REPUBLIQUE DU BENIN
**
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA
RECHERCHE SCIENTIFIQUE **
UNIVERSITE D'ABOMEY- CALAVI
**
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUE ET DE GESTION
**
Option: Filière :
Science de Gestion Management des Organisations
THEME:
LES DETERMINANTS DE LA PRISE DE DECISIONS DANS LES
PME/PMI AU BENIN: UNE ETUDE EXPLORATOIRE
Présenté et Soutenu par:
AMOUSSOU Jacques & GBANDANHOUN Nounagnon
Hervé
Sous la Co-direction de : Maître
de mémoire:
Dr. Thomas C. YEBA M. Zacharie ADEGNANDJOU
Professeur-assistant a la FASEG Doctorant en Science de
Gestion
Présenté et Soutenu par : AMOUSSOU Jacques
& GBANDANHOUN Nounagnon Hervé 1
La Faculté des Sciences Economiques et de
Gestion (FASEG) n'entend donner aucune approbation, ni improbation aux opinions
émises dans ce mémoire ; celles-ci doivent être
considérées comme propres a ses
auteurs.
AVERTISSEMENT
La présente production scientifique est l'expression de
notre engagement a participer au près de la communauté
scientifique a l'élargissement du niveau de connaissance
nécessaire relatif a la question des sciences économiques et de
gestion. Elle est dédiée a :
+ L'ensemble des enseignants des Sciences Economiques et de
Gestion de l'Université d'Abomey- Calavi. Ce travail est l'expression de
notre effort a faire valoir a juste titre la qualité supérieure
de la formation que nous avons reçue de vous.
· · Mon très cher père AMOUSSOU
Avignihoundé, grace a vos prières intenses que vous ne cessez
jamais de me faire, qui m'ont permis de venir a bout de ce travail,
découvrez les fruits de vos efforts dans cette production.
· · Ma très chère mère,
ATOGANTCHA Wouéhitan inéluctable béquille de mon
existence. A travers ce travail, découvrez la première marque des
fruits de votre engagement a construire en moi, les valeurs et normes d'une vie
saine au profit de la nation.
· · Mon grand frère, Professeur
SOHOUNHLOUE C. K. Dominique que ce travail soit le fruit de vos efforts que
vous ne cessez jamais de déployer a mon endroit.
+ Ma chérie BOKOSSA Christiane que ce travail soit pour
toi le fruit d'une longue amitié.
? Mes soeurs, frères, nièces et neveux que ce
travail soit pour vous une
référence.
AMOUSSOU Jacques
Au terme, de dix sept ans d'étude dont quatre à
l'université, me voici chevronné à conduire un travail de
recherche en Sciences économique et de gestion. Cette oeuvre aussi
importante que passionnante est le reflet de l'édification des savoirs
que j'ai acquis durant ma formation. Celle-ci n'a été possible
que grace au soutien tant matériel que moral et spirituel de certaines
personnes dont je tiens à présenter ma toute sincère
gratitude. Je dédie la présente oeuvre :
A l'Eternel Dieu Tout-puissant: Mon
Créateur qui m'a donné de maintes graces pouvant me permettre
d'accomplir la mission de son séjour sur Terre. Ta
bénédiction et ta protection sont les socles de ma
réussite et ma détermination. Toute ma vie est louange a toi,
Que Ton nom soit bénit!
A toi ma très Chère et Tendre Mère, Feue
Madame Antoinette GBANDANHOUN née
AMOUZOU-BOUKELI : Ta prière, ta
bénédiction et ta dévotion pour moi ne m'a manqué
à aucun moment de ma vie. Je crois toujours que même à
l'au-delà tu poursuis et ceci plus ardemment pour tes enfants que tu as
tant aimé, à qui tu as tout consacré même ta vie
pour leur brillante réussite. Au nom de tes enfants, sois remerciant
de la part de Dieu, Ton Créateur!
A mon Père, Antoine GBANDANHOUN : merci
pour tes innombrables soutiens nonobstant ton absence physique. Que l'Esprit
Saint gouverne ta famille !
A mon frère et soeurs Yannick, Durane
et Irèche : vous êtes les
béquilles de mon existence. Votre présence à coté
de moi me donne courage de me battre. Que Dieu vous bénisse et
comble de tout!
A chacun et tous mes frères et soeurs de ma
famille paternelle GBANDANHOUN d'Abomey et d'Abidjan et ma
famille maternelle AMOUZOU-BOUKELI du Bénin et du TOGO.
Que l'onction divine soit sur tous !
A mon frère Simon MISSINHOUN pour tes
sages conseils et mon frère Guy DJISSA pour le confort
de mon hébergement. Soyez bénis !
A tous ceux qui de près comme de loin
réitèrent leur amour, prières et soutien de tout genre
à moi et à ceux qui sont chères. Que l'Eternel vous
rende au millième !
GBANDANHOUN Nounagnon Hervé
La parution de la présente oeuvre de recherche
(Mémoire de Maîtrise), nous donne l'heureuse opportunité de
réitérer par écrit nos sincères remerciements a
toutes les personnes qui ont contribué de près ou de loin a sa
réalisation. Celle-ci a été rendue possible grace a des
actions synergiques.
Nous exprimons notre gratitude toute particulièrement
a:
> Monsieur Thomas Cocou YEBA, qui n'a
ménagé aucun effort pour suivre ce travail malgré ses
multiples occupations;
> Monsieur Zacharie ADEGNANDJOU, notre
maître de mémoire, pour sa volonté de diriger ce travail
malgré ses immenses occupations, mais aussi pour la rigueur scientifique
exigée dans ce travail, pour qui les qualités professionnelles et
humaines sont confondues ;
> Tout le corps professoral et personnel de la FASEG, pour les
peines endurées en vue d'assurer notre formation qui nous a frayé
un chemin ;
> Les familles AMOUSSOU et GBANDANHOUN pour les
innombrables prières, soutiens de tout genre pour faire chacun de leurs
fils a éclore le don que Dieu les a inculqué. Merci encore pour
l'éducation angélique que vous nous léguez.
> Professeur Dominique SOHOUNHLOUE, Directeur du laboratoire
LERCA (EPAC) pour l'offre de la ligne internet afin de nous faciliter la
recherche.
> Tous nos amis, confrères, camarades,
élèves et étudiants pour l'ambiance collégiale et
fraternelle que nous avons partagée au cours de notre formation avant de
choisir le chemin destiné a notre profession.
SOMMAIRE
Introduction générale 2
Chapitre I : Bref Aperçu Sur L'économie
Béninoise 4
Section I : Généralité sur
l'économie béninoise 5
Section II : Les PME/PMI : état des lieux 8
Chapitre II : Cadre théorique et
méthodologie de recherche 17
Section I : Cadre théorique . 18
Section II : Méthodologie de recherche 46
Chapitre III: Analyse des résultats et
recommandations 50
Section I : Présentation et Analyse des
résultats de l'enquete 51
Section II : Synthèse de l'analyse . 66
Conclusion 70 Bibliographie 72
LISTE DES ACRONYMES
ADEX : Association de Développement des Exportations
CCIB : Chambre de Commerce et d'Industrie du Bénin
CEBENOR : Centre Béninois de Normalisation
CFE : Centre des Formalités des Entreprises
CFA : Coopération Francophone d'Afrique
CNUCED : Conférence des Nations Unies pour le Commerce,
l'Economie
et le Développement
FAFP : Fonds d'Appui a Frais Partagés
GE/GI Grandes Entreprises/ Grandes Industries
IDE : Investissement Direct Etranger
ME : Micro-Entreprises
MEI : Moyennes Entreprises et Industries
OCDE : Organisation de Coopération et Développement
Economique
OHADA : Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit
des
Affaires
OPA : Offres Publiques d'Achat
PADME : Projet d'Appui au Développement des Moyennes
Entreprises
PAPME : Projet d'Appui a la Promotion des Petites et Moyennes
Entreprises
PAS : Programme d'Ajustement Structurel
RESUME
PEI PIB PME
PMI PRSP
|
: Petites Entreprises et Industries
: Produit Intérieur Bruit
: Petites et Moyennes Entreprises
: Petites et Moyennes Industries
: Programme de Relance du Secteur Privé
|
UTA : Unité de Travail Année
ZFI : Zone Franche Industrielle
L'étude exploratoire des déterminants de la
prise de décisions dans les PME/PMI, nous a permis d'appréhender
les véritables problèmes qui font le quotidien des PME/PMI.
Lesquels expliquent leurs échecs massifs et
répétés, voire même leurs disparitions du
marché. Il s'agit entre autres de la dépendance entre les
objectifs des PME/PMI et la vision propre de leur dirigeant et la
vulnérabilité de ces organisations face aux effets liés a
l'incertitude de leur environnement.
En effet, d'après l'enquête, les statistiques ont
révélé que les dirigeantspropriétaires des PME/PMI
détiennent presque tout le pouvoir de prise de décisions. Ainsi
ils se disent apporteurs de presque tout le capital social; donc le grand
perdant en cas de crise. De ce fait, la plupart d'eux n'associent pas leurs
collaborateurs a la prise de décisions nonobstant l'importance que
revêt l'avis de ces derniers pour l'essor de l'entreprise dont ils sont
aussi redevables.
Par ailleurs l'environnement actuel des PME/PMI au
Bénin est peu propice a leur développement durable. Tous les
dirigeants des PME/PMI interviewés, ont abordé dans le même
sens, en confirmant les influences nocives et conjointes qu'exercent l'Etat et
les partenaires financiers d'une part; les fournisseurs et les clients d'autre
part sur leurs organisations.
Tête du peloton du secteur privé de par leur
nombre, les PME/PMI sont très spécialisées dans la
satisfaction des besoins élémentaires et quotients de la
population en comblant les lacunes des grandes entreprises. En outre, Il est a
souligner que les PME/PMI constituent le poumon de l'économie nationale
grace a leurs offres massives d'emplois et leurs participations
considérables au PIB. Il urge donc, que les autorités
gouvernementales veillent a la sécurisation des opérations des
PME/PMI dans leur macrocosme environnemental très mouvementé.
Aussi, est-il indispensable dans le but de la promotion du secteur
privé, que les pouvoirs publics lancent un programme périodique
de formation des propriétaires sur le management d'entreprise afin de
les inculquer les bonnes moeurs pour l'émergence et la
pérennisation de leurs organisations.
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Typologie d'entrepreneur selon LAUFER . 26
Tableau 2: Classification des entreprises par
catégorie 51
Tableau 3 : Classification des entreprises en PME/PMI et
grandes
entreprises/industries 53
Tableau 4 : Classification des entreprises par
nationalité 54
Tableau 5 : Classification des entreprises par secteur
d'activité 55
Tableau 6 : Présentation des données
relatives a la propriété de l'entreprise . 58
Tableau 7 : Présentation des données
relatives a la copropriété de l'entreprise 58
Tableau 8 : Présentation des données
relatives au niveau d'instruction des dirigeants de PME/PMI .... 59
Tableau 9 : Présentation des données
relatives a la formation de base des dirigeants 59
Tableau 10 : Présentation des données
relatives a la sollicitation d'une compétence extérieure 60
Tableau 11: Présentation des données
relatives a l'existence d'autres employés 60
Tableau 12: Présentation des données
relatives a l'ingérence parentale dans l'entreprise . 61
Tableau 13: Présentation des données
relatives a la prise de décisions 61
Tableau 14: Présentation des données
relatives a la position du dirigeant face aux décisions prises 62
Tableau 15: Présentation des données
relatives a la perception d'auteurs externes d'influence des décisions
63
Tableau 16: Présentation des données
relatives aux acteurs externes d'influence de
l'entreprise 63
Tableau 17: Présentation des données
relatives a l'imposition des décisions provenant de l'extérieur
64
LISTES DES GRAPHIOUES
Graphique 1: Source tableau 2 . 52
Graphique 2: Source tableau 3 54
Graphique 3: Source tableau 4 55
Graphique 4 : Source tableau 5 . 56
INTRODUCTION €ENEU?AIE
INTRODUCTION GENERALE
Au lendemain des indépendances, L'économie
africaine a traversé une période marquée par des mutations
sur le rôle de l'état dans la réglementation de
l'activité économique. Alors qu'on réclamait une
intervention plus énergétique de l'Etat dans les années
1970 et une immixtion plus modérée dans les années 1980,
c'est un gouvernement plus éclairé qu'on ambitionne pour les
années 1990. Les programmes d'ajustements structurels et la vague de
privatisation intervenus après la chute de système socialiste ont
entrainé la réduction de l'effectif de la fonction publique et la
promotion du secteur privé. Il y a maintenant un consensus autour de
l'idée selon laquelle la stimulation des affaires est un bon moyen
d'engendrer la croissance économique.
Le capitalisme libéral a fait la preuve de son
efficacité. Le système est assez stimulant pour inciter chacun a
tenter sa chance, a créer, a innover. La réussite individuelle ne
lèse pas les autres, bien au contraire, le créateur d'entreprise
qui réussit apporte a la collectivité des emplois, des
impôts, des cotisations sociales et des investissements. Dans une
certaine mesure, il fait coordonner l'intérêt individuel et
l'intérêt général, ce qui garantie le dynamisme de
chacun.
C'est dans cette optique que le Bénin a adopté
le libéralisme économique, a l'issue de la conférence
nationale de février 1990. L'Etat béninois, dans sa nouvelle
orientation, s'est fixé comme objectif, la promotion du secteur
privé. Il bénéficie dans cette démarche du soutien
des partenaires au développement.
L'éclosion des pépinières de petites et
les moyennes entreprises (PME) d'une part et de petites et moyennes industries
(PMI) d'autre part, a montré leur rôle capital dans le processus
de développement économique et social d'un pays. Par la
flexibilité de leurs structures, leur capacité a s'adapter aux
pressions multiformes de l'environnement économique, leur aptitude a
assurer une
intégration économique et le
développement des régions, les PME sont au centre des politiques
industrielles et des préoccupations politiques des états soucieux
de préserver et de développer l'emploi.
L'esquisse des traits caractéristiques des PME/PMI,
témoigne que ces entreprises présentent des structures
financières et organisationnelles fragiles. Les PME/PMI disposent certes
de l'avantage d'avoir des structures de coüt de travail favorables, mais
elles sont confrontées a des carences importantes dans le domaine des
technologies, de la qualité des produits, de la formation des ressources
humaines, du management et des coüts de transaction qui obèrent non
seulement leur compétitivité, mais a moyen terme leur
pérennité voire même a long terme, leur survie avec la
ruine tarifaire et l'ouverture économique.
Face a ces menaces, le développement des PME/PMI
implique donc la recherche des outils d'aide a la prise de décisions
efficientes pour convertir les problèmes en opportunités pour un
nouvel essor. La décision vue comme un outil stratégique du
management des entreprises doit en effet constituer pour les leaders un
instrument précieux de relèvement de leurs structures de leur
état de vulnérabilité. Or ces décisions ne pourront
avoir d'autres sources que les informations produites par les entreprises
elles-mêmes et celles issues de leur environnement. La découverte
et l'utilisation convenable de ces sources apparaissent de plus difficiles dans
les PME/PMI ne disposant pas d'une organisation aussi structurée.
