« FOCUS SUR KIMWENZA GARE »
Conception et réalisation d'un
documentaire
LE MULTIMEDIA COMME FACTEUR D'INTEGRATION
SOCIALE
ANNEE ACADEMIQUE 2010-2011
UNIVERSITE DE KINSHASA
FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES
Département de Sciences de l'Information et de la
Communication B.P. 243 Kinshasa XI
IKO Trésor
Gradué en communication
Mémoire présenté et
défendu en vue de l'obtention du titre de licencié en
communication
Option : Multimédia
Directeur: MUNGENGA Fulgence Professeur
:
EPIGRAPHE
« Le domaine du social est en relation étroite
avec les technologies de l'information et de la communication (TIC).
A l'heure actuelle, nous constatons qu'un rôle, de
plus en plus important, est accordé aux technologies numériques
et de réseau dont le multimédia trouve une place centrale
».
Omar LARBI
DEDICACE
A l'Eternel Dieu des orphelins et des enfants
abandonnés, qui fait grace à qu'il veut;
A ma Mère, Céline BANGANISA et à mes
frères : Papy, Adda IKO et Hendrik MISIMI, pour leur amour et sacrifice
qui ont faits de moi un homme utile.
REMERCIEMENTS
Derrière chaque réussite se cache les mains
d'hommes Ainsi' nos sincères remerciements vont à toutes les
personnes ayant contribuée à la réalisation de ce travail.
Nous pensons à :
Tous les enseignants du département de sciences de
l'information et de la communication pour la formation reçue.
Tout le personnel administratif de L'UNIKIN en
général et en particulier ceux du département des sciences
de l'information et de la communication pour des nombreuses dispositions prises
afin de nous assurer une formation de qualité.
Monsieur le professeur éminent Fulgence MUNGENGA, qui
a bien voulu accepter de suivre ce travail, pour ses critiques et ses
encouragements.
Christelle KILEBA pour sa collaboration et sa
gratitude.
Martine KAMABU pour son encadrement spirituel et son soutien
financier à mon égard.
Nos camarades du Multimédia avec qui nous avons
mené ce chemin plein d'obstacles ;
Tous les amis et membres du renouveau charismatique nous
citons : Don LASUNG, Djibril IMBUNGU, fils NGAM'S, Grace MUKONGO, Armelle
KUM'S, Christelle MBANGULA, Baby KINTIBA, Erick MOBIHNO, JC LUKUSA, Bobo BOLA,
stone MPIANA, Nicole NSAMBI, Felly KABELE, Flora EDJING, qui ont su
donné le meilleur d'eux-mêmes autour d'un idéal commun et
partagé.
Nos familles pour leur affection et leur support financier'
matériel et moral qu'elles nous ont comblé tout au long de notre
parcourt.
A tous, nous disons merci !!!
iv
LISTE DES ABREVIATION
CD-ROM : Compact Disc Read Only Memory. Disque
compact pouvant être lu par un ordinateur
DVD ROM: Digital Versatil Disk Read Only Memory.
Pendant longtemps syn. de DVD, c'est de moins en moins vrai
avec la généralisation des graveurs de DVD
TIC : Technologie de l'Information et de la
Communication
MPEG : Motion Picture Expert Group. Groupe
d'experts chargés de mettre au point un format de compression
vidéo
MP3 : Motion Picture Expert Group - Audio Layer
3. Nom du format et d'extension de nom
de fichier utilisée pour désigner les fichiers
contenant du son compressé en MPEG DHTML : Dynamic
HyperText Markup Language. HTML dynamique, ayant été
présenté sous diverses formes au fil du temps :
GPS : Global Positionning System
(précisé par Amaury Jacquot). Système de positionnement
par satellite qui fonctionne partout dans le monde grâce à une
triangulation toute bête
WAV : Fichier contenant des sons
échantillonnés à 11, 22 ou 44 kHz, en 8 ou 16 bits, mono
ou stéréo
3D : Trois Dimensions
DAO : Dessin assisté par ordinateur
RVB: Rouge Vert Bleu. En anglais,
RGB.
Ce sont les trois couleurs de base du système de
synthèse additive, avec lesquelles on peut former toutes les teintes
FAI : Fournisseur d'Accès Internet
PNUD : Programme des Nations Unies pour le
Développement
ONG : Organisation Non Gouvernementale
REGIDESO : Régie de distribution d'eau
PREAO : Présentation à l'Aide de l'Ordinateur
0. INTRODUCTION GENERALE
0.1. OBJET DE L'ETUDE
Les Nouvelles Technologies de l'Information et de la
Communication omniprésentes dans notre monde aujourd'hui, dit «
société de l'information » deviennent incontournables dans
toutes les activités humaines et constituent des facteurs de
progrès dans plusieurs secteurs, notamment celui du social.
La pleine participation à la société de
l'information inclut la diffusion et l'usage ciblé de ces Nouvelles
Technologies pour relever les grands défis de développement.
Au centre des enjeux de développement, l'information et
l'apprentissage doivent servir de porte d'accès au savoir en tenant
compte des évolutions profondes de la société et en
mettant à la disposition des écoliers, des élèves,
des étudiants , des enseignants, des professeurs et des chercheurs les
moyens adéquats pour une appropriation rapide et utile des TIC.
D'où, dans la présente étude, notre préoccupation
sera focalisée sur la manière dont les Nouvelles Technologies de
l'Information concourent au processus d'intégration sociale,
c'est-àdire de rassembler en un document unique et actualisé les
connaissances, les technologies, les services et les expériences
courantes dont est porteuse le multimédia1.
0.2. PROBLEMATIQUE
Beaucoup de pays aspirent au développement, cela ne
peut étonner car l'énonciation de ce mot fait penser au
modernisme, à la technologie, au bien être etc. Mais, nombreux
sont les pays qui se trouvent dans une situation critique et dans ce cadre on
peut citer la République Démocratique du Congo. Les médias
établis dans ces pays peuvent être utilisés au
bénéfice du développement d'une cité, d'un quartier
par la mise en surface des problèmes sociaux en suscitant des actions
correctes.
Le multimédia joue un rôle crucial dans tous les
partenariats économiques, politiques, culturels et associatifs. Les
Technologies de l'Information et de la Communication
1
http://www.solidarité.org,
consulté le 17 avril 2011 à 9 heures.
TIC sont de plus en plus intégrées dans les
programmes de développement car les enjeux sont
considérables2.
Etant donné que l'un des rôles majeurs de la
télévision est d'instruire la population, par l'entremise du
multimédia nous pouvons à l'aide de toutes les
opportunités qu'il offre, analyser en profondeur les problèmes
auxquels sont confrontés tous les jours certains habitants de la
capitale, et surtout les présenter au grand jour afin d'entrevoir les
pistes des solutions en dégageant de la situation actuelle la
responsabilité de chacun. En agissant ainsi le multimédia
contribuera fortement à l'intégration sociale et au
développement du pays.
Cependant, l'accès aux connaissances et aux ressources
numériques reste encore un véritable défi du point de vue
de l'acquisition de l'équipement et l'utilisation des TIC pour
l'éducation et l'intégration dans les systèmes
d'enseignement des pays, notamment ceux du Sud où la fracture
numérique est encore très criante3.
Les milieux ruraux en Afrique en général et en
République Démocratique du Congo en particulier sont des milieux
reculés, souffrant aussi de ce problème d'enclavement. La plupart
des Facultés composant cette Université n'a pas accès
à des services fiables liés aux TIC et à l'Internet.
Problème qui ralentit le travail de recherche, et qui ne permet pas
à une bonne éclosion intellectuelle.
Au regard de ce qui précède, c'est-à-dire
dans le souci d'intégration, de briser cet enclavement par le biais du
multimédia, nous posons la question suivante :
Comment-est-ce que le multimédia pourrait concourir au
développement des classes sociales défavorisées et au
désenclavement des milieux ruraux de la capitale Kinshasa ?
0.3. HYPOTHESE
A la suite du grand débat que suscite la
littérature sur l'apport des Technologies de l'Information et de la
Communication dans le désenclavement d'une organisation, voire d'un
pays, voire d'une contrée, nous formulons l'hypothèse suivante ;
le multimédia se caractérisant
2 BOULC'H. S, Fiches Communication, Changement
social et développement participatif (12/05/2005)
3 SAVARESE, E., Les méthodes en sciences sociales,
éd. Ellipses, Paris, 2006, p.27.
par un contenu combinant, grâce au codage
numérique, des éléments de natures différentes :
texte, son, image fixes et animées pourrait favoriser le
développement et l'intégration des populations ruraux de Kinshasa
en servant d'interface et de pont pouvant servir à faire connaitre les
différents problèmes dont ils sont victimes, puis à y
trouver des solutions. Le multimédia peut être
considéré comme une médiation (socio-technique) de savoir,
son utilisation accélère durablement le développement en
améliorant la qualité des conditions de vie.
0.4. CHOIX ET INTERET DU SUJET
Ce qui nous a poussé à opter pour un tel sujet,
c'est le souci de faire paraitre la situation sociale des habitants de la
localité de kimwenza/Gare et démontrer comment est-ce que les
techniques liées à la pratique du multimédia peuvent
contribuer au développement des milieux ruraux.
0.5. METHODES ET TECHNIQUES
La méthode, au sens général, est un
ensemble de démarches pour découvrir et démontrer la
vérité. Elle vise à l'explication des
phénomènes étudiés en articulant aussi finement que
possible le travail théorique aux données collectées dans
le cadre d'une démarche inductive4.
Dans le cadre de ce travail, nous recourons d'abord à
la méthode ethnographique qui consiste à l'observation et
l'analyse des groupes humains considérés dans leurs
particularités et visant à la restitution, aussi fidèle
que possible, de la vie de chacun d'eux.
Elle se concentre donc sur la description minutieuse de
groupes sociaux. La méthode ethnographique nous sert d'une
expérience d'immersion totale ou d'insertion pour apprécier
l'efficience des outils utilisés dans la circulation des informations.
Ensuite, nous optons pour la méthode fonctionnaliste qui consiste en la
description dans le moindre détail de différentes fonctions au
sein de ce milieu. Ce terme fonction se réfère aux rôles et
positions des
4 LARAMEE. A et VALLEE. B., La recherche en communication :
Eléments de méthodologie, éd. PUQ, Québec,
1991, p.21.
agents selon leur division administrative. Elle consiste aussi
à l'exploitation des faits sociaux à tous les niveaux de
développement par leur fonction, par leur rôle qu'il joue dans le
système total de culture, par la manière dont ils sont
liés les uns les autres à l'intérieur de ce sujet au
milieu physique5.
A ces méthodes, les techniques qui viendront
étayer notre recherche sont la technique de documentation, la technique
d'observation, la technique d'entretien et le découpage technique. Ces
derniers nous permettront d'avoir plus d'élément d'enrichissement
de notre travail.
La technique d'observation : consistera dans « la
considération attentive des faits afin de mieux les connaître
»6.
La technique documentaire : nous permettra à travers
les « données généralement théoriques
tirées des ouvrages, articles, revues scientifiques, cours et travaux
antérieurs réalisés par les chercheurs
précédents, de collecter les informations utiles à une
recherche »7. Grace à cette technique, nous pourrons
ainsi récolter toutes les données ou informations
nécessaires à la réalisation du présent travail.
L'entretien nous permettra de récolter les informations
nécessaires auprès des acteurs, c'est-à-dire des personnes
que nous avons accompagnées tout le long de ce document.
Le découpage technique quant à lui consistera en
un découpage de la réalité filmé sur le terrain
afin d'en faire un document pouvant être lu et compris par la
communauté scientifique.
5 SHOMBA KINYAMBA., et TSHUND'OLELA,
Méthodologie de la recherche scientifique, étapes,
contraintes et perspective, éd. MES, Kinshasa, 2003, p.41.
6 GABEMBO.G, Cours de méthode de recherche en sciences
sociales, G1 communication, UNIKIN, inédit, 2002.
7 KUYUNSA BIDUM et SHOMBA KINYAMBA; Initiation aux
méthodes de recherche en sciences sociales, Kinshasa, PUZ, 1995,
pp.58-59
0.6. DELIMITATION DU SUJET
Le présent travail n'a pas la prétention
d'aborder toute la question d'appropriation du multimédia, sachant que
ce dernier renferme en son sein une panoplie de technologies et domaines en
télécommunications. Dans l'espace notre étude concerne la
question du Multimédia comme facteur de développement et
d'intégration sociale des milieux ruraux en République
démocratique du Congo et spécialement de la localité
« Kimwenza gare». Sur le plan temporel, nous allons nous
appesantir sur la période actuelle, c'est-à-dire l'année
2011.
0.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Ce travail sera subdivisé en trois chapitres. Le
premier chapitre traite du cadre conceptuel et théorique de notre
travail; c'est-à-dire de la clarification conceptuelle du
multimédia et des Nouvelles Technologies de l'Information et de la
Communication jusqu'à son appropriation ainsi que celles des termes qui
leur sont connexes. Le second chapitre est consacré à la
présentation du lieu qui est notre cadre d'étude et à
l'apport du multimédia dans le processus d'intégration sociale
des habitants de la localité de « Kimwenza gare ».
Tandis que le troisième chapitre, qui est purement pratique consistera
à la conception et réalisation d'un film documentaire sur le dit
milieu.
CHAPITRE.I.CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE
Ce chapitre est consacré à la clarification des
concepts de base liés et à la présentation des
théories exploitées dans ce travail. Ainsi, cette
présentation s'effectuera en deux sections : la première abordant
le cadre conceptuel, se proposera de faire un tour et un parcours conceptuels
des notions fondamentales dont la compréhension à ce stade du
travail reste indispensable et la seconde section quant à elle est
consacrée au cadre théorique. Le cadre théorique est
quelque peu différent d'une théorie, car il se construit
uniquement en fonction d'un problème ou d'une question de recherche.
