EPIGRAPHE
« Le bonheur est la liberté se trouvent en
nous-même. Si nous savons contrôler nos attachements, nos
angoisses, nos impulsions. Quelles que soient les contraintes
extérieures, l'individu peut se libérer de
lui-même. »1(*)
DEDICACE
A dénis MUANGISA et Jeanne Rose MWARI, mes parents,
Pour les sacrifices énormes consentis à la
réussite de nos études.
Qu'ils soient consolés à leurs peines.
A mes frères et soeurs :
Hugo, Ange, Claudine et Rosette MUANGISA
Pour tant d'affection et d'encouragement, surtout en cette
période difficile.
Que ces larmes de joie qui sortent à nos yeux
témoignent notre amour envers eux ;
A Exaucé MBARIKO et Noëlla LEYIBA,
Pour l'affection et l'attachement envers nous ;
A notre grand-mère Charlotte SUMBU,
Pour son amour si fort pour nous ;
A nos regrettés grands-parents :
Pierre MUANGISA, Cosma MWARI et Adolphine ISSABA.
Que la terre de nos ancêtres leur soit douce et
agréable !
Aux postérités ;
Aux malades du sida, victimes de la stigmatisation
REMERCIEMENTS
Au terme de ce travail de fin d'études qui sanctionnent
la fin de notre cycle de Graduat et qui nous aura exigé de grands
sacrifices, nous voulons dire notre reconnaissance à tous ceux qui, dans
de petites ou de grandes occasions, se sont retrouvées sur notre chemin
pour nous tendre une main secourable.
Nous sommes particulièrement redevables à
l'assistant MUMBALA Roland qui a dirigé notre travail avec une
inlassable patience. Nous ne saurions trop l'en remercier : ses
suggestions et ses marques de confiances ont largement facilité notre
tâche.
Nous voulons dire aussi notre gratitude au chef des travaux
KABAMBA NYUNYU, chef de section Animation Culturelle de l'Institut National des
Arts, qui nous a formé sur ce domaine d'avenir et à travers lui
à tous les professeurs, chefs des travaux et assistants qui nous ont
consciencieusement dispensé des enseignements si nécessaire
à une formation dont nous sommes fiers.
Que le professeur ordinaire GATEMBO Edouard, les chefs des
travaux MUSIMA Maurice, OTSHUDI Antoine, les assistants MAFOLO, TSHOBI, MUFELE,
MBOMA, MUKULUMPE, KASSONGO TAY, MOLASSO et NZIOKO soient vivement
remerciés.
Nous saisissons également cette opportunité pour
remercier Monsieur MAKELA Egide, notre aîné KIKOMBO Bill ainsi que
notre jeune frère MUANGISA Ange pour tout le soutien financier qu'ils
nous ont apporté pendant la dure période que nous avons eu
à passer à l'I.N.A.
Que nos amis NSAVAR Bienvenu, NDEBA, MUWAKA Grec, LUSE Serge
sachent qu'ils ont une place particulière dans nos pensées.
A BOLOMO MFUTU Solange nous disons toute notre reconnaissance
pour son amour et l'affection à notre égard.
Que nos neveux et nièces : Yannick, Christian,
Jonathan et Jalonie adhèrent à cette logique de la vie.
A MUSENGA Patrick, YABADI Rose, MUSHIDIMBU Thomas, NDUNDU
Liliane de la commission des communications sociales de la Paroisse Saint
Augustin de Lemba pour leurs encouragements et conseils à la poursuite
de nos études.
Qu'ils nous soient permis de mentionner ces amis qui
étaient à nos côtés à l'I.N.A durant ces
trois années d'études. Que MUNANKIE Timothée, MONDO
Parfait, MATOTO Arlette, KALOLO Nathalie, GOGY Giselle, CITUKA Sandra, BAHEBINO
Laetitia, BIYELA Paola, BIANGO Bijoux, NKUFI Clémence, SANGI Lydie,
BULAYI Marthe, LONDOLE Adrienne soient assurés de notre amitié et
qu'ils soient remerciés pour la chaleur amicale dont ils ont
entouré.
Enfin et de façon tout à fait
particulière, nous disons grand merci aux Papas KINIAMA Fidel et
MATUNGULU pour leur soutien, et, à DJAMA Eddy pour la saisie de ce
travail de fin d'études.
Que tous donc soient sincèrement remerciés pout
tout !
Gogo MUANGISA
ABREVIATIONS
1. ABEF : Association pour le bien Etre Familiales
2. ACS/AMO Congo : Action Communautaire Sida/Avenir
Meilleur pour orphelin au Congo
3. ARV : Antirétroviraux
4. CADULAC : Centre Agronomique de l'Université
Louvain au Congo
5. CIPROMED : Centre International pour la Promotion de
la Médecine
6. CNPP : Centre Neuro-Psycho-Pathologique
7. FEDE : fédération Européenne pour
le Droit de l'Enfant
8. FOMULAC : Fondation Médicale de
l'Université de Louvain au Congo
9. GRAIM : GROUPE de Réflexion, d'Action et
d'Information Médicale
10. IOV : Indicateurs Objectivement
Vérifiables
11. JMS : Journée Mondiale Sida
12. MST : Maladie Sexuellement Transmissible
13. ONG : Organisation Non Gouvernementale
14. ONUSIDA : Organisation des Nations Unies pour le
SIDA
15. PATS : Programme d'Appui technique des Secteurs
Sociaux
16. PMLS : Programme Mondial de lutte contre le Sida
17. PNMLS : Programme National Multisectoriel de Lutte
contre le Sida
18. PNUD : Programme des Nations Unies pour le
Développement
19. PVV : Personne vivant avec le Virus
20. SIDA : Syndrome d'Immunodéficience Acquise
21. UNAZA : Université Nationale du Zaïre
22. UNICEF : Organisation des Nations Unies pour
l'Enfance
23. UNIKIN : Université Nationale de Kinshasa
24. VIH : Virus de l'Immunodéficience Humaine
INTRODUCTION
0.1.
Problématique
Au cours des dernières décennies, la
planète a connu beaucoup de situations naturelles ou causées par
l'homme. Celles-ci ont provoqué des bouleversements sociaux et
politiques et traumatisés d'importantes populations.
A la fin des années 1970 et au début des
années 1980, un nouvel élément a fait son
apparition : le virus de l'immunodéficience Humaine (V.I.H), agent
responsable du Syndrome d'Immunodéficience Acquise (SIDA),
signalé dans presque tous les pays industrialisés et en voie de
développement.2(*)
Reconnue comme la pandémie la plus meurtrière
qu'a connue l'humanité depuis les six derniers siècles, le sida
n'en finit pas de faire des ravages dans le monde. Les récents chiffres
mis en avant par l'ONUSIDA font toujours aussi froid dans le dos surtout
lorsqu'il s'agit de l'Afrique. Selon cet organisme, « le sida
constitue une crise de développement et, dans certaines régions
du monde, il est en train de devenir rapidement une crise de
sécurité. Son impact démographique du développement
est sans pareil ».3(*)
Plus de 15 millions le nombre d'africains emportés par
l'épidémie depuis son apparition. 10 millions des personnes
infectées sont des jeunes âgés de 15 à 24 ans et 3
millions ont moins de 15 ans. Dans certains pays, 40% d'adultes sont atteints
par la maladie, peut-on lire dans ce rapport.
Sans un effort considérable en matière de
prévention, 68 millions des personnes mourront entre 2000 et 2010, selon
les dernières estimations du programme des nations unies pour le
sida4(*).
Derrière ces chiffres se cachent les
conséquences socio-économiques de la pandémie. Les
indicateurs de développement comme l'espérance de vie ont
reculé dans les pays gravement touchés. On assiste à un
remodelage de la pyramide des âges où une faible proportion de
jeunes adultes supporte un nombre grandissant d'enfants et des personnes
âgées.
Des nouvelles stratégies ont été mises en
place à l'université de Kinshasa par l'ONG GRAIM, pour lutter
contre la maladie, mais force est de constater que la riposte actuelle n'est
globalement pas à mesure de la gravité de la situation.
Ainsi, selon une enquête réalisée par nous
à l'UNIKIN, nous avons constatés que moins d'étudiants
participent aux activités du GRAIM, beaucoup n'ont pas une connaissance
approfondie de la maladie et de son évolution, plusieurs refusent
l'utilisation des préservatifs lors des rapports sexuels.
S'agissant du Sida, nous avons relevés plusieurs
études qui nous ont parues utiles d'évoquer, en vue de nous en
servir pour bien aborder le problème de la prévention à
l'UNIKIN en vue de bien mener une action cohérente et efficace
d'intervention.
Alice DESCLAUX et Claude RAYNAUT5(*), dans une étude intitulée
« urgence, précarité et lutte contre le VIH/SIDA en
Afrique », pensent que le SIDA progresse selon les lignes de faille
des sociétés et se développe là où
l'accès à l'information, à la prévention,
l'indépendance économique et les respects de droits de l'homme ne
sont pas garantis pour tous.
D'autres auteurs, à l'instar de J.P CASSUTO6(*) et autres ont prouvé que
la réduction de l'infection passe par l'application des mesures
préventive au niveau de la population générale.
Laurent BELLEC7(*) estime que l'infection par le VIH n'est pas une
maladie contagieuse, mais une maladie transmissible, elle est donc
potentiellement évitable. Cette pandémie résulte, selon
DOLIDO8(*), de changements
sociaux.
De ces observations, nous pensons que l'information,
l'application des mesures préventives et les changements sociaux sont
des faits très importants à observer pour le cas de l'UNIKIN. La
modification du comportement reste la seule voie principale vers la diminution
de la propagation de la maladie.
En outre, des progrès extraordinaires ont
été faits pour communiquer à la population des
informations de base sur le VIH. Et pourtant, malgré ces niveaux
généralement élevés de connaissances, la plupart
des étudiants demeurent vulnérables au VIH, et ignorent les faits
essentiels.
Il n'est pas surprenant que la vaste majorité des
étudiants soupçonnés ou qui savent qu'elles sont
infectées ne souhaitent pas révéler publiquement leur
statut sérologique. Pour les spécialistes, cette situation est la
conséquence du manque d'information et d'orientation aux questions de
Sida.9(*)
En évaluant cette situation, il y a lieu de se poser
plusieurs questions sur le devenir de la population estudiantine, entre
autres :
Ø Pourquoi le Sida continue toujours à
être présent à l'UNIKIN et pourtant, il y a une
faculté de Médecine présente dans ce site ?
Ø Quelles stratégies utilisées pour
rendre efficaces les actions de prévention déjà
opérationnelles à l'UNIKIN en vue de réduire la
prévalence ?
0.2. Hypothèse
Les activités sexuelles caractérisées par
la multiplicité des partenaires sexuels restent le moteur essentiel de
l'expansion du VIH/SIDA à travers l'UNIKIN. Cela s'explique par
désinformation au sujet de la maladie, la peur et le caractère
donné à cette pandémie. Ceci peut constituer une cause qui
justifie la propagation de la maladie en ce milieu. Nous pensons, à
l'instar de Yves LAVOINE10(*) que la « communication pour le changement
de comportement s'avère très efficace pour réduire cette
prévalence. Cette communication recouvre diverses formes d'interaction
sociale depuis l'échange d'idées dans la conversation
jusqu'à la communication de masse ».
0.3. Méthode et
techniques utilisées
Une méthode, selon le dictionnaire Le Robert, est
l'ensemble de démarches que suit l'esprit pour découvrir et
démontrer la vérité. Ainsi, pour bien mener cette
étude, nous avons recouru à la méthode structuraliste.
Cette méthode nous a aidé à situer l'UNIKIN et l'ONG
GRAIM. Elle nous a aussi facilité l'appréhension des
différentes composantes de l'UNIKIN et du fonctionnement de l'ONG GRAIM.
Ainsi, cette méthode nous a obligés de rechercher les
données sur les objectifs du GRAIM, ses structures de fonctionnement,
ses groupes-cibles, ses stratégies d'intervention, les résultats
obtenus et leur impact. Au niveau de l'analyse, notre approche a
consisté à rechercher l'interaction entre tous ces
éléments par rapport à la réduction de la
prévalence du VIH/SIDA à l'UNIKIN, considéré comme
la grande structure au sein de laquelle l'ONG GRAIM constitue une
sous-structure.
L'analyse documentaire nous a permis de parcourir les
différents ouvrages traitant des questions du Sida et autres concepts de
base à notre recherche.
