I.6 CLINIQUE
Tableau I : Symptômes cliniques et
différentiels de diabète de type I et de type II.
Diabète de type I
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Diabète de type II
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Début brutal
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Découverte fortuite
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Syndrome cardinal
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Asymptomatique
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Sujet mince
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Sujet avec surpoids
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Avant 20 ans
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Après 40 ans
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Pas d'hérédité familiale
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Hérédité familiale
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Cétonurie
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HTA, Hypertriglycéridémie
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Le tableau ci-dessus nous donne les caractères
différentiels ainsi que des symptômes cliniques entre le
diabète de type I et le diabète de type II.
Formes cliniques atypiques
Diabète de type I d'évolution lente.
Il s'observe chez les personnes de plus de 40 ans avec ou
sans surpoids, présentant un diabète non
insulino-dépendant non cétonique mais associé à une
maladie auto-immune (dysthyroïdie, maladie de Biermer, vitiligo). Chez ces
patients, l'existence d'une insuline auto-immune mise en évidence par la
positivité de marqueurs d'autoimmunité [anticorps anti
îlots de Langhérans, anticorps anti GAD (Glutamate Acide
Décarboxylase)] est un argument en faveur d'une insulinothérapie
dès le diagnostic. Le diabète est alors facile à
équilibrer avec de petites doses d'insuline.
I.7 DIAGNOSTIC (34).
Les examens de laboratoire nécessaires au diagnostic du
diabète sont : la glucosurie, la mesure de la glycémie et le test
de tolérance au glucose.
- Une glucosurie positive est une indication du
dépassement de la capacité de la réabsorption tubulaire
proximale survenant entre 130 et 180 mg/dl de glucose par dl de plasma.
Cependant la glucosurie est un test de présomption car elle n'infirme ni
ne confirme un diabète de façon certaine. D'une part le
«diabète rénal» donne une glucosurie positive, et
d'autre part dans certains états pathologiques, notamment ceux dans
lesquels la filtration glomérulaire est abaissée (âge
avancé, avec débit cardiaque abaissé +
artériosclérose rénale) la glucosurie peut ne pas survenir
même avec une glycémie aussi élevée que 300 mg/dl.
Donc, en plus de la glucosurie, le dosage sérique du glucose dans le
sérum ou dans le plasma est vivement recommandé.
- Mesure de la glycémie à jeun (70 à 105
mg/dl) ou non à jeun deux fois en deux jours différents, les
résultats ne doivent pas dépasser 200 mg/dl.
- L'épreuve d'hyperglycémie provoquée.
Les diabétologues considèrent que toute glycémie à
jeun, supérieure à 100 mg/dl doit retenir l'attention. De ce qui
précède, toutes les glycémies à jeun situées
entre 105 et 126 mg/dl doivent faire l'objet d'investigations plus approfondies
parmi lequel le test de tolérance au glucose, objectivée par
l'épreuve d'hyperglycémie provoquée dont le mode
opératoire est :
4 On donne par voie orale, après une première
détermination de la glycémie à jeun ; 0,75 g de glucose
par kg de poids, sans dépasser 75g.
4 On dose ensuite le glucose plasmatique toutes les 30 minutes
pendant 3 heures.
Les résultats observés sont les suivants nonobstant
les cas particuliers : maladie du foie, hypothyroïdie ou
hyperthyroïdie,« :
1) non diabétique, la concentration maximale est
atteinte entre 30 et 60 minutes, très souvent sous forme d'un court
plateau entre les 30e et 60e minutes, mais sur le
graphique l'image est celle d'un pic aux environs de la 45e minute.
La glycémie revient à la valeur normale de départ vers la
120e minute, ensuite vient une légère
hypoglycémie, la glycémie remonte au taux de départ
à la troisième heure. Le pic hyperglycémique ne doit pas
dépasser 160 mg/dl.
2) Chez le pré-diabétique, le pic est plus
élevé et survient plus tôt (décalé vers la
gauche), le retour au taux de départ est plus lent et n'est pas suivi
d'hypoglycémie.
3) Chez le diabétique, le pic est beaucoup plus haut
et décalé vers la gauche. L'éventuel retour au taux de
départ dépend de la gravité du diabète. Dans un
diabète sévère, la glycémie ne revient au taux de
départ que par un hypoglycémiant ou alors après plusieurs
jours si un autre événement ne s'y greffe pas.
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