I.1.1.4.2. Image
I.1.1.4.2.1. Image numérique
L'appellation <( image numérique
» désigne toute image (dessin, icône,
photographie...) acquise, créée,
traitée et stockée sous forme
binaire1 :
· acquise par des convertisseurs
analogique-numérique situés dans des dispositifs comme les
scanners, les appareils photo ou les caméscopes numériques, les
cartes d'acquisition vidéo (qui numérisent directement une source
comme la télévision) ;
· créée directement par des programmes
informatiques, grâce à une souris, des tablettes graphiques ou par
de la modélisation 3D (ce que l'on appelle, par abus de langage, les
<( images de synthèse ») ;
· traitée grâce à des outils
informatiques, de façon à la transformer, à en modifier la
taille, les couleurs, d'y ajouter ou d'en supprimer des éléments,
d'y appliquer des filtres variés, etc. ;
· stockée sur un support informatique (disquette,
disque dur, cédérom...).
I.1.1.4.2.2. Types d'images
a) Images matricielles (ou images bitmap) .
Elle est composée comme son nom l'indique d'une
matrice (tableau) de points à plusieurs dimensions, chaque dimension
représentant une dimension spatiale (hauteur, largeur, profondeur),
temporelle (durée) ou autre (par exemple, un niveau de
résolution).
b) Images 2D
Dans le cas des images à deux dimensions (le plus
courant), les points sont appelés pixels. D'un point de vue
mathématique, on considère l'image comme une fonction de
dans où le couplet d'entrée est
considéré comme une position spatiale, le singleton de sortie
comme un codage.
Ce type d'image s'adapte bien à l'affichage sur
écran informatique (lui aussi orienté pixel) ; il est en revanche
peu adapté pour l'impression, car la résolution des écrans
informatiques, généralement de 72 à 96 ppp (« points
par pouce », en anglais dots per inch ou dpi) est bien
inférieure à celle atteinte par les imprimantes, au moins 600 ppp
aujourd'hui.
c) Images 2D + t (vidéo), images 3D, images
multi-résolution
· Lorsqu'une image possède une composante
temporelle, on parle d'animation.
· Dans le cas des images à trois dimensions, les
points sont appelés des « voxels ». Ils représentent un
volume.
Ces cas sont une généralisation du cas 2D, la
dimension supplémentaire représentant respectivement le temps,
une dimension spatiale ou une échelle de résolution.
D'un point de vue mathématique, il s'agit d'une fonction
de dans 19.
19. MARCILLAC.M, Cinéma numérique : Le
cinéma DV, edition ALEAS, 2004, p.64
c) Images stéréoscopiques
Il s'agit d'un cas particulier dans lequel on travaille par
couples d'images, ces derniers pouvant être de n'importe lequel des types
précédents.
Il existe un grand nombre de sortes d'images
stéréoscopiques, et un encore plus grand nombre de moyens pour
les observer en relief, mais le codage recommandé par les organisations
internationales de stéréoscopie est désigné comme
« jps », c'est-à-dire un format jpg dans lequel les deux vues
gauche et droite sont juxtaposées dans un même fichier, le plus
souvent 2 048 × 768, chacune des deux vues étant inscrite dans un
rectangle 1 024 × 768 et, si son rapport largeur/hauteur n'est pas 4/3,
chaque vue est complétée dans ce rectangle par deux bandes noires
symétriques, soit en haut et en bas, soit à gauche et à
droite.
d) Images vectorielles.
Le principe est de représenter les données de
l'image par des formules géométriques qui vont pouvoir être
décrites d'un point de vue mathématique. Cela signifie qu'au lieu
de mémoriser une mosaïque de points élémentaires, on
stocke la succession d'opérations conduisant au tracé. L'avantage
de ce type d'image est la possibilité de l'agrandir indéfiniment
sans perdre la qualité initiale, ainsi qu'un faible encombrement.
L'usage de prédilection de ce type d'images concerne les schémas
qu'il est possible de générer avec certains logiciels de
DAO (Dessin Assisté par Ordinateur) comme AutoCAD ou
CATIA. Ce type d'images est aussi utilisé pour les animations Flash,
utilisées sur Internet pour la création de bannières
publicitaires, l'introduction de sites web, voire des sites web complets.
Étant donné que les moyens de visualisation
d'images actuels comme les moniteurs d'ordinateur reposent essentiellement sur
des images matricielles, les descriptions vectorielles (Fichiers)
doivent préalablement être converties en
descriptions matricielles avant d'être affichées
comme images20.
20 BELAICHE.P, Les Secrets de l'image vidéo,
Eyrolle, 6e édition, Paris, 2006, p.42
e) Images 24 bits (ou « couleurs vraies
»)
Il s'agit d'une appellation trompeuse car le monde
numérique (fini, limité) ne peut pas rendre compte
intégralement de la réalité (infinie). Le codage de la
couleur est réalisé sur trois octets, chaque octet
représentant la valeur d'une composante couleur par un entier de 0
à 255. Ces trois valeurs codent généralement la couleur
dans l'espace RVB. Le nombre de couleurs différentes pouvant être
ainsi représenté est de 256 × 256 × 256
possibilités, soit près de 16 millions de couleurs.