C'est pour apporter notre contribution a la résolution
de ces problèmes, que nous avons choisi de réfléchir sur
le thème : << Les déterminants de la prise
décisions dans les petites et moyennes entreprises /industries (PME/PMI)
Béninoises x
Dans la conduite de notre étude, nous avons
adopté un plan tripartite. La première partie présente un
bref aperçu sur l'économie Béninoise; la deuxième
le cadre théorique et méthodologie de recherche; et enfin la
troisième partie consacrée a l'analyse des résultats et
quelques recommandations.
CIIAIDI1I?E I :
11?EF AIDEI?CU SUI?
L'ECCNC4tIE IENINCISE
Section I : Généralité sur
l'économie béninoise
Les stratégies adoptées et le dispositif mis en
place a la fin des années 72 se caractérisaient par de fortes
limitations du jeu des forces du marché, aux moyens notamment de
contrôles des prix, des restrictions a l'accès au marché et
de la réglementation de l'activité économique en
général. Au cours des quinze dernières années, le
tissu productif béninois a connu de profondes modifications
structurelles du fait d'un changement d'orientation dans les stratégies
de développement et les réformes mises en euvre depuis le
début des années 90.
Paragraphe 1 : La révolution économique
La nette réorientation qui a débuté avec
le programme d'ajustement structurel (PAS) en 1989 vers une large ouverture sur
la loi du marché a donné une nouvelle impulsion a
l'activité économique. En effet, l'économie
béninoise a subi de profondes réformes structurelles depuis la
mise en certaines applications du programme d'ajustement structurel : la
libéralisation économique, la réforme fiscale sont autant
de changements significatifs par rapport a la situation antérieure.
Si dans certains secteurs, le progrès est encore lent
ou peu perceptible, le mouvement de libération et d'ouverture au
marché international gagne du terrain avec vigueur et continuité,
particulièrement depuis la mise en application du programme d'ajustement
structurel. En effet, par les transformations qu'il a provoquées dans le
tissu économique, et les débats qu'il a suscités au niveau
de la classe politique, le programme d'ajustement structurel apparalt
aujourd'hui encore comme le point de départ de tous ces changements.
L'année 1990 a été porteuse
d'événements et d'initiatives qui ont fait du Bénin un
chantier de réformes. Celles-ci ont concerné la promotion des
PME, des investissements, le développement du secteur financier y
compris la venue des micro finances, l'intégration a l'économie
mondiale, la poursuite des engagements de l'Etat et la promotion des secteurs
sociaux. L'objectif recherché est de créer des conditions d'une
croissance rapide et soutenue, créatrice d'emploi afin
d'améliorer les liens de solidarité sociale.
Paragraphe 2 : Le paysage économique actuel
Le Bénin a parcouru un long chemin depuis 1994 et a
réalisé des progrès substantiels. Les réformes
importantes entreprises depuis cette année ont mis le pays sur la voie
d'une croissance relativement saine. Il a été mis en place le
programme de relance du secteur privé (PRSP) qui a contribué a
l'amélioration de l'environnement des affaires au Bénin. A
travers les dispositifs mis en place, des services administratifs et financiers
ont été fournis aux entreprises et aux organisations
professionnelles. Comme services administratifs nous pouvons citer : le Centre
des Formalités des Entreprises (CFE) pour la création des
entreprises et établissements ; le CEBENOR pour la certification,
l'accréditation et les questions de normes des produits. Comme service
financier, il y a eu la mobilisation des lignes de crédit au niveau du
PAPME et du PADME pour le financement des activités des entreprises, la
dotation de l'Association de Développement des Exportations (ADEX) du
Fonds d'Appui a Frais Partagés (FAFP) pour accompagner les efforts des
organisations professionnelles et des entreprises dans le cadre de la promotion
des exportations. Le Fonds d'Appui a Frais Partagés a permis a des
centaines d'entreprises et d'organisations professionnelles d'accéder
aux services de management d'entreprise, de participer a des foires et salons
au niveau national et international avec d'autres entreprises et organisations
dans la sous-région africaine et au niveau
international. Le fonds a, aussi, permis la relance et la
redynamisation de plusieurs activités sur le territoire national. A la
faveur du programme de relance du secteur privé, plusieurs
réformes institutionnelles ont vu le jour soit du fait exclusif du
programme, comme le CFE, le CEBENOR, la Cellule de Microfinance, la Zone
Franche Industrielle (ZFI), soit par le dispositif institutionnel favorable a
leur développement des organismes de services financiers et non
financiers ont bénéficié de l'accompagnement
nécessaire pour consolider leurs efforts. C'est l'exemple de
l'Association des professionnels de micro - finance (Consortium Alafia, le
PAPME, le PADME et autres) appuyée par les bailleurs de fonds
directement.
Ces réformes sont toutes les facettes
différentes d'une même politique. D'après l'analyse des
forces et faiblesses des potentialités d'IDE (Investissement Direct
Etranger) fait par la CNUCED, nous avons :
+ Les atouts du Bénin sont entre autres :
> la stabilité politique ;
> l'Etat de droit ;
> les équilibres macroéconomiques
rétablis ;
> la stabilité du franc CFA;
> la situation stratégique (plate-forme) commerciale
tournante pour les pays de la sous- région;
> la compétitivité du port de Cotonou;
> le libéralisme économique ;
> la disponibilité de la main d'oeuvre ;
> le système bancaire plus ou moins compétitif
;
> le droit de travail garanti.
+ Les faiblesses de l'économie béninoise :
> la déficience dans la gouvernance ;
> les difficultés d'accès au foncier ;
> le système juridictionnel inefficace ;
> les coüts et l'inaccessibilité des facteurs de
production;
> le système douanier inadéquat ;
> la fiscalité des entreprises élevée
;
> les procédures lourdes d'octroi d'agrément des
investissements ; > le faible niveau d'industrialisation ;
> la dépendance énergétique ;
> l'indisponibilité de capital et crédit de long
terme ;
> le manque de coordination entre les acteurs publics de
l'investissement ; > le faible niveau de formation des ressources humaines
;
> les retards dans la réalisation des
infrastructures.
Source: CNUCED (Genève 2005) Examen de la politique
de l'investissement Bénin
Cette énumération non exhaustive des forces et
faiblesses du Bénin souligne les problèmes auxquels celui-ci
devrait faire face dans l'avenir pour favoriser un bon climat des affaires.
Section II : Les PME/PMI : état des lieux
Le tissu productif béninois est constitué d'une
panoplie d'entreprises de taille et de nature différentes dont la
majorité a un personnel ne dépassant pas 100 personnes. Ayant
connu un essor particulièrement favorable au début des
années 90, ces petites entités économiques n'ont
cessé, depuis, de proliférer.
Elles offrent de fortes potentialités en matière
de création d'emplois et de dynamisation du marché de travail.
Ces potentialités sont néanmoins peu développées en
raison de la faiblesse des moyens humains, techniques et financiers dont
souffrent en général les PME/PMI. La précarité de
leurs
structures de production et de gestion et un manque de maitrise
du marché limite aussi leur impact.
De ce fait, les PME béninoises sont appelées a
relever de grands défis : l'amélioration de leur outil de
production, de gestion et de leur capital humain ; préalables essentiels
a toute performance en matière de productivité et de
qualité.
Paragraphe 1: Definition et Caracteristiques des PME et PMI
A. Definition
Un examen attentif de la littérature consacrée
aux PME invite a s'interroger sur la nature et le statut de celle-ci car il ne
peut que retenir une impression
d'hétérogénéité. Par ailleurs, la notion
même de PME reste relativement floue. Elle est utilisée par un
certain nombre d'auteurs pour rendre compte des dynamiques de
développement s'inscrivant dans le cadre d'activités artisanales
ou petite industrie et qui sont essentiellement le fait de petites entreprises
regroupées spatialement selon une logique sectorielle. Ces mêmes
dynamiques, on le sait, sont plus classiquement décrites a travers les
notions de <<spécialisation souple ou flexible >, de <<
système productifs locaux>, de << processus d'industrialisation
diffuse ou rampante>, etc.
A son article 38, l'ancienne charte des entreprises dispose
qu'est considérée comme PME toute entreprise remplissant
cumulativement les conditions ci-après :
o Etre immatriculée au registre de commerce ;
o Avoir un programme d'investissement d'un montant allant de 20 a
500 millions de francs CFA;
o Prévoir utiliser au moins cinq salariés
permanents de nationalité béninoise ;
o Tenir une comptabilité régulière conforme
au plan comptable national quel que soit le chiffre d'affaires
réalisé.
Une autre définition de la PME, prenant en compte un plus
grand nombre d'entreprises est celle de la nouvelle charte des PME / PMI au
Bénin.
Au sens de la charte, on entend par << PME /
PMI, toute entreprise légalement constituée tenant une
comptabilité régulière, qui n'est pas une filiale de
multinationale et qui satisfait aux critères d'un effectif de cinq (05)
a cent (100) employés permanents puis d'un capital social compris entre
un million (1 000 000) et cinquante millions (50 000 000) de francs CFA ou des
investissements d'un montant compris entre cinq millions (5 000 000) et
cinquante millions (50 000 000) de francs CFA >. Ici, on
désigne par employé, le nombre de personnes correspond au nombre
d'Unités de Travail Année (UTA), a savoir le nombre
d'employés a plein temps durant une année; le travail temporaire,
saisonnier ou journalier représentant une fraction d'unité
travail année.
Selon la même charte, des définitions
précises sont données pour des différents types
d'entreprise.
+ Sont classées parmi les Micro-Entreprises
(ME), celles remplissant les conditions suivantes :
o disposer d'un effectif compris entre cinq (05) et neuf (09)
employés ;
o tenir une comptabilité très
régulière et s'occuper spécialement de la production;
o ne pas être inscrit au registre de commerce et du
crédit mobilier ; o ne pas être astreint au paiement d'impôt
et taxe ;
o disposer d'un chiffre d'affaires annuel inférieur ou
égal a un (1) million de FCFA ;
o les employés sont souvent membres de la famille et les
contacts avec le monde de la gestion moderne sont dénués de
formalités.
+ Sont classées parmi les Petites entreprises et
industries (PEI),
celles remplissant les conditions suivantes :
o Disposer d'un effectif compris entre dix (10) et quarante -
neuf (49) employés ;
o tenir une comptabilité conforme au système
national en vigueur au Bénin et compatible avec les dispositions de
l'Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA)
;
o disposer d'un chiffre d'affaires hors taxe annuel d'un (1) a
cent cinquante (150) millions de francs CFA;
o le directeur de la PEI devra détenir une carte
d'industriel ou d'importateur ou encore une carte professionnelle de
commerçant en cours de validité.
+ Sont classées parmi les Moyennes Entreprises et
Industries (MEI), celles remplissant les conditions suivantes :
o disposer d'un effectif compris entre cinquante (50) et quatre -
vingt dix - neuf (99) employés ;
o tenir une comptabilité conforme au système
national en vigueur au Bénin et compatible avec les dispositions de
l'Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires
(OHADA);
o disposer d'un chiffre d'affaires hors taxe annuelle compris
entre cent cinquante (150) millions et deux (2) milliards de francs CFA ;
o le directeur de la MEI devra détenir une carte
d'industriel ou d'importateur ou encore une carte professionnelle de
commerçant en cours de validité.
La qualité des PME / PMI comme telles est reconnue par
la charte et attribuée par une institution publique permanente sous
tutelle du ministère chargé des PME, sur demande expresse de
l'entreprise ou de l'industrie qui remplit les conditions relatives a sa
classification.
Les PME couvrent un large spectre d'activités et si
certaines sont formelles, d'autres sont informelles. L'émergence
d'activités informelles correspond donc à un besoin
d'échapper à un système de gouvernance lourd et
bureaucratique mais surtout à la charge fiscale. L'organisation de ces
PME s'appuie sur un réseau familial, ou amical pour pouvoir exister. La
structure est assez souple, elle s'ajuste plus ou moins facilement à la
configuration du marché.
B. Caractéristiiues générales des
PME/PMI
Les petites et moyennes entreprises ou industries se
remarquent par certains traits liés tant de par leur taille que la
qualité de leur management. Nous citons entre autres :
· un personnel de direction relativement peu
spécialisé
· des contacts étroits entre les organes
supérieurs de direction et les ouvriers, clients, fournisseurs ou les
propriétaires
· le manque de position de force pour négocier les
achats et les ventes
· une intégration relativement étroite
à la collectivité locale à laquelle appartiennent les
propriétaires et dirigeants, et une dépendance plus ou moins
grande vis-à-vis des marchés et sources d'approvisionnement du
voisinage
· l'impossibilité de se procurer des capitaux en
recourant au marché monétaire et des difficultés d'obtenir
des crédits, même à court terme. Pour trouver des fonds
à investir, les dirigeants de PME recourent le plus souvent à
l'autofinancement.
· la stratégie intuitive et peu
formalisée
· le système d'information est peu complexe et
caractérisé par une diffusion rapide descendante et ascendante
entre la direction et les employés
· les circuits d'information et de décision sont
courts et basés sur le dialogue et perception directe
· un organigramme généralement plat ou
à deux niveaux.
Paragraphe 2 : Les avantages et limites des PME/PMI au
Bénin
A. Les avantages régis par la charte nationale
des PME/PMI
L'objet de la charte PME/PMI est défini en son article
1er comme fixer les mesures de soutien à leur apporter,
les avantages à leur concéder ainsi que les engagements
qu'elles devront prendre vis-à-vis de leurs partenaires. Par rapport
à la reconnaissance des Pme-Pmi, la charte prévoit en son article
8 que la qualité est octroyée pour une période de cinq
ans renouvelable sur production des éléments justifiant
l'appartenance de la PME/PMI à la catégorie concernée.
Cette dernière est faite par la structure permanente sous tutelle
du Ministère chargé des PME, chargée d'attribuer la
qualité de PME/PMI. Et comme l'entreprise est amenée à
évoluer au cours de son existence, le passage d'une catégorie
à une autre est traité dans le chapitre 2 du titre IV de la
charte. Le changement de catégorie est constaté par la mission
de suivi de la charte sur demande expresse écrite de l'entreprise ou
de l'industrie. Quand à la perte de qualité de la PME/PMI,
elle peut se faire à tout moment et de façon
définitive soit par la constatation du non respect des engagements
souscrits, soit en cas de fraude ou de condamnation dfiment prononcée
par les juridictions compétentes. En son titre II, la charte a pris
des mesures en faveur des PME/PMI à travers l'article 11 qui dit que
l'Etat apporte l'appui nécessaire au renforcement de la
compétitivité des PME/PMI à travers la mise à leur
disposition de l'information sur la traçabilité, les normes de
qualités, les conditions d'accès aux projets d'appui aux PME,
la gestion de la concurrence sous-régionales et internationale, leur
mise en réseau, l'aménagement de sites d'accueil qui leur sont
prioritairement réservés et la formation en vue de
l'amélioration de la
qualité de leurs produits et services. Des mesures
d'aides et de soutien ne feront pas défaut aux PME/PMI puisque la charte
prévoit en son article 12 que l'Etat a l'obligation de former les
dirigeants et agents des PME/PMI aux techniques managériales, au concept
de la << démarche qualité », aux techniques
d'exportation, a la créativité, a l'innovation et surtout a la
culture d'entreprise a travers le renforcement des structures d'encadrement.
