UNIVERSITE PARIS I PANTHEON-SORBONNE U.F.R.
GEOGRAPHIE, HISTOIRE, SCIENCES DE LA SOCIETE MASTER RECHERCHE PATRIMOINE ET
CONSERVATION-RESTAURATION
MÉMOIRE DE MAITRISE
CONVERSION DES LIEUX DE CULTE A ALGER DU XVIIIEME AU
XXEME SIECLE -CAS DE LA MOSQUEE/CATHEDRALE KETCHAOUA-
Cathédrale Saint-Philippe, Alger, 1860-1920. Source:
Mosquée de Ketchaoua, Alger, photographie de
Library of Congres. l'intérieur, 2006.
Présenté par : Samir NEDJARI
Dirigé par : - M. Thierry LALOT
-M. William WHITNEY
Soutenu le 25 Juin 2012
- Remerciements :
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Je tiens en premier lieu à remercier mes encadreurs,
Monsieur THIERRY LALOT et Monsieur WILLIAM WHITNEY professeurs à
l'université Paris I Sorbonne-Panthéon de m'avoir
accompagné tout au long de cette année pour l'élaboration
de ce travail qui émane en grande partie des idées
échangées au cours du séminaire du master
recherche.
A ce titre je tiens aussi à remercier mes
collègues aux seins du master recherche CRPBC pour leur aide
précieuse à travers l'intér~t qu'ils ont porté
à ce sujet et leur participation au débat.
Je remercie Monsieur ANDRE GUESLIN, historien et professeur
à l'université Paris VII-Diderot pour ses conseils et son apport
à ce travail.
Je remercie Madame MATHILDE BARON, de l'université
Toulouse II-Le Mirail pour son amabilité et d'avoir mis à ma
disposition ses travaux personnels qui m'ont été d'un grand
intérêt.
Je remercie Madame ANNE-MARIE BELKAID pour son
amabilité, elle qui avec feu docteur CHRISTOPHE DUBOUCHER ont
consacré plusieurs années à l'étude et à la
collection de documents liés à l'histoire de la
mosquée/cathédrale Ketchaoua.
Je remercie mes amies Mademoiselle BOUKHARCHA YASMINE et
Mademoiselle BACCOUCHE SABRINA, architectes à l'Office de Gestion et
d'Exploitation des Biens Culturels à Alger, pour leur implication dans
ce travail, et j'en profite pour remercier tous les autres « scolaires
» de la post graduation patrimoine de l'école polytechnique
d'architecture et d'urbanisme d'Alger qui n'ont jamais hésité
à m'apporter leur aide.
Je remercie mes professeurs, Madame TSOURIA KASSAB du
laboratoire Ville-Architecture et Patrimoine à l'école
polytechnique d'architecture et d'urbanisme d'Alger ; Mademoiselle KADI HAYAT
et Monsieur CHIALI ABDESSAMAD du département d'architecture de Tlemcen,
qui ont façonné ma passion pour le patrimoine et les
métiers de la conservationrestauration.
Ces remerciements ne seraient pas complets sans une
pensée pour mes amis de long date à Tlemcen, Alger et Oran, mes
nouveaux amis à Paris, à AMINE MELLOUK qui m'a suivi jusqu'ici,
et une pensée toute spéciale à ma bad girl ; A vous tous :
Merci de votre présence et de votre soutien.
Mes dernières pensées iront vers ma famille, et
surtout mes parents qui m'auront permis de poursuivre mes études
jusqu'à aujourd'hui.
Ce travail n'aurait pu aboutir sans l'aide de nombreuses
personnes Que me pardonnent celles que j'oublie ici.
- Résumé :
Le patrimoine est une notion qui englobe actuellement une
multitude d'objets, des objets qui sont destinés à être
transmis de génération en génération par ce qu'on
leurs associe une ou plusieurs valeurs, la fluctuation de ces valeurs à
travers le temps conditionnent notre comportement vis-à-vis de ces
objets, et c'est dans le but de les transmettre que ces objets sont
conservés, préservés et restaurés.
Dans cette sphère, le patrimoine religieux à une
place particulière, son association au divin lui confère une
sacralité en plus des différentes autres valeurs qu'il peut
posséder, ce qui fait que ce type de patrimoine soit
particulièrement sollicité dans les périodes de
conflit.
La conversion des lieux de culte est une façon de
s'approprier ce patrimoine par une communauté à un moment ou le
rapport de force lui est favorable au détriment d'une autre
communauté ; Cet acte, ces motivations, son déroulement et sa
réception est riche en enseignements par rapport à la relation
qu'entretient la société avec son patrimoine, et constitue un
tournant dans la transmission de cet objet patrimonial qu'est le lieu de
culte.
Les contextes politiques, religieux et sociaux particuliers
dans lesquels se déroulent ces opérations, nécessite une
approche spécifique à chaque cas, c'est dans cette logique que
j'ai choisis de prendre comme cas d'étude la
mosquée/cathédrale Ketchaoua à Alger, pour essayer
d'analyser les mécanismes qui ont accompagnés les
différentes conversions qu'a subi cet édifice et par-là
contribuer à la compréhension de la transmission de ce lieu de
culte.
- Summary :
The concept of heritage includes at present a multitude of
items, items which are intended to be transmitted from generation to
generation, by the fact that we associate to them one or several values, the
variation of these values through time controls our behavior towards these
items, and it is with the intention of transmitting them that these items are
conserved, preserved and restored.
In this field, religious heritage is a special category;
beside the other values which can be associated to it, its association with the
divine confers to it a high sacredness ; That can explain the uses of this sort
of heritage while the conflicts between communities.
The conversion of mosques or churches is a way of taking this
heritage by a community from another one; this act, its motivations, its
progress and its reception inform us about the relation between society and his
heritage, and clarify the transmission process.
Conversion occurs in particular political, religious and
social contexts. It requires a specific approach in every case; this is why
this paper studies the case the mosque/church Ketchaoua in Algiers, in order to
analyze actions during the various conversions of this building and understand
the transmission of this monument.
Tables des matières
- INTRODUCTION : 7
I- CHAPITRE I : Patrimoine, patrimoine religieux et
conversions. 9
A- La notion de patrimoine : 9
B- Le patrimoine culturel religieux : 11
1- le patrimoine culturel religieux dans le monde occidental :
11
2- le patrimoine culturel religieux dans la culture musulmane :
13
C- La conversion des lieux de culte : 14
II- CHAPITRE II : Mosquée Ketchaoua /
Cathédrale Saint-Philippe : 18
A- Création : édifice mosquée -
fonction mosquée : 20
B- Conversion cultuelle : édifice mosquée -
fonction cathédrale : 21
1- La prise de la mosquée : 22
2- L'affectation de la mosquée au culte chrétien :
27
C- Transformation : édifice cathédrale -
fonction cathédrale : 32
D- Reconversion : édifice cathédrale -
fonction mosquée : 40
III- CHAPITRE III : Conversion des lieux de culte et
transmission du patrimoine 45
A- La prise de l'édifice : 47
B- La conversion cultuelle : 48
C- la transformation architecturale : 51
D- Réception des conversions et transmission du
patrimoine religieux : 55
1- Transmission de l'objet architectural : 56
2- Transmission du lieu de culte : 63
- CONCLUSION 66
- BIBLIOGRAPHIE ANNOTE : 69
A- La notion de patrimoine : 69
B- Conservation-restauration et transmission du
patrimoine 70
D- Patrimoine religieux et conversions des lieux de
cultes : 76
- BIBLIOGRAPHIE GENERALE : 81
- ANNEXE : 84
A- Enquête par questionnaire : 84
- TABLE DES ILLUSTRATIONS : 133
- INTRODUCTION :
Les questions liées au rapport de l'homme à son
patrimoine se sont toujours posées depuis toujours ; quelle que soit la
nature de ce patrimoine, il possède indéniablement une valeur
à un moment donné, ce qui implique des réflexions sur sa
protection et sa transmission. Ainsi toutes les interventions qui touchent
à ce bien commun sont sujets à réflexion, où chacun
- spécialistes et citoyens lambda- a son mot à dire sur la
manière de traiter le patrimoine.
Dans cette sphère, le patrimoine religieux occupe une
place importante, puisque une grande partie des biens culturels classés
et considérés comme patrimoine sont de nature religieuse, ceci
peut être expliqué par le développement même de la
notion de patrimoine comme on l'a connait aujourd'hui, une notion qui puise ses
racines dans le concept religieux - essentiellement chrétien- du culte
des objets sacrés (reliques, icones,...), cette vénération
étant un des fondements de la notion de patrimoine1.
La spécificité du patrimoine religieux
réside dans le fait qu'en plus de la valeur d'ancienneté et la
valeur d'usage, les objets religieux ont des valeurs liées aux croyances
des fidèles et à une sacralité qui suscite la
vénération ; Cette spécificité implique la prise en
compte des valeurs liées à ce type de patrimoine dans toute
intervention.
Et c'est à travers une intervention particulière
sur le patrimoine religieux, qu'est la conversion des lieux de culte, que je
vais essayer à travers ce mémoire de contribuer à la
compréhension des rapports entre la société et son
patrimoine religieux, en analysant le déroulement et la réception
des opérations de conversions , et cela en prenant comme cas
d'étude l'actuelle mosquée Ketchaoua à Alger --ancienne
cathédrale Saint Philipe-, un édifice religieux qui a subi une
première conversion en église en 1832, puis une reconversion en
mosquée en 1962. Ces opérations se sont déroulé
chacune dans un contexte bien défini et en suivant des logiques propre
à chaque époque.
En un moment ou l'héritage de la période de la
colonisation française en Algérie n'est toujours pas
intégré à part entière comme faisant partie du
patrimoine de la société algérienne, il est essentiel
de traiter les questions liées au patrimoine de cette période
sans se limiter à ses
1BABELON Jean-Pierre, CHASTEL André, la
notion de patrimoine. Paris, Ed Liana Levi, 1994.
valeurs positives (le vrai, le beau et le bon!), mais en
prenant en compte son caractère conflictuel2.
Dans des contextes particuliers, en l'occurrence l'occupation
française de l'Algérie et la période d'après
l'indépendance algérienne, les enjeux liés à
l»appropriation des lieux de culte font partie des processus de
colonisation/décolonisation, cette appropriation qu'elle soit physique
ou idéologique suit une logique de légitimation/transformation
qui finit par assimiler un lieu de culte à une autre religion.
La réception de ces opérations de conversions
nous renseigne sur le rapport qu'entretiennent les différentes
communautés avec ces lieux de culte qui par leurs cachets
architecturales, leur caractère sacré et leur
pérennité représentent bien plus que des espaces
dédiés à la prière, ces conversions s'inscrivent
dans un processus de rupture malgré que la continuité de l'usage
cultuelle des lieux.
Le processus de conversion de par sa nature conflictuelle est
difficile à appréhender en se basant sur les sources historiques,
puisque dans la plupart des cas les versions relatant les faits sont
contradictoires selon leurs origines, et par le fait que les auteurs sont
souvent engagés dans ce processus de conversion. En parallèle aux
sources historiques, l'objet architectural en lui-méme constitue une
source d'information incontournable, puisqu'il représente le
résultat de toutes les interventions sur l'édifice depuis sa
construction, parmi lesquelles les transformations architecturales liées
au processus de conversion ; Ces transformations laissent des traces sur le
corps du bâtiment.
C'est dans ce sens que j'ai choisi d'organiser le
mémoire en partons d'une introduction de la question patrimoniale en
générale pour resserrer l'analyse sur le patrimoine religieux et
aborder ensuite la question de la conversion des lieux de cultes. En
deuxième partie, je vais aborder l'évolution de l'édifice
cas d'étude, la mosquée/cathédrale de Ketchaoua à
Alger, à travers les différentes séquences qu'a
traversées ce monument dans la dualité : affectation religieuse
et aspect architectural. A partir de là, je pourrai procéder
à une analyse du processus de conversion dans ces différentes
étapes, et à travers ces différents aspects qui touchent
autant à la matérialité du bâtiment qu'aux valeurs
immatériels qu'il incarne ; pour après faire un état des
lieux sur la transmission de cet édifice.
2 GABI Dolff-Bonekämper, « Patrimoine
européen des frontières #177; Points de rupture, espaces
partagés », Direction de la culture et du patrimoine culturel
et naturel, Projet intégré «Réponses à la
violence quotidienne dans une société
démocratique», Editions du Conseil de l'Europe, imprimé
en Allemagne, décembre 2004.
I- CHAPITRE I : Patrimoine, patrimoine religieux et
conversions.
A- La notion de patrimoine :
Le patrimoine est une notion intiment liée à
l'homme, depuis toujours l'homme accorde de l'importance à certain
objets plus que d'autres, ce qui revient à leurs associer une ou
plusieurs valeurs. Le site du centre national des ressources textuelles et
lexicales3 défini le terme patrimoine comme suit : «
Ensemble des biens hérités des ascendants ou réunis et
conservés pour être transmis aux descendants » ; Dans
cette définition on remarque le rapport entre ascendants et descendants,
et les termes « hérité », « conservé »
et « transmis », ceci met le patrimoine dans une continuité
qui dépasse la vie d'un homme pour traverser les
générations par un processus de transmission d'une
génération à la suivante d'où se pose la question
de la conservation de ce patrimoine.
La notion de patrimoine telle qu'on la connait actuellement
à évoluée dans des contextes qui ont abouti à son
élaboration, Jean-Pierre Babelon et André Chastel ont
consacré un livre4 pour l'analyse de l'évolution de
cette notion, partant du fait religieux puis monarchique, familial, national,
administratif et finalement le fait scientifique.
Malgré que cette ordre ne constitue pas une chronologie
en soi, mais on pourrait tout de même reliés ces faits à
des époques plus au moins biens définies, pour aboutir à
la définition actuelle du patrimoine dans le langage officiel et commun,
une définition qui englobe une grande variété de biens.
Le fait religieux est le premier contexte qui donne au
patrimoine son sens, la religion par son association au divin se détache
de la propriété limité ou privé à une
appartenance commune à tous les fidèles, par une association
directe d'objets au divin ; Avec la religion chrétienne qui «
enseigne qu'il y a une présence, un mémorial sans cesse
renouvelé et pourtant identique »5 dans les reliques, ce qui
fait de ces objets la propriété de tous les croyants, et sont
transmis d'une génération à l'autre.
Par contre dans le cadre monarchique, le patrimoine tend
plutôt vers une propriété privé de la cour, et
les régalia étaient associé directement aux monarques et
par ce fait ils avaient moins
3
http://www.cnrtl.fr
4 BABELON Jean-Pierre, CHASTEL André, la
notion de patrimoine. Paris, Ed Liana Levi,1994.
5 Ibid.
de chance de traverser les époques que les objets
associés à l'église, du fait que ces objets
n'étaient pas tous inaliénables car ils constituaient
également une réserve de metal precieux qui sert à
financer divers projets. Echappaient à ce sort les livres et les
archives du fait qu'ils n'avaient pas une grande valeur marchande.
Mais à partir du 16ème siècle
on peut voir une tendance à definir un patrimoine collectif, à
travers l'intérest pour les monuments antiques qui acquièrent une
valeur et bénéficièrent d'une certain protection,
protection plutôt intellectuelle qui vise la recolte des connaissances et
qui s'accompagne souvent d'une liberte dans l'intervention sur ces vestiges
dans le but de les actualises, du deplacement de certains pièces dans le
but de les reutiliser ou de les collectionner pour leur valeur d'attachement
à l'antiquité ; On assiste, plus tardivement à la creation
de collections publiques, bibliothèques, archives, et musees.
Le fait familial quant à lui ne diffère pas trop
du fait monarchique, dans la constitution de tresors lies directement à
la personne du proprietaire et à son entourage familial ; Le
developpement de la pratique des collections à partir du XVIème
siècle favorise la mode des cabinets de curiosites appartenant aux
familles aristocratiques qui les faisaient visiter à leurs invites.
C'est le fait national qui apporte un changement significatif
du concept patrimoine, l'idée d'un patrimoine accessible au grand public
apparait au XVIIIème siècle avec l'ouverture du British
Museum, la revolution française vient booster ce courant de pensee
avec les actions de vandalisme suivi de la prise de conscience de la population
de l'importance des oeuvres du passe, sans faire la distinction entre passe
heureux ou malheureux, ainsi intervient la secularisation des biens du clerge
et la confiscation des biens d'émigrés, ce qui donne naissance
à la propriete publique des monuments historiques qui seront desormais
geres par les institutions de l'état, avec ça « le sens
du patrimoine, c'est à dire des biens fondamentaux, inaliénables,
s'étend pour la première fois en France aux oeuvres d'art,
tantôt en fonction des valeurs traditionnelles qui s'y attachent et qui
les expliquent, tantôt au nom de ce sentiment nouveau d'un lien commun,
d'une richesse morale de la nation tout entière »6.
Le patrimoine même protege est alors à l'état d'abandon
faute de moyens d'entretien suite à la perte de ses occupants et de sa
valeur d'usage, cette situation pose rapidement le problème de la
preservation de ce patrimoine.
Les premières initiatives administratives proposent
d'inventorier les monuments historiques, suivi de la création du
poste d'inspecteur général des monuments historiques en 1834 et
de la
6 Ibid.
Commission des monuments historiques en 1837 ; cette
centralisation du pouvoir rend toutefois difficile la prise de conscience du
patrimoine au niveau local et les interventions sur le patrimoine se limites
à quelques interventions de grande envergure sur un nombre limité
de monuments.
Face à ce chantier majeur, la connaissance du
patrimoine devienne impérative pour toute intervention, d'où le
développement d'approches qui intègrent les sciences humaines et
les sciences de la matière et de la recherche en archéologie et
en histoire de l'art.
Tout ce cheminement s'est poursuivi au cours des deux derniers
siècles, à travers les recherches menées, les
règlementations nationale, et les différentes chartes et
conventions au niveau international, pour arriver à la notion de
patrimoine qu'on connait actuellement et « qui couvre de façon
nécessairement vague tous les biens, tous les trésors du
passé »7.
B- Le patrimoine culturel religieux :
La notion du patrimoine culturel religieux accorde plusieurs
dimensions à un seul objet, parmi lesquels, les dimensions patrimoniale
et religieuse ; ces étendues qui ne sont pas toujours compatibles
laissent paraitre une certaine complexité liée à ce type
de patrimoine culturel.
Le message de nature religieuse ou ce qu'on peut appeler la
valeur religieuse de ces objets vient essentiellement de leur association au
divin, or les valeurs divines par nature ne sont pas liées à la
matérialité, du fait qu'elles sont détachées de
l'objet et consistent essentiellement en des principes et des vertus.
Malgré qu'il est admis depuis des siècles que les institutions
religieuses aient des biens qui leurs sont propre, le rapport entre le divin et
la matérialité reste toujours un rapport indirect.
1- le patrimoine culturel religieux dans le monde occidental
:
Dans le monde occidental, on peut constater depuis le
système de juridique de la Rome antique un rapport direct entre les
biens et les divinités à lesquelles ils sont consacrés,
ces biens qui échappent à la propriété humaine sont
donc en quelque sorte la propriété des dieux auxquels ils sont
consacrés.8
7 Ibid.
8 BART Jean, « patrimoine et religion, les
dieux possèdent-ils un patrimoine ? », dans Brigitte
BasdevantGaudemer, Marie Cornu, Jérôme Fromageau (dirs.), Le
patrimoine culturel religieux. Enjeux juridiques et pratiques culturelles,
L'Harmattan, Paris, 2006.
Avec l'avènement du christianisme, cette notion laisse
place à celle de patrimoine ecclésiastique qui rassemble des
biens temporels appartenant à l'église, et qui sont à
vocation essentiellement cultuelle, avec des valeurs spirituelles
éternelles.
Ces biens appartiennent une personne juridique publique
constituée par l'autorité ecclésiastique afin d'assumer
leurs gestion au nom de l'église. Dans ces biens on distingue les
choses sacrées qui constituent une catégorie
particulière et ne peuvent être destinées à un usage
profane ou impropre9.
Les reliques représentent un exemple de ces objets
associés à un culte spécifique, ils sont
considérés comme des implications matérielles de
l'incarnation, leur propriété a soulevé plusieurs
problèmes juridiques relatifs au droit du particulier à
posséder des reliques, à l'accès à celles-ci par le
public, sur les modalités de vente et d'achat et sur la question de
l'inaliénabilité de ces objets.
Toutes ces questions sont le résultat des valeurs
qu'acquièrent ces objets de par leurs associations au culte ainsi
« Ces realia de la foi entrent sans transition dans le patrimoine de
l'humanité dans le sens où ils sont considérés
comme sa propriété collective, transmis de
générations en générations, conservés pour
leur seule valeur religieuse »10.
Les églises et cathédrale rentre dans ce cadre
de ce patrimoine religieux, ainsi en plus de leurs valeurs fonctionnelles,
artistiques, historiques et autres, ces lieux de culte ont une valeur
spirituelle, cette différence entre les édifices à
caractère cultuel et les autres bâtisses est résumé
par Monseigneur Roland Minnerath : « Un édifice cultuel doit
être considéré pour ce qu'il est : il n'est ni une salle de
spectacle, ni un musée, ni un b~timent Il est un édifice
religieux, un signe de transcendance dans notre société
sécularisée. Pour les uns, un témoin du passé, pour
d'autres un lieu de prière, de recueillement, de
célébration toujours actuel, il est un monument digne d'~tre
considéré pour ce qu'il est »11.
9 GREINER Philippe, « Biens sacrés et
biens religieux, le point de vue canonique » », dans Brigitte
BasdevantGaudemer, Marie Cornu, Jérôme Fromageau (dirs.),
op.cit.
10 BABELON, CHASTEL, op.cit.
11 Chanoine Norbert HENNIQUE, Colloque «
églises des villes, églises rurales, un héritage en
partage ? », Cité de l'architecture et du patrimoine, Paris,
26 et 27 juin 2008.
La question de la transmission de ce patrimoine se pose de
façon récurrente, ainsi même si les biens cultuels ne
bénéficient pas d'une inaliénabilité
perpétuelle, toute aliénation d'un bien confessionnel «
est précédée juridiquement d'une perte de
dédicace12 ou d'une autre décision canonique de perte
de la destination de la nature confessionnelle du bien »13.
Mais même après la levée de la dédicace d'un
bien religieux, il garde une certaine valeur spirituelle auprès des
fidèles, cette valeur impose de continuer à prendre en compte le
passé religieux du bien dans toute analyse ou intervention.
2- le patrimoine culturel religieux dans la culture
musulmane :
Dans le droit islamique, le patrimoine culturel religieux est
géré par l'institution juridique que l'on qualifie de biens
wakfs `Þ.11' principalement dans les
législations du Moyen Orient et de biens habous ÓJy-~~'
dans les États du Maghreb ; les fonds placés sous ce
régime sont immobilisés de sorte qu'ils ne sont ni vendus ni
donnés, et leurs revenus reviennent à l'aumône ; Ces biens
deviennent inaliénables et ils sont placés hors de la
sphère du commerce et à l'abri de toute transaction en raison de
leurs finalités religieuses et d'intéret
général14.
Le système des habous `Óo4.~1' est issu
d'un hadith15 qui autorise l'affectation à
perpétuité d'un bien mobilier ou immobilier à une oeuvre
pieuse ou d'utilité publique, ce qui fait qu'on retrouve ce rapport
direct entre le divin et les biens matériels dans la culture islamique,
du fait que ces biens acquièrent le statu de bien habous et
deviennent inaliénable pour l'éternité.
L'exemple de la mosquée `Ï,-ã.1' qui est
communément appelé `Çááå
ÊíÈ', littéralement « la maison de
dieu » met en évidence un rapport direct entre un objet
matériel qu'est la mosquée et dieu
`Çááå' ; Ainsi dans le coran on retrouve des
passages qui concrétisent cette relation à
12 Acte religieux par lequel un édifice
religieux, un autel sont consacrés au culte.
13 DURAND Jean Paul, « Intérêt
patrimonial et patrimoine religieux, Le droit canonique », dans
Brigitte Basdevant-Gaudemer, Marie Cornu, Jérôme Fromageau
(dirs.), op.cit.
14 KHALFOUNE Tahar, « Le habous, le domaine
public et le trust », Article paru dans la revue internationale de
droit comparé N° 2-2005.
15
Le hadith s'entend de l'ensemble des récits rapportant
des paroles du prophète Mohamed (QPBDSL) et ayant une valeur normative
en droit islamique, le hadith en question est : On raconte qu'Omar Ibn El
Khettab aurait demandé au prophète ce qu'il pouvait faire de sa
terre pour être agréable à Dieu. Le prophète aurait
répondu : « immobilises-la de façon à ce qu'elle
ne puisse ~tre ni vendue, ni donnée, ni transmise en héritage et
distribues en les revenus aux pauvres ».
l'exemple du verset 18 de sourate El Jinn :
`~ðÏóÍI
|
ö Çááåøó
|
óÚó~
|
~~õ~úÏóÊ
|
óáóó~
|
ö ááåö øó
|
óÏöÌÇó~óãú~~
øóäIi : « Les mosquées
|
sont consacrées à Allah, n'invoquez donc
personne avec Allah »16.
Toutefois la mosquée dans la culture islamique est plus
définie par l'espace qu'elle occupe et les fonctions qu'elle remplit que
par l'objet architectural en lui-même, puisque dans la tradition musulman
l'immortalité est accordé exclusivement au divin, et nul objets
ou personne ne peut prétendre à ce privilège,
par-là tous les objets sont voués à la finitude et ne
méritent pas la vénération, et on insiste d'un autre
coté sur l'aspect immatériel avec l'essence des objets et la
transmission des savoirs et des traditions.
Cette démarche se situe à porte à faux de
la notion de patrimoine matériel, qui peut être assimilé
à une manifestation de la vénération des
objets17, mais cela n'empêche pas le développement de
traditions de conservation d'objets matériels liés à la
personne du prophète (s.a.w.s), à ses compagnons et aux
saints patrons.
Le patrimoine culturel religieux ne peut être
réduit à l'une ou l'autre de ses dimensions patrimoniales ou
religieuses, ces dimensions qui se manifestent selon l'intérêt que
lui portent les fidèles, l'église, la collectivité ou le
public, il s'agit alors d'envisager comment s'articulent les liens entre ces
différentes dimensions.
Ainsi, la transmission du patrimoine religieux passe à
la fois par la conservation de ces objets dans leur intégrité
physique mais aussi dans leur identité18, en prenant en
compte les dimensions spirituelle de ces biens.
C- La conversion des lieux de culte :
Le patrimoine culturel religieux et particulièrement
les lieux de culte ont une signification qui dépasse les valeurs
matérielles de ces bâtisses, de par leurs usages cultuels et leurs
associations aux croyances, ils acquièrent des significations
religieuses, politiques, symboliques et même mystiques.
16 Le Coran, Sourate El Jinn 72, Verset 18, traduction
du site
http://www.al-islam.com.
17 ARKOUN Mohamed, essais sur la pensée
islamique, Maison neuve et La rose, Paris, 1984.
18 BERTAUX Jean-Jacques, « Biens
sacrés et biens religieux, le point de vue du conservateur »,
dans Brigitte Basdevant-Gaudemer, Marie Cornu, Jérôme Fromageau
(dirs.), op.cit.
De par la multiplicité des valeurs associées
à ce type d'édifice, les enjeux liés à
l'appropriation des lieux de culte sont particulièrement nombreux et se
manifestent notamment en période de conflit. « Ces symboles
sacrés associant un signifiant architectural et un signifié
politique »19 et spirituel ont été au centre
des conflits, que ce soit entre des communautés de religion
différentes ou de la même confession ; la prise, l'accaparation,
l'appropriation ou même la démolition des lieu de culte à
des portées politiques, religieuse et symboliques qui vont bien loin du
simple fait de l'action de s'emparer d'un bfitiment.
La conversion est un acte qui suit une idéologie, une
pensée, il dépend « de la conception que se fait une
religion de l'autre, d'un point de vue pratique, des relations entre les
communautés en présence »20. Les musulmans
voient la conversion d'une église en mosquée comme une
réforme, puisque le coran reconnait toutes les religions qui proclament
un dieu unique, on peut y lire que Mohamed (s.a.w.s) est « le
messager d'Allah et le dernier des prophètes »21,
ainsi le passage d'une église à une mosquée est
perçu comme une réforme et même l'existence de
l'église n'est pas contesté puisque le coran multiplie les
consignes de tolérance à l'égard des « gens du
livre22 » `ÈÇ'ß~~ áå' ;
Ainsi pendant les conquêtes musulman en Espagne, les musulmans «
auraient eu une politique de concurrence plutôt que d'élimination
des églises existant au moment de la conquête
»23.
En revanche, le christianisme étant antérieur
à la religion musulman, il ne la reconnait guère et Mohamed
(saws) « apparait dans les textes au mieux comme un
pseudo-prophète, au pire comme l'Antéchrist et la mosquée
comme l'antre de Satan »24, dans ce contexte, la
présence de la mosquée est perçue comme une profanation
des territoires chrétiens, ce qui accélère le processus de
conversion par un changement de consécration en un premier temps suivi
par une transformation architecturale, puisque même la
réutilisation du bâtiment de la mosquée pour la
célébration du culte chrétien peut être incommode
pour les fidèles.
19 BARON Mathilde, Conversion des lieux de culte
à Tolède : le témoignage de l'historiographie, le
témoignage du bâti, Mémoire de maîtrise,
Université LYON 2-LUMIÈRE, 2003.
20 BURESI Pascal, « Les conversions
d'églises et de mosquées en Espagne aux XIe XIIIe siècles
», Dans : Religion et société urbaine au moyen
âge, Publications de la Sorbonne, Paris, 2000.
21 Coran, surate el Ahzab 33, Verset 40 : «
Muhammad n'a jamais été le père de l'un de vos hommes,
mais le
messager d'Allah et le dernier des prophètes. Allah
est Omniscient », «
óãóÊÇóÎóæ ö
Çááåøó
óá~õÓóÑ
úäößó~óæ
úãõßö~ÇóÌöÑ
úäö~ òÏóÍó
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», traduction du site
http://www.al-islam.com.
22 L'évangile et la torah.
23 BURESI Pascal, op.cit.
24 Ibid.
L'acte de conversion d'un édifice de culte
résulte d'un rapport de force entre différentes
communautés, ce rapport de force évolue dans le temps en faveur
d'une communauté ou d'une autre et s'exprime en parti par la conversion
d'édifices religieux.