Les interviews nous ont été utile à
pouvoir connaitre le point de vue des étudiants par rapport aux
activités du GRAIM et à leur connaissance de la maladie.
0.4. Intérêt du
sujet
La lutte contre le VIH est avant tout une question de
volonté et d'engagement. Cette maladie est devenue un problème de
société et de développement. En tournant le dos à
cette situation, nous tournons le dos au développement de notre
nation.
En tant qu'agent de développement, nous avons
jugé bon d'apporter notre modeste contribution en rapport avec notre
responsabilité qui est celui de l'encadrement socio-culturel de la
population. Et pour notre cas, nous voulons apporter notre apport à la
communauté estudiantine de l'UNIKIN en particulier et à toute la
communauté de l'UNIKIN en général.
0.5. Délimitation du
sujet
Dans un travail de recherche, le souci d'une analyse
rigoureuse et bien menée amène le chercheur à
délimiter son sujet.
Pour notre part, nous nous sommes arrêté à
l'analyse des activités de prévention du VIH/SIDA à
l'UNIKIN par l'ONG GRAIM et ce durant la période couvrant l'an 2000
à 2005.
0.6. Subdivision du
travail
Notre travail gravite autour de trois articulations
principales :
ü La première est une approche conceptuelle
basée sur les Généralité de notre étude,
à savoir : le VIH/SIDA et sur la présentation de
l'UNIKIN ;
ü La deuxième articulation porte sur une analyse
des activités de l'ONG GRAIM ;
ü La dernière est une étude axée sur
l'intégration de l'animation culturelle dans les activités de
prévention du VH/SIDA à l'UNIKIN, assortie de quelques
orientations novatrices à propos des rapports
considérés.
0.7. Difficultés
rencontrées
Nous avons été buttés à certaines
difficultés dans la réalisation de ce travail de fin
d'étude. Elles sont inhérentes à tout travail de ce
type.
La rareté des indicateurs pouvant nous permettre
à évaluer les actions de l'ONG GRAIM sur terrain, l'horaire du
travail des membres de cette structure, l'accès à certaines
informations, ont fait que nous puissions passer plusieurs jours sans avoir la
moindre information utiles à la rédaction de ce travail ; le
refus de certains étudiants à pouvoir répondre à
nos préoccupations, etc. Tout ceci a fait que nous redoublions d'ardeur
pour donner le meilleur de nous-mêmes.
CHAPITRE I. GENERALITES
Ce chapitre, divisé en deux sections, porte sur
l'actualité relative au VIH/SIDA et à la présentation de
l'UNIKIN.
I.1. Actualité sur
le VIH/SIDA
I.1.1. Repères
chronologiques11(*)
Le VIH a été signalé pour la
première fois en 1981 par l'organisme chargé de la surveillance
sanitaire aux Etais-Unis, le CDC (Center for Disease Control) à la suite
de l'observation d'une recrudescence des pathologies opportunistes
(pneumocystose, maladie de kaposi) au sein d'une population à
partenaires sexuels multiples12(*). Cette description initiale, qui a
bénéficié de la vigilance des réseaux de
surveillance de santé publique, relevait déjà l'importance
de la transmissibilité de cette pathologie par les rapports sexuels.
A la fin de l'année 1982, cette maladie, de cause
inconnue, est nommée Acquired immuno-deficiency syndrome (AIDS).
En 1983, le professeur Luc MONTAGNIER de l'Institut Pasteur de
Paris et son équipe, identifie un premier virus responsable de cette
maladie, qui sera baptisé une année après,
c'est-à-dire en 1984 par Robert GALLO en
« VIH ».13(*)
Le problème du Sida africain apparait avec les premiers
cas des maladies Zaïrois, toujours en 1983. L'année 1985 marque un
tournant dans l'histoire de cette épidémie avec la mise à
disposition progressive de tests de dépistage, des anticorps liés
au VIH et l'apparition de la notion de séropositivité pour le
VIH.
Un second virus fut découvert à la fin de
l'année 1985, le VIH-2. Le premier virus, c'est-à-dire VIH-1 est
responsable de la majorité des cas d'infection par le VIH dans le monde.
Le VIH-2, moins fréquent, se retrouve principalement en Afrique de
l'Ouest.
Aujourd'hui, des progrès énormes ont
été faits dans la connaissance de l'infection et de la
maladie.
I.1.2. Le VIH
Le VIH fait partie de la famille des rétrovirus. Il
infecte en particulier les lymphocytes CDH, cellule du système
humanitaire (système de défense naturel de l'organisme contre les
agressions des bactéries, des parasites, des champignons et de
virus).
Le virus prolifère au sein des cellules qu'il a
infectées et se multiplie en détournant leur activité
à son profit. Ce phénomène de reproduction du virus est
appelé « la réplication virale ».
I.1.3. Le Sida
Le Sida correspond au stade avancé de l'infection
à VIH. C'est un acronyme désignant, selon le grand dictionnaire
encyclopédique médical, « un Syndrome
d'Immunodépression Acquise.
Ses circonstances de survenue, sa gravité, le
modèle qu'il représente dans les relations entre infection
virale, immunité et cancer, est, depuis sa description, source d'une
profusion des travaux et de controverses qui occupent presque toute la
littérature et par les angoisses qu'il suscite dans les consciences
collectives, défraye la chronique universelle.
Le Sida est une maladie transmissible particulièrement
grave, parce qu' :
- Il n'existe aujourd'hui aucun traitement qui permette
d'éliminer totalement le virus ;
- Il se manifeste au terme d'une longue période sans
signes cliniques visibles, ce qui rend l'épidémie très
difficile à suivre et à contrôler ;
- Les effets de l'infection par le VIH peuvent engendrer de
graves problèmes économiques et sociaux, ainsi que des
réactions d'exclusion ou de discrimination ;
- Les pays les plus touchés sont les moins armés
pour lutter contre l'épidémie.
Le Sida est donc une réalité contrairement aux
incrédules qui pensent que c'est un syndrome inventé pour
décourager les amoureux.
Le Sida est caractérisé par la survenue
d'infections opportunistes majeures chez un sujet n'ayant pas de maladie
susceptible d'amoindrir ses défenses et ne recevant pas de traitement
immunodépresseur. Ses infections opportunistes affectent essentiellement
les appareils respiratoires et digestifs, la peau, les muqueuses et le
système nerveux central. Des tumeurs non-Kaposiennes, tels que des
lymphomes à haut degré de malignité s'observent
également.
Le décès survient constamment dans les deux ans
suivant les premiers épisodes infectieux. Toutes les tentatives de
traitement immunologique se sont, à ce jour,
révélées inopérantes.
I.1.4. Transmission
Depuis l'apparition des premiers cas du Sida en 1981 et
l'identification du virus en 1983, différentes études ont permis
de comprendre les modes de transmission de virus et les situations où il
n'y a pas de risque de contamination.
Les modes de transmission connus jusque-là
sont :
- Transmission par le sang ;
- Transmission sexuelle ;
- Transmission de la mère à l'enfant.
I.1.5. Traitement
Actuellement, il n'existe pas un médicament susceptible
de guérir le Sida. L'ensemble des interventions thérapeutiques
visent à retarder l'apparition des complications de la maladie, à
le prévenir lorsque cela est possible et, enfin, à réduire
leurs conséquences lorsqu'elles surviennent.
Néanmoins, les chercheurs essayent de mettre au point
des produits dont la chimiothérapie donne des résultats
transitoires. Parmi ces produits citons l'AZT (l'Azido-thymidine), qui est
considéré comme la seule thérapeutique potentiellement
efficace.
On parle de plus en plus des traitements
antirétroviraux (ARV). Les ARV sont des médicaments qui agissent
directement sur le cycle de réplication virale (multiplication de virus)
avec comme objectif de la bloquer. Ces thérapeutiques ont l'avantage
réservé presque exclusivement aux pays industrialisés,
où se trouvent 5% uniquement de la charge mondiale de la
morbidité liée au VIH/SIDA14(*).
Grâce au progrès accomplis ces dernières
années, ces traitements sont à la portée des pays en
développement. Mais la fourniture de ces traitements à un grand
nombre de personnes où les ressources sont limitées continue de
poser problèmes. Entre autres : au coût élevé
des médicaments, à la complexité des traitements, au
manque de personnel de santé qualifié, à l'insuffisance
des infrastructures permettant de suivre les malades sous traitement, aux
problèmes d'observance du traitement et à la menace que constitue
la pharmaco-résistance.15(*)
En effet, même les traitements antirétroviraux ne
constituent pas une solution efficace surtout dans les pays à faibles
revenus et aux endroits où l'accessibilité aux soins de
santé est quasi inexistante.
Aussi longtemps que la science médicale n'a
découvert aucun moyen de guérir le Sida et aucun vaccin, la voie
principale vers la diminution de la propagation du VIH reste la
prévention.
I.1.6. Prévention
La prévention reste au coeur de lutte contre
l'infection par le VIH. L'absence des traitements et de vaccin résout la
lutte contre le Sida à l'information et à l'éducation. Les
mesures préventives doivent tenir compte des faits que la transmission
du virus nécessite deux conditions : le contact avec un individu ou
un objet infecté par le virus et la pénétration du virus
à l'intérieur de l'organisme. De ces deux modes de contamination
du virus se déduisent trois points sur lesquels devra porter la
prévention, à savoir :
- Prévention de la transmission par le sang ;
- Prévention de transmission sexuelle ;
- Prévention de la transmission mère-enfant.
I.1.6.1. Prévention
de la transmission par le sang
L'accent doit être mis sur la nécessité de
la réduction du nombre de transfusions et le respect des règles
d'hygiène de base (pas de réutilisation du matériel
à usage unique).
Toutefois, « les mesures préventives
adoptées par l'organisation de la transmission sanguine s'articulent
à trois étapes de la chaîne qui part du donneur de sang
pour aboutir à la délivrance du produit sanguin au
receveur »16(*).
Ces mesures sont :
1. L'exclusion des donneurs de sang appartenant aux groupes
exposés ;
2. Le dépistage systématique des anticorps
anti-VIH sur chaque don de sang ;
3. Le traitement chaque fois que possible des produits
sanguins, pour éradiquer l'agent infectieux.
Ces mesures si elles ne peuvent annuler le risque de
transmission du VIH par l'acte transfusionnel, le diminuent
considérablement et doivent aboutir à restaurer la capitale
confiance entre donneur et receveur de sang.
I.1.6.2. Prévention
de la transmission sexuelle
Cette prévention est la plus importante, mais aussi la
plus difficile à mettre en oeuvre, parce que la sexualité est un
domaine généralement fermé et revêt aujourd'hui son
caractère tabou, nous renseigne M'PELE17(*).
En tenant compte des diversités ethniques, sociales, et
des réalités historiques traditionnelles, propres à chaque
collectivité, l'information sur une maladie sexuelle doit comporter des
arguments susceptibles d'entrainer l'adhésion de la population.
Les données épidémiologiques ont
montré que la transmission du VIH est beaucoup plus fréquente au
cours des rapports anorectaux. Le sperme (contenant le VIH) est plus facilement
en contact avec le sang permettant la transmission du virus18(*). Ainsi, toute barrière
physique ou chimique entre les sécrétions, les muqueuses et le
sang, permet de diminuer les risques de contamination, notamment par :
Ø La diminution du nombre de partenaires sexuels
Si l'incidence de la contamination par le VIH est liée
au nombre de partenaires, celle-ci est aussi associée au type de
partenaire `anonymes, prostituées) et aux lieux de rencontre. La
meilleure mesure préventive semble être de se limiter à un
partenaire unique n'appartenant pas à un groupe à risque et
à fortiori séronégatif.
Ø L'utilisation de préservatifs masculins et
féminins
De nombreuses études in vitro soulignent
l'imperméabilité du latex des préservatifs au VIH. Il est
efficace mais son accessibilité ne fait pas l'unanimité. Une des
raisons de son rejet est qu'il interfère avec l'acte sexuel, n'est pas
naturel et/ou bien gênant, renchérit DOLIVO19(*).
La modification du comportement sexuel avec l'utilisation des
préservatifs nécessite des campagnes d'informations habillement
renouvelées.
I.1.6.3. Prévention
de la transmission mère-enfant
Elle est la plus délicate parce que le plus difficile
et le plus douloureux de tous les aspects préventifs de cette infection.
On sait en effet que toute femme séropositive restera à vie
porteuse du virus, que le risque de transmission du virus à l'enfant au
cours de la grossesse est élevé (entre 30 et 50% de cas), et que
le risque de développement du Sida chez l'enfant est
considérable, sans doute de 90 à 95%.
