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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
Université Officielle De Bukavu
BP 570
FACULTES DES SCIENCES SOCIALES, POLITIQUES
ET ADMINISTRATIVES
Département de relations
internationales
L'AFFLUX DES ONG ET LEUR IMPACT SUR LA
VIE SOCIALE DANS LA VILLE DE BUKAVU
Travail de fin de cycle présenté pour l'obtention
du diplôme de graduat en Relations Internationales.
Présenté par : MUSHAGALUSA
MUSHABISA Olivier
Année académique
2011-2012
Olivier MUSHAGALUSA M. : « l'afflux des ONG à
BUKAVU et leur impact sur la vie sociale dans la ville de Bukavu »
Olimushagam@yahoo.fr/+243994309872
ou +2438531672
INTRODUCTION
1 .Objet et objectifs de l'étude :
Notre travail porte sur « L'afflux des Organisations Non
Gouvernementales et leur impact sur la vie sociale dans la ville de Bukavu
».
Au cours de ce travail nous nous proposons d'atteindre les
objectifs suivants :
1. Analyser objectivement les interventions des ONG à
Bukavu,
2. Relever l'impact de l'afflux des ONG sur la vie sociale
à Bukavu,
3. Identifier les différentes interventions des ONG qui
affluent à Bukavu.
2. Choix, intérêt et délimitation du
sujet
Le choix porté à ce sujet a été
motivé par le constat que nous avons dressé dans la ville de
Bukavu où les organisations non gouvernementales (ONG) se
prolifèrent. Leur multiplicité a suscité en nous le choix
de ce sujet en vue d'en comprendre les raisons et l'impact sur le plan social
à Bukavu.
L'intérêt de ce sujet est à la fois
pratique et scientifique car, d'une part il fait comprendre à l'opinion
publique l'impact de l'afflux des ONG sur la vie sociale de la population de
Bukavu en termes de développement socioéconomique, et d'autre
part ce travail va constituer une banque de données pour d'autres
chercheurs qui pourront y faire éventuellement référence
à chaque fois qu'ils traiteront ou se documenterons sur une question
relative aux ONG qui interviennent à Bukavu.
Il est important de signaler que sur le plan spatial, ce
travail porte son attention sur un nombre des ONG qui interviennent dans la
ville de Bukavu dans des domaines confondus : AFEM (Genre),OXFAM(action
sociale), CICR (action humanitaire), Fondation Panzi (action juridique), Radio
Maendeleo (droits de l'homme), Centre Olame (genre), Héritiers de la
justice (justice) , Caritas (action humanitaire), CAB...) et dans le temps,
nous restons dans les limites de l'année 1990 où la recrudescence
des ONG a été signalée en RDC (Cfr Chap. II section II/2 :
histoire du mouvement des ONG en RDC) jusqu'aujourd'hui (2012).
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3. Etat de la question :
La question relative aux ONG est l'une de celles qui datent de
longtemps et nous ne pouvons en aucun cas affirmer que nous sommes le premier
à pouvoir l'aborder. Nous avons consulté les ouvrages des nos
aînés qui ont largement travaillé sur la question et dont
la lecture préalable s'impose avant de dégager la
spécificité de notre travail. Ainsi avons-nous parcouru les
travaux suivants :
KANGA KALEMBA -VITA et LONGANGE,
pensent qu'en République Démocratique du Congo, la
pauvreté est devenue un phénomène de masse. Elle frappe
toutes les catégories sociales tant du milieu urbain que du milieu
rural1
Cette affirmation mérite une
complémentarité, on ne peut pas dire qu'en RDC la pauvreté
frappe toutes les catégories sociales car nous avons aujourd'hui
certaines catégories d'individus qui profitent de la faiblesse et de la
misère des autres pour s'enrichir au détriment de ces derniers,
certaines catégories s'épargnent de la pauvreté avec un
degré élevé au même moment où les autres
accroupissent dans celle-ci, c'est pourquoi nous pensons que c'est un peu
prétentieux de généraliser la pauvreté en RDC, mais
nous devons reconnaitre qu'elle est un phénomène qui touche la
majorité de la population congolaise, c'est-à-dire certains
acteurs sociaux font engendrer la pauvreté par des guerres en versant le
sang des nationaux et en causant l'insécurité au village
où les villageois abandonnent leurs champs pour venir se concentre en
ville sans emploi.
Carine CHAVAROCHETTE , affirme que,
pour les actions humanitaires et philanthropiques, le volontariat, pour trouver
des fonds, fait surtout appel au monde des affaires, à des fondations et
à des organismes qui y sont liés, ou encore aux gouvernements.
Des mesures fiscales favorables et une bonne image sociale incitent les
donateurs à apporter leur soutien. Cette auteure ajoute que tous les
gouvernements d'Amérique latine n'autorisent pas la présence
d'O.N.G. sur leur sol.
1 KANGA KALEMBA -VITA et LONGANGE., Etude Nationale sur la
situation actuelle de la coopération tripartite, du dialogue social et
relation professionnelle en RDC, CNONGD, Kinshasa, Décembre 2002,
pp.38.
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Et que L'Etat mexicain, nettement plus structuré que son
homologue guatémaltèque, a refusé aux associations
humanitaires internationales de régler seules le problème des
populations guatémaltèques réfugiées dans son pays.
Le domaine d'action des volontaires, individuels ou en groupe, est d'une
infinie diversité. Ils agissent comme des facteurs de changement. Leurs
actions vont des plus simples aux plus complexes. Toutefois, le volontaire doit
répondre à un profil-type, c'est-à-dire qu'il doit faire
oeuvre de justice sociale, de solidarité et d'égalité
entre les personnes, de respect de la dignité humaine. Par ailleurs, le
volontaire doit acquérir des connaissances pour son action, sur les
réalités nationales et locales du lieu de mission, avant
d'être confronté au terrain2.
Ces pensées de Carine CHAVAROCHETTE posent en
nous une problématique dans le contexte de la RDC, celle de comprendre
comment avec tout l'afflux des ONG qu'elle connaît aujourd'hui, peut-elle
être incapable de se tirer du gouffre de la pauvreté, et pourtant
cet afflux devrait contribuer au développement social et
économique de la population qui reste toujours précaire. comme
vient de le dire l'auteure précitée en Amérique latine, on
n'autorise pas la présence des ONG sur leur sol, or, la plupart de ces
pays sont des pays en voie de développement et plus en émergence
que la RDC où certains habitants vivent encore avec moins de 1$ par
jour.
Pour J.P.DELER et ses collaborateurs,
l'intervention croissante des ONG dans le processus de développement et
l'évolution des sociétés tout particulièrement dans
le pays du Sud est un fait aujourd'hui. Si celles-ci ont, en effet, longtemps
agi discrètement, que ce soit dans l'urgence humanitaire ou en
réponse à des situations ponctuelles de détresse, elle
s'implique désormais de plus en plus dans le champ des interventions
sociales et économiques et revendiquent à ce titre, leur
identité et leurs conceptions propres dans le monde des acteurs du
développement et des bailleurs de fonds. Cette montée en
puissance des ONG, leur importance institutionnelle grandissante, leur
diversification organisationnelle, l'éventail de leurs activités
qui cessent de s'élargir et de se modifier ne manquent pas de poser
nombre
2 C. CHAVORECHETTE, « Les archives des O.N.G : une
nouvelle source documentaire pour l'historien ? », p.4, 1997
disponible sur www
google.com 2012.
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d'interrogations en termes d'enjeux politiques et
géographiques, économiques et sociologiques, intellectuels et
opérationnels3
Nous remarquons que ces auteurs ont fait leur constat, celui
de reconnaître que l'intervention croissante des ONG dans le processus de
développement et l'évolution des sociétés dans le
pays du sud est un fait aujourd'hui mais il reste une tâche pour nous de
faire entendre aux lecteurs les répercussions que peut faire engendre ce
fait généralement en RDC et particulièrement à
Bukavu. Il s'agit pour nous de relever les faiblesses de leur intervention
à la lumière de la lecture minutieuse du contexte.
J.K LATZANN , montre que l'aide alimentaire
réservée autre fois au mendiants, à la veuve ,et à
l'orphelin s'est généralisée dans les pays riches ,on
accorde des aides financières à ceux qui sont en situation
difficile :familles nombreuses ,chômeurs ,pauvres4 .
A partir de cette opinion, nous pouvons comprendre que les
occidentaux considèrent les aides qu'ils offrent aux pays pauvres comme
une action de routine où le tiers monde doit rester en situation de
dépendance.
La preuve en est que si les organisations humanitaires qui
interviennent dans les pays du tiers monde avaient le désir de
développer ceux-ci, elles devraient militer pour qu'il ait un
arrêt sur l'exploitation abusive et sanglante des ressources du tiers
monde dans leur pays. C'est à dire Elles doivent s'attaquer
préalablement aux causes qui font engendre la pauvreté au lieu de
s'attaquer aux effets collatéraux de celle-ci.
NKAFUESHEBA Guillain, Aborde la
décentralisation parce qu'elle met l'accent sur les ONG de
développement face à la dynamique de décentralisation au
Sud-Kivu. Pour lui, il ne suffit pas de parler chaque fois de la dynamique de
décentralisation sans analyser les actions et stratégies
d'intervention pour une véritable dynamique. Son souci est d'approfondir
ce thème en évaluant le degré d'efficacité de
3 J.P. DELLER et alii, ONG et développement :
société, économie, politiques, Karthala, Paris, 1998,
pp.19-26.
4 J.K. Latzan, « aide alimentaire et
développement », paris, 1988, p.56.
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mécanismes définis et mis en place par les
différents acteurs pour la dynamique de décentralisation au
Sud-Kivu.5
Il est impérieux de faire comprendre que la
décentralisation est un phénomène purement politique,
c'est pourquoi NKAFUESHEBA a dirigé son étude aux ONG qui
soutiennent la décentralisation au sud Kivu notamment I'IFDP et l'OGP
qui sont des ONG de développement, A notre niveau nous pensons que le
domaine politique doit être concilié avec d'autres domaines
sociaux, il ne s'agit pas de faire une étude sur l'efficacité de
la décentralisation sans faire préalablement une étude
minutieuse sur les conditions de vie de la population dont il est question, car
quoique la fameuse décentralisation soit adoptée, aujourd'hui le
gouvernement est incapable d'assurer l'efficacité de l'intervention
sociale et d'ailleurs l'afflux des ONG peut être l'une des preuves
fondamentales.
FAIDA TULIZO, cherche à
découvrir les fonctions manifestes et les éléments
dysfonctionnels de la Caritas diocésaine dans ses domaines
d'intervention, dans l'assistance aux personnes vulnérables, afin de
découvrir les causes qui font que la situation de misère de tout
genre continue à persister dans la ville de Bukavu, en dépit des
interventions multiformes.6
Comme nous le constatons, Dans son étude il s'agit de
l'intervention de la Caritas diocésaine, le constat en est que la ville
de Bukavu compte déjà un nombre important des ONG, ce qui impose
une étude approfondie, la vulnérabilité à Bukavu
fait aujourd'hui l'objet d'une question qui appelle les chercheurs de trouver
les pistes des solutions pouvant contribuer à la résolution des
problèmes sociaux : violences sexuelles, précarité
économique, persistance des épidémies,
insécurité grandissante, justice arbitraire..., c'est ce qui nous
a poussé à ne pas limiter notre étude sur une seule
organisation, car pour la plupart de ces anomalies précitées,
nous trouvons des organisations qui asseyent d'intervenir dans les domaines
confondus pour apporter des solutions.
5 G. NKAFUESHEBA « ONG de développement face
à la dynamique de décentralisation au Sud- Kivu »
mémoire, SPA, inédit, UOB, 2010-2011.
6 F.TULIZO, "L'apport de la Caritas diocésaine dans
l'assistance des personnes vulnérables dans la ville de
Bukavu», TFC, Sociologie, UOB, 2010-2011.
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Nous constatons que toutes ces études ont
été objectives mais elles méritent une
complémentarité, A chaque fois qu'on fait une étude
concernant une ONG ou un phénomène social, on ne doit pas se
limiter à apprécier seulement son domaine d'intervention
théorique mais on doit également braquer les yeux vers la
société pour analyser les failles qui affaiblissent le
progrès dans celle-ci afin d'apporter les pistes de solutions. C'est
pourquoi nous nous sommes proposé de faire une analyse sur l'afflux des
ONG à Bukavu, pour comprendre d'une part les facteurs explicatifs de cet
afflux et d'autre part déceler l'impact de cet afflux sur la vie
socio-économique de la population à Bukavu et en fin
dégager les obstacles à surmonter par ces ONG en vu de la
réalisation du bien être socio-économique à Bukavu
.
4. La problématique
Le constat montre que la ville de Bukavu est l'une des villes de
la RDC affluées par des ONG dont leurs objectifs définissent les
progrès sociaux en vue de lutter contre la pauvreté
La pauvreté est une réalité complexe et
pluridimensionnelle ; elle est, d'une part, monétaire ou
financière lorsqu'on se réfère par exemple au pouvoir
économique, au revenu, et d'autre part, humaine lorsqu'on envisage les
secteurs comme l'éducation, la santé
etc....Généralement, on considère que la pauvreté
humaine est une conséquence de la pauvreté monétaire. Il
faut aussi noter que ni les programmes nationaux de reconstruction de l'Etat,
ni la coopération bilatérale du type classique ne sont parvenus
à soulager la misère de la population. L'échec est
attribué d'une part à la mauvaise gestion des ressources dans le
chef des dirigeants et d'autre part à la non participation de la
population à la gestion de la chose publique. C'est ainsi que l'Etat
n'est plus à mesure de répondre positivement à un certain
nombre de besoins de la population.
Face à ces insuffisances et à l'échec de
l'Etat, la population a entrepris de développer des mécanismes de
suivi qui préludent aux problèmes de développement en
créant des ONGD, structures d'intervention plus proches de la population
et ont pour rôle d'encadrer les actions humanitaires et de
développement du pays.
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Dans le cadre du processus de développement en Afrique en
général et en République Démocratique du Congo en
particulier, un rôle important est dévolu à la
société, principalement dans le choix et l'analyse des
stratégies concrètes de lutte contre la pauvreté.
L'adoption d'une démarche d'appui à son égard a pour
objectif de responsabiliser les acteurs locaux composés essentiellement
des ONGD et leur permet d'acquérir une véritable capacité
d'intervention des pays dans le processus d'un développement
autocentré et durable.
Dans la nouvelle conception de l'Etat, les ONGD jouent de plus un
rôle de partenaire. Les gouvernements ont aujourd'hui pris conscience de
l'importance du rôle Grandiose des ONGD dans la lutte contre la
pauvreté et commencent à faire appel à leur
collaboration.7
Le développement des ONG au Kivu est, contrairement aux
coopératives, dû au concours de plusieurs acteurs:
L'Église Catholique a monté après la
rébellion Muleliste, en 1965, le Service des oeuvres sociales pour
combattre la malnutrition et apporter une assistance à la population
démunie. En réalité, son action sociale est ancienne dans
le Diocèse de Bukavu et remonte en 1951 au moment où le
Père GEETER fut nommé curé de la paroisse de Kadutu. En
1952, il y ouvrit pour la première fois un complexe
récréatif et culturel, des mutuelles chrétiennes, des
syndicats chrétiens, la JOC, etc.
La redéfinition des termes de l'action sociale surtout au
niveau du Diocèse de Bukavu à partir de 1965 visait à
promouvoir un laïcat adulte, à réorienter la pastorale vers
la prise en compte des réalités locales et à assister le
chrétien dans ses problèmes quotidiens8.
A partir de ces approches nous comprenons que
l'irresponsabilité de l'Etat est parmi les causes saillantes qui sont
à la base de l'afflux des ONG en RDC en général et en
particulier à Bukavu, car le fait pour l'Etat de fuir ses
responsabilités en les laissant aux ONG peut nous amener à le
croire, A cela on peut ajouter des guerres dont a été victime la
RDC.
7 ANINGINA TSHUFU BIBIANE, Diagnostic des ONG en RDC,
PNUD, rapport de consultant, Kinshasa, Juin, 1999, p.17.
8 NTAKOBAJIRA CIBAMBO PIERRE, L'action du Diocèse de
Bukavu pour le développement. Essai d'analyse critique,
Mémoire de fin d'études, POPES, UCL, janvier 1994,p.33.
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Le bouleversement des équilibres macro-économiques
mondiaux a entraîné des conséquences tant au niveau des
Etats qu'au niveau des individus.