L'Etat se doit aussi de créer des pépinières d'entreprises
pour la formation des jeunes élèves et étudiants a
l'entreprenariat et mettre en place une réelle politique fiscale en
faveur des PME/PMI qui de leur côté, ont pour obligation de
renforcer leur compétitivité en améliorant leur production
et leur productivité, d'améliorer la conception des dossiers de
financement présentés aux structures financières et
bancaires en sollicitant les services de cabinet d'expert en la matière.
Elles ont aussi a promouvoir leur compétitivité par le plan
marketing, de respecter l'obligation faite aux services publics d'accorder la
priorité aux produits locaux dans le cadre des marchés publics.
Mesures d'aide et de soutien mais aussi et surtout le financement pour les
PME/PMI. Et le chapitre II fait obligation en son article 14 a l'Etat de mettre
en place des structures de financement dédiées exclusivement a la
création d'une entreprise. L'article 15 lui prévoit
l'architecture de l'épargne de proximité et amène a l'Etat
d'encourager le secteur privé pour la création et le
développement des activités favorables a la mise en place de
l'épargne de proximité afin que les personnes privées
investissent plus facilement dans les PME/PMI. Aussi de nouveaux produits tels
que le << love money » vont-ils connaltre le jour de même que
les prêts d'honneur. Des prêts qui seront faits sans
intérêt et sans garantie personnelle mais basées sur le
système de parrainage et de cautionnements mutuels ou solidaires.
Plus loin, les articles 21, 22, et 23 prévoient des
structures privées d'assurance retraite, l'utilisation de labels et le
business angels. En réalité, les structures privées
d'assurance retraite seront encouragées a aider les créateurs
de
PME/PMI avec un objet immédiat qui est de renouveler
leur fonds de commerce en gagnant de futurs affiliés. Les business
angels eux sont des investisseurs individuels assez riches, capables d'assurer
la jonction entre le love money et les sociétés de capital-risque
nationales qui misent sur de gros projets. Ils ont également en mesure
de faire profiter leur expérience dans le business. A ce titre, les
conseils en gestion de patrimoine, les avocats, les notaires ou les banquiers
d'affaires peuvent proposer de plus en plus a leurs riches clients de
diversifier leur patrimoine.
Dans cette panoplie de mesures visant a améliorer les
performances de PME/PMI, la charte prévoit entre autres, les aides
spéciales a l'innovation (article 24), les fonds d'aménagement
communaux pour favoriser la délocalisation des PME/PMI
génératrices de revenus (article 26), le fonds d'aide aux
transports et a l'exportation (article 29) afin de permettre aux PME/PMI
délocalisées de distribuer leur produits dans les meilleurs
délais, la création d'un fonds de garantie a l'intention des
femmes créatrices de PME/PMI (article 31) et le renforcement des
capacités financières des communes (article 32). Des
modalités de suivi (titre IV) sont prévues par la charte qui se
révèle comme un véritable instrument d'assainissement et
d'accompagnement des PME/PMI au Bénin.
B. Les limites a l'émergence des PME/PMI
béninoises
Les obstacles a l'émergence des PME/PMI
béninoises sont vus de divers ordres. Les causes liées a la
personne du propriétaire - dirigeant ont généralement
trait au manque d'engagement et de disponibilité de celui-ci, a son gout
du risque exagéré ou inexistant, a son sentiment
d'invincibilité ou a sa négligence du conseil externe. Celles
relatives a l'équipe de direction sont le plus souvent liées a la
non complémentarité des compétences des partenaires ou a
des conflits et désaccords entre eux.
De ces deux premiers groupes de causes découle celui
lié a la gestion proprement dite de l'entreprise, lequel comprend :
· une absence de planification se manifestant par
l'inexistence d'un plan d'affaires etlou d'un processus de planification et de
contrôle continu ;
· une structure et une gestion financières
inadéquates résultant moins d'une sous-capitalisation dite
caractéristique des PME que de l'absence de planification, du non
réinvestissement des profits, de dépenses somptueuses, de refus
de partenariat, d'optimisme exagéré, de l'inexistence de
systèmes de contrôle et d'information financiers, de la
méconnaissance des principes de gestion financière ou d'une
politique de crédit laxiste.
· une faible orientation marketing entralnant une
méconnaissance du marché se traduisant généralement
par une surestimation du potentiel de celuici, une sous estimation de la force
de la concurrence et une faible diversification des clients.
· un « overtrading ou une croissance
incontrôlée subie a défaut d'une vision claire de l'avenir
de l'entreprise et du stade de développement auquel celle-ci sera
maintenue.
· une incapacité de passer d'un style de gestion
personnel a un style plus professionnel reflétant l'inobservation des
spécificités de la gestion des PME en stade de croissance
notamment l'inaptitude a la délégation des
responsabilités.
· une non préparation de la relève corollaire
d'un manque de planification et parfois d'un népotisme fort
prononcé ; l'incompétence des employés.
CIIAIITT?E II :
CADRE TIIECU?IUJE ET
MET-1CLCICCIE LE RECHERCHE
SECTION 1 : CADRE THEORIQUE
Paragraphe 1 : ARCHITECTURE DE LA RECHERCHE
A. Problématique
L'option socialiste de développement adoptée par
le Bénin entre les années 1972 et 1990 s'est traduite par la
prédominance de l'Etat dans le secteur productif et financier de
l'économie au détriment du secteur privé. Dans de
multiples domaines (banques, industries, cimenterie, commerce, transport...),
les entreprises nationalisées, intensives en capital, jouissaient d'un
confortable monopole et d'un niveau de protection élevée. De ce
fait, elles se sont avérées peu efficaces et extrêmement
coüteuses pour l'Etat. Le secteur privé, par contre, prisonnier
d'une réglementation aigüe et contraignante; d'un
harcèlement social, ne comptait plus sur des incitations
adéquates à l'épanouissement de ses initiatives.
Cette situation n'a pu perdurer puisque déjà
l'économie béninoise s'est retrouvée à la fin des
années 80 dans une morosité totale avec comme corollaire le
ralentissement de la croissance économique et l'effondrement des
équilibres économiques internes et externes (croissance
économique de 2,1% sur 3,2% de croissance démographique selon
<< République du Bénin : Etude sur la relance du secteur
privé au Bénin, Cotonou, Ministère du Plan et de la
Restructuration Economique, 1993, documents polycopiés > ).
L'inflation galopante, la hausse vertigineuse des prix des importations, la
réduction sensible du pouvoir d'achat et l'accroissement du
chômage sont là quelques manifestations de cette crise qui ont
induit la chute du régime et la convocation de la Conférence des
Forces Vives de la Nation, tenue en février 1990 dont l'une des
conclusions a été le libéralisme économique.
La mise en pratique de cette nouvelle option économique
a consacrée deux grandes assisses l'une tenue à Genève (2
et 3 Avril 1992) et l'autre à Cotonou (3 et 4 novembre 1994) sur le
développement du secteur privé national.
Ainsi, démarrait une nouvelle ère d'espoir pour
l'économie béninoise; avec comme pourvoyeur de richesse le
secteur privé.
Les petites et moyennes entreprises/industries (PME/PMI)
forment l'armature de toutes les économies et sont une source
essentielle de croissance économique, de dynamisme et de
flexibilité aussi bien dans les pays industrialisés
avancés que dans les économies émergentes et en
développement. Elles constituent la forme dominante d'organisation de
l'entreprise, et représentent entre 95% et 99%, selon le pays, de la
population des entreprises. Elles assurent entre 60% et 70% de la
création nette d'emploi dans les pays de l'Organisation de
Coopération et de Développement Economique (OCDE).
Au Bénin, l'observation nous a permis de constater que
généralement, les PME/PMI, tête de peloton du secteur
privé, naissent autour d'un homme dont la formation et la
personnalité conditionnent très fortement la structure, les
pratiques et la vie de l'entreprise. Or, dans le contexte actuel du pays
oü la création d'entreprise est un fait récent, ces
éléments sont loin d'être des facteurs de progrès.
Il va s'en dire que les PME restent un coup d'essai dont les acteurs ne
prennent pas souvent les dispositions nécessaires.
L'entreprise du point de vue économique est une
organisation ayant deux missions: celle de produire des biens et services aux
consommateurs et celle de créer de la richesse, participant ainsi a la
formation du PIB. Vue sous cet angle et avec l'apparition et le
développement des phénomènes économiques comme la
mondialisation, les entreprises évoluent aujourd'hui dans un
environnement difficile a appréhender. La prise de décision
apparalt alors de plus en plus complexe. L'énigme est que tout
problème décisionnel au sein des entreprises, fait intervenir
plusieurs considérations parfois incompatibles entre la santé
financière de l'entreprise et les exigences de son environnement. Pour
le cas spécifique des PME/PMI, cette incompatibilité s'observe
généralement entre la vision parfois erronée d'un
dirigeant et les objectifs de performance de l'entreprise. La question se pose
de savoir quel type de management les
dirigeants de petites entreprises peuvent adopter pour
gérer avec efficacité et efficience les opérations
d'entreprise. Comment profiter des opportunités d'une part, faire face
aux menaces de l'environnement d'autre part et fondamentalement, comment
créer les conditions qui permettront à l'entreprise de sortir
gagnante ? Les réponses à cette question managériale
faciliteront-elles la prise de décision, l'atteinte des objectifs et
permettront-elles de piloter la performance de ces entreprises.
La prise de décision, clef de voüte du management,
constitue la fonction première du leader-gestionnaire puisque toute
action engagée au sein d'une organisation émane d'elle. Aussi,
est-elle le fil conducteur entre le pilotage et à l'évaluation de
la performance économique et financière. Pour les PME/PMI, la
prise de décision est caractérisée
généralement par sa légèreté et sa
flexibilité en raison des facteurs d'influence et l'objectif des
décisions. Egalement la modicité des PME/PMI face à leur
environnement renforce leur vulnérabilité dans la prise des
décisions. Dans la recherche des piliers qui fondent la prise de
décisions dans ces entreprises, les chercheurs en management des
organisations se posent la question de comprendre si << Une
décision d'entreprise peut-elle être efficace avec une connotation
personnelle du dirigeant et au mépris de l'environnement ?> C'est
là l'enjeu qui a constitué le fondement de notre sujet de
recherche.
C'est à cette problématique que nous avons
jugé bon de nous consacrer à ce thème : «
Les déterminants de la prise de décisions dans
les
PME/PMI au Bénin : une Etude
Exploratoire«
A cet effet, la question fondamentale à laquelle s'est
attelée notre étude est d'analyser les facteurs d'influence
relative à la prise de décisions dans ces entreprises. Il en
résulte des questionnements sous-jacents à savoir :
- Quelle est l'importance de la vision personnelle du dirigeant
dans la prise
de décisions dans les PME/PMI ?
- Quels sont les acteurs et les facteurs exogènes qui
influencent la prise de décisions dans ces entreprises ?
Notre recherche, appuyée par une analyse empirique
permettra de répondre a ces questionnements.
B. Justification du theme et intérêt de la
recherche
Aujourd'hui, les PME/PMI représentent un des grands
piliers de l'économie béninoise de par leur faculté de
création de l'emploi, de richesse nationale, de réduction de la
pauvreté et de la participation de la paix sociale. Par
conséquent, elles méritent d'être soutenues,
conseillées et encouragées dans leurs efforts. Ce thème en
abordant les déterminants de la prise décisions dans ces
organisations se veut une exploration des éléments qui entrent
dans le cadre du management des décisions dans lesdites organisations ne
disposant d'un staff structuré. Pour les leaders d'une telle structure,
cette étude leur permettra d'avoir de nouvelles recommandations sur le
management en vue de la pérennité et de la croissance de leur
entreprise.
C. OBJECTIFS DE RECHERCHE
1. OBJECTIF GENERAL
Cette étude se propose d'étudier les
éléments pris en considération dans la prise de
décisions dans les entreprises peu structurées.
De manière plus spécifique, il s'agira dans le
cadre de référence de l'étude
de :
2. OBJECTIF SPECIFIOUE 1
Montrer la dépendance des objectifs des PME/PMI a la
vision du dirigeant.
3. OBJECTIF SPECIFIOUE 2
Examiner l'effet des mutations de l'environnement des petites
et
moyennes entreprises/industries dans l'orientation de leurs
décisions.
Pour atteindre ces objectifs fixés, nous avons
formulé les hypotheses
suivantes et définir leurs stratégies de
vérification.
D. Hypotheses de recherche
1. HYPOTHESE GENERALE
Les décisions prises dans les PME/PMI seraient
principalement fondées sur les propres présages de leurs
dirigeants et conditionnées par l'environnement dans lequel elles
évoluent.
2. HYPOTHESE 1
L'approche personnelle du dirigeant détermine la prise de
décision dans les petites et moyennes entreprises/industries.
3. HYPOTHESE 2
L'instabilité de l'environnement influence les
décisions dans les petites et moyennes entreprises/industries.
E. TABLEAU DE BORD DE LA RECHERCHE
NIVEAU D'ANALYSE
|
PROBLEMATIQUE
|
OBJECTIFS
|
CAUSES SUPPOSEES
|
HYPOTHESES
|
Niveau Général
|
Les déterminants de la prise de
décision dans les PME/PMI du BENIN
|
Etudier les éléments pris
en considération dans la prise des décisions dans
une entreprise peu structurée
|
|
Les décisions prises dans les PME/PMI sont
principalement fondées sur les présages personnelles des
dirigeants et conditionnées par l'environnement.
|
Niveau Spécifique
|
Importance de l'objectif du dirigeant des
PME/PMI dans la prise de décision
|
Montrer la dépendance
entre les objectifs des PME/PMI et la
vision propre de leur dirigeant
|
L'attachement du dirigeant a sa
propriété et le sentiment de contrôle total de
la gestion
|
L'approche personnelle du dirigeant
détermine la prise de décisions dans les
PME/PMI
|
Impact de l'instabilité de l'environnement
sur les PME/PMI
|
Examiner l'effet des mutations de l'environnement
de PME/PMI dans l'orientation de ses décisions
|
La vulnérabilité des PME/PMI face a
son environnement
|
L'instabilité environnementale influence
les décisions dans les petites et moyennes entreprises
|
LES DETERMINANTS DE LA PRISE DE DECISIONANS LES PME/PMI
AU BENIN : Une étude exploratoire
Paragraphe 2 : REVUE DE LITTERATURE
Toute recherche stipule la maltrise de quelques connaissances
dans le domaine d'étude. Il nous est donc indispensable de passer en
revue certains des travaux antérieurs ayant trait a notre thème.
Ainsi, après une recherche documentaire basée sur la consultation
des mémoires, des livres de management des entreprises et de quelques
documents comptables des entreprises ; nous approfondiront notre recherche sur
quelques sites électroniques. Mais bien avant, nous fournirons quelques
détails sémantiques concernant les notions fondamentales
utilisées dans ce travail.
I. CLARIFICATION DE OUELOUES CONCEPTS
A. Notion de Management
Le management est l'action ou la manière de conduire
une organisation, de la diriger, de planifier son développement, de la
contrôler. Il s'applique a tous les domaines de l'entreprise et recouvre
une approche stratégique dans les organisations de taille importante.