I.1.7. Aspects sociaux du
Sida
Le Sida sert de loupe à la vision que l'on peut avoir
des sociétés industrialisées actuelles où
s'affrontent la science, le caritative, le rejet, l'excessif, l'irrationnel.
Cette affection a modifié nos conceptions concernant les relations
sexuelles, l'éducation, la santé publique, la science, le droit
de l'homme.
L'apparition de la pandémie à VIH est
indissociablement liée au sexe et à ses interdits
(homosexualité, multiplicité des partenaires, prostitution, ...),
à la drogue, à la mort. Les humeurs vitales que sont le sang et
les spermes sont devenues vecteurs de mort.
Les caractéristiques du Sida ont surpris le public et
les médias : son émergence récentes, son virus est
capable de s'intégrer dans les chromosomes humains, sa cible, le
système immunitaire, barrière de protection la plus
sophistiquée de notre organisme, son mode de transmission par le sexe et
par le sang, son fort taux de mortalité avec, pour prévention
dans une société hyper médicalisée où les
plus grandes audaces médicochirurgicales étaient
couronnées de succès,..., le préservatif. La
discrimination et la stigmatisation restent les problèmes majeurs de la
personne infectée.
Selon un rapport de l'ONUSIDA, de nombreuses personnes vivant
avec le VIH craignent le rejet social plus que les conséquences de la
maladie sur leur santé. La peur du rejet et de la discrimination est
aussi une de causes majeures de réduction des traitements de
prévention et des soins ainsi que des services d'appui, même
lorsqu'ils sont gratuits, par les personnes vivant avec le VIH ou risquant
d'être infectées. Ce qui a pour effet de diminuer
l'efficacité des réponses nationales.
Dans certaines de nos sociétés africaines, cette
maladie est vue comme une malédiction, un mauvais sort. Ainsi les
personnes affectées sont rejetées, isolées,
méprisées, sous-estimées, réduites à rien.
On s'approche de moins à moins de ces personnes. On n'a plus besoin
d'eux ; elles sont bonne à rien. C'est pourquoi l'isolement et la
déconsidération entrainent rapidement les malades à la
mort.
Pour d'autres encore, le Sida est le fruit d'un comportement
sexuel déséquilibré, infidèle, inhumain, bestial,
sans protection aucune,... dont les facteurs qui entrainent à cela sont
multiples : la recherche de l'argent, des postes, des plaisirs pour les
plaisirs, la pauvreté, la recherche d'être et de paraitre,
l'exhibition de sa beauté, la recherche d'une vie facile, etc. c'est
pourquoi, les malades atteints du Sida récoltent les fruits de leurs
mauvaises semences. On se moquent d'eux, on les critiquent, les torturent par
des propos incendiaire, on les isolent. Il n'en est pas question de cette seule
constatation car, les raisons et le mode de transmission sont multiples.
Les personnes touchées sont les professeurs,
étudiants, avocats, clients, élèves, personnels de
santé, chômeurs, employés, bref, tout le monde sont
concerné. Cela rend les débats autours du VIH plus
compliqué en raison de la multiplicité des manières dont
l'épidémie touche la société.
Au fur et à mesure que le nombre de personnes vivant
avec le VIH augmente, le rejet, la discrimination et les violences des droits
prennent des propositions croissantes, conduisant à saper les
réalisations si durement acquises dans de nombreux pays et mettant en
péril les perspectives de réalisation des objectifs du
Millénaire pour le développement.
En guise de conclusion à cette section, nous disons que
le Sida est une maladie sexuellement transmissible et mortelle qui se
caractérise par la réduction totale des cellules de
défense naturelle de l'organisme humain contre les agressions
extérieures.
Trois modes de transmission le plus courant sont connus :
transmission par le sang, par le rapport sexuel et de la mère à
l'enfant. A ce jour, aucun traitement curatif n'est envisagé. La seule
thérapeutique reste la prévention, qui résout la lutte
à l'information et à l'éducation. L'apparition de cette
pandémie a changé le monde aujourd'hui.
A cause de cette infection, certains pays ont
sécurisé leur frontière, les malades atteints du Sida sont
parfois rejeté par la société, exclus,... certaines
personnes sont conscientes de l'effet mortel de la maladie. Mais cette prise de
conscience est encore embryonnaire, surtout chez les toxicomanes. L'utilisation
des préservatifs, qui constitue, selon les analystes, la barrière
de vaincre la maladie par l'acte sexuel, est loin d'être accepté
par certaines personnes.
I.2. Présentation de
l'Université de Kinshasa20(*)
Cette partie donne un aperçu de l'UNIKIN, sa situation
géographique, décrit ses structures et son fonctionnement.
I.2.1. Situation
géographique
L'UNIKIN est située à 20 km du centre-ville, sur
la colline du Mont-Amba. Avec 270 hectares, la colline inspirée est
l'une des parties d'extension Sud de la commune urbaine de Lemba. Cette partie
présente une magnifique vision panoramique sur l'ensemble de la ville de
Kinshasa, du pool Malebo et même d'une partie de la ville de Brazzaville.
L'UNIKIN bénéficie des conditions climatiques favorables au
travail.
En plus des bâtiments facultaires et administratifs, le
complexe de l'UNIKIN comprend les résidences des professeurs et les
logements (homes) pour étudiants célibataires.
I.2.2. Aperçu
historique
Les origines lointaines de Lovanium remontent à 1925,
lorsque quelques professeurs de la faculté de médecine de Louvain
prirent l'initiative de créer un centre médical à
Kinsantu, dans le Bas-Congo, à proximité d'une des plus
florissantes missions de la compagnie des jésuites. Une école
modeste d'infirmiers fut créée par les promoteurs de la FOMULAC
(Fondation Médicale de l'Université de Louvain au Congo).
Ils pensaient certainement que l'amélioration de la
situation sanitaire des populations Congolaises ne pouvait se faire qu'avec la
collaboration de cette dernière.
En 1932, fut créé le centre agronomique de
l'université de Louvain au Congo (CADULAC) par les professeurs de l'alma
mater. Cette école présentait des résultats satisfaisants.
C'est ainsi qu'en 1936, la FOMULAC ouvrait une école d'assistants
médicaux, comprenant deux années d'études médicales
proprement dites et deux années des stages.
Dès 1947, sur l'initiative de l'Université de
Louvain (Belgique) furent crée le centre universitaire congolais
Lovanium, organisme groupant le divers enseignement existant à Kinshasa
en vue de les élever progressivement au niveau d'une institution
d'enseignement supérieur. Cette situation fut reconnue comme
établissement d'utilité publique par un arrêté royal
du 21 février 1949.
Le 15 janvier 1954, sous le rectorat du
Révérend père SCHURMANS s'ouvrait pour la première
fois les cours de la section pré-universitaire sous la direction des
professeurs d'universités.
Le 26 septembre 1954, le chanoine Luc GILLON, recteur de
l'université, ouvrait solennellement la première année
académique, en présence de plus hautes autorités du
pays.
Le 27 avril 1957, Lovanium devient
« université Catholique » par un décret de la
sacrée congrégation des séminaires et des
universités.
Le 06 juin 1971, le Bureau Politique du Mouvement Populaire de
la Révolution, MPR, décida de constituer une commission de
réforme de l'enseignement supérieure. Il fut tenu à N'sele
du 27 au 31 juillet 1971, un congrès qui aboutira à la
création de l'université nationale du Zaïre `UNAZA).
Le 06 août 1971, Lovanium devient un campus de l'UNAZA
et se trouve sous la tutelle exclusive de l'Etat.
L'ordonnance-loi n°81-142 du 03 octobre 1981 dota le
campus de Kinshasa d'une nouvelle dénomination
« l'Université de Kinshasa », UNIKIN en sigle et le
rendit autonome21(*).
C'est sous ce régime que fonctionne cette université
jusqu'à ce jour.
I.2.3. Objectifs22(*)
Conformément à l'ordonnance-loi n°81-142 du
03 octobre 1981, l'UNIKIN a pour but :
1. D'assurer la formation des cadres de conception dans les
domaines divers de la vie nationale. A ce titre, elle dispense des
enseignements inscrits à ses programmes de manière à
favoriser l'éclosion des idées neuves et de développement
des aptitudes professionnelles ;
2. D'organiser la recherche scientifique fondamentale et
appliquée orientée vers la solution des problèmes
spécifiques du Congo, compte tenu de l'évolution de la science,
des techniques et de la technologie dans le monde ;
3. De conférer les grades légaux
conformément aux dispositions législatives et
réglementaires sur la collation de ces grades.
I.2.4. Structures organiques et
fonctionnelles
I.2.4.1. Structures
L'UNIKIN compte les structures suivantes : le conseil de
l'université, le comité de gestion, le conseil de faculté
et le conseil de département.
I.2.4.2. fonctionnement
a. Conseil de l'université
Il est composé du recteur, du secrétaire
général académique, du secrétaire
général administratif, de l'administrateur du budget, des doyens
de facultés, des bibliothécaires en chef, du vice doyen
chargé des cliniques universitaires, d'un représentant du corps
académique, d'un représentant du personnel administratif et
technique et d'un représentant des étudiants.
Le conseil de l'université exécute la politique
académique et scientifique de l'université, assure les relations
de l'université avec les milieux universitaires nationaux et
internationaux, donne les avis sur les prévisions budgétaires des
facultés, centres de recherche, écoles et institutions de
santé, fait des propositions au conseil d'administration des
universités du Congo sur le développement des activités
académiques de l'université et les nominations.
b. Comité de gestion
il assure la gestion courante de l'université sous la
direction du recteur et exécute des décisions du ministère
de l'enseignement supérieur et universitaire, du conseil
d'administration et du conseil de l'université. Il prend toutes mesures
qui relèvent de sa compétence, nomme le personnel administratif
et technique, lui octroie les promotions jusqu'au grade d'attaché de
bureau de première classe (ATT1) et le licencie sur
proposition du chef de service intéressé. Le comité est
composé du recteur, du secrétaire général
académique, du secrétaire général administratif et
de l'administrateur du budget.
c. Conseil de faculté
la faculté est une unité d'enseignement, de
recherche et de production jouissant de l'autonomie de gestion. Il est
composé des professeurs ordinaires, des professeurs, des professeurs
associés, de deux représentants des étudiants. Il
gère et administre la faculté et la formation des
étudiants. Il comprend un bureau facultaire, qui est composé du
doyen, des vices-doyens et du secrétaire administratif de la
faculté. Ce bureau coordonne les activités des
départements en ce qui concerne l'enseignement et les programmes de
professionnalisation.
d. Conseil de département
Le département est la cellule de base de recherche et
d'enseignement jouissant d'une autonomie de gestion. Il est constitué de
personnel académique, des chefs de travaux, de deux représentants
des assistants et de deux représentants des étudiants du
département. Son organe est le conseil de département.
I.2.4.3. Organigramme de
l'UNIKIN
L'organigramme, selon le dictionnaire universel, est un
schéma représentant l'organisation générale d'une
administration, d'une entreprise. Il reflète, à cet effet, la
prééminence des uns par rapport aux autres.
Conseil de l'université
D.U.
P
Adm de budget
D. Pers
251699200251698176251697152251696128251695104
D.A.S
251675648
O.E
Recteur
Sécr. Gén. Adm
Direc Serv Acad
App. Centr
Secr. Gén. Acad.
B.C
D.F
Source : Secrétariat
général Administratif
Légende
D. Pers : Direction du personnel
DAS : Direction des affaires sociales
OE : OEuvre estudiantine
DT : Direction de la trésorerie
BC : Budget du contrôle
DUP : Direction des unités de production
Cet organigramme ne reprend que le comité de gestion et
quelques grandes directions de l'université.
I.2.5. Des infrastructures
Hormis les bâtiments de la paroisse Notre Dame de la
sagesse, l'UNIKIN dispose de plusieurs infrastructures dont :
- 7 grands bâtiments qui abritent les dix
facultés ;
- 1 bâtiment administratif, siège de
l'administration ;
- 1 bâtiment des oeuvres estudiantines ;
- Des résidences pour professeurs et
administratifs ;
- Des résidences pour étudiants
(homes) ;
- 1 bâtiment de la police universitaire
I.2.5.1. Des
facultés
L'université de Kinshasa comprend dix facultés
réparties en départements :
1. Faculté des sciences sociales, politiques et
administratives
2. Faculté d'économie
3. Faculté de droit
4. Faculté des lettres
5. Faculté des polytechniques
6. Facultés des sciences
7. Faculté d'agronomie
8. Faculté de psychologie
9. Faculté de pharmacie
10. Faculté de médecine
I.2.5.2. Des
résidences des professeurs et administratifs
L'UNIKIN dispose de trois cent quarante et une
résidences. Les 321 résidences sont sous la gestion de la
direction des affaires sociales, service rattachés au Secrétariat
Général Administratif.
