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L'action des collectivités territoriales décentralisées dans le développement du sport au Cameroun. Le cas de la commune de Yaoundé 4ème

( Télécharger le fichier original )
par André NGONG
Institut national de la jeunesse et des sports de Yaoundé - Certificat d'aptitude au professorat d'éducation physique et sportive (Bac + 5 ) 2011
  

Disponible en mode multipage

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RÉPUBLIQUE DU CAMEROUN
« Paix-Travail-Patrie »

REPUBLIC OF CAMEROUN
Peace-Work-Fatherland

MINISTÈRE DE SPORTS ET DE
L'ÉDUQTION PHYSIQUE

MINISTER OF SPORTS AND PHYSICAL
EDUCATION

INSTITUT NATIONAL DE LA JEUNESSE
ET DES SPORTS

NATIONAL INSTITUT OF YOUTH AND
SPORTS

DIVISION DES SCIENCES ET
TECHNIQUES DES ACTIVITÉS
PHYSIQUES ET SPORTIVES

DIVISION OF SCIENCES AND
TECHNIQUES OF SPORTS AND

PHYSICAL ACTIVITIES

DÉPARTEMENT DE GESTION DES
INFRASTRUCTURES SPORTIVES ET
SOCIO-ÉDUCATIVES

DEPARTMENT OF MANAGEMENT OF
SOCIO- EDUCTIVE AND SPORTIVE
INFRASTRUCTURES

L'ACTION DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES
DÉCENTRALISÉES DANS LE DÉVELOPPEMENT DU
SPORT AU CAMEROUN : LE CAS DE LA COMMUNE
DE YAOUDNÉ 4ème

Mémoire rédigé et

présenté en vue de l'obtention du Certificat d'Aptitude au

Professorat d'Éducation Physique et Sportive (C.A.P.E.P.S)

Par

NGONG André

Licencié en Sciences de Gestion

Sous la direction de : KONTCHOU Bernard - Docteur ès sciences économiques

-

Conseiller Principal de Jeunesse et d'Animation hors Echelle

- Enseignant Emérite à l'INJS

Assisté de :

DJODA Bernard

-

Professeur Certifié d'EPS

- DESS entraînement sportif de haut niveau - Enseignant permanent à l'INJS

Août 2011

Dédicace

A

Mon Ore, ENGOULOU NGONG Maurice de regrettee rnernoire.

Remerciements

ii

Nous pensons sincèrement que la réalisation d'un mémoire exige la participation d'un certain nombre de personnes. Ces personnes ont chacune un rôle déterminant à jouer pour son aboutissement. Le travail que nous présentons dans ce rapport de recherche n'a été possible que par la contribution de plusieurs personnes que nous tenons à remercier.

Nous exprimons notre gratitude à :

- Docteur KONTCHOU Bernard, directeur de ce travail de recherche, qui n'a pas hésité à nous accompagner dans cette étude ;

- Monsieur DJODA Bernard, l'assistant du directeur, qui s'est rendu disponible à chaque fois que l'occasion se présentait ;

- Les corps administratif et enseignant de l'INJS pour toutes les connaissances qu'ils nous ont fait bénéficier durant notre formation ;

- Monsieur TAMBA II Jean Louis pour avoir été le père qu'il fallait pendant toute notre formation à l'INJS ;

- Messieurs AMOUGOU Martial, MBIDA NKENE et TOLO ZE Norbert pour leur sens de l'orientation constante à notre égard ;

- Monsieur ONLA BATALONG Aimé Michel pour tous ses conseils

- Mama Cécile pour son soutien spirituel incomparable ;

- Madame EKE AKOA Sophie pour son assistance à notre égard ;

- Madame NGUELE NGONG Thérèse épse. BELINGA pour tous ses efforts à notre égard ; - Madame NGO NYOBE Micheline épse. ENGOULOU NGONG qui a contribué à ce que

nous venions dans ce monde afin d'apporter notre modeste contribution au développement

du sport camerounais ;

- Nos frères et soeurs (Philippe, germaine Maurice, Christine, marie Thérèse et les autres)

- La famille ONANA et particulièrement à ONDOA ONANA Guy Bertrand et MAMA ONANA Aimé pour leur assistance morale et financière ;

Notre gratitude s'exprime spécialement à :

- Mademoiselle ENOBO OTTOU Paule Arlette pour son attention à notre égard, son soutien déterminant et ses conseils éclairés ;

- La petite OTTOU NGONG Paule Alexandra pour qui nous n'avons ménagé aucun effort pour aller jusqu'au bout de notre formation ;

- Mama Marie de SOA pour son soutien moral et financier ;

Enfin nous remercions nos camarades de promotion pour les trois années de moments enrichissants partagés pendant notre formation et tous ceux qui n'ont pas été évoqués ci-dessus et qui ont de près ou de loin aidé à l'accomplissement de ce travail.

DIAGRAMME DE SYNTHÈSE DE LA RECHERCHE

iii

Titre du travail
L'action des collectivités
territoriales décentralisées
dans le développement du
sport au Cameroun : le cas de
la commune de Yaoundé 4ème

Chapitre I
Cadre conceptuel

Chapitre IV
Méthodologie de la recherche

Nature du travail
Mémoire rédigé en vue de
l'obtention du Certificat
d'Aptitude au Professorat
d'Éducation Physique et
Sportive

Les parties d'appel
Dédicace, remerciements,
sommaire, tableaux, figures,
résumé, abstract.

Introduction générale

Première partie
Approche théorique et
conceptuelle

Chapitre II
Décentralisation et sport au
Cameroun

Conclusion partielle de la
première partie

Deuxième partie
Cadre opératoire

Chapitre V
Présentation analyse et
interprétation des résultats

Conclusion partielle de la
deuxième partie

Conclusion générale

Références bibliographiques

Table des matières

Annexes

Réalisé par :
André NGONG
Sous la direction de :
Dr. Bernard KONTCHOU
Assisté de :
Bernard DJODA

Chapitre III
La commune d'arrondissement
de Yaoundé 4ème : présentation

Chapitre VI
Vers une dynamique durable
du sport dans les communes

Sommaire

iv

Dédicace iRemerciements .. iiDiagramme de synthèse de la recherche . iiiSommaire iv

Liste des abréviations . viListe des tableaux viiListe des figures viiiRésumé ix

Abstract x

INTRODUCTION GÉNÉRALE 1

PREMIÈRE PARTIE : APPROCHE THÉORIQUE ET CONCEPTUELLE . 11

CHAPITRE I : CADRE CONCEPTUEL .. 12

I.1 DÉFINITION OPÉRATOIRE DES CONCEPTS 12

I.2 REVUE DE LA LITTERATURE 14

CHAPITRE II : DÉCENTRALISATION ET SPORT AU CAMEROUN 20

II.1 LE BIEN FONDÉ DE LA DÉCENTRALISATION 20

II.2 LES BESOINS DES POPULATIONS LOCALES EN MATIÈRE DE SPORT 25

II.3 LE SPORT AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE ... 29

II.4 LE FINANCEMENT DU SPORT DANS LES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES DÉCENTRALISÉES 33

CHAPITRE III : LA COMMUNE D'ARRONDISSEMENT DE YAOUNDÉ 4ème : PRÉSENTATION ET ACTIONS SPORTIVES 38

III.1 SITUATION GÉOGRAPHYQUE ET ADMINISTRATIVE 38

III.2 CARACTÉRISTIQUES SOCIO-DÉMOGRAPHIQUES 42

III.3 LES ACTIONS MUNICIPALES EN MATIÈRE DE SPORT 46

PARTIE II : CADRE OPÉRATOIRE .. 52

CHAPITRE IV : MÉTHODOLOGIE DE LA RECHERCHE .. 53

IV.1 TECHNIQUE DE COLLECTE DES DONNÉES 53

IV.2 DÉROULEMENT DE LA COLLECTE DES DONNÉES 55

IV.3 POPULATION D'ETUDE ET CHOIX DE L'ÉCHANTILLON 57

IV.4 DIFFICULTÉS RENCONTRÉES 58

IV.5 OPÉRATIONALISATION DES HYPOTHÈSES EN VARIABLES . 58

CHAPITRE V : PRÉSENTATION, ANALYSE ET INTERPRÉTATION DES RESULTATS .. 63

V.1 PRÉSENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS 63

V.2 VÉRIFICATION DES HYPOTHÈSES 74

CHAPITRE VI : VERS UNE DYNAMIQUE DURABLE DU SPORT DANS LES

COMMUNES 77

VI.1 LA NÉCESSITÉ D'UN PLAN DE DÉVELOPPEMENT LOCAL EN SPORT . 77

VI.2 UNE NÉCESSAIRE CRÉATION D'EMPLOIS SPORTIFS DANS LA COMMUNE 83

CONCLUSION GÉNÉRALE 87

BIBLIOGRAPHIE . 91

TABLE DES MATIÈRES . 95

ANNEXES 99

LISTE DES ABRÉVIATIONS

vi

3. R.G.P.H : 3ème Recensement Général de la Population et de l'Habitat AGR : Activités Génératrices de Revenus

APS : Activités Physiques et Sportives

BEAC: Banque des Etats de l'Afrique Centrale

BUCREP : Bureau Central des Recensements et des Études des Populations C.T.D : Collectivité Territoriale Décentralisée

CAMTEL: Cameroon Telecommunications

CASS: Centre d'Accueil et d'Assistance Sociale

CFTA : Centre de Formation Technique des Armées

E.P.S : Éducation Physique et Sportive

FECAFOOT: Fédération Camerounaise de Football

FEICOM : Fonds Spécial d'Équipement et d'Intervention Intercommunal FENASCO : Fédération Nationale des Sports Scolaires

FIFA: Fédération Internationale de Football Association

Hts : habitants

INJS : Institut National de la Jeunesse et des Sports

MAETUR: Mission d'Aménagement et d'Équipement des Terrains Urbains et Ruraux MINATD : Ministère de l'Administration Territoriale et de la Décentralisation MINSEP : Ministère des Sports et de l'Éducation Physique

MTN: Mobile Telephon Network

P.A.D : Port Autonome de Douala

PDISA-4: Programme de Développement des Infrastructures Sportives de l'Arrondissement de Yaoundé 4ème

PER : Petit Équipement Rural

PNDIS : Programme National de Développement des Infrastructures Sportives PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement

S.A.B.C : Société Anonyme des Brasseries du Cameroun

S.N.H: Société Nationale des Hydrocarbures

SGBC : Société Générale de Banques Cameroun

SODECOTON: Société Nationale de Développement du Coton

SO.FA.VINC : Société de Fabrication des Vins du Cameroun

SOPECAM : Société des Presses et d'Édition du Cameroun

SUMOCA : Summit Motors Cameroon

U.C.B : Union Camerounaise des Brasseries

Liste des tableaux

vii

Tableau 2.1 Les caractéristiques des attributions des organisations décentralisées 22

Tableau 2.2 Grille des besoins de Payette 27

Tableau 2.3 Aide au développement du sport par quelques entreprises du Cameroun 36

Tableau 2.4 Évolution du financement du sport par les collectivités territoriales en France 37

Tableau 3.1 Liste des quartiers de l'arrondissement de Yaoundé 4ème 38

Tableau 3.2 Liste des conseillers municipaux Adjoints pour le mandat 2007-2012 41

Tableau 3.3 Liste des infrastructures sportives de Yaoundé 4ème 45

Tableau 3.4 Quelques championnats de vacances de Yaoundé 4ème 48

Tableau 4.1 Critères des modalités de la variable « action des communes » .. 59

Tableau 4.2 Critères des modalités de la variable « développement du sport » . 59

Tableau 4.3 Tableau synoptique du sujet de recherche 60

Tableau 5.1 Le type d'entreprise .. 65

Tableau 5.2 Pratique des APS dans l'entreprise .. 67

Tableau 5.3 Aider la commune à développer le sport . 67

Tableau 5.4 Existence d'un plan de développement du sport à Yaoundé 4ème 68

Tableau 5.5 Tableau croisé : type d'entreprise * aider la commune à développer le sport 68

Tableau 5.6 Tableau croisé : âge de l'entreprise*organisation des APS dans l'entreprise 69

Tableau 5.7 Tableau croisé : domaine d'activité*type d'aide au développement du sport.... 69

Tableau 5.8 La part du budget affectée aux associations sportives par an 71

Tableau 6.1 Objectifs sportif, économique et social du PDISA-4 77

Tableau 6.2 Le type d'aide attendu par structure . 81

Liste des figures

Figure 2.1 Échelle des besoins de Maslow 26

Figure 2.2 Le développement durable 29

Figure 3.1 Carte géographique de l'arrondissement de Yaoundé 4ème 39

Figure 3.2 Annexe n°2 de l'arrêté n°00136 du 24 aout 2009 rendant exécutoire le tableau

type des emplois communaux 40

Figure 3.3 Sollicitation d'une infrastructure sportive de Yaoundé 4ème 43

Figure 3.4 Nouveau bâtiment qui abritera les services de la commune ... 44

Figure 3.5 Stade de Kondengui prison . 45

Figure 3.6 Le spectacle de la pratique sportive au stade ABEGA de Nkomo . 45

Figure 3.7 Le stade de Nkol Ewoué 45

Figure 3.8 La pleine utilisation des stades de Yaoundé 4ème . 47

Figure 3.9 Les gradins du stade de Kondengui 49

Figure 3.10 Complexe multisport de Kondengui ... 49

Figure 3.11 Les gradins du stade malien de Nkol Ewoué .. 50

Figure 5.1 Pourcentage des entreprises en fonction de l'activité 65

Figure 5.2 Répartition des entreprises par âge . 66

Figure 5.3 Répartition des entreprises en fonction du capital social 66

Figure 5.4 Etre en partenariat avec la commune . 67

Figure 5.5 Attente des entreprises de la part de la commune 70

Figure 6.1 Salle multisports avec sol recouvert de planché . 79

Figure 6.2 Salle multisports avec sol recouvert de béton 79

Figure 6.3 Disposition des places assises dans une salle de sport 79

Résumé

ix

Le présent travail intitulé « L'action des collectivités territoriales décentralisées dans le développement du sport au Cameroun : le cas de la commune de Yaoundé 4ème » a pour objet de relever le rôle majeur qu'ont les collectivités territoriales dans le processus de redynamisation du sport camerounais. Le constat effectué est que, le sport est encore à un niveau de développement faible au Cameroun et précisément dans les collectivités territoriales décentralisées. Ceci malgré la renommée du pays sur le plan international et aussi des efforts sans cesse répétés du gouvernement pour le sortir des abîmes. Qu'est ce qui peut expliquer le faible niveau de développement du sport dans ces collectivités lorsqu'on sait que tout développement d'un pays commence par la base et donc dans la commune ?

En procédant simultanément à une collecte des données par la recherche documentaire, des entretiens et des questionnaires dans la localité de Yaoundé 4ème, nous en sommes arrivés au résultat qu'il n'existe pas de plan de développement du sport dans cette commune. En outre 35,5% des entreprises de cette localité ont des partenariats avec la commune mais seuls 3,7% desdits partenariats concernent le domaine sportif. Par contre 87,7% sont disposées à aider la commune si jamais elle veut développer le sport dans sa localité. Ceci en contrepartie des actions allant de rien à une exonération de certaines taxes de la part de la commune.

Les suggestions faites dans ce travail s'adressent aux communes qui ont la charge d'établir un plan de développement local du sport dans lequel elles doivent solliciter l'appui de tous les partenaires nationaux et internationaux. Elles s'adressent aussi à l'Etat pour une réorganisation des textes en créant les métiers de la fonction publique territoriale en matière de sport pour permettre une plus grande attention des agents publics du sport et de l'éducation physique dans les collectivités.

Mots clés : développement du sport - actions - collectivités territoriales - décentralisation - commune - partenariat.

Abstract

This research entitled «the action of decentralized territorial authorities in the development of sport in Cameroon: case study Yaoundé 4th» has as objective to bring out the major role that territorial community has in the process of redynamisation of sport in Cameroon. The observation is that sport is still weakly developed in Cameroon, precisely in decentralized territorial authorities. Mindful of the popularity of the country on the international plan and ceaseless repeated efforts of the government to regenerate it. What can explain the weak level of development of sport in these authorities when we know that all the development of sport in a country start at the base and in the community?

We are proceeding simultaneously to the collection of data by documentary research, interviews and questioners in the locality of Yaoundé 4th. We arrived at the following results: there are not development plan of sport in this commune, 35.5% of enterprises in this locality have partnership with the commune and only 3.7% of these partnerships concern the sport domain. On the other hand 87.7% are disposed to help the commune if ever the need to develop sport in that locality. This help in compensation of actions between noting to suspension of taxes on behalf of the commune.

Suggestions made in this study are addressed to the communes who have role of establishing a local development plan of sport in which they have to solicit the support of all national and international partners. It's also addressed to the State for a reorganisation of texts while creating sport inclined jobs in the territorial public service to permit the great attention of sport and physical education public agents.

Key words: development of sport - actions - territorial authorities - decentralization - commune - partnership.

INTRODUCTION GÉNÉRALE

1

1 CONTEXTE DE L'ETUDE

L'environnement actuel au Cameroun laisse entrevoir la recherche d'une meilleure condition de vie pour les citoyens. Cette recherche se fait dans l'optique d'aboutir à un niveau de développement satisfaisant. Des stratégies et études diverses sont mises sur pied en vue de réaliser la meilleure combinaison possible entre les moyens disponibles et les objectifs visés par le développement. En effet, chaque pays va chercher à organiser ses ressources matérielles, financières, humaines et temporelles disponibles pour atteindre son niveau de développement souhaité. Ce dernier vient dès lors comme réponse aux multiples difficultés liées à l'état de pauvreté. Des rencontres nationales, continentales et mondiales ne cessent de se multiplier depuis des décennies pour la réduction de cette pauvreté. C'est à cet effet que Le Sommet du Millénaire tenu du 06 au 08 septembre 2000 à New York (USA) visait à réduire de moitié, la proportion de la population mondiale pauvre et ceci à l'horizon 20151. Le Nouveau Partenariat pour le Développement de l'Afrique (NEPAD), adopté à Lusaka (Zambie) en juillet 2001, vise à éliminer la pauvreté sur le continent, en plaçant les pays africains tant individuellement que collectivement sur la voie de la croissance et du développement durables, tout en participant à l'économie et à la vie politique mondiales. Le Document de Stratégie pour la Croissance et l'Emploi publié par le Cameroun en vue de devenir un pays émergeant à l'horizon 2035, vient pour sa part poser un marque décisive dans le processus de développement du pays.

Toutes ces batailles engagées contre la pauvreté de par le monde ont abouti à des progrès substantiels. Ainsi, en Asie du Sud, le pourcentage de la population vivant en dessous du seuil de la pauvreté (moins d'un dollar US par jour) est passé de 44% en 1990 à 40% en 1998 et les projections donnent 22% en 2015. En Asie de l'Est et du Pacifique, ces chiffres sont de 28% à 15% et 8% pour les mêmes périodes. L'Afrique, notamment l'Afrique sub-saharienne n'est pas en reste. Bien que la pauvreté y touche encore une frange importante de sa population, l'on observe également une régression du pourcentage des populations vivant en dessous du seuil de pauvreté : 46% en 1990, 44% en 1998 et 24% à l'horizon 20152. Cet élan est maintenu au Cameroun comme le montre le Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté : « la population vivant en dessous du seuil de pauvreté est passée de 53,3% en 1996 à 40,2% en 2001 »3.

Ces données démontrent une certaine prise de conscience mondiale en vue de la réduction de la pauvreté telle que prônée par les Nations Unies.

1 Rapport des Nations Unies sur la pauvreté dans le monde, 2000, p.9

2 Données illustrées dans le rapport de la Banque Mondiale sur la pauvreté dans le monde publié en 2000, p.12

3 Document de stratégie de réduction de la pauvreté au Cameroun, 2003, p.13

3

De l'électronique au textile, passant par la culture, l'informatique, les transports, le sport etc., tous les secteurs doivent être pris en compte avec la même attention ; aucun secteur ne doit être négligé dans la recherche d'un état de développement souhaitable. L'observation montre malheureusement que le secteur sportif est généralement négligé par de nombreux pays africains, ignorant que le sport est un facteur incontournable qui permet aussi bien le développement harmonieux des personnes que l'évolution économique du pays.

Le Cameroun cherche à adopter la meilleure stratégie possible pour améliorer le niveau de vie de ses citoyens. Ainsi, des multiples plans quinquennaux, au document de stratégie pour la croissance et l'emploi, en passant par les différentes phases du processus de décentralisation, les autorités camerounaises veulent tout mettre en oeuvre pour le développement du pays. Le secteur sportif n'est pas en reste lorsqu'on observe la volonté du gouvernement camerounais d'attribuer tout un département ministériel aux activités en charge de l'éducation physique et du sport à travers un décret de 20044

Depuis sa création, le Ministère des Sports et de l'Education Physique (MINSEP) s'est engagé à poser un coup d'accélérateur dans le développement du sport au Cameroun. En procédant à la mise sur pieds d'un Plan National de Développement des Infrastructures Sportives (PNDIS), il voudrait passer à la phase réelle et perceptible dudit développement. Ce plan va connaitre en 2008 la création d'un comité interministériel5 chargé de sa supervision et nous pouvons constater la construction des infrastructures telles que le Palais Polyvalent des Sports de Yaoundé, le lancement des constructions des salles multisports dans les villes de Yaoundé, Douala, Bafoussam, le projet de construction des stades dans les dix régions, les réflexions en cours pour la mise sur pieds de l'académie de football annoncée par le chef de l'État pour ne citer que ceux là.

Tous ces projets sont certes innovants mais nécessitent d'énormes moyens de la part de l'État qui n'en a pas déjà assez puisqu'étant encore un pays pauvre très endetté. Cette situation de pauvreté l'a poussé à procéder à une hiérarchisation des actions de développement en fonction des besoins de la population. Cette situation laisse entrevoir que les efforts limités du gouvernement ont besoin d'être secourus par des aides diverses venant de tous les horizons à travers des partenariats d'aide au développement.

L'Etat camerounais est le principal garant du développement du Cameroun. Pour une plus grande étendue des actions de développement dans les coins et recoins du pays, il a accordé une

4 Décret n° 2004/309 du 8 décembre 2004 portant organisation du gouvernement. Dans ce décret, l'ex ministère de la jeunesse et des sports a été réorganisé en ministère de la jeunesse et ministère des sports et de l'éducation physique

5 Arrêté N°048/PM/CAB du 19 mars 2008 portant création, organisation et fonctionnement du comité interministériel de supervision du Programme National de Développement des Infrastructures Sportives

autonomie de gestion aux collectivités locales par le biais de la décentralisation. Il a sans doute compris que tout développement durable doit passer par la base et donc la collectivité territoriale.

La loi de 2004 sur la décentralisation indique que « (2)- la décentralisation constitue l'axe fondamental de promotion du développement, de la démocratie et de la bonne gouvernance au niveau local. »6

À travers cette loi, la collectivité territoriale décentralisée doit donc désormais organiser les activités de développement pour sa localité. Elle a une action véritable et certaine à mener en ce qui concerne le développement du sport. Cette action qui passe aussi bien par le développement en infrastructures que par l'acquisition du matériel, des équipements et le financement des associations sportives, n'est généralement pas encore perceptible dans les localités du Cameroun. Ceci malgré les efforts de certaines communes comme celle de l'arrondissement de Yaoundé 4ème qui s'efforce à développer les activités de sport et loisir locaux mais se trouve aussi limitée par le manque de moyens financier, matériel et technique. C'est la raison pour laquelle nous avons choisi d'axer nos travaux dans la définition, l'évaluation et l'amélioration des actions de développement de cette collectivité en matière de sport.

2 PROBLEMATIQUE GÉNÉRALE

Le Cameroun s'inscrit dans le contexte actuel de l'émergence de l'Afrique. Il est nécessaire pour atteindre cet objectif, d'opérer au développement des secteurs productifs du pays dont l'un en est le secteur sportif.

De tous les efforts menés par les pouvoirs publics en vue de développer les secteurs économiques, l'observation montre que le secteur sportif reste l'un des secteurs les moins avancés par rapport aux autres. Cela est du au fait que l'État n'accorde pas encore une grande importance au développement du sport comme l'indique F.B. Nyandjo en affirmant que « le sport camerounais n'est pas rentable ; les pouvoirs publics l'utilisent plutôt comme un instrument. »7. Le manque accru d'infrastructures sportives, l'absence totale de championnats professionnels dans l'une ou l'autre des disciplines sportives pratiquées au Cameroun, le bas niveau de participation des collectivités territoriales décentralisées aux actions de développement sportif et bien d'autres facteurs encore montrent dans quel état de malaise se trouve le sport camerounais.

L'avènement de la décentralisation des collectivités territoriales à travers la loi d'orientation de la décentralisation de 2004 octroie une autonomie aux collectivités ; et de ce fait les communes se doivent de trouver elles mêmes des voies et moyens nécessaires au

6 Loi N°2004/017 du 22juillet 2004, portant loi d'orientation de la décentralisation, Art. 2

7 François Bertin Nyandjo, l'action de l'Etat dans le développement des infrastructures sportives au Cameroun, mémoire présenté et soutenu pour l'obtention du CAPEPS, 1990, p. 82

développement de leurs localités sur tous les plans afin de permettre un développement général du Cameroun. Malgré les dispositions de cette loi qui stipule en son Article 15 que « (1) L'Etat transfère aux collectivités territoriales, dans les conditions fixées par la loi, des compétences dans les matières nécessaires à leur développement économique, social, sanitaire, éducatif culturel et sportif. »8, l'absence constatée du développement dans le secteur sportif au niveau de ces communes est général au Cameroun. Ce manque est illustré notamment par l'absence dans la quasi-totalité des communes de la ville de Yaoundé d'infrastructures sportives municipales.

Ce constat désolant qui fait état de ce qu'aucune de ces communes ne possède une seule infrastructure sportive qui lui est propre, nous parait inquiétant et lorsqu'on sait que c'est la commune qui est le socle du développement du pays, nous imaginons le malaise du sport camerounais. La seule infrastructure qui fut la propriété d'une commune de Yaoundé a vu sa disparition pour laisser place à un échangeur sophistiqué pour faciliter la circulation routière. Il s'agit du stade municipal de la commune de Yaoundé 1er. Pourtant lorsqu'on imagine l'importance da la pratique sportive dans des infrastructures de qualité, cette situation nous amène à penser que le sport camerounais bat de l'aile au niveau des collectivités territoriales décentralisées. Nous savons qu'il est inévitable de penser au développement du sport sans la disposition des infrastructures de qualité comme l'affirme Bernard Kontchou : « d'une manière générale l'on s'accorde à reconnaître que la promotion du sport dans un pays est fonction du développement de ses infrastructures et de la politique de ses dirigeants à le doter de nouveaux équipements. »9. Il est donc urgent de mettre sur pieds ces infrastructures si on veut atteindre notre objectif de 2035 dans le secteur du sport.

Par ailleurs d'autres facteurs sont liés à ce manque de développement du sport dans les communes. L'insuffisance du personnel qualifié pour la gestion et l'administration des activités sportives dans les communes. À ce titre, la commune d'arrondissement de Yaoundé 6ème est l'une des rares à disposer d'un cadre sorti de l'Institut National de la Jeunesse et des Sports au poste de responsable du bureau des sports de la commune ; l'absence de formateurs dans plusieurs disciplines comme l'affirme Jean louis Tamba II, en ce qui concerne le Badminton : « la pratique du badminton au Cameroun est butée au problème de spécialiste en la matière.»10. Enfin nous pouvons citer le manque accru de moyens pour financer les activités sportives municipales par les responsables municipaux.