SECTION.1. CADRE CONCEPTUEL
Cette première section constituant le cadre conceptuel
de notre travail nous permettra de mieux comprendre et d'appréhender
l'objet de notre étude, nous allons élucider tous les concepts
clés composants notre sujet étudié.
I.1.1. Multimedia
I.1.1.1.Définition de multimédia :
Multimédia désigne un contenu combinant,
grâce au codage numérique, des éléments de natures
différentes : texte, son, image fixes et animées8.
François LESLE et Nicolas MACAREZ définissent le
multimédia comme un produit ou un service qui mêle, grâce
à une traduction en langage informatique (on dit aussi numérique)
des données jusqu'ici exploitées séparément : du
texte, des sons, de la vidéo, des photos, des dessins9,
etc.
Le mot multimédia est apparu vers la fin des
années 1980, lorsque les CD-ROM se sont développés. Il
désignait alors les applications qui, grâce à la
mémoire du CD et aux
8 BALLE .F et COHEN. Le Dictionnaire du web, droit,
économie, sociologie, éd. Dalloz, Paris, 2001, p.167.
9 LESLE F., et MACAREZ. N., Le multimédia, Que
sais-je ?, PUF, 9ème éd corrigée, Paris, 1999,
p.3.
capacités de l'ordinateur, pouvaient
générer, utiliser ou piloter différents médias
simultanément : musique, son, image, vidéo, et interface homme-
machine interactive (IHM).
Ce mot a été créé davantage pour des
besoins mercatiques que pour refléter de réels progrès
techniques.
Différents logiciels présentaient toutes les
caractéristiques de ces nouveaux logiciels sur différent
micro-ordinateur avant l'arrivée du CD-ROM, même si la
qualité en était parfois inférieure. Auparavant, on
parlait plutôt de « vidéo interactive » qui consistait
au pilotage de magnétoscopes par des ordinateurs.
Il faudra attendre la fin des années 1990 avec
l'arrivée de méthodes de compression de son et vidéo,
ainsi qu'une certaine montée en puissance des ordinateurs personnels,
pour atteindre simultanément des qualités semblables aux
différents autres médias réunis.
Aujourd'hui on utilise le mot multimédia pour
désigner toute application utilisant ou servant à travailler sur
au moins un média spécifique.
Par ailleurs, en recherche en informatique, on nomme
multimédia l'étude des médias non textuels, principalement
les images, les vidéo et les sons.
Les appareils électriques, électroniques,
informatiques portent encore parfois le terme de multimédia car ils
permettent la visualisation, ou la diffusion d'un document
multimédia10.
Il faut faire la différence entre le contenant :
ordinateurs, matériels, câbles..., et le contenu : l'information
délivrée, transmise, diffusée.
Chaque année, le Prix Möbius des multimédias
est décerné sous le patronage de l'UNESCO pour récompenser
différentes oeuvres multimédia innovantes.
10 LESLE F., et MACAREZ N., Op cit p.4.
I.1.1.2. Les technologies du multimédia :
La nature du support du multimédia et son mode de
consultation ajoutent à la spécificité du
multimédia: il évolue dans un cadre de contraintes et de
possibilités d'ordre technique, d'où la question souvent
posée:
Est-ce la technologie numérique qui fait le
multimédia ou encore, le contenu et le processus créatif
précède-il ou découle-il des possibilités
techniques?
Un survol des productions de ces dernières
années donne quelques éléments de réponse et met en
lumière les principales difficultés de la création
multimédia. Trop souvent la définition du sujet, le contenu et la
conception ont cédé le pas à des artefacts techniques,
comme si le clic de souris, parce qu'il est immédiatement productif,
était le seul acte créateur du multimédia.
Le multimédia semble aujourd'hui encore à la
recherche de lui-même, d'une forme d'expression et de création qui
fonderait son propre langage affranchi des héritages de l'audio-visuel.
Cette recherche se traduit par une exploration des possibilités
techniques qui prend des allures de course-poursuite du fait de
l'évolution très rapide des technologies de l'information.
I.1.1.3. Les productions multimédias :
a. On-line / Off- line
Le multimédia s'est principalement
développé à travers deux types de supports qui sont aussi
les deux moyens de diffusion les plus courants de ce domaine est :
- Off-line : le CD-ROM/DVD- ROM, qui a
donné naissance au multimédia dit off-line, ce support offre la
possibilité de stocker un nombre important d'informations. Il est
facilement répliquable à l'échelle industrielle à
partir d'un disque- matrice en nickel.
Le CD-ROM est fabriqué par pressage à chaud
d'une pâte de polycarbonate injectée. La reproduction
fidèle des données et le très faible coût de
production ont fait du CD le support privilégié pour la diffusion
massive de produits multimédia.
9
Fondé en 1994 le Milia de Cannes, un salon
spécialisé du multimédia, a consacré
l'émergence d'une industrie éditoriale autour du support CD.
Une grande partie des titres publiés de 1995 à 1997
sont à vocation culturelle. - On-line : internet qui a
permis le développement de programmes on-line.
Media de l'immédiateté et de la communication en
temps réel, l'internet s'oppose à la logique fermée du
CD-ROM. L'information disponible on-line est en perpétuelle
évolution11. La richesse potentielle de contenu et le nombre
infini des connexions possibles de l'internet devraient à terme faire
disparaître le support off-line12.
Cependant les productions actuelles disponibles on-line n'ont,
pour plusieurs raisons, pas encore atteint la qualité et les
caractéristiques du CD-ROM, premier standard du multimédia.
Parmi ces raisons citons:
· la faiblesse de la bande passante qui ne permet pas
encore la fluidité et la réactivité d'un support off -line
pour des médias lourds en informations (vidéo, 3D etc.).
· la philosophie d'internet, basée sur la
gratuité et un esprit communautaire, qui rend difficile la diffusion de
contenus éditoriaux par ce média.
Cette opposition relative entre ces deux modes de diffusion du
multimédia tend aujourd'hui à s'amenuiser au profit d'une
convergence et d'une complémentarité croissante. Il existe de
nombreux CD- rom hybrides qui permettent une connexion à des bases de
données on-line ou à des mises à jour d'une partie de leur
contenu.
Par ailleurs le web- designer dispose d'un nombre croissant
d'outils, par ailleurs en rapide développement, qui permettent de
gérer la mise en forme des contenus: Macro media
11 SALEH, I., A. MKADMI et E. Reyes. « De l'hypertexte
à l'hypermédia », in Saleh, I. (ed.) Les
hypermédias : conception et réalisation. Paris : Hermès
Lavoisier, pp. 17-60, 2005.
12 SALEH, I., MKADMI A. et REYES.E Op cit, pp.
20,2005.
flash DHTML
etc. et de technologies qui permettent de
diffuser en streaming des médias de taille conséquentes:
multicast, formats MPEG et ses dérivés Diva, MP3...
Malgré ce rapprochement perceptible les outils de
développement dédiés à ces deux supports restent
encore bien différenciés. Le off- line garde une forte avance sur
la qualité des médias et la réactivité interactive
de l'interface. Cette tendance est confortée par l'apparition de formats
de très grande capacité (DVD et ses
dérivés)13.
b. Autres applications :
En dehors de ces deux principaux champs de diffusion nous
pouvons inclure quelques autres domaines et supports du multimédia.
Dans cette liste, non exhaustive, certains vecteurs de
diffusion sont bien implantés, d'autres sont en développement et
la plus grande partie n'est pas encore connue : Bornes interactives, Consoles
de jeu, Organiseurs et agendas électroniques, Téléphonie
mobile, Systèmes de navigation, GPS, Appareils multimédias
portables.
c. Autres Composants techniques
En ce qui concerne sa structure, un système hypertexte
intègre plusieurs
concepts :
> Noeuds : ce sont des unités
élémentaires associées à des fragments
d'information d'un ou de plusieurs types : texte, graphique, image, son,
etc.
> Liens : ils constituent le principal
moyen pour organiser un document d'une manière non séquentielle,
ils permettent à l'utilisateur de se déplacer d'un endroit
à un autre dans un document, ou d'un document à un autre, ou d'un
endroit d'un document à un endroit d'un autre document. un lien peut
être unidirectionnel ou bidirectionnel. Dans le cas d'un lien
unidirectionnel, on parle de référence pour la source, et de
référent pour le but·
> Ancres : dans le cas d'un texte, l'ancre
repère un endroit d'un texte, c'est-à-dire une unité
sémantique de niveau inférieur à celui du noeud. En ce qui
concerne ses outils de parcours et de gestion, un système hypertexte
intègre [BAL 96] :
> des outils de localisation (navigateurs) :
un navigateur est un outil de visualisation globale ou partielle du
graphe représentant la base d'informations gérée par le
système, dans lequel l'utilisateur peut repérer sa propre
position ou choisir son parcours.
> des outils de gestion : le
système doit également permettre à tout instant l'ajout ou
la suppression de noeuds ou de liens, la modification de l'information contenue
dans les noeuds, ainsi que la modification de la structure du graphe.
Selon l'approche hypertexte, la base d'informations est
représentée sous forme de noeuds et de liens. Les noeuds et les
liens sont des d'objets élémentaires, caractérisés
par une liste d'attributs (identificateur, descripteur, date de création
et modification, etc.) et une liste d'actions attachées
(procédures, opérations, etc.)14.
I.1.1.4. Composants du multimédia
I.1.1.4.1. Son
Ce qui frappe le sens de l'ouïe par l'effet de vibrations
qui communiquent les mouvements à l'air15.
I.1.1.4.1.1. Son numérique
L'arrivée de l'informatique et du stockage
d'information sous forme numérique a entrainé une
véritable révolution dans le domaine musical. Cette
révolution a commencé avec le CD audio, puis avec la compression
des fichiers audio, puis les lecteurs dits MP3 et continue de nos jours avec
l'intégration de la composante numérique dans le monde de la HiFi
et dans les lecteurs multimédias.
14 SALEH, I., A. MKADMI et E. Reyes. « De l'hypertexte
à l'hypermédia », in Saleh, I. (ed.) Les hypermédias
: conception et réalisation.: Hermès Lavoisier , Paris, ,
2005, p. 25
15 Recherche sur encarta 2008.
Il y a pour le grand public plusieurs sources possibles pour
obtenir de la musique sous forme numérique.
1. les sources analogiques : Disque microsillon, cassette audio,
radio, etc.
2. les sources numériques : CD audio et ses
dérivés, DVD, etc. a)
Échantillonnage/Codage
Le passage d'un signal analogique à un signal
numérique se fait via une conversion analogique - numérique, par
échantillonnage (prises des valeurs du signal analogique à
intervalles de temps constants) et par quantification de chacune des valeurs
échantillonnées. Dit autrement : à chaque top d'horloge
(selon une fréquence choisie), on mesure la valeur du signal analogique
(par exemple les volts issus d'un micro ou d'une tête de lecture de
disque vinyle) et on lui donne une valeur numérique16.
Pour connaître la qualité numérique d'un
enregistrement, il faut connaître ces deux valeurs : la fréquence
d'échantillonnage et le nombre de bits.
Notons quelques points importants :
· Du fait du procédé même
d'échantillonnage, il est nécessaire de filtrer le signal
analogique avant de le convertir
· Alors que la théorie (théorème de
Shannon) pose comme limite supérieure des fréquences
enregistrées la moitié de la fréquence
d'échantillonnage, la pratique montre qu'elle est encore plus faible
(dans le cas de l'échantillonnage d'une sinusoïde à deux
fois la fréquence, si on a de la chance on échantillonne les
sommets, dans le cas contraire on échantillonne le signal quand il passe
par 0).
Une fois les caractéristiques numériques
déterminées (fréquence, nombre de bits), il convient de
s'intéresser à la façon dont ce signal sera stocké
dans un fichier. C'est ce qu'on appellera dans la suite de l'article :
l'encodage.
· Encodage
L'encodage va consister à transférer la musique
depuis la source vers le disque dur. Dans le cas des sources analogiques, il
faudra passer par un convertisseur analogiquenumérique. Dans le cas des
sources numériques, il faudra utiliser un logiciel de recopie et
évitant de repasser par un signal analogique pour ne pas
générer de pertes.
b) Spécificités des encodages
Tout encodage d'un signal analogique vers un signal
numérique entraine une perte d'information (puisqu'on passe de
données continues à des données discrètes). La
difficulté sera d'enregistrer l'information de façon aussi
fidèle que nécessaire tout en ayant un objectif de taille de
fichier.
Voir l'article principal : Compression audio ·
Encodages sans perte
Lors de l'acquisition de flux audio stéréo
classiques, les données sont traditionnellement
échantillonnées en utilisant un codage PCM. Ce codage sans perte
est stocké sous forme d'échantillons de musique dans un fichier
dont le format varie selon le CODEC utilisé.
Il est donc possible d'enregistrer un signal audio
stéréo numérisé sans perte sous forme de fichier
informatique. Cette opération d'extraction de données s'appelle
plus couramment rip. Le signal résultant de l'extraction
numérique d'un CD est strictement identique à celui qui sera
traité par le logiciel de lecture. Il n'y aura ni perte, ni gain sur la
partie numérique.
Un exemple de format de fichier informatique contenant des
échantillons musicaux non compressés est le fichier WAV. La
taille de ces fichiers est par conséquent la plus importante par rapport
aux formats de fichiers compressés.
? Compression avec perte
L'encodage avec perte effectue une compression des
données audio en privilégiant la diminution de la taille des
données enregistrées au détriment de la qualité du
signal. Il est cependant possible de diminuer notablement la taille des
données sans dégrader excessivement la qualité du signal
(il s'agit d'un compromis à trouver). On observe par exemple que
certains formats présentent une restitution du son fort près de
l'original sur des équipements audio courants tels que (MP3 320 ou WMA
320)17.
