Sommaire
Introduction 3
Problématique 5
PREMIERE PARTIE 6
A. Présentation de l'organisme d'accueil : Banque
Islamique de Guinée (BIG) 7
I. La méthodologie de recherche : 8
B. Les outils à la disposition de la BIG pour
maîtriser les risques de crédit bancaire 8
a) Concepts et outils de base 11
b) Les instruments de gestion de risques bancaires 12
II. La nature des risques de crédit bancaire :
15
a) Le risque de crédit 16
b) Le risque de taux d'intérêt : 19
c) Les risques de marché 20
DEUXIEME PARTIE 22
A. La gestion des risques de crédit bancaire
23
a) Définition de l'Intelligence Economique 23
b) la relation entre l'IE et la gestion des risques de
crédit 24
c) Utilisation des outils de la BIG pour une démarche
l'IE 28
I. Le risque de crédits spécifiques
à la Banque Islamique 31
a) Risque de non remboursement 33
b) Risques opérationnels 35
II. Le contrôle et la réglementation de
crédit bancaire 36
a) Le contrôle interne 36
b) Le contrôle externe 40
c) Les Résultats 40
B. L'analyse des risques de crédit bancaire
41
a) L'impact de la libéralisation du secteur bancaire
Guinéen 45
b) Le rôle de la BIG dans le financement de
l'économie nationale 52
c) L'analyse de la matrice SWOT 54
Suggestions et recommandations 58
Conclusion 60
BIBLIOGRAPHIE~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ 62
Webographie 64
Abréviations~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.~~ 64
Les mots cles utilises dans le rapport~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.~
66
Sommaire des annexes~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ 67
Introduction
Le secteur bancaire Guinéen connait une profonde mutation
depuis quelques années et joue, un rôle primordial dans le
financement de l'économie nationale. Cette mutation est due à une
profonde transformation pour améliorer le secteur bancaire
Guinéen et, elle ambitionne d'améliorer le taux de bancarisation
afin de permettre à la Guinée d'atteindre ce seuil à
hauteur de 60 à 70% dans les prochaines années.
Aujourd'hui, le risque de crédit est l'une des causses
majeurs de la volatilité sur le résultat des banques et les
institutions financières. Les banques Guinéennes sont
exposées aux risques de crédit ainsi que les autres institutions
bancaires et, si ce risque n'est pas maitrisé cela peut conduire les
banques à la faillite à l'image des premières banques
privées du pays.
L'étude et l'analyse des problèmes liés
à la gestion des risques de crédits bancaires au sein de la
Banque Islamique de Guinée est un sujet important et complexe qui
nécessite une profonde analyse pour décortiquer tous les risques
que la Banque Islamique peut faire face.
Je serai amené à étudier, analyser tous les
sujets relatifs aux crédits bancaires à la Banque Islamique de
Guinée et préconiser des solutions pour limiter voire
maîtriser les risques bancaires au sein de cette institution bancaire.
En premier lieu, nous chercherons à faire une étude
générale sur les concepts de risques bancaires, les moyens
techniques mis en oeuvre pour mieux gérer ces risques ainsi que les
solutions que nous pourrons proposer à la fin de ce stage.
En second lieu, tous les risques n'ont pas la méme nature
donc, ils ne se traitent pas de la méme manière est la Banque
Islamique à une perception différente sur les risques de
crédits que les autres institutions bancaires et financières.
En troisième lieu, nous tenterons de faire une analyser
approfondie sur la gestion des risques de crédit, pour en tirer quelques
enseignements que nous pourrons recommander à la Banque Islamique. Nous
finirons par identifier les nombreux défis que celle-ci devrait relever
pour mieux gérer les risques de crédits bancaires.
Nous verrons aussi, les différents outils d'analyse que la
Banque Islamique, a pu développer pour maîtriser, voire
réduire ces risques de crédit, il en est de même des
techniques, des procédures et des moyens pour se prémunir contre
ceux-ci.
Enfin, nous nous intéresserons à la relation entre
l'IE et la gestion des risques de crédit notamment en faisant
référence aux 5 domaines de l'IE et leurs implications dans la
gestion des risques de crédit. La dernière partie de ce travail,
sera consacrée au le contrôle interne et externe de la
réglementation de crédit bancaire et l'impact de la
libéralisation de ce secteur sur l'économie Guinéenne.
Problématique
Quels sont les moyens dont dispose la
Banque
Islamique pour maîtriser les risques liés
aux
crédits bancaires ?
Le risque bancaire peut être défini succinctement
comme « l'incertitude temporelle d'un évènement ayant une
certaine probabilité de survenir et de mettre en difficulté la
banque »1 .
Aujourd'hui, toutes les banques exercent les mémes
activités mais leurs prises de risques sont différentes. Les
banques offrent plusieurs services et leurs domaines d'activité vont de
financement de l'économie par le biais de l'octroi de crédit aux
entreprises et particuliers (des micro-crédits et micro-assurances),
qu'à l'investissement public par exemple dans les domaines routiers,
ferroviaires et aéroportuaires.
En outre, les clients sont devenus de plus en plus exigeants et
réclament des produits variés et diversifiés et la
concurrence entre les banques est féroce, d'où la
nécessité de maîtriser parfaitement les risques liés
au crédit bancaire pour survivre et accroitre leurs parts de
marché dans une économie en profonde mutation.
Les actifs des établissements bancaires Guinéennes,
constituent une garantie pour le bon fonctionnement commercial et administratif
de la banque.
Avec ces atouts, la banque pourra anticiper voire pallier les
risques futurs, tout en sachant que le risque zéro n'existe pas.
1Pratique de l'activité bancaire de
François DESMICHT DOUND 2004, page 239, Tound /DSERT
PREMIERE PARTIE
A. Présentation de l'organisme d'accueil :
Banque Islamique de Guinée (BIG)
La Banque Islamique de Guinée est constituée sous
forme de société anonyme privée de droit Guinéen,
la Banque Islamique de Guinée, ayant pour cigle BIG, première
banque privée de la Guinée, a été inaugurée
le 05 Mai 1983, après de longues démarches administratives depuis
que le protocole d'accord qui avait été signé en Octobre
1981 entre le Gouvernement Guinéen et DAR AL MAAL AL ISLAM. La
convention d'Etablissement promulguée par décret N°
151/PRG/11/83 du 29 Mars 1983.
La Banque Islamique de Guinée est membre du groupe TAMWELL
AFRICA HOLDING avec un capital de 65.000.000.000 GNF ; elle a son siège
social à l'immeuble NAFAYA, 6éme avenue de la République
Conakry. Elle a deux agences qui sont : Agence de Constantin et celle de
Coleah.
La Banque Islamique de Guinée a été
crée par le groupe Dar Emel Islamique qui a son siège à
Genève, qui est une Holding Présidée par Mohamed Alhassane
Alssaoul qui est le fils aîné du feu Fahissal Roi d'Arabie
Saoudite. Donc il a pensé à pouvoir apporter sa contribution pour
le développement des pays du Sud de Sahara et notamment les pays de
l'Afrique de l'Ouest en recommandant son fils de créer 3 banques en
Afrique de l'Ouest, il est bien entendu qu'il n'a pas vécu long temps
pour voir ces banques opérationnelles. Son fils Mohamed Alssaoul a
concrétisé sa volonté et il a crée ainsi la Banque
Islamique de Guinée en Mai 1983.
La Banque Islamique de Guinée a pour objectif principal de
participer activement au développement économique et social du
pays et ce, en parfaite conformité avec les principes, les lois et
traditions Islamiques, excluant en particulier le financement de toutes les
activités liées au commerce de boissons alcoolisées, de la
viande de porc, aux jeux de hasard, de l'armement en bref tous les produits
illicites dont l'objectif est contraire aux activités de la Banque
Islamique.
Elle veille notamment :
> Proposer une alternative Islamique à toutes les
transactions bancaires.
> Développer les valeurs religieuses et morales dans le
domaine des transactions et les ancrer chez les différents
partenaires.
> Accomplir les prescriptions de la charia dans les
différentes activités de la banque et respecter la loi «
licite-illicite ».
> Encourager l'investissement et éviter la
thésaurisation en cherchant de multiples opportunités et modes de
placement adaptés aux besoins.
> Fournir d'une manière licite les fonds
nécessaires aux investisseurs en micro-finance et micro-assurance, afin
de soutenir les projets économiques utiles qui contribuent au
développement économique et social de la Guinée.
> Assister les partenaires de la banque dans l'acquittement de
leur Zakat proposée des services diversifiés dans le domaine
social.
I. La méthodologie de recherche :
La méthodologie de recherche utilisée s'articule au
tour de deux parties essentielles: Les outils qui sont à la disposition
de la BIG pour maîtriser les risques de crédits bancaires et
l'analyse des conditions d'octroi de crédit aux clients. Dans cette
partie on parlera d'abord des concepts, des outils et des instruments de
crédit bancaires et ensuite on évoquera la gestion des risques de
crédit bancaire par la relation entre l'Intelligence Economique et la
gestion de risque de crédit à la Banque Islamique.
B. Les outils à la disposition de la BIG pour
maîtriser les risques de crédit bancaire:
La BIG à l'instar des autres institutions
financières islamiques, est confronté à une multitude de
risques : financiers et non financiers. Le risque financier est celui qui est
lié au risque de marché ou risque de crédit et le risque
non financier est constitué principalement par le risque juridique ou
risque de régulation bancaire.
La forte augmentation du taux de risque de crédits
bancaires ces dernières années a conduit la Banque Islamique a
développée des outils et des concepts pour une bonne gestion de
ces risques de crédit.
A partir de ces différents risques, nous allons
étudier et analyser les concepts et les instruments qui permettent
à la BIG de réduire l'impact de ces risques sur son bilan en se
posant cette question :
Quels sont les outils qui sont à la
disposition de la BIG pour une maîtrise efficace des risques de
crédits bancaires ?
Schéma sur la répartition des
modalités des risques bancaires
Appréciation Maîtrise
des risques bancaires
5
Identification
1
Evaluation / Mesure
4
Contrôle
2
Gestion
3
Source : Business Financial Times, 2009
NB : Le département de crédit
Trading fait une évaluation sur le crédit sollicité avant
de donner son appréciation sur l'octroi d'un crédit à un
client ou à une entreprise. Bien entendu il ne peut que donner son avis,
mais la dernière décision revient à la Direction
générale. L'objectif du département de crédit
Trading, c'est de détecter les clients ou entreprises risqués par
une analyse approfondie des documents qu'ils vont fournir pour avoir un
prêt bancaire.
Par cette analyse la banque peut anticiper les risques potentiels
qui peuvent toucher les fonds propres de la banque (la finance islamique :
Analyse des produits financiers islamiques de CHERIF, Karim en 2007) en
utilisant les instruments financiers comme les produits dérivés
par exemple les contrats à terme, Swapes, les forwards, les options et
les ventes à terme.
Tableau1 : Les modalités de répartition et
de maîtrise des risques des crédits bancaires
Les étapes de maîtrise de risques bancaires
BIG
|
Les moyens mis en oeuvre pour maîtriser les
risques bancaires au sein de la BIG
|
Appréciation des risques
bancaires
|
v En matière bancaire l'appréciation du risque
revient au responsable du département de crédit Trading.
+ Il doit motiver sa décision pour l'appréciation
de la Direction Générale afin d'accélérer la mise
en place du concours de caution d'avance de démarrage et de bonne fin
d'exécution.
|
Evaluation/mesure des risques bancaires
|
v Le banquier doit évaluer tous les risques qu'en cours
le client s'il n'arrive pas à rembourser le prêts, en demandant
par exemple une garantie suffisante avant l'octroi du pret.
v La mesure du risque doit se reposer exclusivement sur les
principes et les produits de la banque islamique.
|
Gestion des risques bancaires
|
v Le responsable financier doit s'assurer que le métier
qu'exerce son client n'expose pas la banque à la faillite.
v La banque doit suivre sa stratégie de gestion des
risques pour identifier et évaluer toutes les alternatives possibles
pour minimiser le risque.
|
Contrôle
|
v Le département de crédit Trading doit être
indépendant de la direction Générale, pour éviter
toute immixtion de la hiérarchie en matière octroi du
crédit à un client.
v Le département de crédit Trading doit avoir
toutes les informations nécessaires avant d'octroyer un crédit
aux particuliers et aux entreprises.
|
Identification des risques bancaires
|
v Pour maîtriser les risques bancaires, le banquier doit
identifier et définir ces risques pour la prise de décision
spécifique.
v L'identification du niveau des risques prises par la BIG doit
être fondée selon la stratégie mise en place par la
banque.
|
|
Source : Analyse des produits financiers islamiques : Financial
Islamique 2007, actualisé par la BIG
a) Concepts et outils de base:
Selon le Modèle d'Evaluation des Actifs Financiers MEDAF,
repris par Sharpe en 1964 il a introduit deux concepts de base sur les risques
de crédits bancaires : le risque systémique et le risque
résiduel. Pour le risque systémique, il résulte d'un
risque lié au cours de l'évolution du marché financier et
le risque résiduel est propre à la spécificité
interne d'un établissement financier.
Par ailleurs, la Banque Islamique est dotée des outils
nécessaires pour prendre de décisions dans le cadre d'octroi d'un
emprunt bancaire.
La méthode du Risk adjusted rate of return (PAROC) a mis
en place des outils efficaces pour maîtriser les risques de crédit
bancaires. Elle fournit une base économique pour mesurer d'une
manière consistante tous les risque et dote les managers des outils
nécessaires pour prendre des bonnes décisions concernant le
couple de choix : risque/bénéfice des différents
éléments d'actifs2.
Le diagnostic financier est un outil d'analyse important pour
voir la santé financière de la banque, voire si elle a la
possibilité d'octroyer des crédits aux particuliers ou aux
entreprises pour l'exercice de leurs activités.
C'est ainsi, qu'à travers ce diagnostic financier, on
pourra juger les performances financières de la BIG. Les outils de
l'analyse financière constituent des instruments de travail très
efficace pour voir l'évolution des activités de la banque
à savoir : sa trésorerie, sa performance financière, sa
structure, sa stratégie, son équilibre budgétaire, la
rentabilité des capitaux propres, les charges fixes, les charges
variables et son bilan.
Ces différents outils constituent des concepts de base
pour une parfaite analyse financière de l'évolution des
activités de la Banque Islamique, ces informations comptables sont
fournies par la banque elle-même.
[...] Ainsi, l'analyse financière se fixe un certain
nombre d'objectifs en vue d'éliminer plusieurs risques incombant sur la
banque les objectifs du diagnostic financier : Pour les prêts à
court terme, les bailleurs des fonds sont essentiellement
intéressés par la liquidité de l'entreprise, c'est
2 La gestion des risques analyse de certains aspects liés
à l'industrie de la finance islamique : Méthode PAROC 2000 Page
47
à dire par son aptitude à régler ses
échéances à court terme, sans pour autant négliger
l'équilibre financier à long terme. Dans le cas de crédit
à long terme, ils s'intéresseront à la solvabilité
et à la rentabilité de l'entreprise, qui conditionne le paiement
des intérêts et le remboursement du capital. [...]3
Malgré ces instruments et ces outils d'analyse, la
Banque Islamique n'est pas totalement couverte pour éviter voire
diminuer les risques bancaires qu'elle court, dans le cadre de l'exercice de
son métier.
La position de la BIG et le développement de ses
activités, dépendent également de sa proportion ou de sa
stratégie à pouvoir se doter des ressources humaines qui ont une
compétence nécessaire et suffisante ; pour pourvoir les postes
clés de l'activité commerciale, et à faire de la formation
continue de son personnel un véritable levier de son
développement.
b) Les instruments de gestion de risques
bancaires :
La Banque Islamique a mis en place des procédures et des
instruments de gestion de risques bancaires avant tout octroi d'un financement
afin de veiller sur le risque ainsi que le type d'instrument utiliser. Elle
doit avoir toutes les informations nécessaires qui lui permettent de
faire une évaluation objective sur la nature du risque, de même
que les instruments appropriés avant qu'elle ne donne son accord pour un
financement.
C'est ainsi que, par le biais des certains principes islamique,
la BIG a développée des instruments financiers pour mieux
contrôler le risque lié à l'octroi d'un crédit
« En raison des particularités de chaque instrument financier, le
risque de crédit doit être analysé pour chacun d'eux. Ceci
facilitera la mise en place d'un système de contrôle interne et de
gestion des risques
»4
Pour Islamic Financial Services (IFS), « Chaque IFI est
censée mettre en place un système de gestion des risques
permettant l'identification, la mesure, les instruments, le suivi, le reporting
et le contrôle du risque de crédit. L'IFS doit considérer
le risque de crédit de manière holistique et
3 Le diagnostic financier comme outil d'analyse des
crédits d'investissement à la Banque Populaire,
Comptabilité & finances 2010, P 7, CHD/ ed 2010/11/02 PFE-Ly-01
CURTH, Concepts et outils d'analyse de la fiance islamique.
