L'action des collectivités territoriales décentralisées dans le développement du sport au Cameroun. Le cas de la commune de Yaoundé 4ème( Télécharger le fichier original )par André NGONG Institut national de la jeunesse et des sports de Yaoundé - Certificat d'aptitude au professorat d'éducation physique et sportive (Bac + 5 ) 2011 |
33 Ibid. p. 46
II.1.2.2 Objectifs de la décentralisation au CamerounLa loi n° 2004/017 du 22 juillet 2004 portant orientation de la décentralisation dans son article 2, alinéa (2) énonce les trois objectifs poursuivis par ce processus au Cameroun : - promouvoir le développement local ; - renforcer la démocratie locale ; - promouvoir la bonne gouvernance au niveau local
La gouvernance au niveau local consiste, d'après Nach Mback « de laisser la maîtrise de l'administration locale à la communauté des habitants de la collectivité »35. Elle s'opère à travers le conseil des élus. Elle ne se réduit pas seulement à l'organisation et au fonctionnement des collectivités, mais pose également le problème de l'exercice du pouvoir avec ses exigences de responsabilité, de liberté, de proximité. Elle incite aussi l'implication de tous les acteurs locaux (ONG, entreprises, organisations à la base, populations locales, etc.). 34 A. Tang Essomba, représentation sociale de la commune et participation des élites au développement local à l'ère de la décentralisation : le cas de la commune rurale d'Akono, mémoire rédigé et présenté en vue de l'obtention du Diplôme de Maîtrise en Psychologie, Université de Yaoundé I, Septembre 2007 35 Nach Mback, « La décentralisation en Afrique : enjeux et perspectives », in Afrique contemporaine, Paris, Documentation française, Vol 1999.
24 II.1.4 Les enjeux et atouts de la décentralisation au CamerounIndicateur du niveau d'enracinement de la culture démocratique du pays, La décentralisation rend effective la participation des citoyens à la gestion des affaires locales. Elle est porteuse de réels espoirs d'un développement durable. Au Cameroun, le processus de décentralisation est en cours et avance sereinement. La recherche des solutions pour développer le Cameroun a connu un coup d'accélérateur ces dernières années du fait de la mise en oeuvre du processus de décentralisation dont l'examen a su montrer l'importance de ses enjeux et atouts pour le développement. En effet, comme l'affirme René SADI, « l'enjeu majeur de la décentralisation est de promouvoir le développement durable en impliquant les populations de la base à la gestion de leurs affaires. Il s'agit d'aller bien au-delà de ce que l'institution communale permettait de faire jusque-là. Et oser franchir le pas décisif d'une grande responsabilisation des populations. »36. Une incitation à prendre des initiatives au plan local et de s'investir dans la recherche des solutions idoines aux problèmes locaux ; tel est l'objectif qui en découle. Il s'agit pour l'Etat de renforcer les communes dans leurs capacités de gestion, de décision et de négociation, dans la mesure où la décentralisation apparait à plusieurs égards comme garante de la validité des entités territoriales. Il s'agit en outre, dans la mise en place du processus de décentralisation, d'aider les ministères à atteindre un plus grand nombre de collectivités à servir ; et ceci dans l'optique d'atténuer les goulots d'étranglement dans le traitement des dossiers et la prise des décisions. Enfin, l'un des enjeux est la lutte contre la pauvreté et selon Serge Williams FOTSO, « le mode de décentralisation mis en oeuvre devrait donc permettre à chaque groupe de faire des choix de stratégie de lutte contre la pauvreté, dans une approche participative, en tenant compte de ses propres spécificités, de son environnement, de son potentiel, de sa culture et de ses contraintes. »37. De toute évidence les enjeux de la décentralisation sont nombreux et énormes ; la réalisation des objectifs visés devra donc nécessiter une utilisation rationnelle certes, mais totale des atouts dont disposent les C.T.D. L'atout principal du processus de décentralisation en cours est de permettre aux populations à la base de participer à la prise des décisions des affaires de leurs localités. Cette participation a souvent été réclamée par les populations locales et l'opportunité qui leur est offerte par le biais de la décentralisation leur permet de démontrer leur volonté de développer leurs localités et d'aider le gouvernement à atteindre ses objectifs de développement. Ce contexte met en scène des acteurs 36 René SADI dans le journal l'Action n°687 du 6 novembre 2009, p.9 37 Serge Williams Fotso, l'Action n°687 du 6 novembre 2009, p.19 nouveaux, mais appelés à prendre des initiatives cruciales dans la gestion des affaires locales. Et ce dans les divers domaines où des compétences leur sont dévolues précisément, au plan économique, social, sanitaire, éducatif, culturel et sportif. D'où les efforts de vulgarisation des textes fondateurs de la décentralisation, pour promouvoir leur appropriation optimale par les différents acteurs sociaux à travers de nombreux séminaires et ateliers de renforcement des capacités pour permettre aux élus locaux de maîtriser leur rôle ; afin de faire des municipalités des centres d'application de la bonne gouvernance, et des conseils municipaux d'authentiques écoles de démocratie. Le législateur affirme à ce propos que la Commune est la collectivité territoriale décentralisée de base. Ces acteurs de prise de décision à la base et qui sont les élus locaux, sont désormais investis de toute autonomie de création, de gestion, et d'organisation des actions de développement de leurs localités. Les compétences transférées aux élus à travers cette autonomie doivent faire l'objet d'une utilisation au profit des populations locales et non pour servir des intérêts personnels et égoïstes. Ceci explique toute l'attention portée au suivi des activités des élus locaux dans l'exercice de leurs fonctions où le moindre écart ne leur est point pardonné. II.2 LES BESOINS DES POPULATIONS LOCALES EN MATIERE DE SPORTLes populations locales sont à la base de toutes les sociétés.les efforts de développement opérés par les autorités visent principalement ces populations. Pour ne pas faillir à cette tache, ces autorités doivent bien connaître les besoins de la société dont elles ont la charge. II.2.1 La théorie des besoinsLa notion de besoin doit être entendue comme une intention qui se produit à la suite d'un traitement soit cognitif, soit affectif de l'information présente dans l'organisme. C'est une sensation d'insatisfaction qui peut être comblée par un bien. Pour les fins de notre étude, nous allons examiner de manière succincte tour à tour, la théorie de l'échelle des besoins de Maslow et la grille des besoins du participant de Payette II.2.1.1 L'échelle des besoins de MaslowLa théorie des besoins part du principe que « l'être humain se développe, grandit, s'actualise et prend toute sa dimension à travers le processus de réponses adéquates à des besoins correctement identifiés »38. Elle souligne que le comportement humain est conditionné par la satisfaction d'un ou de plusieurs besoins. Maslow en conçoit d'ailleurs une théorie des 38 M. Petit Recherche exploratoire : la participation en milieu coopératif, Sherbrooke, Irecus, 1986, p.38 motivations basée sur la notion de besoins. Selon cette dernière, les besoins qui sont source de motivation se présentent sous forme hiérarchique représentée par une pyramide. Ordre supérieur Besoins d'actualisation (innover, créer) Besoins de reconnaissance Besoins sociaux (aimer et se sentir aimer, être accepté) Ordre inférieur Besoins de sécurité (vivre sans peur, se protéger d'un environnement hostile) Besoins physiologiques Source : Maillet, L. (1988), psychologie et organisations : l'individu dans son milieu de travail, p 149 Figure 2.1 : l'échelle des besoins de Maslow Maslow y distingue cinq types de besoins : physiologiques, de sécurité, sociaux, de reconnaissance et d'actualisation. Compte tenu que ceux-ci sont hiérarchisés, l'on ne peut satisfaire les besoins supérieurs que si les besoins inférieurs ont préalablement été satisfaits. Plus encore, un besoin satisfait perd toute sa force motivante. Du fait des critiques formulées à l'endroit de Maslow, Herzberg en propose une théorie dite bidimensionnelle connue sous l'appellation de théorie valorisants-ambiance. Dans celle-ci, il distingue deux catégories de besoins : les besoins physiologiques et psychologiques. Pour lui, l'individu est insatisfait lorsque les besoins physiologiques ne sont pas comblés. L'assouvissement de ceux-ci le rend non satisfait, mais pas nécessairement satisfait, parce que seuls les besoins psychologiques motivent l'individu. Le fondement du modèle de Maslow est la hiérarchisation des besoins. Or l'individu cherche parfois à satisfaire des besoins d'ordre supérieur même lorsque ceux de la base de la hiérarchie demeurent insatisfaits. Cette hiérarchie impose qu'un besoin supérieur n'est atteint qu'à condition de satisfaire les autres, alors qu'un palier peut être passé. Par exemple, un travailleur précaire peut être plus motivé que ceux qui bénéficient de la sécurité de l'emploi II.2.1.2 La grille des besoins de PayettePayette, dans un article paru dans la revue canadienne de la santé mentale en 1983 présente une grille des besoins des membres à participer. Il identifie quatre besoins généraux subdivisés en besoins spécifiques. 26 Tableau 2.2 : grille des besoins de Payette
Cette grille présente des similitudes avec les besoins de Maslow et de Herzberg. Les besoins généraux (se développer personnellement, chercher un sens) s'apparentent aux besoins supérieurs (actualisation de soi). Le besoin « avoir du contrôle » est un amalgame du besoin d'estime et de sécurité. Ces trois besoins font partie intégrante de ce que Herzberg appelle les besoins psychologiques. Donc, ce sont les besoins psychologiques qui poussent l'individu à agir. II.2.2 utilisation de la théorie dans l'étude : lien entre théorie des besoins et sportLa société camerounaise en général et celle de l'arrondissement de Yaoundé 4ème en particulier est constituée d'individus cherchant à satisfaire les différents types de besoins cités précédemment. Les entreprises situées dans cette localité ont besoin d'accéder aux besoins supérieurs (sociaux et de reconnaissance), d'où leur nécessité à participer au développement local. La population quant à elle éprouve encore des besoins inférieurs (besoins physiologiques et de sécurité), elle éprouve le sentiment de se nourrir, se vêtir, être en santé, dormir, se réchauffer etc. la commune pour sa part se situe entre les deux groupes précédents et éprouve aussi bien les besoins inférieurs que supérieurs. Pour la plupart de ces besoins, nous préconisons le sport. En effet dans le domaine du sport, chacune des composantes de la société trouve sa satisfaction. Cette satisfaction peut être illustrée au niveau des entreprises, de la population et de la commune comme suit :
28 II.2.2.1 Le sport et les besoins de l'entrepriseChaque entreprise située dans le territoire camerounais fonctionne dans un système de concurrence où seules les plus outillées et les plus connues dictent la loi. L'aboutissement à cette situation nécessite une recherche de la reconnaissance et l'estime des consommateurs des produits offerts. Il est souvent question de toucher la plus grande partie de la population pour l'écoulement de ces produits. Le sport étant l'un des facteurs qui rassemble tout le monde, les évènements sportifs deviennent les cibles privilégiées des entreprises pour s'engranger des clients. Elles procèdent pour cela à diverses actions telles que le sponsoring des évènements et des associations sportives, le parrainage des disciplines, la promotion des produits dans les aires de jeux et aussi les partenariats pour développer le sport dans leurs localités d'implantation. II.2.2.2 Le sport et les besoins de la populationLa population locale au Cameroun éprouve encore dans sa majorité des besoins inférieurs tels qu'énoncés dans la théorie. Le premier de ces besoins est la santé physique. Sur ce plan nous n'avons plus besoin de démontrer les bienfaits de la pratique des APS pour le bien être physiologique de l'homme. Cette pratique l'amènera à satisfaire les besoins de se développer personnellement, d'avoir du contrôle, de rencontrer et de Chercher un sens. Tout ceci permettant une cohésion sociale telle que recherchée par les représentants du peuple à la base que sont les communes. II.2.2.3 Le sport et l'image de la communeLes missions de la commune sont spécifiées dans la loi n° 2004/018 du 22 juillet 2004 fixant les règles applicables aux communes. L'article 3, alinéa (1), de celle-ci stipule que « la commune a une mission générale de développement local et d'amélioration du cadre et des conditions de vie de ses habitants ». A ce titre son intervention est axée sur les plans économique, sanitaire et social, et enfin éducatif, sportif et culturel. Le seul domaine du sport a une implication sur ces trois grands axes de développement local. En effet la commune peut assurer son développement économique en opérant des investissements sur les infrastructures sportives modernes qui pourront faire l'objet de location et d'organisation des évènements sportifs à caractères internationaux. Elle peut en outre assurer la santé des populations par des mesures incitatives à la pratique des APS pour prévenir plusieurs maladies. On a l'habitude de dire que prévenir vaut mieux que guérir et la commune a plus que besoins cette pensée pour intensifier le développement du sport dans sa localité.
II.3 LE SPORT AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT LOCAL DURABLELe développement durable est notre affaire à tous. A travers nos pratiques quotidiennes, nos actions bénévoles, nos engagements civils et citoyens, nous sommes tous concernés. Nos actions visent d'abord et avant tout un développement harmonieux qui sait faire la part belle à l'humain, à la citoyenneté et qui ait un impact réduit sur l'environnement. Lorsque Saint-Exupéry affirme que : « nous n'héritons pas la terre de nos aïeux, mais nous l'empruntons à nos enfants. », c'est simplement pour montrer le rôle important du développement durable que nous pouvons définir comme un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre les capacités des générations futures à répondre aux leurs. C'est une forme de développement qui concilie l'environnement dans sa gestion économe de l'espace, l'économie dans l'accès à un niveau satisfaisant de développement, et le social dans la réduction des inégalités tout en établissant un cercle vertueux entre ces trois sphères. Équitable Social Economie Développement Équitable Durable Vivable Viable Environnement Figure 2.2 : Le Développement Durable39 Le développement durable étant l'une des options prioritaires des communes et tel que préconisé par l'Etat à celles-ci, « il repose sur plusieurs principes qui sont : > Principe de participation : coproduction des décisions > Principe de prévention et de précaution : il vaut mieux prévenir que guérir et ne pas attendre l'irréparable pour guérir. > Principe de solidarité dans l'espace : réduire les inégalités entre les pays, les communes, les quartiers, les hommes... > Principe de transversalité et de l'interdépendance : tous concernés, tous acteurs. »40 39 Diagramme élaboré dans un projet de développement durable à partir du sport de la ville d'Angers en France, baptisé prix sport et développement durable. Source : www.angers.fr/developpement_durable
30 II.3.1 Rôle de la commune en matière de sport et loisirEn général, la commune camerounaise dirige son rôle en matière de sport et loisir dans l'organisation des tournois de vacances qui pour la plus part ne sont axés que sur la discipline reine qui est le football. Elles se contentent aussi, et ceci dans des rares cas et en tant que membres des conseils d'établissement de certains lycées et écoles d'enseignement public, de la fourniture d'équipements sportifs. Par contre, ce rôle est varié et élargi comme le montrent certaines communes françaises dont la prise en main véritable des affaires sportives locales a permis de démontrer que « Les communes sont considérées comme un des principaux financeurs du sport en France puisqu'elles y consacrent chaque année près de 7 milliards d'euros, ce qui en fait le premier financeur public du sport en France. »41. Leurs grands axes d'intervention se situent aussi bien sur le plan scolaire que sur les plans professionnel et amateur. Ainsi, dans une société marquée par l'aménagement des temps de loisirs et d'une culture évolutive, les pratiques sportives se diversifient et la concurrence conduit à varier l'offre sportive. Dans un souci de faire participer toutes les couches sociales au développement de la chose sportive, il est nécessaire pour les communes de procéder à des actions visant à développer le sport dans toute sa diversité. Des multiples disciplines sportives pouvant être pratiquées dans la collectivité (telles que les sports collectifs, les sports de combat, les sports automobiles, les sports nautiques et les sports de l'air), en passant par les multiples emplois pouvant créés à travers le sport, jusqu'à l'organisation des grandes manifestations sportives qui pourraient améliorer les recettes municipales, la commune possède de grands domaines d'intervention en matière de développement du sport. Ces domaines sont résumés ainsi qu'il suit : - Les équipements : il s'agit de la construction, de la gestion et de la mise à disposition des équipements sportifs aux clubs et associations sportives. Il s'agit aussi de mettre à la disposition de ces clubs et associations des locaux administratifs. - Le soutien : orienté vers les associations sportives, il est constitué de la subvention des clubs sportifs amateurs et professionnels, de la prestation de services avec les clubs professionnels, la mise à la disposition du personnel enseignant des APS et administratif, la mise à disposition des moyens de transport et l'attribution du matériel sportif. - L'animation : grâce à un personnel spécialisé dans l'encadrement des activités physiques et sportives, le communes développe des politiques éducatives sportives en partenariat avec l'école et les associations mais également sur le temps péri et extrascolaire. A cet effet elle 40 http://www.angers.fr/developpement_durable 41 http://www.infosport.org/collectivitéslocales/communes 32 34 participe à l'enseignement de l'EPS dans les écoles primaires, procède à la mise en place d'une école municipale du sport (action péri éducative), la mise en place d'animations sportives durant les vacances scolaires, accueil du public sur les équipements. - La promotion, les manifestations : les communes participent activement à l'organisation des manifestations sportives, le plus souvent avec les associations sportives.42 Cette importante action des collectivités territoriales a su se mettre en place en France et dans d'autres pays qui ont effectivement pris conscience incontestable du sport dans le développement durable. L'action de ces collectivités au Cameroun reste encore peu perceptible. Les communes de la ville de Yaoundé