8 Loi N° 2004/017 du 22 juillet 2010 portant orientation de la décentralisation. TITRE II, Chapitre 1 Art. 15

9 B. Kontchou, la rentabilité des infrastructures sportives : cas des stades omnisports du Cameroun, sciences et techniques des activités physiques et sportives, 1989, Tome 1, p. 179

5

10 J.L. Tamba II, vers une formation en badminton au Cameroun, 3E - European Education to Excellence, Suisse 2008,4

En réalité les problèmes qui tournent autour du développement du sport dans les communes sont légion et parfois spécifiques à chaque localité. Celui qui nous parait crucial à résoudre et considéré récurent dans les communes du Cameroun est lié à la création et le développement des infrastructures sportives municipales telles que : terrains de football, salles multisports, piscines, et bien d'autres encore. La résolution de ce problème infrastructurel viendra à coup sûr débloquer le reste des problèmes sus évoqués.

Avec l'avènement de l'émergence du Cameroun à l'horizon 2035 qui s'ajoute aux différentes étapes encourues du processus de décentralisation, ces communes qui précédemment étaient inactives au développement du sport doivent désormais se constituer en accélératrices dudit développement. C'est dans ce sens que certaines communes comme celle de l'arrondissement de Yaoundé 4ème s'érigent en promotrice des activités du mouvement sportif. Mais ces communes restent encore buttées à plusieurs obstacles qui sont à la fois financiers, techniques et liés à la compétence des personnes ayant la charge de gérer le sport municipal. C'est donc dans l'optique de la recherche des solutions liées au développement du sport au Cameroun à travers les communes que nous nous proposons de faire une étude de l'action des collectivités territoriales décentralisées dans le développement du sport au Cameroun : le cas de la commune de Yaoundé 4ème. Cette étude vient présenter un état des lieux de cette action des communes aux affaires sportives et aussi proposer un éventail de solutions qui devront être appliquées par celles-ci pour permettre un décollage effectif des activités de redynamisation du secteur sportif. Ces solutions ne vont certes pas être un coup de baguette magique pour les problèmes du sport municipal mais elles permettront à coup sûr une évolution perceptible de ce secteur.

Il s'agira donc pour nous d'apporter des réponses aux différentes questions qui se posent dans cette étude en vue d'éclairer les utilisateurs de nos travaux.

2.1 QUESTIONS DE RECHERCHE

2.1.1 Question principale

Pourquoi, de toutes les actions menées en matière de sport au Cameroun, celui-ci reste si peu développé au niveau des collectivités territoriales telles que celle de Yaoundé 4ème ? Pour mieux cerner ses contours, cette question donne lieu à quelques questions secondaires qui sont les suivantes.

2.1.2 Question secondaire n°1

Compte tenu des difficultés financières auxquelles les communes font face, quels sont les nouveaux moyens dont dispose la commune de Yaoundé 4ème pour faire rayonner les activités sportives dans sa localité ?

7

2.1.3 Question secondaire n°2

Dans le cadre de la participation du secteur sportif à l'évolution du niveau économique des C.T.D, il y'a lieu de se demander en quoi est ce que le développement du sport dans la commune de Yaoundé 4ème peut être un moteur de développement économique dans cette localité ?

2.2 HYPOTHÈSES DE RECHERCHE

2.2.1 Hypothèse principale

L'inexistence d'un plan de développement des infrastructures sportives locales équipées d'un matériel adapté aux normes de qualités expliquerait le faible niveau de développement du sport au niveau des collectivités territoriales du Cameroun.

2.2.2 Hypothèse secondaire n°1

Les partenariats pour développer le sport et les fonds acquis par le transfert de ressources de la décentralisation seraient les nouveaux moyens de la commune de Yaoundé 4ème pour faire rayonner les activités sportives dans sa localité.

2.2.3 Hypothèse secondaire n°2

La rentabilisation des infrastructures sportives et la création d'emplois et des marchés du secteur sportif permettraient le développement économique dans la commune de Yaoundé 4ème.

3 OBJET DE LA RECHERCHE

La loi de la décentralisation autorise les communes à s'autogérer pour soutenir l'État dans le processus de développement du Cameroun. Cette gestion des affaires par les collectivités n'est pas encore concrètement visible par les populations locales pour ce qui concerne le sport. Notre étude a pour objet de relever le rôle majeur qu'ont les collectivités territoriales décentralisées dans le processus de redynamisation du sport au Cameroun.

3.1 OBJECTIFS DE RECHERCHE

3.1.1 Objectif général

Nous avons pour objectif général de fournir aux C.T.D un outil leur permettant de faire rayonner, dans les délais aussi proches que possible, les activités sportives de qualité fiable, attrayantes et surtout dans des conditions sécurisantes et appréciables au nivaux des communes. Ceci passe nécessairement par l'intervention des différents partenaires de ces communes à travers la construction des infrastructures, l'organisation des événements et bien d'autres actions.

3.1.2 Objectifs spécifiques n°1

Conscients du fait que tout développement commence par la base et sachant que les communes sont les C.T.D de base au Cameroun, nous avons aussi pour objectif de montrer à ces collectivités les multiples atouts issus des compétences transférées par la décentralisation et dont elles disposent pour faire rayonner les activités sportives dans leurs localités.

3.1.3 Objectifs spécifiques n°2

Nous voulons faire comprendre aux élus locaux qu'ils peuvent et doivent prendre en compte les activités sportives pour contribuer à l'accroissement des indices de développement économique dans les collectivités locales. Ceci à travers une augmentation des recettes municipales.

3.2 INTERET DE L'ÉTUDE

Sur le plan social : en faisant « recours au sport comme réponse aux transformations du lien social dans les quartiers populaires »11, les décideurs politiques français ont compris que le sport est un facteur de cohésion sociale, d'insertion des jeunes et des couches défavorisées de la population. Connaissant les bienfaits de la pratique sportive sur le bien être des populations, notre intérêt est de permettre aux C.T.D d'assurer un climat de bien être général dans les localités à travers l'utilisation des infrastructures sportives par les populations locales et étrangères. Ce qui aura pour conséquence de redynamiser les populations locales pour les amener à être plus productives dans leurs différents lieux d'activités.

Au plan scientifique : tout en respectant les canons de la recherche scientifique universelle, nous avons pour intérêt d'offrir à la communauté scientifique, notre modeste contribution à la recherche des solutions des problèmes de la société. C'est un outil qui contient des solutions concrètes pour développer le sport au Cameroun et partout où besoin le sera. Notre travail entre dans le cadre de la participation effective des recherches menées à l'Institut National de la Jeunesse et des Sports (I.N.J.S.), à l'émergence du Cameroun tout entier en ce qui concerne le développement de la jeunesse et du sport.

Sur le plan professionnel : le Statut Général de la Fonction Publique dispose en son article 70 que : « (1) le détachement est la position du fonctionnaire placé temporairement hors de son poste de travail pour servir auprès : - des collectivités publiques locales ou des entreprises,

11 W. Gasparini et G. Vielle-Marchiset, Le sport dans les quartiers :pratiques sociales et politiques publiques, Presse Universitaire de France, Paris, 2008, p.9

9

organismes publics ou parapublics ; ... »12. Il s'agit donc pour nous de revaloriser les produits de l'I.N.J.S dans le domaine des Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives afin d'élargir leur champ d'action dans les collectivités. Ceci à travers une implication pratique dans les activités de sport et d'éducation physique dans les communes.

3.3 JUSTIFICATION DE LA RECHERCHE

Nous avons décidé de travailler sur l'action des C.T.D dans le développement du sport au Cameroun pour plusieurs raisons.

Premièrement, malgré les efforts multipliés du gouvernement dans le développement du sport, force est de constater que les communes sont à la traine. Ces dernières sont pourtant les principaux acteurs dudit développement du fait de leur rapprochement avec les populations pour lesquelles l'État compte pour obtenir ses victoires sportives. Ces communes devraient donc être des incitatrices du développement du sport à la base à travers la construction et l'équipement des infrastructures sportives municipales.

Par ailleurs, le sport est un grand facteur de cohésion sociale. Il est nécessaire pour les C.T.D d'accroître la pratique des A.P.S par les populations locales. Ceci permettra à ces dernières de réduire les inégalités, les ségrégations, la délinquance juvénile et le reste des maux qui empêchent cette cohésion.

Le choix de la commune de Yaoundé 4ème comme base de notre travail se justifie par le fait que cette commune est à la fois constituée de zone urbaine et de zone rurale, ce qui laisse penser qu'elle possède les caractéristiques à la fois d'une commune urbaine et d'une commune rurale. Ces caractéristiques sont celles de la population camerounaise en général. De plus, elle dispose à sa tête, au moment de notre recherche, d'un maire qui est une ancienne gloire du sport de haut niveau camerounais en la personne de Théophile ABEGA ; ce dernier possède contrairement à certains maires, une vision du devenir de sa commune en matière de développement du sport mais il reste buté à des difficultés. Enfin, le choix des communes s'explique par le fort potentiel qu'elles ont pour développer le sport et devenir le principal fournisseur de l'Etat en matière de sport.

3.4 PERTINENCE DE L'ÉTUDE

Le développement du sport au Cameroun est une question d'actualité. Dans ce processus, l'État essai de réunir toutes les forces et idées capables de l'aider à y parvenir. Nous savons par

12 Décret n°94/199 du 07 octobre portant Statut Général de la Fonction Publique de l'Etat modifié et complété par le Décret n° 2000/287 du &é Octobre 2000.

10

ailleurs que tout développement durable doit passer par la base. La base de toute population étant la population locale, et celle de toute administration territoriale publique étant la commune, nous avons trouvé pertinent de centrer notre étude dans le développement du sport à la base. Cette révolution à partir du bas implique une participation effective des communes, de ses partenaires et des populations locales.

3.5 METHODE DE RECHERCHE

Tout travail de recherche ne peut être considéré comme tel si seulement il est passé dans le moule de la méthodologie y afférente. Notre méthode de travail rejoint le canevas de la recherche en sciences sociales et utilise les aspects suivants :

· population cible : l'arrondissement de Yaoundé 4ème ; tout d'abord la commune de à travers ses dirigeant tels que le maire, le responsable des activités physiques et sportives le secrétariat général et le chef de bureau du recouvrement. Ensuite les particuliers propriétaires d'infrastructures sportives et enfin les responsables des entreprises de cette localité.

· méthode de collecte des données : nous utiliserons dans cette étude des méthodes courantes telles que des entretiens exploratoires, l'exploitation des documents et les questionnaires.

· Méthode d'analyse : nous aurons à analyser aussi bien les données fournies par la lecture des documents mis à notre disposition, que celles fournies par les enquêtes réalisées. L'analyse des données quantitatives sera faite à travers les statistiques descriptives.

4 ANNONCE DU PLAN

Le présent rapport de recherche se subdivise en deux grandes parties qui contiennent chacune trois chapitres. La première partie (approche théorique et conceptuelle) fait un balayage sur les notions et concepts clés de notre étude à travers le cadre conceptuel (Chapitre I), pour ensuite donner le fondement théorique au tour de la décentralisation et le développement du sport (Chapitre II). Il s'agira à la fin de cette partie de présenter la commune d'arrondissement de Yaoundé 4ème qui est le cas de notre étude (Chapitre III).

La seconde partie quant à elle (approche méthodologique), vient déterminer le cadre méthodologique que révèle cette étude (Chapitre IV), fournir les résultats de nos enquêtes tout en les analysant (Chapitre V), enfin proposer quelques suggestions (Chapitre VI).

APPROCHE THEORIQUE ET CONCEPTUELLE

PREMIERE PARTIE :

Il est de nature dans tout travail de recherche de procéder à un éclairage sur les notions principales de l'étude en vue de faciliter son déroulement et sa compréhension.

L'ancrage théorique et conceptuel de ce travail de recherche vise à donner un éclaircis à toutes les notions qui seront énoncées dans ce rapport à travers les trois chapitres prévus à cet effet. Le chapitre premier précise le cadre conceptuel de nos travaux, vient ensuite un éclairage sur la décentralisation et le sport au Cameroun dans le chapitre II. Nous présentons en fin de cette partie dans le chapitre III, la commune d'arrondissement de Yaoundé 4ème qui fait l'objet de notre étude de cas.

CHAPITRE I :

CADRE CONCEPTUEL

12

Ce chapitre vient déblayer le chemin de compréhension de notre travail de recherche par nos lecteurs. Il s'agira d'abord pour nous de procéder à une définition opératoire des concepts liés à cette étude pour ensuite faire une revue de la littérature.

I.1 DEFINTION OPÉRATOIRE DES CONCEPTS

L'action : ce terme connaît une multitude de significations. Le lexique des termes économiques (2006) le définit comme un titre de propriété qui correspond à une part de capital de société. Son détenteur, appelé actionnaire, a plusieurs droits en contrepartie du capital investi dans la société. Opération par laquelle se produit un effet, influence de l'être qui agit, occupation plus ou moins active, exercice de la faculté d'agir, ce terme est un nom féminin comme l'indique le dictionnaire le nouveau petit Robert (2006) et qui indique une manière d'agir, d'intervenir, d'exercer une certaine influence vis-à-vis d'un domaine, d'une personne, d'un problème, etc.

Ces deux explications définissent bel et bien une action mais seule la seconde cadre avec notre travail. En effet nous considérons comme action, toute manoeuvre ou procédure des collectivités territoriales décentralisées visant à influencer la qualité de vie des populations dans un domaine ou l'autre. Pour le cas d'espèce, il s'agit de l'influence de ces collectivités dans l'amélioration du sport.

La collectivité territoriale décentralisée : il s'agit dans ce cas de définir d'abord le terme collectivité territoriale puis celui de la décentralisation, pour enfin ressortir celle de la collectivité territoriale décentralisée.

? La collectivité territoriale : c'est le terme qui désigne ce que l'on appelle communément collectivité locale. Cette dernière est définie dans le dictionnaire LE ROBERT (2006) comme une circonscription administrative (commune, département, région, etc.) dotée de la personnalité morale. Elle désigne ce que la constitution nomme collectivité territoriale et qui est une structure administrative, distincte de l'administration de l'État, qui doit prendre en charge les intérêts de la population d'un territoire précis. Une collectivité territoriale est définie par trois critères :

- elle est dotée de la personnalité morale, qui lui permet d'agir en justice. Elle est alliée à la décentralisation qui lui fait bénéficier de l'autonomie administrative. Elle dispose ainsi de son

propre personnel et de son propre budget. Au contraire, les ministères, les services de l'État au niveau local ne sont pas des personnes morales. Il s'agit seulement d'administrations émanant de l'État ;

- elle détient des compétences propres, qui lui sont confiées par le législateur. Une collectivité territoriale n'est pas un État dans l'État. Elle ne détient pas de Souveraineté et ne peut pas se doter, de sa seule initiative, d'organes nouveaux ;

- elle exerce un pouvoir de décision, qui s'exerce par délibération au sein d'un conseil de représentants élus. Les décisions sont ensuite appliquées par les pouvoirs exécutifs locaux.13

? La décentralisation : Etymologiquement, la décentralisation traduit l'idée de déplacer le pouvoir du centre et présume de ce fait l'existence de plusieurs centres de décisions.

Dupuis et Guédon la définissent comme « l'attribution d'une certaine autonomie à des collectivités qui s'administrent librement par des conseils élus, sous le contrôle du gouvernement »14. Elle implique de ce fait un transfert de compétences du niveau central vers les instances périphériques qui bénéficient alors d'une autonomie de décision et d'une allocation conséquente de ressources. Outre la responsabilisation, la décentralisation est sous-tendue par les principes de subsidiarité (confier la compétence au palier le plus à même de l'exercer), de participation (double mouvement : descendant de transfert de pouvoirs et ascendant de prise en compte des besoins et attentes des populations locales).

Les collectivités territoriales décentralisées sont diverses selon que l'on se trouve dans tel ou tel pays. En France par exemple, les C.T.D sont la région, le département et la commune. Tandis qu'au Cameroun les collectivités décentralisées sont la région et la commune.

Pour ce qui est de notre travail, la définition de la C.T.D s'est limitée à la commune. La loi de 2004 dans son article 2, alinéa (1), la définit comme « une collectivité territoriale décentralisée de base. »15

Ainsi, la commune est une circonscription, une institution administrative de base de la décentralisation qui est dotée d'autorités élues et d'une administration sur un territoire bien défini. Pour le cadre de notre étude, c'est la commune que nous voulons évoquer lorsqu'on parle de collectivité territoriale décentralisée.

Le développement du sport : la définition de cette expression nous amène d'abord à définir ses composantes qui sont le développement et le sport.

13 Les critères sont tirés de : http://www.vie-publique.fr/decouverte-institutions/institutions/collectivitesterritoriales/definition/collectivite-locale-collectivite-territoriale-quelles-differences.html

14 Dupuis et Guédon, Droit Administratif, 3e édition, Paris, Armand Colin, 1991, p.183

15 Loi n°2004/018 du 22 juillet 2004 portant règles applicables aux communes.

14

? Le développement : étymologiquement, ce mot vient du latin de, préfixe de cessation, de négation, et de velare, voiler, couvrir, envelopper16. C'est l'action de faire croître, de progresser, de donner de l'ampleur, de se complexifier au cours du temps. Notion polysémique d'après le dictionnaire LE ROBERT (2000), ce terme désigne à la fois l'action de donner toute son étendue à quelque chose. En biologie c'est la succession des évènements par lesquels un organisme arrive à maturité et par analogie, on parle de développement intellectuel ou encore de développement humain. C'est un projet global de transformation de la société. Cette transformation est à la fois économique et sociale. Perroux, cité par Blanchet (1969), l'appréhende comme « le changement des structures mentales et des habitudes sociales et les changements institutionnels qui permettent la croissance du produit réel global et qui transforment les progrès particuliers en progrès du tout social »17. Cette dernière définition siée à notre travail.

? Le sport : Le terme de « sport » a pour racine, le mot de vieux français desport qui signifie « divertissement, plaisir physique ou de l'esprit »18. En traversant la Manche, desport se mue en « sport » et évacue de son champ la notion générale de loisirs pour se concentrer sur les seules activités physiques. Le sport, contrairement au terme desport, exclut les jeux de société ou jeux de l'esprit. La théorie de l'entrainement établie une différence entre l'éducation physique et le sport. La première notion désigne le développement du corps à travers les mouvements et seconde désigne l'utilisation du corps et des mouvements pour atteindre des performances. La frontière entre jeux et sports n'est pourtant pas très claire.

Le sport pour nous concerne à la fois la pratique des activités physiques, la commercialisation des produits sportifs et l'augmentation des emplois relevant du domaine sportif dans une collectivité.

En somme, par développement du sport, nous entendons le processus d'amélioration des conditions de la pratique sportive (création et aménagement des infrastructures, la création d'emplois et marchés du secteur sportif) dans une localité en vue de permettre l'épanouissement des populations locales d'une part et une éclosion des talents sportifs au Cameroun d'autre part.

I.2 REVUE DE LA LITTERATURE

Au Cameroun, la question de développement du sport est d'actualité. Cette question est à la recherche des solutions pour sortir de la situation précaire dans laquelle se trouve le pays en matière de sport. Cette situation fait l'objet de multiples commentaires et analyses tant sur le plan

16 http://www.toupie.org/Dictionnaire/Developpement.htm

17 G. Blanchet, Réflexion sur les élites et le développement économique en Afrique noir, paris, Orstom, 1969, p.27

18 Hubscher Ronald (s.d.), L'histoire en mouvements, Paris, Armand Colin, 1992, p.58 (chapitre « le sport : un objet mal identifié »)

national qu'international et est décriée, comme le montre Brice MBEZE de Cameroon Tribune en affirmant que : « Le mouvement sportif ne va pas bien. La santé déclinante se traduit par les résultats mitigés des équipes nationales, le déficit de gouvernance au sein des fédérations, la crise d'infrastructures, l'obsolescence des textes, l'insuffisance des offres de formation, le manque de moyens, des conflits à répétition entre la tutelle et les fédérations sportives nationales etc. »19.

Le problème de développement du sport au Cameroun est plus aigu en ce qui concerne certaines disciplines telles que le cricket, le tir, le badminton bref les sports dits nouveaux. En ce qui concerne le badminton par exemple, il connaît actuellement son niveau le plus bas comme l'indique Jacques OWONO lorsqu'il dit dans sa monographie que « il n'existe que trois ligues régionales au Cameroun sur les dix régions : la ligue du centre, de l'Est et celle du littoral. Ce chiffre correspond également au nombre d'entraîneurs régionaux et les joueurs déplorent par la même occasion le manque d'officiels. »20. Nous n'allons même pas imaginer le nombre de départements et d'arrondissements où cette discipline n'est pas pratiquée.

Cette situation générale du sous-développement du sport dure depuis des décennies déjà et lorsque le chef de l'Etat camerounais déclarait dans son discours de la journée des sportifs qu'au Cameroun il n'y a pas de sports majeurs, de sports mineurs ou de sports réservés et toutes les disciplines méritent la même considération, c'est pour montrer la volonté manifeste des pouvoirs publics à développer le secteur sportif. Nous reconnaissons ces efforts à travers des initiatives actuelles telles que le Programme National de Développements des Infrastructures Sportives proposé par le ministère en charge des sports. Ce programme a d'ailleurs connu en 2008 un souffle nouveau avec la formation d'un comité interministériel chargé de sa mise en application. L'arrêté portant création de ce comité stipule en son article 2 que : « le comité a pour mission de contribuer à l'amélioration des infrastructures et à la fourniture des équipements sportifs. A ce titre, il est notamment chargé :

· D'approuver le montage institutionnel, technique et financier des projets inscrits dans le programme ;

· D'approuver le projet de budget de fonctionnement du programme ;

· De superviser le contrôle de l'exécution du programme ;

· De rechercher des financements pour l'exécution du programme ;

19 B. MBEZE, Après les états généraux du sport, au boulot ; Cameroon Tribune du 22 novembre 2010, source Internet

20 Jacques OWONO, Problématique du développement du Badminton au Cameroun : réalités et perspectives, monographie en vue de l'obtention du certificat d'aptitude au professorat d'éduction physique et sportive 1ère partie (C.A.P.E.P.S.1), INJS, juillet 2009 p. xi

16


· D'assurer la coordination des activités des sous-comités locaux et des interventions

diverses concourant à la bonne exécution du programme. »21.

L'organisation récente des états généraux du sport du 18 au 20 novembre 2010 est venue en quelque sorte donner la sonnette d'alarme pour montrer au public camerounais et étranger la décision ferme de développer le sport au Cameroun. L'atelier n°6 de ces travaux concernait la finance et le partenariat pour le développement du sport. Dans le rapport général de ces travaux, cet atelier a fait certaines des recommandations aux décideurs parmi lesquelles : « -l'activation du lobbying auprès des partenaires afin de susciter et d'impulser la mise en place des infrastructures sportives ;

-la revalorisation des infrastructures de proximité en collaboration avec les collectivités locales décentralisées. »22. Il y a lieu de constater dans tous ces actes des pouvoirs publics que le développement du sport commence par celui des infrastructures.

Face à ce besoin flagrant de développement du sport et compte tenu des certaines limites auxquelles font face les pouvoirs publics, des pistes de solutions peuvent être observées. L'une d'entre elles est la décentralisation qui accorde une autonomie aux collectivités territoriales. Parmi les multiples lois de décentralisations, l'une des plus récentes est la loi N° 2004/017 qui indique en son Article 15 : « (1) L'Etat transfère aux collectivités territoriales, dans les conditions fixées par la loi, des compétences dans les matières nécessaires à leur développement économique, social, sanitaire, éducatif culturel et sportif. »23. Ces collectivités doivent désormais créer, gérer, organiser leurs propres activités de développement. En ce qui concerne le développement dans le secteur du sport, les compétences transférées aux communes dans le cadre de la décentralisation, à travers la loi N° 2004/01824 sont énumérées comme suit dans l'Article 21 : « les compétences suivantes sont transférées aux communes :

- La promotion et l'animation des activités sportives de jeunesse ;

- L'appui aux associations sportives ;

- La création et la gestion des stades municipaux, centres et parcours sportifs,

piscines, aires de jeux et arènes ;

- Le recensement et la participation à l'équipement des associations sportives

- La participation à l'organisation des compétitions. »

21 Arrêté N°048/PM/CAB du 19 mars 2008 portant création, organisation et fonctionnement du comité
interministériel de supervision du programme national de développement des infrastructures sportives.

22 Etats Généraux du Sport au Cameroun, Rapport Général, MINSEP, 2010, p. 59

23 Loi N°2004/017 du 22 juillet 2004 portant orientation de la décentralisation TITRE II, Chapitre 1 Art. 15

24 Loi N°2004/018 du 22 juillet 2004 fixant les règles applicables aux communes, TITRE III, Chapitre III, Section II, Art. 21

18

L'organisation du mouvement sportif municipal par la promotion, l'animation, la création et gestion des aires de jeux et autres activités, étant désormais à la charge de la commune au Cameroun, cette dernière possède des forces très limitées pour y parvenir.

L'information qui se dégage de cette situation est que la commune a besoin d'aides multiples venant de toute part pour assurer le développement du sport dans sa localité. Cette aide ne tombera pas du ciel bien évidemment, mais elle proviendra plutôt de la capacité de chaque commune à nouer des partenariats de développement avec, d'une part les fédérations sportives nationales qui peuvent bénéficier des financements des instances internationales en matière de fourniture des structures et d'équipements sportifs comme le soutient Jean Loup Chappelet en affirmant que : « Depuis une vingtaine d'années, les fédérations sportives internationales comme la FIBA ( Basket-ball), la FIFA ( football) et la FIVB (Volley-ball) ont financé l'aménagement des terrains de jeux et donner des équipements pour pratiquer leurs sports. Bien que l'objectif premier soit la promotion de leur discipline, ces projets ont eu aussi des retombées économiques intéressantes pour les villes qui en ont bénéficié. »25. Et d'autre part avec les entreprises de toutes formes auxquelles il va falloir montrer le bien fondé du sport dans leurs activités principales respectives. En effet, aussi bien dans le fonctionnement des collectivités territoriales représentant l'Etat, que celui des entreprises, la pratique du sport procure une valeur ajoutée dans la productivité des employés et agents de ces structures. Les dirigeants d'entreprises gagneraient donc à faire pratiquer si non à obliger la pratique de sport à leurs employés. Des études multiples expliquent cette assertion ; pour Amina Chaoudri , « Il est clair que le sport a autant de bienfaits pour la santé de l'employé, son bien-être au travail, sa résistance au stress et son hygiène de vie en général. Les entreprises ont beaucoup à gagner à motiver la pratique du sport et à voir leurs employés en pleine forme. Des études québécoises ont montré que chaque montant investi dans des programmes destinés à améliorer les habitudes saines et l'environnement du salarié rapporte 2 à 3 fois sa valeur en gain de productivité sur les 5 années suivantes, sans compter les coûts de santé publique épargnés. »26. Elle ajoute que « d'après Santé Canada, un employé qui est actif physiquement sera 12% plus productif qu'un employé sédentaire. »27. Alain TCHAKOUNTE dans le quotidien Cameroon Tribune pour sa part affirme que « A la Société anonyme des Brasseries du Cameroun, une journée sportive est organisée tous les ans. Il s'agit d'une marche sur 10 à 11 kilomètres dans les artères de la ville de Douala, et dans les autres agences de la SABC du pays. L'objectif est de sensibiliser le personnel sur les bienfaits du sport, partager avec

25 J. L. Chappelet, sport et développement économique, institut des hautes études en administration publique, Lausanne, suisse 2005

26 Amina CHAOUDRI, Le Sport, a-t-il une influence sur la productivité des entreprises (2010) ? Dans http://portaildes-pme.fr/rh/875-le-sport-a-t-il-une-influence-sur-la-productivite-des-entreprises-

27ibid

le public les valeurs de l'entreprise, créer une cohésion entre le personnel, renforcer les liens de solidarité. »28. Ces différentes formes de partenariats sont là des moyens directs dont disposent les C.T.D en matière de sport et développement.

