure et les côtés de la langue, ce sont des prolongements de charion tapissé d épithélium .Il existe les papilles fongiforme, les papilles caliciformes au nombre de 9 au 11 et les papilles foliés.IV. LES GLANDES SALIVAIRES La salive est un liquide qui est continuellement sécrétée à l'intérieur de la bouche pour maintenir humide les muqueuses buccales et pharyngiennes, on distingue :- Les glandes salivaires mineurs qui sécrètent une faible quantité de salive- Les glandes salivaires majeurs qui déversent leur contenu dans la cavité buccale par les canaux.

Les trois paires de glandes salivaires sont :* Les glandes parotides* Les glandes submandibulaires

* Les glandes sublinguales.CHAPITRE II : LES AFFECTIONS BUCCO - DENTAIRES LES PLUS COMMUNES

I. INTRODUCTION La majorité des affections buccales sont d'origine dentaire, à partir des bactéries de la plaque qui donnent une lésion creusant et destructrice appelé la carie dentaire ou de celles de la flore du sillon gingivo - dentaire qui envahit le parodonte ou abouti à une parodontopathie. Plusieurs facteurs de risque, qui sont aussi des facteurs favorisant dont la mauvaise alimentation, le tabagisme et l'usage nocif de l'alcool. Une hygiène insuffisante de la bouche est aussi un facteur de risque. II. LES PARODONTOPATHIESII.1. Définition Ce sont des maladies inflammatoires ou dégénératives affectant le tissu de soutien de la dent aboutissant par un processus à la mobilité puis à la chute de la dent.II.2. Cause L'agent étiologique principal des parodontopathies est la composante bactérienne de la plaque dentaire Les bactéries aérobies ou facultatives gram positives se trouvent toujours en majorité dans les gingivites ou un enrichissement progressif de la flore totale parodontale en bactéries gram négatives apparaît.Dans la parodontite de l'adulte, la composition bactérienne à prédominance anaérobie varie d'un site à l'autre, d'un individu à l'autre.Dans la parodontite, l'agent étiologique majeur serait actinobacillus actinomy poter .Les formes localisés et parphyromanas gingivatis pour les généralisées.II.3. Types de parodontopathies Selon les stades d'affection, on distingue :- La gingivite bactérienne et - La parodontiteII.3.1. La gingivite bactérienneII.3.1.a. Définition La gingivite est une inflammation des tissus qui entourent la dent donc la gencive. Cette inflammation se limite à la gencive seulement

II.3.1.b. Cause Dans la plus part de cas, la gingivite est causée par l'accumulation de plaque bactérienne ou dentaire et une mauvaise hygiène buccale. Si elle n'est pas traitée, elle peut atteindre l'ensemble du parodonte et causer la parodontite, un état plus grave des maladies des gencives.

II.3.1.c. Manifestations cliniques Une gencive saine doit être de couleur rose et avoir l'aspect d'une pelure d'orange pour confirmer qu'elle est bien attachée à l'os alvéolaires. Son niveau ne doit pas être baissé autour des dents et inciter un déchaussement.Les signes de la gingivite peuvent être perçus en regardant sa gencive celle-ci peut-être rougeâtre, gonflée et lisse. Elle saigne très facilement ou contact, notamment lors du brossage des dents et parfois spontanée.Si la gingivite est aigue, il peut y avoir de la douleur.II.3.2. La parodontiteII.3.2.a. Définition C'est l atteinte du tissu de soutient de la dent faisant suite a une gingiviteII.3.2.b. Causes Les causes de la parodontite sont :La présence des bactéries qui colonisent l'espace entre la dent et la gencive formant ainsi des poches parodontales.Une mauvaise hygiène bucco-dentaireLes modifications hormonales liées à une grossesse ou à la ménopause...II.3.2.c. Manifestations cliniques L'un des signes de la parodontite est le déchaussement de dents donnant à celles-ci l'apparence d'être plus longues.Les dents peuvent être mobiles et sensibles, une mauvaise haleine peut se développer et persister dans la bouche.Les signes de la gingivite ne sont pas toujours présents lors de la parodontite.II.4. TraitementsLa plupart des parodontopathies répondent bien ou traitement visant à maîtriser la colonisation bactérienne.Le traitement de deux formes d'affection le plus courantes : la gingivite chronique et la parodontites de l'adulte sera d'abord envisagé.* Le traitement de la gingivite chronique peut s'effectué de la manière suivante :- Information du patient sur l'affection - Instruction pour le contrôle de plaque bactérienne - Suppression des facteurs de rétention de la plaque- Détartrage- Soins parodontaux de soutien.

