I.3. CHOIX ET INTERET DU
SUJET
L'intérêt porté à ce sujet encore
rare dans la littérature dans notre milieu scientifique est de
démontrer que les affections de la cavité buccale
constitué un vrai problème de santé public dans notre
milieu. Il est donc nécessaire de connaître la situation sur le
terrain et quels en sont exactement les facteurs qui concourent à leurs
apparitions cela nous permettrait une mise en place de certaines mesures
préventives et une prise en charge adéquate.
I.4. OBJECTIFS DU
TRAVAIL
Connaître :
Ø Les motifs de consultation le plus fréquente
en stomatologie au clinique universitaire
Ø Le type des microorganismes qui colonise la
cavité buccale.
I.5. METHODOLOGIE
Pour bien mener notre étude nous utiliserons un
méthode descriptive transversale en utilisant les fiches des malades
reçus dans le service de stomatologie du clinique universitaire de
Lubumbashi.
I.6. DELIMITATION ET
SUBDIVISION DU TRAVAIL
Notre recherche a eu lieu aux cliniques universitaires de
Lubumbashi, dans le service de stomatologie.
Hormis l'introduction et la conclusion générale
notre travail comprend deux grandes parties à savoir :
Ø La partie théorique qui traite sur les rappels
anatomo - physiologique de la sphère bucco - dentaires, des affections
bucco dentaires les plus communes
Ø La partie pratique qui traite sur la
présentation des données et des résultats ainsi que leur
interprétation.
PREMIERE PARTIE
THEORIQUE : LES GENERALITESCHAPITRE
I : RAPPELS ANATOMO-PHYSIOLOGIQUES DE LA
SPHERE-BUCCO-DENTAIRE
I. LA CAVITE BUCCALE
La bouche est le premier segment du tube digestif. C'est une
cavité irrégulière dont la capacité variée
suivant que les mâchoires sont rapprochées ou plus ou moins
écartées l'une de l'autre.
La cavité buccale est divisée par les arcades
gingivo - dentaire en deux parties, l'une périphérique ou
vestibule de la bouche, l'autre centrale ou cavité buccale proprement
dite.
I.1 Le vestibule Le vestibule de la
bouche est un espace incurvé en forme de fer a cheval, compris(e) entre
les arcades alvéolo-dentaire d'une part, les lèvres et les joues
d'autre part. La cavité vestibulaire s'ouvre à l'extérieur
par l'orifice buccal.Elle est tapissée par la muqueuse buccale qui prend
sur les arcades le nom de gencive.I.2 La cavité buccale
proprement dite Elle n'a sur le squelette ni paroi
inférieur, ni paroi antérieure. Elle est limité
par :- En avant et sur les côtés par la mandibule et les
arcades gingivo - dentaires.- En haut par la voûte palatine- En bas par
le plancher buccal sur lequel la langue fait saillie.- En arrière la
cavité buccale communique avec le pharynx par un orifice, l'isthme du
gosier.I.2.1. Les arcades gingivo - dentaires Les maxillaires
sont revêtus ou voisinage du bords alvéolaires d'une muqueuse
très adhérente, épaisse, résistante, de couleur
rosée appelée gencive.La gencive s'arrête d'une part avec
la muqueuse des joues et des lèvres le long des gouttières
vestibulaires, d'autre part avec la muqueuse de la voûte palatine en haut
et du plancher buccal en bas. La gencive s'arrête le long des
lèvres internes du bord alvéolaire, suivant une ligne
festonnée dont les parties saillantes s'étendent d'une face
à l'autre du maxillaire dans les interstices inters dentaires. Ainsi
chaque dent est entourée par la muqueuse gingivale sur tout le pourtour
de l'orifice alvéolaireI.2.2. La voûte palatine
Elle présente sur la ligne médiane un raphée
blanchâtre qui se prolonge sur le voile. A l'extrémité
antérieure du raphée se trouve une saillie allongée
d'avant en arrière, le tubercule palatin, en rapport avec l'orifice
inférieur du canal palatin antérieur. De part et d'autre de ce
tubercule, la voûte présente des crêtes transversales ou
obliques en nombre variables appelées crêtes
palatines.I.3 L'organe dentaire
L'organe dentaire est composé de la dent et du
parodonte.I.3.1 Les dents.