Par ailleurs La commercialisation et la promotion des produits provenant des entreprises sont une chose pas facile d'autant plus que ces dernières fonctionnent dans un système de pleine concurrence. Il revient aux différents responsables de ces structures d'élaborer des stratégies leur permettant d'écouler leurs produits. Ces stratégies sont entre autres le marketing, la communication événementielle, l'utilisation des média. À travers son grand nombre de spectateurs et téléspectateurs, le secteur du sport est le lieu où l'on observe le plus de clients potentiels ; les entreprises ont nécessairement besoin de sensibiliser le plus grand nombre de clients possibles et pouvoir par la suite gagner des parts de marchés dans leurs secteurs respectifs. C'est dans cette optique que TEJI Justin affirme que « l'entreprise camerounaise utilise le loisir en général et le sport en particulier, comme moyen pour assurer sa propre promotion commerciale. Ce n'est donc pas un hasard que les entreprises situées dans les premières loges de la promotion du sport se recrutent surtout parmi celles qui produisent les biens très sensibles à la publicité. »29.

Tous ces exemples montrent quelle est l'importance des activités sportives dans les entreprises ; et pour cette raison, elles devraient s'engager dans de partenariats gagnant-gagnant avec les communes pour assurer la promotion et l'écoulement de leurs produits tant sur le plan local, national qu'international ; et en retour procéder à l'aide au financement des activités sportives locales. En outre, le secteur sportif en lui-même est un secteur économique comme tout autre, et de ce fait, sa contribution dans le développement économique d'un pays n'est plus à ignorer comme l'indique Jean Loup Chappelet en disant que : « D'un passe temps réservé à quelques amateurs éclairés, le sport est devenu au vingtième siècle un phénomène social de masse concernant des milliards de personnes dans le monde entier. Dans les pays développés, le sport est désormais un secteur économique à part entière représentant environ 2% du PIB. Le défit est aujourd'hui de faire du sport un facteur de développement économique des pays moins développés. » 30. Il ajoute par la suite que « le sous développement sportif des pays du Sud est à la fois un aspect et une conséquence de leur sous-développement économique. En promouvant de façon durable et saine le sport dans ces pays, on peut espérer briser cette spirale négative et faire

28 Alain TCHAKOUNTE, Le sport au secours de la productivité (2009) http://www.bonaberi.com/ar,le_sport_au_secours_de_la_productivite,6897.html

29 Dr. Justin TEJI, pour une gestion endogène des activités sportives au Cameroun, sciences et techniques des activités physiques et sportives Tome 1,1989, chap. XV

30 Jean Loup Chappelet, sport et développement économique,Institut de hautes études en administration publique, Lausanne Suisse (2005)

démarrer des activités porteuses de croissance économique et sociale, sans mettre en danger l'environnement naturel. »31

Nous allons donc passer en revue dans le cadre de ce travail de recherche, toutes les possibilités de développement du sport au niveau des C.T.D et fournir aux décideurs municipaux un outil leur permettant de mettre en oeuvre les moyens mis à leur disposition par le processus de décentralisation et dont certains en ignorent encore.

Il était question dans ce chapitre de donner la définition des concepts relatifs à l'action des collectivités territoriales décentralisées dans le développement du sport. La revue de la littérature a donné la lecture qui nous a conduit à l'étude de cette action. Nous allons dans le prochain chapitre faire un ancrage sur la théorie explicative de notre travail en expliquant le concept de la décentralisation et son lien avec le développement du sport.

31 Ibid

CHAPITRE II :
DÉCENTRALISATION ET
SPORT AU CAMEROUN

20

Au Cameroun, les pouvoirs publics ont pris conscience ces dernières années de l'importance de la décentralisation pour accroître le niveau économique, social, culturel et aussi sportif du pays. Il s'agit dans ce chapitre d'établir un lien entre la décentralisation et le développement du sport. Pour cela nous allons d'abord procéder à l'illustration des limites de la centralisation pour ensuite donner l'historique de la décentralisation au Cameroun et finir avec les bienfaits du sport dans le développement local durable.

II.1 LE BIEN FONDÉ DE LA DÉCENTRALISATION

La décentralisation vient en réponse aux multiples problèmes de l'état de centralisation. Cette dernière est étudiée pour dégager les causes de son abandon par l'Etat camerounais.

II.1.1 La centralisation

L'organisation administrative camerounaise au même titre que celle de nombreux pays de l'Afrique francophone est assez centralisée. Cette donnée majeure du système administratif africain s'explique par plusieurs raisons dont la plus importante est d'ordre politique ; il s'agit de la volonté d'affirmer l'autorité de l'Etat. Tout en permettant l'émergence et la cohésion de l'unité nationale, la centralisation a une architecture qui donne lieu à la concentration dans la capitale politique du pays et dans les principaux chefs-lieux des unités administratives, de la majorité des fonctionnaires qualifiés. Il y a donc centralisation lorsque tous les problèmes qui se posent à l'ensemble de la communauté nationale sont résolus par l'Etat. Dans un tel système, on ne fait pas de distinction entre affaires nationales c'est-à-dire celles qui intéressent toute la collectivité et affaires locales, qui concernent des entités plus restreintes. Ceci implique la non participation du peuple aux affaires qui les concernent directement.

Ayant hérité de ce système au lendemain des indépendances africaines, le Cameroun qui cherche toujours à atteindre un niveau de développement meilleur, a compris que ceci n'était pas possible en restant dans ce cadre de l'Etat centralisé. En effet la centralisation s'est révélée limitée par de nombreux inconvénients ; le contexte n'étant plus le même du fait que nous sommes passés d'un territoire qui servait en quelques sortes de province pour le colonisateur à un Etat autonome qui doit tout mettre en oeuvre pour son développement. La centralisation est certes utile et même nécessaire à la cohésion nationale, mais elle a pour principal inconvénient de

défavoriser les initiatives locales puisqu'elle écarte la responsabilité administrative de son point d'application ; cette situation a pour conséquence l'absence du peuple dans les actions qui les concernent en matière de développement.

Face à cette difficulté, et conscient de ce que l'administration centrale ne peut pas à elle seule exercer toutes les activités qui se trouvent dans l'ensemble du territoire national, des relais locaux se révèlent nécessaires pour seconder les actions de l'administration centrale. Les autorités administratives du Cameroun ont donc adopté, pour permettre le développement progressif du pays, cette méthode de relais des actions de développement par les localités et qui est en fait la décentralisation. C'est ainsi que les premiers actes de décentralisation ont vu le jour quelques années avant l'indépendance et n'ont pas cessé de se multiplier jusqu'à nos jours.

II.1.2 La décentralisation au Cameroun

La décentralisation constitue, en Afrique en général et singulièrement au Cameroun, une des préoccupations majeures de l'heure. En effet, ce phénomène dont l'institution remonte à la période coloniale est revenu en bonne place dans l'agenda politique des États africains dans la décennie 1990, à la faveur des conditionnalités imposées par les partenaires au développement (Banque Mondiale, Fond Monétaire International, PNUD, etc.), suite à la crise économique et des turbulences sociopolitiques qui ont secoué ces pays. Celle-ci peut revêtir plusieurs formes.

II.1.2.1. Formes de décentralisation

Du point de vue du droit, on distingue deux formes de décentralisation :

a) La décentralisation territoriale et la décentralisation technique

La première accorde une autonomie aux personnes morales sur une base territoriale (région, communes). La seconde, quant à elle, attribue une autonomie aux services publics érigés en personnes morales de droit public (établissements publics).

Lemieux V. quant à lui distingue quatre types de décentralisation : La déconcentration, la délégation, la dévolution et la privatisation.

b) La décentralisation administrative ou déconcentration

La déconcentration ou décentralisation administrative se caractérise par « des instances périphériques dont le statut est très dépendant par rapport à celui de leurs instances centrales, l'instance déconcentrée faisant partie d'une administration dirigée par le centre »32

c) La décentralisation fonctionnelle ou délégation

32 V. Lemieux, Décentralisation, politiques publiques et relations de pouvoir, Col. Politique et économie, Montréal, Presses de l'Université de Montréal, 2001, p.42

22

Dans la délégation ou décentralisation fonctionnelle, « les instances périphériques ne font pas partie de l'organisation à laquelle elles sont reliées »33 c'est-à-dire que les fonctions sont attribuées aux instances périphériques dans un secteur donné. Elle s'apparente à la décentralisation technique sous l'angle du droit. Elle se distingue également par l'autonomie qu'elle accorde à ces instances par rapport aux organisations administratives. Notons que celle-ci (autonomie) est limitée.

d) La décentralisation politique ou dévolution

Cette forme de décentralisation accorde une plus grande autonomie aux instances périphériques (État fédéré, CTD) par rapport au centre. Contrairement à la déconcentration et à la délégation qui sont unisectorielles, elle est multisectorielle et multifonctionnelle. Les instances décentralisées disposent de compétences propres ou partagées dans certains cas, d'une autonomie de financement à travers le transfert conséquent des ressources, d'une autorité et d'un statut distinct.

e) La décentralisation structurelle ou privatisation

La privatisation ou décentralisation structurelle consiste dans le domaine privé des organisations du domaine public, ou encore à confier à des organisations du domaine privé des fonctions remplies par des organisations du domaine public, que ce soit par recours à des organisations volontaires, par sous-traitance, ou par allocation des coupons (vouchers) pouvant être utilisés par des organisations privées.

Le tableau ci-dessous synthétise les quatre formes de décentralisation.

Tableau2.1: Les caractéristiques des attributions des organisations décentralisées

Caractéristiques

Décentralisation
administrative
(déconcentration)

Décentralisation
fonctionnelle
(délégation)

Décentralisation
politique
(dévolution)

Décentralisation
structurelle
(privatisation)

Statut

Organisation très
dépendante par
rapport à une
organisation centrale

Organisation assez
dépendante par
rapport à une
administration
centrale

Organisation assez
peu dépendante par
rapport à une
administration
centrale

Organisation plus ou
moins dépendante
par rapport à une
administration
centrale

Compétences

Généralement
unisectorielles, pour
plusieurs fonctions

Unisectorielles, pour
des fonctions bien
définies

Multisectorielles,
pour l'ensemble des
fonctions

unisectorielles, pour
l'ensemble des
fonctions

Financement

Les recettes viennent
entièrement du
centre

Selon les cas, les recettes viennent surtout du centre ou surtout de la base

Les recettes,
généralement
viennent surtout de
la base

Les recettes viennent
du centre (sous-
traitance) ou de la
base

Autorité

Désignation par le centre, et pouvoirs dans l'application (lois ou règlements)

Désignation par le
centre ou par la base,
et pouvoirs dans
l'adoption (résolution)
ainsi que dans
l'application

Désignation par la
base, et pouvoirs
dans l'adoption (lois
ou règlements) ainsi
que dans
l'application

Désignation par le
sommet et pouvoirs
dans l'adoption
(résolution) ainsi
que dans
l'application

33 Ibid. p. 46

II.1.2.2 Objectifs de la décentralisation au Cameroun

La loi n° 2004/017 du 22 juillet 2004 portant orientation de la décentralisation dans son article 2, alinéa (2) énonce les trois objectifs poursuivis par ce processus au Cameroun :

- promouvoir le développement local ;

- renforcer la démocratie locale ;

- promouvoir la bonne gouvernance au niveau local

a) La promotion du développement local

Le premier objectif visé par la décentralisation est le développement local. Il implique la réalisation des infrastructures sociales de base (écoles, dispensaires/hôpitaux, puits/forages, routes stades et complexes sportifs, etc.) et l'offre de service de proximité (accès aux soins de santé, à l'eau potable, à l'éducation, à l'électrification,...) en ce sens que « l'indisponibilité des services relatifs à ces besoins essentiels dans certaines localités peut rendre également pauvres les individus et les ménages qui disposent pourtant des revenus pour les acquérir »34 comme l'indique le document de stratégie de réduction de la pauvreté publié en 2003. Il induit en outre l'amélioration des revenus des populations à la base grâce notamment à la promotion, au financement des activités génératrices de revenus (AGR) ; toute chose qui contribue à l'amélioration de leur qualité de vie et de leur mieux être.

b) Le renforcement de la démocratie locale

Le renforcement de la démocratie locale constitue le deuxième objectif de la décentralisation. Il s'agit de la désignation par les populations locales de leurs représentants dans les instances décisionnelles. Cette désignation se fait soit par consensus, soit par le vote.

c) La promotion de la gouvernance au niveau local

La gouvernance au niveau local consiste, d'après Nach Mback « de laisser la maîtrise de l'administration locale à la communauté des habitants de la collectivité »35. Elle s'opère à travers le conseil des élus. Elle ne se réduit pas seulement à l'organisation et au fonctionnement des collectivités, mais pose également le problème de l'exercice du pouvoir avec ses exigences de responsabilité, de liberté, de proximité. Elle incite aussi l'implication de tous les acteurs locaux (ONG, entreprises, organisations à la base, populations locales, etc.).

34 A. Tang Essomba, représentation sociale de la commune et participation des élites au développement local à l'ère de la décentralisation : le cas de la commune rurale d'Akono, mémoire rédigé et présenté en vue de l'obtention du Diplôme de Maîtrise en Psychologie, Université de Yaoundé I, Septembre 2007

35 Nach Mback, « La décentralisation en Afrique : enjeux et perspectives », in Afrique contemporaine, Paris, Documentation française, Vol 1999.

24

II.1.4 Les enjeux et atouts de la décentralisation au Cameroun

Indicateur du niveau d'enracinement de la culture démocratique du pays, La décentralisation rend effective la participation des citoyens à la gestion des affaires locales. Elle est porteuse de réels espoirs d'un développement durable. Au Cameroun, le processus de décentralisation est en cours et avance sereinement. La recherche des solutions pour développer le Cameroun a connu un coup d'accélérateur ces dernières années du fait de la mise en oeuvre du processus de décentralisation dont l'examen a su montrer l'importance de ses enjeux et atouts pour le développement.

En effet, comme l'affirme René SADI, « l'enjeu majeur de la décentralisation est de promouvoir le développement durable en impliquant les populations de la base à la gestion de leurs affaires. Il s'agit d'aller bien au-delà de ce que l'institution communale permettait de faire jusque-là. Et oser franchir le pas décisif d'une grande responsabilisation des populations. »36. Une incitation à prendre des initiatives au plan local et de s'investir dans la recherche des solutions idoines aux problèmes locaux ; tel est l'objectif qui en découle. Il s'agit pour l'Etat de renforcer les communes dans leurs capacités de gestion, de décision et de négociation, dans la mesure où la décentralisation apparait à plusieurs égards comme garante de la validité des entités territoriales.

Il s'agit en outre, dans la mise en place du processus de décentralisation, d'aider les ministères à atteindre un plus grand nombre de collectivités à servir ; et ceci dans l'optique d'atténuer les goulots d'étranglement dans le traitement des dossiers et la prise des décisions. Enfin, l'un des enjeux est la lutte contre la pauvreté et selon Serge Williams FOTSO, « le mode de décentralisation mis en oeuvre devrait donc permettre à chaque groupe de faire des choix de stratégie de lutte contre la pauvreté, dans une approche participative, en tenant compte de ses propres spécificités, de son environnement, de son potentiel, de sa culture et de ses contraintes. »37.

De toute évidence les enjeux de la décentralisation sont nombreux et énormes ; la réalisation des objectifs visés devra donc nécessiter une utilisation rationnelle certes, mais totale des atouts dont disposent les C.T.D.

L'atout principal du processus de décentralisation en cours est de permettre aux populations à la base de participer à la prise des décisions des affaires de leurs localités. Cette participation a souvent été réclamée par les populations locales et l'opportunité qui leur est offerte par le biais de la décentralisation leur permet de démontrer leur volonté de développer leurs localités et d'aider le gouvernement à atteindre ses objectifs de développement. Ce contexte met en scène des acteurs

36 René SADI dans le journal l'Action n°687 du 6 novembre 2009, p.9

37 Serge Williams Fotso, l'Action n°687 du 6 novembre 2009, p.19

nouveaux, mais appelés à prendre des initiatives cruciales dans la gestion des affaires locales. Et ce dans les divers domaines où des compétences leur sont dévolues précisément, au plan économique, social, sanitaire, éducatif, culturel et sportif. D'où les efforts de vulgarisation des textes fondateurs de la décentralisation, pour promouvoir leur appropriation optimale par les différents acteurs sociaux à travers de nombreux séminaires et ateliers de renforcement des capacités pour permettre aux élus locaux de maîtriser leur rôle ; afin de faire des municipalités des centres d'application de la bonne gouvernance, et des conseils municipaux d'authentiques écoles de démocratie. Le législateur affirme à ce propos que la Commune est la collectivité territoriale décentralisée de base.

Ces acteurs de prise de décision à la base et qui sont les élus locaux, sont désormais investis de toute autonomie de création, de gestion, et d'organisation des actions de développement de leurs localités. Les compétences transférées aux élus à travers cette autonomie doivent faire l'objet d'une utilisation au profit des populations locales et non pour servir des intérêts personnels et égoïstes. Ceci explique toute l'attention portée au suivi des activités des élus locaux dans l'exercice de leurs fonctions où le moindre écart ne leur est point pardonné.

II.2 LES BESOINS DES POPULATIONS LOCALES EN MATIERE DE SPORT

Les populations locales sont à la base de toutes les sociétés.les efforts de développement opérés par les autorités visent principalement ces populations. Pour ne pas faillir à cette tache, ces autorités doivent bien connaître les besoins de la société dont elles ont la charge.

II.2.1 La théorie des besoins

La notion de besoin doit être entendue comme une intention qui se produit à la suite d'un traitement soit cognitif, soit affectif de l'information présente dans l'organisme. C'est une sensation d'insatisfaction qui peut être comblée par un bien. Pour les fins de notre étude, nous allons examiner de manière succincte tour à tour, la théorie de l'échelle des besoins de Maslow et la grille des besoins du participant de Payette

II.2.1.1 L'échelle des besoins de Maslow

La théorie des besoins part du principe que « l'être humain se développe, grandit, s'actualise et prend toute sa dimension à travers le processus de réponses adéquates à des besoins correctement identifiés »38. Elle souligne que le comportement humain est conditionné par la satisfaction d'un ou de plusieurs besoins. Maslow en conçoit d'ailleurs une théorie des

38 M. Petit Recherche exploratoire : la participation en milieu coopératif, Sherbrooke, Irecus, 1986, p.38

motivations basée sur la notion de besoins. Selon cette dernière, les besoins qui sont source de motivation se présentent sous forme hiérarchique représentée par une pyramide.

Ordre supérieur

Besoins d'actualisation (innover, créer)

Besoins de reconnaissance
(être reconnu, apprécié, approuvé)

Besoins sociaux

(aimer et se sentir aimer, être accepté)

Ordre inférieur

Besoins de sécurité

(vivre sans peur, se protéger d'un environnement hostile)

Besoins physiologiques
(manger, boire, respirer, être au chaud)

Source : Maillet, L. (1988), psychologie et organisations : l'individu dans son milieu de travail, p 149

Figure 2.1 : l'échelle des besoins de Maslow

Maslow y distingue cinq types de besoins : physiologiques, de sécurité, sociaux, de reconnaissance et d'actualisation. Compte tenu que ceux-ci sont hiérarchisés, l'on ne peut satisfaire les besoins supérieurs que si les besoins inférieurs ont préalablement été satisfaits. Plus encore, un besoin satisfait perd toute sa force motivante.

Du fait des critiques formulées à l'endroit de Maslow, Herzberg en propose une théorie dite bidimensionnelle connue sous l'appellation de théorie valorisants-ambiance. Dans celle-ci, il distingue deux catégories de besoins : les besoins physiologiques et psychologiques. Pour lui, l'individu est insatisfait lorsque les besoins physiologiques ne sont pas comblés. L'assouvissement de ceux-ci le rend non satisfait, mais pas nécessairement satisfait, parce que seuls les besoins psychologiques motivent l'individu. Le fondement du modèle de Maslow est la hiérarchisation des besoins. Or l'individu cherche parfois à satisfaire des besoins d'ordre supérieur même lorsque ceux de la base de la hiérarchie demeurent insatisfaits. Cette hiérarchie impose qu'un besoin supérieur n'est atteint qu'à condition de satisfaire les autres, alors qu'un palier peut être passé. Par exemple, un travailleur précaire peut être plus motivé que ceux qui bénéficient de la sécurité de l'emploi

II.2.1.2 La grille des besoins de Payette

Payette, dans un article paru dans la revue canadienne de la santé mentale en 1983 présente une grille des besoins des membres à participer. Il identifie quatre besoins généraux subdivisés en besoins spécifiques.

26

Tableau 2.2 : grille des besoins de Payette

Besoins généraux

Besoins spécifiques

1

se développer personnellement

- apprendre et/ou développer de

nouvelles compétences

- utiliser les ressources personnelles peu ou pas utilisées

2

Avoir du contrôle

- exercer un certain pouvoir sur

l'environnement

- explorer de nouveaux domaines

- être mieux informé ou savoir ce qui se passe

- se défendre ou se protéger

- agir et être utile

3

rencontrer

- s'intégrer socialement

- sentir le support des pairs - s'identifier à un groupe

4

Chercher un sens

- comprendre ce qui se passe - exprimer des valeurs

Cette grille présente des similitudes avec les besoins de Maslow et de Herzberg. Les besoins généraux (se développer personnellement, chercher un sens) s'apparentent aux besoins supérieurs (actualisation de soi). Le besoin « avoir du contrôle » est un amalgame du besoin d'estime et de sécurité. Ces trois besoins font partie intégrante de ce que Herzberg appelle les besoins psychologiques. Donc, ce sont les besoins psychologiques qui poussent l'individu à agir.

II.2.2 utilisation de la théorie dans l'étude : lien entre théorie des besoins et sport

La société camerounaise en général et celle de l'arrondissement de Yaoundé 4ème en particulier est constituée d'individus cherchant à satisfaire les différents types de besoins cités précédemment. Les entreprises situées dans cette localité ont besoin d'accéder aux besoins supérieurs (sociaux et de reconnaissance), d'où leur nécessité à participer au développement local. La population quant à elle éprouve encore des besoins inférieurs (besoins physiologiques et de sécurité), elle éprouve le sentiment de se nourrir, se vêtir, être en santé, dormir, se réchauffer etc. la commune pour sa part se situe entre les deux groupes précédents et éprouve aussi bien les besoins inférieurs que supérieurs.

Pour la plupart de ces besoins, nous préconisons le sport. En effet dans le domaine du sport, chacune des composantes de la société trouve sa satisfaction. Cette satisfaction peut être illustrée au niveau des entreprises, de la population et de la commune comme suit :

28

II.2.2.1 Le sport et les besoins de l'entreprise

Chaque entreprise située dans le territoire camerounais fonctionne dans un système de concurrence où seules les plus outillées et les plus connues dictent la loi. L'aboutissement à cette situation nécessite une recherche de la reconnaissance et l'estime des consommateurs des produits offerts. Il est souvent question de toucher la plus grande partie de la population pour l'écoulement de ces produits. Le sport étant l'un des facteurs qui rassemble tout le monde, les évènements sportifs deviennent les cibles privilégiées des entreprises pour s'engranger des clients. Elles procèdent pour cela à diverses actions telles que le sponsoring des évènements et des associations sportives, le parrainage des disciplines, la promotion des produits dans les aires de jeux et aussi les partenariats pour développer le sport dans leurs localités d'implantation.

II.2.2.2 Le sport et les besoins de la population

La population locale au Cameroun éprouve encore dans sa majorité des besoins inférieurs tels qu'énoncés dans la théorie. Le premier de ces besoins est la santé physique. Sur ce plan nous n'avons plus besoin de démontrer les bienfaits de la pratique des APS pour le bien être physiologique de l'homme. Cette pratique l'amènera à satisfaire les besoins de se développer personnellement, d'avoir du contrôle, de rencontrer et de Chercher un sens. Tout ceci permettant une cohésion sociale telle que recherchée par les représentants du peuple à la base que sont les communes.

II.2.2.3 Le sport et l'image de la commune

Les missions de la commune sont spécifiées dans la loi n° 2004/018 du 22 juillet 2004 fixant les règles applicables aux communes. L'article 3, alinéa (1), de celle-ci stipule que « la commune a une mission générale de développement local et d'amélioration du cadre et des conditions de vie de ses habitants ». A ce titre son intervention est axée sur les plans économique, sanitaire et social, et enfin éducatif, sportif et culturel. Le seul domaine du sport a une implication sur ces trois grands axes de développement local.

En effet la commune peut assurer son développement économique en opérant des investissements sur les infrastructures sportives modernes qui pourront faire l'objet de location et d'organisation des évènements sportifs à caractères internationaux. Elle peut en outre assurer la santé des populations par des mesures incitatives à la pratique des APS pour prévenir plusieurs maladies. On a l'habitude de dire que prévenir vaut mieux que guérir et la commune a plus que besoins cette pensée pour intensifier le développement du sport dans sa localité.

II.3 LE SPORT AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT LOCAL DURABLE

Le développement durable est notre affaire à tous. A travers nos pratiques quotidiennes, nos actions bénévoles, nos engagements civils et citoyens, nous sommes tous concernés. Nos actions visent d'abord et avant tout un développement harmonieux qui sait faire la part belle à l'humain, à la citoyenneté et qui ait un impact réduit sur l'environnement. Lorsque Saint-Exupéry affirme que : « nous n'héritons pas la terre de nos aïeux, mais nous l'empruntons à nos enfants. », c'est simplement pour montrer le rôle important du développement durable que nous pouvons définir comme un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre les capacités des générations futures à répondre aux leurs. C'est une forme de développement qui concilie l'environnement dans sa gestion économe de l'espace, l'économie dans l'accès à un niveau satisfaisant de développement, et le social dans la réduction des inégalités tout en établissant un cercle vertueux entre ces trois sphères.

Équitable

Social Economie

Développement

Équitable

Durable

Vivable Viable

Environnement

Figure 2.2 : Le Développement Durable39

Le développement durable étant l'une des options prioritaires des communes et tel que préconisé par l'Etat à celles-ci, « il repose sur plusieurs principes qui sont :

> Principe de participation : coproduction des décisions

> Principe de prévention et de précaution : il vaut mieux prévenir que guérir et ne pas

attendre l'irréparable pour guérir.

> Principe de solidarité dans l'espace : réduire les inégalités entre les pays, les

communes, les quartiers, les hommes...

> Principe de transversalité et de l'interdépendance : tous concernés, tous acteurs. »40

39 Diagramme élaboré dans un projet de développement durable à partir du sport de la ville d'Angers en France, baptisé prix sport et développement durable. Source : www.angers.fr/developpement_durable

30

II.3.1 Rôle de la commune en matière de sport et loisir

En général, la commune camerounaise dirige son rôle en matière de sport et loisir dans l'organisation des tournois de vacances qui pour la plus part ne sont axés que sur la discipline reine qui est le football. Elles se contentent aussi, et ceci dans des rares cas et en tant que membres des conseils d'établissement de certains lycées et écoles d'enseignement public, de la fourniture d'équipements sportifs. Par contre, ce rôle est varié et élargi comme le montrent certaines communes françaises dont la prise en main véritable des affaires sportives locales a permis de démontrer que « Les communes sont considérées comme un des principaux financeurs du sport en France puisqu'elles y consacrent chaque année près de 7 milliards d'euros, ce qui en fait le premier financeur public du sport en France. »41. Leurs grands axes d'intervention se situent aussi bien sur le plan scolaire que sur les plans professionnel et amateur. Ainsi, dans une société marquée par l'aménagement des temps de loisirs et d'une culture évolutive, les pratiques sportives se diversifient et la concurrence conduit à varier l'offre sportive.