De ce fait, le sort réservé aux lieux de culte
d'une autre religion en territoires conquis et souvent révélateur
des intentions des conquérants, «convertir quelque chose, c'est
le ramener à l'usage auquel il était prédestiné,
c'est affirmer ou réaffirmer une hiérarchie"25,
et c'est ainsi que survient la conversion des lieux de cultes comme un acte de
conquête ; En Espagne du XIème au
XIIIème siècle, les récits historiques
« insistent sur le lien entre victoire militaire et conversion
»26, en cette période de conflit et de fluctuations
des frontières entre l'Andalousie musulmane et les royaumes
chrétiens du Nord, « le jeu de miroir des conversions
d'églises et de mosquées »27 est riche en
enseignement sur les causes, le déroulement et les conséquences
de ces opérations de conversion ; Un exemple marquant est celui des
mosquées de Calatrava et Almeria convertis en églises
après les conquêtes d'Alphonse VII et puis reconvertis en
mosquées peu après suite à la reprise de ces villes par
les Almohades.
Ainsi les conversions de mosquées durant la
reconquête jusqu'au XVème siècle sont en
même temps un résultat et un moteur de l'idéologie de la
reconquête, comme c'était le cas pendant la conquête
islamique du VIIème au VIIIème
siècle qui s'exprimait par des actes définissant le nouveau
rapport entre les communautés, dans ce contexte historique particulier
rythmé par les conquêtes militaires, « le choix de
convertir un édifice religieux et donc de le réutiliser
après purification et restauration, plutôt que le détruire
et en construire un neuf est très révélateur de la
relation à l'Autre »28 ·
Le choix de la conversion est aussi dicté par un
pragmatisme lié aux économies de temps et d'argent
réalisées en réutilisant l'ancien édifice en plus
de l'expression d'une certaine domination en se réappropriant le coeur
de la ville et en le gardant comme un butin de guerre tout en mettant
l'édifice aux normes de la nouvelle religion.
Ce choix est tributaire de l'évolution des rapports de
forces et de l'occupation des territoires, « il est en tout
état de cause un acte de pouvoir »29 ·
25 BUC Philippe, Conversion of objects,
article paru dans la revue Viator, Volume 28 / 1997, Brepols, Bruxelles.
26 BURESI Pascal, op.cit.
27 Ibid.
28 Ibid.
29 Ibid.
Ainsi, la conversion correspond à une appropriation des
territoires conquis, à une mise en place d'un nouvel ordre religieux,
social et politique ; Ainsi pendant la reconquête en Espagne, c'est la
grande mosquée qui était sujet à la conversion en
priorité et cela n'impliquait pas forcément la conversion de
toutes les autres mosquées.30
Conséquence de la victoire militaire, la conversion
peut aussi être un objectif et servir à justifier et
légitimer une conquête qui a comme but la purification des
territoires ennemis profanes, cette action de conversion vise un symbole, une
représentation de l'ancien pouvoir qui été en place, ainsi
la conversion des mosquées au nord de l'Andalousie pendant la
reconquête a précipité l'intervention des Almohades qui ont
réunies les petits royaumes d'Andalousie dans le but de réparer
ce sacrilège.
Même si la conversion d'un lieu de culte est souvent
l'expression de la domination d'une communauté, il ne faut pas trop
schématiser les parties de ce rapport de force qui n'oppose pas que deux
camps, ainsi au sein d'une même communauté religieuse, il existe
des conflits d'intérêts qui peuvent aller dans le sens de la
conversion ou dans d'autres sens. Mais l'acte de conversion peut aussi
s'avérer avoir des conséquences sur les relations
intérieures au sein de ces communautés.
Mais au sein même de ce processus de conversion il faut
dissocier deux actions, deux phases qui font partie de ce processus ; la
première action -de portée essentiellement immatérielle-
c'est le changement de confession du lieu de culte qui peut s'accompagner
d'aménagements mineurs de l'espace et d'installation de mobilier, la
deuxième c'est la transformation de ce lieu, une transformation
architecturale du bâtiment dans le but «d'harmoniser nature,
fonction et forme de l'édifice~ en annulant la contradiction
portée par les pierres»31
La transformation d'une mosquée en église ou
vice-versa se fait progressivement et généralement en deux
étapes : une première étape au moment de la conquête
et de la prise de l'édifice, ou il est réutilisé en tant
que lieux de culte d'une autre religion ; la deuxième étape se
traduit soit par la destruction de l'ancien bfitiment et sa reconstruction dans
un style qui correspond au nouveau culte à lequel il est
consacré, soit par une transformation architecturale progressive qui au
fil du temps change l'aspect total de l'édifice.
30 Ibid.
31 BARON Mathilde, op.cit.
II- CHAPITRE II : Mosquée Ketchaoua /
Cathédrale Saint-Philippe :
La conversion des lieux de culte d'une confession à une
autre est une pratique courante à travers l'histoire, liée
essentiellement aux conflits qui opposent deux parties de confession
différentes ; ainsi l'appropriation des lieux de culte de la partie
adverse vaincue apparait comme une suite logique de la victoire militaire et
une forme de consécration de la domination d'une communauté sur
une autre.
L'Algérie qui a connue à travers son histoire
plusieurs envahisseurs et de longue période de colonisation, depuis la
colonisation romaine qui a engendré une sorte de mixité entre les
croyances romaines et les pratiques religieuses libyques et puniques
déjà présente en cette partie de l'Afrique, une
mixité qui s'est traduit par une assimilation cultuelle de la population
de la région induite par l'intégration de leurs cultes et la
présentation de leurs divinités dans les espaces de culte.
Par contre, les religions monothéistes
chrétienne et musulmane ne pouvaient accepter la perpétuation des
pratiques cultuelles ancestrales en arrivant dans la région, de par
l'impossibilité d'intégration de ces pratiques dans des religions
qui constituent une rupture avec la multiplicité des dieux.
Mais même après plusieurs siècles
d'islamisation de la région, il existait encore des conflits autour des
lieux de culte entre différentes dynasties islamiques dans la
région par rapport au style architectural, à l'ornementation et
selon les différentes doctrines de l'islam et la provenance des nouveaux
souverains.
Mais le véritable bouleversement qu'a subit la
région est l'occupation française qui débute en 1830 et
l'arrivée d'un nouveau pouvoir qui ne partage que peu de choses avec les
habitants autochtones du point de vue culturel et religieux ; Cette
confrontation de deux cultures différentes a été
particulièrement violente en Algérie, où la France a
pratiqué une colonisation de peuplement à l'inverse des
politiques de protectorat pratiquées en Maroc et en Tunisie.
Cette confrontation s'est exprimée en partie avec les
traitements réservés aux lieux de culte présents sur les
territoires occupés, ainsi avec l'enclenchement de la colonisation de
peuplement après la victoire militaire et la conquête du nord
algérien, s'exprime le besoin d'aménager des lieux de culte pour
cette nouvelle population de confession différente, soit par
la construction de nouveaux édifices religieux ou par la
conversion des lieux de culte déjà existants dans la
région.
Et c'est dans cette deuxième catégorie que
rentre le cas de la mosquée de Ketchaoua qui fut convertie au culte
chrétien lors des premières années de colonisation pour
devenir la cathédrale Saint-Philippe, première cathédrale
d'Alger.
La métamorphose de cet édifice s'est faite
durant plusieurs décennies pour devenir une cathédrale à
part entière que ce soit du point de vue fonctionnel, architectural ou
décoratif ; Ce processus impliquait des interventions sur le
bâtiment et sur son aménagement ainsi que la
célébration de différentes cérémonies
liées au culte chrétien dans ce lieu, et cela jusqu'à
l'indépendance de l'Algérie en 1962 et la réappropriation
de ce lieu de culte par la communauté musulmane, et sa reconversion en
mosquée sans pour autant effectuer de modifications architecturales
majeures sur le bâtiment.
Ce tiraillement qu'a subit ce lieu de culte est
révélateur des rapports entre les communautés, ces
rapports évoluent dans le temps en faveur d'une communauté ou une
autre, ainsi la conversion de ce lieu de culte, loin d'être un acte
fortuit imposé seulement par la nécessité d'avoir un
espace de prière constitue un symbole fort d'affirmation des pouvoirs en
place.
Etudier la transmission de cet édifice à travers
une analyse chronologique de son histoire occulterai les véritables
enjeux et impactes de l'évolution de cette édifice dans le temps,
cette évolution représente des séquences dans la vie de ce
bâtiment, des séquences de continuité ou de rupture que ce
soit par rapport à la fonction, la confession ou le corps même de
cet édifice.
Ces séquences représente les interventions
majeurs qu'a subit l'édifice, en commençant avec sa
création, sa conversion cultuelle, sa transformation architecturale et
enfin sa reconversion. L'étude de la transmission de ce monument,
implique de se référer aux sources historiques relatant son
évolution ainsi qu'aux traces architecturales en analysant l'objet
architectural en son état actuel et les plans des différentes
intervention qu'il a subit.
A- Création : édifice mosquée -
fonction mosquée :
La mosquée de Ketchaoua doit son appellation à
son emplacement, le plateau de Ketchaoua (plateau des chèvres), la date
exacte de la fondation de cette mosquée reste inconnue mais elle est
antérieur à 1612, date à laquelle un acte de cadi signale
son existence32.
La grande mosquée telle que représentée
dans la lithographie de Lessore et Wild (Figures 1) et sur le plan et la coupe
réalisés par Amable Ravoisié (Figures 2 et 3) fut
édifiée en 1794 sous le règne de Hassan
Pacha33, comme le confirme l'inscription datée par un
chronogramme au-dessus de l'entrée : «Quelle belle
mosquée ! Elle est recherchée par les désirs, avec un
empressement extrême. Les splendeurs de son achèvement ont souri
sur l'horizon du siècle. Elle a été construite par son
sultan, agréable à la puissance éminente : Hassan Pacha,
avec une beauté sans pareille»34.
Il existe dans le monde musulman plusieurs types de plans de
mosquée , « schématiquement on distingue d'une part le
plan présentant une cour et une salle de prière hypostyle, qui se
trouve plutlit au Proche Orient et au Maghreb, d'autre part une grande cour
centrale flanquée de quatre iwâns #177; un iwân est une
salle voûtée ouverte sur un clité ~, en Iran, et enfin une
cour jouxtant une vaste salle de prière centrale surmontée d'une
coupole aux dimensions généralement importantes inspirée
de Sainte-Sophie à Istanbul, que l'on trouve principalement en Turquie
et en Asie Centrale »35. La nouvelle mosquée
construite en 1794 rentrait dans cette dernière catégorie, elle
avait des proportions plus grandes que celle de l'ancienne, la coupe de
Ravoisié confirme qu'elle a été construite sur un plan de
mosquée à grande coupole centrale couvrant une salle carré
entourée de galeries recouvertes de petites coupoles , cet espace
centrale « carrée et entourée de fortes colonnes en
marbre était bordée sur trois faces de basclités
coupés par de larges tribunes placées à mi-distance du sol
des arceaux; une grande coupole à base octogonale la recouvrait. Des
peintures et des inscriptions ornaient cet intérieur fort coquet et
élégant»36, Le minaret d'origine se trouvait
à l'arrière de la double rangée de galeries du
côté du `mihrab' indiquant la direction de la Mecque, ce plan
similaire à
32 KLEIN Henri, Feuillets d'El Djazair, Tome
I et II, Ed du Tell, Alger, 2003.
33 MARÇAIS Georges, Manuel d'art musulman :
L'Architecture (Tunisie, Algérie, Maroc, Espagne, Sicile), Vol II,
Chap.7-9, Ed Picard, Paris, 1926-1927.
34 KLEIN Henri, op.cit.
35 BAYLE.M.Hélène, Qu'est-ce qu'une
mosquée ? Institut européen en sciences des religions,
Septembre 2007.
36 Descriptions d'Albert DEVOULX, responsable des
Domaines, dans KOUMAS Ahmed, NAFAA Chéhrazade, « L'Algérie
et son patrimoine », éditions du patrimoine, Paris, 2003.
ce qu'on peut trouver en Turquie, correspond au type de
mosquées construites en Maghreb central pendant la période
Ottomane.
Lucien Golvin donne une description générale de
cette édifice bâtie « sur plan barlong, environ 24/20 m,
la salle de prière comprenait un espace carré de 11,50 m de
côté, que coiffait une vaste coupole octogonale sur trompes en
coquilles ; des galeries bordaient cet esSI7I1IfLJial1 elles étaient
doubles, à l'opposé du mihrâb. Ces galeries étaient
coiffées de coupoles secondaires, séparées par des arcs
doubleaux ; toutes reposaient sur des pendentifs. Tous les arcs, de forme
brisée outrepassée, étaient supportés par de
grosses colonnes à vastes chapiteaux »37, le
minaret de la mosquée était plaqué d'émail et
l'intérieur décoré avec de grandes inscriptions en
caractères arabes avec le mihrab à l'orient de la salle
carrée entourée de colonnes de marbre
d'Italie38.
La Ketchaoua était l'une des plus prestigieuses
mosquées de la ville, les habitants d'Alger y été
très attachés ; sa décoration somptueuse et son aspect
monumental consacrait l'architecture ottomane à Alger. Pratiquement
collée au palais Hassan Pacha et à quelque mètres de la
résidence `Dar Aziza', cette mosquée occupait une place
privilégiée dans la ville ; Situé dans la basse Casbah
entre la ville en hauteur et la coté dans une zone qui regroupe `El
Jnina' ancienne résidence du Dey, les deux autres grands mosquées
de la ville (Djamaa el Jdid et Djamaa El Kébir) et desservie par les
grandes rues marchandes, la Ketchaoua faisait partit du coeur de la ville.
B- Conversion cultuelle : édifice mosquée
- fonction cathédrale :
Après la prise d'Alger par l'armée
française en 1830, le traité de capitulation signé par le
Dey d'Alger Hussein Pacha et le compte de Bourmont du côté
Français stipulait de « laisser la liberté aux habitants
de toutes les classes et à déclarer que leur religion, leur
commerce et leur industrie ne recevraient aucune atteinte
»39, en contrepartie le Dey et ses janissaires
conservaient leurs biens personnels.
37 GOLVIN Lucien, Le legs des Ottomans dans le domaine
artistique en Afrique du Nord, dans : Revue de l'Occident musulman et de la
Méditerranée, N°39, 1985
38 BERQUE.A, art antique et art musulman en
Algérie, dans : cahiers du centenaire de l'Algérie - livret
VI, publications du comité national métropolitain du centenaire
de l'Algérie, 1930.
39 Louis de BAUDICOUR, La Colonisation de
l'Algérie: ses éléments, Ed Jaques Lecoffre, Paris,
1856.
Le nouveau pouvoir en place prend possession des biens
`habous'40 en changeant la législation relatif à la
propriété, un changement justifié par les
législateurs de l'administration coloniale de l'époque :
« Le régime de la propriété foncière
s'écartait trop de nos conceptions juridiques pour que nous la laissions
subsister, il eut paru d'ailleurs étrange de soumettre les nouveau
colons à la loi du vaincu »41 ; Par la force de la
nouvelle législation, des mosquées sont transférées
au culte catholique comme celle de Ketchaoua, ou détruites dans le cadre
des opérations de réaménagement comme ce fut le cas de la
mosquée `Essayeda' et la ` Djenina', ou transformées en casernes
ou dépôts de l'armée française ; Ainsi, «
À Alger en 1830, tout avait commencé par des destructions. Le
Génie avait ouvert une grande Place d'Armes dans le bas de la ville
indigène, élargi plusieurs rues, réaffecté de
nombreux bâtiments après les avoir transformés Des
mosquées avaient été rasées d'autres
aménagées en hôpitaux ou en églises, des palais
avaient été transformées en casernes et des maisons arabes
en habitations à la française »42.
Cette occupation des édifices religieux est sentie
comme une humiliation par les autochtone, à l'exemple du long
poème de Sidi Abdelkader sur la prise d'Alger où il crie sont
mépris «Ô croyant le monde a vu de ses yeux Leurs chevaux
attachés dans nos mosquées»43.
1- La prise de la mosquée :
La mosquée de Ketchaoua fut convertie au culte
chrétien en 1832, « Le 24 décembre de cette
année, la messe y fut dite par l'abbé Collin, préfet
apostolique de la Régence»44.
Cette conversion fut très controversée et
contesté par la communauté musulmane ainsi que par quelques
parties dans le camp même des nouveaux occupants ; cette contestation
s'est appuyée sur le cinquième paragraphe du traité de
capitulation d'Alger du 5 juillet 1830 qui
40 Les biens --essentiellement religieux-
placés sous ce régime sont immobilisés de sorte qu'ils ne
sont ni vendus ni donnés, et leurs revenus reviennent à
l'aumône.
41 TERRAS Jean, Essai sur les biens habous en
Algérie et en Tunisie, Etude de la législation coloniale, Lyon,
Impr. du Salut public, 1899, cité dans OULEBSIR Nabila, « Les
usages du patrimoine », Éd. de la Maison des sciences de
l'homme, Paris, 2004.
42 BEGUIN François, Arabisances ;
Décor architectural et tracé urbain en Afrique du Nord
1830-1950, Dunod, Paris, 1983.
43 Smaïl Hadj Ali, La mission civilisatrice
un processus de décivilisation, article paru dans le quotidien El
Watan, édition du 26/02/2007.
44 KLEIN.H.op.cit.
stipule que « l'exercice de la religion
mahométane restera libre»45 et garantie au
musulmans le maintien de leurs lieux de culte.
Le duc de Rovigo46 fut le principal instigateur de
cette conversion, son choix de cette mosquée n'était pas fortuit,
« la mosquée de Ketchaoua représentait pour la
population d'Alger le plus important lieu de culte musulman de la ville....en
fixant spécialement son choix sur la mosquée de Ketchaoua, le duc
de Rovigo voulais faire une démonstration de force à l'intention
de la population »47 locale, il « constitua une
commission présidée par le savant Berbrugger et où
siégeaient les muftis et deux notables
musulmans»48. Toutefois les algériens
refusèrent de céder la mosquée en invoquant le
traité de capitulation de 1830 qui couvrait les lieux de culte.
Pharaon Florian49, décrit le climat dans
lequel s'est effectuer la prise de la mosquée, il décrit
l'obsession du duc de Rovigo qui « voulait tout briser, faire
arrêter les muftis, entrer de vive force dans la mosquée et faire
couper le coup à tous ceux qui s'opposerait à l'exécution
de sa volonté », lors de la dernière séance de
la commission « L'agitation était extreme et l'on craignait un
instant, sinon un soulèvement, du moins une émeute »
avec la présence de près de dix mille manifestants à
l'extérieur du palais du gouvernement, et l'opposition au projet de
conversion meme au sein du pouvoir colonial à l'instar de M.Pichon
l'intendant qui « proposait. qu'on renonçet au projet et qu'on
élève une église paroissiale »50.
Bouderbala, un notable musulman au sein de la commission
réussira à obtenir la cession d'une autre mosquée pour
épargner la mosquée de Ketchaoua, il s'agit en l'occurrence de la
mosquée de la pêcherie (Djamaa El Djadid), ce qui n'était
pas du gout du duc de Rovigo qui déclara : « On vous a
donné la mosquée la plus mal placée et la moins
vénérée de la ville. Je n'en veux pas ! Je veux la plus
belle ! Nous sommes les maitres, les vainqueurs ! Je ne veux pas prêter
à rire ». Avec cette obsession du duc de Rovigo, il
était impossible de négocier,
45 Traité de capitulation d'Alger du 5 juillet
1830, dans Nadine GASTALDI, Culte musulman 1839-1905, paris, 2006.
46 Anne-Jean-Marie-René SAVARY, Duc de Rovigo
nommé par CHARLES X le 6 décembre 1831 comme Gouverneur des
Possessions Françaises en Afrique.
47 OULEBSIR Nabila, « Les usages du
patrimoine », Éd. de la Maison des sciences de l'homme, Paris,
2004.
48 JULIEN Charles André, Histoire de
l'Algérie contemporaine, Vol I, Presse universitaires de France, Paris,
1964.
49 Fils de Joanny Pharaon, interprète du duc de
Rovigo, cité dans JULIEN Charles André, Histoire de
l'Algérie contemporaine, Vol I, Presse universitaires de France, Paris,
1964.
50 JULIEN Charles André, op.cit.
contrairement à l'intendant M. Pichon qui lui
suggéra « qu'il était plus digne de respecter les
traités et d'ériger une église » nouvelle. Ne
tenant pas compte de cet avis, Le duc de Rovigo ordonna la substitution de la
mosquée de Ketchaoua à celle de la pêcherie sur le contrat
de cession et il « donna, le 17 décembre 1831, l'ordre
d'occuper la mosquée le lendemain. La croix et l'étendard de la
France seront fixés au minaret et salués par des batteries de
terre et de mer ».
Pharaon Florian51 donne une description
détaillé de la prise effective de la mosquée, Le jour de
l'assaut « Quatre mille musulmans environ étaient
enfermés dans la mosquée dont les portes étaient
barricadées. On fit les sommations légales, puis une escouade des
sapeurs du génie se mit en mesure de faire sauter les gonds de la porte.
Aux premiers coups de haches les rebelles se décidèrent à
ouvrir, et une immense rumeur sortit de la mosquée. Mon père
(Joanny Pharaon, l'interprète de Rovigo), MBelensi (l'interprète
de Pichon) et Sidi Bouderba montèrent les marches du portail, mais
immédiatement éclatèrent quelques coups de feu, et une
bousculade formidable vint renverser les membres de la commission et les
ulémas52'. La troupe croisât la baïonnette et
refoula les musulmans dans la mosquée. La panique se saisit d'eux et ils
s'enfuirent par une issue qui donnait du côté de la rue du
vinaigre. On trouva dans la mosquée plusieurs hommes à
moitié étouffés et quelques autres blessés dans la
tentative de sortie. La prise de possession était faite~ Le duc de
Rovigo fut camper dans la mosquée une compagnie d'infanterie
».
Cette prise de la mosquée par la force n'a pas fait
l'unanimité au sein des deux communautés musulmane et catholique,
mais aucune voix ne se leva pour contester le fait accompli, mais des
désaccords été exprimé à l'instar de
l'intendant Pichon qui déclara : « Il n'y a plus eu de culte
chrétien public de juillet 1830 à janvier 1832ket quelques mois
après nous voulons planter la croix dans une mosquée !
»53.
Mais les différentes communautés
présentes dans le pays ou en métropole n'avait pas la même
conception des choses en ce qui concerne la conversion des mosquées en
temples chrétiens, Ainsi ressenti comme un sacrilège au sein de
la communauté musulmans, comme une violation des accords de reddition de
1830 par une partie de l'administration coloniale,
51 Ibid.
52 Terme arabe pour : savants, désigne
généralement les théologiens sunnites.
53 Déclaration du baron Pichon, intendant civil
de la Régence, cité dans : JULIEN Charles André, Histoire
de l'Algérie contemporaine, Vol I, Presse universitaires de France,
Paris, 1964.
elle fut justifié et son impact minimisé et les
mosquées convertis sont décrites comme «conquises par
quelques paroles »54, ainsi M.P.Genty de Bussy écrit :
« Quand quelques mosquées sont tombées de
vétusté, ou se sont ouvertes devant nos besoins, les Maures ont
trouvé pour les pratiques de leur religion un refuge inviolable au sein
des temples nombreux qui leur restaient »55.
Ces écrits qui rentraient dans le cadre de la mission
civilisatrice en Algérie, décrivaient ces conversions comme
rentrant dans un processus de civilisation de la population locale, les
nouveaux colonisateurs étant « Plus avancés que ces
peuples, [ils pouvaient] déplorer que leur religion les pousse vers la
contemplation »56, mais toute en relativisant sur la
manière de changer les traditions locales en déclarant que
même « si la civilisation semble nous convier à propager
nos dogmes, la philosophie nous défend de nous servir d'autres
auxiliaires que de ceux de la persuasion, et, en pareil cas, c'est au temps
surtout à se charger du succès »57.
Dans ce contexte la conversion de la mosquée de
Ketchaoua est expliquée par une toute autre manière, comme un
accord entre les différentes parties pour l'aménagement d'un lieu
de culte pour les nouveaux arrivants de confession chrétienne, ainsi
« devant ce besoin de tous les temps, la sollicitude de
l'administration ne pouvait rester oisivek.A la suite d'une négociation
conduite avec autant de mesure que de convenance, et sous l'inspiration d'une
nécessité réciproquement appréciée, le culte
catholique à Alger a trouvé dès la fin de 1832, un lieu
digne de lui »58 en l'occurrence la nouvelle
cathédrale Saint-Philippe installée dans les bâtiments de
l'ancienne mosquée Ketchaoua ; On peut faire un parallèle avec
une argumentation de même type dans une consultation juridique du cadi
Iyad (543 H / 1148- 1149) analysée par Vincent Lagardère et
rendant compte de l'avis des juristes malikites en ce qui concerne la
conversion des églises en Andalousie à l'époque almoravide
: « Qu'à la suite de l'expulsion des tributaires de leur
église celui qui administrait les musulmans l'ait transformée en
mosquée constitue un acte fort judicieux vu que les musulmans installes
a la place des tributaires évincés avaient besoin d'une
mosquée pour faire leur prière... le mieux étant de se
servir à cette fin de l'église et de la convertir en
mosquée ; après l'expulsion de
54 M.P.Genty DE BUSSY, de l'établissement des
français dans la régence d'Alger, librairie de Firmin Didot
frères, Paris, 1839.
55 Ibid.
56 Ibid.
57 Ibid.
58 Ibid.
ces gens-là, leur église et ses `habus'
reviennent au `bayt al-mal' [le Trésor public] »59,
ces écrits émanant de la partie dominante insistent dans les
deux cas sur le besoin en église ou mosquée et minimise l'impact
de cette conversion sur l'autre communauté dans un discours qui
accompagne et justifie cette action.
Pareillement, les écrits des autorités
religieuses catholiques concernant la conversion de la mosquée Ketchaoua
insistent sur le fait que « La mosquée étant de rite
hanéfite«était fréquentée surtout par les
Turcs dont beaucoup quittèrent Alger en 1830 »60,
et que les autorités musulmanes finissent par céder la
mosquée suite à la demande formulée par le duc de Rovigo;
La semaine religieuse d'Alger, une publication de l'église catholique
cite un passage dans une lettre que le grand muphti adressa au gouverneur : "
Notre mosquée changera de culte sans changer de maître. Vous
pouviez nous la prendre, vous avez préféré nous la
demander. C'est let marque de condescendance que nous n'oublierons
pas"61. On perçoit presque une marque de
reconnaissance envers les autorités coloniales, et une approbation de la
conversion de la mosquée, qui garde toutefois son usage cultuel.
Ces textes insistaient sur la persuasion et la convenance dans
les rapports avec la communauté musulmane, dans le respect de la
tradition chrétienne et des principes de liberté de la
république. Mais d'un autre coté les conversions comme rentrant
dans un processus de retour de la chrétienté des territoires
qu'elle avait déjà conquis au IVème et
Vème siècle au cours de l'occupation romaine de la
région, « Après un si long exil, il était,
réservé et la France de le [le christianisme] faire
reparaître sur des rivages« car la religion et la civilisation sont
inséparables »62, comme ce fut le cas pendant la
reconquête en Espagne où Alphonse VI fait référence
dans la charte de dotation de la cathédrale de Tolède à un
rétablissement du culte chrétien dans la région, et que
par sa victoire « II efface l'humiliation (opprobrium), le
blasphème (mauris... blasfemantibus), restaure l'adoration de Dieu
après la parenthèse de trois cent soixante-seize ans pendant
laquelle la ville de Tolède fut par jugement secret de Dieu aux mains
des Maures qui blasphèment le nom du Christ »63.
59 BURESI Pascal, op.cit.
60 La semaine religieuse d'Alger, cité dans :
Théo BRUAND, la cathédrale d'Alger, article paru dans la
Dépêche d'Algérie, édition du 1er
Août 1962.
61 Ibid.
62 M.P.Genty DE BUSSY, op.cit.
63 BURESI Pascal, op.cit.
Ainsi en se référant aux sources de
différentes provenances, on a plusieurs versions et
interprétations sur les motivations, le déroulement et les
conséquences de la prise de la mosquée de Ketchaoua et son
affectation au culte catholique. Sur un sujet aussi sensible que le changement
de confession d'un lieu de culte, qui exprime un conflit entre des
communautés religieuses, les rédacteurs ont souvent du mal
à être objectifs ; La réalité se situe certainement
entre ces différents récits qui prennent parti pour groupe ou un
autre selon l'appartenance et l'opinion personnelle du rédacteur. Mais
toutes les sources confirment que la mosquée a été prise
le 18 décembre 1832 et consacrée une semaine plus tard à
l'occasion des fêtes de noël le 24 décembre 1832.
2- L'affectation de la mosquée au culte
chrétien :
Des aménagements sont effectués à
l'intérieur de l'ancienne mosquée pour l'adapter au culte
catholique, par l'installation des nouveaux mobiliers tout en utilisant
l'ancien comme ce fut le cas de la vasque à ablutions transformée
en cuve baptismale, le clocheton et la rampe de marbre du `minbar' servirent
à la construction de la chaire; le tabernacle fut exposé sur le
siège de marbre de l'imam avec des colonnes torses incrustées
d'onyx, et des gestes symbolique comme l'installation d'une statue de la Vierge
au `Mihrab' qui indiquait auparavant la direction de la `qibla', et
l'installation d'une croix sur la grande coupole de l'ancienne mosquée
en 1840.
L'abbé Bargès cité par Henri Klein donne
une description détaillé de la cathédrale en 1832 :
« Au-dessus de chaque galerie, excepte dans la garde orientale,
règne une tribune avec balustrade de bois d'un travail très
artistique. Cette tribune est occupée par les dames. Une place y est
réservée au Gouverneur et sa famille qui peuvent s'y rendre
directement du palais, lequel est attenant au templekDes armoires ont
été pratiquées çà et là, le long des
murs; les portes présentent des panneaux de pièces
rapportées, chacune de couleur différente.
Les pans intérieurs de l'église sont
revêtus, jusqu'à la hauteur de la tribune, de carreaux de
porcelaine blanche et bleue d'un très curieux effet. La chaire,
adossée à une colonne, est ornée de sculptures d'une
délicatesse et d'un fini remarquables. Devant le lieu où l'on
conservait le Coran (le mihrab) et vers lequel se tournaient les musulmans, en
priant, on a dressé une statue de la Vierge.
A quelques pas de là, s'élève le
maitre-autel, dont la richesse est en harmonie avec la beauté
de ce temple. II offre plusieurs espèces de marbres
précieux«Ce qui frappe le plus en entrant dans cette église,
ce sont les inscriptions presque colossales qui en ornent les parois. Les
lettres ont de trois à quatre pieds de long. Ces inscriptions expriment
des sentences tirées du Coran »64.
