O. INTRODUCTION GENERALE
O.1 ETAT DE LA QUESTION
Comme le dit le Professeur Bosco MUCHUKIWA, l'état de
la question est une question formulée à partir de la revue de la
littérature. Il consiste à lire un document d'un autre chercheur,
comprendre le problème abordé, la méthodologie
utilisée, les hypothèses, l'objectif visé, les
résultats atteints ou non. Cette revue permettra au nouveau chercheur
à continuer la recherche ou la critiquer (1(*)).
Les écrits sur la micro-finance sont multiples et
chacun des chercheurs, de sa manière, essaie de décortiquer
différents aspects liés à cette thématique.
Nous avons lu à cet effet, certains travaux de fin de
cycle ayant quasi le même sujet que le notre, nous présenterons
dans les lignes qui suivent la synthèse de chacun de travaux
consultés.
CHIRAGARULA MURHULA Bienvenu dans son travail de fin de cycle
qui parle de l'amélioration des conditions socio économiques des
ménages par l'octroi des micro crédits dans la ville de
Goma : Cas spécifique du Programme d'Appui aux Initiatives de
Développement Economique du Kivu, PAIDEK en sigle, aboutit à la
conclusion selon laquelle pour qu'il y'ait une amélioration efficace et
durable des bénéficiaires des micro crédits, il faut
qu'ils soient formés dans la gestion des ces crédits
reçus.
Amédée KASEREKA SAAINE a montré que
jusque là les objectifs poursuivis par les IMFs de Goma (HEKIMA et
APIBA) ne sont pas encore atteints. Cette situation lui a poussé de
chercher comment contourner les difficultés d'atteinte des objectifs
poursuivis par ces IMFs. Cela lui pousse à faire une analyse de
l'efficacité socio-économique de micro-crédit sur les
ménages. Il poursuit en disant que les intérêts
trouvés par les clients de micro-crédit ne parviennent même
pas à couvrir les besoins alimentaires, scolaires, l'eau et
électricité et cela a un impact négatif sur
l'échéance du remboursement du crédit. Il montre que le
manque de formation des clients en gestion de crédit est aussi l'une de
cause de mauvaise gestion de crédit reçu (2(*)).
BACIKENGE MIRINDI Alfred, dans son travail de fin de cycle,
identifie les catégories des femmes servis par l'APEF et les secteurs
appuyés en leur faveur, il poursuit en identifiant les obstacles
liés aux stratégies d'appui par le microcrédit, propose
des alternatifs pour assurer mieux la promotion socio-économique de la
femme (3(*)).
BITANGALO WASSO, dans son travail de mémoire montre que
les crédits octroyés aux membres (les
bénéficiaires) connaissent un taux d'intérêt
exorbitant ne tenant pas compte de la vitesse de rotation des marchandises ne
de la rentabilité financière de l'activité. Il constate
que le système de crédit réduit tant soit peu la
pauvreté au sein des ménages des membres malgré le taux
d'intérêt élevé et qui est appliqué à
un faible montant de crédit (4(*)).
Tous, sommes entrain de vouloir prouver que la micro-finance
est un incontournable outil dans la lutte contre la pauvreté mais notre
ligne de démarcation en ce qui concerne notre travail est que nous
constatons toujours que le besoin des ménages reste inassouvi, nous
essayons donc de faire une étude minutieuse quant à ce qui
concerne l'intégration du vrai besoin ressenti dans le processus
d'octroi des crédits et tentons de savoir s'il existe au sein des IMFs
des politiques/stratégies de durabilité de leurs institutions.
O.2 PROBLEMATIQUE
La République Démocratique du Congo
est comptée parmi les pays pauvres très
endettés du monde malgré ses immenses potentialités
naturelles, économiques, humaines. La population congolaise vit dans une
pauvreté extrême aggravée par des événements
multiples dont la mal gouvernance, les guerres, les crises politiques et
économiques consécutives à la longue et
difficile transition politique (5(*)).
Près de 80 % de sa population survivent
à la limite de la dignité humaine. Les ménages congolais,
particulièrement ceux vivant dans les régions affectées
par les conflits, ont payé un lourd tribut. Ils ont vu leurs
actifs essentiels de la vie considérablement
détruits. L'accès aux services et aux infrastructures
socio-économiques de base a été
considérablement réduit. Les mouvements migratoires intenses
des régions de l'Est vers les Zones non en conflits, surtout
vers les milieux urbains, ont exacerbé la vulnérabilité
des populations (6(*)).
Les personnes contraintes de vivre avec moins d'un dollar (1$)
par jour ont rarement accès aux services financiers. Pourtant, cet
instrument leur permettrait d'échapper à l'engrenage de la
pauvreté. La coopération au développement en est
consciente depuis longtemps. Mais, il a fallu attendre jusqu'à
aujourd'hui pour que les milieux financiers voient eux aussi dans la
micro-finance un moyen de lutter contre la pauvreté (7(*)) en améliorant les
conditions de vie des populations et surtout sur le plan social et
économique.
Goma est une ville relativement jeune. Elle comprend un noyau
constitué par l'ensemble de bâtiments administratifs et
commerciaux ainsi que des institutions bancaires d'une part et, d'autre part
les zones d?auto-constructions dans lesquelles la pauvreté se
découvre au travers de la précarité des matériaux
de construction utilisés. Dans ces quartiers populaires les murs sont
réalisés en planches et quelques fois en feuilles de bananiers.
La couverture est généralement en tôles et, à
l'intérieur des habitations, le sol est en terre (8(*)).
Les ménages dans la ville de Goma traversent une dure
situation : « 14,7 % des familles prennent un repas par
jour, 72,1 % consomment deux repas par jour, 2,2 % des ménages
consomment moins d'un repas par jour » (9(*)). Ce repas est insignifiant sur
le plan énergétique : Il est généralement
constitué de la pâte de manioc (appelée localement foufou)
et les feuilles de manioc (appelées SOMBE)
Les conditions de vie des ménages dans la province en
général et dans la ville de Goma en particulier sont assez
mauvaises avec la pauvreté qui touche sept ménages sur dix. Le
taux de chômage est plus élevé que la moyenne nationale
(10(*)).
Parmi les instruments de lutte contre la pauvreté, la
micro-finance a le vent en poupe et pas seulement parce que 2005 était
l'année internationale du microcrédit. Les institutions des
microcrédits ne sont pas nouvelles. Elles ne sont pas non plus un
remède miracle (11(*)).
Pour résister à la pression environnementale et
répondre aux besoins familiaux, les ménages se sont lancés
dans les microcrédits octroyés par les Institutions de Micro
Finance (12(*)).
De tout ce qui précède, nous nous sommes
posé trois questions:
· Est-ce que les institutions de microfinance que nous
retrouvons dans la ville de Goma arrivent-elles à satisfaire les besoins
élémentaires des ménages membres ?
C'est-à-dire arrivent-elles à assouvir la pauvreté ?
· Est-ce que les prêts demandés sont
réellement utilisés à leur fin (Tels
négociés entre l'emprunteur et le prêteur) ?
· Y'a-t-il en place des mécanismes pour assurer la
durabilité/le long terme des actions de ces institutions de
micro-finance ?
C'est autour des ces différentes questions que ce
présent travail tentera de réfléchir et apporter tant soit
peu une contribution.
O.3 HYPOTHESES DE
TRAVAIL
L'hypothèse est par définition un essai
d'explication, une première réponse ou solution provisoire non
encore vérifiée (13(*)). Pour qu'un chercheur arrive à expliquer un
phénomène, il doit élaborer une hypothèse et
procéder ensuite par une vérification qui affirmera ou infirmera
sa première solution provisoire. L'hypothèse reste donc une
vérité scientifique supposée, elle apparait surtout au
début de la recherche et doit avoir un rapport étroit avec les
phénomènes qu'elle se propose d'expliquer.
Nous avons constaté que malgré la
présence des institutions de microfinance dans la ville de Goma, les
besoins élémentaires des ménages membres de ces
institutions (besoins alimentaires, scolaires, l'eau et
électricité) restent inassouvis et le problème de la
pauvreté est toujours cuisant.
Les membres des ménages dans la ville de Goma ont une
alimentation insuffisante et de mauvaise qualité, et un habillement
médiocre. Ils n'ont pas d'habitat décent. Dans ces
ménages, les responsables (parents) sont incapables de scolariser leurs
enfants, encore moins de payer les frais des soins médicaux.
Ainsi nous proposerions la création d'une institution
de micro finance avec une vision sociale, qui tiendrait en compte le
réel besoin des membres, qui octroiera le crédit à un taux
d'intérêt moindre facilitant l'accès de tous et qui ferait
le suivi des crédits octroyés et qui développerait des
mécanismes de suivi des prêts octroyés. Il serait aussi
question de mettre les mécanismes de vérification de
l'utilisation des fonds empruntés et enfin vérifier s'ils
existeraient des stratégies pour assurer la durabilité des
actions des IMFs.
O.4 CHOIX ET INTERET DU
SUJET
Une attention particulière a été
portée sur ce sujet car aujourd'hui plus d'une personne développe
les mécanismes de réduction de la pauvreté, un
fléau qui guette notre planète. Personnellement et étant
d'une famille bénéficiant des microcrédits auprès
d'une institution de micro finance, ce sujet a retenu notre attention car nous
avons voulu mesurer le niveau de participation de ces IMFs dans la
réduction et l'assouvissement de la misère dans laquelle les
ménages de Goma se retrouvent. L'intérêt est aussi
particulier en ce sens qu'en tant que futur développeur, la
réduction de la pauvreté reste un secteur qui nécessite
beaucoup plus d'attention étant même le plus souvent la
finalité de plus d'un projet de développement.
0.5 OBJECTIF DU TRAVAIL
Nous tentons par cette recherche, de trouver des
mécanismes de création d'une IMF qui ne tiendra pas seulement
compte des conditions qui sont requises pour l'octroi du crédit au
tiers mais aussi qui intègre la politique de recherche du vrai besoin
ressenti par le demandeur et ainsi participer pleinement à cette
amélioration des conditions socio économiques et ne pas
répondre à un besoin non ressenti. Ce travail vient aussi comme
un instrument évaluatif du niveau de pérennisation des quelques
IMF qui vont faire l'objet de notre analyse au long des pages qui suivent.
0.6 DELIMITATION
SPATIO-TEMPORELLE DU SUJET
Le professeur TSHIMANGA dit « Limiter son sujet, c'est
déterminer ce que l'on veut étudier : c'est définir ce que
l'on retient, mais c'est aussi écarter un certain nombre de
problèmes » (14(*))
0.6.1 Délimitation
spatiale
Notre étude porte sur :
« L'octroi des microcrédits par les institutions de
micro finance et l'amélioration des conditions socio économiques
des ménages dans la ville de Goma » en
République Démocratique du Congo. Certes, que notre étude
porte sur la ville de Goma mais nous avons choisi deux institutions de
microfinance, il s'agit de : SMICO et P.A.I.D.E.K ; toutes se
retrouvant dans la ville de Goma.
0.6.2 Délimitation
temporelle
L'étude couvre la période allant du début
de l'année 2009 jusqu'en 2011 dans la ville de Goma, province du Nord
Kivu en RDC.
0.7 METHODES ET TECHNIQUES UTILISEES
0.7.1 Méthode
GRAWITZ M. définit la méthode comme : un
ensemble d'opérations utilisées par des sciences pour atteindre,
démontrer et vérifier les vérités qu'elles
poursuivent. (15(*)) Il
s'agit ici d'une démarche de l'esprit pour découvrir et
démontrer une vérité quelconque. Ainsi pour obtenir les
informations relatives à cette étude nous avons recouru à
une enquête social auprès des maisons de microfinance d'une part
et auprès des bénéficiaires des microcrédits
d'autre part.
Cette enquête sociale a été appuyée
par un certain nombre d'outils (techniques) décrits ci-dessous.
0.7.2 Techniques
Madeleine GRAWITZ définit la technique comme
étant : « un ensemble de procédés opératoires
rigoureusement bien définis, transmissibles et susceptibles d'être
appliquées à nouveau dans les mêmes conditions
adaptées au genre de problématique et de
phénomènes (16(*)). C'est en d'autres termes un
procédé situé au niveau des faits ou des pratiques
servaient à réaliser au but déterminé. Etant donc
un outil, nous nous sommes servis de quelques techniques dont les principales
sont les suivantes :
a) La technique documentaire
« Elle consiste à étudier et analyser
les documents pour arriver à déterminer les faits et les
phénomènes dont ces documents portent des
traces ».(17(*))
Nous nous sommes servi de cette technique en recourant à certains
ouvrages, articles, rapports d'activités ONG, revues, ... ayant
traité certains aspects de notre sujet, ce qui nous a permis de
recueillir des informations nécessaires à la réalisation
de travail de fin de cycle.
b)
L'échantillonnage
« Selon MUSUL KABONG, lorsque l'univers de
l'enquêté est trop vaste, on choisit un échantillon,
c'est-à-dire un petit nombre d'individus, de document, de
société, de groupes, ou des catégories sociales
appartenant à l'univers de l'enquête et choisis de telle
manière que l'on puisse valablement affirmer que les caractères
observés sur cet échantillon sont également
présents ... » (18(*))
Nous avons recouru à cette technique pour
déterminer les ménages devant faire objet de notre enquête
dans la ville de Goma, bénéficiaires et non
bénéficiaires de microcrédits pour nos enquêtes. Les
résultats obtenus sur cet échantillon étaient
généralisés sur toutes les populations
bénéficiaires des microcrédits.
c) L'interview avec guide d'entretien
L'interview ou entretien se définit comme : « un
procédé d'investigation scientifique utilisant un processus de
communication verbale ; pour recueillir des informations en relation avec le
but fixé (19(*)). Basée sur l'interrogation
orale, cette technique nous a permis de nous entretenir avec les ménages
bénéficiaires des microcrédits à l'aide d'un guide
d'entretien préparé d'avance, d'une série de question qui
étaient reparties en thèmes bien médités en rapport
avec notre sujet.
d) L'observation participative
Cette technique nous a permis d'apporter un regard attentif et
méthodologique au phénomène des microcrédits dans
les ménages des bénéficiaires afin d'observer les effets
produits par ses microcrédits sur le plan socio-économique des
bénéficiaires le long de notre enquête, nous avons
observé leurs niveau de vie actuelle, le capital propre constitué
grâce aux microcrédits, nombre d'enfants scolarisés, nombre
de repas par jour, soins médicaux, etc. ... et les
attitudes-comportements dans le milieu de travail et tout cela nous a
imprégné de beaucoup de réalités dont une simple
observation désintéressée ne peut être en
possession.
e) Questionnaire
écrit
Pour obtenir les données nécessaires à
une étude scientifique, on recourt également à la
technique du questionnaire écrit.
Il a été soumis à la fois aux
responsables de ménages bénéficiaires et des non
bénéficiaires des microcrédits et aux responsables de deux
IMFs qui ont fait l'objet de notre étude pour essayer d'analyser les
réponses fournies par nos enquêtés à nos questions
sur le sujet d'étude.
0.8 Subdivision sommaire du travail
Ce travail regorge IV chapitres à part l'introduction
générale, la conclusion générale, la table des
matières et les annexes. Il s'agit respectivement des chapitres
suivant :
CHAPITRE I : MONOGRAPHIE DE LA VILLE DE
GOMA
CHAPITRE II : GENERALITES SUR LA
MICROFINANCE
CHAPITRE III : ANALYSE ET INTERPRETATION DES
RESULTATS DE L'ENQUETE SUR L'OCTROI DES MICROCREDITS PAR LES INSTITUTIONS DE
MICROFINANCE ET L'AMELORIATION DES CONDITIONS SOCIO-ECONOMIQUES DES MENAGES
DANS LA VILLE DE GOMA
CHAPITRE IV : PROJET DE CREATION D'UNE BANQUE
DE VISION SOCIALE POUR LE DEVELOPPEMENT
CHAP.I. MONOGRAPHIE DE LA VILLE DE
GOMA
I.1. ASPECT PHYSIQUE
I.1.1. Situation
géographique
La ville de Goma est une des villes de la
République Démocratique du Congo. Elle est le chef lieu de
la Province du Nord - Kivu, située à l'Est de la R.D. du Congo.
Goma est construite en bordure et au Nord du lac Kivu sur les
anciennes coulées de lave issues de la chaîne volcanique des
Virunga et principalement sur celles du volcan Nyiragongo qui la domine
de près de 1000m à 20Km plus au Nord (Observatoire Volcanologique
de Goma, janvier 2009).