peuvent être citées comme exemples. Ne disposant pas d'infrastructures sportives qui leurs sont propres, elles ne se contentent qu'à l'aide aux associations et aux organisateurs des championnats de vacances. Il s'agit donc du soutien qui n'est que l'un des rôles de la commune en matière de sport. Quelques communes comme celle de l'arrondissement de Yaoundé 6ème ont réquisitionné les espaces de jeux publics créés par les sociétés d'aménagement des logements sociaux pour mener leurs activités. La disponibilité de ces espaces offre une opportunité à cette commune de faire évoluer les activités sportives locales. Cette commune ne s'occupe que de la gestion des ces infrastructures en terme de programmation des activités, d'entretien et d'organisation des tournois. En plus, cette disponibilité d'espace lui a permis de créer une école de football municipale qui est gérée entièrement par la commune. Le seul problème avec ces infrastructures est que la commune ne peut pas décider de les aménager pour les rendre modernes et rentables. Elles ont été construites au départ pour offrir un cadre pour la pratique sportive aux populations résidant des logements sociaux et celles environnantes. La commune qui a des visées sociale, économique et politique ne peut donc pas se contenter de telles infrastructures ; elle doit avoir des infrastructures accueillantes, attractives, modernes et lui permettant d'accroître son niveau de recettes municipales. Dans les communes dites rurales, bien que disposant en majorité des aires de jeu municipales, se comportent aussi comme celles urbaines et parfois un peu moins. En effet, la disponibilité de ces espaces qui sont d'ailleurs non construits et non équipés offre simplement aux populations villageoises un cadre pour s'exprimer sportivement ; le rôle des communes ne se limitant qu'au soutien des associations pour l'organisation des championnats de vacances. Bref les communes au Cameroun se contentent simplement de soutenir les activités sportives. Pour le reste des actions qu'elles doivent exercer : équipement, animation, promotion ; c'est une chose 42 Ces informations sont tirées du tableau récapitulant les grands axes d'intervention des collectivités (Communes, Départements, Régions) en France. Source : P Bayeux, JF Humbert, Etats généraux du sport MJS, CNOSF Paris 2002 encore rare et la raison première qui est évoquée par ces communes est l'absence des moyens pour mener ces actions et que le sport ne passe pas dans les priorités comme la santé, l'aménagement des points d'eau, la création des routes, etc. En réalité, nous pensons que les communes n'ont pas encore pris conscience de l'importance du sport dans le processus de développement durable d'une localité, d'une région et même d'un pays. Il est donc nécessaire pour nous se relever cette importance afin d'éclairer nos lecteurs. II.3.2 le sport et sa contribution dans le développement local durableProcéder au développement local durable implique des opérations servant à la fois à développer l'individu au plan social et à réaliser des aménagements tout en protégeant au maximum l'environnement. Le sport est l'un des facteurs les mieux placés pour permettre la réalisation de ce développement. En effet, il permet non seulement le développement harmonieux de l'individu à travers sa pratique et l'image qu'il lui procure, mais aussi les aménagements réalisés dans le secteur sportif et la pratique sportive sont parmi ceux qui respectent le plus la protection de l'environnement. Au plan du développement social de l'individu, si l'on considère l'un des idéaux de l'olympisme qui dit qu'il faut avoir « un esprit sain dans un corps sain », nous pouvons dire que le développement du corps est un processus naturel mais celui qui est fait de façon durable passe par des habitudes saines dont la principale est la pratique des activités physiques et/ou sportives. Un individu qui pratique ces activités repousse plusieurs barrières de fatigue et éloigne de lui plusieurs maladies. Cela aura pour conséquence de le rendre efficace et productif dans la plus part de ses activités et ceci devient un avantage pour le développement durable de la localité dans laquelle il s'exerce. On peut donc constater par la suite qu'une société physiquement active au plan sportif a une expérience de vie plus longue et une productivité accrue en milieu professionnel et civil ;ces observations permettent d'affirmer effectivement qu'un esprit sain c'est bien mais dans un corps sain c'est mieux car toutes les pensées émanant d'un tel individu n'iront que dans le sens de la protection de l'environnement pour le rendre aussi sain que son corps. S'agissant de la protection de l'environnement, toutes les installations sportives que l'on peut s'hasarder à citer sont celles là qui n'ont eu jusqu'à présent aucun effet néfaste majeur sur l'environnement. Ainsi, des stades de football aux salles multisports en passant par les autres sports qui se pratiquent à l'air libre, la protection de la nature s'est toujours révélée au rendezvous lors des constructions et des manifestations en matière de sport. En général la pratique sportive au Cameroun comme partout ailleurs ne saurait non plus détruire l'environnement. Néanmoins, il existe quelques cas de disciplines sportives dont la pratique pollue un tout petit peu l'environnement. Il s'agit notamment des sports automobiles dont les véhicules déversent une certaine quantité de gaz carbonique dans la nature. Mais aussi des efforts sont faits, comme dans tous les domaines de la vie, en termes de réduction de cette pollution. C'est ainsi que l'une des recommandations de la Fédération Internationale des Sports Automobiles aux différentes associations et concepteurs est de fabriquer des engins dont l'émission de gaz carbonique est de plus en plus réduite43. On peut dire de ces observations que le développement durable à base sportive peut être un excellent enjeu politique pour les élus municipaux et aussi nationaux. En utilisant le développement durable du sport comme atout électoral les candidats peuvent s'assurer une forte mobilisation des électeurs tant sur le plan municipal, législatif que présidentiel. Le seul souci pour y parvenir et satisfaire les attentes des populations reste lié au financement du sport dans ces collectivités. II.4 LE FINANCEMENT DU SPORT DANS LES
COLLECTIVITÉS
|
DISCPLINES |
ENTREPRISES |
FOOTBALL |
MTN Cameroun, ORANGE Cameroun, CAMTEL, Les |
VOLLEYBALL |
CIMENCAM, P.A.D, D.H.L, CAMTEL, SKY PHONE, |
BASKET-BALL |
ORANGE Cameroun, BEAC, les Brasseries du Cameroun |
HAND BALL |
CAMTEL, CAMRAIL, |
CYCLISME |
S.N.H |
RUGBY |
Géo for, SGBC, les Brasseries du Cameroun |
BADMINTON |
les Brasseries du Cameroun |
Source : André NGONG
La lecture de ce tableau laisse entrevoir qu'il existe toujours une volonté des entreprises à contribuer au développement du sport. Cette volonté est axée dans sa presque totalité au sponsoring des associations sportives et c'est aux collectivités locales de la diriger vers des actions de financement pour la construction et l'équipement des infrastructures sportives.
46 Etats Généraux du Sport et de l'Education Physique, Rapport final, MINSEP, 2010, p.56
L'autonomie de gestion accordée aux communes doit donc être utilisée comme cheval de bataille dans la recherche de partenariats.
Les collectivités territoriales en France on su mettre en oeuvre l'autonomie de gestion issue de la décentralisation dans les années 80 et le résultat a été visible assez tôt. En effet cette décentralisation a permis aux magistrats locaux français d'inverser le sens du financement du sport du pays. Ce sont en réalité les C.T.D qui fournissent la grande partie du financement sportif français et cela a relevé de la seule volonté des élus. Le tableau ci-dessous présente le financement du sport par les collectivités locales en France de 1981 à 2000.
Tableau2. 4: Évolution du financement du sport par les collectivités territoriales en France.
1981[1] |
1990[2] |
2000[3] |
|
Communes |
8.52 milliards de francs |
22 milliards de francs |
45.13 milliards de francs |
Départements |
225 millions de francs |
1801 millions de francs |
3.28 milliards de francs |
Régions |
0 |
685 millions de francs |
1.31 milliards de francs |
Total en francs courants |
8.75 milliards de francs |
24.49 milliards de francs |
49.77 milliards de francs |
Total en francs constants |
17.06 milliards de francs |
28.58 milliards de francs |
49.77 milliards de francs |
Source : le rapport final des états généraux du sport en France, rapport 2002
[1] Colloque sur le financement du sport 23 mars 1991
[2] financement du sport par les collectivités locales données 1993, 1994, 1995, D. Charrier, ministère de la jeunesse et des sports.
[3] Stat. Info. Septembre 2002 le poids économique du sport en 2000.
A partir de l'observation de ce tableau, il n'est pas étonnant de comprendre pourquoi la France est une grande nation de sport puisque tant d'efforts sont faits à la base pour son financement. Au Cameroun par contre, nous n'avons pas pu entrer en possession d'un tel document malgré nos multiples investigations. Cela est sans doute dû au fait qu'il n'existe pas au vue de la faible intervention des C.T.D dans le domaine du sport.
Nous avons pu établir le lien entre la décentralisation et le sport en montrant que la décentralisation peut beaucoup apporter aux communes pour le développement de leurs localités. Le sport aussi contribue comme tous les secteurs à cette évolution, mais il est organisé dans de mauvaises conditions. L'atteinte des meilleures conditions d'organisation sportive municipale doit se faire à traves les multiples moyens dont disposent les communes. Nous allons prendre le cas de la commune d'arrondissement de Yaoundé 4ème dont nous examinerons les actions en faveur du développement du sport.
LA COMMUNE D'ARRONDISSEMENT DE
YAOUDÉ
4ème : PRÉSENTATION ET
ACTIONS
SPORTIVES
CHAPITRE III :
38
La ville de Yaoundé est territorialement administrée par la communauté urbaine de Yaoundé. Cette dernière dispose sous son autorité sept (07) communes d'arrondissement dont la dénomination va de Yaoundé 1er à Yaoundé 7ème. Ayant à sa tête un maire pour la gestion des affaires locales, chaque commune cherche à améliorer les conditions de vie de ses habitants. L'arrondissement de Yaoundé 4ème, qui est le cas d'étude dans notre travail de recherche, serra présentée dans le sens de sa situation géographique et administrative, de ses caractéristiques sociodémographiques pour enfin déceler les actions municipales en matière de sport et éducation physique.
L'arrondissement de Yaoundé IV est situé dans le département du Mfoundi, Région du Centre. Il est limité :
- Au Nord par l'arrondissement de Yaoundé V,
- Au Sud par le département de la Mefou et Akono
- À l'Est par la Mefou et Afamba
- À l'Ouest par l'arrondissement de Yaoundé III.
L'arrondissement de Yaoundé IV regroupe 59 quartiers47. Du Nord au Sud l'on y retrouve les quartiers ci-après:
Tableau 3.1 : liste des quartiers de l'arrondissement de Yaoundé 4ème
Mimboman 1 |
Nkolndongo 5 |
Awaé 3 |
Ekié Nord |
Mimboman 2 |
Nkolndongo 6 |
Nkomo 1 |
Ekié Sud |
Mimboman plateau |
Biteng |
Nkomo II nord |
Ekoumdoum |
Anguissa |
Kondengui 1 |
Nkomo II sud |
Mvan Nord |
Emombo |
Kondengui 2 |
Ekounou 1 |
Mvan Sud |
Nkolo |
Kondengui 3 |
Ekounou 2 |
Mbogabang |
Nkolndongo 1 |
Kondengui 4 |
Mfoundassi 1 |
Meyo |
Nkolndongo 2 |
Ndamvout |
Mfoundassi 2 |
Odza 1 |
Nkolndongo 3 |
Awaé 1 |
Minkan |
Odza 2 |
Nkolndongo 4 |
Awaé 2 |
Messame Ndongo |
Odza 3 |
Ces quartiers sont rationnellement étalés sur l'ensemble de la localité. La figure 3.1 qui suit illustre la localisation de l'arrondissement de Yaoundé 4ème.
47 Cette liste a été établie par une enquête concernant le niveau de prévalence de Yaoundé 4ème, réalisée par l'organisation ALIANCE OF MAYOR AND MUNICIPAL LEADERS ON HIV/AIDS IN CAMEROON, en partenariat avec le PNUD, 2005
Source : profil municipal de Yaoundé IV (2006) p.7
Figure 3.1 : carte géographique de l'arrondissement de Yaoundé 4ème
Cette localité est administrée par un maire élu par ses confrères membres du conseil municipal qui lui-même est élu auparavant par le peuple.
Le magistrat municipal et l'ensemble du personnel en charge de gérer la mairie de Yaoundé
4ème sont répartis ainsi que le préconise l'annexe n°2 de l'Arrêté n°00136 du 24 août 2009 rendant exécutoires les tableaux-types des emplois communaux. Cette annexe présente en effet l'organigramme type d'une commune d'arrondissement ainsi qu'il suit :
ORGANIGRAMME DES COMMUNES D'ARRONDISSEMENT48
Recette municipale
MAIRE
Adjoints
Secrétariat particulier
Communication, coopération,
Secrétaire général
Comptabilité matière
Cellule
informatique
Bureau d'ordre et
du courrier
Service des
affaires
générales
Unité ressources humaines Section du personnel Section formation professionnelle |
Unité état-civil et démographie Section état-civil Section affaires démographiques |
Unité contentieux et assurances Section contentieux et assurances Section affaires réglementaires et marchés publics |
Unité
documentation
et
archives
Service
économique
et
financier
Unité budget et affaires financières Section recette, assiette fiscale Section suivi des dépenses |
Unité approvisionnement et moyens généraux Section achats Section gestion des équipements Section maintenance et gardiennage des bâtiments |
Unité promotion économique Section appui microprojets Section planification Section promotion production et tourisme |
Service
technique de
l'aménagement
et
du
développement
urbain
Unité urbanisme et construction Section construction, permis Section affaires foncières, cadastre |
Unité voiries et réseaux Section voiries et assainissement Section réseaux (eau, électricité, téléphone) |
Unité maintenance et entretien patrimoine Section équipements communaux Section espaces verts Section entretien bâtiment et infrastructures |
Service hygiène,
salubrité
et
environnement
Unité hygiène et salubrité Section étude et programmation Section enlèvement des déchets et vidange |
Unité protection civile et environnement Section protection civile Section environnement et ressources naturelles |
Service social et
culturel
Unité éducation,
culture et
promotion
des langues
nationales
Unité santé et action sociale
Unité animation,
jeunesse, sports
et
loisirs
Police municipale
40
Figure 3.2 : Annexe n°2 de l'Arrêté n°00136 du 24 août 2009 rendant exécutoires les tableaux-types des emplois communaux
48 Tiré de l'arrêté n°00136 du 24 août 2009 rendant exécutoires les tableaux-types des emplois, signé par le Ministre de l'Administration territoriale et de la décentralisation.
Nous constatons bien à l'observation de cet organigramme que c'est juste une unité, équivalent d'un bureau, qui est chargée de gérer les activités de jeunesse, sport et loisir de l'arrondissement. Nous allons présenter le maire de cette commune et l'unité d'animation, jeunesse, sport et loisir.
> Le Maire : au moment de notre passage à Yaoundé 4ème pour nos travaux de recherche, la commune dispose à sa tête un maire qui s'y connaît en matière de sport puisque ayant été luimême un excellent sportif de haut niveau. Il s'agit de monsieur Théophile ABEGA MBIDA dont les multiples talents lui ont valus le surnom de « Docteur ABEGA ». né le 9 juillet 1954 à Nkomo, c'est un ancien footballeur camerounais, qui jouait au poste milieu de terrain. Il arrête sa carrière de footballeur assez tôt pour cause de blessure et va se consacrer à la gestion et la direction des associations sportives après une période de repos. Il présidera le club sportif du Canon de Yaoundé, club le plus titré du Cameroun.
L'ex footballeur ayant hérité d'une popularité certaine, va tenter sa chance dans une nouvelle carrière tout en restant dans le milieu du sport. La politique pour laquelle il va concentrer son énergie va le conduire à la tête de la commune de Yaoundé 4ème lors des élections municipales de 2007. Sa vision du développement du sport dans la localité de Yaoundé 4ème est clairement établie et la personnalité qu'il détient dans le monde du sport peut lui permettre une relative facilitation des partenariats au développement du sport dans sa commune. Il est assisté à cette tache de maire par des conseillers municipaux dont nous présentons la liste de ses six adjoints dans le tableau suivant :
Tableau 3.2 : le maire et ses adjoints pour le mandat 2007-2012
N° |
NOM |
FONCTION |
1 |
ABEGA MBIDA Théophile |
MAIRE |
2 |
Mme AMOUGOU NOMA REGINE |
1er Adjoint |
3 |
EBANDA ALBERT MARC |
2ème Adjoint |
4 |
FOE JOSEPH ROGER |
3ème Adjoint |
5 |
PENDA KEBA RICHARD |
4ème Adjoint |
6 |
Mme NGONO TABI Epse. ZE FRANCOISE |
5ème Adjoint |
7 |
BOULI MARTIN |
6ème Adjoint |
Source : secrétariat particulier du Maire
> L'unité d'animation, jeunesse, sport et loisir : elle est gérée par un chef d'unité qui est assisté par un agent de la commune. Comme cadre, les activités assignées au responsable de cette unité sont :
42
- participer à la définition et à la mise en oeuvre des orientations stratégiques en matière de jeunesse, éducation et sports ;
- élaborer des programmes de construction et de maintenance d'établissements scolaires et d'accueil ;
- assister et conseiller les élus ;
- sécuriser les équipements ;
- concevoir et piloter les projets jeunesse, éducation et sports ;
- animer et développer des partenariats ;
- promouvoir et communiquer autours de la politique éducative locale ;
- assurer la veille sectorielle.
En tant que Agent de maîtrise, les activités assignées à son assistant sont aussi déterminées. Il se doit donc de participer à la définition et mise en oeuvre du projet d'établissement, assister et conseiller les Elus, accueillir, orienter et coordonner de la relation aux familles ou substituts parentaux, développer et animer des partenariats, organiser et contrôler les soins et la surveillance médicale, coordonner le projet d'établissement, évaluer les projets d'activités socioéducatives et/ou sportives, gérer l'équipement, promouvoir la structure et assurer une veille juridique, sanitaire et sociale.49
L'unité animation, jeunesse, sport et loisir possède un travail bien définit. A Yaoundé 4ème, cette unité est dirigée par monsieur Adolphe MBIDA, lui aussi ancien sportif. C'est cette qualité qui s'ajoute aux divers stages de formation qu'il a reçu en administration du sport, qui lui a valu cette place de « chef du service des sports de la commune ».
Cette partie vient présenter la population de Yaoundé 4ème et sa répartition dans les différentes couches sociales d'une part, et les infrastructures sportives de la localité quelques soient leur appartenance d'autre part.
Le 3ème Recensement Général de la Population et de l'Habitat (3RGPH) effectué au cours de l'année 2005, la population totale du Cameroun s'élève à cette date à 17 463 836 hts répartis sur l'ensemble du territoire national. La région du centre quant à elle est la deuxième plus peuplée avec un total de 3 098 044 hts. Pour 1 817 524 hts dans la seule ville de Yaoundé. Cette publication du Bureau Central des Recensements de la Population et de l'Habitat (BUCREP)
49 http://www.minatd.cm/.../ table type des emplois dans les C.T.D
bâtiment qui va pouvoir abriter tous les services de la tout près du Lycée.
