PLAN MEMOIRE
1.
1
Problematique.........................................................................................3
2.
Méthodologie.................................................................................
......3
3. Intérêt du
sujet....................................................................................
...3
4. Delimitation du
sujet...............................................................................4
5. Hypothèse de
travail..................................................................
............4 Introduction
generale........................................................................
.....6 Chapitre 1 : Structure et evolution des flux de marchandises et de
capitaux.........8
1. La chute du commerce
international.........................................................8 1.1.
Les facteurs
explicatifs.....................................................................19
1.1.1 La baisse de la demande
mondiale............................................19 1.1.2 Les effets de la
fluctuation du dollar....................................... .20 1.1.3 La
penurie de financement du commerce international via le
rationnement du credit par les
banques......................................21 1.1.4 La mondialisation des
chaines de valeur : par
UCHENKO ;LEWIS ;TEZAR(2009)......
....................................21 1.1.5 La crainte de la montée du
protectionnisme ..............................22 1.1.6 Les effets de
l'autonomie des emergents sur les echanges
internationaux......................................................................22
2. La reconfiguration du commerce
mondial.................................................23 2.1 Le commerce
intra-zone.................................................................. 23
2.2 Le commerce inter
zone............................................................... ...26 2.3
Comparaison entre commerce intraregional et
interrégional..................27
3. Le basculement de la richesse mondiale vers le monde
emergent................30
3.1 Les flux de capitaux et leur
destination.....................................31
3.2 La montée en puissance des
economies................................. ..41
Conclusion...........................................................................................42
Chapitre 2 : Validation
empirique................................................................44
Introduction............................................................................................
|
44
|
Section 1 : Presentation de la chine
..............................................................
|
45
|
Section 2 : Les étapes de la
construction du
modèle.......................................
|
46
|
2.1. Choix des
variables....................................................................
|
46
|
2.2 Collecte de données
................................................ ..................
|
48
|
2.3. Estimation du Modèle et interpretation des
résultats ........................
|
49
|
Section 3 :
Recommandations............................................................
|
........55
|
Conclusion..............................................................................................
|
56
|
Conclusion
generale.....................................................................
|
............58
|
Bibliographie...........................................................................................
|
59
|
Liste des tableaux et graphiques
..................................................................
|
|
Annexes
..................................................................................................
|
|
3
1.Problematique
La crise economique et financière ayant occasionne une
baisse du commerce international, a mis en evidence un certain nombre de
constats : le basculement du centre de gravite de l'economie mondiale vers le
monde emergent, en particulier l'Asie, les tentatives protectionnistes ainsi
qu'une reconfiguration du commerce international qui se traduit par la
dynamique disproportionnee des echanges d'une zone par rapport a une autre a
l'echelle du globe.
Les raisons de ces phenomènes sont le ralentissement
economique dü a la recente crise ; certains pays affichant entre septembre
2008 et fevrier 2009 des baisses allant jusqu'a 20 a 30% de leurs echanges
commerciaux (cette tendance concerne principalement les exportations des pays
developpes, et dans une moindre mesure celles des pays en voie de
developpement)1 ; la montee en puissance des economies
emergentes(soit un taux de croissance + 8% en 2009 pour la Chine, + 5,2% pour
l'Inde) et enfin la mise en oeuvre des mesures de protection defavorables au
commerce.
2. Méthodologie
Pour atteindre notre objectif, nous utiliserons une
methodologie basee sur les conceptualisations et la procedure econometrique.
Nous allons d'abord faire une analyse sur l'evolution des flux
de capitaux, les destinations des flux commerciaux ainsi que la part des
exportations et les importations a l'aide des rapports annuels du FMI, de
l'OMC, du CEPII , de l'OCDE et du site Web de la banque mondiale
Et en fin, la methode explicative nous permettra de faire le
lien entre les differentes variables (ci-dessus) en faisant recours a la
technique de regression et des correlations simples et multiples faites par le
logiciel econometrique Eviews.
'
http://www.wto.org/indexfr.htm
4
3. Delimitation du sujet
L'étude des flux de capitaux et de marchandises est
multidimensionnelle et touche tous les domaines de la vie economique, sociale,
culturelle, politique et environnementale. Il est impossible de consacrer un
simple article a l'analyse d'un phénomène aussi vaste. Ce qui
nous amène a orienter notre réflexion sur l'impact des ces flux
sur les economies emergentes et le commerce intra-zone.
4. Intérêt du sujet :
L'intérêt de cette analyse s'inscrit tant sur le
plan economique, financier, scientifique ainsi que sur le plan
d'actualité :
- Sur le plan economique, cette analyse mettra en evidence le
développement du commerce << intra-zone >> au detriment du
commerce <<extra-zone>> ou commerce international qui a
occasionné le ralentissement des echanges internationaux, jusque
là, considérés comme les pionniers de l'économie
mondiale ;
- Sur le plan financier, elle montre en quoi l'instauration
des taxes sur les flux de capitaux, entravera leur parfaite mobilité
;
- Sur le plan scientifique cette étude nous permet
d'établir une correlation entre flux de capitaux et croissance
économique.
- Sur le plan d'actualité, le processus de
déglobalisation des economies nationales est un phénomène
naturel (référence faite a la fin de la 3è globalisation).
Il intervient généralement après la crise et divise le
monde en deux groupes : les economies développées qui perdent
sans cesse les parts des marches tandis que les pays emergent en profitent
pleinement.
5. Hypothèse de travail
La chute du commerce international a freiné la
croissance de nombreux pays. Quand la recession ralentit l'activité
économique, le commerce extérieur peine a garantir
développement économique.
Dans le cadre de notre étude, nous supposons que la
déglobalisation a travers le commerce international accentue les
déséquilibres et les inégalités entre les zones.
6
Introduction generale
La mondialisation est une realite des economies
contemporaines. Bien qu'elle soit percue comme un phenomène
irreversible, elle fait l'objet de vif debat au sein de la communaute
internationale.
Pour rappel, le monde a connu trois grandes phases de
mondialisation : une première phase qui debute a la fin des annees 1880
jusqu'19è siècle; une seconde qui commence a partir de ce dernier
jusqu'au debut du XX et enfin la dernière, debut des annees 60 jusqu'a
nos jours. Des auteurs comme Philippe Norel (2004), Regis Benichi (2003) ou
Daniel Cohen comparent les differentes vagues de mondialisation. La
première vague, qui est la plus interessante parmi les phases plus
anciennes, se caracterise par la grande ouverture au commerce international
mais cet argument a ete amoindri avec la mise en place de strategies
protectionnistes. La seconde phase s'illustre comme <<
l'intensification des relations économiques internationales et
l'extension des marches a l'échelle de la planète dans le cadre
d'une croissance moderne centrée sur l'Europe et le nouveau monde
(Amérique du Nord, Australie, Nouvelle Zélande). La
troisième est marquee par la fragmentation des processus de
production qui stimule l'industrialisation de l'Asie, de l'Amérique
latine et d'une partie de l'Afrique, l'effacement des frontieres et la perte
d'autonomie et de la decision politique >>.
Notre travail est divise en deux chapitres : le premier
chapitre traite de consequences liees a la periode post crise financière
mondiale intervenue entre 2007 et 2009 et qui marquent la fin de la
troisième globalisation financière.
La crise economique et financière ayant occasionne une
baisse du commerce international, a mis en evidence un certain nombre de
constats : le basculement du centre de gravite de l'economie mondiale vers le
monde emergent, en particulier l'Asie, les tentatives protectionnistes ainsi
qu'une reconfiguration du commerce international qui se traduit par la
dynamique disproportionnee des echanges d'une zone par rapport a une autre a
l'echelle du globe.
Une deuxième partie intitulee validation empirique dans
laquelle nous essayerons d'etablir un lien entre les flux de capitaux et la
croissance economiques des pays emergents en general et sur la recente
performance de croissance en Chine.
ChAPITRE I :
STRUCTURE ET €VOLUTION DES
FLUX DE MARChANDISES ET DE
CAPITAUX
... La mondialisation a perdu sa
promesse. Les forces représentant la solidarité humaine e la
communauté n'ont pas d'autres choix que d'intervenir rapidement pour
convaincre les masses désenchantées que, comme la bannière
du Forum social de Porto Alegre le proclame : Un autre monde est possible
1>> (P.Walden Bello, 09/12/2003)
8
Chapitre 1 : Structure et evolution des flux de
marchandises et de capitaux Introduction
Ces deux dernières decennies, les echanges commerciaux
internationaux ont considerablement augmente, plus particulièrement pour
les pays developpes, et pour les nouveaux pays industrialises, favorisant la
croissance de ces derniers. Cependant la recente crise financière a
affecte ces echanges mondiaux et modifie leur courant dans l'economie
mondiale.
Les flux de capitaux, vecteur de croissance dans les economies
emergentes n'ont ete epargnes par la crise.
Il sera question dans ce chapitre d'evoquer dans un premier la
situation des flux commerciaux internationaux, l'un des facteurs de la
croissance economique mondiale apres la recente crise. Les flux de capitaux
seront aussi traites notamment les proportions qu'ils ont atteintes depuis
l'evenement de la globalisation economique et financière. Enfin, nous
interesserons au basculement de la richesse mondiale vers le monde emergent.
Section 1 : La chute du commerce international
Vouloir pretendre reguler le commerce mondial par des
impositions aux Etats, par de pretendues regles et des mesures discriminatoires
ne font que creuser l'ecart entre les Hommes et les nations et ce de permettre
aux plus forts de jeter l'echelle leur servant d'atteindre le sommet et
d'ôter les autres d'y atteindre sans savoir qu'il est plus facile
d'arriver au sommet que d'y demeurer telle est la strategie de jeu entre les
grands pays developpes et les pays emergents.
De même, ce problème incite a revoir (comment),
malgre les mesures de l'OMC, d'une part et les faits naturels d'autre part, le
commerce mondial encaisse des coups aussi violent voir son effondrement
recent.
Pour mieux aborder ce problème, il serait necessaire de
faire un bref aperçu sur l'institution internationale qui gere le
commerce international: Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Elle
s'occupe des regles generales regissant le
commerce entre les pays. Sa principale fonction est de
favoriser autant que possible la bonne marche, la prévisibilité
et la liberté des échanges entre tous ses Etats membres ; de
promouvoir la mondialisation de l'économie et la libéralisation
du commerce. Cette organisation ferait-elle du commerce une véritable
valeur supreme? Sur ce, nous allons nous intéresser aux
différentes difficultés rencontrées par le commerce
international partant de ses évolutions jusqu'a son effondrement
récent.
Après la deuxième guerre mondiale le commerce
est entré dans une phase d'extension rapide soit deux fois plus
important que celle de la premiere vague de la mondialisation (1850-1914) ; les
exportations de marchandises ont augmenté de plus de 8.2% par an en
valeur entre 1950 - 1973 et entre 1974-2007 il tombe de 5% par an.
Selon une source de l'OMC les échanges internationaux
ont fortement progressé en volume et en valeur a la fin de la
deuxième guerre mondiale entre 1948 et 2008 dont le montant est
passé de 250 milliards a 15700 milliards soit une augmentation de
61.8%.
Depuis les années 90, le commerce a repris son
extension rapide dü a l'effet des innovations dans les NTIC.
La crise économique et financière qui a
secoué le monde en 2008-2009 a atténué les échanges
internationaux. En effet cette crise a provoqué une contraction du
commerce international en volume et en valeur sans précédent en
plus de 70 ans.
Les exportations mondiales de marchandises se sont
effondrées en 2009, reculant de 12 %(tableau 2); alors qu'il a
augmenté de 2,9% en 2008, et de 4,1% en moyenne au cours des
dernières années. Quant au PIB mondial il a également
diminué, mais sa baisse a été nettement moindre (2,4 pour
cent).
10
Tableau 1 : Exportations et Importations mondiales
des marchandises de 1948- 2009 (en milliards de dollars)
Année
|
1948
|
1953
|
1963
|
1973
|
1983
|
1993
|
2003
|
2009
|
Exportation Mondiale
|
59
|
84
|
157
|
579
|
1838
|
3676
|
7336
|
1218
|
Importation Mondiale
|
62
|
85
|
164
|
594
|
1882
|
3786
|
7689
|
12421
|
Source: Estimation du secretariat de
l'OMC
Wm'
14000
12000
10000
4000
8000
6000
2000
0
Graphique1 :exportatios et importations mondiales
de marchandises de 1948-2009
1948 1953 1963 1973 1983 1993 20003
2009 Année
Export m ond Import m ond
Source : Auteurs
Nous observations une evolution presque simultanée
entre les deux composantes sur la période 1948 a 2008. La valeur des
importations dépasse celle des exportations sur toute la période
qui s'explique par la méthode d'enregistrement des importations et des
exportations dans la balance de paiement.