La plaine de Goma est légèrement inclinée
vers le lac Kivu à une altitude de 1640 à 2000m d'altitude Nord
vers la chaîne volcanique des Virunga. Celle-ci est
constituée des volcans Nyamulagira, Nyiragongo, Mikeno, Visoke, Gahinga,
Karisimbi et Sabinyo.
La ville de Goma est limitée :
- Au
Nord par le territoire de Nyiragongo ;
- Au Sud
par le lac Kivu (province du Sud - Kivu) ;
- A
l'Est par la République du Rwanda ;
- A
l'Ouest par le territoire de Masisi.
Les renseignements recueillis à l'OVG nous
précisent que la superficie de la ville de Goma est de 7572 ha soit
75.72 Km2.
I.1.2. Le relief
Goma a été affectée,
dans son ensemble, par des mouvements tectoniques qu'a subis
l'Afrique Orientale. Le relief est de type montagneux. Vers les années
1800, 1977 et 2002, Goma a été victime des
catastrophes naturelles volcaniques qui sont la cause de son
relief accidenté.
Par l'observation pure et simple, nous remarquons la
présence des plateaux et des collines.
I.1.3. Le climat
La ville de Goma bénéficie d'un
climat tropical à cause de sa situation géographique dans
le Kivu montagneux. Les données pluvio-thermiques enregistrées
à l'observatoire volcanique de Goma indiquent une
température moyenne annuelle de 18.73°C et la hauteur moyenne
annuelle des pluies est de 1195.7mm. La température moyenne
annuelle étant inférieure à 20°C, il y a lieu
de parler du climat tropical tempéré d'altitude.
Le climat tropical tempéré rencontré dans
la ville de Goma est caractérisé par une longue
saison pluvieuse qui s'étend de septembre à mai et une
saison sèche allant de juin à août.
Voici la répartition normale de la saison sèche
et la saison de pluie au cours de l'année :
· Du 1er janvier vers le 15 févier
: Une courte saison sèche ;
· Du 15 février au 15 mai : Une courte saison de
pluie ;
· Du 15 mai au 15 septembre : Une saison
sèche ;
· Du 15 septembre au 31 décembre : Une saison
pluvieuse.
Le tableau n°1 ci-dessous nous donne plus de
lumière sur les pluies et les températures.
Le tableau 1 : Données pluvio-thermiques
de l'Observatoire volcanologique de Goma (moyenne effectuée sur une
durée de 19 ans soit de 1990 à 2009).
Mois
|
J
|
F
|
M
|
A
|
M
|
J
|
J
|
A
|
S
|
O
|
N
|
D
|
Pluies en mm
|
98.7
|
90.2
|
131.5
|
129.0
|
103.6
|
54
|
32.2
|
59.8
|
101.8
|
137.3
|
163.3
|
93.8
|
T°C
|
18.36
|
18.39
|
18.7
|
19.12
|
19.09
|
18.16
|
17.37
|
18.15
|
19.01
|
19.63
|
19.74
|
18.99
|
Moyenne = 18.73°C
Source : Observatoire
Volcanologique de Goma, Département de Géophysique, janvier
2009.
I.1.4. Le sol et la
végétation
Les sols de Goma proviennent des roches basaltiques. Ils
sont volcaniques, très fertiles et sont couverts d'une
végétation de savane herbeuse.
Le milieu de Goma offre des conditions favorables
à l'agriculture grâce à sa richesse du sol. Ainsi, par ci
et par là, les jardins des arbres fruitiers, des cultures
vivrières et maraîchères et autres sont mis en
valeur.
I.2. APERÇU HISTORIQUE
Selon le Professeur Joseph KATANGA KABALEVI, cité par
l'OVG, la dénomination « Goma » provient d'une
déformation de « Ngoma » qui signifie en
français « Tam Tam ou Tambour ». C'était le
nom ou le surnom donné au premier village construit
dans cet espace. C'est en rapport avec le bruit
provoqué par l'activité du volcan Nyiragongo lorsqu'il est
en éruption que ce nom a été adopté par les
premières populations installées.
L'on raconte qu'une éruption survenue avant 1900
avait détruit ce village Ngoma. Ses habitants s'étaient
dispersés pour constituer trois villages distincts :
-
Mungoma, l'actuel Goma ;
-
Matcha, l'actuel Sake ;
- Munti,
l'actuel Munigi
Malgré la catastrophe volcanique, les populations
n'ont pas abandonné le milieu.
Les écrits relèvent qu'en 1906, Goma a
été érigée en poste militaire par le
colonisateur Belge pour faire face au poste Allemand installé
à Gisenyi. C'est le premier rôle que Goma a joué et c'est
la première importance qu'elle a représentée au niveau
national.
Située au bord du lac Kivu et à la
frontière ou à promixité des pays de l'Afrique de l'Est
proches de l'Océan Indien, Goma a été très
rapidement et logiquement considérée comme une plaque
tournante du commerce et des échanges avec l'extérieur.
Elle devient ainsi un point de transbordement très important
pour divers produits en exportation ou en importation de l'Europe, de l'Asie...
Comme dit plus haut, en 1906, Goma devient un poste militaire.
En 1945, elle devient un poste d'Etat dépendant du territoire de
Rutshuru. Ensuite, elle devient un centre extra-coutumier autonome
du territoire de Rutshuru en 1954 avec une population estimée
à 8600 habitants.
Le Nord - Kivu étant devenu une région test au
province par ordonnance loi n°88-031 du 20 juillet 1988 et le
découpage de la région du Kivu en trois
provinces autonomes étant survenu, Goma devient le
chef lieu de la province du Nord - Kivu selon l'esprit de l'ordonnance
loi n°88-176 du 15 novembre 1988.
Pour l'heure, Goma est une ville et une entité
administrative décentralisée jouissant d'une personnalité
juridique et d'une autonomie de gestion.
I.3. CADRE ADMINISTRATIF ET
POLITIQUE
L'ordonnance n°89-127 mai 1989 fixe le nombre et la
délimitation des communes de la ville de Goma. Elle en
délimite aussi les quartiers.
La ville de Goma comprend deux communes : la commune de
Karisimbi et celle de Goma, chacune d'elles étant
subdivisée en quartiers.
La commune de Karisimbi compte en son sein les Quartiers
ci-après : Virunga, Bujovu, Majengo, Mabanga Sud, Mabanga Nord,
Katoyi, Kahembe, Ndosho, Mugunga, Murara, Kasika et Mapendo.
Nous rencontrons dans la commune de Goma les quartiers
Katindo, Himbi, Volcan, Mikeno, Lac Vert et Mikeno.
La création des quartiers part de l'esprit
de l'arrêté n°01/085/CAB/GP-NK/98 du 11 novembre 1998.
Parlant politique, depuis sa création, la ville de Goma
a été dirigée par différentes personnalités
qui se sont succédées de la manière suivante (MABUTO
MASASA, 2008) :
1)
KANGA GUIZANGAMANA de 1989 à 1991
2)
MIGALE MWENE MALIBU pendant quelques mois seulement en 1991.
3)
ATHNASE KAHANYA KIMUHA TASSI de 1991 à 1993
4)
MASHAKO MAMBA SEBI de 1993 à 1996
5)
KISUBA SHEBAENI de 1996 à 1998
6)
François - Xavier NZABARA MASETSA de 1998 à 2005
7)
Polydore WUNDI KWAVWIRA à partir du 18/07/2005 par décret
présidentiel n°05/59 du 09 Juillet 2005
8)
Roger RACHIDY TUMBULA qui prit les fonctions de maire de 2008 en 2011;
9) Jean BUSANGA M. de 2011 en Juillet 2012 ;
10) L'actuel maire de la ville de Goma est KUBUYA
NDOOLE Kundos.
I.4. DEVELOPPEMENT SPATIAL
L'extension de la ville de Goma se fait à grande
vitesse. En effet, de 1990 à nos jours, la superficie a presque
quadruplé. Malheureusement les normes urbanistiques requises
ne sont pas respectées. Les populations affluent au jour le
jour sur les principaux axes Goma - Sake et Goma - Rutshuru qui conduisent vers
le centre de la ville et vers l'extérieur de la ville. Les
piétons encombrent souvent l'axe Goma - Sake car il est étroit.
En cas d'urgence d'évacuation, la circulation peut être
très difficile vu le nombre d'engins motorisés et le
nombre d'habitants.
C'est pourquoi l'autorité politico-administrative ne
cesse de penser à la création des nouveaux quartiers dans
les deux communes citées dans les précédentes
pages.
Il convient, toutefois, de signaler que ce
développement spatial accroît non seulement après
l'éruption volcanique du 17/01/2002 mais aussi à cause de
l'insécurité qui a perduré dans toute la province du
Nord - Kivu. Cette insécurité a conduit à l'exode massif
des populations rurales vers la ville de Goma. Donc, plus la population
augmente, plus l'espace vital s'étend.
I.5. ASPECT DEMOGRAPHIQUE
La ville de Goma regorge toutes les
tribus autochtones de la province du Nord-Kivu. Ces tribus sont
notamment :
- Les
Nande, originaires des territoires de Lubero et de Beni ;
- Les
Hutu, originaires des territoires de Masisi et Rutshuru
- Les
Nyanga, originaires du territoire de Walikale
- Les
Bakano, originaires du territoire de Walikale
-
Les Tutsi, originaires des territoires de Rutshuru et Masisi
- Les
Tembo, originaires des territoires de Masisi et Walikale
- Les
Hunde, originaires du territoire de Masisi
Néanmoins, d'autres tribus provenant du
territoire national y vivent ainsi que les étrangers.
Dans tous les cas, la population de Goma est dans
une évolution continue. Le tableau n°2 ci - dessous nous en
donne plus de renseignements.
Tableau 2. Appréciation de
l'évolution de la population de Goma.
Année
|
Nombre d'années après
|
Nombre d'habitants
|
1948
|
-
|
1.000
|
1954
|
6
|
8.600
|
1984
|
30
|
115.659
|
1994
|
10
|
187.540
|
1998
|
4
|
318.173
|
2002
|
4
|
415 ?000
|
2004
|
2
|
500.000
|
2005
|
1
|
518.879
|
2006
|
1
|
545.522
|
2008
|
2
|
700.000
|
Source : Observatoire
Volcanologique de Goma, janvier 2009
Selon les renseignements recueillis à l'OVG, la
population de Goma a enregistré une croissance de 5.75% entre 1972 et
1992. Cette croissance est de 10% entre 1992 et 2002. Considérant
les deux taux ; le taux intermédiaire serait de 7.2% au
départ de la population enregistrée en 2002 soit 415.000.
Le tableau n°3 ci-dessous nous informe sur la situation
démographique telle que projetée en 2015.
Tableau 3. Projection de la population de Goma
pour l'horizon 2015
Année
% de croissance
|
2002
|
2010
|
2015
|
5.75
|
415.000
|
657.391
|
871.361
|
7.2
|
415.000
|
738.247
|
1.058.151
|
10
|
415.000
|
923.599
|
1.522.758
|
Source : Observatoire Volcanologique de
Goma, janvier 2009
Ce tableau montre que la population de Goma pourra
être au minimum de 1522758 d'ici 2015. Ce nombre brut de la
population globale interpelle tout le monde sur les
nécessités de l'agrandissement spatial et de l'urbanisation.
I.6. DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE
La proximité de Goma avec les pays de
l'Est, le port de Mombasa et de Daresalam constitue une source
d'opportunités d'importation et d'exportation. Aussi, sa
position au bord du lac Kivu et l'aéroport international de Goma
attribuent à la ville de Goma une importance dans l'écoulement
des produits agricoles et l'élevage vers les autres provinces du
pays.
La population de Goma s'attache aux activités
commerciales bien qu'informelles ainsi qu'au petit élevage de basse -
cour en vue de la subsistance.
Quant au transport, Goma dispose des agences de voyage
lacustres, terrestres et aériennes. Signalons en passant que les moyens
les plus utilisés dans le cadre de transport en commun à
Goma sont le plus souvent les mini-bus, les taxis - voitures et les motos de
taxi.
Le secteur de la télécommunication contribue
aussi au développement économique de la ville de Goma. En effet,
plusieurs réseaux sont installés à Goma notamment Vodacom,
Celtel, CCT, Super cell, Tigo et quelques postes émetteurs dont la
RTNC, La Colombe, Sauti ya injili, Kivu one, Radio alpha et Omega, etc.
Dans le cadre l'économie de transformation, il y a lieu
de noter que les petites et moyennes industries sont peu nombreuses
(usine supermatch, aquavi, ....). Les industries alimentaires telles que
les pâtisseries, les charcuteries, les minoteries et même
forestières sont aussi rencontrées dans la ville de
Goma.
Parlant services et surtout services fianciers, la ville de
Goma regorge des institutions bancaires, des COOPEC, des sociétés
de transfert de fonds, les institutions de microfinance et autres
organisations financières. Ces institutions et organisations
financières sont soit publiques, soit privées.
I.7. ASPECT SOCIO - CULTUREL
Bien que les artistes se heurtent à de nombreuses
difficultés, ils s'efforcent toutefois à marquer leur
présence à travers leurs oeuvres. Ils sont regroupés selon
les catégories dont les apprentis, les bricoleurs et les artistes
proprement dits. En plus, les sculpteurs de bois, les potiers et autres
sont aussi opérationnels dans la ville de Goma.
Le domaine de la santé ne peut pas passer sous
silence vu son importance. En effet, quelques hôpitaux comme
l'hôpital général de référence de
Goma, CBCA, charité maternelle rendent des services aux
patients nécessiteux. Les maisons de santé à
caractère privé pullulent dans les différents
quartiers et avenues où les malades peuvent les atteindre sans courir de
grandes distances.
Les infrastructures de l'enseignement maternel, primaire,
secondaire, supérieur et universitaire foisonnent vu l'importance de
l'éducation et de l'instruction. Ces établissements
d'enseignement affluent pour plusieurs raisons notamment démographiques,
commerciales et spatiales.
Tableau 4. Effectifs scolaires de l'enseignement
maternel, primaire et secondaire.
Année scolaire
|
Maternelle
|
Primaire
|
Secondaire
|
Nbre Ecoles
|
Nbre Classes
|
Effectifs
|
Nbre Ecoles
|
Nbre Classes
|
Effectifs
|
Nbre Ecoles
|
Nbre Classes
|
Effectifs
|
GF
|
F
|
GF
|
F
|
GF
|
F
|
2005-2006
|
48
|
141
|
2950
|
1487
|
190
|
1795
|
85509
|
42725
|
93
|
957
|
34906
|
15622
|
2006-2007
|
47
|
143
|
3295
|
1642
|
195
|
1889
|
93794
|
46844
|
98
|
1065
|
38474
|
17085
|
2007-2008
|
49
|
149
|
3815
|
1933
|
200
|
1994
|
96725
|
48478
|
98
|
1108
|
42198
|
19457
|
STATISTIQUES SCOLAIRES EPSP/VILLE DE GOMA
Source : Antenne du plan et
statistiques, Sous/Division Urbaine de l'EPSP, ville de Goma, 16/04/2009.
Pour l'année scolaire 2008-2009, les statistiques
de la rentrée scolaire nous indiquent que l'enseignement maternel a 49
écoles et 145 salles de classes ; l'enseignement primaire a
208 écoles avec 2126 salles de classes ; l'enseignement secondaire
a 106 écoles avec 1228 salles de classes. De façon globale, la
même source renseigne que dans la ville de Goma, les effectifs GF
(garçons et filles) sont de 162829 élèves, les filles
seules sont 79492. Etant donné que les déperditions ne manquent
pas, le rapport annuel 2008-2009 nous en donnera plus de lumière.
Tableau 5. Coefficient des filles de l'EPSP/Ville
de Goma
Année scolaire
|
Maternelle
|
Primaire
|
Secondaire
|
GF
|
F
|
% filles
|
GF
|
F
|
% filles
|
GF
|
GF
|
% filles
|
2005-2006
|
2950
|
1487
|
50.40
|
85509
|
42725
|
49.96
|
34906
|
15622
|
44.75
|
2006-2007
|
3295
|
1642
|
49.83
|
93794
|
46844
|
49.94
|
38474
|
17085
|
44.40
|
2007-2008
|
3815
|
1933
|
50.66
|
96725
|
48478
|
50.11
|
42198
|
19457
|
46.10
|
Source : Antenne de plan et
statistiques, Sous-Division Urbaine de l'EPSP, ville de Goma, 16/04/2009
NB : Les données de la rentrée scolaire
2008-2009 montrent que le taux des filles est de 48.81%
CHAPITRE II :
GENERALITES SUR LA MICROFINANCE
On peut analyser les performances des IMF par rapport à
leur finalité. Le micro-crédit est-il accordé à
ceux qui en ont vraiment besoin, et en font-ils un bon usage ? Des
études dites d'impact ont essayé de répondre à la
question. Mais on peut aussi analyser les performances des IMF par rapport
à elles-mêmes. Comme toute entreprise qui vend des services,
sont-elles bien gérées, sont-elles rentables, vont-elles pouvoir
durer ?