* Le traitement de la parodontite chez l'adulte peut se faire en deux phases.1. Suppression du facteur étiologique principal ; la plaque dentaire ; c'est une phase de traitement non chirurgicale.2. La deuxième phase est essentiellement chirurgicale. A ce niveau le traitement orthodontique et le stade prothétiques terminaux éventuels sont réalisés.

III. LA CARIE DENTAIREIII.1. Définition C'est une maladie microbienne des tissus durs de la dent, provoquant leur destruction par formation de cavités à évolution plus ou moins rapide

III.2 Causes On distingue des causes d'origine externe et des causes d'origine interne. La cause de la carie est liée à la présence sur la dent de la plaque dentaire où la plaque bactérienne. Les bactéries de cette plaque transforment les glucides de l'alimentation en acide lactique qui attaque la surface de la dent et déminéralise l'émail puis la dentine. Les causes internes sont liées à l'insuffisance du fluor dans l'alimentation et l'insuffisance de sécrétion salivaire.

III.3 Description On distingue sur le plan anatomopathologique et clinique :

1. La carie simple de l'émail Le point atteint prend l'aspect d'une petite tâche d'un blanc crayeux. A ce stade, le plus souvent la carie n'est pas sensible ou très peu sensible aux agents physiques (froid, chaud, acide, sucré).

2. La carie simple de la dentineIl s'agit d'emblée d'une carie ou pulpite de la dentine mais plus souvent d'évolution d'une carie de l'émail. Elle se présente sous l'aspect d'un pertuis relativement étroit.

3. La carie pénétrante

Cette carie a une évolution rapide en direction de la pulpe. C est l atteint de la pulpe dentaire (tissu conjonctif nourricier)

III.4. Traitement Dans les grands délabrements, on recourt à des reconstitutions prothétiquesLa préparation d'une cavité destinée à recevoir une obturationUn curetage de dentine ramollie.III.5. Prophylaxie La prophylaxie repose sur l'hygiène buccodentaire, sur l hygiène alimentaire et sur l'emploi du fluor.III.6. Complication La carie évolue inexorablement vers la chambre pulpaire, occasionnant des troubles palpaires qui peuvent évoluer rapidement vers les lésions du ligament de l'apex, du tissu de voisinage.

IV. LES COMPLICATIONS INFECTIEUSES ODONTOGENES1. INTRODUCTIONLes complications infectieuses d'origines dentaires sont très fréquentes étant donné l'incidence élevée de la carie dentaire. Néanmoins d'autres causes stomatologiques peuvent provoquer des complications infectieuses. Les germes localisés dans ces infections sont généralement des germes saprophytes de la flore buccale mais souvent associés à des germes anaérobies.Il y a diverses complications telles que : les thrombophlébites craniofacialles, les infections focales et les cellulites...

2. LES CELLULITESA. DéfinitionLes cellulites d'origine dentaire sont des infections du tissu conjonctif qui est épaissi et douloureux du point de départ dentaire ou péri dentaire. B. Causes

Ce sont les germes que l'on retrouve habituellement dans la cavité buccale qui sont à la base des cellulites. L'infection est donc poly microbienne avec des germes aussi bien aérobies qui anaérobies. Les germes anaérobies ont la propriété de produire des enzymes protéolytiques et de gaz qui compriment les vaisseaux et dilatent les tissus.On distingue des causes déterminantes et des causes favorisantes.

a. Les causes déterminantesLe système dentaire et péri dentaire est responsable dans la plus part de cas :- Des mortifications pulpaires : les complications de la carie dentaire sont à mettre au premier plan après la destruction de la pulpe, le péri apex est atteint - Outre la carie, les traumatismes dentaires peuvent être à l'origine des cellulites.

b. Les causes favorisantesIl est toujours délicat de se prononcer sur ce point car ce ne sont pas forcement les bouches mal entretenues qui font plus d'accidents infectieux. Parmi les facteurs favorisants, on peut citer :- La négligence, l'absence de traitement dentaire - La diminution des défenses : Age, grossesses, carence protidique et vitaminique, l'immunosuppression, l'insuffisance hépatocellulaireCe pendant, il est vrai qu'on s'expose à des graves ennuis quand on opère sans précaution dans une bouche, chez un sujet porteur de certaines tares ou dont le système de défense est provisoirement déficientC. Formes évolutives des cellulites proprement dites

a. Cellulites aiguesPlusieurs stades peuvent être distingues :- Premier stade : la cellulite séreuse c'est la forme de début ; on retrouve les signes d'une desmodontite avec une tuméfaction douloureuse aux limites imprécise qui comble le silion et efface les méplats. La peau est tendue, chaude, légèrement érythémateuse ; les mouvements mandibulaires ou linguaux sont gênés à la suite de l'infiltration des tissus par le processus infectieux. - Deuxième stade : la cellulite suppurée ou cellulite collectée. La tuméfaction à se limiter, la peau devient rouge, tendue, luisante, chaude, la masse adhère au plan osseux. La douleur est plus important qu'au stade précèdent ; elle est intense, continue, lancinante, a prédominance nature, entraînant l'insomnie entravant l'alimentation, la déglutination et l'élocution. D'autres signes sont possibles suivant la localisation et la gravité. Sans traitement, le pus se crée un chemin vers la peau qui s'amincit.- Troisième stade : Cellulite gangreneuse ou cellulite diffusée. Heureusement rare, elle peut faire suite à la cellulite suppurée et est caractérisée par une destruction tissulaire par nécrose. b. Cellulites sub aigues et chroniques