I.3.1 a. Définitions Les dents sont des organes de
consistance très dure de coloration blanche implantée sur le bord
alvéolaire des maxillaires.I.3.1.b. Les caractères
généraux Chaque dent se compose de :- La racine incluse
dans l'alvéole- La couronne qui fait saillie hors du bord
alvéolaire - Le collet par lequel la racine s'unit à la couronne
De plus elle est creusée d'une cavité centrale
de la cavité pulpaire qui s'ouvre pour un orifice creusé ou
sommet de la racine.La cavité pulpaire contient la pulpe de la dent,
composée d'un tissu conjonctif rougeâtre et d'une ramification
des vaisseaux et nerfs dentaires correspondants. La cavité pulpaire est
entourée par une substance dure de couleur jaune appelée dentine
ou ivoire. La dentine est elle même recouverte sur la couronne par un
tissu transparent plus dur encore que l'ivoire, l'email et sur la racine par un
tissu résistant, jaune opaque, le cément.
I.3.1.c. Les caractères particuliers des
différentes catégories de dents On divise les dents,
d'après leur forme particulière en incisives, canines,
prémolaires et molaires. Les incisivesLa couronne des incisives
est aplatie d'avant en arrière. Elle présente une face
antérieure convexe ; une face postérieure convexe ; une
face postérieure concave deux faces latérales étroites,
triangulaires qui s'effilent du collet vers le bord libre ; un bord libre
tranchant et dont l'angle externe est arrondi.La racine est conique aplatie
transversalement son sommet est légèrement divisé en
dehors.Les incisives sont ou nombre de quatre pour chaque mâchoire. Les
incisives supérieures sont plus grandes que les inférieures. On
distingue dans chaque demi -mâchoire une incisive centrale et une
incisive latérale placée l'une à côté de
l'autre, en dehors de la ligne médiane. L'incisive centrale est plus
grande que l'incisive latérale. Les canines.La couronne a la
forme d'une pyramide quadrangulaire terminée par une pointe mousse. La
face antérieure est convexe, la face postérieure concave :
les faces latérales sont triangulaires et pourvues d'un sillon
longitudinal, le sommet est plus rapproché de la face latérale
interne que de l'externe. La racine est aplatie transversalement et
légèrement déviée en dehors. Les canines sont
placées en dehors des incisives et sont au nombre de deux par arcade.
Les prémolairesLa couronne des
prémolaires est cubique ou irrégulièrement cylindrique. On
lui distingue :- Deux faces convexes, l'une externe et l'autre interne.
Elles répondent l'une à la cavité vestibulaire et l autre
a la cavité buccale proprement dite ;Deux faces planes, l'une
antérieure et l'autre postérieure en rapport avec les dents
voisines.- Une face triturante munie de deux tubercules ou cuspides, l'une
externe et l'autre interne séparées par un sillon
antéropostérieur. Le tubercule externe est plus volumineux que l
interne.De plus les tubercules sont saillants sur les prémolaires
supérieures que sur les inférieurs. Le tubercule interne est a
peine marqué. La racine est généralement unique, aplatie
d'avant en arrière et parcourue sur ses deux faces par un sillon
longitudinal et en arrière de la canine. On les distingues dans chaque
demi mâchoire en première et deuxième prémolaire en
allant d'avant en arrière.
Les molairesLa couronne à la même forme
que celle des prémolaires. Elle en diffère par son volume qui est
beaucoup plus grand et par la configuration de la surface triturante qui
présente en général quatre cuspides séparées
par un sillon uniforme. Les molaires supérieures ont trois
racines : deux externes et une interne. Les molaires inférieures
n'ont que deux racines, l'une antérieure et l'autre postérieure.
