REPUBLIQUE DU BENIN
000000000000
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
ET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE D'ABOMEY-CALAVI
000000000000
ECOLE NATIONALE D'ADMINISTRATION
ET DE MAGISTRATURE
(ENAM)
MEMOIRE DE FIN DE FORMATION AU CYCLE I
POUR
L'OBTENTION
DU DIPLOME DE TECHNICIEN SUPERIEUR (DTS)
OPTION : FILIERE :
Administration des Finances
(AF) Administration des Impôts
(AI)
Année académique :
2010-2011
CONTRIBUTION A LA MISE EN
OEUVRE D'UNE
ELABORATION
EFFICIENTE DES PROGRAMMES DE
VERIFICATION GENERALE
AU
BENIN
Réalisé et soutenu par: DIRECTEUR DE
MEMOIRE:
Sèdjro Christian Aymar Eustache
MONHOUNDE
AHANDAGBE Administrateur des Impôts
Chargé de cours à l'ENAM
AVRIL 2012
IDENTIFICATION DU JURY
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
PRESIDENT DU JURY: Lazare CRINOT
VICE PRESIDENT DU JURY: Emmanuel SONON
MEMBRE DU JURY :
L'ECOLE NATIONALE D'ADMINISTRATION
ET DE MAGISTRATURE
N'ENTEND DONNER
AUCUNE APPROBATION NI IMPROBATION
AUX OPINIONS EMISES
DANS CE MEMOIRE.
CES OPINIONS DOIVENT ETRE CONSIDEREES
COMME PROPRES A
LEUR AUTEUR
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
DEDICACES
Je dédie ce mémoire :
+ A mes chers parents Etienne Adassin AHANDAGBE
et Victoire A. KOUDEZIN .
+ A mon jeune frère Lionel, mes soeurs
Grâce, Sylviane, Lucrèce,
Ella et Nelly.
+ A ma fiancée Clotilde GBESSE.
iv
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
REMERCIEMENTS
La réalisation de ce mémoire a été
possible grâce à la contribution et au soutien de nombreuses
personnes à qui nous exprimons notre profonde gratitude. Nos
remerciements vont particulièrement à l'endroit de:
+ Notre maître de mémoire Monsieur
Eustache MONHOUNDE qui, malgré ses multiples
occupations, a accepté de diriger ce travail. Ses critiques et
suggestions ont été pour nous un facteur important dans la
réalisation de ce mémoire. Recevez ici notre profonde
gratitude.
+ Monsieur Paul DANSOU pour sa contribution
+ Monsieur Lucien Amanvi ADANHOUNME dont la
disponibilité et la franche collaboration m'ont aidé dans la
réalisation de ce mémoire
+ Tout le personnel de la DGID pour leur soutien technique et
leur disponibilité permanente.
+ Tous les enseignants et le personnel administratif de
l'Ecole Nationale d'Administration et de Magistrature (ENAM) pour les efforts
qu'ils ont consentis pour nous donner une formation de qualité.
+ Tous mes camarades de promotion en particulier à
Abd-El Kader HOUSSOU-DJANGBAN, en souvenir
des moments inoubliables passés ensemble ;
+ Bérénice et
François AGLOSSI, qui ont beaucoup fait pour moi ces
trois dernières années. Je reste profondément
marqué par le grand esprit de fraternité et le réconfort
que j'ai trouvé en vous.
+ Toutes les personnes qui ont participé d'une
manière ou d'une autre à la réalisation de ce
mémoire.
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
BEF : Brigade d'Enquêtes Fiscales
BVIR : Brigade de Vérifications et d'Intervention
Rapide
DNVEF : Direction Nationale de Vérifications et
d'Enquêtes Fiscales
CFPI : Centre de Formation Professionnelle des Impôts CGI :
Code Général des Impôts
CIME : Centre des Impôts des Moyennes Entreprises
DCIME : Direction des Centres des Impôts des Moyennes
Entreprises
DGE : Direction des Grandes Entreprises
DGDDI : Direction Générale des Douanes et Droits
Indirects
DGID : Direction Générale des Impôts et des
Domaines DGR : Direction de la Gestion des Ressources
DGTCP : Direction Générale du Trésor et de
la Comptabilité Publique
DIE : Direction de l'Information et des Etudes
DLC : Direction de la Législation et du Contentieux MEF :
Ministère de l'Economie et des Finances
vi
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1101 : Point des
vérifications générales de comptabilité
effectuées
par le SCF de la DGE
Tableau 1102 : Situation des
dossiers programmés pour la vérification
|
..19
|
générale de comptabilité au SCF du CIME
littoral
|
.20
|
Tableau 1103 : Regroupement des
problèmes par centres d'intérêts
|
..26
|
Tableau 1104 : Tableau de bord de
l'étude
|
..41
|
Tableau 1105 :
Répartition des données d'enquête relative à l'avis
des enquêtés sur l'importance de la maîtrise des enjeux et
des risques relatifs aux dossiers programmés en matière de
contrôle .56
Tableau 1106 :
Répartition des données d'enquêtes relatives à
l'origine de la
faible maîtrise des enjeux et des risques relatifs aux
dossiers programmés...56
Tableau 1107 :
Répartition des données d'enquête relatives
à la cause du faible taux de couverture du tissu fiscal Béninois
.57
Tableau 1108 :
Répartition des données d'enquêtes relatives aux
difficultés de
recoupement des informations 58
Tableau 1109 : Tableau de
synthèse de l'étude ..75
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
LISTE DES GRAPHIQUES
Graphique nO 1 : Représentation
des données relatives à la question 1b...57 Graphique
nO2 : Représentation des données relatives à
la question 2a...58 Graphique nO3 :
Représentation des données relatives à la question
3a...59
VIII Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
GLOSSAIRE DE L'ETUDE
vérification générale au Bénin.
Administration fiscale : Elle
désigne l'institution chargée de l'assiette, de la liquidation,
du recouvrement, du contrôle et du contentieux, des différents
impôts et taxes mis à la charge de chaque contribuable.
Contribuable : c'est celui au nom de qui
est établi l'impôt.
Base de données ou banque de
données : C'est un ensemble organisé de
données.
Contrôle fiscal : C'est une
opération juridique par laquelle l'Administration fiscale vérifie
l'exactitude des déclarations souscrites par les contribuables. Ces
déclarations sont présumées sincères. Le
contrôle fiscal est l'ensemble des prérogatives reconnues à
l'Administration pour réparer les omissions (totales ou partielles), les
insuffisances ou erreurs d'imposition commises par les contribuables. Il
s'exerce dans un délai appelé délai de prescription.
Impôt : c'est une prestation
pécuniaire requise des personnes physiques ou morales de droit
privé et éventuellement de droit public, d'après leurs
facultés contributives, par voie d'autorité, à titre
définitif et sans contrepartie déterminée, en vue de la
couverture des charges publiques de l'Etat et des collectivités
territoriales ou de l'intervention de la puissance publique (Lucien MEHL).
Informatique: Science du
traitement automatique et rationnel de l'information.
ix
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
Vérification de
comptabilité : c'est l'ensemble des opérations de
contrôle ayant pour objet d'examiner sur place la comptabilité en
vue de contrôler la sincérité, l'exactitude et la
cohérence des éléments portés sur les
déclarations souscrites et d'assurer éventuellement les
redressements nécessaires
Recoupement : C'est l'opération
qui consiste à recueillir, de différentes sources, les
informations nécessaires en vue de leur confrontation dans le but de la
vérification de leur concordance et la véracité de la
déclaration du contribuable.
Fisc : Ensemble des administrations qui
s'occupent des impôts.
Evasion fiscale : C'est le fait
d'échapper à l'impôt en s'appuyant sur les insuffisances de
la loi.
Fraude fiscale : C'est le fait
d'échapper à l'impôt en violant les lois.
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
RESUME
Le présent mémoire se veut être un
document de restitution des travaux effectués sur le système de
contrôle externe et plus précisément sur la mise en oeuvre
des programmes de vérification de comptabilité. Il s'agit de
mener des réflexions sur la mise en oeuvre de la procédure de
programmation de cette forme de contrôle externe afin de contribuer
à son assainissement et à sa dynamisation.
Le problème général identifié est
celui de l'inefficacité de l'élaboration des programmes annuels
de vérification générale. La résolution de la
problématique a suivi une logique de recherche-diagnostic à
partir de trois problèmes spécifiques et peut se résumer
comme suit :
V1 Traitement du problème spécifique
n°1
Libellé du problème : Faible
maîtrise des enjeux et des risques relatifs aux dossiers
programmés.
Cause du problème : L'inexistence
d'application informatique permettant d'agréger l'ensemble des
données concernant un même contribuable sur tout le territoire.
Approche de solution : Mise en place d'un
Logiciel et d'un système d'interconnexion qui serviront de bases de
données et qui mettront en réseau tout les services des
impôts en l'occurrence les services d'assiettes, les services de
contrôle fiscal et la DNVEF.
xi
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
VI Traitement du problème spécifique
n°2
Libellé du problème : Faible
couverture du tissu fiscal béninois.
Cause du problème : La non affectation
d'un budget à une couverture plus élargie du territoire national
des actions de la DNVEF
Approches de solutions : Mettre à la
disposition de la DNVEF des moyens matériels et financiers suffisants
pour des missions d'enquêtes fiscales sur toute l'étendue du
territoire national ; installer un service des enquêtes fiscales dans
toutes les villes à fort potentiel fiscal.
VI Traitement du problème spécifique
n°3 Libellé du problème :
Difficultés de recoupements.
Cause du problème : L'insuffisance de
collaboration entre les services de l'Etat.
Approches de solutions : Renforcer la
collaboration entre la DGID et les autres administrations ; mettre en place des
bases de données fiables et que celles existantes soient rendues
facilement accessibles par connexion informatique.
xii
SOMMAIRE
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
INTRODUCTION
Chapitre préliminaire : Cadre
institutionnel de l'étude, observations de stage et ciblage de la
problématique
Section n°1 : Cadre physique de
l'étude et observations de stage Section n°2 :
Ciblage de la problématique
Chapitre premier : Conception et mise en
application du cadre théorique et méthodologique de
l'étude
Section n°1 : Cadre théorique et
méthodologique de l'étude
Section n°2 : Collecte des données,
analyse des résultats et établissement du diagnostic
Chapitre deuxième : Approches de
solutions et conditions de mise en oeuvre Section n°1 :
Approches de solutions
Section n°2 : Conditions de mise en oeuvre
et tableau de synthèse de l'étude CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIES
ANNEXES
TABLE DES MATIERES
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
Introduction
Pour se développer, toutes les nations ont besoin de
ressources pour le financement des facteurs de production. Les pays dont les
ressources naturelles sont rares ou inexistantes ne comptent que sur la
fiscalité pour mobiliser les moyens nécessaires à la
construction des hôpitaux, des écoles, des routes, en un mot pour
assurer le bien-être économique et social de la population. C'est
le cas du Bénin dont le budget est essentiellement fiscal.
L'administration fiscale se place dès lors au centre de
toutes les stratégies d'amélioration au niveau des recettes
fiscales internes. Il s'agit de concilier d'une part, la volonté des
pouvoirs publics d'accroître les ressources internes nécessaires
à la mise en oeuvre de leur politique et la quête permanente du
profit des opérateurs économiques, et d'autre part les pouvoirs
régaliens de l'Etat, ainsi que les droits et garanties offertes aux
contribuables au travers d'une administration adéquate de
l'impôt.
Au delà de l'objectif du rendement financier, les
pouvoirs publics souhaitent mettre en oeuvre un principe ayant une valeur
constitutionnelle. L'article 13 de la Déclaration des Droits de l'Homme
et du Citoyen de 1789 dispose que : « Pour l'entretien de la force
publique et pour les dépenses d'administration, elle doit être
également répartie entre tous les citoyens en raison de leur
faculté », en d'autres termes l'impôt doit être juste
et équitablement réparti.
Or, le système fiscal béninois est un
système déclaratif caractérisé par le dialogue en
vue de la détermination de la cotisation fiscale. A sa souscription, la
déclaration du contribuable est présumée sincère :
elle a un caractère solennel. Toutefois, l'administration fiscale
détient a postériori des pouvoirs qui lui permettent, dans le
respect des garanties reconnues aux contribuables
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
de contrôler la réalité de l'exactitude et
de la sincérité des déclarations et d'assurer
éventuellement les redressements nécessaires (la confiance
n'exclut cependant pas le contrôle) : c'est le contrôle fiscal mis
en oeuvre sous la forme de contrôle de cabinet et de contrôle
externe.
Dans le cadre de la mise en oeuvre du contrôle externe,
le fisc use de la vérification de comptabilité qui relève
des attributions des Services de Contrôle Fiscal (SCF) et de la Direction
Nationale de Vérifications et d'Enquêtes Fiscales (DNVEF) à
travers la Brigade d'Enquêtes Fiscales (BEF) et la Brigade de
Vérifications et d'Interventions Rapides (BVIR).
En effet, la programmation de la vérification de
comptabilité telle qu'elle est effectuée au Bénin,
relève plusieurs insuffisances qui à long terme pourrait affecter
le rendement fiscal.
C'est donc dans cette vision d'aider l'administration fiscale
à améliorer ses prestations en matière de programmation de
vérification de comptabilité que nous avons choisi d'orienter nos
recherches sur la problématique de la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de vérification
générale au Bénin.
La réalisation de cette étude s'articulera autour
de trois chapitres :
A travers le chapitre préliminaire, nous
présenterons le cadre de notre étude et nos observations de
stage. Ensuite, nous procèderons au ciblage de la
problématique.
Dans le chapitre premier, il sera essentiellement question, de
déterminer les objectifs et les hypothèses de l'étude,
puis de procéder à la collecte et à l'analyse des
données empiriques.
Enfin, dans le chapitre deuxième, nous proposerons, pour
la résolution des problèmes identifiés, des approches de
solutions auxquelles sont rattachées des conditions de mise en oeuvre
pour une efficacité maximale.
ET CIBLAGE DE LA PROBLEMATIQUE
CHAPITRE PRELIMINAIRE :
CADRE INSTITUTIONNEL DE
L'ETUDE, OBSERVATIONS DE STAGE
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
La maîtrise de toute profession passe non seulement par
l'acquisition des connaissances théoriques mais aussi et surtout par des
connaissances pratiques et spécifiques. Ainsi, dans le but de
compléter notre formation à l'Ecole Nationale d'Administration et
de Magistrature (ENAM), nous avons effectué un stage pratique à
la Direction Générale des Impôts et des Domaines (DGID).
Lors de ce stage, nous avons fait un certain nombre d'observations au sein de
ladite administration. Les structures auxquelles nous nous sommes beaucoup plus
intéressé sont : la Direction des Grandes Entreprises ; le Centre
des Impôts des Moyennes Entreprises (CIME) du Littoral et la Direction
Nationale de Vérifications et d'Enquêtes fiscales. Dans ce
chapitre préliminaire, il est présenté le cadre de
l'étude, et les observations relevées au cours du stage
(Section 1). Ensuite, nous procéderons au ciblage de la
problématique après avoir inventorié les problèmes
identifiés (Section 2).
Section n°1 : Cadre physique de l'étude et
observations
de Stage
Cette section comprend la présentation du cadre
institutionnel de l'étude et les observations faites lors du stage.
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
Paragraphe n° 1 : Présentation de la structure
d'accueil du stage
Au titre de ce paragraphe, nous présenterons succinctement
la Direction Générale des Impôts et des Domaines (DGID)
à travers son organisation et son fonctionnement.
I- Présentation de la D G I D
Cette partie est consacrée à une
présentation sommaire de la DGID. Mais avant cela, il s'avère
nécessaire de donner une brève historique de ladite direction.