4 Institutions (other than Insurance Institutions) offering only
Islamic Financial Services Guideline to IFI de l'IFSB Principe22. La finance
islamique : Analyse des produits financiers islamiques CHERIF, Karim Page 51
s'assurer que la gestion du risque de crédit prenne part
à une approche intégrée de la gestion de l'ensemble des
risques financiers »5
Cependant, selon (First Conférence on Risk Management in
Islamic Finance Paris), le développement d'instrument de gestion et de
transfert de risques charia compatibles, tels que: L'assurance takaful, la
titrisation des droits de propriété d'actifs tangibles, le
recours au Salam et à l'istisna parallèles. La prise de
sûretés réelles pour circonvenir aux situations de mauvaise
gestion, d'abus et de fautes grave des gestionnaires des fonds Moucharaka ou
Moudharaba et des mandataires.
Le Transfert des risques inhérents à la
propriété des actifs à travers: La vente à terme de
la nue propriété sans l'usufruit et la vente à terme de
l'actif à la condition d'être l'intermédiaire pour sa
revente.
Par contre, pour CHERIF, Karim de la finance islamique (Analyse
des produits financiers islamiques), les Sukuk sont des instruments
obligataires islamiques adossés à un actif tangible ou à
un investissement dans une firme. Mais la Banque Islamique utilise actuellement
le Mudaraba et Murabaha qui sont les principaux instruments financiers
islamiques.
Cependant, les outils financiers produits par les Banques
Islamiques en général sont attractifs pour les usagers, à
plusieurs titres selon Lachemi Siagh « leur aspect éthique, mais
aussi l'argument choc de la finance islamique qui consiste à affirmer
que l'évaluation des risques est incomparablement meilleur sur un
capital matérialisé et ensuite, l'engagement participatif de la
banque qui ne se contente pas de collecter des fonds d'épargnants pour
leurs diverses opérations mais partage les pertes et les profits ».
Lachemi Siagh 2003 RNPH/01TH
Il faut noter que la Banque Islamique du Sénégal,
dispose déjà de beaucoup d'instruments financiers, parmi lesquels
l'Ijara qui est une obligation bancaire émise par la Banque Islamique du
Sénégal (BIS) qui permet d'améliorer la liquidité
à très court terme.
5 Guideline to IFI de l'IFSB principe 24, La finance islamique :
Analyse des produits financiers islamiques CHERIF, Karim, p.52, Risk Adjusted
Return On Capital.
Tableau 2 : Les principaux instruments bancaires
islamiques
appellations
|
caractéristiques
|
correspondance avec des instruments
occidentaux
|
Mudaraba*
|
Financement d'un projet par la banque avec partage des P&P
selon un ratio préétabli
|
Capital-investissement
|
Musharaka* Mizaka
|
Co-financement par la banque et les promoteurs avec partage des
P&P selon un ratio préétabli
|
Capital-investissement
|
Kard hasan
|
Prêt sans intérêt avec couverture des frais
bancaires réels par l'emprunteur
|
Prêt mutualiste
|
Bay'mu'ajjal
|
Achat d'un actif par la
banque puis revente à son client avec paiement
différé
|
Vente à terme ou forward
|
Bayassalam
|
Achat d'un actif du client par la banque puis revente à
terme à ce dernier
|
Cessions-bails
|
Ijara
|
Achat d'un actif par la banque puis location à son client
avec promesse de vente à terme
|
Crédit-bail
|
Murabaha
|
Prêt sans intérêt à court terme avec
marge bancaire préétablie
|
Micro-crédit
|
Sukuk
|
Emprunt obligataire adossé à un contrat de
crédit-bail
|
Emprunt obligataire
|
Source :*instrument impliquant un partage de
profits & pertes (P&P). Source : Errico & Farahbaksh,
1998, adapté par les auteurs de la recherche.
Explication 2:
Voici les 3 principaux instruments financiers utilisés par
la Banque Islamique : l'Ijara, la Murabaha et la Sukuk ces instruments se
transforment souvent en contrats entre la Banque
Islamique et le client. Ces contrats permettent aux deux parties
de partager les bénéfices et éventuellement les pertes
potentielles qui peuvent arriver à court ou à long terme.
II. La nature des risques de crédit bancaire
:
Les fonds à la disposition de la Banque Islamique
proviennent de ses clients sous forme de dépôts et elle les
prête aux agents en déficit de financement soient des
micro-entreprises/microassurances, soient les autres intuitions
financières et bancaires de la place Iqbal (1988), il existe une
différence fondamentale entre deux modèles de Banques Islamiques
: le premier est celui de la double Moudharaba qui remplace le taux
d'intérêt par les modes de participation au niveau de l'actif et
du passif des banques. Dans ce modèle, tous les actifs sont
financés par le mode de financement Moudharaba.
Pour (Chapra 1985, P. 154), le second modèle est celui de
la simple Moudharaba avec plusieurs outils d'investissement, pour
faire face aux problèmes d'ordre opérationnel et pratique.
Nous allons tout d'abord, examiner la nature de ces risques et
ensuite nous finirons par analyser les enjeux bancaires et financiers que ces
risques entrainent.
La Banque Islamique doit gérer une multitude de risques
bancaires à savoir: le risque de crédit, le risque
opérationnel, le risque de solvabilité, le risque de
marché, le risque de liquidité, le risque de portefeuille, etc.
La Banque Islamique en collaboration avec la BRI n'utilise pas les ratios
imposés par les autres établissements financiers et bancaires
conventionnels pour accorder de crédits, ni même utiliser
certaines techniques de gestion comme les instruments financiers.
En outre, « Le métier de banquier islamique repose
à l'inverse sur un partage à posteriori des risques,
justifiés par la fidélité des clients musulmans à
leurs banques et par leurs liens de confiance mutuelle (renforcés par
des convictions religieuses communes), de nature à éviter
également les comportements opportunistes. Dans les services aux
particuliers, cet usage limite peu en pratique la latitude d'action des
banquiers islamiques »6
6 La gouvernance de la banque islamique, 2009, page
9
Néanmoins, il existe deux financements de nature de risque
de crédit bancaire, le financement Moudharaba et le financement
Moucharaka. Le financement Moudharaba est un financement d'opérations
commerciales avec marge de bénéfice
prédéterminée. Et le financement Moucharaka est un
financement avec payement anticipé, sans autant que l'emprunteur ne
supporte une charge.
La Banque Islamique dispose d'une alternative pour se couvrir
contre les risques bancaires à travers ces outils et instruments
financiers que les autres banques conventionnelles ne disposent pas.
Enfin, la banque dispose d'un montant assez important (son
capital et de 65 milliards de GNF) pour réaliser ces opérations
commerciales sous forme d'un Morabaha, laissant à la banque des profits
intéressants et à moindre risque. Ce mode de financement qui
constitue une réelle alternative aux risques de contrepartie sur les
crédits classiques.
a) Le risque de crédit :
Le risque lié aux crédits bancaires c'est la
difficulté de recouvrement dû à plusieurs
facteurs : soit par manque de garantie du débiteur, soit
de l'insolvabilité du débiteur, soit encore une manque de
garantie au moment de la mise en place du concours. C'est ce qu'on appelle des
actifs fictifs car le débiteur a perdu son emploi donc il n'arrive plus
à rembourser son emprunt auprès de l'établissement
bancaire. Par exemple la crise subprime ou encore celle du crédit
immobilier espagnol.
Par ailleurs, le banquier cherche à étudier,
analyser le risque avant d'octroyer un prêt à une entreprise
sollicitant un crédit pour relancer ses activités. Cette analyse
vise surtout à « étudier le passé pour
diagnostiquer le présent et prévoir l'avenir »
(Vernimmen, 1998, p.162). Le banquier fait une évaluation sur la
santé financière de l'entreprise à partir des informations
recueillies sur les données passées et présentes de
l'entreprise, avant d'engager sa responsabilité et celle de la
banque.
La Banque Islamique est confrontée aux mêmes
catégories de risques que les autres banques conventionnelles et ce
risque ; est strictement propre à la Banque Islamique, compte tenue de
la nature du métier qu'elle exerce qui est différent des autres
banques conventionnelles. Le risque de crédit est aussi important pour
la Banque Islamique car elle finance des micro-entreprises en
développement /croissance, ou leurs risques de faillite sont très
élevés. Au cas où elle ne dispose
pas d'un système de gestion efficace pour assurer son
épanouissement et atteindre ainsi la phase de maturité.
Le risque de crédit est la cause fondamentale de la
faillite des établissements bancaires et financiers c'est le cas par
exemple de la crise de subprime aux USA en 2007, qui a entraînée
la faillite de lehman brothers en Septembre 2008. La Banque Islamique est
particulièrement touchée par le risque de crédit, d'autant
plus que le montant qu'elle emprunte, aux particuliers et aux entreprises
clientes continue de peser lourd sur ses activités.
Le risque de crédit se subdivise en 4 catégories
:
Le risque de défaut du client, le risque de
dégradation de la qualité de sa signature (risque de transition
de rating), le risque de marché sur la qualité de sa signature
(ou risque de spread) et le risque de contrepartie sur les contrats
dérivés avec une contrepartie risquée7.
L'octroi d'un crédit à un client nécessite
d'abord, l'examen approfondie et surtout l'importance du dossier par le
département de crédit Trading et ensuite soumis à une
approbation de la Direction Générale.
C'est ainsi que la banque, fait un arbitrage entre rendement
et risque, elle n'accorde le crédit au client que lorsqu'elle estime que
la probabilité de remboursement du prêt est largement couvert par
le client (garantie en immobiliers, terrains bâti ou non bâti
etc....) qui est supérieur au non remboursement.
Cependant, le risque de crédit ne peut jamais être
totalement écarté, car la banque ne fonctionne pas si elle ne
prend pas de risque, celui qu'elle prend constitue son bénéfice
s'il ne tourne pas à l'envers.
7 Gestion des risques et risque de crédit
Vivien BRUNEL This version: January 28, 2009, page 5
Sources: BCRG/2010/crédits bancaires 72,77% 81,25%
Secteur public Secteur public
Société privées Société
privées
Entrepreneurs individuels Entrepreneurs individuels
Particuliers et divers Particuliers et divers
Non Résidents Non Résidents
8,30% 8,39% 0,82% 12,48% 13,59% 0,96%
0,24% 0,23%
Graphique de répartition : les risques des
crédits bancaires à CT entre les agents économiques
: 2010-2011
NB : Les crédits accordés aux secteurs
économiques est de GNF 7 653,197 milliards contre GNF 7 620,137
milliards en 2010 on a une diminution de 4% à cause de la contraction
des crédits accordés aux ménages et aux entreprises
à court terme qui représente 13,07%.
Par contre, les crédits à moyen terme sont en net
augmentation à hauteur de GNF 2 194, 416 milliards en 2011 contre 1 945,
336 milliards en 2010, augmentent de 14,18%.
Quant aux crédits à long terme, ils
s'élèvent à GNF 44,888 milliards soit 68% en 2010 et GNF
86, 921 milliards en 2011. Mais leur part de marché dans le total des
crédits qui sont accordés aux agents économiques reste
très faible en raison de la contraction de l'activité
économique en 2010 (hausse de l'inflation, dette publique
élevée, faible mobilisation des ressources internes, promesse non
tenue par la BM, FMI pour l'obtention du PPTE, le club de Paris et de Londres)
: 0,87% en 2010 contre 1,39 % en 2011.
Les crédits accordés aux agents économiques
à long terme montrent à suffisance que les banques
hésitent à financer les activités liées à
l'investissement, ce qui a provoqué la contraction de l'économie
en 2010.
Les différents crédits distribués par les
agents économiques à court terme, montrent une augmentation 2011,
sauf les non résidents et les sociétés privées qui
ont connue une baisse nette en 2010.
b) Le risque de taux d'intérêt:
Le Comité de la Réglementation Bancaire et
Financière (CRBF) définit le risque de taux
d'intérêt, comme « le risque de taux d'intérêt
global est le risque encouru en cas de variation des taux
d'intérêt du fait de l'ensemble des opérations de bilan et
hors-bilan, à l'exception, des opérations soumises aux risques de
marché ». 8
Ce risque de taux d'intérêt est parmi d'autres
risques que les banques font face aujourd'hui, il apparait souvent lorsque la
conjoncture est mauvaise. Par exemple, si la situation du marché est
défavorable et cela peut conduire à affecter négativement
les résultats de la banque.
Pour la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD), il
existe deux types de risque de taux d'intérêt : le risque de taux
intérêt pour les investisseurs et le risque de taux
d'intérêt pour les emprunteurs.
Le risque de taux intérêt pour les investisseurs
:
1' Il s'explique par la perte de la valeur du patrimoine
financier et non financier de la banque ;
1' La baisse des taux de placement des investisseurs à
cause de l'incertitude du marché,
plus généralement ils transfèrent leurs
comptes ailleurs où ils plus sont plus rémunérés ;
1' La baisse du taux d'intérêt à court ou à long
terme à cause de la variation des taux
d'intérêt si la conjoncture est mauvaise;
Le risque de taux d'intérêt pour les emprunteurs
:
1' Il s'explique par l'augmentation de la valeur du patrimoine
financier et non financier de la banque, autrement dit, si les emprunteurs
retrouvent la confiance du marché s'ils peuvent emprunter à des
taux raisonnables pour pouvoir investir ;
8 Règlement de CRBF N° 97- 02 du 21 février
1997, THP/BRI
v' L'augmentation des taux de placement des emprunteurs à
cause de la confiance retrouvée du marché. Si la conjoncture est
bonne les emprunteurs rédomicilient leurs comptes à la banque
où ils sont susceptibles d'être bien
rémunérés ;
v' L'augmentation du taux d'intérêt à court
ou à long terme à cause de la variation à la hausse des
taux d'intérêt si les emprunteurs ont beaucoup de confiance sur le
marché.9
c) Les risques de marché:
Le risque de marché autrement appelé risque de
contrepartie, c'est un risque par lequel le débiteur ne respecte pas ses
engagements à l'échéance, tel que prévu dans le
contrat, donc, le débiteur est défaillant. Ce risque, peut
affecter l'ensemble des activités de la banque, pour l'éviter, la
banque peut faire une diversification de son portefeuille pour se couvrir
contre le risque de marché. Confère cours M. « Musseau
Dominique », IES012
Ce sont des risques issus d'une évolution
défavorables du prix d'un actif négocié sur un
marché. On distingue trois catégories de risque de marché
correspondant habituellement aux actifs détenus par une banque :
Le risque de taux issu de l'évolution à la
hausse ou à la baisse des taux d'intérêt attachés
à une créance ou à une dette.
Le risque de change résulte d'une
évolution défavorable du cours d'une devise dans laquelle la
banque détient des créances et des dettes.
Le risque de position sur actions lié à
l'évolution défavorable du cours des actions figurant dans le
portefeuille --titres d'une banque.10
Le risque de marché regroupe en son sein tous les autres
risques : de change, de crédit et de taux d'intérêt.
L'augmentation du volume des prêts bancaires ces dernières
années à augmenter le risque de marché. Les banques
doivent faire attention à ces risques pour éviter la faillite,
car si, ces risques ne sont pas maîtrisés ils peuvent entrainer la
banque et tout le système financier en
« bank-route ».
9 Banque Ouest Africaine de Développement
(BOAD)
10 Options, contrats à terme et gestion des
risques : analyse et évaluation et stratégie,
2éme édition,
Bellalah MONDHER, Simon YVES Novembre 2006, PHM2
Ces risques de marché nécessitent de disposer des
fonds propres importants pour amortir les chocs en cas de crise ou de manque de
liquidité (les accords de Bâle III recommande aux banques de
disposer 16% des fonds propres aujourd'hui à 18% à l'horizon
2018).
DEUXIEME PARTIE
A. La gestion des risques de crédit bancaire:
Le secteur bancaire Guinéen a connu en 2010 un
période difficile avec un environnement économique incertain,
marquée par une diminution des marges bancaires à cause de la
baisse des revenus d'exploitation (le prix de la bauxite passe au dessous de
3000 $ principale ressource d'exportation). L'augmentation sensible des charges
bancaires par une pression salariale par le fait de l'augmentation sensible de
l'inflation au courant de l'année.
La situation politique a aussi contribué largement
à accélérer cette situation. Les élections
Présidentielles et législatives étant prévues
à la même année, donc la Banque Centrale était
beaucoup sollicitée par les autorités monétaires, pour
venir au secours du trésor public.
Au même moment, les banques commerciales cherchaient aussi
des emprunts auprès de la Banque Centrale pour relancer leurs
activités. Cette situation contractée à entrainer une
augmentation sensible de la masse salariale ainsi que l'inflation.
En 2010, la Banque Islamique a connu une situation difficile
et ses activités ont été fortement perturbées, ce
qui a conduit la banque à revoir à la baisse des crédits
qu'elle devait accorder à ses clients pour le financement certains
projets.