Yaoundé 4ème dispose globalement les infrastructures suivantes
- une sous-préfecture ( Kondengui)
- une Mairie (Kondengui)
- quatre commissariats de sécurité publique ( Ekounou, Mimb - deux Commissariats centraux (Mimboman Ekounou)
- deux Commissariats spéciaux ( Nkolndongo et Mimboman) - quatre brigades de Gendarmerie ( Odza, Kondengui Em aérienne)
- Une compagnie de Gendarmerie (Emombo)
- deux compagnies de la Garde Présidentielle (Ekounou et Nkomo)
- un Hôpital de district de Nkolndongo
- une Inspection d'arrondissement de l'Enseignement Primaire et Maternel (Kondengui)
- une Délégation d'arrondissement de l'agriculture - un Service d'arrondissement des Affaires Sociales
- une Délégation d'arrondissement de la promotion de la femme et de la famille
- un Palais de Justice
- une Prison
- une base aérienne (Ekounou)
- le FEICOM
- trois centres divisionnaires des impôts (12, 13, 14)
Figure3.4: le nouveau bâtiment qui abritera les services de la commune urbaine de Yaoundé 4
> Les espaces de jeux réservés à la pratique sportiv
dans les catégories que nous avons constituées. Le tableau 4 fait une répartition des infrastructures en fonction de ces catégories. La
des organisations publiques ou privées, la catégorie B
concerne quant à elle les ceux appartenant
aux individus autochtones et allogènes.
Tableau 3.3 : liste des infrastructures sportives de Yaoundé 4ème *
CATÉGORIE |
INFRASTRUCTURE |
QUARTIER |
A |
Stade des Sapeurs pompiers |
Mi mboman |
Stade du CFTA |
Ekounou I |
|
Stade du FEICOM |
M imboman |
|
Complexe Don Bosco |
Mimboman |
|
Complexe sportif du CASS |
Nkolndongo |
|
Stade de la prison |
Kondengui |
|
Terrain multisports de Kondengui |
kondengui |
|
Stade malien |
Nkol Ew oé |
|
Centre technique de la F ECAFOOT |
Odza |
|
Stade du lycée d'Ekounou |
Ekounou |
|
Stade du lycée d'Anguissa |
Anguissa |
|
B |
Stade Ewankan |
Awaé |
Stade Abega |
Nkomo |
|
Stade Amougou Noma |
Odza |
|
Piscine El Dorado |
Nkomo |
|
Piscine Daylly |
Nkomo |
Source : André NGONG
* cette liste ne et
concerne que les infrastructures ayant une matérialisation et pouvant accueillir des championnats autres évènements sportifs.
Quelques images de ces infrastructures sont présentées par les figurés ci après. Ces images ont été filmées à différents moments de la journée et le constat de leur sollicitation est le même.
45
Photo réalisée par
André NGONG Photo réalisée par André NGONG
Figure 3.5 :
stade de Kondengui prison Figure 3.6 : le spectacle de la pratique sportive
11 h. 30 min. au stade Abéga de Nkomo 15 h. 20 min.
Photo réa
lisée par André NGONG
Figure 3.7 :
le stade de Nkol Ewoé communément
appelé
« stade malien » 6 h. 15
min. après une pluie
Rappelons ici que ces infrastructures listées ne sont juste que celles qui possèdent une matérialisation et dans lesquelles la commune et les associations peuvent organiser des manifestations sportives. En réalité on dénombre plus de 40 aires de jeux les castes cours des maisons d'habitation, les terrains dont les maisons attendent d'être construites par leurs propriétaires, les maisons de sport en salle ou de maintien etc.
> Les infrastructures économiques : nous entendons par ces infrastructures non
seulement des différents marchés qui alimentent les populations en denrées alimentaires à savoir : les marchés d'Ekounou, de Mvog Mbi, de Mvog Ada ; mais aussi des entreprises de toutes formes qui sont localisées dans l'arrondissement de Yaoundé 4ème. on y retrouve ainsi des entreprises commerciales que des entreprises industrielles ; celles qui exercent leurs activités en toute légalité parce qu'étant enregistrées dans un registre de commerce et celles qui ne le font pas. En bref, les activités économiques de Yaoundé 4ème se regroupent par ordres d'importance comme suit :
- le commerce (Produits agricoles, produits agroalimentaires, produits chimiques, matériels et matériaux de construction...)
- industries (Vin : SOFAVINC ; Brassicoles : Brasseries du Cameroun, UCB ; Industrie du bois : Patrice bois, Bâti bois, Rayni bois tous à MVAN ; Boulangeries.
- exploitation apicole (APICAM)
- transport (Plusieurs agences de voyages réparties dans deux gares routières) - téléphonie mobiles, Bureautique et informatique, photocopie
- les entreprises de vente d'automobile : SOCADA, SUMOCA, CAMI,
TRACTAFRIC.
- des entreprises agro-alimentaires : CHOCOCAM, CAMLAIT, NESTLE.
- les industries de presse et d'édition du Cameroun (SOPECAM)
Nous présentons à ce niveau les activités sportives menées dans l'arrondissement de Yaoundé 4ème d'une part, et les actions de la commune en matière de sport d'autre part.
L'arrondissement de Yaoundé 4ème connaît une forte participation des populations à la pratique des activités sportives. Tous les stades qu'il compte ne désemplissent le plus souvent que dans la nuit pour manque d'éclairage comme l'illustre la figure
Photo réalisée par André NGONG
Figure 3.8 : la pleine utilisation des stades à Yaoundé 4ème
La présentation de ces activités se fait selon que l'on se trouve en temps de classes ou en période de vacances.
La pratique sport :
ive de cette période est marquée par les activités suivantes
-
Les rencontres sportives organisées par la Fédération Nationale des Sports Scolaires
: FENASCO B
(FENASCO) qui se déroule entre les écoles primaires d'une part, et les
établissements d'enseigne ment secondaire : FENASCO A.
c'est une compétition nationale qui débute dans tous les arrondissements du Cameroun et dont l'épreuve finale se fait avec un représentant de chacune des dix régions du pays dans une ville choisie à l'avance par cette fédération ;
- Le tournois inter classes dans les établissements secondaires ;
- Les rencontres sportives entre en les enseignants pendant la journée des enseignants ; - Le tournoi de la jeunesse entre les établissements de Yaoundé 4 ème pendant les célébrations marquant la semaine de la jeuness e
Cette période est marquée par une multitude de championnats de vacances dans tous Le
les terrains praticables de l'arrondissement. tableau qui suit fait une énumération de
quelques uns
de ces championnats en fonction du terrain où il est organisé et de son
47
promoteur.
Tableau 3.4 : quelques championnats de vacances à Yaoundé 4ème
TERRAIN |
NOM DU TOURNOI |
PROMOTEUR |
DISCIPLINE |
Stade malien |
Coupe Kalkaba Malbum |
Amombo Arnaud |
Football |
Coupe top |
Brasséries du Cameroun |
Football |
|
Mémorial Amougou Noma Nicolas |
|||
Championnat minime de Yaoundé 4ème |
Mairie de Yaouné 4ème |
Football |
|
Stade Abéga |
Coupe Abéga Mbida |
Owona T. |
Football |
Coupe de l'intégration |
Atangana Marcelin |
football |
|
Stade des sapeurs pompiers |
Coupe des AS |
football |
|
Stade de la prison |
Coupe du régisseur |
Football Handball basketball |
|
Coupe Ewané |
Ewané Gaspard |
football |
|
Stade amougou Noma |
Super coupe Amougou noma |
football |
|
Stade d'Ewankan |
Championnat des amies |
Elanga albert |
football |
Conçu par André NGONG
Autant dans la période de vacances que celle scolaire, un certain nombre d'activités sont menées par les associations sportives siégeant à Yaoundé 4ème d'une part, et les populations des quartiers de cet arrondissement d'autre part.
Les associations sportives locales participent aux différents championnats nationaux organisés par les fédérations concernées. Nous avons notamment des clubs tels que le Canon sportif de Yaoundé qui participe au championnat MTN ELITE ONE, et de nombreux clubs qui participent au tournois inter ligue et le championnat MTN ELITE TWO. Nous signalons que ces associations ne font que s'entrainer sur les terrains de Yaoundé 4ème.
Les populations quant à elles sont poussées par un désir varié à la pratique sportive. Certaines personnes pratiquent le sport pour le maintien de la forme (il existe plusieurs clubs Deux zéros dans tous les quartiers de Yaoundé 4ème), d'autres pour rechercher un état de santé meilleur (groupes des sport pour femmes de Kondengui), d'autres enfin le font dans un cadre loisir (communément appelé « choc » et pratiqué chaque soir dans les terrains).
L'action de la commune en faveur du sport est réelle, mais très insuffisante. Cette action est répartie sur le plan infrastructurel et sur le plan organisationnel
Le stade de la prison de Kondengui et le stade malien de Nkol Ewoé sont les deux infrastructures gérées par la commune en termes d'aménagement.
Le stade de Kondengui a vu les premières actions en vue de son amélioration avec la création des gradins par la mairie. Ces gradins ont tôt fait de se dégrader du fait de leur
, ils sont le fruit du pass
mauvaise qualité lors de la fabrication. En effet age d'un engin qui a
débuté les travaux sans pour autant les achever; il s'en est suivi le phénomène d'érosion qui les a laissés
jusqu'aujourd'hui dans un piètre état. La figure 7 illustre l'état de ces gradins s spectateurs.
qui néanmoins reçoivent la visite de quelque
Photo réalisée par André NGONG
Figure 3.9 : les gradins du stade
de
kondengui
Néanmoins,
cette infrastructure a bénéficié d'un aménagement agréable sur le plan multidisciplinaire. Le côté
ouest du stade, le plus rapproché de l'école publique de
Kondengui, a vu
la naissance d'un terrain multisports. Les disciplines telles que le
Photo réalisée par André NGONG
volleyball, le handball, le basketball et le fut sal difficultés.
peuvent désormais se pratiquer sans trop de
49
Figure 3.10: complexe multisports
de
Kondengui
Le stade malien de son coté a souvent fait l'objet d'une attention particulière de la part de la commune pour son aménagement. Construit par l'Etat au cours des années 70, il connaît son premier aménagement provenant de la commune au niveau de l'habilitation des rigoles autour du stade. C'est en 2008 que la mairie, en partenariat avec le FEICOM et
l'union européenne, a procédé à la construction d'un espace pour les spectateurs et le bitumage de la principale voie d'accès au stade.
Figure 3.11: les gradins au stade malien de Nkol Ewoué |
Photo réalisée par André NGONG
La mairie de Yaoundé 4 ème
n'a pas une action vraiment directe en se qui concerne l'organisation sportive. Cette dernière s'étend sur les activités de vacances et la programmation de l'utilisation des stades.
ation d'un
Les activités sportives de vacances se résument pour la mairie à l'organis championnat de vacances pour la catégorie minime. Cela s'explique par le fait que c'est à cette catégorie que se fait une véritable détection des talents en vue d'un encadrement serin. Cette compétition est organisée chaque année au stade malienet connaît la présence des équipes qui viennent de tous les quartiers de l'arrondissement sous sa tutelle. La mairie laisse de ce fait la latitude aux promoteurs d'organiser les championnats dans les autres catégories.
La programmation des activités sur les stades est assurée par la commune. C'est en
sur ces infrastructures.
fait ce qui ressort de certaines descentes Au niveau de la commune
nous avons été confrontés à l'inexistence des documents qui montrent une planification des activités. Ceci vient exprimer le manque de sérieux qui tourne au
tour de la gestion du sport
dans cette municipalité e
t ce malgré le fait que le Maire de cette commune a une certaine image de l'avenir du sport dans sa localité.
Arrivé au terme de cette première partie, nous avons
eu à définir les notions essentielles pour une meilleure compréhension de notre sujet. S'en est suivi l'explication du concept de décentralisation et l'énoncé des actions possibles des C.T.D en faveur du
51
développement du sport. En fin nous avons présenté la commune de Yaoundé 4ème qui est notre cas d'étude. Nous retenons de tous cela que cette commune mène des actions en faveur du sport. Comment pouvons-nous expliquer le faible niveau de développement du sport dans cette localité ? La réponse à cette interrogation se trouve sans doute dans la seconde partie de ce travail et qui est le cadre opératoire.
Après une explication des différents concepts essentiels de notre étude, il est nécessaire de procéder à l'opérationnalisation des hypothèses énoncées en variables dans le cadre opératoire. Cette étape a pour but de confirmer ou d'infirmer ces hypothèses.
La méthodologie (chapitre IV), la présentation, l'analyse des résultats et la vérification des hypothèses de recherche (chapitre V) sont les chapitres qui vont meubler notre travail dans les lignes et paragraphes qui suivent. Cette partie s'achève par le chapitre VI dans lequel nous faisons quelques suggestions pour un développement durable et efficace du sport dans la commune de Yaoundé 4ème et par conséquent l'ensemble des communes du Cameroun.
METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE
CHAPITRE IV :
53
La méthodologie de recherche nous permet de montrer à nos différents lecteurs, les procédés d'obtention des données et les méthodes utilisées pour leur analyse.
Ce chapitre traite tour à tour des techniques de collectes des données (1), du déroulement de la collecte des données (2), de la population d'étude et du choix de l'échantillon (3), en fin nous allons opérationnaliser les hypothèses en variables (4).
Dans la présente recherche nous ferons référence à la fois à des approches qualitative et quantitative afin de tirer profit de leur avantageuse complémentarité dans le traitement et l'analyse des informations recueillies. C'est ainsi que nous aurons une approche qualitative qui s'appuie sur les opinions et les perceptions de nos interlocuteurs sur la question du développement du sport au Cameroun en général et dans l'arrondissement Yaoundé 4ème en particulier. L'approche quantitative de notre travail se justifie par la volonté d'une construction d'indicateurs chiffrés sur la participation des entreprises au développement local du sport. Pour recueillir les données qualitatives nous aurons recours à la recherche documentaire et aux entretiens semi directif. S'agissant des données quantitatives, nous aurons recours à un sondage par questionnaire.
Nous utilisons la recherche documentaire pour regrouper les productions écrites susceptibles de nous fournir une information claire et précise sur l'état de développement du sport dans les C.T.D telles que la commune de Yaoundé 4ème. Le choix de cette technique épouse plusieurs raisons.
D'abord, nous avons décidé d'utiliser cette technique parce qu'elle est peu coûteuse et permet aussi d'avoir accès à des informations que nous ne pouvions pas obtenir par le biais des autres techniques. Ainsi, la consultation des documents dans les bibliothèques et sur la toile présente l'avantage de regrouper en un lieu plusieurs publications.
Ensuite, grâce à cette technique de collecte de l'information, nous allons pouvoir faire une comparaison entre les prévisions, les déclarations d'intention et la réalité du terrain.
55
57
Existe-t-il des textes qui définissent la compétence des C.T.D en matière de développement local du sport ? Y a-t-il ceux qui évoquent les formes de partenariats possibles entre les potentiels partenaires d'une commune et celle-ci ? Des mesures incitatives sont elles prises pour encourager les investissements locaux dans le secteur sportif ? Quelles mesures sont prises par les communes pour encourager les populations à la pratique sportive ? Telles sont les questions dont la recherche des réponses nous a mener à faire une recherche documentaire.
Cette technique de collecte des données est en général l'une des meilleures voies d'accès pour appréhender le point de vue et l'expérience de l'interviewé. « il est sémidirectif en ce sens qu'il n'est ni entièrement ouvert, ni canalisé par un grand nombre de questions précises. Généralement, le chercheur dispose d'une série de questions guides, relativement ouvertes, à propos desquelles il est impératif qu'il reçoive une réponse de la part de l'interviewé. »50.
Le choix de ce type d'entretien parmi les multiples types qui existent est justifié parce qu'il permet à l'interviewé de s'exprimer librement à travers des questions qui sont prédéterminées traduisant des objectifs précis. Ce type offre la possibilité à l'intervieweur de poser des questions autres que celles prédéterminées en fonction des réponses apportées par l'interviewé en vue de mieux cerner tous les contours des questions. Toutefois l'entretien comporte des limites en ce sens que seul un nombre restreint d'individus peut être atteint. Cela pose le problème de la représentativité, problème qui peut être résolu par le bon échantillonnage.
Les guides d'entretien établis dans le cadre de cette recherche ont été destinés aux personnes suivantes :
- le Maire de la commune d'arrondissement de Yaoundé 4ème ;
- les responsables de l'unité animation, jeunesse et sport des communes de la ville de Yaoundé ;
- un particulier propriétaire d'une infrastructure sportive.
Quivy et Campenhoudt affirment que, l'enquête par questionnaire est « une série de questions à poser à un ensemble de répondants, le plus souvent représentatifs de l'univers de
50 L. V. Campenhoudt, manuel de recherche en sciences sociales, Dunod, Paris, 1995, p.194
l'enquête [...] relative à leur situation sociale, professionnelle, à leurs opinions [...] ou encore sur un point qui intéresse le chercheur. »51. C'est une interrogation individuelle, standardisée composée d'une suite de questions présentées dans un ordre défini. Nous avons choisi d'utiliser le questionnaire pour estimer le niveau de participation des entreprises aux actions de développement du sport dans la localité de Yaoundé 4ème.
Notre questionnaire a été construit suivant le modèle de V. Campenhoudt. Il a été écris en français simple, clair et sans ambiguïté.
Il débute d'abord par un paragraphe d'avant-garde qui explique aux sujets non seulement le but de l'enquête, suivent ensuite, les garanties d'anonymat conformément aux dispositions de l'article 5 de la loi n° 91/023 du 16 décembre 1991 relatives aux recensements et enquêtes statistiques et enfin les consignes.
En fonction des hypothèses de recherche, deux types de questions ont été formulés :
- les questions sous forme interrogative où le répondant devait se prononcer librement « questions ouvertes ».
- les échelles de Likert aidées par les questions « menus » offrant aux sujets la possibilité de choisir les réponses proposées.
La construction de notre questionnaire s'est appuyée sur les variables issues de l'opérationnalisation des hypothèses et surtout sur la population cible de notre étude à savoir les entreprises situées dans l'arrondissement de Yaoundé 4ème. C'est une série de 17 questions réparties en trois items
- Identification de la structure (cinq questions)
- La pratique sportive dans l'entreprise
- Le développement du sport à Yaoundé 4ème
La collecte des données est variée selon les informateurs et est aussi fonction des instruments utilisés.