En effet les exportations sont enregistrees en FAB (franco a
bord) c'est-à-dire hors couts de transports et frais d'assurance des
marchandises et en revanche les importations vont être enregistrees en
CAF (couts assurances frais) donc la valeur des importations vont être
superieures a la valeur des exportations.
Entre 1973 et 1983 et entre 1993 et 2003, les parts des
exportations et importations mondiales ont été sensiblement
influencées par l'évolution du prix du pétrole.
En observant l'évolution du volume des exportations
mondiales de marchandises et produit intérieur brut, nous constatons que
le volume des echanges internationaux de marchandises a augmente plus que le
volume du PIB mondial par exemple entre 1988 et 2008 le volume des echanges
mondiaux a augmente de 6% par an alors que le volume du PIB n'a augmente que de
3% par an (tableau 2) ;sachant que le dynamisme des echanges est un determinant
important de la croissance.
Tableau 2 : Volume des exportations mondiales de
marchandises et produit intérieur brut, 2000-2009
Année
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
Exportation mondiale
en %
|
3.01
|
-0.01
|
3.2
|
5.95
|
10
|
6.90
|
8.9
|
6.5
|
2.9
|
-12.2
|
PIB
mondiale en %
|
2.95
|
1.6
|
1.65
|
2.98
|
4
|
3.9
|
4
|
4.5
|
1.5
|
-2.4
|
Source: Estimation du secretariat de
l'OMC
Graphique 2 : Volume des exportations mondiales de
marchandises et le PIB
: Volume des exportations mondiales de
marchandises et produit intérieur brut, 2000-2009 en %
ANNEE
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
NOU3JREN%
|
15 10
5
0 -5 -10 -15
|
EXPORTATION PIB
Source : Auteurs
La contraction du volume des exportations a été
plus importante, soit 12% en 2009 alors que le PIB mondial n'a baissé
que de 2,4% sur la même période (voir tableau 2).
12
On constate que lorsque la croissance du PIB
s'accélère, le volume du commerce international augmente plus
vite que le PIB ; en revanche lorsque la croissance du PIB
décélère le commerce international décroit plus
rapidement que le volume du PIB (voir tableau 2).
Donc on peut mettre en evidence une double relation causale entre
la croissance du revenu (PIB) et la croissance des echanges internationaux :
Soit l'expression M=M0+MY (Y PIB national; M
importations nationales et M0 part d'importation indépendante du PIB
mondial), toute augmentation du PIB mondial entraine une augmentation des
importations mondiales. Cet effet peut entrainer un decalage conjoncturel c'est
a dire la difference entre la croissance nationale et celle du reste du monde.
Si la croissance nationale est superieure a celle du reste du monde, le solde
commercial se degrade et vice- versa.
Et en outre X=X0+XY*(Y PIB
mondial, X exportation mondiale et X0 part d'exportation non liée au
PIB) l'augmentation du PIB entraine une augmentation des exportations mondiales
et de l'activité economique.
On constate egalement la contraction des echanges mondiaux en
valeur (Prix*Quantite) qu'en volume(Quantite) c'est-à-dire que la valeur
des echanges internationaux sont sensibles aux variations des prix lies a la
conjoncture economique (inflation, hausse des taux d'intérêt,
hausse des droits de douanes, coüt de production et gain de
productivité...).
Depuis 1965, le volume du commerce mondial a baissé a
trois(3) reprises mais en aucun moment le phénomène n'a atteint
l'ampleur de 2009, donc on peut véritablement parler de l'effondrement
du commerce international.
La premiere baisse a été observée en 1975
avec un taux de croissance negatif du volume des exportations internationales
de marchandises du au premier choc pétrolier. En 1982 une seconde baisse
de 6,3% (2010 milliards de dollars US en 1981 1883 Mds $US en 1982) liée
au deuxième choc pétrolier et de la crise de l'endettement (crise
Mexicaine).
Et enfin, en 2001, les echanges internationaux ont flechi de 1,5%
dü a l'eclatement de la bulle sur les NTIC et de l'attentat du 11
Septembre.
Et le pire a ete observe en 2009 oü on parle d'un plongeon
de 12.2% des echanges mondiaux, d'oü l'effondrement le plus pertinent.
Ce recul important du commerce international s'explique par
plusieurs facteurs tels que : la faiblesse de la demande mondiale, la baisse du
prix des produits de base, l'effet simultane de la crise economique sur
l'ensemble des pays et l'accès limite au credit en general et du
financement du commerce en particulier, dont nous developperons par la
suite.
Le plus grand rebond du commerce a ete observe en 2004 soit
10%(voir tableau 2) qui s'explique en parti par la forte hausse de la demande
mondiale et du prix des produits de base.
De facon specifique, des importations et les exportations de
marchandises des economies de 1983-2009 se presentent comme suit:
1' USA: Nous constatons que sur
toute la periode d'observation, la part des importations depasse celle des
exportations (Tableau 3). Cela s'explique par une croissance forte des USA par
rapport au reste du monde, ce qui entraine une degradation du solde commercial
americain depuis 1984.
Tableau 3 : Exportations et Importations
de marchandises des USA de 1983-2009 (en milliards de dollars et en %)
Annee
|
1983
|
1993
|
2003
|
2009
|
Exportation
|
1838
|
3676
|
7376
|
12178
|
Importation
|
1882
|
3786
|
7689
|
12421
|
Part Exp
|
11.2
|
12.6
|
9.8
|
8.7
|
Part Imp
|
14.3
|
15.9
|
16.9
|
12.9
|
Source : Estimation du Secretariat de l'OMC
14
Graphique 3 : Exportations et importations des
USA
Exportations et Importations de marchandises des
USA de 1983-2009 : (en milliards de dollars et en O7)
xeku-en°70
|
18 16 14 12
|
|
|
10
8
|
Part Export Part Import
|
6 4 2 0
|
|
1983 1993 2003 2009
Année
Source : Auteurs
On observe un deficit commercial des USA a partir de 1983 qui
s'explique par:
> Un taux d'ouverture tres faible 12% contre 25% en France
dü a la taille importante des marches intérieurs Américains
;
> L'inefficacité des mesures protectionnistes.
1' Chine: On voit un taux
d'ouverture tres élevé de l'économie chinoise car elle a
fondé son développement sur les exportations a destination des
pays développés, soit 9.9% de part dans les exportations
mondiales et 8.1% des importations.
Tableau 4 : Exportations et Importations
de marchandises de CHINE de 1983- 2009 (en milliards de dollars et en %)
Année
|
1983
|
1993
|
2003
|
2009
|
Exportation
|
19.1
|
26.1
|
26.2
|
29.4
|
Importation
|
18.5
|
23.7
|
23.5
|
27.4
|
Part Exp
|
1.2
|
2.5
|
5.9
|
9.9
|
Part Imp
|
1.1
|
2.7
|
5.4
|
8.1
|
Source : Estimation du Secretariat de l'OMC
Graphique 4 : Exportations et importations de la
Chine
Valewen%
12
10
4
8
6
2
0
Exportati ons et I mportati ons de marchandi ses de CHI
I'.E de 1983-2009 : (en mi l l i ards de dol l ars et en %)
1983 1993 2003 2009
Année
Part Export Part Import
Source : Auteurs
1' L'Europe : Les pays Européens sont
plus dépendants des echanges internationaux dü a leur taille petite
mais egalement par l'importance des echanges intra- Européen qui sera
développé par la suite.
Tableau 5 : Exportations et Importations de
marchandises d'Europe (Allemagne, France, Royaume Uni, Italie) de 1983-2009 (en
milliards de dollars et en %)
Année
|
1983
|
1993
|
2003
|
2009
|
Exportation
|
43.5
|
45.4
|
45.9
|
41.2
|
Importation
|
44.2
|
44.6
|
45.00
|
41.6
|
Part Exp
|
23.4
|
23.8
|
23.7
|
19.4
|
Part Imp
|
23.2
|
24.1
|
22.2
|
19.3
|
Source : Estimation du Secretariat de l'OMC
16
Graphique 5 : Exportations et Importations de
marchandises d'Europe (Allemagne, France, Royaume Uni, Italie) de 1983-2009 (en
milliards de dollars et en %)
Exportations et Importations de
marchandises d'EUROPE(Allemagne, France, Royaume Uni, Italie)
de 1983-2009 :
|
30 25
|
|
|
|
Wewen%
|
20
|
|
|
15
|
|
Part Export Part Import
|
10 5 0
|
|
|
1983 1993 2003 2009
An née
Source : Auteurs
Les données ci-dessus nous ont permis d'établir un
classement au niveau mondial des principaux commerçants :
Tableau6 : les dix Principaux exportateurs
mondiaux de marchandises, 2009 (En milliards de dollars et en
pourcentage)
Rang
|
Exportateurs
|
Valeur (milliards de dollars)
|
Part (%)
|
Variation annuelle(%)
|
1
|
Chine
|
1202
|
9,6
|
-16
|
2
|
Allemagne
|
1126
|
9,0
|
-22
|
3
|
Etats-Unis
|
1056
|
8,5
|
-18
|
4
|
Japon
|
581
|
4,6
|
-26
|
5
|
Pays-Bas
|
498
|
4,0
|
-22
|
6
|
France
|
485
|
3,9
|
-21
|
7
|
Italie
|
406
|
3,2
|
-25
|
8
|
Belgique
|
370
|
3,0
|
-22
|
9
|
Republique de Corée
|
364
|
2,9
|
-14
|
10
|
Royaume-Uni
|
352
|
2,8
|
-28
|
Source : Statistique du commerce international
2010 de l'OMC
les dix Principaux exportateurs mondiaux
de marchandises, 2009
8%
6%
8%
6%
6%
9% 16%
5%
19%
17%
Chine
Allemagne Etats-Unis Japon
Pays-Bas France
Italie
Belgique
République de Corée
Source : Auteurs
Nous constatons qu'aucun des grands pays n'a été
épargné par la crise de 2009. Le recul des exportations se
constate partout et le plus important a été observé au
Japon (-26%), Italie (-25%), Royaume-Uni (-23%) et enfin, Belgique et au
Pays-Bas (-22%).
Aujourd'hui les USA sont le troisième exportateur de
marchandises, en revanche ils restent le premier importateur de marchandises
soit 12,7 %(tableau 7).
Malgré la percée de la Chine, elle a subit aussi
un coup considérable sur ses exportations, avec une chute de 16% et
détient les 9,6% des exportations mondiales ; ce qui lui confère
sa place de premier rang mondial, qui peut s'expliquer par la diffusion ou
l'effet simultané de la crise sur les différents partenaires
commerciaux de la Chine.
Nous observons aussi que l'économie des USA se trouvant
au troisième rang et avec 8.5% des exportations mondiales a souffert de
cette crise soit une baisse 18%.
La baisse des exportations des USA peut s'expliquer d'une part
par les effets de la crise mais aussi par la taille importante des
marchés extérieurs des USA et le niveau d'épargne des
ménages étrangers.
En général la baisse des exportations s'explique
par des mesures tarifaires c'est-à-dire des tentations
protectionnistes pour se prémunir des risques de la mondialisation
18
(inondation des marches domestiques par des produits etrangers,
la hausse du chomage et l'éviction des industries locales par la
concurrence etrangere....)