C'est ainsi, dans cette situation difficile, que le secteur
bancaire Guinéen a enregistré 4 nouvelles banques à savoir
: Skye BANK (Nigeria), la Banque Sahélo-Saharienne pour le commerce et
l'industrie BSIC (Lybie), Union des Banques Internationale UBI (Nigeria),
Banque pour le Commerce et de l'Industrie de la Guinée (BCI).
Mais l'arrivée de ses 4 nouvelles banques concurrentes ne
risquent pas de freiner les activités de la Banque Islamique, car elle a
une longue expérience en matière bancaire en Guinée,
d'autant plus elle existe depuis les années 80.
a) Définition de l'Intelligence Economique :
Selon le rapport Martre en 1994, « L'intelligence
économique peut être définie comme l'ensemble des actions
coordonnées de recherche de traitement et de distribution, en vue de son
exploitation, de l'information utile aux acteurs économiques. Ces
diverses actions sont menées légalement avec toutes les garanties
de protection nécessaires à la préservation du patrimoine
de l'entreprise, dans les meilleures conditions de qualité, de
délais et de coüt »11
11 Cours M. Dominique Musseau, IES Angers 2011-2012
Pour Alain Juillet, « l'IE concerne la maîtrise et la
protection des informations stratégiques utiles à tous les agents
économiques ».
Quant à L'AFDIE12 elle nous propose, de retenir
cette définition de l'Intelligence Economique comme « l'ensemble
des moyens, qui organisés en système de management par la
connaissance, produisent une information utile à la prise de
décision » (AFDIE, 2001). Mais on peut retenir cette
dernière définition de l'Intelligence Economique, qui consiste
à rechercher, traiter et diffuser des informations nécessaires
à la prise de décisions stratégiques.
b) la relation entre l'IE et la gestion des risques de
crédit:
La relation entre l'IE et la gestion des risques de crédit
à travers le Benchmarking utilisé par les banques constitue une
méthodologie de l'IE par ces 5 domaines interdépendants ; mais
hiérarchisés13:
1. la veille sous toutes ses formes
2. le traitement de l'information et l'analyses prospectives
3. l'action : les politiques stratégiques de gestion des
opportunités et les menaces
4. l'accompagnement de l'action : la protection
économique, les réseaux, l'influence et le lobbying
5. le retour d'expérience.
Aujourd'hui, la Banque Islamique doit s'appuyer sur ses
savoir-faire, son potentiel de recherche et sa capacité de gestion des
risques de crédit pour pouvoir résister dans un environnement
bancaire en pleine mutation. Mais cela ne suffira pas ; la multiplication des
banques commerciales accélèrent quotidiennement les
échanges et les services bancaires. Il faut alors savoir détecter
les menaces et les opportunités avant ses concurrents, pour se maintenir
dans son environnement et assurer sa réussite.
En effet, l'intelligence Economique permet d'anticiper sur
les marchés à venir, appréhender les stratégies de
leurs concurrents, diffuser correctement les informations en interne et
être ainsi à même de préserver leurs avantages
compétitifs. Intelligence Economique en pratique,
François Jakobiak, Page 81, 1998
12 Association Française pour le
Développement de l'Intelligence Economique
13 Cours Madame Baulant Camille Chap 1 : les grandes
étapes et définition de l'IE, 2012
Par exemple, l'intelligence économique, cherche à
analyser des risques de crédit bancaire et les opportunités qui
se dégagent pour faire un véritable outil des avantages
concurrentiels pour la Banque Islamique. Il faut rappeler que l'IE permet
d'identifier, d'évaluer et de maîtriser les risques encourus par
la banque, mais propose aussi des stratégies et les moyens
nécessaires pour limiter les conséquences de ces risques pour la
banque.
L'IE permet aussi à la Banque Islamique, de faire une
analyse approfondie sur tous les risques encourus (risques financiers, risques
de crédits, risques de non remboursement et risques opérationnels
etc.), mais aussi des stratégies à suivre pour les contenir.
Nous allons utiliser la méthodologie de l'Intelligence
Economiques pour définir ces 6 outils :
> La veille : « la veille constitue une démarche
systématique de recherche, de recueil, de
traitement (analyse et mise en perspective) et de diffusion de
l'information » Eric Delbecque- Gérard Pardini, Vieille et l'IE
2008, Page 44. En bref, faire de la veille ne consiste pas à rester
derrière son ordinateur toute la journée, mais c'est savoir
détecter la bonne information au bon moment pour en faire un usage
stratégique.
> Lobbying : est «comme une activité qui consiste
à procéder à des interventions destinées
à influencer directement ou indirectement les processus
d'élaboration, d'application, ou d'interprétation de mesures
législatives, normes, règlements et, plus
généralement, de toute intervention ou décision des
pouvoir publics » Frank J. FARNEL, 1994, Page 21
> la communication de crise : On peut définir celle-ci,
comme un événement brusque et non
prévisible qui peut engendrer avec des conséquences
durables et importantes pour une banque ou un établissement financier.
La gestion de la crise est un enjeu majeur, il s'agit de bien cibler,
identifier et hiérarchiser le public prioritaire en délivrant un
discours argumenté14.
La gestion de la crise est importante, le silence face à
une crise ne sert à personne, une banque qui est en crise doit
communiquer obligatoirement. Toujours selon M. Deletang, on peut modifier le
système de gestion de la banque, sa stratégie voire changer
l'équipe dirigeante, s'il n'y a pas une bonne communication, la crise
risque d'emporter la banque, car elle profite le plus souvent d'une
défaillance du système.
14 Cours : M. Gérard Deletang,
université d'Angers, la gestion des crises informationnelles,
2011-2012
> Benchmarking : la définition du Benchmarking
donnée par David T. Kearns, ex-
Président et ex- Directeur de Xeros Corporation est comme
« un processus continu et systématique d'évaluation des
produits, des services et des méthodes, par rapport à ceux des
concurrents ou des partenaires des plus sérieux ou des organisations
reconnues comme leaders ou chef de file »Veille et Benchmarking de
Nathalie Costa, 2008, Page12.
Dans cette définition nous pouvons retenir que
l'information joue un rôle clé dans la stratégie d'une
banque, il faut la collecter, la traiter et l'analyser pour une bonne prise de
décision stratégique. Le Benchmarking dans sa partie analytique
permet, à la banque de comparer sa méthode de travail, son
expérience bancaire et son savoir-faire par rapport aux banques
concurrentes.
> Le cycle de renseignement : Consiste à gérer
l'information en amont et en aval pour
mieux maîtriser les risques potentiels susceptibles de
perturber la stratégie à court terme d'une banque ou d'une
entreprise. Comme on le voit, le cycle de renseignement, est un bon instrument
pour repérer les informations dangereuses et offrir une
opportunité pour réduire l'incertitude. Le cycle de renseignement
doit couvrir tous les départements de la banque ; pour transformer
l'information utile en connaissance pour une meilleure prise de décision
stratégique des dirigeants.
> la méthode des scénarios :
Cette méthode consiste à anticiper les
événements futurs qui peuvent avoir des répercutions sur
la stratégie de la banque. Cette méthode permet à la
banque de mesurer son potentiel de résistance en cas de crise majeur,
mais également ses faiblesses, ses moyens et les scénarios
qu'elle peut mettre en place pour anticiper ses crises.
Selon Schoemaker dans Sloan Management Review (1995), il
détermine plusieurs barrières à la réalisation de
la méthode des scénarios:
· Cerner les scénarios tendanciels et construire des
scénarios inverses à ceux les plus escomptés;
· Cerner les références fondamentales et
prendre le contre-pied;
· Cerner les acteurs clefs et penser à une perte
brutale de leur légitimité ou à l'arrivée d'acteurs
bizarres, périphériques, inconnus;
· Faire le relevé des évidences et renverser
ces évidences;
? Faire le relevé des impossibilités et les
considérer subitement comme possible.
Cependant, les domaines de l'Intelligence économique,
permettent aussi à la Banque Islamique, de faire de la veille permanente
pour surveiller l'information fournie par ces concurrents internes et externes
pour une meilleure prise de décision.
Le fait que les risques bancaires sont très volatiles,
l'Intelligence économique à travers ces 6 outils (veille,
lobbying, Benchmarking, le cycle de renseignement, la méthode des
scénarios, la communication de crise), peut aider les banques à
recouper les informations à court, moyen et long terme envie
d'identifier les risques avenir et les moyens pour les contre carrer.
Xavier de Bayser (Intelligence Economique et Gestion des
risques en 2007, Page 75), selon lui, « L'IE est un outil clé
d'information et d'analyse pour une appréciation pertinente des risques
et les banques peuvent développer des stratégies efficaces
fondées sur une meilleure connaissance de leur environnement
concurrentiel».
L'IE ne constitue plus un outil de veille, mais ces domaines
représentent une démarche intelligente pour la prise de
décision stratégique qui constitue une arme offensive. De nos
jours, la maîtrise de l'information (celle-ci est largement
diffusée par les TIC) est une pierre angulaire et sert de
stratégie et de contre influence pour mieux gérer les risques
bancaires.
L'Intelligence Economique constitue une démarche
mésoéconomique dans la gestion des risques bancaires, pour la
collecte, le traitement, la diffusion et l'utilisation des informations dans la
prise de décision stratégique. Ainsi l'IE est une démarche
complexe qui cherche à réduire les risques bancaires voire les
anticiper en mobilisant tous ces outils pour une parfaite maîtrise de
ceux-ci.
D'une part, la Banque Islamique reste exposée à des
risques lors de l'octroi d'un prêt bancaire à un particulier ou
à une entreprise (une erreur humaine peut apparaître lors de la
mise en place d'un concours bancaires) et d'autre part, à un risque
informationnel qui peut survenir lors de la programmation d'un logiciel de
crédit par exemple.
Pour (Perrequin, en 2004), « le secteur bancaire est plus
exposé au risque, plus une activité est intense en capital humain
et en connaissance et plus les salariés représentent un facteur
de risque important ».
En bref, les différents domaines de l'IE concourent au
développement de la banque, par l'anticipation, la maîtrise et la
gestion des risques bancaires pour la prise de décision
stratégique.
c) Utilisation des outils de la BIG pour une
démarche l'IE :
Après avoir utilisé les outils de la BIG, nous
tenterons d'analyser les enjeux, la démarche, la méthodologie et
les outils d'une démarche d'Intelligence Economique. Pour mieux
appréhender les problèmes liés à cette
démarche et les moyens d'y parvenir : (veille, cycle de renseignement,
Benchmarking, stratégie, management des informations et des
connaissances, lobbying, méthode des scénarios, influence et
contre influence), qui seront à notre disposition pour améliorer
le processus de gestion des informations au sein d'une banque.
Pour cela, nous allons nous appuyer sur la gestion de
l'information pour surveiller les risques potentiels qui pourront influencer la
stratégie d'une banque et les outils qui seront mis en place pour une
bonne utilisation d'une démarche d'Intelligence Economique.
De ce fait, la BIG dispose d'un arsenal d'outils de gestion
des risques de crédit qui lui permet de résister en cas, de
risque majeur qui affecte son système financier. Nous allons citer une
liste non exhaustive de ces outils qui permettent à la Banque Islamique
de Guinée de faire face à ces risques :
o La BIG dispose des compétences requises à travers
son personnel qui est bien formé en
matière de réaction instantané à
chaque fois que le risque de crédit se manifeste.
o La BIG est doté d'un système d'analyse
très performant, si une variation arrive à se
produire par exemple si un client ou une entreprise n'arrive pas
à honorer ces engagements financiers au terme de
l'échéance, elle réagit automatiquement par le biais de
ces outils.
Par exemple, le département de recouvrement est
spécialisé dans les litiges qui opposent la banque et son client.
Si les deux parties n'arrivent pas à régler à l'amiable
leurs problèmes, alors le département de recouvrement peut saisir
la cour de justice et d'arbitrage (CJA) de la CEDEAO, pour régler le
contentieux entre les deux parties.
o La gestion de l'information occupe une place centrale au sein
de la BIG, elle demeure
incontournable pour le suivi des risques spécifiques qui
peuvent entraver la pérennité de la banque.
o La spécification des risques, tous les risques ne sont
pas traités de la même manière. Il
y'a des risques qui ont un caractère moyen grave
(lorsque l'emprunt d'un client ne dépasse pas 3 millions de GNF)
à des risques plus graves (un entreprise qui doit à la banque
plusieurs centaines millions de GNF) d'où la spécification des
risques par type d'emprunt.
o La charia est un bon outil de gestion des risques qui permet
à la banque de réagir
immédiatement dès que l'alerte aux risques est
déclenchée par la cellule du département de crédit
Trading. Pour cela, la gestion efficace des outils islamiques
demande une certaine intelligence pour une parfaite maîtrise des ces
outils; ainsi que leurs bonnes utilisations.
La démarche de l'Intelligence Economique vise à
collecter l'information stratégique à créer des nouvelles
connaissances organisationnelles qui sont censées renforcer le
développement de l'entreprise, afin d'améliorer son innovation
technique, renforcer d'avantage sa position stratégique et
protéger son patrimoine immatériel.
La démarche de l'Intelligence Economique constitue un
outil d'opportunité pour l'entreprise à veiller sur sa
compétitivité dans un environnement où la concurrence est
impitoyable.
L'Intelligence Economique dynamise les outils classiques de la
stratégie avec les quels, elle entretient des liens historiques
étroits, offre des démarches plus novatrices et les moyens de les
atteindre (Porter en 1999).
La démarche de l'Intelligence Economique, permet de faire
une analyse plus approfondie pour impliquer l'ensemble des acteurs internes
(dirigeants, salariés, actionnaires etc.) et externes (concurrents, sous
traitants, fournisseurs, banques, clients etc.), en montrant la démarche
à suivre, les moyens, les outils et la méthode qu'on envisage
d'utiliser pour renforcer la compétitivité de l'entreprise dans
un environnement « hyperconcurrentiel ».
En outre, cette démarche de l'Intelligence Economique,
à un double avantage, d'une part, elle permet à l'entreprise
à détecter ses faiblesses internes en diagnostiquant les besoins
immédiats de l'entreprise, la modification de la structure de production
qui peut intervenir au cours du processus de production. Et d'autre part, la
capacité de l'entreprise à collecter, traiter, analyser et
diffuser l'information stratégique susceptible de rappeler
les valeurs qui fondent toute entitéorganisationnelle.
A travers cette démarche, l'innovation et la gestion de
l'information constituent la pierre angulaire de toute entreprise qui veut se
développer, se maintenir et pour pouvoir gérer les nouveaux
moteurs de la croissance économique. Les scénarios d'innovation
qu'elle peut mettre en place pour atteindre ses objectifs et l'impact de ses
scénarios sur le développement de l'entreprise à court et
à long terme.
L'entreprise subit des pressions internes,
généralement les salariés demandent une augmentation de la
masse salariale et les actionnaires demandent la protection de leurs
intérêts. Une pression externe par la concurrence accrue des
autres entreprises qui demandent plus d'innovation, les consommateurs qui
demandent plus de différenciation des produits (en amont et en aval) et
des stratégies en fonction de l'évolution technologique. Sans
oublier que les dirigeants peuvent aussi faire des pressions sur les
travailleurs pour plus d'innovation pour fidéliser les clients.
C'est à ce niveau, que l'Intelligence Economique retrouve
tout son rôle pour identifier les nouveaux segments porteurs de
croissance et orienter la stratégie de l'entreprise pour assurer son
développement à long terme. La capacité de l'entreprise
à déterminer les enjeux potentiels des marchés, des
produits qui doivent être adaptés en fonction de
l'évolution technologique, pour répondre en permanence aux
attentes des clients en matière de goût et de qualité.
Enfin, il reste évident que l'entreprise doit avoir une
vision claire de ses stratégies qu'elle compte mettre sur place, les
compétences à utilisées et les actions à suivre, si
elle veut continuer à se développer pour un horizon à long
terme.
I. Le risque de crédits spécifiques
à la Banque Islamique :
A la Banque Islamique, c'est le département de
crédit Trading qui est chargé d'élaborer une
stratégie globale d'octroyer du crédit aux particuliers ou aux
entreprises clientes. Par cette stratégie, le département de
crédit Trading est le pivot de la Banque Islamique en matière de
crédit et il remonte l'information au niveau de la Direction
Générale de la banque.
Par ailleurs, la dernière décision revient à
la Direction Générale qui a la responsabilité d'octroyer
ou non le crédit, mais elle prend en compte les recommandations et les
suggestions du département de crédit Trading. La Direction
Générale doit s'assurer que la procédure d'octroi du
crédit est respectée et, elle, peut faire une éventuelle
vérification ; si l'emprunteur est capable de rembourser son
prêt.
La surveillance et le contrôle du contractant s'il est bien
capable de rembourser le crédit pour minimiser le risque de non
remboursement, avant qu'elle ne procède à la décharge des
documents.
