Près de la moitié des décès et
plus de 12 % des accidents dans les mines souterraines sont causés par
des chutes de blocs rocheux. Ces chutes sont généralement
précédées par des déplacements très
difficiles sinon impossibles à déceler visuellement. Il est
parfois proposer lors de l'étude des zones à risque d'utiliser
l'imagerie numérique comme méthode de détection des
mouvements des parois rocheuses.
Il s'agit de combiner des technologies existantes
(photographie numérique à haute résolution et logiciels de
traitement d'images) pour mettre au point un système abordable
permettant de comparer, par traitement informatique, des images des parois des
galeries de mines, prises à des moments différents. Une telle
détection permettrait d'identifier les zones à risque et de
prendre les mesures préventives qui s'imposent.
La cartographie des risques permet d'analyser
et interroger les risques dans leurs caractéristiques spatiales.
Elle intervient à plusieurs échelles et peut
représenter soit la répartition spatiale des aléas, soit
celle des enjeux (ce qui est susceptible d'être endommagé), soit
celle des vulnérabilités, soit une combinaison des trois
facteurs.
Exemples d'utilisation :
· répartition spatiale des différents
niveaux de dangerosité en fonction du ou des risques pris en compte
· mise en place de mesures pour la prévention et la
gestion des risques
· restriction des droits d'usage des terrains par une
servitude d'utilité publique Plan de prévention des
risques(PPR)...
Logiciels pour cartographier les risques
· L'éditeur français SERDA et autres
comme
MarketVisual.com proposent des
logiciels de
Cartographie d'information dédiés à
l'intelligence économique et à la gestion du risque.
· Le logiciel StatCart APR permet de réaliser
l'Analyse Préliminaire des Risques aboutissant à la cartographie
des risques (Kiviat, Farmer) dans une démarche d'analyse globale des
risques système
· L'application en ligne Zrisks permet de
gérer le catalogue des risques sur la durée et d'affecter des
contrôles.
a) Comprendre le phénomène
) Qu'est-ce qu'un risque minier ?
Une mine est un gisement de matériaux (or, charbon, sel,
uranium...).
De nombreuses concessions minières ont
été octroyées au cours des siècles ; il en
résulte la présence de nombreuses cavités
souterraines artificielles plus ou moins profondes présentant
des risques d'effondrement.
) Comment se produisent les mouvements de terrain dans
les mines ?
A l'arrêt de l'exploitation des mines souterraines, et
en dépit des travaux de mise en sécurité, il peut se
produire, à l'aplomb de certaines mines, trois catégories de
mouvements résiduels de terrains :
· Les effondrements localisés. Ils
résultent de l'éboulement de cavités proches de la surface
se traduisant par la création d'un entonnoir de faible surface ;
· Les effondrements
généralisés. Ils se produisent quand les terrains
cèdent brutalement sans signes précurseurs ;
· Les affaissements. Ils se produisent
généralement lorsque les travaux sont à plus grande
profondeur.
Pour tous ces phénomènes, les dommages peuvent
être importants et affecter les bâtiments, la voirie ainsi que les
réseaux notamment de gaz et d'eau. Selon leur nature, les anciennes
exploitations minières peuvent générer d'autres risques :
pollution de l'eau, inondation par remontée des eaux en zone
affaissées, explosions gazeuses (grisou), émissions de gaz
asphyxiants, toxiques ou de radioactivité (uranium ou radon).
) Exemples historiques de mouvements de
terrain
Le 11 mai 1950, 38 mineurs périssent,
lors de la terrible catastrophe de Mariemont-Bascoup,
près de Charleroi (Belgique).
Le 10 mars 1906 marque la plus importante
catastrophe minière d'Europe. La catastrophe, dite de Courrières,
du nom de la compagnie minière qui exploitait alors le gisement de
charbon du Pas-de-Calais aux alentours de Courrières à
côté de Lens, provoque officiellement la mort de 1099
mineurs.
b) Protection contre les risques.
) Se protéger avant
Avant l'acquisition d'un terrain proche d'une mine :
· Se renseigner auprès de la mairie sur l'existence
d'anciens travaux miniers et de restrictions éventuelles à
l'occupation des sols ;
· Ne jamais pénétrer dans les anciens travaux
miniers souterrains, ni même arpenter les installations de surface.
) Se protéger pendant
· Les désordres miniers qui apparaissent en surface
ne présentent qu'un risque faible pour la sécurité des
personnes ;
· En revanche, les bâtiments peuvent
être affectés et les fissures provoquées peuvent
aller jusqu'à provoquer la ruine de l'édifice.
C'est pourquoi, cette insécurité peut nécessiter
une évacuation immédiate ou à terme des
lieux. Dans tous les cas, il convient de prévenir les
autorités ;
· Éviter de téléphoner pour laisser
les secours disposer au mieux des réseaux.
) Se protéger après
· Ne pas retourner dans les bâtiments sans l'accord
des autorités ;
· S'il y a des dommages de biens, les faire
reconnaître par les autorités qui peuvent déclarer un
sinistre minier, ce qui ouvre le droit à l'obtention d'indemnisations.
Il se peut qu'une expropriation soit nécessaire si le coût de la
remise en état s'avère supérieur à la valeur du
bien.