Tableau 7: Les dix principaux importateurs
mondiaux de marchandises, 2009 (En milliards de dollars et en
pourcentage)
Rang
|
Importateurs
|
Valeur (milliards de dollars)
|
Part(%)
|
Variation annuelle(%)
|
1
|
Etats-Unis
|
1605
|
12,7
|
-26
|
2
|
Chine
|
1006
|
7,9
|
-11
|
3
|
Allemagne
|
938
|
7,4
|
-11
|
4
|
France
|
560
|
4,4
|
-22
|
5
|
Japon
|
552
|
4,4
|
-22
|
6
|
Royaume-Uni
|
482
|
3,8
|
-24
|
7
|
Pays-Bas
|
445
|
3,5
|
-23
|
8
|
Italie
|
413
|
3 ,3
|
-27
|
9
|
Hong Kong, Chine
|
352
|
2,8
|
-10
|
10
|
Belgique
|
352
|
2,8
|
-25
|
Source : Statistique du commerce international
2010 de l'OMC
Dix principaux importateurs mondiaux
de marchandises, 2009
8%
9%
7%
9%
5%
6%
15%
25%
16%
Etats-Unis
Chine Allemagne
France Japon
Royaume-Uni Pays-Bas
Italie
Hong Kong, Chine
Source : Auteurs
Quand aux importations, nous constatons les mêmes effets de
chute mais avec de legers changements de place et dont les plus importants
(effets) ont été observes
au Japon -28%,-27%en Italie et -26% aux USA. Nous observons
que les USA se trouvent a la premiere place des importations mondiales avec
12.7% (tableau 7) pour des raisons macroeconomiques cite ci- dessus.
On voit egalement que la Chine perd une place dans les
importations mondiales qui peut aussi s'expliquer d'une part par la
capacité de la Chine a faire face a ses demandes intérieures et
de pouvoir les substituer aux importations(baisse du coüt de production et
l'amélioration des produits locaux aux normes internationales...) et
d'autre part les effets d'une monnaie faible qui relance la
compétitivité de cette économie.
1.1 Les facteurs explicatifs de la chute du commerce
international
Aucun pays et aucune region n'ont été epargnes
par la contraction du commerce en 2009.Les importations et les exportations de
tous les pays et de toutes les zones ont fléchi simultanément.
Plusieurs facteurs sont a l'origine de l'effondrement du commerce
mondial notamment:
1.1.1 La baisse de la demande intérieure
On observe une chute de la demande intérieure partout
suite a la crise de subprimes de 2007 qui a entrainé une perte
des valeurs des actifs financiers des menages(situation de negative equity
pour les menages américains), d'oü une baisse de leur richesse
soit de 20% entre 2007 a 2009. Les menages ont été incites a
epargner davantage et de contracter leur dépense afin de reconstituer
leur richesse (effet richesse) afin de faire face a l'incertitude qui plane
pour l'avenir. En outre, avec le désendettement (qui devrait être
durable compte tenu des excès antérieurs et des pertes de
richesse pendant la crise), la demande intérieure va être
durablement affaiblie dans les pays de l'OCDE, de même que les
importations de ces pays
20
Tableau 8 : Demande Intérieure (en milliard
de dollars)
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
USA
|
100
|
102
|
105
|
100
|
114
|
116
|
117
|
114
|
Zone euro
|
99
|
101
|
102
|
104
|
105
|
110
|
111
|
109
|
Royaume- Uni
|
100
|
102.2
|
105.2
|
103.9
|
111
|
113.8
|
119
|
114.1
|
Japon
|
99
|
100.7
|
102
|
104
|
105
|
106
|
106
|
104
|
Source :Datastream, NATIXIS
GRAPHIQUE 6 : Evolution de la demande
intérieure
120
115
110
105
100
95
2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009
USA
Zone euro Royaume-Uni Japon
Source : Auteurs
1.1.2 Les effets de la fluctuation du dollar
La valeur du commerce international étant exprimee en
dollar, donc une dépréciation du dollar exerce un effet
expansionniste sur le commerce exprime en dollar et en revanche toute
appreciation entraine un effet dépressif sur la valeur des echanges
internationaux (2). Ce fait contraste un peu avec la
réalité du aux effets de
2 A titre d'exemple, considérons les échanges
commerciaux entre deux zones : le dollar et l'euro :
Si le taux de change reel euro/dollar : 1 Euro=1.35 dollar (a
titre indicatif). A ce taux de change, la valeur d'un bien de 100 euros vaut
135 dollar du même bien.
crise puisqu'en 2009 le dollar s'est
déprécié et le commerce mondial a néanmoins
baissé.
1.1.3 La penurie de financement du commerce
international via le rationnement du credit par les banques
Très peu d'opérations commerciales sont
payées au comptant car 80 a 90% du commerce international provient du
financement a terme.
Lors de la crise financière 2007-2009 le coüt du
crédit commercial a augmenté suite a une augmentation du risque
et en parallèle les banques ont durci leurs conditions de prêts,
ce qui donne lieu donc a un déficit de financement du commerce
international. Selon l'OMC il y eu un déficit financier de 25 milliards
de dollars en 2008 du commerce qui a beaucoup touché les échanges
des pays émergents, soit un recul de 6% en pleine crise.
Cette pénurie de financement du commerce international
explique en partie son effondrement total.
1.1.4 La mondialisation des chaines de valeur : par
UCHENKO, LEWIS, TEZAR(2009)
La contraction du commerce mondial a été
amplifiée par cette fameuse mondialisation des chaines de valeurs ou
encore appelé la division internationale du processus de production
(DIPP) c'est-à-dire la fragmentation du processus de production dans
différents Etats.
L'exemple de l'automobile dont les différentes
pièces sont fabriquées dans différents pays est palpable.
Donc en termes de composantes, les marchandises vont franchir de nombreuses
frontières pendant le processus de production et vont être
comptabilisées a chaque passage de frontière ce qui engendre une
double ou triple comptabilisation, qui entraine a son tour un accroissement des
flux commerciaux. De ce fait, les échanges internationaux vont
être amplifiés du fait de la mondialisation de la chaine de
valeur. Lorsque ces chaines se contractent, les échanges le font
aussi.
Si le taux de change passe de 1,35 a 1.45 dollar pour 1 euro,
d'oü une dépréciation du dollar et le même bien de
100euro=145dollar ce qui encourage les exportations vers la zone dollar et une
amélioration des échanges entre les deux zones et vice-versa en
cas d'appréciation du dollar
22
1.1.5 La crainte de la montée du
protectionnisme
Il est clair qu'en période de recession economique la
tentation protectionniste augmente. Cette tentation de fermeture des
frontières ou de deglobalisation pose des obstacles physiques a la
circulation internationale des biens et du capital.
Cette tentation du recours au protectionnisme lors de la crise
récente inquiete tous les acteurs intervenant dans commerce
international. Selon une étude présentée par EVENETTE en
2009, pres de 300 mesures protectionnismes auraient été
instauré entre novembre et décembre 2009 pour des politiques de
soutien aux banques et a l'immobilier. Selon l'OMC moins de 1% des
échanges internationaux auraient été soumis a des mesures
protectionnistes lors de la crise. Donc un certain nombre de ces mesures
peuvent expliquer l'effondrement du commerce international en partie puisque
rien ne justifie que certaines de ces mesures n'auraient pas été
prises en l'absence de la crise.
1.1.6 Les effets de l'autonomie des emergents sur les
echanges internationaux
La hausse du niveau technologique des industries des pays
émergents (Chine; Europe Centrale ; Amérique Latine) permet a la
production ces pays émergents d'être de plus en plus capable de
satisfaire la demande intérieure. Cette hausse du niveau technologique
améliore la productivité qui se traduit par une baisse des
coüts de production par rapport aux pays de l'OCDE et qui rend plus
efficace la production locale pour satisfaire la demande domestique ; ce qui
réduit la demande des produits provenant des pays de l'OCDE, d'oü
une baisse de leur exportation et également de l'importation des pays
émergents qui finit par causer une chute du commerce mondial.
Les pays émergents constituent la force motrice du
commerce mondial donc plus ils sont autonomes plus les échanges
internationaux deviennent moins dynamiques.
Section 2 : La reconfiguration du commerce
international
Le commerce international, prospère depuis le
XIXème siècle, a connu un nouvel essor grace de la
mondialisation economique et financière, tant en volume qu'en valeur.
Cependant, cette explosion des echanges s'est accompagnee d'une
modification des courants d'echanges.
2.1 Le commerce intra-zone
Le commerce intra zone consiste a renforcer la dynamique des
echanges a l'interieur d'une zone donnee. Depuis le debut des annees 2000, la
tendance est a l'accroissement des echanges commerciaux a l'interieur des
zones. Ce commerce intra-zone est a relier avec l'existence, dans la plupart
des cas, d'une organisation regionale de libre-echange (Union europeenne,
ALENA, ASEAN...).
Plusieurs facteurs peuvent être a l'origine de ce
developpement des echanges intraregionaux : le rapprochement geographique
(explique par l'equation de gravite que nous developperons lors de la
comparaison entre les deux courants d'echanges) et les effets de taille , les
efforts de liberalisation economique consentis par les Etats pour harmoniser
les relations commerciales a l'interieur de ces regions notamment par la
signature des ACR ou simplement par l'appartenance dans une zone geographique
qui aboutissent a une integration regionale intense. Cette dernière est
l'une des grandes sources potentielles d'accroissement des echanges et de
l'investissement, d'efficience economique et de croissance en general.
Les donnees recueillies dans les statistiques du commerce
international nous ont permis de tirer un certain nombre de conclusions:
v' En Europe et en Asie, le commerce se fait principalement a
l'interieur de la
region et ne cesse de croitre depuis les annees 2000 (voir
graphique n° 7).
En 2009, le commerce intra europeen representait 72% du
commerce de l'Europe et est la region oü les echanges intraregionaux
representent la part la plus elevee, suivi de l'Asie avec 52%.
24
v' Contrairement a l'Europe et l'Asie, le commerce
intrarégional ne domine pas les echanges de la region. 48% seulement des
exportations de l'Amerique du Nord y sont restées en 2009 (tableau 9)
v' Le commerce intraregional reste tres faible pour le
continent Africain (12%), l'Amerique du Sud et Centrale (27%), le Moyen-Orient
(16%) et la CEI (19%). Cependant, la tendance est a l'accroissement des
echanges intraregionaux dans ces zones dans le long terme (graphique
n°7(bis)) : 18,5% des exportations de ces quatre zones sont restées
dans la region en 2009 et 15% en 2004. Cette hausse reside dans les bonnes
perspectives economiques observées dans ces regions.
Tableau 9 : Evolution des echanges intra-zones
(en milliards de dollars US)
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
(*)
|
(**)
|
(*)
|
(**)
|
(*)
|
(**)
|
(*)
|
(**)
|
(*)
|
(**)
|
(*)
|
(**)
|
Amérique du Nord
|
742
|
56,0
|
824
|
56,0
|
905,3
|
54,0
|
951,2
|
51,3
|
1014,5
|
50,0
|
769
|
40,0
|
Amérique du Sud et Centrale
|
64
|
23,0
|
86
|
26,0
|
111,5
|
26,0
|
122,0
|
24,0
|
158,6
|
26,0
|
120
|
27,0
|
Europe
|
2373
|
74,0
|
3201
|
73,0
|
3651,5
|
74,0
|
4243,6
|
74,0
|
4695,0
|
73,0
|
3620
|
72,0
|
CEI
|
55
|
21,0
|
62
|
18,0
|
80,3
|
19,6
|
103,2
|
20,2
|
134,7
|
19,0
|
87
|
19,0
|
Moyen- Orient
|
22
|
6,0
|
54
|
10,0
|
71,6
|
11,0
|
93,4
|
12,3
|
122,1
|
12,0
|
107
|
16,0
|
Afrique
|
23
|
10,0
|
26
|
9,0
|
32,8
|
9,0
|
40,5
|
10,0
|
53,4
|
10,0
|
45
|
12,0
|
Asie
|
1201
|
50,0
|
1424
|
51,0
|
1638,5
|
50,0
|
1889,8
|
50,0
|
2181,4
|
50,0
|
1846
|
52,0
|
(*)Commerce intrarégional en valeur(En milliards de
dollars)
(**) Part du commerce intrarégional dans le total des
échanges régionaux de marchandises(en pourcentage et arrondi)
Source: Statistiques du commerce
international
Graphique N°7 : Zone enregistrant
d'importants volumes d'echange 6000
200 150 100 50
0
|
|
|
|
|
|
2004 2005 2006 2007 2008 2009
|
|
Amérique du Sud et Centrale CEI Moyen-Orient Afrique
|
4000
2000
0
2004 2005 2006 2007 2008 2009
Amérique du Nord Europe Asie
Graphique N°7(bis) : Zone enregistrant de
faibles volumes d'echange
Source : Auteurs
Ce genre de commerce porte essentiellement sur les echanges
intra branches. Le commerce intra branche est la partie des echanges
internationaux de produits qui a lieu a l'intérieur d'une même
branche de l'industrie ou des services. En d'autres termes, le commerce
intra-branche d'un pays correspond aux exportations et importations de produits
appartenant a une même branche.