Dans un souci de faire participer toutes les couches sociales au développement de la chose sportive, il est nécessaire pour les communes de procéder à des actions visant à développer le sport dans toute sa diversité. Des multiples disciplines sportives pouvant être pratiquées dans la collectivité (telles que les sports collectifs, les sports de combat, les sports automobiles, les sports nautiques et les sports de l'air), en passant par les multiples emplois pouvant créés à travers le sport, jusqu'à l'organisation des grandes manifestations sportives qui pourraient améliorer les recettes municipales, la commune possède de grands domaines d'intervention en matière de développement du sport. Ces domaines sont résumés ainsi qu'il suit :

- Les équipements : il s'agit de la construction, de la gestion et de la mise à disposition des équipements sportifs aux clubs et associations sportives. Il s'agit aussi de mettre à la disposition de ces clubs et associations des locaux administratifs.

- Le soutien : orienté vers les associations sportives, il est constitué de la subvention des clubs sportifs amateurs et professionnels, de la prestation de services avec les clubs professionnels, la mise à la disposition du personnel enseignant des APS et administratif, la mise à disposition des moyens de transport et l'attribution du matériel sportif.

- L'animation : grâce à un personnel spécialisé dans l'encadrement des activités physiques et sportives, le communes développe des politiques éducatives sportives en partenariat avec l'école et les associations mais également sur le temps péri et extrascolaire. A cet effet elle

40 http://www.angers.fr/developpement_durable

41 http://www.infosport.org/collectivitéslocales/communes

32

34

participe à l'enseignement de l'EPS dans les écoles primaires, procède à la mise en place d'une école municipale du sport (action péri éducative), la mise en place d'animations sportives durant les vacances scolaires, accueil du public sur les équipements.

- La promotion, les manifestations : les communes participent activement à l'organisation des manifestations sportives, le plus souvent avec les associations sportives.42

Cette importante action des collectivités territoriales a su se mettre en place en France et dans d'autres pays qui ont effectivement pris conscience incontestable du sport dans le développement durable.

L'action de ces collectivités au Cameroun reste encore peu perceptible. Les communes de la ville de Yaoundé peuvent être citées comme exemples. Ne disposant pas d'infrastructures sportives qui leurs sont propres, elles ne se contentent qu'à l'aide aux associations et aux organisateurs des championnats de vacances. Il s'agit donc du soutien qui n'est que l'un des rôles de la commune en matière de sport. Quelques communes comme celle de l'arrondissement de Yaoundé 6ème ont réquisitionné les espaces de jeux publics créés par les sociétés d'aménagement des logements sociaux pour mener leurs activités. La disponibilité de ces espaces offre une opportunité à cette commune de faire évoluer les activités sportives locales. Cette commune ne s'occupe que de la gestion des ces infrastructures en terme de programmation des activités, d'entretien et d'organisation des tournois. En plus, cette disponibilité d'espace lui a permis de créer une école de football municipale qui est gérée entièrement par la commune. Le seul problème avec ces infrastructures est que la commune ne peut pas décider de les aménager pour les rendre modernes et rentables. Elles ont été construites au départ pour offrir un cadre pour la pratique sportive aux populations résidant des logements sociaux et celles environnantes. La commune qui a des visées sociale, économique et politique ne peut donc pas se contenter de telles infrastructures ; elle doit avoir des infrastructures accueillantes, attractives, modernes et lui permettant d'accroître son niveau de recettes municipales.

Dans les communes dites rurales, bien que disposant en majorité des aires de jeu municipales, se comportent aussi comme celles urbaines et parfois un peu moins. En effet, la disponibilité de ces espaces qui sont d'ailleurs non construits et non équipés offre simplement aux populations villageoises un cadre pour s'exprimer sportivement ; le rôle des communes ne se limitant qu'au soutien des associations pour l'organisation des championnats de vacances. Bref les communes au Cameroun se contentent simplement de soutenir les activités sportives. Pour le reste des actions qu'elles doivent exercer : équipement, animation, promotion ; c'est une chose

42 Ces informations sont tirées du tableau récapitulant les grands axes d'intervention des collectivités (Communes, Départements, Régions) en France. Source : P Bayeux, JF Humbert, Etats généraux du sport MJS, CNOSF Paris 2002

encore rare et la raison première qui est évoquée par ces communes est l'absence des moyens pour mener ces actions et que le sport ne passe pas dans les priorités comme la santé, l'aménagement des points d'eau, la création des routes, etc.

En réalité, nous pensons que les communes n'ont pas encore pris conscience de l'importance du sport dans le processus de développement durable d'une localité, d'une région et même d'un pays. Il est donc nécessaire pour nous se relever cette importance afin d'éclairer nos lecteurs.

II.3.2 le sport et sa contribution dans le développement local durable

Procéder au développement local durable implique des opérations servant à la fois à développer l'individu au plan social et à réaliser des aménagements tout en protégeant au maximum l'environnement. Le sport est l'un des facteurs les mieux placés pour permettre la réalisation de ce développement. En effet, il permet non seulement le développement harmonieux de l'individu à travers sa pratique et l'image qu'il lui procure, mais aussi les aménagements réalisés dans le secteur sportif et la pratique sportive sont parmi ceux qui respectent le plus la protection de l'environnement.

Au plan du développement social de l'individu, si l'on considère l'un des idéaux de l'olympisme qui dit qu'il faut avoir « un esprit sain dans un corps sain », nous pouvons dire que le développement du corps est un processus naturel mais celui qui est fait de façon durable passe par des habitudes saines dont la principale est la pratique des activités physiques et/ou sportives. Un individu qui pratique ces activités repousse plusieurs barrières de fatigue et éloigne de lui plusieurs maladies. Cela aura pour conséquence de le rendre efficace et productif dans la plus part de ses activités et ceci devient un avantage pour le développement durable de la localité dans laquelle il s'exerce. On peut donc constater par la suite qu'une société physiquement active au plan sportif a une expérience de vie plus longue et une productivité accrue en milieu professionnel et civil ;ces observations permettent d'affirmer effectivement qu'un esprit sain c'est bien mais dans un corps sain c'est mieux car toutes les pensées émanant d'un tel individu n'iront que dans le sens de la protection de l'environnement pour le rendre aussi sain que son corps.

S'agissant de la protection de l'environnement, toutes les installations sportives que l'on peut s'hasarder à citer sont celles là qui n'ont eu jusqu'à présent aucun effet néfaste majeur sur l'environnement. Ainsi, des stades de football aux salles multisports en passant par les autres sports qui se pratiquent à l'air libre, la protection de la nature s'est toujours révélée au rendezvous lors des constructions et des manifestations en matière de sport. En général la pratique sportive au Cameroun comme partout ailleurs ne saurait non plus détruire l'environnement.

Néanmoins, il existe quelques cas de disciplines sportives dont la pratique pollue un tout petit peu l'environnement. Il s'agit notamment des sports automobiles dont les véhicules déversent une certaine quantité de gaz carbonique dans la nature. Mais aussi des efforts sont faits, comme dans tous les domaines de la vie, en termes de réduction de cette pollution. C'est ainsi que l'une des recommandations de la Fédération Internationale des Sports Automobiles aux différentes associations et concepteurs est de fabriquer des engins dont l'émission de gaz carbonique est de plus en plus réduite43.

On peut dire de ces observations que le développement durable à base sportive peut être un excellent enjeu politique pour les élus municipaux et aussi nationaux. En utilisant le développement durable du sport comme atout électoral les candidats peuvent s'assurer une forte mobilisation des électeurs tant sur le plan municipal, législatif que présidentiel. Le seul souci pour y parvenir et satisfaire les attentes des populations reste lié au financement du sport dans ces collectivités.

II.4 LE FINANCEMENT DU SPORT DANS LES COLLECTIVITÉS
TERRITORIALES DÉCENTRALISÉES

Le problème le plus sensible au développement du sport au Cameroun est bel et bien son financement. Aussi bien au niveau de l'Etat que dans les C.T.D, il est nécessaire de le résoudre pour accéder à un niveau de vie meilleur. Nous allons nous concentrer sur les modes de financement dans les collectivités territoriales où il est question de donner les possibilités que ces dernières disposaient déjà bien avant l'entrée en vigueur le 1er janvier 2010 des nouvelles lois sur la décentralisation (compétences innées), pour énoncer par la suite les nouveaux moyens dont elles disposent (compétences acquises) pour financer le sport dans leurs localités.

II.4.1 Les compétences innées pour le financement du sport

De toutes les victoires et gloires apportées par le sport au peuple camerounais en général et aux pouvoirs publics en particulier, le constat déplorable du manque d'infrastructures à l'image de ces victoires reste paradoxal lorsqu'on sait théoriquement, et avec l'observation de grandes nations de sport, que les résultats sportifs sont liés à la quantité et la qualité des infrastructures.

Le financement des activités locales provient des sources telles que les fonds propres issues des recettes municipales, des subventions et avances de l'Etat, des subventions de la communauté urbaine pour les communes qui en disposent, des dons et prêts provenant du FEICOM et des

43 http://www.infosport.org/sport_et_environnement/sports_automobiles.html

organismes divers. Ces sources sont réunies dans le budget de la commune concernée et servent globalement à financer les activités de fonctionnement et les investissements municipaux.

Pour ce qui est du financement des investissements locaux, les communes camerounaises disposent de trois types de ressources :

> L'épargne communale

> Les subventions à l'équipement

> L'emprunt.

En 2007 « les communes camerounaises ont une capacité d'épargne relativement élevée (environ 37.3% d'autofinancement). Les communes rurales qui ne représentent 38% des recettes globales contribuent pour 54% à la formation de l'épargne communale. Cette épargne sert d'abord à couvrir les remboursements puis les cotisations au FEICOM. »44. Compte tenu du trajet réservé à cette épargne on constate une épargne nette dégagée de la différence entre l'épargne globale et les remboursements puis les cotisations du FEICOM. C'est cette dernière qui est utilisée pour couvrir les dépenses liées aux nouveaux investissements et équipements ; et lorsqu'on sait que le sport ne se compte pas encore parmi les priorités en matière d'investissement dans les collectivités du Cameroun, on peut aussi comprendre avec raison pourquoi les communes n'orientent pas une partie de la dite épargne dans la création et l'équipement des infrastructures sportives. Les seules actions menées dans ce sens étant simplement l'entretien des espaces déjà disponibles.

S'agissant des subventions d'équipement, l'Etat intervient financièrement pour soutenir les efforts d'investissement des communes. Mais cette intervention n'est ni systématique, ni régulière. Elle se fait au coup par coup et le moment de prédilection est constitué par les grandes cérémonies et évènements publics que doit abriter la commune. Sous cet angle, nous pouvons dire qu'autant les investissements sur le plan sanitaire, socioculturel et scolaire sont reconnus d'utilité publique, autant ceux concernant le sport le sont aussi. Il existe cependant un type particulier de soutien de l'Etat dans le domaine des subventions à l'équipement. Il s'agit des subventions dites de « petit équipement rural » (PER). Ces subventions sont accordées par l'Etat aux collectivités rurales pour leur permettre de réaliser des microprojets de développement répondant aux besoins des populations dans les domaines phytosanitaires, d'irrigation, d'équipements collectifs, d'électrification rurale etc. Mais depuis quelques années, cette source de recettes communales a tari.

Pour ce qui est des prêts, les communes camerounaises y ont accès par deux voies : les avances du FEICOM et le concours du Crédit foncier du Cameroun. Les prêts à l'équipement

44 http://www.cameroononline.org/financement_des_collectivités

accordés sous certaines conditions par cette organisation intercommunale portent le nom d'avance sur trésorerie alors que le Crédit foncier du Cameroun est un établissement public financier qui est habileté à consentir des prêts aux collectivités locales pour financer les travaux de viabilisation des terrains urbains et ruraux. Mais la seule condition pour obtenir ce type de financement c'est que la commune bénéficiaire du prêt doit être propriétaire du terrain en question.

Toutes ces sources de financement doivent servir pour la réalisation de tout type d'investissement dans la localité y compris dans le domaine du sport. Mais compte tenu de l'ordre prioritaire des investissements locaux au Cameroun, les investissements et équipements en matière de sport ne verront le jour qu'après avoir résolu les autres problèmes. Pour cette raison, d'autres pistes de solutions doivent être trouvées et elles pourraient provenir des moyens mis à la disposition des communes par le biais de la décentralisation.

II.4.2 Les moyens acquis par le transfert de compétence

A la lumière de l'article 7 de la loi de 2004 qui stipule : « tout transfert de compétence à une collectivité territoriale s'accompagne du transfert par l'Etat à celui, des ressources et moyens nécessaires à l'exercice normal de la compétence transférée. »45, les nouveaux moyens dont disposent les collectivités territoriales, du fait de l'entrée en vigueur de la décentralisation, leur proviennent principalement de l'autonomie accordée par l'Etat dans la gestion des affaires locales. En effet, le transfert des compétences et des moyens financiers et matériels en matière de développement par les différents départements ministériels aux C.T.D n'est pas encore palpable comme l'affirment certains conseillers municipaux. Si jusqu'en 2010, il n'y a qu'environ une dizaine de ministères (dans laquelle ne figure pas celui des sports et de l'éducation physique) qui ont procédé au transfert de compétences dès le 1er janvier de l'année concernée sur instruction du premier ministre chef du gouvernement, il faut aussi souligner qu'à cette même date d'entrée en vigueur de la lois sur la décentralisation, toutes les C.T.D sont désormais habilitées à prendre des initiatives de développement sans plus attendre l'accord préalable de l'Etat. C'est cette autonomie qui doit être exploitée par les élus locaux pour accélérer les actions de développement.

La commune peut dès lors procéder à la recherche des divers partenariats en vue de développer tous les domaines de la vie dans la localité. L'atelier N°6 des états généraux du sport, ayant pour thème : finance et partenariat, recense parmi les faiblesses liées au développement du sport, celles qui concernent les C.T.D qui sont les suivantes :

45 Loi N°2004/017 du 22 juillet 2004 portant Loi d'orientation de la décentralisation

36

- la non implication des C.T.D dans le développement et la pratique du sport et des activités physiques ;

- la non implication des C.T.D dans la création et la gestion des stades et aires de sport et des activités physiques ;

- la non implication des C.T.D dans l'organisation des compétions ;

- l'appui inexistant ou insuffisant des C.T.D aux clubs et associations sportives.46

L'absence des moyens étant la principale raison évoquée par les magistrats municipaux pour expliquer ces faiblesses, quelques recommandations ont été faites au cours de ces états généraux parmi lesquelles, l'élaboration d'une convention standard régissant les relations de collaboration entre le C.T.D, les fédérations sportives, les clubs et le FEICOM. Nous ajoutons à cela avec insistance que l'établissement des partenariats avec les entreprises de toutes formes, les organisations et les collectivités étrangères est l'une des solutions les plus efficaces pour financer le sport local.

S'agissant de la participation des entreprises au développement du sport camerounais, on observe une volonté de la part de ces dernières à qui il faut tout simplement convaincre des bienfaits cette participation. Le tableau suivant illustre quelques disciplines qui ont fait l'objet jusqu'à présent d'une aide par les entreprises.

Tableau 2.3 : aide au développement du sport par quelques entreprises au Cameroun

DISCPLINES

ENTREPRISES

FOOTBALL

MTN Cameroun, ORANGE Cameroun, CAMTEL, Les
brasseries du Cameroun, P.A.D, SODECOTON, DSTV,
PUMA, AMBROZI

VOLLEYBALL

CIMENCAM, P.A.D, D.H.L, CAMTEL, SKY PHONE,
CAMRAIL, NESTLE, SAVON NOSA.

BASKET-BALL

ORANGE Cameroun, BEAC, les Brasseries du Cameroun

HAND BALL

CAMTEL, CAMRAIL,

CYCLISME

S.N.H

RUGBY

Géo for, SGBC, les Brasseries du Cameroun

BADMINTON

les Brasseries du Cameroun

Source : André NGONG

La lecture de ce tableau laisse entrevoir qu'il existe toujours une volonté des entreprises à contribuer au développement du sport. Cette volonté est axée dans sa presque totalité au sponsoring des associations sportives et c'est aux collectivités locales de la diriger vers des actions de financement pour la construction et l'équipement des infrastructures sportives.

46 Etats Généraux du Sport et de l'Education Physique, Rapport final, MINSEP, 2010, p.56

L'autonomie de gestion accordée aux communes doit donc être utilisée comme cheval de bataille dans la recherche de partenariats.

Les collectivités territoriales en France on su mettre en oeuvre l'autonomie de gestion issue de la décentralisation dans les années 80 et le résultat a été visible assez tôt. En effet cette décentralisation a permis aux magistrats locaux français d'inverser le sens du financement du sport du pays. Ce sont en réalité les C.T.D qui fournissent la grande partie du financement sportif français et cela a relevé de la seule volonté des élus. Le tableau ci-dessous présente le financement du sport par les collectivités locales en France de 1981 à 2000.

Tableau2. 4: Évolution du financement du sport par les collectivités territoriales en France.

 

1981[1]

1990[2]

2000[3]

Communes

8.52 milliards de francs

22 milliards de francs

45.13 milliards de francs

Départements

225 millions de francs

1801 millions de francs

3.28 milliards de francs

Régions

0

685 millions de francs

1.31 milliards de francs

Total en francs courants

8.75 milliards de francs

24.49 milliards de francs

49.77 milliards de francs

Total en francs constants

17.06 milliards de francs

28.58 milliards de francs

49.77 milliards de francs

Source : le rapport final des états généraux du sport en France, rapport 2002

[1] Colloque sur le financement du sport 23 mars 1991

[2] financement du sport par les collectivités locales données 1993, 1994, 1995, D. Charrier, ministère de la jeunesse et des sports.

[3] Stat. Info. Septembre 2002 le poids économique du sport en 2000.

A partir de l'observation de ce tableau, il n'est pas étonnant de comprendre pourquoi la France est une grande nation de sport puisque tant d'efforts sont faits à la base pour son financement. Au Cameroun par contre, nous n'avons pas pu entrer en possession d'un tel document malgré nos multiples investigations. Cela est sans doute dû au fait qu'il n'existe pas au vue de la faible intervention des C.T.D dans le domaine du sport.

Nous avons pu établir le lien entre la décentralisation et le sport en montrant que la décentralisation peut beaucoup apporter aux communes pour le développement de leurs localités. Le sport aussi contribue comme tous les secteurs à cette évolution, mais il est organisé dans de mauvaises conditions. L'atteinte des meilleures conditions d'organisation sportive municipale doit se faire à traves les multiples moyens dont disposent les communes. Nous allons prendre le cas de la commune d'arrondissement de Yaoundé 4ème dont nous examinerons les actions en faveur du développement du sport.

LA COMMUNE D'ARRONDISSEMENT DE
YAOUDÉ 4ème : PRÉSENTATION ET ACTIONS
SPORTIVES

CHAPITRE III :

38

La ville de Yaoundé est territorialement administrée par la communauté urbaine de Yaoundé. Cette dernière dispose sous son autorité sept (07) communes d'arrondissement dont la dénomination va de Yaoundé 1er à Yaoundé 7ème. Ayant à sa tête un maire pour la gestion des affaires locales, chaque commune cherche à améliorer les conditions de vie de ses habitants. L'arrondissement de Yaoundé 4ème, qui est le cas d'étude dans notre travail de recherche, serra présentée dans le sens de sa situation géographique et administrative, de ses caractéristiques sociodémographiques pour enfin déceler les actions municipales en matière de sport et éducation physique.

III.1 SITUATION GÉOGRAPHIQUE ET ADMINISTRATIVE

III.1.1 Situation géographique

L'arrondissement de Yaoundé IV est situé dans le département du Mfoundi, Région du Centre. Il est limité :

- Au Nord par l'arrondissement de Yaoundé V,

- Au Sud par le département de la Mefou et Akono

- À l'Est par la Mefou et Afamba

- À l'Ouest par l'arrondissement de Yaoundé III.

L'arrondissement de Yaoundé IV regroupe 59 quartiers47. Du Nord au Sud l'on y retrouve les quartiers ci-après:

Tableau 3.1 : liste des quartiers de l'arrondissement de Yaoundé 4ème

Mimboman 1

Nkolndongo 5

Awaé 3

Ekié Nord

Mimboman 2

Nkolndongo 6

Nkomo 1

Ekié Sud

Mimboman plateau

Biteng

Nkomo II nord

Ekoumdoum

Anguissa

Kondengui 1

Nkomo II sud

Mvan Nord

Emombo

Kondengui 2

Ekounou 1

Mvan Sud

Nkolo

Kondengui 3

Ekounou 2

Mbogabang

Nkolndongo 1

Kondengui 4

Mfoundassi 1

Meyo

Nkolndongo 2

Ndamvout

Mfoundassi 2

Odza 1

Nkolndongo 3

Awaé 1

Minkan

Odza 2

Nkolndongo 4

Awaé 2

Messame Ndongo

Odza 3

Ces quartiers sont rationnellement étalés sur l'ensemble de la localité. La figure 3.1 qui suit illustre la localisation de l'arrondissement de Yaoundé 4ème.

47 Cette liste a été établie par une enquête concernant le niveau de prévalence de Yaoundé 4ème, réalisée par l'organisation ALIANCE OF MAYOR AND MUNICIPAL LEADERS ON HIV/AIDS IN CAMEROON, en partenariat avec le PNUD, 2005

Source : profil municipal de Yaoundé IV (2006) p.7

Figure 3.1 : carte géographique de l'arrondissement de Yaoundé 4ème

Cette localité est administrée par un maire élu par ses confrères membres du conseil municipal qui lui-même est élu auparavant par le peuple.

III.1.2 Organisation de la commune

Le magistrat municipal et l'ensemble du personnel en charge de gérer la mairie de Yaoundé

4ème sont répartis ainsi que le préconise l'annexe n°2 de l'Arrêté n°00136 du 24 août 2009 rendant exécutoires les tableaux-types des emplois communaux. Cette annexe présente en effet l'organigramme type d'une commune d'arrondissement ainsi qu'il suit :

ORGANIGRAMME DES COMMUNES D'ARRONDISSEMENT48

Recette municipale

MAIRE
Adjoints

Secrétariat particulier

Communication, coopération,

Secrétaire général

Comptabilité matière

Cellule
informatique

Bureau d'ordre et
du courrier

Service des
affaires générales

Unité ressources humaines

Section du personnel Section formation professionnelle

Unité état-civil et démographie

Section état-civil Section affaires démographiques

Unité contentieux et assurances

Section contentieux et assurances

Section affaires réglementaires

et marchés publics

Unité
documentation et
archives

Service
économique et
financier

Unité budget et affaires financières Section recette, assiette fiscale

Section suivi des dépenses

Unité approvisionnement et moyens

généraux

Section achats

Section gestion des équipements

Section

maintenance et gardiennage des bâtiments

Unité promotion économique Section appui microprojets Section

planification Section promotion production et tourisme

Service
technique de
l'aménagement
et du
développement
urbain

Unité urbanisme et construction

Section

construction, permis Section affaires foncières, cadastre

Unité voiries et réseaux

Section voiries et assainissement Section réseaux (eau, électricité, téléphone)

Unité maintenance

et entretien patrimoine Section

équipements communaux Section espaces

verts

Section entretien bâtiment et infrastructures

Service hygiène,
salubrité et
environnement

Unité hygiène et salubrité

Section étude et programmation Section enlèvement des déchets et

vidange

Unité protection civile et

environnement Section protection civile

Section

environnement et ressources

naturelles

Service social et
culturel

Unité éducation,

culture et

promotion

des langues

nationales

Unité santé et action sociale

Unité animation,
jeunesse, sports et
loisirs

Police municipale

40

Figure 3.2 : Annexe n°2 de l'Arrêté n°00136 du 24 août 2009 rendant exécutoires les tableaux-types des emplois communaux

48 Tiré de l'arrêté n°00136 du 24 août 2009 rendant exécutoires les tableaux-types des emplois, signé par le Ministre de l'Administration territoriale et de la décentralisation.

Nous constatons bien à l'observation de cet organigramme que c'est juste une unité, équivalent d'un bureau, qui est chargée de gérer les activités de jeunesse, sport et loisir de l'arrondissement. Nous allons présenter le maire de cette commune et l'unité d'animation, jeunesse, sport et loisir.

> Le Maire : au moment de notre passage à Yaoundé 4ème pour nos travaux de recherche, la commune dispose à sa tête un maire qui s'y connaît en matière de sport puisque ayant été luimême un excellent sportif de haut niveau. Il s'agit de monsieur Théophile ABEGA MBIDA dont les multiples talents lui ont valus le surnom de « Docteur ABEGA ». né le 9 juillet 1954 à Nkomo, c'est un ancien footballeur camerounais, qui jouait au poste milieu de terrain. Il arrête sa carrière de footballeur assez tôt pour cause de blessure et va se consacrer à la gestion et la direction des associations sportives après une période de repos. Il présidera le club sportif du Canon de Yaoundé, club le plus titré du Cameroun.

L'ex footballeur ayant hérité d'une popularité certaine, va tenter sa chance dans une nouvelle carrière tout en restant dans le milieu du sport. La politique pour laquelle il va concentrer son énergie va le conduire à la tête de la commune de Yaoundé 4ème lors des élections municipales de 2007. Sa vision du développement du sport dans la localité de Yaoundé 4ème est clairement établie et la personnalité qu'il détient dans le monde du sport peut lui permettre une relative facilitation des partenariats au développement du sport dans sa commune. Il est assisté à cette tache de maire par des conseillers municipaux dont nous présentons la liste de ses six adjoints dans le tableau suivant :

Tableau 3.2 : le maire et ses adjoints pour le mandat 2007-2012

NOM

FONCTION

1

ABEGA MBIDA Théophile

MAIRE

2

Mme AMOUGOU NOMA

REGINE

1er Adjoint

3

EBANDA ALBERT MARC

2ème Adjoint

4

FOE JOSEPH ROGER

3ème Adjoint

5

PENDA KEBA RICHARD

4ème Adjoint

6

Mme NGONO TABI Epse. ZE FRANCOISE

5ème Adjoint

7

BOULI MARTIN

6ème Adjoint

Source : secrétariat particulier du Maire

> L'unité d'animation, jeunesse, sport et loisir : elle est gérée par un chef d'unité qui est assisté par un agent de la commune. Comme cadre, les activités assignées au responsable de cette unité sont :

42

- participer à la définition et à la mise en oeuvre des orientations stratégiques en matière de jeunesse, éducation et sports ;

- élaborer des programmes de construction et de maintenance d'établissements scolaires et d'accueil ;

- assister et conseiller les élus ;

- sécuriser les équipements ;

- concevoir et piloter les projets jeunesse, éducation et sports ;

- animer et développer des partenariats ;

- promouvoir et communiquer autours de la politique éducative locale ;

- assurer la veille sectorielle.

En tant que Agent de maîtrise, les activités assignées à son assistant sont aussi déterminées. Il se doit donc de participer à la définition et mise en oeuvre du projet d'établissement, assister et conseiller les Elus, accueillir, orienter et coordonner de la relation aux familles ou substituts parentaux, développer et animer des partenariats, organiser et contrôler les soins et la surveillance médicale, coordonner le projet d'établissement, évaluer les projets d'activités socioéducatives et/ou sportives, gérer l'équipement, promouvoir la structure et assurer une veille juridique, sanitaire et sociale.49

L'unité animation, jeunesse, sport et loisir possède un travail bien définit. A Yaoundé 4ème, cette unité est dirigée par monsieur Adolphe MBIDA, lui aussi ancien sportif. C'est cette qualité qui s'ajoute aux divers stages de formation qu'il a reçu en administration du sport, qui lui a valu cette place de « chef du service des sports de la commune ».

III.2 CARACTÉRISTIQUES SOCIO-DÉMOGRAPHIQUES

Cette partie vient présenter la population de Yaoundé 4ème et sa répartition dans les différentes couches sociales d'une part, et les infrastructures sportives de la localité quelques soient leur appartenance d'autre part.

