2. Le lexique :
La langue retranscrite de l'orale
est une langue brute. Les mots employés par l'auteure sont des mots
vivants. Si le vocabulaire populaire est bien vivant, il donne naissance
à autant de mots qu'il en laisse mourir. Les mots familiers
n'appartiennent pas au monde de la langue académique, leur effet
esthétique est très limité. La bienséance est
pratiquement absente du texte.
Le recours de l'auteure à un mélange de mots
familiers et à des expressions familières nuit à la
compréhension de certains lecteurs francophone qui sont habitués
à la langue littéraire et non pas à la langue dialectale
propre à la société française.
Ainsi, nous retrouvons des mots familiers connus et compris
par tous communauté maghrébine : « Bent el
Houmma » pour fille du quartier, « Khalti
Aicha » pour ma tante, « La chahada » pour
témoignage, « Allah ou akbar » pour Au nom du Dieu,
« Hammam » pour Bain, « Meskina » pour
pauvre, « Leila » pour nuit, etc. D'autres expressions qui
font partie du langage familier maghrébin : « faire
tomber l'être de son ventre » qui signifie «
avorter », « là-bas chez nous » pour
désigner le pays l'Algérie, « le vent m'a
frappé »
Ces mots empruntés l'arabe populaire, introduits dans
le récit Improvisation, ne freinent pas le métro de
l'écriture, ni la compréhension du récit du fait qu'ils
sont suivis d'une interprétation.
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