Lors de nos différents entretiens, nous étions appelés à être reçus par nos interlocuteurs à des moments où ils étaient disponibles. Cette disponibilité se manifestait pour certains le jour même de notre sollicitation et pour d'autres à une date ultérieure. Après la présentation de
51 L. Quivy et V. Campenhoudt, Manuel de la recherche en sciences sociales, 2e édition, Paris, Dunod, 1995, p.190
l'objectif général de la recherche et du déroulement de l'entretien, nous posons une série de questions réparties dans des items comme suit en fonction des enquêtés :
Pour les administratifs de la commune (le maire et le chef du service des sports), les items sont : la situation du mouvement sportif dans la localité, les moyens de développement du sport dans l'arrondissement et les atouts du développement du sport dans la commune.
Pour le particulier propriétaire d'une infrastructure sportive (M. Théophile ABEGA), les items sont : la pratique sportive sur le stade, la rentabilité du stade et le partenariat avec la commune.
Nous avons eu un premier entretien avec le Maire de la commune d'arrondissement de Yaoundé 4ème qui a accepté de nous recevoir le 16 mars 2011. Il a été question principalement de prendre une autorisation d'accès libre dans les services de la commune pour la collecte d'informations liées à notre travail. Après cette date, nous avons sollicité un second rendez-vous auquel il aura à répondre aux questions préalablement établies dans un guide d'entretien. A la date du 07 juin 2011, nous avons été reçus par monsieur Adolphe MBIDA, chargé des sports de cette commune pour un entretien avec guide. Mais avant cela nous avons eu plusieurs autres rencontres.
Nous avons en outre rencontré lors de nos multiples descentes sur le terrain, le responsable du recouvrement de la commune, le responsable des domaines ainsi que le secrétaire particulier du maire qui nous ont fourni des informations complémentaires à celle que nous visions chez les principaux enquêtés.
L'administration du questionnaire a eu lieu au mois de juin 2011 dans l'arrondissement de Yaoundé 4ème. Notre cible était constituée des entreprises de toutes formes situées dans cette circonscription territoriale. Avant la remise du questionnaire, nous prenions la peine d'expliquer aux responsables de la structure le thème de notre travail et les objectifs visés par notre recherche. Pour les entreprises dont nous ne parvenions pas à rencontrer le responsable, il était question pour nous de laisser le questionnaire à l'attention desdits responsables. Ceux-ci remplissaient alors le document tout en sollicitant notre intervention en cas de difficulté de compréhension.
Les questions posées étaient regroupées en trois items à savoir :
- l'identification de la structure : ici nous recherchons à connaître quel est le type d'entreprise auquel nous avons affaire, le type de société, son âge, son capital social son secteur d'activité.
- La pratique des APS dans l'entreprise : il s'agit de savoir si le personnel de la structure pratique des APS ou pas. Ceci afin de trouver un lien possible entre cette pratique et la volonté de ses dirigeants à participer au développement du sport dans la localité.
- Le développement du sport à Yaoundé 4ème : les questions de cette partie servaient à déterminer si l'entreprise considérée est en partenariat quelconque avec la commune, si elle aimerait être en accord de partenariat de développement du sport et ce qu'elle attendrait en retour de ce partenariat.
Nous parlerons tour à tour de la population de l'étude (1) et des motivations liées au choix de l'échantillon.
Notre population d'étude est constituée non seulement du personnel de la mairie tel que le Maire, le responsable de l'unité animation jeunesse sport et loisir, mais aussi des entreprises situées dans la zone territoriale de l'arrondissement de Yaoundé 4ème. En effet elles constituent pour nous l'un des partenaires sérieux à prendre en compte si l'on veut effectivement opérer au développement du sport dans cette localité. Le choix de ces entreprises a été fait à partir de leur enregistrement au registre de commerce (seules les entreprises détentrices d'un numéro au registre de commerce ont été retenues), ensuite nous nous sommes inspirés de la liste des entreprises de la ville de Yaoundé52 disponible dans le réseau internet.
Le choix de notre échantillon s'est fait en rapport avec les instruments de collecte des données. C'est ainsi que nous avons procédé à un échantillonnage mixte comprenant l'échantillonnage aléatoire simple pour le questionnaire, ici toutes les entreprises avaient la possibilité d'être enquêtées et ce, quelque soit leur taille, leur secteur d'activité, leur type, etc. Pour les entretiens, nous avons procédé à un choix raisonné des interlocuteurs susceptibles de nous donner la bonne information sur l'état de développement du sport dans la commune, les perspectives dans ce domaine et la volonté des particuliers de participer à ce développement. C'est ainsi que monsieur le Maire de cette commune et son responsable des sports ont été retenus pour des entretiens.
52 http://www.ongola.com/entreprises/repertoir-yaoundé.
La taille de notre échantillon a été limitée à 35 entreprises parmi lesquelles nous retrouvons toutes les identités recensées dans le questionnaire : société anonyme, à responsabilité limitée, ou de personne ; société commerciale, industrielle ou mixte ; activité agroalimentaire, de transformation du bois, de commerce général, de boisson, de bâtiments et travaux publics, etc.
Lors de notre descente sur le terrain pour la réalisation de l'enquête, nous avons été heurtés à plusieurs difficultés qui méritent d'être soulignées.
Il a fallut attendre la quatrième fois de nos tours à la mairie de Yaoundé 4ème pour avoir notre première rencontre avec le maire. Cela nous a valu un surplus dans nos dépenses et des absences au niveau de notre établissement de formation. La rencontre avec le responsable des sports de la commune a été rapide mais complexe. En effet, il nous a donné dans un premier temps des informations majoritairement erronées qu'il a du changer au moment où il a été convaincu que les informations sont strictement utilisées pour la recherche scientifique.
Les responsables d'entreprises ont imaginé par notre passage, une nouvelle méthode de contrôle des impôts et taxes. C'est ainsi que plusieurs nous donnaient des rendez-vous dès notre premier passage. D'autres ayant catégoriquement refusé de prendre le questionnaire, encore moins de le répondre. D'autres, bien qu'ayant récupéré le questionnaire, ne nous l'ont pas restitué jusqu'à présent.
Au regard du calendrier et des emplois du temps de l'Institut National de la Jeunesse et des Sports, il était parfois difficile de nous rendre dans les quartiers éloignés de la commune et appartenant à Yaoundé 4ème ou de nous rendre dans certaines bibliothèques de la ville avant leur fermeture.
Rendre une hypothèse opérationnelle revient à la décrire en des termes qui la rendent observable. Dans le cadre de notre travail, nous utilisons deux catégories de variables : les variables dépendantes et les variables indépendantes. Notre hypothèse générale révèle deux variables qui sont l'action des communes qui est la variable indépendante d'une part et le développement du sport qui en est la dépendante d'autre part.
La variable action des communes dispose de deux modalités que sont l'action directe et l'action indirecte. Leurs critères de classification sont contenus dans le tableau ci-après :
59
Tableau 4.1 : critères des modalités de la variable « action des communes »
Action directe |
Action indirecte |
|
- construire les infrastructures municipales - organisation des compétitions - assister les associations sportives |
sportives |
- faciliter la construction des infrastructures modernes par les organisations et les particuliers - faciliter l'organisation des évènements sportifs par les promoteurs. |
Source : André NGONG
La variable développement du sport quant à elle possède les modalités telles que médiocre, faible, moyen et élevé. Ces dernières ont été établies en fonction des critères disponibles dans le tableau 4.2 suivant.
Tableau 4.2 : critères des modalités de la variable « développement du sport »
Médiocre |
Faible |
Moyen |
Elevé |
- absence totale |
- absence marquée |
- présence de quelques |
-infrastructures de qualité |
d'infrastructure de sport |
d'infrastructures sportives |
d'infrastructures sportives |
modernes et équipées |
- pas d'organisation des |
municipales |
municipales |
- existence des |
compétitions |
- faible assistance aux |
- Infrastructures non |
championnats sur |
- pas d'assistance aux |
associations sportives |
équipées |
plusieurs disciplines dans |
associations |
- Faibles organisation des |
- organisation constante |
l'arrondissement. |
- pas de boutique de sport |
manifestations |
des évènements sportifs |
- une réglémentation claire |
- |
- Pas de boutique de sport |
- aide remarquable aux associations |
sur l'utilisation des infrastructures |
- présence de boutique de sport |
- forte participation des populations aux affaires du sport |
||
- de multiples boutiques de sport. |
|||
- une réglementation claire sur le financement des associations. |
Source : André NGONG
L'élaboration et l'observation de ces tableaux nous a permis de retenir les modalités suivantes pour nos variables :
> Variable dépendante : le développement du sport
Modalité : faible
> Variable indépendant : l'action des communes
Modalité : indirecte
Le tableau suivant fait une représentation synthétique de toutes les variables de notre travail
Tableau 4.3 : tableau synoptique du sujet ?l'action des C.T.D dans le développement du sport au Cameroun : le cas de la commune de Yaoundé 4ème?
Objectif general |
Question generale |
Hypothese generale |
variables |
modalites |
Technique de collecte des donn6es |
Technique d'analyse des donn6es |
Fournir aux communes un outil permettant le développement du sport local |
Pourquoi le sport reste si peu développé au niveau des collectivités territoriales décentralisées du Cameroun ? |
L'inexistence d'un plan de développement des infrastructures sportives locales équipées d'un matériel adapté aux normes de qualité.. |
V.D : le développement du sport |
Faible |
Recherche documentaire, entretiens et questionnaire |
Analyse des contenus et analyse statistique |
V.1 : l'action des communes |
1ndirecte |
Recherche documentaire, entretiens et questionnaire |
Analyse des contenus et analyse statistique |
|||
Objectif specifique 1 |
Question specifique 1 |
Hypothese specifique 1 |
variables |
modalites |
Technique de collecte des donn6es |
Technique d'analyse des donn6es |
1ndiquer les opportunités issues de la décentralisation aux communes en matière de développement du sport |
Quels sont les nouveaux moyens dont disposent les communes pour faire rayonner les activités physiques et sportives dans leurs localités ? |
Les partenariats et les moyens issus du transfert des ressources sont les nouveaux moyens. |
V.D : le rayonnement des activités physiques et sportives locales |
Faible |
Recherche documentaire et questionnaire |
Analyse des contenus et analyse statistique |
V.1 : la connaissance des nouveaux moyens |
Sous information des dirigeants |
Recherche documentaire et questionnaire |
Analyse des contenus |
|||
Objectif specifique 2 |
Question specifique 2 |
Hypothese specifique 2 |
variables |
modalites |
Technique de collecte des donn6es |
Technique d'analyse des donn6es |
Mettre a la disposition de la commune de Yaoundé 4eme un moyen d'accroitre les recettes municipales |
En quoi est ce que le développement du sport a Yaoundé 4eme peut etre un facteur de croissance économique de la localité ? |
La rentabilisation des infrastructures construites et la création des marchés dans le secteur du sport permet la croissance économique locale |
V.D : croissance économique locale |
Moyenne |
Recherche documentaire et entretiens |
Analyse des contenus |
V.1 : niveau de développement du sport |
faible |
Recherche documentaire et entretiens |
Analyse des contenus |
Conçu par : André NGONG
61
La méthodologie de notre travail a été donnée pour indiquer la voie empruntée en vue de l'obtention des résultats fiables et permettre une bonne présentation de ceux-ci. Nous allons tour à tour les analyser, puis les interpréter pour enfin tirer des conclusions. Cet exercice est réalisé dans le chapitre 5 qui va suivre.
PRÉSENTATION ANALYSE ET
INTERPRÉTATION
DES RÉSULTATS
CHAPITRE V :
Dans ce chapitre nous allons procéder à la présentation des résultats tout en faisant une analyse et une interprétation de ceux-ci (1) ; suivra la vérification des hypothèses énoncées en début de ce rapport.
L'objectif principal de notre enquête était de recueillir des informations qui nous permettraient de constater les actions menées par la commune de Yaoundé 4ème en ce qui concerne le développement du sport. Cet exercice a été réalisé à travers des entretiens directs avec les responsables municipaux d'une part, et des questionnaires aux responsables d'entreprises d'autre part. Il s'agissait aussi pour nous d'exploiter tous les documents nous permettant d'éclairer notre point de vue.
Ces résultats sont issus des entretiens réalisés avec le responsable des sports de la commune d'une part et avec le maire de cette localité d'autre part.
Le guide d'entretien adressé au responsable de l'unité animation jeunesse sport et loisir est constitué de trois parties à savoir ; la situation du mouvement sportif dans la localité, les moyens du développement du sport dans l'arrondissement, et les atouts du développement à base de sport dans la commune.
> Situation du mouvement sportif à Yaoundé 4ème
S'agissant de la situation du mouvement sportif dans la localité, monsieur Adolphe MBIDA affirme qu'il existe bel et bien des infrastructures sportives appartenant à la commune de Yaoundé 4ème. Il s'agit des stades de football de Nkol Ewoué (stade malien) et du stade multisports de Kondengui. Il reconnaît tout de même quelques problèmes mineurs de gestion entre la commune, les propriétaires terriens et l'Etat quant à la propriété définitive de ces infrastructures. Mais de toutes manières, la commune peut, sans aucune crainte, décider d'investir sur ces espaces en vue d'améliorer la qualité du sport pratiqué en leur sein. La commune assiste les associations sportives locales telles que le Canon de Yaoundé, grand club du championnat d'élite et le plus titré des clubs camerounais ; d'autres clubs des divisions inférieures et aussi
63
quelques promoteurs qui oeuvrent dans le domaine du sport pour jeunes. Malheureusement nous confie-t-il, cette assistance n'est pas systématisée et archivée dans sa base de données et c'est la raison pour laquelle nous ne pouvons pas connaître les montants des aides accordées à ces associations.
Il soutien aussi que, la commune organise régulièrement des manifestations sportives de vacances. Elle s'occupe particulièrement d'organiser un championnat de vacances pour la catégorie minime et ceci avec l'appui de plusieurs partenaires tels que les brasseries du Cameroun, la Société Nationale de Hydrocarbures, et bien d'autres. Les championnats pour le reste des catégories est à la charge des divers promoteurs dont les particuliers et les entreprises. Dans ce cas, la commune accorde tout simplement une aide matérielle en plus de l'utilisation des stades. Il confirme enfin qu'il n'a jusqu'à présent jamais proposé un plan de développement du sport dans la localité au magistrat élu.
> Les moyens pour développer le sport dans l'arrondissement
D'après A. MBIDA, la commune ne dispose ni des moyens financiers, ni des moyens matériels pour développer le sport, mais elle dispose tout de même des moyens techniques qui sont les cadres en service à la mairie et composés des ingénieurs des travaux publics. Cette affirmation vient confirmer notre pensée dans les parties précédentes. De plus, nous pensons que les ingénieurs de travaux publics seuls ne suffisent pas comme moyens techniques pour développer le sport dans une localité ; il y a aussi les compétences du service technique en charge du sport, des compétences des populations et des organisations de la localité, etc.
La commune développe aussi le partenariat dans le domaine du sport. On peut donner les exemples suivants :
~ La coopération française : finance la création et l'aménagement des infrastructures
sportives. L'exemple du stade malien qui a été aménagé à travers ce partenariat via la communauté urbaine de Yaoundé ;
1' La fondation Serge BETSEM Académie qui offre une formation de base aux
jeunes joueurs de rugby et se propose de construire un complexe sportif à Yaoundé 4ème ;
~ la commune de ville neuve en France qui initie les jeunes au rugby ;
1' la commune de Biarritz qui appui la commune dans la construction des
infrastructures pour jeunes ;
1' la commune de Dijon en France qui a fait un don de matériel sportif ;
~ les propriétaires privés d'infrastructures sportives en l'occurrence monsieur T.
ABEGA qui met gratuitement son stade à la disposition du public ;
1' les brasseries du Cameroun, CAMTEL, la MAETUR, etc.
> les atouts du développement du sport dans la commune
Le responsable des sports reconnaît que le sport contribue au renforcement de la cohésion sociale ; c'est pour cela que la mairie a créer une associations de sport pour son personnel. Il sait aussi que les recettes municipales peuvent s'accroître à travers une amélioration de la qualité des infrastructures (en construisant des gradins par exemple), une création d'emploi dans leur entretien, la redistribution des recettes des stades et par la création des structures commerciales qui viendront par la suite payer des impôts à la commune. Un exemple d'initiative est l'action effectuée par la commune dans le domaine de l'hygiène et salubrité. La commune a créé des toilettes publiques modernes dans les quartiers de l'arrondissement qui emploient les jeunes des quartiers concernés. Ces installations fournissent à la mairie en moyenne 15 000 f CFA par jour. Une initiative envers le sport ne pourra que produire les mêmes effets
Les informations recueillies au cours de cet entretien montrent que le mouvement sportif de la commune de Yaoundé 4ème existe bien mais qu'il souffre d'un manque d'une bonne organisation et aussi de financement. Les partenariats existent pour leur majorité en projets et méritent d'être muris pour qu'ils soient rendus opérationnels. La commune est aussi consciente des atouts que possède le sport à contribuer au développement économique et social.
L'entretien prévu avec lui avait un double objectif. Tout d'abord s'entretenir avec lui comme Maire de la commune, ensuite comme propriétaire privé d'infrastructure sportive.
Homme aux multiples sollicitations, monsieur le maire de Yaoundé 4ème a été notifié exactement quatre fois par des demandes d'audience de notre part. La première a été remplie le 20 avril 2011 et n'a pas connu de suite favorable du fait de la tournée d'arrondissement effectuée par le maire à cette période. La seconde audience a été demandée le 28 avril 2011 et a aussi été improductive. Idem pour la troisième fois. Cette dernière a été demandée 21 juin 2011 et nous n'avons réussi à rencontrer le maire qu'à sa sortie de bureau pour son domicile. Nous lui avons présenté le guide d'entretien qui bizarrement n'était jamais arrivé à son bureau alors qu'ayant été déposé le 20 avril 2011. Le maire nous a donc recommandé de repasser deux semaines après. Ce rendez-vous correspondait à notre période d'examens de fin de second semestre à l'INJS.