Les cellulites résultent des cellulites suppurées mal traitées et présentent sous formes d'un module d'aspect variable, indolore à la palpation, adhérant à la peau avec présence d'un cordon induré le reliant à la zone en cause.D. Formes topographiques des cellulites

a. Les cellulites circonscritesVariétés anatomo clinique ; Elles occupent la zone anatomique dont elles portent le nom et correspondent généralement pour les raisons indiquées plus hautes a une étiologie dentaire ou péri dentaire assez précise.a.1. Les cellulites géniennesLa tuméfaction est le plus souvent basse, en arrière de la commissure labiale, atteignant sans le dépasser le rebord basilaire de la mandibule. Les prémolaires inférieures peuvent également au cours de son évolution, donner une telle localisation à la cellulite dont elle est responsable.a.2. Les cellulites vestibulairesLa déformation se situe d'habitude en face de la dent infectante. Ce n'est pas le cas de l'abcès migrateur de chompret et l'hirondelle.Au maxillaire, l'infection se localise à la muqueuse et au muscle buccinateurA la mandibule, du moins dans la région prémolaire, elle est placée sous le muscle.L'abcès palatins et sous périostes : les racines palatines des molaires ou des prémolaires sont responsables des cellulites et parfois aussi l'incisive latérale supérieure. a.3. Les cellulites sous mylo-hyoïdiennesC'est surtout la partie latérale de l'étage sous mylo-hyoïdiennes qui est intéressée. La tuméfaction évoluant vers l'extérieur, atteint en haut le bord basilaire qu'elle estompe, en dedans de la ligne médiane.a.4. Les cellulites labiales supérieures et labio - mentonnièresAu maxillaire, le muscle myrtiforme semble guider l'infection soit au dessus de lui et l'évolution se fait vers le seuil narinaire ou la cloison sont au dessus de lui, en direction de la lèvre supérieure qui prend alors un aspect de museau de tapirA la mandibule, les muscles carre et hauppe du menton jouent le même rôle. Au dessus de ce cloisonnement anatomique la lèvre inférieure est déformée : au dessous c'est le menton. a.5. Les cellulites masseterinesLa lésion se situe dans l'espace sous-masseterin la position de la coulée latérale du tissu cellulaire explique cette atteinte peu fréquente néanmoins. La deuxième molaire supérieure est coupable dans certains cas. La clinique est caractérisée par l'importance des douleurs et du trismus.E. DiagnosticOn diagnostique les cellulites par son nombre d'observations il faut préciser le type évolutif aigu, sub-aigu ou chronique cliniquement les signes généraux sont notables pyrexie, asthénie, pâleur, hébétude due aux nombreux antalgiques pris dans les heures voire les jours précédents. On distingue deux signes importants :Les signes fonctionnels sont marqués : les douleurs sont lancinantes avec irradiations diverses. Précisions que dans les zones anatomiques qui se laissent facilement distendre, ces dernières sont moins vives, malgré l'importance de la déformation. A l'opposé, un abcès de petit volume dans une région peu extensible est extrêmement pénible l'haleine est fétide, la salive abondante le trismus est d'autant plus marqué.Les signes physiques sont importants. La tuméfaction est assez bien limitée au niveau de la peau comme dans la souche. Les tissus de recouvrements, entraînent un geste vif de défense de la part de l'intéressé quand on la pratique. La masse adhérée aux plans sus et sous jacents.Elle garde de godet c'est-à-dire que lorsqu'on appuie dessus avec un doigt, il persiste pendant un moment parfois de percevoir une fluctuation.

F. TraitementF. a. Stade séreux1. AntibiothérapiePremière intension :Clamoxyl 1g deux à trois fois par jour, une semaine Deuxième intension :Pyostacine 1g deux fois par jour pendant une semaineBiorodogyl 1 comprimé 3 fois par jour une semaine.2. Antalgiques : niveau I et II- Bain de bouche- Surveillance clinique régulière.F. b. Stade collecté ou envoie de collectionHospitalisation : traitement intraveineuxAntalgiques : niveau I ou II Correction des désordres hydro électrolytiques.

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"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein