35 Radio Maendeleo, Salle de la rédaction, historique de
la radio, 2012.
36 Histoire du centre Olame disponible sur le
www.google.com consulté le 04
février 2012
Olivier MUSHAGALUSA M. : « l'afflux des ONG à
BUKAVU et leur impact sur la vie sociale
dans la ville de Bukavu »
Olimushagam@yahoo.fr/+243994309872
ou +2438531672
Les années 1960-1970, au Kivu, ont été
marquées par des troubles d'aprèsindépendance
(rébellion Muleliste, déplacement des populations, pillages et
destruction des infrastructures,...) qui ont amplifié une situation
sanitaire déjà alarmante et des pénuries des vivres en
ville et dans les villages. Diagnostiqué à partir des
années 1958-59, le Kwashiorkor - appelé à Bukavu «
bwaki », dans la langue locale (le mashi) - s'est vite répandu en
ville de Bukavu et dans les territoires environnants, frappant principalement
les enfants et les femmes enceintes ou allaitant, avec de nombreuses pertes en
vies humaines. En effet, selon une étude du CEMUBAC, plus de 70 %
d'enfants de 1 à 15 ans présentaient des signes de kwashiorkor et
de malnutrition autour des années 1970, dans la région du
Bushi.
Des personnalités d'horizons divers (services publics,
oeuvres sociales, confessions religieuses, hôpitaux, quelques organismes
internationaux), soucieuses du bien-être de la population, se sont alors
mobilisées au début de l'année 1965, contre cette maladie
qui se présentait alors comme une véritable calamité.
Elles ont créé, le 14 février 1965, l'OEuvre pour la lutte
contre le Kwashiorkor au Kivu, en abrégé, COMITE ANTI-BWAKI. Le
Comité Anti-Bwaki était entendu comme le cadre de sensibilisation
et de mobilisation de l'opinion nationale et internationale pour venir en aide
à des milliers d'enfants atteints de kwashiorkor, et comme l'outil de
canalisation et de distribution des aides d'urgence, d'actions
bénévoles et généreuses contre la malnutrition, en
faveur de l'amélioration des conditions de vie de la population. La
mission lui assignée est ainsi de « lutter contre le Kwashiorkor et
la malnutrition et de promouvoir toute action en faveur de l'enfance
défavorisée, pauvre et démunie ». Depuis lors, le
Comité Anti-Bwaki (CAB) a évolué, tout en restant
circonscrite dans sa mission de départ. Cette évolution a
été dictée par les changements contextuels, mais surtout
l'évolution des besoins, des causes et des réalités autour
du phénomène de la malnutrition. L'organisation est passée
par plusieurs étapes et à travers de nombreux défis.
L'enthousiasme et les efforts des années 1965-1966 ont été
interrompus par la guerre des mercenaires des années 1967-1968.
Après la guerre, les quelques interventions humanitaires d'urgence ont
été remplacées par des actions locales durables : des
campagnes d'éducation sanitaire et nutritionnelle
Olivier MUSHAGALUSA M. : « l'afflux des ONG à
BUKAVU et leur impact sur la vie sociale
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des populations, la formation des animateurs ruraux, la mise en
place des services et infrastructures socio-sanitaires...37