3.2 INTERET DE L'ÉTUDE
Sur le plan social : en faisant «
recours au sport comme réponse aux transformations du lien social dans
les quartiers populaires »11, les décideurs politiques
français ont compris que le sport est un facteur de cohésion
sociale, d'insertion des jeunes et des couches défavorisées de la
population. Connaissant les bienfaits de la pratique sportive sur le bien
être des populations, notre intérêt est de permettre aux
C.T.D d'assurer un climat de bien être général dans les
localités à travers l'utilisation des infrastructures sportives
par les populations locales et étrangères. Ce qui aura pour
conséquence de redynamiser les populations locales pour les amener
à être plus productives dans leurs différents lieux
d'activités.
Au plan scientifique : tout en respectant les
canons de la recherche scientifique universelle, nous avons pour
intérêt d'offrir à la communauté scientifique, notre
modeste contribution à la recherche des solutions des problèmes
de la société. C'est un outil qui contient des solutions
concrètes pour développer le sport au Cameroun et partout
où besoin le sera. Notre travail entre dans le cadre de la participation
effective des recherches menées à l'Institut National de la
Jeunesse et des Sports (I.N.J.S.), à l'émergence du Cameroun tout
entier en ce qui concerne le développement de la jeunesse et du
sport.
Sur le plan professionnel : le Statut
Général de la Fonction Publique dispose en son article 70 que :
« (1) le détachement est la position du fonctionnaire placé
temporairement hors de son poste de travail pour servir auprès : - des
collectivités publiques locales ou des entreprises,
11 W. Gasparini et G. Vielle-Marchiset, Le
sport dans les quartiers :pratiques sociales et politiques publiques,
Presse Universitaire de France, Paris, 2008, p.9
9
organismes publics ou parapublics ; ... »12.
Il s'agit donc pour nous de revaloriser les produits de l'I.N.J.S dans le
domaine des Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives
afin d'élargir leur champ d'action dans les collectivités. Ceci
à travers une implication pratique dans les activités de sport et
d'éducation physique dans les communes.
3.3 JUSTIFICATION DE LA RECHERCHE
Nous avons décidé de travailler sur l'action des
C.T.D dans le développement du sport au Cameroun pour plusieurs
raisons.
Premièrement, malgré les efforts
multipliés du gouvernement dans le développement du sport, force
est de constater que les communes sont à la traine. Ces dernières
sont pourtant les principaux acteurs dudit développement du fait de leur
rapprochement avec les populations pour lesquelles l'État compte pour
obtenir ses victoires sportives. Ces communes devraient donc être des
incitatrices du développement du sport à la base à travers
la construction et l'équipement des infrastructures sportives
municipales.
Par ailleurs, le sport est un grand facteur de cohésion
sociale. Il est nécessaire pour les C.T.D d'accroître la pratique
des A.P.S par les populations locales. Ceci permettra à ces
dernières de réduire les inégalités, les
ségrégations, la délinquance juvénile et le reste
des maux qui empêchent cette cohésion.
Le choix de la commune de Yaoundé
4ème comme base de notre travail se justifie par le fait que
cette commune est à la fois constituée de zone urbaine et de zone
rurale, ce qui laisse penser qu'elle possède les caractéristiques
à la fois d'une commune urbaine et d'une commune rurale. Ces
caractéristiques sont celles de la population camerounaise en
général. De plus, elle dispose à sa tête, au moment
de notre recherche, d'un maire qui est une ancienne gloire du sport de haut
niveau camerounais en la personne de Théophile ABEGA ; ce dernier
possède contrairement à certains maires, une vision du devenir de
sa commune en matière de développement du sport mais il reste
buté à des difficultés. Enfin, le choix des communes
s'explique par le fort potentiel qu'elles ont pour développer le sport
et devenir le principal fournisseur de l'Etat en matière de sport.
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