On peut continuer la comparaison avec les images pour
lesquelles le format jpeg peut compresser considérablement la taille du
fichier sans que la perception de la qualité de l'image soit
notable).
c) Encodage à partir d'une source
analogique
L'encodage à partir d'une source analogique se fait
normalement par l'intermédiaire d'une carte son qui fera la conversion
analogique/digital et d'un logiciel qui se chargera d'encoder et de sauver le
fichier de données.
Cette section est vide, insuffisamment détaillée
ou incomplète. Votre aide est la bienvenue !
d) Encodage à partir d'une source
numérique
Il s'agira de recopier les données d'un support vers un
autre (par exemple d'un CD vers un disque dur). Afin de ne pas diminuer la
qualité des données, on utilisera un logiciel dédié
(Exact Audio Copy par exemple) et des caractéristiques identiques
(fréquence (en Hertz) et taille (en bits)). Toute diminution de la
fréquence d'échantillonnage ou de la taille en bit des
données conduira à une perte d'information. Par contre, il est
inutile d'augmenter la fréquence ou la taille, car aucune information
'utile' ne pourra être rajoutée. Il s'ensuit que dans le meilleur
des cas, la qualité sera conservée à l'identique. A moins
d'avoir un problème de place, il est recommandé de choisir un
format d'enregistrement sans perte pour une écoute
Hi-Fi18.
17 MBUYI.M, Op cit, p.26
18. LUXEREAU.F, Vidéo : l'ère
numérique, editions Dujarric, 2009, p.58
e) Matériel
Les équipements informatiques classiques (ordinateur et
carte son) sont capables de traiter la musique numérisée. Il
existe aussi des appareils spécialisés (dont les cartes son font
partie) qui sont les convertisseurs analogique-numérique.
La qualité de la carte son a bien sûr un
rôle important à jouer s'il s'agit de numériser un son
analogique ou pour l'opération inverse (convertir un signal
numérique en signal analogique).
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou
incomplète. Votre aide est la bienvenue !
I.1.1.4.2. Image
I.1.1.4.2.1. Image numérique
L'appellation <( image numérique
» désigne toute image (dessin, icône,
photographie...) acquise, créée,
traitée et stockée sous forme
binaire1 :
· acquise par des convertisseurs
analogique-numérique situés dans des dispositifs comme les
scanners, les appareils photo ou les caméscopes numériques, les
cartes d'acquisition vidéo (qui numérisent directement une source
comme la télévision) ;
· créée directement par des programmes
informatiques, grâce à une souris, des tablettes graphiques ou par
de la modélisation 3D (ce que l'on appelle, par abus de langage, les
<( images de synthèse ») ;
· traitée grâce à des outils
informatiques, de façon à la transformer, à en modifier la
taille, les couleurs, d'y ajouter ou d'en supprimer des éléments,
d'y appliquer des filtres variés, etc. ;
· stockée sur un support informatique (disquette,
disque dur, cédérom...).
I.1.1.4.2.2. Types d'images
a) Images matricielles (ou images bitmap) .
Elle est composée comme son nom l'indique d'une
matrice (tableau) de points à plusieurs dimensions, chaque dimension
représentant une dimension spatiale (hauteur, largeur, profondeur),
temporelle (durée) ou autre (par exemple, un niveau de
résolution).
b) Images 2D
Dans le cas des images à deux dimensions (le plus
courant), les points sont appelés pixels. D'un point de vue
mathématique, on considère l'image comme une fonction de
dans où le couplet d'entrée est
considéré comme une position spatiale, le singleton de sortie
comme un codage.
Ce type d'image s'adapte bien à l'affichage sur
écran informatique (lui aussi orienté pixel) ; il est en revanche
peu adapté pour l'impression, car la résolution des écrans
informatiques, généralement de 72 à 96 ppp (« points
par pouce », en anglais dots per inch ou dpi) est bien
inférieure à celle atteinte par les imprimantes, au moins 600 ppp
aujourd'hui.
c) Images 2D + t (vidéo), images 3D, images
multi-résolution
· Lorsqu'une image possède une composante
temporelle, on parle d'animation.
· Dans le cas des images à trois dimensions, les
points sont appelés des « voxels ». Ils représentent un
volume.
Ces cas sont une généralisation du cas 2D, la
dimension supplémentaire représentant respectivement le temps,
une dimension spatiale ou une échelle de résolution.
D'un point de vue mathématique, il s'agit d'une fonction
de dans 19.
19. MARCILLAC.M, Cinéma numérique : Le
cinéma DV, edition ALEAS, 2004, p.64
c) Images stéréoscopiques
Il s'agit d'un cas particulier dans lequel on travaille par
couples d'images, ces derniers pouvant être de n'importe lequel des types
précédents.
Il existe un grand nombre de sortes d'images
stéréoscopiques, et un encore plus grand nombre de moyens pour
les observer en relief, mais le codage recommandé par les organisations
internationales de stéréoscopie est désigné comme
« jps », c'est-à-dire un format jpg dans lequel les deux vues
gauche et droite sont juxtaposées dans un même fichier, le plus
souvent 2 048 × 768, chacune des deux vues étant inscrite dans un
rectangle 1 024 × 768 et, si son rapport largeur/hauteur n'est pas 4/3,
chaque vue est complétée dans ce rectangle par deux bandes noires
symétriques, soit en haut et en bas, soit à gauche et à
droite.
d) Images vectorielles.
Le principe est de représenter les données de
l'image par des formules géométriques qui vont pouvoir être
décrites d'un point de vue mathématique. Cela signifie qu'au lieu
de mémoriser une mosaïque de points élémentaires, on
stocke la succession d'opérations conduisant au tracé. L'avantage
de ce type d'image est la possibilité de l'agrandir indéfiniment
sans perdre la qualité initiale, ainsi qu'un faible encombrement.
L'usage de prédilection de ce type d'images concerne les schémas
qu'il est possible de générer avec certains logiciels de
DAO (Dessin Assisté par Ordinateur) comme AutoCAD ou
CATIA. Ce type d'images est aussi utilisé pour les animations Flash,
utilisées sur Internet pour la création de bannières
publicitaires, l'introduction de sites web, voire des sites web complets.
Étant donné que les moyens de visualisation
d'images actuels comme les moniteurs d'ordinateur reposent essentiellement sur
des images matricielles, les descriptions vectorielles (Fichiers)
doivent préalablement être converties en
descriptions matricielles avant d'être affichées
comme images20.
20 BELAICHE.P, Les Secrets de l'image vidéo,
Eyrolle, 6e édition, Paris, 2006, p.42
e) Images 24 bits (ou « couleurs vraies
»)
Il s'agit d'une appellation trompeuse car le monde
numérique (fini, limité) ne peut pas rendre compte
intégralement de la réalité (infinie). Le codage de la
couleur est réalisé sur trois octets, chaque octet
représentant la valeur d'une composante couleur par un entier de 0
à 255. Ces trois valeurs codent généralement la couleur
dans l'espace RVB. Le nombre de couleurs différentes pouvant être
ainsi représenté est de 256 × 256 × 256
possibilités, soit près de 16 millions de couleurs.
Comme la différence de nuance entre deux couleurs
très proches mais différentes dans ce mode de
représentation est quasiment imperceptible pour l'oeil humain, on
considère commodément que ce système permet une
restitution exacte des couleurs, c'est pourquoi on parle de « couleurs
vraies ».
Les images bitmap basées sur cette
représentation peuvent rapidement occuper un espace de stockage
considérable, chaque pixel nécessitant trois octets pour coder sa
couleur.
f) Images à palettes, images en 256 couleurs (8
bits)
Pour réduire la place occupée par l'information
de couleur, on utilise une palette de couleurs « attachée
» à l'image. On parle alors de couleurs indexées : la valeur
associée à un pixel ne véhicule plus la couleur effective
du pixel, mais renvoie à l'entrée correspondant à cette
valeur dans une table (ou palette) de couleurs appelée look-up
table ou LUT en anglais, dans laquelle on dispose de la
représentation complète de la couleur
considérée.
Dans le cas des images en couleurs indexées, il est
possible de spécifier que les pixels utilisant une des couleurs de la
palette ne soient pas affichés lors de la lecture des données de
l'image. Cette propriété de transparence est très
utilisée (et utile) pour les images des pages web, afin que la couleur
de fond de l'image n'empêche pas la visualisation de
l'arrière-plan de la page.
g) Images en teintes (ou niveaux) de gris
On ne code ici plus que le niveau de l'intensité
lumineuse, généralement sur un octet (256 valeurs). Par
convention, la valeur zéro représente le noir (intensité
lumineuse nulle) et la valeur 255 le blanc (intensité lumineuse
maximale) :
Ce procédé est fréquemment
utilisé pour reproduire des photos en noir et blanc ou du texte dans
certaines conditions (avec utilisation d'un filtre pour adoucir les contours
afin d'obtenir des caractères plus lisses).
Ce codage de la simple intensité lumineuse est
également utilisé pour le codage d'images couleurs : l'image est
représentée par trois images d'intensité lumineuses,
chacune se situant dans une composante distincte de l'espace
colorimétrique (par exemple, intensité de rouge, de vert et de
bleu)21.
h) Images avec gestion de la
translucidité
On peut attribuer à une image un canal
supplémentaire, appelé canal alpha, qui définit
le degré de transparence de l'image. Il s'agit d'un canal similaire aux
canaux traditionnels définissant les composantes de couleur, codé
sur un nombre fixe de bits par pixel (en général 8 ou 16). On
échelonne ainsi linéairement la translucidité d'un pixel,
de l'opacité complète à la transparence.
i) Formats d'image
Un format d'image est une représentation informatique
de l'image, associée à des informations sur la façon dont
l'image est codée et fournissant éventuellement des indications
sur la manière de la décoder et de la manipuler.
21BELLAÏCHE.P, Op.cit, p.43
I.1.1.4.3. Texte
Les termes qui constituent un écrit, un livre, oeuvre
de littérature, partie d'une page imprimée qui n'est ni vierge ni
illustrée22.
En informatique, c'est une banque des données dans
laquelle sont enregistrées des documents complets et non des
résumés ou des descripteurs, mot ou locution contribuant à
caractériser l'information contenue dans un document et en faciliter la
recherche
? Traitement de texte
Ensemble des opérations de création, manipulation
et impression de texte effectuées à l'aide de moyen
électronique23.
I.1.1.4.3. Vidéo
La vidéo (mot latin qui veut dire
voir) regroupe l'ensemble des techniques permettant l'enregistrement ainsi
que la restitution d'images animées, accompagnées ou non de son,
sur un support électronique et non de type photochimique.
Le mot « vidéo » vient du latin
video qui signifie : « je vois ». C'est l'apocope de
vidéophonie ou vidéogramme. Le substantif vidéo s'accorde
en nombre, cependant, l'adjectif reste toujours invariable24.
22 Recherche sur encarta 2008
23 SALEH, I., MKADMI.A et REYES.E Op cit,. p. 38
I.1.1.4.3.1. Formats et standards
vidéo
Analogiques : nous avons par exemple : VHS, VHS-C, S-VHS, 8mm
ou Video 8, Hi-8, Betacam / Betacam SP, Numériques : Digital 8, DV ou
Digital Video, DVCAM, Betacam numérique, HDV, DVD, Standards
d'enregistrement vidéo : PAL, SECAM, NTSC, HD TV, MAC.
La fréquence de balayage est comprise entre 50 Hz et
plus de 120 Hz. Tous ces affichages sont à balayage progressif bien que
dans les plus hautes résolutions, il soit possible de trouver des modes
entrelacés.
C'est à cause des fréquences de balayage
différentes qu'il n'est pas possible de brancher un ordinateur
directement sur un téléviseur, cela peut même
entraîner la destruction du téléviseur. Par ailleurs, un
encodeur couleur (PAL, SECAM ou NTSC) est nécessaire pour
réaliser un enregistrement vidéo d'une image informatique. C'est
pour cela que certains ordinateurs sont dotés d'une sortie vidéo
indépendante de la sortie destinée au moniteur25.
I.1.2. Intégration sociale
L'intégration sociale a pour but de lutter contre
« l'exclusion » sociale. Cette expression est subjective,
perçue différemment selon que l'on se place du côté
des exclus ou du groupe dominant. On peut cependant en cerner le groupe le plus
nombreux par la non-possession des biens les plus répandus dans la
société : une source de revenus régulière ; des
conditions de logement, d'alimentation, d'accession aux soins et aux loisirs
considérées comme « décentes » ou
« normales », ces deux adjectifs n'ayant de sens que par
comparaison avec la majorité de la population
congolaise26.
L'intégration sociale dépend d'abord de
l'évolution économique et sociale.
> De 1945 au milieu des années 70,
durant les « Trente Glorieuses », la pauvreté pouvait
paraître en résorption sauf pour une minorité pour laquelle
elle tendait à être une condition stable, se transmettant de
génération en génération, se découplant de
la classe ouvrière qui tendait à se rapprocher des
catégories moyennes grâce au partage
25 FOUCHE.J-C, Comprendre ía vidéo
numérique, Éditions Baie des Anges, 2007.
26 Intégration sociale, recherche sur
google.com consulté le 21 juillet
2011
des revenus - lié en particulier à l'extension
du salariat - et aux possibilités de promotion sociale.
> Depuis le milieu des années 70,
la forte croissance du chômage a affecté pratiquement toutes les
catégories d'emplois. Les victimes les plus touchées : les
jeunes, surtout les filles, les femmes, et les personnes au-delà de
cinquante ans. Elle se traduit d'abord par des situations de détresse
recouvrant les formes les plus diverses, affectant la consommation, le
logement, l'accès aux loisirs et aux soins médicaux. Ainsi
enclenchée la spirale des malheurs grossit, atteint les comportements
familiaux et personnels : nombre de divorces, de situations d'échecs
scolaires peuvent être imputés à cette exclusion. Dans la
perspective d'une intégration ou réintégration sociale,
deux autres aspects constituent des handicaps aggravants : d'une part
l'isolement, l'affaiblissement ou la disparition du réseau relationnel
et donc des compétences sociales qui y sont liées ; d'autre part
la perte de repères, de compétences techniques. Une partie des
sans-emplois apparaît ainsi comme non employables. Ce dernier fait est
lourd de menace à long terme, car le chômage risque de devenir
héréditaire pour les enfants de chômeurs qui ne peuvent
obtenir de diplômes, qui restent encore le meilleur atout dans la
recherche d'un emploi ; les risques d'un sous-prolétariat
héréditaire sont grands dans un pays qui, globalement,
s'enrichit. L'expression de « fracture sociale », quoique
refusée par de nombreux chercheurs, résume souvent ce
phénomène d'exclusion.