En définitive nous n'avons pas pu rencontrer personnellement le Maire pour la seconde fois. Il devait en outre nous donner les informations en sa qualité de propriétaire d'une infrastructure sportive privée.
65
Heureusement, lors du premier entretien d'accueil et de présentation du travail de recherche, nous avions pu avoir quelques réponses anticipées qui figuraient dans le guide d'entretien pour le second rendez-vous. De plus, nous avons pu questionner ses plus proches collaborateurs (son secrétaire particulier et le chargé de communication de la mairie) qui nous ont confirmé la vision claire du développement du sport dans sa commune. Cette vision, nous l'avaitil affirmé, est qu'il aimerait voir un jour les rencontres du championnat d'élite se jouer sur sa circonscription administrative. Il ambitionne aussi engager un partenariat avec la commune pour réaménager le stade Abéga pour le restituer progressivement à la mairie.
Si l'on s'en tient à ces affirmations, nous pouvons dire qu'il existe une volonté de la part du maire à développer le sport et qu'il ne reste qu'à trouver les moyens pour y parvenir.
Le questionnaire adressé aux entreprises nous a permis d'obtenir les résultats suivants :
Tableau 5.1 : le type d'entreprise
Fréquence |
Pourcentage |
Pourcentage cumulé |
|
commerciale |
19 |
61,3 % |
61,3 % |
industrielle |
11 |
35,5 % |
96,8 % |
mixte |
1 |
3,2 % |
100 % |
Total |
31 |
100 % |
La lecture de ce tableau laisse apparaître que 61,3 % des entreprises sont des sociétés commerciales ; 35,5 % sont des sociétés industrielles et seulement 3,2 % sont des sociétés mixtes. Par société commerciale, on entend toute société dont l'activité principale est d'acheter et revendre les produits sans les transformer ; la société industrielle quant à elle achète la matière première pour la transformer en produit fini ou semi fini avant de la revendre. On retrouve dans la société mixte les deux activités précédentes. Ces résultats ne font que confirmer ceux du recensement général des entreprises du Cameroun effectué en 2009 et publiés en septembre 2010 par l'institut national de la statistique.
Source : notre enquête
30
25
20
15
10
0
5
Figure 5.1 : pourcentage des entreprises en fonction des activités menées.
Ces entreprises exercent différentes activités dont la majorité est partagé entre les entrepris
es de transformation de bois et celles des prestations de services (transport) avec un taux de 25,8 % chacune ; e nsuite les entreprises agroalimentaires avec 12,9 % ; suivies de celles des
; commerce général 6,4 % ;
boissons et de quincaillerie avec 9,7 % enfin la communication, la
finance et l'automobile avec 3,2 % chacune. Le graph ique ci-après illustre ces entreprises a travers leurs activités.
40
50
30
20
10
0
38,71
19,35
25,81
9,68
6,45
o à 5 ans 6 à 10 ans 10 à 20 ans 20 à 30 ans plus de 30
ans
Source : notre enquête
Figure 5.2 : répartition des entreprises par âge
Comme l'indique le diagramme, on a 38,71 % des entreprises qui
ont une durée de vie située entre 10 et 20 ans, entre 6 et 10 ans il y a 25,81 %, de 0 à 5 ans il y a 19,35 %, de 20 à 30 ans on observe 6,45 % et enfin 9,68 % ont plus de 30 ans. On peut dire que la majorité des entreprises de Yaoundé 4ème ont atteint l'âge de maturité qui est situé à partir de 10 années d'activité. on pourrait donc s'attendre à ce que celles qui sont immatures consacrent le gros de leur énergie à s'enrac
iner que s'occuper des affaires de développement local du sport par
exemple.
16,10 %
19,35 %
32,26 %
9,68 %
22,58
%
moins de 10 millions
moins de 100 millions
moins de 500 millions
moins de 1 milliard
plus de 1 milliard
Source : notre enquête
Figure 5.3
: répartition des entreprises en fonction du Capital
social
67
A la lumière de ce diagramme,
on observe que 32,26 % des entreprises ont un capital social de moins de 500 millions, suivie de celles ayant moins de 100 millions avec 22,58 %, ensuite celles de plus d'un milliard qui représentent 19,35 %, suivent celles de moins d'un milliard avec 16,10 % et arrivent en
fin celles de moins de 10 millions avec 9,68 %. Ces données
nous permettent de
dire que les entreprises de cet arrondissement sont en majorité à petits
capitaux.
Tableau 5.2 : pratique des APS dans l'entreprise
effectifs |
Pourcentage |
Pourcentage cumulé |
|
non |
10 |
32,26 % |
32,26 % |
oui |
21 |
67,74 % |
100 % |
Total |
31 |
100 % |
Source : notre enquête
La lecture de ce tableau indique que 67,74 % des entreprises pratiquent des APS et 32,26 % ne le font pas. Cela signifie que les entreprises sont en majorité informées des bienfaits de la pratique sportive sur le bien- être des employés ; pour celles qui ne pratiquent pas encore les APS, cela peut être dû au fait qu'elles sont encore en pleine période d'implantation et sont plus concentrées à cette tache.
35,5 %
64,5 %
oui
non
Source : notre enquête
Figure 5.4 : être en partenariat avec la commune
Le diagramme dans la figure 5.4 nous fait constater que seules 35,5 % des entreprises sont en partenariat, quel qu'il soit avec la commune et que la grande partie à savoir 64,5 % des entreprises n'ont aucune relation de partenariat avec la commune. Cette information laisse penser que la culture de partenariat n'est pas encore développée à Yaoundé 4 ème. Les responsables municipaux n'ont certainement pas encore intégré le fait que tout développement repose sur des partenariats et qu'une synergie des forces vaut mieux qu'une multitude de forces individuelles.
Tableau 5.3 : aider la commune à développer le sport
Effectifs |
Pourcentage |
Pourcentage cumulé |
|
non |
4 |
12,90 % |
12,90 % |
oui |
27 |
87,10 % |
100 % |
Total |
31 |
100 % |
Source : notre enquête
De l'observation du tableau 5.3, nous pouvons dire que jusqu'à 87,10 % des entreprises sont prêtes à aider la commune à développer le sport dans la localité et par conséquent prêtes à signer des partenariats. 12,90 % d'entre elles ne le sont pas. Cela confirme l'analyse du tableau précédent en confirmant que les responsables de la mairie n'ont pas une bonne politique de partenariat avec les potentiels partenaires au développement.
Par ailleurs, ces entreprises attendent en retour quelques actions de la part de la mairie. 45,16 % demandent une réduction des taxes ; 16,13 % réclament un sérieux de la part des communes ; 9,68 % sont pour exonération des taxes ; 6,45 % veulent une exclusivité du service ; 3,20 % souhaite une accélération des procédures et un contrôle systématique ; la même proportion demande une publicité gratuite et 16,12 % ne veulent rien.
En général, ces conditions sont bien réalisables par la commune, excepté certaines, comme une exonération des taxes qui sont la principale source des recettes municipales.
Tableau 5.4 la commune vous a-t-elle déjà présenté un plan de développement du sport à Yaoundé 4
Fréquence |
Pourcentage |
Pourcentage cumulé |
|
oui |
0 |
0% |
0% |
indécis |
3 |
9,70% |
9,70% |
non |
28 |
90,30% |
100% |
Total |
31 |
100% |
Source : notre enquête
A la lumière du tableau 5.4, nous constatons 90,70 % des entreprises affirment ne jamais avoir reçu un document qui leur présente un plan de développement du sport de l'arrondissement de Yaoundé 4ème. 9,70 % d'entre elles ne savent pas si un tel document est passé avant leur installation. On remarque bien que 0 % ont reconnu l'existence d'un tel document. L'analyse qui en ressort est que la totalité des entreprises n'ont jamais entendu parler ni voir un plan de développement du sport dans la commune. C'est tout simplement par ce qu'il n'existe pas.
Tableau 5.5 : Tableau croisé le type d'entreprise * aider la commune à développer le sport
aider la commune à développer le sport |
||||||
non |
pourcentage |
oui |
pourcentage |
Total |
||
Le type d'entreprise |
commerciale |
4 |
21,05 % |
15 |
78,95 % |
19 |
industrielle |
0 |
0 % |
11 |
100 % |
11 |
|
mixte |
0 |
0 % |
1 |
100 % |
1 |
|
Total |
4 |
12,90 % |
27 |
87,10 |
31 |
Source : notre enquête
Les données disponibles dans ce tableau nous révèlent que 78,95% des entreprises commerciales, 100 % des entreprises industrielles et 100 % de celles mixtes sont prêtes à aider la commune dans le développement du sport. Par ailleurs, 21,05 % des structures commerciales ne
69
sont pas prêtes à le faire. Globalement, on constate que 87,10 % des entreprises sont d'accord pour l'aide et 12,90 % ne le sont pas. Pour développer le sport dans sa localité, la commune doit compter d'abord sur les entreprises industrielles et mixtes, ensuite sur les entreprises commerciales.
Tableau 5.6 : Tableau croisé âge de l'entreprise * organisation des APS dans l'entreprise
Organisez-vous des APS dans votre entreprise ? |
||||||
non |
pourcentage |
oui |
pourcentage |
Total |
||
âge de l'entreprise |
o à 5 ans |
5 |
83,33 % |
1 |
16,67 % |
6 |
6 à 10 ans |
3 |
37,50 % |
5 |
62,50 % |
8 |
|
10 à 20 ans |
1 |
8,33 % |
11 |
91,67 % |
12 |
|
20 à 30 ans |
1 |
50 % |
1 |
50 % |
2 |
|
plus de 30 ans |
0 |
0 % |
3 |
100 % |
3 |
|
Total |
10 |
32,26 % |
21 |
67,74 % |
31 |
Source : notre enquête
Le tableau 5.5 montre que 83,33 % des entreprises de moins de 5 ans ; 37,5 % de 6 à 10 ans ; 8,33 % de 10 à 20 ans ; 50 % de 20 à 30 ans et aucune de plus de 30 ans ne pratique pas les APS. Le fort pourcentage des entreprises de 0 à 5 ans pour la non pratique des APS serait lié à leur besoin de se concentrer à leur implantation. Par ailleurs, la grande partie des entreprises de plus de 10 ans organisent des APS.
Tableau 5.7 : Tableau croisé le secteur d'activité * quel type d'aide au développement du sport
quel type d'aide au développement du sport |
||||||||||
rien |
alimentation |
construction |
création |
financement |
fourniture |
organisation |
Vente de |
Total |
||
Activité |
agro-alimentaire |
0 |
4 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
4 |
Eau et electricité |
0 |
0 |
1 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
1 |
|
boisson |
0 |
1 |
1 |
0 |
0 |
0 |
1 |
0 |
3 |
|
commerce |
1 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
1 |
2 |
|
communication |
1 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
1 |
|
finance |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
1 |
0 |
0 |
1 |
|
menuiserie |
0 |
0 |
2 |
0 |
0 |
6 |
0 |
0 |
8 |
|
prestation de |
1 |
0 |
0 |
2 |
2 |
3 |
0 |
0 |
8 |
|
quincaillerie |
1 |
0 |
2 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
3 |
|
Total |
4 |
5 |
6 |
2 |
2 |
10 |
1 |
1 |
31 |
Source : notre enquête
En observant le tableau croisé de l'activité menée par une entreprise et le type d'aide qu'elle pourrait faire pour le développement du sport, on peut dire en termes de pourcentage que 100 % du secteur agro-alimentaire et 33,33 % du secteur des boissons sont prêtes à aider dans l'alimentation des sportifs ; 100 % du secteur énergétique, 33,33 % des boissons et 25 % du
71
secteur des transformations de bois peuvent contribuer à la construction des infrastructures sportives. En outre 37,5 % des prestataires de services, 75 % des transformateurs de bois, 25 % des prestataires de services et 100 % des structures financières peuvent s'engager dans la fourniture du matériel sportif. 50 % du secteur du commerce général espèrent vendre du matériel sportif et enfin 25 % des prestataires de services peuvent s'aventurer dans la création des associations sportives.
45
40
50
35
30
25
20
15
10
0
5
9,70
6,45
3,23 3,23
45,16
16,13 16,13
Source : notre enquête
Figure 5.5 : attentes des entreprises de la part des communes
La figure 5.5 vient présenter les attentes des entreprises vis-à-vis de la commune pour espérer un partenariat. Ces attentes font état de ce que 3,23 % demandent une accélération des procédures ; peut-être tiennent-elles compte des lenteurs constatées dans la réalisation des projets souvent élaborés par les pouvoirs publics. 6,45 % veulent une exclusivité des services, 9,70 % une exonération des taxes, 3,23 % la publicité gratuite, 45,16 % souhaitent plutôt une réduction des taxes, 16,13 ne veulent rien et 16,13 ne demandent qu'un sérieux de la part de la commune. On remarque que, la plupart des entreprises demandent une réduction des taxes locales et nationales pour certaines. La commune devrait donc étudier ces demandes cas par cas lors de l'établissement des potentiels contrats de partenariats.
La loi n°74/22 du 05 décembre 1974 sur les équipements sportifs et socio-éducatifs laisse entrevoir en son article premier que les établissements scolaires, secondaires et universitaires ainsi que plusieurs autres structures doivent être dotées d'infrastructures sportives et ou de loisir. Il apparaît que cette loi n'est pas respectée sur le terrain. Lorsqu'on observe le seul arrondissement de Yaoundé 4ème, nous ne constatons qu'une présence insuffisante de ces infrastructures dans les établissements secondaires d'enseignement public et la quasi absence de celles-ci dans les établissements privés. Les mesures énoncées par cette loi ne sont pas contrôlées
dans cette municipalité par les autorités locales malgré le fait que ladite loi prévoit des amandes pour les structures qui ne respectent pas ces conditions. Cela est peut être dû au fait que jusqu'à présent cette loi ne connaît pas de texte d'application et cette absence de texte rend difficile la mission de contrôle du respect de ces conditions par les communes.
A ce qui précède, nous ajoutons le non respect par la commune, des règles de création d'infrastructures sportives en fonction du nombre d'habitants telles que prévues dans le Plan directeur de l'urbanisme de la ville de Yaoundé. En effet, il prévoit qu'il y ait pour 20000 hts un stade de football ; pour 250000 hts un complexe sportif doté d'une piste d'athlétisme, d'un gymnase et des terrains polyvalents ; pour 400 000 hts un stade omnisport. Si l'on s'en tient à ces données et au nombre d'habitants de Yaoundé 4ème pour l'année 2005 (477350), sachant que la commune ne dispose que de deux stades de football, nous constatons qu'il en manque environ 23 stades, 02 complexes sportifs et un stade omnisports. Ceci montre une insuffisance accrue d'infrastructures sportives locales et par conséquent une absence de planification du développement de celles-ci.
L'observation des budgets de la commune de Yaoundé 4ème pour les cinq dernières années laisse imaginer le manque d'attention envers des actions réelles de développement du sport. La part du budget réservé au sport dans cette localité est présentée dans le tableau ci-après.
Tableau 5.8 : la part du budget affectée aux associations sportives par an
Année d'exercices |
|||||||
Budget annuel |
Part des APS |
pourcentage |
|||||
2011 |
878 |
000 |
000 |
3 |
000 |
000 |
0,34% |
2010 |
660 |
000 |
000 |
3 |
000 |
000 |
0,46% |
2009 |
978 |
000 |
000 |
4 |
250 |
000 |
0,44% |
2007 |
800 |
000 |
000 |
3 |
000 |
000 |
0,38% |
Source : Secrétariat général de la commune
La lecture de ce tableau nous montre que 0,38% du budget ont été consacrés à l'aide aux associations au sport en 2007, 0,44% en 2009, 0,46% en 2010 et 0,34% en 2011. Ces taux sont très insignifiants lorsqu'on considère la multitude d'associations à assister aussi bien pendant les classes que les vacances. Nous constatons aussi que ce taux annuel d'aide aux associations sportives n'est pas fixe et n'atteint non plus une valeur de 1% que nous jugeons minimum.
Dans la multitude des métiers du sport tels que énumérés par Sophie LOMBARD53, en ce qui concerne ceux de la fonction territoriale (conseillers territoriaux des APS, directeur des sports d'une commune, conseiller technique municipal, inspecteur de jeunesse sport et loisir, etc.), il
53 S. LOMBARD, les métiers du sport, dossier thématique élaboré par le SUIO de l'Université d'Orléans, 2009
n'existe à Yaoundé 4ème qu'un seul et que nous pouvons assimiler au directeur des sports de la commune. Ceci montre un sous emploi dans le domaine du sport au niveau de cette municipalité.
Si on se penche du côté des recettes municipales, l'on se rend vite compte que le sport n'a rien fourni à la commune ces dernières années contrairement aux autres domaines. En effet la principale source de recette du sport dans les communes provient de la répartition des recettes des stades de 200254. Cette répartition prévoit en général un taux de 1 à 3% des recettes soient reversés à la commune en fonction des compétitions. La commune ne perçoit pas ces recettes depuis plusieurs années comme l'affirme le responsable des sports.
En jetant un regard plus loin du côté de la France, nous constatons la forte propension du partenariat entre les entreprises et les autorités locales en matière de développement du sport. En effet, un montant total de quatre milliards d'euros à été investi par les partenaires pour sponsoriser le sport français en 2006 ; ce montant a atteint environ quarante milliards d'euros pour le monde entier pour la même année55. Cet intérêt du sponsoring dans le sport vient sans doute du fait qu'aujourd'hui, dans les villes, d'après Michel Pautot (2003), « le stade n'est pas seulement le lieu du spectacle sportif auquel on assiste, il est également un espace de rencontres avec aménagement des loges, restaurants, salles de conférences, commercialisation, vente des maillots...en quelque sorte, un centre de relations sociales, commerciales et économiques organisées autour du spectacle sportif. »56
L'arrêté du 24 août 200957 du Ministre de l'Administration Territoriale et de la Décentralisation en son annexe n°2 illustre l'organigramme des communes d'arrondissement. Dans ce document, nous faisons le malheureux constat que c'est une unité (unité animation jeunesse et sport), équivalent de bureau, qui a la charge de gérer le sport dans la municipalité. En considérant tout ce qu'il y a comme travail à faire pour développer le sport dans la collectivité, ce n'est pas un bureau des sports tel que ceux des lycées et collèges qui pourra parvenir à le faire. La conséquence directe de cette situation est le faible niveau de développement du sport tant au niveau des emplois que des activités sportives proprement dites.