Dans les PME/PMI en plus de cette approche, le manager est aussi
généralement directement impliqué dans les
activités.
1. Le propriétaire-dirigeant
Ce concept de propriétaire-dirigeant rejoint le terme
<<Entrepreneur>> définit par H. VERIN
(1886), comme une personne qui forme et réalise un projet ou
crée et dirige une entreprise. En effet, les PME/PMI sont
généralement dirigées par un homme qui a engagé une
partie importante de son patrimoine propre ou familial dans l'entreprise. Cette
propriété du capital, très fréquente dans ces
entreprises sont a la base de l'autorité et du contrôle du chef
d'entreprise.
? En règle, les dirigeants des PME/PMI ne souhaitent
partager avec des tiers, ni la propriété, ni le contrôle,
ni les gains éventuels, ni les décisions tant a
Présenté et Soutenu par : AMOUSSOU Jacques &
GBANDANHOUN Nounagnon Hervé 34
l'affectation des ressources et des bénéfices.
Ils refusent toute immixtion dans le processus de décisions. C'est ce
qui fonde le caractère personnalisée de l'ensemble des
décisions qui doivent prises dans l'entreprise. Par conséquent,
le propriétaire-dirigeant est tenté de maximiser sa propre
fonction d'utilité sous contrainte des revenus minima nécessaires
a la réalisation de ses aspirations personnelles et familiales,
plutôt que la maximisation du profit ou ventes de l'entreprise.
Selon LAUFER, on distingue quatre
catégories d'entrepreneurs :
· L'entrepreneur manageur : Sa motivation
essentielle est de lancer une activité nouvelle et de la
développer. Loin de considérer l'autonomie a la fois personnelle
et économique comme une fin en soi, il recherche avant la croissance et
le développement technique de son entreprise. Dans cette optique, il
considère que son pouvoir dans l'entreprise est fondé
principalement sur l'expertise et ne manifeste aucune réticence a
partager son autorité avec une équipe des responsables et a
pratiquer une grande délégation des responsabilités. Pour
lui, le problème de l'autonomie financière est subordonné
a la stratégie de croissance de l'entreprise.
· L'entrepreneur propriétaire :
crée son entreprise dans des conditions souvent difficiles telles qu'un
échec dans ses études, des débuts professionnels
mouvementés pour un parcours décevant dans une grande entreprise.
Il est entrepreneur autant pour assouvir son désir de pouvoir mieux se
prendre en charge. Il est préoccupé de la
prospérité de ses affaires mais réticent aux appuis
financiers venant de l'extérieur.
· L'entrepreneur technicien : étant un
spécialiste du domaine, il privilégie l'application stricte de
ses ordres. Ce type d'entrepreneur est caractérisé par l'exercice
du pouvoir et le maintien de l'autorité. Il est très peu
intéressé par les avis de ses collaborateurs sur la croissance de
l'entreprise.
· L'entrepreneur artisan : il est surtout
motivé par les avantages intrinsèques de son rôle de
chef d'entreprise telle que l'autonomie, le statut ou
le pouvoir. L'argent ne l'intéresse qu'au second plan
car il est plus préoccupé par la survie de son entreprise que par
sa croissance.
Tableau 1: Typologie d'entrepreneur
selon LAUFER
OBJECTIFS
|
Motivation dominante
|
Croissance et Innovation
|
Croissance
mais autonomie financière
|
Refus de la croissance et maintien de
l'autorité
|
Réalisation
|
Entrepreneur Manageur
|
|
|
Pouvoir
|
|
Entrepreneur Propriétaire
|
Entrepreneur Technicien
|
Autonomie
|
|
|
Entrepreneur Artisan
|
|
Source: PME : une entreprise
humaine de Robert WTTERWULGHE
2. le role du leader et la qualité de
l'entreprise
Le leader est celui qui est le plus a même quelles soient
les
circonstances, de percevoir l'objectif fondamental de
l'organisation. De sa capacité a concevoir et a mettre en uvre
simultanément et de manière dynamique ses roles, dépend
l'impact de l'efficacité du leader sur la qualité au sein de
l'organisation de la cohésion des équipes, la transparence et la
démocratie en termes de direction d'équipes, adhésion a la
culture, motivations des membres et donc la qualité a tous les niveaux
de l'entreprise.
Pour le philosophe et psycho-sociologue Kurt
Lewin, il existe trois formes de leadership ou du mode d'exercice du
commandement :
· Le leadership autoritaire prend toutes les
décisions seul ; attribue seul le travail aux différents membres
du groupe et décide seul la constitution des sous-groupes de travail
· Le leadership démocratique fait des
suggestions, encourage et participe a la vie du groupe
· Le leadership du laisser-faire apporte ses
connaissances mais ne manifeste que peu d'implication émotionnelle et un
minimum de participation aux activités du groupe.
Cependant, d'autres études menées aux Etats-Unis
ont montrées que le leadership démocratique est le meilleur si et
seulement si :
- les rapports entre le leader et le groupe sont bons
- les tâches a accomplir par le groupe ne sont pas
structurées
- le pouvoir formel du chef que l'organisation lui attribue est
faible
B. Notion de decision et de Prise de decision
Pour mieux cerner la notion de décision, nous allons
présenter quelques définitions proposées par les auteurs
différents.
D'après ALAZARD & SEPARI (1998) : "la
décision est un choix délibéré parmi plusieurs
possibilités, dans le but de résoudre un problème ".
Selon le groupe STRATEGOR : " la
décision est un processus par lequel une entreprise modifie sa
stratégie réelle " autrement dit "les décisions sont les
processus par lesquels on effectue des choix permettant d'apporter des
changements a une stratégie entre un instants T et un T+1".
HELFER, KALIKA et ORSONI, précisent
dans leur ouvrage " management : stratégie et organisation " que " la
décision est l'acte volontaire par lequel après examen des
questions douteuses ou litigieuses on tranche, on prend parti".
Selon Woodman et al (1976), << La
décision est un acte par lequel un ou plusieurs individus opèrent
un choix entre plusieurs options permettant d'apporter une solution
satisfaisante à un problème donné. Au sens classique du
terme, on assimile la décision à l'acte par lequel l'individu
(disposant du pouvoir de décider) prend les mesures favorisant la
création, l'exploitation et la répartition des richesses dans une
entreprise en s'appuyant sur un ensemble d'informations à sa
disposition.>>
Cette notion de décision a évolué dans le
temps au fur et à mesure que se sont corrigées et
complexifiées les procédures de prise de décision. La
prise de décision est l'ensemble des temps forts dans le
déroulement du processus, le cheminement qui aboutit à la
décision finale.
Dans son approche plus moderne, L. Sfez
(1992) dira que << la prise de décision apparait
plutôt comme un processus d'engagement progressif, connecté
à d'autres, marqué par l'existence reconnue de plusieurs chemins
pour parvenir à un même et unique but >>.
Ces évolutions sont compréhensibles car elles ne
font que souligner les mutations du système décisionnel.
L'environnement de l'entreprise est devenu plus complexe, plus incertain aussi
et la prise de décision ne repose plus sur un seul individu mais
partagée par un nombre élevé d'acteurs agissant au sein de
l'entreprise.
1. Les determinants de la prise de
decision
La décision est la partie la moins visible de la
politique de l'entreprise. C'est pourtant un moteur principal puisqu'à
travers elle ; les idées, les sentiments, les ambitions des individus se
transforment en action. La décision résulte de multiples
variables:
- la décision est une nécessité : lorsqu'un
problème se manifeste ; ne pas prendre de décision revient
à laisser se dégrader la situation
- les décisions ne sont pas toutes de mêmes
importances : certaines engagent le devenir de l'entreprise (lancer une OPA),
d'autres n'ont que des conséquences limitées (fixer un prix pour
une commande)
- la décision peut être individuelle (prise par
le chef d'entreprise, le manageur d'une équipe) ou collective (prise par
exemple après négociation avec les représentants des
salariés
- la qualité d'une décision ne peut
s'apprécier qu'après l'analyse des résultats obtenus,
toutes fois une bonne décision doit entrainer de suite l'adhésion
des personnes qui doivent la mettre en oeuvre.
La prise de décision est influencée par de nombreux
facteurs :
v' le comportement et la personnalité du
décideur ;
v' la structure et la culture de l'entreprise ;
V' le niveau de rationalité ;
V' la nature de la décision;
V' l'environnement ;
V' les axes stratégiques de l'entreprise ;
V' les objectifs de performance
2. Modèles et typologie de decisions a.
Les modèles de decision
Les modèles (ou théories) de décision sont
au nombre de trois :
* Le modèle rationnel ou classique :
l'homme est supposé complètement informé
pour prendre une décision optimale.
* Le modèle politique : oü
les décisions font plutôt l'objet de négociation et de
coalition entre les groupes.
* Le modèle psychologique :
dans ce dernier; qui est une nouvelle théorie de
l'entreprise c'est l'optimalité qui est négociée pour
parvenir, selon H. SIMON (1960), avec le principe de
rationalité limitée a une décision plutôt
situationnelle et satisfaisante.
b. Typologie des decisions
Les décisions sont si nombreuses, elles s'appliquent a
des problèmes tellement différents, elles comportent un
mélange d'éléments quantitatifs et de facteurs
qualitatifs.
Approche selon l'échéance des
décisions
Décision a court terme
: décision qui engage l'avenir sur une courte
période autrement dit de quelques jours a quelques mois (pas plus d'un
an en général).
Exemple : embauche d'un salarié pendant 2 mois en
remplacement d'un autre en congé.
- Décision a moven terme
: décision qui engage l'avenir sur une période
de 1 an a quelques années.
Exemple : achat d'un micro-ordinateur.
- Décision a long terme
: décision qui engage l'avenir de l'entreprise sur la
longue période (5 ans, 10 ans, voire plus). Les décisions de long
terme sont souvent stratégiques.
Exemple : lancement d'un nouveau produit.
|
Approche selon l'objet de la
décision
|
Il s'agit d'une typologie empruntée a Igor ANSOFF
(1999) :
- Décision stratégique
: décision fondamentale, essentielle, qui
engage l'avenir de l'entreprise a moyen et long terme. Elle doit être
mürement réfléchie et engage l'avenir. Ce type de
décision qui est du ressort de la direction générale ou du
conseil d'administration.
Exemple : fusion avec une autre entreprise.
- Décision
opérationnelle : décision qui se prend au bas
de la pyramide hiérarchique, et qui consiste a assurer le fonctionnement
courant et constant de l'entreprise. Une décision opérationnelle,
ou "décision de routine" ne pose pas de difficulté
spéciale.
Exemple : traitement administratif d'une commande.
- Décision tactique :
décision qui se prend au niveau moyen de la hiérarchie. Les
décisions de ce niveau sont des décisions de gestion qui assurent
dans les moyens et court termes la réalisation des décisions
stratégiques.
Exemple : choix du fournisseur informatique après
adoption du plan d'informatisation.
|
Approche selon la nature des variables de
décision:
|
- Décisions programmables :
ce sont des décisions faciles a prendre qui portent sur
des variables quantitatives et peu nombreuses, car il est facile de formaliser
la décision par l'élaboration d'un algorithme.
- Décisions non programmables :
ce sont des décisions difficiles a prendre pour lesquelles
les variables sont qualitatives et nombreuses. Il est difficile de les inclure
dans un modèle mathématique.
2. Notion d'aide a la decision
L'aide a la décision est l'activité de celui qui
(l'homme d'étude, l'ingénieur de la décision), prenant
appui sur des modèles clairement explicités, aide a obtenir des
éléments de réponses aux questions posées dans un
processus de décision. Eléments concourant a éclairer la
décision et normalement a favoriser un comportement de nature a
accroitre la cohérence entre l'évolution du processus d'une part,
les objectifs et le système de valeurs d'autre part.
3. les outils d'aide a la prise de bonnes
décisions
De nombreuses techniques permettent au décideur de
prendre certaines décisions. Les outils qu'il devra mettre en oeuvre,
dépendent du problème initial et de la connaissance plus ou moins
précise du décideur.
Il est possible de classer les différentes situations en
quatre catégories selon un degré d'incertitude croissant.
a. L'aide a la décision en avenir
certain
En univers certain, le décideur a une connaissance
parfaite des différents paramètres de la décision. Il peut
ainsi prévoir les conséquences de ses choix. Certaines techniques
d'aide a la décision pourront néanmoins être
utilisées pour évaluer les conséquences des
différents choix possibles : la programmation linéaire
(elle vise a déterminer un optimum en tenant compte des
diverses contraintes de ressources), les techniques d'actualisation
(elles permettent au décideur d'apprécier la
rentabilité économique d'un investissement), ou encore les
réseaux (ils ont pour but de minimiser les coüts
et les délais des programmes) sont des outils d'aide a la
décision qui peuvent assister le décideur lors de ses choix. Avec
l'apparition d'intranet, l'entreprise dispose d'un outil d'aide a la
décision (Business Intelligence) qui s'appuie sur des entrepôts de
données (data warehouse) dont les informations proviennent des bases de
données de l'entreprise.
b. L'aide a la décision en avenir
incertain
En univers aléatoire, le décideur peut associer
une probabilité a chaque éventualité de la
décision. Le calcul des probabilités
(espérance mathématique), des statistiques
(variance, écart type pour apprécier les risques), et
la technique des arbres de décisions
(intéressante lorsque l'on veut étudier
les conséquences d'une série de décisions
successives) pourront l'assister dans le processus conduisant au choix
final.
c. L'aide a décision en avenir
aléatoire
En univers incertain, le décideur n'a pas suffisamment
d'informations pour connaltre ou prévoir les différents
événements liés a la décision. Dans de telles
situations, il peut faire appel a certains critères de la
théorie des jeux. C'est un instrument de recherche qui permet
l'analyse des décisions des agents économiques. Les
critères du minimax et du maximax sont
généralement retenus.
- Si le décideur est optimiste, il privilégiera le
choix pour lequel le maximum de gain espéré est le plus
élevé (maximax)
- Si le décideur est pessimiste, il privilégiera la
solution pour laquelle le gain espéré a le risque le plus bas
(minimax)
d. L'aide a décision en univers
conflictuel
En univers conflictuel, tous les événements
dépendent d'intervenants par nature hostiles. Les décisions
peuvent en effet concernaient plusieurs agents (exemple du cas des oligopoles).
La théorie des jeux peut une nouvelle fois permettre au décideur
d'analyser une décision dans une situation oü plusieurs agents
économiques interagissent. Chacun devra tenir compte des actions des
autres joueurs pour prendre une décision.
4. Système de décision et système
d'information
La décision est un choix délibéré
entre plusieurs solutions pour atteindre un objectif, un choix
déterminé en fonction des critères de sélection et
des moyens disponibles. C'est enfin de compte le choix d'une action portant sur
la
mise en euvre des outils de pilotage ou sur la
détermination des objectifs de performance.
Selon Herbert SIMON (1960),
l'humain est rationnel mais sa rationalité dans la
décision est limitée par le manque d'information, la non
fiabilité de l'information, des capacités cognitives
limitées, le rapport de force entre les différents acteurs de
l'organisation, la complexité des problèmes, le temps
indisponible pour la prise de décision.
De façon générale, l'information est tout
élément susceptible d'augmenter le degré de connaissance
d'un phénomène et corrélativement de diminuer le
degré d'incertitude. Les flux d'informations coordonnent et
contrôlent les flux matériels, financiers, et humains. Le
rôle de l'information devient prépondérant dans toute
entreprise ; c'est pourquoi la mise en place d'un système d'information
s'avère indispensable au pilotage de l'entreprise.
<<Le système d'information est l'ensemble des
procédures organisées qui permettent de fournir des informations
nécessaires a la prise de décision et/ou au contrôle de
gestion >, dira H.C. Lucas (1986).
Même si elle est finalement le choix d'une personne, la
décision fait généralement, compte tenu de la
rationalité limitée, l'objet d'une préparation a laquelle
participent un grand nombre d'organes dans l'entreprise en se basant
éventuellement sur des outils de pilotage appropriés. L'ensemble
de ces éléments en interaction dynamique et ayant un objectif
constitue donc un système de décision.
Charles Horngren, Alnoor Bhimani, Srikant Datar et
Georges Foster (2008) résument le processus de décision
en cinq étapes a savoir : la collecte de l'information,
l'établissement des prévisions, le choix d'une option,
l'application de la décision et l'analyse des résultats.
R e
t
o
u r
d '
e x
p
C r i e n c e
( F E E
D
B A
C K )
COLLECTE DE L'INFORMATION
Informations comptables Autres informations
ETABLISSEMENT DES PREVISIONS
Prévisions particulières
APPLICATION DE LA DECISION
EVALUATION DES RESULTATS
DE LA DECISION
|
Schema 1: Information
Comptable et Processus de decision (1)
(1) = Source : Comptabilité de Gestion, p329,
4ème édition de Charles HONGREN, Alnoor BHIMANI,
Srikant DATAR, Georges FOSTER (2008)
<< Les résultats obtenus peuvent conduire a
modifier les prévisions futures, les méthodes de
prévisions proprement dites, le processus de décision ou
l'application des décisions. >> réaffirment-ils.
3- Le modèle politique et la determination des
objectifs
Selon le modèle politique, les décisions
organisationnelles reflètent les désirs des individus de
satisfaire leurs intérêts personnels. Les choix sont
fixés
précocement, bien souvent sur la base des objectifs du
département, et ils évoluent rarement en fonction des nouvelles
informations qui parviennent aux intéressés. La définition
des problèmes, la collecte des données et les critères
d'évaluation ne sont que de simples armes utilisées pour faire
pencher la décision a venir en faveur de quelqu'un. La décision
dépend de la répartition des pouvoirs dans l'organisation et de
l'efficacité des tactiques utilisées par les diverses personnes
qui participent au processus.
La détermination d'objectif est un processus qui vise a
améliorer le fonctionnement et l'efficacité en précisant
les résultats souhaitables que tous les acteurs doivent s'efforcer
d'atteindre. Les objectifs et leur détermination sont souvent objet de
désaccord et de conflit. Etant donné que divers groupes sont
affectés par les décisions de l'organisation, les managers
éprouvent la nécessité permanente de modifier ou
d'abandonner leurs objectifs. L'intensité des activités
déployées dans ce domaine est fortement influencée par la
complexité de l'environnement. On assiste progressivement a ce qu'on
appelle « conflit d'objectifs > au sein de l'organisation. Le
conflit d'objectifs se produit quand un ou plusieurs groupes estiment que les
objectifs d'un autre groupe sont de nature a les empêcher d'atteindre
tout ou partie de leurs propres objectifs bien entendu pour la même
finalité. Une incompatibilité générale d'objectifs
s'instaure dans l'organisation.
4- La notion de décision stratégique
Avant d'expliquer la décision stratégique
proprement dite, nous allons d'abord élucider le terme stratégie
puis montrer son intérêt.
> La stratégie
Les premières formalisations de la stratégie
pour les entreprises ont été faites au début des
années 60 par Chandler. Ainsi selon
Chandler, << la stratégie consiste en la
détermination des objectifs a long terme d'une entreprise, l'adoption
des moyens d'action et d'allocation des ressources nécessaires au moment
opportun pour atteindre ces objectifs >>.
Selon Michel GERVAIS, (1994) « les
objectifs généraux et la stratégie d'une firme expriment,
en terme global, la politique qu'elle entend suivre a prospérité,
une certaine rentabilité, une certaine compétence dans telle (s)
activité (s), un certain rythme de développement >.
La stratégie conduit alors l'entreprise vers une
destination. Elle doit être le fruit d'une profonde réflexion et
l'aboutissement d'une démarche rigoureuse. Elle est alors indispensable
avant le déclenchement de toutes activités.
> Intérêt de la stratégie
La stratégie permet a l'entreprise de ne pas se
soumettre de manière passive aux perturbations de l'environnement. Elle
lui permet, grace a un diagnostic a double volets (interne et externe), de
prendre connaissance de ses forces et faiblesses ainsi qu'aux menaces et
opportunités de l'environnement. Le couplage des forces et faiblesses
aux menaces et opportunités permet a l'entreprise de fixer des objectifs
réalistes.
Ainsi, a l'opposé des décisions
opérationnelles qui sont appliquées pour le court terme aux
activités courantes de l'entreprise, les décisions
stratégiques s'inscrivent dans le long terme et font appel a de
nombreuses contingences. En effet, il ne s'agit plus, comme dans le court
terme, de mettre en euvre les ressources existantes, mais de mettre en place
des moyens nouveaux ou d'adapter les moyens existants pour faire progresser
l'entreprise conformément aux orientations stratégiques qu'elle
s'est fixée afin d'atteindre les divers objectifs qu'elle poursuit. Ces
objectifs doivent tenir compte de deux éléments essentiels :
- l'environnement dans lequel évolue l'entreprise et
dont l'étude doit faire ressortir les opportunités qui sont
susceptibles de s'offrir a elle, de même que les menaces auxquelles elle
doit faire face. En effet, l'environnement a des aspects multiples :
économique, social, politique, institutionnel, culturel,
technologique... et ces différents aspects qui sont très
évolutifs doivent être pris en considération dans la prise
de décision stratégique et faire l'objet
d'une appréciation concernant leurs tendances
fondamentales et leurs caractéristiques futures;
- la situation de l'entreprise dont l'analyse doit faire
ressortir les faiblesses et les atouts. Cette analyse interne a l'entreprise
requiert un examen systématique de l'ensemble des ressources dont elle
dispose.
C- NOTION D'ENVIRONNEMENT D'ENTREPRISE
L'environnement est composé de tous les
éléments et acteurs extérieurs susceptibles d'affecter
l'activité de l'entreprise. Ces facteurs extérieurs peuvent
apparaltre comme des contraintes ou des opportunités. L'environnement de
l'entreprise a de multiples composantes qui le rendent complexe. Dans un souci
de commodité pour l'analyse de son influence sur l'entreprise, on peut
distinguer l'environnement entre deux grandes composantes : le
macro-environnement et le microenvironnement.
1. les typologies environnementales a. Le
Macro-environnement
Le macro-environnement est l'environnement
général de l'entreprise. Il est commun a un grand nombre
d'entreprises exerçant des activités différentes. Il
comprend les variables qui vont influencer l'entreprise alors que celle-ci,
même de grande taille, ne pourra avoir qu'une influence très
faible voire nulle sur ces variables. Elles n'affecteront que partiellement la
gestion courante de l'entreprise mais auront un impact non négligeable
sur la gestion a long terme. D'une façon générale, elles
vont générer des contraintes pour l'entreprise, qui devra les
intégrer dans son orientation stratégique et dans le
fonctionnement de sa structure. Il est donc important d'avoir une perception
globale de cet environnement général qui peut être
décomposé en un ensemble de soussystèmes regroupant
plusieurs types de facteurs.
Le macro-environnement peut être décrit a l'aide du
modèle PESTEL qui va le décomposer en six
sous-ensembles de cadre:
- Politique : Les décisions politiques
prises par les gouvernements (sur les thèmes de la fiscalité ou
les mesures protectionnistes limitant les exportations) vont se
répercuter sur le comportement des acteurs de l'entreprise.
- Economique : On retrouve ici les grandes
tendances liées a la conjoncture économique comme la croissance,
l'inflation, le chômage ou encore la politique monétaire qui vont
se répercutées sur l'activité de l'entreprise.
- Socioculturel : Les facteurs
démographiques, culturels, morales ou l'évolution des modes de
vie peuvent en partie expliquer le comportement de l'entreprise et de son
marché.
- Technologique : Il comprend les nouvelles
avancées technologiques, les dépenses de recherche et
développement publics ou privées qui augmenteront la
productivité des entreprises.
- Ecologique : Il reflète a la fois
l'évolution des règlementations liées a la protection de
l'environnement et celle des nouvelles attentes des clients sur la dimension
éthique des entreprises. On peut aussi y intégrer les ressources
naturelles et le climat qui serviront a l'entreprise.
- Legal: Toutes les sociétés
devront respecter les lois, règlements et autres décrets qui vont
régir l'exercice de l'activité économique.
Ces différents éléments vont
définir le cadre d'action général qui s'impose a
l'entreprise. Elle devra étudier leurs actions et leurs interactions
afin d'assurer la pérennité de son activité. Si elle ne
peut véritablement changer ce cadre, elle a en revanche la
possibilité d'interagir avec son environnement plus proche.
b. Le Microenvironnement
Le microenvironnement constitue l'environnement proche ou
immédiat de l'entreprise. On le qualifie également de <<
spécifique > car il est propre a chaque
entreprise ou secteur d'activité. Il regroupe les
éléments qui vont avoir une influence directe sur l'entreprise
mais sur qui l'entreprise pourra aussi agir. Outre les concurrents, il comprend
toutes les <<parties prenantes >> a l'entreprise. Ce terme est la
traduction française de <<stakeholders>>
qui a été définie par Freeman (1984)
comme <<tout groupe ou individu qui peut affecter ou
être affecté par l'atteinte des buts de l'organisation
>>. Les stakeholders représentent toutes les entités
pour lesquels l'entreprise représente un << enjeu >>. Les
parties prenantes peuvent être classées en deux catégories.
Celles qui sont liées a l'entreprise par un contrat comme les clients,
les fournisseurs ou les actionnaires et celles qui sont diffuses tels que les
organismes administratifs, les collectivités locales ou encore l'opinion
publique.
Les clients et fournisseurs comptent parmi les parties
prenantes les plus influentes de l'activité de l'entreprise et font
parties des éléments qui concourent au << jeu concurrentiel
>> selon M. Porter (1982). L'environnement concurrentiel
peut être décrit selon son approche. Son analyse ne se limite pas
aux seules entreprises intervenantes sur un même secteur mais il tient
compte aussi des menaces potentielles telles que l'entrée de nouveaux
concurrents, l'apparition de produits de substitution et des pressions
exercées par les clients et les fournisseurs. Ces cinq
<<forces>> ont une influence déterminante sur les conditions
de la concurrence qui se trouvent a l'origine des performances de la plupart
des entreprises.
Les échanges de l'entreprise avec son environnement
proche sont en étroite relation avec son activité et affecteront
plus directement ses choix et ses actions. Ce microenvironnement
présente souvent aussi un caractère contraignant qui peut se
révéler hostile. Les influences du macro-environnement vont se
répercuter au niveau microéconomique mais elles s'expriment de
manière plus pressante sur l'entreprise car elles se concrétisent
au travers d'échanges et de transactions.
2. L'entreprise et son environnement
L'entreprise est en relation directe avec différents
partenaires, les clients, les fournisseurs, les établissements
financiers. Elle évolue également dans d'autre environnement plus
large.
Pouvoirs Publics Epargnants Revenus des ménages
(Etat) (Banques)
ENTREPRISE
Finance-Achat-Production-Vente-Distribution
Ressources naturelles
Fournisseurs
Clients
Qualité des Produits de sécurité
Environnement Pollution Population Aménagement du
Plus large Ecologique Active territoire, Technopoles
Conditions de travail, Santé, qualité de vie
Infrastructures
Schema 2: L'environnement
de l'entreprise (2)
(2) = (Source: Cours de Création d'entreprise ; SE4
Gestion ; p 22)
L'entreprise subit les effets de son environnement et agit sur
lui en le transformant.
3. l'incertitude environnementale
L'incertitude environnementale a été largement
reconnue dans les littératures qui traitent de la taille de
l'organisation. Gordon et Miller (1976) cités par
Hatem El-shishini (2001) ont argumenté que
l'incertitude environnementale élevée conduit a l'utilisation
d'informations financières et non financières pour communiquer
sur la performance.
En plus, Gordon et Narayanan (1984) toujours
cités par Hatem Elshishini (2001) ont trouvé une
corrélation entre la vision des dirigeants des
PMI/PME sur l'incertitude environnementale et le type
d'information comptable utilisé.
<< On peut alors dire que plus l'incertitude
environnementale est grande, plus grande est la probabilité
d'intégration des indicateurs financiers et non financiers pour
communiquer sur la performance.>> concluent Gordon et
Narayanan (1984).
Cependant les caractéristiques de l'entreprise sont
étroitement liées a son environnement. Il va donc jouer un role
significatif sur la conduite de l'activité de celle-ci, qui sera
retracée dans les états financiers. Par ailleurs, il pourra
également influencer l'élaboration même de ces états
financiers par les contraintes qu'il va générer.
a. Influence sur l'activité des
entreprises
L'évolution et le fonctionnement de l'entreprise sont
déterminés par son environnement. Ce postulat est posé par
la théorie de la contingence qui énonce le principe du
déterminisme environnemental. Ce courant de pensée suppose la
prise en considération de l'environnement dans toutes les actions de
l'entreprise. Il va affecter autant la structure organisationnelle de
l'entreprise que sa stratégie. L'entreprise devra s'adapter
spécifiquement aux différents types de contexte. Selon les plus
célèbres de ses partisans comme Lawrence et Lorsh
(1967), l'environnement global et son degré d'incertitude vont
déterminer les fonctions de l'entreprise. Pour eux, la performance
découle de l'adéquation entre des conditions externes et des
capacités internes. L'environnement apparait alors comme une contrainte
que l'entreprise va devoir intégrer dans la gestion de son
activité.
Cette approche du déterminisme environnemental
s'applique plutOt a l'environnement global qui affecte plus la gestion
stratégique de l'entreprise. L'environnement spécifique de
l'entreprise affecte plus directement sa gestion
courante. D'après M. Porter (1982),
l'environnement concurrentiel va
conditionner la réussite ou l'échec de
l'entreprise. Pour assurer sa pérennité, l'entreprise va devoir
choisir sa stratégie concurrentielle qui est conditionnée par
l'analyse des cinq forces de la concurrence. Ces forces déterminent la
rentabilité d'un secteur et donc celui de la firme. Les dirigeants vont
mettre en place leurs stratégies concurrentielles eu égard
à la pression que vont exercer ces forces sur le secteur
d'activité de l'entreprise.
