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Les revenus issus de l'activité informelle et leur affectation dans les ménages. Cas de la cordonnerie( Télécharger le fichier original )par Erick Musavuli Tegheka Universite catholique du Graben RDC - Graduat en sciences économiques et gestion 2011 |
II.2 PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS DE L'ENQUETELe secteur informel ne disposant, jusqu'à ce jour d'aucune structure organisée où le chercheurs peuvent puiser les informations voulues, l'enquête sur terrain reste la seule moyen approprié pour en savoir plus. Cette section va traiter dans son premier point de la population étudiée en présentant ainsi l'échantillon prélevé. II.2.1 La population et l'échantillonII.2.1.1 La PopulationEn statistique descriptive, la population désigne l'ensemble des personnes, des choses ou en général des éléments ayant des caractéristiques communes3(*)8. Ainsi, dans le cadre de ce travail, la population étudiée est celle de cordonniers en ville de Butembo. En effet, la ville de Butembo compte quatre communes, et dans chaque commune on y retrouve des ateliers de cordonnerie. Etant donné que la cordonnerie est une des activités informelles, les cordonniers ne sont pas enregistrés par le pouvoir public, ni organisés en association ; voila pourquoi il nous a été difficile de préciser la taille exacte de notre population. Toute fois un échantillon a été prélevé. II.2.1.2 Echantillon1. Taille Etant donné que notre population n'est pas bien quantifiée, notre questionnaire d'enquête, dont la copie est jointe en annexe de ce travail, a été soumis à 100 cordonniers, pris hasardeusement en ville de Butembo, dans la proportion de 25 par commune. 2. Caractéristiques de l'échantillon Pour décrire une population, on classe les individus de celle-ci en sous-ensembles appelés caractère. Dans ce travail, les caractéristiques suivantes ont été retenues :
Le caractère âge étant une variable
continue, cela signifie qu'il faut regrouper ici les données en classes.
Pour trouver le nombre de classes (k), nous allons recourir à la
formule : k=1+ Ainsi, nous aurons : 1+ L'étendue est trouvé par la formule : Xmax-Xmin, soit alors, dans le cadre de ce travail 52-16 ce qui nous donne 36. Avec ici Xmax l'âge du cordonnier le plus âgé et Xmin, celui du cordonnier le moins âgé. L'amplitude est trouvé par la formule Tableau n°1 : Distribution de nos enquêtés selon leurs âges
Source : Nos calculs Commentaires : Il ressort de ce tableau que l'âge de nos
enquêtés, varie entre 16 et 52 ans. La tranche d'âge qui
prédomine est celle allant de 43 à 47 ans, soit 20% de notre
échantillon, contre seulement 5% de moins âgés qui ont
entre 16 et 20 ans. Les plus âgés, ne représentent que 4%,
l'âge moyen étant de : Toute fois, nous devons signaler, que malgré que le travail des enfants est déconseillé, on retrouve ces enfants entrain de prester dans nombreuses cordonneries en ville de Butembo. Les uns sont en formation et ils apportent une aide importante au responsable de la cordonnerie, les autres y passent leur vacance. Notre questionnaire était réservé uniquement aux responsables des ateliers, voilà pourquoi les âges de ces enfants ne figurent pas dans le tableau ci-haut.
b. Sexe Le tableau ci-dessous nous donne la répartition de nos enquêtés selon leurs sexes : Tableau n°2 : Répartition de nos enquêtés selon leurs sexes
Source : Nos enquêtes Commentaire : Selon l'enquête effectuée, sur nos 100 cordonniers visités, 98% sont de sexe masculin, seulement, 2%, sont de sexe féminin. En effet, pour ce qui est de nos deux cordonnières, l'une on l'avait rencontré pendant notre descente sur terrain, dans le marché de RUGHENDA entrain de vendre des pochettes de téléphones, ceintures et sandales. Elle nous avait déclaré être cordonnière et que les produits qu'elle était entrain de vendre étaient ses propres montages. L'autre, c'est dans une cordonnerie à NJIAPANDA, dans une cordonnerie où il a comme préoccupation principale, coudre les cuirs à la machine et les assemble pour en faire des ceintures, mallettes, et autre objets en cuir. Ces deux femmes nous ont déclaré être fières d'être appelées cordonnière et qu'elles se retrouvent grâce aux revenus de ce métier. Malgré la présence de ces deux femmes, nous constatons à travers ce tableau, que la cordonnerie est presque, en totalité exercée en ville de Butembo par les hommes. Comme constater dans le tableau n°2, ce métier est dominé par les adultes que les jeunes et vieux, analysons en présent leurs états matrimoniaux. c. Etat Matrimonial Dans ce tableau ci-dessous, nous aurons la représentation de notre échantillon selon leurs états civils. Tableau n°3 : Etat civil de nos enquêtés
Source : Nos enquêtes Commentaire De ce tableau, il ressort que, sur les 100 enquêtés, les mariés dominent sur les célibataires et les veufs ; aucun divorcé, soit respectivement, 57% pour les mariés, 39% pour les célibataires, 2% pour les veufs et 0% pour les divorcés. Cela revient à dire que la cordonnerie est une activité qui fait survivre un bon nombre de ménages avec ses revenus. C'est donc un métier producteur des revenus, car s'il ne l'était pas, ces mariés ne persisteraient pas dans son exercice. En présent, analysons leurs niveaux d'étude. d. Le niveau d'instruction Par l'analyse de cette variable, nous voulons savoir si les cordonniers en ville de Butembo sot instruits ou pas. Le tableau ci-dessous renseigne sur cette situation. Tableau n°4 : Répartition des enquêtés selon leur niveau d'étude
Sources : Nos enquêtes Commentaire : Dans ce tableau, nous retenons que les cordonniers exerçant dans la vile de Butembo ont dans l'ensemble un niveau d'instruction très bas. En effet, ceux ayant achevés l'école secondaire ne représente 5% alors que personne n'a fini le premier cycle de l'enseignement supérieur, universitaire et de recherche scientifique. Plus de 11% de ces cordonniers n'ont pas achevé leurs études secondaires, la plupart avait abandonnés déjà dans le cycle d'orientation. 39% ont fait l'école primaire, la plupart ne l'avait même pas achevé. Ceux n'ayant aucun niveau d'étude représentent une part importante dans l'ensemble. Avant de clore cette section, parlons d'années d'expérience de nos enquêtés dans l'exercice de leur métier. e. L'ancienneté Quant au temps de carrière dans l'exercice de la cordonnerie, nous avons les résultats dans le tableau ci-dessous. n=100 x max= 31ans x min= 1an L'étendu sera alors de : d= x max-x min : 30 Le nombre des classes (k)= L'amplitude est trouvé par : La borne inférieure est gale à x min. Tableau n°5 : Répartition de nos enquêtés selon leurs anciennetés
Sources : Nos calculs Commentaire : Comme souligner dans l'historique de la cordonnerie en ville de Butembo, ce métier à plus des 35 ans d'existence. L'initiateur de la Ta.Co.Bu devrait normalement avoir 35 ans d'ancienneté dans l'exercice de ce métier. Il avait cédé notre questionnaire d'enquête à son collègue de service, voila pourquoi notre x max est de 31 au lieu de 35 ans. Il ressort de ce tableau que la plupart de nos enquêtés ont entre douze et seize ans d'ancienneté, soit 22%, contre seulement 7% qui ont, entre un et quatre ans d'ancienneté. En moyenne l'ancienneté est de : * 38 Vumilia, K., Statistique descriptive, notes de cours, inédit, G1 Sciences économiques et de gestion, UCG, 2008-2009 |
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