2.1 Cadre
Théorique
Nous avons fait appel à différentes
théories développées et soutenues par différents
auteurs pour enrichir nos réflexions sur les micros crédits dans
le monde mais aussi au niveau de la ville de Goma.
Notre attention a été très
particulièrement attirée par les écrits du Professeur
YUNUS par la Banque de Bangladesh, les écrits du Professeur SADIKI
BYOMBUKA ont aussi attiré notre attention bien qu'ils concernaient la
ville de Bukavu, réalité qu'on retrouve aussi dans la ville de
Goma.
Vers les années 1974, le professeur YUNUS M.,
après avoir constaté que plus au moins 40% de la population du
Bangladesh vivent dans la pauvreté, il mit sur pieds la Grammen Bank en
vue d'améliorer les conditions économiques des familles pauvres
en octroyant des crédits. Aujourd'hui son application dans tout le
Bangladesh prouve des succès spectaculaires au point qu'au moins plus de
10% de la population bénéficiaire de son prêt est en
majorité des femmes. Cette expérience se repend aujourd'hui en
tâche d'huile dans 58 pays du monde dont la Chine, les Etats Unis,
l'Afrique du Sud, la France, la Norvège et le Canada (20(*)).
Pour M. YUNUS, le microcrédit est un moyen efficace
pour éradiquer la pauvreté et améliorer les conditions
socio-économiques. Il poursuit en soutenant que les gens ne sont pas
pauvres par bêtise ni par paresse car ils travaillent toute la
journée pour accomplir des tâches physiques forts complexes mais
plutôt parce que les structures financières existantes n'ont pas
pour vocation de les aider à améliorer leurs sorts. A partir de
l'approche prônée par le Professeur MUHAMMED, nous essayons de
trouver pourquoi malgré les crédits octroyés aux
pauvres, le problème de pauvreté reste cuisant, bien qu'il y'a
une légère amélioration des conditions socio
économiques des ménages. Nous essayerons aussi de
vérifier si au sein de structures donatrices des crédits il
existe des mécanismes pour assurer leur durabilité.
Les écrits du Professeur SADIKI BYOMBUKA analysent
certains problèmes liés à l'essor des petites et moyennes
entreprises, il relève l'existence de plusieurs handicaps dans leurs
fonctionnements amis aussi la présence d'atouts importants. Ces
entreprises au lieu de bénéficier de l'appui étatique,
elles sont sujettes à la tracasserie administrative. Le Professeur
analyse des expériences observées au Québec et au Kenya,
expériences qui montrent que le développement des petites et
moyennes entreprises requiert des sources de financement diversifiées et
un appui intégré faisant intervenir plusieurs acteurs :
structures étatiques, organisations non gouvernementales, banques,
bailleurs de fonds nationaux et internationaux.
La conclusion du Professeur est plus globalisante et
s'étend sur l'étendue nationale et il pense que la confrontation
de la situation congolaise avec les leçons tirées de
l'expérience canadienne débouche sur la proposition d'une
approche de développement économique local qui met au centre les
PME bénéficiant de la formation en entreprenariat et du
financement diversifié avec une part importante de la contribution
(21(*)).
A Marc Labie et al. de dire que les études d'impact de
la micro-finance sur la pauvreté s'organisent principalement autour de
deux problématiques complémentaires : l'efficacité des
programmes de micro-finance à atteindre leur public-cible (outreach) et
à lutter contre la pauvreté. Sur le premier point, il a
été maintes fois montré que si les
bénéficiaires des programmes de microcrédit font
effectivement partie des populations démunies et exclues des
systèmes financiers classiques, ils n'appartiennent pas la plupart du
temps aux populations les plus vulnérables.
Ceci semble particulièrement le cas en Amérique
du Sud où les logiques commerciales de plusieurs réseaux
concentrent l'activité sur des segments de clientèle
intermédiaires (22(*)).
Le secrétaire général de l'ONU dit que
dans beaucoup des pays pauvres, l'accès aux microcrédits a permis
aux personnes démunies et vulnérables de stimuler les initiatives
de recherche des voies nouvelles de lutter contre la pauvreté. Ce
développement d'inclure les programmes des microcrédits comme
instrument d'éradication de la pauvreté (23(*)).
2.2 Naissance des
Micro-crédits
Les institutions des micro-crédits ou d'appui aux
petites entreprises sont nées vers les années 1980. Leur
existence reprise sur une logique de l'offre qui tire son origine :
· Du constat que les entrepreneurs existants ou
potentiels manquent d'appui pour créer, se développer, passer de
l'informel au formel ;
· Les contraintes économiques : absence
d'accès au crédit et manque de conseil et de formation ;
· Les contraintes sociologiques : inexistence ou
absence d'organisations professionnelles efficaces et
représentatives.
D'où, il faut lever ces contraintes pour créer
un instrument ou un outil très efficace dans la lutte contre la
pauvreté, car le micro-crédit utilisé dans des nombreux
pays européens et en Amérique latine est un instrument performant
de lutte contre le chômage et l'exclusion (24(*)).
2.3 DEFINITIONS DES
CONCEPTS DE BASE
2.3.1 Microfinance
La microfinance offre de services financiers à des
individus ou des groupes d'individus pauvres, qui n'ont pas accès aux
services financiers formels, dans le but de satisfaire les besoins de leur
ménage ou de leur micro entreprise (25(*)).
La microfinance désigne aussi les dispositifs
permettant d'offrir de très petits crédits («
microcrédit ») à des familles très pauvres pour les
aider à conduire des activités productives ou
génératrices de revenus leur permettant ainsi de
développer leurs très petites entreprises (26(*)).
La microfinance, concept aux contours assez peu claire,
n'accepte aucune définition rigoureuse est comprise et abordée de
différentes manières par des auteurs
spécialisés.
P.ORTALI la définit comme étant un crédit
de faible montant offert à ceux qui ne peuvent accéder au
crédit bancaire classique faute des garanties matérielles
exigées : un salaire, une maison, terre, une épargne
suffisante, ... (27(*)).
Plus de 2000 personnes d'une centaine de pays s'étaient
rencontrées pendant 3 jours à WASHINGTON en Février 1997
lors de ce qu'on appelait : « Sommet Mondial sur le micro
crédit ». Le sommet visait à lancer une campagne
mondiale pour faire en sorte que 100 000 000 des familles
bénéficient des crédits pour du travail autonome et autres
services financières et d'affaires d'ici l'an 2005. HINZEC et Ali.
(1999) (28(*)).
La présence de nombreuses
célébrités pendant les séances
plénières est une preuve qu'à reçu le sommet. Le
discours de Madame Hillary CLINTON a montré qu'elle était
sincèrement impliquée dans ce domaine et qu'elle avait
visité de nombreuses institutions de micro crédit dans les pays
en développement. Toutefois, pour beaucoup, il ne s'agissait que de
prendre le train en marche et rare ont été ceux qui se sont
interrogés sur les limites du micro crédit.
2.3.2 La notion de
l'Epargne
Il n'est pas du tout aisé de pouvoir donner une
définition commune de l'épargne car il y'a divergences d'analyses
de tel ou tel autre auteur.
L'épargne c'est la partie du revenu des ménages
non dépensée en biens et services (ancienne
définition) ; cette définition s'appliquant mieux dans une
économie classique, l'épargne se calculerait alors en faisant le
revenu (R) moins la consommation (C) (29(*)).
La définition moderne considère l'épargne
comme un comportement de sacrifice dans ses consommations pour l'objectif de
laisser quelque chose de côté. Cette définition
considère que tout le monde est capable d'épargner (30(*)). C'est l'idéal de la
microfinance, or entre l'idéal et la réalité il y'a tout
un monde.
Nous ne resterons pars muets de ce fait, à certaines
définitions proposées ; comme le propos de
« Withellm Roscher (1817-1890) : l'acte d'épargner est
considéré en soi : Roscher imagine que dans une
économie naturelle où l'on ignore la monnaie, des hommes nus et
tous égaux, habitant des cavernes, se nourrissent des poissons pris
à la main. Chacun d'eux pêche et consomme 3 poissons par jour.
L'un deux plus astucieux poissons. Il se constitue une provision grâce
à la quelle il peut se consacrer pendant 50 jours à la
fabrication d'un canon et d'un filet, biens capitaux qui lui permettront par la
suite de prendre 30 poissons par jour » (DIVISA 1969) (31(*)).
John MEYNARD KEYNES (1883-1946) est passé à
celle de l'abstention de consommer. Pour lui, tout acte d'épargner est
un acte passif de renonciation « l'individu disposant d'un certain
revenu effectue des achats des biens consommables ; ce qu'il refuse de
dépenser ou de consommer constitue l'épargne. L'épargne
n'est pas seulement un individu qui diffère sa consommation en vue
d'accroitre ultérieurement sa capacité productive ou une
substitution d'une demande de consommation future à une demande de
consommation présente. Un acte d'épargne individuelle,
écrit KEYNES, signifie pour ainsi dire une décision de ne pas
diner le soir. Il constitue une réduction nette de la demande (32(*)).
De part toutes ces définitions, nous pouvons dire que
l'acte d'épargner résulte d'un choix de la part du titulaire d'un
revenu, d'un bien ou d'un service entre consommation immédiate et mise
en réserve. L'épargne porte sur la fraction provenant de la
production courante ou d'une circonstance exceptionnelle (héritage,
gratification) qui est soustraite de la consommation quotidienne ou courante.
L'on constitue donc l'épargne dans le souci de diversifier le patrimoine
de l'épargnant soit pour des raisons de prestige, de
sécurité, d'héritage ou de pouvoir.
2.3.3 Notion de
crédit
Malgré la confusion qui persiste pour la
définition du mot crédit, nous l'utiliserons seulement dans son
sens financier qui est celui du « prêt ». Le
crédit consiste en la faculté d'emprunter le capital d'autrui en
échange d'engagement de remboursement et de payer le prix de son emploi
à la fin d'une période déterminée ou
convenue » LE LAIT (1973) (33(*)).
Cette définition nous amène à l'aspect
commercial du crédit quant à ce qui est de l'échange d'un
bien, mais donne l'idée du coût de l'opération, du
décalage dans le temps et de la pièce maîtresse de toute
opération de crédit est la confiance (Croire en
une promesse de paiement et attendre une liquidité future).
Quand le crédit signifie prêt, il consistera en
une « opération par laquelle une personne met une somme
d'argent à la disposition d'une autre ». Il ressort de cette
définition qu'il y'a intervention de 2 personnes dans une
opération de crédit : d'une part le prêteur (celui qui
donne le crédit), il remet immédiatement la monnaie ou le bien
qu'il accepte d'échanger et d'autre part l'emprunteur, celui qui
reçoit le crédit et qui promet de remettre plus tard la monnaie
ou le bien de ce qu'il a reçu.
2.3.3.1 Types de
crédits
Généralement, nous distinguons deux types de
crédit : le crédit sec et pur et le crédit à
dimension sociale.
a) crédit sec et pur
Pour ce type de crédit les conditions sont
établies d'avance, d'où le caractère sec et pour la saison
d'octroi ou le bailleur, il n'ya pas d'activités connexes à ce
crédit d'où le caractère pur. Ce crédit est
accordé sur base d'une analyse financière systématique. On
le conclut après qu'on ait été convaincu de l'actif du
bénéficiaire partant de son patrimoine et de ses encaisses,
là on se rassure de la garantie de remboursement.
Quant au remboursement, il est plus souvent exigé en
espèce et non en nature, chose qu'accepteraient peut être d'autres
politiques de crédit. Et ne peut recevoir un nouveau crédit que
le client solvable au premier crédit.
Avec beaucoup de risques quant au suivi, nous trouvons que ce
crédit est trop sélectif, la chance n'étant pas offerte
à tout le monde de le bénéficier.
b) Le crédit à
dimension sociale
Ce crédit prend en compte l'identité,
l'environnement et les besoins sociaux du bénéficiaire.
Malgré cela, il n'exclut pas pour autant d'analyse financière et
économique de l'activité du bénéficiaire. Il
s'incère dans l'optique de suppléance aux difficultés des
gestions que connaissent les bénéficiaires, n'exige pas
nécessairement le remboursement du premier crédit pour recevoir
un second. Ce sousi majeur ici est celui de l'homme, le vécu
quotidien.
Du point de vue de la distinction, nous pouvons
énumérer :
· Le crédit de survie :
C'est un crédit de moindre importance de part le montant accordé
à un individu pour exercer le petit commerce de survivance. En principe,
il permet à la famille de pouvoir subvenir aux besoins alimentaires et
de vivre du jour au lendemain. Cette sorte de crédit est incapable de
générer l'épargne pouvant permettre de satisfaire d'autres
besoins et l'échéance de remboursement et de courte
durée.
Ce crédit est appelé
« crédit à haut risque » car
il est plus humanitaire qu'économique et n'exige pas d'épargne au
préalable. Seul l'instinct de survie du bénéficiaire guide
la motivation de remboursement, celui-ci étant fait en nature ou en
espèce. Plus pratique par les petits vendeurs, ces crédits
s'inscrivent dans le processus d'écoulement de leurs produits.
· Le crédit de subsistance
C'est un crédit qui permet à la famille de se
maintenir dans un style de vie moderne en assurant d'abord les besoins
primaires et secondaires ensuite (alimentation, habillement, soins de
santé, logement, scolarisation des enfants).
Concernant l'octroi, l'individu est supposé avoir une
activité su base de laquelle le crédit lui est accordé, en
nature ou en espèce selon les activités exercées par
l'entremise de son groupe. Ici l'élément confiance est soutenu
pat toute une série des mécanismes objectifs à savoir
entre autres : la caution solidaire, le contrat, l'enquête et
l'identification, l'hypothèque, la gage, l'épargne et
l'étude de rentabilité. Pout tout cela, la formation
préalable est donc indispensable.
Quant à ce qui est de l'échéance, le
délai de remboursement est relativement court tenant comte du cycle de
l'activité et avec un léger taux d'intérêt.
Le crédit de subsistance exige un suivi
régulier, ne vise pas une croissance économique compte tenu du
montant octroyé, de l'échéance et de l'objet même du
crédit. Il ne permet pas l'investissement durable mais limite et
contrôle davantage les risques du côté du donateur, les
bénéficiaires étant généralement les
démunis. Pour recouvrer, on fait recours à la pression du groupe
et à l'isolement social, deux principaux mécanismes reconnus
ici :
· Le crédit de Micro
Entreprise : C'est un crédit qui s'adresse à une
unité de production. Cette unité de production exige beaucoup de
moyes par rapport à ces deux précédents types de
crédit et évolue vers une véritable entreprise
économique. Ce crédit est accordé en fonction d'une
étude de rentabilité de la micro entreprise et peut donc soutenir
plusieurs aspects entre autres les fonds de roulement, la production, la
transformation, l'écoulement, ... Il s'octroi aux entrepreneurs
attestés pour financer une activité en cours d'une politique de
crédit bien définie.
Ce crédit doit donc générer des
bénéfices à recycler dans la production capable de
dégager l'épargne et de rembourser le capital emprunté
cause pour laquelle il nécessite une bonne organisation, beaucoup de
compétences et de capacités de gestion au niveau de
l'organisation d'appui et celui de l'entreprise ou l'échéance de
remboursement peut s'étendre à court, moyen et long terme.
Signalons en outre qu'ici les mécanismes de recouvrement des
crédits en souffrance sont bien formalisés.
Du point de vue de la durée d'échéance,
on distingue :
· Le crédit à court
terme : Ce crédit est donné pour une durée
ne dépassant généralement pas 3 mois. Il est plus
sollicité par les entreprises industrielles et commerciales pour
compléter les fonds de roulement et est accordé par des banques
sous forme d'escompte de commerce.
Normalement, ce crédit n'est pas fait pour mettre
durablement des fonds à la disposition de son
bénéficiaire, mais son rôle et sa fonction consistent
à combler les creux momentanés de trésorerie. Dans des cas
extrêmes, il peut s'étendre jusqu'à une année.
· Le crédit à moyen
terme : C'est un crédit pour une durée
située entre une année, 3 et souvent 5 ans. La distribution est
largement assurée par l'appareil bancaire et emploi
généralement les effets de commerce.