L'inauguration de la cathédrale eut lieu le jour de
Noel 1832, soit une semaine après la prise de la mosquée ;
à part les quelques aménagements reporté la dessus, le
bâtiment de la nouvelle cathédrale reste celui de l'ancienne
mosquée avec ses colonnes décorées de motifs
végétaux et ses inscriptions coranique sur tous les parois du
bâtiment.
A l'occasion de Pfiques, la reine Amélie offrit
à la nouvelle église ses vases sacrés et les premiers
ornements sacerdotaux ; le pape Grégoire XVI lui fit don d'un tableau de
Carrache, représentant l'Assomption et d'un calice d'or entoure de
pierreries et décoré du coq, symbole de la
vigilance65.
Cette vague de conversion qui créa des édifices
« églises par leur culte, mais mosquées par leur
architecture~.ces monuments qui ont bravé les siècles; qu'il
suffît de les parcourir pour en retrouver l'origine, et qu'ils fussent
eux-mêmes leur propre chronologie »66 ; Ces
édifices Hybrides ne semblaient pas poser problème à la
pratique du culte chrétien, en gardant même des
éléments qui font référence à l'islam, comme
les versets coraniques visibles en grands caractères dans la
décoration intérieur de la mosquée, des versets
gravées, en 1795, par le maitre Ibrahim Djarkeli67,
transcrits et traduits par l'abbé Bargès en 184068
(voir Figure.4), ces décorations sont relevées sans pour autant
choquer les fidèles.
64 L'abbé Bargès, « notice sur
la cathédrale d'Alger en 1839 », dans le journal asiatique,
troisième série, Tome XI, l'imprimerie royale, Paris, 1841.
65 JULIEN Charles André, op.cit.
66 M.P.Genty DE BUSSY, op.cit.
67 KLEIN.H, op.cit.
68 L'abbé Bargès, op.cit.
Figure 1 : La mosquée Ketchaoua avant sa conversion en
1832, d'Après une lithographie de Lessore et Wyld. Source :
MARÇAIS Georges, Manuel d'art musulman : L'Architecture (Tunisie,
Algérie, Maroc, Espagne, Sicile), Vol VII, Ed Picard, Paris,
1926-1927.
Figure 2 : Coupe de la mosquée Ketchaoua, Amable
Ravoisié, 1839. Source : MARÇAIS Georges, Manuel d'art musulman :
L'Architecture (Tunisie, Algérie, Maroc, Espagne, Sicile), Vol VII, Ed
Picard, Paris, 1926-1927.
Figure 3 : Mosquée Ketchaoua, plan d'Amable
Ravoisié, 1839. Source : MARÇAIS Georges, Manuel d'art musulman :
L'Architecture (Tunisie, Algérie, Maroc, Espagne, Sicile), Vol VII, Ed
Picard, Paris, 1926-1927.
Figure 4 : Mosquée Ketchaoua, versets gravées,
en 1795, par le maitre Ibrahim Djarkeli , transcrits et traduits par
l'abbé Bargès en 1840. Source : L'abbé Bargès,
« notice sur la cathédrale d'Alger en 1839 », dans le
journal asiatique, troisième série, Tome XI, l'imprimerie royale,
Paris, 1841.
C- Transformation : édifice cathédrale -
fonction cathédrale :
La construction de la cathédrale Saint-Philippe sur
l'emplacement de l'ancienne mosquée Ketchaoua débuta en 1845
à la suite des travaux de démolition qui avaient commencé
en 1844 ; ces travaux viennent suite à la nomination de Monseigneur
Dupuch comme évêque à Alger en 1838 ; ce dernier demanda la
construction d'une nouvelle église qui serait la cathédrale
d'Alger. Mais les autorités en place en l'Algérie, qui
détenaient les finances de l'église en Algérie à
cause du Concordat, décidèrent la transformation de
l'édifice existant et son agrandissement.
Des projets de transformation de l'édifice avaient
déjà été initiés dès les
années qui ont suivi sa conversion en 1832, notamment par l'architecte
des bâtiments civiles Pierre Auguste Guiauchain qui avait fourni
« un projet de reconversion et de restauration au milieu des
années 1830 »69, ce projet a été
reprit en 1839 par l'architecte Amable Ravoisié dans le cadre
l'exploration scientifique de l'Algérie, ce dernier «
réalise un relevé et suggère une proposition de
restauration de l'édifice »70 (Figures 5, 6 et 7),
mais ces planches sont surtout destinées à la publication.
Les travaux de construction de la cathédrale dureront
de 1845 à 1860, et le traitement de la façade en revanche n'a
été finalisé qu'à la fin du siècle. Pendant
la durée des travaux, l'église Notre-Dame des Victoires
--ancienne mosquée Betchine- occupa momentanément la place de
cathédrale de la ville d'Alger.
L'église fut considérablement agrandit, pour
occuper environs quatre fois la surface de l'ancienne mosquée, qui
était limité à l'espace du choeur de la cathédrale
à la fin des travaux, celle-ci fut dotée « d'un escalier
monumental donnant sur la place et de deux clochers »71. La
cathédrale a subi une transformation générale, «
Elle fut presque entièrement démolie et reconstruite, puis
considérablement agrandie »72.
Les travaux de transformation ont été
entamés par l'architecte des bâtiments civils Pierre- Auguste
Guiauchain, puis menés successivement par les architectes
diocésains Harou
69 OULEBSIR Nabila, op.cit
70 Ibid.
71 KOUMAS Ahmed, op.cit.
72 KLEIN.H, op.cit.
ROMAIN, Jean-Baptiste FERAUD (1815-1884) remplacé par
Jean-Eugène FROMAGEAU nommé par le ministère des colonies
architecte en chef des édifices diocésains d'Algérie.
Le projet de transformation de l'ancienne mosquée a
été perturbé plusieurs fois par des problèmes de
stabilité du bâtiment en construction, ces problèmes
été liés à l'instabilité du sol du
côté de la rue du Divan, d'où la présence des
contreforts en pierre taillée sur toute la longueur du mur de ce
côté ; suite à ces problèmes d'instabilité du
sol, des sondages ont été exécuté et « une
intéressante mosaïque fut trouvée, représentant des
têtes d'animaux et aussi des médaillons...Ces mosaïques, dont
une partie demeure sous les fondations de la Cathédrale, ont
été attribuées à d'anciens thermes romains
»73.
Les travaux de la façade se poursuivirent
jusqu'à la fin du XIXème siècle, et c'est la
proposition de l'architecte Albert Ballu en 1886 (Figure.8) qui fut
réalisé, après plusieurs propositions non retenues,
notamment celle d'Haroun Romaine « élaborée en 1856 et
qui correspond au plan qu'il établit en 1850 en tant qu'architecte
diocésain » (Figure.9) qui suggère déjà
l'idée de deux tours latérales. Ces tours d'inspiration
orientaliste qui s'élèvent aux deux extrémités de
la façade de la cathédrale «sont une réplique des
minarets de la mosquée El Nasser Mohammed à la citadelle du
Caire, et des minarets de la mosquée de Kaït-Bey» ;
D'ailleurs l'ensemble de l'édifice a été
réalisé dans un style architectural mélangeant
différentes influences, du romano-byzantin à l'orientalisme, ce
qui va donner naissance à l'architecture Néo-Mauresque en
Algérie dominante au début du XXème
siècle, et le bâtiment de la cathédrale fait son
entrée dans l'inventaire des monuments historique et est classé
en 1908.
Malgré les sommes colossale dépensées
pour la transformation du bâtiment de la cathédrale, dans le cadre
de qui été le plus grand projet de restauration après la
conquête, le résultat ne fut pas l'unanimité ni parmi les
fidèles, ni parmi les urbanistes de la ville ; que ce soit pour son
aspect architectural ou pour sa surface restreinte et son positionnement au
coeur de la Casbah d'Alger, ces problèmes se posent au cours des
aménagements urbains que subit la ville à la fin des
années 1850, ainsi on peut lire dans le rapport du projet de la nouvelle
ville d'Alger en 1858 : « la cathédrale actuelle, dont on
connait l'insuffisance à chaque réunion officielle et surtout aux
jours de grandes frtes, placées dans un endroit resserré ou il
y'aura toujours encombrement et plus tard du danger pour les piétons
lorsque les voitures pourront
73 Ibid.
y arriver, nous a paru, suivant les mouvement de la
population, devoir être construite dans la nouvelle enceinte. Un palais
digne du chef de la religion, serait établi près de ce monument
que nous plaçons à proximité de la ville actuelle
»74.
Installer dans la basse Casbah par la volonté du duc de
Rovigo, la cathédrale n'a jamais été véritablement
intégré dans cette partie de la ville ou la population est en
grande majorité de confession musulmane, de plus l'édifice
même après son élargissement était relativement
étroit pour accueillir les cérémonies de la grande
cathédrale d'Alger.
L'église Saint-Philippe garde sa fonction de
cathédrale de la ville d'Alger jusqu'à l'indépendance de
l'Algérie en 1962 ou elle fut reconvertit en mosquée et c'est
dorénavant la nouvelle église du sacré coeur construire en
1956 qui occupe la place de cathédrale de la ville.
74 VIGOUREUX, CAILLAT, « Alger, projet d'une
nouvelle ville », Alger, 1858, dans OULEBSIR Nabila, op.cit.
Figure 5 : Projet de restauration de la cathédrale
Saint-Philippe, Plan, Amable RAVOISIE, Alger, 1839.Source : OULEBSIR
Nabila, « Les usages du patrimoine », Éd. de la
Maison des sciences de l'homme, Paris, 2004.
Figure 6 : Projet de restauration de la cathédrale
Saint-Philippe, Façade principale, Amable RAVOISIE, Alger, 1839. Source
: OULEBSIR Nabila, « Les usages du patrimoine », Éd.
de la Maison des sciences de l'homme, Paris, 2004.
Figure 7 : Projet de restauration de la cathédrale
Saint-Philippe, coupe latérale, Amable RAVOISIE, Alger, 1839. Source :
OULEBSIR Nabila, « Les usages du patrimoine », Éd. de
la Maison des sciences de l'homme, Paris, 2004.
Figure 8 : Projet d'achèvement de I a façade de
I a cathédraI e Saint-Philippe, aquarelle d'Albert BALLU, Alger, 1886.
Source : KOUMAS Ahmed, NAFAA Chéhrazade, « L'Algérie et son
patrimoine », éditions du patrimoine, Paris, 2003.
Figure 9 : Projet d'achèvement de la façade de
la cathédrale Saint-Philippe, aquarelle de Romain HAROU, Alger, 1856.
Source : KOUMAS Ahmed, NAFAA Chéhrazade, « L'Algérie et son
patrimoine », éditions du patrimoine, Paris, 2003.
D- Reconversion : édifice cathédrale -
fonction mosquée :
Après 130 ans d'occupation française en
Algérie et sept ans de guerre de libération et suite au scrutin
d'auto-détermination du premier juillet 1962 durant lequel « le
peuple algérien s'est prononcé pour l'indépendance de
l'Algérie coopérant avec la France....la France reconnait
solennellement l'indépendance de l'Algérie »75 le
04 juillet 1962 ; dans les mois qui suivent la cathédrale Saint-Philippe
est reconvertit au culte musulman et redevient la mosquée Ketchaoua.
Dans la foulée des festivités de
l'indépendance en Algérie à l'été 1962, et
pendant une période qui a connu beaucoup de rebondissement sur tout le
territoire algérien et essentiellement à Alger, la reconversion
de la mosquée Ketchaoua passe presque inaperçue au regard des
évènements majeurs qu'a connu la capitale en cette
période. Ainsi, je n'ai pas été en mesure de
déterminer la date exacte de la reconversion, mais on peut tout affirmer
que la reconversion de la cathédrale Saint-philippe en mosquée
s'est déroulée entre juillet 1962 et le mois de décembre
de la même année, durant lequel l'église du
Sacré-Coeur fut élevée au rang de cathédrale de la
ville d'Alger.
L'abbé Jean-Pierre Henry, Archeveché d'Alger
raconte l'épisode de cette reconversion : « Le lendemain de
l'indépendance, les algérois ont envahi la cathédrale et
ont réclamé son retour au culte musulman. Et des tractations se
sont ensuivies, de telle sorte qu'en novembre 1962, elle était redevenue
mosquée. L'Eglise a trouvé normal de faire en sorte que cet
édifice puisse revenir au culte musulman. Et la chose avait
été préparée par la construction du
Sacré-Coeur durant les années de la guerre d'indépendance
»76, ainsi en peut en déduire que comme ce
fut le cas dans plusieurs villes en Algérie au lendemain de
l'indépendance, l'occupation de la mosquée par la foule s'est
faite spontanément par les riverains qui ont demandé qu'elle
retrouve sa fonction de mosquée ; les négociations qui ont
suivent avec la communauté chrétienne ont abouti au
déplacement du siège de la cathédrale d'Alger à
l'église du SacréCoeur et au retour de la mosquée
Ketchaoua au culte musulman, ces négociations ce sont
déroulées dans une période de conflits interne au sein du
nouveau pouvoir algérien, ou les pressions sur les algérois et
surtout sur la communauté chrétienne étaient accrus.
75 Journal officiel France, 04 juillet 1962, P6483.
76 Reportage, « Ketchaoua : mosquée
d'Alger », revue TDC, Diffusion Lundi 2 avril 2001 sur La
Cinquième, Conception Hervé Pernot, Auteur-Réalisateur
Mehdi Zergoun.
Depuis qu'il a retrouvé sa fonction de mosquée,
l'édifice de l'ancienne cathédrale Saint-Philippe n'a pas subi de
modifications architecturales majeures ; le mobilier intérieur a
été changé et les chaises de l'ancienne église ont
laissé place au tapis de la mosquée, l'ancien
`minbar'77 retrouve sa fonction initiale après avoir servie
de chaire pour la cathédrale pendant 130ans et les décorations
faisant référence au culte catholique ont été
enlevées, les croix surplombants les tours de l'ancienne
cathédrale ont laissé place aux croissants lunaires.
Le véritable défi de cette reconversion fut
l'aménagement du `mihrab' vers lequel se dirigent les fidèles
lors des prières et qui doit obligatoirement être orienté
vers la Mecque, ce qui veut dire vers l'Est dans le cas de la ville d'Alger.
Dans un plan type de mosquée, l'entrée est aménagé
du côté opposé de celui du `mihrab', pour permettre aux
fidèles de se retrouver directement orienté vers la Mecque et
pour faciliter la circulation à l'intérieur de la salle de
prière ou on n'a pas le droit de traverser les lignes pendant le temps
de la prière ; or l'entrée de l'ancienne cathédrale
Saint-Philippe se retrouve plein Est dans la même direction que la
Mecque, ce qui emmena les autorités religieuses de poser un mur
isolé à l'entrée, dans lequel on pratiqua une niche qui
servira de `mihrab', ce qui donne à la mosquée de Ketchaoua un
aménagement intérieur unique, ou l'on est obligé de
contourner le mur à l'entrée de la mosquée, prendre les
passages des deux côtés de la salle pour rejoindre la file
arrière des fidèles. Get aménagement intérieur
improvisé interpelle les fidèles sur le fait que le
bâtiment en place n'a pas été conçu pour être
une mosquée.
En plus des aménagements intérieur, un espace
d'ablution a été construit du côté Nord-Ouest de
l'édifice, ce qui oblige les fidèles à traverser toute la
longueur de la mosquée pour y arriver et revenir après à
la salle de prière ; les croix sur les deux tours et sur la coupole
centrale ont été enlevé comme toutes les
références au christianisme qui ont été
enlevées de la décoration de la façade.
L'édifice a subi plusieurs opérations de
restauration sans pour autant subir de transformations architecturales
majeures, ces opérations ont été limitées à
des consolidations et des confortements pratiqués dans
différentes partie due essentiellement aux problèmes
d'instabilité du sol qui subsistent. La dernière opération
en date a débuté en 2008 et est
77 Escabeau surélevé d'où l'imam
fait son prêche.
toujours en cours, cette restauration qui vient suite au
séisme de 2003 qui a frappé les environs immédiats
d'Alger, lors duquel la mosquée à subit des dégâts
au niveau des tours qui menaçaient de s'effondrer (Figure.10) en plus
des autres problèmes liées à l'âge de
l'édifice, Abdelouahab Zekkagh architecte restaurateur et directeur de
l'OGEBC maitre de l'ouvrage de l'opération, énumère les
dégâts qu'a subit la bfitisse et les mesures d'urgence prisent
:
«Les pierres de la partie supérieure des balustres
surmontées par des blocs constitutifs se sont écartées, ce
qui donne une légère inclinaison. Nous devons procéder
à une opération délicate comme le cerclage à trois
niveaux de la hauteur outre les travaux d'étanchéité que
nous prévoyons, car il y a de grands problèmes d'infiltration des
eaux pluviales»78.
Pendant les travaux de restauration (Figure.11) , la
mosquée reste fermée au public et cela depuis 2008 , ce qui a
provoquer l'inquiétude des fidèles sur des travaux qui ont
été prévu dans un délais de huit mois, enfaite il
«a été difficile de fermer ce lieu de culte, la
population locale n'a pas tellement apprécié parce qu'elle
entretenait un rapport particulier avec cette mosquée qu'elle
préfère aux deux autres lieux de prière situés non
loin de let. Le ministère de la Culture a pu, néanmoins,
réussir la prouesse de la faire fermer. Le ministère des Affaires
religieuses, propriétaire de l'espace, voudrait le restituer au plus
vite»79.
Malgré la confusion que porte l'édifice actuel
avec sa dualité bfitiment cathédrale/fonction mosquée, sa
réappropriation par la communauté musulmane a été
très rapide et il occupe la fonction de grande mosquée de la
ville à part entière en dépit de son aménagement
intérieur particulier. Un membre du ministère algérien des
affaires religieuses affirme en 2001 : « Grâce à Dieu, la
mosquée Ketchaoua a retrouvé sa vocation première. Lieu de
culte musulman, nous y célébrons les cinq prières de la
journée, celles des vendredis et des fêtes
religieuses»80, de l'autre côté, il y'a toujours
une partie de la population qui se sont toujours gênés par le
nature du bâtiment qu'occupe la mosquée jusqu'à affirmer
que « s'il y a une
78 Propos recueillit par M.Tchouban, article «
opération de restauration et de sondage », Quotidien El Watan,
édition du 26/11/2008.
79 Propos de Nabila Seffadj, architecte en chef de la
restauration de la mosquée Ketchaoua, recueillit par Nadir Iddir, «
Les travaux de confortement entamés », Quotidien El Watan,
édition du 16/05/2009.
80 Reportage, « Ketchaoua : mosquée
d'Alger », op.cit.
mosquée à Alger qui ne reflète pas
notre patrimoine historique c'est bien celle-là, elle n'est plus
authentique, ceci dit ces valeurs patrimoniale sont aussi immenses
»81.
Le rôle du style architectural de l'ancienne
cathédrale et surtout le caractère orientaliste et mauresque des
traitements de la façade, qui ont été puisés dans
les répertoires de l'architecture arabo-islamique ont sans doute
facilité la réception de l'édifice reconvertie sans grands
efforts à une mosquée en 1962.
81 Propos d'un étudiant en architecture
à l'EPAU d'Alger, recueillie au cours de l'enquête sur terrain,
février 2012.
Figure 10 : Mosquée de Ketchaoua, détails des
tours, Alger, 2009. Photo prise par Amari Reda, décembre 2009.
Figure 11 : Mosquée de Ketchaoua, photographie de la
façade principale, Alger, 2009. Photo prise par Amari Reda,
décembre 2009.
III- CHAPITRE III : Conversion des lieux de culte et
transmission du
patrimoine
Tous les édifices et les objets
patrimoniaux82 de manière générale subissent
des interventions, des modifications, des changements plus ou moins
remarquables qui interviennent et même déterminent
l'évolution de l'objet patrimoniale. Que ce soit à cause des
aléas naturels et le vieillissement que subisse un objet à
travers le temps, ou des interventions humaines dans le but est de restaurer ou
de transformer, aucun objet patrimonial ne peut traverser le temps figé
dans son état initial.
Ainsi, on peut se questionner par rapport à la
transmission des objets patrimoniaux et du patrimoine, sur la nature même
de ces objets, et est-ce qu'il s'agit du méme objet qui évoluent
dans le temps ou de plusieurs objets qui existent à des époques
différentes.
Le patrimoine bâti, de par sa complexité, sa
variété d'usage et la multiplicité des fonctions qu'il
remplit, fait sans doute partie des objets patrimoniaux qui subissent le plus
de transformation au cours de leur existence. Edifice remplissant une fonction
ou plusieurs, symbole d'une idéologie, d'un culte ou une appartenance,
et façade des idées, des arts, des techniques et capacités
de construction d'un groupe social à une époque donnée ;
Les créations architecturales regroupent plusieurs valeurs, des valeurs
qui elles même évoluent dans le temps avec l'évolution de
l'édifice.
La transmission du patrimoine architectural reste un
défi entre : ce qu'on voudrait transmettre et ce que perçoit les
récepteurs de ce patrimoine, et cela en tenant compte des
impératifs d'usage, de cout et de faisabilité. Dans ce contexte,
la réception d'un patrimoine est la finalité de toute
transmission, et si on considère que « ce n'est pas le monument qui
nous impose son interprétation~c'est nous qui devons trouver les
questions à poser au monument, et il nous répondra. Cela
implique, comme pour les textes, que le monument contient un potentiel non
82 « L'objet patrimonial est simplement l'objet grace auquel
une communauté existe. Elle a besoin de lui pour exister, et il a besoin
d'elle pour exister en tant que patrimoine. » MELOT Michel, «
Qu'est-ce qu'un objet patrimonial ? », BBF, 2004, n° 5, p.
5-10, [en ligne] <http://bbf.enssib.fr/> Consulté le 20 mai
2012.
délimité de réponses »83,
et on se retrouve avec autant de réponses qu'on a d'interrogateurs, et
même les réponses aux mêmes questionnes peuvent être
différentes d'un récepteur à un autre. Dans l'exemple d'un
patrimoine lié à un ou plusieurs conflits, comme le
bâtiment cas d'étude de ce mémoire, en l'occurrence la
mosquée/cathédrale de ketchaoua, « Si l'on
considère que l'histoire se structure autour d'antagonismes entre
égaux, classes sociales, groupes ethniques ou religieux et, plus
récemment, entre états-nations, le patrimoine culturel peut
être imprégné des conflits du
passé. Des bâtiments, des sites et des artéfacts, dont de
magnifiques monuments à la valeur artistique incontestable comme des
cathédrales gothiques, d'anciens hôtels de ville, des manoirs et
leurs jardins ou des collections de musée de toutes sortes, rappellent
l'histoire d'un affrontement militaire, civil, social ou culturel, d'une
exploitation, d'une tromperie ou mme d'un vol »84, ce
monument participe activement à la construction de l'histoire qui se
fait dans le présent, et d'un autre côté, l'histoire
influence la perception qu'on peut avoir de ce monument.
Les interventions les plus importantes qu'a subit ce monument
sont liées aux deux conversions qu'il a subit, de mosquée
à cathédrale en un premier temps, pour retrouver sa fonction
initiale de mosquée en 1962 ; Ces conversions qui sont loin d'être
imposée que par l'impératif du besoin en matière de lieu
de culte, mais sont plutôt « l'expression d'un projet politique
»85, d'une idéologie. Les deux niveaux de la conversion
d'un lieu de culte que sont : la conversion cultuelle et la transformation
architecturale, nous amènent à se questionner sur la pratique
d'un culte dans un environnement conçu pour un autre culte en ce qui
concerne le premier type, et les réflexions sur l'adaptation de
l'élément architecturale au nouveau culte et les limites de cette
adaptation qu'est la transformation de l'édifice.
Le processus de conversion va être abordé en ce qui
suit dans le cadre de la dualité mosquée/église, et cela
à travers le cas d'étude qui a subit ce processus dans les deux
sens.
83 GABI Dolff-Bonekämper, «Lieux de
mémoire et lieux de discorde : la valeur conflictuelle des
monuments», in Prospective : Fonctions Du Patrimoine Culturel Dans
Une Europe En Changement, dirigé par Daniel THEROND, Division du
patrimoine culturel, Conseil de l'Europe.
84 GABI Dolff-Bonekämper, « Patrimoine
européen des frontières #177; Points de rupture, espaces
partagés », Direction de la culture et du patrimoine culturel
et naturel, Projet intégré «Réponses à la
violence quotidienne dans une société démocratique»,
Editions du Conseil de l'Europe, imprimé en Allemagne, décembre
2004.
85 BARON Mathilde, op.cit.
A- La prise de l'édifice :
La conversion d'un lieu de culte d'une confession à une
autre commence tout naturellement par l'occupation des lieux, l'ancien lieu de
culte est soit pris par la force des armes ou par d'autre moyens ou il peut
s'agir d'un lieu vacant qui ne remplit plus aucune fonction.
Cette prise de l'édifice est particulièrement
importante pour la suite du processus, et déterminent le
caractère des relations entre les communautés parts de ce
conflits, puisque un édifice convertie d'une religion à une autre
est toujours enlevé à une communauté pour l'usage d'une
autre. C'est dans ce contexte conflictuel que l'occupation d'un lieu de culte
d'une autre religion, influence l'atmosphère dans lequel va se
dérouler l'utilisation de ce lieu de culte et même les actions qui
vont suivre que ce soit pour légitimer cette prise ou pour adapter lieu
au nouveau culte.
Ainsi, en Espagne pendant la reconquête, la conversion
presque de toutes les grandes mosquées des villes conquises ne se
faisait pas de la même façon, « dans les cas de
capitulation, la conversion de la grande mosquée n'intervient pas
immédiatement après la conquête. Les musulmans conservent
par exemple à Tolède l'usage de la grande mosquée~d'autres
exemples plus tardifs de capitulations comme celle de Saragosse en 1118, qui
stipulait que les saraqustis pourraient conserver leur grande mosquée
pendant un an au terme duquel elle reviendrait aux chrétiens qui en
feraient leur cathédrale »86, mais dans le cas de
villes prises par la forces des armées suite à des batailles, les
vaincue n'ont plus aucun droit et la conversion de la grande mosquée de
la ville se fait beaucoup plus rapidement, .
Cette différence d'usage, selon que
l'établissement du nouveau rapport de force s'est fait par un conflit
armé ou par des négociations qui ont aboutie à la cession
de l'édifice, conduit tout de méme au méme résultat
qu'est la conversion du lieu de culte. Mais le déroulement, la
brutalité de cette conversion est fortement tributaire de cette phase,
ainsi la prise en main de l'édifice de culte par la nouvelle
communauté dominante se fait, soit progressivement en laissant aux
anciens occupants des lieux le droit de les utiliser pendant le temps
nécessaire à la transition, ou brutalement, on s'appropriant les
lieux dès l'installation du nouveau pouvoir87.
La prise brutale d'un monument peut engendrer un traumatisme
qui dure dans le temps, ainsi ces édifices rappelant l'architecture,
les arts et la richesse d'une époque peuvent aussi bien
86 BURESI Pascal, op.cit.
87 Ibid.
évoquer des souvenirs des conflits du passés,
vue que ces monuments sont souvent crées et liés à des
périodes historique chargé de conflits. Ces valeurs
conflictuelles, véhiculées en parallèle des «
valeurs positives, historiques, artistiques ou morales »88
restent présente dans la mémoire collective et sont
rappelé à la fois par les récits historiques que par le
monument en lui-même à travers son expression architecturale,
malgré que « La qualité et l'objectivité du
message pédagogique [du patrimoine] dépendent des valeurs
véhiculées par ceux chargés de l'interprétation du
patrimoine »89, et ce message peut être
différent selon sa provenance, ainsi « un monument peut
s'inscrire dans des narratifs différents, mrme contradictoires, d'une
part et d'autre d'une frontière de territoire ou d'une limite de
classe»90, comme c'est le cas de la
mosquée/cathédrale de Ketchaoua, ou les épisodes
historiques liés à la prise de la mosquée en 1832 ou de la
cathédrale en 1962 sont racontés de manière
différente par les parties qui ont pris part à ce conflit.
B- La conversion cultuelle :
La conversion cultuelle d'un lieu de culte consiste à
le consacrer à un autre culte que celui célébré
dans l'édifice auparavant, cet acte bien que de nature religieuse
intervient tout de même dans un espace architectural et nécessite
des réaménagements de cet espace pour l'adapter à sa
nouvelle fonction.
Malgré qu'il s'agisse d'un changement qui va affecter
l'essence même de l'existence du lieu de culte qu'est la religion qu'on y
célébrait, cette conversion assure quand même la
pérennité de la fonction cultuelle de l'édifice, ce qui
constitue une continuité de son l'usage même s'il change de
confession, et garde en outre l'objet architectural qui continue d'exister on
assurant la célébration d'un nouveau culte, ce bfitiment d'une
autres époque et d'un autre style peut etre considéré
comme un trophée lié à une conquête ou à la
domination d'une communauté d'une autre.
Cette conversion cultuelle qui s'accompagne de peu
d'interventions sur le corps du bâtie et qui ne nécessite
généralement que de légers aménagements
intérieurs arrive tout de même à
88 GABI Dolff-Bonekämper, «Lieux de
mémoire et lieux de discorde »..Op.cit.
89 Déclaration finale de la conférence
européenne des ministres responsables du patrimoine culturel, Helsinki,
30/31 mai 1996.
90 GABI Dolff-Bonekämper, «Lieux de
mémoire et lieux de discorde »..Op.cit.
imposer « dans un cadre a priori inadapté, un
nouvel univers mental issu d'un discours théologique différent
»91 ; Ainsi, une semaine après
l'occupation effective de la mosquée de Ketchaoua en décembre
1832, on y célébra la messe de Noel et elle devint
l'église Saint-Philippe première cathédrale de la ville ;
de la même façon, après l'indépendance de
l'Algérie en 1962, l'ancienne cathédrale retrouve sa fonction de
mosquée en un laps de temps relativement cours.
Cette variation de la fonction mosquée/église
dans un même édifice, interpelle sur la nature de chaque lieu de
culte, et sur les convergences et les analogies qui rentrent dans le processus
d'installation d'une église catholique dans la bfitisse d'une
mosquée et vice-versa.
La mosquée se distingue de l'église par sa
vacuité de tout élément représentant ou faisant
directement référence à Dieu, et cela en accord avec l'un
des principes de l'islam qu'est la relation directe entre le créateur
qui est dieu et l'homme à l'instant de la prière, ainsi les
fidèles n'ont pas besoin d'intermédiaire pour s'adresser à
dieu. De là on comprend que la mosquée, `masjid' en arabe, ce qui
signifie « lieu de prosternation », est un lieu qui permet le
rassemblement des fidèles pour l'accomplissement des prières,
notamment les prières groupées par obligation comme celle du
vendredi92.
