3.6. Notion du réseau trophique
Afin de comprendre les lois qui président le
fonctionnement des écosystèmes, il est important de positionner
l'ensemble des êtres vivants dans leur milieu de vie. Il existe un
ensemble des relations trophiques à l'intérieur d'une
biocénose entre les diverses catégories écologiques
d'êtres vivants constituant cette dernière. C'est ce qu'on appelle
un «réseau trophique (ou chaîne trophodynamique). La
chaîne alimentaire est une suite d'êtres vivants de
différents niveaux trophiques dans laquelle chacun mange des organismes
de niveau trophique inférieur. Dans un écosystème, les
liens qui unissent les espèces sont plus souvent d'ordre alimentaire.
Ainsi on distingue trois catégories d'organismes : i) Les producteurs
primaires (végétaux chlorophylliens, capables, grâce
à la photosynthèse, de fabriquer de la matière organique
à partir du CO2 et de la lumière solaire ; ii) Les consommateurs
(les animaux : il existe trois types de consommateurs : a) les consommateurs
primaires ou herbivores qui se nourrissent des producteurs primaires ; b) les
carnivores primaires qui se nourrissent des herbivores ; c) les carnivores
secondaires se nourrissant des carnivores primaires.
Les décompositeurs (bactéries, champignons)
capables de dégrader les matières organiques de toutes les
catégories et restituent au milieu les éléments
minéraux. Ainsi, ces relations forment des séquences ou chaque
individu mange le précédent et est mangé par celui qui le
suit, on parle donc de la chaîne alimentaire. Chaque maillon est un
niveau trophique. Dans une niche écologique où habitent deux
espèces dans un milieu et appartenant à une chaîne
alimentaire, si un aliment est contaminé, l'organisme contaminé
et son prédateur sont susceptibles d'être empoissonnés.
Cela veut dire qu'il n'est pas nécessaire que le prédateur soit
directement exposé au contaminant chimique mais peut l'être en
consommant un animal qui était directement exposé par
bioaccumulation (PAN, 2008).
Figure 16 : exemple d'un réseau trophique Source : Le
Bras, 2007
3.7. Bioaccumulation
L'accumulation par les organismes vivants de contaminant peut
être déterminé en tenant compte de l'absorption qui se fait
par : i) voie directe, ii) voie alimentaire. Certains organismes comme les
lombricidés sont sensibles aux pesticides et peuvent manifester le
phénomène de bioaccumulation ou facteur de concentration (FC).
FC = concentration de pesticide dans l'organisme/concentration
de pesticide dans le milieu Ce facteur dépend du milieu et le mode
d'action du pesticide (Le Bras, 2007).
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