Cependant, le risque de crédit peut être le non
remboursement d'un emprunt ou d'une dette de la part d'un contractant. Ce
défaut de paiement peut être dü par l'insolvabilité
volontaire (si le contractant refuse de payer) ou involontaire (si le
contractant à perdu son emploi, ou l'incendie de son lié de
travail) de l'emprunteur, il peut s'agir d'un Etat, d'un établissement
bancaire, d'une entreprise ou encore un particulier.
La Banque Islamique à l'image des autres institutions
bancaires est confrontée aux risques de crédits
spécifiques dont entre autres :
> Le Mourabaha : c'est un contrat de vente,
entre un vendeur et acheteur, par le quel ce dernier achète les biens
requis par un acheteur et les lui revend à un prix majoré. Les
bénéfices (marge bénéficiaire) et la période
de remboursement (versements échelonnés en général)
sont précisés dans le contrat.
> Moudaraba : permet à un promoteur de
mener un projet grâce à des fonds avancés par des
apporteurs de capitaux (banques, institutions financières) dont la
clé de répartition des gains et des pertes est fixée dans
les clauses du contrat. Les apporteurs de capitaux supportent
entièrement les pertes qui en résulteraient, quant aux promoteurs
ils ne perdent que le fruit de leur travail.
> L'istisna: s'apparente en un mode de
financement à moyen terme. C'est un contrat de
fabrication (ou de construction) aux termes duquel le participant
c'est-à-dire le vendeur accepte de fournir à l'acheteur, dans un
certain délai et à un prix convenu, des biens
spécifiés après leur fabrication conformément au
cahier de charge.
> L'Ijara : C'est un mode de financement
à moyen terme par lequel, la banque achète des machines et des
équipements puis en transfère l'usufruit au
bénéficiaire pour une période durant laquelle elle
conserve le titre de propriété de ces biens. Un autre aspect de
ce contrat est assimilé à une opération de
crédit-bail à l'issue de laquelle le titre de
propriété revient au bénéficiaire.
> Le Mousharaka : C'est un contrat où
les partenaires apportent des fonds, mais seulement c'est l'un d'eux qui
dispose la charge de gestion des fonds. Concrètement les banques
islamiques ont développé la mousharaka -- mutanaquissa qui
consiste à participer au financement de l'acquisition d'un immeuble
notamment le plus souvent à usage d'habitation. 90% des fonds est
apportés par la banque est les 10% restant est à la charge du
client. Le système de remboursement obéit à un tableau
d'amortissement, qui comprend, outre le capital principal, mais aussi les
bénéfices tirés par la banque pour cette
opération.
> Le Soukouk : est équivalent
islamique d'une obligation où l'intér~t devient un profit
prévu à l'avance à risque presque quasi-nul. Cette forme
d'obligation est particulièrement utilisée pour les financements
immobiliers.
> Le Moudharaba : La Moudharaba est une
forme d'association dans laquelle l'une des parties (la Banque) contribue par
un apport en capitaux et l'autre (le partenaire moudhareb) par le travail et le
savoir faire (First Conférence on Risk Management in Islamic
Finance2010.Page 7).
> Le Salam : Le Salam peut être
défini comme un contrat de vente avec livraison différée
de la marchandise. Ainsi, contrairement à la Mourabaha, la Banque
Islamique n'intervient pas comme vendeur à crédit de la
marchandise acquise sur commande de sa relation, mais comme
acquéreur, avec paiement comptant d'une marchandise qui
lui sera livrée à terme par son partenaire15.
Enfin, pour la bonne gestion des crédits liés
aux risques spécifiques de la Banque Islamique, le département de
crédit Trading en collaboration avec la Direction Générale
confie la gestion des ces risques à une direction indépendante de
la hiérarchie administrative.
Tableau 3 : Evolution des Risques -- clients (en
milliards de GNF) période 2010-2011
Nature
|
Décembre 2010
|
Décembre 2011
|
Variations (%)
|
Crédits utilisés
(court, moyen et long terme)
|
885,691
|
1 152,092
|
30,07
|
Crédit hors bilan
|
785,938
|
568,167
|
-27,71
|
Total risques *
|
1 671,629
|
1 720,259
|
2,91%
|
Source : Direction de la Politique
Monétaire et du Crédit de la BIG NB : *y compris les
créances compromises de l'ex- BIAG se chiffrant à GNF 21,594
milliards au 30 juin 2010
Explication 3 : le tableau ci-dessus, nous montre une
augmentation du total des risques de 2,91% sur une période de 12 mois,
qui correspond à GNF 49,561 milliards par rapport au 31 décembre
2010.Ce risque étant trop élevé pour la Banque Islamique,
qui évolue dans un environnement très difficile. Cette
fluctuation est due principalement par la diminution constante des
crédits hors bilans soit égal à - 27,71% qui sont
passés de GNF 785,938 milliards au 31 décembre 2010 à GNF
568,167 milliards au 31 Décembre 2011, accompagnée par une
augmentation de 30% des crédits utilisés qui se chiffrent
à GNF 266,401 milliards.
a) Risque de non remboursement :
Le risque de non remboursement ou défaillance est une
situation où l'entreprise n'arrive plus à faire face à ses
obligations financières, donc elle est insolvable. Dans un contexte
anglo-saxon,
15 Les 8 crédits spécifiques de la
Banque Islamique donnés par Division des études
économiques et financières département Centre de
Documentation, page 14, 2010 MTHR ed./ ENT
PASTENA et RULAND (1986) parlaient de défaillance
financière dans les trois cas suivants : lorsque les capitaux propres
sont négatifs (i), lorsque l'entreprise ne peut faire face à ses
obligations financières au moment où elles deviennent exigibles
(ii) et lorsque l'entreprise poursuit son activité ou est
liquidée sous la protection d'un tribunal (iii).
En effet, le risque de non remboursement se résume aux
difficultés de remboursement d'un prêt contracté par un
client ou une entreprise donnée. La défaillance d'un client met
la banque dans une situation difficile, dans la mesure où la banque ne
récupère qu'une partie ou la totalité du montant qu'elle a
prêtée au client.
L'analyse du risque de non remboursement, permet de
déterminer comment octroyer un crédit à un client ou
à une entreprise ; en analysant tous les risques liés à
l'octroi de ce prêt. La banque regarde aussi les activités des ses
clients, pour éviter de perdre des clients potentiels en cas de refus
d'octroyer le crédit bancaire.
Par ailleurs, un pays qui est politiquement instable (changement
permanent de gouvernement ou crise politique) peut mettre en cause la
capacité de l'emprunteur à honorer ses obligations
financières. Soit l'emprunteur demande à sa banque la
renégociation des contrats, soit l'Etat peut décider
l'interdiction de sortir des capitaux dans le pays etc.
La Banque Islamique rencontre beaucoup des problèmes qui
sont différents aux problèmes rencontrés jusque là
par les banques conventionnelles. On peut citer par exemple le manque des
instruments financiers efficaces à court terme pour lutter contre le non
remboursement et des instruments dérivés sur le marché
monétaire. Il est très difficile de déterminer la
solvabilité des clients.
Les études approfondies doivent être faites par
la Banque Islamique, pour améliorer d'avantage la formation de son
personnel pour une meilleure utilisation des instruments financiers, qui sont
censés être efficaces pour lutter contre le non remboursement des
prêts bancaires.
Vu de tout ce qui précède, on peut se poser
plusieurs questions relatives sur le risque de non remboursement :
Comment peut-on apprécier la capacité d'un emprunteur
à rembourser son
crédit sans risque majeur pour la banque?
Comment peut-on apprécier le risque de non
remboursement d'un emprunteur et qu'il ne peut fournir aucun bilan ou compte de
résultat fiable ?
Nous répondrons à ces différentes questions
dans les pages suivantes, en y apportant une analyse critique sur ces risques
de non remboursement.
b) Risques opérationnels :
Selon la BID et le Comité de Bâle sur le
contrôle Bancaire (BCBS), le risque opérationnel se définit
comme « le risque de pertes résultant de carences ou de
défauts attribuables à des procédures, personnels et
systèmes internes ou à des événements
extérieurs ».
Le risque opérationnel, est parmi les risques les plus
importants que la Banque Islamique est confrontée, en raison de son
caractère particulier, c'est-à-dire ce risque est difficile non
seulement à gérer, à contrôler mais surtout à
prédire.
Par exemple, l'insuffisance des infrastructures bancaires,
l'inexistence voire l'inefficacité des opérations qui sont
liées aux activités du marché interbancaire et surtout le
manque de la télécompensation entre les différents
établissements bancaires.
NB : Il faut préciser ici que la
télé-compensation sera opérationnelle en Juin 2013, selon
la division des opérations financières de la Banque Centrale, ce
projet est co-financé par la Banque Mondiale (BM) et le Fonds
Monétaire International (FMI).
Ce risque opérationnel résulte le plus souvent de
l'incompétence du personnel ou de l'inadaptabilité de la
technologie appliquée dans le système bancaire. Les dirigeants
doivent élaborer des stratégies adéquates pour pouvoir
prévenir pour mieux gérer ces risques opérationnels.
1
L'importateur donneur d'ordre
Contrat commercial commande/facture
L'exportateur
bénéficiaire
2
Demande à sa banque l'ouverture/émission d'un
crédit bancaire
4
3
La banque émettrice
Notification de crédit bancaire
La banque notificatrice / confirmante
II. Le contrôle et la réglementation de
crédit bancaire :
Nous schématisons ici la figure du fonctionnement du
crédit bancaire :
Source : BIG, émission du swift d'ouverture MT 700/2009
Conakry
NB : L'acheteur et le vendeur s'entendent de manière
contractuelle sur les termes de l'opération de financement pour pouvoir
éliminer tout litige qui pourra venir ultérieurement,
l'opération de règlement sera effectuée par un
crédit bancaire.
a) Le contrôle interne:
· La motivation du personnel par l'octroi des avantages en
natures (aide au logement, carburant, primes d'habillement, frais de
santé,) ;
· La formation du personnel pour l'utilisation des
technologies de pointe pour améliorer le rendement de la banque ;
· La formation interne est une priorité primordiale
pour la banque ;
· L'information circule plus facilement entre les
différents départements pour une bonne prise de décision
au niveau hiérarchique.
Tableau 4 : Sur l'évolution des
dépôts en (milliards de GNF) période 2011-2012
Désignation
|
2011
|
2012
|
Variation
|
|
|
|
|
Absolue %
Dépôt à vue
|
3 589,238
|
6 157,655
|
2 568,417
|
71,56
|
|
2 427,473 4 179,064 1 751,591 72,16
Compte ordinaires
|
983,109 1 544,179 561,069 57,07
Compte épargne
|
Autres comptes créditeurs
|
178,655
|
434,412
|
255,757
|
143,16
|
|
Dépôts à Terme
|
213,891
|
169,919
|
-43,973
|
-20,56
|
|
Dépôts à Terme 213,891
169,919 -43,973 -20,56
Total dépôts
|
3 803,129
|
6 327,574
|
2 524,444
|
66,38
|
|
Source : Direction de la Politique
Monétaire et du Crédit de la BCRG, sous numéro
622/BCRG/2011-099
Explication 4 : L'année 2012,
les dépôts auprès de la Banque Islamiques
s'élèvent hauteur de GNF 6 327,574 milliards contre GNF 3 803,129
milliards en 2011, soit une hausse de 66,38%. Cette augmentation s'explique
essentiellement par une forte progression des comptes ordinaires de 72,16% ;
des comptes d'épargne de 57,07% ; des autres comptes créditeurs
de 143,16%.
Par contre, les dépôts à terme ont connu une
contraction de l'ordre de -20,56%, à cause d'une situation
économique et sociale très difficile.
En effet, les comptes à termes sont passés de GNF
223,68919 milliards en 2012 à GNF 158,827 milliards en 2011, cela
s'explique par la conjoncture économique internationale dont la Banque
Islamique n'a pas pu échapper.
évolution des dépôts en Mds GNF
2011-2012
143,16%
57,07%
72%
72%
Dépôt à vue
Compte ordianires Compte épargne
Autres comptes créditeurs
Tableau 5 : Evolution des crédits par terme (en
milliards de GNF), période 2011-212
Crédit utilisés
|
2011
|
2012
|
Variation
|
|
|
|
Absolue
|
%
|
Court terme
|
711,340
|
1 113,930
|
402,590
|
56,60
|
Moyen terme
|
292,105
|
453,638
|
161,533
|
55,30
|
Long terme
|
16,730
|
17,908
|
1,177
|
7,04
|
|
Total crédits
|
1 020,176
|
1 585,475
|
565,300
|
55,41
|
|
Source : Direction de la Politique
Monétaire et du Crédit de la BCRG, sous numéro
623/BCRG/2011-099
Explication 5 : Le montant total des crédits
distribués par la Banque Islamique de Guinée se chiffre à
hauteur de GNF 1 585,475 milliards en 2012 contre GNF 1 020,176 milliards en
2011, soit une hausse de 55,41%. Cette progression s'explique principalement
par l'augmentation continue : des crédits à court terme, qui
passent de GNF 711,340 milliards en 2011 à GNF 1 113,930 milliards en
2012, soit une hausse de 56,60% ; les crédits à moyen terme,
progressent aussi de 55,30% soit GNF 453,638 milliards en 2012 contre GNF
292,105 milliards en 2011.
Par contre les crédits à long terme, ils passent
de 7,04% soit GNF 16,730 milliards en 2011 à GNF 17,908 milliards en
2012. Mais on peut constater toutefois, que la part des crédits
accordés par la Banque Islamique reste très faible vue ses moyens
financiers énormes, son capital se
292%
Evolution des crédits en Mds GNF
2011-2012
157%
109%
711%
Court terme Moyen terme Long terme Autres
chiffre environ 65 milliards de GNF qui est domicilié
à la BCRG. Cette somme est destinée à accorder des
crédits aux particuliers ou aux entreprises, en même temps il sert
de couverture en cas de risque qui peut affecter la banque.
Ceci se traduit par une insuffisance de financement des
investissements par la Banque Islamique ; mais il faut noter aussi, elle
souscrit aux bons du trésor qui sont moins risqués par rapport
à accorder des crédits aux investisseurs dans une situation
où la croissance économique tourne aux alentours de 4,3% par
an.
Par ailleurs, le Gouvernement Guinéen et la CEDEAO, ont
signé un accord de ligne de crédit pour permettre aux banques
commerciales d'avoir plus de facilité d'obtenir des crédits pour
qu'elles puissent octroyer à leurs tours ceux-ci aux particuliers et aux
entreprises pour relancer la machine économique.
L'accord du 19 avril 2012 vise à soutenir le secteur
privé et notamment les banques commerciales, afin d'améliorer la
structure financière des PME/PMI des micro-assurances, des
micro-entreprises, la création de nouveaux emplois et surtout
l'augmentation des revenus des ménages, qui sont très
endettés.
b) Le contrôle externe:
· Développement géographique de la BIG sur
l'ensemble du territoire national ;
· Fidéliser la population en octroyant des bonus aux
plus jeunes par exemple les moins de 16 ans ne paient pas les frais liés
à l'ouverture d'un compte dans ces livres et l'obtention de la carte
bancaire ;
· Accordé des bonus aux personnes handicapées
et aux retraités ;
· La BIG finance aussi les activités des ONG qui
oeuvrent dans le développement durable ;
· Renforcer le réseau externe en pratiquant de la
veille, c'est-à-dire elle doit s'intéresser sur tout ce qui se
passe dans son environnement externe en l'occurrence les activités de
ses concurrents ;
· S'investir d'avantage sur le financement de
l'économie nationale ;
· Dynamiser la relations avec ses clients au quotidien en
répondant à leurs exigences ;
· Faire des audits externes à chaque trimestre pour
corriger les défaillances susceptibles de freiner
l'épanouissement de la banque ;
· Faire des réunions quotidiennes pour s'informer
sur les activités des ses concurrents ;
c) Les Résultats :
L'analyse des résultats recueillis, nous montrent que la
Banque Islamique, est confrontée à des risques qui ne sont pas de
même nature que les autres établissements bancaires. En effet, la
Banque Islamique encoure des risques plus importants que l'on imagine par
exemple, le Moucharaka et le Moudharaba présentent un risque plus
élevé que les autres modes de financement à savoir le
Mourabaha et l'ijarah.
Cette analyse montre également, que le mode de
rémunération fixe, présente un risque moins
élevé que le mode de rémunération conventionnel
utilisé par les autres banques.
Selon, la Banque Islamique de Développement (BID), les
« résultats des risques bancaires, montrent que le manque de
certains instruments (comme les actifs financiers à court terme et les
produits dérivés) et d'un marché monétaire
entravent beaucoup le processus de gestion des risques dans les institutions
financières islamiques »16.
16 Banque Islamique de Développement (BID) :
la gestion des risques bancaires, 2009, page 84
L'analyse des résultats, expliquent aussi, que le manque
des instruments financiers, le rôle non clair de la Banque Centrale (elle
n'est pas totalement indépendante car elle reçoit des ordres de
la Présidence de la République), l'absence d'un marché
monétaire et interbancaire constituent un sérieux problème
que la Banque Islamique est confronté aujourd'hui.
