CONCLUSION GENERALE
Notre projet de recherche met davantage en exergue les
approches sociales et culturelles du développement régional et du
développement territorial. En effet, il s'agit de voir dans quelle
mesure l'apport des technologies de l'information et de la communication
peuvent être déterminant pour les activités quotidiennes
des populations. L'étude cherche aussi à montrer l'usage des
multimédia dans les actions que nous avons menées dans la quete
d'un mieux-être et dans l'épanouissement des habitants au niveau
local et surtout rural.
Le projet de recherche étend établir les
disparités régionales ou territoriales concernant l'accès
aux Technologies de l'Information et de la Communication et leur appropriation
des multimédias qui y sont utilisés par les acteurs ciblés
(les gens en milieu urbain et organisation paysanne en milieu rural).
Sur ce, au terme de ce travail, il sied de rappeler les
grandes lignes qui ont caractérisé notre recherche. Ainsi,
l'omniprésence de la concurrence et le souci de se démarquer par
rapport à celle-ci, de se donner une position spécifique dans
l'esprit de prospect, ont suscité notre intérêt.
Lorsqu'un chercheur arrive au terme de son travail
scientifique, il est souvent tenté de penser avoir abordé le
problème dans sa globalité. Cependant, il lui suffit de jeter un
regard panoramique pour s'apercevoir en effet que sa trouvaille n'a que valeur
d'un maillon d'une chaîne encore plus longue à perte de vue.
Tirer une conclusion générale d'un projet de
recherche tel que le nôtre, modeste soit-elle, a toujours
été une chose mal aisée.
Notre étude a portée sur « Le
multimédia comme facteur d'intégration sociale dans le milieu
rural « focus sur la localité de Kimwenza gare » ».
Comment-est-ce que le multimédia peut participer au
développement et au descellement d'un milieu rural en RDC?
A cette question, nous sommes partis de l'hypothèse
selon laquelle le multimédia se caractérisant par un contenu
combinant, grâce au codage numérique, des éléments
de natures différentes : texte, son, image fixes et animées
pourrait favoriser le développement et l'intégration des
populations ruraux de Kinshasa en servant d'interface et de pont pouvant servir
à faire connaitre les différents problèmes dont ils sont
victimes, puis à y trouver des solutions. Le multimédia peut
être considéré comme une médiation (sociotechnique)
de savoir, son utilisation accélère durablement le
développement en améliorant la qualité des conditions de
vie.
Pour tester cette hypothèse nous avons recouru à
la méthode ethnographique qui consiste à l'observation et
l'analyse des groupes humains considérés dans leurs
particularités et visant à la restitution, aussi fidèle
que possible, de la vie de chacun d'eux.
Pour notre cas d'espèce, elle se concentre donc sur la
description minutieuse de groupes sociaux. La méthode ethnographique
nous a servi d'une expérience d'immersion totale ou d'insertion pour
apprécier l'efficience des outils utilisés dans la circulation
des informations. Ensuite, nous avons opté pour la méthode
fonctionnaliste qui consiste en la description dans le moindre détail de
différentes fonctions au sein de ce milieu. Ce terme fonction se
réfère aux rôles et positions des agents selon leur
division administrative. Elle consiste aussi à l'exploitation des faits
sociaux à tous les niveaux de développement par leur fonction,
par leur rôle qu'il joue dans le système total de culture, par la
manière dont ils sont liés les uns les autres à
l'intérieur de ce sujet au milieu physique.
A ces méthodes, les techniques qui ont
étayé notre recherche sont la technique de documentation, la
technique d'observation, la technique d'entretien et le découpage
technique. Ces derniers nous permettront d'avoir plus d'élément
d'enrichissement de notre travail.
La technique documentaire : nous a permis à travers les
« données généralement théoriques
tirées des ouvrages, articles, revues scientifiques, cours et travaux
antérieurs réalisés par les chercheurs
précédents, de collecter les informations utiles à une
recherche ». Grace à cette technique, nous pourrons ainsi
récolter toutes les données ou informations nécessaires
à la réalisation du présent travail.
L'entretien nous a permis de récolter les informations
nécessaires auprès des acteurs, c'est-à-dire des personnes
que nous avons accompagnées tout le long de ce document.
Le découpage technique quant à lui a
consisté en un découpage de la réalité filmé
sur le terrain afin d'en faire un document pouvant être lu et compris par
la communauté scientifique.
Pour une bonne appréhension du travail, nous l'avons
subdivisé en trois
chapitres.
Dans le premier chapitre, il a été question de
présenter les prés requis conceptuels théoriques de base
qui font l'objet de notre travail. Notre souci majeur a été de
lever certaines équivoques, incompréhension et confusion des
concepts polysémiques. Cette présentation s'est effectuée
en deux sections : La première clarifiant le cadre conceptuel et la
deuxième, le cadre théorique. Dans le cadre conceptuel, nous
avons parlé de long en large du concept « multimédia »
« intégration sociale » et « milieu rural».
Dans son second volet, le premier chapitre a tenté de
proposer une approche théorique pour son éclaircissement. Pour
soutenir notre approche théorique, nous avons recouru aux
théories de l'appropriation qui nous ont permis de mieux comprendre la
façon dont s'opèrent les modifications des comportements et des
attitudes des usagers exposés à ce genre de média.
Ces considérations nous a permis d'aborder notre
deuxième chapitre consacré à la présentation du
lieu d'étude et l'apport du multimédia dans le processus
d'intégration sociale des habitants de kimwenza gare.
Ce deuxième chapitre a présenté le lieu
d'étude qui est la localité de kimwenza gare. Ensuite, il a
montré d'une manière concrète l'apport des outils
liés au multimédia dans le désenclavement d'un milieu
rural comme celui-ci. Nous sommes partis de son historique à son
fonctionnement. Kimwenza gare est une localité enclavée de la
commune de mont ngafula. En rapport avec notre thème de recherche, nous
situons l'importance de l'appropriation de ces outils à deux niveaux
:
Au premier niveau, la problématique de la fracture
numérique situé à l'inégalité dans
l'accès à un ordinateur, à Internet, dans l'usage d'outils
et l'inégalité dans l'usage des informations issues de ces
outils.
Au second niveau, cet outil pourrait servir d'outils pouvant
mettre en exergue et de faire connaitre les habitants de cette localité,
ainsi que de présenter les différentes activités y s'y
trouvant (élevage, ramassage de bois mort,
télécommunication pour ne citer que ceux-là).
Le troisième chapitre de notre travail, le dernier qui
est purement pratique a été consacré à la
conception et la réalisation du documentaire de la vie sociale d'une
famille vivant avec le phénomène ramassage des bois morts.
Toutefois, les résultats obtenus démontrent que
les disparités sectorielles surtout en milieu rural, entre agriculteurs,
éleveurs, pécheurs, et autres acteurs des autres métiers
concernant l'usage des multimédias et l'accès à ces TIC. A
travers notre étude nous avons essayés de déterminer sur
le terrain comment à l'intérieur de cadre territorial rural, les
acteurs peuvent s'appropriés des outils et surtout les mettre au service
de leurs activités pour un meilleur développement régional
et territorial de Kinshasa en général et en particulier de la
localité de kimwenza gare.
Telle est l'ossature de notre travail, telles sont les
conclusions auxquelles nous avons abouti. Toutefois, nous sommes conscients des
imperfections de notre approche étant donné que c'est une oeuvre
humaine qui reste perfectible.
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