Les racines sont tantôt parallèles tantôt divergentes
tantôt incurvées en crochet (dent barrée) On compte dans
chaque demi mâchoire trois molaires qui sont désignées sous
le noms de première, deuxième et troisième molaires en
allant d'avant en arrière .La troisième molaire souvent plus
petite que les autres est appelée dent de sagesse.I.3.2.
Implantation et mode d'union de la dent à
l'alvéole. Les dents sont implantées par leurs racines
dans les alvéoles du bord dentaire des maxillaires et les racines
s'adaptent exactement à la cavité alvéolaire.Par suite et
en raison de la direction souvent divergente ou contournée des racines,
les dents peuvent être maintenues mécaniquement dans leurs
cavités alvéolaires. Cependant, les véritables moyens
d'union de la dent à l'alvéole sont :- L'os
alvéolaire et le cément- Le ligament alvéolo-dentaire-
La gencive. Le ligament alvéolo-dentaire ou périoste est
formé de fibres tendues des parois de l'alvéole ou cément
de la racine. Il est en continuité avec la couche profonde de la
gencive. La gencive en serre le collet de la dent. La muqueuse gingivale se
dédouble en effet autour de l orifice de l alvéole en deux
lames : l'une profonde constitue le périoste
alvéolo-dentaire ; l'autre superficielle monte sur la partie extra
alvéolaire de la racine jusqu'au collet et lui forme une gaine
très adhérente.
I.3.3. Dentition et dentureI.3.3.1.
DéfinitionLa dentition : est la formation des dents, leur
accroissement en longueur et leur éruption. C'est un
phénomène dynamique de longue durée allant de la vie
foetale jusqu'à l'âge de 18 à 25 ans. C'est un concept
dynamique.La denture : C'est l'ensemble de dents ayant normalement
évolué constituant l'arcade dentaire. On distingue la denture
temporaire (ensemble des dents d'un enfant de 0 à 5 ans) et la denture
permanente a partir de 6 ans (ensemble des dents d'un adulte)a) La denture
temporaireLa denture temporaire qualifie l'évolution des dents
primaires ou dents de lait. Elle comprend 20 dents : 10 dents à
chaque maxillaire. On note des grandes différences entre individus et
peuples de diverses races en ce qui concerne la denture temporaire. L'enfant
n'a pas de prémolaire.b) La denture permanenteLa denture permanente
qualifie l'évolution des dents définitives ou dents d'un adulte.
Elle comprend 32 dents dont 16 dents pour chaque maxillaire. Ces dents sont
réparties de la manière suivante sur chaque
hémi-arcade : 2 incisives, une canine, 2 prémolaires et 3
molaires.
c) Chronologie d'éruption des dentsL'éruption
des dents varie beaucoup selon l'individu et les races.1. Eruption des dents
temporaires. Elles apparaissent dans l'intervalle de temps allant du
sixième mois ou trentième mois. L'éruption des dents
temporaires s'opère schématiquement tous deux les mois .Chaque
enfant évoluent normalement en principe dans l'ordre suivant :
- Incisives centrales et latérales : âge
d'éruption entre sixième et douzième mois.- Canines :
âge d'éruption entre 18 et 24 mois. - Deuxième molaire de
lait : 20 et 30 mois2. Eruption de dents permanentes Les dents
permanentes apparaissent dés la sixième année
jusqu'à la dix huitième et vingt cinquième année.
