III. Méthodes
3.1. Observations de l'activité de butinage des
abeilles
L'observation directe du butinage permet d'identifier les
plantes visitées par les abeilles et les nutriments (nectar, pollen,
miellat, résine) qu'elles prélèvent. Ces observations ont
été réalisées à l'oeil nu pour les herbes et
les arbustes et à l'aide d'une paire de jumelles (Leica 10X50 BA) pour
les arbres. Lorsqu'une plante est visitée par des abeilles, elle est
dite mellifère. La nature mellifère d'une plante est basée
principalement sur sa production de nectar ou de pollen. Si elle fournit aux
abeilles uniquement du nectar, elle est dite nectarifère,
pollinifère si elle fournit du pollen, enfin mixte (nectarifère
et pollinifère) si elle fournit le nectar et le pollen.
Un échantillon fleuri des espèces
visitées est prélevé, mis à sécher sous
presse pour servir à la constitution des lames de
référence. Ces espèces ont été
déterminées in situ ou à l'aide de flores telles
Berhaut (1967) et Hutchinson et Dalziel (1963).
La connaissance des plantes fournissant le nectar et/ou le
pollen est insuffisante si elle n'est pas accompagnée de la
période de disponibilité des nutriments (FAQ, 1986). Le suivi
phénologique permet d'apprécier la durée de la floraison
des plantes mellifères et donc la durée de la
disponibilité en nectar et/ou en pollen (Crane, 1980 ; Guinko et
al., 1992). Des fiches phénologiques ont été
conçues pour enregistrer la floraison (fl.) parmi les différentes
phénophases. Chaque phase a été codifiée comme
suit: fl1 = début de floraison, fl2 = optimum de floraison, fl3 = fin de
floraison.
L'importance mellifère d'une plante est
appréciée à travers la fréquence de butinage des
abeilles, laquelle est fonction de la qualité et de la quantité
des
nutriments fournis. Cette fréquence permet de
connaître les préférences alimentaires des abeilles (Guinko
et al. 1987). Nous avons, à l'instar de Pion et al.
(1983) compté le s abeilles visitant la fleur ou l'inflorescence pendant
10 mn.
Les esp ces intensément visitées +++, les esp
è sont notées èces moyennement
visitées ++ et les espèces faiblemen t visitées +.
Un coefficient de ressemblance de Jaccard ( Pj) a
été a liqué
pp pour déterminer
le degré de similitude entre les espèces
mellifères e
d s deux zones.
c) x 100 c = nombre d'esp èces communes aux deux zones
b = nombre d'esp ces spécifi s à
è que la zone une
a = nombre d'espèces spéc ifiques à la
deuxième zone
3.2. Suivi de
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l'
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évolution du poids des ru hes
c
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La pesée des ruches est essentielle pour la conduite d'un
rucher (Lavie, 1968) e t le suivi régulie r de la variation du poids des
c
ru hes permet de déterminer avec
précision les pér iodes de miellées et les
périodes de disette ( awa
S dogo, 1993). Le
suivi du p oids p ermet d'établir une
corrélation entre la productivité mellifère des plantes et
la production réelle des ruches (Guinko et al., 1987). Cinq
ruches par ru cher, choisies de manière aléatoire, sont
pesées mensuellement à l'aide d'un peson de 50 kg ayant une
précision de 200 g et d'un trépie d métallique. Une
moyenne mensuelle est établie par rucher.
3.3. Comparaison de la productivité de
différents types de ruches Parallèlement au suivi
de l'évolution du poids, nous avons voulu comparer la
productivité de trois types de ruches (kenyane, Dadant, rectangulaire
à cadres)
installés dans le rucher expérimental de Lergo.
Ainsi pour chaque type, trois ruches choisies de manière
aléatoire parmi cinq installées ont été
régulièrement suivies.
Des récoltes de miel ont été
effectuées essentiellement pendant la g rande miellée (mi-mars
déb ut mai) pendant deux ans. Le miel brut (avec les rayons) obtenu a
été pesé et une moyenne partielle a été
établie par type de ruche. Les données ainsi obtenues ont
été statistiquement analysées selon le test de Fisher ou
test de comparaison de plusieurs moyennes. Un taux a été
calculé pour cha cune des deux méthodes d'extraction :
égouttage et centrifugation.
Les difficultés de manipulation liées au fait
que la ruche permet une sortie massive des abeilles ou des constructions des
rayons en travers, ont été graduées comme suit : +++ :
très difficile, ++ : moyen, + : facile.
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