Le Guest House avec ses cinq chambres et le
Thélème avec ses 19 appartements sont sous la gestion des
relations publiques, service rattaché au rectorat. Ce qui nous donne un
total de 341 résidences.
I.2.5.3. Des
résidences des étudiants
Les résidences estudiantines (home) sont
gérées par la direction des oeuvres estudiantines. Il y a au
total quatorze homes (home 1 à 8, home 10,2O,30,150,80 et home
Vatican).
I.2.6. Des ressources
humaines
Les ressources humaines constituent dans une
société une matière non négligeable. En effet, une
entreprise a pour rôle de créer des richesses en assurant la
satisfaction de besoins des hommes. Comme telle, une entreprise ne crée
de la richesse que lorsque, en situation concurrentielle, produit plus des
valeurs qu'elle n'en consomme. L'excédent peut prendre la forme d'un
profit, d'un surplus à investir, de services accrus au consommateur ou
d'une combinaison de ces éléments23(*).
Ainsi, pour que l'entreprise remplisse son rôle, elle
doit être efficacement dirigée. C'est ici l'importance des
ressources humaines, qui, sous la responsabilité du gestionnaire,
clarifient, développent et déterminent les objectifs de
l'entreprise, tout en mettant en place les mécanismes qui fixent les
conditions et les hypothèses sur lesquelles le travail sera accompli
selon un plan général de réalisation, renchérit le
professeur Donatien PAMBU24(*).
L'UNIKIN, en tant que crème du savoir et terroir de la
formation humaine, dispose de 2.602 agents (enseignants et administratifs)
capable de la sortir de cette situation de la main tendue.
I.2.6.1. Personnel
enseignant
L'UNIKIN dispose de 1.204 personnels enseignants repartis de
la manière suivante :
a. Personnel académique
- Professeur ordinaire 184
- Professeur 170
- Professeur associé 147
Soit un total de 501
b. Personnel scientifique
- Chef des travaux 319
- Assistant 2 191
- Assistant 1 193
Soit un total de 703
Le corps académique englobe aussi les professeurs
mi-temps et les assistants techniques gouvernementaux (ATG).25(*)
I.2.6.2. Personnel
administratif
L'UNIKIN à un effectif de 1398 agents administratifs,
répartis comme suit :
- Directeur chef de service : 79
- Directeurs : 54
- Chefs de division : 134
- Chefs de bureau : 262
- Attachés de 1 : 335
- Attachés de 2 : 380
- Agents de bureau 1 : 105
- Agents de bureau 2 : 49
Soit un total de 1.398 agents et cadres administratifs
I.2.6.3. Population
estudiantine
Il nous est difficile pour le moment de donner l'effectif des
étudiants de l'UNIKIN, car les listes des étudiants ayant
confirmé leur inscription ne sont pas disponibles. Néanmoins,
nous reprenons l'effectif de l'année académique 2002-2003 qui se
chiffrait à 23.500 étudiants.26(*)
En guise de conclusion à cette deuxième section,
nous disons que l'UNIKIN, qui est située à 270 Km du
centre-ville, dans la colline de Lemba, présente une vision panoramique
sur l'ensemble de la ville de Kinshasa et une partie de la ville de Kinshasa et
une partie de la ville de Brazzaville. Elle bénéficie des
conditions climatiques favorables du travail.
Crée sous la mouvance des anciens de
l'université de Louvain en Belgique, l'UNIKIN représente
aujourd'hui un grand patrimoine de l'Etat Congolais : avec ces 10
facultés, son personnel énorme, sa population estudiantine
considérable, est capable de sortir de la situation de la main
tendue.
Conclusion partielle
Ce chapitre consacré à l'actualité du
VIH/SIDA et à la présentation de l'Université de Kinshasa,
nous a permis de comprendre les concepts VIH/SIDA, de déterminer les
modes de contamination et d'étudier quelques mesures de
prévention.
La connaissance de l'UNIKIN en deuxième section de ce
chapitre, nous a amené à comprendre la population qui s'y trouve
et à déterminer les infrastructures et les structures
fonctionnelles.
Cette présentation nous conduira à
évaluer, au prochain chapitre, sur la participation aux activités
de prévention du VIH/SIDA dans cette partie de la ville de Kinshasa et
à déterminer les modes de vie et des relations au sein de
l'université de Kinshasa.
CHAPITRE II. L'ACTION DE
L'ONG GRAIM DANS LA PREVENTION DU VIH/SIDA A L'UNIKIN
Après avoir présenté les
généralités sur le VIH/SIDA, nous allons analyser, dans ce
chapitre, l'expérience de l'ONG GRAIM à l'UNIKIN.
II.1. Présentation
du GRAIM
Le Groupe de Réflexion, d'Action et d'Information
Médicale, GRAIM, est une association sans but lucratif
créée le 21 avril 1997 par un groupe d'étudiants de la
faculté de Médecine de l'UNIKIN. Il est situé
derrière le cafétéria du Centre Neuro-Psycho-Pathologique
de Kinshasa, CNPP en sigle.
Le GRAIM poursuit les objectifs ci-après :
- Etablir le lien entre la santé et le
développement ;
- Promouvoir l'assistance humanitaire sur le plan global et
pluridimensionnel ;
- OEuvrer à la praticabilité des principes et
techniques qui visent la promotion de la santé.
Le GRAIM exerce ses activités sur toute
l'étendue de la ville de Kinshasa et bientôt sur toute
l'étendue de la république Démocratique du Congo, au
travers des institutions universitaires et supérieures dans lesquelles
il tire la plupart de ses membres et à le pouvoir d'accomplir tous les
actes et faits connexes contribuant à la réalisation des
activités et objectifs susmentionnés.
Dans le domaine de la santé, le GRAIM
s'intéresse particulièrement à la lutte contre le VIH/SIDA
car depuis plus d'une décennie, l'infection à VIH/SIDA a pris des
proportions statistiques d'une redoutable pandémie n'épargnant
aucuns pays et affectant essentiellement la jeunesse.
Le GRAIM est structuré de la manière
suivante :
- Le collège des fondateurs ;
- Le conseil d'administration ;
- Les directions provinciales ;
- Le bureau de contrôle ;
- La base.
Le GRAIM comprend trois catégories de membres :
- Les membres effectifs ;
- Les membres bénévoles ;
- Les membres conseillers.
II.2. Les partenaires du
GRAIM
Les partenaires du GRAIM sont :
- ABEF
- ACS/AMO Congo
- CIPROMED
- CNPP
- Ecole de santé publique
- Faculté de Médecine/UNIKIN
- FEDE
- Forum Sida (FOSI)
- Initiative jeune (IJ)
- ONU/SIDA
- PATS
- PNMLS
- PNUD
- REFOS
II.3. Les groupes
cibles
Les étudiantes et étudiants des institutions
universitaires de la République Démocratique du Congo constituent
la population cible du GRAIM.
II.4. Les moyens
d'action
Outre les moyens financiers des partenaires, le GRAIM
bénéficie des ressources humaines considérables :
- 30 paires éducateurs formés dans le cadre du
projet SPDF/UNIKIN à l'école de santé publique (3SP)
- 4 conseillers en counseling dans le cadre du projet
SPDF/UNIKIN à l'ESP
- 7 membres formés au cadre logique de la conception de
projet par l'UNICEF et la FEDE, l'ESP
- 3 membres formés en conception des messages de
sensibilisations contre les IST/SIDA dans le cadre du projet SPDF
- 5 facilitateurs des forums des enfants formés par
l'UNICEF et la FEDE
- 10 secouristes formés par la croix rouge
universitaire de Kinshasa (CRUK)
- 6 docteurs en médecine
II.5. Les
réalisations
Nous avons répertorié les activités
réalisées entre 2000 et 2005. Les activités
réalisées dans le cadre de la prévention du Sida à
l'UNIKIN par le GRAIM concernent les campagnes de sensibilisation, les
vidéo-forums, les causeries en groupe, les représentations
théâtrales, les saynètes ainsi que les
conférences.
II.5.1. Les campagnes de
sensibilisation
De 2000 à 2005, le GRAIM a organisé quatorze
(14) campagnes de sensibilisation.
En Novembre 2001, Le GRAIM a sensibilisé les
étudiants sur le risque que comporte la bleusaille dans la transmission
du VIH, compte tenu des matériels utilisés (lame de rasoirs,
paire des ciseaux, rapports sexuels occasionnels non protégés
sous prétexte d'encadrement. Cette activité a tourné
autour de la prise de conscience de la jeunesse estudiantine sur la menace due
au VIH/SIDA.
En 2004, 12 campagnes de sensibilisation de proche à
proche ont été réalisées par le GRAIM pour
renforcer le message de lutte contre le VIH/SIDA. Nous n'avions pas
retrouvé dans les archives du GRAIM `Rapports d'activités), la
liste des participants à ces activités. Ce qui constitue,
à notre avis, un manque des indicateurs objectivement vérifiable
`IOV) pour mesurer l'impact de cette activité. L'animation et la
conscientisation à la cour de l'université et aux auditoires ont
constitué les stratégies d'intervention pour mener ces
activités de sensibilisation.
II.5.2. Les disco-forums et
causerie en groupe
Plus de 30 vidéo-forums et ciné-forums durant
les années 2000 et 2005 ont été organisées par le
GRAIM. Les objectifs étaient de sensibiliser et de convaincre les
étudiants à adopter un comportement responsable vis-à-vis
du VIH/SIDA et de promouvoir le dialogue entre étudiants sur les IST et
VIH/SIDA.
La population ciblée comprenait les étudiants de
l'UNIKIN et de l'ISTM `environ 45.000 étudiants visés pour
l'année académique 2002). Seulement 400 étudiants ont
adopté un comportement responsable après leurs participations par
les signatures d'engagements apposées, soit 0,89% de la population
ciblée27(*).
Néanmoins, après ces activités, certains
étudiants ont réalisé le danger que représente le
SIDA dans la société. De cette prise de conscience, les
participants ont installé, ensemble avec le GRAIM, un poste permanent
pour information et conseils.
Parmi les stratégies d'intervention, nous avions
découvert un questionnaire support qui portait sur :
- La définition du Sida ;
- Les voies de contamination ;
- Les moyens de prévention ;
- L'importance du test de dépistage
volontaire ;
- La nécessité du réconfort moral au
bénéfice des personnes atteintes ;
- La façon de vivre avec les personnes
atteinte ;
- Les conduites à tenir en cas d'atteinte du Sida.
Les causeries en groupe sont une sorte de carrefour
après les vidéo-forums et les ciné-forums. Elles visent
les discussions permanentes pour recueillir les informations et attitude
à prendre vis-à-vis du Sida.
II.5.3. Les
représentations théâtrales et saynètes
En décembre 2000, lors de la célébration
de la journée mondiale du SIDA (JMS), le GRAIM a produit une
pièce de théâtre intitulé « A bas le
Sida » par sa propre troupe, « Les messagers du
GRAIM ».
En 2003, 3 productions théâtrales dans la lutte
contre le Sida et une saynète « Attention camarades, le Sida
circule sur le campus ».
Ces activités visent à :
- Sensibiliser et convaincre les étudiants à
adopter un comportement responsable ;
- Encourager les étudiants à faire le
dépistage volontaire.
Pour cette activité, nous n'avons pas eu un IOV pour
les participants.
II.5.4. Les
conférences
En 2000, le GRAIM a organisé une
conférence-débat autour du thème Sida. L'objectif de cette
activité était de vulgariser des connaissances scientifiques sur
le Sida, ses implications sociales, son mode de contamination, ses
conséquences et ses moyens de prévention qui en sont la seule
solution.
Les stratégies menées étaient la
communication interpersonnelle axée autour de la fidélité
(pour les couples), l'abstinence (milieu des jeunes), la virginité
à conserver chez les jeunes filles. Toujours pas d'indicateurs sur les
participants.
II.6. Critique sur les
réalisations du GRAIM
Dans cette section, nous relèverons les faiblesses, les
forces et les opportunités de l'action du GRAIM.
a. Des faiblesses
L'analyse des rapports d'activités du GRAIM montre
à suffisance que cette ONG ne fournit pas des indicateurs objectivement
vérifiables.