Les conséquences de l'environnement proche de
l'entreprise peuvent être aussi appréhendées de
manière plus formelle par la théorie des parties prenantes qui
ont déjà été évoquées
précédemment. Cette théorie s'intéresse à
l'étude des relations entre l'entreprise et ses parties prenantes. Elle
va identifier les liens qui existent entre les partenaires de l'entreprise et
la réalisation des objectifs de la firme. Etant insérée
dans un réseau d'acteurs économiques affectés directement
ou indirectement par son activité, l'entreprise doit gérer les
interactions entre ses objectifs économiques et les attentes des parties
prenantes. Plusieurs études ont montré que la prise en compte des
<<stakeholders> dans la gestion de l'entreprise
conduit à une performance supérieure à celle des autres
firmes. Les dirigeants doivent agir au sein de l'entreprise en tenant compte
des intérêts et des revendications des différents acteurs.
D'après Mitchell et al la dépendance des firmes
par rapport à des <<stakeholders> concernant
l'apport de ressources importantes se traduit par un pouvoir d'influence sur la
firme pour ces derniers.
Par ailleurs, certains chercheurs comme Hill et Jones
(1992), ont fait de cette théorie une
généralisation de la théorie de l'agence. Les dirigeants
de l'entreprise y sont toujours vus comme les agents et les <<
stakeholders> comme le principal. Les différentes
parties prenantes vont se distinguer les unes des autres par leurs importances
et leurs pouvoirs vis-à-vis des dirigeants mais toutes auront des
intérêts sur l'entreprise. Cette nouvelle relation d'agence
conduirait à un équilibrage des intérêts. Les
parties prenantes pourront donc
demander aux dirigeants d'intégrer dans leur gestion la
prise en compte de leurs intérêts.
b. Incertitude au sein des
PME/PMI
Selon les auteurs comme P. WYNARCZYK et al
dans << The managerial labour market in Small and
medium-sized Enterprises, London, 1993 >>,
l'incertitude à laquelle doivent faire face les PME/PMI se
présente sous trois formes. La première est l'incertitude
associée au fait d'être <<PRICE-TAKER>> et non
<<PRICE-MAKER>> sur le marché. La seconde forme est
l'incertitude liée à une dépendance vis-à-vis d'un
nombre restreint de client qui va de pair avec une offre du type
<<mono-produit>> ou <<mono-service >>. L'exemple
typique d'une entreprise confrontée est la PME/PMI dont
l'activité est limitée à la sous-traitance d'un produit
pour une grande entreprise. La dernière forme d'incertitude a trait
à la grande diversité des objectifs du dirigeant de PME/PMI. En
effet, la spécificité des PME/PMI résulte en grande partie
du lien qui unit le dirigeant à son entreprise. Les principales
fonctions managériales et la propriété du capital y sont
généralement aux mains du dirigeant et /ou sa famille. Le
dirigeant ne sera que rarement soumis au contrôle d'actionnaires
externes, ce qui lui permettra de poursuivre la réalisation de ses
objectifs personnels au travers de l'entreprise. Le dirigeant de PME/PMI peut,
au travers celle-ci, maximiser sa propre fonction d'utilité sous
contrainte des revenus minima nécessaire à la réalisation
personnelle et familiale plutôt que de maximiser le profit ou les ventes
de l'entreprise.
II. QuelQues études antérieures a ce
travail de recherche
Les recherches de Isidore DAGOUDO (2008) sur <<
les obstacles au développement des petites et moyennes
entreprises : Management et financement >> montrent au plan
interne le manque de formation adéquate et
continue des entrepreneurs (créateurs d'entreprise) du
Bénin est a la base de leur incapacité management puis le
coüt réel très élevé des crédits
accordés par les institutions de micro finance (IMF) ne favorise pas le
financement des PME. Au plan national, il déduit que la
pluralité, le manque de coordination et l'inefficacité des
programmes d'appui aux PME et intervenants constituent en plus des obstacles au
développement de ce secteur.
Salim BENOTMANE, (2009) <<diagnostic global d'une
pme
algérienne >>, a
démontré que les véritables problèmes qui
handicapent le fonctionnement quotidien, le développement et la
pérennité même de cette frange d'entreprises sont :
- les investisseurs se lancent dans les projets sans aucun
élément de pilotage, ni de bureau conseil et cela revient a un
problème psychologique. L'immatériel reste le parent pauvre de
l'investissement.
- la notion de propriété familiale des
entreprises et des projets ne permet pas d'avoir une composition
homogène et flexible de la direction souvent a l'origine du blocage
décisionnel, d'esprit complexé par la propriété,
répulsif envers les compétences étrangères au
cercle familial et considérées comme dangereuses au le secret
familial.
< Les entreprises familiales qui choisissent de
séparer les fonctions de propriété a celles du management
dans leur mode de gouvernance augmentent leur performance. > conclut-il.
Ulrich Francis BADOU dans ses études
réalisées (avril 2009) sur <<Analyse de la prise de
décisions d'investissement dans une entreprise publique : cas de la SBEE
>> a prouvé que :
- la politique socio-économique de l'Etat explique le non
respect de la procédure de prise de décision d'investissement a
la SBEE ;
- la contre-performance de la SBEE est liée a
l'intervention gouvernementale au sein de la structure.
Il a donc suggéré l'offre d'un degré
d'autonomie aux dirigeants de la structure de rentabiliser leurs
investissements. Néanmoins il reconnait que la libéralisation du
secteur de l'énergie électrique au Bénin comme
préconisée dans les réformes structurelles, n'est
peut-être pas la solution idéale pour harmoniser une
cohérence entre l'évolution du secteur et le développement
socio-économique du pays.
Enfin le rapport sur les PME/PMI dans les pays de
l'Organisation de Coopération et de Développement Economique
(OCDE) montre qu'elles assurent entre 60% et 70% de la création nette
d'emploi et constituent la forme dominante d'organisation de l'entreprise.
Elles représentent entre 95% et 99% de la population des entreprises
dans ces pays. Le rapport conclut en révélant que les petites et
moyennes entreprises/industries (PME/PMI) forment l'armature de toutes les
économies et sont une source essentielle de croissance
économique, de dynamisme et de flexibilité aussi bien dans les
pays industrialisés avancés que dans les économies
émergentes et en développement.
SECTION 2 : METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE
Etant un élément privilégié de
toute entreprise de recherche, la méthodologie retrace la
procédure que nous avons suivie pour le choix des échantillons,
sur la manière dont l'étude est conduite, les outils de collette
et d'analyse des données et les stratégies de vérification
des hypothèses. Il s'agit pour nous d'exposer la démarche suivie
dans le cadre des travaux de la recherche.
Paragraphe 1 : De la collecte a l'analyse des
données
Pour les besoins de notre recherche, nous avons choisi comme
sources de collecte des données la recherche documentaire et des
enquêtes par questionnaires.
A. La recherche documentaire
Elle a été la source fondamentale dont nous
avons fait usage pour la réalisation de ce mémoire. Notre
recherche a consisté a l'exploitation de quelques ouvrages de Management
des Organisations, Contrôle de Gestion, Politique Générale
et Stratégie d'Entreprise, Création d'entreprise, Gestion des
Projets, des mémoires et autres documents pouvant conduire a la
rédaction de notre mémoire.
B. L'enquête par questionnaires
Ce moyen a été très déterminant
pour la bonne qualité des informations spécifiques
recherchées et détenues par les personnes ressources (Chefs
d'entreprise).
1. Construction de l'échantillon
Du répertoire des entreprises a jour auprès la
Chambre du Commerce et d'Industrie du Bénin (CCIB), nous avons
dénombré mille cinq cent quatre-vingt dix huit (1598)
établissements et mille deux cent quatre-vingt un (1281)
Sociétés a Responsabilité Limitée (SARL) soit au
total deux mille huit cent soixante dix neuf (2879) PME/PMI répandues
sur toute l'étendue du territoire national. Donc
ces deux mille huit cent soixante dix neuf (2879) petites et
moyennes entreprises/industries représentent notre population
mère.
Pour construire notre échantillon d'étude, nous
avons tenu compte des moyens et du temps consacrées a cette recherche en
faisant un tri sur le critère de la proximité. Néanmoins,
la sélection a été faite par choix raisonné dans
des secteurs qui forment l'essentiel de l'économie béninoise. Les
entreprises au nombre de cent (100) ont été
sélectionnées dans la ville de Cotonou, AbomeyCalavi et environ
suivant le critère d'accessibilité aux informations.
2. Réalisation de
l'enquête
L'enquête a été effectuée a la base
d'un questionnaire élaboré et soumis aux réponses de tous
les dirigeants des entreprises issues de notre échantillon de recherche.
L'enquête a été également effectuée sous
forme d'entretien avec les principaux agents impliqués a la gestion de
l'entreprise et autres agents intervenants dans la prise des
décisions.
C. Objectif de la collecte des
données
Nos recherches seront menées de manière a
mobiliser des données indispensables a la vérification des
hypothèses précédemment formulées dans le cadre de
notre étude. Ainsi elles nous permettront de vérifier si :
- La vision du manager de l'entreprise détermine la prise
des décisions dans les PME/PMI;
- L'incertitude environnementale influence les décisions
dans les petites et moyennes entreprises.
Paragraphe 2 : Des outils de collecte a la méthode
de vérification des hypotheses
1. Outils de collecte des
données
Le guide d'entretien dont le modèle se figure a
l'annexe constitue un instrument de collecte des données que nous avons
utilisé dans le cadre de l'enquête auprès des personnes
cibles.
2. Outils d'analyses statistiques des données
Les données obtenues ont été
classées, dénombrées, puis ont servi de base pour divers
calculs.
Quant aux outils d'analyses statistiques, nous avons eu
recours aux tableaux et graphiques confectionnés a partir des
informations recueillies au cours de l'enquête d'une part et, les
résultats issus de la recherche documentaire d'autre part.
3. Dépouillement et analyse des données
Les différentes opinions qui se dégageront des
réponses au questionnaire aux autorités interviewées
seront présentées dans des tableaux et analysées de
façon synthétique par catégorie en vue d'une
synthèse globale de l'étude.
1. Méthode de vérification des
hypotheses
Nous procéderons a la vérification des
hypothèses en sachant que la cause a retenir sera celle qui se
révèlera conforme aux opinions émises par la
majorité des entretenus après nos investigations. Ainsi la cause
qui réunira plus de 50% des avis nous permettra de confirmer ou infirmer
nos hypothèses.
CHAIDITIE III:
PRESENTATION, ANALYSE DES
I?ESIJITATS ET I?ECCMMANLATICNS
Dans ce chapitre, après une analyse de la situation
générale des entreprises, nous présenterons et analyserons
les résultats issus de l'enquête. Ensuite nous procèderons
a la vérification des hypothèses émises puis proposer
quelques recommandations pour une amélioration du management des PME/PMI
du Bénin.
Section 1: Présentation et Analyse des
résultats de l'enquête
Cette section traitera de la situation générale des
entreprises béninoises et de la présentation des résultats
de l'enquête puis de l'analyse desdits résultats.
Paragraphe 1: Situation générale des
entreprises béninoises
Selon les informations que nous avons recueillies dans la base
de données de la Chambre du Commerce et d'Industrie du Bénin
(CCIB), l'état des entreprises a jour dans cet organisme est
résumé dans les tableaux suivants. Il est a rappeler que le
répertoire a enregistré trois mille trente trois (3033)
entreprises installées au Bénin selon la dernière
actualisation faite du 1er Janvier au 31 Juillet 2010.
Tableau 2: Classification des entreprises
par catégorie
CATEGORIE
|
NOMBRES
|
FREQUENCE en (%)
|
ETABLISSEMENT
|
1598
|
52,69
|
SARL
|
1281
|
42,24
|
SA
|
154
|
5,07
|
TOTAL
|
3033
|
100
|
Source : Répertoire de CCIB du
1er Janvier au 31 juillet 2010
Des résultats consignés dans le tableau 1,
montrent que les établissements sont majoritaires avec 52,69% soit plus
de la moitié des entreprises installées au Bénin. Ils sont
suivis des Sarl avec 42,24% puis les S.A viennent en dernière position
avec un pourcentage maigre de 5,07%. Nous pouvons en déduit qu'au
Bénin les plus petites entreprises sont les
plus dominantes et les plus grandes entreprises sont insignifiantes. Ceci
pourrait s'expliquer par la facilité de création et de gestion de
petites entreprises puis les faibles moyens qu'elles
nécessitent.
Graphkiue 1: Source tableau 2
40%
60%
50%
30%
20%
10%
0%
CATEGORIE
CATEGORIE
Source : Réalisé a partir du tableau
2
Tableau 3 : Classification des entreprises en
PME/PMI et grandes
entreprises/industries
Ici, nous avons regroupé les Etablissements et
les Sarl en Petites et Moyennes Entreprises/Industries (PME/PMI) puis
considéré les S.A comme des Grandes Entreprises/Industries
(GE/GI).
CATEGORIE
|
NOMBRE
|
FREQUENCE (%)
|
PME/PMI
|
2879
|
94,93
|
GE/GI
|
154
|
5,07
|
TOTAL
|
3033
|
100
|
Source : Répertoire de CCIB du
1er Janvier au 31 Juillet 2010
Ce tableau consacré a la catégorisation
des entreprises, en petites et moyennes entreprises/industries d'une part et en
grandes entreprises/industries d'autres part montre que les PME/PMI sont
très prépondérantes soient les 94,93% des entreprises. Les
5,07% des grandes entreprises et industries expliquent qu'elles sont
très minimes. On peut conclure que l'environnement des affaires au
Bénin est envahi par les PME/PMI qui restent a la tête du peloton
avec les GE/GI a la queue.
Graphkiue 2: Source tableau 3
GROUPE
100,00% 90,00% 80,00% 70,00% 60,00% 50,00% 40,00%
30,00% 20,00% 10,00%
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
GROUPE
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
0,00%
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
PME/PMI GE/GI
Source : Réalisé a partir du tableau
3
Tableau 4 : Classification des entreprises par
nationalité
NATIONALITE
|
NOMBRE
|
FREQUENCE en (%)
|
BENINOISE
|
2462
|
81,20
|
ETRANGERE
|
571
|
18,80
|
TOTAL
|
3033
|
100
|
Source : Répertoire de CCIB du
1er Janvier au 31 Juillet 2010
De l'analyse du tableau 4, nous remarquons que les
entreprises étrangères installées au Bénin sont a
une proportion considérable soit 18,80% de toutes les entreprises
installées. Plus, il est a remarquer qu'elles se retrouvent bien dans
les GE/GI que dans les PME/PMI. De ce constat, nous pouvons dire que le climat
des affaires du Bénin est plus ou moins attrayant aux investisseurs
étrangers. Ceci, en raison de ses atouts politico-économiques que
présente le pays.