Enfin, nous avons notés, que la publication des
résultats des activités de la Banque Islamique doivent être
fiables et disponibles sur le site internet de celle-ci ; pour les recherches
de son personnel, des institutions financières internationales,
BM/FMI/BID/PNUD, dans le cadre de leurs études statistiques. Les
résultats obtenus permettent ainsi de maximiser les profits et minimiser
les risques encourus.
B. L'analyse des risques de crédit
bancaire :
L'analyste de crédits bancaires est la personne qui est
chargée d'analyser et de mettre en forme le concours de crédits
faites à la banque. Ces concours peuvent émaner soient des
particuliers soient des entreprises, donc l'analyste est
spécialisé dans l'un des deux créneaux. Son travail se
décompose ainsi en trois phases : l'analyse, le montage et le
contrôle.
A partir des demandes transmises par les chargés de
clientèle, il établit un diagnostic financier du demandeur en se
fondant sur l'étude des documents comptables (bilan de fonctionnement du
compte, chiffre d'affaire, endettement, capacité de remboursement,
excédent brut d'exploitation, capacité d'autofinancement).
L'analyste financier est chargé d'étudier la
nature de la demande qui peut être soit le crédit de
trésorerie, le crédit d'investissement ou encore le crédit
à la consommation. Il procède à une analyse approfondie
sur les risques potentiels qui sont liés à l'octroi d'un
crédit bancaire.
En fonction de ces risques, il est chargé de mettre en
place les garanties nécessaires qui vont couvrir sa banque contre ce
risque. Il pourra par la suite rédiger, un document de synthèse
qui sera présenté à un comité de crédit qui
est sous son autorité pour un avis favorable ou défavorable.
A la suite des recommandations de ce comité, si un avis
favorable est retenu par celui-ci, il peut ainsi commencer à
préparer le montage des dossiers administratifs pour l'octroi du
crédit au client.
Il est ensuite chargé du suivi et du contrôle
des remboursements des prêts bancaires. L'analyste de crédits peut
assurer auprès de différentes agences du réseau ; une
mission d'information et de formation en matière de crédit aux
particuliers et aux entreprises.
En outre, il existe deux types de risques de crédits : le
premier type consiste à mesurer le risque de taux d'intérêt
et le second mesure le risque de crédit bancaire d'une manière
consolidée, en évaluant le niveau global de risque de
l'entreprise par exemple le taux de rendement ajusté au risque le RAROC
(Risk Ajusted Return On Capital) pour estimer le niveau de risque global de la
firme17.
Voici ainsi, schématiser les 4 étapes d'octroi
d'un crédit bancaire à un particulier ou à une entreprise
; si une banque veut accorder un prêt à un agent économique
donné, il existe plusieurs démarches à suivre pour
réduire le risque à venir :
1er étape : acceptation du prêt bancaire,
après examen du dossier de crédit
2éme étape : enquête menée par le
banquier sur de la solvabilité du client et ses ressources propres
3émé étape : accord du prêt par la Direction
Générale de la banque au terme de l'examen du dossier suivant la
durée de remboursement.
4éme étape : recouvrement du prêt
après l'échéance
Schéma des 4 étapes de crédit bancaire :
17 Pour savoir plus sur l'adoption d'une gestion de
risque consolidée du point de vue des instances de contrôle et de
banques, cf Cumming et Hirtle 2001, page 12
De464
De 1 a 2
De 3 a 4
De263
Source: Risk Adjusted Return on Capital (RAROC)
Etape 1 : L'acceptation du prêt bancaire
constitue la première demarche ménée par le client pour
obtenir un prét. Le banquier peut examiner tous les risques potentiels
qui peuvent être encouru par le client. Le banquier dispose de toute la
connaissance nécessaire pour offrir au client des produits
adaptés au son besoin.
Etape 2 : Avant que le prêt ne soit
accepté par le banquier, il doit faire une enquéte à
savoir : si le client n'a pas d'autres crédits impayés à
la banque. A travers cette enquéte il peut juger la moralité de
son client, son experience, sa capacité de remboursement du prêt,
dans les délais prévus dans le contrat.
Etape 3 : Une fois que le prêt est accordé
par le département de crédit Trading avec bien sûr l'accord
de la Direction Générale, le document doit être
paraphé par les deux parties. Mais l'accord de crédit est
synonyme d'une garantie fournie par le client, cette garantie peut être
une hypothèque ou une domiciliation de son salaire à la
banque.
Etape 4 : le recouvrement du prêt bancaire
après l'échéance, cette étape est importante pour
la banque, après l'octroi du prêt, le client doit s'engager
à rembourser l'intégralité de la somme empruntée
plus les interêts. Au cas où, il n'arrive pas à rembourser
l'intégralité du montant emprunté, la banque
prévoit toujours un mode de recouvrement pour récuperer
l'intégralité de la somme qu'elle a octroyée au client.
Le tableau 6 :Analyse comparative entre la Banque
Islamique et les autres banques conventionnelles.
Nature des Banques
|
Banque Islamique
|
Banques conventionnelles
|
Comptes courants
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Rôle et opérations des
Banques
|
|
d'intermédiaire commercial car l'ensemble des
transactions financières sous-tend un actif tangible et lie acheteur et
vendeur
d'intermédiaire
financier. Elle collecte des fonds et les utilise dans des
opérations de prêts.
|
|
Source : finance islamique : Analyse des produits financiers
islamiques CHERIF, Karim. Page 28, 2008
Explication 6 : Il existe une grande différence
entre la Banque Islamique et les autres banques conventionnelles. En effet,
pour la Banque Islamique même si le couple rendement-risque est
appliqué, elle n'oublie pas les objectifs prioritaires de sa mission
c'est-à-dire intégré la notion de rentabilité et de
l'efficacité dans tout financement qu'elle accorde aux agents à
besoin de financement. Cette fonction repose sur les principes islamiques qui
sont basées sur les règles de la Charia en acceptant de partager
les risques et les profits entre les parties prenantes. En plus la Banque
Islamique, fait de l'intermédiation commerciale.
Quant aux banques conventionnelles, leurs missions principales
c'est la maximisation des profits, autrement dit la « profitabilité
», par exemple si nous empruntons un crédit à la banque on
rembourse le principal plus l'intérêt, ou encore la vente à
crédit (qui consiste à livrer immédiatement le produit
acheté mais le paiement se fera ultérieurement). Mais on doit
retenir que les banques traditionnelles collectent de fonds pour les emprunter
à d'autres agents économiques.
a) L'impact de la libéralisation du secteur
bancaire Guinéen :
Le secteur bancaire Guinéen a connu une évolution
très mouvementée depuis l'accession du pays à
l'indépendance. Dans les années 60, le régime de
l'époque a quitté la zone Francs, pour une autonomie
financière en adoptant une nouvelle politique monétaire en Mars
1960.
Le changement de régime en 1984, les nouvelles
autorités monétaires ont dissout toutes les institutions
monétaires à l'exception de la Banque Islamique de Guinée
(BIG), qui avait été autorisée à opérer en
Guinée à partir de 1980.
La faillite des institutions financières à
l'époque était caractérisée par la mauvaise
gestion, la corruption généralisée et surtout à par
manque d'investissement pour améliorer la performance et
la rentabilité des ces institutions financières.
Elles étaient toutes en faillite sauf la Banque Centrale.
La principale cause de la faillite de ces institutions bancaires
résulte de manque de liquidité et des instruments efficaces pour
améliorer leurs rentabilités.
La faiblesse du secteur financier et bancaire Guinéen
nécessitait des réformes importantes et approfondies. C'est ainsi
qu'en Décembre 1985, des réformes ont été mise en
oeuvre pour redresser le secteur névralgique de l'économie
Guinéenne c'est-à-dire les institutions financières et
bancaires qui ont conduit à leur libération. Celle-ci les a
menées à la naissance de plusieurs établissements
financiers et bancaires dans les années 1990.
En 2011, le secteur bancaire Guinéen a enregistré
4 nouvelles banques sur 17 agréées parmi
elles, treize sont opérationnelles, elles se classent
ainsi par groupes d'actionnaires :
v' Actionnaire de référence français :
BICIGUI, SGBG (BNP Paribas, SG France)
v' Actionnaires de référence Togolais : ECOBANK,
UIBG (ETI et Financial BCP Togo) v' Actionnaires de référence
Marocain : BPMG (Banque Centrale Populaire du Maroc) v' Actionnaires de
référence Ghanéen ICB : ICB Accra
v' Actionnaires de référence Français : ORA
Bank, CIC
v' Actionnaires de référence Saoudien BIG :
(Banque Islamique de Développement) BID v' Actionnaires de
référence Gambien : FIBANK (FIBANK Gambie)
v' Actionnaires de référence Nigérian
UBA-Guinée : SKYE Bank-Guinée (UBA Nigeria et SKYE BANK
Nigeria)
v' Actionnaires de référence Libyen
BSIC-Guinée: BISC Tripoli
v' Actionnaires de référence Ivoirien
BIAO-Guinée: BIAO Côte d'Ivoire
v' Actionnaires de référence
Sénégalais BIS : Tamweel Africa HOLDING
v' Actionnaire de référence Mauritanien : BCI,
Banque pour le Commerce et de l'Industrie. v' Actionnaire de
référence Béninois Banque pour le Commerce et de
Financement BCF.
L'extension du réseau bancaire sur l'ensemble du
territoire national s'est renforcée en 2011 avec 12 nouveaux guichets
pour atteindre un total de 76 guichets. En Décembre prochain 9 nouvelles
agences seront opérationnelles à l'intérieur du pays.
La totalité des banques en activités ont des
agences tant à Conakry la capitale qu'en province renforçant,
ainsi leurs capacités à fournir des biens et des services au
profit des citoyens.
Par exemple les principales banques ont plus de 10 agences
à Conakry et à l'intérieur du pays (la BICIGUI,
ECOBANK-GUINEE, la FIBANK, la BPMG, la BSIC-GUINEE, l'UIBG, SGBG, l'UIB et ICB
Bank).
Ce changement a permis de renforcer les effectifs des
travailleurs tout en augmentant la capacité des banquiers à
s'adapter dans cet environnement complexe, avec ce rythme, le taux de
bancarisation pourra ainsi atteindre 40 % à l'horizon 2017, selon les
prévisions des autorités monétaires de la Banque
Centrale.
Cependant, la dernière crise financière qui a
affectée la plupart des institutions financières et bancaires
internationales, les banques Guinéennes n'ont pas été
directement touchées par cette crise. La raison de ce non contagion est
de fait ; que les établissements financiers africains et Guinéens
en particuliers ne sont pas intégrés entre elles, et n'utilisent
pas des actifs toxiques (les produits financiers titrisés, qu'on ne peut
plus vendre d'où le nom des actifs toxiques).
Toutefois, certaines d'entres elles étant des filiales
des grandes banques internationales, ces dernières ont dû
connaitre beaucoup des difficultés de financement surtout dans le
domaine du commerce international. Elles ont été obligées
de constituer de provision à l'ordre de 100% pour des crédits
documentaires, pour venir au secours de la maison mère.
Les 4 banques qui sont agrées mais qui ne sont pas encore
opérationnelles : Skye BANK, UBI (Union Internationale des Banques),
BSIC (Banque Sahélo Saharienne pour l'Investissement et le Commerce) et
BCIG (Banque pour le Commerce et l'Industrie de Guinée), ce qui permet
de renforcer les effectifs des travailleurs du système bancaire de 33%
en 2009 à prés de 39% à l'horizon 2016.
NB : La Banque pour le Commerce et le Financement
(BCF)18 n'est pas entrée en activité deux ans
après son agreement, elle risque de voir son agreement retirer pas la
Banque Centrale. Faute
18 La BCF n'est pas entrée en activité deux ans
après son agreement. Conformément à la loi Bancaire, le
comité des agreement doit prononcer le retrait d'agreement
de non respect des clauses de son contrat, car toute banque qui
obtient un agreement doit commencer ses activités une année
après son obtention.
Comme dans les années précédentes, le
système bancaire Guinée reste dominé par 6 principales
banques, en termes de volume de dépôts et de crédits
accordés.
Mais toute fois, la part des 6 grandes banques (ECOBANK,
BICIGUI, SGBG, FIBANK, ICB, ORABANK) sur le marché bancaire est en
baisse de 3,6 points pour se stabiliser à 73,4%, mais par contre leur
total bilan progresse de GNF 3 685 milliards en 2010 à GNF 5 747
milliards en 2011, soit une augmentation de GNF de 2 062 milliards soit
56%.19
Le secteur bancaire Guinéen connait une profonde mutation
depuis les années 1990, à la suite des différentes
réformes entreprises par les autorités monétaires et
gouvernementales pour moderniser le secteur bancaire Guinéen pour
augmenter le taux de bancarisation à hauteur de 40 à 60% dans les
prochaines décennies.
En outre, les activités bancaires occupent une place
primordiale dans le financement de l'économie nationale. Cette mutation
est due à une profonde transformation par des nouvelles lois
votées par le parlement pour moderniser le secteur bancaire
Guinéen à l'image de certains pays de la sous région qui
ont un taux de bancarisation supérieur à la Guinée.
C'est ainsi qu'en 1990, il sera adopter plusieurs lois sur la
politique monétaire et l'indépendance de la BCRG. La loi du
02/1990/145/CMRN qui consacre de nouveau statut et l'indépendance de la
Banque Centrale de la République de Guinée. Avec cette loi, la
Banque Centrale dispose désormais d'une indépendance
opérationnelle qui lui permet en toute liberté, de poursuivre les
missions qui lui sont dévolues, par le choix des moyens et des
méthodes qu'elle jugera les plus appropriés. L'une des
avancées majeures de ces nouvelles lois, reste l'interdiction faite au
gouvernement de demander des crédits à la BCRG et ainsi qu'au
trésor public.
19 Source : Direction des Banques de la Guinée, rapport
Mai 2012, page 31 sous référence N° n4789/DBG
Tableau7 : Etudes comparatives du taux de
bancarisation de 5 pays entre 1990-2030
Période
1990
2000
2010
2030
Variations
Guinée
11,3%
|
27,07%
|
39,72%
|
> 60%
|
11,65%
|
Sénégal
|
14%
|
32,07%
|
40%
|
-
|
7,93%
|
Côte d'Ivoire
|
15%
|
34,13%
|
42,03%
|
-
|
6,9%
|
Liberia
|
8%
|
14,11%
|
23%
|
-
|
8,89%
|
|
Togo
|
10,01%
|
26,57%
|
31,19%
|
-
|
4,62
|
|
|
Source : Statistiques monétaires et de Balance des
paiements de la Guinée en 2011, comité de
crédit/financement de la BECAO Dakar Sénégal
Explication 7 : Ce tableau ci-dessus nous montre que la
Guinée n'est pas le seul pays de l'Afrique de l'Ouest, qui couvre un
retard en matière du taux de bancarisation.
Même si, elle accuse un retard dans ce domaine, elle se
trouve au milieu entre le Sénégal et le Togo. Les prochaines
années seront déterminantes pour le pays pour atteindre
l'objectif des autorités monétaires à augmenter le taux de
bancarisation qui est de 34% aujourd'hui à plus de 60% à
l'horizon 2030.
Les différentes reformes monétaires, entreprises
par les autorités, doivent être accompagnée non seulement
par les institutions financières internationales (FMI,
Société Financière Internationale et la Banque Mondiale
notamment), mais aussi par une volonté politique afin d'atteindre cet
objectif. Les banques commerciales aussi doivent jouer un rôle important
pour couvrir l'ensemble du pays des agences bancaires, pour être plus
près des clients et en leurs offrants des produits bancaires
variés et diversifiés.
Tableau 8: Crédits par terme distribués
par le Système bancaire (en milliards de GNF)
Crédits utilisés
|
Décembre 2010
|
Décembre 2011
|
Variations (%)
|
Court terme
|
706,098
|
951,519
|
34,76
|
Moyen terme
|
174,903
|
198,258
|
13,35
|
Long terme
|
4,690
|
2,315
|
-50,64
|
|
Total
|
885,691
|
1152,092
|
30,08
|
|
Source : Direction de la Politique
Monétaire et du Crédit BIG 2009-2010
Explication 8 : le tableau ci-dessus nous fait
ressortir le constat suivant selon les données de la BIG entre 2010-2011
:
- une augmentation de l'encours des crédits à
court terme de 34,76% ;
- une augmentation des crédits à moyen terme de
13,35% ;
-une baisse des crédits à long terme de -50,64% :
le risque étant trop élevé pour accorder des
crédits à long termes plus de 10 ans, raison pour la quelle la
BIG est réticente pour octroyer des crédits à long terme
ce qui explique cette baisse de -50,64%.