L'exclusion sociale tend à s'exacerber dans certaines
banlieues et certains quartiers urbains dits « sensibles »
où elle se combine avec l'exclusion culturelle, se traduit par
la multiplication d'incivilités et certaines formes de
délinquance, vandalisme, violence, consommation et trafic de drogues...
C'est cet aspect qui est le plus souvent retenu, mais difficile à
interpréter. La culpabilité de ces jeunes délinquants
soulève des controverses, entre ceux qui n'y voient que les faits et
ceux qui mettent l'accent sur la situation réelle.
I.1.3. Milieu rural ou Campagne
Le milieu rural, aussi appelée
campagne désigne l'ensemble des espaces cultivés habités,
elle s'oppose aux concepts de ville, d'agglomération ou de milieu
urbain. La campagne est caractérisée par une faible
densité par rapport aux pôles urbains environnant, par un paysage
à dominante végétale (champs, prairies, forêts et
autres espaces naturels ou semi-naturels), par une activité agricole
dominante, au moins par les surfaces qu'elle occupe et par une économie
structurée plus fortement autour secteur primaire. Les habitants sont
dits ruraux ou campagnards1. A l'échelle
mondiale, 3,3 milliards d'individu seraient des ruraux, soit un peu moins de la
moitié de la population mondiale.
Si la campagne est caractérisée par une
occupation des sols majoritairement agricoles, sa population n'est-elle pas
forcément liée à l'agriculture. Dans les pays
développés, une partie non-négligeable de la population
campagnarde travaille dans les secteurs tertiaires et secondaires. La campagne
est alors parsemée de « districts » industriels, en plus,
d'être parfois un espace fortement touristique. Les définitions du
terme "rural" varient énormément selon les époques, et
selon les pays. Statistiquement, un espace est considéré comme
rural quand la plus petite division administrative n'a pas atteint un seuil de
population totale ou de densité de population27.
I.1.3. 1. Dynamisme rural contemporain
Dans la plupart, des pays du nord, la population rurale a
arrêter de diminué dans les années 1970, même si ce
dynamisme rural est très inégalement à l'échelle
régional, touchant en majorité les espaces péri-urbains et
les espaces touristiques. Dans ces espaces, les populations agricoles sont
largement minoritaires. On parle de rurbanisation quand des citadins
travaillent en ville, mais viennent habiter dans les campagnes.
27 CHALEARD J.L. et CHARVET.J-P, Géographie agricole
et rurale, collection, « atouts », Berlin, 2004, p.239
I.1.3. 2. Péri-urbanisation
Les espaces péri-urbains, reçoivent souvent une
population urbaine ayant une forte mobilité pendulaire cherchant un
foncier peu cher, et un environnement naturel plus favorable propice aux
aménités. La campagne péri-urbaine alors s'urbanise peu
à peu via le phénomène d'étalement urbain
engendré par l'augmentation de la mobilité des populations qui
permet une augmentation des superficies des logements et de la fréquence
des infrastructures routières, commerciales et publiques.
I.1.3.3. Tourisme rural.
Une partie de la campagne, en tant que lieu riche en
aménités est aussi devenue une destination de vacances, moins
prisée toutefois que la mer ou la montagne, où se
développe depuis quelques années le tourisme vert.
I.1.3. 4. Structure agraire
La structure agraire (ou le paysage agraire) est l'ensemble
des variables de l'aménagement du finage en vue de la production
agricole. Elle est définie à partir de la taille et de la forme
du parcellaire, de la dispersion ou de la concentration de l'habitat rural, de
l'organisation des voies de communications rurales et de l'ensemble de
l'utilisation des sols de l'espace rural notamment entre l'espace agricole,
forestier et bâti.
I.1.3. 5. Structures foncière
La structure foncière des exploitations agricoles se
répartit entre le faire-valoir direct et le faire-valoir indirect. Dans
le faire-valoir direct, la propriété et l'exploitation de cette
propriété se confondent, mais même en faire-valoir direct,
le propriétaire peut toujours salarier un gérant pour exploiter
sa propriété.
I.1.3.6. Morphologie agraire
La morphologie agraire correspond à la division du
finage où se situent les parcelles cultivées. Elle est
définie par la taille, le tracé et la disposition des parcelles,
par l'organisation des chemins d'exploitation et par la place respective des
espaces forestiers, agricoles et pastoraux.
I.1.3.7. Système de production agricole
Un système de production agricole est l'ensemble des
utilisations des techniques agricoles (notamment l'assolement) et des plantes
dans un terroir donné. Le choix des cultures étant défini
par des contraintes climatiques, économiques, culturelles et politiques.
Il existe ainsi des grandes zones agricoles liées à une plante,
ou à une association de plantes. Les habitants des campagnes vivent dans
des bourgs, des villages, des hameaux et des fermes28. Ces
habitations peuvent être schématiquement catégorisés
soit dans un habitat groupé (ou concentré), soit dans un habitat
dispersé:
L'habitat est dit dispersé, quand une majorité de
la population du finage habite dans des écarts, éparpillés
et isolés dans des fermes familiales29.
I.1.3.8. Les maisons rurales
On peut distinguer différentes formes de fermes
rangées dans deux catégories : la maison-bloc et la
maison composée.
La maison-bloc réunit les bâtiments d'habitation et
d'exploitation dans la même structure, que cela soit l'étable,
l'écurie ou le grenier.
Dans la maison composée, les
différentes parties de l'habitation rurales sont
décomposées dans des bâtiments spécifiques, tel la
grange, ou l'étable ou le four. L'habitation peut être à
cour ouverte ou à cour fermée :
28CHALEARD.J-L et CHARVET, J-P, Op cit,
p.240. 29CHALEARD.J-L et CHARVET, J-P, Op cit, p.241.
Dans ce dernier cas, le finage est alors composé de
deux parties concentriques : celle proche du village est cultivée de
manière permanente et de manière intensive grâce à
l'ajout de déchets ménagé et du fumier de petits
bétails souvent lié au pastoralisme peuls ; l'autre est
éloignée du village, c'est l'espace alloué aux champs
temporaires, des champs fragmentés dans de larges zones
forestières alloué à la jachère des parcelles
précédemment exploitées.
I.1.3.9. La plantation
La plantation est une agriculture commerciale de la
forêt tropicale humide originellement conduite par des agents
exogènes aux terroirs et située de préférence sur
les côtes pour faciliter l'exportation. Elle est alors constituée
sur de grandes parcelles, autour d'une unité de transformation, et
où la main-d'oeuvre est entièrement salariée.
Mais aujourd'hui, la plantation est majoritairement faite
à partir d'une plantation indigène, elle est alors
constituée de petites parcelles diversifiées entre cultures
commerciales et vivrières, on parle alors d'agriculture
contractuelle, mais qui laissent la paysannerie dans un état de
sous-traitance chronique par rapport aux entreprises de transformations locales
qui fixent les prix et apportent les semences.
I.1.3.10. L'environnement et les paysages ruraux
L'état et la richesse du patrimoine naturel varient
considérablement selon les contextes biogéographiques,
historiques et agronomiques. La biodiversité semble avoir le plus
régressé dans les zones de grandes cultures, et moindrement dans
les zones de bocage. Elle semble mieux conservée dans les zones de
pastoralisme et de montagne. Les zones d'agriculture intensive ont vu leur
biodiversité, leurs qualités de leurs sols et de leur eau
fortement régresser depuis la Seconde Guerre mondiale.
SECTION II. CADRE THEORIQUE
Alors qu'une théorie est destinée à
généraliser l'explication de certaines relations à
plusieurs faits et événements. Le cadre théorique est
construit dans le but avoué d'expliquer un fait, un seul problème
précis.
Le cadre théorique sert aussi à intégrer
ou à rendre crédible une recherche particulière dans
l'ensemble de la communauté scientifique. Cet argument
épistémologique signifie que le cadre théorique peut
être constitué d'une ou plusieurs théories en vue
d'insérer une étude sans la communauté scientifique.
En outre, le cadre théorique est principalement
à présenter un cadre d'analyse et à
généraliser des relations d'hypothèses déjà
prouvées dans d'autres contextes pour tenter de les appliquer au
problème.
Pour bien saisir l'objet de notre étude, nous nous
inscrivons dans la perspective de la théorie de l'appropriation.
I.2.1. Approche de l'appropriation
La théorie de l'appropriation est, semble-t-il des
notions les plus utilisées en regard des problématiques sociales
relatives aux usages des Technologies de l'information et de la communication.
Patrice Flichy, l'un des théoriciens qui s'est beaucoup
intéressé à cette notion, définit l'appropriation
comme étant l'intégration d'une connaissance dans un
schéma des connaissances préexistantes et organisées ainsi
qu'à la mise en oeuvre des connaissances créées. Pour que
cette mise en oeuvre soit possible, il est nécessaire qu'une certaine
maitrise technique des TIC soit acquise et que l'utilisation de l'outil soit au
service des objectifs des utilisateurs30.
Le terme « appropriation » renvoie ainsi à
une « orientation » d'un type de travaux de recherche qu'a une
démarche formelle spécifique s'appuyant sur un ensemble des
définitions conceptuelles stabilisées31.
L'appropriation est en effet une notion employée dans
les travaux de recherche portant sur les NTIC mais elle ne s'est pas clairement
conceptualisée. Elle est généralement
évoquée pour signifier que la maîtrise de la technique fait
l'objet d'une acquisition et n'est pas innée. La question de l'insertion
des TIC ne se limite pas à une question de changement, elle ne sert pas
des même termes que les autres techniques car elle concerne une
activité humaine primordiale, la communication. Il faut également
établir une différence entre appropriation et innovation.
D'après Pierre CHAMBAT, l'appropriation se distingue de l'innovation
à plus d'un titre. A la différence de l'approche de l'innovation
centrée sur le moment de la conception des objectifs techniques,
l'appropriation situe ses analyses sur le plan de leur mise en oeuvre en usage
dans la vie sociale32
I.2.2. Approche de l'appropriation
I.2.2.1. Différents types d'appropriation
Valery PRINGENT donne une typologie de l'appropriation qui
vise à mettre en évidence la complexité de son processus
liée au fait que l'appropriation ne doit pas seulement être
réalisée de la NTIC et distingue deux types d'appropriation
à savoir : l'appropriation individuelle et l'appropriation
collective33.
- l'appropriation individuelle
Elle se réalise au niveau de l'individu seul au contact
avec la technique. Plusieurs facteurs déterminent ce type
d'appropriation dont les principaux sont : l'acquisition des connaissances,
l'apprentissage et la personnalisation.
· Dans l'acquisition des connaissances, la nouvelle
technologie induit différents degrés de connaissance selon le
degré de complexité de mode opérationnels.
· Dans l'apprentissage, une nouvelle technologie en tant
qu'ensemble des méthodes permettant d'établir chez les
êtres vivants la connexion entre stimulus et certaines réponses et
lui-même tributaire de l'exercice, du degré de technicité,
d'habilité
32PRINGENT.V, cité par NGALULA B. « Le
déficit de la communication relation publique au centre Wallonie
Bruxelles de Kinshasa » Mémoire, IFASIC, Kinshasa, 1998-1999. P.
46
33PRINGENT.V, L'appropriation d'une nouvelle
technique, éd. Universitaire de Sorbonne, Paris, 1994 p.4
Intérêt et fréquence d'utilisation
personnelle, mais aussi du niveau d'instruction. Le processus
d'apprentissage permet à chaque individu de mieux maîtriser le
fonctionnement afin d'en faire un usage adéquat.
· Dans la personnalisation, l'utilisateur d'une nouvelle
technologie ajoute une marque personnelle affective à la
technique34.
Schema n°1 : schéma de
l'appropriation
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Application individuelle
|
Acquisition des connaissances
|
|
Application individuelle
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Usage
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Personnalisation
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Source : V.PRINGENT, l'appropriation d'une nouvelle
technologie.
De ces différents facteurs V. PRINGENT définit
plusieurs types d'utilisations :
· Les réfracteurs : c'est le groupe qui est le
moins favorable à l'utilisation d'une nouvelle technologie. C'est aussi
le groupe où la connaissance de la technique, notamment ses fonctions
possibles se relève la plus faible.
· Les transfuges : les transfuges constituent le groupe
qui l'outil est dans la plupart du temps, mal considéré. Ce
groupe qui l'outil est dans la plupart du temps, mal considéré.
Ce groupe se divise, d'une part, de des convertis qui s'équipent par
nécessité et s'adaptent progressivement à l'outil. Et
d'autre part, les déçus qui sont, découragés par
les contraintes de la technique et de l'apprentissage.
· Les acquis : constituent un groupe minoritaire au sien
de la société et se considère comme l'avant-garde des
utilisateurs. Ils maîtrisent le fonctionnement des nouvelles
technologies. Ce qui leur confère en certain pouvoir35.
34 PRINGENT.V, Op cit, 1994 p.7.
35 PRINGENT.V, L'appropriation d'une nouvelle
technique, Ed Paris, Universitaire de Sorbonne, 1994 p.9
- L'approche collective
L'approche collective se réalise dans un cercle plus
large d'un groupe, d'une communauté ou d'une société.