III .2.1 La démographie et vie sociale de Yaoundé 4ème

Le 3ème Recensement Général de la Population et de l'Habitat (3RGPH) effectué au cours de l'année 2005, la population totale du Cameroun s'élève à cette date à 17 463 836 hts répartis sur l'ensemble du territoire national. La région du centre quant à elle est la deuxième plus peuplée avec un total de 3 098 044 hts. Pour 1 817 524 hts dans la seule ville de Yaoundé. Cette publication du Bureau Central des Recensements de la Population et de l'Habitat (BUCREP)

49 http://www.minatd.cm/.../ table type des emplois dans les C.T.D

bâtiment qui va pouvoir abriter tous les services de la tout près du Lycée.

Yaoundé 4ème dispose globalement les infrastructures suivantes

- une sous-préfecture ( Kondengui)

- une Mairie (Kondengui)

- quatre commissariats de sécurité publique ( Ekounou, Mimb - deux Commissariats centraux (Mimboman Ekounou)

- deux Commissariats spéciaux ( Nkolndongo et Mimboman) - quatre brigades de Gendarmerie ( Odza, Kondengui Em aérienne)

- Une compagnie de Gendarmerie (Emombo)

- deux compagnies de la Garde Présidentielle (Ekounou et Nkomo)

- un Hôpital de district de Nkolndongo

- une Inspection d'arrondissement de l'Enseignement Primaire et Maternel (Kondengui)

- une Délégation d'arrondissement de l'agriculture - un Service d'arrondissement des Affaires Sociales

- une Délégation d'arrondissement de la promotion de la femme et de la famille

- un Palais de Justice

- une Prison

- une base aérienne (Ekounou)

- le FEICOM

- trois centres divisionnaires des impôts (12, 13, 14)

Figure3.4: le nouveau bâtiment qui abritera les services de la commune urbaine de Yaoundé 4

> Les espaces de jeux réservés à la pratique sportiv

dans les catégories que nous avons constituées. Le tableau 4 fait une répartition des infrastructures en fonction de ces catégories. La

des organisations publiques ou privées, la catégorie B

concerne quant à elle les ceux appartenant

aux individus autochtones et allogènes.

Tableau 3.3 : liste des infrastructures sportives de Yaoundé 4ème *

CATÉGORIE

INFRASTRUCTURE

QUARTIER

A

Stade des Sapeurs pompiers

Mi mboman

Stade du CFTA

Ekounou I

Stade du FEICOM

M imboman

Complexe Don Bosco

Mimboman

Complexe sportif du CASS

Nkolndongo

Stade de la prison

Kondengui

Terrain multisports de Kondengui

kondengui

Stade malien

Nkol Ew

Centre technique de la F ECAFOOT

Odza

Stade du lycée d'Ekounou

Ekounou

Stade du lycée d'Anguissa

Anguissa

B

Stade Ewankan

Awaé

Stade Abega

Nkomo

Stade Amougou Noma

Odza

Piscine El Dorado

Nkomo

Piscine Daylly

Nkomo

Source : André NGONG

* cette liste ne et

concerne que les infrastructures ayant une matérialisation et pouvant accueillir des championnats autres évènements sportifs.

Quelques images de ces infrastructures sont présentées par les figurés ci après. Ces images ont été filmées à différents moments de la journée et le constat de leur sollicitation est le même.

45

Photo réalisée par

André NGONG Photo réalisée par André NGONG

Figure 3.5 :

stade de Kondengui prison Figure 3.6 : le spectacle de la pratique sportive

11 h. 30 min. au stade Abéga de Nkomo 15 h. 20 min.

Photo réa

lisée par André NGONG

Figure 3.7 :

le stade de Nkol Ewoé communément appelé
« stade malien » 6 h. 15 min. après une pluie

Rappelons ici que ces infrastructures listées ne sont juste que celles qui possèdent une matérialisation et dans lesquelles la commune et les associations peuvent organiser des manifestations sportives. En réalité on dénombre plus de 40 aires de jeux les castes cours des maisons d'habitation, les terrains dont les maisons attendent d'être construites par leurs propriétaires, les maisons de sport en salle ou de maintien etc.

> Les infrastructures économiques : nous entendons par ces infrastructures non

seulement des différents marchés qui alimentent les populations en denrées alimentaires à savoir : les marchés d'Ekounou, de Mvog Mbi, de Mvog Ada ; mais aussi des entreprises de toutes formes qui sont localisées dans l'arrondissement de Yaoundé 4ème. on y retrouve ainsi des entreprises commerciales que des entreprises industrielles ; celles qui exercent leurs activités en toute légalité parce qu'étant enregistrées dans un registre de commerce et celles qui ne le font pas. En bref, les activités économiques de Yaoundé 4ème se regroupent par ordres d'importance comme suit :

- le commerce (Produits agricoles, produits agroalimentaires, produits chimiques, matériels et matériaux de construction...)

- industries (Vin : SOFAVINC ; Brassicoles : Brasseries du Cameroun, UCB ; Industrie du bois : Patrice bois, Bâti bois, Rayni bois tous à MVAN ; Boulangeries.

- exploitation apicole (APICAM)

- transport (Plusieurs agences de voyages réparties dans deux gares routières) - téléphonie mobiles, Bureautique et informatique, photocopie

- les entreprises de vente d'automobile : SOCADA, SUMOCA, CAMI,

TRACTAFRIC.

- des entreprises agro-alimentaires : CHOCOCAM, CAMLAIT, NESTLE.

- les industries de presse et d'édition du Cameroun (SOPECAM)

III.3 LES ACTIONS MUNICIPALES EN MATIERE DE SPORT

Nous présentons à ce niveau les activités sportives menées dans l'arrondissement de Yaoundé 4ème d'une part, et les actions de la commune en matière de sport d'autre part.

III.3.1 les activités sportives de Yaoundé 4ème

L'arrondissement de Yaoundé 4ème connaît une forte participation des populations à la pratique des activités sportives. Tous les stades qu'il compte ne désemplissent le plus souvent que dans la nuit pour manque d'éclairage comme l'illustre la figure

Photo réalisée par André NGONG

Figure 3.8 : la pleine utilisation des stades à Yaoundé 4ème

La présentation de ces activités se fait selon que l'on se trouve en temps de classes ou en période de vacances.

III.3.1.1 Les activités pendant les classes

La pratique sport :

ive de cette période est marquée par les activités suivantes

-

Les rencontres sportives organisées par la Fédération Nationale des Sports Scolaires

: FENASCO B

(FENASCO) qui se déroule entre les écoles primaires d'une part, et les

établissements d'enseigne ment secondaire : FENASCO A.

c'est une compétition nationale qui débute dans tous les arrondissements du Cameroun et dont l'épreuve finale se fait avec un représentant de chacune des dix régions du pays dans une ville choisie à l'avance par cette fédération ;

- Le tournois inter classes dans les établissements secondaires ;

- Les rencontres sportives entre en les enseignants pendant la journée des enseignants ; - Le tournoi de la jeunesse entre les établissements de Yaoundé 4 ème pendant les célébrations marquant la semaine de la jeuness e

III.3.1.2 Le sport pendant les vacances :

Cette période est marquée par une multitude de championnats de vacances dans tous Le

les terrains praticables de l'arrondissement. tableau qui suit fait une énumération de

quelques uns

de ces championnats en fonction du terrain où il est organisé et de son

47

promoteur.

Tableau 3.4 : quelques championnats de vacances à Yaoundé 4ème

TERRAIN

NOM DU TOURNOI

PROMOTEUR

DISCIPLINE

Stade malien

Coupe Kalkaba Malbum

Amombo Arnaud

Football

Coupe top

Brasséries du Cameroun

Football

Mémorial Amougou Noma Nicolas

 
 

Championnat minime de Yaoundé

4ème

Mairie de Yaouné 4ème

Football

Stade Abéga

Coupe Abéga Mbida

Owona T.

Football

Coupe de l'intégration

Atangana Marcelin

football

Stade des sapeurs

pompiers

Coupe des AS

 

football

Stade de la prison

Coupe du régisseur

 

Football Handball basketball

Coupe Ewané

Ewané Gaspard

football

Stade amougou

Noma

Super coupe Amougou noma

 

football

Stade d'Ewankan

Championnat des amies

Elanga albert

football

Conçu par André NGONG

Autant dans la période de vacances que celle scolaire, un certain nombre d'activités sont menées par les associations sportives siégeant à Yaoundé 4ème d'une part, et les populations des quartiers de cet arrondissement d'autre part.

Les associations sportives locales participent aux différents championnats nationaux organisés par les fédérations concernées. Nous avons notamment des clubs tels que le Canon sportif de Yaoundé qui participe au championnat MTN ELITE ONE, et de nombreux clubs qui participent au tournois inter ligue et le championnat MTN ELITE TWO. Nous signalons que ces associations ne font que s'entrainer sur les terrains de Yaoundé 4ème.

Les populations quant à elles sont poussées par un désir varié à la pratique sportive. Certaines personnes pratiquent le sport pour le maintien de la forme (il existe plusieurs clubs Deux zéros dans tous les quartiers de Yaoundé 4ème), d'autres pour rechercher un état de santé meilleur (groupes des sport pour femmes de Kondengui), d'autres enfin le font dans un cadre loisir (communément appelé « choc » et pratiqué chaque soir dans les terrains).

III.3.2 L'action de la commune en faveur du sport.

L'action de la commune en faveur du sport est réelle, mais très insuffisante. Cette action est répartie sur le plan infrastructurel et sur le plan organisationnel

III.3.2.1 Sur le plan infrastructurel

Le stade de la prison de Kondengui et le stade malien de Nkol Ewoé sont les deux infrastructures gérées par la commune en termes d'aménagement.

Le stade de Kondengui a vu les premières actions en vue de son amélioration avec la création des gradins par la mairie. Ces gradins ont tôt fait de se dégrader du fait de leur

, ils sont le fruit du pass

mauvaise qualité lors de la fabrication. En effet age d'un engin qui a

débuté les travaux sans pour autant les achever; il s'en est suivi le phénomène d'érosion qui les a laissés

jusqu'aujourd'hui dans un piètre état. La figure 7 illustre l'état de ces gradins s spectateurs.

qui néanmoins reçoivent la visite de quelque

Photo réalisée par André NGONG

Figure 3.9 : les gradins du stade
de kondengui

Néanmoins,

cette infrastructure a bénéficié d'un aménagement agréable sur le plan multidisciplinaire. Le côté

ouest du stade, le plus rapproché de l'école publique de

Kondengui, a vu

la naissance d'un terrain multisports. Les disciplines telles que le

Photo réalisée par André NGONG

volleyball, le handball, le basketball et le fut sal difficultés.

peuvent désormais se pratiquer sans trop de

49

Figure 3.10: complexe multisports de
Kondengui

Le stade malien de son coté a souvent fait l'objet d'une attention particulière de la part de la commune pour son aménagement. Construit par l'Etat au cours des années 70, il connaît son premier aménagement provenant de la commune au niveau de l'habilitation des rigoles autour du stade. C'est en 2008 que la mairie, en partenariat avec le FEICOM et

l'union européenne, a procédé à la construction d'un espace pour les spectateurs et le bitumage de la principale voie d'accès au stade.

 

Figure 3.11: les gradins au stade malien de Nkol Ewoué

Photo réalisée par André NGONG

III.3.2.2 Sur le plan organisationnel

La mairie de Yaoundé 4 ème

n'a pas une action vraiment directe en se qui concerne l'organisation sportive. Cette dernière s'étend sur les activités de vacances et la programmation de l'utilisation des stades.

ation d'un

Les activités sportives de vacances se résument pour la mairie à l'organis championnat de vacances pour la catégorie minime. Cela s'explique par le fait que c'est à cette catégorie que se fait une véritable détection des talents en vue d'un encadrement serin. Cette compétition est organisée chaque année au stade malienet connaît la présence des équipes qui viennent de tous les quartiers de l'arrondissement sous sa tutelle. La mairie laisse de ce fait la latitude aux promoteurs d'organiser les championnats dans les autres catégories.

La programmation des activités sur les stades est assurée par la commune. C'est en

sur ces infrastructures.

fait ce qui ressort de certaines descentes Au niveau de la commune

nous avons été confrontés à l'inexistence des documents qui montrent une planification des activités. Ceci vient exprimer le manque de sérieux qui tourne au

tour de la gestion du sport

dans cette municipalité e

t ce malgré le fait que le Maire de cette commune a une certaine image de l'avenir du sport dans sa localité.

Arrivé au terme de cette première partie, nous avons

eu à définir les notions essentielles pour une meilleure compréhension de notre sujet. S'en est suivi l'explication du concept de décentralisation et l'énoncé des actions possibles des C.T.D en faveur du

51

développement du sport. En fin nous avons présenté la commune de Yaoundé 4ème qui est notre cas d'étude. Nous retenons de tous cela que cette commune mène des actions en faveur du sport. Comment pouvons-nous expliquer le faible niveau de développement du sport dans cette localité ? La réponse à cette interrogation se trouve sans doute dans la seconde partie de ce travail et qui est le cadre opératoire.

PARTIE II : CADRE OPÉRATOIRE

Après une explication des différents concepts essentiels de notre étude, il est nécessaire de procéder à l'opérationnalisation des hypothèses énoncées en variables dans le cadre opératoire. Cette étape a pour but de confirmer ou d'infirmer ces hypothèses.

La méthodologie (chapitre IV), la présentation, l'analyse des résultats et la vérification des hypothèses de recherche (chapitre V) sont les chapitres qui vont meubler notre travail dans les lignes et paragraphes qui suivent. Cette partie s'achève par le chapitre VI dans lequel nous faisons quelques suggestions pour un développement durable et efficace du sport dans la commune de Yaoundé 4ème et par conséquent l'ensemble des communes du Cameroun.

METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE

CHAPITRE IV :

53

La méthodologie de recherche nous permet de montrer à nos différents lecteurs, les procédés d'obtention des données et les méthodes utilisées pour leur analyse.

Ce chapitre traite tour à tour des techniques de collectes des données (1), du déroulement de la collecte des données (2), de la population d'étude et du choix de l'échantillon (3), en fin nous allons opérationnaliser les hypothèses en variables (4).

IV.1 TECHNIQUE DE COLLECTE DES DONNEES

Dans la présente recherche nous ferons référence à la fois à des approches qualitative et quantitative afin de tirer profit de leur avantageuse complémentarité dans le traitement et l'analyse des informations recueillies. C'est ainsi que nous aurons une approche qualitative qui s'appuie sur les opinions et les perceptions de nos interlocuteurs sur la question du développement du sport au Cameroun en général et dans l'arrondissement Yaoundé 4ème en particulier. L'approche quantitative de notre travail se justifie par la volonté d'une construction d'indicateurs chiffrés sur la participation des entreprises au développement local du sport. Pour recueillir les données qualitatives nous aurons recours à la recherche documentaire et aux entretiens semi directif. S'agissant des données quantitatives, nous aurons recours à un sondage par questionnaire.

IV.1.1 Recherche documentaire

Nous utilisons la recherche documentaire pour regrouper les productions écrites susceptibles de nous fournir une information claire et précise sur l'état de développement du sport dans les C.T.D telles que la commune de Yaoundé 4ème. Le choix de cette technique épouse plusieurs raisons.

D'abord, nous avons décidé d'utiliser cette technique parce qu'elle est peu coûteuse et permet aussi d'avoir accès à des informations que nous ne pouvions pas obtenir par le biais des autres techniques. Ainsi, la consultation des documents dans les bibliothèques et sur la toile présente l'avantage de regrouper en un lieu plusieurs publications.

Ensuite, grâce à cette technique de collecte de l'information, nous allons pouvoir faire une comparaison entre les prévisions, les déclarations d'intention et la réalité du terrain.

55

57

Existe-t-il des textes qui définissent la compétence des C.T.D en matière de développement local du sport ? Y a-t-il ceux qui évoquent les formes de partenariats possibles entre les potentiels partenaires d'une commune et celle-ci ? Des mesures incitatives sont elles prises pour encourager les investissements locaux dans le secteur sportif ? Quelles mesures sont prises par les communes pour encourager les populations à la pratique sportive ? Telles sont les questions dont la recherche des réponses nous a mener à faire une recherche documentaire.

IV.1.2 Entretien semi-directif

Cette technique de collecte des données est en général l'une des meilleures voies d'accès pour appréhender le point de vue et l'expérience de l'interviewé. « il est sémidirectif en ce sens qu'il n'est ni entièrement ouvert, ni canalisé par un grand nombre de questions précises. Généralement, le chercheur dispose d'une série de questions guides, relativement ouvertes, à propos desquelles il est impératif qu'il reçoive une réponse de la part de l'interviewé. »50.

Le choix de ce type d'entretien parmi les multiples types qui existent est justifié parce qu'il permet à l'interviewé de s'exprimer librement à travers des questions qui sont prédéterminées traduisant des objectifs précis. Ce type offre la possibilité à l'intervieweur de poser des questions autres que celles prédéterminées en fonction des réponses apportées par l'interviewé en vue de mieux cerner tous les contours des questions. Toutefois l'entretien comporte des limites en ce sens que seul un nombre restreint d'individus peut être atteint. Cela pose le problème de la représentativité, problème qui peut être résolu par le bon échantillonnage.

Les guides d'entretien établis dans le cadre de cette recherche ont été destinés aux personnes suivantes :

- le Maire de la commune d'arrondissement de Yaoundé 4ème ;

- les responsables de l'unité animation, jeunesse et sport des communes de la ville de Yaoundé ;

- un particulier propriétaire d'une infrastructure sportive.

IV.1.3 Sondage par questionnaire

Quivy et Campenhoudt affirment que, l'enquête par questionnaire est « une série de questions à poser à un ensemble de répondants, le plus souvent représentatifs de l'univers de

50 L. V. Campenhoudt, manuel de recherche en sciences sociales, Dunod, Paris, 1995, p.194

l'enquête [...] relative à leur situation sociale, professionnelle, à leurs opinions [...] ou encore sur un point qui intéresse le chercheur. »51. C'est une interrogation individuelle, standardisée composée d'une suite de questions présentées dans un ordre défini. Nous avons choisi d'utiliser le questionnaire pour estimer le niveau de participation des entreprises aux actions de développement du sport dans la localité de Yaoundé 4ème.

Notre questionnaire a été construit suivant le modèle de V. Campenhoudt. Il a été écris en français simple, clair et sans ambiguïté.

Il débute d'abord par un paragraphe d'avant-garde qui explique aux sujets non seulement le but de l'enquête, suivent ensuite, les garanties d'anonymat conformément aux dispositions de l'article 5 de la loi n° 91/023 du 16 décembre 1991 relatives aux recensements et enquêtes statistiques et enfin les consignes.

En fonction des hypothèses de recherche, deux types de questions ont été formulés :

- les questions sous forme interrogative où le répondant devait se prononcer librement « questions ouvertes ».

- les échelles de Likert aidées par les questions « menus » offrant aux sujets la possibilité de choisir les réponses proposées.

La construction de notre questionnaire s'est appuyée sur les variables issues de l'opérationnalisation des hypothèses et surtout sur la population cible de notre étude à savoir les entreprises situées dans l'arrondissement de Yaoundé 4ème. C'est une série de 17 questions réparties en trois items

- Identification de la structure (cinq questions)

- La pratique sportive dans l'entreprise

- Le développement du sport à Yaoundé 4ème

IV.2 DÉROULEMENT DE LA COLLECTE DES DONNÉES

La collecte des données est variée selon les informateurs et est aussi fonction des instruments utilisés.

IV.2.1 L'entretien

Lors de nos différents entretiens, nous étions appelés à être reçus par nos interlocuteurs à des moments où ils étaient disponibles. Cette disponibilité se manifestait pour certains le jour même de notre sollicitation et pour d'autres à une date ultérieure. Après la présentation de

51 L. Quivy et V. Campenhoudt, Manuel de la recherche en sciences sociales, 2e édition, Paris, Dunod, 1995, p.190

l'objectif général de la recherche et du déroulement de l'entretien, nous posons une série de questions réparties dans des items comme suit en fonction des enquêtés :

Pour les administratifs de la commune (le maire et le chef du service des sports), les items sont : la situation du mouvement sportif dans la localité, les moyens de développement du sport dans l'arrondissement et les atouts du développement du sport dans la commune.

Pour le particulier propriétaire d'une infrastructure sportive (M. Théophile ABEGA), les items sont : la pratique sportive sur le stade, la rentabilité du stade et le partenariat avec la commune.

Nous avons eu un premier entretien avec le Maire de la commune d'arrondissement de Yaoundé 4ème qui a accepté de nous recevoir le 16 mars 2011. Il a été question principalement de prendre une autorisation d'accès libre dans les services de la commune pour la collecte d'informations liées à notre travail. Après cette date, nous avons sollicité un second rendez-vous auquel il aura à répondre aux questions préalablement établies dans un guide d'entretien. A la date du 07 juin 2011, nous avons été reçus par monsieur Adolphe MBIDA, chargé des sports de cette commune pour un entretien avec guide. Mais avant cela nous avons eu plusieurs autres rencontres.

Nous avons en outre rencontré lors de nos multiples descentes sur le terrain, le responsable du recouvrement de la commune, le responsable des domaines ainsi que le secrétaire particulier du maire qui nous ont fourni des informations complémentaires à celle que nous visions chez les principaux enquêtés.

IV.2.2 Le questionnaire

L'administration du questionnaire a eu lieu au mois de juin 2011 dans l'arrondissement de Yaoundé 4ème. Notre cible était constituée des entreprises de toutes formes situées dans cette circonscription territoriale. Avant la remise du questionnaire, nous prenions la peine d'expliquer aux responsables de la structure le thème de notre travail et les objectifs visés par notre recherche. Pour les entreprises dont nous ne parvenions pas à rencontrer le responsable, il était question pour nous de laisser le questionnaire à l'attention desdits responsables. Ceux-ci remplissaient alors le document tout en sollicitant notre intervention en cas de difficulté de compréhension.

Les questions posées étaient regroupées en trois items à savoir :

- l'identification de la structure : ici nous recherchons à connaître quel est le type d'entreprise auquel nous avons affaire, le type de société, son âge, son capital social son secteur d'activité.

- La pratique des APS dans l'entreprise : il s'agit de savoir si le personnel de la structure pratique des APS ou pas. Ceci afin de trouver un lien possible entre cette pratique et la volonté de ses dirigeants à participer au développement du sport dans la localité.

- Le développement du sport à Yaoundé 4ème : les questions de cette partie servaient à déterminer si l'entreprise considérée est en partenariat quelconque avec la commune, si elle aimerait être en accord de partenariat de développement du sport et ce qu'elle attendrait en retour de ce partenariat.

IV.3 POPULATION D'ÉTUDE ET CHOIX DE L'ÉCHANTILLON

Nous parlerons tour à tour de la population de l'étude (1) et des motivations liées au choix de l'échantillon.

IV.3.1 La population d'étude

Notre population d'étude est constituée non seulement du personnel de la mairie tel que le Maire, le responsable de l'unité animation jeunesse sport et loisir, mais aussi des entreprises situées dans la zone territoriale de l'arrondissement de Yaoundé 4ème. En effet elles constituent pour nous l'un des partenaires sérieux à prendre en compte si l'on veut effectivement opérer au développement du sport dans cette localité. Le choix de ces entreprises a été fait à partir de leur enregistrement au registre de commerce (seules les entreprises détentrices d'un numéro au registre de commerce ont été retenues), ensuite nous nous sommes inspirés de la liste des entreprises de la ville de Yaoundé52 disponible dans le réseau internet.

IV.3.2 Le choix de l'échantillon

Le choix de notre échantillon s'est fait en rapport avec les instruments de collecte des données. C'est ainsi que nous avons procédé à un échantillonnage mixte comprenant l'échantillonnage aléatoire simple pour le questionnaire, ici toutes les entreprises avaient la possibilité d'être enquêtées et ce, quelque soit leur taille, leur secteur d'activité, leur type, etc. Pour les entretiens, nous avons procédé à un choix raisonné des interlocuteurs susceptibles de nous donner la bonne information sur l'état de développement du sport dans la commune, les perspectives dans ce domaine et la volonté des particuliers de participer à ce développement. C'est ainsi que monsieur le Maire de cette commune et son responsable des sports ont été retenus pour des entretiens.

52 http://www.ongola.com/entreprises/repertoir-yaoundé.

La taille de notre échantillon a été limitée à 35 entreprises parmi lesquelles nous retrouvons toutes les identités recensées dans le questionnaire : société anonyme, à responsabilité limitée, ou de personne ; société commerciale, industrielle ou mixte ; activité agroalimentaire, de transformation du bois, de commerce général, de boisson, de bâtiments et travaux publics, etc.

IV.4 DIFFICULTÉS RENCONTRÉES

Lors de notre descente sur le terrain pour la réalisation de l'enquête, nous avons été heurtés à plusieurs difficultés qui méritent d'être soulignées.

IV.4.1 L'indisponibilité des personnes ressources

Il a fallut attendre la quatrième fois de nos tours à la mairie de Yaoundé 4ème pour avoir notre première rencontre avec le maire. Cela nous a valu un surplus dans nos dépenses et des absences au niveau de notre établissement de formation. La rencontre avec le responsable des sports de la commune a été rapide mais complexe. En effet, il nous a donné dans un premier temps des informations majoritairement erronées qu'il a du changer au moment où il a été convaincu que les informations sont strictement utilisées pour la recherche scientifique.

Les responsables d'entreprises ont imaginé par notre passage, une nouvelle méthode de contrôle des impôts et taxes. C'est ainsi que plusieurs nous donnaient des rendez-vous dès notre premier passage. D'autres ayant catégoriquement refusé de prendre le questionnaire, encore moins de le répondre. D'autres, bien qu'ayant récupéré le questionnaire, ne nous l'ont pas restitué jusqu'à présent.

IV.4.2 Les contraintes d'ordre académique.

Au regard du calendrier et des emplois du temps de l'Institut National de la Jeunesse et des Sports, il était parfois difficile de nous rendre dans les quartiers éloignés de la commune et appartenant à Yaoundé 4ème ou de nous rendre dans certaines bibliothèques de la ville avant leur fermeture.

IV.5 OPÉRATIONALISATION DES HYPOTHÈSES EN VARIABLES

Rendre une hypothèse opérationnelle revient à la décrire en des termes qui la rendent observable. Dans le cadre de notre travail, nous utilisons deux catégories de variables : les variables dépendantes et les variables indépendantes. Notre hypothèse générale révèle deux variables qui sont l'action des communes qui est la variable indépendante d'une part et le développement du sport qui en est la dépendante d'autre part.

La variable action des communes dispose de deux modalités que sont l'action directe et l'action indirecte. Leurs critères de classification sont contenus dans le tableau ci-après :

59

Tableau 4.1 : critères des modalités de la variable « action des communes »

Action directe

 

Action indirecte

- construire les infrastructures

municipales

- organisation des compétitions

- assister les associations sportives

sportives

- faciliter la construction des infrastructures modernes par les organisations et les particuliers

- faciliter l'organisation des évènements

sportifs par les promoteurs.

Source : André NGONG

La variable développement du sport quant à elle possède les modalités telles que médiocre, faible, moyen et élevé. Ces dernières ont été établies en fonction des critères disponibles dans le tableau 4.2 suivant.

Tableau 4.2 : critères des modalités de la variable « développement du sport »

Médiocre

Faible

Moyen

Elevé

- absence totale

- absence marquée

- présence de quelques

-infrastructures de qualité

d'infrastructure de sport

d'infrastructures sportives

d'infrastructures sportives

modernes et équipées

- pas d'organisation des

municipales

municipales

- existence des

compétitions

- faible assistance aux

- Infrastructures non

championnats sur

- pas d'assistance aux

associations sportives

équipées

plusieurs disciplines dans

associations

- Faibles organisation des

- organisation constante

l'arrondissement.

- pas de boutique de sport

manifestations

des évènements sportifs

- une réglémentation claire

-

- Pas de boutique de sport

- aide remarquable aux

associations

sur l'utilisation des

infrastructures

 
 

- présence de boutique de sport

- forte participation des

populations aux affaires du sport

 
 
 

- de multiples boutiques de sport.

 
 
 

- une réglementation claire sur le financement des associations.