· Le crédit à long
terme : C'est un crédit accordé pour une
échéance supérieure à 3 ou 5 ans. Il sert à
financer les investissements et est consenti par des banques
spécialisées.
Du point de vue de la garantie, on distingue :
· Crédit mutuel : C'est un
type de crédit le plus vieux, on l'appelle aussi crédit
Raïffeinsen « Epargner », c'est le maître mot
des mutuelles et leurs objectifs est un véritable dogme. Après
plusieurs années d'épargne préalable, la mutuelle peut
vous distribuer des crédits. Cette épargne servira de caution
matérielle à l'emprunt, ce qui permet à l'institution de
crédit mutuel d'avoir des liquidités à un prix
inférieur au marché financier. Pour cette forme de crédit,
l'intérêt financier n'apparaît pars d'une façon
claire.
· Le crédit solidaire : Dans
ce type de crédit, l'épargne ne joue pas un rôle
prépondérant car le principe de départ est qu'il existe
une pauvreté sans capacité d'épargne. Ici le crédit
vise essentiellement des activités productrices avec des groupes
d'individus qui s'engagent solidairement à rembourser le prêt.
Ainsi, faut-il dans un premier temps recourir à une subvention pour
faire décoller l'activité de crédit ou carrément
emprunter sur les marchés financiers. La forme de garantie
privilégiée pour ce type de crédit c'est la structure
solidaire.
2.3.4 Le micro
crédit
Il existe des mécanismes de crédit
gérés à l'échelon local depuis des siècles.
Le micro-crédit apparaît sous sa forme moderne en 1976, avec la
Grameen Bank fondée par M. Yunus. Il a pour objectif de créer des
revenus supplémentaires en octroyant des crédits de petites
tailles à des personnes pauvres. Chaque organisme se fixe sa propre
définition de la pauvreté (les indicateurs les plus souvent
utilisés sont la superficie de terre détenue (<0.25 hectare),
les revenus annuels ou encore le patrimoine) et de la petite taille des
crédits (<100$ pour certains, beaucoup plus pour d'autres (500, 1000
voire 10000$)) (34(*)).
2.3.5 Confiance
La confiance, selon le dictionnaire Droit
Economie de Gestion, est un sentiment que les choses se passeront bien. La
confiance est présentée dans l'innombrable anticipation. Les
agents se sont largement faits confiance les uns aux autres, car prendre en
toute circonstance toutes les précautions permettant de palier le non
respect des engagements pris par autrui conduiront à la paralysie. La
confiance diminue les coûts de transaction et d'agence. P. GUICHO et ali.
(35(*))
La confiance, c'est un sentiment d'assurance de
sécurité de celui qui se fie à quelque chose sur le plan
politique, voter la confiance, en parlant de l'Assemblée Nationale,
c'est émettre un vote favorable au gouvernement sur une question
jugée par lui essentiellement. Sur le plan religieux, la confiance c'est
avoir la foi, c'est être sûr de ce qui l'on espère, c'est
être convaincu de la réalité de ce que l'on ne voit pas.
2.3.9 La pauvreté et ses
indicateurs
Définir la pauvreté n'est pas tâche
facile.
Le dictionnaire universel dit que la pauvreté signifie
le manque des biens ou l'insuffisance des choses nécessaires à la
vie (36(*)).
Le PNUD pense et soutient que la pauvreté est
l'état de privation à long terme de bien être.
Jugé adéquat pour vivre décemment
K.VERGHAGEN pour sa part, estime que la pauvreté est un mode de
pensée et fier la base de saisir de leurs ressources. (37(*))
Au-delà de toutes ses tentatives de définitions,
quelques indicateurs ou indices peuvent nous aider pour saisir la
réalité de la pauvreté, il s'agit notamment de :
· La vulnérabilité sur le plan alimentaire.
Cette alimentation est de mauvaise qualité car ne respectant pas les
normes d'une alimentation équilibrée, c'est donc une sous
alimentation. La vulnérabilité s'explique aussi ici car les
ménages sont encore dans le stade de chercher « de quoi
manger » ;
· Dans les pays sous développés, la
mortalité infantile est élevée que le taux de croissance
(trop de naissances mais un faible taux de croissance) situation causée
par la sous alimentation pré-citée, les maladies, le manque
d'hygiène, ... ;
· Des logements non confortables : construits
anarchiquement, dépourvus des latrines ;
· Le non accès aux services sociaux ;
· Le niveau d'enseignement moins
élevé ;
· Le faible revenu.
Les manifestations de la
pauvreté : DSRP Nord Kivu 2005, P10.
1. L'insécurité des biens et des personnes.
2. La mauvaise gouvernance.
3. L'accessibilité difficile aux services sociaux de
base.
4. Les faibles productions agricoles, animales, halieutiques,
forestières.
5. Le délabrement des infrastructures
socio-économiques de base notamment les routes, l'eau potable,
l'électricité, les bâtiments scolaires et de formations
médicales.
6. L'expansion du VIH/SIDA.
2.3.10 Les institutions de la
microfinance et la pauvreté (38(*))
La mesure de l'impact est devenue à la mode. Elle
répond à un véritable besoin.
Les mutuelles sont anciennes, mais elles sont des IMF un peu
spéciales puisqu'elles reçoivent des dépôts plus
qu'elles n'accordent des crédits. La plupart des autres institutions
sont récentes, et elles doivent se gérer sans disposer de
beaucoup de repères. Depuis que la lutte contre la pauvreté est
retenue dans les objectifs du Millénaire, elle est entrée dans
les politiques de développement et il est normal que les
Autorités se préoccupent d'en apprécier les
résultats. Les bailleurs de fonds ont aussi besoin de savoir si le
soutien qu'ils apportent à ces institutions atteint bien le but qu'ils
se sont donné, surtout lorsqu'ils veulent, comme l'USAID, que 50% au
moins des crédits soient accordés aux plus pauvres.
Quels sont les plus pauvres ?
L'USAID a sa définition, mais il en est beaucoup
d'autres. La pauvreté n'est pas seulement quantitative, un certain
revenu par personne et par jour ou par an, sans la disposition d'un patrimoine,
elle est aussi qualitative, elle tient compte des conditions de vie. En cela
elle rejoint les objectifs du Millénaire qui concernent aussi
l'éducation, la santé, l'émancipation des femmes... et
elle peut intégrer des données telles que l'accès à
l'eau potable, la disponibilité d'un logement, l'estime de soi, le
degré d'intégration dans le milieu social.
La mesure précise d'un degré ou d'un seuil de
pauvreté ne peut se faire que par l'intermédiaire
d'enquêtes, qui sont nécessairement ponctuelles. Celles qui ont
été effectuées tendent généralement à
montrer deux choses. D'une part, les résultats sont très
différents selon les institutions qui, même si elles appartiennent
au même groupe - des ONG par exemple - peuvent avoir des
clientèles très particulières. D'autre part, elles
s'adressent toutes aux pauvres, mais pas toujours et pas seulement aux plus
pauvres (39(*)).
Parmi les multiples définitions de l'impact, celle-ci
fait bien ressortir la complexité de cette notion : « Un changement
positif en profondeur dans les croyances, les valeurs, les attitudes, les
actions, les relations et les structures qui se traduit par un niveau
d'existence supérieur pour l'individu et/ou la communauté
».
Les IMF ne prêtent pas toutes, ni
systématiquement, aux plus pauvres peut être expliqué de
plusieurs façons. Il y a d'abord des institutions dont ce n'est pas la
finalité, en particulier les mutuelles qui collectent d'abord des
dépôts et ne prêtent donc qu'aux membres qui ont pu
épargner : ils ne sont pas les plus pauvres. Ensuite des institutions
peuvent ne pas exclure les clients un peu plus aisés et accepter de leur
prêter à eux aussi, d'autant plus qu'ils empruntent sans doute
davantage, et que de ce fait la gestion de ces crédits est moins
coûteuse. Enfin il n'est pas impossible que ces clients aient
emprunté quelques années plus tôt, que ce crédit
leur ait permis d'améliorer leur situation, et qu'ils continuent tout
naturellement d'utiliser les services de cette institution. Il en est sans
doute ainsi quand l'emprunteur gère une petite ou une micro-entreprise,
et que ses affaires marchent de mieux en mieux (40(*)).
L'impact des IMF sur la pauvreté ne se mesure pas
seulement par le pourcentage de leurs clients pauvres ou par le degré de
pauvreté de leurs clients. Ce sont surtout les changements qui comptent
: leurs clients sont-ils de moins en moins pauvres ? Il faut ici encore des
enquêtes et, bien qu'elles soient toujours coûteuses, elles doivent
être multipliées.
Pour qu'elles soient significatives, il faut que l'on puisse
comparer des résultats. Cela ne peut se faire que de deux façons
: dans le temps, avant que l'institution ait commencé à
prêter et quelques années plus tard, ou dans l'espace,
auprès de personnes qui sont clientes de l'institution et auprès
d'autres qui ne le sont pas. Mais, dans le temps comme dans l'espace, bien
d'autres facteurs que le microcrédit accordé peuvent avoir une
incidence sur les conditions de vie des personnes interrogées. Et que
dire des choix méthodologiques, comme des questions posées qui
dépendent naturellement de ce que l'on veut savoir, alors que les
institutions elles-mêmes, les autorités locales, les bailleurs de
fonds... les chercheurs qui font aussi ce genre d'enquêtes n'ont pas
forcément les mêmes préoccupations, ni peut-être le
même concept de la pauvreté (41(*)).
2.3.11 Microfinance et lutte
contre la pauvreté (42(*))
Depuis plus de dix ans, dans un contexte
généralisé de libéralisation des marchés et
de désengagement de l`Etat, et après des décennies de
développement largement basé sur les « grands projets »
dans lesquels les populations étaient peu ou pas associées, les
bailleurs de fonds, ONG d`abord, grandes institutions ensuite, opèrent
un recentrage sur la lutte contre la pauvreté et accentuent le
développement des initiatives participatives et de développement
à la base. Ainsi par exemple, le comité d`aide au
développement (CAD) de l`OCDE élabore les « lignes
directrices pour la réduction de la pauvreté ». Sous
l'instigation de la Banque Mondiale, nombre des pays en développement
définissent leurs Document Stratégique de Réduction de la
Pauvreté.
La microfinance s'adapte bien à cet objectif. Le lien
entre microfinance et développement devient donc, la lutte contre la
pauvreté. Les outils de microfinance constituent une des forces dans
cette lutte. Toutefois pour être efficace, cette lutte doit être
durable et la rentabilité des instruments mis en place est une
condition, sine qua non, de leur pérennité. Ces
nécessités de pérennité et de rentabilité
des institutions de microfinance conduisent donc, actuellement, à une
professionnalisation des agents de ce secteur et à la consolidation des
environnements organisationnels, réglementaires et légaux de
celui-ci en vue de renforcer la confiance des clients et bailleurs envers ces
institutions.
Il est toutefois nécessaire d`affirmer que la
microfinance, malgré les espoirs qu'elle a pu donner à travers
ses succès n`est pas adéquate pour toutes les situations de
pauvreté. Ainsi, les recommandations du CGAP (Consultative Group to
Assist the Poorest of World Bank) soulignent que les populations qui vivent
dans l'extrême pauvreté, les indigents, les sans logis, les
réfugiés ne devraient pas être considérés
comme des clients de la microfinance. Le risque existe de les pousser dans une
spirale de l'endettement, du surendettement et de la pauvreté accrue par
des crédits qu'ils ne sont pas en mesure de rembourser.
Ainsi, la microfinance bénéficie le mieux aux
populations ou personnes qui ont, ou qui ont identifié, une
activité économique sur laquelle ils sont en mesure de
capitaliser s`ils peuvent disposer des financements adaptés même
s'ils sont petits (Tollenaere, 2002).
CHAPITRE III : ANALYSE
ET INTERPRETATION DES RESULTATS DE L'ENQUETE SUR L'OCTROI DES MICROCREDITS PAR
LES INSTITUTIONS DE MICROFINANCE ET L'AMELORIATION DES CONDITIONS
SOCIO-ECONOMIQUES DES MENAGES DANS LA VILLE DE GOMA
3.1 PRESENTATION D'ENQUETE
S'agissant de l'octroi des microcrédits par les
institutions de microfinance et l'amélioration des conditions
socio-économiques des ménages dans la ville de Goma, qui est
notre thème de recherche, nous avons mené nos enquêtes dans
l'objet d'appuyer ou non, nos observations face aux hypothèses
soulevées dans ce travail.
3.2 OBJECTIFS DE
L'ENQUETE
L'enquêté vise la récolte des informations
nécessaires. Pour notre enquête, nous nous sommes fixés les
objectifs ci-après :
· Identifier les ménages membres à une
institution de microfinance (P.A.I.D.E.K et SMICO) et les ménages non
membres ;
· Savoir si la micorfianance participe activement dans
l'assouvissement de la pauvreté de ces ménages membres ces deux
institutions de microfinance.
3.3 L'ECHANTILLONNAGE
Il faut retenir que c'est une portion de la population
à laquelle on soumet un certain nombre de questions pour la
récolte des données recherchées.
Notre échantillon a été aléatoire,
porté sur 3 catégories en ce qui concerne les
bénéficiaires et non bénéficiaires des
microcrédits, mais aussi les responsables des institutions de
microfinance. Une première catégorie a été celle
des personnes membres et/ou bénéficiaires d'un microcrédit
et pour ce faire, nous avons pris deux institutions de microcrédit, il
s'agit notamment de la SMICO et de P.A.I.D.E.K.
Pour chaque institution, nous avons pris 60 personnes (chefs
de ménages) ce qui fait un total de 120. Nous avons aussi choisi de
manière aléatoire 60 personnes (chefs de ménages) non
bénéficiaires des microcrédits dans tous les coins de la
ville de Goma. La taille des enquêtés responsables ces
institutions de microfinance a été de 30 personnes, ce qui fait
un total de 215.
Voici en termes de vérification comment notre
échantillon tiré se vérifie (Suivant la formule du
Professeur Alain BOUCHARD (lorsque l'univers est infini on tire un
échantillon arbitraire avec une marge d'erreur de 10%:
N= Taille de la population ;
n=Echantillon proposé ;
Nc=Taille de l'échantillon corrigé (Niveau de
confiance)
Formule : d'où
N= 700.000
n= 215
Tableau 7 : Catégorisation des
enquêtés
Catégories
|
Effectif
|
%
|
Bénéficiaires auprès de la SMICO
|
60
|
32,4
|
Bénéficiaires des microcrédits auprès
du P.A.I.D.E.K
|
60
|
32,4
|
Les non-bénéficiaires des microcrédits
|
65
|
35,2
|
Total
|
185
|
100
|
Au vue de ce tableau, nous remarquons que le nombre de notre
échantillon a été le même pour les deux institutions
soit 60 personnes par institution et 65 personnes non
bénéficiaires du crédit.
En ce qui concerne les responsables de ces deux institutions
de microfinance, voici comment se présente
l'échantillon :
Tableau 8 : Présentation de
l'échantillon des responsables de ces 2 IMFs
Institutions
|
Effectif
|
%
|
SMICO
|
10
|
33,3
|
P.A.I.D.E.K
|
20
|
66,7
|
Total
|
30
|
100
|
Pour la présentation de l'échantillon des
responsables des IMFs, le tableau ci-dessus nous montre que sur les 100%, la
SMICO représente 33,3% soit 20 responsables enquêtés contre
66,7% de P.A.I.D.E.K soit 10 responsables enquêtés.
Tableau 9 : Présentation de tous les
enquêtés
Catégories
|
Effectif
|
%
|
Bénéficiaires et non bénéficiaires
des crédits
|
185
|
86,1
|
Responsables des IMFs
|
30
|
13,9
|
Total
|
215
|
100
|
Ce tableau récapitulatif de l'échantillon nous
relève que sur 215 enquêtés nous avons 185
bénéficiaires et non bénéficiaires soit un
pourcentage de 86,1 ; 30 est le nombre représentatif des
responsables des IMFs soit 13,9%
3.4 Questionnaire
adressé aux responsables des ménages
Nous présenterons les différentes réponses
données par rapport à nos questions posées dans un tableau
synthétique.