Par rapport au total des concours qui se chiffrent à GNF
1152,092 milliards fin décembre 2010, les crédits à court
terme représentent 82,59%, les crédits à moyen de 17,21%,
les crédits à long terme représentent moins de 0,2%.
Fin décembre 2011, les crédits hors bilan, les
cautions et autres engagements par signatures ont enregistré une baisse
de GNF 217,771 milliards par rapport à décembre
201020.
En fin, les profondes mutations que connait actuellement le
paysage bancaire et financier Guinéen, incitent la Banque Islamique de
Guinée à redoubler d'efforts pour renforcer ses structures
organisationnelles et commerciales, pour mettre en place les moyens
nécessaires afin d'accompagner le développement de la banque.
20 Source direction de la cellule et engagement
département du crédit Trading de la BIG 2010- 2011disponible sur
le site internet de la banque.
Banques
|
Total bilan en Mds
|
%
|
Dépôts clients en Mds
|
%
|
Crédits en Mds
|
%
|
Nombre Agences
|
1
|
SGBG
|
1,191
|
28,18
|
927
|
26,90
|
287,87
|
30,00
|
10
|
2
|
BICIGUI
|
1,071
|
25,35
|
937
|
27,19
|
248,90
|
26,04
|
17
|
|
3
|
ECOBANK
|
993
|
23,4
|
831
|
24,11
|
182,84
|
19,13
|
16
|
|
4
|
UIBG
|
262
|
6,21
|
230
|
6 ,67
|
61,63
|
6,45
|
4
|
5
|
FIB
|
205
|
4,86
|
180
|
5,22
|
93,551
|
9,75
|
7
|
6
|
BPMG
|
177
|
4,18
|
107
|
3,10
|
54,29
|
5,68
|
4
|
7
|
ICB
|
169
|
4,00
|
136
|
3,94
|
19,46
|
2,04
|
3
|
|
8
|
BIG
|
116
|
2,74
|
83
|
2,41
|
8,36
|
0,87
|
2
|
|
9
|
BSIC
|
41
|
0,99
|
15
|
0,41
|
1,79
|
0,18
|
8
|
10
|
BCI
|
33
|
0,42
|
13
|
0,33
|
1,26
|
0,22
|
1
|
11
|
ORA Bank
|
42
|
3,12
|
16
|
1,27
|
1,46
|
1,01
|
5
|
12
|
BIAO/NSIA
|
44
|
2,46
|
16
|
2,23
|
2 ,69
|
2,00
|
6
|
13
|
UBA
|
33
|
0,21
|
12
|
0,13
|
1,10
|
0,21
|
2
|
|
TOTAL
6,987
100
5,658
100
958
100
70
85
Tableau 9 : indicateur de positionnement bancaire de la
BIG/N°00199/83
Source : Equilibre budgétaire 2009, BIG cellule de
financement / sous le regard du FMI/ N° 2091/THS, P.66, Suivi
budgétaire de la BIG/ BCRG
Explication 9: Nous constatons malgré quelques
difficultés rencontrées par les banques commerciales,
néanmoins elles fournissent un effort considérable pour ouvrir
plusieurs agences à Conakry et à l'intérieur du pays pour
une plus grande proximité avec les clients.
Le volume des crédits accordés aux clients ce
chiffre à des milliards de GNF, d'où la nécessité
de multiplier les agences pour faciliter ainsi les lignes de crédit et
de concours bancaires.
Au regard du total des bilans des dépôts des
clients qui se chiffre en plusieurs centaines de Milliards de GNF et l'ensemble
des crédits octroyés, par les différentes banques. Nous
pensons que les objectifs de la BCRG seront atteints dans les années
avenir pour une couverture totale du pays des agences bancaires, de ce fait
atteindre le seuil de bancarisation à l'horizon 2030.
b) Le rôle de la BIG dans le financement de
l'économie nationale :
Quelles alternatives économiques, la Banque Islamique
apporte-t-elle aujourd'hui à la Guiné dans un contexte de marasme
économique sans précédent ?
La Banque Islamique de Guinée finance plusieurs projets
de développement et d'assistance technique et économique, dans
une situation de marasme économique sans précédent pour
améliorer les activités des PME/PMI. Elle intervient dans tous
les secteurs de la vie économique, sur des projets rentables à
court et à long terme. Elle accorde aussi des prêts aux
micro-finances et micro-assurances.
Elle participe également au financement des grands
projets routiers et la construction de trois barrages hydroélectriques :
kaléta, Amariah en basse Guinée et Baffing en Guinée
frontière. Les barrages Kogon et foumie sont en études.
La réalisation des ces barrages va contribuer forcement
à améliorer la fourniture du courant électrique/domestique
à l'industrialisation du pays et aussi à l'amélioration
des conditions de vie des populations.
C'est ainsi, que la Banque Islamique, propose des nouveaux
contrats comme la (Musharaka, l'Istisna) qui sont censés assurer le
financement des grands projets qui peuvent stimuler le
développement économique et le progrès
social, pour le décollage économique du pays, par ce biais,
réduire ainsi le chômage et la pauvreté.
Le secteur industriel occupe plus de 15% de financement que
la banque accorde aux entreprises, le choix de ce montant aussi
élevé est le fait qu'elle veut participer activement au
redressement de la situation économique du pays.
Il faut noter, qu'il existe deux types de financement que la BIG
accorde aux entreprises : le financement direct et le financement indirect.
v' Le financement direct : le marché financier
n'étant pas beaucoup développé, malgré
l'ouverture du pays en 1985, à l'économie de
marché, les entreprises et notamment les PME rencontrent assez des
difficultés pour se financier sur le marché, c'est ce qu'on
appelle la désintermédiation financière. Alors les agents
à besoin de financement vont vers les banques commerciales pour faire
des emprunts, pour relancer leurs activités.
v' Le financement indirect : appelé communément
par les financiers l'intermédiation financière.
Le marché financier étant relativement faible
voire inexistant, donc la plus part des entreprises se tournent vers les
banques pour obtenir des emprunts afin de financer leurs activités, pour
contribuer au décollage économique de la Guinée.
C'est ainsi que la BIG joue le rôle d'intermédiaire
financier en accordant des crédits aux agents à besoin de
financement, en l'occurrence les entreprises privées ou publiques.
En 2012, le montant que la BIG à accorder aux entreprises
se chiffre à plusieurs centaines de millions de GNF. Par exemple au mois
d'Aoüt 2012 le Bureau des Travaux Publics (BTP) à obtenu un
financement de la part de la BIG pour un montant total de GNF 5 000 000
000 au taux de 17% (soit environ un million d'euros).
Dans le méme ordre d'idée la société
Riotinto à aussi obtenu une ligne de crédit pour un montant total
de GNF 1 228 400 505 au taux de 17% (soit environ 804 321.06
d'euros), pour la construction d'une usine d'extraction du minerai de fer dont
le pays détient 2/3 des réserves mondiales et la
réalisation d'un chenin de fer Conakry- Beyla de plus de 1100 km.
C) L'analyse de la matrice SWOT :
L'analyse de la SWOT adoptée par la Banque Islamique de
Guinée depuis sa naissance dans les années 80, vise surtout
à renforcer sa position au niveau de la banque de détail, et
être au plus prés des clients. C'est ainsi, qu'elle à
chercher à ouvrir plusieurs agences tant à Conakry la Capitale
qu'à l'intérieur du pays où la rareté des agences
bancaires fait défaut dans les zones les plus enclavées.
Par cette politique de décentralisation, elle a
adaptée ses produits en fonction du besoin de la clientèle par
exemple les contrats Mourabaha ciblent les clients les plus modestes pour les
encourager à solliciter les services de la Banque Islamique qui est
devenue une banque de proximité.
Cependant, la BIG est en plein essor compte tenu des nombreuses
réformes entreprises par la Direction Générale, pour
cibler une population plus pointue pour vendre au mieux les produits de la
banque, tout en répondant de manière efficace aux attentes des
clients.
Tout d'abord, pour la détection des opportunités
et des menaces, l'entreprise doit identifier en amont les opportunités
c'est-à-dire à comprendre son environnement tant indirect (qui
compose tous les facteurs qui s'imposent à l'entreprise), que direct ou
spécifique : c'es-à-dire les facteurs sur les quels l'entreprise
peut exercer une influence direct plus ou moins forte (son secteur
d'activité, les forces de la concurrence). Jean Louis LEVET, de
l'Intelligence Economique à l'Economie de la connaissance, 2001, page
66.
En suite, en aval, l'entreprise doit anticiper les variations
futures du marché à la hausse ou à la baisse en utilisant
tous les moyens en sa possession pour orienter cette variation en sa faveur.
Toujours selon Jean Louis LEVET, nous pouvons distinguer 3 types
d'opportunité qui s'offrent à l'entreprise :
· Les opportunités relatives à l'acquisition
de nouveaux savoirs, de nouvelles technologies de production ;
· Les opportunités à des nouveaux partenaires
susceptibles d'accroitre la performance de l'entreprise : clients,
fournisseurs, organismes de recherche, concurrents, collectivités
territoriales, centre de formation ;
· Les opportunités relatives à des
nouveaux marchés, qui peuvent être émergents ou
potentiels.21
La maîtrise de ces trois opportunités constituent
une véritable force pour l'entreprise, ce qui lui permet de
rentrée dans la mondialisation sans subir des coûts majeurs, qui
lui faciliteront de se maintenir et de résister aux aléas de la
mondialisation.
Tableau 10 : la matrice SWOT
Force :
La BIG étant la première banque privée de
Guinée,
elle a plusieurs atouts à son actif, elle évolue
dans un pays à 95% musulmans et les produits islamiques sont
|
Menace:
La menace de nouveaux entrants dans le secteur
bancaire Guinéen :
Les taux d'intérêts doivent être revus
à la baisse
|
plus demandés que les produits des autres banques
|
(17%) aujourd'hui, ce taux risque de descendre de
|
conventionnelles. En plus elle à une longue
|
(7ou 8%) dans les prochaines années, compte
|
expérience bancaire qui constitue une véritable
force
|
tenue de l'augmentation des banques
|
pour elle.
|
commerciales sur le marché Guinéen.
|
La BIG à plusieurs correspondants dans le monde
|
En 2012, l'arrivée de 4 nouvelles banque à savoir
:
|
c'est le cas de l'UBAF en France et la bank ASYA en
|
Skye BANK, UBI, BSIC et BCI, marque un
|
Turquie.
|
tournant important pour renforcer le secteur
|
La BIG est à l'écoute des attentes formulées
par les
|
bancaire Guinéen. Mais les nouveaux arrivants sur
|
clients, en matière des produits et des services.
|
le marché peuvent être une source de menace pour
|
Les banques de la place collaborent ensembles pour définir
des stratégies communes envie de renforcer leurs liens pour accorder des
crédits aux particuliers et aux entreprises.
|
la Banque Islamique.
|
Faiblesses :
|
Opportunités :
|
L'insuffisance des moyens financiers mises à la
|
Augmenter le capital de la banque qui est de 65
|
disposition des entrepreneurs pour mener à bien leurs
|
milliards aujourd'hui, à 85 milliards dans les
|
activités.
|
prochaines années.
|
La nécessité de réviser en permanence les
politiques
|
Développer des nouveaux crédits pour mieux
|
et les procédures d'octroie de crédits
bancaires.
|
segmenter les clients et faire face à la concurrence
|
21 Jean Louis LEVET, page 66, Septembre 2001
|
accrue des autres banques.
|
Tous les responsables doivent faire attention sur les
|
L'agrandissement de la BIG vers les nouveaux
|
projets qui demandent un concours financiers au-delà
|
marchés (ouverture de beaucoup d'agence à
|
de 100 millions de GNF, car le risque est plus
|
l'intérieur du pays), pour renforcer la
proximité
|
important. Par exemple
|
avec les clients.
|
Riotinto, Alcoa, Alpha BTP, Chinalco etc.
|
Améliorer la prestation des produits et services pour une
meilleure qualité.
|
L'utilisation de la Riba est une faiblesse dans les
|
Formation du personnel pour le développement
|
principes islamiques, car il est illicite. Il en est de
même du non maîtrise des outils informatiques par certains
employés de la banque.
|
durable.
|
Source : rapport annuel BIG, 2010, département de
crédit Trading et département d'exploitation
Pour Michael Porter 1999, la « performance d'une entreprise
(banque) dépend de sa capacité à affronter, influencer et
résister aux pressions de son environnement concurrentiel ».
L'avantage concurrentiel d'une entreprise réside dans sa
capacité d'acquérir une force pour résister et s'y
maintenir. Le modèle de Porter permet à une entreprise (banque)
de se distinguer de ses concurrents (amélioration des produits,
incorporation des nouveaux moyens de production, baisse des prix, design etc.),
et adopter une nouvelle stratégie pour bénéficier des
avantages concurrentiels.
Cependant, en utilisant le schéma de Michael Porter 1999,
on voit que la Banque Islamique est entraine de réaliser des profits
importants ; mais ces gains risquent d'être freinés par les
nouveaux arrivant sur le secteur bancaire Guinéen. Plus il y a des
concurrents sur le marché, plus les taux d'intérêt seront
bas et cela est avantageux pour les clients au détriment de la Banque
Islamique.
Cette matrice de Porter fait ressortir les 5 domaines
concurrentiels de l'entreprise à travers sa capacité de prise de
décision stratégique et comment elle peut faire face à la
pression des ses concurrent dans un environnement en perpétuel
évolution. La stratégie de l'entreprise repose sur ses propres
forces pour analyser la pression de ses concurrents et comment elle pourra
résister à
Menace des nouveaux entrants
Pouvoir de négociation des fournisseurs
Banque
Entreprise
Pouvoir de négociation des clients
Menace des produits de substitution
cette pression, pour assurer sa pérennité à
long terme tout cela dans un environnement complexe qui nécessite plus
d'effort et une bonne stratégie pour s'en sortir.
Source : Losange des avantages concurrentiels de Michael Porter
1999 : choix stratégique et concurrence entre les entreprises
(banque).
Suggestions et recommandations :
1. Il faut exiger le port du badge à tout le personnel
(employés et stagiaires) de la BIG, afin de se différencier aux
clients ou simple visiteurs ;
2. A l'image des autres institutions bancaires de la place
(comme Ecobank, BICIGUI, Société Générale,
ORABANK), il est nécessaire de procéder à l'extension de
la banque pour faire connaitre les produits de la BIG aux populations et autres
institutions de la place ;
3. Il faut construire une mosquée à l'enceinte de
la BIG pour que les employés puissent accomplir leurs prières
quotidiennes ;
4. Faire des publicités médiatiques et mettre des
panneaux de publicités dans les grands carrefours, à la
télévision, dans les radios publiques et privées et sur
internet;
5. A l'image de certaines sociétés de la place
comme Areeba ou Orange, il est recommandé d'instaurer un système
de pointage automatique à tout le personnel afin de faciliter et rendre
plus fiable le contrôle de présence des heures d'arrivées
et de départs des employés ;
6. Il faut couvrir l'ensemble du territoire des agences de la
BIG, pour répondre aux exigences de la clientèle ;
7. Mettre à la disposition du personnel de la banque
une boite à pharmacie pour les soins de 1er ordre pour pouvoir soigner
des petites malaises dont peuvent être victime les employés (maux
de tête, maux de dent, des douleurs abdominales, fièvres,
etc.....) ;
8. La nécessité s'impose à la BIG de
construire un parking privé pour son personnel ;
8. La BIG doit augmenter le taux de plafonnement pour le
remboursement des frais de santé, de transport et de logement pour son
personnel ;
Au niveau des recommandations nous allons retenir quelques points
saillants :
1. Nous constatons une faible coopération entre les
banques Guinéennes pour améliorer le service bancaire en
Guinée ;
2. Toutes les banques de la place n'ont pas mis en circulation
des cartes bancaires pour faciliter aux clients d'accéder à leurs
patrimoines ;
3. Absence de coordination entre les banques et notamment
l'accès au service bancaire ;
4. Il ya une concurrence féroce entre les banques,
chacune d'elles veulent attirer le maximum des clients ;
5. Manque de transparence entre les banques en matière
d'octroi de crédit bancaires, chaque banque garde le maximum de silence
sur la stratégie qu'elle procède pour octroyer des crédits
à ses clients ;
6. La rareté des salons, forums ou des séminaires
bancaires pour échanger des informations liées aux
activités bancaires. Ces lieux de rencontre constituent une bonne
occasion pour les banques de s'échanger des informations utiles et
stratégiques ;
7. Il n'existe pas du marketing bancaire pour vendre les
produits islamiques aux clients, généralement ils ne sont pas
tous informés sur les produits islamiques, ce qui montre une faiblesse
du réseau bancaire Guinéen ;
8. Il faut faire du marketing de la rue pour vendre les produits
islamiques à la population, par exemple distribué des
dépliants aux citoyens et autres usagers de la route ;
9. Toutes les recommandations de la BCRG ne sont pas prises en
comptes par exemple la télécompense tarde à être
appliquée par la BIG et les autres banques.