Comme la différence de nuance entre deux couleurs
très proches mais différentes dans ce mode de
représentation est quasiment imperceptible pour l'oeil humain, on
considère commodément que ce système permet une
restitution exacte des couleurs, c'est pourquoi on parle de « couleurs
vraies ».
Les images bitmap basées sur cette
représentation peuvent rapidement occuper un espace de stockage
considérable, chaque pixel nécessitant trois octets pour coder sa
couleur.
f) Images à palettes, images en 256 couleurs (8
bits)
Pour réduire la place occupée par l'information
de couleur, on utilise une palette de couleurs « attachée
» à l'image. On parle alors de couleurs indexées : la valeur
associée à un pixel ne véhicule plus la couleur effective
du pixel, mais renvoie à l'entrée correspondant à cette
valeur dans une table (ou palette) de couleurs appelée look-up
table ou LUT en anglais, dans laquelle on dispose de la
représentation complète de la couleur
considérée.
Dans le cas des images en couleurs indexées, il est
possible de spécifier que les pixels utilisant une des couleurs de la
palette ne soient pas affichés lors de la lecture des données de
l'image. Cette propriété de transparence est très
utilisée (et utile) pour les images des pages web, afin que la couleur
de fond de l'image n'empêche pas la visualisation de
l'arrière-plan de la page.
g) Images en teintes (ou niveaux) de gris
On ne code ici plus que le niveau de l'intensité
lumineuse, généralement sur un octet (256 valeurs). Par
convention, la valeur zéro représente le noir (intensité
lumineuse nulle) et la valeur 255 le blanc (intensité lumineuse
maximale) :
Ce procédé est fréquemment
utilisé pour reproduire des photos en noir et blanc ou du texte dans
certaines conditions (avec utilisation d'un filtre pour adoucir les contours
afin d'obtenir des caractères plus lisses).
Ce codage de la simple intensité lumineuse est
également utilisé pour le codage d'images couleurs : l'image est
représentée par trois images d'intensité lumineuses,
chacune se situant dans une composante distincte de l'espace
colorimétrique (par exemple, intensité de rouge, de vert et de
bleu)21.
h) Images avec gestion de la
translucidité
On peut attribuer à une image un canal
supplémentaire, appelé canal alpha, qui définit
le degré de transparence de l'image. Il s'agit d'un canal similaire aux
canaux traditionnels définissant les composantes de couleur, codé
sur un nombre fixe de bits par pixel (en général 8 ou 16). On
échelonne ainsi linéairement la translucidité d'un pixel,
de l'opacité complète à la transparence.
i) Formats d'image
Un format d'image est une représentation informatique
de l'image, associée à des informations sur la façon dont
l'image est codée et fournissant éventuellement des indications
sur la manière de la décoder et de la manipuler.
21BELLAÏCHE.P, Op.cit, p.43
I.1.1.4.3. Texte
Les termes qui constituent un écrit, un livre, oeuvre
de littérature, partie d'une page imprimée qui n'est ni vierge ni
illustrée22.
En informatique, c'est une banque des données dans
laquelle sont enregistrées des documents complets et non des
résumés ou des descripteurs, mot ou locution contribuant à
caractériser l'information contenue dans un document et en faciliter la
recherche
? Traitement de texte
Ensemble des opérations de création, manipulation
et impression de texte effectuées à l'aide de moyen
électronique23.
I.1.1.4.3. Vidéo
La vidéo (mot latin qui veut dire
voir) regroupe l'ensemble des techniques permettant l'enregistrement ainsi
que la restitution d'images animées, accompagnées ou non de son,
sur un support électronique et non de type photochimique.
Le mot « vidéo » vient du latin
video qui signifie : « je vois ». C'est l'apocope de
vidéophonie ou vidéogramme. Le substantif vidéo s'accorde
en nombre, cependant, l'adjectif reste toujours invariable24.
22 Recherche sur encarta 2008
23 SALEH, I., MKADMI.A et REYES.E Op cit,. p. 38
I.1.1.4.3.1. Formats et standards
vidéo
Analogiques : nous avons par exemple : VHS, VHS-C, S-VHS, 8mm
ou Video 8, Hi-8, Betacam / Betacam SP, Numériques : Digital 8, DV ou
Digital Video, DVCAM, Betacam numérique, HDV, DVD, Standards
d'enregistrement vidéo : PAL, SECAM, NTSC, HD TV, MAC.
La fréquence de balayage est comprise entre 50 Hz et
plus de 120 Hz. Tous ces affichages sont à balayage progressif bien que
dans les plus hautes résolutions, il soit possible de trouver des modes
entrelacés.
C'est à cause des fréquences de balayage
différentes qu'il n'est pas possible de brancher un ordinateur
directement sur un téléviseur, cela peut même
entraîner la destruction du téléviseur. Par ailleurs, un
encodeur couleur (PAL, SECAM ou NTSC) est nécessaire pour
réaliser un enregistrement vidéo d'une image informatique. C'est
pour cela que certains ordinateurs sont dotés d'une sortie vidéo
indépendante de la sortie destinée au moniteur25.
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