Sujet :
?Méthodes de prévention des risques
dues aux éboulements des roches dans les mines souterraines
?
INTRODUCTION GENERALE
1. PROBLEMATIQUE
L'industrie minière est le secteur économique
qui regroupe les activités de prospection et d'exploitation de mines.
Elle est une des parties intégrantes de l`économie des nations en
terme du capital, des fournitures en matières premières et de la
main d`oeuvre ouvrière. Quoiqu'économiquement importantes, les
mines sont des lieux de travail dangereux, et la tâche des operateurs y
afférant reste pénible. Ils sont exposés à toutes
sortes de risques tels que les éboulements, des inondations, explosion
du combustible, l`exposition aux poussières, au bruit, à la
chaleur et à d'autres facteurs ambiants néfastes, sans compter
les risques d'accidents mécaniques ou électriques. La
sécurité et la protection de la santé des mineurs font
partie intégrante d'une saine pratique minière et constituent une
obligation légale dans la plupart des pays.
La connaissance profonde de la nature mécanique du
corps rocheux et la compréhension des phénomènes tels que
les éboulements et la fracturation des parois de la masse rocheuses est
un paramètre si important pour assurer la sécurité dans
une mine (souterraines ou à ciel ouvert).
Aujourd'hui beaucoup des vies humaines sont détruites
dans les carrières minières tant souterraines qu'à ciel
ouvert, tout cela par le manque du respect de lois concernant la stabilisation
de parois minières. Le souci de ceux qui exploitent souvent les mines
souterraines étant sans nul doute la rentabilité de leur
exploitation plutôt que d'en assurer la stabilité à long
terme. Sur certains sites par exemple, dans le cas d'exploitation par piliers
tournés, les piliers ont été retaillés une seconde
fois pour extraire encore un peu de matériau. Les matériaux ayant
été extraits jusqu'à la limite de stabilité des
cavités, il est raisonnable de prévoir que ces exploitations
souterraines évoluent plus ou moins rapidement vers leur ruine. La lente
altération des matériaux est en général à
l'origine de la dégradation des conditions de stabilité,
également le comportement différé des matériaux
soumis à des contraintes. Des facteurs extérieurs peuvent
également jouer un rôle prépondérant comme les
infiltrations d'eau ou les vibrations. Ils peuvent brutalement
accélérer un processus de dégradation qui semblait
être jusqu'alors plus ou moins stabilisé.
C'est pour cela qu`il nous a été utile, dans le
cadre du présent travail, d'étudier les comportements
mécaniques des roches et les méthodes de prévention des
risques dues aux éboulements rocheux dans les carrières
minières, notre attention étant le plus fixé sur les
déformations et la stabilisation des parois des mines souterraines.
INTERET ET OBJECTIF DU SUJET
A. Intérêt
Ce travail a pour intérêt de donner les
informations possibles sur les méthodes de préventions des
risques dues aux éboulements des rocheux dans une mine souterraine en
vue de promouvoir la sécurité du personnel et du
matériel.
B. Objectif
Comme objectif de ce travail, il est question de faire
comprendre les phénomènes de rupture rocheuse, méthodes de
soutènement dans les carrières à mine souterraine et de
montrer comment placer les soutiens des parois pour éviter les
éboulements possibles qui peuvent survenir lors des travaux dans la mine
et cela dans le but de diminuer les risques de perte en vie et l`endommagement
du matériel.
On comprend pourquoi le présent travail pourra bien
s'articuler sur trois chapitres outre l'introduction générale et
la conclusion générale :
- le chapitre premier développera la
généralité sur la mécanique des roches.
- le chapitre deuxième traitera l'analyse
détaillée des éboulements et fracturations des parois
d'une mine souterraine.
- le chapitre troisième parlera de la description des
méthodes de stabilisation des parois.
2. METHODOLOGIE
Ce travail a utilisé comme méthodologie un recourt
aux différents manuels qui nous ont permis de constitué une
synthèse bibliographie.
Faisant preuve de l'évolution qui se manifeste au
XXIème siècle, l'internet a été aussi l'un de moyen
de recherche qui a permis l'élaboration du dit travail.
3. DIFFICULTES RENCONTREES
Plusieurs en sont surtout pour notre pays mais le plus touchant
pour la réalisation de ce travail a été le manque de sites
pour l'exécution du terrain en fin de bien matérialisé
cette étude à la réalité du terrain.
CHAPITRE PREMIER: GENERALITES
Les chutes de terrain dans les mines souterraines sont, encore
aujourd'hui, une cause importante d'accidents mortels et d'autres accidents
graves. De nos jours, l'homme s'est intéressé de l'étude
de ces roches et ces sols en vu de comprendre en quoi il peut être
nécessaire de réduire ces accidents. Tout en s'intéressant
de cette étude, il s'est donné cette amabilité de
comprendre propriétés physiques, chimiques voir même
mécaniques des roches et des sols.
I.1 ANALYSE STRUCTURALE ET PROPRIETE MECANIQUE DES ROCHES
I.1.1 STRUCTURES DES ROCHES
La structure rocheuse et les contraintes auxquelles la roche
est soumise sont des causes importantes d'instabilité des terrains dans
les mines. Une masse rocheuse est composée de roches cohérentes,
de structures rocheuses ou de discontinuités de structure.
Les principaux types de structures comprennent :
· des plans de stratification (plans séparant les
strates individuelles);
· des plis (courbes dans la strate rocheuse);
· des failles (fractures soumises à des
mouvements);
· des veines intrusives (intrusions tabulaires de roche
ignées) et
· des joints (cassures d'origine géologique le
long desquelles il n'y a pas eu de déplacement visible). Le comportement
mécanique des masses rocheuses subit l'influence des
discontinuités de structure ci-après: orientation, espacement,
persistance, rugosité, orifices et présence de matériaux
de remplissage.
Dans une exploitation minière, le programme de
soutènement doit comporter la collecte d'informations pertinentes en
matière de structure par les ingénieurs et les géologues.
Il existe maintenant des logiciels perfectionnés qui permettent
d'analyser les données relatives à la structure ainsi que la
géométrie et la stabilité des coins dans les mines
souterraines et les mines de surface. Des essais en laboratoire sur des
carottes de sondage peuvent fournir des informations utiles sur la
résistance et la déformabilité de la roche en place;
chaque type de roche présente un comportement différent, allant
de la plasticité du sel à l'élasticité, et la
friabilité, de beaucoup de roches dures. La fissuration a de grandes
conséquences sur la résistance et la déformabilité
de l'ensemble du massif rocheux.
I.1.2 PROPRIETES MECANIQUES DES ROCHES
La réalisation d'études géologiques
demeure incontournable pour concevoir la géométrie
des excavations dans le roc et pour étudier la stabilité des
falaises rocheuses (éboulements, glissements, coulées de
débris, effondrements karstiques et érosion marine). Les experts
sont en
mesure de recommander les méthodes de stabilisation et
les parades appropriées pour assurer la sécurité des
usagers. Dans le cadre de la réalisation des déblais de
1ère classe, les spécialistes du Laboratoire, par leur expertise
en forage et en sautage, sont en mesures de conseiller et de supporter les
concepteurs et les surveillants ainsi que d'effectuer l'analyse des
réclamations en cas de litige.
Le tableau ci-dessous indique l'ordre de grandeur des
résistances à la compression simple Rc, à la traction
simple Rt, et du module d'élasticité (module de Young) E, obtenus
par changement statistique, des espèces minérales les plus
courantes.
|
Rc (MPa)
|
|
Rt (MPa)
|
|
E(GPa)
|
|
|
Craie
|
de 3
|
à
|
12
|
de 0.2
|
à
|
1.5
|
de 3
|
à
|
10
|
Calcaire
|
7.5
|
à
|
45
|
0.5
|
à
|
4
|
8
|
à
|
30
|
Calcaire compact
|
40
|
à
|
60
|
4
|
à
|
12
|
30
|
à
|
60
|
Grès
|
7.5
|
à
|
50
|
0.6
|
à
|
5
|
7.5
|
à
|
50
|
Schistes
|
15
|
à
|
70
|
0
|
à
|
10
|
7.5
|
à
|
60
|
Granite
|
60
|
à
|
180
|
6
|
à
|
15
|
15
|
à
|
70
|
Quartzite
|
80
|
à
|
300
|
7
|
à
|
20
|
20
|
à
|
80
|
Avec : MPa = Mégapascal, et GPa = Gigapascal.
Ainsi, on voit d'après ce tableau que le mot ? roches?
peut recouvrir des choses extrêmement différentes; il est bien
clair qu'il n'y a que peu des choses en commun entre un granite et une craie;
mais même au sein des grandes catégories :
+ roches sédimentaires (calcaire, marne,
gypse, grès, poudingue);
+ roches métamorphiques (schiste, marbre,
gneiss, quartzite);
+ roches éruptives (granite,
andésite, basalte, lave) on ne trouve pas une unité qui permette
une distinction utile des propriétés mécaniques. Un effort
de synthèse est donc indispensable pour que l'on puisse parler des
roches comme d'un matériau particulier.
En effet, ce que toutes ces roches ont en commun c'est leur
aptitude à être différentes tout en portant le même
nom, en ayant même composition chimique et parfois même provenance
géologique. L'origine des écarts réside dans la
fissuration des roches et dans leur structure. Les minéraux naturels
sont en effet presque toujours fissurés, les fissures sont visibles au
microscope sur des roches imprégnées, en lame mince et même
parfois à l'oeil nu; ce sont des vides très plats dont le rapport
de l'épaisseur à la longueur est de l'ordre de 0.001 à
0.0001.
La porosité correspondant à ce volume de vide
est très faible, inférieure à 1 ou 1/2 %, alors qu'il
existe souvent dans les roches une porosité naturelle beaucoup plus
importante mais associée à des cavités de forme
ramassée. Les fissures se situent entre les cristaux, aux joints de
grains ou sont intra cristalline; leur extension est variée, depuis un
grain jusqu'à la centaine de grains et même d'avantage.
Quelques applications de la mécanique des
roches
La mécanique des roches trouve ses applications dans
divers domaines de l'ingénierie et de la recherche :
- Géologie : déformations
tectoniques entraînant plissements, diaclases et failles ; -
Physique du globe : comportement sous haute pression et
température, séismes ; - Mine : stabilité
des excavations, des tailles, galeries et puits ;
- Pétrole : extraction des fluides en
milieu poreux, stabilité des forages profonds ;
- Stockages souterrains : stabilité,
transport des polluants, perméabilité, couplages
thermomécaniques ;
- Géothermie : échange de chaleur
entre fluides et massif rocheux fracturé, durée de vie d'un
pompage
;
- Génie Civil : fondations des grands
ouvrages (barrages, centrales électriques, viaducs), terrassements
routiers, stabilité des talus et versants, travaux souterrains,
concassage et travaux de carrière, utilisation comme matériau
(enrochements, pierre de construction, granulats).
Quelques domaines d'application de la mécanique des
roches, sur un diagramme bilogarithmique longueur-temps.
I.2 MECANISME DE RUPTURE DES CORPS SOLIDES
I.2.1 RELATION ENTRE CONTRAINTE ET DEFORMATION A. La
rhéologie
La rhéologie est l'étude du comportement des
matériaux.
Il existe plusieurs modèles rhéologiques
idéalisés pour l'étude du comportement des
différents matériaux.