En effet, les listes des présences des participants,
les méthodes utilisées, les mécanismes de suivi ne sont
pas mis à la disposition du public. Ceci entraine une situation de
non-information auprès de certains étudiants qui ne sont pas
informé des activités du GRAIM.
D'après nos analyses, le campus de l'UNIKIN constitue
un lieu fortement exposé au VIH/SIDA à cause de sa position un
peu isolée, des différents lieux non éclairés
devenus lieux de rendez-vous, de la vie des étudiants aux homes. Ce qui
laisse penser que les actions du GRAIM sont embryonnaires, car une grande
partie des étudiants demeurent encore vulnérable au VIH/SIDA et
continue à mener leur vie comme si le Sida n'était pas leur
affaire. Cet état des causes explique la non maîtrise de certaines
techniques de communication auxquelles les acteurs du GRAIM ne s'y attellent
pas.
Par contre, le schéma utilisé par cette
structure pour lutter contre le VIH/SIDA est qualifié de schéma
standard, importé de l'occident. Ce dernier n'améliore en rien
les résultats attendus à la prévention du VIH/SIDA
à l'UNIKIN. Une étude basée sur les perceptions et
l'impact réel des populations concernées est prête à
coup sûr à réduire l'expansion de cette grande
pandémie.
Nous osons croire que le Sida est lié à des
pratiques sociales et il n'y a pas des relations mécaniques entre les
représentations et les pratiques de protection. Ce contexte
empêche un changement de comportement véritable dans cette lutte.
Si au Nord, les stratégies de lutte ont permis une certaine
stabilisation, au Sud par contre les taux sont en croissance et même ces
nouveaux médicaments y sont inaccessibles alors que disponible au
Nord.
b. Des forces
Malgré certaines contraintes, le GRAIM parvient quand
même à organiser des activités chaque année et
à mobiliser des étudiants. Les causeries en groupe constituent un
véritable carrefour d'échanges d'idée entre
étudiants eux-mêmes sur tous les problèmes liés au
VIH/SIDA et sans contraintes ni tabou. C'est ce qui est important parce que les
jeunes sont capables de porter leur message très loin.
Les 400 signatures d'engagement sur la participation aux
vidéo-forums ont amené les participants à installer un
poste permanent d'information et conseil du Sida.
Le GRAIM a réussi à distribuer les
préservatifs lors des campagnes de sensibilisation. Ces activités
ont amené le GRAIM a acquérir un siège, établit
derrière la cafétéria du CNPP.
Depuis sa création, cette structure a réussi
à former 30 paires éducateurs, 4 conseillers en counseling, 7
membres en conception des messages de sensibilisation contre les IST/SIDA, 5
facilitateurs de forum des enfants (formés par l'UNICEF), 10 secouristes
(formés par la crois rouge universitaire de Kinshasa). Cette main
d'oeuvre représente une force dans l'intervention de terrain à
l'UNIKIN pour le GRAIM.
c. Des opportunités
Malgré les difficultés financières, le
GRAIM arrive à organiser les activités avec les moyens à
leur porté, bien qu'insuffisant.
Certains étudiants s'intéressent aux
activités du GRAIM et, du fait de cet intérêt, quelques
étudiants ont accepté d'adhérer cette structure. Bien
plus, alors que les subventions de l'Etat sont inexistantes dans ce domaine, le
GRAIM envisage d'étendre son champ d'action pour renforcer la
sensibilisation contre le VIH/SIDA, surtout par la presse, créer des
centres de conseils et dépistages volontaires et de prise en charge des
IST et du VIH/SIDA et élargir le partenariat.
Le GRAIM a une volonté d'agir à tout moment
qu'une occasion se présente et dispose d'un programme
d'activités.
II.7. Impact des
activités du GRAIM à l'UNIKIN
Pour évaluer l'impact de l'action du GRAIM à
l'UNIKIN, nous avons effectué une enquête du 21 mars au 21 mai
2006 à l'UNIKIN, en vue de nous rendre compte de l'efficacité des
activités menées par cette organisation dans le cadre de la
prévention du VIH/SIDA, pour nous permettre de se rendre compte de la
perception des étudiants et d'évaluer leurs connaissances sur la
maladie.
Pour des raisons pratiques, il nous a été
difficile d'atteindre toute la population concernée. En dépit du
temps et de l'horaire des étudiants, nous avions procédé
à l'échantillonnage occasionnel. Le seul critère
était l'accessibilité des étudiants à
enquêter. Pour cela, nous avions atteint 550 étudiants
disposés à répondre à nos préoccupations.
II.7.1. Approche
méthodologique
L'approche méthodologique décrit le chemin suivi
pour donner une réponse satisfaisante à la question de recherche.
Pour arriver aux objectifs que nous nous sommes fixés, confirmer ou
infirmer notre hypothèse, nous avons fait recours aux méthodes et
techniques de recherche suivantes :
a. Méthode
quantitative
Cette méthode nous a servi au traitement des
données recueillies auprès de nos enquêtés surtout
en tenant compte de la fréquence des réponses. En effet, il
sera question de calculer le pourcentage d'apparition d'une réponse et
tirer une conclusion sur base de la fréquence la plus
élevée.
b. Méthode
dialectique
Cette méthode sert à étudier des
contradictions qui résultent des pensées. Ainsi, M. GRAWITZ la
définit comme « la plus complète, la plus riche et,
semble-t-il, la plus achevée des méthodes conduisant à
l'explication sociologique. Elle part de la constatation la plus simple des
contradictions qui nous entourent. »28(*)
En effet, à travers cette méthode, nous avons pu
étudier et comparer les réactions et les points de vue de nos
répondants face au VIH/SIDA et au GRAIM.
II.7.2. Les techniques de recherche
Les techniques sont des outils de la recherche impliquant des
procédés de collecte de données adaptés à la
fois à l'objet d'investigation, à la méthode d'analyse et
surtout, au point de vue qui guide la recherche.
a. L'entretien
face-à-face
C'est un contact direct entre l'enquêteur et le
répondant. Cette technique reste la plus utilisée pour recueillir
des informations recherchées. Ainsi, par cette technique, nous avons pu
compléter des informations données par le répondant sur le
questionnaire déjà rempli.
b. L'enquête par
questionnaire
La définition la plus communément
acceptée par la plupart des auteurs et qui semble la plus satisfaisante
est celle donnée par P. PICHOT cité par MUNYURANGABO. Pour lui,
« les questionnaires sont des tests (épreuves) composés
par un nombre plus ou moins élevé de questions,
présenté par écrit au sujet, et portant sur ses opinions,
ses goûts, son comportement dans des circonstances précises, ses
sentiments, ses intérêts. »29(*) Pour notre cas, nous avons
utilisé les questions fermées.
II.7.3. Univers de l'étude
La question qui se pose à ce niveau est de savoir qui
interroger exactement pour avoir des informations fiables. L'univers de notre
étude est constitué par les étudiants de l'UNIKIN. Comme
nous l'avons vu précédemment, notre étude n'a pas pu
porter sur toute l'étendue du campus de l'UNIKIN, mais plutôt sur
un seul. Ainsi, nous nous sommes limités aux étudiants
disposés à répondre à nos préoccupations.
II.7.4. L'échantillonnage
Selon G. DELANSHKEERE , « faire un choix de
l'échantillon, c'est choisir un nombre limité d'individus,
d'objets ou d'événements dont l'observation permet de tirer des
conclusions ou inférences applicables à la population
entière à l'intérieur de laquelle le choix est
fait. »30(*)
a. Détermination de l'échantillon
Pour arriver à déterminer l'échantillon
nous avons adopté la méthode du sondage au hasard. Cette
méthode s'intéresse à une population sans autre
préoccupation que d'assurer à chaque individu la même
chance de participer à l'enquête. En effet, nous avons
distribué notre questionnaire aux étudiants présent sur le
site de l'UNIKIN.
b. Taille de
l'échantillon
L'échantillon de notre étude est
constitué par des étudiants de l'UNIKIN. Cependant, suite aux
contraintes de temps et de finances, pouvoir enquêter sur tous les
étudiants serait presque impossible. Ainsi, nous avons choisi 550
personnes à qui nous avons distribué le questionnaire
d'enquête, et qui nous l'ont rendu dûment
complété.
II.7.5. Outils de collecte des données
Comme vu précédemment, nous avons utilisé
le questionnaire et l'entretien face à face pour récolter les
informations auprès des répondants.
II.7.6. Modalités d'administration du questionnaire
La distribution publique de notre questionnaire a
été lancée en mars 2006 auprès de 550
étudiants de l'UNIKIN. Tous y ont répondu, et cela montre combien
ce sujet les intéressait. En effet, il est rare que toutes les personnes
à qui un questionnaire est présenté y répondent
toutes. L'intérêt du sujet nous a par ailleurs apparu dans
l'entretien face à face avec nos répondants pendant la
distribution et le ramassage du questionnaire. Tous en effet étaient
contents de discuter du sujet. Dans la mesure du possible,
l'enquêté remplissait le questionnaire que nous ramassions tout de
suite, sinon nous revenions le chercher plus tard.
II.7.7. Traitement et analyse de données
Nous avons fait une analyse statistique dont les
réponses ont été regroupées en tableaux et
présenté sous forme de pourcentage.
L'analyse s'est faite à partir des occurrences et de
pourcentages afin de comparer les alternatives de réponses
données et d'en tirer les conclusions qui s'imposent. Les commentaires
obtenus de nos répondants ont été exploités pendant
l'interprétation des résultats et ont complété
ainsi les informations reçues.
II.8. Résultats de
l'étude
II.8.1. Données sur les
personnes enquêtées
Les tableaux suivants nous donnent des informations sur la
répartition des enquêtés par sexe.
Tableau 1 : Répartition des
étudiants enquêtés par sexes
Sexe
|
Effectif
|
%
|
Masculin
|
300
|
54,5
|
Féminin
|
250
|
45,5
|
Total
|
550
|
100
|
Ce tableau nous dresse une répartition des
enquêtés selon le sexe. Avec comme nous l'avons
précisé plus haut une répartition arbitraire de 54,5%
d'individu de sexe masculin, contre 45,5% de sexe féminin.
Tableau 2 : Participation aux activités du
GRAIM
Participation
|
Effectif
|
%
|
Oui
Non
|
100
450
|
18
82
|
Total
|
550
|
100
|
Pour un total de 550 étudiants, seul 100
étudiants (18%) ont participé aux activités de GRAIM
à l'UNIKIN et 450 étudiants (82%) n'y ont pas
participé.
En extrapolant, on peut affirmer que dans leur grande
majorité, les étudiants de l'UNIKIN ne s'intéressent pas
aux activités liées à la prévention du Sida.
Une bonne partie des personnes interrogées pensent tout
de même que le Sida est un problème réel, mais ne trouvent
pas le temps pour participer aux activités de prévention.
D'autres estiment que le Sida n'est pas leur affaire parce qu'elles se croient
être chastes, vierges ou encore fidèles à leurs partenaires
sexuels. Certaines catégories ignorent par honte et refusent
d'être suspecté d'avoir le Sida quand on s'intéresse de
plus en plus à ces activités. Comme l'a souligné Mari Ange
BATIFOL dans la préface de la pièce « piège de
l'ignorance », nous estimons que l'ignorance est un piège car
l'ignorant est un infirme (...) qui s'ignore.31(*)
Certains étudiants pensent tout de même que le
Sida est un problème réel, mais ne trouvent pas le temps pour
participer à ces activités puisqu'ils sont
préoccupés à leurs activités académique.
Un groupe marginal pense que le Sida est une affaire des
prostitués, des « coureurs de jupons » et
obsédés sexuels.
Tableau 3 : sources d'information sur le
Sida
Sources
|
Effectifs
|
%
|
Affiches
Banderoles
Télévision
Projection film
Non informé
|
150
50
200
50
100
|
27,3
9
36,5
9
18,2
|
Total
|
550
|
100
|
Ce tableau nous renseigne sur les différentes sources
d'information que les enquêtés ont été
informé sur le VIH. Seul 36,5% des étudiants sont informés
par voie de la télévision, soit à travers certains spots
publicitaires, notamment celui des préservatifs, soit encore à
travers un autre message diffusé par les acteurs de lutte contre le Sida
à travers leur structure de prévention respectif. Souvent, le
message ne convainc pas quand à l'acceptation du préservatif dans
leur rapport sexuel, surtout les filles qui trouvent en cela le pouvoir
d'interférer à l'acte sexuel. Ceux qui ont les informations dans
les affichages (27,3%) reconnaissent l'avoir jeté après une
simple lecture.