Les actions en faveur du développement sportif municipal sont très infimes d'après l'observation de ces documents et cela est inquiétant pour nous, personnel des sports et de l'éducation physique en particulier et pour la population en général lorsqu'on sait ce qu'est le sport pour le Cameroun.
54 Décision n°023/D/MJS/CNS portant grille de répartition des recettes des stades à l'occasion des compétitions sportives nationales et internationales organisées dans les structures d'Etat.
55 http://www.sponsorshop.fr/sponsoring/dossier-sponsoring.htm
56 Michel Pautot, le sport spectacle, les coulisses du sport business, L'Harmattan, Paris, 2003, p.206
57 L'ARRETE N°00136/A/MINATD/DCTD DU 24 AOUT 2009 rendant exécutoires les tableaux-types des emplois communaux
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Pour mener à terme ce travail, nous avons émis des hypothèses dont une générale et trois spécifiques qu'il convient ici de rappeler avant toute vérification.
L'hypothèse générale qui a sous tendu notre travail énonçait que l'inexistence d'un plan de développement des infrastructures sportives et l'absence des moyens comme les principales causes du faible niveau de développement du sport dans les C.T.D du Cameroun. L'exploitation de cette dernière a nécessité sa subdivision en hypothèses spécifiques à savoir :
v' Les partenariats de développement du sport et les fonds issus du transfert des compétences de la décentralisation sont les nouveaux moyens des communes pour développer le sport.
v' La rentabilisation des infrastructures construites et la création des marchés dans le secteur du sport permet la croissance économique locale
Nous procéderons d'abord à la vérification des hypothèses spécifiques, puis celle de l'hypothèse générale.
Dans cette hypothèse, nous avons énoncé que les partenariats et les fonds issus du transfert de ressources de la décentralisation sont les nouveaux moyens des communes pour développer le sport dans la commune.
Notre étude nous a permis de rechercher l'effectivité du transfert des ressources issues de la décentralisation à travers la recherche documentaire et des entretiens, d'évaluer le taux de partenariat entre la commune et ses partenaires.
Il ressort de cette étude que, le ministère des sports et de l'éduction physique n'est pas dans la liste de ceux qui ont été autorisés à transférer les ressources au cours de l'exercice 2010. Le maire reconnait en outre que les ressources transférées par les ministères de priorités ont permis d'améliorer la qualité du service de la commune dans le domaine de la santé, l'éducation, la culture pour ne citer que ceux là. Ceci confirme que les ressources transférées permettent un développement du domaine concerné. Par ailleurs, on observe un fort pourcentage des entreprises (87,7%) à vouloir aider la commune pour le développement du sport et l'évaluation du partenariat entre les communes françaises et les entreprises locales pour l'évolution du sport ont permis de constater que les partenariats sont le meilleur moyen pour développer le sport dans une localité.
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Les données énoncées nous amènent à confirmer notre hypothèse à savoir que les partenariats et les moyens issus du transfert des ressources de la décentralisation sont les nouveaux moyens dont disposent les communes pour développer le sport dans les collectivités.
L'hypothèse en question indiquait que la rentabilisation des infrastructures construites et la création des marchés dans le secteur du sport permet la croissance économique locale.
La collecte et l'analyse des données ont révélé une reconnaissance par les autorités municipales de la rentabilisation des infrastructures. L'exemple des toilettes publiques municipales illustre la capacité de création d'emplois et la rentabilisation d'une infrastructure. En outre, l'affirmation de Maitre Michel Pautot (2003) montre toutes les activités commerciales et économiques autour du spectacle sportif dans un stade. Une telle infrastructure construite par la commune ne pourra que lui faire accroître ses recettes municipales à travers les recettes directes du stade et les taxes diverses prélevées dans la commercialisation autour du sport.
Nous pouvons dès lors confirmer l'hypothèse de la rentabilisation des infrastructures construites et la création d'emplois et des marchés dans le secteur sportif.
Notre hypothèse générale indiquait que l'inexistence d'un plan de développement des infrastructures sportives locales équipées d'un matériel adapté aux normes de qualités explique le faible niveau de développement du sport au niveau des collectivités territoriales du Cameroun.
Les entretiens réalisés lors de notre collecte des données ont permis de constater que la commune de Yaoundé 4ème, malgré le fait qu'elle soit dirigée par un ancien sportif, ne dispose d'aucun plan de développement des infrastructures sportives. Les résultats du questionnaire confirment cela en montrant que la presque totalité des entreprises questionnées n'ont jamais vu un tel plan. Ceci est le cas dans la majorité des communes du Cameroun qui disposent même rarement d'un simple plan de développement local. Ce n'est donc pas un fait du hasard si le sport est peu développé dans les collectivités territoriales du pays.
En somme, si le sport est peu développé à Yaoundé 4ème c'est le fait d'une absence de plan de développement du sport qui passe d'abord par la création et l'aménagement des infrastructures de qualité qui pourront permettre un bon spectacle et attirer de nombreux spectateurs et par conséquent de nombreuses activités commerciales, de nombreux partenaires et également de multiples emplois.
Il s'agissait dans ce chapitre de faire la présentation, l'analyse, l'interprétation des résultats issus de la collecte des données. Cette action nous a amené à la vérification des hypothèses de départ et nous pouvons donc affirmer que l'absence d'un plan de développement du sport et par conséquent des infrastructures sportives de qualité est la principale raison qui explique le faible niveau de développement du sport à Yaoundé 4ème. Rendus au terme de cette étude, nous aimerons faire des suggestions pour permettre au sport de prendre définitivement l'envol dans les collectivités territoriales décentralisées du Cameroun.
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VERS UNE DYNAMIQUE DURABLE DU
SPORT DANS LES
COMMUNES
CHAPITRE VI :
Le sport camerounais souffre d'un problème de développement à la base comme nous l'avons mentionné antérieurement. C'est pour cela que nous ne parvenons pas à nous maintenir au devant de la scène sportive africaine et mondiale. Les difficultés soulevées dans les précédents chapitres nous amènent à quelques suggestions qui iront à l'endroit des C.T.D et qui donnent un exemple de planification du développement du sport (1), des emplois nécessaires pour ce développement(2) et d'un exemple de gestion des infrastructures (3)
Partant d'une réflexion murie par des prémices, il va falloir planifier pour mieux développer le sport. Il faudra enfin un mode de gestion optimale et réglementée des infrastructures.
Toute la réflexion pouvant permettre d'aboutir à un plan de développement en sport est issue des prémices suivantes :
· La pratique du sport est une des parties intégrantes de la qualité de vie des citoyens de tous âges ;
· Il existe un sport pour chacun (sport pour tous) ;
· Les citoyens de tous âges peuvent pratiquer le sport qu'ils désirent et ce, au niveau de performance qui leur est propre ;
· La pratique du sport organisée doit être sécuritaire ;
· Les pratiquants sportifs peuvent espérer disposer des opportunités de cheminer et de progresser afin d'atteindre leur plein potentiel ;
· Le cheminement sportif suit un continuum dans lequel les structures sportives locales, régionales, et nationales jouent un rôle important et sont inter-reliées ;
· Les actions des communes ont un impact important lorsqu'elles sont faites en partenariat ou en concertation avec les organismes sportifs, les autres municipalités et les autres partenaires sportifs.
Ce plan passera par la construction des infrastructures sportives nécessaires pour l'expression de la quasi-totalité des disciplines sportives pratiquées au Cameroun, l'organisation
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systématique des championnats dans ces disciplines, assurer enfin un encadrement de la jeunesse à travers le sport et un entretien constant de ces infrastructures.
L'arrondissement de Yaoundé 4ème possède des plans de développements de sa localité en matière d'éducation, santé, environnement etc. il s'agit entre autres de la construction des infrastructures nécessaires dans ces domaines et de l'amélioration de la qualité des services offerts. De la même façon, elles peuvent s'inspirer de ces modèles pour planifier le développement du sport. Ce plan est précédé de plusieurs étapes préliminaires qui sont : une vision claire du mouvement sportif local, un projet d'organisation de certains événements sportifs d'envergure nationale, voire internationale.
L'autorité municipale doit pouvoir imaginer sa commune accueillir des évènements sportifs de référence au Cameroun dans la presque totalité des disciplines sportives ; entrevoir une popularisation du sport dans la localité à travers une implication de toutes les couches sociales dans la pratique sportive. Il faut ajouter à cela l'idée de pouvoir accroître les recettes municipales à travers la participation massive du public dans les infrastructures bien aménagées, l'augmentation des impôts collectés provenant du marché du secteur sportif. Enfin, l'autorité doit aussi penser opérer à une insertion sociale des jeunes et des cas sociaux par des multiples emplois offerts par ce secteur.
La vision clairement établie, il faut passer à une mise sur pieds de celle-ci. Un plan de développement des infrastructures sportives pour l'arrondissement de Yaoundé 4ème (PDISA-4) peut donc être créé et dont les infrastructures de base sont déterminées en fonction des objectifs visés par celles-ci dans le tableau ci après :
Tableau 6.1 : objectifs sportif, économique et social du PDISA-4
Évènements/ Objectifs |
échéance |
infrastructure |
|
1 |
Meetings nationaux de natation et sports nautiques |
2016 |
Piscine municipale+ lac municipal |
2 |
- Ligues départementale et régionale de football - Meeting régional d'athlétisme - Des boutiques de commerce pour les clubs sportifs, - Des emplois pour les jeunes et les désoeuvrés de la localité, - Ecole municipale du sport, - Augmentation des recettes municipales liée au développement du sport. |
2014 |
Stade municipal de Yaoundé 4ème |
3 |
- Championnat national de handball - Championnat national de volleyball - Championnat national de basketball - Regroupements nationaux de tennis de table, badminton, gymnastique, sports de combats et autres sports de salle. - Tournois de tennis pour toutes les catégories - remise en forme du personnel des entreprises et de la population. |
2014 |
Complexe municipal des sports |
4 |
- Championnat départemental de vacances - Championnats d'arrondissement dans toutes les disciplines sportives - sport loisir vacances de Yaoundé 4ème |
2012 |
Infrastructures disponibles dans l'arrondissement |
Conçu par André NGONG.
Le tableau indique une période de développement du sport de cinq ans (2012-2016), et un certain nombre d'infrastructures dont quelques détails peuvent être les suivants :
1' Infrastructures disponibles dans l'arrondissement : il s'agit de recenser les différentes infrastructures sportives publiques et privées pouvant accueillir des évènements sportifs ; de les matérialiser en partenariat avec les propriétaires et d'organiser ces évènements en partenariat avec les multiples promoteurs des tournois. Tout ceci est bien possible en une année.
1' Complexe municipal des sports : il s'agit ici d'un complexe qui comptera une salle de sports couverte, un à deux cours de tennis, quelques boutiques et bureaux et un parking. La salle de sport ayant une capacité de 500 à 1 000 places assises pourra compter les aires de jeux tels que : un terrain de handball, un terrain de foot sale, un terrain de basketball, un terrain de volleyball et six terrains de badminton, une salle de remise en forme dotée d'équipements modernes. Il pourra en outre accueillir plus de vingt tables de tennis.
En dehors des manifestations sportives, cette infrastructure peut être dotée d' un centre multimédia permettant à ses visiteurs d'être ouverts sur le monde, d'un restaurant dans lequel les athlètes et le public pouront consommer leurs repas tout en étant raprochés les uns des autres. Elle aura aussi pour avantage de se transformer en salle de fêtes et des cérémonies diverses de la commune ; des activités qui assurent une augmentation des recettes munipales.
L'espace nécessaire pour la réalisation d'une telle infrastructure est d'environ 0,6 hectares. Les figures 6.1, 6.2 et 6.3 représentées ci-dessous sont des exemples de salles déjà construites dans des banlieues parisiennes.
Source : http://www.ville-blain.fr/image_salle_sport_1/
Figure 6.1 : salle Multisports avec sol recouvert de planché
Source : http://www.google.fr/salle_multisports/image...
Figure 6.3 : disposition des places assises dans une salle de sport
1' Stade municipal de Yaoundé 4
football respectant les normes de la FIFA en termes de superficie, d'une pelouse, des gradins pour environ 1
quelques bureaux et d'un parking extérieur. Les places assises seront couvertes pour offrir un meilleur cadre aux spectateurs qui viendront admirer le spectacle sportif local. Sa capacité en termes de superficie est d'environ
1' Piscine municipale : elle peut être construite dans l'enceinte du complexe municipal des sports ou dans un autre site.
1' Lac municipal : il peut être construit dans une vallée où passe un cours d'eau. Il suffira juste d'agrandir le lit de ce
nécessaires pour la pratique de quelques sports nautiques. L'arrondissement de Yaoundé 4ème dispose de quelques cours d'eau permettant un tel aménagement. Après un inventaire des infrastructures à développer, la
ressources nécessaires pour la réalisation des différents projets. Cette phase consiste en gros à une recherche de partenariats pour le développement local du sport.
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Le PDISA-4 étant conçu, la commune devra chercher à résoudre le problème de rassembler les moyens nécessaires à sa réalisation. Cette recherche peut prendre plusieurs directions dont les principales se résument dans le partenariat d'aide au développement du sport et dans le budget d'investissement de la commune.
a.) les partenaires : excellente source de mobilisation des moyens
L'analyse des résultats de l'enquête a révélé que 87,10 % des entreprises sont prêtes à aider la commune à développer le sport dans sa localité sous certaines conditions. Elles peuvent par ailleurs orienter cette aide dans des domaines diversifiés du sport. Il est donc fortement recommandé aux élus municipaux de s'engager sur la voie des partenariats pour mobiliser les moyens nécessaires. Ces partenariats peuvent suivre les phases suivantes pour être mieux engagés :
1ère phase : séminaire d'imprégnation du PDISA-4. Cette phase est celle dans laquelle la commune va procéder à la présentation officielle du plan aux différents partenaires que sont les entreprises, l'Etat, la communauté urbaine, le FEICOM... il s'agira de montrer les divers atouts de ce plan ainsi que les objectifs visés par sa réalisation. Bref, c'est une opération de séduction des potentiels partenaires de la commune.
2ème phase : discussion des termes du partenariat. Après présentation du PDISA-4, les structures intéressées par le projet et qui aimeraient s'engager dans les partenariats vont se signaler. Elles auront sans doute des conditions à poser allant dans le sens des propositions obtenues dans notre enquête et qui sont pour la majorité une réduction des taxes. La commune n'aura plus qu'à spécifier le type d'aide qu'elle espère auprès de telle ou telle entreprise. Pour cela, elle va se référer aux différentes propositions faites par ces structures lors de notre enquête. C'est ainsi que pour la construction des infrastructures, le regard doit être beaucoup plus tourné vers les entreprises du secteur énergétique, des sociétés brassicoles et des entreprises de transformation des bois. La fourniture du matériel et équipements sportifs étant préférée par les entreprises financières et de prestation de services. Le tableau suivant est un exemple de présentation du type d'aide à demander en fonction du partenaire.
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Tableau 6.2 : le type d'aide attendue par structure
Structure concernée |
Type de partenariat à solliciter |
Etat |
Subventions |
FEICOM |
Octroie de crédits et subventions |
Les fédérations sportives |
Assistance technique dans leurs disciplines respectives |
Entreprises de transformation des bois |
Fourniture de bois traité pour charpentes, gradins, mobiliers de bureaux... |
Sociétés brassicoles |
Financer la construction d'infrastructures, alimentation des sportifs, création des clubs |
Grandes quincailleries |
Fourniture matériaux de construction (ciment, fer, tôles, plomberie...) |
Entreprises agro-alimentaires |
Nutrition des sportifs |
... |
... |
Conçu par André NGONG.
3ème phase : signature des accords de partenariats. Cette étape marque le début effectif de la réalisation des projets contenus dans le PDISA-4. Réalisation qui devra évidemment respecter les étapes nécessaires pour le bon aboutissement d'un projet à savoir la planification, la réalisation et le contrôle. Ce dernier est un aspect souvent négligé des organisations publiques mais si chère aux entreprises privées. Il devra être fait systématiquement avant, pendant et après la réalisation des projets concernés.
Les infrastructures à construire seront la propriété de la commune. Pour cela, cette dernière doit aussi y mettre ses fonds propres provenant du budget d'investissement
b.) Affectation du budget d'investissement de la commune
Le budget d'investissement de la commune de Yaoundé 4ème durant les trois dernières années pour ne citer que celles-là, a souvent été axé sur les équipements de première nécessité tels que les centres de santé, le désenclavement des routes, l'adduction d'eau potable dans les quartiers,...
En ce qui concerne la santé des populations, la commune devrait se préoccuper à la prévention de nombreuses maladies causées par l'absence d'activités physiques et sportives. Cette prévention passe par des mesures incitatives visant à amener les populations locales à plus de pratique des exercices physiques. Ces mesures ne sont rien d'autre que l'aménagement des infrastructures sportives équipées. En essayant donc de prévenir les problèmes de santé plutôt que de les résoudre lors qu'ils surviennent, la commune doit réorienter ses priorités d'investissement en insistant sur l'affectation d'une partie considérable du budget d'investissement au développement du sport dans la localité.
Aussi tôt les infrastructures du plan mises sur pieds, il faudra en assurer une gestion bien contrôlée permettant leur rendement optimal. Ceci va nécessiter plusieurs procédés.
Il est très important de fixer des règles d'utilisation des infrastructures sportives municipales. En effet celles-ci, de par leur qualité et leur modernité, attireront de plus en plus des utilisateurs. Dans le souci de préserver cette qualité et d'assurer une durée de vie considérable de ces structures, la commune se doit d'élaborer un règlement intérieur général des salles et terrains de sport relevant de sa gestion. Ce dernier va établir les conditions d'accès, les modalités d'occupation, les obligations et recommandations particulières etc.
L'application du règlement intérieur sus évoqué devra en outre être assurée par l'établissement des contrats d'utilisation des structures sollicitées.