> Élasticité
On définie l'élasticité linéaire ou
la loi de HOOKE et l'élasticité non linéaire ou
formulation de CAUCHY.
a) Matériaux parfaitement linéaire ou
matériaux Hookeen
La relation entre la contrainte
ó et la déformation
Ó pour un matériau parfaitement élastique
s'écrit :
ó =E.Ó avec :
E module d'élasticité Son modèle
mécanique est un ressort.
b) Les matériaux non linéaires de Cauchy
L'élasticité linéaire des
matériaux isotropes constitue une vieille et simple théorie pour
la modélisation du comportement contrainte déformation du sol
sous les conditions des moindres contraintes.
Cependant dans beaucoup de temps la courbe intrinsèque
est généralement non linéaire. Les sols à
comportement non linéaire doivent se caractériser par des modules
variables de contraintes de déformation. La plus simple formulation de
ce modèle est de remplacer les contraintes élastiques dans les
relations linéaires des contraints-déformation par des modules
tangents fonction des invariants de contraintes ou de déformation.
Ces contraintes élastiques sont obtenues
expérimentalement sous forme de modules sécantes Ks et Gs
exprimés en terme de contrainte ou déformation normales ou
octaédriques.
> Matériaux ou matériaux
Newtoniens
Un fluide idéal ne peut subir aucune contrainte cisaillant
sans se déformer d'une manière permanente.
Le matériau newtonien peut présenter les
déformations cisaillantes qui sont proportionnelles à la
variation des contraintes cisaillantes.
La relation mathématique qui lie la déformation
cisaillante à la contrainte cisaillante est donnée
par : ä=ì.ã
ã=3/2 Ó.t avec
ì coefficient de viscosité
D'où ä= 3/2 ì.
Ó.t
Ici le modèle mécanique est un
amortisseur
La relation entre les contraintes normales et déformation
est de la forme :
ó= 3ì.
Ó.t
> Matériaux parfaitement plastique
Lorsqu'on soumet un matériau parfaitement plastique
à une contrainte inférieure à ó
0 il ne se déforme pas.
Cependant il se déforme d'une manière permanente si
la contrainte est égale à ó0.
Le modèle rhéologique est un
patin ne pouvant se déplacer qu'avec un fortement solide.
Le diagramme contrainte-déformation est une ligne parallèle
à l'axe da déformation qui
intercepte l'axe des contraintes au point
ó0.
> Matériaux élastoplastiques ou
matériaux Saint Venante
C'est un matériau qui a un comportement parfaitement
élastique par des contraintes inférieur à
ó0 et un comportement parfaitement
plastique lorsque la contrainte est égale à
ó0. Le modèle rhéologique est
un ressort mis en série avec un patin à
fortement solide.
> Matériaux viscoélastique ou
matériaux de MAXWELL
La contrainte agit sur le matériau élastique qui
à son tours agit sur l'élément visqueux.
Il lui correspond alors une déformation élastique
Ó' et une déformation
visqueuse Ó'' La déformation totale
sera notée : Ó= Ó'+ Ó
"
Ó= ó /E + ó/3
ì
Le modèle rhéologique est un
ressort mis en série avec un amortisseur.
B. Contrainte et déformation des corps solides
Déformation élastique des
solides
1°) Exemple des ressorts
Le cas le plus simple de déformation élastique est
celui des ressorts.
Trois exemples de ressorts : ressort à spires
non-jointives sollicité selon son axe (fig. de gauche), ressort à
lame sollicité en flexion (au centre), ressort à lame
sollicité en torsion (à droite)
Sur les dessins, nous n'avons pas représenté la
réaction du support auquel est accroché le ressort. Mais il faut
bien voir que la déformation résulte de l'application de
deux actions mécaniques opposées (forces et/ou couples)
; s'il n'y a qu'une seule force, en application du principe fondamental de la
dynamique, la force accélère le ressort sans provoquer de
déformation, on se ramène à la mécanique du
point.
Lorsque les lois de déformation sont linéaires, le
coefficient de proportionnalité est appelé
raideur du ressort et est noté k :
· F = k1 · Äl pour une
traction-compression ;
· F = k2 · è pour une flexion
;
· C = k3 · è pour une
torsion.
On remarque que les coefficients k1, k2 et
k3 ne sont pas homogènes (ils n'ont pas la même
dimension). L'angle è doit être exprimé en radians.
Dans le cas d'un ressort à spires non-jointives,
l'énergie de déformation élastique W est le
travail de la force :
C'est donc la surface du triangle délimité par la
droite dans le graphique (Äl,F), soit W = 1/2
k1 Äl 2 = 1/2 · F ·
Äl
Illustration graphique de l'énergie de
déformation élastique dans le cas d'un ressort à spires
non-jointives
2°) Limite d'élasticité
La déformation élastique intervient pour les
faibles sollicitations. Si l'on augmente les sollicitations, on change le mode
de déformation :
· rupture (endommagement) pour les matériaux dits
« fragiles » :
· déformation plastique (irréversible et non
linéaire) puis rupture pour les matériaux dits « ductiles
» ;
· éventuellement fluage pour les matériaux
ductiles si la vitesse de déformation est lente ou la température
élevée.
La contrainte délimitant le domaine élastique des
autres domaines est appelée limite
d'élasticité (yield strength en anglais).
3°) Contrainte et déformation
On utilise deux modèles de déformation
élastique : la traction-compression et le
cisaillement. La flexion peut se modéliser selon les
cas comme une traction-compression ou comme un cisaillement, la torsion se
modélise comme un cisaillement (voir plus bas).
a) Traction-compression uniaxiale
Prenons le cas de la traction ou de la compression d'une
pièce cylindrique ou parallélépipédique selon son
axe. La traction-compression correspond à des forces s'exerçant
perpendiculairement aux sections de ces pièces ; elle est dite uniaxiale
car les côtés de la pièce ne sont pas contraints, toutes
les forces sont sur un même axe.
> Allongement dans l'axe
En prenant des pièces de différentes dimensions,
on remarque que pour une force donnée :
· l'allongement Äl est proportionnel à
la longueur initiale l0 du cylindre ;
ceci se conçoit bien : si l'on met deux ressorts
identiques bout-à-bout, le premier ressort transmet intégralement
la force au second ressort, les deux s'allongent donc de la même
quantité ; donc si avec un ressort on a un allongement
Äl1, avec deux ressorts l'allongement total est
2Äl1 ;
· l'allongement Äl est inversement
proportionnel à la section du cylindre ;
on conçoit également aisément que si l'on
met deux ressorts identiques en parallèle, chaque ressort exercera la
moitié de la force de traction, l'allongement final sera donc
Ä1/2 ; si l'on double la section de la pièce, c'est
comme si l'on mettait deux pièces côte-àcôte.
Si l'on veut caractériser le matériau en faisant
abstraction de la forme de la pièce et de ses dimensions, on
définit donc :
· l'allongement relatif ou
déformation (strain en anglais), noté
å
å est sans dimension, on l'exprime parfois en %
(100×Äl/l0)
· la contrainte (stress en
anglais), notée ó
ó est homogène à une pression ; du fait des
valeurs énormes mises en jeu, on l'exprime généralement en
mégapascal (MPa).
La loi élastique s'écrit alors : ó =
E å
c'est la loi de Hooke ; E est le
module de Young (Young's modulus en anglais), qui est
une caractéristique du matériau. E est également
homogène à une pression, du fait des valeurs très
élevées qu'il prend, il est généralement
exprimé en gigapascal (GPa).
On voit aisément que la densité d'énergie
de déformation w, c'est-à-dire l'énergie
élastique divisée par le volume de la pièce, vaut :
w = 1/2 · ó · å = 1/2 ·
E å2
> Élargissement
Lorsque l'on exerce une traction ou une compression, on
constate que la largeur de la pièce varie également, à
l'inverse de l'allongement. La variation relative de dimension est
proportionnelle à l'allongement relatif å, le coefficient de
proportionnalité s'appelle le coefficient de Poisson ou
rapport de Poisson (Poisson's ratio en anglais) en
hommage au mathématicien français Siméon Denis Poisson. Il
est noté í et est sans unité :
· pour un cylindre :
· pour un parallélépipède rectangle
:
Considérons le volume de la pièce. Pour une
pièce cylindrique, on a : V = l × ð
r 2
Pour des petites variations, on a donc :
ÄV/V0 = Äl/l0 + 2·Är/r0
(Développement limité au premier ordre), soit :
ÄV/V0 = (1 - 2í) · å
De même pour une pièce
parallélépipédique, on a :
V = l × a × b
ÄV/V0 = Äl/l0 +
Äa/a0 + Äb/b0
donc de même :
ÄV/V0 = (1 - 2í) · å
On voit donc que :
si í > 0,5 le volume diminue en traction et
augmente en compression (cas exceptionnel) ; si í < 0,5 le volume
augmente en traction et diminue en compression (comportement le plus
général).
Pour un acier, í vaut environ 0,3, on est donc dans le
second cas.
Si maintenant on maintient la largeur constante -- par
exemple on effectue une compression mais la pièce est dans une gaine
ultra-rigide et ne peut pas s'étendre --, alors, la déformation
n'est plus uniaxiale, la gaine exerce une pression (une contrainte) sur les
côtés de la pièce. Il faut alors utiliser un autre
coefficient élastique, noté C11,
différent de E :
ó = C11 · å
b) Cisaillement
Si l'on considère un parallélépipède
rectangle, le cisaillement est une variation de l'angle, qui n'est plus droit.
Cela correspond à des forces s'exerçant parallèlement
à la face.
On définit de même la contrainte comme étant
la force divisée par la surface sur laquelle elle s'exerce ; cette
contrainte est appelée cission (toujours
exprimée en MPa) et est notée ô.
La déformation est l'écart à l'angle droit
ã, appelé cisaillement, exprimé en
radian.
On a toujours une loi linéaire : ô = G
· ã
où G est le module de
cisaillement ou module de Coulomb,
généralement exprimé en GPa. Dans le cas d'un milieu
isotrope, le module de cisaillement est lié au module d'Young et au
coefficient de Poisson par la relation suivante :
c) Compression isostatique
Une compression isostatique est l'exercice d'une pression
isotrope, c'est-à-dire qui a la même valeur dans toutes les
directions. Si l'on désigne par V le volume de l'objet, la
variation de volume relative est proportionnelle à la variation de la
pression P :
où K est le module
d'élasticité à la compression
isostatique1 (bulk modulus en anglais). On
remarque que K est l'inverse du coefficient de compressibilité
isotherme ÷T défini en thermodynamique par :
K est aussi homogène à une pression et
est généralement exprimé en gigapascal (GPa). On a :
matériau
|
K
|
acier
|
160 GPa
|
eau
|
2,2 GPa
|
air
|
0,000 1 GPa2
|
|
Dans le cas d'un milieu isotrope, le module
d'élasticité isostatique K, le module de Young
E et le module de cisaillement G sont liés par la
relation suivante :
d) Cas des grandes
déformations
La définition que l'on a prise de å dépend
du trajet suivi. Considérons une déformation finale de å1 +
å2. Si l'on fait la déformation en une étape, la longueur
finale est
l = l0(1 + å1 + å2)
Si par contre on déforme d'abord de å1, on a une
première longueur
l = l0(1 + å1)
qui devient la longueur initiale pour l'étape suivante,
donc lorsque l'on rajoute une déformation å2, on obtient
l = l0(1 + å1)(1 + å2)
En développant cette dernière formule, on voit que
les deux sont équivalentes si
å1 · å2 << å1 et å1 ·
å2 << å2
soit, de manière synthétique, si
å2 << å, soit å << 1
;
C'est l'hypothèse des petites
déformations.