Dans plusieurs pays et en République Démocratique
du Congo en particulier, la population est plongée dans une
pauvreté extrême. Pourtant "Plusieurs programmes visant à
l'éradiquer ont été initiés dans le cadre de la
coopération bilatérale et multilatérale. Son
élimination constitue l'un des objectifs centraux des politiques
contemporaines du développement. La volonté de la
communauté internationale de faire face efficacement à ces
problèmes a été mise en relief par la récente
proclamation de la première décennie des Nations Unies pour
l'élimination de la pauvreté"9
C'est dans cette optique que nous enregistrons aujourd'hui
l'afflux des ONG à Bukavu.
Avec son siège national à Kinshasa et des bases
provinciales à Bukavu, Kisangani et Kananga, International
Rescue Committee (IRC) compte parmi les plus importantes agences
humanitaires opérant en RDC. Il a pour mission de sauver des vies
humaines, renforcer les institutions congolaises, et favoriser la
cohésion sociale à travers des programmes soigneusement
conçus et mis en oeuvre de façon professionnelle10.
Quand on se donne comme tâche de sauver les vies humaines,
on doit être conséquent, bien sûr c'est une tâche
noble mais également ardue, qui ne doit pas apparaitre comme une
mascarade car aujourd'hui Bukavu est une ville où on observe les
injustices sociales: certaines personnes occupent plus de deux emplois au
même moment les autres subissent un chômage total et pourtant ils
ont un niveau scientifique acceptable.
Cela nous amène à soutenir que l'Etat congolais
doit parrainer les actions des ONG comme font les autres Etats en effectuant un
audit dès la naissance jusqu'à la fin du mandat, cela permettra
au gouvernement de savoir si les ONG exécutent leurs tâche dans
une objectivité.
9 MBAYA KANKWENDA et alii, Lutte contre la pauvreté en
Afrique Subsaharienne, Economica, Paris, 1999, p.72.
10 Www
ircjobs.com, 04 Mars 2012.
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Oxfam-Québec, une ONG
américaine, dans sa mission, elle s'emploie à renforcer ses
partenaires et alliés des pays en développement dans la
conception et la mise en oeuvre de solutions durables à la
pauvreté et à l'injustice. Elle mobilise la population du
Québec afin de permettre l'expression de sa solidarité. Sa vision
est de voir un monde juste et sans pauvreté11.
Le CICR assure au sud Kivu, le traitement de
l'eau et appui en intrants au service étatique de la Regideso ; la
construction et adduction de quelques sources d'eau potable, la
réunification familiale des enfants non accompagnés ; la
transmission de messages qui ont permis à des familles dispersées
par la guerre de se retrouver ; des distributions sporadiques de vivres et non
vivres et de semences agricoles12.
L'ONG, Médecins Sans Frontières
intervient en cas d'épidémies, de conflits ou d'autres situations
de crise, la médecine en contexte précaire est au coeur de son
activité, qui peut mettre en oeuvre un large éventail de soins :
consultations, hospitalisations, interventions chirurgicales, nutrition, soins
psychologiques, etc.
Les activités médicales déployées sur
les terrains d'intervention dépendent de l'évaluation par les
équipes des conséquences de la crise sur la population.
Du choléra à la tuberculose, en passant par la
rougeole ou la méningite, les équipes de Médecins Sans
Frontières soignent des patients touchés par de nombreuses
pathologies.
De plus, MSF peut aussi apporter des secours matériels,
nutritionnels et sanitaires pour améliorer les conditions de vie de
personnes affectées par une crise : distribution d'abris et de
matériel de premier secours, distributions de nourriture, ou
approvisionnement en eau potable13.
A partir de ces exemples nous pouvons constater qu'en partant des
objectifs de ces ONG internationales, plusieurs questions peuvent y
découler, car pour ce qui est de l'Oxfam, qui soutient la mise en oeuvre
des solutions
11 Www Oxfam-Québec .net, 28 Janvier 2012
12 ONG Internationales et agences de l'ONU vues au Sud-Kivu,
CICR, disponible sur le www
Google.com :10 Mars 2012 à 11h
45'
13 MSF Bukavu, disponible sur Www
Google.com.10 mars 2012 à 10h
45'
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durables à la pauvreté et à l'injustice,
cela peut apparaître pour nous, comme un élément
étrange car dans la province du sud Kivu, la pauvreté et
l'injustice ont un seuil très important : dans nos villages les femmes
sont violées, des morts d'hommes, des champs sont abandonnés
à cause de l'insécurité qui persiste, ce qui conduit
à ce que la vie soit chère à Bukavu et
l'accélération de la pauvreté, aussi, nous avons des
prévenus qui trainent dans les prisons au même moment que des
délinquants circulent librement, dans certaines organisations,
l'écart du salaire entre les chefs et leurs subalternes est à
critiquer.
Pour ce qui est du CICR , dont l'une de ces interventions c'est
le traitement de l'eau et l'appui en intrants au service étatique de la
Regideso ,le constat montre que dans le quartier Panzi qui fait partie de la
commune d'Ibanda, les habitants ont réalisé quasiment une
année sans que l'eau puisse couler dans leur robinet (2011-2012) , ce
n'est qu'après avoir initié une pétition pour proposer le
limogeage du nouveau directeur de la Regideso que la panne a été
décantée et ce la pour une partie de la population, et pourtant
aujourd'hui le nombre des habitants de Bukavu est sur un ascenseur montant
à cause de l'exode rural qui est souvent motivé par
l'insécurité dans les villages. Il en est de même pour MSF
(Première organisation médicale d'aide d'urgence au
monde)14 , Elle intervient en cas d'épidémies, mais
nous savons comment en certaines périodes le cholera fait rage dans la
ville de Bukavu bien qu'il apparait parfois sporadiquement mais il laisse quand
même des victimes.
Ces exemples des quelques ONG suscitent en nous les questions
suivantes :
> Qu'est-ce qui explique l'afflux des ONG à Bukavu ?
> Quel est l'impact réel de leur afflux sur la vie
sociale dans la ville de Bukavu ?
> Quels sont les défis qui restent à relever
pour un progrès social à Bukavu par ces ONG ?
5. Hypothèses
14 Médecins sans frontières, Microsoft Encarta,
2009
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Selon Madeleine GRAWITZ, l'hypothèse se définit
comme étant une proposition des réponses à la question
posée ; elle tend à formuler une relation entre les
faits15.Dans ce cas nous sommes obligé de soumettre notre
raisonnement à des hypothèses que nous formulons comme suit :
· La pauvreté généralisée sur
le plan social, économique et culturel ainsi que la « mauvaise
gouvernance politique » expliqueraient l'afflux des ONG à
Bukavu.
· L'impact de l'afflux des ONG à Bukavu sur la
vie sociale peut être apprécié à deux niveaux :
d'une part elles diminuent la pauvreté, le chômage, et influencent
peut être la justice dans le pays, d'autre part, elles interviennent
souvent non pas pour mettre fin à une anomalie mais plutôt pour
alléger les effets collatéraux de celle-ci au lieu
d'éradiquer ses causes.
· Une intervention objective des ONG, le contrôle par
l'Etat des ONG dans l'usage de leur fonds afin d'éviter le
détournement dans l'exécution de leurs objectifs et le
développement d'une politique sociale seraient des défis qui
restent à relever pour un progrès social par les ONG à
Bukavu.
6. Méthodologie du travail
6.1. Méthode
Pour la réalisation de ce travail, nous avons jugé
bon de recourir à la méthode de l'anthropologie
praxéologique qui est, selon le professeur KAZADI, une
méthode socio-cinématique explicative qui sert à
étudier le fait social tel qu'il est façonné par le
contexte vital16. Etant une méthode qui place l'homme
à la tête de son étude, cette méthode nous a
aidé à définir les failles qui existent entre les
objectifs des ONG et la réalité sur la vie sociale à
Bukavu et ensuite elle nous a permis de faire l'analyse systématique des
facteurs de l'afflux des ONG à Bukavu et leur impact sur la vie sociale.
C'est pourquoi dans ce travail nous allons faire l'étude des domaines
d'interventions des ONG et les concilier avec la réalité sur le
terrain d'une
15 M. GRAWITZ, Les méthodes en sciences sociales,
Dalloz, 4ème éd, Paris, 1991, p.22
16 Prof. KAZADI KIMBU, Cours de méthodes de recherche
en sciences sociales, G2 RI, UOB, 2010-2011, pp.25-26.
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manière objective. Cette méthode reconnait deux
principes pour son application. Il s'agit de :
a) la définition de contradiction principale de la
question soulevée par le fait de l'étude. Cette méthode
nous a servi pour soulever aussi quelques contradictions qui existent entre les
objectifs des ONG et leurs interventions.
b) L'analyse systématique et minutieuse des conditions de
Genèse et de développement de fait social entant que fait
historique. Elle nous a servi pour comprendre les circonstances historiques et
les facteurs qui font engendrer l'émergence des ONG à Bukavu.
6.2 Techniques :
Pour récolter les donnés sur le terrain, nous avons
recouru à certaines techniques scientifiques que voici :
- La technique documentaire : comme on peut
le constater dans nos références, cette technique nous a
été utile notamment par la lecture des ouvrages, des articles,
des travaux de fin de cycle, des rapports annuels, des documents
officiels,...
- Les échanges verbaux : Ils nous ont
permis de comprendre l'impact des interventions des ONG dans la vie des
bénéficiaires.
-Enquête par questionnaire : selon Quivy
et Campenhoudt ,elle consiste à poser à un ensemble des
répondants, le plus représentatif d'une population, une
série des questions à leur situation sociale, professionnelle ou
familiale, à leurs opinions, à leurs altitudes, à leurs
attentes, à leurs niveaux de connaissance ou de conscience d'un
événement ou d'un problème, ou encore sur tout autre point
qui intéresse le chercheur17. Nous l'avons choisi car elle
nous a permis de recueillir les données sur le terrain où les
enquêtés qui sont les intervenants au sein des ONG, les
observateurs sociaux et en fin les bénéficiaires des
interventions des ONG à Bukavu nous ont répondu et nous ont
permis de découvrir la manière dont ils analysent les
interventions des ONG dans les trois communes de la ville.
Ces enquêtés nous répondaient, à notre
tour nous notions leur réponses sur nos
17 KAGANDA MULUMEODERHWA, Cours d'Initiation à la
recherche scientifique, G1 RI, UOB, 2009-2010, pp35- 36.
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fiches d'enquête. Notre échantillon était de
100 enquêtés, dont 50 dans la commune d'Ibanda et 50 dans la
commune de Kadutu et celle de Bagira.
7. Difficultés Rencontrées
Dans la réalisation de ce travail nous nous sommes
heurtés à difficultés suivantes :
· Pendant la recherche sur le terrain, la plupart des ONG
apparaissaient réticentes à nous accueillir et pour celles qui
nous ont accueilli, elles n'ont pas suffisamment apporté des
réponses à nos questions, il nous a fallu coopérer avec
certains responsables pour accéder à des informations.
· Pour la documentation, l'université ne dispose pas
une bibliothèque qui pouvait nous assurer une documentation exhaustive,
il nous a fallu recourir à des bibliothèques en dehors de
l'université.
8. Subdivision du Travail :
Hormis l'introduction et la conclusion, ce travail est
subdivisé en trois chapitres. Le chapitre premier porte sur la
présentation du milieu d'étude,
le deuxième sur les considérations
théoriques sur les ONG et le troisième sur les facteurs
explicatifs de l'afflux des ONG et leur impact sur la vie sociale à
Bukavu.
Olivier MUSHAGALUSA M. : « l'afflux des ONG à
BUKAVU et leur impact sur la vie sociale
dans la ville de Bukavu »
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ou +2438531672 Chapitre premier : LA PRESENTATION DE LA VILLE DE
BUKAVU
SECTION I : HISTORIQUE DE LA VILLE DE BUKAVU
Etymologiquement Bukavu vient du mot shi "bwankafu" qui signifie
"le lieu des vaches". L'histoire de la ville de Bukavu remonte de l'an 1900
lors de la construction des postes de Nyalukemba et de la botte par le
lieutenant VAN DE GHINSTE qui entama la construction de la route Uvira-Bukavu
de 160 km2 et celle de Bukavu-kabare en 1924, l'époque
où les blancs étaient nombreux au Kivu. Pendant ce temps,
certains fonctionnaires avaient revendiqué le transport du chef lieu du
district de "Rutchuru" à uvira mais suite aux démarches de VAN DE
GHINSTE, le chef lieu sera institué à Bukavu, sous l'autorisation
du commissaire général de la province orientale, Mr MOELLER, dont
l'inauguration de la ville avait eu lieu le 1e Juillet 1926.
Ainsi en mémoire de Paul COSTERMANS, un inspecteur d'Etat
qui avait vivement défendu la frontière de l'Est pendant la
guerre qui opposait les belges aux allemands. L'ordonnance du gouvernement
général changera le nom de la ville de "Bukavu " en
"costermansville". Mais en 1960 après le départ des colons blancs
la ville reprit son nom de Bukavu et cela jusqu'aujourd'hui.18
SECTION II : SITUATION GEOGRAPHIQUE ET DEMOGRAPHIQUE
DE LA VILLE DE BUKAVU
La ville de Bukavu a une superficie de 60,10
km2.de 1958 à 1970, la
population de cette ville a connu une croissance considérable sur une
superficie réduite. Ce processus qui continue jusqu'à
présent a conduit à une densité élevée
tenant compte de leur origine, on observe que les habitants de la ville de
Bukavu en majorité sont des ressortissants des territoires environnants
(Kabare,Ngweshe, Idjwi, Kalehe, Mwenga). La croissance démographique de
la ville de Bukavu est estimée de la manière suivante :
o En 1977 :#177; 147.000 habitants o En 1999 : #177; 220.908
Habitants o En 2003: #177; 415.000 Habitants
18 M.CHAMBA et alii "Atlas de la ville de Bukavu"
Bukavu CERUKI, 1981, P.11
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o En 2007: #177; 553.871 Habitants o En 2008: #177; 619.916
Habitants o Et en décembre 2010: #177; 668.033 Habitants.
Le mouvement migratoire vers la ville engendre toute sorte des
problèmes sociaux notamment : le chômage, la
sécurité, le logement, la construction anarchique, la destruction
des sites réservés aux loisirs et aux espaces vertes. La
structure de la population de Bukavu est une réalité qu'on ne
peut pas appréhender avec précision ou exactitude, cela à
cause de la défaillance des
services administratifs habilités à suivre
quotidiennement la mobilité de la population, il faut donc retenir ici
qu'après le dernier recensement de 1999 accompagné de l'absence
de l'autorité politico-administrative, aucun recensement ou
contrôle du mouvement de la population n'a eu lieu.19
Les tribus de shi sont majoritaires suivi de celle de rega,
l'autre partie de la population qui est majoritaire émane des autres
provinces au pays pour des raisons différentes telles que l'exercice des
activités commerciales, la recherche des emplois et les
études,...
La ville de Bukavu est entièrement incluse dans le bassin
hydrographique du lac Kivu. A une altitude de 1612 m, elle est la ville la plus
élevée du Congo.
Le point le plus élevé de cette altitude est le
sommet de la colline "chomuthini" haut de 2,191km. En tenant compte de l'espace
occupé par la configuration urbaine, sa commune, le point le plus
culminent se trouve à Cimpunda. Selon les communes, on identifie les
classements des pentes suivantes :
A. Commune d'Ibanda
Elle est résidentielle à pentes douces d'un bas
plateau avec une pente de l'ordre de 4% et quelques paliers correspondants aux
stades basaltiques les plus résistantes comme :
> Le palier de l'EDAP à 1600 m,
> Le palier de poste et de cathédrale à
1550m,
19 P.KAMARAGI et R. SEBUYANGE, « La localisation des
maisons d'habitation et ses retombées sur le plan social de Bukavu
», dans UJUVI, N0 16, Bunia, I.S.P., 2005,
P.39.
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> Le palier de l'Athénée à 1500m
dominant directement de lac, le quartier industriel de Kawa est à moins
de 1550 m d'altitude. Il reste le quartier soumis aux inondations.
B.Commune de Bagira
Elle est construite sur un plateau en tanières vers le
Nord-est descendant de 1700m à Bagira, haut jusqu'à 1500m suivant
une pente générale de 6%. Avec les versants du plateau de 30
à 40%.