En tant que manager, le responsable des sports et par conséquent des infrastructures sportives municipales doit appliquer toutes les règles modernes de management. Il s'agit de respecter les méthodes du mangement qui passe par une planification des activités à mener dans les infrastructures pour éviter les coïncidences d'évènements à des mêmes dates, ensuite de s'assurer de l'effectivité du déroulement des activités enregistrées et enfin il s'agira de procéder au contrôle des activités administratives et d'exploitation de ces infrastructures. Ces méthodes peuvent être assurées par l'utilisation des systèmes informatisés visant à accélérer le traitement des dossiers et assurer un contrôle facile des activités.
Les emplois pouvant être créés dans le sport au niveau des C.T.D sont multiples. Cette création d'emploi est nécessaire tant au niveau de l'État, celui des communes que dans le privé. Nous nous sommes inspirés de la liste des métiers du sport telle que élaborée par Sophie LOMBARD en 2009 au campus européen pour étudier et vivre de l'Université d'Orléans.
En vue d'améliorer l'offre des services du sport et de l'éducation physique dans ses services déconcentrés, nous recommandons au MINSEP d'opérer à une reformulation de
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l'appellation de ses agents dans ces représentations. Cette reformulation aura pour effet de recentrer les actions des agents concernés sur le plan territorial et entrainant ainsi une redéfinition de leurs missions. Les métiers de la fonction publique territoriale sont principalement le conseiller territorial des APS, l'Éducateurs territorial des APS et l'opérateur territorial des APS.
Il est une sorte de manager des activités physiques et sportives. C'est un cadre de la fonction publique de catégorie A. Il exerce au sein d'une région, d'un département, d'une commune ou d'un établissement public à caractère sportif. Il compte sous son administration au moins dix agents affectés à la gestion et à la pratique des APS. Il gère les installations sportives publiques de sa circonscription et tous ceux qui les utilisent. C'est l'appellation que nous proposons en remplacement des délégués régional, départemental et d'arrondissement actuels.
Comme cadre de catégorie B, il conduit et coordonne sur le plan administratif, social, technique, pédagogique et éducatif les activités physiques et sportives. Il assure l'encadrement des personnes qui s'y consacrent, veille à la sécurité du public et surveille les installations. Il encadre les enfants et adolescents qui pratiquent les activités sportives de plein air. Il peut occuper les fonctions de chef de bassin et assurer l'encadrement des activités de natation. Enfin il exerce ses fonctions sous l'autorité du conseiller territorial des APS ou du responsable de la collectivité ou de l'établissement qui l'emploi. Les cadres sortis des Centres Nationaux de Jeunesse et des Sports peuvent être les principaux concernés par cette fonction.
Appartenant à la catégorie C, les opérateurs territoriaux des activités physiques et sportives sont des fonctionnaires affectés dans les structures sportives telles que les gymnases, les installations sportives diverses et les piscines. Ils sont chargés d'assister les responsables dans l'organisation des activités sportives. Ils peuvent aussi être responsables de la sécurité des installations servant aux activités physiques et sportives.
Les principaux métiers à ce niveau sont le directeur du service des sports de la commune et le directeur d'équipements sportifs municipaux.
Plaque tournante du mouvement sportif municipal, le Directeur des sports de la commune est chargé de développer et de promouvoir les activités sportives. Responsable du budget du sport municipal, il contrôle et optimise les coûts de fonctionnement. Il coordonne les activités de certains personnels intervenant sur les équipements sportifs. Homme de relation, il veille à tisser des liens avec les différents services de la municipalité, les nombreux partenaires et associations. Ce professionnel a une bonne culture sportive, un certain sens de l'organisation et une certaine capacité de conviction.
Responsable de l'ensemble des équipements (gymnases, stades, piscines, ...) et des manifestations qu'il doit valoriser, il sensibilise également la population à la pratique des activités physiques tout en développant une politique familiale et individuelle des loisirs. Avec les directeurs d'Équipements sportifs, il suit le montant des recettes et analyse la fréquentation. Il gère les conventions de location des salles à des établissements scolaires ou des clubs.
Nous proposons à ce poste des personnes titulaires d'un niveau Bac + 3 de formation et remplissant les critères sus évoqués. Sachant que l'organisation actuelle des communes ne prévoit pas ce poste dans ses textes, nous recommandons fortement au MINATD, ministère de tutelle des C.T.D, de réorganiser ces textes en transformant l'actuelle unité d'animation, jeunesse et sport en Service de l'animation du sport et de l'éducation physique.
Le Directeur d'équipements sportifs a en charge la gestion du personnel des communes dédié au sport et des équipements sportifs. il est chargé de s'assurer que les conditions réglementaires d'utilisation des équipements sont respectées. Il contrôle l'entretien de la maintenance et étudie éventuellement les projets de rénovation. Il gère également le budget de fonctionnement et les recettes des établissements sportifs. Il est enfin sous l'autorité du Directeur du Service des sports de la commune.
A cette liste des métiers de la fonction publique territoriale et des communes, on ajoute d'autres métiers indépendants tels que entraineur, journaliste sportif, organisateur d'évènements sportifs, préparateur physique, vendeur d'articles sportifs et bien d'autres encore. Le développement du sport au niveau de l'emploi nécessite la présence de tous ceux sus cités au niveau des C.T.D
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Les suggestions données dans ce chapitre s'adressaient aux communes pour l'élaboration d'un plan de développement du sport dans les localités. Elles concernaient en outre l'État, les personnes indépendantes et encore les communes dans le cadre d'une multiplication des emplois sportifs dans les localités. Arrivés en fin de ce chapitre, nous recommandons vivement la prise en compte de ces suggestions par les personnes et organismes concernés.
Dans cette seconde partie, il était question dans un premier temps de donner la méthodologie suivie pour la collecte des données, pour ensuite procéder à la présentation, l'analyse et l'interprétation des résultats obtenus. Enfin il fallait faire quelques suggestions.
Ces phases du travail ont été réalisées et nous avons eu à confirmer les hypothèses données en début du présent rapport. La résolution des multiples problèmes liés à ces hypothèses a été suggérée par la mise sur pieds d'un plan de développement du sport et la création des emplois à caractère sportif dans les localités.
Au terme de notre investigation, il est judicieux de rappeler le problème qui a motivé notre recherche. Nous sommes en effet partis du constat selon lequel, malgré les efforts des pouvoirs publics, de la renommée du Cameroun à l'international en matière de sport et quelques actions des entreprises dans le soutien des activités sportives, le sport reste peu développé dans les collectivités territoriales décentralisées du Cameroun. Parmi les efforts fournis on peut citer des actions telles que :
- Création du MINSEP par décret n°2004/309 du 8 décembre 2004 portant organisation du gouvernement,
- la loi d'orientation de la décentralisation promulguée en 2004,
- la mise sur pied par le MINSEP du P.N.D.I.S,
- l'organisation en novembre 2010 des états généraux du sport et de l'éducation physique.
Le faible niveau de développement du sport camerounais pouvant, quant à lui s'illustrer par des signes tels que :
- Une absence totale de Championnats professionnels dans les disciplines pratiquées sur l'ensemble du territoire national,
- L'inexistence de ligues régionales de certaines disciplines dans les dix régions
La recherche des raisons pouvant expliquer un tel état nous a permis de constater que, les communes, collectivités territoriales décentralisées de base et par conséquent base de tout développement, ne mènent pas des actions concrètes en matière de développement du sport. Ceci s'explique par les observations suivantes :
- Aucune commune de la ville de Yaoundé ne dispose d'une infrastructure sportive qui lui est propre;
- Les infrastructures sportives disponibles dans certaines communes sont de mauvaise qualité et non équipées;
- Le manque de personnel qualifié pour la gestion et l'administration des A.P.S dans les communes;
- L'insuffisance des formateurs dans les multiples disciplines sportives au niveau des communes;
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Le développement du sport dans la base, c'est-à-dire au niveau des communes, nous a paru être l'une des réponses les plus appropriées au problème de développement du sport au Cameroun. C'est pourquoi nous avons décidé de mener une recherche sur L'action des collectivités territoriales décentralisées dans le développement du sport au Cameroun : le cas de la commune de Yaoundé 4ème afin d'évaluer la portée et les résultats des actions de cette commune et des entreprises de sa localité pour le développement du sport au Cameroun et d'apporter des suggestions ou potentielles solutions au problème sus évoqué. Tout en relevant le rôle majeur qu'ont les collectivités territoriales dans tout processus de développement, notre objectif a été de fournir aux C.T.D un outil leur permettant de faire rayonner, dans les délais aussi proches que possible, les activités sportives de qualité fiables.
Dès lors, notre interrogation principale a été de savoir pourquoi malgré toutes les actions menées en matière de sport, celui-ci reste si peu développé au niveau des collectivités territoriales du Cameroun telles que celle de Yaoundé 4ème ? À cette question, nous avons répondu de façon anticipée de la manière suivante : l'inexistence d'un plan de développement des infrastructures sportives locales équipées d'un matériel adapté aux normes de qualités explique le faible niveau de développement du sport au niveau des collectivités territoriales du Cameroun.
Une explication des notions et concepts liés à cette étude a été faite en première partie. Dans cette dernière, nous avons étayé le processus de décentralisation et ses implications sur le plan sportif, montrer le rôle que peut jouer le sport dans le développement durable, illustré les besoins des populations locales en matière de sport et éduction physique avant de présenter la commune de Yaoundé 4ème, cas de notre étude. Pour vérifier notre affirmation anticipée, nous avons mené une descente sur le terrain qui nous a conduit auprès de la population cible (les entreprises de Yaoundé 4ème) quelque soit leur type, leur statut, leur activité ..., et des personnes ressources (autorités administratives et technique de la commune, propriétaires privés des infrastructures sportives). Pour une bonne collecte des données, nous avons eu recours à un guide d'entretien adressé aux personnel dirigeant de la commune ; à un questionnaire contenant des questions fermées et des questions ouvertes adressé aux dirigeants des entreprises de Yaoundé 4ème et à une recherche documentaire.
De l'analyse des résultats obtenus sur le terrain et dans les documents, nous pouvons dire que plusieurs raisons expliquent le faible développement du sport dans la commune de Yaoundé 4ème. On peut ainsi parler entre autres de :
1' L'absence d'un plan local de développement du sport comme le reconnaissent aussi bien les dirigeants municipaux que ceux des entreprises.
v' Les moyens financiers peu disponibles dans les communes. En effet, la recherche documentaire a révélé un très faible taux de financement des APS par la commune et lequel taux n'est pas fixe.
v' le très faible taux de partenariats entre la commune et les entreprises ; ce taux étant seulement de 3.2% ne concerne en fait que l'assistance à la commune pour l'organisation des manifestations sportives.
v' L'insuffisance des emplois sportifs dans les collectivités. Seule une personne a la charge de gérer l'ensemble des activités sportives à Yaoundé 4ème comme nous l'avons constaté dans cette commune. Cela nous paraît insignifiant pour une ville de plus de 400 000 hts
Partant de tout ce qui précède, et qui confirme d'ailleurs notre hypothèse de départ, nous avons émis quelques propositions pour une mise en place efficace et durable du développement du sport dans les localités.
Nous avons tout d'abord suggérer une mise sur pieds impérative d'un plan de développement des infrastructures sportives dans la commune. L'exemple proposé dans cette étude est le PDISA-4, avec toutes les étapes nécessaires pour son application. Ces étapes vont de l'établissement du programme des actions à effectuer à la réalisation et gestion des infrastructures, en passant par les séminaires d'imprégnation des potentiels partenaires et la signature des partenariats avec les bailleurs de fonds intéressés. En plus, les métiers sportifs dans la commune sont multiples et quelques uns ont été recommandés pour une plus grande diffusion des APS au niveau local. Nous les avons regroupé comme suit :
- Les métiers de la fonction publique territoriale : Conseiller territorial des APS,
Éducateur territorial des APS et Opérateur territorial des APS ;
- Les métiers du sport dans la commune : le Directeur du service des sports de la commune et le Directeur d'équipements sportifs municipaux ;
- Les métiers indépendants : entraineur, préparateur physique, vendeur d'articles sportifs, organisateur d'évènements sportifs etc.
Nous pensons réellement qu'avec ces suggestions, le développement du sport dans les C.T.D peut être opéré. Il serait illusoire de penser que ce mémoire est un exposé exhaustif sur la question du développement du sport au Cameroun, encore mois dans les collectivités territoriales de bases. Nous pensons juste avoir étudié et dit l'essentiel qui puisse permettre une avancée considérable dans ce processus dans les communes, bien qu'ayant traité une infime partie de cette thématique de développement du sport camerounais. En effet, légions sont les problèmes qui minent le secteur du sport et qui entravent ainsi son bon développement. De la gestions mitigées
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des fédérations et associations sportives à la recherche des sponsors, passant par le renouvellement des textes organisant le sport dans les C.T.D, le rôle des écoles municipales des sports dans l'assurance de la relève sportive..., tous ces problèmes sont à la recherche de solutions efficaces pour relever définitivement le niveau du sport camerounais. Nous souhaitons ainsi que d'autres chercheurs nous suivent dans ce domaine afin que des solutions soient multipliées pour que rayonne de nouveau, aux plus haut niveaux le sport camerounais.
BIBLIOGRAPHIE
OUVRAGES
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Droit Administratif, 3e édition, Paris, Armand Colin
Réflexion sur les élites et le
développement
économique en Afrique noir, paris,
Orstom
pour une gestion endogène des activités sportives
au Cameroun, in sciences et techniques des activités physiques et sportives Tome 1
Manuel de recherche en sciences sociales, Dunod, Paris
le sport spectacle : les coulisses du sport business, L'Harmattan, Paris
Recherche exploratoire : la participation en milieu coopératif, Sherbrooke, Irecus
États Généraux du Sport et de l'Education Physique, Rapport final, MINSEP
La décentralisation en Afrique : enjeux et perspectives, in Afrique contemporaine, Paris, Documentation française
Etats généraux du sport, MJS, CNOSF Paris profile municipal de Yaoundé 4ème, PNUD L'histoire en mouvements, Paris, Armand Colin
Décentralisation, politiques publiques et relations de pouvoir, Col. Politique et économie, Montréal, Presses de l'Université de Montréal
Le sport dans les quartiers : pratiques sociales et politiques publiques, Presse Universitaire de France, Paris
I- |
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Bernard KONTCHOU |
(1989) |
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DUPUIS et GUEDON |
(1991) |
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G. BLANCHET |
(1969) |
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Justin TEJI |
(1989) |
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Luc Van CAMPENHOUDT |
(1995) |
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Michel PAUTOT |
(2003) |
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M. Petit |
(1986) |
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MINSEP |
(2010) |
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NACH MBACK |
(1999) |
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P. BAYEUX et J.F. |
(2002) |
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HUMBERT |
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PNUD |
(2005) |
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Ronald HUBSCHER |
(1992) |
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(2008) |
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MARCHISET, |
« représentation sociale de la commune et
participation des élites au développement local à l'ère de la décentralisation : le cas de la commune rurale d'Akono », mémoire rédigé et présenté en vue de l'obtention du Diplôme de Maîtrise en Psychologie, Université de Yaoundé I
« Bénévolat en milieu jeune au Cameroun : le cas de la jeunesse de Soa ». Mémoire rédigé et présenté en vue de l'obtention du diplôme de Conseiller Principal de Jeunesse et d'Animation (C.P.J.A)
« La problématique du financement des associations sportives au Cameroun : le cas de la
FECAVOLLEY », mémoire présenté en vue de l'obtention du certificat d'aptitude au professorat d'éducation physique et sportive (CAPEPS)
« L'action de l'Etat dans le développement des infrastructures sportives au Cameroun », Mémoire présenté et soutenu en vue de l'obtention du Certificat d'aptitude au professorat d'éducation physique et sportive (CAPEPS)
« Infrastructures sportives et développement socioéconomique des collectivités publiques locales », mémoire rédigé en vue de l'obtention du certificat d'aptitude au professorat d'éducation physique et sportive deuxième partie (CAPEPS)
« Problématique du développement du Badminton au Cameroun : réalités et perspectives », monographie présentée en vue de l'obtention du certificat d'aptitude au professorat d'éduction physique et sportive 1ère partie (C.A.P.E.P.S.1)
« Vers une formation en badminton au Cameroun », 3E - European Education to Excellence, Lausanne, Suisse
III- ARTICLES
« Le Sport, a-t-il une influence sur la productivité des entreprises » http://www.lanouvellepme.fr
« décentralisation : des enjeux énormes », in l'Action n°687 du 6 novembre
91
Arnaud TANG ESSOMBA
(2007) |
|
Aimé Michel ONLA |
(2010) |
BATALONG |
|
Alphonse Bienvenu |
(2008) |
MANGA BIZOGO |
|
François Bertin NYANDJO |
(1990) |
Georges MINDJA ZAM |
(1992) |
Jacques OWONO |
(2009) |
Jean Louis TAMBA II |
(2008) |
Amina CHAOUDRI |
(2010) |
Serge Williams FOTSO |
(2009) |
Sophie LOMBARD (2009) « les métiers du sport », dossier thématique élaboré
par le SUIO de l'Université d'Orléans
O.N.U (2000) « Rapport des nations unies sur la pauvreté dans le
monde », ONU
Alain TCHAKOUNTE (2009) « Le sport au secours de la productivité » in le
sport dans l'entreprise
B. MBEZE (2010) « Après les états généraux du sport, au boulot », in
Cameroon Tribune du 22 novembre
Jean Loup CHAPPELET (2005) « sport et développement économique », Institut de
hautes études en administration publique,
Lausanne, Suisse
René SADI (2009) « enjeux et atouts de la décentralisation », in
l'Action n°687 du 6 novembre
Loi N°2004/017 du 22juillet (2004) portant loi d'orientation de la décentralisation
Loi n°2004/018 du 22 juillet (2004) portant règles applicables aux communes
Décret n° 2004/309 du 8 (2004) portant organisation du gouvernement
décembre
Décret n°94/199 du 07 octobre (1994) portant Statut Général de la Fonction Publique
de l'État modifié et complété par Décret n° 2000/287 du 12 Octobre 2000
portant création, organisation et
Arrêté N°048/PM/CAB du 19 (2008) fonctionnement du comité interministériel de
mars supervision du Programme National de
Développement des Infrastructures Sportives
Arrêté n°00136 du 24 août (2009) rendant exécutoires les tableaux-types des
emplois dans les collectivités territoriales décentralisées
Décision n°023/D/MJS/CNS (2003) portant grille de répartition des recettes des
stades à l'occasion des compétitions sportives nationales et internationales organisées dans les structures d'État.