Tableau 10 : Réponses de nos
enquêtés aux questions posées (Bénéficiaires
des microcrédits)
N°
|
Titres
|
Réponses
|
Effectif
|
%
|
1.
|
Avis des enquêtés sur l'accès au
crédit
|
OUI
|
120
|
100
|
Total
|
|
120
|
100
|
|
Opinions des enquêtés sur le montant du
crédit reçu
|
a) Entre 50-100$
|
42
|
35
|
b) Entre 100-500$
|
53
|
44,2
|
c) Entre 500-1000$
|
7
|
5,8
|
d) 1000$ et plus
|
18
|
15
|
Total
|
|
120
|
100
|
2.
|
De l'échéance du crédit
|
a)1 mois
|
4
|
3,3
|
b) 2 mois
|
12
|
10
|
c) 3mois
|
84
|
70
|
d) 6mois
|
6
|
5
|
e) 1 an et plus
|
14
|
11,7
|
Total
|
|
120
|
100
|
3.
|
Avis des enquêtés par rapport à une
activité génératrice de revenu
|
Oui
|
97
|
80,8
|
Non
|
23
|
19,2
|
Total
|
|
120
|
100
|
4.
|
Opinions des enquêtés sur l'estimation en
pourcentage de la satisfaction des besoins de subsistance
|
a) 30%
|
27
|
22,5
|
b) 40%
|
41
|
34,2
|
c) 50%
|
30
|
25
|
d) 60%
|
13
|
10,8
|
e) 70%
|
9
|
7,5
|
Total
|
|
120
|
100
|
5.
|
Opinions des enquêtés sur la satisfaction
d'autres besoins à part les besoins élémentaires
|
Oui
|
36
|
30
|
Non
|
86
|
70
|
Total
|
|
120
|
100
|
|
Des causes de la non satisfaction d'autres besoins à
part les besoins élémentaires
|
a)Les besoins à couvrir sont
élevés/nombreux (Loyer, besoins vestimentaires, soins
médicaux, loisirs, ...)
|
47
|
54,65
|
b) La scolarisation des enfants nous prend beaucoup plus
d'argent
|
19
|
22,09
|
c) Les sommes données sont insuffisantes
|
20
|
23,25
|
Total
|
|
86
|
100
|
6.
|
Opinions des enquêtés sur l'épargne
lié à l'octroi de crédit
|
Oui
|
43
|
35,8
|
Non
|
77
|
64,2
|
Total
|
|
120
|
100
|
7.
|
De la différence du mode de vie des ménages
bénéficiaires avant et après l'octroi du crédit
|
Oui
|
62
|
51,7
|
Non
|
58
|
48,3
|
Total
|
|
120
|
100
|
8.
|
Opinions des enquêtés sur le respect de
l'utilisation du crédit tel que négocié
|
Oui
|
53
|
44,2
|
Non
|
67
|
55,8
|
Total
|
|
120
|
100
|
9.
|
Avis des enquêtés sur les stratégies
pouvant faciliter l'accès au crédit
|
a)L'allégement du taux de remboursement du
crédit octroyé
|
21
|
17,5
|
b) L'élargissement de l'échéance de
remboursement
|
37
|
30,8
|
c) L'augmentation du crédit à octroyer
|
17
|
14,2
|
d) La création d'une grande banque tenant compte de votre
vrai besoin et octroyant un crédit consistant, à un taux
réduit et à une échéance raisonnable
|
45
|
37,5
|
Total
|
|
120
|
100
|
10.
|
De la prise en compte du réel besoin du demandeur de
crédit
|
Oui
|
64
|
53,3
|
Non
|
56
|
46,7
|
Total
|
|
120
|
100
|
11.
|
Opinions/souhaits des enquêtés sur le
perfectionnement dans secteur de microfinance à Goma
|
a) Allégement du taux de remboursement
|
35
|
29,2
|
b) Augmentation du crédit à octroyer
|
37
|
30,8
|
c) Création d'une grande banque qui prendra en compte
votre réel besoin, octroyant un crédit consistant
présentant une échéance de remboursement raisonnable
|
38
|
31,7
|
|
d) Elargir la diffusion en ce qui concerne l'octroi
collectif
|
10
|
8,3
|
Total
|
|
120
|
100
|
L'enquêté menée auprès des
bénéficiaires des crédits relève que nous avons
interrogé 120 personnes qui bénéficient des
microcrédits.
La première question nous indique visiblement que 44,2%
de nos enquêtés reçoivent un crédit compris entre
100-500$, 35% d'un crédit de 50-100$ et 5,8% d'un crédit entre
500 et 1000$. Nous voyons donc, qu'il faut un effort dans l'octroi par des
crédits consistants mais à un taux de remboursement moindre.
En rapport avec la question de l'échéance de
remboursement 70% de nos enquêtés remboursent leurs crédits
après 3 mois, 11,7% remboursent après une année et plus,
10% après 2 mois, 5% après 6 mois et enfin 3,3% après un
mois. Nous trouvons que le temps de remboursement est réduit soit 3 mois
après avoir contracté le prêt. Et nous avons
constaté que ce 70% qui remboursent après 3 mois sont ces
bénéficiaires qui demandent un crédit compris entre
100-500$.
La 3ème question nous indique que 80,8% de
nos enquêtés reconnaissent que leur crédit le permet
d'entreprendre une activité génératrice de revenu contre
19,2% qui pensent que ce crédit n'apporte rien dans leur quotidien.
Cette idée rencontre celle que nous avons soulevée dans notre
problématique en rapport avec la place que la microfinance occupe
aujourd'hui dans la réduction de la pauvreté.
La question suivante qui est la 4ème est en
quelque sorte le complément de la 3ème ; 34,2%
de nos enquêtés pensent que le crédit leur permet de
satisfaire les besoins de subsistance à 40% ; 25% estiment que ces
besoins sont satisfaits à 50% ; 22,5% des enquêtés
estiment que ces besoins sont satisfaits à 30% ; 10,8% l'estiment
à 60% et 7,5% à 70%. En confrontant ces résultats à
la question précédente, il ressort que 34,2% de nos
enquêtés pensent que la satisfaction des besoins reste encore en
dessous de la moyenne.
Les réponses à la 5ème
question renseignent que 70% pensent qu'à part la satisfaction des
besoins élémentaires, le crédit ne permet pas de couvrir
d'autres besoins contre 30% qui l'affirment. La raison principale justifiant ce
pourcentage élevé est que 54,65% des enquêtés disent
que les besoins à couvrir sont nombreux, 23,25% disent que les sommes
données ou le crédit octroyé est maigre et 22,09% estime
que la scolarisation des enfants leur prend beaucoup d'argent.
La 6ème question voulant savoir si le
crédit octroyé permet au bénéficiaire
d'épargner présente les réponses suivantes : 77% de
nos enquêtés n'arrive pas à épargner contre 43% qui
le font.
Le changement du mode de vie est en quelque sorte
assuré nous certifient les réponses à notre
7ème question car 62% des enquêtés disent qu'ils
perçoivent cette différence/changement de mode de vie et 58% ne
l'on pas reconnu.
D'emblée, 67% reconnaissent ne pas utiliser le
crédit tel que négocié avec la maison prêtreuse et
53% le reconnaissent ; nous dit la 8ème question de
notre enquête, qui rencontre notre question soulevée lors de la
problématique qui voulait s'assurer si les crédits
octroyés sont utilisés tel que négociés avec les
institutions de microfinance.
La 10ème question voulait savoir si
l'institution tient vraiment compte du réel besoin ou elle se contente
du taux d'intérêt infligé et qu'il gagnera sur autant
d'année, nos enquêtes disent qu'elle tient compte du besoin et
cela pour un pourcentage de 53,3% contre 46,7% qui réfutent cette
affirmation. Nous trouvons ici que les enquêtés l'ont
affirmé car l'institution ne fait que répondre aux souhaits
qu'ils ont émis.
La 9ème et la 10ème
question sont presque similaires car les réponses de la
9ème comme proposition de stratégie d'accès
facile au crédit sont les mêmes propositions que nous avons
reprises au souhait des nos enquêtés et comme souhait des
enquêtés : 31,7 des enquêtes pensent que la
création d'une banque qui prendrait en compte le réel besoin et
offrant des conditions permettant de contracter un prêt
considérable à une échéance de remboursement
raisonnable contribuera dans l'amélioration de leurs conditions de
vie ; 30,8% de leur côté proposent l'augmentation du
crédit à octroyer ; 29,2% l'allégement du taux de
remboursement et enfin 8,3% d'élargir la diffusion en ce qui concerne
l'octroi collectif.
3.5 Questionnaire
adressé aux responsables des institutions de microfinance
Tableau 11 : Réponses aux questions
posées de nos enquêtés (Responsables des IMFs)
N°
|
Titres
|
Réponses
|
Fréq.
|
%
|
1
|
Avis des enquêtés sur la catégorie de
personnes qui bénéficient du crédit
|
Hommes
|
6
|
20
|
Femmes
|
11
|
36,7
|
Groupes solidaires
|
13
|
43,3
|
Total
|
|
30
|
100
|
2
|
Du montant (plafond) dans l'octroi du crédit
|
Entre 50-100$
|
0
|
0
|
Entre 100-500$
|
0
|
0
|
Entre 500-1000$
|
0
|
0
|
1000$ et plus
|
30
|
100
|
Total
|
|
30
|
100
|
3
|
Avis des enquêtés sur les conditions requises
pour l'octroi du crédit à un tiers
|
a)Etre membre de la mutuelle
|
2
|
6,7
|
b) Qu'il soit membre et émet le souhait de contracter un
crédit
|
3
|
10
|
c) Etre membre et disposer de certains biens que l'institution
peut prendre en gage au cas où vous êtes incapable de rembourser
le crédit
|
25
|
83,3
|
Total
|
|
30
|
100
|
4
|
De la prise en compte de l'aspect pauvreté et
l'aptitude de remboursement du crédit (crédibilité)
|
a)Nous tenons compte de cet aspect de pauvreté de la
population
|
13
|
43,3
|
b) Nous tenons compte de l'aspect crédibilité de
remboursement du crédit
|
17
|
56,7
|
Total
|
|
30
|
100
|
5
|
Avis des enquêtés sur l'utilisation du
crédit tel que négocié lors de la contraction
|
Oui
|
7
|
23,3
|
Non
|
23
|
76,7
|
Total
|
|
30
|
100
|
|
Opinions des enquêtés sur la vérification
de l'utilisation du crédit
|
a) Par des suivis des activités des
bénéficiaires
|
5
|
71,43
|
b) Nous faisons confiance aux membres
|
2
|
28,57
|
Total
|
|
7
|
100
|
|
Avis des enquêtés sur les causes de la non
vérification de l'utilisation du crédit par les
bénéficiaires
|
c) Il est difficile de joindre tous les membres
bénéficiaires des crédits
|
4
|
17,39
|
d) Les membres préfèrent entreprendre d'autres
activités (Payer le loyer, apurer certaines factures, payer ses
créances
|
19
|
86,61
|
Total
|
|
23
|
100
|
6
|
De l'existence des mécanismes/stratégies mis en
place pour assurer le suivi des activités soutenues par ce crédit
de chacun des bénéficiaires
|
Oui
|
17
|
56,7
|
Non
|
13
|
43,3
|
Total
|
|
30
|
100
|
|
Avis des enquêtés sur les stratégies mises
en place pour assurer le suivi des activités soutenues par le
crédit
|
a) Des visites privées et périodiques sur le
terrain
|
14
|
46,7
|
b) Invitations des membres pour des réunions de
rappel
|
11
|
36,7
|
c) Des assemblées générales
ponctuelles
|
5
|
16,6
|
Total
|
|
30
|
100
|
7
|
Opinions des enquêtés sur l'estimation en
pourcentage de la contribution du crédit octroyé par rapport
à l'amélioration des conditions socio-économiques des
ménages
|
a)30%
|
4
|
13,3
|
b) 40%
|
3
|
10
|
C) 50%
|
9
|
30
|
d) 60%
|
11
|
36,7
|
e) 70%
|
3
|
10
|
Total
|
|
30
|
100
|
8
|
De l'existence ou pas des mécanismes assurant la
durabilité de l'institution
|
Oui
|
23
|
76,7
|
Non
|
7
|
23,3
|
Total
|
|
30
|
100
|
|
Avis des enquêtés sur le type des mécanismes
assurant la durabilité de l'institution
|
a) Garantie/certitude que nos bénéficiaires ont
une source de revenu et en saisir les preuves
|
3
|
13,05
|
b) Prendre en gage certains documents importants des
bénéficiaires
|
13
|
56,52
|
c) La conscience fait partie aussi de notre
stratégie
|
5
|
21,74
|
d) Infliger un taux d'intérêt exorbitant
|
2
|
8,69
|
Total
|
|
23
|
100
|
9
|
Propositions des enquêtés par rapport à
l'amélioration des conditions socio-économiques
|
a)L'allégement du taux de remboursement du
crédit octroyé
|
11
|
36,7
|
b) L'élargissement de l'échéance de
remboursement
|
15
|
50
|
c) L'augmentation du crédit à octroyer
|
3
|
10
|
e) La création d'une grande banque tenant compte de
votre vrai besoin et octroyant un crédit consistant, à un taux
réduit et à une échéance raisonnable
|
1
|
3,3
|
Total
|
|
30
|
100
|
Au regard de ce tableau :
Il nous est relevé à la première question
que 43,3% de nos enquêtés sont constitués des groupes
solidaires bénéficiant des microcrédits, 36,7% sont des
femmes et enfin 20% bénéficiant du microcrédit sont des
hommes. Il est tout à fait clair que le regroupement de plus d'une
personne (groupes solidaires) reste le privilège des institutions de
microfinance mais aussi nous observons que la femme s'investi trop dans la
recherche de l'équilibre du ménage.
A la 2ème question, 100% de nos
enquêtés affirment que le crédit octroyé va au
delà de 1000$.
La 3ème question celle de savoir les
conditions requises pour octroyer un crédit à un tiers, 83,3% de
nos enquêtés disent que la grande condition est d'être
membre de l'IMF et de disposer des biens que l'on peut prendre en gage une fois
le demandeur n'est plus en mesure de rembourser le crédit
contracté.
La question suivante qui est la 4ème nous
montre que 43,3% de nos enquêtés affirment tenir compte de
l'aspect pauvreté du ménage contre 56,7 qui estiment que l'on
tienne compte de l'aptitude dont dispose la personne dans le remboursement du
crédit. Ici la théorie du gain/l'intérêt
l'emporte ; une institution ne se voit pas fonctionner sans aucun
intérêt. Ceci montre et confirmerait que les IMFs ne sont pas des
organismes de charité publique. Elles font donc du business et cela est
bon pour leur pérennité (durée à long terme).
L'Etat doit donc jouer son rôle de diminuer la misère (rôle
d'efficacité et d'équité).
La 5ème question voulant savoir si le
crédit est utilisé tel que négocié entre
l'institution de microfinance ; 76,7% disent que le crédit n'est
pas utilisé tel que négocié contre 23,3% qui le
croit. On constate à ce niveau qu'il y'a dérapage dans les
clauses conclues entre la maison et le bénéficiaire du
crédit. Cette situation rejoint une fois de plus notre question
soulevée, celle de vouloir savoir si le crédit était
utilisé à la fin à laquelle il est destiné. En
rapport avec la même question, voulant savoir comment vérifier si
ce crédit est utilisé tel que négocié : 71,43%
affirment qu'ils font le suivi des activités des
bénéficiaires contre 28,57% qui font confiance aux membres
demandeurs. Voici les raisons poussés en rapport au non respect de cette
clause, 86,61% disent que les membres préfèrent utiliser ce
crédit pour couvrir d'autres besoins autres que la destination du
crédit et 17,39% disent qu'il est difficile de localiser porte par porte
et joindre les membres ayant bénéficié du
crédit.
Quant à la 6ème question voulant
savoir s'il ya des stratégies pour faire le suivi des activités
des bénéficiaires, 56,7% disent dit qu'il y'a en place ces
mécanismes contre 43,3% qui ont dit que ces mécanismes n'existent
pas. En ce qui concerne la connaissance de ces mécanismes ; 46,7%
organisent des visites privées et périodiques sur le terrain,
36,7% passent par des invitations pour de réunions de rappel en ce qui
concerne le remboursement, 16,6% organisent des assemblées
générales à des temps précis.
En récoltant l'avis des responsables sur l'estimation
du pourcentage de participation à l'amélioration des conditions
socio-économiques des ménages et cela à la
7ème question : 36,7% estiment ce pourcentage à
60, 30% l'estiment à 50, pendant que 13,3% à 30 et concomitamment
10% le situe à 70 et 40% d'amélioration. Un paradoxe s'observe
à ce niveau en confrontant ces estimations et celles
récoltées auprès des bénéficiaires des
microcrédits qui en grande partie situe cette estimation à
40%.