10. Il faut assurer une formation ponctuelle du personnel pour
une bonne utilisation des outils informatiques, c'est-à-dire des
logiciels de veille, pour mieux gérer les risques de crédits
bancaires.
Conclusion :
L'ouverture du pays à la concurrence, à
l'économie de marché et l'arrivée des certaines
institutions financières à la fin des années 80, ont
contribué à augmenter les risques de crédit bancaire. Les
outils dont dispose la Banque Islamique étant relativement limiter
contre ce risque complique d'avantage sa gestion et son évaluation.
Face à cette situation ambiguë, nous avons
essayé de démonter, d'étudier et d'analyser en suivant une
méthodologie efficace qui permet à la Banque Islamique de
maîtriser les risques de crédit bancaire. Les recommandations que
nous avons initiées dans ce rapport seront non seulement une
véritable opportunité pour la Banque Islamique de Guinée,
mais également les moyens pour être plus compétitives et
plus efficaces.
La Banque Islamique de Guinée, a mis en place une
politique d'octroi de crédit bancaire en fonction de l'importance du
projet à financer ou la taille de l'entreprise, pour une meilleure
allocation des ressources de la banque. La BIG exige aux emprunteurs de fournir
tous les documents justifiant de la solidité financière de
l'entreprise et sa capacité de rembourser le prêt.
Dans la première partie, nous avons définit les
produits à caractère islamique, puis on a élaboré
une méthodologie de recherche, qui nous a permis de comprendre les
concepts, les outils de base et les instruments de gestion des risques de
crédit bancaire.
A travers cette méthodologie, nous avons en fin,
compris que les principes de la BIG sont basés sur le partage des
profits et des pertes, cette démarche aboutie aux moyens dont dispose la
BIG pour mieux maîtriser les risques de crédit bancaire ; pour une
bonne prise de décision stratégique et commerciale.
De plus, nous avons prêté une attention
particulière sur les modalités du fonctionnement interne de la
banque et la procédure qu'utilise celle-ci pour octroyer des
crédits aux particuliers et aux entreprises.
Ensuite, nous avons cherché à expliquer les
principes islamiques autrement dit comment les profits et pertes sont
partagés. Par ailleurs, nous sommes intéressés par la
nature et la classification des ces risques en faisant ressortir la
différence fondamentale qui existe entre la
Banque Islamique et les autres banques conventionnelles ; avant
de voir l'impact de ses institutions sur l'économie nationale.
Nous n'avons pas non plus occulté durant ce travail
laborieux, les lacunes de la Banque Islamique par exemple comment
réduire sensiblement le risque d'erreur pendant le traitement des
dossiers de crédit bancaire et les solutions envisagées pour y
remédier.
En revanche, dans la deuxième partie, nous avons
abordé de la manière la plus efficace sur les risques
spécifiques de la BIG, dans le cadre de la gestion des risques de
crédit bancaire, puis on a fini par mettre en lumière la relation
entre l'Intelligence Economique et les risques de crédit bancaire.
En effet, l'octroi de crédit bancaire relève
exclusivement du département de crédit Trading, qui dispose de
tous les moyens nécessaires pour accorder du crédit aux clients
voire aux entreprises. Tout le personnel dudit département
maîtrise parfaitement la technique, la procédure et les produits
bancaires afin d'accorder du crédit à tous ceux qui en
solliciteraient.
Cependant, nous avons mis un accent particulier, sur la
nécessité de la Banque Islamique de veiller strictement sur les
risques de crédits, pour éviter que la défaillance de l'un
de ses clients n'entraine les autres, c'est ce qu'on appelle souvent le
phénomène de contagion.
La gestion des risques de crédit bancaire nécessite
une étude plus approfondie des produits à caractère
islamique et une parfaite maîtrise des outils, des produits, des mesures
et des instruments en matière d'octroi de crédit bancaire.
Mais pour accélérer cette démarche la Banque
Islamique de Guinée, doit élargir ses réseaux à
l'ensemble des banques commerciales qui sont en activités pour
échanger plus d'informations sur l'octroi de crédit bancaire. Il
convient aussi de noter que la BIG doit procéder à une
modernisation de la qualité du service fournie et promouvoir d'avantage
l'accueil de ses clients.
La banque de demain doit avoir une capacité
organisationnelle, en intégrant la technologie de l'information et de la
communication TIC pour interpréter les informations (internes et
externes), pour une bonne prise de décision stratégique.
BIBLIOGRAPHIE
Alternative économique N° 221 Février 2011,
pour mieux gérer les risques bancaires et financiers
Banque Islamique de développement (BID) et Institut
Islamique de Recherche et de Formation (IIRF), « La gestion des risques :
l'analyse de certains aspects liés à l'industrie de la finance
islamique ». Jiddah.2002. page 4
Banque Islamique de développement (BID) et Institut
Islamique de Recherche et de Formation (IIRF), « Introduction aux
techniques islamiques
CHERIF, Karim : COMITE DE BALE SUR LE CONTROLE BANCAIRE :
(BCBS)
« Convergence Internationale de la Mesure et des Normes de
Fonds Propres ». Banque des Règlement Internationaux. 2006.
p.376
Dar, H.A. et J.R. Presley (1999) : « Islamic Finance : A
Western Perspective de financement ». Jiddah. 1996
Granger eau P & Haroun M, « Banques Islamiques : la
problématique de la mise en place de cofinancements », Banque
Magazine n°657, avril 2004, p. 56-60
Guide pratique de l'IE Christian COUTENCEAU, EYROLLES
édition
Hassoune A, «la solvabilité des banques islamiques:
forces et faiblesses», rapport FMI, 2001. HASSOUNE, A. « la
solvabilité des banques islamique : forces et faiblesses édition
2009 Intelligence Economique en pratique, François Jakobiak, Page 81,
1998
Intelligence Economique et Gestion des risques, Michel-Henry
Bouchet et Alice Guilhon le Frapper du Hellen en 2007, Page 75
Intelligence Economique, Michel- Henry, Alice Guilhon le Fraper
du Hellen, édition juin 2007 International Journal of Islamic Financial
Services 1(1), 3-11.
International Journal of Islamic Financial Services page 3
à 11.
Jean-David DARSA, La gestion des risques en entreprise
édition Novembre 2011, Page 41 Jean-Louis LEVET, l'Intelligence
Economique, mode de pensée, mode d'action, page 66, édition
Septembre 2001
La boite à outils de l'Intelligence Economique, Christophe
Deschamps et Nicolas Moinet, Octobre 2001, Page 12
La finance islamique : Analyse des produits financiers
islamiques
La gestion des risques financiers (T. Roncalli)
Economica 2004
Lachemi Siagh : L'Islam et le monde des affaires, éditions
d'organisation, Paris 2003 Le risque de crédit (A. de Servigny,
B. Métayer, I. Zelenko) Dunod 2006
Mohammed Boudjellal, 1998, Institut international de la
pensée islamique, édition Bordas.
Options, Contrats à Terme et Gestion des Risques : analyse
et évaluation et stratégie, 2éme édition, Bellalah
MONDHER, Simon YVES Novembre 2006, PHM2
Pardo, C., (2003) : « Quels outils pour une
régulation efficace des risques opérationnels de la gestion pour
compte de tiers », Revue d'économie financière, n°73,
Page 114
Rapport annuel 2010 de la BCRG, Elaboration et Publication
Statistiques et Financière. Règlement CRBF N° 97-02,
février 1997
Revue Banque N°126 : sur la Méthodologie pour mieux
maîtriser les risques de crédits bancaires date de publication
1999, édition Cathala
Revue Banque N°224 : Le contrôle des risques
liés aux risques de crédit, Mai 2006
Revue d'économie financière, Octobre 2003 Revue
d'économie financière N°11 juillet 2009
Revue d'économie financière : Risque
Systémique Décembre 2010
Statistiques monétaires et de balance des paiements d la
Guinée en 2011. Avril 2012
Veille et Benchmarking de Nathalie Costa, 2008, Page12
Webographie
http://www.bcrg-guinee.org
http://www.ladocumentationfrancaise.fr
http://www.infoguerre.fr/fichiers/IE_analyse_comparee.pdf
www.albaraka-bank.com
www.big.com
www.investopedia.com/terms/d/duediligence.asp
www.islamic-banking.com
www.islamic-banking.com
www.memoireonline.com/12/07/764/m_le-risque-de-credit-et-la-rentabilitebancaire0.html
Abréviations
AFDIE : Association Française pour le
Développement de l'Intelligence Economique BADAM :
Banque Africaine de développement agricole et Minier
Bank ASYA : Banque Turquie
Bank ASYA : banque Turquie
BCBS : Comite de Supervision Bancaire de
Bâle BCF : Banque pour le Commerce et de Financement
BCI : Banque pour le Commerce et l'Industrie
BCRG : Banque Centrale République Guinée
BECAO : Banque Centrale des Etats de l'Afrique
de l'Ouest BIAO/NSIA: Banque Internationale de l'Afrique de
l'Oust
BICIGUI : Banque Internationale pour le Commerce
Industrie de Guinée
BID: Banque Islamique de Développement
BIG : Banque Islamique de Guinée
BM: Banque Mondiale
BIS : Banque Islamique du
Sénégal
BOAD : Banque Ouest Africaine de
Développement BPMG : Banque Populaire
Maroco-Guinéenne
BSIC: La Banque Sahélo-Saharienne pour
l'Investissement et le Commerce
BTP : Bureau des Travaux Publics
CEDEAO : Communauté Economique des Etas
de l'Afrique de l'Oust CJA : Cour de Justice et d'Arbitrage
CMRN : communié militaire de Redressement
National
CRBF : Comité de la Réglementation
Bancaire et Financière
DNB : Direction Nationale du Budget
DNSEG : Direction Nationale des Statistiques
économiques de la Guinée FMI: Fonds
Monétaire International
GNF : Nouveau Francs Guinéens
IAIB : Institut d'Audit Interne de la BIG
ICB : Internationale Commerciale Banque IE :
Intelligence Economique
IFS : Islamic Financial Services
IMF : Instituts Monétaires et
financières MA : Micro-assurance
ME : Micro-entreprise
MEDAF : Modèle d'Evaluation des Actifs
Financiers
MEF : Ministère de l'Economie et de
Finance MF : Micro-finance
ONG : Organisation Non Gouvernementale
PNUD : Programme des Nations Unies pour le
Développement
PPP: profits parties prenantes
PSIA: Profit-Sharing Investment Accounts
SGBG : Société Générale des
Banques en Guinée SMI : Système Monétaire
Internationale
UBAF : Union des Banques Arabes et
Françaises
Les mots clés utilisés dans le
rapport Actifs financiers Appréciation Arbitrage
Avantages concurrentiels
Banque
Benchmarking Client
Compétences Compétitivité Connaissances
Corrélation
Dépréciation Développement durable
Dynamique
Entreprise
Finance
Gestion
Incertitude
Inflation
Information
Intelligence Economique
Marché bancaire Marché monétaire
Mésoéconomique Opportunités Particulier
Produits dérivés Rating
Risque systémique
Risques bancaires Risques Crédit Spread
Standard &Poor Statistiques
Stratégies Swaps
Veille
Sommaire des Annexes
Annexe 1 : Exécution du budget
d'investissement de l'année 2010, BIG sous le N° 0113/123/94 THP
Annexe 2 : Evolution des crédits
accordés aux acteurs économiques et financiers par la BIG en
2011
Annexe 3 : Les principaux modes de financement
islamique
Annexe 4 : Situation monétaire des
banques Commerciales en millions de GNF, depuis Septembre 2002 jusqu'à
Septembre 2011
Annexe 5 : Evolution des crédits par
terme (en milliards de GNF)
Annexe 6 : Situation des financements des IMF en
2011 (en Millions de GNF) Annexe 7 : L'évolution des
dépôts des particuliers et entreprises à la BIG (devises)
Annexe 8 : Composition des réserves de change (en
Millions de GNF)
Annexe 9 : Exécution du budget en GNF
courant 2011(en Millions de GNF)
Annexe 10 : Taux directeur fixé par la
BCRG et de la Direction des Banques de Guinée Annexe 11
: Etat de relation financière avec les autres banques entre
Février 2008 et Février 2012 en millions de GNF
Annexe 12 : Les risques liés aux
différents modes de financement accordés par la BIG
Annexe 13 : Graphique des principales
Institutions bancaires Guinéennes
Annexe 1
Tableau 1 : Exécution du budget d'investissement
de l'année 2010, BIG sous le N° 0113/123/94 THP
RUBRIQUE
|
PREVISION EN 2011
|
REALISATION EN 2012
|
ECARTS
|
Aménagement Agencement Inst.
|
293 958 010
|
225 957 000
|
-68 001 010
|
Cloisement Bureau du Service crédit
|
140 982 270
|
135 982 000
|
-5 000 270
|
Aménagement salle de versement
|
92 975 740
|
89 975 000
|
-3 000 740
|
Aménagement Façade principale
|
60 000 000
|
-
|
-60 000 000
|
Equipement
|
249 548 733
|
182 062 022
|
-63 486 711
|
Climatiseurs
|
59 288 000
|
55 588 000
|
-3 700 000
|
Câblage informatique
|
95 260 733
|
80 474 022
|
-14 786 711
|
Autocommutateur
|
45 000 000
|
-
|
-45 000 000
|
Panneaux Publicitaires
|
50 000 000
|
50 000 000
|
-
|
Micro Ordinateurs
|
147 471 618
|
96 360 000
|
51 111 618
|
PC Ordinateurs
|
109 471 618
|
66 300 000
|
-43 171 618
|
PC Portable
|
18 000 000
|
14 495 000
|
-3 505 000
|
Onduleurs
|
9 000 000
|
9 500 000
|
+500 000
|
Imprimantes
|
11 000 000
|
6 065 000
|
-4 935 000
|
Matériel et Mobiliers de Bureau
|
305 234 250
|
74 200 000
|
231 034 250
|
Meubles à siège et Agence
|
275 234 250
|
57 000 000
|
218 234 250
|
Photocopieurs
|
30 000 000
|
17 200 000
|
-12 800 000
|
Source : Rapport 2010 de la BIG actualisé par la BCRG
N° 00113/BIG/THD, rapport d'activité annuel édition, page
35, département de finance et crédit Trading
Annexe 2
Tableau 2 : Evolution des crédits accordés
aux acteurs économiques et financiers par la BIG en 2011.
Emplois clientèles
|
Prévision en 2011 en millions
|
Réalisation en 2011 en millions
|
Ecarts en millions
|
Compte Morabaha débiteur
|
2 000
|
1 141
|
- 859
|
Secteur Public
|
-
|
-
|
-
|
Secteur Privé
|
1 999
|
2 142
|
-858
|
Autres crédits à CT
|
1 048
|
5 789
|
-4 359
|
Morabaha amortissable
|
1 037
|
5782
|
-4 354
|
Avances sur compte
|
|
|
|
d'investissement
|
10
|
5
|
-4
|
Crédits à MT
|
|
|
|
|
5 352
|
2 168
|
-3 184
|
Crédits à l'investissement
|
|
|
|
|
2 210
|
793
|
-1 416
|
Crédit personnel
|
12 142
|
1374
|
-1 767
|
Emplois ordinaires productifs
|
1 700
|
9 097
|
-8 402
|
Créance immobilisées Dout.
& contentieuse
|
85
|
257
|
171
|
Total Emplois clientèle Brut
|
1 785
|
9 354
|
-8230
|
Provision constituées
|
-
|
-
|
-
|
Total emplois clientèle Nets
|
1 785
|
9 354
|
-8 230
|
Engagements par signature
|
1 500
|
9 786
|
-5 123
|
Cautions & Aval
|
1 500
|
9786
|
-5 123
|
Source : Direction nationale des statistiques
économétriques de la DNSEG en 2011, confère rapport 2010
soumis au FMI/BM dernier séjours à Conakry Mai 2012
Annexe 3
Tableau 3: Les principaux modes de financement
islamique
Types
|
Description
|
Commentaires
|
A. Partage des profits et (parfois) des
pertes
|
Mudâraba
|
Capital entièrement fourni par la banque pour le
financement du projet. Partage des profits du projet entre la banque et
l'entrepreneur selon un ratio prédéterminé. Pertes du
projet supportées par la banque, sauf s.il y a négligence de
l'entrepreneur.
|
Du côté du passif de la banque, le contrat entre la
banque et le déposant est du type mudâraba
illimité,
le déposant acceptant que la banque utilise
librement les fonds déposés dans le financement
d.une longue liste de projets et espérant en retour une part du
profit total de la banque. Du côté de l'actif, le
contrat entre la banque et l'entrepreneur est du type mudâraba
limité, la
banque n'acceptant que de financer un projet bien
défini.
|
Mushâraka
|
Capital procuré par la banque et deux ou plusieurs
partenaires auxquels elle s.est associée. Profits et pertes
distribués au prorata des contributions respectives en capital.
|
Toutes les parties ont un droit de regard sur la gestion du
projet.
|
Muzâraia
|
Variante traditionnelle du mudâraba appliquée
à l'agriculture.