Mais ce lieu de rassemblement des fidèles a
évolué pour être au centre de la vie de la
communauté musulmane, du fait que l'islam «dans la culture
musulmane oft les domaines du politique, du social et du religieux sont
intimement mêlés, elle [la mosquée] sert aussi
d'école religieuse et d'espace de diffusion d'informations officielles
concernant les impôts ou les taxes par exemple ; on y rend aussi la
justice, on y tient des réunions publique« certaines des fonctions
des grandes mosquées sont aussi celles des cathédrales
chrétiennes, qui abritent par exemple des écoles
cathédrales et accueillent des assemblées de corporation
»93, ce qui était le cas de la mosquée de
Ketchaoua, qui était considérait comme une des grandes
mosquée de la ville d'Alger.
Ainsi, pour adapter le lieu de culte à sa nouvelle
confession, après une purification de l'édifice par aspersion
d'eau sur le sol et les murs, on procèdes à des changements de
mobilier par l'installation de sièges, banquettes, chaire et
maitre-autel pour l'église, et de tapis, lustres,
91 BARON Mathilde, Op.cit.
92 BAYLE Marie-Hélène, Op.cit.
93 BARON Mathilde, Op.cit.
`Mihrab' et `Minbar' pour une mosquée. Il arrive meme
qu'on utilise l'ancien mobilier en l'adaptant à un nouvel usage, comme
ce fut le cas du `Minbar' de la mosquée de Ketchaoua, transformer en
chaire pour la cathédrale en 1832, pour retrouver sa fonction initiale
en 1962. Ce mobilier nécessaire à la célébration du
nouveau culte est indispensable pour le déroulement de la conversion
cultuelle.
En plus de l'installation du nouveau mobilier, des
intervention sur la décoration intérieur et extérieur de
l'édifice sont effectuées, pour effacer les
références au culte anciennement célébrer dans les
lieux ; cette purification de l'ornementation est plus stricte du coté
musulman au regard de l'interdiction des représentation humaines et
animales dans les mosquée, ainsi toutes les décorations de cette
natures sont soit effacées soit recouvertes, et les croix sont
enlevées contrairement au clocher qui est toléré et peut
servir de minaret pour la mosquée ; ce changement de fonction à
une valeur symbolique très forte, l'appel à la prière du
succède à la sonnerie de cloches, ou l'inverse. La valeur de
cette élément d'appel caractéristique des mosquées
comme des églises explique l'importance accordée à cette
élément, ainsi « Les cloches de la cathédrale de
Compostelle furent emportées comme butin par le célèbre
Almanzor et suspendues comme des lustres, dans la grande mosquée de
Cordoue en 997 puis ramenées par Alphonse X le Sage après la
conquête de la capitale musulmane en 1236 »94 ; Dans le
cas de la mosquée Ketchaoua, le clocher est toujours en place, bien
qu'il n'a actuellement aucune fonction.
Dans le cas de la conversion cultuelle d'une mosquée au
culte chrétien, le souci d'effacer la décoration antérieur
des lieux est de moindre importance, du fait de la sobriété de
l'ornementation des mosquées qui est à caractère floral ou
géométrique, ne faisant pas référence directement
à l'islam, sauf pour les versets coraniques calligraphiés sur les
lieux, mais méme ces calligraphie ne font pas objet d'une proscription
stricte, ce qui explique qu'ils ont été gardés dans la
cathédrale Saint-Philippe après 1832.
Le changement de l'orientation est un acte crucial de la
conversion, par lequel on affirme la nouvelle destination de l'édifice,
les églises par tradition sont orienté vers l'Est par la mise en
place d'absides, les mosquées sont orienté en direction de la
Mecque par l'installation du `Mihrab' indiquant la `qibla'
direction de la Mecque.
94 Ibid.
Ces aménagements sont suivis par la consécration
de l'édifice au nouveau culte, les rites de conversion d'une
mosquée ou d'une église sont les meme que les rites de
consécration d'un nouvel édifice, le rituel de dédicace
qui est bien codifié du coté chrétien est
considéré « parmi les actions liturgiques les plus
solennelles et les plus riches de significationkEn consacrant par ses rites un
édifice matériel fait de mains d'hommes, la dédicace
exprime le mystère mrme de l'Eglise, temple de Dieu »95,
ce rituel a évolué à travers les siècles et sa
dernière codification date de 1977, ou le Concile Vatican II a
publié l'Ordo `dedicationis' destiné à la
consécration des lieux de culte, une consécration qui s'effectue
en plusieurs étapes.
Du coté musulman, l'inauguration a un caractère
moins cérémonial, la consécration de la mosquée se
fait par la célébration de la prière dans les lieux, et
l'édifice est aussitôt considéré comme une
mosquée à part entière.
L'inauguration de l'édifice comme un nouveau temple
purifié de l'ancienne religion, est fort en significations symboliques,
cet évènement consacre en même temps une victoire. Les
cloches ou le Azan' (l'appel à la prière) retentissent
célébrant la victoire, puisque les conversions de mosquées
ou d'églises sont liées étroitement aux victoires
militaires, aux conquêtes auxquelles elles succèdent ;
Contrairement aux invasions temporaires qui provoquent profanations ou
destructions, l'occupation durable des territoires permet la conversion des
édifices du culte96.
C- la transformation architecturale :
La transformation architecturale d'un édifice de culte,
est une intervention majeure sur le corps du batiment, une intervention qui
implique un remaniement de l'édifice dans un souci d'adapter le lieu de
culte à sa nouvelle confession. Ce besoin de transformer
l'édifice apparait quelque temps après la conversion cultuelle,
suite aux confusions crée par l'illisibilité de l'objet
architectural et l'inadéquation entre la forme, l'apparence du batiment
et sa fonction ; En plus de l'atténuation de la notion de trophée
qui devienne désuète avec le temps.
Si la conversion cultuelle de l'édifice obéit
à un rituel codifié par les autorités religieuses,
la transformation architecturale doit prendre en compte plusieurs autres
éléments influents sur cette opération, en
parallèle des impératifs religieux liés à la
fonction du lieu, cette
95 Chanoine Norbert HENNIQUE, Colloque "églises
des villes, églises rurales, un héritage en partage ? »,
Op.cit.
96 BURESI Pascal, op.cit.
intervention doit concilier ses impératifs avec la
volonté politique, la disponibilité financière et
l'expression architecturale et artistique à donner à ce lieu de
culte.
Les interventions architecturales en milieu urbain posent
beaucoup plus de contraintes au concepteur qu'en terrain isolé, mais
dans le cas d'une conversion suivi d'une transformation architecturale, il
s'agit en plus d'intervenir sur un bâtiment existant, qui a acquis
à travers le temps plusieurs valeurs, dont la valeur religieuse qui
reste en conflit entre le nouveau et l'ancien culte.
Tous ces contraintes qui pèsent sur le projet de
transformation font qu'il n'existe pas un model général
d'adaptation d'un bâtiment mosquée à une église ou
le contraire, ces interventions s'adaptent au contexte spatial et temporel dans
lequel elles se déroulent, et le projet peut aller de la solution
catégorique de la démolition/reconstruction aux interventions
ciblées sur des parties du bâtiment dans le but de changer sa
morphologie.
Dans le cas de la mosquée Ketchoua qui a vu son
architecture transformé à partir de 1845, et cela 13 ans
après sa conversion cultuelle, suite à une période
ultérieur où des voies se sont levées pour signaler
l'inadéquation de l'édifice architectural avec la fonction et
l'image que doit donner la première cathédrale d'Algérie,
plusieurs solutions pouvaient être préconisées, comme la
construction d'une nouvelle cathédrale tel que suggérait pat
l'évêque d'Alger Monseigneur Dupuch, mais d'autres
éléments rentraient en causes, comme l'aspect financier d'une
transformation qui va s'avérer à la fin beaucoup plus couteuse
qu'une nouvelle construction97, l'aspect symbolique de la prise de
la « plus belle »98 mosquée de la ville et son
affectation au culte de la nouvelle communauté dominante dans le pays,
celle des colons européens ; mais aussi l'aspect urbain, avec les grands
aménagements urbains de la ville dans le but d'en faire une ville aux
normes européennes, et seul la Casbah constituait un obstacle à
ce projet, construite dans un style vernaculaire qui ne permettait pas son
absorption par la nouvelle ville, ce qui laisser aux aménageurs la
solution de remanier cette partie de la ville petit à petit par les
bords de la cité en pénétrant jusqu'au coeur.
Le projet de transformation architecturale de la mosquée
de Ketchaoua, rentrait dans le grand projet de remaniement urbain de la
basse Casbah qui été déjà entamé avec
l'aménagement du front de mer et de la place du gouvernement, les
urbanistes ne voulants pas construire une
97 OULEBSIR Nabila, op.cit.
98 Le duc de Rovigo cité dans JULIEN Charles
André, op.cit.
ville européen à côté de la ville
autochtone suivaient une logique de pénétration urbaine dans
l'ancienne cité.
Les travaux de transformation entraient dans la nouvelle
logique de colonisation en Algérie, avec la pacification Nord
algérien et l'installation de colons européens à travers
le pays, ce qui engendre un nouvel état d'esprit qu'ai celui de
l'installation durable dans le pays ; Ainsi, après la phase de
conquête vient la phase d'établissement, et cette transformation
architecturale peut se lire comme une nouvelle conversion99 qui
consacre une nouvelle phase dans la présence française en
Algérie.
Dans cette logique, et par un projet de transformation qui
s'éternisait dans le temps, en dépassant largement ses
délais initiaux, l'ancienne mosquée fut tour à tour,
transformée de l'intérieur, agrandit des côtés Est
puis Ouest, métamorphosée de l'extérieur avec une
façade qui n'a pris son aspect définitif qu'à la fin du
XIXème siècle. L'ancienne mosquée a
été englobée dans la nouvelle cathédrale, tout en
étant démontée de l'intérieur, et certains de ces
éléments architecturaux réutilisés sur place ; ce
mécanisme de construction/destruction n'a pas laissé dans
l'histoire, ni dans la mémoire collective le souvenir d'une destruction
totale de l'ancienne mosquée, pourtant au regard des plans anciens et de
l'édifice dans son état actuel, il ne subsiste que de rares
éléments de l'ancienne mosquée.
Toutefois, cette transformation architecturale de
l'édifice n'a pas fait l'unanimité au sein de la
communauté chrétienne, son but étant de concilier son
apparence architecturale avec sa nouvelle fonction de cathédrale, la
superficie de l'édifice terminé et le choix du style
architectural ont laissé perplexes une grande partie de la
communauté chrétienne de la ville ; en 1858 déjà
l'architecte Charles Frédéric Chassériau déclarait
que « la cathédrale, quand elle sera terminée,
n'égalera pas en dimension l'une des chapelle de Saint-Pierre
»100, et les urbanistes de la ville qui signalaient son
« insuffisance à chaque réunion officielle et surtout
aux jours de grandes fêtes »101.
Le projet de conversion architectural a été
critiqué sur les maladresses des actions menées, et qui ont
conduit à des remplacements fréquents des architectes en charge
des travaux, et après
99 BURESI Pascal, op.cit.
100 CHASSERIAU Charles Frédéric, 1858, Etude pour
l'avant-projet d'une cité Napoléon ville à établir
sur la plage du Mustapha à Alger, Alger, Dubos frères : 5, dans
OULEBSIR Nabila, op.cit.
101 VIGOUREUX, CAILLAT, « Alger, projet d'une nouvelle ville
», op.cit.
une vingtaine d'année d'usage du lieu, un constat
négatif en a été fait, ce qui conduit à une seconde
intervention, entamée dans les années 1890 par Albert Ballu
architecte des monuments historiques et architecte et qui donnera à
l'édifice sa façade actuelle.
Pendant cette période de la fin du XIXème et
début du XXème siècle, où l'autorité
coloniale en Algérie cherchait à se démarquée du
pouvoir de la métropole, on voit la naissance du style architecturale
Néo-Mauresque, qui puise ces références dans l'histoire de
la région et surtout dans les références de l'architecture
islamique en Andalousie ; c'est dans le contexte qui a abouti à
l'apparition du Néo-Mauresque que la cathédrale Saint-Philippe
est construite dans un style hybride qui associe l'architecture
romano-byzantine à l'architecture arabo-islamique, ce choix d'une
architecture qualifiée péjorativement de style bâtard,
n'allez pas dans la direction de la conciliation du bâtiment avec son
statut de cathédrale, et n'a pas été bien reçu par
les fidèles.
Toutefois l'église Saint-Philippe garda son statut de
cathédrale de la ville jusqu'à l'indépendance de
l'Algérie en 1962, ou elle fut reconvertie en mosquée, et
cinquante ans après, elle garde toujours son aspect architectural de la
fin du XIXème siècle qui n'a été que
légèrement modifié, ce qui amène cette question :
Pourquoi cinquante ans après la reconversion cultuelle de
l'édifice, on ne ressent pas toujours l'envie de le transformer
architecturalement ?
Après cinquante ans, et avec une population
algérienne qui n'a pas en sa grande majorité vécu la
période de colonisation française, garder un édifice comme
trophée n'a plus aucun sens ; et le principe de la conversion cultuel
dans la période conflictuelle qui suit une conquête et la
transformation architectural à l'établissement du nouveau
pouvoir, ne peut s'appliquer sur le cas de la mosquée Ketchaoua, puisque
le pouvoir postindépendance est bien établi dans le pays depuis
plusieurs décennies.
Dans ce cas, comment expliquer la longévité de
cet édifice, malgré sa conversion cultuelle au lendemain de
l'indépendance ? L'ancrage de la mosquée de Ketchaoua dans la
mémoire collective des habitant de la ville est une des raisons de cette
longévité, le souvenir de la mosquée qui fait abstraction
de l'objet architectural renvoie directement à l'époque
Ottomane.
Mais le style architectural dans lequel a été
construite la cathédrale Saint-Philippe a contribué en grande
partie à l'appropriation de cet édifice comme mosquée,
cette architecture avec des inspirations arabo-islamique continue a
créé la confusion, et suggère aux fidèles
l'existence
d'une continuité entre la mosquée du
XVIIème siècle et celle d'aujourd'hui, malgré
que du point de vue architectural cette continuité a été
rompu et malgré l'aménagement intérieur particulier de la
mosquée actuelle, comme expliqué dans la dernière partie
du deuxième chapitre.
On peut aussi évoquer l'évolution de la notion
du patrimoine et de la règlementation en la matière, en
Algérie et dans le monde, comme raison de cette pérennité
de l'édifice ; Classé en tant que monument historique en 1908,
l'actuelle mosquée Ketchaoua est toujours classé en tant que
patrimoine national et fait partie de la zone de la casbah classé
patrimoine mondial de l'UNESCO. Ça serait difficile d'imaginer en nous
jours une opération de restauration de la mosquée, qui prendra
les mémes proportions que la transformation de l'édifice dans la
deuxième moitié du XIXème siècle, c'est
méme contraire à la règlementation en vigueur en
Algérie --signataire de la charte du patrimoine mondial de 1972- en
matière de protection des biens culturels qu'est la loi 98/08, et qui
reprend les principes de l'UNESCO en la matière. Ainsi les
opérations de restauration en cours se résument à des
actions de consolidations et de confortements, après quelques
libertés prise par les autorités religieuse dans le pays qui ont
construit dans la hate un espace d'ablution accolé à
l'édifice et un `Mihrab' à l'intérieur de la
mosquée.
Tous ces éléments peuvent expliquer l'absence de
volonté de transformation architecturale d'un édifice qui a
été construit pour être la cathédrale de la ville et
qui remplit actuellement la fonction de grande mosquée.
D- Réception des conversions et transmission du
patrimoine religieux :
Dans cette partie, et à travers l'exemple de la
mosquée/ cathédrale Ketchaoua, j'essayerai d'analyser l'impact
des conversions des lieux de culte dans le processus de transmission
patrimoniale de ces lieux. Dans ce sens, l'évolution de l'édifice
cas d'étude à travers les différents épisodes de
son histoire constitue sa transmission ; Ainsi, nous avons l'objet crée
en un temps T --et cela avant 1612102- qu'est la mosquée
Ketchaoua, et l'objet actuel qu'on peut visiter dans la basse casbah d'Alger
qu'est aussi la mosquée Ketchaoua.
On peut traiter la transmission de cet édifice comme une
évolution d'un même objet dans le temps, ou comme plusieurs
objets qui ont existé à des époques différentes ;
La deuxième méthode semble la plus appropriée puisque
l'édifice a changé plusieurs fois et de plusieurs
102 Date à laquelle un acte de cadi signale l'existence de
la mosquée Ketchaoua.
façon, et ces changement ont impliqué autant son
aspect architecturale en tant que bâtiment que sa fonction en tant que
lieu de culte, et ça dépasse même le changement de fonction
qui renvoie à l'usage du lieu, à son statut ou rang, puisque on
ne peut considérer les qualificatifs mosquée, église et
cathédrale comme de simple fonctions d'usage, ces qualificatifs
renvoient à des valeurs symboliques et spirituelles qui se destine
à une communauté religieuse bien précise.
Le changement de l'objet architectural est un changement
visible, perceptible à travers les plans, les images, les descriptions
et à travers les traces sur le corps du bâtiment ; par contre le
changement de la confession d'un lieu de culte est un changement intelligible,
un changement de concept, quand on parle de conversion d'une mosquée
à une église ou vice-versa, il ne s'agit pas d'un simple
changement d'usage, puisque cet édifice qui était attribué
à une communauté religieuse est dorénavant attribué
à une autre, et change de ce fait de nature, même si son usage
reste un usage cultuel.
La réception étant la finalité de toute
transmission peut servir d'appréciation de ce processus de transmission,
c'est dans ce sens que j'ai essayé d'examiner la réception de
transformations majeures qu'a subit la mosquée/cathédrale de
Ketchaoua, que ce soit sur son corps de bâti ou sur sa nature ; et cela
à travers les sources qui m'ont été accessibles et
à travers une enquête par questionnaires réalisé
à Alger en mois de février 2012, une enquête qui n'est
surement pas représentative de par le nombre limités des
participants, mais que j'ai choisi de mettre en annexe comme information
supplémentaire pour le lecteur.
1- Transmission de l'objet architectural :
La mosquée Ketchaoua a été construite
avant 1612, à cette époque il ne s'agissait pas de la grande
mosquée qu'on décrit au XIXème siècle,
mais d'une mosquée de taille inferieur construite par les tribus
présentent dans la région et auquel l'arrivé des turcs
dans le pays en 1515 a donné plus d'importance, avant d'être
totalement reconstruite dans dimensions beaucoup plus importante en 1794 par
l'autorité Ottomane en place à savoir le Dey103,
c'était une des mosquée qui appartenait au beylik d'Alger.
103 MARÇAIS Georges, Manuel d'art musulman :
L'Architecture (Tunisie, Algérie, Maroc, Espagne, Sicile), Vol II,
Chap.7-9, Ed Picard, Paris, 1926-1927.
a- 1794 : a date de 1794 est une date importante dans
l'évolution de l'objet architectural de l'édifice, et bien qu'on
n'ait pas de plan précis de la construction qui existait avant cette
date, à travers les descriptions on peut parler de deux objets
architecturaux :
-La mosquée Ketchaoua d'avant 1794 qui était une
mosquée parmi d'autres, construite dans des proportions communes et
permettant au fidèles d'accomplir les prières.
-La grande mosquée de Ketchaoua édifié
sous le règne du Dey Hassan Pacha en 1794 (Figures.1, 2 et 3), et
là le lieu de culte acquiert tout une autre dimension, désormais
monument de la ville, ses proportions, son architecture et son décor
sont venté dans les récits historiques de cette période,
on parle d'une mosquée construite « avec une beauté sans
pareille»104, d'un « intérieur fort coquet
et élégant»105(Figure.12), et les historiens
d'art et de l'architecture donne des descriptions assez détaillé
de cette édifice (voir chapitre II) qui constituait un des chef d'oeuvre
de l'architecture Ottomane en Algérie.
D'un simple lieu d'accomplissement des prières, la
nouvelle mosquée Ketchaoua devenait l'une des grandes mosquées de
la ville, une curiosité architecturale et artistique, et un symbole de
la puissance du beylik d'Alger. Si on prend comme échelle, le
système de valeur d'Aloïs Riegl106, la valeur
d'ancienneté de l'édifice est considérablement
diminuée, sa valeur commémorative, sa valeur historique et sa
valeur artistique sont amplifiées ainsi que la valeur d'usage et la
valeur de nouveauté. Au vu de cette analyse, on constate que
l'édifice acquiert ses principales valeurs en 1794, à la suite de
la métamorphose que subit son architecture.
b- 1845 : La mosquée de Ketchaoua garde le
même aspect architecturale de 1794 à 1845, date à laquelle
sont entamés les travaux de transformation -dite de restauration-, pour
adapter l'édifice à son nouvel statut de cathédrale de la
ville d'Alger. La mosquée convertit en 1832 au culte catholique -suite
à la conquête française de l'Algérie en 1830-
devenait la cathédrale Saint-Philippe, mais malgré quelques
aménagements, l'édifice garda son cachet architectural jusqu'au
début des travaux de transformation.
104 Inscription à l'intérieur de la mosquée,
dans Klein.H. Op.cit.
105 Descriptions d'Albert DEVOULX, responsable des Domaines, dans
KOUMAS Ahmed, Op.cit.
106 RIEGL Alois, le culte modern des monuments, traduit
par Daniel WIECZOREK, Seuil, Paris, 1984.
Ces travaux qui ont fait de la salle de prière de
l'ancienne mosquée le choeur de l'église (Figure.13), et ont
ajouté des extensions à l'édifice, du côté
Est par un prolongement et une entrée avec un grand escalier
(Figure.14), et du côté Ouest par l'aménagement de
l'abside.
En parallèle de la réalisation des extensions,
le choeur qui occupait le bâtiment de l'ancienne mosquée a
été profondément remanié, en fait une comparaison
entre l'état actuel de l'édifice et les relevées de
l'ancienne mosquée, laisse penser à des opérations de
destruction/reconstruction par partie, qui ont touchées même les
éléments porteurs de l'ancienne mosquée, « Elle
fut presque entièrement démolie et reconstruite, puis
considérablement agrandie »107.Et c'est pourquoi
à part quelques éléments réutilisés -
essentiellement des colonnes et des chapiteaux- dans la réalisation de
la nouvelle cathédrale, les traces de l'ancien édifice construit
en 1794 sont indiscernables à l'oeil nu.
Les interventions sur l'édifice se sont
succédées jusqu'à la fin du XIXème
siècle, ou la cathédrale prend son aspect architectural
définitif à travers le traitement de sa façade par
l'architecte A.Ballu.
Le résultat architectural de cette transformation qui a
duré plus d'un demi-siècle n'a gardé que de rares point
commun avec l'édifice de 1794, sa superficie a été
multiplié par quatre, le coté de l'entrée principale a
été changer, le volume architectural s'est
métamorphosé en un nouveau bâtiment de style hybride,
associant les références romano-byzantine à l'architecture
arabo-islamique. Architecturalement, on peut parler de deux bâtiments
distincts, qui n'ont en commun que l'assiette de l'ancienne mosquée
occupée par le choeur de l'église, et quelques alignements de
l'arcature des nefs sur les anciennes travées d'arcs de la
mosquée.
Juste quelques années après la fin des travaux
de transformation, le nouveau bâtiment est classé monument
historique en 1908 par les autorités française en Algérie,
ce qui implique qu'il appartenait désormais officiellement au patrimoine
culturel ; ce qui conduit à la question sur la ou les valeurs de cet
objet architectural à la fin des travaux de transformation, et encore
une fois suivant le système de valeurs établie par Aloïs
Riegl, la valeur d'ancienneté à encore une fois
considérablement diminuée, les valeurs historiques et
commémoratives de l'édifice ont changé de nature ainsi que
la valeur d'usage, la valeur artistique en plus d'avoir changé de
nature, puisque il s'agit d'une nouvelle architecture etd'un tout nouveau
traitement de l'espace, il parait que cette valeur ait diminuer après la
transformation architecturale, puisque la nouvelle apparence de
l'édifice n'a pas fait l'unanimité et qu'en parallele des
louanges, des
107 KLEIN.H, Op.cit.
approbations de l'architecture de 1794, le résultat
final de la transformation entamé en 1845 a reçu beaucoup de
critiques, en raison de son style architectural traité de style
bâtard, et que l'édifice n'était pas « un palais
digne du chef de la religion»108.
Architecturalement, l'édifice de la fin du
XIXème siècle est pratiquement une nouvelle
réalisation architecturale par rapport au bâtiment d'avant 1845,
cette période de transformation a constitué un changement
intégrale de l'objet architectural.
Actuellement, et après sa reconversion en
mosquée en 1962, l'édifice n'a pas subi de changement
architecturaux majeurs, ainsi, on peut dire qu'il s'agit du méme objet
architecturale, qui a acquis plus de valeur d'ancienneté et de valeur
historique.
La mosquée/cathédrale de Ketchaoua a subi
plusieurs transformations majeures de son architecture notamment en 1794 et en
1845, ces transformations qu'on peut assimiler à des
destructions/reconstructions ont modifié profondément
l'architecture du bâtiment, au point qu'on peut parler d'au moins trois
objets architecturaux qui se sont succédés sur ce terrain du
XVIème siècle à nos jours.
108 VIGOUREUX, CAILLAT, « Alger, projet d'une nouvelle ville
», Alger, 1858, dans OULEBSIR Nabila, op.cit.
Figure 12 : La mosquée Ketchaoua avant sa conversion en
1832, d'Après une lithographie de Lessore et Wyld. Source :
MARÇAIS Georges, Manuel d'art musulman : L'Architecture (Tunisie,
Algérie, Maroc, Espagne, Sicile), Vol VII, Ed Picard, Paris,
1926-1927.
Figure 13 : Cathédrale Saint-Philippe, Alger,
1860-1920.
Source: Library of Congress Prints and Photographs Division
Washington, D.C. 20540 USA, circa 1860-1920.
Figure 14 : Cathédrale Saint-Philippe, Alger.
Source :
http://diaressaada.alger.free.fr/i2-mes
voyages 05 07/15-rue-d-isly2/057b-lyre 1000.jpg
2- Transmission du lieu de culte :
La mosquée/cathédrale Ketchaoua existait en tant
que mosquée, et cela avant 1612, elle a gardé sa fonction
cultuelle jusqu'à nos jours, mais ce lieu de culte qui nous ait transmis
aujourd'hui en tant que l'un des grandes mosquées d'Alger, a connu
plusieurs changements de son activité cultuelle. Mais en même
temps et au regard des transformations architecturales majeures abordées
ci-dessous, il semble que l'aspect cultuel est le seul aspect qui a
constitué une continuité à travers la vie de
l'édifice et ce qui fait que ce monument a toujours été
considéré comme un lieu de culte.
L'analyse de la transmission d'un lieu de culte à
travers les changements de confessions et les transformations que subit l'objet
architectural montre la pérennité de la fonction principale du
monument qui se maintient malgré les transformations majeures que subit
ce dernier, cet édifice en plus d'être un lieu de culte est un
monument historique avec une valeur patrimoniale.
a- De la mosquée à la grande
mosquée :
Erigé comme mosquée, probablement par les tribus
dans la région d'Alger avant le XVIème siècle,
la mosquée de Ketchaoua était un lieu de prière qui ne se
distinguait pas dans les récits des historiens et des voyageurs qui ont
passé par Alger à cette époque.
C'est en 1794 et en parallèle d'une transformation
architecturale majeure, que la mosquée se démarque et deviennent
l'une des grandes mosquées de la ville. Cette transformation a
été accompagné par l'accession de cette mosquée
à un nouveau rang, celui de la mosquée du pouvoir, puisqu'elle
est accolé au palais Hassan Pacha, et quelques récits racontent
même qu'il y'avait des passages directes entre les deux édifices
qui permettait aux occupants du palais de rallier la mosquée sans
sortir, ce qui n'est pas étonnant puisque c'était une pratique
courante au Maghreb.
L'architecture ostentatoire de l'édifice et son
association au pouvoir en place lui conférait un nouveau statut au sein
des habitants d'Alger, symbolisant la richesse et la splendeur de la ville
à cette époque après qu'elle soit devenue capitale du
territoire Algérien, ce nouvel édifice était une source de
fierté pour les habitants de la régence d'Alger, et d'une
mosquée antérieurement dédiée essentiellement
à la prière, le lieu de culte acquiert une importance politique
et symbolique avec la transformation de 1794.
Avec ce changement de rang, le lieu de culte reçoit
d'avantage de valeur historique et de valeur commémorative, en
étant un des symboles d'une époque far de la présence
Ottomane en Algérie.
b- De la grande mosquée à la
cathédrale :
Après le débarquement de l'armée
Française à Alger à l'été 1830, la prise de
la ville a été rapide suite à l'accord de reddition entre
l'armée française représentée par le compte de
Bourmont et le Dey Hassan Pacha du côté algérien, ce
traité en plus d'épargner les biens personnels du Dey, ses
proches et ses janissaires, stipulait que la liberté de culte
était garantie au musulmans d'Algérie qui pouvaient continuer
à disposer de leurs lieux de culte.
Ces accords n'ont pas été respectés
à la lettre puisque selon l' Abbé Jean-Pierre Henry -de
l'Archevêché d'Alger- la mosquée Ketchaoua fut
occupée pendant la période de 1830-1832 par l'armée
française pour en faire un entrepôt109 , sans donner
pour autant la date exacte de cette occupation, ce qui fragilise cette
information qui n'a pas été relayée par aucune autre
source à ma disposition.
Par contre, ce qui est confirmé par les
différentes sources de l'époque, c'est que la mosquée a
été prise sous l'impulsion du Duc de Rovigo, le 18
décembre 1832, et consacrée comme cathédrale de la ville
une semaine plus tard à l'occasion des festivités de Noel.
Cette consécration donna tout un autre statut au lieu
de culte, de la mosquée Ketchaoua, l'édifice devient la
cathédrale Saint-Philippe, domicile de l'archevêché d'Alger
et première cathédrale d'Algérie. Une autre forme de
sacralisation de ce lieu de culte s'est exprimée matériellement
par des aménagements superficiels et des changements de mobilier,
jusqu'en 1845 ou commence les grands travaux de transformation, et de
façon immatériel à travers la célébration
des cérémonies religieuses de grandes envergures dans ce lieu
dès sa consécration.
Avec ce nouveau statut du lieu de culte, qui est toujours
sacralisé mais d'une autre manière, par une autre
communauté et consacré pour une autre divinité, il
acquiert de nouvelles valeurs lié au culte chrétien
célébré désormais dans ce lieu et son image de
trophée d'une conquête militaire réussite.