Pour les grandes déformations, on peut utiliser une autre
définition de å :
On voit que si l et l0 sont proches, le
développement limité de cette formule redonne la
définition de å des petites déformations
Ainsi sous l'effet du poids propre des terres qui surmontent
un souterrain peut être stable ou au contraire s'effondrer et
s'ébouler. Comme le poids des terres est donné par la profondeur,
la mise en charge est immédiate au moment de la perforation.
La notion de relation linéaire entre les contraintes
et les déformations pour définir l'élasticité
devient ainsi difficile à saisir puisque les contraintes sont
immédiatement constantes.
La notion de domaine élastique n'en demeure pas moins
essentielle et on peut la rétablir aisément en imaginant une
situation initiale où la densité des terres est nulle et la
perforation faite, puis en faisant croître la densité de
zéros à sa valeur réelle et en suivant la progression des
désordres au sein du massif.
Remarquons d'ailleurs que la force verticale du poids des
terres n'est pas la seule sollicitation; il existe le plus souvent une
réaction horizontale, poussée de repos pour les sols, contrainte
orogénique dans le massif rocheux.
Un autre aspect paradoxal de l'équilibre des
souterrains réside dans le fait que, sauf mode d'exécution tout
à fait spécial, on peut dire qu'une galerie a toujours tenu sans
aucun soutènement pendant un certain intervalle de temps; c'est par
exemple les quelques mois qui séparent la perforation du
bétonnage; c'est peut être les quelques minutes qui
séparent la mise en place des premiers cintres, des derniers
terrassements.
Les pressions qu'on voit apparaître ensuite
derrières les revêtements sont donc dues à des
déformations différées, c'est-à-dire au
comportement rhéologique de la matière.
Dans les sols ces accommodations peuvent prendre plusieurs
mois et dans les roches plusieurs années.
L'ampleur que les contraintes peuvent atteindre dans ce
derniers cas montre l'importance de la viscoplasticité des roches, ce
qui ne paraît pas évident à priori.
Les contraintes normales exercées par le massif
rocheux sur le revêtement de maçonnerie sont de l'ordre des
quelques dixième de MPa (mégapascal), ce qui d'une part est loin
d'être négligeable pour une voûte mince d'une dizaine de
mètres de portée, mais qui d`autre part est sans relation aucune
avec l'épaisseur du recouvrement.
Il est évident que des telles contraintes n'existaient
pas lors de la mise en place de ces revêtements, et qu'il a fallu un
fluage du rocher pendant de nombreuses années avant d'arriver à
l'équilibre actuel.
Cela conduit à dire que les contraintes qui s'exercent
sur un revêtement sont beaucoup plus fonction de la forme de la galerie,
du procédé d'exécution et du comportement
rhéologique du sol que de l'épaisseur du recouvrement.
Différents modes de rupture pour un talus rocheux
I.2.2 GLISSEMENT ET EBOULEMENT
Jean-Louis Durville, du Laboratoire Central des Ponts et
Chaussées, définit ainsi les mouvements de terrain :
"Le terme de Mouvement de Terrain regroupe des
phénomènes très variés, par leur nature
(affaissements et effondrements dus aux cavités souterraines ;
instabilités de versants : glissements, écroulements,
coulées, ...) et par leur dimension (phénomènes
significatifs à partir de quelques m3, et pouvant atteindre quelques
centaines de millions de m3, voire plus). On inclut parfois également
les déformations des sols dues à la sécheresse :
retrait-gonflement.
D'après tout la différence entre un glissement et
un éboulement de terrain, c'est ce qui glisse :
· glissement de terrain : terre, boue
· éboulement : grosses roches et rochers
1°) Glissement
Le glissement est un déplacement
généralement lent (quelques millimètres par jour à
quelques mètres par an) sur une pente, le long d'une surface de rupture
(surface de cisaillement) identifiable, d'une masse de terrain
cohérente, de volume et d'épaisseur variables. Cette surface est
généralement courbe (glissement circulaire), mais elle peut aussi
se développer à la faveur d'une discontinuité
préexistante telle qu'un joint de stratification (glissement plan). Les
profondeurs des surfaces de glissement sont très variables : de quelques
mètres à plusieurs dizaines de mètres, voire la centaine
de mètres pour certains glissements de versant.
Des indices caractéristiques peuvent être
observés dans les glissements de terrain actifs : niches d'arrachement,
fissures, bourrelets, arbres basculés, zones de rétention d'eau,
etc.
Les glissements de terrain sont des mouvements de sol et de
petites roches. Ils arrivent plus souvent dans les régions où
l'on trouve un sol mou, comme l'argile. Ils sont généralement
produits par un excès d'eau dans le sol. L'eau ramollit la terre et elle
glisse rapidement vers le bas de la pente.
Cinématique des glissements
S'il est exceptionnel qu'une rupture se produise au sein de
la roche, cela veut dire que la ruine d'un massif se produit par rotation et
basculement des blocs (éboulement, par exemple sous l'effet des
pressions hydrauliques qui s'exercent dans les fissures) ou par translation.
C'est-à-dire par glissement sur les joints : c'est ce deuxième
mécanisme qui est le plus important, et le calcul de stabilité se
fait principalement en étudiant l'équilibre d'un bloc pouvant
glisser sur chacune de ses faces d'appui ou sur deux d'entre elles.
Il faut insister sur l'aspect cinématique et sur l'examen
de la possibilité de chaque mouvement.
2°) Éboulements
Ce sont des phénomènes rapides et brutaux qui
mobilisent des blocs de roches plus ou moins homogènes. Ils consistent
en la chute libre ou le roulement au départ, après rupture, de
blocs formés par fragmentation, le mouvement pouvant ensuite se
poursuivre par une série de rebonds de hauteur décroissante (dans
le cas d'une pente régulière). L'ampleur du
phénomène est liée à la quantité et au
volume de blocs mobilisables et à la surface et la topographie de l'aire
de réception des blocs éboulés.
Ces phénomènes affectent des roches rigides et
fracturées tels que calcaire, grès, roches cristallines etc. Dans
le cas des roches sédimentaires, la stratification accroît le
découpage de la roche et donc les prédispositions à
l'instabilité (présence d'une formation sous-jacente plus meuble,
déformable ou érodable).
Un éboulement est défini comme étant une
chute de terre, des rochers.
· Il y a un éboulement lorsque des rochers se
détachent d'une montagne et glissent, déboulent le long de la
pente. Les rochers roulent vers le bas à une très grande
vitesse.
· Les éboulements peuvent dévaler les
montagnes très rapidement : jusqu'à 360 km/h, soit à peu
près la vitesse d'une voiture en une très grande vitesse.
Les différentes manifestations du
phénomène
Le volume total éboulé permet de distinguer les
différents phénomènes entre eux : on parle de chutes de
pierres et de blocs lorsque ce volume est inférieur à la centaine
de m3, d'éboulement lorsqu'il est compris entre quelques
centaines de m3 et quelques centaines de milliers de m3,
et d'éboulement en grande masse (ou écroulement) lorsqu'il est
supérieur au million de m3.
Une question se pose : Que faire pour réduire le
risque des éboulements?
Bien sûr, ne pas habiter dans une zone
d'éboulement permet de diminuer les risques d'accident. Pour
réduire les risques d'éboulement, on peut installer des
barrières de protection, comme pour les avalanches.
Une autre façon de réduire le danger est de
provoquer des éboulements contrôlés, ce qui veut dire faire
tomber les roches les moins solides en faisant bien attention que personne ne
se blesse et qu'aucune maison ne soit abîmée.
Effets et conséquences des éboulements
Du fait des fissures, des déformations et des
déplacements en masse, les glissements peuvent entraîner des
dégâts importants aux constructions. Dans certains cas, ils
peuvent provoquer leur ruine complète (formation d'une niche
d'arrachement d'ampleur plurimétrique, poussée des terres
incompatible avec la résistance mécanique de la structure).
L'expérience montre que les accidents de personnes dus aux glissements
et coulées sont peu fréquents, mais possibles (cas d'un
phénomène relativement rapide et ou survenant de nuit, comme par
exemple à la Salle en Beaumont en Isère en Janvier 1994 : 4
morts)
Exemple d'un glissement de terrain qui a provoqué une
destruction de la route
I.3 NOTION SUR LES MINES ET LES CARRIERES.
Certains se sont souvent posé la question ! Et d'autres
emploient ces mots indifféremment et parfois à tort :
Mine ou carrière ? Carrière ou mine ?
Vue d'ensemble sur mine et carrière
La langue française étant riche, elle comprend
plusieurs mots exprimant la même chose, mais comportant quelques
différences au niveau du sens. D'où Il faut savoir que la
distinction entre mine et carrière n'a aucun lien avec le fait que
l'exploitation soit souterraine ou à ciel ouvert. Il existe des
carrières souterraines et à ciel ouvert ; il existe des mines
souterraines et à ciel ouvert.
Les notions de MINE et de CARRIÈRE sont des notions
juridiques définies par le CODE MINIER. Ce qui fait la différence
(selon ce code) c'est la substance extraite.
I.3.1 Les mines
Il s'agit d'une mine si les roches extraites contiennent
:
· Des combustibles fossiles (houille, anthracite, lignite,
hydrocarbures liquides ou gazeux...).
· Des sels de sodium (sel gemme ou halite) ou de potassium
(sylvite).
· Des métaux (fer, plomb, zinc, étain,
cobalt, cuivre, argent, or...).
· Des éléments radioactifs (uranium...).
· Du soufre, sélénium, tellure, arsenic,
antimoine, bismuth...
· Du gaz carbonique.
Toute technique d'exploitation minière est
dictée par la nature et le caractéristique du gisement, la
situation géographique, les conditions géologiques ainsi que par
des considérations d'ordre économique telles que les
marchées.
En se basant sur la géométrie des gisements il
existe :
· Gisements stratiformes
· Gisements de disséminations
· Gisements filoniens.
Du point de vu économique le taux de
récupération influe sur les méthodes d'exploitations. En
effet, tout gisement contenant une minéralisation exploitable dès
la surface jusqu'à des grandes profondeurs (<500) est l'objet d'une
exploitation à ciel ouvert; ici il faut que le coût d'extraction
soit inférieur au coût du revenu. D'où le choix de la
méthode d'exploitation à ciel ouvert.
Lorsque la minéralisation est enfuit en profondeur, le
gisement fait l'objet d'une exploitation souterraine; dans ce cas le coût
d'extraction à partir de la surface est supérieur au coût
de revient.
1 O) La mine à ciel ouvert
Une mine à ciel ouvert est celle mettant en
évidence le gisement à exploiter en découpant les terrains
de couverture (voir les excavations des terrains).
Elle présente du point de vue sécuritaire des
avantages sur l'exploitation souterraine.