Source : André NGONG

L'élaboration et l'observation de ces tableaux nous a permis de retenir les modalités suivantes pour nos variables :

> Variable dépendante : le développement du sport

Modalité : faible

> Variable indépendant : l'action des communes

Modalité : indirecte

Le tableau suivant fait une représentation synthétique de toutes les variables de notre travail

Tableau 4.3 : tableau synoptique du sujet ?l'action des C.T.D dans le développement du sport au Cameroun : le cas de la commune de Yaoundé 4ème?

Objectif general

Question generale

Hypothese generale

variables

modalites

Technique de collecte des donn6es

Technique d'analyse des donn6es

Fournir aux communes un outil permettant le développement du sport local

Pourquoi le sport reste si peu développé au niveau des collectivités territoriales

décentralisées du Cameroun ?

L'inexistence d'un plan de développement des infrastructures sportives locales équipées d'un matériel adapté aux normes de qualité..

V.D : le

développement du sport

Faible

Recherche

documentaire, entretiens et questionnaire

Analyse des contenus et analyse statistique

V.1 : l'action des communes

1ndirecte

Recherche

documentaire, entretiens et questionnaire

Analyse des contenus et analyse statistique

Objectif specifique 1

Question specifique 1

Hypothese specifique 1

variables

modalites

Technique de collecte des donn6es

Technique d'analyse des donn6es

1ndiquer les opportunités issues de la

décentralisation aux communes en matière de développement du sport

Quels sont les nouveaux moyens dont disposent les communes pour faire rayonner les activités physiques et sportives dans leurs localités ?

Les partenariats et les moyens issus du transfert des ressources sont les nouveaux moyens.

V.D : le rayonnement des activités

physiques et sportives locales

Faible

Recherche

documentaire et questionnaire

Analyse des contenus et analyse statistique

V.1 : la connaissance des nouveaux moyens

Sous information des dirigeants

Recherche

documentaire et questionnaire

Analyse des contenus

Objectif specifique 2

Question specifique 2

Hypothese specifique 2

variables

modalites

Technique de collecte des donn6es

Technique d'analyse des donn6es

Mettre a la disposition de la commune de Yaoundé 4eme un moyen d'accroitre les recettes municipales

En quoi est ce que le développement du sport a Yaoundé 4eme peut etre un facteur de croissance économique de la localité ?

La rentabilisation des infrastructures construites et la création des marchés dans le secteur du sport permet la croissance économique locale

V.D : croissance économique locale

Moyenne

Recherche

documentaire et entretiens

Analyse des contenus

V.1 : niveau de développement du sport

faible

Recherche

documentaire et entretiens

Analyse des contenus

Conçu par : André NGONG

61

La méthodologie de notre travail a été donnée pour indiquer la voie empruntée en vue de l'obtention des résultats fiables et permettre une bonne présentation de ceux-ci. Nous allons tour à tour les analyser, puis les interpréter pour enfin tirer des conclusions. Cet exercice est réalisé dans le chapitre 5 qui va suivre.

PRÉSENTATION ANALYSE ET
INTERPRÉTATION DES RÉSULTATS

CHAPITRE V :

Dans ce chapitre nous allons procéder à la présentation des résultats tout en faisant une analyse et une interprétation de ceux-ci (1) ; suivra la vérification des hypothèses énoncées en début de ce rapport.

V.1 PRÉSENTATION ET ANALYSE DES RÉSULTATS

L'objectif principal de notre enquête était de recueillir des informations qui nous permettraient de constater les actions menées par la commune de Yaoundé 4ème en ce qui concerne le développement du sport. Cet exercice a été réalisé à travers des entretiens directs avec les responsables municipaux d'une part, et des questionnaires aux responsables d'entreprises d'autre part. Il s'agissait aussi pour nous d'exploiter tous les documents nous permettant d'éclairer notre point de vue.

V.1.1 présentation des résultats issus des entretiens

Ces résultats sont issus des entretiens réalisés avec le responsable des sports de la commune d'une part et avec le maire de cette localité d'autre part.

V.1.1.1 Entretien avec le responsable des sports de la commune

Le guide d'entretien adressé au responsable de l'unité animation jeunesse sport et loisir est constitué de trois parties à savoir ; la situation du mouvement sportif dans la localité, les moyens du développement du sport dans l'arrondissement, et les atouts du développement à base de sport dans la commune.

> Situation du mouvement sportif à Yaoundé 4ème

S'agissant de la situation du mouvement sportif dans la localité, monsieur Adolphe MBIDA affirme qu'il existe bel et bien des infrastructures sportives appartenant à la commune de Yaoundé 4ème. Il s'agit des stades de football de Nkol Ewoué (stade malien) et du stade multisports de Kondengui. Il reconnaît tout de même quelques problèmes mineurs de gestion entre la commune, les propriétaires terriens et l'Etat quant à la propriété définitive de ces infrastructures. Mais de toutes manières, la commune peut, sans aucune crainte, décider d'investir sur ces espaces en vue d'améliorer la qualité du sport pratiqué en leur sein. La commune assiste les associations sportives locales telles que le Canon de Yaoundé, grand club du championnat d'élite et le plus titré des clubs camerounais ; d'autres clubs des divisions inférieures et aussi

63

quelques promoteurs qui oeuvrent dans le domaine du sport pour jeunes. Malheureusement nous confie-t-il, cette assistance n'est pas systématisée et archivée dans sa base de données et c'est la raison pour laquelle nous ne pouvons pas connaître les montants des aides accordées à ces associations.

Il soutien aussi que, la commune organise régulièrement des manifestations sportives de vacances. Elle s'occupe particulièrement d'organiser un championnat de vacances pour la catégorie minime et ceci avec l'appui de plusieurs partenaires tels que les brasseries du Cameroun, la Société Nationale de Hydrocarbures, et bien d'autres. Les championnats pour le reste des catégories est à la charge des divers promoteurs dont les particuliers et les entreprises. Dans ce cas, la commune accorde tout simplement une aide matérielle en plus de l'utilisation des stades. Il confirme enfin qu'il n'a jusqu'à présent jamais proposé un plan de développement du sport dans la localité au magistrat élu.

> Les moyens pour développer le sport dans l'arrondissement

D'après A. MBIDA, la commune ne dispose ni des moyens financiers, ni des moyens matériels pour développer le sport, mais elle dispose tout de même des moyens techniques qui sont les cadres en service à la mairie et composés des ingénieurs des travaux publics. Cette affirmation vient confirmer notre pensée dans les parties précédentes. De plus, nous pensons que les ingénieurs de travaux publics seuls ne suffisent pas comme moyens techniques pour développer le sport dans une localité ; il y a aussi les compétences du service technique en charge du sport, des compétences des populations et des organisations de la localité, etc.

La commune développe aussi le partenariat dans le domaine du sport. On peut donner les exemples suivants :

~ La coopération française : finance la création et l'aménagement des infrastructures

sportives. L'exemple du stade malien qui a été aménagé à travers ce partenariat via la communauté urbaine de Yaoundé ;

1' La fondation Serge BETSEM Académie qui offre une formation de base aux

jeunes joueurs de rugby et se propose de construire un complexe sportif à Yaoundé 4ème ;

~ la commune de ville neuve en France qui initie les jeunes au rugby ;

1' la commune de Biarritz qui appui la commune dans la construction des

infrastructures pour jeunes ;

1' la commune de Dijon en France qui a fait un don de matériel sportif ;

~ les propriétaires privés d'infrastructures sportives en l'occurrence monsieur T.

ABEGA qui met gratuitement son stade à la disposition du public ;

1' les brasseries du Cameroun, CAMTEL, la MAETUR, etc.

> les atouts du développement du sport dans la commune

Le responsable des sports reconnaît que le sport contribue au renforcement de la cohésion sociale ; c'est pour cela que la mairie a créer une associations de sport pour son personnel. Il sait aussi que les recettes municipales peuvent s'accroître à travers une amélioration de la qualité des infrastructures (en construisant des gradins par exemple), une création d'emploi dans leur entretien, la redistribution des recettes des stades et par la création des structures commerciales qui viendront par la suite payer des impôts à la commune. Un exemple d'initiative est l'action effectuée par la commune dans le domaine de l'hygiène et salubrité. La commune a créé des toilettes publiques modernes dans les quartiers de l'arrondissement qui emploient les jeunes des quartiers concernés. Ces installations fournissent à la mairie en moyenne 15 000 f CFA par jour. Une initiative envers le sport ne pourra que produire les mêmes effets

Les informations recueillies au cours de cet entretien montrent que le mouvement sportif de la commune de Yaoundé 4ème existe bien mais qu'il souffre d'un manque d'une bonne organisation et aussi de financement. Les partenariats existent pour leur majorité en projets et méritent d'être muris pour qu'ils soient rendus opérationnels. La commune est aussi consciente des atouts que possède le sport à contribuer au développement économique et social.

V.1.1.2 L'entretien avec le Maire

L'entretien prévu avec lui avait un double objectif. Tout d'abord s'entretenir avec lui comme Maire de la commune, ensuite comme propriétaire privé d'infrastructure sportive.

Homme aux multiples sollicitations, monsieur le maire de Yaoundé 4ème a été notifié exactement quatre fois par des demandes d'audience de notre part. La première a été remplie le 20 avril 2011 et n'a pas connu de suite favorable du fait de la tournée d'arrondissement effectuée par le maire à cette période. La seconde audience a été demandée le 28 avril 2011 et a aussi été improductive. Idem pour la troisième fois. Cette dernière a été demandée 21 juin 2011 et nous n'avons réussi à rencontrer le maire qu'à sa sortie de bureau pour son domicile. Nous lui avons présenté le guide d'entretien qui bizarrement n'était jamais arrivé à son bureau alors qu'ayant été déposé le 20 avril 2011. Le maire nous a donc recommandé de repasser deux semaines après. Ce rendez-vous correspondait à notre période d'examens de fin de second semestre à l'INJS.

En définitive nous n'avons pas pu rencontrer personnellement le Maire pour la seconde fois. Il devait en outre nous donner les informations en sa qualité de propriétaire d'une infrastructure sportive privée.

65

Heureusement, lors du premier entretien d'accueil et de présentation du travail de recherche, nous avions pu avoir quelques réponses anticipées qui figuraient dans le guide d'entretien pour le second rendez-vous. De plus, nous avons pu questionner ses plus proches collaborateurs (son secrétaire particulier et le chargé de communication de la mairie) qui nous ont confirmé la vision claire du développement du sport dans sa commune. Cette vision, nous l'avaitil affirmé, est qu'il aimerait voir un jour les rencontres du championnat d'élite se jouer sur sa circonscription administrative. Il ambitionne aussi engager un partenariat avec la commune pour réaménager le stade Abéga pour le restituer progressivement à la mairie.

Si l'on s'en tient à ces affirmations, nous pouvons dire qu'il existe une volonté de la part du maire à développer le sport et qu'il ne reste qu'à trouver les moyens pour y parvenir.

V.1.2 Présentation des résultats issus du questionnaire

Le questionnaire adressé aux entreprises nous a permis d'obtenir les résultats suivants :

Tableau 5.1 : le type d'entreprise

 

Fréquence

Pourcentage

Pourcentage cumulé

commerciale

19

61,3 %

61,3 %

industrielle

11

35,5 %

96,8 %

mixte

1

3,2 %

100 %

Total

31

100 %

 

La lecture de ce tableau laisse apparaître que 61,3 % des entreprises sont des sociétés commerciales ; 35,5 % sont des sociétés industrielles et seulement 3,2 % sont des sociétés mixtes. Par société commerciale, on entend toute société dont l'activité principale est d'acheter et revendre les produits sans les transformer ; la société industrielle quant à elle achète la matière première pour la transformer en produit fini ou semi fini avant de la revendre. On retrouve dans la société mixte les deux activités précédentes. Ces résultats ne font que confirmer ceux du recensement général des entreprises du Cameroun effectué en 2009 et publiés en septembre 2010 par l'institut national de la statistique.

Source : notre enquête

30

25

20

15

10

0

5

Figure 5.1 : pourcentage des entreprises en fonction des activités menées.

Ces entreprises exercent différentes activités dont la majorité est partagé entre les entrepris

es de transformation de bois et celles des prestations de services (transport) avec un taux de 25,8 % chacune ; e nsuite les entreprises agroalimentaires avec 12,9 % ; suivies de celles des

; commerce général 6,4 % ;

boissons et de quincaillerie avec 9,7 % enfin la communication, la

finance et l'automobile avec 3,2 % chacune. Le graph ique ci-après illustre ces entreprises a travers leurs activités.

40

50

30

20

10

0

38,71

19,35

25,81

9,68

6,45

o à 5 ans 6 à 10 ans 10 à 20 ans 20 à 30 ans plus de 30

ans

Source : notre enquête

Figure 5.2 : répartition des entreprises par âge

Comme l'indique le diagramme, on a 38,71 % des entreprises qui

ont une durée de vie située entre 10 et 20 ans, entre 6 et 10 ans il y a 25,81 %, de 0 à 5 ans il y a 19,35 %, de 20 à 30 ans on observe 6,45 % et enfin 9,68 % ont plus de 30 ans. On peut dire que la majorité des entreprises de Yaoundé 4ème ont atteint l'âge de maturité qui est situé à partir de 10 années d'activité. on pourrait donc s'attendre à ce que celles qui sont immatures consacrent le gros de leur énergie à s'enrac

iner que s'occuper des affaires de développement local du sport par

exemple.

16,10 %

19,35 %

32,26 %

9,68 %

22,58

%

moins de 10 millions

moins de 100 millions

moins de 500 millions

moins de 1 milliard

plus de 1 milliard

Source : notre enquête

Figure 5.3

: répartition des entreprises en fonction du Capital

social

67

A la lumière de ce diagramme,

on observe que 32,26 % des entreprises ont un capital social de moins de 500 millions, suivie de celles ayant moins de 100 millions avec 22,58 %, ensuite celles de plus d'un milliard qui représentent 19,35 %, suivent celles de moins d'un milliard avec 16,10 % et arrivent en

fin celles de moins de 10 millions avec 9,68 %. Ces données

nous permettent de

dire que les entreprises de cet arrondissement sont en majorité à petits

capitaux.

Tableau 5.2 : pratique des APS dans l'entreprise

 

effectifs

Pourcentage

Pourcentage cumulé

non

10

32,26 %

32,26 %

oui

21

67,74 %

100 %

Total

31

100 %

 

Source : notre enquête

La lecture de ce tableau indique que 67,74 % des entreprises pratiquent des APS et 32,26 % ne le font pas. Cela signifie que les entreprises sont en majorité informées des bienfaits de la pratique sportive sur le bien- être des employés ; pour celles qui ne pratiquent pas encore les APS, cela peut être dû au fait qu'elles sont encore en pleine période d'implantation et sont plus concentrées à cette tache.

35,5 %

64,5 %

oui

non

Source : notre enquête

Figure 5.4 : être en partenariat avec la commune

Le diagramme dans la figure 5.4 nous fait constater que seules 35,5 % des entreprises sont en partenariat, quel qu'il soit avec la commune et que la grande partie à savoir 64,5 % des entreprises n'ont aucune relation de partenariat avec la commune. Cette information laisse penser que la culture de partenariat n'est pas encore développée à Yaoundé 4 ème. Les responsables municipaux n'ont certainement pas encore intégré le fait que tout développement repose sur des partenariats et qu'une synergie des forces vaut mieux qu'une multitude de forces individuelles.

Tableau 5.3 : aider la commune à développer le sport

 

Effectifs

Pourcentage

Pourcentage cumulé

non

4

12,90 %

12,90 %

oui

27

87,10 %

100 %

Total

31

100 %

 

Source : notre enquête

De l'observation du tableau 5.3, nous pouvons dire que jusqu'à 87,10 % des entreprises sont prêtes à aider la commune à développer le sport dans la localité et par conséquent prêtes à signer des partenariats. 12,90 % d'entre elles ne le sont pas. Cela confirme l'analyse du tableau précédent en confirmant que les responsables de la mairie n'ont pas une bonne politique de partenariat avec les potentiels partenaires au développement.

Par ailleurs, ces entreprises attendent en retour quelques actions de la part de la mairie. 45,16 % demandent une réduction des taxes ; 16,13 % réclament un sérieux de la part des communes ; 9,68 % sont pour exonération des taxes ; 6,45 % veulent une exclusivité du service ; 3,20 % souhaite une accélération des procédures et un contrôle systématique ; la même proportion demande une publicité gratuite et 16,12 % ne veulent rien.

En général, ces conditions sont bien réalisables par la commune, excepté certaines, comme une exonération des taxes qui sont la principale source des recettes municipales.

Tableau 5.4 la commune vous a-t-elle déjà présenté un plan de développement du sport à Yaoundé 4

 

Fréquence

Pourcentage

Pourcentage cumulé

oui

0

0%

0%

indécis

3

9,70%

9,70%

non

28

90,30%

100%

Total

31

100%

 

Source : notre enquête

A la lumière du tableau 5.4, nous constatons 90,70 % des entreprises affirment ne jamais avoir reçu un document qui leur présente un plan de développement du sport de l'arrondissement de Yaoundé 4ème. 9,70 % d'entre elles ne savent pas si un tel document est passé avant leur installation. On remarque bien que 0 % ont reconnu l'existence d'un tel document. L'analyse qui en ressort est que la totalité des entreprises n'ont jamais entendu parler ni voir un plan de développement du sport dans la commune. C'est tout simplement par ce qu'il n'existe pas.

Tableau 5.5 : Tableau croisé le type d'entreprise * aider la commune à développer le sport

 

aider la commune à développer le sport

non

pourcentage

oui

pourcentage

Total

Le type d'entreprise

commerciale

4

21,05 %

15

78,95 %

19

industrielle

0

0 %

11

100 %

11

mixte

0

0 %

1

100 %

1

Total

 

4

12,90 %

27

87,10

31

Source : notre enquête

Les données disponibles dans ce tableau nous révèlent que 78,95% des entreprises commerciales, 100 % des entreprises industrielles et 100 % de celles mixtes sont prêtes à aider la commune dans le développement du sport. Par ailleurs, 21,05 % des structures commerciales ne

69

sont pas prêtes à le faire. Globalement, on constate que 87,10 % des entreprises sont d'accord pour l'aide et 12,90 % ne le sont pas. Pour développer le sport dans sa localité, la commune doit compter d'abord sur les entreprises industrielles et mixtes, ensuite sur les entreprises commerciales.

Tableau 5.6 : Tableau croisé âge de l'entreprise * organisation des APS dans l'entreprise

 

Organisez-vous des APS dans votre entreprise ?

non

pourcentage

oui

pourcentage

Total

âge de l'entreprise

o à 5 ans

5

83,33 %

1

16,67 %

6

6 à 10 ans

3

37,50 %

5

62,50 %

8

10 à 20 ans

1

8,33 %

11

91,67 %

12

20 à 30 ans

1

50 %

1

50 %

2

plus de 30 ans

0

0 %

3

100 %

3

Total

10

32,26 %

21

67,74 %

31

Source : notre enquête

Le tableau 5.5 montre que 83,33 % des entreprises de moins de 5 ans ; 37,5 % de 6 à 10 ans ; 8,33 % de 10 à 20 ans ; 50 % de 20 à 30 ans et aucune de plus de 30 ans ne pratique pas les APS. Le fort pourcentage des entreprises de 0 à 5 ans pour la non pratique des APS serait lié à leur besoin de se concentrer à leur implantation. Par ailleurs, la grande partie des entreprises de plus de 10 ans organisent des APS.

Tableau 5.7 : Tableau croisé le secteur d'activité * quel type d'aide au développement du sport

 

quel type d'aide au développement du sport

rien

alimentation
des sportifs

construction
infrastructures

création
d'association
sportive

financement
des
associations

fourniture
matériel

organisation
des
évènements
sportifs

Vente de
matériel
sportif

Total

Activité
menée

agro-alimentaire

0

4

0

0

0

0

0

0

4

Eau et electricité

0

0

1

0

0

0

0

0

1

boisson

0

1

1

0

0

0

1

0

3

commerce
général

1

0

0

0

0

0

0

1

2

communication

1

0

0

0

0

0

0

0

1

finance

0

0

0

0

0

1

0

0

1

menuiserie

0

0

2

0

0

6

0

0

8

prestation de
services

1

0

0

2

2

3

0

0

8

quincaillerie

1

0

2

0

0

0

0

0

3

Total

 

4

5

6

2

2

10

1

1

31

Source : notre enquête

En observant le tableau croisé de l'activité menée par une entreprise et le type d'aide qu'elle pourrait faire pour le développement du sport, on peut dire en termes de pourcentage que 100 % du secteur agro-alimentaire et 33,33 % du secteur des boissons sont prêtes à aider dans l'alimentation des sportifs ; 100 % du secteur énergétique, 33,33 % des boissons et 25 % du

71

secteur des transformations de bois peuvent contribuer à la construction des infrastructures sportives. En outre 37,5 % des prestataires de services, 75 % des transformateurs de bois, 25 % des prestataires de services et 100 % des structures financières peuvent s'engager dans la fourniture du matériel sportif. 50 % du secteur du commerce général espèrent vendre du matériel sportif et enfin 25 % des prestataires de services peuvent s'aventurer dans la création des associations sportives.

45

40

50

35

30

25

20

15

10

0

5

9,70

6,45

3,23 3,23

45,16

16,13 16,13

Source : notre enquête

Figure 5.5 : attentes des entreprises de la part des communes

La figure 5.5 vient présenter les attentes des entreprises vis-à-vis de la commune pour espérer un partenariat. Ces attentes font état de ce que 3,23 % demandent une accélération des procédures ; peut-être tiennent-elles compte des lenteurs constatées dans la réalisation des projets souvent élaborés par les pouvoirs publics. 6,45 % veulent une exclusivité des services, 9,70 % une exonération des taxes, 3,23 % la publicité gratuite, 45,16 % souhaitent plutôt une réduction des taxes, 16,13 ne veulent rien et 16,13 ne demandent qu'un sérieux de la part de la commune. On remarque que, la plupart des entreprises demandent une réduction des taxes locales et nationales pour certaines. La commune devrait donc étudier ces demandes cas par cas lors de l'établissement des potentiels contrats de partenariats.

V.1.3 Résultat issus de la recherche documentaire

La loi n°74/22 du 05 décembre 1974 sur les équipements sportifs et socio-éducatifs laisse entrevoir en son article premier que les établissements scolaires, secondaires et universitaires ainsi que plusieurs autres structures doivent être dotées d'infrastructures sportives et ou de loisir. Il apparaît que cette loi n'est pas respectée sur le terrain. Lorsqu'on observe le seul arrondissement de Yaoundé 4ème, nous ne constatons qu'une présence insuffisante de ces infrastructures dans les établissements secondaires d'enseignement public et la quasi absence de celles-ci dans les établissements privés. Les mesures énoncées par cette loi ne sont pas contrôlées

dans cette municipalité par les autorités locales malgré le fait que ladite loi prévoit des amandes pour les structures qui ne respectent pas ces conditions. Cela est peut être dû au fait que jusqu'à présent cette loi ne connaît pas de texte d'application et cette absence de texte rend difficile la mission de contrôle du respect de ces conditions par les communes.

A ce qui précède, nous ajoutons le non respect par la commune, des règles de création d'infrastructures sportives en fonction du nombre d'habitants telles que prévues dans le Plan directeur de l'urbanisme de la ville de Yaoundé. En effet, il prévoit qu'il y ait pour 20000 hts un stade de football ; pour 250000 hts un complexe sportif doté d'une piste d'athlétisme, d'un gymnase et des terrains polyvalents ; pour 400 000 hts un stade omnisport. Si l'on s'en tient à ces données et au nombre d'habitants de Yaoundé 4ème pour l'année 2005 (477350), sachant que la commune ne dispose que de deux stades de football, nous constatons qu'il en manque environ 23 stades, 02 complexes sportifs et un stade omnisports. Ceci montre une insuffisance accrue d'infrastructures sportives locales et par conséquent une absence de planification du développement de celles-ci.

L'observation des budgets de la commune de Yaoundé 4ème pour les cinq dernières années laisse imaginer le manque d'attention envers des actions réelles de développement du sport. La part du budget réservé au sport dans cette localité est présentée dans le tableau ci-après.

Tableau 5.8 : la part du budget affectée aux associations sportives par an

Année d'exercices

 
 
 
 
 

Budget annuel

Part des APS

pourcentage

2011

878

000

000

3

000

000

0,34%

2010

660

000

000

3

000

000

0,46%

2009

978

000

000

4

250

000

0,44%

2007

800

000

000

3

000

000

0,38%

Source : Secrétariat général de la commune

La lecture de ce tableau nous montre que 0,38% du budget ont été consacrés à l'aide aux associations au sport en 2007, 0,44% en 2009, 0,46% en 2010 et 0,34% en 2011. Ces taux sont très insignifiants lorsqu'on considère la multitude d'associations à assister aussi bien pendant les classes que les vacances. Nous constatons aussi que ce taux annuel d'aide aux associations sportives n'est pas fixe et n'atteint non plus une valeur de 1% que nous jugeons minimum.

Dans la multitude des métiers du sport tels que énumérés par Sophie LOMBARD53, en ce qui concerne ceux de la fonction territoriale (conseillers territoriaux des APS, directeur des sports d'une commune, conseiller technique municipal, inspecteur de jeunesse sport et loisir, etc.), il

53 S. LOMBARD, les métiers du sport, dossier thématique élaboré par le SUIO de l'Université d'Orléans, 2009

n'existe à Yaoundé 4ème qu'un seul et que nous pouvons assimiler au directeur des sports de la commune. Ceci montre un sous emploi dans le domaine du sport au niveau de cette municipalité.

Si on se penche du côté des recettes municipales, l'on se rend vite compte que le sport n'a rien fourni à la commune ces dernières années contrairement aux autres domaines. En effet la principale source de recette du sport dans les communes provient de la répartition des recettes des stades de 200254. Cette répartition prévoit en général un taux de 1 à 3% des recettes soient reversés à la commune en fonction des compétitions. La commune ne perçoit pas ces recettes depuis plusieurs années comme l'affirme le responsable des sports.

En jetant un regard plus loin du côté de la France, nous constatons la forte propension du partenariat entre les entreprises et les autorités locales en matière de développement du sport. En effet, un montant total de quatre milliards d'euros à été investi par les partenaires pour sponsoriser le sport français en 2006 ; ce montant a atteint environ quarante milliards d'euros pour le monde entier pour la même année55. Cet intérêt du sponsoring dans le sport vient sans doute du fait qu'aujourd'hui, dans les villes, d'après Michel Pautot (2003), « le stade n'est pas seulement le lieu du spectacle sportif auquel on assiste, il est également un espace de rencontres avec aménagement des loges, restaurants, salles de conférences, commercialisation, vente des maillots...en quelque sorte, un centre de relations sociales, commerciales et économiques organisées autour du spectacle sportif. »56

L'arrêté du 24 août 200957 du Ministre de l'Administration Territoriale et de la Décentralisation en son annexe n°2 illustre l'organigramme des communes d'arrondissement. Dans ce document, nous faisons le malheureux constat que c'est une unité (unité animation jeunesse et sport), équivalent de bureau, qui a la charge de gérer le sport dans la municipalité. En considérant tout ce qu'il y a comme travail à faire pour développer le sport dans la collectivité, ce n'est pas un bureau des sports tel que ceux des lycées et collèges qui pourra parvenir à le faire. La conséquence directe de cette situation est le faible niveau de développement du sport tant au niveau des emplois que des activités sportives proprement dites.

Les actions en faveur du développement sportif municipal sont très infimes d'après l'observation de ces documents et cela est inquiétant pour nous, personnel des sports et de l'éducation physique en particulier et pour la population en général lorsqu'on sait ce qu'est le sport pour le Cameroun.

54 Décision n°023/D/MJS/CNS portant grille de répartition des recettes des stades à l'occasion des compétitions sportives nationales et internationales organisées dans les structures d'Etat.