109 Reportage, « Ketchaoua : mosquée d'Alger »,
op.cit.
c- De la cathédrale à la grande
mosquée :
Quelque temps après l'indépendance
algérienne annoncé le 5 juillet 1962, « les
algérois ont envahi la cathédrale et ont réclamé
son retour au culte musulman»110, cette mobilisation
populaire poussé par l'élan de l'indépendance a abouti
à la reconversion de l'édifice au culte musulman dès le
mois de novembre 1962, et en décembre de la méme année ce
fut l'église du Sacré-Coeur qui occupa le rôle de
cathédrale d'Alger.
Cette reconversion qui s'est produite au lendemain de
l'indépendance, après une guerre de libération d'une
violence inouïe, s'est dérouler dans un climat d'euphorie, dans une
période où les bâtiments vacants laisser par les
européens qui ont quitté le pays été
considérée comme un butin de guerre.
Et suite à cette période que le lieu de culte
récupère de façon instantané son ancien statut
parmi les grandes mosquées de la ville d'Alger, et c'est là qu'on
peut se demander : comment se fait la réappropriation instantanée
d'une ancienne mosquée qui a été cathédrale
chrétienne pendant plus de 130 ans ? Rationnellement, la majorité
écrasante --si ce n'est la totalité- des algérois qui ont
réclamés la reconversion de l'ancienne mosquée Ketchaoua
n'était pas encore nait au moment de la conversion de cet édifice
au culte chrétien en 1832, mais malgré cela le souvenir de la
grande mosquée Ketchaoua était encore présent dans la
mémoire collective des habitants de la ville.
Cette mémoire collective qui selon Maurice Halbwachs
est liée à la pérennité du groupe sociale auquel
elle appartient, est « un courant de pensée continu~ elle ne
retient du passé que ce qui en est encore vivant ou capable de vivre
dans la conscience du groupe qui l'entretient »111,
contrairement à l'histoire qui est érudite par
définition ; Ainsi on peut en déduire que c'est la
cohésion sociale au sein de la communauté musulman à
Alger, et surtout dans la Casbah qui est à l'origine de
continuité du souvenir de l'ancienne mosquée Ketchaoua, et cela
malgré la disparition de presque la totalité des traces physique
de cette mosquée et l'occupation du lieu par un autre culte pendant plus
d'un siècle.
A la suite de cette reconversion, la mosquée Ketchaoua
récupère en quelque sorte sa sacralité première,
et change encore une fois de communauté, pour être destiné
aux fidèles musulmans
110 Interview de l''abbé Jean-Pierre Henry, Reportage,
« Ketchaoua : mosquée d'Alger », op.cit.
111 Halbwachs Maurice, la mémoire collective,
Edition numérique réalisé à partir du livre du
même titre de 1950, la Bibliothèque Paul-Émile-Boulet de
l'Université du Québec, 2001.
en tant que mosquée, et acquiert une valeur de
trophée de guerre, d'un symbole de la victoire à l'issu de la
guerre d'indépendance, et cela malgré que la mosquée
appartenait au beylik avant la colonisation française, mais était
tout de même à la disposition de toute la communauté
musulmane de la ville.
La mosquée/cathédrale de Ketchaoua qui a
était est reste jusqu'au jour d'aujourd'hui un lieu sacré, un
lieu dédié à la pratique de la religion et un symbole
pendant toutes les phases historique qu'a traversée la ville d'Alger ;
Ce lieu a changé plusieurs fois de valeurs, a perdu et a acquis d'autres
valeurs et cela à travers toutes les interventions, les conversions, les
transformations et les reconversions qu'il a subit.
- CONCLUSION
Conversions et transformations, de par leurs
définitions littéraires, représente un changement, un
retournement progressif, et ne mettent pas en avant l'idée d'une
destruction mais plutôt d'une réappropriation, d'une
réutilisation, que ce soit de l'objet architecturale ou de son potentiel
symbolique et sa sacralité, qui sont réutilisés dans des
contextes politiques, religieux et sociaux particuliers.
Les conversions des lieux de culte à Alger pendant le
XIXème et le XXème siècle ont
accompagnées tous les bouleversements historiques qu'a subit la ville et
le pays de façon générale, de la période du
protectorat Ottoman en Algérie, suivi par la période de
colonisation française à partir de 1830 et l'indépendance
du pays en 1962, les lieux de cultes ont subi la fluctuation des rapports de
force entre les différentes communauté et leurs appartenances
religieuses.
Les interventions sur ces lieux sacrés ne sont jamais
fortuites, elle touchent des symboles religieux, pour toucher la
communauté lié à cette religion, et cet dimension
symbolique de l'acte qui a fait que comme en Espagne pendant le
reconquête ou les grandes mosquées des villes étaient
converti en premier, en Algérie en 1832 et en 1962, c'est la
mosquée/cathédrale de Ketchaoua qui a été cible de
ces opération de conversion, certes pour des besoins d'usage religieux,
mais essentiellement pour la portée symbolique de l'acte de
l'appropriation d'un lieu de culte majeur.
A travers la conversion de la mosquée en église
en 1832 et sa transformation architecturale de 1845 jusqu'à la fin du
XIXème siècle, on peut suivre les hésitation
qui ont caractérisé la politique patrimoniale en Algérie
au début de la conquête Française, ainsi après une
période de destructions, une prise de conscience du patrimoine
architecturale du pays commençait à voir le jour, suite aux
explorations architecturales -dans le cadre des exploration scientifique-
effectuées par l'armée française ; cette période a
été suivi par une réappropriation du patrimoine
arabo-islamique avec les prémices de l'architecture Néo-Mauresque
qui va devenir l'architecture de l'administration au début du
XXème siècle. Au cours de cette même
période, l'ancienne mosquée Ketchaoua fut transformée en
profondeur, une transformation qui effaça la majorité des traces
de l'ancien édifice, pour donner à la nouvelle cathédrale
un style architecturale à des tendances orientaliste.
Et avec la reconversion de la cathédrale Saint-Philippe
en mosquée pendant l'été 1962, on peut suivre
l'évolution de la protection du patrimoine en Algérie
indépendante, et cela après une période de laisser aller
jusqu'à la fin des années 1960, suivi par les premières
règlementation propre au pays en matière de protection du
patrimoine, puis la ratification des conventions internationales et le
classement de la mosquée au niveau national et de son site - la casbah
d'Alger- au niveau international ont fait que l'édifice
bénéficie actuellement d'une protection qui empêche tout
remaniement architectural majeur dans le but de restituer l'ancienne
mosquée comme acclamer par certains associations locales.
Le cas de la mosquée/cathédrale de Ketchaoua
représente tout le malaise et l'embarras qu'a l'Algérie
indépendante dans le traitement du patrimoine issu de la période
de colonisation Française, ainsi avec la prise en compte et le
classement de la plupart des édifices des périodes historique
antérieur à 1830, le patrimoine antérieur à cette
date et postérieur à 1962 dit « le patrimoine colonial
» est encore imprégné des conflits du passé et il
constitue encore un sujet tabou dans les commissions de classement des biens
culturels, un tabou qui commence à tomber ces dernières
année avec les nouveaux impératifs de restauration d'une grande
partie de ce patrimoine et la nécessité de lui fournir une
protection juridique et effective.
Mais l'acceptation du patrimoine de cette période reste
tributaire des avancées de l'écriture de l'histoire et comme le
constate Gabi Dolff-Bonekämper, « Il peut s'avérer utile
de revisiter ces conflits historiques afin de faire la lumière sur ce
qui se passe dans le présent, et de reconnaitre que les sites du
patrimoine servent de catalyseur à de nouvelles controverses
dans la vie politique et culturelle actuelle
»112, et toute étude sur le patrimoine
algérien du XIXème et XXème
siècle constitue une contribution à la prise de conscience
générale de l'importance de ce patrimoine, une prise de
conscience nécessaire à sa sauvegarde.
112 GABI Dolff-Bonekämper, « Patrimoine
européen des frontières #177; Points de rupture, espaces
partagés », Direction de la culture et du patrimoine culturel
et naturel, Projet intégré «Réponses à la
violence quotidienne dans une société démocratique»,
Editions du Conseil de l'Europe, imprimé en Allemagne, décembre
2004.
- BIBLIOGRAPHIE ANNOTE :
Ce document donne un aperçu de l'orientation de la
recherche bibliographique, à travers une description concise d'une
partie des ouvrages consultés ; cette bibliographie touchent
différentes facette du sujet traité ; du patrimoine et les
pratiques de la conservation restauration aux ouvrages sur la pensée
religieuse, pour revenir sur l'aspect spécifique du patrimoine religieux
tout en utilisant la sociologie et l'analyse des exemples afin d'essayer de
comprendre les mécanismes de réception des opérations de
conversion de lieux de culte.
A- La notion de patrimoine :
BABELON Jean-Pierre, CHASTEL André: La notion de
patrimoine. Paris, Liana Levi, 1994. 142 p.
L'évolution de la notion de patrimoine est
traitée à travers des contextes qui ont abouti à son
élaboration, partant du fait religieux puis monarchique, familial,
national, administratif et finalement le fait scientifique.
Malgré que cette ordre ne constitue pas une chronologie
en soi, mais on pourrait tout de même reliés ces faits que
définie le livre à des époques plus au moins biens
définie, pour aboutir à la notion de patrimoine qu'on connait
actuellement dans le langage officiel et commun, qui englobe une grande
variété de biens.
Avec la religion chrétienne qui « enseigne
qu'il y a une présence, un « mémorial » sans cesse
renouvelé et pourtant identique » dans les reliques, ce qui
fait de ces objets la propriété de tous les croyants, et sont
transmis d'une génération à l'autre.
Par contre dans le cadre monarchique, le patrimoine tend
plutôt vers une propriété privé de la cour, et les
regalia étaient associé directement aux monarques et par ce fait
ils avaient moins de chance de traverser les époques que les objets
associés à l'église, Mais à partir du
16ème siècle on peut voir tendance à
définir un patrimoine collectif à travers l'intérêt
pour les monuments antiques et plus tardivement la création de
collections publiques, bibliothèques, archives, et musées. Le
fait familial quant à lui ne diffère pas trop du fait
monarchique, dans la constitution de « trésors » liés
directement à la personne du propriétaire et à son
entourage familial.
C'est le fait national qui apporte un changement significatif
du concept patrimoine, avec la révolution française et le
vandalisme suivi de la prise de conscience de la population de l'importance des
oeuvres du passé, que ce soit un passé heureux ou malheureux,
ainsi intervient « la sécularisation des biens du clergé et
la confiscation des biens d'émigrés », ce qui donne
naissance à la propriété publique des monuments
historiques qui seront désormais gérés par les
institutions de l'état.
CHOAY Françoise, Le patrimoine en question,
Seuil, Paris, 2009, 211 p
A travers ce livre, Françoise Choay analyse
l'évolution de la notion de patrimoine ainsi que les
éléments associés à ce terme à travers les
différents intervenants et protagonistes des questions, allant du
11ème siècle avec l'Abbé Suger jusqu'au
21ème siècle.
L'une des étapes importante de cette évolution
est l'instruction de Félix Vicq d'Azyr proposé par la commission
temporaire des arts et intitulé « l'instruction sur la
manière d'inventorier et de conserver, dans toute l'étendue de la
république, tous les objets qui peuvent servir aux arts, aux sciences et
à l'enseignement ». Cette instruction assoie les bases de la
politique patrimonial qui va suivre, avec l'inventaire comme préalable
à toute action de classement ou de restauration.
L'auteur fait référence aussi aux travaux
d'Alois Riegl sur les valeurs du patrimoine, et de Gustavo Giovannoni sur
l'intégration de la problématique patrimoniale dans les projets
d'urbanisme, ainsi que la reconnaissance de la valeur du « patrimoine
mineurs ».
B- Conservation-restauration et transmission du
patrimoine
BOITO Camillio, Conserver ou restaurer, traduit par J.M
Mandosio, éd de l'imprimeur, Paris, 2000, 109p.
Sous forme de dialogue entre deux interlocuteurs, Camillo
Boito confronte les deux théories de traitement du patrimoine de
l'époque, avec l'école de Violet le Duc qui prône la
restauration d'un état complet du monument, même si cet
état n'a jamais existait, et la vision de John Ruskin qui insiste sur
l'intégrité du monument et sur le fait qu'il faut limiter les
actions de restauration.
Comme argument contre « la restauration stylistique
» l'auteur souligne que ce type d'opération peut créer une
confusion entre les différentes parties construites à
différentes époques, et cela en rendant presque impossible la
distinction des différentes strates d'un monument surtout par un public
non-averti, ce qui « trompe la postérité » en
altérant la lecture exacte du monument. Dans cette vision «
Bien restaurerkserait faire acte d'abnégation devant le passé
» , en limitant la liberté d'intervention du restaurateur tout
en admettons la suppression de ce qui « est totalement dépourvu
d'intér~t~considéré comme une profanation artistique
».
L'auteur admet trois types de restauration selon les
époques :
- Restauration archéologique pour l'antiquité.
- Restauration pittoresque pour le Moyen Age.
- Restauration architecturale pour la renaissance.
Et il énumère huit principes à adopter
pour permettre une lisibilité de l'action du restaurateur, qui vont de
la différence de style, de matériaux à l'exposition des
parties supprimées, l'inscription et la datation des parties
rénovées.
Dans cette logique la conservation doit prévenir la
restauration qui reste « une nécessité fâcheuse
» qui ne permet pas de retrouver « les rapports primitives
» du monument tout en altérant son «
ancienneté qui le rend respectable ».
RIEGL Alois, le culte modern des monuments, traduit par
Daniel Wieczorek, Seuil, Paris, 1984, 122p.
Dans ce livre, Alois Riegl décrypte la notion de
valeur accordée au patrimoine et aux monuments historiques, il
définit trois catégories de monument : les monuments voulus qui
porte une valeur commémorative, les monuments historique qui
présente un témoignage d'une ou plusieurs période de
l'histoire, et les monuments anciens qui portent les traces du temps et
représente un intérest par leur « valeur
d'ancienneté, cette ancienneté est indiqué par une
imperfection, un manque d'intégralité.. ».
La valeur d'ancienneté est apprécié par
ce qu'elle reflète le cycle de la vie et le passage du temps à
travers les traces présentes sur l'oeuvre, cette valeur « est
fondé sur principe purement
chrétien : l'humble soumission à la
volonté du Tout-Puissant » auquel l'homme ne doit pas
s'opposer, et dans cette logique « on ne doit pas veuillez à
une conservation éternelle du monument mais du cycle ».
Et en ce qui concerne les valeurs de
contemporanéité, l'auteur désigne deux valeurs : la valeur
d'usage lié à l'utilité de l'objet et la valeur d'art,
toutefois l'oeuvre doit « représenter une
intégralité » et les « dégradations
sont tolérées jusqu'à une certaine limite », la
valeur d'art elle-mtime comporte une « valeur de nouveauté
» et « une valeur d'art relative », de ce fait les
oeuvres nouvelles doivent « rappeler le moins possible les oeuvres
anciennes ».
Toutes ces valeurs impliquent une existence physique, puisque
c'est « la condition de toute existence psychique ».
HALBWACHS Maurice, la mémoire collective, Edition
numérique réalisé à partir du livre du mtime titre
de 1950, la Bibliothèque Paul-Émile-Boulet de l'Université
du Québec, 2001.
Maurice Halbwachs est un sociologue français né
à Reims le 11 mars 1877 et mort en déportation à
Buchenwald le 16 mars 1945. Il est l'inventeur du concept de la mémoire
collective.
L'auteur commence par définir la mémoire
individuelle propre à chacun de nous, composé de souvenirs comme
base, elle est complété par les images données par des
témoins, ainsi le rôle des témoins « est tout
à fait accessoire et complémentaire, qu'ils me servent sans doute
à préciser et compléter mes souvenirs », et bien
que « la réalité n'est pas discutable », les
images données par les témoins peuvent soit rapprocher notre
mémoire de la réalité soit l'en éloigner, puisque
les souvenirs et les images données peuvent titre plus u moins
erroné.
Dans cette logique, on peut constater que le rôle du
groupe social au sein duquel se constituent la mémoire, ainsi le
phénomène de « l'oubli » est plus
récurrent quand il s'agit de groupes éphémères que
quand la mémoire a été établie au sein d'un groupe
durable, puisque « le fonctionnement de la mémoire individuelle
a besoin de l'entourage ».
En parallèle à la mémoire individuelle
propre à chacun, se constitue une mémoire du groupe « la
mémoire collective » partagée par un groupe social,
elle peut être constituée soit par des souvenirs communs ou des
images données soit par un mélanges des deux.
L'auteur utilise dans un premier temps le terme de «
mémoire historique » qu'il finit par le réfuter,
puisque contrairement à l'histoire, « la mémoire
collective » est « un courant de pensée continu~ elle
ne retient du passé que ce qui en est encore vivant ou capable de vivre
dans la conscience du groupe qui l'entretient », l'histoire est
érudite par définition, elle « se place hors des groupes
et au-dessus d'eux », et elle divise le temps en périodes
distinctes qui ont un début et une fin. Et par rapport à
l'espace, l'auteur souligne que « Lorsqu'un groupe est
inséré dans une partie de l'espace, il l'a transformé
à son image, mais en même temps il se plie et s'adapte à
des choses matériels qui lui résistent Il s'enferme dans le cadre
qu'il a construit ».
On peut appliquer cette analyse sur le rapport entre les
sociétés et leurs patrimoines, ainsi que sur la réception
et les réactions à toute action qui touche à ce
patrimoine, qui sont suscité par une mémoire collective à
un groupe de la société et des phénomènes tels que
l'oubli qui peut toucher autant l'individu que le groupe.
C- Le patrimoine en Algérie :
OULEBSIR Nabila, Les usages du patrimoine,
Éd. de la Maison des sciences de l'homme, Paris, 2004, 411p.
Nabila Oulebsir est architecte et historienne de l'art
spécialisée dans les questions culturelles et patrimoniales. Elle
est actuellement maître de conférences en Histoire de
l'architecture et du patrimoine au Département d'Histoire de l'art et
Archéologie de l'Université de Poitiers113.
A travers le livre, l'évolution de la notion de
patrimoine en Algérie est analysée entre deux
évènements majeurs de l'histoire algérienne, à
savoir la conquête Française du pays en 1830 et le centenaire de
cette conquête en 1930.
Au deuxième tiers du 19ème
siècle, la notion de patrimoine n'est pas encore établie dans son
aspect qu'on connait aujourd'hui, et malgré la similitude des rapports
entretenus dans les deux cultures --occidentale et arabo-berbère- avec
les monuments commémoratifs et funéraires, la perception de
l'histoire et d'une manière générale du temps
diffère entre ces deux cultures. Et
113 Source :
http://www.connectcp.org.
le terme de « monument historique » courant
à cette période est un concept essentiellement occidental,
résultat du « culte des monuments » comme le
définie Alois Riegl.
C'est avec les premières tentatives d'inventaire et de
classement des monuments historiques en 1840 qu'apparait le souci de sauvegarde
des monuments historiques en Algérie, avec une politique patrimoniale
qui s'est aligné sur celle de la France, en négligeant le
caractère immatériel du patrimoine qui constitue un
élément important de la culture locale. Dans le cadre de la
pensée islamique qui rejette toute vénération d'objets ou
de représentation imagées.
Avant 1830, La plupart des biens qui pouvaient avoir un
intérêt patrimonial avaient le statut de « Habous
», ce statut les rend inaliénables et oblige la
communauté en charge de ce bien à l'entretenir pour l'usage dont
il fait l'objet, avec l'installation du pouvoir militaire Français
à Alger, ces biens deviennent propriété de l'état
qui peut changer l'usage du bien, le céder à un particulier ou
prend en charge les travaux d'entretien et de restauration, ainsi la
communauté jadis responsable du bien se trouve marginalisé et
réduite dans les meilleurs des cas à son rôle
d'utilisateur.
La prise de conscience Française de l'importance du
patrimoine architectural présent en Algérie s'est faite en trois
grandes périodes :
-L'exploration architectural : dans le cadre des
expéditions scientifiques qui accompagnaient l'armée
Français durant sa compagne dans tout le pays.
-L'appropriation des signes du passé : avec les
premières découvertes de sites antiques en Algérie, qui
permet aux Français de faire un lien entre la présence Romaine en
Algérie et la compagne Française à travers l'organisation
de fouilles et l'aménagement de musées dédiés
essentiellement à la période antique.
-La reconfiguration locale : avec la prise de conscience de
la valeur des édifices de la période islamique, à travers
les travaux d'architectes et dessinateurs (Edmond Duthoit, Amable
Ravoisié,...), ce qui va amener à la création d'un style
architecturale propre à l'Algérie au début du
20ème siècle, le néo-mauresque.
Et actuellement après plus de 40ans de
l'indépendance de l'Algérie, le rapport de la
société algérienne au patrimoine « coloniale »
reste problématique, selon la nature et le style de ce dernier. Ce
patrimoine est abordé essentiellement sur son angle esthétique et
stylistique et pour sa valeur architecturale, et le volet historique du
patrimoine de cette période qui reste problématique, avec
l'appréciation qui diffère selon les
générations.
Le vide en matière de recherche et d'éducation
historique en ce qui concerne la période de colonisation
Française en Algérie empêche toute appropriation
complète du patrimoine de cette période, l'absence et parfois
méme le détournement de l'histoire est une pratique courante des
différents gouvernements qui se sont succéder depuis
l'indépendance de l'Algérie en 1962.
Ainsi, on a passé d'une période de «
nettoyage », de « purification de l'espace urbain~des signes
d'une histoire abolie », qualifiant l'architecture de cette
époque péjorativement d'« architecture coloniale
», et dénonçant la perte du savoir-faire artistique et
architectural de style arabo musulman, à une période d'
« acceptation » même partiel et surtout
d'instrumentalisation politique de ce patrimoine et on passe de plus en plus
d'une politique de l'oubli à une politique de «
détournement de sens ».
KLEIN Henri, Feuillets d'El Djazair, Tome I et II,
Ed du Tell, Alger, 2003.
Henri Klein (1864-1939), fondateur du « comité du
vieux Alger " en 1905, une association qui oeuvre pour la protection du
patrimoine architectural et urbain de la ville d'Alger à travers une
contribution à la recherche historique, ce comité comptait parmi
ses membre plusieurs intellectuels, historiens, archéologues et artistes
à l'instar de Stéphane Gsell, Mohamed BenCheneb et Etient Dinet,
... etc.
Le comité publie une revue semestrielle
intitulée « Feuillets d'El-Djezaïr ", entre 1910 et 1914, avec
des articles qui restitue l'histoire d'Alger et ses monuments qui composent
patrimoine de la capitale. La revue réapparaît après la
première guerre mondiale, mais avec des publications moins
fréquentes avec de rares articles épisodiques. En 1937, Henri
Klein rassemble les articles dans le livre du même titre.
L'ouvrage constitue une sorte d'inventaire des monuments
historiques de la région d'Alger, en mettant en avant les monuments de
la période arabo-musulman et cela pour marquer un désaveu de la
politique urbaine et patrimonial de l'administration coloniale
Française. L'intérêt de ce livre c'est qu'il ne
s'arrête pas à un inventaire exhaustif des monuments, mais il
inclut des descriptions --plus ou moins détaillées- et des
récits historiques de sources qui ne sont plus accessible à nous
dans la pluparts des cas.
Dans le Tome II du livre, l'auteur aborde la
cathédrale Saint Philipe (mosquée Ketchaoua) dans le chapitre
dédié aux « temples chrétiens », outre
un aperçu historique, l'article donne des descriptions architecturales
de l'ancienne mosquée construites par l'administration Ottoman
-description de l'abbé Bargès- ainsi que la cathédrale
sous l'administration Française.
JULIEN Charles André, Histoire de l'Algérie
contemporaine, Vol I, Presse universitaires de France, Paris, 1964, 632p.
Le premier volume de ce livre reprend la période entre
1827 et 1871, sous l'intitulé de « la conquête et le
début de la colonisation », il décrit le
déroulement de la conquête de l'Algérie avec des passages
et des témoignages de scènes de personnes ayant vécu
durant cette période. Dans le chapitre « /
IISPLiRGRWILMEKG111Th-1834 » l'auteur décrit la prise de la
mosquée Ketchaoua et son affectation au culte catholique à
travers le témoignage de Florion PHARAON, fils de l'interprète du
Duc de Rovigo.
D- Patrimoine religieux et conversions des lieux de
cultes :
ARKOUN Mohamed, essais sur la pensée
islamique, Maisonneuve et Larose, Paris, 1984, 351p.
Mohammed Arkoun (1928-2010) est un philosophe et historien de
l'islam, il enseigna l'histoire de la pensée islamique à
l'université Paris III.
Mr Arkoun insiste sur le concept d' « islamologie
appliqué » comme une nouvelle forme de la pensée
islamique. Le livre regroupe une dizaine d'essais publics de l'auteur dans
diverses revues.
Cette « nouvelle pensée » adopte
une attitude critique vis-à-vis de la tradition et de la
modernité en même temps; elle intègre les traditions
culturelles minoritaires; enfin et cela par une « adoption et
adaptation, au cas de l'Islam, de tous les moyens d'investigation scientifique
».
L'auteur prône la démythologisation et une
désidéologisation de la pensée religieuse en Islam,
« une libération des formulations dogmatiques, "orthodoxes",
sectaires, accumulées par les divers groupes socio-culturels au cours de
treize siècles ». Et cela par le fait « de montrer
les limites, les défaillances d'une pensée qui prétend
designer le véritable Islam ».
Dans cette logique, l'auteur analyse l'attitude de l'islam
vis-à-vis du « culte des objets », ainsi dans la
tradition musulman l'immortalité est accordé exclusivement au
divin, et nul objets ou personne ne peut prétendre à ce
privilège, ainsi tous les objets sont voué à la finitude
et ne mérite pas la vénération, d'un autre coté
insiste sur l'aspect immatériel avec « l'essence des objets
» et la transmission des savoirs et des traditions. Cette
démarche se situe à porte à faux de la notion de
« patrimoine matériel », qui peut être
assimilé à une manifestation de la vénération des
objets.
Mais cela n'empêche pas le développement de
traditions de conservation d'objets matériels, comme les
mosquées, les tombeaux des saints patrons, et même des objets
ayant appartenus au prophète Mohamed (s.a.w.s) et son
entourage. Ces objets sont considérés comme la
propriété de tous les musulmans et accède au statut de
« Habous » qui les rend inaliénable et impose
à la communauté de les entretenir.
CORMIER Christelle Proulx, La Conversion D'églises
Pour Des Usages Artistiques Et Culturel, Communication présentée
lors de la 6e édition du Colloque de la relève :
Réalités et transformations des milieux urbains, mai 2009,
Montréal.
Christelle Proulx Cormier a complété une
maîtrise en études urbaines à l'Université du
Québec à Montréal et diplômée du programme de
baccalauréat en design de l'environnement. Elle s'intéresse
à la requalification des espaces et des objets architecturaux en milieu
urbain dans une optique de développement durable et de façon plus
particulière, à la conciliation entre patrimoine et interventions
contemporaines.
Elle s'intéresse également au rôle des
artistes en ville comme facteur de régénération des
milieux urbains. Sous la direction de M. Luc Noppen, sa recherche menée
dans le cadre de son programme de maîtrise se penche sur le potentiel de
conversion des églises en milieu urbain en espace de création et
de diffusion artistique et sur la conciliation des symboliques religieuses et
artistiques dans ces lieux.114
114 Chaire de recherche du Canada en patrimoine urbain,
http://www.patrimoine.uqam.ca.
Dans son analyse des opérations de conversion
d'églises au Québec, l'auteur insiste sur « la valeur
d'urbanité » de ces lieux de culte, définie comme
« la combinaison des vocations sacrées et profanes »
, ainsi la conversion de ces espaces en des lieux de création artistique
implique une réflexion sur la substitution de nouvelles fonctions
à celles qu'assurait l'édifice auparavant, et cela en prenant en
compte sa nature et son usage premier, ainsi « Habiter le patrimoine,
c'est donc construire une relation durable avec le temps, adopter un mode de
vie qui se nourrit d'une relation privilégiée avec le
passé ».
En plus de l'aspect architectural et la
spécificité de l'espace, la symbolique religieuse d'un lieu de
culte est un élément majeur à prendre en compte lors de sa
conversion, ainsi on peut définir l'opération de conversion comme
une « Nouvelle couche significative qui est donnée à
l'église~qui se superpose aux significations déjà
existantes. Ceci permet de comprendre la dualité entre la symbolique
religieuse (couche actuelle de sens) et la symbolique artistique (nouvelle
couche de sens) qui doivent être conciliées dans la future
conversion d'un bâtiment ». Il faut néanmoins que la
population prend part à ses actes de conversions, pour une meilleur
acceptation du projet, par rapport à ça, l'auteur constate que la
transition d'un usage religieux à un usage purement culturel et
artistique du lieu est « généralement bien accueillis
par la population résidante », tout en concédant que la
réversibilité de ces actions constitue un critère dans
décision de la population.
On constate que l'affectation de ce nouvel usage participe
à « la conservation de la vocation sociale et
communautaire» de l'ancien lieu de culte.
BURESI Pascal, « Les conversions d'églises et
de mosquées en Espagne aux XIe XIIIe siècles », Dans :
Religion et société urbaine au moyen âge, Publications de
la Sorbonne, Paris, 2000.
Pascal BURESI est un historien arabisant et hispanisant, il
enseigne au département des études arabes et
hébraïques, à l'Université Paris IV Sorbonne et
à l'Ecole Pratique des Hautes Études115.
Suite à la reconquete, la disparition des
mosquées de la péninsule ibérique s'est faite avec
en deux étapes : « la première, au moment de la
conquête, voit la réutilisation d'un certain
115 Source :
http://www.iesr.ephe.sorbonne.fr/index4352.html.
nombre de mosquées transformées en
églises ou en cathédrales ; la seconde, après quelques
dizaines d'années, se traduit par la destruction de ces édifices
et par l'érection de nouveaux bâtiments ». Les
premières opérations de conversion des mosquées en les
purifiants interviennent juste après l'occupation des villes, et
après une dizaine d'années on procède à la
transformation totales des mosquées -- du point de vue architectural-,
voir même à quelques opération de
destruction-reconstruction. Le choix de garder, modifier ou détruire un
lieu de culte traduit « un rapport de force entre différentes
communautés », ainsi ces conversions de mosquées sont
des actes de pouvoir qui font partie de l'idéologie de la
reconquête, de ce fait les textes racontant ces évènements
sont souvent des récits engagés qu'il faut prendre avec
précaution.
Ainsi la conversion des lieux de culte en Espagne du
XIème au XVème siècle est marquée par quatre
étapes, et cela suivant les victoires militaires qui procédaient
à chaque fois à la conversion-reconversion de ces
mosquées-églises.