C. Commune de Kadutu
Cette commune occupe un site particulier, elle comprend : Kadutu
cité ONL, cité planifiée à l'époque
coloniale sur plus grand glissement du terrain avec une pente
générale de 16%. Kadutu extension, quartier Funu au pied d'une
pente de 1000 ou le bloc basaltique se détache encore
très fréquemment surtout les jours de pluie et provoque des
éboulements. Quand il ya des épisodes pluvieux importants ils
provoquent des chutes des blocs des grandes dimensions qui menacent l'avenue de
Funu.
Pour ce qui est du climat, Bukavu est une ville tropicale de
haute altitude et de montagnes où l'on rencontre deux saisons : la
saison de pluies qui va de mi-juin pour se terminer en septembre, la ville de
Bukavu avec son climat d'altitude a une température annuelle moyenne qui
oscille de 20 à 24,90C.20
SECTON III : ASPECT SOCIO-CULTUREL DE LA VILLE DE
BUKAVU
I.1 ECONOMIE
A. Activités industrielles
Comme la plupart des villes, les activités
économiques proviennent des industries, mais à Bukavu les
activités commerciales et les secteurs primaires c'està-dire
l'agriculture et l'exploitation du sous-sol y sont de moindres importances si
pas inexistantes. C'est pourquoi dans la ville de Bukavu nous avons quelques
industries notamment : la Brasserie limonadière et malterie (BRALIMA),
qui fabrique
20 Archives : Mairie de la ville de Bukavu
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la bière Primus et les boissons sucrées ou
gazeuses. Il ya la PHARMAKINA qui produit la quinine. A cote de ses deux
grandes industries, on trouve des petites et moyennes boulangeries comme Alpha,
Idéal, BDOM, super pain, pain royal,...
B.les activités commerciales
Les activités commerciales sont motivées par les
entreprises de Bukavu qui en majorité sont alimentaires qui fournissent
des denrées alimentaires à la population et d'autres fournissent
des matelas,... En titre d'exemple nous avons : les sociétés
COTECHA, DATCO, La bonté, MUGOTE, GINKI,...le transport comporte trois
aspects :
· Le transport lacustre sur le lac Kivu est pratiqué
par des bateaux de la SNCC, mais aussi de bateau privé vers GOMA et vice
versa ;
· Le transport routier en mauvais état, la route la
plus importante est celle qui quitte Bukavu pour Uvira, elle est une route
nationale mais malheureusement les voyageurs préfèrent passer par
la route du Rwanda qui est bien aménagée
· Le transport aérien pratiqué grâce
à l'aéroport de Kavumu qui se trouve dans le territoire de Kabare
à 30 km de la ville de Bukavu. Il est exploité par les compagnies
telles que : bravo Air Congo, TMK, CONGOCOM, AGREFRECO,...
D. Les activités agricoles
Les activités agricoles dans la ville de Bukavu
présentent un caractère informel. À Bukavu l'agriculture
est pratiquée à faible intensité et cela dans les
quartiers périphériques. Seules les cultures vivrières y
sont pratiquées telles que les légumes, les légumineuses,
et les céréales (maïs) et cela d'une façon
traditionnelle et informelle. Nous devons signaler aussi la pratique de
l'élevage du petit bétail comme les chèvres, les vaches,
les moutons, les porcs, la volaille,... et cela pour une consommation locale et
familiale, à côte de l'agriculture et de l'élevage nous
avons également la pêche sur le lac Kivu.
I.2 LA CULTURE
A. Education
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En rapport avec le système éducatif congolais,
Bukavu compte de nombreuses écoles primaires qui accueillent les
élèves âgés de 6 à 12 ans. L'éducation
primaire dure 6 ans, elle est sanctionnée par un certificat
d'études primaires. La gratuite de l'école primaire fait encore
aujourd'hui l'objet d'un casse tête, car l'Etat congolais ne parvient pas
à la rendre effective. Les élèves sont obligés de
passer des contrôles réguliers pendant l'année scolaire.
Ceux qui échouent se voient obliger de reprendre l'année.
Après l'école primaire, vient l'école secondaire
comportant le cycle d'orientation et les humanités. Les
élèves sont admis dans un cycle d'orientation de 2 ans
après leur certificat. Celui-ci est un tronc commun permettant
d'approfondir la formation primaire, mais aussi qui ouvre à des choix
pour une option précise aux humanités.
La ville de Bukavu compte plusieurs écoles maternelles,
primaires, secondaires et un certain nombre d'établissements
d'enseignement supérieur et universitaire. Parmi les principaux
établissements qui organisent à grande échelle
l'enseignement tant primaire que secondaire, les plus importants sont :
> ECC : Ecole conventionnée catholique dont 40
écoles maternelles, 49 écoles Primaires et 34 écoles
secondaires,
> ECP : Ecole conventionnée protestante qui compte
1297 écoles dans toute la république,
> ECA : Ecole conventionnée anglicane,
> ECK : Ecole conventionnée Kimbanguiste compte 19
dans la province, > EO : Ecole Officielle,
> Ecole musulmane avec 3 écoles secondaires et
primaires ;
Nous profitons cette occasion pour présenter quelques
écoles les plus connues à Bukavu : le collège alfajiri
(ex-Collège Notre-Dame de la Victoire), le lycée Wima
(ex-Pensionnat Albert 1er), le Collège Kitumaini, l'institut Namango,
l'Institut Bwindi, l'École Polytechnique ou Institut
Technique Fundi Maendeleo (ITFM), l'École d'Application
Pédagogique (EDAP) de l'institut supérieur pédagogique
(ISP),
A part ces établissements primaires et secondaires, la
ville de Bukavu compte un nombre important des institutions d'enseignement
supérieur et universitaire dont voici les plus saillantes :
· Université Officielle de Bukavu : UOB ;
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· Université Evangélique en Afrique : UEA
;
· Université Catholique de Bukavu : UCB ;
· Université Simon Kimbagu : USK ;
· Université Libre de Grand Lac : ULPGL ;
· L'institut supérieur pédagogique :
ISP-Bukavu ;
· L'institut supérieur des techniques
Médicales : ISTM- Bukavu ;
· L'institut supérieur de développement rural
: ISDR-Bukavu et d'autres institutions privées.
B .RELIGION
Comme dans toutes les villes du monde, on trouve les adeptes et
diverses religions à Bukavu dont la plus importante est la religion
catholique, nous avons aussi les chrétiens protestants, les
kimbanguistes, les musulmans, les témoins de Jéhovah,... on
trouve les paroisses catholiques dans toutes les communes, nous avons 9
paroisses dont 3 dans la commune d'ibanda, 2 dans la commune de Kadutu, et 4
dans la commune d'ibanda. Chez les catholiques l'église la plus
influente est la cathédrale notre dame da la paix de Bukavu
dirigée par l'archevêque François MAROYI et chez les
protestants c'est l'église de la 8e CEPAC Philadelphie avec
à la tête le pasteur BUJIRIRI, toutes les deux sont situées
dans le centre ville.
C.LES LOISIRS
A Bukavu on développe certaines activités pour
répondre aux loisirs, c'est notamment :
> Le sport : bien qu'il n'y ait pas un
meilleur stade de football, or le football est parmi le sport les plus
importants développés dans la ville, les équipes les plus
renommées sont Bukavu Dawa et Muungano, à ceci nous pouvons
ajouter le basket-ball, le volley-ball, le karaté, les jeux comme le
Biard, le dame,...
> La boisson : aujourd'hui la ville de
Bukavu connaît un afflux des bars qui vendent des boissons
alcoolisées et pourtant la consommation de ces dernières doit
être réglementée par l'Etat, certains en consomment
même le jour qui n'est pas le week-end et pendant des heures du
travail.
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> La télévision, la
radio et l'internet : à Bukavu dans quelques ménages
où nous avons la télévision, on peut capter sur le plan
local les chaines comme RTNC Bukavu, Vision Shala, RTVGL (radio
télévision du grand lac), Canal Congo Futur, RTNK (radio
télévision ngoma ya kivu) ..., les jeunes suivent les films, les
séries souvent américaines, infos internationaux et nationaux,
sur des chaines étrangères, ce qui n'ont pas des
télévisions suivent les informations à partir de leurs
postes de radio, la plus importante est la radio communautaire Maendeleo.
Avec la mondialisation Bukavu connaît quelques cybers dans
le centre ville bien que le prix de la navigation reste encore critique, les
étudiants, les élèves et d'autres chercheurs y font leurs
recherches ainsi que leurs communications.
I.3 LA SANTE
A Bukavu les soins médicaux sont assurés par des
institutions sanitaires dont les plus influentes sont : l'hôpital
général provincial de Bukavu géré par
l'église catholique et L'hôpital général de
référence de Panzi de l'église 8e CEPAC et qui
est le partenaire de l'UEA pour sa faculté de médicine et des
nombreuses ONG dont certaines interviennent contre les violences sexuelles,
nous avons aussi d'autres institutions sanitaires comme le clique
médical de l'Etat congolais géré par l'UOB pour sa
faculté de médicine et de pharmacie.
SECTION IV: ASPECT POLITICO-ADMNISTRATIF
La ville de Bukavu est une entité administrative
décentralisée dotée de la personnalité juridique,
sa superficie est 60 Km2.
Elle est placée sous la responsabilité du maire de
la ville qui jusqu'en décembre 2006, était assisté par
deux maires adjoints dont l'un était chargé de l'économie
et des finances et l'autre des questions administratives. Mais depuis la mise
en place des institutions démocratiques de la troisième
république, le maire de la ville est désormais assisté par
un seul adjoint et pour la bonne marche des communes nous
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avons des bourgmestres qui assurent leur gestion sous le
contrôle hiérarchique du maire de la ville. Ce dernier travaille
à son tour sous l'autorité hiérarchique du gouverneur de
la province. Soulignons également qu'après l'avènement de
la démocratie prônée par la troisième
république, le maire de la ville et les bourgmestres qui étaient
nommés par le président de république sont
désormais élus, la loi électorale stipule que dans les
communes, il doit y avoir des conseillers municipaux qui sont élus au
suffrage universel dans chaque commune (article190 et 191), les bourgmestres et
leurs adjoints sont élus dans les communes par les conseillers
municipaux21.
Voici la liste des principaux maires qui ont dirigé la
ville de Bukavu22 :
· Denis Maganga Igomokelo 1961-1964
· François Matabaro 1964-1967
· Daniel Birimwiragi 1967-1968
· Floribert Sukadi Bulayi 1968-1970
· Grégoire Sedei Sekimonyo 1970-1971
· Gilbert Kibibi wa Lukinda Umo 1971-1974
· Mosha Kayembe Dibwa 1974
· André Lokomba Kumuadeboni 1974-1979
· M'lemvo wa Maduda Yeka 1979-1981
· André Lokomba Kumuadeboni 1981-1982
· Me Nyaloka zizi Mata-Ebongo 1982-1984
· Ndala wa Ndala 1984-1986
· Shango Okitedinga Lumbahe 1986-1988
· Shemisi Betitwa 1988-1991
· Migale mwene Malibu 1991-1996
· Thaddée Mutware Binyonyo 1996-2000
· Roger Safari
· Adolphe Cirimwami
· Mathieu Ruguye
· Prospère Mushobekwa
21 Loi électorale de la RDC N0 06 /006 du 9
mars 2006
22 Histoire de la ville de Bukavu, www
Google.com, 2012
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· Mme Nzita Kavungirwa Kayange
· Guillaume Bonga Laisi
· Philemon Lotombo Yogolelo
Chapitre deuxième: CONSIDERATIONS GENERALES ET
THEORIQUES SUR LES ONG
Dans ce chapitre nous allons essayer d'apporter une explication
rudimentaire aux concepts fondamentaux de ce sujet dans la première
section et faire une
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approche théorique sur les ONG dans la deuxième
section et en suite dans la troisième section faire une brève
approche historique sur certaines ONG qui interviennent à Bukavu.
Section I : Définition des Concepts
I.1 ONG : Organisations Non Gouvernementales
Pour A.ETZIONI, une ONG est aussi une association apolitique
sans but lucratif, qui a pour mission d'oeuvrer avec la population pour
réaliser le bien-être de celle ci23 Nous tenons
à signaler que ce concept sera profondément expliqué dans
la deuxième section destinée à la notion des ONG.
I.2. VIE SOCIALE :
Nous reconnaissons d'abord que la vie est l'ensemble des actes
de l'être vivant depuis la naissance jusqu'à la
mort24.
Quant à la « vie sociale » elle est
définie comme le fait pour un individu d'entretenir toute sorte de
liens, de relation avec des personnes extérieures...il s'agit des
relations avec des collègues, avec des amis, avec les activités,
c'est pourquoi elle est considérée encore comme l'ensemble des
relations que la vie en société nous amène à avoir
avec les autres. Elles peuvent être obligatoires : boulot, courses,
démarches administratives diverses, médecin... ou
souhaitées: voir sa famille, commerce, ses amis, avoir des
activités associatives, sportives etc.
On peut parfaitement ne pas travailler et avoir néanmoins
une vie sociale ! Une mère de famille au foyer a autant une vie sociale
qu'une femme qui travaille à l'extérieur. La personne qui a une
activité à domicile (commerce) a tout à fait une vie
sociale aussi de part son activité et bien sûr dans la mesure
où elle sort comme tout le monde pour faire ses courses
etc. et qu'évidement elle voit aussi
sa famille et ses amis.
23 A. ETZIONI, Les organisations modernes, Paris, Duculot, 1970,
p.8.
24 La rousse classique, rue d'Arcueil, Montrouge, paris, 1957,
p.887.
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En résumé nous avons tous une "vie sociale" (sauf
cas limité et pathologique) En conclusion, c'est avoir des
échanges avec la société 25
I.3.Afflux :
Pour le dictionnaire Larousse, C'est un Mouvement d'un fluide
vers un point. Arrivée à un même lieu d'un grand nombre des
personnes26.
Une arrivée massive à un même
point27.
I .4.Impact :
Étymologiquement, le substantif vient du latin "Impengere
=se heurter" c'est le Fait pour un corps, un projectile, de venir frapper un
autre .Effet produit par quelque chose : influence qui en résulte. Ou
encore Collision de deux ou plusieurs corps.28
Section II : LES NOTIONS DES ONG (organisations non
gouvernementales)
II.1.Définition
Pour Le professeur KIMPIANGA MAHANIAH, une organisation non
gouvernementale est une organisation volontaire de développement (OVD),
une association sans but lucratif avec une structuration à terme
confirmée par un acte juridique et de fait dont l'objectif est de se
mettre au service de la collectivité comme interface sociale dans le but
de lui assurer un appui financier, matériel, technique et moral visant
son épanouissement.29
D'après le code de conduite des ONGD, une ONG est une
association des personnes qui vise l'amélioration durable participative
et consciente des conditions de vie de la population et dont la création
ne résulte pas de la décision d'une institution
étatique30.
25 Yahoo, Quelle est votre définition de ce
que l'on appelle « Vie sociale » ? Questions/ réponses,
article consulté à partir du
www.google.com le 11 Septembre
2012.
26 La rousse 2009, Op. Cit P.19
25 Dictionnaire Encarta
28 La rousse classique, op cit
29 KIMPIANGA MAHANIAH, cité par Guy MPEMBELE KISOKA, in
Le régime juridique des ONGD en RDC, Ed. Epiphanie, collection vivre
aujourd'hui, 1998, p.7.
30 CNONGD, Code de conduite des ONGD, du Burundi, Rwanda et
Zaïre, Kinshasa, 1995, p.4.
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En nous référant à ces études nous
pouvons dégager une définition de notre part : une ONG est un
organisme créé par des particuliers sans dépendance du
pouvoir politique pour apporter des solutions aux anomalies qui persistent au
sien de la société.
Nous ne pouvons pas passer sous silence la différence qui
existe entre les ONG et les O.I, d'une manière rudimentaire, les
organisations internationales sont des organismes créés par les
Etats. En titre d'exemple nous avons l'ONU tandis que les organisations non
gouvernementales sont des organismes qui sont créés par les
particuliers c.à.d. les individus, en titre d'exemple nous pouvons citer
l'IRC, CICR, AFEM, caucus des femmes, VDAY...
A cette occasion nous devons signaler également la
différence qui existe entre les ONG internationales et les ONG
nationales, ces dernières sont des organisations qui interviennent
seulement dans leurs pays sans dépasser leur frontières :
à BUKAVU par exemple nous avons : UWAKI: Umoja wa wanawake wakulima wa
Kivu, C.A.B: Comité Anti-Bwaki, C.D.C. : Comité pour le
Développement Communautaire , B.D.D: Bureau Diocésain pour le
Développement, ADI-KIVU : Association pour le Développement
Intégré. Et en fin les ONG internationales sont des organismes
qui interviennent dans le monde ou encore dans plusieurs pays (CICR, OXFAM,
Médecins Sans Frontières,...).