Nous voyons dans cette étude, que l'état de la
connaissance de la maladie auprès des étudiants est insuffisant.
A peine quelques connaissances sur le mode de transmission, sur quelques
mesures de prévention (préservatif, abstinence) mais qui ne sont
pas prise en compte dans la pratique. Presque tous ignorent l'état
d'avancement des travaux de recherche sur la maladie, surtout en ce qui
concerne les ARV.
Tableau 4 : Connaissance du statut
sérologique
Répartition
|
Effectifs
|
%
|
Oui
Non
|
100
450
|
18
82
|
Total
|
550
|
100
|
Ce tableau nous montre à quel point les
étudiants enquêtés sont ignorants de leur état
sérologique. Cette connaissance constitue un facteur de peur. Les
enquêtés affirment qu'ils valent mieux rester sans connaitre cet
état que d'en savoir. Ceci risque de précipiter la mort par une
dépression psychologique.
Selon cette source, le Sida est perçu comme une
redoutable maladie, une honte, un cauchemar... du fait que l'annonce de la
maladie ainsi que le nombre élevé des morts et des personnes
malades font trembler plus d'un. C'est seulement 18% de la population
enquêtée connaissent leur état sérologique.
Nous pensons que les activités du GRAIM à
l'UNIKIN ne connaissent pas une grande audience. Malgré les moyens
déployés, la plupart des étudiants demeurent
vulnérables à la maladie.
Conclusion partielle
De tout ce qui précède, on peut conclure ce
chapitre en disant que le Sida est encore présente à l'UNIKIN et
nécessite des moyens colossaux pour mener la prévention.
Pour mener cette lutte, il faut savoir ce que
représente le Sida. Ceci nécessite une relecture de l'approche
communicationnelle des activités organisées par le GRAIM. Le Sida
étant lié à des pratiques sociales, il y a une
représentation spécifique liée à la conception de
l'homme, de la croyance, l'appartenance, etc.
CHAPITRE III. NOUVELLES
PERCEPTIVES DE LUTTE CONTRE LE VIH/IDA A UNIKIN
Ce chapitre sera consacré aux propositions des
stratégies nouvelles en vue d'améliorer les actions de terrain. A
cet effet, à partir de l'enquête menée du 21 mars au 21 mai
2006, nous pouvons renforcer les stratégies d'action du GRAIM, en nous
basant sur les techniques d'animation culturelle dans le but de changer les
comportements des étudiants.
III.1.
Nécessité de renforcer les stratégies d'intervention
existante
Nous avons évoqué dans le chapitre
précédent les différentes réalisations du GRAIM
pour la prévention du VIH/SIDA à l'UNIKIN. Des rapports de ces
différentes activités qui étaient à notre
disposition, nous estimons que ces actions sont encore embryonnaires compte
tenu de la faible participation des étudiants.
Le GRAIM ne parvient pas à pénétrer
toutes les couches de l'université de Kinshasa. En plus, beaucoup
d'étudiants ignorent la présence de cette structure et sont
préoccupés par leurs études. Le campus est devenu un lieu
seulement pour la science, à en croire plusieurs étudiants.
Nous pensons, à cet effet, à l'issue de cette
étude, que les objectifs ne sont pas atteints parce que, d'une part, le
budget prévisionnel du GRAIM n'est pas atteint et de l'autre part, le
message n'atteint pas tout le monde. Ce qui laisse à croire que les
stratégies d'intervention nécessitent relecture pour être
efficace. Les conséquences de cette situation sont énormes car
les étudiants demeurent vulnérables à la maladie et
beaucoup continuent à vivre comme auparavant. Les deux
éléments constituent une faiblesse pour le GRAIM.
Un autre problème se pose pour les nouveaux
étudiants qui devraient à tout pri être encadré
continuellement pour éviter d'être frustrés par les
anciens. Nous n'avions pu remarquer qu'une activité
réalisée en novembre 2001 sur le risque que comporte le
bleusaille dans la transmission du VIH/SIDA à partir des instruments
utilisés. Nous pensons que cette pratique n'a pas cessé à
l'université de Kinshasa et continu toujours. Quelque part, le GRAIM
affiche une autre faiblesse qui est le suivi et l'évaluation de ses
activités, de connaitre les insuffisances et prévoir les
correctifs pour l'avenir. Or, pour le GRAIM, ces deux activités se
passent au niveau de la coordination.
D'autres parts, la définition des groupes n'est pas
bien déterminée. Certaines activités rassemblent les
étudiants de toutes les promotions, du moins pour ceux qui ont
accepté d'y participer car chaque promotion constitue un groupe à
part entière et présente des particularités qui lui sont
propres.
A propos du groupe, Charles MACCIO32(*) affirme qu'en
réalité, chaque groupe, compte tenu de sa
spécificité, est complémentaire des autres groupes, cela
va lui poser deux exigences : la compréhension et la
cohésion interne. Il y a ce problème de cohésion interne
surtout pour les nouveaux étudiants.
Quant aux sources d'information de la maladie, une faible
proportion des étudiants sont au courant des dernières nouvelles
sur l'évolution de la maladie. Or, le GRAIM pourrait être une
sorte de bibliothèque ou de centre relais ou on peut trouver des livres
et autres brochures parlant du Sida ou encore des documents sur
l'évolution de la recherche de la maladie.
L'annonce de la maladie et le nombre élevé des
morts font tremblés plusieurs étudiants. Le GRAIM n'est pas
parvenu jusque-là à affronter cette situation, parce qu'il
continu toujours à parler du Sida comme les Européens. C'est la
remarque qu'a soulevé le professeur LAPIKA lors de la conférence
à l'occasion de la JMS 2000, qu'il a d'ailleurs qualifié des
schémas standards pour lutter contre le VIH/SIDA, qui n'améliore
en rien les résultats attendus à la prévention.
De cette analyse, nous dénombrons peu des forces du
GRAIM. Pourtant, les quelques partenaires qui financent leurs activités
et les quelques adhésions constituent des opportunités pour cette
structure à pouvoir maximiser d''effort pour l'avenir.
Pour cette raison, nous pensons que le GRAIM pourrait
renforcer ses stratégies d'intervention en intégrant les notions
d'animation culturelle pour bien évoluer. L'animation culturelle aidera
ses stratégies en vue de changer le comportement des étudiants.
Les stratégies d'intervention sur les notions d'animation culturelle se
baseront sur les notions de la communication pour rendre le groupe lucide,
objectif et conscient du problème.
III.2. Intégration
de l'animation culturelle aux stratégies d'intervention du Sida
En vue d'intégrer l'animation culturelle dans ces
nouvelles stratégies, il est souhaitable pour le GRAIM de bien
définir les objectifs. A la fin de ce chapitre, nous allons
suggérer au GRAIM quelques pistes.
L'animation culturelle interviendra au niveau des
stratégies globales pour renforcer et stimuler la participation.
Dans cette section, il sera question d'évoquer quelques
définitions d'animation culturelle et du rôle de l'animateur
culturel pour bien changer le comportement.
III.2.1. De l'animation
culturelle et de l'animateur culturel
a. L'animation culturelle
L'animation culturelle est considérée comme
l'ensemble d'opérations entreprises par une personne ou un groupe de
personnes en vus d'ajuster ou de changer le comportement humain ou son
environnement dans un cadre éducatif et culturel selon les objectifs
bien déterminés.
Cette définition nous fait voir l'influence de l'action
de l'animation culturelle sur le changement de comportement. Elle se base sur
les objectifs qui doivent amener des groupes à un changement positif.
Ces démarches doivent, à cet effet se baser sur une action
volontaire à la vie du groupe, elle doit rechercher la participation de
tout un chacun pour que l'action soit efficace et concrète.
b. L'animateur culturel
L'animateur culturel est celui qui favorise l'autogestion du
groupe par les membres eux-mêmes. Il facilite les attitudes, les
comportements, les activités, les relations qui permettent une
participation active à la vie du groupe, à la prise de
décision.
Edouard LIMBOS nous fait observer que l'animateur prend
conscience d'une manière objective, des situations vécues,
réellement, de manière que le groupe puisse finalement voir clair
et s'engager dans les voies qu'il se sera désignées.33(*)
Dans ce même ordre d'idée, l'animateur est membre
du groupe, avec un statut particulier qu'il doit assumer, comme d'autres
membres. Toutefois, il ne profite pas de sa position dans le groupe pour
imposer ses points de vue ni pour peser sur les valeurs et les objectifs.
Son rôle consiste notamment à :
· Rendre le groupe lucide sur ce qu'il vit afin que
voyant plus clair, il puisse se diriger et se comporter comme il estime devoir
le faire.
· Rendre le groupe objectif, c'est-à-dire attentif
aux réalités et au vécu authentique. Etre objectif selon
LIMBOS signifie « voir vrai ». pour favoriser le
cheminement du groupe à l'objectivité la plus réelle
possible, il fait prendre conscience de certains barrages existants, tel que
l'inconscience et l'immaturité.
· Rendre le groupe capable de s'adapter à
l'évolution de la société et aux modifications.
L'animateur favorise tout ce qui permet à chacun des membres de
percevoir les réalités nouvelles et d'en tenir compte, en vue de
mieux s'insérer dans les transformations actuelles et de vivre dans le
monde présent tout en pressentant l'avenir.
· Rendre le groupe capable de s'adapter à
l'évolution de la société et aux modifications.
L'animateur favorise tout ce qui permet à chacun des membres de
percevoir les réalités nouvelles et d'en tenir compte, en vue de
mieux s'insérer dans les transformations actuelles et de vivre dans le
monde présent tout en pressentant l'avenir.
En conclusion, le rôle de l'animateur consiste notamment
à favoriser dans le groupe quatre facteurs positifs :
· La lucidité, qui permet de voir clair dans les
situations ;
· L'objectivité, qui favorise la maturité
et le sens des réalités ;
· L'adaptabilité, qui tient compte des
transformations et des changements de la société ;
· La créativité, qui suscite des
idées nouvelles et remet sans cesse en question ce que l'on fait, ce que
l'on vit, ce que l'on pense.
En procédant de cette façon, l'animateur,
centré sur le groupe, prend une position de retrait, perd sa place
privilégiée ou tout dépend de lui et catalyse le processus
d'autodétermination et d'autogestion. Tous, ensemble, membre et
animateur deviennent co-responsable.
III.2.2. De la communication
pour le changement de comportement
La communication se définit comme un processus
dynamique par lequel un individu établit une relation avec une ou
plusieurs personnes pour échanger pour transmettre des idées, des
connaissances. Elle consiste à envoyer et à recevoir des messages
au moyen des symboles (langage parlé ou écrit) et des
manifestations physiques (mimiques, gestes). Elle peut donc être verbale
ou non verbale.
Cinq choses sont importantes dans la communication. Ce sont
:
· L'émetteur: c'est celui qui émet le
message, c'est la source
· Le récepteur: c'est celui qui reçoit le
message
· Le message : le contenu de la communication. Il peut
être prendre plusieurs formes dans le processus de communication:
Il peut être gestuel, verbal, dansé,
écrit, chanté. Il peut relever du paralangage tels que :
- Les mimiques du visage,
- Les regards,
- La façon de se tenir,
- La tenue vestimentaire.
· Le canal : c'est le moyen de transmission (support
physique)
Le feed-back ou rétroaction : c'est la réaction
du récepteur du message vers l'émetteur ou le retour de
l'information à l'émetteur.
Pour qu'il y ait une bonne communication, il faut
éviter les obstacles suivants :
Ø Obstacles liés à l'émetteur
· Non maîtrise du sujet,
· Mauvais accueil,
· Non-respect des autres,
· Mauvaise attitude,
· Méconnaissance du public,
· Timidité,
· Mauvaise diction,
· Non disponibilité,
· Impatience.
Ø Obstacles liés au récepteur
· Refus de message,
· Mauvaise perception du message,
· Méfiance,
· Absence de feed-back,
· Non disponibilité : préoccupation,
· Impatience, distraction,
· Préjugés.
Ø Obstacles liés au canal
· Canal indirect,
· Canal inadapté
Obstacles liés au message
· Confus et imprécis,
· Compliqué,
· Inapproprié,
· Mal formulé,
· Trop long ou trop court,
· Message tabou ou délicat.
Par contre, le comportement est l'ensemble des manières
de faire ou de pratiques propres à un individu ou à un groupe
d'individus (l'excision, le refus d'adopter une méthode contraceptive,
l'alcoolisme...).