La 8ème question consacrée à
savoir s'il existait des mécanismes pour assurer la durabilité de
l'institution : 76,7% de nos enquêtés affirment l'existence
des mécanismes contre 23,3% qui le nient. 56,52% des
enquêtés, prennent en gage certains documents importants du
bénéficiaire et cela pour eux constitue un des mécanismes,
21,4% pensent qu'il faut muser sur la confiance des membres, 13,05% ont la
garantie que ses bénéficiaires ont une source de revenu, et 8,69%
infligent un taux d'intérêt exorbitant.
Enfin à la dernière question, celle de
connaître la proposition des responsables de ces IMFs afin de rendre plus
performants les services en faveur des demandeurs : 50% de ces
enquêtés proposent l'élargissement de
l'échéance de remboursement du crédit, 36,7% pensent qu'il
faut alléger le taux d'intérêt lié au remboursement
du crédit, 10% estiment qu'il faudrait augmenter le crédit
à octroyer tandis que 3,3% rejoignent notre principale hypothèse
qui est la création d'une grande banque de vision sociale tenant compte
du vrai besoin.
Bien que n'étant pas parallèlement conforme au
souhait des nos enquêtés (bénéficiaires des
microcrédits) cette dernière question rencontre nos questions
posées précédemment dans la problématique et les
hypothèses proposées pour agir dans l'amélioration des ces
conditions.
3.6 Réponses des non bénéficiaires des
microcrédits
Tableau 12 : Réponses des non
bénéficiaires des microcrédits
N°
|
Avis des enquêtés
|
Réponses
|
Fréq.
|
%
|
1
|
Avis des enquêtés sur l'accès au
microcrédit
|
Oui
|
0
|
0
|
Non
|
65
|
100
|
Total
|
|
65
|
100
|
|
Avis des enquêtés sur le non accès au
microcrédit
|
Nous n'avons pas de revenu pour nous permettre de contracter
un crédit
|
27
|
41,5
|
|
Le taux d'intérêt infligé par
différentes institutions de microfinance est élevé
|
33
|
50,8
|
|
Nous préférons garder l'argent à la
maison (thésaurisation)
|
5
|
7,7
|
Total
|
|
65
|
100
|
100% des ces enquêtés ne
bénéficient pas d'un crédit quelconque et les raisons
avancées sont les suivantes : 50,8 pensent que le taux
d'intérêt en matière de remboursement est
élevé par rapport à leur revenu, 41,5% reconnaissent ne
pas détenir un revenu leur permettant de contracter un crédit et
7,7% préfèrent thésauriser l'argent. Ceci rejoint de plus
près, une des questions de départ celui d'infliger un taux
élevé dans le remboursement du crédit.
Conclusion partielle
Ces résultats nous montrent que le niveau
d'accès au microcrédit reste faible car la plupart pense que ce
secteur reste exigeant. Il ne faut pas aussi croire que seul l'accès au
crédit est le frein, du côté des institutions où
nous nous sommes penchés et surtout dans le cadre d'assurer la
durabilité de l'institution, plusieurs questions ne sont pas pris en
compte par ces institutions et plusieurs détails leur échappent
alors qu'ils comptent dans l'assurance de cette durabilité. C'est
même à ce niveau que se situe notre particularité avec la
création d'une banque de vision sociale pour le développement qui
intégrera les aspects souvent pris avec moins de considérations
par certaines institutions de microfinance actuelle. Il s'agit notamment
de :
· De connaître le niveau de scolarisation des
enfants des membres qui veulent contracter le crédit ;
· La portion des membres dont les filles vont à
l'école (aspect genre) ;
· La moyenne en ce qui concerne le nombre de fois que
tombent malade les membres pour une année ;
· La diète familiale est constituée de
quoi ? Car nous nous sommes basés dans nos réflexions
à l'insatisfaction des besoins alimentaires des ménages.
Des telles indications nous permettraient de savoir avec
exactitude les besoins (les réels alors) des membres et les orienter
dans la contraction des crédits et ne pas se baser seulement. En
intégrant des tels aspects on est entrain aussi d'assurer sa
durabilité et sa compétitivité sur le marché,
ajoutons ici qu'en voulant savoir le niveau de satisfaction des membres reste
aussi un facteur important.
Il est impérieux de savoir cette institution est de
type social et solidaire mais pas celle de type commercial.
Nous disons ici enfin que nos hypothèses ont
été vérifiées car l'analyse de cette enquête
nous montre que le réel besoin des demandeurs n'est pas tenu en compte
lors de la contraction de l'emprunt mais aussi que les mécanismes
d'assurance de la durabilité de l'institution ne sont pas effectifs dans
les deux institutions qui ont fait objet de notre enquête. Le souhait des
enquêtés est revenu aussi à la principale hypothèse
qui est la création d'une institution de microfinance qui tiendra en
compte ce vrai besoin mais aussi octroiera un crédit à un taux
raisonnable car ce taux écarte du secteur la majorité des
nécessiteux.
CHAPITRE IV. PROJET DE
CREATION D'UNE BANQUE DE VISION SOCIALE POUR LE DEVELOPPEMENT (SOCIAL VISION
BANK FOR DEVELOPMENT)
4.1 CONTEXTE ET
JUSTIFICATION DU PROJET
Muhamed YUNUS disait que les gens ne sont pas pauvres par
paresse car ils travaillent et accomplissent des tâches physiques lourdes
et complexes.
Depuis un certain temps, nous observons une gamme
d'institutions de micro finance qui sont au service des ménages pauvres,
mais la situation socio économique de ces ménages reste
rudimentaire.
On se rappellera que les ménages dans la ville de Goma
traversent une dure situation : « 14,7 % des familles
prennent un repas par jour, 72,1 % consomment deux repas par jour, 2,2 % des
ménages consomment moins d'un repas par jour » (43(*)). Ce repas est insignifiant
sur le plan énergétique (Foufou de manioc plus sombe).
Deux pères de ménage sur cinq ont seulement la
possibilité d'épargner. Nos enquêtés ont
prouvé à suffisance qu'ils n'épargnent pas parce qu'ils
n'ont pas de revenu périodique ou stable mais aussi certains ont peur de
contracter un crédit car le taux d'intérêt de remboursement
est élevé et ainsi sont exclus du circuit des institutions de
microfiance.
Cette banque est une nouvelle ère dans la microfinance
car avec une vision sociale et solidaire et surtout car elle intégrera
le réel besoin de la population par des enquêtes qu'elle
organisera avant d'octroyer des crédits; le taux de remboursement et
l'échéance seront aussi réduit soit 2%/an avec un
crédit suffisant d'au moins 1000 à celui dont le revenu est de
moins d'un dollar (1$) qui permettra ainsi aux ménages de subvenir
à leurs besoins et de surcroit, ils épargneront et initierons des
initiatives privées (entreprenariat). L'argent y sera placé comme
épargne et générer des intérêts
(intérêt prévu de 3,5%/an).
Ce présent projet est une institution de type social
et solidaire et non pas de type commercial. Il est aussi un projet d'essai et
en même temps pilote.
4.2 IDENTIFICATION DU PROJET
4.2.1 Titre du projet
Projet de création d'une banque de vision
sociale pour le développement dans la ville de Goma.
4.2.1 Définition du projet
Le projet est un ensemble complexe d'activités visant
un objectif précis et connu au départ qu'une personne, une
entreprise ou organisation réalise de manière non
répétitive sous une contrainte de temps, de coût et de
qualité (44(*)).
4.2.2 Justification du projet
La pauvreté est une réalité dans nos
milieux depuis belle lurette. Plusieurs étude le prouve, plusieurs
ménages le vit. Bien des IMFs existent mais nous constatons avec
amertume que la notion et le vécu de la pauvreté inquiète
plus d'une personne, ce qui justifie d'ailleurs la présence des ces
institutions de microfinance. Ce présent projet vient donc donner un
coup de main à ces institutions qui existent déjà en
octroyant des microcrédits aux plus pauvres et en amoindrissant le taux
de remboursement afin que ces crédits couvrent une bonne partie des
pauvres et ainsi permettre aux ménages de subvenir à leurs
besoins.
4.2.3 Cadre juridique du projet
La SVBD est une structure avec
personnalité juridique congolaise. C'est un projet de type
concerté, car il fera appel aux autorités gouvernementales, aux
bailleurs étrangers et aux initiateurs du projet.
4.2.4 Localisation du projet
La SVBD est une structure avec personnalité juridique
congolaise qui sera installée dans la ville de Goma, commune de
Karisimbi, dans le quartier Mabanga en République Démocratique du
Congo. Dans la politique d'atteindre une grande masse et ainsi étendre
ses activités dans toute la République, nous créerons des
succursales dans d'autres villes mais cela ce sera au fil du temps.
4.2.5 Objectif global
· Assurer un appui financier et technique aux
ménages en tenant compte de leurs réels besoins pour contribuer
à leur croissance (amélioration des conditions de vie).
4.2.6 Objectifs
spécifiques
· Octroyer des crédits aux ménages avec un
soutien d'accompagnement technique dans la gestion de ces
crédits ;
· Eduquer et sensibiliser les ménages sur les
techniques entrepreneuriales.
4.2.7 Stratégies du projet
- Formation des sensibilisateurs, animateurs sur le
fonctionnement d'une IMF et la gestion du crédit;
- Organisation des ateliers de réflexion en rapport
avec la gestion des crédits et la génération des revenus
en faveur des agents et des bénéficiaires ;
- La mise en place d'un cadre d'étude d'un niveau
d'atteinte des objectifs fixés surtout en ce qui concerne
l'amoindrissement du taux de la pauvreté.
- Plaidoirie pour le renforcement du financement afin de
couvrir un bon nombre de demandeurs en attendant notre auto financement (auto
prise en charge).
4.2.8. Résultats attendus du projet
- Adhésion de plus de 350.000 personnes de la
population est observée au sein de la SVBD au bout de 2 ans;
- Il y a respect des engagements pris lors de la contraction
du prêt ;
- Amoindrissement et assouvissement de la pauvreté
à 40%, observée au sein de la population de Goma.
4.2.9 Bénéficiaires du projet
Les bénéficiaires du projet sont la population
de la ville de Goma. Il faut noter ici que les bénéficiaires
directs sont ceux là qui auront adhéré auprès de la
banque et que toute la population sera bénéficiaire indirect du
projet.
4.2.10 Acteurs du projet
Ce projet de création d'une banque de vision sociale
pour le développement aura pour acteurs principaux toute la population
de la ville de Goma et ses enivrions. A ces grands acteurs, il faut ajouter les
membres de la banque et les bailleurs de fonds. Il financera tous les membres
qui exercent différentes activités dans la ville de Goma.
4.2.11 Durée du Projet
Le présent projet va durer 2 ans, période
après laquelle nous pensons que les premières lueurs du
changement du vécu des ménages pourront se faire voir et ces
ménages bénéficiaires du projet seront déjà
en mesure de se prendre en charge par les activités qu'ils ont pu
développées.
4.2.12 Etude de la faisabilité et de
l'acceptabilité du projet
Un projet est faisable lorsqu'il est adapté
à l'environnement social, culturel, économique et éducatif
du milieu dans le quel il est opérationnel.
Nous restons certain et sûr que ce projet est faisable
du moment où il vient régler une question inquiétante. Il
est important ici de rappeler que la réduction de la pauvreté
reste le champ de bataille d'une légion d'organisations. Il est
même clair que les 8 objectifs du millénaire pour le
développement soulèvent l'aspect pauvreté. La
faisabilité de ce présent projet muse donc sur l'importance et
l'attention accordées à ce grand fléau qui ronge nos
sociétés actuelles.
4.2.13
Intégralité du projet
Ce projet s'intègre assez bien dans notre milieu
d'étude car il ne détruira et n'empêchera le fonctionnement
d'aucune structure existante. Bien au contraire, il est un effort de
réajustement par les stratégies qu'il développera dans
l'octroi des crédits et un modèle du nouvel approche dans la
classification des IMFs qui est d'ailleurs une IMF de type banque, donc il est
un ajout sur un déjà existant.
4.2.14 Organisation et
fonctionnement
Organigramme du projet
Assemblée générale
Conseil d'administration
Direction des programmes et gestion du personnel
Secrétaire comptable
Service d'auto financement
Service d'animation et d'organisation
Service de capacitation
Service de crédit
Sentinelles
Chauffeurs
Huissiers
Service de monitoring
Corps d'experts (Audit)
Service clientèle et épargne
L'organisation opérationnelle du projet se
schématise comme suit :
4.3 FONCTIONNEMENT ET
RESPONSABILITES
1. L'assemblée
Générale
Elle est constituée des ménages
bénéficiaires, les partenaires au projet, le service technique
(auditeurs) et les bailleurs de fond. Elle est l'organe supérieur et
réunit tous les membres de la banque. Elle siège en ordinaire
deux fois par an et extraordinairement quand le cas l'exige, ce cas doit
être d'extrême urgence. Cet organe a pour rôles :
· Concevoir les politiques et stratégies de la
banque ;
· Examiner les adhésions et sorties des
membres ;
· Examiner et approuver l'ouverture des
succursales ;
· Evaluer les actions de la banque ;
· Proposer des stratégies pour le bon cheminement
de l'institution.
2. Audit ou corps
d'experts
Cette instance est à la fois interne et externe
à la banque et n'est pas directement liée à la banque.
Elle n'intervient seulement que quand il y'a nécessité de faire
un audit. Cet audit est essentiellement une évaluation des
activités de la banque, le niveau d'atteinte des objectifs et relever
les écarts préalables par des propositions concrètes
à suivre dans les prochains jours. A l'externe on a des experts,
extérieurs à la banque qui viennent réaliser cet audit. On
peut aussi organiser un audit mixte intégrant à la fois auditeurs
internes et externes (experts).
3. Le conseil d'administration
Cet organe découle de l'assemblée
générale ; il est l'organe qui exécute les
décisions de cette assemblée et suit avec attention toutes les
actions de la banque. Il se réunit trimestriellement et est
constitué de 5 personnes dont le président et son vice
président, le rapporteur et 2 conseillers. Les bailleurs de fonds
peuvent quand ils le veulent (surtout en cas de nécessité) bien
entendu participer dans les réunions du conseil d'administration.
4. La direction des programmes
Elle est dirigée par un chargé de
programme de niveau A0 en sciences sociales mais un TSDR de
préférence. C'est l'organe d'analyse et des propositions des
programmes de la banque. Le chargé des programmes est celui qui fait les
études de la durabilité de l'institution par des enquêtes
internes et externes à la banque. Il évalue le niveau d'atteinte
des objectifs proposés, des nouvelles stratégies de gestion de
l'institution et des demandeurs, il développe et encourage l'initiative
des membres de la banque surtout en matière de gestion. Au delà
de toutes ses attributions de gestion de l'institution, il gère aussi le
personnel.
5. Secrétaire comptable
Aura à sa tête un cadre avec un diplôme
d'étude supérieur de préférence celui de licence en
sciences économiques ou autres sciences similaires. Il aura pour
tâches essentielles :
· Elaborer à l'ordinateur les procès
verbaux des réunions, les rapports administratifs ;
· Tenir la correspondance, les archives et, faire le
classement ;
· Participer aux réunions
d'évaluation ;
· Présenter à la fin d'une
échéance le rapport des mouvements (liés au flux financier
de la banque).
6. Le service clientèle et
d'épargne
Constitué de 4 agents possédant respectivement
un diplôme en sciences économiques ou en sciences de gestion. Ce
service travaille conjointement avec la comptabilité
et les agents de crédits. Ils recevront toute personne
désireuse d'épargner son argent au sein de la banque. Il
reçoit renseigne et oriente les clients. Il donne des renseignements sur
la politique d'adhésion, le processus à amorcer lors de la
demande d'un crédit, celui de remboursement du crédit
contracté, etc.
7. Service d'auto financement
Chapeauté par un responsable chef de service qui
identifie, accueille et encadre les bénéficiaires qui veulent ou
qui émettent le désir d'amorcer une activité privée
mais sur base du crédit qu'ils prendront auprès de la banque.
L'octroi du crédit à cette catégorie sera fonction de
leurs aptitudes d'entreprenariat et la disposition qu'ils ont pour fructifier
le crédit qui leur sera donné afin d'améliorer leurs
conditions de vie. Après l'entretien et ayant pris engagement des
dispositions requises avec le responsable de ce service, le
désireux/demandeur est envoyé au responsable du service de
crédit pour les modalités d'octroi. Le responsable de ce service
fait rapport au chargé des programmes de la banque.