II.2. Historique du Mouvement des ONG en RDC
La création des ONG en RDC entre dans la logique des
stratégies nées de l'échec de plusieurs plans de
développement conçus par les organisations des Nations - Unies
(PNUD, FAO, UNESCO...) et par des gouvernements dans le pays en
développement sans impliquer les populations concernées. C'est
pour cette raison que se sont développées d'autres structures qui
tentent de recentrer le travail autour de la participation des populations
à l'analyse de leurs besoins réels en vue de rechercher avec
elles des solutions appropriées. Ces types d'associations sont
nés lors de la décolonisation et surtout pendant la
première décennie du développement (1960-1970). Le
phénomène ONG n'est pas nouveau au Congo.
A l'époque coloniale, les églises missionnaires
Catholiques et Protestantes se sont occupées du développement de
la population et ont posé des actions caritatives en
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faveur des plus démunis. On a assisté à la
création d'écoles, des hôpitaux, des centres de
santé, de foyers sociaux etc.
Les décrets - lois de 24 mars 1956 sur les
coopératives et du 27 novembre 1959 sur les associations sans but
lucratif, ont régie les associations en ce temps. Certaines ONG datent
des années 30. On cite les cas du Fonds social du Kivu (FSKI) en 1931,
l'armée du Salut en 1934 et le Centre Scientifique et Médical de
l'Université Libre de Bruxelles (CEMUBAC) en 1938. Avec
l'indépendance, certaines structures tant confessionnelles
qu'indépendantes ont été créées. Ce sont les
ONG laïques. L'ordonnance -loi du 18 septembre 1965 régissait les
ASBL dont font partie les ONG. « Dans les années 80, on a
assisté au développement du mouvement ONG avec la
prolifération des programmes ou des projets de développement dans
différents domaines de la vie : production, commercialisation,
agriculture, élevage, routes de desserte agricole, infrastructure
(écoles, dispensaires, communication...) éducation, santé,
vulgarisation des technologies appropriées, hydraulique rurale,
environnement, reboisement, conscientisation, animation rurale, artisanat,
etc.
Les ONG laïques sont près de 8% des 1322 ONG
identifiées par le CNONGD et l'UNICEF en 1996. Dès cette
époque, ces organisations dont la finalité est de travailler pour
l'auto promotion des communautés de base souhaitaient se définir
par l'appellation « ONG ». Une grande recrudescence des ONG est
observée après le 24 Avril 1990, date du déclenchement du
processus de démocratisation avec tous ses corollaires relatifs à
l'exercice des libertés individuelles et collectives, dont la
liberté d'association reconnue par le droit positif congolais. On ne
compte que 65,5% des ONG qui ont été créées entre
1990 et 1996, dont 19% en 199531
Nous remarquons que cette connotation qu'avaient les ONG a
changé aujourd'hui avec l'intervention sociale des particuliers plus
profonde, nous constatons que ces intervenants sociaux sont motivés
à intervenir dans plusieurs domaines dans les pays du tiers monde
à cause de la défaillance sociale de l'Etat, les dirigeants de
ces pays sont incapables de maitriser la situation sociale de leur
population.
II.3 Objectifs des ONG
31 YAMBA YAMBA SHUKU.R., Le régime juridique des ONG en
RDC, Ed Epiphanie, Collection vivre aujourd'hui, Kinshasa, 1998, p.12.
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Les ONG entant qu'association sans but lucratif visent à
travers leurs activités à amener les communautés locales
à prendre conscience de leurs problèmes à les identifier
et à exprimer leur volonté d'y apporter une solution pour une
transformation souhaitée.
Ainsi les ONG visent à appuyer à la dynamique
communautaire dans la vie quotidienne des populations et des activités
de résistances aux crises ; cet appui suppose l'amélioration et
la mobilisation des initiatives de la base, la création d'un dispositif
d'appui à la dynamique communautaire, la création de condition
d'une croissance équitable et d'un développement humain durable.
Il est question de la vision de développement pour l'autopromotion,
intégrée, participée et auto
-gérée.32
Section III : HISTORIQUE SUCCINCT DES CERTAINES
ONG
Dans cette section nous allons essayer de donner une histoire
synthétique pour certaines ONG qui interviennent à Bukavu, par le
fait qu'il est impossible pour nous de donner une histoire globale de toutes
les organisations.
III .1.OXFAM-QUEBEC : ONG Internationale
C'est en 1942 que commence la longue histoire d'Oxfam. Un groupe
d'universitaires s'organise pour venir en aide aux victimes civiles de la
Seconde Guerre Mondiale en Grèce. Le « Oxford Committee for
Famine
Relief» est né ! Lorsque la Seconde Guerre Mondiale
prend fin, le comité ne met pas fin à ses actions. Au contraire,
il poursuit son oeuvre et il élargit son mandat : soulager les
souffrances résultant de guerres ou de crises humanitaires dans le monde
et appuyer les plus démunis des pays pauvres dans leurs efforts de
survie et de développement. Alors que l'Occident tourne son attention
vers le Tiers-Monde, la famille Oxfam s'agrandit et Oxfam Canada voit le jour
en 1963. Dans Les années 70, Pendant que de nombreuses crises frappent
le globe (famine au Biafra, guerre du Vietnam, tsunami au Bangladesh, etc.), la
famille Oxfam s'étend de l'Australie aux États-Unis en passant
par Hong Kong. Au pays, Oxfam-Québec, une section régionale
d'Oxfam Canada, a son bureau permanent depuis 1968. Avec comme
32 C.MPEMBELE KASOKA, les ONG et la lutte contre la
pauvreté dans la ville de Kinshasa. Cas du bureau diocésain des
oeuvres médicales (BDOM), Mémoire, SPA, UNIKIN ,2003-2004.
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mandat : intéresser la population francophone à
la situation des pays pauvres. En 1973, Oxfam-Québec acquiert son
indépendance. Portée par la popularité d'Yvon Deschamps,
Oxfam-Québec devient une organisation chère aux
Québécoises et Québécois.
En 1983, Oxfam-Québec est présent dans 27 pays et
il soutient 61 projets. Les années 80 sont marquées par la famine
en Afrique. En effet, la population du Québec participe massivement
à l'opération « Biscuits de la survie »
organisée en collaboration avec l'Assistance médicale
internationale (AMI). Cette opération vient en aide aux
Éthiopiens qui sont victimes de la famine. Dans Les années 90,
OxfamQuébec, soucieuse de la situation de l'eau à
l'échelle mondiale, organise le Forum international de Montréal
« SOS, l'eau c'est la vie ». La Charte de Montréal sur l'eau
en est le résultat. En 1991, Oxfam-Québec est secouée par
une crise interne. Un plan de redressement est mis en place et un protocole
d'association entre OxfamQuébec et l'Organisation canadienne de
solidarité pour le développement est signée en 1992. Parce
que son objectif est de combattre la pauvreté et l'injustice dans le
monde, quoi de plus naturel que d'unir sa force pour y arriver. En août
1995, les huit Oxfam membres fondateurs se réunissent pour former Oxfam
International. La grande famille continue de croître et de nouveaux pays
se joignent à la famille Oxfam. Devant le phénomène
grandissant de la mondialisation et ses effets dévastateurs sur les
économies des pays en développement, Oxfam-Québec
crée sa filiale Commerce équitable Oxfam-Québec (CEOQ) en
1996. En plus de commercialiser des produits équitables au
Québec, le CEOQ a pour mission de promouvoir la consommation responsable
et la solidarité avec les communautés et les petits producteurs
du Sud. En juin 2000, le CLUB 2/3, organisme de coopération
internationale reconnu pour son expertise et ses interventions auprès
des jeunes, amorce un rapprochement institutionnel et devient une
société affiliée à OxfamQuébec. Avec
l'intégration de cette division jeunesse, l'organisme crée un
modèle de mobilisation intergénérationnelle, le cycle de
vie, pour lutter de manière dynamique contre la pauvreté et
l'injustice dans le monde, en faisant une place de choix aux jeunes acteurs de
changements.33
33
Www.Oxfam-Québec.net,
Notre Histoire, Op .cit
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II .2.AFEM (Association des Femmes des Médias) :
ONG locale
L'Association des Femmes des Médias du Sud Kivu (AFEM-SK
en sigle) est une ASBL de droit congolais créée le 10 août
2003 et dont les membres sont des femmes actives dans les médias et
maisons de presse du Sud Kivu (fin 2008 : 35 membres en règle de
cotisation).
L'AFEM/SK est spécialisée dans la production des
émissions radiodiffusées en milieux tant urbains que ruraux avec
comme base les femmes des radio-clubs et les acteurs sociaux locaux. Elle
réalise également des reportages sur le terrain et
répercutent les informations aux radios locales.
Elle entretient un partenariat avec les autres organes de presse
pour la diffusion des magazines et reportages
réalisés.34
II.3.RADIO MAENDELEO: 13 ONG locales à la base
Dans ce travail nous ne pouvons pas passer sous silence
l'historique de cette radio car il évoque un nombre important des ONG
locales.
C'était au Sud Kivu où 1 3 ONGD(SIKASH, UWAKI,
C.A.B, C.D.C., B.D.D., ADIKIVU, ASOP, COOCEC, SOCOODEFI, CREDESE/BAHA'I,
ASSOCIATION ELIMU, ISDR l, CRONGD ) de la Province ont exprimé le besoin
de trouver un cadre, un moyen de communiquer leur expériences.
Après de nombreuses concertations, elles ont abouti à
créer un outil de communication dénommé Radio Maendeleo =
Radio de développement dénommée Radio Rurale du Sud-Kivu,
le 1e mai 1993, les 13 ONGD signent les statuts structurées
en réseau CRONGD et le 25 août 1993, la radio émet pour la
première fois
Ces 13 ONGD sont toutes basées au Sud-Kivu et ont
comme vocation presque toutes, l'encadrement des population dans le domaine de
l'agriculture, élevage, de l'alphabétisation, de
l'éducation , de l'initiation à la démocratie, les
activistes des droits de l'homme, la santé, l'environnement, les
adductions d'eau, la préparations des populations aux
élections... et tous ces domaines d'intervention avaient
créé une
34 Www. AFEM en mouvement.Htm, notre histoire, consultée
le 16 février 2012.
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motivation d'avoir un cadre d'échange et de partage
d'expérience, tel est notre travail en tant que Radio de
développement.35
II.4.CENTRE OLAME
Le Centre OLAME, qui a son siège à Bukavu
(Sud-Kivu/République Démocratique du Congo), est un des secteurs
du Bureau Diocésain de Développement. Le Centre OLAME est
à pied d'oeuvre dans l'Archidiocèse de Bukavu depuis 1959. Tout
au long de son existence, le Centre OLAME s'est investi au profit de la femme
et de la famille dans l'Archidiocèse de Bukavu.
De 1959 à 1969, le Centre OLAME crée et
coordonne des foyers sociaux en vue de former la femme et la jeune fille
à mieux remplir ses devoirs d'épouse, de mère et de
citoyenne.
De 1970 à 1979, le Centre d'Animation Sociale et Rurale
mène des actions sociales polyvalentes orientées vers les besoins
concrets de la population (santé, nutrition, métiers
féminins).
De 1980 à 1989, les actions sont orientées vers
une véritable animation au développement: lutte contre les
érosions, l'agriculture et l'élevage, appui aux métiers
féminins, contribution à la promotion et à
l'amélioration de l'alimentation et formation des animateurs et
animatrices locaux.
Les années 90 sont orientées vers le renforcement
des capacités économiques de la femme et la formation à la
gestion, à la démocratie, aux droits et leadership
féminin. Depuis 2000, face aux défis que le pays doit relever
suite aux nombreuses guerres subies en RDC, le Centre OLAME mène des
projets de lutte contre la pauvreté (microcrédits pour appuyer
les activités génératrices des revenus des groupements),
de prise en charge psycho-sociale des victimes de guerres et leur
intégration économique, des actions de lobbying et de plaidoyer
pour la paix36.
III.5 COMMITE ANTI BWAKI (CAB) : ONG locale
35 Radio Maendeleo, Salle de la rédaction, historique de
la radio, 2012.
36 Histoire du centre Olame disponible sur le
www.google.com consulté le 04
février 2012
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Les années 1960-1970, au Kivu, ont été
marquées par des troubles d'aprèsindépendance
(rébellion Muleliste, déplacement des populations, pillages et
destruction des infrastructures,...) qui ont amplifié une situation
sanitaire déjà alarmante et des pénuries des vivres en
ville et dans les villages. Diagnostiqué à partir des
années 1958-59, le Kwashiorkor - appelé à Bukavu «
bwaki », dans la langue locale (le mashi) - s'est vite répandu en
ville de Bukavu et dans les territoires environnants, frappant principalement
les enfants et les femmes enceintes ou allaitant, avec de nombreuses pertes en
vies humaines. En effet, selon une étude du CEMUBAC, plus de 70 %
d'enfants de 1 à 15 ans présentaient des signes de kwashiorkor et
de malnutrition autour des années 1970, dans la région du
Bushi.
Des personnalités d'horizons divers (services publics,
oeuvres sociales, confessions religieuses, hôpitaux, quelques organismes
internationaux), soucieuses du bien-être de la population, se sont alors
mobilisées au début de l'année 1965, contre cette maladie
qui se présentait alors comme une véritable calamité.
Elles ont créé, le 14 février 1965, l'OEuvre pour la lutte
contre le Kwashiorkor au Kivu, en abrégé, COMITE ANTI-BWAKI. Le
Comité Anti-Bwaki était entendu comme le cadre de sensibilisation
et de mobilisation de l'opinion nationale et internationale pour venir en aide
à des milliers d'enfants atteints de kwashiorkor, et comme l'outil de
canalisation et de distribution des aides d'urgence, d'actions
bénévoles et généreuses contre la malnutrition, en
faveur de l'amélioration des conditions de vie de la population. La
mission lui assignée est ainsi de « lutter contre le Kwashiorkor et
la malnutrition et de promouvoir toute action en faveur de l'enfance
défavorisée, pauvre et démunie ». Depuis lors, le
Comité Anti-Bwaki (CAB) a évolué, tout en restant
circonscrite dans sa mission de départ. Cette évolution a
été dictée par les changements contextuels, mais surtout
l'évolution des besoins, des causes et des réalités autour
du phénomène de la malnutrition. L'organisation est passée
par plusieurs étapes et à travers de nombreux défis.
L'enthousiasme et les efforts des années 1965-1966 ont été
interrompus par la guerre des mercenaires des années 1967-1968.
Après la guerre, les quelques interventions humanitaires d'urgence ont
été remplacées par des actions locales durables : des
campagnes d'éducation sanitaire et nutritionnelle
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des populations, la formation des animateurs ruraux, la mise en
place des services et infrastructures socio-sanitaires...37
III.6 FONDATION PANZI
Elle est créée sur base de l'initiative du Docteur
MUKWENGE
MUKENGERE (Directeur de l'hôpital général de
référence de panzi) qui est le président du conseil
d'administration, à Bukavu le 12 juin 2008 conformément au
décret-loi du 29 janvier 1999. C'est une association caritative (sans
but lucratif) d'utilité publique, Apolitique, non confessionnelle et de
droit congolais.
Avec son siège social dans l'avenue Mushununu, commune
d'ibanda, B.P 266, Bukavu, Province du sud Kivu en républque
démocratique du Congo, B.P.125 Cyangugu- Rwanda, elle est
constituée pour une durée indéterminée prenant
cours le 12 juin 2008 avec les objectifs suivantes :
· Promouvoir les droits de la femme,
· Soutenir et accompagner les victimes des violences
sexuelles et leurs dépendants,
· Lutter contre la violence sexuelle,
· Soutenir les actions de l'hôpital de panzi...
Pour réaliser ces objectifs la fondation panzi a mis en
place des différentes institutions suivantes : clinique juridique,
cité de la joie, centre de formation et la maison
dorcas.38
37 Histoire du comité anti bwaki :
www.google.com consulté le 4
Février 2012.
38 Fondation panzi, Clinique juridique, centre d'assistance
juridique, secrétariat Administratif, 2012.