A- Historique de la DGID
Originellement connue sous le nom de Service des Contributions
Directes (SCD), l'administration fiscale a subi des modifications successives
pour l'amélioration de son fonctionnement.
En effet, jusqu'à la fin des années 1968, la
fiscalité intérieure béninoise était
gérée par deux grands services que sont: le Service des
Contributions Directes (précédemment situé au bloc
administratif des impôts de l'Avenue Monseigneur STEINMETZ) et le Service
de l'Enregistrement, des Domaines et du Timbre (EDT) en face de la Cour
Suprême à Ganhi. Le Service des Contributions Directes est devenu
Direction des Impôts par décret n°215/PR/MFAE du 26
Juin 1967. Quelques mois plus tard, le Service de l'Enregistrement,
des Domaines et du Timbre a été transformé en Direction
des Domaines, de l'Enregistrement et du Timbre (DDET). C'est au cours de
l'année 1968 que se réalisa la fusion des deux (2) directions ;
ce qui donna lieu à la création de la Direction des Impôts.
Plus tard, l'Administration fiscale a été érigée en
Direction Générale des Impôts et des Domaines(DGID)
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
aux termes du décret n° 93-44 du 11 Mars 1993
portant attributions, organisation et fonctionnement du Ministère des
Finances.
B-Attributions et missions
La DGID est compétente aux termes de l'arrêté
n°112/MEF/DC/SGA/DGID du 17 février 2009 pour :
- la détermination de l'assiette, la liquidation, le
contrôle et le contentieux de tous les impôts et taxes;
- le recouvrement et le reversement au trésor public,
des impôts et taxes, des redevances domaniales et des taxes annexes
perçues par les postes comptables de son réseau ;
- le contrôle fiscal ;
- la conservation foncière, des hypothèques et
autres droits fonciers - et la gestion du domaine privé de l'Etat.
De ces attributions découlent trois (03) missions
essentielles.
+ Mission financière
L'administration des impôts occupe une place de choix
dans l'exécution du budget général de l'Etat qui est
essentiellement fiscal. Sa mission financière consiste à procurer
des ressources financières à l'Etat en vue de la couverture des
dépenses publiques. Cette mission se matérialise par les
attributions de la DGID en matière d'assiette, de contrôle et de
recouvrement de l'impôt. Il se dégage une forte
contribution de la Direction Générale des Impôts et des
Domaines à la réalisation des objectifs budgétaires de
l'Etat.
+ Mission socio-économique
Compte tenu de la grande influence qu'exercent les recettes
fiscales sur
l'économie, la Direction Générale des
Impôts et des Domaines a une mission
économique et sociale
à travers la réalisation des objectifs économiques et
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
sociaux du gouvernement. Elle participe à la
réalisation du Programme d'Ajustement Structurel (PAS) qui vise avant
tout la réalisation des équilibres macro économiques de
l'Etat.
Le niveau des recettes réalisées par la
Direction Générale des Impôts et des Domaines conditionne
le niveau de décaissement des prêts, dons ou aides mis à la
disposition de l'Etat par les Institutions de Bretton Woods ainsi que les
remises de dettes par les divers créanciers et partenaires
étrangers comme le Club de Paris, la Banque Mondiale et l'Union
Européenne. La Direction Générale des Impôts
et des Domaines participe à la réduction de la
pauvreté.
+ Mission politique
La réalisation des objectifs macroéconomiques
par la Direction Générale des Impôts et des Domaines permet
au gouvernement de réaliser son programme politique de
développement. La Direction Générale des Impôts et
des Domaines se doit de renforcer la crédibilité de l'Etat
vis-à-vis des partenaires au développement, ce qui
constitue un enjeu politique majeur pour tout gouvernement.
C-Organisation de la DGID
Pour mieux accomplir les différentes tâches qui lui
sont confiées, la Direction Générale des Impôts et
des Domaines dispose :
VI d'un Staff composé :
- d'un Directeur Général des Impôts et des
Domaines (DGID) ;
- d'un Directeur Général Adjoint des Impôts
et des Domaines (DGAID) ; - d'un Assistant du DGID ;
- d'un Secrétariat Administratif.
VI de sept (07) Directions Centrales à savoir :
- l'Inspection Générale des Services (IGS) ;
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
- la Mission Fiscale des Régimes d'Exception (MFRE) ;
- le Centre de Formation Professionnelle des Impôts (CFPI)
; - la Direction de la Gestion des Ressources (DGR) ;
- la Direction de la Législation et du Contentieux (DLC) ;
- la Direction de l'Information et des Etudes (DIE) ;
- la Recette Nationale des Impôts (RNI).
v' de quatre (04) directions techniques ou opérationnelles
à compétence nationale qui sont :
- la Direction des Grandes Entreprises (DGE) ;
- la Direction Nationale de Vérifications et
d'Enquêtes Fiscales (DNVEF) ; - la Direction des Centres des Impôts
des Moyennes Entreprises (DCIME) ; - la Direction des Domaines , de
l'Enregistrement et du Timbre (DDET).
v' de sept (07) directions techniques ou opérationnelles
à compétence
territoriale à savoir :
- la Direction Départementale des Impôts de
l'Atlantique et du Littoral située à Cotonou (DDIAL) ;
- la Direction Départementale des Impôts de
l'Atacora et de la Donga (DDIAD) située à Natitingou ;
- la Direction Départementale des Impôts du Mono et
du Couffo (DDIMC) située à Lokossa ;
- la Direction Départementale des Impôts du Borgou
et de l'Alibori (DDIBA) située à Parakou ;
- la Direction Départementale de l'Ouémé et
du Plateau (DDIOP) située à Porto-Novo ;
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
- la Direction Départementale des Impôts du Zou et
des Collines (DDIZC) située à Bohicon ;
- et la Direction du Centre des Impôts de Dantokpa et des
Autres Marchés (DCIDAM).
La DGID a un organigramme (confère annexe 1).
II-Présentation des Structures en Etude
Pour la réalisation de notre mémoire, nous avons
effectué un stage pratique du 12 Décembre 2011 au 02 Mars 2012
successivement au CIME Littoral, à la DNVEF, à la DIE, à
la DGE, à la DDET, à la DLC et à la RNI. Nous nous
contenterons ici, de décrire les structures qui ont joué un
rôle déterminant dans nos recherches. Il s'agit du CIME Littoral,
de la DGE et de la DNVEF.
A-Historique et présentation de la DCIME
Créée par arrêté n°
1223/MFE/DC/SGM/DGID/DGR du 23 septembre 2005, la D.C.I.M.E est une direction
technique à compétence nationale. Elle s'occupe de la gestion des
entreprises dont le chiffre d'affaires annuel hors taxes est supérieur
ou égal à quarante millions (40.000.000) de francs C.F.A. mais
inférieur à trois cent millions (300.000.000) de francs C.F.A,
quelle que soit la nature de leurs activités. Conformément aux
dispositions de l'article 30 de l'arrêté
n°339/MFE/DC/SGM/DGID du 06 avril 2006 portant attributions, organisation
et fonctionnement de la D.G.I.D., la D.C.I.M.E. a pour attributions :
o l'assiette, la liquidation, le contrôle, la confection
des états de dégrèvement et le recouvrement des
impôts et taxes dont sont redevables les moyennes entreprises ;
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
o l'étude et le suivi de dossiers spécifiques ou
techniques sur
instructions du Directeur Général des Impôts
et des Domaines.
Il est prévu un Centre des Impôts des Moyennes
Entreprises (C.I.M.E.) par département. Actuellement, seuls les
départements de l'Atlantique, du Borgou et du Littoral disposent d'un
C.I.M.E. Les C.I.M.E. sont chargés de l'assiette, de la liquidation, du
contrôle, de la confection des états de dégrèvement
d'office et du recouvrement des impôts d'Etat dont sont redevables les
moyennes entreprises.
Au cours de notre stage pratique, nous avons visité le
C.I.M.E Littoral. Ce dernier comprend :
v' trois (03) Services d'Assiette ;
v' un (01) Service de Contrôle Fiscal ; v' une (01) Recette
des Impôts.
Organigramme (confère annexe 2). B-Historique
et présentation de la DGE
La Direction des Grandes Entreprises est une direction technique
à compétence nationale. Elle s'occupe de la gestion des
entreprises dont le chiffre d'affaires annuel hors taxes est supérieur
ou égal à trois cent millions (300.000.000) de francs C.F.A.,
quelle que soit la nature de leurs activités. Conformément aux
dispositions de l'article 25 de l'arrêté
n°112/MEF/DC/SGM/DGID du 17 février 2009 portant attributions,
organisation et fonctionnement de la Direction Générale des
Impôts et des Domaines, la D.G.E. a pour attributions:
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
o l'assiette, la liquidation, le contrôle, la confection
des états de dégrèvement d'office et le recouvrement des
impôts et taxes dont sont redevables sur le territoire national les
grandes entreprises ;
o l'étude et le suivi de dossiers spécifiques ou
techniques sur instructions du Directeur Général.
La D.G.E. est composée de deux (02) Services d'Assiette
(S.A.), d'un (01) Service de Contrôle Fiscal (S.C.F.), et d'une (01)
Recette Principale des Impôts (R.P.I.)
Organigramme (confère annexe 2).
> Les Services d'Assiette
Les Services d'Assiette sont chargés :
o de l'assiette et de la liquidation de l'ensemble des
impôts et taxes d'Etat, dont sont redevables les grandes entreprises ;
o de la gestion de l'acompte sur impôt assis sur les
bénéfices et autres acomptes assimilés ;
o des contrôles formels, sur pièces et ponctuels
ainsi que de la gestion physique des dossiers ;
o de la confection des états de dégrèvement
d'office ;
> du suivi des créations, suspensions et fermeture.
> Le Service de Contrôle Fiscal
Il est chargé :
o de la vérification limitée ou
générale de la comptabilité des entreprises dont les
dossiers sont gérés par la D.G.E. ;
o de la vérification de la situation fiscale personnelle
des dirigeants et des associés des entreprises relevant de sa
compétence ;
o de la confection des états de dégrèvement
d'office.
> La Recette Principale des Impôts
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
Elle est chargée :
o du recouvrement des impôts et taxes gérés
par la D.G.E.;
o de la gestion des crédits d'impôts notamment ceux
liés aux exonérations ;
o de l'établissement des cotes irrécouvrables.
C-Historique et présentation de la DNVEF
La D.N.V.E.F a été créée par
arrêté n°1222/MFE/DC/SGM/DGID/DGR du 23 septembre 2005 en
remplacement de la Direction du Contrôle Fiscal (D.C.F.). Direction
technique à compétence nationale, ses attributions ont
été fixées par les dispositions de l'article 41 de
l'arrêté
n°339/MFE/DC/SGM/DGID du 06 avril 2006 portant
attributions, organisation et fonctionnement de la Direction
Générale des Impôts et des Domaines. Elle a pour mission
:
o l'orientation de la politique du contrôle fiscal de la
Direction Générale des Impôts et des Domaines ;
o l'élaboration du programme de vérification ;
o le suivi de la mise en oeuvre de la programmation du
contrôle fiscal ; o l'appui technique aux services ;
o l'analyse des résultats du contrôle fiscal ;
o les recherches, les enquêtes et les investigations
à but fiscal ; o la mise en oeuvre de toutes les procédures de
contrôle.
En dehors de son secrétariat, la D.N.V.E.F. comporte
deux (02) brigades à savoir une Brigade d'Enquêtes Fiscales
(B.E.F.) et une Brigade de Vérifications et d'Intervention Rapide
(B.V.I.R.).Confer Organigramme (annexe 2).
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
> La Brigade d'Enquêtes Fiscales (B.E.F.)
Placée sous l'autorité du Directeur National de
Vérifications et d'Enquêtes Fiscales, la B.E.F. est
chargée:
o de la recherche et du traitement des informations de
recoupement auprès des administrations et assimilées et des
opérateurs économiques (entreprises privées et publiques)
;
o du suivi des entreprises qui se déclarent sans
activités ;
o de la mise en évidence des systèmes de fraudes
sur le chiffre d'affaires;
o de la recherche des contribuables qui se
maintiennent à tort sous le
régime fiscal du forfait ou le régime de
l'impôt synthétique c'est-à-dire
le régime de la T.P.U. ;
o de l'appui tactique aux services d'assiette, de contrôle
ou de recouvrement ;
o de la restitution des informations collectées et
traitées aux services d'assiette ;
o de l'élaboration du programme de vérifications
de comptabilité et de situation fiscale personnelle par l'étude
et l'enrichissement des propositions des autres services de la D.G.I.D. ;
o de la mise en oeuvre de toutes les procédures
d'urgence que nécessitent certaines enquêtes (création et
disparition d'entreprises, opposition à contrôle).
> La Brigade de Vérifications et d'Intervention Rapide
(B.V.I.R.) La B.V.I.R. est chargée :
o de la vérification de comptabilité des
entreprises dont les dossiers ne
sont pas gérés par les
directions ayant un Service de Contrôle Fiscal ;
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
o de la vérification de la situation fiscale
personnelle des contribuables dont les dossiers ne sont pas gérés
par les directions ayant un Service de Contrôle Fiscal ;
o de la mise en oeuvre diligente des procédures de
contrôle que
requièrent les résultats de certaines
enquêtes conduites par la B.E.F. ;
o de l'exploitation des résultats de certains
contrôles réalisés avec les
services des Douanes.
Paragraphe n° 2 : Etat des lieux
Après un bref exposé du processus de
programmation des dossiers soumis à la vérification
générale de comptabilité, nous ferons l'état des
lieux à travers les mécanismes de fonctionnement du CIME
Littoral, de la DGE et de la DNVEF afin d'identifier les atouts et les
problèmes éventuels.
I-Exposé du processus de programmation annuelle
de la Vérification générale de comptabilité
Régie par le décret N°73/PR/MFAE du
08 mars 1967 portant Organisation des procédures, délais et
pénalités en matière de vérification des
comptabilités industrielles, commerciales, non commerciales, agricoles
et artisanales, la Vérification générale de
comptabilité est l'ensemble des opérations de contrôle
ayant pour objet d'examiner sur place la comptabilité, de la confronter
aux éléments d'exploitation en vue de contrôler les
déclarations d'une activité et d'assurer
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
éventuellement les redressements nécessaires ou de
prononcer les dégrèvements justifiés.
La programmation des dossiers des contribuables à
contrôler est une mission ni spontanée, ni livrée au
hasard. Au contraire, c'est une mission confiée à un service
chargé d'étudier les propositions des vérifications
reçues et d'élaborer le programme annuel des vérifications
: il s'agit de la DNVEF qui travaille en collaboration avec les services
d'assiette et les services de contrôle fiscal.
En effet en début d'année le DNVEF convoque tous
les acteurs de contrôles en l'occurrence les chefs des services
d'assiette, les chefs des services de contrôle fiscal à une
réunion au cours de laquelle, chaque acteur fait le point de
l'exécution du programme antérieur, des difficultés
rencontrées et enfin des statistiques. Après ce point, la DNVEF
donne les orientations de l'année à travers une note de service,
orientation qui a pour but d'éclairer les acteurs du contrôle
fiscal sur la nature des risques que le contrôle fiscal doit viser ou
prévenir au cours de l'année. Il existe deux catégories de
risques: les risques généraux et les risques
spécifiques.
o Les risques généraux sont d'ordre administratif
(liés au système fiscal)
ou structurel (liés à certains impôts). Sont
concernées par ces risques,
par exemple les entreprises qui :
-sont constamment en crédit TVA (sur une plus ou moins
longue période, 3 à 6 mois)
-n'ont jamais fait l'objet d'une vérification
générale
o Les risques spécifiques : Il s'agit de risques
liés à des manoeuvres frauduleuses observées sur le
terrain ou propres à certains secteurs d'activité.
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
Ainsi, les critères servent à
sélectionner les dossiers à proposer à la
vérification générale. La DNVEF envoie des fiches aux
services d'assiette qui y mentionnent les dossiers et les motifs de
sélection. Toutes les propositions sont centralisées à la
DNVEF. Il s'ensuit la phase d'étude des propositions par la BEF et la
DNVEF. Après dépouillement, la liste finale est envoyée
à la DGID pour amendement et homologation. C'est après cette
étape que chaque service de contrôle fiscal prend en charge les
dossiers qui relèvent de son ressort. Rappelons que le service du
contrôle fiscal du CIME littoral se charge des dossiers tirés dans
le lot de ceux envoyés par les services d'assiette du CIME littoral.
Ceux de la DGE sont vérifiés par le service du contrôle
fiscal de la DGE. Quant aux autres dossiers, ils sont traités par la
BVIR parce qu'ils sont gérés par des services ne disposant pas de
service de contrôle fiscal.
II- Les mécanismes de fonctionnement
La mise en oeuvre de la vérification
générale de comptabilité met en relation plusieurs
structures de la DGID à savoir :
-les Services d'Assiette (SA),
-les Services de Contrôle Fiscal (SCF)
-la Direction Nationale de Vérifications et
d'Enquêtes Fiscales (DNVEF) à travers la Brigade d'Enquêtes
Fiscales (BEF) et la Brigade de Vérifications d'Intervention Rapide
(BVIR). Il s'agira dans cette partie d'exposer le fonctionnement de ces
structures afin de dégager les atouts et les problèmes
rencontrés dans l'exécution de cette tâche.
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
A ÀFonctionnement des SA et SCF de la DGE et du
CIME Littoral
1-Les services d'assiette
La DGE et le CIME littoral s'occupent entre autres, de la
gestion de l'assiette de l'impôt.Ces deux services ont à
leurs têtes, des cadres A1 ayant au moins quinze années
d'ancienneté.
En la faveur de la note de service n° 094/MDCB
MDEF/CAB/SGM/DGID/DLC du 8 novembre 2007, les entreprises qui réalisent
plus de trois cent millions (300.000.000) de chiffre d'affaires, quelle que
soit la nature de leurs activités, sont désormais
gérées par la DGE. Cette disposition a permis notamment
l'assainissement du répertoire des
contribuables de la DGE. Le CIME littoral quant à lui
gère les dossiers des entreprises qui réalisent un chiffre
d'affaires compris entre quarante millions (40.000.000) et trois cent millions
(300.000.000) exclus.
En plus de ces seuils, il faut préciser :
- qu'au niveau de la DGE, le SA1 gère les Pharmacies,
les industries, les ONG, les entreprises de bâtiments et travaux publics
; le SA2 s'occupe des banques, des sociétés d'assurance, des
coopérants, les sociétés de
télécommunication et les transitaires. Les entreprises de
négoce sont réparties entre les SA.
- qu'au niveau du CIME Littoral, le SA1, gère les
écoles, les ONG, et les entreprises de négoce classées de
A à E ; le SA2 prend en compte les entreprises de négoce
classées de F à M, les pharmacies, les professions
libérales et les petites industries ; le SA3 s'occupe des entreprises de
bâtiments et travaux publics et les négoces classés de O
à Z. Cette répartition
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
nous amène à observer une bonne
organisation du travail à la D.G.E et au C.I.M.E littoral.
Les trois SA du CIME Littoral gèrent environ quatre
mille six cents (4600) dossiers. Ces services disposent d'un effectif de vingt
trois (23) inspecteurs, des impôts. Il en résulte donc que chaque
inspecteur gère en moyenne près de deux cent (200) dossiers qu'il
contrôle tous les mois en
matière d'Impôts sur Salaires (IS), de Taxe sur
la Valeur Ajoutée (TVA). Sans oublier les tâches connexes,
l'établissement des attestations fiscales notamment. Ce qui
représente une importante charge, d'où l'insuffisance en
ressources humaines. Aussi travaillent-ils dans des bureaux
très restreints. Les dossiers des contribuables sont entreposés
dans des conditions inappropriées. Ils sont déposés
à même le sol. Il n'y a pas une salle pour les dossiers où
ceux-ci pourront être rangés et gérés comme à
la DGE. Nous avons donc noté l'absence d'une salle pour
l'archivage des dossiers au CIME littoral et l'étroitesse des
bureaux.
Nous avons remarqué au cours de notre stage que
le répertoire des dossiers du CIME littoral n'est pas assaini et
mis à jour fréquemment. Dans le cadre de la
rédaction des notifications découlant du contrôle sur
pièces ou du contrôle ponctuel, les gestionnaires disposent
presque tous d'un micro ordinateur. Ce qui suppose un parc informatique
bien fourni à la DGE et au CIME littoral.
Par ailleurs en ce qui concerne la programmation du
contrôle fiscal externe (Vérification générale de
comptabilité), comme annoncé dans la description du processus de
programmation, les inspecteurs gestionnaires proposent la liste des entreprises
à vérifier. En effet, après avoir exercé
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
contrôle sur pièces et le contrôle ponctuel
auprès d'une entreprise, l'inspecteur peut conclure que le dossier de
cette entreprise est susceptible d'être proposé pour une
vérification générale de comptabilité. Il l'inscrit
alors sur la liste des propositions en suivant la politique d'orientation de
l'année recommandée par la DNVEF. Mais, cette formule ne permet
pas aux inspecteurs de faire de bonnes propositions, ce qui conduit à
beaucoup de dossiers inactifs ou sans enjeux fiscaux importants
à l'issue des programmations.
2-Les Services de Contrôle
fiscal
Le Service de Contrôle Fiscal de la D.G.E. et du
C.I.M.E. Littoral s'occupe de la vérification générale de
comptabilité en ce qui concerne respectivement les grandes et moyennes
entreprises. Les Inspecteurs Vérificateurs, malgré leur bonne
volonté, ne parviennent pas à réaliser tous les
contrôles programmés au titre d'un exercice donné. Les
tableaux ci-dessous décrivent les statistiques en terme de taux
d'exécution au sein des deux services
Tableau n° 1 : Point des vérifications
générales de comptabilité effectuées
par le SCF de la DGE.
Années 2008
Rubriques
|
2009
|
2010
|
2011
|
Nombres de dossiers programmés pour la
vérification.
|
101
|
82
|
123
|
100
|
Nombre de dossiers effectivement vérifiés et
approuvés.
|
37
|
40
|
57
|
35
|
Taux de couverture du programme de vérification
|
36,63%
|
48,78%
|
46,34%
|
35%
|
Source : SCF /DGE
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
Tableau n°2 : Situation des dossiers
programmés pour la vérification générale de
comptabilité au SCF du CIME littoral
Années
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
Nombre de dossiers programmés
|
107
|
66
|
95
|
85
|
Nombre de dossiers contrôlés
|
56
|
31
|
28
|
36
|
Taux d'exécution en %
|
52,34
|
46,97
|
29,47
|
42 ,35
|
Source : SCF /CIME littoral
De la lecture des tableaux ci-dessus, nous pouvons constater
que les taux qui devraient être très proche de 100%, ne
dépassent malheureusement pas en moyenne 50%. On peut donc conclure de
ce qui précède que les services de contrôle fiscal
ont un faible taux de couverture des dossiers programmés à la
vérification.
Des discussions effectuées avec les
vérificateurs, nous pouvons retenir que le programme est
élaboré avec retard, au titre de l'exercice 2011 par exemple
l'exécution du programme a effectivement démarré en juin.
Ce qui fait que la programmation qui est dite annuelle ne s'étale que
sur 06 mois. Il se pose donc un problème de programmation
tardive des dossiers pour la vérification. Aussi sur le
terrain, les inspecteurs ont-ils parfois des difficultés à
retrouver le siège des sociétés et entreprises pour le
simple fait que la plupart des adresses sont erronées ou non-conformes.
On note par conséquent, les difficultés d'identification
des entreprises. Et enfin l'on constate que la programmation du
contrôle ne couvre en grande partie que les entreprises qui exercent au
sud du pays. Il se pose le problème du faible taux de couverture
du tissu fiscal Béninois.
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
B-Fonctionnement de La Direction Nationale de
Vérifications et d'Enquêtes Fiscales(DNVEF)
Par enquêtes fiscales, il faut entendre toutes
procédures de recherches à but fiscal mise en oeuvre par
l'Administration fiscale en vue d'opérer des recoupements et mettre en
évidence des systèmes de fraude en vue d'échapper
totalement ou partiellement à l'impôt. La Direction Nationale de
Vérifications et d'Enquêtes Fiscales, plus
précisément la BEF est chargée de la mise en oeuvre de la
politique de la DGID en matière d'enquêtes et de
vérifications. Elle dispose de plusieurs services pour son meilleur
fonctionnement.
En effet, la BEF effectue des recherches, propose des
entreprises à vérifier et procède à des
vérifications de comptabilité. Les renseignements obtenus par la
BEF sont transcrits dans un rapport à la fin de chaque enquête.
Les rapports sont adressés aux services d'assiette qui doivent
l'informer au plus tard dans les deux mois de la réception des
informations, de l'exploitation faite des renseignements. Ces rapports ne sont
pas archivés. Ainsi, la BEF ne dispose pas d'une base de
données sur les fraudes courantes. Aussi dans sa fonction
d'élaboration de la programmation annuelle du contrôle fiscal,
les instruments d'aide à la programmation font
défaut. Elle se base juste sur des critères peu
évolutifs ou peu objectifs pour orienter le contrôle fiscal. Elle
envoie des lettres d'orientations dans toutes les directions techniques de la
DGID afin que ces dernières lui transmettent la liste des entreprises
à programmer au contrôle fiscal. Cette méthode ne prend
toujours pas en compte les paramètres nécessaires à une
bonne programmation et ne permet pas de cerner les enjeux et risques relatifs
aux dossiers programmés. Nous parlerons alors d'une mauvaise
préparation de la programmation du contrôle fiscal. Ainsi
que de la faible maîtrise des enjeux et des risques relatifs aux
dossiers programmés. La B.E.F, service à
compétence
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
nationale, est jusque-là la seule brigade
chargée des enquêtes fiscales. Elle est installée à
Cotonou et n'a pas de relais dans les autres départements. Nous
pouvons noter une couverture insuffisante du territoire par la structure
chargée des enquêtes fiscales.
Ensuite, les renseignements recueillis par la BEF sont
traités manuellement et cette dernière n'est pas dotée
d'instruments d'aide au traitement efficace du renseignement fiscal, de
véritables systèmes de croisement des données pouvant
permettre de rapprocher différents éléments entre eux et
d'affiner les méthodes d'analyses. Il faut toutefois noter que la
D.G.I.D. dispose d'une application appelée TAKOE. Mais cette application
n'apporte qu'une aide limitée à la recherche et aux
enquêtes. TAKOE ne dispose pas de fonctionnalités suffisantes pour
effectuer les recoupements. Aussi, les applications B.R.E.P. et B.R.V. qui
permettaient de faire des recoupements, ne sont-elles plus fonctionnelles.
Il se pose donc un véritable problème de l'enrichissement
du renseignement fiscal.
Enfin, pour accomplir au mieux sa tâche, elle utilise
les informations disponibles au sein d'autres services de la D.G.I.D. Mais
force est de constater que l'accès rapide à celles-ci est
quasiment impossible à cause de l'inexistence au sein de la D.G.I.D d'un
réseau d'échange d'informations entre ses services. Les
travaux de recoupements auraient pu être aisés, si au niveau de
chaque service, il existait une base de données accessible aux autres
services et permettant de disposer en un temps record de toutes les
informations utiles sur un contribuable.
La BVIR qui s'occupe du traitement des dossiers
programmés, non gérés par le CIME Littoral et la DGE, a
les mêmes difficultés que les services chargés du
contrôle fiscal au niveau de la DGE et du CIME Littoral. Elle peut
également exécuter des dossiers non programmés. L'effectif
des inspecteurs
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
qui sont au sein de cette brigade est réduit alors que
le nombre de dossiers ne cesse d'accroître. En matière de
vérification de comptabilité, la fraude menée par les
entreprises connaît une recrudescence. Suivant la nature de
l'activité de l'entreprise, une vérification rigoureuse est
effectuée. Mais, tous les inspecteurs n'arrivent pas toujours à
maîtriser les mécanismes et techniques utilisés par ces
entreprises, alors qu'ils doivent pouvoir déceler les
irrégularités. Une répartition des dossiers n'est pas
faite suivant la spécialisation des agents. On remarque alors
une recrudescence de la fraude fiscale, l'effectif réduit des
agents et la non-spécialisation des inspecteurs.
Section n°2 : Ciblage de la
problématique
Le choix, la justification, la spécification et les
séquences de résolution de la problématique sont l'objet
de la présente étape de notre étude.
Paragraphe n°1:Choix de la problématique et
justification du sujet
Il s'agit ici d'inventorier les forces et faiblesses
identifiées, et de déterminer toutes les problématiques
possibles. Ensuite le choix de la problématique que nous
étudierons sera opéré, afin d'aboutir à la
justification de notre sujet de réflexion.
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
I-Synthèse des éléments
d'observation
Les forces et les opportunités retenues d'une part, les
faiblesses et menaces éventuelles examinées d'autre part,
constituent pour la DGID, respectivement les atouts et les problèmes
dont nous ferons ici l'inventaire.
A-Inventaire des atouts
De la restitution de nos observations de stage, nous avons
dégagé les atouts suivants :
· expérience des cadres chargés d'animer les
services ;
· l'assainissement du répertoire des contribuables
de la DGE ;
· une bonne organisation du travail à la D.G.E et au
C.I.M.E littoral ;
· un parc informatique bien fourni à la DGE et au
CIME littoral ; B-Inventaire des problèmes
· l'insuffisance en ressources humaines ;
· l'absence d'une salle pour l'archivage des dossiers au
CIME ;
· l'étroitesse des bureaux ;
· le répertoire des dossiers du CIME littoral n'est
pas assaini et mis à jour fréquemment ;
· dossiers inactifs ou sans enjeux fiscaux importants
à l'issu des programmations ;
· les services de contrôle fiscal ont un faible taux
de couverture des dossiers programmés à la vérification
;
· le problème de programmation tardive ;
· les difficultés d'identification du siège
des entreprises ;
· faible taux de couverture du tissu fiscal
Béninois
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
· la BEF ne dispose pas d'une base de données sur
les fraudes courantes;
· les difficultés de recoupements ;
· les instruments d'aide à la programmation font
défaut ;
· la mauvaise préparation de la programmation du
contrôle fiscal ;
· la faible maîtrise des enjeux et des risques
relatifs aux dossiers programmés ;
· une couverture insuffisante du territoire par la
structure chargée des enquêtes fiscales ;
· problème de l'enrichissement du renseignement
fiscal ;
· une recrudescence de la fraude fiscale ;
· la non-spécialisation des inspecteurs
vérificateurs.
II-Identification des problématiques possibles,
choix de la problématique
et justification du sujet
Il paraît tout indiqué, avant d'opérer
toute problématique à étudier, d'exposer les
différentes problématiques possibles qui se dégagent des
observations faites au cours du stage. Nous procéderons, pour ce faire,
au regroupement des problèmes identifiés par centre
d'intérêt.
A-Regroupement des problèmes par centre
d'intérêt
Les problèmes énumérés ci-dessus ont
été regroupés en trois problématiques telles que
présentées dans le tableau ci-après
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
Tableau n°3 : Regroupement des
problèmes par centres d'intérêts
N° d'ordre
|
Libellés de la problématique
|
Problème Général
|
Problèmes spécifiques
|
1
|
Problématique de la gestion optimale
des ressources
|
Gestion peu optimale des ressources
|
-l'insuffisance en ressources humaines
-l'absence d'une salle pour l'archivage des dossiers
-l'étroitesse des bureaux
|
2
|
Problématique d'amélioration
du système de vérification et d'intervention rapide.
|
La non- vérification d'un grand nombre
de contribuables.
|
-Insuffisance en nombre d'inspecteurs chargés des
vérifications fiscales -recrudescence de la fraude fiscale
-la non-spécialisation des inspecteurs.
|
3
|
Problématique liée à la mise en oeuvre
d'une élaboration efficiente des programmes
de vérification générale au Bénin
|
Inefficacité de l'élaboration
des programmes annuels
de vérification générale
|
-dossiers vérifiés sans enjeux fiscaux
importants
- faible taux de couverture des dossiers programmés
- programmation tardive du contrôle
-absence de base de données sur les fraudes
-les instruments d'aide à la programmation font
défaut -difficultés de recoupements. -faible taux de couverture
du tissu fiscal béninois.
- la mauvaise préparation de la programmation du
contrôle fiscal -Faible maîtrise des enjeux et des risques relatifs
aux dossiers programmés.
- couverture insuffisante du territoire par la structure
chargée des enquêtes fiscales.
- problème de l'enrichissement du renseignement fiscal
|
Source : Nos observations de stage.
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
B-Choix de la problématique et justification du
sujet
La maximisation des recettes fiscales est d'une importance
notoire pour tout Etat, et principalement pour les pays en voie de
développement dont les ressources sont essentiellement basées sur
les rentrées fiscales. Au Bénin, le système fiscal
étant déclaratif, il s'avère capital de s'assurer de la
sincérité et de l'exactitude des déclarations faites par
les contribuables. Il ne peut d'ailleurs en être autrement, dans la
mesure où, le caractère coercitif que revêt l'impôt,
amène les contribuables indélicats à chercher des voies et
moyens pour se soustraire de l'accomplissement de ce noble devoir civique.
Certains parmi eux se réfugient de plus en plus sous le couvert
d'activités exercées dans le secteur informel. D'autres par
contre, plus zélés, s'attardent à organiser
allègrement leur fraude en usant d'une double comptabilité, de
fausses factures etc....
Confrontée à cet état de choses,
l'administration fiscale, dans sa mission étendue de collecte des
ressources nécessaires au développement de la nation, se dote de
moyens législatifs et organiques pour contrecarrer les contribuables
fraudeurs. Mais, même dans ce cas, les services chargés du
contrôle fiscal devraient avoir une bonne politique afin de cibler les
contribuables pouvant générer des recettes optimales. Le
contrôle fiscal se révèle donc, un outil incontournable
dans la lutte contre la fraude fiscale. Et sa programmation constitue une
étape préalable indispensable pour permettre à
l'administration fiscale de s'assurer, avec la plus grande efficacité de
la sincérité des éléments déclarés
par les contribuables.
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
Cependant pour que le contrôle joue un rôle
central dans la maîtrise de la matière fiscale, les outils
d'analyse-risques doivent pouvoir apporter une aide, à la
synthétisation des informations et déclarations concernant les
redevables, à la connaissance du tissu fiscal permettant d'identifier
les zones à enjeux ou à risques, mais aussi à
l'amélioration de l'organisation des services de gestion et de
contrôle.
C'est ce qui justifie le fait qu'il nous semble opportun de
réfléchir sur la problématique qui permettrait une
bonne programmation des dossiers soumis à la vérification de
comptabilité au Bénin. Cette problématique nous
parait la plus urgente à résoudre, afin d'accroître les
performances de l'administration notamment en matière d'augmentation de
contrôles des entreprises qui exercent dans des conditions douteuses ou
sur lesquelles pèsent de véritables soupçons de fraudes
fiscales.
Afin d'apporter notre modeste contribution à la
résolution de cette problématique, la présente
étude sera conduite sous le thème «Contribution
à la mise en oeuvre d'une élaboration efficiente des programmes
de vérification générale au
Bénin».
Paragraphe n°2 : Spécification et
séquences de résolution de la problématique choisie
Dans cette partie, nous spécifierons la
problématique de notre étude puis nous définirons les
étapes de sa résolution.
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
I-Spécification de la problématique
Il convient ici d'évoquer la problématique retenue,
avant de passer à la spécification de la problématique
proprement dite.
A-Rappel de la problématique retenue
La problématique que nous avons retenue est celle
relative à la mise en oeuvre d'une élaboration efficiente du
programme de vérification générale de comptabilité
au Bénin. Elle regroupe plusieurs problèmes à savoir :
Problème général
Inefficacité de l'élaboration du programme annuel
de vérification générale Problèmes
spécifiques
- Faible taux de couverture des dossiers programmés ;
- Programmation tardive du contrôle ;
- Absence de base de données sur les fraudes ;
- Les instruments d'aide à la programmation font
défaut ;
- difficultés de recoupements ;
- Mauvaise préparation de la programmation du
contrôle fiscal ;
- Faible taux de couverture du tissu fiscal Béninois
- Faible maîtrise des enjeux et des risques relatifs aux
dossiers programmés ;
- Couverture insuffisante du territoire par la structure
chargée des enquêtes fiscales ;
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
- Problème de l'enrichissement du renseignement fiscal ;
B-Spécification proprement dite
La spécification de la problématique liée
à l'amélioration de la mise en oeuvre du programme annuel de
vérification pour un meilleur contrôle fiscal se fera en retenant
les problèmes les plus pertinents, après élimination de
certains d'entre ceux qui ont été énumérés
dans la subdivision précédente. Pour y parvenir, nous utiliserons
la technique de regroupement comme outil de spécification.
Ainsi, l'absence de base de données sur les fraudes et
le problème de l'enrichissement du renseignement fiscal traduisent
la faible maîtrise des enjeux et des risques relatifs aux
dossiers programmés
Aussi, la couverture insuffisante du territoire par la
structure chargée des enquêtes fiscales semble être la cause
du faible taux de couverture du tissu fiscal
Béninois.
Par ailleurs la résolution du problème
de difficultés de recoupements participera à
apporter des solutions en ce qui concerne les instruments d'aide à la
programmation ainsi qu'au problème de la mauvaise préparation de
la programmation du contrôle fiscal
Nous pouvons donc déduire de tous ces problèmes
spécifiques, trois (03) qui feront synthétiquement
référence au domaine de réflexion que nous avons
circonscrit. Leur pertinence nous permettra de les maintenir dans la suite du
développement.
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
II-Séquence de résolution de la
problématique retenue
Il est utile ici d'exposer en premier lieu, la
problématique spécifiée avant d'aborder en second lieu,
les séquences de sa résolution.
A-Rappel de la problématique spécifiée
A l'issue de la spécification, la problématique
comporte trois problèmes qui se présentent comme suit :
Problème spécifique 1 : Faible
maîtrise des enjeux et des risques relatifs aux dossiers
programmés
Problème spécifique 2 : Faible taux de
couverture du tissu fiscal Béninois. Problème
spécifique 3 : Difficultés de recoupements des
informations.
La résolution de ces problèmes
spécifiques, qui en réalité ne sont que des manifestations
évidentes du problème général, nous permettra de
résoudre la problématique liée à
l'élaboration efficiente du programme de vérification
générale au Bénin.
B-Séquences de résolution
Pour atteindre une certaine objectivité, tout travail de
recherche doit être conduit à travers des étapes
méthodiques bien définies.
Ainsi, après avoir spécifié la
problématique de notre étude, il importe de clarifier les
séquences pouvant nous permettre d'analyser et de résoudre les
problèmes spécifiques retenus, pour aboutir à la
résolution du problème général identifié.
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
Pour ce faire, nous adopterons une démarche à deux
niveaux : Niveau 1
Fixation des objectifs de recherche ;
Identification des causes et formulation des hypothèses
liées aux problèmes à résoudre ;
Elaboration du tableau de bord de l'étude ;
Revue de littérature ;
Choix de la méthodologie de l'étude ;
Collecte et traitement des données ;
Vérification des hypothèses et établissement
du diagnostic.
Niveau 2
Approches de solutions aux problèmes spécifiques en
résolution ; Conditions de leur mise en oeuvre ;
Présentation du tableau de synthèse de
l'étude
CHAPITRE PREMIER:CONCEPTION ET
MISE EN APPLICATION DU CADRE
THEORIQUE ET METHODOLOGIE DE
L'ETUDE
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
La conception du cadre theorique et methodologique de notre
etude ainsi que la collecte et l'analyse des données empiriques, font
l'objet du présent chapitre.
Section n°1 : Cadre théorique et
méthodologique de l'étude
Nous préciserons ici le cadre théorique de
l'étude avant d'indiquer la demarche methodologique de resolution des
problèmes identifies.
Paragraphe n°1 : Cadre théorique de
l'étude
Il sera aborde dans ce paragraphe, la determination des
objectifs, la formulation des hypothèses, et la revue de litterature.
I-Fixation des ob4ectifs et détermination des
hypothèses
Les deux niveaux d'analyse précédemment retenus
serviront de piste à la fixation des objectifs et à la
determination des hypothèses
A-Fixation des ob4ectifs
Les objectifs de l'étude se déclinent en objectif
général et en objectifs specifiques.
Ob4ectif Général
L'objectif général de notre etude est de rendre
efficient les programmes annuels de verification de comptabilite au Benin.
Ob4ectifs Spécifiques
Ils seront determines en fonction des problèmes
specifiques identifies.
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
Ainsi nous avons :
· Objectif spécifique n°1 : Proposer
des mesures visant à assurer une plus grande maîtrise des enjeux
et des risques relatifs aux dossiers programmés.
· Objectifs spécifique n°2 : Proposer
des mesures pouvant conduire à la couverture de tout le tissu fiscal
Béninois en matière de vérification générale
de comptabilité
· Objectifs spécifiques n°3 : Aider
à la définition de moyens pour une meilleure gestion de
l'information au niveau de toutes les administrations afin de faciliter les
recoupements.
B-Formulation des hypothèses
La formulation de chaque hypothèse passera par la
détermination préalable de la cause supposée être
à la base du problème auquel elle se rapporte.
· Cause et hypothèse liées au
problème spécifique n°1
Le problème spécifique n°1 est lié
à la faible maîtrise des enjeux et des risques relatifs aux
dossiers programmés. Après analyse de ce problème, nous
avons pu identifier trois (03) causes possibles que nous avons rangées
par ordre croissant d'importance comme suit :
o le manque d'outils adéquats,
o l'absence d'agents dédiés à la fonction
de recherche du renseignement (Personnel BEF)
o l'inexistence d'applications informatiques permettant
d'agréger l'ensemble des données concernant un même
contribuable sur tout le territoire.
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
Le manque d'outils adéquats pourrait justifier
aisément les difficultés de maîtrise des enjeux et des
risques. Cependant, l'administration a à sa disposition le droit de
communication (article 1093 nouveau à 1096 nouveau du Code
Général des Impôts) qui est actuellement l'instrument
légal le plus poignant en matière de recoupement d'informations.
Il suffirait donc d'un suivi rigoureux de ces dispositions et d'un recrutement
d'agents spécialisés.
Par ailleurs, la mobilisation et l'enrichissement du
renseignement passe aussi par le recrutement d'agents dédiés
à la fonction de recherche du renseignement afin de lutter effectivement
contre la fraude fiscale. Cependant, au Bénin il n'y a pas d'agents
spécialement recrutés pour cette tâche. Les services
fiscaux sont alors obligés de collaborer avec les autres structures
telles que la Douane, la Police, la Gendarmerie et la Justice pour rendre
facile la recherche de renseignements sur certains contribuables. Il existe
aussi, au Bénin, des commissions interministérielles de lutte
contre la fraude. Ainsi donc, il n'y a pas de recrutement spécifiquement
fait pour la fonction d'un service particulier de la DGID. Les agents sont
affectés à la BEF, à quelques exceptions près,
après un certain nombre d'années de service dans les autres
structures de la Direction.
En revanche, l'administration doit disposer d'applications
informatiques permettant d'agréger l'ensemble des données
concernant un même contribuable sur tout le territoire. En effet, avec le
développement de la technologie de l'information et de la communication,
aucun service fiscal ne peut rester en marge de l'informatisation. C'est
pourquoi, dans le but de réduire la fraude fiscale, l'Administration
fiscale du Bénin devrait accorder une importance à la mise en
oeuvre et à l'utilisation d'un système
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
informatique, outil de gestion et de contrôle de
l'impôt. Nous estimons donc que l'inexistence d'application informatique
permettant d'agréger l'ensemble des données concernant un
même contribuable sur tout le territoire explique parfaitement le
problème n°1. Nous pouvons donc formuler notre hypothèse de
la manière suivante : L'inexistence d'application informatique
permettant d'agréger l'ensemble des données concernant un
même contribuable sur tout le territoire est à la base de la
faible maîtrise des enjeux et risques relatifs aux dossiers
programmés
? Cause et hypothèse liées au problème
spécifique n°2
A propos du problème relatif à la faible couverture
du tissu fiscal béninois en matière de vérification de
comptabilité, trois (03) causes possibles ont
étéidentifiées et classées suivant un
ordre croissant d'importance à savoir :
o la non-affectation d'un budget à une couverture plus
élargie sur le territoire national des actions de la DNVEF,
o l'insuffisance de locaux pour installer les différentes
structures déconcentrées de la DNVEF,
o l'implantation à Cotonou de l'unique structure
chargées de la vérification et des enquêtes fiscales.
Les actions de la DNVEF peuvent couvrir toute l'étendue
du territoire national bien que l'unique structure chargée des
enquêtes fiscales soit implantée à Cotonou. Dans chaque
région, les inspecteurs des impôts en fonction peuvent faire
office de BEF. Ainsi, les cadres de la BEF pourront faire les descentes
périodiques (missions) dans les régions afin de superviser et de
s'imprégner de tous les travaux ayant rapport aux enquêtes
fiscales. Mais cela ne peut se faire sans l'affectation d'un budget annuel
à une
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
meilleure couverture du territoire national par les actions de
la DNVEF. Il est clair qu'avec un tel budget la DNVEF pourra étendre ses
actions sur les zones éloignées de Cotonou et à potentiel
fiscal non négligeable.
L'insuffisance de locaux pour installer les structures se pose
dans toutes les administrations publiques généralement et par
conséquent à la DGID. Mais elle ne saurait être la cause la
plus plausible à la base du problème spécifique en
question. L'Etat a la faculté de prendre des locaux en location. Ainsi,
si l'utilité du service à installer est démontrée,
le problème de locaux ne doit donc pas se poser.
Le faible potentiel fiscal de certaines régions fait
que l'administration fiscale ne juge pas importante l'implantation de ses
structures un peu partout sur l'étendue du territoire national. En
effet, la création d'un service nécessite une étude qui
repose sur des critères objectifs. Il importe d'étudier le
potentiel fiscal de ces régions. Ce potentiel peut exister dans
certaines régions et le manque de rapprochement fait qu'on ne peut
apprécier cela. Les efforts doivent être plus
déployés sur le terrain. Compte tenu des tâches
assignées à la DNVEF, il urge qu'elle soit efficace sur toute
l'étendue du territoire national. On remarque que ces actions se
ressentent plus à Cotonou, ville dans laquelle elle est
implantée, et ses environs. Nous avons jugé que la cause la plus
plausible, est l'implantation à Cotonou de la seule structure
chargée des enquêtes fiscales.
Notre hypothèse spécifique n°2 est ainsi
libellée : l'implantation à Cotonou de la seule structure
chargée des enquêtes fiscales est à la base
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
de la faible couverture du tissu fiscal en matière
de vérification de comptabiité.
? Cause et hypothèse liées au problème
spécifique n°3
Concernant les difficultés de recoupements, nous avons
recensé deux causes possibles pouvant l'expliquer :
o l'insuffisance de coopération avec les différents
services de l'Etat ; o la non-utilisation de l'IFU par tous les contribuables
;
L'insuffisance de collaboration entre les services de l'Etat
se vérifie, du moment où on relève d'énormes
difficultés des services à prendre connaissance des informations
disponibles dans d'autres services malgré l'existence de certaines bases
de données pour alimenter le système d'échange
d'information, même si ces dernières sont insuffisantes. C'est
pourquoi au niveau de l'état des lieux, nous avons constaté que
les bases de données existantes fournissent parfois des informations
moins riches que celles fournies par les contribuables dans leurs
déclarations. Si l'administration fiscale procède à une
réorganisation de la gestion de l'information aussi bien au plan interne
qu'externe, elle développerait une vraie expertise en matière de
recoupement.
Par ailleurs, il importe d'ajouter que l'établissement
de liaisons durables entre les administrations repose sur l'utilisation d'un
identifiant commun : l'Identifiant Fiscal Unique (I.F.U.). Il s'agit
d'attribuer un numéro unique de contribuable en lieu et place des formes
de numéros qui coexistent et rendent difficiles les échanges
d'informations entre les services. Par conséquent, l'hypothèse
n°3, relative au problème spécifique de son rang, peut
être
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
libellée de la manière suivante : «
l'insuffisance de collaboration entre les services de l'Etat est à la
base des difficultés de recoupement des informations ».
II-Tableau de bord et revue de littérature
Le tableau de bord servira de repère à
l'évolution de l'étude en terme de revue de littérature,
de méthodologie à adopter, de diagnostic et de solutions à
proposer.
A- Elaboration du tableau de bord de l'étude
Le tableau de bord est un outil récapitulatif des
grands axes de la recherche dans sa dimension empirique. Ce tableau renseigne
sur la problématique choisie, le problème général
et les problèmes spécifiques retenus, puis indique les causes
supposées être à la base des problèmes ainsi que les
hypothèses de l'étude.
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
Tableau n°4 : Tableau de bord de l'étude
Niveaux d'analyse
|
Problèmes
|
Objectifs
|
Causes
|
Hypothèses
|
G E N E
R A
L
|
Problème
|
Objectif général
|
|
|
général
|
rendre efficient les programmes annuels de vérification de
comptabilité au Bénin
|
Inefficacité de l'élaboration des programmes
annuels de vérification générale
|
S
P
E C I
F I
Q U E
|
1
|
Faible maîtrise des enjeux et des risques relatifs aux
dossiers programmés.
|
Proposer des mesures visant à assurer une plus grande
maîtrise
des enjeux et des risques relatifs aux dossiers
programmés.
|
L'inexistence d'application informatique permettant
d'agréger
l'ensemble des données
concernant un même
contribuable sur tout le territoire.
|
L'inexistence d'application informatique est à la base de
la faible maîtrise des
enjeux et risques relatifs aux
dossiers programmés.
|
2
|
Faible taux de couverture du tissu fiscal béninois.
|
Proposer des mesures pouvant conduire à la couverture de
tout le tissu fiscal béninois en matière de vérification
de comptabilité
|
l'implantation a Cotonou de la
seule structure chargée des enquêtes fiscales.
|
l'implantation a Cotonou de la
seule structure chargée des enquêtes fiscales est
à la base de la faible couverture du tissu fiscal en matière de
vérification de comptabilité.
|
3
|
Difficultés de recoupements
des informations.
|
Aider à la définition de moyens pour une meilleure
gestion de l'information au niveau de toutes les
administrations afin de faciliter les recoupements
|
L'insuffisance de
collaboration
entre les services
de l'Etat.
|
l'insuffisance de collaboration
entre les services de l'Etat est à la base des
difficultés de recoupement des informations.
|
Source : Résultat de nos investigations
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
B-Revue de littérature
Dans le cadre de toute recherche ou écrit scientifique,
la revue de littérature doit intervenir après le ciblage de la
problématique et le choix du sujet de mémoire, car elle permet de
s'assurer de l'état des connaissances acquises sur le sujet ou le
domaine abordé.
Pour ce qui concerne notre sujet : «Contribution à
la mise en oeuvre d'une élaboration efficiente des programmes de
vérification générale au Bénin. », la
recherche documentaire que nous avons entreprise n'a
révélé aucune documentation qui en traite
spécifiquement. Ceci laisse supposer qu'auparavant, ce thème
n'avait pas fait l'objet d'étude.
Nous avons donc fait recours à certaines contributions
antérieures et à certains ouvrages ayant traité plus ou
moins du problème général et des problèmes
spécifiques que nous avons choisi de résoudre.
L'expérience d'autres pays en la matière, nous a également
servi sur internet.
1-La programmation de la vérification de
comptabilité au sein
de l'administration fiscale des autres pays
En matière de programmation de comptabilité,
l'administration fiscale de la Côte d'Ivoire apparaît aujourd'hui
comme l'une des plus avancées. En effet la sélection des dossiers
dans ce pays s'effectue en deux phases :
-une sélection primaire est effectuée au niveau des
services de gestion des dossiers des contribuables (Centre des Impôts)
;
-ensuite, les services chargés du contrôle fiscal
opèrent une sélection définitive en complétant la
première sélection. Ce sont les services suivants :
-les brigades de vérifications de la Direction des
Enquêtes et Vérifications Fiscales, pour le contrôle
général sur place,
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
-la Direction des Opérations d'Assiette et la Direction
des Grandes Entreprises pour les contrôles sur pièces à
effectuer par les services d'assiette, le contrôle de TVA des grandes
entreprises. Les structures d'enquêtes et de recherches, apportant un
appui important à la confection des programmes de contrôle
à travers les résultats de leurs travaux, constituent une source
importante de sélection et de programmation des dossiers. Cet apport est
accentué par la création du centre informatique de
recoupement des données (INFOCENTRE) qui constitue,
aujourd'hui, une banque de données fiables sur les contribuables et qui,
par la mise en oeuvre d'un certain nombre de logiciels, relève les
anomalies et irrégularités des dossiers et permet ainsi
d'alimenter les programmes de contrôle fiscal.
Aussi, en République Démocratique du Congo,
concernant la nécessité d'une plus grande maîtrise des
enjeux et des risques, l'administration fiscale est en plein chantier
d'informatisation. L'agrégation de l'ensemble des données sur un
contribuable, le croisement des bases des données fiscales et la mise en
place d'outils informatiques capables de détecter automatiquement les
anomalies et incohérences des déclarations des contribuables sont
des objectifs à atteindre. La collecte de renseignement se fait sous la
supervision d'un directeur central qui a, en outre, la charge de coordonner le
travail des vérifications totales ou partielles de comptabilité
des entreprises. Le travail de recherche des renseignements est organisé
de la manière suivante :
- Au niveau central, un service
opérationnel existe. Il est dirigé par un chef de service. Cette
structure a une compétence nationale de collecte des données et
de traitement, de consolidation et de transmission des renseignements
jugés rentables. Le travail annuel de recherche est prévu dans un
programme
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
national des enquêtes et des recoupements
établi par la Direction Générale des
Impôts.
- Au niveau déconcentré
(départemental), des brigades de recherche travaillent avec des
compétences limitées dans leur circonscription territoriale
respective.
Au niveau central et dans les structures
déconcentrées, le travail consiste à collecter les
renseignements auprès des grandes entreprises, des administrations
publiques, dans les organes de presse, sur internet, etc.
Le service central procède:
aux propositions à la programmation des
vérifications des comptabilités à partir des fraudes
détectées (écarts constatés entre les recoupements
et les déclarations des contribuables par exemple) ;
à l'appui au contrôle fiscal par la fourniture
des renseignements ponctuels demandés, le renforcement des
opérations de dépouillement des stocks, des factures, etc. ;
à l'élargissement de l'assiette fiscale par la
détection des opérateurs
économiques clandestins, la remise en cause des
régimes de taxation à
la suite de la découverte d'importantes ventes occultes,
la réactivation
sur le terrain des opérateurs économiques
prétendus inactifs.
Le service en charge de la recherche est la cheville
ouvrière qui a été commise spécialement pour
l'amélioration du dispositif de collecte et de l'exploitation du
renseignement fiscal. Désormais, les informations recueillies sont
stockées dans des supports constituant ainsi une banque de
données. L'installation de l'outil informatique sur réseau est
lancée. Avec le projet d'interconnexion des administrations
financières publiques du pays (Impôts, Douanes, Trésor,
Budget), l'objectif poursuivi à terme est d'obtenir le maximum de
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
renseignements sur les transactions économiques
effectuées par les contribuables.
2 -Point de vue de certains auteurs sur l'importance
de la mise en oeuvre
d'une programmation efficiente de la
vérification de comptabilité
Nous avons consulté les mémoires et ouvrages
suivants qui ont abordé brièvement le problème
général ainsi que les problèmes spécifiques
évoqués.
- « Contribution pour une meilleure
maîtrise des procédures en matière de contrôle fiscal
» de Iseberge KOSSOU, mémoire de fin de formation du cycle 1 :
Administration des Impôts, E.N.A.M., janvier 2008. L'auteur
évoque dans son oeuvre, l'insuffisance dans l'exploitation des
renseignements fiscaux à la D.G.I.D. Selon elle, une bonne exploitation
des renseignements fiscaux constituera un atout pour un contrôle fiscal
efficace des dossiers des contribuables. Pour ce faire, elle préconise
l'installation de logiciels et l'amélioration des logiciels existants en
vue de faciliter les recoupements.
-Monsieur Justin AGBIKOSSI dans son
mémoire intitulé « Contribution
àl'amélioration de la gestion du dossier unique
à la D.G.I.D : cas du
C.I.M.E. littoral » (Cycle II E.N.A.M.,
2008). Pour ce dernier, le faible taux de couverture des dossiers
programmés à la vérification est dü à
l'insuffisance de moyens humains (de qualité) et matériels
à la D.G.I.D. et particulièrement au C.I.M.E. du Littoral. La
résolution de ce problème passe par la mise à disposition
de l'administration fiscale du personnel suffisant, qualifié et de
moyens matériels
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
-Lydie A. Y. IDJOUOLA qui, dans son
mémoire de fin de formation à l'E.N.A.M. cycle IÀ
Filière Administration des Impôts À Février 2008
intitulé «Contribution au renforcement du contrôle
fiscal à la DGE et au CIME du Littoral » a proposé
entre autres que les services chargés du contrôle externe fassent
partie d'une direction autonome et ne soient plus sous la même
autorité que les services d'assiette. Elle a proposé
également que ces services de contrôle fiscal externe soient
déconcentrés sur toute l'étendue du territoire.
-Joseph COFFI lui, dans son mémoire de
fin de formation à l'ENAM. Cycle II- Filière Administration des
Impôts- Novembre 2008 intitulé «Contribution à
l'amélioration du rendement des structures chargées du
contrôle fiscal au CIME du Littoral et de l'Atlantique>>,
a suggéré, la création d'un second service de
contrôle fiscal dans le Littoral, la mise en place effective d'un SCF au
CIME Atlantique et à défaut, la dotation de la BVIR, de
ressources humaines et matérielles suffisantes.
- « Performance du contrôle fiscal au Maroc
» de Mme Ikram Gheriss, Thèse professionnelle : ESSEC du
Maroc, année 2007. L'auteur affirme que la
programmation des entreprises candidates à la vérification est un
levier capital de la performance du contrôle fiscal, qu'elle doit
être bien orientée et bien ciblée afin de ne pas se
convertir en un véritable obstacle qui freine la performance en question
au lieu de la favoriser. La mission de programmation doit être
orientée vers un meilleur ciblage du contrôle vers les
contribuables à risques. En effet, c'est là où l'enjeu
fiscal est important et où l'intervention de
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
l'administration fiscale réussit sa portée
dissuasive des fraudeurs. Sans quoi ces derniers sont de plus en plus
excités par courir de plus amples risques sans considération
aucune du paramètre du contrôle fiscal, mieux encore en
échappant à tout contrôle. Elle propose que
l'administration fiscale dote ses collaborateurs d'outils d'analyse- risques
performants et qu'elle y accorde un intérêt prioritaire.
Paragraphe n°2 : Choix de la méthodologie de
l'étude
La méthodologie que nous adopterons est à double
dimension : une dimension basée sur les enquêtes (dimension
empirique) et une dimension liée aux modèles et seuils de
décision (dimension théorique).
I- Dimension empirique
Nous préciserons ici la méthode d'enquête
envisagée pour la vérification de nos hypothèses. Pour ce
faire, notre méthodologie, dans sa dimension empirique, recouvre :
la fixation des objectifs et la présentation du cadre et
de la nature des enquêtes ;
l'identification de la population mère et la
définition de l'échantillon et du centre d'intérêt
du questionnaire ;
la conception du questionnaire et la réalisation de
l'enquête ;
la technique de dépouillement et les outils de
présentation et d'analyse statistique.
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
A- De la fixation des objectifs d'enquete à la
définition du centre d'intéret du questionnaire
La précision des objectifs, du cadre et de la nature
des enquêtes, nous amènera à l'identification de la
population mère, de meme qu'à la définition de
l'échantillon d'enquete et du centre d'intéret du
questionnaire.
1- Objectifs de l'enquete
L'objectif général poursuivi par cette enquete
est la mobilisation des données nécessaires pour la
vérification des différentes hypothèses émises dans
notre travail de recherche et l'appréciation des conditions de
résorption du problème de l'inefficacité dans la mise en
oeuvre du programme annuel de vérification de comptabilité au
Bénin
Il s'agira de façon spécifique de voir si :
v l'inexistence d'application informatique permettant
d'agréger l'ensemble des données concernant un meme contribuable
sur tout le territoire est à la base de la faible maîtrise des
enjeux et risques relatifs aux dossiers programmés.
v l'implantation à Cotonou de la seule structure
chargée des enquetes fiscales est à la base de la faible
couverture du tissu fiscal en matière de vérification de
comptabilité.
v l'insuffisance de collaboration entre les services de l'Etat
est à la base des difficultés de recoupement des informations.
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
2- Cadre et nature de l'enquête
Notre étude étant focalisée sur la mise
en oeuvre, plusieurs structures serviront de cadre pour nos investigations. Il
s'agira principalement des structures nous ayant servi de lieux d'observation :
la DNVEF, le CIME Littoral et la DGE. Nous recueillerons également les
avis de quelques personnes ressources. Il s'agit d'une enquête interne
qui utilisera la technique de sondage au moyen d'un questionnaire.
3- Identification de la population mère et
définition de l'échantillon
La population mère de notre étude est
constituée de quelques inspecteurs vérificateurs du CIME littoral
et de la DGE, des agents de la BVIR et de la BEF. Dans le souci de recueillir
des réponses fiables, et au regard des contraintes de délai et de
disponibilité des unités de la population, l'effectif total de
l'échantillon a été fixé à vingt (20)
individus parmi lesquels nous compterons quinze (15) agents des impôts et
cinq (05) personnes ressources. La répartition se fera comme suit :
- quatre(4) inspecteurs vérificateurs du CIME Littoral
- quatre(4) inspecteurs vérificateurs de la DGE
- trois(3) inspecteurs de la BVIR
- quatre (4) inspecteurs de la BEF
- cinq(5) personnes ressources composées des cadres de la
DGID intervenant dans le processus d'élaboration des programmes.
4- Centre d'intérêt du questionnaire
Les questions posées pour l'enquête sont
conçues en référence aux problèmes
spécifiques préalablement identifiés. Elles serviront
à recenser des informations pouvant nous permettre de confirmer ou
d'infirmer nos
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
hypothèses. Le traitement judicieux des données
recueillies de l'enquête à travers leur analyse, et la
vérification de nos hypothèses, nous permettra de tirer les
conclusions qui en découlent et de proposer aux décideurs, les
solutions jugées les plus pertinentes.
B- De la conception du questionnaire à la
présentation statistique des données recueillies.
La conception du questionnaire, la technique de
dépouillement et les outils de présentation des données
constitueront les points fondamentaux de cette rubrique.
1- Conception du questionnaire
Afin de garantir une meilleure compréhension des
questions, le questionnaire a été conçu exclusivement par
rapport aux problèmes identifiés au cours de notre étude.
Le questionnaire ainsi élaboré, nous permettra de recueillir plus
aisément l'essentiel des avis des enquêtés sur notre
thème. (Voir questionnaire en annexe n°3)
2- Technique de dépouillement des
données
Les données recueillies à l'issue de
l'enquête seront dépouillées manuellement. Pour ce qui est
de leur traitement, nous aurons recours aux données numériques et
au tableur EXCEL pour déterminer les pourcentages, en vue de les
comparer aux seuils de décision afin d'en tirer les conclusions qui
s'imposent.
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
3- Outils de présentation des données
Les résultats obtenus seront présentés
suivant la méthode du tri à plat afin de vérifier les
hypothèses, et leur représentation se fera sous forme de
graphiques à secteurs. La fiabilité de l'analyse des
données provenant des enquêtes pourrait être remise en cause
si l'on ne se réfère pas à des théories
d'amélioration.
II - Dimension théorique
Dans cette dimension de notre méthodologie, nous
choisirons la théorie liée à notre étude et
fixerons nos seuils de décisions.
A- Outils d'analyse retenus
A défaut d'un outil théorique d'analyse de
données révélé par notre revue de
littérature, nous utiliserons les seuils de décisions pour
l'analyse des données recueillies en vue de l'identification des causes
réelles qui sont à la base des problèmes
spécifiques identifiés.
B- Seuils de décision pour la
vérification des hypothèses
En tant qu'outil d'analyse des données permettant de
déterminer pour chaque problème la cause se trouvant à sa
base, nous utiliserons les seuils de décisions pour la
vérification de chacune de nos hypothèses.
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
1) Seuil de décision pour la
vérification de l'hypothèse liée au problème de la
maîtrise des enjeux et des risques relatifs aux dossiers
programmés
La question fondamentale liée à ce problème
est la question n°1b de notre questionnaire d'enquete. Elle est
libellée comme suit :
`'Qu'est-ce qui selon vous est à la base de la faible
maîtrise des enjeux et des risques relatifs aux dossiers
programmés?»
- le manque d'outils adéquats,
- l'absence d'agents dédiés à la fonction
de recherche du renseignement,
- l'inexistence d'applications informatiques permettant
d'agréger l'ensemble des données concernant un même
contribuable sur tout le territoire.
Cette question posée comporte trois items
spécifiés. L'outil d'analyse retenu pour identifier les vraies
causes étant le seuil de décision, il sera appliqué aux
différentes réponses données par les individus de
l'échantillon choisi. L'item qui aura le pourcentage le plus
élevé sera donc retenu.
2) Seuil de décision pour la
vérification de l'hypothèse liée au problème de la
faiblesse du taux de couverture du tissu fiscal béninois
La question liée à ce problème est la
question n°2a qui se présente comme suit :
`'Qu'est-ce qui à votre avis, explique le faible taux de
couverture du tissu fiscal béninois? »
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
- la non-affectation d'un budget à une couverture plus
élargie sur le territoire national des actions de la DNVEF
- l'insuffisance de locaux pour installer les différentes
structures déconcentrées de la DNVEF
- l'implantation à Cotonou de l'unique structure
chargées de la vérification et des enquêtes fiscales
3) Seuil de décision pour la
vérification de l'hypothèse liée au
problème de difficultés de
recoupement des informations
Est concernée par ce problème, la question
n° 3a qui se présente comme suit :
`'Qu'est- ce qui selon vous est à la base des
difficultés de recoupement des informations ?»
- l'insuffisance de collaboration entre les services de l'Etat. -
la non utilisation de l'IFU par tous les contribuables.
Section n°2 : Collecte des données, analyse
des résultats
et établissement du diagnostic
La collecte des données, en passant par l'analyse des
résultats d'enquêtes nous conduira à l'établissement
du diagnostic.
Paragraphe n°1 : De la collecte à la
présentation des données
Le présent paragraphe retrace la mobilisation et la
présentation des données.
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
I- Préparation de l'enquête,
réalisation de la collecte et limites
des données
La préparation et la réalisation de
l'enquête, ainsi que les limites des données recueillies seront
exposées dans ce sous paragraphe.
A-Préparation et réalisation de
l'enquête
Cet exercice n'est que le prolongement de celui amorcé
au niveau de la conception de notre questionnaire dans la rubrique «
dimension empirique ». De ce fait, conformément à ces
approches empiriques précédemment retenues, nous avons
élaboré le questionnaire de l'étude en annexe n°3.
L'élaboration de ce questionnaire a tenu compte de
notre souci de déceler les causes réelles des différents
problèmes spécifiques identifiés. Il a d'abord fait
l'objet d'un test et a enfin été corrigé par la suite en
tenant compte des observations faites par les enquêtés et des avis
de personnes ressources.
B-Difficultés rencontrées et limites des
données
Au cours de la réalisation des enquêtes, nous
avons rencontré un certain nombre de difficultés. Au nombre de
celles-ci, nous pouvons évoquer la non disponibilité des cadres
qui sont parfois à des réunions, des formations ou sur le terrain
pour des contrôles.
A côté de cette indisponibilité, nous
avons également noté la réticence de certains inspecteurs
à répondre à certaines des questions posées. Nous
avons dû également les convaincre de la pertinence de notre sujet
de recherche. Ces différents problèmes ont porté un
léger coup à notre chronogramme.
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
Quant aux limites des données recueillies, elles sont
liées aux marges d'erreur pouvant provenir non seulement de ces
difficultés, du temps qui nous a été imparti, mais aussi
de notre jeune expérience en matière de conduite d'une
enquête.
Néanmoins, nous nous sommes efforcés de
respecter, autant que faire se peut, les règles, normes et principes
académiques établis en la matière, et, ces
difficultés et limites ne sont pas de nature à disqualifier le
caractère scientifique et technique des résultats que nous
présenterons.
II- Présentation des résultats de la
collecte
La présentation des données se fera en fonction de
chaque problème spécifique en résolution.
+ Données relatives aux questions n° 1 et n°
2
v' Présentation des données relatives au
problème spécifique n° 1
Par rapport au problème spécifique n° 1,
deux questions ont été posées. La première est
liée à l'avis des enquêtées sur l'importance de la
maîtrise des enjeux et des risques relatifs aux dossiers
programmés en matière de contrôle fiscal .Les
réponses à cette question sont consignées dans le tableau
ci-après :
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
Tableau n°5 : Répartition des
données d'enquête relative à l'avis des
enquêtés sur l'importance de la maîtrise des enjeux et des
risques relatifs aux dossiers programmés en matière de
contrôle
Modalités
|
Nombres d'observations
|
Fréquences
|
Capitale
|
20
|
100%
|
Moindre
|
0
|
0%
|
TOTAL
|
20
|
100%
|
Source : Résultat de l'enquete (question n°1a)
Cette position majoritaire obtenue par apport à
l'importance de la maîtrise des enjeux et des risques relatifs aux
dossiers programmés en matière de contrôle, nous a permis
de recueillir les avis ci-après sur l'origine de la faible
maîtrise des enjeux et des risques relatifs aux dossiers
programmés :
Tableau n° 6 : Répartition des
données d'enquêtes relatives à l'origine de la faible
maîtrise des enjeux et des risques relatifs aux dossiers
programmés
Modalités
|
Nombre d'observations
|
Fréquences (%)
|
Le manque d'outils adéquats
|
03
|
15
|
L'absence d'agents dédiés à la fonction de
recherche du renseignement
|
05
|
25
|
L'inexistence d'applications informatiques
permettant d'agréger l'ensemble des données
concernant un même contribuable sur tout le territoire
|
12
|
60
|
Total
|
20
|
100
|
Source : Résultat de l'enquete (question n°1b)
Ces statistiques sont représentées par le biais du
diagramme suivant
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
Graphique 1 : Représentation des
données relatives à la question 1 b
Représentation des données d'enquêtes
relatives à la question 1b Le manque d'outils
adéquats
L'absence d'agents dédiés a la fonction de
recherche du renseignement
L'inexistence d'applications informatiques permettant
d'agréger l'ensemble des données concernant un même
contribuable sur tout le territoire
60%
15%
25%
v' Présentation des données relatives au
problème spécifique n° 2
Par rapport à la vérification de
l'hypothèse spécifique n° 2, une seule question a
été posée : «Qu'est-ce qui à votre avis,
explique le faible taux de couverture des dossiers programmés? »
Les réponses à cette question sont
rapportées dans le tableau suivant :
Tableau n° 7 : Répartition
des données d'enquête relatives à la cause du faible taux
de couverture du tissu fiscal béninois.
Modalités
|
Nombre d'observations
|
Fréquences(%)
|
La non-affectation d'un budget à une couverture plus
élargie sur le territoire national des actions de la DNVEF
|
10
|
50
|
L'insuffisance de locaux pour installer les différentes
structures déconcentrées de la DNVEF
|
04
|
20
|
L'implantation à Cotonou de l'unique structure
chargée de la vérification et des enquêtes fiscales
|
06
|
30
|
Total
|
20
|
100
|
Source : Résultat de l'enquete (question n°2a)
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
Les statistiques recueillies sont décrites sur le
diagramme ci-après Graphique n02 :
Représentation des données relatives à la question
2a
Représentation des données
d'enquêtes de la question2a
La non-affectation d'un budget a une couverture plus
élargie sur le territoire national des actions de la DNVEF
L'insuffisance de locaux pour installer les différentes
structures déconcentrées de la DNVEF
L'implantation a Cotonou de l'unique structure chargée de
la vérification et des enquêtes fiscales
20%
30%
50%
v' Présentation des données relatives au
problème spécifique n°3
Le questionnaire relatif à la cause la plus plausible
qui explique les difficultés de recoupement des informations a
donné les résultats consignés dans le tableau n° 8
ci-après.
Tableau n08 :
Répartition des données d'enquêtes relatives aux
difficultés de recoupement des informations
Modalités
|
Nombre d'observations
|
Fréquences (%)
|
l'insuffisance de collaboration entre les services de l'Etat.
|
15
|
75
|
la non-utilisation de l'IFU par tous les contribuables.
|
05
|
25
|
Total
|
20
|
100
|
Source : Résultat de l'enquete (question n°3a)
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
Graphique n°3 :
Représentation des données relatives à la question 3a
Représentation des données d'enquêtes
de la question 3a
L'insuffisance de la collaboration entre les services de
l'Etat.
La non-utilisation de l'IFU par tout les contribuables.
25%
75%
Paragraphe 2 : De l'analyse des résultats à
l'établissement du diagnostic
La vérification des hypothèses à partir de
l'analyse des résultats d'enquête, nous conduira à
l'établissement du diagnostic.
I- Analyse des résultats issus de
l'enquête
A partir des statistiques recueillies par rapport aux
différentes données d'enquêtes sur les problèmes
spécifiques faisant l'objet d'étude, nous procèderons
à une analyse plus exacte des résultats à l'aide des
tableaux de répartition des données et graphiques
précédemment établis.
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
+ Analyse des données recueillies au sujet des
problèmes spécifiques n01 , n0 2 et
n0 3
Les données consignées dans le tableau n°6
et représentées par le diagramme du graphique n°1 sont
liées à l'origine du problème spécifique n°1
(Faible maîtrise des enjeux et des risques relatifs aux dossiers
programmés). La lecture du tableau n°6 et du graphique n°1
montre que 12 enquêtés soit 60% estiment que l'inexistence
d'applications informatiques permettant d'agréger l'ensemble des
données concernant un même contribuable sur tout le territoire est
à l'origine de la faible maîtrise des enjeux et des risques
relatifs aux dossiers programmés. Par contre, 05 enquêtés
soit 25% pensent que la cause du problème est plutôt l'absence
d'agents dédiés à la formation de recherche du
renseignement. Par ailleurs, 03 enquêtés soit 15% attribuent ces
difficultés de maîtrise au manque d'outils adéquats.
Les avis recensés au sujet de la cause du
problème spécifique n°2 (Faible taux de couverture du tissu
fiscal béninois) sont consignés dans le tableau n°7 et
représentés par le diagramme du graphique n°2. L'analyse de
ces données laisse apercevoir que 06 enquêtés soit 30 %
trouvent que l'implantation à Cotonou de l'unique structure
chargée de la vérification et des enquêtes fiscales
explique les difficultés de couverture de tout le tissu fiscal en terme
de programmation de vérification de comptabilité. Par contre, 10
enquêtés soit 50 % pensent que le problème
spécifique est dû à la non affectation d'un budget à
une couverture plus élargie sur le territoire national des actions de la
DNVEF. Le reste des enquêtés soit 20% pensent plutôt que
l'insuffisance de
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
locaux pour installer les différentes structures
déconcentrées de la DNVEF expliquerait le problème
spécifique n°2.
La répartition des résultats d'enquête
à propos de la cause du problème
spécifique n°3 est faite dans le tableau n°8 et
a été représentée comme
l'indique le diagramme du graphique n°3. Après
analyse, nous déduisons que 75% des enquêtés justifient les
difficultés de recoupements par l'insuffisance de collaboration entre
les services de l'Etat ;
25% estiment que la non utilisation de l'IFU par tous les
contribuables explique mieux cet état de choses.
II- Vérification des hypothèses et
établissement du diagnostic
Cette vérification vise à apprécier le
degré de validation des hypothèses à partir de l'analyse
des données d'enquête pour en déduire le diagnostic.
A- Degré de vérification des
hypothèses
? Degré de vérification de
l'hypothèse n°1
Tout item qui aura le pourcentage le plus élevé
sera retenu comme la cause la plus plausible se trouvant à la base de la
faible maîtrise des enjeux et des risques relatifs aux dossiers
programmés .Les éléments quantitatifs ayant servi de base
à notre analyse ont révélé que la faible
maîtrise des enjeux et des risques relatifs aux dossiers
programmés est due :
- à l'inexistence d'applications informatiques permettant
d'agréger
l'ensemble des données concernant un même
contribuable sur tout le territoire : 60%
- à l'absence d'agents dédiés à la
formation de recherche du renseignement :25%
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
- au manque d'outils adéquats : 15%
Il ressort de ces résultats que l'inexistence
d'applications informatiques permettant d'agréger l'ensemble des
données concernant un même contribuable sur tout le territoire est
l'item qui a obtenu le pourcentage le plus élevé. Nous pouvons
donc conclure que l'hypothèse n°1 est
vérifiée.
· Degré de vérification de
l'hypothèse n°2
Tout item qui aura le pourcentage le plus élevé
sera retenu comme la cause la plus plausible se trouvant à la base du
faible taux de couverture des dossiers programmés.
Les éléments quantitatifs ayant servi de base
à notre analyse ont révélé que le faible taux de
couverture du tissu fiscal béninois, est due à :
- la non-affectation d'un budget à une couverture plus
élargie sur le territoire national des actions de la DNVEF : 50%
-l'insuffisance de locaux pour installer les différentes
structures déconcentrées de la DNVEF : 20%
- l'implantation à Cotonou de l'unique structure
chargée de la vérification et des enquêtes fiscales :
30%
Il ressort de ces résultats que la non-affectation d'un
budget à une couverture plus élargie du territoire national des
actions de la DNVEF est l'item qui a obtenu le pourcentage le plus
élevé. L'hypothèse n°2
précédemment formulée est donc infirmée.
Nous formulerons alors notre hypothèse comme suit : la
non-affectation d'un budget à une couverture plus
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
élargie du territoire national des actions de la DNVEF est
à la base de la couverture insuffisante du tissu fiscal
béninois.
· Degré de vérification de
l'hypothèse n°3
Tout item qui aura le pourcentage le plus élevé
sera retenu comme la cause la plus plausible se trouvant à la base des
difficultés de recoupement des informations.
Les éléments quantitatifs ayant servi de base
à notre analyse ont révélé que les
difficultés de recoupement des informations sont dues à:
- L'insuffisance de collaboration entre les services de L'Etat :
75% - La non-utilisation de l'IFU par tous les contribuables : 25%.
Il ressort de ces résultats que l'insuffisance de
collaboration entre les services de l'Etat a obtenu le pourcentage le plus
élevé. L'hypothèse n° 3
précédemment formulée est donc
vérifiée.
B- Synthèse du diagnostic de l'étude
A cette étape de notre étude, il est
impérieux de formuler nos éléments de diagnostic.
Elément de diagnostic lié au
problème spécifique n°1
La vérification de l'hypothèse n°1 nous
permet de retenir définitivement que la faible maîtrise des enjeux
et des risques relatifs aux dossiers programmés est due à
l'inexistence d'applications informatiques permettant d'agréger
l'ensemble des données concernant un même contribuable sur tout le
territoire.
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
Elément de diagnostic lié au
problème spécifique nO2
Les résultats de nos enquêtes nous amènent
à retenir que le faible taux de couverture du tissu fiscal .est due
à la non- affectation d'un budget à une couverture plus
élargie du territoire national des actions de la DNVEF.
Elément de diagnostic lié au problème
spécifique nO3
Suite à la vérification de l'hypothèse
n°3, nous retenons que l'insuffisance de collaboration entre les services
de l'Etat est à la base des difficultés de recoupement des
informations.
Après l'identification des causes réelles se
trouvant à la base des problèmes spécifiques et
l'établissement du diagnostic, il est indispensable de proposer les
conditions d'éradication de ces causes afin d'aboutir à notre
objectif général.
.
CHAPITRE DEUXIEME : APPROCHES
DE SOLUTIONS ET CONDITIONS DE
LEUR MISE EN OEUVRE.
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
La procédure de programmation des dossiers soumis
à la vérification de comptabilité, telle qu'elle se
pratique malgré les efforts faits par l'administration fiscale
nécessite encore quelques réaménagements et renforcements.
Par la présente étude ; nous avons pu déceler quelques
insuffisances.
Dans ce chapitre, il sera question dans un premier temps de
donner des approches de solutions aux problèmes évoqués et
en second ressort de proposer des conditions de leur mise en oeuvre.
Section n°1 : Approches de solutions
Trouver une solution à un problème, c'est
trouver les moyens d'éradication des causes se trouvant à la base
de ce problème. Ainsi, des approches de solutions seront
proposées pour réduire, voir amoindrir les différentes
causes se trouvant à la base des différents problèmes
spécifiques.
Paragraphe n°1:Approches de solutions aux
problèmes spécifiques n°1 et n°2
·.
· Approches de solutions au
problème spécifique n°1
L'élément de diagnostic lié au premier
problème spécifique a révélé, dans les
développements antérieurs, que l'inexistence d'applications
informatiques permettant d'agréger l'ensemble des données
concernant un même contribuable sur tout le territoire en est la base.
Apporter des solutions à ce problème, revient donc à
envisager les conditions favorisant une bonne maîtrise des enjeux et des
risques relatifs aux dossiers programmés.
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
La solution fondamentale que l'on pourrait envisager pour
corriger cet état de chose, est de créer un Logiciel et un
système d'interconnexion qui serviront de bases de données et qui
mettront en réseau tous les services des impôts en l'occurrence
les services d'assiette, les services de contrôle fiscal et la DNVEF. La
base de données, poursuivra les objectifs suivants :
-disposer de l'ensemble des informations figurant sur les
déclarations ;
-effectuer une sélection des entreprises à partir
des données déclarées ;
-faciiter l'analyse fiscale et financière des dossiers
;
-éditer des documents d'aide à la
décision en vue de proposer un contrôle fiscal externe pour que
toutes ces informations soient regroupées et pour que les
vérificateurs aient une vision intégrée et complète
des opérations de contrôle ;
Ce système d'interconnexion pourra permettre aux acteurs
du système de programmation de travailler en synergie et à plein
temps.
En tout état de cause, pour mettre en place ce
système d'interconnexion pouvant permettre aux services d'avoir
accès, depuis leurs sièges respectifs juste par le biais de leurs
différents postes, aux bases de données détenues par les
autres services, la DGID doit exprimer ses besoins en moyens humains,
techniques, matériels et financiers à l'endroit du
Ministère en charge des finances, eu égard au fait qu'elle ne
dispose pas d'un budget autonome. Exprimer ses besoins financiers, lui revient
à estimer le coût de la mise en place et de la maintenance de ce
réseau informatique. Elle doit donc s'évertuer à expliquer
le bien fondé de son projet et surtout mettre l'accent sur l'impact que
sa réalisation pourrait avoir sur l'accroissement de ses recettes et la
restriction de la fraude fiscale. Elle aura ensuite pour tâche de veiller
à la
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
prise en compte de ses besoins en la matière. Une
étude de faisabilité préalable soutiendra la motivation et
la présentation du projet. Une fois les besoins pris en compte, la DGID
pourra faire appel à des informaticiens ou des opérateurs
spécialisés dans le domaine. Le succès de ce projet
d'interconnexion favorisera essentiellement la mise en réseau des
logiciels utilisés par les différentes structures (TAKOE, COFRET,
GESEXO,
IFU, RFU, etc.). Ceci permettra à ces services d'avoir
toutes les informations relatives aux différents contribuables.
Par ailleurs, il faudra étendre ce réseau à
toutes les autres administrations financières. Ceci permettra à
la DGID d'avoir des informations fiables sur toutes les opérations
menées par les contribuables. A cet effet, l'actualisation et le
fonctionnement effectif des bases de données SIGFIP et SYDONIA
s'avèrent impératifs.
+ Approches de solutions au problème
spécifique n°2
Il convient de redonner plus de poids à une couverture
plus complète du tissu fiscal et à la finalité dissuasive
du contrôle, tout en améliorant ses résultats en terme de
rendement budgétaire et de répression des fraudes.
Pour assurer une bonne couverture du territoire national par les
actions de la DNVEF, Nous proposons :
- La déconcentration de la DNVEF. Elle suppose la
création des structures d'enquêtes et de renseignements à
l'échelle régionale, coiffées par une structure centrale
d'analyse et de synthèse, c'est-à-dire la BEF. Ces structures
seront chargées uniquement de la collecte des informations pour le
compte de la DNVEF, en charge pour cette dernière de s'occuper du
traitement et de l'exploitation des informations collectées. La DGID
doit songer à
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
l'implantation de ces structures de collecte de l'information
fiscale dans toutes les grandes villes, c'est-à-dire les villes à
fort potentiel fiscal et par la suite étendre leurs actions dans les
localités environnantes. A défaut, nous proposons la
création d'au moins un service de collecte d'informations dans tous les
anciens chefs lieux de département. Cette déconcentration
permettra un contrôle de proximité, et au fisc, de mieux se
rapprocher des contribuables. - La mise à disposition de la BEF des
moyens matériels et financiers suffisants pour une couverture plus
élargie du territoire national. Ceci n'est possible que grâce
à la mise à disposition de cette dernière des moyens
matériels et financiers suffisants pour le faire. Pour un
caractère permanent de l'observation des activités des
contribuables dans le but d'accéder aux informations utiles à la
Brigade d'Enquêtes Fiscales, la DGID pourrait solliciter la collaboration
des agents des impôts en service un peu partout sur le territoire
national. Ces agents peuvent faire office de BEF dans leurs régions
respectives, c'est-à-dire, qu'en plus de leur statut d'inspecteur des
impôts, ils endosseront le costume d'agents enquêteurs pour la
collecte des informations pour le compte de la DNVEF. Les agents de la Brigade
d'Enquêtes Fiscales effectueront par la suite des missions
périodiques sur l'étendue du territoire national afin de prendre
connaissance et le relai de toutes les enquêtes menées pour leur
compte par les agents collecteurs c'està-dire les inspecteurs des
impôts ci-dessus évoqués.
- Le recrutement de personnels pour l'animation des
différentes structures.
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
Paragraphe n°2: Approches de solutions aux
problèmes spécifiques n°3
La résolution de ce problème passe
nécessairement par la mise en place d'une coopération avec les
différents services d'Etat à savoir les services de la DGID, de
la Direction Générale du Trésor et de la
Comptabilité Publique et de la Direction Générale des
Douanes et Droits Indirects. Cette collaboration doit également
s'étendre à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale
(CNSS), les mairies ainsi qu'aux structures privées comme la presse et
les grandes entreprises.
En effet, la collecte d'informations se fait à partir
de sources internes et de sources externes. Il est important que
l'administration fiscale accorde désormais un regard différent
à son système de collecte d'informations car tout se passe
actuellement comme si l'information fiscale n'avait pas besoin d'être
recherchée, organisée et traitée, en vue d'être mise
à la disposition des services opérationnels sous une forme
exploitable. Or, il existe beaucoup de structures disposant d'informations
présentant un grand intérest pour les services de la D.G.I.D.
C'est pourquoi nous proposons :
- le renforcement de la collaboration entre la D.G.I.D. et
les autres administrations en vue d'organiser les échanges de
renseignements. La périodicité de ces échanges (en temps
réel, mensuel, trimestriel, semestriel, ou annuel suivant le type
d'information) devra être définie;
- - la création de la cellule mixte
Douane-Impôts qui sera chargée de collecter, de traiter et de
diffuser toutes les informations utiles aux deux administrations;
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
- la création d'unités mixtes de contrôle
pour des actions ponctuelles et bien ciblées. De telles unités
présentent l'avantage de cerner les différents aspects fiscaux et
douaniers d'un dossier.
- le développement des outils nécessaires aux
recoupements d'information comme l'Identifiant Fiscal Unique (IFU);
Au plan interne, nous proposons :
- que les bases de données existantes (TAKOE,
SYDONIA-D.G.I.D., GES.EXO.) soient rendues accessibles aux utilisateurs par
connexion informatique ;
- que d'autres bases comme celles des marchés soumis
à l'enregistrement, des honoraires, courtages et commissions
versées aux prestataires de services et déclarés dans les
états financiers soient constituées ;
- en attendant d'avoir une couverture suffisante du territoire
par la Brigade d'Enquêtes Fiscales, il conviendrait de concentrer les
moyens sur la ville de Cotonou et ses banlieues, déjà mal
quadrillées par elle. Il faut également noter que la plupart des
structures chargées de faire des enquêtes ou de mener des
opérations de répression de la fraude sont dotées d'un
budget de fonctionnement afin de bien accomplir leurs missions. Ces fonds mis
à leur disposition leur permettent de faire face à leurs
dépenses internes. Les indicateurs qui apportent les informations
à la BEF et aux diverses structures pour la lutte contre la fraude
doivent être rémunérés convenablement et
proportionnellement au montant qu'ils ont permis à l'administration de
recouvrer. Une partie des sommes obtenues par l'application des amendes et
pénalités permettra de faire face à ces dépenses.
L'efficacité des solutions proposées ne sera assurée que
si certaines conditions sont mises en oeuvre.
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
Section n°2 : Conditions de mise en oeuvre et
tableau de synthèse de l'étude
Paragraphe n°1 : Conditions de mise en oeuvre des
solutions
Les solutions proposées ne peuvent en aucune
manière être efficaces sans la réunion d'un certain nombre
de conditions. En conséquence, des recommandations seront faites
à l'endroit de l'administration fiscale et des autorités du
Ministère de l'Economie et des Finances (M.E.F.)
I- Recommandations à l'endroit de
l'administration fiscale
Pour aboutir à une élaboration efficiente des
programmes de vérification générale, les mesures suivantes
devront être prises :
- donner une formation continue aux cadres
vérificateurs,
-rédiger un manuel de procédures à
l'usage de la BEF respectant les exigences modernes en matière de
contrôle pour la conduite des opérations d'enquêtes et de
recherches,
-déconcentrer les services de contrôle afin de
toucher la réalité et lutter efficacement contre la fraude sur
toute l'étendue du territoire nationale. Cette réorganisation
aura une véritable expertise en matière d'enquêtes fiscales
au sein de l'administration fiscale,
-mettre en place un dispositif permettant le contrôle et le
suivi de l'exploitation des informations de recoupement.
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
Au delà des recommandations faites à
l'administration fiscale, il y en a d'autres qui méritent d'être
adressées aux autorités du Ministère de l'Economie et des
Finances.
II- Recommandations à l'endroit du
Ministère de l'Economie et des Finances
Pour la mise en oeuvre des solutions proposées, il
faudrait que les autorités du M.E.F. dotent la D.G.I.D. de moyens
matériels et humains suffisants. Elles devront également :
- doter l'administration fiscale de moyens matériels et
financiers ; - recruter et de former le personnel nécessaire pour la
DGID ;
- développer la collaboration entre les administrations
financières ;
- prévoir une ligne budgétaire relative au
projet de mise en oeuvre du système d'interconnexion et des
réformes concernant les contrôles fiscaux à la DGID dans le
budget général de l'Etat.
Paragraphe n°2 : Tableau de synthèse de
l'étude
Dans notre démarche pour la résolution de la
problématique choisie à partir de l'état des lieux sur le
fonctionnement des structures visitées, nous avons formulé des
hypothèses spécifiques que les données empiriques nous ont
permis de vérifier. Au terme de cet exercice de vérification, les
causes réelles des problèmes ont été
décelées et le diagnostic établi. Ensuite, des suggestions
ont été formulées pour l'éradication de ces causes.
Cet itinéraire nous permet de faire la synthèse de l'étude
à travers le tableau de synthèse. En effet, le tableau de
synthèse permet de récapituler la recherche, de la
problématique
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
aux solutions d'éradication des causes réelles des
problèmes spécifiques en passant par la fixation des objectifs et
la formulation des hypothèses.
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de vérification
générale au Bénin.
Tableau n°9 : Tableau de synthèse de
l'étude
Niveaux d'analyse
|
Problématique
|
Objectifs
|
Hypothèses
|
Eléments de diagnostic
|
Solutions
|
Niveau Général
|
Inefficacité de l'élaboration des programmes
annuels
de vérification générale
|
Rendre efficient les programmes annuels de vérification de
comptabilité au Bénin
|
|
|
|
Niveau Spécifique
|
1
|
Faible maîtrise des enjeux et des risques relatifs aux
dossiers programmés.
|
Proposer des mesures visant à assurer une plus grande
maîtrise des enjeux et des
risques relatifs aux dossiers programmés.
|
La faible maîtrise des enjeux et des risques relatifs aux
dossiers programmés est due à l'inexistence d'application
informatique
permettant d'agréger l'ensemble des
données concernant un même contribuable sur tout
le territoire.
|
l'inexistence d'applications informatiques
erié
permettant d'agg
p
l'ensemble des
données concernant un même contribuable sur tout
le territoire
|
créer un Logiciel et un système
d'interconnexion qui serviront de bases de données et
qui
mettront en réseau
tous les services des impôts en l'occurrence les services
d'assiette, les services de contrôle fiscal et la DNVEF
|
2
3
Contribution à la mise en oeuvre d'une élaboration
efficiente des programmes de vérification générale au
Bénin.
Faible taux de couverture du tissu fiscal béninois.
|
Difficultés de recoupements des informations.
|
Proposer des mesures pouvant conduire à la couverture
de tout le tissu fiscal Béninois en matière de
vérification de comptabilité
|
Aider à la définition de moyens pour une meilleure
gestion de l'information au
niveau de toutes les administrations afin de faciliter les
recoupements
|
le faible taux de couverture du tissu fiscal est due à
l'implantation à Cotonou de la seule structure chargée des
enquêtes fiscales.
|
l'insuffisance de collaboration entre les services de l'Etat est
à la base des difficultés de recoupement des informations.
|
la non- affectation
d'un budget à une couverture plus élargie du
territoire national des actions de la DNVEF
|
l'insuffisance de collaboration entre les services de l'Etat
|
Mettre à la Disposition de la DNVEF des moyens
matériels et financiers suffisants pour des missions
d'enquetes fiscales sur toute l'étendue
du territoire national ; installer un service des
enquêtes fiscales dans toutes les villes à fort potentiel
fiscal.
|
Renforcer la collaboration entre la DGID et les
autres
administrations ; mettre en place des bases
de données fiables et que celles existantes soient
rendues facilement accessibles par - connexion
informatique.
|
Source : Résultats de nos investigations
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
Conclusion
La restitution des mécanismes de fonctionnement de la
Direction Nationale de Vérification et d'Enquêtes Fiscales, du
CIME Littoral et de la Direction des Grandes Entreprises nous a permis
d'identifier dix neufs (19) problèmes regroupés en trois(03)
problématiques.
L'une des problématiques a particulièrement
retenu notre attention et a constitué le centre d'intérêt
de nos travaux de recherche. Il s'agit de la problématique relative
à la mise en oeuvre d'une élaboration efficiente des programmes
de vérification générale au Bénin. Le
problème général qui se dégage de cette
problématique est relatif aux difficultés rencontrées par
les acteurs du contrôle fiscal dans l'élaboration des programmes
annuels de vérification générale.
Les manifestations de ce problème sont la faible
maîtrise des enjeux et des risques relatifs aux dossiers
programmés, le faible taux de couverture du tissu fiscal béninois
et les difficultés de recoupements des informations.
Au terme de notre étude, nous pouvons dire que de
nombreuses défaillances limitent encore l'efficacité de la mise
en oeuvre des programmes de vérification.
En effet, la résolution du problème
spécifique relatif à la faible maîtrise des enjeux et des
risques relatifs aux dossiers programmés passe par la création
d'un logiciel et d'un système d'interconnexion qui serviront de bases de
données et qui mettront en réseau tous les services des
impôts en l'occurrence, les services d'assiette, les services de
contrôle fiscal et la DNVEF.
Ensuite, la résolution du problème du faible taux
de couverture du tissu fiscal béninois, nécessite des descentes
périodiques sur le terrain, c'est-à-dire
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
l'organisation de missions dans les régions les plus
reculées par les agents de la BEF et la mise à leur disposition
de moyens matériels et financiers pouvant rendre ces missions
effectives.
Enfin, les difficultés rencontrées au niveau du
recoupement des informations peuvent être éradiquées par le
renforcement de la collaboration entre les services de l'Etat et la mise
à disposition de moyens matériels (notamment les logiciels) en
vue de constituer des bases de données fiables et facilement
exploitables.
Toutefois, nous n'avons aucunement la prétention d'avoir
exploré tous les aspects relatifs au problème
général; des études futures seront certainement
réalisées et permettront, à coup siIr,
d'appréhender d'autres problèmes non recensés. Mais, nous
souhaitons vivement que les approches de solution et les recommandations
suggérées soient opérationnalisées afin d'aboutir
au résultat escompté qui est, de mettre tout en oeuvre afin que
les programmes de vérification générale parviennent
à être bien élaborés pour des redressements fiscaux
équitables et sains.
SITES INTERNET
www.google.com ;
www.credaf.org
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
BIBLIOGRAPHIE
OUVRAGES
> COLIN, Philippe (1999) : « La vérification
fiscale », édition économica, 302 pages.
> P. GROUSSET ; G. ORSINI ; G. WERBROUCK (1997) : «
La
pratique de la vérification de comptabilité »
édition Francis Lefebvre.
MEMOIRES
- ATTERE, B.J. (2011) « Contribution à
l'efficacité du contrôle des comptabilités
informatisées des entreprises à la Direction
Générale des Impôts et des Domaines » Cycle
II ENAM
- BAKPE, S .M . (2010) « Réflexion sur la
problématique de la mise en oeuvre de la vérification de
comptabilité au Bénin» Cycle I ENAM.
TEXTES REGLEMENTAIRES
? décret N° 2008-111 du 12 mars 2008 portant
attributions,
organisation et fonctionnement du Ministère des
Finances et de l'Economie (MFE) et l'arrêté
N°112/MEF/DC/SGM/DGID portant attributions, organisation et fonctionnement
de la DGID,
? décret n° 73/PR/MFAE du 08 mars 1967 portant
organisation des procédures, délais et pénalités en
matière de vérification des comptabilités industrielles,
commerciales, non commerciales, agricoles et artisanales.
? la charte des contribuables, (BENIN).
ANNEXES
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
Contribution à la mise en oeuvre d'une élaboration
efficiente des programmes de vérification générale au
Bénin.
D.G
D.G.A
ASSISTANT DGID
SECRETARIAT ADMINISTRATIF
DIRECTIONS CENTRALES
IGS
MFRE
CFPI
RNI
DGR
DLC
DIE
DIRECTIONS TECHNIQUES A COMPETENCE NATIONALE
DGE
DCIME
DDET
DNVEF
DIRECTIONS TECHNIQUES A COMPETENCE TERRITORIALE
CIDAM
DDI-AD
DDI-AL
DDI-BA
DDI-OP
DDI-MC
DDI-ZC
ANNEXE N°1 : ORGANIGRAMME DE LA DIRECTION GENERALE
DES IMPOTS ET DES DOMAINES
LEGENDES :
D.G. : Directeur Général
D.G.A. : Directeur Général Adjoint
I.G.S. : Inspection Général des Services
M.F.R.E. : Mission Fiscale des Régimes
d'Exception C.F.P.I. : Centre de Formation Professionnelle des
Impôts R.N.I. : Recette National des Impôts
D.G.R. : Direction de la Gestion des
Ressources
D.L.C. : Direction de Législation et du
Contentieux
D.I.E. : Direction de l'Information et des
Etudes
D.G.E. : Direction des Grandes Entreprises
D.C.I.M.E. : Direction des Centres des
Impôts des Moyennes Entreprises D.D.E.T. : Direction des
Domaines , de l'Enregistrement et du Timbre D.N.V.E.F :
Direction National de Vérifications et d'Enquetes Fiscales
C.I.D.A.M. : Direction du Centre des Impôts de Dantokpa
et des Autres Marchés D.D.I.-A.D : Direction
Départementale des Impôts de l'Atacora Donga
D.D.I-A.L : Direction Départementale des Impôts
de l'Atlantique et du Littoral D.D.I.-B.A : Direction
Départementale des Impôts du Borgou et de l'Alibori
D.D.I.-O.P : Direction Départementale des Impôts
de l'Ouémé et du Plateau
D.D.I.-M.O : Direction Départementale des
Impôts du Mono et du Couffo ; D.D.I.-ZC : Direction
Départementale des Impôts du Zou et des Collines
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
Annexe 2 : ORGANIGRAMME DE LA DNVEF et de la DGE et du Cime
littoral
DIRECTEUR
SECRETARIAT
BEF
BVIR
Organigramme de la DNVEF
CHEF CENTRE
SECRETARIAT
SA1
SA2
SA3
RI
SCF
Organigramme du Cime littoral
DIRECTEUR
SECRETARIAT
SA1
SA2
RPI
SCF
Organigramme de la DGE SA : Service
d'assiette ;
RPI : Recette principale des impôts ;
SCF : Service du contrôle fiscal ; RI :
Recette des impôts
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
Annexe 3 : Questionnaire d'enquête
Bonjour Monsieur/Madame
Dans le cadre de la rédaction de notre mémoire
de fin de formation à l'Ecole Nationale d'Administration et de
Magistrature (ENAM) sur « la problématique de la mise en oeuvre
d'une élaboration efficiente des programmes de vérification
générale », nous vous saurons gré, de nous apporter
votre contribution à travers les réponses aux questions
suivantes.
1-Maîtrise des enjeux et des risques relatifs aux
dossiers programmés.
a. Comment jugez-vous l'importance de la maîtrise des
enjeux et des risques relatifs aux dossiers programmés en matière
de vérification de comptabilité ?
? Capitale ? Moindre
b. Qu'est-ce qui selon vous est à la base de la faible
maîtrise des enjeux et des risques relatifs aux dossiers
programmés?
- le manque d'outils adéquats,
-l'absence d'agents dédiés à la fonction de
recherche du renseignement
-l'inexistence d'applications informatiques permettant
d'agréger l'ensemble des données concernant un même
contribuable sur tout le territoire
c. Qu'est-ce qui, selon vous, permettrait une bonne
maîtrise des enjeux et des risques?
2-Taux de couverture des dossiers
programmés
a. Qu'est-ce qui à votre avis, explique le faible taux de
couverture du tissu fiscal Béninois.
- la non-affectation d'un budget à une couverture plus
élargie sur le territoire national des actions de la DNVEF
-l'insuffisance de locaux pour installer les différentes
structures déconcentrées de la DNVEF
- l'implantation à Cotonou de l'unique structure
chargées de la vérification et des enquêtes fiscales
b. Que préconisez-vous pour remédier à
cette situation ?
3- Difficultés de recoupements
a-Qu'est- ce qui selon vous est à la base des
difficultés de recoupement des Informations ? - l'insuffisance de
collaboration entre les services de l'Etat.
- la non utilisation de l'IFU par tous les contribuables.
b. Que pourrait-on suggérer pour corriger cet état
de choses
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
TABLE DES MATIERES
IDENTIFICATION DU
JURY i DEDICACES .. iii
REMERCIEMENTS iv
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS .. v
LISTE DES TABLEAUX . vi
LISTE DES GRAPHIQUES .. vii
GLOSSAIRE DE L'ETUDE . viii
RESUME x
SOMMAIRE xii
Introduction ... 1
CHAPITRE PRELIMINAIRE : CADRE
INSTITUTIONNEL DE L'ETUDE, OBSERVATIONS DE STAGE ET CIBLAGE DE LA
PROBLEMATIQUE ... 3
Section n°1 : Cadre physique de
l'étude et observations de Stage..... 4
Paragraphe n° 1 : Présentation de la structure
d'accueil du stage 5
I- Présentation de la D G ID 5
A- Historique de la DGID 5
B-Attributions et missions .. 6
C-Organisation de la DGID
7
II-Présentation des Structures en Etude .. 9
A-Historique et présentation de la DCIME .. 9
B-Historique et présentation de la DGE .. 10
C-Historique et présentation de la DNVEF .... 12
Paragraphe n° 2 : Etat des lieux .. 14
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
I-Exposé du processus de programmation annuelle de la
Vérification générale de comptabilité
.. 14
II- Les mécanismes de fonctionnement .. 16
A ÀFonctionnement des SA et SCF de la DGE et du CIME
Littoral 17
1-Les services d'assiette . 17
2-Les Services de Contrôle fiscal ....... 19
B-Fonctionnement de La Direction Nationale de
Vérifications et d'Enquêtes Fiscales(DNVEF) .... 21
Section n°2 : Ciblage de la problématique . 23
Paragraphe n°1:Choix de la problématique et
justification du
sujet 23
I-Synthèse des éléments d'observation 24
A-Inventaire des atouts 24
B-Inventaire des problèmes 24
II-Identification des problématiques possibles, choix de
la problématique et justification du sujet .... 25
A-Regroupement des problèmes par centre
d'intérêt . 25
B-Choix de la problématique et justification du sujet ....
27
Paragraphe n°2 : Spécification et séquences de
résolution de la problématique choisie . 28
I-Spécification de la problématique 29
A-Rappel de la problématique retenue 29 B-Spécification
proprement dite 30 II-Séquence de résolution de la
problématique retenue 31
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
A-Rappel de la problématique spécifiée .
31
B-Séquences de résolution .. 31
CHAPITRE PREMIER:CONCEPTION ET MISE EN
APPLICATION DU CADRE THEORIQUE ET
METHODOLOGIE DE L'ETUDE 33
Section n°1 : Cadre théorique et
méthodologique de l'étude . 34
Paragraphe n°1 : Cadre théorique de l'étude ..
34
I-Fixation des objectifs et détermination des
hypothèses ....... 34
A-Fixation des objectifs .. 34
B-Formulation des hypothèses 35
II-Tableau de bord et revue de littérature 40
A-Elaboration du tableau de bord de l'étude . 40
B-Revue de littérature 42
1-La programmation de la vérification de
comptabilité au sein de l'administration fiscale des autres pays 42
2 -Point de vue de certains auteurs sur l'importance de la mise
en oeuvre d'une programmation efficiente de la vérification de
comptabilité 45
Paragraphe n°2 : Choix de la méthodologie de
l'étude .. 47
I-Dimension empirique 47
A- De la fixation des objectifs d'enquête à la
définition du centre d'intérêt du questionnaire 48
1-Objectifs de l'enquête .. 48
2-Cadre et nature de l'enquête ..... 49
3-Identification de la population mère et
définition de l'échantillon.. 49
4-Centre
d'intérêt du questionnaire . 49
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
B-De la conception du questionnaire à la
présentation statistique des données recueillies .. 50
1-Conception du questionnaire 50
2-Technique de dépouillement des données 50
3-Outils de présentation des données . 51
II - Dimension théorique .. 51
A-Outils d'analyse retenus 51
B-Seuils de décision pour la vérification des
hypothèses 51
Section n°2 : Collecte des données, analyse des
résultats et
établissement du diagnostic 53
Paragraphe n°1 : De la collecte à la
présentation des données . 53
I-Préparation de l'enquête, réalisation de la
collecte et limites des données 54
A-Préparation et réalisation de l'enquête
54
B-Difficultés rencontrés et limites des
données . 54
II-Présentation des résultats de la collecte .
55
Paragraphe 2 : De l'analyse des résultats à
l'établissement du
diagnostic 59
I-Analyse des résultats issus de l'enquête . 59
II-Vérification des hypothèses et
établissement du diagnostic . 61
A-Degré de vérification des hypothèses
61
B-Synthèse du diagnostic de l'étude .. 63
CHAPITRE DEUXIEME APPROCHES DE SOLUTIONS ET CONDITIONS DE LEUR
MISE EN OEUVRE . 65
Section n°1 : Approches de solutions 66
Contribution à la mise en oeuvre d'une
élaboration efficiente des programmes de
vérification
générale au Bénin.
Paragraphe n°1:Approches de solutions aux problèmes
spécifiques n°1 et n°2
66
Paragraphe n°2:Approches de solutions aux problèmes
spécifiques
n° 3 ... 70
Section n 2 : Conditions de mise en oeuvre et tableau de
synthèse de l'étude 72
Paragraphe n°1 : Conditions de mise en oeuvre des solutions
72
I-Recommandations à l'endroit de l'administration fiscale
72
II-Recommandations à l'endroit du Ministère de
l'Economie et des Finances .. 73
Paragraphe n°2 : Tableau de synthèse de
l'étude 73
Conclusion .. 77
BIBLIOGRAPHIE .. 79
ANNEXES .. 80
TABLE DES MATIERES .. 84