Graphiiue 3: Source tableau 4
90,00%
80,00%
70,00%
60,00%
50,00%
40,00%
30,00%
20,00%
10,00%
0,00%
BENINOISE
NATIONALITE
ETRANGERE
NATIONALITE
Source : Réalisé a partir du tableau
4
Tableau 5 : Classification des entreprises par
secteur d'activité
ACTIVITE
|
NOMBRE
|
FREQUENCE (%)
|
Commerce
|
2261 dont 1316 d'importation
|
74,54
|
Industrie
|
252
|
8,30
|
Service
|
427
|
14,07
|
Finance
|
33
|
1,08
|
Autres
|
60
|
2,01
|
TOTAL
|
3033
|
100
|
Source : Répertoire de CCIB du
1er Janvier au 31 Juillet 2010
Le tableau 5 illustre les grands secteurs d'activité
des entreprises opérant au Bénin. Il se dégage des
résultats de ce tableau que le commerce représente près
des trois quart soit 74,54% de l'ensemble des grands secteurs
d'activités. Ceci pourrait s'expliquer par sa facilité d'exercice
c'est-à-dire acheter et revendre. Mais ce secteur crée peu de
valeur ajoutée. Ce dernier est suivi de secteur des services avec une
part de 14,07%. Ce secteur, considéré d'ailleurs comme un secteur
d'arrière plan en raison de sa faible participation à la
production de la richesse nationale, occupe dans notre pays la deuxième
loge avec les caractéristiques. L'industrie réputée
être le principal secteur de production de la valeur ajoutée vient
en troisième position avec un pourcentage de 8,30%. Cette observation
montre que les entreprises installées au Bénin
s'intéressent peu à la production. Selon cette classification, le
secteur de la finance occupe la dernière place avec 1,08% après
les autres secteurs regroupés qui font environ une proportion de 2,01%.
Le pourcentage très maigre du secteur de la finance explique le manque
cuisant d'institutions financières pour soutenir surtout le secteur
privé. Cela consolide l'une des difficultés particulières
que rencontrent les PMI/PME ; le problème d'accès au service
financier extérieur.
On remarque dans ce tableau, que l'importation
représente 58,20% des activités commerciales soit 43,39% de
l'ensemble des activités des entreprises béninoises. Cette
statistique prouve la forte dépendance du pays de l'extérieur.
Sans doute, cet état de chose est à la base des déficits
répétitifs de la balance commerciale du Bénin. Aussi, cela
entérine sa vulnérabilité face aux crises
enregistrées dans le commerce internationale.
Graphiiue 4 : Source tableau 5
ACTIVITE
80,00%
70,00%
60,00%
50,00%
40,00%
30,00%
20,00%
10,00%
0,00%
ACTIVITE
Source : Réalisé a partir du
tableau 5
Paragraphe 2 : Présentation et Analyse des
résultats de l'enquête
La première partie de ce paragraphe est
destinée a la présentation des résultats suivie des
commentaires et la seconde a l'analyse de ces derniers.
I. Dépouillement et Présentation des
résultats
Les résultats issus de l'enquête sont
consignés chacun dans un tableau et regroupés par centre
d'intérêt.
A. Résultats relatifs a la personnalité
et a la formation des dirigeants des PME/PMI
Cette partie regroupe quatre questions spéciales
aux managers de cette frange d'entreprises.
Question 1: Etes-vous le
propriétaire de cette entreprise ?
Tableau 6 : Présentation des
données relatives a la propriété de l'entreprise
MODALITE
|
REPONSE
|
FREQUENCE (%)
|
OUI
|
45
|
90
|
NON
|
5
|
10
|
TOTAL
|
50
|
100
|
Source: Résultats de
l'enquête
Au regard des résultats de cette question, il ressort
que 90% des dirigeants des PME/PMI sélectionnées sont les
propriétaires de leur entreprise et 10% sont juste engagés pour
la gestion.
Question 2: Etes-vous le seul
dirigeant de l'entreprise ?
Tableau 7 : Présentation des
données relatives a la copropriété de l'entreprise
MODALITE
|
REPONSE
|
FREQUENCE (%)
|
OUI
|
35
|
70
|
NON
|
15
|
30
|
TOTAL
|
50
|
100
|
Source : Résultats de
l'enquête
Les réponses a cette deuxième question montrent
que 70% des PME/PMI ont un seul gestionnaire tandis que dans 30% de cette
frange d'entreprise, la gestion est partagée.
Question 3: Quel est votre niveau
d'étude ?
Tableau 8 : Présentation des
données relatives au niveau d'instruction des dirigeants de PME/PMI
MODALITE
|
REPONSE
|
FREQUENCE (%)
|
SUPERIEUR
|
8
|
16
|
SECONDAIRE
|
10
|
20
|
PRIMAIRE
|
18
|
36
|
AUCUN
|
14
|
28
|
TOTAL
|
50
|
100
|
Source: Résultats de
l'enquête
Ces résultats nous révèlent que 16% des
dirigeants de PME/PMI ont
atteints le niveau supérieur ; 20% ont un niveau
secondaire ; 36% se sont juste retournés au primaire tandis que 28% des
dirigeants n'ont jamais gouté a la vie scolaire.
Question 4: Queule est votre
formation de base?
Tableau 9 : Présentation des
données relatives a la formation de base des dirigeants
MODALITE
|
REPONSE
|
FREQUENCE (%)
|
ARTISAN
|
20
|
40
|
OUVRIER-DIPLOME
|
12
|
24
|
COMMERCANT
|
02
|
4
|
INGENIEUR
|
04
|
8
|
AUTRES
|
05
|
10
|
AUCUN
|
07
|
14
|
TOTAL
|
50
|
100
|
Source: Résultats de
l'enquête
L'interprétation de ce tableau nous permet de remarquer
que les 40% des gestionnaires de PME/PMI sont des artisans; 24% sont des
ouvriers-diplômés ;
4% sont des commerçants et 8% sont des ingénieurs
tandis que 10% ont reçu d'autres formations alors que 14% sont sans
véritable formation de base.
B. Résultats relatifs au management des PME/PMI
Cette deuxième partie regroupe cinq questions relatives a
la gestion des PME/PMI.
Question 5: Avez-vous un conseiller
en gestion ?
Tableau 10 : Présentation des
données relatives a la sollicitation d'une compétence
extérieure
MODALITE
|
REPONSE
|
FREQUENCE (%)
|
OUI
|
13
|
26
|
NON
|
37
|
74
|
TOTAL
|
50
|
100
|
Source: Résultats de
l'enquête
Les résultats de cette question nous
révèlent que 26% des dirigeants de PME/PMI sont assistés
d'un conseiller en gestion d'entreprise alors que les 74% restants
gèrent leurs entreprises par simple intuition.
Question 6: Avez-vous des
collaborateurs ?
Tableau 11: Présentation des
données relatives a l'existence d'autres employés
MODALITE
|
REPONSE
|
FREQUENCE (%)
|
OUI
|
50
|
100
|
NON
|
00
|
0
|
TOTAL
|
50
|
100
|
Source: Résultats de
l'enquête
Les résultats consignés dans ce tableau montrent
que les PME/PMI sont bien dotées d'employés soit 100% des cas
questionnés.
Question 7: Y a-t-il immixtion de vos
parentés dans les affaires de
l'entreprise ?
Tableau 12: Présentation des
données relatives a l'ingérence parentale dans l'entreprise
MODALITE
|
REPONSE
|
FREQUENCE (%)
|
OUI
|
36
|
72
|
NON
|
14
|
28
|
TOTAL
|
50
|
100
|
Source : Résultats de
l'enquête
Ce tableau nous révèle que dans 72% des PME/PMI
questionnées, l'ingérence familiale dans affaires de l'entreprise
est confirmée tandis que 28% de cet échantillon écartent
les affaires de famille de celles des entreprises.
Question 8: Comment prenez-vous des
décisions dans l'entreprise ? Tableau 13:
Présentation des données relatives a la prise de
décisions
MODALITE
|
REPONSE
|
FREQUENCE (%)
|
SEUL
|
41
|
82
|
AVEC VOS COLLABORATEURS
|
07
|
14
|
SUR AVIS D'UN EXPERT
|
02
|
4
|
EN IMITANT VOS CONCURRENTS
|
00
|
00
|
TOTAL
|
50
|
100
|
Source: Résultats de
l'enquête
L'analyse des réponses a cette question nous
révèle que 82% des dirigeants des PME/PMI prennent leurs
décisions seul alors que 14% associent leurs collaborateurs et 4% disent
consulter des experts pour cette fonction tandis qu'aucun dirigeant n'a
accepté tricher leurs concurrents.
Question 9 : Y a-t-il des moments
oil les décisions prises sont
contraires a vos avis ?
Tableau 14: Présentation des
données relatives a la position du dirigeant face aux décisions
prises
MODALITE
|
REPONSE
|
FREQUENCE (%)
|
OUI
|
07
|
14
|
NON
|
43
|
86
|
TOTAL
|
50
|
100
|
Source: Résultats de
l'enquête
Selon ces résultats, 14% des dirigeants de PME/PMI
reconnaissent ne pas toujours consentir a certaines décisions prises
dans l'entreprise tandis que 86% affirment que les décisions prises dans
leurs entreprises sont toujours dans le sens de leur volonté.
C. Résultats relatifs a l'effet de l'environnement
sur les
PME/PMI
S'agissant des effets de l'environnement, nous avons
administré trois questions aux dirigeants des PME/PMI
Question 10: Connaissez-vous les
personnes extérieures qui peuvent influencer vos
décisions?
Tableau 15: Présentation des
données relatives a la perception d'auteurs externes d'influence des
décisions
MODALITE
|
REPONSE
|
FREQUENCE (%)
|
OUI
|
47
|
94
|
NON
|
03
|
6
|
TOTAL
|
50
|
100
|
Source : Résultats de
l'enquête
Les résultats de cette question nous montrent que les
dirigeants des PME/PMI reconnaissent l'influence des acteurs extérieurs
sur leurs décisions soit 94% tandis que 6% nient l'influence de
l'extérieur.
Question 11: Parmi ces
propositions, lesquels influencent vos
decisions?
Tableau 16: Présentation des
données relatives aux acteurs externes d'influence de l'entreprise
MODALITE
|
REPONSE
|
FREQUENCE (%)
|
ETAT
|
50
|
100
|
VOS CLIENTS
|
50
|
100
|
VOS FOURNISSEURS
|
50
|
100
|
V OS CONCURRENTS
|
50
|
100
|
VOS PARTENAIRES FINANCIERS
|
50
|
100
|
TOTAL
|
50
|
100
|
Source : Résultats de
l'enquête
Sur cette question, les dirigeants des PME/PMI ont
été unanimes sur l'influence de tous les acteurs
extérieurs qui leur sont proposés sur leurs décisions.
Question 12 : Ces agents peuvent-ils
vous imposer leurs decisions? Tableau 17:
Présentation des données relatives a l'imposition des
décisions provenant de l'extérieur
MODALITE
|
REPONSE
|
FREQUENCE (%)
|
OUI
|
42
|
84
|
NON
|
08
|
16
|
TOTAL
|
50
|
100
|
Source: Résultats de
l'enquête
La réponse a la dernière question nous
révèle que 84% des managers de PME/PMI avouent leurs soumissions
aux décisions prises par les acteurs de leur environnement alors que 16%
rejettent la résignation aux décisions d'acteurs externes.
II. Analyse des résultats de l'enQuête et
difficultés relatives a la recherche
A. Analyse des résultats
Aux vues des résultats de notre enquête, nous
remarquons que la plupart des dirigeants de PME/PMI sont les créateurs
(propriétaires) de l'entreprise soit 90% mais certains assurent juste la
gestion soit 10%. Cette gestion est exercée individuellement dans 70%
des PME/PMI visitées contre 30% dont elle est collective. Ces
résultats nous révèlent aussi que seulement 16% des
dirigeants ont un niveau d'étude universitaire contre 20% dont le niveau
est du secondaire et 38% du primaire tandis que les 28% autres n'ont pas de
niveau scolaire. Nous pouvons en déduit que le couple
propriété-gestion associé la gestion unitaire est
très répandu dans les PME/PMI. De Plus, la majorité de ces
managers n'ont un niveau d'étude suffisamment élevé. Tous
ces facteurs ont pour corollaire
l'incapacité dans la gestion surtout en période de
pointe et l'instauration d'une forme de management basée trop sur
l'autorité.
L'autre chose constatée est que 74% des dirigeants
disposent d'un conseiller en gestion contre 26% qui n'en ont pas encore. Par
contre tous ces dirigeants sont aidés dans les opérations des
entreprises par les employés (collaborateurs) soit 100% des
réponses favorables enregistrées. Par ailleurs, 72% des
dirigeants avouent l'ingérence de leur famille ou proches dans les
affaires concernant l'entreprise contre 28% qui s'efforcent de séparer
la relation entre la famille et l'entreprise. Il ressort de ces
résultats que même si les PME/PMI sont bien dotées des
ressources humaines, celles opérant pour une gestion de qualité
et l'atteinte des hautes performances restent encore inexistantes dans la
majorité de ces entreprises. Aussi, l'autorité familiale incluse
dans la plupart de ces entreprises fragilise non seulement la
sérénité au travail des employés mais
également est source d'une pluralité de commandements aussi
divergents qu'inutiles. Ce couple famille-entreprise, comme nous l'avons
constaté dans la plupart des cas répercute tant l'ambiance
familiale directement sur l'entreprise que celle de cette dernière sur
la famille. Cet état de chose pourrait avoir de forts préjudices
allant même la dissolution de l'entreprise.
Concernant la prise de décisions dans les PME/PMI,
l'enquête a révélé que 82% des dirigeants
s'accaparent de cette fonction et se limite uniquement a propre sagesse, tandis
que 14% sollicitent parfois l'appréciation de leurs collaborateurs et 4%
se laissent éclairer par un consultant du domaine de la prise de
décisions. Par contre, ils se nient toute imitation de leur concurrent
dans l'orientation de leurs prises de décisions ; toute chose qui
bénéficie d'un doute. Par suite, seulement 14% se disent parfois
être en déphasage aux décisions prises dans l'organisation
alors que 86% se retrouvent toujours dans les décisions qui engagent
leur entreprise. Il ressort de ces constats que la plupart
des dirigeants PME/PMI se forcent un leadership autoritaire que
participatif en écartant au maximum toute opinion extérieure ou
contraire a les leurs.
Le dernier point qu'a abordé le questionnaire est celui
de l'environnement. Sur ce, il ressort des réponses que 94% des
dirigeants sont conscients de l'influence des acteurs externes dans
l'orientation des décisions de l'entreprise contre 6%. Toutes fois, ils
ont été unanimes sur l'influence de certains acteurs de
l'environnement de leur entreprise comme l'Etat, leurs clients, leurs
fournisseurs, leurs concurrents et leurs partenaires financiers. Mais seulement
14% se disent ne pas toujours se résigner a ces agents tandis que 86% de
ces dirigeants reconnaissent subir presque constamment les influences de ces
acteurs clés. De ces constats, nous pouvons alors conclure que
l'influence des acteurs de l'environnement sur les PME/PMI est aussi forte
qu'irréversible.
B. Difficultés relatives a la
recherche
Les difficultés encourues dans la conduite de ce
travail de recherche sont aussi nombreuses que diverses. D'abord cette
recherche a souffert de la confirmation définitive de son thème.
Ce thème retenu est le quatrième proposé a l'approbation
de notre maitre-mémoire. Quant a la réalisation de ce travail, la
recherche documentaire a été l'une des grandes difficultés
rencontrées a cause de non dotation de la bibliothèque de
l'Université d' Abomey-Calavi en ouvrages spécifiques de gestion
d'entreprise. Cet obstacle a été encore empiré par
l'indisponibilité de la connexion a l'internet en notre temps. Par
ailleurs, la réalisation de l'enquête a été une fois
encore très pénible. Ceci, en raison de la forte réticence
des dirigeants d'entreprise a se livrer a notre demande. Il a été
très difficile pour nous de réaliser la moitié de
l'effectif entre temps prévu dans notre échantillon. Mais par
notre courage et le gout de la recherche que nous ont conféré nos
enseignants lors de notre formation, nous avons pu surpasser tous ces entraves
et atteindre notre objectif. Encore, nous avons eu sérieusement de la
peine compte tenu du délai imparti a notre travail de
recherche et surtout a son coüt très considérable.