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CHAP.III LES FACTEURS EXPLICATIFS DE L'AFFLUX DES ONG
A BUKAVU ET LEUR IMPACT SUR LA VIE SOCIALE
Il est utile de signaler que ce chapitre a une approche plus
pratique que théorique, car il est la conséquence des
enquêtes que nous avons menées dans notre aire d'étude
(ville de Bukavu) à partir des trois catégories
d'enquêtés, notamment : celle des intervenants au sein des ONG,
des analystes sociaux et en fin celle des bénéficiaires
d'interventions des ONG. Ce chapitre comprend quatre sections, la
première se consacre à l'indentification des
enquêtés à travers leurs caractéristiques, la
seconde fait l'analyse des facteurs de l'afflux des ONG à Bukavu, la
troisième se base sur l'appréciation de l'impact de l'afflux des
ONG sur la vie socio-économique de la population à Bukavu et la
dernière va se pencher sur les défis à relever par les ONG
en vue de la réalisation du bien-être socio-économique
à Bukavu.
Section première : CARACTERISTIQUES DES
ENQUETES
Pour bien identifier nos enquêtés Nous
présentons leurs caractéristiques sociodémographiques dans
des tableaux. Il s'agit de donner leurs âges, le sexe de chacun, leurs
niveaux d'étude, leur profession et leur état civil.
Tableau N01 :
Répartition des enquêtés selon l'âge
N0
|
Tranche d'âge
|
Effectif
|
Pourcentage
|
1
|
20-24
|
7
|
7
|
2
|
25-29
|
7
|
7
|
3
|
30-34
|
7
|
7
|
4
|
35-39
|
13
|
13
|
5
|
40-44
|
33
|
33
|
6
|
45 et plus
|
33
|
33
|
|
Total
|
100
|
100%
|
|
Source : Nos enquêtes
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ou +2438531672 Interprétation :
En interprétant ce tableau nous comprenons que 33
enquêtés soit 33% de notre échantillon sont dans la tranche
d'âge de 40-44 et 33 autres sont dans la tranche d'âge de 45 et
plus, c'est à dire 33%. Les deux tranches nous donnent 66
enquêtés soit 66%, cela veut expliquer que la majorité des
nos enquêtés étaient des adultes. Cela relève d'une
double approche, d'une part, parce que ce sont des adultes fonctionnant ou
oeuvrant au sein des ONG. Cela s'explique également par la faible
présence des jeunes au sien des dites ONG.
D'autre part, la plupart des enquêtés analystes
sociaux sont souvent des enseignants, des chômeurs mais intellectuels,
des fonctionnaires de l'Etat (qui nous renseignaient sur l'historique du
mouvement des ONG à Bukavu et qui en ont fait une appréciation
critique).
Nous avons également des bénéficiaires des
interventions des ONG qui sont souvent des personnes adultes, en titre
d'exemple, la plupart des victimes des violences sexuelles dont s'occupe l'ONG
« Fondation panzi », les personnes
vulnérables que la Caritas diocésaine apporte
l'aide sont aussi en majorité des personnes en âge avancé
surtout des femmes.
Nous comprenons toujours à partir de ce tableau que le
reste des enquêtés est composé des Jeunes dont la tranche
d'âge est de 20-24, 25-29 et 30-34 ans équivalent à 21
enquêtés soit 21% : ce sont notamment les quelques jeunes agents
des ONG ,les jeunes touchés par la vulnérabilité, et les
jeunes filles victimes des violences sexuelles.
Tableau N02 :
Répartition des enquêtés selon le sexe
N0
|
sexe
|
Effectif
|
Pourcentage
|
1
|
Masculin
|
60
|
60%
|
2
|
Féminin
|
40
|
40%
|
|
Total
|
100
|
100%
|
|
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ou +2438531672 Source : Nos enquêtes
Interprétation :
Nous tenons à signaler que le nombre des
enquêtés hommes était supérieur à celui des
enquêtés femmes, car pour ce qui est des agents au sein des ONG
nous n'avons interrogé que 10 enquêtées femmes contre 30
enquêtés hommes, pour les analystes sociaux 10
enquêtées femmes contre 15 enquêtés hommes et pour
les bénéficiaires des interventions des ONG, nous avons eu 15
hommes contre 20 femmes : ce qui nous fait exactement 60 enquêtés
hommes et 40 enquêtées femmes. Cela montre que le seuil des femmes
vulnérables est plus élevé que celui des hommes car, ce
sont souvent des femmes qui sont violées, qui tombent enceinte avec des
grossesses indésirables et ce sont elles qui s'occupent directement de
leurs enfants, et quand leurs maris n'ont pas des boulots, ce sont souvent
elles qui nourrissent leurs familles par des activités informelles qui
sont soutenues parfois par des ONGD de microcrédit, Et certaines ONG
interviennent également pour le compte des enfants or on ne peut parler
de l'enfant sans parler de la femme en titre d'exemple « la
maternité sans risque » à l'hôpital
général de référence de Panzi avec comme objectif
de réduire la mortalité infantile.
Tableau N03 :
Répartition des enquêtés selon le niveau
d'étude
N0
|
Niveau d'étude
|
Effectif
|
Pourcentage
|
1
|
Primaire
|
25
|
25%
|
2
|
Secondaire
|
35
|
35%
|
3
|
Universitaire
|
40
|
40%
|
|
Total
|
100
|
100%
|
|
Source : Nos enquêtes
Interprétation
Dans ce tableau nous comprenons qu'un nombre important des nos
enquêtés est composé des universitaires dont le seuil est
de 40% soit 40 enquêtés, cela est expliqué par le fait que
la plupart des intervenants au sein des ONG et des
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analystes sociaux sont des intellectuels qui ont fait des
études universitaires et qui travaillent pour le compte des ONG.
Néanmoins on compte parmi eux des agents qui ont une posture
intellectuelle du niveau secondaire. C'est parmi les
bénéficiaires des actions des ONG qu'on compte des
enquêtés du niveau d'étude faible.
Tableau N04 :
Répartition des enquêtés selon la profession
N0
|
Profession
|
Effectif
|
Pourcentage
|
1
|
Agents ONG
|
32
|
32%
|
2
|
fonctionnaires
|
14
|
14%
|
3
|
enseignants
|
14
|
14%
|
4
|
Chômeurs
|
26
|
26%
|
5
|
vendeurs
|
14
|
14%
|
|
Total
|
100
|
100%
|
|
Source : Nos enquêtes
Interprétation :
Il ressort de ce tableau qu'en ce qui concerne la profession des
nos enquêtés, 32 enquêtés sont des agents des ONG
soit 32%, Nous reconnaissons que ce seuil est celui qui est élevé
par rapport aux autres car notre investigation s'est beaucoup penchée
aux objectifs et aux interventions des ONG. Pour récolter d'autres
informations nous avons recouru aux enseignants (des écoles et des
universités) qui représentent 14% ou 14 enquêtés,
c'est le même cas pour nos enquêtés fonctionnaires et
vendeurs. Et en fin le seuil des enquêtés chômeurs
représente 26 enquêtés soit 26%. Nous signalons qu'au cours
des investigations nous avons constaté que la plupart des
bénéficiaires des interventions des ONG sont des vendeuses des
petites marchandises (de braises, souliers, habits de friperie,...) et des
chômeurs, ils le font à partir de petit soutien qu'ils
reçoivent éventuellement de ces ONG.
Tableau N05 :
Répartition des nos enquêtés selon l'état
civil
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N0
|
sexe
|
Effectif
|
Pourcentage
|
1
|
Marié(e)
|
60
|
60%
|
2
|
célibataire
|
33
|
33%
|
3
|
Divorcé(e)
|
7
|
7%
|
|
Total
|
100
|
100%
|
|
Source : Nos enquêtes
Interprétation
A partir de ce tableau nous comprenons que le nombre des
enquêtés mariés est supérieur à celui de
enquêtés célibataires : le premier représente 60%
soit 60 enquêtés mariés et le second 33% soit 33
enquêtées célibataires et en fin le seuil des
enquêtés divorcés qui ne représentait que 7% soit 7
enquêtes.
Durant nos enquêtes nous avons constaté que la
plupart des nos enquêtés agents au sein des ONG et analystes
sociaux voir même quelques bénéficiaires des ONG sont
mariés et beaucoup ont des enfants tandis que les autres sont des
célibataires et parmi eux nous avons des célibataires qui ont des
enfants, c'est le cas des jeunes filles violées ou qui ont eu la
grossesse avant l'âge et les autres n'ont pas d'enfants mais elles sont
souvent malades et qui sont prises en charge par les ONG, c'est le cas des
filles qui subissent l'intervention chirurgicale du fistule à
l'hôpital de panzi. Le constat amer est que certaines femmes victimes du
viol sont souvent abandonnées par leurs maris et pourtant ce sont eux
qui doivent les consoler. Le dernier seuil de notre tableau montre que les
enquêtés divorcés étaient au nombre de 7 soit 7%.
Section II : ESSAI D'ANALYSE DES FACTEURS EXPLICATIFS
DE L'AFFLUX DES ONG A BUKAVU
La ville de Bukavu étant l'une parmi les victimes des
guerres en répétition connait aujourd'hui une situation
humanitaire plus au moins critique attirant en partie les ONG. C'est ce que
nous allons essayer d'aborder en analysant les facteurs de cet afflux. Nos
enquêtes ont relevé plusieurs facteurs explicatifs de l'afflux des
ONG
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à Bukavu dont le principal c'est la question des guerres
qui ont appauvri un grand nombre des personnes et enrichi certaines personnes.
A ce facteur s'ajoute une mauvaise gestion du pouvoir et des ressources. Ces
deux facteurs englobent les autres (précarité économique,
persistances des maladies et épidémies, violation des droits de
l'homme, violences sexuelles, problèmes d'éducation,
problèmes sanitaires, corruption, centralisation du pouvoir,
impunité...).
II.1 La pauvreté ayant été
aggravée par des guerres
La pauvreté est considérée comme une
situation dans laquelle se trouve une personne n'ayant pas les ressources
suffisantes pour conserver un mode de vie normal ou y
accéder.39
La République Démocratique du Congo s'est
résolument engagée à lutter contre la pauvreté qui
fragilise le peuple congolais depuis plusieurs décennies et qui place le
pays parmi les plus pauvres et les plus endettés du
monde.40
Les études sur la pauvreté réalisées
pour la République Démocratique du Congo (RDC) sont plutôt
rares, pour de différentes raisons, en particulier à cause de
l'insuffisance des données Statistiques. En effet, au cours des vingt
dernières années, seulement deux enquêtes nationales
auprès des ménages ont été réalisées:
les enquêtes de 1995 et celles de 2001, sur la situation des femmes et
des enfants. Ces enquêtes sont simples, très encadrées au
niveau International et dirigées en dehors de l'Institut National de la
Statistique congolais (INS). Quant aux données sur la capitale Kinshasa,
la dernière enquête sur les conditions de vie des ménages
date de 1984. Cette année représente la date du dernier
recensement de la population (UNICEF, 1995). 41 Dans ce travail,
pour aborder cette question dans le contexte général de Bukavu,
nous devons l'analyser par trois paramètres pour faire comprendre
comment la pauvreté influence l'afflux des ONG, notamment les
paramètres social, économique et culturel.
39 Microsoft ® Encarta ® 2009. (c) « La
pauvreté »
40 DSRP, « Monographie de la province du Sud-Kivu
», Kinshasa, Mars 2005, pp.8
41 MOUMMI Ahmed « Analyse de la pauvreté en
République démocratique du Congo», N° 112,
African Development Bank, Tunis, 2010, pp.5 (pdf)
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a) Le paramètre social
La situation sociale de la population congolaise en
générale et celle de la ville de Bukavu en particulier reste
encore précaire. C'est dans cette perspective que Bukavu est
également touché par le chômage qui motive certains
intellectuels à élaborer des projets à caractère
social et qui les soumettent aux bailleurs de fond qui sont souvent des
étrangers. Ils le font non seulement pour intervenir dans le domaine en
question mais également pour avoir du job.
Sur le marché du travail, la situation de chômage
ou d'emploi précaire touche la très grande majorité de la
population active. La part du travail informel est en constante augmentation et
les salaires restent dérisoires tant dans l'informel que dans le formel.
Aux termes des négociations de février 2004, un nouveau
barème salarial avait fixé à 208 dollars le traitement
mensuel du dernier fonctionnaire de l'État et à 2 080 dollars
celui du secrétaire général de l'administration publique.
Cependant, cette grille n'est toujours pas appliquée. Un huissier (le
plus bas salaire) touche 826 francs congolais (environ 1.7 dollar), auxquels
s'ajoute une prime mensuelle de transport de 9202 francs congolais (20
dollars).42 C'est dans ces circonstances que certains intellectuels
préfèrent travailler dans les ONG, car ils estiment que
là, le salaire est raisonnable par rapport à celui de la fonction
publique et pour y arriver, les uns créent leurs propres ONG pour
soumettre le financement aux bailleurs de fonds souvent étrangers et les
autres rédigent les demandes d'emplois en les adressant aux responsables
des ONG.
Dans certains pays (comme au Kenya) rares sont des personnes
étrangères qui financent les interventions des projets des ONG,
car le gouvernement se porte lui seul garant d'assurer le financement et le
nombre de celles-ci est réduit.
A Bukavu, on constate aujourd'hui une pénurie alimentaire
dans certains ménages où on mange une fois par jour, ce qui est
d'après nos investigations, causée par plusieurs raisons : en
principe les villages aident les villes à survivre en produisant des
denrées alimentaires (haricots, maïs, manioc, légumes,
fruits, la viande...) mais malheureusement au lieu d'entretenir ces villages
aujourd'hui ils sont abandonnés à leur triste sort. les
villageois abandonnent leurs champs à cause de
l'insécurité grandissante dans leurs villages et ceux qui y
restent sont souvent
42 BAfD/OCDE (2006), Perspectives économiques en
Afrique
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victimes de vols, violences, massacres...c'est l'une des causes
qui expliquent aujourd'hui la concentration de la population à Bukavu,
il est tout à fait logique de comprendre que si les villages sont
abandonnés par les villageois qui se dirigent vers les villes, cette
dernière sera caractérisée par le chômage, la
mauvaise alimentation, la délinquance juvénile, le vol, les
maladies, l'illettrisme, etc.
Sources : Enquêtes
b) paramètre économique
L'économie du Sud Kivu est essentiellement tournée
vers l'agriculture, l'élevage, le commerce et les services.
L'agriculture est surtout pratiquée par des ménages agricoles pas
suffisamment encadrés sur de petites étendues, avec des outils
rudimentaires, des semences non améliorées et des techniques
culturales obsolètes. Néanmoins, ces dernières
années, on constate une augmentation sensible d'organisation paysanne
grâce aux ONGD qui leur offrent des intrants sélectionnés,
des crédits et un encadrement approprié. Les exploitations de
type moderne sont rares. Elles sont tournées essentiellement vers la
culture d'exploitation industrielle notamment le café, le thé, la
canne à sucre et le quinquina. Mais la plupart ont disparu en raison
notamment des pillages perpétrés par les belligérants, de
l'insécurité, de la baisse des cours des produits agricoles, du
vieillissement des plantations par manque d'entretien, du mauvais état
des routes de desserte agricole, de l'insuffisance d'engrais, etc.
L'élevage (de gros et petits bétails et de volailles) et la
pêche, bien que pratiqués de façon traditionnelle, sont
très prospères dans la province43.
La plupart des activités économiques à
Bukavu sont informelles, car les industries et les usines sont quasiment
inexistantes, la grande industrie que nous avons est la brasserie de
limonadière et de malterie qui est une entreprise
étrangère et pourtant les industries qui doivent être
implantées par l'Etat permettent qu'il y ait l'emploi et favorisent les
progrès économique dans la province. On constate que l'Etat
congolais a abandonné le secteur industriel, or sans celui-ci un Etat
moderne ne peut pas prétendre réduire le taux du chômage et
relancer le secteur économique, car il prend une main d'oeuvre
importante et assure la production dans
43 PNUD RDC, « sud Kivu : pauvreté et condition des
vies des ménages », Kinshasa, Mars 2009, p.4-5
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le pays.
Les opérateurs économiques de Bukavu ne cessent de
déplorer les tracasseries fiscales dont ils sont victimes, mais le
constat est que ces derniers profitent la désorganisation de l'Etat pour
qu'à leur tours ils puissent méprisent le bas peuple : le prix de
biens et services sont fixés d'une manière arbitraire,
c'est-à-dire l'Etat congolais ne contrôle pas les
opérations économiques si ce n'est que pour la fiscalité
qui reste le prétexte pour les opérateurs économiques afin
d'expliquer leur comportement économique qui semble égocentrique
(un produit acheté à Doubaï à 10$ est vendu à
50$ à Bukavu).