Plusieurs facteurs déterminent ce type d'appropriation. Nous en retenons
trois à savoir :
· La confiance
· La dynamique collective et ;
· La temporalité.
a) La confiance : l'appropriation d'une technique de
communication exige la certitude de communiquer avec la personne à qui
s'adresse le message. Cette certitude repose, d'une part sur la confiance
fondée sur les pratiques du destinataire et, d'autre part, sur la
technique de communication.
b) La dynamique collective : l'appropriation ne doit pas
seulement être individuelle, mais elle doit aussi être collective.
Ainsi, seule une dynamique importante des acteurs de la nouvelle technologie
peut garantir son succès.
c) La temporalité : le problème de la
temporalité se pose dans la mesure où les différents
utilisateurs ne s'approprient pas la technologie en même temps.
L'appropriation se réalise donc dans l'interrelation
des pratiques et des représentations. Les pratiques peuvent
réduire une évolution de représentation,
influencées qu'elles peuvent être à partir de l'imaginaire
collectif.
L'homme est donc capable de s'identifier physiquement au
processus internes de la machine, cela lui donne l'impression que la machine
fait partie de lui-même. Il est donc possible que l'individu s'identifie
aux objets en l'occurrence à l'ordinateur36.
36PRINGENT.V, Op cit, p.12.
Schema n°2 ; Schéma de l'appropriation collective
La confiance
Dynamique collective
|
|
Approche collective
|
|
Temporalité
|
|
|
|
|
Source : V.PRINGENT, l'appropriation d'une nouvelle
technique
Conclusion du chapitre
Au travers de ce premier chapitre, il a été
question de présenter les prés requis conceptuels et
théories de base qui font l'objet de notre travail. Notre souci majeur a
été de dégager certaine ambiguïté et confusion
entre les concepts polysémiques. Cette présentation s'est
effectuée en deux sections : La première clarifiant le cadre
conceptuel et la deuxième, le cadre théorique. Dans le cadre
conceptuel, nous avons parlé de long en large du concept «
multimédia », « intégration sociale » et «
milieu rural ».
Dans son second volet, le premier chapitre a tenté de
proposer une approche théorique pour son éclaircissement. Pour
soutenir notre approche théorique, nous avons recouru aux
théories de l'appropriation qui nous ont permis de mieux comprendre la
façon dont s'opèrent les modifications des comportements et des
attitudes des usagers exposés à ce genre de média.
Ces considérations nous permettent d'aborder notre
deuxième chapitre consacré à la présentation du
lieu d'étude et l'apport du multimédia dans le processus
d'intégration sociale des habitants de la localité de kimwenza
gare.
.
CHAPITRE.II. APPORT DU MULTIMEDIA DANS LE
PROCESSUS D'INTEGRATION SOCIALE DES HABITANTS DE KIMWENZA GARE
Ce second chapitre de notre est consacré à
l'apport du multimédia dans le processus d'intégration sociale
des habitants de Kimwenza gare. Avant d'arriver à démontrer cet
apport, nous allons présenter le milieu d'étude qui est la
localité de kimwenza Gare.
SECTION I. PRESENTATION DU MILIEU RURAL ETUDIE
La présente section est consacrée à la
présentation kimwenza gare et le rythme. Il se construit autour des
particularités de la cité afin de ressortir le contexte global
dans lequel sera érigé le multimédia.
Les informations traitées ici sont issues de l'observation
participante et des interviews. II.1.1.Présentation du
quartier
a. Situation géographique
Le quartier kimwenza est situé dans la commune de
mont-ngafula, sur les collines de l'ouest de la ville de Kinshasa. Le quartier
kimwenza est délimité au nord par le quartier cité verte,
à l'ouest par la localité de Tshilombo, à l'est par le
quartier kindele et au sud par la ferme Takizala.
Divisé en huit localités, le quartier compte deux
grandes avenues, celle de kimwenza et l'autre venant du triangle de la
cité verte et 46 rues.
b. Historique37
Le quartier kimwenza existe depuis 1965. Son nom est celui de
la grande route et du chemin de la gare du train. Le chef coutumier
décida de distribuer les parcelles aux tierces personnes. Par la suite,
des éléments influant convoitaient le quartier et projetaient de
l'acheter.
Devant les plaintes des habitants du quartier, ponzi mubangu,
venu à la tête de la zone de mont ngafula, changea
l'administration de la localité kimwenza gare qui était entre les
mains de chef
37 Propos recueillies par le chef du quartier kimwenza
lors de l'entretien.
coutumier et la confié au chef du quartier, la
localité devient donc une partie intégrante du quartier
kimwenza.
Ainsi le quartier repris son appellation et son identité
« kimwenza gare ». Il est installé officiellement le 07
octobre 2000 par le bourgmestre de la commune de mont-ngafula.
II.1.2. Organigramme du quartier
Sur le plan administratif, le quartier est dirigé par
un chef du quartier secondé par un chef adjoint. Le premier coordonne
toutes les activités du quartier et le second supervise
l'administration. Dans leurs tâches ils sont assîtes par le quatre
agents dont :
· Un secrétaire ;
· Un chargé de la population ;
· Un agent recenseur ;
· Un chargé de l'antenne urbanisme.
Dans chacune des localités du quartier, il y a un
comité des notables et chaque rue compte deux chefs de rues.
La sélection de ces responsables se fait selon une
organisation informelle. Ceux-ci sont en réalité des informateurs
auprès des membres du bureau du quartier. Ils sont choisis par l'agent
recenseur suivant quelques critères comme la discrétion,
l'ancienneté au quartier, leur ouverture sur les autres membres des
communautés.
Cette organisation permet au bureau d'obtenir le maximum
d'informations sur le quartier et ses habitants. L'information va de la
population aux chefs de rue, aux chefs de localité, aux membres du
bureau.
II.1.3. Caractéristique
socio-économique38
Le quartier kimwenza ne bénéficie pas de toutes
les commodités urbaines. Il est situé à plusieurs
kilomètres du centre-ville où se concentrent des grandes
activités de la capitale. Ses habitants ne sont pas, pour la plupart des
gens nantis.
Il sera question ici d'examiner le cadre et la qualité de
vie à l'intérieur du quartier.
II.1.3.1. Les services sociaux et infrastructures
Nous parlerons dans ce point de la qualité des
infrastructures et services de base ainsi que de leur accessibilité
à la population.
a) L'éducation
Le quartier compte une dizaine d'écoles dont la
plupart des écoles primaires, à côté de celles-ci,
il y a quelques écoles incluant le cycle secondaire et moins
d'écoles techniques.
Parmi ces établissements, on compte des écoles
publiques, catholiques, protestantes et aussi certaines appartenant à
des particularités.
La plupart des parents scolarisent leurs enfants. Malgré
l'apparente pauvreté du quartier, nous avons pu observer le nombre
élevé des enfants scolarisés.
Cependant la prise en charge des enseignants par les parents
des élèves crée la déperdition scolaire. Un bon
nombre des parents ne pouvait assumer cette responsabilité faute
d'argent, la plupart des élèves sont régulièrement
renvoyés et certains n'arrivent pas au bout de leurs études.
b) La santé
La localité Kimwenza ne compte aucune clinique,
cependant il existe quelques centres de santé dont le principal et le
plus ancien est la maternité de kimwenza, implantée par le
l'église catholique.
38 Propos recueillies par le chef du quartier kimwenza
lors de l'entretien.
A côté d'elle quelques petits dispensaires
assurent les soins de santé. Précisons les soins médicaux
même à bas prix, ne sont pas accessibles à tous, ce qui
pousse bon nombre des personnes à participer l'automédication.
Ces cures de médicament imposées ont du mal à être
suivies parce que le moyen financier fait défaut.
c) Le logement
Le logement est accessible et à moindre coüt tant
pour l'achat des parcelles que la location. Le problème de
promiscuité ne se pose pas. Il existe toutes sortes d'habitations allant
des grandes maisons achevées aux petites maisons en tôles, en
passant par la maison inachevée et de terre cuite, suivant les coins du
quartier.
d) Eau et électricité
L'eau et le courant posent problème à kimwenza.
Très peu de gens ont accès à l'eau potable et pourtant ils
ont des rivières mises à leur disposition.
Ceux qui sont près des certaines rivières par
exemple la chute de Lukaya, la rivière de kimwenza
bénéficient l'eau de la source contrairement à ceux qui
sont loin qui se contentent souvent des sources mal aménagées qui
constituent des foyers d'anophèles.
Concernant le courant électrique, au moins la plupart
de gens ont le courant des groupes électrogènes mais en
général des coupures du courant est un phénomène
qui généralise toute la capitale.
e) Voies de communication
Kimwenza ne compte que deux grandes routes. Il s'agit de
l'avenue kimwenza et celle devant du triangle de cité verte. Les rues
sont en fait des pistes en sable, pour la plupart victimes d'érosions et
donc impraticables pour les véhicules. Lorsqu'il pleut certains endroits
sont difficilement accessibles même aux piétons. Le quartier est
vaste e ceux qui sont loin de la route effectuent de grandes distances à
pied car le trafic ne s'effectue que sur ces mêmes routes et les avenues
allant jusqu'aux sites touristiques.
f) Moyens de communication
téléphoniques sont assez nombreuses mais
l'accès n'est pas garanti à tous, toujours à cause des
moyens financiers.
Ainsi le moyen le plus répandu pour communiquer à
distance quand il est impossible de se déplacer consiste à
envoyer un message par un tiers.
II.1.3.2. Les secteurs d'activité
Il s'agira ici de présenter les principales
activités qui font vivre la population de kimwenza. Le quartier est
dépourvu d'infrastructures de toutes sortes. Il ne dispose pas
d'industries, ni d'un centre commercial, ni même d'un marché
commun. Voici l'essentiel des activités pratiquées dans le
quartier.
a) Le petit commerce
Le petit commerce occupe une grande place au sein de cette
communauté 8 parcelles sur 10 abritent un commerce.
La plupart des femmes commerciales la braise, les bois morts
et la farine de manioc pour subvenir aux besoins de leur foyer vu que leurs
maris sont pour la plupart pensionnés. Il y a du moins des boutiques,
surtout sur la grande artère, quelques étalages avec des
légumes épices et autres produits de première
nécessité peu variés, de manière très
détaillée. Les prix sont assez élevés du fait que
le pouvoir d'achat des vendeurs n'est pas assez élevé pour se
procurer des produits en gros. Ils achètent en détail e à
leur tour fractionnent les produits pour les revendre.
En ce qui concerne la provision en vivre, les habitants de
kimwenza sont obligés de se déplacer jusqu'au rond-point ngaba,
triangle cité verte et autres marchés de Kinshasa.
b) Ramassage des bois morts
L'activité principale dans ce quartier est le ramassage
e vente de bois morts d'après notre observation pendant plusieurs temps
dans ce quartier, nous concluons que presque toutes les familles pour ne se
nourrir, pour payer les frais d'études de leurs enfants, pour s'habiller
l'unique activité qui leur sert d'avoir quelques choses est le cette
pratique, cette dernière se passe dans certaines brousses ou
clairières qui obligent les habitants à faire plus de 25km de
marche.39
39 Propos recueillies par les pratiquants du ramassage
et vente des bois morts .
SECTION II. L'APPORT DU MULTIMEDIA DANS LE PROCESSUS
D'INTEGRATION SOCIALE DES HABITANTS DE KIMWENZA GARE.
Dans cette section, il sera question de présenter
comment est-ce que le multimédia et les Nouvelles Technologies de
l'Information et de la Communication concourent au processus
d'intégration sociale des habitants de la localité de Kimwenza
Gare. Les Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication
peuvent briser cet enclavement en provoquant un développement durable,
pouvant aussi contribuer à la réduction de la fracture
numérique par le biais du multimédia. Pour y arriver et à
titre d'exemple, nous avons choisi une famille paysanne vivant du ramassage et
de la vente du bois mort ; et que nous avons accompagné dans la brousse.
Pour y arriver, nous avons réalisé un document audiovisuel
illustrant le quotidien de ces paysans.
§1. Réduction de la facture
numérique
La fracture numérique est la
disparité d'accès aux technologies informatiques. Elle recouvre
parfois le clivage entre « les info-émetteurs et les
info-récepteurs ». Cette disparité est fortement
marquée d'une part entre les pays riches et les pays pauvres, d'autre
part entre les milieux urbains et les ruraux40.
Nous allons énumérés deux objectifs pour la
réduction de la fracture numérique :
· Démocratiser le numérique en
accélérant le déploiement des infrastructures
· Réduire les fractures
numériques41
La fracture numérique concerne les
inégalités dans l'usage et l'accès aux technologies de
l'information et de la communication (TIC) comme les téléphones
portables, l'ordinateur ou le réseau Internet. La fracture
numérique ne représente donc qu'une toute petite partie de
l'ensemble des inégalités de développement. On parle
parfois aussi de fossé
40MICHEL.E in « Le fossé
numérique. L'Internet, facteur de nouvelles inégalités ?
», Problèmes politiques et sociaux, La Documentation
française, n° 861, août 2001, p. 32.
41 Idem
numérique. L'expression fracture
numérique (en anglais : digital divide) est calquée sur
celle de fracture sociale employée par Jacques Chirac, lors de la
campagne présidentielle de 199542.
D'une manière générale, le fossé
numérique peut être défini comme une
inégalité face aux possibilités d'accéder et de
contribuer à l'information, à la connaissance et aux
réseaux, ainsi que de bénéficier des capacités
majeures de développement offertes par les TIC. Ces
éléments sont quelques-uns des plus visibles du fossé
numérique, qui se traduit en réalité par une combinaison
de facteurs socio-économiques plus vastes, en particulier l'insuffisance
des infrastructures, le coût élevé de l'accès,
l'absence de formation adéquate, le manque de création locale de
contenus et la capacité inégale de tirer parti, aux niveaux
économique et social, d'activités à forte intensité
d'information.
L'existence et l'évolution d'une fracture
numérique au sein d'une population peuvent être
évaluées en tenant compte d'indicateurs tels que le nombre
d'utilisateurs d'Internet, le nombre d'ordinateurs connectés
(rapportés à la population). Cependant, ces indicateurs ne
permettent pas, en eux-mêmes, de déterminer les usages des TIC par
ces populations qui devraient accéder à la «
société de l'information ».