A titre illustratif, si en 2009, un pays a exporté 1,5
millions d'ordinateurs et en a importé 1 million, le commerce intra
branche ordinateur s'élève a 2 millions d'unités.
Pour mesurer le commerce intra branche, on utilise couramment le
coefficient de GRUBEL et LLOYD [1975]3 :
|G - G |
GGG = [1 - ] × 100
~~+ ~ ~
3 GRUBEL H. C. LLOYD P. J.,
Intra-industry trade, the theory and measurement of international trade in
differentiated products, Londres, Macmillan, 1975, 205 p.
26
Oü Xi représente les exportations du produit i et
Mi les importations. Ce coefficient varie entre 0 (lorsqu'il n'y a pas du tout
de commerce intra branche [Xi = 0 ou Mi = 0]) et 100 (dans le cas extreme
oü Xi = Mi).
Si l'on applique ce coefficient a l'exemple des ordinateurs, on a
:
|1,5 - 1|
GGG = G1 - 1,5 + 1 G× 100 = 80%
Le commerce intra-branche d'ordinateurs correspond a 80% du
commerce total de cette branche.
2.2 Le commerce inter zone
Le commerce interregional fait référence aux
echanges réalisés a l'extérieur d'une zone economique ou
geographique donnée.
Depuis plus d'une décennie, ce courant d'echange est en
recul dans l'Europe, 28% seulement des exportations vont a l'extérieur
et 48% pour l'Asie.
Par contre, les flux de marchandises interregionaux entre
l'Amerique du Nord et les autres regions représentent 52% de la region
en 2009.
L'Afrique est la region oü les echanges interregionaux
représentent la part la plus élevée (88%), suivie par le
Moyen-Orient (84%) et la CEI (81%) (cf. tableau 10)
En 2009, ce sont les exportations de l'Asie vers l'Europe qui
ont enregistré la croissance la plus remarquable (641 milliards), avec
une baisse de 20% par rapport a 2008, mais l'Asie reste toujours le premier
partenaire de l'Europe.
Tableau 10 : Evolution des echanges
interrégionaux (en milliards de dollars US)
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
(*)
|
(**)
|
(*)
|
(**)
|
(*)
|
(**)
|
(*)
|
(**)
|
(*)
|
(**)
|
(*)
|
(**)
|
Amérique du Nord
|
582
|
54,0
|
654
|
54,0
|
773
|
56,0
|
952,3
|
59,0
|
1021,2
|
50,0
|
833
|
52,0
|
Amérique du Sud et Centrale
|
212
|
77,0
|
269
|
74,0
|
318,4
|
74,0
|
377,2
|
76,0
|
441,1
|
74,0
|
339
|
74,0
|
Europe
|
1058
|
26,0
|
1171
|
27,0
|
1311,5
|
26,0
|
1528,6
|
24,0
|
1751
|
27,0
|
1396
|
28,0
|
CEI
|
211
|
79,0
|
278
|
82,0
|
345,3
|
80,0
|
407,3
|
80,0
|
568,1
|
81,0
|
365
|
81,0
|
Moyen- Orient
|
368
|
94,0
|
257
|
90,0
|
573,9
|
89,0
|
666,9
|
88,0
|
899,1
|
88,0
|
583
|
84,0
|
Afrique
|
209
|
90,0
|
298
|
91,0
|
330,5
|
91,0
|
383,6
|
90,0
|
504,8
|
90,0
|
339
|
88,0
|
Asie
|
1187
|
50,0
|
1355
|
49,0
|
1639,3
|
50,0
|
1909,9
|
50,0
|
2171,6
|
50,0
|
1729
|
48,0
|
(*)Commerce interrégional en valeur(En milliards de
dollars)
(**) Part du commerce interrégional dans le total des
échanges régionaux de marchandises(en pourcentage et arrondi)
2500 2000 1500 1000 500 0
|
|
|
|
|
Amérique du Nord Europe
Asie
|
2004 2005 2006 2007 2008 2009
|
|
|
Graphique N°8: Evolution du commerce
interrégional dans les zones a volumes importants d'echanges
28
Graphique N°8(bis) : Evolution du commerce
interrégional dans les zones a faibles volumes
d'exportations
1000 800 600 400 200
0
|
|
|
|
|
Amérique du Sud et Centrale CEI
Moyen-Orient
Afrique
|
|
2004 2005 2006 2007 2008 2009
|
|
|
Source : Auteurs
Ce courant d'echange porte sur le commerce inter branches. A
l'inverse, il est la partie des echanges internationaux qui a lieu entre les
branches de l'industrie ou des services. En d'autres termes, le commerce inter
branches d'un pays correspond aux exportations et importations de produits
appartenant a des branches différentes. En continuant avec notre
précédent exemple (voir commerce intra branche au dessus), on
remarque que le commerce inter branches d'ordinateurs s'élève a
0,5 million d'unités et représente 20% du commerce total.
2.3 Comparaison entre commerce intraregional et
interrégional
Le commerce a l'intérieur des regions domine le
commerce mondial est en constante hausse depuis plus d'une décennie. Les
echanges s'organiseraient d'abord sur la base regionale grace a l'existence des
zones d'echanges naturelle et ils déboucheraient sur le
multilatéralisme.
En 2009, le commerce intraregional représente 54% du
commerce mondial des marchandises (voir tableau 11). Plusieurs facteurs sont a
l'origine de cette percee :
1' La distance géographique : La proximite des
nations est un atout très important pour le développement des
echanges a l'intérieur des zones. La distance est toujours un obstacle
pour les echanges interrégionaux. Elle s'accompagne par
des couts de transports eleves, ce qui constitue un frein pour le
developpement de ce genre d'echange.
L'equation de gravite vient d'appuyer cette these: soit Tij
variable endogene (flux commerciaux entre deux(2) pays) et deux (2) regresseurs
Sij qui mesurent la distance, (YiYj) la richesses des deux pays et äij la
taille de ces pays.
Tij=â0 +â Sij +
â2(YiYj) + â3 äij + åi [ROSE
2000]
> Si â1< 0, plus ces deux pays sont eloignes et
moins ils
commercent ;
> Si â1> 0, ces deux pays sont moins eloignes et
commercent
davantage,
> Et enfin pour l'effet taille â2, â3 (positifs)
plus ces deux pays sont << gros >>, plus ils commercent.
1' La distance économique : Deux pays ayant
presque les mêmes variables macroeconomiques telles que le revenu par
tête (proche), vont finalement avoir de comportements proches de demande
et seront incites a echanger entre eux a developper le commerce intra
branche.
v' L'intégration régionale qui s'est
repandue dans tous les continents. Cette integration regionale ; se presentant
sous quatre formes essentielles : Zone de libre-echange, Union
douanière, Marche commun et Union economique et monetaire ; facilite la
circulation des marchandises dans a regions. Tandis qu'a l'exterieur, les
marchandises sont sujettes aux barrières douanières en vigueur et
les echanges augmentent moins vite.
1' Le regionalisme s'appuie d'abord sur l'argument des
economies d'echelle. En effet, l'elargissement du marche est considere comme la
force motrice d'une zone d'integration, etant donne que les marches nationaux
sont souvent dans l'incapacite d'assurer, a eux seuls, la taille necessaire a
l'exploitation des economies d'echelle et la specialisation. D'autre part, la
liberalisation des echanges a l'interieur d'une zone d'integration regionale
oblige les entreprises
30
a affronter la competition, réduire leurs coüts et
améliorer leur productivité. Elles peuvent progressivement
expédier des produits concurrentiels vers les marches des pays tiers.
Les facteurs énumérés ci-dessus montrent
clairement que le commerce intrazone est plus avantageux.
Tableau n°11: Evolution des courant des
echanges(en milliards de dollars)
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
Commerce intrarégional
|
4480
|
5677
|
6491,5
|
7453,7
|
8359,7
|
6594(*)
|
Commerce interrégional
|
3827
|
4282
|
5291,9
|
6225,8
|
7356,9
|
5584
|
(*) Chiffres obtenus en additionnant les colonnes du tableau 1 et
2
Graphique N°9 : Commerce intrarégional
VS Commerce interrégional
10000 8000 6000 4000 2000 0
|
|
|
|
|
Commerce intrarégional Commerce
interrégional
|
2004 2005 2006 2007 2008 2009
Source : Auteurs
3. Le basculement de la richesse mondiale vers le monde
€mergent
On assiste depuis un certain nombre d'années a un
basculement progressif du centre de gravité de l'économie
mondiale vers le monde emergent. La crise financière ayant
affecté davantage les pays développés, a
accéléré le transfert du pouvoir economique en faveur des
pays emergents et en développement.
Cette situation peut être appréhendée ici
sous deux angles: d'une part l'afflux massif des capitaux vers des economies
emergentes et en développement et d'autre part, la
faiblesse de la croissance enregistree dans les economies
avancees et elevee dans les economies en developpement et qui conforterait
ainsi dans un horizon proche le leadership du monde emergent.
3.1 Les flux de capitaux et leur destination
L'un des atouts de la globalisation financière, c'est
la mobilite des capitaux sous forme des investissements directs etrangers
(IDE). Ces derniers, categorie d'investissement exterieur, traduisent la
volonte d'une entite residente d'une economie d'acquerir une participation
durable dans une entreprise residente d'une autre economie.
Cette participation suppose que l'investisseur entretient une
relation durable avec l'entreprise et exerce une grande influence sur sa
gestion. L'interêt durable est suppose exister si l'investisseur acquiert
au moins 10 % des capitaux propres de l'entreprise.
3.1.1 L'évolution des IDE
La plupart des regions ont enregistre des mouvements soutenus
de flux de capitaux jusqu'en 2007. En effet, 2007, a ete l'annee << d'or
des IDE >> car les flux de capitaux a l'echelle mondiale ont atteint de
niveaux historiques depuis l'avènement de la globalisation
financière : 54 milliards en 1980 et 2100 milliards en 2007, soit un peu
plus de 3700%.
Le ralentissement economique occasionne par a la recente crise
economique et financière a entraine un important recul de ces
investissements au niveau international : 16% en 2008 et 37% en 2009 tandis que
les sorties diminuaient de 43 %, a 1 101 milliards de dollars. (cf. tableau
12).
Mais selon le Rapport sur l'investissement dans le monde
2010, les perspectives seraient encourageantes pour l'annee en cours et
les deux prochaines annees. L`investissement direct etranger aurait connu de
nouveau une modeste et inegale reprise dans le 1er semestre 2010. Cette hausse
moderee de flux de capitaux s'explique par l'optimisme que nourrissent les
investisseurs internationaux en tenant compte de la reprise progressive de
l'activite economique mondiale. Selon les previsions de la CNUCED, les flux de
capitaux mondiaux atteindraient 1200
32
milliards de dollars américain cette année et
1300 a 1500 milliards en 2011 puis 1 600 a 2 000 milliards de dollars en
2012. Mais il pese sur ces perspectives des risques et des incertitudes
notamment du fait de la fragilite de la reprise economique mondiale
(4).
(4 ) World Investissement Report 2010, page xiii
Tableau n°12 : Flux de capitaux par region et
par groupe d'économie(en Mds $ US)
Region
|
IDE entrant
|
IDE sortant
|
2007
|
2008
|
2009
|
2007
|
2008
|
2009
|
Monde
|
2100
|
1771
|
1114
|
2268
|
1929
|
1101
|
Economies développées
|
1444
|
1018
|
566
|
1924
|
1572
|
821
|
Economies en
développement
|
565
|
630
|
478
|
292
|
296
|
229
|
Afrique
|
63
|
72
|
59
|
11
|
10
|
5
|
Amerique Latine et
CaraIbes
|
164
|
183
|
117
|
56
|
82
|
47
|
Asie Occidentale
|
78
|
90
|
68
|
47
|
38
|
23
|
Asie du Sud, de l'Est et du Sud-est
|
259
|
282
|
233
|
178
|
166
|
153
|
Economie en transition (Europe du Sud-est et
CEI)
|
91
|
123
|
70
|
52
|
61
|
51
|
Part en pourcentage des flux mondiaux d'IDE
|
Economies développées
|
68,8
|
57,5
|
50,8
|
84,8
|
81,5
|
74,5
|
Economies en
développement
|
26,9
|
35,6
|
42,9
|
12,9
|
15,4
|
20,8
|
Afrique
|
3,0
|
4,1
|
5,3
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
Amerique Latine et
CaraIbes
|
7,8
|
10,3
|
10,5
|
2,5
|
4,3
|
4,3
|
Asie Occidentale
|
3,7
|
5,1
|
6,1
|
2,1
|
2,0
|
2,1
|
Asie du Sud, de l'Est et du Sud-est
|
12,3
|
15,9
|
20,9
|
7,9
|
8,6
|
13,9
|
Economie en transition (Europe du Sud-est et
CEI)
|
4,3
|
6,9
|
6,3
|
2,3
|
3,1
|
4,6
|
Source
:www.unctad.org/fdistatistics
34
Graphique N° 10:
Evolution des IDE par groupe de régions(en
milliards $US)
Economies dévelloppées Economies en
développement
Economie en transition
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009
2000
1500
1000
500
0
Source :
http://unctadstat.unctad.org/TableViewer/tableView.aspx
Graphique : Auteurs
3.1.1.1 Les economies en développement
Les économies en développement sont les
destinations de choix des investisseurs. Les entrées de capitaux a
destination des pays en développement ont diminué de 24% passant
de 630 milliards de dollars en 2008 a 478 milliards de dollars
américains en 2009, apres six années de croissance
ininterrompue.