Sources : Enquêtes
Signalons que la taille moyenne des ménages est de 5,4
personnes, et moins d'un ménage sur cinq est dirigé par une
femme, principalement parmi les ménages constitués d'une seule
personne et les ménages monoparentaux.44
a) paramètre culturel
En ce qui concerne l'éducation, par le fait d'une
inefficacité de l'État, le système éducatif est
essentiellement financé par les parents. Le taux de scolarisation est de
52 pour cent... La scolarisation primaire a diminué à cause de
l'isolement des régions, de l'incapacité croissante des parents
à payer les frais scolaires, du manque d'entretien des infrastructures
scolaires, du manque de manuels scolaires et de la baisse de la qualité
de l'instruction. Les instituteurs perçoivent un salaire de moins de 20
dollars par mois45.
Le taux d'alphabétisation est actuellement de 68.1 pour
cent. Près d'un enfant congolais sur deux ne va pas à
l'école primaire, dont 30 pour cent à cause des problèmes
liés aux frais scolaires. À cela s'ajoutent la mauvaise
qualité de l'enseignement, les taux de redoublement très
élevés et la condition difficile des enseignants46.
Selon les chiffres d'Amnesty International, seulement 29 pour cent des enfants
iraient jusqu'au bout de l'école primaire et 4.7 millions de jeunes
enfants
44 Moummi Ahmed, op cit, p.7
45 BAfD/OCDE, 2005, p.209
46 BAfD/OCDE, 2006, p. 244-245.
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(2.5 millions de filles) ne seraient pas
scolarisés47.
Nous constatons même qu'en matière du genre, les
progrès vers la réalisation des Objectifs du Millénaire
pour le développement (OMD) sont très lents. Les
inégalités de genre sont très importantes car les femmes
n'ont pas accès aux facteurs de production ni à l'instruction.
C'est à travers ces considérations que
certaines ONG sont motivées à intervenir même pour venir en
aide certains parents qui n'ont pas des moyens pour scolariser leurs enfants et
des orphelins en payant pour eux les frais scolaires, ils les font souvent soit
en partie ou encore en totalité. En titre d'exemple, nous pouvons citer
la Caritas qui finance souvent la scolarité des certains enfants au
niveau du village. Nous reconnaissons également que les religions ont
joué également un rôle non négligeable dans
l'émergence des ONG à Bukavu. La solidarité dans les
églises a amené à certains gens à créer les
ONG pour venir en aide les démunis en le procurant des
microcrédits, des aides alimentaires, des infrastructures... chez les
catholiques, les différents diocésains disposent des ONG surtout
à caractère social. C'est le cas du centre Olame qui organise des
séances d'alphabétisation à travers des localités
et les villages respectifs des apprenants et qui identifie des équipes
sportives des jeunes filles et garçons intéressés aux
activités sportives.
Dans les différentes localités. Ainsi, en 2009
vingt-quatre équipés ont été identifiées,
dont 6 équipés féminines et dix-huit équipés
masculines. Au cours du mois d'octobre 2009, un tournoi sportif a
commencé et est allé jusqu'en décembre 2009. Dans le cadre
de sensibilisation des jeunes aux activités de
microcrédit48. Nous comprenons même que les ONG
interviennent aussi dans le sport. Un aspect qui encadre plus les jeunes, or le
jeune à Bukavu a également besoin du loisir dont il jouit avec
une précarité.
II.2 La mauvaise gestion du pouvoir et des ressources
Tout d'abord il nous est impératif de définir le
terme « gouvernance », signalons que c'est une notion parfois
controversée, car définie et entendue de manière diverse
et parfois contradictoire. Cependant, malgré la multiplicité des
usages du mot, il semble recouvrir des thèmes proches du « bien
gouverner ». Chez la plupart
47 BAfD/OCDE, 2007, p.242
48 Centre olame , Rapport annuel d'activités
1er janvier au 31 décembre 2009
,1959-2009 : année du cinquantenaire du centre olame),
p.25
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de ceux qui, dans le secteur public ou privé, emploient
ce mot, il désigne avant tout un mouvement de «
décentrement » de la réflexion, de la prise de
décision, et de l'évaluation, avec une multiplication des lieux
et acteurs impliqués dans la décision ou la Co-construction d'un
projet.
Il renvoie à la mise en place de nouveaux modes de
pilotage ou de régulation plus souples et éthiques, fondés
sur un partenariat ouvert et éclairé entre différents
acteurs et parties prenantes, tant aux échelles locales49. En
RDC la gestion du pouvoir et des ressources est trop critiquable. Un certain
nombre des ONG interviennent d'une manière subjective (c'est le cas de
certaines ONG dont leurs objectifs et leurs programmes ne sont pas
proportionnels à leurs interventions sur le terrain) à Bukavu
sans qu'elles soient contrôlées par l'Etat congolais puisque si
celuici pouvait contrôler celles-ci, on pouvait observer une intervention
objective sur le terrain, une intervention où les objectifs des ONG
auront à répondre à leurs interventions sur terrain. Cette
anomalie de l'Etat facilite aussi la création des ONG à n'importe
quel niveau et dans n'importe quel domaine par certains congolais qui sont
à la recherche de l'emploi car ils sont victimes du chômage.
Sources : Nos enquêtes
C'est dans ce contexte que nous allons analyser la gestion du
pouvoir en RDC en générale et en particulier au Sud-Kivu, En
focalisant l'attention sur les manifestations de cette mauvaise gestion du
pouvoir et des ressources, à savoir l'insécurité, le
chômage, les inégalités sociales, l'impunité,
l'absence des infrastructures, la corruption,...
a) Persistance de l'insécurité
Aujourd'hui, beaucoup d'observateurs pensent que les
intérêts de la RDC et le bien-être du peuple congolais ne
sont pas au centre de préoccupations des gouvernants.
On ne le dira jamais assez. Les assassinats (corps sans vie),
les vols, les viols et la vengeance populaire deviennent au fil des jours la
devise quotidienne des habitants de Bukavu et les périphéries.
Chaque habitant attribue la situation à ce que son
imagination lui dicte : prolifération et circulation
désordonnée des armes de guerre, règlements de comptes ou
encore
49 Leach Robert, Percy-Smith Janie ; Local
governance in britain, Ed : Lavoisier, Mai 2001,P. 256
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balkanisation du Congo, les thèses sont nombreuses.
Des marches pacifiques initiées par la
société civile se sont déroulées dans la ville de
Bukavu, avec comme objectif de dénoncer à haute voix la
banalisation de la vie humaine et interpeller les dirigeants pour l'application
du principe de la tolérance zéro pour tout acte tendant à
nuire aux droits humains. Sur le calicot principal que transportaient les
manifestants on pouvait lire : « la société civile du
Sud Kivu demande au chef de l'Etat une sécurité permanente
à la population. »50.
La province du Sud- Kivu est la porte d'entrée de
différentes guerres qui frappent injustement la RDC depuis 1996. Elle
regorge encore plusieurs bandes armées qui sèment de la
désolation à tout moment.
L'insécurité règne encore un peu partout
dans la Province malgré les efforts de pacification et de
réunification du pays. Quelques bandes armées empêchent la
population de mener normalement son train de vie et de travailler pour lutter
contre sa pauvreté51 .
Nous pouvons comprendre que dans des telles circonstances,
l'accroissement des ONG peut être un
phénomène normal dans la mesure où l'action de l'Etat
reste inefficace, surtout dans les zones où règnent les conflits
de toutes sortes notamment des conflits armés tribalo-ethniques,...
L'ONG Malteser a référé le
20 mars 2009 au centre SOSAME de Bukavu 16 déplacés atteints de
traumatisme aigu. Parmi ces déplacés, huit sont issus du site de
Mubimbi I, trois du site de Kitalaga I et cinq du site de Kitalaga II. Quant
à l'IRC, il a confirmé en 2OO9 la
présence des déplacés à Mwenga-centre et ses
environs dont le chiffre varie entre 850 et 2000 ménages. Au moins 1.000
ménages déplacés seraient arrivés à
Kamituga. Tous ces déplacés auraient fui les menaces dans les
zones FDLR.
Des cas de violences sexuelles continuent à être
enregistrés dans les zones de provenance des déplacés,
notamment à Isopo, Ngando, Iganda, Mulombozo, Kigogo. Les
éléments FDLR seraient des principaux auteurs. Selon l'ONG IDC,
ces déplacés avaient besoin des soins médicaux, latrines
et vivres52. Dans telles circonstances, les
50 Congo Blog- ba leki, l'insécurité à
Bukavu : la société civile dénonce, édicté
le 09 novembre 2009 et consulté le 24 juillet 2012 à partir du
www.google. Com.
51 DSRP, « Monographie de la province du Sud-Kivu
», op cit, p.102.
52 OCHA RDC, Situation humanitaire Sud-Kivu semaine du 18 et
24 Mars 2009 disponible sur
www.Google.com consulté le 15
Mars 2012.
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ONG ont un rôle important à jouer mais il reste de
signaler que les interventions des ONG doivent être
éphémères dans un Etat de droit, comme aujourd'hui on peut
le constate chez les occidentaux où on signale quasiment l'absence des
ONG humanitaires à cause de l'effectivité de l'Etat et du respect
de droit de l'homme.
C'est pourquoi les situations dans les pays où on signale
la violation de droit de l'homme motivent également les interventions
des ONG de droit de l'homme, c'est le cas d'Héritiers de la
Justice (HJ) qui est une organisation spécialisée dans
le domaine de la promotion et de la protection des droits de l'homme dans la
Région des Grands Lacs. Créés en 1991, Héritiers de
la Justice figure parmi les toutes premières organisations des droits de
la personne, nées juste après la libéralisation des
activités politiques et le début du processus de
démocratisation au Congo (Zaïre à l'époque) et dans
la Région des Grands Lacs en général.
Après une étude menée sur le terrain dans
quelques 30 villages du Kivu, Héritiers de la Justice était
convaincu que c'est à cause du fait que la population était quasi
totalement ignorante de ses droits et devoirs qu'elle était
victimisée.
Actuellement Héritiers de la Justice travaille avec plus
de 60 organisations à la base dans les villages et villes du Kivu en
particulier et dans la région des Grands lacs en
général53 . Notre préoccupation est celle de
savoir si réellement les causes qui poussent l'émergence des ONG
sont décantées par ces dernières, puisque nous estimons
que si celles-ci ne parviennent pas à atteindre leur objectif sans
justification, elles n'ont aucune raison d'exister ou d'émerger.
De ce fait, il se dégage un lieu entre les guerres,
l'insécurité et l'afflux des ONG au Sud-Kivu et à
Bukavu.
b) Les inégalités sociales
A Bukavu, ces inégalités sont constatées
dans plusieurs domaines, le constat est que ceux qui mènent une vie
aisée sont minoritaires et l'écart qui les sépare des
autres est très important. Cette minorité est composée
pour la plupart des
53
www.Google.Com,
Héritiers de la justice, disponible le 15 Mai 2012.
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commerçants (dont certains font de voyage à
Dubaï et à retour ils fixent le prix d'une manière
autoritaire au motif que les taxes pèsent sur eux et les autres vendent
des matières premières), des politiciens ( il s'agit des agents
du gouvernorat, des ministres provinciaux , des députés et autres
agents du gouvernement congolais dans la ville de Bukavu, rares sont ceux qui
font scolariser leurs enfants dans la ville de Bukavu) et en fin nous avons des
agents des ONG. Signalons Que les autres travailleurs sont
rémunérés mais leur rémunération ne parvient
pas à résoudre ne fut ce que leurs besoins fondamentaux car la
plupart d'eux sont des locateurs et ont des difficultés à
scolariser leurs enfants et à les nourrir au moment où les autres
érigent des maisons en matériaux durables en ville du jour au
jour. La RDC est l'un des rares pays où un travailleur (ministre) peut
toucher 12 mille dollars américains comme salaire mensuel et l'autre
(enseignant) touche 40 dollars et pourtant ils peuvent avoir le même
niveau d'étude.
C'est dans ce contexte que certaines ONG viennent en aide aux
personnes abandonnées par l'Etat congolais en leur offrant des aides
alimentaires (Caritas), en les formant (VDAY), en leur accordant les
crédits (PIM Interlife), en leur assistant en justice (Fondation panzi,
héritier de la justice...), en les soignant (MSF, VDAY ...), en leur
informant (Radio Maendeleo, Radio Rehema, Radio Maria...), en les soutenant et
en les protégeant (OXFAM). Bref en voulant combattre la pauvreté
chez plusieurs individus au sein de la population.
Source : Nos enquêtes
c) Genre et parité
En 2004, 61.2 % des femmes vivaient en dessous du seuil de
pauvreté.
Leurs taux de scolarisation et d'analphabétisation sont
beaucoup plus élevés que chez les hommes. Les femmes sont
également exposées aux violences sexuelles de la part de forces
armées et des rebelles. Avec malheureusement, aucun suivi ! Elles sont
par ailleurs sous-représentées dans la prise de décision
aux niveaux stratégiques54. À Bukavu
nous reconnaissons aujourd'hui un nombre important des ONG qui interviennent
pour la promotion de la femme (AFEM, VDAY, COCUS des femmes...), nous
comprenons que dans telles circonstances où l'Etat s'emblait loin
54 BAfD/OCDE, 2006, p. 244-245
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d'être à la hauteur de sa tâche les
privés cherchent à intervenir en passant par des organisations.
C'est le cas d'AFEM Sud-Kivu qui cherche à oeuvrer pour la promotion de
la femme congolaise à travers les médias disponibles. Elle
poursuit les objectifs suivants :
· Informer les femmes sur leurs droits et les
mécanismes pour les protéger.
· Faciliter la jouissance de liberté d'expression
pour les femmes.
· Lutter pour l'égalité de droits entre les
hommes et les femmes.
· Lutter pour l'intégration quantitative et
qualitative du genre dans les organisations et dans tous les domaines de la vie
sociale.
· Faciliter l'implication des femmes dans la bonne
gouvernance et la construction de la paix.
· Appuyer les actions de développement des femmes en
leur facilitant la communication et l'accès aux médias
disponibles.
Lutter contre toutes les formes des violences sexuelles à
travers les médias.
· Promouvoir la paix à travers les
médias55. Comme nous l'avons signalé les ONG sont
motivées par les problèmes sociaux. Nous constatons que le
phénomène genre n'est pas à exclure.
Section III APPRECIATION DE L'IMPACT DE L'AFFLUX DES
ONG A BUKAVU
Dans cette section nous allons analyser les effets des
interventions des ONG sur le terrain de bénéficiaires à
deux niveaux. D'une part faire dégager l'impact positif de l'afflux des
ONG et de l'autre part dégager l'impact négatif de cet afflux.
III.1 L'IMPACT POSITIF DE L'AFFLUX DES ONG A BUKAVU
a) Leur lobbying et leur plaidoyer influencent la
justice et font la promotion des droits de l'homme dans le pays
A chaque événement politique, les ONG prennent des
positions très ouvertes à travers les lettres, des tracts, des
revues d'information et en font une large diffusion
55 Www. AFEM en mouvement.Htm, op. cit
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à la radio afin de dissuader l'autorité politique
et d'éclairer la population sur les questions d'intérêt
national.
Le lobbying est une activité de plaidoyer
particulière visant à influencer une entité politique, de
manière à ce que le point de vue d'un individu ou d'une
organisation y soit représenté, et que la législation soit
élaborée et mise en oeuvre en conséquence. « Le
lobbying est une activité qui consiste à procéder à
des interventions destinées à influencer directement ou
indirectement les processus d'élaboration, d'application ou
d'interprétation de mesures législatives, normes,
règlements et plus généralement, de toute intervention ou
décision des pouvoirs publics 56».
Le plaidoyer pour sa part, c'est l'ensemble des techniques
déployées en vue d'influencer les politiques publiques. Le
plaidoyer politique vise à défendre une idée, une cause ou
une personne et par extension peut signifier aussi «donner une voix aux
gens». Un plaidoyer efficace passe par une compréhension et une
analyse précise d'un problème concret, et par une proposition
cohérente de solution. Plus spécifiquement en ce qui concerne les
actions de développement, le plaidoyer cherche à s'attaquer aux
causes d'un problème et vient en général en
complément d'actions directes répondant aux besoins
identifiés57.