8. Service d'animation et
organisation
C'est un service moteur car il organisera
périodiquement des animations et des séances de sensibilisation
pour ceux là qui n'ont toujours pas adhérés à la
banque. Ce service aura 5 techniciens en développement rural de niveau
A1 et/ou des licenciés en marketing qui maîtrise
valablement les approches d'animation et d'organisation des groupes ; ils
doivent aussi être en mesure d'évaluer les besoins et les
intentions des consommateurs pour permettre à la banque
d'élaborer des nouvelles stratégies pour assurer sa
compétitivité. Il organisera des campagnes de sensibilisation et
de conscientisation dans différents coins de la ville. Ce service est en
quelque sorte un service de marketing de la banque.
9. Service de capacitation
Ce service est similaire au service d'animation mais ici c'est
une animation interne surtout en matière de gestion et ne concerne que
les membres adhérents à la banque. Les sensibilisations ici
porteront essentiellement sur la matière de gestion du crédit et
la promotion de son activité (activité du
bénéficiaire). La capacitation en gestion ne concernera pas
seulement les bénéficiaires du projet elle concerne bien aussi
les agents (staff) de la banque ; c'est ici où nous porterons
beaucoup plus d'attention en développant des
mécanismes/stratégies de durabilité de l'institution qui
seront mis à la disposition des agents et pour lesquels (les) un respect
scrupuleux sera observé. Le responsable de service devra avoir un
diplôme de licence en gestion des institutions financières.
10. Service de
crédit
Ayant en son sein 4 membres ou agents de crédit avec un
niveau de licence en sciences économiques ou toute autre science
similaire qui serviront les agents lors des retraits et dépôts.
Ils prendront soin d'enregistrer les mouvements journaliers et faire un rapport
au chef de service qui à son tour fera rapport au secrétaire
comptable.
11. Service de
monitoring
Il aura des agents de terrain 6 au total qui devront
être de niveau A1 en développement rural ou en sciences
sociales qui feront le suivi de la gestion de crédit des
bénéficiaires. Ils disposeront des fiches de suivi produits par
le service de crédit et rappeler les modalités de remboursement
à ceux qui ont contracté le crédit.
12. Les
chauffeurs
Assurent le transport des agents lors des diverses courses de
service. Ils devront bien tenir les outils de gestion du matériel mis
à leur disposition (Carnet de bord ou log book véhicule). Devront
être des techniciens qualifiés en mécanique automobile de
niveau A3 ou A2, ils seront au nombre de 3.
13. Les
Huissiers et les sentinelles
Seront au nombre de 4 dont 3 huissiers et 2 sentinelles.
Seront détenteur d'au moins un diplôme et de
préférence celui de 6ème année
secondaire (D6 ou A2). Ils sont chargés de
réaliser les tâches suivantes :
- Propreté de la maison et de la
clôture ;
- Propreté des installations
hygiéniques ;
- Garder des outils et matériels divers ;
- Garder le bâtiment du projet et de tout son
dû.
4.4 CHRONOGRAMME DES ACTIVITES
Timing
Activités
|
Année 1
|
Année 2
|
T1
|
T2
|
T3
|
T4
|
T1
|
T2
|
T3
|
T4
|
J
|
F
|
M
|
A
|
M
|
J
|
J
|
A
|
S
|
O
|
N
|
D
|
J
|
F
|
M
|
A
|
M
|
J
|
J
|
A
|
S
|
O
|
N
|
D
|
Chercher le financement
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Chercher et prendre en location le bureau
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Equiper le bureau
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Recruter le personnel
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Animation-sensibilisation sur le bien fondé de la
microfinance dans l'amélioration des conditions de vie
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Mobiliser de l'épargne des membres adhérents
à la banque
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Octroyer les microcrédits aux membres
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Former le personnel dans la gestion d'une institution de
microfinance et capacitation
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Assurer le suivi
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Assurer l'évaluation
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
.....................
Légende :
Activités continues : Activités
permanentes :
Activités continues, concomitantes et
intermittentes :
5.5 Budgétisation du projet
Le budget du projet est défini
comme « un ensemble chiffré, des recettes et des
dépenses d'une organisation bien
déterminée »45(*)
Ainsi, la mise en oeuvre de tout projet de
développement exige la consommation des moyens financiers,
matériels et humains pendant son exécution. C'est ainsi que le
montant alloué au présent projet se repartie de la manière
suivant :
Tableau 13 : Rémunération du
personnel
N°
|
Poste
|
Nombre
|
Niv. Etudes
|
Durée (mois)
|
Sal. Unitaire($)
|
Sal. Total ($)
|
1.
|
Directeur prog. et gestionnaire du pers.
|
1
|
A0
|
21
|
900
|
18.900
|
2.
|
Sec. Comptable
|
1
|
L2
|
21
|
700
|
14.700
|
3.
|
Service clientèle et épargne
|
4
|
L2
|
21
|
500
|
10.500
|
4.
|
Chef de service auto financement
|
1
|
L2
|
21
|
500
|
10.500
|
5.
|
Service animation et organisation
|
5
|
A1
|
21
|
300
|
6.300
|
6.
|
Chef de service de Capacitation
|
1
|
L2
|
21
|
500
|
10.500
|
7.
|
Service de crédit
|
4
|
L2
|
21
|
400
|
8.400
|
8.
|
Service de monitoring
|
6
|
A1
|
21
|
250
|
5.250
|
9.
|
Chauffeurs
|
3
|
A2/D6
|
21
|
200
|
4.200
|
10.
|
Huissiers
|
2
|
A2/D6
|
21
|
150
|
3.150
|
11.
|
Sentinelles
|
2
|
A2/D6
|
21
|
100
|
2.100
|
Sous total
|
|
45.000
|
94.500
|
Source : Nos estimations, 2012.
Tableau 14 : Matériel routant et
immobilier
N°
|
Désignation
|
Qté
|
PU($)
|
PT($)
|
1
|
Location bâtiment
|
24mois
|
1.000
|
24.000
|
3
|
Land cruiser 4x4
|
2
|
45.000
|
90.000
|
4
|
Moto Yamaha DT 125
|
4
|
5.000
|
20.000
|
5
|
Groupe électrogène
|
1
|
350
|
350
|
6
|
Assurances mat. Roulant
|
-
|
-
|
2.000
|
7
|
Carburant
|
5 fûts
|
1.500
|
7.500
|
8
|
Lubrifiant
|
8fûts
|
20
|
160
|
Sous Total
|
-
|
52.270
|
144.010
|
Source : - Garage GoShop/Goma (TRAMECO) ;
- Station Ihusi ;
- Auto pièce BOBA/Bukavu (place de
l'indépendance), 2012.
Tableau 15 : Appareils de Bureau et
Papiers
N°
|
Désignation
|
Qté
|
PU ($)
|
PT ($)
|
1
|
Ordinateur pentium R
|
12
|
500
|
6.000
|
2
|
Imprimante LASER
|
4
|
800
|
3.200
|
3
|
Cartouches d'encre
|
20
|
120
|
2.400
|
4
|
Cartons de papiers
|
24
|
30
|
720
|
Sous total
|
-
|
1.450
|
12.320
|
Source : Facture PROFORMA de GoShop (TRAMECO/Goma).
Tableau 16 : Matériel du
bureau
N°
|
Désignation
|
Quantité
|
PU ($)
|
PT ($)
|
1
|
Tables de bureau
|
12
|
120
|
1.440
|
2
|
Armoire
|
5
|
200
|
1.000
|
3
|
Chaise du bureau
|
12
|
100
|
1.200
|
4
|
Chaise simple
|
10
|
20
|
200
|
5
|
Etagères
|
9
|
35
|
315
|
6
|
Classeurs
|
30
|
8
|
240
|
7
|
Colle liquide
|
20
|
2
|
40
|
8
|
Cayon (boite)
|
12
|
1.5
|
18
|
9
|
Taille crayon
|
12
|
0.3
|
3,6
|
10
|
Boite de stylos
|
100
|
7
|
700
|
11
|
Fardes chemises
|
30
|
0.3
|
9
|
12
|
Enveloppes sacs
|
200
|
0.4
|
80
|
13
|
Boites d'attaches
|
15
|
2
|
30
|
14
|
Agrafeuse
|
12
|
4
|
48
|
15
|
Perforateur
|
12
|
5
|
60
|
16
|
Agrafes carton
|
10
|
6
|
60
|
17
|
Calculatrice scientifique
|
12
|
5
|
60
|
18
|
Lattes
|
15
|
0.5
|
7,5
|
19
|
Poubelles de bureau
|
12
|
2
|
24
|
20
|
Cachets
|
1
|
30
|
30
|
21
|
Encre correctrice
|
25
|
1
|
25
|
23
|
Papier collant
|
40
|
0.2
|
8
|
Sous total
|
-
|
550,2
|
5.598,1
|
SOURCES : - Atelier de menuiserie
ISDR-Bukavu ;
- Ets CIMS Ibanda/Bukavu, 2012.
Tableau 17 : synthèse budget
N°
|
Désignation
|
Montant en $ US
|
%
|
1
|
Rémunération du personnel
|
94.500
|
36,8
|
2
|
Matériel roulant
|
144.010
|
56,2
|
3
|
Matériel bureautique
|
12.320
|
4,8
|
4
|
Matériel du bureau
|
5.598,1
|
2,2
|
Sous total
|
256.428,1
|
100
|
5
|
Imprévu 8% =20.514,2)
|
20.514,2
|
-
|
Coût global
|
276.942,3
|
-
|
Tableau 18 : Division des sources de
financement
Désignation
|
Montant en $ US
|
%
|
BAD
|
221.553,8
|
80
|
Participation des membres
|
55.388,5
|
20
|
COUT GLOBAL
|
276.942,3
|
100
|
4.6 Rentabilité du projet
Notre projet se range derrière les projets
économiques mais avec une vision sociale et solidaire comme dit dans les
précédentes lignes. La théorie afférente à
la rentabilité d'un projet économique nous renseigne que cette
rentabilité dépend de plusieurs facteurs (climatiques,
écologiques, politiques géographiques, physiques, ...).
Le premier niveau où se situe la rentabilité et
niveau où nous allons aussi nous situer en ce qui concerne ce projet,
c'est la rentabilité selon le critère capital-main d'oeuvre.
Notre projet emploiera une certaine main d'oeuvre qui va soulager tant soit peu
l'économie compte tenu de la redistribution des ressources et les effets
multiplicateurs qui peuvent s'en suivre.
Le projet octroiera des crédits qui seront
utilisé par les demandeurs pour des fins économiques ou
autres ; à ce niveau on peut observer les changements que ces
crédits opéreront. Nous nous sommes épargnés de
faire le calcul des différents taux de rentabilité à
différents niveau car l'institution sera de type social et solidaire et
nous sommes situés à ce premier critère
d'évaluation du projet.
Mais à titre illustratif en ce qui concerne les
bénéficiaires voici comment on peut estimer sa rentabilité
après placement de son capital.
Prenons un exemple de
capitalisation pour un placement fixe dans la banque. Nous avons estimé
la participation des membres à 20% pour une somme de 55.388,5. Quelle
pourrait être le montant à obtenir par cette somme après 2
ans de placement ?
Cn= Montant à obtenir à l'année n
Co= Capital investi initialement ;
i= Taux d'intérêt à appliquer = 3,5%;
n= Période de temps considérée.
Cn= Co(1+i)3=
55.388,5(1+0,035)2=55.388,5(1,035)2=55.388,5
x1,071=59.321,1$
4.7 PRESENTATION DES
ELEMENTS MAJEURS DU PROJET SELON LA METHODE DE CADRE LOGIQUE
Résumé Narratif
|
Indicateurs objectivement vérifiables
|
Moyens de vérification
|
Condition critique
|
OJECTIF GLOBAL:
Assurer un appui financier et technique aux ménages en
tenant compte de leurs réels besoins pour contribuer à leur
croissance (amélioration des conditions de vie).
|
· Adhésion massive de la population de Goma à
la SBDV plus de 90% d'adhésion;
· 50% de cette population qui a adhérée
améliore sensiblement leur niveau de vie ;
· 30% a de la population a réellement
amélioré ses conditions de vie grâce aux
microcrédits ;
· 10% de ce 90 se recherche encore.
|
· Fiches d'adhésion des membres ;
· Enquête auprès des
bénéficiaires ;
· Sondage d'opinions ;
· Observation libre du mode vie.
|
|
OBJECTIFS SPECIFIQUES:
· Octroyer des crédits aux ménages avec un
soutien d'accompagnement technique dans la gestion de ces
crédits ;
· Eduquer et sensibiliser les ménages sur les
techniques entrepreneuriales.
|
· Plus de la moitié de la population
bénéficie des services de la SBDV/Goma (plus de 350.000 personnes
adhérents à la SVBD)
|
· Les fiches d'adhésion des membres
· les descentes sur le terrain
· interview ;
· Rapport financier de la SBDV ;
|
· Qu'il n'y ait pas le trouble de guerre ou de catastrophe
naturelle (éruption volcanique) ;
· Qu'il n'y ait pas d'inflation monétaire grave
|
EXTRANTS :
· Maison prise en location
· Bureau équipé
· personnel recruté
· La population sensibilisée
· Suivi et évaluation assuré
|
· Une maison de 13 locaux est louée à
Mabanga ;
· 12 bureaux sont équipés avec tout le
matériel possible ;
· 30 agents de la banque engagés ;
· Suivi et évaluation assurés
|
· Visite sur le terrain ;
· Liste de présence ;
|
· Que la maison à louer soit disponible dans le
milieu cible ;
· Que le personnel recruté soit disponible et
compétitif mais aussi honnête
|
INTRANTS :
· Chercher le financement ;
· Prendre en location une maison ;
· Engager le personnel ;
· Conscientiser et sensibiliser la population ;
· Former/capaciter les agents
· Mobiliser les épargnes ;
· Assurer le Suivi et évaluation.
|
Rémunération du personnel :
94.500
Matériel roulant : 144.010
Matériel bureautique : 12.320
Matériel du bureau : 5.598,1
Imprévu 8% : 20.514,2
Coût global : 276.942,3
|
· Rapport du coordinateur du projet + bon de
réception ;
· Bulletin de paie du personnel ;
· Document comptables (Facture, livre de caisse, bilan,
) ;
· Document et extraits bancaires ;
· Bordereau de circulation
|
· Que le financement nécessaire soit
libéré et qu'il ne soit pas détourné ;
· Qu'il arrive à temps et soit bien
géré
· Que le programme de formation soit adapté aux
objectifs
|
CONCLUSION GENERALE
Nous voici à la fin de ce travail de fin de cycle. Il
s'avère évident, au terme de cette réflexion sur l'octroi
des microcrédits et l'amélioration des conditions
socio-économiques des ménages dans la ville de Goma de rappeler
qu'elle visait trouver des mécanismes de création d'une IMF qui
ne tiendra pas seulement compte des conditions qui sont requises pour l'octroi
du crédit au tiers mais aussi qui intègre la politique de
recherche du vrai besoin ressenti par le demandeur et ainsi participer
pleinement à cette amélioration des conditions socio
économiques et ne pas répondre à un besoin non
ressenti.
Les résultats de notre enquête nous ont permis
d'atteindre l'objectif fixé pour ce travail. Nous avons constaté
que cet aspect du vrai besoin n'est pas pris en compte par les offreurs des
services (Les IMFs), les détails nous sont donnés à la
5ème question d'enquête adressé aux
responsables des IMFs soit un pourcentage de 76,7.
Notre objectif était de tenter par cette étude
de voir les possibilités de création d'une institution qui
prendrait en compte le réel besoin des bénéficiaires s'est
révélé lors de l'analyse des résultats de
l'enquête, certes, nous avons observé une concurrence d'opinions
quant au souhait des bénéficiaires des crédits et leurs
responsables, mais en les confrontant, ils nous amènent à la
création de ce type d'IMF.
Vu la complexité de tout ce qui précède
et les exigences aussi considérables de ce secteur, nous avons
estimé qu'il serait souhaitable, pour relever ce grand défi
que la réalisation du projet qui a été proposé,
dont le cout global est estimé à 276.942,3$
US, peut répondre sensiblement les besoins des emprunteurs.
Nous avons abordé un tout et nous avons relevé
certains aspects que nous n'avons pas développé au cours de notre
recherche, nous suggérons ainsi à nos cadets et toute personne le
voulant de pouvoir aborder l'aspect de besoin en matière de
crédit en le confrontant avec la population en pleine croissance de la
ville de Goma et développer les mécanismes de survie des ces
institutions de microfiance.
Enfin, nous estimons que ce travail est une modeste
contribution à la nouvelle vision d'IMF sous forme de banque dans
l'amélioration des conditions sociales et économiques des
ménages dans la ville de Goma et sa matérialisation peut
contribuer significativement à la réduction de la
pauvreté.