Le changement de comportement est la modification des
manières de faire d'un individu ou d'un groupe d'individus. Le
changement de comportement passe par un long cheminement qui s'effectue plus ou
moins rapidement compte tenu des facteurs susceptibles d'influencer l'adoption
d'un nouveau comportement.
Certains facteurs influent sur la décision d'un
individu de modifier ou non son comportement. Ils sont tributaire de
différents facteurs. Ces facteurs peuvent favoriser ou constituer un
frein au changement souhaité. Ces facteurs sont :
Ø externes
Ce sont les facteurs qui relèvent de l'environnement
dans lequel vit l'individu.
- La culture, ensemble des normes, rites valeurs, convictions
et habitudes d'une société. Toute société a sa
propre culture, ses valeurs, ses croyances, ses habitudes, sa manière de
voir les choses et dont nous devons tenir compte dans la vie courante.
- Le milieu social ; toute société met en
place un système de stratification sociale des différentes
classes sociales qui sont représentées par des groupes
homogènes dont les membres partagent le même système de
valeurs, de mode de vie, d'intérêts et de comportements (les
jeunes, les femmes, les personnes âgées...). Dans la vie
quotidienne, l'individu est influencé par de nombreux groupes de
référence auxquels il appartient (voisins, amis,
collègues, associations...). Ces groupes favorisent les relations
interpersonnelles et jouent un rôle très important dans la
construction du comportement de l'individu. Ils exercent une pression qui tend
à rendre l'individu conforme aux modes de comportement entre autres en
lui proposant des modèles de comportement et de vie. Le comportement de
l'individu est influencé également par les membres de la famille.
Celle-ci apprend à l'individu à acquérir certaines
attitudes et conduites dans sa vie et continue à exercer son influence
même dans certaines décisions.
Ø internes
Ce sont des facteurs qui sont liés aux
caractéristiques personnelles et psychologiques de l'individu et qui
conditionnent son comportement. Ils influencent directement les
décisions de l'individu. Ce sont Les caractéristiques personnes
(l'âge, le sexe, le niveau d'instruction, l'état matrimonial,
l'occupation professionnelle...).
- Les connaissances, ensemble
d'informations dont dispose l'individu à propos d'un sujet
quelconque. C'est un préalable à tout changement de
comportement individuel. C'est l'étape
première de la prise de conscience d'un phénomène.
- La perception, processus par
lequel un individu choisit, organise et interprète des
éléments d'informations externes pour
construire une image cohérente du monde qui
l'entoure.
- Les croyances correspondent
à un élément de connaissance descriptive qu'un
individu entretien à l'égard d'un
objet.
- Les attitudes résument les
évolutions positives ou négatives, les réactions
émotionnelles et les prédispositions
à agir. C'est une orientation que l'on se donne vis-à-vis
d'un objet ou d'une idée.
La modification du comportement humain suit
généralement un processus progressif dont il faut tenir compte
dans toute intervention de communication qui vise au changement de
comportement. Dans ce processus, les étapes à suivre sont
interdépendantes; il est donc indispensable de connaître pour
chaque public-cible, à quelle étape du changement de comportement
il se trouve pour envisager une stratégie d'action efficace.
La communication pour le changement de comportement est un
processus interactif et participatif, à double voie. Elle permet
d'échanger des informations, des idées, des connaissances, des
opinions et des décisions et de favoriser des changements durables de
comportements ou l'adoption de comportements nouveaux en vue d'améliorer
une situation donnée. Ce concept a vu le jour ces dernières
décennies où les acteurs de développement ont senti la
nécessité d'assurer une plus grande participation des
communautés. Elle permet d'atteindre les communautés à
travers la création de messages ciblés et en exploitant de
multiples canaux de communication et diverses approches.
La CCC encourage les comportements bénéfiques et
cherche à induire des changements de comportement durables au niveau de
l'individu, de la communauté ou de la société.
La CCC permet :
Ø une amélioration des connaissances,
Ø une stimulation du dialogue au sein des
communautés,
Ø une promotion des changements d'attitude
indispensables,
Ø une diminution de la stigmatisation et de la
discrimination,
Ø une stimulation de la demande d'informations et de
services,
Ø une sensibilisation des pouvoirs publics à la
nécessité de politiques et de réglementations
adaptées,
Ø une promotion des services de prévention, de
soins et d'assistance.
III.2.3. Approche en
matière de communication pour le changement de comportement
1. La segmentation et le choix du public
cible
La segmentation consiste à découper un public
cible donné en groupes homogènes afin de leur adresser des
messages spécifiques et adaptés. Elle peut donc se faire sur la
base des critères suivants :
· L'âge (jeunes, adultes, personnes
âgées)
· Le sexe (femmes, hommes)
· Le niveau d'information (sous-informés, non
informés, suffisamment informés sur le sujet),
· Le statut social (chef religieux, coutumier, chef de
ménage),
· Les attitudes (pour, contre),
· Les comportements attendus (décideurs, personnes
influentes), etc.
Avant toute animation, l'animateur doit se poser les questions
suivantes pour identifier son public cible:
Ø A qui vais-je parler ? Quel est son problème
?
Ø Que connait-il déjà du sujet (niveau
d'informations)?
Ø Est-il pour ou contre le sujet, quel est son
comportement actuel par rapport au sujet?
Ø Quel nouveau comportement vais-je lui proposer ?
2. L'identification des objectifs
Se fixer un objectif à atteindre, est un acte
très important ; sinon, après l'animation, on ne peut pas mesurer
les résultats. Dans tous les cas, il faut garder à l'esprit que
le but principal et final de la communication pour le changement de
comportement est le changement d'attitude et de comportement.
III.2.3. Stratégie
d'action
a. Causerie-éducative
La causerie est une technique d'animation d'un groupe. C'est
un moyen de communication interpersonnelle pour promouvoir les échanges
entre les membres d'un groupe en vue d'atteindre des buts fixés.
Pour avoir des échanges assez approfondis sur le
thème, il est important que le nombre de personnes qui compose le groupe
soit raisonnable : si le groupe est trop petit (nombre inférieur
à six (6) personnes), le niveau d'échange est trop faible ; s'il
est trop grand, il est difficile d'avoir des échanges entre tous les
membres du groupe. C'est pourquoi il est conseillé d'avoir un nombre qui
va de quinze (15) à vingt-cinq (25) personnes. Les animations sont donc
à organiser en petits groupes de personnes qui ont les mêmes
préoccupations, le même niveau ou la même classe d'âge
: les discussions seront plus denses et auront plus de chance
d'intéresser les participants.
b. Le counseling
C'est un processus par lequel une personne est aidée
à exprimer ses problèmes, à identifier des solutions
possibles, à prendre une décision. Les principes du counseling
· Laisser la liberté au client de
décider,
· Garder la confidentialité autour des
problèmes exposés,
· Dire la vérité,
· Savoir de quoi on parle,
· Reconnaître ses limites.
c. Le théâtre forum
Le théâtre forum est un genre de
représentation qui implique la participation active du public cible.
Dans un premier temps, les acteurs jouent la pièce. Ensuite les acteurs
reprennent quelques séquences négatives de la pièce. Des
éléments du public sont invités à jouer le
rôle des mauvais personnages et rejouer en s'efforçant de
transformer positivement les situations révoltantes, le reste du public
apprécie ces propositions ou les rejette. Enfin des spécialistes
(médecins, sages-femmes, éducateurs) répondent aux
questions du public cible et apportent des informations
complémentaires.
d. Le ciné débat
Ici, une projection de film portant sur le sujet par le
formateur ou la formatrice avec l'accord du public cible sert de support
à une discussion avec l'ensemble du groupe.
On peut demander aux participants de résumer tout
d'abord ce qu'ils viennent de voir afin de s'assurer qu'ils ont suivi et
compris le film, demander si quelqu'un a des questions à poser, discuter
des points selon le thème, dégager ensemble les comportements
sains à promouvoir et les comportements à supprimer, profiter
faire passer les messages clés
La communication pour le changement de comportement
nécessite certains préalables:
- Une prédisposition de l'animateur à des
échanges avec son public cible,
- Une bonne connaissance du public-cible et de son milieu,
- Une analyse de la situation et des problèmes,
- Une segmentation aux besoins du public-cible en groupes
homogènes,
- Une identification de leurs besoins spécifiques en
communication
Il importe cependant de rappeler vivement qu'une séance
d'animation a des côtés « cachés » mais qui sont
très importants. En effet la conduite d'une animation exige une
préparation rigoureuse tant au niveau pédagogique qu'au niveau de
l'organisation matérielle.
Au niveau pédagogique, il est indiqué de
préparer sérieusement la séance d'animation plusieurs
jours avant la date indiquée (jour J). La préparation consiste :
à s'informer sur les préoccupations des populations, à
lire les documents relatifs au thème, à préparer les
outils d'animation (photos, chanson, sketch, etc.) et à le pré
tester si nécessaire, à maîtriser le cheminement
pédagogique de l'animation. A cet effet, un plan d'animation doit
être établi à l'avance. Dans le cas où il en existe
un, il faut le respecter.
La préparation matérielle est importante. Il
faut que les invitations aux séances d'animation se fassent par
écrit (dans la mesure du possible sur un thème précis) et
si nécessaire signée par un responsable de la structure.
L'organisation matérielle consiste aussi à
préciser le lieu, la date, l'heure ; à vérifier la
disposition de la salle ou du lieu, à asseoir le public en fonction du
type d'animation, à venir avant l'heure avec tout son matériel
d'animation.
La durée d'une séance ne devra pas
excéder (dépasser) 90 minutes, le temps normal d'un match de
football. L'heure et le lieu ainsi toute la préparation est
effectuée avec les personnes ressources (chef de promotion, chef de
groupe d'étude, leader d'opinion, etc.).
Ce qu'il faut faire pour qu'un message passe bien :
- Parler aux personnes quand elles sont prêtes à
vous écouter, sinon elles ne peuvent pas vous entendre,
- Adapter le langage à la compréhension des
autres,
- Savoir garder la confiance de celui ou celle qui vous
écoute: réfléchir avant de répondre aux questions,
Observer les gens pour voir s'ils acceptent ce que vous leur dites,
- Ecouter en retour ce que les autres disent pour se rendre
compte s'ils vous ont compris,
- Livrer le message en termes simples, éviter les gros
mots,
- Bien préparer son message avant la causerie,
- Etre poli, courtois envers les interlocuteurs,
- Eviter les habits et les attitudes extravagantes (pour se
montrer),
- Avoir un message bien formulé, ni trop long ni trop
court, précis et clair,
- Choisir le bon canal.
III.3. Renforcement de la
structure organisationnelle
Tout en gardant la structure existante, nous proposons au
GRAIM la création d'un service d'animation culturelle. Cette
dernière remplira les tâches suivantes :
· Conception et programmation des activités
d'interventions selon les besoins des étudiants et leur degré des
connaissances ;
· Capitalisation et publication des expériences et
données ;
· Identification, entretien avec les étudiants
répartis en groupe ;
· Le suivi et évaluation des activités.
a. Conception et programmation des
activités
Ce service fera une prévision des activités
à mener à partir du besoin et de la connaissance du groupe
à animer, de suivre leur déroulement et enfin de les
évaluer, ce qui permettra au GRAIM de tester l'impact de leurs actions
sur terrain.
b. Capitalisation et publication des
expériences données
Sur base des enquêtes et réflexion sous forme des
ateliers-séminaires d'échanges et concertation sur les
problèmes liés au vagabondage sexuel, à l'éducation
sexuelle et à la considération de l'homme. Ces problèmes
s'inscrivent dans le cadre de la problématique de la prévention
du VIH. Toutes ces données feront l'objet d'une publication sous forme
de bulletin de liaison et pourront aider les étudiants à pouvoir
se remémorer certaines décisions et recommandations prises lors
de ces activités.
c. Identification et entretien
A travers le service d'animation, le GRAIM sera à
mesure de descendre sur terrain pour rencontrer les étudiants et
s'entretenir avec eux en vue de s'informer sur leur mode de vie et leurs
besoins réels. Ces éléments ainsi récoltés
permettront au GRAIM de proposer des activités spécifiques pour
chaque groupe.
d. Suivi et évaluation
Ces deux activités serviront au GRAIM
d'apprécier le niveau et la façon dont chaque activité a
été réalisée.
Pour le suivi, il sera question de reprogrammer les
activités prévues mais non réalisé au cours de la
période précédentes, alors que pour l'évaluation,
elle consistera à dégager les forces et les faiblesses de
réalisation et d'analyser l'impact dans la vie de la communauté
de l'UNIKIN.