Ces deux concepts sont couramment utilisés par les ONG
car elles interviennent parfois pour la défense des causes des
opprimés, cela en plusieurs domaines (juridique, politique,
économique et social), pour le lobbying et le plaidoyer les ONG qui
interviennent à Bukavu ne sont pas exclues, puisque à titre
d'exemple
« la radio Maendeleo » ne cesse de
dénoncer quelques cas des violations de droits de l'homme dans la
province en particulier et dans le pays en Général et faire une
formation indirecte de la population sur la citoyenneté. Ce qui a comme
impact la connaissance pour la population des ses droits et de ses devoirs
ainsi que de motiver le pouvoir en place à respecter les droits de
l'homme.
L'ONG Fondation panzi dans sa structure «
clinique juridique » un centre de prise
56 F.J. Farnel, Le lobbying : stratégies et
techniques d'intervention, Éditions d'Organisation, 1994, p.33
http://www.millenaire3.com/fileadmin/user_upload/syntheses/lobbying.pdf
57
http://www.making-prsp-inclusive.org/fr/8-plaidoyer-et-lobby-politiques-dinfluence/81-plaidoyer-lobbyingetcampagnes-une-definition.html
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en charge où les victimes des violences sexuelles
après les soins médicaux sont accompagnées en justice,
elle dispose des avocats qui interviennent pour le compte de ces victimes.
Selon ses objectifs, elle intervient en faveur des victimes des violences
sexuelles en accordant une assistance juridique aux survivants de violences
sexuelles, en apportant une aide juridique aux survivants dans leurs
démarches (consultation gratuite : écoute, conseils, orientation,
remise de la documentation), en vulgarisant les instruments juridiques relatifs
aux droits de la femme en particulier et aux droits de l'homme en
général. Nous comprenons ici que les retombées peuvent
être multiples car les victimes sont soignées, encadrées et
parfois les commanditaires des ces actes sont traduits en justice. Ce qui peut
éduquer ces derniers et même la société.
Héritier de la justice dénonce
aussi les violations de droits de l'homme dans la ville. Il en est de
même pour l'ONG CADDHOM qui fait aussi une assistance
judiciaire aux victimes des Violences, elle a fait le bilan de ses
activités depuis l'ouverture de sa clinique juridique de Shabunda. Sur
604 cas de violation des droits humains, 230 cas sont liés aux coups et
blessures volontaires, 84 aux violences sexuelles, 64 cas d'extorsion, 79 cas
des tortures et 147 cas divers. Il y travaille en synergie avec plusieurs
autres associations des droits humains et impliquées dans les VVS
à Shabunda. Cette synergie a réussi à faire un plaidoyer
pour la libération et autre forme de solution pour 254 cas litigieux sur
les 604 enregistrés. En plus, cette organisation réclame la
construction d'une prison à Shabunda et l'accélération des
chambres foraines à Shabunda pour renforcer la justice assez
précaire dans le milieu. Nous comprenons que les ONG jouent pas mal des
rôles utiles dans un pays où il ya des défaillances de
l'Etat à l'instar de la RDC, elles parviennent à influencer les
instances juridiques à travailler dans d'une manière objective
dans le pays et à promouvoir les droits de l'Homme.
Sources : Nos enquêtes
b) Diminution de la pauvreté et du
chômage
Certaines ONG interviennent dans le cadre humanitaire en venant
en aide aux vulnérables et les démunis (les
réfugiés, les malnutris, les pauvres...). Dans leurs
interventions, les ONG embauchent les ressortissants du pays où ils
interviennent et cela diminue le taux du chômage.
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A Bukavu travailler dans les ONG est une source d'envie à
cause des avantages qui en résultent. Plusieurs jeunes
diplômés se battent pour avoir des places dans les ONG mais
certains enquêtés pensent qu'au lieu que le taux de chômage
diminue, il ne fait que prendre l'ascenseur dans la ville.
Dans le secteur public, la passion pour les vieux travailleurs
est rare.
La création de l'emploi ne devrait pas être une
tâche des ONG car pour certaines ONG l'embauche est
caractérisée par le népotisme et le clientélisme.
Malgré ces anomalies les ONG jouent quand même un rôle
indiscutable dans le social d'une partie de la population de Bukavu.
Dans la commune de Kadutu comme dans toutes les autres communes
de la ville de Bukavu, il ya des centres nutritionnels qui s'occupent du
traitement des mal nourris et qui reçoivent de l'aide de la
Caritas pour les plus démunis. Les actions de la
Caritas en faveur des personnes pauvres jouent un rôle ou une fonction
importante dans la structure sociale du milieu rural qu'en milieu urbain dans
la mesure où elle s'occupe du bien être de la population. Il
s'agit de la population sans moyens matériels et financiers qui sont
victimes de l'insécurité et de l'instabilité
alimentaire.
Il en est de même pour l'ONG « women in war
zone » avec son siège à l'Hôpital
général de référence de panzi, elle assure la
formation des femmes qui ont souffert des viols ainsi que celles qui
proviennent dans les zones de conflit et appuie les actions de l'hôpital
de panzi . Avec des telles interventions les victimes sont soignées et
les démunis accèdent aussi aux soins médicaux.
Certaines ONG fournissent un appui
médical et financier à certains hôpitaux comme nous venons
de le voir et aux centres de santé ; et font le monitoring et la
dénonciation de certains cas de violation des droits de l'homme ;
quelques travaux apparents d'infrastructures socio-économiques.
L'ONG « Malteser International », qui
apporte l'assistance humanitaire en République Démocratique du
Congo depuis 1996. En concertation avec les structures locales, ses
équipes interviennent dans les régions troublées de
lituri, de l'Haut-Uélé et du Sud-Kivu avec comme première
priorité sur les soins de santé et la lutte contre la
pauvreté. En étroite collaboration avec les autorités et
les ONG locales, 136 employés de Malteser International s'engagent pour
l'aide humanitaire
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dans 27 zones de santé avec une population d'environ 2.8
millions personnes - souvent dans des régions où aucune autre
organisation a accès à la population58.
A l'époque de la deuxième République sous
Mobutu, au moment où l' Etat se plongeait dans la crise, environ 122 ONG
locales avaient, en 1991, perçu de fonds importants des ONG belges et
hollandaises chiffrés à 282 millions dont 111 millions de francs
pour le Kivu sans compter de fonds en provenance d'autres sources de
financement tels que les USA, la France, l'Allemagne, la Suisse, le Canada, ,la
Suède, la Norvège, l'Italie, etc. Pour la période
1983-1991,
Le Bureau diocésain de développement (BDD)
à Bukavu a sollicité de fonds assez importants pour 49 projets
à caractère médical dont 43 projets ont été
financés par MISEREOR59. Les ONG peuvent même jouer un
rôle important dans les actions d'un Etat. Comme nous venons de le voir
elles peuvent même relever une crise nationale. Elles fournissent
l'emploi à un nombre important des Congolais et
occasionnent également les aident dans un pays.
D'une manière générale l'impact positif de
l'afflux des ONG à Bukavu peut être retenu selon nos
enquêtes à partir des points suivants :
· Elles font le plaidoyer et le lobbying au près
du Gouvernement en faveur des bénéficiaires, avec comme impact
l'influence de la justice et la promotion de droits de l'homme dans le pays.
· Elles assurent la formation et la transformation de la
population à un certain niveau, avec comme impact positif la
reconnaissance pour la population de ses droits et ses devoirs ainsi que
l'initiation de la population à l'auto-prise en charge.
· Elles créent de l'emploi, ce qui conduit à
la diminution du taux de chômage dans le pays.
· Elles font la promotion des certaines valeurs
ignorées ou négligées par l'Etat congolais : la
démocratie (Radio Maendeleo), Droit de l'homme (Héritiers de la
justice), la parité homme-femme (Cocus des femmes), l'éducation
(Caritas), la
58 L'aide humanitaire délivrée en RDC
édictée sur le
www.malteser-international.org
consulté le 03 mars 2012
59 NTAKOBAJIRA CIBAMBO PIERRE, op cit p.22
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planification des naissances (le projet Maternité sans
risque de l'hôpital de panzi), lutte contre les
épidémies(MSF)...
Elles assurent également l'amélioration des
infrastructures (écoles, hôpitaux ...). Sources :
Nos enquêtes
A part les avantages que les enquêtés ont reconnu
pour l'afflux des ONG à Bukavu, ils ont reconnu également
quelques désavantages.
III.2 IMPACT NEGATIF DE L'AFFLUX DES ONG A BUKAVU
A Bukavu, certaines ONG s'écartent de leurs missions et
s'occupent d'autres affaires qui n'ont rien à faire avec leurs
interventions respectives.
A un moment donné, Pour ce qui est du
CICR, la population du Sud-Kivu se demandait en quoi il se
déclare neutre, vu son comportement sur terrain pendant les guerres
d'agression de la R.D.Congo de 1996 et 1998. Avant les guerres de 1996 et de
1998, il avait stocké des camions neufs et remplis de vivres et non
vivres.
Les militaires rwandais s'en sont emparés en toute
facilité et ont progressé avec, sans que le CICR n'ait jamais
déploré ce «pillage».
Pendant la guerre du RCD de 1998, le CICR s'est empressé
de reconnaitre la partition de la RD Congo en deux Etats : l'Est, occupé
par Rwanda, Ouganda et Burundi sous-couvert du RCD, et l'ouest occupé
par le gouvernement congolais, en créant une délégation du
CICR pour chacun de deux Etats : une à Kinshasa et une autre à
Goma. La population avait perdu confiance dans le CICR et s'interrogeait sur sa
réelle mission au Sud-Kivu.
C'est dans cette perspective que nous allons dresser les points
négatifs et leurs iùpacts liés à l'afflux des ONG
internationales d'une manière générale en RDC et d'une
manière particulière à Bukavu :
· Dollarisation de l'économie congolaise, qui
rend la RDC une colonie
économique. la preuve en est
qu'aucune ONG internationale n'utilise la monnaie nationale dans
l'élaboration et même dans l'exécution de son budget.
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· Plus de publicité que d'actions concrètes
sur terrain ; avant le financement on mobilise les prétendus
bénéficiaires, mais après, les actions sur le terrain se
centralisent sur le népotisme et le clientélisme.
· Consommation d'une grande partie de leurs budgets dans
leurs administrations et salaires ; ce qui conduit à la non
effectivité des actions sur le terrain.
· Affaiblissement si pas décapitation des ONG et
autres Associations locales par une concurrence déloyale avec des moyens
disproportionnés sur terrain.
· Débauchage des cadres plus compétents au
sein des organisations locales : quand on travaille dans une organisation
locale on est jugé incompétent, mais une fois embauché par
une agence onusienne ou une ONG internationale, on est appelé
«expert» ; cela conduit le chômage des cadres compétents
et surtout des étudiants qui viennent de l'Université qu'on exige
une expérience qu'ils ne peuvent pas avoir.
· Actions sporadiques et de saupoudrage sans réel
impact sur les bénéficiaires, pour les ONG humanitaires leurs
interventions sont sporadiques et éphémères. Ce qui oblige
les bénéficiaires à se débrouiller autrement
après leurs interventions.
· Hausse du coût du loyer dans les villes pour les
congolais à des maigres salaires.
· Dénonce exagérée des misères
des Congolais pour s'attirer des financements ; Ce qui motive une mauvaise
réputation du pays à l'étranger.
· Programmes et réalisations mirobolants non
exécutés sur terrain mais déclarés aux bailleurs
des fonds ; dans leurs rapports elles déclarent des chiffres non
vérifiables sur le terrain.
· Employés cadres dits expatriés, aux
comportements et compétences douteux.
· La vie luxueuse des agents des ONG prive une part
importante des fonds aux bénéficiaires qui rend l'intervention
inefficace,
· Elles endormissent parfois la population en leurs faisant
perdre le temps : nous l'avons constaté sur le terrain chez les ONG
qui accordent des
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crédits et des aides alimentaires, le jour de la
distribution les bénéficiaires passe une journée toute
entière à attendre avec impatience.
· Elles peuvent risquer d'abuser leur liberté,
car elles ne sont pas contrôlées par l'Etat congolais,...
C'est là le visage des ONG Internationales et agences de
l'ONU vues à Bukavu60.
Au cours de cette étude, nous avons constaté que
certaines ONG cherchent à alléger les effets collatéraux
au lieu d'éradiquer les causes : en Matière des violences
sexuelles, à part les ONG qui ont des cliniques juridiques, les autres
ne font que soigner seulement les victimes et pourtant celles-ci peuvent
être soignées physiquement mais pas psychologiquement tant que les
violeurs ne sont pas traduits en justice. Logiquement nous devons comprendre
que si ces derniers ne sont pas poursuivis en justice ils continueront avec
leurs ignobles actes. A cette question, les enquêtés pensent que
les ONG peuvent rester discrètes à cela par le fait que si elles
ne parviennent plus à avoir des victimes, il n'y aura plus des fonds car
leurs bailleurs de fonds se réfèrent souvent au nombre des
victimes pour libérer le financement. Cela amène certaines ONG
à acheter la conscience des personnes ordinaires mais pauvres afin
qu'elles se camouflent en victimes pour tromper la vigilance des bailleurs de
fonds. C'est ainsi que la violence sexuelle peut être prise comme un
commerce où on ne peut pas avoir le marché sans victimes. En
effet c'est une situation déplorable que certains enquêtés
ont dénoncé au chef des certaines ONG, car il est ridicule que
les hommes qui s'attribuent la tâche de protéger les autres
puissent se servir des ces derniers sans tenir compte de la dignité
humaine pour répondre à leurs intérêts
égoïstes.
Il en est de même pour la désorientation de fonds ;
certaines ONG au début (avant le financement) mobilisent les
prétendus bénéficiaires de leurs interventions pour
attirer l'attention des bailleurs de fonds, une fois le financement est
libéré, ils abandonnent les bénéficiaires et se
lancent dans les vies luxueuses en circulant dans les voitures du jour au jour
sans qu'il y ait la base de l'intervention.
Les autres prétendent être des « humanitaires
» et pourtant ils viennent espionner
60 A part nos enquêtes, ces points négatifs
liés aux ONG sont aussi signalés par Néhémie
Bahizire, dans son article « ONG internationales et agences ONU vues au
Sud-Kivu », posté le 09 juin 2011 et consultée le 10 Mars
2012 à partir du
www.google.com.
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pour le compte des grandes puissances, en se faisant passer pour
les humanitaires ils s'insèrent dans des domaines qui sont souvent
stratégiques et trop discrets : l'étude des capacités et
des mentalités des nationaux enfin de comprendre leur comportement et
leur potentielle réaction sur un acte et ils font tout pour sauvegarder
l'esprit du paternalisme.
Certains étrangers qui interviennent dans les ONG ont
une bonne connaissance de la position du pays que des nationaux, ils savent la
faiblesse et la force du pays où ils interviennent, à cette
question certains enquêtés pensent qu'en cas d'agression d'un pays
du tiers monde, on peut avoir un nombre des ONG surtout internationales qui
sont souvent en complicité avec les infiltrés.
C'est dans ce contexte que certains agents profitent de telles
occasions pour circuler dans le monde avec le fonds des ONG au motif qu'ils
vont en mission de service, sans en donner le résultat au retour aux
chercheurs en prétendant que c'est confidentiel. Nous avons
constaté que même certains responsables des ONG n'acceptent pas
des entretiens avec des chercheurs par le fait qu'ils se retrouveraient dans
l'incapacité de concilier leurs intervention à leurs objectifs,
pourtant ces responsables d'ONG accueillent les chercheurs étrangers
avec vivacité tandis que les chercheurs locaux sont parfois
dédaignés.
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Section IV : LES DEFIS A RELEVER PAR LES ONG DANS LA
REALISATION DU BIEN ETRE SOCIO-ECONOMIQUE A BUKAVU.
Les défis que doivent relever les ONG de Bukavu sont
importants, dans des domaines confondus.
Pour résoudre les différents problèmes dans
la société, on procède par des méthodes en
planifiant les actions avec priorité, c'est-à-dire
considérer les besoins fondamentaux des bénéficiaires.