Section 2 : SYNTHESE DE L'ANALYSE
Cette dernière section traitera entre autres de la
vérification des hypothèses émises, de la proposition de
quelques recommandations des acteurs impliqués dans les
opérations des PME/PMI puis achevée sur les limites de cette
étude.
Paragraphe 1 : Vérification des
hypothèses
Hypothèse 1 : L'approche personnelle du
dirigeant détermine la prise de décisions dans les petites et
moyennes entreprises et industrie.
D'après l'analyse des résultats relatifs au
problème d'attachement des dirigeants a leurs propriétés
et leurs sentiments du contrôle total de la gestion, il s'en suit que 90%
des propriétaires de PME/PMI dirigent leurs entreprises et 74% ne
disposent pas de conseiller en gestion. Aussi avons-nous remarqué que
plus de 80% prennent seul les décisions relatives au management de leurs
organisations. De ces constats nous pouvons conclure que l'hypothèse
relative a l'importance de l'approche personnelle du dirigeant de petites et
moyennes entreprises et industries dans la prise de décisions est
vérifiée.
Hypothèse 2 : L'instabilité de
l'environnement influence la prise
de décisions dans les petites et moyennes
entreprises et industries.
L'analyse des résultats relatifs a la
vulnérabilité des PME/PMI face a leur environnement nous
révèle que 94% des dirigeants des PME/PMI sont bien
conscients de l'influence qu'exerce l'environnement de
l'entreprise dans la prise des décisions. De Plus, les dirigeants
interviewés sont tous unanimes sur l'influence des acteurs tels que
l'Etat, les clients, les fournisseurs et les partenaires financiers sur leur
entreprise. Environ 86% ont également reconnu subir presque
régulièrement des injonctions de ces acteurs. Nous pouvons
déduire de ces résultats que l'hypothèse émise sur
la vulnérabilité des PME/PMI devant leur environnement est
confirmée.
Paragraphe 2 : RECOMMANDATIONS ET LIMITES DE LA
RECHERCHE
A. RECOMMANDATIONS
Au regard des conclusions de nos analyses, nous avons
proposé quelques recommandations pour l'amélioration du
management et de la performance de cette frange d'entreprises. Nos suggestions
ont trois destinations, la première aux dirigeants ou
propriétaire, au personnel puis des pouvoirs publics.
+ Aux dirigeants -
propriétaires
A l'endroit des patrons d'entreprises, nos suggestions seront les
suivantes :
· Privilégier l'intérêt
supérieur de l'entreprise des convictions personnelles en faisant la
part des choses entre les objectifs et ressources de l'entreprise de ceux du
dirigeant
· Eviter l'immixtion parentale et culture familiale dans
l'entreprise pour assurer au personnel de l'entreprise une indépendance
et une aise dans l'exercice de leurs missions
· Instaurer un management participatif dans la prise de
grandes décisions pour non seulement avoir l'accord des
exécutants mais prévenir les tensions liées au
mécontentement des présumés victimes
· Elaborer une norme interne de prise de grandes
décisions basée sur des postulats recommandés afin
d'éviter des improvisations et des décisions a la volée et
cavalières
· Solliciter l'expertise extérieure en cas de
l'absence d'une compétence nécessaire a l'entreprise en vue de
booster la croissance
· Mettre l'accent sur la formation assidue de tous les
cadres et éviter le népotisme dans le recrutement afin de doter
l'entreprise des ressources humaines de haute qualité
· Asseoir une gestion saine et performante par la
promotion des compétences pour pouvoir perdurer sur un environnement en
perpétuelles mutations
· Garantir une bonne image de l'entreprise aux vues des
partenaires financiers, clients, fournisseurs et des structures
étatiques
+ Au Personnel
Nous suggérons au personnel de :
? Persévérer dans les efforts, étant
donné qu'aucun résultat n'est magique mais l'aboutissement d'un
effort de sacrifice quotidien ;
· OEuvrer pour une réorganisation et une
amélioration dans l'exécution du travail dans le sens de la
croissance des performances et de créativité ;
· Combattre les gâchis financiers, techniques et de
temps afin de permettre la pérennisation des activités de
l'entreprise ;
· Respecter le règlement intérieur de
l'entreprise pour limiter la survenance des conflits ou crises;
· Promouvoir la culture de l'entreprise dans la
cohésion collégiale ; ceci pour favoriser un bon climat de
travail en équipe.
· . A l'Etat
A l'endroit des pouvoirs publics, nous proposons les mesures
ci-après :
· Assainir et rendre attrayant l'environnement des
affaires par l'installation d'un cadre juridico-économique de
sécurisation des investissements et la lutte contre la corruption
· Alléger la politique fiscale a l'endroit des
PME/PMI pour favoriser leur création et leur émergence
· Harmoniser les programmes opérationnels de soutien
et d'assistance aux PME/PMI
· Mettre en euvre un programme périodique de
formation et de recyclage des dirigeants et cadres des PME/PMI
· Orienter et spécialiser plus d'institutions
financières et bailleurs de fonds dans l'appui aux PME/PMI
· Créer un programme de dotation temporaire en
ressources humaines de haute qualité pour booster leur performance.
B. LIMITES DE LA RECHERCHE
A la fin de ce travail de recherche, nous n'avons pas la
présomption d'avoir réalisé un travail aussi parfait.
Comme tout travail de recherche, celui-ci dispose bien des limites en raison
non seulement de sa cible qu'est les petites et moyennes entreprises et
industries mais également de son objectif relatif aux
déterminants de la prise de décisions. Si l'une des limites de
cette recherche est son caractère d'étude exploratoire ; l'autre
limite est-elle l'étendue de l'échantillon qui pourrait
être ne pas très représentatif et la zone de
réalisation de l'enquête qui quant a elle pourrait comporter
d'autres contingences environnementales.
CONCLUSION
De nos jours, les petites et moyennes entreprises et
industries constituent un maillon capital de toute économie de par leur
faculté de création d'emploi et satisfaction des besoins non
comblés par les grandes entreprises.
En consultant le répertoire de toutes les
difficultés auxquelles sont assujetties cette frange d'entreprise, nous
avons voulu restreindre notre champ d'étude sur les déterminants
de la prise de décisions dans ces entités afin de proposer aux
dirigeants des axes stratégiques pour une performance assurée.
La prise de décision est la clef de voüte du
management et fondement de la performance de toute entreprise.
Mais force est de constater que dans les petites et moyennes
entreprises et industries, cet outil aussi important que sensible se manipule
avec de la légèreté et de façon très
intuitive. C'est ce qui a fondé l'objet de la présente recherche
qui se veut une étude exploratoire visant a étudier les
éléments pris en considération dans la prise de
décisions dans ces entreprises peu structurées.
Nos enquêtes sur le terrain nous ont
élucidé que les principaux déterminants de la prise de
décisions dans ces organisations restent la vision personnelle de leurs
managers et les mutations de l'environnement.
Des constats effectués dans ces entités, il urge
que les dirigeants adoptent un management plus participatif et investissent
davantage dans leur propre formation mais aussi de leurs collaborateurs. Aussi
est-elle nécessaire que ces dirigeants consultent
régulièrement des experts en gestion ou engagent des
gestionnaires de hautes qualités pour de performance et croissance plus
meilleures.
Aussi la rupture du cordon famille-entreprise serait pour ces
entreprises en développement de retrouver la meilleure voie
d'émergence accélérée pour s'imposer dans son
environnement en perpétuelle mutation.
Toutes ces recommandations exigent certes, des moyens
financiers et matériels, mais surtout dans la bonne volonté des
dirigeants de ces entreprises et l'adhésion totale du personnel,
pièce maitresse du succès dans toute organisation.
BIBLIOGRAPHIE
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une entreprise humaine >> > P. WYNARCZYK et
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> Cours de Création
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> Cours de Politique
Générale et Stratégie d'entreprise, SE4, 2011
II. MEMOIRES
> Isidore DAGOUDO dans ales obstacles au
développement des petites et moyennes entreprises : Management et
financement »
> Salim BENOTMANE dans sa these
adiagnostic global d'une pme algérienne
»
> Ulrich Francis BADOU sur le theme
<<Analyse de la prise de décisions
d'investissement dans une entreprise publique : cas de la
SBEE »
> Dayashanker POTA dans son theme a La
place de l'environnement de
l'entreprise dans l'approche par les risques du Commissaire
aux
comptes ))
III. SITES WEB
>
www.google.com
>
www.ccib.bj.com
>
www.insaebenin.com >
www.ohada.com
>
www.memoireonline.com
QUESTIONNAIRE
Dans le cadre de la rédaction de notre mémoire
pour l'obtention de la MaItrise en sciences économique et de gestion
dans la filière Management des organisations, nous vous prions de
consacrer une partie de votre précieux temps a répondre a ces
questions relatives a notre thème intitulé :
<<Analyse des déterminants de la prise de décision
dans les PMELPMI au Bénin >
Selon l'article 72-73, nous vous garantissons le
caractère confidentiel des informations et leur dévotion
exclusive aux travaux de notre recherche.
I. IDENTIFICATION DE L'ENTREPRISE
· Raison sociale (Nom) .
· Secteur d'activité .
· Statut Juridique . .
· Position du répondeur .
II. QUESTIONS
1. Etes-vous le propriétaire de l'entreprise ?
OUTLIII NON LIII
2. Etes-vous le seul dirigeant de l'entreprise ?
OUTLIII NONLIII
3. Quel est votre niveau d'étude ?
Primaire LIII Secondaire
LIII
Supérieur LIII Aucun
LIII
4. Quelle est votre formation de base? LII
Artisan LIII Ouvrier
diplômé LIII
Commerçant [III
Ingénieur LIII Autre
LIII AucunLII
5. Avez-vous un conseiller en gestion des entreprises ?
OUTLIII NON LIII
6. Avez-vous des collaborateurs ?
OUTLIII NON LIII
7. Y-a-t-il immixtion de vos parentés dans les affaires
de votre entreprise ?
OUTLIII NON LIII
8. Comment prenez-vous des décisions dans l'entreprise ?
SEUL LIII Avec vos CollaborateursLII
Sur avis d'un expert LIII En imitant
vos concurrents[III
9. Y-a-t-il des moments oü les décisions prises sont
contraires a vos avis ?
OUTLIII NON LIII
10. Connaissez-vous les personnes extérieures qui peuvent
influencer vos décisions?
OUTLIII NON LII]
11. Parmi ces propositions, lesquels influencent vos
décisions?
Etat Lii] Vos ClientsLii]
Vos Fournisseurs Lii]
Vos Concurrents Lii] Vos Partenaires
FinanciersLii]
12. Ces agents peuvent-ils vous imposer leurs
décisions?
OUTLII] NON LII]
Nous vous remercions de nous avoir servir de très bonnes
informations et de votre contribution a notre recherche.
Réalisé par:
AMOUSSOU Jacques & GBANDANHOUN N. Hervé
TABLE DES MATIERES
Introduction générale 2
Chapitre I : Bref Aperçu Sur L'économie
Béninoise . 4
Section I : Généralité sur
l'économie béninoise 5
Paragraphe 1 : La révolution économique
5
Paragraphe 2 : Le paysage économique actuel 6
Section II : Les PME/PMI : état des lieux 8
Paragraphe 1: Définition et Caractéristiques
des PME et PMI . 9
A- Définition . 9
B- Caractéristiques générales des PME/PMI .
. 12
Paragraphe 2 : Les avantages et limites des PME/PMI au
Bénin 13
A- Les avantages régis par la charte nationale des
PME/PMI 13
B- Les limites a l'émergence des PME/PMI
béninoises 15
Chapitre II : Cadre théorique et
méthodologie de recherche 17
Section 1 : Cadre théorique . 18
Paragraphe 1: Architecture de la recherche 18
A- Problématique . 18
B- Justification du thème et intérêt de la
recherche 21
C- Objectifs de recherche 21
1- Objectif général . 21
2- Objectif spécifique 1 . 21
3- Objectif spécifique 2 . 22
D- Hypothèses de recherche . 22
1- Hypothèse générale 22
2- Hypothèse 1 . 22
3- Hypothèse 2 . 22
E. Tableau de bord de la recherche 23
Paragraphe 2 : Revue de littérature 24
I- Clarification de quelques concepts ...24
A- Notion de Management 24
1- Le propriétaire-dirigeant . 24
2- le role du leader et la qualité de l'entreprise 26
B- Notion de décision et de Prise de décision
.27
1- Les déterminants de la prise de décision 28
2- Les modèles de décision 29
a- Modèles et typologie de décisions 29
b. Typologie des décisions 30
2. Notion d'aide a la décision 31
3- Les outils d'aide a la prise de bonnes décisions 32
a- L'aide a la décision en avenir certain .32
b- L'aide a la décision en avenir incertain 32
c- L'aide a décision en avenir aléatoire 33
d- L'aide a décision en univers conflictuel 33
4. Système de décision et système
d'information 33
3- Le modèle politique et la détermination des
objectifs 36
4- La notion de décision stratégique . 36
C- Notion d'environnement d'entreprise 38
1- Les typologies environnementales 38
a- Le Macro-environnement 38
b- Le Microenvironnement 39
2. L'entreprise et son environnement 41
3. l'incertitude environnementale 41
a. Influence sur l'activité des entreprises 42
b. l'incertitude au des PME/ PMI 44
II- Quelques études antérieures a ce travail de
recherche 44
Section 2 : Méthodologie de la recherche 46
Paragraphe 1: De la collecte a l'analyse des
données 47
A- La recherche documentaire 47
B- L'enquête par questionnaires .... 47
1- Construction de l'échantillon 47
2- Réalisation de l'enquête 48
C- Objectif de la collecte des données 48
Paragraphe 2: Des outils de collecte a la méthode
de vérification des
données .. 49
1- Outils de collecte des données .. 49
2- Outils d'analyses statistiques des données 49
3-Dépouillement et analyse des données . 49
4- Méthode de vérification des hypotheses 49
Chapitre III : Analyse des résultats et
recommandations 50
Section 1: Présentation et Analyse des
résultats de l'enquête 51
Paragraphe 1: Situation générale des
entreprises béninoises 51
Paragraphe 2 : Présentation et Analyse des
résultats de l'enquête 56
I- Dépouillement et Présentation des
résultats .. 56
A- Résultats relatifs a la personnalité et a la
formation des dirigeants des PME/PMI . 56
B- Résultats relatifs au management des PME/PMI . 59
C- Résultats relatifs a l'effet de l'environnement sur
les PME/PMI .. 61
II- Analyse des résultats de l'enquête . 63
A- Analyse des résultats 63
B-Difficultés relatif a la recherche 65
Section 2 : Synthèse de l'analyse 66
Paragraphe 1: Vérification des hypothèses
....66
Paragraphe 2 : Recommandations . 67
A- Recommandations 67
B-Limites de la recherche . 69
Conclusion . 70
Bibliographie 72
Annexe
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