Mais cependant elles le font à des âges très variables
selon l'individu et la race.De même cette période commence par
l'éruption des premières molaires et se termine par celle des
troisièmes molaires. Elle se poursuit à la cadence annuelle d un
groupe dentaire venant remplacer les dents caduques correspondantes. Les dents
étant comprises entre la région gingivo -
alvéolodentaire.II. LES OS MAXILLAIRES1) Le
maxillaire supérieurL'os maxillaire est surtout formé de
tissus compacts. Le maxillaire se forme par deux centres d'ossification
principaux : le post maxillaire et le prémaxillaire ou
intermaxillaire. Le maxillaire est situé :- Au dessus de la
cavité buccale- Au dessus de la cavité arbitraire- En dehors
des fasses nasales2) La mandibuleLa mandibule est situé à
la partie inférieure de la force, on lui distingue trois parties :
une partie moyenne ; le corps et deux parties latérales ; les
branches montantes qui s'élèvent aux deux
extrémités postérieures du corps. 3) Le corpsLe
corps est incurvé en fer à cheval, il représente une face
antérieure convexe, une face postérieure concave, un bord
inférieur libre.4) Les branches montantes
Les branches montants du
maxillaire inférieure sont rectangulaires, allongés de haut en
bas et présentant deux faces, l'une externe et l'autre interne et quatre
bords.5) Les mâchoiresLes dents implantées sur les
maxillaires dessinent deux courbes paraboliques, la mâchoire
supérieure et de rayon plus grande que la mâchoire
inférieure et déborde celui-ci surtout en avant. Les incisives,
les canines et les prémolaires de deux mâchoires ont une direction
a peu près verticale.III. LA LANGUE La langue occupe la partie moyenne
de la cavité buccale et fait saillie dans cette cavité
irrégulièrement ovalaire a grosse extrémité
postérieure.La langue est aplatie de haut en bas sa face dorsale, ses
bords, sa pointe et la partie antérieure de sa face inférieure
sont revêtus par la muqueuse et libres dans la cavité buccale. La
langue et un organe musculaire et muqueux. La muqueuse linguale recouvre toute
la partie libre de l'organe ; elle est le siège des
déglutination et la phonation. Les papilles de la langue recouvrent la
face supérieure et les côtés de la langue, ce sont des
prolongements de charion tapissé d épithélium .Il existe
les papilles fongiforme, les papilles caliciformes au nombre de 9 au 11 et les
papilles foliés.IV. LES GLANDES SALIVAIRES La salive est un liquide qui
est continuellement sécrétée à l'intérieur
de la bouche pour maintenir humide les muqueuses buccales et pharyngiennes, on
distingue :- Les glandes salivaires mineurs qui sécrètent
une faible quantité de salive- Les glandes salivaires majeurs qui
déversent leur contenu dans la cavité buccale par les canaux.
Les trois paires de glandes salivaires sont :* Les
glandes parotides* Les glandes submandibulaires
* Les glandes sublinguales.CHAPITRE II : LES AFFECTIONS BUCCO - DENTAIRES
LES PLUS COMMUNES
I. INTRODUCTION La majorité des affections buccales
sont d'origine dentaire, à partir des bactéries de la plaque
qui donnent une lésion creusant et destructrice appelé la carie
dentaire ou de celles de la flore du sillon gingivo - dentaire qui envahit le
parodonte ou abouti à une parodontopathie. Plusieurs facteurs de risque,
qui sont aussi des facteurs favorisant dont la mauvaise alimentation, le
tabagisme et l'usage nocif de l'alcool. Une hygiène insuffisante de la
bouche est aussi un facteur de risque. II. LES PARODONTOPATHIESII.1.
Définition Ce sont des maladies inflammatoires ou
dégénératives affectant le tissu de soutien de la dent
aboutissant par un processus à la mobilité puis à la chute
de la dent.II.2. Cause L'agent étiologique principal des
parodontopathies est la composante bactérienne de la plaque dentaire Les
bactéries aérobies ou facultatives gram positives se trouvent
toujours en majorité dans les gingivites ou un enrichissement progressif
de la flore totale parodontale en bactéries gram négatives
apparaît.Dans la parodontite de l'adulte, la composition
bactérienne à prédominance anaérobie varie d'un
site à l'autre, d'un individu à l'autre.Dans la parodontite,
l'agent étiologique majeur serait actinobacillus actinomy
poter .Les formes localisés et parphyromanas gingivatis pour les
généralisées.II.3. Types de parodontopathies Selon
les stades d'affection, on distingue :- La gingivite bactérienne et
- La parodontiteII.3.1. La gingivite
bactérienneII.3.1.a. Définition La gingivite est
une inflammation des tissus qui entourent la dent donc la gencive. Cette
inflammation se limite à la gencive seulement
II.3.1.b. Cause Dans la plus part de cas, la gingivite
est causée par l'accumulation de plaque bactérienne ou dentaire
et une mauvaise hygiène buccale. Si elle n'est pas traitée, elle
peut atteindre l'ensemble du parodonte et causer la parodontite, un état
plus grave des maladies des gencives.
