II.2.3.2 Affectation du
revenu apporté par la cordonnerie
Comme déjà soulever précédemment,
le revenu moyen que gagne le cordonnier en ville de Butembo est insuffisant. La
réalité est que ce montant est perçu à compte
goûte et il est dans la plupart des cas consommé
journalièrement.
Pour mieux analyser ce point, nous avons regroupés ces
affectations en deux catégories : la consommation et
l'épargne compte tenu de la formule : Revenu= consommation +
l'épargne. Le tableau ci-dessous va nous en renseigner de plus.
Tableau n° 9: La répartition des nos
enquêtés selon l'affectation du revenu
Modalités
|
Affectation de revenu
|
Effectifs
|
Fréquences
|
1
|
A la consommation
|
76
|
76%
|
2
|
A l'épargne et consommation
|
24
|
24%
|
Total
|
100
|
100%
|
Source : Nos enquêtes.
Commentaire :
La plupart de nos enquêtés, la totalité de
ce qu'ils gagnent journalièrement est consommé rien que pour
nourrir leur famille. Un autre aspect est que ce métier est
essentiellement exercé par les personnes qui ont des lourdes
responsabilités dans leurs ménages respectifs.
A la question de savoir, pour ceux qui épargnent, si
cette épargne est directement investie dans les activités de
production, nous avons trouvé que la majorité des
épargnants achètent à partir de cette épargne des
pneus, cuirs afin de transformer ceux-ci en sandales, ceintures, etc. La
scolarisation et les soins médicaux sont les destinations principales
de cette épargne pour les autres. Une partie de cette épargne est
destinée à l'acquisition des parcelles dans les
périphéries de la ville de Butembo.
Ainsi dit, nous confirmons notre deuxième
hypothèse qui stipule que le revenu de la cordonnerie est plus
affecté aux consommations courantes dans le ménage.
1. Motivation
Comme déjà souligné dans la
généralité sur l'informel, il y a trois portes
d'entrées dans le secteur : celle d'un héritage
« par tradition familiale », celle de ceux qui sont
passés par une situation précédente de chaumage :
« activités par défaut » et celle de personne
qui ont opté pour ce secteur : « activité de
choix ». Il en est de même pour la cordonnerie, étant
une des activités de ce secteur. Le tableau ci-dessous nous en renseigne
plus :
Tableau n°10 : Répartition de nos
enquêtés selon leur motivation
N°
|
Motivations
|
Effectifs
|
Fréquences
|
1
|
Faire la même chose que mon père ou un autre
familier
|
16
|
16%
|
2
|
La cordonnerie est le métier de man choix
|
72
|
72%
|
|
La cordonnerie est le métier par défaut.
|
12
|
12%
|
Total
|
100
|
100%
|
Source : nos enquêtes
Commentaire :
Il ressort de ce tableau que les cordonniers de la ville de
Butembo, la plupart, soit 72% ont opté pour ce métier, soit parce
qu'ils voulaient devenir indépendant dans leurs savoir faire personnel,
soit parce qu'ils sont infirmes et qu'ils ont opté pour ce métier
que correspond à leur capacité physique. Seulement 16% ont
été initiés par leurs pères ou un membre de la
famille restreinte, et 12% ont optés pour ce travail suite au chaumage
ou à la défaillance dans d'autres activités (surtout le
petit commerce) avant de se lancer dans la cordonnerie.
Ainsi, la dernière hypothèse selon laquelle, la
cordonnerie est une activité de père en fils est infirmée
car seulement, d'après notre tableau n° 10, 14% de nos cordonniers
ont rempli cette probabilité, contre 86%.
Voila qu'on vient de donner une confirmation ou infirmation
à nos hypothèses, avant de passer à la conclusion,
traitons du rapport de nos enquêtés avec l'Etat, surtout pour ce
qui est de paiement de taxes.
2. RAPPORT D'ETAT
La caractéristique assez souvent accordée au
secteur informel, c'est qu'il fonctionne d'une manière illégale
ou semi-légale. L'agent économique intéressé par ce
secteur a ainsi la facilité d'opter sur des marchés non
réglementés où il échappe au payement des
impôts et taxe. Toute fois, il convient de signaler que l'Etat ne passe
pas inaperçu les occasions d'entrés de recettes en taxant ce
service de la cordonnerie en ville de Butembo.
D'après nos enquêtés, ils sont sujets au
paiement de taxe. Toute fois, c'est n'est pas vraiment
règlementé. Seulement, une minorité paie la taxe suite
à la grandeur de leur atelier, mais aussi sur base de leur production de
valeur. La taxe peut variée d'une année à une autre selon
l'agent recouvreur. Il n'existe pas de base imposable, elle est forfaitaire.
Comme l'année écoulée (2010), la taxe était de 25$.
La plupart de nos enquêtés, ne paient pas de taxe. Les uns sont
fraudeurs, les autres n'ont jamais été en contact avec l'agent
recouvreur et enfin, les handicapés physiques ne paient pas
d'impôts quelle que soit la grandeur ou l'importance de leurs
activités, ils sont exonérés.
Même si une minorité paie d'impôt, on ne
peut se permettre de confirmer que cette activité a été
formalisée. Pour être familiarisée, seul le paiement de
taxe semple insuffisant et surtout que c'est la minorité qui paie.
Le tableau ci-après relève le ombre de
cordonniers qui s'acquittent de la taxe et ceux qui ne s'acquittent pas.
Tableau n°11 : Répartition de nos
enquêtés selon qu'ils paient ou non la taxe
N°
|
Paiement
|
Effectifs
|
Fréquences
|
1
|
Non
|
62
|
62%
|
2
|
Oui
|
38
|
38%
|
Total
|
100
|
100%
|
Source : nos enquêtes
Commentaire : Nos enquêtes
révèlent que 68% de cordonniers enquêtés ne paient
pas la taxe alors que 38% seulement paient. Bien sûr, dans ce 62%, les
uns sont handicapés, les autres sont fraudeurs ou ils n'ont jamais
été en contact avec l'agent recouvreur.
Conclusion partielle
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