La mine de cuivre de Palabora n'est pas seulement la plus
grande mine à ciel ouvert du monde. Située à 360
kilomètres au Nord-Est de Pretoria, en Afrique du Sud, elle est la plus
grande excavation de la planète creusée par l'Homme. Ses
dimensions : 2.000 mètres de diamètre et 762 mètres de
profondeur
2 O) La mine souterraine
Une mine souterraine est en quelque sorte une usine
aménagée au sein de la terre en vue d'extraire de la roche en
place les minéraux utiles qu'elle renferme. Elle ressemble à une
fourmilière. L'accès au gisement et l'abattage du minerai,
c'est-à-dire de la roche qui renferme un mélange de
minéraux dont au moins un peut être traité pour obtenir un
produit commercialisable, s'effectuent par forage et tir à l'explosif.
Le minerai est remonté à la surface, où il est
traité pour obtenir un concentré riche en valeur marchande.
À l'intérieur d'une mine souterraine on retrouve
:
v' Travers bancs : c'est une galerie qui
recoupe les couches des roches jusqu'au contact de la zone
minéralisée.
v' Traçage : c'est une galerie
tracée dans la zone minéralisée suivant son arrangement.
v' Chassage : c'est un traçage qui suit la base de la
minéralisation.
v' Recoupes : galeries creusés de part
et d'autre de chassage pour préciser la puissance de la
minéralisation.
v' Une rompe d'accès : c'est un large
tunnel en spiral qui communique avec tous les niveaux de la mine.
v' Puits d'accès : c'est un puits
creuser pour faire descendre les équipements, les personnels et monter
les matériaux.
v' Puits d'aération : ce sont des puits
qui servent d'aérage pour garantir les ventilations, du contrôle
de la température et de gravité de l'air dans les galeries.
v' Front de taille : correspond à la zone
d'attaque, victime de la sollicitation normale des mineurs.
v' Parement ou parois : surface latérale
d'une galerie
v' Couronne : c'est le plafond de la galerie
v' Sole ou daine : c'est la partie basse d'une
galerie.
Opération d'exploitation dans une mine
souterraine.
I.3.2 Les carrières
Une carrière est une grande cavité
creusée dans le sol ou sur la pente d'une montagne; dans laquelle on
casse des roches utilisables. Dans certaines carrières on casse du
granite, dans d'autres du calcaire, du grès ou du marbre. Il existe
seulement des carrières là ou il y a de grosses quantités
de roches dures.
Tous les autres gisements excepté ceux cités pour
les mines constituent des carrières :
· L'ocre
· Les sables
· L'argile
· La pierre de taille
· L'ardoise
· Le calcaire
· Le gypse
· La barytine ... (Un cas particulier : la barytine - ou
le baryum - ne sont pas des matières concessibles au sens strict du
terme, néanmoins dans l'usage courant on nomme "mines de barytine" les
exploitations, alors que selon la législation ce sont des
carrières...)
En somme, pour simplifier, on considère que :
· si les matériaux (roches) extraits servent aux
constructions : = carrière (pierre, sable, ardoise...)
· et si les matériaux (minerais, minéraux)
ont un intérêt industriel : = mine (métaux,
combustibles...).
Parmi les carrières actuelles, celles du ciel ouvert sont
un peu plus rependues que les autres (souterraines).
Exemples d'une carrière :
Exemple d'une carrière à ciel ouvert dans
laquelle on extrait de la roche (rhyolite) pour granulats
CHAPITRE II. ANALYSE DETAILLEE DES EBOULEMENTS
ET FRACTURATIONS DES PAROIS D'UNE MINE SOUTERRAINE.
Comme le chapitre premier vient juste d'expliciter quelques
points concernant les éboulements, ce présent chapitre en donnera
beaucoup plus des détails et montrera une analyse un peu
détaillée des fracturations des parois d'une mine souterraine.
Pour que l'homme parvienne à exploiter des minerais,
certaines conditions doivent être réunies : un environnement
géologique favorable, une certaine accessibilité des gisements
et, enfin, des besoins bien identifiés en fonction des
compétences technologiques de l'époque.
C'est pourquoi, si l'introduction du métal dans les
activités humaines (artisanat, agriculture, construction, armement,
etc.) constitue une des étapes majeures d'évolution de
l'humanité, elle s'est faite selon des rythmes différents suivant
les civilisations. Les premières extractions minières concernent
le cuivre (VIIe millénaire), mais l'abattage du minerai est
essentiellement réalisé dans des carrières à ciel
ouvert, à l'aide d'outils de pierre, les maillets à rainure.
Dans la province canadienne de l'Ontario, près du tiers
de tous les accidents mortels qui surviennent dans les mines souterraines
hautement mécanisées sont le résultat d'éboulements
et de coups de terrain; pour la période comprise entre 1986 et 1995, le
taux de fréquence de ces accidents était de 0,014 par 200 000
heures de travail au fond. On peut s'attendre à des taux
considérablement plus élevés de lésions et
d'accidents mortels causés par les éboulements et les coups de
terrain dans les mines souterraines moins mécanisées ou dans
lesquelles la mise en place d'un soutènement n'est pas
généralisée. Ceci prouve autant des fois que les mines
exploitées à ciel ouvert et les carrières offrent, en
matière de soutènement, davantage de sécurité que
les mines souterraines.
Bien dit, les mouvements de terrain sont les manifestations du
déplacement gravitaire des masses de terrain déstabilisées
sous l'effet de sollicitations naturelles (fonte des neiges,
pluviométrie anormalement forte, séisme, etc.) ou anthropiques
(terrassement, vibration, déboisement, exploitation de matériaux
ou de nappes aquifères, etc.). Ils recouvrent des formes très
diverses qui résultent de la multiplicité des mécanismes
initiateurs (érosion, dissolution, déformation et rupture sous
charge statique ou dynamique), eux-mêmes liés à la
complexité des comportements géotechniques des matériaux
sollicités et des conditions de gisement (structure géologique,
géométrie des réseaux de fractures,
caractéristiques des nappes aquifères, etc.).
II. 1 ANALYSE DES EBOULEMENTS
II.1.1 Les différents types de mouvements de
terrains
Selon la vitesse de déplacement, deux ensembles de
mouvements de terrain peuvent être distingués :
v' les affaissements consécutifs
à l'évolution de cavités souterraines naturelles ou
artificielles (carrières ou mines), évolution amortie par le
comportement souple des terrains superficiels ;
v' les tassements par retrait de sols argileux
et par consolidation de certains terrains compressibles (vases, tourbes) ;
v' le fluage de matériaux plastiques sur
faible pente ;
v' les glissements, qui correspondent au
déplacement en masse, le long d'une surface de rupture plane, courbe ou
complexe, de sols cohérents (marnes et argiles) ;
v' le retrait ou le gonflement de certains
matériaux argileux en fonction de leur teneur en eau.
· Les mouvements rapides : qui peuvent
être scindés en deux groupes, selon le mode de propagation des
matériaux, en masse, ou à l'état remanié.
Le premier groupe (propagation en masse) comprend :
|
Les effondrements, qui résultent de la
rupture brutale de voûtes de cavités souterraines naturelles ou
artificielles, sans atténuation par les terrains de surface ;
Les chutes de pierres ou de blocs provenant de
l'évolution mécanique de falaises ou d'escarpements rocheux
très fracturés ;
Les éboulements ou écroulements de
pans de falaises ou d'escarpements rocheux selon les plans de
discontinuité préexistants ;
certains glissements rocheux.
|
Le second groupe (propagation en état remanié)
comprend :
Les laves torrentielles, résultent du
transport de matériaux en coulées visqueuses ou fluides dans le
lit de torrents de montagne ;
Les coulées boueuses, proviennent
généralement de l'évolution du front des glissements.
II.1.2 Les éboulements, les chutes de blocs et de
pierres
1°) Définition
Les chutes de masses rocheuses sont des mouvements rapides,
discontinus et brutaux résultant de l'action de la pesanteur et
affectant des matériaux rigides et fracturés tels que calcaires,
grès, roches cristallines,... Ces chutes se produisent par basculement,
rupture de pied, glissement banc sur banc, à partir de falaises,
escarpements rocheux, formations meubles à blocs (moraines par exemple),
blocs provisoirement immobilisés dans une pente.
Les blocs peuvent rouler et rebondir, puis se stabiliser dans
une zone dite d'épandage. La trajectoire la plus fréquente suit
en général la ligne de plus grande pente, mais on peut observer
des trajectoires très obliques résultant notamment de la forme
géométrique de certains blocs (plaque roulant sur la tranche) et
de petites irrégularités du versant. Les distances parcourues
sont fonction de la taille, de la forme et du volume des blocs
éboulés, de la pente du versant, de la nature du sol, et de la
densité de la végétation.
En ce qui concerne les éléments
éboulés, on distingue (ces définitions correspondent
approximativement à celles retenues par la norme NF P 95-307) :
> les pierres, d'un volume inférieur
à 1 dm3,
> les blocs, d'un volume compris entre 1 dm3
et 1 m3, > les gros blocs, d'un volume supérieur
à 1 m3.
Suivant le volume total éboulé, on distingue (ces
définitions correspondent approximativement à celles retenues par
la norme NF P 95-307) :
> les chutes de pierres ou de blocs, d'un
volume total inférieur à la centaine de m3,
> les éboulements en masse, d'un
volume allant de quelques centaines à quelques centaines de milliers de
m3,
> les éboulements (ou écroulements) en
grande masse, d'un volume supérieur au million de m3.
Certains éboulements de grande ampleur peuvent
mobiliser des volumes de matériaux atteignant plusieurs dizaines de
millions de m3 et semblent obéir à des lois de propagation
faisant intervenir des mécanismes complexes. Ces instabilités qui
affectent une partie importante du versant peuvent bouleverser le relief de
façon notable. Leurs conséquences socio-économiques sont
au moins régionales.
2°) Conditions d'apparition
La densité, l'orientation des discontinuités,
fracturation et stratification, la structure du massif rocheux et la
présence de cavités constituent des facteurs de
prédisposition à l'instabilité. La phase de
préparation, caractérisée par l'altération et
l'endommagement progressifs du matériau, et accompagnée de
petites fractures difficiles à déceler, peut être longue.
Les principaux facteurs naturels déclenchant sont les pressions
hydrostatiques dues à la pluviométrie et à la fonte des
neiges, l'alternance gel/dégel, la croissance de la
végétation, les secousses sismiques, l'affouillement ou le
sapement du pied de la falaise.
3°) Effets et conséquences
Étant donné la rapidité, la
soudaineté et le caractère souvent imprévisible de ces
phénomènes, les instabilités rocheuses constituent des
dangers pour les vies humaines, même pour de faibles volumes (chutes de
pierres). Les chutes de blocs, et a fortiori les éboulements, peuvent
causer des dommages importants aux structures pouvant aller jusqu'à leur
ruine complète, d'autant plus que l'énergie (fonction de la masse
et de la vitesse) des blocs est grande. C'est ainsi que dans les mines
souterraines on dispose beaucoup des dégâts suite à ces
instabilités des roches qui entraînent les pertes des vies
humaines.
II.1.3 Les effondrements et affaissements 1°)
Définition
Ce sont des mouvements gravitaires particuliers, sans
composante horizontale. Ils résultent soit d'un fléchissement de
la surface, sans rupture visible, soit de la rupture brutale du toit d'une
cavité souterraine ancienne ou en cours de développement
localisée dans une roche ou dans un sol.
