a) crédit sec et pur
Pour ce type de crédit les conditions sont
établies d'avance, d'où le caractère sec et pour la saison
d'octroi ou le bailleur, il n'ya pas d'activités connexes à ce
crédit d'où le caractère pur. Ce crédit est
accordé sur base d'une analyse financière systématique. On
le conclut après qu'on ait été convaincu de l'actif du
bénéficiaire partant de son patrimoine et de ses encaisses,
là on se rassure de la garantie de remboursement.
Quant au remboursement, il est plus souvent exigé en
espèce et non en nature, chose qu'accepteraient peut être d'autres
politiques de crédit. Et ne peut recevoir un nouveau crédit que
le client solvable au premier crédit.
Avec beaucoup de risques quant au suivi, nous trouvons que ce
crédit est trop sélectif, la chance n'étant pas offerte
à tout le monde de le bénéficier.
b) Le crédit à
dimension sociale
Ce crédit prend en compte l'identité,
l'environnement et les besoins sociaux du bénéficiaire.
Malgré cela, il n'exclut pas pour autant d'analyse financière et
économique de l'activité du bénéficiaire. Il
s'incère dans l'optique de suppléance aux difficultés des
gestions que connaissent les bénéficiaires, n'exige pas
nécessairement le remboursement du premier crédit pour recevoir
un second. Ce sousi majeur ici est celui de l'homme, le vécu
quotidien.
Du point de vue de la distinction, nous pouvons
énumérer :
· Le crédit de survie :
C'est un crédit de moindre importance de part le montant accordé
à un individu pour exercer le petit commerce de survivance. En principe,
il permet à la famille de pouvoir subvenir aux besoins alimentaires et
de vivre du jour au lendemain. Cette sorte de crédit est incapable de
générer l'épargne pouvant permettre de satisfaire d'autres
besoins et l'échéance de remboursement et de courte
durée.
Ce crédit est appelé
« crédit à haut risque » car
il est plus humanitaire qu'économique et n'exige pas d'épargne au
préalable. Seul l'instinct de survie du bénéficiaire guide
la motivation de remboursement, celui-ci étant fait en nature ou en
espèce. Plus pratique par les petits vendeurs, ces crédits
s'inscrivent dans le processus d'écoulement de leurs produits.
· Le crédit de subsistance
C'est un crédit qui permet à la famille de se
maintenir dans un style de vie moderne en assurant d'abord les besoins
primaires et secondaires ensuite (alimentation, habillement, soins de
santé, logement, scolarisation des enfants).
Concernant l'octroi, l'individu est supposé avoir une
activité su base de laquelle le crédit lui est accordé, en
nature ou en espèce selon les activités exercées par
l'entremise de son groupe. Ici l'élément confiance est soutenu
pat toute une série des mécanismes objectifs à savoir
entre autres : la caution solidaire, le contrat, l'enquête et
l'identification, l'hypothèque, la gage, l'épargne et
l'étude de rentabilité. Pout tout cela, la formation
préalable est donc indispensable.
Quant à ce qui est de l'échéance, le
délai de remboursement est relativement court tenant comte du cycle de
l'activité et avec un léger taux d'intérêt.
Le crédit de subsistance exige un suivi
régulier, ne vise pas une croissance économique compte tenu du
montant octroyé, de l'échéance et de l'objet même du
crédit. Il ne permet pas l'investissement durable mais limite et
contrôle davantage les risques du côté du donateur, les
bénéficiaires étant généralement les
démunis. Pour recouvrer, on fait recours à la pression du groupe
et à l'isolement social, deux principaux mécanismes reconnus
ici :
· Le crédit de Micro
Entreprise : C'est un crédit qui s'adresse à une
unité de production. Cette unité de production exige beaucoup de
moyes par rapport à ces deux précédents types de
crédit et évolue vers une véritable entreprise
économique. Ce crédit est accordé en fonction d'une
étude de rentabilité de la micro entreprise et peut donc soutenir
plusieurs aspects entre autres les fonds de roulement, la production, la
transformation, l'écoulement, ... Il s'octroi aux entrepreneurs
attestés pour financer une activité en cours d'une politique de
crédit bien définie.
Ce crédit doit donc générer des
bénéfices à recycler dans la production capable de
dégager l'épargne et de rembourser le capital emprunté
cause pour laquelle il nécessite une bonne organisation, beaucoup de
compétences et de capacités de gestion au niveau de
l'organisation d'appui et celui de l'entreprise ou l'échéance de
remboursement peut s'étendre à court, moyen et long terme.
Signalons en outre qu'ici les mécanismes de recouvrement des
crédits en souffrance sont bien formalisés.
Du point de vue de la durée d'échéance,
on distingue :
· Le crédit à court
terme : Ce crédit est donné pour une durée
ne dépassant généralement pas 3 mois. Il est plus
sollicité par les entreprises industrielles et commerciales pour
compléter les fonds de roulement et est accordé par des banques
sous forme d'escompte de commerce.
Normalement, ce crédit n'est pas fait pour mettre
durablement des fonds à la disposition de son
bénéficiaire, mais son rôle et sa fonction consistent
à combler les creux momentanés de trésorerie. Dans des cas
extrêmes, il peut s'étendre jusqu'à une année.
· Le crédit à moyen
terme : C'est un crédit pour une durée
située entre une année, 3 et souvent 5 ans. La distribution est
largement assurée par l'appareil bancaire et emploi
généralement les effets de commerce.
· Le crédit à long
terme : C'est un crédit accordé pour une
échéance supérieure à 3 ou 5 ans. Il sert à
financer les investissements et est consenti par des banques
spécialisées.
Du point de vue de la garantie, on distingue :
· Crédit mutuel : C'est un
type de crédit le plus vieux, on l'appelle aussi crédit
Raïffeinsen « Epargner », c'est le maître mot
des mutuelles et leurs objectifs est un véritable dogme. Après
plusieurs années d'épargne préalable, la mutuelle peut
vous distribuer des crédits. Cette épargne servira de caution
matérielle à l'emprunt, ce qui permet à l'institution de
crédit mutuel d'avoir des liquidités à un prix
inférieur au marché financier. Pour cette forme de crédit,
l'intérêt financier n'apparaît pars d'une façon
claire.
· Le crédit solidaire : Dans
ce type de crédit, l'épargne ne joue pas un rôle
prépondérant car le principe de départ est qu'il existe
une pauvreté sans capacité d'épargne. Ici le crédit
vise essentiellement des activités productrices avec des groupes
d'individus qui s'engagent solidairement à rembourser le prêt.
Ainsi, faut-il dans un premier temps recourir à une subvention pour
faire décoller l'activité de crédit ou carrément
emprunter sur les marchés financiers. La forme de garantie
privilégiée pour ce type de crédit c'est la structure
solidaire.
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