Le rapport mondial de l'investissement 2010 indique
que les économies en développement et en transition attiraient
presque la moitié des entrées et représenteraient le quart
des sorties globales d'IDE. Elles entrainent l'essentiel du redressement de ces
derniers et demeureront les principales destinations de ces investissements.
Dans la majorité des régions, les flux d'IDE
vont rebondir en 2010. Mais d'importantes modifications vont s'opérer
quand a la nature et le role de ces flux selon les régions: En Afrique,
on voit se développer de nouvelles sources d'IDE. En Asie, la
modernisation industrielle grace a l'IDE s'étend a de nouveaux pays et a
de nouvelles industries. En Amérique latine, les sociétés
transnationales (STN) deviennent des acteurs mondiaux. Et dans l'Europe du
Sud-est, les banques
36
étrangeres jouent un role stabilisateur, mais leur forte
présence suscite aussi des préoccupations
potentielles5.
a. L'Afrique
En Afrique, l'IDE est passé de 63 milliards de dollars
en 2007 a 72 milliards de dollars et atteint ainsi son niveau record en 2008.
Cela tient a l'accélération de la croissance observée
depuis une dizaine d'années sur l'ensemble du continent, du fait que les
autorités ont cherché a créer un climat plus propice a
l'initiative privée. Les investissements des multinationales en Afrique
ne représentent encore que 4,1 % des flux mondiaux d'IDE et 11,4 % de
l'IDE dans l'ensemble des pays en développement durant cette même
année.
En Afrique, ce sont les pays qui regorgent d'importantes
ressources naturelles notamment le pétrole et a fort potentiel
économique qui demeurent les destinations de choix et
privilégiées des investisseurs internationaux.
La crise financière mondiale n'a épargné
guere l'Afrique en entrainant pour le continent un repli de 18% des IDE en 2009
: 72 milliards de dollars en 2008 contre 59 milliards de dollars en
2009(tableau 12), dü essentiellement a l'effondrement de la demande
mondiale.
Les producteurs de produits de base en Afrique de l'Ouest et
de l'Est ont été touchés. Les investissements
étrangers en Afrique du Nord ont mieux résisté du fait de
la diversification plus grande de l'IDE dans cette région et de la
poursuite des programmes de privatisation. Le repli des investissements dans le
secteur des services en Afrique a été moins prononcé que
dans les autres secteurs. Tiré par le développement de
l'activité, le secteur des télécommunications est devenu
le premier bénéficiaire des apports d'IDE. Le redressement des
prix des produits de base et l'intérêt soutenu des pays
émergents d'Asie, en occurrence les investissements chinois, de la
Malaisie et de l'Inde (il s'agit ici des IDE réalisés par des STN
évoquées ci-dessus), devraient permettre une lente reprise des
flux d'IDE vers l'Afrique en 2010.
5 Rapport mondial sur l'investissement 2010 page
xii
Par contre, les sorties d'IDE de ce continent sont faibles et
beaucoup d'efforts restent a faire dans ce sens.
b. Les pays d'Asie du Sud, de l'Est et du
Sud-est
Les bonnes perspectives d'investissement du fait de la qualite
des determinants economiques favorables et des efforts de liberalisation
intervenus dans la precedente decennie font de ces regions les principales
destinations des investissements directs etrangers.
Selon le Rapport mondial de l'Investissement 2010,
l'annee 2009 a ete marquee par un fort repli des flux d'IDE en direction
de l'Asie du Sud, de l'Est et du Sud-est depuis 2001, mais ils ont ete les
premiers a se redresser apres la crise. Les investissements etrangers dans la
region ont chute de 17 % en 2009, a 233 milliards de dollars (tableau 12),
essentiellement a cause de la diminution des fusions-acquisitions
internationales, particulièrement presentes dans le secteur des services
(-51 %).
Les sorties totales d'IDE de la region ont diminue de 8 %, a 153
milliards de dollars, avec une chute de 44 % des operations de
fusions-acquisitions internationales.
A l'inverse, les investissements a l'etranger de la Chine dans
le secteur non financier ont continue a croItre, tires par la demande soutenue
de ressources minerales et par la recherche d'opportunites de
fusions-acquisitions creees par la restructuration industrielle mondiale.
L'IDE en Asie du Sud, de l'Est et du Sud-est a dejà
commence a rebondir et devrait s'accelerer, puisque la region joue un important
role dans la reprise economique mondiale. En particulier, les investissements
etrangers en Chine et en Inde ont commence a se redresser des le milieu de
2009, et les investissements a l'etranger soutenus de ces deux pays devraient
faire renouer l'IED de la region avec la croissance en 2010, indique le
rapport.
c. Amerique Latine et CaraIbes
A l'instar de régions de l'Asie, les conditions
économiques favorables, les politiques gouvernementales ont
contribué a l'afflux des IDE dans ces régions durant plusieurs
décennies.
La crise économique et financière mondiale a
ramené l'IDE dans l'Amérique latine et les CaraIbes a 117
milliards de dollars - en régression de 36 % par rapport au niveau de
2008 (tableau 12) apres plus de six ans de croissance continue.
Bien que le Brésil, avec une contraction de 42 % des
entrées d'IDE, ait été plus touché que la
région dans son ensemble, il demeurait le principal destinataire de
l'IDE. Les opérations de fusions-acquisitions internationales dans la
région se sont effondrées et leur solde est même devenu
négatif en 2009 a cause des ventes de filiales étrangeres a des
entreprises nationales, particulièrement au Brésil. Les apports
d'IDE devraient repartir en 2010 et continuer a croItre dans le moyen terme,
puisque le Brésil et le Mexique restent des destinations
d'investissement recherchées, selon les enquetes aupres des
investisseurs, conclut le rapport.
3.1.1.2 les Economies en transition : Europe du Sud-est
et CEI
Après avoir augmenté pendant huit ans, l'IDE
dans l'Europe du Sud-est et la Communauté d'Etats indépendants
(CEI) est tombé a 69,9 milliards de dollars, en recul de 43 % par
rapport a 2008 (tableau 12). Les investissements étrangers dans les deux
sous-régions ont diminué en 2009, même si le repli a
été moindre dans l'Europe du Sud-est que dans la CEI. Les
investissements étrangers dans la Fédération de Russie ont
chuté de pres de moitié, a cause de la demande locale inerte, de
la moindre rentabilité attendue des projets liés aux ressources
naturelles, et du tarissement des opérations d'investissement dites
<<de carrousel>>. Néanmoins, la Fédération de
Russie occupait la sixième place dans le classement mondial des pays
d'implantation en 2009. Les opérations de fusions-acquisitions
internationales se sont effondrées a cause du peu d'acquisitions
effectuées par les entreprises de l'UE, les principaux investisseurs
dans la région, indique le rapport.
38
La contraction des sorties d'IDE de la region (-16 %) n'etait
pas aussi forte que le repli des entrees d'IDE. En 2009, la Federation de
Russie - de loin la premiere source des investissements de la region a
l'etranger - est devenue un investisseur a l'etranger net. Des prix plus
robustes pour les produits de base, un nouveau cycle de privatisations et le
redressement economique dans de grands pays exportateurs de produits de base
(Federation de Russie, Kazakhstan et Ukraine) devraient permettre une reprise
modeste de l'IED dans la region en 2010 (6), conclut le rapport.
3.1.1.3 Les economies
développées
Les economies developpees sont les grandes pourvoyeuses de
capitaux dans le monde. Elles representent 74,5% des sorties d'IDE globales
avec 1101 milliards de dollars.
Les entrees d'IDE dans les pays developpes sont celles qui ont
le plus diminue par rapport aux autres regions, chutant de 44 % pour s'etablir
a 566 milliards de dollars (tableau 12). Mais le repli n'a pas ete aussi
prononce que lors de la precedente recession economique en 2000-2003,
même si la crise economique et financière actuelle est bien plus
grave. L'Amerique du Nord a ete la plus touchee, mais les 27 pays membres de
l'UE ont mieux resiste et l'Allemagne a même enregistre des
investissements en hausse de 46 % grace essentiellement a l'essor des
prêts intragroupe. En revanche, les investissements etrangers au
Royaume-Uni, autre grand pays d'accueil dans la region, ont flechi de 50 % par
rapport a l'annee precedente. Les fusions-acquisitions internationales ont
diminue des deux tiers dans les pays developpes, mais dans le secteur
manufacturier le recul de ces operations a ete de 80 % environ.
Le rapport mondial de l'investissement 2010 souligne qu'
<< un leger redressement economique a stabilise l'investissement etranger
dans la premiere moitie de 2010 et devrait porter l'IDE dans les pays
developpes a des niveaux superieurs a ceux de 2009 >>. L'effort de
liberalisation qui se poursuit dans des secteurs comme celui de l'electricite,
le renforcement de l'integration regionale et l'interêt soutenu des STN
de
6 Rapport mondial de l'investissement, page 13
pays en développement et de pays en transition devraient
contribuer a améliorer les perspectives a moyen terme pour l'IDE dans
les pays développés.
Les investissements a l'etranger, apres avoir chute de 48 % en
2009, devraient eux aussi se reprendre en 2010 et s'accélérer a
moyen terme, grace a de meilleures perspectives economiques mondiales,
particulièrement dans les pays en développement. Mais la crainte
d'un risque accru de défaut de la dette souveraine dans certains pays
europeens (la Grèce, l'Irlande et probablement le Portugal) et de sa
propagation possible dans la zone euro pourrait remettre en cause cette hausse
tendancielle (7).
Graphique N°11 : Evolution des flux de
capitaux dans les economies avancées
2500 2000 1500 1000 500 0
|
|
|
|
|
ENTREE IDE SORTIE IDE
|
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009
A la lumière de ce qui précède, nous
pouvons affirmer que les flux de capitaux ont atteint de proportions
considérables depuis la fin du système de Brettons Wood et
l'avènement de la globalisation financière qui a
accéléré leur mobilité a l'échelle
planétaire.
Cependant, l'intégration des marches des capitaux et
l'essor rapide de l'IDE dont elle s'est accompagnee ont suscité une
surveillance accrue des activités des multinationales. Une de ses
mesures consiste a l'instauration de la taxe Tobin, du nom de son concepteur
James Tobin dans les années 70.
(7) Rapport mondial de l'investissement, page 14
40
3.1.2 La taxe Tobin
L'idee de la taxe sur les transactions financières remonte
a Keynes dans les annees 1929 suite au krach boursier.
James Tobin s'inspire directement de ces positions exprimees
par Keynes en limitant le champ d'application au seul marche des changes. Cela
s'explique par sa preoccupation premiere qui est de <<preserver la
possibilite pour les Etats de mener une politique economique souveraine
approprie a leur economie >>8. Selon lui, la disparition du
système de Brettons Wood a entraine une mobilite croissante des capitaux
prives a l'echelle internationale et qui remet en cause la souverainete des
politiques economiques.
Lorsque l'Etat veut stimuler sa croissance, il peut choisir
d'augmenter la masse monetaire dans le but de faire baisser les taux
d'interêt. Mais, il s'expose alors a des sorties de capitaux a la
recherche de taux d'interêt plus eleves a l'etranger, ce qui fera baiser
au passage la valeur de la monnaie nationale vis-à-vis des monnaies
etrangères. Une taxe sur les transactions de change, en reduisant les
sorties de capitaux, permettrait a un pays de baisser ses taux d'interêt
quand il souhaite soutenir sa croissance, sans encourir de sorties de capitaux
destabilisantes.