Dans le culte chrétien les rites de conversion sont
ceux de la consécration de l'église avec dans un premier temps
« la purification par aspersion d'eau sur le sol et les murs, la
conversion se manifeste par un certain nombre de modifications
mobilières ou décoratives », ainsi que par le
changement de l'orientation de la mosquée --de l'orientation
méridienne vers la Mecque à l'orientation orientale
chrétienne-, « du côté musulman ses rites sont
moins connu ».
Ainsi la conversion est perçue à
l'époque à la fois comme le but et la motivation de la guerre
« entreprise en vue de convertir un espace profane », ou de
récupérer des anciens lieux sacrées.
BARON Mathilde, Conversion des lieux de culte à
Tolède : le témoignage de l'historiographie, le
témoignage du bâti, Mémoire de maîtrise,
Université LYON 2- LUMIÈRE, 2003.
En utilisant les outils de l'archéologie et
historiographie, l'auteur analyse le processus de conversions des lieux de
culte dans la ville de Tolède, ainsi on peut parler de « deux
phases dans le processus de réalisation et de distinguer deux termes :
conversion et transformation », la conversion étant lié
au changement de la fonction de l'édifice sans transformations
architecturales majeurs, par contre la transformation implique une intervention
architecturale sur le bâtiment « en changent l'apparence et qui
permettent
d'harmoniser nature, fonction et forme de l'édifice
» afin de résoudre « la contradiction portée
par les pierres ».
A travers une analyse historique, l'auteur démontre
les raisons de la réutilisation de ces lieux de cultes au lieu de leurs
destructions par le symbolisme de l'acte de conversion et le lien avec la
victoire et la reconquête et par le fait que la reconquête s'est
faite progressivement, d'où la mobilisation de toutes les ressources
pour la poursuite de la conquête vers le sud. Les Almoravides ont eu le
même comportement lors de la reconquête de villes comme Valence et
Talavera. .ce qui constitue un autre enjeu de cette guerre qu'ai la
récupération et la réutilisation des bâtiments.
La conversion commence avec le retrait des objets liés
à l'ancien culte, ainsi dans un premier temps minbar, mihrab, tapis et
corans sont retiré des mosquées, la conversion est
complétée après par les « rituels de purification
et de consécration » qui sont les mêmes « que
pour l'inauguration d'un temple construit ex nihilo » ses rituels
s'achève par la célébration d'une messe solennelle qui
marque la conversion de la mosquée en église.
Après cette transformations spirituelle du lieu, des
aménagements sont réalisés pour adapté
l'édifice à sa nouvelle fonction, avec un changement de
l'orientation de l'édifice, l'introduction de l'iconographie et la
transformation du minaret en clocher ainsi « La superposition des
fonctions facilite la transformation immédiate ».
La conversion des lieux de cultes à Tolède suit
en premier lieu des considérations pratiques, puisque les
mosquées constituées le coeur des villes et ne pouvait être
effacés hâtivement du paysage urbain, ainsi la transformation et
la substitution de ces édifices sur le long terme a été
préconisée. Et cela parallèlement au côté
symbolique que revêtit ces opérations en procédant à
la purification de ces lieux de culte et par extension des cités.
- BIBLIOGRAPHIE GENERALE :
A- Ouvrages :
-ARKOUN Mohamed, essais sur la pensée islamique,
Maison neuve et La rose, Paris, 1984.
-BABELON Jean-Pierre, CHASTEL André, la notion de
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architectural et tracé urbain en Afrique du Nord 1830-1950, Dunod,
Paris, 1983.
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Algérie, dans : cahiers du centenaire de l'Algérie - livret
VI, publications du comité national métropolitain du centenaire
de l'Algérie, 1930.
-BOITO Camillio, Conserver ou restaurer, traduit par
J.M Mandosio, éditions de l'imprimeur, Paris, 2000.
-Brigitte Basdevant-Gaudemer, Marie Cornu, Jérôme
Fromageau (dirs.), Le patrimoine culturel religieux. Enjeux juridiques et
pratiques culturelles, L'Harmattan, Paris, 2006.
- GASTALDI Nadine, Culte musulman 1839-1905, paris, 2006.
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Edition numérique réalisé à partir du livre du
même titre de 1950, la Bibliothèque Paul-Émile-Boulet de
l'Université du Québec, 2001.
-JULIEN Charles André, Histoire de l'Algérie
contemporaine, Vol I, Presse universitaires de France, Paris, 1964.
-KLEIN Henri, Feuillets d'El Djazair, Tome I et II, Ed
du Tell, Alger, 2003.
-KOUMAS Ahmed, NAFAA Chéhrazade, « L'Algérie
et son patrimoine », éditions du patrimoine, Paris, 2003.
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cathédrale d'Alger en 1839 », dans le journal asiatique,
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-Louis de BAUDICOUR, La Colonisation de l'Algérie:
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L'Architecture (Tunisie, Algérie, Maroc, Espagne, Sicile), Vol II
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- M.P.Genty DE BUSSY, de l'établissement des
français dans la régence d'Alger, librairie de Firmin Didot
frères, Paris, 1839.
- OULEBSIR Nabila, « Les usages du patrimoine
», Éd. de la Maison des sciences de l'homme, Paris, 2004.
- RIEGL Alois, le culte modern des monuments, traduit
par Daniel WIECZOREK, Seuil, Paris, 1984.
B- Articles, mémoires et actes de colloques
- BAYLE M.Hélène, Qu'est-ce qu'une
mosquée ?, Institut européen en sciences des religions,
Septembre 2007.
- BARON Mathilde, Conversion des lieux de culte à
Tolède : le témoignage de l'historiographie, le témoignage
du b~ti, Mémoire de maîtrise, Université LYON 2-
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- BURESI Pascal, « Les conversions d'églises
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Publications de la Sorbonne, Paris, 2000.
- BUC Philippe, Conversion of objects, article paru
dans la revue Viator, Volume 28 / 1997, Brepols, Bruxelles.
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juin 2008.
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2001.
- GABI Dolff-Bonekämper, « Patrimoine
européen des frontières #177; Points de rupture, espaces
partagés », Direction de la culture et du patrimoine culturel
et naturel, Projet intégré «Réponses à la
violence quotidienne dans une société démocratique»,
Editions du Conseil de l'Europe, imprimé en Allemagne, décembre
2004.
-GABI Dolff-Bonekämper, «Lieux de mémoire
et lieux de discorde : la valeur conflictuelle des monuments», in
Prospective : Fonctions Du Patrimoine Culturel Dans Une Europe En Changement,
dirigé par Daniel THEROND, Division du patrimoine culturel, Conseil de
l'Europe.
-GOLVIN Lucien, Le legs des Ottomans dans le domaine artistique
en Afrique du Nord, dans : Revue de l'Occident musulman et de la
Méditerranée, N°39, 1985
-KHALFOUNE Tahar, « Le habous, le domaine public et le
trust », Article paru dans la revue internationale de droit
comparé N° 2-2005.
-MELOT Michel, « Qu'est-ce qu'un objet patrimonial ? »,
BBF, 2004, n° 5, p. 5-10, [en ligne]
<http://bbf.enssib.fr/> Consulté le 20 mai 2012.
C- Ressources internet et article de presses
-BRUAND .Théo, la cathédrale d'Alger,
article paru dans la Dépêche d'Algérie, édition du
1er Août 1962.
-Smaïl Hadj Ali, La mission civilisatrice un processus
de décivilisation, article paru dans le quotidien El Watan,
édition du 26/02/2007.
-TCHOUBAN.M, article « opération de restauration et
de sondage », Quotidien El Watan, édition du 26/11/2008.
-Reportage, « Ketchaoua : mosquée d'Alger
», revue TDC, Diffusion Lundi 2 avril 2001 sur La Cinquième,
Conception Hervé Pernot, Auteur-Réalisateur Mehdi Zergoun.
-
http://www.al-islam.com
-
http://www.cnrtl.fr
- ANNEXE :
A- Enquête par questionnaire :
Cette enquête sur terrain a été
réalisée à Alger du 27 janvier au 07 février
2012.
Pendant cette période, j'ai distribué un
questionnaire que j'avais préparé auparavant aux passants qui
devaient le remplir en place et me le remettre.
En raison de la courte durée de mon séjour
à Alger, la distribution du questionnaire a été
localisée essentiellement dans deux zones : à proximité de
la mosquée Ketchaoua, et à l'école polytechnique
d'architecture et d'urbanisme à Alger.
Ce qui fait que l'échantillon des personnes qui ont
répondu au questionnaire ne peut être représentatif de la
diversité des habitants de la ville, en plus de ça, le nombre
limité de cet échantillon ne me permet pas de tiré aucune
conclusion de cette enquête. Par conséquent, les résultats
de cette enquête ne sont présents en annexe du mémoire qu'a
titre informatif.
Le questionnaire a été préparé dans
les deux langues (arabe et française) et été
précédé par cette introduction :
Dans le cadre de la préparation de mon mémoire de
master recherche patrimoine et conservation restauration à
l'Université Paris I Sorbonne-Panthéon au sujet de :
« La conversion des lieux de culte en Algérie du
19ème-20ème siècle, cas de la mosquée de Ketchaoua
--ancienne cathédrale Saint Philipe- »
Je vous prie de remplir ce questionnaire anonyme qui ne servira
que pour l'élaboration de ce mémoire dans lequel seront
publié les résultats.
Questionnaire N°01
Vous êtes :
|
Un homme : X Une femme :
|
Age
|
23
|
Ville de résidence
|
ALGER
|
Niveau d'étude
|
Bac+4
|
Domain de compétence
|
Médecine
|
1
|
Connaissez-vous la
mosquée Ketchaoua ?
|
Oui : X
|
Non :
|
2
|
En quelle époque a été fondé ce
lieu de culte à votre avis
|
Avant le 16ème siècle : X
|
Entre le
16ème et le 18ème
siècle :
|
Entre le
18ème et le 20ème
siècle :
|
Après le 20ème
siècle :
|
3
|
De quelle époque date le bâtiment actuel de la
mosquée ?
-Vous pouvez cochez
plusieurs choix.
|
Avant le 16ème siècle :
|
Entre le
16ème et le 18ème
siècle : X
|
Entre le
18ème et le 20ème
siècle :
|
Après le 20ème
siècle :
|
4
|
Est-ce que ce lieu de culte a toujours été une
mosquée
|
Oui : X
|
Non :
|
5
|
Pendant l'occupation
française de l'Algérie, la mosquée Ketchaoua
?
|
A garder sa
fonction de mosquée : X
|
A été
consacré à un autre culte :
|
A été affecter à un autre
usage :
|
6
|
La cathédrale Saint-
Philippe a été la
cathédrale d'Alger de 1832 à 1962. Est-ce que
vous avez déjà entendu parler de cette cathédrale ?
|
Oui :
|
Non : X
|
7
|
Qu'en est-il devenu de cette cathédrale actuellement
?
|
Elle est
toujours en
activité :
|
Elle est
fermée
aux
fidèles :
|
Elle a été convertie à un autre culte
:
|
Elle a été
détruite :
|
8
|
Qu'elle est le style
architectural de la
mosquée Ketchaoua actuellement ?
|
Occidental :
|
Arabo- islamique : X
|
Perse- Turque : X
|
Autre (précisez): Mauresque
|
9
|
Est-ce que vous
considérez que le
bâtiment actuel est
|
Oui : X
|
Non :
|
|
adapté à son usage de mosquée ?
|
|
|
10
|
Si non, quel aspect vous semble inadapté à cet
usage ?
*vous pouvez cochez
plusieurs choix.
|
L'emplacement du bâtiment :
|
Le volume du
bâtiment :
|
Les façades extérieures :
|
L'aménagement intérieur :
|
11-Sur une échelle de 0 à 10, accordez une
évaluation à chaque valeur du monument :
Valeur
|
d'ancien neté
|
historiqu e
|
commémorativ e
|
d'usage
|
de nouveauté
|
artistique
|
Mosquée Ketchaoua
|
8
|
8
|
5
|
9
|
0
|
8
|
12-Un projet de restauration de la mosquée Ketchaoua est
en cours actuellement, à votre avis ce projet doit inclure :
-Consolider l'édifice et le maintenir à son
état actuel : X -Réaménager l'édifice : -de
l'intérieur : X de l'extérieur : -Reconstruire
l'édifice tel qu'il a été au :
Avant
|
le
|
16ème
|
Entre le 16ème et le
|
Entre le 18ème et le 20ème
|
Après le 20ème siècle :
|
siècle :
|
|
|
18ème siècle :
|
siècle :
|
|
-Démolir l'édifice et reconstruire un nouveau :
Questionnaire N°02
Vous êtes :
|
Un homme : X Une femme :
|
Age
|
27
|
Ville de résidence
|
Alger
|
Niveau d'étude
|
Bac
|
Domain de compétence
|
commerce
|
1
|
Connaissez-vous la
mosquée Ketchaoua ?
|
Oui : X
|
Non :
|
2
|
En quelle époque a été fondé ce
lieu de culte à votre avis
|
Avant le 16ème siècle : X
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Entre le
16ème et le 18ème
siècle :
|
Entre le
18ème et le 20ème
siècle :
|
Après le 20ème
siècle :
|
3
|
De quelle époque date le bâtiment actuel de la
mosquée ?
-Vous pouvez cochez
plusieurs choix.
|
Avant le 16ème siècle : X
|
Entre le
16ème et le 18ème
siècle :
|
Entre le
18ème et le 20ème
siècle :
|
Après le 20ème
siècle :
|
4
|
Est-ce que ce lieu de culte a toujours été une
mosquée
|
Oui : X
|
Non :
|
5
|
Pendant l'occupation
française de l'Algérie, la mosquée Ketchaoua
?
|
A garder sa
fonction de mosquée :
|
A été
consacré à un autre culte : X
|
A été affecter à un autre
usage :
|
6
|
La cathédrale Saint-
Philippe a été la
cathédrale d'Alger de 1832 à 1962. Est-ce que
vous avez déjà entendu parler de cette cathédrale ?
|
Oui :
|
Non : X
|
7
|
Qu'en est-il devenu de cette cathédrale actuellement
?
|
Elle est
toujours en
activité :
|
Elle est
fermée
aux
fidèles :
|
Elle a été convertie à un autre culte
:
|
Elle a été
détruite :
|
8
|
Qu'elle est le style
architectural de la
mosquée Ketchaoua actuellement ?
|
Occidental
|
Arabo- islamique : X
|
Perse- Turque
|
Autre (précisez):
|
9
|
Est-ce que vous
considérez que le
bâtiment actuel est
|
Oui : X
|
Non :
|
|
adapté à son usage de mosquée ?
|
|
|
10
|
Si non, quel aspect vous semble inadapté à cet
usage ?
*vous pouvez cochez
plusieurs choix.
|
L'emplacement du bâtiment :
|
Le volume du
bâtiment :
|
Les façades extérieures :
|
L'aménagement intérieur :
|
11-Sur une échelle de 0 à 10, accordez une
évaluation à chaque valeur du monument :
Valeur
|
d'ancien neté
|
historiqu e
|
commémorativ e
|
d'usage
|
de nouveauté
|
artistique
|
Mosquée Ketchaoua
|
10
|
10
|
5
|
10
|
5
|
10
|
12-Un projet de restauration de la mosquée Ketchaoua est
en cours actuellement, à votre avis ce projet doit inclure :
-Consolider l'édifice et le maintenir à son
état actuel : -Réaménager l'édifice : -de
l'intérieur : de l'extérieur : -Reconstruire l'édifice
tel qu'il a été au :
Avant le 16ème
|
Entre le 16ème et le
|
Entre le 18ème et le 20ème
|
Après le 20ème siècle :
|
siècle : X
|
18ème siècle :
|
siècle :
|
|
-Démolir l'édifice et reconstruire un nouveau :
Questionnaire N°03
Vous êtes :
|
Un homme : Une femme : X
|
Age
|
58
|
Ville de résidence
|
Alger
|
Niveau d'étude
|
Bac+5
|
Domain de compétence
|
Comptabilité
|
1
|
Connaissez-vous la
mosquée Ketchaoua ?
|
Oui : X
|
Non :
|
2
|
En quelle époque a été fondé ce
lieu de culte à votre avis
|
Avant le 16ème siècle :
|
Entre le
16ème et le 18ème
siècle : X
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Entre le
18ème et le 20ème
siècle :
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Après le 20ème
siècle :
|
3
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De quelle époque date le bâtiment actuel de la
mosquée ?
-Vous pouvez cochez
plusieurs choix.
|
Avant le 16ème siècle :
|
Entre le
16ème et le 18ème
siècle :
|
Entre le
18ème et le 20ème
siècle : X
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Après le 20ème
siècle :
|
4
|
Est-ce que ce lieu de culte a toujours été une
mosquée
|
Oui :
|
Non :X
|
5
|
Pendant l'occupation
française de l'Algérie, la mosquée Ketchaoua
?
|
A garder sa
fonction de mosquée :
|
A été
consacré à un autre culte : X
|
A été affecter à un autre
usage :
|
6
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La cathédrale Saint-
Philippe a été la
cathédrale d'Alger de 1832 à 1962. Est-ce que
vous avez déjà entendu parler de cette cathédrale ?
|
Oui : X
|
Non :
|
7
|
Qu'en est-il devenu de cette cathédrale actuellement
?
|
Elle est
toujours en
activité :
|
Elle est
fermée
aux
fidèles :
|
Elle a été convertie à un autre culte :
X
|
Elle a été
détruite :
|
8
|
Qu'elle est le style
architectural de la
mosquée Ketchaoua actuellement ?
|
Occidental : X
|
Arabo- islamique : X
|
Perse- Turque
|
Autre (précisez):
|
9
|
Est-ce que vous
considérez que le
bâtiment actuel est
|
Oui : X
|
Non :
|
|
adapté à son usage de mosquée ?
|
|
|
10
|
Si non, quel aspect vous semble inadapté à cet
usage ?
*vous pouvez cochez
plusieurs choix.
|
L'emplacement du bâtiment :
|
Le volume du
bâtiment :
|
Les façades extérieures :
|
L'aménagement intérieur :
|
11-Sur une échelle de 0 à 10, accordez une
évaluation à chaque valeur du monument :
Valeur
|
d'ancien neté
|
historiqu e
|
commémorativ e
|
d'usage
|
de nouveauté
|
artistique
|
Mosquée Ketchaoua
|
9
|
9
|
7
|
4
|
2
|
7
|
12-Un projet de restauration de la mosquée Ketchaoua est
en cours actuellement, à votre avis ce projet doit inclure :
-Consolider l'édifice et le maintenir à son
état actuel : X -Réaménager l'édifice : -de
l'intérieur : de l'extérieur : X -Reconstruire
l'édifice tel qu'il a été au :
Avant
|
le
|
16ème
|
Entre le 16ème et le
|
Entre le 18ème et le 20ème
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Après le 20ème siècle :
|
siècle :
|
|
|
18ème siècle :
|
siècle :
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|
-Démolir l'édifice et reconstruire un nouveau :
Questionnaire N°04
Vous êtes :
|
Un homme : X Une femme :
|
Age
|
23
|
Ville de résidence
|
Alger
|
Niveau d'étude
|
Bac+3
|
Domain de compétence
|
Biologie
|
1
|
Connaissez-vous la
mosquée Ketchaoua ?
|
Oui : X
|
Non :
|
2
|
En quelle époque a été fondé ce
lieu de culte à votre avis
|
Avant le 16ème siècle : X
|
Entre le
16ème et le 18ème
siècle :
|
Entre le
18ème et le 20ème
siècle :
|
Après le 20ème
siècle :
|
3
|
De quelle époque date le bâtiment actuel de la
mosquée ?
-Vous pouvez cochez
plusieurs choix.
|
Avant le 16ème siècle : X
|
Entre le
16ème et le 18ème
siècle :
|
Entre le
18ème et le 20ème
siècle :
|
Après le 20ème
siècle :
|
4
|
Est-ce que ce lieu de culte a toujours été une
mosquée
|
Oui :
|
Non : X
|
5
|
Pendant l'occupation
française de l'Algérie, la mosquée Ketchaoua
?
|
A garder sa
fonction de mosquée :
|
A été
consacré à un autre culte : X
|
A été affecter à un autre
usage :
|
6
|
La cathédrale Saint-
Philippe a été la
cathédrale d'Alger de 1832 à 1962. Est-ce que
vous avez déjà entendu parler de cette cathédrale ?
|
Oui :
|
Non : X
|
7
|
Qu'en est-il devenu de cette cathédrale actuellement
?
|
Elle est
toujours en
activité :
|
Elle est
fermée
aux
fidèles :
|
Elle a été convertie à un autre culte
:
|
Elle a été
détruite :
|
8
|
Qu'elle est le style
architectural de la
mosquée Ketchaoua actuellement ?
|
Occidental
|
Arabo- islamique : X
|
Perse- Turque : X
|
Autre (précisez):
|
9
|
Est-ce que vous
considérez que le
bâtiment actuel est
|
Oui : X
|
Non :
|
|
adapté à son usage de mosquée ?
|
|
|
10
|
Si non, quel aspect vous semble inadapté à cet
usage ?
*vous pouvez cochez
plusieurs choix.
|
L'emplacement du bâtiment :
|
Le volume du
bâtiment :
|
Les façades extérieures :
|
L'aménagement intérieur :
|
11-Sur une échelle de 0 à 10, accordez une
évaluation à chaque valeur du monument :
Valeur
|
d'ancien neté
|
historiqu e
|
commémorativ e
|
d'usage
|
de nouveauté
|
artistique
|
Mosquée Ketchaoua
|
9
|
8
|
|
7
|
5
|
7
|
12-Un projet de restauration de la mosquée Ketchaoua est
en cours actuellement, à votre avis ce projet doit inclure :
-Consolider l'édifice et le maintenir à son
état actuel :
-Réaménager l'édifice : -de
l'intérieur : X de l'extérieur :X
-Reconstruire l'édifice tel qu'il a été au
:
Avant
|
le
|
16ème
|
Entre le 16ème et le
|
Entre le 18ème et le 20ème
|
Après le 20ème siècle :
|
siècle :
|
|
|
18ème siècle :
|
siècle :
|
|
-Démolir l'édifice et reconstruire un nouveau :
Questionnaire N°05
Vous êtes :
|
Un homme : X Une femme :
|
Age
|
33
|
Ville de résidence
|
Alger
|
Niveau d'étude
|
|
Domain de compétence
|
|
1
|
Connaissez-vous la
mosquée Ketchaoua ?
|
Oui : X
|
Non :
|
2
|
En quelle époque a été fondé ce
lieu de culte à votre avis
|
Avant le 16ème siècle :
|
Entre le
16ème et le 18ème
siècle :
|
Entre le
18ème et le 20ème
siècle : X
|
Après le 20ème
siècle :
|
3
|
De quelle époque date le bâtiment actuel de la
mosquée ?
-Vous pouvez cochez
plusieurs choix.
|
Avant le 16ème siècle :
|
Entre le
16ème et le 18ème
siècle :
|
Entre le
18ème et le 20ème
siècle : X
|
Après le 20ème
siècle :
|
4
|
Est-ce que ce lieu de culte a toujours été une
mosquée
|
Oui :
|
Non : X
|
5
|
Pendant l'occupation
française de l'Algérie, la mosquée Ketchaoua
?
|
A garder sa
fonction de mosquée :
|
A été
consacré à un autre culte : X
|
A été affecter à un autre
usage :
|
6
|
La cathédrale Saint-
Philippe a été la
cathédrale d'Alger de 1832 à 1962. Est-ce que
vous avez déjà entendu parler de cette cathédrale ?
|
Oui : X
|
Non :
|
7
|
Qu'en est-il devenu de cette cathédrale actuellement
?
|
Elle est
toujours en
activité :
|
Elle est
fermée
aux
fidèles :
|
Elle a été convertie à un autre culte :
X
|
Elle a été
détruite :
|
8
|
Qu'elle est le style
architectural de la
mosquée Ketchaoua actuellement ?
|
Occidental : X
|
Arabo- islamique :
|
Perse- Turque : X
|
Autre (précisez):
|
9
|
Est-ce que vous
considérez que le
bâtiment actuel est
|
Oui :
|
Non : X
|
|
adapté à son usage de mosquée ?
|
|
|
10
|
Si non, quel aspect vous semble inadapté à cet
usage ?
*vous pouvez cochez
plusieurs choix.
|
L'emplacement du bâtiment :
X
|
Le volume du
bâtiment :
|
Les façades extérieures :
|
L'aménagement intérieur :
X
|
11-Sur une échelle de 0 à 10, accordez une
évaluation à chaque valeur du monument :
Valeur
|
d'ancien neté
|
historiqu e
|
commémorativ e
|
d'usage
|
de nouveauté
|
artistique
|
Mosquée Ketchaoua
|
5
|
8
|
2
|
5
|
2
|
5
|
12-Un projet de restauration de la mosquée Ketchaoua est
en cours actuellement, à votre avis ce projet doit inclure :
-Consolider l'édifice et le maintenir à son
état actuel :
-Réaménager l'édifice : -de
l'intérieur : X de l'extérieur : X
-Reconstruire l'édifice tel qu'il a été au
:
Avant
|
le
|
16ème
|
Entre le 16ème et le
|
Entre le 18ème et le 20ème
|
Après le 20ème siècle :
|
siècle :
|
|
|
18ème siècle :
|
siècle :
|
|
-Démolir l'édifice et reconstruire un nouveau :
Questionnaire N°06
Vous êtes :
|
Un homme : X Une femme :
|
Age
|
52
|
Ville de résidence
|
Alger
|
Niveau d'étude
|
Collège
|
Domain de compétence
|
Commerçant
|
1
|
Connaissez-vous la
mosquée Ketchaoua ?
|
Oui : X
|
Non :
|
2
|
En quelle époque a été fondé ce
lieu de culte à votre avis
|
Avant le 16ème siècle : X
|
Entre le
16ème et le 18ème
siècle :
|
Entre le
18ème et le 20ème
siècle :
|
Après le 20ème
siècle :
|
3
|
De quelle époque date le bâtiment actuel de la
mosquée ?
-Vous pouvez cochez
plusieurs choix.
|
Avant le 16ème siècle :
|
Entre le
16ème et le 18ème
siècle :
|
Entre le
18ème et le 20ème
siècle : X
|
Après le 20ème
siècle :
|
4
|
Est-ce que ce lieu de culte a toujours été une
mosquée
|
Oui :
|
Non : X
|
5
|
Pendant l'occupation
française de l'Algérie, la mosquée Ketchaoua
?
|
A garder sa
fonction de mosquée :
|
A été
consacré à un autre culte : X
|
A été affecter à un autre
usage :
|
6
|
La cathédrale Saint-
Philippe a été la
cathédrale d'Alger de 1832 à 1962. Est-ce que
vous avez déjà entendu parler de cette cathédrale ?
|
Oui : X
|
Non :
|
7
|
Qu'en est-il devenu de cette cathédrale actuellement
?
|
Elle est
toujours en
activité :
|
Elle est
fermée
aux
fidèles :
|
Elle a été convertie à un autre culte :
X
|
Elle a été
détruite :
|
8
|
Qu'elle est le style
architectural de la
mosquée Ketchaoua actuellement ?
|
Occidental
|
Arabo- islamique : X
|
Perse- Turque : X
|
Autre (précisez):
|
9
|
Est-ce que vous
considérez que le
bâtiment actuel est
|
Oui : X
|
Non :
|
|
adapté à son usage de mosquée ?
|
|
|
10
|
Si non, quel aspect vous semble inadapté à cet
usage ?
*vous pouvez cochez
plusieurs choix.
|
L'emplacement du bâtiment :
|
Le volume du
bâtiment :
|
Les façades extérieures :
|
L'aménagement intérieur :
X
|
11-Sur une échelle de 0 à 10, accordez une
évaluation à chaque valeur du monument :
Valeur
|
d'ancien neté
|
historiqu e
|
commémorativ e
|
d'usage
|
de nouveauté
|
artistique
|
Mosquée Ketchaoua
|
10
|
10
|
7
|
10
|
0
|
10
|
12-Un projet de restauration de la mosquée Ketchaoua est
en cours actuellement, à votre avis ce projet doit inclure :
-Consolider l'édifice et le maintenir à son
état actuel : X -Réaménager l'édifice : -de
l'intérieur : de l'extérieur : -Reconstruire l'édifice
tel qu'il a été au :
Avant
|
le
|
16ème
|
Entre le 16ème et le
|
Entre le 18ème et le 20ème
|
Après le 20ème siècle :
|
siècle :
|
|
|
18ème siècle :
|
siècle :
|
|
-Démolir l'édifice et reconstruire un nouveau :
Questionnaire N°07
Vous êtes :
|
Un homme : Une femme : X
|
Age
|
19
|
Ville de résidence
|
ALGER
|
Niveau d'étude
|
BAC
|
Domain de compétence
|
scientifique
|
1
|
Connaissez-vous la
mosquée Ketchaoua ?
|
Oui : X
|
Non :
|
2
|
En quelle époque a été fondé ce
lieu de culte à votre avis
|
Avant le 16ème siècle : X
|
Entre le
16ème et le 18ème
siècle :
|
Entre le
18ème et le 20ème
siècle :
|
Après le 20ème
siècle :
|
3
|
De quelle époque date le bâtiment actuel de la
mosquée ?
-Vous pouvez cochez
plusieurs choix.
|
Avant le 16ème siècle : X
|
Entre le
16ème et le 18ème
siècle :
|
Entre le
18ème et le 20ème
siècle :
|
Après le 20ème
siècle :
|
4
|
Est-ce que ce lieu de culte a toujours été une
mosquée
|
Oui : X
|
Non :
|
5
|
Pendant l'occupation
française de l'Algérie, la mosquée Ketchaoua
?
|
A garder sa
fonction de mosquée : X
|
A été
consacré à un autre culte :
|
A été affecter à un autre
usage :
|
6
|
La cathédrale Saint-
Philippe a été la
cathédrale d'Alger de 1832 à 1962. Est-ce que
vous avez déjà entendu parler de cette cathédrale ?
|
Oui :
|
Non : X
|
7
|
Qu'en est-il devenu de cette cathédrale actuellement
?
|
Elle est
toujours en
activité :
|
Elle est
fermée
aux
fidèles :
|
Elle a été convertie à un autre culte
:
|
Elle a été
détruite :
|
8
|
Qu'elle est le style
architectural de la
mosquée Ketchaoua actuellement ?
|
Occidental
|
Arabo- islamique : X
|
Perse- Turque :
|
Autre (précisez):
|
9
|
Est-ce que vous
considérez que le
bâtiment actuel est
|
Oui : X
|
Non :
|
|
adapté à son usage de mosquée ?
|
|
|
10
|
Si non, quel aspect vous semble inadapté à cet
usage ?