La Journée mondiale de la Société de
l'information qui a lieu tous les ans le 17 mai depuis 2006 avait pour but de
sensibiliser le public sur le sujet et sur les avantages que peut offrir
l'internet43.
Elle est également qualifiée de fracture
horizontale lorsqu'elle est constatée au sein d'un pays (y compris
développé) avec des différences en zones urbaines et zones
rurales ou encore entre catégories sociales ou entre les sexes.
La fracture numérique est donc un sujet très vaste.
Nous nous intéresserons principalement ici aux inégalités
liées au réseau Internet.
42Jacques Chirac, la fracture sociale, campagne
présidentielle de 1995 43MICHEL.E, Op cit, p.34.
1. La fracture numérique dans le domaine
politique
Que ce soit aux États-Unis ou en France, la fracture
numérique est un sujet de bataille pré-électorale. Aux
États-Unis, dès 1994, le vice-président Al Gore disait
dans ses discours qu'Internet permettrait l'avènement d'une
démocratie en ligne, d'un agora électronique44. C'est
d'ailleurs lui le premier qui a parlé du réseau Internet comme
«autoroutes de l'information.» Et le président Clinton
envisageait en 1997 de connecter chaque salle de classe et bibliothèque
à Internet d'ici l'an 2000, chaque maison d'ici 2007.
En France, après le thème de la fracture sociale
cher à Jacques Chirac, c'est la fracture numérique qui arrive
dans les discours pré-électoraux.
2. La fracture numérique dans le domaine du
commerce
Dans les pays développés, un bon nombre de ces
publicités sont centrées autour du thème de la
révolution Internet. Voici quelques exemples :
· Bienvenue dans un monde meilleur
· Rhône-Poulenc
· Bienvenue dans la
vie.com
· France Télécom
Les publicités liées à ce sujet
présentent Internet comme un univers quasi-magique quitte à nier
toute complexité à l'outil informatique pour mieux promouvoir une
logique purement marchande. Le sociologue Philippe Breton n'hésite
d'ailleurs pas à parler du Culte de l'Internet dans notre
société.
2.1. La fracture numérique
médiatisée : un argument commercial ?
Il faut combattre la croyance messianique selon laquelle relier
tout le monde à Internet est une révolution sociale.
Ce n'est pas la technique qui nous asservit mais le
sacré transféré à la
technique45.
Dans ce contexte, la fracture numérique est parfois
perçue par les entreprises comme un argument supplémentaire pour
inciter les gens à acheter un ordinateur ou à s'abonner à
un fournisseur d'accès Internet (FAI). Loin de toute réflexion
sur l'utilité et l'intérêt réel d'un tel outil, on
peut penser que les publicistes ne favorisent donc pas par leur travail une
meilleure compréhension de la réalité de l'Internet par le
grand public. Il ne faut pas oublier que, comme toute innovation technologique,
Internet ne demeure qu'un outil. Il peut être en de bonnes mains comme en
de mauvaises.
De tout temps, chaque nouveau moyen de communication a
été générateur d'une certaine utopie. Lors de la
pose des premiers câbles sous-marins, Victor Hugo pensait qu'ils
permettraient ni plus ni moins que « la réconciliation de la grande
famille humaine ». De même, au cours des années 1990, une
sorte d'euphorie boursière a accompagné l'émergence des
NTIC dans notre société.
3. La réalité de la fracture
numérique dans l'accès à Internet
Du fait de l'évolution extrêmement rapide du
réseau Internet, on se limitera à quelques exemples
numériques. Bien qu'un peu datés, ils sont
intéressants.
A. Kinshasa et la fracture numérique
La Fracture numérique peut induire une
inégalité sociale ou scolaire (par exemple un élève
de terminale doit avoir accès à un ordinateur pour s'inscrire au
Bac, et il doit le faire dans un délai de quelques jours, de même
pour ses voeux d'orientation). L'accès à la culture, au tourisme,
à la santé, à l'emploi et aux administrations kinoises
passe de plus en plus par des services en ligne. En France, être
privé d'ordinateur et d'Internet implique de devoir
45
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fracture_num%C3%A9riquem
consulte le 21 septembre 2011.
perdre plus de temps et d'argent. Le fossé risque de
s'élargir avec les inégalités d'accès au
haut-débit, puis au très haut-débit, et aux outils nomades
(téléphones portables, assistants personnels (PDA, Palm),
tablettes PC, baladeurs MP3 et ordinateurs portables...), Enfin, en 2010, il se
vendra dans le monde plus d'ordinateurs portables que de PC fixes, au profit
des jeunes et de cadres surtout.
B. Réflexions sur la fracture
numérique46 Trois niveaux d'inégalités
à distinguer
La fracture numérique ne se limite pas à
l'accès aux nouveaux moyens de communication. Il importe de distinguer
trois niveaux d'inégalités vis-à-vis des nouvelles
technologies :
· L'inégalité dans l'accès à un
ordinateur, à Internet...
· L'inégalité dans l'usage d'outils.
· L'inégalité dans l'usage des informations
issues de ces outils.
C. Quelques exemples de lutte contre la fracture
numérique
Le PNUD notamment a reconnu en 2001 la lutte contre la
fracture numérique comme un de ses six axes prioritaires dans le domaine
« Information et technologies de la communication ». Aux niveaux
locaux, d'innombrables associations luttent avec leurs moyens contre la
fracture numérique en offrant à une population pauvre ou
âgée un premier contact avec l'outil informatique et le
réseau internet. Cela ne se rapproche pas directement de la lutte contre
la fracture numérique mais se servir de l'outil internet dans un but
solidaire, c'est donner une raison de plus d'intéresser et de former une
population défavorisée au 'réseau des réseaux'.
En France, face à un Web 2.0 participatif « qui
offre des potentialités d'interaction et de collaboration qui sont
sous-exploitées, mal exploitées, voire détournées
», qui « au lieu de constituer un véritable lieu
d'émergence de l'intelligence collective et de la solidarité
numérique (...) semble plutôt susceptible d'engendrer de nouvelles
formes de fracture numérique et d'accentuer l'e-exclusion ou
l'info-exclusion », des ONG envisagent en 2005-2010 un Portail francophone
collaboratif de la solidarité numérique47.
§2. Désenclavement
1. Intervention en milieu rural
1.1. Agriculture48
Dans cette nouvelle politique de lutte contre la
pauvreté, plusieurs facteurs militent en faveur d'une croissance
économique portée par le secteur rural (agriculture,
élevage, pêche et tourisme). En effet, cette stratégie est
plus importante du fait que près de 51,5% de la population de Mont-
ngafula vivent en milieu rural et dont 55% en dessous du seuil de la
pauvreté. Le milieu rural constitue le principal pourvoyeur de revenus
de la population car il emploie la plupart de la population active de Mont-
ngafula. Donc le défi de réduction de la pauvreté dans
l'archipel équivaut dans une large mesure à celui du
développement accéléré du milieu rural.
D'importants investissements nationaux et étrangers
doivent être mis en place pour assurer la mise en oeuvre des objectifs
dans le cadre des différents programmes et des projets de
développement. Cependant, les approches diverses et manque
d'infrastructures de base limitent les investissements privés et ne
permettent pas la modernisation du secteur et le dynamisme nécessaire
à la réduction de la pauvreté.
Les principaux objectifs visés par la politique de
développement rural sont les suivants :
- Améliorer du revenu de la population rurale ;
- Améliorer la production vivrière et assurer la
sécurité alimentaire ;
47
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fracture_num%C3%A9rique
», consulté le 21 Août 2011.
48PNUD et Gouvernement comorien : Développement
humain durable et élimination de la pauvreté :
élément pour une stratégie nationale, RFIC et PNUD,
éd. Frison-Roche, Paris, 1997.
- Préserver les ressources naturelles.
1.2. L'électricité, outil de
développement49
En raison de ses multitudes applications, à la fois
industrielles et domestiques, il serait très difficile d'envisager de
vivre aujourd'hui sans électricité. Le progrès technique,
social, le développement de tout ce qui est lié au processus de
production de transformation, transport ou distribution exige de
l'énergie électrique.
A cet égard, le gouvernement congolais ne doit pas
cesser de se pencher sur les questions qui touchent de près ou de loin
le bien-être des citoyens. Ceux-ci doivent être au centre de
préoccupations du gouvernement, l'électricité et
l'électrification des milieux ruraux.
En effet, le problème est d'une grande importance : une
grande partie de la capitale surtout sur la localité de kimwenza Gare
est encore privée de cet élément
énergétique, essentiel au développement d'un pays. Dans la
commune de mont- ngafula, la plupart des quartiers connaissent des
délestages électriques répétés et la
durée du délestage peut aller jusqu'à une semaine, voire
plus.
De nos jours, la situation dans le domaine de
l'électricité demeure particulièrement
préoccupante.
Le secteur est aujourd'hui au bord de la rupture. Il est donc
urgent que les autorités congolaises trouvent une solution efficace pour
sauver ce secteur, sinon, il risquerait de conduire toute la commune dans une
obscurité totale.
Le gouvernement devrait aussi mettre un point de
réflexion sur les substitutions d'énergies combustibles
importées à celles qui sont renouvelables. D'autant plus que les
unités de production sont de taille petite, l'énergie
renouvelable (solaire ou éolienne) pourrait être utilisée
dans les petites industries ou dans les lieux domestiques. Ce projet intervient
sur le milieu rural en électrifiant les lieux domestiques, des places
publiques, grâce aux panneaux solaires.
49PNUD et Gouvernement comorien, O p cit,
p.55.
Enfin on peut envisager l'exploitation de biogaz
(méthane obtenu par la fermentation de déchets organiques) en
milieux ruraux en général de l'énergie géothermique
dans la commune de mont- ngafula en particulier.
1.3. L'éducation50
L'informatique est devenue un véritable outil
pédagogique d'accès à la connaissance. Excepté la
révolution que connaissent déjà certains pays comme les
Etats-Unis, la Finlande, il est possible que les années à venir
tous les établissements disposent d'ordinateurs dans chaque classe
reliés à Internet.
Les applications du multimédia à
l'éducation sont nombreuses : recherche documentaire sur le web et dans
les bases de données spécialisées, apprentissage et aide
à l'étude, expression et communication, vidéo-
conférence (cours à distance, accès aux experts),
formation continue destinée aux entreprises. Il faut donc une
habileté dans la gestion des moyens financiers, matériels et
humains.
Le multimédia dans ce domaine procure des avantages :
il exige moins de compétence que l'apprentissage de l'écriture ;
l'ordinateur prodigue des connaissances à l'enfant en difficulté.
L'enfant dispose de plusieurs possibilités et progresse selon son
rythme, ses besoins et ses capacités ; on découvre des choses
dans l'ordinateur sans se déplacer. Le multimédia complète
les textes et les encyclopédies sur support papier pour la
compréhension des concepts et la préparation des exposés.
L'ordinateur aide l'enfant à apprendre, à gérer son temps
et à être autonome.
1.4. Postes et
télécommunications51
La réalisation de ce projet de grande envergure pour le
développement des télécommunications en milieu rural est
nécessaire. Surtout quand le multimédia via le
téléphone mobile contribuera sans doute à
désenclaver l'archipel en matière de communication. C'est un
service complémentaire offert à la population pour
améliorer ses moyens de communications aussi bien professionnels que
privés.
Le téléphone reste un service qui n'est pas
accessible aux pauvres. La plupart des habitants du milieu rural n'ont pas
accès aux télécommunications. Cela a des
conséquences sur le développement socio-économique de la
localité.
Dans ce contexte, en raison de la nécessité des
communications pour un développement socio-économique, le
gouvernement congolais doit envisager comme objectif d'offrir des services des
postes et télécommunications suffisants, de qualité et
à des prix compétitifs. Il s'agit particulièrement
d'augmenter la télé-densité, améliorer la
qualité des services offerts, développer les activités de
la poste et consolider sa viabilité financière.
Pour parvenir à ces objectifs, le gouvernement devrait
instaurer un environnement favorable aux investissements. Il s'agirait donc de
:
- libérer le marché des
télécommunications ;
- faciliter les conditions d'accès sur le marché
;
- élaborer un schéma directeur de
développement de la poste ;
- augmenter les cabines téléphoniques dans le
milieu rural.
Pour que les télécommunications soient un fruit
dont les pauvres peuvent bénéficier pour améliorer leur
bien-être, il serait crucial de mettre en place une campagne de
sensibilisation dans les zones rurales sur les opportunités que peut
offrir le multimédia aux communautés villageoises, pour leur
développement socio-économique et leur désenclavement.
Comme dans beaucoup de pays en développement, les
communautés villageoises peuvent à travers l'audiovisuel, montrer
au monde entier leurs potentialités (touristiques, agricoles,
artisanales, culturelles, etc.), et présenter aux bailleurs de fonds
étrangers des projets de développement rentables52.
1.5. Améliorer l'adduction de l'eau
potable53
A Kinshasa la majorité de la population sont
privés de l'eau potable. En milieu rural, le cas est encore
extrêmement difficile puisque près de 80% des localités de
Mont-ngafula n'ont pas accès à l'eau potable. Cela est dü
à l'absence de la REGIDESO dans cette commune. Par conséquent,
plusieurs maladies touchent les populations vivant en milieu rural.
Par ailleurs, pour améliorer l'état de
santé des populations, il serait nécessaire d'offrir de l'eau,
suffisante, de bonne qualité et à un coüt accessible. Il
s'agit de :
- Augmenter les services de traitement d'eau pour
recueillir une bonne eau dans ce milieu rural;
- Reboiser les forêts pour protéger les
rivières ;
- Augmenter le parc de branchements par des méthodes
de forages et pompages à énergie solaire sur le milieu
rural.