La mobilite excessive de capitaux financiers a l'echelle
internationale est donc bien la source du problème. C'est pour James
Tobin l'evènement (l'instauration de cette taxe) le plus important dans
le système monetaire international depuis les annees cinquante. Elle est
l'equivalente de la liquidite excessive de marches financiers que fustige
Keynes.
Cette taxe a pour objectif de reduire la volatilite des taux
de change de court terme car elle decouragerait les speculateurs a la recherche
d'un profit rapide et donnerait plus de poids a ceux qui font de previsions a
long terme sur les taux de change bases sur une analyse economique des pays.
Cette taxe concernerait des transactions financières
portant sur de gros montants et serait supportee par les presumes speculateurs
ou investisseurs et serait percue par l'Etat sous forme de recette fiscale.
8 Bruno Jetin, la taxe Tobin et la relation entre les
nations, ed. Descartes&Cie Septembre 2002 page 28
42
De nos jours, l'idee a ete ressuscitee suite aux recentes
crises financières ayant secouees plusieurs economies: Mexique
1994-1995, les pays de l'Asie du Sud-est, Russie et Bresil en 1999, Turquie et
Argentine en 2001 et enfin la crise de 2008.
En definitive, la taxe Tobin, même si elle fait l'objet de
vive discussion, ne verra jamais le jour compte tenu de la pression
lobbyiste.
3.1 La montée en puissance des economies
emergentes
Les pays emergents commencent a faire parler d'eux dans les
annees 1990, avec une parenthèse lors de la crise financière
asiatique de juillet 1997 et de la crise russe de 1998.
Auparavant, ces pays avaient effectue de reformes economiques
profondes tant macroeconomiques que microeconomiques afin d'assoir un climat
favorable pour attirer des investissements etrangers : main d'oeuvre bon
marche, exoneration d'impôt sur les societes, coüts de production
faibles, laisser faiblir leur monnaies.... Toutes ces actions ont permis a ces
pays de gagner en competitivite et ont beaucoup suscite l'interêt des
multinationales a s'implanter.
Les pays emergents partagent un certain nombre de
caracteristiques << positives >> : appareil industriel diversifie,
insertion dans les circuits commerciaux internationaux, croissance rapide, fort
taux de croissance du PIB (jusqu'a deux chiffres pour la Chine dans les annees
2000), un niveau relativement eleve d'industrialisation et d'exportation de
produits industriels, un fort taux d'ouverture a l'exterieur et un marche
interieur en expansion. Leur niveau de vie et leurs structures economiques
convergent vers ceux des pays developpes. Certains pays sont appeles <<
supers puissances emergentes >>. Ils sont aussi qualifies par le sigle
<< BRIC >> : le Bresil, la Russie, l'Inde, et la Chine.
La recente crise financière a fait des revelations
interessantes : les economies emergentes ont mieux resiste a la crise que
les economies avancees et leurs bourses
ont connu des progressions spectaculaires en 2009, ce qui a
accéléré le basculement de la richesse mondiale vers le
monde emergent comme evoque précédemment.
Selon le rapport du CEPII, portant sur les previsions
de l'économie mondiale en 2050, << le PIB en volume de la
Chine et de l'Inde pourrait être multiplié par treize, tandis que
celui des Etats-Unis serait multiplié par deux et que celui de l'Union
européenne augmenterait de seulement 60%. En tenant compte des
evolutions de prix relatifs, la Chine pourrait représenter 28% de
l'économie mondiale en 2050, soit beaucoup plus que les Etats-Unis
(14%), l'Inde (12%), l Union européenne (11%) et le Japon (3%). Le
niveau de vie en Chine s approcherait ainsi du niveau américain, mais
uniquement vers 20509 >>.
Ces projections du PIB ont été effectuées
sur la base de quatre facteurs : la croissance de la population active,
l'évolution des niveaux d'investissement, d'éducation et de
technologie selon les projections de l'ONU et de la Banque Mondiale.
Conclusion
A la lumière de ce qui précède, nous
pouvons faire état des revers de la mondialisation dans les
différentes economies. D'une part, le sentiment de <<
deglobalisation >> que nourrissent les Etats suite aux desequilibres qui
continuent a se creuser. D'autre part, une reconfiguration du commerce
international qui s'opere au sein des différentes zones d'echange et qui
a tendance a << donner >> raison au regionalisme sur le
multilatéralisme, qui est un des facteurs importants de la croissance
mondiale.
Il est important de retenir que les flux des IDE ont aussi
subi une transformation quant a leur nature ainsi que leur destination et
contribuent au basculement de la richesse mondiale du Nord vers le Sud.
9 La lettre du CEPII N° 303 - 15 décembre 2010 page
1
Chapitre Ii :
Validation empirique
44
Chapitre 2 : Validation empirique
Introduction
La globalisation financière est une realite de nos
economies contemporaines. Depuis plus de trois decennies, les flux des capitaux
se sont accrus a travers les cinq continents. Cette mobilite de capitaux s'est,
en effet, accompagnee d'une meilleure allocation des ressources puis favoriser
la croissance economique a l'echelle internationale.
La croissance economique, definie comme une augmentation de la
production par tête, est un point essentiel pour les economies en general
et emergentes en particulier ces deux dernières decennies. Destinations
principales de ces mouvements de capitaux et enregistrant des taux de
croissance spectaculaires, ces economies sont devenues un element
incontournable du paysage economique mondial.
Dans le cadre des etudes empiriques que nous allons faire,
notre reflexion s'orientera de plus pres sur le role que jouent les flux de
capitaux sur la croissance de l'economie en general et chinoise en particulier,
voire leur importance sur l'ouverture au commerce international, qui consiste
une facette du processus de globalisation. Nous nous interesserons, a titre
illustratif, sur l'un des plus grands pays emergents qu'est aujourd'hui la
Chine dans les developpements qui vont suivre.
Pour rappel, un modèle econometrique consiste a etablir
des relations fonctionnelles entre des variables sur lesquelles l'on dispose
une serie de donnees. Il est egalement une representation formalisee des
phenomenes sous forme d'equations dont les variables sont des grandeurs
economiques sur lesquelles le scientifique porte son analyse. Cette
representation se fait sous forme d'un ensemble de relations entre les elements
du monde reel que l'on a identifie comme essentiel dans l'ordre de phenomenes
que l'on cherche a analyse. La forme du modèle peut être
mathematique ou informatique. Il peut être theorique ou ajustable sur les
donnees statistiques. Il y a autant de modèles que de types d'etudes. Un
modèle peut être correct pour une certaine etude et inadequat
lorsque l'objectif de l'etude change. Il existe des modèles en une
equation et des modèles a plusieurs equations.
45
Dans ce dernier chapitre, il s'agira de modéliser,
d'estimer le modèle, puis interpreter, donner des recommandations en
matière de politique economique et de processus d'intégration
regionale et internationale.
Section 1 : Presentation de la Chine
Située dans l'Asie de l'Est et avec une superficie de 9
596 960 km2, la Chine est le troisième pays le plus vaste du monde.
Avec comme langue officielle, le mandarin et une population
s'élevant en 2010 a 1 400 000 000 soit plus du cinquieme de
l'humanité ( y compris Hong Kong et Macao), la Republique populaire de
Chine est la pays le plus peuplé au monde.
Regi par un système socialiste jusqu'en 1978, le pays a
entrepris d'importantes reformes politiques et economiques qui consistent a
rompre avec l'ancien régime. En effet, la modernisation
l'économie chinoise a été entamée grace a la
politique économique du Grand Bond en avant: << Est
une politique économique lancée par Mao Zedong et mise en oeuvre
de 1958 au debut 1960. Concepteur du grand bond en avant
(GBA), Mao Zedong veut donner une nouvelle orientation
politique a la Chine. Cette campagne, qui mobilise par la propagande et par la
coercition de l'ensemble de la population, a pour but de stimuler en un temps
record la production par la collectivisation agricole, l'élargissement
des infrastructures industrielles et la réalisation de projets de
travaux publics d'envergure. Irréaliste, ce programme se
révèle être un fiasco, la Chine échappant de peu a
l'effondrement complet de son économie) € 10.
Une nouvelle revolution economique s'en est suivie et s'est en effet
dessinée en décembre 1978, lors de la troisième session
plenière du 11e comité central du parti, sous
l'impulsion de Deng Xiaoping, avec le nouveau concept d'<<
économie socialiste de marché >> et qui jettera les
premices d'une large integration mondiale.
L'emergence de l'économie chinoise est une
réalité et n'a cessé de marquer les esprits durant les
trois dernières décennies. Après 20 années de
réformes et d'intenses negociations, la Chine a est devenue membre de
l'OMC a partir du 1er janvier 2002,
10
http://fr.wikipedia.org/wiki/Grand_Bond_en_avant
46
lui donnant ainsi les outils nécessaires a la croissance
economique spectaculaire qu'on lui connait aujourd'hui.
La Chine est le premier pays exportateur et la deuxième
puissance economique mondiale apres les Etats-Unis. Cependant, la population
reste relativement pauvre: en parité de pouvoir d'achat, le FMI
évalue le PIB par habitant 2008 a 6 300 dollars par habitant, contre 10
300 de moyenne mondiale.
Section 2 : Les étapes de la construction du
modèle
Nous retenons pour cette partie 3 étapes essentielles :
2.1. Choix des variables
Le choix des variables du modèle prend en compte d'une
part les réalités politiques, economiques et sociales et
financières du pays et d'autre part celles de ses partenaires.
Aussi, il convient de souligner que la transformation
logarithmique de certaines variables répond a un double souci :
éviter les problèmes lies aux effets de grandeur comme les
élasticités entre les variables explicatives et ensuite de
faciliter les interpretations par les résultats des tests.
2.1.2 La variable expliquee du modèle
La croissance constitue la variable expliquee de notre
modèle et dont l'objectif est d'expliquer ses différentes
variations. L'étude de ces dernières permettra de voir dans
quelle mesure on peut agir pour amorcer la croissance afin d'atteindre un
développement economique durable.
2.1.3 Les variables explicatives du modèle
Les variables explicatives retenues sont :
1' Le montant du cr€dit ou encours de la
dette a long terme est un facteur important qui peut expliquer
les besoins ou les capacités d'investissement d'un pays a un moment
donné ; soit pour compenser son deficit budgetaire,
donc le pays s'endette pour redresser son économie,
soit pour reemployer son excédant budgetaire, donc il octroi de
prêts a l'extérieur .C'est egalement un indicateur de mouvements
de capitaux et du niveau de développement d'un pays selon qu'il accorde
ou qu'il demande du credit.
1' La valeur des exportations est
définie comme la vente des biens et services du territoire national a
etranger. Les exportations favorisent l'insertion de l'économie dans le
commerce mondial. Il s'agit d'exploiter les avantages comparatifs
détenus par le pays. Elles facilitent non seulement une bonne allocation
des ressources en économie ouverte a la concurrence mais aussi la
recherche de l'equilibre de la balance commerciale.
v' Les investissements directs €trangers
(IDE) sont les mouvements internationaux de capitaux
réalisés en vue de créer, développer ou maintenir
une filiale a l'etranger et ou d'exercer le contrôle (ou une influence
significative) sur la gestion d'une entreprise etrangere.
1' Les r€serves de change
renvoient aux liquidites internationales détenues par les
Banques Centrales qui leur permettent d'intervenir sur le marché des
changes et de financer les echanges internationaux. Les reserves peuvent aussi
se presenter sous la forme de bons et obligations du Trésor émis
par les différents états en vue de financer un projet
d'intérêt public.
Ainsi, nous retenons comme variables du modèle :
> La croissance (CROISSt) : Variable a expliquer au temps t
;
> Le montant du credit (MONTCREDITt) : Variable explicative
non aléatoire observée sans erreur au temps t ;
> La valeur des exportations (EXPt) : Variable explicative non
aléatoire observée sans erreur au temps t ;
> Les investissements directs etrangers (IDEt) : Variable
explicative non aléatoire observée sans erreur au temps t ;
> Reserves de change (RCt) ;
> åt variable résiduelle ou aléatoire est
l'écart entre la variable réelle (croissance) et les variables
calculées ou estimées ;
48
> â0 est la constante et â1, â2,
â3, â4, sont les coefficients des variables explicatives du
modèle et << n >> le nombre d'observation (1988-2008) : 21
observations; plus sa valeur est élevée par rapport aux nombres
de variables explicatives (degré de liberté), plus le
modèle est bien explique.