55 http://www.sponsorshop.fr/sponsoring/dossier-sponsoring.htm

56 Michel Pautot, le sport spectacle, les coulisses du sport business, L'Harmattan, Paris, 2003, p.206

57 L'ARRETE N°00136/A/MINATD/DCTD DU 24 AOUT 2009 rendant exécutoires les tableaux-types des emplois communaux

73

V. 2 VERIFICATION DES HYPOTHESES

Pour mener à terme ce travail, nous avons émis des hypothèses dont une générale et trois spécifiques qu'il convient ici de rappeler avant toute vérification.

L'hypothèse générale qui a sous tendu notre travail énonçait que l'inexistence d'un plan de développement des infrastructures sportives et l'absence des moyens comme les principales causes du faible niveau de développement du sport dans les C.T.D du Cameroun. L'exploitation de cette dernière a nécessité sa subdivision en hypothèses spécifiques à savoir :

v' Les partenariats de développement du sport et les fonds issus du transfert des compétences de la décentralisation sont les nouveaux moyens des communes pour développer le sport.

v' La rentabilisation des infrastructures construites et la création des marchés dans le secteur du sport permet la croissance économique locale

Nous procéderons d'abord à la vérification des hypothèses spécifiques, puis celle de l'hypothèse générale.

V.2.1 Vérification de l'hypothèse spécifique n°1

Dans cette hypothèse, nous avons énoncé que les partenariats et les fonds issus du transfert de ressources de la décentralisation sont les nouveaux moyens des communes pour développer le sport dans la commune.

Notre étude nous a permis de rechercher l'effectivité du transfert des ressources issues de la décentralisation à travers la recherche documentaire et des entretiens, d'évaluer le taux de partenariat entre la commune et ses partenaires.

Il ressort de cette étude que, le ministère des sports et de l'éduction physique n'est pas dans la liste de ceux qui ont été autorisés à transférer les ressources au cours de l'exercice 2010. Le maire reconnait en outre que les ressources transférées par les ministères de priorités ont permis d'améliorer la qualité du service de la commune dans le domaine de la santé, l'éducation, la culture pour ne citer que ceux là. Ceci confirme que les ressources transférées permettent un développement du domaine concerné. Par ailleurs, on observe un fort pourcentage des entreprises (87,7%) à vouloir aider la commune pour le développement du sport et l'évaluation du partenariat entre les communes françaises et les entreprises locales pour l'évolution du sport ont permis de constater que les partenariats sont le meilleur moyen pour développer le sport dans une localité.

75

Les données énoncées nous amènent à confirmer notre hypothèse à savoir que les partenariats et les moyens issus du transfert des ressources de la décentralisation sont les nouveaux moyens dont disposent les communes pour développer le sport dans les collectivités.

V.2.2 Vérification de l'hypothèse spécifique n°2

L'hypothèse en question indiquait que la rentabilisation des infrastructures construites et la création des marchés dans le secteur du sport permet la croissance économique locale.

La collecte et l'analyse des données ont révélé une reconnaissance par les autorités municipales de la rentabilisation des infrastructures. L'exemple des toilettes publiques municipales illustre la capacité de création d'emplois et la rentabilisation d'une infrastructure. En outre, l'affirmation de Maitre Michel Pautot (2003) montre toutes les activités commerciales et économiques autour du spectacle sportif dans un stade. Une telle infrastructure construite par la commune ne pourra que lui faire accroître ses recettes municipales à travers les recettes directes du stade et les taxes diverses prélevées dans la commercialisation autour du sport.

Nous pouvons dès lors confirmer l'hypothèse de la rentabilisation des infrastructures construites et la création d'emplois et des marchés dans le secteur sportif.

V.2.3 Vérification de l'hypothèse générale.

Notre hypothèse générale indiquait que l'inexistence d'un plan de développement des infrastructures sportives locales équipées d'un matériel adapté aux normes de qualités explique le faible niveau de développement du sport au niveau des collectivités territoriales du Cameroun.

Les entretiens réalisés lors de notre collecte des données ont permis de constater que la commune de Yaoundé 4ème, malgré le fait qu'elle soit dirigée par un ancien sportif, ne dispose d'aucun plan de développement des infrastructures sportives. Les résultats du questionnaire confirment cela en montrant que la presque totalité des entreprises questionnées n'ont jamais vu un tel plan. Ceci est le cas dans la majorité des communes du Cameroun qui disposent même rarement d'un simple plan de développement local. Ce n'est donc pas un fait du hasard si le sport est peu développé dans les collectivités territoriales du pays.

En somme, si le sport est peu développé à Yaoundé 4ème c'est le fait d'une absence de plan de développement du sport qui passe d'abord par la création et l'aménagement des infrastructures de qualité qui pourront permettre un bon spectacle et attirer de nombreux spectateurs et par conséquent de nombreuses activités commerciales, de nombreux partenaires et également de multiples emplois.

Il s'agissait dans ce chapitre de faire la présentation, l'analyse, l'interprétation des résultats issus de la collecte des données. Cette action nous a amené à la vérification des hypothèses de départ et nous pouvons donc affirmer que l'absence d'un plan de développement du sport et par conséquent des infrastructures sportives de qualité est la principale raison qui explique le faible niveau de développement du sport à Yaoundé 4ème. Rendus au terme de cette étude, nous aimerons faire des suggestions pour permettre au sport de prendre définitivement l'envol dans les collectivités territoriales décentralisées du Cameroun.

.

VERS UNE DYNAMIQUE DURABLE DU
SPORT DANS LES COMMUNES

CHAPITRE VI :

Le sport camerounais souffre d'un problème de développement à la base comme nous l'avons mentionné antérieurement. C'est pour cela que nous ne parvenons pas à nous maintenir au devant de la scène sportive africaine et mondiale. Les difficultés soulevées dans les précédents chapitres nous amènent à quelques suggestions qui iront à l'endroit des C.T.D et qui donnent un exemple de planification du développement du sport (1), des emplois nécessaires pour ce développement(2) et d'un exemple de gestion des infrastructures (3)

VI.1 LA NECESSITÉ D'UN PLAN DE DEVELOPPEMENT LOCAL

EN SPORT

Partant d'une réflexion murie par des prémices, il va falloir planifier pour mieux développer le sport. Il faudra enfin un mode de gestion optimale et réglementée des infrastructures.

VI.1.1 Une réflexion bien murie par des prémices.

Toute la réflexion pouvant permettre d'aboutir à un plan de développement en sport est issue des prémices suivantes :

· La pratique du sport est une des parties intégrantes de la qualité de vie des citoyens de tous âges ;

· Il existe un sport pour chacun (sport pour tous) ;

· Les citoyens de tous âges peuvent pratiquer le sport qu'ils désirent et ce, au niveau de performance qui leur est propre ;

· La pratique du sport organisée doit être sécuritaire ;

· Les pratiquants sportifs peuvent espérer disposer des opportunités de cheminer et de progresser afin d'atteindre leur plein potentiel ;

· Le cheminement sportif suit un continuum dans lequel les structures sportives locales, régionales, et nationales jouent un rôle important et sont inter-reliées ;

· Les actions des communes ont un impact important lorsqu'elles sont faites en partenariat ou en concertation avec les organismes sportifs, les autres municipalités et les autres partenaires sportifs.

Ce plan passera par la construction des infrastructures sportives nécessaires pour l'expression de la quasi-totalité des disciplines sportives pratiquées au Cameroun, l'organisation

77

systématique des championnats dans ces disciplines, assurer enfin un encadrement de la jeunesse à travers le sport et un entretien constant de ces infrastructures.

VI.1.2 Planifier pour mieux développer le sport local

L'arrondissement de Yaoundé 4ème possède des plans de développements de sa localité en matière d'éducation, santé, environnement etc. il s'agit entre autres de la construction des infrastructures nécessaires dans ces domaines et de l'amélioration de la qualité des services offerts. De la même façon, elles peuvent s'inspirer de ces modèles pour planifier le développement du sport. Ce plan est précédé de plusieurs étapes préliminaires qui sont : une vision claire du mouvement sportif local, un projet d'organisation de certains événements sportifs d'envergure nationale, voire internationale.

VI.1.2.1 Une vision du mouvement sportif local par les autorités locales.

L'autorité municipale doit pouvoir imaginer sa commune accueillir des évènements sportifs de référence au Cameroun dans la presque totalité des disciplines sportives ; entrevoir une popularisation du sport dans la localité à travers une implication de toutes les couches sociales dans la pratique sportive. Il faut ajouter à cela l'idée de pouvoir accroître les recettes municipales à travers la participation massive du public dans les infrastructures bien aménagées, l'augmentation des impôts collectés provenant du marché du secteur sportif. Enfin, l'autorité doit aussi penser opérer à une insertion sociale des jeunes et des cas sociaux par des multiples emplois offerts par ce secteur.

VI.1.2.2 Plan de construction des infrastructures sportives locales.

La vision clairement établie, il faut passer à une mise sur pieds de celle-ci. Un plan de développement des infrastructures sportives pour l'arrondissement de Yaoundé 4ème (PDISA-4) peut donc être créé et dont les infrastructures de base sont déterminées en fonction des objectifs visés par celles-ci dans le tableau ci après :

Tableau 6.1 : objectifs sportif, économique et social du PDISA-4

 

Évènements/ Objectifs

échéance

infrastructure

1

Meetings nationaux de natation et sports nautiques

2016

Piscine

municipale+ lac municipal

2

- Ligues départementale et régionale de football

- Meeting régional d'athlétisme

- Des boutiques de commerce pour les clubs sportifs,

- Des emplois pour les jeunes et les désoeuvrés de la localité, - Ecole municipale du sport,

- Augmentation des recettes municipales liée au développement du sport.

2014

Stade municipal de Yaoundé 4ème

3

- Championnat national de handball

- Championnat national de volleyball

- Championnat national de basketball

- Regroupements nationaux de tennis de table, badminton, gymnastique, sports de combats et autres sports de salle.

- Tournois de tennis pour toutes les catégories

- remise en forme du personnel des entreprises et de la population.

2014

Complexe

municipal des sports

4

- Championnat départemental de vacances

- Championnats d'arrondissement dans toutes les disciplines sportives

- sport loisir vacances de Yaoundé 4ème

2012

Infrastructures disponibles dans l'arrondissement

Conçu par André NGONG.

Le tableau indique une période de développement du sport de cinq ans (2012-2016), et un certain nombre d'infrastructures dont quelques détails peuvent être les suivants :

1' Infrastructures disponibles dans l'arrondissement : il s'agit de recenser les différentes infrastructures sportives publiques et privées pouvant accueillir des évènements sportifs ; de les matérialiser en partenariat avec les propriétaires et d'organiser ces évènements en partenariat avec les multiples promoteurs des tournois. Tout ceci est bien possible en une année.

1' Complexe municipal des sports : il s'agit ici d'un complexe qui comptera une salle de sports couverte, un à deux cours de tennis, quelques boutiques et bureaux et un parking. La salle de sport ayant une capacité de 500 à 1 000 places assises pourra compter les aires de jeux tels que : un terrain de handball, un terrain de foot sale, un terrain de basketball, un terrain de volleyball et six terrains de badminton, une salle de remise en forme dotée d'équipements modernes. Il pourra en outre accueillir plus de vingt tables de tennis.

En dehors des manifestations sportives, cette infrastructure peut être dotée d' un centre multimédia permettant à ses visiteurs d'être ouverts sur le monde, d'un restaurant dans lequel les athlètes et le public pouront consommer leurs repas tout en étant raprochés les uns des autres. Elle aura aussi pour avantage de se transformer en salle de fêtes et des cérémonies diverses de la commune ; des activités qui assurent une augmentation des recettes munipales.

L'espace nécessaire pour la réalisation d'une telle infrastructure est d'environ 0,6 hectares. Les figures 6.1, 6.2 et 6.3 représentées ci-dessous sont des exemples de salles déjà construites dans des banlieues parisiennes.

Source : http://www.ville-blain.fr/image_salle_sport_1/

Figure 6.1 : salle Multisports avec sol recouvert de planché

Source : http://www.google.fr/salle_multisports/image...

Figure 6.3 : disposition des places assises dans une salle de sport

1' Stade municipal de Yaoundé 4

football respectant les normes de la FIFA en termes de superficie, d'une pelouse, des gradins pour environ 1

quelques bureaux et d'un parking extérieur. Les places assises seront couvertes pour offrir un meilleur cadre aux spectateurs qui viendront admirer le spectacle sportif local. Sa capacité en termes de superficie est d'environ

1' Piscine municipale : elle peut être construite dans l'enceinte du complexe municipal des sports ou dans un autre site.

1' Lac municipal : il peut être construit dans une vallée où passe un cours d'eau. Il suffira juste d'agrandir le lit de ce

nécessaires pour la pratique de quelques sports nautiques. L'arrondissement de Yaoundé 4ème dispose de quelques cours d'eau permettant un tel aménagement. Après un inventaire des infrastructures à développer, la

ressources nécessaires pour la réalisation des différents projets. Cette phase consiste en gros à une recherche de partenariats pour le développement local du sport.

80

VI.1.2.3 la synergie des efforts pour la réalisation du plan

Le PDISA-4 étant conçu, la commune devra chercher à résoudre le problème de rassembler les moyens nécessaires à sa réalisation. Cette recherche peut prendre plusieurs directions dont les principales se résument dans le partenariat d'aide au développement du sport et dans le budget d'investissement de la commune.

a.) les partenaires : excellente source de mobilisation des moyens

L'analyse des résultats de l'enquête a révélé que 87,10 % des entreprises sont prêtes à aider la commune à développer le sport dans sa localité sous certaines conditions. Elles peuvent par ailleurs orienter cette aide dans des domaines diversifiés du sport. Il est donc fortement recommandé aux élus municipaux de s'engager sur la voie des partenariats pour mobiliser les moyens nécessaires. Ces partenariats peuvent suivre les phases suivantes pour être mieux engagés :

1ère phase : séminaire d'imprégnation du PDISA-4. Cette phase est celle dans laquelle la commune va procéder à la présentation officielle du plan aux différents partenaires que sont les entreprises, l'Etat, la communauté urbaine, le FEICOM... il s'agira de montrer les divers atouts de ce plan ainsi que les objectifs visés par sa réalisation. Bref, c'est une opération de séduction des potentiels partenaires de la commune.

2ème phase : discussion des termes du partenariat. Après présentation du PDISA-4, les structures intéressées par le projet et qui aimeraient s'engager dans les partenariats vont se signaler. Elles auront sans doute des conditions à poser allant dans le sens des propositions obtenues dans notre enquête et qui sont pour la majorité une réduction des taxes. La commune n'aura plus qu'à spécifier le type d'aide qu'elle espère auprès de telle ou telle entreprise. Pour cela, elle va se référer aux différentes propositions faites par ces structures lors de notre enquête. C'est ainsi que pour la construction des infrastructures, le regard doit être beaucoup plus tourné vers les entreprises du secteur énergétique, des sociétés brassicoles et des entreprises de transformation des bois. La fourniture du matériel et équipements sportifs étant préférée par les entreprises financières et de prestation de services. Le tableau suivant est un exemple de présentation du type d'aide à demander en fonction du partenaire.

81

Tableau 6.2 : le type d'aide attendue par structure

Structure concernée

Type de partenariat à solliciter

Etat

Subventions

FEICOM

Octroie de crédits et subventions

Les fédérations sportives

Assistance technique dans leurs disciplines

respectives

Entreprises de transformation des bois

Fourniture de bois traité pour charpentes,

gradins, mobiliers de bureaux...

Sociétés brassicoles

Financer la construction d'infrastructures,

alimentation des sportifs, création des clubs

Grandes quincailleries

Fourniture matériaux de construction (ciment, fer, tôles, plomberie...)

Entreprises agro-alimentaires

Nutrition des sportifs

...

...

Conçu par André NGONG.

3ème phase : signature des accords de partenariats. Cette étape marque le début effectif de la réalisation des projets contenus dans le PDISA-4. Réalisation qui devra évidemment respecter les étapes nécessaires pour le bon aboutissement d'un projet à savoir la planification, la réalisation et le contrôle. Ce dernier est un aspect souvent négligé des organisations publiques mais si chère aux entreprises privées. Il devra être fait systématiquement avant, pendant et après la réalisation des projets concernés.

Les infrastructures à construire seront la propriété de la commune. Pour cela, cette dernière doit aussi y mettre ses fonds propres provenant du budget d'investissement

b.) Affectation du budget d'investissement de la commune

Le budget d'investissement de la commune de Yaoundé 4ème durant les trois dernières années pour ne citer que celles-là, a souvent été axé sur les équipements de première nécessité tels que les centres de santé, le désenclavement des routes, l'adduction d'eau potable dans les quartiers,...

En ce qui concerne la santé des populations, la commune devrait se préoccuper à la prévention de nombreuses maladies causées par l'absence d'activités physiques et sportives. Cette prévention passe par des mesures incitatives visant à amener les populations locales à plus de pratique des exercices physiques. Ces mesures ne sont rien d'autre que l'aménagement des infrastructures sportives équipées. En essayant donc de prévenir les problèmes de santé plutôt que de les résoudre lors qu'ils surviennent, la commune doit réorienter ses priorités d'investissement en insistant sur l'affectation d'une partie considérable du budget d'investissement au développement du sport dans la localité.

VI.1.3 Une gestion optimale et règlementée des infrastructures

Aussi tôt les infrastructures du plan mises sur pieds, il faudra en assurer une gestion bien contrôlée permettant leur rendement optimal. Ceci va nécessiter plusieurs procédés.

VI.1.3.1 Une documentation régissant l'utilisation des infrastructures

Il est très important de fixer des règles d'utilisation des infrastructures sportives municipales. En effet celles-ci, de par leur qualité et leur modernité, attireront de plus en plus des utilisateurs. Dans le souci de préserver cette qualité et d'assurer une durée de vie considérable de ces structures, la commune se doit d'élaborer un règlement intérieur général des salles et terrains de sport relevant de sa gestion. Ce dernier va établir les conditions d'accès, les modalités d'occupation, les obligations et recommandations particulières etc.

L'application du règlement intérieur sus évoqué devra en outre être assurée par l'établissement des contrats d'utilisation des structures sollicitées.

VI.1.3.2 Application des méthodes efficaces de gestion

En tant que manager, le responsable des sports et par conséquent des infrastructures sportives municipales doit appliquer toutes les règles modernes de management. Il s'agit de respecter les méthodes du mangement qui passe par une planification des activités à mener dans les infrastructures pour éviter les coïncidences d'évènements à des mêmes dates, ensuite de s'assurer de l'effectivité du déroulement des activités enregistrées et enfin il s'agira de procéder au contrôle des activités administratives et d'exploitation de ces infrastructures. Ces méthodes peuvent être assurées par l'utilisation des systèmes informatisés visant à accélérer le traitement des dossiers et assurer un contrôle facile des activités.

VI.2 UNE NECCESSAIRE CREATION D'EMPLOIS SPORTIFS DANS

LA COMMUNE

Les emplois pouvant être créés dans le sport au niveau des C.T.D sont multiples. Cette création d'emploi est nécessaire tant au niveau de l'État, celui des communes que dans le privé. Nous nous sommes inspirés de la liste des métiers du sport telle que élaborée par Sophie LOMBARD en 2009 au campus européen pour étudier et vivre de l'Université d'Orléans.

VI.2.1 Les métiers de la fonction publique territoriale

En vue d'améliorer l'offre des services du sport et de l'éducation physique dans ses services déconcentrés, nous recommandons au MINSEP d'opérer à une reformulation de

83

l'appellation de ses agents dans ces représentations. Cette reformulation aura pour effet de recentrer les actions des agents concernés sur le plan territorial et entrainant ainsi une redéfinition de leurs missions. Les métiers de la fonction publique territoriale sont principalement le conseiller territorial des APS, l'Éducateurs territorial des APS et l'opérateur territorial des APS.

VI.2.1.1 Le conseiller territorial des activités physiques et sportives

Il est une sorte de manager des activités physiques et sportives. C'est un cadre de la fonction publique de catégorie A. Il exerce au sein d'une région, d'un département, d'une commune ou d'un établissement public à caractère sportif. Il compte sous son administration au moins dix agents affectés à la gestion et à la pratique des APS. Il gère les installations sportives publiques de sa circonscription et tous ceux qui les utilisent. C'est l'appellation que nous proposons en remplacement des délégués régional, départemental et d'arrondissement actuels.

VI.2.1.2 Éducateur territorial des activités physiques et sportives

Comme cadre de catégorie B, il conduit et coordonne sur le plan administratif, social, technique, pédagogique et éducatif les activités physiques et sportives. Il assure l'encadrement des personnes qui s'y consacrent, veille à la sécurité du public et surveille les installations. Il encadre les enfants et adolescents qui pratiquent les activités sportives de plein air. Il peut occuper les fonctions de chef de bassin et assurer l'encadrement des activités de natation. Enfin il exerce ses fonctions sous l'autorité du conseiller territorial des APS ou du responsable de la collectivité ou de l'établissement qui l'emploi. Les cadres sortis des Centres Nationaux de Jeunesse et des Sports peuvent être les principaux concernés par cette fonction.

VI.2.1.3 Opérateur territorial des activités physiques et sportives

Appartenant à la catégorie C, les opérateurs territoriaux des activités physiques et sportives sont des fonctionnaires affectés dans les structures sportives telles que les gymnases, les installations sportives diverses et les piscines. Ils sont chargés d'assister les responsables dans l'organisation des activités sportives. Ils peuvent aussi être responsables de la sécurité des installations servant aux activités physiques et sportives.

VI.2.2 Les métiers du sport dans la commune

Les principaux métiers à ce niveau sont le directeur du service des sports de la commune et le directeur d'équipements sportifs municipaux.

VI.2.2.1 Le Directeur du service des sports de la commune

Plaque tournante du mouvement sportif municipal, le Directeur des sports de la commune est chargé de développer et de promouvoir les activités sportives. Responsable du budget du sport municipal, il contrôle et optimise les coûts de fonctionnement. Il coordonne les activités de certains personnels intervenant sur les équipements sportifs. Homme de relation, il veille à tisser des liens avec les différents services de la municipalité, les nombreux partenaires et associations. Ce professionnel a une bonne culture sportive, un certain sens de l'organisation et une certaine capacité de conviction.

Responsable de l'ensemble des équipements (gymnases, stades, piscines, ...) et des manifestations qu'il doit valoriser, il sensibilise également la population à la pratique des activités physiques tout en développant une politique familiale et individuelle des loisirs. Avec les directeurs d'Équipements sportifs, il suit le montant des recettes et analyse la fréquentation. Il gère les conventions de location des salles à des établissements scolaires ou des clubs.

Nous proposons à ce poste des personnes titulaires d'un niveau Bac + 3 de formation et remplissant les critères sus évoqués. Sachant que l'organisation actuelle des communes ne prévoit pas ce poste dans ses textes, nous recommandons fortement au MINATD, ministère de tutelle des C.T.D, de réorganiser ces textes en transformant l'actuelle unité d'animation, jeunesse et sport en Service de l'animation du sport et de l'éducation physique.

VI.2.2.2 Directeur d'équipements sportifs municipaux

Le Directeur d'équipements sportifs a en charge la gestion du personnel des communes dédié au sport et des équipements sportifs. il est chargé de s'assurer que les conditions réglementaires d'utilisation des équipements sont respectées. Il contrôle l'entretien de la maintenance et étudie éventuellement les projets de rénovation. Il gère également le budget de fonctionnement et les recettes des établissements sportifs. Il est enfin sous l'autorité du Directeur du Service des sports de la commune.

VI.2.3 Les métiers indépendants

A cette liste des métiers de la fonction publique territoriale et des communes, on ajoute d'autres métiers indépendants tels que entraineur, journaliste sportif, organisateur d'évènements sportifs, préparateur physique, vendeur d'articles sportifs et bien d'autres encore. Le développement du sport au niveau de l'emploi nécessite la présence de tous ceux sus cités au niveau des C.T.D

85

Les suggestions données dans ce chapitre s'adressaient aux communes pour l'élaboration d'un plan de développement du sport dans les localités. Elles concernaient en outre l'État, les personnes indépendantes et encore les communes dans le cadre d'une multiplication des emplois sportifs dans les localités. Arrivés en fin de ce chapitre, nous recommandons vivement la prise en compte de ces suggestions par les personnes et organismes concernés.

Dans cette seconde partie, il était question dans un premier temps de donner la méthodologie suivie pour la collecte des données, pour ensuite procéder à la présentation, l'analyse et l'interprétation des résultats obtenus. Enfin il fallait faire quelques suggestions.

Ces phases du travail ont été réalisées et nous avons eu à confirmer les hypothèses données en début du présent rapport. La résolution des multiples problèmes liés à ces hypothèses a été suggérée par la mise sur pieds d'un plan de développement du sport et la création des emplois à caractère sportif dans les localités.

CONCLUSION GENERALE

Au terme de notre investigation, il est judicieux de rappeler le problème qui a motivé notre recherche. Nous sommes en effet partis du constat selon lequel, malgré les efforts des pouvoirs publics, de la renommée du Cameroun à l'international en matière de sport et quelques actions des entreprises dans le soutien des activités sportives, le sport reste peu développé dans les collectivités territoriales décentralisées du Cameroun. Parmi les efforts fournis on peut citer des actions telles que :

- Création du MINSEP par décret n°2004/309 du 8 décembre 2004 portant organisation du gouvernement,

- la loi d'orientation de la décentralisation promulguée en 2004,

- la mise sur pied par le MINSEP du P.N.D.I.S,

- l'organisation en novembre 2010 des états généraux du sport et de l'éducation physique.

Le faible niveau de développement du sport camerounais pouvant, quant à lui s'illustrer par des signes tels que :

- Une absence totale de Championnats professionnels dans les disciplines pratiquées sur l'ensemble du territoire national,

- L'inexistence de ligues régionales de certaines disciplines dans les dix régions

La recherche des raisons pouvant expliquer un tel état nous a permis de constater que, les communes, collectivités territoriales décentralisées de base et par conséquent base de tout développement, ne mènent pas des actions concrètes en matière de développement du sport. Ceci s'explique par les observations suivantes :

- Aucune commune de la ville de Yaoundé ne dispose d'une infrastructure sportive qui lui est propre;

- Les infrastructures sportives disponibles dans certaines communes sont de mauvaise qualité et non équipées;

- Le manque de personnel qualifié pour la gestion et l'administration des A.P.S dans les communes;

- L'insuffisance des formateurs dans les multiples disciplines sportives au niveau des communes;

87

Le développement du sport dans la base, c'est-à-dire au niveau des communes, nous a paru être l'une des réponses les plus appropriées au problème de développement du sport au Cameroun. C'est pourquoi nous avons décidé de mener une recherche sur L'action des collectivités territoriales décentralisées dans le développement du sport au Cameroun : le cas de la commune de Yaoundé 4ème afin d'évaluer la portée et les résultats des actions de cette commune et des entreprises de sa localité pour le développement du sport au Cameroun et d'apporter des suggestions ou potentielles solutions au problème sus évoqué. Tout en relevant le rôle majeur qu'ont les collectivités territoriales dans tout processus de développement, notre objectif a été de fournir aux C.T.D un outil leur permettant de faire rayonner, dans les délais aussi proches que possible, les activités sportives de qualité fiables.

Dès lors, notre interrogation principale a été de savoir pourquoi malgré toutes les actions menées en matière de sport, celui-ci reste si peu développé au niveau des collectivités territoriales du Cameroun telles que celle de Yaoundé 4ème ? À cette question, nous avons répondu de façon anticipée de la manière suivante : l'inexistence d'un plan de développement des infrastructures sportives locales équipées d'un matériel adapté aux normes de qualités explique le faible niveau de développement du sport au niveau des collectivités territoriales du Cameroun.