1.6. Dynamisme culturel
Le multimédia se prête à la valorisation
des patrimoines culturels. Il nous permet de découvrir les artistes et
leurs oeuvres de manière originale. On peut faire un zoom sur un
tableau, recevoir une leçon de composition picturale, appeler un texte
de l'auteur, visiter en trois dimensions les galeries du musée
national.
Dans ce cas, la structure du programme est calquée sur
celle du livre avec de multiples façons de naviguer par association
d'idées et autres liens hypertexte. L'information est structurée
en plusieurs grandes catégories : les artistes et leurs oeuvres, les
thèmes des tableaux, les techniques de la peinture et un atlas de la
création.
52DUBOIS., Peut-on s'appuyer sur le capital
socio-culturel pour réduire la pauvreté aux Comores ?
N°1997-14T2, DIAL, Paris, 1997, p. 20.
53Idem
Cela susciterait une création d'emploi massif, mais
faciliterait aussi la réponse aux besoins croissants du tourisme en
matière d'artisanat, donc des revenus supplémentaires.
1.7. Améliorer le domaine
touristique54
Avec ces multitudes sites touristiques, le secteur du tourisme
en milieu rural occupe une place de choix dans le développement
socio-économique55. Néanmoins, ce secteur rencontre
beaucoup de difficultés pour arriver aux résultats
escomptés. Ces difficultés sont entre autres :
- L'insuffisance de liaisons nationales et internationales ;
- Une économie non bancarisée ;
- Manque d'infrastructures et services de base (routes,
aménagement des sites touristiques, électricité,
télécommunications) ;
- Et surtout une instabilité politique qui règne
dans le pays.
Ces insuffisances institutionnelles et structurelles ont
paralysé le secteur.
Pourtant, plusieurs autres secteurs, du nombre desquels le
tourisme peut courir à la dynamique économique et sociale du pays
notamment, dans le domaine de l'artisanat et la culture. C'est pourquoi, une
politique active devrait être encouragée pour améliorer ce
secteur. Dans ce contexte, le gouvernement devrait fixer comme objectif :
- Contribuer à la mobilisation de devises ;
- Créer de l'emploi et une large redistribution de revenu
;
- Contribuer à l'accélération de la
croissance économique ; - Favoriser l'émergence du domaine
artisanal et culturel.
Par ailleurs, ces objectifs ne peuvent pas être atteints
sans l'amélioration des moyens nécessaires tels que :
- Aménagement des sites touristiques ;
- Allègement fiscaux du secteur ;
- Les moyens de télécommunications ;
- la sécurité des touristes ;
- Protection de l'environnement et des monuments culturels ;
- Construction et maintien des infrastructures d'accueil ;
- Le marketing touristique à travers l'Internet et la
télévision ;
- Organisation des associations culturelles villageoises et
privilégier le contact des
touristes et des populations rurales.
Si nous voulons, tout à la fois, préserver
l'environnement naturel et la culture traditionnelle, il faudrait que le type
du tourisme envisagé soit compatible avec les actions de protection de
la nature. Cette forme de tourisme souvent appelée «
éco-tourisme » ou tourisme écologique s'intègre dans
le double objectif : développement durable, car il respecte
l'environnement naturel et culturel, et de réduction de la
pauvreté car les retombées économiques qu'il suscite
touchent directement les populations locales.
1.7.1. Améliorer la
pêche56
Aujourd'hui, plusieurs projets de développement (en
collaboration avec le Japon, et Union européenne) visent à
améliorer les techniques traditionnelles de pêche, mais surtout
d'installer une pêche industrielle sur l'archipel. Cependant, le manque
d'énergie électrique et l'instabilité politique ne
permettent pas ces projets de voir le jour57.
Pourtant, une pêche industrielle et une conserverie
pourraient réduire les importations en matière de
protéines, créer de l'emploi et redistribuer des revenus aux
pauvres. A cet effet, des mesures nécessaires doivent être mises
en place pour inciter les investisseurs privés d'exploiter le secteur ;
il s'agirait de :
- assurer la paix dans le pays ;
- fournir une énergie électrique suffisante et
stable ; - améliorer les moyens de communications.
a) Sécurité
alimentaire58
Le programme de sécurité alimentaire vise
à réduire la dépendance vis-à-vis des importations.
Il doit assurer la protection tarifaire des produits locaux, le soutien
logistique et l'équilibre entre les produits locaux et les produits
importés. Ces actions concernent l'augmentation directe de la production
par les moyens agronomiques c'est-à-dire l'augmentation de la
productivité. En plus, l'amélioration du réseau de
distribution et de commercialisation des produits alimentaires est
nécessaire. Cette action facilitera la distribution des surplus vivriers
locaux à un coût très faible. Donc, le prix des produits
locaux va concurrencer celui des produits importés.
b) Renforcement des systèmes de
productions59
Les défis à relever en matière de
production sont considérables. Pour accroître le revenu rural, la
production devrait être aussi augmentée. Face à ces besoins
et compte-tenu de la contrainte d'espace cultivable, le choix concernant les
systèmes de production doit inévitablement s'effectuer en vue de
parvenir à une intensification de l'agriculture, il s'agirait de
fertiliser les sols par des engrais ou produire des variétés
à haut rendement.
Pour arriver à ces buts, le renforcement et
l'amélioration de la qualité et de l'efficacité des
services et d'infrastructures de base sont nécessaires, à savoir
:
- l'accès à l'eau potable ;
- bénéficier des soins médicaux
nécessaires (poste de santé, médicaments à bon
prix) ;
- la construction et le maintien des infrastructures rurales
(routes, pistes rurales) ;
- l'accès à l'électricité et les
moyens de communication.
Ainsi ces mesures pourront inciter les paysans à produire
beaucoup plus en leur facilitant l'écoulement de leurs excédents
vers les marchés de consommation urbains.
1.8. L'administration de bureau dans le secteur
rural
En de nombreux points, le multimédia répond aux
préoccupations de l'administration du bureau dans le secteur rural :
- On peut stocker de grandes quantités d'informations
sur un seul CD-ROM. Ces informations sont facilement réactualisables, on
peut les transférer sur un autre support, proposer un accès en
réseau.
- La communication de l'information est plus rapide, les
coüts de gestion et duplication sont réduits,
- Plusieurs modes de consultation peuvent être
imaginés suivant les publics,
- Sur un support, images, textes et sons se rejoignent et on peut
facilement informer, - Le multimédia est une vitrine pour le bureau du
secteur rural.
Les logiciels de PREAO permettent de combiner des photos, des
graphiques, des textes, du son et de la vidéo. Les commerciaux s'en
servent pour présenter les produits, enregistrer la commande ou sortir
la facture sur imprimante.
Le développement de réseaux multimédias
internes de la commune de Mont- ngafula et des messageries électroniques
permet d'échanger toutes sortes de documents, offre une meilleure
cohésion des équipes.
Dans le monde de l'administration, la visiocommunication
permet de réduire les déplacements des individus. La
visiocommunication permet de transmettre de la vidéo et toutes sortes de
données informatiques. Il suffit d'être connecté au
réseau et de posséder un terminal visiophone ou équiper
son micro-ordinateur d'une caméra et d'une carte spécifique. Le
visiophone qui intègre la caméra et un moniteur filme et
retransmet l'image de l'interlocuteur. Ces images sont suffisantes pour
organiser des visioconférences, le télé-enseignement ou le
télétravail60.
Conclusion du chapitre
Ce deuxième chapitre a présenté le lieu
d'étude qui est la localité de kimwenza gare. Ensuite, il a
montré d'une manière concrète l'apport des outils
liés au multimédia dans le désenclavement d'un milieu
rural comme celui-ci. Nous sommes partis de son historique à son
fonctionnement. Kimwenza gare est une localité enclavée de la
commune de Mont-ngafula. En rapport avec notre thème de recherche, nous
situons l'importance de l'appropriation de ces outils à deux niveaux
:
Au premier niveau, la problématique de la fracture
numérique situé à l'inégalité dans
l'accès à un ordinateur, à Internet, dans l'usage d'outils
et l'inégalité dans l'usage des informations issues de ces
outils.
Au second niveau, cet outil pourrait servir d'outils pouvant
mettre en exergue et de faire connaitre les habitants de cette localité,
ainsi que de présenter les différentes activités y s'y
trouvant (élevage, ramassage de bois mort,
télécommunication pour ne citer que ceux-là). Le chapitre
suivant, le dernier qui est purement pratique est consacré à
conception et réalisation du documentaire de la vie sociale d'une
famille vivant avec le phénomène ramassage des bois morts.
CHAPITRE.III. CONCEPTION ET REALISATION D'UN
SUPPORT MULTIMEDIA
Dans ce troisième et dernier chapitre de notre travail
qui est purement pratique, il est question de concevoir puis de réaliser
à l'aide des différents outils qui ont été mis en
notre disposition un film documentaire ayant pour objectif de faire connaitre
au grand public les conditions de vie des habitants ou des personnes
fréquentant la localité de Kimwenza gare.
III.1. SYNOPSIS
Le document que nous présentons est une vidéo de
20 minutes qui nous relate le quotidien d'une portion de la population kinoise.
En observant les us et coutumes des habitants de la localité de Kimwenza
gare et environs, nous nous sommes rendus compte que cette population vivait
dans des conditions plus que précaires. Le niveau de vie précaire
de ces habitants et le manque d'infrastructure ont poussé ces derniers
à développer certains mécanismes de survie,
mécanismes parmi lesquels nous citons : la chasse, la cueillette,
l'agriculture (potager, petit champ...) la pêche, la vente des fruits, la
maçonnerie, le ramassage de bois morts, etc.
Pour notre cas d'espèces, nous nous sommes
intéressés à une activité qui touche plusieurs
habitants de cette localité et des communes périphériques,
c'est « le ramassage des bois morts ».
Le ramassage des bois est une activité
particulière à cette localité dans le mesure où une
bonne partie des habitants de cette population se retrouve tous les matins dans
les différentes forêts de la localité pour se lancer
à leur activité quotidienne.
Dans un souci de visibilité, et de montrer les
différentes difficultés que connaissent ces habitants, nous nous
sommes assignés comme objectif de montrer au grand public et cela
à l'aide des Technologies de l'Information de la Communication et le
multimédia la vidéo cette famille misérable qui est
l'échantillon de la population de kimwenza gare.
Sur ce, et pour un meilleur découpage de la
réalité notre document est caractérisé par quatre
moments forts:
- Le premier temps est caractérisé par les
préparatifs à la maison ; - Le deuxième temps est
caractérisé par le trajet de nos acteurs ;
- Le troisième temps est caractérisé par
le ramassage de bois mort ; - Le quatrième temps est
caractérisé par le retour de nos acteurs.
· 1er Temps de notre document :
Préparation avant le départ
Cette partie est la premiOre partie de notre document,
c'est-à-dire le début de nos aventures. Cette partie du document
est caractérisé par la présentation du milieu de vie de
nos acteurs.
C'est une brOve partie illustrative, d'une durée
de 5 minutes à peu près présentant les conditions de vie
dans lesquelles vivent nos acteurs, conditions de vie qui nous
révèlent beaucoup sur le statut social des personnes que nous
accompagnons tout le long de ce périple.
· 2ème Temps : Le parcours
;
Cette phase à l'air banale, mais nous l'avons retenu
pour vivre et montrer à jour au grand public le trajet ainsi que les
différentes difficultés que ces derniers peuvent rencontrer tout
au long de la route pour arriver dans les différentes clairières
ou brousses de la localité de kimwenza gare. Cette partie de
notre document a été résumée en 5 minutes et couvre
les 15 Km qui séparent le point de départ et le point
d'arrivée.
· 3ème Temps de notre
document : Ramassage du bois mort
C'est la partie la plus importante de notre document, elle
nous présente le déroulement de toutes les activités
liées au ramassage bois mort, communément appelé «
koni ».
Premièrement, nous avons assisté au spectacle de
nos acteurs qui s'étaient mis à ramasser le bois mort que nous
avons rencontré dans la clairière qu'ils exploitaient ;
Deuxièmement, c'est-à-dire après avoir
ramassé le bois mort, nos individus se sont mis à assembler ce
bois en formant différents fagots (bottes).
4ème temps : Chemin du retour
Cette partie est la partie illustrant le plus les
corvées auxquelles les individus se lançant à ce genre
d'activités sont exposés. Cette partie nous montre toutes les
difficultés que rencontrent nos personnages avec le poids des colis
qu'ils transportent. Ces bottes de bois sont généralement mis sur
leurs têtes.
III.2. DECOUPAGE TECHNIQUE
CONCLUSION GENERALE
Notre projet de recherche met davantage en exergue les
approches sociales et culturelles du développement régional et du
développement territorial. En effet, il s'agit de voir dans quelle
mesure l'apport des technologies de l'information et de la communication
peuvent être déterminant pour les activités quotidiennes
des populations. L'étude cherche aussi à montrer l'usage des
multimédia dans les actions que nous avons menées dans la quete
d'un mieux-être et dans l'épanouissement des habitants au niveau
local et surtout rural.
Le projet de recherche étend établir les
disparités régionales ou territoriales concernant l'accès
aux Technologies de l'Information et de la Communication et leur appropriation
des multimédias qui y sont utilisés par les acteurs ciblés
(les gens en milieu urbain et organisation paysanne en milieu rural).
Sur ce, au terme de ce travail, il sied de rappeler les
grandes lignes qui ont caractérisé notre recherche. Ainsi,
l'omniprésence de la concurrence et le souci de se démarquer par
rapport à celle-ci, de se donner une position spécifique dans
l'esprit de prospect, ont suscité notre intérêt.
Lorsqu'un chercheur arrive au terme de son travail
scientifique, il est souvent tenté de penser avoir abordé le
problème dans sa globalité. Cependant, il lui suffit de jeter un
regard panoramique pour s'apercevoir en effet que sa trouvaille n'a que valeur
d'un maillon d'une chaîne encore plus longue à perte de vue.
Tirer une conclusion générale d'un projet de
recherche tel que le nôtre, modeste soit-elle, a toujours
été une chose mal aisée.
Notre étude a portée sur « Le
multimédia comme facteur d'intégration sociale dans le milieu
rural « focus sur la localité de Kimwenza gare » ».
Comment-est-ce que le multimédia peut participer au
développement et au descellement d'un milieu rural en RDC?
A cette question, nous sommes partis de l'hypothèse
selon laquelle le multimédia se caractérisant par un contenu
combinant, grâce au codage numérique, des éléments
de natures différentes : texte, son, image fixes et animées
pourrait favoriser le développement et l'intégration des
populations ruraux de Kinshasa en servant d'interface et de pont pouvant servir
à faire connaitre les différents problèmes dont ils sont
victimes, puis à y trouver des solutions. Le multimédia peut
être considéré comme une médiation (sociotechnique)
de savoir, son utilisation accélère durablement le
développement en améliorant la qualité des conditions de
vie.
Pour tester cette hypothèse nous avons recouru à
la méthode ethnographique qui consiste à l'observation et
l'analyse des groupes humains considérés dans leurs
particularités et visant à la restitution, aussi fidèle
que possible, de la vie de chacun d'eux.
Pour notre cas d'espèce, elle se concentre donc sur la
description minutieuse de groupes sociaux. La méthode ethnographique
nous a servi d'une expérience d'immersion totale ou d'insertion pour
apprécier l'efficience des outils utilisés dans la circulation
des informations. Ensuite, nous avons opté pour la méthode
fonctionnaliste qui consiste en la description dans le moindre détail de
différentes fonctions au sein de ce milieu. Ce terme fonction se
réfère aux rôles et positions des agents selon leur
division administrative. Elle consiste aussi à l'exploitation des faits
sociaux à tous les niveaux de développement par leur fonction,
par leur rôle qu'il joue dans le système total de culture, par la
manière dont ils sont liés les uns les autres à
l'intérieur de ce sujet au milieu physique.
A ces méthodes, les techniques qui ont
étayé notre recherche sont la technique de documentation, la
technique d'observation, la technique d'entretien et le découpage
technique. Ces derniers nous permettront d'avoir plus d'élément
d'enrichissement de notre travail.
La technique documentaire : nous a permis à travers les
« données généralement théoriques
tirées des ouvrages, articles, revues scientifiques, cours et travaux
antérieurs réalisés par les chercheurs
précédents, de collecter les informations utiles à une
recherche ». Grace à cette technique, nous pourrons ainsi
récolter toutes les données ou informations nécessaires
à la réalisation du présent travail.
L'entretien nous a permis de récolter les informations
nécessaires auprès des acteurs, c'est-à-dire des personnes
que nous avons accompagnées tout le long de ce document.
Le découpage technique quant à lui a
consisté en un découpage de la réalité filmé
sur le terrain afin d'en faire un document pouvant être lu et compris par
la communauté scientifique.
Pour une bonne appréhension du travail, nous l'avons
subdivisé en trois
chapitres.
Dans le premier chapitre, il a été question de
présenter les prés requis conceptuels théoriques de base
qui font l'objet de notre travail. Notre souci majeur a été de
lever certaines équivoques, incompréhension et confusion des
concepts polysémiques. Cette présentation s'est effectuée
en deux sections : La première clarifiant le cadre conceptuel et la
deuxième, le cadre théorique. Dans le cadre conceptuel, nous
avons parlé de long en large du concept « multimédia »
« intégration sociale » et « milieu rural».
Dans son second volet, le premier chapitre a tenté de
proposer une approche théorique pour son éclaircissement. Pour
soutenir notre approche théorique, nous avons recouru aux
théories de l'appropriation qui nous ont permis de mieux comprendre la
façon dont s'opèrent les modifications des comportements et des
attitudes des usagers exposés à ce genre de média.
Ces considérations nous a permis d'aborder notre
deuxième chapitre consacré à la présentation du
lieu d'étude et l'apport du multimédia dans le processus
d'intégration sociale des habitants de kimwenza gare.
Ce deuxième chapitre a présenté le lieu
d'étude qui est la localité de kimwenza gare. Ensuite, il a
montré d'une manière concrète l'apport des outils
liés au multimédia dans le désenclavement d'un milieu
rural comme celui-ci. Nous sommes partis de son historique à son
fonctionnement. Kimwenza gare est une localité enclavée de la
commune de mont ngafula. En rapport avec notre thème de recherche, nous
situons l'importance de l'appropriation de ces outils à deux niveaux
:
Au premier niveau, la problématique de la fracture
numérique situé à l'inégalité dans
l'accès à un ordinateur, à Internet, dans l'usage d'outils
et l'inégalité dans l'usage des informations issues de ces
outils.
Au second niveau, cet outil pourrait servir d'outils pouvant
mettre en exergue et de faire connaitre les habitants de cette localité,
ainsi que de présenter les différentes activités y s'y
trouvant (élevage, ramassage de bois mort,
télécommunication pour ne citer que ceux-là).
Le troisième chapitre de notre travail, le dernier qui
est purement pratique a été consacré à la
conception et la réalisation du documentaire de la vie sociale d'une
famille vivant avec le phénomène ramassage des bois morts.
Toutefois, les résultats obtenus démontrent que
les disparités sectorielles surtout en milieu rural, entre agriculteurs,
éleveurs, pécheurs, et autres acteurs des autres métiers
concernant l'usage des multimédias et l'accès à ces TIC. A
travers notre étude nous avons essayés de déterminer sur
le terrain comment à l'intérieur de cadre territorial rural, les
acteurs peuvent s'appropriés des outils et surtout les mettre au service
de leurs activités pour un meilleur développement régional
et territorial de Kinshasa en général et en particulier de la
localité de kimwenza gare.
Telle est l'ossature de notre travail, telles sont les
conclusions auxquelles nous avons abouti. Toutefois, nous sommes conscients des
imperfections de notre approche étant donné que c'est une oeuvre
humaine qui reste perfectible.
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
1. BELLAÏCHE P. Les Secrets de l'image
vidéo, Eyrolles, 6e édition Paris, 2006, p.42
2. BETON P. L'explosion de la communication à l'aube
du XXIème siècle. Edition de la découverte, Paris
2000, p.8
3. DUBOIS J.L . : Peut-on s'appuyer sur le capital
socio-culturel pour réduire la pauvreté aux Comores ?
N°1997-14T2, DIAL, Paris, 1997, 20p
4. MICHEL E. in < Le fossé numérique.
L'Internet, facteur de nouvelles inégalités ? »,
Problèmes politiques et sociaux, La Documentation française,
n° 861, août 2001, p. 32.
5. MUCCHIELLI. A. De la problématique de
communication d'un produit multimédia informatif a la formulation des
grandes lignes de son concept, éd, paris dunod, pp.24
6. FOUCHE J.Ch. Comprendre la vidéo
numérique, Éditions Baie des Anges, paris, 2007,). P.18
7. LARAMEE, A et VALLEE, B., La recherche en
communication : Eléments de méthodologie,
éd. PUQ, Québec, 1991, p.21
8. LESLE F., et MACAREZ N., LE MULTIMEDIA, Que sais-je
?, PUF, 9ème éd corrigée, Paris, 2006, p3
9. LUXEREAU, F. Vidéo : l'ère
numérique, éditions Dujarric, paris, 2005, p.58
10. MARCILLAC Marc, Cinéma numérique : Le
cinéma DV, édition ALEAS, Paris, 2004, p.64
11. PAULIN, « L'innovation technique bulletin de
bibliothèque de France. Edition de la découverte, Paris
1995, p.255
12. SALEH, I., A. MKADMI et E. Reyes. < De l'hypertexte
à l'hypermédia », les hypermédias : conception
et réalisation. Hermès Lavoisier, Paris 2005, pp. 17-60.
13. PRINGENT.V, cité par NGALULA B. « Le
déficit de la communication relation publique au centre Wallonie
Bruxelles de Kinshasa » Mémoire, IFASIC, Kinshasa, 1998-1999.
P. 46
14. PRINGENT.V, l'appropriation d'une nouvelle
technique, Ed Paris, Universitaire de
Sorbonne, 1994, p.4
15. SAVARESE, E., Les méthodes en sciences
sociales, éd. Ellipses, Paris, 2006, p.27.
II. COURS
16. SHOMBA KINYAMBA., et TSHUND'OLELA, Méthodologie de
la recherche scientifique, étapes, contraintes et perspective,
éd. MES, Kinshasa, 2003, p.41.
17. MBUYI M. cours inédit, « présentation
à l'aide de l'ordinateur », L1 multimédia lettres,
p.25, UNIKIN, 2009-2010
18. MUNGENGA, F. cours de sciences de l'information et de la
communication et multimédia, 2ème licence communication,
édition : multimédia, UNIKIN, 2010-2011.
III. PUBLICATION ET AUTRES ARTICLES
19. ALCANTARA C., « Campus numériques. Des TICE
à l'international », 14ème congrès
des Sciences de l'Information et de la Communication, Montpellier 3, juin
2004.
20. BALLE .F et COHEN. Le Dictionnaire du web, droit,
économie, sociologie, éd Dalloz, p167.
21. BOULC'H. S, Fiches Communication, Changement social et
développement participatif (12/05/2005)
22. JACQUES CHIRAC, la fracture sociale, campagne
présidentielle de 1995
23. Observatoire Guinéen des conjonctures
économiques : La bonne gouvernance et le développement
n°1 : février 2000.
24. PNUD et Gouvernement comorien : Développement
humain durable et élimination de la pauvreté :
élément pour une stratégie nationale, RFIC et PNUD,
éd. FrisonRoche, Paris, 1997.
25. République de Guinée : Document de
Stratégie de Réduction de la Pauvreté en
Guinée, Conakry janvier 2002.
IV. SITES INTERNET CONSULTES
26. Recherche sur encarta 2008
27.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fracture_num%C3%A9rique
». Consulté le 20 août 2011.
28. Intégration sociale, recherche sur
google.com consulté le 21 juillet
2011
29.
www.solidarité.org,
consulté le 17 avril 2011 à 9 heures.
65 TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE I
DEDICACE II
REMERCIEMENTS III
LISTE DES ABREVIATIONS IV
0. INTRODUCTION GENERALE i
0.1. OBJET DE L'ETUDE 1
0.2. PROBLEMATIQUE 1
0.3. HYPOTHESE 2
0.4. CHOIX ET INTERET DU SUJET 3
0.6. DELIMITATION DU SUJET 5
CHAPITRE.I.CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE 6
SECTION.1. CADRE CONCEPTUEL 6
I.1.1. Multimédia 6
I.1.1.1.Définition de multimédia : 6
I.1.1.2. Les technologies du multimédia : 8
I.1.1.3. Les productions multimédias : 8
I.1.1.4. Composants du multimédia 11
I.1.1.4.1. Son 11
I.1.1.4.1.1. Son numérique 11
a) Échantillonnage/Codage 12
· Encodage 13
b) Spécificités des encodages 13
· Encodages sans perte 13
· Compression avec perte 14
c) Encodage à partir d'une source analogique 14
d) Encodage à partir d'une source numérique 14
e) Matériel 15
I.1.1.4.2. Image 15
I.1.1.4.2.1. Image numérique 15
I.1.1.4.2.2. Types d'images 16
a) Images matricielles (ou images bitmap) . 16
b) Images 2D 16
c) Images 2D + t (vidéo), images 3D, images
multi-résolution 16
c) Images stéréoscopiques 17
d) Images vectorielles. 17
e) Images 24 bits (ou « couleurs vraies ») 18
f) Images à palettes, images en 256 couleurs (8 bits)
18
g) Images en teintes (ou niveaux) de gris 19
h) Images avec gestion de la translucidité 19
i) Formats d'image 19
I.1.1.4.3. Texte 20
I.1.1.4.3. Vidéo 20
I.1.1.4.3.1. Formats et standards vidéo 21
I.1.2. Intégration sociale 21
I.1.3. Milieu rural ou Campagne 23
I.1.3. 2. Péri-urbanisation 24
I.1.3. 4. Structure agraire 24
I.1.3. 5. Structures foncière 24
I.1.3.6. Morphologie agraire 25
I.1.3.7. Système de production agricole 25
I.1.3.9. La plantation 26
I.1.3.10. L'environnement et les paysages ruraux 26
Schéma n°1 : schéma de l'appropriation 29
Schéma n°2 ; Schéma de l'appropriation
collective 31
Source : V.PRINGENT, l'appropriation d'une nouvelle
technique 31
SECTION I. PRESENTATION DU MILIEU RURAL ETUDIE 33
b. Historique 33
II.1.2. Organigramme du quartier 34
SECTION II. L'APPORT DU MULTIMEDIA DANS LE PROCESSUS
D'INTEGRATION
SOCIALE DES HABITANTS DE KIMWENZA GARE. 39
§1. Réduction de la facture numérique 39
1. La fracture numérique dans le domaine politique 41
2. La fracture numérique dans le domaine du commerce
41
2.1. La fracture numérique médiatisée : un
argument commercial ? 42
3. La réalité de la fracture numérique dans
l'accès à Internet 42
A. Kinshasa et la fracture numérique
42
B. Réflexions sur la fracture numérique
43
Trois niveaux d'inégalités à distinguer
43
C. Quelques exemples de lutte contre la fracture
numérique 43
§2. Désenclavement 44
1. Intervention en milieu rural 44
1.2. L'électricité, outil de développement
45
1.3. L'éducation 46
1.6. Dynamisme culturel 48
1.7.1. Améliorer la pêche 50
CHAPITRE.III. CONCEPTION ET REALISATION D'UN SUPPORT MULTIMEDIA
54
III.1. SYNOPSIS 54
III.2. DECOUPAGE TECHNIQUE 57
CONCLUSION GENERALE 58
BIBLIOGRAPHIE 62
TABLE DES MATIERES 65
|