Nous sommes convaincu n'avoir pas cerné tous les
problèmes ayant trait à ce domaine comme susdit dans les lignes
précédentes. Toutefois, la maitrise de ceux traité dans ce
travail et la bonne conduite dans le cadre y relatif est un grand facteur
de succès.
Cette étude, comme toute oeuvre
humaine comporte des imperfections, c'est pourquoi nous sollicitons
l'indulgence de nos lecteurs de qui nous attendons des remarques
constructives.
Bibliographie
I. Ouvrages
1. Castillo, « Le micro-crédit, outil de
financement pour les micro-entreprises dans les pays en développement :
le cas du Pérou », Chapitre 4 de la thèse, Section 1,
2003 ;
2. GRAWITZ M, Méthodes des sciences sociales,
Dalloz, Paris, 1976 ;
3. LE LAIT M., La tontine, pratique informelle
d'épargne et de crédit dans le pays en voie de
développement, Auperfur, RF, 1973.
4. MUHAMMED YUNUS, Vers un monde sans pauvreté,
l'autobiographie du banquier des pauvres, Ed. Lattes, Paris,
1997 ;
5. MULUMBATI NGASHA, Manuel de sociologie
générale, LUBUMBASHI, éd. Africa, 1977, 270 Pages.
6. ORTAIL P., Le micro crédit, un outil pour le
développement, in GAIN DE SEL n°6, juillet 1997.
7. PRIVAT Edouard, Eléments de sociologie et
psychologie sociale, Toulouse, rue des arts, 1976, 61 Pages ;
8. SADIKI BYOMBUKA, Micro entreprise et
développement économique local : de l'expérience
québécoise à la conception d'une stratégie
applicable au Congo, Shahidi Presse, Bukavu, P8.
II. Revues, Magazines,
articles et autres documents consultés
9. Document des stratégies pour la réduction de
la pauvreté : DSRP /Province du Nord Kivu : Goma,
Décembre, 2005, p 11.
10. La micro-finance, clé de la lutte
contre la pauvreté ? Désormais, les milieux financiers s'y
intéressent également, Direction du Développement et
de la Coopération (DDC), 2005.
11. Unité de pilotage du processus DSRP,
Monographie du Nord Kivu, Kinshasa, 2005, p.125.
12. Programme de nations Unies pour le développement,
unité de lutte contre la pauvreté, Profil
résumé, pauvreté et conditions de vie des ménages,
Mars 2009.
13. Les midis de la microfinance ; la
microfinance : Outil de lutte contre la pauvreté,
conférence du 18 octobre 2006 organisé par GRAND DUCHE DE
LUXEMBOURG, APPUI AU DEVELOPPEMENT AUTONOME ET LA BANQUE DE LUXEMBOURG.
III. Mémoire et
TFC
14. RUGAMBWA IRAGI Adolphe, Les microcrédits et le
bien être socio-économique des ménages dans la ville de
Bukavu, Mémoire, inédit, ISDR Bukavu 2006-2007. BISIMWA
MUDWENGU, Impact de micro crédit auprès des familles
bénéficiaires d'appui au PLD, TFC, UNIC ISEGEA, 2000.
15. SAAINE KASEREKA Amédée, Analyse de
l'efficacité socio-économique des micro-crédits offerts
aux ménages par les IMFs de Goma : Cas de HEKIMA, IMED et APIBA ;
T.F.C, ISDR/Bukavu, 2005.
16. BACIKENGE MIRINDI Alfred, Microcrédit, une
stratégie visant la promotion de la femme à Bukavu, T.F.C,
ISDR/Bukavu, 2008 ;
17. BITANGALO WASSO, Les problèmes des
microcrédits dans la lutte contre la pauvreté à
Bukavu, cas de PAIDEK, PLD et CAPES, mémoire ISDR-Bukavu, 2000.
IV. Notes de
cours
18. KASUKU KALABA, Cours de conception des projets,
G2 ISDR-Bukavu, Inédit, 2011.
19. MUBAGWA MUKO, Cours de Finances et
Fiscalité, G3 ISDR Bukavu, Inédit, 2012 ;
20. MUCHUKIWA Bosco, Cours des méthodes et des
enquêtes en sciences sociales, G3 ISDR Bukavu, inédit,
2012 ;
21. SADIKI BYOMBUKA, Cours des questions spéciales
de gestion des projets, G3 ISDR-Bukavu, inédit, 2012.
22. SHAMAMBA Jean, Cours de Démographie
Générale, G3 ISDR-Bukavu, inédit, 2012 ;
V. WEBOGRAPHIE
23. Microsoft ® Encarta ® 2009. (c) 1993-2008 Microsoft
Corporation. Tous droits réservés ;
24.
www.google.com.
Tables des matières
Epigraphe.......................................................................................................................................................I
Dédicace.......................................................................................................................................................II
Remerciements.......................................................................................................................................III
Sigles et
abréviations
..........................................................................................................................IV
O. INTRODUCTION GENERALE
1
O.1 ETAT DE LA QUESTION
1
O.2 PROBLEMATIQUE
3
O.3 HYPOTHESES DE TRAVAIL
5
O.4 CHOIX ET INTERET DU SUJET
6
0.5 OBJECTIF DU TRAVAIL
6
0.6 DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE DU SUJET
6
0.6.1 Délimitation spatiale
6
0.6.2 Délimitation temporelle
7
0.7 METHODES ET TECHNIQUES UTILISEES
7
0.7.1 MÉTHODE
7
0.7.2 TECHNIQUES
7
a) La technique
documentaire
7
b)
L'échantillonnage
8
c) L'interview avec guide
d'entretien
8
d) L'observation
participative
8
e) Questionnaire
écrit
9
0.8 SUBDIVISION SOMMAIRE DU TRAVAIL
9
CHAP.I. MONOGRAPHIE DE LA VILLE DE GOMA
10
I.1. ASPECT PHYSIQUE
10
I.1.1. Situation géographique
10
I.1.2. Le relief
10
I.1.3. Le climat
11
I.1.4. Le sol et la
végétation
12
I.2. APERÇU HISTORIQUE
12
I.3. CADRE ADMINISTRATIF ET POLITIQUE
13
I.4. DEVELOPPEMENT SPATIAL
14
I.5. ASPECT DEMOGRAPHIQUE
15
I.6. DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE
16
I.7. ASPECT SOCIO - CULTUREL
17
CHAPITRE II : GENERALITES SUR LA
MICROFINANCE
20
2.1 CADRE THÉORIQUE
20
2.2 NAISSANCE DES MICRO-CRÉDITS
22
2.3 DEFINITIONS DES CONCEPTS DE BASE
23
2.3.1 Microfinance
23
2.3.2 La notion de l'Epargne
24
2.3.3 Notion de crédit
25
2.3.3.1 Types de crédits
26
a) crédit sec et pur
26
b) Le crédit à dimension
sociale
27
2.3.4 Le micro crédit
30
2.3.5 Confiance
30
2.3.9 La pauvreté et ses indicateurs
31
2.3.10 Les institutions de la microfinance et
la pauvreté ()
32
2.3.11 Microfinance et lutte contre la
pauvreté ()
34
CHAPITRE III : ANALYSE ET
INTERPRETATION DES RESULTATS DE L'ENQUETE SUR L'OCTROI DES MICROCREDITS PAR LES
INSTITUTIONS DE MICROFINANCE ET L'AMELORIATION DES CONDITIONS SOCIO-ECONOMIQUES
DES MENAGES DANS LA VILLE DE GOMA
36
3.1 PRESENTATION D'ENQUETE
36
3.2 OBJECTIFS DE L'ENQUETE
36
3.3 L'ECHANTILLONNAGE
36
3.4 QUESTIONNAIRE ADRESSÉ AUX RESPONSABLES
DES MÉNAGES
39
3.5 QUESTIONNAIRE ADRESSÉ AUX RESPONSABLES
DES INSTITUTIONS DE MICROFINANCE
44
3.6 RÉPONSES DES NON
BÉNÉFICIAIRES DES MICROCRÉDITS
50
CHAPITRE IV. PROJET DE CREATION D'UNE
BANQUE DE VISION SOCIALE POUR LE DEVELOPPEMENT (SOCIAL VISION BANK FOR
DEVELOPMENT)
53
4.1 CONTEXTE ET JUSTIFICATION DU PROJET
53
4.2 IDENTIFICATION DU PROJET
54
4.2.1 Titre du projet
54
4.2.1 Définition du projet
54
4.2.2 Justification du projet
54
4.2.3 Cadre juridique du projet
54
4.2.4 Localisation du projet
54
4.2.5 Objectif global
55
4.2.6 Objectifs spécifiques
55
4.2.7 Stratégies du projet
55
4.2.8. Résultats attendus du projet
55
4.2.9 Bénéficiaires du projet
56
4.2.10 Acteurs du projet
56
4.2.11 Durée du Projet
56
4.2.12 Etude de la faisabilité et de
l'acceptabilité du projet
56
4.2.13 Intégralité du projet
56
4.2.14 Organisation et fonctionnement
57
Organigramme du projet
57
4.3 FONCTIONNEMENT ET RESPONSABILITES
58
1. L'assemblée
Générale
58
2. Audit ou corps d'experts
58
3. Le conseil
d'administration
58
4. La direction des
programmes
59
5. Secrétaire
comptable
59
6. Le service clientèle
et d'épargne
59
7. Service d'auto
financement
60
8. Service d'animation et
organisation
60
9. Service de capacitation
60
10. Service de
crédit
61
11. Service de monitoring
61
12. Les chauffeurs
61
13. Les Huissiers et les
sentinelles
61
4.4 CHRONOGRAMME DES ACTIVITES
62
5.5 BUDGÉTISATION DU PROJET
63
4.6 RENTABILITÉ DU PROJET
69
4.7 PRESENTATION DES ELEMENTS MAJEURS DU PROJET
SELON LA METHODE DE CADRE LOGIQUE
70
CONCLUSION GENERALE
73
BIBLIOGRAPHIE
75
I.
OUVRAGES
75
II. REVUES,
MAGAZINES, ARTICLES ET AUTRES DOCUMENTS CONSULTÉS
75
III. MÉMOIRE
ET TFC
76
IV. NOTES DE
COURS
76
V.
WEBOGRAPHIE
76
TABLES DES MATIÈRES
77
* 1 Prof. Bosco MUCHUKIWA,
Cours des méthodes et des enquêtes en sciences sociales, G3
ISDR Bukavu, inédit, 2012.
* 2 Amédée
KASEREKA SAAINE, Analyse de l'efficacité socio-économique des
micro-crédits offerts aux ménages par les IMFs de Goma : Cas de
HEKIMA, IMED et APIBA ; T.F.C, ISDR/Bukavu, 2005.
* 3 BACIKENGE MIRINDI Alfred,
Microcrédit, une stratégie visant la promotion de la femme
à Bukavu, T.F.C, ISDR/Bukavu, 2008.
* 4 BITANGALO WASSO, Les
problèmes des microcrédits dans la lutte contre la
pauvreté à Bukavu, cas de PAIDEK, PLD et CAPES,
mémoire ISDR-Bukavu, 2000.
* 5 Document des
stratégies pour la réduction de la pauvreté : DSRP
/Province du Nord Kivu : Goma, Décembre, 2005, p 11.
* 6 Idem.
* 7 La micro-finance,
clé de la lutte contre la pauvreté ? Désormais,
les milieux financiers s'y intéressent également, Direction
du Développement et de la Coopération (DDC), 2005.
* 8 Unité de pilotage du
processus DSRP, Monographie du Nord Kivu, Kinshasa, 2005, p.125.
* 9 DSRP, op.cit, p.125.
* 10 Programme de nations Unies
pour le développement, unité de lutte contre la pauvreté,
Profil résumé, pauvreté et conditions de vie des
ménages, Mars 2009.
* 11 Ibidem.
* 12 RUGAMBWA IRAGI Adolphe, Les microcrédits
et le bien être socio-économique des ménages dans la ville
de Bukavu, Mémoire, inédit, ISDR Bukavu 2006-2007.
* 13 PRIVAT Edouard,
éléments de sociologie et psychologie sociale, Toulouse,
rue des arts, 1976, p. 61.
* 14 Prof. TSHIMANGA
cité par IRAGI RUGAMBWA, Les microcrédits et le bien
être socio-économique des ménages, mémoire,
ISDR, 2007.
* 15 GRAWITZ M,
Méthodes des sciences sociales, Dalloz, Paris, 1976
* 16 GRAWITZ M, Op.cit,
P.391
* 17 MULUMBATI NGASHA,
Manuel de sociologie générale, LUBUMBASHI, éd.
Africa, 1977, p, 270
* 18 MUSUL KABONG Godefroid, op
cit
* 19 GRAWITZ M, Op.cit,
P.391
* 20 MUHAMMED YUNUS, Vers
un monde sans pauvreté, l'autobiographie du banquier des
pauvres,Ed. Lattes, Paris, 1997.
* 21 CT BYOMBUKA, Micro
entreprise et développement économique local : de
l'expérience québécoise à la conception d'une
stratégie applicable au Congo, Shahidi Presse, Bukavu, P8.
* 22 Labie Marc et ali.
Micro finance : le temps de la maturité ? », Monde en
développement, 2010/4 n° 152, p. 7-11. DOI :
10.3917/med.152.0007.
* 23 Secrétaire
Général de l'ONU, role of microcredit in the eradiction of
poverty, assemblée générale de l'ONU du 18
décembre 1997.
* 24 Les
coopératives d'épargne et de crédit
« COOPEC », Module de formation, secrétariat
général du MOCC, 2003, P 42.
* 25 Castillo, « Le
micro-crédit, outil de financement pour les micro-entreprises dans les
pays en développement : le cas du Pérou », Chapitre 4
de la thèse, Section 1, 2003.
* 26 Les midis de la
microfinance ; la microfinance : Outil de lutte contre la
pauvreté, conférence du 18 octobre 2006 organisé par
GRAND DUCHE DE LUXEMBOURG, APPUI AU DEVELOPPEMENT AUTONOME ET LA BANQUE DE
LUXEMBOURG.
* 27 P.ORTAIL, Le micro
crédit, un outil pour le développement, in GAIN DE SEL
n°6, juillet 1997.
* 28 BISIMWA MUDWENGU,
Impact de micro crédit auprès des familles
bénéficiaires d'appui au PLD, TFC, UNIC ISEGEA, 2000.
* 29 Prof. MUBAGWA MUKO,
Cours de Finances et Fiscalité, G3 ISDR Bukavu, Inédit,
2012.
* 30 Idem.
* 31 F. DIVISA,
L'épargne et la richesse collective, Paris, 1969, cité par
Adolphe IRAGI, Les micro crédits et le bien être socio
économique des ménages dans la ville de Bukavu : Cas du PLD,
PAIDEK ET APEF, TFC ISDR, 2007, p.20.
* 32 J.M KEYNES, La
théorie générale de l'emploi, intérêt de la
monnaie, Londres, 1936 cité par CT SHAMAMBA, Cours
d'économie Politique, G2 ISDR Bukavu, 2001.
* 33 M. LE LAIT, La
tontine, pratique informelle d'épargne et de crédit dans le pays
en voie de développement, Auperfur, RF, 1973.
* 34 Castillo, op.cit Le
micro-crédit, outil de financement pour les micro-entreprises dans les
pays en développement : le cas du Pérou », Chapitre 4
de la thèse, Section 1, 2003.
* 35 P. GUICHO et ali.,
cité par BISIMWA MUDGWENDU, Op.cit, P 28.
* 36 Dictionnaire universel,
2ème Ed., Hachette, Paris, 1996-1997.
* 37 K.VARHAGEN, cité
par Claude IGUMA et E. BITANDALO, op.cit, P14.
* 38 Michel LELART, De
la finance informelle à la microfinance, Agence Universitaire de la
Francophonie,
version
1 ; 30 Mars 2006, P 33-34.
* 39 Michel LELART, op. cit.
* 40 Idem
* 41 Michel LELART, op. cit.
* 42 Patience MPANZU
BALOMBA, Microfinance en République Démocratique du Congo:
Cas du site maraîcher de N'djili/CECOMAF à Kinshasa,
Faculté Universitaire des Sciences Agronomiques de Gembloux (FUSAGx) et
Université Catholique de Louvain (UCL), 2005.
* 43 DSRP, op.cit, p.125.
* 44 Bernard-Andre Genest et
Tho Hau Nguyen Cités par Professeur BYOMBUKA SADIKI: Cours de
Questions spéciales de gestion des projets ; G3 ISDR-Bukavu,
Inédit, 2012.
* 45 KASUKU KALABA, Cours
de conception des projets, G2 ISDR-Bukavu, Inédit, 2011.