En surface, la descente du sol en direction du vide
sous-jacent peut donc être brutale ou non. Le mouvement commence
fréquemment par un fléchissement déterminant une
dépression topographique à grand rayon de courbure, puis suivant
l'importance de la cavité sous-jacente, il peut y avoir rupture et
apparition d'une ouverture béante soit unique, on parle alors de fontis,
soit généralisée.
2°) Conditions d'apparitions
Hormis le cas de cavités d'origine strictement
minière, deux causes naturelles peuvent être à l'origine
des vides et des mouvements qui en résultent. Il s'agit de disparition
de matière soit par dissolution dans les calcaires et dans les gypses,
c'est le phénomène de karstification (ouverture d'avens...), soit
par érosion mécanique dans les sols
hétérogènes à granularité étendue
comme les alluvions, c'est le phénomène de suffosion.
3°) Effets et conséquences
Les effondrements brutaux peuvent entraîner la ruine des
constructions des murs de soutènement dans les carrières
minières plus précisément dans les mines souterraines et
causer des victimes. En revanche, les affaissements à grand rayon de
courbure, qui affectent les constructions et les ouvrages (fissuration),
présentent rarement un danger pour l'homme. Il ne faut pas
négliger les désordres provoqués par ces
phénomènes sur les canalisations enterrées (une fuite
d'eau induit en outre une accélération du processus).
Dans le cas de vides peu profonds, il est impératif de
bien maîtriser toutes les infiltrations d'eau (eaux usées, eaux
pluviales, eaux de drainage), qui peuvent accélérer la
dissolution ou affaiblir la résistance mécanique des
matériaux.
II. 2 LA FRACTURATION DES PAROIS D'UNE MINE
SOUTERRAINE
A l'état naturel, le massif rocheux n'est pas
homogène et contient un bon nombre d'imperfections: fissures, diaclases,
plans de faiblesse, failles etc. La résistance du massif rocheux
dépend alors de la nature de la roche ainsi que des imperfections
présentes. L'action de fragmenter la roche à l'aide d'explosifs
peut créer de nouveaux dommages au massif rocheux, réduisant
ainsi sa résistance. Il en est de même pour les parois d'une mine
souterraine qui une
fois soumise à une charge ils se cassent et se
fragmentent en perdant leur aspect antérieur. D'oüil est important
de recourir aux techniques de soutènement des ces parois
Les mouvements de terrain ne se produisent que dans les
secteurs où plusieurs facteurs (géologique, topographique,
météorologique, anthropique...) se conjuguent. Il est donc
possible par une étude secteur par secteur de ces paramètres, de
tracer des cartes des zones où ces phénomènes sont
susceptibles de se produire et d'en prévoir des techniques de
soutènements.
Mais du fait de la variété des mécanismes
(glissement, éboulements) générateurs eux même
liés à la complexité de comportements géotechnique
des matériaux mobilisés, à la nature géologique de
formations et à la géométrie des fractures, l'expert est
démuni devant les nombreux facteurs spécifiques. Plutôt que
de parler d'intensité et de probabilité de survenance comme pour
les inondations par exemple, et qui ne peuvent être
évaluées quantitativement pour les mouvements de terrain. On
préfère utiliser la notion de prédisposition du site
à produire un événement donné et si possible dans
un délai retenu. C'est l'importance des différents facteurs de
prédisposition qui permet de déterminer la carte des aléas
chute de blocs, glissements, etc. dans les mines souterraines.
II.2.1 considération théorique de
l'endommagement des roches et des massifs rocheux
L'endommagement des matériaux fragiles peu poreux peut
être défini comme le processus physique progressif par lequel ils
sont amenés à la rupture. Le concept d'endommagement doit
être perçu comme une dégradation dans les
propriétés mécaniques, et particulièrement de la
résistance du matériau. Le comportement mécanique des
roches, tout comme celui d'autres matériaux fragiles, est
étroitement lié à la présence d'imperfections
telles que les impuretés, les frontières cristallines, les
inclusions, les pores et les microfissures. Ces imperfections constituent des
hétérogénéités structurales qui sont souvent
à l'origine de la dégradation des propriétés du
matériau lorsque celui-ci est soumis à des contraintes externes.
À mesure que ces imperfections (ou défauts) progressent, elles
peuvent former des fissures et provoquer la rupture du matériau pour
causer des dégâts.
Au niveau microscopique, l'endommagement se crée
à proximité des imperfections et par le bris des liens
moléculaires. À une échelle macroscopique, soit celle d'un
élément de volume représentatif EVR (Representative
Volume Element, RVE), l'endommagement se situe dans la progression et la
coalescence de microfissures ou de microvides qui, ensembles, initient une
fissure (Lemaitre, 1996). Le processus de destruction des liens lors de la
déformation est parfois appelé perte de cohésion du
matériel. La dégradation des propriétés
mécaniques, qui se manifeste par une variation graduelle des modules de
cisaillement (G) et de rigidité (K) est souvent associée à
l'endommagement qui se produit tant au niveau du EVR que du massif rocheux.
Il est difficile de parler d'endommagement des
matériaux fragiles peu poreux sans parler d'élasticité et
de plasticité. Tous les matériaux sont composés d'atomes,
qui sont reliés entre eux par des liens résultant des champs
électromagnétiques. L'élasticité est directement
liée au mouvement relatif des atomes. On peut définir
l'élasticité comme étant la propriété des
corps qui tendent à reprendre leur forme initiale après avoir
été déformés. Ainsi, un comportement parfaitement
élastique suppose qu'aucun dommage n'a été subi. Par
ailleurs, la plasticité peut être définie comme l'aptitude
d'un matériau à prendre différentes formes, ce qui
présuppose des déformations irréversibles. La
plasticité des matériaux fragiles est liée au
phénomène de
glissement. Ces glissements sont réalisés par des
mouvements de dislocation qui peuvent être causés par
différents mécanismes tels que:
- réarrangement des molécules;
- microfissures;
- glissements le long de surfaces prédéfinies.
Le processus d'endommagement débute lorsque des liens
sont brisés et que des déformations irréversibles
apparaissent. L'échelle à laquelle les différents
phénomènes se produisent est la suivante:
- L'élasticité se situe à l'échelle
des atomes;
- La plasticité est gouvernée par les glissements
à l'échelle des cristaux ou molécules;
- L'endommagement est le désenchevêtrement (ou
rupture de liens), de l'échelle des atomes jusqu'à
l'échelle de la formation de fissures.
II.2.2 L'endommagement des massifs rocheux
S'il est difficile de déterminer le seuil exact
d'endommagement de la roche intacte, cela est d'autant plus vrai à
l'échelle du massif rocheux. Le massif rocheux présente de
façon inhérente une grande quantité d'imperfections qui
peuvent être considérées comme de l'endommagement. Ainsi,
les familles de diaclases, les diaclases aléatoires, les
hétérogénéités du massif affectent de
manière importante son comportement mécanique et sa
résistance. L'importance de ces imperfections relègue
généralement au second plan l'influence des imperfections
microscopiques quantifiables à petite échelle lors des essais
courants en laboratoire. Pour déterminer l'influence de ces
imperfections mégascopiques, plusieurs approches peuvent être
utilisées.
Les propriétés mécaniques du massif
rocheux (telles que le module de déformation et la résistance en
compression uniaxiale) sont alors réduites selon la valeur de la cote de
la classification géomécanique. Plusieurs auteurs ont
proposé différentes relations exprimant la réduction du
module de déformation et de la résistance.
Pour le module de déformation, mentionnons la relation
définie par Nicholson et Bieniawski (1990):
où Em est le module de déformation à
l'échelle du massif (<<endommagé»), E est le module de
déformation obtenu en laboratoire (<<non
endommagé»).
Pour la résistance, mentionnons la relation
proposée par Hoek et Brown (1988):
où ócm est la résistance en compression
uniaxiale du massif rocheux (<<endommagé>>) et óc est
la résistance en compression uniaxiale obtenue en laboratoire
(<<non endommagé>>).
1°) Initiation de l'endommagement.
Les roches sont usuellement faites de minéraux
différents dont les cristaux sont cimentés ensembles pour former
la matrice. Parce que chaque minéral a un comportement mécanique
différent et une résistance différente, il peut être
difficile de définir précisément un niveau de chargement
spécifique où la fissuration débute réellement dans
un échantillon de roche. On peut alors se poser la question de savoir si
l'on peut considérer cette activité limitée comme un signe
d'endommagement.
D'un point de vue de l'ingénieur en mécanique
des roches, le niveau de chargement associé à l'initiation de
l'endommagement doit présenter une incidence significative sur le
comportement mécanique du matériau.
Pour répondre partiellement à cette question, il
faut rappeler en premier lieu que la plupart des
roches ont des propriétés mécaniques qui
sont dépendantes du taux de chargement. Ceci est düau
fait qu'une fois initiées, les fissures ont tendance à se
propager à une vélocité critique, et que
cela peut jouer un rôle important dans la rupture du
matériau. C'est pourquoi il a été observé que la
résistance ultime diminue avec le temps, ou diminue à des taux de
déformation inférieurs.
2°) Sources d'endommagement
Pour les massifs rocheux, il est possible de distinguer
essentiellement trois grandes sources d'endommagement, soit l'endommagement
lié à la formation du massif, celui causé par les
contraintes générées par la création d'ouverture et
celui causé par la méthode de percement.
a. Endommagement inhérent
Avec les géomatériaux, il est important de faire
la distinction entre les imperfections inhérentes et l'endommagement.
Les roches (et par extension les massifs rocheux) sont issues, lors de la
formation de la Terre, d'un processus <<chaotique>>, c'est à
dire sans contrôle de qualité. Elles diffèrent donc des
autres matériaux utilisés en ingénierie en ce sens
qu'elles peuvent présenter une grande quantité d'imperfections
dont l'origine peu remonter à sa formation ou à des
transformations au cours des ères géologiques. De plus, ces
imperfections ne sont pas constantes et peuvent varier de façon
importante sur de faibles distances. Si ce phénomène est vrai
à l'échelle de la roche, il est d'autant plus important à
l'échelle du massif rocheux.
Ces imperfections liées à la formation de la
roche peuvent être toutefois considérées comme de
l'endommagement, bien qu'elles ne résultent pas d'un changement de
conditions ou d'efforts (chargement) imposés subséquemment
à la roche. Par ailleurs, au cours des ères géologiques,
plusieurs phénomènes géologiques auront également
contribués à créer de l'endommagement aux roches et aux
massifs rocheux. Parmi ces phénomènes, mentionnons la force de
gravité qui agit sur le massif, les forces tectoniques liées aux
mouvements des plaques continentales, et les activités volcaniques et
tremblements de terre. Il semble impossible de distinguer les imperfections qui
proviennent de la formation du massif, de l'endommagement qui s'est produit
depuis sa formation. Ainsi, dans ce document, le terme <<endommagement
inhérent>> sera utilisé
pour parler de l'endommagement du massif rocheux subi avant
que les activités d'excavation n'aient débutées. On
intègrera également dans l'endommagement inhérent
l'influence possible des excavations à proximité.
b. Endommagement causé par la concentration de
contraintes
A l'état naturel, un massif rocheux est soumis
à un niveau de contraintes qui est le résultat des forces
gravitationnelles et tectoniques. La force gravitationnelle qui est
appliquée à un volume de roche à une profondeur
donnée est causée par le poids des terres (sol et masse rocheuse)
au-dessus de ce volume (voir mine souterraines).