*vous pouvez cochez
plusieurs choix.
|
L'emplacement du bâtiment :
|
Le volume du
bâtiment :
|
Les façades extérieures :
|
L'aménagement intérieur :
|
11-Sur une échelle de 0 à 10, accordez une
évaluation à chaque valeur du monument :
Valeur
|
d'ancien neté
|
historiqu e
|
commémorativ e
|
d'usage
|
de nouveauté
|
artistique
|
Mosquée Ketchaoua
|
10
|
8
|
|
8
|
|
7
|
12-Un projet de restauration de la mosquée Ketchaoua est
en cours actuellement, à votre avis ce projet doit inclure :
-Consolider l'édifice et le maintenir à son
état actuel : -Réaménager l'édifice : -de
l'intérieur : de l'extérieur : -Reconstruire l'édifice
tel qu'il a été au :
Avant le 16ème
|
Entre le 16ème et le
|
Entre le 18ème et le 20ème
|
Après le 20ème siècle :
|
siècle : X
|
18ème siècle :
|
siècle :
|
|
-Démolir l'édifice et reconstruire un nouveau :
Questionnaire N°08
Vous êtes :
|
Un homme : Une femme : X
|
Age
|
19
|
Ville de résidence
|
ALGER
|
Niveau d'étude
|
Bac
|
Domain de compétence
|
science
|
1
|
Connaissez-vous la
mosquée Ketchaoua ?
|
Oui : X
|
Non :
|
2
|
En quelle époque a été fondé ce
lieu de culte à votre avis
|
Avant le 16ème siècle : X
|
Entre le
16ème et le 18ème
siècle :
|
Entre le
18ème et le 20ème
siècle :
|
Après le 20ème
siècle :
|
3
|
De quelle époque date le bâtiment actuel de la
mosquée ?
-Vous pouvez cochez
plusieurs choix.
|
Avant le 16ème siècle : X
|
Entre le
16ème et le 18ème
siècle :
|
Entre le
18ème et le 20ème
siècle :
|
Après le 20ème
siècle :
|
4
|
Est-ce que ce lieu de culte a toujours été une
mosquée
|
Oui : X
|
Non :
|
5
|
Pendant l'occupation
française de l'Algérie, la mosquée Ketchaoua
?
|
A garder sa
fonction de mosquée : X
|
A été
consacré à un autre culte :
|
A été affecter à un autre
usage :
|
6
|
La cathédrale Saint-
Philippe a été la
cathédrale d'Alger de 1832 à 1962. Est-ce que
vous avez déjà entendu parler de cette cathédrale ?
|
Oui :
|
Non : X
|
7
|
Qu'en est-il devenu de cette cathédrale actuellement
?
|
Elle est
toujours en
activité :
|
Elle est
fermée
aux
fidèles :
|
Elle a été convertie à un autre culte
:
|
Elle a été
détruite :
|
8
|
Qu'elle est le style
architectural de la
mosquée Ketchaoua actuellement ?
|
Occidental
|
Arabo- islamique : X
|
Perse- Turque
|
Autre (précisez):
|
9
|
Est-ce que vous
considérez que le
bâtiment actuel est
|
Oui : X
|
Non :
|
|
adapté à son usage de mosquée ?
|
|
|
10
|
Si non, quel aspect vous semble inadapté à cet
usage ?
*vous pouvez cochez
plusieurs choix.
|
L'emplacement du bâtiment :
|
Le volume du
bâtiment :
|
Les façades extérieures :
|
L'aménagement intérieur :
|
11-Sur une échelle de 0 à 10, accordez une
évaluation à chaque valeur du monument :
Valeur
|
d'ancien neté
|
historiqu e
|
commémorativ e
|
d'usage
|
de nouveauté
|
artistique
|
Mosquée Ketchaoua
|
8
|
8
|
5
|
10
|
|
7
|
12-Un projet de restauration de la mosquée Ketchaoua est
en cours actuellement, à votre avis ce projet doit inclure :
-Consolider l'édifice et le maintenir à son
état actuel : X -Réaménager l'édifice : -de
l'intérieur : de l'extérieur : -Reconstruire l'édifice
tel qu'il a été au :
Avant
|
le
|
16ème
|
Entre le 16ème et le
|
Entre le 18ème et le 20ème
|
Après le 20ème siècle :
|
siècle :
|
|
|
18ème siècle :
|
siècle :
|
|
-Démolir l'édifice et reconstruire un nouveau :
Questionnaire N°09
Vous êtes :
|
Un homme : X Une femme :
|
Age
|
29
|
Ville de résidence
|
Blida
|
Niveau d'étude
|
Bac
|
Domain de compétence
|
Militaire
|
1
|
Connaissez-vous la
mosquée Ketchaoua ?
|
Oui : X
|
Non :
|
2
|
En quelle époque a été fondé ce
lieu de culte à votre avis
|
Avant le 16ème siècle : X
|
Entre le
16ème et le 18ème
siècle :
|
Entre le
18ème et le 20ème
siècle :
|
Après le 20ème
siècle :
|
3
|
De quelle époque date le bâtiment actuel de la
mosquée ?
-Vous pouvez cochez
plusieurs choix.
|
Avant le 16ème siècle : X
|
Entre le
16ème et le 18ème
siècle :
|
Entre le
18ème et le 20ème
siècle :
|
Après le 20ème
siècle :
|
4
|
Est-ce que ce lieu de culte a toujours été une
mosquée
|
Oui :
|
Non : X
|
5
|
Pendant l'occupation
française de l'Algérie, la mosquée Ketchaoua
?
|
A garder sa
fonction de mosquée :
|
A été
consacré à un autre culte : X
|
A été affecter à un autre
usage :
|
6
|
La cathédrale Saint-
Philippe a été la
cathédrale d'Alger de 1832 à 1962. Est-ce que
vous avez déjà entendu parler de cette cathédrale ?
|
Oui :
|
Non : X
|
7
|
Qu'en est-il devenu de cette cathédrale actuellement
?
|
Elle est
toujours en
activité :
|
Elle est
fermée
aux
fidèles :
|
Elle a été convertie à un autre culte
:
|
Elle a été
détruite :
|
8
|
Qu'elle est le style
architectural de la
mosquée Ketchaoua actuellement ?
|
Occidental
|
Arabo- islamique : X
|
Perse- Turque
|
Autre (précisez):
|
9
|
Est-ce que vous
considérez que le
bâtiment actuel est
|
Oui :
|
Non : X
|
|
adapté à son usage de mosquée ?
|
|
|
10
|
Si non, quel aspect vous semble inadapté à cet
usage ?
*vous pouvez cochez
plusieurs choix.
|
L'emplacement du bâtiment :
|
Le volume du
bâtiment :
|
Les façades extérieures :
|
L'aménagement intérieur :
Vieux
|
11-Sur une échelle de 0 à 10, accordez une
évaluation à chaque valeur du monument :
Valeur
|
d'ancien neté
|
historiqu e
|
commémorativ e
|
d'usage
|
de nouveauté
|
artistique
|
Mosquée Ketchaoua
|
10
|
10
|
7
|
5
|
|
7
|
12-Un projet de restauration de la mosquée Ketchaoua est
en cours actuellement, à votre avis ce projet doit inclure :
-Consolider l'édifice et le maintenir à son
état actuel : -Réaménager l'édifice : -de
l'intérieur : de l'extérieur : -Reconstruire l'édifice
tel qu'il a été au :
Avant le 16ème
|
Entre le 16ème et le
|
Entre le 18ème et le 20ème
|
Après le 20ème siècle :
|
siècle : X
|
18ème siècle :
|
siècle :
|
|
-Démolir l'édifice et reconstruire un nouveau :
Questionnaire N°10
Vous êtes :
|
Un homme : X Une femme :
|
Age
|
32
|
Ville de résidence
|
Alger
|
Niveau d'étude
|
collège
|
Domain de compétence
|
vendeur
|
1
|
Connaissez-vous la
mosquée Ketchaoua ?
|
Oui : X
|
Non :
|
2
|
En quelle époque a été fondé ce
lieu de culte à votre avis
|
Avant le 16ème siècle : X
|
Entre le
16ème et le 18ème
siècle :
|
Entre le
18ème et le 20ème
siècle :
|
Après le 20ème
siècle :
|
3
|
De quelle époque date le bâtiment actuel de la
mosquée ?
-Vous pouvez cochez
plusieurs choix.
|
Avant le 16ème siècle : X
|
Entre le
16ème et le 18ème
siècle :
|
Entre le
18ème et le 20ème
siècle :
|
Après le 20ème
siècle :
|
4
|
Est-ce que ce lieu de culte a toujours été une
mosquée
|
Oui : X
|
Non :
|
5
|
Pendant l'occupation
française de l'Algérie, la mosquée Ketchaoua
?
|
A garder sa
fonction de mosquée : X
|
A été
consacré à un autre culte :
|
A été affecter à un autre
usage :
|
6
|
La cathédrale Saint-
Philippe a été la
cathédrale d'Alger de 1832 à 1962. Est-ce que
vous avez déjà entendu parler de cette cathédrale ?
|
Oui :
|
Non : X
|
7
|
Qu'en est-il devenu de cette cathédrale actuellement
?
|
Elle est
toujours en
activité :
|
Elle est
fermée
aux
fidèles :
|
Elle a été convertie à un autre culte
:
|
Elle a été
détruite :
|
8
|
Qu'elle est le style
architectural de la
mosquée Ketchaoua actuellement ?
|
Occidental
|
Arabo- islamique : X
|
Perse- Turque
|
Autre (précisez):
|
9
|
Est-ce que vous
considérez que le
bâtiment actuel est
|
Oui : X
|
Non :
|
|
adapté à son usage de mosquée ?
|
|
|
10
|
Si non, quel aspect vous semble inadapté à cet
usage ?
*vous pouvez cochez
plusieurs choix.
|
L'emplacement du bâtiment :
|
Le volume du
bâtiment :
|
Les façades extérieures :
|
L'aménagement intérieur :
|
11-Sur une échelle de 0 à 10, accordez une
évaluation à chaque valeur du monument :
Valeur
|
d'ancien neté
|
historiqu e
|
commémorativ e
|
d'usage
|
de nouveauté
|
artistique
|
Mosquée Ketchaoua
|
8
|
10
|
10
|
6
|
|
5
|
12-Un projet de restauration de la mosquée Ketchaoua est
en cours actuellement, à votre avis ce projet doit inclure :
-Consolider l'édifice et le maintenir à son
état actuel :
-Réaménager l'édifice : -de
l'intérieur : X de l'extérieur : X
-Reconstruire l'édifice tel qu'il a été au
:
Avant
|
le
|
16ème
|
Entre le 16ème et le
|
Entre le 18ème et le 20ème
|
Après le 20ème siècle :
|
siècle :
|
|
|
18ème siècle :
|
siècle :
|
|
-Démolir l'édifice et reconstruire un nouveau :
Questionnaire N°11
Vous êtes :
|
Un homme :
|
X
|
Une femme :
|
Age
|
27
|
|
|
Ville de résidence
|
ALGER
|
|
|
Niveau d'étude
|
BAC
|
|
|
Domain de compétence
|
restaurant
|
|
|
1
|
Connaissez-vous la
mosquée Ketchaoua ?
|
Oui : X
|
Non :
|
2
|
En quelle époque a été fondé ce
lieu de culte à votre avis
|
Avant le 16ème siècle :
|
Entre le
16ème et
le 18ème
siècle :
|
Entre le
18ème et le 20ème
siècle : X
|
Après le 20ème
siècle :
|
3
|
De quelle époque date le bâtiment actuel de la
mosquée ?
-Vous pouvez cochez
plusieurs choix.
|
Avant le 16ème siècle :
|
Entre le
16ème et
le 18ème
siècle :
|
Entre le
18ème et le 20ème
siècle : X
|
Après le 20ème
siècle :
|
4
|
Est-ce que ce lieu de
culte a toujours été une mosquée
|
Oui :
|
Non : X
|
5
|
Pendant l'occupation
française de l'Algérie, la mosquée Ketchaoua
?
|
A garder sa
fonction de mosquée :
|
A été
consacré à un autre culte : X
|
A été affecter à un autre
usage :
|
6
|
La cathédrale Saint-
Philippe a été la
cathédrale d'Alger de 1832 à 1962. Est-ce que
vous avez déjà entendu parler de cette cathédrale ?
|
Oui :
|
Non : X
|
7
|
Qu'en est-il devenu de cette cathédrale actuellement
?
|
Elle est
toujours en
activité :
|
Elle est
fermée
aux
fidèles :
|
Elle a été convertie à un autre culte
:
|
Elle a été
détruite :
|
8
|
Qu'elle est le style
architectural de la
mosquée Ketchaoua actuellement ?
|
Occidental
|
Arabo- islamique X
|
Perse- Turque
|
Autre (précisez):
|
9
|
Est-ce que vous
considérez que le
bâtiment actuel est
|
Oui : X
|
Non :
|
|
adapté à son usage de mosquée ?
|
|
|
10
|
Si non, quel aspect vous semble inadapté à cet
usage ?
*vous pouvez cochez
plusieurs choix.
|
L'emplacement du bâtiment :
|
Le volume
du bâtiment :
|
Les façades extérieures :
|
L'aménagement intérieur :
|
11-Sur une échelle de 0 à 10, accordez une
évaluation à chaque valeur du monument :
Valeur
|
d'ancien neté
|
historiqu e
|
commémorativ e
|
d'usage
|
de nouveauté
|
artistique
|
Mosquée Ketchaoua
|
8
|
8
|
5
|
9
|
|
9
|
12-Un projet de restauration de la mosquée Ketchaoua est
en cours actuellement, à votre avis ce projet doit inclure :
-Consolider l'édifice et le maintenir à son
état actuel :
-Réaménager l'édifice : -de
l'intérieur : X de l'extérieur : X
-Reconstruire l'édifice tel qu'il a été au
:
Avant
|
le
|
16ème
|
Entre le 16ème et le
|
Entre le 18ème et le 20ème
|
Après le 20ème siècle :
|
siècle :
|
|
|
18ème siècle :
|
siècle :
|
|
-Démolir l'édifice et reconstruire un nouveau :
Questionnaire N°12
Vous êtes :
|
Un homme : X Une femme :
|
Age
|
47
|
Ville de résidence
|
Annaba
|
Niveau d'étude
|
Bac+4
|
Domain de compétence
|
Fonctionnaire
|
1
|
Connaissez-vous la
mosquée Ketchaoua ?
|
Oui :
|
Non : X
|
2
|
En quelle époque a été fondé ce
lieu de culte à votre avis
|
Avant le 16ème siècle :
|
Entre le
16ème et
le 18ème
siècle :
|
Entre le
18ème et le 20ème
siècle :
|
Après le 20ème
siècle :
|
3
|
De quelle époque date le bâtiment actuel de la
mosquée ?
-Vous pouvez cochez
plusieurs choix.
|
Avant le 16ème siècle :
|
Entre le
16ème et
le 18ème
siècle :
|
Entre le
18ème et le 20ème
siècle :
|
Après le 20ème
siècle :
|
4
|
Est-ce que ce lieu de
culte a toujours été une mosquée
|
Oui :
|
Non :
|
5
|
Pendant l'occupation
française de l'Algérie, la mosquée Ketchaoua
?
|
A garder sa
fonction de mosquée :
|
A été
consacré à un autre culte :
|
A été affecter à un autre
usage :
|
6
|
La cathédrale Saint-
Philippe a été la
cathédrale d'Alger de 1832 à 1962. Est-ce que
vous avez déjà entendu parler de cette cathédrale ?
|
Oui :
|
Non : X
|
7
|
Qu'en est-il devenu de cette cathédrale actuellement
?
|
Elle est
toujours en
activité :
|
Elle est
fermée
aux
fidèles :
|
Elle a été convertie à un autre culte
:
|
Elle a été
détruite :
|
8
|
Qu'elle est le style
architectural de la
mosquée Ketchaoua actuellement ?
|
Occidental
|
Arabo- islamique
|
Perse- Turque
|
Autre (précisez):
|
9
|
Est-ce que vous
considérez que le
bâtiment actuel est
|
Oui :
|
Non :
|
|
adapté à son usage de mosquée ?
|
|
|
10
|
Si non, quel aspect vous semble inadapté à cet
usage ?
*vous pouvez cochez
plusieurs choix.
|
L'emplacement du bâtiment :
|
Le volume
du bâtiment :
|
Les façades extérieures :
|
L'aménagement intérieur :
|
11-Sur une échelle de 0 à 10, accordez une
évaluation à chaque valeur du monument :
Valeur
|
d'ancien neté
|
historiqu e
|
commémorativ e
|
d'usage
|
de nouveauté
|
artistique
|
Mosquée Ketchaoua
|
|
|
|
|
|
|
Cathédrale Saint-
Philippe
|
|
|
|
|
|
|
12-Un projet de restauration de la mosquée Ketchaoua est
en cours actuellement, à votre avis ce projet doit inclure :
-Consolider l'édifice et le maintenir à son
état actuel : -Réaménager l'édifice : -de
l'intérieur : de l'extérieur : -Reconstruire l'édifice
tel qu'il a été au :
Avant
|
le
|
16ème
|
Entre le 16ème et le
|
Entre le 18ème et le 20ème
|
Après le 20ème siècle :
|
siècle :
|
|
|
18ème siècle :
|
siècle :
|
|
-Démolir l'édifice et reconstruire un nouveau :
Questionnaire N°13
Vous êtes :
|
Un homme :
|
X
|
Une femme :
|
Age
|
52
|
|
|
Ville de résidence
|
Alger
|
|
|
Niveau d'étude
|
|
|
|
Domain de compétence
|
retraité
|
|
|
1
|
Connaissez-vous la
mosquée Ketchaoua ?
|
Oui : X
|
Non :
|
2
|
En quelle époque a été fondé ce
lieu de culte à votre avis
|
Avant le 16ème siècle : X
|
Entre le
16ème et
le 18ème
siècle :
|
Entre le
18ème et le 20ème
siècle :
|
Après le 20ème
siècle :
|
3
|
De quelle époque date le bâtiment actuel de la
mosquée ?
-Vous pouvez cochez
plusieurs choix.
|
Avant le 16ème siècle :
|
Entre le
16ème et
le 18ème
siècle :
|
Entre le
18ème et le 20ème
siècle : X
|
Après le 20ème
siècle :
|
4
|
Est-ce que ce lieu de
culte a toujours été une mosquée
|
Oui :
|
Non : X
|
5
|
Pendant l'occupation
française de l'Algérie, la mosquée Ketchaoua
?
|
A garder sa
fonction de mosquée :
|
A été
consacré à un autre culte : X
|
A été affecter à un autre
usage :
|
6
|
La cathédrale Saint-
Philippe a été la
cathédrale d'Alger de 1832 à 1962. Est-ce que
vous avez déjà entendu parler de cette cathédrale ?
|
Oui : X
|
Non :
|
7
|
Qu'en est-il devenu de cette cathédrale actuellement
?
|
Elle est
toujours en
activité :
|
Elle est
fermée
aux
fidèles :
|
Elle a été convertie à un autre culte :
X
|
Elle a été
détruite :
|
8
|
Qu'elle est le style
architectural de la
mosquée Ketchaoua actuellement ?
|
Occidental
|
Arabo- islamique X
|
Perse- Turque
|
Autre (précisez):
|
9
|
Est-ce que vous
considérez que le
bâtiment actuel est
|
Oui : X
|
Non :
|
|
adapté à son usage de mosquée ?
|
|
|
10
|
Si non, quel aspect vous semble inadapté à cet
usage ?
*vous pouvez cochez
plusieurs choix.
|
L'emplacement du bâtiment :
|
Le volume
du bâtiment :
|
Les façades extérieures :
|
L'aménagement intérieur :
|
11-Sur une échelle de 0 à 10, accordez une
évaluation à chaque valeur du monument :
Valeur
|
d'ancien neté
|
historiqu e
|
commémorativ e
|
d'usage
|
de nouveauté
|
artistique
|
Mosquée Ketchaoua
|
10
|
7
|
7
|
9
|
|
7
|
12-Un projet de restauration de la mosquée Ketchaoua est
en cours actuellement, à votre avis ce projet doit inclure :
-Consolider l'édifice et le maintenir à son
état actuel :
-Réaménager l'édifice : -de
l'intérieur : X de l'extérieur : X
-Reconstruire l'édifice tel qu'il a été au
:
Avant
|
le
|
16ème
|
Entre le 16ème et le
|
Entre le 18ème et le 20ème
|
Après le 20ème siècle :
|
siècle :
|
|
|
18ème siècle :
|
siècle :
|
|
-Démolir l'édifice et reconstruire un nouveau :
Questionnaire N°14
Vous êtes :
|
Un homme : Une femme : X
|
Age
|
22
|
Ville de résidence
|
Alger
|
Niveau d'étude
|
Bac+3
|
Domain de compétence
|
Droit
|
1
|
Connaissez-vous la
mosquée Ketchaoua ?
|
Oui : X
|
Non :
|
2
|
En quelle époque a été fondé ce
lieu de culte à votre avis
|
Avant le 16ème siècle :
|
Entre le
16ème et
le 18ème
siècle : X
|
Entre le
18ème et le 20ème
siècle :
|
Après le 20ème
siècle :
|
3
|
De quelle époque date le bâtiment actuel de la
mosquée ?
-Vous pouvez cochez
plusieurs choix.
|
Avant le 16ème siècle :
|
Entre le
16ème et
le 18ème
siècle : X
|
Entre le
18ème et le 20ème
siècle :
|
Après le 20ème
siècle :
|
4
|
Est-ce que ce lieu de
culte a toujours été une mosquée
|
Oui : X
|
Non :
|
5
|
Pendant l'occupation
française de l'Algérie, la mosquée Ketchaoua
?
|
A garder sa
fonction de mosquée : X
|
A été
consacré à un autre culte :
|
A été affecter à un autre
usage :
|
6
|
La cathédrale Saint-
Philippe a été la
cathédrale d'Alger de 1832 à 1962. Est-ce que
vous avez déjà entendu parler de cette cathédrale ?
|
Oui :
|
Non : X
|
7
|
Qu'en est-il devenu de cette cathédrale actuellement
?
|
Elle est
toujours en
activité :
|
Elle est
fermée
aux
fidèles :
|
Elle a été convertie à un autre culte
:
|
Elle a été
détruite :
|
8
|
Qu'elle est le style
architectural de la
mosquée Ketchaoua actuellement ?
|
Occidental
|
Arabo- islamique X
|
Perse- Turque X
|
Autre (précisez):
|
9
|
Est-ce que vous
considérez que le
bâtiment actuel est
|
Oui : X
|
Non :
|
|
adapté à son usage de mosquée ?
|
|
|
10
|
Si non, quel aspect vous semble inadapté à cet
usage ?
*vous pouvez cochez
plusieurs choix.
|
L'emplacement du bâtiment :
X
|
Le volume
du bâtiment :
|
Les façades extérieures : X
|
L'aménagement intérieur :
|
11-Sur une échelle de 0 à 10, accordez une
évaluation à chaque valeur du monument :
Valeur
|
d'ancien neté
|
historiqu e
|
commémorativ e
|
d'usage
|
de nouveauté
|
artistique
|
Mosquée Ketchaoua
|
6
|
8
|
3
|
8
|
2
|
6
|
12-Un projet de restauration de la mosquée Ketchaoua est
en cours actuellement, à votre avis ce projet doit inclure :
-Consolider l'édifice et le maintenir à son
état actuel : -Réaménager l'édifice : -de
l'intérieur : de l'extérieur : -Reconstruire l'édifice
tel qu'il a été au :
Avant
|
le
|
16ème
|
Entre le 16ème et le
|
Entre le 18ème et le 20ème
|
Après le 20ème siècle :
|
siècle :
|
|
|
18ème siècle : X
|
siècle :
|
|
-Démolir l'édifice et reconstruire un nouveau :
Questionnaire N°15
Vous êtes :
|
Un homme : X
|
Une femme :
|
Age
|
24
|
|
Ville de résidence
|
Alger
|
|
Niveau d'étude
|
Bac
|
|
Domain de compétence
|
|
|
1
|
Connaissez-vous la
mosquée Ketchaoua ?
|
Oui : X
|
Non :
|
2
|
En quelle époque a été fondé ce
lieu de culte à votre avis
|
Avant le 16ème siècle : X
|
Entre le
16ème et
le 18ème
siècle :
|
Entre le
18ème et le 20ème
siècle :
|
Après le 20ème
siècle :
|
3
|
De quelle époque date le bâtiment actuel de la
mosquée ?
-Vous pouvez cochez
plusieurs choix.
|
Avant le 16ème siècle :
|
Entre le
16ème et
le 18ème
siècle :
|
Entre le
18ème et le 20ème
siècle : X
|
Après le 20ème
siècle :
|
4
|
Est-ce que ce lieu de
culte a toujours été une mosquée
|
Oui : X
|
Non :
|
5
|
Pendant l'occupation
française de l'Algérie, la mosquée Ketchaoua
?
|
A garder sa
fonction de mosquée :X
|
A été
consacré à un autre culte :
|
A été affecter à un autre
usage :
|
6
|
La cathédrale Saint-
Philippe a été la
cathédrale d'Alger de 1832 à 1962. Est-ce que
vous avez déjà entendu parler de cette cathédrale ?
|
Oui :
|
Non : X
|
7
|
Qu'en est-il devenu de cette cathédrale actuellement
?
|
Elle est
toujours en
activité :
|
Elle est
fermée
aux
fidèles :
|
Elle a été convertie à un autre culte
:
|
Elle a été
détruite :
|
8
|
Qu'elle est le style
architectural de la
mosquée Ketchaoua actuellement ?
|
Occidental
|
Arabo- islamique X
|
Perse- Turque
|
Autre (précisez):
|
9
|
Est-ce que vous
considérez que le
bâtiment actuel est
|
Oui : X
|
Non :
|
|
adapté à son usage de mosquée ?
|
|
|
10
|
Si non, quel aspect vous semble inadapté à cet
usage ?
*vous pouvez cochez
plusieurs choix.
|
L'emplacement du bâtiment :
|
Le volume
du bâtiment :
|
Les façades extérieures :
|
L'aménagement intérieur :
|
11-Sur une échelle de 0 à 10, accordez une
évaluation à chaque valeur du monument :
Valeur
|
d'ancien neté
|
historiqu e
|
commémorativ e
|
d'usage
|
de nouveauté
|
artistique
|
Mosquée Ketchaoua
|
10
|
8
|
5
|
8
|
0
|
8
|
12-Un projet de restauration de la mosquée Ketchaoua est
en cours actuellement, à votre avis ce projet doit inclure :
-Consolider l'édifice et le maintenir à son
état actuel : X -Réaménager l'édifice : -de
l'intérieur : de l'extérieur : -Reconstruire l'édifice
tel qu'il a été au :
Avant
|
le
|
16ème
|
Entre le 16ème et le
|
Entre le 18ème et le 20ème
|
Après le 20ème siècle :
|
siècle :
|
|
|
18ème siècle :
|
siècle :
|
|
-Démolir l'édifice et reconstruire un nouveau :
Questionnaire N°16
Vous êtes :
|
Un homme : X Une femme :
|
Age
|
26
|
Ville de résidence
|
ALGER
|
Niveau d'étude
|
collège
|
Domain de compétence
|
vendeur
|
1
|
Connaissez-vous la
mosquée Ketchaoua ?
|
Oui : X
|
Non :
|
2
|
En quelle époque a été fondé ce
lieu de culte à votre avis
|
Avant le 16ème siècle : X
|
Entre le
16ème et
le 18ème
siècle :
|
Entre le
18ème et le 20ème
siècle :
|
Après le 20ème
siècle :
|
3
|
De quelle époque date le bâtiment actuel de la
mosquée ?
-Vous pouvez cochez
plusieurs choix.
|
Avant le 16ème siècle : X
|
Entre le
16ème et
le 18ème
siècle :
|
Entre le
18ème et le 20ème
siècle :
|
Après le 20ème
siècle :
|
4
|
Est-ce que ce lieu de
culte a toujours été une mosquée
|
Oui :
|
Non : X
|
5
|
Pendant l'occupation
française de l'Algérie, la mosquée Ketchaoua
?
|
A garder sa
fonction de mosquée :
|
A été
consacré à un autre culte : X
|
A été affecter à un autre
usage :
|
6
|
La cathédrale Saint-
Philippe a été la
cathédrale d'Alger de 1832 à 1962. Est-ce que
vous avez déjà entendu parler de cette cathédrale ?
|
Oui :
|
Non : X
|
7
|
Qu'en est-il devenu de cette cathédrale actuellement
?
|
Elle est
toujours en
activité :
|
Elle est
fermée
aux
fidèles :
|
Elle a été convertie à un autre culte
:
|
Elle a été
détruite :
|
8
|
Qu'elle est le style
architectural de la
mosquée Ketchaoua actuellement ?
|
Occidental
|
Arabo- islamique
|
Perse- Turque. X
|
Autre (précisez):
|
9
|
Est-ce que vous
considérez que le
bâtiment actuel est
|
Oui : X
|
Non :
|
|
adapté à son usage de mosquée ?
|
|
|
10
|
Si non, quel aspect vous semble inadapté à cet
usage ?
*vous pouvez cochez
plusieurs choix.
|
L'emplacement du bâtiment :
|
Le volume
du bâtiment :
|
Les façades extérieures : X
|
L'aménagement intérieur :
X
|
11-Sur une échelle de 0 à 10, accordez une
évaluation à chaque valeur du monument :
Valeur
|
d'ancien neté
|
historiqu e
|
commémorativ e
|
d'usage
|
de nouveauté
|
artistique
|
Mosquée Ketchaoua
|
8
|
8
|
10
|
6
|
5
|
7
|
12-Un projet de restauration de la mosquée Ketchaoua est
en cours actuellement, à votre avis ce projet doit inclure :
-Consolider l'édifice et le maintenir à son
état actuel : X -Réaménager l'édifice : -de
l'intérieur : de l'extérieur : X -Reconstruire
l'édifice tel qu'il a été au :
Avant
|
le
|
16ème
|
Entre le 16ème et le
|
Entre le 18ème et le 20ème
|
Après le 20ème siècle :
|
siècle :
|
|
|
18ème siècle :
|
siècle :
|
|
-Démolir l'édifice et reconstruire un nouveau :
Questionnaire N°17
Vous êtes :
|
Un homme : Une femme : X
|
Age
|
23
|
Ville de résidence
|
ALGER
|
Niveau d'étude
|
BAC+4
|
Domain de compétence
|
Architecture
|
1
|
Connaissez-vous la
mosquée Ketchaoua ?
|
Oui : X
|
Non :
|
2
|
En quelle époque a été fondé ce
lieu de culte à votre avis
|
Avant le 16ème siècle :
|
Entre le
16ème et
le 18ème
siècle : X
|
Entre le
18ème et le 20ème
siècle :
|
Après le 20ème
siècle :
|
3
|
De quelle époque date le bâtiment actuel de la
mosquée ?