Une explication des notions et concepts liés à cette étude a été faite en première partie. Dans cette dernière, nous avons étayé le processus de décentralisation et ses implications sur le plan sportif, montrer le rôle que peut jouer le sport dans le développement durable, illustré les besoins des populations locales en matière de sport et éduction physique avant de présenter la commune de Yaoundé 4ème, cas de notre étude. Pour vérifier notre affirmation anticipée, nous avons mené une descente sur le terrain qui nous a conduit auprès de la population cible (les entreprises de Yaoundé 4ème) quelque soit leur type, leur statut, leur activité ..., et des personnes ressources (autorités administratives et technique de la commune, propriétaires privés des infrastructures sportives). Pour une bonne collecte des données, nous avons eu recours à un guide d'entretien adressé aux personnel dirigeant de la commune ; à un questionnaire contenant des questions fermées et des questions ouvertes adressé aux dirigeants des entreprises de Yaoundé 4ème et à une recherche documentaire.

De l'analyse des résultats obtenus sur le terrain et dans les documents, nous pouvons dire que plusieurs raisons expliquent le faible développement du sport dans la commune de Yaoundé 4ème. On peut ainsi parler entre autres de :

1' L'absence d'un plan local de développement du sport comme le reconnaissent aussi bien les dirigeants municipaux que ceux des entreprises.

v' Les moyens financiers peu disponibles dans les communes. En effet, la recherche documentaire a révélé un très faible taux de financement des APS par la commune et lequel taux n'est pas fixe.

v' le très faible taux de partenariats entre la commune et les entreprises ; ce taux étant seulement de 3.2% ne concerne en fait que l'assistance à la commune pour l'organisation des manifestations sportives.

v' L'insuffisance des emplois sportifs dans les collectivités. Seule une personne a la charge de gérer l'ensemble des activités sportives à Yaoundé 4ème comme nous l'avons constaté dans cette commune. Cela nous paraît insignifiant pour une ville de plus de 400 000 hts

Partant de tout ce qui précède, et qui confirme d'ailleurs notre hypothèse de départ, nous avons émis quelques propositions pour une mise en place efficace et durable du développement du sport dans les localités.

Nous avons tout d'abord suggérer une mise sur pieds impérative d'un plan de développement des infrastructures sportives dans la commune. L'exemple proposé dans cette étude est le PDISA-4, avec toutes les étapes nécessaires pour son application. Ces étapes vont de l'établissement du programme des actions à effectuer à la réalisation et gestion des infrastructures, en passant par les séminaires d'imprégnation des potentiels partenaires et la signature des partenariats avec les bailleurs de fonds intéressés. En plus, les métiers sportifs dans la commune sont multiples et quelques uns ont été recommandés pour une plus grande diffusion des APS au niveau local. Nous les avons regroupé comme suit :

- Les métiers de la fonction publique territoriale : Conseiller territorial des APS,

Éducateur territorial des APS et Opérateur territorial des APS ;

- Les métiers du sport dans la commune : le Directeur du service des sports de la commune et le Directeur d'équipements sportifs municipaux ;

- Les métiers indépendants : entraineur, préparateur physique, vendeur d'articles sportifs, organisateur d'évènements sportifs etc.

Nous pensons réellement qu'avec ces suggestions, le développement du sport dans les C.T.D peut être opéré. Il serait illusoire de penser que ce mémoire est un exposé exhaustif sur la question du développement du sport au Cameroun, encore mois dans les collectivités territoriales de bases. Nous pensons juste avoir étudié et dit l'essentiel qui puisse permettre une avancée considérable dans ce processus dans les communes, bien qu'ayant traité une infime partie de cette thématique de développement du sport camerounais. En effet, légions sont les problèmes qui minent le secteur du sport et qui entravent ainsi son bon développement. De la gestions mitigées

89

des fédérations et associations sportives à la recherche des sponsors, passant par le renouvellement des textes organisant le sport dans les C.T.D, le rôle des écoles municipales des sports dans l'assurance de la relève sportive..., tous ces problèmes sont à la recherche de solutions efficaces pour relever définitivement le niveau du sport camerounais. Nous souhaitons ainsi que d'autres chercheurs nous suivent dans ce domaine afin que des solutions soient multipliées pour que rayonne de nouveau, aux plus haut niveaux le sport camerounais.

BIBLIOGRAPHIE

OUVRAGES

la rentabilité des infrastructures sportives : cas des stades omnisports du Cameroun, in sciences et techniques des activités physiques et sportives, Tome 1

Droit Administratif, 3e édition, Paris, Armand Colin

Réflexion sur les élites et le développement
économique en Afrique noir
, paris, Orstom

pour une gestion endogène des activités sportives

au Cameroun, in sciences et techniques des activités physiques et sportives Tome 1

Manuel de recherche en sciences sociales, Dunod, Paris

le sport spectacle : les coulisses du sport business, L'Harmattan, Paris

Recherche exploratoire : la participation en milieu coopératif, Sherbrooke, Irecus

États Généraux du Sport et de l'Education Physique, Rapport final, MINSEP

La décentralisation en Afrique : enjeux et perspectives, in Afrique contemporaine, Paris, Documentation française

Etats généraux du sport, MJS, CNOSF Paris profile municipal de Yaoundé 4ème, PNUD L'histoire en mouvements, Paris, Armand Colin

Décentralisation, politiques publiques et relations de pouvoir, Col. Politique et économie, Montréal, Presses de l'Université de Montréal

Le sport dans les quartiers : pratiques sociales et politiques publiques, Presse Universitaire de France, Paris

 

I-

Bernard KONTCHOU

(1989)

DUPUIS et GUEDON

(1991)

G. BLANCHET

(1969)

Justin TEJI

(1989)

Luc Van CAMPENHOUDT

(1995)

Michel PAUTOT

(2003)

M. Petit

(1986)

MINSEP

(2010)

NACH MBACK

(1999)

P. BAYEUX et J.F.

(2002)

HUMBERT

 

PNUD

(2005)

Ronald HUBSCHER

(1992)

V. LEMIEUX

(2001)

W. GASPARINI et G. VIELLE-

(2008)

 

MARCHISET,

 

II- MEMOIRES ET MONOGRAPHIES

« représentation sociale de la commune et

participation des élites au développement local à l'ère de la décentralisation : le cas de la commune rurale d'Akono », mémoire rédigé et présenté en vue de l'obtention du Diplôme de Maîtrise en Psychologie, Université de Yaoundé I

« Bénévolat en milieu jeune au Cameroun : le cas de la jeunesse de Soa ». Mémoire rédigé et présenté en vue de l'obtention du diplôme de Conseiller Principal de Jeunesse et d'Animation (C.P.J.A)

« La problématique du financement des associations sportives au Cameroun : le cas de la

FECAVOLLEY », mémoire présenté en vue de l'obtention du certificat d'aptitude au professorat d'éducation physique et sportive (CAPEPS)

« L'action de l'Etat dans le développement des infrastructures sportives au Cameroun », Mémoire présenté et soutenu en vue de l'obtention du Certificat d'aptitude au professorat d'éducation physique et sportive (CAPEPS)

« Infrastructures sportives et développement socioéconomique des collectivités publiques locales », mémoire rédigé en vue de l'obtention du certificat d'aptitude au professorat d'éducation physique et sportive deuxième partie (CAPEPS)

« Problématique du développement du Badminton au Cameroun : réalités et perspectives », monographie présentée en vue de l'obtention du certificat d'aptitude au professorat d'éduction physique et sportive 1ère partie (C.A.P.E.P.S.1)

« Vers une formation en badminton au Cameroun », 3E - European Education to Excellence, Lausanne, Suisse

III- ARTICLES

« Le Sport, a-t-il une influence sur la productivité des entreprises » http://www.lanouvellepme.fr

« décentralisation : des enjeux énormes », in l'Action n°687 du 6 novembre

91

Arnaud TANG ESSOMBA

 

(2007)

Aimé Michel ONLA

(2010)

BATALONG

 

Alphonse Bienvenu

(2008)

MANGA BIZOGO

 

François Bertin NYANDJO

(1990)

Georges MINDJA ZAM

(1992)

Jacques OWONO

(2009)

Jean Louis TAMBA II

(2008)

Amina CHAOUDRI

(2010)

Serge Williams FOTSO

(2009)

Sophie LOMBARD (2009) « les métiers du sport », dossier thématique élaboré

par le SUIO de l'Université d'Orléans

O.N.U (2000) « Rapport des nations unies sur la pauvreté dans le

monde », ONU

Alain TCHAKOUNTE (2009) « Le sport au secours de la productivité » in le

sport dans l'entreprise

B. MBEZE (2010) « Après les états généraux du sport, au boulot », in

Cameroon Tribune du 22 novembre

Jean Loup CHAPPELET (2005) « sport et développement économique », Institut de

hautes études en administration publique,

Lausanne, Suisse

René SADI (2009) « enjeux et atouts de la décentralisation », in

l'Action n°687 du 6 novembre

IV- TEXTES JURIDIQUES

Loi N°2004/017 du 22juillet (2004) portant loi d'orientation de la décentralisation

Loi n°2004/018 du 22 juillet (2004) portant règles applicables aux communes

Décret n° 2004/309 du 8 (2004) portant organisation du gouvernement

décembre

Décret n°94/199 du 07 octobre (1994) portant Statut Général de la Fonction Publique

de l'État modifié et complété par Décret n° 2000/287 du 12 Octobre 2000

portant création, organisation et

Arrêté N°048/PM/CAB du 19 (2008) fonctionnement du comité interministériel de

mars supervision du Programme National de

Développement des Infrastructures Sportives

Arrêté n°00136 du 24 août (2009) rendant exécutoires les tableaux-types des

emplois dans les collectivités territoriales décentralisées

Décision n°023/D/MJS/CNS (2003) portant grille de répartition des recettes des

stades à l'occasion des compétitions sportives nationales et internationales organisées dans les structures d'État.

93

V- SITES WEB

http://www.angers.fr/developpement_durable http://www.infosport.org/collectivitéslocales/communes http://www.cameroononline.org/financement_des_collectivités http://www.ongola.com/entreprises/repertoir-yaoundé.

http://www.lanouvellepme.fr http://www.sponsorshop.fr/sponsoring/dossier-sponsoring.htm http://www.bonaberi.com/ar,le_sport_au_secours_de_la_productivite,6897.html

http://portail-des-pme.fr/rh/875-le-sport-a-t-il-une-influence-sur-la-productivite-desentreprises-.

TABLE bES MATIERES

Dédicace i

Remerciements .. ii

Diagramme de synthèse de la recherche iii

Sommaire iv

Liste des abréviations . vi

Liste des tableaux vii

Liste des figures viii

Résumé ix

Abstract x

INTODUCTION GÉNÉRALE 1

1 CONTEXTE DE L'ETUDE .. 2

2 PROBLÉMATIQUE GÉNÉRALE 4

2.1 QUESTIONS DE RECHERCHE 6

2.1.1 Question principale . 6

2.1.2 Question secondaire n°1 6

2.1.3 Question secondaire n°2 7

2.2 HYPOTHÈSES DE RECHERCHE 7

2.2.1 Hypothèse principale . 7

2.2.2 Hypothèse secondaire n°1 7

2.2.3 Hypothèse secondaire n°2 7

3 OBJET DE LA RECHERCHE 7

3.1 OBJECTIFS DE LA RECHERCHE 7

3.1.1 Objectif général 7

3.1.2 Objectif spécifique n°1 8

3.1.3 Objectif spécifique n°2 8

3.2 INTERET DE LA RECHERCHE 8

3.3 JUSTIFICATION DE LA RECHERCHE 9

3.4 PERTINENCE DE L'ÉTUDE 9

3.5 MÉTHODE DE RECHERCHE 10

4 ANNONCE DU PLAN 10

PREMIÈRE PARTIE : APPROCHE THÉORIQUE ET CONCEPTUELLE . 11

CHAPITRE I : CADRE CONCEPTUEL .. 12

I.1 DÉFINITION OPÉRATOIRE DES CONCEPTS 12

I.2 REVUE DE LA LITTERATURE 14

CHAPITRE II : DÉCENTRALISATION ET SPORT AU CAMEROUN 20

II.1 LE BIEN FONDÉ DE LA DÉCENTRALISATION 20

II.1.1 La centralisation . 20

II.1.2 La décentralisation au Cameroun 21

II.1.2.1 Les formes de décentralisations 21

a) La décentralisation territoriale et la décentralisation 21

95

technique

b) La décentralisation administrative ou déconcentration 21

c) La décentralisation fonctionnelle ou délégation 21

d) La décentralisation politique ou dévolution 22

e) La décentralisation structurelle ou 22

privatisation

II.1.2.2 Objectifs de la décentralisation au Cameroun 23

a) La promotion du développement 23

local

b) Le renforcement de la démocratie 23

locale

c) La promotion de la gouvernance au niveau 23

local

II.1.3 Les enjeux et atouts de la décentralisation au Cameroun 24

II.2 LES BESOINS DES POPULATIONS LOCALES EN MATIÈRE DE SPORT 25

II.2.1 La théorie des besoins 25

II.2.1.1 L'échelle des besoins de Maslow 25

II.2.1.2 La grille des besoins de Payette 26

II.2.2 Utilisation de la théorie dans l'étude : lien entre théorie des besoins et sport 27

II.2.2.1 Le sport et les besoins de l'entreprise 28

II.2.2.2 Le sport et les besoins de la population . 28

II.2.2.3 Le sport et l'image de la commune . 28

II.3 LE SPORT AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE 29

II.3.1 Le rôle de la commune en matière de sport et loisir 30

II.3.2 Le sport et sa contribution dans le développement local durable 32

II.4 LE FINANCEMENT DU SPORT DANS LES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES DÉCENTRALISÉES 33

II.4.1 Les compétences innées pour le financement du sport 33

II.4.2 Les moyens acquis par le transfert de compétence . 35

CHAPITRE III : LA COMMUNE D'ARRONDISSEMENT DE YAOUNDÉ 4ème :

PRÉSENTATION ET ACTIONS SPORTIVES 38

III.1 SITUATION GÉOGRAPHYQUE ET ADMINISTRATIVE 38

III.1.1Situation géographique 38

III.1.2 Organisation de la commune 39

III.2 CARACTÉRISTIQUES SOCIO-DÉMOGRAPHIQUES 42

III.2.1Démographie et vie sociale de Yaoundé 4ème 42

III.2.2 Les infrastructures locales 43

III.3 LES ACTIONS MUNICIPALES EN MATIÈRE DE SPORT 46

III.3.1Les activités sportives de Yaoundé 4ème 46

III.3.1.1 Les activités pendant les classes . 47

III.3.1.2 Le sport pendant les vacances 47

III.3.2 L'action de la commune en faveur du sport . 48

III.3.2.1 Sur le plan infrastructurel . 48

III.3.2.2 Sur le plan organisationnel .. 50

PARTIE II : CADRE OPÉRATOIRE 52

CHAPITRE IV : MÉTHODOLOGIE DE LA RECHERCHE 53

IV.1 TECHNIQUE DE COLLECTE DES DONNÉES 53

IV.1.1 Recherche documentaire . 53

IV.1.2 Entretiens semi-directifs 54

IV.1.3 Sondage par questionnaire 54

IV.2 DÉROULEMENT DE LA COLLECTE DES DONNÉES 55

IV.2.1 L'entretien 55

IV.2.2 Le questionnaire 56

IV.3 POPULATION D'ETUDE ET CHOIX DE L'ÉCHANTILLON 57

IV.3.1 La population d'étude 57

IV.3.2 Choix de l'échantillon .. 57

IV.4 DIFFICULTÉS RENCONTRÉES 58

IV.4.1 L'indisponibilité des personnes ressources 58

IV.4.2 Les contraintes d'ordre académique 58

IV.5 OPÉRATIONALISATION DES HYPOTHÈSES EN VARIABLES . 58

CHAPITRE V : PRÉSENTATION, ANALYSE ET INTERPRÉTATION DES

RESULTATS 62

V.1 PRÉSENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS 62

V.1.1Présentation des résultats issus des entretiens 62

V.1.1.1 Entretien avec le responsable des sports de la commune ... 62

V.1.1.2 Entretien avec la Maire . 64

V.1.2 Présentation des résultats issus du questionnaire .. 65

V.1.3 Présentation des résultats issus de la recherche documentaire . 70

V.2 VÉRIFICATION DES HYPOTHÈSES 73

V.2.1 Vérification de l'hypothèse spécifique n°1 . 73

V.2.2 Vérification de l'hypothèse spécifique n°2 . 74

V.2.3 Vérification de l'hypothèse principale . 74

CHAPITRE VI : VERS UNE DYNAMIQUE DURABLE DU SPORT DANS LES COMMUNES . 76

VI.1 LA NÉCESSITÉ D'UN PLAN DE DÉVELOPPEMENT LOCAL EN SPORT 76

VI.1.1 Une réflexion bien murie par des prémices . 76

VI.1.2 Planifier pour mieux développer le sport local 77

VI.1.2.1 Une vision du mouvement sportif local par les autorités locales 77

VI.1.2.2 Plan de construction des infrastructures sportives locales . 77

VI.1.2.3 La synergie des efforts pour la réalisation du plan 80

a) les partenaires : excellente source de mobilisation des moyens 80

b) Affectation du budget d'investissement de la 81

commune ..

VI.1.3 Une gestion optimale et règlementée des infrastructures sportives . 82

VI.1.3.1 Une documentation régissant l'utilisation des infrastructures 82

VI.1.3.2 Une application des méthodes efficaces de gestion 82

97

VI.2 UNE NÉCESSAIRE CRÉATION D'EMPLOIS SPORTIFS DANS LA COMMUNE 82

VI.2.1 Les métiers de la fonction publique territoriale .. 82

VI.2.1.1 le conseiller territorial des APS . 83

VI.2.1.2 L'éducateur territorial des APS 83

VI.2.1.3 Opérateur territorial des APS 83

VI.2.2 les métiers du sport dans la commune . 83

VI.2.2.1 Le Directeur du service des sports de la commune 84

VI.2.2.2 Le Directeur des équipements sportifs municipaux . 84

VI.2.3 Les métiers indépendants 84

CONCLUSION GÉNÉRALE 86

BIBLIOGRAPHIE 90

TABLE DES MATIÈRES 94

ANNEXES .. 98

ANNEXES

MINISTERE DE SPORTS ET DE L'EDUQTION
PHYSIQUE

INSTITUT NATIONAL DE LA JEUNESSE ET
DES SPORTS

DIVISION DES SCIENCES ET TECHNIQUES
DES ACTIVITES PHYSIQUES ET SPORTIVES

NATIONAL INSTITUT OF YOUTH AND
SPORTS

DIVISION OF SCIENCES AND TECHNICS OF
SPORTS AND PHYSICALS ACTIVITIES

GUIDE D'ENTRETIEN ADRESSÉ AU RESPONSABLE DE L'ANIMATION ACTIVITÉS S PORTIVES

DE LA COMMUNE DE YAOUNDÉ 4ème

Dans le cadre de la rédaction de notre mémoire de fin de formation en vue de

sur le

l'obtention du diplôme de Professeur Certifié d'Education Physique et Sportive thème : « l'action des collectivités territoriales décent

ralisées dans le développement du sport au Cameroun: cas de la commune de Yaoundé 4eme », nous sollicitons un entretien avec vous dont les questions se retrouvent dans ce guide.

Nous

vous saurons gré de votre disponibilité et vous garantissons que les

inf

ormations recueillies seront exclusivement utilisées à des fins scientifiques. SITUATION DU MOUVEMENT SPORTIF DANS LA LOCALITÉ

1. Existe-t- 4ème?
il des infrastructures sportives propres à la commune de Yaoundé

2. Assistez- vous les associations sportives de votre localité ?

3. La commune organise-t-elle régulièrement des manifestations sportives ? si oui, les quelles ?

4. Avez-

vous déjà proposé un plan de développement des infrastructures sportives au Maire de la commune ?

LES MOYENS DE DÉVELOPPEMENT DU SPORT DANS

L'ARRONDISSEMENT

5. La commune de Yaoundé 4ème a-t- elle des moyens pour développer le sport dans sa localité ?

6. Existe-t- il des partenariats de développement du sport entre votre commune et : - les entreprises de Yaoundé 4ème ?

- les propriétaires privés des infrastructures sportives

- d'autres entreprises camerounaises et étrangères.

- Les autres communes camerounaises et étrangères ?

- La communauté urbaine de Yaoundé ?

- Le FEICOM ?

7. Y a-t-il des démarches entreprises par la commune pour doter la commune de ses propres infrastructures sportives?

LES ATOUTS DU DÉVELOPPEMENT DU SPORT DANS LA COMMUNE

8. Savez vous que le développement local du sport peut contribuer à l'accroissement

des recettes municipales ?

9. Êtes-vous informé de l'importance de la pratique du sport et ses activités dans le renforcement de la cohésion sociale ?

10. Souhaiteriez-vous participer à la réduction du taux de chômage au Cameroun à travers une insertion des jeunes de votre localité par les emplois multiples du secteur sportif ?

Nous vous remercions pour votre franchise et votre disponibilité pour le bon déroulement de cet entretien.

Peace-Work-Fatherland

MINISTERE DE SPORTS ET DE L'EDUQTION
PHYSIQUE

INSTITUT NATIONAL DE LA JEUNESSE ET
DES SPORTS

DIVISION DES SCIENCES ET TECHNIQUES
DES ACTIVITES PHYSIQUES ET SPORTIVES

NATIONAL INSTITUT OF YOUTH AND
SPORTS

DIVISION OF SCIENCES AND TECHNICS OF
SPORTS AND PHYSICALS ACTIVITIES

GUIDE D'ENTRETIEN ADRESSÉ A MONSIEUR LE MAIRE DE LA
COMMUNE D'ARRONDISSEMENT DE YAOUNDÉ 4ème

Monsieur le Maire,

Dans le cadr

e de la rédaction de notre mémoire de fin de formation en vue de l'obtention du diplôme de Professeur Certifié d'Education Physique et Sportive sur le thème : «

l'action des collectivités territoriales décentralisées dans le oun

développement du sport au Camer : cas de la commune de Yaoundé 4eme »,

nous sollicitons un entretien avec vous dont les questions se retrouvent dans ce guide. Nous

vous saurons gré de votre disponibilité et vous garantissons que les informations recueillies seront exclusivement utilisées à des fins scientifiques

VISION LOCALE EN MATIERE DE SPORT

1 Quelle vision avez- vous du mouvement sportif dans votre commune ?

2 Existe-t- ?

il un plan de développement du sport dans votre commune

3 Quelles sont les actions actuelles de la commune en matière de sport ?

LES MOYENS DE DÉVELOPPEMENT DU SPORT DANS

L'ARRONDISSEMENT

4 La commune de Yaoundé 4ème a-t-

elle des moyens pour développer le sport dans

sa localité ?

5 Existe-t- il des partenariats de développement du sport entre votre commune et : - les entreprises de Yaoundé 4ème ?

- d'autres entreprises camerounaises et étrangères.

- Les autres communes camerounaises et étrangères ?

- La communauté urbaine de Yaoundé ?

- Le FEICOM ?

6 Y a-t-

il des démarches entreprises par la commune pour doter la commune de ses propres infrastructures sportives?

LES ATOUTS DU DÉVELOPPEMENT DU SPORT DANS LA COMMUNE

7 Savez vous que le développement local du sport peut contribuer à l'accroissement

des recettes municipales ?

8 Êtes-vous informé de l'importance de la pratique du sport et ses activités dans le renforcement de la cohésion sociale ?

9 Souhaiteriez-vous participer à la réduction du taux de chômage dans votre localité

travers une insertion des jeunes de votre localité par les emplois multiples du secteur sportif ?

Nous vous remercions pour votre franchise et votre disponibilité pour le bon déroulement de cet entretien.

REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROUN

Paix-Travail-Patrie ANNEXE N°3 Peace-Work-Fatherland

MINISTERE DE SPORTS ET DE L'ED

UQTION

PHYSIQUE

INSTITUT NATIONAL DE LA JEUNESSE ET
DES SPORTS

DIVISION DES SCIENCES ET TECHNIQUES
DES ACTIVITES PHYSIQUES ET SPORTIVES

MINIS

TER OF SPORTS AND PHYSICAL

EDUCATION

NATIONAL INSTITUT OF YOUTH AND
SPORTS

DIVISION OF SCIENCES AND TECHNICS OF
SPORTS AND PHYSICALS ACTIVITIES

QUESTIONNAIRE ADRESSÉ AUX ENTREPRISES DE L'ARRONDISSEMENT
DE YAOUNDÉ 4EME

Dans le cadre de la rédaction d'un mémoire de fin de formation à l'Institut National de la Jeunesse et des Sports ayant pour thème «

L'ACTION DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES DÉCENTRALISÉES DANS LE DÉVELOPPEMENT DU SPORT AU CAMEROUN ème », nous

: CAS DE LA COMMUNE DE YAOUNDÉ 4

avons l'honneur de s olliciter votre collaboration pour mener à bien notre recherche. Cette dernière est faite en vue

de l'obtention du diplôme de Professeur Certifié d'Education Physique et Sportive. Nous vous saurons gré de votre disponibilité et vous garantissons que les in

formations recueillies seront exclusivement utilisées à des fins scientifiques.

Consignes :

Bien vouloir mettre une croix sur la case correspondant à votre choix et donn ez des précisions sur l'espace réservé à cet effet lorsqu'il s'agira de la modalité « autres »

I.

I. INDENTIFICATION DE LA STRUCTURE

1 Type d'entreprise : commerciale industrielle mixte

2 Type de société

: S.A SA.R.L S.P

3 Secteur d'activité : agroalimentaire bâtiments et travaux publics

Quincaillerie menuiserie boisson

prestation de services communication

4 Age de l'entreprise* :
Capital social : moins de 1million moins de 10 millions

moins de 100 millions moins de 500 millions

moins de 1 milliard plus de 1 milliard

II.

PRATIQUE DES ACTIVITÉS PHYSIQUES ET SPORTIVES EN ENTREPRISE

5 Organisez vous la pratique des activités physiques et sportives dans votre entreprise ? oui non

6 Si oui, quelles sont les disciplines pratiquées : - Football

- Handball - Volleyball - Basketball - Sports de combat - Autres (préciser) :

7 Existe-t il des rencontres sportives inter entreprises dans votre localité ? Oui non

8 Si oui, participez-vous à ces rencontres ? oui non

9 Si non, aimeriez vous qu'il en existe ? oui non

III. DEVELOPPEMENT DU SPORT A YAOUNDE 4EME

non

10 Savez vous que votre entreprise est située dans la zone territoriale de l'arrondissement de Yaoundé 4ème ? oui

11 Avez-vous des contrats de partenariats avec la commune de Yaoundé 4ème ? Oui Non

12 Si oui, Dans quel domaine le faites-vous ?

Sanitaire culturel sportif

non

13 La commune vous a-t-elle déjà présenté un plan de développement du sport de sa localité ? oui

14 Savez vous que le développement local du sport peut contribuer à l'accroissement de votre chiffre d'affaire à travers :

- La commercialisation de vos produits auprès des spectateurs et autres

non

acteurs du sport ? oui

- La diversification de votre portefeuille d'activités par un

non

réinvestissement dans le secteur du sport ? oui

non

15 Aimeriez-vous aider la commune de Yaoundé 4ème à développer le sport dans sa localité ? oui

16 Quelles sont les actions que vous aimeriez réaliser pour développer les sports à Yaoundé 4ème ?

- La construction des infrastructures sportives

- La fourniture du matériel et équipements sportifs - L'organisation des évènements sportifs

- La création d'une association sportive

- L'aide financière et matérielle aux associations sportives - La vente du matériel et articles sportifs

- L'alimentation des sportifs

non

17 Êtes-vous prêt à signer des contrats de partenariat avec la commune pour le développement du sport à Yaoundé 4ème ? oui

18 Qu'attendez-vous de la commune en retour de ce partenariat ?

Nous vous remercions pour votre franchise et votre disponibilité pour le bon déroulement de notre recherche.

ANNEXE N°4






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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld