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Etude et analyse stratégique de crédits bancaires à  la banque islamique de Guinée

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par Alhassane Konaté
Uinversité d'Angers  - Master 2 IESC - finance 2011
  

Disponible en mode multipage

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Sommaire

Introduction 3

Problématique 5

PREMIERE PARTIE 6

A. Présentation de l'organisme d'accueil : Banque Islamique de Guinée (BIG) 7

I. La méthodologie de recherche : 8

B. Les outils à la disposition de la BIG pour maîtriser les risques de crédit bancaire 8

a) Concepts et outils de base 11

b) Les instruments de gestion de risques bancaires 12

II. La nature des risques de crédit bancaire : 15

a) Le risque de crédit 16

b) Le risque de taux d'intérêt : 19

c) Les risques de marché 20

DEUXIEME PARTIE 22

A. La gestion des risques de crédit bancaire 23

a) Définition de l'Intelligence Economique 23

b) la relation entre l'IE et la gestion des risques de crédit 24

c) Utilisation des outils de la BIG pour une démarche l'IE 28

I. Le risque de crédits spécifiques à la Banque Islamique 31

a) Risque de non remboursement 33

b) Risques opérationnels 35

II. Le contrôle et la réglementation de crédit bancaire 36

a) Le contrôle interne 36

b) Le contrôle externe 40

c) Les Résultats 40

B. L'analyse des risques de crédit bancaire 41

a) L'impact de la libéralisation du secteur bancaire Guinéen 45

b) Le rôle de la BIG dans le financement de l'économie nationale 52

c) L'analyse de la matrice SWOT 54

Suggestions et recommandations 58

Conclusion 60

BIBLIOGRAPHIE~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ 62

Webographie 64

Abréviations~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.~~ 64

Les mots cles utilises dans le rapport~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.~ 66

Sommaire des annexes~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ 67

Introduction

Le secteur bancaire Guinéen connait une profonde mutation depuis quelques années et joue, un rôle primordial dans le financement de l'économie nationale. Cette mutation est due à une profonde transformation pour améliorer le secteur bancaire Guinéen et, elle ambitionne d'améliorer le taux de bancarisation afin de permettre à la Guinée d'atteindre ce seuil à hauteur de 60 à 70% dans les prochaines années.

Aujourd'hui, le risque de crédit est l'une des causses majeurs de la volatilité sur le résultat des banques et les institutions financières. Les banques Guinéennes sont exposées aux risques de crédit ainsi que les autres institutions bancaires et, si ce risque n'est pas maitrisé cela peut conduire les banques à la faillite à l'image des premières banques privées du pays.

L'étude et l'analyse des problèmes liés à la gestion des risques de crédits bancaires au sein de la Banque Islamique de Guinée est un sujet important et complexe qui nécessite une profonde analyse pour décortiquer tous les risques que la Banque Islamique peut faire face.

Je serai amené à étudier, analyser tous les sujets relatifs aux crédits bancaires à la Banque Islamique de Guinée et préconiser des solutions pour limiter voire maîtriser les risques bancaires au sein de cette institution bancaire.

En premier lieu, nous chercherons à faire une étude générale sur les concepts de risques bancaires, les moyens techniques mis en oeuvre pour mieux gérer ces risques ainsi que les solutions que nous pourrons proposer à la fin de ce stage.

En second lieu, tous les risques n'ont pas la méme nature donc, ils ne se traitent pas de la méme manière est la Banque Islamique à une perception différente sur les risques de crédits que les autres institutions bancaires et financières.

En troisième lieu, nous tenterons de faire une analyser approfondie sur la gestion des risques de crédit, pour en tirer quelques enseignements que nous pourrons recommander à la Banque Islamique. Nous finirons par identifier les nombreux défis que celle-ci devrait relever pour mieux gérer les risques de crédits bancaires.

Nous verrons aussi, les différents outils d'analyse que la Banque Islamique, a pu développer pour maîtriser, voire réduire ces risques de crédit, il en est de même des techniques, des procédures et des moyens pour se prémunir contre ceux-ci.

Enfin, nous nous intéresserons à la relation entre l'IE et la gestion des risques de crédit notamment en faisant référence aux 5 domaines de l'IE et leurs implications dans la gestion des risques de crédit. La dernière partie de ce travail, sera consacrée au le contrôle interne et externe de la réglementation de crédit bancaire et l'impact de la libéralisation de ce secteur sur l'économie Guinéenne.

Problématique

Quels sont les moyens dont dispose la Banque

Islamique pour maîtriser les risques liés aux

crédits bancaires ?

Le risque bancaire peut être défini succinctement comme « l'incertitude temporelle d'un évènement ayant une certaine probabilité de survenir et de mettre en difficulté la banque »1 .

Aujourd'hui, toutes les banques exercent les mémes activités mais leurs prises de risques sont différentes. Les banques offrent plusieurs services et leurs domaines d'activité vont de financement de l'économie par le biais de l'octroi de crédit aux entreprises et particuliers (des micro-crédits et micro-assurances), qu'à l'investissement public par exemple dans les domaines routiers, ferroviaires et aéroportuaires.

En outre, les clients sont devenus de plus en plus exigeants et réclament des produits variés et diversifiés et la concurrence entre les banques est féroce, d'où la nécessité de maîtriser parfaitement les risques liés au crédit bancaire pour survivre et accroitre leurs parts de marché dans une économie en profonde mutation.

Les actifs des établissements bancaires Guinéennes, constituent une garantie pour le bon fonctionnement commercial et administratif de la banque.

Avec ces atouts, la banque pourra anticiper voire pallier les risques futurs, tout en sachant que le risque zéro n'existe pas.

1Pratique de l'activité bancaire de François DESMICHT DOUND 2004, page 239, Tound /DSERT

PREMIERE PARTIE

A. Présentation de l'organisme d'accueil : Banque Islamique de Guinée (BIG)

La Banque Islamique de Guinée est constituée sous forme de société anonyme privée de droit Guinéen, la Banque Islamique de Guinée, ayant pour cigle BIG, première banque privée de la Guinée, a été inaugurée le 05 Mai 1983, après de longues démarches administratives depuis que le protocole d'accord qui avait été signé en Octobre 1981 entre le Gouvernement Guinéen et DAR AL MAAL AL ISLAM. La convention d'Etablissement promulguée par décret N° 151/PRG/11/83 du 29 Mars 1983.

La Banque Islamique de Guinée est membre du groupe TAMWELL AFRICA HOLDING avec un capital de 65.000.000.000 GNF ; elle a son siège social à l'immeuble NAFAYA, 6éme avenue de la République Conakry. Elle a deux agences qui sont : Agence de Constantin et celle de Coleah.

La Banque Islamique de Guinée a été crée par le groupe Dar Emel Islamique qui a son siège à Genève, qui est une Holding Présidée par Mohamed Alhassane Alssaoul qui est le fils aîné du feu Fahissal Roi d'Arabie Saoudite. Donc il a pensé à pouvoir apporter sa contribution pour le développement des pays du Sud de Sahara et notamment les pays de l'Afrique de l'Ouest en recommandant son fils de créer 3 banques en Afrique de l'Ouest, il est bien entendu qu'il n'a pas vécu long temps pour voir ces banques opérationnelles. Son fils Mohamed Alssaoul a concrétisé sa volonté et il a crée ainsi la Banque Islamique de Guinée en Mai 1983.

La Banque Islamique de Guinée a pour objectif principal de participer activement au développement économique et social du pays et ce, en parfaite conformité avec les principes, les lois et traditions Islamiques, excluant en particulier le financement de toutes les activités liées au commerce de boissons alcoolisées, de la viande de porc, aux jeux de hasard, de l'armement en bref tous les produits illicites dont l'objectif est contraire aux activités de la Banque Islamique.

Elle veille notamment :

> Proposer une alternative Islamique à toutes les transactions bancaires.

> Développer les valeurs religieuses et morales dans le domaine des transactions et les ancrer chez les différents partenaires.

> Accomplir les prescriptions de la charia dans les différentes activités de la banque et respecter la loi « licite-illicite ».

> Encourager l'investissement et éviter la thésaurisation en cherchant de multiples opportunités et modes de placement adaptés aux besoins.

> Fournir d'une manière licite les fonds nécessaires aux investisseurs en micro-finance et micro-assurance, afin de soutenir les projets économiques utiles qui contribuent au développement économique et social de la Guinée.

> Assister les partenaires de la banque dans l'acquittement de leur Zakat proposée des services diversifiés dans le domaine social.

I. La méthodologie de recherche :

La méthodologie de recherche utilisée s'articule au tour de deux parties essentielles: Les outils qui sont à la disposition de la BIG pour maîtriser les risques de crédits bancaires et l'analyse des conditions d'octroi de crédit aux clients. Dans cette partie on parlera d'abord des concepts, des outils et des instruments de crédit bancaires et ensuite on évoquera la gestion des risques de crédit bancaire par la relation entre l'Intelligence Economique et la gestion de risque de crédit à la Banque Islamique.

B. Les outils à la disposition de la BIG pour maîtriser les risques de crédit bancaire:

La BIG à l'instar des autres institutions financières islamiques, est confronté à une multitude de risques : financiers et non financiers. Le risque financier est celui qui est lié au risque de marché ou risque de crédit et le risque non financier est constitué principalement par le risque juridique ou risque de régulation bancaire.

La forte augmentation du taux de risque de crédits bancaires ces dernières années a conduit la Banque Islamique a développée des outils et des concepts pour une bonne gestion de ces risques de crédit.

A partir de ces différents risques, nous allons étudier et analyser les concepts et les instruments qui permettent à la BIG de réduire l'impact de ces risques sur son bilan en se posant cette question :

Quels sont les outils qui sont à la disposition de la BIG pour une maîtrise efficace des risques de crédits bancaires ?

Schéma sur la répartition des modalités des risques bancaires

Appréciation Maîtrise

des risques bancaires

5

Identification

1

Evaluation
/ Mesure

4

Contrôle

2

Gestion

3

Source : Business Financial Times, 2009

NB : Le département de crédit Trading fait une évaluation sur le crédit sollicité avant de donner son appréciation sur l'octroi d'un crédit à un client ou à une entreprise. Bien entendu il ne peut que donner son avis, mais la dernière décision revient à la Direction générale. L'objectif du département de crédit Trading, c'est de détecter les clients ou entreprises risqués par une analyse approfondie des documents qu'ils vont fournir pour avoir un prêt bancaire.

Par cette analyse la banque peut anticiper les risques potentiels qui peuvent toucher les fonds propres de la banque (la finance islamique : Analyse des produits financiers islamiques de CHERIF, Karim en 2007) en utilisant les instruments financiers comme les produits dérivés par exemple les contrats à terme, Swapes, les forwards, les options et les ventes à terme.

Tableau1 : Les modalités de répartition et de maîtrise des risques des crédits bancaires

Les étapes de maîtrise de risques bancaires BIG

Les moyens mis en oeuvre pour maîtriser les risques bancaires au sein de la BIG

Appréciation des
risques bancaires

v En matière bancaire l'appréciation du risque revient au responsable du département de crédit Trading.

+ Il doit motiver sa décision pour l'appréciation de la Direction Générale afin d'accélérer la mise en place du concours de caution d'avance de démarrage et de bonne fin d'exécution.

Evaluation/mesure des risques bancaires

v Le banquier doit évaluer tous les risques qu'en cours le client s'il n'arrive pas à rembourser le prêts, en demandant par exemple une garantie suffisante avant l'octroi du pret.

v La mesure du risque doit se reposer exclusivement sur les principes et les produits de la banque islamique.

Gestion des risques bancaires

v Le responsable financier doit s'assurer que le métier qu'exerce son client n'expose pas la banque à la faillite.

v La banque doit suivre sa stratégie de gestion des risques pour identifier et évaluer toutes les alternatives possibles pour minimiser le risque.

Contrôle

v Le département de crédit Trading doit être indépendant de la direction Générale, pour éviter toute immixtion de la hiérarchie en matière octroi du crédit à un client.

v Le département de crédit Trading doit avoir toutes les informations nécessaires avant d'octroyer un crédit aux particuliers et aux entreprises.

Identification des
risques bancaires

v Pour maîtriser les risques bancaires, le banquier doit identifier et définir ces risques pour la prise de décision spécifique.

v L'identification du niveau des risques prises par la BIG doit être fondée selon la stratégie mise en place par la banque.

 

Source : Analyse des produits financiers islamiques : Financial Islamique 2007, actualisé par la BIG

a) Concepts et outils de base:

Selon le Modèle d'Evaluation des Actifs Financiers MEDAF, repris par Sharpe en 1964 il a introduit deux concepts de base sur les risques de crédits bancaires : le risque systémique et le risque résiduel. Pour le risque systémique, il résulte d'un risque lié au cours de l'évolution du marché financier et le risque résiduel est propre à la spécificité interne d'un établissement financier.

Par ailleurs, la Banque Islamique est dotée des outils nécessaires pour prendre de décisions dans le cadre d'octroi d'un emprunt bancaire.

La méthode du Risk adjusted rate of return (PAROC) a mis en place des outils efficaces pour maîtriser les risques de crédit bancaires. Elle fournit une base économique pour mesurer d'une manière consistante tous les risque et dote les managers des outils nécessaires pour prendre des bonnes décisions concernant le couple de choix : risque/bénéfice des différents éléments d'actifs2.

Le diagnostic financier est un outil d'analyse important pour voir la santé financière de la banque, voire si elle a la possibilité d'octroyer des crédits aux particuliers ou aux entreprises pour l'exercice de leurs activités.

C'est ainsi, qu'à travers ce diagnostic financier, on pourra juger les performances financières de la BIG. Les outils de l'analyse financière constituent des instruments de travail très efficace pour voir l'évolution des activités de la banque à savoir : sa trésorerie, sa performance financière, sa structure, sa stratégie, son équilibre budgétaire, la rentabilité des capitaux propres, les charges fixes, les charges variables et son bilan.

Ces différents outils constituent des concepts de base pour une parfaite analyse financière de l'évolution des activités de la Banque Islamique, ces informations comptables sont fournies par la banque elle-même.

[...] Ainsi, l'analyse financière se fixe un certain nombre d'objectifs en vue d'éliminer plusieurs risques incombant sur la banque les objectifs du diagnostic financier : Pour les prêts à court terme, les bailleurs des fonds sont essentiellement intéressés par la liquidité de l'entreprise, c'est

2 La gestion des risques analyse de certains aspects liés à l'industrie de la finance islamique : Méthode PAROC 2000 Page 47

à dire par son aptitude à régler ses échéances à court terme, sans pour autant négliger l'équilibre financier à long terme. Dans le cas de crédit à long terme, ils s'intéresseront à la solvabilité et à la rentabilité de l'entreprise, qui conditionne le paiement des intérêts et le remboursement du capital. [...]3

Malgré ces instruments et ces outils d'analyse, la Banque Islamique n'est pas totalement couverte pour éviter voire diminuer les risques bancaires qu'elle court, dans le cadre de l'exercice de son métier.

La position de la BIG et le développement de ses activités, dépendent également de sa proportion ou de sa stratégie à pouvoir se doter des ressources humaines qui ont une compétence nécessaire et suffisante ; pour pourvoir les postes clés de l'activité commerciale, et à faire de la formation continue de son personnel un véritable levier de son développement.

b) Les instruments de gestion de risques bancaires :

La Banque Islamique a mis en place des procédures et des instruments de gestion de risques bancaires avant tout octroi d'un financement afin de veiller sur le risque ainsi que le type d'instrument utiliser. Elle doit avoir toutes les informations nécessaires qui lui permettent de faire une évaluation objective sur la nature du risque, de même que les instruments appropriés avant qu'elle ne donne son accord pour un financement.

C'est ainsi que, par le biais des certains principes islamique, la BIG a développée des instruments financiers pour mieux contrôler le risque lié à l'octroi d'un crédit « En raison des particularités de chaque instrument financier, le risque de crédit doit être analysé pour chacun d'eux. Ceci facilitera la mise en place d'un système de contrôle interne et de gestion des risques

»4

Pour Islamic Financial Services (IFS), « Chaque IFI est censée mettre en place un système de gestion des risques permettant l'identification, la mesure, les instruments, le suivi, le reporting et le contrôle du risque de crédit. L'IFS doit considérer le risque de crédit de manière holistique et

3 Le diagnostic financier comme outil d'analyse des crédits d'investissement à la Banque Populaire, Comptabilité & finances 2010, P 7, CHD/ ed 2010/11/02 PFE-Ly-01 CURTH, Concepts et outils d'analyse de la fiance islamique.

4 Institutions (other than Insurance Institutions) offering only Islamic Financial Services Guideline to IFI de l'IFSB Principe22. La finance islamique : Analyse des produits financiers islamiques CHERIF, Karim Page 51

s'assurer que la gestion du risque de crédit prenne part à une approche intégrée de la gestion de l'ensemble des risques financiers »5

Cependant, selon (First Conférence on Risk Management in Islamic Finance Paris), le développement d'instrument de gestion et de transfert de risques charia compatibles, tels que: L'assurance takaful, la titrisation des droits de propriété d'actifs tangibles, le recours au Salam et à l'istisna parallèles. La prise de sûretés réelles pour circonvenir aux situations de mauvaise gestion, d'abus et de fautes grave des gestionnaires des fonds Moucharaka ou Moudharaba et des mandataires.

Le Transfert des risques inhérents à la propriété des actifs à travers: La vente à terme de la nue propriété sans l'usufruit et la vente à terme de l'actif à la condition d'être l'intermédiaire pour sa revente.

Par contre, pour CHERIF, Karim de la finance islamique (Analyse des produits financiers islamiques), les Sukuk sont des instruments obligataires islamiques adossés à un actif tangible ou à un investissement dans une firme. Mais la Banque Islamique utilise actuellement le Mudaraba et Murabaha qui sont les principaux instruments financiers islamiques.

Cependant, les outils financiers produits par les Banques Islamiques en général sont attractifs pour les usagers, à plusieurs titres selon Lachemi Siagh « leur aspect éthique, mais aussi l'argument choc de la finance islamique qui consiste à affirmer que l'évaluation des risques est incomparablement meilleur sur un capital matérialisé et ensuite, l'engagement participatif de la banque qui ne se contente pas de collecter des fonds d'épargnants pour leurs diverses opérations mais partage les pertes et les profits ». Lachemi Siagh 2003 RNPH/01TH

Il faut noter que la Banque Islamique du Sénégal, dispose déjà de beaucoup d'instruments financiers, parmi lesquels l'Ijara qui est une obligation bancaire émise par la Banque Islamique du Sénégal (BIS) qui permet d'améliorer la liquidité à très court terme.

5 Guideline to IFI de l'IFSB principe 24, La finance islamique : Analyse des produits financiers islamiques CHERIF, Karim, p.52, Risk Adjusted Return On Capital.

Tableau 2 : Les principaux instruments bancaires islamiques

appellations

caractéristiques

correspondance avec des
instruments occidentaux

Mudaraba*

Financement d'un projet par la banque avec partage des P&P

selon un ratio préétabli

Capital-investissement

Musharaka*
Mizaka

Co-financement par la banque et les promoteurs avec partage des P&P selon un ratio préétabli

Capital-investissement

Kard hasan

Prêt sans intérêt avec couverture des frais bancaires réels par l'emprunteur

Prêt mutualiste

Bay'mu'ajjal

Achat d'un actif par la

banque puis revente à son client avec paiement différé

Vente à terme ou forward

Bayassalam

Achat d'un actif du client par la banque puis revente à

terme à ce dernier

Cessions-bails

Ijara

Achat d'un actif par la banque puis location à son client avec promesse de vente à terme

Crédit-bail

Murabaha

Prêt sans intérêt à court terme avec marge bancaire préétablie

Micro-crédit

Sukuk

Emprunt obligataire adossé à un contrat de crédit-bail

Emprunt obligataire

Source :*instrument impliquant un partage de profits & pertes (P&P). Source : Errico & Farahbaksh, 1998, adapté par les auteurs de la recherche.

Explication 2:

Voici les 3 principaux instruments financiers utilisés par la Banque Islamique : l'Ijara, la Murabaha et la Sukuk ces instruments se transforment souvent en contrats entre la Banque

Islamique et le client. Ces contrats permettent aux deux parties de partager les bénéfices et éventuellement les pertes potentielles qui peuvent arriver à court ou à long terme.

II. La nature des risques de crédit bancaire :

Les fonds à la disposition de la Banque Islamique proviennent de ses clients sous forme de dépôts et elle les prête aux agents en déficit de financement soient des micro-entreprises/microassurances, soient les autres intuitions financières et bancaires de la place Iqbal (1988), il existe une différence fondamentale entre deux modèles de Banques Islamiques : le premier est celui de la double Moudharaba qui remplace le taux d'intérêt par les modes de participation au niveau de l'actif et du passif des banques. Dans ce modèle, tous les actifs sont financés par le mode de financement Moudharaba.

Pour (Chapra 1985, P. 154), le second modèle est celui de la simple Moudharaba avec plusieurs outils d'investissement, pour faire face aux problèmes d'ordre opérationnel et pratique.

Nous allons tout d'abord, examiner la nature de ces risques et ensuite nous finirons par analyser les enjeux bancaires et financiers que ces risques entrainent.

La Banque Islamique doit gérer une multitude de risques bancaires à savoir: le risque de crédit, le risque opérationnel, le risque de solvabilité, le risque de marché, le risque de liquidité, le risque de portefeuille, etc. La Banque Islamique en collaboration avec la BRI n'utilise pas les ratios imposés par les autres établissements financiers et bancaires conventionnels pour accorder de crédits, ni même utiliser certaines techniques de gestion comme les instruments financiers.

En outre, « Le métier de banquier islamique repose à l'inverse sur un partage à posteriori des risques, justifiés par la fidélité des clients musulmans à leurs banques et par leurs liens de confiance mutuelle (renforcés par des convictions religieuses communes), de nature à éviter également les comportements opportunistes. Dans les services aux particuliers, cet usage limite peu en pratique la latitude d'action des banquiers islamiques »6

6 La gouvernance de la banque islamique, 2009, page 9

Néanmoins, il existe deux financements de nature de risque de crédit bancaire, le financement Moudharaba et le financement Moucharaka. Le financement Moudharaba est un financement d'opérations commerciales avec marge de bénéfice prédéterminée. Et le financement Moucharaka est un financement avec payement anticipé, sans autant que l'emprunteur ne supporte une charge.

La Banque Islamique dispose d'une alternative pour se couvrir contre les risques bancaires à travers ces outils et instruments financiers que les autres banques conventionnelles ne disposent pas.

Enfin, la banque dispose d'un montant assez important (son capital et de 65 milliards de GNF) pour réaliser ces opérations commerciales sous forme d'un Morabaha, laissant à la banque des profits intéressants et à moindre risque. Ce mode de financement qui constitue une réelle alternative aux risques de contrepartie sur les crédits classiques.

a) Le risque de crédit :

Le risque lié aux crédits bancaires c'est la difficulté de recouvrement dû à plusieurs

facteurs : soit par manque de garantie du débiteur, soit de l'insolvabilité du débiteur, soit encore une manque de garantie au moment de la mise en place du concours. C'est ce qu'on appelle des actifs fictifs car le débiteur a perdu son emploi donc il n'arrive plus à rembourser son emprunt auprès de l'établissement bancaire. Par exemple la crise subprime ou encore celle du crédit immobilier espagnol.

Par ailleurs, le banquier cherche à étudier, analyser le risque avant d'octroyer un prêt à une entreprise sollicitant un crédit pour relancer ses activités. Cette analyse vise surtout à « étudier le passé pour diagnostiquer le présent et prévoir l'avenir » (Vernimmen, 1998, p.162). Le banquier fait une évaluation sur la santé financière de l'entreprise à partir des informations recueillies sur les données passées et présentes de l'entreprise, avant d'engager sa responsabilité et celle de la banque.

La Banque Islamique est confrontée aux mêmes catégories de risques que les autres banques conventionnelles et ce risque ; est strictement propre à la Banque Islamique, compte tenue de la nature du métier qu'elle exerce qui est différent des autres banques conventionnelles. Le risque de crédit est aussi important pour la Banque Islamique car elle finance des micro-entreprises en développement /croissance, ou leurs risques de faillite sont très élevés. Au cas où elle ne dispose

pas d'un système de gestion efficace pour assurer son épanouissement et atteindre ainsi la phase de maturité.

Le risque de crédit est la cause fondamentale de la faillite des établissements bancaires et financiers c'est le cas par exemple de la crise de subprime aux USA en 2007, qui a entraînée la faillite de lehman brothers en Septembre 2008. La Banque Islamique est particulièrement touchée par le risque de crédit, d'autant plus que le montant qu'elle emprunte, aux particuliers et aux entreprises clientes continue de peser lourd sur ses activités.

Le risque de crédit se subdivise en 4 catégories :

Le risque de défaut du client, le risque de dégradation de la qualité de sa signature (risque de transition de rating), le risque de marché sur la qualité de sa signature (ou risque de spread) et le risque de contrepartie sur les contrats dérivés avec une contrepartie risquée7.

L'octroi d'un crédit à un client nécessite d'abord, l'examen approfondie et surtout l'importance du dossier par le département de crédit Trading et ensuite soumis à une approbation de la Direction Générale.

C'est ainsi que la banque, fait un arbitrage entre rendement et risque, elle n'accorde le crédit au client que lorsqu'elle estime que la probabilité de remboursement du prêt est largement couvert par le client (garantie en immobiliers, terrains bâti ou non bâti etc....) qui est supérieur au non remboursement.

Cependant, le risque de crédit ne peut jamais être totalement écarté, car la banque ne fonctionne pas si elle ne prend pas de risque, celui qu'elle prend constitue son bénéfice s'il ne tourne pas à l'envers.

7 Gestion des risques et risque de crédit Vivien BRUNEL This version: January 28, 2009, page 5

Sources: BCRG/2010/crédits bancaires 72,77% 81,25%

Secteur public Secteur public

Société privées Société privées

Entrepreneurs individuels Entrepreneurs individuels

Particuliers et divers Particuliers et divers

Non Résidents Non Résidents

8,30% 8,39% 0,82% 12,48% 13,59% 0,96%

0,24% 0,23%

Graphique de répartition : les risques des crédits bancaires à CT entre les agents économiques :
2010-2011

NB : Les crédits accordés aux secteurs économiques est de GNF 7 653,197 milliards contre GNF 7 620,137 milliards en 2010 on a une diminution de 4% à cause de la contraction des crédits accordés aux ménages et aux entreprises à court terme qui représente 13,07%.

Par contre, les crédits à moyen terme sont en net augmentation à hauteur de GNF 2 194, 416 milliards en 2011 contre 1 945, 336 milliards en 2010, augmentent de 14,18%.

Quant aux crédits à long terme, ils s'élèvent à GNF 44,888 milliards soit 68% en 2010 et GNF 86, 921 milliards en 2011. Mais leur part de marché dans le total des crédits qui sont accordés aux agents économiques reste très faible en raison de la contraction de l'activité économique en 2010 (hausse de l'inflation, dette publique élevée, faible mobilisation des ressources internes, promesse non tenue par la BM, FMI pour l'obtention du PPTE, le club de Paris et de Londres) : 0,87% en 2010 contre 1,39 % en 2011.

Les crédits accordés aux agents économiques à long terme montrent à suffisance que les banques hésitent à financer les activités liées à l'investissement, ce qui a provoqué la contraction de l'économie en 2010.

Les différents crédits distribués par les agents économiques à court terme, montrent une augmentation 2011, sauf les non résidents et les sociétés privées qui ont connue une baisse nette en 2010.

b) Le risque de taux d'intérêt:

Le Comité de la Réglementation Bancaire et Financière (CRBF) définit le risque de taux d'intérêt, comme « le risque de taux d'intérêt global est le risque encouru en cas de variation des taux d'intérêt du fait de l'ensemble des opérations de bilan et hors-bilan, à l'exception, des opérations soumises aux risques de marché ». 8

Ce risque de taux d'intérêt est parmi d'autres risques que les banques font face aujourd'hui, il apparait souvent lorsque la conjoncture est mauvaise. Par exemple, si la situation du marché est défavorable et cela peut conduire à affecter négativement les résultats de la banque.

Pour la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD), il existe deux types de risque de taux d'intérêt : le risque de taux intérêt pour les investisseurs et le risque de taux d'intérêt pour les emprunteurs.

Le risque de taux intérêt pour les investisseurs :

1' Il s'explique par la perte de la valeur du patrimoine financier et non financier de la banque ;

1' La baisse des taux de placement des investisseurs à cause de l'incertitude du marché,

plus généralement ils transfèrent leurs comptes ailleurs où ils plus sont plus rémunérés ; 1' La baisse du taux d'intérêt à court ou à long terme à cause de la variation des taux

d'intérêt si la conjoncture est mauvaise;

Le risque de taux d'intérêt pour les emprunteurs :

1' Il s'explique par l'augmentation de la valeur du patrimoine financier et non financier de la banque, autrement dit, si les emprunteurs retrouvent la confiance du marché s'ils peuvent emprunter à des taux raisonnables pour pouvoir investir ;

8 Règlement de CRBF N° 97- 02 du 21 février 1997, THP/BRI

v' L'augmentation des taux de placement des emprunteurs à cause de la confiance retrouvée du marché. Si la conjoncture est bonne les emprunteurs rédomicilient leurs comptes à la banque où ils sont susceptibles d'être bien rémunérés ;

v' L'augmentation du taux d'intérêt à court ou à long terme à cause de la variation à la hausse des taux d'intérêt si les emprunteurs ont beaucoup de confiance sur le marché.9

c) Les risques de marché:

Le risque de marché autrement appelé risque de contrepartie, c'est un risque par lequel le débiteur ne respecte pas ses engagements à l'échéance, tel que prévu dans le contrat, donc, le débiteur est défaillant. Ce risque, peut affecter l'ensemble des activités de la banque, pour l'éviter, la banque peut faire une diversification de son portefeuille pour se couvrir contre le risque de marché. Confère cours M. « Musseau Dominique », IES012

Ce sont des risques issus d'une évolution défavorables du prix d'un actif négocié sur un marché. On distingue trois catégories de risque de marché correspondant habituellement aux actifs détenus par une banque :

Le risque de taux issu de l'évolution à la hausse ou à la baisse des taux d'intérêt attachés à une créance ou à une dette.

Le risque de change résulte d'une évolution défavorable du cours d'une devise dans laquelle la banque détient des créances et des dettes.

Le risque de position sur actions lié à l'évolution défavorable du cours des actions figurant dans le portefeuille --titres d'une banque.10

Le risque de marché regroupe en son sein tous les autres risques : de change, de crédit et de taux d'intérêt. L'augmentation du volume des prêts bancaires ces dernières années à augmenter le risque de marché. Les banques doivent faire attention à ces risques pour éviter la faillite, car si, ces risques ne sont pas maîtrisés ils peuvent entrainer la banque et tout le système financier en

« bank-route ».

9 Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD)

10 Options, contrats à terme et gestion des risques : analyse et évaluation et stratégie, 2éme édition,

Bellalah MONDHER, Simon YVES Novembre 2006, PHM2

Ces risques de marché nécessitent de disposer des fonds propres importants pour amortir les chocs en cas de crise ou de manque de liquidité (les accords de Bâle III recommande aux banques de disposer 16% des fonds propres aujourd'hui à 18% à l'horizon 2018).

DEUXIEME PARTIE

A. La gestion des risques de crédit bancaire:

Le secteur bancaire Guinéen a connu en 2010 un période difficile avec un environnement économique incertain, marquée par une diminution des marges bancaires à cause de la baisse des revenus d'exploitation (le prix de la bauxite passe au dessous de 3000 $ principale ressource d'exportation). L'augmentation sensible des charges bancaires par une pression salariale par le fait de l'augmentation sensible de l'inflation au courant de l'année.

La situation politique a aussi contribué largement à accélérer cette situation. Les élections Présidentielles et législatives étant prévues à la même année, donc la Banque Centrale était beaucoup sollicitée par les autorités monétaires, pour venir au secours du trésor public.

Au même moment, les banques commerciales cherchaient aussi des emprunts auprès de la Banque Centrale pour relancer leurs activités. Cette situation contractée à entrainer une augmentation sensible de la masse salariale ainsi que l'inflation.

En 2010, la Banque Islamique a connu une situation difficile et ses activités ont été fortement perturbées, ce qui a conduit la banque à revoir à la baisse des crédits qu'elle devait accorder à ses clients pour le financement certains projets.

C'est ainsi, dans cette situation difficile, que le secteur bancaire Guinéen a enregistré 4 nouvelles banques à savoir : Skye BANK (Nigeria), la Banque Sahélo-Saharienne pour le commerce et l'industrie BSIC (Lybie), Union des Banques Internationale UBI (Nigeria), Banque pour le Commerce et de l'Industrie de la Guinée (BCI).

Mais l'arrivée de ses 4 nouvelles banques concurrentes ne risquent pas de freiner les activités de la Banque Islamique, car elle a une longue expérience en matière bancaire en Guinée, d'autant plus elle existe depuis les années 80.

a) Définition de l'Intelligence Economique :

Selon le rapport Martre en 1994, « L'intelligence économique peut être définie comme l'ensemble des actions coordonnées de recherche de traitement et de distribution, en vue de son exploitation, de l'information utile aux acteurs économiques. Ces diverses actions sont menées légalement avec toutes les garanties de protection nécessaires à la préservation du patrimoine de l'entreprise, dans les meilleures conditions de qualité, de délais et de coüt »11

11 Cours M. Dominique Musseau, IES Angers 2011-2012

Pour Alain Juillet, « l'IE concerne la maîtrise et la protection des informations stratégiques utiles à tous les agents économiques ».

Quant à L'AFDIE12 elle nous propose, de retenir cette définition de l'Intelligence Economique comme « l'ensemble des moyens, qui organisés en système de management par la connaissance, produisent une information utile à la prise de décision » (AFDIE, 2001). Mais on peut retenir cette dernière définition de l'Intelligence Economique, qui consiste à rechercher, traiter et diffuser des informations nécessaires à la prise de décisions stratégiques.

b) la relation entre l'IE et la gestion des risques de crédit:

La relation entre l'IE et la gestion des risques de crédit à travers le Benchmarking utilisé par les banques constitue une méthodologie de l'IE par ces 5 domaines interdépendants ; mais hiérarchisés13:

1. la veille sous toutes ses formes

2. le traitement de l'information et l'analyses prospectives

3. l'action : les politiques stratégiques de gestion des opportunités et les menaces

4. l'accompagnement de l'action : la protection économique, les réseaux, l'influence et le lobbying

5. le retour d'expérience.

Aujourd'hui, la Banque Islamique doit s'appuyer sur ses savoir-faire, son potentiel de recherche et sa capacité de gestion des risques de crédit pour pouvoir résister dans un environnement bancaire en pleine mutation. Mais cela ne suffira pas ; la multiplication des banques commerciales accélèrent quotidiennement les échanges et les services bancaires. Il faut alors savoir détecter les menaces et les opportunités avant ses concurrents, pour se maintenir dans son environnement et assurer sa réussite.

En effet, l'intelligence Economique permet d'anticiper sur les marchés à venir, appréhender les stratégies de leurs concurrents, diffuser correctement les informations en interne et être ainsi à même de préserver leurs avantages compétitifs. Intelligence Economique en pratique, François
Jakobiak, Page 81, 1998

12 Association Française pour le Développement de l'Intelligence Economique

13 Cours Madame Baulant Camille Chap 1 : les grandes étapes et définition de l'IE, 2012

Par exemple, l'intelligence économique, cherche à analyser des risques de crédit bancaire et les opportunités qui se dégagent pour faire un véritable outil des avantages concurrentiels pour la Banque Islamique. Il faut rappeler que l'IE permet d'identifier, d'évaluer et de maîtriser les risques encourus par la banque, mais propose aussi des stratégies et les moyens nécessaires pour limiter les conséquences de ces risques pour la banque.

L'IE permet aussi à la Banque Islamique, de faire une analyse approfondie sur tous les risques encourus (risques financiers, risques de crédits, risques de non remboursement et risques opérationnels etc.), mais aussi des stratégies à suivre pour les contenir.

Nous allons utiliser la méthodologie de l'Intelligence Economiques pour définir ces 6 outils :

> La veille : « la veille constitue une démarche systématique de recherche, de recueil, de

traitement (analyse et mise en perspective) et de diffusion de l'information » Eric Delbecque- Gérard Pardini, Vieille et l'IE 2008, Page 44. En bref, faire de la veille ne consiste pas à rester derrière son ordinateur toute la journée, mais c'est savoir détecter la bonne information au bon moment pour en faire un usage stratégique.

> Lobbying : est «comme une activité qui consiste à procéder à des interventions destinées

à influencer directement ou indirectement les processus d'élaboration, d'application, ou d'interprétation de mesures législatives, normes, règlements et, plus généralement, de toute intervention ou décision des pouvoir publics » Frank J. FARNEL, 1994, Page 21

> la communication de crise : On peut définir celle-ci, comme un événement brusque et non

prévisible qui peut engendrer avec des conséquences durables et importantes pour une banque ou un établissement financier. La gestion de la crise est un enjeu majeur, il s'agit de bien cibler, identifier et hiérarchiser le public prioritaire en délivrant un discours argumenté14.

La gestion de la crise est importante, le silence face à une crise ne sert à personne, une banque qui est en crise doit communiquer obligatoirement. Toujours selon M. Deletang, on peut modifier le système de gestion de la banque, sa stratégie voire changer l'équipe dirigeante, s'il n'y a pas une bonne communication, la crise risque d'emporter la banque, car elle profite le plus souvent d'une défaillance du système.

14 Cours : M. Gérard Deletang, université d'Angers, la gestion des crises informationnelles, 2011-2012

> Benchmarking : la définition du Benchmarking donnée par David T. Kearns, ex-

Président et ex- Directeur de Xeros Corporation est comme « un processus continu et systématique d'évaluation des produits, des services et des méthodes, par rapport à ceux des concurrents ou des partenaires des plus sérieux ou des organisations reconnues comme leaders ou chef de file »Veille et Benchmarking de Nathalie Costa, 2008, Page12.

Dans cette définition nous pouvons retenir que l'information joue un rôle clé dans la stratégie d'une banque, il faut la collecter, la traiter et l'analyser pour une bonne prise de décision stratégique. Le Benchmarking dans sa partie analytique permet, à la banque de comparer sa méthode de travail, son expérience bancaire et son savoir-faire par rapport aux banques concurrentes.

> Le cycle de renseignement : Consiste à gérer l'information en amont et en aval pour

mieux maîtriser les risques potentiels susceptibles de perturber la stratégie à court terme d'une banque ou d'une entreprise. Comme on le voit, le cycle de renseignement, est un bon instrument pour repérer les informations dangereuses et offrir une opportunité pour réduire l'incertitude. Le cycle de renseignement doit couvrir tous les départements de la banque ; pour transformer l'information utile en connaissance pour une meilleure prise de décision stratégique des dirigeants.

> la méthode des scénarios :

Cette méthode consiste à anticiper les événements futurs qui peuvent avoir des répercutions sur la stratégie de la banque. Cette méthode permet à la banque de mesurer son potentiel de résistance en cas de crise majeur, mais également ses faiblesses, ses moyens et les scénarios qu'elle peut mettre en place pour anticiper ses crises.

Selon Schoemaker dans Sloan Management Review (1995), il détermine plusieurs barrières à la réalisation de la méthode des scénarios:

· Cerner les scénarios tendanciels et construire des scénarios inverses à ceux les plus escomptés;

· Cerner les références fondamentales et prendre le contre-pied;

· Cerner les acteurs clefs et penser à une perte brutale de leur légitimité ou à l'arrivée d'acteurs bizarres, périphériques, inconnus;

· Faire le relevé des évidences et renverser ces évidences;

? Faire le relevé des impossibilités et les considérer subitement comme possible.

Cependant, les domaines de l'Intelligence économique, permettent aussi à la Banque Islamique, de faire de la veille permanente pour surveiller l'information fournie par ces concurrents internes et externes pour une meilleure prise de décision.

Le fait que les risques bancaires sont très volatiles, l'Intelligence économique à travers ces 6 outils (veille, lobbying, Benchmarking, le cycle de renseignement, la méthode des scénarios, la communication de crise), peut aider les banques à recouper les informations à court, moyen et long terme envie d'identifier les risques avenir et les moyens pour les contre carrer.

Xavier de Bayser (Intelligence Economique et Gestion des risques en 2007, Page 75), selon lui, « L'IE est un outil clé d'information et d'analyse pour une appréciation pertinente des risques et les banques peuvent développer des stratégies efficaces fondées sur une meilleure connaissance de leur environnement concurrentiel».

L'IE ne constitue plus un outil de veille, mais ces domaines représentent une démarche intelligente pour la prise de décision stratégique qui constitue une arme offensive. De nos jours, la maîtrise de l'information (celle-ci est largement diffusée par les TIC) est une pierre angulaire et sert de stratégie et de contre influence pour mieux gérer les risques bancaires.

L'Intelligence Economique constitue une démarche mésoéconomique dans la gestion des risques bancaires, pour la collecte, le traitement, la diffusion et l'utilisation des informations dans la prise de décision stratégique. Ainsi l'IE est une démarche complexe qui cherche à réduire les risques bancaires voire les anticiper en mobilisant tous ces outils pour une parfaite maîtrise de ceux-ci.

D'une part, la Banque Islamique reste exposée à des risques lors de l'octroi d'un prêt bancaire à un particulier ou à une entreprise (une erreur humaine peut apparaître lors de la mise en place d'un concours bancaires) et d'autre part, à un risque informationnel qui peut survenir lors de la programmation d'un logiciel de crédit par exemple.

Pour (Perrequin, en 2004), « le secteur bancaire est plus exposé au risque, plus une activité est intense en capital humain et en connaissance et plus les salariés représentent un facteur de risque important ».

En bref, les différents domaines de l'IE concourent au développement de la banque, par l'anticipation, la maîtrise et la gestion des risques bancaires pour la prise de décision stratégique.

c) Utilisation des outils de la BIG pour une démarche l'IE :

Après avoir utilisé les outils de la BIG, nous tenterons d'analyser les enjeux, la démarche, la méthodologie et les outils d'une démarche d'Intelligence Economique. Pour mieux appréhender les problèmes liés à cette démarche et les moyens d'y parvenir : (veille, cycle de renseignement, Benchmarking, stratégie, management des informations et des connaissances, lobbying, méthode des scénarios, influence et contre influence), qui seront à notre disposition pour améliorer le processus de gestion des informations au sein d'une banque.

Pour cela, nous allons nous appuyer sur la gestion de l'information pour surveiller les risques potentiels qui pourront influencer la stratégie d'une banque et les outils qui seront mis en place pour une bonne utilisation d'une démarche d'Intelligence Economique.

De ce fait, la BIG dispose d'un arsenal d'outils de gestion des risques de crédit qui lui permet de résister en cas, de risque majeur qui affecte son système financier. Nous allons citer une liste non exhaustive de ces outils qui permettent à la Banque Islamique de Guinée de faire face à ces risques :

o La BIG dispose des compétences requises à travers son personnel qui est bien formé en

matière de réaction instantané à chaque fois que le risque de crédit se manifeste.

o La BIG est doté d'un système d'analyse très performant, si une variation arrive à se

produire par exemple si un client ou une entreprise n'arrive pas à honorer ces engagements financiers au terme de l'échéance, elle réagit automatiquement par le biais de ces outils.

Par exemple, le département de recouvrement est spécialisé dans les litiges qui opposent la banque et son client. Si les deux parties n'arrivent pas à régler à l'amiable leurs problèmes, alors le département de recouvrement peut saisir la cour de justice et d'arbitrage (CJA) de la CEDEAO, pour régler le contentieux entre les deux parties.

o La gestion de l'information occupe une place centrale au sein de la BIG, elle demeure

incontournable pour le suivi des risques spécifiques qui peuvent entraver la pérennité de la banque.

o La spécification des risques, tous les risques ne sont pas traités de la même manière. Il

y'a des risques qui ont un caractère moyen grave (lorsque l'emprunt d'un client ne dépasse pas 3 millions de GNF) à des risques plus graves (un entreprise qui doit à la banque plusieurs centaines millions de GNF) d'où la spécification des risques par type d'emprunt.

o La charia est un bon outil de gestion des risques qui permet à la banque de réagir

immédiatement dès que l'alerte aux risques est déclenchée par la cellule du département de crédit Trading. Pour cela, la gestion efficace des outils islamiques demande une certaine intelligence pour une parfaite maîtrise des ces outils; ainsi que leurs bonnes utilisations.

La démarche de l'Intelligence Economique vise à collecter l'information stratégique à créer des nouvelles connaissances organisationnelles qui sont censées renforcer le développement de l'entreprise, afin d'améliorer son innovation technique, renforcer d'avantage sa position stratégique et protéger son patrimoine immatériel.

La démarche de l'Intelligence Economique constitue un outil d'opportunité pour l'entreprise à veiller sur sa compétitivité dans un environnement où la concurrence est impitoyable.

L'Intelligence Economique dynamise les outils classiques de la stratégie avec les quels, elle entretient des liens historiques étroits, offre des démarches plus novatrices et les moyens de les atteindre (Porter en 1999).

La démarche de l'Intelligence Economique, permet de faire une analyse plus approfondie pour impliquer l'ensemble des acteurs internes (dirigeants, salariés, actionnaires etc.) et externes (concurrents, sous traitants, fournisseurs, banques, clients etc.), en montrant la démarche à suivre, les moyens, les outils et la méthode qu'on envisage d'utiliser pour renforcer la compétitivité de l'entreprise dans un environnement « hyperconcurrentiel ».

En outre, cette démarche de l'Intelligence Economique, à un double avantage, d'une part, elle permet à l'entreprise à détecter ses faiblesses internes en diagnostiquant les besoins immédiats de l'entreprise, la modification de la structure de production qui peut intervenir au cours du processus de production. Et d'autre part, la capacité de l'entreprise à collecter, traiter, analyser et

diffuser l'information stratégique susceptible de rappeler les valeurs qui fondent toute entitéorganisationnelle.

A travers cette démarche, l'innovation et la gestion de l'information constituent la pierre angulaire de toute entreprise qui veut se développer, se maintenir et pour pouvoir gérer les nouveaux moteurs de la croissance économique. Les scénarios d'innovation qu'elle peut mettre en place pour atteindre ses objectifs et l'impact de ses scénarios sur le développement de l'entreprise à court et à long terme.

L'entreprise subit des pressions internes, généralement les salariés demandent une augmentation de la masse salariale et les actionnaires demandent la protection de leurs intérêts. Une pression externe par la concurrence accrue des autres entreprises qui demandent plus d'innovation, les consommateurs qui demandent plus de différenciation des produits (en amont et en aval) et des stratégies en fonction de l'évolution technologique. Sans oublier que les dirigeants peuvent aussi faire des pressions sur les travailleurs pour plus d'innovation pour fidéliser les clients.

C'est à ce niveau, que l'Intelligence Economique retrouve tout son rôle pour identifier les nouveaux segments porteurs de croissance et orienter la stratégie de l'entreprise pour assurer son développement à long terme. La capacité de l'entreprise à déterminer les enjeux potentiels des marchés, des produits qui doivent être adaptés en fonction de l'évolution technologique, pour répondre en permanence aux attentes des clients en matière de goût et de qualité.

Enfin, il reste évident que l'entreprise doit avoir une vision claire de ses stratégies qu'elle compte mettre sur place, les compétences à utilisées et les actions à suivre, si elle veut continuer à se développer pour un horizon à long terme.

I. Le risque de crédits spécifiques à la Banque Islamique :

A la Banque Islamique, c'est le département de crédit Trading qui est chargé d'élaborer une stratégie globale d'octroyer du crédit aux particuliers ou aux entreprises clientes. Par cette stratégie, le département de crédit Trading est le pivot de la Banque Islamique en matière de crédit et il remonte l'information au niveau de la Direction Générale de la banque.

Par ailleurs, la dernière décision revient à la Direction Générale qui a la responsabilité d'octroyer ou non le crédit, mais elle prend en compte les recommandations et les suggestions du département de crédit Trading. La Direction Générale doit s'assurer que la procédure d'octroi du crédit est respectée et, elle, peut faire une éventuelle vérification ; si l'emprunteur est capable de rembourser son prêt.

La surveillance et le contrôle du contractant s'il est bien capable de rembourser le crédit pour minimiser le risque de non remboursement, avant qu'elle ne procède à la décharge des documents.

Cependant, le risque de crédit peut être le non remboursement d'un emprunt ou d'une dette de la part d'un contractant. Ce défaut de paiement peut être dü par l'insolvabilité volontaire (si le contractant refuse de payer) ou involontaire (si le contractant à perdu son emploi, ou l'incendie de son lié de travail) de l'emprunteur, il peut s'agir d'un Etat, d'un établissement bancaire, d'une entreprise ou encore un particulier.

La Banque Islamique à l'image des autres institutions bancaires est confrontée aux risques de crédits spécifiques dont entre autres :

> Le Mourabaha : c'est un contrat de vente, entre un vendeur et acheteur, par le quel ce dernier achète les biens requis par un acheteur et les lui revend à un prix majoré. Les bénéfices (marge bénéficiaire) et la période de remboursement (versements échelonnés en général) sont précisés dans le contrat.

> Moudaraba : permet à un promoteur de mener un projet grâce à des fonds avancés par des apporteurs de capitaux (banques, institutions financières) dont la clé de répartition des gains et des pertes est fixée dans les clauses du contrat. Les apporteurs de capitaux supportent entièrement les pertes qui en résulteraient, quant aux promoteurs ils ne perdent que le fruit de leur travail.

> L'istisna: s'apparente en un mode de financement à moyen terme. C'est un contrat de fabrication (ou de construction) aux termes duquel le participant c'est-à-dire le vendeur accepte de fournir à l'acheteur, dans un certain délai et à un prix convenu, des biens spécifiés après leur fabrication conformément au cahier de charge.

> L'Ijara : C'est un mode de financement à moyen terme par lequel, la banque achète des machines et des équipements puis en transfère l'usufruit au bénéficiaire pour une période durant laquelle elle conserve le titre de propriété de ces biens. Un autre aspect de ce contrat est assimilé à une opération de crédit-bail à l'issue de laquelle le titre de propriété revient au bénéficiaire.

> Le Mousharaka : C'est un contrat où les partenaires apportent des fonds, mais seulement c'est l'un d'eux qui dispose la charge de gestion des fonds. Concrètement les banques islamiques ont développé la mousharaka -- mutanaquissa qui consiste à participer au financement de l'acquisition d'un immeuble notamment le plus souvent à usage d'habitation. 90% des fonds est apportés par la banque est les 10% restant est à la charge du client. Le système de remboursement obéit à un tableau d'amortissement, qui comprend, outre le capital principal, mais aussi les bénéfices tirés par la banque pour cette opération.

> Le Soukouk : est équivalent islamique d'une obligation où l'intér~t devient un profit prévu à l'avance à risque presque quasi-nul. Cette forme d'obligation est particulièrement utilisée pour les financements immobiliers.

> Le Moudharaba : La Moudharaba est une forme d'association dans laquelle l'une des parties (la Banque) contribue par un apport en capitaux et l'autre (le partenaire moudhareb) par le travail et le savoir faire (First Conférence on Risk Management in Islamic Finance2010.Page 7).

> Le Salam : Le Salam peut être défini comme un contrat de vente avec livraison différée de la marchandise. Ainsi, contrairement à la Mourabaha, la Banque Islamique n'intervient pas comme vendeur à crédit de la marchandise acquise sur commande de sa relation, mais comme

acquéreur, avec paiement comptant d'une marchandise qui lui sera livrée à terme par son partenaire15.

Enfin, pour la bonne gestion des crédits liés aux risques spécifiques de la Banque Islamique, le département de crédit Trading en collaboration avec la Direction Générale confie la gestion des ces risques à une direction indépendante de la hiérarchie administrative.

Tableau 3 : Evolution des Risques -- clients (en milliards de GNF) période 2010-2011

Nature

Décembre 2010

Décembre 2011

Variations (%)

Crédits utilisés

(court, moyen et long terme)

885,691

1 152,092

30,07

Crédit hors bilan

785,938

568,167

-27,71

Total risques *

1 671,629

1 720,259

2,91%

Source : Direction de la Politique Monétaire et du Crédit de la BIG NB : *y compris les créances compromises de l'ex- BIAG se chiffrant à GNF 21,594 milliards au 30 juin 2010

Explication 3 : le tableau ci-dessus, nous montre une augmentation du total des risques de 2,91% sur une période de 12 mois, qui correspond à GNF 49,561 milliards par rapport au 31 décembre 2010.Ce risque étant trop élevé pour la Banque Islamique, qui évolue dans un environnement très difficile. Cette fluctuation est due principalement par la diminution constante des crédits hors bilans soit égal à - 27,71% qui sont passés de GNF 785,938 milliards au 31 décembre 2010 à GNF 568,167 milliards au 31 Décembre 2011, accompagnée par une augmentation de 30% des crédits utilisés qui se chiffrent à GNF 266,401 milliards.

a) Risque de non remboursement :

Le risque de non remboursement ou défaillance est une situation où l'entreprise n'arrive plus à faire face à ses obligations financières, donc elle est insolvable. Dans un contexte anglo-saxon,

15 Les 8 crédits spécifiques de la Banque Islamique donnés par Division des études économiques et financières département Centre de Documentation, page 14, 2010 MTHR ed./ ENT

PASTENA et RULAND (1986) parlaient de défaillance financière dans les trois cas suivants : lorsque les capitaux propres sont négatifs (i), lorsque l'entreprise ne peut faire face à ses obligations financières au moment où elles deviennent exigibles (ii) et lorsque l'entreprise poursuit son activité ou est liquidée sous la protection d'un tribunal (iii).

En effet, le risque de non remboursement se résume aux difficultés de remboursement d'un prêt contracté par un client ou une entreprise donnée. La défaillance d'un client met la banque dans une situation difficile, dans la mesure où la banque ne récupère qu'une partie ou la totalité du montant qu'elle a prêtée au client.

L'analyse du risque de non remboursement, permet de déterminer comment octroyer un crédit à un client ou à une entreprise ; en analysant tous les risques liés à l'octroi de ce prêt. La banque regarde aussi les activités des ses clients, pour éviter de perdre des clients potentiels en cas de refus d'octroyer le crédit bancaire.

Par ailleurs, un pays qui est politiquement instable (changement permanent de gouvernement ou crise politique) peut mettre en cause la capacité de l'emprunteur à honorer ses obligations financières. Soit l'emprunteur demande à sa banque la renégociation des contrats, soit l'Etat peut décider l'interdiction de sortir des capitaux dans le pays etc.

La Banque Islamique rencontre beaucoup des problèmes qui sont différents aux problèmes rencontrés jusque là par les banques conventionnelles. On peut citer par exemple le manque des instruments financiers efficaces à court terme pour lutter contre le non remboursement et des instruments dérivés sur le marché monétaire. Il est très difficile de déterminer la solvabilité des clients.

Les études approfondies doivent être faites par la Banque Islamique, pour améliorer d'avantage la formation de son personnel pour une meilleure utilisation des instruments financiers, qui sont censés être efficaces pour lutter contre le non remboursement des prêts bancaires.

Vu de tout ce qui précède, on peut se poser plusieurs questions relatives sur le risque de non
remboursement : Comment peut-on apprécier la capacité d'un emprunteur à rembourser son

crédit sans risque majeur pour la banque?

Comment peut-on apprécier le risque de non remboursement d'un emprunteur et qu'il ne peut fournir aucun bilan ou compte de résultat fiable ?

Nous répondrons à ces différentes questions dans les pages suivantes, en y apportant une analyse critique sur ces risques de non remboursement.

b) Risques opérationnels :

Selon la BID et le Comité de Bâle sur le contrôle Bancaire (BCBS), le risque opérationnel se définit comme « le risque de pertes résultant de carences ou de défauts attribuables à des procédures, personnels et systèmes internes ou à des événements extérieurs ».

Le risque opérationnel, est parmi les risques les plus importants que la Banque Islamique est confrontée, en raison de son caractère particulier, c'est-à-dire ce risque est difficile non seulement à gérer, à contrôler mais surtout à prédire.

Par exemple, l'insuffisance des infrastructures bancaires, l'inexistence voire l'inefficacité des opérations qui sont liées aux activités du marché interbancaire et surtout le manque de la télécompensation entre les différents établissements bancaires.

NB : Il faut préciser ici que la télé-compensation sera opérationnelle en Juin 2013, selon la division des opérations financières de la Banque Centrale, ce projet est co-financé par la Banque Mondiale (BM) et le Fonds Monétaire International (FMI).

Ce risque opérationnel résulte le plus souvent de l'incompétence du personnel ou de l'inadaptabilité de la technologie appliquée dans le système bancaire. Les dirigeants doivent élaborer des stratégies adéquates pour pouvoir prévenir pour mieux gérer ces risques opérationnels.

1

L'importateur
donneur d'ordre

Contrat commercial commande/facture

L'exportateur

bénéficiaire

2

Demande à sa banque l'ouverture/émission d'un crédit bancaire

4

3

La banque
émettrice

Notification de crédit bancaire

La banque notificatrice / confirmante

II. Le contrôle et la réglementation de crédit bancaire :

Nous schématisons ici la figure du fonctionnement du crédit bancaire :

Source : BIG, émission du swift d'ouverture MT 700/2009 Conakry

NB : L'acheteur et le vendeur s'entendent de manière contractuelle sur les termes de l'opération de financement pour pouvoir éliminer tout litige qui pourra venir ultérieurement, l'opération de règlement sera effectuée par un crédit bancaire.

a) Le contrôle interne:

· La motivation du personnel par l'octroi des avantages en natures (aide au logement, carburant, primes d'habillement, frais de santé,) ;

· La formation du personnel pour l'utilisation des technologies de pointe pour améliorer le rendement de la banque ;

· La formation interne est une priorité primordiale pour la banque ;

· L'information circule plus facilement entre les différents départements pour une bonne prise de décision au niveau hiérarchique.

Tableau 4 : Sur l'évolution des dépôts en (milliards de GNF) période 2011-2012

Désignation

2011

2012

Variation

 
 
 
 

Absolue %

Dépôt à vue

3 589,238

6 157,655

2 568,417

71,56

 

2 427,473 4 179,064 1 751,591 72,16

Compte ordinaires

983,109 1 544,179 561,069 57,07

Compte épargne

Autres comptes créditeurs

178,655

434,412

255,757

143,16

 

Dépôts à Terme

213,891

169,919

-43,973

-20,56

 

Dépôts à Terme 213,891 169,919 -43,973 -20,56

Total dépôts

3 803,129

6 327,574

2 524,444

66,38

 

Source : Direction de la Politique Monétaire et du Crédit de la BCRG, sous numéro 622/BCRG/2011-099

Explication 4 : L'année 2012, les dépôts auprès de la Banque Islamiques s'élèvent hauteur de GNF 6 327,574 milliards contre GNF 3 803,129 milliards en 2011, soit une hausse de 66,38%. Cette augmentation s'explique essentiellement par une forte progression des comptes ordinaires de 72,16% ; des comptes d'épargne de 57,07% ; des autres comptes créditeurs de 143,16%.

Par contre, les dépôts à terme ont connu une contraction de l'ordre de -20,56%, à cause d'une situation économique et sociale très difficile.

En effet, les comptes à termes sont passés de GNF 223,68919 milliards en 2012 à GNF 158,827 milliards en 2011, cela s'explique par la conjoncture économique internationale dont la Banque Islamique n'a pas pu échapper.

évolution des dépôts en Mds GNF 2011-2012

143,16%

57,07%

72%

72%

Dépôt à vue

Compte ordianires Compte épargne

Autres comptes créditeurs

Tableau 5 : Evolution des crédits par terme (en milliards de GNF), période 2011-212

Crédit utilisés

2011

2012

Variation

 
 
 

Absolue

%

Court terme

711,340

1 113,930

402,590

56,60

Moyen terme

292,105

453,638

161,533

55,30

Long terme

16,730

17,908

1,177

7,04

 

Total crédits

1 020,176

1 585,475

565,300

55,41

 

Source : Direction de la Politique Monétaire et du Crédit de la BCRG, sous numéro 623/BCRG/2011-099

Explication 5 : Le montant total des crédits distribués par la Banque Islamique de Guinée se chiffre à hauteur de GNF 1 585,475 milliards en 2012 contre GNF 1 020,176 milliards en 2011, soit une hausse de 55,41%. Cette progression s'explique principalement par l'augmentation continue : des crédits à court terme, qui passent de GNF 711,340 milliards en 2011 à GNF 1 113,930 milliards en 2012, soit une hausse de 56,60% ; les crédits à moyen terme, progressent aussi de 55,30% soit GNF 453,638 milliards en 2012 contre GNF 292,105 milliards en 2011.

Par contre les crédits à long terme, ils passent de 7,04% soit GNF 16,730 milliards en 2011 à GNF 17,908 milliards en 2012. Mais on peut constater toutefois, que la part des crédits accordés par la Banque Islamique reste très faible vue ses moyens financiers énormes, son capital se

292%

Evolution des crédits en Mds GNF

2011-2012

157%

109%

711%

Court terme Moyen terme Long terme Autres

chiffre environ 65 milliards de GNF qui est domicilié à la BCRG. Cette somme est destinée à accorder des crédits aux particuliers ou aux entreprises, en même temps il sert de couverture en cas de risque qui peut affecter la banque.

Ceci se traduit par une insuffisance de financement des investissements par la Banque Islamique ; mais il faut noter aussi, elle souscrit aux bons du trésor qui sont moins risqués par rapport à accorder des crédits aux investisseurs dans une situation où la croissance économique tourne aux alentours de 4,3% par an.

Par ailleurs, le Gouvernement Guinéen et la CEDEAO, ont signé un accord de ligne de crédit pour permettre aux banques commerciales d'avoir plus de facilité d'obtenir des crédits pour qu'elles puissent octroyer à leurs tours ceux-ci aux particuliers et aux entreprises pour relancer la machine économique.

L'accord du 19 avril 2012 vise à soutenir le secteur privé et notamment les banques commerciales, afin d'améliorer la structure financière des PME/PMI des micro-assurances, des micro-entreprises, la création de nouveaux emplois et surtout l'augmentation des revenus des ménages, qui sont très endettés.

b) Le contrôle externe:

· Développement géographique de la BIG sur l'ensemble du territoire national ;

· Fidéliser la population en octroyant des bonus aux plus jeunes par exemple les moins de 16 ans ne paient pas les frais liés à l'ouverture d'un compte dans ces livres et l'obtention de la carte bancaire ;

· Accordé des bonus aux personnes handicapées et aux retraités ;

· La BIG finance aussi les activités des ONG qui oeuvrent dans le développement durable ;

· Renforcer le réseau externe en pratiquant de la veille, c'est-à-dire elle doit s'intéresser sur tout ce qui se passe dans son environnement externe en l'occurrence les activités de ses concurrents ;

· S'investir d'avantage sur le financement de l'économie nationale ;

· Dynamiser la relations avec ses clients au quotidien en répondant à leurs exigences ;

· Faire des audits externes à chaque trimestre pour corriger les défaillances susceptibles de freiner l'épanouissement de la banque ;

· Faire des réunions quotidiennes pour s'informer sur les activités des ses concurrents ;

c) Les Résultats :

L'analyse des résultats recueillis, nous montrent que la Banque Islamique, est confrontée à des risques qui ne sont pas de même nature que les autres établissements bancaires. En effet, la Banque Islamique encoure des risques plus importants que l'on imagine par exemple, le Moucharaka et le Moudharaba présentent un risque plus élevé que les autres modes de financement à savoir le Mourabaha et l'ijarah.

Cette analyse montre également, que le mode de rémunération fixe, présente un risque moins élevé que le mode de rémunération conventionnel utilisé par les autres banques.

Selon, la Banque Islamique de Développement (BID), les « résultats des risques bancaires, montrent que le manque de certains instruments (comme les actifs financiers à court terme et les produits dérivés) et d'un marché monétaire entravent beaucoup le processus de gestion des risques dans les institutions financières islamiques »16.

16 Banque Islamique de Développement (BID) : la gestion des risques bancaires, 2009, page 84

L'analyse des résultats, expliquent aussi, que le manque des instruments financiers, le rôle non clair de la Banque Centrale (elle n'est pas totalement indépendante car elle reçoit des ordres de la Présidence de la République), l'absence d'un marché monétaire et interbancaire constituent un sérieux problème que la Banque Islamique est confronté aujourd'hui.

Enfin, nous avons notés, que la publication des résultats des activités de la Banque Islamique doivent être fiables et disponibles sur le site internet de celle-ci ; pour les recherches de son personnel, des institutions financières internationales, BM/FMI/BID/PNUD, dans le cadre de leurs études statistiques. Les résultats obtenus permettent ainsi de maximiser les profits et minimiser les risques encourus.

B. L'analyse des risques de crédit bancaire :

L'analyste de crédits bancaires est la personne qui est chargée d'analyser et de mettre en forme le concours de crédits faites à la banque. Ces concours peuvent émaner soient des particuliers soient des entreprises, donc l'analyste est spécialisé dans l'un des deux créneaux. Son travail se décompose ainsi en trois phases : l'analyse, le montage et le contrôle.

A partir des demandes transmises par les chargés de clientèle, il établit un diagnostic financier du demandeur en se fondant sur l'étude des documents comptables (bilan de fonctionnement du compte, chiffre d'affaire, endettement, capacité de remboursement, excédent brut d'exploitation, capacité d'autofinancement).

L'analyste financier est chargé d'étudier la nature de la demande qui peut être soit le crédit de trésorerie, le crédit d'investissement ou encore le crédit à la consommation. Il procède à une analyse approfondie sur les risques potentiels qui sont liés à l'octroi d'un crédit bancaire.

En fonction de ces risques, il est chargé de mettre en place les garanties nécessaires qui vont couvrir sa banque contre ce risque. Il pourra par la suite rédiger, un document de synthèse qui sera présenté à un comité de crédit qui est sous son autorité pour un avis favorable ou défavorable.

A la suite des recommandations de ce comité, si un avis favorable est retenu par celui-ci, il peut ainsi commencer à préparer le montage des dossiers administratifs pour l'octroi du crédit au client.

Il est ensuite chargé du suivi et du contrôle des remboursements des prêts bancaires. L'analyste de crédits peut assurer auprès de différentes agences du réseau ; une mission d'information et de formation en matière de crédit aux particuliers et aux entreprises.

En outre, il existe deux types de risques de crédits : le premier type consiste à mesurer le risque de taux d'intérêt et le second mesure le risque de crédit bancaire d'une manière consolidée, en évaluant le niveau global de risque de l'entreprise par exemple le taux de rendement ajusté au risque le RAROC (Risk Ajusted Return On Capital) pour estimer le niveau de risque global de la firme17.

Voici ainsi, schématiser les 4 étapes d'octroi d'un crédit bancaire à un particulier ou à une entreprise ; si une banque veut accorder un prêt à un agent économique donné, il existe plusieurs démarches à suivre pour réduire le risque à venir :

1er étape : acceptation du prêt bancaire, après examen du dossier de crédit

2éme étape : enquête menée par le banquier sur de la solvabilité du client et ses ressources propres 3émé étape : accord du prêt par la Direction Générale de la banque au terme de l'examen du dossier suivant la durée de remboursement.

4éme étape : recouvrement du prêt après l'échéance

Schéma des 4 étapes de crédit bancaire :

17 Pour savoir plus sur l'adoption d'une gestion de risque consolidée du point de vue des instances de contrôle et de banques, cf Cumming et Hirtle 2001, page 12

De464

De 1 a 2

De 3 a 4

De263

Source: Risk Adjusted Return on Capital (RAROC)

Etape 1 : L'acceptation du prêt bancaire constitue la première demarche ménée par le client pour obtenir un prét. Le banquier peut examiner tous les risques potentiels qui peuvent être encouru par le client. Le banquier dispose de toute la connaissance nécessaire pour offrir au client des produits adaptés au son besoin.

Etape 2 : Avant que le prêt ne soit accepté par le banquier, il doit faire une enquéte à savoir : si le client n'a pas d'autres crédits impayés à la banque. A travers cette enquéte il peut juger la moralité de son client, son experience, sa capacité de remboursement du prêt, dans les délais prévus dans le contrat.

Etape 3 : Une fois que le prêt est accordé par le département de crédit Trading avec bien sûr l'accord de la Direction Générale, le document doit être paraphé par les deux parties. Mais l'accord de crédit est synonyme d'une garantie fournie par le client, cette garantie peut être une hypothèque ou une domiciliation de son salaire à la banque.

Etape 4 : le recouvrement du prêt bancaire après l'échéance, cette étape est importante pour la banque, après l'octroi du prêt, le client doit s'engager à rembourser l'intégralité de la somme empruntée plus les interêts. Au cas où, il n'arrive pas à rembourser l'intégralité du montant emprunté, la banque prévoit toujours un mode de recouvrement pour récuperer l'intégralité de la somme qu'elle a octroyée au client.

Le tableau 6 :Analyse comparative entre la Banque Islamique et les autres banques conventionnelles.

Nature des Banques

Banque Islamique

Banques conventionnelles

Comptes courants

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Rôle et opérations des

Banques

 

d'intermédiaire commercial car l'ensemble des transactions financières sous-tend un actif tangible et lie acheteur et vendeur

d'intermédiaire

financier. Elle collecte des fonds et les utilise dans des opérations de prêts.

 

Source : finance islamique : Analyse des produits financiers islamiques CHERIF, Karim. Page 28, 2008

Explication 6 : Il existe une grande différence entre la Banque Islamique et les autres banques conventionnelles. En effet, pour la Banque Islamique même si le couple rendement-risque est appliqué, elle n'oublie pas les objectifs prioritaires de sa mission c'est-à-dire intégré la notion de rentabilité et de l'efficacité dans tout financement qu'elle accorde aux agents à besoin de financement. Cette fonction repose sur les principes islamiques qui sont basées sur les règles de la Charia en acceptant de partager les risques et les profits entre les parties prenantes. En plus la Banque Islamique, fait de l'intermédiation commerciale.

Quant aux banques conventionnelles, leurs missions principales c'est la maximisation des profits, autrement dit la « profitabilité », par exemple si nous empruntons un crédit à la banque on rembourse le principal plus l'intérêt, ou encore la vente à crédit (qui consiste à livrer immédiatement le produit acheté mais le paiement se fera ultérieurement). Mais on doit retenir que les banques traditionnelles collectent de fonds pour les emprunter à d'autres agents économiques.

a) L'impact de la libéralisation du secteur bancaire Guinéen :

Le secteur bancaire Guinéen a connu une évolution très mouvementée depuis l'accession du pays à l'indépendance. Dans les années 60, le régime de l'époque a quitté la zone Francs, pour une autonomie financière en adoptant une nouvelle politique monétaire en Mars 1960.

Le changement de régime en 1984, les nouvelles autorités monétaires ont dissout toutes les institutions monétaires à l'exception de la Banque Islamique de Guinée (BIG), qui avait été autorisée à opérer en Guinée à partir de 1980.

La faillite des institutions financières à l'époque était caractérisée par la mauvaise gestion, la corruption généralisée et surtout à par manque d'investissement pour améliorer la performance et

la rentabilité des ces institutions financières. Elles étaient toutes en faillite sauf la Banque Centrale.

La principale cause de la faillite de ces institutions bancaires résulte de manque de liquidité et des instruments efficaces pour améliorer leurs rentabilités.

La faiblesse du secteur financier et bancaire Guinéen nécessitait des réformes importantes et approfondies. C'est ainsi qu'en Décembre 1985, des réformes ont été mise en oeuvre pour redresser le secteur névralgique de l'économie Guinéenne c'est-à-dire les institutions financières et bancaires qui ont conduit à leur libération. Celle-ci les a menées à la naissance de plusieurs établissements financiers et bancaires dans les années 1990.

En 2011, le secteur bancaire Guinéen a enregistré 4 nouvelles banques sur 17 agréées parmi

elles, treize sont opérationnelles, elles se classent ainsi par groupes d'actionnaires :

v' Actionnaire de référence français : BICIGUI, SGBG (BNP Paribas, SG France)

v' Actionnaires de référence Togolais : ECOBANK, UIBG (ETI et Financial BCP Togo) v' Actionnaires de référence Marocain : BPMG (Banque Centrale Populaire du Maroc) v' Actionnaires de référence Ghanéen ICB : ICB Accra

v' Actionnaires de référence Français : ORA Bank, CIC

v' Actionnaires de référence Saoudien BIG : (Banque Islamique de Développement) BID v' Actionnaires de référence Gambien : FIBANK (FIBANK Gambie)

v' Actionnaires de référence Nigérian UBA-Guinée : SKYE Bank-Guinée (UBA Nigeria et SKYE BANK Nigeria)

v' Actionnaires de référence Libyen BSIC-Guinée: BISC Tripoli

v' Actionnaires de référence Ivoirien BIAO-Guinée: BIAO Côte d'Ivoire

v' Actionnaires de référence Sénégalais BIS : Tamweel Africa HOLDING

v' Actionnaire de référence Mauritanien : BCI, Banque pour le Commerce et de l'Industrie. v' Actionnaire de référence Béninois Banque pour le Commerce et de Financement BCF.

L'extension du réseau bancaire sur l'ensemble du territoire national s'est renforcée en 2011 avec 12 nouveaux guichets pour atteindre un total de 76 guichets. En Décembre prochain 9 nouvelles agences seront opérationnelles à l'intérieur du pays.

La totalité des banques en activités ont des agences tant à Conakry la capitale qu'en province renforçant, ainsi leurs capacités à fournir des biens et des services au profit des citoyens.

Par exemple les principales banques ont plus de 10 agences à Conakry et à l'intérieur du pays (la BICIGUI, ECOBANK-GUINEE, la FIBANK, la BPMG, la BSIC-GUINEE, l'UIBG, SGBG, l'UIB et ICB Bank).

Ce changement a permis de renforcer les effectifs des travailleurs tout en augmentant la capacité des banquiers à s'adapter dans cet environnement complexe, avec ce rythme, le taux de bancarisation pourra ainsi atteindre 40 % à l'horizon 2017, selon les prévisions des autorités monétaires de la Banque Centrale.

Cependant, la dernière crise financière qui a affectée la plupart des institutions financières et bancaires internationales, les banques Guinéennes n'ont pas été directement touchées par cette crise. La raison de ce non contagion est de fait ; que les établissements financiers africains et Guinéens en particuliers ne sont pas intégrés entre elles, et n'utilisent pas des actifs toxiques (les produits financiers titrisés, qu'on ne peut plus vendre d'où le nom des actifs toxiques).

Toutefois, certaines d'entres elles étant des filiales des grandes banques internationales, ces dernières ont dû connaitre beaucoup des difficultés de financement surtout dans le domaine du commerce international. Elles ont été obligées de constituer de provision à l'ordre de 100% pour des crédits documentaires, pour venir au secours de la maison mère.

Les 4 banques qui sont agrées mais qui ne sont pas encore opérationnelles : Skye BANK, UBI (Union Internationale des Banques), BSIC (Banque Sahélo Saharienne pour l'Investissement et le Commerce) et BCIG (Banque pour le Commerce et l'Industrie de Guinée), ce qui permet de renforcer les effectifs des travailleurs du système bancaire de 33% en 2009 à prés de 39% à l'horizon 2016.

NB : La Banque pour le Commerce et le Financement (BCF)18 n'est pas entrée en activité deux ans après son agreement, elle risque de voir son agreement retirer pas la Banque Centrale. Faute

18 La BCF n'est pas entrée en activité deux ans après son agreement. Conformément à la loi Bancaire, le comité des agreement doit prononcer le retrait d'agreement

de non respect des clauses de son contrat, car toute banque qui obtient un agreement doit commencer ses activités une année après son obtention.

Comme dans les années précédentes, le système bancaire Guinée reste dominé par 6 principales banques, en termes de volume de dépôts et de crédits accordés.

Mais toute fois, la part des 6 grandes banques (ECOBANK, BICIGUI, SGBG, FIBANK, ICB, ORABANK) sur le marché bancaire est en baisse de 3,6 points pour se stabiliser à 73,4%, mais par contre leur total bilan progresse de GNF 3 685 milliards en 2010 à GNF 5 747 milliards en 2011, soit une augmentation de GNF de 2 062 milliards soit 56%.19

Le secteur bancaire Guinéen connait une profonde mutation depuis les années 1990, à la suite des différentes réformes entreprises par les autorités monétaires et gouvernementales pour moderniser le secteur bancaire Guinéen pour augmenter le taux de bancarisation à hauteur de 40 à 60% dans les prochaines décennies.

En outre, les activités bancaires occupent une place primordiale dans le financement de l'économie nationale. Cette mutation est due à une profonde transformation par des nouvelles lois votées par le parlement pour moderniser le secteur bancaire Guinéen à l'image de certains pays de la sous région qui ont un taux de bancarisation supérieur à la Guinée.

C'est ainsi qu'en 1990, il sera adopter plusieurs lois sur la politique monétaire et l'indépendance de la BCRG. La loi du 02/1990/145/CMRN qui consacre de nouveau statut et l'indépendance de la Banque Centrale de la République de Guinée. Avec cette loi, la Banque Centrale dispose désormais d'une indépendance opérationnelle qui lui permet en toute liberté, de poursuivre les missions qui lui sont dévolues, par le choix des moyens et des méthodes qu'elle jugera les plus appropriés. L'une des avancées majeures de ces nouvelles lois, reste l'interdiction faite au gouvernement de demander des crédits à la BCRG et ainsi qu'au trésor public.

19 Source : Direction des Banques de la Guinée, rapport Mai 2012, page 31 sous référence N° n4789/DBG

Tableau7 : Etudes comparatives du taux de bancarisation de 5 pays entre 1990-2030

Période

1990

2000

2010

2030

Variations

Guinée

11,3%

27,07%

39,72%

> 60%

11,65%

Sénégal

14%

32,07%

40%

-

7,93%

Côte d'Ivoire

15%

34,13%

42,03%

-

6,9%

Liberia

8%

14,11%

23%

-

8,89%

 

Togo

10,01%

26,57%

31,19%

-

4,62

 
 

Source : Statistiques monétaires et de Balance des paiements de la Guinée en 2011, comité de crédit/financement de la BECAO Dakar Sénégal

Explication 7 : Ce tableau ci-dessus nous montre que la Guinée n'est pas le seul pays de l'Afrique de l'Ouest, qui couvre un retard en matière du taux de bancarisation.

Même si, elle accuse un retard dans ce domaine, elle se trouve au milieu entre le Sénégal et le Togo. Les prochaines années seront déterminantes pour le pays pour atteindre l'objectif des autorités monétaires à augmenter le taux de bancarisation qui est de 34% aujourd'hui à plus de 60% à l'horizon 2030.

Les différentes reformes monétaires, entreprises par les autorités, doivent être accompagnée non seulement par les institutions financières internationales (FMI, Société Financière Internationale et la Banque Mondiale notamment), mais aussi par une volonté politique afin d'atteindre cet objectif. Les banques commerciales aussi doivent jouer un rôle important pour couvrir l'ensemble du pays des agences bancaires, pour être plus près des clients et en leurs offrants des produits bancaires variés et diversifiés.

Tableau 8: Crédits par terme distribués par le Système bancaire (en milliards de GNF)

Crédits utilisés

Décembre 2010

Décembre 2011

Variations (%)

Court terme

706,098

951,519

34,76

Moyen terme

174,903

198,258

13,35

Long terme

4,690

2,315

-50,64

 

Total

885,691

1152,092

30,08

 

Source : Direction de la Politique Monétaire et du Crédit BIG 2009-2010

Explication 8 : le tableau ci-dessus nous fait ressortir le constat suivant selon les données de la BIG entre 2010-2011 :

- une augmentation de l'encours des crédits à court terme de 34,76% ;

- une augmentation des crédits à moyen terme de 13,35% ;

-une baisse des crédits à long terme de -50,64% : le risque étant trop élevé pour accorder des crédits à long termes plus de 10 ans, raison pour la quelle la BIG est réticente pour octroyer des crédits à long terme ce qui explique cette baisse de -50,64%.

Par rapport au total des concours qui se chiffrent à GNF 1152,092 milliards fin décembre 2010, les crédits à court terme représentent 82,59%, les crédits à moyen de 17,21%, les crédits à long terme représentent moins de 0,2%.

Fin décembre 2011, les crédits hors bilan, les cautions et autres engagements par signatures ont enregistré une baisse de GNF 217,771 milliards par rapport à décembre 201020.

En fin, les profondes mutations que connait actuellement le paysage bancaire et financier Guinéen, incitent la Banque Islamique de Guinée à redoubler d'efforts pour renforcer ses structures organisationnelles et commerciales, pour mettre en place les moyens nécessaires afin d'accompagner le développement de la banque.

20 Source direction de la cellule et engagement département du crédit Trading de la BIG 2010- 2011disponible sur le site internet de la banque.

Banques

Total bilan en Mds

%

Dépôts clients en Mds

%

Crédits en Mds

%

Nombre Agences

1

SGBG

1,191

28,18

927

26,90

287,87

30,00

10

2

BICIGUI

1,071

25,35

937

27,19

248,90

26,04

17

 

3

ECOBANK

993

23,4

831

24,11

182,84

19,13

16

 

4

UIBG

262

6,21

230

6 ,67

61,63

6,45

4

5

FIB

205

4,86

180

5,22

93,551

9,75

7

6

BPMG

177

4,18

107

3,10

54,29

5,68

4

7

ICB

169

4,00

136

3,94

19,46

2,04

3

 

8

BIG

116

2,74

83

2,41

8,36

0,87

2

 

9

BSIC

41

0,99

15

0,41

1,79

0,18

8

10

BCI

33

0,42

13

0,33

1,26

0,22

1

11

ORA Bank

42

3,12

16

1,27

1,46

1,01

5

12

BIAO/NSIA

44

2,46

16

2,23

2 ,69

2,00

6

13

UBA

33

0,21

12

0,13

1,10

0,21

2

 

TOTAL

6,987

100

5,658

100

958

100

70

85

Tableau 9 : indicateur de positionnement bancaire de la BIG/N°00199/83

Source : Equilibre budgétaire 2009, BIG cellule de financement / sous le regard du FMI/ N° 2091/THS, P.66, Suivi budgétaire de la BIG/ BCRG

Explication 9: Nous constatons malgré quelques difficultés rencontrées par les banques commerciales, néanmoins elles fournissent un effort considérable pour ouvrir plusieurs agences à Conakry et à l'intérieur du pays pour une plus grande proximité avec les clients.

Le volume des crédits accordés aux clients ce chiffre à des milliards de GNF, d'où la nécessité de multiplier les agences pour faciliter ainsi les lignes de crédit et de concours bancaires.

Au regard du total des bilans des dépôts des clients qui se chiffre en plusieurs centaines de Milliards de GNF et l'ensemble des crédits octroyés, par les différentes banques. Nous pensons que les objectifs de la BCRG seront atteints dans les années avenir pour une couverture totale du pays des agences bancaires, de ce fait atteindre le seuil de bancarisation à l'horizon 2030.

b) Le rôle de la BIG dans le financement de l'économie nationale :

Quelles alternatives économiques, la Banque Islamique apporte-t-elle aujourd'hui à la Guiné dans un contexte de marasme économique sans précédent ?

La Banque Islamique de Guinée finance plusieurs projets de développement et d'assistance technique et économique, dans une situation de marasme économique sans précédent pour améliorer les activités des PME/PMI. Elle intervient dans tous les secteurs de la vie économique, sur des projets rentables à court et à long terme. Elle accorde aussi des prêts aux micro-finances et micro-assurances.

Elle participe également au financement des grands projets routiers et la construction de trois barrages hydroélectriques : kaléta, Amariah en basse Guinée et Baffing en Guinée frontière. Les barrages Kogon et foumie sont en études.

La réalisation des ces barrages va contribuer forcement à améliorer la fourniture du courant électrique/domestique à l'industrialisation du pays et aussi à l'amélioration des conditions de vie des populations.

C'est ainsi, que la Banque Islamique, propose des nouveaux contrats comme la (Musharaka, l'Istisna) qui sont censés assurer le financement des grands projets qui peuvent stimuler le

développement économique et le progrès social, pour le décollage économique du pays, par ce biais, réduire ainsi le chômage et la pauvreté.

Le secteur industriel occupe plus de 15% de financement que la banque accorde aux entreprises, le choix de ce montant aussi élevé est le fait qu'elle veut participer activement au redressement de la situation économique du pays.

Il faut noter, qu'il existe deux types de financement que la BIG accorde aux entreprises : le financement direct et le financement indirect.

v' Le financement direct : le marché financier n'étant pas beaucoup développé, malgré

l'ouverture du pays en 1985, à l'économie de marché, les entreprises et notamment les PME rencontrent assez des difficultés pour se financier sur le marché, c'est ce qu'on appelle la désintermédiation financière. Alors les agents à besoin de financement vont vers les banques commerciales pour faire des emprunts, pour relancer leurs activités.

v' Le financement indirect : appelé communément par les financiers l'intermédiation financière.

Le marché financier étant relativement faible voire inexistant, donc la plus part des entreprises se tournent vers les banques pour obtenir des emprunts afin de financer leurs activités, pour contribuer au décollage économique de la Guinée.

C'est ainsi que la BIG joue le rôle d'intermédiaire financier en accordant des crédits aux agents à besoin de financement, en l'occurrence les entreprises privées ou publiques.

En 2012, le montant que la BIG à accorder aux entreprises se chiffre à plusieurs centaines de millions de GNF. Par exemple au mois d'Aoüt 2012 le Bureau des Travaux Publics (BTP) à obtenu un financement de la part de la BIG pour un montant total de GNF 5 000 000 000 au taux de 17% (soit environ un million d'euros).

Dans le méme ordre d'idée la société Riotinto à aussi obtenu une ligne de crédit pour un montant total de GNF 1 228 400 505 au taux de 17% (soit environ 804 321.06 d'euros), pour la construction d'une usine d'extraction du minerai de fer dont le pays détient 2/3 des réserves mondiales et la réalisation d'un chenin de fer Conakry- Beyla de plus de 1100 km.

C) L'analyse de la matrice SWOT :

L'analyse de la SWOT adoptée par la Banque Islamique de Guinée depuis sa naissance dans les années 80, vise surtout à renforcer sa position au niveau de la banque de détail, et être au plus prés des clients. C'est ainsi, qu'elle à chercher à ouvrir plusieurs agences tant à Conakry la Capitale qu'à l'intérieur du pays où la rareté des agences bancaires fait défaut dans les zones les plus enclavées.

Par cette politique de décentralisation, elle a adaptée ses produits en fonction du besoin de la clientèle par exemple les contrats Mourabaha ciblent les clients les plus modestes pour les encourager à solliciter les services de la Banque Islamique qui est devenue une banque de proximité.

Cependant, la BIG est en plein essor compte tenu des nombreuses réformes entreprises par la Direction Générale, pour cibler une population plus pointue pour vendre au mieux les produits de la banque, tout en répondant de manière efficace aux attentes des clients.

Tout d'abord, pour la détection des opportunités et des menaces, l'entreprise doit identifier en amont les opportunités c'est-à-dire à comprendre son environnement tant indirect (qui compose tous les facteurs qui s'imposent à l'entreprise), que direct ou spécifique : c'es-à-dire les facteurs sur les quels l'entreprise peut exercer une influence direct plus ou moins forte (son secteur d'activité, les forces de la concurrence). Jean Louis LEVET, de l'Intelligence Economique à l'Economie de la connaissance, 2001, page 66.

En suite, en aval, l'entreprise doit anticiper les variations futures du marché à la hausse ou à la baisse en utilisant tous les moyens en sa possession pour orienter cette variation en sa faveur. Toujours selon Jean Louis LEVET, nous pouvons distinguer 3 types d'opportunité qui s'offrent à l'entreprise :

· Les opportunités relatives à l'acquisition de nouveaux savoirs, de nouvelles technologies de production ;

· Les opportunités à des nouveaux partenaires susceptibles d'accroitre la performance de l'entreprise : clients, fournisseurs, organismes de recherche, concurrents, collectivités territoriales, centre de formation ;


· Les opportunités relatives à des nouveaux marchés, qui peuvent être émergents ou potentiels.21

La maîtrise de ces trois opportunités constituent une véritable force pour l'entreprise, ce qui lui permet de rentrée dans la mondialisation sans subir des coûts majeurs, qui lui faciliteront de se maintenir et de résister aux aléas de la mondialisation.

Tableau 10 : la matrice SWOT

Force :

La BIG étant la première banque privée de Guinée,

elle a plusieurs atouts à son actif, elle évolue dans un pays à 95% musulmans et les produits islamiques sont

Menace:

La menace de nouveaux entrants dans le secteur

bancaire Guinéen :

Les taux d'intérêts doivent être revus à la baisse

plus demandés que les produits des autres banques

(17%) aujourd'hui, ce taux risque de descendre de

conventionnelles. En plus elle à une longue

(7ou 8%) dans les prochaines années, compte

expérience bancaire qui constitue une véritable force

tenue de l'augmentation des banques

pour elle.

commerciales sur le marché Guinéen.

La BIG à plusieurs correspondants dans le monde

En 2012, l'arrivée de 4 nouvelles banque à savoir :

c'est le cas de l'UBAF en France et la bank ASYA en

Skye BANK, UBI, BSIC et BCI, marque un

Turquie.

tournant important pour renforcer le secteur

La BIG est à l'écoute des attentes formulées par les

bancaire Guinéen. Mais les nouveaux arrivants sur

clients, en matière des produits et des services.

le marché peuvent être une source de menace pour

Les banques de la place collaborent ensembles pour définir des stratégies communes envie de renforcer leurs liens pour accorder des crédits aux particuliers et aux entreprises.

la Banque Islamique.

Faiblesses :

Opportunités :

L'insuffisance des moyens financiers mises à la

Augmenter le capital de la banque qui est de 65

disposition des entrepreneurs pour mener à bien leurs

milliards aujourd'hui, à 85 milliards dans les

activités.

prochaines années.

La nécessité de réviser en permanence les politiques

Développer des nouveaux crédits pour mieux

et les procédures d'octroie de crédits bancaires.

segmenter les clients et faire face à la concurrence

21 Jean Louis LEVET, page 66, Septembre 2001

 

accrue des autres banques.

Tous les responsables doivent faire attention sur les

L'agrandissement de la BIG vers les nouveaux

projets qui demandent un concours financiers au-delà

marchés (ouverture de beaucoup d'agence à

de 100 millions de GNF, car le risque est plus

l'intérieur du pays), pour renforcer la proximité

important. Par exemple

avec les clients.

Riotinto, Alcoa, Alpha BTP, Chinalco etc.

Améliorer la prestation des produits et services pour une meilleure qualité.

L'utilisation de la Riba est une faiblesse dans les

Formation du personnel pour le développement

principes islamiques, car il est illicite. Il en est de même du non maîtrise des outils informatiques par certains employés de la banque.

durable.

Source : rapport annuel BIG, 2010, département de crédit Trading et département d'exploitation

Pour Michael Porter 1999, la « performance d'une entreprise (banque) dépend de sa capacité à affronter, influencer et résister aux pressions de son environnement concurrentiel ».

L'avantage concurrentiel d'une entreprise réside dans sa capacité d'acquérir une force pour résister et s'y maintenir. Le modèle de Porter permet à une entreprise (banque) de se distinguer de ses concurrents (amélioration des produits, incorporation des nouveaux moyens de production, baisse des prix, design etc.), et adopter une nouvelle stratégie pour bénéficier des avantages concurrentiels.

Cependant, en utilisant le schéma de Michael Porter 1999, on voit que la Banque Islamique est entraine de réaliser des profits importants ; mais ces gains risquent d'être freinés par les nouveaux arrivant sur le secteur bancaire Guinéen. Plus il y a des concurrents sur le marché, plus les taux d'intérêt seront bas et cela est avantageux pour les clients au détriment de la Banque Islamique.