2.2 Collecte de données
Les données annuelles recueillies aupres des
institutions internationales (FMI et Banque Mondiale, OMC, CNUCED), seront
mobilisées pour construire une base de données (voir annexe).
Il s'agira ainsi des series chronologiques qui couvrent la
période 1988-2008, soient 21 observations. Cela nécessite un
traitement préalable des données.
2.2.1 Le tableau de colinéarité
Il convient de chercher s'il n'y a pas de
colinéarité entre les variables explicatives du modèle
pour commencer tout calcul econometrique. La méthode empirique de
recherche de colinéarité consiste a dresser le tableau de
coefficient de correlation linéaire note (R) entre les variables
explicatives prises deux a deux. Dans ce tableau si deux variables sont
colinéaires ou sensiblement colinéaire, leur coefficient de
correlation (R) est voisin a l'unité, les deux variables sont
liées linéairement entre elles. Il sera bon de supprimer l'une
des deux variables dans le modèle. C'est la variable explicative qui
représente le coefficient de correlation le plus élevé
avec la variable expliquee qui sera maintenue et traitée par le logiciel
EVIEWS.
Il s'avère apres observation qu'il y a une forte
dispersion dans les nuages de points d'oü la nécessité
d'introduire le log pour ne pas biaiser le résultat des tests. Ainsi,
nous obtenons la matrice de correlation suivante :
Tableau 13: Matrice des correlations
|
CROISS
|
LOG(EXP01)
|
LOG(IDE)
|
LOG(MONT CREDIT)
|
LOG(RC)
|
CROISS
|
1.000000
|
0.039539
|
0.336312
|
0.171693
|
0.098543
|
LOG(EXP01)
|
0.039539
|
1.000000
|
0.654559
|
0.741483
|
0.815194
|
LOG(IDE)
|
0.336312
|
0.654559
|
1.000000
|
0.966176
|
0.830438
|
LOG(MONT CREDIT)
|
0.171693
|
0.741483
|
0.966176
|
1.000000
|
0.890339
|
LOG(RC)
|
0.098543
|
0.815194
|
0.830438
|
0.890339
|
1.000000
|
Nous observons qu'il existe une forte correlation entre
certaines variables explicatives du modèle. Par exemple, on remarque une
correlation élevée de 0,966176 entre log (montcredit) et log
(ide), ce que nous jugeons non admis. Il serait donc nécessaire de
retirer la variable explicative du modèle qui présente une faible
correlation avec la variable dépendante (croiss) ; chose que nous
développerons par la suite.
2.3. Estimation du Modèle et interpretation des
résultats
L'estimation du modèle consiste a
l'établissement des relations entre les variables, l'analyse des
variables et le choix de la méthode d'estimation. L'analyse des
données permet de degager les caracteristiques essentielles des
variables.
Elle comprend l'analyse de la variable a expliquer. La
méthode d'estimation est les moindres carrées ordinaires. Tous
les tests et estimations ont été faits sur le logiciel Eviews.
2.3.1 Presentation du modèle initial
Il s'agit ici d'un modèle econometrique portant sur des
données temporelles c'est-à-dire une série d'observations
annuelles sur un certain nombre de variables macroeconomiques d'un pays : la
Chine.
50
Il se présente comme suit:
CROISS = âo + â1 MONTCREDIT + â2 EXP +
â3 IDE + â4 RC + åt
Pour que ce modèle soit définitivement admis, il
faut que le test de nullité sur ces coefficients (âi) soient
significatifs c'est-a-dire sous les hypotheses suivantes :
Ho : âi = 0
H1 : âi ? 0 i= 1;...4
2.3.2 Estimation des parametres
Suite aux effets de grandeurs, nous constatons une forte
dispersion des nuages de points, ce qui nous conduit a introduire le logarithme
pour réduire ces biais.
Le nouveau modèle se présente ainsi :
CROISS = âo + logâ1 MONTCREDIT + logâ2 EXP
+ logâ3 IDE + logâ4 RCt + åt (1)
A l'aide du logiciel Eviews nous obtenons le tableau suivant :
51
52
Tableau 14: Estimation du modèle
1
Dependent Variable: CROISS Method: Least Squares
Date: 04/26/11 Time: 14:24 Sample: 1 21
Included observations: 21
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
LOG(E)(P01)
|
0.418475
|
0.746164 0.560835
|
0.5827
|
LOG(IDE)
|
6.589013
|
1.816222 3.627868
|
0.0023
|
LOG(MONTCREDIT)
|
-13.85345
|
4.911347 -2.820702
|
0.0123
|
LOG(RC)
|
-0.011038
|
0.847186 -0.013029
|
0.9898
|
C
|
96.16610
|
33.54490 2.866788
|
0.0112
|
R-squared
|
0.478963
|
Mean dependent var
|
9.761905
|
Adjusted R-squared
|
0.348703
|
S.D. dependent var
|
2.718911
|
S.E. of regression
|
2.194242
|
Akaike info criterion
|
4.613807
|
Sum squared resid
|
77.03514
|
Schwarz criterion
|
4.862503
|
Log likelihood
|
-43.44497
|
Hannan-Quinn criter.
|
4.667780
|
F-statistic
|
3.676991
|
Durbin-Watson stat
|
1.482749
|
Prob(F-statistic)
|
0.026245
|
|
|
D'après le résultat des tests, nous constatons
qu'il y a une influence peu significative entre les exportations sur la
croissance : lorsque la croissance varie de 1%, les exportations de ce pays
varient de 42% mais avec une probabilité élevée de 58% de
commettre de l'erreur dans ce test. Donc nous allons retirer la valeur des
exportations dans notre modèle.
On constate egalement une relation positive entre les IDE et la
croissance et une relation inverse entre celle-ci et les montants de credit.
Enfin, les reserves de change
affectent peu negativement la croissance et avec une
probabilité tres élevée, nous allons don la retirer du
modèle en premier lieu. On remarque aussi que les variables explicatives
dans l'ensemble expliquent le modèle a hauteur de 34%.
Soit le modle 2 :
CROISS = âo + logâ1 MONTCREDIT + logâ2 EXP
+ logâ3 IDE + å (2) Tableau
15: Estimation du modèle 2
Dependent Variable: CROISS Method: Least Squares
Date: 04/26/11 Time: 15:03 Sample: 1 21
Included observations: 21
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
LOG(EXP01)
|
0.413989
|
0.642247 0.644595
|
0.5278
|
LOG(IDE)
|
6.591139
|
1.754875 3.755902
|
0.0016
|
LOG(MONTCREDIT)
|
-13.87887
|
4.372570 -3.174076
|
0.0055
|
C
|
96.35882
|
29.20879 3.298967
|
0.0042
|
R-squared
|
0.478957
|
Mean dependent var
|
9.761905
|
Adjusted R-squared
|
0.387008
|
S.D. dependent var
|
2.718911
|
S.E. of regression
|
2.128738
|
Akaike info criterion
|
4.518579
|
Sum squared resid
|
77.03596
|
Schwarz criterion
|
4.717536
|
Log likelihood
|
-43.44508
|
Hannan-Quinn criter.
|
4.561758
|
F-statistic
|
5.208955
|
Durbin-Watson stat
|
1.481749
|
Prob(F-statistic)
|
0.009824
|
|
|
Maintenant il y a une amelioration de la qualite de
significativité des variables explicatives du modèle par
rapport au premier test. Par exemple les IDE avec une probabilité
presque nulle. En revanche, les montants de credit (montcredit) sont
negativement significatifs avec une probabilité presque
nulle aussi. Quant la variable exportations, comme nous l'avons indique lors du
premier test, va être le retire du modèle (probabilité
élevée : 53%). Lors de ce 2eme test, la variable
dépendante est expliquee a 39% par les variables explicatives du
modèle.
Soit le modle 3 :
CROISS = âo + logâ1 MONTCREDIT + logâ3 IDE
+ åt (3)
Eviews nous donne le résultat suivant : Tableau
16 : Estimation du modèle 3
Dependent Variable: CROISS Method: Least Squares
Date: 04/26/11 Time: 15:25 Sample: 1 21
Included observations: 21
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
LOG(IDE)
|
6.186837
|
1.612128 3.837683
|
0.0012
|
LOG(MONTCREDIT)
|
-12.30215
|
3.565055 -3.450761
|
0.0029
|
C
|
87.41582
|
25.28275 3.457529
|
0.0028
|
R-squared
|
0.466222
|
Mean dependent var
|
9.761905
|
Adjusted R-squared
|
0.406913
|
S.D. dependent var
|
2.718911
|
S.E. of regression
|
2.093891
|
Akaike info criterion
|
4.447489
|
Sum squared resid
|
78.91883
|
Schwarz criterion
|
4.596706
|
Log likelihood
|
-43.69863
|
Hannan-Quinn criter.
|
4.479873
|
F-statistic
|
7.860942
|
Durbin-Watson stat
|
1.447937
|
Prob(F-statistic)
|
0.003518
|
|
|
54
Nous pouvons considérer ce dernier modèle comme
le meilleur. Il ressort, en effet, une relation positive entre les IDE et la
croissance : lorsque les entrées d'IDE enregistrent une hausse de 6%,
elles generent une augmentation de 1% de la croissance et avec une
probabilité d'erreur sensiblement egale à zero.
Par contre, les montants de credit influent negativement sur
la croissance : tout désendettement de 12%, engendre une baisse de 1% de
croissance. Le test de significativité global sur le coefficient des
variables explicatives c'est-à-dire le test de Fisher est egalement
significatif (â1 ; â2 sont tous different de 0).
Le R2 ajuste qui est un indicateur de qualite du
modèle montre que les variables explicatives du modèle expliquent
dans ensemble le modèle de 41%. Ainsi, le modèle final se
présente comme suit:
CROISSt = 87.41582 - 12.30215 log (MONTCREDITt) +6.186837 log
(IDEt) Sous l'hypothèse : { H0: âi=0 (rejeté) avec
i = 1 ;2
{ H1 : âi?0 (accepté)
2.3.3 Le test de Durbin-Watson
Ce test permet de détecter une auto correlation des
erreurs d'ordre 1 de la forme:
åt=ñåt-1+.ti ou (ti est un bruit blanc),
(t=2)
Donc si :
Ho : ñ=0 c'est-à-dire les erreurs d'hier et
d'aujourd'hui ne sont pas liées H1 : ñ ?0 Correlation entre
les erreurs du passé et du present d'ordre 1. Durbin-Watson
=2 (1-ñ).
Pour rappel, lorsque :
1' ñ=0, DW=2, donc absence de correlation entre les
résidus ;
1' ñ=(-1), DW=4 donc correlation negative entre les
résidus ;
1' ñ= 1, DW=0 donc correlation positive entre les
résidus.
Dans notre cas, le DW=1.447937 (ñ 0,28) ce qui nous
permet de conclure qu'il existe une correlation positive entre les
résidus comme le montre le tableau ci-dessous. Eviews nous donne le
tableau suivant d'auto correlation des erreurs d'ordre 1 :
Tableau 17: Résultat du
test d'autocorrélation des erreurs
3. Recommandations
Ces presentes recommandations s'adressent aux pouvoirs
publics, ainsi qu'a la communauté internationale. Pour cela, nous
prenons en compte l'ensemble du processus de développement dans toute sa
complexité. Ces recommandations s'appuient sur les actions et les
strategies a mettre en oeuvre pour stimuler la croissance economique. Cela
permettra a l'Etat d'améliorer ses recettes fiscales.
Il s'agit essentiellement de la bonne gestion macroeconomique
et du renforcement des investissements prives, publiques et mixtes. En
effet, la mise en oeuvre des politiques macro-economiques et structurelles
intégrant les politiques commerciales,
56
fiscales et sectorielles peut contribuer a un environnement
stable et propice a l'activite economique.
Il est reconnu que les pays qui entreprennent de bonnes
politiques macroeconomiques et ayant des structures economiques favorables au
fonctionnement du marche et des investissements peuvent connaitre une
croissance economique relativement souple et stable.
L'amelioration, la creation d'infrastructures economiques et
sociales la tenue d'une bonne politique exterieure s'avèrent necessaire
pour cibler des sources potentielles et redynamiser la croissance.