II.3.1.c. Manifestations
cliniques Une gencive saine doit être de couleur rose et avoir
l'aspect d'une pelure d'orange pour confirmer qu'elle est bien attachée
à l'os alvéolaires. Son niveau ne doit pas être
baissé autour des dents et inciter un déchaussement.Les signes de
la gingivite peuvent être perçus en regardant sa gencive celle-ci
peut-être rougeâtre, gonflée et lisse. Elle saigne
très facilement ou contact, notamment lors du brossage des dents et
parfois spontanée.Si la gingivite est aigue, il peut y avoir de la
douleur.II.3.2. La parodontiteII.3.2.a. Définition
C'est l atteinte du tissu de soutient de la dent faisant suite a une
gingiviteII.3.2.b. Causes Les causes de la parodontite sont :La
présence des bactéries qui colonisent l'espace entre la dent et
la gencive formant ainsi des poches parodontales.Une mauvaise hygiène
bucco-dentaireLes modifications hormonales liées à une grossesse
ou à la ménopause...II.3.2.c.
Manifestations cliniques L'un des signes de la parodontite est le
déchaussement de dents donnant à celles-ci l'apparence
d'être plus longues.Les dents peuvent être mobiles et sensibles,
une mauvaise haleine peut se développer et persister dans la bouche.Les
signes de la gingivite ne sont pas toujours présents lors de la
parodontite.II.4. TraitementsLa plupart des parodontopathies
répondent bien ou traitement visant à maîtriser la
colonisation bactérienne.Le traitement de deux formes d'affection le
plus courantes : la gingivite chronique et la parodontites de l'adulte
sera d'abord envisagé.* Le traitement de la gingivite chronique peut
s'effectué de la manière suivante :- Information du
patient sur l'affection - Instruction pour le contrôle de plaque
bactérienne - Suppression des facteurs de rétention de la
plaque- Détartrage- Soins parodontaux de soutien.
* Le traitement de la parodontite chez l'adulte peut se faire
en deux phases.1. Suppression du facteur étiologique principal ; la
plaque dentaire ; c'est une phase de traitement non chirurgicale.2. La
deuxième phase est essentiellement chirurgicale. A ce niveau le
traitement orthodontique et le stade prothétiques terminaux
éventuels sont réalisés.
III. LA CARIE
DENTAIREIII.1. Définition C'est une maladie microbienne des tissus
durs de la dent, provoquant leur destruction par formation de cavités
à évolution plus ou moins rapide
III.2 Causes On distingue des
causes d'origine externe et des causes d'origine interne. La cause de la carie
est liée à la présence sur la dent de la plaque dentaire
où la plaque bactérienne. Les bactéries de cette plaque
transforment les glucides de l'alimentation en acide lactique qui attaque la
surface de la dent et déminéralise l'émail puis la
dentine. Les causes internes sont liées à l'insuffisance du fluor
dans l'alimentation et l'insuffisance de sécrétion salivaire.
III.3 Description On distingue sur
le plan anatomopathologique et clinique :
1. La carie simple de l'émail Le
point atteint prend l'aspect d'une petite tâche d'un blanc crayeux. A ce
stade, le plus souvent la carie n'est pas sensible ou très peu sensible
aux agents physiques (froid, chaud, acide, sucré).
2. La carie simple de la dentineIl s'agit
d'emblée d'une carie ou pulpite de la dentine mais plus souvent
d'évolution d'une carie de l'émail. Elle se présente sous
l'aspect d'un pertuis relativement étroit.
3. La carie pénétrante
Cette carie a une évolution rapide en direction de la
pulpe. C est l atteint de la pulpe dentaire (tissu conjonctif nourricier)
III.4. Traitement Dans les grands
délabrements, on recourt à des reconstitutions
prothétiquesLa préparation d'une cavité destinée
à recevoir une obturationUn curetage de dentine ramollie.III.5.