Conclusion partielle
Pour clore ce chapitre, nous estimons que la politique
d'intervention du GRAIM à l'UNIKIN est à revoir, compte tenu de
certaines lacunes constatées tout au long de ce chapitre.
L'animation culturelle, qui favorise le changement des
comportements d'une manière globale, aidera les communautés de
l'UNIKIN à pouvoir bouter de loin le VIH/SIDA.
Pour ce faire, certaines suggestions ont été
proposées au GRAIM pour renforcer ses stratégies d'intervention
sur terrain, tout cela en s'appuyant sur l'importance et la
nécessité du message.
CONCLUSION
Au terme de cette étude sur la prévention du
VIH/SIDA à l'Université de Kinshasa, expérience de l'ONG
GRAIM, nous pouvons conclure de ces réflexions que dans la situation
socioculturelle actuelle, il est important que les problèmes de la
prévention du SIDA soient une affaire de tous, de la base au sommet.
Pendant que les sommes énormes sont
déployées pour financer les guerres et la corruption des voies
pour avoir un poste au parlement ou à la présidence, la situation
du Sida ne semble pas intéresser le décideur.
Certaines situations qui font que le GRAIM ne puisse pas
atteindre ses objectifs sont liées à la carence des fonds.
L'université de Kinshasa étant très
vaste, il est important que l'implication du GRAIM et des étudiants
ainsi que la communauté de l'UNIKIN soit total et que les actions
d'animation soit mené par tous.
La population de l'UNIKIN est constituée souvent des
jeunes qui, parfois, décident de leur vie sexuelle sans
réfléchir, ce qu'ils entendent auprès de leurs camarades
et d'autres personnes ont une forte influence sur les comportements. Ce qui
peut les exposer au piège du SIDA.
Notre but à travers cette étude était de
renforcer les stratégies d'intervention du GRAIM sur la
prévention du VIH/SIDA à l'UNIKIN.
La création d'un service d'animation culturelle
permettra à cette structure de bien orienter ses activités,
surtout en ce qui concerne le suivi et l'évaluation.
De l'enquête menées à l'UNIKIN, nous
avions constaté que beaucoup d'étudiants ne participent pas aux
activités du GRAIM, ne connaisse pas leur statut sérologique et
souvent n'utilisent pas des préservatifs lors des rapports sexuels. Ce
qui nous a conduit à faire une relecture des activités du GRAIM
que nous avons jugé à ce stade embryonnaire.
Nous pensons que l'animation culturelle répondra aux
préoccupations de cette structure et l'aidera à pouvoir atteindre
les objectifs assignés, surtout en procédant aux activités
de suivi et évaluation. Cette structure arrivera à corriger
certaines erreurs liées à l'organisation des activités de
sensibilisation proposées par le GRAIM.
BIBLIOGRAPHIE
A. OUVRAGES
1. Anonyme, Infection par le VIH et Sida, Paris, Arcat Sida
Ed., 1999
2. BELLEC, L., La transmission sexuelle du Sida, Paris, PUF,
Ed. Que sais-je ?, 2001
3. CASSUTO JP et allii, Sida et infection par le VIH, Paris,
3ème Ed., Masson, 1996
4. DESCLAUX, A., RAYNAUT, C., Urgence, précarité
et lutte contre le VIH/SIDA en Afrique, Paris, Ed. L'Harmattan, 1997
5. DOLIVO, M., et allii, Maladies transmises par voies
sexuelles, Paris, Ed. Larousse, 1976
6. LIMBOS, Edouard, Pratique et instrument de l'animation
socio-culturelle, Paris, Ed. Fleuris, 1974
7. MACCIO, C., Animation de groupe, 2ème
Ed., Lyon, 1967
8. T, ATTEVIN, P., Infection à VIH et Sida, Paris Ed.
Estem, 1998
9. NZEY Van MUSALA, Piège de l'ignorance, Brazzaville,
CPSP, 1995
B. REVUES ET MEMOIRE
1. M'PELE, P. « Prévention de l'infection
à VIH », In Sida : infection à VIH, aspects en
Zone tropicale, Paris, Ed. Marketing/Ellipses, 1989
2. Saint AUGUSTIN, « Expériences et
politiques », In : Réveil culturel, Paris, Unesco,
1972
3. BALABALA D., Stratégie d'autofinancement et de
développement endogène de l'UNIKIN, INA, Kinshasa,
Mémoire, Inédit, 2002-2003
C. AUTRES SOURCES
1. ARV : Une approche de santé publique, OMS,
2004
2. Centre universitaire d'orientation, Guide de
l'étudiant, UNIKIN, Inédit, 1983
3. Faire face au Sida, les priorités de l'action
publique face à une épidémie mondiale, Rapport de la
Banque Mondiale sur les politiques de développement 1998
4. ONUSIDA, Rapport sur l'épidémie mondiale du
VIH/SIDA, juin 2000
5. PMLS, Evaluation d'un programme national de lutte contre le
Sida, OMS, Genève, 1995
6. Rapport des activités et statut du GRAIM
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE
1
DEDICACE
2
REMERCIEMENTS
3
ABREVIATIONS
5
INTRODUCTION
6
0.1. Problématique
6
0.2. Hypothèse
8
0.3. Méthode et techniques
utilisées
8
0.4. Intérêt du sujet
9
0.5. Délimitation du sujet
9
0.6. Subdivision du travail
10
0.7. Difficultés rencontrées
10
CHAPITRE I. GENERALITES
11
I.1. Actualité sur le VIH/SIDA
11
I.1.1. Repères chronologiques
11
I.1.2. Le VIH
12
I.1.3. Le Sida
12
I.1.4. Transmission
13
I.1.5. Traitement
13
I.1.6. Prévention
14
I.1.6.1. Prévention de la transmission par
le sang
14
I.1.6.2. Prévention de la transmission
sexuelle
15
I.1.6.3. Prévention de la transmission
mère-enfant
16
I.1.7. Aspects sociaux du Sida
16
I.2. Présentation de l'Université de
Kinshasa
18
I.2.1. Situation géographique
18
I.2.2. Aperçu historique
18
I.2.3. Objectifs
20
I.2.4. Structures organiques et fonctionnelles
20
I.2.4.1. Structures
20
I.2.4.2. fonctionnement
20
I.2.4.3. Organigramme de l'UNIKIN
21
I.2.5. Des infrastructures
23
I.2.5.1. Des facultés
23
I.2.5.2. Des résidences des professeurs et
administratifs
23
I.2.5.3. Des résidences des
étudiants
24
I.2.6. Des ressources humaines
24
I.2.6.1. Personnel enseignant
24
I.2.6.2. Personnel administratif
25
I.2.6.3. Population estudiantine
25
Conclusion partielle
26
CHAPITRE II. L'ACTION DE L'ONG GRAIM DANS LA
PREVENTION DU VIH/SIDA A L'UNIKIN
27
II.1. Présentation du GRAIM
27
II.2. Les partenaires du GRAIM
28
II.3. Les groupes cibles
28
II.4. Les moyens d'action
28
II.5. Les réalisations
29
II.5.1. Les campagnes de sensibilisation
29
II.5.2. Les disco-forums et causerie en groupe
29
II.5.3. Les représentations
théâtrales et saynètes
30
II.5.4. Les conférences
31
II.6. Critique sur les réalisations du
GRAIM
31
II.7. Impact des activités du GRAIM à
l'UNIKIN
33
II.7.1. Approche méthodologique
33
a. Méthode
quantitative
33
b. Méthode
dialectique
34
II.7.2. Les techniques de recherche
34
a. L'entretien
face-à-face
34
b. L'enquête par
questionnaire
34
II.7.3. Univers de l'étude
35
II.7.4. L'échantillonnage
35
a. Détermination de
l'échantillon
35
b. Taille de
l'échantillon
35
II.7.5. Outils de collecte des données
35
II.7.6. Modalités d'administration du
questionnaire
36
II.7.7. Traitement et analyse de données
36
II.8. Résultats de l'étude
36
II.8.1. Données sur les personnes
enquêtées
36
Conclusion partielle
39
CHAPITRE III. NOUVELLES PERCEPTIVES DE LUTTE CONTRE
LE VIH/IDA A UNIKIN
40
III.1. Nécessité de renforcer les
stratégies d'intervention existante
40
III.2. Intégration de l'animation culturelle
aux stratégies d'intervention du Sida
42
III.2.1. De l'animation culturelle et de
l'animateur culturel
42
III.2.2. De la communication pour le changement de
comportement
44
III.2.3. Approche en matière de
communication pour le changement de comportement
48
1. La segmentation et le choix du public
cible
48
2. L'identification des objectifs
49
III.2.3. Stratégie d'action
49
III.3. Renforcement de la structure
organisationnelle
51
Conclusion partielle
52
CONCLUSION
53
BIBLIOGRAPHIE
54
* 1 Lê Thânh Khoi,
Culture, créativité et développement, Ed.
L'Harmattan, Paris, 1993, p.127
* 2 Faire face au sida. Les
priorités de l'action publique face à une épidémie
mondiale. Rapport de la Banque Mondiale sur les politiques de
développement, 1998, p.22
* 3 Onusida. Rapport sur
l'épidémie mondiale du VIH/SIDA, juin 2000, p.7
* 4 PMLS, Evaluation d'un
programme national de lutte contre le sida, OMS, Genève, 1995
* 5 A. DESCLAUX, C. RAYNAUT,
Urgence, précarité et lutte contre le VIH/SIDA en Afrique, Ed.
L'Harmattan, Paris, 1997, p.13
* 6 JP CASSUTO et Allii, Sida et
infection par le VIH, 3ème Ed., Masson, paris, 1996, p.235
* 7 L. BELLEC, La transmission
sexuelle du sida, Ed. que sais-je ? PUF, Paris, 2001, p.3
* 8 M. DOLIVO et Alli, Maladies
transmises par voies sexuelles, Masson, 2ème Ed., Paris,
1997, p.267
* 9 DAYKON, K., sexualité
sans tabou, CMSF, Tananarive, SD, p.2
* 10 Yves LAVOINE, La presse,
idéologie et société, Ed. Larousse, Paris, 1976, p.46
* 11 Anonyme, Infection par le
VIH/SIDA, Paris, Arcat Sida, Ed. 1999, p.37
* 12 P. TATTEVIN, Infection
à VIH et Sida, Ed. Estem, Paris, 1998, p.1
* 13 JP CASSUTO et Allii,
Op.Cit, p.1
* 14 ARV : une approche de
santé publique, OMS, 2004, p.2
* 15 Idem, p.2
* 16 JP CASSUTO, Op.Cit,
p.64
* 17 P. M'PELE,
Prévention de l'infection à VIH, In : Infection à
VIH ; aspect en zone tropicale, Paris, Ed. Marketing/Ellipses, 1989,
p.239
* 18 JP CASSUTO, Op.Cit,
p.74
* 19 M.DOLIVO, Op.Cit, p.16
* 20 BALABALA D.,
Stratégie d'autofinancement et de développement endogène
de l'UNIKIN, Kinshasa, INA, Mémoire, inédit, 2003
* 21 Ordonnance-loi
n°81-142 du 03 octobre 1981, portant création de l'UNIKIN
* 22 Centre Universitaire
d'orientation, Guide de l'étudiant, UNIKIN, Inédit, 1983, p.12
* 23 A. OTSHUDI, cité
par BALABALA D., Op.Cit,
* 24 PAMBU D., Cours de gestion
et administration des entreprises culturelles, L1, INA,
Inédit, 2002
* 25 Source Direction du
personnel, bureau de traitement
* 26 Direction des services
académiques
* 27 Rapport des
activités du GRAIM en 2002 à l'UNIKIN
* 28 Grawitz, M., Lexique
des sciences sociales, Dalloz, Paris, 1986, p.458
* 29 MUNYURANGABO, MUGAMBI, S.,
Introduction aux méthodes de recherche en sciences humaines, UNR,
PSE, Butare, 1996, p.37
* 30 DELANSHKEERE, G.,
Introduction à la recherche en pédagogie, Tome I,
Liège, 1963, p.163
* 31 NZEY Van MUSALA,
Piège de l'ignorance, CPSP, Brazzaville, 1995, p.3
* 32 Charles MACCIO, Animation
de groupe, 2ème Ed., Lyon, 1967, p.128
* 33 E. LIMBOS, Pratique et
instrument de l'animation socio-culturelle, Ed. Fleuris, Paris, 1974, p.108
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