Cette matrice de Porter fait ressortir les 5 domaines concurrentiels de l'entreprise à travers sa capacité de prise de décision stratégique et comment elle peut faire face à la pression des ses concurrent dans un environnement en perpétuel évolution. La stratégie de l'entreprise repose sur ses propres forces pour analyser la pression de ses concurrents et comment elle pourra résister à

Menace des
nouveaux entrants

Pouvoir de
négociation des
fournisseurs

Banque

Entreprise

Pouvoir de
négociation des
clients

Menace des
produits de
substitution

cette pression, pour assurer sa pérennité à long terme tout cela dans un environnement complexe qui nécessite plus d'effort et une bonne stratégie pour s'en sortir.

Source : Losange des avantages concurrentiels de Michael Porter 1999 : choix stratégique et concurrence entre les entreprises (banque).

Suggestions et recommandations :

1. Il faut exiger le port du badge à tout le personnel (employés et stagiaires) de la BIG, afin de se différencier aux clients ou simple visiteurs ;

2. A l'image des autres institutions bancaires de la place (comme Ecobank, BICIGUI, Société Générale, ORABANK), il est nécessaire de procéder à l'extension de la banque pour faire connaitre les produits de la BIG aux populations et autres institutions de la place ;

3. Il faut construire une mosquée à l'enceinte de la BIG pour que les employés puissent accomplir leurs prières quotidiennes ;

4. Faire des publicités médiatiques et mettre des panneaux de publicités dans les grands carrefours, à la télévision, dans les radios publiques et privées et sur internet;

5. A l'image de certaines sociétés de la place comme Areeba ou Orange, il est recommandé d'instaurer un système de pointage automatique à tout le personnel afin de faciliter et rendre plus fiable le contrôle de présence des heures d'arrivées et de départs des employés ;

6. Il faut couvrir l'ensemble du territoire des agences de la BIG, pour répondre aux exigences de la clientèle ;

7. Mettre à la disposition du personnel de la banque une boite à pharmacie pour les soins de 1er ordre pour pouvoir soigner des petites malaises dont peuvent être victime les employés (maux de tête, maux de dent, des douleurs abdominales, fièvres, etc.....) ;

8. La nécessité s'impose à la BIG de construire un parking privé pour son personnel ;

8. La BIG doit augmenter le taux de plafonnement pour le remboursement des frais de santé, de transport et de logement pour son personnel ;

Au niveau des recommandations nous allons retenir quelques points saillants :

1. Nous constatons une faible coopération entre les banques Guinéennes pour améliorer le service bancaire en Guinée ;

2. Toutes les banques de la place n'ont pas mis en circulation des cartes bancaires pour faciliter aux clients d'accéder à leurs patrimoines ;

3. Absence de coordination entre les banques et notamment l'accès au service bancaire ;

4. Il ya une concurrence féroce entre les banques, chacune d'elles veulent attirer le maximum des clients ;

5. Manque de transparence entre les banques en matière d'octroi de crédit bancaires, chaque banque garde le maximum de silence sur la stratégie qu'elle procède pour octroyer des crédits à ses clients ;

6. La rareté des salons, forums ou des séminaires bancaires pour échanger des informations liées aux activités bancaires. Ces lieux de rencontre constituent une bonne occasion pour les banques de s'échanger des informations utiles et stratégiques ;

7. Il n'existe pas du marketing bancaire pour vendre les produits islamiques aux clients, généralement ils ne sont pas tous informés sur les produits islamiques, ce qui montre une faiblesse du réseau bancaire Guinéen ;

8. Il faut faire du marketing de la rue pour vendre les produits islamiques à la population, par exemple distribué des dépliants aux citoyens et autres usagers de la route ;

9. Toutes les recommandations de la BCRG ne sont pas prises en comptes par exemple la télécompense tarde à être appliquée par la BIG et les autres banques.

10. Il faut assurer une formation ponctuelle du personnel pour une bonne utilisation des outils informatiques, c'est-à-dire des logiciels de veille, pour mieux gérer les risques de crédits bancaires.

Conclusion :

L'ouverture du pays à la concurrence, à l'économie de marché et l'arrivée des certaines institutions financières à la fin des années 80, ont contribué à augmenter les risques de crédit bancaire. Les outils dont dispose la Banque Islamique étant relativement limiter contre ce risque complique d'avantage sa gestion et son évaluation.

Face à cette situation ambiguë, nous avons essayé de démonter, d'étudier et d'analyser en suivant une méthodologie efficace qui permet à la Banque Islamique de maîtriser les risques de crédit bancaire. Les recommandations que nous avons initiées dans ce rapport seront non seulement une véritable opportunité pour la Banque Islamique de Guinée, mais également les moyens pour être plus compétitives et plus efficaces.

La Banque Islamique de Guinée, a mis en place une politique d'octroi de crédit bancaire en fonction de l'importance du projet à financer ou la taille de l'entreprise, pour une meilleure allocation des ressources de la banque. La BIG exige aux emprunteurs de fournir tous les documents justifiant de la solidité financière de l'entreprise et sa capacité de rembourser le prêt.

Dans la première partie, nous avons définit les produits à caractère islamique, puis on a élaboré une méthodologie de recherche, qui nous a permis de comprendre les concepts, les outils de base et les instruments de gestion des risques de crédit bancaire.

A travers cette méthodologie, nous avons en fin, compris que les principes de la BIG sont basés sur le partage des profits et des pertes, cette démarche aboutie aux moyens dont dispose la BIG pour mieux maîtriser les risques de crédit bancaire ; pour une bonne prise de décision stratégique et commerciale.

De plus, nous avons prêté une attention particulière sur les modalités du fonctionnement interne de la banque et la procédure qu'utilise celle-ci pour octroyer des crédits aux particuliers et aux entreprises.

Ensuite, nous avons cherché à expliquer les principes islamiques autrement dit comment les profits et pertes sont partagés. Par ailleurs, nous sommes intéressés par la nature et la classification des ces risques en faisant ressortir la différence fondamentale qui existe entre la

Banque Islamique et les autres banques conventionnelles ; avant de voir l'impact de ses institutions sur l'économie nationale.

Nous n'avons pas non plus occulté durant ce travail laborieux, les lacunes de la Banque Islamique par exemple comment réduire sensiblement le risque d'erreur pendant le traitement des dossiers de crédit bancaire et les solutions envisagées pour y remédier.

En revanche, dans la deuxième partie, nous avons abordé de la manière la plus efficace sur les risques spécifiques de la BIG, dans le cadre de la gestion des risques de crédit bancaire, puis on a fini par mettre en lumière la relation entre l'Intelligence Economique et les risques de crédit bancaire.

En effet, l'octroi de crédit bancaire relève exclusivement du département de crédit Trading, qui dispose de tous les moyens nécessaires pour accorder du crédit aux clients voire aux entreprises. Tout le personnel dudit département maîtrise parfaitement la technique, la procédure et les produits bancaires afin d'accorder du crédit à tous ceux qui en solliciteraient.

Cependant, nous avons mis un accent particulier, sur la nécessité de la Banque Islamique de veiller strictement sur les risques de crédits, pour éviter que la défaillance de l'un de ses clients n'entraine les autres, c'est ce qu'on appelle souvent le phénomène de contagion.

La gestion des risques de crédit bancaire nécessite une étude plus approfondie des produits à caractère islamique et une parfaite maîtrise des outils, des produits, des mesures et des instruments en matière d'octroi de crédit bancaire.

Mais pour accélérer cette démarche la Banque Islamique de Guinée, doit élargir ses réseaux à l'ensemble des banques commerciales qui sont en activités pour échanger plus d'informations sur l'octroi de crédit bancaire. Il convient aussi de noter que la BIG doit procéder à une modernisation de la qualité du service fournie et promouvoir d'avantage l'accueil de ses clients.

La banque de demain doit avoir une capacité organisationnelle, en intégrant la technologie de l'information et de la communication TIC pour interpréter les informations (internes et externes), pour une bonne prise de décision stratégique.

BIBLIOGRAPHIE

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CHERIF, Karim : COMITE DE BALE SUR LE CONTROLE BANCAIRE : (BCBS)

« Convergence Internationale de la Mesure et des Normes de Fonds Propres ». Banque des Règlement Internationaux. 2006. p.376

Dar, H.A. et J.R. Presley (1999) : « Islamic Finance : A Western Perspective de financement ». Jiddah. 1996

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Intelligence Economique et Gestion des risques, Michel-Henry Bouchet et Alice Guilhon le Frapper du Hellen en 2007, Page 75

Intelligence Economique, Michel- Henry, Alice Guilhon le Fraper du Hellen, édition juin 2007 International Journal of Islamic Financial Services 1(1), 3-11.

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Jean-David DARSA, La gestion des risques en entreprise édition Novembre 2011, Page 41 Jean-Louis LEVET, l'Intelligence Economique, mode de pensée, mode d'action, page 66, édition Septembre 2001

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Options, Contrats à Terme et Gestion des Risques : analyse et évaluation et stratégie, 2éme édition, Bellalah MONDHER, Simon YVES Novembre 2006, PHM2

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Revue Banque N°126 : sur la Méthodologie pour mieux maîtriser les risques de crédits bancaires date de publication 1999, édition Cathala

Revue Banque N°224 : Le contrôle des risques liés aux risques de crédit, Mai 2006

Revue d'économie financière, Octobre 2003 Revue d'économie financière N°11 juillet 2009

Revue d'économie financière : Risque Systémique Décembre 2010

Statistiques monétaires et de balance des paiements d la Guinée en 2011. Avril 2012

Veille et Benchmarking de Nathalie Costa, 2008, Page12

Webographie

http://www.bcrg-guinee.org http://www.ladocumentationfrancaise.fr http://www.infoguerre.fr/fichiers/IE_analyse_comparee.pdf www.albaraka-bank.com

www.big.com

www.investopedia.com/terms/d/duediligence.asp

www.islamic-banking.com www.islamic-banking.com

www.memoireonline.com/12/07/764/m_le-risque-de-credit-et-la-rentabilitebancaire0.html

Abréviations

AFDIE : Association Française pour le Développement de l'Intelligence Economique BADAM : Banque Africaine de développement agricole et Minier

Bank ASYA : Banque Turquie

Bank ASYA : banque Turquie

BCBS : Comite de Supervision Bancaire de Bâle BCF : Banque pour le Commerce et de Financement BCI : Banque pour le Commerce et l'Industrie BCRG : Banque Centrale République Guinée

BECAO : Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest BIAO/NSIA: Banque Internationale de l'Afrique de l'Oust

BICIGUI : Banque Internationale pour le Commerce Industrie de Guinée

BID: Banque Islamique de Développement

BIG : Banque Islamique de Guinée

BM: Banque Mondiale

BIS : Banque Islamique du Sénégal

BOAD : Banque Ouest Africaine de Développement BPMG : Banque Populaire Maroco-Guinéenne

BSIC: La Banque Sahélo-Saharienne pour l'Investissement et le Commerce

BTP : Bureau des Travaux Publics

CEDEAO : Communauté Economique des Etas de l'Afrique de l'Oust CJA : Cour de Justice et d'Arbitrage

CMRN : communié militaire de Redressement National

CRBF : Comité de la Réglementation Bancaire et Financière

DNB : Direction Nationale du Budget

DNSEG : Direction Nationale des Statistiques économiques de la Guinée FMI: Fonds Monétaire International

GNF : Nouveau Francs Guinéens

IAIB : Institut d'Audit Interne de la BIG ICB : Internationale Commerciale Banque IE : Intelligence Economique

IFS : Islamic Financial Services

IMF : Instituts Monétaires et financières MA : Micro-assurance

ME : Micro-entreprise

MEDAF : Modèle d'Evaluation des Actifs Financiers

MEF : Ministère de l'Economie et de Finance MF : Micro-finance

ONG : Organisation Non Gouvernementale

PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement

PPP: profits parties prenantes

PSIA: Profit-Sharing Investment Accounts SGBG : Société Générale des Banques en Guinée SMI : Système Monétaire Internationale

UBAF : Union des Banques Arabes et Françaises

Les mots clés utilisés dans le rapport
Actifs financiers Appréciation Arbitrage

Avantages concurrentiels

Banque

Benchmarking Client

Compétences Compétitivité Connaissances Corrélation

Dépréciation Développement durable

Dynamique

Entreprise

Finance

Gestion

Incertitude

Inflation

Information

Intelligence Economique

Marché bancaire Marché monétaire Mésoéconomique Opportunités Particulier

Produits dérivés Rating

Risque systémique

Risques bancaires Risques Crédit Spread

Standard &Poor Statistiques

Stratégies Swaps

Veille

Sommaire des Annexes

Annexe 1 : Exécution du budget d'investissement de l'année 2010, BIG sous le N° 0113/123/94 THP

Annexe 2 : Evolution des crédits accordés aux acteurs économiques et financiers par la BIG en 2011

Annexe 3 : Les principaux modes de financement islamique

Annexe 4 : Situation monétaire des banques Commerciales en millions de GNF, depuis Septembre 2002 jusqu'à Septembre 2011

Annexe 5 : Evolution des crédits par terme (en milliards de GNF)

Annexe 6 : Situation des financements des IMF en 2011 (en Millions de GNF) Annexe 7 : L'évolution des dépôts des particuliers et entreprises à la BIG (devises) Annexe 8 : Composition des réserves de change (en Millions de GNF)

Annexe 9 : Exécution du budget en GNF courant 2011(en Millions de GNF)

Annexe 10 : Taux directeur fixé par la BCRG et de la Direction des Banques de Guinée Annexe 11 : Etat de relation financière avec les autres banques entre Février 2008 et Février 2012 en millions de GNF

Annexe 12 : Les risques liés aux différents modes de financement accordés par la BIG

Annexe 13 : Graphique des principales Institutions bancaires Guinéennes

Annexe 1

Tableau 1 : Exécution du budget d'investissement de l'année 2010, BIG sous le N° 0113/123/94 THP

RUBRIQUE

PREVISION EN 2011

REALISATION EN 2012

ECARTS

Aménagement Agencement Inst.

293 958 010

225 957 000

-68 001 010

Cloisement Bureau du Service crédit

140 982 270

135 982 000

-5 000 270

Aménagement salle de versement

92 975 740

89 975 000

-3 000 740

Aménagement Façade principale

60 000 000

-

-60 000 000

Equipement

249 548 733

182 062 022

-63 486 711

Climatiseurs

59 288 000

55 588 000

-3 700 000

Câblage informatique

95 260 733

80 474 022

-14 786 711

Autocommutateur

45 000 000

-

-45 000 000

Panneaux Publicitaires

50 000 000

50 000 000

-

Micro Ordinateurs

147 471 618

96 360 000

51 111 618

PC Ordinateurs

109 471 618

66 300 000

-43 171 618

PC Portable

18 000 000

14 495 000

-3 505 000

Onduleurs

9 000 000

9 500 000

+500 000

Imprimantes

11 000 000

6 065 000

-4 935 000

Matériel et Mobiliers de Bureau

305 234 250

74 200 000

231 034 250

Meubles à siège et Agence

275 234 250

57 000 000

218 234 250

Photocopieurs

30 000 000

17 200 000

-12 800 000

Source : Rapport 2010 de la BIG actualisé par la BCRG N° 00113/BIG/THD, rapport d'activité annuel édition, page 35, département de finance et crédit Trading

Annexe 2

Tableau 2 : Evolution des crédits accordés aux acteurs économiques et financiers par la BIG en 2011.