Prophylaxie La prophylaxie repose sur l'hygiène buccodentaire, sur l
hygiène alimentaire et sur l'emploi du fluor.III.6. Complication La
carie évolue inexorablement vers la chambre pulpaire, occasionnant des
troubles palpaires qui peuvent évoluer rapidement vers les
lésions du ligament de l'apex, du tissu de voisinage.
IV. LES COMPLICATIONS
INFECTIEUSES ODONTOGENES1. INTRODUCTIONLes complications infectieuses
d'origines dentaires sont très fréquentes étant
donné l'incidence élevée de la carie dentaire.
Néanmoins d'autres causes stomatologiques peuvent provoquer des
complications infectieuses. Les germes localisés dans ces infections
sont généralement des germes saprophytes de la flore buccale mais
souvent associés à des germes anaérobies.Il y a diverses
complications telles que : les thrombophlébites craniofacialles,
les infections focales et les cellulites...
2. LES CELLULITESA. DéfinitionLes cellulites d'origine
dentaire sont des infections du tissu conjonctif qui est épaissi et
douloureux du point de départ dentaire ou péri dentaire. B.
Causes
Ce sont les germes que l'on retrouve habituellement dans la
cavité buccale qui sont à la base des cellulites. L'infection est
donc poly microbienne avec des germes aussi bien aérobies qui
anaérobies. Les germes anaérobies ont la propriété
de produire des enzymes protéolytiques et de gaz qui compriment les
vaisseaux et dilatent les tissus.On distingue des causes déterminantes
et des causes favorisantes.
a. Les causes déterminantesLe système dentaire
et péri dentaire est responsable dans la plus part de cas :- Des
mortifications pulpaires : les complications de la carie dentaire sont
à mettre au premier plan après la destruction de la pulpe, le
péri apex est atteint - Outre la carie, les traumatismes dentaires
peuvent être à l'origine des cellulites.
b. Les causes favorisantesIl est toujours délicat de se
prononcer sur ce point car ce ne sont pas forcement les bouches mal entretenues
qui font plus d'accidents infectieux. Parmi les facteurs favorisants, on peut
citer :- La négligence, l'absence de traitement dentaire - La
diminution des défenses : Age, grossesses, carence protidique et
vitaminique, l'immunosuppression, l'insuffisance hépatocellulaireCe
pendant, il est vrai qu'on s'expose à des graves ennuis quand on
opère sans précaution dans une bouche, chez un sujet porteur de
certaines tares ou dont le système de défense est provisoirement
déficientC. Formes évolutives des cellulites proprement dites
a. Cellulites aiguesPlusieurs stades peuvent être
distingues :- Premier stade : la cellulite séreuse c'est la
forme de début ; on retrouve les signes d'une desmodontite avec une
tuméfaction douloureuse aux limites imprécise qui comble le
silion et efface les méplats. La peau est tendue, chaude,
légèrement érythémateuse ; les mouvements
mandibulaires ou linguaux sont gênés à la suite de
l'infiltration des tissus par le processus infectieux. - Deuxième
stade : la cellulite suppurée ou cellulite collectée. La
tuméfaction à se limiter, la peau devient rouge, tendue,
luisante, chaude, la masse adhère au plan osseux. La douleur est plus
important qu'au stade précèdent ; elle est intense,
continue, lancinante, a prédominance nature, entraînant l'insomnie
entravant l'alimentation, la déglutination et l'élocution.
D'autres signes sont possibles suivant la localisation et la gravité.