C'est pourquoi nos enquêtés ont recommandé aux ONG ce qui
suit :
> De mener une intervention objective :
Que les ONG puissent définir leur programme en le
conciliant avec la situation sur le terrain et assure une intervention
objective qui n'est rien d'autre que de concilier le programme à
l'intervention, les interventions des ONG ne doivent pas profiter non seulement
aux agents de celles-ci mais aussi aux bénéficiaires réels
qui sont à la base du financement et ces ONG peuvent informer ces
derniers sur le programme à exécuter. Il n'est pas évident
qu'on puisse avoir un nombre important d'ONG qui interviennent dans les
mêmes domaines en se désintéressant des autres domaines
dans la société : à Bukavu nous avons un nombre important
des ONG qui interviennent contre les violences faites à la femme, mais
nous n'avons pas d'ONG qui interviennent en faveur de la jeunesse, et pourtant
cette dernière est abandonnée par l'Etat congolais :
l'accès à l'internet à Bukavu est un casse tête pour
les jeunes
et les bibliothèques officielles sont quasiment
inexistantes. Il en est de même pour les personnes qui souffrent des
certaines maladies comme le diabète, qui est une maladie présente
aujourd'hui en RDC en générale et à Bukavu en particulier,
mais selon nos enquêtes, à Bukavu aucune ONG n'intervient pour
encadrer les malades afin de combattre la maladie en question.
> De faire la promotion de l'élite nationale
:
Que les ONG cessent avec des prétentions selon lesquelles
les expatriés sont les seuls capables de coordonner les interventions
des ONG. Ce phénomène est constaté dans les chefs des ONG
étrangères qui s'installent à Bukavu et imposent aux
candidats demandeurs d'emplois d'avoir des connaissances des langues
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étrangères et pourtant eux n'ont même aucune
connaissance dans une langue locale. Les intellectuelles qui viennent
fraichement de l'école sont victimes d'une injustice pour ce qui est de
l'emploi au sein des ONG internationales qui exigent toujours aux demandeurs
d'emploi une expérience professionnelle. Là les
enquêtés se sont posés la question de savoir où
est-ce que l'étudiant qui vient de défendre son travail de fin de
cycle ou son mémoire peut tirer une expérience professionnelle?
Ces derniers pensent également que le fait pour ces ONG d'exiger des
expériences professionnelles à chaque embauche engendre une
injustice sociale.
Que leur aide ne soit pas « un cheveu dans la soupe
»
Selon nos enquêtés, l'aide extérieure est
souvent ce que les bailleurs imposent et non ce que la population
elle-même souhaite avoir. L'aide casse l'autonomie des gens parce que le
bailleur s'impose. Les gens sont obligés de s'orienter dans la ligne de
conduite du bailleur plutôt que d'emprunter leur chemin. Le gâteau
c'est bon, mais si le type est habitué à manger les beignets de
mil, il faut l'aider à produire plus de beignets de mil plutôt que
de lui dire: "Le gâteau, c'est très nourrissant; il y a du sucre,
ceci et cela". Lui, son besoin est de manger le beignet de mil et vous venez
lui proposer un gâteau. Cela ne va pas car il faut qu'il ait les moyens
de faire ce gâteau, qu'il produise assez de blé pour continuer
à manger ce gâteau, qu'il connaisse la technique de fabrication de
ce gâteau.
Parfois les aides ne répondent pas aux besoins des gens,
ce que les gens veulent réellement. Par exemple lorsque on fait un
projet, et qu'on est déjà en train de le réaliser et une
fois qu'on le propose aux bailleurs, ils disent parfois: "Non, cela n'entre pas
dans notre ligne", ou "on ne peut pas financer". C'est l'inverse de ce qu'il
faudrait faire, pou bien intervenir les ONG doivent regarder ce que les gens
font ! Quelles sont leurs difficultés ? Qu'est-ce que les gens
eux-mêmes ont à proposer comme solution ? Les gens sont-ils
déjà en train de faire quelque chose vers ces solutions ?
Même si ce sont des choses qui ne sont pas entrées dans les lignes
des bailleurs, ils doivent essayer de comprendre et laisser les gens s'orienter
de cette manière. On doit voir ce que les gens cherchent, ce qu'ils sont
déjà en train de faire et il faut les accompagner dans ce qu'ils
font. Mais les gens de l'aide viennent avec des techniques nouvelles et veulent
les imposer. Les gens, qui ont toujours besoin
de l'aide, disent : "Nous sommes prêts à recevoir",
mais la gestion de cette aide-là ne
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va pas loin61. Nous comprenons que les ONG sont
appelées à apprendre des choses qui doivent aider les
bénéficiaires dans l'entièreté de leur vie
même si l'intervention est éphémère.
61 Marc Mougnan, « les défauts des ONG bailleuses
des fond », avril 1998.article consulté sur le
www.google.com le 04/08/2012.
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CONCLUSION
« Malgré la durée de la nuit, le soleil finit
par apparaitre », c'est dans ce contexte que nous arrivons au terme de
cette étude sur « L'afflux des Organisations Non
Gouvernementales et leur impact sur la vie sociale dans la ville de Bukavu
» dont l'objectif était de relever les causes et l'impact de
l'afflux des ONG à Bukavu, objectif qui, nous estimons a
été atteint.
Pour réaliser ce travail nous avons recouru à la
méthode de l'anthropologie praxéologique qui nous a permis de
faire l'analyse objective des faits notamment, par la définition de
contradiction principale de questions soulevées par les faits de
l'étude ainsi que l'analyse systématique et minutieuse des
conditions de Genèse et de développement du
phénomène ONG. Pour atteindre cet idéal il nous a fallu
répondre à ces questions :
> Qu'est-ce qui explique l'afflux des ONG à Bukavu
?
> Quel est l'impact réel de cet afflux sur la vie
sociale dans la ville de Bukavu ? > Quels sont les défis qui restent
à relever pour un progrès social à Bukavu par ces ONG ?
Ces questions ont conduits à émettre les
hypothèses selon lesquelles :
· La pauvreté généralisée sur
le plan social, économique et culturel ainsi que la « mauvaise
gouvernance politique » expliqueraient l'afflux des ONG à
Bukavu.
· L'impact de l'afflux des ONG à Bukavu sur la vie
sociale peut être apprécié à deux niveaux : d'une
part elles diminuent la pauvreté, le chômage, et influencent la
justice dans le pays, d'autre part elles interviennent souvent non pas pour
mettre fin à une anomalie mais plutôt pour alléger les
effets collatéraux de celleci au lieu d'éradiquer les causes.
· L'inefficacité de la responsabilité de
l'Etat, le manque d'objectivité pour les ONG, le contrôle des ONG
dans l'usage de leur fond afin d'éviter le détournement dans
l'exécution de leurs objectifs, la promotion de l'élite
nationale, le développement d'une politique sociale seraient des
défis qui restent à relever pour un progrès social
à Bukavu. Nous tenons à signaler que notre résultat
d'enquête sur terrain n'est pas à écarter avec ces
hypothèses par le fait que le
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résultat se marie avec les hypothèses. mais avec le
résultat on constate que les enquêtés ont
apprécié les interventions des ONG d'une manière
différente, car pour les agents au sein des ONG, les interventions des
ONG viennent compléter l'intervention étatique en estimant que
l'Etat devrait faciliter la tâche aux ONG en assurant la
sécurité dans leurs terrains d'intervention. Quant aux
observateurs sociaux, l'afflux des ONG est enregistré dans les pays du
tiers monde où règne les violentions de droit de l'homme, les
conflits armés, la pauvreté engendrée par l'injustice
sociale, la mauvaise gouvernance et l'impérialisme... et à fin
pour les bénéficiaires des interventions, ils se sont
posés la question de savoir quel pouvait être leur sort une fois
que les ONG étaient absentes dans le pays ? C'est avec ces
considérations que nous avons réalisé ce travail. Dans ce
cas nous pouvons apprécier l'afflux des ONG à Bukavu non
seulement comme nécessite mais également comme une anomalie.
d'une part parce que cet afflux fait du bien à la population
concernée (les emplois pour les chômeurs, la sante pour les
malades, l'alimentation pour les démunis...) et d'autre part comme nous
l'avons constaté avec les enquêtes, cet afflux apparait comme une
anomalie par le fait que l'ineffectivité de l'action de l'Etat permet
celles-ci à intervenir à la place de l'Etat. Ce qui permet
à celles-ci de manquer une objectivité dans leurs interventions
(négligence de l'élite nationale, intervention non conforme au
programme,...) puisque elles ne sont pas suffisamment auditées par
l'Etat.
Par le fait que la science a toujours était
complémentaire, nous profitons de cette occasion pour suggérer ce
qui suit ; que les responsables des ONG fassent la promotion de l'élite
intellectuelle au niveau national en assurant ces derniers les moyens de mener
leurs recherches ainsi qu'en les embauchant après leurs études
sans exiger des expériences professionnelles qu'ils ne sont pas capable
d'avoir afin de réduire l'injustice sociale et que le chercheur aussi
puisse faire une étude objective des faits en évitant les partis
pris. Et en fin que le l'Etat congolais puisse prendre ses
responsabilités en main pour auditer toutes les organisations qui
interviennent au pays et pour les orienter aussi dans leurs domaines
d'intervention.
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13) Néhémie Bahizire, ONG internationales et
agences ONU vues au SudKivu, article posté le 09 juin 2011 et
consulté le 10 Mars 2012 sur le
www.google.com.
14) Marc Mougnan, « les défauts des ONG bailleuses
des fond », avril 1998. Edicté sur www.
fiche-premierdph-5640.htm. Consulté le 5 juillet 2012.
15) Le cite officielle de la Radio Maendeleo,
www.radioMaendeleo.net.
Olivier MUSHAGALUSA M. : « l'afflux des ONG à
BUKAVU et leur impact sur la vie sociale dans la ville de Bukavu »
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TABLEAU DE MATIERES
INTRODUCTION
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- 1 -
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1 .Objet et objectifs de l'étude
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- 2 -
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2. Choix, intérêt et délimitation du sujet
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- 2 -
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3. Etat de la question :
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- 3 -
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4. La problématique
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- 7 -
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5. Hypothèses
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- 11 -
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6. Méthodologie du travail
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- 12 -
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6.1. Méthode
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- 12 -
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7. Difficultés Rencontrées
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- 14 -
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8. Subdivision du Travail :
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- 14 -
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Chapitre premier : LA PRESENTATION DE LA VILLE DE BUKAVU
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- 15 -
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SECTION I : HISTORIQUE DE LA VILLE DE BUKAVU
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- 15 -
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SECTION II : SITUATION GEOGRAPHIQUE ET DEMOGRAPHIQUE DE
LA VILLE DE
BUKAVU
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- 15 -
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SECTON III : ASPECT SOCIO-CULTUREL DE LA VILLE DE BUKAVU
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- 17 -
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I.1 ECONOMIE
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- 17 -
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A. Activités industrielles
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- 17 -
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B.les activités commerciales
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- 18 -
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D. Les activités agricoles
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- 18 -
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I.2 LA CULTURE
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- 18 -
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I.3 LA SANTE
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- 21 -
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SECTION IV: ASPECT POLITICO-ADMNISTRATIF
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- 21 -
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Chapitre deuxième: CONSIDERATIONS GENERALES ET THEORIQUES
SUR LES ONG ... - 23 -
Section I : Définition des Concepts
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- 24 -
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I.1 ONG : Organisations Non Gouvernementales
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- 24 -
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I.2. VIE SOCIALE :
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- 24 -
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I.3.Afflux :
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- 25 -
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I .4.Impact :
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- 25 -
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Section II : LES NOTIONS DES ONG (organisations non
gouvernementales)
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- 25 -
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II.1.Définition
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- 25 -
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II.2. Historique du Mouvement des ONG en RDC
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- 26 -
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II.3 Objectifs des ONG
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- 27 -
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BUKAVU et leur impact sur la vie sociale dans la ville de Bukavu »
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Section III : HISTORIQUE SUCCINCT DES CERTAINES ONG - 28 -
III .1.OXFAM-QUEBEC : ONG Internationale - 28 -
II .2.AFEM (Association des Femmes des Médias) : ONG
locale - 30 -
II.3.RADIO MAENDELEO: 13 ONG locales à la base - 30 -
II.4.CENTRE OLAME - 31 -
III.5 COMMITE ANTI BWAKI (CAB) : ONG locale - 31 -
III.6 FONDATION PANZI - 33 -
CHAP.III LES FACTEURS EXPLICATIFS DE L'AFFLUX DES ONG A BUKAVU ET
LEUR IMPACT SUR LA VIE SOCIALE - 34 -
Section première : CARACTERISTIQUES DES ENQUETES - 34 -
Section II : ESSAI D'ANALYSE DES FACTEURS EXPLICATIFS DE L'AFFLUX
DES ONG A BUKAVU - 38 -
II.1 La pauvreté ayant été aggravée
par des guerres - 39 -
Section III APPRECIATION DE L'IMPACT DE L'AFFLUX DES ONG A BUKAVU
- 48 -
III.1 L'IMPACT POSITIF DE L'AFFLUX DES ONG A BUKAVU - 48 -
III.2 IMPACT NEGATIF DE L'AFFLUX DES ONG A BUKAVU - 53 -
Section IV : LES DEFIS A RELEVER PAR LES ONG DANS LA REALISATION
DU BIEN ETRE SOCIO-ECONOMIQUE A BUKAVU. - 57 -
CONCLUSION - 60 -
BIBLIOGRAPHIE - 62 -
TABLEAU DE MATIERES - 66 -
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BUKAVU et leur impact sur la vie sociale dans la ville de Bukavu »
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QUESTIONNAIRE D'ENQUETE
Nous sommes étudiant en troisième
année de graduat à la faculté de sciences sociales,
politiques et administratives au département de Relations
internationales à L'Université Officielle de Bukavu, Nous
travaillons sur un sujet intitulé « l'impact de l'afflux des ONG
à Bukavu sur la vie sociale ».
Nous sollicitons votre concours en répondant
à ce questionnaire et Nous vous en remercions d'avance.
I. IDENTITE DE L'ENQUETE
Sexe : Age :
Etat civil :
Niveau d'étude :
Profession :
II. QUESTIONS DE RECHERCHES
A.INTERVENANTS AU SEIN DES ONG
1. Quels sont les objectifs de votre organisation
?
2. Quel est le domaine d'intervention de votre
ONG?
3. Comment appréciez-vous personnellement
l'intervention des ONG à Bukavu ?
4. Quels sont les principaux bénéficiaires
des vos interventions ?
5. Selon vous, en quoi les ONG contribuent au
développement socio-économique à Bukavu ?
6. Quelle est votre vision ?
7. Qu'est-ce que vous faites concrètement pour
les bénéficiaires de vos interventions ?
8. Quels changements positifs vous avez constaté
quand vous avez fait l'évaluation ?
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BUKAVU et leur impact sur la vie sociale dans la ville de Bukavu »
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10. A votre avis qu'est-ce qui peut être à
la base de l'afflux des ONG à Bukavu ?
a.
![](L-afflux-des-organisations-non-gouvernementales-et-leur-impact-sur-la-vie-sociale-dans-la-ville-de-B3.png)
la pauvreté à Bukavu
b. l'insécurité à
Bukavu
c. la mauvaise gouvernance
d. le sous développement
e. l'intérêt personnel
11. Quels sont les obstacles à surmonter par ces
ONG pour qu'elles puissent réellement contribuer au bien être
socio-économique à Bukavu ?
II.BENEFICIAIRES DES INTERVENTIONS DES ONG
1. Selon vous qu'est ce qui est à la base de la
multiplication des ONG à Bukavu ?
2. Est-ce que ces ONG vous semblent nécessaires
pour lutter contre la pauvreté à Bukavu ?
Si oui pourquoi ? Si non pourquoi ?
3. Pensez-vous que sans ces ONG, La population à
Bukavu n'aurait pas son bien être social ?
Si oui pourquoi ? Si non pourquoi ?
4. Qu'est-ce que ces ONG ont pu changer dans la vie de la
population ?
5. Qu'est-ce qui prouve ces changements ?
6. Qu'est-ce que vous reprochez à ces ONG
?
III. ANALYSTES SOCIAUX
1. comment appréciez-vous personnellement
l'intervention des ONG à Bukavu ?
2. est-ce que ces ONG vous semblent nécessaires
pour lutter contre la pauvreté à Bukavu ?
7. Pensez-vous que sans ces ONG, La population à
Bukavu n'aurait pas son bien être social ?
Si oui pourquoi ? Si non pourquoi ?
10. A votre avis qu'est-ce qui peut être à
la base de l'afflux des ONG à Bukavu ?
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BUKAVU et leur impact sur la vie sociale dans la ville de Bukavu »
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a. la pauvreté à Bukavu
b. l'insécurité à
Bukavu
c. solidarité internationale
d. le sous développement
e. l'intérêt personnel
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