La banque, qui peut apporter des fonds ou des terres de culture,
partage la récolte avec l'entrepreneur
|
|
Musaka
|
Variante traditionnelle de la mushâraka appliquée
à la production des vergers. La récolte est partagée entre
la banque et ses partenaires selon leurs contributions respectives
|
|
B. Absence du partage des profits et des
pertes
|
|
Kardhasan
|
Prêt sans intérêt, à caractère
charitable. La banque peut exiger le paiement de frais administratifs à
condition que leur
montant ne soit pas lié à la période de
maturité du prêt.
|
|
Bayimuiajjal
|
Vente à paiement différé, effectué en
versements unique ou échelonnés, sans frais
supplémentaires.
|
|
bayiassalâm ou
bayiassalaf
|
Vente à livraison différée. L'acheteur paie
comptant au vendeur le prix négocié avec promesse du vendeur de
livrer le bien à terme.
|
S'applique surtout à des biens agricoles et
manufacturés
dont la qualité et la
quantité peuvent être spécifiées
sans
ambiguïté.
|
Ijâra ou
ijâra waik tinâ
|
Location ou location avec acquisition. Un bien est loué
pour une période déterminée. Le coût de location est
échelonné sur la période. À terme, celui qui a
loué peut acquérir le bien.
|
S'applique
principalement à des biens d'équipement et du
matériel de transport.
|
murâbah
|
Location ou location avec acquisition. Un bien est loué
pour une période déterminée. Le coût de location est
échelonné sur la période. À terme, celui qui a
loué peut acquérir le bien.
|
S'applique
principalement à des biens d'équipement et du
matériel de transport.
|
murâba
|
Le vendeur informe l'acheteur du coüt d'acquisition du bien
et négocie avec lui une marge de profit. Prix, marge incluse,
habituellement payé en versements échelonnés.
|
Financement surtout de court terme.
|
Source : Adapté de Errico et Farahbaksh (1998, Page 5).
Annexe 4
Tableau 4 : Situation monétaire des banques
Commerciales en millions de GNF, depuis Septembre 2002 jusqu'à Septembre
2011
Période 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 20009 2010
2011
Avoirs extérieurs nets
|
69
|
497,0
|
66
|
764,0
|
185
|
011,0
|
277
|
476,0
|
495
|
548,0
|
529
|
723,0
|
943
|
945
|
,0
|
609
|
300,0
|
524
|
088,0
|
379
|
174,0
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Créances sur BCRG
233 671,0
680 384,0
745 710,1
1 882 164,0
2 960 842,0
3 200 959,0
Créditeur intérieur nets
|
389
|
945,0
|
606
|
235,0
|
672
|
081,0
|
1
|
012
|
795,0
|
940
|
606,0
|
1
|
077
|
773,0
|
1
|
989
|
779,0
|
1
|
828
|
592,0
|
3
|
589
|
120,0
|
50425
|
141,0
|
Créances
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
nettes sur l'Etat
|
84 861,0
|
14 641,0
|
54 265,0
|
15 247,0
|
54 141,2
|
69 214,3
|
78 124,2
|
14 555,0
|
87 988,1
|
|
Crédit aux
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Entreprises publiques
|
9 963,0
|
8 639,0
|
1 487,0
|
4 485,0
|
7 584,0
|
5 952,0
|
5 489,0
|
2 145,0
|
8 987,0
|
2 488,0
|
Crédit au secteur privé
|
295 121,0
|
259 157,0
|
478 5698,0
|
478 148,0
|
154 484,0
|
178 589,0
|
158 124,0
|
478 158,0
|
158 145,2
|
578 158,0
|
Autres éléments nets
|
-154
|
341,0
|
--191
|
715,0
|
-215
|
377,0
|
-228
|
648,0
|
-204
|
797,0
|
-316
|
715,0
|
-339
|
177,4
|
-525
|
401,0
|
-727
|
011,0
|
-1
|
029
|
403,0
|
Dépôts du secteur privé
|
447
|
624,0
|
602
|
524,0
|
875
|
386,0
|
1 242
|
036,0
|
1 933
|
933,0
|
1 971
|
165,0
|
3 040
|
258,0
|
3794
|
655,0
|
6 347
|
038,0
|
7
|
975
|
875,0
|
142 523,0
121 240,0
180 413,0
702 576,0
Dépôts à vue en GNF
|
298 847,0
|
127 987,4
|
789 147,0
|
478 147,1
|
147 222,0
|
444 124,4
|
123 178,0
|
196 697 ,3
|
498 127,4
|
126 178,0
|
Dépôts à terme en GNF
|
28 694,0
|
47 98,0
|
14 789,0
|
14 215 ,0
|
18 154,0
|
17 978,0
|
45 141,0
|
15 487,0
|
478 158,0
|
12 487,0
|
Dépôts en devises
|
120 083,0
|
157 809,0
|
245 123,0
|
998 001,0
|
645 589,1
|
245 5879,1
|
548 012,4
|
254 248,0
|
456 125,0
|
789 120,0
|
|
|
|
Source : BCRG 2010, comité d'évaluation du
crédit bancaire
Financement par des
fonds
propres
|
14
|
919
|
891
|
470
|
714217466
|
15
|
634
|
108
|
936
|
45%
|
12%
|
39%
|
Résultats mis en réserve
Subventions ou dotation des bailleurs de
fonds
Capital social de l'IMF
-2 309 261 7061 386 945 489 -22 705 671 572
-155% 54% -145%
|
37 583 958 531 11 547 477 37 595 506 008 252% 2% 240%
|
428 550 000
|
315724500
|
744 274 500 3%
|
44%
|
5%
|
Total
|
334
|
37
|
010
|
354
|
6
|
149
|
518
|
801
|
39
|
586
|
529
|
155
|
100%
|
100%
|
100%
|
Annexe 5
Tableau 5 : Evolution des crédits par terme en
(milliards de GNF)
Nature
|
2010
|
2011
|
Variation
|
Absolue
|
%
|
Court terme
|
711 340
|
1 113 930
|
402 590
|
56 ,96
|
Moyen terme
|
291 105
|
538 921
|
161 533
|
55 30
|
Long terme
|
16 730
|
28 750
|
1 177
|
9,08
|
Total crédits
|
1 442 187
|
1 858 472
|
565 300
|
55,42
|
Source : Direction de la politique Monétaire et du
crédit du Ministère de l'Economie et de Finances
Annexe 6
Tableau 6 : Situation des financements des IMF en 2011
(en Millions de GNF)
Sources de Financement
|
VALEURS
En franc guinéen (GNF)
|
POURCENTAGE
|
CRG Yètè mali Total CRG
Yètè mali Total
Financement par des
dettes
|
18517118884
|
5
|
435
|
301
|
335
|
|
23 952
|
420
|
219
|
55%
|
88%
|
61%
|
Epargne des Membres Emprunts et autres dettes
|
12 031 672 993 6 485 445 891
|
5 127 348 835 307 952 500
|
17 159 021 828
6 793 398 391
|
65% 35%
|
94% 6%
|
72% 28%
|
Source : d'après les calculs à partir des
données des états financiers des IMF en 2011
Annexe 7
Tableau 7 : L'évolution des dépôts
des particuliers et entreprises à la BIG (devises)
Nature
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
Dépôts en
dollar
|
4,71
|
5,91
|
6,98
|
8,02
|
Dépôts en Euro
|
3,12
|
4,86
|
5,56
|
8,72
|
Dépôts en yen
|
1,45
|
0,47
|
1,77
|
1,79
|
Variation
%
|
%
|
%
|
%
|
%
|
USD
|
EURO
|
YEN
|
GNF
|
AUTRE
|
0,22
|
0,34
|
0,48
|
0,48
|
0,64
|
0,09
|
0,23
|
0,30
|
0,76
|
0,14
|
0,22
|
0,00
|
0,02
|
0,03
|
0,03
|
Dépôts en
GNF
|
8,89
|
9,71
|
10,01
|
11,01
|
0,79
|
0,94
|
1,00
|
1,21
|
0,01
|
Autres
dépôts 0,01 0,07 1,00 1,01 0,00 0,01 0,01 0,01
0,00
Total
|
17,88
|
21,02
|
25,32
|
29,66
|
1,81
|
1,52
|
1,02
|
2,49
|
0,82
|
Source : Documents interne de la BIG, année de
consultation 2012
Annexe 8
Tableau 8 : Composition des réserves de change (en
Millions de GNF)
|
31/12/10
|
31/12/11
|
Variation
|
Quantité
|
%
|
Or monétaire (en grammes)
|
195 028,24
|
221 060,93
|
26 032,69
|
13,30
|
Or non monétaire (en grammes)
|
20 873,00
|
20 873,00
|
0,00
|
0,00
|
Avoir en DTS (en millions de DTS)
|
71,82
|
66,66
|
-5,16
|
-7,20
|
Avoir en devises (en millions de dollars)
|
128,83
|
688,61
|
559,78
|
434,50
|
Source : SMI/DSBP/BCRG
Annexe 9
Tableau 9 : Exécution du budget en GNF courant
2011 (en Millions de GNF)
Année
|
2010
|
2011
|
Valeur
|
%
|
Solde du budget en GNF
|
- 41,56
|
653,12
|
983,12
|
-1351,54
|
Recettes en GNF
|
222,76
|
242,98
|
120,60
|
798,86
|
Recettes des clients
|
106,11
|
200,47
|
410,31
|
124, 63
|
Recettes des entreprises
|
10,11
|
798,58
|
994,26
|
1572,68
|
Dépenses en GNF
|
981,10
|
389,29
|
698,79
|
1789,20
|
Dette envers des particuliers
|
97,69
|
101, 87
|
287,38
|
147,78
|
Charges courantes
|
241,89
|
189,11
|
207,99
|
258,72
|
Dépenses courantes de la BIG
|
131,24
|
143,38
|
207,11
|
113,89
|
Source ; département de crédit Trading et la
Direction de contrôle de la BIG/2010
Annexe 10
Tableau 10 : Taux directeur fixé par la BCRG et
de la Direction des Banques de Guinée
A11. Déc-09 Janv-10 fév-10 mars-10 Avr-10
Mai-10 Juin Juil-10 Août Sept-10 Oct-10 Nov-10 Déc-10
Taux 10 10
d'intérêt
Mois
Taux directeur
|
9,0%
|
9,0%
|
9,0%
|
9,0%
|
9,0%
|
9,0%
|
9,0%
|
9,0%
|
9,0%
|
16,75%
|
16,75%
|
16,750%
|
16,750%
|
libre
|
libre
|
libre
|
libre
|
libre
|
libre
|
libre
|
libre
|
libre
|
libre
|
libre
|
libre
|
libre
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Taux créditeurs minimum
Taux sur les titres de régulation monétaire (1)
Taux des Bons du Trésor à 28 jours (1)
Taux des Bons du Trésor à 42 jours (1)
Taux des Bons du Trésor à 91 jours (1)
5,58% 4,82%
Taux des Bons du Trésor à 182 jours (1)
|
6,42%
|
5,54%
|
4,79%
|
4,95%
|
Taux des Bons du Trésor à 364 jours
(1)
|
9,0%
|
5,36%
|
11,43%
|
12,11%
|
Taux débiteur maximu m
|
libre
|
libre
|
libre
|
libre
|
libre
|
libre
|
libre
|
libre
|
libre
|
libre
|
libre
|
libre
|
libre
|
Taux
des dépôts dans les banques
|
libre
|
libre
|
libre
|
libre
|
libre
|
libre
|
libre
|
libre
|
libre
|
libre
|
libre
|
libre
|
libre
|
Source : Direction de la Politique
Monétaire et du Crédit, département de crédit
international de la BCRG, 2011
Annexe 11
Tableau 11 : Etat de relation financière avec les
autres banques entre Février 2008 et Février 2012 en millions de
GNF
Banques
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
Variation
|
%
|
%
|
%
|
%
|
%
|
BICIGUI
|
898 468
|
148 265
|
158 2987
|
1 211 303
|
2 358 265
|
22,22
|
21,14
|
20,14
|
19,78
|
23,01
|
SGBG
|
854 121
|
158 142
|
148 007
|
1 225 789
|
1 215 897
|
18,25
|
18,10
|
20,14
|
20,45
|
20,56
|
BIG
|
897 215
|
154 101
|
333 178
|
1 368 158
|
1 102 078
|
17,99
|
19,01
|
20,15
|
21,87
|
21,98
|
ECOBANK
|
125 128
|
458 245
|
158 154
|
1 258 124
|
1 036 698
|
18,19
|
18,00
|
19,12
|
19,25
|
19,12
|
ORABANK
|
102 154
|
128 225
|
158 124
|
1 025 258
|
1 147 258
|
14,18
|
15,02
|
15,03
|
15,07
|
15,09
|
NSIA
|
258 254
|
5
|
6
|
222 258
|
235 258
|
11,00
|
10,00
|
11,02
|
11,09
|
11,10
|
BPMG
|
212 545
|
7
|
258
|
111
|
215 147
|
12,12
|
11,12
|
13,12
|
13,24
|
13,45
|
FIBANK
|
147
|
120
|
8
|
447 875
|
-
|
10,10
|
10,22
|
09,12
|
10,11
|
10,21
|
ICB
|
-
|
1 47 011
|
-
|
148 102
|
258 000
|
12,56
|
12,24
|
12,21
|
13,11
|
13,12
|
UIB
|
147 000
|
-
|
123 124
|
-
|
-
|
08,07
|
08,09
|
07,12
|
07,42
|
07,46
|
SKYE BANK
|
-
|
154
|
789
|
789
|
148
|
09,11
|
09,22
|
09,12
|
09,24
|
09,45
|
BSIC
|
120
|
-
|
-
|
897
|
148
|
07,22
|
07,46
|
07,56
|
07,65
|
07,89
|
BCI
|
148
|
-
|
289
|
-
|
-
|
05,01
|
04,01
|
05,06
|
06,33
|
05,26
|
BEAO
|
-
|
125
|
-
|
330
|
128
|
07,12
|
07,22
|
07,45
|
07,15
|
07,45
|
Total
|
86,21
|
87,12
|
87,45
|
88,21
|
88,15
|
87,72
|
87,69
|
88,72
|
89,45
|
98,25
|
Source : Ministère de l'économie et de Finance,
Direction de crédit et financement juin 2011
Annexe 12
Tableau 12 : Les risques liés aux
différents modes de financement accordés par la BIG
Période
|
|
|
|
|
|
|
|
Risque opérationnel
|
|
Risque de crédits
|
|
Risque de marge
|
|
|
|
|
|
|
Risque d'illiquidité
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Mourabaha
|
2,56
|
2,87
|
2,67
|
2,93
|
|
(16)
|
(15)
|
(15)
|
(14)
|
Moudharaba
|
3,25
|
3,0
|
2,46
|
3,08
|
|
(12)
|
(11)
|
(13)
|
(12)
|
Moucharaka
|
3,69
|
3,4
|
2,92
|
3,18
|
|
(13)
|
(10)
|
(12)
|
(11)
|
Ijarah
|
2,64
|
2,92
|
3, 1
|
2,9
|
|
(14)
|
(12)
|
(10)
|
(10)
|
Istisnaâ
|
3,13
|
3,57
|
3,0
|
3,29
|
|
(8)
|
(7)
|
(6)
|
(7)
|
Salam
|
3,20
|
3,50
|
3,20
|
3,25
|
|
(8)
|
(4)
|
(5)
|
(4)
|
|
Moucharaka
|
3,33
|
3,4
|
3,33
|
3,4
|
dégressif
|
(6)
|
(5)
|
(6)
|
(5)
|
Source : chiffres entre parenthèse indiquent le nombre
d'institution qui ont répondu à nos questions, juin-Août
2011. Financial Islamique --Banque Islamique de Développement Egypte
Annexe 13
Graphique 13 : Les principales Institutions bancaires
Guinéennes
Banque Sahélo Saharienne pour l'Investissement et le
Commerce
Union des Banques Africaines
UBA
Banque pour le Commerce et de Financement
BCF
BIG
Union des Banques Internationales
UBI
Banque Islamique de Guinée
Banque Internationale pour le Commerce et de l'Industrie de
Guinée
BICIGUI
BPMG
Banque Populaire Maroco Guinéenne
Ecobank Guinée
Orabank Guinée
SGBG
BCI
ORABANK
First International Bank
BSIC
FIBANK
BIAO/NSIA Guinée
NSIA
Skye Bank Skye
Les Institutions bancaires Guinéennes
ICB
International Commercial Banque
ECOBANK
Société Générale des Banques en
Guinée
Banque pour le Commerce et de l'Industrie de Guinée
Source : Division des Ressources
économiques et financières bureau du FMI à Conakry /Mai
2012
|