Prévention du VIH/ sida à l'université de Kinshasa. Expérience de l'ONG G. R. A. I. M (Groupe de Réflexion, d'Action et d'Information Médicale )( Télécharger le fichier original )par Gogo MUANGISA N'GONDI Institut national des arts - Graduat 2005 |
II.8. Résultats de l'étudeII.8.1. Données sur les personnes enquêtéesLes tableaux suivants nous donnent des informations sur la répartition des enquêtés par sexe. Tableau 1 : Répartition des étudiants enquêtés par sexes
Ce tableau nous dresse une répartition des enquêtés selon le sexe. Avec comme nous l'avons précisé plus haut une répartition arbitraire de 54,5% d'individu de sexe masculin, contre 45,5% de sexe féminin. Tableau 2 : Participation aux activités du GRAIM
Pour un total de 550 étudiants, seul 100 étudiants (18%) ont participé aux activités de GRAIM à l'UNIKIN et 450 étudiants (82%) n'y ont pas participé. En extrapolant, on peut affirmer que dans leur grande majorité, les étudiants de l'UNIKIN ne s'intéressent pas aux activités liées à la prévention du Sida. Une bonne partie des personnes interrogées pensent tout de même que le Sida est un problème réel, mais ne trouvent pas le temps pour participer aux activités de prévention. D'autres estiment que le Sida n'est pas leur affaire parce qu'elles se croient être chastes, vierges ou encore fidèles à leurs partenaires sexuels. Certaines catégories ignorent par honte et refusent d'être suspecté d'avoir le Sida quand on s'intéresse de plus en plus à ces activités. Comme l'a souligné Mari Ange BATIFOL dans la préface de la pièce « piège de l'ignorance », nous estimons que l'ignorance est un piège car l'ignorant est un infirme (...) qui s'ignore.31(*) Certains étudiants pensent tout de même que le Sida est un problème réel, mais ne trouvent pas le temps pour participer à ces activités puisqu'ils sont préoccupés à leurs activités académique. Un groupe marginal pense que le Sida est une affaire des prostitués, des « coureurs de jupons » et obsédés sexuels. Tableau 3 : sources d'information sur le Sida
Ce tableau nous renseigne sur les différentes sources d'information que les enquêtés ont été informé sur le VIH. Seul 36,5% des étudiants sont informés par voie de la télévision, soit à travers certains spots publicitaires, notamment celui des préservatifs, soit encore à travers un autre message diffusé par les acteurs de lutte contre le Sida à travers leur structure de prévention respectif. Souvent, le message ne convainc pas quand à l'acceptation du préservatif dans leur rapport sexuel, surtout les filles qui trouvent en cela le pouvoir d'interférer à l'acte sexuel. Ceux qui ont les informations dans les affichages (27,3%) reconnaissent l'avoir jeté après une simple lecture. Nous voyons dans cette étude, que l'état de la connaissance de la maladie auprès des étudiants est insuffisant. A peine quelques connaissances sur le mode de transmission, sur quelques mesures de prévention (préservatif, abstinence) mais qui ne sont pas prise en compte dans la pratique. Presque tous ignorent l'état d'avancement des travaux de recherche sur la maladie, surtout en ce qui concerne les ARV. Tableau 4 : Connaissance du statut sérologique
Ce tableau nous montre à quel point les étudiants enquêtés sont ignorants de leur état sérologique. Cette connaissance constitue un facteur de peur. Les enquêtés affirment qu'ils valent mieux rester sans connaitre cet état que d'en savoir. Ceci risque de précipiter la mort par une dépression psychologique. Selon cette source, le Sida est perçu comme une redoutable maladie, une honte, un cauchemar... du fait que l'annonce de la maladie ainsi que le nombre élevé des morts et des personnes malades font trembler plus d'un. C'est seulement 18% de la population enquêtée connaissent leur état sérologique. Nous pensons que les activités du GRAIM à l'UNIKIN ne connaissent pas une grande audience. Malgré les moyens déployés, la plupart des étudiants demeurent vulnérables à la maladie. * 31 NZEY Van MUSALA, Piège de l'ignorance, CPSP, Brazzaville, 1995, p.3 |
|