Lorsqu'une excavation souterraine est créée,
l'équilibre des forces en place est modifié en enlevant un volume
de roche qui supportait la charge initiale. Suite à l'excavation, le
massif rocheux à proximité de l'excavation subit un accroissement
de charge qui est fonction essentiellement de la géométrie de
l'ouverture et du comportement mécanique des matériaux composant
le massif rocheux. Cet accroissement de charge (ou de contrainte) peut amener
le massif rocheux à un état de contraintes qui dépasse son
seuil d'endommagement ou même amener le massif à la rupture. Il
peut donc en résulter un endommagement lié à ce surplus de
charge à supporter.
L'accroissement de charge est usuellement maximum à la
périphérie de l'excavation et décroît de
manière exponentielle en s'éloignant de l'excavation. Pour un
massif rocheux ayant un comportement mécanique élastique
linéaire isotrope et homogène, la zone qui subit un accroissement
de charge est limitée à une distance d'environ 3 à 5 fois
le diamètre de l'excavation.
c. Endommagement causé par la méthode
d'excavation.
Plusieurs techniques peuvent être utilisées pour
excaver le massif rocheux. Le choix d'une technique dépend de plusieurs
facteurs tels que le type de roche à excaver, les coûts
engendrés et l'utilisation future de l'excavation. Dans les mines en
roches dures, la technique usuellement employée est l'excavation
à l'aide d'explosifs.
La pression développée dans les trous de forages
lors de la détonation peut dépasser 10 Gpa, soit de 30 à
500 fois la résistance de la roche. Cette pression génère
alors une onde qui voyage à une vitesse de l'ordre de 3 à 5 km/s.
Lorsque le front de l'onde frappe une surface libre, une contrainte en tension
se développe et provoque la fragmentation. La pression des gaz
générés aide également à ouvrir les fissures
créées ainsi que celles déjà existantes. Les
dommages aux parois occasionnés par le sautage peuvent être dus
à des pressions excessives lors de la détonation, un fardeau trop
grand, une séquence de sautage inadéquate ou une orientation
défavorable du sautage par rapport aux discontinuités
initiales.
En théorie, lorsque les trous adjacents à la
paroi sont détonés en même temps (comme c'est usuellement
le cas), la distance d'endommagement sera approximativement égale
à la moitié de la distance de l'espacement.
La surface libre peut être le résultat d'un
sautage précédent ou être le résultat d'une
détonation avant t0. A t1 > t0 des ondes de
compression générées par la détonation des trous
traversent le massif rocheux. A t2 > t1 les ondes de
compression ont rencontré des surfaces libres (la face libre et la face
des trous) et des ondes de tension sont émises par la réflexion
sur les faces libres. Ces ondes de tension brisent la roche dont la
résistance en tension est beaucoup plus faible que celle en compression.
A t3 > t2 la portion inférieure du massif
traversée par les ondes de tension est brisée et
éjectée, alors que la portion supérieure n'est que
fracturée par ces ondes. Lorsque les ondes se rencontrent, la portion
supérieure sera également éjectée .Les zones
endommagées au dessus des trous peuvent soit être maintenues en
place à cause des contraintes tangentielles qui s'exercent à la
nouvelle paroi, ou soit s'effondrer également causant un bris hors
profil.
CHAPITRE TROISIEME: DESCRIPTION DES METHODES
DE PREVENTION DES RISQUES DANS UNE MINE SOUTERRAINE
III.1 INTRODUCTION
Le rôle principal du soutènement est d'assurer la
sécurité des excavations pratiquées dans les roches et
dans le sol (la consolidation des strates et la stabilisation des talus
s'appliquent autant aux mines souterraines qu'aux mines à ciel ouvert).
Les travaux de génie civil, comme la réalisation de galeries, de
centrales hydroélectriques et l'aménagement de
dépôts de déchets radioactifs, font également appel
aux techniques de soutènement, que l'on peut définir comme
étant l'application pratique de la mécanique des roches aux
opérations courantes d'exploitation minière.
A maints égards, le soutènement tient plus de
l'art que de la science. Il suppose une connaissance de la géologie
structurale, des propriétés des roches, des eaux souterraines et
des régimes de contrainte des terrains ainsi que de l'interaction de ces
paramètres les uns sur les autres. Divers outils et méthodes sont
nécessaires, notamment la reconnaissance des sols et l'analyse des
propriétés des roches, les mesures destinées à
réduire les dommages causés à la masse rocheuse par le tir
de mines, sans oublier les techniques de conception, de suivi et d'appui au sol
au stade de la mise en oeuvre.
Les dernières années ont connu une
évolution importante dans le domaine de la mécanique des sols et
du soutènement: élaboration de techniques empiriques de
conception et d'analyse informatisée pour les exploitations
minières, utilisation de plus en plus répandue d'une grande
diversité d'instruments de surveillance du sol et développement
de techniques et d'outils spécialisés en matière de
soutènement. De nombreuses entreprises d'exploitation minière ont
mis en place une section spéciale composée d'ingénieurs et
de techniciens spécialisés dans les méthodes de
soutènement.
Comme les excavations souterraines sont plus difficiles
à réaliser et à entretenir que les talus de surface, les
exploitants de mines souterraines doivent généralement consacrer
davantage de ressources et d'activités de conception au
soutènement que dans le cas des mines à ciel ouvert et des
carrières. Avec les méthodes traditionnelles d'exploitation
souterraine, par exemple, la méthode par chambres-magasins et la
méthode par tranches montantes remblayées, les mineurs sont
directement exposés à des terrains potentiellement instables au
voisinage des fronts de taille. Avec les méthodes d'extraction en masse,
notamment l'abattage aux explosifs, les mineurs ne pénètrent pas
dans le massif de minerai.
C'est pour cela que dans une mine souterraine il a
été important de définir les techniques ou les
méthodes de stabilisations en vue de stabiliser les parois de celle-ci
et cela dans le but de rendre la vie sauve.
Stabilisations des glissements de
terrains.
Souvent, un accident de terrain est dû à une
modification du régime d'écoulement de la nappe; en
conséquence, en présence d'un glissement naturel il y a lieux de
reconnaître le plus complètement possible le mode
d'écoulement des infiltrations.
Les procédés de stabilisation des glissements des
terrains sont peu nombreux, mais on doit toujours envisager les moyens
suivants, par ordre d'importance :
- Le drainage :
· tranchées superficielles suivant la ligne de plus
grande pente
· drainage profond,
· a long terme : plantation des végétations
(notamment acacias);
-les terrassements :
· chargement du pied,
· déchargement de la tête; -les murs
des soutènements; -les encrages.
Signalons en passant que le rôle de l'eau est la plupart
du temps capital dans les effondrements de mur, et les glissements de
terrain.
Pour stabiliser les parois d'une mine souterraine il existe
beaucoup des techniques qu'utilisent les ingénieurs de celles-ci. Ces
techniques seront bien décrites dans ce présent chapitre.
III. 2 CARTOGRAPHIE DES ZONES A RISQUES
Près de la moitié des décès et
plus de 12 % des accidents dans les mines souterraines sont causés par
des chutes de blocs rocheux. Ces chutes sont généralement
précédées par des déplacements très
difficiles sinon impossibles à déceler visuellement. Il est
parfois proposer lors de l'étude des zones à risque d'utiliser
l'imagerie numérique comme méthode de détection des
mouvements des parois rocheuses.
Il s'agit de combiner des technologies existantes
(photographie numérique à haute résolution et logiciels de
traitement d'images) pour mettre au point un système abordable
permettant de comparer, par traitement informatique, des images des parois des
galeries de mines, prises à des moments différents. Une telle
détection permettrait d'identifier les zones à risque et de
prendre les mesures préventives qui s'imposent.
La cartographie des risques permet d'analyser
et interroger les risques dans leurs caractéristiques spatiales.
Elle intervient à plusieurs échelles et peut
représenter soit la répartition spatiale des aléas, soit
celle des enjeux (ce qui est susceptible d'être endommagé), soit
celle des vulnérabilités, soit une combinaison des trois
facteurs.
Exemples d'utilisation :
· répartition spatiale des différents
niveaux de dangerosité en fonction du ou des risques pris en compte
· mise en place de mesures pour la prévention et la
gestion des risques
· restriction des droits d'usage des terrains par une
servitude d'utilité publique Plan de prévention des
risques(PPR)...
Logiciels pour cartographier les risques
· L'éditeur français SERDA et autres
comme
MarketVisual.com proposent des
logiciels de Cartographie d'information dédiés à
l'intelligence économique et à la gestion du risque.
· Le logiciel StatCart APR permet de réaliser
l'Analyse Préliminaire des Risques aboutissant à la cartographie
des risques (Kiviat, Farmer) dans une démarche d'analyse globale des
risques système
· L'application en ligne Zrisks permet de
gérer le catalogue des risques sur la durée et d'affecter des
contrôles.
a) Comprendre le phénomène
) Qu'est-ce qu'un risque minier ?
Une mine est un gisement de matériaux (or, charbon, sel,
uranium...).
De nombreuses concessions minières ont
été octroyées au cours des siècles ; il en
résulte la présence de nombreuses cavités
souterraines artificielles plus ou moins profondes présentant
des risques d'effondrement.
) Comment se produisent les mouvements de terrain dans
les mines ?
A l'arrêt de l'exploitation des mines souterraines, et
en dépit des travaux de mise en sécurité, il peut se
produire, à l'aplomb de certaines mines, trois catégories de
mouvements résiduels de terrains :
· Les effondrements localisés. Ils
résultent de l'éboulement de cavités proches de la surface
se traduisant par la création d'un entonnoir de faible surface ;
· Les effondrements
généralisés. Ils se produisent quand les terrains
cèdent brutalement sans signes précurseurs ;
· Les affaissements. Ils se produisent
généralement lorsque les travaux sont à plus grande
profondeur.
Pour tous ces phénomènes, les dommages peuvent
être importants et affecter les bâtiments, la voirie ainsi que les
réseaux notamment de gaz et d'eau. Selon leur nature, les anciennes
exploitations minières peuvent générer d'autres risques :
pollution de l'eau, inondation par remontée des eaux en zone
affaissées, explosions gazeuses (grisou), émissions de gaz
asphyxiants, toxiques ou de radioactivité (uranium ou radon).
) Exemples historiques de mouvements de
terrain
Le 11 mai 1950, 38 mineurs périssent,
lors de la terrible catastrophe de Mariemont-Bascoup,
près de Charleroi (Belgique).
Le 10 mars 1906 marque la plus importante
catastrophe minière d'Europe. La catastrophe, dite de Courrières,
du nom de la compagnie minière qui exploitait alors le gisement de
charbon du Pas-de-Calais aux alentours de Courrières à
côté de Lens, provoque officiellement la mort de 1099
mineurs.
b) Protection contre les risques.
) Se protéger avant
Avant l'acquisition d'un terrain proche d'une mine :
· Se renseigner auprès de la mairie sur l'existence
d'anciens travaux miniers et de restrictions éventuelles à
l'occupation des sols ;
· Ne jamais pénétrer dans les anciens travaux
miniers souterrains, ni même arpenter les installations de surface.
) Se protéger pendant
· Les désordres miniers qui apparaissent en surface
ne présentent qu'un risque faible pour la sécurité des
personnes ;
· En revanche, les bâtiments peuvent
être affectés et les fissures provoquées peuvent
aller jusqu'à provoquer la ruine de l'édifice.
C'est pourquoi, cette insécurité peut nécessiter
une évacuation immédiate ou à terme des
lieux. Dans tous les cas, il convient de prévenir les
autorités ;
· Éviter de téléphoner pour laisser
les secours disposer au mieux des réseaux.
) Se protéger après
· Ne pas retourner dans les bâtiments sans l'accord
des autorités ;
· S'il y a des dommages de biens, les faire
reconnaître par les autorités qui peuvent déclarer un
sinistre minier, ce qui ouvre le droit à l'obtention d'indemnisations.
Il se peut qu'une expropriation soit nécessaire si le coût de la
remise en état s'avère supérieur à la valeur du
bien.
III.3 TECHNIQUES DE PREVENTION ACTIVES
Elles consistent à intervenir au niveau des cavités
pour éviter leur effondrement.
Ces deux images montrent les deux sortes de soutènement
souvent les plus appliqués dans les mines et carrières
souterraines :
Soutènement métallique et celui en bois.
III.3.1 Consolidation de la cavité
1) Renforcement des piliers existants
Le renforcement des piliers est une technique surtout
utilisée lorsque l'on souhaite conserver l'usage d'une cavité.
On utilise en général la combinaison du
béton projeté et du boulonnage. Le frettage des piliers par des
câbles ou des barres métalliques est quelquefois
employé.
La réparation des piliers fortement endommagés
(en post-rupture) est délicate. On pourra utiliser dans ce cas un
chemisage en béton armé ou une virole métallique remplie
depuis la surface par un coulis fluide.
2) Construction de piliers en
maçonnerie
Le principe est de transmettre le poids des terrains sous-jacents
et des surcharges éventuelles au plancher de la carrière.
La surface totale de piliers est fonction de la charge qu'ils
ont à supporter. Les piliers de renforcement doivent représenter
au minimum 20% de la surface de la construction projetée, de laquelle on
peut déduire les piliers tournés existants.
Pour être efficace, un pilier de renforcement doit avoir
une déformabilité voisine de celle des piliers en matériau
naturel laissés par l'exploitation. Les matériaux utilisés
en général sont les moellons ou les parpaings pleins liés
au mortier de ciment. L'IGC de Paris exige une résistance à
l'écrasement d'au moins 6 MPa.
Les dimensions demandées pour les carrières de
Calcaire grossier en région parisienne sont les suivantes :
· Piliers parallélipédiques : largeur
supérieure au 1/3 de la hauteur, sans être inférieure
à 1,20 m.
· Murs : épaisseur supérieure au 1/3 de la
hauteur, sans être inférieure à 0,50 m.
Une attention doit être portée au sol support (ce
doit être le terrain en place, non remanié) et au matage sous
le ciel (clavage au mortier, après durcissement du mortier d'assemblage
du pilier).
La carrière doit évidemment être accessible,
ou rendue telle avec des conditions minimales de sécurité.
Le coût est élevé en général
(beaucoup de main d'oeuvre) : entre 1000 et 1600$ le m3 de pilier
maçonné suivant les conditions d'accès. Ramené au
m2 de construction en surface le coût peut varier entre 1500 et 4500$ le
m2.
Un cintre métallique pour un soutènement des parois
d'une galerie.
3) Boulonnage du toit
Le principe est d'armer et de rendre monolithique la masse
rocheuse en ciel pour la rendre capable de reporter le poids des terres sur les
piliers ou sur les flancs des galeries.
C'est notamment le cas d'un toit lié en bancs
horizontaux.
Il convient de tenir compte de la corrosion pour le
dimensionnement du boulonnage: Surdimensionnement du diamètre des
boulons métalliques ou adoption de boulons en fibre de verre.
Cette solution convient bien aux carrières
occupées puisque les volumes restent vides.
En fonction de la densité du boulonnage
nécessaire (nombre de boulons au mètre carré) et de leur
longueur, les prix peuvent varier grandement. Lorsqu'elle est applicable, c'est
une solution économique.
4) Mise en place de plots en coulis ou mortier depuis la
surface
Deux variantes :
· Piliers en sable-ciment dont le coffrage est une
chaussette en géotextile ou piliers en micro-béton avec coffrage
en bois ou métallique. La réalisation du coffrage suppose
l'accessibilité.
· Plots à fort angle de talus naturel
injectés par des forages. L'injection s'effectue depuis la surface par
des forages (de diamètre 100 mm en général). On utilise un
coulis de ciment pourvu d'un adjuvant rigidifiant. Dimension type : plot de
1,50 m de diamètre en tête.
Technique assez délicate (mise au point du coulis) et
chères (pertes importantes). Technique limitée aux
carrières non accessibles ou difficilement accessibles.
5) Béton projeté
Le béton projeté s'emploie lorsque la roche est
sujette à altération ou à desquamation : gypse, craie...
Il s'applique au ciel ou sur les piliers. Il s'utilise en général
avec pose d'un treillis soudé. L'épaisseur est de l'ordre de 15
cm.
Coût : 200 à 500$ par m2 suivant les
sujétions de mises en oeuvre.
III.3.2 Stabilisation par comblement
1) Remblaiement total
Le principe est de supprimer l'essentiel du vide souterrain
par mise en place de matériaux sans liant hydraulique. Ces
matériaux peuvent être variés et fonction des
opportunités : déblais criblés, terres de fouille en
provenance de gros chantiers voisins, stériles miniers etc.
La mise en place s'effectue :
· par engins mécaniques si l'accès est
possible pour les engins. Le matériau peut être acheminé
à partir d'une entrée en cavage ou être
déversé par un puits et repris ensuite par les engins au fond.
· par déversement gravitaire :
o voie humide (sable et eau, cendre et eau, ...) par des
forages de diamètre 100 à 200 mm, suivant une maille de 7x7
à 10x10 m. Cette technique permet de traverser d'importantes
couvertures, couramment de 40 à 80 m.
o voie semi-humide (mélange moitié terre,
moitié eau), si de grandes quantités d'eau sont disponibles sur
le site. Sur certains chantiers de ce type, l'eau est directement pompée
dans la nappe. Les puits ont un diamètre de 700 à 1000 mm. Le
maillage est en général compris entre 15x15 et 20x20 m/
o voie sèche en l'absence d'approvisionnement
économique en eau, par l'intermédiaire de puits de 100 à
400 mm de diamètre. La distance entre puits doit être
inférieure à deux fois la hauteur des vides, car
l'étalement des matériaux n'est pas très bon, ce qui
implique de réaliser un grand nombre de forages.
Il se forme un vide résiduel après tassement :
le clavage est nécessaire si l'on prévoit une construction au
dessus. Le clavage est réalisé à l'aide d'un coulis de
ciment mis en oeuvre à travers des forages disposés entre les
puits de déversements, après essorage des matériaux. En
cas de recherche d'une stabilisation totale en surface, il convient de
sélectionner le matériau de comblement et son mode de mise en
fonction du tassement différé attendu.
Le coût est très variable en fonction des
quantités et des opportunités de matériaux disponibles
:
· remblaiement par voie semi-humide : 70 à 100$ le
m3 pour les gros chantiers.
· remblaiement par voie sèche : 400 à 500$ le
m3.
2) Remblaiement partiel :
Le principe est d'assurer un certain frettage des piliers
à leur base, là où ils sont le plus fragile en
général, dans le cas de carrières de gypse. Cette
disposition réduit leur élancement et augmente leur
résistance.
Ce traitement a également pour effet de charger le radier
et de s'opposer ainsi à son soulèvement lorsqu'il y a risque de
"soufflage du mur".
3) Injection par forages :
Ce mode de comblement est adapté aux carrières
inaccessibles.
Les matériaux injectés sont des sablons ou des
cendres volantes traitées au ciment (quelquefois non traitées,
dans le cas d'espaces verts en surface, auquel cas il convient de s'assurer que
les matériaux ne risquent pas d'être entraînés par
des circulations d'eau).
Il convient de s'assurer de la comptabilité des
matériaux injectés vis-à-vis des contraintes
environnementales.
Il faut au préalable établir un barrage pour
circonscrire la zone à traiter. L'injection se déroule ensuite
en deux phases : emplissage gravitaire puis clavage (coulis plus riche en
ciment).
Les caractéristiques mécaniques du coulis
doivent être adaptées : l'ICG de Paris demande des
résistances à 90 jours de 2 à 2,5 MPa pour des espaces
verts en surface, de 4,5 à 5 MPa dans le cas de constructions.
Un ordre de grandeur pour la densité des forages
d'injection est donné par les maillages ci-après : 3x3 m ou 4x4 m
sous une construction, 5x5 m à 6x6 m sous une voirie et en
périphérie de construction, 8x8 m à 10x10 m sous un espace
vert.
La pression d'injection est faible, de façon à
éviter de causer des désordres au voisinage : 0,1 à 0,3
MPa.
Le coût est très variable selon les chantiers. Il
est fonction du dosage en ciment des coulis, des quantités mises en
oeuvre, des facilités d'approvisionnement.
On ne peut donner qu'une fourchette : 200 à 1500$ par m3
de matériau injecté.
Un cas particulier est le traitement d'une zone effondrée.
Deux parties doivent être traitées :
· au niveau de la carrière : injection des
éboulis foisonnés après ceinturage de la zone
effondrée (construction de murs si le secteur est accessible ou de
barrière par injection dans le cas contraire).
· dans la zone décomprimée au-dessus de
la cavité : traitement de consolidation. On injectera un coulis plus
fluide sous une pression de 0,3 à 1 MPa, en veillant à ne pas
provoquer le soulèvement des ouvrages environnants.
III.4 TECHNIQUES DE PREVENTION PASSIVE
Ce sont des actions au niveau de la construction ou de sa
fondation destinées à la rendre insensible aux
dégradations dues à l'évolution de la cavité. Ces
techniques sont utilisées dans le cas de carrières inaccessibles
ou considérées comme telles en raison de conditions de
sécurité insuffisantes et possédant un recouvrement
d'épaisseur suffisante. Elles s'appliquent essentiellement aux
constructions et ouvrages neufs.
1) Renforcement de la structure d'une
construction
Le principe est de rendre la construction quasi-monolithique :
chaînages, fondations superficielles renforcées.
Les fondations sont calculées pour répondre
à une condition de fontis définie selon l'expérience
locale.
Cette solution est en principe réservée aux cas de
petits vides dont la répartition est inconnue : karst, marnières,
sapes, sites imparfaitement remblayés, foisonnés ou
décomprimés.
2) Réalisation de fondations
profondes
Le principe consiste à reporter la surcharge
au-dessous du niveau des carrières au moyen de puits ou de pieux. Il
faut évidemment vérifier qu'il n'y a pas d'autres niveaux
exploités sous la pointe des pieux de fondation.
Il y a nécessité de ceinturage des pieux ou de
chemisage, à la traversée de la cavité.
On notera que la réalisation de fondations profondes
n'empêche pas la remontée des fontis, avec les conséquences
évidentes : danger aux abords de la construction, désordres dans
les caves et les sous-sols, possibilités de frottement négatif ou
d'efforts horizontaux sur les pieux qui doivent être armés,
On pourra donc jumeler cette solution avec un remplissage ou des
renforcements ponctuels.
3) Adaptation des réseaux souterrains
L'objectif est de limiter les risques de rupture et en
particulier d'éviter les fuites d'eau qui peuvent
accélérer le processus de dégradation d'une
cavité.
On procédera soit par renforcement, soit en utilisant des
raccords souples et déformables.
4) Adaptation de La voirie
Le renforcement de la structure de chaussée par des nappes
de géotextiles réduit la déformation et donc limite le
risque d'accident, mais n'évite pas certains désordres.
Cette méthode est utilisée lorsque les vides sont
soupçonnés mais non identifiés et localisés.
III.5 TECHNIQUES DE SUPPRESSION DU VIDE SOUTERRAIN 1)
Foudroyage
Le foudroyage est un procédé courant dans les
mines.
Pour les carrières, il se révèle bien
adapté lorsqu'il est prévu dès l'exploitation
(géométrie régulière des piliers notamment) : c'est
l'affaissement dirigé.
Même dans ce cas là, il peut subsister quelques
vides résiduels. Par ailleurs le sol est très remanié et
le terrain n'est pas considéré comme constructible. L'utilisation
en espaces verts, en revanche, est tout à fait possible.
Dans le cas de carrières accessibles, mais non
conçues à l'origine pour cette technique, la prudence s'impose et
dans la plupart des cas un traitement des vides résiduels sera
nécessaire. Pour les carrières non accessibles, le
résultat est trop aléatoire.
2) Terrassement de la cavité
La technique consiste à mettre à jour la
cavité par terrassement et de procéder à un remblaiement
avec compactage.
C'est une solution possible lorsque la carrière est
à faible profondeur.
CONCLUSION
En entament cette étude qui a porter sur la
méthode de prévention des risques dues aux éboulements des
roches dans les mines souterraines, notre objectif était de
vérifier si les techniques de stabilisations pouvait réduire
l'endommagement ou les risques de fracturations des parois rocheux et si elles
pouvaient être intégrées au cycle de développement
d'une mine souterraine.
Le champ d'étude de soutènement et stabilisation
des massifs dans la terre n'a pas cessé de s'agrandir au fur et à
mesure que l'importance des mines souterraines était reconnue.
Lors de l'excavation de mines souterraines, certains travaux
présentent un risque accru de blessure par chute de roches. C'est le cas
notamment des travaux d'écaillage et d'installation du
soutènement.
Dans le cadre de cette étude, nous avons vu que la
meilleur façon de gérer les éboulements des roches dans
une mine souterraine c'est de les prévenir en utilisant les
différentes techniques de soutènement telles que décrites
précédemment.
En sachant comment soutenir les parois d'une mine souterraine
cela permet de prévenir les risques des éboulements qui peuvent
se manifester dans les mines souterraines. Cela marque l'importance de cette
étude. La vie c'est la meilleur de chose que nous devons entraitenir.
Ce travail comportait trois chapitres dont le premier a
été important sur le point de décrire les
généralités essentielles sur les mines.
Au chapitre deuxième il a été question de
faire des analyses détaillées sur les éboulements et les
fracturations des masses rocheuses en générale et voir même
dans les mines souterraines
Quant au chapitre troisième qui en lui seul a
trouvé place une description systématique des méthodes de
stabilisation des massifs rocheux utilisées dans les mines souterraines
en vue de promouvoir la bonne marche et déroulement de travaux.
En somme, disons que le thème de " méthodes de
prévention des risques dans une mine souterraine" étant si
important surtout que les méthodes demeurent intéressantes en
géologie. Cette oeuvre ouvre la voie à des nouvelles
possibilités d'analyses qui pourraient intéresser bien des
chercheurs et d'autres exploitants.
BIBLIOGRAPHIE
I. OUEVRES
1 A FAUCAULT et RAOULT, J .T 2000 Dictionnaire de
géologie. Dumond Paris
2 JS GARDER et P Sainato, exploitation de sommet de montagne et
developpement soutenable dans les appalachia, technologie d'exploitation, mars
2007.
3 P. HABIB (1972), comportement comparé des sols et des
roches.
4 L. LOGEAIS (1971) Pathologie des murs de soutènements,
anales ITBTP , septembre 1971
5 Pierre HABIB, précis de géotechnique
6 H. vidal(1966), la terre armée, anales ITBTP
7 APSM (1999): Statistiques de l'APSM sur les accidents dans les
mines. Document présenté au comité en contrôle de
terrain de l'AMQ.
8 Richard Simon, Étude de l'effet du sautage adouci sur la
fracturation des parois d'une excavation souterraine, Août 2002
II. NOTES DE COURS
1. YOGOLELO, Cours de travaux minier et
forage
2. KYANDA, Cours de mécanique de sols et
des roches.
III. SITES INTERNET
1. Google
2. Wikipedia
3. www.e
geologie.fr
4.
www.scholargoogle.com
5.
www.techniques-ingenieur.fr
PLAN DE TRAVAIL
|
|
INTRODUCTION
|
1
|
1 Problématique
|
1
|
2 intérêt et objectif du sujet
|
2
|
3 méthodologie
|
2
|
4 difficultés rencontrés
|
2
|
CHAPITRE I GENERALITES
|
.3
|
I.1 Analyse structurale des sols et propriété
mécanique des roches
|
.3
|
I.1.1 introduction
|
...3
|
I.1.2 analyses structurales des sols
|
.4
|
I.1.3 structure et propriétés mécaniques des
sols
|
5
|
I.2 Mécanisme de rupture des corps solides
|
6
|
I.2.1 relation entre contrainte et déformation
|
.6
|
1°) la rhéologie
|
..8
|
2°) contrainte et déformation des corps solides
|
9
|
I.2.2 glissement et éboulement
|
9
|
1°) glissements
|
9
|
2°) éboulements
|
10
|
I.3 Notion sur les mines et carrières
|
11
|
I.3.1 les mines
|
11
|
1°) mines à ciel ouvert
|
12
|
2°) mines souterraines
|
.13
|
I.3.2 les carrières
|
14
|
CHAPITRE II ANALYSE DETAILLEE DES EBOULEMENTS
ETFRACTURATION DES
PAROIS D'UNE MINE SOUTERRAINE
|
...16
|
II.1 Analyse des éboulements
|
17
|
II.1.1 les différents types de mouvements de terrain
|
...17
|
II.1.2 les éboulements, les chutes des blocs et pierres
|
18
|
II.1.3 les effondrements et les affaissements
|
..19
|
II.2 la fracturation des parois d'une mine souterraine
|
.20
|
II.2.1 la considération théorique de
l'endommagement des roches et massifs rocheux
|
20
|
II.2.2 l'endommagement des massifs rocheux
|
21
|
CHAPITRE III DESCRIPTION DES METHODES DE PREVENTON DES RISQUES
DANS UNE MINE
SOUTERRAIINE
|
.334
|
|
III.1 Introduction
|
|
..24
|
III.2 Cartographie des zones à risques
|
|
..25
|
III.3 Techniques de prévention active
|
|
27
|
III.3.1consolidation de la cavité
|
|
..27
|
III.3.2 stabilisation par comblement
|
|
29
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III.4 Techniques de prévention passive 42
III.5 Technique de suppression du vide souterrain 43
CONCLUSION 45
BIBLIOGRAPHIE 46
DEDICACE
A DIEU source de ma vie
A mes parents BUSANGA CHANGWI Dieudonné et
COLLETE malgré ma séparation avec elle depuis un certain
temps
A tous mes camarades géologues : MULAMBA
KITOKO Francis, EPHRAIM KISUKI, BOVIC MUTHEOTSI MABANGO KATOTO Trésor,
NGADJOLE DHIRO, MILAMBO KATSHURUZI, MUDEKE THIERRY,...
A vous tous mes frères et soeurs SEKETE
CHANGWI, VUMILIA CHANGWI Patience, ZEPHIRIN CHANGWI, FABRICE CHANGWI, DORCAS
CHANGWI, CONSOLATRICE CHANGWI, CHANGWI NDOOLE.
A la famille JONAS
A la famille LIKANGA
A la famille LULENFU
A vous tous mes oncles et tantes
A vous toutes mes connaissances : Cléophas
KANIKI, KAGHENI NGEVE, BAHATI BWANENIRE Gracieux, IRENGE AYUMBA Guy, AKANDA
Blaise, SEKERAVITI KIVAVA, LUCIEN KUBUYA, WETESHA BONSHI, GEORGES MWATSI, MARC
KASEREKA, TAYLOR MAGAMBO, BERNADIN MAGADJU, PATRICK, TRESOR, DAVID SAMBWILA,
SETH KATENZI, LUCK BATUNDI, AKILI, AMANI KAMPOMPO, BAHUNGA LUMOO Alain,
BASHISEZE BAGANDA Daniel, NATHALIE NZONDERO.
A vous tous frères et soeurs, cousins et
cousines et toute la famille
A ma future épouse
NDAMINYAA CHANGWI Héritier
REMERCIEMENT
A priori je dis merci à DIEU mon
sauveur
A mon cher PAPA BUSANGA CHANGWI Dieudonné pour
tant de sacrifices et privation consentis pour mon instruction. Que ce travail,
fruit de vos efforts conjugués vous apporte soulagement et
réconfort.
A vous ma très chère MAMAN COLLETE
malgré votre absence auprès de moi, que ce travail vous prouve ma
reconnaissance en tant que votre fils.
A vous MAMAN SIFA pour tant des sacrifices et votre
affection combien louable que vous n'avez cessée de me témoigner
pour les peines et souffrances que vous avez acceptée à cause de
mes études. Que ce travail vous soit une consolation et une couronne de
fleur que vous méritez sans doute !
A mon très cher directeur MUKUGILWA MYANGO
Louis-pasteur pour sa bonté et pour ses efforts consentis pour la
réalisation de ce dit travail!
A papa KAMBERE Alphonse pour tout ce que vous avait
été pour moi durant ce parcourt.
A ma grand-mère SALIYABO pour tous les
conseils ; voici le fruit de ce que vous avait été pour
moi.
A ma mère KAHINDO pour les sages conseils que
vous n'avez pas cessé de me prodiguer ; et voici le fruit de tout
cela.
A tous nos professeurs, chefs de travaux et
assistants de la faculté des sciences et sciences appliquées de
l'Université Officielle de Bukavu qui nous ont apporté les
connaissances théoriques et pratiques qui, nous ont été
utiles pour aborder ce travail.
A tous mes amis, qui dans un même auditoire
avons partagé les mêmes joies et peines durant les trois
années de notre formation universitaires ; voici les fruits de vos
conseils et encouragements.
NDAMINYAA CHANGWI Héritier
EPIGRAPHES
"De même que les pierres précieuses
enfouies dans les profondeurs de la terre sont souvent recouvertes de
saletés, je reconnais qu'il ya un géant précieux à
l'intérieur de chaque individu. C'est pourquoi je m'attacherai de
regarder non à l'apparente impureté mais au potentiel
illimité qui est enfoui à l'intérieur de vases de terre
que constitue chaque être humain"
Yvon Castanou
Le plus difficile dans la vie n'est pas d'arriver au
sommet mais plutôt d'y demeurer
NDAMINYAA CHANGWI Héritie
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