Sans traitement, le pus se crée un chemin vers la peau qui s'amincit.-
Troisième stade : Cellulite gangreneuse ou cellulite
diffusée. Heureusement rare, elle peut faire suite à la cellulite
suppurée et est caractérisée par une destruction
tissulaire par nécrose. b. Cellulites sub aigues et chroniques
Les cellulites résultent des cellulites
suppurées mal traitées et présentent sous formes d'un
module d'aspect variable, indolore à la palpation, adhérant
à la peau avec présence d'un cordon induré le reliant
à la zone en cause.D. Formes topographiques des cellulites
a. Les cellulites circonscritesVariétés
anatomo clinique ; Elles occupent la zone anatomique dont elles portent le
nom et correspondent généralement pour les raisons
indiquées plus hautes a une étiologie dentaire ou péri
dentaire assez précise.a.1. Les cellulites
géniennesLa tuméfaction est le plus souvent basse, en
arrière de la commissure labiale, atteignant sans le dépasser le
rebord basilaire de la mandibule. Les prémolaires inférieures
peuvent également au cours de son évolution, donner une telle
localisation à la cellulite dont elle est responsable.a.2. Les
cellulites vestibulairesLa déformation se situe d'habitude en
face de la dent infectante. Ce n'est pas le cas de l'abcès migrateur de
chompret et l'hirondelle.Au maxillaire, l'infection se localise à la
muqueuse et au muscle buccinateurA la mandibule, du moins dans la région
prémolaire, elle est placée sous le muscle.L'abcès
palatins et sous périostes : les racines palatines des molaires ou
des prémolaires sont responsables des cellulites et parfois aussi
l'incisive latérale supérieure. a.3. Les cellulites sous
mylo-hyoïdiennesC'est surtout la partie latérale de
l'étage sous mylo-hyoïdiennes qui est intéressée. La
tuméfaction évoluant vers l'extérieur, atteint en haut le
bord basilaire qu'elle estompe, en dedans de la ligne médiane.a.4.
Les cellulites labiales supérieures et labio -
mentonnièresAu maxillaire, le muscle myrtiforme semble guider
l'infection soit au dessus de lui et l'évolution se fait vers le seuil
narinaire ou la cloison sont au dessus de lui, en direction de la lèvre
supérieure qui prend alors un aspect de museau de tapirA la mandibule,
les muscles carre et hauppe du menton jouent le même rôle. Au
dessus de ce cloisonnement anatomique la lèvre inférieure est
déformée : au dessous c'est le menton. a.5. Les
cellulites masseterinesLa lésion se situe dans l'espace
sous-masseterin la position de la coulée latérale du tissu
cellulaire explique cette atteinte peu fréquente néanmoins. La
deuxième molaire supérieure est coupable dans certains cas. La
clinique est caractérisée par l'importance des douleurs et du
trismus.E. DiagnosticOn diagnostique les cellulites par son nombre
d'observations il faut préciser le type évolutif aigu, sub-aigu
ou chronique cliniquement les signes généraux sont notables
pyrexie, asthénie, pâleur, hébétude due aux nombreux
antalgiques pris dans les heures voire les jours précédents. On
distingue deux signes importants :Les signes fonctionnels sont
marqués : les douleurs sont lancinantes avec irradiations diverses.
Précisions que dans les zones anatomiques qui se laissent facilement
distendre, ces dernières sont moins vives, malgré l'importance de
la déformation. A l'opposé, un abcès de petit volume dans
une région peu extensible est extrêmement pénible l'haleine
est fétide, la salive abondante le trismus est d'autant plus
marqué.Les signes physiques sont importants. La tuméfaction est
assez bien limitée au niveau de la peau comme dans la souche. Les tissus
de recouvrements, entraînent un geste vif de défense de la part de
l'intéressé quand on la pratique. La masse adhérée
aux plans sus et sous jacents.Elle garde de godet c'est-à-dire que
lorsqu'on appuie dessus avec un doigt, il persiste pendant un moment parfois
de percevoir une fluctuation.
F. TraitementF. a. Stade séreux1.
AntibiothérapiePremière
intension :Clamoxyl 1g deux à trois fois par jour, une
semaine Deuxième intension :Pyostacine 1g deux
fois par jour pendant une semaineBiorodogyl 1 comprimé 3 fois par jour
une semaine.2. Antalgiques : niveau I et II- Bain de
bouche- Surveillance clinique régulière.F. b. Stade
collecté ou envoie de collectionHospitalisation : traitement
intraveineuxAntalgiques : niveau I ou II Correction des désordres
hydro électrolytiques.
|