93
http://www.angers.fr/developpement_durable http://www.infosport.org/collectivitéslocales/communes http://www.cameroononline.org/financement_des_collectivités http://www.ongola.com/entreprises/repertoir-yaoundé.
http://www.lanouvellepme.fr http://www.sponsorshop.fr/sponsoring/dossier-sponsoring.htm http://www.bonaberi.com/ar,le_sport_au_secours_de_la_productivite,6897.html
http://portail-des-pme.fr/rh/875-le-sport-a-t-il-une-influence-sur-la-productivite-desentreprises-.
Dédicace i
Remerciements .. ii
Diagramme de synthèse de la recherche iii
Sommaire iv
Liste des abréviations . vi
Liste des tableaux vii
Liste des figures viii
Résumé ix
Abstract x
INTODUCTION GÉNÉRALE 1
1 CONTEXTE DE L'ETUDE .. 2
2 PROBLÉMATIQUE GÉNÉRALE 4
2.1 QUESTIONS DE RECHERCHE 6
2.1.1 Question principale . 6
2.1.2 Question secondaire n°1 6
2.1.3 Question secondaire n°2 7
2.2 HYPOTHÈSES DE RECHERCHE 7
2.2.1 Hypothèse principale . 7
2.2.2 Hypothèse secondaire n°1 7
2.2.3 Hypothèse secondaire n°2 7
3 OBJET DE LA RECHERCHE 7
3.1 OBJECTIFS DE LA RECHERCHE 7
3.1.1 Objectif général 7
3.1.2 Objectif spécifique n°1 8
3.1.3 Objectif spécifique n°2 8
3.2 INTERET DE LA RECHERCHE 8
3.3 JUSTIFICATION DE LA RECHERCHE 9
3.4 PERTINENCE DE L'ÉTUDE 9
3.5 MÉTHODE DE RECHERCHE 10
4 ANNONCE DU PLAN 10
PREMIÈRE PARTIE : APPROCHE THÉORIQUE ET CONCEPTUELLE . 11
CHAPITRE I : CADRE CONCEPTUEL .. 12
I.1 DÉFINITION OPÉRATOIRE DES CONCEPTS 12
I.2 REVUE DE LA LITTERATURE 14
CHAPITRE II : DÉCENTRALISATION ET SPORT AU CAMEROUN 20
II.1 LE BIEN FONDÉ DE LA DÉCENTRALISATION 20
II.1.1 La centralisation . 20
II.1.2 La décentralisation au Cameroun 21
II.1.2.1 Les formes de décentralisations 21
a) La décentralisation territoriale et la décentralisation 21
95
technique
b) La décentralisation administrative ou déconcentration 21
c) La décentralisation fonctionnelle ou délégation 21
d) La décentralisation politique ou dévolution 22
e) La décentralisation structurelle ou 22
privatisation
II.1.2.2 Objectifs de la décentralisation au Cameroun 23
a) La promotion du développement 23
local
b) Le renforcement de la démocratie 23
locale
c) La promotion de la gouvernance au niveau 23
local
II.1.3 Les enjeux et atouts de la décentralisation au Cameroun 24
II.2 LES BESOINS DES POPULATIONS LOCALES EN MATIÈRE DE SPORT 25
II.2.1 La théorie des besoins 25
II.2.1.1 L'échelle des besoins de Maslow 25
II.2.1.2 La grille des besoins de Payette 26
II.2.2 Utilisation de la théorie dans l'étude : lien entre théorie des besoins et sport 27
II.2.2.1 Le sport et les besoins de l'entreprise 28
II.2.2.2 Le sport et les besoins de la population . 28
II.2.2.3 Le sport et l'image de la commune . 28
II.3 LE SPORT AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE 29
II.3.1 Le rôle de la commune en matière de sport et loisir 30
II.3.2 Le sport et sa contribution dans le développement local durable 32
II.4.1 Les compétences innées pour le financement du sport 33
II.4.2 Les moyens acquis par le transfert de compétence . 35
PRÉSENTATION ET ACTIONS SPORTIVES 38
III.1 SITUATION GÉOGRAPHYQUE ET ADMINISTRATIVE 38
III.1.1Situation géographique 38
III.1.2 Organisation de la commune 39
III.2 CARACTÉRISTIQUES SOCIO-DÉMOGRAPHIQUES 42
III.2.1Démographie et vie sociale de Yaoundé 4ème 42
III.2.2 Les infrastructures locales 43
III.3 LES ACTIONS MUNICIPALES EN MATIÈRE DE SPORT 46
III.3.1Les activités sportives de Yaoundé 4ème 46
III.3.1.1 Les activités pendant les classes . 47
III.3.1.2 Le sport pendant les vacances 47
III.3.2 L'action de la commune en faveur du sport . 48
III.3.2.1 Sur le plan infrastructurel . 48
III.3.2.2 Sur le plan organisationnel .. 50
PARTIE II : CADRE OPÉRATOIRE 52
CHAPITRE IV : MÉTHODOLOGIE DE LA RECHERCHE 53
IV.1 TECHNIQUE DE COLLECTE DES DONNÉES 53
IV.1.1 Recherche documentaire . 53
IV.1.2 Entretiens semi-directifs 54
IV.1.3 Sondage par questionnaire 54
IV.2 DÉROULEMENT DE LA COLLECTE DES DONNÉES 55
IV.2.1 L'entretien 55
IV.2.2 Le questionnaire 56
IV.3 POPULATION D'ETUDE ET CHOIX DE L'ÉCHANTILLON 57
IV.3.1 La population d'étude 57
IV.3.2 Choix de l'échantillon .. 57
IV.4 DIFFICULTÉS RENCONTRÉES 58
IV.4.1 L'indisponibilité des personnes ressources 58
IV.4.2 Les contraintes d'ordre académique 58
IV.5 OPÉRATIONALISATION DES HYPOTHÈSES EN VARIABLES . 58
RESULTATS 62
V.1 PRÉSENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS 62
V.1.1Présentation des résultats issus des entretiens 62
V.1.1.1 Entretien avec le responsable des sports de la commune ... 62
V.1.1.2 Entretien avec la Maire . 64
V.1.2 Présentation des résultats issus du questionnaire .. 65
V.1.3 Présentation des résultats issus de la recherche documentaire . 70
V.2 VÉRIFICATION DES HYPOTHÈSES 73
V.2.1 Vérification de l'hypothèse spécifique n°1 . 73
V.2.2 Vérification de l'hypothèse spécifique n°2 . 74
V.2.3 Vérification de l'hypothèse principale . 74
CHAPITRE VI : VERS UNE DYNAMIQUE DURABLE DU SPORT DANS LES COMMUNES . 76
VI.1 LA NÉCESSITÉ D'UN PLAN DE DÉVELOPPEMENT LOCAL EN SPORT 76
VI.1.1 Une réflexion bien murie par des prémices . 76
VI.1.2 Planifier pour mieux développer le sport local 77
VI.1.2.1 Une vision du mouvement sportif local par les autorités locales 77
VI.1.2.2 Plan de construction des infrastructures sportives locales . 77
VI.1.2.3 La synergie des efforts pour la réalisation du plan 80
a) les partenaires : excellente source de mobilisation des moyens 80
b) Affectation du budget d'investissement de la 81
commune ..
VI.1.3 Une gestion optimale et règlementée des infrastructures sportives . 82
VI.1.3.1 Une documentation régissant l'utilisation des infrastructures 82
VI.1.3.2 Une application des méthodes efficaces de gestion 82
97
VI.2 UNE NÉCESSAIRE CRÉATION D'EMPLOIS SPORTIFS DANS LA COMMUNE 82
VI.2.1 Les métiers de la fonction publique territoriale .. 82
VI.2.1.1 le conseiller territorial des APS . 83
VI.2.1.2 L'éducateur territorial des APS 83
VI.2.1.3 Opérateur territorial des APS 83
VI.2.2 les métiers du sport dans la commune . 83
VI.2.2.1 Le Directeur du service des sports de la commune 84
VI.2.2.2 Le Directeur des équipements sportifs municipaux . 84
VI.2.3 Les métiers indépendants 84
CONCLUSION GÉNÉRALE 86
BIBLIOGRAPHIE 90
TABLE DES MATIÈRES 94
ANNEXES .. 98
MINISTERE DE SPORTS ET DE
L'EDUQTION
PHYSIQUE
INSTITUT NATIONAL DE LA JEUNESSE ET
DES
SPORTS
DIVISION DES SCIENCES ET TECHNIQUES
DES ACTIVITES
PHYSIQUES ET SPORTIVES
NATIONAL INSTITUT OF YOUTH AND
SPORTS
DIVISION OF SCIENCES AND TECHNICS OF
SPORTS AND
PHYSICALS ACTIVITIES
GUIDE D'ENTRETIEN ADRESSÉ AU RESPONSABLE DE L'ANIMATION ACTIVITÉS S PORTIVES
DE LA COMMUNE DE YAOUNDÉ 4ème
Dans le cadre de la rédaction de notre mémoire de fin de formation en vue de
sur le
l'obtention du diplôme de Professeur Certifié d'Education Physique et Sportive thème : « l'action des collectivités territoriales décent
ralisées dans le développement du sport au Cameroun: cas de la commune de Yaoundé 4eme », nous sollicitons un entretien avec vous dont les questions se retrouvent dans ce guide.
Nous
vous saurons gré de votre disponibilité et vous garantissons que les
inf
ormations recueillies seront exclusivement utilisées à des fins scientifiques. SITUATION DU MOUVEMENT SPORTIF DANS LA LOCALITÉ
1. Existe-t- 4ème?
il des infrastructures sportives propres à la commune de Yaoundé2. Assistez- vous les associations sportives de votre localité ?
3. La commune organise-t-elle régulièrement des manifestations sportives ? si oui, les quelles ?
4. Avez-
vous déjà proposé un plan de développement des infrastructures sportives au Maire de la commune ?
LES MOYENS DE DÉVELOPPEMENT DU SPORT DANS
L'ARRONDISSEMENT
5. La commune de Yaoundé 4ème a-t- elle des moyens pour développer le sport dans sa localité ?
6. Existe-t- il des partenariats de développement du sport entre votre commune et : - les entreprises de Yaoundé 4ème ?
- les propriétaires privés des infrastructures sportives
- d'autres entreprises camerounaises et étrangères.
- Les autres communes camerounaises et étrangères ?
- La communauté urbaine de Yaoundé ?
- Le FEICOM ?
7. Y a-t-il des démarches entreprises par la commune pour doter la commune de ses propres infrastructures sportives?
LES ATOUTS DU DÉVELOPPEMENT DU SPORT DANS LA COMMUNE
8. Savez vous que le développement local du sport peut contribuer à l'accroissement
des recettes municipales ?
9. Êtes-vous informé de l'importance de la pratique du sport et ses activités dans le renforcement de la cohésion sociale ?
10. Souhaiteriez-vous participer à la réduction du taux de chômage au Cameroun à travers une insertion des jeunes de votre localité par les emplois multiples du secteur sportif ?
Nous vous remercions pour votre franchise et votre disponibilité pour le bon déroulement de cet entretien.
Peace-Work-Fatherland
MINISTERE DE SPORTS ET DE
L'EDUQTION
PHYSIQUE
INSTITUT NATIONAL DE LA JEUNESSE ET
DES
SPORTS
DIVISION DES SCIENCES ET TECHNIQUES
DES ACTIVITES
PHYSIQUES ET SPORTIVES
NATIONAL INSTITUT OF YOUTH
AND
SPORTS
DIVISION OF SCIENCES AND TECHNICS
OF
SPORTS AND PHYSICALS ACTIVITIES
GUIDE D'ENTRETIEN ADRESSÉ A MONSIEUR LE MAIRE DE
LA
COMMUNE D'ARRONDISSEMENT DE YAOUNDÉ 4ème
Monsieur le Maire,
Dans le cadr
e de la rédaction de notre mémoire de fin de formation en vue de l'obtention du diplôme de Professeur Certifié d'Education Physique et Sportive sur le thème : «
l'action des collectivités territoriales décentralisées dans le oun
développement du sport au Camer : cas de la commune de Yaoundé 4eme »,
nous sollicitons un entretien avec vous dont les questions se retrouvent dans ce guide. Nous
vous saurons gré de votre disponibilité et vous garantissons que les informations recueillies seront exclusivement utilisées à des fins scientifiques
VISION LOCALE EN MATIERE DE SPORT
1 Quelle vision avez- vous du mouvement sportif dans votre commune ?
2 Existe-t- ?
il un plan de développement du sport dans votre commune
3 Quelles sont les actions actuelles de la commune en matière de sport ?
LES MOYENS DE DÉVELOPPEMENT DU SPORT DANS
L'ARRONDISSEMENT
4 La commune de Yaoundé 4ème a-t-
elle des moyens pour développer le sport dans
sa localité ?
5 Existe-t- il des partenariats de développement du sport entre votre commune et : - les entreprises de Yaoundé 4ème ?
- d'autres entreprises camerounaises et étrangères.
- Les autres communes camerounaises et étrangères ?
- La communauté urbaine de Yaoundé ?
- Le FEICOM ?
6 Y a-t-
il des démarches entreprises par la commune pour doter la commune de ses propres infrastructures sportives?
LES ATOUTS DU DÉVELOPPEMENT DU SPORT DANS LA COMMUNE
7 Savez vous que le développement local du sport peut contribuer à l'accroissement
des recettes municipales ?
8 Êtes-vous informé de l'importance de la pratique du sport et ses activités dans le renforcement de la cohésion sociale ?
9 Souhaiteriez-vous participer à la réduction du taux de chômage dans votre localité
travers une insertion des jeunes de votre localité par les emplois multiples du secteur sportif ?
Nous vous remercions pour votre franchise et votre disponibilité pour le bon déroulement de cet entretien.
REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROUN
Paix-Travail-Patrie ANNEXE N°3 Peace-Work-Fatherland
MINISTERE DE SPORTS ET DE L'ED
UQTION
PHYSIQUE
INSTITUT NATIONAL DE LA JEUNESSE ET
DES
SPORTS
DIVISION DES SCIENCES ET TECHNIQUES
DES ACTIVITES
PHYSIQUES ET SPORTIVES
MINIS
TER OF SPORTS AND PHYSICAL
EDUCATION
NATIONAL INSTITUT OF YOUTH
AND
SPORTS
DIVISION OF SCIENCES AND TECHNICS
OF
SPORTS AND PHYSICALS ACTIVITIES
QUESTIONNAIRE ADRESSÉ AUX ENTREPRISES DE
L'ARRONDISSEMENT
DE YAOUNDÉ 4EME
Dans le cadre de la rédaction d'un mémoire de fin de formation à l'Institut National de la Jeunesse et des Sports ayant pour thème «
L'ACTION DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES DÉCENTRALISÉES DANS LE DÉVELOPPEMENT DU SPORT AU CAMEROUN ème », nous
: CAS DE LA COMMUNE DE YAOUNDÉ 4
avons l'honneur de s olliciter votre collaboration pour mener à bien notre recherche. Cette dernière est faite en vue
de l'obtention du diplôme de Professeur Certifié d'Education Physique et Sportive. Nous vous saurons gré de votre disponibilité et vous garantissons que les in
formations recueillies seront exclusivement utilisées à des fins scientifiques.
Consignes :
Bien vouloir mettre une croix sur la case correspondant à votre choix et donn ez des précisions sur l'espace réservé à cet effet lorsqu'il s'agira de la modalité « autres »
1 Type d'entreprise : commerciale industrielle mixte
2 Type de société
: S.A SA.R.L S.P
3 Secteur d'activité : agroalimentaire bâtiments et travaux publics
Quincaillerie menuiserie boisson
prestation de services communication
4 Age de l'entreprise* :
Capital social :
moins de 1million moins de 10 millions
moins de 100 millions moins de 500 millions
moins de 1 milliard plus de 1 milliard
PRATIQUE DES ACTIVITÉS PHYSIQUES ET SPORTIVES EN ENTREPRISE
5 Organisez vous la pratique des activités physiques et sportives dans votre entreprise ? oui non
6 Si oui, quelles sont les disciplines pratiquées : - Football
- Handball - Volleyball - Basketball - Sports de combat - Autres (préciser) :
7 Existe-t il des rencontres sportives inter entreprises dans votre localité ? Oui non
8 Si oui, participez-vous à ces rencontres ? oui non
9 Si non, aimeriez vous qu'il en existe ? oui non
non
10 Savez vous que votre entreprise est située dans la zone territoriale de l'arrondissement de Yaoundé 4ème ? oui
11 Avez-vous des contrats de partenariats avec la commune de Yaoundé 4ème ? Oui Non
12 Si oui, Dans quel domaine le faites-vous ?
Sanitaire culturel sportif
non
13 La commune vous a-t-elle déjà présenté un plan de développement du sport de sa localité ? oui
14 Savez vous que le développement local du sport peut contribuer à l'accroissement de votre chiffre d'affaire à travers :
- La commercialisation de vos produits auprès des spectateurs et autres
non
acteurs du sport ? oui
- La diversification de votre portefeuille d'activités par un
non
réinvestissement dans le secteur du sport ? oui
non
15 Aimeriez-vous aider la commune de Yaoundé 4ème à développer le sport dans sa localité ? oui
16 Quelles sont les actions que vous aimeriez réaliser pour développer les sports à Yaoundé 4ème ?
- La construction des infrastructures sportives
- La fourniture du matériel et équipements sportifs - L'organisation des évènements sportifs
- La création d'une association sportive
- L'aide financière et matérielle aux associations sportives - La vente du matériel et articles sportifs
- L'alimentation des sportifs
non
17 Êtes-vous prêt à signer des contrats de partenariat avec la commune pour le développement du sport à Yaoundé 4ème ? oui
18 Qu'attendez-vous de la commune en retour de ce partenariat ?
Nous vous remercions pour votre franchise et votre disponibilité pour le bon déroulement de notre recherche.