Conclusion
L'objectif de cet essai qui etait d'etudier l'impact des
mouvements de capitaux sur la recente performance de croissance en Chine a ete
atteint. Car au terme de notre reflexion, les variables pertinentes retenues
pour expliquer cette demarche sont peu nombreuses. D'après les resultats
des tests, nous avons garde les investissements directs etrangers (IDE) ainsi
que les montants de credits.
Les premiers sont une source de croissance economique. Leur
affluence vers la Chine n'a cesse d'augmenter depuis des reformes economiques
intervenues dans ce pays. Ces investissements directs etrangers insèrent
la Chine dans des reseaux de production mondiaux complexes qui jouent un role
croissant dans l'organisation de l'economie mondiale. C'est ainsi que ce pays
enregistre des taux de croissance qui font pâlir n'importe quel ministre
des finances.
Quant aux deuxièmes (MONTCREDIT), ils expliquent les
besoins ou les capacites de financement d'un pays. Les credits sont en effet, a
conditions d'être contenus a des seuils raisonnables, utilises pour
financer l'investissement productif, tendent a accelerer la croissance.
Cependant, leur remboursement a long terme pese lourdement sur l'economie et
laisse des repercutions sur celle-ci. En outre, passe ces seuils, toute fois,
l'accumulation des dettes nouvelles peut freiner cette expansion
voire aggraver la situation du pays en question. Ce qui traduit
en partie son effet negatif et prouve par notre test.
Par ailleurs, les variables comme la valeur des
exportations(EXP01) et le montant des reserves de change (RC) n'ont pas
été pertinentes statistiquement. Cette partie doit être
analysee avec beaucoup d'attention car cette situation peut être
liée a la qualite des données statistiques, des outils
utilisés ou de la période d'observation qui est assez courte pour
des etudes réelles ou toutes autres erreurs ou omissions émanent
de l'imperfection des auteurs.
Enfin, comme tout travail scientifique, notre étude
pourrait comporter des limites parfois inhérentes a l'exploitation des
données économiques. C'est pourquoi nos recommandations doivent
être analysées avec mesure.
.
58
Conclusion generale
En definitive, les résultats de cette étude
permettent de confirmer notre hypothèse de recherche selon la quelle le
commerce international, qui est un aspect de la mondialisation, a subi une
chute considerable lors de la récente crise. Deux constats ressort de
notre travail: développement des différents blocs
économiques a travers le monde et mutation dans la structure des
produits échangés.
La montée en puissance des pays émergents depuis
l'avènement de la globalisation financière économique et
financière est une réalité évidente. Les
écarts de croissance se réduisent davantage entre les economies
développées et les economies en développement grace aux
flux importants de capitaux qu'elles enregistrent.
L'étude économétrique
réalisée nous a permis de voir la pertinence des IDE entrants et
les encours de la dette dans le développement économique d'un
pays. Les flux IDE jouent un role prépondérant dans
l'économie récipiendaire et contribuent efficacement a et de
creation d'emploi, réduisent les distorsions de consommation, de
production. Quant aux montants de credit, ils << entravent >> le
développement futur d'un pays pour des raisons de remboursement futur
des dettes.
Pour mieux répondre a la question du sujet, nous
pouvons constater que les tentatives de déglobalisation auraient de
lourdes consequences notamment économiques et sociales. En effet, elles
entraveraient non seulement la mobilité des capitaux mais aussi
provoquent un ralentissement du commerce mondial. En outre, le
développement des economies émergentes se verrait compromis par
la baisse des IDE générateurs de forte croissance.
Donc de ce point de vue, une meilleure regulation de la
finance mondiale éviterait de plonger dans des crises financières
aigues et épargnerait l'économie mondiale des souffrances connues
de tous et en aucun cas le risque de deglobalisation économique et
financière ne serait envisageable.
Bibliographie
Ouvrages
1. Bruno Jetin[Septembre 2002], la taxe Tobin et la relation
entre les nations , éd. Decartes&Cie
2. GRUBEL H. C. LLOYD P. J. [1975] , Intra-industry
trade, the theory and measurement of international trade in differentiated
products, London, Ed. Macmillan, 205 p.
3. Jean-Pierre Allegret, Pascal Le Merrer [octobre 2007],
économie de la mondialisation : opportunités et fractures.
Ed. De boeck, pages
4. LEONARD Jacques [1997], les mouvements internationaux de
capitaux ; Ed. Economica janvier
5. Patrick Artus [Aout 2007], les incendiaires : les banques
centrales dépassées par la globalisation, éd.
PERRJN
6. Seattle, Florence, Porto Alegre [janvier-février
2003], l'autre mondialisation; éd. LA DECOUVERTE,
Revues et articles
1. Agnes Benassy-Quere, Lionel Fontagné & Jean
Fouré [15 décembre 2010], << l'économie mondiale en
2050 >>, la lettre du CEPII, N° 303, 4 pages
2. ARTUS Patrick [12 novembre 2009] << la deglobalisation
est elle une hypothèse sérieuse ? >>Flash Economie
NATIXIS - N° 502, 7 pages.
3. ARTUS Patrick [17 Décembre 2010] <<
Paradoxalement, l'excès de liquidite mondiale pour freiner la croissance
>>Flash Economie NATIXIS - N° 683, 12 pages.
4. Caisse d'épargne [Aout 2010], <<Pays emergents,
une grande puissance montante >>, enjeux de patrimoine
n°15,
5. CNUCED [2010] << investir dans une économie a
faible intensité de carbone >> Rapport mondial de
l'investissement, 59 pages
6.
60
Deepak Mishra, Ashoka Mody et Antu Panini Murshid [juin 2001],
<<flux de capitaux prives et croissance >> Finance et
Développement, volume 38, numéro 2, 4 pages.
7. Kenneth S Rogoff [Contrôle des flux de capitaux,
faut-il le garder l'esprit ouvert a cet egard ? ]Finance et
Développement, décembre 2002
8. PERSPECTIVES ECONOMIQUES DE L'OCDE, VOLUME 2010/2
9. Statistiques du commerce mondial sur le commerce de 2004 a
2010 de l'OMC
Sites et autres liens
1.
www.imf.org
2.
www.mazerolle.fr/Economie-internationale/Glossaire-economieinternationale/Commerce-intrabranche.pdf
3.
www.unctad.org
4.
www.wto.org
5.
www.wikipedia.fr
6.
www.caisse-epargne.fr/cache/pays_emergents_doc_20100820184248.pdf
7.
www.diplomatie.gouv.fr/fr/entrees-thematiques_830/affaires-economiques-internationales_901/commerce-enjeux-globaux_20294/les-flux-commerciaux-les-mesures-restriction-echanges_20295/index.html
8.
www.wto.org/french/res_f/statis_f/statis_f.htm
Annexes
1. Liste de tableaux et graphiques
1' Tableau 1 : Exportations et Importations mondiales
des
marchandises de 1948-2009
1' Tableau 2 : Volume des exportations mondiales de
marchandises et produit intérieur brut, 2000-2009
1' Tableau 3 : Exportations et Importations de
marchandises des USA de 1983-2009 (en milliards de dollars et en %)
1' Tableau 4 : Exportations et Importations de
marchandises de CHINE de 1983-2009 (en milliards de dollars et en %)
1' Tableau 5 : Exportations et Importations de
marchandises d'Europe (Allemagne, France, Royaume Uni, Italie) de 1983-2009 (en
milliards de dollars et en %)
1' Tableau 6 : les dix Principaux exportateurs mondiaux
de marchandises, 2009
1' Tableau 7: Les dix principaux importateurs mondiaux de
marchandises, 2009
1' Tableau 8 : Demande Intérieure
1' Tableau 9 : Evolution des echanges
intra-zones
1' Tableau 10 : Evolution des echanges
interrégionaux
1' Tableau n°11: Evolution des courant des
echanges(en milliards de dollars)
1' Tableau n°12 : Flux de capitaux par region et par
groupe d'économie(en Mds $ US)
1' Tableau 13: Matrice des correlations
1' Tableau 14: Estimation du modèle 1
1' Tableau 15: Estimation du modèle 2
1' Tableau 16 : Estimation du modèle 3
1' Tableau 17: Résultat du test
d'autocorrélation des erreurs
1' Graphique 1 : Exportation et Importations mondiales
des marchandises de 1948-2009
62
1' Graphique 2 : Volume des exportations mondiales de
marchandises et le PIB
1' Graphique 3 : Exportations et importations des
USA
1' Graphique 4 : Exportations et importations de la
Chine
1' Graphique 5 : Exportations et Importations de
marchandises d'Europe (Allemagne, France, Royaume Uni, Italie) de 1983-2009 (en
milliards de dollars et en %)
v' GRAPHIQUE 6 : Evolution de la demande
intérieure
1' Graphique N°7 : Zone enregistrant d'importants
volumes d'echange 1' Graphique N°7(bis) : Zone
enregistrant de faibles volumes d'echange 1' Graphique
N°8: Evolution du commerce interrégional dans les zones
a volumes importants d'echanges
1' Graphique N°8(bis) : Evolution du commerce
interrégional dans les zones a faibles volumes
d'exportations
1' Graphique N°9 : Commerce intrarégional VS
Commerce interrégional v' Graphique N° 10:
Evolution d'IDE par groupe de regions
1' Graphique N°11: Evolution des flux de capitaux
dans les economies avancées
Table des matières
1.
Problematique.........................................................................................3
2.
Méthodologie.................................................................................
......3
3. Intérêt du
sujet....................................................................................
...3
4. Delimitation du
sujet...............................................................................4
5. Hypothèse de
travail..................................................................
............4 Introduction
generale........................................................................
.....6 Chapitre 1 : Structure et evolution des flux de marchandises et de
capitaux.........8
1. La chute du commerce
international.........................................................8
1.2 Les facteurs
explicatifs..................................................................19
1.2.1 La baisse de la demande
mondiale............................................19 1.2.2 Les effets de la
fluctuation du dollar....................................... .20 1.2.3 La
penurie de financement du commerce international via le
rationnement du credit par les
banques......................................21 1.2.4 La mondialisation des
chaines de valeur : par UCHENKO ,
LEWIS ,TEZAR(2009)...... ...............
.....................21 1.2.5 La crainte de la montée du
protectionnisme ..............................22 1.2.6 Les effets de
l'autonomie des emergents sur les echanges
internationaux......................................................................22
2. La reconfiguration du commerce
mondial.................................................23
2.1 Le commerce
intra-zone.................................................................. 23
2.2 Le commerce inter
zone............................................................... ...26 2.3
Comparaison entre commerce intraregional et
interrégional..................27
3. Le basculement de la richesse mondiale vers le monde
emergent............. 30 3.1 Les flux de capitaux et leur
destination.......................................31
3.1.1 L'évolution des
IDE................................................... ...31
3.1.1.1 Les economies en
développement.................. ....34
a.
L'Afrique...............................................................35
b. Les pays d'Asie du Sud, de l'Est et du Sud-est
.............36
c. Amerique Latine et
CaraIbes.......................................37 3.1.1.2 les Economies en
transition : Europe du Sud-est et CEI......37 3.1.1.3 Les economies
développées...........................................38 3.1.2
Lataxe Tobin
..........................................................40
3.2 La montée en puissance des
economies................................. ..41
Conclusion...........................................................................................42
Chapitre 2 : Validation
empirique................................................................44
Introduction............................................................................................44
Section 1 : Presentation de la chine
..............................................................45
Section 2 : Les étapes de la
construction du
modèle.......................................46
2.1. Choix des
variables....................................................................46
2.1.2 La variable expliquee du modèle
.......................................46 2.1.3 Les variables explicatives du
modèle..................................46
2.2 Collecte de données ...............
........................... ..................48 2.2.1 Le tableau de
colinéarité
..................................................48
64
2.3. Estimation du Modèle et interpretation des
résultats ........................49 2.3.1 Presentation du modèle
initial ............................................49 2.3.2 Estimation des
paramètres.................................................50 2.3.3 Le
test de Durbin-Watson
................................................54
Section 3 :
Recommandations............................................................
|
........55
|
Conclusion..............................................................................................
|
56
|
Conclusion
generale.....................................................................
|
............58
|
Bibliographie...........................................................................................
|
59
|
Annexe 1 : Liste des tableaux et
graphiques..........................................
|
...61
|
Tablede
matières......................................................................................
|
63
|
|