Emplois clientèles

Prévision en 2011
en millions

Réalisation en 2011
en millions

Ecarts en millions

Compte Morabaha débiteur

2 000

1 141

- 859

Secteur Public

-

-

-

Secteur Privé

1 999

2 142

-858

Autres crédits à CT

1 048

5 789

-4 359

Morabaha amortissable

1 037

5782

-4 354

Avances sur compte

 
 
 

d'investissement

10

5

-4

Crédits à MT

 
 
 
 

5 352

2 168

-3 184

Crédits à l'investissement

 
 
 
 

2 210

793

-1 416

Crédit personnel

12 142

1374

-1 767

Emplois ordinaires productifs

1 700

9 097

-8 402

Créance immobilisées Dout. &
contentieuse

85

257

171

Total Emplois clientèle Brut

1 785

9 354

-8230

Provision constituées

-

-

-

Total emplois clientèle Nets

1 785

9 354

-8 230

Engagements par signature

1 500

9 786

-5 123

Cautions & Aval

1 500

9786

-5 123

Source : Direction nationale des statistiques économétriques de la DNSEG en 2011, confère rapport 2010 soumis au FMI/BM dernier séjours à Conakry Mai 2012

Annexe 3

Tableau 3: Les principaux modes de financement islamique

Types

Description

Commentaires

A. Partage des profits et (parfois) des pertes

Mudâraba

Capital entièrement fourni par la banque pour le financement du projet. Partage des profits du projet entre la banque et l'entrepreneur selon un ratio prédéterminé. Pertes du projet supportées par la banque, sauf s.il y a négligence de l'entrepreneur.

Du côté du passif de la banque, le contrat entre la banque et le déposant est du type mudâraba

illimité,

le déposant acceptant que la banque utilise

librement les fonds déposés dans le financement d.une longue liste de projets et espérant en retour une part du

profit total de la banque. Du côté de l'actif, le contrat entre la banque et l'entrepreneur est du type mudâraba limité, la

banque n'acceptant que de financer un projet bien défini.

Mushâraka

Capital procuré par la banque et deux ou plusieurs partenaires auxquels elle s.est associée. Profits et pertes distribués au prorata des contributions respectives en capital.

Toutes les parties ont un droit de regard sur la gestion du projet.

Muzâraia

Variante traditionnelle du mudâraba appliquée à l'agriculture.

La banque, qui peut apporter des fonds ou des terres de culture, partage la récolte avec l'entrepreneur

 

Musaka

Variante traditionnelle de la mushâraka appliquée à la production des vergers. La récolte est partagée entre la banque et ses partenaires selon leurs contributions respectives

 

B. Absence du partage des profits et des pertes

 

Kardhasan

Prêt sans intérêt, à caractère charitable. La banque peut exiger le paiement de frais administratifs à condition que leur

montant ne soit pas lié à la période de maturité du prêt.

 

Bayimuiajjal

Vente à paiement différé, effectué en versements unique ou échelonnés, sans frais supplémentaires.

 

bayiassalâm ou

bayiassalaf

Vente à livraison différée. L'acheteur paie comptant au vendeur le prix négocié avec promesse du vendeur de livrer le bien à terme.

S'applique surtout à des biens agricoles et manufacturés

dont la qualité et la

quantité peuvent être spécifiées sans

ambiguïté.

Ijâra ou

ijâra waik tinâ

Location ou location avec acquisition. Un bien est loué pour une période déterminée. Le coût de location est échelonné sur la période. À terme, celui qui a loué peut acquérir le bien.

S'applique

principalement à des biens d'équipement et du matériel de transport.

murâbah

Location ou location avec acquisition. Un bien est loué pour une période déterminée. Le coût de location est échelonné sur la période. À terme, celui qui a loué peut acquérir le bien.

S'applique

principalement à des biens d'équipement et du matériel de transport.

murâba

Le vendeur informe l'acheteur du coüt d'acquisition du bien et négocie avec lui une marge de profit. Prix, marge incluse, habituellement payé en versements échelonnés.

Financement surtout de court terme.

Source : Adapté de Errico et Farahbaksh (1998, Page 5).

Annexe 4

Tableau 4 : Situation monétaire des banques Commerciales en millions de GNF, depuis Septembre 2002 jusqu'à Septembre 2011

Période 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 20009 2010 2011

Avoirs extérieurs nets

69

497,0

66

764,0

185

011,0

277

476,0

495

548,0

529

723,0

943

945

,0

609

300,0

524

088,0

379

174,0

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Créances sur BCRG

233 671,0

680 384,0

745 710,1

1 882 164,0

2 960 842,0

3 200 959,0

Créditeur intérieur nets

389

945,0

606

235,0

672

081,0

1

012

795,0

940

606,0

1

077

773,0

1

989

779,0

1

828

592,0

3

589

120,0

50425

141,0

Créances

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

nettes sur l'Etat

84 861,0

14 641,0

54 265,0

15 247,0

54 141,2

69 214,3

78 124,2

14 555,0

87 988,1

 

Crédit aux

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Entreprises publiques

9 963,0

8 639,0

1 487,0

4 485,0

7 584,0

5 952,0

5 489,0

2 145,0

8 987,0

2 488,0

Crédit au secteur privé

295 121,0

259 157,0

478 5698,0

478 148,0

154 484,0

178 589,0

158 124,0

478 158,0

158 145,2

578 158,0

Autres éléments nets

-154

341,0

--191

715,0

-215

377,0

-228

648,0

-204

797,0

-316

715,0

-339

177,4

-525

401,0

-727

011,0

-1

029

403,0

Dépôts du secteur privé

447

624,0

602

524,0

875

386,0

1 242

036,0

1 933

933,0

1 971

165,0

3 040

258,0

3794

655,0

6 347

038,0

7

975

875,0

142 523,0

121 240,0

180 413,0

702 576,0

Dépôts à vue en GNF

 

298 847,0

127 987,4

789 147,0

478 147,1

147 222,0

444 124,4

123 178,0

196 697 ,3

498 127,4

126 178,0

Dépôts à terme en GNF

28 694,0

47 98,0

14 789,0

14 215 ,0

18 154,0

17 978,0

45 141,0

15 487,0

478 158,0

12 487,0

Dépôts en devises

120 083,0

157 809,0

245 123,0

998 001,0

645 589,1

245 5879,1

548 012,4

254 248,0

456 125,0

789 120,0

 
 
 

Source : BCRG 2010, comité d'évaluation du crédit bancaire

Financement par des

fonds

propres

14

919

891

470

714217466

15

634

108

936

45%

12%

39%

Résultats mis en réserve

Subventions ou dotation des bailleurs de fonds

Capital social de l'IMF

-2 309 261 7061 386 945 489 -22 705 671 572 -155% 54% -145%

37 583 958 531 11 547 477 37 595 506 008 252% 2% 240%

428 550 000

315724500

744 274 500 3%

44%

5%

Total

334

37

010

354

6

149

518

801

39

586

529

155

100%

100%

100%

Annexe 5

Tableau 5 : Evolution des crédits par terme en (milliards de GNF)

Nature

2010

2011

Variation

Absolue

%

Court terme

711 340

1 113 930

402 590

56 ,96

Moyen terme

291 105

538 921

161 533

55 30

Long terme

16 730

28 750

1 177

9,08

Total crédits

1 442 187

1 858 472

565 300

55,42

Source : Direction de la politique Monétaire et du crédit du Ministère de l'Economie et de Finances

Annexe 6

Tableau 6 : Situation des financements des IMF en 2011 (en Millions de GNF)

Sources de Financement

VALEURS

En franc guinéen (GNF)

POURCENTAGE

CRG Yètè mali Total CRG Yètè mali Total

Financement par des

dettes

18517118884

5

435

301

335

 

23 952

420

219

55%

88%

61%

Epargne des Membres Emprunts et autres dettes

12 031 672 993
6 485 445 891

5 127 348 835
307 952 500

17 159 021 828

6 793 398 391

65%
35%

94%
6%

72%
28%

Source : d'après les calculs à partir des données des états financiers des IMF en 2011

Annexe 7

Tableau 7 : L'évolution des dépôts des particuliers et entreprises à la BIG (devises)

Nature

2009

2010

2011

2012

Dépôts en

dollar

4,71

5,91

6,98

8,02

Dépôts en Euro

3,12

4,86

5,56

8,72

Dépôts en yen

1,45

0,47

1,77

1,79

Variation

%

%

%

%

%

USD

EURO

YEN

GNF

AUTRE

0,22

0,34

0,48

0,48

0,64

0,09

0,23

0,30

0,76

0,14

0,22

0,00

0,02

0,03

0,03

Dépôts en

GNF

8,89

9,71

10,01

11,01

0,79

0,94

1,00

1,21

0,01

Autres

dépôts 0,01 0,07 1,00 1,01 0,00 0,01 0,01 0,01 0,00

Total

17,88

21,02

25,32

29,66

1,81

1,52

1,02

2,49

0,82

Source : Documents interne de la BIG, année de consultation 2012

Annexe 8

Tableau 8 : Composition des réserves de change (en Millions de GNF)

 

31/12/10

31/12/11

Variation

Quantité

%

Or monétaire (en grammes)

195 028,24

221 060,93

26 032,69

13,30

Or non monétaire (en grammes)

20 873,00

20 873,00

0,00

0,00

Avoir en DTS (en millions de DTS)

71,82

66,66

-5,16

-7,20

Avoir en devises (en millions de dollars)

128,83

688,61

559,78

434,50

Source : SMI/DSBP/BCRG

Annexe 9

Tableau 9 : Exécution du budget en GNF courant 2011 (en Millions de GNF)

Année

2010

2011

Valeur

%

Solde du budget en GNF

- 41,56

653,12

983,12

-1351,54

Recettes en GNF

222,76

242,98

120,60

798,86

Recettes des clients

106,11

200,47

410,31

124, 63

Recettes des entreprises

10,11

798,58

994,26

1572,68

Dépenses en GNF

981,10

389,29

698,79

1789,20

Dette envers des particuliers

97,69

101, 87

287,38

147,78

Charges courantes

241,89

189,11

207,99

258,72

Dépenses courantes de la BIG

131,24

143,38

207,11

113,89

Source ; département de crédit Trading et la Direction de contrôle de la BIG/2010

Annexe 10

Tableau 10 : Taux directeur fixé par la BCRG et de la Direction des Banques de Guinée

A11. Déc-09 Janv-10 fév-10 mars-10 Avr-10 Mai-10 Juin Juil-10 Août Sept-10 Oct-10 Nov-10 Déc-10

Taux 10 10

d'intérêt

Mois

Taux directeur

9,0%

9,0%

9,0%

9,0%

9,0%

9,0%

9,0%

9,0%

9,0%

16,75%

16,75%

16,750%

16,750%

libre

libre

libre

libre

libre

libre

libre

libre

libre

libre

libre

libre

libre

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Taux créditeurs minimum

Taux sur les titres de régulation monétaire (1)

Taux des Bons du Trésor à 28 jours (1)

Taux des Bons du Trésor à 42 jours (1)

Taux des Bons du Trésor à 91 jours (1)

5,58% 4,82%

Taux des Bons du Trésor à 182 jours (1)

6,42%

5,54%

4,79%

4,95%

Taux des Bons du Trésor à 364 jours (1)

9,0%

5,36%

11,43%

12,11%

Taux débiteur maximu m

libre

libre

libre

libre

libre

libre

libre

libre

libre

libre

libre

libre

libre

Taux

des dépôts dans les banques

libre

libre

libre

libre

libre

libre

libre

libre

libre

libre

libre

libre

libre

Source : Direction de la Politique Monétaire et du Crédit, département de crédit international de la BCRG, 2011

Annexe 11

Tableau 11 : Etat de relation financière avec les autres banques entre Février 2008 et Février 2012 en millions de GNF

Banques

2008

2009

2010

2011

2012

Variation

%

%

%

%

%

BICIGUI

898 468

148 265

158 2987

1 211 303

2 358 265

22,22

21,14

20,14

19,78

23,01

SGBG

854 121

158 142

148 007

1 225 789

1 215 897

18,25

18,10

20,14

20,45

20,56

BIG

897 215

154 101

333 178

1 368 158

1 102 078

17,99

19,01

20,15

21,87

21,98

ECOBANK

125 128

458 245

158 154

1 258 124

1 036 698

18,19

18,00

19,12

19,25

19,12

ORABANK

102 154

128 225

158 124

1 025 258

1 147 258

14,18

15,02

15,03

15,07

15,09

NSIA

258 254

5

6

222 258

235 258

11,00

10,00

11,02

11,09

11,10

BPMG

212 545

7

258

111

215 147

12,12

11,12

13,12

13,24

13,45

FIBANK

147

120

8

447 875

-

10,10

10,22

09,12

10,11

10,21

ICB

-

1 47 011

-

148 102

258 000

12,56

12,24

12,21

13,11

13,12

UIB

147 000

-

123 124

-

-

08,07

08,09

07,12

07,42

07,46

SKYE BANK

-

154

789

789

148

09,11

09,22

09,12

09,24

09,45

BSIC

120

-

-

897

148

07,22

07,46

07,56

07,65

07,89

BCI

148

-

289

-

-

05,01

04,01

05,06

06,33

05,26

BEAO

-

125

-

330

128

07,12

07,22

07,45

07,15

07,45

Total

86,21

87,12

87,45

88,21

88,15

87,72

87,69

88,72

89,45

98,25

Source : Ministère de l'économie et de Finance, Direction de crédit et financement juin 2011

Annexe 12

Tableau 12 : Les risques liés aux différents modes de financement accordés par la BIG

Période

 
 
 
 
 
 
 

Risque opérationnel

 

Risque de crédits

 

Risque de marge

 
 
 
 
 
 

Risque d'illiquidité

 
 
 
 
 
 
 
 

Mourabaha

2,56

2,87

2,67

2,93

 

(16)

(15)

(15)

(14)

Moudharaba

3,25

3,0

2,46

3,08

 

(12)

(11)

(13)

(12)

Moucharaka

3,69

3,4

2,92

3,18

 

(13)

(10)

(12)

(11)

Ijarah

2,64

2,92

3, 1

2,9

 

(14)

(12)

(10)

(10)

Istisnaâ

3,13

3,57

3,0

3,29

 

(8)

(7)

(6)

(7)

Salam

3,20

3,50

3,20

3,25

 

(8)

(4)

(5)

(4)

 

Moucharaka

3,33

3,4

3,33

3,4

dégressif

(6)

(5)

(6)

(5)

Source : chiffres entre parenthèse indiquent le nombre d'institution qui ont répondu à nos questions, juin-Août 2011. Financial Islamique --Banque Islamique de Développement Egypte

Annexe 13

Graphique 13 : Les principales Institutions bancaires Guinéennes

Banque Sahélo Saharienne pour l'Investissement et le Commerce

Union des Banques Africaines

UBA

Banque pour le Commerce et de Financement

BCF

BIG

Union des Banques Internationales

UBI

Banque Islamique de Guinée

Banque Internationale pour le Commerce et de l'Industrie de Guinée

BICIGUI

BPMG

Banque Populaire Maroco Guinéenne

Ecobank Guinée

Orabank Guinée

SGBG

BCI

ORABANK

First International Bank

BSIC

FIBANK

BIAO/NSIA Guinée

NSIA

Skye Bank Skye

Les Institutions bancaires Guinéennes

ICB

International Commercial Banque

ECOBANK

Société Générale des Banques en Guinée

Banque pour le Commerce et de l'Industrie de Guinée

Source : Division des Ressources économiques et financières bureau du FMI à Conakry /Mai 2012






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