3.2.5.2 Analyse dilatométrique
La figure 21 présente les résultats du
comportement dilatométrique des géopolymères
traités initialement à 90, 300, 400 et 500 °C, alors que le
tableau 2 en donne le récapitulatif des différentes
températures qui expriment les phénomènes
observés.
Tableau 2 : Récapitulatif des
phénomènes observés au cours de l'analyse
dilatométrique.
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- T1 est observée dans les
géopolymères traités à 90, 300 et 500 °C.
Elle correspond à la deuxième
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400
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rupture de pente consécutive à la deuxième
dilatation.
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-T2 est observée dans les
géopolymères traités à
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349
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516
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557
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-
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90, 300, 400 et 500 °C. Elle correspond à la fin de
la dilatation et au début d'un grand retrait.
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-T3 est observée dans les
géopolymères traités à
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90, 300 et 400°C. Elle correspond à première
rupture de pente au cours du grand retrait.
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-T1 est observée dans les
géopolymères traités à
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90, 300 et 500 °C. Elle correspond à la
deuxième rupture de pente consécutive à la
deuxième
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500
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dilatation.
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- T2 est observée dans les
géopolymères traités à
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320
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521
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-
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707
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90, 300, 400 et 500 °C. Elle correspond à la fin
de la troisième dilatation et au début d'un grand retrait.
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- T4 est observée dans les
géopolymères traités à
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90, 300, 400 et 500 °C. Elle correspond à une rupture
de pente.
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Toutes ces courbes (Figure 21) se caractérisent par les
températures T1, T2 et T4. La température T3 est une
spécificité du comportement dilatométrique des
matériaux traités à 90, 300 et 400 °C. Cette
température est absente sur le thermodilatogramme du
géopolymère initialement traité à 500 °C.
39
La température T1 exprime la fin de la deuxième
dilatation et le commencement de la troisième dilatation. Cette
dilatation résulterait probablement de l'expansion des phases contenues
dans ces produits jusqu'à cette température. Pour les
géopolymeres initialement traités à 90, 300 et 400
°C, la température T2 est voisine de 525 °C. Elle est en
relation avec l'effondrement du réseau de la kaolinite. En effet, l'eau
de constitution de la kaolinite s'élimine tout en produisant une
contraction de l'éprouvette de matériau. Ce résultat est
étayé par l'existence de ce minérale sur les spectres DRX
(Figure 18 b et c) et IRTF (Figure 17 b et c) des géopolymères
traités à 90 et à 300 °C. Quant au
géopolymère initialement traité à 500 °C, le
comportement thermodilatométrique après la température T2
est différent de celui observé pour les matériaux
initialement traités à 90, 300 et 400 °C. En effet, le
matériau initialement traité à 500 °C ne contient
plus de minérale kaolinite (Figures 17 et 18), sur cet intervalle de
température, la dilatation du matériau est régie par les
phases déjà présentes
jusqu'à 500 °C (phases de transformation de
géopolymères, quartz, anatase, etc.). Ceci est donc traduit par
une certaine résistance à l'effondrement de l'éprouvette
jusqu'à la température T4 où le frittage commence à
prédominer.
Le phénomène exprimé par la
température T3 est en relation avec le polymorphisme quartz á
quartz â qui se manifeste généralement sur les courbes
dilatométriques des matériaux argileux kaolinitiques entre 557 et
585 °C (Elimbi, 1991).
La température T4 est traduite par un important retrait
qui est en relation avec le frittage devenu très élevé
comparé à la dilatation des différentes phases contenues
dans le matériau.
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Figure 21 : Thermodilatogrammes des
géopolymères traités à : 90 °C (a) ; 300
°C (b); 400 °C (c) et 500 °C (d).
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