-Vous pouvez cochez
plusieurs choix.
|
Avant le 16ème siècle :
|
Entre le
16ème et
le 18ème
siècle : X
|
Entre le
18ème et le 20ème
siècle :
|
Après le 20ème
siècle :
|
4
|
Est-ce que ce lieu de
culte a toujours été une mosquée
|
Oui :
|
Non : X
|
5
|
Pendant l'occupation
française de l'Algérie, la mosquée Ketchaoua
?
|
A garder sa
fonction de mosquée :
|
A été
consacré à un autre culte : X
|
A été affecter à un autre
usage :
|
6
|
La cathédrale Saint-
Philippe a été la
cathédrale d'Alger de 1832 à 1962. Est-ce que
vous avez déjà entendu parler de cette cathédrale ?
|
Oui : X
|
Non :
|
7
|
Qu'en est-il devenu de cette cathédrale actuellement
?
|
Elle est
toujours en
activité :
|
Elle est
fermée
aux
fidèles :
|
Elle a été convertie à un autre culte :
X
|
Elle a été
détruite :
|
8
|
Qu'elle est le style
architectural de la
mosquée Ketchaoua actuellement ?
|
Occidental
|
Arabo- islamique X
|
Perse- Turque
|
Autre (précisez): Néo-mauresque
|
9
|
Est-ce que vous
considérez que le
bâtiment actuel est
|
Oui : X
|
Non :
|
|
adapté à son usage de mosquée ?
|
|
|
10
|
Si non, quel aspect vous semble inadapté à cet
usage ?
*vous pouvez cochez
plusieurs choix.
|
L'emplacement du bâtiment :
|
Le volume
du bâtiment :
|
Les façades extérieures :
|
L'aménagement intérieur :
|
11-Sur une échelle de 0 à 10, accordez une
évaluation à chaque valeur du monument :
Valeur
|
d'ancien neté
|
historiqu e
|
commémorativ e
|
d'usage
|
de nouveauté
|
artistique
|
Mosquée Ketchaoua
|
7
|
6
|
6
|
6
|
0
|
8
|
12-Un projet de restauration de la mosquée Ketchaoua est
en cours actuellement, à votre avis ce projet doit inclure :
-Consolider l'édifice et le maintenir à son
état actuel : X -Réaménager l'édifice : -de
l'intérieur : X de l'extérieur : -Reconstruire
l'édifice tel qu'il a été au :
Avant
|
le
|
16ème
|
Entre le 16ème et le
|
Entre le 18ème et le 20ème
|
Après le 20ème siècle :
|
siècle :
|
|
|
18ème siècle :
|
siècle :
|
|
-Démolir l'édifice et reconstruire un nouveau :
Questionnaire N°18
Vous êtes :
|
Un homme : Une femme : X
|
Age
|
22
|
Ville de résidence
|
ALGER
|
Niveau d'étude
|
BAC+4
|
Domain de compétence
|
ARCHITECTURE
|
1
|
Connaissez-vous la
mosquée Ketchaoua ?
|
Oui : X
|
Non :
|
2
|
En quelle époque a été fondé ce
lieu de culte à votre avis
|
Avant le 16ème siècle : X
|
Entre le
16ème et
le 18ème
siècle :
|
Entre le
18ème et le 20ème
siècle :
|
Après le 20ème
siècle :
|
3
|
De quelle époque date le bâtiment actuel de la
mosquée ?
-Vous pouvez cochez
plusieurs choix.
|
Avant le 16ème siècle :
|
Entre le
16ème et
le 18ème
siècle :
|
Entre le
18ème et le 20ème
siècle : X
|
Après le 20ème
siècle :
|
4
|
Est-ce que ce lieu de
culte a toujours été une mosquée
|
Oui :
|
Non : X
|
5
|
Pendant l'occupation
française de l'Algérie, la mosquée Ketchaoua
?
|
A garder sa
fonction de mosquée :
|
A été
consacré à un autre culte : X
|
A été affecter à un autre
usage :
|
6
|
La cathédrale Saint-
Philippe a été la
cathédrale d'Alger de 1832 à 1962. Est-ce que
vous avez déjà entendu parler de cette cathédrale ?
|
Oui : X
|
Non :
|
7
|
Qu'en est-il devenu de cette cathédrale actuellement
?
|
Elle est
toujours en
activité :
|
Elle est
fermée
aux
fidèles :
|
Elle a été convertie à un autre culte :
X
|
Elle a été
détruite :
|
8
|
Qu'elle est le style
architectural de la
mosquée Ketchaoua actuellement ?
|
Occidental X
|
Arabo- islamique X
|
Perse- Turque X
|
Autre (précisez):
|
9
|
Est-ce que vous
considérez que le
bâtiment actuel est
|
Oui :
|
Non : X
|
|
adapté à son usage de mosquée ?
|
|
|
10
|
Si non, quel aspect vous semble inadapté à cet
usage ?
*vous pouvez cochez
plusieurs choix.
|
L'emplacement du bâtiment :
|
Le volume
du bâtiment : X
|
Les façades extérieures :
|
L'aménagement intérieur :
X
|
11-Sur une échelle de 0 à 10, accordez une
évaluation à chaque valeur du monument :
Valeur
|
d'ancien neté
|
historiqu e
|
commémorativ e
|
d'usage
|
de nouveauté
|
artistique
|
Mosquée Ketchaoua
|
8
|
7
|
3
|
5
|
2
|
7
|
12-Un projet de restauration de la mosquée Ketchaoua est
en cours actuellement, à votre avis ce projet doit inclure :
-Consolider l'édifice et le maintenir à son
état actuel : X -Réaménager l'édifice : -de
l'intérieur : X de l'extérieur : X -Reconstruire
l'édifice tel qu'il a été au :
Avant
|
le
|
16ème
|
Entre le 16ème et le
|
Entre le 18ème et le 20ème
|
Après le 20ème siècle :
|
siècle :
|
|
|
18ème siècle :
|
siècle :
|
|
-Démolir l'édifice et reconstruire un nouveau :
Questionnaire N°19
Vous êtes :
|
Un homme : Une femme : X
|
Age
|
22
|
Ville de résidence
|
ALGER
|
Niveau d'étude
|
BAC+ 3
|
Domain de compétence
|
ARCHITECTURE
|
1
|
Connaissez-vous la
mosquée Ketchaoua ?
|
Oui : X
|
Non :
|
2
|
En quelle époque a été fondé ce
lieu de culte à votre avis
|
Avant le 16ème siècle : X
|
Entre le
16ème et
le 18ème
siècle :
|
Entre le
18ème et le 20ème
siècle :
|
Après le 20ème
siècle :
|
3
|
De quelle époque date le bâtiment actuel de la
mosquée ?
-Vous pouvez cochez
plusieurs choix.
|
Avant le 16ème siècle :
|
Entre le
16ème et
le 18ème
siècle :
|
Entre le
18ème et le 20ème
siècle : X
|
Après le 20ème
siècle :
|
4
|
Est-ce que ce lieu de
culte a toujours été une mosquée
|
Oui : X
|
Non :
|
5
|
Pendant l'occupation
française de l'Algérie, la mosquée Ketchaoua
?
|
A garder sa
fonction de mosquée : X
|
A été
consacré à un autre culte :
|
A été affecter à un autre
usage :
|
6
|
La cathédrale Saint-
Philippe a été la
cathédrale d'Alger de 1832 à 1962. Est-ce que
vous avez déjà entendu parler de cette cathédrale ?
|
Oui :
|
Non : X
|
7
|
Qu'en est-il devenu de cette cathédrale actuellement
?
|
Elle est
toujours en
activité :
|
Elle est
fermée
aux
fidèles :
|
Elle a été convertie à un autre culte
:
|
Elle a été
détruite :
|
8
|
Qu'elle est le style
architectural de la
mosquée Ketchaoua actuellement ?
|
Occidental
|
Arabo- islamique X
|
Perse- Turque
|
Autre (précisez): Néo-mauresque
|
9
|
Est-ce que vous
considérez que le
bâtiment actuel est
|
Oui : X
|
Non :
|
|
adapté à son usage de mosquée ?
|
|
|
10
|
Si non, quel aspect vous semble inadapté à cet
usage ?
*vous pouvez cochez
plusieurs choix.
|
L'emplacement du bâtiment :
|
Le volume
du bâtiment :
|
Les façades extérieures :
|
L'aménagement intérieur :
|
11-Sur une échelle de 0 à 10, accordez une
évaluation à chaque valeur du monument :
Valeur
|
d'ancien neté
|
historiqu e
|
commémorativ e
|
d'usage
|
de nouveauté
|
artistique
|
Mosquée Ketchaoua
|
9
|
9
|
7
|
8
|
0
|
7
|
12-Un projet de restauration de la mosquée Ketchaoua est
en cours actuellement, à votre avis ce projet doit inclure :
-Consolider l'édifice et le maintenir à son
état actuel : X -Réaménager l'édifice : -de
l'intérieur : de l'extérieur : -Reconstruire l'édifice
tel qu'il a été au :
Avant
|
le
|
16ème
|
Entre le 16ème et le
|
Entre le 18ème et le 20ème
|
Après le 20ème siècle :
|
siècle :
|
|
|
18ème siècle :
|
siècle :
|
|
-Démolir l'édifice et reconstruire un nouveau :
Questionnaire N°20
Vous êtes :
|
Un homme : X Une femme :
|
Age
|
25
|
Ville de résidence
|
ALGER
|
Niveau d'étude
|
BAC+5
|
Domain de compétence
|
ARCHITECTURE
|
1
|
Connaissez-vous la
mosquée Ketchaoua ?
|
Oui : X
|
Non :
|
2
|
En quelle époque a été fondé ce
lieu de culte à votre avis
|
Avant le 16ème siècle : X
|
Entre le
16ème et
le 18ème
siècle :
|
Entre le
18ème et le 20ème
siècle :
|
Après le 20ème
siècle :
|
3
|
De quelle époque date le bâtiment actuel de la
mosquée ?
-Vous pouvez cochez
plusieurs choix.
|
Avant le 16ème siècle :
|
Entre le
16ème et
le 18ème
siècle : X
|
Entre le
18ème et le 20ème
siècle :
|
Après le 20ème
siècle :
|
4
|
Est-ce que ce lieu de
culte a toujours été une mosquée
|
Oui :
|
Non : X
|
5
|
Pendant l'occupation
française de l'Algérie, la mosquée Ketchaoua
?
|
A garder sa
fonction de mosquée :
|
A été
consacré à un autre culte : X
|
A été affecter à un autre
usage :
|
6
|
La cathédrale Saint-
Philippe a été la
cathédrale d'Alger de 1832 à 1962. Est-ce que
vous avez déjà entendu parler de cette cathédrale ?
|
Oui : X
|
Non :
|
7
|
Qu'en est-il devenu de cette cathédrale actuellement
?
|
Elle est
toujours en
activité :
|
Elle est
fermée
aux
fidèles :
|
Elle a été convertie à un autre culte :
X
|
Elle a été
détruite :
|
8
|
Qu'elle est le style
architectural de la
mosquée Ketchaoua actuellement ?
|
Occidental
|
Arabo- islamique
|
Perse- Turque X
|
Autre (précisez):
|
9
|
Est-ce que vous
considérez que le
bâtiment actuel est
|
Oui : X
|
Non :
|
|
adapté à son usage de mosquée ?
|
|
|
10
|
Si non, quel aspect vous semble inadapté à cet
usage ?
*vous pouvez cochez
plusieurs choix.
|
L'emplacement du bâtiment :
|
Le volume
du bâtiment :
|
Les façades extérieures :
|
L'aménagement intérieur :
|
11-Sur une échelle de 0 à 10, accordez une
évaluation à chaque valeur du monument :
Valeur
|
d'ancien neté
|
historiqu e
|
commémorativ e
|
d'usage
|
de nouveauté
|
artistique
|
Mosquée Ketchaoua
|
7
|
9
|
7
|
7
|
2
|
9
|
12-Un projet de restauration de la mosquée Ketchaoua est
en cours actuellement, à votre avis ce projet doit inclure :
-Consolider l'édifice et le maintenir à son
état actuel : X -Réaménager l'édifice : -de
l'intérieur : de l'extérieur : -Reconstruire l'édifice
tel qu'il a été au :
Avant
|
le
|
16ème
|
Entre le 16ème et le
|
Entre le 18ème et le 20ème
|
Après le 20ème siècle :
|
siècle :
|
|
|
18ème siècle :
|
siècle :
|
|
-Démolir l'édifice et reconstruire un nouveau :
Questionnaire N°21
Vous êtes :
|
Un homme : X Une femme :
|
Age
|
22
|
Ville de résidence
|
ALGER
|
Niveau d'étude
|
BAC+2
|
Domain de compétence
|
ARCHITECTURE
|
1
|
Connaissez-vous la
mosquée Ketchaoua ?
|
Oui : X
|
Non :
|
2
|
En quelle époque a été fondé ce
lieu de culte à votre avis
|
Avant le 16ème siècle :
|
Entre le
16ème et
le 18ème
siècle : X
|
Entre le
18ème et le 20ème
siècle :
|
Après le 20ème
siècle :
|
3
|
De quelle époque date le bâtiment actuel de la
mosquée ?
-Vous pouvez cochez
plusieurs choix.
|
Avant le 16ème siècle :
|
Entre le
16ème et
le 18ème
siècle :X
|
Entre le
18ème et le 20ème
siècle :
|
Après le 20ème
siècle :
|
4
|
Est-ce que ce lieu de
culte a toujours été une mosquée
|
Oui : X
|
Non :
|
5
|
Pendant l'occupation
française de l'Algérie, la mosquée Ketchaoua
?
|
A garder sa
fonction de mosquée : X
|
A été
consacré à un autre culte :
|
A été affecter à un autre
usage :
|
6
|
La cathédrale Saint-
Philippe a été la
cathédrale d'Alger de 1832 à 1962. Est-ce que
vous avez déjà entendu parler de cette cathédrale ?
|
Oui :
|
Non : X
|
7
|
Qu'en est-il devenu de cette cathédrale actuellement
?
|
Elle est
toujours en
activité :
|
Elle est
fermée
aux
fidèles :
|
Elle a été convertie à un autre culte
:
|
Elle a été
détruite :
|
8
|
Qu'elle est le style
architectural de la
mosquée Ketchaoua actuellement ?
|
Occidental
|
Arabo- islamique X
|
Perse- Turque
|
Autre (précisez):
|
9
|
Est-ce que vous
considérez que le
bâtiment actuel est
|
Oui : X
|
Non :
|
|
adapté à son usage de mosquée ?
|
|
|
10
|
Si non, quel aspect vous semble inadapté à cet
usage ?
*vous pouvez cochez
plusieurs choix.
|
L'emplacement du bâtiment :
|
Le volume
du bâtiment :
|
Les façades extérieures :
|
L'aménagement intérieur :
|
11-Sur une échelle de 0 à 10, accordez une
évaluation à chaque valeur du monument :
Valeur
|
d'ancien neté
|
historiqu e
|
commémorativ e
|
d'usage
|
de nouveauté
|
artistique
|
Mosquée Ketchaoua
|
8
|
7
|
9
|
7
|
0
|
9
|
12-Un projet de restauration de la mosquée Ketchaoua est
en cours actuellement, à votre avis ce projet doit inclure :
-Consolider l'édifice et le maintenir à son
état actuel : X -Réaménager l'édifice : -de
l'intérieur : de l'extérieur : -Reconstruire l'édifice
tel qu'il a été au :
Avant
|
le
|
16ème
|
Entre le 16ème et le
|
Entre le 18ème et le 20ème
|
Après le 20ème siècle :
|
siècle :
|
|
|
18ème siècle :
|
siècle :
|
|
-Démolir l'édifice et reconstruire un nouveau :
Questionnaire N°22
Vous êtes :
|
Un homme : Une femme : X
|
Age
|
24
|
Ville de résidence
|
ALGER
|
Niveau d'étude
|
BAC+5
|
Domain de compétence
|
ARCHITECTURE
|
1
|
Connaissez-vous la
mosquée Ketchaoua ?
|
Oui : X
|
Non :
|
2
|
En quelle époque a été fondé ce
lieu de culte à votre avis
|
Avant le 16ème siècle : X
|
Entre le
16ème et
le 18ème
siècle :
|
Entre le
18ème et le 20ème
siècle :
|
Après le 20ème
siècle :
|
3
|
De quelle époque date le bâtiment actuel de la
mosquée ?
-Vous pouvez cochez
plusieurs choix.
|
Avant le 16ème siècle :
|
Entre le
16ème et
le 18ème
siècle :
|
Entre le
18ème et le 20ème
siècle : X
|
Après le 20ème
siècle :
|
4
|
Est-ce que ce lieu de
culte a toujours été une mosquée
|
Oui :
|
Non : X
|
5
|
Pendant l'occupation
française de l'Algérie, la mosquée Ketchaoua
?
|
A garder sa
fonction de mosquée :
|
A été
consacré à un autre culte : X
|
A été affecter à un autre
usage :
|
6
|
La cathédrale Saint-
Philippe a été la
cathédrale d'Alger de 1832 à 1962. Est-ce que
vous avez déjà entendu parler de cette cathédrale ?
|
Oui :
|
Non : X
|
7
|
Qu'en est-il devenu de cette cathédrale actuellement
?
|
Elle est
toujours en
activité :
|
Elle est
fermée
aux
fidèles :
|
Elle a été convertie à un autre culte
:
|
Elle a été
détruite :
|
8
|
Qu'elle est le style
architectural de la
mosquée Ketchaoua actuellement ?
|
Occidental X
|
Arabo- islamique X
|
Perse- Turque
|
Autre (précisez):
|
9
|
Est-ce que vous
considérez que le
bâtiment actuel est
|
Oui : X
|
Non :
|
|
adapté à son usage de mosquée ?
|
|
|
10
|
Si non, quel aspect vous semble inadapté à cet
usage ?
*vous pouvez cochez
plusieurs choix.
|
L'emplacement du bâtiment :
|
Le volume
du bâtiment :
|
Les façades extérieures :
|
L'aménagement intérieur :
|
11-Sur une échelle de 0 à 10, accordez une
évaluation à chaque valeur du monument :
Valeur
|
d'ancien neté
|
historiqu e
|
commémorativ e
|
d'usage
|
de nouveauté
|
artistique
|
Mosquée Ketchaoua
|
7
|
5
|
8
|
7
|
0
|
7
|
12-Un projet de restauration de la mosquée Ketchaoua est
en cours actuellement, à votre avis ce projet doit inclure :
-Consolider l'édifice et le maintenir à son
état actuel :
-Réaménager l'édifice : -de
l'intérieur : X de l'extérieur : X
-Reconstruire l'édifice tel qu'il a été au
:
Avant
|
le
|
16ème
|
Entre le 16ème et le
|
Entre le 18ème et le 20ème
|
Après le 20ème siècle :
|
siècle :
|
|
|
18ème siècle :
|
siècle :
|
|
-Démolir l'édifice et reconstruire un nouveau :
Questionnaire N°23
Vous êtes :
|
Un homme : Une femme : X
|
Age
|
23
|
Ville de résidence
|
ALGER
|
Niveau d'étude
|
BAC+5
|
Domain de compétence
|
ARCHITECTURE
|
1
|
Connaissez-vous la
mosquée Ketchaoua ?
|
Oui : X
|
Non :
|
2
|
En quelle époque a été fondé ce
lieu de culte à votre avis
|
Avant le 16ème siècle : X
|
Entre le
16ème et
le 18ème
siècle :
|
Entre le
18ème et le 20ème
siècle :
|
Après le 20ème
siècle :
|
3
|
De quelle époque date le bâtiment actuel de la
mosquée ?
-Vous pouvez cochez
plusieurs choix.
|
Avant le 16ème siècle :
|
Entre le
16ème et
le 18ème
siècle : X
|
Entre le
18ème et le 20ème
siècle :
|
Après le 20ème
siècle :
|
4
|
Est-ce que ce lieu de
culte a toujours été une mosquée
|
Oui :
|
Non :
|
5
|
Pendant l'occupation
française de l'Algérie, la mosquée Ketchaoua
?
|
A garder sa
fonction de mosquée :
|
A été
consacré à un autre culte : X
|
A été affecter à un autre
usage :
|
6
|
La cathédrale Saint-
Philippe a été la
cathédrale d'Alger de 1832 à 1962. Est-ce que
vous avez déjà entendu parler de cette cathédrale ?
|
Oui : X
|
Non :
|
7
|
Qu'en est-il devenu de cette cathédrale actuellement
?
|
Elle est
toujours en
activité :
|
Elle est
fermée
aux
fidèles :
|
Elle a été convertie à un autre culte :
X
|
Elle a été
détruite :
|
8
|
Qu'elle est le style
architectural de la
mosquée Ketchaoua actuellement ?
|
Occidental X
|
Arabo- islamique X
|
Perse- Turque X
|
Autre (précisez):
|
9
|
Est-ce que vous
considérez que le
bâtiment actuel est
|
Oui : X
|
Non :
|
|
adapté à son usage de mosquée ?
|
|
|
10
|
Si non, quel aspect vous semble inadapté à cet
usage ?
*vous pouvez cochez
plusieurs choix.
|
L'emplacement du bâtiment :
|
Le volume
du bâtiment :
|
Les façades extérieures : X
|
L'aménagement intérieur :
|
11-Sur une échelle de 0 à 10, accordez une
évaluation à chaque valeur du monument :
Valeur
|
d'ancien neté
|
historiqu e
|
commémorativ e
|
d'usage
|
de nouveauté
|
artistique
|
Mosquée Ketchaoua
|
10
|
8
|
10
|
8
|
|
7
|
12-Un projet de restauration de la mosquée Ketchaoua est
en cours actuellement, à votre avis ce projet doit inclure :
-Consolider l'édifice et le maintenir à son
état actuel : X -Réaménager l'édifice : -de
l'intérieur : de l'extérieur : -Reconstruire l'édifice
tel qu'il a été au :
Avant
|
le
|
16ème
|
Entre le 16ème et le
|
Entre le 18ème et le 20ème
|
Après le 20ème siècle :
|
siècle :
|
|
|
18ème siècle :
|
siècle :
|
|
-Démolir l'édifice et reconstruire un nouveau :
Questionnaire N°24
Vous êtes :
|
Un homme : X Une femme :
|
Age
|
24
|
Ville de résidence
|
ALGER
|
Niveau d'étude
|
BAC+5
|
Domain de compétence
|
ARCHITECTURE
|
1
|
Connaissez-vous la
mosquée Ketchaoua ?
|
Oui : X
|
Non :
|
2
|
En quelle époque a été fondé ce
lieu de culte à votre avis
|
Avant le 16ème siècle :
|
Entre le
16ème et
le 18ème
siècle : X
|
Entre le
18ème et le 20ème
siècle :
|
Après le 20ème
siècle :
|
3
|
De quelle époque date le bâtiment actuel de la
mosquée ?
-Vous pouvez cochez
plusieurs choix.
|
Avant le 16ème siècle :
|
Entre le
16ème et
le 18ème
siècle : X
|
Entre le
18ème et le 20ème
siècle :
|
Après le 20ème
siècle :
|
4
|
Est-ce que ce lieu de
culte a toujours été une mosquée
|
Oui :
|
Non : X
|
5
|
Pendant l'occupation
française de l'Algérie, la mosquée Ketchaoua
?
|
A garder sa
fonction de mosquée :
|
A été
consacré à un autre culte : X
|
A été affecter à un autre
usage :
|
6
|
La cathédrale Saint-
Philippe a été la
cathédrale d'Alger de 1832 à 1962. Est-ce que
vous avez déjà entendu parler de cette cathédrale ?
|
Oui : X
|
Non :
|
7
|
Qu'en est-il devenu de cette cathédrale actuellement
?
|
Elle est
toujours en
activité :
|
Elle est
fermée
aux
fidèles :
|
Elle a été convertie à un autre culte :
X
|
Elle a été
détruite :
|
8
|
Qu'elle est le style
architectural de la
mosquée Ketchaoua actuellement ?
|
Occidental X
|
Arabo- islamique X
|
Perse- Turque
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Autre (précisez): Néo-mauresque
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9
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Est-ce que vous
considérez que le
bâtiment actuel est
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Oui : X
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Non :
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adapté à son usage de mosquée ?
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10
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Si non, quel aspect vous semble inadapté à cet
usage ?
*vous pouvez cochez
plusieurs choix.
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L'emplacement du bâtiment :
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Le volume
du bâtiment : X
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Les façades extérieures :
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L'aménagement intérieur :
X
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11-Sur une échelle de 0 à 10, accordez une
évaluation à chaque valeur du monument :
Valeur
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d'ancien neté
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historiqu e
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commémorativ e
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d'usage
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de nouveauté
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artistique
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Mosquée Ketchaoua
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8
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9
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9
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9
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0
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8
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12-Un projet de restauration de la mosquée Ketchaoua est
en cours actuellement, à votre avis ce projet doit inclure :
-Consolider l'édifice et le maintenir à son
état actuel : X -Réaménager l'édifice : -de
l'intérieur : de l'extérieur : -Reconstruire l'édifice
tel qu'il a été au :
Avant
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le
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16ème
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Entre le 16ème et le
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Entre le 18ème et le 20ème
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Après le 20ème siècle :
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siècle :
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18ème siècle :
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siècle :
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-Démolir l'édifice et reconstruire un nouveau :
- TABLE DES ILLUSTRATIONS :
FIGURE 1 : LA MOSQUEE KETCHAOUA AVANT SA CONVERSION EN 1832,
D'APRES UNE LITHOGRAPHIE DE LESSORE ET WYLD. SOURCE : MARÇAIS GEORGES,
MANUEL D'ART MUSULMAN : L'ARCHITECTURE (TUNISIE, ALGERIE, MAROC, ESPAGNE,
SICILE), VOL VII, ED PICARD, PARIS, 1926-1927. 29
FIGURE 2 : COUPE DE LA MOSQUEE KETCHAOUA, AMABLE RAVOISIE, 1839.
SOURCE : MARÇAIS GEORGES, MANUEL D'ART MUSULMAN : L'ARCHITECTURE
(TUNISIE, ALGERIE, MAROC, ESPAGNE, SICILE), VOL VII, ED PICARD, PARIS,
1926-1927. 30
FIGURE 3 : MOSQUEE KETCHAOUA, PLAN D'AMABLE RAVOISIE, 1839.
SOURCE : MARÇAIS GEORGES, MANUEL D'ART MUSULMAN : L'ARCHITECTURE
(TUNISIE, ALGERIE, MAROC, ESPAGNE, SICILE), VOL VII, ED PICARD, PARIS,
1926-1927. 30
FIGURE 4 : MOSQUEE KETCHAOUA, VERSETS GRAVEES, EN 1795, PAR LE
MAITRE IBRAHIM DJARKELI , TRANSCRITS ET TRADUITS PAR L'ABBE BARGES EN 1840.
SOURCE : L'ABBE BARGES, « NOTICE SUR LA CATHEDRALE D'ALGER EN 1839
», DANS LE JOURNAL ASIATIQUE, TROISIEME SERIE, TOME XI, L'IMPRIMERIE
ROYALE, PARIS, 1841. 31
FIGURE 5 : PROJET DE RESTAURATION DE LA CATHEDRALE
SAINT-PHILIPPE, PLAN, AMABLE RAVOISIE, ALGER, 1839.SOURCE : OULEBSIR
NABILA, « LES USAGES DU PATRIMOINE », ÉD. DE LA
MAISON DES SCIENCES DE L'HOMME, PARIS, 2004. 35
FIGURE 6 : PROJET DE RESTAURATION DE LA CATHEDRALE
SAINT-PHILIPPE, FAÇADE PRINCIPALE, AMABLE RAVOISIE, ALGER, 1839. SOURCE
: OULEBSIR NABILA, « LES USAGES DU PATRIMOINE », ÉD.
DE LA MAISON DES SCIENCES DE L'HOMME, PARIS, 2004. 36
FIGURE 7 : PROJET DE RESTAURATION DE LA CATHEDRALE
SAINT-PHILIPPE, COUPE LATERALE, AMABLE RAVOISIE, ALGER, 1839. SOURCE : OULEBSIR
NABILA, « LES USAGES DU PATRIMOINE », ÉD. DE LA
MAISON DES SCIENCES DE L'HOMME, PARIS, 2004. 37
FIGURE 8 : PROJET D'ACHEVEMENT DE LA FAÇADE DE LA
CATHEDRALE SAINT-PHILIPPE, AQUARELLE D'ALBERT BALLU, ALGER, 1886. SOURCE :
KOUMAS AHMED, NAFAA CHEHRAZADE, « L'ALGERIE ET SON PATRIMOINE »,
EDITIONS DU PATRIMOINE, PARIS,
2003. 38
FIGURE 9 : PROJET D'ACHEVEMENT DE LA FAÇADE DE LA
CATHEDRALE SAINT-PHILIPPE, AQUARELLE DE ROMAIN HAROU, ALGER, 1856. SOURCE :
KOUMAS AHMED, NAFAA CHEHRAZADE, « L'ALGERIE ET SON PATRIMOINE »,
EDITIONS DU PATRIMOINE, PARIS,
2003. 39
FIGURE 10 : MOSQUEE DE KETCHAOUA, DETAILS DES TOURS, ALGER, 2009.
PHOTO PRISE PAR AMARI REDA, DECEMBRE 2009. 44
FIGURE 11 : MOSQUEE DE KETCHAOUA, PHOTOGRAPHIE DE LA
FAÇADE PRINCIPALE, ALGER, 2009. PHOTO PRISE PAR AMARI REDA, DECEMBRE
2009. 44
FIGURE 12 : LA MOSQUEE KETCHAOUA AVANT SA CONVERSION EN 1832,
D'APRES UNE LITHOGRAPHIE DE LESSORE ET WYLD. SOURCE : MARÇAIS GEORGES,
MANUEL D'ART MUSULMAN : L'ARCHITECTURE (TUNISIE, ALGERIE, MAROC, ESPAGNE,
SICILE), VOL VII,
ED PICARD, PARIS, 1926-1927. 60
FIGURE 13 : CATHEDRALE SAINT-PHILIPPE, ALGER, 1860-1920.
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FIGURE 14 : CATHEDRALE SAINT-PHILIPPE, ALGER. 62
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